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Directeur p.i. et
Rédacteur-en-chef :
Dumitru Chiforan
Rédaction :
Editorial 3
Tribune
Les formations doctorales en Europe (Jean-Pierre Massue et Gertrud
Schinck) 57
Réussite pour deux étudiants universitaires sur trois 69
Informations
Nouvelles du C E P E S 84
République fédérale d'Allemagne, Canada, Chypre, Danemark, Espagne,
Etats-Unis d'Amérique, Finlande, Islande, Roumanie, Royaume-Uni,
Suède, Tchécoslovaquie, U R S S , Yougoslavie, Diverses 90
Références bibliographiques
Calendrier 125
Publications d u C E P E S 131
Enseignement supérieur en Europe, Vol. XII, No. 4, 1987 3
EDITORIAL
genérale des nombreux cursus des universités canadiennes ayant trait aux
affaires internationales et au développement.
Ce numéro de notre revue se clôt avec les rubrique habituelles : « Informa-
tions », « Références bibliographiques » et « Calendier ». Nous attirons particuliè-
rement l'attention du lecteur sur une description détaillée de l'enseignement
supérieur islandais, que nous avons reçue du Ministère de la culture et de l'édu-
cation islandais.
Le thème de notre prochain numéro, « Diversification de l'enseignement
supérieur », est lié au symposium au qui a eu lieu à Sofia, en Bulgarie, du 30
novembre au 2 décembre 1987, avec la collaboration et l'appui d u Ministère
de l'Education nationale de Bulgarie.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. XII, No. 4, 1987 5
L'évolution similaire à plus d'un égard des systèmes européens d'enseignement supé-
rieur au cours des dernières années a stimulé la discussion et, dans certains pays, l'adoption
concrète de changements politiques en rapport avec le financement et la gestion future des
institutions d'enseignement supérieur. Les mesures nouvellement adoptées visent principale-
ment à introduire la compétition et l'évaluation par la performance dans l'enseignement et
la recherche pratiqués dans les collèges et les universités.
L'article passe brièvement en revue les changements de politique qui en ont résulté et
certaines de leurs conséquences ; ensuite, il dresse une comparaison rapide entre deux concep-
tions de coordination de l'enseignement supérieur, décrit, en termes généraux, l'expérience
américaine et s'achève par une description des tendances récentes manifestées dans certains
systèmes d'enseignement supérieur en Europe occidentale, mouvements qui prouvent que les
mesures destinées à stimuler la performance et la compétence peuvent être adoptées sans
que cela exige pour autant des changements dans les structures étatiquement homologuées
des systèmes éducationnels.
1. Introduction
limitée pour ce qui est des résultats. À cause des idéologies respectées à la lettre,
il est difficile voire impossible de vérifier les relations qui s'établissent entre
la qualité de la recherche menée par u n universitaire et la réussite en tant que
professeur du m ê m e universitaire (Centra, 1981; Finkelstein, 1984).
Certains observateurs préoccupés par l'évolution de l'enseignement supé-
rieur ont avancé l'idée que ce serait signe de myopie économique et politique
que d'investir uniquement dans 1'« excellence », c'est-à-dire une « élite » et
dans des domaines et des technologies à utilité immédiate. Si l'enseignement
supérieur doit finir par devenir u n dispensateur de haut savoir pour tous, à
égalité, comparer la recherche d ' u n prix Nobel dans tel établissement aux
efforts déployés pour enseigner dans u n établissement de m ê m e visée devient
un geste dépourvu de sens. Antrement dit, l'évaluation des établissements ne
devrait pas reposer uniquement sur les informations d'entrée (les « inputs »)
et les informations de sortie («les outputs»), mais devrait tenir compte aussi
des résultats, c'est-à-dire de la «valeur ajoutée», de celle qu'acquiert l'étudiant
pendant ses études à tel établissement d'enseignement supérieur (Astin, 1985 ;
E w e l , 1985). Cette optique permet d'évaluer l'établissement d'enseignement
dans le cadre des structures qui lui sont propres et laisse le c h a m p libre aux
besoins non conventionnels, novateurs, régionaux et locaux ; il offre par là
des procédés à m ê m e de répondre aux questions complexes que soulèvent
les systèmes d'enseignement supérieur.
5. Résumé
BIBLIOGRAPHIE
André STAROPOLI
Cet article présente les origines et les raisons qui ont conduit à la création du Comité
national d'évaluation en France; la place qu'il occupe dans le contexte de l'enseignement
supérieur français ; sa structure ; des détails concernant sa première année de fonctionnement ;
ses procédures spécifiques pour l'évaluation d'institutions données ; et, en général, ses critères
d'évaluation. Dans une annexe sont présentés les membres actuels du Comité, dont le prési-
dent est Laurent Schwartz, m e m b r e de l'Académie française des sciences.
IítPourquoi évaluer?
* Cet article, qui nous a été présenté par l'auteur, le Secrétaire général du Comité national
d'évaluation, est basé sur le livre: Où va l'Université: Rapport du Comité national d'évaluation.
Paris: Gallimard, 1987.
16 Expérience du Comité national d'évaluation
1. Le secrétariat général
La procédure d'évaluation
Annexe I
Laurent S C H W A R T Z
Membre de l'Académie des sciences, président du Comité.
Pierre AI G R A I N
Ancien ministre, conseiller scientifique du président du groupe Thomson.
Jean A N D R I E U
Membre du Conseil économique et social.
Bernard C A G N A C
Professeur à l'université Paris V I .
Michel C O M B A R N O U S
Professeur à l'université Bordeaux I, membre correspondant de l'Académie des sciences.
Gérard D U C H E R
Président de chambre à la Cour des comptes.
André M A N D O U Z E
Professeur émérite à l'université Paris IV, directeur au Centre de recherches Lenain
de Tillemont.
François M O R E L
Professeur au Collège de France.
Raymond P O I G N A N T
Conseiller d'Etat honoraire.
Bernard P O T T I E R
Professeur à l'université Paris IV.
Jean-Louis Q U E R M O N N E
Professeur d'Université à l'Institut d'études politiques de Paris, directeur d'études
et de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques.
Max Q U E R R I E N r
Conseiller d'État, président de l'Institut français d'architecture.
Jean T E I L L A C
Haut commissaire à l'énergie atomique, membre du Conseil économique et social.
Jean-Pierre V I G N A U
Professeur à l'université Montpellier I, membre du Conseil économique et social.
Consultants:
Jean C O G N É
Professeur émérite à l'université Rennes I.
Jean K O V A L E S K Y
Astronome titulaire, Centre d'études et de recherches géodynamiques et astronomiques,
membre correspondant de l'Académie des sciences.
Jean-Louis L E M O U E L
Professeur à l'université Paris VI, membre correspondant de l'Académie des sciences.
Gabriel R I C H E T
Professeur émérite à l'université Paris VI, membre de l'Académie de médecine.
Pierre S I G W A L T
Professeur à l'université Paris VI, membre correspondant de l'Académie des sciences.
Secrétaire général: André S T A R O P O L I
22 Expérience du Comité national d'évaluation
Annexe II
Quelques données sur les établissements évalués o u e n cours d'évaluation par le Comité national
d'évaluation
Nombre
N o m b r e des de composantes
N o m b r e d'en- chercheurs Nombre
Nombre seignants- (5) d'experts
des Disciplines
Établissements d'étudiants chercheurs organismes envoyés
rang A et B de recherche (4) par
(1) . Nouveaux Anciens
(2) statuts statuts le C . N . E .
(3)
Légende :
(1) Chiffres approches — ministère d e l'Éducation nationale, d é c e m b r e 1 9 8 5 .
(2) Chiffres c o m m u n i q u é s p a r les établissements (1985 et 1986).
(3) Estimation (l'évaluation d e ces établissements v a s'engager).
(4) L : lettres et sciences h u m a i n e s ; D : droit et sciences é c o n o m i q u e s ; S : sciences et
technologie; S M : sciences médicales (médecine, p h a r m a c i e , odontologie).
(5) Unités d'enseignement (ou d e formation) et d e recherche — départements (hors
services c o m m u n s ) .
N . D . N o n disponibles (mars 1987).
