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Anne Ubersfeld, Lire le théâtre : texte théâtral = spécifique car aléatoire et paradoxal.
o Paradoxe = texte fixe mais représentation unique
o Eternel et instantané
Nécessaire participation du lecteur et du spectateur pour que le texte puisse exister.
Différencier écriture textuelle et écriture scénique.
Ecriture textuelle Ecriture scénique
1. Analyse de l’action Espace et temps = catégories abstraites qui engagent la
Aristote mimetis = imitation d’une action représentation
Etudier la marche logique des événements (parallèle
avec le schéma narratif dans le récit) : A. Repérer ce qui est de l’ordre de la régie :
a. L’exposition a. Où et quand se passe l’action
b. Nœud de l’action (paroxysme du conflit) b. Liste des lieux donnés
c. Péripéties (pour Aristote, la péripétie est le c. Leur organisation
renversement de situation qui mène au d. Etablir une chronologie
dénouement)
d. Le dénouement B. Réfléchir à une « poétique du temps et de l’espace »
- Attendu ou inattendu (« coup de théâtre ») dégager une interprétation
- Nécessaire : découle des événements (contre le
deus ex machina) et clôt le sort de tous les D’abord on propose une analyse purement
personnages dramaturgique puis on aboutit à une interprétation qui
peut utiliser toutes les méthodes d’analysé littéraire.
2. L’analyse des personnages
Eviter le « psychologisme » : passer par l’extérieur des 1. L’espace théâtral
personnages - Ne sert pas qu’à planter le décor
Personnage = avant tout des actes et des paroles - Fonction dramatique (utilisation d’une cachette
Repérer la fonction du personnage (schéma actantiel) : par exemple)
sujet, opposant, adjuvant peut changer au cours de la - Fonction symbolique
pièce - Anne Ubersfeld distingue deux espaces :
a. L’espace scénique = scène avec comédiens et
3. L’analyse du dialogue metteur en scène
Vers ou prose ? si vers, remarques sur la versification b. L’espace dramatique = l’espace où les personnages
attendues agissent sur scène mais aussi hors scène.
Penser aux indications de mouvements à l’intérieur
Qui parle ? A qui ? Pourquoi ? même des répliques qui peuvent contenir un « espace
a. A un autre personnage sur scène (dialogue) métaphorique ».
b. A un personnage qu’il croit être un autre
(quiproquo) 2. Le temps
c. A lui-même, à un personnage à l’insu des autres - Etablir une chronologie = 1er niveau d’analyse
ou au spectateur à l’insu des autres (aparté) (déroulement des événements, ellipses, pauses)
d. A un confident (états d’âmes) - Durée absolue = temps de l’intrigue
e. A lui-même (monologue) - Durée réelle = temps de la représentation
Distinction monologue / dialogue pas toujours aisée Les Classiques veulent faire coïncider le plus possible les
deux pour augmenter la vraisemblance.
Double énonciation le personnage s’adresse à un
autre personnage et en même temps au public 3. La régie
- Les didascalies : bien les étudier et ne JAMAIS les
Rapport entre langage et action : parler, c’est agir sur oublier, elles ont toujours une fonction
l’autre (voir Quand dire c’est faire, John Austin) - Attention aux didascalies internes, comprises à
l’intérieur même du texte proféré (« vous
rougissez », « vous toussez fort »)
Etudier les aspects linguistiques : rythme, tirades,
échanges rapides, volume…