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PROJECTIONS DE FILMS ET CAPTATIONS

3 créneaux de projections

❖ Jeudi 12h-14h, amphi Cavaillès : projections en lien avec les CM


de danse et de théâtre (captation ou films)
coordination : Artscène ; début des projections : semaine du 13
septembre
❖ Mardi 13h-16h, amphi Ourisson, à partir de la semaine du 13
septembre, et jusqu'à la semaine du 4 octobre : projection de 3 ou 4
films de Tarkovski, en lien avec le CM d’Analyse d’œuvres
cinématographiques qui commencera le 19 octobre.
❖ Jeudi, Amphi Cavaillès, 18h-20h : Cette semaine projection Le
Ballon rouge d’Albert Lamorisse (court-métrage
de 1956 d'une trentaine de minutes) à la suite du CM Introduction à
l'art cinématographique de Christophe Damour et présentation de la
programmation des projections du jeudi
INSCRIPTIONS
ADMINISTRATIVES

Date limite : le 15 septembre (inclus) pour les


candidats admis en phase complémentaire.

https://inscriptions.unistra.fr/
INSCRIPTIONS
PÉDAGOGIQUES
Les fiches pédagogiques seront à remplir en ligne.
Le lien internet permettant de compléter votre fiche IP vous sera envoyé par le
secrétariat sur votre boîte mail universitaire lors de la semaine du 6 septembre.
Vous aurez 3 semaines pour remplir votre fiche IP. Ne tardez pas !
Les codes CRAL (UE1 Langue) sont à inscrire impérativement sur la fiche
pédagogique.
Sans code, pas d’inscription !

Pas d’IP, pas d’inscription aux examens ; pas d’inscription aux


examens, pas de diplôme.
Il est de votre responsabilité de réaliser votre IP selon le calendrier
indiqué.
METTRE EN SCÈNE : Histoire et perspectives

Giorgio Strehler, répétitions du Roi Lear Ariane Mnouchkine, Les Naufragés du Fol Espoir

Tg STAN, Les Estivants Tadeusz Kantor


ART THÉÂTRAL

1. Mercredi 8 septembre : Mettre en scène : histoire et perspectives


2. Mercredi 15 septembre : Avec ou sans le texte
3. Mercredi 22 septembre : Evolutions du jeu
4. Mercredi 29 septembre : Ecritures de plateau
5. Mercredi 6 octobre : Scénographies
6. Mercredi 13 octobre : Approches du spectateur
7. Mercredi 20 octobre : Questionnaire (première évaluation) 14h-15h
Vacances de la Toussaint
8. Mercredi 3 novembre : La lumière et le son
9. Mercredi 10 novembre : Vidéo et matériaux filmiques
10. Mercredi 17 novembre : Entre théâtre et performance

Deuxième évaluation : mercredi 1er décembre 14h-15h30


BIBLIOGRAPHIE

BIET Christian & TRIAU Christophe, Qu’est-ce que le théâtre ? (postface


d’Emmanuel Wallon, « Le théâtre en ses dehors »), Gallimard (coll. « Folio
Essais»), Paris, 2006.

ROUBINE Jean-Jacques, Introduction aux grandes théories du théâtre,


Armand Colin, Paris, 2004.
PLAN DU COURS
Mettre en scène : histoire et perspectives
I La mise en scène avant la mise en scène moderne
1) L’organisation de la représentation
2) Les relevés de mise en scène
3) Aller vers une représentation cohérente
II La mise en scène moderne : 1887 et André Antoine
1) Définitions
2) André Antoine et la revendication du metteur en
scène interprète
III Créateur roi et collectifs
1) Metteur en scène et écriture scénique
2) Les collectifs et la mise en scène
Le Mémoire de Mahelot, Laurent et d'autres décorateurs de l'Hôtel de Bourgogne et de la
Comédie-Française au XVIIe sìecle (1620-1686)
Les Occasions perdues de Jean de Rotrou, 1636.

« il faut au milieu du théâtre un palais sans un jardin, où il y


ait deux fenêtres grillées et deux escaliers où il y a des amants
qui se parlent. A un des bouts du théâtre, une fontaine dans
un bois. Au premier acte, il faut des rossignols. Au troisième,
et au cinquième acte, l’on fait paraître une nuit, une lune et
des étoiles. Des rondaches, des dards, des fleurets ; des
flambeaux de cire avec des flambeaux d’argent ou autres, il
n’importe. Il faut aussi une bague d’or, une mandille de
laquais. »
Georges Buffequin, dessin du décor des Occasions perdues, tragi-comédie de Rotrou. Paris,
Bibliothèque nationale de France
Molière, L’Impromptu de Versailles, 1663.
Scène 4
Molière, Brécourt, La Grange, Mademoiselle Molière, Mademoiselle du
Parc, etc.
Molière
« Voici un homme qui nous jugera. Chevalier ! »
Brécourt
« Quoi ? »

