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MPSI2, Louis le Grand Devoir en temps limité o 3 : Oscillateurs harmoniques amortis et cinétique chimique samedi 10 décembre 2022

• inversement proportionnel à Q pour Q ¿ 1.


Conservez seulement de quoi écrire et une calculatrice : pas de téléphone en particulier !
Si vous ne comprenez pas une notation, une question, ou si vous pensez avoir découvert une erreur I.5. On s’intéresse à la décharge du circuit précédent : on a E = 0 et les conditions initiales sont u c (t = 0) = U0 et
d’énoncé, signalez-le immédiatement. i (t = 0) = 0. On considère le cas R = 0.

(a) Déterminer les expressions de u c (t ) et i (t ).


Problème 1 : Circuit de Blumlein (b) En déduire l’expression de la puissance P (t ) fournie par le condensateur, ainsi que sa valeur maximale.
On étudie dans ce problème un circuit permettant de déclencher très rapidement des décharges dans un gaz pour former Quand est-elle atteinte ?
un plasma. On le rencontre par exemple dans les lasers à Na, dans des dispositifs de production de rayons X.
On établit dans une première partie des résultats classiques sur les circuits linéaires du deuxième ordre qu’on appliquera
dans les parties suivantes. II Charge
Données :
• Tension de l’alimentation E 0 = 20 kV. On considère le circuit de la figure ci-contre. L’interrupteur, R0 i0 Rs Ls
initialement ouvert est fermé à l’instant t = 0 et pour t < 0
• Capacités : C s = C d = 7,6 nF. id up is
les deux condensateurs sont déchargés et aucun courant ne E0
circule dans aucune branche. ud Cd Cs us
• Paramètres du circuit dit de stockage : L s = 30 nH, R s = 470 Ω.

• Paramètres du thyratron : L t = 150 nH, R t = 0,7 Ω. II.1. (a) Déterminer, pour t = 0+ juste après la fermeture de l’interrupteur les expressions des tensions u d , u s , u p et
Ces paramètres correspondent à la « source Flash de rayonnement X pour le diagnostic de sprays denses » du laboratoire des intensités i d , i s et i 0 .
« Groupe de Recherche sur l’Énergétique des Milieux Ionisés » du CNRS d’Orléans. (b) En déduire quelles valeurs on peut choisir pour R 0 pour que la puissance initiale délivrée par le générateur
E 0 reste inférieure à P 0 = 1 kW.
I Généralités
II.2. Un régime stationnaire s’établit au bout d’un temps long.
On considère le circuit RLC série de la figure ci-contre, dans laquelle la ten- C
sion E est stationnaire. R L i (a) Déterminer les tensions Ud ,U s et U p quand le régime stationnaire est établi (on ne cherchera pas à ré-
soudre d’équation différentielle). En déduire l’expression puis la valeur de l’énergie stockée dans chacun
I.1. Établir l’équation différentielle vérifiée par la tension u c aux bornes du E des condensateurs.
uc
condensateur. On y fera apparaître une pulsation caractéristique ω0 , et
un facteur de qualité Q . (b) On ouvre alors l’interrupteur. Déterminer l’évolution ultérieure du système. Doit-on prendre des précautions
particulières lors de l’ouverture de l’interrupteur.
I.2. Déterminer toutes les solutions de cette équation différentielle pour Q > 1/2.
L’alimentation haute tension E 0 reste déconnectée du circuit dans toute la suite du problème, on ne la représentera
I.3. (a) Déterminer toutes les solutions de cette équation différentielle pour Q < 1/2. On fera apparaître deux donc plus sur les schémas.
constantes de temps τ+ et τ− , avec τ+ > τ− > 0 (en identifiant des termes en exp (−t /τ+ ) et exp (−t /τ− )),
dont on donnera les expressions en fonction de ω0 et Q .
(b) Simplifier par approximation les expressions de τ+ et τ− pour Q ¿ 1. On utilisera l’approximation : III Déclenchement
(1 + x)α ' 1 + αx Rs Ls
x¿1 A
On souhaite faire croître très rapidement la tension u p . Pour cela on branche
Vérifier qu’on obtient alors τ+ = RC et τ− = L/R . aux bornes du condensateur C d un commutateur spécial nommé thyratron, B up
rapide et capable de supporter une grande puissance. On le modélise comme Rt id is
(c) Déterminer, sous cette approximation, la solution vérifiant les conditions initiales u c = 0 et i = 0.
l’association série d’un interrupteur idéal, d’une résistance R t et d’une bobine
I.4. En déduire que le temps caractéristique pour atteindre l’asymptote est : L t . Le circuit est alors celui représenté ci-contre. On ferme l’interrupteur à ud Cd Cs us
un instant qu’on choisira comme nouvelle origine des temps. Lt
• proportionnel à Q pour Q À 1,

