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Publiée par le Centre européen pour

l'enseignement supérieur ( C E P E S ) de
l'Unesco, cette revue qui paraît
trimestriellement en anglais, en français et
en russe, traite des problèmes relatifs à
l'enseignement supérieur dans la Région
Europe (y compris le Canada,
les États-Unis d'Amérique, et Israël).

Directeur :
Franz Eberhard
Rédaction :
Leland C. Barrows (Rédacteur principal)
Alexander Proklwrov
Wolfgang Vollmann (Section d'Informations)

Les articles signés expriment l'opinion


de leurs autres et non pas nécessairement
celle de l'Unesco.

Les appellations employées dans cette


revue et la présentation des données
qui y figurent n'impliquent de la part
du Secrétariat de l'Unesco aucune prise de
position quant au statut juridique des
pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs
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Centre européen pour
l'enseignement supérieur
39, rue Stirbei V o d ä
R-70732 Bucarest
Roumanie

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reproduits et traduits à condition qu'il
soit fait mention de l'auteur et de la
source, sauf pour les illustrations et
lorsque le droit de reproduction o u de
traduction est réservé et signalé par la I S S N 0379—7732
mention © Auteur(s). (g) Unesco 1985
Enseignement supérieur en Europe

Juillet — septembre 1985, Vol. X , N o . 3

Editorial 3

La gestion de l'enseignement supérieur:


le rôle des administrateurs

Profils mutants (Jean Jadot) 6


Les responsabilités des cadres du domaine de l'enseignement
(György Paris) 15
Les administrateurs d'établissement (Burkhart Müller) 19
Le nouveau visage de 1'« Universitas »
(E. R. de Arantes e Oliveira) 25
La manière dont les chefs de département « novices » comprennent
l'accomplissement de leur fonction, par rapport aux chefs de
département «expérimentés»: le problème de la participation
par rotation dans le cadre du système d'organisation
(Tamar E. Avi-Itzhak) 31
Convergence des professions: nouvelle stratégie visant
l'accroissement de la compétence administrative
(Peter J. Murphy) 37
Le rôle des femmes dans l'enseignement supérieur
(Margaret B. Sutherland) 48
Une structure administrative pour faire face à l'activisme et à
l'indiscipline des étudiants dans les universités nigérianes
(J. Okpako Enaohwo) 57

Tribune
A propos de quelques problèmes vitaux dans le développement et la
réforme de l'enseignement supérieur en République populaire
chinoise (Huang Shiqi) 66
Les étudiants handicapés dans la République fédérale d'Allemagne
(Ewald Berning) 81
2

Aide désintéressée (A. V. Sharapo et V. N. Strelchenko) 88


La mobilité internationale et la reconnaissance des études et des
diplômes
Littérature disponible sur la reconnaissance des études, des
diplômes et des grades et sur la mobilité internationale
(Dumitru Chitoran) 94
Ouvrages de référence pour la mobilité internationale 103
Le projet de la collection « L'éducation dans le monde » publiée
par l'Association américaine des secrétaires d'université et des
chargés d'admissions ( A A C R A O ) (Douglas Conner) 107

Informations
République fédérale d'Allemagne, Canada, Danemark, Etats-Unis,
Finlande, France, Norvège, Pologne, République
démocratique allemande, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse,
U R S S , Yougoslavie, Miscellaneous 110

Références bibliographiques
Comptes rendus 146
Notes de lecture 149

Calendrier 155
Notes sur les auteurs 157
Liste des publications du C E P E S 159
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 3

EDITORIAL

A y a n t traité dans le premier numéro de notre revue des étudiants et, dans
le deuxième, des professeurs, nous nous tournons maintenant vers les adminis-
trateurs des établissements d'enseignement supérieur, le troisième terme impor-
tant concernant l'activité des institutions d'enseignement supérieur.
U n e vue d'ensemble des rôles et des fonctions de tels dirigeants touche à
plusieurs aspects distincts visant, en particulier, les nouvelles demandes et
exigences de la direction institutionnelle ; les distinctions et les rapports entre
les dirigeants universitaires élus par les collèges et les chefs désignés par les
services administratifs ; le partage des responsabilités entre les affaires universi-
taires et les affaires administratives ; le milieu professionnel et éducationnel,
le recrutement et les modèles de formation professionnelle des différents types
d'administrateurs ; la formation précédant et pendant l'emploi ; la comparaison
avec les carrières executives en dehors de l'enseignement supérieur ; les possi-
bilités de retour aux anciennes carrières après l'expiration des engagements
à terme fixe ; le degré d'adaptation des présents modèles à l'administration
institutionnelle, v u les exigences nouvelles et renouvelables qui se manifestent
dans le domaine de l'enseignement supérieur.

Tous ceux qui ont contribué à ce thème ont touché, d u moins en partie,
à tous les points mentionnés ci-dessus et, en m ê m e temps, ont fait part de
leurs expériences personnelles et intérêts dans le domaine de l'administration
universitaire. Jean Jadot de Belgique et György Paris de Hongrie, que leurs
profils désignent c o m m e des administrateurs universitaires d u plus haut niveau
essaient de concilier l'ancien et le nouveau. Pour eux, 1'« ancien » remonte au
temps où les recteurs, doyens, chefs de département etc., étaient tout d'abord
des universitaires qui, grâce aux grands succès obtenus dans leurs propres d o -
maines, ont été élus ou désignés pour remplir des fonctions administratives.
Le « nouveau » se rapporte à l'exigence, de plus en plus importante, que les
dirigeants des institutions d'enseignement supérieur soient hautement quali-
4

fiés, dirigeant à part entière, parfaitement au courant des subtilités particulières


à l'activité de direction. D e tels dirigeants, selon les deux auteurs mentionnés,
devraient, en plus, être capables de faire d u « marketing » avec les produits
universitaires, être des personnes d'une grande habileté et hautement spécia-
lisés. L a grande question qui préoccupe les deux auteurs est c o m m e n t concilier
l'ancien et le nouveau, c'est-à-dire, c o m m e n t recruter des dirigeants remarqua-
bles qui soient aussi des universitaires remarquables, en particulier susceptibles
de remplir des fonctions executives de direction (recteurs, doyens, vice-doyens)
des universités. Les deux avouent que la tâche est difficile: Paris, en effet,
insiste sur les problèmes posés par la révocation d ' u n savant qui assume des
fonctions de direction mais ne fait pas preuve de qualités administratives, de
telle manière que celui-ci puisse revenir à ses recherches scientifiques sans avoir
« perdu la face ».
E n m ê m e temps qu'il considère les problèmes intérieurs posés par l'acti-
vité de direction de son institution, le savant/ dirigeant doit aussi être attentif
à l'extérieur. Il doit maintenir les contacts avec sa propre discipline mais égale-
m e n t avec les tendances générales de la société. Cette dernière tâche peut acqué-
rir des implications particulières, ainsi que le montre E . R . de Arante* e Oli-
veira d u Portugal, surtout lorsque la société, en général, est sujette à des m u t a -
tions particulièrement soudaines et à longue échéance.
Quelques systèmes et institutions d'enseignement supérieur séparent de
façon nette à leur plus haut niveau les fonctions administratives des fonctions
académiques. Burkhart Müller, de la République fédérale d'Allemagne se situe
dans la perspective d u dirigeant d'une institution d u premier type. Il souligne
le rôle de soutien de tels fonctionnaires vis-à-vis d u personnel scientifique
pédagogique, surtout en ce qui concerne la transmission d'informations (c'est
pourquoi on a besoin de dirigeants qui soient aussi bien au courant des nou-
veautés de leur discipline que d u sens de l'évolution de l'enseignement supé-
rieur en général) et en ce qui concerne leurs rôles de médiateurs et de coordina-
teurs.
E n nous tournant d u s o m m e t administratif vers le niveau des départe-
ments spécifiques, nous en arrivons à l'analyse entreprise par le professeur
T a m a r A vi- Itzhak concernant la façon dont les chefs de département — novices
ou expérimentés — remplissent leurs rôles. Seuls ceux qui sont expérimentés
peuvent, selon l'auteur, dépasser les intérêts immédiats des départements spé-
cifiques pour se consacrer a u x aspects plus généraux de la direction universi-
taire, situant leurs départements dans u n contexte plus large. Bref, selon les
critères développés dans les précédents articles, le chef de département novice
est encore essentiellement u n universitaire ; ce n'est qu'en accumulant de
l'expérience (et en se mettant au point avec les problèmes administratifs spéci-
fiques) qu'il commencera à penser et à agir c o m m e u n véritable dirigeant uni-
versitaire.
Si les universitaires doivent remplir avec succès des fonctions administra-
tives et si les administrateurs doivent avoir des contacts fructueux avec leur
milieu, ils doivent être spécialement formés, d'une manière ou d'une autre,
pour pouvoir remplir leurs fonctions. György Paris ainsi que P . J . M u r p h y
5

insistent sur le fait que les savants/administrateurs récemment n o m m é s doi-


vent être dûment entraînés en vue de remplir leurs devoirs. L e dernier auteur
va m ê m e plus loin et décrit une sorte de formation entièrement nouvelle et
multilatérale, susceptible d'être offerte aux administrateurs afin de les rendre
plus sensibles aux besoins et aux sentiments des m e m b r e s de leurs institu-
tions. Il suggère par cela u n ensemble de programmes spécifiques d'échanges.
Q u e les hauts administrateurs soient premièrement des universitaires ou
des administrateurs professionnels, le sentiment de Margaret B . Sutherland,
rapporteur de la récente conférence de l'Unesco sur le rôle des femmes dans
l'enseignement supérieur (Uppsala, Suède, 16—18 septembre 1985) est que
les femmes sont insuffisamment représentées dans l'administration universi-
taire, surtout aux plus hauts niveaux. O u , pour citer u n participant: «plus le
pouvoir est grand, moins il y a de femmes. » D e toute façon, de telles discri-
minations doivent être dépassées.
Enfin, au auteur qui n'appartient pas à l'espace européen, J. O k p a h o
E n a o h w o du Nigeria, souligne le fait qu'une des tâches de l'enseignement supé-
rieur est de créer une atmosphère de discipline propre à former de bons étu-
diants. L'auteur croit que le meilleur m o y e n d'y parvenir est que les dirigeants
et les m e m b r e s du personnel enseignant fassent preuve eux-mêmes de disci-
pline et d'esprit éthique, suggestion qui a une applicabilité universelle.
Notre section « Tribune » présente u n double thème. L e premier article,
appartenant à H u a n g Shiqi de la (République populaire chinoise, s'inscrit
dans notre série de descriptions de certains systèmes d'enseignement supé-
rieur. Les deuxième et troisième articles donnent une suite au thème abordé
par le dernier numéro, à savoir les étudiants et leurs problèmes, en se consa-
crant à deux catégories spéciales d'étudiants. Ewald Berning de la République
fédérale d'Allemagne pose l'ensemble des problèmes concernant la formation
des étudiants handicapés dans les universités de son pays. Le troisième article,
de A . V . Sharapo et V . N . Streljchenko de la République Socialiste Soviétique
de Biélorussie examine les problèmes de la formation des étudiants étrangers,
originaires surtout d u tiers m o n d e , à l'Université d'Etat biélorusse « V . l .
Lénine » de Minsk. E n particulier, les auteurs discutent le rôle et les fonctions
des départements spéciaux à la U E B , la faculté préparatoire pour étudiants
étrangers, dans l'adaptation des étudiants étrangers à une nouvelle culture,
avant de commencer leurs études régulières.
D e nombreux points soulevés par le thème traité et par la « Tribune f>
sont développés dans les sections suivantes: celle concernant la mobilité inter-
nationale et la reconnaissance des études, des diplômes et des titres, ainsi que
les sections d'informations et de références bibliographiques. L a première de
ces trois sections renferme u n long article sur les ressources bibliographiques
ayant trait à la mobilité internationale.
Les éditeurs
6 Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985

La gestion de renseignement supérieur:


le rôle des administrateurs

PROFILS M U T A N T S

Jean JADOT

Les profils des administrateurs européens sont en mutation. Certaines de


ces mutations sont inévitables, en ce sens que toutes les institutions les ont
rencontrées, ou les rencontreront tôt ou tard. D'autres mutations relèvent de
l'histoire particulière de chaque institution, ce qui n'empêche pas que nous en
disions quelque chose.
Telles sont les convictions que je voudrais exprimer dans cet article. Elles
m e sont suggérées par m e s contacts récents avec des administrateurs de tous
niveaux, et par l'examen régulier de l'évolution des universités en Europe de
l'Ouest.

N o u s rêvons tous de l'administrateur idéal

Nous rêvons tous d u Recteur idéal, d u Président idéeal, de l'Administra-


teur idéal: qui serait pénétré au plus haut degré de la mission de son univer-
sité ; qui serait professionnel jusqu'au bout des ongles ; dont le courage et la
fermeté n'auraient d'égal que le sens d u dialogue et la capacité de négocia-
tion ; qui puisse avec le m ê m e bonheur prévoir, rêver, concevoir, décider, orga-
niser, contrôler; qui puisse agir au grand jour mais sache quand garder u n
secret ; pour qui choisir les h o m m e s soit aussi important que saisir les grands
ensembles, qui soit à la fois l'ami des ministres, des industriels, de ses collabora-
teurs ; inusable animateur de réunion; captivant tribun; voyageur infatigable;...
Cependant, à la veille de leur élection ou de leur nomination, nous prépa-
rons déjà notre déception, qui sera à la mesure de notre rêve: car nous connais-
sons les candidats et nous savons qu'ils sont des h o m m e s , donc imparfaits.
L a question n'est donc pas de définir u n profil idéal, mais de chercher le
profil le mieux adapté. Adapté à chaque université, et aux circonstances qu'elle
traverse.
J. Jadot 7

Des administrateurs responsables pour des universities responsables

O n sait qu'en Europe occidentale, sauf dans quelques pays, les universités
peuvent être considérées c o m m e très dépendantes des pouvoirs publics.
Mais nous pensons que cette situation se modifie et se modifiera encore
progressivement dans le m o y e n terme sous la pression des événements.
Les pouvoirs publics ne peuvent pas ne pas s'apercevoir qu'il est très
malaisé de répondre avec souplesse aux besoins de la société, dans u n contexte
de concurrence croissante, pour des universités qui ne seraient libres ni d'adap-
ter leurs structures en fonction des nécessités, ni de choisir et de récompenser
leur personnel, ni de contracter avec des tiers, ni de réagencer leurs programmes
d'études, ni d'affecter adéquatement leurs ressources financières.
Ceci est u n autre débat. N o u s nous plaçons résolument dans l'hypothèse
favorable, où les pouvoirs publics donnent aux universités les m o y e n s de se
comporter en institutions responsables. Cette hypothèse est d'une grande
portée pour la définition d u profil des administrateurs universitaires, qu'il
s'agisse des chefs d'institutions, des administrateurs de haut niveau ou des
cadres responsables de la gestion.
D e cette hypothèse, nous pouvons déduire une première conséquence,
évidente: la désignation des administrateurs revêtira une importance croissante
pour les universités européennes. Il sera vital pour elles de pouvoir choisir les
meilleurs. Les procédures de choix, les responsabilités, les salaires, les longueurs
de mandats devront être définis en conséquence.
U n e deuxième conséquence de cette responsabilité croissante des univer-
sités -est la complexification de leur fonctionnement, qui comporte deux aspects
complémentaires : la diversification des fonctions et le renforcement de la coordi-
nation.
L a diversification engendre le professionnalisme. Les profils des adminis-
trateurs de tous niveaux se spécialisent, ce qui ne va pas sans créer des besoins
spécifiques en matière de formation.
L a gestion de la complexité appelle aussi u n besoin croissant de coordina-
tion au sein de la direction supérieure de l'université. U n e réelle maturité insti-
tutionnelle est nécessaire pour que s'emboîtent et se complètent les aspects
complémentaires de la gestion: la dimension académique et la dimension finan-
cière ; le niveau central et les unités décentralisées ; le point de vue politique
et le point de vue technique ; etc.

Les chefs d'institutions: hypothèses générales

D e ce qui précède, nous tirerons quelques hypothèses générales gouvernant


le profil des chefs d'institutions de demain pour ces universités responsables,
en étant bien conscient que selon les pays elles paraîtront tantôt évidentes,
tantôt audacieuses ou inaccessibles.
Profils mutants

Premièrement, Je chef d'institution de demain ne tiendra pas uniquement


sa nomination des m e m b r e s de l'université. Il sera également cautionné par
des forces extérieures, garantes de la fidélité de l'université aux besoins de la
société. Concrètement, il pourra s'agir de représentants extérieurs au sein d u
Conseil de l'université, d ' u n organe suprême de supervision de l'université,
d'un pouvoir politique régional, etc. Inversement, le chef de l'institution ne
sera pas non plus désigné sans intervention des forces représentant la C o m m u -
nauté universitaire.
Deuxièmement, le chef de l'institution sera unique. J'entends par là que
le pouvoir exécutif suprême ne sera pas partagé, par exemple entre u n respon-
sable académique et u n responsable financier. L e chef de l'institution aura à
connaître et à juger en synthèse des deux aspects de la conduite de l'univer-
sité. Il sera donc à la fois u n scientifique incontesté et u n h o m m e d'organi-
sation.
Troisièment, son devoir de coordination lui demandera la capacité de saisir
des ensembles complexes. C'est à lui de juger de la place respective à accorder,
dans la conduite de l'université, aux différentes dimensions énumérées
plus haut : scientifique et financière ; interne et externe ; politique et tech-
nique; etc.
Quatrièmement, ce ne sera pas un homme seul. Il sera forcément le meneur
d'une équipe de responsables de haut niveau, ayant de plus la capacité de tirer
parti de l'aide que peuvent lui apporter une équipe et l'ensemble des services
de l'université.
Cinquièmement, il aura les moyens d'exercer une responsabilité réelle. Cela
implique n o t a m m e n t un mandat assez long (quatre ou cinq ans) et renouvelable.
O n trouvera ci-joint u n tableau décrivant les diverses situations observées
en Europe occidentale. Il résulte d'une enquête réalisée par la Conférence des
recteurs européens, synthétisée, à la d e m a n d e de celle-ci, par l'Observatoire
de la gestion universitaire.

Les chefs d'institutions: hypothèses particulières

L'histoire récente, mouvementée, des universités européennes, montre


l'importance q u ' à revêtu, pour nombre d'entre elles, la conjonction de cer-
taines personnalités avec des circonstances bien particulières.
L'université doute-t-el\e d'elle-même ? A-t-elle de la peine à réexprimer,
dans des termes actuels compréhensibles par ses m e m b r e s , son caractère et
sa vocation propres ? Souhaitons-lui d'appeler à sa tête u n h o m m e pénétré
de l'h'sto're et de la tradition de l'université, mais capable de lui donner la
nouvelle dimension requise par les circonstances.
La c o m m u n a u t é universitaire s'est-elle épuisée dans des luttes internes ?
Les forces centrifuges de toutes sortes menacent-elles sa cohésion? Qu'elle
J. Jadot 9

appelle à sa tête u n h o m m e de dialogue et d'unité, capable de mettre en lu-


mière tous les avantages de la coopération et de la solidarité.
A-t-on récemment étouffé par manque à"informations ? L e pouvoir a-t-il
été trop concentré, la collaboration avec les composantes a-t-elle été trop faible ?
Q u e l'on appelle au pouvoir u n animateur capable de ranimer la circulation
de l'information et le fonctionnement des organes de coordination.
L'université voit-elle se profiler le spectre de la contraction, des restrictions ?
Puisse-t-elle se doter d ' u n responsable lucide dans ses choix, persévérant dans
ses décisions, dur mais juste, plaçant l'imagination au pouvoir sans jamais
cesser de faire percevoir le bout d u tunnel.
Ces profils sont multipliables à l'infini, car les circonstances sont éminem-
m e n t changeantes. L e problème est que, sauf événements exceptionnels, ces
particularités conjoncturelles sont difficiles à faire percevoir par l'ensemble
de ceux qui concourent à une nomination. Souvent, dans la présentation des
candidatures, les options idéologiques ou l'appartenance à des groupes d'intérêt
sont davantage mis en évidence que les traits de personnalité susceptibles de
servir au mieux l'université dans le m o m e n t particulier qu'elle traverse. Sou-
vent aussi, les réactions défensives prédominent. C'est pourquoi, s o m m e toute,
les grands rendez-vous avec l'histoire sont relativement rares.

Pour des administrateurs de haut niveau

Jusqu'à u n passé récent, la direction d'une université était une affaire


essentiellement individuelle: le Recteur ou le Président gouvernait en s'appu-
yant sur des conseils et comptait sur les doyens des facultés pour l'exécution
à des niveaux décentralisés. D a n s les pays anglo-saxon, toutefois, la pratique
des comités permettait l'exercice d'une responsabilité plus partagée.
Depuis dix ans, cette situation s'est progressivement modifiée dans le
sens de la pratique Nord-Américaine, où le président (ou recteur) est entouré
par des vice-présidents (ou vice-recteurs) chargés d ' u n ou plusieurs secteurs
spécialisés tels que l'enseignement, la recherche, les affaires étudiantes, le per-
sonnel enseignant, l'administration, les finances, . . . Cette évolution est
en passe de modifier assez profondément l'organisation et la gestion des uni-
versités, aussi bien sous son aspect académique que sous son aspect
administratif.
L a modification la plus facile à percevoir est l'émergence progressive d ' u n
nouveau type de dirigeant, appelé à connaître, au plus haut niveau, u n domaine
spécialisé de la gestion universitaire beaucoup plus à fond que ne le connais-
saient précédemment les chefs d'institutions. Si certains de ces « nouveaux
dirigeants » ont été choisis en fonction d'une spécialisation preexistente (p.ex.
u n professeur de gestionfinancièrepour la responsabilité financière), d'autres ont
presque tout à apprendre dans leurs nouvelles fonctions. Par ailleurs, la plupart
sont m a l informés des méthodes (beaucoup mieux codifiées q u ' o n ne le croit,
n o t a m m e n t dans le m o n d e anglo-saxon) propres à la gestion des universités.
10 Profils mutants

Les universités ont beaucoup à attendre de ces personnes, nouveaux profes-


sionnels (ou d u moins semi-professionnels), dont u n n o m b r e n o n négligeable
deviendront d'ailleurs plus tard chefs d'institution. Des programmes de forma-
tion particulière devraient leur être destinés.

Les cadres de la gestion

U n e certaine extension de l'appareil administratif et de gestion des uni-


versités est u n corollaire naturel d u m o u v e m e n t de diversification dont nous
parlions plus haut.
Beaucoup d'universités européennes l'ont connue à des époques variées
et à des degrés divers. Pour certaines, ce fut avec excès, et parfois les restric-
tions récentes ont donné l'occasion de corriger cet excès, a u x conséquences
néfastes pour le coût et l'efficacité de la gestion.
Mais pour beaucoup d'autres universités, n o t a m m e n t dans certains pays,
cette évolution n'a pas encore eu lieu, en sorte qu'elles se trouvent dotées d ' u n
cadre administratif et de gestion incapable, qualitativement et quantitative-
m e n t , d'apporter une contribution suffisante à la gestion des responsabilités
nouvelles imparties aux universités.
Pour commencer, le profil de ces cadres est u n profil essentiellement hérité
de la fonction publique dans son acception traditionnelle. Ce sont la compétence
juridique et la formation administrative qui y prédominent.
O r si l'université quitte la tutelle d u Ministère, devenant une personne juri-
dique responsable et se transformant progressivement en une puissante corpo-
ration, elle se trouve confrontée à de nouveaux problèmes: il faut gérer son
personnel et ses bâtiments, surveiller sa trésorerie, négocier, assumer des procès,
développer ses relations extérieures, faire des plans à m o y e n terme, préparer
et assumer des décisions complexes et assurer leur exécution, gérer des banques
de données, garder le contact avec les Ministères et les entreprises . . . Tout
cela d e m a n d e l'introduction d ' u n nouveau type de personne, car il ne s'agit
plus seulement d'une activité administrative et juridique, destinée à assurer
l'exécution des lois et des directives ; il s'agit aussi et surtout d'une activité
de gestion, complexe, caractérisée par une plus grande exigence technique,
plus de créativité, plus d'interactions psychologiques.
Certes, les méthodes de la fonction publique se transforment elles aussi.
Mais l'émergence de ce nouveau type de cadre reste problématique n o t a m m e n t
pour trois raisons: la première, c'est q u e , quantitativement, le nombre de
postes reste insuffisant pour permettre la diversification nécessaire. L a seconde,
c'est que le niveau des postes n'assure pas à de tels cadres des possibilités de
carrière en rapport avec leurs compétences. L a troisième, c'est que la mobilité
externe est insuffisante, surtout avec le secteur privé.
Pourtant, si elle est une conséquence de la responsabilisation des universi-
tés, l'existence de ces cadres en est aussi une condition.
J. Jadot 11

N O M I N A T I O N D U C H E F D E L'INSTITUTION*
Commentaires complétant le tableau ci-contre

A L L E M A G N E F E D E R A L E : la loi-cadre de l'enseignement supérieur (1976) a


consacré l'existence de trois modèles de direction:
— le modèle présidentiel (38 institutions sur 65 au 1er juin 1983)
— le modèle rectoral (10)
— le modèle collégial (17)
O n a assisté depuis 10 ans au renforcement d u pouvoir exercé à titre
personnel par le chef de l'institution.
A U T R I C H E : la large élection est le fait d u «Universitätsversammlung»,
vaste organe tripartite (professeurs, assistants, étudiants).
B E L G I Q U E : parmi les institutions libres, les formules diffèrent largement (voir
trois exemples) ; pour les institutions d'Etat, suite au vote des profes-
seurs, trois n o m s sont présentés au Ministre par ordre de priorité.
D A N E M A R K : le Recteur est élu par l'ensemble des m e m b r e s d u « Konsisto-
rium » (Conseil de l'Université) et des conseils de facultés.
F R A N C E : la loi votée en janvier 84 prévoit l'élection du président par l'ensemble
des trois conseils (Conseil d'administration; Conseil scientifique; Conseil
des études et de la vie universitaire) au lieu d u seul Conseil de l'Uni-
versité. Mais, suite à des objections d u Conseil constitutionnel, une
incertitude subsiste au sujet de la mise en œuvre de la nouvelle for-
mule. Dans les deux formules, le président de l'université détient l'es-
sentiel d u pouvoir exécutif.
GRANDE-BRETAGNE:
— dans les universités, c'est u n « appointment committee » qui adresse
une recommandation à la fois au Conseil et au Sénat ;
— dans les polytechnics, là où la décision finale n'appartient pas a u x
pouvoirs publics («local authority»), ceux-ci, conjointement avec
les milieux socio-économiques, détiennent la majorité dans l'organe
directeur (Court of Governors, Governing Body) au sein duquel
se fait l'élection.
I R L A N D E : on signale, pour le National Institute of Higher Education (Limerick),
un renforcement de la tutelle du Gouvernement (loi de 1980) : les m e m -
bres d u « Governing B o d y » (qui élit le Directeur) sont désormais tous
désignés par le Gouvernement.
I S L A N D E : le recteur est élu par u n vote dans lequel interviennent 2/3 de per-
sonnel enseignant n o m m é à titre définitif (« tenured ») et 1/3 d'étudiants.
I T A L I E : dans les universités d'Etat, le recteur est n o m m é par le ministre
après élection par l'ensemble des professeurs
— à l'Université catholique de Milan, le recteur est choisi par le Conseil
d'administration, dans lequel les représentants des milieux socio-
économiques occupent la majorité des sièges.

(*) Sources: Enquête O C D E / I M H E (1979)


Conférences nationales: réponses à la C R E , 1983-84
Documentation de l'Observatoire
12 Profils mutants

Mandat B Intervention d ' u n


organe interne

A A
Majorité Majorité
Pays
de

II. c
bt
professeurs

1 1
S5 S
S •£ Oui Non
W o

Allemagne Président/
fédérale recteur oui var. X X
Autriche Recteur 1 X (*) X — — X
Belgique
K . U . Leuven Recteur oui 27 X X .
U . C. Louvain Recteur oui 30 X X
U . I. Antwerpen Président oui — —
Recteur 2 X
U . Liège (Etat) Recteur 2 X OUI
Danemark Recteur oui oui
France Président non 40 à 70 X — — X
Grande-Bretagne
universités Vice-
permanent ? X ? ?
Chancelier
polytechnics Principal permanent 30 à 50 — X — X
Irlande I
Limerick (1979) Directeur permanent 25 X X
(1980) Directeur permanent 23 X X
T . C . Dublin Provost OUI
Islande Recteur oui
Italie
Univers. d'Etat Recteur 6 oui
U.Cat.Milano Recteur 3 | oui 11 X X
Malte Recteur variable ? X — ? ?
Norvège 3 j 1 oui(*
Pays-Bas Recteur 2 ¡ oui 5 à 10 X — X —
Président de I
l'exécutif permanent 5 X — — X
Portugal (1981) Recteur ? ? 50 à 150 X — ? ?
Suède Recteur 6 oui 18 X — — X
Suisse
Basel Recteur 1 1 X 65 X X
Fribourg Recteur 4 oui 31 X — — X
Genève Recteur 3 1 X 27 X — — X
ETH-Zurich Président 5 oui
Recteur 2 1 X

M A L T E : c'est le Président d e la R é p u b l i q u e (Chancelier d e l'Université) qui


nomme le R e c t e u r sur proposition d u P r e m i e r ministre, après consul-
tation d u Conseil d e l'Université.
J. Jadot 13

C Intervention
d'un Décision
organe finale
externe A B
ou C
Remarques

Formelle
Pouvoirs
publics Autre
•a
PS

oui — c B
A—B A—B (*) plusieurs centaines

oui C A+B+C
oui C C
oui c C Décision politique (statut sui generis)
oui c c
oui c A
Election par l'ensemble des professeurs

— — B B

B B
oui — C B C : dans certains pol. seulement

— B B
> voir texte
oui C B
oui — C B+ C
A A

oui — C A
B B
oui — C C+B
' A A (*) 310 personnes p.ex. à Oslo
oui(*) C B (*) sauf dans universités à statut privé

oui(*) — C B+ C
oui — C B+ C
oui C B+ C (*) Facultatif

B B
B B
— B A+B
oui C C
B A+ B

N O R V E G E : le Recteur est élu par l'ensemble des conseils de facultés, auxquels


s'ajoutent quelques représentants des services administratifs et tech-
niques extérieurs a u x facultés.
14 Profils mutants

P A Y S - B A S : la nouvelle loi universitaire proposée pour 1984 prévoit la désig-


nation de tous les membres du Bureau exécutif par la Couronne ; or,
c'est le Bureau qui (déjà actuellement) propose le Président et qui
(dans le nouveau système) remettrait un avis sur le recteur proposé
par le Collège des doyens. Dans les universités à statut privé (mais
financées c o m m e les autres par l'Etat), l'interventionfinalede la Cou-
ronne est remplacée par celle du pouvoir organisateur (corporate body).
P O R T U G A L : une «Assemblée universitaire» composée d'au moins 60 électeurs
propose trois noms classés par ordre de préférence au Ministre, qui
décide.
S U E D E : l'intervention du collège électoral (20 enseignants, 20 étudiants, 20
représentants du syndicat local) est facultative depuis 1983.
SUISSE: — dans les trois cantons examinés, le recteur est choisi par l'organe
de direction de l'université; à Genève, ce choix se fait après élection
par un vaste collège ;
— à l'Ecole polytechnique de Zurich, le Recteur est l'émanation de
l'ensemble des professeurs, tandis que le Président est désigné par
le Conseil fédéral (exécutif de la Confédération).
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 15

LES RESPONSABILITES DES CADRES D U DOMAINE


DE L'ENSEIGNEMENT

György PARIS

Le rôle tenu par les établissements d'enseignement supérieur et les instituts


de recherches dans le progrès social et économique s'est accru ces dernières
décennies en harmonie avec l'essor d u processus par lequel la science est devenue
une force de production.
Si, par le passé, les instituts scientifiques et les établissements d'enseigne-
m e n t supérieur prenaient des décisions portant sur leurs activités respectives
et adoptaient des méthodes d'enseignement qui entretenaient souvent peu
de rapports avec la réalité environnante, il n'en est plus de m ê m e aujourd'hui.
E n raison de la division d u travail, d u développement de la production et des
services sociaux, de nouveaux impératifs apparaissent chaque jour. Il en résulte
une modification permanente d u milieu socio-économique des établissements
d'enseignement supérieur, modification influant bien sûr sur leurs activités
aussi bien que sur leur rôle.
Si les établissements d'enseignement supérieur et les instituts de recherches
doivent continuer à jouer u n rôle important dans la formation des spécialistes
d ' u n pays donné, dans l'éducation de ses intellectuels et dans la recherche
scientifique, ils ne doivent pas ignorer ces nouveaux impératifs, qui placent
leurs dirigeants aussi bien que les enseignants face à de nouvelles obligations.
L a plupart des universités exigent aujourd'hui d ' u n maître de conférences ou
d'un président de faculté ou d'institut qu'il soit plus q u ' u n spécialiste r e n o m m é :
on lui d e m a n d e de s'impliquer socialement, d'être politiquement plus actif
et d'être capable de prendre le pouls d u progrès social, technologique et écono-
mique afin qu'il soit en mesure de prendre les décisions appropriées.
Les nouvelles exigences imposent de nouvelles tâches a u x responsables
des institutions à quelque niveau que ce soit. C'est u n fait d'autant plus c o m -
plexe que raffinement de la division d u travail a des conséquences sur les
activités intra-institutionnelles, sur le travail administratif associé à ces acti-
vités et sur les instances démocratiques des institutions. O n cherche partout
dans le m o n d e des solutions à ces problèmes. E n premier lieu, les institutions
doivent répondre a u x impératifs sociaux. E n deuxième lieu, elles doivent s'ef-
forcer de demeurer compétitives, afin de pouvoir maintenir leur rôle.
16 Les responsabilités des cadres

U n autre élément nouveau, vraiment unique, est l'apparition des techno-


logies de pointe informationelles, qui ouvrent des perspectives illimitées à l'ac-
croissement de l'efficacité d u travail intellectuel et influent naturellement sur
l'activité des instituts de recherches et des établissements d'enseignement
supérieur.

L a généralisation de l'enseignement et, plus concrètement, l'augmenta-


tion d u n o m b r e d'étudiants, l'élargissement de l'horizon des disciplines tech-
niques placent devant les responsables des tâches bien difficiles, auxquelles
s'ajoutent, il ne faut pas l'oublier, les tâches issues des exigences d u dévelop-
pement technologique et de la recherche scientifique.

L a pratique éducationnelle actuelle suppose l'assimilation immédiate des


résultats de dernière heure d u développement de la science et de la techno-
logie éducationnelles. L ' u n des buts de ces dernières est d'abréger autant que
possible le temps nécessaire pour la dissémination des connaissances nouvelles.
Il s'ensuit q u e les universités, les instituts/collèges et les instituts scientifiques
doivent resserrer leurs liens aussi bien que ceux avec les entreprises de produc-
tion, ceci concernant aussi les institutions engagées dans la recherche
fondamentale.

Les exigences toujours croissantes ont donné naissance à des conflits dans
le domaine des relations qui doivent exister entre les institutions et le pouvoir,
le litige étant en général posé par l'identité de celui qui doit contrôler ces
institutions. E n plus de leurs multiples activités, les cadres doivent êtres capa-
bles de provoquer des conflits délibérés dans le but de favoriser les innovations.
Ils doivent être également capables de les résoudre et d'adapter le milieu en
question a u x impératifs nouvellement surgis.

Cette multiplicité d'impératifs fait que les cadres n o m m é s ou élus soient


souvent confrontés à des contradictions évidentes. D ' u n e part, ce sont les
résultats de la science qui doivent être, en dernière instance, les facteurs de
décision, facteurs qui ne laissent pas de place a u subjectivisme ; d'autre part,
les décisions à prendre portent sur la direction et la gestion, domaines régit par
des impératifs économiques et techniques. Alors que, incontestablement, la
première tâche doit avoir pour base la détermination et la conviction c o m -
m u n e s des enseignants et des chercheurs des c o m m u n a u t é s scientifiques, des uni-
versités et des instituts scientifiques, les décisions à prendre dans le domaine
de l'économie et de la technologie s'appuient sur les impératifs d u progrès éco-
nomique et technologique. Par conséquent, les responsables des institutions
sont obligés d'une part de décider tout seuls, d'autre part d'organiser des consul-
tations et des discussions à large participation afin de réunir, dans les condi-
tions données, u n certain consensus.

Résultat d u développement, les institutions portent en elles le passé, mais


elles contiennent également les éléments qui les projettent dans l'avenir, selon
des directions spécifiques. Les responsables doivent donc faire preuve d ' u n tact
et d ' u n degré de compréhension hors d u c o m m u n aussi bien que de connais-
sances professionnelles, économiques et technologiques leur permettant de
faire face avec succès a u x divers impératifs.
György Paris 17

Il est hors de doute que les activités d ' u n cadre sont largement dépen-
dantes des conditions socio-économiques, d u système juridique, des réglementa-
tions et, des traditions d u pays où il exerce ses fonctions. Les désirs de la so-
ciété, les intérêts de la c o m m u n a u t é académique et scientifique aussi bien que
les autres impératifs ne sauraient être satisfaits si les cadres ne font pas preuve
du tact nécessaire, d ' u n sens diplomatique et d ' u n judicieux savoir-faire lors
des prises de décisions, car, bien que ce soit a u x scientifiques m ê m e s qu'il in-
c o m b e de prendre les décisions finales et bien q u ' o n ait recours à l'opinion des
intéressés, il n'en demeure pas moins qu'une décision est une affaire personnelle.
E n Hongrie, on a enregistré ces dernières décennies u n progrès remarquable
dans ce domaine, en accordant a u x communautés académiques et scientifiques
la possibilité de jouer u n rôle toujours plus important dans la solution de leurs
propres problèmes et dans la construction de leur avenir. Certes, cela implique
une responsabilité accrue pour ce qui est de la prise des décisions. L a sphère
économique et la sphère sociale se sont de plus en plus démocratisées. Les cadres
élus ont la confiance de leurs électeurs et tiennent de plus en plus compte de
la mise au jour du' contrôle économique et juridique. Ils ont ainsi acquis une
plus grande autonomie et une plus grande responsabilité dans la solution de
leurs tâches si complexes.
Le caractère démocratique de l'élection de ces cadres suppose, évidem-
m e n t , l'existence de mécanismes leur permettant de réintégrer facilement leurs
anciennes fonctions ou de déployer une activité utile dans d'autres secteurs
à l'expiration de leur m a n d a t . E n fait, il n ' y a de véritable situation problé-
matique que lorsqu'il est nécessaire de renvoyer u n cadre pour des raisons
d'incompétence dans l'accomplissement de ses fonctions. D a n s ce cas, son auto-
rité au sein de la c o m m u n a u t é de chercheurs dont il provient est affectée, ce
qui rend donc problématiques ses possibilités de retrouver son statut initial.
Il n ' y a pas actuellement de méthode juridique permetant de faire face a u n e
telle situation, mais o n pense généralement q u ' u n tel cadre pourrait travailler
de façon plus efficace dans des secteurs d'activité plus appropriés à sa capacité.
Souvent, la situation problématique est engendrée par le fait q u ' o n prête
à u n spécialiste remarquable des qualités dans le domaine de la gestion qu'il
ne possède pas. Cela n'arrive que dans le cas où, lorsqu'on décide de lui offrir
tel poste de direction, o n n'examine q u ' u n seul aspect de la personnalité d u
candidat et on ne prend pas en considération ce que le poste de direction en
question exige réellement.
Ce que nous essayons de dire sera peut-être plus clair si nous envisageons
u n exemple pris à u n autre domaine: tout m e m b r e d ' u n orchestre, y compris
le chef-d'orchestre et les solistes, a ses tâches bien précises. Mais être u n chef-
d'orchestre réputé ne suppose pas nécessairement q u ' o n est également u n b o n
soliste, et l'inverse. Cela vaut également pour u n compositeur.
N o u s pensons que, de m ê m e que dans les problèmes de division d u travail
on applique certains critères de sélection, dans l'attribution des fonctions (dans
l'exemple ci-dessus les fonctions de compositeur, chef-d'orchestre et soliste)
doit jouer u n ensemble de critères similaires. Pour décider dans une telle affaire,
il ne suffit pourtant pas de prendre en considération les seules qualités proies-
18 Les responsabilités des cadres

sionnelles ou personnelles: la tâche à accomplir doit être également mesurée


en fonction des qualifications particulières des postulants.
L'absence d u progrès dans ce domaine résulte de certains réflexes condi-
tionnés acquis par le passé et qui consistent à croire q u ' u n excellent spécialiste
est capable de satisfaire à toute autre condition. Pour obtenir à l'avenir de
meilleurs résultats, il est nécessaire de mieux définir les qualités que doit possé-
der u n cadre, y compris ses qualités humaines, les qualités professionnelles
nécessaires à l'accomplissement des tâches spécifiques de direction, sa connais-
sance de l'économique et d u social, ses apptitudes à la communication, etc.
D u fait que toutes ces caractéristiques ne sauraient apparaître qu'après
une très rigoureusese analyse, il s'ensuit que ceux qui ont la tâche et le devoir
de faire des propositions pour u n poste de direction ou de décider dans ce
domaine extrêmement important, ont une responsabilité toute particulière.
Il est possible de suppléer quelque peu à l'absence d ' u n tel savoir. Les
cadres ayant les qualifications requises peuvent par exemple acquérir des apti-
tudes à la gestion en suivant des cours desquels ils peuvent, en outre, tirer
d'autres bénéfices. O n doit donc accorder une attention toute particulière à
ces possibilités. Il est également nécessaire d'étudier soigneusement le niveau
de connaissance et la qualification requis par u n président d'université et les
comparer avec le savoir et les qualifications, bien différents, exigés, par e x e m -
ple, par u n chef d'entreprise.
N o u s s o m m e s persuadés que l'amélioration de l'élément humain est la
contribution la plus fondamentale q u ' o n puisse ajouter à l'accroissement de
l'efficacité des établissements d'enseignement supérieur. U n b o n cadre peut
déclencher, dans les groupes de travail, la mobilisation d'aptitudes encore
inutilisées et créer ainsi les conditions pour l'accomplissement des tâches
à u n degré de perfectionnement supérieur. D'autre part, u n cadre m a l choisi
peut provoquer de sérieuses perturbations dans l'activité d'une organisation.
Son inaptitude à la direction peut faire regresser de plusieurs années une insti-
tution ou une partie de l'institution.
N o u s n'avons envisagé que certains aspects des problèmes soulevés. N o u s
croyons que de nombreuses années passeront avant que les cadres des diverses
institutions soient choisis sur la base des exigences mentionnées ci-dessus.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 19

LES ADMINISTRATEURS D'ETABLISSEMENT

Burkhart MÜLLER

1. D a n s notre étude, l'expression: « administrateur d'établissement » désigne


les personnes chargées d'organiser l'ensemble des activités assurant le bon fonc-
tionnement des établissements d'enseignement supérieur. Les responsabilités
qui leur incombent placent les administrateurs au s o m m e t de la hiérarchie
institutionnelle (l'administrateur est « celui qui tire les ficelles », explique
Galilée en parlant d u Curteur, personnage de la pièce de B . Brecht) 1 . O n peut
donner une description plus précise des fonctions de ces administrateurs de
haut rang en faisant appel à u n document publié par la Commission des C o m -
munautés Européennes 2 . Les caractéristiques qui s'en dégagent sont les
suivantes :
— les administrateurs d'établissement jouent u n rôle actif dans le choix
des politiques générales des établissements d'enseignement supérieur de m ê m e
que dans la mise en place de stratégies ayant pour destinataire différents orga-
nismes c o m m e les ministères, les commisions parlementaires et les organismes
pour la promotion de la recherche ;
— leurs responsabilités supposent l'application dès stratégies choisies,
tout spécialement, l'adoption de mesures et de directives et, généralement,
l'exécution et l'évaluation d u travail ;
— "les responsabilités susmentionnées relèvent des questions d'ordre admi-
nistratif ;
— les administrateurs doivent être à m ê m e de s'occuper des questions
les plus diverses et d'aborder les problèmes avec la vision d u praticien plutôt
qu'avec celle d u spécialiste de tel ou tel domaine.
D'habitude, ces obligations sont remplies par le secrétaire général de l'é-
tablissement d'enseignement supérieur, par le président d'université, par le
gérant (les « gerentes ») des universités espagnoles 3 , par le secrétaire-archiviste
et par le recteur des établissements respectifs.
20 Les administrateurs d'établissement

C o m p t e tenu des caractéristiques mentionnées plus haut, les « adminis-


trateurs d'établissement » font partie des organes exécutifs des établissements
d'enseignement supérieur. Ils travaillent a u x côtés des recteurs et vice-recteurs
ou des présidents et vice-présidents. A la différence de leurs homologues uni-
versitaires des institutions indépendantes, qui sont des administrateurs élus,
les administrateurs d'établiss'ement sont d'habitude n o m m é s dans ces fonctions
et, par l à - m ê m e , sont également chargés des services administratifs des
universités.

2. U n e analyse d u statut, des tâches et des fonctions des administrateurs


d'établissement devrait c o m m e n c e r par une brève présentation d u système
général d'administration des établissements d'enseignement supérieur et des
difficultés à résoudre. (Les remarques qui suivent ne s'appliquent q u ' a u x sys-
tèmes administratifs des établissements d'enseignement supérieur financés
principalement par les gouvernements. C'est le type d'université le plus courant
en Europe.)

E n Allemagne fédérale, la Cour constitutionnelle fédérale a voté ce q u ' o n


a appelé « le verdict universitaire » 4 , qui règle les rapports entre la science et
l'administration. Conformément à cette décision, le gouvernement est tenu
d'assurer a u x universités les locaux et les équipements nécessaires et de fournir
à leur personnel les m o y e n s financiers et les structures nécessaires afin « d'assu-
rer et de faciliter le libre développement de la science et sa transmission a u x
générations futures ».

Ce principe dicte les grandes tâches qui incombent a u x administrateurs


des établissements d'enseignement supérieur:

— assurer les meilleures conditions, conformément à la loi, pour l'élabora-


tion d u travail scientifique, sur lequel reposent l'enseignement et la recherche,
et maintenir ces conditions ;

— trouver les proportions les plus avantageuses pour les dépenses entre
les investissements et les réalisations, v u les restrictions budgétaires légales
exigeant l'emploi efficace des fonds.

L'analyse de l'administration universitaire à partir d ' u n modèle éprouvé 5


permet d'identifier quatre grands systèmes o u départements à partir de leurs
rapports avec la science:

— les services administratifs étroitement impliqués dans l'organisation


des activités d'enseignement et de recherche (par exemple, la distribution des
c ours a u x m e m b r e s d u corps enseignant) ;
— l'administration coopérative (auxiliaire) qui s'occupe des relations entre
la gestion autonome et la gestion générale. C e genre de services se retrouve
surtout au sein des systèmes administratifs des structures universitaires (par
exemple, lors de l'allocation des fonds pour la recherche et l'enseignement);
— l'administration «générale », qui fournit le cadre légal et les structures
externes nécessaires à la mise en marche préalable des établissements c o m m e
par exemple l'embauche de personnel et les besoins en électricité;
B. Müller 21

— les départements administratifs, responsables de la coopération avec


l'administration d'autres organismes ou institutions c o m m e les ministères.
Par conséquent, les administrations doivent être considérées c o m m e des
systèmes complexes, reposant sur l'interaction nécessaire entre la gestion auto-
n o m e et la gestion générale. Néanmoins, les tâches et les activités des deux
types d'administration diffèrent essentiellement des activités de base des éta-
blissements d'enseignement supérieur, à savoir l'enseignement et la recherche 6 .
3. D'habitude, 1'« administrateur d'établissement >> fait partie d u Conseil
d'administration de tel établissement d'enseignement (par exemple, le rectorat).
Ses fonctions concernant principalement la légalité, l'organisation et le budget.
Bien que ses responsabilités s'exercent à l'intérieur d u système d'administration
générale, l'administrateur d'établissement est souvent impliqué dans la gestion
autonome des structures décentralisées, en l'espèce, des facultés et des départe-
ments. E n sa qualité d'« administrateur d'établisement», il est tenu d'aborder
avec compétence les questions liées à la légalité, à l'organisation et au budget
au sein de sa propre université. Ses fonctions sont variées. C'est u n spécialiste
des questions liées à la légalité, à l'organisation et au budget, c'est u n conseiller
et u n organe exécutif de haut rang, c'est le directeur de l'administration géné-
rale et d u système de gestion autonome, c'est le médiateur en m ê m e temps
que le représentant de son établissement lors des transactions légales et adminis-
tratives avec d'autres institutions.
Le statut et les fonctions de l'administrateur d'établissement, tels qu'ils
ont été exposés ci-dessus, dictent, en une large mesure, les traits de sa person-
nalité officielle et son rôle en tant que modèle de comportement et d'action
(dans le sens des actions qu'il entreprend 7 ) . Les fonctions qu'il assume suppo-
sent les caractéristiques suivantes: l'objectivité, une profonde connaissance
des situations auxquelles il est confronté, u n jugement libre sans parti pris
politique ou idéologique et sans idée préconçue, l'impartialité8.
4. L'expérience a démontré que ce sont les problèmes administratifs inhé-
rents au système lui-même qui déterminent, pour une large part, l'envergure
de la fonction de l'administrateur d'établissement.
Les relations de type administratif dans les établissements d'enseignement
supérieur sont très complexes. O n a soutenu que « l'administration d'un établis-
sement d'enseignement supérieur constitue l'un des domaines de l'administra-
tion publique générale les plus délicates qui soient » 9 .
Les rapports tendus qu'entretiennent l'activité scientifique et les struc-
tures administratives sont mis au jour par les tendances opposées qui s'y
manifestent: d'une part, tendances vers une gestion scientifique hautement
autonome, d'autre part, tendance vers des structures d'organisation inté-
grées. Les deux types d'activité trouvent ici des raisons d'affrontement
justifiées. L'absence de modèles préétablis, de comportement pour les zones
où activités scientifiques et activités administratives empiètent les unes sur
les autres, c o m m a n d e la mise en place d ' u n grand n o m b r e de mécanismes
régulateurs. C'est ce qui explique que, souvent, les exigences administratives de
calcul, de contrôle et de standardisation apparaissent c o m m e des restrictions
pour les activités scientifiques ou c o m m e u n empiétement sur celles-ci.10
22 Les administrateurs d'établissement

D e récentes recherches u ont abouti à la conclusion que, à côté d'une des-


cription en termes de structures traditionnelles, les établissements d'enseigne-
m e n t supérieur devraient également être décrits c o m m e des « anarchies orga-
nisées » 1 2 que caractériseraient l'existence de buts incertains o u contradic-
toires, une participation irrégulière à la prise de décisions et une autonomie
importante des unités subordonnées. Les incertitudes qui en découlent con-
traindraient l'administrateur d'établissement à recourir, jusqu'à u n certain
point, à des méthodes « ad hoc ».
5. Les rapports tendus de la science et des activités administratives, et
les problèmes qui affectent les structures universitaires peuvent toucher la
gestion de l'enseignement supérieur à ses derniers échelons. Afin d'éviter toute
difficulté, les administrateurs d'établissement devraient réfléchir sur les considé-
rations suivantes 13 :
— rechercher et établir des rapports avec les directeurs scientifiques de
leur université; tirer des leçons de la coopération; s'efforcer de maintenir la
liberté d'échange et d'information et de transmetter ces informations rapide-
m e n t et sous une forme concise ; avoir connaissance à chaque instant des évé-
nements les plus importants et de toute information utile ; tenter de mettre
de l'ordre dans l'ensemble des événements par des questions pertinentes, par
une présentation des problèmes et par des buts appropriés ; organiser des débats
sur les buts à atteindre et les reprendre le cas échéant ; prendre des décisions
après analyse collective des problèmes et, dans le doute, permettre a u x direc-
teurs d'université de trancher.
6. Etant donné les rapports tendus entre le travail scientifique et l'activité
administrative, o n s'attend d'habitude à ce que l'administrateur d'établisse-
m e n t s'efforce de créer u n climat favorable au travail scientifique M . Pour at-
teindre ce but, l'administrateur d'établissement devrait envisager les straté-
gies suivantes (leur liste demeure ouverte) : •
— faire en sorte que les prises de décisions soient ouvertes à la
coopération multilatérale, afin que le résultat final soit des décisions acceptées
et respectées par tous ;
— œuvrer à l'entente entre scientifiques et administrateurs et aplanir
les conflits éventuels en exerçant u n contrôle minimal ;
— offrir à tout m o m e n t des conseils a u x scientifiques sur les problèmes
administratifs ;
— arriver à comprendre et à avoir confiance dans le développement scienti-
fique par la voie des contacts personnels et par celle de sa propre information,
afin d'être prêt à abandonner, si nécessaire, toute vision administrative étroite;
— recourir a u x mesures administratives coercitives dans le domaine d u
travail scientifique uniquement lorsque le besoin s'en fait sentir, pour prévenir
les dégâts éventuels qui seraient causés a u x objets ou à l'équipement des éta-
blissements d'enseignement supérieur, de m ê m e que les préjudices que pour-
raient subir les personnes.
B. Müller 23

7. L e chef d'un établissement supérieur a dit u n jour à u n de ses collègues:


« L'administrateur de votre université doit être universel au point que rien
ne puisse lui échapper ». Si jamais, dans les conditions actuelles, quelqu'un
désirait savoir quelles devraient être les compétences professionnelles d ' u n
administrateur d'établissement, il devrait consulter sur le c h a m p une riche
documentation scientifique, de m ê m e que les nombreux rapports et recomman-
dations destinés à l'application des techniques de gestion à l'enseignement
supérieur (par exemple, la Gestion Téléologique — « M a n a g e m e n t b y Objecti-
ves » — dans la version proposée par la Gestion éducative téléologique —
« Educational Management by Objectives » 15 , les indices de réalisation ou bien
les modalités d'organiser les projets etc.).
L'analyse l 6 des systèmes de gestion de l'enseignement supérieur dans les
pays européens a montré que les techniques conventionnelles de gestion ne sont
employées q u ' à u n degré moindre dans la gestion de l'enseignement supérieur
et sans référence à l'ensemble de leurs implications. Ces réticences pourraient
être dues au fait que les techniques de gestion employées c o u r a m m e n t doivent
subir des ajustements chaque fois q u ' o n les applique à l'enseignement supé-
rieur. Il est donc clair que l'emploi des techniques de gestion appropriées est
une nécessité de premier ordre. C'est pourquoi les administrateurs d'établisse-
m e n t devraient être a u courant des techniques de gestion 17 .
Revendications inattendues et bizarres, vagues incertitudes — ce sont
là les éléments qui caractériseront l'enseignement supérieur dans les vingt
années à venir, selon les termes m ê m e s de l'éditeur d u supplément scientifique
d u journal « T h e Times », qui les a utilisés lors d'une conférence sur les tendances
évolutives de l'enseignement supérieur.
C o m m e n t la gestion de l'enseignement supérieur répondra au défi lancé?
L a réponse à cette question se trouve dans l'examen attentif de l'étude « A k a -
demische Vision 2001 » (La vision universitaire de l'an 2001) de l'établissement
E T H de Zurich 18 . L'étude emploie des méthodes d'évaluation des tendances
qui incluent la simulation et ce q u ' o n a appelé les « scénarios », qui conduisent
à u n e vision d'ensemble des buts. L a technique des scénarios permet la prise
de décisions, étant rattachée à l'adoption de certaines mesures et à leur
application.
E n conclusion, disons que les administrateurs d'établissement sont con-
frontés à des difficultés, mais qu'ils ont aussi la chance d'identifier les problèmes
et de leur trouver une heureuse solution.

