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République Démocratique du Congo

INSTITUT DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS


I. B.T.P
Section BATIMENT ET Travaux Publics
B.P: 517 Kisangani

NOTE DE COURS D’ASSAINISSEMENT

Destiné aux étudiants de Troisième graduat BTP/Kis

Dispensé
Par
MOKILI ENASIEmmanuel
Ingénieur Hydraulicien et Expert en WASH

DEA en cours :
Génie Civil et Infrastructures ; Sanitaire et Environnement
Géomatique, Géodésie Spatiale et Cartographie Numérique à
l’Université Pédagogique Nationale

Appuyé par Les Assistants Ingénieurs OSAKO LONGONGO Willy et NGOY N’ZIAM EYABI
Germaine

Année académique 2020-2021

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PLAN DU COURS

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES DE L’ASSAINISSEMENT SUR LES PETITES


AGGLOMERATIONS
1.1. Définition l’Assainissement et Différence entre Ingénieurs Sanitaires et Techniciens
1.2. Zone Rurale et ses problèmes
1.3. Méthodes participatives appliquées pour les Projets Wash

CHAPITRE DEUXIEME : TRAITEMENT DES EAUX ET HYDRAULIQUE DES


POMPES
2.1. Substances à éliminer dans l’eau
2.2. Microbiologie des eaux
2.3. Paramètres ou facteurs de traitement des eaux de surface ou souterraine
2.4. Hydraulique des Pompes
2.4.1. Typologie des pompes
2.4.2. Eléments caractéristiques
2.4.3. Pompes à Energie solaire

CHAPITRE TROISIEME : OUVRAGES HYDRAULIQUES (PERIURBAIN ET RURAL)

3.1. Aménagement d’une source d’eau potable


3.2. Réalisation d’un puits et forage d’eau potable
3.3. Exécution des Adductions

CHAPITRE 4 : OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT

4.1. Latrines, Incinérateurs et Fosse à placenta


4.2. Déchets solides et Centre de stockage des Déchets Ultimes
(CSDU)
4.3. Eaux Usées et Station d’Epuration

Objectif global
Ce cours a pour objectif de former les étudiants de 3ème Graduat en BTP d’acquérir des
connaissances nécessaires pour qu’une fois terminée ses études du premier cycle, qu’il soit capable
de résoudre les plusieurs problèmes dans le domaine de génie hydraulique et Assainissement et être
capable de concevoir et de diriger les travaux dans le domaine de WATSAN ou WASH.
.
Objectifs spécifiques

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A la fin du premier chapitre, l’étudiant qui aura suivi et participé aux séances sera capable
d’appliquer les méthodes participatives pour les projets WASH, il connaîtra les caractéristiques de
la zone rurale et ses problèmes ;

A la fin du deuxième chapitre, tout étudiant qui était aux cours et avait assisté et participé à chaque
séance, saura faire la mise en œuvre et des notes des calculs des ouvrages hydrauliques ; et il
dirigera tous ses chantiers ;

A la fin du troisième chapitre, chaque étudiant qui va assister et participer aux séances prévues sera
capable de connaîtrede faire la mise en œuvre et des notes des calculs des ouvrages
d’assainissement, les concevra et les dimensionnera et les exécutera ;

 Types d’Enseignement

 Enseignement traditionnel

 Enseignement moderne ou révolutionnaire des sciences


L’ère de la pédagogie différenciée et de l’utilisation des NTIC en classe

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 Methodologies et Outils

 Méthodes
 Andragogie:
 Pédagogie
 Techniques adoptées
 Approche participative;
 Approche interactive;
 Outils
 Notes des cours;
 Vidéo;
 Démonstration;
 Recherches sur internet;

Chapitre premier : GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT DES PETITES


AGGLOMERATIONS

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1.1. Définition de l’Assainissement et Différence entre Ingénieurs Sanitaires et
Techniciens Sanitaire
 Définition de l’Assainissement
L’Assainissement a été défini par un comité d’Experts de l’OMS comme « l’action
visant à l’amélioration de toutes les conditions qui, dans le milieu physique de la vie
humaine influent ou susceptibles d’influer défavorablement sur le bien être physique,
mental ou social »
 Différence entre Ingénieurs Sanitaires et Techniciens Sanitaires
Ingénieurs Sanitaires sont des ingénieurs ayant reçu une formation
Universitaire en génie civil ou autres branches de génie, suivi d’études
Postuniversitaires dans le domaine d’hygiène du milieu, des sciences
Biologiques, de l’hygiène du milieu, ils sont chargés d’appliquer la technologie de
l’Ingénieur à la Santé Publique et appelés à diriger le service d’hygiène du Milieu.
 Techniciens Sanitaires ou d’Assainissement sont recrutés à différents niveaux
d’instruction et reçoivent les cours spécialisés dans les domaines : les
mathématiques, physique, chimie, bactériologie, parasitologie, anatomie et
physiologie, épidémiologie et lutte contre les maladies transmissibles,
administration de Santé Publique, Statistiques Sanitaires, Construction, Dessin,
Topographie, Assainissement et méthodes d’inspection sanitaire…

1.2. Zone Rurale et ses problèmes

Faible quantité et
Drainage bloqué Vecteurs de
mauvaise qualité de Déchets
Eau stagnante transmission
l’eau

(mouche)

Vecteurs de Maison délabrée et


(puce)
transmission surpeuplée

TUBERCULOSE
TYPHUS
MALARIA
MALADIE DE (rat)
FILARIOSE
CHAGAS
CHOLERA
DIARRHEE PESTE
VER DE GUINEE
VER CROCHET DIARRHEE Nourriture
ASCARIDE

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LOMBRICOÏDE
Pied

TENIA BILHARZIOSE

CRYPTOSPORIDIOSIS
HEPATITE A

(si elle est bue) Vecteur de


transmission

Eau contaminée

Mains (si elles n’ont


Animaux (porcs,
pas été lavées après
moutons, bétail)
défécation)

Défécation dans la
Sol Mouches
nature
Causes et chemins de transmission des connexions environnementales des maladies

L’effet des interventions sur la réduction des maladies diarrhéiques


Intervention Réduction (en %)
Qualité d’eau 15
Quantité d’eau 20
Hygiène 33
Assainissement 35

1.3. METHODES PARTICIPATIVES

Les programmes de sensibilisation à l’hygiène doivent faire intervenir l’ensemble de la


communauté. Dans le cas où la culture de la zone structure l’organisation du village (problème de
genre), il faut mettre en place des sessions par sous groupe. Les différentes et principales méthodes
participatives sont :
1° Méthode MARP ou GRAAP : Ce sont des méthodes d'animation participative basée sur
la libération de la parole, permettant à la communauté de voir, réfléchir et agir sur les causes
et conséquences d'une situation en impliquant toutes les couches sociales : Enfants, Jeunes,

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Vieux, femmes et hommes. Ces méthodes utilisent le style concret, le langage imagé, les
comparaisons et les proverbes.
2° Méthode CAP : L’enquête CAP (connaissance, Aptitude et Pratiques), est une technique
pour évaluer les besoins et l’impact des programmes de promotion de l’hygiène.
3° Groupes de discussions focales : C’est une méthode qualitative qui permet d’obtenir
opinions et points de vue sur un sujet spécifique, une problématique précise. Le groupe doit
être homogène en ce qui concerne le genre et l’âge mais aussi d’un point de vue social et
professionnel
4° Carte de la communauté : Les participants créent une carte représentant leur village en
indiquant les endroits importants pour eux (marché, lieux de cultes, etc.) ainsi que les points
d’eau, installation sanitaires, etc. Cette technique permet de connaître les installations
publiques et privées liées à la santé et à l’hygiène auxquelles la communauté a accès.
5° Calendrier saisonnier : Les participants représentent les caractéristiques saisonnières
des précipitations, agricultures, maladies, etc.
6° Diagramme VENN : Cette méthode permet de mettre en évidence les différentes
relations et liens internes à la communauté mais aussi entre les entités externes et
communauté.
7° PHAST : une abréviation en anglais qui signifie pratique au changement de
comportement en matière d’hygiène et assainissement

 Programme Village et Ecole Assaini


 C’est un programme financé par les bailleurs de fonds pour diminuer le taux de
morbidité infantile dans un village, une école et un Centre de Santé Assaini
(CSA).
Pour qu’un village (VA) soit certifié assaini il faut qu’il remplisse 8 critères intangibles à
savoir :
 Le village doit avoir un comité dynamique
 Au moins 80% de la population a accès à l’eau potable
 Au moins 80% des ménages utilisent une latrine hygiénique
 Au moins 80% des ménages évacuent hygiéniquement leurs ordures ménagères
 Au moins 60% de la population se lave les mains avec du savon ou de la cendre
avant de manger et après avoir été aux toilettes
 Au moins 70% de la population comprend le schéma de transmission des
maladies à partir du péril fécal et les moyens de prévention
 Au moins une fois par mois le village est nettoyé

 Pour ce qui est de l’école assainie (EA), en voici les normes (6) :

 100% du personnel enseignant formé à la stratégie « Ecole Assainie » en


éducation à la santé et à l’environnement, et 100% du COPA sensibilisé
 80% de manuels pour élèves disponibles, un manuel pour 2élèves ou un guide
par enseignant
 Une porte pour 40 filles et une porte pour 50 garçons et 80% de latrines sont
hygiéniques
 100% d’eau potable disponible et 80% d’élèves se lavent les mains avec du
savon ou de la cendre
 Une fois par jour, la cour d’école et les salles de classe sont balayées/nettoyées et
déchets jetés dans un trou à ordure
 100% des brigadiers de santé et d’environnement élus dans les écoles
sensibilisées et sont opérationnels
 Pour y arriver les huit pas sont programmés et sont :

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 Pas 0 : Décision communautaire
 Pas 1 : Engagement Mutuel
 Pas 2 : Evaluation Initiale
 Pas 3 : Analyse participative dans la communauté
 Pas 4 : Gouvernance locale
 Pas 5 : Planification Communautaire
 Pas 6 : Action à base communautaire
 Pas 7 : Evaluation post Action et Planification
 Pas 8 : Certification

 Pour ce qui est de Centre de Santé Assaini (CSA), les critères sont les
suivants :

 Passation des Marchés Publics (PPM)


Le plan de Passation des Marchés est un plan Directeur Prévisionnel indiquant tous les marchés à
passer sur une période (1,5 ans), et il composé des plusieurs colonnes indiquant le N° du Marché, le
type du Marché, le montant prévisionnel, la méthode et les dates dans le processus
Remarque : chaque a 2 lignes qui sont Prévu et Réalisé
 Types des Marchés sont :
 Marchés des Travaux, de fourniture, de service et de prestations intellectuelles
 Méthodes de passation des Marchés : Travaux et Fournitures
 Appel d’Offre International (AOI ou AOIR): sup. 200.000 $, 45 jrs
 Appel d’Offre National : sup. 100.000$, 30jrs (petits travaux)et la Consultation
restreinte : inf. 100.000 $, 14 jrs
N.B : il existe aussi le marché de gré à gré appelé Entente Directe. Il est autorisé
dans des cas rares
 Document d’Appel d’Offre (DAO) contient des parties suivantes :
 Avis d’Appel d’Offre (AAO)
 Instruction aux soumissionnaires (IS ou IAS)
 Données particulières de l’Appel d’Offre (DPAO)
 Cahiers des Clauses Administratives Générales (CCAG)
 Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP)
 Bordereaux des quantités
 Spécifications Techniques
 Modèles de formulaires
 Liste des pays éligibles
 Etapes du processus de Passation des Marchés Publics
 Réception des Offres
 Ouverture des Plis
 Evaluation des Offres
 Demande de non objection
 Attribution du Marché
 Notification
 Signature du contrat du Marché

Travail Dirigé

Un groupe d’Expert a fait les études sur le Wash et a fourni les données suivantes :

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 15 puits de 20 m de profondeur dont un puits pour 10000$
 15 forages de 80 m de profondeur dont un forage vaut 10000 $ avec 15 pompes
avec 5 manuelles (1200$/pompe) et 10 à énergie solaire (5000 $/pompe)
 40 sources d’eau potable dont une vaut 3000$
 70 laves mains pour un village dont 200$/lave main
 Recrutement d’un consultant pour un montant de 20000$
On vous demande :
De déterminer le type de Marché et la procédure de passation de chacun.

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CHAPITRE DEUXIEME : TRAITEMENT DES EAUX ET HYDRAULIQUE DES
POMPES
2.4. Hydraulique des Pompes
2.4.1. Typologie des pompes
2.4.2. Eléments caractéristiques
2.4.3. Pompes à Energie solaire

2.1. Substances à éliminer dans l’eau


L’eau est un dissolvant universel. A son état naturel, l’eau n’est généralement pas utilisable
directement pour la consommation. Car, l’eau change constamment du point de vue biologique,
chimique et physique et doit, en conséquence, être traitée de façon différente selon l’utilisation
requis. Elle subit un traitement simplifié dans le cas d’une origine souterraine et complet pour une
eau de surface. Mais, à partir d’un certain degré de pollution, la fabrication n’est permise.
Le choix du procédé ou des combinaisons de procédés se fait donc en fonction des paramètres à
traiter
Les substances à éliminer des eaux brutes de surface ou souterraine sont divisées en plusieurs
groupes selon les filières à employer pour leur élimination :
 Substances solides et suspension ;
 Substances organiques dissoutes ;
 Métaux lourds dissouts (plomb) ;
 Substances dissoutes qui donnent la dureté ;
 Les gaz
 Les sels dissouts
Eau potable
Une eau est dite potable quand elle satisfait un certain nombre des caractéristiques la
rendant propre à la consommation humaine.
Les standards de référence dans ce domaine diffère selon les époques et les pays (et selon
l’autorité en charge de cette définition dans certains pays)

Normes sur l’eau potable


 L’Organisation Mondiale de la Santé
L’Organisation Mondiale de la Santé ou OMS a instauré quelques lignes directrices
concernant la qualité requise pour que l’eau soit dite potable. Ces lignes directrices
sont les références Internationales qui garantissent une eau saine et donc potable.
Les dernières lignes directrices en date sont celles qui ont été prononcées par l’OMS
à Genève en 1993.
 Note : vous pourrez noter qu’il n’y a pas de lignes directrices concernant certains éléments
et substances. Cela vient du fait qu’il n’ ya pas suffisamment eu d’études menées sur les

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effets de ces substances sur l’organisme, et par conséquent il est impossible de définir une
limite à ne pas dépasser. Dans d’autres cas, il n’ya pas de lignes directrices car il est
impossible que la substance en question soit en concentration assez importante dans l’eau
pour être dangereuse.
 L’Union Européenne
Le conseil de l’Union européenne a élaboré une directrice 98/93/EC
Sur la qualité de l’eau requise pour la consommation humaine. Elle fut mise en
application le 3 Novembre 1998. Elle fut élaborée en reprenant les paramètres de la
directrice sur l’eau potable datant de 1980 et en y incorporant là oû il était
nécessaire les dernières découvertes scientifiques sur les effets des différentes
substances sur l’homme (lignes directrices de l’OMS et Comité Scientifique
Mondial sur la toxicologie et l’éco toxicologie). Cette nouvelle directrice constitue
une base solide aussi bien pour les consommateurs de l’UE que pour les fabricants
d’eau potable.
Comparaison de normes sur l’eau potable UE/OMS
Les normes de l’UE sont plus récentes (1998), plus complètes et plus strictes que
celles de l’OMS (1993) ; exemples :
Bore (B) : ligne directrice réduite de 0.3mg/l à 0.001mg/l
Brome (Br.) : non mentionné par l’OMS, limité à 0.01mg/l par UE
Manganèse (Mn) : ligne directrice réduite de 0.5 à 0.05mg/l
Cyanure (CN) : ligne directrice réduite de 0.07 à 0.005mg/l .
Mais dans certains cas les lignes directrices de l’UE sont moins strictes que celles de
l’OMS comme le cadmium (Cd) : ligne directrice augmentée de 0.03 à 0.05mg/l
2.2. Microbiologie des eaux :

2.2.1. Maladies hydriques :


2.2.1.1. Les maladies hydriques à contamination orale
 La dracunculose
Ce sont des maladies hydriques qui se transmettent par voie orale à travers la boisson d'eau. Une
seule maladie est exclusivement liée à l'eau de boisson, il s'agit de la dracunculose appelée
vulgairement ver de Guinée. Elle est la seule maladie que l'on peut définitivement éradiquer par
l'utilisation de l'eau potable.
 Les maladies diarrhéiques.
Les maladies diarrhéiques peuvent être d'origine virale, bactérienne ou parasitaire. La salmonellose,
le choléra, les shigelloses, l'amibiase et la giardiose sont quelques maladies diarrhéiques pouvant
provenir de la consommation d'eau souillée.
 Les maladies hydriques à transmission transcutanée.
Les maladies à transmission transcutanée sont des affections dont l'agent causal contamine l'homme
sain en traversant sa peau lorsque celui-ci se baigne dans l'eau. Comme maladie de cette catégorie,
on peut citer : l'anguillulose et la bilharziose, l'ankylostomiase etc.

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 Les maladies à transmission cutanée.
Ces maladies sont dues principalement à un manque d'eau et d'hygiène et à la promiscuité. C'est le
cas de la gale, du trachome et des conjonctivites. Il s'agit de maladies dont l'éradication dépend
beaucoup plus de la quantité qu'à la qualité de l'eau consommée.
 Les maladies liées à l'eau près de laquelle on vit.
Ces infections sont transmises par les mouches et les moustiques qui se retrouvent à proximité des
eaux.
2.2.2. Les agents responsables de maladies
 Les virus
La présence des virus dans les eaux destinées à alimentation expliquer que les épidémies virales
d'origine hydrique ne soient pas exceptionnelles
 Les bactéries
 Le vibrio cholerae
Le choléra est rare aujourd'hui dans les pays développés, mais il n'a pas complétement disparu des
pays européens. Il reste une affection grave, importante dans certains pays, notamment en Inde où il
sévit depuis toujours. On observe une extension de la maladie ces dernières années, due à un
nouveau type de vibrion
Le vibrion EL TOR
 Les salmonella
La fièvre typhoïde représente l'épidémie d'origine hydrique.
Le traitement des eaux et le contrôle de la quantité de coliformes dans les eaux d'alimentation ont
permis de réduire à peu près à zéro les risques de la fièvre typhoïde.
Du fait de le l'urbanisation croissante, les rejets de plus en plus volumineux d'eaux usées font
craindre une augmentation du taux de salmonella dans l'environnement, aggravé par le caractère
résistant au traitement de cette bactérie.
 Les escherichia coli
Les escherichia colis sont des commensaux constants du tube digestif. Les infections aiguës
imputables à ces bactéries sont dues à une entéroxine produite par les escherichia coli. Les
escherichia coli provoquent alors des gastro-entérite sans fièvre. Il ne représentent cependant que
1% des escherichia et on peut admettre que leur participation directe aux maladies hydriques est
aléatoire .
 Les shigelles
Les épidémies de diarrhée à shigella sont fréquentes dans nos pays sous développé. En l'absence
d'une thérapeutique adéquate, elles peuvent provoquer une mortalité élevée.
 Les Yersinia enterocolitica
Elles sont responsables d'un certain nombre de diarrhée, surtout chez les enfants. Elles sont
transmises par l'eau de boisson et par l'eau d'arrosage des légumes.
 La leptospirose
Elle est endémique chez les populations animales (rongeurs) et dans plusieurs régions du monde
chez l'homme La maladie se transmet généralement par contact avec de l'eau contaminée par l'urine
d'animaux atteints. Elle provoque des infections aiguës touchant les reins, le foie et le système
nerveux central.
Certains parasites peuvent être responsables de ces maladies : les protozoaires comme amibes
( disenterie amibienne), les flagellé ( giardia lambia) et les œufs des vers parasites ( ascaris
lumbricoïdes, schistosoma)

2.3. Méthodes de traitement des eaux

Les méthodes simples de traitement de l’eau à domicile

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2.3.1.Les méthodes simples de traitement de l’eau à domicile

Les méthodes présentées dans cette fiche permettent de rendre de l’eau potable. Elles sont
applicables àdomicile, à l’échelle familiale.
Les méthodes décrites sont :
La filtration sur tissu .
La méthode des trois récipients
Le traitement par ébullition
Le traitement par chloration
Le traitement par filtre céramique
La filtration sur sable
La méthode Naîade (rayons UV)
La méthode Sodis (rayons solaires)
La méthode Solvatten (rayons solaires)
La méthode Lifestraw

Le traitement de l’eau avant consommation permet de lutter contre de nombreuses maladies comme
la dysenterie, la typhoïde et le choléra.

Illustration Croix Rouge


3) La filtration sur tissu
On peut facilement filtrer de l’eau avec du tissu. Cela permet d’éliminer les principales impuretés
solides de l’eau ainsi que les larves d’insectes susceptibles de s’y trouver. Le tissu utilisé, de
préférence du coton, doit être suffisamment épais pour bien retenir les impuretés. S’il est trop épais,
la filtration durera plus longtemps. Il doit être lavé avant chaque utilisation.
La filtration n’est pas un moyen de traitement satisfaisant en soi. Cependant, filtrer l’eau avant de la
traiter par une des autres méthodes citées dans cette fiche permet d’améliorer significativement la
qualité de l’eau obtenue.

a) Avantages

- Simplicité de la mise en œuvre


- Coût quasiment nul
- Très utile, voire indispensable en prétraitement

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b) Inconvénient

- Traitement sommaire ne pouvant pas rendre l’eau potable si elle est contaminée à l’origine
4) La méthode des trois récipients
Celle-ci remplit le même rôle que la filtration et permet d’enlever les principales impuretés solides
qui se trouvent dans l’eau.
Pour plus d’efficacité, cette méthode peut être utilisée en complément d’une filtration.

Source : Traitement et stockage sûr de l’eau à domicile dans les situations d’urgence, Croix-
Rouge

a) Avantages

- Simplicité de la mise en œuvre. Coût pratiquement nul.


- Réduction importante des impuretés et des germes pathogènes

b) Inconvénients

La désinfection n’est pas totale


- Temps d’attente
5) Le traitement par ébullition
Le traitement par ébullition est également relativement simple à mettre en œuvre. Il permet de tuer
la totalité des germes et micro-organismes présents dans l’eau. Pour cela, l’eau doit être
préalablement filtrée ou décantée puis bouillie à gros bouillons (il ne suffit pas de la faire frémir)
pendant une minute à basse altitude, et pendant trois minutes à plus de 2000 mètres d’altitude.
L’eau traitée par ébullition peut avoir un goût fade. Ce problème peut être réglé en secouant
vigoureusement l’eau pour la ré oxygéner ou en y ajoutant un peu de sel.

a) Avantages

- Simplicité de la mise en œuvre


- Tue tous les germes pathogènes

b) Inconvénient

- Nécessite du bois (environ 1kg par litre d’eau) et un récipient résistant à la chaleur

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6) Le traitement par chloration
(Voir pour plus de précisions la Fiche E 18 « Le traitement de l’eau par chloration ».)
La chloration est un moyen simple et efficace pour désinfecter l’eau en vue de la rendre potable.
Elle consiste à introduire des produits chlorés (pastilles de chlore, eau de javel,….) dans de l’eau
pour tuer les micro-organismes qu’elle contient. Après un temps d’action de 30 minutes, l’eau est
potable. Elle le reste pendant quelques jours (en fonction des conditions de stockage) grâce à l’effet
rémanent du chlore.

a) Avantages

- L’eau boueuse peut être rendue potable. Si le traitement est effectué correctement, tous les germes
pathogènes sont éliminés.
- Effet durable de la chloration

b) Inconvénients

- Les produits doivent, pour la plupart, être acheminés de l’extérieur. Risques de manipulation.
- Coût non négligeable.
Cette chloration peut se faire par exemple, après floculation si nécessaire, dans une jarre en terre
cuite munie en bas d’un robinet ( le Poste d’eau potable imaginé par le Dr Monjour, voir à la fin) ou
dans tout autre récipient.
7) Le traitement par filtration sur sable
(Voir pour plus de précisions la Fiche E21 « Le traitement de l’eau par filtration lente sur sable à
usage familial »)
Le filtre à sable est un moyen de traitement des eaux écologique, relativement simple et peu
coûteux. Son principe est de faire percoler de l’eau à travers une couche de sable. Il en existe deux
types :

a) Le filtre à sable de prétraitement

Il remplit le même rôle que la filtration sur tissu. Il est en général plus efficace et présente par
ailleurs les mêmes avantages et inconvénients
Avantages
- Simplicité de mise en œuvre. Faible coût.
- Adapté aux situations d’urgence.
Inconvénients
- Ne permet qu’un traitement sommaire de l’eau.
- N’est efficace qu’en prétraitement des méthodes de désinfection par rayonnement solaire,
par chloration ou par ébullition.

b) Le filtre à sable biologique

Ce filtre constitue à lui seul un moyen de filtration et de décontamination.


Avantages
- Correctement entretenu, le filtre à sable biologique est efficace sur une longue durée. Peu coûteux.

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Inconvénients
- Le traitement peut être lent.
- Entretien et suivi plus complexes.
8) Le traitement par filtre céramique
(Voir pour plus de précisions la Fiche E22 « Le traitement à l’aide de filtres en céramique. »)

Autre application du principe


Les filtres céramiques pour le traitement des eaux sont utilisés depuis plusieurs siècles.
Selon le type, il s’agit de petites installations fixes (individuelles) ou d’appareils transportables
permettant de filtrer l’eau où que l’on soit.
Ces équipements peuvent être fournis par des fabricants de systèmes et de produits de purification
de l’eau.
Dans les pays en développement, ces filtres sont fabriqués sur place, souvent sous forme de micro-
entreprises autofinancées. Ils ont souvent la forme d’un pot de fleur ou d’un bol et sont imprégnés
de fines particules colloïdales en argent servant de désinfectant et empêchant la prolifération
des bactéries dans le filtre. Le filtre est installé dans un récipient de 20 à 30 litres, en plastique ou
en céramique.
Ces dispositifs, s’ils sont bien conçus et bien fabriqués, peuvent éliminer ou désactiver presque
toutes les bactéries et parasites protozoaires. Par contre, ils ne sont pas efficaces contre les virus.
Le nettoyage et la maintenance du filtre sont très importants : il est recommandé de prévoir un
programme éducatif sur les techniques de stockage salubre, le nettoyage du filtre et d’autres actions
recommandées.

a) Avantages

-Facilité d’emploi.
- Longue durée d’utilisation.
- Cout assez faible quand le filtre est fabriqué sur place.

b) Inconvénients

- Débit faible de production (1 à 2 litres par heure).


