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Master sciences et Technique Génie industriel

GESTION DE L‘ENVIRENNEMENT

RECYCLAGE DES DÉCHETS INFORMATIQUES

Réalisé par : Encadre par :


 JATET TAOUBA  Mr. EL HAMMOUMI
 HAMIDI LOUBNA Mohammed

Année universitaire 2023/2024


Introduction
La croissance rapide de la technologie et l'omniprésence des appareils
Électroniques ont conduit à une augmentation significative de la quantité de déchets informatiques générés dans notre société numérique. Les
ordinateurs, les téléphones portables, les tablettes, les imprimantes et d'autres appareils électroniques deviennent obsolètes à un rythme accéléré,
ce qui entraîne un flux constant de déchets électroniques.

Ces déchets informatiques posent des défis majeurs en termes de gestion et de traitement, car ils contiennent souvent des substances dangereuses
telles que le plomb, le mercure, le cadmium et d'autres composés toxiques qui peuvent avoir des effets néfastes sur l'environnement et la santé
humaine s'ils ne sont pas correctement éliminés.

Il est donc crucial de sensibiliser à l'importance du recyclage des déchets informatiques afin de réduire l'impact environnemental, de préserver les
ressources naturelles et de promouvoir une économie circulaire plus durable dans notre société numérique en constante évolution.
CHAPITRE 1 : DECHET INFORMATIQUE OU DEEE

I. DEEE
1. Définition
Les déchets informatiques et les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) sont deux aspects essentiels de la
problématique croissante des déchets électroniques. Les déchets informatiques comprennent une variété d'appareils électroniques
en fin de vie utile, comme les ordinateurs, les périphériques de stockage de données, les imprimantes et les scanners. En revanche,
les DEEE englobent une diversité encore plus large d'appareils électriques et électroniques, tels que les téléviseurs, les
réfrigérateurs et les téléphones portables.

2. Les principaux types de déchets informatiques et d’appareils électriques et


électroniques :

Les équipements d'échange thermique : souvent désignés sous le nom d'appareils de refroidissement et de congélation, comprennent des
appareils tels que les réfrigérateurs, les congélateurs, les climatiseurs et les pompes à chaleur.

Les écrans et moniteurs : Par exemple les télévisions, moniteurs, ordinateurs portables, ordinateurs bloc-notes et tablettes.

Les lampes : Par exemple les lampes fluorescentes, lampes à décharge à haute intensité et lampes à DEL.

Les gros équipements : Par exemple les lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle,


Cuisinières électriques, grosses imprimantes, photocopieuses et panneaux photovoltaïques.

Les petits équipements : Par exemple les aspirateurs, micro-ondes, équipements de ventilation, grille-pain, bouilloires électriques, rasoirs élec-
triques, pèse-personnes, calculatrices, appareils de radio, caméras vidéo, jouets électriques et électroniques, petits outils électriques et
électroniques.

Les petits équipements informatiques et de télécommunication : Par exemple les téléphones mobiles, systèmes de positionnement mondial (GPS),
calculatrices de poche, routeurs, ordinateurs personnels, imprimantes et téléphones.

3. Les matériaux présents dans les déchets électriques ou électroniques

Nos déchets électriques contiennent des matériaux valorisables et des substances potentiellement polluantes. C’est pourquoi, ils sont considérés
comme dangereux. Il porte le sigle de la poubelle barrée qui indique qu’ils doivent être triés des autres déchets ménagers afin d’être collectés
séparément. Il est également interdit de les exporter afin d’éviter des drames sanitaires et environnementaux causés par nos déchets dans d’autres
pays.
Lors de leur traitement, les déchets électriques subissent plusieurs phases de dépollution puis de broyage afin de séparer les substances
règlementées et les substances valorisables
 48% Métaux ferreux
 17% Matières plastiques
 13% Résidus de broyage
 10% Verre
 7% Métaux non-ferreux
 2% Fraction minérale
 2% Cartes de circuits imprimés
 1% Autres
4. Les enjeux des DEEE
La gestion inadéquate des déchets informatiques peut entraîner des enjeux environnementaux et sanitaires importants. Voici quelques
explications sur ces aspects :

