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COMMENT DRESSER SON CHIEN


ALAGARDE ET ALADEFENSE
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John Chapmann

COMMENTDRESSER
SONCHIEN ALAGARDE
ETALADEFENSE

EDITIONS DEVECCHI S.A.


20, rue dela Trémoille
75008 PARIS
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En couverture : M. Pascalenaction dedressage(Photo Pascal)


Traduction deAnneLepreux
© 1993, nouvelleédition, Editions DeVecchiS.A. Paris
Impriméen Italie
Laloidu11mars1957n'autorisant,auxtermesdesalinéas2et 3del'article 41,d'unepart, queles
«copiesoureproductionsstrictement privéducopisteetnondestinéesàuneutili-
sation collective»et, d'autre part, courtes citations dansunbutd'exempleet
d'illustration, «touter e p r é s e n t a t i o n oureproducoitniétgraeolupaeilrt,faitesansleconsentement
de l'auteur ou de ses ayandsotruaiyancsatusest illicites» (alinéa 1 de l'article 40).
Cettereprésentationoureproduction par quqeulpoercédqéuecesoit, constitueraitdoncunecontre-
façon sanctionnée par les aciertl4s25seutviandstu Code Pénal.
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Introduction

Lorsque l'on parle de dressage de chiens à la garde et à la


défense, on imagine aussitôt des animaux de grande tail-
le, très typés, agressifs, aux mâchoires puissantes et au re-
gard féroce. En fait s'il existe effectivement certaines ra-
ces de chiens qui, de par leurs caractéristiques physiques
et de par leur tempérament, se comportent essentielle-
ment comme d'excellents gardiens et de redoutables dé-
fenseurs, il n'en est pas moins vrai que n'importe quel
chien - tout à fait en marge de sa taille et de son caractère
- peut être dressé à la garde et même dans certains cas à
la défense.
De toute évidence avec certaines races de chiens, on limi-
tera le dressage aux premières leçons, correspondant à la
première phase de l'entraînement qui permettra toutefois
au chien de remplir une mission de surveillance et de
garde pour son maître, sa famille et ses biens. Ainsi un
petit Terrier domestique dont la plus grande adresse con-
siste à chasser les rats, peut devenir un excellent chien de
garde donnant l'alerte de façon efficace grâce à un entraî-
nement adéquat. Un chien Berger destiné en principe à
surveiller les troupeaux de brebis peut être converti en un
intrépide défenseur et en excellent gardien, de même
qu'un fragile Chihuahua peut devenir un bon chien de
garde à la maison s'il est correctement dressé.
Pour atteindre cet objectif, il suffit que le propriétaire du
chien ait, dès le début, l'intention claire et nette de possé-
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der un chien qui soit autre chose qu'un simple objet dé-
coratifet qu'il sache le dresser correctement et systémati-
quement.
Personne n'est plus apte à dresser un chien que le maître
lui-même, dans la mesure où il connaît fort bien et mieux
que quiconque ses vertus, ses travers et ses limites. Une
mauvaise éducation peut faire d'un excellent chien de
garde et de défense tel que le Boxer, un gentil compagnon
docile et mièvre, doux comme un agneau et allant même
lécher la main du malfaiteur qui vient cambrioler la mai-
son. C'est un risque qui peut se produire, mais n'importe
quel chien est capable de suivre un dressage à la garde et
à la défense et les résultats ne dépendent que de l'habilité
du dresseur.
Afin de déterminer le type de dressage qu'un chien est
apte à recevoir, il est opportun que le propriétaire affine
son sens de l'observation, au cours des toutes premières
semaines de la vie du chiot, et étudie avec soin son com-
portement. Il pourra ainsi savoir s'il s'agit d'un sujet dy-
namique ou bien au contraire paresseux, attentif ou dis-
trait, docile ou taquin, nerveux ou équilibré. C'est pour-
quoi il est essentiel que le futur dresseur établisse une vé-
ritable étude de caractère de l'animal et bien sûr, c'est là
où la coexistence acquerra toute son importance. Dès
que le dresseur aura pu définir clairement la capacité
d'observation et d'attention du chien, ses aptitudes, son
dynamisme et diverses autres indications utiles, il lui sera
possible de fixer les critères à suivre tout au longde la pé-
riode d'entraînement de l'animal.
Selon les caractéristiques du chien, le dresseur adaptera
les exercices proposés dans ce livre, en fonction de la du-
rée et de la difficulté dechaque étape. Les exercices prati-
ques sont décrits à partir de cas types afin que personne
ne puisse s'étonner du retard que peut accuser un sujet
par rapport aux normes établies ou bien de la résistance
qu'il semble opposer à un certain type d'apprentissage ou
encore s'il assimile certains exercices avec une rapidité
surprenante. Il est erroné d'attribuer ces signes à une plus
ou moins grande intelligence du chien. Il faut au contrai-
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re les imputer aux caractéristiques propres à chaque


