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Un accident vasculaire cérébral (AVC) est un déficit neurologique soudain d’origine vasculaire présumée.
Les données épidémiologiques récentes ont fait prendre conscience de leur fréquence et de leur gravité.
Ainsi, en France, il y a plus d’AVC chaque année (150 000) que d’infarctus du myocarde (130 000), et ils
représentent la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence et la
troisième cause de mortalité. L’imagerie cérébrale est indispensable pour la prise en charge de cette
pathologie. Nous limitons nos propos à l’imagerie des AVC ischémiques (AVCi). Ceux-ci représentent
80 % de la pathologie vasculaire cérébrale, et ont beaucoup bénéficié des développements récents de
l’imagerie. En particulier, l’imagerie de perfusion et de diffusion permettent la visualisation de paramètres
fonctionnels directement liés au processus ischémique, et une meilleure compréhension de la physiologie
de l’AVC. Les données fournies par cette imagerie contribuent à la constitution de groupes homogènes de
patients pour la recherche clinique et permettent de choisir la thérapeutique adaptée à chaque patient en
fonction de l’état évolutif individuel du processus ischémique, et d’une éventuelle recanalisation
spontanée.
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Accident vasculaire ; Scanner ; IRM ; Diffusion ; Perfusion ; Territoires vasculaires
“ Point fort Figure 1. Angio-IRM en temps de vol, vue inférieure. Polygone com-
plet. ACM : artère cérébrale moyenne ; ACA : artère cérébrale antérieure ;
ACP : artère cérébrale postérieure ; ACoA : artère communicante anté-
L’imagerie cérébrale doit être réalisée en urgence absolue rieure ; ACoP : artère communicante postérieure.
si un traitement par thrombolyse est envisagé. Pour
l’ischémie cérébrale, chaque minute compte (time is
brain). Un patient victime d’AVC doit être adressé
directement au plateau technique d’imagerie de l’unité
neurovasculaire.
Thrombose basilaire
Le pronostic de cette atteinte est vital, la thrombose basilaire
évoluant spontanément vers une tétraplégie et une paralysie des
paires crâniennes, avec conscience conservée (locked-in syn-
drome). Les lésions de reperfusion sont moins importantes au
niveau du territoire vertébrobasilaire qu’au niveau des territoires
carotidiens et le territoire vertébrobasilaire semble présenter une
meilleure résistance à l’ischémie [7]. Le recours à une thérapeu-
tique interventionnelle intra-artérielle est plus largement
indiqué (même au-delà de la 6e heure après l’instauration des
symptômes). Le pronostic dépend de l’étendue de l’ischémie du Figure 2. Angio-IRM en temps de vol avec vue antérieure du système
tronc cérébral au moment du traitement. vertébrobasilaire du même patient. Découpe supprimant le reste du
polygone artériel de Willis pour une meilleure visualisation. TB : tronc
basilaire ; CP : artère cérébrale postérieure.
“ Point fort sujet jeune ; ainsi qu’un réseau anastomotique variable d’un
patient à l’autre entre les artères carotides internes, les vertébra-
Une imagerie angiographique cérébrale (angioscanner,
les et les collatérales de la carotide externe (comprenant les
par résonance magnétique, ou angio-IRM) doit être artères ophtalmiques).
réalisée sans délai devant toute symptomatologie Cette organisation en réseau des artères cérébrales contribue
déficitaire progressive, balbutiante ou à bascule, où des à la protection du cerveau par mise en charge de suppléances
paires crâniennes sont impliquées. Le diagnostic de en cas d’occlusion artérielle. La variabilité de ce système
.
thrombose basilaire est trop souvent évoqué avec retard explique la variabilité interindividuelle des lésions cérébrales
(tableau complet avec tétraplégie et paralysie des paires pouvant être occasionnées par un même mécanisme lésionnel.
crâniennes). L’exploration de l’arborescence vasculaire cérébrale est par
conséquent indispensable pour le bilan étiologique d’AVCi
(Fig. 3).
Ischémie lacunaire
L’hypertension artérielle chronique induit une angiopathie
des vaisseaux cérébraux de petit calibre (lipohyalinose), qui peut
évoluer vers une occlusion se traduisant par un infarctus
lacunaire. Ces mêmes anomalies vasculaires peuvent être à
l’origine d’hémorragies, typiquement au niveau des noyaux gris
centraux, et du développement d’une leucoaraïose.