REFERENCES
1. B R E C H T , Bertolt. Galileo Galilei, Acte I, scène 3.
2. Commission des Communautés européennes. Rapport et recommandations. Séminaire
des spécialistes de haute gestion des établissements d'enseignement supérieur. « Train-
ing and Promotion of Management Specialists in Higher Education Institutions
in the European Community » (Formation et promotion des spécialistes de gestion
des établissements d'enseignement supérieur dans la Communauté européenne)
XII/311/78 — D E , 5.12.1977, p. 12.
24 Les administrateurs d'établissement

3. B A L G A N O N M O R E N O , Manuel. Mehr als Gehilfen der Rektoren (Bien plus que des
assistants du recteur). In: Deutsche Universitätszeitung, 9, 1983, p. 20.
4. Bundesverfassungsgerichtsentscheidung (La décision de la Constitution fédérale). In:
Amtliche Sammlung, Vol. 35, p. 79 (p. 115).
5. S C H U S T E R , Hermann-Josef ; S T E N B O C K - F E R M O R , Friedrich. Überlegungen zur
Eigenart der Hochschulverwaltungen (Remarques sur les caractéristiques de l'admi-
nistrateur de l'enseignement supérieur). In: Wissenschaftsrecht, Wissenschaftsver-
waltung, Wissenschaftsforderung, Vol. 1, 1968, p. 28—46.
6. R E I N E R M A N N , Heinrich; L A N D E R S , Thomas J. Management und Verwaltung
— Theorie und Praxis (Gestion et administration — Théorie et pratique), première
édition, Nomos Publishers, Baden-Baden, 1981, 219 p. In: K R O P P E N S T E D T ,
Franz; L E P P E R , Manfred, eds., Verwaltungsorganisation, Dienstrecht und Personal-
wirtschaft, vol. 14, 1981.
7. G Ö S S L , Alfred. Praktische Psychologie und Soziologie in der Verwaltung (Psychologie
et sociologie pratiques de l'administration), Walhalla and Praetoria Publishing House,
Regensburg, 225 p. In: M A T T E R N , Karl Heinz; R E I N F R I E D , Hubert, eds., Reihe
Das Verwaltungsstudium in Grundrissen, Vol. 7, 1981.
8. B Ö N I N G , Eberhard. Elite, Öffentliche Verwaltung und Wissenschaft (Elite, adminis-
tration publique et science). In: Liberal, N o . 2, 1985, p. 7—18.
9. R U P P , Hans Heinrich. «Gruppenuniversität» und Hochschulselbstverwaltung (Le «groupe
universitaire» et la gestion autonome de l'enseignement supérieur). In: Wissen-
schaftsrecht, Wissenschaftsverwaltung, Wissenschaftsforderung, Vol. 7, 1974, p. 89—
10. La loi cadre fédérale pour l'enseignement supérieur — Commission des experts (La
Commission des experts H R G ) . Rapport de la commission des experts concernant
l'examen des effets de la loi fédérale sur l'enseignement supérieur, 1984, 131 p., publié
par le Ministère fédéral pour l'éducation et la science. In: Grundlagen Perspektiven,
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11. E N D E R U D , Harald. Administrative Leadership in Organized Anarchies (La direction
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institutionnelle de l'enseignement supérieur, C E R I , O C D E .
12. E N D E R U D , Harald. Ibid. (Note 11).
13. G O S S L , Alfred, Ibid. (Note 7), p. 49.
14. Commission des experts H R G , Ibid. (Note 10).
15. L A N D E R S , Thomas J. Ibid. (Note 6), p. 173—193.
16. B E N D E R , Ignaz ; H E N N I N G , Wolfgang. Universitätsmanagement (La gestion univer-
sitaire). Rapport sur l'état actuel, les résultats de l'étude O C D E des universités
européennes, Université de Trier, 1980, 236 p.
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Europe (Activités de formation destinées aux administrateurs d'université en Europe).
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1982, p. 106—114.
18. Eidgenössische Technische Hochschule Zurich. Akademische Vision 2001 der ETHZ
(Vision universitaire de l'an 2001 de l'ETHZ), 3e édition, 1985, 102 p.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 25

L E N O U V E A U V I S A G E D E L'« U N I V E R S I T A S »

E.R. de ARANTES e OLIVEIRA

L'auteur de présent article est Recteur d'une université très spéciale, dont
les facultés étaient comparables aux « Grandes Ecoles » françaises lorsque, en
1930, la Gouvernement décida de les réunir dans une Université, ce qui ne fut
pas une tâche facile m ê m e pour u n Gouvernement très autoritaire. Les écoles
ne voulaient pas perdre leur autonomie et craignaient en effet, de la perdre
pour rien. L e pragmatisme politique a suggéré une solution de décentralisa-
tion qui ne correspondait pas encore à l'esprit d u temps et qui a représenté
une innovation majeure dans le cadre de l'administration publique portugaise.
L'Université Technique de Lisbonne a donc été officiellement créée. Mais
la transformer en une véritable université a représenté toutefois, une gageure
pour tous ses Recteurs. E n effet, il n ' y avait pas de place pour des projets
universitaires globaux. C o m m e c'est encore le cas pour les Grandes Ecoles,
l'activité intérieure de la majorité d u personnel enseignant se limitait
presqu'exclusivement à une pure activité d'enseignement et, par conséquent,
ce personnel enseignant ne pouvait assurer les nécessités didactiques que d'une
école. Il convient toutefois de souligner que le niveau d'enseignement était
assez haut, puisque de nombreux professeurs exerçaient leur activité profession-
nelle à u n très haut niveau et conduisaient une activité de recherche en dehors
de l'école.
Il semble maintenant clair que l'Etat Portugais n'était pas intéressé à
développer des activités scientifiques à l'intérieur d'institutions, telles que les
universités, où la présence d'une large masse d'étudiants et d'une tradition
nationale de liberté académique rendaient difficile tout contrôle. Les m o y e n s
refusés au personnel enseignant à l'intérieur des écoles leur étaient octroyés
à l'extérieur. D e n o m b r e u x professeurs de l'Université Technique ont été invités
à développer leurs centres de recherche personnels dans des institutions déjà
existantes: certains ont reçu les m o y e n s de créer de nouvelles institutions.
26 Le nouveau visage de Vu Universitas »

Il n'est pas surprenant que dans u n pareil contexte, les universités n'aient
pas senti le besoin d'une structure plus complexe. C o m m e les institutions d'en-
seignement n'étaient pas divisées en départements, u n D o y e n et u n Conseil
formé par tous les professeurs titulaires (« catedráticos ») suffisaient à diriger
cette institution.
A u niveau de l'Université, le Recteur et deux vice-Recteurs auxquels s'ajou-
tait u n Conseil Universitaire o ù chaque école était représentée par trois m e m -
bres: le D o y e n , u n représentant des professeurs titulaires et u n représentant
des assistants, assuraient la direction. L e Recteur et les Doyens n'étaient pas
élus, mais désignés par le Ministre.
Il y avait au Portugal encore trois autres universités: les universités appe-
lées « classiques » de Coïmbra, de Lisbonne et de Porto. Plus anciennes (Coïmbra
est, bien sûr, de loin la plus ancienne) que l'Université Technique, elles ont
été plus centralisées. Leur personnel administratif a été essentiellement concen-
tré dans les rectorats au lieu d'être assigné, c o m m e dans le cas de l'Université
Technique, a u x facultés respectives.
Afin de compléter la description d u système, il est essentiel de mentionner
que celui-ci relevait d'une direction centralisée, le Ministère de l'Education
décidant en tous domaines, y compris pour ce qui était d u choix des profes-
seurs. Quoique proposés par les écoles, ces derniers étaient, en effet, n o m m é s
par le Ministre.
Soutenu par le puissant Département de l'Enseignement Supérieur ( D . E . E .
Sup.) le Ministre pouvait intervenir dans tous les domaines de la vie universi-
taire. Il n ' y avait pas de sphère définie d'autonomie. L e planning et la coor-
dination étaient assumés par l'Etat, ce qui explique pourquoi tous les adminis-
trateurs de haut-niveau, excepté le Secrétaire-Général de chaque université,
étaient placés au D . G . E . S u p . et n o n pas aux universités. U n tel système était
la conséquence naturelle d ' u n régime autoritaire qui contrôlait avec soin le
développement de tout le pays.
L'étude de l'évolution d ' u n tel système parallèlement a u processus de
démocratisation de l'Etat Portugais serait d ' u n intérêt particulier. Toutefois, il
serait faux de croire que certaines des transformations subies par les univer-
sités portugaises ne seraient pas exportables à d'autres pays européens, notam-
m e n t là où une longue tradition de centralisation a enlevé a u x universités
beaucoup de leur capacité d'initiative.
Dans u n article écrit il y a quelques années pour une réunion de la C R E à
Porto, l'auteur a eu l'occasion de décrire les grands troubles qui, dans la première
moitié des années ' 7 0 ont eu lieu dans les universités portugaises. D e pareils
troubles ont été enregistrés également dans d'autres pays européens, mais a u
Portugal ils ont été amplifiés par une révolution politique.
Bien que de nouvelles universités aient été créées, les quatre plus anciennes
se situaient à u n niveau assez bas. U n e politique clairvoyante qui s'est retournée
vers les universités étrangères en vue de former u n grand n o m b r e de nouveaux
professeurs a été déjà mise en œuvre vers la fin des années ' 6 0 . Grâce à cette
politique, le système universitaire portugais a été capable de se développer et,
E. R. de Arantes e Oliveira 27

en m ê m e temps, de s'adapter à la croissance explosive d u nombre d'étudiants


et, également, aux nouveaux besoins du pays, besoins ressentis au Portugal
aussi bien que dans le reste de l'Europe. Les trois besoins fondamentaux ont
été la participation, la décentralisation et l'autonomie mais la participation
est venue en première. Il est intéressant de remarquer, toutefois, que les efforts
auxquels les universités étaient soumises à cette époque étaient tout d'abord de
nature politique.
L a loi de 1976, qui a rendu possible la stabilisation des universités portu-
gaises, peut figurer à titre d'exemple parmi d'autres. Elle visait essentiellement
à fournir u n modèle pour l'administration des facultés. Rien n'a changé au niveau
des rectorats et les recteurs ont continué à être librement désignés par les
ministres.
U n tel modèle est fondé sur la distinction entre l'organisation scientifique
et administrative. Pour ce qui est de l'organisation administrative, chaque
faculté pourrait être comparée à u n petit Etat, avec son Parlement (l'Assemblée
des Représentants) et son Gouvernement (le Conseil de Direction). L'Assemblée
des Representaras est composée de 30 m e m b r e s d u personnel scientifique ou
enseignant, 30 étudiants et 15 m e m b r e s du personnel administratif, élus chaque
année par vote secret, par tous les m e m b r e s de leurs propres Conseils adminis-
tratifs. L e Conseil de Direction est composé de 4 m e m b r e s appartenant au person-
nel enseignant, 4 étudiants et 2 m e m b r e s d u personnel administratif élus par
l'Assemblée. Il représente donc une émanation de la majorité de chacun des
3 organismes représentés dans l'Assemblée. O u , en d'autres termes, les mino-
rités sont représentées dans l'Assemblée, mais non dans le Conseil de Direction.
Selon la loi, le Président d u Conseil de Direction représente l'Ecole.
L'organisation scientifique de la faculté est confiée au Conseil Scientifique,
u n organisme spécial composé de tous les m e m b r e s d u personnel enseignant
et/ou de recherche ayant obtenu le titre de docteur. Ce conseil élit son Président
qui, en effet, est deuxième en importance dans l'Ecole. U n troisième organisme,
beaucoup moins important que les deux premiers, est le Conseil Pédagogique
composé, en proportions égales, de professeurs, d'assistants et d'étudiants,
tous directement élus par leurs organismes respectifs.
Les écoles les plus grandes et les plus complexes sont divisées en départe-
ments et ceux-ci, à leur tour, en sections. L a création des départements repré-
sente u n m o u v e m e n t de décentralisation des facultés. Les départements doivent
compter au moins 5 professeurs et doivent correspondre à certains domaines
scientifiques. Chaque département est dirigé par u n Conseil composé par les
m e m b r e s de son personnel enseignant et/ou scientifique. D e tels Conseils sont
assistés par des Comités Exécutifs qui réunissent le Président d u Conseil et
deux autres m e m b r e s désignés par celui-ci.
Avant l'institution des départements, la structure des écoles se fondait
sur les chaires et sur les cours en vue de l'obtention de la licence (« licenciatura »)
qui représentaient leur activité scientifique fondamentale. Ces cours et leur
contenu ont changé d'une manière si imperceptible que leurs structures ont
p u être considérées c o m m e quasi-permanentes. Les nécessités fréquentes d'adap-
tation d u contenu des cours pour l'obtention de la licence, le lancement des
28 Le nouveau visage de i'« Universitas »

cours post-universitaires et le développement des projets de recherche scienti-


fique ont déterminé la nécessité vitale de distinguer entre les unités scientifiques
permanentes et les projets. Avoir pourvu les facultés d'une structure interne a
représenté u n pas décisif qui les a rendues capables de répondre a u x exigences
de la société.
Par rapport aux anciennes universités portugaises, on n'a pas enregistré
beaucoup de changements a u niveau de l'université jusqu'à la deuxième moitié
de la décade.
A ce m o m e n t , toutefois, l'autonomie est apparue c o m m e une exigence insti-
tutionnelle majeure et u n point important de tous les programmes gouverne-
mentaux. L a création d u Conseil des Recteurs, c'est-à-dire de la Conférence des
Recteurs Portugais, en 1979, a donné u n remarquable pouvoir aux universités
dans leur dialogue avec l'Etat. L'innovation légale la plus importante a été
introduite dans la Constitution Portugaise m ê m e qui, depuis sa révision de
1982, stipule que les universités sont autonomes d u point de vue pédagogique,
scientifique, administratif, et financier.
Il n ' y avait pas, dans la législation existante, de loi qui définît une telle
autonomie mais, certains moyens avaient déjà été offerts aux recteurs qui
permettaient l'exercice de cette autonomie en pourvoyant les rectorats de
personnel juridique et organisateur. U n administrateur a été n o m m é pour
chacune des quatre universités anciennes.
U n pas très significatif dans la voie de l'autonomie se retrouve dans le
fait que les ministres ont renoncé à leur pouvoir de désigner les recteurs et ont
permis aux universités de les élire elles-mêmes. L e système d'élection est indi-
rect. A u début, trois n o m s étaient proposés, dans l'ordre de préférence, au Minis-
tre qui, habituellement, désignait le premier. Bientôt o n a permis aux universi-
tés de proposer u n seul n o m que le Ministre ne pouvait qu'accepter. L a c o m p o -
sition d u collège qui a élu le recteur de l'Université Technique peut figurer à
titre d'exemple: 3 5 % possesseurs de doctorat; 2 5 % assistants; 3 0 % étudiants;
1 0 % m e m b r e s d u personnel non-enseignant. D'importantes prérogatives appar-
tenant jadis aux ministres ont été transférées aux recteurs et u n nouvel esprit
a c o m m e n c é à s'imposer dans les relations entre les universités et l'Etat.

L'absence d'une loi-cadre pour les universités s'est fait, toutefois, ressentie.
U n premier projet a été soumis au Gouvernement par le Conseil des Recteurs
en 1980; u n deuxième en 1984. D'autres projets ont également été soumis au
Parlement par le Gouvernement et par les Partis politiques mais aucune loi
n'a, jusqu'à présent, été adoptée. L'importance croissante d u personnel des
rectorats, la constitution de la Conférence des recteurs, le transfert du pouvoir
aux universités sont des phénomènes qui se sont manifestés dans d'autres pays
également au cours des années ' 7 0 .

E n ce qui concerne la loi-cadre de l'enseignement supérieur, deux sortes


de politiques ont été suivies, illustrées par les cas particuliers d u R o y a u m e - U n i
et de l'Allemagne Fédérale. Le premier ne tient pas une telle loi pour une néces-
sité alors que la R . F . A . considère l'adoption d'une hochschule rahmengestz
c o m m e indispensable.
E. R. de Arantes e Oliveira 29

D e toute façon, le dialogue entre les universités et l'Etat a constitué l'une


des plus grandes victoires des 10 dernières années, et qu'on espère de longue
durée.
Des organismes non-bureaucratiques sont donc devenus nécessaires auprès
des différents ministères de l'éducation afin d'assister les ministres dans leurs
décisions et de maintenir le dialogue avec les universités. U n tel organisme,
connu sous le n o m de Conseil National pour l'Enseignement Supérieur, dont
les m e m b r e s étaient n o m m é s en partie par le Gouvernement, en partie par
les universités, a été créé au Portugal dans ce but pour être dissous, par la
suite, d'une manière inattendue. L e ré-établissement d'un organisme similaire
a été exigé par le Conseil des Recteurs en m ê m e temps que l'élaboration d'une
loi fondamentale.
Parmi les restrictions les plus sérieuses imposées aux universités dans
presque tous les pays européens on doit compter celles d'ordre budgétaire.
Etant des universités d'Etat, la plupart souffrent également des réductions
budgétaires et d ' u n durcissement de la loi quant à la possibilité d'engager de
nouveaux employés.
E n effet, le fait que les m e m b r e s de leur personnel soient engagés à titre
permanent, a conduit les universités à connaître de grandes difficultés. Ce
problème a été partiellement résolu par le fait qu'on a procédé à des engagements
sous contrat, c o m m e si les universités étaient des compagnies privées.

Les possibilités de m a n œ u v r e limitée des universités sont, toutefois, recon-


nues ce qui stimule ces institutions à pratiquer une politique d u personnel
très sélective, consistant dans la centralisation, au niveau institutionnel, des
places à accorder, en définissant clairement les besoins, en réduisant le nombre
de postes permanents, en réduisant les promotions au m i n i m u m , en remplaçant
les critères d'ancienneté par des critères qualitatifs, basés sur le mérite, et intro-
duisant d'autres types de stimulation.

L'Université Technique de Lisbonne a suivi une politique d'autonomie.


U n exemple de ce dont cette politique est capable a été la création d'un institut
de recherches technologiques et d ' u n Bureau de Contacts Industriels ayant
le statut d'une compagnie privée industrielle dépendant de l'Université et des
compagnies industrielles et de service affiliées. Bien que cette expérience ne
soit pas encore concluante et que, à longue échéance, l'institution puisse perdre
le contrôle de ces compagnies, ce risque ne s'est pas matérialisé jusqu'à présent.
D e toute façon, des précautions ont été prises en v u e de prévenir de tels
problèmes.

A ce point-là, une gageure pour les universités européennes modernes


est le besoin de concevoir et de mettre en œuvre des politiques institutionnelles
en m ê m e temps que la capacité de tenir ces rôles institutionnels. E n effet, la
situation est très différente par rapport à ce qu'elle était autrefois, lorsque
les relations avec l'industrie se déroulaient uniquement au niveau départemental.
U n des points forts des universités, en tant qu'instituts de recherche, tient dans
leur capacité d'entreprendre des recherches à caractère stratégique ou pluri-
disciplinaire. L a capacité d'entretenir des dialogues avec les consommateurs
30 Le nouveau visage de i'« Universitas »

les plus importants recquiert la création d'organismes institutionnels dépendant


directement des recteurs et visant à adapter les offres de l'institution à la d e m a n d e
sociale.
L'auto-coordination des systèmes universitaires dans leur ensemble a eu
lieu également sous la supervision de la Conférence des Recteurs. U n e telle
auto-coordination concernant la collaboration scientifique de l'université
avec de larges départements de l'Etat ainsi qu'avec les anciennes colonies
portugaises est en train d'être mise a u point par les universités du Portugal.
Etant donné q u ' u n pas en avant important a été accompli pendant ces 15
dernières années par les vieilles institutions afin de répondre a u x exigences
de notre temps, l'ancien concept A'universités magistrorum et scholarium
semble être plus fort. O n pourrait, certes, objecter que la démocratisation a
transformé l'enseignement en v u e d'obtention d ' u n diplôme en enseignement
de masse. C'est pourquoi, bien que la formation des étudiants soit et reste tou-
jours la tâche principale des universités, la plupart des étudiants ne sont pas
intégrés dans de tels groupes. C'est le prix que les universités ont d û payer à la
démocratisation.
D e toute façon, la structure des universités ne peut se passer de l'appui
des groupes des maîtres et disciples qui conservent les idéaux universitaires dans
toute leur pureté. Ces groupes, cellules d'organismes développés et complexes,
sont ou doivent encore être profondément démocratiques.
N o u s ne voulons pas affirmer q u ' o n peut se passer de hiérarchie. D'ailleurs,
les m e m b r e s d u personnel enseignant sont hiérarchisés de deux manières:
d'après leurs titres et d'après leur ancienneté. L a conservation des distinctions
entre les deux hiérarchies semble essentielle si les titres universitaires vont
être reconnus au-delà des institutions respectives. E n d'autres termes, de telles
distinctions qui, autrefois, n'étaient pas clairement définies dans différents pays
représentent maintenant u n pas important vers l'ouverture des universités
à la société. Participation, décentralisation, et autonomie sont d'importantes
gageures auxquelles les universités européennes ont tenté de répondre en m ê m e
temps q u ' a u x besoins d'une société complexe en pleine croissance.
Les universités peuvent donc changer en u n temps très court, mais 1'« uni-
versitas » traditionnelle est encore avec nous et semble aujourd'hui plus jeune
que jamais.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 31

LA M A N I E R E D O N T LES CHEFS D E D E P A R T E M E N T
«NOVICES» C O M P R E N N E N T L'ACCOMPLISSEMENT D E
L E U R FONCTION, P A R R A P P O R T A U X CHEFS
D E DEPARTEMENT «EXPERIMENTES»: L E PROBLEME
D E L A PARTICEPATION P A R R O T A T I O N D A N S L E C A D R E
D U SYSTEME D'ORGANISATION

Tamar E. AV1-ITZHAK

Le problème

L'université d'aujourd'hui est considérée c o m m e l'une des organisations


complexes de la société (Owens, 1981). Le département représente l'unité fon-
damentale dans le cadre de la structure d'organisation de l'université, ce qui
fait que le rôle du chef de département devienne central pour une totale effica-
cité de l'organisation (Horn, 1962; Brann, 1972; Brown, 1977). Le rôle du chef
de département, dans le cadre du système de direction de l'organisation, c o m -
prend des tâches relatives à la coordination de l'activité à l'intérieur et en dehors
du département (Käst et Rosenzweig, 1981).
Par conséquent, la manière dont le chef de département comprend et accom-
plit les tâches de direction qui lui incombent ne concerne pas seulement l'unité
structurale qu'il dirige, mais tout le système d'organisation, ou, pour citer
Whitson et Hubert: « . . . Le chef du département et l'égalité en ce qui concerne
la direction, au niveau des départements, déterminent l'efficacité de l'université.
C'est ce que le chef de département fait ou ne fait pas qui détermine en grande
mesure l'accomplissement de la mission fondamentale de l'université »
(1982, p. 130).
Toutefois, les chefs de département participent au système de direction
par rotation (Cohen, March et Olsen, 1972). Les chefs de département sont
généralement membres du corps enseignant, et ils sont élus temporairement
dans les fonctions de direction. Les chefs de département sont soit élus par
leurs collègues, soit n o m m é s par d'autres administrateurs (doyens, recteurs
ou conseils de l'université) pour un, deux ou trois mandats consécutifs, confor-
m é m e n t au règlement de l'université. A u m o m e n t où le mandat s'achève, le
chef de département revient à la position qu'il a détenue initialement dans le
corps enseignant, mais il peut être à nouveau élu ou n o m m é n'importe quand
à l'avenir dans la m ê m e fonction de direction (ou autre fonction de direction).
D e la participation à la direction par la rotation, il résulte qu'il y a deux
types possibles de chefs de département : les « novices » et les « expérimentés »,
32 Les chefs de département « novices » par rapport aux « expérimentés»

la deuxième catégorie étant représentée par ceux qui ont déjà rempli des fonc-
tions de direction une ou plusieurs fois. C e phénomène de la rotation dans les
fonctions de direction est caractéristique aux universités.
Le but de cette étude est d'établir les conséquences pratiques qui découlent
d u recrutement des chefs de département selon le système de rotation dans la
direction des universités. Cette étude est conçue en particulier avec l'intention
de comparer la manière dont les chefs de département « novices », par rapport
à ,ceux «expérimentés», comprennent l'accomplissement de leurs tâches, et
leur comportement en tant que chefs.

Données et méthodes

Les méthodes et les moyens d'établir et d'interpréter les facteurs qui


décrivent les tâches de direction et le comportement des chefs de département
on été discutés en plus de détail dans une étude précédente (Kremer et Avi-
Itzhak, 1984), que le lecteur intéressé peut consulter. Par conséquent, nous
n'allons offrir ici q u ' u n bref aperçu de la méthodologie.
L'échantillon de cette étude est constitué par 90 chefs de département de six
sur sept institutions d'enseignement supérieur d'Israël (la septième n'a que des
programmes post-universitaires et, par conséquent, n'a pas été incluse dans
l'étude). Les chefs de département qui exercent leur fonction au moins une année
dans des départements qui comptent au m i n i m u m dix membres titulaires ont
été également inclus dans l'étude, étude qui a été faite durant l'année univer-
sitaire 1 9 8 3 - 1 9 8 4 .
Les cinq facteurs qui décrivent les degrés de l'accomplissement des tâches
de direction et d u comportement des chefs de département ont été extraits
de 29 questions. Pour obtenir les chiffres d'accomplissement, on a prié les parti-
cipants de marquer chacune des 29 questions conformément à une échelle de
cinq points d u type Likert à partir d ' u n point (pour le non-accomplissement)
jusqu'à cinq points (pour ce qui est accompli en grande mesure). Les interpré-
tations des tâches de direction et des types respectifs de comportement sont
données dans le tableau 1.
Pour des raisons pratiques et méthodologiques, on a employé dans cette
étude l'analyse discriminante. D u point de vue méthodologique, cette technique
d'investigation est tellement flexible qu'elle permet la formation de fonctions
sous-jacentes, qui mènent à des équations entières qui peuvent être comprises
en tant que simples règles linéaires. L a méthode rend possible le choix d ' u n
modèle opérationnel efficace et prévisionnel, et permet de trouver plus facilement
u n m o y e n convenable de mettre en contraste les manières dont les chefs de
département « novices » et ceux « expérimentés » comprennent l'accomplissement
de leurs tâches de direction. (Au point de vue opérationnel, on définit les «no-
vices » c o m m e chefs de département qui fonctionnent pour la première fois en
cette qualité pendant une année. Les chefs de département « expérimentés »
sont définis, au point de vue opérationnel, c o m m e personnes qui occupent cette
fonction pour la deuxième fois ou plus).
T. E. An-Itzhak 33

Tableau 1

Estimation d u degré d'accomplissement des tâches de direction et des


types de comportement de direction des chefs de département; analyse
factorielle ( n = 9 0 )

Tâches de direction/
% de variance
Comportement de Interprétation des réponses positives
explicitée
direction

1. Programmes Encouragement d u perfectionnement de


d'enseignement 38,3 l'enseignement et évaluation permanente
«les programmes.
2. Initiatives 14,6 Propositions de changement dans la
structure d u département en ce qui
concerne de nouveaux programmes et
projets.
3. Perfectionnement 8,9 Encouragement d u perfectionnement
du personnel professionnel, recrutement de nouveaux
enseignants.
4. Statut d u 10,6 Augmentation d u prestige d u département
département dans le cadre et en dehors de l'université
et campagne pour le budget.
5. Comportement de 7,1 Direction par comités, délégation
direction d'autorité.

N o t e : Résultats de l'analyse factorielle selon le principe itératif avec une rotation oblique
(Delta = 1). Cinq facteurs expliquent la variance totale de 79,5%.

O n a utilisé une seconde étape dans l'analyse discriminante, le critère de


sélection pour chaque étape étant la valeur minima de lambda Wilks (Nie et al.,
1975). Les tâches de direction et les facteurs de comportement servent de varia-
bles discriminantes pour l'analyse.

Résultats

Les caractéristiques significatives d u point de vue statistique (au niveau


0,01) de la fonction discriminante obtenues à la suite de l'analyse sont présentées
dans le Tableau 2 . Les discriminants standardisés nous permettent d'établir
la contribution relative de chaque facteur concernant les tâches de direction
et le comportement de direction. Les données montrent que la tâche de direction
appelée « Initiatives » n'est pas significative d u point de vue statistique (à
p = .05), et elle ne fonctionne donc pas c o m m e variable discriminante.

E n analysant la distance relative d u coefficient discriminant par rapport


aux groupes de sujets, la différence dans la manière de comprendre l'accomplis-
sement des tâches de direction et les types de comportement de direction des
« novices » vis-à-vis des « expérimentés » peut être résumée c o m m e suit :
34 Les chefs de déparlement « novices » par rapport aux « expérimentés »

Tableau 2

Analyse discriminante du degré d'accomplissement des tâches et du


comportement de direction des chefs de département ( n = 9 0 )

Tâches de direction / Comportement de direction Discriminant standardisé

A . Coefficients standardisés
1. Programmes d'enseignement .53
2. Initiatives -.08
3. Perfectionnement d u personnel .65
4. Statut d u département -.45
5. Comportement de direction (démocratique) -.51
B . Sujets
« Novices » .61
-.45
« Expérimentés »
Valeur propre .29
Correlation canonique .48
L a m b d a Wilks d u reste .78
Signification .01

a. U n plus grand degré de l'accomplissement des tâches de direction liées


au perfectionnement des cadres et au recrutement de nouveaux cadres (.65).
b. U n plus grand degré de l'accomplissement des tâches de direction liées
au perfectionnement de l'enseignement et à l'évaluation des programmes (.53).
c. U n degré plus réduit de l'accomplissement des tâches de direction liées
à l'augmentation du prestige du département et à la campagne pour le budget
(-.45).
d. U n degré plus réduit de la réalisation d u comportement de direction,
p. ex. la direction par comités, la délégation d'autorité (-.51).

Discussions

Les résultats mentionnés plus haut montrent qu'il existe une différence
significative entre la manière dont les chefs de département « novices » compren-
nent le degré de l'accomplissement des tâches de direction et de comportement
de direction par rapport aux chefs de département « expérimentés ». Le problème
qui se pose est d'établir Ja nature de cette différence. Les données obtenues des
« novices » montrent le fait que ceux-ci sont plutôt portés à accomplir dans
une plus grande mesure les tâches de direction qui se réfèrent aux programmes,
à l'enseignement et au perfectionnement des cadres, au détriment des tâches
liées au protocole et aux problèmes budgétaires. Autrement dit, tandis que les
« novices » tendent à accomplir dans une plus grande mesure les tâches liées
aux besoins et aux buts d u groupe qu'ils dirigent, les chefs de département
« expérimentés » opèrent au niveau de l'organisation dans sa totalité. C'est
T. E. Avi-Itzhak 35

ainsi que, pour utiliser la classification de Katz (1955), les «novices» ont ten-
dance à accomplir « les tâches techniques de la direction », et les « expérimentés »
les « tâches conceptuelles de la direction ». Les résultats montrent également
que, tandis que les « novices » présentent u n type de comportement de direction
considéré c o m m e « autocratique », les chefs de département « expérimentés »
semblent présenter u n type de comportement de direction « démocratique ».
(Ces concepts ont été introduits par Levin, Lippitt et White, 1939).
N o u s pouvons déjà tirer une conclusion préliminaire, à savoir que le type
de comportement de direction associé à chaque groupe est fonction du type
spécifique d'aptitudes de direction, caractéristique à chacun des groupes.
Les chefs de département « expérimentés », concentrés sur des « aptitudes
de direction conceptuelle », accomplissent des tâches qui exigent l'implication
personnelle, du m o m e n t qu'elles se rapportent au niveau de l'organisation entière
(relations de protocole, budget, etc.). Ces chefs de département sont donc
obligés virtuellement de manifester u n comportement de direction « démocra-
tique » pour que les tâches demandant des « aptitudes techniques de la direction »
(p. ex. amélioration et évaluation des programmes et de l'enseignement) soient
accomplies. D'autre part, les « novices », se concentrant moins sur les tâches
de type « conceptuel » et davantage sur celles de type « technique », tendent à
manifester u n comportement de direction « autocratique ».

Le problème qui se pose maintenant concerne l'importance que présentent


ces deux tendances différentes. Les résultats mentionnés plus haut suggèrent
que ces tendances sont fonction de l'expérience que les chefs de département
ont d u système de direction au m o m e n t où ils sont recrutés. Q u a n d u n chef
de département est élu/nommé pour la première fois, sa position par rapport
au système de direction est limitée au niveau de base, c'est-à-dire à celui d u
département. Puisque les m e m b r e s d u corps enseignant ont traditionnellement
des responsabilités en matière de programmes et de l'enseignement, et qu'ils
ont également u n rôle important dans le recrutement de nouveaux m e m b r e s
(Käst et Rosenzweig, 1981), il va de soi qu'ils ont tendance à se concentrer
sur ces tâches de direction. Les « novices » se trouvent peu à peu confrontés
au système de direction dans son ensemble, se familiarisant de cette manière
aux tâches aditionnelles qui ne leur étaient pas familières. L'implication plus
grande des « expérimentés » dans le système de direction explique leur tendance
à se concentrer sur des tâches qui sont préférées au niveau de l'organisation.

Pour résumer, l'analyse statistique a identifié une différence importante


entre la manière dont les chefs de département « novices » comprennent l'accom-
plissement des tâches de direction et le m o d e de comportement de direction
par rapport aux chefs de département « expérimentés ». L a question qui se
pose alors est la suivante : c o m m e n t le système départemental de direction
s'adapte-t-il à cette rotation? L a présente étude n'a pas été conçue pour répondre
à cette question. Pourtant, il va de soi que nous suggérons ' que le niveau de
maturité des participants à l'organisation (selon le terme utilisé par Hersey et
Blanchard, 1981; 167), est u n élément qui peut faciliter une telle adaptation,
s'il en est besoin. E n ce sens, u n autre élément possible est le triage explicite ou
implicite des candidats avant d'être élus/nommés.
36 Les chefs de département « novices » par rapport aux « expérimentés »

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C O N V E R G E N C E D E S PROFESSIONS: N O U V E L L E STRATEGIE
VISANT L'ACCROISSEMENT D E L A C O M P E T E N C E
ADMINISTRATIVE

Peter J. MURPHY

Introduction

Les administrateurs de l'éducation formaient traditionnellement u n groupe


de dirigeants extrêmement conservateurs, usant de procédures ad hoc pour
résoudre la plupart des problèmes auxquels ils se trouvaient confrontés. Q u a n d
les sociétés étaient pour la plupart relativement stables et les systèmes nationaux
d'éducation n'étaient que de simples agences sociales de services, ayant à fournir
des programmes limités et bien définis, le comportement des dirigeants con-
servateurs était tout à fait toléré par les facultés, les étudiants, les dirigeants
politiques et les parents.
L a société moderne où nous vivons présente des changements ininterrompus,
qui modifient radicalement les structures professionnelles, le comportement
social, les styles de vie. Les systèmes nationaux d'éducation de tous degrés
ont d û modifier leurs services et programmes afin de mieux satisfaire aux nou-
velles exigences de l'enseignement créées par ces conditions. U n e direction ré-
trograde est souvent inadéquate dans les nouvelles circonstances. D'après
Fast (1977), les dirigeants de l'éducation d'aujourd'hui et de demain doivent
« avoir le courage de prendre position, d'assumer des risques, de développer
de nouvelles directions, de pallier à tous les besoins » (p. 37).
A mesure que notre société s'ouvre de plus en plus à la technologie et
devient de plus en plus complexe au point de vue social,'les dirigeants des
établissements d'enseignement primaire, secondaire et postsecondaire doivent
savoir faire face à toutes les difficultés, se montrer prévoyants et « produire »
davantage avec moins de ressources. V u les mutations rapides qui ont lieu dans
la plupart des sociétés il est devenu presque impossible d'anticiper sur l'avenir.
Par conséquent, la structure et la nature d u milieu social nous sont inconnues
m ê m e pour la prochaine décennie. Les dirigeants de l'éducation sont tenus de
faire face a u x contingences et au degré croissant d'incertitude que produit
cette situation. Les administrateurs doivent s'employer à interroger l'avenir à
partir de la connaissance des tendances sociales passées, présentes et générales.
38 Nouvelle stratégie visant l'accroissement de la compétence administrative

Ceux-là, cependant, qui, incapables d'imaginer u n possible avenir, « ne sauraient


résoudre que les problèmes d u présent immédiat » (Hoyle, 1981, p . 251) sont
«aveugles au travail conceptuel». D e là cette question: c o m m e n t des adminis-
trateurs déficients à ce point pourraient-ils orienter dans la bonne voie le sys-
t è m e auquel ils appartiennent?

L'administration efficace

Plusieurs nations ont p u constater, dès le début de cette décennie une


dégradation de la confiance générale en l'éducation. Lors d u Quatrième Congrès
International d u Conseil International des Sociétés d'Education Comparée,
Debeauvais (1980) faisait remarquer que bien des nations en voie de dévelop-
pement en étaient déjà à se demander si « l'extension des études était vraiment
profitable au développement économique » (p. 18). D e m ê m e , lors de la Seconde
Conférence Mondiale d'enseignement coopératif, Axworthy (1981) affirmait
qu'« il fallait sérieusement discuter des ressources publiques fort réduites et
extrêmement précieuses qui sont affectées aux études » (p. 218). Culbertson
(1976) présenta aux tenants de l'éducation u n aperçu d u problème en ces termes:
C o m m e il y a peu de chances que l'on voie disparaître les
difficultés que rencontrent les systèmes d'éducation, leurs admi-
nistrateurs doivent user de nouvelles méthodes à l'égard de cette
réalité. C o m m e n t peuvent-ils s'habituer à ces difficultés? C e qui
est plutôt essentiel c'est de savoir c o m m e n t ils pourraient apprendre
à en user de manière constructive, (p. 255).
Les critères de sélection des administrateurs de l'éducation, le processus
qui préside à leur identification sont particulièrement importants si l'on veut
que les rênes de l'éducation soient tenues par les meilleurs candidats. Malheu-
reusement, et cela vaut pour plus d'une nation, les dirigeants de l'éducation sont
désignés selon des critères que l'on sait inadéquats.
B o n nombre d'administrateurs de l'enseignement postsecondaire sont
choisis selon des critères similaires. Les analyses ont à prouver que l'on ne
saurait être u n administrateur compétent si l'on n'est pas en m ê m e temps très
connu et si l'on n'est pas u n bon enseignant. Il existe, naturellement, des excep-
tions à cette règle, mais c'est cette dernière qui fait le jeu bien plus souvent que
ne se l'avouent maints éducateurs.
Mais quelles sont alors les qualités d ' u n administrateur efficace? Selon
Campbell (1981), celui-ci doit posséder:
1. une intelligence supérieure à la m o y e n n e
2. u n b o n équilibre mental
3. une haute capacité de travail
4. l'aptitude à orienter et à organiser
5. une disponibilité hors c o m m u n pour la communication avec les homme
6. le goût des entreprises risquées
7. une bonne intuition politique.
P. J. Murphy 39

Encore faut-il, selon Campbell^ que l'administrateur ait une bonne opinion
de lui-même, une riche expérience d'enseignant, qu'il s'astreigne à une étude
constante et qu'il sache apprécier ses propres valeurs. Toutes ces qualités pour-
raient jouer c o m m e autant de critères présidant au choix des administrateurs
à l'avenir. Certains pourraient alléguer que b o n nombre de ces qualités sont
moins faciles à définir et bien moins encore à apprécier. Cela peut être vrai
jusqu'à u n certain point, mais la tâche n'est nullement impossible.

C o m m e les administrateurs de l'éducation sont nombreux à ne pas posséder


les qualités requises ci-dessus, ils font donc de leur mieux pour « se tirer d'affaire »
sortant d'une crise pour entrer dans l'autre. Il est, souvent, bien difficile d'affec-
ter ces administrateurs à d'autres postes ou de leur conseiller la retraite anticipée.
A u fond, l'une ou l'autre de ces mesures peut m ê m e s'avérer impropre au cas
où les administrateurs concernés seraient à m ê m e de progresser et de rajeunir
professionnellement. Bien que les programmes sans interruption d u travail
ne puissent aucunement faire d ' u n mauvais administrateur u n excellent diri-
geant, les cours professionnels de haute qualité peuvent aider b o n nombre
d'administrateurs à remplir leurs tâches avec davantage d'efficacité. Il faut
tout de m ê m e reconnaître que les critères de sélection et les procédés de recrute-
m e n t appropriés sont les principaux facteurs qui doivent jouer dans l'identifi-
cation d'administrateurs efficaces pour l'enseignement.

Les programmes de développement professionnel en vigueur permettent-


ils aux administrateurs de diriger avec efficacité u n système d'éducation?
Il devient de plus en plus évident que pour bien des pays la réponse à cette
question ne saurait être que négative. Quant au Canada, après avoir passé
en revue les programmes de formation professionnelle pour les administrateurs
de la nation entière, Miklos et Nixon (1979) ont déclaré que «le changement
de la structure actuelle entraînait des modifications aussi bien d u contenu que
des méthodes à employer dans l'étude de l'organisation de l'éducation » (p. 27).

L'approche coopérative du développement professionnel

Il est bien évident que bon nombre de nations allouent de moins en moins
de dollars « constants » a u x secteurs de l'éducation. O n d e m a n d e aux adminis-
trateurs de l'éducation, quel que soit l'établissement où ils travaillent de trou-
ver « des méthodes de perfectionnement à partir des matériaux et d u personnel
déjà en place » (Fantini, 1981, p . 217). Fantini trouve que cet usage créateur,
qui consiste à faire plus avec chaque dollar, peut être u n facteur essentiel pour
l'administration anticipatrice.

C o m m e n t les administrateurs de l'éducation pourraient-ils se faire u n style


de direction anticipatif sans que, pour cela, ils interrompent leur travail? Les
programmes de formation à plein temps qui fonctionnent présentement aux
Etats-Unis, au Canada et en Auastralie sont peu efficaces alors qu'en Angle-
terre ils sont plutôt limités quant à leur nombre et à leur extension. L a majeure
partie des nations en voie de développement disposent de peu de fonds pour
l'éducation et sont donc incapables d'offrir aux dirigeants de l'enseignement
40 Nouvelle stratégie visant l'accroissement de la compétence administrative

d'amples programmes de développement professionnel. Néanmoins, il devient


urgent que les administrateurs acquièrent de nouvelles expériences du côté du
développement professionnel, ce qui va leur permettre de considérer les prob-
lèmes de l'éducation contemporaine sous une perspective élargie. C o m m e beau-
coup d'administrateurs ont aujourd'hui un point de vue plutôt étroit les solu-
tions qu'on trouve tendent à s'avérer conservatrices, peu souples, voire un peu
superficielles.

Les administrateurs de l'éducation des différentes nations sont aux prises


avec des problèmes du m ê m e genre. Lors de la Conférence de Gatwick, Esp
(1982) a précisé qu'il fallait prendre conscience de ces problèmes et chercher
des stratégies de coopération afin d'en venir à bout. Bon nombre de problèmes
de l'éducation contemporaine pourraient être réglés bien plus rapidement par
la coopération internationale. Certaines associations internationales, telles le
Conseil du Commonwealth pour l'Administration de l'Education, le Forum
Européen d'Administration de l'Education et le Conseil Universitaire pour
l'Administration de l'Education ont formé des réseaux professionnels informels.
Culbertson (1981) affirme qu'il faut augmenter le nombre des réseaux profes-
sionnels de ce genre, au profit des dirigeants de l'enseignement de tous degrés à
l'intérieur des systèmes nationaux d'éducation. Ces réseaux sont censés offrir
aux administrateurs de l'éducation des connaissances leur permettant « d'ac-
quérir une perspective universelle et une aptitude efficiente pour anticiper et
diriger l'avenir » (Culbertson, 1981, p. 283).

L'Agence Canadienne pour le Développement International a inauguré,


récemment, un nouveau programme de coopération pour le développement
mondial, connu sous le n o m de « Programme de la Coordination des Change-
ments » et appelé en premier lieu à aider les pays du Tiers Monde à perfectionner
l'administration des différents secteurs de l'économie.

Cet objectif est atteint à travers les quatre activités suivantes:


1. un programme de stages de gestion;
2. un programme de visites réciproques pour directeurs de niveaux supé-
rieurs;
3. ateliers et séminaires;
4. des appuis institutionnels aux établissements gouvernementaux et
para-gouvernementaux.

E n termes plus précis, le Programme reconnaît que le Canada et les pays


en voie de développement ont à apprendre chacun des expériences des autres,
quant à la solution de problèmes communs pour le management et l'adminis-
tration. C o m m e le fait remarquer Bateman (1982), nombre de projets expéri-
mentaux financés au sein de ce Programme ont été un succès.

E n Angleterre, le Centre pour le Perfectionnement des Enseignants de


l'Enseignement Supérieur, de l'Université de Londres, dirige des programmes
très variés, qui prévoient divers types d'échanges internationaux. Le programme
international le plus connu qu'a organisé ce centre offre aux administrateurs,
P. J. Murphy 41

autres que ceux du R o y a u m e - U n i , une période de trois mois d'étude intensive


de gestion de l'enseignement supérieur et de l'enseignement au niveau universi-
taire. U n e autre forme d'échange 'nternational offre aux administrateurs de
l'étranger l'occasion de faire dans ce centre u n séjour allant de deux semâmes
à u n an. Pareil en cela à bien d'autres établissements internationaux, le Centre
a u n certain nombre d'accords consultatifs avec des nations spécifiques
développées et en voie de développement. U n programme international pour
les doctorats es lettres, concernant le management des nouveaux établisse-
ments d'enseignement supérieur, est en train d'être élaboré par des spécialistes
chevronnés d u Centre de Londres et du Centre pour l'Etude de l'Enseignement
Supérieur de l'Université d'Etat de Pennsylvanie.

U n programme de visites réciproques fort réussi a été élaboré par la Confé-


rence Européenne d'Administration de l'Education. U n petit groupe de travail
formé de Glatter (Angleterre), Hopes (Allemagne) et Likert (Hollande) a décidé
que le programme « allait durer une semaine, dont u n jour d'orientation inten-
sive sur le système d'éducation du pays hôte, deux jours et demi de visites
dans des établissements d'enseignement et deux jours entiers pour des réunions
de travail par ateliers » (Hopes, 1981, p . 8).

Le travail de Glatter, Hopes et Likert a servi récemment de point de départ


pour u n programme canadien de visites interprovinciales à l'intention des
administrateurs et des organisateurs. Les administrateurs surtout et, en partie,
les organisateurs scolaires sont peu préparés à faire face aux problèmes autre-
m e n t complexes de l'éducation dans une société pluriculturelle. Pluricultura-
lisme et éducation, tel fut donc le thème d u programme de visites réciproques.
Les chiffres prévus par le projet pilote étaient plutôt modestes, mais on s'at-
tendait quand m ê m e à ce que l'effet potentiel de « propagation » fût considé-
rable.