chien selon sa race, et lorsque l'entraîneur les connaît
bien, il évite des efforts inutiles à l'animal.
N'importe quel sujet peut devenir un excellent chien de
garde. En effet, sans considération de la taille ou de la
race, mis en présence d'un danger quelconque, tous les
chiens tendent à se défendre, et à défendre leurs maîtres
ainsi que leur propriété. Ils tendront de même à protéger
les enfants de la maison et s'ils sont désavantagés par rap-
port aux forces de leur adversaire, ils sauront donner
l'alarme et attirer l'attention sur le danger qui existe.
Mais ces réactions répondent à des impulsions que l'on
peut qualifier d'instinctives. Le dressage a pour objet de
tirer parti de cette aptitude innée, de la canaliser et de la
contrôler pour le bénéfice duchien et du maître.
C'est pourquoi, au fur et à mesure que le chien grandit et
devient adulte, il est du ressort dudresseur que cet instinct
et cette force puissent être canalisés par un dressage effi-
cace afin de faire de l'animal un parfait chien de garde et
de défense.
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Qu'est-ce quele dressage?

Grâce à son instinct de survie dans son milieu d'origine


et à ses qualités innées que l'on qualifie habituellement
d'instinctives, n'importe quel chien sait se défendre lors-
qu'il est attaqué et sait de même reconnaître son maître
ou la personne qui lui donne à l'accoutumée sa pâtée,
sans qu'on ait à le lui enseigner. Il distingue aussi l'indi-
vidu s'approchant avec des intentions malignes.
Mais il s'agit en quelque sorte d'une qualité telle un dia-
mant à l'état brut, ni taillé, ni ouvragé. Lechien possède
des facultés d'association à différents niveaux que l'on
nomme de façon conventionnelle "intelligence" et leur
utilisation de façon efficace ainsi que leur potentialisation
constituent le but du dressage.
On considère habituellement que les chiens doivent être
dressés à devenir les esclaves privilégiés pour ainsi dire
des hommes, sans tenir compte en fait qu'à partir du mo-
ment où on leur a imposé une destinée de domestication
hors de leur milieu d'origine, la seule place qu'ils peu-
vent occuper dans la société est précisément aux côtés de
l'homme dont ils dépendent d'ailleurs pour subsister.
Tout ce que l'homme fait pour soigner, protéger et aider
le chien à vivre, lui est ensuite rendu en termes d'obéis-
sance, de loyauté, de fidélité et d'affection du chien. Par
ailleurs, le dressage contribue à rendre plus facile, agréa-
ble, sûre et plaisante la vie de l'animal tout en lui con-
fiant des missions et des responsabilités.
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De cette façon le dressage est le biais permettant d'obte-