- Risque potentiel de recontamination de l’eau conservée sans chlore résiduel.
- Entretien nécessaire du filtre (avec une brosse de nettoyage).
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9) La méthode Sodis
(Voir pour plus de précisions la fiche E19 « Le traitement par exposition au soleil. Les
méthodes SODIS et Solvatten »)
La méthode SODIS se prête parfaitement au traitement de l’eau de boisson dans les pays en
développement car elle ne requiert que de la lumière solaire et des bouteilles en plastique
transparent léger appelé PET( polyéthylène téréphtalate).
Les bouteilles PET incolores sont remplies d’eau et exposées au soleil pendant six heures. Les
rayons UV A contenus dans la lumière solaire tuent les germes infectieux comme les virus, les
bactéries et les parasites (Giardia et Cryptosporidia). La méthode fonctionne également à basses
températures d’air et d’eau.

Exposition de bouteilles au
dans un caisson réfléchissa

a) Avantages

- Simplicité de la mise en œuvre


- Coût nul.
- Efficacité, fiabilité.

b) Inconvénients

- Durée du traitement.
- Faible volume traité.
10) Le procédé Solvatten
(Voir également pour plus de précisions la fiche E19 Le traitement par exposition au soleil. Les
méthodes SODIS et Solvatten)

Bidon Solvatten
La méthode Solvatten a été mise au point par l’organisme suédois du même nom. C’est une
adaptation astucieuse de la méthode SODIS. Elle utilise un bidon spécial que l’on remplit d’eau (à

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filtrer ou à décanter préalablement si elle est très trouble), et qu’on expose au soleil. Au bout de
deux à six heures en fonction des conditions météo, une pastille rouge de l’appareil tourne au vert,
ce qui indique que le traitement est terminé. On peut alors laisser refroidir l’eau puis la consommer
ou l’utiliser telle quelle, puisqu’elle est alors chaude, pour faire cuire des aliments.
La méthode Solvatten combine une filtration et une désinfection par UV et chauffage. Elle est très
efficace.

a) Avantages

- Simplicité de la mise en œuvre.


- Méthode efficace et fiable. Utilisation commode et sécurisante pour des personnes en
déplacement.
b) Inconvénients
- Les bidons doivent être achetés et acheminés de Suède.
- Coût important pour des familles à faibles ressources (70 € en sortie d’usine par palettes de 72
unit és)
- Eau non protégée contre les recontaminations si elle n’est pas bue assez rapidement.
11) La méthode Lifestraw ou méthode de la « Paille filtrante »

Cette méthode assez récente, inventée par un Danois, Vestergaard Frandsen, ,lequel commercialise
le procédé avec une société suisse du même nom à Lausanne ayant 11 antennes continentales ou
régionales, estparticulièrement simple.
Il consiste à aspirer de l’eau dans, non pas une vraie paille, mais dans un petit tube en plastique de 3
cm de diamètre et de 25 cm de long contenant des filtres désinfectants surtout à base de charbon
actif et de produit iodé (lequel devrait être diminué désormais compte tenu du goût qu’il donne
parfois à l’eau).
Cet appareil, dont le coût (en grandes quantités) est d’environ 3 € (mais parfois plus) devrait
permettre de filtrer de 700 à 1 000 litres d’eau
La Société, spécialisée dans les produits d’urgence ou de prévention de certaines maladies, a
également mis au point, ce qu’elle appelle le « Lifestraw Family » un appareil adaptant le principe à
l’usage de toute une famille et capable de filtrer de 15 000 à 18 000 litres d’eau.

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a) Avantages

- simplicité, entretien très facile (en soufflant dans l’appareil pour éviter le colmatage)
- très commode en cas de déplacement ou de panne d’un système de traitement d’eau
- suppression , annoncée quasi-totale ,des bactéries et des parasites protozoaires
- aucune énergie nécessaire
- réduction de la turbidité (utilisation possible en eau trouble) par filtration des particules
jusqu’à 0,2 microns

b) Inconvénients

- produit davantage approprié à des situations d’urgence ou temporaires.


- coût faible mais encore trop important pour les très nombreuses régions où le revenu ne dépasse
pas 1 €/jour ainsi
qu’en comparaison du coût moyen d’une adduction simple et définitive d’eau potable ( de 20 à30
€/personne)
12) Les méthodes de purification par génération de rayons ultra violets
(Voir pour plus de précisions la fiche E20 « Le traitement de l’eau par usage combiné d’énergie
solaire et de rayons ultra violets )

a) La Méthode NEDAP

Photo Naiade
Celle-ci a été mise au point par la Société hollandaise NEDAP qui a conçu un appareil de faible
encombrement et mobile de 75 Kg appelé « Naiade ».
Le procédé consiste à désinfecter l’eau à l’aide d’une lampe à rayons ultraviolets après l’avoir
filtrée. La lampe est alimentée par l’intermédaire d’un panneau solaire.
Après remplissage du réservoir, l’eau passe au travers de 3 filtres qui retiennent successivement les
graviers, les matières en suspension et les particules. La lampe UV chauffe en deux minutes et émet
des rayons UV désinfectant l’eau à raison de 4 à 5 litres par minute. Il peut purifier jusqu’à 2500
litres d’eau en dix heures.
Le prix usine du Naïade est d’au moins 4000 euros. Pour une durée de vie de dix ans, dans un
village de 250 habitants, c’est un investissement de 2 centimes d’euro par jour pour 20 litres d’eau
par habitant. Ce tarif inclut l’amortissement, l’utilisation et l’entretien. Mais son prix installé sur
place peut atteindre 6000 €…
Avantages
- Simplicité de la mise en œuvre.
- Coût faible d’entretien après l’acquisition de l’équipement.
- Efficacité et rapidité.
- Bonne capacité de production journalière (jusqu’à 2500 litres d’eau potable).

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Inconvénients
- Matériel à importer. Coût d’achat important (au moins 4000€)
- Eau non protégée contre les contaminations si elle n’est pas utilisée assez rapidement.

b) Le concept « 1001 fontaines »

Celui-ci a vu le jour en 2004 au Cambodge et a été conçu par une ONG française qui porte le
même nom. Il a pour but de fournir de l’eau potable à des personnes ou villages qui en sont
dépourvus, tout en créant une petite actvité économique locale en vendant l’eau produite à un
coût faible mais suffisant pour rémunérer ceux qui sont responsables de son exploitation.et se
développer. La technique est pratiquement la même que la précédente.
L’appareil, appelé Fontaine, peu encombrant, est constitué de 4 filtres et d’une lampe à
ultraviolets alimentée en électricité par un panneau solaire. Avant d’être introduite dans les filtres,
l’eau est par précaution débarrassée de ses matières en suspension en la faisant décanter dans 2
grandes citernes adjacentes. Elle passe ensuite successivement dans 4 filtres de plus en plus fins,
puis est exposée au rayonnement de la lampe UV qui tue ou inhibe les bactéries

2.3.2. Traitement Granulaire :

2.3.2.1. Paramètres ou facteurs de traitement des eaux de surface ou souterraines

 Facteurs organoleptiques
Couleur, turbidité, odeur, saveur, température
 Facteurs physico-chimiques
PH, conductivité, dureté totale, calcium, magnésium, sodium, potassium, aluminium,
alcalinité, sulfate, chlorure, nitrate, nitrite, ammoniac, azote, silice
 Facteurs biologiques
Oxygène dissout, oxydabilité, Demande Biologique en Oxygène (DBO5 ), carbone totale
(CTO)
 Facteurs indésirables ou toxiques
Argent, arsenic, baryum, cadmium, cyanure, chrome totale, cuivre, fluore, fer, mercure,
manganèse, nickel, phosphore, plomb, antimoine, sélénium, zinc, huiles minérales et
hydrocarbures poly cliques aromatiques, indice phénol, détergent anionique, pesticide et
produits apparents
 Facteurs microbiennes
Coliformes totaux, coliformes fécaux, streptocoques fécaux, dénombrements totaux,
clostridium.
2.3.2.2. Filière de traitement des eaux

Une filière/Un procédé de traitement est une technique spécifique qui permet de corriger un
caractère particulier de l’eau. La filière de traitement d’une eau est fonction de son comportement et
nous vous en citerons quelques-unes :

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 Filière Eau souterraine (captage, puits, forage)
 Première filière : désinfection eau traitée puis distribution
 Deuxième filière : neutralisation, désinfection. Eau traitée pour la
distribution
 Troisième filière : Aération, Filtration, Désinfection. Eau traitée pour la
distribution
 Quatrième filière : Aération,coagulation/floculation, filtration,
Désinfection. Eau traitée pour la
Distribution.
 Cinquième filière : Aération, defferisation/démagnétisation biologique,
Désinfection. Eau traitée pour la distribution
 Filière Eaux de surface
Pour cette filière, comme les eaux sont tellement chargées, on commence par le
Prétraitement qui consiste aux opérations suivantes :
Le dégrillage et tamisage ou
Déshuilage, dessablement, débourbage
Après le prétraitement, nous avons les filières suivantes :
 Première filière : aération, filtration sur sable, désinfection.
 Deuxième filière : coagulation/floculation, décantation/flottation
Filtration, désinfection.
 Troisième filière : préoxydation, coagulation/floculation,
Filtration sur sable, ozonisation intermédiaire
Filtration sur CAG, désinfection
 Quatrième filière : préoxydation, coagulation/floculation, filtration
Sur sable, affinage, désinfection
2.3.2.3. Traitement des eaux de la Regideso
 1° Etape de traitement : coagulation/floculation, décantation/flottation
Filtration, désinfection.

2° Réactifs utilisés : renseignent suffisamment le contrôle de la coagulation et de


prévenir la corrosion avec la détermination de PH.
- Méthylorange
- Rouge de Chlorophénol
- Bleu de Bromotymol
- Rouge Phénolphtaléine

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- Hélianthine
3° Produits de Traitement:
- Sulfate d’alumine
- Chlore Résiduel et ses dérivées ;
- Chaux hydraté
4° Essais de floculation: ont pour de déterminer la nature, les doses, l’ordre
d’addition des réactifs nécessaires à la clarification optimum d’une eau brute
5° Technique de Floculation ou Jar-Test :
- Prélever l’eau brute à analyser dans un seau de 10 l ;
- Dans l’eau prélevée, mesurer la température, le PH, le CO 2libre, la turbidité,
la couleur, l’ammoniac et le TAC. Si le PH > 8, mettre 3 gouttes de
phénolphtaléine dans 100 ml d’eau, s’il se développe une coloration rose
mesurée le TA puis ajouter 2-3 gouttes d’heliane et mesurer le TA ;
- Bien agiter l’eau stockée dans le seau et introduire dans chacun des béchers
de 1 litre d’eau ;
- Commencer une étude en utilisant en premier lieu une solution de 10 g/l de
sulfate d’alumine. Placer ensuite les béchers sur le floculateur et abaisser les
hélices dans l’eau, mettre en service le moteur et régler à la vitesse maximale
(environ 145 trs/min) ;
- Avec une pipette de 25 ml graduée en 1/10 ede ml, introduire dans l’eau de
chacun des béchers les volumes suivants :
Bécher n° 1 : 0,5 ml soit un taux de traitement de 5 mg/l et mettre en
route le chrono en prenant précaution de noter l’heure de départ et de
la fin.
Bécher n° 2 : 1 ml, soit 10 mg/l de sulfate d’Alumine.
Bécher n° 3 : 1,5 ml, soit 15 mg/l
6° Mode Opératoire dans le laboratoire :
7° Interprétation des Résultats :
2.3.3. Traitement spéciaux par filtres membranaires
La technique de séparation membranaire est connue depuis un certain temps mais son
développement reste récent. Depuis lesannées 70, on retrouve ces techniques
principalement dans l’industrie laitière, des boissons, des ovo-produits, des jus de fruits
ou du traitement des eaux. Ces procédés consomment relativement peu d’énergie et
sont sélectifs.C’est une technologie qui a pris un ressort très important en matière de

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traitement des eaux potables au cours de la dernière décennie. Les membranes de
filtration sont des filtres
Sélectifs constituant une barrière physique capable-en fonction de leur seuil de coupure-de retenir
des micro-organismeset des particules de très petite taille, voire même des molécules.Lorsque l'on
effectue une filtration sur membrane, on obtient:
Le rétentat (molécules et/ou particules retenues par la membrane)
Le perméat ou filtrat (molécules qui passent à travers la membrane)Cette technique permet par
exemple de séparer par filtrationun liquide des micro-organismesqu'il contient pour pouvoir les
dénombrer. Cette méthode s'applique à des liquides sans particules solides.Les membranes sont en
général caractérisées par:
La taille des pores
Le seuil de coupure (Masse molaire critique pour laquelle 90% des solutés sont retenus par la
membrane)
Leur sélectivité
Leur perméabilité

CARACTERISTIQUES DES MEMBRANES

Selon le gradient de pression et la taille des pores nous avons :


LA MICROFILTRATION
Elle consiste à éliminer les particules ayant une dimension comprise entre 200 et 1000 μmlors du
passage tangentiel (et non perpendiculaire) du fluide à traiter à travers la membrane, et ce, grâce à
une différence de pression de part et d'autre de la membrane. Eléments retenus: les bactéries, les
fragments de cellules, les matières colloïdales.Domaines d'application: la purification de l'eau et le
traitement des effluents.Elle nécessite un post traitement.
L'ULTRAFILTRATION
Utilisedes membranes dont le diamètre des pores est compris entre 0.1 et 10 μm. Seules l’eau et les
petites molécules de faible poids moléculaire transitent par la membrane, les molécules à haut poids
moléculaire sont retenues. Eléments retenus: les polymères, les protéines, les colloïdes.Domaines
d'application: industrie agro-alimentaire, purification et concentration de macromolécules (103 -106
Da) comme les protéines, bio-industries, mécanique (automobile, traitement de surface...),
pétrochimie...
LA NANOFILTRATION : Elle offre la capacitétrès intéressante de séparer des composés de faible
poids moléculaire à des pressions qui sont faibles, voire moyennes. Elle arrête les sels ionisés
multivalents (calcium, magnésium, ...) et produit une eau qui n'est pas totalement déminéralisée
contrairement à l'osmose inverse. Son seul inconvénienttechnique est que l’eau produiteest
tellement pure qu’il est nécessaire de la reminéraliser.
Domaines d'application: Déminéralisation sélective, régénération de bains usés de dépôts de
cuivres.
L'OSMOSE INVERSE : Est un procédé de purification d’eau
Domaines d'application: le dessalement de l'eau de mer, la récupération de matières précieuses...

Filtration membranaire

Les procédés de filtration membranaire permettent de clarifier et désinfecter l'eau en une seule étape
sans ajout de composés chimiques. La force motrice de ce type de procédé est la pression du liquide
à traiter. L'eau pressurisée entre dans le module et traverse la barrière physique que constitue la
membrane. Les membranes d'ultrafiltration sont constituées de pores d'un diamètre d'environ 0,01
micromètres et permettent donc de retenir les colloïdes, les macromolécules organiques, certains
composés dissous ainsi que les virus et bactéries. En revanche, si l'eau à traiter contient des ions à
23/123
éliminer tel que les sulfates (SO42-), il faudra envisager l'utilisation d'une membrane avec des tailles
de pores inférieures telle que les membranes de nano filtration

2.4. Hydraulique des pompes


Pour véhiculer une certaine quantité d’eau d’un point à un autre, la pompe doit transmettre de
l’énergie au liquide. Cette quantité d’énergie est la même quelle que soit la technologie, et est
donnée par la puissance de la pompe.
- Expression de la puissance absorbée par une pompe et du Rendement
La puissance absorbée par une pompe, c’est-à-dire la puissance nécessaire pour son
entraînement mécanique, s’exprime par la relation suivante :

p. g .Q . H
Pa=
n
Avec Pa : la puissance absorbée (watts ou joules/s)
p : masse volumique du liquide (eau p=1000kg/m3)
g : accélération de la pesanteur (9,8 m/s2)
Q : débit en m3/s
n: rendement de la pompe

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Pf
n=
Pa

Avec Pf : Puissance fournie et est :

Pf = p.g.Q. H

 H est la hauteur manométrique totale d’élévation (Mmt). C’est la somme de la hauteur


géométrique dans les niveaux du liquide et les pertes de charge causées par de frottements
intérieurs qui se forment au passage du liquide dans le tuyaux, dans la pompe et les
accessoires
L’expression à l’identifier est la suivante :

Hmt=Hg+ Jtot

Hg :la hauteur géométrique d’aspiration + la hauteur géométrique de


refoulement
Jtot : somme de pertes de charge dans l’installation tant à l’aspiration qu’au
Refoulement
Il y a de distinguer la puissance hydraulique de la pompe de la puissance totale active du
groupe motopompe qui est égale à PT=Pa/nc où nc est le rendement du moteur.
La puissance est une courbe croissante, son ordonnée à l’origine représent la puissance
consommée à débit nul quand « la pompe barbote »

Remarque : la puissance peut être donnée en chevaux vapeurs, sachant que :


1 cheval=731 w= 0,731 kw et 1 kw= 1,36 Chevaux

2.4.2. Typologie des pompes


Les pompes sont classées dans deux grandes catégories, à savoir :

 Les pompes centrifuges : le mouvement du liquide de l’accroissement d’énergie qui lui est
communiqué par la force centrifuge (énergie sous forme de vitesse)
 Les pompes volumétriques ou à piston : l’écoulement résulte de la variation d’une capacité
occupée par le liquide (énergie sous forme de pression)
Remarque :
Actuellement les pompes les plus utilisées sont les pompes centrifuges

1° Courbes caractéristiques d’une pompe


Les performances d’une pompe centrifuge sont décrites par trois courbes caractéristiques en
fonction du débit volumétrique :

 La hauteur manométrique totale (HMT en mètre de liquide)


 Le rendement ou la puissance absorbée
 NPSH (Net Positive Suction Head)
Les pompes sont classées d’après la position de l’axe de rotation : les pompes monocellulaires et
multicellulaires ; et sont peuvent être soit à axe horizontal correspondant au type le plus répandu,
soit à axe vertical destinées à équiper les puits et forage où elles fonctionnent noyée. Ce type de
pompe peut également fonctionner et dénoyé quand une usine comportant un collecteur
d’aspiration.

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2° Pompes et Stations de Pompage

Le réfoulement des eaux se fait par une station de pompage (ou une usine élevatoire et une station
de pompage comporte principalement :
 La salle de commande (ou bâche d’aspiration)
 La salle de commande
 La salle de machines, comportant généralement plusieurs groupes élévatoires
Chaque groupe est constitué d’un moteur et d’une pompe

3° Pompes à Energie solaire


2.1. ENERGIE SOLAIRE
L’énergie solaire est la fraction de l’énergie du rayonnement solaire qui, après filtrage par
l’atmosphère terrestre, apporte l’énergie thermique et la lumière à la terre. La plupart d’énergie sur
terre a pour origine le soleil, excepté l’énergie nucléaire et la géothermique profonde.
Elle est à l’origine du cycle de l’eau, du vent et de la photosynthèse.
Tableau 5 : Domaines du rayonnement électromagnétique.
Rayon y Rayon x Ultraviolet Infrarouge Ondes hertziennes
−6 −3
10 nm 10 nm 10nm 400nm 800n.m 30 μ . m
0,4 μm
−8
10
−14 −13
m 10 m 10 m 4.10−7 m 0,8 μm 3.10−6 m

Le soleil émet principalement dans le rayonnement visible entre 0,4 μmet 0 , 8 μm .


4. Le dimensionnement d’une installation solaire
Le dimensionnement d’une installation solaire dépend de 4 facteurs :
1. Le lieu géographique de l’installation ;
2. La consommation journalière d’électricité ;
3. Comme la marge de production ou l’autonomie afin de parer aux journées faible
d’ensoleillement. Ensuite le choix du panneau solaire.
4. La présence ou non d’un groupe électrogène permettant de déterminer le convertisseur, le
régulateur adapte et bien entendu, le nombre de nombre de panneaux à installer.
5. L’orientation des panneaux solaires
Afin l’importance de l’orientation est de maximiser la production d’électricité d’une
installation photovoltaïque, il convient d’orienter les modules de façon optimale afin de capter un
maximum du rayonnement solaire.
En effet, la direction du solaire est importante, ainsi on distingue en général 3 types des structures :
1. Les panneaux fixes ;
2. Les panneaux orientables ;
3. Les panneaux mobiles.

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L’énergie solaire reçue par une surface de modules par rapport aux rayons directs du
soleil, de façon générale on choisira toujours une orientation sud ou proche.
Tableau 6 : Le facteur de correction
Inclinaison par rapport à l’horizontale ()
0 15 25 35 50 70 90
Est 88% 87% 85% 83% 77% 65% 50%
Sud-est 88% 93% 95% 95% 92% 81% 64%
Sud 88% 96% 99% Max 98% 87% 68%
100%
Orientation

Sud- 88% 93% 95% 95% 92% 81% 64%


ouest
Ouest 88% 87% 85% 92% 76% 65% 50%

Pour notre site nous avons pris l’orientation du sud et l’inclinaison par rapport à l’horizontal 35
degrés, car le facteur de correction est 100%.

3.2. LE CALCUL DE LA PUISSANCE D’UNE INSTALLATION.


Un panneau solaire produit de l’électricité de manière intermittente à cause des
variations d’éclairement du soleil. La puissance électrique qu’il fournit (exprimée en watt) varie
donc suivant des heures de la journée, mais aussi suivant les saisons.
Pour pouvoir comparer la puissance entre les panneaux, nous utilisons le watt crête (WC), une
mesure qui correspond à la puissance maximale que pourra débiter le panneau dans les conditions
d’éclairement optimal STC (Standard Test Conditions).
Ces conditions sont :

 1000 w de lumière 8/m2 (plein soleil à midi en zone tempérée) on considère qu’il faut 8m2
pour produire 1 kwc, soit 1000kwh par an.
Tandis que qu’en Wallonie, pour dimensionner un système photovoltaïque fixe (panneau
rigides à base de silicium poly cristallin) :
8m2=1 KWC=900 KW h paran
 25°c équivaut à 1000W /m2

Bien que les recherches ont été faites en climat tempéré, pour ce présent travail
nous préférerons d’appliquer STC 25°c=1000W/m2, alors nous chercherons la valeur d’un degré

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25°c =1000W/m2
1000 2
Or 1°c = W /m
25
Donc 1°c= 40W/m2
Tableau : les températures moyennes annuelles minimales de la ville de Kisangani
Année 1995 1996 2010 2011 2012 2013 2014
Température 25°c 24,7°c 25,8°c 25°c 25°c 23,3°c 25°c

Pour le choix de la température, normalement nous pouvons utiliser la température


journalière mais par manque des données auprès de service météorologique, nous avions voulu
appliquer la température moyenne minimale annuelle. Parmi les températures présentées ci-haut, la
température la plus basse est 23,3°c mais raison de garantie scientifique nous appliquons 20°c pour
être en sécurité
Nous aurons: 1°c=40W/m2
20°c= 40x20W/m2
20°c=800W/m2
Il est vrai que la température n’est jamais constante durant une journée. Pour
déterminer l’énergie solaire journalière, nous allons multiplier le nombre d’heures de
l’ensoleillement par 800W/m2. Nous prenons 5h au lieu de 10h comme heures d’ensoleillement(Ne)
pour être plus : en sécurité.
Esol=Nex800W/m2
Avec Esol: Energie journalière en KWh/m2 / j
Ne : Nombre d’heures équitantes en h / j
Esol=5h / jx 800 W /m2
Esol=4000Wh/m2 / j
Esol=4 KWh/m2 / j qui est irradiation journalière minimale
3.3. LES POMPES SOLAIRES

Les pompes solaires sont des pompes fonctionnant grâce à un moteur électrique dont
l’énergie provient des cellules photovoltaïques disposées sur des panneaux solaires et captant
l’énergie lumineuse du soleil.

3.3.1. TYPES DE POMPES SOLAIRES

Il y a plusieurs types de pompes solaires, nous citons quelques types :

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 Pompe solaire de surface ;
 Pompe solaire immergée.

3.3.2. POMPE SOLAIRE DE SURFACE

La pompe de surface se place hors d’eau, au dessus du niveau de l’eau de puits, ou


forage même en déporté, dans un garage ou une cabine de jardin.
La pompe de surface est plus rependue, elle s’installe sur une surface plane, hors d’eau au-dessus
des points d’eau (puits, bassin, rivière…). On peut brancher au récupérateur d’eau de pluie.
Elle est surtout utilisée pour l’arrosage et le nettoyage domestique (terrasse, voiture).

 CARACTERISTIQUES GENERALES DE POMPE DE SURFACE

 Elles sont le plus souvent électrique mais peuvent être à essence ;


 Elles sont conçues pour des profondeurs maximales de 7m ;
 Elle s’installe dans un lieu sec et hors d’eau, près du puits…

3.3.3. POMPE IMMERGEE

Une pompe immergée est une pompe dont l’installation se fait de telle manière
qu’elle est directement placée dans l’eau à pomper.
Ce qui la différencie de la pompe de surface, la pompe immergée est souvent électrique.

 CARACTERISTIQUES ET AVANTAGES D’UNE POMPE IMMERGEE

 La pompe immergée tire son eau des points d’eau dont la profondeur dépasse 8m.
Nous comprenons que le critère qui va permettre de définir le genre de pompe à
utiliser est celui de la profondeur de la source d’eau :

 Elle permet de pomper l’eau dans les endroits difficiles d’accès et la quantité pompée est
beaucoup plus importante que pour une pompe de surface ;
 Elle est idéale pour les systèmes de forage et est également adéquate pour l’arrosage des
jardins, ou encore pour l’exploitation des puits ;

29/123
 Elle peut également être utilisée pour alimenter certaines pièces de la maison en eau
courante potable, dans ce cas précis un réservoir est également joint à la pompe afin
d’équilibrer les débits et les pressions ;
 Un autre avantage de la pompe immergée est le silence constaté lors de son activité.
 La durée de la vie de la pompe immergée est longue, car son système de pompage s’use
moins vite. Ceci est dû au fait que l’eau est poussée au lieu d’être aspirée et aussi le
mécanisme se fatigue moins vite.