 Enjeux environnementaux :
- Pollution des sols et des eaux : Les substances toxiques présentes dans les déchets électroniques peuvent contaminer les sols et les nappes
phréatiques lorsqu'ils sont jetés dans des décharges non contrôlées.
- Émissions de gaz à effet de serre : Le traitement inadéquat des déchets informatiques peut contribuer aux émissions de gaz à effet de
serre, aggravant ainsi le changement climatique.
- Déforestation : L'extraction de matières premières pour la fabrication d'appareils électroniques peut entraîner la destruction
d'écosystèmes fragiles.

 Enjeux sanitaires :
- Risques pour la santé humaine : L'exposition aux substances toxiques présentes dans les déchets électroniques peut entraîner des
problèmes de santé tels que troubles neurologiques, cancers, troubles respiratoires, etc.
- Impact sur la biodiversité : La contamination de l'environnement par les déchets électroniques peut affecter la faune et la flore locales,
entraînant des perturbations dans les écosystèmes.

5. Gestion des DEEE


La gestion des DEEE, ou Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques, est un processus crucial pour assurer la réduction des déchets
électroniques, leur recyclage approprié et la minimisation des impacts environnementaux. Voici quelques points clés sur la gestion des
DEEE :

Collecte : La collecte des DEEE est la première étape. Les appareils électroniques en fin de vie sont récupérés auprès des consommateurs,
des entreprises ou des municipalités.
Tri : Les DEEE collectés sont triés pour séparer les composants réutilisables, recyclables et les déchets. Certains composants peuvent être
réparés, reconditionnés ou recyclés.

Recyclage : Le recyclage des DEEE implique le traitement des matériaux récupérés tels que les métaux, le plastique, les circuits imprimés,
etc. Ces matériaux peuvent être réutilisés pour fabriquer de nouveaux produits.

Élimination responsable : Certains DEEE, comme les substances toxiques ou dangereuses, nécessitent une élimination spéciale pour éviter la
pollution de l'environnement.

Réutilisation : Les composants ou les appareils électroniques encore fonctionnels peuvent être réutilisés ou revendus sur le marché des
produits d'occasion.

Réglementations : La gestion des DEEE est souvent réglementée par des lois nationales et internationales pour encourager le recyclage,
réduire les déchets électroniques et minimiser les risques environnementaux.

Sensibilisation : Informer et éduquer le public sur l'importance du recyclage des DEEE est essentiel pour encourager la participation et la
conformité

Figure 1 : Gestion des DEEE


https://www.democles.org/fiche/dechets-dequipements-electriques-et-electroniques-deee-pro/
Chapitre 2 : Recyclage des DEEE
I. Les 4 bonnes raisons de recycler vos DEEE
Le recyclage des DEEE en entreprise est aujourd’hui une question de bon sens et une obligation légale. En effet, les DEEE sont des déchets po-
tentiellement dangereux pour l’environnement et la santé. Ils contiennent des matériaux nocifs tels que des métaux lourds, des plastiques et par-
fois des gazs chimiques.

 Recycler vos DEEE contribue à préserver nos ressources naturelles


Le recyclage des DEEE limite l’impact environnemental de votre entreprise car cela évite d’aller puiser de nouvelles ressources naturelles, dont
les réserves ne sont pas illimitées… Les statistiques montrent que la consommation de ces ressources augmente à un rythme alarmant ! Selon le
Global Footprint Network, l’humanité a consommé l’équivalent de 1,6 planète Terre en 2020. Un chiffre en constante augmentation depuis
quelques années.

De plus, une étude réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’environnement a révélé que les émissions de gaz à effet de serre liées à
l’extraction et à la transformation de matières premières étaient responsables de près de la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre
dans le monde.

En recyclant vos DEEE, vous contribuez non seulement à préserver les ressources naturelles mais vous réduisez bel et bien l’empreinte carbone
de votre entreprise.

