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Neaurovasculaire
SUMMARY
Approximately 10% of stroke patients are treated with oral anticoagulants, such as vitamin K
antagonists antithrombin or factor Xa inhibitors, at the time of admission. These treatments will
modify the usual therapeutic strategy for both infarction and intracerebral hemorrhage. In the
presence of a cerebral infarction, the decision of thrombolysis will depend on the severity of the
symptoms, the time of admission since the onset of symptoms, the delay since the last drug
intake and specific assay results. Mechanical thrombectomy will be prioritized in patients with
proximal occlusion. In the context of cerebral hemorrhage, the use of specific reversal strategies
such as prothrombin complex concentrate for vitamin K antagonist and factor Xa inhibitors, and
idarucizumab for dabigatran will be used in combination with the blood pressure management.
Following ischemia or cerebral hemorrhage, the indication and time to reintroduce the anti-
coagulant treatment will be evaluated in light of the individual thrombotic and hemorrhagic risk.
© 2019 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
https://doi.org/10.1016/j.praneu.2019.02.003
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Neaurovasculaire I. Sibon
vasculaire cérébral (AVC) chez un patient traité par anticoa- thrombectomie mécanique (TM) la décision reposera sur 6 élé-
gulant est une situation fréquente et on estime que près de ments majeurs que sont :
10 % des patients admis pour un infarctus cérébral (IC) ou une le type de traitement anticoagulant ;
hémorragie intracérébrale (HIC) sont traités par anticoagulant le délai depuis la dernière prise du traitement anticoagulant ;
au moment de leur admission. la fonction rénale ;
La première étape de l'évaluation reposera sur l'imagerie la valeur des dosages biologiques spécifiques ;
cérébrale permettant de confirmer le diagnostic d'AVC et la présence d'une occlusion proximale d'une artère
d'en identifier la nature ischémique ou hémorragique. L'IRM intracrânienne ;
sera privilégiée car la probabilité d'IC reste supérieure à celle la proximité et disponibilité d'un plateau de revascularisation
de l'HIC chez les patients traités par AO. La deuxième étape [6].
reposera sur l'évaluation de l'efficacité biologique du traite- Concernant les patients sous AVK une méta-analyse ayant
ment AO. Alors que l'évaluation de l'INR permet une évaluation inclus plus de 3600 patients, suggère que le risque d'HIC est
fiable de l'efficacité biologique du traitement par AVK, les tests augmenté chez les patients ayant un INR < 1,7 (OR = 2,6 ;
d'évaluations standards que sont le TP et le TCA sont peu IC95 % :1,1–5,9) mais non associé à une altération du pronostic
adaptés lors d'un traitement par AOD car peu corrélés aux vital ou fonctionnel [7]. À l'inverse un INR 1,7 constitue une
dosages pharmacologiques spécifiques. Des dosages du contre-indication à la thrombolyse et doit amener à discuter une
temps de thrombine pour le dabigatran ou de l'activité anti- thrombectomie mécanique seule en cas d'occlusion proximale.
Xa pour le rivaroxaban ou l'apixaban peuvent être proposés Pour les patients sous AOD les données du registre GW-GSP
mais la mesure des activités spécifiques doit être privilégiée n'ont pas démontré d'augmentation de risque hémorragique
[2,3]. Quel que soit le traitement AO tout devra être mis en cérébral ou systémique, de mortalité hospitalière ou d'altération
œuvre pour obtenir un résultat biologique dans les 30 min du pronostic fonctionnel chez les patients thrombolysés sous
suivant la réalisation du prélèvement afin de ne pas retarder AOD par rapport à ceux ne recevant pas d'AO [8]. Cette étude
la prise en charge spécifique. Au décours de la gestion spé- observationnelle ne précise cependant pas les critères de déci-
cifique de la phase aiguë des IC et HIC la troisième étape sion de thrombolyse dans cette population et cette stratégie en
majeure concernera la discussion relative à la pertinence et le aveugle de l'efficacité biologique ne peut être recommandée.