 INSTALLATION DE LA POMPE IMMERGEE1


La pompe immergée est souvent livrée avec un filin de longueur que celle du câble
électrique. Le filin sert à descendre la pompe dans le puits ou forage sans que l’on force sur le câble
électrique (qui pourrait endommager les connections). Avant de descendre il convient de fixer
solidement le filin à la pompe et au sommet.
Pour cela nous conseillons d’utiliser des colliers de serrage. De cette façon, vous pouvez récupérer
la pompe si jamais, elle vient à tomber en panne. C’est un détail très important. Le filin doit être
solidement fixé, car une pompe abandonnée au fond d’un puits ou pire d’un forage ne pourra
jamais être récupéré. Préférez un filin en acier inoxydable plutôt qu’en nylon ou encore, sauf si la
pompe est petite ou légère pour des puits de faible profondeur.

 DIMENSIONNEMENT DES POMPES SOLAIRES

La puissance d’un pompage solaire dépend de 2 facteurs essentiels :


 La quantité d’eau à pomper chaque jour (Q) ;
 La hauteur manométrique à la quelle doit être relevée l’eau.

1°. Détermination des caractéristiques de la pompe immergée solaire de notre site


Les éléments caractéristiques de la pompe sont :
La hauteur manométrique, Energie mécanique, La puissance crête, Le débit de la
pompe.
 Pour déterminer la hauteur manométrique de la pompe, nous utilisons la formule
que voici :
HMT=Hg+ε ∆ H or Hg= Ha + Hr et ∆ H =JL+ J S
 Il faut déterminer Besoins journaliers en énergie pour élever le débit Q en m 3/j
d’hauteur manométrique.
1

30/123
Ej=0,002725.Qjmoyf.HMT
Avec
Ej : Energie mécanique (kwh) ;
Q : débit moyen journalier futur,
HMT : Hauteur manométrique(m)

 La puissance crête des modules photovoltaïques par ensoleillement journalier


ou irradiation journalière mininale (Irjmin)

Le dimensionnement de la puissance crête(PC) des capteurs photovoltaïques de


l’installation s’effectue avec irradiation journalière minimum sur l’année, en fonction des besoins
journaliers en énergie mécanique et des différents rendements. Il se calcule comme suit :

Ej
PC=
K p . R p . I rjmin

Avec
PC : Puissance crête (kWC) ;
Ej : Energie mécanique (kWh/j)
Rp : Rendement mécanique de la pompe (50%)
Rm : Rendement du moteur électrique (80%)
Kp : Les pertes issues d’élévation thermique dans le module photovoltaïque
ainsi que le rendement du convertisseur (0,7 à 0,9) ;
Irjmin : Irradiation journalière minimum en kWh/m2 / j

Pour convertir notre résultat en kW, nous allons dans notre tableau de facteur de
correction sachant que l’orientation de notre panneau est au sud et son inclinaison par rapport à
l’horizontal est de 35° et la valeur de facteur de correction est 100%
 La relation entre la puissance crête (pc) issue des modules photovoltaïque et le
débit Q (en m3/s) de la pompe, sachant que :

PC.Kp.Rm.Rp=0,002725.Q.HMT, nous avons:


PC . Kp . Rm . Rp
Q=
0 .0027250 . HMT
avec Q : Débit de la pompe en m3/h

31/123
PC : Puissance crête en kW
Kp : les pertes thermiques
Rm : Rendement du moteur électrique
Rp : Rendement mécanique de la pompe2

 CALCUL DE LA PUISSANCE CRETE DU MODULE ET DES HEURES


D’ENSOLEILLEMENT

Un module se caractérise avant tout par sa puissance crête (Pc), puissance dans les
conditions (STC : Standard Test Condition). Le module exposé dans les conditions STC va produire
à cette puissance crête, et si cela dure pendant les heures, il aura produire une énergie électrique
égale ou produit de la puissance crête par le temps écoulé au coefficient de pertes près :
E=Pc.He.Cp
Avec : E : Energie produite en Wh.
pc : Puissance crête du panneau en Kwc.
He : Nombre d’heures équivalents d’ensoleillement.

 CALCUL PAR RENDEMENTS DU PANNEAU SOLAIRE3

Formules de base pour connaitre la production d’un panneau ou d’un système


photovoltaïque est de : `
E=S.r.Esol.Cp
E : Energie produite en Wh.
s : Surface du champ photovoltaïque.
r : Rendement du module en %.
Esol : Ensoleillement /rayonnement sur la surface inclinée en KWh/m2.j
Cp : Coefficient de perte (varie entre 0,75 et 0,8).
E
r=
SxEsolxCp
Pour le calcul de rendement il faut d’abord déterminer la surface notre champ
photovoltaïque.

32/123
Nous savons que :
PC
S=
Esol

4° Pompes à Motricité Humaine

La typologie des pompes les plus utilisées est donnée ; Quelle que soit la pompe, elle est constituée
de trois parties distinctes :
– la partie moteur, qui fournit la puissance nécessaire au pompage ;
– la transmission, qui transmet cette puissance à la partie hydraulique ;
– la partie hydraulique, qui transmet cette puissance à l’eau pour la déplacer (l’aspirer et/ou la
refouler).

Le principe de fonctionnement correspondant aux différents types de pompes est présenté tableau
suivant :

 Tableau : Typologie des pompes.

Type de pompe Utilisation usuelle Technologie

Pompe à motricité humaine Équipement de forage Aspirante installée en surface


et puits
à piston
Refoulante avec partie
hydraulique immergée

Pompe immergée électrique Équipement de forage et puits Refoulante


pour débits > 2 m3/h, centrifuge multi-
étagée
Essais de pompage

Pompe d’épuisement Épuisement de fouilles refoulante ou


aspirante-refoulante

33/123
(creusage puits dans nappe) centrifuge
Pompage sur eau de surface pneumatique à
membrane

Motopompe de surface Pompage sur eau de surface aspirante-refoulante


(hauteur d’aspiration limitée 7 m)
Pompage de réservoir vers centrifuge
réseau ou autre réservoir

Remarque
Il existe deux grands types de pompes motorisées, les pompes centrifuges et les pompes
volumétriques. Ces dernières conviennent pour élever des faibles débits d’eau à des pressions
élevées (Karcher, par exemple). Dans le domaine de l’eau potable, les seules pompes volumétriques
couramment utilisées sont des pompes à motricité humaine

L’emploi des pompes à motricité humaine, dites pompe à main, est courant pour équiper les forages
et les puits. La majorité des pompes manuelles est constituée de pompes volumétriques à piston
immergé commandé par une tringlerie mécanique, ou hydraulique (système développé par A.
Vergnet). Certaines refoulent l’eau sur une hauteur de plus de 60 m. Divers modèles de pompes à
main résistantes ont été développés pour répondre aux contraintes rencontrées sur le terrain,
notamment une utilisation intensive. Le choix s’effectue selon des critères techniques et socio-
économique.

 Principe de fonctionnement des pompes usuelles.

Partie moteur Transmission Partie hydraulique

Pompe à motricité Main Mécanique (levier + tringlerie)


Pompe volumétrique (piston
Humaine Pied Hydraulique (tuyau d’eau)
immergé ou émergé, baudruche)

Motopompe Moteur thermique Arbre sur paliers


Pompe centrifuge
de surface (diesel, essence ou électrique)

Pompe immergée Moteur électrique immergé Arbre


Pompe centrifuge
Electrique à
roues multi-étagées

Pompe d’épuisement Compresseur Tuyau d’air comprimé


Pompe volumétrique
Pneumatique à
membrane

34/123
 Hauteur d’aspiration en fonction du type de pompe.

Types de pompes de surface Hauteur maximale d’aspiration Exemples de pompe

Pompes à main à piston émergé 7-10 m selon modèles


Type VN6

Petites pompes centrifuges électriques Maximum 8 m Toutes


marques, toutes origines

Pompes centrifuges électriques de taille importante Cf. NPSH Toutes marques


Grundfos, KSB, Voguel

Motopompes centrifuges de surface jusqu’à 10 m avec talent Pompes robins,


Tsuruni, Moteurs Honda
(moteur essence)

Motopompes centrifuges de taille importante Cf. NPSH Maximum 7 m Pompes


sur moteurs Lister
(moteur diesel)

 Plage de fonctionnement usuel des pompes manuelles.

10 m 20 m 30 m 40 m 50 m 60 m 70 m 80 m 90 m
100 m 110 m

............. Tara .............

... Vergnet HPV 30 ....

.................. India Mark 2 .....................

................... Aqua/Afridev ....................

........................ Kardia .........................

.............. Vergnet HPV 60 ...................................................

................................................ Volonta.................................................................

...........................................................
Monolift ................................................................................

...................... Vergnet HPV


100* ..........................................................................................................................................

 Pompes à corde (rope pump ou pompe Mecate)

35/123
La pompe à corde est une pompe de fabrication locale, peu coûteuse, adaptée à l’usage familial ou
communautaire. Bombas Mecate a transformé cette pompe de technologie traditionnelle en un
système de pompage bon marché, durable et très efficace, grâce à l’utilisation de tubes en PVC et
de rondelles. Elle est normalement utilisée dans les puits et les forages (diamètre minimal de 100
mm) mais peut aussi être installée en bordure de rivière.

 Pompe à pédales

Les pompes à pédales sont une solution efficace pour l’agriculture irriguée. Leur coût réduit les
rend accessible même pour les agriculteurs à faible revenu. Leur développement a commencé au
Bengladesh, et depuis quelques années on en trouve dans de nombreux pays d’Afrique (ACF
exporte ces pompes d’Afrique du Sud en Angola pour un projet d’irrigation à Matala).

36/123
Chapitre 3: LES OUVRAGES HYDRAULIQUES RURAUX

2.1. Aménagement d’une source d’eau potable

2.1.1. Cycle de l’eau dans la nature

1° Lacs, étang, flac d’eau qui sont au fonds des vallées, par les eaux confluentes des
rivières, des ruisseaux, des fleuves, …

2° Par la chaleur du soleil, cette eau va s’évaporer ; se transformer en vapeur, nuages se


former toujours au-dessus de régions humides ;

3° Le vent soufflera et déplacera ces nuages vers l’intérieur du pays ;

4° Quand les nuages arrivent à un endroit plus froid, ils se groupent et deviennent de plus en
plus denses et foncés ; on remarque en ce moment, des nuages noirs, des orages, il va pleuvoir dit-
on ;

5° Il pleut : les nuages se décomposent et laissent tomber les eaux sures


La terre. L’eau tombée sur la terre des pentes et quand il n’y aura pas moyen de continuer,
l’eau essayera de pénétrer dans le sol, jusqu’à ce qu’elle atteint une couche imperméable (argile ou
roche). Alors, l’eausuivra la pente de cette couche, toujours vers le bas.

6° Petite veine d’eau, on appelle cet endroit : source. On trouve la source En général, en bas
d’une colline, dans le creux d’une vallée.

7° A partir de cette source, on voit se former un petit ruisseau qui rejoint d’autres ruisseaux,
formera une rivière qui mènera l’eau de pluie vers l’endroit le plus bas de la région où se formera
un lac, Un étang, …

Déf : Une source, c’est l’émergence naturelle d’une nappe d’eau souterraine qui apparaît d’une
manière localisée ou diffuse à la surface du sol.

Le captage de source présente de nombreux avantages :


 L’eau (si elle est correctement captée) est directement consommable (potable)
 Les sources sont très souvent des points d’eau utilisés traditionnellement
 Leur débit est continu et régulier (sources pérennes)
 En aval du captage, on peut réaliser divers aménagements afin d’améliorer le point d’eau et
valoriser au maximum cette ressource :

Avant de décider de capter une source, il faudra réaliser une étude approfondie du terrain (enquête
technique sur l’eau, hygiène et Assainissement) et de la communauté afin de connaître les

37/123
caractéristiques de la source et de ses alentours (type d’émergence, d’aquifère, débit et pérennité de
la source, qualité de l’eau et risques de contamination, topographie...). Il est également nécessaire
de connaître les nécessités des habitants et leurs coutumes (recensement, enquêtes, usages de l’eau,
discuter avec les anciens qui connaissent la source depuis longtemps...) pour pouvoir concevoir un
ouvrage adapté et durable (aménagements souhaitables et adéquats...).
Quel que soit le type de captage de source que l’on envisage, il devra être construit avec le plus
grand soin, il constitue en effet « la tête » de l’ouvrage et s’il se détériore, l’ensemble des
aménagements en aval n’a plus de raison d’être (on visite trop souvent des adductions qui ne
fonctionnent plus car le captage est hors d’usage).
La protection du captage et de ses abords devra aussi être parfaite afin de limiter au maximum les
risques de dégradation. Il est souvent nécessaire de réaliser une animation particulière sur ce point
car il est fréquent que la communauté se démobilise une fois le captage réalisé.

2.1.2. Les sources d’eau potable

Selon certains auteurs, il existe cinq principaux types de source d’eau :


 Sources artésiennes
 Sources par débordement
 Sources par émergence
 Source par déversement
 Source par résurgence

1° Sources artésiennes

Ce sont des sources qui jaillissent « sous pression » d’une nappe aquifère emprisonnée dans
le sol. Elles jaillissent dans les pentes et au bas des pentes. Ce sont des sources d’aquifère
captives dont l’altitude du niveau piézométrique est supérieure à celui du sol. On le capte
par galerie. Elle permet parfois d’améliorer le débit en captant plusieurs émergences
diffuses.
 PRECAUTION A PRENDRE

 Ne jamais relever le niveau d’eau, ni augmenter la charge piézométrique,


on risque d’en déplacer le lieu naturel d’écoulement vers un endroit où la
charge sera moins grande.
 Ne pas jamais boucher les fissures existantes ou d’en ouvrir d’autres

2° Sources par débordement

 CARACTERISTIQUES

Ces sources apparaissent dans des zones où la nappe aquifère captif et est libre par
affleurement de la base du toit imperméable.

 DISPOSITIONS

 La partie de la nappe est situé en amont de la partie captive, elle se


rencontre au niveau des zones de recharge des aquifères à nappe captive.

38/123
 La partie libre de la nappe se trouve en aval de la partie captive et c’est la
disposition qu’on rencontre au niveau des exutoires.

3° Sources par Emergence


 Se rencontre dans des zones au relief très peu accentué des régions de
bouclier (=plate-forme couvert d’étendue des roches primitives.
 On les rencontre directement en amont des zones marécageuses.
 Ces sources correspondent à l’affleurement de la zone saturées d’une nappe
aquifère libre ex. nappe alluvile ou de vallée

 DISPOSITIONS

 Le captage de ce type de source par émergence ne peut se faire que par les
puits.
 Les débits sont fonction de l’épaisseur de la tranche d’aquifère captée.
 Pour qu’il n’y ait aucun risque de pollution par inondation ou par
infiltration, l’attitude de la surface piézométrique de la nappe doit être
supérieur du plan d’eau de la rivière.
 La variation du niveau piézométrique avec l’alternance saisonnière, dépend
des caractéristiques de l’aquifère

4° Sources par deversement

 CARACTERISTIQUES

 Ce sont des sources drainantes, liées à l’affleurement de substratum de la


nappe libre.
 On les trouve à mi- pente dans des régions au relief plus marqué.
 Sont issues à d’une rupture de pente.
 Le substratum est formé de roche meubles et l’aquifère de roches
consolidées.

5° Sources par Resurgence

 CARACTERISTIQUES

 Se trouvent dans les milieux fissurés des régions au relief marqué ou


l’altération quartzique profondément entaillé des calcaires massifs
largement ouvertes, dont le réseau souterrain et hydrographique superficiel
est en relation permanente par un jeu des pertes d’eau et de résurgences.
 La morphologie de résurgence présente de grandes similitudes avec celles
des sources en milieu fissuré.
 Ici l’eau jaillit au bas d’un talus ou d’une falaise, formée des roches dures et
fissurées (ex. calcaire ou cuirasse latéritiques)

Pour d’autres, ils catégorisent les sources d’eau en deux :

 Les sources ascendantes et les sources descendantes

 Pour UNICEF :

 Les sources à flancs de coteau

39/123
 Les sources par affleurement ou plates
 Les sources artésiennes

1.2. CRITERES DE SELECTION D’UNE SOURCE AMENAGEABLE

Selon la vision de l’UNICEF, les questions se posent

 Le débit est-il suffisant, régulier et fiable ?


 L’eau est-elle potable ou peut être traitée sans coût très élevé ?
 L’eau est-elle facile d’accès pour les utilisateurs ?
 Est-il techniquement possible de capter la source ?

Travail Dirigé

La population du village de YALIKINA est estimée à 1000 habitants avec une


dotation de 60l/pers/jour et la source a un débit de 0.2l/s. Cette source peut-elle
suffir à couvrir au besoin de la population.

Espace réservé pour la resolution.

1.3. TECHNIQUES D’AMENAGEMENT D’UNE SOURCE

Pour l’UNICEF et toute sa suite, ont adopté deux grandes techniques à savoir :
 Aménagement à simple barrage
 Aménagement à double barrage

1° Aménagement à simple barrage

C’est un aménagement un écoulement convenable où le lieu de puisage se situe au


niveau du mur de retenue. Il est préférable si le sol est stable et une pente adéquate
pour assurer un écoulement convenable. Cet aménagement est moins coûteux parce
‘utilisant moins de matériaux tels que le ciment et le tuyau. Son inconvénient réside
qu’il est susceptible aux fuites en dessous de la fondation parce que le mur de
retenue est très sollicité lors de puisage.

40/123
2° Aménagement à double barrage

C’est un aménagement où le lieu de puisage est situé loin du mur de retenue.

 Avantages

 Pas de risque d’endommager le mur de retenue puisque le lieu de


puisage est éloigné
 Facilité de puisage car au fur et à mesure que l’on s’éloigne du mur de
retenue, les tuyaux de puisage se situeront plus haut

 Inconvénients

 Usage de beaucoup de matériaux, ce qui augmente le coût de


l’aménagement
 Plus compliqué à construire

1.4. LA TECHNOLOGIE D’UNE SOURCE (Etapes d’aménagement)

Avant toute activité, il faut le prélèvement d’échantillon pour les analyses


bactériologiques et physico-chimiques et ensuite on passe aux phases d’exécution, ainsi
nous avons trois phases, à savoir :

 Phase préliminaire
 Phase de construction
 Phase d’achèvement

41/123
Schéma standard d'une source en RDC (légende)

42/123
1.4.1. Phases préliminaire

 Nettoyage des matériaux disponibles


 Nettoyage et débroussaillage aux alentours de la source
 Creusement du canal d’écoulement des eaux ainsi que celui de divergence :
 Recherche de la vraie émergence :
 Creusement de la galerie d’infiltration
 Préparation d’un endroit pour la fabrication de béton et du mortier :

1.4.2. Phases de construction (Technologie)

 On commence par construire un barrage d’argile pour retenir l’eau de la source. Ensuite
on introduit le tuyau dans le barrage à un niveau aussi bas que possible. Le tuyau
conduira l’eau au-delà du lieu de travail pour éviter les difficultés pendant la
construction. Le tuyau doit être assez long pour que son bout soit suffisamment haut
pour permettre une personne de puiser. On soutient le tuyau au moyen des pierres ou de
corde. Le tuyau doit avoir une pente légère pour faciliter l’écoulement de l’eau.

43/123
 Juste derrière le barrage d’argile, on creuse une excavation pour la fondation du premier
mur, c’est ce qu’on appelle mur de retenue. Il faut que la fondation pénètre de 15-20cm
à l’intérieur des parois de la source. Sa profondeur doit mesurer 30cm et sa largeur
40cm.
 On verse du béton dans l’excavation. Le béton employé peut être soit sec soit déjà
mouillé.
 Pendant que l’on coule le béton pour fondation. On fabrique une dalle en béton à côté de
la source. C’est la dalle d’éclaboussure ou préparer une pierre plate. Les dimensions de
la dalle dépendent de la disponibilité de ciment, des dimensions de l’endroit de puisage
et des dimensions de récipients utilisés au village pour puiser de l’eau. L’idéal est de
faire une dalle qui couvre tout au fond de l’endroit de puisage, mais il faut au moins que
la dalle soit suffisamment grande pour permettre toute l’eau de s’y déverser. On creuse
d’abord un trou à côté de la source ayant les dimensions de la dalle. On y coule du
béton. La dalle doit avoir une épaisseur d’environ 7cm. Pour que la dalle durcisse bien, il
faut la protéger du soleil au moyen des feuilles et l’arroser trois fois pendant sept jours.
 Trente minutes après avoir coulé le béton de la fondation, on commence à élever le mur,
c’est le mur de retenue. Cependant, le tuyau reste fixe dans la fondation et dans le mur.
On bâtira une ou deux rangées au-dessus du tuyau.
 On crépit une première fois le mur à l’intérieur.
 Puis on construit un deuxième mur à l’endroit de puisage, de façon que le bout du tuyau
le dépasse de 15 cm. Ce mur a aussi besoin de la fondation, on creuse quelques
centimètres (10-15cm) dans le sol pour sa fondation. On construit ce mur avec des
pierres, moellons, briques cuites, parpaings. Pour le deuxième mur, il n’est pas
nécessaire de remplir les parpaings avec du béton. On bâtit le mur jusqu’à deux rangées
au-dessus du tuyau.
 Finalement on crépit tous les murs du lieu de puisage et de retenue avec enduit étanche.
 Note : lorsqu’on construit la chambre de captage, il faut prévoir le tuyau de
ventilation et le trou de regard pour des futurs entretiens

1.4.3. Phases d’achèvement

Construire une clôture pour empêcher les bêtes en divagation de venir polluer l’eau
Pose des matériaux filtrants et couvrir la chambre de captage avec des couches
successives en commençant par le béton, ensuite l’argile et enfin le remblai avec
des tout venant pour terminer avec l’engazonnement selon la nature du sol et du
milieu.
 Désinfecter l’eau avec les chlores ou tous ses dérivées
 Remettre la source terminée à la communauté (comité de gestion de point) pour sa
maintenance.

Raisonnement pour déterminer les quantités de matériaux qui entrent dans l’ménagement.

1° détermination de la quantité des matériaux pour la poutre de fondation :


Si c’est rectangulaire ;
 Les armatures principales: longueur de la fondation x 4armatures de 10 à 12mm
Ensuite le résultat obtenu, le diviser par 11.5 qui est la longueur d’une barre
Vendue au marché ;
 Etriers : longueur la poutre diviser par l’écartement + 1

44/123
Le résultat obtenu, le multiplier par la longueur d’un étrier, ensuite le
Diviser par 11.5 ;
 Béton : calculer d’abord le volume du béton,

Volume=longueur x profondeur x épaisseur cas de fondation


Volume=longueur x hauteur x épaisseur cas d’élévation
Volume :longueur x hauteur x épaisseur cas de dalle
alors les graviers, sables et le ciment sont obtenus par les différentes formules suivantes :
 Gravier : volume x 0,8 x coefficient de perte (1,5)
 Sable : volume x 0.4 x coefficient de perte (1.5)
 Ciment : volume x dosage

Exemple 2 : déterminer les quantités de matériaux d’aménagement de la source


A LINZO MANGINA, le canal de divergence et d’écoulement étant en Terre.
1er barrage (mur) de retenue :

 Fondation: L=3m, prof=40cm, ép=40cm


BA dosé à 350kg/m3
 Elévation : L=3m, h=40cm, ép=27cm
En maçonnerie de brique cuite

2è barrage ou mur de puisage

 Mur de Rampart :
 Fondation : L=2m, h=15cm, ép=50cm
BA dosé à 350kg/m3
 Elévation : L=2m, h=1m, ép=40cm
En maçonnerie de brique cuite

 Perrons : L=1m, h=1m, contremarche=20cm,


Marche : 30cm en brique cuite

EXERCICE 1
Déterminer les quantités de matériaux d’aménagement de la source
A YALIKINA, le canal de divergence et d’écoulement étant en Terre.
er
1 barrage (mur) de retenue :

 Fondation: L=3,5m, prof=30cm, ép=30cm


BA dosé à 350kg/m3
 Elévation : L=3,5m, h=20cm, ép=27cm
En maçonnerie de brique cuite
Dosage 300kg/m3
2è barrage ou mur de puisage

 Mur de Rampart :
 Fondation : L=2m, h=15cm, ép=50cm
BA dosé à 350kg/m3
 Elévation : L=2m, h=1m, ép=40cm
En maçonnerie de brique cuite
Dosage 300 kg/m3
 Perrons : L=1m, h=1m, contremarche=20cm,

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Marche : 30cm en brique cuite

EXERCICE 2

Les Experts en Wash veulent aménager une source dont les réalités du terrain présentent les
éléments suivants :
 4 points d’émergence (œil) avec Q1= 0,15l/s, Q2=0,07l/s, Q3=0,30l/s qui sont équidistants
de 1m qui se déversent
 La distance entre le lieu de captage et le lieu de puisage est de 10 m
 La population de ce village est estimée à 800 hab
 Pas d’autre possibilité d’exécuter d’autres points
 La dotation journalière est de 60l/j/hab
Question:
 Vous êtes en présence de quel type de source
 Faites un croquis de cette source
 Estimer les besoins de l’agglomération
 Est-il nécessaire de construire un réservoir au niveau de la source ?ou bien 2 dont un entre
le lieu de captage et l’aire de puisage ? ou encore un seul réservoir au niveau du village.
Justifier votre réponse
 Décrives les grandes étapes d’aménagement de cette source

46/123
CHAPITRE DEUXIEME : AMENAGEMENT D’UN PUIT ET REALISATION D’UN
FORAGE

2.1. PUITS
2.1.1. Définition d’un puits
Un puits est ouvrage creusé manuellement ou par machine pour capter une eau souterraine.
2.1.2. Sortes de puits
 Puits traditionnels
 Puits modernes
I- Puits traditionnels insatisfaisants

De nombreux puits traditionnels, par leur positionnement ou par leur structure, présentent de lourds
inconvénients qui laissent supposer une eau contaminée ou impropre à la consommation. Les
principales raisons qui doivent nous amener à remplacer un puits traditionnel sont :

 Trop proche de latrines ou zones de pollution, notamment animales. Les effluents peuvent,
par l’intermédiaire des pluies, ruisseler ou s’infiltrer vers le puits.
 Pas assez profond pour atteindre l’aquifère ou s’assèche au cours de la saison sèche.
 Habitants viennent collecter l’eau à l’intérieur et peuvent la polluer par leur contact.
 Pas de mur latéral pour empêcher les éboulements qui comblent petit à petit la fosse.
 Ouverture du puits pas recouverte où les eaux de ruissellements polluées peuvent entrer. Il y
a également un risque que des animaux ou des personnes tombent dans le puit.
 Animaux en vacation autour qui vont polluer la proximité du puit et contaminer l’eau lors
des pluies.