Considérations sur la planification

Quels effets attend-on des plans de visites réciproques? Qui sera invité
à y participer? Quelles dépenses cela implique-t-il? Quelle sorte de connais-
sances peut-on acquérir ainsi ? A qui reviendra-t-il de coordonner le plan ?
Quelle influence significative pourrait avoir sur les administrateurs de l'édu-
cation une brève visite dans une c o m m u n a u t é ? Voilà des questions formulées
par les dirigeants de l'éducation, les h o m m e s de science universitaires et les
personnes gouvernementales officielles quand on propose de nouveaux plans
de visites réciproques. Puisque seuls quelques plans de visites réciproques exis-
tent pour les administrateurs de l'éducation, on ne saurait trouver des réponsess
definitives à ces questions.

Bien que conçus à l'intention des administrateurs de l'éducation de divers


établissements et régions, les plans de visites réciproques discutés précédem-
m e n t dans ce rapport comportent des objectifs, des structures et des problèmes
techniques c o m m u n s . L a majeure partie des plans de visites réciproques ont
pour principal objectif d'offrir aux administrateurs de l'éducation qui parti-
42 Nouvelle stratégie visant l'accroissement de la compétence administrative

cipent à ce nouveau procédé de développement professionnel des modalités nou-


velles d'acquisition de connaissances qui les rendent plus efficients dans leur
travail. Pour atteindre ce but il faut satisfaire à quelques objectifs essentiels
tels q u e :
1. aider les participants à mieux saisir les problèmes de gestion et d'admi-
nistration liés à u n n o m b r e important de questions concernant l'éducation
contemporaine ;
2 . aider les participants à anticiper de manière plus efficace ce que va
apporter l'avenir;
3. aider les participants à apprendre et comprendre davantage la gestion
d'une institution ;
4. établir de nouvelles liaisons entre les systèmes d'éducation ;
5. accroître la capacité en ce qui concerne l'administration, la gestion,
la planification et la recherche en matière de systèmes d'éducation basés sur
la coopération.
O n s'attend à ce que, par le truchement des visites réciproques, les
délégués nouent des relations amicales et qu'ils établissent des relations
professionnelles de longue haleine. E n m ê m e temps, ayant participé à l'un de
ces plans, beaucoup d'entre eux pourront enrichir leurs connaissances profes-
sionnelles plus qu'ils ne le font à l'ordinaire.
L a participation au plan devrait se faire au départ sur invitation. Cela
est facile à réaliser grâce a u x associations professionnelles qui sont censées tenir
leurs m e m b r e s au courant d u plan et peuvent ainsi aider à l'établissement des
critères de sélection. U n e fois le plan mis au point, le n o m b r e de participants
peut augmenter. Parmi les critères essentiels de sélection des délégués il faudrait
compter ceux-ci:

1. intérêt et désir de participer au projet de visites réciproques;


2. désir d'héberger et de travailler avec des collègues en visite ;
3. expérience acquise c o m m e administrateur de l'éducation ;
4. désir de se soumettre a u x conditions d u p r o g r a m m e de visites réci-
proques.

Dans le climat économique actuel, les frais de participation à toute forme


de p r o g r a m m e de développement économique revêtent une importance de
premier ordre. L a plupart des systèmes d'éducation rencontrent de grandes
difficultés dans leurs efforts pour maintenir les services et les programmes exis-
tants. D a n s ces conditions, tous ceux qui souhaitent participer à u n plan de
visites réciproques seront tenus de justifier les s o m m e s dépensées et les congés
accordés par leurs propres systèmes.
C o m m e il y a beaucoup à apprendre au cours de ces visites réciproques,
les délégués sont souvent prêts à contribuer aux frais de participation. E n
m ê m e temps, les m e m b r e s professionnels et les agences gouvernementales sont
parfois prêts à offrir a u x délégués des bourses spéciales de voyage, lorsque
les thèmes présentent u n intérêt tout particulier.
P. J. Murphy 43

L'hébergement constitue toujours une des grosses dépenses dans u n plan


de visites réciproques. Cette dépense pourrait être réduite si les délégués consen-
taient à s'héberger mutuellement. E n plus d'une réduction substantielle des
frais de logement, cela permettrait aux administrateurs-visiteurs de mieux
connaître le m o d e de vie d'une région et d'avoir des discussions privées au
sujet de l'éducation contemporaine. Beaucoup d'établissements postsecondaires
offrent u n logement à tarif réduit quand les étudiants sont en vacances. Pen-
dant leur séjour dans ces établissements, les délégués ont accès aux restaurants
et aux cafés moins chers. Et si les séminaires ont lieu à l'intérieur m ê m e
de l'établissement ce type d'hébergement s'avère alors extrêmement intéres-
sant.
A u cours de leur séjour dans la c o m m u n a u t é « hôte », les délégués pourraient
visiter des écoles, des facultés, des instituts techniques et des centres c o m m u n a u -
taires afin de prendre connaissance de nouvelles pratiques de management et
d'administration. Il faut aussi que les séminaires professionnels figurent dans
tout projet de visites réciproques. Ces séminaires permettent aux délégués
de discuter des problèmes de management et d'administration portant sur le
thème de la visite avec des h o m m e s de science universitaires, des personnalités
gouvernementales et des praticiens dans le domaine. Il est souhaitable que
le premier séminaire renseigne les délégués sur l'atmosphère politique et écono-
mique de la région, de sorte que les problèmes soient analysés dans u n contexte
socio-économique.
Quelle devrait être la durée d ' u n programme de visites réciproques? L a
majeure partie des dirigeants de l'éducation ne sauraient s'absenter de leurs
postes pour une durée supérieure à deux semaines. Certains se demandent
souvent ce qu'on pourrait faire en si peu de temps. Cependant, les dirigeants
de l'éducation ayant participé à ces visites réciproques déclarent avoir été
très sollicités et avoir beaucoup gagné sur le plan professionnel. Voilà ce
que déclare à ce propos l'un des délégués: « N i m e s nombreuses lectures, ni
la télévision n'auraient su m'apprendre ce que j'ai appris directement, presque
sans m ' e n être rendu compte, des gens que j'ai rencontrés » (Porter, 1984, p.7).
L'horaire des activités, figurant au Tableau 1, auxquelles ont pris part des
délégués d'Ontario pour u n programmes de visites réciproques pluriculturelles,
exprime la richesse et la variété des connaissances que l'on peut acquérir en
l'espace d'une semaine.
Les nombreux avantages des projets de visites réciproques sont souvent
difficiles à déterminer ou à évaluer. O n ne retient d'habitude que les résul-
tats qu'on remarque tout de suite après l'expérience en question. Mais des
expériences intensives de ce genre mettent quelque temps avant de donner
leurs fruits. C'est ce qu'a vraisemblablement compris Waltho (1984), u n admi-
nistrateur qui, ayant participé au programme de visites réciproques pluricultu-
relles, déclare:
« A travers les échanges culturels et le dialogue, notre propre éducation
peut dépasser le seuil de formation et de connaissances, pour s'ouvrir à
l'intuition, à la compréhension qui nous libère des préjugés et de l'igno-
rance» (p.7).
44 Nouvelle stratégie visant l'accroissement de la compétence administrative

Tableau 1

P r o g r a m m e de visites réciproques pluriculturelles :


Horaire des activités

Date Activité

26 avril 1984 16h 30 Arrivée des délégués en Colombie britannique


17h 45 Bref dîner au Collège de Théologie de Vancouver
(Université de Colombie britannique)
18h 45 Départ des délégués pour l'Assemblée Générale
Annuelle de l'Association des Administrateurs
d'Ecoles de Colombie britannique
19h 30 Arrivée des délégués à l'Hôtel Vancouver —
Participation à l'Assemblée Générale Annuelle de
l'Association des Administrateurs d'Ecole de
Colombie britannique
23h 30 Départ des délégués pour le Collège
27 avril 1984 9h 00 Orientation
10h 30 Arrivée des délégués au Temple A kali Singh Sikh
Rencontre avec les anciens de la Société Akali
Singh Sikh — Bref tour d u Temple
llh 00 Présentation devant les délégués par des m e m b r e s
désignés par la Société. Discussions et contacts
12h 00 Déjeuner (offert par la Société Akali Singh Sikh)
13h 45 Arrivée des délégués à l'Hôtel Vancouver — Assem-
blée Générale Annuelle de l'Association des A d m i -
nistrateurs d'Ecole de Colombie britannique
14h 00 Réunion spéciale : L e pluriculturalisme et l'en-
seignement.
15h 00 Brève rencontre avec des délégués de Colombie
britannique
15h 30 Les délégués assistent à des séances de travail
concernant l'efficacité des conseils d'administration
et à une exposition de travaux scientifiques
17h 00 Retour des délégués au Collège

SOIREE LIBRE
28 avril 1984 9h 00 Arrivée des délégués au Collège Communautaire
de Vancouver.
Déjeuner après le Symposium de la Jeunesse
Immigrante
15h 30 Départ des délégués pour le Collège
16h 30 Les délégués arrivent au Théâtre Queen Elizabeth
où ils visitent l'exposition d'objets d'artisanat
provenant de 30 pyas.
17h 45 Les délégués assistent au Festival Annuel de la
Société Folklorique Canadienne, Section de V a n -
couver. Ils font la connaissance des interprètes.
23h 30 Les délégués repartent pour le Collège
29 avril 1984
J O U R LIBRE
30 avril 1984 9h 00 Rencontre avec les membres de la communauté
chinoise. Bref tour du Centre
9h 30 Présentations faites aux délégués par les membres
de la c o m m u n a u t é chinoise. Discussions et contacts
P. J. Murphy 45

1 2 3

10h 30 Thé chinois


llh 00 Bref tour en China T o w n
12h 15 Déjeuner à D i m S u m
14h 00 Les délégués arrivent à l'Institut Professionnel
de Vancouver. L à ils font la connaissance des
enseignants — brève visite de l'Institut
14h 45 Séminaire I: Intensification du climat plurieulturel
à l'école
15h 45 Café
16h 00 Séminaire II: « Problèmes pluriculturels dans l'en-
seignement professionnel »
17h 00 Les délégués repartent pour le Collège

SOIRÉE LIBRE
1er m a i 1984 9h 00 Conférence ouverte
10h 30 Arrivée des délégués aux Bureaux des Internats
Scolaires de Vancouver — Accueil — Rencontre avec
les anciens
llh 00 Séminaire III: « L a politique des relations entre
les races »
13h 00 Arrivée des délégués au Centre Culturel Italien.
Rencontre avec les anciens de la c o m m u n a u t é
italienne — Bref tour d u Centre
13h 30 Déjeuner (offert par le Centre Culturel Italien)
14h 45 Les m e m b r e s de la c o m m u n a u t é italienne font des
présentations aux visiteurs
15h 45 Discussions, café
16h 30 Redépart des délégués pour le Collège
20h 00 Arrivée des délégués à la Soirée sociale H o d s o n
M a n o r , organisée par la Société Pluriculturelle
de Vancouver
22h 30 Les délégués repartent pour le Collège
2 m a i 1984 9h 30 Arrivée des délégués aux écoles — Accueil — Visite
des écoles — Discussions, café en compagnie des
enseignants
13h 30 Arrivée des délégués à H o d s o n M a n o r : Séminaire
IV: «Différences légales, sociales et culturelles
entre les familles du Japon, des Philippines et d u
Canada »
15h 30 Redépart des délégués pour le Collège
19h 30 Dîner inter-visites à Thea Koerner House, Univer-
sité de Colombie britannique (Centre des diplômés)
3 m a i 1984 7h 00 Départ des délégués pour l'aéroport de Vancouver

Conclusions

L'utilité des services et des programmes élaborés par les organisations


éducationnelles pour la société contemporaine va dépendre de ceux qui oc-
cupent des postes administratifs supérieurs. Ces personnes sont traditionnellement
conservatrices, leur manière d'administrer étant impropre au système social
dynamique actuel. C o m m e l'écrit Fast (1977), les nouveaux administrateurs
doivent « être dynamiques, souples et exacts — à m ê m e de coopérer, d'anticiper,
46 Nouvelle stratégie visant l'accroissement de la compétence administrative

de consentir aux changements et de prendre des décisions» (p. 38). E n d'autres


termes, les administrateurs de l'éducation doivent être progressistes et avoir
la capacité d'anticiper.
La plupart des programmes de formation administrative ne s'occupent
pas de nouvelles modalités d'administration. Ces programmes ont tendance
à maintenir le statu quo. Il faut entreprendre des expériences novatrices qui
offrent aux dirigeants de l'éducation les connaissances dont ils ont besoin afin
de pouvoir agir dans le m o n d e de demain. O n a montré que les plans de visites
mutuelles pouvaient perfectionner la compétence administrative. Il importe
que l'on crée d'autres réseaux semblables pour que ces utiles expériences puis-
sent profiter à u n nombre croissant d'administrateurs.

A mesure que l'on approche du vingt et unième siècle siècle on peut trouver
bien logique ce que dit Culbertson (1981), à savoir que «l'importance du sens
de la perspective, tel que le définit le m o t « problématique mondiale » va tou-
jours en croissant » (p. 288). Pour que les administrateurs de l'éducation
puissent orienter correctement le système qu'ils dirigent, les problèmes d u m a n a -
gement et de l'administeration contemporaine doivent être examinés avec plus
d'ouverture, sous une perspective internationale, avec le sentiment que l'on
peut anticiper sur l'avenir. Afin de pouvoir adopter cette modalité de direction
anticipative, les administrateurs de l'éducation des pays développés et en
voie de développement doivent avoir u n accès immédiat aux nouveaux pro-
g r a m m e s de développement professionnel.

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48 Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985

LE R O L E D E S F E M M E S DANS L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR

Margaret B. SUTHERLAND

Le Centre européen pour Venseignement supérieur de V Unesco (CEPES)


et le Conseil National Suédois des Universités et des Collèges (UHA) ont
organisé du 16 au 18 septembre 1985 à Uppsala, en Suède, un séminaire
régional sur le rôle des femmes dans renseignement supérieur, auquel ont
participé environ 50 spécialistes d'Europe et d'Amérique du Nord. Nous
donnons ci-dessous un bref compte rendu de cette réunion.

Les participants ont été unanimes à saluer l'initiative du C E P E S et de


l ' U H A d'organiser ce séminaire international. O n a hautement apprécié, sur-
tout, l'admirable effort d'organisation fourni par nos collègues suédois, qui
ont tout fait pour le bien-être et le confort des participants, d'une manière
pondérée, efficace, amicale et avec souplesse. Le plus important reste cepen-
dant le fait que les participants ont eu la possibilité de faire connaissance, de
se rendre compte des problèmes existants et de préparer le terrain pour leur
discussion effective. Ceci leur permettra de s'engager à l'avenir dans des recher-
ches plus approfondies sur certains sujets. Aussi, étant donné que la discussion
n'a pas pu se poursuivre immédiatement, serait-il peut-être utile d'organiser
d'ici quelque temps, disons d'ici neuf mois ou un an, un second séminaire consa-
cré au m ê m e thème.

Données préliminaires et générales

Les documents introductifs mis à la disposition des participants avant


l'ouverture du séminaire et présentés en séance plénière pendant la ' première
journée des débats se sont avérés extrêmement utiles pour une meilleure com-
préhension du problème. E n les consultant on a pu se rendre compte des grandes
différences entre les pays quant à l'organisation de l'enseignement supérieur,
aux conditions d'entrée, aux diplômes et aux formes d'aide financière aux
étudiants. Cette conscience des différences a augmenté davantage au cours des
débats, où a été relevé le fait que différents types de structures peuvent engen-
drer ou résoudre des problèmes propres aux femmes dans l'enseignement supé-
rieur. Aussi s'est-on rendu compte qu'il aurait été utile de présenter plus de
données préliminaires comparatives, à savoir, au moins des aperçus des struc-
tures de l'enseignement supérieur dans les différents pays, des informations sur
les qualifications requises aux différents niveaux de l'enseignement supérieur,
M. B. Sutherland 49

sur les formes d'aidefinancièreaux étudiants, sur les méthodes de recrutement


des enseignants, et de titularisation.
Certaines données comparatives très utiles ont en fait été offertes par
les statistiques de l'Unesco, mises elles aussi en circulation avant l'ouverture
des débats, m ê m e si elles ne pouvaient inclure toutes les informations que nous
venons de mentionner. Ces statistiques ont parfaitement illustré les progrès
réalisés partout dans le monde en ce qui concerne l'accès des femmes à l'en-
seignement, y compris l'enseignement supérieur. C'est avec beaucoup de satis-
faction qu'on a constaté l'étendue de ces progrès. Il serait cependant difficile
de dire si les ministères responsables des différents pays décident, après consulta-
tion de ces statistiques, que leurs pays doivent y améliorer leur position.
Il se peut qu'il se manifeste un certain effet de ce genre. E n tout cas, il est
utile de disposer de telles données. Les participants ont exprimé l'espoir qu'à
l'avenir elles inclueront des détails sur la position des femmes aux différents
échelons de l'enseignement supérieur, non seulement en tant qu'étudiantes,
mais aussi en tant qu'enseignantes. Ils ont notamment recommandé l'inclusion
de données comparatives sur la représentation des deux sexes dans l'enseigne-
ment. Les informations offrent très souvent des chiffres généraux, sans mention-
ner si les deux sexes sont également représentés: ainsi, par exemple, le minis-
tère responsable ne devrait pas simplement communiquer le nombre des bourses
d'études à l'étranger, mais aussi leur répartition éVitre les deux sexes. Il en va
de m ê m e pour les subventions et autres formes d'aidefinancièreaux étudiants.
(A cet égard, on a remarqué notamment qu'il serait utile de disposer, pour
certains pays, d'informations sur les bourses « privées » et les subventions accor-
dées par les employeurs, en mentionnant toujours leur répartition entre les
deux sexes.)

Eléments c o m m u n s

Les statistiques de l'Unesco ont révélé, c o m m e premier élément c o m m u n ,


l'amélioration de l'accès des femmes à l'enseignement supérieur. Les débats
ont révélé un second élément c o m m u n , à savoir le fait que tous les pays
représentés reconnaissent officiellement l'égalité des femmes en ce qui concerne
l'accès à 1'enseignem.ent, ceci sous des formes qui varient d'un pays à l'autre:
l'égalité peut être inscrite dans la Constitution, ou former l'objet d'une loi
spéciale. Mais elle constitue partout un principe fondamental.

Préoccupations communes

Les progrès concernant l'accès des femmes à l'enseignement supérieur n'ont


pas été partout les mêmes. Il y a des pays qui ont beaucoup fait en certains
domaines ; d'autres n'en sont qu'à mi-chemin, ou n'ont pas pris encore toutes
les mesures en faveur des femmes — par exemple, en ce qui concerne les soins
du ménage et l'éducation des enfants — que d'autres systèmes prévoient déjà.
Les débats ont néanmoins révélé, indifféremment du type ou de niveau des
50 Les femmes dans l'enseignement supérieur

mesures adoptées, l'existence de trois préoccupations c o m m u n e s : 1) Les pré-


jugés quant aux matières de l'enseignement supérieur, dont certaines sont-
considérées « réservées aux h o m m e s » et d'autres, « réservées aux femmes » ;
ceci a des conséquences évidentes sur l'accès aux différents types d'emploi.
2) L a faible représentation des femmes aux derniers échelons de l'enseignement
supérieur; bien qu'en maints pays les femmes jouissent de l'égalité quant à
l'entrée à l'enseignement supérieur, leur présence parmi les candidats au doc-
torat — et m ê m e , dans certains pays, parmi les étudiants d u second cycle
(maîtrise) — est plutôt précaire. 3) L a position minoritaire des femmes dans
les hauts postes de gestion et d'administration parmi les enseignants d u supé-
rieur, notamment parmi les professeurs titulaires. C o m m e il a été remarqué,
« plus le niveau est élevé, moins on y trouve de femmes ».

Facteurs complémentaires

Les discussions ont relevé le fait qu'on ne saurait envisager l'enseignement


supérieur isolément. Il existe aussi d'autres facteurs que l'on doit prendre
en considération, notamment la situation a u x autres échelons de l'enseignement
et sur le marché d u travail, de m ê m e que certaines attitudes sociales profondé-
m e n t enracinées et surtout ]ps croyances traditionnelles et toujours courantes
sur le rôle des deux sexes dans la société. Ces attitudes sont immuables, omni-
présentes et capables d'exercer une forte influence; elles ne sauraient être
modifiées brusquement, par des mesures administratives.

Recommandations

Prenant en considération les éléments propres aux différents pays et les


facteurs et problèmes c o m m u n s , les participants au séminaire ont délimité
des domaines de première importance et ont formulé certaines recommandations
que l'on pourrait encadrer en deux catégories: a) recommandations à l'inten-
tion des institutions d'enseignement supérieur; b) recommandations à l'inten-
tion des instances responsables et des organismes politiques au niveau national
et au niveau de la société en général.

Stratégies d'enseignement supérieur

La première recommandation faite aux instituts d'enseignement supé-


rieur est une demande d'ouverture. Les postes vacants devraient être annon-
cés — ce qui n'est pas le cas dans tous les pays — en spécifiant clairement la
formation requise et les critères de sélection. Tout postulant devrait pouvoir
s'expliquer le succès d u candidat retenu et, le cas échéant, son propre insuccès.
Il est vrai que certains aspects sont difficiles à définir ; la personnalité d u candi-
dat n'est pas sans influencer l'évaluation, et ceci aussi bien pour des h o m m e s
que pour des femmes. Dans certains pays, cependant — c o m m e la Finlande —
les critères de sélection sont très « ouvertement » spécifiés ; dans d'autres, c o m m e
M. B. Sutherland 51

le R o y a u m e - U n i , le postulant qui juge une décision injuste ou affectée par des


préjugés de sexe (« anti-femmes » ou « anti-hommes ») a la possibilité de s'adres-
ser a u x tribunaux. Cette ouverture devrait être élargie, v u l'importance pour
le postulant — h o m m e ou f e m m e — de connaître avec précision (i) les postes
disponibles et (ii) la formation et les qualités requises. Ceci pourrait éliminer
la pratique des « places réservées » pour les m e m b r e s de certaine groupes o u
le recrutement basé sur des facteurs autres que le mérite. Rendre publics les
critères de sélection obligerait les universités et les autres institutions d'enseigne-
ment supérieur à les examiner de plus près, voyant si certains d'entre eux pour-
raient diminuer automatiquement, m ê m e involontairement, les chances des
femmes. Les discriminations involontaires ou implicites pourraient alors être
éliminées.
L a seconde question est celle d u rôle effectif des « tuteurs » des étudiants
d u niveau postsecondaire et des directeurs de recherche. Bien des universités
se posent actuellement le problème de l'amélioration des activités de tutorat
et d'orientation des étudiants. Les étudiants d u niveau postsecondaire devraient
comprendre clairement les implications de leurs études pour leur future carrière
et les possibilités d'occuper des postes exigeant une formation supérieure.
U n b o n directeur de recherche devrait aider l'étudiant à choisir son thème,
lui recommander des méthodes de recherche adéquates, l'encourager à achever
son travail en temps voulu, stimuler la publication des résultats et soutenir
l'étudiant lorsqu'il postule u n meilleur poste dans la recherche ou ailleurs. Ces
attitudes devraient être partagées par les tuteurs des étudiants des deux sexes.
Les tuteurs des étudiantes ont cependant des responsabilités particulières.
Ils doivent s'assurer que la f e m m e chercheur se fait accorder suffisamment de
temps libre pour accoucher et pour s'acquitter de ses responsabilités de famille,
qu'on lui témoigne la confiance nécessaire, q u ' o n lui reconnaît le statut acadé-
mique et qu'elle est parfaitement au courant des exigences quant à l'avancement.
Il doit parfois veiller aussi à ce qu'on lui assure la protection contre l'agression
sexuelle, et, si lui-même est u n h o m m e , éviter soigneusement tout incident
de cette nature. Les universités doivent veiller à ce que tous les tuteurs et les
directeurs de recherches travaillent de façon efficace et au profit de leurs étu-
diants. Elles doivent en m ê m e temps reconnaître les responsabilités supplé-
mentaires des tuteurs des étudiantes.
U n autre problème qui préoccupe les universités et les autres instituts
d'enseignement supérieur est celui des réseaux d'aide a u x femmes — étudiantes
ou enseignantes. Les participants au séminaire ont mentionné une diver-
sité de formes d'organisation: des comités officiels des femmes, qui ont pour
objectif d'examiner la situation des enseignantes et de promouvoir leur pro-
grès professionnel; des m e m b r e s de l'administration qui sont chargés de veiller
à ce que les femmes jouissent effectivement d'un traitement égal; des organisa-
tions privées d'universitaires — femmes — qui offrent des conseils et des in-
formations a u x étudiantes et aux enseignantes et discutent des problèmes
particuliers aux femmes dans l'enseignement supérieur. Parfois toutes ces
formes coexistent, d'autres fois, l'une d'elles est majoritaire. Ce serait justement
une des tâches de la recherche d'identifier le type de réseau qui semble être
le plus efficace. A u cas o ù l'on invoquerait le caractère « discriminatoire » de ces
52 Les femmes dans l'enseignement supérieur

formes d'action, la réponse serait que rien n'empêche les h o m m e s de s'organiser


de façon semblable. O n pourrait m ê m e dire qu'il existe déjà des groupements
similaires (les « sociétés » universitaires, les organisations des « anciens ») et
que les universités en leur ensemble sont u n m o n d e masculin. Le fait essentiel
à souligner est cependant que les femmes sont à présent nettement désavanta-
gées. Elles sont parfois les victimes d'agressions sexuelles. Beaucoup en ont
d'importantes charges de famille. Ceci justifie la nécessité que les universités
examinent les différentes manières de les aider et qu'elles essaient d'étendre
les mesures qui semblent les plus adéquates pour assurer l'égalité des chances.
Elles doivent veiller aussi à ce que l'excellent travail fourni par leur personnel
féminin soit reconnu officiellement. (Dans u n autre contexte, les universités
de certains pays devraient voir si les règlements et les démarcations tradi-
tionnels ou rigides ne défavorisent pas ceux qui s'engagent, c o m m e bien des
femmes le font, dans des études interdisciplinaires.)
La structure actuelle des organismes (comités) universitaires devrait elle
aussi être examinée, et éventuellement réformée. D a n s bien des cas les femmes
sont mal représentées dans les comités universitaires — ce qui est inévitable,
par le fait que la nomination à ces organismes soit soumise à l'occupation d'une
haute position dans la hiérarchie universitaire. L a démocratisation des struc-
tures universitaires dans plusieurs pays a quelque peu amélioré cette situation.
Il ne faut pas exiger que tous les comités universitaires comprennent ,4tn n o m -
bre parfaitement égal de femmes et d ' h o m m e s . Mais trop souvent, dans la
structure actuelle, il arrive qu'une f e m m e professeur ou qui occupe u n autre
poste élevé soit automatiquement n o m m é e à u n très grand nombre de comités,
et qu'elle plie sous le fardeau des tâches administratives qui l'empêchent de
poursuivre ses recherches. Les universités doivent être conscientes de ce danger
et examiner les moyens d'assurer une meilleure représentation des femmes
dans les comités universitaires. Ceci surtout, peut-être, en ce qui concerne les
comités d'attribution des postes. Il n'est pas question de supposer qu'une f e m m e
favorisera automatiquement les postulants de son sexe; aussi les femmes
devraient-elles être représentées dans tous ces comités (et, naturellement, si
u n comité est chargé d'examiner la situation et les progrès des femmes à l'uni-
versité, il ne devrait pas être composé uniquement d ' h o m m e s ) .

Enfin, il est essentiel aujourd'hui que les universités et les autres instituts
d'enseignement supérieur examinent leurs propres stades d'évolution. Les
universités sont-elles des dinosaures voués à la mort dans le m o n d e moderne?
Quels sont les rapports entre les études universitaires et le marché d u travail?
Les universités préparent-elles effectivement leurs étudiants (des deux sexes) à
jouer des rôles actifs dans la société? Sont-elles engagées dans des dialogues
efficaces avec les employeurs et le m o n d e extra-universitaire ? Les meilleures
recherches se font-elles en dehors des universités? O n ne saurait naturellement
exiger que les universités obéissent aveuglément aux exigences limitées — et
parfois à court terme — d u marché d u travail; mais elles doivent être pleine-
m e n t conscientes de leur fonction dans la société et de la réalité qu'auront à
affronter leurs étudiants. Elles devraient faire en sorte que les études universi-
M. B. Sutherland 53

taires assurent aux étudiants une formation adéquate à leurs futurs rôles dans
la société. Cet e x a m e n du rôle des universités doit être fait au profit des étudiants
des deux sexes. Les universités doivent répondre aux besoins éducatifs de toute
la population, non seulement aux besoins supposés d'une moitié de la population
estudiantine, envisagés parfois selon une conception démodée et irréaliste des
valeurs éducatives. Si les universités refusent d'accepter cette évolution ration-
nelle, elles risquent ds se Voir abandonner par les jeunes — les h o m m e s surtout —
qui trouvent que le m o n d e d u travail est apte à leur assurer une formation et
des chances meilleures.

Stratégies pour gouvernements et organisations sociales

E n ce qui concerne les recommandations faites a u x gouvernements et aux


autres instances politiques, la première chose à souligner est la nécessité d'assurer
aux femmes des facilités quant aux soins des enfants. E n effet, les mesures
concernant l'éducation des enfants, notamment les crèches, les jardins d'enfants,
et d'autres institutions similaires varient considérablement d'un pays à l'autre.
Les mères qui travaillent doivent être sûres que leurs enfants sont bien gardés
pendant la journée; si ces facilités ne sont pas à leur portée, ou si elles ne sont
pas d'un niveau acceptable, leur carrière professionnelle peut être considérable-
m e n t handicapée. (En faisant cette remarque, nous n'ignorons pas le rôle d u
père dans l'éducation des enfants.) O n a maintes fois fait appel aux gouverne-
ments des pays où il existe des difficultés en cette matière pour qu'ils prennent
les mesures nécessaires. Parfois, cependant, leurs promesses n'ont pas été
tenues. Aussi les participants au séminaire ont-ils renouvelé leur appel aux
autorités publiques afin qu'elles prennent des mesures visant à assurer la garde
des jeunes enfants pendant la journée et l'éducation des préscolaires. D e m ê m e ,
il faut prendre des mesures adéquates quant au congé de maternité des femmes
qui travaillent (ainsi que des autres femmes), de façon à ce que leurs carrières
ne souffrent pas parce qu'elles ont des enfants. Ces mesures aussi varient beau-
coup d'un pays à l'autre. L à où elles ne sont pas encore satisfaisantes, on devra
les améliorer. Quant aux congés de paternité, ils sont encore moins fréquents et
suscitent des réactions moins claires. L'opinion générale a été que, le cas échéant,
ils devraient être envisagés par rapport à l'égalité en droits des deux parents.

Les gouvernements de beaucoup de pays ont pris des mesures destinées


à assurer aux femmes l'égalité en ce qui concerne l'éducation et la carrière
professionnelle. O n a beaucoup fait, du point de vue législatif, pour établir cette
égalité. Il existe cependant des cas où, malgré la législation, une certaine iné-
galité demeure. Aussi a-t-qn recommandé a u x autorités de veiller à ce que
l'égalité, soutenue par la politique officielle et prévue par la loi, soit effective-
ment réalisée. Les méthodes de surveillance peuvent varier d'un pays à l'autre.
Le système de 1'« o m b u d s m a n » propre à certains pays, dont les pays Scandinaves,
peut s'avérer utile, de m ê m e que les organisations c o m m e la Commission pour
l'Egalité des Chances (Equal Opportunities Commission) d u R o y a u m e - U n i .
Ce qui importe, c'est de ne pas se contenter des seules mesures administratives.
54 Les femmes dans l'enseignement supérieur

Il faut aussi veiller à leur respect et, le cas échéant, la législation doit être a m e n -
dée afin de lui permettre de prendre des mesures efficaces en cas de contraven-
tion flagrante.
O n a reconnu l'importance capitale des options que les f e m m e s font au
cours des études secondaires pour leur accès à l'enseignement supérieur, aux
postes dans l'enseignement supérieur et à d'autres professions. D e -Bk la néces-
sité d'une bonne orientation scolaire et professionnelle qui permette aux jeunet
filles d'opter (là où le système des options est prédominant) en étant pleinement
conscientes de l'importance de leur option pour leurs études ultérieures et pour
leur future profession. Il faudrait éviter les choix prématurés, le m o m e n t de
l'option devrait être précédé par une activité d'orientation adéquate. O n a
relevé à ce point les succès obtenus à encourager les jeunesfillesà opter pour
des métiers jadis « réservés » a u x garçons. Il existe certaines différences entre
les pays en ce qui concerne, par exemple, le n o m b r e des étudiantes en sciences
appliquées. Mais, tout en encourageant l'accès des femmes à des métiers où
elles étaient jadis absentes, on ne doit pas négliger de prendre en considération
les nécessités de la main-d'œuvre. O n ne gagne rien, par exemple, à se réjouir
du n o m b r e toujours croissant des étudiantes en droit, en certains pays, si les
perspectives d'embauché dans ce métier vont en diminuant. D e m ê m e , à u n
niveau inférieur de qualification, il ne faudrait pas encourager les filles à se
préparer à des métiers jadis réservés aux garçons si ces métiers et les techniques
qu'ils supposent sont périmés.

L'orientation scolaire devrait donc tenir compte non seulement de la néces-


sité d'encourager le développement des aptitudes individuelles et de prévenir
les orientations scolaires ou professionnelles fondées sur des préjugés concernant
le sexe, mais aussi de la nécessité d'aider les jeunesfillesà opter pour des
études aux perspectives professionnelles ouvertes. Aussi avons-nous recom-
m a n d é a u x autorités de tous les pays dans le domaine de l'éducation de faire
en sorte que l'orientation scolaire et professionnelle soit assurée par des spé-
cialistes et des enseignants connaissant les besoins des jeunes filles et leurs
perspectives scolaires et professionnelles.

E n ce qui concerne le personnel enseignant, les représentants de certains


pays ont relevé les inquiétudes qui se manifestent à propos de la « féminisation »
croissante du métier d'enseignant, n o t a m m e n t a u x niveaux primaire et pré-
scolaire, et de quelques autres métiers. Ceci n'est pas à souhaiter, pour de m u l -
tiples raisons. Aussi a-t-on proposé de concevoir des mesures destinées à encou-
rager les h o m m e s à choisir ces métiers. O n a rejeté l'idée d'établir des quotas
pour les deux sexes à l'entrée dans l'enseignement supérieur. O n a cependant
considéré qu'il existe des mesures efficaces à prendre pour améliorer la balance
des sexes à l'entrée à de certaines facultés ou instituts d'enseignement supérieur.
Cette dernière assertion est en fait le corollaire de la recommandation précédente.
Si on doit encourager les jeunesfillesà choisir des métiers jadis dominés par les
h o m m e s , on doit aussi encourager les jeunes garçons à choisir des métiers jadis
dominés par les femmes. Mais, c o m m e il a été remarqué, si ces métiers sont moins
lucratifs ou s'ils offrent des conditions de travail inférieures, il est bien peu
probable de pouvoir y réduire la « féminisation ».
M. B. Sutherland 55

Si les jeunesfillesjouissent en général de l'égalité quant à l'accès à l'enseigne-


m e n t supérieur, l'aidéfinancièreaux étudiants pose des problèmes dans certains
systèmes d'enseignement, notamment ceux des pays où le système est celui
des crédits à rembourser plus tard. Ces difficultés sont absentes là où les étudiants
reçoivent automatiquement des bourses ou d'autres subventions. Aussi la ques-
tion est-elle de savoir si le système des crédits implique des difficultés plus
grandes pour les jeunesfillesque pour les garçons, ce qui semble arriver surtout
dans les pays où les employeurs sont disposés à subvenir aux besoins de certains
étudiants. Parfois, dans le cadre de certaines firmes, les employeurs organisent
aussi des cours de recyclage ou des cours permettant d'obtenir des diplômes
homologués. Dans ce cas, les étudiants n'ont donc plus besoin de s'auto-financer
pendant leurs études supérieures. Le problème, alors, est que le plus souvent
les garçons sont préférés auxfilles.Ceci entraîne une inégalité en ce qui concerne
les possibilités de s'autofinancer à l'université et oblige certaines jeunesfillesà
renoncer à l'enseignement supérieur à cause de problèmes financiers. Bien
que ces problèmes ne soient pas généraux, on doit être conscient des dangers
inhérents aux systèmes de crédits ou de subvention par les employeurs et en
surveiller attentivement les effets, afin d'éliminer l'apparition des inégalités.

O n a discuté aussi le problème de la représentation des femmes dans les


organismes politiques de la société en général. O n a relevé la probabilité plus
réduite, pour une f e m m e , d'être m e m b r e des commissions, comités, organisations
etc. importants. Aussi a-t-on recommandé aux gouvernements et aux autres
organisations de réviser la composition des organismes politiques et civiques et
de prendre des mesures pour assurer une meilleure représentation des femmes
là où elles sont nettement minoritaires. O r , les responsables de la nomination à
ces organismes — gouvernementaux, firmes, organisations publiques, partis
politiques, institutions d'enseignement — soutiennent parfois qu'il n'existe
simplement pas assez de femmes compétentes pour les fonctions respectives.
Aussi a-t-on proposé de dresser des listes de femmes hautement qualifiées et
compétentes, aptes à exercer ces fonctions. Les différentes organisations fémi-
nines et les institutions d'enseignement supérieur, qui comptent parmi leurs
diplômés bien des femmes ayant les qualités requises, pourraient aider à la
constitution de ces listes.

U n e meilleure participation féminine est à recommander aussi dans le


domaine de la recherche. Les représentants de différents pays ont relevé le fait
qu'il existe actuellement dans le m o n d e une préoccupation excessive pour la
recherche dans les domaines qui conviennent moins aux femmes, n o t a m m e n t
dans le domaine militaire. Ceci ne signifie pas qu'il existe une dichotomie stricte
entre les recherches qui conviennent aux femmes et celles qui conviennent aux
h o m m e s . E n effet, bien des domaines de recherche intéressent également les
deux sexes. O n a recommandé une plus grande attention et une plus grande
générosité en ce qui concerne les moyens destinés aux recherches sur le maintien
et l'amélioration de la qualité de la vie. Les femmes seraient certainement heu-
reuses de s'y engager, si l'on disposait des m o y e n s nécessaires. O n a recom-
m a n d é aussi une attention accrue en ce qui concerne l'éducation morale à
l'école, afin que les chercheurs en tous les domaines — h o m m e s ou femmes —
soient conscients des responsabilités éthiques de leur travail.
56 Les femmes dans Venseignement supérieur

Initiatives individuelles

Nous venons de présenter les plus importantes des recommandations issues


des débats. C o m m e nous l'avons remarqué, elles s'adressent tant aux instituts
d'enseignement supérieur qu'aux gouvernements et à d'autres organismes publics
importants. Elles doivent être envisagées par rapport aux conditions et aux
systèmes propres à chaque pays. D'autres recommandations aussi sont cependant
issues de ce séminaire. Beaucoup d'entre nous se sont rendus compte au cours
de leur activité que le meilleur m o y e n pour bien faire une chose c'est de la faire
soi-même. Aussi est-il important de voir ce que nous-mêmes en tant qu'individus
nous pouvons faire pour améliorer les situations dont nous avons parlé. Tous
les participants au séminaire sont des personnes très occupées, chargées de res-
ponsabilités, préoccupées par leur carrière ou par leurs problèmes familiaux et
personnels. Mais il est fort possible que ce séminaire nous ait révélé les choses
que nous pouvions faire pour améliorer la situation dans notre propre milieu,
ne serait-ce que partiellement: u n coup de téléphone à donner, une lettre à
écrire, u n conseil à donner à u n collègue ou à u n étudiant, des informations
recueillies à ce séminaire à transmettre aux collègues ou aux étudiants qui
pourraient les trouver éclairantes et utiles. Ce genre d'actions sont à notre
portée, aussi faut-il les recommander vivement. N o s réactions individuelles
peuvent nous révéler les domaines qui exigent des recherches plus approfondies.
Certains d'entre nous pourraient décider de s'y engager, si les moyens nécessaires
étaient trouvés.

Conclusion

Le fait le plus important est que ce séminaire nous a offert la possibilité


de prendre contact avec d'autres personnes intéressées par le rôle des femmes
dans l'enseignement supérieur, ce qui a été extrêmement utile et stimulant.
Il faut maintenant essayer de maintenir ces contacts, de façon privée et, si
possible, officielle aussi. Nous comptons sur l'Unesco pour continuer à nous
fournir des données utiles (et plus complètes, c o m m e il a été suggéré au début
de ce compte rendu); nous comptons surtout sur le C E P E S pour nous tenir au
courant de ce qui se passe dans l'enseignement supérieur et, si possible, pour
organiser d'autres débats sur le m ê m e sujet. Nous comptons aussi sur la bien-
veillance des collègues que nous avons rencontrés à Uppsala, pour maintenir
et élargir les contacts que nous y avons établis.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 57

U N E S T R U C T U R E ADMINISTRATIVE P O U R FAIRE FACE


A L'ACTIVISME E T A L'INDISCIPLINE D E S ETUDIANTS
D A N S LES UNIVERSITES NIGERIANES

J. Okpako ENAOHWO

Introduction

L'histoire de l'activisme estudiantin dans les universités nigérianes est


saturée d'incidents, de troubles et d'inquiétude qui ont culminé par des manifes-
tations violentes, des lésions corporelles, la destruction de biens et, de la façon
la plus malheureuse, par des décès. Pour être explicite, nous devons noter dès
le début que les manifestations et les conflits avec les organes exécutifs légaux
ne sont pas tous motivés par l'indiscipline des étudiants. Les réactions des étudi-
ants nigérians dans ce domaine peuvent s'expliquer par (1) le patriotisme et le
nationalisme, tels qu'ils émanent de la nécessité de défendre une indépendance
difficilement acquise; (2) le désir de participer à la prise de décisions dans les
universités; (3) des considérations d'ordre économique; (4) u n point de vue
socio-politique, à travers lequelfiltrele désir des étudiants de faire entendre
leur voix c o m m e pour d'autres groupes sociaux, et enfin, (5) l'indiscipline et
l'exubérance estudiantines.
Bien que l'indiscipline ne représente qu'un aspect des facteurs imputables
au comportement des étudiants dans les campus universitaires, il est pourtant
devenu habituel que la société attribue tous les écarts des normes de bonne
conduite de la part des étudiants à leur m a n q u e de discipline. C'est une attitude
extrêmement erronée qui exploite u n seul aspect d u comportement des étudiants
et qui en fait la cause principale de leurs réactions dans toutes les circonstances.
Or, il nous suffit de dire qu'une telle conception, erronée en soi, contribue à
maintenir l'indiscipline parmi les étudiants dans les campus universitaires, car
cette conception leur fait penser et sentir que rien de b o n ne saurait venir
d'eux-mêmes, et dans ce cas, à quoi bon se comporter correctement. C'est une
orientation qui vise uniquement à sanctionner la mauvaise conduite des étu-
diants, au lieu de s'appliquer à identifier les mesures préventives qui pourraient
servir de solution pour ramener les étudiants dans le droit chemin.
A partir d u patriotisme et du nationalisme nous découvrons u n excellent
exemple de conduite parmi les étudiants nigérians à la veille de l'indépendance.
58 L'activisme et l'indiscipline dans les universités nigérianes

Par toute une série de protestations bien coordonnées, de discours publics et


de publications les étudiants nigérians ont réussi à exercer une pression importante
sur le gouvernement de l'époque, le résultat de leur action étant la non-ratifica-
tion et la non-implantation d u pacte anglo-nigérian de défense qui, s'il avait
été appliqué, aurait permis le stationnement des troupes britanniques sur le
sol d u Nigeria m ê m e après son accession à l'indépendance. L'activisme et
l'unionisme des étudiants, en contraste avec la vie politique internationale, ont
enregistré et enregistrent encore des résultats positifs voire m ê m e de véritables
succès, dans le domaine de la sensibilisation de l'opinion publique en faveur
des m o u v e m e n t s de libération nationale en Afrique du Sud, en faveur de la
décolonisation des anciennes colonies portugaises en Afrique, de la mobilisation
des masses pour la condamnation ouverte de l'apartheid ainsi que de la solidarité
avec les forces progressistes d'Afrique, n o t a m m e n t en ce qui concerne son atta-
chement complet à la cause et aux aspirations de l'Organisation de l'Unité
Africaine (l'OUA).

C'est sur le plan interne que l'activisme estudiantin trouve cette interpré-
tation erronée d'insubordination et de provocation à l'adresse des autorités
en place, en particulier des autorités universitaires et des organes gouvernemen-
taux. Pourtant, là encore, les efforts des étudiants ont successivement contribué
à l'élimination des taxes scolaires tant au niveau de l'enseignement secondaire
qu'au niveau universitaire, n o t a m m e n t depuis le milieu des années 1970 jusqu'au
retour des militaires au gouvernement, en décembre 1984. Ces réalisations
sont typiques en ce qu'elles dévoilent certaines causes, justifiées, sans doute,
elles aussi par des considérations économiques et sociales, telles qu'elles appa-
raissent dans la perspective des étudiants. Bien que les étudiants ne disposent
plus d'une organisation au niveau national (fédéral/central), leurs opinions et
leurs représentants au sein des autorités gouvernementales sont à l'origine de
la révision des tarifs de logement en leur faveur. Initialement, ces tarifs avaient
été augmentés afin de faire face aux difficultés économiques. Outre ces résul-
tats, les leaders étudiants ont apporté u n concours énorme, par leur activité
dans les comités universitaires, à la solution de questions relatives surtout au
bien-être des étudiants, à l'organisation et à la discipline.

Considérant l'arrière-plan de tous ces résultats, une question surgit pour-


tant: pourquoi la société nigériane considère-t-elle les élèves et les étudiants
qui fréquentent les établissements d'enseignement supérieur c o m m e u n groupe
irresponsable, dont l'unique but serait de pressurer l'économie afin de préserver
leurs privilèges face à la pauvreté avilissante, la faim et les maladies qui affec-
tent, dans une large mesure, la société tout entière? Pour expliquer ce point,
il faut recourir à l'un des principaux facteurs qui explique cette opinion néga-
tive, à savoir la méthode par laquelle les étudiants e u x - m ê m e s abordent les
problèmes et les événements. Les étudiants considèrent souvent que la seule
arme efficace à la solution des problèmes reste l'agitation et les dissensions civiles.
L a société a donc perdu de son intérêt en ce qui concerne les réalisations des
étudiants, et ceci parce que la plupart de ces réalisations ont été obtenues
uniquement par la voie de la confrontation. D a n s l'intention de modifier cette
image négative, la présente étude suggère une structure susceptible de pro-
J. O. Enaohivo 59

mouvoir, à l'avenir, u n comportement discipliné et ordonné de la part des


étudiants engagés dans la poursuite de leurs objectifs.

Intérêt pour la discipline

Ainsi qu'on l'a déjà fait remarquer les étudiants nigérians ont fait de grandes
réalisations sur la scène politique. Mais si bon que soit le résultat, il n'en demeure
pas moins vrai que nombre de protestations estudiantines ont été très m a l
reçues, en partie parce qu'elles ont été accompagnées d'exemples de déviation
extrême. N o u s en évoquerons quelques-unes.
A partir de la fin des années soixante, lorsque les étudiants d u Collège
universitaire d'Ibadan ont renversé la clôture de sécurité qui entourait la rési-
dence des étudiantes, en signe de protestation contre les restrictions imposées
par les autorités quant aux visites rendues aux étudiantes, les étudiants nigé-
rians ont eu constamment recours à la grève c o m m e étant la meilleure alternative
à la solution de leurs problèmes. Premier incident majeur à susciter de l'inquié-
tude, soldé par le renvoi temporel des étudiants de l'université, la résistance des
étudiants d'Ibadan en 1958 fut suivie de manifestations beaucoup plus violentes
après l'accession à l'indépendance.
Le théâtre de la première manifestation fatale fut à nouveau, en 1971,
l'Université d'Ibadan où u n étudiant de la IIle année de la section d'économie
agraire fut tué au cour? d'un accrochage violent entre les étudiants et la police.
La cause de cette manifestation était surtout le mécontentement provoqué
par la direction des services d'approvisionnement dans l'un des bâtiments de
la résidence. L a violence s'était déplacée d'Ibadan à l'Université de Lagos en
1965, lorsque les étudiants ont violemment protesté contre la décision d u Conseil
universitaire qui, au lieu de désigner pour u n second m a n d a t , ainsi que l'avait
d'ailleurs recommandé le Sénat (Faifunwa, 1971), le vice-chancelier déjà en
place, avait procédé à une nouvelle nomination. Cependant, l'affrontement avec
la police le plus violent de toute l'histoire de l'Université de Lagos a eu lieu au
milieu des années 1970, au cours de la lutte pour l'enseignement gratuit et
des tentatives ultérieures pour remplacer le ministre fédéral de l'enseignement de
l'époque. Ces protestations ont mobilisé tous les étudiants des campus universi-
taires d u Nigeria.
D'autres incidents graves se sont produits pendant les dernières années
de la huitième décennie, c o m m e les manifestations et les protestations impé-
tueuses des étudiants de l'Université A h m a d u Bello contre le leadership d u vice-
chancelier n o m m é par le gouvernement militaire d'alors, sans aucune consulta-
tion préalable d u conseil universitaire. Cette crise a atteint son apogée avec la
démission d u vice-recteur. Les choses se sont passées d'une manière analogue à
l'Université d u Nigeria, Nsukka, où les étudiants ont protesté contre le leader-
ship d u vice-chancelier spécialement chargé, au lendemain de la guerre civile
au Nigeria, de la reconstruction et de la réhabilitation de l'université selon les
normes en vigueur dans les années de l'avant-guerre. L'intérêt particulier de
la protestation de Nsukka s'est concentré sur le projet académique visant la
réorganisation de l'université selon u n système collégial. Les étudiants ont vigou-
60 L'activisme et l'indiscipline dans les universités nigérianes

reusement rejeté le projet d'une telle réorganisation qui, à leurs yeux, équivalait
à une diminution d u pouvoir et des fonctions des facultés en faveur d'une
structure adéquate a u x universités européennes d u M o y e n - A g e . Malgré les
moyens utilisés pour atteindre leur but, les protestations des étudiants de
Nsukka ont constitué u n exemple de situation où les étudiants se sont mobilisés
et ont combattu pour une cause académique authentique et n o n pas en vue
d'une lutte banale pour des questions mineures, telles que l'approvisionnement
et le logement des étudiants, qui ne font d'ailleurs pas partie des fonctions essen-
tielles de l'université.
U n e autre protestation d'envergure nationale, à laquelle ont participé
toutes les universités nigérianes en 1973, a été constituée par une violente réaction
de masse contre l'introduction d u service national obligatoire pour les diplômés
universitaires, autrement dit contre le schéma des Corps de Service National
de la Jeunesse. Les étudiants nigérians y ont v u u n m o y e n d'exploitation,
par le gouvernement, de leur travail, et ceci à la fin d'une période épuisante, de
travail ardu, durant laquelle ils avaient d û compléter leurs études.
Bien qu'à l'origine le schéma n'ait pas été conçu précisément à cet effet,
il s'est avéré être u n vrai programme d'embauché pour la jeunesse, u n pro-
g r a m m e susceptible d'assurer le placement et l'emploi des participants pour u n
intervalle d'au moins une année, ce qui était de nature à les aider à dépasser les
problèmes d u chômage, fléau c o m m u n qui sévit, à notre époque d'austérité collec-
tive, m ê m e parmi les sortants de l'université. O n pourrait dire que ce qui appa-
raissait d'abord aux étudiants c o m m e une exploitation de leurs aptitudes s'est
révélé en fait une année utile, pendant laquelle ils ont eu la possibilité de con-
tribuer à l'œuvre de construction nationale et en m ê m e temps de trouver éven-
tuellement une place permanente.
Rappelons aussi l'Université d'Ife, où a eu lieu la plus violente et la plus
fatale des manifestations connues. L'événement a débuté sous la forme d ' u n
accrochage entre les étudiants et la police, en 1983, après la découverte d u
cadavre d ' u n étudiant disparu. Plusieurs étudiants ayant trouvé la mort pen-
dant les funérailles de leur collègue, l'incident s'est transformé en une manifes-
tation de protestation qui a dépassé les limites d u campus universitaire, en
violation des ordres donnés par la police.
Enfin, d'autres heurts, de moindre importance, ont été signalés en 1982
à l'Université d'Ibadan où les disputes ont éclaté autour des questions relatives
aux installations et au confort des étudiants, alors q u ' à la jeune Université
de Port Harcourt, l'année universitaire 1983 — 1984 a été marquée par une crise
consécutive à l'introduction de nouvelles taxes. Cette crise a gagné ultérieure-
m e n t d'autres campus universitaires et a m e n é , entre autres, à la création de
l'Association Nationale des Etudiants Nigérians ( A N E N ) , association considérée
par le gouvernement militaire c o m m e la résurrection de l'ancienne Un , - on Natio-
nale des Etudiants Nigérians ( U N E N ) , proscrite en 1979.
J. O. Enaohwo 61

Réponses des autorités

Le problème qu> se pose à la su'te de cette analyse consiste à déterminer


la nature des réactions possibles de la part des autorités universitaires en cas
d'affrontements violents et de manifestations. Les réponses des autorités ont
suivi en général le modèle adopté à Ibadan en 1958. Cette réponse s'est concrétisée
par la dissolution de l'union des étudiants et par le renvoi individuel ou collectif
des étudiants, la réouverture du campus et la réadmission des étudiants étant
conditionnées par la réaffirmation du serment d'immatriculation et/ou par
l'engagement de faire preuve d'une bonne conduite pendant la période restante
jusqu'à la fin des études. Dans plusieurs cas, les étudiants ont été expulsés,
obligés de payer des taxes supplémentaires ou bien, c o m m e ce fut le cas à Ibadan
en 1982, ils ont d û payer certaines s o m m e s avec effet rétroactif avant d'être
réintégrés dans leurs droits. Ce procédé est tellement fréquent dans les universi-
tés nigérianes que les étudiants savent bien d'avance à quoi ils doivent s'attendre
après une période de crise. Malgré tout cela, les crises n'ont pas m a n q u é de se
reproduire ; d'où la nécessité d'une stratégie alternative susceptible de per-
mettre de faire face à de pareilles situations.

