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SCHEMA VACCINAL

ADOLESCENTS
2022
SSMG 08/06/2022
Dr David Weynants Pédiatre
Schéma vaccinal chez l’adolescent en
2022
■ Diphtérie – Tétanos – Coqueluche
■ Rougeole – Rubéole – Oreillons
■ Méningocoques
– ACWY
– B
■ HPV
■ Varicelle
■ Résumé
■ Rattrapage vaccinal
■ Rôle du médecin généraliste
VACCIN DIPHTERIE-
TETANOS-COQUELUCHE
VACCIN DIPHTERIE-TETANOS-
COQUELUCHE
■ Depuis les années 1960, vaccin trivalent Di-Te-Per
■ Plus aucun cas de Diphtérie en Belgique depuis 1989 mais dernières
épidémies en Russie et pays de l’Est entre 1990 et 2001 avec plus de
4000 décès !
■ Vaccin n’empêche pas la colonisation par la bactérie, seulement effet
neutralisant sur l’anatoxine
■ Diminution de l’immunité résiduelle à l’âge adulte même après une
vaccination complète dans l’enfance : besoin de rappels
VACCIN DIPHTERIE-TETANOS-
COQUELUCHE
■ Depuis les années 1960, vaccin trivalent Di-Te-Per
■ Malgré bonne couverture vaccinale, encore quelques cas de Tétanos
chaque année !
■ Elimination de l’agent pathogène du milieu environnant est
impossible, importance de la vaccination individuelle !
■ Baisse rapide de l’immunité vaccinale dans le temps, importance des
rappels !
VACCIN DIPHTERIE-TETANOS-
COQUELUCHE
■ Depuis les années 1960, vaccin trivalent Di-Te-Per
■ Vaccination généralisée contre la coqueluche a fait fortement
régresser la maladie.
■ Baisse de l’immunité naturelle et vaccinale au bout de 5 à 10 ans : un
des facteurs expliquant la recrudescence
■ Augmentation principalement chez les adolescents et les jeunes
adultes : réservoir, source de propagation aux nourrissons et cible
prioritaire de la vaccination !
VACCINATION COCOON ANTI
COQUELUCHE
■ Depuis les années 1990, résurgence de la coqueluche dans les pays
industrialisés malgré bonne couverture vaccinale.
■ Passage au vaccin acellulaire fin des années 1990 n’a pas enrayé le
phénomène.
■ Multifactoriel : baisse de l’immunité chez les adultes, techniques de
diagnostic plus efficaces (PCR) et une meilleure sensibilisation du
corps médical à la maladie chez le nourrissons
■ Depuis 2010 1-5 cas/an de coqueluche fatale chez les nourrissons
de moins de 2 à 3 mois
autourd'un cas-index influence ces données
Figure 1: Nombre de cas de coqueluche par source de données, Belgique, 2004-2019 (Sources : laboratoires vigies
[Sciensano], système de déclaration obligatoire, centre national de référence pour Bordetella pertussis)

Number of reported pertussis cases 1600


1400
1200
1000
800
600
400
200
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Year

Sentinel laboratories (confirmed) Mandatory Flanders (probable/confirmed)


Mandatory Brussels (probable/confirmed) National Reference Center (confirmed)
Mandatory Wallonia (probable/confirmed)
autourd'un cas-index influence ces données
Figure 1: Nombre de cas de coqueluche par source de données, Belgique, 2004-2019 (Sources : laboratoires vigies
[Sciensano], système de déclaration obligatoire, centre national de référence pour Bordetella pertussis)

Number of reported pertussis cases 1600


1400
1200
1000
800
600
400
200
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Year

Sentinel laboratories (confirmed) Mandatory Flanders (probable/confirmed)


Mandatory Brussels (probable/confirmed) National Reference Center (confirmed)
Mandatory Wallonia (probable/confirmed)
enfants de moins de 4 mois est resté relativement stable.
Figure 5: 2011-2019, Belgique.
(Source: centre national de référence pour Bordetella pertussis)

30

Number of reported pertussis 25

20
cases

15

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Age in months

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019


enfants de moins de 4 mois est resté relativement stable.
Figure 5: 2011-2019, Belgique.
(Source: centre national de référence pour Bordetella pertussis)

