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Partie 3
Les trois grands Dharmas ésotériques (San dai hihô) sont l’objet de vénération (Honzon) de la
doctrine originelle, l’estrade des préceptes (Kaïdan) de la doctrine originelle et le Daïmoku de
la doctrine originelle.
Les trois grands Dharmas ésotériques peuvent être étendus à six grands Dharmas ésotériques.
L’objet de vénération de la doctrine originelle est composé de « l’objet de vénération en terme
de personne» (Ninno-honzon) et de l’”Objet de vénération en terme de Dharma” (Hô-no-honzon).
L’estrade des préceptes de la doctrine originelle est composée de “la véritable estrade des
préceptes” (Ji no Kaïdan) et de “l’estrade des préceptes théoriques” (Gi no Kaïdan). Le Daïmoku
de la doctrine originelle est composé du “Daïmoku de la foi” (Shin no Daïmoku) et du “Daïmoku
de la pratique” (Gyô no Daïmoku).
Les six grands Dharmas ésotériques peuvent être étendus à ce que l’on appelle les « quatre-
vingt mille corbeilles du Dharma », qui rassemblent tous les enseignements du Bouddha
Shakyamuni au cours de sa vie. Inversement, le vaste ensemble des Quatre-vingt mille
corbeilles du Dharma peuvent être condensées dans les trois grands Dharmas ésotériques, et
peuvent finalement être condensés dans le Dharma unique et secret qu’est l’objet de vénération
de la doctrine originelle.
L’objet de vénération, ou le “Dharma unique” est appelé “l’objet de vénération contenant les
trois grands Dharmas ésotériques”. Il est actuellement enchâssé dans l’estrade des préceptes du
Hôandô au temple principal Taisekiji. L’avènement de Nichiren Daïshônin avait pour but
d’établir cet objet de vénération et l’ensemble des trois grands Dharmas ésotériques, afin de
sauver tous les êtres.
Les trois grands Dharmas ésotériques sont basés sur ce que l’on appelle les “trois sciences” que
sont les préceptes, la concentration et la sagesse. Les préceptes (Kai) constituent un ensemble
de règles et de directives concernant le comportement d’un pratiquant bouddhiste. Leur but est
d’éradiquer le mal dans le corps, la bouche et l’esprit, et de prévenir les injustices. Les
préceptes nous conduisent vers un bon comportement. La concentration (Jô) renvoie à une
méthode de contemplation pour promouvoir la pensée calme et profonde. En s’efforçant
d’adhérer à l’esprit du Bouddha et d’empêcher que l’esprit soit désordonné. La concentration
stabilise l’esprit et le corps. La sagesse (E) évoque les pensées sages et la compréhension.
Incarnant le dharma (enseignement) du Bouddha, La sagesse conduit le pratiquant à surmonter
ses désirs. Nichiren Daïshônin déclara dans le Gosho “Sur les quatre étapes de la foi et les cinq
étapes de la pratique” (Shi shin go hon shô) :
« Bien que les époques du vivant du Bouddha et d’après son extinction soient différentes,
l’ascèse du Sutra du Lotus nécessite de se doter de trois sciences. Si une seule venait à
manquer, on ne pourrait alors pas devenir Bouddha ». Gosho p.1111
De plus, dans la “Transmission orale de la doctrine” (Ongi Kuden), Nichiren Daïshônin indique ce
qui suit :
« Les phrases sur lesquelles ce Gohonzon est fondé sont les phrases du chapitre des
pouvoirs divins et communicants de l’ Ainsi venant. Les trois sciences des préceptes, de la
concentration et de la sagesse, Nichiren en a reçu la transmission sur la montagne sacrée.
Le Honzon est la substance du corps entier du pratiquant du Sutra du Lotus ».Gosho p.1773
Ainsi, les trois grands Dharmas ésotériques cachés au profond des phrases du chapitre Juryô du
Sutra du Lotus furent transmises spécifiquement au chapitre des pouvoirs divins et
communicants de l’ Ainsi-venant (Jinriki - chapitre 21) du Sutra du Lotus. De plus, dans la
“Transmission orale de la doctrine” (Ongi Kuden), nous lisons :
« Ces phrases du Sutra transmettent sans exception les trois sciences. On appelle le Dharma
merveilleux le fait que ces trois sciences des préceptes immuables comme l’espace, de la
concentration immuable comme l’espace et de la sagesse immuable comme l’espace sont
transmises en totalité ». Gosho p.1755-1766
Nichiren Daïshônin a indiqué que Myôhô (le Dharma merveilleux) est l’un des trois types
d’apprentissage. Ainsi, l’origine des enseignements sacrés des préceptes, de la concentration et de la
sagesse de Shakyamuni réside dans les Trois Grands Dharmas ésotériques du bouddhisme de
Nichiren Daïshônin. Les trois types d’apprentissages sont habituellement exposés dans le
bouddhisme. Cependant, Nichiren Daïshônin a sélectionné les trois types d’apprentissages contenus
dans la loi mystique de Kuon ganjo et les a établis en tant que Trois grands Dharmas ésotériques.