U n e structure pour l'avenir

C o m m e on vient de le voir, les autorités universitaires tendent, par les


types de réponse adoptés, à confondre discipline et sanction. C'est u n point
de vue inadéquat, car u n b o n système de réglementation doit être complète-
ment différent d ' u n système punitif. Dans ce sens, la responsabilité qui in-
combe a u x autorités devrait s'exercer à créer u n climat qui repose à la fois
sur certaines règles imposées et sur leur acceptation volontaire, plutôt q u ' à
appliquer des sanctions en cas de violation des règles ou d u règlement, surtout
en l'absence totale d ' u n climat de respect d u règlement. O n peut parler de
cette absence lorsque: (1) les conditions nécessaires à la poursuite des buts
académiques, par les étudiants, ne sont pas assurées ; (2) l'autorité est incapable
d'admettre les étudiants c o m m e partenaires de plein droit dans les prises de déci-
sions ; (3) certains m e m b r e s sont tenus à l'écart des règles disciplinaires du c a m -
pus ; (4) les m e m b r e s d u personnel se montrent utiles uniquement au m o m e n t
de l'application des sanctions et, enfin (5) lorsque les étudiants ont trop long-
temps demeurés loin des réalités sociales.
L a nécessité d'une réduction d u règlement et d u c h a m p d'action de l'an-
cien système punitif apparaît solidement motivée dans les études menées sous
la direction de Reynolds et de Murgatroyd (1977), de Heal (1978), de Clegg
et de Megson (1968), ou de K o u n i m (1970) qui confirment l'idée que l'ancien
système punitif promeut la mauvaise conduite et la délinquance parmi les
étudiants, alors que des sanctions plus légères ou des réprimandes modérées
encouragent l'élève à participer avec intérêt aux activités scolaires. Ces constata-
tions assurent encore la crédibilité des points de vue formulés par Digby Jacks
(1975) qui, de par son expérience en tant que président de l'Union Nationale
des Etudiants de Grande-Bretagne, a réussi à déterminer les autorités universi-
taires à minimiser et à simplifier les règlements de façon à ce qu'ils couvrent
62 L'activisme et l'indiscipline dans les universités nigérianes

seulement les attributions relatives à l'admission et à l'évaluation des connaissances


des étudiants ainsi qu'à l'attribution des grades universitaires à ces derniers.
Les implications de ces constatations sont d'une importance considérable
pour les universités nigérianes. L'étudiant nigérian est coincé, de part et d'autre,
par les règlements. E n dehors des réglementations universitaires, il existe
des règles qui s'appliquent au comportement personnel, à la moralité et à
l'éthique à observer dans les résidences réservées aux étudiants dont on attend,
par la suite, u n soutien efficace des lois, dans la mesure o ù celles-ci y renvoient.
Les étudiants doivent par conséquent satisfaire à une double exigence: res-
pecter le règlement de leurs universités, observer les limites, les règles et les
lois valables pour toute la société. L'aspiration à vivre dans les limites tracées
par ces contraintes d e m a n d e beaucoup à l'individu ; c'est pourquoi la discipline
de l'étudiant devrait s'inspirer d'autre chose que d u « style dortoir ». L e pre-
mier pas à faire pour la direction future des étudiants dans les campus serait
de décréter des règlements peu nombreux, mais précis.
Le deuxième pas à franchir vers notre nouvelle structure se rapporte à
la consultation et au dialogue, allant de pair avec la réduction quantitative
des règlements jusqu'à leur expression minimale. A l'intérieur d u cadre proposé,
la consultation doit être conçue c o m m e une stratégie quadripartite, destinée
à maintenir une atmosphère propice au consentement. Aussi deVrait-on pré-
voir: (1) des consultations périodiques entre les autorités universitaires et les
étudiants ; (2) des consultations entre les autorités et le personnel enseignant
concernant les questions de discipline ; (3) des consultations entre le personnel
et les étudiants et, enfin (4) des consultations entre la direction des étudiants
et les masses d'étudiants. Cette stratégie de la consultation et d u dialogue
devrait constituer u n modèle permanent pour les universités nigérianes, en
temps de crise c o m m e pendant les périodes normales. C e n'est qu'en usant
de tels m o y e n s q u ' o n peut espérer régler les différends entre les étudiants et
les autorités universitaires, d'un côté, et de l'autre prévenir les crises suscepti-
bles de mener à de violentes manifestations. Pour dissiper tout risque d u
doute, soulignons encore que ce processus ne vise que les problèmes dí disci-
pline. C'est en fonction de ce but que les formes habituelles d'implication des
étudiants et d u personnel dans le processus de prise de décisions doivent être
renforcées dans les universités, aussi bien a u niveau d u département et de la
faculté que d u sénat universitaire.
Pour renforcer la discipline dans les c a m p u s , il est également nécessaire
de revoir les taux relatifs de représentation et de participation valables pour
le personnel et pour les étudiants. C o m m e troisième étape ou facteur indispen-
sable à la nouvelle structuration la participation devrait dépasser le niveau
c o m m u n à l'heure actuelle dans les universités nigérianes, c'est-à-dire celle
d'une participation à la mise en application des règles et des règlements, ce
qui est fort différent d'une participation à la prise de décision quant au contenu
des règles et des règlements. Pour impliquer effectivement le personnel dans
les mécanismes susceptibles de garantir réellement la discipline dans les c a m p u s ,
il faut sans doute que les opinions se fassent entendre au niveau de la prise
des décisions ; il faut également que les étudiants aient l'occasion de faire con-
naître leurs sentiments lorsqu'on propose de nouveaux règlements ou lorsque
J. O. Enaohwo 63

des changements nécessaires se font sentir. C'est là u n des domaines où l'on


doit accroître la participation des étudiants et d u personnel. L a question est
peu significative en ce qui concerne les m e m b r e s du personnel, compte tenu
du fait qu'il existe déjà des stipulations précisant les normes de représenta-
tion d u personnel jusqu'au niveau d u conseil universitaire, qu'il s'agisse de
questions de discipline ou de questions strictement académiques. Tout cela
est nécessaire afin d'assurer la mise en pratique par toutes les universités d u
m ê m e modèle de représentation. O n devrait rappeler aux institutions qui ne
veulent pas coopérer dans ces domaines les programmes des syndicats d u per-
sonnel. E n outre, on devrait aussi faire des efforts pour élargir la représenta-
tion en vue d'une participation de masse, plus démocratique. Aussi devrait-on,
là où la représentation au plus haut niveau universitaire de la prise de déci-
sions (le sénat ou le conseil, par exemple) se trouve exclusivement limitée aux
grades supérieurs, agir dans le sens de la diminution de cette pratique. Conjoin-
tement, les représentants des facultés devraient être élus parmi tous les grades
et, si par une tel processus les enseignants les plus gradés se faisaient élire,
cela serait alors pour le mieux. C e changement de procédure se justifie par le
fait que la capacité d'intervenir efficacement en réunion de comité n'est pas
nécessairement en corrélation avec le statut ou le grade détenu dans la hiérarchie
universitaire. E n outre, la tendance est à ce que les m e m b r e s d u personnel
les plus gradés ne portent qu'une sollicitude problématique aux intérêts de la
majorité d u personne] qui, par u n effet d u hasard, se trouve placé à u n niveau
plus bas. E n tant qu'organisation professionnelle, l'Université devrait assurer
une participation ouverte à tous ceux qui, possédant la qualification et
l'ancienneté nécessaires, ont acquis le droit de faire partie d u corps ensei-
gnant.

U n dernier objectif, pour l'avenir, concerne la responsabilité. L e système


universitaire nigérian ne laisse pas de place à la responsabilité qui engage
publiquement. Bien que la possibilité de faire des rapports ouverts ait été
adoptée dans les universités c o m m e une partie de leur service public, les réfé-
rences confidentielles sont encore à l'ordre d u jour. Si le doyen d'une faculté
n'est pas à m ê m e d'affirmer ouvertement aux m e m b r e s de son personnel son
sentiment vis-à-vis de leur comportement, de leur caractère ou de leurs
résultats professionnels, c'est q u ' u n tel doyen n'est pas digne de la position
qu'il occupe. Bien des fois, la tension et les crises ont pour point de départ
des rapports secrets et m a l intentionnés à l'adresse d'individus et d'étudiants
qui, étant donné justement le caractère secret des informations transmises
aux autorités, n'ont pas la possibilité de se défendre. D e tels actes d'indisci-
pline commis par le rapporteur (explicables par le m a n q u e de tout respect à
l'égard des règles d u jeu) favorisent en égale mesure le m a n q u e m e n t à la dis-
cipline du personnel et des étudiants. C'est pourquoi les rapports publics de-
vraient être acceptés dans le principe c o m m e dans la pratique.
Pour ce qui est de la responsabilité, la pratique en vigueur dans les uni-
versités nigérianes devrait être modifiée de façon à démythifier la notion qu'ont
beaucoup de personnes des détenteurs de postes importants. L a pratique ac-
tuelle n'assure pas aux m e m b r e s d u personnel u n cadre adéquat, qui favorise
les bons résultats sur le plan administratif.
64 L'activisme et l'indiscipline dans les universités nigérianes

E n ce qui concerne la responsabilité financière, le système de vérification


des comptes est tellement vieilli que les rapports sont parfois rédigés des années
après que la personne contrôlée ait changé de fonction ou m ê m e d'emploi.
Bien qu'il existe des universités qui effectuent des vérifications préalables,
les bilans sont présentés avec tant de retard qu'à la fin ils apparaissent c o m m e
totalement dépourvus de signification. C'est une pratique qui sème la suspicion
parmi les m e m b r e s d u personnel de m ê m e que parmi les étudiants, ce qui pour-
rait bien constituer une cause possible des manifestations et des revendica-
tions. E n conclusion, il faudrait ou bien que le système de vérification préa-
lable soit universellement adopté, ou bien que chaque m e m b r e d u personnel
bénéficie d u droit d'avoir u n rapport de vérification des comptes à la fin de
chaque année universitaire, avant qu'une nouvelle promotion ne finisse ses
études. Ceci est nécessaire pour prévenir la suspicion et les actes d'indiscipline.
D ' u n e importance égale s'avère être le contrôle des résultats, à savoir le
rapport annuel sur la compétence professionnelle des m e m b r e s du personnel.
Les étudiants s'élèvent souvent contre les enseignants qui ne remplissent pas
leur devoir; les notes d'appréciation annuelle devraient devenir une condition
courante pour la prolongation d u contrat de travail. A cet égard, tout m e m b r e
du personnel, dont les résultats et l'efficacité se situeraient en dessous d u niveau
m o y e n , selon une appréciation rendue publique, devrait être relevé de ses fonc-
tions. C'est une stipulation qui devrait figurer parmi les conditions prévues
par le contrat de travail.

Conclusion

Cette analyse porte principalement sur la nécessité d'identifier des remèdes


préventifs à l'indiscipline et au désordre qui régnent dans les campus universi-
taires nigérians, et cela dans la perspective d'une alternative à la pratique
actuellement en cours selon laquelle les solutions sont à chercher après le consom-
mation de la faute. Nous avons montré que les consultations, la participation,
la responsabilité et la simplification des règlements étaient des facteurs indis-
pensables à la création d'une atmosphère de discipline saine dans les c a m p u s
nigérians. Cependant, pour que ces mesures prouvent leur utilité, il ne faut
pas les considérer isolément. Elles doivent être promues dans des situations
où le personnel et les étudiants disposent de moyens d'action adéquats. Autre-
m e n t , l'intérêt risque de se déplacer rapidement sur l'absence des m o y e n s
nécessaires à tout fonctionnement efficace. Conséquence: le nouveau cadre
doit éviter de créer une contrainte encore plus grande que la précédente. L e
contexte général réclame de la part des universités une conception plus sobre
relativement à la gestion des ressources, afin justement qu'elles ne se laissent
pas prendre dans la toile d'araignée des difficultés économiques actuelles.
J. O. Enaohwo 65
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66 Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, ATo. 3, 19SS

Tribune
A P R O P O S D E Q U E L Q U E S P R O B L E M E S VITAUX D A N S
LE D E V E L O P P E M E N T E T L A R E F O R M E D E L'ENSEIG-
NEMENT SUPERIEUR E N R E P U B L I Q U E POPULAIRE
CHINOISE *

Huang SHIQ1

1. Brève analyse statistique du développement de l'enseignement supé-


rieur en République populaire chinoise

1.1. L'enseignement des étudiants du premier cycle d'études universitaires

E n 1949 il y avait seulement 205 institutions courantes d'enseignement supé-


rieur dans toute la Chine, avec u n nombre total de 116.504 étudiants inscrits.
Le nombre des institutions s'est élevé à 434 en 1965 avec u n nombre total de
674.436 étudiants inscrits. Conséquence directe de l'interruption causée par
la Révolution Culturelle, le nombre des institutions a baissé à 328 en 1971
avec un nombre total d'à peine 83.400 inscrits. Après la chute de la Bande
des Quatre, le système d'enseignement supérieur en Chine a été progressive-
ment réhabilité et il continue à se développer. A la fin de l'année 1983, le
nombre des universités et des collèges a atteint 805 avec u n nombre total do
1.207.000 inscrits, le double presque d u total de 1977. L e tableau 1 (page 67)
présente les statistiques essentielles pour certaines années.
Le tableau 2 (page 67) montre la diminution en pourcentages du nombre
des étudiants inscrits, par domaines d'étude. A partir du renseignement donné,
il est facile à remarquer que les humanités et les sciences sociales ont été négli-
gées pendant assez longtemps. Ce n'est que récemment que des mesures rigou-
reuses ont été adoptées afin de remédier à cette situation par l'inscription d'un
nombre plus grand d'étudiants dans ces domaines.

1.2. Uenseignement postuniversitaire

Par rapport à l'échelle de l'enseignement estudiantin, celle de l'enseigne-


ment postuniversitaire est trop petite pour pouvoir satisfaire aux besoins d u
pays en ce qui concerne la main-d'œuvre hautement qualifiée possédant des

* Le présent article constitue une version légèrement revue de la communication


que l'auteur a présentée lors du V e Congrès Mondial sur l'éducation comparée, tenu à
Paris, les 2—6 juillet 1984.
H. Shiqi 67

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68 Réforme de Venseignement supérieur en Chine

grades supérieurs. Pourtant, m ê m e avant le début de la Révolution Culturelle,


les erreurs « gauchistes » ont empêché u n développement vigoureux de l'en-
seignement postuniversitaire dans les institutions chinoises d'enseignement
supérieur et dans les institutions de recherche. Les professeurs universitaires
devaient être recrutés pour la plupart parmi les jeunes diplômés, mais ne
possédant aucune formation ultérieure. Les activités chinoises ayant trait à
la formation et la recherche ont par conséquent beaucoup souffert de ces
circonstances.

L'enseignement postuniversitaire a connu u n début très modeste dans la


première partie des années ' 5 0 . L e nombre des étudiants postuniversitaires
dans les universités et les collèges avait atteint 6.130 en 1962, le chiffre le plus
élevé atteint avant le début de la Révolution Culturelle, ensuite il a progres-
sivement baissé à 3,409 en 1966 pour toucher zéro en 1969. E n 1978 on a en-
registré un nouveau progrès, le nombre total des étudiants étant de 8.306.
Il s'est élevé à 17,728 en 1980, 21.284 en 1982 et 30.559 en 1983. Depuis 1978
jusqu'en 1983, le nombre cumulatif des étudiants postuniversitaires a été de
52.145 et le produit total a été de 19.462. L e tableau 3 montre l'admission des
postuniversitaires par disciplines et par pourcentages de distribution.

Tableau 3

Admission des étudiants postuniversitaires à la maîtrise en 1983 (y compris


ceux admis a u x instituts de recherche)

Philosophie 226 1,5%


Sciences économiques 672 4,4%
Sciences juridiques 442 2,9%
Sciences de l'éducation 150 1,0%
Littérature 690 4,6%
Histoire 326 2,2%
Sciences naturelles 3.283 21,7%
Ingénierie 6.946 45,9%
Agriculture 845 5,6%
Médecine 1.555 10,2%
TOTAL G E N E R A L 15.134 100

Sur le total général de 15.134, 83,7% soit 12.674 sont inscrits dans des
universités et des collèges. Environ 350 instituts d'enseignement supérieur
et plus de 300 instituts de recherche sont impliqués ensemble dans l'enseigne-
m e n t postuniversitaire.

D e u x tentatives avortées ont été faites pour instituer des grades univer-
sitaires vers le milieu des années '50 et au début des années ' 6 0 . U n e action
sérieuse a été entreprise dans ce problème important en février 1979, sous
la direction personnelle de Jiang Nanxiang, Ministre de l'enseignement à
l'époque. L e premier statut des grades universitaires jamais institué en R e p u -
H. Shiqi 69

bliquc populaire chinoise a été promulgué en février 1980 et il est entré en


vigueur le 1er janvier 1981.
E n janvier 1984, 196 unités d'enseignement supérieur et de recherche ont
été autorisées par le Conseil d'Etat par l'intermédiaire de son Comité de diplô-
m e s universitaires, à dispenser des programmes de doctorat et à accorder des
titres de docteur, avec u n total de 1.128 programmes distincts. U n total de
1.756 professeurs et savants réputés ont été n o m m é s coordonnateurs de l'acti-
vité des doctorats, et 425 unités ont été autorisées à dispenser des programmes
de doctorat avec u n total de 4.237 programmes séparés. A la fin de 1983,
29 doctorats internes et 18.143 maîtrises avaient été accordés.

1.3. L'enseignement supérieur pour adultes

Le gouvernement chinois a toujours accordé une grande attention au déve-


loppement de l'enseignement pour adultes. Cependant, les statistiques relatives
à l'enseignement des adultes sont incomplètes et beaucoup moins certaines
que les statistiques données pour le système d'enseignement régulier. Aussi
les chiffres d'inscription et le nombre de diplômés présentés dans le tableau 4
doivent être interprétés avec précaution. Conformément aux statistiques pour
1983, le chiffre d'inscription pour l'enseignement supérieur pour les adultes a
été de 1.128.000, chiffre qui a également compris l'inscription dans les écoles
qui dispensaient des cours par correspondance et des cours d u soir, les universités
fonctionnant par la voie de la radio et de la télévision, ainsi que l'inscription à
des cours beaucoup plus brefs pour la formation continue des professeurs
de lycée.
D e toutes les formes d'enseignement pour adultes, c'est l'enseignement
par correspondance qui a connu l'histoire la plus longue. Les unités d'enseigne-
m e n t par correspondance attachées à de nombreux collèges pédagogiques ont
contribué dans une large mesure au succès des professeurs de lycée régulière-
ment inscrits.
L'Université Centrale Radio et T V a été fondée en c o m m u n par le Minis-
tère de l'enseignement et l'Administration Centrale d'émissions (transformée
à présent en Ministère de la Radiotélévision). Elle a été officiellement inaugurée
en février 1979, après une année de préparation. Ensuite 28 universités radio et
T V de province ont été créées dans une rapide succession. Ces 29 institutions
forment u n réseau qui administre l'enseignement à distance, en combinant les
avantages des transmissions radio et T V et de l'étude dirigée par des matériaux
imprimés, complétés parfois par l'enseignement par correspondance et les con-
sultations directes. L'Université Centrale Radio et T V a immatriculé environ
1,2 million étudiants depuis sa création. Elle dispense à présent u n choix de
cours qui répondent aux diverses nécessités, comprenant des cours de chinois,
d'anglais, de physique, d'électronique, de technique, mécanique fondamentale,
de sciences économiques et de gestion.
U n e innovation récente dans le domaine de l'enseignement pour adultes
est la possibilité d'acquérir des qualifications d'enseignement supérieur par
70 Réforme de l'enseignement supérieur en Chine

l'étude individuelle et la présentation à u n examen. E n 1981 le Ministère de


l'enseignement a publié le « Règlement concernant l'enseignement supérieur
par les examens d'étude individuelle », lequel assure que tous les citoyens chinois
quels que soient leur âge et leurs études antérieures, peuvent participer à cette
forme d'examen et, si les conditions requises sont réunies, peuvent être reconnus
c o m m e équivalents des diplômés des collèges.

Tableau 4

L'immatriculation dans les instituts d'enseignement supérieur pour


adultes et le n o m b r e des diplômés*

Année Immatricu- Nombre des Immatricu- Nombre des


Année lation
lation diplômés diplômés

1949 0.1 1972 17 443


1950 0.4 — 1973 146 6
1951 1.6 — 1974 214 6
1952 4.1 — 1975 729 38
1953 10 1.7 1976 2.629** 357
1954 13 2.4 1977 1.739 620
1955 16 3.0 1978 1.408 510
1956 64 1.3 1979 1.722 321
1957 76 3.1 1980 1.554 336
1958 150 5 1981 1.346 315
1959 300 4 1982 1.173 425
1960 793 8 1983 1.128 235
1961 410 18
1962 404 36
1963 418 33
1964 445 43
1965 413 42

* Le nombre des diplômés comprend les' étudiants qui ont terminé seulement un ou
deux cours.
** Les chiffres très élevés de 1976 et de quelques années successives reflètent la
prolifération des « universités du 21 Juillet » durant ces années.

Vers la fin de 1983, des comités pour l'enseignement supérieur par les exa-
mens d'étude individuelle Ont été créés en 23 provinces et municipalités —
Beijing, Tianjin, Shanghaï et Liaoning étant les pionniers. L e Ministère de
l'enseignement a fixé u n comité coordonnateur pour l'enseignement supérieur
par les examens d'étude individuelle. Dans la seconde moitié de 1983, 2.700.000
personnes ayant opté pour l'étude individuelle ont participé aux examens orga-
nisés selon ce système. Ces examens ont compris 136 cours ayant trait à 26
spécialités. U n e proportion importante des personnes examinées ont obtenu
des certificats (200.000 des 430.000 étudiants courants ont été déclarés admis).
H. Sliiqi 71

1.4. Informations statistiques supplémentaires

Le tableau 5 (page 78) présente les statistiques fondamentales des insti-


tutions ordinaires d'enseignement supérieur et le tableau 6 (page 79) présente
les dépenses publiques pour l'enseignement concernant les années 1950 — 1982.
Les deux tableaux sont tirés d'une publication intitulée « Réalisations de
l'enseignement en Chine — statistiques 1949—1983 », édition bilingue publiée
par les éditions « People's Education Press ».
Les données relatives aux dépenses publiques en matière d'enseignement
ne comprennent pas les dépenses pour l'investissement de capital. A u cours des
dernières années, une grande quantité de ressources ont été allouée aux investis-
sements de capital en bâtiments nouveaux, afin de suivre le pas de l'expansion
de l'enseignement supérieur. A u cours de la période de six ans 1978 — 1983,
5.473 millions de yuans ont été dépensés en investissements capitaux, soit une
moyenne de 912 millions de yuans par an.

2. Tendances récentes dans le développement de l'enseignement supérieur

2.1. La réorganisation des rapports des divers secteurs de renseignement


supérieur

Le tableau 2 présente le pourcentage de la division des étudiants par


domaine d'étude. Il est aisé de remarquer que la proportion des étudiants inscrits
en lettres et sciences humaines et en sciences sociales (y compris le management)
est trop petite pour pouvoir satisfaire aux besoins de l'économie nationale.
Des mesures doivent être prises pour l'expansion de l'enseignement des étudi-
ants dans ces domaines. Depuis que les étudiants en technique sont devenus
relativement nombreux, nous prenons en considération la possibilité et l'oppor-
tunité d'orienter une part significative de ceux-ci vers la gestion, afin de combler
les vides le plus vite possible.
Il existe aussi dans chaque domaine majeur d'activité des différences entre
les diverses sous-professions, lesquelles doivent être corrigées. Par exemple, à
l'intérieur des diverses branches de la technique, les branches de l'industrie
légère exigent une plus grande attention. E n médecine, il y a trop peu de dentis-
tes qui sont formés pour répondre aux besoins d u service de santé.

2.2. L'accélération du développement du cycle d'enseignement supérieur à


durée réduite

Si l'on analyse la composition des immatriculations dans l'enseignement


du troisième cycle pour 1983 (1.206.823) par niveau, on trouve que 929.319,
soit 7 7 % , sont inscrits aux cours normaux de 4—5 années et 217.504, soit 2 3 % ,
à des cycles de cours à durée réduite, de 2—3 années. U n e partie considérable
de la seconde catégorie sont inscrits aux programmes de formation pédagogique,
72 Réforme de l'enseignement supérieur en Chine

tandis qu'aux programmes de technique ou de l'agriculture, les immatricula-


tions aux cours à durée réduite sont d ' u n chiffre relatif peu important, ainsi
qu'il en résulte des données suivantes.

Répartition des immatriculations dans l'enseignement du troisième cycle


par niveau dans des domaines sélectionnés

Durée Formation
Total Ingénierie Agriculture
d'étude pédagogique

4—5 années 929.319 369.524 56.117 155.791


2—3 années 217.504 49.021 11.834 157.549

L'opinion générale tant en milieu universitaire qu'en dehors de celui-ci


est que le cycle d'enseignement supérieur à durée réduite devrait être vigoureu-
sement développé dans des domines c o m m e la technique, l'agriculture, les scien-
ces économiques et les sciences juridiques. U n certain nombre d'enquêtes ont
été faites durant des années, qui montrent qu'il existe de nombreaux postes
dans chaque domaine majeur d'emploi pouvant être assuré de manière satis-
faisante par des personnes qui possèdent 2 ou 3 années de formation et que les
aptitudes de nombreux diplômés possédant une formation de 4—5 années
sont mises à profit à u n niveau inférieur à leur qualité. U n accroissement dans
la proportion des étudiants aux cours à durée réduite par rapport au nombre
total des étudiants inscrits aux collèges universitaires mènera non seulement
à u n accroissement d u rendement de l'enseignement supérieur, mais aura aussi
c o m m e conséquence une économie plus grande dans le fonctionnement d u sys-
tème d'enseignement. Des enquêtes similaires à l'étranger ont abouti aux m ê m e s
conclusions. Par exemple, une récente publication de l'Unesco intitulée « Les
spécialistes en technique: quelques problèmes de nomenclature et de classifi-
cation » prouve énergiquement qu'il existe une place légitime pour les techniciens
possédant une solide formation ou pour les ingénieurs-techniciens dans la main-
d'œuvre technique qui se place entre les ingénieurs de formation universitaire
et les techn'c'ens et elle devrait être orientée d'une manière plus pratique dans
sa formation que l'ingénieur à formation universitaire.
Ce n'est pas inopportun d'indiquer à ce point dans notre analyse que le
m ê m e raisonnement s'applique au besoin impératif d'accélération du développe-
m e n t de l'enseignement secondaire spécialisé en Chine. Des productions inadé-
quates de techniciens et techniciens supérieurs mènent à la diminution d u per-
sonnel d'appui dans divers domaines d'activité humaine, et à la frustration de
nombreux diplômés des collèges dont les aptitudes ne sont pas pleinement mises
à profit.
U n autre développement ayant trait à ce problème a été la création de
plus de 50 universités professionnelles à durée d'études réduite (des cycles de
2 ans de règle générale) dans une série de grandes villes et de villes moyennes
au cours des dernières années. Elles sont désignées sous le n o m de « polytech-
H. Shiqi 73

niques » dans les documents d e la B a n q u e Mondiale, et leur développement


a été soutenu a u point de vue financier par cette organisation. Elles présentent
les traits c o m m u n s suivants:
1) Les cours dispensés sont en rapport étroit avec les besoins locaux de
m a i n - d ' œ u v r e qualifiée. Leurs offres comprennent des cours de spécialisation
pour la formation de secrétaires, comptables, etc.
2) D a n s la mesure où les diplômés ne recevront pas automatiquement u n e
nomination à u n poste de la part de l'Etat à la fin des études, les étudiants
sont induits à travailler particulièrement dur.
3) Les étudiants sont des résidents locaux; de la sorte, l'école n'est pas
obligée d'assurer leur hébergement. U n n o m b r e considérable d'enseignants est
fourni par les universités et les collèges universitaires locaux et travaillent à
temps partiel. Les deux traits servent à diminuer les frais d'activité.
4) Puisque b o n n o m b r e de ces écoles se trouvent dans des centres industriels
m o y e n s en plein développement, leur création améliore la localisation géogra-
phique des institutions d'enseignement supérieur.
Jusqu'à la fin de 1983 ont été créées 52 universités professionnelles à durée
d'études réduite ; la 53e est en voie de création à Yantaï, port maritime dans
la partie nord de la presqu'île de Shandong.

2.3. Nouvelles orientations dans l'admission aux collèges

U n système national unifié d ' e x a m e n s d'admission a u x collèges, ayant


fonctionné au début des années '50 et aboli a u cours de la Révolution Culturelle,
a été rétabli en 1977. D e règle générale, ce système a servi à répartir les diplômés
possédant u n e qualification d u niveau de l'école secondaire dans les diverses
institutions en conformité avec leurs mérites et aspirations. N é a n m o i n s , u n
certain n o m b r e d'erreurs ont entraîné u n e âpre critique de la part de divers
cercles sociaux. Les plus importantes en sont les suivantes:
1) L a procédure de la sélection a surestimé les résultats d'une série d'exa-
m e n s , sans prendre e n considération le dossier scolaire des candidats. D e la
sorte, le bachotage plutôt que la pensée indépendante et créatrice peut être
encouragé avec des effets négatifs sur l'enseignement et l'étude dans les écoles.
L e concours pour les places dans les collèges a détruit le fonctionnement normal
et sain de la vie d'école, et le travail dans l'école est devenu exclusivement orienté
vers l'examen.
2) D e n o m b r e u x étudiants prennent leurs décisions concernant le choix
des institutions préférées ou des spécialités tout simplement à partir des meil-
leures chances d'être admis plutôt q u e des besoins reconnus de la société o u
des aspirations et des penchants personnels. C e u x qui finissent les cours de
l'école évitent délibérément de n o m b r e u x types d'emplois, comprenant des
emplois e n agriculture, industrie forestière, exploitation minière, prospections
géologiques et enseignement. M ê m e des disciplines telles q u e l'aéronautique,
l'astronautique et la technique nucléaire, qui attiraient les meilleurs cerveaux
dans les années ' 5 0 , ne sont plus considérées c o m m e attrayantes aujourd'hui.
74 Réforme de Venseignement supérieur en Chine

E n janvier 1 9 8 3 , u n e conférence nationale sur les admissions a u x collè-


ges universitaires a été tenue à K u n m i n g , Y u n n a n , afin q u ' y soient discutés
ces problèmes pressants. Il a été décidé q u e les collèges pédagogiques et les
collèges d'agriculture, d'industrie forestière et d e médecine devaient diminuer
leurs exigences d'admission pour les candidats issus d u milieu rural et ceux qui
souhaitent travailler en agriculture à la fin de leurs études. Cette décision s'est
placée dans la ligne d ' u n important d o c u m e n t p r o m u l g u é plus tôt, en 1 9 8 3 ,
par le C o m i t é Central d u Parti C o m m u n i s t e Chinois, intitulé « Quelques prob-
lèmes de la politique é c o n o m i q u e rurale courante ». Il d e m a n d e a u x institu-
tions d'enseignement supérieur et a u x écoles secondaires spécialisées qui forment
le personnel pour la c a m p a g n e , d'adopter de nouvelles m é t h o d e s d'admission et
d ' e m b a u c h é qui favorisent à ce q u e les diplômés se fixent à la c a m p a g n e .
D e s critères d ' e x a m e n de plus bas niveau seront également permis pour
les ouvriers modèles ayant u n e expérience de plus de 3 ans.
O n t été révisées les règles sur le passage des e x a m e n s m é d i c a u x afin d'écar-
ter les obstacles qui e m p ê c h e n t l'admission des candidats p h y s i q u e m e n t handi-
capés et présentant des résultats scolaires notables ainsi q u e des qualités morales.
Les lignes directrices p o u r la poursuite d e la réforme d u système d'admission
a u x collèges sont les suivantes. L e s réformes devraient:
1) m e n e r à la formation d u personnel expert c o n f o r m é m e n t a u x besoins d e
la modernisation socialiste ;
2) m e n e r à u n développement sain, à l'amélioration et à u n niveau scolaire
élevé dans l'enseignement primaire et secondaire ;
3) m e n e r à la stabilité et à l'unité sociales et a u développement d ' u n e
b o n n e atmosphère sociale;
4) m e n e r à la libre canalisation des diplômés là où leurs aptitudes sont
impérieusement nécessaires, y compris les régions rurales, les régions sous-
développées d u point de vue économique, ainsi que les petites et m o y e n n e s
entreprises.

2.4. Les institutions d'enseignement supérieur jouiront d'une plus grande


autonomie pour la prise de décisions

D u r a n t les dernières années, o n a dit b e a u c o u p d e choses à l'occasion d e


diverses conférences et dans la presse sur l'enseignement et sur le besoin i m p é -
ratif d'accorder u n e autonomie plus grande a u x universités e n ce qui concerne
la prise de décisions. C e p r o b l è m e est compliqué par le fait q u e de n o m b r e u x
obstacles et entraves, dérivés des règlements existants, n ' o n t pas été d u s a u
département de l'enseignement m a i s a u Ministère des Finances, au Ministère
d u Travail et d u Personnel, a u C o m i t é d'Etat p o u r la Planification et autres
agences gouvernementales. A l'intérieur d ' u n e institution, il est également
nécessaire d'élargir le pouvoir d e prise de décisions à des niveaux plus bas,
afin d'obtenir u n e efficacité supérieure dans la gestion.
Il est encourageant de constater q u e quelques universités ont fait u n travail
de pionniers en explorant les voies d'amélioration administrative, en p r o m o u v a n t
H. Shiqi 75

la mobilité d e leur personnel et en améliorant la rémunération de leurs enseig-


nants au m o y e n de leurs propres bénéfices.
Trois de ces pionniers dont o n a beaucoup parlé dans la presse sont: l'Uni-
versité de Shanghaï Jiaotong, l'Université Chinoise pour la science et la T e c h n o -
logie et l'Université Technologique de Beijing. Leur expérience a été très appré-
ciée dans le rapport d u Premier Ministre Z h a o sur l'activité d u gouvernement
(tenu à la seconde session d u Sixième Congrès national d u peuple d u 15 m a i
1984). A u m o m e n t ou nous rédigeons cet article, le Ministère de l'Enseignement
organise u n e réunion à Shanghaï avec des participants venus de 18 universités
et collèges universitaires afin de discuter des m o y e n s de poursuivre les réformes
dans ces directions. Prenant en considération l'expérience acquise jusqu'à
présent et les opinions dominantes entendues, il paraît évident q u e l'on discutera
des problèmes suivants, à savoir:
1), Celui d'accorder a u x institutions individuelles le pouvoir d'immatriculer
des étudiants au-delà des effectifs prévus dans le plan d'Etat (si les conditions
le permettent), en les autorisant à signer des accords avec d'autres départements
g o u v e r n e m e n t a u x , entreprises et unités collectives. Les institutions respectives
auront la permission d'accepter u n appui financier pour les investissements
capitaux et les frais d'activité.
2) Celui d'accorder a u x recteurs et a u x vice-recteurs (ou a u x directeurs,
directeurs adjoints) des écoles des pouvoirs exclusifs d e sélectionner et de n o m -
m e r leurs subordonnés et de déterminer les structures administratives des écoles.
Ils seront autorisés à recruter les m e m b r e s d u personnel enseignant et autres
employés et à renvoyer les personnes incompétentes.
3) Celui de conférer aux institutions une plus grande autonomie dans
l'allocation des ressources financières. U n total de 6 0 % des fonds du recteur
ou du directeur (formés des bénéfices personnels des écoles) sera utilisé pour le
perfectionnement ou la construction des conditions physiques, pendant que
4 0 % seront employés pour des subsides d'emploi, des gratifications, la prospé-
rité collective et m ê m e des réformes dans les salaires et les paiements.
4) Celui d'accorder a u x institutions individuelles u n plus grand pouvoir
dans l'allocation des investissements capitaux, soumis jusqu'à la limite établie
par le plan général approuvé.
5) Celui d'accorder a u x institutions u n poids plus considérable dans la
répartition des diplômés dans des emplois, et de les encourager à se forger des
rapports directs avec les unités qui ont besoin de leurs diplômés.

2.5. L''élargissement des échanges internationaux

Depuis la chute de la B a n d e des Quatre, le gouvernement chinois a cons-


t a m m e n t m e n é u n e politique d'ouverture vers le m o n d e extérieur et il a encoura-
gé les échanges culturels et scientifiques avec d'autres pays.
1) Echanges d'étudiants et de boursiers
76 Réforme de l'enseignement supérieur en Chine

Entre 1978 et 1983, 18.500 étudiants chinois soutenus par l'Etat ont été
envoyés à l'étranger, et depuis 1978 environ 7.000 étudiants, comprenant des
étudiants en visite, des étudiants postuniversitaires, des étudiants des écoles
spécialisées et le personnel fréquentant les cours à durée réduite, ont achevé
leur formation à l'étranger et sont de retour au pays.
Les prêts de la B a n q u e Mondiale, les bourses d'étude et les bourses d'amitié
accordées par des gouvernements étrangers, les fondations privées, les institu-
tions d'enseignement, les agences internationales, etc. servent également à
soutenir de n o m b r e u x étudiants et boursiers chinois à l'étranger. D e plus, à
la fin de l'année 1983, u n total de 7.000 étudiants s'entretenant par leurs propres
m o y e n s seront partis à l'étranger.
E n totalité, les étudiants et les boursiers chinois qui ont étudié à l'étranger
ont acquis une bonne réputation par leur travail ardu et leurs résultats.
Entre 1978 et 1983, plus de 6.000 étudiants de 102 pays ont été immatri-
culés dans plus de 50 universités et collèges chinois. L a durée de leurs études
varie de 2 à 5 années. E n outre, uniquement au cours de 1983, plus de 3 500
étudiants de plus de 20 pays ont été inscrits a u x cours à durée réduite dispensés
par les institutions d'enseignement supérieur chinoises.
2) L'établissement des contacts directs entre les institutions sœurs
Vers la fin de 1983 plus de 100 institutions chinoises d'enseignement supé-
rieur ont passé des accords avec plus de 200 institutions étrangères d'enseigne-
m e n t supérieur. D e tels accords ont constitué des outils dans la promotion des
échanges de délégations, étudiants n o n diplômés et postuniversitaires, profes-
seurs associés, publications, et dans l'exécution de projets c o m m u n s de recherche.
3) Echanges de délégations officielles
Entre 1978 et 1983, 335 délégations chinoises d'enseignants ont été accueil-
lies par des agences gouvernementales étrangères et des institutions d'enseigne-
m e n t , et, en m ê m e temps, la partie chinoise à accueilli 449 délégations étrangères.
4) L a participation à des conférences internationales
Entre 1979 et 1983, 1.268 savants et érudits (dont quelques-uns sont pris
en considération plus d'une fois dans le chiffre global) venant d'institutions qui
se trouvent seulement sous la juridiction directe d u Ministère de l'Enseignement
ont participé à 561 conférences internationales.
5) L a participation à des activités organisées par l'Unesco et autres insti-
tutions internationales
6) L a promotion des efforts de coopération dans la recherche
Le Ministère de l'Enseignement de Chine a p r o m u des projets c o m m u n s
de recherche qui soient dirigés par des savants chinois et américains, et des
séminaires c o m m u n s auxquels peuvent participer des savants des deux pays
ainsi q u e d'autres pays, de temps à autre, par u n accord officiel passé avec la
Fondation Nationale de Science des Etats-Unis.
D'autres accords officiels ont été signés par le Ministère de l'Enseignement
avec des organisations étrangères telles que l'Association Allemande de Recher-
H. Shiqi 77

che, la Société Japonaise pour la Promotion de la Science, etc. Mais le but de


leur activité est encore limité à l'échange de savants et ne s'est pas encore
élargi jusqu'à l'exécution de projets de recherche commune ou de séminaires
communs.

Conclusions

V u que la Chine est un pays socialiste, le Parti Communiste Chinois et le


Gouvernement ont toujours souligné l'importance de l'orientation socialiste
dans la direction du développement de l'enseignement, de la science et de la
culture. Ce n'est pas inopportun de nous rapporter, à cet égard, à la politique
générale d'enseignement : « aider chaque personne qui reçoit une éducation à se
développer du point de vue moral, intellectuel et physique et à devenir apte
au travail possédant à la fois la conscience et la culture socialistes, ou, autre-
ment dit, une personne qualifiée, qui est en m ê m e temps communiste, et spécia-
liste ». L'intégration de l'enseignement avec le travail productif et l'intégration
des intellectuels avec les ouvriers et paysans sont également des composantes
de la politique générale d'enseignement. Deng Xiaoping a récemment souligné
e fait que l'enseignement devrait être orienté vers les besoins de la modernisa-
tion et vers l'avenir, et il devrait aider à l'éducation de tous les citoyens. Ses
remarques ont stimulé des discussions très vives dans les milieux d'enseignement
de tout le pays. Il est pourtant prématuré d'en exposer toutes les implica-
tions pour le développement et la réforme de l'enseignement en Chine. Néan-
moins, j'en suis certain, elles auront des effets bénéfiques dans la promotion des
échanges internationaux et d'une saine interdépendance entre diverses nations
dans leur souhait d'un monde plus sûr, meilleur et plus clair — thème central
du Ve Congrès mondial sur l'éducation comparée.

Post-scriptum

Dans cet ouvrage, l'auteur a extrait librement de ses précédents ouvrages:


1) «L'enseignement en Chine: les cinq dernières années», rapport préparé en
août 1983, pour l'Unesco, de la part du Ministère de l'Enseignement de Chine
et 2) « L'enseignement supérieur en Chine : les cinq dernières années », ouvrage
présenté à la Conférence Internationale de Beijing sur la politique de la science
et de la technologie et sur la gestion dans la recherche, des 4—8 octobre 1983.
L'information statistique avancée a été extraite de sources officielles.
Ainsi qu'il a déjà été mentionné dans cet article, une publication intitulée
«Réalisation de l'enseignement de Chine — Statistiques 1949 — 1983», édition
bilingue (chinoise-anglaise) est en voie de publication. L'éditeur est la Maison
d'Edition du Peuple.
Les titres suivants représentent quelques publications indispensables au
chercheurs qi s'occupent de l'enseignement supérieur en Chine:
78 Réforme de l'enseignement supérieur en Chine

Tableau 5
Statistiques de base concernant les institutions d'enseignement supérieur
de base

N o m b r e des enseignants
N o m b r e des étudiants
Nombre et des ouvriers
des
Année
institu- Total des Professeurs
Nouveaux
tions Diplômés immatricula- Total à plein
admis
tions temps

1947 207 25.098 154.612 30.303 16.940


1949 205 21.353 30.573 116.504 45.983 16.059
1950 193 17.607 58.330 137.470 48.170 17.319
1951 206 18.712 51.689 153.402 65.064 22.960
1952 201 32.002 78.865 191.147 72.287 27.089
1953 181 48.091 81.544 212.181 84.111 33.630
1954 188 47.069 92.280 252.978 92.221 38.835
1955 194 54.466 97.797 287.653 100.072 42.066
1956 227 63.214 184.632 403.176 139.713 58.346
1957 229 56.180 105.581 441.181 155.281 70.018
1958 791 72.424 265.553 649.627 192.485 84.993
1959 841 69.839 274.143 811.947 236.121 99.657'
1960 1.289 136.138 323.161 961.623 333.550 139.142
1961 845 151.283 169.047 947.166 415.859 158.736
1962 610 177.255 106.777 829.699 335.041 144.371
1963 407 198.754 132.820 750.118 316.103 137.925
1964 419 204.499 147.037 658.314 311.967 135.176
1965 434 185.521 164.212 674.436 332.579 138.116
1966 434 140.670 533.766 332.049 139.126
1967 434 124.836 408.930 332.267 138.901
1968 434 150.194 258.73G 341.350 143.181
1969 434 150.119 108.617 335.447 137.272
1970 434 102.672 47.815 312.338 128.617
1971 328 5.945 42.420 83.400 328.610 138.060
1972 331 16.961 133.553 193.719 347.466 130.175
1973 345 30.057 149.960 313.645 369.053 138.931
1974 378 43.282 165.084 429.981 389.807 148.401
1975 387 118.955 190.779 500.993 407.521 155.723
1976 392 149.154 217.048 564.715 439.839 167.409
1977 404 194.426 272.971 625.319 471.842 186.489
1978 598 164.581 401.521 856.322 518.440 106.254
1979 633 85.085 275.099 1.019.950 573.534 236.637
1980 675 146.635 281.230 1.143.712 631.933 246.862
1981 704 139.640 278.777 1.279.472 666.339 249.876
1982 715 457.244 315.135 1.153.954 729.758 286.908
1983 805 335.344 390.800 1.206.823 763.374 302.919
H . Shiqi 79

Tableau 6

Frais publics pour l'enseignement: 1950—1982


en 100 M R m b Yuan
Frais publics pour l'enseignement Frais moyens
par étudiant
Budget Total des immatriculé
Année total Enseigne- Enseigne frais c o m m e à u n collège
d'Etat Total ment supé- ment pourcentage universitaire
rieur général du budget en R m b
d'Etat Yuan

1950 68,08 3,76


1951 122,49 7,42
1952 175,99 8,95 1,40 7,55 5,09 830
1953 220,12 12,80 2,27 10,53 5,81 1,070
1954 246,32 13,77 2,92 10,85 5,59 1,207
1955 249,29 14,08 3,01 11,07 5,23 1,081
1956 305,74 16,47 3,69 12,78 5,39 1,056
1957 304,21 19,52 4,21 15,31 6,42 958
1958 409,40 19,83 4,73 15,10 4,84 794
1959 552,86 24,09 6,88 17,21 4,36 880
1960 654,14 31,78 10,43 21,35 4,86 969
1961 367,02 26,78 7,25 19,53 7,30 735
1962 305,25 24,07 5,80 18,27 7,89 645
1963 339,63 24,91 5,82 19,09 7,33 740
1964 399,02 27,80 6,23 21,57 6,97 861
1965 466,33 29,12 6,31 22,81 6,24 918
1966 541,56 34,43 6,21 28,22 6,36 979
1967 441,85 32,70 5,23 27,47 7,40 1,279
1968 359,84 27,50 7,64
1969 525,86 27,04 5,14
1970 649,41 27,56 4,24
1971 732,17 33,00 4,56 28,44 4,51 5,495*
1972 766,36 38,54 5,37 33,17 5,03 2,770
1973 809,28 42,07 6,16 35,91 5,20 2,541
1974 790,75 45,98 6,85 39,13 5,81 1,960
1975 820,88 48,26 7,16 41,10 5,88 1,567
1976 806,20 50,49 8,03 42,46 6,26 1,492
1977 843,53 53,04 8,26 44,78 6,29 1,648
1978 1,110,95 65,60 11,63 53,97 5,90 1,844
1979 1,273,94 76,96 16,40 60,56 6,05 1,744
1980 1,212,73 94,18 19,13 75,05 7,77 1,751
1981 1,114,97 102,48 22,28 80,20 9,19 1,751
1982 1,153,31 115,68 23,86 91,92 10,03 1,922
1983 127,85

* Les chiffres excessivement élevés pour 1971 — 73 ont été les conséquences du
démembrement causé par la Révolution Culturelle, lorsque l'immatriculation a diminué
jusqu'à une petite fraction de la capacité totale.
80 Réforme de l'enseignement supérieur en Chine

1) Chronique de renseignement en République Populaire de Chine, 1949—


1982, éditée par l'Institut Central pour la recherche sur l'enseignement, et
r é c e m m e n t publiée par L a Maison d'Edition sur les Sciences Pédagogiques,
Beijing.
2) Annuaire de l'enseignement en Chine, qui couvre la période qui v a de
1949 à la fin de l'année 1981 o u la mi-1982, et qui sera bientôt publié par L a
Maison d'Edition d e l'Encyclopédie de Chine.
3) Guide des Institutions d'enseignement supérieur en Chine, qui donne des
descriptions complètes et des précisions sur chacune des 675 institutions d'enseig-
n e m e n t supérieur jusqu'en octobre 1980, comprenant aussi u n bref historique
et é n u m é r a n t les cours dispensés, publié en 1982 par la Maison d'Edition sur
les Sciences Pédagogiques.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 SI

LES ETUDIANTS HANDICAPES D A N S L A REPUBLIQUE F E D E R A L E


D'ALLEMAGNE

Ewald BERNING

1. Cadre social

Les étudiants handicapés, n o t a m m e n t les étudiants souffrant d'incapacités


motrices, ont une présence récente dans les universités et les autres établisse-
ments d'enseignement supérieur de la République fédérale d'Allemagne. Ces
étudiants, c o m m e d'ailleurs d'autres personnalités qui se sont distinguées dans
l'histoire de la culture et de la recherche scientifique, ne correspondent pas
à l'ancienne idée romaine de mens sana in corpore sano (esprit sain dans u n
corps sain).
E n général, les hadicapés étaient des parias, des h o m m e s auxquels on
refusait la participation au développement moderne de la société et de l'enseigne-
ment. Il y a vingt ans, les étudiants handicapés étaient des exceptions en Alle-
m a g n e ; en 1968 ils n'avaient atteint q u ' u n pourcentage de 0,48% de la popu-
lation estudiantine. P e u de bâtiments leur étaient accessibles, l'assistance
technique était presque inconnue. Peu de gens comprenaient que l'enseignement
supérieur donnait à l'handicapé une chance d'insertion sociale à terme. L e
public ne savait presque rien de ces étudiants. C o m m e dans d'autres pays, les
handicapés étaient plus ou moins cachés dans des asiles, des hôpitaux ou des
ateliers spécialement aménagés. M ê m e ceux qui étaient intellectuellement doués
ne recevaient pas d'éducation adéquate.

