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Bien souvent, les phénomènes physiques observés engendrent des signaux analogiques.
On ne traite pas directement ces signaux, fournis par les appareils de mesure, mais on les
échantillonne. Ces signaux ne sont plus observés d’une manière continue, mais à certains
instants seulement.
Ces signaux sont séparés par une période d’échantillonnage Te, c.a.d. échant. à la fréquence
Fe= 1/Te.
L’information initiale est donc à priori appauvrie. De façon idéale, on peut considérer
l’opération d’échantillonnage un comme un opérateur linéaire qui réalise le produit du signal
analogique par une série d’impulsions de Dirac.
L’échantillonnage est réalisé à l’aide d’une suite d’impulsions de Dirac infiniment brèves,
appelée peigne de Dirac ou fonction peigne = pgn(t). Echantillonner x(t) à la fréquence Fe
revient à multiplier x(t) par une suite d’impulsions de fréquence de récurrence Fe, donc
séparée de Te = 1/Fe. La suite d’impulsions s’écrit sous la forme :
pgn(t ) Te (t kTe)
k
xe (t ) Te x(kTe) (t kTe) (1)
k
xe(t)
Ou encore sous la forme :
xe (t ) x(t ) Te (t kTe)
0 Te 2T … kTe … t
e …. ….
Remarque :
Grâce au facteur Te dans la relation (1), x(t) et xe(t) ont la même dimension puisque
X e ( ) X ( ) ( kFe ) (2)
k
Ainsi le spectre échantillonné de x(t) est celui de xe(t) « périodisé », c.a.d. répété sur l’axe des
fréquences à la cadence Te.
Autrement dit, la TF du signal échantillonné est donc égale à la superposition de toutes les
versions de X(ν) translatées de Te = 1/Fe
Cours TS N Zaourar 1
Chapitre V Echantillonnage
Xe(ν)
Xe(ν Xe(ν)
ν Fe --FM
ν
-2Fe -Fe --FM FM Fe 2Fe FM Fe
Fe ≥ 2FM (3)
Si cette condition n’est pas vérifiée, le spectre résultant est déformé et il se produit un
recouvrement autour de Fe/2. C’est le phénomène de repliement du spectre qui entraine une
perte d’information. On ne pourra plus reconstituer le spectre initial.
X e ( ) X ( ) ( kFe ) = X ( kFe)
k k
Si on multiplie cette expression par une fonction porte de largeur Fe, ceci revient à effectuer
un filtre passe bas sur le spectre de xe(t).
Soit ΠFe(ν), cette fonction étant nulle à l’extérieur de l’intervalle -Fe/2, Fe/2, on va donc
retrouver le spectre initial.
On aura donc l’expression suivante :
X ( )
( kFe ) Fe ( ) X ( )
sin Fet
Fe Fe ( )
Fet
x(t ) X ( )
D’où :
sin Fet
xe (t ) Fe x(t ) , or xe (t ) Te x(kTe) (t kTe)
Fet k
Donc :
Cours TS N Zaourar 2
Chapitre V Echantillonnage
sin Fet
Te x(kTe) (t kTe) Fe x(t )
Fet
Sachant que
sin Fet sin Fe (t kTe)
(t kTe) F e
Fet
Fe (t kTe)
On peut donc reconstituer un signal à partir de ses échantillons, pourvu que Fe ≥ 2FM
Conclusion
En fait, ce processus d’échantillonnage est théorique car il est impossible de réaliser un
échantillonnage sur un temps infiniment court.
L’échantillonnage pratique peut se faire de plusieurs façons.
On considère dans ce cas, une impulsion de largeur finie et on prend la valeur moyenne de
x(t) pendant la durée de l’impulsion. Le kième échantillon s’écrit :
kTe
1 2
1 xe(t)
x(kTe)
x(t )dt
x(t ) (t kTe )dt
2
kTe
2
Que l’on peut réécrire sous la forme :
θ
1
x(kTe) x(t ) (t ) t
2 t kTe
0 Te 2Te …… kTe
.
……
.
1 k
xe (t ) x (t ) (t ) Te (t kTe) (5)
2 k
Cours TS N Zaourar 3
Chapitre V Echantillonnage
(t 2 )e
i 2t
TF (t 2 ) dt , soit t’= t – θ/2
i 2 ( t ' )
2
sin
(t ')e e
i i 2t '
2
dt' e dt' e _ i
2
Le spectre échantillonné s’écrit donc :
k
X e ( ) X ( ) sin c e i ( kFe)
k
(6)
X1(ν)
ν
-3Fe -2Fe -Fe 0 Fe 2Fe 3Fe
Le spectre X1(ν) est périodisé. Si on considère la partie du spectre centrée sur l’origine on a :
X ( ) sin c ei , le module du spectre est donc filtré par sin c .
A l’instant kTe, on échantillonne x(t) et on met cette valeur en mémoire pendant une durée θ,
pour avoir le temps de faire la conversion analogique- numérique par exemple.
xe(t)
Cours TS N Zaourar 4
Chapitre V Echantillonnage
Te x(kTe) (t kTe )
2
k
xe (t ) Te x(kTe) (t kTe )
k 2
Or (t kTe ) (t kTe) (t )
2 2
k
xe (t ) Te x(kTe) (t kTe) (t ) (7)
k 2
1
Par la suite, on prendra (t )
Le spectre sera donc de la forme :
(ν)
-2Fe -Fe -FM FM Fe 2Fe
Cours TS N Zaourar 5