Figure 11. IRM, séquence FLAIR (fluid attenuation inversion recovery).
Hypersignaux diffus de la substance blanche prédominant au niveau de la
Autres vasculopathies capsule externe, très évocateurs de CADASIL.
Encéphalopathie postérieure régressive
Cette pathologie doit être évoquée chez des patients qui
présentent des céphalées, des troubles visuels et/ou une épilep- d’infarctus lacunaires [22]. L’histoire clinique débute habituelle-
sie. L’IRM met en évidence des hypersignaux T2 cortico/sous- ment vers l’âge de 40 ans par des céphalées, puis des AVC
corticaux symétriques, pommelés, prédominant dans les régions lacunaires et des lésions hémorragiques à l’âge de 50 ans, et
occipitales, parfois associés à une restriction de diffusion évolue vers une démence. On identifie en IRM la présence
(Fig. 10). Le contexte clinique peut orienter, les facteurs de d’hypersignaux T2 de la substance blanche diffus, dont la
risques étant une hypertension artérielle mal contrôlée, une répartition particulière est évocatrice (substance blanche
éclampsie ou un traitement médical (ciclosporine, métho- temporale antérieure, capsule externe et extrême, centres semi-
trexate). ovales [Figure 11]). On ne retrouve pas d’anomalie associée de
Cette pathologie est liée à des troubles vasomoteurs qui calibre des vaisseaux intra- ou extracrâniens.
prédominent sur les artères cérébrales postérieures [21]. L’évolu-
Moya moya
tion favorable de l’imagerie après éviction de la cause confirme
a posteriori le diagnostic. Il s’agit d’une artériopathie à l’origine de sténoses progressives
symétriques des terminaisons carotidiennes d’étiologie incon-
CADASIL nue, et dont l’évolution est marquée d’épisodes ischémiques et
Le Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical hémorragiques [23]. Le diagnostic doit être posé en angiographie
Infarcts and Leucoencephalopathy (CADASIL) est une maladie devant des images de « volutes de fumée » (traduction littérale
autosomique dominante dont le gène a été identifié (notch3). du terme japonais « moya moya »), formées par le développe-
Cette maladie, sous-diagnostiquée, touche les vaisseaux perfo- ment d’une vascularisation collatérale en regard des noyaux gris
rants, et est à l’origine de leucoencéphalopathie et centraux (Fig. 12).
Oligémie
Entre 50 et 20 ml/min/100 g de rDSC [24], l’hypoxie tissulaire
est partiellement compensée par une augmentation du taux
d’extraction d’oxygène. La respiration cellulaire est maintenue,
mais au prix d’une inhibition de la synthèse des protéines. C’est
ce découplage entre débit sanguin et métabolisme de l’oxygène
qui caractérise l’oligémie. Figure 14. Schéma représentant l’évolution de l’AVCi en l’absence de
Si la pression de perfusion cérébrale chute davantage, la reperméabilisation artérielle, avec propagation de l’infarctus au sein de la
consommation cérébrale d’oxygène diminue à son tour, carac- zone de pénombre ischémique. 1. Infarctus constitué.
térisant la phase d’ischémie.
Figure 15. Territoires vasculaires. En jaune, territoire superficiel de Figure 16. IRM de diffusion, b1000. Infarctus du bras postérieur de la
l’artère cérébrale moyenne. En vert, émeraude et violet : territoires des capsule interne, territoire de la choroïdienne antérieure.
artères perforantes (vert : territoire profond de l’artère sylvienne droite ;
émeraude : territoire de l’artère choroïdienne antérieure ; violet : territoire
de l’artère de Heubner). (M1) de l’ACM, qui perforent la base des hémisphères céré-
braux, au niveau de l’espace perforé antérieur. Du fait de
Cependant cette définition comporte des limites : l’absence de collatérales, toute occlusion d’une de ces artères
• la plupart des épisodes transitoires (environ 2/3) durent perforantes entraîne la formation d’un infarctus de type
moins de 1 heure ; lacunaire. La présentation clinique la plus typique de ce type
• la probabilité que des symptômes durant plus de 1 heure d’AVC est l’hémiplégie flasque controlatérale.
régressent en moins de 24 heures est faible (environ 15 %) ; Lacunes. Les lacunes correspondent à une nécrose ischémi-
• environ un tiers [25] de ces patients présentent des lésions sur que de petite taille (inférieure à 15 mm), due à l’occlusion d’une
les séquences de diffusion. Ce chiffre s’élève à 50 % chez les artère perforante typiquement située dans un territoire sylvien
patients ayant présenté un déficit de plus de 1 heure. profond ou au niveau de la protubérance. On peut également
en rencontrer dans la substance blanche hémisphérique ou dans
Nouvelle définition de l’AIT le cervelet.