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III.1. Montrer que les tensions u d et u s vérifient un système La suite…


du s d2 u s
d’équations différentielles de la forme ci contre, avec u s − ud + K 1 +K 2 = 0 (1)
dt dt 2 Une fois la décharge amorcée, on peut modéliser le plasma par un dipôle inducto-résistif entre les nœuds A et B . La
K 1 , K 2 , K 3 , K 4 , K 5 , K 6 des constantes positives qu’on ex-
2 d2 u s modélisation du système devient alors plus délicate : les équations différentielles du circuit sont d’ordre strictement
primera en fonction des caractéristiques du circuit. du d du s d ud
= 0 (2)
ud + K 3
dt
+K 4
dt
+K 5 2
+ K6 2 supérieur à 2. L’analyse du dispositif est facilité par un logiciel de simulation électronique.
dt dt

III.2. On cherche à simplifier ce système en supposant que les variations temporelles de u s sont très lentes par rapport
à celles de u d .

(a) Simplifier alors l’équation (2) pour obtenir une équation différentielle ne portant que sur u d . On y fera Problème 2 : Rebonds sur un oscillateur harmonique
apparaître une pulsation caractéristique notée ωd et un facteur de qualité noté Q d dont on calculera les On considère un objet M de masse m , assimilé à un point, fixé à l’extrémité d’un ressort de raideur k et de longueur
valeurs, ainsi que celle de la pseudo période notée Td . au repos l 0 . L’autre extrémité A est immobile dans le référentiel terrestre considéré galiléen. L’objet se déplace sans
(b) Résoudre cette équation différentielle et donner l’ordre de grandeur de la constante de temps d’amortissement frottement sur un support horizontal, selon un axe (Ax). L’objet M est assimilé à un point.
des oscillations de u d . On choisit l’origine O du repère à la distance l 0 de A et on note x M l’abscisse de l’objet (voir la figure 1).

(c) Justifier brièvement qu’on peut approximativement remplacer u d (t ) par une constante (qu’on précisera) A k M
dans l’équation (1). Résoudre l’équation différentielle sur u s obtenue et préciser la nature de son régime O
d’évolution (on définira un facteur de qualité Q s ). xM
x
III.3. Vérifier la pertinence des approximations faites.
l0
III.4. Déterminer, au moyen d’approximations qu’on justifiera, la puissance maximale reçue par le thyratron. Calculer
sa valeur. Fig. 1

1. (a) Justifier succintement que le poids de l’objet n’a pas d’influence sur le mouvement.
IV Décharge dans le plasma
(b) Établir l’équation différentielle d’évolution de x M .
Les électrodes entre lesquelles on souhaite allumer un plasma en créant une décharge sont branchées aux nœuds A et (c) Le ressort est initialement comprimé d’une longueur ∆l > 0 puis lâché sans vitesse initiale. Déterminer
B . La décharge s’amorce quand la tension u AB = u p atteint une valeur suffisante. x M (t ).
(d) On communique à l’instant initial une vitesse v#» = v #»
0 e à l’objet, quand il se trouve en x = 0. Déterminer
0 x
IV.1. Montrer qu’avec les approximations précédentes, on peut écrire aux temps courts : x M (t ).
³ ´ (e) Dans chacun des deux cas précédents, à quelle condition l’objet n’atteint-il pas le point A au cours de son
u p (t ) ' A 1 − e −t /τ cos (ωt ) , (3) mouvement ? On suppose cette condition vérifiée par la suite.

