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Gestion de L E, Seignement Superieur
Gestion de L E, Seignement Superieur
l'enseignement supérieur ( C E P E S ) de
l'Unesco, cette revue qui paraît
trimestriellement en anglais, en français et
en russe, traite des problèmes relatifs à
l'enseignement supérieur dans la Région
Europe (y compris le Canada,
les États-Unis d'Amérique, et Israël).
Directeur :
Franz Eberhard
Rédaction :
Leland C. Barrows (Rédacteur principal)
Alexander Proklwrov
Wolfgang Vollmann (Section d'Informations)
Editorial 3
Tribune
A propos de quelques problèmes vitaux dans le développement et la
réforme de l'enseignement supérieur en République populaire
chinoise (Huang Shiqi) 66
Les étudiants handicapés dans la République fédérale d'Allemagne
(Ewald Berning) 81
2
Informations
République fédérale d'Allemagne, Canada, Danemark, Etats-Unis,
Finlande, France, Norvège, Pologne, République
démocratique allemande, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse,
U R S S , Yougoslavie, Miscellaneous 110
Références bibliographiques
Comptes rendus 146
Notes de lecture 149
Calendrier 155
Notes sur les auteurs 157
Liste des publications du C E P E S 159
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 3
EDITORIAL
A y a n t traité dans le premier numéro de notre revue des étudiants et, dans
le deuxième, des professeurs, nous nous tournons maintenant vers les adminis-
trateurs des établissements d'enseignement supérieur, le troisième terme impor-
tant concernant l'activité des institutions d'enseignement supérieur.
U n e vue d'ensemble des rôles et des fonctions de tels dirigeants touche à
plusieurs aspects distincts visant, en particulier, les nouvelles demandes et
exigences de la direction institutionnelle ; les distinctions et les rapports entre
les dirigeants universitaires élus par les collèges et les chefs désignés par les
services administratifs ; le partage des responsabilités entre les affaires universi-
taires et les affaires administratives ; le milieu professionnel et éducationnel,
le recrutement et les modèles de formation professionnelle des différents types
d'administrateurs ; la formation précédant et pendant l'emploi ; la comparaison
avec les carrières executives en dehors de l'enseignement supérieur ; les possi-
bilités de retour aux anciennes carrières après l'expiration des engagements
à terme fixe ; le degré d'adaptation des présents modèles à l'administration
institutionnelle, v u les exigences nouvelles et renouvelables qui se manifestent
dans le domaine de l'enseignement supérieur.
Tous ceux qui ont contribué à ce thème ont touché, d u moins en partie,
à tous les points mentionnés ci-dessus et, en m ê m e temps, ont fait part de
leurs expériences personnelles et intérêts dans le domaine de l'administration
universitaire. Jean Jadot de Belgique et György Paris de Hongrie, que leurs
profils désignent c o m m e des administrateurs universitaires d u plus haut niveau
essaient de concilier l'ancien et le nouveau. Pour eux, 1'« ancien » remonte au
temps où les recteurs, doyens, chefs de département etc., étaient tout d'abord
des universitaires qui, grâce aux grands succès obtenus dans leurs propres d o -
maines, ont été élus ou désignés pour remplir des fonctions administratives.
Le « nouveau » se rapporte à l'exigence, de plus en plus importante, que les
dirigeants des institutions d'enseignement supérieur soient hautement quali-
4
PROFILS M U T A N T S
Jean JADOT
O n sait qu'en Europe occidentale, sauf dans quelques pays, les universités
peuvent être considérées c o m m e très dépendantes des pouvoirs publics.
Mais nous pensons que cette situation se modifie et se modifiera encore
progressivement dans le m o y e n terme sous la pression des événements.
Les pouvoirs publics ne peuvent pas ne pas s'apercevoir qu'il est très
malaisé de répondre avec souplesse aux besoins de la société, dans u n contexte
de concurrence croissante, pour des universités qui ne seraient libres ni d'adap-
ter leurs structures en fonction des nécessités, ni de choisir et de récompenser
leur personnel, ni de contracter avec des tiers, ni de réagencer leurs programmes
d'études, ni d'affecter adéquatement leurs ressources financières.
Ceci est u n autre débat. N o u s nous plaçons résolument dans l'hypothèse
favorable, où les pouvoirs publics donnent aux universités les m o y e n s de se
comporter en institutions responsables. Cette hypothèse est d'une grande
portée pour la définition d u profil des administrateurs universitaires, qu'il
s'agisse des chefs d'institutions, des administrateurs de haut niveau ou des
cadres responsables de la gestion.
D e cette hypothèse, nous pouvons déduire une première conséquence,
évidente: la désignation des administrateurs revêtira une importance croissante
pour les universités européennes. Il sera vital pour elles de pouvoir choisir les
meilleurs. Les procédures de choix, les responsabilités, les salaires, les longueurs
de mandats devront être définis en conséquence.
U n e deuxième conséquence de cette responsabilité croissante des univer-
sités -est la complexification de leur fonctionnement, qui comporte deux aspects
complémentaires : la diversification des fonctions et le renforcement de la coordi-
nation.
L a diversification engendre le professionnalisme. Les profils des adminis-
trateurs de tous niveaux se spécialisent, ce qui ne va pas sans créer des besoins
spécifiques en matière de formation.
L a gestion de la complexité appelle aussi u n besoin croissant de coordina-
tion au sein de la direction supérieure de l'université. U n e réelle maturité insti-
tutionnelle est nécessaire pour que s'emboîtent et se complètent les aspects
complémentaires de la gestion: la dimension académique et la dimension finan-
cière ; le niveau central et les unités décentralisées ; le point de vue politique
et le point de vue technique ; etc.
N O M I N A T I O N D U C H E F D E L'INSTITUTION*
Commentaires complétant le tableau ci-contre
A A
Majorité Majorité
Pays
de
II. c
bt
professeurs
1 1
S5 S
S •£ Oui Non
W o
Allemagne Président/
fédérale recteur oui var. X X
Autriche Recteur 1 X (*) X — — X
Belgique
K . U . Leuven Recteur oui 27 X X .
U . C. Louvain Recteur oui 30 X X
U . I. Antwerpen Président oui — —
Recteur 2 X
U . Liège (Etat) Recteur 2 X OUI
Danemark Recteur oui oui
France Président non 40 à 70 X — — X
Grande-Bretagne
universités Vice-
permanent ? X ? ?
Chancelier
polytechnics Principal permanent 30 à 50 — X — X
Irlande I
Limerick (1979) Directeur permanent 25 X X
(1980) Directeur permanent 23 X X
T . C . Dublin Provost OUI
Islande Recteur oui
Italie
Univers. d'Etat Recteur 6 oui
U.Cat.Milano Recteur 3 | oui 11 X X
Malte Recteur variable ? X — ? ?
Norvège 3 j 1 oui(*
Pays-Bas Recteur 2 ¡ oui 5 à 10 X — X —
Président de I
l'exécutif permanent 5 X — — X
Portugal (1981) Recteur ? ? 50 à 150 X — ? ?
Suède Recteur 6 oui 18 X — — X
Suisse
Basel Recteur 1 1 X 65 X X
Fribourg Recteur 4 oui 31 X — — X
Genève Recteur 3 1 X 27 X — — X
ETH-Zurich Président 5 oui
Recteur 2 1 X
C Intervention
d'un Décision
organe finale
externe A B
ou C
Remarques
Formelle
Pouvoirs
publics Autre
•a
PS
oui — c B
A—B A—B (*) plusieurs centaines
oui C A+B+C
oui C C
oui c C Décision politique (statut sui generis)
oui c c
oui c A
Election par l'ensemble des professeurs
— — B B
B B
oui — C B C : dans certains pol. seulement
— B B
> voir texte
oui C B
oui — C B+ C
A A
oui — C A
B B
oui — C C+B
' A A (*) 310 personnes p.ex. à Oslo
oui(*) C B (*) sauf dans universités à statut privé
oui(*) — C B+ C
oui — C B+ C
oui C B+ C (*) Facultatif
B B
B B
— B A+B
oui C C
B A+ B
György PARIS
Les exigences toujours croissantes ont donné naissance à des conflits dans
le domaine des relations qui doivent exister entre les institutions et le pouvoir,
le litige étant en général posé par l'identité de celui qui doit contrôler ces
institutions. E n plus de leurs multiples activités, les cadres doivent êtres capa-
bles de provoquer des conflits délibérés dans le but de favoriser les innovations.
Ils doivent être également capables de les résoudre et d'adapter le milieu en
question a u x impératifs nouvellement surgis.
Il est hors de doute que les activités d ' u n cadre sont largement dépen-
dantes des conditions socio-économiques, d u système juridique, des réglementa-
tions et, des traditions d u pays où il exerce ses fonctions. Les désirs de la so-
ciété, les intérêts de la c o m m u n a u t é académique et scientifique aussi bien que
les autres impératifs ne sauraient être satisfaits si les cadres ne font pas preuve
du tact nécessaire, d ' u n sens diplomatique et d ' u n judicieux savoir-faire lors
des prises de décisions, car, bien que ce soit a u x scientifiques m ê m e s qu'il in-
c o m b e de prendre les décisions finales et bien q u ' o n ait recours à l'opinion des
intéressés, il n'en demeure pas moins qu'une décision est une affaire personnelle.
E n Hongrie, on a enregistré ces dernières décennies u n progrès remarquable
dans ce domaine, en accordant a u x communautés académiques et scientifiques
la possibilité de jouer u n rôle toujours plus important dans la solution de leurs
propres problèmes et dans la construction de leur avenir. Certes, cela implique
une responsabilité accrue pour ce qui est de la prise des décisions. L a sphère
économique et la sphère sociale se sont de plus en plus démocratisées. Les cadres
élus ont la confiance de leurs électeurs et tiennent de plus en plus compte de
la mise au jour du' contrôle économique et juridique. Ils ont ainsi acquis une
plus grande autonomie et une plus grande responsabilité dans la solution de
leurs tâches si complexes.