Une nouvelle définition a été proposée par le « TIA working Ces lacunes sont la conséquence du développement d’une
group » [26] et reprise par l’ANAES [27] : « Un AIT est un épisode artériolosclérose (lipohyalinose), liée à l’hypertension artérielle,
bref de dysfonction neurologique dû à une ischémie focale et responsable de l’obstruction de l’ostium d’artères perforantes.
cérébrale ou rétinienne, dont les symptômes cliniques durent Les lacunes récentes sont en hypersignal FLAIR (fluid attenuation
typiquement moins de 1 heure, sans preuve d’infarctus aigu. » inversion recovery). Après leur détersion, leur centre devient en
L’adverbe volontairement flou « typiquement » permet de poser hyposignal, bordé d’un fin liseré périphérique en hypersignal
le diagnostic d’AIT pour les quelques épisodes de déficit FLAIR.
neurologique durant plus de 1 heure et sans preuve à l’imagerie. Diagnostics différentiels.
De par cette nouvelle définition, tout accident ischémique Séquelles d’accidents hémorragiques anciens de petite taille.
visible en imagerie est un accident ischémique constitué. Le L’artériolosclérose des artères perforantes se complique égale-
diagnostic définitif de tout épisode vasculaire dépend de la ment d’accidents hémorragiques, dont la détersion forme des
disponibilité et de la qualité des examens de neuro-imagerie. cavités, que l’on distingue des lacunes sur une séquence en écho
de gradient T2 par la présence d’un hyposignal (lié à la présence
d’hémosidérine).
Sémiologie topographique
Développement des espaces de Virchow-Robin. Les espaces de
Territoires vasculaires Virchow-Robin sont normalement virtuels. Ces espaces corres-
pondent au tissu interstitiel environnant les vaisseaux intra-
Territoire sylvien superficiel parenchymateux (dont les artères perforantes). Ils sont particu-
Les branches superficielles de l’artère cérébrale moyenne lièrement visibles en regard de la commissure blanche anté-
(ACM, ou artère sylvienne) naissent après les branches perfo- rieure. Ils se développent avec l’âge, sont fréquents chez les
rantes profondes (artères lenticulostriées). Elles circulent dans patients hypertendus, présentent un aspect linéaire, et sont en
l’espace sous-arachnoïdien après leur naissance par bifurcation hyposignal FLAIR.
ou trifurcation du tronc de l’ACM. Elles irriguent le territoire
Autres artères perforantes
cortico-sous-cortical de l’ACM (Fig. 15, territoire en jaune).
Les infarctus de l’ACM peuvent être partiels, lorsqu’une de ces D’autres artères, issues du système carotidien traversent
branches distales est occluse, ou être complets si l’occlusion se également l’espace perforé antérieur, et vascularisent des
produit sur le tronc de l’ACM et s’il n’existe pas de circuit territoires distincts du territoire profond de l’artère cérébrale
collatéral de suppléance efficace. moyenne. On distingue ainsi le territoire de l’artère de Heubner
Comme l’ACM vascularise une grande partie du lobe frontal, (Fig. 15, en violet) et le territoire de l’artère choroïdienne
pariétal et temporal, la sémiologie est variable en fonction de la antérieure (ACA, Fig. 15, en émeraude).
localisation et de l’étendue de l’infarctus. Territoire choroïdien antérieur. L’artère choroïdienne
Le déficit brachiofacial controlatéral est la symptomatologie antérieure vascularise la majeure partie du bras postérieur de la
la plus évocatrice, en cas d’atteinte de l’artère rolandique. capsule interne. Du fait de la richesse en voies longues emprun-
tant cette région anatomique (voies motrices, voies sensitives et
Territoire sylvien profond
voies visuelles), un infarctus même limité du territoire profond
Le territoire vasculaire sylvien profond (Fig. 15) est vascularisé de l’artère chroroïdienne peut entraîner un hémisyndrome
par des artères de type terminal, issues du segment proximal sévère (Fig. 16).