2. On considère un deuxième objet Mc de masse mc , se déplaçant lui aussi selon (Ax), mais sans être fixé au
avec τ et ω des constantes qu’on exprimera en fonction des paramètres établis au III.2.
ressort. L’objet Mc (lui aussi assimilé à un point) est lancé de la droite vers l’objet M qu’il heurte. On note v et
v c les composantes selon #»
e x respectives des vitesses de M et M c juste avant qu’ils n’entrent en collision (voir la
IV.2. Tracer l’allure de cette fonction et déterminer l’instant t où u p est maximale ainsi que la valeur de ce maximum. figure 2).
Calculer leurs valeurs.
On admet qu’à l’issue d’un choc (qu’on qualifiera d’élastique) entre les deux objets les composantes selon x de
leurs vitesses respectives sont :
IV.3. Décrire qualitativement l’influence des facteurs de qualités Q d et Q s sur ce maximum. On pourra étudier les cas :
m − mc 2m c 2m mc − m
v0 = v+ vc v c0 = v+ vc . (4)
• Q s → 0 et Q d → ∞, m + mc m + mc m + mc m + mc

• Q s et Q d tous les deux inférieurs à 1/2. Initialement l’objet M est immobile en x = 0 et l’objet Mc se trouve en x > 0 animé de la vitesse #»
v c = −v 1 #»
e x,
avec v 1 Ê 0.
Expliquer en quoi les paramètres utilisés permettent un déclenchement très rapide de la décharge dans le plasma. On considère dans un premier temps que les deux masses m et mc sont égales.

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A I.1. (a) Donner l’équation différentielle d’évolution de xV si l’ordre partiel de A est 1 et la constante de vitesse k1 .
v #»
ex v c #»
ex En déduire l’expression de xV puis celle de [A] en fonction du temps.
M Mc (b) Même question si l’ordre partiel de A est 2 et la constante de vitesse k2 .
(c) Donner, dans chacun des deux cas précédents, les temps de demi-réaction (noté τ1/2 ) et de trois quarts de
réaction (noté τ3/4 ) pour lesquels la réaction est respectivement effectuée à moitié et aux trois quarts. En
Fig. 2
déduire la valeur du rapport
τ3/4 − τ1/2
τ1/2
(a) Quelle est la nature du mouvement de Mc avant le choc ? En déduire les vitesses de M et Mc juste avant le
choc. On choisit l’instant du choc comme origine des temps. pour l’ordre 1 et pour l’ordre 2.

