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saison

ROBERTO ZUCCO 2009.2010

de Bernard-Marie Koltès
mise en scène Christophe Perton

mardi 24 novembre 19h


mercredi 25 novembre 19h
jeudi 26 novembre 19h
vendredi 27 novembre 20h45
samedi 28 novembre 20h45

durée : 1h50

tarif général : 21€


tarif réduit : 14€ (hors abonnement)
location - réservation 04 67 99 25 00

photo © David Anémian

du 24 au 28 novembre 2009 -Théâtre de Grammont

rencontre avec l’équipe artistique


le jeudi 26 novembre
à l’issue de la représentation
ROBERTO ZUCCO
de Bernard-Marie Koltès
mise en scène Christophe Perton

scénographie Christian Fenouillat et Christophe Perton


création lumières Thierry Opigez
création son Frédéric Bühl
création costumes    
assistante création costumes de 
    Mireille Sourbier Mangiagli
chorégraphe Kylie Walters
combats réglés par   
assistant à la mise en scène Jérémie Chaplain
avec

Yves Barbaut : Le père de la gamine


   La sœur de la gamine
Christine Gagnieux : La dame élégante
Jean-Louis Johannides : Le mac impatient
Franziska Kahl : La mère de la gamine
Agathe Le Bourdonnec : La gamine
Jonathan Manzambi : L’inspecteur
Roberto Molo :   
Pauline Moulène : Une pute
Jenny Mutela :    
Teddy Bogaert : L’enfant
Nicolas Pirson : Le frère de la gamine
Olivier Sabin :    
Claire Semet : La mère de Zucco / La patronne photo © David Anémian
Nicolas Struve : Le balèze
Olivier Werner : Roberto Zucco

Décors construits dans les Ateliers de la Comédie de Genève sous la direction de Gilles Perrier
Production Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche
Coproduction Comédie de Genève - Centre dramatique. Avec la participation artistique de l’ENSATT et le soutien du Jeune Théâtre National et de Pro Helvetia
Pièce créée dans le cadre de la permanence artistique
Le texte de la pièce est publié aux Éditions de Minuit
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Rédigé dans une urgence vitale, ce chant, cet hymne à la transgression, envisagé
            
l’image de Koltès à celle de Zucco.
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l’astre solaire.
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croisées en chemin.
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La famille, le mariage, la raison, l’ordre, sont pulvérisés par la force de ce nouveau
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On ne saurait imaginer façon plus douce, calme et déterminée de dire, à une heure
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Christophe Perton

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de ses pièces aient été montées par Patrice Chéreau, ]$  %#      
Bernard-Marie Koltès a laissé une oeuvre d’une   ^ "         # X 
 "" !  +Y   contradictions et les fragilités de personnages, dont
fait divers réel, la pièce retrace l’errance du tueur en aucun n’est secondaire, tous traversés par l’échappée de
série italien Roberto Succo. Roberto Zucco.
Mais dans l’esprit de Christophe Perton, loin de tout ]"  " _       
vérisme, il s’agit surtout pour Bernard-Marie Koltès, *         " 
      "     Bernard-Marie Koltès.
            

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recherche pour un assassin. Je l'ai vu dans le métro. Je me suis   k           + % Y !   
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et ton amour.