II- Puits modernes

Les puits « modernes » dont il est question dans ce chapitre sont cuvelés en BA sur toute sa
hauteur, de la surface du sol au captage.
Parmi les puits modernes, nous distinguons :
 Puits à maçonnerie
 Puits busé
 Puits à moitié à maçonnerie et à moitié en béton projeté
Le diamètre de ces puits sont grands généralement de 1,40m
Ici, nous ne parlerons que des puits creusés à la main, les puits creusés avec des machines
nécessitant un appareillage complexe et très cher.

2.1.3. Technologie d’un puits moderne

La construction d’un puits se fait en 4 phases hormis la phase préliminaire qui est la localisation :
 Creusement en terrain sec ;
 Fabrication du cuvelage (des buses crépinées ou busées et pleines ou aveugles)
 Mise en place du captage (pose des buses crépinées)
 Réalisation de l’équipement de surface

a. Creusement en terrain sec

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Opération consistant à réaliser le trou depuis la surface jusqu’au niveau de l’eau. La
technique diffère suivant la nature du terrain
 Terrain tendre (sable, argiles, grès, schistes tendres, altération des roches
cristallines). Les outils à creuser sont les pic, barre de mine, pelle, bêche,
houe…
 Terrain dur (grès, calcaire, dolomites, schistes durs…) ; la technologie est le
fonçage avec des marteau piqueur
 Terrain semi dur (granité, gneiss, quartzites) ; on fore dans le cas des trous de
mine, puis on fait exploser (moins utilisé car elle coût très chère tandis que le
forage est la technique la plus utilisée
 Terrain instable (sable éolien, alluvions ès fins ; la technique la plus efficace
est le havage ; havage est la technique où le cuvelage est mis en place du
niveau du sol, la colonne s’enfonce dans le terrain sous l’effet de son poids
propre
 au fur et à mesure que les déblais sont extraits de l’intérieur
Remarque:
 Avant de commencer le creusement, il y a l’implantation du puits pour permettre de vérifier
sa verticalité
 Tracer à l’aide d’une corde, in cercle ayant un centre et 4 quadrans

 Lors de la fabrication des buses, il faut tenir compte des trous des buses crépines qui sont
prédisposer vers du haut vers le bas et de l’extérieur vers l’intérieur

Donc pour le terrain stable, le cuvelage est en montant, pour le terrain instable, le cuvelage
est en descendant et afin pour les sables boulant, le cuvelage est captant have.

Dimension des puits et buses

Diamètre d’un puits : 1,40 m


Diamètre extérieur d’une buse : 1,20 m
Diamètre intérieur d’une buse : 1,00 m
Hauteur d’une buse : 50 cm à 1 m mais pour des raisons de manutention, il est préférable de
fabriques les buses de 50 cm

Plan d’Armatures

Espacement vertical : 10 cm avec diamètre de barre de fer : 6 cm


Espacement horizontal : 15-20 cm avec diamètre de barre de fer : 8 cm
Avec la formule suivante, on peut calculer les longueurs de barre de fer:

48/123
Circonférence= ∏ x Diamètrens

Formules pour déterminer la quantité du béton dans les buses

V= ∏ (R2-r2) x H
Avec V : volume de la buse
R : rayon du diamètre externe de la buse
r: rayon du diamètre interne de la buse
H : hauteur de la buse
On peut calculer avec une autre formule, à savoir :

V1= ∏ x r12 x H1 et V2= ∏ x R22 x H2, alors V= V2-V1

En conclusion nous pouvons résumer la technologie du puits de la manière suivante :


 Pose de la trousse coupante
 Pose des buses crépines sur la trousse coupante
 Pose de massif filtrant (gravier arrondi)
 Pose de la dalle filtrante sur les graviers
 Pose des matériaux filtrants entre les parois et les buses appelé espace annulaire
 Pose de gaine d’étanchéité sanitaire d’argile et de mortier de ciment
 Continuer à poser les buses cette fois-ci, les buses pleines jusqu’à 30-50 cm au-
dessus du terrai naturel
 Remplissez l’espace annulaire au-dessus de gaine de mortier avec le remblai
compacté jusqu’à 50 cm en dessous du terrain naturel
 Appliquer la cimentation jusqu’au niveau du terrain naturel
 Faites le développement et le soufflage du puits et les essais des débits jusqu’à ce
que l’eau du puits soit claire à la fin de la réalisation du puits car son rôle est
d’éliminer les éléments fins et arranger le terrain autour de la colonne de captage
afin d’accroître parfois le débit, de nettoyer complètement et d’évaluer le débit
spécifique de l’ouvrage
 Installer la pompe dans la nappe aquifère et non dans l’argile pour éviter les
bouchages éventuels
 Remettre le puits à la communauté par le canal du comité de gestion du point d’eau
 Il est recommandé d’exécuter les puits presqu’à la fin de la saison sèche avant la
période pluvieuse
 Il est encore recommandé d’avoir une lame d’eau de 1,20 m en période sèche et
3,00m en période pluvieuse pour des futures préventions.

Exercice d’application
CARITAS veut engager 3 Ir. Pour le projet WASH, il envisage aménager 3 puits dont les
profondeurs sont respectivement :
- Puits 1 : 15 m avec caractéristiques suivantes, sol tendre (argile 4m de profondeur, 3 m de
sable gros, 2 m de calcaire, 4 m de gravier, 2 m d’argile
- Puits 2 : 18 m avec 3m de calcaire, 5 m de sable fin, 3 m d’argile, 6 m de sable gros, 2 m de
d’argile
- Puits 3 : 13 m avec 6 m d’argile, 4 m calcaire, 2 m de limonite, 1 m de gravier

 On vous demande de donner la position d’installation de la pompe à main

49/123
 Si la diamètre du puits étaient des 1, 40m, extérieur de la buse 1,20m, intérieur 1m, on
vous dit de calculer le nombre de ciment, la quantité de gravier et de sable
 Le nombre des barres de fer diamètres 8 et 6 mm
 Déterminer le nombre des buses crépines et pleines
 La quantité de sol naturel à remblayer pour chacun
 La quantité de gaine d’étanchéité sanitaire d’argile et de mortier de ciment
 La quantité d’hérisson
 La quantité du béton de la bordure, du béton d’appui et de radier
 La quantité de la dalle supérieure en avec dosage de 350kg/m3
 La quantité du massif filtrant

50/123
Problèmes Fonctionnement Causes Remarques / Solutions
a. Bras facile à manipuler Une ou plusieurs tiges sont déconnectées Pêcher toutes les tiges et remplacer les tiges rompues
b. Difficulté de maniement Tubes désengagés Raccorder le tube
Pas d’eau a. Joints du piston défectueux Remplacer le joint
c. Fonctionnement du bras
b. Niveau d’eau en dessous du clapet de
normal Aucune solution
pied

a. Valves non-étanches Remplacer les corps de soupape des valves


Corriger le déplacement en utilisant la bonne longueur de
b. Déplacement insuffisant du piston
tiges
Ecoulement retardé Fonctionnement normal Retirer le tuyau d’exhaure et remplacer éventuellement les
c. Fuite au niveau des raccords de tubes
tubes défectueux (s’assurer d’un bon raccord des tubes).
d. Joint torique du clapet de pied non
Remplacer le joint torique
étanche

a. Difficulté de fonctionnement Joint en U étroit Remplacer le joint en U par un joint en U


Corriger le déplacement en utilisant la bonne longueur de
a. Déplacement insuffisant du piston
tige
Débit réduit
b. Fonctionnement normal b. Joint en U usé Remplacer le joint en U
c. Corps de soupape détériorés Remplacer les corps de soupape
d. Cylindre usé Remplacer le cylindre

Frottement des tiges, stabilisateurs de


a. Fonctionnement normal Remplacer le stabilisateur
tiges usées
Bruit anormal a. Tiges tordues et frottement Redresser les tiges tordues ou remplacer les tiges
b. Fonctionnement gêné b. Paliers usées ; la fourchette du bras
Remplacer les paliers
touche la tête de pompe

a. Plate forme usée Réparer la plate forme


b. Brides lâches Resserrer les systèmes de fixation de la bride
Bras branlant Socle branlant
c. Arbre de transmission ou de pivot
Bien serrer les écrous
lâche

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PLAN DU PUITS BUSE

PLAN DU PUITS MACONNE

52/123
PLAN DU PUITS A BETON PROJECTE

53/123
PLAN DE FERRAILLAGE DU PUITS

54/123
55/123
Exercice 1
OXFAM GB cherche 1 Ir. Pour le projet WASH, il envisage aménager 3 puits dont les
profondeurs sont respectivement :
- Puits 1 : 15 m avec caractéristiques suivantes, sol tendre (argile 4m de profondeur, 3 m de
sable gros, 2 m de calcaire, 4 m de gravier, 2 m d’argile
- Puits 2 : 18 m avec 3m de calcaire, 5 m de sable fin, 3 m d’argile, 6 m de sable gros, 2 m de
d’argile
- Puits 3 : 13 m avec 6 m d’argile, 4 m calcaire, 2 m de limonite, 1 m de gravier
Si la diamètre du puits était des 1, 40m, diam. extérieur de la buse 1,20m, intérieur 1m,
On vous demande
 Les techniques de réalisation de ces puits
 De donner le nom et la position d’installation de la pompe à main (crépine)
 De calculer le nombre de sac de ciment, la quantité de gravier et de sable
 Le nombre des barres de fer diamètres 8 et 6 mm
 Déterminer le nombre des buses crépines et pleines
 La quantité de sol naturel à remblayer pour chacun
 La quantité de gaine d’étanchéité sanitaire d’argile et de mortier de ciment
 La quantité d’hérisson
 La quantité du béton de la bordure, du béton d’appui et de radier
 La quantité de la dalle supérieure en avec dosage de 350kg/m3
 La quantité du massif filtrant

2.2. Réalisation d’un forage


Un forage est puits à petit diamètre et effectué soit :
 Δ Manuellement (forage manuel) généralement fait dans des zones sédimentaires
 Mécaniquement (forage mécanisé) dans des zones sédimentaires comme consolidées
 Détermination de diamètre d’un forage
Il y a de normes des diamètres des trous de forage, ils sont soit de 100 mm ou de 113 mm ; à cela il
faut ajouter 50 mm de manière à installer le massif filtrant et les joints d’étanchéité (en argile ou en
mortier de ciment).
P. ex : un diamètre de 100 mm + 50 mm= 150 mm
Et un diamètre de 113 mm + 50 mm= 163 mm soit 6 pouces et 6 pouces et demie
 Détermination du débit d’exploitation d’une nappe souterraine d’un forage
La formule qui nous permet de connaitre le débit d’un forage est donnée par DARCY

[ Q ] = 2 ,73 . K . t .
R
log
r Δ Avec R=300 Δ√ K
Q=débit du point d’eau (puits ou forage)
R= rayon d’attraction ou d’influence
P= profondeur du forage ou du puits
H= niveau piézométrique ou statique
h= lame d’eau dans lr forage
Δ= différence de hauteur ou rabattement (H-h)
t= couche perméable compris entre 2 niveaux imperméables

2.2.1. Techniques de forage mécanisé

Plusieurs techniques de forage d’eau ont été développées en fonction du type d’ouvrage recherché
et du contexte géologique. Le forage au battage est la technique la plus ancienne. Simple de
conception, elle s’avère surtout intéressante dans les terrains sédimentaires grossiers (graviers,
galets), qui sont d’excellents réservoirs. On n’abordera pas en détail cette technique, Le terrain est

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remonté mécaniquement à la surface, à l’aide d’une benne cylindrique ou d’une cuillère (machines
de type Beneto).
Le technique rotary et marteau fond de trou sont les plus répandues et les mieux adaptées aux
forages d’eau.
 Principe du forage rotary
La technique rotary est exclusivement utilisée dans les terrains sédimentaires non consolidés pour
les machines légères (les machines de forte puissance peuvent travailler en rotary dans les terrains
durs, par exemple, les pétroliers).
Un outil appelé trilame, ou tricône, est mis en rotation depuis la surface du sol par l’intermédiaire
d’un train de tiges. L’avancement de l’outil s’effectue par abrasion du terrain, sans choc,
uniquement par rotation et poussée. Celle-ci est fournie par la puissance de la machine mais surtout
par le poids des tiges au-dessus de l’outil : sur les ateliers de forages conséquents, certaines tiges
spécifiques sont réservées à cet usage (masse-tiges). L’outil détache dans le fond du trou des
copeaux de terrain (appelés cuttings). La circulation d’un liquide, la boue de forage, permet de les
remonter à la surface. La boue de forage est injectée à l’intérieur des tiges, ressort au niveau de
l’outil et remonte à la surface par l’espace annulaire entre le train de tiges et les parois du trou foré.
Lors de sa remontée, la boue de forage tapisse les parois du trou (cake) pour les stabiliser. Cette
“boue de forage” est composée d’eau, d’une argile (la bentonite) ou d’un polymère usuellement
appelé polycol. Elle circule en circulation fermée : arrivée à la surface du sol, elle est canalisée dans
une série de fosses qui permettent aux cuttings de se décanter, puis elle est de nouveau pompée et
injectée sous pression dans le train de tige.
 Principe du forage percussion (MFT)
Cette technique permet de traverser des terrains durs. Un taillant à boutons en carbure de tungstène,
fixé directement sur un marteau pneumatique, est mis en rotation et percussion pour casser et broyer
la roche du terrain foré.
Le marteau fonctionne comme un marteau piqueur, l’air comprimé étant fourni par un compresseur.
Le flux d’air permet de remonter les cuttings du terrain. On distingue deux phases, la percussion et
le soufflage.

FLUIDES DE FORAGE
Les fluides de forage sont soit de l’air lubrifié (avec ou sans mousse) pour le forage au marteau fond
de trou, soit de l’eau plus ou moins chargée en boue pour le forage rotary. Ces fluides jouent
plusieurs rôles.

 Dimensionnement des forages Choix des tubes

Pré tubage

Choix de la technique

Le comportement des terrains à la forassions dépendra bien sûr de leur nature, mais aussi de leur
teneur en eau. L’expérience seule permet d’évaluer correctement la remontée de cuttings et
l’avancement du forage en fonction de la méthode utilisée. Au-delà d’une certaine profondeur, le
rotary à l’air est exclu car difficile à maîtriser (mauvaise remontée des cuttings).
Dans les terrains sédimentaires peu consolidés, la technique adéquate est celle du rotary à la boue.

2.2.2. Phases d’exécution d’une foration


1°. Préparation du chantier L’organisation du chantier doit permettre au foreur d’en visualiser
la totalité et donc d’intervenir rapidement en cas de problèmes. Les précautions pratiques à prendre
doivent conduire à déterminer :
– un périmètre de sécurité autour du chantier ;

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– un accès pour les véhicules ;
– un approvisionnement en eau (citernes d’eau) ;
– un accès facile pour le remplissage des fosses ;
– un endroit sec et abrité pour la prise de notes ; une zone de déblais (cuttings) ;
– un terrain aplani pour faciliter le calage de la machine ;
– l’emplacement et le creusage des fosses à boue ;
– le positionnement du compresseur de façon à ce qu’il ne reçoive pas la
poussière de forage (ne pas le placer sous le vent) ;
– l’installation de toutes les unités de pompage, de pression hydraulique et des moteurs sur un plan
horizontal.
Pour assurer une meilleure stabilité de la machine au sol, il est conseillé de fixer les haubans (câbles
d’acier de 6 mm) aux angles supérieurs du bâti du mât et à des piquets solidement plantés dans le
sol, et de disposer des sacs de sable sur les bras d’ancrage de la machine. L’unité de pression
hydraulique (power pack) doit être protégée du soleil et placée dans une zone aérée afin d’éviter des
échauffements trop importants qui entraînent une perte de puissance (température critique de l’huile
60 °C).

FOSSES À BOUE
Les fosses à boue constituent une réserve de fluide de forage et permettent son recyclage par
décantation. Pour des forages peu profonds (20/30 m) en terrains non consolidés. Un premier canal
de 2 m de longueur et de 0,20 x 0,20 m de section est creusé à partir de l’emplacement choisi pour
le forage. Il se jette dans la première fosse. Il doit être assez long pour que la fosse soit en dehors du
trottoir du futur point d’eau, ce qui évite un tassement différentiel sous la dalle. La première fosse
(fosse de décantation) facilite la sédimentation amorcée dans le canal. Son volume est de 0,20 m3
(0,60 x 0,60 x 0,60 m).
L’axe du second canal doit être décalé de celui du premier, afin de former une chicane qui ralentit le
flux et favorise la décantation. La seconde fosse (fosse de pompage) est une réserve où l’on pompe
la boue pour l’injecter dans le train de tige ; son volume est voisin de 1 m3 (1,5 x 0,8 x 0,8 m). Les
fosses et les canaux sont régulièrement curés et nettoyés des sédiments déposés en cours de forage.

PRÉPARATION DE LA BOUE DE FORAGE

Dans les terrains argileux, il est préférable de forer à l’eau simple pour éviter de colmater l’aquifère.
L’eau se chargera au fur et à mesure d’argile du terrain.
En l’absence d’informations fiables sur la nature des terrains, on mélange à l’eau de forage de la
bentonite ou du polycol, pour augmenter la densité et la viscosité de l’eau et préparer une boue que
l’on pourra épaissir ou alléger par la suite : le polycol est un produit polymère très répandu en
forage rotary, qu’il faut doser à raison de 2,5 et 5 kg par m3 d’eau. Le mélange eau + polycol est
plus homogène que le mélange eau + bentonite et son utilisation demande moins d’attention. Il
existe de nombreux type de polycol avec des caractéristiques différentes en fonction des contextes
où l’on intervient (polycol biodégradable, anticolloïde, adéquat pour le milieu salin, approprié à
différents climats, etc.) ;
ÉVACUATION DES CUTTINGS , AU MARTEAU FOND DE TROU

La remontée des cuttings (de l’eau et de la mousse) par soufflage de l’air comprimé est canalisée
pour permettre un échantillonnage (et l’estimation du débit). Lorsque la machine est installée sur un
véhicule, le mélange eau/cuttings vient heurter le dessous du plateau. Il faut définir au sol un plan
circulaire orientant l’écoulement vers une rigole. En pratique, le moyen le plus efficace de canaliser
les cuttings et d’éviter les projections et de placer sous la table de forage un tube de 1 à 2 m de
longueur. Les cuttings sont récupérés dans un seau placé sous la “pluie de cuttings”.

2°. Mise en oeuvre du forage rotary

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 DÉMARRAGE
Il est impératif de respecter les étapes et les règles.

 AVANCEMENT, AJOUT D’UNE TIGE

L’avancement est réglé à partir du couple rotation/pression sur l’outil contrôlé par le panneau de
contrôle. Les solutions possibles aux problèmes d’avancement et de forage. Le forage doit se faire
jusqu’au bout de course de la tige afin de permettre, lors du changement de tige, de garder un
espace entre le fond du trou et l’outil. En fin de tige, remonter et descendre une fois sur la hauteur
de la tige permet de contrôler le trou et de nettoyer les parois. Lorsque la boue n’est plus trop
chargée de cuttings, l’ajout d’une tige peut être effectué.
Après basculement du refoulement de la pompe à boue en circulation de fosse à fosse (ralentir le
régime moteur), il est possible de procéder au changement de tige. L’arrêt et la reprise de la
circulation doivent se faire le plus souplement possibles, pour éviter toute déstabilisation des parois.
Le sabot de blocage bloque les tiges en suspension dans le forage durant les manipulations d’ajout
ou de retrait de tiges : il s’enclenche au niveau du plat des tiges.

 RETRAIT D’UNE TIGE

La tête de rotation est mise en position haute et le sabot enclenché sur le plat de la tige inférieure.
Le retrait de la tige requiert de dévisser d’abord le filetage haut avec la tête de rotation, puis avec la
clé, et enfin le filetage du bas.

 DIFFICULTÉS USUELLES

De nombreuses difficultés apparaissent en cours de forage, la plupart sont simples à régler avec un
peu d’expérience. Le succès repose sur un suivi constant de tout phénomène pouvant influer sur la
suite des opérations, sur une observation précise des cuttings et sur l’écoute de la machine : les
foreurs expérimentés sont très attentifs durant les phases-clés du forage pour déceler la moindre
anomalie.

 ANALYSE DES CUTTINGS ET SIGNES D’EAU


La coupe géologique du terrain est établie par l’hydrogéologue, ou son assistant, au fur et à mesure
du forage, et décrite dans le rapport de forage de façon précise. Les “copeaux” de terrain, ou
cuttings, qui remontent avec la boue sont la source d’informations essentielles : leur analyse
géologique permet d’identifier les formations traversées, de connaître leur nature, s’ils sont
perméables (notion de réservoir) et susceptibles de fournir de l’eau. Les échantillons sont prélevés à
chaque changement de tige et de terrain. Recueillis à la main, juste à la sortie du forage, et placés
dans une boîte compartimentée pour visualiser la coupe géologique, ils sont ensuite conservés dans
des sacs plastiques identifiés (nom du forage, profondeur de l’échantillon). Tous les échantillons
sont noyés dans la boue, ce qui rend difficile leur interprétation : un nettoyage léger à l’eau claire
est impératif. En forage rotary, rien ne permet d’infirmer ou d’affirmer la présence d’eau pendant la
foration : seuls des tests d’eau (soufflage direct) et des essais de pompage, réalisés une fois le forage
équipé, permettent de confirmer la présence d’eau et d’évaluer le débit d’exploitation. En cours de
forage néanmoins, divers indices sont des signes d’eau permettant de localiser une zone aquifère :
– l’analyse des cuttings, comme discuté précédemment, permet de suspecter un aquifère en révélant
les couches de terrains perméables (sables, graviers), par recoupement des informations recueillies
sur d’autres forages exécutés
dans la même zone et qui se sont avérés positifs ;

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– les pertes de boue, qui correspondent à une infiltration de boue dans le terrain, se manifestent par
une baisse rapide des niveaux, soit dans les fosses pendant la circulation, soit dans le forage après
l’arrêt de la circulation (pendant
un changement de tige, par exemple). Ces phénomènes indiquent que le forage traverse des couches
de terrains perméables ;
– les traces d’oxydation et d’altération visibles sur les grains de quartz et de feldspath (aspect
ocre/rouille) sont des signes d’une circulation d’eau souterraine. Celle-ci peut toutefois être
ancienne et ne plus correspondre à une circulation d’eau en cours (baisse du niveau statique, par
exemple) ;
– l’allégement de la boue, c’est-à-dire sa dilution, indique une venue d’eau souterraine. Mais ce
phénomène est rarement décelé, car la pression de la boue est souvent supérieure à la pression de la
nappe et l’aquifère colmaté par le cake.

3°. Mise en œuvre du forage percussion MFT

 RÉGLAGE ET LUBRIFICATION DU MARTEAU FOND DE TROU


Le marteau est un outil de précision, composé d’un piston qui coulisse dans une chemise grâce à la
circulation d’air comprimé par un jeu de cavités (lumières). Le piston frappe le taillant en phase de
percussion et laisse passer l’air comprimé en phase de soufflage.
La lubrification du marteau est primordiale et l’air injecté dans celui-ci doit être lubrifié tout au long
du forage. Un lubrificateur est placé entre le compresseur et la vanne d’admission d’air de la
foreuse (huile de forage biodégradable) ou sur le bâti pour les modèles récents. Le réglage
s’effectue avec la circulation d’air ouverte et en observant l’huile pulvérisée sur une planchette
placée sous une tige en suspension. Le débit est optimal (0,2 l/h) lorsque l’imprégnation de la
planche est légère et régulière. Le réglage s’effectue avec la vis située sur le lubrificateur (vissage à
fond à droite = fermeture, puis dévissage par quart de tour à gauche). La quantité d’huile utilisée
avec l’ajout de mousse doit être plus importante. Il est impératif de vérifier à chaque changement de
tige l’arrivée de l’huile avec celle de l’air à la sortie de la tête de forage. Enfin, lors du démontage
complet du marteau, on prendra soin de l’huiler (par une introduction directe de l’huile hydraulique)
et de graisser tous les filetages (par une graisse au cuivre).

 INSTALLATION DU MARTEAU

Dans les contextes géologiques de socle, les altérites sont forées au rotary à l’air ou à la boue
jusqu’au toit de la formation consolidée, où la poursuite du forage s’effectue au marteau. Certaines
précautions sont à prendre pour l’installation et la descente du marteau au fond du trou :
– tous les tuyaux et tiges doivent être purgés à l’air avec le compresseur pour enlever tous les
résidus de boue avant la connexion du marteau (endommagement du marteau)
– avant d’être stockées, les tiges utilisées lors du forage au rotary sont nettoyées à l’eau claire des
résidus de boue sèche avec la pompe à mousse en position Karcher ;
– avant de descendre le MFT, la profondeur du forage est contrôlée (sonde piézométrique) afin de
repérer un éventuel effondrement ; à chaque ajout de tige, celle-ci est purgée après vissage à la tête
de rotation et avant connexion au train de tiges (disposer une planchette sur la tige bloquée dans le
sabot et donner un coup de chasse à l’air pour évacuer toutes les impuretés dans la nouvelle tige) ;
– la boue contenue dans le forage est régulièrement chassée (soufflage à l’air) au fur à mesure de la
descente du marteau. Si le trou est pré tubé et le jeu entre le tube et le taillant faible (de l’ordre de
quelques millimètres), il existe toujours un risque de mettre le marteau en percussion s’il frotte
contre les parois (détérioration du prétubage).

60/123
 DÉROULEMENT DE LA FORATION

Avant la mise en percussion, la rotation à droite est démarrée puis maintenue pour la montée ou la
descente du train de tige. Elle n’est stoppée que si toutes les autres opérations sont arrêtées. Toutes
les rotations à gauche peuvent entraîner un dévissage complet du train de tiges ou du marteau et
provoquer sa chute au fond du forage ; ce phénomène est aggravé par les vibrations dues à la
percussion. Or le repêchage d’un outil ou d’une partie du train de tige requiert des outils spécifiques
et s’avère une opération délicate. La rotation à gauche pendant la percussion est donc à exclure.

 Amorçage du trou

La circulation d’air fermée, le taillant est approché à quelques centimètres du terrain à forer, puis la
rotation à droite engagée. L’arrivée d’air étant ouverte, le marteau est progressivement mis en appui
sur le sol jusqu’à ce qu’il rentre en percussion.
Au démarrage, la circulation d’air est ouverte à mi-course, la percussion relativement faible et la
rotation lente jusqu’à ce que le taillant pénètre dans le terrain. Les vannes d’air sont
progressivement ouvertes pour accroître la percussion. La poussée et la rotation sont alors réglées
de manière à obtenir un avancement régulier.

