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Fiche de lecture

Inspirée de Lire le théâtre contemporain de Jean-Pierre Ryngaert et du travail


dramaturgique de Sandrine Le Pors.

Titre de la pièce :

Auteur/Autrice :

Traducteur/Traductrice :

Nombre de personnages :

Date de la pièce :

Maison d’édition :

Analyse dramaturgique

1. Votre impression globale à la première lecture ?


2. Titre de la pièce ? (à quoi renvoie le titre, vraie étiquette, fausse annonce...)
3. Période où a été écrite la pièce ?
Certaines pièces relèvent d’une esthétique historiquement bien définie. On n’abordera pas
de la même manière une tragédie antique, une farce, un vaudeville, un drame symboliste,
un drame naturaliste et une pièce contemporaine.

4. Comment la pièce est-elle organisée ? (en actes, en parties, en séquences...)


5. Y-a-t-il une action unifiée et centrale ou des actions ?
6. Y-a-t-il des ruptures, des changements de direction, des revirements ?
7. Y-a-t-il du conflit ou des conflits ?
8. Qui parle ? (des personnages définis ou pas ? cadre social, relationnel ? ...).
La question du personnage : Quelles informations avons-nous sur les locuteurs ? Où nous
sont données ces informations (dans les didascalies, dans les répliques ?). Par qui (par le
personnage lui-même, par d’autres personnages) ? Le personnage est-il socialement
déterminé ? Relève-t-il d’un type, d’une tradition (Arlequin, par exemple) ?
9. Où ça parle ? (un lieu, plusieurs lieux... un espace symbolique ? changements d’espace ...)
10. Comment ça parle ? (statut de la parole)
11. Quels sont les thèmes à recenser ?
12. Cette pièce a-t-elle une histoire ou pas ?
13. Qu’est-ce que ça raconte ? (la fable)
14. Qu’est-ce que ça me raconte ? (à moi, suivant mon expérience, mes lectures etc...)
15. Qu’est-ce que ça nous raconte ? (la fable dans la perspective de notre présent)
16. La place du spectateur ? (telle qu’elle est pensée dans le travail même de l’écriture).
Sandrine Le Pors. Dramaturgie du texte. Etude de cas : lire pas à pas une
pièce de théâtre
Questionnaire

Si vous ne savez pas répondre à ces questions (sans vous aider du livre), c’est que vous
avez mal lu la pièce

I. Repérages.

- Sait-on à quel moment (de la journée ou de la nuit) commence la pièce ? Sait-on à quel
moment (de la journée ou de la nuit) se termine-t-elle ? Si oui, précisez.
- Combien de temps entre le début du premier acte (ou le début de la pièce) et la fin du
dernier acte (ou la fin de la pièce) s’est-il écoulé ?
- Quels sont les personnages en présence au début de la pièce ?
- Où se passe l’action au début de la pièce ?
- Où se passe l’action à la fin de la pièce ?
- Comment est composée la pièce ? (en actes, en scènes...)
- Quelles sont les principales formes dramatiques du texte ? (dialogue, monologue...)
- Quelle place la pièce accorde-t-elle aux didascalies ?
- Quelle place la pièce accorde-t-elle au récit ?
- Quels sont les personnages en présence à la fin de la pièce ?
- Y a-t-il du hors scène dans la pièce ? Si oui, à quel moment et quelle est sa fonction
dramaturgique ?
- Quelle est la première réplique de la pièce ?
- Proposez une fiche d’entrées et de sorties des personnages en suivant chaque étape de
la composition de la pièce (vous pouvez ici vous aider du livre mais, au passage au
plateau, vous devriez maîtriser cette fiche sur le bout des doigts):

Par, exemple, pour Le Petit Eyolf, la fiche commencera ainsi :

Acte 1

Rita (en scène)


 Asta (entrée)
Rita et Asta (en scène)
Etc / à vous de poursuivre

- Si vous deviez retenir une réplique de la pièce, laquelle serait-elle ? Pourquoi ?


- Si vous deviez retenir un passage de la pièce, lequel serait-il ? Pourquoi ?