 Recourir à des techniques d’élimination plus respectueuses de la santé et de l’environnement


Le recyclage évite à vos déchets d’être incinérés ou enfouis. Spécifions que l’incinération des déchets est un processus émettant des polluants at-
mosphériques très agressifs. En moyenne, une tonne de déchets incinérée produit environ 1,3 tonne de CO2. Aujourd’hui, cette méthode est sou-
vent utilisée en dernier recours, après avoir essayé de réduire, réutiliser et recycler les déchets autant que possible.

En ce qui concerne l’enfouissement des déchets, la technique est également de moins en moins plébiscitée… Les déchets enfouis sont nommés
“déchets ultimes”. La politique de Cèdre est, à terme, d’atteindre le zéro déchet ultime.

 Le recyclage des DEEE peut réduire le coût des nouveaux produits fabriqués
Le recyclage permet de récupérer des matériaux précieux contenus dans les DEEE, tels que l’or, l’argent et le cuivre. Ces matériaux peuvent être
réutilisés pour la fabrication de nouveaux produits, ce qui réduit les coûts d’importation.

De plus, une politique de recyclage soignée permet de prévenir les coûts liés à l’élimination de déchets dangereux, qui peuvent être très élevés !
Le recyclage de vos DEEE a donc un impact plutôt positif sur la rentabilité de votre entreprise.

 Recycler vos DEEE vous permet de vous conformer à la réglementation en vigueur


Enfin, le recyclage des DEEE est un moyen de respecter la législation en vigueur en matière de gestion des déchets et de RSE. La réglementation
française sur le recyclage des DEEE est stricte et repose sur plusieurs textes de loi :

Tout d’abord, la directive européenne DEEE 2012/19/UE a été transposée en droit français par le décret n°2014-928 du 19 août 2014 relatif aux
déchets d’équipements électriques et électroniques. Ce texte impose la mise en place de systèmes de collecte sélective pour les DEEE, leur traite-
ment et leur valorisation. Les fabricants et les distributeurs sont tenus de financer ces systèmes et de mettre en place des mécanismes de traçabili-
té pour assurer la bonne gestion des déchets.
Ensuite, la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 a renforcé les obligations de collecte sélective et de traitement
des DEEE. Cette loi a notamment instauré un objectif de collecte de 65% des DEEE mis sur le marché en France, ainsi que la mise en place d’un
indice de réparabilité pour les produits électroniques et électriques.
Enfin, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020 a encore renforcé les obligations de collecte, de traitement et de valo-
risation des DEEE. Cette loi instaure notamment un objectif de réutilisation de 55% des DEEE collectés en France d’ici 2025, ainsi que la mise
en place d’un dispositif de consigne pour les équipements électriques et électroniques.
II. Réglementation et politiques de recyclage des déchets informatiques:
 Législation nationale :
La législation nationale varie d'un pays à l'autre, mais de nombreux pays ont mis en place des lois et des réglementations spécifiques
concernant le recyclage des déchets électroniques, y compris les déchets informatiques. Ces lois peuvent imposer des exigences aux
fabricants, aux distributeurs, aux recycleurs et aux consommateurs pour assurer la collecte, le traitement et le recyclage appropriés des
déchets électroniques.
Certaines mesures courantes dans la législation nationale comprennent :
• Obligations de recyclage : Les fabricants peuvent être tenus de mettre en place des programmes de recyclage pour récupérer et recycler les
produits en fin de vie.
• Interdictions de mise en décharge : Certains pays interdisent ou restreignent la mise en décharge des déchets électroniques pour encourager
le recyclage.
• Responsabilité élargie des producteurs (REP) : Les lois de REP imposent aux fabricants une responsabilité financière et logistique pour la
collecte et le recyclage des produits en fin de vie.
 Accords internationaux :
Au niveau international, il existe des accords et des initiatives visant à aborder la gestion des déchets électroniques, bien que ces accords ne
soient pas toujours juridiquement contraignants. Parmi ceux-ci, on trouve :
• La Convention de Bâle : Ce traité vise à réduire les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux, y compris les déchets
électroniques.
• La Convention de Stockholm : Cette convention vise à éliminer ou à restreindre l'utilisation de certaines substances chimiques
dangereuses, notamment celles présentes dans les équipements électroniques.
• Les accords commerciaux : Certains accords commerciaux intègrent des dispositions relatives aux déchets électroniques et à leur gestion.
 Responsabilité des Fabricants et des Utilisateurs :
La responsabilité des fabricants et des utilisateurs est un pilier essentiel de la réglementation sur le recyclage des déchets informatiques. Les
fabricants sont tenus de mettre en place des systèmes de collecte, de recyclage et de traitement des déchets électroniques qu'ils mettent sur le
marché, suivant le principe du pollueur-payeur. Les utilisateurs, quant à eux, ont un rôle crucial dans la gestion responsable de leurs équipements
en les rapportant à des points de collecte appropriés pour assurer leur recyclage et éviter leur abandon dans des décharges non autorisées,
contribuant ainsi à la préservation de l'environnement et des ressources naturelles23.En résumé, la réglementation et les politiques de recyclage
des déchets informatiques reposent sur des cadres législatifs nationaux et internationaux stricts, impliquant la responsabilité des fabricants et des
utilisateurs pour assurer une gestion durable et responsable des déchets électroniques.