 Avancement

Une bonne foration correspond à un équilibre poussée/rotation offrant une vitesse de pénétration
constante et une rotation régulière sans à-coup. Régulièrement (tous les 50 cm), le trou est nettoyé
par soufflage afin d’évacuer les cuttings et d’éviter tout bourrage. Les gros cuttings tendent à rester
en suspension au-dessus du MFT pendant la foration. À l’arrêt de la circulation d’air, ils retombent
sur le MFT et peuvent le bloquer. Pour nettoyer le trou, le MFT est légèrement relevé (arrêt de la
percussion) et mis en position de soufflage. La totalité du débit d’air fourni par le compresseur doit
permettre de nettoyer le forage de tous les cuttings. Il peut être
nécessaire de ramoner sur la hauteur de la tige pour bien nettoyer le trou.

 Ajout et retrait de tiges

La procédure évoquée pour le forage rotary peut utilement être consultée.


Avant de dévisser les tiges, la pression résiduelle dans le train de tiges est contrôlée à l’aide d’un
manomètre. Cette pression reste élevée s’il se forme un bouchon de cuttings dans l’espace
annulaire les précautions possibles pour l’éviter) : il faut alors dévisser doucement les tiges entre
elles pour permettre une décompression
progressive. La lubrification de l’air est vérifiée à chaque ajout de tige.

 DIFFICULTÉS ET SOLUTIONS POSSIBLES

Tout forage à l’air d’un terrain surmonté d’un terrain meuble non pré tubé peut présenter des
difficultés du fait de la circulation d’air :
– au démarrage d’un forage, l’air de soufflage peut éroder et miner le sol autour du trou foré et
mettre en danger la stabilité de la machine ;
– en cours de forage, la remontée des cuttings érode les parois du trou, ce qui peut entraîner des
effondrements et bloquer le train de tige ;
– les pertes d’air dans les terrains très meubles entraînent une diminution de la vitesse
ascensionnelle des cuttings. Si le terrain de surface ne possède pas un minimum de tenue et si les
cuttings ne remontent pas correctement (bouchon), il faut opter pour la technique rotary à la boue

61/123
plutôt qu’à l’air. Si les terrains de surface s’effondrent, la mise en place d’un prétubage est
indispensable avant de continuer le forage au marteau.
Pour les problèmes courants rencontrés en cours de forage, il existe un certain
nombre de solutions préconisées tableau. L’adjonction de mousse (polymère) modifie sensiblement
les caractéristiques de l’air en circulation et répond à un certain nombre de problèmes (remontée des
cuttings, colmatage et pertes d’air dans le terrain).

 ANALYSE DES CUTTINGS, SIGNES

 D’EAU ET ESTIMATION DU DÉBIT


Le fluide utilisé en MFT étant de l’air, les cuttings sont propres et non mélangés à
une boue, leur analyse en est donc facilitée. L’utilisation de mousse ne nuit pas à la qualité de
l’observation des cuttings. En règle générale, plus ils sont gros, plus le terrain traversé est friable ;
plus ils sont fins (poussière), plus la roche forée est dure. La présence de fractures est généralement
caractérisée par des cuttings de grandes tailles. Les figures d’altération (cuttings arrondis) et
d’oxydation signalent des circulations d’eau (actuelles ou passées). En forage à l’air, les venues
d’eau sont dans la majorité des cas visibles et quantifiables (remonté d’un mélange eau + cuttings
au soufflage). Toutefois, des venues d’eau peuvent être ignorées car colmatées par les cuttings qui
forment un cake sur les parois du forage.
Il est facile d’estimer le débit en cours de forage, pour décider de son arrêt et d’un éventuel
équipement de celuici. Une mesure de débit est prise à chaque venue d’eau importante et sur un
temps assez long (soufflage). Par ailleurs, toute l’eau sortie du forage est canalisée vers un exutoire
équipé par un bout de tube pour faciliter la mesure à l’aide d’un seau. La venue d’eau doit être
régulière et continue. Le débit mesuré est généralement minimisé puisque les cuttings colmatent
certaines zones d’alimentation et le forage non encore développé correctement. Néanmoins, les
venues d’eau sont en général progressives : elles se manifestent sous forme de traces d’humidité
puis, au fur et à mesure de l’avancement du forage, par un débit cumulé provenant des diverses
fissures ou fractures. Dans certains cas, la traversée d’une fracture majeure bien alimentée entraîne
alors l’augmentation radicale du débit.

3°. Équipement du forage

La mise en place de l’équipement (tubes pleins et crépines) est l’étape essentielle de la réalisation
du forage d’eau et doit requérir toute l’attention du chef de projet. Le plan de tubage (position des
crépines) influe en effet de manière déterminante sur le débit d’exploitation de l’ouvrage et sur sa
longévité. La nappe captée doit être isolée des pollutions superficielles pouvant se produire le long
du tubage (rôle de l’aménagement de surface et du bouchon de ciment.

 CHOIX DES TUBES ET CRÉPINES

Le matériau le mieux adapté aux forages d’eau peu profonds est le PVC. Il est préférable d’utiliser
du vrai tubage de forage renforcé à visser. La résistance mécanique des tubes peut être calculée,

 MISE EN PLACE DU TUBAGE

Les risques d’effondrement pouvant être importants, le tubage est mis en place le plus rapidement
possible. Le trou de forage ne doit pas rester longtemps sans protection, au risque de perdre le
forage (effondrement des parois). Le plan de tubage ou de captage (longueur et position des tubes
pleins et des crépines) est établi en fonction de la coupe géologique du forage où sont notées les
différentes “couches” de terrain et les venues d’eau, observées de visu pendant le forage et grâce à
l’échantillonnage. Des essais de diagraphie (résistivité électrique, gamma ray, neutron) peuvent être

62/123
effectués avant l’équipement pour améliorer le plan de captage, spécialement dans les formations
sédimentaires (forage rotary) où il est parfois difficile d’identifier les horizons aquifères.
Dans le domaine du forage d’eau, la principale caractéristique mécanique à considérer pour un
tubage est la résistance à l’écrasement. Elle est parfois donnée par les fournisseurs mais peut être
calculée par la formule simplifiée :

Re = K.E.(e/D)3

avec Re la résistance (bar), K le coefficient sans unité (pour le PVC K = 2,43 (Tubafor), pour les
aciers K = 2,2), E le module d’élasticité (bar) du matériau à 20 °C (pour le PVC 3 104, pour les
aciers 2 106), e l’épaisseur du tube et D le diamètre extérieur.

4°. Gravier filtre et cimentation

 MISE EN PLACE DU MASSIF FILTRANT

Le massif filtrant permet d’installer des crépines d’ouverture plus grande, et d’augmenter la porosité
autour du forage (réduction des pertes de charge), ceci a pour effet de limiter les vitesses d’eau et
donc d’augmenter le débit et la longévité de l’ouvrage. Il permet aussi de filtrer les éléments fins de
l’aquifère et de le stabiliser. Le gravier filtre doit être assez uniforme, calibré, propre, rond et
siliceux de préférence pour garantir une bonne porosité et augmenter sa durée de vie. Il ne doit pas
être calcaire, latéritique ou concassé. Dans la pratique, le gravier filtre est défini par la
granulométrie de l’aquifère et par l’ouverture des crépines : le gravier doit être le plus fin possible,
sans toutefois passer au travers de la crépine. Le gravier descend dans l’espace annulaire le long du
tubage. L’emploi d’un tablier (tôle, bâche plastique ou tube) facilite son introduction. Le gravier
peut rester bloqué et former un pont qui obstrue l’espace annulaire. Dans ce cas, la mise en route
d’une circulation d’eau peut favoriser sa descente.

 CIMENTATION

La cimentation est une opération indispensable qui permet de protéger le forage des pollutions
extérieures ; même si une dalle est par la suite construite autour du tube de forage, seule une
cimentation correcte peut prévenir les écoulements préférentiels d’eau d’infiltration le long du
tubage. La cimentation peut être réalisée avec de l’argile ou avec un mélange bentonite-ciment.
Dans tous les cas, un bouchon d’argile doit être placé entre le gravier filtre et le ciment afin d’éviter
que le laitier de ciment ne colmate le massif filtrant. De plus la bentonite continue à gonfler avec le
temps et garantit ainsi l’étanchéité même si le ciment se détériore.

5°. Développement

Le développement d’un forage est une étape très importante, qui permet d’éliminer la plupart des
particules fines du terrain et du gravier filtre ayant pénétré dans le forage, ainsi que le reste du cake
de boue. Il permet aussi d’aménager le terrain autour de la crépine et d’en augmenter la
perméabilité. Cette opération permet donc d’augmenter de façon significative le débit du forage
initialement estimé ; la nappe est progressivement mise en production ; l’aquifère est libéré de ses
fines ; la perméabilité et le débit instantané augmentent. Étant donné que le débit maximal
d’exploitation doit correspondre aux deux tiers du débit de développement, il est important
d’estimer ce débit maximal durant le développement. Si l’ouvrage est exploité à un débit supérieur à
celui réalisé pendant le développement, il y a un risque de pomper des fines et donc d’endommager
la pompe.

63/123
 Nettoyage du forage

Au rotary à la boue, il s’agit de laver les parois du forage à l’eau claire pour éliminer le cake.
L’idéal est d’alléger la boue autant que possible, tout en prenant garde au risque d’effondrer le
forage juste avant la mise en place de la pompe, Un aquifère mis en production par un forage se
développe automatiquement en pompage. Le rabattement est maximal dans le forage et décroît au
fur et à mesure que l’on s’éloigne ; c’est le cône de dépression.
6°. Procédés de développement

 DÉVELOPPEMENT PNEUMATIQUE (AIR LIFT)


Le développement pneumatique est le processus de développement le plus efficace et le plus
répandu. Son principal avantage est que le matériel de pompage ne subit pas de détérioration
(pompage de sable). Au niveau du captage, des contraintes assez fortes, en pression et dépression,
sont imposées par l’introduction d’importants volumes d’air. On alterne ainsi les phases de
pompage à air lift et celles de soufflage direct d’air au niveau des crépines, ce qui détruit les ponts
de sable. L’air lift est la technique de développement la plus efficace pour détruire les ponts de
sable. En pratique, on introduit deux tuyaux dans le forage: un tuyau galvanisé ou PVC 1”1/2,
appelé tuyau d’eau, par lequel l’eau pompée remontera à la surface ;
– un tuyau polyéthylène, de diamètre plus réduit, monté sur une toupie et appelé tuyau d’air,
introduit dans le tuyau d’eau et permettant d’injecter de l’air comprimé. En fonction de sa position à
l’intérieur du tuyau d’eau, il permet de pomper l’eau du forage ou de souffler à l’intérieur des
crépines. Pour des forages de petits diamètres, 1”1/2 ou 2”, un test de soufflage simple permet de
confirmer ou d’infirmer la présence d’eau. La méthode consiste à souffler à partir du bas du forage,
par phases successives, jusqu’au-dessus de la crépine. Le développement n’est terminé que lorsque
l’eau sortant du forage est parfaitement claire : cette opération peut durer plusieurs heures, parfois
plus d’une journée. Pour vérifier si l’eau est claire, la recueillir dans un seau et observer les
éventuelles matières en suspension (test du seau).

 AUTRES TECHNIQUES DE DÉVELOPPEMENT

En fonction des caractéristiques du forage ou du matériel disponible, d’autres techniques de


développement peuvent être utilisées. Ces méthodes peuvent être aussi combinées entre elles :
– Sur pompage : c’est la méthode la plus simple, il s’agit de pomper à un débit supérieur à celui
prévu en exploitation. C’est une méthode complémentaire de l’air lift, elle est particulièrement utile
lorsque le débit obtenu par air lift est inférieur au débit d’exploitation. Cette méthode peut être aussi
couplée avec le pompage alterné et le pistonnage. Utilisée seule elle n’a aucun effet sur les ponts de
sable.
– Pompage alterné : l’objectif est de créer des variations de pression et de circulation d’eau dans
l’ouvrage en alternant les phases de pompage et les phases de repos. À l’arrêt du pompage, le poids
de la colonne d’eau redescend dans l’ouvrage ce qui provoque une circulation d’eau inversée et une
inversion des pressions qui détruisent partiellement les ponts de sable.
– Pistonnage : cela consiste à déplacer un piston verticalement dans le forage, alternant ainsi les
phases d’aspiration (eau et fines attirées dans le forage) et de compression (eau et fines poussées
vers l’aquifère), ce qui détruit les ponts de sable. Au final, l’essentiel des particules fines décantent
dans le tube de décantation, elles sont alors récupérées grâce à une cuillère.
– Injection d’eau sous pression : technique particulièrement utile dans les grès où les opérations de
forassions réduisent la porosité de l’aquifère. Elle est peu coûteuse et rapide, elle doit être suivie de
sur pompage. Il peut être intéressant de la combiner avec un traitement chimique. Cette technique

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permet aussi de réaliser de la fracturation hydraulique pour augmenter ou créer de nouvelles
fractures en terrain consolidé.

6°. POMPAGE

La réalisation d’essais de pompage après le développement à l’air lift permet généralement


d’achever le développement de l’ouvrage. Le débit du pompage d’essai doit être supérieur au débit
d’exploitation prévu.

 Débit instantané

Les caractéristiques de l’aquifère sont définies par des essais de pompage longue durée, souvent
difficiles à mettre en oeuvre sur le terrain. Si l’on installe des pompes à main, les caractéristiques de
l’ouvrage seront déterminées par des essais de pompage par paliers de débit, plus facile à réaliser
dans le cadre des programmes.
Afin de préparer les paliers des essais de pompage, on mesure le débit instantané du forage en fin de
développement et le rabattement correspondant : le débit est apprécié lorsque le dispositif d’air lift
est en position de pompage (attention, les dimensions du dispositif influent sur le débit d’eau
soufflé);
– puis on rabat le niveau en essayant de ne pas dénoyer l’ouvrage et on attend assez longtemps pour
stabiliser le débit ;
– enfin, on mesure le débit au seau (temps, en secondes, pour remplir un seau de 20 l) et le
rabattement correspondant.

7°. Suivi et rapport de forage

Toutes les informations relatives au forage doivent être notées :


– nom du site ou village, coordonnées GPS si possible ;
– date des travaux, horaires de démarrage, arrêt, reprise ;
– nom de l’entreprise de forage, et le cas échéant du foreur ;
– compteur horaire des machines (compresseur, moteur) ;
– technique utilisée, avancement par tige ou mètre, ajout de tige ;
– tous les incidents majeurs ou opérations importantes comme la remontée d’un train de tige, l’arrêt
des machines, l’équipement du forage ;
– débit et niveau dynamique estimés lors du développement ;
– plan de tubage, avec la longueur exacte des tubes pleins et crépines, leur diamètre, la position du
massif filtrant, du bouchon d’argile et de ciment. Les informations géologiques indispensables sont
également mentionnées, comme la nature des terrains traversés, les signes d’eau et le débit estimé
après chaque venue d’eau. Enfin, le foreur tient à jour un livre réunissant toutes les informations
concernant les consommations des matériaux (ciment, tube, bentonite), des carburants et lubrifiants,
la maintenance des machines, les problèmes mécaniques rencontrés et leurs solutions.

8°. Aménagement de surface

 Planification d’une campagne de forage


La réalisation d’un forage comprend les études d’implantation, la réalisation du forage en tant que
tel, la construction de la superstructure, les essais de débits et l’installation de la pompe.

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2.2.2. Forage manuel

LES ETAPES IMPORTANTES DE REALISATION D’UN FORAGE MANUEL

Nous présentons dans ce chapitre consacré à l’itinéraire technique de réalisation d’un forage manuel
les points essentiels de forages manuels répondant aux normes standards.

3. IMPLANTATION DES FORAGES

L’Implantation d’un forage consiste à choisir le point (un site) sur lequel le forage sera réalisé.
Pour mener à bien cette opération, il est très important de se munir d’un GPS pour déterminer les
coordonnées et éventuellement l’altitude du point à forer par rapport à une source d’eau. Dans la
plupart des cas, les habitants du village ou propriétaires du futur forage s’entendent et choisissent un
site qui leur convient, en tant qu’usagers. Mais ce site ne peut nécessairement être le meilleur choix
pour l’implantation d’un ouvrage d’eau potable. En qualité de foreur professionnel, vous auriez la
responsabilité d’expliquer et de proposer un meilleur site qui répond aux exigences d’hygiène en
matière de forage d’eau potable.
Il est primordial de sensibiliser les habitants du village ou le propriétaire de l’ouvrage qu’un forage
ne se construit jamais proche de sources de pollution tels : les latrines, les zones de décharges
(déchets…), les stations de carburants et autres. Ceux-ci contiennent et produisent des pathogènes
vivants et dangereux pour la santé humaine. Bref, un forage doit être éloigné d’au moins 30 mètres
des sources de pollutions pour éviter toute contamination par des bactéries.
Il est aussi important de veiller à ce que le forage ne soit pas implanté à l’ombrepour éviter des
moisissures, les décharges de foudre, etc.

4. DIAMETRE DU TROU DE FORAGE

Le diamètre de trou de forage est fonction du diamètre extérieur du trilame et de l’ouverture des
lames. Pour cela, il suffit de connaître le diamètre externe du tubage en PVC, du centreur et un
espace devant permettre au PVC équipé des Centreurs de pénétrer sans difficulté.
Il s’obtient selon la formule suivante : diamètre du PVC +2 fois le diamètre du centreur + 6mm
Application : pour un tubage de 113mm de diamètre externe, le diamètre du trou du forage
=113mm+2x21mm+6mm  113mm + 42mm + 6mm = 171mm.
La principale raison du dimensionnement du trou de forage est d’avoir un bon espace annulaire
entre le tuyau PVC et la paroi du trou afin de placer le massif filtrant avec une épaisseur d’au moins
20mm.

5. IMPORTANCE DE LA TECHNIQUE DU LANÇAGE A EAU

La technique de forage au lançage à l’eau consiste à injecter continuellement l’eau avec une
motopompe de 63mm de diamètre. Elle a pour but d’ameublir les roches, remonter continuellement
les déblais, maintenir la paroi dans les zones sableuses évitant ainsi les éboulements.
Pour renforcer les cette fonction de stabilité dans les zones sujettes à l’éboulement, il faut renforcer
la viscosité de l’eau avec les fluides de forages : l’argile noire, les bouses de vache, les feuilles de
gombo ou des produits industriels biodégradables tels que le foragum, le polymère …)

4. PROFIL STRATIGRAPHIQUE

a) Importance du profil stratigraphique

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Le profil stratigraphique est le prélèvement des échantillons au mètre près de toutes les couches et
les types de formation que nous rencontrons tout au long de la perforation. Ce prélèvement est
d’une importance capitale car il permet :
 Aux foreurs de savoir s’ils sont dans le meilleur aquifère, de prendre la décision de tubage,
notamment sur : la position de la cote de crépine, le calcul de la quantité du massif filtrant à
installer et la position des joints d’étanchéité sanitaire et de surface ;
 Au contrôleur de remplir sa fiche de profil stratigraphique qui est une annexe obligatoire au
rapport de contrôle ;
 A l’installateur de pompe d’exhaure d’eau de connaitre avec précision la cote crépine afin
d’installer la chambre de pompage au moins un mètre au sommet de la crépine;
 Aux services de l’Etat en charge de la gestion d’hydrogéologie de disposer des
informations précieuses à l’établissement ou à l’actualisation de la carte hydrogéologique.

Remarque : Pour conserver ces échantillons, il est conseillé d’avoir une caisse de prélèvement
b) Remplissage de la fiche stratigraphique

 Prélevez les échantillons à tous les mètres forés ;


 Décrire les échantillons de sol et leur profondeur ;
 Indiquer les couches perméables et imperméables ;
 Dessiner la position du tubage de PVC plein (couches imperméables), la crépine (couche
perméable) et le décanteur et ce, dans la colonne “Tuyau PVC ” ;
 Dessiner les remblais et le(s) joint(s) d’étanchéité sanitaire dans la colonne “Remblai ´´
Profil Stratigraphique

Dessin Profondeur Description dur/tendre Couleur(s)


(mètre) du sol fin/grossier du sol

Tuyau PVC Remblai Type de sol


1 Sable fin jaune/brun
2 Sable fin jaune/brun
3 Sable fin jaune/brun
4 Sable fin jaune/brun
5 Sable fin jaune/brun
6 Sable fin jaune/brun
7 Argile sableuse
……… brun
8 Argile sableuse
……… brun
8,5 Argile sableuse
……… brun
9 Argile compacte gris
10 Argile compacte gris
11 Argile compacte gris
12 Argile compacte gris
13 Argile compacte gris
14 Argile compacte gris
15 Sable grossier jaune
16 Sable grossier jaune
17 Sable grossier jaune
18 Sable grossier jaune
19 Sable grossier jaune
20 Sable grossier jaune
21 Sable grossier jaune
21,5 Sable grossier jaune
22 Argile sableuse
……… gris/brun
23 Argile sableuse
……… gris/brun

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5. EQUIPEMENT DE FORAGE

L’équipement d’un forage est l’ensemble des différentes opérations successives qui vont du tubage
au Joint de surface (cimentation de la tête de forage).
Rappelons que grâce au prélèvement des échantillons des coupes géologiques, on est à même de
connaître la profondeur des couches perméables et imperméables, et donc, la position des PVC
pleins au niveau des couches imperméables et des crépines au niveau des couches perméables et
du décanteur.
a) Tubage de forage

D’une manière générale, le tubage d’un forage est l’opération qui consiste à placer en premier lieu
le décanteur dans le trou foré, les crépines équipées de centreurs et les tuyaux pleins également
équipés de centreurs.
Il est recommandé d’utiliser des tuyauteries standards en PVC à pression, de diamètre intérieur d’au
moins 98mm avec une épaisseur d’au moins 8mm. Pour les crépines, n’utiliser que des tuyauteries
crépines industrielles avec des fentes comprises entre 0,5mm à 1mm. Il est préférable d’utiliser de
PVC fileté de 3m de longueur.

 Le décanteur (bouchon de fond)

En dessous de la crépine la plus basse, un décanteur (même matériau que le tubage d’équipement)
d’une longueur de 1,20 m est utilisé pour collecter les éventuels solides contenus dans la colonne
d’eau (sable ou autres solides).
Le fond du décanteur doit être bouché hermétiquement pour ne pas laisser passer du sable. Ceci
peut être fait soit avec un bouchon en PVC, soit en pliant le bout du tubage et en le bouchant avec
du mortier (1 volume de ciment pour 2 volumes de sable, ceci doit être préparé de préférence 24h
avant l’installation du décanteur).
 Crépines

 Position : selon les conditions hydrogéologiques du site, la crépine est installée dans la
couche perméable.

 Longueur : en général, selon les conditions géologiques du site, une colonne d’au moins 6
mètres de crépines dans de grandes aquifères. Dans des aquifères plus fins, une crépine de 3
mètres est acceptable seulement après l’approbation du contrôleur de qualité.

 Tubage en PVC plein

 Position : selon les conditions hydrogéologiques du site, le tube PVC plein est installé au
sommet de la crépine.

 Longueur : selon les conditions géologiques du site, la longueur des tuyaux PVC plein est
égale à la longueur de la colonne du forage équipé moins la longueur du décanteur et de la
crépine plus un. Le plus un mètre permet d’avoir le tuyau hors du trou de un mètre.

b) Massif filtrant

La disposition du massif filtrant consiste à introduire de gravier de granulage compris entre 0,5
à 3mm du fond du forage jusqu’au moins un mètre au sommet de la crépine. Versez toujours le
matériau lentement, en secouant le tubage de manière à éviter les pontages.
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 Taille du gravier : la norme est entre 1.5 à 3.0 mm pour des crépines avec des fentes de 1.0
mm et de 1.0 à 2.0 mm pour des crépines avec des fentes de 0.5 mm.

 Matériau du massif : silice / quartz / basalte…

 Epaisseur du massif : minimum 19.5 mm L’épaisseur réelle dépend des diamètres du


forage et du tubage d’équipement.

 Hauteur : minimum 1 m au-dessus de la crépine, maximum 2 mètres au-dessus de la


crépine.

Remarques : Le gravier doit d’abord être lavé plusieurs fois à l’eau propre, puis tamisé avant
d’être mis en place.

NB : SCHISTE, CALCAIRE, MICA ET ARGILE NE SONT PAS ACCEPTABLES


Calcul du massif filtrant
Données Désignation Valeur
Diamètre du trou en mm 200,00
Rayon du trou en mm 100,00
Diamètre du PVC en mm 113,00
Rayon du PVC en mm 56,50
π 3,14
Densité du massif filtrant 1,80
Hauteur à couvrir en mm linéaire 10 000,00
1mm³ 1/1 000 000 000 m³
1m³ 1000 litres
Application Volume du trou en mm³ (V1)= r² *π *h
V1 = 100 mm x 100 mm x3, 14x 10 000 mm 314 000 000,00
Volume occupé par le PVC en mm³ (V2)= r² *π *h
V2 = 56,5 mm x 56,5 mmx3, 14 x 10 000 mm 100 236 650,00
Volume annulaire en mm³ (V3)= V1 -V2
V3 = 314 000 000 mm³ -100 236 650 mm³ 213 763 350,00
Volume du massif filtrant en mm³ (V4) = V3 = V1-V2
V4 = 213 763 350 mm³ = 213 763 350 mm³ 213 763 350,00
Conversion du volume du massif mm³ en m³(V5) = V4/1 000 000 000
V5 = 213 763 350/1 000 000 000 0,21
Conversion du volume du massif en litre (V6) =V5 x 1 000
V6 = 0,213763350 x1 000 213,76
Conversion du volume du massif en tonne (V7)=
volume massif en tonne x densité du massif
V7 = 0,21 x 1,8 0,38
2,60
Conclusion Avec une tonne de massif filtrant on peut réaliser forages
Notons que pour un forage, il faut 0,384 tonne soit
384litres de massif filtrant

c) Joints d’étanchéité sanitaire

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Les joints d’étanchéité sanitaire ont pour fonction de protéger le forage contre toute
contamination. Un joint au-dessus de la crépine empêche de l’eau potentiellement non
consommable (contaminée, saumâtre, ferreuse…) de s’infiltrer dans l’aquifère potable.