(b) Donner l’expression de la somme des énergies mécaniques de M et Mc avant le choc. I.2. Les espèces A, B et C sont désormais des gaz, qu’on modélise par des gaz parfaits.
(c) On considère que le choc est instantané : en particulier la force de tension du ressort ne modifie pas les (a) Exprimer la pression partielle P A en A à l’instant t en fonction de sa valeur à l’instant initial, notée P A0 , de
relations 4. Déterminer les vitesses de M et Mc immédiatement après le choc. On pourra poursuivre en a et de xV à l’instant t .
utilisant v 0 et v c0 même si leurs expressions n’ont pas été établies. (b) En déduire que les durées τ1/2 et τ3/4 précédemment définis pour la concentration a donnent les temps de
(d) En déduire les mouvements ultérieurs de M et Mc et justifier qu’il se produira un nouveau choc entre M et 1/2 et de 3/4 réaction d’évolution de la pression P A .
Mc .
(e) Établir l’expression de l’énergie mécanique totale entre le premier et le deuxième choc. II Décomposition de l’éthanal
3. (a) Préciser l’instant auquel se produit le deuxième choc et les vitesses de M et Mc juste avant qu’ils ne se On considère la décomposition en phase gazeuse de l’éthanal à la température θ = 507 ◦ C selon la réaction d’équation
rencontrent. bilan :
(b) En déduire les mouvements ultérieurs de M et Mc . CH3CHO CH4 + CO.
(c) Donne l’expression de l’énergie mécanique totale pendant cette phase du mouvement et commenter. Dans un récipient de volume V invariable dans lequel on a préalablement fait le vide, on introduit de l’éthanal sous la
pression 180 Torr.
4. On reprend l’étude dans le cas où m 6= mc . II.1. Établir l’expression de la pression totale, notée P t ot en fonction de P A et P A0 .
(a) Déterminer les vitesses des deux objets immédiatement après le premier choc. II.2. Une expérience a donné les résultats suivants :
(b) Déterminer l’expression de la somme des énergies mécaniques de M et Mc après le choc et commenter. P A (Torr) 180 150 128,6 112,5 100 81,8 69,2 60 52,9 47,3 42,8 39,1 36
(c) Préciser dans les cas m > m c et m < mc s’il y aura un deuxième choc. On s’appuiera sur une détermination t (min) 0 5 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90 100
graphique de l’éventuel instant auquel il se produit.
(a) Déterminer les temps de τ1/2 et τ3/4 et en déduire une hypothèse sur l’ordre partiel de l’éthanal. On suppo-
sera cette hypothèse valable dans toute la suite.
(b) Donner sous cette hypothèse la valeur de la constante de vitesse notée k . On conservera les Torr et les min
dans son unité.
(c) Quelle devrait être son énergie d’activation, supposée constante, pour diviser le temps de 1/2 réaction par 2
Problème 3 : Temps de 1/2 et de 3/4 de réaction en augmentant la température de 100 ◦ C. Quel serait alors le temps de 3/4 de réaction ?
On étudie une caractérisation de la cinétique d’une réaction fondée sur la comparaison des temps de 1/2 et 3/4 de
réaction. II.3. On souhaite vérifier l’hypothèse de la question II.2a.
(a) Établir une fonction de P A variant linéairement en fonction du temps dans le cadre de l’hypothèse précédente.
I Étude générale (b) Vérifier par le tracé de cette fonction de P A en fonction de t la validité de l’hypothèse.
On considère la réaction : Données : Constante des gaz parfaits R = 8,314 J·mol−1 ·K−1 . Le Torr est une unité de pression valant 1,33·10−3 bar.
A B + C,
effectuée à volume et température constants. On note a la concentration initiale de A à t = 0 et xV l’avancement
volumique de la réaction.

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Correction du problème 1 II Charge


II.1. (a) La continuité de la tension aux bornes des condensateurs assure qu’on a u d (0+ ) = u s (0+ ) = 0. Comme
I Généralités u p = u s − u d , on en déduit u p (0+ ) = 0. La continuité du courant dans la bobine assure i s (0+ ) = 0. La
tension aux bornes du résistor R 0 vaut E 0 − u d (loi des mailles), soit E 0 à t = 0+ . On en déduit le courant
d2 u c du c d2 u c R du c 1
I.1. La loi des mailles donne immédiatement : LC + RC +u c = E , soit + + u c = E , de la i 0 = E 0 /R 0 (loi d’Ohm) puis (loi des nœuds) i d = i 0 − i s soit i d (O + ) = E 0 /R 0 .
dt 2p dt dt 2 L dt LC
E 02
forme demandée avec ω0 = p1 et Q = Lω0 /R = L/C R . (b) La puissance initiale délivrée par le générateur est P = E 0 i 0 (t ), soit P (0+ ) = R0 . Elle sera inférieure à
LC
E2
ω0 P max = 1 kW pour R 0 > P 0 = 40 kW.
I.2. L’équation caractéristique est x 2 +
³ q ´
Q x + ω0 = 0, dont les racines sont ω± = −ω0 /Q ± ω20 /Q 2 − 4ω20 /2. Pour
2 max

II.2. (a) En régime permanent, les intensité i d et i s sont nulles, on en déduit i 0 = i d + i s = 0, soit une tension nulle
q
Q > 1/2, on a donc : ω± = −ω0 /(2Q) ± j ω0 1 − 1/(4Q 2 ). Les solutions réelles sont alors de la forme :
| {z } aux bornes de R 0 et donc Ud = E 0 . De i s = 0, les tensions aux bornes de R s et L s sont nulles et donc U p = 0,
≡ω∈R
soit U s = Ud = E 0 . L’énergie électrostatique stockée dans chaque condensateur est E = C E 02 /2 = 1,52 J.
ω0 t
µ ¶
u c (t ) = E + e − (A cos ωt + B sin ωt ) . (b) Le système était à l’équilibre avec i 0 = 0, l’ouverture de l’interrupteur ne perturbe pas cet équilibre et on
2Q n’observe aucune évolution, ni aucune étincelle.

