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TD1. Coordonnées et ensembles.

Coordonnées polaires.

L’application de IR 2 \{(0, 0)} sur IR ?+ × [0, 2π[ : (x, y) → (ρ, φ) défini par
p
x = ρ cos φ, y = ρ sin φ, ρ = x2 + y 2

est une bijection.


Remarque. Soit l’application de IR + × [0, 2π[ sur IR 2 qui à (ρ, φ) asssocie le
couple (x, y) ∈ IR 2 défini par

x = ρ cos φ, y = ρ sin φ.

Cette application est surjective : tout élément de IR 2 admet un antécédent.


Cet antécédent est unique si (x, y) 6= (0, 0). Le couple (0, 0) admet une infinité
d’antécédents (0, φ), φ ∈ [0, 2π[.

Exemple.
√ 1 1 √ π
X = (1, 1), ρ = 2, cos φ = √ , sin φ = √ ⇒ (ρ, φ) = ( 2, ).
2 2 4

Exercice 9 a) : Passage des coordonnées cartésiennes aux coordonnées


polaires.
√ √
√ 3 3 π
X = ( 3, 1), ρ = 2, cos φ = , sin φ = ⇒ (ρ, φ) = (2, ).
2 2 6
√ 1 1 √ 7π
X = (2, −2), ρ = 2 2, cos φ = √ , sin φ = − √ ⇒ (ρ, φ) = (2 2, ).
2 2 4
π
X = (0, 5), ρ = 5, cos φ = 0, sin φ = 1 ⇒ (ρ, φ) = (5, ).
2
X = (−3, 0), ρ = 3, cos φ = −1, sin φ = 0 ⇒ (ρ, φ) = (3, π).
√ 1 1 √ 5π
X = (−1, −1), ρ = 2, cos φ = − √ , sin φ = − √ ⇒ (ρ, φ) = ( 2, ).
2 2 4

Coordonnées cylindriques.

Bijection de IR 3 \{(0, 0, z), z ∈ IR } sur IR ?+ × [0, 2π[×IR : (x, y, z) → (ρ, φ, z)


défini par p
x = ρ cos φ, y = ρ sin φ, ρ = x2 + y 2 , z = z.
Remarque. L’application Ψ : IR + × [0, 2π[×IR → IR 3 : (ρ, φ, z) → (x, y, z) =
(ρ cos φ, ρ sin φ, z) est surjective.
Aut. D. Sandri, U Lyon 1.

Exercice 9 b) : Passage des coordonnées cartésiennes aux coordonnées


cylindriques.

√ 1 1 √ π
X = (1, 1, 1), ρ = 2, cos φ = √ , sin φ = √ ⇒ (ρ, φ, z) = ( 2, , 1).
2 2 4
π
X = (0, 2, 1), ρ = 2, cos φ = 0, sin φ = 1 ⇒ (ρ, φ, z) = (2,
, 1).
2
√ 1 1 √ 7π
X = (1, −1, 0), ρ = 2, cos φ = √ , sin φ = − √ ⇒ (ρ, φ, z) = ( 2, , 0).
2 2 4
π
X = (0, 1, −1), ρ = 1, cos φ = 0, sin φ = 1 ⇒ (ρ, φ, z) = (1, , −1).
2
X = (0, 0, 3), ρ = 0, ρ cos φ = 0, ρ sin φ = 0 ⇒ (ρ, φ, z) = (0, φ, 3).

Coordonnées sphériques.

Bijection de IR 3 \{(0, 0, z), z ∈ IR } sur IR ?+ × [0, 2π[×[0, π] : (x, y) → (ρ, φ, θ)


défini par
p
x = r cos φ sin θ, y = r sin φ sin θ, z = r cos θ, r = x2 + y 2 + z 2 .

Remarque. L’application Ψ : IR + × [0, 2π[×[0, π] → IR 3 : (ρ, φ, θ) → (x, y, z) =


(r cos φ sin θ, r sin φ sin θ, r cos θ) est surjective.

Relations entre coordonnées cylindriques et coordonnées sphériques.