cas échéant au délai de réintroduction du traitement AO. Selon les préconisations de la SFNV, pour tout patient sous AOD
dont la dernière prise remonte à plus de 48 heures et ayant une
fonction rénale normale (clairance de la créatinine (ClCr)
50 ml/min) une TIV pourra être proposée sans attendre les
INFARCTUS CÉRÉBRAL SOUS ANTICOAGULANT résultats des dosages spécifiques. Dans toute autre situation
la décision reposera sur les résultats des dosages spécifiques tel
Rizos et al. rapportent que 8,7 % des patients admis pour un IC que représentés Fig. 1 ; une valeur seuil à 50 ng/mL permettant
reçoivent un traitement par AO à leur admission [4]. Dans la d'envisager une thrombolyse. Dans le cas particulier des IC sous
population spécifique des patients présentant une FA admis pour AO et en présence d'un dosage biologique efficace, il pourra être
un IC il a par ailleurs été montré que seulement 29,9 % rece- discuté la possibilité d'une réversion de l'effet biologique du
vaient un traitement AO (21,1 % un AVK et 8,8 % un AOD) [5]. traitement AO. Celle-ci doit répondre à deux impératifs majeurs,
L'exposition à un traitement par AO pose la question d'une d'une part avoir une efficacité rapide et d'autre part ne pas
modification du rapport bénéfice/risque de la thrombolyse intra- s'accompagner d'un effet rebond ou d'une apparition d'un état
veineuse (TIV) en raison d'une potentielle augmentation du prothrombotique susceptible de contribuer à une récidive isché-
risque hémorragique cérébral et systémique. Néanmoins, la mique qu'elle soit cérébrale ou systémique. Concernant les AVK
survenue d'un IC sous AO est fréquemment associée à une l'administration du concentré de complexe de prothrombine
inefficacité biologique de ce traitement et ne doit donc pas cons- (CCP) et de la vitamine K peut permettre une réversion rapide
tituer une exclusion de la filière de TIV. À titre d'exemple, plus de et prolongée de l'hypocoagulabilité mais l'innocuité en terme de
50 % des patients traités par AVK ont à leur admission pour un IC risque prothrombotique est encore incertaine. Une étude de
un INR < 1,7 [4,5]. cohorte menée chez 26 patients traités par AVK présentant
La prise en charge thérapeutique d'un patient sous AO admis une indication à la TIV mais un INR 1,7 et ayant reçu du
pour un IC dépendra principalement deux paramètres que sont CCP suggère la sécurité de ce type de stratégie qui devra
d'une part la sévérité clinique et l'étendue de la lésion isché- néanmoins être évaluée dans des essais randomisés [9]. Tou-
mique et d'autre part le délai depuis le début des symptômes tefois cette stratégie n'est pas aujourd'hui recommandée.
neurologiques. Dans le cas d'une suspicion d'accident isché- Concernant les AOD, l'activité du dabigatran peut être réversée
mique transitoire (AIT) l'imagerie cérébrale, permettra de par l'idarucizumab [10] et celui des anti-Xa par l'andexanet alfa
confirmer l'absence de lésion ischémique constituée mais [11]. À ce jour une réversion avant thrombolyse est préconisée
aussi d'éliminer une hémorragie sous-arachnoïdienne focale uniquement avec l'idarucizumab pour les patients sous dabiga-
associée à une angiopathie amyloïde, susceptible de mimer tran lorsque le traitement a été pris au cours des 48 dernières
un AIT et qui devrait amener à interrompre tout traitement heures ou en présence d'une ClCr < 50 ml/min, et peut s'envi-
anticoagulant en raison du risque élevé d'hémorragie lobaire. sager avant l'obtention des résultats des dosages biologiques.
En cas d'AIT chez un patient présentant une FA les recom- Bien que de nombreuses publications soulignent l'absence de
mandations de l'EHRA sont de reprendre le traitement anti- risque accru d'HIC associé à cette stratégie, celle-ci n'est sous-
coagulant 24 h après le début des symptômes [2]. Néanmoins tendue par aucune étude randomisée et devrait être réservée
en l'absence de lésion ischémique identifiée en IRM il pourra aux patients présentant une occlusion intracrânienne identifiée
être considéré une poursuite du traitement en cours sans et un déficit neurologique cliniquement significatif. La place
interruption. Dans le cas d'un IC survenant dans une fenêtre potentielle de l'andexanet alfa dans cette indication est
temporelle compatible avec la réalisation d'une TIV ou d'une indéterminée.