I.3. (a) Pour Q < 1/2, on peut écrire cette fois : ω± =


³ ´
−ω0
et définir les constantes de temps :
p
2
2Q 1 ∓ 1 − 4Q É 0
2Q 2Q ¶.
III Déclenchement
τ+ = µ q ¶ > τ− = µ q
ω0 1− 1−4Q 2 ω0 1+ 1−4Q 2
III.1. La loi des maille s’écrit, dans la maille C s − L s − R s −C d :
Q
(b) Pour Q ¿ 1, on a 1 − 4Q 2 ' 1 − 12 × 4Q 2 = 1 − 2Q 2 , soit τ+ ' 1
et τ− ' ω0 = R .
L
On retrouve les
p
ω0 Q = RC d2 u s du s
constantes de temps des circuits RC et RL. us + L s C s + Rs C = ud . (5)
dt 2 dt
(c) Les solutions sont de la forme :
du d du s
³ ´
Dans la maille C d − R t − L t , parcourue par l’intensité i d + i s = C d +C s (loi des nœuds en B ), on a :
u c (t ) = E + Ae −t /τ+ + B e −t /τ− . dt dt

On déterminer les constantes A et B vérifiant les conditions u c (0) = 0 et i (0) = 0 selon : di + i s dC s u s +C d u d d2 C s u s +C d u d


ud + R t i d + i s + L t d (6)
¡ ¢
= 0 → ud + R t +L t = 0.
−A B ω0 B dt dt dt 2
A + B = −E et : 0 = − ' −ω0 Q A − −→ A = −B /Q 2 À B → A ' −E .
τ + τ− Q
du s du d d2 u s d2 u d
t III.2. (a) En négligeant les variations de u s dans 6, on peut écrire : et , soit :
µ ¶
¿ ¿
On peut donc écrire : u c (t ) ' E 1 − e τ+ . dt dt dt 2 dt 2

d2 u d R t du d 1
I.4. • Pour Q À 1 (et donc Q > 1/2), les résultats du I.2 montrent qu’on a un amortissement exponentiel de temps + + u = 0.
caractéristique 2Q/ω0 , proportionnel à Q . dt 2 L t dt L t Cd d
• Pour Q ¿ 1 (et donc Q < 1/2), les résultats du I.3b donnent deux constantes de temps τ+ ∝ Q1 et τ− ∝ Q . L ω
Sous la forme canonique, on reconnaît ωd = p 1 = 3,0 · 107 rad · s−1 , Q d = tR d = 6, 3 soit Td =
C’est la plus grande qui gouverne le temps de retour à l’asymptote, soit τ+ ∝ Q1 . L t Cd t
q 2π = 3,0 · 10−7 s.
ωd 1−1/(4Q 2 )
I.5. (a) Les solutions sont maintenant sinusoïdales. Celle vérifiant u c (0) = U0 et i (0) = 0 est : d
−ωd t
u c (t ) = U0 cos ω0 t et : i = −C ω0U0 sin ω0 t .
q ³ ´
(b) En posant ω0d = ωd 1 − 1/(4Q d2 ), les solutions sont de la forme u d (t ) = e 2Q d A cos ω0d t + B sin ω0d t . La
(b) La puissance fournie par le condensateur aux porteurs de charge est P = −ui en convention récepteur, soit : continuité de la tension aux bornes du condensateur assure que u d (0) = E 0 . Celle du courant dans les deux
bobines assure que i t (0) = i s (0) = 0, soit i d (0) = i t (0) − i s (0) = 0 également. Les constantes A et B vérifient
C ω0U02 π C ω0U02 U02 donc :
r
C
P= sin (2ω0 t ) maximale pour : ω0 t = + pπ où elle vaut : = . ω B ωd 1
2 4 2 2 L A = E 0 et : − d A + B ω0d = 0 → = 0 = q ¿ 1.
2Q A 2Qωd 4Q d2 − 1