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Les Éditions De Minuit

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1977. Création à Lyon de Sallinger dans une mise en scène de Bruno Boëglin. Création de     !    ~ ŒŽ   
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TVW+"|” J~     _  ]"            Combat de nègre et de chiens (avec Michel Piccoli et Philippe Léotard).
Quai Ouest  TVW¢Œ N  ]  { JN ˜"  { J_ H ] " ¯ Y "'I ¦+++Ž+
TVW¡+    Œ  Žƒ#$%, inspiré par John Travolta.
1987.  & " _  ]" Œ     N Y "'I ¦    TVW¬J TVWW  
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des Oeillets.
1988. Après avoir traduit le Conte d’hiver  0" ¦   Q   Le Retour au désert    €  _   ]"   "|  H J_  # _  
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Koltès achève Roberto Zucco+   TVV£ _0 # 0" ³" I +     S TVVT ˜"|       
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notamment les créations de Une vie violente d’après Pier Paolo Pasolini, Conversation sur la Montagne  '  Paria de Strindberg,     '  ( 
}Mon Isménie de Labiche.
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 Œ]'” “     °   I Ž % ) * _   Œ]'” “  ŽLa Condition des Soies ~  ¦Œ]'” 
Gennevilliers).
TVV¬#     H_ "  ˜”_ ‹  Médée et Les Phéniciennes 0+
TVVWLes Gens déraisonnables sont en voie de disparition _¯  ¦J    ˜"|”     ] #_    N   ] 
I     #_  +]"  "_              "|° +
TVVV La Chair empoisonnée QŸ ˜"|  ‹  _  +
ª£££#     ~ ° S     ~ ®_ Quatorze Isbas rouges ˜"|  ] #_  +~Simon Boccanegra de
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ª££ª      ]     Notes de Cuisine H  “          "      ˜”_ ‹  +
ª££ª  Monsieur Kolpert de David Gieselmann avec les acteurs de la nouvelle troupe permanente de la Comédie de Valence (tournée à Lyon et à Paris
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C'est sur un parquet de bal, au pied d'un cadre qu'offre cette production, Roberto Zucco simple et pourtant archaïque, comme
de scène doré qui délimite un étroit plateau apparaît comme une grande pièce solaire, venant de l'aube grecque du monde.
de music-hall fermé par un rideau rouge que puissante, sauvage, optimiste. Et souvent C'est vraiment splendide et c'est ce que
se joue Roberto Zucco selon Christophe drôle. Car le jeune artiste voyageur avait           
Perton. Vingt ans après la mort de Bernard- une force d'âme si rayonnante qu'il ne si intelligent et sensible de Christophe
Marie Koltès, la Comédie de Valence rend s'interdit pas, ici encore, de rire… Perton. Les dix-huit interprètes sont ceux
un très bel hommage à l'écrivain, aussi Christophe Perton éclaire parfaitement de la troupe permanente de ce centre
fulgurant que l'ultime héros qu'il se la langue si particulière, sans gras aucun, dramatique exemplaire et d'autres ve-
choisit. Dans ce décor de Christian             - nus d'horizons très différents. Fortes
Fenouillat et de Christophe Perton diate, qui possède son régime singulier, sa personnalités qui imposent la
lui-même, Zucco advient à son statut de poétique unique. Le théâtre insiste, avec profondeur et la complexité des êtres
         ces fauteuils où patientent les dix-huit imaginés par l'écrivain. Dans le rôle-titre,
on n'oubliera jamais, les circonstances de comédiens, se changeant à vue. À la         
l'éblouissement de Koltès découvrant la             subtilement la détermination de Koltès,
photographie de l'assassin sur les murs tandis que Zucco tourbillonne en une             !"#$
          longue danse, sombre hymne à la joie, % &      (     
victimes de Succo, ni la douleur des fa- expression d'une vitalité radicale et sans et blanc, une histoire «gothique» où sont
milles, leur désarroi profond. peur qui est celle du personnage mais aus- présents tous les thèmes à venir de l'oeuvre.
Mais le temps fait son oeuvre, le temps si de Koltès. Comme elle est belle, cette Armelle Héliot
donne plus de force encore à l'écriture de langue de cristal, transparente et coupante, %)*+/+00"
Koltès et, dans la proximité fascinante exacte et étrange, complètement moderne,

