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3 étapes:
• Décrire (savoir pré-iconographique): maitrise du vocabulaire technique -
répondre à la question : quoi?
• Visionner (savoir iconographique): un art de la décomposition : répondre à
la question – répondre à la question : comment?
• Synthétiser (savoir iconologique): formulation des hypothèses et mise en
forme de l’analyse – répondre à la question : pourquoi?
• Répondre à la question : « comment »? Comment les opérations rhétoriques
et/ou plastiques mises en œuvre par les moyens de la mise en scène
produisent des effets
• Préciser les types de relations entre signifiants et signifiés, en définissant
rigoureusement les termes employés par périphrase : « on devine »,
« représente », « symbolise », « renvoie », « rappelle », « illustre »,
« signifie », « indique », « fait penser à », « fait référence à », « en lien
avec », « relie », « fait écho à », « synonyme de », « réalise que »,
« suggère », « sous-entend », « déduit que », « on comprend que »,
« signale », etc. : comment ces opérations fonctionnent-elles? Par exemple,
quel type de relation sémiologique (indicielle/métonymique,
iconique/métaphorique ou symbolique/conventionnelle?) est à l’œuvre
entre un signifiant (ce que l’on voit ou entend à l’image) et un signifié (ce
qui est convoqué, induit ou déduit)
Orthographe et syntaxe : erreurs récurrentes
• Acousmatique : « Cet adjectif d’origine grecque, qui désignait au départ les paroles
du philosophe dissimulé derrière une toile, a été repris par le créateur de la musique
concrète, Pierre Schaeffer (1966), pour caractériser tous les sons entendus dont on
ne voit pas la source, parce qu’elle est masquée. Le son filmique est par nature
acousmatique puisqu’il est livré au spectateur séparément de l’image, par
l’intermédiaire du haut-parleur dissimulé derrière ou à côté de l’écran. Le
synchronisme est le processus qui consiste alors à ‘désacousmatiser’ le son, à
l’ancrer dans une source visuelle, à incarner la voix dans le corps. Toutefois, le
cinéma sonore joue autant qu’il le peut des virtualités acousmatiques du son
filmique (voix off, musique non diégétique, hallucinations auditives, etc.) »
(Jacques Aumont, Michel Marie, Dictionnaire théorique et critique du cinéma).
• « Dans un film, un son peut accomplir dès ses premières apparitions deux sortes de
trajets :
– Soit il est d’emblée visualisé, et ensuite acousmatisé
– Soit il est pour commencer acousmatique, et n’est visualisé qu’après » (Michel
Chion, L’audiovision, Paris, Nathan, 1990, p. 64)
• acousmêtre : « être dont on entend la voix sans avoir jamais vu son visage »
(Michel Chion, La Voix au cinéma, p. 32)
Polysémie - Astérix chez les Pictes (2013)
• III. Un thème (1) : Le classicisme
hollywoodien
Métonymie et ellipse au service d’une poétique de la litote
Un art de la suggestion et de la distanciation
Elision temporelle et élision spatiale
Jacqueline Nacache, Hollywood, l’ellipse et l’infilmé, Paris, L’Harmattan, 2003
« les héros [de Hawks] le retiennent moins par leurs sentiments que par leurs
gestes, qu’il poursuit d’une attention passionnée ; il filme des actions, en
spéculant sur le pouvoir de leurs apparences; que nous importent les pensées
de John Wayne marchant vers Montgomery Clift (…) nous n’avons d’attention
que pour la précision de chacun des pas – et le rythme net de la démarche – de
chacun des coups – et l’affaissement progressif du corps meurtri. »
Jacques Rivette, « Génie de Howard Hawks » (Cahiers du cinéma, n°23, mai
1953, p. 19)
Stylisation visuelle et sonore (mickeymousing)-
IV. Un thème (2) : Une réflexion sur
l’américanité
• Westernité
Les codes d’un genre classique
« Le western est caractérisé par les espaces (sierras, déserts, canyons…), les
lieux (saloons, banques…), les personnages (cowboy, cheval, Indien,
communautés de pionniers, chanteuse de saloon, shérif…), les objets (chariots,
diligences, colts et shotguns…), les situations (affrontements entre le héros et
un villain, traversées de fleuve, attaques de chariots par les Indiens, attaques de
la diligence par des hors-la-loi, duels à l’arme à feu…) qui appartiennent à
l’Ouest américain de la fin du XIXème siècle. »
Raphaëlle Moine, Les genres du cinéma, Paris, Armand Colin, 2005, p. 22.
« Ce qui qualifie le western, ce n’est pas qu’un homme marche dans la rue, c’est tel
genre de démarche dans telle rue. John Wayne vient immédiatement à l’esprit. »
(Alain Masson, « Un art du geste », Positif, n°182, juin 1976, p. 48).
La Chevauchée fantastique/Stagecoach (John Ford, 1939)
Walter Brennan
Le Cavalier du désert / The Westerner (William Wyler, 1940)
Rio Bravo (Howard Hawks, 1959)
La frontière
• Le « devenir-Indien » des cowboys
• Le personnage de John Wayne semble renaitre après son immersion dans
l’eau de la rivière rouge, eau magique et baptismale où il a peut-être
mélangé son sang avec celui de l’Indien (le Native American); au sortir de
l’eau, il troque son fusil pour le couteau et s’enfonce dans la forêt, avec
laquelle il fusionne, tandis que son compagnon acquiert la compétence
d’imiter les Indiens
– Annonce le devenir-Indien de John Wayne dans La Prisonnière du désert (John Ford,
1956), dans lequel le cow-boy adopte un geste d’Indien en scalpant un Indien
• Double totémisation animale (les oiseaux) et végétale (la forêt) Indien =
Native American = fusion avec la Nature (parlent comme les oiseaux et
sont représentés en contrechamp par des plans de forêt dans laquelle ils se
fondent et avec laquelle ils ne font plus qu’un)
• Déshumanisation ou valorisation des Indiens?
Indications bibliographiques