Nichiren Daïshônin a prononcé Nam Myôhô Rengé Kyô pour la première fois le 28 avril 1253.
C’est à ce moment précis que, l’invocation propre à sauver les êtres de Mappô fut énoncée.
Après cela, Nichiren Daïshônin réfuta de façon assidue les calomnies de toutes les autres
écoles, et par trois fois adressé, des remontrances aux gouvernements concernant leur politique
vis-à-vis des religions. En retour, Nichiren Daïshônin subit quatre grandes persécutions et de
nombreuses persécutions mineures. Nichiren Daïshônin lut les passages du Sutra du Lotus à
travers sa vie et son corps. Il s’est révélé être le défenseur du Sutra du Lotus à l’ère de la Fin du
dharma, comme l’avait prédit le Bouddha Shakyamuni. Il prouva, par son comportement tout
au long de sa vie, que le Sutra du Lotus était l’enseignement véritable et parfait. Il le fit en
vertu de sa grande compassion et de sa miséricorde pour le salut de tous les êtres de Mappô.
Conclusion
Nichiren Daïshônin déclara dans le Gosho, “Sur la remontrance à Hachiman” (Kangyô Hachiman
shô) :
« Maintenant, moi, Nichiren, pendant, vingt-huit ans, du 28 avril de la cinquième année de
Kenchô (1253) à aujourd’hui, décembre de la troisième année de Kôan, je n’ai eu d’autre
préoccupation que d’essayer d’introduire les cinq, sept caractères de Nam Myôhô Rengé
Kyô dans la bouche de tous les êtres du Japon ». Gosho p.1539
Ici, le Bouddha originel montre son cœur et sa profonde compassion. Nous défendons véritablement
le bouddhisme des trois grands Dharmas ésotériques en raison de la relation profonde que nous
entretenons avec Nichiren Daïshônin.
Nichiren Daïshônin consacra sa vie à la propagation du grand Dharma pur. Depuis lors, le
second Souverain du Dharma Nikkô Shônin, les Souverains du Dharma successifs et les
véritables pionniers du Hokkekô, le protègent et le lèguent de génération en génération. Nous,
les membres actuels du Hokkekô, validons le grand esprit de Nichiren Daïshônin pour le salut
de tous les êtres et notre souhait le plus sincère est la Vaste Propagation. Gardant à l’esprit la
dette de gratitude que nous lui devons, surmontons les nombreuses difficultés de tous ordres
auxquelles nous sommes confrontés. Dans l’intérêt de l’éternelle floraison et de la propagation
mondiale du Dharma, continuons à pratiquer jour après jour.
Chapitre 14
L’objet de culte
Le vingt-sixième Souverain du Dharma, Nichikan Shônin, déclare dans le traité sur « Le sens
caché au profond des phrases » (Montei hichin sho) :
« L’objet de culte est l’objet avec lequel on fusionne. Cela permet à la sagesse de se répandre
dans l’esprit des êtres ordinaires. Cette sagesse mène naturellement à l’acte de la pratique
bouddhique. Par conséquent, si l’objet de culte est incorrect, la sagesse et la pratique
bouddhique résultantes seront également incorrectes. »
Le grand maître Miao-lo a déclaré :
Même si la détermination et la foi d’un pratiquant ne sont pas sincères, en rencontrant le
véritable objet d’adoration, on recevra un grand mérite. Cependant, si on fusionne avec un
objet incorrect, ce ne sera jamais la graine pour atteindre la boddhéité, même si on y croit
avec la plus grande sincérité. Ainsi, doit-on choisir le véritable objet de culte et s’efforcer de
pratiquer. » (“Écrits Six volumes” p. 42)
Il y a trois points importants concernant le véritable objet de culte.
1 Ce doit être l’objet de culte fondamentalement vénéré par tous les êtres.
2 Il devrait apparaître dans son état véritable et original. Il ne prend pas la forme d’une
statue richement ornée, ni d’un objet créé dans un but opportun.