 Bouchon d’agile

Le bouchon d’argile est une installation d’argile gonflante. Il est installé immédiatement sur le
massif filtrant. Il permet d’empêcher la barbotine de ciment (joint d’étanchéité sanitaire)
d’entrer dans le massif filtrant
 Matériau : argile gonflante
 Préparation : pétrir pour obtenir une pâte d’argile
 Position :au-dessus du massif filtrant
 Hauteur : 0,5 mètre

 La barbotine

 Matériau : du ciment

 Préparation : mélanger 50kg de ciment avec de l’eau propre de 22 litres

 Position : au-dessus du bouchon d’argile.

 Hauteur : 1,5 mètre

d) Remblayage de l’espace annulaire

Le reste de l’espace annulaire est rempli avec du déblai tout venant.


 Matériau : Tout venant ;

 Préparation : Aucune ;

 Position : entre le joint d’étanchéité sanitaire et le joint de surface.

 Hauteur : Variable.

e) Joint de surface (cimentation de la tête de forage)

 Matériau : Du ciment et du sable ;

 Préparation : 1 volume de ciment pour 3 volumes de sable mélangés à l’eau.

 Position : à partir du niveau du sol.

 Hauteur: 5 mètres.

6. SOUFFLAGE DU FORAGE

Le soufflage du forage se fait uniquement avec un compresseur qui crée des zones de choc,
stabilise le massif filtrant et permet d'enlever rapidement les boues de forage et les particules fines
des pores.
Le compresseur devra avoir une capacité d'au moins 4 bars, et le flux d’air devra être réglé avec une
valve. Le soufflage se fait en plaçant la sortie d'air juste à un mètre du fond du décanteur pendant au

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minimum 2h jusqu’à obtention d’une eau claire. Le test de la tâche de sable dans 1 seau de 10 litres
doit donner une tâche de moins d'un cm.

7. Développement du forage

Le développement du forage permet :


 d’améliorer la perméabilité de l’aquifère autour de la crépine ;

 d’enlever les particules les plus fines, les additifs du fluide du forage ;

 compacte le massif filtrant ;

 de mesurer le débit du forage qui permettra à son tour de faire les essais de pompage.

Le développement du forage se fait à l’aide d’une pompe immergée. La pompe immergée devra être
positionnée au-dessus de la crépine.
Remarque : le niveau de l’eau ne doit jamais descendre en dessous du niveau de la crépine. Si le
niveau de l’eau s’est stabilisé juste au-dessus du niveau de la crépine, le débit ne doit pas être à
nouveau augmenté.

8. ESSAI DE DEBIT

Un essai de pompage en hydrogéologie sert à connaître les caractéristiques physiques du forage


pompé, tel son rendement, ou bien les caractéristiques physiques de l'aquifère capté par le forage de
pompage, tel la conductivité hydraulique du réservoir.
Lorsqu'on souhaite déterminer les caractéristiques du forage, on réalise un essai par plusieurs
paliers (ou essai par palier) - un palier désignant une phase de pompage à débit constant. Ces essais
durent quelques heures, et le nombre de paliers est habituellement de trois ou quatre.
Pour déterminer les caractéristiques d'un aquifère on réalise un essai de pompage de longue durée,
qui peut s'étendre sur plusieurs jours et idéalement à un débit de pompage constant. Il existe de
nombreuses solutions mathématiques à l'interprétation d'un essai de pompage de longue durée, que
l'on choisit selon le contexte hydrogéologique et le déroulement des essais de pompage.
Un essai par paliers est aussi appelé essai de performance, essai de forage (par opposition aux essais
de nappes), et essai de courte durée (par opposition aux essais de longue durée).
Après l'opération du développement, il faut laisser le forage au repos pendant au moins 12 heures.
L’essai de débit consiste à pomper continuellement l’eau pendant 3 heures en 3 paliers à des débits
respectifs de 1/3Q ; 2/3Q ; Q. Chaque palier dure une heure.
Dans le cas précis de forage d’hydraulique villageoise les débits utilisés correspondent à 0,5 ; 1 et 2
m3/heure.
Les essais de débit donnent des informations utiles à la fois sur le forage et sur l’aquifère. Ils
permettent notamment de savoir si la productivité du forage sera suffisante pour son usage.
Lors des essais de pompage, les niveaux statiques et dynamiques sont mesurés à des moments
spécifiques. Après l'arrêt du pompage, la recharge de l'aquifère est mesurée pendant une période
d’une heure.
Procédures d’essai de débit
Etape 1
Avant de commencer les essais de débit, il est très important de mesurer le niveau de l’eau au
repos. Ce niveau est appelé niveau statique. Quand vous prenez les mesures, choisissez un point de
référence fixe, par exemple le haut du tuyau d’équipement du forage.
Etape 2
Descendre la pompe immergée jusqu’à une profondeur maximale de 1 mètre du sommet de la
crépine.
Etape 3

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Commencez à pomper, tout d’abord à un débit minimal (par exemple 0,2 ou 0,5 m3/h). Contrôlez
régulièrement (avec un seau et un chronomètre) et écrivez le débit tout en suivant l’évolution du
niveau de l’eau pendant le pompage. Continuez à pomper au même débit jusqu’à ce que le niveau
de l’eau se stabilise. Notez le niveau de l’eau, le débit et l’heure. La différence entre les niveaux
statiques de l’eau, le niveau dynamique de l’eau tout au long du pompage est appelée rabattement.
Etape 4
Dans cette étape, les essais de débit se font par paliers :
1er palier : Il s’effectue en ouvrant la vanne à 1/3 et ce, pendant une heure. On relève les niveaux
dynamiques.
2e palier : il s’effectue en ouvrant la vanne à 2/3 et ce, pendant une heure. On relève les niveaux
dynamiques.
3e Palier : Il s’effectue en ouvrant la vanne à fond et ce, pendant une heure. On relève les niveaux
dynamiques.
A la fin du troisième palier, après l’arrêt de la pompe immergée, on observe la remontée de la nappe
pendant une heure. Cette remontée est appelée la recharge.

9. PRELEVEMENT DE L’EAU POUR L’ANALYSE

Une fois l’essai de débit terminé, prélevez un échantillon d’un litre d’eau dans une bouteille propre
et de préférence en plastique. Avant le prélèvement, se laver soigneusement les mains au savon puis
les essuyer avec une serviette propre. Une fois la bouteille remplie, la fermer puis la ramener dans
les 24 heures qui suivent au laboratoire d’analyse des eaux.

10. INSTALLATION DE LA POMPE A MOTRICITE HUMAINE

La pompe à motricité humaine (PMH) doit être placée à au moins 6,0 m en-dessous du niveau
statique de l'eau mesuré à la fin de la saison sèche. Si les fluctuations saisonnières sont inconnues et
que le niveau statique de l'eau n'est pas mesuré à la fin de la saison des pluies, alors la PMH doit
être placée à au moins 8,0 m en dessous du niveau statique mesuré. La PMH doit être placée à au
moins 1 m au-dessus de la crépine.
Remarque : pour les forages d’exploitation, la chambre de pompage doit être en fonction de niveau
dynamique.

11. LA SUPERSTRUCTURE

La superstructure d’un forage est la partie visible d’un forage. Elle assure sa protection et joue un
rôle important dans sa propreté (assainissement).
La superstructure pour les PMH est constituée d’une margelle, d’une dalle, d’un canal d’évacuation,
d’un puits perdue et éventuellement d’un mur de protection.
10.1 Technique de construction de superstructure d’une PMH type INDIA
a) Margelle (épaisseur de 0,30m)
 Matériaux
- 3 cercles de : 1,6 m ; 2,60 m et 3,60 m de circonférence chacun ; soit 17 m de fer
Ø8
- Vingt trois (23) barres de fer Ø8 d’une longueur de 0,40m ;
- Fil d’attache ;
- Trois (3) brouettes de gravier ;
- Une brouette et demie de sable ;
 Technique de construction
- Construire trois (3) cercles avec le ferØ8. Chaque cercle doit avoir les circonférences ci-
après : 1,6 m ; 2,60 m et 3,60 m ;
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- Relier les 23 barres de fer Ø8 avec le fil d’attache aux 3 cercles avec un écartement de 0,15
x 0,15m ;
- Mélanger le gravier, sable et ciment puis ajouter x litres d’eau pour obtenir un béton de
Disposition des fers pour la Disposition des fers en rayons relies
construction de la margelle au piedestal

Espace pour la construction du


canal

b) Dalle (épaisseur de 0,10 m)

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Exercice 1

Le même OXFAM GB cherche 1 autre Ir. Pour le projet WASH où il envisage aménager 3
forages dont les profondeurs sont respectivement :
Forage 1 : 76 m avec caractéristiques de profondeurs suivantes :
 sol tendre 3, argile rouge 10m de profondeur, 10 m de calcaire jaune, 12 m de
calcaire blanc, 4 m de sable fin, 4 m de gravier, 2 m d’argile banc, 8 m d’argile
jaune, 8 m sable grossier, 10 m de gravier blanc, 5 m de calcaire blanc
 on vous demande d’élaborer le profil stratigraphique de ce forage, de faire le choix
de la pompe à main à utiliser et à quelle profondeur veut il installer votre pompe
 entre le système mécanisé et le manuel, lequel est approprié pour ce projet ?

Exercice 2
Forage 1 : 67 m avec caractéristiques de profondeurs suivantes :
 2 m terre arabe (humus noire), argile rouge 4m de profondeur, limonite jaunâtre
5m, 8 m d’argile blanc, 10 m de sable fin, 4 m de gravier, 2 m d’argile banc, 8 m
d’argile jaune, 5 m sable mélange, 3 m de sable grossier, 10 m de gravier blanc, 2 m
de l’argile blanc
 on vous demande d’élaborer le profil stratigraphique de ce forage, de faire le choix
de la pompe à main à utiliser et à quelle profondeur veut il installer votre pompe
 entre le système mécanisé et le manuel, lequel est approprié pour ce projet ?

Exercice 3
Forage 1 : 45 m avec caractéristiques de profondeurs suivantes :
 2 m de calcaire limonite, argile rouge 4m de profondeur, sol tendre 1m, 4 m
d’argile blanc, 4 m de sable fin, 5 m de gravier, 1 m d’argile banc, 2 m d’argile
jaune, 5 m sable mélange, 3 m de sable grossier, 10 m de gravier blanc, 2 m de
l’argile blanc
 on vous demande d’élaborer le profil stratigraphique de ce forage, de faire le choix
de la pompe à main à utiliser et à quelle profondeur veut il installer votre pompe
 entre le système mécanisé et le manuel, lequel est approprié pour ce projet ?

Exercice 4
Forage 1 : 30 m avec caractéristiques de profondeurs suivantes :
 1 m de calcaire jaune, argile rouge 4m de profondeur, sol tendre 3m, limonite
rouge, 3 m de calcaire blanc, 4 m de sable fin, 5 m de gravier, 1 m d’argile banc, 2
m d’argile jaune, 5 m sable mélange, 3 m de sable grossier, 10 m de gravier blanc, 2
m de l’argile blanc
 on vous demande d’élaborer le profil stratigraphique de ce forage, de faire le choix
de la pompe à main à utiliser et à quelle profondeur veut il installer votre pompe
 entre le système mécanisé et le manuel, lequel est approprié pour ce projet ?

Exercice 5
 Quels sont les équipements (matériels) qui vous servent à exécuter votre forage
manuel.
 Résumer les étapes de forassions manuelles.
 Qu’appelle t-on polymère, cake ou cutting ?
 Qu’est ce qui vous permet à connaitre la stratification de votre forage et qui vous
permet à faire le plan de tubage ?

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EXECUTION D’UNE ADDUCTION D’EAU POTABLE

3.1. Typologie des conduites


Les conduites d’eau potable ont de natures multiples et variées, nous avons :
– Conduites en Polychlorure de Vinyle (PVC)
– Conduites en Fonte (grise ou ductile)
– Conduites en Polychlorure de Haute Densité
– Conduites en Polychlorure de Bassa Densité
– Conduites en Composite
– Conduite en Polyester Renforcé en Verre
– Conduites en Béton ou en BA
– Conduites en acier
– Conduites en Béton précontraint, etc.
5.1. Sortes d’adduction
Il existe 3 sortes d’adduction, à savoir:
 Adduction gravitaire : lorsque le point de captage est plus haut que l’agglomération à
desservir ; C’est la force de la pesanteur qui agit.
 Adduction par refoulement : lorsque le point de captage est plus bas que le milieu à
desservir, dans ce cas on fait appel aux forces mécaniques (machines : pompes)
 Adduction mixte : fait appel aux deux adductions, le cas des agglomérations présentant des
terrains très accidentés.

3.2. Réseaux

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1° Réseau : est un ensemble des conduits (tuyaux ou fil), pour notre cas il s’agit des conduites
d’eau potable.
2° Sortes de réseau:
 Réseau ramifié : est utilisé dans des situations où on ne peut desservir la population dans un
sens d’écoulement ; son avantage est qu’il est facile à concevoir et moins couteux mais son
inconvénient est que lorsqu’on isole la conduite d’amont toute la population est pénalisée en
aval.

 Réseau maillé : est utilisé en milieu urbain où l’agglomération est grandement dense; son
avantage est qu’il a 2 sens d’écoulement, même en cas des réparations éventuelles, on peut
alimenter le réseau par un autre sens, mais son inconvénient est que sa conception est
difficile et sa mise en œuvre très compliquée .

 Réseau mixte : est l’ensemble des 2 réseaux, c'est-à-dire ensemble de ramifié et de maillé.

78/123
Remarque:
Dans ces réseaux, nous avons :
 le réseau primaire : grandes artères de la ville
 le réseau secondaire : les avenues ou tronçons
 le réseau tertiaire : les branchements particuliers dans des maisons, immeubles …
3° Tracé:
Nous avons 2 sortes de tracé ; le tracé théorique et le tracé réel
 tracé théorique : est un tracé que l’on met en place à partir d’une carte et il ne reflète pas
forcement l’état actuel du lieu
 tracé réel : après descente sur terrain car il peut y avoir des modifications

Numérotation des nœuds d’un réseau ramifié, suivant un schéma amont-aval

3
12 2
15
7
14 13 4
6 5

16
8
19
17 11 9 1

10

Numérotation hiérarchisée des nœuds par approximité

Remarque des Conditions limites


 Vitesse et pressions à respecter
 Pour l’Alimentation en Eau Potable :
1,20 m/s pour un Diamètre de 60 mm et 2 m/s pour un diamètre de 500 mm dans une
conduite d’aspiration
1,40 m/s pour un diamètre de 60 mm et 3 m/s pour un diamètre de 500 mm dans une
conduite de refoulement
 Pour l’irrigation :
1,60 m/s pour un diamètre de 100 mm en cas d’irrigation par aspersion
3,20 m/s pour un diamètre de 1000 mm
Q= 2,553 D 2,308 en l/s

 Profil statique ou niveau piézométrique statique

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Pression statique (H)
La pression statique correspond au poids de la colonne d’eau entre le point le plus haut et le point
considéré avec un débit transitant nul. Il s’agit de la pression maximale qui peut exister à l’intérieur
des conduits. La pression nominale des conduits est déterminée à l’aide de cette donnée.

Profil statique ou Niveau piézométrique statique


Le profil statique correspond à la ligne d’énergie de l’eau sans écoulement (robinets fermés). Il
s’agit d’une ligne horizontale qui permet de visualiser la différence de hauteur entre le point le plus
haut et le point concerné. Il est donc lié à la pression statique.

 La pression résiduelle doit être de :


• 2 à 10 mCE à l’entrée d’un réservoir, brise charge, bassin de sédimentation ….
• 5 à 15 mCE à un robinet (5 mCE pour un robinet Talbot)
• un minimum de 10 mCE dans les lignes principales et secondaires. La pression
interne évite des infiltrations des eaux extérieures.
 1 bar =0.9869 atmosphère
0.1 N/mm2=10 mCE
4°Dimensionnement des conduites du réseau d’une adduction

Pour dimensionner un réseau d’eau potable, il est important de connaître le besoin de la population,
les équipements du réseau comme les réservoirs de tête et d’équilibre ainsi que les conduites
 Catégories des besoins
Les consommations d’eau sont classées en fonction des besoins spécifiques de chaque
groupe de consommation. On distingue généralement 4 catégories de consommation de
l’eau :
a) La consommation domestique
C’est la consommation en eau de la population branchée au réseau ou non branchée mais
qui profite des bornes fontaines pour s’alimenter en eau. Il s’agit donc de l’eau utilisée
pour les besoins personnels d’alimentation et d’hygiène et autres utilisations moins
essentielles comme le lavage de biens et arrosage
Remarque :
La consommation domestique moyenne est rapprochée au nombre d’habitants, elle est
alors exprimée en l/j/hab ; la norme de l’OMS fixe la consommation domestique
minimale à 55l/j/hab.
Dans ce contexte on définit :
 Dotation de la population branchée= cons. Pop. Branchée/ Pop branchée
On peut admettre une dotation de 40-60l/j/hab en milieu rural et 80-120l/j/hab en milieu
urbain.
 Dotation de la population non branchée= Cons. Bornes fontaines/pop. Non branchée
On peut admettre une dotation de 20-40 l/j/hab

b) La consommation industrielle
Elle correspond aux besoins en eau des établissements industriels implantés dans la
ville. Elle est à évaluer, car il existe une grande variation de consommation selon le type
d’entreprise
Dans les zones où le type d’industrie n’est pas défini (futur parc industriel) on prévoit
environ 4,5 l/j/m2

En général, l consommation est reliée à la production, voici quelques exemples :


Produit Consommation d’eau (m3/tone)
Conserveries 9-90

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Alimentaire (pain, wiscky) 3-75
Textiles 40-430
Acier 300-600
Papier Environ 500
Sucre 2-3
Carton 60-400
Ciment Environ 35
Savon 1-35
Matière plastique 1-2

c) La consommation touristique
La consommation touristique englobe la consommation de toutes les infrastructures
touristiques telles que les hôtels classés, les complexes touristiques et les villages de
vacances.
Il existe une différence de consommation entre les différentes catégories d’équipements
touristiques :
– Grands hôtels : 500-700 l/j/lit
– Hôtels moyens : 300 l/j/lit

d) La consommation collective
La consommation des locaux administratifs et commerciaux, installations militaires,
établissements scolaires et médicaux, appareils publics et installations municipales.
Nous citons quelques exemples des besoins publics :
– Nettoyage des rues et arrosage des jardins : 3-5 l/j/m2
– Hôpitaux : 300-600 l/J :lit
– Administrations : 100-200l/j/employé
– Ecole primaire : 20-30 l/j/élève
– Lycée : 20-30 l/j/élève
– Mosquée : 5-10 m3/j/unité
 Etude de l’évolution de la population
L’étude de l’évolution de la population des agglomérations est basée sur les statistiques
des recensements nationaux :
Le nombre d’habitants futurs (à l’année de projet) dans une agglomération, N est
déterminé par la formule suivante :
N=N0(1+a)n
Avec N0 : nombre d’habitants connu en une année quelconque
a : taux d’accroissement interannuel moyen de la population
n : nombre d’années séparant l’année de N0 à celle de N

 Etude de l’évolution des dotations

En général, on enregistre un augmentation de la dotation de la population branchée et une


régression de la population non branchée. La tarification permet de réduire la dotation, ceci
est effectivement sentit en milieu urbain
La consommation moyenne future, par habitant, est calculée par la relation suivante :

C=C0(1+b)n
Avec C : la consommation moyenne, par habitant, connue en une année quelconque
b: taux d’accroissement interannuel moyen de la consommation

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n : nombre d’années séparant l’année de C0 à celle de C

la consommation journalière moyenne totale (Qjmoy) de l’année du projet, de toute


l’agglomération est alors :

Qjmoy=N.C
Dans quelques grandes villes, la consommation domestique varie d’un quartier à un autre
(selon le type d’habitat, la densité, le niveau de vie,…). Il faut alors en tenir compte, et
prendre des consommations variables.

Qjmoy=Σ Ni . Ci

Ni et Ci représentent respectivement le nombre d’habitants et la consommation journalière


moyenne par habitant dans le quartier numéro i

 Variation de la consommation
En fonction des jours, des semaines et des mois, on observe une variation de la
consommation. Cette variation est d’autant plus forte que la période considérée est petite.
Par exemple, la consommation maximale d’un jour est de 180% de la consommation
moyenne journalière annuelle alors que la consommation moyenne jounalière dans une
semaine maximale est de 140% de cette même consommation de référence. Pour le mois
maximum, on obtient un facteur de pointe de 120%
En l’abscence de mesure et afin d’évaluer ce facteur de point « p » à appliquer à la
consommation moyenne journalière à long terme, on utilise parfois la formule de Goodish :
p=180.t0,1 (%)
Avec p : taux ce consommation de pointe
t : temps en jours

Cette formule s’applique à des villes de taille relativement petites, car dans les grandes, les
pointes sont diminuées par une plus grande diversité des activité.
 Coefficients de modulation
 Coefficient de pointe journalière
Les ouvrages de traitement et d’adduction d’eau (stations de pompage conduites…)
doivent être dimensionnés pour pouvoir satisfaire la demande journalière maximale
(journée de pointe) de l’échelle finale du projet. On désigne par coéfficient de pointe
journalière le rapport :

Qj max
Cpj=
Qjmoy

Où :
– Qjmax est le volume consommée pendant la journée la plus chargée de l’année
(généralement enregistré pendant les périodes sèches)
– Qjmoy est la consommation journalière moyenne définie par :

Qa
Qjmoy=
365
Tel que Qa est le volume consommé annuel total

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La valeur de ce coefficient est déterminée à partir des statistiques sur la variation journalière de la
consommation, sur les 365 jours de l’année. Ce coefficient varie de 1,3-1,9 selon le climat et les
activités de l’agglomération.
 Coefficient de pointe horaire
Les ouvrages de distribution d’eau (réseau, réservoirs,…) doivent être dimensionnés pour
fournir la demande horaire maximale (pointe horaire), de la journée de pointe, de l’année du
projet. Le coefficient de pointe horaire est alors défini par la relation suivante :

Qhmax
Cph=
Qhmoy

– Qhmax est le volume maximum horaire consommé au cours de la journée la plus chargée de
l’année
– Qhmoy est la consommation horaire moyenne pendant la même journée
Ce coefficient est déterminé à partir des mesures sur la variation horaire de la
consommation.
 Pour une grande ville Cph=1,5-2
 Pour une ville moyenne Cph=2-2,5
 Pour une localité rurale Cph=3-3,5

 Pertes
Les différentes composantes des pertes d’eau sur un réseau d’AEP :
• Volumes détournés
• Volumes défaut de comptage
• Volumes des fuites (fuites dans le réseau de distribution : branchements,
robinet de prise, vannes, ventouses,…)
• Eau de lavage et de nettoyage
• Eau de vidange (cas de casse de conduite, travaux, raccordement, …)

Le volume de ces pertes dépend de :


• La nature des conduites
• L’âge et l’état du réseau
• La compétence et l’efficacité du service de maintenance du réseau
Pour tenir compte de ces pertes, on définit le coefficient de perte Kp comme suit :

volumeproduit
Kp=
volumeconsommé

La valeur de Kp varie de 1,2-1,5


• Kp=1,2 pour un réseau neuf ou bien entretenu
• Kp=1,25-1,35 pour un réseau moyennement entretenu
• Kp=1,5 pour un réseau vétuste ou mal entretenu

 Le débit de calcul des ouvrages du réseau d’AEP


Le débit de calcul dépend du type et de l’emplacement de l’ouvrage à calculer ou à
dimensionner :
 Le volume d’’eau annuel (Vtot) à prévoir au niveau de la source d’eau (production) :

Vtot=Kp.Qjmoy.365 (m3/an)

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 Le débit de dimensionnement et/ou de calcul des ouvrages d’adduction (station de
pompage, station de traitement, réseaux de distribution,…à est égal au débit
journalier maximum (Qjmax) :

Qjmax=Kp.Cpj.Qjmoy (m3/jour)

 Le débit de dimensionnement et/ou de calcul des ouvrages de distribution (station de


pompage, réseaux de distribution,…) est égal au débit horaire maximum (Qhmax) :

Qhmax=Kp.Cpj.Cph.Qjmoy/24 (m3/heure)
Avec Kp: coefficient de perte
Cpj: coefficient de pointe journalière
Cph : coefficient de pointe horaire

4.1. Les réservoirs


 Utilité et types des réservoirs
On distingue trois types de réservoirs :
– Enterrés
– Semi-enterrés
– Sur tour
Ils peuvent être réalisés selon le cas, en maçonnerie, en béton ordinaire ou précontraint, ou en acier
pour de petites capacités

Les réservoirs constituent les organes régulateurs de pression de pression entre le régime de
production et le régime de consommation. Ainsi, un réservoir est principalement utilisé en tant que
liaison entre un ouvrage de production dont le fonctionnement est d’autant meilleur qu’il lui est
demandé de fournir un débit constant dans le temps et un réseau de distribution dont le débit est
soumis à la demande aléatoire des consommateurs.
Ils permettent d’emmagasiner l’eau lorsque la consommation est inférieure à la production, et la
restitue la consommation devient supérieur à la production.
 Emplacement géographiques des réservoirs

Le réservoir d’eau doit être situé le plus proche possible de l’agglomération à alimenter (pour des
conditions esthétiques en limite de l’agglomération). En effet, compte tenu du coefficient de pointe
horaire dont on doit affecter le débit horaire moyen de consommation pour déterminer la
consommation horaire maximal (de 1,5-3,5), la perte de charge sera généralement plus grande sue
la conduite de distribution que sur la conduite d’adduction. Ceci fait que plus le réservoir s’éloigne
de l’agglomération, plus la cote du plan doit être élevée (d’où une énergie de pompage plus
importante).
L’exemple ci-dessous montre l’avantage de l’emplacement d’un réservoir de l’agglomération en
adoptant un coefficient de pointe horaire égal à 3 ;

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 Dimensionnement de la capacité des réservoirs
Un réservoir doit être dimensionné pour répondre aux fonctions qui lui sont demandés depuis
sa mise en service jusqu’ aux conditions les plus exigeantes (demande de point).
Volume de modulation journalière : un réservoir de distribution remplit son rôle s’il est
suffisamment grand pour amortir les variations de la demande tout en étant alimenté, de façon
constante, selon le débit moyen du jour.
– Calcul forfaitaire des réservoirs :
On prend, forfaitaire, une capacité des réservoirs égale à :
• En alimentation rurale : 100% de la consommation journalière maximale de
l’agglomération.
• En alimentation urbaine : au minimum 50% de la consommation journalière
maximale de l’agglomération
• Dans le cas d’une grande ville : au minimum 25% de la consommation
journalière maximale de l’agglomération
– Calcul approximatif
La capacité des réservoirs est toujours déterminée à partir des courbes de variation des
débits d’alimentation et des débits distribués, avec des simplications concernant,
principalement, une approximation par paliers de la courbe de la consommation.
Il faut choisir un régime de variation de l’alimentation des réservoirs (Qa(t)) :
• Soit une adduction continue de débit horaire constant égal à a (=Qmaxj/24).
• Soit un pompage de nuit (par exemple de durée 10h seulement : de 20h à 6h) de
débit horaire égal à 2,4.a (=Qmaxj/10).
• Soit un pompage variable durant les 24 heures de la journée.
– Autres méthodes de déterminer la capacité du réservoir
• Connaissant le besoin de l’agglomération
• Déterminer le débit horaire et le convertir en débit en jour en multiplier par le
coefficient de perte
• Déterminer la production qui est le rapport de la demande avec le rendement :
Qh
Pr oduction=
Re ndement Avec le rendement de 0,8

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• Pour déterminer la hauteur, la longueur et la largeur, poser 2 valeurs d’entre les
trois valeurs tout en respectant les normes de la hauteur de l’eau dans le
réservoir compris entre 3-6m, 4-5 est une bonne moyenne. Pour des grandes
agglomérations la hauteur de 7-8 est tolérable voir même 10m
P.ex. avec V= 78 m3 et si nous posons H= 3m et l=4m nous aurons :
V 78 m3 S 26 m2
S= = =26 m 2 L= = =8 , 5 m
H 3m or l 4m

– Détermination de l’épaisseur de la paroi verticale et de fonds des réservoirs


• Réservoirs rectangulaires

- Calculer le moment de flexion maximale due à la poussée de l’eau sur la paroi


verticale :

(1 , 2 p ). H 3
M max =
6

Avec Mmax en kgm, p : masse volumique kg/m3 et H : hauteur d’eau (m)

- L’épaisseur de la paroi est fonction de Moment maximal :

e=2
√ M max
100 Avec Mmax (kgm) et e: cm

- Détermination de l’épaisseur du fonds du réservoir :


On la détermine par la méthode de MACUS qui est

Lx L
≤e≤ x
25 35
- Détermination de section d’aciers verticaux pour 1m de paroi :

M max
A AV =
(2 τ ). Z
3
Avec AAV: section d’acier (cm2) ; M=Max (kg/m) ; Z : 0,65 (e-3) cm et τacier : 1650kg/cm2
- Détermination de section d’aciers horizontaux par mètre de hauteur :

1 1
A AH = à . A AV
2 3

• Rectangulaires circulaires
- Détermination du diamètre
V=S x H Avec :-V : volume (m¿¿ 3)¿ S= surface (m2) H= Hauteur (m)
2 D
Or nous savons que S=π r r= en remplaçant r par sa valeur, nous avons :
2

86/123
D=
√ 4V
∏.H

Avec D : diamètre en mètre ; V : volume en m3 ; H : hauteur en m

- Détermination de l’épaisseur de la paroi :


e= 0,22.D.H

Avec e: épaisseur en cm, D: diamètre en m; H: hauteur en m

- Détermination de section d’aciers horizontaux par tranches de réservoir horizontales de


hauteur de 1m :

P.R
A AV =
τ acier

Avec AAV : la section des aciers (cm 2) par mètre de hauteur, H : la hauteur d’eau (m) prise eà mi-
hauteur de la tranche et R : le rayon du réservoir (m), P : kg/m vaut 1200H (pression moyenne de
l’eau majorée, prise égale à la pression de l’eau à mi-hauteur de la tranche) ; τacier : 1650kg/cm2 ;
La densité de l’eau 1,2 pour se garantir des effets remplissage-vidange .