2 . Intérêts de la recherche

U n e analyse de l'enseignement supérieur tel qu'il existe aujourd'hui et


telles que se dessinent ses tendances pour l'avenir, doit inclure les résultats
d'une description et d'une observation attentive de la situation sociale des
étudiants. L a sensibilité scientifique doit avoir pour objet non seulement les
problèmes liés à l'hébergement, aux ressources financières et aux activités
extrascolaires, mais aussi la vie quotidienne des étudiants avec ses propres
82 Les étudiants handicapés dans la République fédérale d'Allemagne

problèmes. Avant d'améliorer la situation des étudiants handicapés, il faut


connaître exactement leurs problèmes et les barrières qu'ils recontrent.
Peu de livres et d'articles traitant des problèmes de la vie quotidienne et
scolaire des étudiants handicapés ont été publiés en République fédérale d'Alle-
magne (voir en appendice la liste bibliographique). D e brefs articles dans
les journaux et les revues ont évoqué parfois ce problème. Mais il n'existe pas
encore de livre embrassant toute l'étendue de cette question. Ce qu'il faut,
c'est une espèce de manuel contenant des informations sur l'accessibilité des
bâtiments des universités, l'assistance technique etfinancière,les facilités pour
les examens, les groupes d'assistance mutuelle ainsi que des documents et
des imprimés concernant les étudiants handicapés.
E n collaboration avec le « Deutsches Studentenwerk e.V.» (Le service
national pour le bien-être des étudiants), et avec les fonds accordés par le Minis-
tère fédéral de l'enseignement et de la science, l'Institut bavarois d'Etat pour
la recherche et la planification dans l'enseignement supérieur a réalisé un
projet de recherche qui comprend les publications suivantes:
— U n manuel pour les étudiants handicapés et pour les conseillers des
étudiants, offrant les informations importantes sur le passage de l'école
à l'université, ainsi que des conseils pour étudier plus efficacement (Ewald
Berning, Studieren mit Behinderungen. Ein Handbuch / Le manuel ¡de l'étudiant
handicapé /, Bonn, 1984).
— U n recueil présentant les expériences des étudiants handicapés, des
conseillers, des chercheurs (Ewald Berning, Behinderte Studenten in der Bundes-
republik Deutschland / Les étudiants handicapés dans la République fédérale
d'Allemagne/, Bonn, 1984).
— Une petite brochure publiée par le « Deutsches Studentenwerk » offrant
des informations élémentaires aux jeunes qui désirent étudier à l'université.
Ces publications s'efforcent d'égaliser les chances des handicapés dans
ce domaine.

3. La politique de l'éducation

Les hommes politiques proclament souvent que la société a une responsa-


bilité envers les handicapés. Le gouvernement fédéral a publié un programme
de réhabilitation (« Aktionsprogramm Rehabilitation in den 80er Jahren »)
visant une meilleure intégration des enfants et des jeunes handicapés à tous
les niveaux de l'enseignement. L'Année internationale de l'handicapé, en
1981, a suggéré à la Commission nationale des handicapés de la R F A de deman-
der de meilleures conditions. E n 1982, la Conférence permanente des ministres
des affaires culturelles a publié des recommandations concernant des sugges-
tions pratiques et précises sur la manière dont les universités et les établisse-
ments équivalents devraient continuer (ou commencer) leurs efforts afin de
répondre aux nécessités des étudiants handicapés et de leur fournir de bonnes
conditions d'étude.
E. Berning 83

L'auteur d u présent article pense qu'il est essentiel de considérer le droit


à u n enseignement adéquat c o m m e u n droit h u m a i n fondamental, et n o n
c o m m e une charité. Les personnes saines de corps qui combattent pour de
meilleures conditions de vie doivent également combattre pour donner des
chances égales à leurs concitoyens handicapés. Pour les jeunes et les enfants
doués, l'enseignement supérieur peut être une voie d'intégration sociale,
une valeur en soi, ainsi qu'une période importante de confirmation. Toutes
les demandes visant l'amélioration des conditions des étudiants handicapés
sont fondées sur les principes exposés par le M o u v e m e n t américain pour la
vie indépendante: le droit h u m a i n inaliénable des handicapés de prendre
part à la vie sociale indépendamment, librement et productivement. D a n s
bien des cas, les nécessités des handicapés sont satisfaites dans u n environne-
m e n t normal plutôt que dans des établissements spécialisés. Les handicapés
peuvent et veulent expliquer et défendre leurs demandes relatives à la politique
sociale. Ils ne sont pas infirmes en tant qu'êtres humains, mais seulement par
rapport à certaines activités. L e véritable handicap, c'est la conduite sociale
maladroite de tous les autres citoyens qui le crée.

4. Possibilités actuellement à la portée des étudiants handicapés

Les déclarations et les demandes ne sont pas la réalité ; d'autre part, ce


ne sont pas de simples discours de circonstance. Si l'on compare les facilités
des étudiants handicapés existant en R F A en 1982 à celles d'il y a vingt
ans, il faut conclure que les choses ont changé pour le mieux sur bien des
points. Parfois, les étudiants e u x - m ê m e s avaient assez de force et de patience
pour atteindre leurs objectifs. Avec le temps, les recteurs des universités,
les administrateurs, les conseillers et les employés chargés des problèmes so-
ciaux ont appris à voir les étudiants handicapés c o m m e un groupe minoritaire
qui mérite une aide honnête, sensible et pratique.
Voilà quelques réalisations:
— Environ 25 universités et autres écoles de niveau tertiaire sont entiè-
rement accessibles aux usagers des chariots d'invalides (10% de tous les éta-
blissements).
— L a moitié des autres institutions ont fait leur possible pour éliminer
les obstacles de nature architecturale ou au moins, de les atténuer. O n espère
que ces efforts serviront d'exemple pour les établissements qui n'ont encore
rien fait dans ce sens.
— Les étudiants handicapés ont formé çà et là des groupes d'intérêt
pour discuter leurs problèmes, les analyser et trouver des stratégies pour les
résoudre.
— Dans quelques villes universitaires, les étudiants handicapés ont p u
obtenir des services spéciaux et de l'aide pour faire face à leurs difficultés
quotidiennes. Des conseillers leur offrent des informations, une aide pratique,
une assistance juridique et favorisent les contacts avec d'autres étudiants
84 Les étudiants handicapés dans la République fédérale d'Allemagne

handicapés. L'Association Nationale des Conseillers des Etudiants a une c o m -


mission qui s'occupe des problèmes des étudiants handicapés.
— Les étudiants souffrant d'infirmités physiques graves peuvent trouver
hébergement et assistance selon leurs besoins individuels dans des foyers à
Hanovre, à Heidelberg, à Marburg et à Ratisbonne.
— Les « Studentenwerke » (Services pour le bien-être des étudiants)
locales ont élargi leurs activités en trouvant des studios et des appartements
pour les étudiants handicapés et en s'occupant de leurs autres besoins. Ces
étudiants peuvent trouver des foyers convenables dans vingt villes.
— Durant les cinq dernières années, on a fait des efforts pour informer
le public sur les étudiants handicapés grâce aux programmes de radio et de
télévision, aux articles de journaux, et à la recherche. Ces activités n'ont
touché pourtant qu'une fraction réduite du public.
— Le nombre des centres de conseil a augmenté ; les étudiants handicapés
peuvent obtenir l'information et l'aide nécessaires en vue de leur préparation
pour le début de leurs études, ou bien afin de dépasser certains obstacles graves.
— Enfin, le manuel mentionné pourra être très utile aux étudiants handi-
capés et aux personnes qui s'intéressent à leurs problèmes.

5. Ce qui reste à faire

Les desiderata pourraient facilement remplir u n dossier épais, et la


satisfaction pourrait être l'ennemi d u progrès. Cette section se limitera par
conséquent à spécifier les étapes nécessaires qui n'ont pas encore été accomplies.
L'administration ainsi que le parlement doivent garantir des conditions
favorables en prenant des mesures financières et sociales adéquates:
— L'aide financière accordée par l'Etat doit être assez généreuse pour
couvrir les besoins virtuellement plus grands des étudiants handicapés.
— Les étudiants peuvent recevoir des prêts seulement pour une période
limitée. Les étudiants handicapés ont souvent besoin de plus de temps que leurs
collègues valides pour terminer leurs études. D e nouveaux délais devraient
donc être possibles selon les besoins individuels.
— Les prêts doivent être remboursés, mais les étudiants ayant des résul-
tats excellents obtiennent des réductions. Les étudiants handicapés devraient
eux aussi bénéficier de réductions, m ê m e s'ils n'ont pas d'excellents résultats.
— Les réductions des budgets sociaux affectent très sérieusement toutes
les personnes handicapées. Les jeunes doués pourraient être découragés d'étu-
dier à l'université, de peur d'avoir des problèmes financiers. E n conséquence,
ils risquent de grossir les rangs des personnes sous-qualifiéesj qui "sont
au chômage.
— Les objecteurs de conscience sont obligés de travailler dans l'adminis-
tration, par exemple c o m m e assistants des étudiants handicapés. Il faut garan-
tir par une législation adéquate cette forme d'assistance.
E. Berning 85

— L'éducation intégrée des étudiants infirmes et valides devrait être


renforcée dans tous les domaines de l'enseignement.
Les services de l'assistance sociale jouent u n rôle important, en fournis-
sant les ressourcesfinancièresdes étudiants. E n général, la situation économique
des étudiants en République fédérale d'Allemagne est satisfaisante.
— Mais en temps de pénurie budgétaire, il est indispensable que les étu-
diants reçoivent toute l'information nécessaire sur l'aide financière aux
handicapés.
— L a bureaucratie tend à limiter l'aide financière à laquelle les citoyens
prétendent légitimement. Les étudiants doivent donc insister agressivement
pour avoir toutes les s o m m e s auxquelles ils ont droit. Il existe des fonctionnai-
res pour les aider.
Les conditions où vivent les étudiants handicapés dans les universités,
favorables ou non, dépendent des universités et de leurs administrations.
— Les universités doivent prendre garde qu'en dépit des conditions finan-
cières difficiles, leurs programmes d'accessibilité ne soient pas enrayés.
— Presque toutes les universités ont n o m m é des enseignants chargés
des relations avec les étudiants handicapés. Pour être efficaces, ces enseignants
doivent disposer d ' u n m i n i m u m de temps, de personnel et d'argent. Us doivent
rendre compte périodiquement aux recteurs et aux conseils des universités
de leurs activités et des obstacles qu'ils n'ont pas p u franchir.
— Dans chaque établissement il faut qu'il y ait au moins u n conseiller
d'étudiants qualifié, proche des problèmes quotidiens des handicapés. L'expé-
rience de certains services (par exemple, ceux de Berlin, D o r t m u n d et Ratis-
bonne) peut offrir de bons exemples et devrait être incluse dans les cours de
formation des futurs conseillers.
— Les règlements d ' e x a m e n doivent prévoir les mesures que les examina-
teurs prendront pour offrir des conditions adéquates aux étudiants handicapés.
— Les employés des relations publiques devraient communiquer plus
d'information sur la situation des étudiants handicapés que par le passé.
— L e personnel des bibliothèques, des restaurants universitaires, des
salles de sport et des foyers peuvent offrir aux étudiants handicapés u n secours
plus efficace s'ils sont familiarisés avec leurs besoins spécifiques.
— Il y a eu jusqu'à présent peu d'interprètes, de personnes qui prennent
des notes de cours, de maîtres d'études et autres aides aux étudiants handi-
capés. Les universités allemandes peuvent apprendre c o m m e n t venir en aide
aux étudiants handicapés auprès bien des établissements des Etats-Unis.
— L'assistance technique n'est accessible qu'en peu d'universités. L'équi-
pement technique moderne n'est pas employé aussi efficacement qu'il pourrait
l'être.
Dans la République fédérale d'Allemagne, les responsables des problèmes
sociaux des étudiants (hébergements, restaurants, emprunts à l'Etat) sont
les « Studentenwerke ».
gß Les étudiants handicapés dans la République fédérale d'Allemagne

— Ces organismes doivent continuer leurs efforts pour offrir de bonnes


conditions financières et sociales a u x étudiants.
— Les réalisations particulièrement brillantes de certains « Studenten-
werke » doivent servir d'exemple a u x autres.
Les étudiants handicapés doivent être leurs propres avocats. Ils doivent
combattre pour la réalisation de leurs désirs. Les groupes d'intérêts, les unions
estudiantines et les autres associations leur sont d ' u n grand secours pour
documenter leur situation, protester contre u n traitement injuste, amorcer
et maintenir u n dialogue avec les responsables d u milieu universitaire.

6. Propositions pour la recherche

L a situation des étudiants handicapés et les efforts multiples qu'ils ont


faits pour dépasser certains obstacles et obtenir des conditions d'étude satis-
faisantes pour e u x - m ê m e s peuvent servir d'exemple: les changements des
conditions de vie des groupes sociaux stimulent différentes disciplines scien-
tifiques à décrire et à analyser la réalité sociale, à faire des recommandations
en vue d'une pratique meilleure. Les initiatives des étudiants, des conseillers,
de certains chercheurs et experts ne viennent pas seulement de leur conscience.
Ils ont également été stimulés par les nécessités quotidiennes des handicapés.
Finalement, ces initiatives ont abouti à une réflexion plus précise sur les fac-
teurs individuels qui pourraient être à l'origine des mauvaises situations de
plusieurs étudiants. Elles se sont muées en volonté de trouver des solutions,
de c o m m e n c e r des activités, de modifier la conscience sociale en faveur d ' u n e
meilleure compréhension de ce que signifie l'intégration par I enseignement
et des voies de sa réalisation.

Les experts de diverses disciplines collaborent en théorie et en pratique


pour améliorer les conditions d'éducation et de travail des handicapés. Les
psychologues, les enseignants, les experts en réinsertion et les chercheurs
dans le domaine de l'enseignement supérieur s'efforcent de tirer des leçons
de l'expérience des autres pays où l'on cherche à résoudre autrement les m ê m e s
problèmes. L'activité quotidienne des services spécialisés prend toute sa valeur
et son développement dans la conception d ' u n conseil efficace qui relie les
conseillers et les étudiants en une tâche c o m m u n e . L a situation sociale des
étudiants est le principal sujet de la recherche dans le domaine de l'enseigne-
m e n t supérieur. Les techniciens et les spécialistes en ergonomie développent
des méthodes susceptibles de venir en aide à toutes sortes d'infirmités.

Les établissements d'enseignement supérieur sont obligés par la loi de


promouvoir les buts en ce qui concerne l'instruction des étudiants pour que
ceux-ci deviennent des m e m b r e s responsables d'une société libre et démocra-
tique. Cette tâche consiste en partie à développer le respect envers les mino-
rités, y compris les personnes qui ne correspondent pas à l'image dominante
des h o m m e s et des femmes capables, confiants et forts. Suivre les cours d'une
université offre une chance de développer sa sensibilité sociale et de cultiver
l'amitié pour toute sorte d'étudiants, sans discrimination aucune.
E. Berning 87

Il devrait être impossible pour les enseignants et les étudiants de discuter


des infirmités, de leurs origines et des m o y e n s de les secourir, sans inclure
dans leurs discussions les handicapés qui vivent parmi eux. Les étudiants
handicapés devraient être aussi bien formés que possible afin d'être préparés
à remplir des fonctions dans les domaines de l'enseignement, de la politique
et de l'industrie, où ils pourraient contribuer à l'amélioration de leurs propres
situations mieux que leurs collègues valides ne pourraient le faire pour eux.

BIBLIOGRAPHIE
ABI-Berufswahlmagazin (ABI Revue des offres d'emploi). 5/1980, 6/1981.
G H O D S T I N A T , M . Blinde Studenten, ihre Probleme und ihre gesellschaftliche Stellung (Les
étudiants aveugles, leurs problèmes et leur statut social). Berlin, 1979.
H E R B S T , H . R . Behinderte zwischen Stigma und Bildung (Les personnes handicapées
entre stigma et éducation). Erlangen, 1981.
L E D E R , R . M . Behinderte Studenten, Probleme, Selbsthilfemoglichkeiten (Les étudiants
handicapés, problèmes et possibilités de s'entre-aider eux-mêmes), Berlin, 1982.
UNI-Berufswahlmagazin ( U N I Revue des offres d'emploi), 11/1981.
88 Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, V\'o. 3, 1985

AIDE DESINTERESSEE

A. V. SHARAPO et V. N. STRELCHENKO

E n 1986, 25 ans se seront écoulés depuis la fondation de la faculté pré-


paratoire pour les étudiants étrangers à l'Université d'Etat biélorusse
« V . I. Lénine ». Durant cette période, la faculté a dispensé son enseignement
à plus de 4.200 étudiants étrangers venus de 90 pays d'Asie, d'Afrique et
d'Amérique Latine.

Pendant l'année universitaire, les étudiants étrangers suivent des cours


de langue russe, de mathématiques, de phys'que-chimie et m ê m e d'histoire
de l'Union Soviétique, pour pouvoir poursuivre efficacement leurs études
dans les établissements d'enseignement supérieur ou dans les écoles techni-
ques supérieures de l ' U R S S . Toutes les disciplines y sont enseignées en russe,
facilitant ainsi l'assimilation rapide d u vocabulaire indispensable et de la ter-
minologie spécialisée, l'acquisition des m o y e n s nécessaires pour comprendre
les cours et pour prendre des notes de m ê m e que la maîtrise de la littérature
didactique.

Ainsi, durant cette période qui s'étend sur plus de 20 ans, les m e m b r e s
du personnel enseignant travaillant à cette faculté ont accumulé une riche
expérience qui leur a permis de mener à bien les tâches pédagogiques et
éducatives, familarisant par là les étudiants avec les réalités et le m o d e de
vie soviétiques.

Chaque année, environ 260 étudiants étrangers, originaires de 30—50


pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine, sont inscrits à cette faculté mais
il n'est pas moins vrai que ces effectifs sont extrêmement hétérogènes quant
à leur appartenance sociale et quant au niveau général de leurs connaissances.
Les anciennes puissances coloniales n'étaient pas particulièrement intéressées
à liquider l'analphabétisme dans leurs colonies. Les chiffres ci-dessous sont
éloquents à cet égard: ils portent sur la proportion des personnes instruites
A. V. Sharapo et V. N. Strelchenko 89

par rapport à la population tout entière dans u n nombre représentatif de


pays à la date de leur indépendance.

Pourcentage des person-


L'an de l'obtention de nes instruites par rapport
No. Pays
l'indépendance au nombre total de la
population

1. Birmanie 1948 25
2. Vietnam 1945—1954 5
3. Inde 1947 10-14
4. R . P. D . de Corée 1946/47 10
5. Maroc 1956 6

Extrait de: L'enseignement et la formation des cadres nationaux dans les pays de l'Est,
1971, p. 8.

N o u s devons aussi garder à l'esprit que les systèmes d'enseignement dans


la plupart des pays en voie de développement sont incomplets. Leurs struc-
tures et leur contenu ne répondent pas a u x exigences d u m o n d e contemporain.
L'amélioration et l'efficacité accrue d u processus d'enseignement et édu-
catif, des activités scientifiques, méthodologiques, politiques et culturelles
dans lesquelles sont entraînés les étudiants, sont une préoccupation constante d u
conseil professoral, d u doyen, des départements et des organisations sociales.
Ce qui rentre pour une large part dans la réalisation des tâches pédago-
giques et éducatives chez les étudiants étrangers c'est la base matérielle ap-
propriée dont la faculté est dotée: n o m b r e suffisant de salles de cours, de
laboratoires pour les disciplines telles que la physique, la chimie, le dessin,
l'enregistrement ; u n enseignement p r o g r a m m é aussi bien que des laboratoires
de langues, u n cinéma, u n magnétoscope, u n centre de radio, et une biblio-
thèque ayant environ 50.000 livres couvrant des domaines très variés y c o m -
pris des matériaux éducatifs, méthodologiques, de marxisme-léninisme et
socio-politiques ainsi que de la littérature en langue russe et en d'autres
langues étrangères.
A u sein de cette faculté le processus d'instruction est organisé confor-
m é m e n t aux plans d'enseignement et aux programmes d'étude approuvés
par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de l'Enseignement Secondaire
Spécialisé de l ' U R S S . L e plan d'enseignement et les programmes scolaires
des disciplines spécifiques sont élaborés de façon à satisfaire les futures exi-
gences professionnelles des étudiants étrangers.
Le délai relativement bref (de 9 à 10 mois) affecté à la préparation
des étudiants étrangers pour qu'ils puissent faire face ensuite dans les établis-
sements d'enseignement supérieur ou les écoles secondaires où ils seront trans-
férés pour recevoir une instruction adéquate remplissant les lacunes (qui par-
fois sont importantes) de leurs connaissances générales, oblige le corps enseig-
nant dans son ensemble à être à m ê m e de dispenser une instruction intensive.
Ainsi, prête-t-on une grande attention a u x moyens modernes et efficaces,
90 Aide désintéressée

auxiliaires de l'enseignement qui viennent aider les méthodes traditionnelles


d'éducation, aux cours interdisciplinaires, à la technologie éducative, etc.
O n prête aussi l'attention nécessaire au niveau idéologique des enseignants
à plein temps ou à temps partiel. B o n n o m b r e d'étudiants étrangers ont suivi
ou sont en train de suivre des études à l'Université de soir de marxisme-
léninisme. Ainsi le processus d'instruction et d'éducation à la faculté prépara-
toire se déroule à u n niveau idéologique assez élevé. Ayant pour cible l'intensi-
fication du processus éducatif, le corps enseignant concentre tous ses efforts
pour utiliser efficacement des facteurs tels q u e : le contenu idéologique des
activités éducatives et non-éducatives destinées aux étudiants étrangers, le
développement d ' u n esprit de c o m m u n a u t é internationale et des contacts
amicaux avec les citoyens soviétiques que ces étudiants vont établir.
Bien que la tâche la plus importante de la faculté préparatoire soit
l'apprentissage de la langue russe, outre l'instruction linguistique, on accomplit
également d'autres tâches pédagogiques. Des cours dispensés en russe familiarisent
les étudiants avec l'Union Soviétique et son m o d e de vie. Ainsi, par exemple, le
programme d'études de russe, contient des thèmes tels que la connaissance
relative à l'Union Soviétique, à son histoire, à son économie, ses contributions
au développement de la science et de la culture, sa lutte pour la paix. Les
étudiants sont également informés sur la ville de Minsk, ville-héros, l'Uni-
versité d'Etat « V . I. Lénine » aussi bien que sur les systèmes nationaux
d'éducation, d'assistance sanitaire, etc.
Cette année, lorsqu'on fête le 40ème anniversaire de la victoire d u peuple
soviétique dans la Grande Guerre pour la défense de la Patrie (la deuxième
guerre mondiale) de 1941 —1945, une attention particulière vient d'être prêtée
aux thèmes illustrant l'héroïsme d u peuple soviétique durant les années de
la guerre. Périodiquement, on organise des débats sur des thèmes c o m m e :
« L'armée soviétique — armée libératrice », « Les exploits héroïques des femmes
soviétiques pendant la guerre », « Depuis le premier décret sur la paix à u n
P r o g r a m m e de la paix », « L a tragédie de K h a t y n — u n appel à la lutte contre
le fascisme », « L'héroïsme des défenseurs de Leningrad — symbole du courage
et de fermeté » et « L a lutte pour empêcher la guerre nucléaire, pour sauve-
garder et renforcer la paix ». L'étude de tous ces thèmes est accompagnée
de la présentation de films et de diapositives et de l'organisation d'excursions
à caractère éducatif.
L'étude systématique et consciente de tous ces matériaux permet a u x
étudiants étrangers de se faire une image assez comprehensive du m o d e de
vie soviétique, des activités déployées par le Parti Communiste de l'Union
Soviétique, d u gouvernement soviétique, des traits caractéristiques typiques
du peuple soviétique et des réalisations soviétiques dans la science et la
technologie.
Les professeurs de langue russe qui enseignent à cette faculté sont parmi
les premiers citoyens soviétiques que les étudiants étrangers rencontrent à
leur arrivée. Cette première étape d u séjour des étudiants étrangers en Union
Soviétique est extrêmement importante. Les enseignants avec lesquels ils sont
en contact, auront une grande influence sur leurs attitudes et leur comporte-
m e n t ultérieur.
A. V. Sharapo et V . N. Strelchenko 91

U n e place importante est donnée dans le plan d'enseignement au cours


intitulé: « L ' U n i o n Soviétique», dont le but n'est pas seulement celui de
transmettre aux étudiants étrangers les connaissances relatives à l'histoire
de l'Etat soviétique, d u peuple soviétique et de son passé révolutionnaire,
mais aussi de les instruire de sorte qu'ils prennent conscience des concepts
des réalités socialistes soviétiques. D a n s le programme" d'études de ce cours
est prévue l'étude de thèmes tels que : « L a grande révolution socialiste
d'Octobre », « L'édification d u socialisme en Union Soviétique », « Le sys-
tème social et d'Etat en U R S S », « Le marxisme-léninisme — doctrine
internationale de la transformation révolutionnaire d u m o n d e », « L'époque
moderne et le processus révolutionnaire à l'échelle mondiale ».
Les activités extra-scolaires jouent u n rôle important dans le processus
général d'instruction et de formation pour la poursuite des études supérieures
des étudiants étrangers. Ces activités sont organisées par les Conseils créés
dans les foyers des étudiants et les associations des étudiants étrangers réunis-
sant les étudiants par nationalités. Des enseignants ayant une grande expé-
rience professionnelle et des ensembles artistiques d'amateurs veillent à ce
que toutes ces activités soient couronnées de succès.
Durant l'année universitaire, les étudiants étrangers entendent des con-
férences ou prennent part à des débats sur V . I. Lénine — le dirigeant et
l'organisateur d u Parti Communiste de l'Union Soviétique ( P . C . U . S . ) et de
l'Etat soviétique, sur la situation internationale, sur la nouvelle Constitution
de l ' U R S S , sur le m o d e de vie soviétique, sur la conspiration contre la paix
au Moyen-Orient, sur les crimes perpétrés par l'impérialisme contre l'humanité
et sur les transformations révolutionnaires survenues dans les pays d'orienta-
tion socialiste en Afrique.
Chaque semaine des groupes d'étudiants présentent des exposés politi-
ques et une fois par mois les étudiants participent aux soirées dites de
« questions — réponses ».

Par ailleurs, d'autres activités sont devenues une pratique courante de la


faculté, c o m m e par exemple la leçon léniniste dédiée à la célébration de l'anni-
versaire de V . I. Lénine, les soirées intitulée» « Le thé russe » de m ê m e que
les réunions où l'on récite des poèmes.

Le Centre de langue russe jouit d'une grande popularité parmi les étu-
diants étrangers. Les sessions organisées par ce Centre sont axées sur les thè-
m e s suivants: «Soyez les bienvenus en Biélorussie», «Lénine et Octobre»,
« Minsk — ville-héros ». D e nombreux groupes et clubs de débats déploient
des activités régulières. Parmi les groupes les plus importants de débats,
mentionnons: « L a vie et l'activité de V . I. Lénine», « D e v a n t la carte d u
m o n d e », « Faites la connaissance de la République où vous étudiez ». Les
clubs qui traditionnellement sont centrés sur les disciplines scolaires, se pen-
chent également sur les mathématiques, la physique, et la chimie.

Les étudiants étrangers sont particulièrement intéressés à participer a u x


activités de recherches appliquées organisées par le département d'histoire
de la société soviétique, aux conférences occasionnées par la fête de la « Jour-
92 Aide désintéressée

née du Cosmos », de m ê m e ¡qu'aux Olympiades de mathématiques, de physi-


que et de chimie.
La participation des étudiants étrangers aux activités artistiques d ' a m a -
teurs constitue u n facteur important pour leur éducation dans u n esprit
internationaliste.
Les étudiants soviétiques étant logés dans les m ê m e s foyers que les
étudiants étrangers, aident ces derniers dans l'acquisition des connaissances
des différentes disciplines, telles: la langue russe, les mathématiques, la physi-
que, la chimie, etc. Les conseils de direction des résidences universitaires
sont composés d'étudiants soviétiques mais aussi d'étudiants étrangers.
Parmi les membres des Conseils de direction des residences universitaires
figurent aussi des enseignants de la faculté préparatoire. Ce Conseil, aidé
par les Comités des étudiants créés au niveau de chaque foyer, est chargé
de superviser les activités journalières organisées aux foyers y compris celles
relevant de la seule compétence des étudiants telles: le libre-service et le res-
pect du règlement d'ordre intérieur dans les résidences estudiantines. E n outre,
ce conseil organise des soirées dédiées à l'amitié internationale, des concours
sur le thème: «Quelle est la chambre la plus propre», ainsi que d'autres
activités non moins intéressantes.
O n peut affirmer que chaque foyer héberge une petite communauté in-
ternationale unie dans u n esprit d'amitié.
O n organise annuellement des excursions — devenues d'ores et déjà
traditionnelles — à l'intention des étudiants étrangers à Brest et à sa forteresse
héroïque, à Khatyn, sur la Colline de Glovy, de m ê m e que des tours de la ville
de Minsk avec la visite du Palais des Jeunes Pionniers, d'écoles et de jardins
d'enfants, de la Maison-musée où eut lieu le Premier Congrès du Parti
Ouvrier Social Démocratique de Russie, du Musée d'histoire de la Grande
Guerre pour la défense de la Patrie et de l'Exposition des Réalisations de
l'Economie Nationale de la République Soviétique Socialiste de Biélorussie.
Les étudiants étrangers sont aussi impressionnés par les excursions ayant
pour but de les familiariser avec quelques-unes des plus grandes entreprises
industrielles, telles que les usines de tracteurs et celles de constructions
mécaniques.
Les étudiants de cette faculté participent aux différentes rencontres et
réunions avec les ouvriers de Minsk sur leur lieu de travail ou avec les m e m -
bres du corps enseignant de l'Université biélorusse d'Etat. Pendant les vacan-
ces d'hiver et d'été les étudiants étrangers peuvent visiter des maisons de
repos, des sanatoriums ou les camps sportifs situés sur les bords de la rivi-
ère de Naroch. Ils ont égaletnent la possibilité de voyager par le train « Drujba »
dans toute la Biélorussie, et peuvent visiter des lieux liés au souvenir de
Lénine ou des villes-héros c o m m e Moscou, Leningrad et Volgograd.
Le doyen et les différents départements attachent une grande importance
au perfectionnement des enseignants de la faculté et à l'amélioration de leurs
activités professionnelles. Par ailleurs, les enseignants participent régulière-
m e n t à des séminaires et à des conférences au niveau national, républicain,
universitaire ou de la faculté. Les conférences à caractère scientifique et m é -
A. V. Sharapo et V. N. Strelchenko 93

thodologique organisées au niveau de la faculté visent l'amélioration des m é -


thodes d'enseignement, des moyens de formation à la conception matérialiste-
dialectique d u m o n d e par le truchement des leçons de langue russe, de mathé-
matiques, de physique, de chimie et d u cours intitulé « L ' U n i o n Soviétique »,
enseignés aux étudiants étrangers.
Les professeurs de sciences naturelles de notre faculté ont eu u n rôle
actif lors de la V e Conférence nationale des enseignants de matèhmatiques
et de dessin des facultés préparatoires qui a été organisée par notre faculté.
Les enseignants de la faculté préparatoire remplissent aussi des missions pro-
fessionnelles à l'étranger et cela dans le cadre de leurs tâches pédagogiques.
A présent, ils travaillent dans plusieurs pays tels: l'Afghanistan, C u b a , la Tché-
coslovaquie, le Mali, le Soudan, la Yougoslavie, l'Inde, l'Algérie, la Zambie,
la Grande Bretagne, l'Autriche, le Japon et bien d'autres encore.
L'Université d'Etat biélorusse vient de conclure u n accord de coopération
avec l'Université de C a m a g ü e y (Cuba), qui stipule l'établissement de relations
de coopération entre les facultés préparatoires des deux pays. Les enseignants
de notre faculté sont invités annuellement à accorder assistance à leurs c a m a -
rades cubains dans la formation de leurs spécialistes. U n autre type d'aide
consiste à fournir de la littérature éducative, méthodologique et social-politi-
que ou de la technologie éducative. D e m ê m e , notre faculté invite des enseig-
nants et des chercheurs cubains à participer à des échanges d'expérience
avec nous.
L'aide désintéressée offerte aux pays en voie de développement dans la
formation des cadres et des spécialistes représente l'une des directions majeures
de la politique extérieure d u P . C - U . S . et d u gouvernement soviétique. U n e
petite contribution à sa réalisation est apportée aussi par les enseignants et
les autres m e m b r e s d u personnel travaillant à la Faculté préparatoire pour
les étudiants étrangers de l'Université d'Etat biélorusse « V . I. Lénine ».
94 Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985

La mobilité internationale et la reconnaissance


des études et des diplômes

LITTERATURE DISPONIBLE S U R L A RECONNAISSANCE


D E S E T U D E S , D E S DIPLOMES E T D E S G R A D E S E T SUR
L A MOBDLITE INTERNATIONALE

Dumitru CHITORAN

R e m a r q u e s introductives

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, nous avons assisté à une


croissance permanente d u nombre de personnes qui poursuivent des études
universitaires à l'étranger, ainsi q u ' à une extension sans précédent des échan-
ges académiques internationaux dans le domaine de l'éducation et de la recher-
che. L ' u n des résultats de l'internationalisation accrue de l'enseignement supé-
rieur et de la recherche est la parution d ' u n vaste recueil bibliographique
destiné à couvrir les nombreux problèmes posés par la mobilité internationale
et par la reconnaissance des études et des diplômes et des grades d'enseigne-
m e n t supérieur.
Les différents organismes ainsi que les centres nationaux et interna-
tionaux qui s'occupent de la mobilité académique ont collecté une quantité
considérable d'information et de documentation qu'ils utilisent dans leur
activité quotidienne. Certains d'entre eux ont fourni e u x - m ê m e de telles infor-
mations sous la forme d'études, de rapports, de guides pratiques et d'autres
documents. E n plus, il y a de n o m b r e u x instruments juridiques légaux relatifs
à la reconnaissance des études, des diplômes et des grades sous la forme de
conventions régionales, sous-régionalts ou bilatérales, de protocoles et
autres accords conclus à l'époque de l'après-guerre entre les différents
Etats et groupes d'Etats. Il y a m ê m e également la législation nationale
qui s'applique dans les problèmes d'équivalence et de validation des études
et des diplômes étrangers, auxquels doivent se référer constamment ceux
qui s'occupent des questions relatives à la reconnaissance. Lorsqu'il s'agit de
la reconnaissance des diplômes d'enseignement supérieur étrangers ou des
certificats qui permettent aux candidats d'exercer différentes professions,
on applique une législation différente.
Enfin, il existe une vaste littérature sur les systèmes nationaux d'enseig-
nement et sur les institutions séparées d'enseignement supérieur de différents
pays. Les centres nationaux d'information accumulent d'habitude des exem-
plaires de ce matériel et les utilisent pour les recommandations et les décisions
D. Chitoran 95

relatives aux questions de reconnaissance. E n m ê m e temps, les centres natio-


naux d'information collectent généralement des monographies sur les systèmes
nationaux d'enseignement supérieur, des guides à l'intention des étudiants
étrangers, des catalogues universitaires, des descriptions sur les cours dispen-
sés et sur les titres délivrés par chaque institution d'enseignement supérieur
des différents pays. Ce genre de littérature constitue la plus grande partie
d u matériel publié qu'on puisse trouver dans les bibliothèques et aux centres
de documentation.
Le trait caractéristique essentiel de ce vaste recueil de littérature dispo-
nible est sa nature pratique. Les documents juridiques sont enregistrés pour
les divers envois et certains points sont expliqués en détail afin que les béné-
ficiaires puissent les utiliser dans les questions de reconnaissance.
A présent, il y a moins d'études qui puissent être considérées c o m m e le
résultat d'une recherche, d'une réflexion de longue haleine sur les problèmes
posés par la reconnaissance des études, des diplômes et des grades 'd'enseig-
nement supérieur. E n fait, la nécessité de passer des besoins pratiques de prise
de décision quant aux demandes individuelles d'équivalence et de validation
des études poursuivies ou des diplômes obtenus à l'étranger, à une approche
théorique plus systématique de l'ensemble des questions posées par la recon-
naissance des acquisitions des aptitudes et des compétences obtenues dans
des institutions étrangères d'enseignement supérieur, n'a été comprise que
depuis peu.
Dispositions de la Convention sur la reconnaissance des études et des diplô-
m e s relatifs à l'enseignement supérieur dans les Etats de la Région Europe
sur l'échange d'information et de documentation
L a nécessité de promouvoir l'échange d'information et de documentation
pertinentes et de développer la collecte, le traitement, la classification et la
diffusion est fortement soulignée par la Convention sur la reconnaissance des
études, des diplômes et des grades d'enseignement supérieur dans les Etats
de la Région Europe dans la Vème Section —Documentation, Article 12, qui
stipule :

« 1. Les Etats contractants procéderont entre eux à des échanges


d'information et de documentation relatives a u x études et diplômes
de l'enseignement supérieur.
2 . Ils s'efforcent de promouvoir le développement des méthodes
et mécanismes permettant de collecter, d'analyser, de classer et de
diffuser les informations utiles, relatives à la reconnaissance des
études, diplômes et grades de l'enseignement supérieur, en tenant
compte des méthodes et mécanismes utilisés et des informations
réunies par les organismes nationaux, sous-régionaux, régionaux
et internationaux, et n o t a m m e n t par l'Organisation des Nations
Unies pour l'éducation, la science et la culture. »

Lors de la première session d u Comité régional pour l'application de


la Convention sur la reconnaissance des études et des diplômes relatifs
à l'enseignement supérieur dans les Etats de la Région Europe (Paris, juin
96 La littérature disponible

1982), les discussions sur les échanges d'information et de documentation


ont été concentrées autour de la tentative de trouver la meilleure utilisation
de l'information et de la documentation existantes fournies par l'Unesco (le
Siège central de Paris et le C E P E S ) par le Conseil de l'Europe, la C o m m u -
nauté européenne, par d'autres organismes sous-régionaux, ainsi que par
chaque pays et par toutes agences intéressées. C o m m e les modifications surve-
nues dans l'enseignement sont particulièrement dynamiques et se manifestent
en permanence, le Comité régional a défini non seulement les meilleurs moyens
pour accumuler et traiter l'information et la documentation existantes, mais
il a montré aussi la nécessité de suppléer cette information par la documenta-
tion qui n'a pas encore été collectée, afin qu'on soit incessament à jour.
C o m m e première mesure pratique pour réaliser ces objectifs, le comité
régional a adopté une décision qui demandait à son secrétariat de préparer
une Bibliographie de la littérature disponible sur la reconnaissance des ét
des certificats, des diplômes et des titres à"enseignement supérieur.
La deuxième session du Comité régional (Bucarest, novembre 1984) a
réaffirmé l'importance vitale de l'échange d'information et de documentation
pour l'application de la Convention et a encouragé le Secrétariat à continuer
d'évaluer la littérature disponible dans ce domaine et d'établir une coopéra-
tion étroite avec d'autres organismes et institutions internationales, c o m m e
par exemple, le Bureau international pour l'éducation, le système européen
de documentation et d'information pour l'enseignement ( E U D I S E D ) , etc.,
de remplir sa fonction d'office de diffusion et de centre de référence quant
aux informations sur les différents aspects de l'enseignement supérieur.
E n sa qualité de Secrétariat du Comité régional, le C E P E S a adopté des
mesures adéquates pour mettre en œuvre ces décisions et ces recommandations,
tout d'abord l'élaboration et l'évaluation d'une bibliographie de la littératur
existante sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades et sur
la mobilité internationale dans l'enseignement supérieur.
Par l'intermédiaire d'une recherche systématique des sources d'informa-
tion et de documentation disponibles au Centre et avec l'appui des Commis-
sions nationales pour l'Unesco des Etats membres de la Région Europe, ainsi
qu'avec l'appui des organisations internationales gouvernementales et non
gouvernementales, associations, centres et autres institutions actives dans le
domaine de l'enseignement et de la recherche, le C E P E S a collecté l'informa-
tion nécessaire et a dressé une Bibliographie qui contient, à présent, plus
de 1100 titres.

La littérature incluse dans la Bibliographie

Les remarques ci-dessous, extraites de l'évaluation de la Bibliographie


dressée par le C E P E S , sont destinées à offrir une image sur la quantité et
la nature de la littérature disponible concernant la mobilité internationale et
la reconnaissance des études, des diplômes et des grades d'enseignement
supérieur.
D. Chitaran 97

E n m ê m e temps, on essaiera d'indiquer dans quelle mesure la littérature


incluse dans la Bibliographie prouve qu'elle couvre à fond les n o m b r e u x aspects
des questions mentionnées plus haut et indique les zones où il est encore néces-
saire de procéder à des études supplémentaires et à une nouvelle approche.
Il existe une étroite interdépendance entre la reconnaissance des études,
des diplômes et des grades d'enseignement supérieur et les échanges interna-
tionaux et la mobilité académique en général. L a reconnaissance est considérée
non seulement c o m m e u n m o y e n de promouvoir la mobilité des étudiants
des professeurs, des chercheurs et d'autres spécialistes de l'enseignement supé-
rieur, mais à mesure qu'on devient plus conscient des problèmes complexes
posés par les études suivies et achevées à l'étranger, par les questions ratta-
chées à la mobilité académique en général, il y a de nouveaux besoins qui sur-
gissent afin de développer les instruments juridiques ainsi q u ' u n m é c a m i s m e
adéquat pour la reconnaissance des diplômes et des grades. Par conséquent,
le type d'information requis par la solution des problèmes relatifs à la recon-
naissance des études suivies à l'étranger, a u x attestations, a u x diplômes, a u x
grades, a u x certificats obtenus, ainsi qu'aux aptitudes et à la compétence
acquise, ne saurait être dissocié des problèmes plus larges posés par la mobi-
lité académique internationale en général.

E n effet, à toutes les étapes de l'analyse du. problème de la reconnaissance,


c'est-à-dire:
— qu est-ce qui est reconnu ? (études, diplômes, certificats, grades,
mais également aptitudes, compétences, etc, le tout subordonné
au concept plus général de la compétence) ;
— en quel but? (pour permettre l'accès à l'enseignement supérieur,
pour continuer les études supérieures, pour permettre l'accès à
l'enseignement post-universitaire en vue d u recyclage ou de l'exer-
cice d'une profession) ;
— qui est impliqué dans le processus de reconnaissance ? (organismes
de décision, consultatifs ou qui fournissent des informations) ;
— quelle est la base légale ? (législation nationale, accords bilatéraux,
sous-régionaux, régionaux et internationaux) ;
les réponses qui peuvent être fournies doivent être en corrélation avec les prob-
lèmes posés par la mobilité : pour qui prévoit-on toutes ces actions de mobi-
lité (étudiants, professeurs, chercheurs, autres spécialistes de l'enseignement
supérieur), dans quelles conditions précisément et dans quels contextes spéci-
fiques (systèmes nationaux d'enseignement supérieur, systèmes nationaux
économiques et sociaux, etc.) ?
Les titres introduits dans la Bibliographie seront examinés sous trois
aspects essentiels: a) littérature générale sur l'enseignement supérieur b) as-
pects juridiques, administratifs et académiques et c) mobilité internationale
dans l'enseignement supérieur et dans la recherche.
a) Littérature générale sur l'enseignement supérieur. D a n s cette catégorie
sont incluses tout d'abord les études et les publications élaborées ou instau-
rées par des organisations et des associations gouvernementales et non-gou-
98 La littérature disponible

vernementales qui déploient leur activité dans le domaine de l'enseigne-


m e n t supérieur. Ce sont surtout les publications éditées par l'Unesco (Les
études supérieures. Eludes à Vétranger, la série Etudes et documents d'éduca-
tion, la série Eludes Statistiques, etc.), par le Conseil de l'Europe (Guide de
VEtudiant, les travaux publiés des différentes conférences sur la mobilité aca-
démique), par l'Association Internationale des Universités (International Hand-
book of Universities) qui sont employées à une large échelle c o m m e travaux
fondamentaux de référence par tous ceux qui sont impliqués sans les questions
de reconnaissance et de mobilité. D'autres publications majeures de nature
encyclopédique, telle que VEncyclopédie Internationale de VEnseignement Supé-
rieur servent le m ê m e but.
Le volume croissant de littérature sur l'enseignement supérieur comparé
est particulièrement important pour mettre les grands problèmes de la recon-
naissance des études, des diplômes et des grades dans une perspective théorique
adéquate, c'est-à-dire, dans la perspective des nouvelles orientations et réalisa-
tions de l'enseignement supérieur mondial. L a nécessité, perçue avec u n e
clarté accrue d'étendre l'approche plus traditionnelle, destinée à établir des
équivalences entres les diplômes et los grades relatifs à l'enseignement supé-
rieur, de sorte qu'elle, couvre le concept plus large de la reconnaissance des
études, y compris les compétences et les aptitudes acquises dans l'enseignement
supérieur, exige tout spécialement une meilleure connaissance transnationale
des systèmes d'enseignement supérieur, c o m m e c'est le cas pour la connais-
sance fournie par les études comparées.
A u niveau national, il existe vraisemblement une vaste littérature qui
présente les systèmes nationaux d'enseignement supérieur, de m ê m e que la •
politique adoptée quant à l'enseignement supérieur, introduisant la coopéra-
tion internationale dans l'enseignement supérieur.
b) Aspects juridiques, administratifs et académiques. Concernant la légis-
lation nationale relative à l'enseignement supérieur, les conventions et
les accords internationaux sur la reconnaissance des études et des titres,
la Bibliographie ne comprend que des éditions de textes et des commen-
taires en marge de tels textes. L'accès du C E P E S aux sources nationales
s'est avéré en effet assez limité et la Bibliographie devra être complétée à cet
égard. Quant a u x instruments juridiques internationaux, o n remarque u n
m a n q u e évident de commentaires à leur sujet. Il n ' y a que quelques études
qui s'efforcent de rattacher les conclusions des spécialistes en droit interna-
tional sur la force légale des accords internationaux pour les parties contrac-
tantes, en général, aux implications concrètes pour les conventions existantes
relatives à la reconnaissance des études et pour leurs prévisions.
Certains titres sont destinés à fournir des informations sur les méthodes,
les techniques, les pratiques et les procédés relatifs à l'évaluation des plans d'en-
seignement, des cours, des compétences, des diplômes, des grades et des certifi-
cats d'enseignement supérieur.
A juger du n o m b r e de titres concernant les demandes d'admission et d'at-
testation, ce domaine de la reconnaissance des études et de la mobilité interna-
tionale a été traité d'une manière plus détaillée que les autres. L a littérature
D . Chiforan 99

actuelle, qu'elle soit élahorée au niveau national ou par des organisations et


des institutions internationales, peut être considérée c o m m e très vaste. Cepen-
dant elle ne couvre pas de manière égale tous les aspects du problème dans tous
les pays de la Région.
Le fait d'avoir accordé une plus grande attention à l'admission des étu-
diants étrangers qu'à d'autres aspects du problème semble être la conséquence
du fait que dans l'après-guerre, pendant quelques années, la mobilité interna-
tionale dans l'enseignement supérieur a été tout d'abord une question de suivre
des cycles complets d'études à l'étranger. Une fois réalisé le développement
de l'enseignement supérieur dans tous les pays du monde, y compris les pays
en voie de développement, l'accent a été mis sur des programmes partiels d'étu-
des à l'étranger, aux divers niveaux d'enseignement supérieur, surtout au
niveau post-universitaire. Ce déplacement d'accent n'a pas été accompagné
jusqu'à présent par une augmentation correspondante d'une littérature à
m ê m e de couvrir les questions théoriques et pratiques impliquées. Il est vrai
que bon nombre d'études comparées d'enseignement supérieur s'occupent
du tronc c o m m u n des programmes d'enseignement, de la planification des
cours ainsi que de leur contenu, tâchant d'évaluer la comparabilité des études
suivies et les compétences acquises dans l'enseignement supérieur. Cela explique
le nombre assez élevé de titres relatifs à ce sujet. Cependant, très peu d'études
s'occupent réellement de ces questions du point de vue de la reconnaissance.
Quant aux diplômes, aux titres et aux certificats et autres attestations
d'aptitudes, la littérature disponible (tant nationale qu'internationale) couvre
ce domaine dans une mesure satisfaisante. E n effet, bon nombre des trav aux
généraux discutés ci-dessus ainsi que les presentations nationales des systèmes
d'enseignement supérieur offrent des inventaires assez complets — avec des
descriptions adéquates selon les termes de leurs exigences — de la grande diver-
sité de titres et de diplômes accordés par les universités européennes. Cette
littérature indique de m ê m e qu'il y a peu d'études plus larges qui puis sent
offrir une vue plus générale sur les titres d'enseignement supérieur dan s la
Région Europe considérée dans son ensemble.

Il y a peu de littérature comparative disponible sur les organismes natio-


naux qui s'occupent de la reconnaissance des études, des diplômes et des
grades ainsi que de la mobilité internationale dans l'enseignement supérieur.
Il y a, certes, des brochures et des dépliants distribués par ces organismes
mêmes afin qu'ils puissent faire de la publicité pour leurs services. L'impor-
tance des organismes nationaux en tant que mécanisme nécessaire à la mise
en œuvre des prévisions inscrites dans les conventions et les accords sur la
reconnaissance des études, des diplômes et des grades, les fonctions qu'ils
sont appelés à remplir ainsi que les modalités de l'accomplissement de ces
fonctions sont largement traités dans une étude récemment publiée par l'U-
nesco dans la série Etudes et Documents d'Education (No. 4 4 : Reconnais-
sance des études et des compétences. Mise en œuvre des Conventions établies sous
l'égide de V Unesco. Nature et fonctions des organismes nationaux, 1984).

c) Mobilité internationale. La littérature disponible sur la mobilité inter-


nationale dans l'enseignement supérieur est extrêmement vaste.
100 La littérature disponible

U n e vue d'ensemble sur le genre des titres relatiff a u x problèmes généraux


de la mobilité internationale indique l'importance accordée par les autorités
nationales et par les institutions académiques a u x implications politiques,
économiques, sociales et culturelles de cette forme importante de coopération
internationale. Ces dernières années, plusieurs études ont été publiées à propos
de ces questions.

Quant a u x problèmes rattachés a u x études et à la recherche à l'étranger,


la remarque essentielle qui pourrait être faite est de nouveau liée au fait que,
d'une manière très sensible, le plu? grand nombre de titres s'occupent des
étudiants étrangers qui poursuivent des programmes d'études complets d'en-
seignement supérieur à l'étranger. Il semble qu'il y a moins de littérature sur
la mobilité internationale des chercheurs et des post-universitaires qui font
des séjours plus brefs dans d'autres pays.