30

Number of reported pertussis 25

20
cases

15

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Age in months

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019


VACCINATION COCOON ANTI
COQUELUCHE
■ Protection indirecte possible
■ Immunité de groupe de l’environnement immédiat : vaccination
cocoon
– Mais difficile à mettre en place
■ Vaccination de la femme enceinte durant la grossesse induit des taux
élevés d’anticorps qui sont transmis au fœtus par voie
transplacentaire (efficace à partir de la 30ème semaine de grossesse)
– Protection dès la naissance
VACCINATION COCOON ANTI
COQUELUCHE
■ Recommandations depuis 2014
■ Adolescents de 14 à 16 ans : une dose de vaccin dTPa adulte
– Rappel, cible un groupe sensible
■ Adultes : une dose de vaccin dTPa quels que soit les antécédents et surtout
si contact avec jeunes nourrissons : parents/futurs parents, grands-parents
et contacts familiaux proches, professionnels de la petite enfance
– Rappel, cible un groupe sensible
■ Femmes enceintes à chaque grossesse entre 24 et 32 semaines de
grossesse
– Dans l’intérêt du fœtus
VACCINATION COCOON ANTI
COQUELUCHE
■ Idéalement quelques semaines avant la naissance

■ Vaccin remboursé pour adolescents et parents, futurs parents


■ Vaccin autorisé pendant l’allaitement (mais n’augmente pas son
efficacité!)

■ Délai minimum d’1 mois avec vaccination précédente (Diphtérie-


Tétanos ou dTPa)
VACCIN DIPHTERIE-TETANOS-
COQUELUCHE
■ Vaccin trivalent Di-Te-Per
■ A 15-16 ans une dose de vaccin dTPa adulte (avec dosage réduit en
anatoxine diphtérique et antigènes coquelucheux car moins
réactogènes mais suffisamment immunogènes
■ Ensuite 1 rappel /10 ans de vaccin dTPa adulte
■ + Vaccination cocoon !
VACCIN
DIPHTERIE-
TETANOS-
COQUELUCHE

àpd 12 ans !

àpd 12 ans !
VACCIN ROUGEOLE-
RUBEOLE-OREILLONS
VACCIN ROUGEOLE-RUBEOLE-
OREILLONS
■ La rougeole continue à faire des ravages dans le monde.
■ 25% hospitalisation, 1/1000 décès.
■ Echec du programme OMS d’éradication de la rougeole dans le monde pour 2010.
– Nécessite une couverture vaccinale par 2 doses de 95% de la population.
– En 2015, la couverture vaccinale pour 2 doses n’était que de 75% en FWB
■ Chez nous, 2 épidémies récentes :
– fin décembre 2016 à mi-mai 2017, 376 cas ont été enregistrés pour toute la
Belgique dont 298 en FWB.
Figure 1. Nombre de cas de rougeole par mois, période 2011-2019, Belgique.
(Source : notifications obligatoires, CNR pour la rougeole, laboratoires vigies et PediSurv)

180
160
140
120
100
N 80
60
40
20
0
J A J O J A J O J A J O J A J O J A J O J A J O J A J O J A J O J A J O
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
VACCIN ROUGEOLE-RUBEOLE-
OREILLONS
■ La rougeole continue à faire des ravages dans le monde.
■ 25% hospitalisation, 1/1000 décès.
■ Echec du programme OMS d’éradication de la rougeole dans le monde pour 2010.
– Nécessite une couverture vaccinale par 2 doses de 95% de la population.
– En 2015, la couverture vaccinale pour 2 doses n’était que de 75% en FWB
■ Chez nous, 2 épidémies récentes :
– fin décembre 2016 à mi-mai 2017, 376 cas ont été enregistrés pour toute la
Belgique dont 298 en FWB.
– En 2019, 481 cas ont été enregistrés pour toute la Belgique dont 391 en FWB.
Figure 3. Nombre de cas de rougeole par mois et par province, Belgique, 2019. N=473*
(Source : notifications obligatoires (AViQ, AZG, COCOM) et CNR RRO (Sciensano))