- Détermination de section d’aciers verticaux de répartition par 1ml de paroi :

1 1
A AV = à . A AH
2 3

4.2. Dimensionnement du réseau de distribution proprement dit

Il y a les éléments de dimensionnements des conduites du réseau :


 Les débits
 Les diamètres
 Les pertes de charge
 Les pressions
 Les vitesses
 Les pentes
 Les gradients hydrauliques
 Déterminations des débits des conduites d’un tronçon du réseau
Pour déterminer les débits d’un tronçon, on commence par calculer le débit spécifique qui est :

Q max tot
Q sp =
L l/s/m
Avec L : longueur totale du réseau

87/123
Alors le débit spécifique par tronçon est :

Qr =Q sp . l
Avec l : longueur du tronçon

Remarques
- la formule la plus utilisée pour déterminer le débit d’eau dans les conduites d’adduction
est celle de Hazen-Williams qui est :

ΔH 0 ,54
Q=0 ,278 .CCW . D2 ,63. .( )
L
Avec Q : débit ; CCW : coefficient de Hazen-Williams de frottement du matériau utilisé, PVC : 145,
Galva neuf : 130, Galva ancien ; D : diamètre ; ΔH : Dénivelée ; L : longueur
du tronçon

- Il y a aussi une autre formule qu’on utilise souvent est celle de Strickler :

Q=K S . S . R
H
2/ 3 . √J

 Dimensionnement des diamètres des conduites du réseau d’eau potable


Pour déterminer les diamètres des conduites, nous avons deux cas :
1° cas : lorsqu’il s’agit des conduites d’adduction, nous appliquons la formule de Bress

D=1 ,5 √Q sp
Avec D : diamètre de la conduite en mm ou en pouce
Note : la vitesse recommandée pour ce cas est de 0,56 m/s

2° cas : lorsqu’il s’agit des conduites de distribution, nous appliquons les formules de
Darcy, Maurice-Levy, Flemant

D=
√ 4Q
π . V formule de DARCY
Avec D : diamètre en mm ou pouce
Q : le débit du tronçon en m3/s ou l/s
V : la vitesse de l’eau pour ce cas de distribution …

V =20 ,5
√ D . J .(1+3 D
2 √
2 formule de Maurice-Levy

D . J =0 , 00092 4
√ V7
D formule de Flemmant

Avec V : vitesse ; D : diamètre de conduite en mm ou pouce ; J : perte de charge


Remarques
- La vitesse recommandée pour les conduites de distribution est compris entre 0,5-
1,5m/s

88/123
-
Si la différence entre le fonds du réservoir et le point le plus élevé du réseau est
supérieurs à 10 mce, l’adduction est dite gravitaire
- Dans le cas contraire, l’adduction est dite par refoulement
- Si une partie du réseau a une hauteur inférieure à 10 m et une autre supérieure à 10
m, l’adduction est dite mixte
 Détermination des pertes de charge
Avant de calculer les pertes de charge, il faut d’abord de connaître le régime d’écoulement
du liquide par la formule de Reynold :

V .D
Re=
υ à 20°c
Avec Re : nombre de Reynold ; V : vitesse ; D : diamètre ; υ : viscosité cinématique
Et vaut 1,01. 10-6 m2/s
• Si Re ˂2000 ou 2300 : régime laminaire
• Si 2000˂Re˂3000 : régime est intermédiaire ou transitoire
• Si Re˃3000 : régime turbulent
Remarques
- Si le régime est laminaire alors:

64
λ=
Re avec λ: coefficient de perte charge linéaire

- Si le régime est turbulent lisse ou rugueux, alors :

• Turbulent lisse :
λ=
0 ,3164
Re ; λ=0,3164 .Re
−0 ,25
et √
λ=0 , 79
ε
d

1 k
=−2log ] ]
• Turbulent rugueux : λ 3,7. D avec k : coef. De rugosité de paroi

1
λ
=−2 log
k
+
[2 , 51
]
3 ,7 D Re √ λ Formule de Cole brook et White

- Calcul de perte de charge linéaire

λ . L . V 2 8 λV 2
J L= =
2 g . D π . g. D5

- Calcul de perte de charge singulière ou locale

V2
J S =K S
2 g avec KS: coef. de rugosité
Note: pour de complexité des calculs et des accessoires, il est préférable de prendre JS=10% JL

Il ya d’autres chercheurs qui ont donné les formules de pertes de charge, prenons:

89/123

V =c √ R H . J formule de Chézy avec V : vitesse ; c :coef. de Chézy qui est fonction de la
De la géométrie de la conduite et la nature de ses parois
1/ 2
V =K S . R 2/ 3 . J
• H Avec Ks : coef. de Strickler et J : perte de cherge

En tenant compte de Q=V.S, alors :

n2 . Q 2
J=10 ,29 16 /3
D

Voici encore d’autres formules pour déterminer les pertes de charge :

10 ,675 . Q1, 852


J= .
C 1 ,852 . D4 , 87
• CW formule de Hazen-Williams

Qm
J=a
• D m Formule de Calmon-Lechap qui résume toutes les autres formules

 Détermination des pressions dans chaque tronçon


On determine la pression de chaque tronçon par la formule de Bernoulli qui est:

P A V A2 P B V B2
+ + Z A= + +Z B + ΔH ( A−B )
γ 2g γ 2g

Avec ZA : cote au point A en m


ZB : cote au point B en m
ΔH (A-B) : perte de charge totale aux points A et B en m
PA/ᵧ : pression au point A en kg/cm2 ou m.c.e
PB/ᵧ : pression au point B en kg/cm2 ou m.c.e
Avec VA2/2g=VB2/2g=0

PA PB
= + Z A −Z B + ΔH ( A−B )
γ γ

Remarques
- Une charge minimale de 3m doit être prévue sue les orifices de puisage (robinets) les plus
élevés (5m dans le cas d’un chauffe-eau à gaz). En règle générale, la pression de service
souhaitée au niveau de chaque point de distribution est d’environ 1bar (10m).
- En vue de la bonne tenue des canalisations et de joints, il y a lieu d’éviter des pressions
supérieures à40 m (limitation des fuites et des bruits désagréables dans les installations
intérieures des abonnés).


 La borne-fontaine

C’est un ouvrage placé au bout de l’adduction pour permettre le puisage de l’eau.

90/123
91/123
TABLEAU DES ITERATIONS DES
RESEAUX PAR LA METHODE DE
HARDY CROSS
N° N° Diametr Longueur Débit Q Débit Q
Iteration Maille Tronçon e (m) (m) (l/s) (m3/s) rij J DH J/Q Correction en m3/s Q=Q'+dq
1 dq=dq1+dq
1 dq1 dq2 2

ΣJ
dq

ΣJ
dq

1 ΣJ
dq

ΣJ
2 2 dq

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IIème PARTIE ; LES INFRASTRUCTURES D’ASSAINISSEMENT

1° Problème de l’assainissement dans le monde

Selon les données de l’OMS et l’Unicef, les maladies diarrhéiques touchent plusieurs millions
d’enfants, et sont responsables tout à la fois du développement de la malnutrition, d’absences
scolaires et de pertes économiques. Ces maladies sont principalement liées à des problèmes
d’assainissement et pourraient être prévenues par la mise en place de mesures d’assainissement
adaptées. Les excréments humains provoquent la transmission de parasites intestinaux qui affectent
1,5 milliards de personnes dans le monde (OMS, 1998) mais ils sont aussi responsables de maladies
telles que la schistosomiase, le choléra, le typhus et de nombreux autres types d’infections et
infestations touchant des centaines de millions de personnes. Les populations les plus affectées
vivent dans des conditions de pauvreté extrême, principalement dans les zones périurbaines et
rurales des pays en voie de développement.

2° Importance de l’assainissement

Certaines études ont montré que les réductions les plus significatives d’incidence des maladies
diarrhéiques étaient obtenues par une amélioration de l’assainissement et de la promotion de
l’hygiène (Esrey et al. 1991).
L’amélioration de l’approvisionnement en eau quant à elle, a un impact sur la santé bien plus limité
que celui lié à l’amélioration de l’assainissement:
– 16 % de réduction de la morbidité diarrhéique par amélioration de la qualité de l’eau,
– 36 % de réduction de la morbidité diarrhéique par amélioration de l’assainissement.

ASSAINISSEMENT ET QUESTION DU GENRE

La prise en considération de la question du genre est un élément important lors de la définition


d’une intervention sanitaire. En effet, les perceptions des hommes et des femmes vis-à-vis de
l’assainissement sont différentes, comme le sont leurs besoins et leurs pratiques.
3.4. Gestion des excréments

Les systèmes de gestion des excréments peuvent être classés selon les caractéristiques suivantes :
Site final d’élimination des excréments
– Systèmes sur site : le site d’élimination des excréments est proche du foyer, il s’agit
essentiellement des latrines et des fosses septiques.
Systèmes hors site : les excréments sont collectés au niveau du foyer et transportés à distance pour
être traités ou éliminés. Les égouts sont le principal exemple de ce type de système.
Utilisation d’eau pour l’opération
– Systèmes secs : ils ne nécessitent pas l’utilisation d’eau. Il s’agit des latrines à fosse simple, des
latrines améliorées
à fosse ventilée (appelées aussi latrines VIP (Ventilated-Improved Pit) et des latrines à compost.
– Systèmes utilisant de l’eau : l’eau est nécessaire lors de l’utilisation. Il s’agit des toilettes à siphon
connectées
à des fosses septiques ou à un réseau d’égouts.
La sélection d’un système adapté est basée sur des critères techniques, culturels, économiques et
institutionnels.
La section suivante détaille les caractéristiques technologiques des systèmes sur site, pour des
latrines individuelles, communautaires ou publiques.

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Les latrines publiques sont normalement installées sur des lieux où les personnes sont présentes de
manière temporaire ou occasionnelle, tels que les hôpitaux, les centres nutritionnels, les écoles ou
les marchés.

1. LATRINES À FOSSE SIMPLE

L’utilisation à l’échelle de la famille de latrines à fosse simple est, dans de


nombreux endroits du monde, le système le plus courant de gestion des
excréments . Ce type de latrines est un système simple, rapide à mettre en œuvre et économique.
Ces latrines sont constituées d’une fosse où s’accumulent les excréments. La fosse est recouverte
par une dalle et protégée par une superstructure. Afin de réduire les mauvaises odeurs et l’entrée de
mouches dans la fosse, un couvercle peut être utilisé pour couvrir le trou de défécation ménagé dans
la dalle.

2. LATRINES À FOSSE VENTILÉE (VIP) (Ventilated Improved Pit, )

Les latrines à fosse ventilée ou VIP sont une version améliorée des latrines à
fosse simple. Elles présentent plusieurs avantages :
– les mauvaises odeurs sont réduites, rendant les latrines plus attrayantes pour la communauté (la
promotion de la construction et de l’usage de nouvelles latrines sera difficile si celles déjà existantes
sont nauséabondes) ;
– la présence de mouches, qui peuvent être des vecteurs de maladies, est réduite. L’aération de la
fosse est assurée au moyen d’un tube partant de la fosse et montant 50 cm au-dessus du toit de la
superstructure. Un grillage fin (moustiquaire) est placé à l’extrémité supérieure du tube de sorte que
les mouches s’y trouvent piégées. L’aération est due à un flux d’air circulant de l’intérieur de la
fosse vers l’extérieur par le tube de ventilation. Ce flux est créé par effet Venturi lorsque le vent
souffle, et il est favorisé par temps chaud et ensoleillé (la température de l’air dans le tube de
ventilation augmente et l’air chauffé s’échappe par le haut). Ce flux d’air permet l’élimination des
mauvaises odeurs au-dessus de la latrine et le contrôle des mouches ; les mouches sont attirées vers
la fosse par les odeurs émanant de l’évent mais leur entrée est empêchée par la moustiquaire.
Quelques-unes pénétreront dans la fosse par le trou de défécation et y déposeront des œufs. Si
l’intérieur de la superstructure est maintenu suffisamment sombre, les mouches seront attirées par la
lumière venant de l’extrémité du tube de ventilation. La moustiquaire à l’extrémité du tube les
empêchera de s’échapper, elles resteront ainsi piégées. L’efficacité opérationnelle des latrines
ventilées dépend à la fois de leur construction et de leur bonne utilisation. Voici quelques
recommandations importantes :
– La porte des latrines doit permettre l’entrée d’air et le trou de défécation au-dessus la fosse doit
rester ouverte.
– L’intérieur de la superstructure doit rester obscur. La porte doit donc rester close. Comme
alternative, on pourra construire une entrée en chicane minimisant le passage de la lumière. Cette
solution est en fait préférable car les utilisateurs n’auront pas à penser à maintenir la porte fermée.
– Afin de permettre une circulation d’air sans entrave, le tuyau de ventilation doit avoir un diamètre
d’au moins 150 mm (6 pouces) dans le cas de matériaux lisses et de 230 mm (9 pouces) pour des
matériaux rugueux.
– L’extrémité du tube de ventilation doit dominer le niveau du toit d’au moins 50 cm et être de
couleur foncée afin de faciliter son réchauffement par le soleil. Elle doit si possible être installée de
manière à être frappée directement par les rayons du soleil. Le tube sera solidement fermé par une
moustiquaire.
– Les latrines doivent être placées sous le vent par rapport aux habitations, le côté où se trouve la
porte sera exposé aux vents dominants, l’évent se trouvant à l’arrière.

Remarque.

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– On ajoutera une profondeur de 0,5 m aux dimensions calculées de la fosse. Cela correspond à
l’espace libre laissé sous la dalle.

3. Latrines à siphon

Le système des latrines à siphon est le plus efficace pour empêcher les mauvaises odeurs et la
prolifération de mouches et de moustiques car il maintient la fosse isolée de l’extérieur. Ces latrines
comprennent un joint hydraulique (ou siphon) au niveau de la cuvette (ou du bassin) où les
excréments sont déposés.
Les principales différences entre les latrines sèches et celles à siphon résident dans l’utilisation
d’eau, la présence d’un joint hydraulique, et dans la connexion vers des fosses spécifiques.

Conception d’une fosse septique (d’après Franceys, Pickford & Reed, 1992, modifié)

V = A + B litres

où A est le volume nécessaire à la rétention de la phase liquide ; et


B le volume nécessaire à l’accumulation des boues et de l’écume.
– Si l’on choisit un temps de rétention de 24 heures :

A = P x q litres

où P = nombre de personnes utilisant la fosse septique,


q = 90 % des eaux utilisées quotidiennement par personne (litres), si la fosse reçoit des eaux
vannes et des eaux usées domestiques, ou q = valeur estimée à partir du volume nécessaire à
l’évacuation de la cuvette, du nombre moyen d’utilisateurs et du nombre de fois où la chasse est
actionnée, en moyenne, par personnes et par jour, si l’on considère que la fosse recevra uniquement
des eaux vannes. – Le volume des boues et de l’écume (B) est :

B=PxNxFxS

Où P = nombre de personnes utilisant la fosse septique,


N = nombre d’années écoulées entre 2 opérations d’évacuation des boues, F = facteur de
conception ,
S = taux d’accumulation des boues et de l’écume (en litres par personne
et par an, par exemple 25 litres par personne et par an pour des eaux vannes seulement). On utilise
les règles suivantes pour déterminer la forme de la fosse :
– la profondeur doit être d’au moins 1,80 m, l’orifice de sortie étant situé à au moins 0,3 m sous la
dalle de couverture ;
– la largeur doit être d’au moins 0,6 m, dimension correspondant à l’espace minimal dans lequel
une personne pourra travailler (construction ou nettoyage de la fosse). Certaines références et
pratiques recommandent une longueur deux à trois fois supérieure à la largeur ;
– pour une fosse de largeur x, la longueur du premier compartiment doit être égale à 2 x et celle du
second compartiment égale à x . La profondeur ne doit normalement pas excéder la longueur totale.

SYSTÈME AQUA-PRIVY

Le système Aqua-Privy est une variante à chambre unique de la fosse septique. Il consiste en un
réservoir étanche placé immédiatement sous les latrines. Les excréments tombent directement dans
la fosse par un tuyau dont l’extrémité est submergée dans le liquide qu’elle contient, formant un
bouchon d’eau qui empêche la sortie des mouches et des moustiques et évite la remontée des
mauvaises odeurs

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Avantages et inconvénients des latrines simples, des latrines VIP et des latrines à siphon
Latrines à compost

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS

Les latrines à compost permettent le recyclage des excréments pour l’agriculture.


Cette technologie ne sera promue que dans des zones où l’usage du compost est déjà développé.
EXEMPLES DE TERRAIN

 Latrines à compost LASF au Guatemala

Le système de chambre double des latrines LASF (Letrinas Aboneras Secas Familiares, latrines
familiales sèches à compost) a d’abord été développé dans les années soixante au Vietnam puis
adapté au Guatemala à la fin des années soixante-dix.

 Latrines baril à compost à au Salvador

Oxfam avait mis au point au Salvador une nouvelle version de latrines baril à compost
traditionnelles dont le but était de réduire le temps et l’espace nécessaires à leur construction.

 Latrines surélevées de Kaboul

Dans la majorité des maisons individuelles de Kaboul, ainsi que dans une grande partie de
l’Afghanistan, les gens utilisent des latrines traditionnelles appelées vault latrines. Il s’agit de
latrines surélevées dont la fosse est remplacée par une chambre voûtée “ hors sol ”, à faible capacité
de stockage et qui doit être vidangée après quelques semaines d’utilisation.

Latrines sur terrains rocheux, sur terrains gelés, lorsque les eaux souterraines sont proches de
la surface, et en zones inondables

La construction de latrines dans des terrains rocheux ou gelésest rendue difficile en raison des
problèmes d’excavation. Un outillage spécial est nécessaire, incluant par exemple burins, masses,
pied-de-biche et marteaux pneumatiques. La réalisation du travail nécessite un effort et un
investissement en temps importants. Par ailleurs, le faible taux d’infiltration, qui est une
caractéristique commune à ces terrains, conduit à un remplissage rapide des fosses. On est donc
souvent obligé, dans ces situations, de concevoir des fosses de faible volume mais qui doivent être
vidangées plus fréquemment.
La construction de latrines dans des zones où les eaux souterraines sont proches de la surface
est délicate en raison des risques de contamination de la nappe et donc des points d’eau situés à
proximité sur la contamination des points d’eau). Dans ce cas, la construction de latrines de
conception classique est souvent problématique.
Dans ces différents contextes des solutions simples se sont révélées efficaces, elles sont détaillées
ci-après.

 LATRINES À DOUBLE FOSSE (POUR LATRINES SIMPLES OU À SIPHON)

Ce type de latrines peut être mis en œuvre lorsque les possibilités d’excavation sont limitées par la
proximité du niveau phréatique ou par un terrain rocheux. Il pourra aussi être utilisé dans des
contextes “ normaux ” afin d’augmenter la vie opérationnelle des latrines en facilitant leur vidange.
LATRINES À COMPOST

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Les latrines à compost sont particulièrement adaptées à ces contextes difficiles. Les latrines
surélevées type Kaboul, les chambres de compostage doubles ou les latrines baril peuvent être
construites sans avoir à creuser de fosse. Ces systèmes sont particulièrement intéressants s’il existe
un marché permettant de vendre ou d’utiliser les fertilisants produits par le compostage des
excréments. Cette activité peut constituer une incitation financière à l’adoption par la communauté
d’un système de latrines adapté.

 LATRINES À FOSSE SURÉLEVÉE

Les latrines à fosse surélevée sont particulièrement intéressantes dans les zones où la nappe est
voisine de la surface .

 LATRINES À SEAU OU TINETTE

Dans ce système, les excréments sont déposés dans un seau ou un baril qui peut être retiré
facilement pour être vidé. Contrairement aux latrines-barils utilisées pour le compostage, le volume
de stockage est réduit, ce qui implique une vidange quasi quotidienne.

I- FOSSE SCEPTIQUE

I.1. Fonctionnement

La fosse sceptique est constituée de 3 compartiments :

La première fosse reçoit directement les excréments. Leur désagrégation commence sous l’action
des microbes anaérobies (qui se développe à l’abri de l’air) contenus dans les déjections sans qu’il
faille faire intervenir un agent extérieur. Les gaz produits par le travail microbien doivent être
évacués aussi haut que possible au dessus des toitures.

Les matières organiques solides, attaquées par les anaérobies qui leur empruntent l’oxygène
nécessaire à leur existence, sont ainsi désagrégées et liquéfiées. La quantité d’eau introduite chaque
jour dans la fosse sceptique devra être de 10 à 20 litres par usager. Si cette quantité minimum n’est
pas introduite ou que la fosse reste sans fonctionner pendant un long laps de temps, la fosse
sceptique cessera de liquéfier les matières excrémentielles qui dès lors s’accumuleront. Il
conviendra alors, après avoir vidanger la fosse, d’en nettoyer les parois avant de la remplir d’eau
pour un nouveau service.

Les eaux liquéfiées passent ensuite dans la deuxième fosse alors que les matières solides restent
dans la première. Un barrage supérieur empêche l’écume et les mousses de parvenir dans la
troisième fosse où seules les eaux liquéfiées passent par l’intermédiaire d’un trop-plein.

Dans cette dernière fosse, les eaux soumises à l’action des microbes anaérobies et oxydées par l’air
achèvent de se purifier en passant à travers 4 couches de matériaux. Dans le cas où la surface
disponible est assez petite ou pour allonger le cycle de filtration, il est possible de fractionner cette
dernière fosse en 2 ou 3 compartiments (fosse n° 2).

II- LATRINES PUBLIQUES

II.1. Différents types de latrine

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Il existe principalement 3 types de latrines :
 Latrine sur simple fosse sceptique non vidangeable. Ce sont les plus simples mais sont
souvent liées à des mauvaises odeurs et à la présence d’insectes volants.
 Latrine ventilée sur simple fosse sceptique vidangeable. La ventilation par les claustras vers
la fosse supprime une grande partie des mauvaises odeurs et attire les insectes dans la fosse
où ils se retrouvent prisonniers.
 Latrine ventilée à double fosse sceptique vidangeable. En plus des avantages de la
précédente, cette latrine permet de vidanger une fosse sans bloquer l’utilisation de la latrine.

II.2. Durée de vie d’une latrine

En règle générale, les fosses sont conçues pour durer aussi longtemps que possible. Celles qui sont
prévues pour au moins 25-30 ans ne sont pas rares et une durée de 15-20 ans est parfaitement
raisonnable. Plus la fosse dure, plus son coût moyen annuel est faible et plus le bénéfice social de
l'investissement de départ est important.

II.3. Dimensionnement de la fosse

V = N  Tx  A

Avec V le volume utile (m3), N le nombre d’usagers, Tx le taux d’accumulation des solides
(m3/pers/an) et A, la durée de vie de la latrine (années). Le nombre de personnes par poste de
latrines ne doit pas excéder 20 pour que ces structures restent propres.