Le caractère démocratique de l'élection de ces cadres suppose, évidem-
m e n t , l'existence de mécanismes leur permettant de réintégrer facilement leurs
anciennes fonctions ou de déployer une activité utile dans d'autres secteurs
à l'expiration de leur m a n d a t . E n fait, il n ' y a de véritable situation problé-
matique que lorsqu'il est nécessaire de renvoyer u n cadre pour des raisons
d'incompétence dans l'accomplissement de ses fonctions. D a n s ce cas, son auto-
rité au sein de la c o m m u n a u t é de chercheurs dont il provient est affectée, ce
qui rend donc problématiques ses possibilités de retrouver son statut initial.
Il n ' y a pas actuellement de méthode juridique permetant de faire face a u n e
telle situation, mais o n pense généralement q u ' u n tel cadre pourrait travailler
de façon plus efficace dans des secteurs d'activité plus appropriés à sa capacité.
Souvent, la situation problématique est engendrée par le fait q u ' o n prête
à u n spécialiste remarquable des qualités dans le domaine de la gestion qu'il
ne possède pas. Cela n'arrive que dans le cas où, lorsqu'on décide de lui offrir
tel poste de direction, o n n'examine q u ' u n seul aspect de la personnalité d u
candidat et on ne prend pas en considération ce que le poste de direction en
question exige réellement.
Ce que nous essayons de dire sera peut-être plus clair si nous envisageons
u n exemple pris à u n autre domaine: tout m e m b r e d ' u n orchestre, y compris
le chef-d'orchestre et les solistes, a ses tâches bien précises. Mais être u n chef-
d'orchestre réputé ne suppose pas nécessairement q u ' o n est également u n b o n
soliste, et l'inverse. Cela vaut également pour u n compositeur.
N o u s pensons que, de m ê m e que dans les problèmes de division d u travail
on applique certains critères de sélection, dans l'attribution des fonctions (dans
l'exemple ci-dessus les fonctions de compositeur, chef-d'orchestre et soliste)
doit jouer u n ensemble de critères similaires. Pour décider dans une telle affaire,
il ne suffit pourtant pas de prendre en considération les seules qualités proies-
18 Les responsabilités des cadres
Burkhart MÜLLER
— trouver les proportions les plus avantageuses pour les dépenses entre
les investissements et les réalisations, v u les restrictions budgétaires légales
exigeant l'emploi efficace des fonds.
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24 Les administrateurs d'établissement
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(Vision universitaire de l'an 2001 de l'ETHZ), 3e édition, 1985, 102 p.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 25
L E N O U V E A U V I S A G E D E L'« U N I V E R S I T A S »
L'auteur de présent article est Recteur d'une université très spéciale, dont
les facultés étaient comparables aux « Grandes Ecoles » françaises lorsque, en
1930, la Gouvernement décida de les réunir dans une Université, ce qui ne fut
pas une tâche facile m ê m e pour u n Gouvernement très autoritaire. Les écoles
ne voulaient pas perdre leur autonomie et craignaient en effet, de la perdre
pour rien. L e pragmatisme politique a suggéré une solution de décentralisa-
tion qui ne correspondait pas encore à l'esprit d u temps et qui a représenté
une innovation majeure dans le cadre de l'administration publique portugaise.
L'Université Technique de Lisbonne a donc été officiellement créée. Mais
la transformer en une véritable université a représenté toutefois, une gageure
pour tous ses Recteurs. E n effet, il n ' y avait pas de place pour des projets
universitaires globaux. C o m m e c'est encore le cas pour les Grandes Ecoles,
l'activité intérieure de la majorité d u personnel enseignant se limitait
presqu'exclusivement à une pure activité d'enseignement et, par conséquent,
ce personnel enseignant ne pouvait assurer les nécessités didactiques que d'une
école. Il convient toutefois de souligner que le niveau d'enseignement était
assez haut, puisque de nombreux professeurs exerçaient leur activité profession-
nelle à u n très haut niveau et conduisaient une activité de recherche en dehors
de l'école.
Il semble maintenant clair que l'Etat Portugais n'était pas intéressé à
développer des activités scientifiques à l'intérieur d'institutions, telles que les
universités, où la présence d'une large masse d'étudiants et d'une tradition
nationale de liberté académique rendaient difficile tout contrôle. Les m o y e n s
refusés au personnel enseignant à l'intérieur des écoles leur étaient octroyés
à l'extérieur. D e n o m b r e u x professeurs de l'Université Technique ont été invités
à développer leurs centres de recherche personnels dans des institutions déjà
existantes: certains ont reçu les m o y e n s de créer de nouvelles institutions.
26 Le nouveau visage de Vu Universitas »
Il n'est pas surprenant que dans u n pareil contexte, les universités n'aient
pas senti le besoin d'une structure plus complexe. C o m m e les institutions d'en-
seignement n'étaient pas divisées en départements, u n D o y e n et u n Conseil
formé par tous les professeurs titulaires (« catedráticos ») suffisaient à diriger
cette institution.
A u niveau de l'Université, le Recteur et deux vice-Recteurs auxquels s'ajou-
tait u n Conseil Universitaire o ù chaque école était représentée par trois m e m -
bres: le D o y e n , u n représentant des professeurs titulaires et u n représentant
des assistants, assuraient la direction. L e Recteur et les Doyens n'étaient pas
élus, mais désignés par le Ministre.
Il y avait au Portugal encore trois autres universités: les universités appe-
lées « classiques » de Coïmbra, de Lisbonne et de Porto. Plus anciennes (Coïmbra
est, bien sûr, de loin la plus ancienne) que l'Université Technique, elles ont
été plus centralisées. Leur personnel administratif a été essentiellement concen-
tré dans les rectorats au lieu d'être assigné, c o m m e dans le cas de l'Université
Technique, a u x facultés respectives.
Afin de compléter la description d u système, il est essentiel de mentionner
que celui-ci relevait d'une direction centralisée, le Ministère de l'Education
décidant en tous domaines, y compris pour ce qui était d u choix des profes-
seurs. Quoique proposés par les écoles, ces derniers étaient, en effet, n o m m é s
par le Ministre.
Soutenu par le puissant Département de l'Enseignement Supérieur ( D . E . E .
Sup.) le Ministre pouvait intervenir dans tous les domaines de la vie universi-
taire. Il n ' y avait pas de sphère définie d'autonomie. L e planning et la coor-
dination étaient assumés par l'Etat, ce qui explique pourquoi tous les adminis-
trateurs de haut-niveau, excepté le Secrétaire-Général de chaque université,
étaient placés au D . G . E . S u p . et n o n pas aux universités. U n tel système était
la conséquence naturelle d ' u n régime autoritaire qui contrôlait avec soin le
développement de tout le pays.
L'étude de l'évolution d ' u n tel système parallèlement a u processus de
démocratisation de l'Etat Portugais serait d ' u n intérêt particulier. Toutefois, il
serait faux de croire que certaines des transformations subies par les univer-
sités portugaises ne seraient pas exportables à d'autres pays européens, notam-
m e n t là où une longue tradition de centralisation a enlevé a u x universités
beaucoup de leur capacité d'initiative.
Dans u n article écrit il y a quelques années pour une réunion de la C R E à
Porto, l'auteur a eu l'occasion de décrire les grands troubles qui, dans la première
moitié des années ' 7 0 ont eu lieu dans les universités portugaises. D e pareils
troubles ont été enregistrés également dans d'autres pays européens, mais a u
Portugal ils ont été amplifiés par une révolution politique.
Bien que de nouvelles universités aient été créées, les quatre plus anciennes
se situaient à u n niveau assez bas. U n e politique clairvoyante qui s'est retournée
vers les universités étrangères en vue de former u n grand n o m b r e de nouveaux
professeurs a été déjà mise en œuvre vers la fin des années ' 6 0 . Grâce à cette
politique, le système universitaire portugais a été capable de se développer et,
E. R. de Arantes e Oliveira 27
L'absence d'une loi-cadre pour les universités s'est fait, toutefois, ressentie.
U n premier projet a été soumis au Gouvernement par le Conseil des Recteurs
en 1980; u n deuxième en 1984. D'autres projets ont également été soumis au
Parlement par le Gouvernement et par les Partis politiques mais aucune loi
n'a, jusqu'à présent, été adoptée. L'importance croissante d u personnel des
rectorats, la constitution de la Conférence des recteurs, le transfert du pouvoir
aux universités sont des phénomènes qui se sont manifestés dans d'autres pays
également au cours des années ' 7 0 .
LA M A N I E R E D O N T LES CHEFS D E D E P A R T E M E N T
«NOVICES» C O M P R E N N E N T L'ACCOMPLISSEMENT D E
L E U R FONCTION, P A R R A P P O R T A U X CHEFS
D E DEPARTEMENT «EXPERIMENTES»: L E PROBLEME
D E L A PARTICEPATION P A R R O T A T I O N D A N S L E C A D R E
D U SYSTEME D'ORGANISATION
Tamar E. AV1-ITZHAK
Le problème
la deuxième catégorie étant représentée par ceux qui ont déjà rempli des fonc-
tions de direction une ou plusieurs fois. C e phénomène de la rotation dans les
fonctions de direction est caractéristique aux universités.
Le but de cette étude est d'établir les conséquences pratiques qui découlent
d u recrutement des chefs de département selon le système de rotation dans la
direction des universités. Cette étude est conçue en particulier avec l'intention
de comparer la manière dont les chefs de département « novices », par rapport
à ,ceux «expérimentés», comprennent l'accomplissement de leurs tâches, et
leur comportement en tant que chefs.
Données et méthodes
Tableau 1
Tâches de direction/
% de variance
Comportement de Interprétation des réponses positives
explicitée
direction
N o t e : Résultats de l'analyse factorielle selon le principe itératif avec une rotation oblique
(Delta = 1). Cinq facteurs expliquent la variance totale de 79,5%.