III. Le processus de recyclage


• Collecte et tri : Les DEEE sont collectés via des points de collecte dédiés (déchetteries, magasins d'électronique, etc.). Les déchets sont
ensuite triés par catégorie (écrans, gros électroménager, petit électroménager, etc.) pour être orientés vers les bons centres de traitement.

• Détourage : C'est une première étape de séparation des différentes parties d'un équipement. Par exemple, les plastiques et les métaux sont
séparés des cartes électroniques.
• Broyage : Les éléments non réemployables sont broyés pour réduire leur volume et faciliter leur traitement ultérieur.
• Séparation des matériaux : Les matières issues du broyage sont séparées par type (métaux ferreux, non-ferreux, plastiques, etc.) grâce à
des techniques comme le tri magnétique, la flottation, le tri optique ou le tri par courants de Foucault.
• Affinage : Les matières récupérées sont ensuite raffinées pour être utilisées comme matières premières dans l'industrie.
• Traitement des substances dangereuses : Certaines parties des DEEE, comme les tubes cathodiques ou certains composants contenant des
substances dangereuses (plomb, mercure, etc.), font l'objet d'un traitement spécifique pour éviter toute pollution.
• Valorisation énergétique : Les déchets non recyclables peuvent être incinérés pour produire de l'énergie.
IV. Les Défis de recyclage de déchets informatiques et d'appareils électriques et
électroniques :

Le recyclage des déchets informatiques présente plusieurs défis majeurs, notamment liés à la complexité des matériaux, à la logistique de
collecte et de traitement, ainsi qu'à la gestion des données sensibles.
 Complexité des Matériaux :
La complexité des matériaux constitue l'un des principaux obstacles au recyclage efficace des déchets informatiques. Ces équipements
contiennent une variété de composants, tels que le cuivre, l'or, l'argent, le platine, mais aussi des substances toxiques comme le mercure, le
plomb, les retardateurs de flamme bromés, entre autres. La diversité de ces matériaux rend le processus de recyclage plus complexe et néces-
site des technologies spécifiques pour les séparer de manière sûre et efficace.
 Logistique de Collecte et de Traitement :
La logistique de collecte et de traitement des déchets informatiques pose un défi majeur en raison de leur dispersion géographique et de la
nécessité d'une infrastructure adéquate pour leur gestion. Assurer une collecte efficace à grande échelle et un traitement respectueux de l'en-
vironnement nécessite une coordination entre les différents acteurs, y compris les fabricants, les recycleurs, les gouvernements et les organi-
sations internationales.
 Gestion des Données Sensibles :
Un autre défi crucial du recyclage des déchets informatiques réside dans la gestion des données sensibles qu'ils peuvent contenir. Les
appareils électroniques stockent souvent des informations personnelles et confidentielles, ce qui soulève des préoccupations en matière de
protection de la vie privée et de sécurité des données. Il est essentiel de mettre en place des protocoles stricts pour effacer de manière
sécurisée toutes les données avant le recyclage, afin d'éviter tout risque de fuite d'informations sensibles. En somme, pour relever ces
Chapitre 3 : statistiques et innovations
I. Statistiques à l’échelle mondial
1. Statistique sur des DEEE et leur taux de recyclage :