Les premiers clusters2 en Wallonie sont survenus dans le Hainaut, liés à des cas importés
VACCIN ROUGEOLE-RUBEOLE-
OREILLONS
■ La rougeole continue à faire des ravages dans le monde.
■ 25% hospitalisation, 1/1000 décès.
■ Echec du programme OMS d’éradication de la rougeole dans le monde pour 2010.
– Nécessite une couverture vaccinale par 2 doses de 95% de la population.
– En 2015, la couverture vaccinale pour 2 doses n’était que de 75% en FWB
■ Chez nous, 2 épidémies récentes :
– fin décembre 2016 à mi-mai 2017, 376 cas ont été enregistrés pour toute la
Belgique dont 298 en FWB.
– En 2019, 481 cas ont été enregistrés pour toute la Belgique dont 391 en FWB.
– La plupart des cas de 2019 étaient secondaires à des cas importés
– 65% ne connaissaient pas leur statut vaccinal et 33% ne l’étaient pas ou
incomplètement
Figure 6. Nombre de cas de rougeole selon le statut vaccinal par groupe 2019, Belgique
(Source : notifications obligatoires (AViQ, AZG, COCOM) et CNR RRO (Sciensano))

90
Number of measles cases

80 Année de Année de
naissance : naissance :
70 1994-1985 1984-1970
60
50
40
30
20
10
0
< 1y 1-4y 5-9y 10-14y 15-19y 20-24y 25-29y 30-34y 35-39y 40-44y 45-49y
Age group (years)
1 dose 2 doses Not vaccinated Vacc Status unknown
VACCIN ROUGEOLE-RUBEOLE-
OREILLONS
■ La Belgique, en collaboration avec OMS, s’était engagée à éliminer la
rougeole d’ici 2020.
■ Dans ce cadre, le Conseil supérieur de la Santé a recommandé en avril
2019 d’avancer la 2ème dose du vaccin.
■ Administrer la 2ème dose entre 7 et 8 ans et non plus entre 11 et 12 ans
permettra de limiter le nombre d’adolescents qui ne sont pas encore
complètement vaccinés et donc bien protégés.
■ Avec l’âge, le risque d’oublier le rappel de vaccination augmente aussi
■ L’objectif de ce changement d’âge est de mieux contrôler l’élimination de la
rougeole dans notre pays.
VACCIN ROUGEOLE-RUBEOLE-
OREILLONS
■ A partir du 1er septembre 2020, l’enfant âgé de 7 ou 8 ans
(deuxième primaire) pourra recevoir cette seconde dose de vaccin.
■ Pour les enfants âgés de 11 ou 12 ans (6ème primaire) le service en
charge de la Promotion de la Santé à l’Ecole continuera comme les
années précédentes à proposer la vaccination contre le RRO pendant
les quatre prochaines années.
■ Dans l’enseignement spécialisé, la vaccination sera proposée sur
base de l’âge et pas du niveau scolaire.
VACCIN ROUGEOLE-RUBEOLE-
OREILLONS
VACCIN
ROUGEOLE-
RUBEOLE-
OREILLONS
VACCINS ANTI
MENINGOCOQUES
VACCINS ANTI MENINGOCOQUES
■ Les infections à méningocoques sont dues à différents sérogroupes
(A, B, C, W135, X et Y) qui causent des méningites et/ou des
septicémies.

■ Introduction de la vaccination contre le Méningocoque C en 2001 et


depuis 2008, le nombre de cas est stable chaque année :
– Ex : 116 cas en 2018 dont 8 décès.
VACCINS ANTI MENINGOCOQUES
■ Depuis 2014, les méningocoques W et Y ont fortement augmenté :
– 1,1 % en 1991 à 15,8 % en 2011 et 41 % en 2018 c’est-à-dire 48
cas
– Egalement dans d’autres pays tels que les Pays-Bas et le
Royaume-Uni

■ Méningocoque B a diminué :
– 164 cas en 2000 à 59 cas en 2018
– 20 cas pour le premier trimestre 2019
■ mais encore 51 % des cas en 2018 !
Figure 5A. Evolution du nombre de cas confirmés
2000 à 2019, Belgique

(Source : CNR pour Neisseria meningitidis, Sciensano)

200
180
160
Number of cases

140
120
100
80
60
40
20
0

Year

serogroup B serogroup C other serogroup


serogroup B serogroup C other serogroup

Figure 5B. Evolution du nombre de cas confirmés par sérogroupe ,


2011 à 2019, Belgique

(Source : CNR pour Neisseria meningitidis, Sciensano)


104
NUMBER OF CASES

87
85

68
67
60

60
59
53

29
28
21

19

19
17

17
15
14

12
11
10
9
9

9
9
8

7
6
5

3
3

3
3
3
2

2
2
2
1
1

1
1
1

1
0
0
0

0
0
B C W X Y OTHERS
SEROGROUP

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019


VACCINS ANTI MENINGOCOQUES

■ L’âge est un facteur important et diffère selon les types :


■ Les sérogroupes B et W affectent principalement les enfants de moins
5 mois à 5 ans et les adolescents de 15 à 19 ans.
■ Le sérogoupe Y retrouvé dans 3 groupes d’âge : 0-9 ans, 15-19 ans et
65-85 ans.