nir du chien le maximum de compréhension et de coopé-
ration pour son propre bénéfice et celui de son maître.
Quand commencer le dressage
Le dressage débute dès que le chien commence à grandir.
Les premiers exercices, tels la reconnaissance du nom à
l'appel peuvent être pratiqués dès que le chiot est âgé de
deux mois. Retarder ou ignorer ces débuts par laxisme ou
simplement par ignorance, en alléguant que l'animal est
encore trop jeune pour apprendre quoi que ce soit, est
aussi erroné que prétendre laisser un jeune enfant briser
des objets, manger à sa guise ou bien se conduire comme
un vrai petit sauvage sans fixer de limites. Les chiots sont
tout comme les jeunes enfants; si, lorsqu'ils sont petits,
on leur permet toutes sortes de fantaisies et de libertés en
les prenant à la légère et en riant de leurs bêtises, si on ne
leur impose pas certaines normes sous prétexte qu'il sera
toujours bien temps de le faire lorsqu'ils grandiront, on
aura un chien adulte très mal éduqué et peu apte à assi-
miler ce qu'on souhaiterait lui apprendre.
Dresser est éduquer et ceci n'implique pas uniquement
désarmer un malfaiteur qui vient cambrioler. Le dressage
consiste également à apprendre au chien à ne pas traver-
ser de rues dangereuses seul, à lui montrer comment
marcher près de son maître sans laisse, en plein centre
ville. Cela consiste aussi à lui permettre d'acquérir un
mode de vie plus agréable, une plus grande sécurité et
également à établir un lien d'affection et de camaraderie
indissoluble avec son maître.

Quelle est la limite d'âge pour effectuer le dressage


Si les premières notions que l'on inculque au tout jeune
chiot sont essentielles dans la mesure où elles constituent
la base même du dressage qui fera plus tard de l'animal
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un bon gardien, l'apprentissage pour les chiens de garde


doit commencer dès que l'animal est âgé de six mois et le
dressage du chien à la garde et à la défense lorsque l'ani-
mal a atteint l'âge de huit mois. Si ce dernier a été dressé
dès son plus jeune âge, il n'existe aucune limite à l'inté-
gration de nouveaux exercices. On peut même continuer
à lui enseigner denouvelles choses passé l'âge d'un an.
Il est certain qu'un chien adulte qui n'a reçu aucun type
de formation au préalable aura bien desa bien des diffi-
cultés à assimiler ce qu'on tentera de lui inculquer, et en
tout cas, il sera nécessaire de redoubler depatience si l'on
tient à lui enseigner quelques exercices de base. C'est
pourquoi la première étape de la vie d'un chien est déci-
sive pour sa formation.
Les exercices de dressage sont systématisés. Leur présen-
tation n'est pas arbitraire, mais au contraire suit un ordre
logique. Il est par conséquent vivement recommandé de
respecter les différentes étapes et l'ordre proposé dans ce
livre car, si logiquement, un chiot de six mois peut ap-
prendre à marcher en restant auprès de son maître, sans
que ceci ne présente de difficultés, il serait absurde de
vouloir lui apprendre à sauter par-dessus une palissade
ou bien à ramper avant même qu'il ait atteint l'âge d'un
an.
Dans la mesure où le processus de développement physi-
que, musculaire, énergétique et psychique du chien est le
facteur qui détermine la progression dudressage, une mé-
thode trop accélérée, ne tenant pas compte de l'âge du
chiot, présente inutilement le risque de provoquer des lé-
sions psychiques, voire physiques chez l'animal, qui peu-
vent ensuite nuire à tout le processus de dressage en soi.
Tel est le cas, par exemple, lorsque l'on apprend au chien
à tenir un objet entre ses crocs. Si l'on tire trop fort sur
l'objet afin de vérifier que l'animal fait preuve de mor-
dant avant l'âge de six mois, on risque de déchausser l'un
deses crocs fraîchement implantés et encore peu solides.
Quant aux exercices pratiques d'attaque, il ne faut les
commencer que lorsque l'animal est âgé d'un an, c'est-à-
dire lorsqu'il est suffisamment mûr et équilibré et peut
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parfaitement se rendre compte de ce qu'il fait et qu'il