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Koltès, vingt ans après qu’il y a beau temps que le théâtre de Koltès a C’est à la fois mastoc, comme chez le jeune Brecht
trouvé écho bien loin de Metz, sa ville natale. par exemple, et subtilement élaboré, mine de rien,
Il a des conséquences à l’échelle du monde, en avec un sens sûr de l’émotion voulue, qu’on peut
&   +00! 1  3    4   somme, à proportion de ses hantises, qui pas- situer à l’évidence dans le registre d’une sainte
Valence, laquelle accédait pour l’occasion au saient par l’Afrique et au-delà, par ce que l’on colère face à l’ordre insupportable du monde.
statut de Centre dramatique national, Christophe ne nommait pas encore hypocritement les « pays Perton n’explique rien mais donne à
Perton, avant de tourner cette page importante de son émergents », qui ont profondément trait aux ter- entendre. Mission accomplie. Il n’est rien
existence, met en scène Roberto Zucco, ritoires des damnés de la terre vers lesquels, d’autre à faire et il ne faut surtout pas tenter de
oeuvre ultime de Bernard-Marie Koltès, d’emblée, il tourna son visage de façon raisonnablement dépiauter l’allégorie de la
composée, pour ainsi dire, in extremis. Il devait en prophétique. chiennerie généralisée, contée sur le mode épique,
effet s’éteindre peu après, vaincu par le sida, le 5 Le premier mérite de la réalisation de Perton est en quoi consiste Roberto Zucco.
!"7"8     9   @   W           La réussite de la représentation est donc dans
              dira que c’est la moindre des choses, mais pas du cette juste exposition - sur l’étal du théâtre - d’une
légende et chacun de ses textes fait partout l’objet   X @W             opacité consubstantielle à l’oeuvre, dont la vertu
d’explorations en actes. Vingt ans déjà ! Samedi d’une fulgurance, quand, dans le métro, Koltès de transgression s’avère proprement impayable
dernier, au Bel Image, avant la représentation, un découvrit l’avis de recherche avec photo d’un et qui, à aucun moment, ne se traduit pour
débat a réuni François Koltès, ayant droit de son frère, assassin beau comme le jour, pour parler comme l’acteur en monnaie de singe mais au contraire
Catherine Marnas qui a notamment mis en scène Y 8      1  exige de lui qu’il mâche cette langue vive, concrète,
Roberto Zucco au Brésil, Bruno Boëglin qui créa   U  W   viandeuse, en s’appuyant sur tout son corps. Ainsi
   !""!     ;   <  d’un découpage en séquences cinématographiques,  [     1
    =  >?@    il imagina un genre de drame à stations retraçant         \]
au travail de répétition, par Patrice Chéreau et l’itinéraire de celui qui tua père et mère, plus un America, America, en une forte image comme
Pascal Greggory, de la pièce Dans la solitude des policier et un enfant, avant de se donner la mort     @    ^  >_  
champs de coton) et Christophe Perton. Ce fut bref après une tentative d’évasion par le haut, sur les allée avec le soleil ») avec une lampe de service
mais intense. Bernard-Marie Koltès a été évoqué toits de la prison… J’en reviens au texte, que et des vagues projetées, après que Christiane
avec chaleur et des points d’histoire théâtrale ont Perton et les interprètes font entendre haut et clair, Cohendy, Christine Gagneux, Juliette Delfau et
été précisés. Par ailleurs, Philippe Goyard rappela sans jamais écorner la part d’énigme qu’il re- Agathe Le Bourdonnec se sont livrées en suppliantes
pour sa part qu’il avait monté Roberto Zucco à cèle. L’enjeu est capital. Les stances de la prose émérites.
% >&Q  U  3 ?    poétique de Koltès, là-dedans, semblent découpées au Jean-Pierre Léonardini
devaient remettre le pouvoir aux civils. C’est chalumeau dans une plaque de métal en fusion. %@`  +#+00"
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d’Ascanio Celestini
mise en scène Charles Tordjman

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Contact presse

Claudine Arignon
04 67 99 25 11J£¢¬¢žW¢ž£

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