BIBLIOGRAPHIE
L E C O N T R Ô L E D E L A QUALITÉ D A N S L'ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR: LE SYSTÈME A M O S
Pieter J. D. DRENTH
1. Introduction
Avant 1982 il n'y avait pas de limitation du temps que les étudiants pou-
vaient passer dans les universités néerlandaises. Aussi longtemps qu'ils payaient
les taxes (relativement réduites), ils pouvaient rester inscrits, dans la plupart
des cas, dans l'université de leur choix. L a durée normale des cours pour la
plupart des disciplines était de 5 années (6 pour la médecine), mais, au fait,
le temps jusqu'à l'obtention du diplôme était souvent plus long. L a durée
moyenne des études dans de nombreux domaines, dépassait largement 6 ans.
Les dernières années la situation a changé. Depuis 1982, la « Loi de la
structure à deux phases » est appliquée aux Pays-Bas. Cette loi restreint la
durée formelle des cours dans les universités néerlandaises à 4 années pour
la première phase. Cette première phase comprend deux étapes: une année
pour l'examination propédeutique et trois ans pour l'examination doctorale.
Le temps accordé aux étudiants pour l'examination propédeutique peut com-
prendre tout au plus deux ans et la durée maximale pour l'examination doc-
torale peut atteindre quatre ans. D e la sorte, la durée maximale des études
couvre six années.
Cette nouvelle situation signifie que les étudiants doivent répondre à
des exigences de plus en plus hautes pour organiser leur temps d'étude de
P. J. D. Drenth 25
2. La qualité de l'enseignement
Bien entendu, ces plans et mesures développés par l'Association des uni-
versités n'éliminent pas le droit à u n e évaluation indépendante d u Ministère.
Ce qui plus est, le syslème de l'évaluation et de l'analyse rétrospective peut
m e n e r à u n e amélioration de l'enseignement, mais aucune garantie ne peut
être dérivée d'une telle procédure. A u cas o ù le ministre aurait des doutes
sur la manière dont o n a fait l'évaluation il peut d e m a n d e r à son propre Inspec-
tion de l'enseignement supérieur d'entreprendre une évaluation indépendante
pour certaine discipline o u pour certaine institution. Mais pour l'instant, les
plans de la V S N U sont pris au sérieux et le ministre adopte u n position réservée.
3. Indicateurs de performance
4 . L e système A M O S
ANNÉES ACHEVÉES
INSCRIPTION
DEUTIQUE
ABANDON
PROPÉ-
PHASE DOCTORALE
PHASE
1 1 2 | 3 | 4
01—10—82 100
31—08—83 50 25
31—08—85 35,0
31—08—86 27,5
31—08—88 ( 25 + 3 x 7 , 5 )
TOTAL 75 70 30
* retardés
Figure 1. Carte desfluxdes étudiants commençant leurs études en 1982
5. Pour conclure
RÉFÉRENCES
* Cet article est reproduit, avec la permission de l'auteur et des éditeurs, de Chroniques
d'Actualité de la S.E.D.E.I.S., vol. 36, no. 1, 1987.
A. Bienaymé 35
Supposons toutefois, pour un moment, que cet objectif soit fondé et rai-
sonnable et que les nouveaux bacheliers de l'an 2000 usent du droit aujourd'hui
revendiqué d'accéder librement à l'enseignement supérieur. Admettons enfin
que les futurs diplômés ne réclament pas que leurs titres universitaires leur
donnent automatiquement le droit d'obtenir sans délais un emploi conforme
à toutes leurs qualifications intellectuelles.
Quelles conséquences découlent alors de cet objectif dans le domaine de
la formation des professeurs d'enseignement supérieur?
O n peut faire apparaître quelques ordres de grandeur significatifs sur la
base des hypothèses qui suivent.
1
Chiffre un peu inférieur au nombre des jeunes vivants en 1986 et qui sont: nés en,
1981=788 000; nés en 1982 = 778 000; nés en 1983 = 726 000. ,
2
La réalité est de 5,7 années. Elle tient compte de la longueur spécifique aux etudes
de médecine. Elle reflète la tendance à l'allongement spontané des études par le cumul des
diplômes et les redoublements. . . ,
s
Les taux de scolarisation, toutes institutions scolaires et universitaires confondues
étaient en mars 1986: à l'âge de 18 ans de 76,4%
19 ans de 57%
20 ans de 41,6%
21 ans de 29%
22 ans de 21%
23 ans de 12%
Enquête emploi INSEE.
36 L'accès à l'enseignement supérieur en l'an 2000
6. Par delà ces chiffres, il faut mesurer la portée qualitative du saul exigé
à nouveau des enseignements post-secondaires au cours des prochaines années
si l'objectif des 8 0 % devait être défini dans les termes où nous l'avons précé-
d e m m e n t précisé.
U n regard sur le récent passé, celui qu'ont vécu les enseignants qui sont
entrés dans la carrière entre 1955 et 1965, et dont ils peuvent porter directe-
m e n t témoignage situe l'ampleur des nouvelles mutations à attendre.
Avec environ 45 000 enseignants en 1985 — 1986, le corps professoral:
professeurs, maîtres de conférences (anciennement d é n o m m é s maîtres-assistants
et assistants), a connu une progression d e :
— 1 3 % par rapport à 1 9 7 6 - 1 9 7 7 ,
— 1 8 % en 15 ans par rapport à 1 9 7 1 - 1 9 7 2 ,
— 1 0 0 % , soit u n doublement en 17 ans par rapport à 1967—1968,
— 2 0 0 % , soit u n triplement en 21 ans par rapport à 1963 — 1964,
— 700%, soit une multiplication par 8 en 29 ans par rapport à
1956-1957.
D e telles progressions sont déjà considérables et profondément pertur-
batrices.
L'objeclif de 8 0 % de la classe d'âge en 15 ans accélérerait l'expansion
du corps professoral à u n taux inégalé, m ê m e sur la période 1963 — 1985.
E n outre, de m ê m e que les enseignements universitaires ont changé de
nature lorsque le seuil de 1 5 % de la classe d'âge a été franchi, de m ê m e , ils
changeront à nouveau en dépassant 5 0 % de la classe d'âge.
E n effet, la limite des 1 5 % définit u n seuil de passage entre l'université
formatrice des élites intellectuelles et l'université de masse si l'on estime que
la distribution aléatoire des individus en fonction de leurs compétences intellec-
tuelles (mesurées par la méthode de quotient intellectuel QI), fait apparaître
généralement qu'environ le sixième de la population recueille des scores supé-
rieurs à la m o y e n n e dans la proportion d'au moins u n écart type.
Nous ne tirerons pas argument de ce constat pour justifier une quelconque
limitation d'accès à l'enseignement supérieur. E n effet les différences enre-
gistrées dans les performances individuelles, dans les Q I , tiennent seulement
pour la moitié, selon certaines études, à des facteurs purement intellectuels.
Le reste, fort important, tient aux motivations, à l'intérêt pour les études, à
la persévérance, à la santé et bien entendu aux conditions familiales et sociales.
E n revanche, c'est bien à une mutation sociologique de son audience qu'était
conviée l'université. O r , elle n ' y était nullement préparée et l'ambiguïté de
A. Bienaymé 37
John SILBER
U N E A N A L Y S E D E L ' E N S E I G N E M E N T ET D E L A RELATION
E N T R E LES PROFESSEURS D'UNIVERSITÉ
E T LES ÉTUDIANTS
Sonja ULMER
Aspects théoriques
Aspects pratiques
BIBLIOGRAPHIE
Ivan NIKOLOV
pendant les années 1985—1986 a permis de tirer les conclusions suivantes quant
aux tâches prévisionnelles posées a u x écoles supérieures:
— rehausser sensiblement le rôle de la science dans l'enseignement supé-
rieur conformément à la stratégie d u pays concernant la division internationale
d u travail, la coopération et la spécialisation; élargir ses fonctions dans le
développement de la recherche fondamentale et d'avant-garde ainsi que dans
le maintien d u niveau élevé d u transfert des réalisations de la science mondiale
dans le processus d'enseignement ;
— garantir le caractère ininterrompu, permanent de la formation des
spécialistes supérieurs ; faire des technologies intégrées u n point de départ d u
perfectionnement de la formation professionnelle des étudiants ;
— transformer les études en u n élément des travaux de recherches et
d'expérimentation dans les universités et les instituts ;
— mettre sur pied une organisation programmée de la recherche scienti-
fique et développer le principe socio-étatique dans la gestion de la science ;
— renforcer l'autonomie des établissements d'enseignement supérieur en
tant que systèmes économiques pour qu'ils puissent prendre une part entière
au dialogue avec les organismes d'État et avec d'autres organismes dirigeants ;
— promouvoir les processus d'association, de coopération et de regroupe-
m e n t des établissements d'études supérieures, tant dans le système d'enseigne-
m e n t supérieur qu'en dehors de celui-ci (avec les instituts de recherche scien-
tifique de l'Académie bulgare des sciences, les organisations économiques, etc.)