connaît ses propres forces. Cet équilibre émotionnel lui
permettra de savoir s'arrêter à bon escient et à temps sans
dépasser certaines limites et sans risquer de transformer
une attaque paralysant l'adversaire en une tragédie san-
glante.
La vanité humaine est telle que certains propriétaires se
vantent parfois de l'intelligence ou de la vivacité de leur
chien en les obligeant à réaliser certains exercices au-delà
de leurs capacités, afin de se faire valoir auprès de leurs
amis comme si leur chien n'était autre qu'un pauvre ani-
mal de cirque. Ceci rappelle étrangement la prétention de
certains parents à vouloir faire de leur enfant, tout à fait
sain et normal, un monstrueux petit prodige.
Lorsque l'on décide de dresser un chien, il faut toujours
tenir compte de ses capacités et ne jamais le forcer au-
delà, quelle qu'en soit la raison. Chercher à utiliser le
chien de façon compétitive pour susciter l'admiration au-
tour de soi risque de provoquer des troubles émotionnels
graves chez l'animal. Le maître qui aime vraiment son
chien ne cherchera jamais à l'éduquer sans tenir compte
de ses possibilités, et de son processus de développement.

Règles de base du dressage


La bonne humeur, le goût du jeu, la persévérance et l'af-
fection qui existent entre le maître ou l'entraîneur et le
chien constituent la base sur laquelle s'effectuera un dres-
sage efficace. Croire que des gestes autoritaires, une atti-
tude brutale et tyrannique, des cris et des coups sont la
meilleure méthode d'enseignement est une grave erreur.
Mieux vaut, dans ce cas, confier le soin de dresser l'ani-
mal à une personne mieux informée et plus qualifiée si
l'on veut éviter un échec retentissant.
Si l'on souhaite entreprendre le dressage avec succès, il
ne doit jamais signifier martyre, torture ou obligation
pour le chien et le dresseur. Il faut non seulement créer
un climat de bonne entente mais également s'efforcer
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d'effectuer le dressage dans d'excellentes conditions cli-


matiques et de visibilité, dans un lieu agréable ni trop
chaud ni trop froid..
Un chien soumis à un dressage trop dur tend à se replier
sur lui-même et offre une plus grande résistance. Domi-
ner un chien par la force n'aboutit qu'à un triomphe mo-
mentané.
Il incombe au dresseur d'adapter le temps de dressage en
fonction du chien et non l'inverse. La volonté d'appren-
tissage du chiot augmentera au fur et à mesure qu'il dé-
couvrira ses facultés et ses progrès et qu'il s'apercevra
que ses échecs sont passagers et jamais motif à humilia-
tion.
Un chien qui s'efforce de s'appliquer au cours de la pé-
riode de dressage, essaie en fait de plaire à son maître,
pour obtenir son affection et un bon traitement. Le chien
n'a pas conscience en soi de la signification globale du
dressage et ne poursuit qu'un seul but: la dévotion au
maître. C'est pourquoi il est bon de récompenser chaleu-
reusement un chien qui vient d'exécuter parfaitement un
exercice, et de l'encourager en le gratifiant de caresses, de
mots affectueux et, à l'occasion en lui donnant quelques
sucreries ou mets qu'il affectionne tout particulièrement,
afin de le motiver, de l'encourager à participer à l'entraî-
nement et de l'inciter à renouveler ses efforts.
Dresser un chien consiste à l'éduquer et non à le domp-
ter. Il ne s'agit point de contrôler la volonté rebelle d'un
animal sauvage, mais d'améliorer les conditions de la vie
en société d'un animal domestique. Le but du dressage
n'est pas de plier la volonté du chien devant celle du maî-
tre, pour en tirer ensuite louanges et admiration auprès
des amis, mais d'apprendre au chien comment tirer parti
de ses propres facultés.
Les chiens ne comprennent pas exactement le sens des
mots qu'on leur adresse, mais ils saisissent de façon glo-
bale le sens du langage conventionnel adopté internatio-
nalement et dont les termes ont été choisis en fonction de
leur sonorité, facilitant une rapide association avec l'ac-
tion qu'ils représentent. Ces termes qui figurent dans cha-
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cun des exercices décrits sont le fruit d'une longue expé-