 En 2019, environ 53,6 millions de tonnes métriques (Mt) de déchets d'équipements électriques et électroniques (à l'exclusion des pan-
neaux photovoltaïques) ont été produits, soit 7,3 kg par habitant. On estime que le volume de déchets d'équipements électriques et électro-
niques produits dépassera 74 Mt en 2030. Au niveau mondial, la quantité de ces déchets augmente donc de façon alarmante, de près de 2
Mt par an. En 2019, le volume de DEEE répertoriés comme ayant été collectés et recyclés dans des filières formelles était de 9,3 Mt, soit
17,4% du total des DEEE produits. Cela représente une augmentation de 1,8 Mt par rapport à 2014, soit une progression annuelle de près
de 0,4 Mt. Toutefois, le volume total de DEEE produits a augmenté de 9,2 Mt, soit une croissance annuelle de près de 2 Mt. Ces chiffres
montrent que les activités de recyclage n'évoluent pas au même rythme que l'augmentation du volume de DEEE au niveau mondial. Les
statistiques relatives aux DEEE collectés et recyclés s'appuient sur les données communiquées par les pays. Les dernières données dispo-
nibles concernant les DEEE répertoriés comme ayant été collectés et recyclés dans des filières formelles à travers le monde portent en gé-
néral sur l'année 2016 (voir l'Annexe 2 concernant la méthodologie et l'Annexe 3 concernant les données des pays). En 2019, la grande
majorité des DEEE produits (82,6%) n'ont très probablement pas été collectés dans une filière formelle ou gérés d'une manière écologi-
quement rationnelle. En règle générale, ces flux de déchets ne sont pas répertoriés de façon homogène ou systématique.
 L'absence de données sur les DEEE collectés et recyclés dans des filières formelles laisse supposer que la plupart des déchets de ce type
qui ont été produits en 2019 (44,3 Mt) ont été gérés en dehors du système de collecte officiel et, dans certains cas, ont été exportés vers
des pays en développement. Au sein des ménages des pays à revenu élevé, les produits électroniques de petite taille sont parfois jetés dans
des poubelles classiques et sont éliminés avec les déchets solides de la ville. Ils ne sont donc pas recyclés comme il se doit, et les maté-
riaux qu'ils contiennent sont ainsi perdus. On estime que dans les pays de l'Union européenne, 0,6 Mt de DEEE sont jetés à la poubelle
(Rotter et autres, 2016).
 En 2019, la plupart des DEEE ont été produits en Asie (24,9 Mt), tandis que le continent produisant le plus de DEEE en kg par habitant
est l'Europe (16,2 kg par habitant). C'est également en Europe que le taux de DEEE répertoriés comme ayant été collectés et recyclés dans
une filière formelle est le plus élevé (42,5%). Sur tous les autres continents, la quantité de DEEE répertoriés comme ayant été collectés et
recyclés dans une filière formelle est nettement inférieure à la quantité estimée de DEEE produits.
 Selon les statistiques actuelles, en 2019, l'Asie se plaçait au deuxième rang de ce classement, avec (11,7%), suivie par les Amériques et
l'Océanie (respectivement 9,4% et 8,8%), puis par l'Afrique, (0,9%). Néanmoins, les statistiques peuvent varier considérablement selon
les régions, étant donné que les modes de consommation et le comportement en matière d'élimination des déchets dépend d'un certain
nombre de facteurs (par exemple le niveau de revenu, les politiques en vigueur, la structure du système de gestion des déchets, etc.