Molière
Bon. Voilà l’autre qui prend le ton de marquis ! Vous ai-je pas dit que
vous faites un rôle où l’on doit parler naturellement ?
Brécourt
Il est vrai.
Molière
Allons donc. « Chevalier !
Brécourt
Quoi ? »
« Si un Temple ou un Palais doit faire la décoration de son
Théâtre, il faut que quelqu’un des acteurs nous l’apprenne.
S’il se fait un Naufrage sur la Scène, il y faut quelques
acteurs qui pour l’expliquer, parlent du malheur de ceux qui
périssent, et des efforts de ceux qui se sauvent. S’il parait
quelque personnage dans un habillement et un état
extraordinaire, il en faut introduire d’autres qui le décrivent,
si celui-là ne le peut faire lui-même. »

François Hédelin abbé d’Aubignac, La Pratique du théâtre,


Paris, A. de Sommaville, 1657, p. 64.
LE PERE DE FAMILLE DE DENIS DIDEROT (1758)
ACTE SECOND. SCENE 1

LE PERE DE FAMILLE, CECILE, Mademoiselle CLAIRET, Monsieur LE BON,


UN PAYSAN, Madame PAPILLON marchande à la toilette avec une de ses
ouvrières ; LA BRIE, PHILIPPE qui vient se présenter ; Un Homme vêtu de noir
qui a l'air d'un pauvre honteux et qui l’est.
Toutes ces personnes arrivent les unes après les autres. Le paysan se tient debout, le corps penché
sur son bâton. Madame Papillon, assise dans un fauteuil, s’essuie le visage avec son mouchoir ; sa
fille de boutique est debout à côté d’elle, avec un petit carton sous le bras. Monsieur Le Bon est
étalé négligemment sur un canapé. L’homme vêtu de noir est retiré à l’écart, debout dans un coin,
auprès d’une fenêtre. La Brie est en veste et en papillotes. Philippe est habillé. La Brie tourne
autour de lui, et le regarde un peu de travers, tandis que M. Le Bon examine avec sa lorgnette la
fille de boutique de Mme Papillon. Le Père de famille entre, et tout le monde se lève. Il est suivi de
sa fille, et sa fille est précédée de sa femme de chambre, qui porte le déjeuner de sa maîtresse. Mlle
Clairet fait, en passant, un petit salut de protection à Mme Papillon. Elle sert le déjeuner de sa
maîtresse sur une petite table. Cécile s’assied d’un côté de cette table. Le Père de famille est assis de
l’autre. Mlle Clairet est debout, derrière le fauteuil de sa maitresse. Cette scène est composée de
deux scènes simultanées. Celle de Cécile se dit à demi-voix.
II La mise en scène moderne 1) Définitions

« Nous avons vu que la mise en scène comporte deux parties distinctes,


mais qui en arrivent souvent à se confondre : d’une part tous les
mouvements, les positions, les évolutions de tous les personnages –
acteurs ou comparses-, qui concourent à l’action scénique ; de l’autre, la
disposition de tout le matériel –décors, mobiliers, accessoires-,
nécessaires à cette action. » Dictionnaire historique et pittoresque du
théâtre et des arts qui s’y rattachent, 1885.

Metteur en scène : régisseur spécialement chargé, dans un théâtre du travail de


la mise en scène (voy.ce mot). C’est lui qui doit régler et organiser tout ce
travail, indiquer les entrées et les sorties des personnages, fixer la place que
chacun d’eux doit occuper en scène, établir les passades et les mouvements
scéniques, régler les marches, les cortèges, les évolutions de tout le personnel
des chœurs et de la figuration, en un mot prendre soin de toute la partie
matérielle de la représentation. »
André ANTOINE (1858-1943)

1890 : André Antoine, La Fille Elisa d’Edmond de Goncourt, Théâtre Libre


« Quand, pour la première fois, j’ai eu à mettre un ouvrage en scène, j’ai
clairement perçu que la besogne se divisait en deux parties distinctes : l’une, toute
matérielle, c’est-à-dire la constitution du décor servant de milieu à l’action, le
dessin et le groupement des personnages ; l’autre immatérielle, c’est-à-dire
l’interprétation et le mouvement du dialogue. »
André Antoine, Causerie sur la mise en scène, 1903

« Le meilleur de notre personnel théâtral est recruté chez les comédiens sortis du
rang, qui se sont faits eux-mêmes, au contact du public, et dans le sérieux labeur
des répétitions minutieuses. Ils bredouillent peut-être, comme Dupuis, Réjane et
Huguenet, ils ne « disent » pas, mais ils vivent leurs rôles, et ils sont les interprètes
merveilleux de la littérature dramatique contemporaine. Ils savent ceux-là que le
mouvement est le moyen d’expression le plus intense d’un acteur ; que
toute leur personne physique fait partie du personnage qu’ils représentent,
et qu’à certains moments de l’action, leurs mains, leur dos, leurs pieds
peuvent être plus éloquents qu’une tirade ; que chaque fois que le comédien
est perçu sous le personnage, la fable dramatique est interrompue ; et qu’en
soulignant un mot, ils en détruiraient l’effet. »
André Antoine, Causerie sur la mise en scène, 1903
- Antoine Vitez
- Roger Planchon
- Ariane Mnouchkine (et le Théâtre du Soleil)
- Bernard Sobel
- Peter Brook
- Claude Régy
- Jean-Pierre Vincent
- Patrice Chéreau
- Bob Wilson

Collectifs comme les tg STAN, Transquinquennal, L’Avantage


du Doute, Collectif X, Les Filles de Simone, Collectif Marthe,
She She Pop etc….

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