ρ2 = x2 +y 2 = r2 cos2 φ sin2 θ+r2 sin2 φ sin2 θ = r2 sin2 θ2 ⇒ ρ = r sin θ (sin θ ≥ 0)

Donc p
x = ρ cos φ, y = ρ sin φ, ρ = x2 + y 2 .
Donc le calcul de φ en coordonnées polaires , cylindriques, sphériques, est identique,
il ne dépend que de (x, y).

Exercice 9 b) : Passage des coordonnées cartésiennes aux coordonnées


sphériques.

√ 1 1 √
X = (1, 1, 1), ρ = 2, cos φ = √ , sin φ = √ , r = 3, r cos θ = 1
2 2
√ π 1
⇒ (ρ, φ, θ) = ( 3, , arccos √ ).
4 3

2
Aut. D. Sandri, U Lyon 1.


X = (0, 2, 1), ρ = 2, cos φ = 0, sin φ = 1, r = 5, r cos θ = 1
√ π 1
⇒ (ρ, φ, θ) = ( 5, , arccos √ ).
2 5

√ 1 1 √
X = (1, −1, 0), ρ = 2, cos φ = √ , sin φ = − √ , r = 2, r cos θ = 0
2 2
√ 7π π
⇒ (ρ, φ, θ) = ( 2, , ).
4 2


X = (0, 1, −1), ρ = 1, cos φ = 0, sin φ = 1, r = 2, r cos θ = −1
√ π 3π
⇒ (ρ, φ, θ) = ( 2, , ).
2 4

X = (0, 0, 3), ρ = 0, ρ cos φ = 0, ρ sin φ = 0, r = 3, r cos θ = 3


⇒ (ρ, φ, θ) = (3, φ, 0).

Exercice 9 a) : Représentation des points du plan.

Ci-dessous, à la Figure 1, on a représenté les points de IR 2 :



X = ( 3, 1), X = (2, −2), X = (0, 5), X = (−3, 0), X = (−1, −1).

Figure 1.
Exercice 9 b) : Représentation des points de l’espace.
Ci-dessous, aux Figures 2 et 3, on a représenté les points de IR 3 :

X = (1, 1, 1), X = (0, 2, 1), X = (1, −1, 0), X = (0, 1, −1), X = (0, 0, 3).

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Aut. D. Sandri, U Lyon 1.

Figures 2 et 3.

Exercice10 a) : Ensembles de IR 2 . En coordonnées cartésiennes.


Pour des raisons pratiques, nous traitons le cas A après B et C.
- Soit
B = {(x, y) ∈ IR 2 , y ≥ x2 }.
L’ensemble B est représenté à la Figure 4. Montrons que l’ensemble B est fermé.
Soit Φ(x, y) = y − x2 , alors B est l’ensemble des couples (x, y) ∈ IR 2 tel que
Φ(x, y) ≥ 0. On écrit encore que

B = Φ−1 ([0, +∞[)

et on dit que B est l’image réciproque par Φ de [0, +∞[. L’image réciproque d’un
fermé par une fonction continue de IR 2 dans IR est un fermé. Donc l’ensemble B
est fermé. L’ensemble B n’est pas borné, car on a, par exemple, (t, t2 ) ∈ B pour
tout t ∈ IR . En particulier B n’est pas compact.

- Soit
C = {(x, y) ∈ IR 2 , y > x2 }.
L’ensemble C est représenté à la Figure 4 en considérant sur cette figure, B privé
de la courbe y = x2 . L’ensemble C est ouvert, car on a C = Φ−1 (]0, +∞[) et car
l’image réciproque d’un ouvert par une fonction continue de IR 2 dans IR est un
ouvert. L’ensemble C n’est pas borné : on a (t, t2 + 1) ∈ C pour tout t ∈ IR .

- Introduisons l’ensemble H 0 défini par

H 0 = {(x, y) ∈ IR 2 , y ≤ x + 1}.

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Aut. D. Sandri, U Lyon 1.

L’ensemble H 0 est représenté à la Figure 4. L’ensemble H 0 est fermé : on raisonne


comme pour B. L’ensemble H 0 est non borné car (t, t + 1) ∈ H 0 pour tout t ∈ IR .