Figure 25. Séquence T2. AVC protubérantiel récent, territoire paramé- Figure 27. IRM, séquence T2 : AVC sur un territoire de l’artère cérébel-
dian des artères perforantes du tronc cérébral. leuse postéro-inférieure (PICA) étendu au territoire de l’artère cérébelleuse
antéro-inférieure (AICA). Cet œdème était responsable d’une hydro-
céphalie par effet de masse sur l’aqueduc du mésencéphale.
Figure 26. FLAIR T2. AVC de la fossette latérale du bulbe droit, révélé
par un syndrome alterne (Wallenberg).
Cervelet
Figure 28. Hyperdensité sylvienne droite signant un AVC aigu. Évolu-
Le cervelet est irrigué par trois artères circonférentielles tion marquée par la constitution d’un AVC sylvien malin.
longues (artères cérébelleuse supérieure, antéro-inférieure et
postéro-inférieure).
L’artère cérébelleuse antéro-inférieure (AICA) est plus fré- permet de rapidement répondre à deux questions primordiales
quemment atteinte en cas de thrombose basilaire. L’artère de la prise en charge :
cérébelleuse postéro-inférieure (PICA) est plus fréquemment • l’AVC est-il de nature ischémique ou hémorragique ?
atteinte en cas de thrombose d’une artère vertébrale. • quelle est son étendue ?
Le territoire vascularisé par la PICA, en cas d’agénésie de La sensibilité du scanner aux signes précoces d’AVC est faible,
l’artère cérébelleuse antéro-inférieure est très étendu. Une mais est améliorée par l’utilisation de la perfusion (scanner seul
occlusion de la PICA dans une telle configuration risque [46-58]% vs scanner avec perfusion [79-90]% [28, 29]).
d’évoluer en AVC pseudotumoral, avec possible mise en jeu du
Cependant, il s’agit d’un examen invasif, dans la mesure où
.
.
également en M2, au niveau de l’artère cérébrale antérieure ou
de l’artère basilaire. L’extension du thrombus est corrélée à
l’étendue de l’infarctus.
Pour peu qu’il n’y ait pas d’hyperdensité artérielle controla-
térale, que la topographie du thrombus soit concordante avec la
clinique, ce signe est spécifique. Il est classiquement peu
sensible (30 % de sensibilité) [31]. L’étude des coupes fines ou de
la projection de l’intensité maximale (MIP) générée par les
scanners multidétecteurs améliore cependant nettement leur
détection [32].
Hypodensité parenchymateuse. Dans les premières heures
après un infarctus, une hypodensité d’un territoire vasculaire est
visible. Celle-ci correspond à un œdème cytotoxique [33, 34]. La
majoration du contenu en eau du tissu cérébral est en effet
responsable d’une diminution des densités (de l’ordre de 2 à
3 unités Hounsfield pour une augmentation de 1 % de la teneur
en eau [35]). Cet œdème peut également s’accompagner d’un
Figure 31. IRM, séquence T1 après injection de gadolinium, à 10 jours
effet de masse sur les structures adjacentes.
d’un AVC, marqué par un déficit du membre supérieur gauche. Rehaus-
Effacement partiel ou complet du noyau lenticulaire. Il s’agit du
sement gyriforme typique d’un AVC semi-récent de l’aire motrice primaire
signe le plus précoce, parfois retrouvé 1 heure après l’apparition
de la main gauche.
des symptômes, correspondant à un infarctus du territoire
profond de l’artère cérébrale moyenne (Fig. 29). Le risque de
transformation hémorragique des infarctus de ce territoire est Deux à trois semaines après la constitution de l’AVC, le tissu
élevé. de granulation devient très cellulaire et apparaît dense au
Effacement du ruban cortical. L’effacement du ruban cortical est scanner. Il se forme ainsi un pseudoruban cortical qui peut
la conséquence de l’œdème cytotoxique, qui entraîne un masquer l’infarctus (fogging effect, Figure 32). L’injection - en
abaissement des densités du ruban cortical au niveau des mettant en évidence une prise de contraste gyriforme - permet
densités de la substance blanche. Ce signe doit être attentive- de le confirmer.