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Prise en charge des AVC sous anticoagulants oraux
Neaurovasculaire
Pour les infarctus mineurs en lien avec une occlusion distale non bénéfice/risque d'une (ré)-introduction précoce des anticoa-
accessible à une revascularisation mécanique l'utilisation gulants, et notamment des AOD, après un infarctus cérébral
d'agents de réversion devra être discutée à la lumière du rapport [14]. L'intérêt d'une imagerie cérébrale avant réintroduction du
bénéfice/risque. En effet la recanalisation spontanée sous anti- traitement anticoagulant n'est pas à ce jour démontrée mais
coagulant semble plus fréquente qu'en l'absence de traitement recommandée chez les patients les plus sévères [2]. Le risque
anticoagulant permettant une évolution naturelle plus favorable de récidive d'un évènement ischémique embolique après un
[12]. L'administration d'un agent de réversion pourrait dans ce infarctus cérébral est accru ainsi que le risque de survenue
contexte être source d'évènements thrombotiques délétères et d'une complication hémorragique, notamment cérébrale [15].
doit être évaluée au cas par cas. Dans toutes les situations, En cas de FA, la prévention reposera donc de façon privilégiée
l'identification d'un thrombus proximal justifiera l'admission sur l'utilisation des AOD [16].
rapide en salle d'artériographie pour réalisation d'une TM sans Chez un patient ayant présenté un évènement ischémique
attendre les résultats des évaluations biologiques. L'administra- malgré un traitement anticoagulant deux questions majeures
tion de la TIV pourra être discutée au cours de la procédure devront être abordées :
endovasculaire en fonction des résultats biologiques. Il est existe-t-il un mésusage expliquant l'inefficacité biologique ?
important de souligner que l'efficacité de la thrombectomie méca- existe-t-il une étiologie alternative évidente ?
nique chez les patients sous anticoagulants est identique à celle En dehors de situations évidentes telles qu'une sténose d'un
observée chez les patients non anticoagulés [13]. tronc supra-aortique ou un syndrome lacunaire, la recherche
Le délai de réintroduction du traitement anticoagulant devra d'un état pro-coagulant, notamment satellite d'une néoplasie
être discuté en fonction du risque thrombotique ainsi que du ou d'un syndrome myéloprolifératif devra être envisagée. En
risque de transformation hémorragique cérébrale. Le risque cas d'IC survenu sous AVK, il pourra être proposé, en
hémorragique sera évalué sur la base de l'étendue de l'infarc- l'absence de contre-indication, l'introduction d'un traitement
tus mesurée sur l'imagerie cérébrale, sur la présence de par AOD. Pour les patients présentant un IC sous AOD il
remaniements hémorragiques, ainsi que sur des critères cli- pourra être discuté de changer de classe entre un anti-Xa
niques tels que le contrôle de la tension artérielle. En fonction et un antithrombine bien qu'aucune donnée randomisée ne
de ces paramètres une réintroduction précoce, dès le 3e jour permette de valider cette stratégie. En outre on pourra évoqué
ou retardée après j14 sera discutée (Fig. 2). Des études l'utilisation d'un AVK, notamment lorsqu'il existe une patholo-
randomisées sont en cours pour mieux préciser le rapport gie telle qu'un syndrome des anti-phospholipides pour laquelle
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Neaurovasculaire I. Sibon
le bénéfice des AOD reste à ce jour incertain [17]. Enfin, le sur le pronostic fonctionnel reste incertain. L'efficacité de la
bénéfice de l'association d'un AOD avec un antiagrégant reste réversion sera d'autant plus importante qu'elle sera précoce,
encore incertain mais sera discuté au cas par cas ce d'autant avant la 6e heure, et le contrôle tensionnel optimal [22]. Dans la
que le risque hémorragique de cette association semble infé- plupart des cas la réversion est effectuée en l'absence de
rieur à celui rapporté avec les AVK [18]. connaissance de l'INR. Le seuil d'INR au-delà duquel une
réversion est justifiée est incertain, l'HAS préconise l'adminis-
tration de CCP pour une valeur supérieure à 1,5. L'adminis-
tration concomitante de vitamine K sera préconisée et
HÉMORRAGIE INTRACÉRÉBRALE SOUS l'administration de CCP pourra être répétée si l'INR reste
ANTICOAGULANT ORAL supérieur à 1,5. On notera que dans l'étude INCH l'objectif
était une valeur d'INR inférieure à 1,2, suggérant que l'objectif
Parmi les patients sous AO l'incidence des HIC varie de 0,6 à d'INR reste encore incertain [21].