Résultats
Tableau 2
A . Coefficients standardisés
1. Programmes d'enseignement .53
2. Initiatives -.08
3. Perfectionnement d u personnel .65
4. Statut d u département -.45
5. Comportement de direction (démocratique) -.51
B . Sujets
« Novices » .61
-.45
« Expérimentés »
Valeur propre .29
Correlation canonique .48
L a m b d a Wilks d u reste .78
Signification .01
Discussions
Les résultats mentionnés plus haut montrent qu'il existe une différence
significative entre la manière dont les chefs de département « novices » compren-
nent le degré de l'accomplissement des tâches de direction et de comportement
de direction par rapport aux chefs de département « expérimentés ». Le problème
qui se pose est d'établir Ja nature de cette différence. Les données obtenues des
« novices » montrent le fait que ceux-ci sont plutôt portés à accomplir dans
une plus grande mesure les tâches de direction qui se réfèrent aux programmes,
à l'enseignement et au perfectionnement des cadres, au détriment des tâches
liées au protocole et aux problèmes budgétaires. Autrement dit, tandis que les
« novices » tendent à accomplir dans une plus grande mesure les tâches liées
aux besoins et aux buts d u groupe qu'ils dirigent, les chefs de département
« expérimentés » opèrent au niveau de l'organisation dans sa totalité. C'est
T. E. Avi-Itzhak 35
ainsi que, pour utiliser la classification de Katz (1955), les «novices» ont ten-
dance à accomplir « les tâches techniques de la direction », et les « expérimentés »
les « tâches conceptuelles de la direction ». Les résultats montrent également
que, tandis que les « novices » présentent u n type de comportement de direction
considéré c o m m e « autocratique », les chefs de département « expérimentés »
semblent présenter u n type de comportement de direction « démocratique ».
(Ces concepts ont été introduits par Levin, Lippitt et White, 1939).
N o u s pouvons déjà tirer une conclusion préliminaire, à savoir que le type
de comportement de direction associé à chaque groupe est fonction du type
spécifique d'aptitudes de direction, caractéristique à chacun des groupes.
Les chefs de département « expérimentés », concentrés sur des « aptitudes
de direction conceptuelle », accomplissent des tâches qui exigent l'implication
personnelle, du m o m e n t qu'elles se rapportent au niveau de l'organisation entière
(relations de protocole, budget, etc.). Ces chefs de département sont donc
obligés virtuellement de manifester u n comportement de direction « démocra-
tique » pour que les tâches demandant des « aptitudes techniques de la direction »
(p. ex. amélioration et évaluation des programmes et de l'enseignement) soient
accomplies. D'autre part, les « novices », se concentrant moins sur les tâches
de type « conceptuel » et davantage sur celles de type « technique », tendent à
manifester u n comportement de direction « autocratique ».
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Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 37
C O N V E R G E N C E D E S PROFESSIONS: N O U V E L L E STRATEGIE
VISANT L'ACCROISSEMENT D E L A C O M P E T E N C E
ADMINISTRATIVE
Peter J. MURPHY
Introduction
L'administration efficace
Encore faut-il, selon Campbell^ que l'administrateur ait une bonne opinion
de lui-même, une riche expérience d'enseignant, qu'il s'astreigne à une étude
constante et qu'il sache apprécier ses propres valeurs. Toutes ces qualités pour-
raient jouer c o m m e autant de critères présidant au choix des administrateurs
à l'avenir. Certains pourraient alléguer que b o n nombre de ces qualités sont
moins faciles à définir et bien moins encore à apprécier. Cela peut être vrai
jusqu'à u n certain point, mais la tâche n'est nullement impossible.
Il est bien évident que bon nombre de nations allouent de moins en moins
de dollars « constants » a u x secteurs de l'éducation. O n d e m a n d e aux adminis-
trateurs de l'éducation, quel que soit l'établissement où ils travaillent de trou-
ver « des méthodes de perfectionnement à partir des matériaux et d u personnel
déjà en place » (Fantini, 1981, p . 217). Fantini trouve que cet usage créateur,
qui consiste à faire plus avec chaque dollar, peut être u n facteur essentiel pour
l'administration anticipatrice.
Quels effets attend-on des plans de visites réciproques? Qui sera invité
à y participer? Quelles dépenses cela implique-t-il? Quelle sorte de connais-
sances peut-on acquérir ainsi ? A qui reviendra-t-il de coordonner le plan ?
Quelle influence significative pourrait avoir sur les administrateurs de l'édu-
cation une brève visite dans une c o m m u n a u t é ? Voilà des questions formulées
par les dirigeants de l'éducation, les h o m m e s de science universitaires et les
personnes gouvernementales officielles quand on propose de nouveaux plans
de visites réciproques. Puisque seuls quelques plans de visites réciproques exis-
tent pour les administrateurs de l'éducation, on ne saurait trouver des réponsess
definitives à ces questions.
Tableau 1
Date Activité
SOIREE LIBRE
28 avril 1984 9h 00 Arrivée des délégués au Collège Communautaire
de Vancouver.
Déjeuner après le Symposium de la Jeunesse
Immigrante
15h 30 Départ des délégués pour le Collège
16h 30 Les délégués arrivent au Théâtre Queen Elizabeth
où ils visitent l'exposition d'objets d'artisanat
provenant de 30 pyas.
17h 45 Les délégués assistent au Festival Annuel de la
Société Folklorique Canadienne, Section de V a n -
couver. Ils font la connaissance des interprètes.
23h 30 Les délégués repartent pour le Collège
29 avril 1984
J O U R LIBRE
30 avril 1984 9h 00 Rencontre avec les membres de la communauté
chinoise. Bref tour du Centre
9h 30 Présentations faites aux délégués par les membres
de la c o m m u n a u t é chinoise. Discussions et contacts
P. J. Murphy 45
1 2 3
SOIRÉE LIBRE
1er m a i 1984 9h 00 Conférence ouverte
10h 30 Arrivée des délégués aux Bureaux des Internats
Scolaires de Vancouver — Accueil — Rencontre avec
les anciens
llh 00 Séminaire III: « L a politique des relations entre
les races »
13h 00 Arrivée des délégués au Centre Culturel Italien.
Rencontre avec les anciens de la c o m m u n a u t é
italienne — Bref tour d u Centre
13h 30 Déjeuner (offert par le Centre Culturel Italien)
14h 45 Les m e m b r e s de la c o m m u n a u t é italienne font des
présentations aux visiteurs
15h 45 Discussions, café
16h 30 Redépart des délégués pour le Collège
20h 00 Arrivée des délégués à la Soirée sociale H o d s o n
M a n o r , organisée par la Société Pluriculturelle
de Vancouver
22h 30 Les délégués repartent pour le Collège
2 m a i 1984 9h 30 Arrivée des délégués aux écoles — Accueil — Visite
des écoles — Discussions, café en compagnie des
enseignants
13h 30 Arrivée des délégués à H o d s o n M a n o r : Séminaire
IV: «Différences légales, sociales et culturelles
entre les familles du Japon, des Philippines et d u
Canada »
15h 30 Redépart des délégués pour le Collège
19h 30 Dîner inter-visites à Thea Koerner House, Univer-
sité de Colombie britannique (Centre des diplômés)
3 m a i 1984 7h 00 Départ des délégués pour l'aéroport de Vancouver
Conclusions
A mesure que l'on approche du vingt et unième siècle siècle on peut trouver
bien logique ce que dit Culbertson (1981), à savoir que «l'importance du sens
de la perspective, tel que le définit le m o t « problématique mondiale » va tou-
jours en croissant » (p. 288). Pour que les administrateurs de l'éducation
puissent orienter correctement le système qu'ils dirigent, les problèmes d u m a n a -
gement et de l'administeration contemporaine doivent être examinés avec plus
d'ouverture, sous une perspective internationale, avec le sentiment que l'on
peut anticiper sur l'avenir. Afin de pouvoir adopter cette modalité de direction
anticipative, les administrateurs de l'éducation des pays développés et en
voie de développement doivent avoir u n accès immédiat aux nouveaux pro-
g r a m m e s de développement professionnel.
BIBLIOGRAPHIE
LE R O L E D E S F E M M E S DANS L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
Margaret B. SUTHERLAND
Eléments c o m m u n s
Préoccupations communes
Facteurs complémentaires
Recommandations
Enfin, il est essentiel aujourd'hui que les universités et les autres instituts
d'enseignement supérieur examinent leurs propres stades d'évolution. Les
universités sont-elles des dinosaures voués à la mort dans le m o n d e moderne?
Quels sont les rapports entre les études universitaires et le marché d u travail?
Les universités préparent-elles effectivement leurs étudiants (des deux sexes) à
jouer des rôles actifs dans la société? Sont-elles engagées dans des dialogues
efficaces avec les employeurs et le m o n d e extra-universitaire ? Les meilleures
recherches se font-elles en dehors des universités? O n ne saurait naturellement
exiger que les universités obéissent aveuglément aux exigences limitées — et
parfois à court terme — d u marché d u travail; mais elles doivent être pleine-
m e n t conscientes de leur fonction dans la société et de la réalité qu'auront à
affronter leurs étudiants. Elles devraient faire en sorte que les études universi-
M. B. Sutherland 53
taires assurent aux étudiants une formation adéquate à leurs futurs rôles dans
la société. Cet e x a m e n du rôle des universités doit être fait au profit des étudiants
des deux sexes. Les universités doivent répondre aux besoins éducatifs de toute
la population, non seulement aux besoins supposés d'une moitié de la population
estudiantine, envisagés parfois selon une conception démodée et irréaliste des
valeurs éducatives. Si les universités refusent d'accepter cette évolution ration-
nelle, elles risquent ds se Voir abandonner par les jeunes — les h o m m e s surtout —
qui trouvent que le m o n d e d u travail est apte à leur assurer une formation et
des chances meilleures.