- Soit A l’ensemble défini par (cf. aussi Figure 4) :

A = {(x, y) ∈ IR 2 , y ≥ x2 , y ≤ x + 1}.

On a donc
A = B ∩ H 0.
L’ensemble A est alors fermé comme intersection de deux fermés. L’ensemble
√ A√est
borné, car on a nécessairement x2 ≤ x + 1 ⇔ x2 − x − 1 ≤ 0 ⇔ x ∈ [ 1−2 5 , 1+2 5 ].
D’autre part, comme on a aussi x2 ≤ y ≤ x + 1, on en déduit que A est borné.
Donc A est une fermé borné d’un espace vectoriel de dimension finie, A est donc
un ensemble compact.

- Soit
D = {(x, y) ∈ IR 2 , y > x2 , y < x + 1}.
L’ensemble D est représenté à la Figure 4, c’est A privé des courbes y = x2 et
y = x + 1. L’ensemble D est ouvert comme intersection de l’ouvert C et de l’ouvert
I = {(x, y) ∈ IR 2 , y < x + 1}. Comme D ⊂ A, on en déduit que D est borné. D
n’est pas compact, car D est ouvert.

Exercice10 a) : Ensembles de IR 2 . En coordonnées polaires.


- Soit
π
E = {(x, y) ∈ IR 2 , ρ ≤ 3, 0 ≤ φ ≤ }.
2
L’ensemble E est l’intersection du disque de centre (0, 0) et de rayon 3 et du
premier quadrant de IR 2 (cf. Figure 5). On a encore :
p
E = {(x, y) ∈ IR 2 , x2 + y 2 ≤ 3} ∩ {(x, y) ∈ IR 2 , x ≥ 0} ∩ {(x, y) ∈ IR 2 , y ≥ 0}.

L’ensemble E est donc fermé comme intersection de trois fermés (on raisonne par
image réciproque pour chacun des trois ensemble). Comme k(x, y)k ≤ 3 sur E,
l’ensemble E est aussi borné, il est donc compact.

- Soit
π
F = {(x, y) ∈ IR 2 , 1 < ρ < 3, 0 < φ < }.
2
L’ensemble F (cf. Figure 5) est ouvert comme intersection de trois ouverts :
p
F = {(x, y) ∈ IR 2 , 1 < x2 + y 2 < 3} ∩ {(x, y) ∈ IR 2 , x > 0}
∩{(x, y) ∈ IR 2 , y > 0}.

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Aut. D. Sandri, U Lyon 1.

- Soit p
G = {(x, y) ∈ IR 2 , x2 + y 2 ≥ 3}.
L’ensemble G (cf. Figure 5), n’est pas borné : on a (t, t) ∈ G pour tout
t ≥ 3. L’ensemble
p G est fermé comme comme image réciproque par la fonction
Ψ(x, y) = x + y − 3 du fermé [0, +∞[ : G = ψ −1 ([0, +∞[).
2 2

Figures 4 et 5.

Exercice10 b) : Ensembles de IR 3 . En coordonnées cartésiennes.


- Soit l’ensemble

H = {(x, y, z) ∈ IR 3 , x2 ≤ y ≤ x + 1, 0 ≤ z ≤ 2}.

L’ensemble H est représenté aux Figures 6 et 7. L’ensemble H est fermé comme


intersection de trois fermés :

H = {(x, y, z) ∈ IR 3 , y ≥ x2 } ∩ {(x, y, z) ∈ IR 3 , y ≤ x + 1}
∩{(x, y, z) ∈ IR 3 , 0 ≤ z ≤ 2}.

L’ensemble H √
est √borné, car on a nécessairement x2 ≤ x + 1 ⇔ x2 − x − 1 ≤
0 ⇔ x ∈ [ 1−2 5 , 1+2 5 ]. Ensuite, comme on a x2 ≤ y ≤ x + 1 et 0 ≤ z ≤ 2, on en
déduit que H est borné. Donc H est une fermé borné d’un espace vectoriel normé
de dimension finie, H est donc un ensemble compact.