Dans l’idéal, la durée de vie des latrines ne doit pas être inférieure à 2 ans. Lorsque la durée de vie
des latrines est supérieure à un an, on utilise un taux tx de 0.04m 3 par personne et par an pour les
fosses sèches (fosse imperméable) et 0.02m 3 pour les fosses humides (fond de la fosse perméable –
lit de gravier). Ces taux peuvent être multipliés par 10 dans le cas des latrines dont la durée de vie
est inférieure à 1 an. Les dimensions finales de la fosse dépendent des habitudes des populations
pour la toilette anale (débris végétaux, papiers, etc…). On ajoute généralement une hauteur de
0.50m sous la dalle. Une fois le volume rempli, les latrines sont condamnées ou vidangées (cas
d’une fosse maçonnée).

II.4. Localisation des latrines

Il faut en priorité, prévenir tous les risques de contamination des sources d'approvisionnement en
eau.

1) La distance minimale des latrines au point d'eau (également des latrines au cours d'eau...)
varie selon les terrains. Voici quelques exemples :
 >100 m si la nappe phréatique est atteinte (fosse humide) et que le terrain est très filtrant
(sol sableux).
 >20 m pour des fosses sèches en terrain argileux (si le fond des fosses est situé plus de 3
mètres au-dessus de la nappe aquifère).
 Dans les zones contenant des roches fissurées ou des formations calcaires il faut être très
circonspect car la pollution peut circuler directement par des failles vers les sources.

2) Il faut éviter de placer les latrines à moins de 100 mètres en amont des points d'eau (si l'on
connaît le sens de l'écoulement de l'eau souterraine).

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3) Le terrain en surface doit être sec, ferme, bien drainé et non-inondable.

4) Il est préférable que le fond des latrines n'atteigne pas la nappe (attention aux variations entre
la saison sèche et la saison des pluies). Si ce n’est pas possible, il faut étanchéifier la fosse
(fosse sèche) afin d’éviter d’une part d’augmenter les flux de pollution et d’autre part
d’empêcher les eaux de remonter à l’intérieur de la fosse.

II.5. Conception des latrines

Il faut tenir compte des cinq facteurs suivants concernant les caractéristiques du terrain :

 Capacité portante du sol


 Résistances des parois des fosses à l’effondrement
 Profondeur d’excavation
 Vitesse d’infiltration
 Risque de pollution de l’eau souterraine

III- LATRINES FAMILIALES

Le type de latrines familiales va essentiellement dépendre de la nature du sol et du niveau de qualité


que l’on voudra lui voir atteindre.

Une latrine est composée de plusieurs éléments :

 La ceinture en béton ou soubassement. Elle est réalisée avant la fosse et sert de fondation
pour la dalle de plancher. Elle empêche également la pénétration des rongeurs sous la dalle
ainsi que les eaux de surface. Elle est posée solidement sur le sol et fera 15 cm de hauteur et
20 cm de largeur. Elle sera réalisée en béton simple ou en béton cyclopéen selon la nature du
sol.
 Une fosse. Elle pourra être de forme arrondi (diamètre de 60 ou 80 cm) ou de section
rectangulaire (120 cm par 60 cm) et fera au moins 2 mètres de profondeur. Son creusement
est entièrement assuré par le bénéficiaire, y compris le garnissage (mortier, rondins...) si le
terrain est instable. Ainsi, si le bénéficiaire la réalise seul une première fois, il sera capable
de faire seul la deuxième fosse quand cela s'avérera nécessaire. Dans le cadre de terrain très
instable, il peut être effectué un renforcement à base de bambous, de rondins, de mortier ou
de fûts en plastique selon les disponibilités sur le terrain.
 Une dalle, en béton ou en bois, percée d'un trou et éventuellement recouverte d'un siège.
Quand les personnes s'accroupissent, des emplacements sont prévus pour poser les pieds et
ne pas les salir. Dans le cadre de dalle en béton armé, les armatures utilisées seront des
HA10 dans le sens de la longueur et des HA6 dans le sens de la largeur.
 Une superstructure, qui, dans sa forme la plus simple est constituée de branchages et de
bâches, mais peut aussi prendre l'allure d'une maisonnette en bois ou en briques adobe. La
superstructure est recouverte d'un toit (en branchage, en bâche ou en tôle) et peut
comprendre divers éléments tels qu'une porte, un conduit de ventilation menant à la fosse,
parfois une arrivée d'eau à l'extérieur.

OUTILS ET DOCUMENTS TECHNIQUES

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Déchets solides et Centre d’Enfouissement Technique
Les ordures ménagères constituent en zone urbaine une des questions principales à résoudre en
terme d'organisation et d'équipements à mettre en place pour l'élimination des déchets.
Il existe plusieurs classifications :
 Classification d’ordre technique :
 Transport, stockage, traitement, élimination finale
 Classification d’ordre financier :
 Application du principe pollueur-payeur
 Classification d’ordre légal :
 Cerner la responsabilité causale relative à des questions de sécurité des populations
ou protection de l’environnement
Parlons maintenant des classifications qui permettent d’éviter les ambiguïtés.
P ex. Un même déchet peut être combustible et biodégradable
 Classification selon les sources de production
 Déchets du secteur primaire : ex. agriculture, élevage, pêche
 Déchets urbains :
- Ex. ménagers et assimilés aux ordures ménagères
- Volume mobilier, appareils
- Boues
 Déchets industriels. Ex. miniers, nucléaires
 Déchets selon la nature de déchets
 Déchets inertes
- Débris des chantiers
- Carcasses d’automobiles
 Déchets fermentescibles ou biodégradables matières organiques ou végétales
 Déchets toxiques
- Poisons chimiques
- Déchets radioactifs
 Classification selon le mode de collecte
 Déchets des hôpitaux
 Déchets encombrants ou monstres (produits de balayage des voies et d’espaces
publiques
 Déchets ménagers et assimilés
- Ordures ménagers
- Ordures des marchés
- Déchets artisanaux et commerciaux assimilés

 LES FOSSES A ORDURES

Les fosses à ordures domestiques collectives où les déchets sont enfouis constituent une des
meilleures solutions pour combattre le développement des vecteurs. Les ordures sont
recouvertes quotidiennement avec de la terre qui limite la génération des mauvaises odeurs
et la prolifération des insectes, tout en accélérant la décomposition. La fosse à ordures doit
être entourée d’une clôture pour protéger les enfants et empêcher l’entrée des animaux.

 INCINÉRATION DES DECHETS NON BIODEGRADABLES DANS LES


HOPITAUX

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L’incinération est adaptée au traitement des déchets contaminés provenant des hôpitaux ou des
dispensaires ainsi qu’aux déchets non biodégradables. Elle peut être réalisée à proximité des
habitats, y compris en environnement urbain. Lors du choix du site et de la conception de
l’incinérateur, on veillera cependant à éviter tout risque d’incendie et de contamination par des
fumées toxiques. Un baril de métal constitue un incinérateur aisé à construire, mais le métal devient
plus sensible à la corrosion avec la chaleur. On recommande la construction d’un incinérateur en
briques pour une utilisation de plus longue durée. Tous les incinérateurs, quel que soit leur type,
comprennent un fourneau avec une porte qui permet de retirer les cendres et de réguler le flux d’air,
et une chambre destinée à recevoir les déchets qui sont chargés par une trappe placée au sommet.

- Technologie des incinérateurs


Dimension
• Profondeur fouille : 160 cmx160cmx50cm
• Béton de propreté : 120cmx160cmx10cm
• Fondation en moellon : 120cmx140cmx40cm
• Socle en BA : 120cmx140cmx10cm
• Elévation :
- Maçonnerie en béton vibré
(120cmx140cmx20cm)x2
- Maçonnerie intérieur (foyer et cendrier)
(140cmx40cmx20cm)x1

• Dalle en BA supportant la cheminée (10cm)


• Maçonnerie en parpaing ou brique cuite dosage 250kg/m3
• Fabrication et pose de chapiteau en béton 40cmx40cm dosage 300kg/m3
• Enduit extérieur en tyrolien dosage 300kg/m3
• Fourniture et pose de grille métallique diam. 8mm, espacement 1-2cm
• Portes métalliques (tôle de 3mm) à double parois pour foyer mais crépinées
• Portillon métallique (tôle de 3mm) à paroi simple

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 GESTION DES DECHETS BIODEGRABLES

Fosse à placenta
La fosse à placenta est un ouvrage d’assainissement qui sert à grader les déchets biologiques
(placenta +sang) pour sa décomposition sans nuire à la pollution de l’air pour son environnement
Elle est composée de la partie enterrée :
• Semelle de propreté en béton dosé à 150kg/m3
• Fondation ou semelle continue circulaire en BB dosé à 300kg/m3
• Elévation mur circulaire en parpaing ou brique cuite dosé à 300kg/m3
• Prévoir une ceinture en BA dosé à 350kg/m3 à 1/3 de la hauteur du mur
Sa partie supérieure (non enterrée):
• Dalle supportant (10cm) la cheminée dosé à 350kg/m3
• prévoir un Trou de regard 40cmx40cm avec un couvercle métallique
• fabrication de chapiteau de 40cmx40cm en Béton

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Centre de Stockage des Déchets Ultimes (CSDU)

Centre d’Enfouissement Technique : Installations où sont enfouies les déchets. Depuis l'obligation
de n'enterrer que des déchets ultimes ces centres sont désormais dénommés Centre de Stockage des
Déchets Ultimes.
• Qu'est-ce qu'un CSDU?

Principe :

Un CSDU ou Centre de Stockage de Déchets Ultimes est une fosse naturelle ou creusée sur une
étendue de plusieurs hectares (entre 10 et 15 ha en générale) avec 10 à 15 mètres de profondeur. Le
CSDU est constitué de casiers de grandes dimensions (2ha). Ils sont creusés au fur et à mesure des
besoins.

Anciennement dénommés décharge ou CET (Centre d'Enfouissement Technique).


Il existe trois types de CSDU :
- CSDU 1 : déchets industriels dangereux.
- CSDU 2 : déchets ménagers et assimilés.
- CSDU 3 : déchets dits inertes.
La France comptait en 1999 1.100 CSDU II. En 1997, 48% des déchets municipaux allaient en
décharge.
Le CSDU est composé de casiers, indépendants sur le plan hydraulique, eux-mêmes composés
d'alvéoles, dans lesquelles sont entreposés les déchets. Les casiers sont entourés de digues étanches.
L'étanchéité est assurée par superposition d'une géo membrane en mélange de fibres textiles en

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PEHD et de matériaux drainant. Les lixiviats sont récupérés, traités par lagunage puis envoyés en
stations d'épuration. L'ensemble est entouré d'une digue périphérique. La hauteur et la pente des
digues, la distance des casiers par rapport à la limite de l'exploitation, les contrôles, ..., sont
réglementés. La duré d'exploitation est en général de vingt ans.
Les CSDU peuvent être à l'origine de plusieurs types de nuisances :
- Génération d’odeurs : pas de caractère dangereux mais la nuisance peut-être forte pour les
riverains.
- Génération de lixiviats ou jus de décharge provenant de la décomposition des déchets et de la
lixiviation : ils jus sont récupérés, pompés puis envoyés vers des usines de traitement adéquates
(station de traitement). Ces jus présentent un caractère toxique. Ils sont contenus grâce à la
géomembrane (étanchéité active du dispositif) et par une couche d’argile (filtration). L’eau traverse
l’argile à raison d'environ 3 cm par an.
- Génération de biogaz : une grande partie des gaz dégagés ne présente pas de risques sur
l’organisme mais d’autres sont en revanche nocifs : acide fluorhydrique, chlorure d’hydrogène,
acide sulfurique, ... . Ils sont généralement brûlés sur place à l’aide d’une torchère. Exemple : sur le
CSDU II de Sauvigny le bois (21), ce sont 275.000 m3 de gaz générés pour une période 6 mois.
- Augmentation du transport routier d'où génération de nuisances pour les riverains.

A son arrivée sur un centre de stockage, le transporteur présente deux documents : le certificat
d'acceptation préalable et un BSDI (Bordereau de suivi des déchets industriels) comportant
notamment les caractéristiques du déchet et la traçabilité de sa production.
La digestion préalable des boues et des déchets avant stockage en CSDU permet :
- La réduction des quantités à déshydrater, transporter, stocker en CSDU.
- La diminution de la production de biogaz et lixiviats en CSDU
- De plus la valorisation du biogaz est plus facile dans des structures de traitement qu’en CSDU.

Pour mener à bien un avant-projet de Centre de stockage des Déchets Ultimes, les tâches sont
réparties suivant 4 axes:

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- l'étude bibliographique d'un traitement thermique (incinérateur)
- l'étude bibliographique d'un Centre de Traitement et de Stockage des Déchets Ultimes
(CTSDU)
- l'étude bibliographique d'une usine de compostage
- la recherche d'un site potentiel pour implanter le système de traitement

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Ex . d’un CSDU :

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2.2. Déchets liquides et Station d’Epuration
L’épuration des eaux est un ensemble de techniques qui consistent à purifier l'eau soit pour
réutiliser ou recycler les eaux usées dans le milieu naturel, soit pour transformer les eaux naturelles
en eau potable

2.2.1. Catégories des eaux usées

Les eaux usées sont des eaux provenant…


Parmi les eaux usées, nous pouvons citer :
- Eaux usées domestiques
- Eaux usées industrielles
- Eaux de pluie et de ruissellement dans la ville
- Eaux de ruissellement dans les agricoles
Remarque
Il y a une différence tout à l’égout et le système de drainage des eaux de pluviales.
 Egout : est une canalisation ou conduit en maçonnerie destinée à collecter et à évacuer les
différentes eaux, qu’elles soient naturelles (eaux de ruissellement et les eaux pluviales)
produites par l’activité humaine comme les eaux de lavage, de drainage ou encore les eaux
usées (eaux ménagères et eaux vannes) tandis que ;
 Système de drainage des eaux pluviales : comprend un réseau de collecte des eaux de
ruissellement, des stations de relevage de pompage et un ou plusieurs émissaires.

2.2.2. les systèmes d’assainissement


On distingue :
 Système séparatif : consiste à réserver un réseau à l’évacuation des eaux usées domestiques
et certains effluents industriels alors que toutes les eaux météoriques sont évacuées par un
autre.
Il est valable pour :
- Petites agglomérations
- Villes touristiques et écologiques
- Quartiers dispersés
Avantage : diminution de l’importance de station d’épuration
Meilleure adaptation de diamètre des canalisations
Inconvénients : dédoublement du réseau (coûteux)
Erreur de branchement ultérieur
 système unitaire : c’est le véritable tout à l’égout. L’évacuation de l’ensemble des eaux
usées et pluviales est assuré par un unique réseau. Généralement pourvu de déversoirs
permettant, en cas d’orage, le rejet d’une partie des eaux, par sur verse, directement dans le
milieu naturel.
Il est valable pour :
- grandes villes
- émissaire est éloigné des points de collecte
 système mixte : est constitué selon les zones d’habitation, en partie un système unitaire et
en partie en système séparatif
- ici les eaux pluviales et eaux domestiques sont en système unitaire

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- les eaux des usines chimiques en système séparatif
Avantage : simplicité et souvent économique
Inconvénient : mélange des 2 natures d’eau polluées
 système pseudo-séparatif :dans ce système, les eaux météoriques sont divisées en 2
parties :
- L’eau de service des voiries qui s’écoule par les ouvrages particuliers (caniveaux,
fossés, aqueducs) conçu à cet effet avec l’évacuation directe dans la nature ;
- Les eaux de toitures, des cours, jardins qui se déversent dans le réseau
d’assainissement à l’aide de même branchement que ceux des eaux usées
domestiques des immeubles

2.2.3. Réseau de drainage (routier)


Eléments à calculer
- Temps de concentration (Tc)
En terrain non drainé

L0 ,77 D
T 1=0 ,195× 0 , 385 T 2=
I 60

L 0, 77
T c= 0 , 0195 0, 365
I
- En terrain drainé

T D
2=
T1= 5’, √ 60
Tc=T1+T2 en minutes

- Intensité brute :

128000
I=
( T C +31 ) . 6 l/ha/sec

 Détermination du coefficient de correction de l’intensité des précipitations (K)

K= A−0 , 05 formule de CAQUOT

 Détermination de l’intensité corrigée

I cor =I . K

Avec Icor : Intensité corrigée

108/123
I : Intensité brute
K : coefficient de correction de l’intensité

 Détermination de coefficient de ruissellement pondéré

C 1 . S1 + C2 . S 2 +. . .+ Cn . Sn
C P=
S 1 +S 2 +. . .+ S n

Avec Cp : coefficient de ruissellement pondéré


C1, C2,…, Cn : coefficient de ruissellement
S1, S2,…, Sn : surface de chacune des zones
N.B : les coefficients de ruissellement de chaque type de sol sont donnés dans le tableau

 Détermination de débit en l/s ou m3/s

Q=Q.Icor.A
N.B : les coefficient de périodicité est donné par le tableau ci-dessous

 Constitution du tableau recapilatif composé de :


– Numero du tronçon : à nommer
– Nom de l’ouvrage : à baptiser (caniveau, collecteur, fossé, collecteur-caniveau)
• Voir logiciel QGIS
• Planche topographique
– Détermination des surfaces d’apport de chaque tronçon
• SAP1
• SAP2
• SAPn
– Identification de l’ouvrage :
• Collecteur
• Caniveau
• Collecteur-caniveau
• Fossé
109/123
– Détermination des superficies (ha)
• Voir logiciel QGIS
• Planche topographique
– Détermination des longueurs de chaque tronçon :
• Voir logiciel QGIS
• Planche topographique
– Détermination des pentes de chaque tronçon :
• Voir logiciel QGIS
• Planche topographique

110/123
π

111/123
TABLEAU DE DETERMINATION DES DEBITS DIMENSIONNES DES CONDUITES EAUX PLUVIALES

N° du Tronçon de Identificatio Superficie Superficie Long T Intens Coeff Intensité Coff de Coeff Débit Débit Coeff Débit en
tronçon l’ouvrage n de d’apport en ha ueur ité de corrigée ruisselle de En l/s en m3/s De m3/s
l’ouvrage en m brute corre ment pondér périodicit
ction ation é
de
l’inte
nsité
K
T1 T2 TC

Remarques :
• Pente projet pour la couche de roulement :0,01
• Pente projet canalisation :0,01

112/123
 Dimensionnement proprement dit

La condition est qu’il faut :

ΔQ= ± 0,050m3/s

|ΔQ|=QC −Q D
Avec ΔQ: différence des débits
QC: débit calculé
QD : débit dimensionné pour une périodicité de 10 ans

 Formules de dimensionnement


QC =S m . V h
Avec QC: débit calculé en m3/s
Sm :section mouillée de l’ouvrage en m2
Vh : vitesse hydraulique en m/s

87 √ R . I
V h=
1+ γ
2° √R Formule de BAZIN

Avec R :rayon hydraulique


I : pente hydraulique
ᵧ : coefficient de rugosité de parois de l’ouvrage projeté
N.B : on peut aussi appliquer la formule de STRICKLER-MANNING

1/2
V h=K s .R 2/3 . I
h
Avec Ks : coefficient de rugosité des parois de l’ouvrage
ᵧ :coefficient d’écoulement en fonction de la nature de fluide transporté
Ks et ᵧ sont données pour les différents types des parois des ouvrages projectés

Sm
Rh =R=

Pm
113/123
Avec Rh : rayon hydraulique
Sm : surface mouillée
Pm : périmètre mouillé
4° les formules des périmètres mouillés pour les différents types de sections :

• Section rectangulaire :

Sm=B . H et Pm=2 B+H


• Section trapézoïdale :

B+b
Sm =
2
.H P
et m
=b+2 √ a 2 2
+b

• Section triangulaire

B .H
Sm =
2 P
et m
=2 √ a2
+b2

N.B: pour la section triangulaire :

B
a=
2
Pour la section trapézoïdale :

B−b
a=
2

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 Tableau de marche de calcul de dimensionnement des ouvrages à ciel ouvert : section
triangulaires, rectangulaires et trapézoïdales.

Ouvrage Tronçon 1 Tronçon 2 Tronçon 3 Tronçon 4

Qc
I=
B=
B=
H=

ᵧ=
Sm

Pm

Sm
Rh =
Pm

√ Rh= √ R
√ Rh .I=√ R.I
87
C=
K

V h=C √ R.I

QC =S m. .V h
ΔQ=QC-QD=
0,05m3/s

N.B : les calculs sont faits par tâtonnement jusqu’à obtenir ΔQ= ± 0,05m3/s

 Formules de dimensionnement : section circulaire

115/123
2 1
d d
Q PS=K S . π . . . 3 . I 2
4 4 ()
Avec QPS : débit pleine section
KS : coeff. De rugosité des parois de l’ouvrage
D : diamètre de conduite

[ ]
5 /3 3 /8
QC . ( 4 )
d SP=
K S . π . I 1/2
Avec dPS : diamètre plein section
I : pente hydraulique du projet

4 Q PS
V PS= . 3
π d
Avec VPS : vitesse pleine section

 Tableau de la marche de calcul de dimensionnement des ouvrages à section circulaire

OUVRAGE Tronçon 1 Tronçon 2 Tronçon 3

1
QC =( 4 )5 /3 = =0 , 500
2
5
I =I 1/2= =1 , 667
3
3
=0 , 375
8
K S . π =282 ,60
π
=1 , 274
4

KS= ? π= ?

[( )]
3

( )
5 /3
4 8
QC .
3
d PS= 1
2
K S. π .I

116/123
4 4
.I( )
d PS d PS 23 12
Q PS=K S . π . .

4 Q PS
V PS= .
π d 2
PS
d PS
R H =revanche=
4
d n =d PS +R H

Avec RH : revanche ; dn : diamètre normalisé

2.2.4. Réseaux d’assainissement des eaux usées (domestiques)

2.2.4.1. Principe des calculs

NHab;dot .C P .C M
Q=
T ( sec )
Avec Q: débit d’eaux uses en l/s
NHab : Nombre d’Habitant
Dot : dotation journalière par habitant (100l/pers/jour selon l’OMS)
CP : coefficient de pointe (0,8)
CM : coefficient multiplicateur (2,4) : lié à la pente du terrain
T : temps pris en compte soit 24h ou 86400 sec

2.2.4.2. Débits cumulés

Qext=Q1+Q2+Q3+Q4+Q5+Q6

Pour le tronçon 1-2 : le débit cumulé est Q1


Pour le tronçon 2-3 : le débit cumulé est Q1+Q2
Pour le tronçon 3-4 : le tronçon cumulé est Q1+Q2+Q3
Pour le tronçon 4-5 : le tronçon cumulé est Q1+Q2+Q3+Q4
Pour le tronçon 5-6 : le tronçon cumulé est Q1+Q2+Q3+Q4+Q5
Pour le tronçon 6-Ex : le tronçon cumulé est Q1+Q2+Q3+Q4+Q5+Q6

Q1 Q2 Q3 Q4 Q5

Q6

117/123
N.B : une petite erreur des calculs entraine le surdimensionnement ou le sous dimensionnement des
ouvrages

118/123
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TABLEAU DE DETERMINATION DES DEBITS A DIMENSIONNER DES CONDUITES EAUX PLUVIALES+EAUX USEES
DOMESTIQUES
N° Tronçon de Identification de Surface d’apport Débit de Débit Débit de Débit Pente du Observation
l’ouvrage l’ouvrage ruissellement d’eaux ruissellement et cumulé de projet du
partiel usées partiel des eaux usées tronçon de radier
l’ouvrage
1
2
3
4

Remarque :
La colonne (7)= (5) + (6)
La colonne (9) : profil en long de l’ouvrage

120/123
2.2.4.3. Dimensionnement des ouvrages des eaux usées

 Sections triangulaires, rectangulaires et trapézoïdales

Q=S m . V h
Avec Q : débit d’eau dans le tronçon (m3/s); Sm : section mouillée (m2) ; vitesse hydraulique (m/s)
B B B

H H H

B (3)
(1)
(2)

 Sections circulaires

2 1

- Débit pleine section : 4 4 ()


d2 d 3 2
Q SP=K S . π . . .I

[ ]
5 3

d PS=
QC . . ()
4
3
3 2

1
2
KS . π . I
- Diamètre pleine section :

4 Q PS
V PS= .
- Vitesse pleine section : π d2

QC
Rq =
- Rapport des débits :
Q PS

d
RH=
- Revanche (RH): 4

121/123
- Hauteur de remplissage :
H r =d. R H

Hr
RH=
- Rapport des hauteurs :
Rq

- Diamètre normalisé :
d n =d . R H

[ ]
d 2
n2 ( d n) 3
1
2
Qdn=K S . π . . .I
- Débit de diamètre normalisé :
4 4

- La vitesse s’obtient à partir de la formule de Bazin :

87 √ R . I
V=
γ ΔH
1+ I=
√R et L

Avec R: rayon hydraulique


I: pente hydraulique
ᵧ= coefficient d’écoulement en fonction de la nature du fluide et de rugosité des parois
ΔH : dénivelé ou différence des niveaux topographiques
L : longueur du tronçon de l’ouvrage

Sm 2 1
RH= 3 2
Pm et
V =K S . R . I

KS : coefficient de rugosité des parois de l’ouvrage

Remarque

• [ΔQ]= ± 0,000m3/s à 0,050m3/s


• I est compris entre 1à 4% et V entre 1à 4m/s

2.2.3. Station d’épuration


Avant de restituer les eaux uses dans la nature, il un faut un traitement et en voici succintement les
étapes:
1°. Prétraitement : nous avons le dégrillage et le tamisage
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2°. Traitement physico-chimique-Décantation dite primaire
Ici c’est le procédé des 70% des Matières en Suspension (MES)

3°. Traitement biologique :


Ici aussi nous avons 3 étapes, à savoir :
• La clarification : (lagunage et filtration complémentaire)
• Ensuite, vient la Désodorisation
• Enfin le rejet en rivière après dépollution, les eaux restituées au milieu naturel

BIBIOGRAPHIES
 Ouvrages
Alls., Alimentation en eau potable des populations ménacées, éd Eryolles, 2005, 897p
ANONYMES, Manuel Watsan, ACTED Bioforce, 2007, 108p
ANONYMES, Manuel de technicien Sanitaire, éd…1976, 207p
Hydraulique urbaine, éd…, 2001,207p
 Notes des cours

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