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On obtient donc :
q
Comme 4Q d2 − 1 = 12 est assez élevé, on peut négliger le sin et considérer ω0d = ωd . On peut de plus négliger les
ω t
sin ω0d t variations de u s (t ) aux temps courts devant celles de u d (t ) soit :
à !
− 2Qd
u d (t ) = E 0 e d cos ω0d t + p .
4Q 2 − 1 −ωd t
à −ωd t
!
2Q u s (t ) ' E 0 u d (t ) ' E 0 e 2Q d
cos ωd t soit : u p (t ) = u s (t ) − u d (t ) ' E 0 1 − e 2Q d
cos ωd t .
Les oscillations s’amortissent donc avec une constante de temps τd = ω d = 4,3 · 10−7 s.
d

du s d2 u s La tension u p a l’allure ci-contre. Le maximum absolu sera atteint lors


(c) Comme u s (t ) évolue lentement, les grandeurs u s , et sont pratiquement constantes à l’échelle up /E0
dt dt 2 du premier maximum local. Il sera atteint en t max tel que :
d’une pseudo-période de u d . On peut donc moyenner l’équation 5 sur une pseudo-période de u d . La
moyenne de u d est peu différente de 0 (pas tout à fait cependant puisqu’elle n’est que pseudo-périodique et
¶ −ωd t
du p ωd
µ
pas périodique). On obtient donc : 0= (t max ) = E 0 cos ωd t + ωd sin ωd t e 2Q d
dt 2Q

1 π − arctan 2Q1
d2 u s L s du s 1 → tan ωd t = − →t = d
= 1,0 · 10−7 s. ωd t
+ + = 0. 2Q d ωd 2π
dt 2 R s dt LsCs
On a ωd t max ' π, soit u p (t max ) ' E 0 1 + exp −π/(2Q d ) = 1,8E 0 = 3,6 · 104 V.
¡ ¡ ¢¢

Lωs
La pulsation propre est ωs = 6,6 · 107 rad · s−1 , Q s = R s = 4, 2.10 .
−3
• Si Q s → 0 et Q d → ∞, la tension u s reste vraiment constante et u d oscille sans aucun frottement, la tension u p
monte donc périodiquement jusqu’à 2E 0 .
(d) On est dans les conditions du I.3c puisque Q s ¿ 1. On aura donc une évolution exponentielle avec les
constantes de temps : τ+ ' ωs1Q s = R s C s et τ− ' Q Ls
ωs = R s , et les conditions initiales u s (0) = E 0 et i s (0) = 0.
s
• Si Q s et Q d sont tous les deux inférieurs à 1/2, les deux tensions vont décroître exponentiellement sans dépasser
On aura donc : leur asymptote : la tension u p ne pourra donc pas dépasser E 0 .
u s = Ae −t /τ+ + B e −t /τ− avec : A + B = E 0 et :
A
+
B
= 0.
Les paramètres choisis approchent les conditions idéales Q s → 0 et Q d → ∞, permettant ainsi faire croître très rapide-
τ+ τ− ment la tension aux bornes du plasma. Il suffit de régler E 0 pour que u p (t max ) passe le seuil d’allumage.

Comme τ+ À τ− , on peut approximer la solution par : u s ' E 0 e −t /τ+ . Correction du problème 2


III.3. Comme au I.4 on compare les constantes de temps. Pour u d il faut considérer la pseudo-période Td = 3,0 · 10−7 s 1. (a) Le poids est compensé par la réaction du support.
et celle de u s vaut τ+ = 3,6 · 10−6 s. La tension u s évolue donc bien environ dix fois plus vite que u d .
(b) L’élongation est x M , on a immédiatement :
III.4. La tension aux bornes du thyratron est u d et il est parcouru par un courant d’intensité −¶ i d + i s en convention
¡ ¢
µ d2 x
du d du s m = −kx M .
récepteur. La puissance qu’il reçoit est donc P = −u d i d + i s = −u d C d . En utilisant le fait que
¡ ¢
+C s dt 2
dt dt
du d du s du d
À , on écrira P ' −u d C d . Comme Q d est assez élevé (6) on peut considérer que l’évolution de (c) Les conditions initiales sont x M (t = 0) = −∆l et x˙M (t = 0) = 0, la solution est donc :
dt dt dt
u d est quasiment oscillante et utiliser les résultats du I.5b pour écrire :
x M = −∆ cos (ωt ) ,
s
2 p
Cd E0 avec ω = k/m .
P' = 45 MW.
Lt 2
(d) On a maintenant x M (0) = 0 et x˙M (t = 0) = v 0 , de solution :