rience, de même que les différentes phases proposées
pour chaque groupe d'exercices résultent de diverses
expérimentations qui ont permis d'aboutir aux pratiques
présentées dans ce manuel et dont les résultats sont pro-
bants.
Dans la mesure où le chien capte essentiellement le ton
de voix utilisé, il est indispensable que le dresseur ap-
prenne avant tout à dominer sa voix afin de donner les
ordres de façon adéquate. Si le chien est félicité sur un
ton sec et coupant, il prendra aussitôt ceci pour un repro-
che ou pour une réprimande. La sensibilité de la gent ca-
nine à ce sujet est telle que si le dresseur se sent déprimé
ou de mauvaise humeur, il lui est vivement conseillé de
remettre au lendemain la leçon de dressage afin d'éviter
tout risque de déconcerter l'animal.
Au cours du premier stade du dressage, on cherchera
avant tout à ce que l'animal établisse une corrélation en-
tre l'ordre donné et son immédiate exécution. Ledresseur
doit faire preuve d'une immense patience et de persévé-
rance, et il ne cherchera surtout pas à brûler les étapes.
C'est à force d'insistance, de manières fermes mais dou-
ces, de mots affectueux, de félicitations chaleureuses que
l'on obtiendra des résultats satisfaisants.
Il faut prendre l'habitude de répéter inlassablement un
même exercice sur un ton de voix égal jusqu'à ce que le
chien l'exécute parfaitement. Nejamais passer à un nou-
vel exercice avant la parfaite réalisation du précédent.
Dresser un chien n'est pas tâche simple et exige patience
et temps. Il faut également faire preuve d'intelligence:
tout le dressage, d'un point de vue technique, a été systé-
matisé afin de faciliter l'apprentissage du chien. Ainsi, les
ordres donnés de façon concise et brève exigeant des
mouvements rapides et précis, sont representés par des
mots brefs et tranchants, tandis que les actions plus en-
chaînées et s'intégrant les unes à la suite des autres sont
représentées par des ordres plus longs. Quiconque ne se
sentirait pas apte à dresser patiemment son chien ne ten-
tera pas l'expérience sous peine de résultats négatifs.
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Outre le ton de voix et la patience requise, afin dedonner


au chien tout le temps que requiert son apprentissage, la
périodicité est un facteur à considérer. De même que le
chien devra s'habituer à prendre un seul repas par jour,
donné régulièrement à la même heure, à sortir à heure
fixe, pour satisfaire ses besoins physiologiques, le dressa-
ge s'effectuera selon des horaires précis à respecter afin
d' btenir une participation meilleure et complète de
l'aonimal.