3 Il doit être respecté et vénéré avec foi.
En examinant les diverses religions du monde, on constate qu’il existe de nombreux types
d’objets de culte tels que la nature, des personnages religieux et historiques et des dieux ou des
êtres transcendantaux. Ils ont tous été créés par des êtres ordinaires et sont considérés comme
supérieurs, ou à tout le moins supérieurs au statut des êtres ordinaires. On peut en dire autant
des objets de culte d’autres écoles bouddhistes. Commentant cela, Nichiren Daïshônin a exposé
dans le traité sur “L’ouverture des yeux” (Kaimoku sho) :
« Les différentes écoles du bouddhisme se sont égarées quant au véritable objet de culte. »
(Gosho,
p. 554)
Le bouddhisme enseigne que les enseignements non bouddhiques ne sont pas conformes à la
loi de cause à effet. Cependant, de nombreuses écoles bouddhiques utilisent des statues de
divers Bouddhas comme objets de culte. Ces statues de Bouddha ne sont que des moyens
opportuns dans le but de permettre aux êtres ordinaires de parvenir à accepter les
enseignements de Shakyamuni selon leurs capacités individuelles. Shakyamuni lui-même a
expliqué ce principe dans le “Sutra des sens infinis” (Muryogi Kyô) :
« Le Bouddha comprend que les êtres ont des caractéristiques et des désirs différents. Parce
que leurs caractéristiques et leurs désirs diffèrent, le Bouddha a prêché divers types
d’enseignements en fonction de leurs capacités. C’est la fonction de son pouvoir de conduire
les êtres au véritable enseignement.» (Kaiketsu, p.23)
Le chapitre Hôben («Moyens opportuns») du Sutra du Lotus déclare :
« Je pare mon corps des caractéristiques spéciales et éclaire le monde de ma lumière. Je
suis honoré par des multitudes innombrables et pour elles, je prêche l’emblème de la réalité
des choses. » (Kaiketsu, p. 111; “Le Sutra du Lotus,” p. 36)
Chapitre 15
Le Hoando
La construction du Hoando, où est enchâssé le Daï-Gohonzon du Grand Sanctuaire de
l’Enseignement Essentiel, a été achevée l’année du 750 ème anniversaire de la fondation du
Véritable Bouddhisme (2002). Le Souverain du Dharma Nikken Shônin nous a donné les
orientations suivantes sur la signification et les bienfaits de l’établissement du Hoando :
« Le premier point important est que nous devons faire des progrès constants dans la
propagation du Dharma véritable des Trois Grands Dharma ésotériques de Nichiren
Daïshônin. La vaste propagation (Kosen rufu) sera réalisée à l’avenir dans tout le Japon et
partout dans le monde. Deuxièmement, la dignité de la Loi du Daï-Gohonzon du Grand
Sanctuaire du Bouddhisme Véritable, cause profonde de la vaste propagation (Kosen rufu),
brillera de plus en plus dans l’univers entier avec l’établissement du Hoando, érigé avec les
offrandes sincères des croyants du Hokkekô. Les fondations de la Nichiren Shôshû seront
encore plus solides. Troisièmement, sur la base du principe de l’éternité de la vie au cours
des trois phases, vous tous, moines et croyants laïcs engagés dans cette grande entreprise,
aurez certainement une formidable bonne fortune qui vous sera accordée éternellement dans
l’avenir. » (Dai Byakuho, 1er janvier 2001)
La construction du Hoando fut réalisée grâce aux offrandes faites avec une foi pure et sincère
par les moines et les croyants laïcs de la Nichiren Shôshû, disciples des Bodhisattvas sortis de
la Terre, qui se rassemblent sous la direction du Souverain du Dharma. Cela permettra de
construire une base solide pour la future vaste propagation (Kosen rufu). Puisqu’il ne fait
aucun doute que cet accomplissement est dû à la sagesse du Bouddha, nous, moines et croyants
laïcs, unissons-nous et progressons dans notre foi et notre pratique. Récitons le Daïmoku pour
nous-mêmes et autrui, et pratiquons shakubuku afin de rembourser nos dettes de gratitude
envers Nichiren Daïshônin, alors que nous avançons vers l’établissement de la paix mondiale
et l’accomplissement de la vaste propagation dans le monde entier. C’est là que réside la
véritable source du Grand Sanctuaire.