Il faut un composant spécial comme le thyratron pour réaliser une commutation aussi rapide et en recevant une v0
xM = sin(ωt ).
telle puissance. ω

(e) Le point A n’est jamais atteint si :


IV Décharge dans le plasma • ∆l < l 0 dans le premier cas,
ω t
à ! • v 0 /ω < l 0 dans le deuxième.
− 2Qd sin ω0d t
IV.1. On a u s (t ) ' E 0 e −t /τ+ et u d (t ) = E 0 e d cos ω0d t + q .
4Q 2 −1
d
2. (a) Le point Mc est en mouvement rectiligne avant le choc, on a donc v = 0 et v c = −v 1 juste avant ce dernier.

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(b) L’énergie mécanique est immédiatement : La somme est donc :

1 1 1 1 v 12
E m = E c (M c ) + E c (M ) + E pot (M ) = m c v 12 + m02 + k02 = m c v 12 . 1 ³ ´
2 2 2 2 E m (M ) + E m (M c ) = 2
4mm c2 + m c (m c − m)2
2 (m + m c )

(c) Les formules précédentes donnent : m c v 12 ³ ´


= 4mm c + m c2 − 2mm c + m c2
2(m + m c )2
2m c −(m c − m)
v0 = − v1 v c0 = v1 m c v 12 1
m + mc mc = (m + m c )2 = m c v 12 .
2(m + m c )2 2
= −v 1 =0 quand m = mc .
Elle est de nouveau conservée.
(d) Le point Mc demeure immobile, le point M est animé d’un mouvement sinusoïdal. Les conditions initiales
permettent de déterminer : (c) Dans tous les cas, M est animé d’un mouvement sinusoïdal. Le mouvement de Mc sera :
• selon − #»
v1
x M (t ) = − sin (ωt ) . e x si m c > m : dans ce cas il y aura forcément un nouveau choc,
ω
• selon − #»
e x si m c < m et il y faut alors comparer plus précisément les mouvements des deux points.
Il se produira un nouveau choc quand M reviendra à sa position initiale où Mc l’attend, pour t = π/ω.
Les conditions initiales des mouvements de M et Mc assurent qu’on aura :
(e) La vitesse de M a pour expression x˙M = v 1 cos(ω)t . On calcule donc :
2m c v 1 mc − m
E m = E c (M c ) + E c (M ) + E pot (M ) x M (t ) = − sin(ωt ) x Mc (t ) = − v1 t .
ω(m + m c ) m + mc
2
1 1 1 v
= m c 02 + mv 12 sin2 (ωt ) + k 12 cos2 (ωt )
2 2 2 ω On aura un choc si les deux se rencontrent, soit s’il existe un instant t où x M (t ) = x Mc (t ), ie :
1 1 1
= mv 1 sin (ωt ) + mv 1 cos2 (ωt ) = mv 12 .
2 2 2
2 2 2 2m c v 1 mc − m
− sin(ωt ) = − v1 t
ω(m + m c ) m + mc
L’énergie mécanique s’est conservée tout au long du mouvement. m − mc
− sin(ωt ) = (ωt ).
2m c
3. (a) Le choc se produit quand x M = x Mc , soit quand x M = 0, ie t = π/ω. À cet instant, on a x˙M = v 1 . Les
formules précédentes assurent que M et Mc échangent de nouveau leurs vitesses. À l’issue du choc, on a
donc : x˙M = 0 et x M
˙ c = v1. α = 0,217
(b) Le point M reste donc immobile et le point M repart en mouvement rectiligne uniforme à v selon +e#».
c 1 x