pour la formation d u personnel et la réalisation de recherches et de projets ;
— mettre sur pied de nouvelles formes d'organisation pour conjuguer
l'enseignement et le perfectionnement professionnel avec l'activité d'unités
pilotes et le transfert de technologie dans la pratique ;
— améliorer sensiblement l'infrastructure des établissements supérieurs
aussi en ayant recours au budget, qu'en établissant des normes stimulant les
organisations économiques à construire leur propre base d'études et
de production ;
— former des spécialistes ayant une forte motivation sur le plan social et
de la création, des connaissances générales et professionnelles et une faculté
d'adaptation élevée, aspirant à l'autoperfectionnement, ayant une position
active dans le vie, etc. 2 .
E n m ê m e temps, l'accent a été mis sur la nécessité d'augmenter le n o m b r e
des étudiants, en particular dans lesfilièrestechniques, et par des formes d'é-
tudes leur permettant de ne pas interrompre le travail (études par correspon-
dance), ainsi que sur la nécessité d'implanter les technologies modernes de
l'information et les formes et les méthodes didactiques qu'elles impliquent.
RÉFÉRENCES
Tribune
Cet article remplit essentiellement trois tâches : il offre u n aperçu rapide et systématique
des programmes de doctorat dans les pays de l'Europe occidentale, il décrit certaines initia-
tives prises par certains pays dans le but d'améliorer les études du troisième cycle (de doctorat) et
enfin, il plaide en faveur de l'adoption de ce qu'on appelle les programmes européens inter-
universitaires de doctorat. Pour ce qui est de la première tâche, les auteurs notent que tous
les pays concernés, à deux exceptions près, ont opté en faveur de ce q u ' o n appelle le type
P h . D de programme de doctorat, plutôt que pour des programmes de longu3 durée. Pour ce
qui est de la seconde tâche, ils ont accordé une attention particulière aux efforts fournis en
République fédérale d'Allemagne, afin de créer des établissements spéciaux pour les études
doctorales. Dans le cas de la troisième tâche les auteurs ont tracé u n système de réseau par
lequel ont été créés pour certaines disciplines données, scientifiques en particulier, des pro-
g r a m m e s interuniversitaires et interdisciplinaires de doctorat. Les auteurs considèrent q u e
de tels doctorats ont u n grand potentiel mais que leur élaboration est retardée par le m a n -
que de ressources et par les difficultés à trouver, à accorder et à unir les partenaires.
I. La situation
Pour nos universités qui sont confrontées avec des critères de rentabilité,
d'utilité et de priorités, le troisième cycle dominé par l'interaction entre les
politiques d'enseignement et les politiques de recherche, est une de leurs grandes
prérogatives. Les systèmes de formation doctorale que couvre le 3ème cycle,
diffèrent dans les pays européens. C o m m e le montre le tableau synoptique
présentant les systèmes d'études en Europe, il y a deux groupes de pays: les
pays caractérisés par des études doctorales de longue durée (Finlande, Dane-
mark) et les autres pour lesquels les études doctorales se rapprochent du sys-
tème du P h D .
Les universités en Europe se trouvent dans une situation nouvelle qui
fait l'objet d'une des preoccupations majeures des pouvoirs publics. E n effet,
au niveau du 3ème cycle, il existe:
1. U n besoin d'accroissement des effectifs d'encadrement des étudiants.
2. Une évolution de la composition du corps estudiantin:
— un nombre plus important de femmes qui s'inscrivent en 3ème cycle ;
58 Les formations doctorales en Europe
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J.-P. Massue et G. Schinck Gl
II. Les initiatives prises pour renforcer le rôle et l'efficacité des formations
doctorales en Europe
Principe
L a proposition d'harmoniser certaines procédures d'octroi du doctorat
a paru particulièrement appropriée pour favoriser la mobilité des jeunes cher-
cheurs. L'intérêt attaché à cette proposition a été souligné par la Conférence
sur la mobilité universitaire organisée par le Conseil de l'Europe à R o m e du
23 au 26 octobre 1984.
L a relative souplesse de la plupart des systèmes universitaires européens
rend, en effet, envisageable, malgré leur grande diversité, l'adoption de m e s u -
res propres à encourager la mobilité des chercheurs en cours d'études doctora-
les. L'autonomie des universités est, en ce sens, u n atout décisif qui leur per-
m e t de conclure des ententes spécifiques, touchant à la fois les secteurs de la
formation et de la recherche, avec des établissements équivalents de pays euro-
péens. Il en est ainsi, n o t a m m e n t , en matière de diplômes, o ù des accords entre
universités peuvent déboucher sur une harmonisation réelle des procédures,
tout en sauvegardant l'originalité des approches propres à chaque institution
et en évitant de poser les problèmes en termes toujours délicats d'équivalences
nationales. U n e avancée supplémentaire dans le sens du développement de la
coopération entre équipes de formation doctorales européennes, pourrait pré-
cisément être concrétisée par la mise en œuvre d ' u n doctorat commun.
J.-P. Massue et G. Schinck 65
Définition et méthode
Compte tenu de la diversité des systèmes d'enseignement supérieur euro-
péens, de la multiplicité des intervenants institutionnels, nationaux et inter-
nationaux, une approche pratique s'impose, qui doit s'appuyer sur les structu-
res existantes sans en générer elle-même.
Le processus proposé est le suivant :
— deux équipes de formation doctorale ont la pratique d'une coopération
dans u n secteur de recherche déterminé ; en s'appuyant sur l'homogénéité de
leurs niveaux scientifiques, elles demandent à leurs universités de tutelle l'au-
torisation de délivrer, dans ce secteur, selon des modalités précisées par con-
vention, u n doctorat reconnu par l'une et l'autre. U n e troisième peut s'ad-
joindre à l'entente selon les m ê m e s critères, puis une quatrième, etc. L e sys-
tème se développe alors en u n réseau, fondé sur une libre reconnaissance scien-
tifique, garantie par le souci de chaque université d'assurer la meilleure qualité
possible a u x doctorats qu'elle délivre ;
— la dimension « européenne » intervient ensuite. U n e fois les liaisons éta-
blies et les décisions de reconnaissance mutuelle prises par les universités,
ces dernières transmettent la d e m a n d e d u laboratoire postulant à leur institu-
tion de tutelle nationale en matière de recherche. Celle-ci procède alors, si elle
le juge nécessaire, à l'évaluation scientifique de la d e m a n d e , selon l'usage pro-
pre à chaque pays. Cette évaluation doit porter, essentiellement, sur la qualité
de la recherche menée au sein du laboratoire, sur celle de l'équipe de formation
et sur la situation relative d u laboratoire dans le contexte national de sa
discipline.
Cette évaluation répond à l'exigence de qualité qui est la raison d'être d u
doctorat envisagé. Il ne s'agit pas, en effet, de créer des doctorats européens, mais
d'accorder un label européen à des doctorats « c o m m u n s ». Ce label devant sanc-
tionner une qualité internationalement reconnue, il ne pourra donc être décerné
qu'à u n nombre très limité de réseaux par secteur disciplinaire. U n tel doctorat
devrait ainsi apporter a u x laboratoires bénéficiaires une plus-value significa-
tive sous forme d'une reconnaissance de qualité.
Quant au lauréat, outre les avantages attachés à l'obtention d'un doctorat
c o m m u n à plusieurs universités européennes — recrutement possible dans cha-
cun des établissements, dans les systèmes publics et privés des pays parte-
naires, etc., il sera reconnu c o m m e ayant satisfait aux plus hautes exigences de
recherche dans sa discipline, pour avoir été recruté par u n laboratoire distin-
gué au niveau européen. Ceci ne devrait pas m a n q u e r d'avoir des conséquences
favorables sur son avenir professionnel, dans son pays d'origine et à l'étranger.