1 % par an. On estime que les AO augmentent par 10 le risque Concernant les patients traités par AOD, en l'absence d'agent
d'HIC et que 10 à 25 % des HIC sont associées à la prise d'AO de réversion spécifique pourra être proposé l'administration de
[19]. Les HIC survenant sous AO sont associées à un pro- CCP ou de FEIBA (50 UI/Kg) cependant leur efficacité reste
nostic plus péjoratif en raison d'une expansion plus importante incertaine en terme de réduction de la mortalité et d'améliora-
du volume à la phase initiale (OR = 2,91 IC95 % 1,97–4,26) tion du pronostic fonctionnel. Dans le cas spécifique du trai-
[20]. Les études les plus récentes suggèrent une moindre tement par dabigatran devra être proposé un traitement par
sévérité des HIC survenant sous AOD par rapport aux AVK, idarucizumab à la dose de 5 g. Ce traitement permet d'obtenir
avec notamment un plus petit volume initial et un moindre une normalisation immédiate de l'activité biologique et est
risque d'expansion [21]. La prise en charge aiguë des HIC associé à une augmentation du risque d'évènement thrombo-
associées à la prise d'AO repose sur trois éléments principaux tique de l'ordre de 7 % [10]. Dans le contexte de traitement par
que sont : anti-Xa un traitement par andexanet alfa, avec une posologie
l'admission en unité neurovasculaire ; adaptée au type de molécule, permet une normalisation bio-
l'abaissement rapide de la tension artérielle systolique logique dans 79 % des cas mais son bénéfice doit être
à moins de 140 mmHg ; confirmé en raison d'une augmentation du risque thrombotique
la réversion du traitement anticoagulant (Fig. 3). estimé à 18 % à 30 j [11]. Si ce traitement vient d'obtenir un
Chez les patients traités par AVK la normalisation de l'INR sera accord récent de commercialisation de la part de la FDA il n'est
obtenue par administration de CCP (25 UI/Kg) dont la supé- cependant pas encore disponible en France. Le développe-
riorité au plasma frais congelé dans la réduction de la mortalité ment d'agents de réversion universels est quant à lui en cours
a été suggérée par l'étude INCH [22]. En revanche le bénéfice de validation. Par ailleurs pour les patients admis dans les
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Prise en charge des AVC sous anticoagulants oraux
Neaurovasculaire
2 heures suivant la dernière prise pourra être proposée l'admi- considéré la disponibilité potentielle d'agents de réversion dans
nistration de charbon activé et/ou une hémofiltration pour ceux le choix du traitement anticoagulant. Une adaptation de dose ne
traités par dabigatran. À ce jour il n'existe pas de recomman- devra pas être considérée chez ces patients à haut risque, que
dation concernant l'utilisation des dosages biologiques spéci- ce soit en termes de cible d'INR chez les patients sous AVK ou
fiques dans la décision de la gestion thérapeutique des HIC de réductions posologiques sous AOD en raison du risque
sous AOD, l'association entre les activités spécifiques et le d'une inefficacité en terme de prévention des évènements
risque d'expansion étant encore incertaines. Au-delà de la ischémiques. Enfin, lorsque la reprise d'un traitement anticoa-
notion de prise d'un traitement AO la décision de réversion gulant est retenue, une réintroduction entre 7 et 8 semaines
devra reposer sur le délai écoulé depuis la survenue des après l'HIC semble constituer le délai optimal en terme de
manifestations cliniques et sur le volume de l'hémorragie ; balance bénéfice/risque chez les patients en FA [24].
les hématomes de petit volume étant associé à un risque plus
faible d'expansion secondaire [20]. Ces éléments devront être
discutés à la lumière du risque thrombotique du patient.
Le risque de récidive d'une hémorragie intracérébrale après un CONCLUSION
premier épisode est élevé, estimé à 5 % par an. Ce risque est
réduit par le parfait contrôle des facteurs de risque vasculaire La survenue d'un AVC sous AO est une situation fréquente.
et notamment de la tension artérielle. La problématique de la Alors que de nombreuses données ont permis de codifier la
réintroduction d'un traitement anticoagulant dans les suites prise en charge des patients victimes d'IC ou HIC sous AVK,
d'une HIC est encore non résolue. En effet le risque de sur- les prescriptions croissantes d'AOD soulèvent de nouvelles
venue d'évènement ischémique en l'absence de traitement problématiques. Le développement d'outils d'évaluation
antithrombotique reste pour la plupart des patients, supérieur rapide de l'activité biologique spécifique et d'agents de réver-
à celui de la récidive hémorragique sous traitement [23]. Le sion dédiés à chaque classe d'AOD devrait permettre d'opti-
rapport bénéfice/risque dépendra notamment du pattern de miser les stratégies thérapeutiques individuelles.
microangiopathie [19] ainsi que du risque thrombotique. Le L'identification de paramètres cliniques et radiologiques per-
choix du traitement anticoagulant sera dicté par les co-morbi- mettant de déterminer la possibilité et le délai de réintroduction
dités des patients mais il sera préféré des AOD qui sont des traitements AO après un infarctus ou une hémorragie
associées à un risque moindre d'HIC. En outre il pourra être cérébrale justifie des études complémentaires.
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Prise en charge des AVC sous anticoagulants oraux
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