ment recherché, notamment dans la région insulaire, où il est
fréquemment retrouvé (Fig. 30). En effet, située à distance des Sémiologie d’AVCi au stade séquellaire
territoires jonctionnels, l’insula est un territoire de vascularisa- Un mois après l’AVC, la détersion du parenchyme cérébral est
.
tion de dernier pré, particulièrement sensible à l’ischémie. Le complète, il reste une cavité encéphalomalacique sur le territoire
scanner est moins sensible et moins spécifique pour la détection vasculaire infarci, que l’on observe au scanner sous forme d’une
des infarctus corticaux de faible étendue. hypodensité de tonalité hydrique. Parfois on n’observe qu’une
Effacement des sillons corticaux. Parfois seul signe sémio- atrophie, si l’infarctus est de petite taille.
logique identifiable, l’effacement des sillons corticaux est lié à
un œdème cytotoxique suffisamment étendu pour exercer un IRM
effet de masse, mais insuffisant pour abaisser les densités du La séquence de diffusion est la séquence clé du bilan d’AVC
ruban cortical. au stade aigu en IRM. Celle-ci permet de faire le diagnostic
Sémiologie de l’AVCi, à un stade intermédiaire d’AVCi quelques minutes après sa survenue. Nous reviendrons
plus amplement sur cette séquence.
Après 24 heures, on constate une hypodensité nette dans le
.
territoire infarci, correspondant à l’installation d’un œdème Séquences « classiques »
vasogénique, pouvant occasionner un effet de masse. Cet Séquences pondérées T2. L’œdème du ruban cortical est
œdème disparaît en 10 jours. difficile à distinguer du liquide céphalospinal (LCS) sur les
Du fait du développement d’un tissu de granulation, à séquences en spin-écho T2. En éliminant le signal du LCS, Le
l’origine de la détersion de l’infarctus, on peut constater dès le FLAIR T2 permet de mettre en évidence des hypersignaux dans
7 e jour une prise de contraste gyriforme (Fig. 31) ; celle-ci le territoire de l’infarctus. Ces anomalies, subtiles à la phase très
disparaît avec la détersion complète du territoire infarci. précoce [36] , sont retrouvées avec une bonne concordance
Figure 32.
A. AVCi sylvien superficiel et profond gauche à j3.
B. À j15, effacement partiel de l’AVC (fogging effect).
Figure 33. Imagerie réalisée à 1,5 tesla d’un hématome capsulothalamique gauche, chez un patient hypertendu.
A. En écho de gradient T2 cette lésion est en franc hyposignal, ce qui confirme le diagnostic d’hématome.
B. Sur le b0 d’une séquence de diffusion, cette lésion capsulothalamique est d’aspect hétérogène, alternant hyposignaux et hypersignaux, très évocateurs de
lésion hémorragique.
■ Imagerie vasculaire
Parmi les éléments déterminant le choix d’une thérapeutique
éventuellement agressive (fibrinolyse intraveineuse, ou intra-
VSC artérielle), la persistance ou non d’un thrombus intra-artériel est
une information importante [56] qui doit être recherchée lors du
bilan initial.
En revanche, le bilan étiologique des vaisseaux cervicaux
revêt un caractère moins urgent et peut être réalisé dans un
TTM second temps. La stratégie pertinente consiste à choisir la
méthode diagnostique la plus efficace et la moins invasive. En
pratique, c’est l’association de l’échographie-Doppler et de
l’angio-IRM qui paraît actuellement la plus logique pour
l’exploration des artères extracrâniennes, en complétant parfois
par un angioscanner pour préciser, par exemple, le degré d’une
sténose. Cette stratégie permet d’éviter l’artériographie conven-
tionnelle dans la majeure partie des cas. Cependant, l’évaluation
des explorations non invasives doit être poursuivie, car celles-
ci, d’après une méta-analyse récente [57] restent inférieures à
TTP
l’artériographie pour le bilan des sténoses de 50 à 69 %. Or, le
doute ne doit pas être permis sur ces valeurs de sténose, étant
Temps
11 18 25 32 39 46 53 60 donné la rapide diminution du rapport bénéfice/risque de
l’endartériectomie aux environ de 50 %.