En 2019, les DEEE produits au niveau mondial étaient essentiellement


constitués de petits équipements (17,4 Mt), de gros équipements (13,1 Mt) et d'équi-
pements d'échange thermique (10,8 Mt). Les écrans et moniteurs, les petits équipe-
ments informatiques et de télécommunication et les lampes représentaient une plus
petite partie des DEEE produits en 2019, avec respectivement 6,7 Mt, 4,7 Mt et 0,9
Mt. Depuis 2014, les catégories de DEEE qui ont connu la plus forte augmentation
(en poids total de DEEE produits) sont les équipements d'échange thermique (aug-
mentation annuelle moyenne de 7%),
les gros équipements (+5%) et les lampes et petits équipements (+4%). Cette ten-
dance s'explique par la consommation croissante de ces produits dans les pays à
faible revenu, où ils permettent d'améliorer le niveau de vie. Les petits équipements
informatiques et de télécommunication enregistrent une progression plus lente, et les
écrans et moniteurs ont accusé une légère baisse (−1%). Cette baisse s'explique par
le remplacement récent des moniteurs et écrans lourds à tube cathodique (CRT) par
des écrans plats, plus légers, ce qui entraîne une baisse du poids total malgré l'aug-
mentation continue du nombre de produits
 17% des DEEE au niveau mondial sont collectés en vue d’un recyclage
Selon le rapport du Global E-waste Monitor 2020, seulement 17 % des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) produits à
l’échelle mondiale sont collectés en vue d’un recyclage approprié.

Malheureusement, une partie importante des DEEE qui ne sont pas collectés sont incinérés, ce qui peut libérer des substances toxiques dans
l’atmosphère et contribuer à la pollution de l’air. D’autres sont enfouis dans des décharges, ce qui pose des problèmes environnementaux tels que
la contamination des sols et des eaux souterraines.

En outre, une proportion significative de ces déchets électroniques suit des circuits illégaux. Cela signifie qu’ils sont traités de manière informelle
et souvent dans des conditions précaires, sans respect des normes environnementales et sanitaires

 40 % des entreprises affirment qu’au moins deux tiers de leurs équipements sont reconditionnés
Le réemploi et le reconditionnement des équipements électroniques offrent de nombreux avantages tant sur le plan environnemental que sur le
plan économique.

Les chiffres indiquant que 40 % des entreprises affirment que deux tiers de leurs équipements sont reconditionnés témoignent de l’importance
croissante de cette pratique bénéfique.

Le réemploi permet de prolonger leur durée de vie et de maximiser l’utilisation du matériel informatique. Reconditionner des appareils
électroniques permet de préserver les matières premières précieuses et les ressources énergétiques nécessaires à la fabrication de nouveaux
équipements.

 47 % des émissions de GES sont générées par du matériel informatique


Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les data centers contribuent à l’émission de ces GES à hauteur de 25
%.
Environ 28 % des émissions de GES sont attribuées aux infrastructures réseau nécessaires à la connectivité et à la transmission des données
(réseaux de télécommunication, câbles sous-marins, antennes, équipements de réseau…)

 En 2020, le taux de recyclage était de 77% en France


En France, environ 849 097 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ont été collectées en 2020, qu’ils proviennent
de particuliers ou d’entreprises.

Il est encourageant de constater qu’un taux de recyclage de 77 % a été atteint cette année-là. La majorité des DEEE collectés ont été traités de
manière responsable, en récupérant les matériaux précieux et en évitant leur accumulation dans les décharges.

En ce qui concerne les DEEE professionnels, le taux de recyclage moyen en France était de 84,5 % en 2019, selon l’Agence de la transition
écologique (Ademe). Cela prouve que les entreprises sont également engagées dans la gestion durable de leurs équipements électroniques
obsolètes.

Ces taux de recyclage relativement élevés sont le résultat des efforts déployés pour mettre en place des systèmes de collecte et de traitement
appropriés des DEEE.

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