Ceque le dresseur doit savoir


Soulignons, une fois de plus, que toute brutalité ou tenta-
tive d'humiliation vis-à-vis du chien est à bannir. Il peut
être puni en cas de mauvaise conduite ou de désobéissan-
ce, mais le châtiment ne signifiera jamais violence ou
agression, parce que entre autres raisons un chien effrayé
devient craintifet sans initiative.
Ledresseur doit tenir compte des points suivants:
—chaque fois que le chien aura exécuté un exercice de
façon satisfaisante, il sera gratifié de mots affectueux
et de caresses, surtout entre les pattes avant ou sur la
poitrine, commeil préfère;
—le chien est un animal routinier et qui acquiert facile-
ment des habitudes; il faut par conséquent veiller à ne
jamais répéter les exercices dans le même ordre et
dans le même lieu;
—avant de commencer l'entraînement, il est souhaitable
de laisser courir le chien en toute liberté pendant cinq
minutes afin qu'il puisse s'échauffer;
—il convient d'effectuer les exercices avant que le chien
ne mange, ceci afin de ne pas interrompre son proces-
sus dedigestion qui est particulièrement lent;
—si le chien se montrait peu en forme ou bien inquiet,
il est préférable de supprimer l'entraînement cejour-
là et de le remettre au lendemain. Le forcer ne servi-
rait pas à grand-chose;
—il est bon de vérifier l'état des pattes avant de com-
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mencer les exercices, ainsi qu'à la fin au cas où le


chien se serait planté une épine ou une écharde;
— l'idéal est d'exécuter les exercices loin des badauds,
des enfants et d'autres chiens qui jouent, afin d'éviter
tout sujet de distraction à l'animal;
—si le chien refuse d'obéir à un ordre, soit par défi, soit
par manque d'attention, il doit être réprimandé mais
certes pas de façon agressive. En revanche, s'il n'a pas
compris un ordre, il faut le lui répéter patiemment.
C'est là où entre en jeu la perception du dresseur qui
doit essayer de saisir les réactions de son élève;
— les exercices d'attaque et d'agressivité ne doivent pas
être exécutés selon un rythme journalier mais un jour
sur deux, en alternant avec d'autres leçons, afin que
l'animal n'en vienne pas à détester systématiquement
ses sorties;
— le ton de voix utilisé pour féliciter l'animal doit être
chaud et toujours accompagné de caresses ou de tapes
affectueuses et parfois même d'une petite friandise;
—à l'inverse, la correction peut être un geste ferme, un
ton de voix sévère mais jamais de coups. La violence
n'a jamais grande utilité pédagogique;
—il ne faut pas laisser boire le chien aussitôt la leçon
terminée. Il est préférable d'attendre cinq à dix minu-
tes avant qu'il se désaltère;
—le dresseur saura alterner intelligemment les exercices
assimilés et les exercices nouveaux afin que l'entraî-
nement ne soit jamais monotone, et que le chien puis-
se améliorer ses connaissances;
— lorsque mention est faite d'une durée moyenne du
temps d'apprentissage pour certains exercices, il ne
s'agit évidemment pas de faire exécuter à l'élève le
même exercice pendant exactement le temps indiqué,
ceci serait bien trop ennuyeux pour le dresseur et le
chien. Ces temps sont donnés à simple titre indicatif,
afin d'orienter le dresseur sur la durée totale à donner
approximativement à l'exercice;
—pour certains exercices décrits dans les chapitres qui
suivent, ni la durée des leçons ni le nombre de jours
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ne sont précisés dans la mesure où ils sont faciles et


peu fatigants, et peuvent être répétés à maintes repri-
ses, ou bien parce que leur complexité ne permet pas
de fixer une durée conventionnelle;
— lorsqu'une variante est proposée, le chien ne sait ja-
mais s'il doit répéter exactement le même exercice,
qu'il connaît déjà, ou innover; il suffit de lui indiquer
que tout est pareil pour qu'il reprenne vite les habitu-
des acquises;
— les pratiques acquises doivent être contrôlées de façon
régulière en présence d'autres membres de la famille,
d'amis ou autres personnes, car il est plus difficile,
une fois l'entraînement bien avancé, d'obtenir du
chien la même obéissance devant des enfants ou des
tierces personnes. C'est pourquoi il est important de
pratiquer régulièrement quelques exercices en présen-
ce d'autres spectateurs.