(c) L’énergie mécanique est immédiatement 12 mv 12 . Elle s’est conservée tout au long du mouvement.
On cherche graphiquement si cette équation pos-
sède une solution. Posons u ≡ ωt et α = m−m 2m c .
c
4. (a) On a cette fois ci :
2m c v 1 mc − m L’équation s’écrit alors − sin(u) = αu . Elle n’ad-
v0 = − v c0 = − v1 met de solution que si le coefficient α qui repré-
m + mc m + mc
sente la pente de la droite est inférieur à une va-
(b) Pour le point M , l’élongation étant nulle, on a : leur critique qu’on peut déterminer numérique-
ment (α ' 0,217).
1 2 2mm c2
E m (M ) = mv 10 = v 2.
2 (m + m c )2 1 π
0 2π
Pour le point Mc , on a : u

1 (m c − m)2
E m (M c ) =
2
m c v 12
(m + m c )2
. Correction du problème 3

Julien Cubizolles, sous licence cbn. 6/7 2022–2023


MPSI2, Louis le Grand Devoir en temps limité o 3 : Oscillateurs harmoniques amortis et cinétique chimique samedi 10 décembre 2022

I Étude générale
I.1. (a) Comme vu en cours, on aura :
dx v
= −k 1 (a − x v ) xV = a(1 − e −k1 t ) [A] = a − xV = ae −k1 t .
dt
(b) On a cette fois-ci :
dx v ak 2 t a
= −k 2 (a − xV )2 xV = a [ A] = a − x V =
dt 1 + ak 2 t 1 + ak 2 t
(c) ordre 1 On a [A] = a/2 pour t ≡ τ1/2 = ln(2)/k1 et [A] = a/4 pour t ≡ τ3/4 = ln(4)/k1 . On calcule alors :
τ3/4 − τ1/2 ln(4) − ln(2)
= = 1.
τ1/2 ln(2)
ordre 2 On a [A] = a/2 pour t ≡ τ1/2 = 1/(ak2 ) et [A] = a/4 pour t ≡ τ3/4 = 3/(ak2 ). On calcule alors :
τ3/4 − τ1/2 3/(ak 2 ) − 1/(ak 2 )
= = 2.
τ1/2 1/(ak 2 )

I.2. (a) La pression partielle initiale en A était P A0 = aRT /V . À un instant ultérieur, on a :


n A RT [A]RT (a − xV )RT
PA = = = = P A0 (1 − xV /a).
V V V
(b) La pression P A est une fonction affine de xV son évolution temporelle est donc la même et il faudra le même
temps pour qu’elle ait diminué de moitié ou qu’elle soit réduite à un quart.

II Décomposition de l’éthanal
II.1. On a :
P t ot = [CH3CHO] + [CH4] + [CO] RT = ((a − x v ) + x v + x v ) RT
¡ ¢
¡ ¢
= P A + 2(P A0 − P A ) = 2P A0 − P A .

II.2. (a) Par interpolation, on détermine τ1/2 = 25 min et τ3/4 = 72 min, soit (τ3/4 − τ1/2 )/τ1/2 = 1,9. On peut donc
supposer que la réaction est d’ordre 2.
(b) On a donc k2 = 1/(aτ1/2 ) = RT /(τ1/2 P A0 ) = 1,44 J/Torr/min/mol.
(c) La loi d’Arrhénius donne, pour une énergie d’activation E a constante et avec des températures exprimées
en K :
Ea k 2 (T 0 ) E a (T 0 − T )
µ ¶
dk
=− −→ = exp .
dT RT k 2 (T ) RT T 0
Comme le temps de demi-réaction est inversement proportionnel à la constante k , il faut multiplier cette
dernière par 2 pour diviser τ1/2 par 2. On doit donc avoir :
E a (T 0 − T ) R ln(2)T T 0
µ ¶
exp 0
= 2 −→ E a = = 40 kJ · mol−1 .
RT T T0 −T

II.3. (a) et (b) On vérifie que P A0 /P A = 1 + ak2 t = 1 + P A k2 t /(RT ) varie linéairement en fonction du temps.

Julien Cubizolles, sous licence cbn. 7/7 2022–2023

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