■ Baisse de l’immunité avec l’âge chez les jeunes vaccinés dans


l’enfance contre le méningocoque C (Khatami et al., 2011)
Figure 3. Incidence estimée des infections invasives à méningocoques confirmées, années 2018 et
2019 et moyenne 2014-2017, Belgique.

(Source : CNR pour Neisseria meningitidis, Sciensano)

7
cases/100 000 inhabitants
6
5
4
3
2
1
0

age group

2018 2019 mean 2014-2017


Figure 3. Incidence estimée des infections invasives à méningocoques confirmées, années 2018 et
2019 et moyenne 2014-2017, Belgique.

(Source : CNR pour Neisseria meningitidis, Sciensano)

7
cases/100 000 inhabitants
6
5
4
3
2
1
0

age group

2018 2019 mean 2014-2017


Figure 3. Incidence estimée des infections invasives à méningocoques confirmées, années 2018 et
2019 et moyenne 2014-2017, Belgique.

(Source : CNR pour Neisseria meningitidis, Sciensano)

7
cases/100 000 inhabitants
6
5
4
3
2
1
0

age group

2018 2019 mean 2014-2017


VACCINS ANTI MENINGOCOQUES

■ Recommandations CSS 2019 (cfr communiqué) :


– Remplacer le vaccin contre le méningocoque de type C par un
vaccin conjugué contre les méningocoques de type ACWY dans le
calendrier vaccinal de base du CSS chez les enfants âgés de 15
mois
– ET d’ajouter une dose du même vaccin chez les adolescents âgés
de 15-16 ans en même temps que la vaccination contre
Diphtérie-Tétanos-Coqueluche
– + vaccination de rattrapage pour les 15-19 ans jusqu’en 2024
■ Confirmé par nouvelle version du calendrier vaccinal du CSS de juin
2021
VACCINS ANTI
MENINGOCOQUES
ACWY

52,60 € àpd 6 semaines de vie

52,60 € àpd 2 ans


VACCINS ANTI MENINGOCOQUES
Trumemba ® :
– pour la vaccination individuelle des 15-19 ans, 2 doses à 6 mois
d’intervalle

Bexsero ®
– A prouvé son efficacité chez les moins de 2 ans sans effets
secondaires majeurs *
– Schéma 2+1 (Martinon-Torres et al, 2017; Martinon-Torres et al.,
2018)
■ 8 et 16 semaines ou 10 et 18 semaines ou 12 et 20 semaines
– avec vaccination de routine et *paracétamol prophylactique
■ Rappel entre 11 et 14 mois
VACCINS ANTI MENINGOCOQUES
Trumemba ® :
– pour la vaccination individuelle des 15-19 ans, 2 doses à 6 mois
d’intervalle

Bexsero ®
– A prouvé son efficacité chez les moins de 2 ans sans effets
secondaires majeurs *
– Schéma 2+1 (Martinon-Torres et al, 2017; Martinon-Torres et al.,
2018)
■ 8 et 16 semaines ou 10 et 18 semaines ou 12 et 20 semaines
– avec vaccination de routine et *paracétamol prophylactique
■ Rappel entre 11 et 14 mois
VACCINS ANTI MENINGOCOQUES
Tranche d’âge Primovaccination Intervalle entre Rappel
(1° dose) doses

6 à 11 mois 2 doses 2 mois min. Lors 2° année, une dose au moins 2


mois après dernière dose 1° vaccination

12 à 23 mois 2 doses 2 mois min. Une dose au moins 12 à 23 mois après


primovaccination

2 à 5 ans 2 doses 2 mois min.

Adolescents 2 doses 1 moins min.