Le Comité des Ministres d u Conseil de l'Europe pourra alors matérialiser
cette décision, selon des mécanismes à déterminer, pour donner à l'étudiant
u n diplôme sanctionnant la dimension « européenne » d u doctorat qu'il aura
obtenu.
Pour conserver toute sa valeur, il conviendra que cette habilitation soit
soumise à une réévaluation régulière. L a durée m o y e n n e de préparation d'une
thèse étant de trois ans, une période d'habilitation de quatre ans paraît raison-
nable, étant entendu que sa remise en cause éventuelle ne doit pas léser u n
étudiant en cours de thèse. Ce dernier garderait donc la possibilité de terminer
son travail de recherche dans les conditions où il l'a entrepris, c'est-à-dire dans
la perspective d'obtenir u n doctorat « c o m m u n » à label européen.
66 Les formations doctorales en Europe
Moyens
Expérimentation
Conclusions
porte en elle des éléments de réponse aux grands problèmes que pose le 3 è m e
cycle en Europe. D'autre part, les collèges de 3 è m e cycle animés par une vo-
lonté de qualité scientifique, d'approche interdisciplinaire et de coopération
européenne se prêteraient particulièrement à la constitution de réseaux
européens sectoriels regroupant les collèges de 3 è m e cycle de plusieurs pays
européens au sein desquels pourrait être mis en œ u v r e sans difficulté ce projet
de doctorat c o m m u n d u Conseil de l'Europe.
Il nous paraît de première importance de conseiller que dans quelque
temps, une évaluation d u projet allemand de collèges de 3 è m e cycle soit ef-
fectuée au bénéfice des pays intéressés.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. XII, No. 4, 1987 69
D e u x étudiants sur trois passent leur examen final avant de quitter l'uni-
versité. U n étudiant sur trois abandonne ses études sans avoir obtenu de di-
plôme. C'est ce qu'a établi l'Office fédéral de la statistique au terme d'une en-
quête portant sur le déroulement des études de 9800 personnes (Suisses et
étrangers) nées en 1956.
Soixante-et-un pour cent des étudiants ont atteint leur but: ils ont passé
avec succès au moins u n examen final jusqu'à la fin de 1985. Certains en ont
passé deux, trois, voire quatre. Jusqu'à présent, 1200 personnes nées en 1956
ont obtenu u n deuxième diplôme, 100 un troisième, et 10 u n quatrième. Dans
notre étude, u n seul diplôme suffit toutefois pour faire partie de ceux qui ont
réussi.
* Cet article a été initialement publié dans Statistique de la Formation (No. 6, août 1987),
périodique de l'Office Fédéral de la Statistique (Suisse). L e manuscrit a été légèrement modifié
par les soins de la rédaction du C E P E S .
70 Réussite aux études universitaires
Tableau 1
T a u x de réussite des personnes nées e n 1 9 5 6 qui ont fait leurs études
dans les hautes écoles suisses, par d o m a i n e d'études
Sciences tehniques
Sciences naturelles
. • ' " A ; . :'•'':..-,•'•.. / - S : ;
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Médecine et pharmacie : " • " • " • ' • • • ' • . . . . - : % , • : " " . ' • "
Droit
Sciences économiques
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piI
Sciences exactes
Langues, littérature
•imam
Sciences sociales
Théologie
mm
Sciences historiques
V :o <0 60 80 100P O u r C e n t
Commentaire: Nous avons observé le déroulement des études de 9800 personnes, classant
dans la catégorie des réussites tous les étudiants qui avaient passée avec succès au moins un
examenfinaljusqu'en 1985. Ce groupe représente 61 % du total. Le taux de réussite le plus
élevé (77%) a été enregistré en sciences techniques, architecture comprise, et le plus faible
(36%) en sciences historiques (histoire, histoire de l'art, archéologie, musicologie, ethnologie).
Tableau 2
Etudiantes nées en 1956: déroulement des études
dans les hautes écoles suisses
Taux
Ensemble à Toujours Taux d'abandon Taux
Première haute école * observer immatriculés de réussite (étrangers d'abandon
inclus) ( Suisses)
* Première haute école: celle où les étudiants se sont immatriculés pour la première fois
(ils peuvent ensuite avoir poursuivi, achevé ou abandonné leurs études ailleurs).
Commentaire: Parmi les étudiants nés en 1956, ce sont ceux qui ont commencé leurs
études à l'EPF de Zurich qui présentent le taux de réussite le plus élevé. 7 8 % d'entre
eux ont en effet obtenu un diplôme universitaire. Dans le meilleur des cas, ce taux pourrait
encore s'accroître de 5 points pour se fixer à 83%. Pour cela, il faudrait que tous les étudiants
qui ont découvert leur vocation tardivement ou qui font des études prolongées passent un
examen final.
Neuf pour cent des étudiants nés en 1956 n'ont pas encore passé d'examen
final et sont toujours immatriculés à une des hautes écoles du pays. U n grand
nombre d'entre euxfinirontsans doute par obtenir un diplôme ; le taux de
réussite, qui est actuellement de 61%, pourrait donc s'accroître encore de quel-
ques points.
Comment se fait-il que des personnes de plus de trente ans soient encore
en train de faire leurs études? Trois explications au moins sont possibles:
— Certains découvrent leur vocation tardivement.
— Il peut s'agir d'étudiants prolongeant leurs études.
— Il est possible que ces personnes aient changé de branche et/ou
d'université.
Nous parlons de vocations tardives dans le cas des personnes qui ne com-
mencent leurs études que relativement tard dans leur vie. E n général, elles
optent pour l'enseignement dit de la deuxième chance: après avoir fait un
apprentissage et exercé une profession pendant plusieurs années, ailes acquiè-
rent un certificat d'accès aux hautes études ou passent un examen d'admission.
Mais il peut s'agir aussi de personnes ayant interrompu leurs études pendant
un certain temps ou attendu quelques années, après la maturité, et qui se
remettent à étudier.
72 Réussite aux études universitaires
Tableau 3
T a u x d'abandons, par nationalité et par sexe
Suisses 25%
Étrangers 52%*
Hommes 25%
Femmes 38%
Total 30%
Les uns considéreront le fait q u ' u n étudiant sur trois abandonne ses études
c o m m e abusif et absurde du point de vue économique. Ils mettront en doute
l'efficience des hautes écoles et préconiseront une réforme. Les autres penseront
que ce taux d'abandons prouve que les hautes écoles font une sélection, qui
est sans doute utile: si les universités décernaient leurs titres trop facilement,
le niveau et les prestations en souffriraient tôt ou tard. Or, nul ne souhaite voir
naître u n « prolétariat d'universitaires » vivant chichement. Avec u n taux
d'universitaires que nous estimons à 7 % (pourcentage de personnes nées en
1956 qui ont passé leur premier e x a m e n final), o n ne peut en tout cas pas dire,
à l'heure actuelle, que la société suisse comprend trop de gens qui ont fait des
études universitaires.
74 Enseignement supérieur en Europe, Vol. XII, No. 4, 1987
L'article présente une brève synthèse des multiples aspects que revêt la participation
des universités canadiennes au développement international. Tout d'abord, les problèmes du
développement sont inclus dans les programmes d'études consacrées aux affaires internationales
et dans les curriculums d'études zonales d'un certain nombre d'universités. Certaines univer-
sités possèdent des instituts spécialisés dans les problèmes du développement. N o m b r e d'uni-
versités canadiennes entretiennent des relations diverses avec des universités de pays en voie
de développement. Parmi elles, quelques-unes sont partiellement subventionnées par l'Agence
canadienne de développement international. Y sont cités deux programmes universitaires
poursuivant expressément le transfert de technologie. Plusieurs pays étrangers ont mani-
festé leur intérêt à l'égard de la vaste expérience canadienne dans le domaine de l'enseignement
à distance. Enfin, dans le cadre des activités de recherche courante, et des publications des
universités canadiennes, les professeurs canadiens ont initié des projets de diverses sortes
concernant le développement, dont quelques-uns subventionnés dans une mesure plus ou
moins large par le Centre canadien de recherche sur le développement international, centre
qui a également subventionné des projets de recherche concernant des problèmes du dévelop-
pement réalisés par certains h o m m e s de science du tiers m o n d e .