Il faut aussi veiller à leur respect et, le cas échéant, la législation doit être a m e n -
dée afin de lui permettre de prendre des mesures efficaces en cas de contraven-
tion flagrante.
O n a reconnu l'importance capitale des options que les f e m m e s font au
cours des études secondaires pour leur accès à l'enseignement supérieur, aux
postes dans l'enseignement supérieur et à d'autres professions. D e -Bk la néces-
sité d'une bonne orientation scolaire et professionnelle qui permette aux jeunet
filles d'opter (là où le système des options est prédominant) en étant pleinement
conscientes de l'importance de leur option pour leurs études ultérieures et pour
leur future profession. Il faudrait éviter les choix prématurés, le m o m e n t de
l'option devrait être précédé par une activité d'orientation adéquate. O n a
relevé à ce point les succès obtenus à encourager les jeunesfillesà opter pour
des métiers jadis « réservés » a u x garçons. Il existe certaines différences entre
les pays en ce qui concerne, par exemple, le n o m b r e des étudiantes en sciences
appliquées. Mais, tout en encourageant l'accès des femmes à des métiers où
elles étaient jadis absentes, on ne doit pas négliger de prendre en considération
les nécessités de la main-d'œuvre. O n ne gagne rien, par exemple, à se réjouir
du n o m b r e toujours croissant des étudiantes en droit, en certains pays, si les
perspectives d'embauché dans ce métier vont en diminuant. D e m ê m e , à u n
niveau inférieur de qualification, il ne faudrait pas encourager les filles à se
préparer à des métiers jadis réservés aux garçons si ces métiers et les techniques
qu'ils supposent sont périmés.
Initiatives individuelles
Conclusion
J. Okpako ENAOHWO
Introduction
C'est sur le plan interne que l'activisme estudiantin trouve cette interpré-
tation erronée d'insubordination et de provocation à l'adresse des autorités
en place, en particulier des autorités universitaires et des organes gouvernemen-
taux. Pourtant, là encore, les efforts des étudiants ont successivement contribué
à l'élimination des taxes scolaires tant au niveau de l'enseignement secondaire
qu'au niveau universitaire, n o t a m m e n t depuis le milieu des années 1970 jusqu'au
retour des militaires au gouvernement, en décembre 1984. Ces réalisations
sont typiques en ce qu'elles dévoilent certaines causes, justifiées, sans doute,
elles aussi par des considérations économiques et sociales, telles qu'elles appa-
raissent dans la perspective des étudiants. Bien que les étudiants ne disposent
plus d'une organisation au niveau national (fédéral/central), leurs opinions et
leurs représentants au sein des autorités gouvernementales sont à l'origine de
la révision des tarifs de logement en leur faveur. Initialement, ces tarifs avaient
été augmentés afin de faire face aux difficultés économiques. Outre ces résul-
tats, les leaders étudiants ont apporté u n concours énorme, par leur activité
dans les comités universitaires, à la solution de questions relatives surtout au
bien-être des étudiants, à l'organisation et à la discipline.
Ainsi qu'on l'a déjà fait remarquer les étudiants nigérians ont fait de grandes
réalisations sur la scène politique. Mais si bon que soit le résultat, il n'en demeure
pas moins vrai que nombre de protestations estudiantines ont été très m a l
reçues, en partie parce qu'elles ont été accompagnées d'exemples de déviation
extrême. N o u s en évoquerons quelques-unes.
A partir de la fin des années soixante, lorsque les étudiants d u Collège
universitaire d'Ibadan ont renversé la clôture de sécurité qui entourait la rési-
dence des étudiantes, en signe de protestation contre les restrictions imposées
par les autorités quant aux visites rendues aux étudiantes, les étudiants nigé-
rians ont eu constamment recours à la grève c o m m e étant la meilleure alternative
à la solution de leurs problèmes. Premier incident majeur à susciter de l'inquié-
tude, soldé par le renvoi temporel des étudiants de l'université, la résistance des
étudiants d'Ibadan en 1958 fut suivie de manifestations beaucoup plus violentes
après l'accession à l'indépendance.
Le théâtre de la première manifestation fatale fut à nouveau, en 1971,
l'Université d'Ibadan où u n étudiant de la IIle année de la section d'économie
agraire fut tué au cour? d'un accrochage violent entre les étudiants et la police.
La cause de cette manifestation était surtout le mécontentement provoqué
par la direction des services d'approvisionnement dans l'un des bâtiments de
la résidence. L a violence s'était déplacée d'Ibadan à l'Université de Lagos en
1965, lorsque les étudiants ont violemment protesté contre la décision d u Conseil
universitaire qui, au lieu de désigner pour u n second m a n d a t , ainsi que l'avait
d'ailleurs recommandé le Sénat (Faifunwa, 1971), le vice-chancelier déjà en
place, avait procédé à une nouvelle nomination. Cependant, l'affrontement avec
la police le plus violent de toute l'histoire de l'Université de Lagos a eu lieu au
milieu des années 1970, au cours de la lutte pour l'enseignement gratuit et
des tentatives ultérieures pour remplacer le ministre fédéral de l'enseignement de
l'époque. Ces protestations ont mobilisé tous les étudiants des campus universi-
taires d u Nigeria.
D'autres incidents graves se sont produits pendant les dernières années
de la huitième décennie, c o m m e les manifestations et les protestations impé-
tueuses des étudiants de l'Université A h m a d u Bello contre le leadership d u vice-
chancelier n o m m é par le gouvernement militaire d'alors, sans aucune consulta-
tion préalable d u conseil universitaire. Cette crise a atteint son apogée avec la
démission d u vice-recteur. Les choses se sont passées d'une manière analogue à
l'Université d u Nigeria, Nsukka, où les étudiants ont protesté contre le leader-
ship d u vice-chancelier spécialement chargé, au lendemain de la guerre civile
au Nigeria, de la reconstruction et de la réhabilitation de l'université selon les
normes en vigueur dans les années de l'avant-guerre. L'intérêt particulier de
la protestation de Nsukka s'est concentré sur le projet académique visant la
réorganisation de l'université selon u n système collégial. Les étudiants ont vigou-
60 L'activisme et l'indiscipline dans les universités nigérianes
reusement rejeté le projet d'une telle réorganisation qui, à leurs yeux, équivalait
à une diminution d u pouvoir et des fonctions des facultés en faveur d'une
structure adéquate a u x universités européennes d u M o y e n - A g e . Malgré les
moyens utilisés pour atteindre leur but, les protestations des étudiants de
Nsukka ont constitué u n exemple de situation où les étudiants se sont mobilisés
et ont combattu pour une cause académique authentique et n o n pas en vue
d'une lutte banale pour des questions mineures, telles que l'approvisionnement
et le logement des étudiants, qui ne font d'ailleurs pas partie des fonctions essen-
tielles de l'université.
U n e autre protestation d'envergure nationale, à laquelle ont participé
toutes les universités nigérianes en 1973, a été constituée par une violente réaction
de masse contre l'introduction d u service national obligatoire pour les diplômés
universitaires, autrement dit contre le schéma des Corps de Service National
de la Jeunesse. Les étudiants nigérians y ont v u u n m o y e n d'exploitation,
par le gouvernement, de leur travail, et ceci à la fin d'une période épuisante, de
travail ardu, durant laquelle ils avaient d û compléter leurs études.
Bien qu'à l'origine le schéma n'ait pas été conçu précisément à cet effet,
il s'est avéré être u n vrai programme d'embauché pour la jeunesse, u n pro-
g r a m m e susceptible d'assurer le placement et l'emploi des participants pour u n
intervalle d'au moins une année, ce qui était de nature à les aider à dépasser les
problèmes d u chômage, fléau c o m m u n qui sévit, à notre époque d'austérité collec-
tive, m ê m e parmi les sortants de l'université. O n pourrait dire que ce qui appa-
raissait d'abord aux étudiants c o m m e une exploitation de leurs aptitudes s'est
révélé en fait une année utile, pendant laquelle ils ont eu la possibilité de con-
tribuer à l'œuvre de construction nationale et en m ê m e temps de trouver éven-
tuellement une place permanente.
Rappelons aussi l'Université d'Ife, où a eu lieu la plus violente et la plus
fatale des manifestations connues. L'événement a débuté sous la forme d ' u n
accrochage entre les étudiants et la police, en 1983, après la découverte d u
cadavre d ' u n étudiant disparu. Plusieurs étudiants ayant trouvé la mort pen-
dant les funérailles de leur collègue, l'incident s'est transformé en une manifes-
tation de protestation qui a dépassé les limites d u campus universitaire, en
violation des ordres donnés par la police.
Enfin, d'autres heurts, de moindre importance, ont été signalés en 1982
à l'Université d'Ibadan où les disputes ont éclaté autour des questions relatives
aux installations et au confort des étudiants, alors q u ' à la jeune Université
de Port Harcourt, l'année universitaire 1983 — 1984 a été marquée par une crise
consécutive à l'introduction de nouvelles taxes. Cette crise a gagné ultérieure-
m e n t d'autres campus universitaires et a m e n é , entre autres, à la création de
l'Association Nationale des Etudiants Nigérians ( A N E N ) , association considérée
par le gouvernement militaire c o m m e la résurrection de l'ancienne Un , - on Natio-
nale des Etudiants Nigérians ( U N E N ) , proscrite en 1979.
J. O. Enaohwo 61
Conclusion
Tribune
A P R O P O S D E Q U E L Q U E S P R O B L E M E S VITAUX D A N S
LE D E V E L O P P E M E N T E T L A R E F O R M E D E L'ENSEIG-
NEMENT SUPERIEUR E N R E P U B L I Q U E POPULAIRE
CHINOISE *
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68 Réforme de Venseignement supérieur en Chine
Tableau 3
Sur le total général de 15.134, 83,7% soit 12.674 sont inscrits dans des
universités et des collèges. Environ 350 instituts d'enseignement supérieur
et plus de 300 instituts de recherche sont impliqués ensemble dans l'enseigne-
m e n t postuniversitaire.