(11 à 19 ans)
VACCINS ANTI
MENINGOCOQUES
B

72,98 € àpd 10 ans

86,52 € àpd 8 semaines


VACCINS ANTI MENINGOCOQUES
■ A l’heure actuelle, le CSS ne recommande pas la vaccination contre le
méningocoque B dans le cadre du calendrier vaccinal de base pour
les raisons suivantes :
– faible incidence actuelle de la maladie ;
– risque élevé de fièvre, nécessite un degré d’acceptation élevé des
parents et des vaccinateurs, puisque celle-ci engendrerait 3
injections (+ paracétamol) en une seule visite.
– Par ailleurs, le CSS craint une diminution la couverture vaccinale
d’autres maladies évitables par la vaccination
– le vaccin est peu coût-efficace (prix élevé et maladie rare);
– absence d’immunité collective (vaccin protéique, pas d’effet sur
le portage chez les adolescents).
VACCINS ANTI MENINGOCOQUES
■ A l’heure actuelle, le CSS ne recommande pas la vaccination contre le
méningocoque B dans le cadre du calendrier vaccinal de base pour
les raisons suivantes :
– faible incidence actuelle de la maladie ;
– risque élevé de fièvre, nécessite un degré d’acceptation élevé des
parents et des vaccinateurs, puisque celle-ci engendrerait 3
injections (+ paracétamol) en une seule visite.
– Par ailleurs, le CSS craint une diminution la couverture vaccinale
d’autres maladies évitables par la vaccination
– le vaccin est peu coût-efficace (prix élevé et maladie rare);
– absence d’immunité collective (vaccin protéique, pas d’effet sur
le portage chez les adolescents).
VACCIN ANTI HPV
VACCIN ANTI HPV

■ Le lien causal entre le cancer du col de l’utérus et les virus HPV a été
découvert en 1983.
■ Le lien entre une infection persistante par l’un des virus HPV et d’autres
types de cancers ano-génitaux comme les cancers de la vulve, du vagin, du
pénis et de l’anus et, plus récemment, certains cancers oro-pharyngés
(D’Sousa et al., 2007), a également pu être confirmé.
■ Le lien entre une infection par un virus HPV et les verrues génitales est
également démontré.
■ De plus, 25% des cancers liés au papillomavirus touchent les hommes.
Particulièrement, mais pas exclusivement, les hommes ayant des relations
sexuelles avec d’autres hommes (HSH)
VACCIN ANTI HPV

■ Le vaccin nonavalent (9HPV) offre, une protection contre les types d’HPV
responsables d’environ 90% des cancers du col de l’utérus.
■ Il protège également contre les verrues ano-génitales.
■ La vaccination contre les papillomavirus humains est recommandée, depuis
2007, par le CSS pour les jeunes filles de 10 à 13 ans (CSS 8367).
– Mise en place depuis 2011 par le programme de vaccination de la
Fédération Wallonie-Bruxelles.
■ En 2017 le CSS a recommandé d’élargir la vaccination à la prévention de
tous les cancers provoqués par le virus HPV ainsi que pour les verrues ano-
génitales.
– Tant chez les jeunes filles que chez les jeunes garçons
VACCIN ANTI HPV

■ Depuis le 01/09/2020, le programme de vaccination de la Fédération


Wallonie-Bruxelles propose :
– la vaccination préventive généralisée des jeunes filles et garçons
de 9 à 14 ans inclus (*) ;
– la vaccination de rattrapage pour les jeunes femmes et hommes
de 15 à 26 ans inclus qui n’ont pas bénéficié de la vaccination
préventive généralisée ;
– la vaccination des personnes dont les défenses immunitaires
sont affaiblies, telles que les personnes ayant subi une
transplantation ou vivant avec le VIH/sida.
VACCIN ANTI HPV

■ (*) Cette vaccination est proposée aux jeunes filles et aux garçons âgés de
13-14 ans ou qui fréquentent la 2ème année de l’enseignement secondaire
ou la 1ère différenciée.
– 2 doses à 6 mois d’intervalle (minimum 5 mois)
■ La vaccination est gratuite dans le cadre du Programme pour tous les
adolescents nés à partir de 2006.
■ En pratique, pour une question de stock limités et d’accès aux jeunes, elle
est préférentiellement proposée dans le cadre de la médecine scolaire.
■ NB : nombreuses lacunes dues aux confinement successifs !
VACCIN ANTI HPV

■ Vaccination de rattrapage des jeunes femmes et hommes de 15 à 26


ans inclus sur base individuelle,
– par le médecin traitant
– schéma en trois doses à 0, 1 (ou 2) et 6 mois.