Le Canada est l'une des destinations préférées pour les étudiants des pays
en voie de développement, qui souhaitent poursuivre une formation avancée
à l'étranger. Le pays jouit aussi d'une bonne réputation parmi les personnes
* Cet article, qui a été légèrement modifié par les éditeurs, a été préparé c o m m e une partie
du rapport concernant l'assistance officielle canadienne pour le développement, présenté au
gouvernement du Canada par l'Association des Universités et Collèges du Canada ( A U C C ) .
U n e contribution majeure dans la recherche et la rédaction de ce rapport a été apportée
par D r . D . Morrison de Trent University.
Mobilité internationale 75
3. Les liaisons entre les universités canadiennes et les institutions des pays
en voie de développement
Dalhousie University
McMaster University
Financé par une subvention de l'ACDI de 1,24 million de dollars, McMaster
a développé un programme de formation et d'assistance en nursing c o m m u -
nautaire, en coopération avec l'Université Aga Khan de Karachi, Pakistan.
Trent University
Université Laval
Université de Monoton
Programme SEAMEO
L'Association des Universités et Collèges d u Canada ( A U C C ) et l'Asso-
ciation des collèges communautaires canadiens ( A C C C ) collaborent avec la
South-East Asian Ministry of Education Organisation ( S E A M E O ) , dans u n
p r o g r a m m e majeur concernant le développement des ressources humaines
dans des domaines tels que la biologie tropicale, l'agriculture, la médecine
et la santé. Les pays impliqués sont: l'Indonésie, la Malaysia, les Philippines,
le Singapour et la Thaïlande.
5. L'enseignement à distance
6. Recherche et publications
concernant une série de projets en cours ayant trait à la Convention, ainsi qu'en
vue de la préparation de la 4 è m e session du Comité régional qui doit se tenir
en 1988.
O n a pris la décision que le Bureau du Comité régional se réunisse à nou-
veau au début de 1988.
Informations
NOUVELLES DU CEPES:
Historique
Participants
Programme
Cet article est une version légèrement revue du Rapport sur l'Atelier de formation.
86 Informations
Contenu du cours
L a littérature distribuée ou recommandée aux participants avant l'Atelier
(en particulier le document de référence « Trois décennies d'enseignement supé-
rieur en Europe — étudiants, universités, évolution dans une perspective lon-
gitudinale » par le professeur Y . - P . Häyrynen) visait à focaliser le Séminaire
sur une aire large mais distincte d'intérêt, en état de structurer les débats qui
allaient s'ensuivre.
Ce but a été ensuite servi par les conférences données et par d'autres pré-
sentations faites par les orateurs invités.
Les participants ont été particulièrement intéressés par les contributions
qui essayaient de définir les fondements théoriques des différentes approches
de recherche sur l'enseignement supérieur (la spécificité de la recherche sur
l'enseignement supérieur dans le domaine plus large de la recherche dans le
domaine des sciences sociales, l'interdisciplinarité dans la recherche sur l'en-
seignement supérieur, les implications de la dimension temporelle dans ce
genre de recherche, etc.). Cependant, ce qui a intéressé le plus les participants
a été la présentation de projets de recherche en cours, y compris ceux dans
lesquels les jeunes chercheurs étaient impliqués e u x - m ê m e s .
U n point important de la discussion portant sur la théorie et la méthodo-
logie s'est rapporté à la recherche comparative sur l'enseignement supérieur,
et, plus particulièrement, aux modalités par l'intermédiaire desquelles la dimen-
sion internationale d'une telle recherche est p r o m u e et va au-delà de la simple
comparaison transnationale de données recueillies.
À ce sujet, il y a eu u n débat très substantiel dans deux des principaux
groupes de travail, l'un dédié principalement à l'analyse de l'enseignement
supérieur à son macro-niveau, et l'autre à son e x a m e n au micro-niveau.
Les discussions ont porté sur les problèmes essentiels de l'enseignement
supérieur d'aujourd'hui (l'impact de la société sur l'enseignement supérieur ;
la mission de l'université dans le m o n d e de nos jours ; les valeurs poursuivies
et défendues par l'université ; la recherche de la vérité et le progrès de la science,
tout en accordant l'attention due au développement de l'individu pour u n
m o n d e qui connaît u n rythme de changement et d'expansion technologique
sans précédent), de m ê m e que sur les étudiants des universités vus on premier
lieu en tant que sujets de l'éducation universitaire.
Informations 87
Activités de suivi
RÉPUBLIQUE F É D É R A L E D ' A L L E M A G N E :
L'État ne devrait pas être tenu d'offrir tous les types d'enseignement et
de formations sollicités. Les institutions et initiatives privées devraient être
encouragés. L e Ministère fédéral examinera, par exemple, la possibilité de
soutenir financièrement les universités privées.
Échanges d'étudiants
Les fonds destinées au financement des périodes d'études ou de la formation
effectuées à l'étranger seront sensiblement augmentés si bien que des agences
telles que le Service allemand pour l'échange universitaire, la commission Ful-
bright, la Société Cari Duisberg, et la Fondation Alexander v o n H u m b o l d t
puissent accorder plus de bourses. U n Collège franco-allemand d'enseignement
supérieur (Hochschulkolleg) fondé en octobre 1987, permettra la mise en œ u v r e
de programmes c o m m u n s d'études intégrées (une dizaine par an) conduisant
à l'obtention d ' u n diplôme ou d ' u n grade universitaire français et allemand.
Des efforts seront engagés pour accroître le n o m b r e des étudiants étrangers
en République fédérale d'Allemagne et pour mieux répondre à leurs besoins.
Le Ministère fédéral fera de son mieux pour allouer plus de fonds pour la
recherche menée en coopération avec d'autres pays européens.
Formation professionnelle
CANADA:
CHYPRE:
DANEMARK:
ESPAGNE:
ÉTATS-UNIS D ' A M É R I Q U E :
Alors que la plupart des Américains se font des soucis à cause des frais
de scolarité qui montent en spirale, nombre d'entre eux estiment que l'ensei-
gnement supérieur est plus onéreux qu'il ne l'est en réalité, ou bien ils n'en
ont aucune idée.
U n e enquête menée par The Chronicle of Higher Education, qui s'est pro-
posé de connaître l'opinion du public sur le coût et la qualité de l'enseignement
supérieur a constaté également q u e :
— Sept Américains sur dix pensent que la qualité de l'enseignement supé-
rieur s'améliore, ou bien qu'elle reste la m ê m e , alors qu'il n ' y en a que deux
sur dix à penser qu'elle empire.
— Environ 5 3 % d'entre eux jugent satisfaisante ou mauvaise la situa-
tion financière des établissements d'enseignement supérieur et 3 6 % l'estiment
bonne ou excellente.
— Six sur dix affirment que ce sont les étudiants ou leurs parents qui
devraient supporter la majeure partie des frais d'études, alors que deux sur
dix pensent que ce sont les Etats ou le gouvernement fédéral qui devraient
assumer cette charge.
Les résultats du sondage montrent qu'au sujet des frais occasionnés par
les études universitaires, le public se trouve en désaccord avec William J. Ben-
nett, le ministre de l'éducation, qui estime, lui, que ces sept dernières années,
l'avidité et les subventions accordées aux étudiants ont amené les collèges
universitaires à augmenter les taxes de scolarité à u n rythme plus rapide que
celui du coût de la vie.
Ceux qui ont été sollicités de citer trois raisons qui, à leur avis, ont amené,
ces dernières années, l'augmentation des taxes, ont mentionné la hausse des
salaires des enseignants et du personnel (35%), l'inflation (34%) et les prix
croissants des facilités et des moyens matériels (30%) — autant de raisons
fréquemment invoquées par les collèges e u x - m ê m e s . 5 % seulement ont affirmé
que l'augmentation des taxes était due à l'avidité et à la mauvaise adminis-
tration des collèges, alors que 2 % estimaient que les taxes avaient augmenté
parce que les collèges pouvaient compter sur les aides fédérales accordées aux
étudiants, pour contrecarrer à cette augmentation.