II. Recherches et collectes

- Dressez une liste de documents (littéraires ou iconographiques) qui, selon vous,


permettraient d’éclairer la pièce étudiée (la légende du charmeur des rats de Hamelin
pour Le Petit Eyolf, par exemple)
- Donnez les titres de deux pièces de théâtre qu’il serait utile de lire en regard de la pièce
étudiée. Argumentez votre choix.
- Matière à rêver et à penser. A quelles œuvres artistiques (peinture, musique, cinéma...)
vous renvoient la pièce étudiée. Justifiez brièvement votre choix.
- A quelle époque la pièce étudiée a-t-elle été écrite ?
- Quelle est l’esthétique théâtrale alors dominante ?
- Donnez trois mots qui, selon vous, caractérisent la pièce. Justifiez.

Pour finir, présentez une fiche-synthèse :

- Titre de la pièce ? A quoi renvoie le titre ?


- Composition de la pièce ?
- Cadre spatio-temporel ?
- Personnages en présence ?
- Qu’est-ce que ça raconte ? (la fable)
- Qu’est-ce que ça me raconte ?
- Qu’est-ce que ça nous raconte ? (la fable dans la perspective de notre présent)
- Caractéristiques formelles de la pièce (langue, structure etc)
Fiche Vocabulaire

Références : Michel Vinaver, Ecritures dramatiques, Actes Sud, pp.893-911.


Jean-Pierre Sarrazac (dir.), Lexique du drame moderne et contemporain, 251 p.

Action : On déterminera trois types d’action. 1. L’action d’ensemble. 2. L’action de détail


(dans un acte, une scène...). 3. L’action moléculaire (telle qu’elle se manifeste réplique après
réplique). Dans une pièce « classique » (au sens large), le schéma de l’action peut être
représenté par une structure en arbre, les actions moléculaires permettant de construire les
actions de détail qui, elles-mêmes, convergent vers l’action d’ensemble. Ce que le drame
moderne et contemporain réalise, ce n’est pas nécessairement la disparition de toute action
d’ensemble, mais c’est sa déconnexion avec ces trois niveaux. L’action d’ensemble, lorsqu’elle
est maintenue, peut devenir lointaine ou purement intérieure, d’apparence aléatoire etc...

Adresse : La notion d’adresse permet de déterminer le destinataire du discours théâtral. On


distingue l’adresse interne (entre les personnages) et l’adresse externe (au public)

Agôn : Dialogue qui marque une relation conflictuelle entre les personnages qui s’opposent
dans une dialectique de discours/réponse.

Aparté : Discours du personnage qui n’est pas adressé à un interlocuteur, mais à soi-même (et,
donc, au public).

Attaque : (figure textuelle) Le fait de porter un coup ou de chercher à ébranler l’autre dans sa
position, à le faire bouger.

Choeur : Dans la tragédie grecque, personnage collectif formé des choreutes s’exprimant à
l’unisson et dont la fonction est celle du commentaire, spectateur passif ne pouvant prendre
part à la l’action qu’il commente. Et, d’une manière générale, personnages parlant ensemble ;
mais aussi toute succession de répliques où l’individualité des personnages s’efface pour laisser
place à un effet choral (on parle alors de « choralité »).

Choralité : Notion apparue depuis que les membres du chœur ne parlent plus nécessairement
dans la même direction (comme dans le chœur antique) mais sont au contraire des voix
disséminées et parfois même en opposition. En ce sens la choralité est l’inverse d’un chœur.
Elle postule la discordance, quand le chœur – ainsi du moins que l’entendaient les Grecs –
porte toujours, plus ou moins explicitement dans son horizon, la trace d’un idéalisme à
l’unisson.

Conflit : Instant précis d’une « collision » (Hegel) dans le drame mais aussi toute situation qui
met en scène deux entités antagonistes. Enfin, un conflit peut être intérieur (conflit psychique)
ou encore il peut être un conflit idéologique (entre des Idées très différentes).

Défense : (figure textuelle) Le fait de repousser l’attaque, de chercher à persévérer dans sa


position et à la préserver.

Didascalie : Indication scénique. Certaines didascalies dépassent le cadre des indications de


régie ou de précisions quant aux conditions d’énonciation : les didascalies dialogiques,
poétiques et subjectives.