Figure 37. En noir, courbe de perfusion de premier passage en IRM (le
passage du produit de contraste entraîne une chute de signal), en zone de
parenchyme sain. Le VSC peut être approximé par l’aire sous la courbe (en
ARM
bleu), le TTM par la largeur à la mi-hauteur de la courbe, et le DSC par le En IRM, deux séquences sont nécessaires au bilan vasculaire,
rapport VSC/TTM. Le TTP correspond au délai jusqu’au maximum de la l’angiographie par temps de vol (TOF), que l’on réserve au bilan
courbe. En rose, courbe mesurée en zone d’ischémie réversible (TTM et des vaisseaux intracrâniens, et l’angiographie avec injection de
VSC augmenté, TTP allongé). VSC : volume sanguin cérébral ; TTM : produit de contraste, que l’on réserve au bilan des troncs
temps de transit moyen ; DSC : débit sanguin cérébral ; TTP : temps au supra-aortiques.
pic. Ces deux techniques sont nettement améliorées par l’utilisa-
tion de hauts champs (3 tesla).
le passage du bolus de gadolinium dans les capillaires céré-
braux), sur une séquence rapide pondérée T2 sensible à la
Angiographie par résonance magnétique (ARM)
réduction locale du temps de relaxation transverse T2* du tissu. par temps de vol (TOF)
La modification de signal obtenue n’est pas linéaire avec la Le TOF est la technique d’angiographie de référence des
concentration locale en produit de contraste, et cette technique vaisseaux intracrâniens [46, 58].
n’est pas quantitative [24]. Il s’agit d’une séquence d’écho de gradient pondérée T1 qui
IRM de perfusion par marquage des spins artériels. Cette techni- exploite le phénomène d’entrée de coupe, dont les paramètres
que prometteuse, car totalement non invasive (en l’absence (angle de bascule, TR, TE) ont été réglés afin de maximiser le
d’injection de produit de contraste), est pour l’instant encore en contraste entre les tissus immobiles et les protons du sang
phase de mise au point [52]. circulant. Le parenchyme cérébral apparaît en hyposignal, saturé
Elle consiste en un marquage magnétique du sang artériel par par un TR très court, alors que le contenu vasculaire apparaît en
une impulsion radiofréquence d’inversion en amont de la coupe hypersignal. Le rapport signal sur bruit et la saturation des tissus
étudiée. Son entrée dans le plan de coupe étudié se traduit par environnants sont renforcés à 3 tesla [59], ce qui améliore les
une baisse du signal, qui dépend du DSC. performances diagnostiques de cette séquence [60].
Le TOF est exploité en vue projective (MIP), mais les coupes
Interprétation des paramètres obtenus
natives doivent également être consultées. C’est une séquence
Bien que le concept de pénombre ischémique soit parfaite- morphologique, mais également fonctionnelle (Fig. 39A), le
ment accepté, le choix des paramètres perfusionnels permettant signal du contenu vasculaire étant en rapport avec la vitesse des
de l’évaluer sont pour l’heure encore débattus. protons circulants.
Zone d’infarctus cérébral. En IRM, on admet que la région
en restriction de diffusion est représentative du cœur de
l’infarctus. Il convient cependant de rappeler que cette techni-
que a tendance à le surestimer [53]. Au scanner, c’est l’abaisse-
ment de la valeur du VSC qui est utilisée pour la déterminer
(Fig. 38). Différents seuils ont été proposés. On retient un seuil
“ Point fort
de VSC absolu [54] inférieur à 2 ml 100 g–1 min–1. L’angio-IRM TOF est une imagerie fonctionnelle. Une
Zone de pénombre. En IRM comme au scanner, la pénombre asymétrie de signal en TOF témoigne d’un retentissement
est évaluée sur les cartes paramétriques de perfusion. Deux hémodynamique avec ralentissement des vitesses
paramètres (le TTM et le DSC) sont relativement prédictifs du
artérielles du côté en hyposignal.
volume final de l’infarctus en l’absence de reperméabilisation
artérielle.