Pour vérifier si les gens se font une idée exacte du coût des études univer-
sitaires, on leur a demandé d'évaluer le coût m o y e n d'une année d'études sui-
vies dans u n collège, en y incluant la scolarité et les taxes, la nourriture et le
logement, les livres et les fournitures, le transport et les dépenses personnelles ;
on leur a d e m a n d é également de dire combien, à leur avis, une famille m o y e n n e
est disposée à payer pour de telles études.
Ils ont estimé que le coût m o y e n des études dans u n établissement privé
de 4 ans — collège ou université — se montait à 13.400 dollars, une personne
sur cinq étant d'avis que ce coût représentait 20.000 dollars ou davantage.
À leur avis, une famille type serait disposée à payer 9.610 dollars. Selon le
Conseil des Collèges, qui recueille annuellement les données fournies par les
collèges sur ce sujet, le total des dépenses effectuées pour u n étudiant qui suit
98 Informations
les cours d ' u n collège privé de 4 ans, et qui habite sur le c a m p u s , se chiffre
à 11.982 dollars pour l'année universitaire 1987—1988.
Quant au coût des études suivies dans le cadre d ' u n établissement public
de 4 ans — collège o n université, le public en a apprécié la m o y e n n e à 9.120
dollars et, a été d'avis qu'une famille m o y e n n e est disposée à payer 6.120 dol-
lars. L e chiffre estimatif de la dépense a dépassé de beaucoup celui qui a été
fourni par le Conseil des Collèges, à savoir 5.789 dollars pour u n étudiant habi-
tant sur le c a m p u s .
Estimation
fi lite- par le public Coût réel
Les gens interrogés ont apprécié avec plus d'exactitude le coût des études
suivies à u n collège public de deux ans (4.500 dollars), et la s o m m e qu'une
famille m o y e n n e est, selon eux, disposée à payer (3.360 dollars). Les dépenses
réelles relatives à u n étudiant qui habite à la maison et fait la navette pour
se rendre au collège se montrent à 3.889 dollars. (En raison de l'insuffisance
des données, le Conseil des Collèges n'a pas calculé le montant des dépenses
relatives a u x étudiants — peu n o m b r e u x — des collèges communautaires,
qui habitent sur la campus).
Les plus âgés ont ou tendance, davantage que les jeunes, à attribuer cette
responsabilité aux parents. Par exemple, chez les personnes âgées de 45 à
54 ans 3 3 % ont dit que c'est l'étudiant qui devrait payer et 3 0 % ont été
d'avis que cela incombe à ses parents. Parmi les personnes âgées de 18 à 24
ans, 3 7 % ont dit que c'est l'étudiant qui devrait payer, alors que 1 7 % ont
estimé que cela concernait ses parents.
E n ce qui concerne les personnes ayant fait des études universitaires, 4 2 %
ont estimé que c'est l'étudiant qui porte la responsabilité majeure de cette
dépense, alors qu'il n ' y a eu que 1 6 % à affirmer que cette responsabilité re-
vient à ses parents. Quant à ceux ayant u n diplôme d'études secondaires, ou
moins que cela, il n ' y a pas eu de différences si sensibles: 3 2 % ont attribué
à l'étudiant cette responsabilité et 2 7 % à ses parents. 4 2 % des h o m m e s ont
attribué la responsabilité à l'étudiant et 16 % à ses parents ; pour ce qui est
des femmes, 3 1 % ont partagé la première des deux opinions exprimées à
ce sujet et 2 9 % la seconde.
FINLANDE:
1. Loi pour le développement de l'enseignement supérieur
A u début de 1987 en Finlande est entrée en vigueur une nouvelle loi pour
le développement de l'enseignement supérieur.
La loi a pour objectif d'assurer le développement planifié et prévisible
des allocations de fonds et de créer u n système de planification statutaire.
A u x termes de cette loi, l'augmentation minimale d u total des fonds alloués
à l'enseignement supérieur couvrira la hausse des prix dans la période 1987 —
1996. Tous les quatre ans, le Cabinet approuvera u n plan de développement
de l'enseignement supérieur pendant les cinq ans à venir. Ce plan définira les
lignes directrices du développement général et les objectifs assignés pour la
période donnée, tels que la détermination du n o m b r e de places pour l'examen
d'admission, les raisons de l'augmentation du personnel et l'allocation de fonds
aux établissements d'enseignement supérieur.
Conformément à cette loi, l'allocation de fonds sera fonction n o t a m m e n t
des besoins de recherché et de formation pour la recherche, ainsi que des succès
obtenus. L a formation pour la recherche et les projets majeurs de recherche
seront planifiés et réalisés de concert par les établissements d'enseignement
supérieur.
E n outre, lorsqu'il a soumis au parlement le « Projet de développement »,
le Cabinet a arrêté également les principes fondamentaux du développement
futur de l'enseignement supérieur. L e rapport et le Projet présentés au par-
lement ont été conçus c o m m e u n ensemble systématique.
C o m p t e tenu n o t a m m e n t de la nécessité de développer la recherche et
la formation pour la recherche, le Cabinet a décidé d'accroître les fonds budgé-
taires destinés aux dépenses courantes des universités en vue d'en assurer
une croissance réelle de 1 5 % . E n 1988 ces fonds augmenteront de 98 millions
100 Informations
U n e autre loi qui est entrée en vigueur au début de 1987 porte sur le
droit des titulaires de grades universitaires étrangers de remplir des fonctions
publiques en Finlande (Loi sur les grades étrangers).
A u x termes de cette loi, u n grade étranger est considéré c o m m e égal à
un grade finlandais lorsqu'il correspond, quant au niveau et au domaine, au
grade finlandais exigé ; il est possible également de comparer les petites unités
d'études, si le poste sollicité requiert des études d ' u n certain niveau.
Depuis le début de l'année 1987, le Ministère de l'Education a mis en place
u n Conseil consultatif composé de 10 m e m b r e s , qui est chargé de la reconnais-
sance des grades étrangers. Il statue sur l'équivalence entre les grades finlandais,
et les grades et diplômes étrangers.
L a Loi sur les grades étrangers concerne uniquement les citoyens finlan-
dais, parce que, en règle générale, les étrangers ne peuvent être engagés dans.
Informations 101
ISLANDE:
Universités
E n Islande il existe deux établissements de niveau universitaire, l'Uni-
versité d'Islande et le Collège universitaire de pédagogie. E n plus, le Collège
technique d'Islande et le Collège agronomique de Hvanneyri ont des départe-
ments à statut universitaire.
À l'instar des autres établissements d'enseignement d u pays, l'Université
d'Islande et le Collège universitaire de pédagogie sont financés par l'Etat. A u
reste, les établissements sont indépendants à tous les égards.
L e rôle de l'Université d'Islande est celui d'une institution scientifique
destinée à la recherche et à l'enseignement. Elle offre aux étudiants une forma-
tion succeptible de les rendre aptes à poursuivre u n travail indépendant dans
différents problèmes académiques et scientifiques et de les préparer pour diver-
ses professions et occupations dans la société.
L'Université d'Islande a 8 facultés: sciences sociales, théologie, philoso-
phie, droit, médecine, sciences et sciences de l'ingénieur, sciences économiques,
commerce et administration et odontologie.
Pendant l'année universitaire 1983 — 1984, le nombre total des étudiants
était de 3870: 2093 h o m m e s et 1777 f e m m e s . L a plupart d'entre eux, au total
820, étaient inscrits à la faculté de philosophie ; le plus petit nombre fréquentait
la faculté de théologie.
Le Collège universitaire de pédagogie a été créé à la suite d'une loi votée
en 1971. Son rôle institutionnel est de former des professeurs pour les écoles de
l'enseignement obligatoire. L'année dernière le collège a été fréquenté par 395
étudiants : 77 h o m m e s et 318 femmes. Les cours comportent trois années d'études.
Le Collège technique d'Islande a été fondé en 1972. Son rôle est de dispen-
ser aux étudiants une formation technique et générale afin de les préparer à
travailler indépendamment à des tâches de nature technique et à occuper des
postes de responsabilité dans différentes branches de l'économie. L'école c o m -
prend tant le niveau secondaire que le niveau universitaire. Durant l'année
académique 1983 — 1984, le nombre total des inscriptions au niveau universi-
taire a été de 106: 105 h o m m e s et 1 f e m m e .