Les études portant sur la question du retour dans les pays d'origine sont
moins nombreuses. L e phénomène de la fuite des cerVeaux a constitué une
préoccupation constante n o n seulement des autorités nationales, mais aussi
des organisations internationales. Bien q u ' à cet égard, on ait publié quelques
études importantes, la littérature actuelle est encore loin de couvrir les vastes
ramifications et implications de cette question pour le développement socio-
économique et culturel des nations d u m o n d e . Il y a, surtout, peu d'études
sur les problèmes de l'emploi des personnes qui ont suivi des étude? à l'étranger
au m o m e n t de leur retour dans les pays d'origine. U n domaine important
pour les investigations supplémentaires pourrait être également celui des
modes d'évaluation grâce auxquels la mise en œuvre des prévisions inscrites
dans les conventions existantes, relatives à la reconnaissance des études, des
diplômes et des grades, en promouvant la coopération internationale par la
meilleure utilisation des ressources éducatiônnelles disponibles, sert aussi c o m m e
m o y e n d'arrêter la fuite des cerveaux qui touche de n o m b r e u x pays.

Conclusions

L a première conclusion qui se dégage sur la littérature disponible relative


à la reconnaissance des études, des diplômes et des titres d'enseignement supé-
rieur est, c o m m e il a été déjà mentionné, que dans ce domaine, il y a beaucoup
trop et trop peu d'informations bibliographiques: beaucoup trop parce que,
pratiquement toute la littérature disponible sur l'enseignement supérieur et
sur la mobilité internationale a une importance plus ou moins directe sur les
problèmes de la reconnaissance. Les centres nationaux d'information sur les
problèmes d'équivalence et de mobilité, dont certains sont très bien fournis
tant en ce qui concerne les personnels spécialisés qu'en ce qui concerne l'équipe-
m e n t technique, déplorent déjà la « surabondance » et le « déluge » d'informa-
tion qu'ils doivent traiter; trop peu parce qu'il y a tant de problèmes qui se
posent tous les jours dans la solution des questions relatives à la reconnais-
sance, questions à propos desquelles aucune ou très peu d'information est à
la portée des consultants et des décideurs.
D. Chitoran 101

Il faut souligner que dans cette bibliographie, les pays ne sont pas tous
bien représentés. Cette situation pourrait être due au fait que bon nombre
des sources nationales, surtout des sources écrites, en langues des pays res-
pectifs, ne sont pas si facilement disponibles c o m m e let sources écrites en lan-
gues internationales. Par contre, pour d'autres pays, le nombre des titres
pourrait apparaître c o m m e extrêmement grand. Ceci est valable notamment
pour la littérature disponible publiée aux Etats-Unis, une situation qui n'est
pas due uniquement à l'abondance générale de publications caractéristiques
de ce pays, mais en égale mesure, à la diversité du système d'enseignement
supérieur et, des services variés créés au niveau national, au niveau des Etats
et des institutions afin de s'occuper de la mobilité internationale.
A u fur et à mesure qu'on acquiert de l'expérience dans l'application des
Conventions Unesco et d'autres conventions existantes sur la reconnaissance
des études, des diplômes et des grades d'enseignement supérieur, il deviendra
de plus en plus nécessaire d'accorder une extension accrue à la disponibilité
et à la g a m m e d'information relative aux questions spécifiques concernant
les études supérieures et la recherche effectuées à l'étranger et la reconnais-
sance des compétences et des aptitudes acquises selon les attestations fournies
par divers diplômes et titres et par d'autres certificats d'enseignement supérieur.
Le but essentiel des études dans ce domaine est d'aboutir à un degré plus
élevé de comparabilité des systèmes d'enseignement supérieur, c'est-à-dire, fournir
des renseignements qui permettent aisément les comparaisons quant aux
structures et à l'organisation des systèmes d'enseignement supérieur donnés,
des modes d'admission, des niveaux de l'enseignement supérieur, des program-
mes d'études, des titres, des diplômes et des certificats d'enseignement supé-
rieur, etc. E n étroit rapport avec la comparabilité, il est nécessaire de m ê m e
d'étudier la terminologie utilisée dans les systèmes nationaux d'enseignement
supérieur afin de pouvoir identifier les termes équivalents ou proches dans
les systèmes nationaux d'enseignement supérieur.

Ce sont surtout les problèmes relatifs à la reconnaissance des études sui-


vies antérieurement et à l'autorisation de la poursuite des études qui doivent
être examinés de plus près, compte tenu qu'à présent, il y a un nombre tou-
jours plus grand de personnes qui souhaitent poursuivre des études supérieures
à l'étranger, au niveau post-universitaire tout spécialement. D e là, la néces-
sité d'une profonde analyse des niveaux d'apprentissage, de formation et des
compétences ainsi que d'une étude comparée du « Doctorat », nécessité qui a
été exprimée à plusieurs reprises lors des réunions d'experts ou des facteurs
de décision en ce qui concerne les problèmes de l'enseignement supérieur et
de la recherche.

Il s'impose d'avoir des études sur le phénomène de la mobilité académique


en général qui, outre les données Ftatistiques, examinent aussi l'efficacité des
programmes d'échanges ainsi que le taux du succès (ou de l'échec) enregistré
par les étudiants qui poursuivent des études à l'étranger. Il serait m ê m e im-
portant qu'on examine la stratégie et les pratiques au niveau national et inter-
national qui accordent des périodes de mobilité aux enseignants, aux cher-
cheurs et aux spécialistes des divers domaines académiques et professionnels.
102 La littérature disponible

U n autre domaine o ù il est encore nécessaire d'avoir des études supplé-


mentaires est celui des"effets concrets de la mobilité académique et de la recon-
maissance des études, des diplômes et des grades d'enseignement supérieur,
n o t a m m e n t des possibilités d'emploi pour ceux qui retournent dans leurs pays
d'origine, après avoir suivi des études à l'étranger. L e phénomène de l'exode
des compétences présente u n intérêt particulier.
Enfin, en ce qui concerne l'évaluation de la bibliographie disponible rela-
tive à la reconnaissance des études, des diplômes et de grades d'enseignement
supérieur, il serait souhaitable d'adopter une approche dynamique lors de son
élaboration. C o m m e les informations se renouvellent sans cesse, leur actualité
ne peut être assurée q u ' à l'aide de centres et institutions qui collectent, traitent
et diffusent de telles informations, tout spécialement les organismes nationaux
responsables des questions relatives à la reconnaissance des études, des diplô-
m e s et des grades.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 103

O U V R A G E S D E R E F E R E N C E P O U R L A MOBILITE
INTERNATIONALE

UNESCO

Study Abroad International Scholarships. International Courses.


Etudes à l'étranger. Bourses internationales. Cours internationaux.
Estudios en el extranjero. Becas internacionales. Cursos internacionales.
X X I V , 1983-1984, 1984-1985, 1985-1986, Paris, Unesco, 1983, 1098 p.

L'Unesco a prêté et prête toujours une attention toute particulière à


la diffusion de l'information en ce qui concerne les possibilités existantes
dans le monde entier pour des études supplémentaires et la formation des
jeunes étudiants et chercheurs. L ' u n des moyens dont l'Unesco dispose pour
atteindre cet objectif est la publication majeure ayant le titre mentionné
ci-dessus et qui se trouve à présent à sa 24-ème édition.
Le volume a été réalisé à partir des informations envoyées à l'Unesco
suite à une enquête spéciale, soit directement par les organisations et les insti-
tutions concernées, soit par les instances gouvernementales ou officielles.
Le volume comprend quelques 2600 annonces de programmes internatio-
naux d'études dans tous les domaines académiques et professionnels, ainsi
que des possibilités d'assistancefinancièreoffertes par des organisations inter-
nationales, des gouvernements, des fondations, des universités ou d'autres
institutions dans plus de 115 pays. Ces offres qui concernent principalement
des études et la formation post-secondaires sont valables pour trois années
universitaires, soit de 1983 à 1986 ; elles comprennent également des cours
post-universitaires que l'Unesco, en plus de son propre programme de bourses,
patronne conjointement avec autres institutions au niveau mondial. E n outre,
on y trouve des informations concernant les aménagement spéciaux prévus
à l'intention des étudiants handicapés, par certains établissements d'en-
seignement.
La Partie I recense les bourses internationales et toutes autres formes
d'aidefinancièredestinées à faciliter les études à l'étranger. Les trois premiers
chapitres traitent des organisations internationales: le système des Nations
Unies ( U N ) , les Programmes intergouvernementaux (IG), les organisations
internationales non-gouvernementales ( N G ) . Ils sont suivis par des chapitres
concernant les pays, classés dans l'ordre alphabétique du n o m de ces pays.
Dans chaque chapitre les informations sont groupées à l'intérieur des grandes
104 Ouvrages de référence pour la mobilité internationale

catégories suivantes: toutes matières (domaines d'études divers ou non spé-


cifiés) ; éducation, science et technologie ; sciences sociales et humaines ; infor-
mation, etc. E n tête de chaque chapitre traitant des pays se trouve une brève
introduction contenant des informations d'ordre général à l'usage des étudiants
étrangers.
La Partie II porte sur les Cours internationaux et les programmes d'étu-
des (pour lesquels des bourses sont, dans certains cas, également offertes).
Les cours de langues étrangères tels que ceux organisés par les écoles de langues
ou dans le cadre de stages et de séjours à l'étranger ne sont en général pas cités,
mais les publications recensant les établissements nationaux qui dispensent
ces cours sont mentionnés en tête des chapitres concernés de la Partie II.
Les informations sont présentées en anglais, en français et en espagnol.
Des index des organisations internationales et des institutions nationales
de m ê m e qu'un index des domaines d'étude, rendent plus facile l'utilisation
de ce volume.
Les informations présentées par Etudes à Vétranger sont constamment mises
à jour, de sorte qu'une édition revue paraît tous les deux ans.
Le livre peut être commandé aux distributeurs des publications de
l'Unesco dans votre pays ou, directement, à l'Unesco, P U B / D , 7, Place de
Fontenoy, 75700, Paris, France.

U N E S C O

World Guide to Higher Education. A Comparative Survey of Systems,


Degrees, and Qualifications (Les études supérieures. Présentation compa-
rative des régimes d'enseignement et des diplômes), II-ème édition, Paris,
Essex, N e w York, Bowker Publishing Company, Unipub, The Unesco
Press, 1982, 369 p.

Le présent ouvrage contient une étude comparative, pour tous les pays,
pris séparément, des éléments les plus représentatifs concernant les systèmes
et les principales étapes de l'enseignement supérieur. O n y trouve une des-
cription générale du système de l'enseignement supérieur pour chaque pays,
description suivie d'un glossaire des termes se rapportant aux grades et aux
qualifications, et d'un tableau indiquant la durée des études nécessaires dans
les principaux domaines, pour obtenir les grades et les qualifications en
question.
L'information présentée dan* ce volume s'appuie sur la compilation réa-
lisée par l'Association Internationale des Universités (AIU). De plus, de nom-
breux gouvernements ont fourni des informations et ont fait des suggestions
se rapportant aux textes qui concernent leur pays.
Le volume s'adresse aux personnes qui répondent dans les universités,
dans les départements gouvernementaux, etc., de la reconnaissance des quali-
Ouvrages de référence pour la mobilité internationale 105

fications universitaires et à tous ceux qui s'intéressent aux différents systè-


mes d'enseignement du monde entier. L'ouvrage se propose de faciliter la
tâche des organismes nationaux et régionaux qui ont l'importante responsa-
bilité d'appliquer les conventions signées sous l'égide de l'Unesco et de stimuler,
de cette manière, la mobilité des personnes privées.
O n peut passer une commande, pour avoir cet ouvrage, à l'Unesco, 7,
Place de Fontenoy, 75700 Paris, France.

L E C O N S E I L B R I T A N N I Q U E . Le Centre national d'Information pour


les équivalences (NEIC). International Guide to Qualifications in Education
(Le guide international des qualifications dans l'enseignement). London,
N e w York, Mansell Publishing Limited, 1984, 675 p .

Le Centre national d'information pour les équivalences, auprès du « British


Council » a été créé en 1975, en tant qu'organe consultatif pour les problèmes
se rapportant à la reconnaissance des études, des diplômes et des grades
étrangers.
Le Guide international des qualifications dans l'enseignement est rédigé
par le N E I C pour le Royaume-Uni et publié par Mansell Publishing Ltd.,
en collaboration avec le « British Council ». L'ouvrage avait été d'abord publié
par le «British Council» sous le titre: A Guide to Overseas Qualifications (Le
Guide de qualification (pour les études) à l'étranger).
Le guide étudie, en détail, et en s'appuyant sur des faits, les systèmes
d'enseignement de 142 pay». L'ouvrage analyse l'enseignement de tous les
niveaux, de l'enseignement élémentaire jusqu'à l'enseignement post-universi-
taire, y compris l'enseignement technique et professionnel, et montre comment
certaines qualifications de différents pays sont évaluées en Angleterre.
Les chapitres consacrés à chaque pays pris séparément sont structurés
de la manière suivante :
— VIntroduction comprenant quelques détails en ce qui concerne les aspects
généraux du système d'éducation dans le pays en question ;
— L'Evaluation au Royaume-Uni mentionne la reconnaissance établie
de certaines qualifications et certaines qualifications britanniques qui permet-
tent la comparaison ;
— Les Systèmes de notation concernent la manière d'opérer de chaque
pays, au niveau de l'école et au niveau de l'enseignement supérieur.
Les chapitres, dans leur grande majorité, comprennent des sections se
rapportant aux types d'enseignement opérants dans chaque pays, par exem-
ple : Enseignement scolaire, Enseignement de perfectionnement, Enseignement
supérieur, Enseignement pédagogique, Enseignement technique et professionnel.
Les chapitres consacrés aux systèmes d'enseignement nationaux de 142
pays sont complétés par des informations concernant le Collège de l'Europe,
le Baccalauréat européen, l'Université des Nations Unies, etc. Le volume com-
106 Ouvrages de référence pour la mobilité internationale

prend encore un guide se rapportant à la manière d'interpréter les copies des


certificats d'études, une courte description du « British Council » et de ses
activités, une bibliographie et six annexes qui décrivent les certificats suivants:
le <i Cambridge Overseas School and Higher School », le « London Chamber
of Commerce and Industry Commercial Education Scheme », le « City and
Guilds of London Institute » et ceux décernés par les conseils d'examen de
l'Afrique de l'Est, de l'Afrique d'Ouest, et de la région des Caraïbes.
Le Guide international représente un ouvrage de référence pour les services
d'admissions dans les écoles, les collèges universitaires et les universités, pour
les associations professionnelles, de m ô m e s que pour les services du personnel
des entreprises.
Cette première édition, publiée en 1984, sera mise à jour en 1987. Le prix
courant de la publication est de £ 50. Pour obtenir cette publication, on peut
s'adresser à Mansell Publishing Ltd., 6 Ail Saints Street, London N I .
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 107

L E P R O J E T D E L A COLLECTION « L ' E D U C A T I O N D A N S
L E M O N D E » PUBLIEE P A R L'ASSOCIATION AMERICAINE
D E S SECRETADLES D'UNIVERSITE E T D E S C H A R G E S
D'ADMISSIONS ( A A C R A O )

Douglas CONNER

Le cadre général du projet « L'Education dans le monde»

Depuis les années '50, l ' A A C R O a reçu certaines subsides en vue de publier
des livres sur les systèmes d'enseignement étrangers. Dépendant d'un vaste
effort volontaire des spécialistes, cette activité était dirigée vers des pays où
ceux-ci se trouvaient en visite pour leur propre compte ou grâce à de petites
bourses. Pendant longtemps, cette limitation a déterminé une répartition inégale
des informations à propos des divers pays.

E n 1972, on a envoyé une demande à l'Agence d'Information des Etats-


Unis afin d'obtenir un fonds destiné à financer une étude plus cohérente sur les
systèmes d'enseignement des pays étrangers au sujet desquels l'information
nécessaire était rare, et pour permettre l'amélioration du contenu et l'agrandis-
sement du volume des livres.

Ce fonds a permis la publication et la distribution des livres consacrés


aux systèmes d'enseignement étrangers et contenant aussi des recommandation
concernant les procédures et les politiques d'admission et de placement à l'inten-
tion des chargés d'admission des Etats-Unis. Ces efforts ont contribué à résoudre
beaucoup plus facilement les problèmes liés à la présence des étudiants étrangers,
pris en charge ou non pas diverses institutions, dans l'enseignement supérieur
des Etats-Unis. Maigre à l'origine, ce fonds a augmenté significativement et a
permis d'offrir aux étudiants étrangers des conseils et des avis.

Les volumes de la série « L'Education dans le monde » (World Education


Series — W E S ) sont le moyen le plus important — et souvent le seul — qui
permettent à decider de l'équivalence des diplômes des étudiants venus d'autres
pays. Tous les établissements d'enseignement supérieur des Etats-Unis et du
Canada, ainsi que les agences qui travaillent avec les étudiants étrangers, les
tiennent pour le premier document de référence dans ce domaine. Les recomman-
dations pour le placement, revues soigneusement par le Conseil national pour
l'évaluation des diplômes d'enseignement étrangers, offrent une échelle unique
108 La collection « L'éducation dans le monde » publiée par l'AACRAO

pour l'évaluation des demandes et pour l'orientation des admissions et du


placement des étudiants étrangers.

Le Conseil national pour l'évaluation des diplômes d'enseignement


étrangers

Le Conseil national est un organisme inter-association qui joue le rôle


d'un forum établissant le consensus sur l'évaluation et la reconnaissance des
certificats d'études, diplômes et licences accordés dans le monde entier. Il joue
également un rôle dans l'établissement des priorités de la recherche et de la
publication des études régionales, nationales ou concernant certains autres
sujets. L'un de ses buts principaux est de réviser et de modifier les recommanda-
tions pour l'admission et le placement formulées par les auteurs publiés dans la
série « L'Education dans le monde » ou par d'autres personnes qui pourraient
demander une telle révision. Le Conseil est composé de sept membres, qui sont
des associations provenant du domaine de l'enseignement: l'Association améri-
caine des secrétaires d'université et les chargés d'admissions, le Conseil américain
de l'Education, l'Association américaine des collèges communautaires et des
collèges de deux ans, le Conseil des écoles de IIle cycle (Graduate Schools),
l'Association nationale pour les problèmes des étudiants étrangers, l'Institut
d'éducation internationale et le' Comité des collèges ainsi que trois organisations
à statut d'observateur, ayant fonction de représentants des agences gouverne-
mentales: l'Agence d'Informations des Etats-Unis, l'Agence pour le développe-
ment international et l'Université de l'Etat de N e w York.
Le Conseil national est le seul organisme central qui s'occupe de l'équiva-
lence des diplômes internationaux aux Etats-Unis. Le président du Conseil
a représente les Etats-Unis à deux conférences internationales sur la recon-
naissance et l'équivalence des diplômes au niveau international, conférences
organisées sous l'égide de l'Unesco. Les livres de la série « L'Education dans le
monde », contenant des recommandations pour le placement des étudiants,
approuvées par le Conseil, offrent l'information et les recommandations les plus
récentes, face à celles qui sont connues dans l'enseignement supérieur public
et privé des Etats-Unis et de l'étranger.

Contenu d'un volume de la série W E S

Chaque volume de la série « L'Education dans le monde » — W E S — con-


tient, relativement à un pays donné, les informations suivantes :
Informations préliminaires — Sommaire, tableaux, documents, préface,
numéro du livre selon la Bibliothèque du Congrès et le standard international
(ISBN).
Introduction — Carte du pays, schéma du système d'enseignement; une
page de données concernant le pays ; description intégrale du système d'enseigne-
ment.
D. Conner 109

D e la maternelle à l'enseignement secondaire — l'attention est dirigée


vers les aspects suivants de l'enseignement secondaire : types d'établissements ;
calendrier ; plans d'enseignement (y compris la formation des professeurs et
l'enseignement professionnel, le cas échéant) d u secondaire inférieur (intermé-
diaire) et supérieur; systèmes de notation; examens pour tous les types de plans
d'enseignement, certificats et diplômes accordés, avec des spécimens imprimés.

L'enseignement supérieur — Description des types et niveaux d'enseigne-


m e n t supérieur, types d'établissements, programmes d'enseignement pour les
étudiants, système de notation et d'examens, certificats et autres diplômes
(avec spécimens), enseignement professionnel (où c'est le cas), enseignement du
U l e cycle (s'il n'est pas traité séparément).
Les types d'enseignement qui pourraient être étudiés dans u n des chapitres
ci-dessus ou dans u n chapitre ou appendice séparé comprennent l'enseignement
médical, la formation des militaires et des cadres de police, la formation des
professeurs, l'enseignement théologique et l'enseignement professionnel ou
technique.
Des recommandations concernant le placement sont données pour chaque
niveau d'enseignement à partir de la fin de ce qui correspond à la neu^ ième
classe des Etats-Unis et jusqu'à la maîtrise. O n spécifie également le placement
convenable pour les programmes professionnels ou informels de niveau indéter-
miné. Ces recommandations sont précédées d'une section contenant des conseils
à l'intention des changés d'admissions et concernant les aspects insolites d u
système étudié. Les conseils peuvent porter sur les changements récents ou
imminents, sur des certificats ou des diplômes douteux, une terminologie qui
induirait en erreur, le transfert des examens, etc.
Informations finales — Comprend les appendices enregistrant les établisse-
ments d'enseignement supérieur avec leur adresse, le mécanisme des inscriptions
les fonds des bibliothèques, les programmes des Ile et lile cycles et les diplômes
accordés. Les informations finales incluent aussi u n glossaire, une bibliographie
€t u n index.
L'activité du projet est planifiée pour deux ans, permettant ainsi u n conti-
n u u m de travail pour l'élaboration de quatre à six volumes. Les livres les plus
récents traitent de la Belgique et de la Corée; l ' A A C R A O s'occupe actuellement
d'autres volumes sur Haïti, l'Allemagne fédérale, le Malaysia, la République
Dominicaine, l'Israël, l'Arabie Saoudite et l'Autriche.
Les volumes sont distribués, dans le cadre du fonds de l'Agence d'Infor-
mations des Etats-Unis, à u n large public d'enseignants impliqués dans l'admis-
sion et l'enseignement international. E n cas d'épuisement de l'édition, les livres
sont microfilmés et distribués par le programme « Livres sur demande » de
l'University Microfilms International, une organisation qui fournit des copies
xérographiées.
110 Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985

Informations

REPUBLIQUE F E D E R A L E D ' A L L E M A G N E :

1. P r o g r a m m e d'investissements dans le domaine des ordinateurs à


l'usage des universités

Ce programme (CIP) vise à offrir la possibilité au plus grand nombre possible


de diplômés de toutes les branches d'apprendre à utiliser u n micro-ordinateur
et de chercher des réponses aux problèmes et aux questions de leurs propres
domaines d'activité à l'aide des ordinateurs sur leurs lieux de travail. O n envisage
l'investissement de 250 millions D M dans les quelques années à venir en vue de
réaliser ce programme. L e C I P est considéré par les universités et les milieux
industriels c o m m e une chance majeure de hâter l'équipement informatique
nécessaire des lieux de travail. L e nombre accru l'heures où les réseaux d'ordina-
teurs sont, utilisés par les universités qui les possèdent (allant jusqu'à 16 heures
par jour) démontre que les étudiants, eux-aussi, sont fort intéressés et désireux
de se familiariser avec ces nouveaux moyens d'enseignement, d'apprentissage
et de travail.

(Source: Forum, no. 3, juillet/


¡septembre 1985, p. 8)

2. L e n o m b r e absolu des étudiants en hausse — le n o m b r e des nouveaux


venus en baisse

A u cours d u semestre d'hiver 1984/85 le nombre des étudiants s'est accru


•de 42.000 pour atteindre 1,3 million. Par contre, les statisticiens ont constaté
pour la première fois une baisse d u nombre des étudiants débutants sur tout le
territoire fédéral. E n 1984, c'est-à-dire au cours des semestres d'été et d'hiver,
232.000 jeunes ont entrepris des études supérieures, soit u n nombre nettement
moins élevé que celui prévu par les ministres de la Culture des Laender. Selon
leurs estimations, basées sur la courbe des naissances et le nombre des élèves, le
nombre des étudiants débutants aurait d û se situer dans une fourchette comprise
entre 248.000 et 269.000.
Dans leur analyse, les statisticiens font observer que de plus en plus de
jeunes entrent en apprentissage après avoir passé le baccalauréat. E n 1985,
jusqu'à 100.000 bacheliers postuleront, selon toute vraisemblance, une place
d'apprentissage. Parellèlement, la Bundeswehr (Armée allemande) recrute de
plus en plus de bacheliers au m o m e n t où ceux-ci terminent leurs études. Ces
deux faits ne suffisent pas cependant à expliquer entièrement le recul du nombre
des étudiants débutants. Les statisticiens de la Conférence des ministres de la
Informations 111

Culture estiment qu'une grande partie des bacheliers ayant terminé leurs
études restent « en position d'attente », n'ayant pas encore décidé de leur
avenir.
L'Institut de l'Economie Allemande (IW) a calculé sur la base des résultats
d'une enquête qu'à peine 60 pour cent de tous les bacheliers désiraient actuelle-
ment entreprendre des études supérieures ayant terminé l'école. Ce pourcentage
était encore de 75 pour cent en 1976 et m ê m e supérieur à 90 pour cent au débul
des années soixante-dix. Cette tendance pourra encore s'accentuer à court et à
m o y e n terme, estime l'Institut de Cologne, u n organisme proche des milieux
patronaux. U n autre sondage devait révéler que dix pour cent des bacheliers
n'ont entrepris des études supérieures que parce qu'ils n'ont pas obtenu de
place d'apprentissage dans une entreprise.
Selon l'Institut de l'Economie Allemande, les bacheliers ont u n penchant
pour les métiers de l'industrie et du commerce, en particulier la branche c o m m e r -
ciale de ces métiers. Parmi ces métiers figurent ceux de libraire, d'agent en infor-
matique, d'employé de banque, d'agent d'assurance, d'agent commercial et de
négociant dans le commerce en gros et d'exportation. Mais leurs préférences
vont aussi aux métiers artisanaux tels qu'opticien, mécanicien-dentiste, orfèvre,
technicien radio et télévision et menuisier. L e pourcentage des bacheliers parmi
les apprentis de l'industrie et du commerce, fait observer la Fédération des
chambres de commerce et d'industrie allemandes, a plus que septuplé de 1970
à 1983, passant ainsi de 1,1 pour cent à 8,1 pour cent pour atteindre le chiffre
absolu de 84.000.
Le, président de la Conférence des Recteurs ouest-allemande ( W R K ) , le
professeur Theodor Berchem, estime, indépendamment de cette évolution, que
le nombre des étudiants, qui est actuellement de 1,3 million, augmentera de
200.000 dans les cinq années à venir. Lorsque, vers la fin des années 80, début
des années 90, les jeunes appartenant aux années de faible natalité entreront
dans l'enseignement supérieur, le nombre des étudiants se stabilisera à nouveau
aux alentours d'un milion. Le recul de la natalité, selon Theodor Berchem, n'a
que peu d'influence sur le nombre des nouvelles immatriculations dans les uni-
versités, « le pourcentage de ceux qui obtiennent le baccalauréat ayant forte-
m e n t augmenté ». Alors que vers la fin des années 60 seulement quatre à cinq
pour cent des jeunes nés dans la m ê m e année obtenaient le baccalauréat, ce
pourcentage atteint aujourd'hui environ 25 pour cent.
L a Commission Bund-Laender pour la planification de l'enseignement
( B L K ) , u n organisme financé par le gouvernement fédéral et les Laender et
changé d'harmoniser le système d'enseignement en République fédérale d'Alle-
m a g n e , fit observer dans une récente analyse que les diplômés d'écoles supéri-
eures devront à l'avenir s'orienter vers des professions ne correspondant pas au
statut réservé jusqu'à présent aux titulaires de tels diplômes. Si le chômage se
maintient à u n niveau élevé, les risques pour u n diplômé universitaire de se
retrouver sur le pavé ne seront pas moins grands que pour le titulaire d ' u n
tout autre diplôme. Selon une stimation de la commission, environ 2,8 millions
de diplômés d'écoles supérieures afflueront sur le marché de l'emploi d'ici à
l'an 2000.
112 Informations

En revanche, seulement 900.000 diplômés universitaires, ayant atteint


l'âge de la retraite, quitteront leur poste durant cette m ê m e période. Il faudra
donc créer des emplois supplémentaires à l'intention d'environ deux millions de
jeunes diplômés universitaires.

(Source: Bildung und Wissenschaft, N o . 3—4(f)


1985, p . 12)

3. Etudes à l'étranger: Bonn estime nécessaire un renforcement


de l'encouragement

Le nombre des étudiants allemands à l'étranger est passé de 10.000 environ


en 1971 à approximativement 22.000 en 1983 et a ainsi plus que doublé. Cette
augmentation est liée à la hausse du nombre des étudiants en République
fédérale d'Allemagne enregistrée durant la m ê m e période. O n compte pour
1.000 étudiants allemands en République fédédérale d'Allemagne 27 étudiants
allemands à l'étranger. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par le ministère
fédéral de l'Education et des Sciences.

Depuis 1971 les pays hôtes les plus demandés demeurent les Etats-Unis,
l'Autriche, la France et la Suisse. E n 1981, 63 pour cent (12.000) de tous les
étudiants allemands à l'étranger (env. 20.000) ont fréquenté une école supérieure
dans ces pays, contre 75 pour cent en 1971. Alors que la part des étudiants
allemands en France et aux Etats-Unis accusait une hausse au cours des der-
nières années, elle régressait pour ce qui concerne l'Autriche et la Suisse. O n
note également un regain d'intérêt pour les études dans les pays socialistes, en
particulier en Roumanie et en Hongrie.

Selon le ministère fédéral de l'Education et des Sciences, une grande partie


des étudiants allemands à l'étranger, notamment ceux qui étudient les langues
et les civilisations, choisit l'étranger pour des raisons pédagogiques. O n observe
également un groupe plus restreint, composé essentiellement d'étudiants en
m édecine, dont les études à l'étranger sont à mettre au compte de la « limita-
li on des places d'études en République fédérale d'Allemagne ».

La situation selon les pays concernés se présente c o m m e suit:

E n France, 3.051 Allemands ont étudié au cours de l'année universitaire


1982/83. 2194 (71, 9%) dans les domaines « langues, civilisation et sport » ;
316 (10,4%) ont étudié «l'économie et la sociologie» et 433 (15,9%), «les
mathématiques et les sciences naturelles ».

E n Suisse, 2.730 étudiants allemands étaient immatriculés dans des écoles


s upérieures au cours du semestre d'hiver 1983/84 ; 1015 (37,2%) dans les domaines
« langues, civilisation, sport»; 872 (31,9%) ont étudié «l'économie et la socio-
logie » et 433 (15,9%) « les mathématiques et les sciences naturelles ».

E n Italie, les deux tiers (66,8%) des 1.196 étudiants allemands ont étudié
« la médecine humaine » au cours de l'année universitaire 1981/82.
Informations 113

E n Belgique, des 682 étudiants allemands immatriculés dans des écoles


supérieures 481 (70,5%) ont étudié « la médecine humaine » au cours de l'année
universitaire 1982/83.

E n Roumanie et en Hongrie, les études de médecine ont connu ces dernières


années un regain d'intérêt auprès des étudiants allemands. Presque 80 pour
cent des 274 étudiants allemands en Roumanie ont fait des études de « méde-
cine humaine » en 1981/82. E n Hongrie, les deux tiers des étudiants allemands
immatriculés ont fait des études de « médecine humaine » au cours de l'année
universitaire 1983/84.
E n Suède et au Danemark, la préférence des étudinats allemands est éga-
lement allée au groupe de disciplines « langues, civilisations et sport » E n Suède,
125 étudiants allemands (33,6%) sur 372 ont suivi ces études au cours de l'année
universitaire 1978/79. A u Danemark, 168 étudiants (53,8%) sur 312 ont fait
ces mêmes études au cours de l'année universitaire 1982/83.
A u Canada, 882 Allemands ont étudié dans des écoles supérieures au cours
de l'année universitaire 1981/82. Parmi eux, 209 (23,7%) ont choisi l'enseig-
nement « langues, civilisation, sport » et 113 (12,8%) « mathématiques et sci-
ences naturelles ».

(Source: Bildung und Wissenschaft, No.


3—4, 1985 p. 14—16)

4. Pour une augmentation des effectifs féminins


dans l'enseignement scientifique

Le ministre fédéral de l'éducation et des sciences, M m e Dorothée Wilms


(Union chrétienne-démocrate/ C D U ) , voudrait fournir des postes de profes-
seurs d'université à un plus grand nombre de femmes. Le Ministre déplore le
fait que seulement 2,4 pour cent de tous les professeurs en poste dans les écoles
supérieures de la République fédérale d'Allemagne sont des femmes. Chez les
maîtres-assistants la proportion des femmes est de 8,3 pour cent; chez les auxi-
liaires scientifiques, de 30,8 pour cent. A u niveau des étudiants eux-mêmes,
les femmes sont aujourd'hui plus fortement représentées. Près de 40 pour cent
des étudiants sont de sexe féminin. Le ministre déclare qu'il ne faut pas que les
femmes soient désavantagées dans les décisions prises pour pourvoir aux vacan-
ces d'emploi. La germaniste de Heidelberg et experte politique (CDU) en m a -
tière d'éducation, le professeur Roswitha Wisniewski, déplora à cet égard que
l'enseignement scientifique soit aujourd'hui encore un domaine réservé aux
h o m m e s . L'appartenance à l'un ou l'autre sexe ne doit pas être déterminante au
niveau du recrutement. Seuls doivent être pris en compte les résultats et les
aptitudes du candidat ou de la candidate.
114 Informations

Proportion des femmes selon le domaine d'enseignement, 1984

Etudiantes Assistantes Enseignantes


Domaine d'enseignement 0/
% %

Théologie 30,6 19,8


Philosophie: langues,
littératures et cultures 60,6 41,2 4,4
Sciences historiques 48,1 38,5 8,0
Psychologie, sciences de
l'éducation et sport 60,8 40,1 10,8
Sciences économiques et sociales 24,2 19,7 0,9
Droit 29,4 30,8 —
Sciences exactes 11,0 7,9 1,2
Sciences naturelles 28,0 16,9 2,3
Médecine 39,0 20,1 2,0
Sciences techniques 12,6 6,0
Total 35,4 18,3 2,3

(Source: Bildung und Wissenschaft, N o


3—4(f), 1985, p. 15)

CANADA:

Annonce de la création du Réseau de Recherche de l'Enseignement


Supérieur au Canada (CHERN) par la Société Canadienne pour l'Etude
de l'Enseignement supérieur et la Faculté d'Administration de l'Uni-
versité d'Ottawa

M . Walter F . McLean, Secrétaire d'Etat du Canada, vient d'annoncer


la création, dans le cadre du Fonds des Centres de Spécialisation:
« du Réseau de Recherche de l'Enseignement Supérieur du Canada,
qui sera mis en place par l'Université d'Ottawa en collaboration
avec la Société Canadienne pour l'Etude de l'Enseignement Supé-
rieur et qui se verra affecter une subvention de $ 300.000. Ceci
permettra de mettre en place un réseau reliant les chercheurs indi-
viduels de tout le Canada aux centres de recherche dans le domaine
de l'enseignement supérieur. Le Réseau exploitera de nouvelles
techniques de communication afin de produire et de disséminer
les résultats de la recherche. Le réseau donnera la priorité aux
domaines intéressant les populations estudiantines c o m m e , par
exemple, l'accessibilité. »
Le but de ce réseau national est de promouvoir la recherche dans le domaine
de l'enseignement supérieur canadien de sorte que l'on puisse établir de nouveaux
Informations 115

liens entre les chercheurs des diverses disciplines et assurer une connexion
électronique entre la c o m m u n a u t é universitaire et les professionnels au sein d u
gouvernement, de l'industrie, et d'autres établissements de tout le Canada.
Cette création c o m m u n e assurera ainsi u n forum national bilingue pour l'é-
change d'idées et pour la recherche.
Ce réseau ( C H E R N ) procédera à une large g a m m e d'actions comportant
la publication de monographies, de documents de travail, d'ét u des relatives
aux possibilités de réalisation ainsi qu'à l'organisation de conférences, s y m p o -
siums et ateliers.
L'enseignement dans les collèges communautaires et les universités cons-
titue à la fois une industrie et u n domaine d'une constante préoccupa lion
sociale au Canada. Le C H E R N espère qu'il pourra bien servir sa c o m m u n a u t é ,
aidant les secteurs public et privé à identifier avec plus de clarté leurs propres
priorités éducatives et à les c o m m u n i q u e r aux facteurs responsables aussi
bien q u ' à la société dans son ensemble.
Le Secrétariat d u C H E R N siège à la Faculté d'Administration: Canadian
Higher Education Research Network, c/o Faculty of Administration, Uni-
versity of Ottawa, 275 Nicholas Street, Ottawa, Ontario K I N 6 N 5 , Tél.:
(613) 2 3 1 - 3 3 0 1 / 2 3 1 - 5 0 5 9

(Source: Canadian Society for the Study of


Higher Education, 26 avril 4985)

DANEMARK:

. . . D a n s leur tentative d'en finir avec les perspectives toujours plus faibles
d'utilisation' de la main-d'œuvre fournie par les diplômés des facultés des
lettres et des sciences humaines, les cinq universités d u D a n e m a r k envisagent
d'introduire de nouveaux cours universitaires d'une durrée courte et mieux
adaptés a u x besoins pratiques de l'industrie privée et d u c o m m e r c e afin d'of-
frir une g a m m e plus large de disciplines, autres que les lettres et les sciences
humaines, mais qui leur soient pourtant intégrées.

(Source: HE EA Newsletter, septembre 1985,


p. 19)

ETATS-UNIS D ' A M E R I Q U E :

1. Lee universitaires et les Etats fédéraux sont appelés à appliquer


la nouvelle « Convention»

La semaine dernière, le Conseil Régional d'Enseignement du Sud a affirmé


la nécessité d'une nouvelle « convention » entre les responsables politiques, les
116 Informations

universitaires et la population afin d'élever le niveau « inadmissiblement bas»


de la formation des étudiants d u niveau d u premier cycle sans pour autant
interdire l'accès à l'université des étudiants moins doués.
Lors de sa réunion annuelle, le Conseil a proposé 15 mesures qui, affirme-t-on,
permettront a u x Etats fédéraux de poursuivre simultanément la réalisation
des deux buts: la qualité et l'accessibilité.
O n r e c o m m a n d e ainsi d'élaborer des standards académiques rigoureux, de
tester la capacité des étudiants de faire face à des standards de plus en plus
élevés à mesure qu'ils avancent dans leurs études et de- prévoir des cours de
rattrapage pour les candidats à l'enseignement supérieur moins bien préparés.
C'est a u x Etats fédéraux d'être les facteurs d u changement, a affirmé
le Conseil tout en insistant sur la nécessité pour les établissements d'enseigne-
m e n t d'élaborer des standards plus sévères et de répondre pour les résultats
qu'ils vont obtenir.
L e Conseil a critiqué les collèges et les universités pour leur incapacité
à s'assurer q u e leurs étudiants possèdent des aptitudes de lecture, expression
écrite, calcul et pensée critique à u n niveau adéquat.
« L'enseignement supérieur en est v e n u avec retard à s'avouer q u ' o n range
trop souvent p a r m i les activités q u ' o n est c o n v e n u d'appeler universitaires tout
cours suivi par les étudiants », affirme le rapport d u Conseil intitulé UAccès
à une formation universitaire de qualité.
(Source. : The Chronicle of Higher Education
3 juillet 1985, Vol. X X X , N ° 18, p. 1)

2 . Niveau m o y e n des revenus des professeurs et des n o u v e a u x maîtres-


assistants a u cours des périodes 1 9 8 4 — 1 9 8 5 et 1 9 7 6 — 1 9 7 7 et pourcen-
tages de l'augmentation des revenus de 1 9 7 6 — 1 9 7 7 à 1 9 8 4 — 1 9 8 5 par
groupes de disciplines1

Revenu Revenu Aug- Revenu Revenu Aug-


Groupe de moyen moyen men- Groupe de moyen moyen men-
disciplines 1984—85 (1976—77 tation disciplines 1984—85 1976—77 tation
($) ($) % ($) ($) %
i 2 3 4 5 6 7 8
P R OPESSEUR S NOU1ÍEAUX Ml Û T R E S -
ASSISTANTS
Droit 58.077 30.951 88 Droit 36.860 20.279 82
Informatique 48.000 27.149 77 Affaires 33.104 16.701 98
Commerce 47.424 25.806 84 Informatique 32.887 15.526 112
Technique 47.341 25.209 8S Technique 31.978 15.939 101
Physique 45.032 25.183 79 Agriculture 25.070 15.030 67
Mathématiques 43.787 24.762 70 Mathématiques 24.816 14.296 74
Sciences politiques 43.351 24.831 75 Physique 24.738 14.050 76
Biologie 42.827 23.841 80 Architecture 24.350 14.052 73
Psychologie 42.541 24.959 70 Biologie 2Í.226 , 14.564 66
Biblioihéconomie 42.369 24.174 75 Administra tion 23.510 15.561 51
Arts et métiers 42.334 22.114 91 Arts et métiers 23.273 15.517 50
Langues Economie
étrangères 41.530 24.266 71 intérieure 23.017 15.169 52
Administration 41.395 25.533 62 Communications 22.416 14.360 56
Lettres 41.162 23.440 76 Sciences politiques 22.377 14.017 60

1. Extrait de 1984—85 Faculty Salary Survey of Institutions belonging to the National Associatio
of State Universities and Land-Grant Colleges, réalisé par l'Office of Institutional Research,
Oklahoma State University (édition de février 1985).
Informations 117

1 2 3 4 5 « '
Architecture 40.967 23.202 77 Bibliolhéconomie 22.333 14.602 53
Economie Enseignement 22.164 14.283 55
intérieure 40.210 22.955 76 Psychologie 22.152 13.876 60
Agriculture 40.210 22.418 79 Etudes régionales
Etudes régionales internationales 22.000 13.510 63
internationales 39.432 24.304 62 Lettres 21.237 13.312 59
Communications 39.066 23.377 67 Enseignement
Enseignement 38.431 22.928 68 artistique 21.028 12.957 62
Enseignement Langues
artistique 37.818 22.045 72 é trangèrcs 20.615 13.263 55

(Source: Academe, Juillet/Août 1985, p. 7

3. . . . Le Consortium pour la coopération internationale dans le


domaine de l'enseignement supérieur (CÏCHE) a conclu un accord avec
l'Université américaine de Beyrouth et la Fondation Rofik el Hariri pour étu-
dier en c o m m u n la possibilité de créer un nombre de 4 à 6 collèges universitaires
régionaux privés au Liban, à une durée d'études de quatre ans. Sous le n o m de
Collèges universitaires Hariri, ces établissements auront chacun à former 2 500
étudiants en mettant un accent tout particulier sur les sciences humaines et le
management et seront destinés surtout aux jeunes défavorisés du point de vue
social et économique. La Fondation Hariri, organisation dont le siège se trouve
au Moyen-Orient et-a pour président le Sénateur Charles Percy, supporte les
frais d'études aux Etats-Unis, en Europe occidentale et au Canada, de quelques
milliers de jeunes Libanais.

(Source: HE EA Newsletter, septembre 1985


P.20)

4. . . . Le Conseil d'échanges internationaux dans le domaine de l'enseig-


nement (CIEE) a annoncé que le Carnet d'étudiant international pour l'année
1986 sera valable dès le 1 septembre au lieu du 1 octobre c o m m e par le passé,
cela pour venir à l'aide des étudiants américains qui font leurs études à l'étran-
ger et qui, jusqu'à présent, devaient acheter deux permis. Le prix d'un carnet
est de 10 $. Reseignements: C I E E , 205 East 42 Street, N e w York, N Y 10017;
202/661-1414.

(Source: IIE EA Newsletter, septembre 1985,


p. 20)

5. Prix des meilleurs auteurs dans le domaine de l'éducation

C'est pour la première fois depuis sa création il y a seize ans qu'on accorde
ce prix, pour l'année 1985, aux auteurs de deux articles distincts.
Il s'agit du « Cirque des admissions », article de Jonathan Harr paru dans
le numéro d'avril 1984 de New England Monthly et de « Idées à vendre : l'indus-
trie à l'Université », article de Sally Macdonald et de Lee Moriwaki, dont les
quatre parties ont paru du 18 au 21 novembre 1984, dans le Seattle Times.
118 Informations

Les deux articles sont d'intérêt local, mais, selon le jury de la A A U P (Asso-
ciation américaine des professeurs d'université), leurs implications ont une im-
portance nationale. L'Association a créé ce prix pour distinguer les articles
remarquables portant sur l'enseignement supérieur.

(Source: Academe, juillet-août 1985, p. 4)


6. . . . L a première conférence fédérale sur l'enseignement international
organisée par le Consortium de l'Education internationale et les Collèges c o m -
munautaires de Massachusetts a concentré son attention sur les fondements
des programmes internationaux, les modèles de programmation et les propo-
sitions de financement et de programmation adéquate pour les collèges univer-
sitaires communautaires dans les décennies 80 et 90. L e Consortium est actuel-
lement engagé dans la réalisation d'objectifs en coopération. Renseignements:
Brenda Robinson ou John Sull / Bunker Hill C o m m u n i t y College, Rutherford
Avenue, Boston M A 02120.

(Source: IIE EA Newsletter, septembre 1985,


p. 17)

7. Inauguration officielle d u Centre d'Information de l'Institut pour


l'éducation internationale IIE

Le Centre d'information de N e w York de l'IIE fut officiellement ouvert


le 19 juin 1985. Fonctionnant avec des volontaires ayant reçu une formation
spéciale, le centre a pour but de fournir des informations aux étudiants, aux
enseignants, aux adultes qui suivent des études, aux employés des corporations
multinationales et à leurs familles, à la c o m m u n a u t é diplomatique aussi bien
qu'au réseau d'enseignement supérieur et secondaire de N e w York. Il est equipé
d'un enregistreur / lecteur de microfiches pour la collection de fiches de catalo-
gues universitaires, de systèmes de diapositives, de bandes magnétiques et de
vidéo pour la présentation de materiales audiovisuels produits par les collèges
universitaires américains et étrangers aussi bien que d'une bibliothèque de réfé-
rences contenant des catalogues et des brochures. Des paneaux présent à l'aide
d'affiches en provenace de certains collèges et universités des programmes d'étu-
des à l'étranger.
Toute personne intéressée est invitée à diriger les étudiants et les chercheurs
américains désirant étudier à l'étranger et les étrangers désireux d'étudier aux
Etats-Unis vers ce centre ou ils peuvent obtenir l'aide nécessaire.

(Source: IIE EA Newsletter, juillet 1985)

8. Répertoires statistiques IIE

Les publications de nature statistique de H E (Open Doors ¡ Portes ouvertes /


Profiles: The Foreign Students in the United States / Profiles : les étudiants a u x
Etats-Unis / , et Costs at U.S. Education Institutions / Coûts dans les institutions
Informations 119

d'enseignement des Etats-Unis) seront remaniés dans u n proche avenir afin


de se voir améliorer la qualité et l'utilité.
Les étudiants américains. Insatisfait depuis u n dertain temps des données
statistiques concernant les études à l'étranger publiées par Open Doors, l'IIE
a récemment analysé l'activité des secrétaires d'université afin d'établir la
nature des renseignements qu'ils peuvent fournir. U n e bonne partie de ceux
qui ont été interrogés ont indiqué qu'ils peuvent fournir des renseignements
concernant le nombre des étudiants qui ont reçu des crédits à l'étranger, les pays
o ù ils les ont obtenus, la durée de leur séjour d'études à l'étranger, les principaux
domaines d'étude et si les crédits obtenus concernent leur domaine d'études.
L ' I I E a en vue la réalisation d'une étude en quatre étapes (chaque nouvelle
étape fournissant des informations toujours plus détaillées) concernant les études
à l'étranger; s'il obtiendra les fonds nécessaires, il examinera les diverses insti-
tutions pour l'édition de 1986/87 de son Open Doors. Open Doors 1984/85 n'in-
sérera pas d'information nouvelle sur les études à l'étranger.
Les étudiants étrangers. U n e autre modification permettra de fournir des
informations plus précises sur les étudiants étrangers postgradués et licienciés
qui travaillent aux Etats-Unis. Pour le Recensement annuel Open Doors 1985/86,
o n sollicitera à des personnes appartenant aux universités des reseignements
(pour le formulaire de l'étape 2) concernant le nombre de licenciés, d'étudiants
et « autres » enseignés pour chacune des rubriques visant les étudiants étrangers.

(Source: IIE EA Newsletter, septembre 1985,


p. 11)

9. L'Institut pour l'éducation internationale publie u n e série de


répertoires fondamentaux de référence concernant les études à l'étranger
à l'usage des étudiants de l'ensemble du pays voulant étudier à l'étranger ainsi
que ceux qui s'occupent d'eux. Intitulée The Learning Traveller, cette publica-
tion a trois volumes: Vacation Study Abroad, U.S. College-Sponsored Pro-
grams Abroad et Teaching Abroad. Vacation Study Abroad et U.S. College-
Sponsored Programs Abroad: Academic Year seront republiés au début de 1986.
Si on obtient les fonds nécessaires, une nouvelle édition de Teaching Abroad
paraîtra plus tard en 1986.
IIE publie également une série de guides pour les étudiants étrangers et
pour les conseillers en matière d'éducation en poste à l'étranger tels que English
Language and Orientation Programs in the U.S., Summer Learning Options
U.S.A., Specialized Study Options U.S.A. ; une série d'études statistiques —Open
Doors, qui est le seul recueil de données statistiques assez complet concernant
les étudiants étrangers a u x Etats-Unis ; Profiles: The Foreign Student in the
U.S.; Costs at U.S. Educational Institutions; et une série de recherches concer-
nant les orientations (International Expertise in American Business et Foreign
Student Flows étant les plus récentes publications dans ce domaine, d'autres
titres étant en cours d'élaboration). L a moitié environ de ces ouvrages sont
initiés par la Section de Communications et sont rédigés par c e u x - m ê m e qui
ont effectué les recherches. L a Section de Recherche de l'IIE dirige des études
120 Informations

et m e t au point les textes de Open Doors, Profiles et Costs et est responsable des
publications ayant c o m m e objet les recherches d'orientation. L e Services de
langue anglaise et les Services Spéciaux effectuent des recherches pour English
Language and Orientation Programs in the U.S. L a Section de Communications
appuie les efforts de ces deux derniers services en publiant les textes, qu'elle
distribue sous forme de livre.
(Source: HE EA, Newsletter, septembre 1985,
p. 5)

10. Etudiants minoritaires: c o m m e n t comprendre les nouveaux clients

Les données proviennent d'une enquête effectuée en 1982 parmi les étu-
diants de première année en technique de l'Institut de technologie Wentworth
et de quelques autres instituts de l'ensemble du pays. L'étude a été financée
par Digital Equipment Corporation et par le Département de technologie de la
A S E E . L a plupart des étudiants enquêtes — 1200 — étaient inscrits à l'Institut
W e n t w o r t h ; y ont participé également 88 étudiants provenant de quatre autres
instituts.