Le TTM a l’avantage d’être plus simple d’utilisation, dans la
mesure où sa valeur est homogène que ce soit dans la substance On doit prendre garde aux artefacts :
grise ou dans la substance blanche (environ 6 secondes dans les • des thrombus occlusifs intra-artériels qui, du fait de leur
conditions physiologiques). L’allongement du TTM au-delà [54] hypersignal T1, peuvent faire croire à une perméabilité de
de 145 % de la valeur du côté controlatéral (ou supérieur à 8 s l’artère ; il faut vérifier la perméabilité de l’artère sur une
en valeur absolue) détermine les limites de la pénombre. séquence T1 avec présaturation artérielle - où les thrombi
Le paramètre de DSC, bien qu’illustrant mieux la physiologie apparaissent en hypersignal, et le flux en vide de signal ;
de l’AVC est d’interprétation plus délicate. Différents seuils ont • au niveau des siphons carotidiens, où des segments de ces
été proposés. On retient [55] pour limites de la pénombre un artères sont orientés dans un plan parallèle au plan de coupe
DSC inférieur à 25 ml 100 g–1 min–1. et présentent un signal de flux faible, et où les parois et l’air
Figure 39. Bilan par ARM d’un AVC jonctionnel antérieur droit.
A. TOF. Asymétrie de signal aux dépens de l’artère sylvienne droite, en rapport avec une diminution du flux artériel.
B. ARM-gado : sténose subocclusive du bulbe carotidien droit (flèche), responsable d’une diminution du flux en aval.
TOF : temps de vol ; ARM-gado : angiographie par résonance magnétique avec injection de gadolinium.
Échographie-Doppler
Figure 41. Sténose athéromateuse de la carotide interne prépétreuse,
L’échographie-Doppler cervicocéphalique est un examen qui
révélée par un AVC jonctionnel. Angioscanner avec reconstruction curvi-
permet de dépister une lésion artérielle potentiellement respon-
linéaire mettant en évidence un thrombus flottant (flèche).
sable de l’AVCi (sténose serrée se traduisant par une accélération
de flux, occlusion, dissection artérielle), et, s’il est couplé au
Doppler transcrânien, d’en apprécier le retentissement hémody- Les indications et les techniques de traitement endovasculaire
namique intracrânien. sont en revanche en pleine expansion (thrombolyse in situ,
Il s’agit d’un examen opérateur dépendant, qui nécessite une angioplastie, stent...).
expertise. Cependant, la disponibilité au lit du patient et le
caractère non invasif de cet examen le rend indispensable, en Imagerie de la plaque d’athérosclérose
complément de l’IRM au bilan étiologique des AVC.
L’évaluation du risque d’accident thromboembolique des
Artériographie plaques d’athérosclérose repose actuellement sur l’évaluation du
degré de sténose qu’elles entraînent. Pourtant, d’autres caracté-
Les indications de l’artériographie diagnostique se sont ristiques structurales également corrélées à ce risque sont
considérablement réduites. On réserve cet examen lorsqu’une accessibles à l’imagerie. Celles-ci n’ont cependant pas été
thérapeutique endovasculaire est envisagée. évaluées de façon prospective.
Angioscanner [4] Rothwell PM, Coull AJ, Silver LE, Fairhead JF, Giles MF,
Lovelock CE, et al. Population-based study of event-rate, incidence,
En angioscanner, il est ainsi possible de visualiser des facteurs case fatality, and mortality for all acute vascular events in all arterial
péjoratifs (cf. supra), tels que la charge athéromateuse de la territories (Oxford Vascular Study). Lancet 2005;366:1773-83.
paroi artérielle, la finesse de la chape fibreuse avec une bonne [5] Organised inpatient (stroke unit) care for stroke. Stroke Unit Trialists’
corrélation histologique, ainsi que le cœur lipidique, pour peu Collaboration. Cochrane Database Syst Rev 2000(2) (CD000197).
que la plaque ne soit que modérément calcifiée [66]. La présence [6] Hacke W, Donnan G, Fieschi C, Kaste M, von Kummer R, Broderick JP,
de calcifications (cf. supra) est de bon pronostic. et al. Association of outcome with early stroke treatment: pooled
analysis ofATLANTIS, ECASS, and NINDS rt-PAstroke trials. Lancet
IRM 2004;363:768-74.