D e u x tentatives avortées ont été faites pour instituer des grades univer-
sitaires vers le milieu des années '50 et au début des années ' 6 0 . U n e action
sérieuse a été entreprise dans ce problème important en février 1979, sous
la direction personnelle de Jiang Nanxiang, Ministre de l'enseignement à
l'époque. L e premier statut des grades universitaires jamais institué en R e p u -
H. Shiqi 69
Tableau 4
* Le nombre des diplômés comprend les' étudiants qui ont terminé seulement un ou
deux cours.
** Les chiffres très élevés de 1976 et de quelques années successives reflètent la
prolifération des « universités du 21 Juillet » durant ces années.
Vers la fin de 1983, des comités pour l'enseignement supérieur par les exa-
mens d'étude individuelle Ont été créés en 23 provinces et municipalités —
Beijing, Tianjin, Shanghaï et Liaoning étant les pionniers. L e Ministère de
l'enseignement a fixé u n comité coordonnateur pour l'enseignement supérieur
par les examens d'étude individuelle. Dans la seconde moitié de 1983, 2.700.000
personnes ayant opté pour l'étude individuelle ont participé aux examens orga-
nisés selon ce système. Ces examens ont compris 136 cours ayant trait à 26
spécialités. U n e proportion importante des personnes examinées ont obtenu
des certificats (200.000 des 430.000 étudiants courants ont été déclarés admis).
H. Sliiqi 71
Durée Formation
Total Ingénierie Agriculture
d'étude pédagogique
Entre 1978 et 1983, 18.500 étudiants chinois soutenus par l'Etat ont été
envoyés à l'étranger, et depuis 1978 environ 7.000 étudiants, comprenant des
étudiants en visite, des étudiants postuniversitaires, des étudiants des écoles
spécialisées et le personnel fréquentant les cours à durée réduite, ont achevé
leur formation à l'étranger et sont de retour au pays.
Les prêts de la B a n q u e Mondiale, les bourses d'étude et les bourses d'amitié
accordées par des gouvernements étrangers, les fondations privées, les institu-
tions d'enseignement, les agences internationales, etc. servent également à
soutenir de n o m b r e u x étudiants et boursiers chinois à l'étranger. D e plus, à
la fin de l'année 1983, u n total de 7.000 étudiants s'entretenant par leurs propres
m o y e n s seront partis à l'étranger.
E n totalité, les étudiants et les boursiers chinois qui ont étudié à l'étranger
ont acquis une bonne réputation par leur travail ardu et leurs résultats.
Entre 1978 et 1983, plus de 6.000 étudiants de 102 pays ont été immatri-
culés dans plus de 50 universités et collèges chinois. L a durée de leurs études
varie de 2 à 5 années. E n outre, uniquement au cours de 1983, plus de 3 500
étudiants de plus de 20 pays ont été inscrits a u x cours à durée réduite dispensés
par les institutions d'enseignement supérieur chinoises.
2) L'établissement des contacts directs entre les institutions sœurs
Vers la fin de 1983 plus de 100 institutions chinoises d'enseignement supé-
rieur ont passé des accords avec plus de 200 institutions étrangères d'enseigne-
m e n t supérieur. D e tels accords ont constitué des outils dans la promotion des
échanges de délégations, étudiants n o n diplômés et postuniversitaires, profes-
seurs associés, publications, et dans l'exécution de projets c o m m u n s de recherche.
3) Echanges de délégations officielles
Entre 1978 et 1983, 335 délégations chinoises d'enseignants ont été accueil-
lies par des agences gouvernementales étrangères et des institutions d'enseigne-
m e n t , et, en m ê m e temps, la partie chinoise à accueilli 449 délégations étrangères.
4) L a participation à des conférences internationales
Entre 1979 et 1983, 1.268 savants et érudits (dont quelques-uns sont pris
en considération plus d'une fois dans le chiffre global) venant d'institutions qui
se trouvent seulement sous la juridiction directe d u Ministère de l'Enseignement
ont participé à 561 conférences internationales.
5) L a participation à des activités organisées par l'Unesco et autres insti-
tutions internationales
6) L a promotion des efforts de coopération dans la recherche
Le Ministère de l'Enseignement de Chine a p r o m u des projets c o m m u n s
de recherche qui soient dirigés par des savants chinois et américains, et des
séminaires c o m m u n s auxquels peuvent participer des savants des deux pays
ainsi q u e d'autres pays, de temps à autre, par u n accord officiel passé avec la
Fondation Nationale de Science des Etats-Unis.
D'autres accords officiels ont été signés par le Ministère de l'Enseignement
avec des organisations étrangères telles que l'Association Allemande de Recher-
H. Shiqi 77
Conclusions
Post-scriptum
Tableau 5
Statistiques de base concernant les institutions d'enseignement supérieur
de base
N o m b r e des enseignants
N o m b r e des étudiants
Nombre et des ouvriers
des
Année
institu- Total des Professeurs
Nouveaux
tions Diplômés immatricula- Total à plein
admis
tions temps
Tableau 6
* Les chiffres excessivement élevés pour 1971 — 73 ont été les conséquences du
démembrement causé par la Révolution Culturelle, lorsque l'immatriculation a diminué
jusqu'à une petite fraction de la capacité totale.
80 Réforme de l'enseignement supérieur en Chine
Ewald BERNING
1. Cadre social
2 . Intérêts de la recherche
3. La politique de l'éducation
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AIDE DESINTERESSEE
A. V. SHARAPO et V. N. STRELCHENKO
Ainsi, durant cette période qui s'étend sur plus de 20 ans, les m e m b r e s
du personnel enseignant travaillant à cette faculté ont accumulé une riche
expérience qui leur a permis de mener à bien les tâches pédagogiques et
éducatives, familarisant par là les étudiants avec les réalités et le m o d e de
vie soviétiques.
1. Birmanie 1948 25
2. Vietnam 1945—1954 5
3. Inde 1947 10-14
4. R . P. D . de Corée 1946/47 10
5. Maroc 1956 6
Extrait de: L'enseignement et la formation des cadres nationaux dans les pays de l'Est,
1971, p. 8.
Le Centre de langue russe jouit d'une grande popularité parmi les étu-
diants étrangers. Les sessions organisées par ce Centre sont axées sur les thè-
m e s suivants: «Soyez les bienvenus en Biélorussie», «Lénine et Octobre»,
« Minsk — ville-héros ». D e nombreux groupes et clubs de débats déploient
des activités régulières. Parmi les groupes les plus importants de débats,
mentionnons: « L a vie et l'activité de V . I. Lénine», « D e v a n t la carte d u
m o n d e », « Faites la connaissance de la République où vous étudiez ». Les
clubs qui traditionnellement sont centrés sur les disciplines scolaires, se pen-
chent également sur les mathématiques, la physique, et la chimie.
Dumitru CHITORAN
R e m a r q u e s introductives
Les études portant sur la question du retour dans les pays d'origine sont
moins nombreuses. L e phénomène de la fuite des cerVeaux a constitué une
préoccupation constante n o n seulement des autorités nationales, mais aussi
des organisations internationales. Bien q u ' à cet égard, on ait publié quelques
études importantes, la littérature actuelle est encore loin de couvrir les vastes
ramifications et implications de cette question pour le développement socio-
économique et culturel des nations d u m o n d e . Il y a, surtout, peu d'études
sur les problèmes de l'emploi des personnes qui ont suivi des étude? à l'étranger
au m o m e n t de leur retour dans les pays d'origine. U n domaine important
pour les investigations supplémentaires pourrait être également celui des
modes d'évaluation grâce auxquels la mise en œuvre des prévisions inscrites
dans les conventions existantes, relatives à la reconnaissance des études, des
diplômes et des grades, en promouvant la coopération internationale par la
meilleure utilisation des ressources éducatiônnelles disponibles, sert aussi c o m m e
m o y e n d'arrêter la fuite des cerveaux qui touche de n o m b r e u x pays.
Conclusions
Il faut souligner que dans cette bibliographie, les pays ne sont pas tous
bien représentés. Cette situation pourrait être due au fait que bon nombre
des sources nationales, surtout des sources écrites, en langues des pays res-
pectifs, ne sont pas si facilement disponibles c o m m e let sources écrites en lan-
gues internationales. Par contre, pour d'autres pays, le nombre des titres
pourrait apparaître c o m m e extrêmement grand. Ceci est valable notamment
pour la littérature disponible publiée aux Etats-Unis, une situation qui n'est
pas due uniquement à l'abondance générale de publications caractéristiques
de ce pays, mais en égale mesure, à la diversité du système d'enseignement
supérieur et, des services variés créés au niveau national, au niveau des Etats
et des institutions afin de s'occuper de la mobilité internationale.
A u fur et à mesure qu'on acquiert de l'expérience dans l'application des
Conventions Unesco et d'autres conventions existantes sur la reconnaissance
des études, des diplômes et des grades d'enseignement supérieur, il deviendra
de plus en plus nécessaire d'accorder une extension accrue à la disponibilité
et à la g a m m e d'information relative aux questions spécifiques concernant
les études supérieures et la recherche effectuées à l'étranger et la reconnais-
sance des compétences et des aptitudes acquises selon les attestations fournies
par divers diplômes et titres et par d'autres certificats d'enseignement supérieur.
Le but essentiel des études dans ce domaine est d'aboutir à un degré plus
élevé de comparabilité des systèmes d'enseignement supérieur, c'est-à-dire, fournir
des renseignements qui permettent aisément les comparaisons quant aux
structures et à l'organisation des systèmes d'enseignement supérieur donnés,
des modes d'admission, des niveaux de l'enseignement supérieur, des program-
mes d'études, des titres, des diplômes et des certificats d'enseignement supé-
rieur, etc. E n étroit rapport avec la comparabilité, il est nécessaire de m ê m e
d'étudier la terminologie utilisée dans les systèmes nationaux d'enseignement
supérieur afin de pouvoir identifier les termes équivalents ou proches dans
les systèmes nationaux d'enseignement supérieur.