Tableau 1

Recrutement des étudiants en technique appartenant à des minorités

Femmes Minorités Blancs Tota

Le choix de cette carrière remonte


aux six derniers mois 2,4% 9,5% 7,00% 7 3%
à une période de six à douze mois 31,7 19,00 36,1 33.9%
à deux ans 34,7 22,4 32,1 30,8
à trois ans ou plus 31,7 49,1 24,8 28,00

Une influence très importante


dans ce choix a été exercée par
L a mère 42,9% 51,8% 43,9% 44,9
Le père 41,5 53,3 48,9 49,4
Le Conseiller d'orientation
professionnelle 30,2 33,3 15,4 17,6
Le professeur de mathémathiques 23,2 33,9 15,2 17,5
U n ami intime 23,3 33 19,9 21,6
Le professeur de travaux
pratiques 28,9 20,8 24,3 23,8
La raison principale de choix
Intérêt pour le domaine 64,4% 67,3% 68,2% 68,1%
Possibilités d'embauché 12,8 6,7 8,- 8,0
Possibilités d'avoir des
avancements de carrière 5,1 10,6 5,9 6,5
Espoir de revenus importants 5,1 2,9 . 9 6,6
Informations 121

Tableau 2
Revenus estimatifs de la famille

Femmes Minorités Blancs Total

Inférieurs à 6000$ 12,8% 16,7% 5,3% 6,6%


6000 $ — 11999 $ 5,1 19,8 5,8 7,5
12000 $ — 17999 S 12,8 16,7 12,7 13,1
18000 $ — 24999 $ 35,9 19,8 28,1 27,1
25000 $ — 39999 $ 23,1 11,5 31,8 29,4
Plus de 40.000 $ 10,3 16,3 16,2
15,6

Tableau 3
Intérêts extraprofessionnels et culturels

Femmes Minorités Blancs Total

Etudiants très actifs pendant le


lycée dans les directions suivantes
Equipes d'athlétisme 55,8% 50,4% 63,6% 61,8%
Organisations estudiantines 14 8,0 4,2 4,7
Publications estudiantines 14,3 5,4 2,8 3,2
Clubs préprofessionnels 11,9 7,2 3,9 4,4
Musique 20,9 10,5 7,9 8,2
Théâtre, études théâtrales 16,7 8,1 3,6 4,2
Les étudiants estiment comme
très grand le plaisir donné par
L'Art 46,7% 31,5% 25,8% 26,5%
La lecture 26,7 15,4 13,4 13,6
Les Sciences humaines 22,2 8,3 10,6 10,3
Les mathématiques 66,7 59,0 40,7 43,1
Les sciences 37,8 43,1 46,4 46,0
Les problèmes professionnels 35,6 25,2 53,2 50,5
Les sciences sociales 20,0 13,4 25,7 24,2

Tableau 4
Attitude à l'endroit d u travail, attentes, buts

Femmes Minorités Blancs Total

1 2 3 4
S'attendent à ce que le premier
emploi, une fois les études termi-
nées, soit dans la spécialité 90,2% 87,3% 92,8% 92,1%
]22 Informations

1 2 3 4

Sont d'accord avec un changement


d'emploi 80,0% 87,4 90,0 90,5
Ne s'attendent pas à changer de
carrière dans les 8 à 10 années
suivantes 92,1 78,7 88,4 87,1
L'élément le plus important pour
la profession ou la carrière
Exploitation des dextérités et
capacités personnelles 64,4 50,4 61,2 59,8
Créativité 4,4 10,6 4,6 5,3
Salaire supérieur à la moyenne 2,2 2,7 3,4 3,3
Avenir assuré 10,0 12,4 20,8 19,8
Etre utile aux autres et à la
société 2,2 17,7 6,0 7,5
Pouvoir bien collaborer
avec les autres employés de la
firme 11,1 6,2 4,0 4,3
Une fois la licence obtenue,
préféreraient travailler dans
U n e moyenne ou grande entreprise 75,0 71,7 67,4 67,9
U n e petite entreprise 15,0 8,0 16,9 15,7
Entreprise d'Etat ou
gouvernemantale 5,0 7,1 2,1 2,8
Sa propre entreprise 5,0 13,3 13,6 13,5

(Source: Engineering Education, mai 1985,


p. 696)

11. L a N A F S A (Association Nationale des Conseillers des étudiants étran-


gers) a publié une brochure sur « la profession de conseiller des étudiants étran-
gers » réalisée par la Commission pour la formation professionnelle. C'est u n
guide pour ceux qui envisagent d'embrasser cette profession, pour les employés
de la direction d u personnel des universités et des collèges aussi bien que pour les
conseillers de carrière. O n peut recevoir gratuitement jusqu'à 25 exemplaires
en écrivant à: N A F S A Publications Order Desk, 1869 19th Street N W , Wasington
D C 20009; 2 0 2 / 2 3 2 - 1 3 2 1 .

(Source: HE EA Newsletter, septembre 1985,


p. 21)

12. Un nouveau Centre National pour les problèmes internationaux


et la formation professionnelle sera créé en autonome dans le but de fournir
des renseignements aux étudiants qui se préparent pour une carrière médicale
ou dans le domaine de l'agriculture et de l'enseignement au sujet d'activités
professionnelles à l'extérieur des Etats-Unis. O n estime que 8 5 % des étudiants
qui se préparent pour ces professions ne sont pas a u courant de ces possibilités.
Organisé par l'Université de Massachusetts en collaboration avec des associations
nationales pour l'enseignement supérieur et des agences O N U , ce centre créera
Informations 123

une base nationale de ressources qui pourra être utilisée par les collèges et les
universités pour orienter l'ensemble de leurs étudiants vers le contexte mondial
de la profession qu'ils ont choisie. Renseignements : Dr. Howard B . Leavitt, Director
of the Planning, Center on World Problems and Professional Education, 270
Hills House South, University of Massachusetts, Amherst M A 01003; 413/545 —
4606.

(Source: HE EA Newsletter, septembre 1985,


p. 23)

13. . . . Le New York TimesjlQ juin 1985, dans un article comparait le


chiffre estimatif de 50.000 étudiants étrangers en Union Soviétique, la plu-
part provenant de pays en voie de développement et bénéficiant de bour-
ses soviétiques, aux 350.000 étudiants étrangers dans les universités et les
collèges universitaires des Etats-Unis, dont seulement 7.500 ont des bourses
d'études du gouvernement. Le rédacteur pour l'éducation, Edward Fiske,
remarque l'attention croissante accordé à ces statistiques par Washington.

(Source: HE EA Newsletter, septembre 1985,


p. 21)

14. Une étude publiée par le Conseil américain de l'éducation (ACE) relève
que les collèges et les universités des Etats-Unis durcissent les conditions d'ad-
mission et les exigences aux cours. Intitulé Campus Trends 1984 (Tendances
universitaires 1984), ce document montre que la plupart des collèges et des uni-
versités modifient leurs plans d'études, tout en y introduisant de nouvelles
exigences concernant l'enseignement général et mettant un accent accru sur les
aptitudes et les tehniques académiques des étudiants. Si vous désirez vous
procurer un exemplaire de cette élude, veuillez envoyer une enveloppe timbrée
(vorte adresse devra y être écrite), à l'ACE, One Dupont Circle, Ste 800, Wasing-
ton, D C 20036.

(Source: University Affairs/Affaires universi-


taires, août-septembre 1985, p. 22)

FINLANDE:

La hausse constante du nombre d'étudiants étrangers


Comparé aux normes internationales, le nombre des étudiants étrangers
qui étudient en Finlande a été particulièrement réduit durant les dix dernières
années. Le nombre des étudiants provenant des pays en voie de développement
est demeuré inchangé, soit environ 0,03% et le nombre total des étudiants
étrangers a oscillé entre 0,72% et 0,5%. E n décembre 1975 le nombre total des
étudiants étrangers qui étudiaient dans les établissementsfinlandaisd'enseig-
nement supérieur était de 633. A u cours de l'automne 1980 leur nombre était
tombé à 610. Mais selon les dernières statistiques dont on dispose, jusqu'à
Informations 124

l'autonome de 1983, le nombre des étudiants étrangers était remonté à 766.


Le tableau 1 montre une croissance constante au cours de ces dix dernières
années du nombre des étudiants étrangers faisant leurs études à l'Université
de Helsinki, où ceux-ci représentent actuellemtnt 1,6% du nombre total des
étudiants. I•', tableau 2 indique la distribution des étudiants étrangers par faculté
durant les années 1975—1984.

Tableau 1

Immatriculation des étudiants étrangers à l'Université de Helsinki, par


continents et pays d'origine, automne 1975 — automne 1984

Année 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 èl982 1983 1984
Continent.

Afrique 25 31 32 31 29 32 29 27 38 52
Amérique Latine 14 10 12 12 11 12 14 15 15 18
Amérique du Nord 59 58 52 59 50 49 44 47 59 59
Asie 61 56 57 54 62 52 62 69 63 73
Australie et
Océanie 2 2 7 3 6 3 2 3 5 6
Europe 155 156 157 170 194 188 189 187 197 217
Apatrides 3 4 1 1 2 3 . 4 2 1 1

Total 319 317 318 330 354 339 344 350 378 426

Pays

Algérie 3 3 3 4 4 4 5 4 4 .5
République
fédérale d'Allemagne 28 26 29 38 35 37 36 37 33 39
Bulgarie 9 12 11 15 14 7 7 6 6 6
Chine 7 7 4 1 6 6 3 1 2 3
Danemark 4 3 4 3 3 3 4 4 6 8
Etats-Unis d'Amérique 49 45 40 44 36 41 37 40 53 53
France 7 10 12 17 21 19 16 9 12 11
Hongrie 5 5 7 7 12 11 7 4 5 4
Inde 13 19 19 19 18 18 16 15 15 14
Italie 6 7 5 6 6 6 7 5 6 7
Japon 16 13 14 17 19 14 17 20 14 12
Nigeria 6 6 5 9 9 8 8 5 5 5
Norvège 6 8 5 4 6 7 4 4 10 7
Pays-Bas 5 7 5 6 5 6 9 9 8 10
Pologne 6 6 7 9 13 8 11 13 14 14
Royaume-Uni 20 20 21 18 19 18 16 20 21 20
Suède 28 27 23 28 28 28 28 29 32 39
Suisse 7 8 9 10 7 8 8 7 8 8
Turquie 3 3 3 1 1 1 2 3 3 7
Union Soviétique 12 9 12 11 13 13 12 12 11 15
Autres pays 74 65 76 60 75 71 84 94 103 133

Total 319 317 318 330 354 339 344 350 378 426
Informations 125

Tableau 2

Nombre total des étudiants étrangers à l'Université de Helsinki, répartis


par facultés, 1975—1984

Maths.& Sciences Agriculture


Annét! Total Théologie Droit Médecine Arts Sciences Education Sociales & Sylvicult.
Nat.

1975 319 8 (2,5%) 9 (2,8%) 3 (0,9%) 183 (57,4%) 35 (11,0%) 3 (0,9%) 54 (16,9%) 24 (7,5%)
1976 317 6 (1,0%) 7 (2,2%) 2 (0,6%) 178 (56,2%) 34 (10,7%) 6 (1,9%) 55 (17,4%) 29 (9,1 %)
1977 318 9 (2,8%) 8 (2,5%) 2 (0,6%) 180 (56,6%) 40 (12,6%) 6 (1,9%) 47 (14,8%) 26 (8,2%)
1978 330 12 (3,6%) 9 (2,7%) 2 (0,6%) 185 (56,1%) 43 (13,0%) 6 (1,8%) 49 (14,8%) 24 (7,3%)
1979 354 10 (2,8%) 6 (1,7%) 2 (0,6%) 215 (60,7%) 41 (11,6%) 2 (0,6%) 58 (16,4%) 20 (5,6%)
1980 339 10 (2,9%) 6 (1,8%) S (1,5%) 197 (58,1%) 44 (13,0%) 4 (1,2%) 46 (13,5%) 27 (8,0%)
1981 334 12 (3,5%) ^ (2,0%) T (2,0%) 209 Í60,8%) 40 (11,6%) 3 (0,9%) 43 (12,5%) 23 (6,7%)
1982 350 12 (3,4%) 12 (3,4%) 5 (1,4%) 208 (59,5%) 40 (11,4%) 5 (1,4%) 44 (12,6%) 24 (6,9%)
1983 37S 14 (3,7%) 14 (3,7%) 5 (1,3%) 221 (58,5%) 46 (12,2%) 4 (1,9%) 47 (12,4%) 27 (7,1%)
1984 426 10 (2,3%) 12 (2,8%) 4 (0,9%) 240 (56,4%) 50 (11,8%) 8 (1,9%) 58 (13,6%) 44 (10,3%)

Moyenne (2.9 %) (2.4%) (1.0%) ¡.0 %) (11.9%) (1.4%) (14.5%) (7.6%

(Source: University Circle, The Newsletter


of the University of Helsinki, Vol. IV, N o . 3,
1985, p . 18)

FRANCE:

U n stimulent considérable pour la science française

Le gouvernement français a l'intention d'augmenter de 14,2% les fonds


alloués à la recherche scientifique et au développement pour l'année prochaine
par rapport à 1985. Par conséquent, les fonds alloués à la recherche et au dévelop-
pement augmenteront, dans leur totalité, de 2,29 à 2,4% du produit national
brut.

Selon la déclaration de M . Hubert Curient, Ministre de la Recherche et


de la Technologie, ces chiffres incluent également un accroissement substantiel
des fonds alloués par l'Etat aux recherches dans les universités — mesure qui
essaie d'empêcher que les recherches dans les universités soient en retard sur
les recherches dans les laboratoires subventionnés par l'Etat.

O n a proposé aussi d'augmenter de 1400 le nombre d'emplois dans les pro-


jets de recherche subventionnés par l'Etat. Compte tenu du taux actuel de retrai-
tes dans le personnel supérieur, ce chiffre devrait permettre à chaque laboratoire
de recherche de recruter en moyenne un nombre de salariés de 5 % plus grand
qu'à présent. U n premier pas dans l'accomplissement du programme que le
gouvernement se propose devrait être une stratégie à long terme d'embauchage
dans le domaine de la recherche scientifique.

La plupart des fonds extragouvernementaux pour la recherche scientifique


seront sous forme d'assistance directe ou indirecte prêtée à la recherche dans le
126 Informations

domaine industriel. Ce sont sourtout les réductions des impôts que les compag-
nies privées peuvent solliciter pour des activités de recherche et de développement
qui seront doublées de 25 à 50%.
Les allocations directes pour les projets de recherche dans tous les dépar-
tements gouvernementaux augmenteront de 8,2%, en atteignant une somme
totale de 42 millions de francs.

(Source: The Times Higher Education Supple-


ment, no. 674, October 4, 1985, p. 10)

NORVEGE:

Rapport adressé par le Gouvernement à l'Assemblée parlementaire con-


cernant l'enseignement supérieur (1984—85) N ° 66

Ce rapport passe en revue les réalisations de l'enseignement supérieur, au


cours des dernières dix années. Il indique les objectifs et les tendances de l'en-
seignement supérieur jusqu'en l'an 2000, de m ê m e que la demande d'enseig-
nement supérieur pour la première décennie à venir. Il examine un graftd^iombre
de problèmes concernant son organisation et son administration, tout en faisant
une description détaillée des cours et des manières d'aborder des problèmes liés
à l'enseignement supérieur.
Les institutions d'enseignement supérieur qui appartiennent au Ministère
de l'Agriculture et au Ministère de la Défense nefigurentpas dans le rapport.
V u qu'en mars 1985 le Ministère (de la Culture et de la Science) a présenté
à l'Assemblée parlementaire un rapport concernant l'activité de recherche en
Norvège, le présent rapport n'inclut pas de questions concernant la recherche
dans les universités et dans les institututions d'enseignement supérieur.

Changements intervenus dans l'enseignement supérieur après 1973

Les fonds nets alloués par l'Etat aux instituions d'enseignement supérieur,
dans la période 1980—85, s'élèvent à 0,9% du P N B . Il y a à présent environ
200 institutions d'enseignement supérieur, dont un assez grand nombre sont de
proportions réduites et situées dans des endroits éloignés.
Le nombre des étudiantes a augumenté de 34% en 1973 à 49% en 1982.
Il y a encore une majorité masculine dans la plupart des instituts techniques,
mais dans ces domaines aussi, le nombre des femmes augumenté continuellement.
Dans la période 1974—1982, l'âge moyen des étudiants est devenu plus
grand. Le groupe des étudiants ayant dépassé la trentaine s'est sensiblement
accru. O n a aussi enregistré une croissance du nombre des étudiants dans les
domaines administratifs, économiques, des sciences sociales, du droit, de la
science de la nature et de la technologis, alors que le nombre des étudiants
Informations 127

en sciences humaines et en arts a baissé. Pendant la période 1974—1982, le


Fonds d'Etat pour les Prêts a offert u n nombre accru de bourses.
Le nombre des étudiants des collèges universitaires régionaux a haussé de
2900 en 1973 à 7600 en 1982. L e gros des cours offerts dans ces collèges font
partie des sciences économiques, d'administration, d ' E D B et des études profes-
sionnelles spécialisées.
Les universités s'intéressent vivement au développement et au changement
de leur organisation. O n a créé de nouveaux domaines d'études, dont certains
de nature interdisciplinaire. O n a modifié le système d'appréciation par des notes
et la période des études est devenue plus courte. Le contenu des études est cons-
t a m m e n t évalué. O n a également enregistré le transfert de postes d ' u n domaine
d'étude à u n autre. O n a établi des contacts avec des sociétés en dehors des
universités sur la base de contrats pour des travaux de recherche, de m ê m e que
d'autres formes de coopération scientifique avec le m o n d e du travail, du c o m -
merce et de l'industrie.
Environ 8 0 % de la recherche fondamentale est effectuée par les universités
et par d'autres institutions d'enseignement supérieur. D e plus, dans différentes
régions, on a créé des fondations de recherche, à l'activité desquelles sont enga-
gées aussi des institutions d'enseignement supérieur. D a n s le but de se dévelop-
per sans cesse, les universités et les institutions d'enseignement supérieur font
de la recherche sur la base de contrats. Cet état de choses s'explique par le fait
qu'à présent les autorités locales et régionales se concentrent sur des travaux
de recherche et de développement.

Objectifs et lignes directrices jusqu'en Van 2000

Le Ministère a insisté sur le fait que l'enseignement supérieur ne peut se


conduire par des considérations de production uniquement. Il doit se baser sur
des objectifs et des perspectives de nature politique, culturelle et sociale. Durant
les années à venir, le Ministère essayera d'augmenter le nombre des étudiants
admis aux institutions d'enseignement supérieur, de sorte que les possibilités
de formation pour u n nombre croissant de jeunes soient aussi bonnes, ou si
c'est possible, meilleures q u ' à présent. Il faut prêter une grande importance à
la distribution régionale des candidats admis.
Puisqu'il est important qu'il existe la possibilité d'une transition flexible
entre l'enseignement et le m o n d e du travail, sans trop de dépenses de la part
de l'étudiant, il est nécessaire de concentrer les études dans u n enseignement
général de base à caractère large, et de combiner des études de longue durée
avec d'autres de courte durée ainsi que des études théoriques avec celles orien-
tées vers les professions. D e plus, on ressent le besoin de développer u n système
d'éducation permanente et post-universitaire. E n m ê m e temps il est nécessaire
que laflexibilitésur le marché d u travail augumente.
A l'avis du Ministère, il faut créer de nouveaux postes, équiper des usines
avec l'outillage nécessaire dans les régions où le nombre de candidats potentiels
128 Informations

pour l'enseignement supérieur est plus grand. E n général, cette tâche peut
être accomplie dans les instituts existants, dans lesquels les possibilités peuvent
être mieux utilisées c o m m e résultat de la création de nouvelles usines et de l'in-
troduction de nouveaux outillages.
Etant donné la situation économique présente, il est important d'augmenter
a capacité d'admission d'étudiants, au lieu d'augmenter le nombre des étudiants
ou de prolonegr les périodes d'étude. Il est important de se concentrer sur le
développement des études à plus courte durée, orientées vers l'enseignement
professionnel. Les universités aussi devraient inclure plus d'éléments profession-
nels dans leurs programmes.

Développement de l'enseigoement supérieur jursqu'à Van 2000

Dans les années à venir, on enregistrera une augumentation du nombre de


candidats pour l'enseignement supérieur. Progressivement, cette tendance
diminuera. Il y aura une baisse substantielle du groupe d'âge 19—29 ans durant
la période 1995—2010. Le nombre d'étudiants admis à l'enseignement supérieur
sera d'environ 90.000. De plus, il y aura 6 à 7000 étudiants norvégiens qui feront
des études à l'étranger. E n Norvège, le nombre des étudiants est très bas par
rapport à celui d'autres pays ouest-européens. Selon l'opinion du Gouvernement,
le nombre de candidats pour l'enseignement supérieur doit être augmenté
jusqu'à 100 000 avant le mi-point des années 1990. Cependant, il faut accorder
de la priorité aux candidats destinés aux études technologiques, d ' E D B , d'éco-
nomie, d'administration et d'autres domaines d'études similaires.
Le Ministère considère que les universités et les institutions d'enseignement
supérieur doivent continuer à poursuivre une réorganisation des études pour
lesquelles l'intérêt est plus réduit et donner de la priorité aux branches où
la.demande est plus grande. Une partie des fonds supplémentaires sera allouée
à ces réorganisations.
Le Ministère prête une importance particulière au développement des
institutions plus petites, en liaison avec le développement de l'enseignement
supérieur.

Examens et systèmes d'appréciation

Durant les années '70 on a expérimenté différentes formes d'examens. Le


Ministère considère qu'un examen doit être normalement un test individuel.
L'utilisation de notes échelonnées doit être le système de base. Des qualificatifs
c o m m e reçu / recalé peuvent être employés pour des parties de l'examen.
Les examens en groupe ne peuvent compter que pour une partie réduite
de la note (évaluation) finale.

(Source: Nouvelles transmises par le Ministère


Royal de la Culture et de la Science, Oslo,
Norvège)
Informations 129

POLOGNE:

L'Institut de recherches pour la politique de la science, le progrès techno-


logique et l'enseignement supérieur a réalisé, en 1984, 33 thèmes de recherche.
D u point de vue méthodologique, 8 de ces thèmes appartiennent au domaine
de la politique de la science et les autres 25 au domaine de l'enseignement
supérieur.

D e m ê m e que les années passées, sur la demande de différentes institu-


tions, la plupart sur la demande du Ministère de la Science, de l'Enseigne-
m e n t supérieur et de la Technologie, l'Institut a réalisé 33 études détaillées,
analyses et rapports. L'Institut a aussi puhlié quelques travaux comprenant
les résultats obtenus par les équipes de chercheurs pendant la période 1983 —84.
Parmi les thèmes, on doit mentionner: Le Potentiel scientifique de la Pologne
(dans le domaine de la politique de la science); Prévisions pour le développement
de l'enseignement supérieur et Un modèle différencié pour Venseignement supé-
rieur. Ces thèmes ont été discutés dans le cadre des différentes sessions scien-
tifiques qui ont eu lieu au cours de l'année 1985.
E n 1984, l'Institut a organisé 3 actions internationales majeures: une
rencontre des experts dans le domaine de la planification et d u développement
futur de l'enseignement supérieur dans les pays socialistes ; u n séminaire scien-
tifique organisé par les pays m e m b r e s du C A E R et u n séminaire scientifique
concernant la technologie de l'enseignement.
Dans le domaine de l'enseignement supérieur, les recherches se sont con-
centrées sur les thèmes suivants : 1) la demande de personnel qualifié dans
les conditions sociales et économiques existantes ; 2) l'évaluation des exigen-
ces sociales concernant la formation du personnel ayant suivi des cours post-
obligatoires — des prévisions pour l'enseignement supérieur ; 3) modèles de si-
mulation pour la formation dans l'enseignement supérieur — modèles et modali-
tés de leur application dans la pratique ; 4) la recherche internationale c o m -
parée dans le domaine de l'enseignement supérieur ; 5) l'organisation de l'en-
seignement supérieur; 6) l'adaptation des structures d'organisation et des
institutions d'enseignement supérieur à de nouvelles conditions de fonction-
nement ; 7) l'analyse de la première étape de l'application des nouveaux prin-
cipes de gestion financière concernant les institutions d'enseignement supé-
rieur; 8) la modernisation du processus d'éducation et de formation au niveau
de l'enseignement supérieur ; 9) le contenu de la formation dans les institu-
tions d'enseignement supérieur ; 10) les problèmes et tendances concernant
l'amélioration de la pédagogie au sein des institutions d'enseignement supé-
rieur ; 11) les cours « sandwich » offerts pendant les périodes de crise et l'in-
troduction de réformes économiques ; 12) le conditionnement des habiletés
estudiantines dans le cadre et en dehors du programme ; 13) les formes non-
traditionnelles d'enseignement et la pédagogie innovatrice au niveau de
l'enseignement supérieur; 14) l'activité d'éducation dans les institutions d'en-
seignement supérieur ; 15) universités ouvertes et les innovations dans le domaine
de l'enseignement supérieur; 16) les recherches concernant les étudiants et
les chercheurs ; 17) l'étudiant de l'année 1983 — l'attitude des étudiants vis-
130 Informations

à-vis de leur formation et de leur profession ; 18) le conditionnement psycho-


logique des étudiants par rapport à leurs opinions, leurs attitudes, leurs aspira-
tions et leur situation matérielle ; 19) les particularités psychologiques des
étudiants des différentes disciplines ; 20) les modèles individuels d'étudiants ;
21) les conséquences sociales de la sélection dans l'enseignement supérieur;
22) l'accès à l'enseignement supérieur; 23) les attitudes des enseignants de
l'enseignement supérieur vis-à-vis des institutions et des professions ; 24) la
recherche concernant ceux qui ont terminé les cours d'une institution d'en-
seignement supérieur; 25) le conditionnement psychologique et social du succès
dans l'exercice d'une profession ; 26) la recherche internationale ; 27) les pro-
blèmes sociaux et économiques concernant la répartition des diplômés de
l'enseignement supérieur et l'utilisation par ces derniers de leurs qualifications;
28) les diplômés de l'enseignement universitaire vus de la perspective de la
différenciation de la structure sociale ; 29) l'efficacité sociale de l'enseignement
technique ; 30) les études de synthèse, analyses et l'information ; 31) l'accès
à l'enseignement supérieur et la creation de possibilités égales de participer à
des thèmes de recherche organisée à l'étranger ;l 32) le centre de consultation
et de recherche concernant le recrutement pour l'enseignement supérieur.

(Source: Instytut Polityki Naukowej, Postepu T e -


chnicznego i Szkolnictwa Wyzszego Sprawozdanie
z dzialalnosci instytutu w roku 1984 / Les Activités
de l'Institut de recherches pour la politique de la
science, le progrès technologique et l'enseignement
supérieur en 1984/. Varsovie, 1985)

REPUBLIQUE D E M O C R A T I Q U E A L L E M A N D E :

1. U n e nouvelle structure d u p r o g r a m m e de formation initiale et continue


des ingénieurs et des économistes

Des discussions amples se portent à présent en ce qui concerne la nou-


velle structure du p r o g r a m m e de formation initiale et continue des ingénieurs
et des économistes. Cette structure est fondée sur u n concept adopté en 1983
par le Bureau Politique du Comité Central du Parti Socialiste Uni d'Alle-
m a g n e ( S E D ) . Les discussions partent du fait que le développement social
fondamental de la R . D . A . a dépassé le processus de reproduction sociale.
O n a pris également en considération les tendances de développement dans
les secteurs de la science, de la technologie et de l'économie, de m ê m e que
la nécessité qui en découle, à savoir celle d'une qualification supérieure des
ingénieurs et des économistes jusqu'à l'an 2000.
Les objectifs de la politique éducationnelle, telle qu'elle est définie par
ce concept, sont les suivants:
— les futures exigences de l'enseignement supérieur par rapport aux
diverses exigences de l'activité des ingénieurs et des économistes, et
Information s 131

— la consolidation permanente du système de formation continue des


ingénieurs et des économistes, avec une relation plus étroite entre le program-
m e de formation initiale et celui de formation continue.
E n m ê m e temps, on m e t en œ u v r e u n nouveau système de formation tech-
nologique et techno-économique.
A u cours d'une conférence de travail au Ministère de l'Enseignement S u -
périeur et Technique, qui a eu lieu les 14 et 15 décembre 1984, à laquelle ont
participé des m e m b r e s des institutions d'enseignement supérieur, des représen-
tants de la vie économique et des représentants marquants des autorités d'Etat,
on a évalué le travail accompli et on a discuté les mesures de restructuration du
système de formation initiale et continue des ingénieurs et des économistes.

(Source: Das Hochschulwesen, Vol. 3 et 4,


1985)

2. L e 175 e Anniversaire de l'Université Humboldt

L'Université Humboldt de Berlin a célébré récemment u n double jubilé:


175 ans depuis sa fondation et 275 ans depuis la fondation de la « Berliner
Charité », qui allait devenir plus tard sa Faculté de médecine.
A u cours de ses 175 ans d'existence, l'Université Humboldt a gagné une
place prestigieuse parmi les universités d'Europe et du m o n d e . Les idées avan-
cées de Wilhelm v o n Humboldt, le fondateur de l'Université, sa conception
sur l'étroite liaison entre « Forschung, Lehre u n d Praxis », en tant que reflet
de l'interdépendance entre les fonctions de l'enseignement, de la recherche et
de la formation propres à l'enseignement supérieur, ont eu et continuent à avoir
encore de nos jours un puissant impact sur le développement de l'enseignement
supérieur et sur l'activité de recherche.
Des représentants des universités de 29 pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique,
d'Amérique d u Nord et du Sud, avec lesquelles l'Université H u m b o l d t a des
relations de coopération dans l'enseignement et dans la recherche, ont pris part
aux festivités qui ont eu lieu à l'occasion de la célébration du 175 e anniversaire.
Des représentants de l ' U N E S C O et d'autres organisations internationales y
ont également participé.
A cette m ê m e occasion, le 23 et le 24 octobre 1985, a eu lieu à l'Université
H u m b o l d t u n séminaire international sur le t h è m e : Responsabilités et activités
des Universités en vue de promonvoir la paix et le progrès social.
Soixante-et-un participants, y compris des recteurs, des vice-recteurs et
d'autres représentants des universités de 29 pays, aussi bien que des représen-
tants de la vie scientifique et académique de la République démocratique alle-
m a n d e ont pris part au séminaire international.
Les participants ont adopté une Résolution concernant « La responsabilité
et l'activité des universités dans la lutte pour la paix et le progrès social », qui m e t
en évidence la responsabilité patriculière qui revient aux universités, c o m m e fo-
132 Informations

yers d'éducation et centres de recherche, de s'assurer que les résultats de leur


activité scientifique sont mis exclusivement au service du progrès de l'humanité.
La Résolution relève spécialement que : « Pour donner, dans les prochaines
années et décennies, une force toujours plus grande à la coexistence, comprise
c o m m e une coopération dans les domaines économiques, scientifique, technique,
et culturel, il sera nécessaire, plus que jamais, que les diplômés universitaires
soient capables de travailler ensemble d'une manière systématique et efficace.
Cette capacité inclut aussi la nécessité qu'ils cultivent dans leurs relations les
modèles de la vie politique et intellectuelle, que les étudiants se proposent c o m m e
objectif de servir la paix, et qu'on forme les gens de manière à pouvoir établir
u n dialogue et à respecter les opinions de ceux qui pensent autrement qu'eux-
m ê m e s . Le progrès social peut et doit être encouragé par les universités grâce
aux recherches destinées à aider les pays en voie de développement dans leurs
efforts de resondre leurs problèmes, et à appuyer la formation et le perfection-
nement continus de leur main-d'oeuvre qualifié ».

ROUMANIE:

Les 2 4 et 25 m a i 1984 la réunion internationale ayant le thème «Avenir,


Education et Paix » a eu lieu au Centre européen pour l'enseignement supérieur
de l'Unesco, à Bucarest. Elle a été organisée par l'Académie de Sciences sociales
et politiques, par la Commission roumaine pour l'Unesco et par le Centre intçrr
national de méthodologie pour les études d u futur et du développement, avec la
Coopération de la Fédération mondiale pour les études sur le futur et de l'Uni-
versité pour la Paix de Costa Rica.
Les contributions présentées et les discussions se sont centrées sur les thèmes
suivants :
— science, avenir et paix ;
— culture, communication et coopération ;
— éducation dans l'esprit de la coopération internationale et de la paix ;
— développement et désarmement.
Trente participants de la Belgique, la R D A , Costa Rica, la Pologne, la
Hongrie, la Tchécoslovaquie, le Japon, la Suisse, et les Etats-Unis ont été pré-
sents à cette rencontre.

ROYAUME-UNI:

1. Les universitaires doivent acquérir des aptitudes d ' h o m m e s d'affaires

Le corps enseignant des universités doit recevoir une formation dans des
techniques de gestion, les initiatives d'entrepreneur et les méthodes de market-
ing et de présentation mass-media, en dehors de l'amélioration des aptitudes
Informations 133

traditionnelles de l'enseignement, préconise u n rapport présenté devant le


Comité des Vice-Chanceliers et des Principaux ( C V C P ) .
Le rapport part d'une étude au niveau national concernant la formation
du corps enseignant des universités, qui montre que, bien que dans les insti-
tutions il y ait assez d'expertise pour q u ' o n puisse répondre a u x exigences
d'une telle formation, on m a n q u e beaucoup d'occasions à cause des différentes
« contraintes qui tiennent de l'organisation ». Celles-ci incluent le m a n q u e
de priorité et le m a n q u e d'appui que l'on accorde à ce type de formation dans
les institutions, des difficultés dans l'établissement de l'horaire, des récom-
penses et des stimulants insuffisants et le m a n q u e de fonds spéciaux pour la
formation dans cette direction.

Le rapport, élaboré par le D r . George B r o w n , coordonnateur C V C P a u


niveau national de la formation d u corps enseignant des universités, mention-
nait également l'aire limitée de la formation ordinaire, concentrée uniquement
sur les techniques pédagogiques. D e s aspects plus larges, tels l'organisation
d'études concernant l'activité des départements, le développement des préoccu-
pations et des connaissances pour des services de consultation et d'entreprise,
la direction et l'administration des projets de recherche et la rédaction de tra-
v a u x sur la base des recherches ont été effectivement négligés.
(Source: The Times Higher Education Supple-
ment, N o . 662 du 12 juillet 1985, p. 7)

2 . . . . Conformément à u n «livre vert» rédigé par le gouvernement d u


premier ministre de la Grande Bretagne, Margaret Thatcher, la Grande Bretagne
doit réduire son système d'enseignement supérieur jusqu'en l'an 2000 et le
lier plus étroitement a u x nécessités de la vie économique et industrielle. L e
secrétaire d'Etat pour l'éducation, Sir Keith Joseph a rencontré des représen-
tants d u domaine des sciences sociales et humaines pour discuter les implica-
tions que ce « livre vert » a sur ces disciplines. Les humanistes étaient inquiets
par le fait que Sir Keith considère les disciplines étudiées au cadre des sections
humanistes c o m m e étant caractérisées par u n m a n q u e d'orientation et de
finalité tant dans l'enseignement que dans la recherche, aussi bien d u fait qu'il
sous-estime le désir des départements humanistes de contribuer à l'enseigne-
m e n t professionnel.
(Source: HE EA Newsletter, septembre 1985,
p. 17)

3. Sondage d'opinion concernant les écoles économiques

Le Département de l'éducation et la science a adressé des lettres a u x


vice-chanceliers et a u x industriels pour apprendre s'ils étaient favorables à
l'idée de la création d'instituts d'études économiques privés.
L a proposition a été faite dans u n rapport présenté récemment par les
professeurs Brian Griffiths et H u g h Murray de la City University Business
School, qui soutenait que le système actuel subventionné par l'Etat dévelop-
pait chez les diplômés « le m a n q u e d'initiative et la tendance à se garder
des risques. »
134 Informations

A présent, le Département de l'éducation et de la science fait u n sondage


d'opinion parmi les intéressés en vue d'une possible réforme du système ac-
tuel, qui soit introduite à partir de l'année prochaine.
Des fonctionnaires du Département ont déjà consulté le Comité des Vice-
Chanceliers et des Principaux (CVCP) et les personnes qui dirigent les écoles
économiques, afin de connaître leurs opinions. L e sous-secrétaire d'Etat pour
l'enseignement supérieur, M . Peter Brooke, a écrit à des industriels.
Le rapport Griffiths-Murray, publié par l'Institut pour les Affaires éco-
nomiques, soutient que la transformation des écoles économiques en écoles
privées épargnera chaque année environ 10 millions de livres sterling aux con-
tribuables, outre le fait que ce sera bénéfique pour les écoles m ê m e s .
Mais certaines universités craignent que ce changement ne représente
le premier pas vers la privatisation de toute la formation de perfectionnement
postuniversitaire.

(Source: The Times "Higaer fEducation Sup-


plement, N . 673, du 27 septembre 1985, p. 5)

4. Baisse du n o m b r e des sans-emploi parmi les diplômés de l'enseigne-


ment supérieur

Le pourcentage des diplômés du premier cycle universitaire ayant obtenu


en 1984 u n emploi permanent dans le R o y a u m e - U n i est le plus élevé des der-
nières 6 années, tandis que le nombre des chômeurs ayant des diplômes uni-
versitaires a atteint le niveau le plus bas des dernières 4 années, selon la plus
récente statistique d u Comité pour les Subventions aux universités (University
Grants Committee — U G C ) .
Le deuxième volume de statistiques de l ' U G C , se rapportant aux Chances
des diplômés universitaires d'être embauchés, prouve une amélioration continuelle
en ce qui concerne les perspectives des diplômés d u premier échelon universi-
taire d'obtenir u n emploi, et enregistre une augmentation sensible du nombre
des femmes engagées.
Bien que le nombre des diplômés ait baissé de 1% — 1079 moins qu'en
1982/3 — o n a enregistre une hausse de 1% d u nombre des diplômés des do-
maines des sciences, de la technique et de la technologie.
Avec une augmentation de 3 % du nombre des diplômés ayant trouvé u n
emploi jusqu'à la Noël, le nombre supposé des sans-emploi jusqu'au 31 décem-
bre était de 5879, donc considérablement moins élevé par rapport à 7176 en
1982/3.
L'industrie et le commerce semblent être les domaines préférés par la
plupart des diplômés, marquant une hausse de 4 0 % d u n o m b r e des diplômés
engagés dans les entreprises pétrolières, minières et dans des domaines appa-
rentés. Dans les secteurs agricole, piscicole et forestier on a embauché avec
1 8 % plus de diplômés universitaires que pendant l'année précédente.
Informations 135

Des secteurs dans lesquels le c h ô m a g e continue à être élevé sont la zoo-


logie (21% des 5827 chômeurs); la philosophie et la botanique (20%); l'art,
le design et les sciences de l'environnement (19%) ; l'archéologie et les sciences
humaines en général (17%).

E n comparaison, la situation est toute différente dans les domaines de


la médecine, de la stomatologie et de la santé, où moins de 1% des diplômés
n'avaient pas d'emploi 6 mois après la fin de leurs études.

Par suite de ce que les diplômés d u premier échelon universitaire trouvent


un engagement permanent peu après avoir quitté la faculté, la publication
montre q u ' o n enregistre une diminution d u nombre de diplômés qui s'inscri-
vent pour continuer les études universitaires (en vue d'obtenir des diplômes
supérieurs) ou d'autres formes de spécialisation. Cela représente u n renverse-
m e n t par rapport à la situation d'après 1981, quand le chômage parmi les di-
plômés universitaires était à son apogée et que des milliers d'étudiants optaient
pour une continuation de leurs études c o m m e unique alternative viable. Sur
les 72.973 diplômés du premier échelon universitaire, il y avait 5061 étudiants
venus de l'étranger, par rapport au chiffre record de 5855.

E n échange, le n o m b r e des étrangers ayant obtenu des grades supérieurs


de l'enseignement universitaire ( M A et P h D ) a augmenté de 5,9%, ce qui repré-
sente plus d ' u n tiers d u nombre total, 21509, des diplômés détenteurs de ces
titres. Les secteurs vers lesquels les étudiants étrangers se sont dirigés ont
été surtout la gestion des affaires, les sciences économiques, le droit et l'admi-
nistration publique.

L'analyse de la situation des détenteurs de grades supérieurs universitaires


indique aussi une augmentation constante du nombre des femmes dans cette
catégorie. A partir de 1978/9 le pourcentage de femmes diplômées détentrices
de grades supérieurs s'est élevé de 2 4 à 3 0 % , avec une hausse de 6 , 4 % en
1984 par rapport à 1983.

(Source: The Times Higher Education Supple-


ment, septembre 1985, No. 670, p. 5)

5. Trouver des débouchés pour l'enseignement supérieur dans l'industrie


et le c o m m e r c e

D e nouveaux manuels, portant le titre de Marketing Pickup, ont été p u -


bliés dans le cadre du programme P I C K U P d u Département de l'éducation et de
la science. Ceux-ci adressent a u x enseignants des collèges universitaires, des
polytechniques et des universités qui doivent ouvrir leurs cours aux nécessités
de l'industrie et du m o n d e des affaires. D r . Will Bridge, directeur d u P r o g r a m m e
P I C K U P a dit que les vice-chanceliers des universités et les recteurs des collè-
ges seraient priés de désigner u n m e m b r e de prestige du corps enseignant
c o m m e responsable du programme de marketing (« marketing trainer ») et
de n o m m e r u n petit groupe d'universitaires et de fonctionnaires des universités
136 Informations

c o m m e m e m b r e s d'un groupe d'action de marketing (« marketing action groups»)


qui utilisera les manuels dans le but de l'auto-formation dans leurs propres
institutions. D e plus, en l'automne de 1985, on organisera une série nationale
d'ateliers, ayant la durée d'une journée.

(Source: CVCP Briefing, le 2 juillet 1985)

6. M a n q u e de concordance entre l'offre et la d e m a n d e

M . Christopher Ball, président de l'organisme national d'orientation a


proposé une révision sérieuse et détaillée de tous les cours de l'enseignement
supérieur dans le but d'obtenir une réconciliation entre les demandes actuelles
et futures des étudiants et les nécessités de l'embauchage.

S'adressant lors d'une conférence à l'Association des services qui orientent


et assurent la carrière des diplômés (the Association of Graduate Careers
and Advisory Services), M . Ball a souligné le fait que la responsabilité de m o d i -
fier et de réorienter les cours de sorte qu'ils contribuent effectivement à l'amé-
lioration de l'efficacité économique revient en premier lieu a u x institutions.

Il était trop simple, c o m m e le faisait l'analyse conventionnelle des rap-


ports entre l'enseignement supérieur et l'embauche, d'identifier le problème
c o m m e n'étant q u ' u n m a n q u e de concordance entre les demandes des étudiants
et les possibilités de les engager.

« E n réalité ni le choix de l'étudiant ni les besoins de l'embauche ne jouent


un rôle particulièrement grand en ce qui détermine l'équilibre et la structure
des cours: le facteur crucial en est l'inertie traditionnelle de l'enseignement
supérieur britannique, particulièrement dans les universités », a dit M . Bail.

Il faut que ces institutions introduisent les cours les plus appropriés possi-
bles a u x besoins des étudiants et des employeurs. C'est le devoir d u Départe-
m e n t de l'éducation et de la Science et celui de ses organismes d'orientation
de promouvoir de telles initiatives par une révision des cours.

« L à où cela n'est pas encore arrivé, il est souhaitable q u ' o n assure une
révision sérieuse de tous les cours, au moins une fois tous les sept ans »,
a-t-il souligné.

D e ce point de ve, les services d'orientation professionnelle ont u n rôle


capital à jouer, celui de catalyseur d u changement, assurant la liaison entre
les employeurs, les diplômés ayant déjà acquis de l'expérience dans le travail
et les enseignants responsables du contenu des cours et ils doivent avoir la
certitude que les étudiants détiennent toutes les informations en ce qui concerne
la nature et les besoins du m o n d e de l'embauche.

(Source: Carolyn Dempster in: The Times


Higher Education Supplement, septembre 1985,
No. 670, p. 5)
Informations 137

7. Les cours avancés à temps partiel peuvent se développer encore


davantage

U n rapport intitulé L'Enseignement avancé à temps partiel — une étude


H Ali (de V Inspectorat de Sa Majesté) des cours professionnels soutient que les
cours de perfectionnement avancés, à temps partiel ( A F E ) , organisés dans les
collèges représentent «une ressource nationale insuffisamment utilisée, à laquelle
u n nombre plus grand de personnes pourraient prendre part, avec des dépenses
supplémentaires relativement réduites. Le rapport, qui a à sa base l'étude de
76 cours faits dans 4 8 polytechniques et collèges, affirme que ce type de cours
à temps partiel (part-time A F E courses) ouvrent une voie importante vers
une qualification supérieure des étudiants, qui ne peuvent se permettre de suivre
des cours à plein temps ou qui préfèrent « gagner et étudier ». Il souligne pour-
tant le fait que beaucoup d'employeurs doivent être persuadés d'accorder
beaucoup plus de valeur à la formation permanente et au perfectionnement
si l'on désire que cette forme d'études à temps partiel soit employée effective-
m e n t et avec efficacité.

(Source: CVCP Briefing, le 2 juillet 1985)

SUISSE:

Etudiants étrangers inscrits a u x hautes écoles suisses

Les hautes écoles suisses attirent traditionnellement les étrangers. E n


1910, les étrangers formaient m ê m e la moitié des effectifs estudiantins des
hautes écoles suisses ! E n 1970, ils étaient encore 2 2 , 5 % ; en 1984, la propor-
tion d'étrangers était tombée à 1 8 , 2 % . Elle n'en reste pas moins une des plus
élevées du m o n d e .

« Vrais » et « faux » étrangers

La forte proportion d'étudiants étrangers inscrits aux hautes écoles suisses


s'explique vraisemblablement aussi, plus simplement, par la forte proportion
d'étrangers dans la population résidante. U n certain nombre des étudiants
inscrits aux hautes écoles suisses étaient déjà domiciliés en Suisse avant de
commencer leurs études et possèdent également u n certificat d'accès aux études
universitaires suisses. Nous les considérerons ici c o m m e de « faux étrangers ».
E n revanche, nous considérerons c o m m e « vrais étrangers » les étudiants qui
étaient domiciliés à l'étranger avant de commencer leurs études et qui étaient
titulaires d ' u n certificat d'accès étranger. (Nous avons mis dans une troisième
catégorie les étudiants domiciliés en Suisse avant le début de leurs études mais
possédant u n certificat d'accès étranger).
138 Informations

Sur les 13.199 étudiants de nationalité étrangère inscrits aux hautes écoles
suisses au semestre d'été 1984/85, 6 2 % avaient été domiciliés à l'étranger avant
de commencer leurs études et possédaient u n certificat d'accès aux études uni-
versitaires à l'étranger. Ils étaient donc selon nos critères de « vrais » étrangers.
Vingt-«inq pour cent environ pouvaient être qualifiés de «faux» étrangers,
tandis que les 1 3 % restants appartenaient à la troisième catégorie — soit
possédant u n certificat d'accès suisse, soit étant domiciliés en Suisse avant
de commencer leurs études.
O n trouve une proportion particulièrement importante de « faux » étran-
gers parmi les Italiens, les Autrichiens et les Espagnols. Il s'agit vraisembla-
blement là, dans la majorité des cas, defillesou de fils d'immigrés vivant et
travaillant encore en Suisse aujourd'hui (ce qu'on appelle les « étrangers de
la deuxième génération »).

«Vrais» et « f a u x » étrangers a u semestre d'hiver 1984/85

« vrais » « faux »
Nationalité étrangers autres Total
étrangers

Total 8147 3367 1685 13199


dont:
RFA 1817 772 253 2842
Italie 301 1112 186 1599
France 984 202 231 1417
E . U . d'Amérique 358 83 365 575
Espagne 155 227 77 452
Grèce 336 31 36 403
Autriche 182 181 35 398
Grande-Bretagne 188 102 62 352
Iran 219 14 46 279
Pays-Bas 114 95 26 235
Turquie 155 32 25 212
Belgique 100 46 34 180
Tchécoslovakie 94 58 50 168
Pologne 141 11 9 161
Liechtenstein 44 13 102 159

(Source: Universités et éducation — Recueil


statistique, Berne, Suisse, 1985, p . 41)

U.R.S.S.:

L a réunion des experts des pays socialistes dans l'intention d'élaborer


u n dictionnaire international de terminologie de l'enseignement supérieur

L a rencontre sus-mentionnée a eu lieu à Moscou, à l'Institut de Recherches


pour l'enseignement supérieur d u Ministère de l'enseignement supérieur et
secondaire spécialisé de l'Union Soviétique, du 20 au 24 m a i 1985.
Informations 139

A cette réunion ont pris part des spécialistes de la Bulgarie, d u Cuba,


de la Tchécoslovaquie,' de la R . D . A . , de la Hongrie, de la Pologne et
de l ' U . R . S . S . Elle a été présidée par V . M . Kuznetsov, directeur adjoint de
l'Institut de recherches pour l'enseignement supérieur (1RES), qui est aussi
le dirigeant du groupe d'experts.
Les discussions ont porté sur le Dictionnaire international de terminologie,
actuellement en cours de réalisation, sur la manière dont le projet avance, sur
l'harmonisation au niveau international des différents systèmes de termino-
logie et sur les recherches au niveau national concernant la terminologie, y
compris leur contribution à l'élaboration d ' u n dictionnaire international, pour
n'en n o m m e r que les problèmes les plus importants.
Les experts ont souligné l'importance d'aborder d'une façon unitaire
les principes scientifiques et méthodologiques qui sont à la base de l'élabora-
tion d u dictionnaire, qui permette l'adoption de décisions au sujet des questions
de procédure et d'organisation de son élaboration.
La réunion a approuvé la méthodologie générale à suivre dans l'élabora-
tion du dictionnaire, sa structure qui sera basée sur le principe de la réparti-
tion alphabétique des familles de mots et a adopté une procédure pour établir
des correspondances entre les termes inclus dans le dictionnaire.
L a réunion a adopté la recommandation que la création d'une banque
de données, nécessaire à l'élaboration avec succès de ce dictionnaire interna-
tional, soit confiée au groupe d'experts en terminologie de T I R E S . O n a prévu
également que la banque de données inclue des informations bibliographiques,
des dictionnaires et des encyclopédies déjà publiés dans ce domaine, de m ê m e
que divers documents envoyés par les pays co-auteurs de cet ouvrage.
Le programme de travail établi lors de cette réunion, concernant l'élabo-
ration d u dictionnaire, prévoit qu'une première variante préliminaire soit
prête à la fin de 1986, de sorte qu'elle puisse être publiée au début de 1987.
Les comités de rédaction des revues de spécialité d u domaine de l'enseignement
supérieur des pays socialistes ont été invités à ouvrir une rubrique permanente,
portant le titre: « Termes et définitions >>, qui inclue des publications pertinentes
d u domaine de la terminologie.