Chapitre 16
Nichiren Daïshônin enseigne dans “Les quatorze offenses au Dharma” (Matsuno dono gohenji):
« Y a-t-il une grande différence entre les bienfaits qu’un sage reçoit quand il récite le
Daïmoku et les bienfaits que nous recevons quand nous le récitons ? ... Cependant, si l’on
Comme l’explique Nichiren Daïshônin, les deux aspects du Daïmoku - la foi qui signifie avoir une
foi pure et entière dans le Daïmoku et la pratique qui signifie réellement effectuer l’invocation du
Daïmoku avec la foi dans le Gohonzon - sont essentiels.
Chapitre 17
Le Bouddha exposa ses enseignements afin de révéler la Loi véritable qui mène à la boddhéité, afin
que les êtres puissent pratiquer ces enseignements et manifester la nature de Bouddha au sein de
leur propre vie. Le Bouddha Originel Nichiren Daïshônin révéla que la substance de cette Loi est
constituée des cinq et sept caractères de Nam Myô Hô Rengé Kyô. Il manifesta Nam Myô Hô
Rengé Kyô des trois grandes lois secrètes sous la forme du Gohonzon. Qu’est-ce que Myô Hô
Rengé Kyô ? Le Sutra du Lotus est le maître de tous les sutras que Shakyamuni a enseignés. Dans le
chapitre Juryô (“Durée de la vie de l’Ainsi-venant”), 16ème Chapitre du Sutra du Lotus, le Bouddha y
cacha la Loi essentielle de Myô Hô Rengé Kyô, substance vitale qui permet à tous de devenir
bouddha. Le véritable chapitre Juryô du Sutra du Lotus mentionné ici n’est pas la version littérale
que Shakyamuni enseigna. Nichiren Daïshônin clarifie :
« Il s’agit du chapitre Juryô contenu dans ma propre vie. » (Gosho - p. 657 “Le véritable
objet de vénération”)
En d’autres termes, le Bouddha Originel Nichiren Daïshônin fait référence au seul véritable
enseignement pour la boddhéité, caché dans les profondeurs du chapitre Juryô qu’il “a lu” avec sa
propre vie. Le même Gosho fait référence à cette “substance vitale” dans l’extrait suivant, issu du
même écrit :
« ... le Bouddha ... a invoqué les bodhisattvas de la Terre. Il leur a conféré les cinq
caractères de Myô Hô Rengé Kyô, substance vitale du Chapitre Juryô, pour le bien de tous
les êtres sur terre. » (Gosho - p. 657)
Ce passage démontre que les cinq caractères de Myô Hô Rengé Kyô forment la substance vitale,
c’est-à-dire le cœur du chapitre Juryô. Il révèle en outre que la vie de Nichiren Daïshônin est dotée
de cette Loi mystique, qui est l’entité du Gohonzon des trois grandes Lois secrètes destinées à être
diffusées pendant la période de la fin du Dharma.
Nichijun Shônin, soixante-cinquième Souverain du Dharma du Temple principal, a écrit
l’explication suivante :
«Beaucoup de gens croient généralement que les enseignements du Nichiren Daïshônin se
concentrent sur le Daïmoku et négligent ainsi le Gohonzon en faveur du Daïmoku.
Fondamentalement, c’est parce que les gens ne voient Nam Myô Hô Rengé Kyô qu’en tant
que loi, ce qui les conduit à la croyance limitée selon laquelle le Daïmoku ne serait que le
principe de la Loi mystique qui imprègne l’univers entier. C’est une sérieuse
mésinterprétation, car en fait, Nam Myô Hô Rengé Kyô comprend également le corps du
Bouddha ... Il faut commencer par comprendre qu’au sein de l’éveil du Bouddha, la Loi
Mystique ne fait qu’un avec le corps du Bouddha. Ce n’est qu’alors que la pratique basée
sur cette foi et l’acceptation juste du Gohonzon devient un véritable Daïmoku. » (“Les écrits
recueillis de Nichijun Shônin” p. 981)
Ce passage réfute l’idée communément répandue, superficielle et prépondérante que Nam Myô Hô
Rengé Kyô se limite à un principe. Nam Myô Hô Rengé Kyô, le Gohonzon de l’unité de la
personne et de la Loi, intègre également le corps du Bouddha. En d’autres termes, le Daïmoku de
Myô Hô Rengé Kyô que Nichiren Daïshônin expose n’est pas simplement le titre du Sutra du Lotus.
C’est aussi le nom de la graine de la boddhéité enfouie dans les profondeurs du chapitre Juryô et le
nom de la manifestation réelle d’Ichinen Sanzen (Une pensée trois mille). C’est la Loi Mystique de
la terre originelle et insaisissable, appréhendée par la sagesse inhérente du Bouddha.