O U V R A G E S D E R E F E R E N C E P O U R L A MOBILITE
INTERNATIONALE
UNESCO
U N E S C O
Le présent ouvrage contient une étude comparative, pour tous les pays,
pris séparément, des éléments les plus représentatifs concernant les systèmes
et les principales étapes de l'enseignement supérieur. O n y trouve une des-
cription générale du système de l'enseignement supérieur pour chaque pays,
description suivie d'un glossaire des termes se rapportant aux grades et aux
qualifications, et d'un tableau indiquant la durée des études nécessaires dans
les principaux domaines, pour obtenir les grades et les qualifications en
question.
L'information présentée dan* ce volume s'appuie sur la compilation réa-
lisée par l'Association Internationale des Universités (AIU). De plus, de nom-
breux gouvernements ont fourni des informations et ont fait des suggestions
se rapportant aux textes qui concernent leur pays.
Le volume s'adresse aux personnes qui répondent dans les universités,
dans les départements gouvernementaux, etc., de la reconnaissance des quali-
Ouvrages de référence pour la mobilité internationale 105
L E P R O J E T D E L A COLLECTION « L ' E D U C A T I O N D A N S
L E M O N D E » PUBLIEE P A R L'ASSOCIATION AMERICAINE
D E S SECRETADLES D'UNIVERSITE E T D E S C H A R G E S
D'ADMISSIONS ( A A C R A O )
Douglas CONNER
Depuis les années '50, l ' A A C R O a reçu certaines subsides en vue de publier
des livres sur les systèmes d'enseignement étrangers. Dépendant d'un vaste
effort volontaire des spécialistes, cette activité était dirigée vers des pays où
ceux-ci se trouvaient en visite pour leur propre compte ou grâce à de petites
bourses. Pendant longtemps, cette limitation a déterminé une répartition inégale
des informations à propos des divers pays.
Informations
REPUBLIQUE F E D E R A L E D ' A L L E M A G N E :
Culture estiment qu'une grande partie des bacheliers ayant terminé leurs
études restent « en position d'attente », n'ayant pas encore décidé de leur
avenir.
L'Institut de l'Economie Allemande (IW) a calculé sur la base des résultats
d'une enquête qu'à peine 60 pour cent de tous les bacheliers désiraient actuelle-
ment entreprendre des études supérieures ayant terminé l'école. Ce pourcentage
était encore de 75 pour cent en 1976 et m ê m e supérieur à 90 pour cent au débul
des années soixante-dix. Cette tendance pourra encore s'accentuer à court et à
m o y e n terme, estime l'Institut de Cologne, u n organisme proche des milieux
patronaux. U n autre sondage devait révéler que dix pour cent des bacheliers
n'ont entrepris des études supérieures que parce qu'ils n'ont pas obtenu de
place d'apprentissage dans une entreprise.
Selon l'Institut de l'Economie Allemande, les bacheliers ont u n penchant
pour les métiers de l'industrie et du commerce, en particulier la branche c o m m e r -
ciale de ces métiers. Parmi ces métiers figurent ceux de libraire, d'agent en infor-
matique, d'employé de banque, d'agent d'assurance, d'agent commercial et de
négociant dans le commerce en gros et d'exportation. Mais leurs préférences
vont aussi aux métiers artisanaux tels qu'opticien, mécanicien-dentiste, orfèvre,
technicien radio et télévision et menuisier. L e pourcentage des bacheliers parmi
les apprentis de l'industrie et du commerce, fait observer la Fédération des
chambres de commerce et d'industrie allemandes, a plus que septuplé de 1970
à 1983, passant ainsi de 1,1 pour cent à 8,1 pour cent pour atteindre le chiffre
absolu de 84.000.
Le, président de la Conférence des Recteurs ouest-allemande ( W R K ) , le
professeur Theodor Berchem, estime, indépendamment de cette évolution, que
le nombre des étudiants, qui est actuellement de 1,3 million, augmentera de
200.000 dans les cinq années à venir. Lorsque, vers la fin des années 80, début
des années 90, les jeunes appartenant aux années de faible natalité entreront
dans l'enseignement supérieur, le nombre des étudiants se stabilisera à nouveau
aux alentours d'un milion. Le recul de la natalité, selon Theodor Berchem, n'a
que peu d'influence sur le nombre des nouvelles immatriculations dans les uni-
versités, « le pourcentage de ceux qui obtiennent le baccalauréat ayant forte-
m e n t augmenté ». Alors que vers la fin des années 60 seulement quatre à cinq
pour cent des jeunes nés dans la m ê m e année obtenaient le baccalauréat, ce
pourcentage atteint aujourd'hui environ 25 pour cent.
L a Commission Bund-Laender pour la planification de l'enseignement
( B L K ) , u n organisme financé par le gouvernement fédéral et les Laender et
changé d'harmoniser le système d'enseignement en République fédérale d'Alle-
m a g n e , fit observer dans une récente analyse que les diplômés d'écoles supéri-
eures devront à l'avenir s'orienter vers des professions ne correspondant pas au
statut réservé jusqu'à présent aux titulaires de tels diplômes. Si le chômage se
maintient à u n niveau élevé, les risques pour u n diplômé universitaire de se
retrouver sur le pavé ne seront pas moins grands que pour le titulaire d ' u n
tout autre diplôme. Selon une stimation de la commission, environ 2,8 millions
de diplômés d'écoles supérieures afflueront sur le marché de l'emploi d'ici à
l'an 2000.
112 Informations
Depuis 1971 les pays hôtes les plus demandés demeurent les Etats-Unis,
l'Autriche, la France et la Suisse. E n 1981, 63 pour cent (12.000) de tous les
étudiants allemands à l'étranger (env. 20.000) ont fréquenté une école supérieure
dans ces pays, contre 75 pour cent en 1971. Alors que la part des étudiants
allemands en France et aux Etats-Unis accusait une hausse au cours des der-
nières années, elle régressait pour ce qui concerne l'Autriche et la Suisse. O n
note également un regain d'intérêt pour les études dans les pays socialistes, en
particulier en Roumanie et en Hongrie.
E n Italie, les deux tiers (66,8%) des 1.196 étudiants allemands ont étudié
« la médecine humaine » au cours de l'année universitaire 1981/82.
Informations 113
CANADA:
liens entre les chercheurs des diverses disciplines et assurer une connexion
électronique entre la c o m m u n a u t é universitaire et les professionnels au sein d u
gouvernement, de l'industrie, et d'autres établissements de tout le Canada.
Cette création c o m m u n e assurera ainsi u n forum national bilingue pour l'é-
change d'idées et pour la recherche.
Ce réseau ( C H E R N ) procédera à une large g a m m e d'actions comportant
la publication de monographies, de documents de travail, d'ét u des relatives
aux possibilités de réalisation ainsi qu'à l'organisation de conférences, s y m p o -
siums et ateliers.
L'enseignement dans les collèges communautaires et les universités cons-
titue à la fois une industrie et u n domaine d'une constante préoccupa lion
sociale au Canada. Le C H E R N espère qu'il pourra bien servir sa c o m m u n a u t é ,
aidant les secteurs public et privé à identifier avec plus de clarté leurs propres
priorités éducatives et à les c o m m u n i q u e r aux facteurs responsables aussi
bien q u ' à la société dans son ensemble.
Le Secrétariat d u C H E R N siège à la Faculté d'Administration: Canadian
Higher Education Research Network, c/o Faculty of Administration, Uni-
versity of Ottawa, 275 Nicholas Street, Ottawa, Ontario K I N 6 N 5 , Tél.:
(613) 2 3 1 - 3 3 0 1 / 2 3 1 - 5 0 5 9
DANEMARK:
. . . D a n s leur tentative d'en finir avec les perspectives toujours plus faibles
d'utilisation' de la main-d'œuvre fournie par les diplômés des facultés des
lettres et des sciences humaines, les cinq universités d u D a n e m a r k envisagent
d'introduire de nouveaux cours universitaires d'une durrée courte et mieux
adaptés a u x besoins pratiques de l'industrie privée et d u c o m m e r c e afin d'of-
frir une g a m m e plus large de disciplines, autres que les lettres et les sciences
humaines, mais qui leur soient pourtant intégrées.
ETATS-UNIS D ' A M E R I Q U E :
1. Extrait de 1984—85 Faculty Salary Survey of Institutions belonging to the National Associatio
of State Universities and Land-Grant Colleges, réalisé par l'Office of Institutional Research,
Oklahoma State University (édition de février 1985).
Informations 117
1 2 3 4 5 « '
Architecture 40.967 23.202 77 Bibliolhéconomie 22.333 14.602 53
Economie Enseignement 22.164 14.283 55
intérieure 40.210 22.955 76 Psychologie 22.152 13.876 60
Agriculture 40.210 22.418 79 Etudes régionales
Etudes régionales internationales 22.000 13.510 63
internationales 39.432 24.304 62 Lettres 21.237 13.312 59
Communications 39.066 23.377 67 Enseignement
Enseignement 38.431 22.928 68 artistique 21.028 12.957 62
Enseignement Langues
artistique 37.818 22.045 72 é trangèrcs 20.615 13.263 55
C'est pour la première fois depuis sa création il y a seize ans qu'on accorde
ce prix, pour l'année 1985, aux auteurs de deux articles distincts.
Il s'agit du « Cirque des admissions », article de Jonathan Harr paru dans
le numéro d'avril 1984 de New England Monthly et de « Idées à vendre : l'indus-
trie à l'Université », article de Sally Macdonald et de Lee Moriwaki, dont les
quatre parties ont paru du 18 au 21 novembre 1984, dans le Seattle Times.