■ Le risque étant particulièrement accru chez les HSH, ceux-ci devraient


se voir proposer cette vaccination jusqu’à 26 ans inclus.
VACCIN
ANTI HPV
Prix public : 135,71 €
VACCIN ANTI VARICELLE
VACCIN VARICELLE

■ Bien que l’évolution de la varicelle soit généralement bénigne, le nombre


d'hospitalisations liées à la varicelle en Belgique est estimé à environ 1000 par an,
dont 1 à 2 décès (Bilcke et al., 2012).
■ Les nourrissons, les adultes et les patients immunodéprimés sont exposés au risque
le plus important d'une issue plus sévère de la varicelle.
■ La durée de la protection par la vaccination atteint 10 à 20 ans après deux doses.
■ Dans les pays ayant instauré une vaccination universelle, une baisse du nombre de
cas ainsi que d'hospitalisations et de décès a été observée, également au sein de la
population non vaccinée.
VACCIN VARICELLE

■ Bien que le CSS soit convaincu des bénéfices et de l'utilité d'une vaccination en
deux doses, il ne préconise pas la vaccination universelle à l'heure actuelle.
■ - ne pas compromettre la couverture vaccinale contre la rougeole, les oreillons et la
rubéole
- afin d’éviter déplacement vers des tranches d’âge plus élevées, la couverture doit
atteindre au moins 80 % (pour les 2 doses) et un programme de rattrapage doit être
prévu pour les adolescents non immunisés (ECDC, 2015).
VACCIN VARICELLE

■ Une vaccination contre la varicelle en deux doses peut être recommandée au


niveau individuel.
■ Principalement pour les personnes non immunisées des groupes à risque :
– les adolescents et les jeunes adultes sans antécédents de varicelle,
– les personnes du secteur des soins de santé et
– les autres sujets en contact avec des patients immunodéprimés ou de jeunes
enfants
– les femmes avec un désir de grossesse.
VACCIN VARICELLE

■ Schéma en 2 doses à minimum 4 semaines d’intervalle


– Soit vaccin monovalent
– Soit vaccin tétravalent RROV (déconseillé entre 12 et 23 mois car risque plus
élevé de convulsions fébriles)

Varicelle – 49,10 € Varicelle – 52,52 € RROV – 73,69 €


RÉSUMÉ DU SCHÉMA VACCINAL
ACTUEL
■ 7-8 ans RRO : 2° dose (M-M-R)
■ 13-14 ans HPV : 2 doses à 6 mois d’intervalle (Gardasil 9 - PSE)
■ 14-15 ans : Méningo B 2 doses (Bexsero 1 mois – Trumenba 6
mois d’intervalle)
■ 15-16 ans : Méningo ACWY 1 dose (Nimenrix ou Menveo) + dTPa
1 dose (Triaxis)
■ > 13 ans : Varicelle 2 doses à 4 semaines d’intervalle
RATTRAPAGE VACCINAL
RATTRAPAGE VACCINAL

■ Règle 1 : il est préférable de considérer qu’une personne n’est pas


vaccinée que de la croire erronément protégée.
■ Règle 2 : dans certains cas, le contrôle des sérologies vaccinales
permet d’éviter une vaccination inutile (tétanos, rougeole, rubéole,
oreillons, varicelle, hépatite B)
■ Règle 3 : une interruption du schéma ne nécessite pas de
recommencer toute la série, ni d’ajouter des doses supplémentaires
■ Règle 4 : le nombre de doses recommandées dépend de l’âge du
patient
RÔLE DU MEDECIN
GÉNÉRALISTE
RÔLE DU MÉDECIN GÉNÉRALISTE

■ Il existe de nombreux retards vaccinaux à l’adolescence :


– Déjà le cas avant la pandémie (cfr RRO)
– Augmenté par la pandémie :
■ Interruption des programmes PSE
■ Peur des consultations
■ Décrochage du suivi médical
■ …
■ La majorité des enfants âgés de plus de 12 ans ne sont plus suivis régulièrement
chez le pédiatre
■ Il est donc primordial que vous vérifiez régulièrement le statut vaccinal de vos
patients et le mettiez à jour si nécessaire
MERCI POUR
VOTTRE ATTENTION

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