Effectifs scolaires
Afin d'être admis à l'Univesité d'Islande ou au Collège universitaire de
pédagogie, il faut que le candidat ait réussi avec des résultats satisfaisants à
l'examen de fin d'études secondaires ou à d'autres examens équivalents. L e
n o m b r e des étudiants s'est accru rapidement ces dernières années, ainsi que
l'indique le tableau suivant.
Tableau 1
Le pourcentage de la distribution des étudiants
dans les différents domaines d'études
1979 1983
20 ans 11,5 4,3 12,7 3,8 11,9 3,1 13,7 4,1 13,7 3,4
21 ans 15,3 5,7 17,3 7,3 18,1 7,0 18,6 6,3 18,2 6,2
22 ans 17,9 6,8 17,5 6,8 18,5 8,0 19,4 7,6 20,2 6,8
23 ans 15,2 5,8 17,1 6,2 16,6 5,5 19,5 7,3 18,6 7,1
24 ans 11,8 4,2 11,8 4,3 14,1 5,0 14,3 4,8 17,1 6,2
25 ans 11,8 2,9 9,3 3,4 9,6 3,0 12,0 3,9 11,5 3,3
26 ans 8,2 1,9 9,5 1,8 8,1 2,1 7,1 2,1 8,0 3,2
27 ans 6,2 1,2 5,8 1,4 8,0 1,3 5,9 1,2 5,2 1,6
28 ans 3,4 0,6 4,6 0,6 4,8 1,3 5,9 1,1 5,2 0,7
29 ans 2,5 0,5 2,0 0,7 4,2 0,4 3,4 1,1 4,0 1,0
Tableau 5
Effectifs des hommes et des femmes à l'Université d'Islande de 1979 à 1983
Age Hom- Fem- Hom- Fem- Hom- Fem- Hom- Fem- Hom- Fem*
mes mes mes mes mes mes mes mes mes mes
20 ans 9,1 6,7 8,3 8,5 8,7 6,3 10,2 7,8 8,9 8,4
21 ans 12,1 9,5 13,5 11,2 12,8 12,8 13,1 12,0 12,0 12,7
22 ans 14,1 11,1 13,6 11,5 14,3 12,3 13,8 13,9 14,1 13,6
23 ans 12,2 9,4 13,5 10,3 12,4 10,5 14,2 13,0 13,5 13 0
24 ans 9,2 7,1 10,1 6,7 11,6 8,2 11,0 8,9 12,6 11,5
25 ans 9,7 5,4 7,6 5,5 7,8 5,3 9,9 6,6 8,5 7,0
26 ans 6,8 3,5 6,5 5,2 5,5 5,0 5,3 4,3 7,0 4,6
27 ans 4,6 3,0 4,7 2,8 5,4 4,2 4,1 3,5 3,9 3,2
28 ans 2,9 1,3 3,6 1,8 3,8 2,6 3,8 3,7 3,6 2,7
29 ans 1,9 1,3 1,4 1,5 2,8 2,1 2,4 2,4 2,4 2,8
Tableau 6
Réussite aux examens defind'études à l'Université d'Islande
Possibilités d'étude
L'Université d'Islande
Les cours données par l'Université d'Islande sont divisés en unités capi-
talisables (credits), chaque «crédit» équivalant à une semaine de travail. A u
cours de ses études, normalement u n étudiant doit compléter 30 crédits par
an. Les cours varient beaucoup en ce qui concerne la liberté de choix et les
limites de temps imposées. Ainsi, certaines disciplines sont réparties par années
d'étude de telle manière que les cours doivent être suivis dans u n certain ordre.
L e cursus conduisant à u n B . A . (Bachelor of Arts) accorde une grande liberté
à l'étudiant quant à l'organisation de son instruction. D a n s le cas de ce cursus,
l'étudiant a la possibilité de choisir une discipline pour 90 crédits ou peut opter
pour 2 disciplines dont l'une est principale, pour 60 crédits, et l'autre secondaire,
pour 3 0 crédits. Dans les deux cas, pourtant, l'étudiant est obligé de complé-
ter 90 crédits pour obtenir u n B . A .
106 Informations
ROUMANIE:
Plénum du Conseil National de la Science et de l'Enseignement
ROYAUME-UNI:
Augmentation du nombre d'étudiants étrangers
SUÈDE:
TCHÉCOSLOVAQUIE:
URSS:
pendant au moins dix ans dans l'enseignement ou dans la recherche pour pou-
voir solliciter le poste de professeur titulaire et pendant 5 ans pour pouvoir
solliciter le poste de professeur agrégé. Ils doivent également être auteurs
d'ouvrages scientifiques ou de manuels méthodologiques utiles à l'enseignement.
Les candidats aux postes de maître de conférences, de chargé de cours
et de maître-assistant doivent ordinairement posséder le grade de « candidat
es sciences », ou le titre de « chercheur » et avoir une certaine expérience dans
les domaines de l'enseignement, de la recherche et de la production.
Tous les candidats qui désirent solliciter u n poste vacant de n'importe
quel niveau, doivent avoir travaillé pendant au moins trois ans dans leur do-
maine, ou avoir suivi l'aspirantura (les cours postuniversitaires) dans la spécia-
lité qui constitue le domaine du département concerné.
Les personnes ayant suivi des cours postuniversitaires, ou ayant fait u n
stage probatoire c o m m e assistants, ainsi que les jeunes spécialistes ayant fini
avec succès leur année probatoire en tant qu'enseignants stagiaires, peuvent
occuper les postes de maître-assistant et de chargé de cours sans devoir passer
aucun e x a m e n . Selon les règlements en vigueur, trois ans après, ils doivent,
pour conserver leurs postes, se présenter à u n concours.
Les élections dans le système compétitif s'effectuent par vote secret, dans
le cadre des réunions des conseils de professeurs des établissements d'ensei-
gnement supérieur (des facultés).
Les professeurs agrégés, les maîtres de conférences, les chargés de cours et
les maîtres-assistants sont élus dans les conseils de professeurs des facultés,
alors que les chefs de département et les professeurs titulaires sont élus dans
les conseils des établissements d'enseignement supérieur dans leur ensemble.
Les candidatures aux postes relevant de départements dont les m e m b r e s
professent à plusieurs facultés sont examinées par le conseil de l'établissement
d'enseignement supérieur ou de la faculté intéressés, suivant la décision du
recteur de l'établissement concerné.
Avant de procéder à l'élection par vote secret, le conseil universitaire fait
connaître l'opinion du conseil de la faculté sur le candidat en question, les
résultats de l'enquête menée parmi les étudiants quant à la qualité de ses cours,
et les résultats qu'il a obtenus aux cours de perfectionnement suivis durant
le période qui précède l'examen.
La décision donnée par le conseil universitaire quant au résultat de l'exa-
m e n est considérée c o m m e valable si au moins 2/3 de ses m e m b r e s prennent
part au vote secret. Pour être élu, le candidat doit obtenir la majorité des voix,
c'est-à-dire non moins de 5 0 % des voix exprimées. L a décision prise à ce sujet
par le conseil de l'établissement est définitive. Les personnes qui se présen-
tent au concours ont la permission d'assister à la réunion d u conseil. Les résul-
tats d u concours sont communiqués par écrit aux candidats concernés, par le
secrétaire d u conseil.
Les personnes qui, à la suite du concours, n'ont pas été confirmées dans
leurs postes, y compris celles qui ne se sont pas présentées au concours, sont
destituées à l'expiration de la période pour laquelle elles ont été engagées.
L a destitution d ' u n m e m b r e d u corps enseignant, à l'initiative de la direc-
tion de l'établissement, dans les cas prévus par la loi, hormis les cas où l'en-
seignant en question est déclaré incompétent par le conseil de l'établissement
Informations 113
YOUGOSLAVIE:
Statistiques
178 candidads ont obtenu des diplômes d'études postgraduées, dont 163
ont obtenu le titre de « magistar » et 15 celui de « specialist ».
DIVERSES:
1. Réunion d'experts pour la préparation de la X V I e Conférence des
Ministres de l'Enseignement Supérieur des pays socialistes
Références bibliographiques
Leland C . Barrows
tituent un système étatique de droit, alors que les deux systèmes s'appuient
d'une manière prépondérente sur la trésorerie publique en ce qui concerne
leurs budgets.