[7] Lindsberg PJ, Soinne L, Roine RO, Tatlisumak T. Options for
En IRM, l’imagerie de la plaque d’athérosclérose en haute recanalization therapy in basilar artery occlusion. Stroke 2005;36:
résolution spatiale est également possible, grâce à l’utilisation 203-4.
d’antennes de surface et d’une synchronisation cardiaque. [8] Bamford J, Sandercock P, Dennis M, Burn J, Warlow C. A prospective
L’estimation de la chape fibreuse et du noyau lipidique est study of acute cerebrovascular disease in the community: the
notamment possible grâce au rehaussement différentiel après Oxfordshire Community Stroke Project--1981-86. 2. Incidence, case
injection de gadolinium de la chape fibreuse [67] , mais fatality rates and overall outcome at one year of cerebral infarction,
primary intracerebral and subarachnoid haemorrhage. J Neurol
également avec une bonne concordance interobservateurs [68]
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sur les coupes natives de 3DTOF et en T2 (où la chape
[9] Barnett HJ, Taylor DW, Eliasziw M, FoxAJ, Ferguson GG, Haynes RB,
fibreuse apparaît respectivement en hyposignal et en relatif et al. Benefit of carotid endarterectomy in patients with symptomatic
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prévention primaire. Les pouvoirs publics en ont pris cons- [12] Fisher M, Paganini-HillA, MartinA, Cosgrove M, Toole JF, Barnett HJ,
cience, et la lutte contre les facteurs de risques (hypertension et al. Carotid plaque pathology: thrombosis, ulceration, and stroke
artérielle, sédentarité, tabagisme) est devenue une priorité de pathogenesis. Stroke 2005;36:253-7.
santé publique. [13] Naghavi M, Libby P, Falk E, Casscells SW, Litovsky S, Rumberger J,
L’amélioration récente du pronostic des AVCi est largement et al. From vulnerable plaque to vulnerable patient: a call for new
liée à la collaboration multidisciplinaire au sein des unités definitions and risk assessment strategies: Part I. Circulation 2003;108:
neurovasculaires. Cette collaboration a vocation à toujours être 1664-72.
renforcée. Le succès de ces structures reste dépendant du [14] Shaalan WE, Cheng H, Gewertz B, McKinsey JF, Schwartz LB, Katz D,
recrutement rapide par la filière de soin de patients au sein et al. Degree of carotid plaque calcification in relation to symptomatic
d’une population qui est malheureusement insuffisamment outcome and plaque inflammation. J Vasc Surg 2004;40:262-9.
informée. De grandes campagnes d’information amèneraient [15] Guillon B, Levy C, Bousser MG. Internal carotid artery dissection: an
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certainement à des consultations plus précoces, et in fine à
[16] Paciaroni M, Caso V, Agnelli G. Magnetic resonance imaging,
améliorer le pronostic de cette pathologie.
magnetic resonance and catheter angiography for diagnosis of cervical
Une autre stratégie de prévention primaire serait le déve- artery dissection. Front Neurol Neurosci 2005;20:102-18.
loppement du dépistage des plaques d’athérosclérose vulnéra- [17] Oelerich M, Stogbauer F, Kurlemann G, Schul C, Schuierer G.
bles chez les patients à risque. L’IRM devrait le permettre en Craniocervical artery dissection: MR imaging and MR angiographic
mettant en évidence des facteurs locaux d’instabilité, liés à la findings. Eur Radiol 1999;9:1385-91.
composition des plaques d’athérome et à leur activité inflam- [18] CaroleiA, Sacco S. Central nervous system vasculitis. Neurol Sci 2003;
matoire propre. Ainsi l’étude en haute résolution spatiale des 24(suppl1):S8-S10.
troncs supra-aortiques (utilisation d’antennes de surface, [19] Weidauer S, Lanfermann H, Raabe A, Zanella F, Seifert V, Beck J.
champs de 3 tesla), l’imagerie moléculaire (traceurs IRM Impairment of cerebral perfusion and infarct patterns attributable to
ciblant des molécules de l’inflammation telles que la vasospasm after aneurysmal subarachnoid hemorrhage: a prospective
fibrine [69], les métalloprotéases, la p-sélectine [70], ou l’activité MRI and DSA study. Stroke 2007;38:1831-6.
macrophagique [71]) sont des voies de recherche pleines de [20] Warin-Fresse K, Auffray-Calvier E, Desal H, Guillon B, De Kersaint-
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Daumas-Duport B., Auffray-Calvier E., Guillon B., de Kersaint Gilly A., Desal H.-A. Accidents vasculaires
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