118 Informations
Les deux articles sont d'intérêt local, mais, selon le jury de la A A U P (Asso-
ciation américaine des professeurs d'université), leurs implications ont une im-
portance nationale. L'Association a créé ce prix pour distinguer les articles
remarquables portant sur l'enseignement supérieur.
et m e t au point les textes de Open Doors, Profiles et Costs et est responsable des
publications ayant c o m m e objet les recherches d'orientation. L e Services de
langue anglaise et les Services Spéciaux effectuent des recherches pour English
Language and Orientation Programs in the U.S. L a Section de Communications
appuie les efforts de ces deux derniers services en publiant les textes, qu'elle
distribue sous forme de livre.
(Source: HE EA, Newsletter, septembre 1985,
p. 5)
Les données proviennent d'une enquête effectuée en 1982 parmi les étu-
diants de première année en technique de l'Institut de technologie Wentworth
et de quelques autres instituts de l'ensemble du pays. L'étude a été financée
par Digital Equipment Corporation et par le Département de technologie de la
A S E E . L a plupart des étudiants enquêtes — 1200 — étaient inscrits à l'Institut
W e n t w o r t h ; y ont participé également 88 étudiants provenant de quatre autres
instituts.
Tableau 1
Tableau 2
Revenus estimatifs de la famille
Tableau 3
Intérêts extraprofessionnels et culturels
Tableau 4
Attitude à l'endroit d u travail, attentes, buts
1 2 3 4
S'attendent à ce que le premier
emploi, une fois les études termi-
nées, soit dans la spécialité 90,2% 87,3% 92,8% 92,1%
]22 Informations
1 2 3 4
une base nationale de ressources qui pourra être utilisée par les collèges et les
universités pour orienter l'ensemble de leurs étudiants vers le contexte mondial
de la profession qu'ils ont choisie. Renseignements : Dr. Howard B . Leavitt, Director
of the Planning, Center on World Problems and Professional Education, 270
Hills House South, University of Massachusetts, Amherst M A 01003; 413/545 —
4606.
14. Une étude publiée par le Conseil américain de l'éducation (ACE) relève
que les collèges et les universités des Etats-Unis durcissent les conditions d'ad-
mission et les exigences aux cours. Intitulé Campus Trends 1984 (Tendances
universitaires 1984), ce document montre que la plupart des collèges et des uni-
versités modifient leurs plans d'études, tout en y introduisant de nouvelles
exigences concernant l'enseignement général et mettant un accent accru sur les
aptitudes et les tehniques académiques des étudiants. Si vous désirez vous
procurer un exemplaire de cette élude, veuillez envoyer une enveloppe timbrée
(vorte adresse devra y être écrite), à l'ACE, One Dupont Circle, Ste 800, Wasing-
ton, D C 20036.
FINLANDE:
Tableau 1
Année 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 èl982 1983 1984
Continent.
Afrique 25 31 32 31 29 32 29 27 38 52
Amérique Latine 14 10 12 12 11 12 14 15 15 18
Amérique du Nord 59 58 52 59 50 49 44 47 59 59
Asie 61 56 57 54 62 52 62 69 63 73
Australie et
Océanie 2 2 7 3 6 3 2 3 5 6
Europe 155 156 157 170 194 188 189 187 197 217
Apatrides 3 4 1 1 2 3 . 4 2 1 1
Total 319 317 318 330 354 339 344 350 378 426
Pays
Algérie 3 3 3 4 4 4 5 4 4 .5
République
fédérale d'Allemagne 28 26 29 38 35 37 36 37 33 39
Bulgarie 9 12 11 15 14 7 7 6 6 6
Chine 7 7 4 1 6 6 3 1 2 3
Danemark 4 3 4 3 3 3 4 4 6 8
Etats-Unis d'Amérique 49 45 40 44 36 41 37 40 53 53
France 7 10 12 17 21 19 16 9 12 11
Hongrie 5 5 7 7 12 11 7 4 5 4
Inde 13 19 19 19 18 18 16 15 15 14
Italie 6 7 5 6 6 6 7 5 6 7
Japon 16 13 14 17 19 14 17 20 14 12
Nigeria 6 6 5 9 9 8 8 5 5 5
Norvège 6 8 5 4 6 7 4 4 10 7
Pays-Bas 5 7 5 6 5 6 9 9 8 10
Pologne 6 6 7 9 13 8 11 13 14 14
Royaume-Uni 20 20 21 18 19 18 16 20 21 20
Suède 28 27 23 28 28 28 28 29 32 39
Suisse 7 8 9 10 7 8 8 7 8 8
Turquie 3 3 3 1 1 1 2 3 3 7
Union Soviétique 12 9 12 11 13 13 12 12 11 15
Autres pays 74 65 76 60 75 71 84 94 103 133
Total 319 317 318 330 354 339 344 350 378 426
Informations 125
Tableau 2
1975 319 8 (2,5%) 9 (2,8%) 3 (0,9%) 183 (57,4%) 35 (11,0%) 3 (0,9%) 54 (16,9%) 24 (7,5%)
1976 317 6 (1,0%) 7 (2,2%) 2 (0,6%) 178 (56,2%) 34 (10,7%) 6 (1,9%) 55 (17,4%) 29 (9,1 %)
1977 318 9 (2,8%) 8 (2,5%) 2 (0,6%) 180 (56,6%) 40 (12,6%) 6 (1,9%) 47 (14,8%) 26 (8,2%)
1978 330 12 (3,6%) 9 (2,7%) 2 (0,6%) 185 (56,1%) 43 (13,0%) 6 (1,8%) 49 (14,8%) 24 (7,3%)
1979 354 10 (2,8%) 6 (1,7%) 2 (0,6%) 215 (60,7%) 41 (11,6%) 2 (0,6%) 58 (16,4%) 20 (5,6%)
1980 339 10 (2,9%) 6 (1,8%) S (1,5%) 197 (58,1%) 44 (13,0%) 4 (1,2%) 46 (13,5%) 27 (8,0%)
1981 334 12 (3,5%) ^ (2,0%) T (2,0%) 209 Í60,8%) 40 (11,6%) 3 (0,9%) 43 (12,5%) 23 (6,7%)
1982 350 12 (3,4%) 12 (3,4%) 5 (1,4%) 208 (59,5%) 40 (11,4%) 5 (1,4%) 44 (12,6%) 24 (6,9%)
1983 37S 14 (3,7%) 14 (3,7%) 5 (1,3%) 221 (58,5%) 46 (12,2%) 4 (1,9%) 47 (12,4%) 27 (7,1%)
1984 426 10 (2,3%) 12 (2,8%) 4 (0,9%) 240 (56,4%) 50 (11,8%) 8 (1,9%) 58 (13,6%) 44 (10,3%)
FRANCE:
domaine industriel. Ce sont sourtout les réductions des impôts que les compag-
nies privées peuvent solliciter pour des activités de recherche et de développement
qui seront doublées de 25 à 50%.
Les allocations directes pour les projets de recherche dans tous les dépar-
tements gouvernementaux augmenteront de 8,2%, en atteignant une somme
totale de 42 millions de francs.
NORVEGE:
Les fonds nets alloués par l'Etat aux instituions d'enseignement supérieur,
dans la période 1980—85, s'élèvent à 0,9% du P N B . Il y a à présent environ
200 institutions d'enseignement supérieur, dont un assez grand nombre sont de
proportions réduites et situées dans des endroits éloignés.
Le nombre des étudiantes a augumenté de 34% en 1973 à 49% en 1982.
Il y a encore une majorité masculine dans la plupart des instituts techniques,
mais dans ces domaines aussi, le nombre des femmes augumenté continuellement.
Dans la période 1974—1982, l'âge moyen des étudiants est devenu plus
grand. Le groupe des étudiants ayant dépassé la trentaine s'est sensiblement
accru. O n a aussi enregistré une croissance du nombre des étudiants dans les
domaines administratifs, économiques, des sciences sociales, du droit, de la
science de la nature et de la technologis, alors que le nombre des étudiants
Informations 127
pour l'enseignement supérieur est plus grand. E n général, cette tâche peut
être accomplie dans les instituts existants, dans lesquels les possibilités peuvent
être mieux utilisées c o m m e résultat de la création de nouvelles usines et de l'in-
troduction de nouveaux outillages.
Etant donné la situation économique présente, il est important d'augmenter
a capacité d'admission d'étudiants, au lieu d'augmenter le nombre des étudiants
ou de prolonegr les périodes d'étude. Il est important de se concentrer sur le
développement des études à plus courte durée, orientées vers l'enseignement
professionnel. Les universités aussi devraient inclure plus d'éléments profession-
nels dans leurs programmes.
POLOGNE:
REPUBLIQUE D E M O C R A T I Q U E A L L E M A N D E :
ROUMANIE:
ROYAUME-UNI:
Le corps enseignant des universités doit recevoir une formation dans des
techniques de gestion, les initiatives d'entrepreneur et les méthodes de market-
ing et de présentation mass-media, en dehors de l'amélioration des aptitudes
Informations 133
Il faut que ces institutions introduisent les cours les plus appropriés possi-
bles a u x besoins des étudiants et des employeurs. C'est le devoir d u Départe-
m e n t de l'éducation et de la Science et celui de ses organismes d'orientation
de promouvoir de telles initiatives par une révision des cours.
« L à où cela n'est pas encore arrivé, il est souhaitable q u ' o n assure une
révision sérieuse de tous les cours, au moins une fois tous les sept ans »,
a-t-il souligné.
SUISSE:
Sur les 13.199 étudiants de nationalité étrangère inscrits aux hautes écoles
suisses au semestre d'été 1984/85, 6 2 % avaient été domiciliés à l'étranger avant
de commencer leurs études et possédaient u n certificat d'accès aux études uni-
versitaires à l'étranger. Ils étaient donc selon nos critères de « vrais » étrangers.