(Source: Informations reçues de l'Institut de


recherches pour l'enseignement supérieur de
Moscou)

YOUGOSLAVIE:

Nouvelle loi croate concernant les équivalences

R é c e m m e n t une nouvelle loi sur l'équivalence et la reconnaissance des


certificats et diplômes d'études à l'étranger est entrée en vigueur en Croatie.
140 Informations

Conformément à cette loi, tous les certificats, diplômes et autres quali-


fications conférés par u n institut d'enseignement ou u n organisme scientifique
ou par u n institut de recherche doivent être validés par le Conseil d'enseigne-
m e n t et de recherche o u par le Conseil scientifique des instituts en question.
Selon l'ancienne loi, la validation relevait des instituts d'enseignement supérieur.
L a nouvelle lo: stipule q u e la procédure d'équivalence inclut certaines nor-
m e s qui se trouvent aussi dans la loi concernant la procédure légale.
U n e des nouveautés qui e n résulte est la limitation e n t e m p s , à trois mois,
de la procédure complète appliquée par l'institut d'enseignement, l'organisme
scientifique de l'institut de recherche impliqué pour la prise d'une décision.
U n e autre innovation qui résulte de la nouvelle loi est q u ' o n peut adresser
une d e m a n d e à l'organe légal républicain pour la solution d ' u n problème d'équi-
valence (l'ancienne loi n e prévoyait pas cette possibilité). Les problèmes concer-
nant l'équivalence o u la reconnaissance des diplômes qui certifient la fin d'étu-
des supérieures, de m ê m e q u e les problèmes se rapportant à lafind'études post-
universitaires o u de perfectionnement dans le d o m a i n e des sciences h u m a i n e s ,
sont analysés sur la base de pareilles d e m a n d e s qui doivent être présentées
à l'organe légal républicain chargé des problèmes d'enseignement. E n ce qui
concerne l'équivalence des diplômes certifiant la fin des cours post-universi-
taires qui permettent l'octroi des titres académiques supérieurs, y compris
le doctorat, toutes les d e m a n d e s doivent être présentées à l'organe légal répu-
blicain qui s'occupe de la recherche scientifique. Outre les éléments mentionnés
ci-dessus, la nouvelle loi inclut toute u n e série de nouveautés.

(Source : Aktuelnosti u vaspitanju i obrazovanju,


Beograd, nos 4—5, 1985, p. 4—5)

MISCELLANEES:

1. L'Association Internationale des Universités

Fondée en 1950, sur l'initiative de l'Unesco, (en 1948), l'Association


Internationale des Universités inclut plus de 800 instituts universitaires, de
120 pays. Ce forum représente un centre mondial de coopération dans l'enseig-
nement supérieur.
Les objectifs de l'AIU sont les suivants:
— développer la coopération internationale dans le d o m a i n e de l'enseig-
n e m e n t supérieur et de la recherche et intensifier les échanges entre les insti-
tuts m e m b r e s ;
— assurer les services techniques de ses m e m b r e s et des organismes acadé-
miques et créer des instruments d'information et de documentation en ce
qui concerne l'enseignement supérieur dans le m o n d e entier;
— étuder les problèmes d'intérêt c o m m u n pour les universités d e diffé-
rents pays ;
Informations 141

— réaliser, grâce à ces activités, une puissante c o m m u n a u t é universitaire


internationale, susceptible de promouvoir l'entente mutuelle entre les peuples
et les cultures et servir, de cette manière, la cause de la poix.

Services et activités

Informations et consultations

Le Secrétariat de l ' A I U a la possibilité de fournir des informations sur les


instituts universitaires individuels, de m ê m e que sur les nouvelles directives
de dévelopement de l'enseignement supérieur dans le m o n d e entier.
Il prépare, sur d e m a n d e , des listes et des notes bibliographiques concer-
nant différents aspects particuliers de l'enseignement supérieur, concernant
l'organisation et le fonctionnement des instituts universitaires.
Il assure l'assistance des m e m b r e s des missions officielles qui visitent les
instituts universitaires et les organismes académiques d'autres pays.
Il assure les services consultatifs dans des problèmes se rapportant à la
reconnaissance des titres académiques et à l'équivalence des diplômes et des
grades universitaires.
Il prête assistance aux universités m e m b r e s qui désirent coopérer avec
les universités des autres pays.

Recherche et études

L ' A I U cherche à contribuer à l'éclaircissement des problèmes majeurs


de l'enseignement supérieur et autant que possible, à trouver des solutions.
Cette association n'essaye pas, d'une manière ou d'une autre, d'imposer ou
de proclamer des doctrines concernant l'enseignement supérieur. Elle reconnaît
l'existence de conditions différentes dans divers pays d u m o n d e , conditions
qui s'opposent à tout effort d'uniformisation.

La coopération avec V Unesco

E n vertu des accords consultatifs avec l'Unesco, accords qui renforcent


continuellement la collaboration étroite qui a donné la vie à l'association,
l ' A I U bénéficie, de différentes manières, de l'appui de la plus importante agence
mondiale qui s'occupe des problèmes de l'éducation, de la science et de la cul-
ture. L'aide offerte par cette agence est parfaitement désintéressée et cette
coopération entre une organisation intergouvernementale et une organisation
académique non-gouvernementale s'est avérée extrêmement utile pour les
deux parties.
U n aspect important de cette coopération est le p r o g r a m m e c o m m u n
U n e s c o - A I U de recherche dans le domaine de l'enseignement supérieur. C e
142 Informations

p r o g r a m m e existe depuis 1960. V u les avantages dus au patronage c o m m u n ,


son objectif est de réaliser des études sur des aspects de l'organisation, de la
structure et du fonctionnement des institutions et des systèmes d'enseignement
supérieur dans le cadre des conditions actuelles en mutation perpétuelle.
Parmi ces études, on peut énumérer: Vaccès à Venseignement supérieur,
le rôle des universités dans le développement des pays de VAsie du Sud-est, la coo-
pération interuniversitaire en Afrique, changements et innovations dans les uni-
versités latino-américaines et, plus récemment, les universités et l'éducation
en ce qui concerne Venvironnement. L'Unesco publie les études réalisées par
les deux organisations et les résultats d u p r o g r a m m e c o m m u n .
L ' A I U assiste l'Unesco, en mettant à sa disposition ses propres services
de références et de documentation et en assumant, sur d e m a n d e , une partie
du programme m ê m e de l'Unesco. Cela se déroule grâce à des contacts quoti-
diens avec la Division de l'enseignement supérieur. L e Secrétariat de l ' A I U
répond, sur d e m a n d e , a u x sollicitations adressées à l'Unesco par ses Etats
m e m b r e s , en ce qui concerne les problèmes de l'enseignement supérieur. L'orga-
nisation participe à toutes sortes de discussions, officielles ou non, portant sur
l'activité déployée par l'Unesco, dans le domaine de la comparabilité des titres
et des diplômes, et accomplit certaines tâches conformément a u x accords qui
existent entre ces deux organisations.

Publications

Le Bulletin périodique de l'Association Internationale des Universités.


Publication trimestrielle qui paraît depuis 1953, le Bulletin offre a u x lecteurs
une courte présentation des problèmes universitaires d'intérêt international.
Les notes et les articles énumèrent les progrès enregistrés par l'enseignement
supérieur dans le m o n d e entier. Chaque numéro comprend des annonces por-
tant sur de nouvelles publications qui s'occupent de différents aspects de l'en-
seignement supérieur, de m ê m e que des notes sur les articles les plus impor-
tants publiés dans les journaux et les périodiques, reçus régulièrement par
la bibliothèque de l'Association.
Ouvrages de référence: International Handbook of Universities (Guide Inter-
national des Universités), neuvième édition, 1983, x + 1 1 3 1 pages. Publié
pour l'Association par les Editions Macmillan Ltd., Londres. Il comprend
des informations compétentes sur les universités et sur d'autres institutions
d'enseignement supérieur de 114 pays. Les nouveaux instituts, créés depuis
la compilation d u chapitre en question, sont ajoutés au guide afin que celui-ci
puisse inclure les changements importants dans l'organisation et la structure
de l'enseignement supérieur.
Liste mondiale des universités, Autres établissements d'enseignement supé-
rieur et organisations universitaires, quinzième édition, 1982, x x i + 6 1 0 pages
(la seizième édition paraîtra en 1986). Publiée par les Editions Macmillan Ltd.,
Londres. C'est u n registre succint de données qui comprend 8500 universités
et d'autres instituts d'enseignement supérieur de 154 pays et u n guide des
Informations 143

principales organisations nationales et internationales liées à l'enseignement


supérieur, surtout de celles qui ont des responsabilités spéciales pour la coopé-
ration interuniversitaire.
Recueil d'accords concernant Véquivalence des titres universitaires. 1966,
vii+655 pages. Supplément I 1978, 257 pages, supplément II 1983, 527 pages
(microfiches). C'est u n exposé historique de cet important aspect de la coopéra-
tion internationale dans le domaine universitaire. Il comprend les textes offi-
ciels d'un grand nombre d'accords conclus entre différents gouvernements
et entre les universités depuis la fin d u X l X - è m e siècle.
Cahiers et Etudes et rapports. Comptes-rendus des séminaires, des con-
férences et d'autres réunions organisés par l'AIU.
1 rue Miollis, 75732 Paris C E D E X 15
Téléphone: 568-25-45
Cables: U N I V A S O C
Télex: Unesco 204—461 Paris

2. L'Institut International des Ressources Humaines (50 Milk Street,


Suite 1500, Boston, Massachusetts 02109, U S A ) est une organisation non-lu-
crative récemment créée — dont le but est de promouvoir le développement
international des ressources humaines par:
— le développement d'un nouvel échange important de professionnels
en vue de réaliser u n échange d'expérience entre les Etats-Unis et d'autres
pays concernant les carrières et le travail ;
— le rassemblement des données concernant les nécessités et les directions
(du développement) des ressources humaines à l'échelle mondiale ;
— la création d'un réseau international de professionnels qui s'intéressent
à la promotion d u développement des ressources humaines dans u n cadre
mondial.
A présent, l'Institut s'efforce d'identifier les institutions qui pourraient
s'intéresser à son activité, n o t a m m e n t en Irlande, au R o y a u m e - U n i et en
Allemagne Fédérale.

(Source: News, European Centre for W o r k


and Society, Update of the Centre's Confe-
rences and Projects, p . 6)

3. L e Centre International de la Jeunesse, (IYC), D a n e m a r k (Vester-


grade 45, Postbox 150, D K - 5700 Svendborg, tel. 45 9 21 66 99) est u n
centre d'enseignement international privé, qui peut héberger 150 jeunes,
de 14 à 26 ans et qui s'ouvre le 1 juillet 1985. Les cours compren-
nent: des langues étrangères, des études sur le terrain, la formation des
jeunes, la préparation pour l'entrée à l'université et les « weekends studi-
144 Informations

eux». Les thèmes prévus sont: être jeune dans le monde contemporain; la
technologie et la société de l'information ; la presse, la radio et la T V et la
communauté locale. Le prix est fixé, pour 1985, à 150 D K (12 ou 15 S),
pour 24 heures.

(Source: News, European Centre for W o r k


and society, Update of the Centre's Confe-
rences and Projects, p. 2)

4. Le Centre d'apprentissage et de vie active (Ulrich Brugger, Chalet Maerli-


wald, C H —7050 Arosa) offre, à partir du mois de septembre 1985 jusqu'à la fin du
mois de juin 1986, une année d'études alternatives pour les enseignants, les
éducateurs, les parents et d'autres adultes qui s'intéressent à l'enseignement
orienté vers la vie active. Le centre n'a pas de but lucratif et fonctionne sur la
base de comptes ouverts. Il est parfaitement indépendant du point de vue
politique, religieux et économique. Chaque participant établit son propre
programme d'études, mais participe aux activités d'apprentissage suivantes :
étude individuelle et/ou loisirs, apprentissage en séquences, cours, séminaires,
ateliers.
Quelques-uns des objectifs du Centre se rapportent à l'exploration des
problèmes fondamentaux de la vie, à la découverte de ce qui pourrait produire
un changement radical dans la conscience humaine et à l'expérimentation de
nouvelles méthodes d'apprentissage et d'enseignement.

(Source: News, European Centre for W o r k


and Society, Update of the Centre's Confe-
rences and Projects, p . 5—6)

5. Lancement prochain d'une étude sur les technologies nouvelles et la


création d'emplois — U N U

Le mois d'octobre verra le lancement d'une étude de faisabilité d'un pro-


gramme de l ' U N U sur les technologies nouvelles et la création d'emplois. L'ac-
cord officiel entre l ' U N U et le Gouvernement néerlandais sur les grandes lignes
de l'étude de faisabilité a été conclu en juillet, et le Gouvernement néerlandais
s'est engagé à verser 3 millions deflorinsnéerlandais (825 000 dollars des E — U )
pour sa réalisation. L ' U N U établira un groupe de recherche sur le Campus de
l'Université Limbourg, à Maastricht. Le Recteur a n o m m é M . Charles Cooper,
directeur adjoint de l'Institut de sciences sociales, à La Haye, c o m m e directeur
de l'étude. Le projet est prévu pour une période de 18 mois.
L'étude de faisabilité est centrée sur les effets des technologies nouvelles
sur l'environnement social et économique en mutation rapide des pays indus-
trialisés et en voie d'industrialisation. O n mettra l'accent particulier sur le
potentiel de ces technologies pour la création d'emplois et de nouveaux systèmes
de production ainsi que pour la promotion d'un développement décentralisé.
L'étude a c o m m e but la détermination du bien-fondé du lancement d'un pro-
Informations 145

gramme de l ' U N U sur les technologies nouvelles, la création d'emplois et la


croissance de la production et, le cas échéant, la forme qu'il devra revêtir.

L'étude comprendra: 1) un ensemble d'analyses critiques en vue de déter-


miner l'état actuel des connaissances et des applications pratiques des systèmes
de production et de communication qui s'appuient sur ces technologies ; et
2) l'inventaire des domaines d'applications de ces technologies tant dans les
économies industrialisées que dans celles du tiers monde.

Une diversité de technologies innovatrices, dont la microélectronique, la


biotechnologie et la technologie énergétique, seront passées en revue afin
d'évaluer leur effets potentiels dans un certain nombre de régions du monde en
développement.
(Source: UNU Actualités, Université des N a -
tions Unies, N o . 35, août 1985, p. 4)

6. Université des Nations Unies

M . Soedjatmoko a été reconduit dans ses fonctions de Recteur de l ' U N U


pour une durée de 2 ans. Cette décision, rendue publique à N e w York le 26
juillet, a été prise par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies
sur consultation et avec l'accord du Directeur général de l'Unesco. Le second
mandat du Recteur prend l'effet au 1er septembre.

M . Soedjatmoko est entré dans ses fonctions de Recteur en septembre


1980. A u cours de son premier mandat de cinq ans, il a orchestré les travaux
qui ont abouti à l'adoption de la première Perspective à moyen terme de l'Uni-
versité, couvrant les années 1982 à 1987, qui a considérablement élargi l'étendue
des activités de l ' U N U . Dans le cadre de la Perspective à moyen terme, les
préoccupations prioritaires de l'Université sont définies suivant cinq thèmes
qui recouvrent la totalité des problèmes les plus urgents du monde moderne,
de la paix et la pauvreté au développement et aux applications appropriées des
technologies nouvelles. A u cours de son premier mandat, le développement
institutionnel de l'Université a également connu un vaste essor, avec la création,
en 1984, à Helsinki, de l'Institut mondial de recherche sur l'économie du déve-
loppement ( W I D E R ) , grâce à la contribution généreuse du Gouvernement
finlandais. L'Institut devient ainsi le premier centre de recherche et de formation
de l ' U N U . La planification de l'Institut des ressources naturelles en Afrique
(IRNA) a également progressé rapidement, ainsi que celle d'un centre de recher-
che et de formation qui serait créé au Japon. Le premier mandat du Recteur a
également vu le début du tracé des plans des bâtiments du siège permanent de
l ' U N U à Tokyo, sur un terrain mis à la disposition de l'Université par la muni-
cipalité.
(Source: UNU Actualités, N o . 35, août 1985)
146 Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985

Références bibliographiques

COMPTES RENDUS

Savez-vous qu'ils détruisent l'université?


par Maurice T. Moschino
Paris, Hachette, 1984
ISBN: 2 - 0 1 - 0 1 0 6 4 - 2

Lorsque j'ai fait récemment un compte rendu de l'étude savante de Pierre.


Bourdieu sur l'enseignement supérieur français, « H o m o Academicus » (cf.
Enseignement supérieur en Europe, vol. X , N o . 1, 1985), je ne m e suis pas aperçu
q u ' o n pouvait entreprendre aussi une analyse plus polémique de l'enseignement
supérieur en France — ce qui prouve qu'il constitue encore u n problème con-
troversé (comme il l'a été depuis les événements de mai 1968), au moins pour
une certaine élite intellectuelle et culturelle. Les media français aiment traiter
de toute affaire piquante concernant l'école, aussi longtemps que deux convic-
tions fermes sont maintenues : premièrement, l'université de masse est u n grand
dépensier (qui n'est pas pour autant inutile) produisant une qualité inférieure ;
deuxièmement, les Grand.es Ecoles sont élitistes, mais elles représentent la qualité
et l'efficacité. Maschino, expert en la matière, a une conception semblable mais
la façon dont il l'aborde n'est pas tout à fait originale. Malheureusement, les
faits sont là et l'auteur les utilise largement: trop d'étudiants, trop peu de salles
de classe, personnel administratif insuffisant, sombres perspectives d'avenir—les
réalités dures auxquelles sont confrontées tant d'universités de masse du m o n d e
entier. E n particulier, Maschino accuse les directeurs des départements, les
mandarins qui, à ses yeux, symbolisent la hiérarchie injustifiable d u pouvoir en
vertu de laquelle ils abusent souvent des prérogatives de leurs positions. M a s -
chino est plutôt mécontent: m ê m e les syndicats sont entrés dans ce jeu infâme.
Bien que le livre fasse preuve d'une combativité inhabituelle, l'auteur
réussit à capter l'attention d u lecteur par son style journalistique, agréable et
spirituel.
Malgré ses lacunes, par exemple l'auteur fait très peu de propositions cons-
tructives, ce livre contient de nombreuses remarques réconfortantes et, parfois,
surprenantes.

W . Vollmann
References bibliographiques 147

L'Université: peut mieux faire


par Henri Tezenas du Montcel
Paris, Seuil, 1985
ISBN: 2 - 0 2 - 0 0 8 7 1 3 - 8

L'enseignement supérieur français, avec ses traditions vieilles de sept


siècles, n'est pas encore devenu l'objet d'une recherche académique, systéma-
tique et institutionnalisée. Il n'existe pas de revues spécialisées dans ce sujet,
m ê m e si l'on peut trouver quelques savants remarquables qui, depuis des années,
ont apporté leur contribution à la compréhension des aspects sociologiques de
l'enseignement français. Par ailleurs, le sujet m ê m e , grâce à son impact social,
se retrouve constamment dans les titres des principaux quotidiens et hebdoma-
daires. Les média considèrent que les problèmes de l'enseignement supérieur
doivent être traités dans la presse, car des éléments distincts de la société et,
peut-être, m ê m e une grande partie de celle-ci s'intéressent aux vicissitudes des
universités françaises. Cependant, le système exige plutôt une investigation
sérieuse que des panégyriques ou des polémiques. Des efforts récents, y compris
ce livre, indiquent que des changements positifs ont lieu dans les études consa-
crées à l'enseignement supérieur en France.

Depuis 50 mois, l'auteur est le président d'une université parisienne (Dau-


phine),ce qui lui a permis d'acquérir une connaissance approfondie du mécanisme
universitaire. Le résultat est encore un projet de réforme, l'auteur considérant
que le dernier de ce type, élaboré par l'ancien ministre de l'éducation, Alain
Sa vary, est confus et inapplicable.

Pour du Montcel, les instruments de la gestion moderne, notamment les


stratégies du développement, l'utilisation des variables (ressources humaines,
programmes, budget), la décentralisation, les évaluations administratives et
qualitatives, les révisions comptables de l'extérieur — tout cela devra être
le signe distinctif de l'administration des universités. Avant tout, il souhaite
que les universités possèdent une plus grande autonomie, notamment dans
le sens d'une orientation plus sélective des étudiants, de manière à utiliser le
mieux possible les fonds disponibles, aussi bien qu'une plus grande indépendance
dans l'établissement des différents programmes d'études. La gestion efficace
suppose une compétition institutionnelle qui — selon l'auteur — augmentera la
valeur relative des diplômes.

Volontairement iconoclaste, du Montcel met en évidence plusieurs anoma-


lies ; il réussit cependant à dresser une liste comprehensive contenant des mesures
spécifiques mais fécondes de conséquences qui permettent aux universités
d'améliorer leur situation et de mieux servir les sphères intellectuelles et écono-
miques de la société. L'idée qu'il affirme explicitement et qui vise à utiliser les
techniques de la gestion moderne basées sur la compétition, l'efficacité et la
responsabilité financière envers les contribuables, pourrait sembler de peu de
valeur. L'intérêt particulier de ce livre se situe toutefois dans le fait que son
auteur en est venu à imposer une application limitée de ses propositions dans
l'université qu'il dirige. Si certains lecteurs pensent que l'auteur pourrait être
un bon conseiller du Ministère de l'Education et si d'autres esprits, nihilistes,
148 Références bibliographiques

applaudissent, peut-être, à l'immolation des idoles —nombreuses, sans doute,


dans les institutions traditionnelles ( c o m m e celle où travaille l'auteur) —, beau-
coup apprécieront en échange la vigueur d'une pensée provocatrice, capable
d'avancer des idées novelles et constructives. D a n s ce contexte, le livre de d u
Montcel mérite pleinement qu'on lui sacrifie les quelques heures nécessaires à sa
lecture. Espérons qu'il inspirera les recherches sur le développement institu-
tionnel et organisationnel de l'enseignement supérieur français, sans quoi peu de
réformes pourront être entreprises.

W. Vollmann

Les Universités
édité par Jacques Minot
Paris, Berger — Lavrault, 1984, 357 p .
ISBN: 2-7013-0582-9

E n janvier 1984, le parlement français a voté une nouvelle loi de l'enseig-


nement supérieur ; depuis lors, l'administration et les universités ont pris des
mesures en vue d'appliquer les dispositions qui en résultent. L e rôle des uni-
versités françaises constitue encore u n sujet controversé, c o m m e l'attestent
la récente étude sociologique de Pierre Bourdieu et la critique plus polémique
de M . Maschine. Les deux auteurs ont mis en évidence plusieurs aspects fonda-
mentaux et fonctionnels de la vie universitaire qui réclament une attention
particulière, indispensable à la survie des universités françaises.
Le livre que nous analysons traite de cette tentative qui vise à réformer
l'enseignement supérieur français, à lui donner une nouvelle impulsion et à
stabiliser des structures instables. L e livre place les différents aspects de la
réforme dans leur contexte historique, en insistant sur la continuité historique
du système universitaire français. Le premier chapitre passe en revue sept
siècles de vie académique en France, depuis la période d'avant 1789 jusqu'à la
V - e République. Ces références historiques ne sont pas inutiles puisqu'elles
permettent au lecteur de situer le m o u v e m e n t créé autour des réformes dans la
longue évolution des institutions universitaires de la France. U n autre chapitre
be rapporte n o t a m m e n t a u x consultations qui ont eu lieu avant la réforme, et
surtout à la commission Jeantet qui a élaboré u n premier projet de loi. Il suit le
chemin parcouru par le projet de loi, les modifications ultérieures, les débats
parlementaires et, enfin, son adoption.
Les chapitres suivants sont des descriptions détaillées des nombreuses
dispositions de la loi. Il est remarquable que les différents auteurs qui ont
contribué au livre aient évité la tentation de citer purement et simplement des
textes de loi. Toutefois, leur prose est assez peu accessible, malgré le sens très
clair des dispositions légales qui, probablement, vont transformer l'enseignement
supérieur français. Nous apprenons qu'on m e t u n accent particulier tant sur la
formation générale pendant les deux premières années d'études que sur le
développement continu, c o m m e par le passé, des cycles d'études, dont chacun
Références bibliographiques 149

conduise à u n diplôme. Ainsi, après avoir suivi u n cours de deux ans, l'étudiant
a la possiblilité de s'arrêter et, u n diplôme valide à la main, peut chercher u n
emploi. O n nous attire aussi l'attention sur la réorganisation d u doctorat ; il
n'existe plus qu'on seul doctorat dont la valeur scientifique a été accrue. U n
autre chapitre s'occupe de l'importance toujours plus grande de la formation
permanente, telle qu'elle est organisée et développée par les universités. D e nou-
velles mesures ont été prises afin d'informatiser les bibliothèques et les centres
de documentation ainsi que d'offrir a u x universités les moyens de fonctionner
c o m m e centres d'information scientifique et technique. Dans ce contexte, on
vise à intensifier la coopération avec les instituts de recherche, particuliers ou de
l'Etat, tel le C N R S , eu égard n o t a m m e n t a u x nécessités régionales des institu-
tions industrielles et communales.
Les auteurs présentent également les politiques d'admission, la vie des
étudiants et les services qui sont à leur disposition, le changement de la structure
et le nouveau rôle de l'enseignement, d'autres m e m b r e s d u personnel enseignant
ainsi que certains aspects de la coopération internationale. U n chapitre très
important est consacré à la réorganisation de la structure universitaire en
général; une réorganisation qui a engendré des mutations stratégiques. E n con-
clusion, ce livre est u n répertoire ou u n guide pertinent pour ceux qui veulent
mieux comprendre la réforme universitaire française. Toutefois, il ne faut pas
oublier que cette réforme concerne uniquement les institutions dépendant d u
Ministère de l'Education. Les Grandes Ecoles, pour la plupart, n'ont pas été
atteintes par les nouvelles dispositions.

W . Vollmann

NOTES DE LECTURE

Belgium. A Study of the Educational System of Belgium and a Guide


to the Academic Placement of Students in Educational Institutions of
the United States (Belgique. Etude sur le système d'enseignement belge
et guide pour l'orientation des étudiants vers les institutions d'enseignement
des Etats-Unis)

par Ann Fletcher


World Education Series, Stanford University, 1985

Cette publication est une source d'information pour les administrateurs


et les enseignants des collèges universitaires et des universités ainsi que pour les
fonctionnaires s'occupant des attestations d'études délivrées par les autres
pays et de l'orientation des étudiants belges vers les institutions d'enseignement
des Etats-Unis. Elle décrit tous les niveaux d'enseignement, du premier jusqu'au
troisième, et examine en détail les programmes universitaires et non-universi-
taires dans le domaine des sciences économiques, de la technique, de l'éducation
150 Références bibliographiques

sociale, de l'éducation médicale et paramédicale et de la formation des profes-


seurs. O n y présente également des programmes et des institutions d'éducation
internationale. Le livre contient aussi des orientations concernant le placement
des étudiants belges dans les institutions d'enseignement des Etats-Unis de
deuxième et troisième degrés. Y sont insérés une liste des institutions d'enseig-
nement supérieur et des modèles de documents. Prix: 5 S. Passez la comande à:
American Association of Collegiate Registrars and Admissions Officers, O n e
Dupont Circle, N W , Suite 330 Washington D C 20036, U S A .

Education for All: Study in the U . S . for Foreign Students with Disabilities
(L'enseignement pour tous : Les Etudes aux Etats-Unis pour les étudiants
étrangers handicapés)

par Joanne Abed

Cette publication est destinée à aider les conseillers européens, les étudiants
handicapés, leurs parents et, en général, les personnes qui prêtent assistance
aux handicapés. L'appendice contient u n questionnaire pour les étudiants désa-
vantagés, une liste alphabétique des services offerts aux handicapés, u n formu-
laire concernant le genre de handicap et une liste de ressources supplémentaires.
Prix: 3,50 $. Passez la c o m m a n d e à: A M I D E A S T / 1 1 0 0 17*»» Street, N W /
Washington D C 20036, U S A .

Faculty Workload: Research, Theory, and Interpretation


(Les obligations professionnelles dans l'université, recherche, théorie et
interprétation)

par Harold E. Yuker

Financé par E R I C Clearinghouse on Higher Education et par l'Association


pour l'étude de l'enseignement supérieur ( A S H E ) , Rapport A S H E - E R I C
concernant la recherche sur l'enseignement supérieur, Rapport 10, 1984,
111 p . , $ 7,50

« R a m e n e r les obligations professionnelles d ' u n universitaire aux heures de


classe équivaut à définir les obligations d'un avocat selon le temps qu'il passe
au tribunal et celles d ' u n législateur selon les heures passées à l'assemblée
legislative», affirme Harold Yuker. Des études ont indiqué que les universitaires
travaillent cinquante-cinq heures par semaine, tout c o m m e les avocats, les doc-
teurs et d'autres spécialistes. Les malentendus relatifs à la quantité de travail
fourni par les m e m b r e s du corps enseignant exigent que soient continuées les
études sur les obligations professionnelles des universitaires.
Selon Yuker, le directeur du Centre de l'Université Hofstra pour l'étude
des attitudes envers les personnes handicapées, il y a six utilisations des études
consacrées aux obligations professionnelles d u corps universitaire ; à part les
relations publiques, elles s'avèrent nécessaires dans les accords collectifs, les
Références bibliographiques 151

analyses des dépenses, l'équité, les propositions concernant les allocations et dans
les problèmes légaux ou législatifs.
Toutefois, malgré leur utilité évidente, les études sur les obligations profes-
sionnelles des universitaires doivent être standardisées. L'accumulation des
données peut elle seule constituer parfois une menace. * Les m e m b r e s du corps
enseignant n'aiment pas les études consacrées à leur travail et leur attitude
négative est due à la conviction que les analyses ont pour résultat des inexac-
titudes et des déformations », avertit Yuker. U n e source de cette suspicion est
souvent l'absence d ' u n but défini dans le rassemblement des données. Les admi-
nistrateurs peuvent écarter cette peur en soulignant que les études ne visent
pas à estimer l'activité des départements.
L'auteur évalue aussi les différentes méthodologies utilisées dans l'étude
des obligations professionnelles. L e désaccord qui existe m ê m e en ce qui concerne
les problèmes essentiels a contribué à l'apparition d'une pléthore d'études qui
sont incompatibles et, par conséquent, ne sauraient être comparées l'une avec
l'autre. Yuker r e c o m m a n d e certaines techniques qui peuvent conduire à des
études meilleures. Par exemple, il propose que les études soient entreprises
sous l'égide d'une commission d u corps enseignant et de l'administration.
Cette commission peut vaincre la résistance du corps enseignant et coordonner
la sélection des données ainsi que la diffusion des résultats.
Les études sur les obligations professionnelles ont déjà donné certains résul-
tats. O n a découvert par exemple que la productivité de la recherche scientifique
ne dépend pas directement d u nombre d'heures de classe. C'est pourquoi la
réduction des tâches d'enseignement d ' u n universitaire ne modifiera pas les
résultats de son activité scientifique si celui-ci n'est pas prédisposé à la recherche.
Par contre, u n enseignant intéressé à la recherche peut titrer profit d'une telle
réduction.
L ' u n des problèmes les plus difficiles dans l'élaboration d'une étude exacte
est de définir l'activité du corps enseignant. Tout m e m b r e du corps universitaire
est engagé dans le processus d'enseignement, dans la recherche, dans l'orientation
des étudiants, et a des responsabilités administratives et des obligations insti-
tutionnelles. Il joue u n rôle dans la c o m m u n a u t é et doit à la fois se perfec-
tionner d u point de vue professionnel. Dans quelle catégorie s'insère chacune
de ses activités? L a standardisation des catégories constituerait u n pas en
avant vers l'amélioration des études consacrées aux obligations professionnelles
dans l'enseignement universitaire.

Guidelines for Improving Articulation between Community/Junior Colleges


and Senior Colleges (Lignes directrices dans le perfectionnement des
rapports entre « Community/Junior Colleges » et « Senior Colleges » — les
collèges universitaires de deux ans et les universités)

Publié par suite aux efforts c o m m u n s des représentants de l ' A A C R A O ,


de l ' A A C J C , de l ' A C E , et de l'AICS, en vue de l'orientation post-secondaire,
cet ouvrage donne des indications sur la « mise en pratique des politiques et des
procédures dans l'enseignement post-secondaire afin de mieux satisfaire les
besoins des étudiants transférés et de faciliter le passage d'une institution à
152 Références bibliographiques

une autre ». Prix : $ 2. Passez la commande à : l'American Association of Collegiate


Registrars and Admission Officers, One Dupont Circle, N W — Suite 330
Washington D C 20036, U S A .

The Institute for Research on Educational Finance and Governance


(School of Education, Stanford University) /l'Institut de recherches sur le
financement et sur la coordination de l'enseignement / a publié récemment les
études suivantes:
1. State Policy and Teaching Excellence (La Politique d'Etat et la qualité de
l'enseignement). Milbrey W. McLaughlin; Scott Pfeiffer; Deborah Svoanson-Owens;
Sylvia Yee. Avril 1985. 48 p .
2. Responding to the Constancy of Change: N e w Technologies and Future
Demands on U . S . Education (Réactions aux changements permanents: les
nouvelles technologies et les futures exigences de l'enseignement aux Etats-Unis).
Norton W. Gmbh. Avril 1985. 39 p .
3. The Labor Market in Silicon Valley and its Implications for Education
(Le marché du travail dans la Vallée de la Silicone et ses conséquences pour
l'enseignement). Martin Carnoy. Mai 1985. 42 p .
4. Reforming the Finance and Structure of Education and Training
in Response to Technological Change (La Réforme du financement et
delà structure de l'enseignement et de la formation en fonction des changements
technologiques). Richard F. Elmore. Mai 1985. 28 p .
5. Educational Reform for Disadvantaged Students: an Emerging Crisis
(La réforme de l'enseignement pour les étudiants handicapés : l'apparition d'une
crise). Henry M. Levin. Avril 1985. 54 p.
6. The Growing Problem of Youth Unemployment: Causes and Policy
Solutions (Le problème difficile du chômage des jeunes: causes et solutions
politiques). Russell W. Rumberger. Mai 1985. 22 p .
Pour obtenir les publications mentionnées ci-dessus, il faut écrire à: Publi-
cations, IFG, C E R A S Bldg 4025, Stanford University, Stanford C A 94305, U S A .

D ' A U T R E S LIVRES R E Ç U S P A R LE CEPES

Akademikerbeschaftigung und Hochschulpolitik


(L'Emploi universitaire et les stratégies de l'enseignement supérieur ; hier-
aujourd'hui-demain)
Schweizenscher Wissenschaftsrat, Wissenschafts Politik, 32, 1985

Aspekte der Hochschuldifferenzierung

(Aspects de la différenciation dans l'enseignement supérieur)


édité par K. Hüfner et al.
Freie Universität Berlin, Projet de recherche « Théorie économique de
l'enseignement supérieur », Documents de travail, vol. 2, Berlin, 1984
Références bibliographiques 153

British Qualifications: A comprehensive Guide to Educational, Technical,


Professional and Academic Qualifications in Britain

(Qualifications britanniques: Guide détaillé des qualifications techniques,


professionnelles et universitaires en Grande Bretagne), 15e édition, 1985.
Passez la commande à: Kogan Page Ltd., 116a Pentonville Road, London,
NI 9HN, U K

Directory of Educational Research Information Sources 1983


(Répertoire des sources d'information en matière de recherche pédagogique
1983)
Fondation pour la recherche éducationnelle, Conseil de l'Europe, 1983
I S B N : 90 6472 030 4

The Education of a College President: a Memoir

(La Formation d'un président de collège universitaire: un mémoire)


par James R. Killian, Jr.
M I T Press, £ 19,95
I S B N : 0 262 11096 2

Forschung über Hochschule und Beruf. Arbeitsbericht 1978—1984


(La Recherche sur l'enseignement supérieur et sur le marché du travail
1978-1984)
Wissenschaftliches Zentrum für Berufs- und Hochsculforschung
Werkstattberichte —Band 13, Kassel, 1985
ISBN: 3 - 8 8 1 2 2 - 2 5 8 - 8

Forschung zu Hochschule und Beruf in Polen und in Der Bundesrepublik


Deutchland
(Recherche sur l'enseignement supérieur et sur le marché du travail
en Pologne et en République fédérale d'Allemagne)
par J. Kluczynski; A. Neusei; U. Teichler (eds.)
Kassel, Johannes Stauda Verlag, 1984
ISBN: 3-7982-0448-9

The Future for Higher Education


(L'avenir de l'enseignement supérieur)
édité par D. Jaques et J. Richardson
SRHE & NFER-NELSON
ISBN: 1-85059-000-1

Hochschule zwischen Plan und Markt


(L'enseignement supérieur entre le plan et le marché)
édité par K. Hiifner et al.
Freie Universität Berlin, Projet de recherche « Théorie économique de
l'enseignement supérieur», Documents de travail, vol. 1, Berlin, 1984
154 Références bibliographiques

International Directory for Youth Internships with the United Nations, its
Specialized Agencies and Nongovernmental Organizations: A Directory of
Intern/Volunteer Opportunities 1984/85
(Annuaire international pour les jeunes internes aux Nations Unies,
agences spécialisées et organisations non-gouvernementales: Guide
pour les internes/ volontaires, 1984/85)
Passez la commande à: Learning Resources in International Studies, 777
United Nations Plaza, N e w York, N Y 10017

International Education. The Unfinished Agenda


(L'éducation internationale. L'agenda incomplet)
édité par W. C. Oison et L. D. Howell
La série des conférences ITT données à l'Université Américaine sur l'édu-
cation internationale. Passez la commande à: N A F S A Publications
Order Desk, 1857 North Pennsvlvania Street, Indianapolis, IN 46202,
USA

Planning Rituals. Planning Processes in the Dutch University System


(Rituels de planification. Les processus de planification dans le système
universitaire hollandais)
par Jacob de Smit
Delft Universitv Press, Delft, 1982
I S B N : 90 6275"077 X

Roles and Responsabilities. Universities and the Professions. Universities


and National Objectives
(Rôles et responsabilités. Universités et professions. Universités et ob-
jectifs nationaux)
Travaux de séminaire présentés en 1985 à la réunion du Conseil A C U .
The Association of Commonwealth Universities, 1985
John Foster House, 36 Gordon Square, London, England W C I H O P F
I S B N : 0 85143 095 3
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 155

Calendrier

IMS 5—10 février


13—15 décembre Première Conférence mondiale sur la
formation continue dans les études inter-
« Possibilités accrues pour la coopération nationales
et la mobilité internationales dans l'en- (San Francisco, U S A )
seignement supérieur ». L'internationale de Pour information supplémentaire, s'adres-
l'enseignement supérieur: Deuxième con- ser à: John Mackenzie, Labor Studies
férence internationale annuelle Center, University of the District of
(Londres, Royaume-Uni) Columbia, 724 Ninth Street, N . W .
Pour information supplémentaire, s'adres- Washington, P . C . 2001, U S A
ser à : The Administrator, Higher Education
International, 344/354 Grays Inn Road, 20—23 février
London Z C I X 8BP, Royaume-Uni
Réunion de l'Association pour l'étude de
29 déc. 1985-4 jan. 1986 l'enseignement supérieur
(San Antonio, Texas, U S A )
C U . A . / G . R . S . 4ème Réunion internatio-
nale sur l'administration universitaire 12—15 mars
(New Delhi, Inde). Réunion de l'Association américaine pour
Pour information supplémentaire, s'adres- l'enseignement supérieur
ser à: Mrs. Anne Lonsdale, Information (Washington, D . C . , U S A )
Officer, University Offices, Welligton
Square, Oxford, 0 X 1 2JD, Royaume-Uni 12—15 mars
Préparation du Séminaire sur la publica-
1986 tion de « L'université dans l'Europe
2—4 janvier prémoderne »
(Bad Homburg, R F A )
« Politique, enseignants et éducation ». Pour information supplémentaire, s'adres-
Conférence internationale sur la sociologie ser à: G R E , 10 Conseil Général, CH-1211
de l'éducation Genève 4, Suisse
(Birmingham, Royaume-Uni)
Pour information supplémentaire, s'adres- 17—21 mars
ser à: Administrative Officer, Internatio- « 2ème Conférence internationale sur l'ap-
nal Sociology of Education Conference, plication des microordinateurs dans la
P . O . Box 25, Abingdon, Oxfordshire 0 X 1 4 documentation »
3 U E , Royaume-Uni (Baden-Baden, R F A )
156 Calendrier

Pour information supplémentaire, s'adres-


7-11 juillet
ser à: Sekretariat, Deutsche Gesellschaft
für Dokumentation, Westendstr. 1 9 , Première Conférence internationale sur
D-6000 Frankfurt 1, R F A l'expérience des étudiants en première année.
(Newcastle-upon-Tyne, R o y a u m e - U n i )
31 mars—4 avril
Pour information supplémentaire, s'adres-
Réunion de l'Association américaine pour ser à: Chris DeWinter Herbon, Faculty
la recherche éducationnelle of Humanities, Newcastle Polytechnic,
(San Francisco, Californie, U S A ) L i p m a n Building, Sandy ford R d . , N e w -
castle-upon-Tyne, N E 1 8 S T , Angleterre,
8—11 avril Royaume-Uni
« Systèmes ilexibles d'aprentissage ». 20ème
15—18 juillet
Conférence annuelle de l'Association pour
la technologie de l'éducation et de la «Perfectionner l'enseignement universitaire»
formation 12ème Conférence internationale
(Edimbourg, R o y a u m e - U n i ) (Heidelberg, R F A )
Pour information supplémentaire, s'adres- Pour information supplémentaire, s'adres-
ser à : D r . Percival, Conference Secretary, ser à: Improving University Teaching,
Learning Resources Unit, Napier College, University of Maryland, University College,
Colinton R d . , Edinburgh E H 1 0 5 D T , University Bid. at adelphi R d . , College
Scotland, R o y a u m e - U n i Park, M D 20742, U S A

10—11 avril 18—22 août


« L a recherche de l'excellence » Conférence « Visions de l'enseignement supérieur
semestrielle de la C R E — Dialogues transnationaux »
(Copenhague, Danemark) (Rüschlikon, Suisse)
Pour information supplémentaire, s'adres- Patronné par: G . Duttweiler Institute (Zu-
ser à: C R E , 10 Conseil Général, C H - 1 2 1 1 , rich), la Fédération mondiale pour les études
Genève 4 , Suisse sur le futur ( R o m e ) , E A R D H E (Frankfurt),
Stockton State College (New jersey)
22—25 mai Pour information supplémentaire, s'a-
dresser à: D r . Rolf H o m a n n , Project
Congrès mondial sur l'éducation et la Manager, Gottlieb-Duttweiler-Institute,
technologie C H - 8 8 0 3 , Rüschlikon, Suisse.
(Vancouver, Canada)
Pour information supplémentaire, s'adres- 1—5 septembre
ser à: World Congress o n Education
and Technology, 155 W e s t 8th Avenue, « Informatique — une nouvelle approche ».
Vancouver, B . C . Canada, V 6 H 1C5 lOème Congrès mondial sur les ordinateurs
(Dublin, Irlande)
juin Pour information supplémentaire, s'adres-
ser à: IFIP Congress 86, 44 Northumber-
«L'économie de l'éducation: enseigner les land R d . , Dublin 4 , Irlande
nouvelles questions de politique »
(Dijon, France) 16—19 septembre
Pour information supplémentaire, s'adres-
« Développer le m a n a g e m e n t international:
ser à: Benoît Millot, I R E D U , Faculté des
Défis et alternatives ».
Sciences-Mirande, Université de Dijon,
5ème Conférence d'automne sur l'éduca-
B . P . 138, 21004 Dijon Cedex, France
tion et le développement dans les orga-
nisations.
22—26 juin
Pour information supplémentaire, s'adres-
ser à: Mrs. Christine D y t h a m , Conference
12ème Table ronde internationale sur
Secretary, C S M L , Gillow House, Univer-
l'amélioration de l'activité de conseil
sity of Lancaster, Bailrigg, Lancaster
« N o u v e a u x rôles pour l ' h o m m e et pour
L A 1 4 Y X , Royaume-Uni
la f e m m e dans la famille et au travail ».
Pour information supplémentaire, s'adres-
automne
ser à: D r . Derek H o p e , I R T A G 1986,
Brunei University, Uxbridge U B 8 3 P H , « L'université entre tradition et progrès »
Royaume-Uni (Madrid, Espagne)
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 157

NOTES S U R LES A U T E U R S

de A R A N T E S e O L I V E I R A , E . R . Recteur.
Adresse: Université Technique de Lisbonne, Alameda Santo Antonio
dos Capuchos no. 1, P-1100 Lisboa Codex, Portugal.
A V I - I T Z H A K , Tamar E . Directeur.
Adresse: Centre pour l'administration de l'enseignement, Ecole d'Educa-
tion, Université de Haïfa, Israël.
B E R N I N G , Ewald. Docteur.
Adresse: Bayerisches Staatinstitut für Hochschulforschung und Hoch-
schulplanung, 8 München 81, Arabellastrasse 1, République fédérale
d'Allemagne.
C O N N E R , Douglas J. Directeur Executif.
Adresse: American Association of Collegiate Registrars and Admissions
Officers, One Dupont Circle, N W , Washington, D . C . 20036, U S A .
E N A O H W O , Okpako J. Maître de conférences ; Chef du département pour
la gestion et la planification de l'enseignement.
Adresse: Université de Port Harcourt, P . M . B . 5323, Port Harcourt.
Nigeria.
J A D O T , Jean. Professeur.
Adresse: Université Catholique de Louvain, Place de l'Université 1,
1348 Louvain-la-Neuve, Belgique.
M Ü L L E R , Burkhart. Recteur.
Adresse: Technische Hochschule, 51000 Aachen Templergraben 55,
République fédérale d'Allemagne.
M U R P H Y , Peter James. Docteur, Professeur d'éducation à la Faculté
d'Education, Université de Victoria.
Adresse: Université de Victoria, P . O . B o x 1700, Victoria, Colombie
britannique, Canada V 8 W 2 Y 2 .
158 Notes sur les auteurs

P A R I S , György. Conseiller Ministériel en chef, directeur de l'Institut de l'In-


formatique et de la Gestion des Sciences
Adresse: Institute for Science Management and Informatics, P . O . B o x
454 H1372, Budapest, Hongrie.
S H A R A P O , A . V . Vicc-recteur pour les relations internationales de l'Univer-
sité d'Etat «V.l. Lénine», maître de conférences.
Adresse: Université d'Etat « V . l . Lénine», Ploschadj V.l. Lenina, D . 4 ,
Universitetskij gorodok, Minsk, R S S de Biélorussie.
S H I Q I , Huang. Directeur de l'Unité pour l'Information et la Documentation
du Ministère Chinois de l'Education, vice-président de l'Association
chinoise d'éducation pour les échanges internationaux.
Adresse: N o . 37, D a Mvi Cang H u Tong, Xi D a n , Beijing, République
populaire, chinoise.
S T R E L C H E N K O , V . N . Doyen de la Faculté préparatoire pour les étudiants
étrangers de l'Université biélorusse, maître de conférences.
Adresse: Université d'Etat «V.l. Lénine», Ploschadj V . l . Lenina, D . 4 ,
Universitetskij gorodok, Minsk, R S S de Biélorussie.
S U T H E R L A N D , Margaret B . Professeur.
Adresse: Université de Leeds, Leeds, Royaume-Uni.
Enseignement supérieur en Europe, Vol. X, No. 3, 1985 159

LISTE DES PUBLICATIONS D U CEPES

FORMES NOUVELLES D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN EUROPE


(Rapport d'un colloque organisé au C E P E S du 13 au 15 janvier 1976. Les articles sont
rédigés en anglais, français ou russe)
Bucarest, 1976, Bibliogr., 185 p .
L X CONTRIBUTION DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN EUROPE
AU DÉVELOPPEMENT DES SOCIÉTÉS EN TRANSFORMATION
(Rapport, d'un colloque organisé au C E P E S du 21 ou 23 septembre 1976. Les articles
sont rédigés en anglais, français ou russe)
Bucarest, 1977, Bibliogr., 179 p . (Epuisé)
ÉTUDE STATISTIQUE SUR L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN EUROPE
1970—1975
(en anglais et en français) Bucarest, 1978, 192 p . (Epuisé)
CONSULTATION POUR LA PRÉPARATION D'UNE ÉTUDE SUR L'ACCÈS
À L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN EUROPE
(Rapport d'un colloque organisé au C E P E S du 18 au 20 octobre 1977. Les articles sont
rédigés en anglais et en français)
Bucarest, 1978, Bibliogr., 191 p .
ACCÈS À L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN EUROPE
Bucarest, 1981, 90 p .
(également disponible en anglais et en russe)
I S B N 92—3—201942-6
LA COOPÉRATION INTER-UNIVERSITAIRE EN EUROPE
Bucarest, 1981, 80 p .
(également disponible en anglais et en russe)
I S B N 92-3-201941-8
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN ROUMANIE
Bucarest, 1978, 105 p.
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN SUISSE
Bucarest, 1981, 77 p . (également disponible en anglais)
I S B N 92-3-201931-0
1 gO Liste des publications du CEPES

RÉPERTOIRE DES INSTITUTIONS D E RECHERCHE SUR L'ENSEIGNE-


MENT SUPÉRIEUR
préparé par le C E P E S , Bucarest, Édité par BIE, Genève, 1981, 139 p. Index ISBN
92-3-001928-3
L'ÉDUCATION À DISTANCE POUR L A MISE À JOUR DES CONNAIS-
SANCES A U NIVEAU POST-UNIVERSITAIRE
(Rapport d'un colloque organisé par le C E P E S . Les articles sont écrits en anglais ou
en français). Bucarest, 1982, Bibliogr., 113 p.
HIGHER EDUCATION IN THE UNITED STATES
Bucarest, 1982, 83 p.
ISBN 92-3-102045-5
HIGHER EDUCATION AND M A N P O W E R PLANNING
Étude comparative des systèmes économiques planifiés et de marché (0. Fulton, A .
Gordon, G . Williams, éd.) U n projet commun réalisé par le BIT et le Centre Européen
pour l'Enseignement Supérieur de l ' U N E S C O (CEPES)
Publié par BIT, Genève, 1982, Bibliogr., 127 p. (en anglais seulement)
ISBN 92-2-102973-5
INTERDISCIPLINARITY IN HIGHER EDUCATION
Etude établie par Thor Einar Hanisch suite au colloque organisé par le Centre Euro-
péen pour l'Enseignement Supérieur à Bucarest, 24—27 novembre 1982.
Bucarest, 1983, Bibliogr., 107 p.
HIGHER EDUCATION IN N O R W A Y
C E P E S , Bucarest, 1983, 72 p.
ISBN 92-3-102184-2
HIGHER EDUCATION IN BULGARIA
C E P E S , Bucarest, 1983, 144 p.
ISBN 92-3-102185-9
HIGHER EDUCATION IN T H E GERMAN DEMOCRATIC REPUBLIC
C E P E S , Bucarest, 1983, 77 p.
ISBN 92-3-102186-9
HIGHER EDUCATION IN THE BYELORUSSIAN SSR
C E P E S , Bucarest, 1983, 72 p.
ISBN 92-3-102187-7
L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMI-
QUE EN EUROPE 1975—1980 (Etude statistique et économique) (2 volumes)
C E P E S , Bucarest, 1983
ISBN 92-3-002242-X
HIGHER EDUCATION IN THE NETHERLANDS
C E P E S , Bucharest, 1985, 72 p.
ISBN 92-3-102359-4
HIGHER EDUCATION IN THE UKRAINIAN SSR
C E P E S , Bucharest, 1985, 80 p.
ISBN 92-3-102369-1

Imprimé par A R T E X I M — Bucarest — Roumanie


Les prochains numéros de la revue:

1985

No. 4
L'incidence des nouvelles
technologies de l'information
sur l'enseignement supérieur

1986

No. 1
L'enseignement supérieur et
la mobilité internationale

No. 2
La comparabilité des
systèmes d'enseignement
supérieur

No. 3
L'enseignement supérieur
et le développement
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Les auteurs qui souhaitent contribuer à
notre revue doivent adresser leurs
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complet (avec, le cas échéant, la traduction
en anglais, en français ou en russe),
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référence.
Les n o m s et adresses des auteurs et de
brèves données biographiques doivent
figurer sur une feuille séparée.
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aux auteurs.

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