Didascalie active : indication scénique indiquant un changement de situation ; la didascalie


instrumentale apporte quant à elle une indication favorisant la compréhension

Didascalie dialogique : Didascalie comportant des discours rapportés ou narrativisés ou


encore didascalie convoquant des sources locutoires divergentes.

Didascalie poétique : Didascalie comportant des inventions langagières, des détournements


syntaxiques, des récurrences rythmiques ou encore des assonances ou allitérations.

Didascalie subjective : Didascalie comportant des reformulations, des doutes, des


hésitations, des remarques et des commentaires.

Dramaturge : 1) L’auteur de drames. L’usage français préfère le terme « auteur dramatique »


(le « Dramatiker », en Allemagne). 2) Le conseiller littéraire attaché à un metteur en scène ou à
une troupe (ce sens vient de l’emploi allemand, « Dramaturg »). Fonction du dramaturge :
veiller au bon et juste passage du texte à la scène, c’est-à-dire trouver une consistance
particulière de la pièce écrite, une économie générale du texte en tant que texte qui pourra,
ultérieurement, se reporter sur le travail scénique.

Espace dramatique : Construction imaginaire, par le lecteur et même le spectateur, de la


structure spatiale du drame.

Espace scénique : Espace proposé sur scène par le scénographe et ses collaborateurs. C’est
un espace concrètement perceptible par le public.

Esquive : (figure textuelle) Le fait d’éluder l’attaque, de chercher à y échapper, à se soustraire


au coup ; de fuir ou de s’écarter.

Fable : Du latin « fabula » (propos, récit), la fable est une suite de faits qui constituent
l'élément narratif d'une oeuvre, agencement en système des faits racontés, logique des actions
et syntaxe des personnages. Un des six éléments de la tragédie, selon Aristote, avec les
caractères, le chant, l'élocution, la pensée et le spectacle.

Mimésis : concerne la représentation des hommes et surtout de leurs actions. Dans la Poétique
d’Aristote, la production artistique (poiesis) est définie comme imitation (mimesis) de l’action
(praxis).

Monodrame : Drame dont les personnages sont présentés du point de vue d'un seul.

Mouvement-vers : le fait d’aller vers l’autre dans un mouvement de rapprochement,


d’attraction.

Obstacle : Ce qui s’oppose à l’action du personnage contrecarre ses projets.

Paratexte : Ensemble des énoncés qui entourent un texte.

Péripéties : Au singulier, pour Aristote, la péripétie est le renversement de situation du héros


qui mène au dénouement, par exemple le passage du bonheur au malheur dans le dénouement
tragique. Au pluriel les péripéties sont des « changements de fortune » qui modifient la
situation, étonnent par un renversement d’action. Elles soulignent qu’à l’intérieur d’une
intrigue, il ne saurait y avoir d’état égal du héros.

Pièce-machine ou pièce-paysage : progression dramatique par enchaînement de cause à


effet (pièce-machine) ; progression par juxtaposition d’éléments discontinus (pièce-paysage)

Plaidoyer : Dans une situation conflictuelle, argumentation en faveur d’un point de vue, d’une
thèse, d’une position.

Prologue : Partie de la pièce qui, chez les Grecs, précède l'entrée du chœur.

Récit : Des faits passés sont rapportés.

Reconnaissance : Il arrive qu’un personnage soit reconnu par un autre, ce qui dénoue le
conflit en le désamorçant (comédie) ou le conclue tragiquement (tragédie).

Riposte : (figure textuelle) Le fait de réagir à l’attaque par une contre-attaque.

Silence : Pause dans l’échange des répliques mais aussi force capable d’ébranler le mécanisme
du dialogue.

Situation d'énonciation : Lieu et circonstances de production d'un acte d'énonciation, tant


dans la lecture du texte dramatique que dans la mise en scène.

Situation dramatique : Ensemble des données textuelles et scéniques dont la connaissance


est indispensable à la compréhension du texte et de l'action.

Soliloque : Un personnage s’interroge, ou se parle, ou laisse sa parole se dévider, qu’il soit seul
ou en présence d’autres personnages, ou même en situation apparente de dialogue.

Texte scénique : Produit de la mise en scène, qu'elle ait été produite ou non à partir d'un
texte dramatique.

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