Vingt-«inq pour cent environ pouvaient être qualifiés de «faux» étrangers,
tandis que les 1 3 % restants appartenaient à la troisième catégorie — soit
possédant u n certificat d'accès suisse, soit étant domiciliés en Suisse avant
de commencer leurs études.
O n trouve une proportion particulièrement importante de « faux » étran-
gers parmi les Italiens, les Autrichiens et les Espagnols. Il s'agit vraisembla-
blement là, dans la majorité des cas, defillesou de fils d'immigrés vivant et
travaillant encore en Suisse aujourd'hui (ce qu'on appelle les « étrangers de
la deuxième génération »).
« vrais » « faux »
Nationalité étrangers autres Total
étrangers
U.R.S.S.:
YOUGOSLAVIE:
MISCELLANEES:
Services et activités
Informations et consultations
Recherche et études
Publications
eux». Les thèmes prévus sont: être jeune dans le monde contemporain; la
technologie et la société de l'information ; la presse, la radio et la T V et la
communauté locale. Le prix est fixé, pour 1985, à 150 D K (12 ou 15 S),
pour 24 heures.
Références bibliographiques
COMPTES RENDUS
W . Vollmann
References bibliographiques 147
W. Vollmann
Les Universités
édité par Jacques Minot
Paris, Berger — Lavrault, 1984, 357 p .
ISBN: 2-7013-0582-9
conduise à u n diplôme. Ainsi, après avoir suivi u n cours de deux ans, l'étudiant
a la possiblilité de s'arrêter et, u n diplôme valide à la main, peut chercher u n
emploi. O n nous attire aussi l'attention sur la réorganisation d u doctorat ; il
n'existe plus qu'on seul doctorat dont la valeur scientifique a été accrue. U n
autre chapitre s'occupe de l'importance toujours plus grande de la formation
permanente, telle qu'elle est organisée et développée par les universités. D e nou-
velles mesures ont été prises afin d'informatiser les bibliothèques et les centres
de documentation ainsi que d'offrir a u x universités les moyens de fonctionner
c o m m e centres d'information scientifique et technique. Dans ce contexte, on
vise à intensifier la coopération avec les instituts de recherche, particuliers ou de
l'Etat, tel le C N R S , eu égard n o t a m m e n t a u x nécessités régionales des institu-
tions industrielles et communales.
Les auteurs présentent également les politiques d'admission, la vie des
étudiants et les services qui sont à leur disposition, le changement de la structure
et le nouveau rôle de l'enseignement, d'autres m e m b r e s d u personnel enseignant
ainsi que certains aspects de la coopération internationale. U n chapitre très
important est consacré à la réorganisation de la structure universitaire en
général; une réorganisation qui a engendré des mutations stratégiques. E n con-
clusion, ce livre est u n répertoire ou u n guide pertinent pour ceux qui veulent
mieux comprendre la réforme universitaire française. Toutefois, il ne faut pas
oublier que cette réforme concerne uniquement les institutions dépendant d u
Ministère de l'Education. Les Grandes Ecoles, pour la plupart, n'ont pas été
atteintes par les nouvelles dispositions.
W . Vollmann
NOTES DE LECTURE
Education for All: Study in the U . S . for Foreign Students with Disabilities
(L'enseignement pour tous : Les Etudes aux Etats-Unis pour les étudiants
étrangers handicapés)
Cette publication est destinée à aider les conseillers européens, les étudiants
handicapés, leurs parents et, en général, les personnes qui prêtent assistance
aux handicapés. L'appendice contient u n questionnaire pour les étudiants désa-
vantagés, une liste alphabétique des services offerts aux handicapés, u n formu-
laire concernant le genre de handicap et une liste de ressources supplémentaires.
Prix: 3,50 $. Passez la c o m m a n d e à: A M I D E A S T / 1 1 0 0 17*»» Street, N W /
Washington D C 20036, U S A .
analyses des dépenses, l'équité, les propositions concernant les allocations et dans
les problèmes légaux ou législatifs.
Toutefois, malgré leur utilité évidente, les études sur les obligations profes-
sionnelles des universitaires doivent être standardisées. L'accumulation des
données peut elle seule constituer parfois une menace. * Les m e m b r e s du corps
enseignant n'aiment pas les études consacrées à leur travail et leur attitude
négative est due à la conviction que les analyses ont pour résultat des inexac-
titudes et des déformations », avertit Yuker. U n e source de cette suspicion est
souvent l'absence d ' u n but défini dans le rassemblement des données. Les admi-
nistrateurs peuvent écarter cette peur en soulignant que les études ne visent
pas à estimer l'activité des départements.
L'auteur évalue aussi les différentes méthodologies utilisées dans l'étude
des obligations professionnelles. L e désaccord qui existe m ê m e en ce qui concerne
les problèmes essentiels a contribué à l'apparition d'une pléthore d'études qui
sont incompatibles et, par conséquent, ne sauraient être comparées l'une avec
l'autre. Yuker r e c o m m a n d e certaines techniques qui peuvent conduire à des
études meilleures. Par exemple, il propose que les études soient entreprises
sous l'égide d'une commission d u corps enseignant et de l'administration.
Cette commission peut vaincre la résistance du corps enseignant et coordonner
la sélection des données ainsi que la diffusion des résultats.
Les études sur les obligations professionnelles ont déjà donné certains résul-
tats. O n a découvert par exemple que la productivité de la recherche scientifique
ne dépend pas directement d u nombre d'heures de classe. C'est pourquoi la
réduction des tâches d'enseignement d ' u n universitaire ne modifiera pas les
résultats de son activité scientifique si celui-ci n'est pas prédisposé à la recherche.
Par contre, u n enseignant intéressé à la recherche peut titrer profit d'une telle
réduction.
L ' u n des problèmes les plus difficiles dans l'élaboration d'une étude exacte
est de définir l'activité du corps enseignant. Tout m e m b r e du corps universitaire
est engagé dans le processus d'enseignement, dans la recherche, dans l'orientation
des étudiants, et a des responsabilités administratives et des obligations insti-
tutionnelles. Il joue u n rôle dans la c o m m u n a u t é et doit à la fois se perfec-
tionner d u point de vue professionnel. Dans quelle catégorie s'insère chacune
de ses activités? L a standardisation des catégories constituerait u n pas en
avant vers l'amélioration des études consacrées aux obligations professionnelles
dans l'enseignement universitaire.
International Directory for Youth Internships with the United Nations, its
Specialized Agencies and Nongovernmental Organizations: A Directory of
Intern/Volunteer Opportunities 1984/85
(Annuaire international pour les jeunes internes aux Nations Unies,
agences spécialisées et organisations non-gouvernementales: Guide
pour les internes/ volontaires, 1984/85)
Passez la commande à: Learning Resources in International Studies, 777
United Nations Plaza, N e w York, N Y 10017
Calendrier
NOTES S U R LES A U T E U R S
de A R A N T E S e O L I V E I R A , E . R . Recteur.
Adresse: Université Technique de Lisbonne, Alameda Santo Antonio
dos Capuchos no. 1, P-1100 Lisboa Codex, Portugal.
A V I - I T Z H A K , Tamar E . Directeur.
Adresse: Centre pour l'administration de l'enseignement, Ecole d'Educa-
tion, Université de Haïfa, Israël.
B E R N I N G , Ewald. Docteur.
Adresse: Bayerisches Staatinstitut für Hochschulforschung und Hoch-
schulplanung, 8 München 81, Arabellastrasse 1, République fédérale
d'Allemagne.
C O N N E R , Douglas J. Directeur Executif.
Adresse: American Association of Collegiate Registrars and Admissions
Officers, One Dupont Circle, N W , Washington, D . C . 20036, U S A .
E N A O H W O , Okpako J. Maître de conférences ; Chef du département pour
la gestion et la planification de l'enseignement.
Adresse: Université de Port Harcourt, P . M . B . 5323, Port Harcourt.
Nigeria.
J A D O T , Jean. Professeur.
Adresse: Université Catholique de Louvain, Place de l'Université 1,
1348 Louvain-la-Neuve, Belgique.
M Ü L L E R , Burkhart. Recteur.
Adresse: Technische Hochschule, 51000 Aachen Templergraben 55,
République fédérale d'Allemagne.
M U R P H Y , Peter James. Docteur, Professeur d'éducation à la Faculté
d'Education, Université de Victoria.
Adresse: Université de Victoria, P . O . B o x 1700, Victoria, Colombie
britannique, Canada V 8 W 2 Y 2 .
158 Notes sur les auteurs
1985
No. 4
L'incidence des nouvelles
technologies de l'information
sur l'enseignement supérieur
1986
No. 1
L'enseignement supérieur et
la mobilité internationale
No. 2
La comparabilité des
systèmes d'enseignement
supérieur
No. 3
L'enseignement supérieur
et le développement
Note à nos collaborateurs
Les auteurs qui souhaitent contribuer à
notre revue doivent adresser leurs
manuscrits a u : Directeur du C E P E S ,
39, rue Çtirbei Vodä, Bucarest, Roumanie.
Les articles doivent être dactylographiés
à double interligne, avec de larges marges
et ne doivent pas dépasser 12 pages. Les
notes et la bibliographie doivent être
présentées séparément. L a bibliographie
doit indiquer le n o m complet de l'auteur,
la date de la publication, le titre original
complet (avec, le cas échéant, la traduction
en anglais, en français ou en russe),
l'éditeur et le lieu de la publication, le
nombre de pages. Les graphiques, les dessins
(faits à l'encre noire) et les tableaux
doivent être présentés sur des pages
séparées et la place de leur insertion dans le
texte, indiquée. Les références dans le texte
doivent mentionner seulement le n o m de
l'auteur, l'année de la publication et le
numéro de la page à laquelle il est fait
référence.
Les n o m s et adresses des auteurs et de
brèves données biographiques doivent
figurer sur une feuille séparée.
Les manuscrits ne seront pas rendus
aux auteurs.