La psychologie du chien
L'intelligence canine est l'une des théories les plus discu-
tées depuis des années. D'une part certains "mordus" de
cynophilie voudraient démontrer que les chiens sont les
animaux les plus intelligents - après les êtres humains -
mais d'autre part, il est indiscutable que les dauphins, les
singes, les rats et les jars sont, comme il a été prouvé,
bien plus intelligents que les chiens. Par contre, on a pu
constater que le chien capte bien plus rapidement que
tout autre animal les exercices qui lui sont enseignés.
En fait, nos connaissances en matière de comportement
psychique des chiens sont encore très limitées, toutefois
une chose est certaine: la somme de leurs impulsions, de
leurs associations, de leurs craintes, de leur mémoire ain-
si que diverses composantes, que nous qualifions à notre
échelle "d'univers affectif', peut être observée dans leur
comportement, celui-ci étant en fait l'ensemble de tous
ces facteurs que recouvre de façon générale le terme
d'"intelligence canine".
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Chez le chien comme chez l'homme, certaines circons-


tances peuvent avoir une importance capitale et détermi-
ner des comportements différents. Ainsi, si le chiot a été
sevré trop tôt, s'il a souffert d'un déménagement ou d'un
déplacement et en a été profondément marqué, si petit
chien il a été élevé à la campagne, il supportera difficile-
ment l'atmosphère bruyante de la ville. Tous ces faits
modèleront sa personnalité et détermineront sa plus ou
moins grande capacité d'assimilation.
Dès la naissance, la différence de comportement est ma-
nifeste. Il suffit d'observer une nichée de chiots pour re-
pérer bien vite le plus glouton, celui qui se débrouille le
mieux pour obtenir la meilleure ration ou la place la plus
confortable, le plus vif, le plus paresseux, La personnalité
de chacun évoluera selon les circonstances et le milieu
ambiant. Bien peu de maîtres accordent une importance
suffisante à ce facteur puis s'étonnent ensuite que leur
chien réagisse de façon inattendue, comme s'il s'agissait
d'un simple jouet mécanique. S'occuper d'un chien, le
dresser, ne consiste pas uniquement à lui donner sa pâtée
tous lesjours et à l'éduquer à la propreté. C'est aussi ad-
mettre que le chien est un être doué de sentiments et
d'une sensibilité qu'il faut reconnaître et respecter. Le
maître qui aime véritablement son chien et tient à bien
l'éduquer, n'oubliera pas que le chien est un animal sen-
sible et perceptif. Si une bonne entente s'établit la com-
munication sera parfaite et les résultats excellents.
Choixd'un assistant
Pour certains exercices, il sera indispensable de se faire
aider par un assistant ou collaborateur, par exemple pour
les exercices de recherche et d'exploration ou bien pour
ceuxd'attaque et dedéfense. Etant donné que le chien est
incapable de symboliser, au lieu de lui donner un ordre
de façon abstraite, il est nécessaire de le mettre en pré-
sence d'un objet ou d'une personne afin qu'il puisse com-
prendre cequ'on attend de lui.
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Lechien est par nature un animal utile et en tant que tel il a collaboré
depuis toujours avec l'homme à des tâches aussi diverses que la
défense de son maître et de sa famille, de ses biens, la garde des
troupeaux, les courses et les spectacles de cirque. Il est donc tout
à fait logique de vouloir éduquer et dresser son chien pour qu'en
plus d'être un agréable compagnon, il sache être vigilant et puisse
remplir une mission de protection qui est parfaitement complémen-
taire de sa nature.
N'importe quel chien peut être un bon gardien. Il n'est pas nécessai-
re pour cela qu'il soit de grande taille ou ait des dons exceptionnels,
si son maître connaît à fond ses caractéristiques et tient compte des
limites de sa constitution physique et de ses qualités naturelles.
C'est précisément l'objet de cet ouvrage : connaître et développer
les facultés d'intelligence de son chien pour que, quelles que soient
sa race et sa taille, il puisse devenir un gardien efficace de notre
foyer.
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès
par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012
relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire
qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections


de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

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La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia
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