E n fait, le sous-chapitre relatif au Royaume-Uni est à peu près entièrement
concentré sur la discussion autour de l'Université de Buckingham, la seule
université privée britannique, fondée en 1976, c o m m e une réaction libérale au
contrôle exercé par l'Etat sur les autres universités.
Certains lecteurs, surtout ceux qui mettent le signe d'égalité entre l'excel-
lence dans l'enseignement supérieur et l'élitisme peuvent être déçus par les idées
de l'auteur qui est contre l'élitisme. Il vise notamment l'Ecole Libre des Sciences
Politiques (Sciences Po) de Paris, qui a beaucoup influencé à partir de 1870
la formation de l'élite administrative en France. Le fait que «l'ossification de
la doctrine de cette école » a corrompu cette élite est prouvé par la défaite de
1940 et la collaboration de bien des diplômés de l'institution, et, sans doute,
de l'institution elle-même, avec le régime de Vichy et avec les forces d'occupation.
L'opinion du D r . Geiger ne correspond pas aux faits. D'abord, un grand
nombre de Français — un nombre péniblement large — dont la plupart n'avaient
eu aucun rapport avec les Sciences Po, ont fait preuve de collaborai ionnisme,
de m ê m e que beaucoup d'entreprises françaises importantes, par exemple
Renault. E n plus, à peu près aucun des politiciens au pouvoir en France dans les
années 30 et jusqu'à l'armistice de 1940, et des commandants militaires le plus
impliqués dans la défaite n'était diplômé des Sciences Po. E n plus, m ê m e si la
plupart des diplômés français de l'école provenaient d'un cercle très restreint
de la haute bourgeoisie parisienne, on ne peut pas prétendre qu'ils étaient isolés
du point de vue intellectuel, car la plupart d'entre aux avaient eu la tendance
d'obtenir un diplôme en droit, en histoire ou dans d'autres domaines, parallè-
lement avec leurs études de Sciences P o .
Le successeur nationalisé de l'École Libre des Sciences Politiques, appelé
finalement Fondation Nationale des Sciences Politiques, connu encore familiè-
rement sous le n o m de Sciences Po, continue à recruter ses étudiants dans les
mêmes couches de l'élite française qu'auparavant, m ê m e si le curriculum a
évolué avec le temps. Seulement, aujourd'hui le recrutement pour les grands
corps de l'administration française exige qu'on franchisse un autre obstacle,
l'admission et le diplôme de fin d'études de l'École Nationale d'Administration
( E N A ) . Ainsi, les Sciences Po se sont assumé une tâche supplémentaire, partagée
dans une certaine mesure avec d'autres institutions, à savoir de préparer les étu-
diants en vue du concours d'admission à l ' E N A .
Mais on peut pardonner au Dr. Geiger cette omission et d'autres moins
importantes, parce que, en général, son livre représente une tentative audacieuse
d'offrir une étude comparative dans un domaine qui, jusqu'à présent, n'a ja-
mais été investigué systématiquement de cette manière. D'autres chercheurs,
qui veulent explorer d'autres facettes du sujet, seront reconnaissants d'avoir
ce livre c o m m e point de départ.
Leland C. Barrows
Références bibliographiques 123
L. C. B .
Ce nouveau volume a pour but d'offrir aux lecteurs un aperçu général sur
es idées et les événements qui ont marqué l'enseignement et la pédagogie rou-
mains pendant les années 1981 et 1982. Ouvrage de documentation, il rassemble,
sous le titre général, « Les études pédagogiques en Boumanie », des annotations
sur les principaux livres et articles du domaine parus pendant la période citée.
124 Références bibliographiques
L. R .
Enseignement supérieur en Europe, Vol. XII, No. 4, 1987 125
Calendrier
25 avril — 24 juin
février
10—15 mai
30 août — 2 septembre
Troisième Conférence annuelle de la C o m -
monwealth Association for the Education
and Training of Adults Conférence annuelle de la S E F I . L a forma-
(Médecine H a t , Alberta, Canada) tion des ingénieurs en Europe 1988
Pour information supplémentaire s'adresser (Louvain, Belgique)
à: M s . Madeleine Aldridge, T h e Conference Pour information supplémentaire s'adresser
Office, University of Calgary, 2500 U n i - à: S E F I Conference 1988, Local Organizing
versity Drive, N . W . , Calgary, Canada Committee, Katholieke Universiteit Leuven,
Celeistijnenlaan 1 0 0 A , B-3030 Louvain,
Belgique
15—18 juin
B I E N A Y M É , Alain, Professeur.
Adresse: Université de Paris IX-Dauphine, Place du Maréchal de Lattre
de Tassigny, 75016 Paris, France.
D R E N T H , Pieter J. D . Docteur en philosophie, Professeur de psychologie
du travail et de l'organisation, ancien Rector Magnificus de l'Université
Libre d'Amsterdam
h-dresse: Vrije Universiteit, D e Boelelaan 1105, 1081 H V Amsterdam,
Pays-Bas.
H Ü F N E R , Klaus, Professeur.
Adresse: Institut für Wirtschaftspolitik ( W E 4), Freie Universität
Berlin, Boltzmannstrasse 20, 1000 Berlin 33, République fédérale d'Al-
lemagne.
M A S S U E , Jean-Pierre. Chef de la Division de renseignement supérieur et
la recherche.
Adresse: Conseil de l'Europe, B . P . 431 R 6 , 67006 Strasbourg cedex,
France.
J N I K O L O V , Ivan. Candidat es sciences, Secrétaire scientifique de l'Institut
de recherche pour l'enseignement supérieur.
Adresse: Institut de recherche pour l'enseignement supérieur, 125 B d .
Lénine, B . 5, ap. 506, Sofia, Bulgarie.
R A U , Einhard. Docteur, Chercheur.
Adresse: Zentralinstitut für Unterrichtswissenschaften und Curriculum-
entwicklung ( W E 09), Freie Universität Berlin, Habelschwerdter Allee
45, 1000 Berlin 33, République fédérale d'Allemagne.
SCIIINCK, Gertrud.
Adresse: Hochschule für Verwaltungswissenschaften Speyer, République
fédérale d'Allemagne.
S I L B E R , John. Docteur en philosophie, Président.
Adresse: Boston University, 147 Bay State Road, Boston, Massachusetts
02215, États-Unis.
S T A R O P O L I , André. Professeur, Secrétaire général du Comité national d'éva-
luation.
Adresse: Ministère de l'Education Nationale, 173, Bd. Saint-Germain,
75006 Paris, France.
U L M E R , Sonja, Docteur, Chercheur.
Adresse: Kark-Marx-Universität, Sektion Pädagogik, Karl-Marx-Platz,
7010 Leipzig, République démocratique allemande.
130
ÉTUDES MONOGRAPHIES
III.
Nom:
Titre/Fonction :
Institution:
Adresse :
Pays:
Téléphone: Télex:
D o m a i n e de spécialisation:
Veuillez préciser si vous souscrivez a u x publications ci-dessus:
• à titre personnel o u
• a u n o m de votre institution.
IV. Payement:
Veuillez joindre votre chèque pour le montant de votre c o m m a n d e exprimé en dollars
U S et envoyez-le-nous avec ce bon de c o m m a n d e ou transférez la s o m m e en question à notre
banque: La Banque roumaine pour le commerce extérieur (BRCE), 22—24 Calea Victoriei,
Bucarest, Roumanie, Compte no. 47.11.159.300-4, tout en précisant sur le document de trans-
fert la publication pour laquelle vous envoyez votre payement. E n ce cas, veuillez remplir
la partie suivante de ce b o n :
Je déclare que j'ai transféré la s o m m e de dollars U S à la Banque
roumaine pour le commerce extérieur ( B R C E ) , Bucarest, Compte no. 47.11.159.300-4 pour
la (les) publication (s) mentionnée (s) ci-dessus.
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Les prochains numéros de
la revue:
1988
Nos. 1 - 2
Diversification de l'enseigne-
ment supérieur
No. 3
Reconnaissance internationale
des études et des grades:
défis et perspectives
No. 4
Le choix des études et les
modes d'apprentissage des
étudiants