- Soit l’ensemble
I = {(x, y, z) ∈ IR 3 , y > x2 , z > 0}.
L’ensemble I (cf. Figures 6 et 7) est ouvert comme intersection de deux ouverts :

I = {(x, y, z) ∈ IR 3 , y > x2 } ∩ {(x, y, z) ∈ IR 3 , z > 0}.

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Aut. D. Sandri, U Lyon 1.

L’ensemble I n’est pas borné, on a, par exemple, (t, t2 + 1, t) ∈ I pour tout t > 0.
En particulier I n’est pas compact.

Figures 6 et 7. Ensembles H et I.

- Soit l’ensemble
J = {(x, y, z) ∈ IR 3 , 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤ 1, z ≤ 1 − x}.
L’ensemble J (cf. Figures 8 et 9) est fermé comme intersection de trois fermés :
J = {(x, y, z) ∈ IR 3 , 0 ≤ x ≤ 1} ∩ {(x, y, z) ∈ IR 2 , 0 ≤ y ≤ 1}
∩{(x, y, z) ∈ IR 3 , z ≤ 1 − x}.
L’ensemble J n’est pas borné, on a, par exemple (0, 0, t) ∈ J pour tout t ≤ 0.

Figures 8 et 9. Ensemble J.

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Aut. D. Sandri, U Lyon 1.

Exercice10 b) : Ensembles de IR 3 . En coordonnées cylindriques.

- Soit, en coordonnées cylindriques, l’ensemble :

K = {(x, y, z) ∈ IR 3 , ρ ≤ 3, 0 ≤ z ≤ 2},

(cf. Figures 10 et 11, la surface qui délimite K) on a donc


p
K = {(x, y, z) ∈ IR 3 , x2 + y 2 ≤ 3, 0 ≤ z ≤ 2}.

Donc K est la section du cylindre solide d’axe z = 0 et de rayon 3 délimité par les
plans z = 0 et z = 2. En raisonnant comme pour l’ensemble B de a) on montre
que K est compact.
- Soit, en coordonnées cylindriques, l’ensemble :

π
L = {(x, y, z) ∈ IR 3 , ρ ≤ 3, 0 ≤ φ ≤ , z ≤ 0},
2

(cf. Figures 10 et 11, la surface qui délimite L), l’ensemble L est donné par
p
L = {(x, y, z) ∈ IR 3 , x2 + y 2 ≤ 3, x ≥ 0, y ≥ 0, z ≤ 0}.

Donc L est l’intersection du cylindre solide d’axe z = 0 de rayon 3 et d’un octant de


IR 3 (octant (+ + −)). L’ensemble L n’est pas borné, on a, par exemple (0, 0, t) ∈ L
pour tout t ≤ 0.

Figures 10 et 11. Ensembles K et ensemble L : surfaces qui délimitent K et L.

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Aut. D. Sandri, U Lyon 1.

Exercice10 b) : Ensembles de IR 3 . En coordonnées sphériques.


- Soit, en coordonnées sphériques, l’ensemble :

M = {(x, y, z) ∈ IR 3 , r > 3}.

L’ensemble M est donné par


p
M = {(x, y, z) ∈ IR 3 , x2 + y 2 + z 2 > 3}.

L’ensemble M est ouvert, non borné, c’est le complémentaire dans IR 3 de la boule


de rayon 3.
- Soit, en coordonnées sphériques, l’ensemble :
π
N = {(x, y, z) ∈ IR 3 , r ≤ 3, 0 ≤ φ ≤ }.
2

L’ensemble N (cf. Figures 10 et 11) est donné par


p
N = {(x, y, z) ∈ IR 3 , x2 + y 2 + z 2 ≤ 3, x ≥ 0, y ≥ 0, z ∈ IR }.

L’ensemble N est l’intersection de la boule de centre (0, 0, 0) de rayon 3 et du


quart d’espace x ≥ 0, y ≥ 0, z ∈ IR .
L’ensemble N est un fermé, comme intersection de trois fermés, borné car
k(x, y, z)k ≤ 3, ∀(x, y, z) ∈ N . L’ensemble N est donc compact.

Figures 12 et 13. Ensemble N .

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