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3ÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE

CONSTRUCTION MÉTALLIQUE ET MIXTE'21


ORAN LES 13 ET 14 MARS 2023
RECUEIL DES COMMUNICATIONS
UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE D'ORAN
MOHAMED BOUDIAF USTO-MB
Avant propos

L'utilisation de l'acier dans le domaine de la construction, seul ou associé à d'autres matériaux tels que
le bois ou le béton, est en constante évolution. Ce type de construction est généralement apprécié pour
ses performances mécaniques et sa rapidité de mise en œuvre. Il permet aussi de satisfaire les exigences
des architectes grâce à sa capacité d'adaptation aux exigences des structures de formes complexes et/ou
de grandes portées.

L'évolution des performances de l'acier, des moyens de sa fabrication et des méthodes de calcul, associée
aux exigences environnementales, plaide en faveur d'une utilisation de ce matériau dans le domaine de
la construction. Cependant, les exigences de hautes performances structurelles nécessitent une bonne
maîtrise du comportement de ce matériau, des éléments qui le composent, des assemblages et des
structures.

A cet effet, l'Université des Sciences et de la Technologie d'Oran Mohamed BOUDIAF (USTO-MB)
en collaboration avec les membres fondateurs de CICOMM (Université Clermont Auvergne, Université
de Tlemcen et CNERIB) organisent la troisième édition de la Conférence Internationale de la
COnstruction Métallique et Mixte (CICOMM'21) afin de dresser un état des lieux de la recherche dans
le domaine de la construction métallique et mixte en Algérie et dans le monde. Cette édition fait suite
aux deux éditions précédentes organisées à l'Université de Tlemcen (2015) et à l'USTHB d'Alger (2018).

La conférence CICOMM'21 vise à réunir tous les spécialistes travaillant dans le domaine de la
construction métallique et mixte, issus du secteur académique ou des entreprises. L'un des objectifs visés
est de créer un espace d'échanges entre les scientifiques, les formateurs et les ingénieurs travaillant dans
les différents secteurs de la construction métallique (conception, construction, contrôle). La conférence
sera l'occasion de faire le point sur les développements technologiques et scientifiques en Algérie et
dans le monde, en relation avec l'utilisation de l'acier dans le domaine de la construction (bâtiments,
ouvrages d'art, ...). Les différents thèmes abordés durant cette conférence sont donnés ci-dessous :

▪ Axe 1 : Stabilité des structures et profilés formés à froid


▪ Axe 2 : Assemblages
▪ Axe 3 : Constructions mixtes (acier-béton, acier-bois, acier...)
▪ Axe 4 : Comportement en situations extrêmes (incendie, séisme, ...)
▪ Axe 5 : Structures industrielles et ponts
▪ Axe 6 : Conforts thermique et acoustique
▪ Axe 7 : Architecture et mixité des matériaux
Par ailleurs, le comité d'organisation de la troisième conférence internationale de la construction
métallique et mixte (CICOMM'21) et l'Université des Sciences et de la Technologie d'Oran Mohamed
BOUDIAF (USTO-MB) tiennent à remercier chaleureusement tous les acteurs qui ont permis la
concrétisation de cet événement.

i
Sommaire

Avant propos ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.


Sommaire ................................................................................................................................................ ii
AXE A STABILITE DES STRUCTURES ET PROFILES FORMES A FROID
BABA HAMED Fatima Zohra
Evaluation du facteur de comportement des ossatures métalliques en portiques par l’analyse dynamique
non linéaire incrémentale ........................................................................................................................ 1
BARAKA Abdelhak
Calcul du voilement local par la méthode des sections directes « Cas des profilés normalisés en
compression » .......................................................................................................................................... 8
BEKKAR Izzeddine
Etude d’un jumelage de profils en C formés à froids ............................................................................ 18
BENFRID Abdelmoutalib
Analyse de l’instabilite par flambement mecanique des plaques Metaliques rectangulaires en acier. 30
BENYAMINA Abdelrahmane Bekaddour
Lateral Torsional Buckling behavior of web-tapred steel I-beams ....................................................... 40
BOUSSOUFI Aicha
Vibaration des panneaux sandwich avec âme orthogrid....................................................................... 50
DJEBLI Benyagoub
Une étude sur le comportement du flambement des montants d’âme des poutres cellulaires metalliques
: analyse numérique non-linéaire.......................................................................................................... 61
HARRAT Oulfa
Comportement en flexion des poutres en acier formÉes À froid de forme c sans et avec Âme raidie .. 70
HARRAT Oulfa
Comportement en compression des poteaux formés à froid de forme C avec âme raidie vides et remplis
de béton ................................................................................................................................................. 78
KILARDJ Madina
Modelisation Optimale D'une Plaque Mince Partiellement Tendue ..................................................... 88
MAIZI Salah-Eddine
Comparative Study Between Two Box Cfs Sections Assembled In Different Ways In Bending ............ 98
MAMI Ismail
Analyse Elasto-Plastique Des Structures Metallique .......................................................................... 106
MEKIRI Warda
Comparative study of numerical and analytical buckling analysis of a steel column with various
slenderness ratios. ............................................................................................................................... 115
MOURID El Houcine
Computational Model for Failure Analysis of Metal Frames Based on Hardening and Softening
Behaviors ............................................................................................................................................. 125
OSMANI Amine
Étude du déversement des poutres métalliques à parois minces à section variable ........................... 135
ROUAZ Idriss
Etude Numerique Du Comportement Global D’un Swp En Profiles D’acier Formes A Froid .......... 144
ABDELKADER Saoula
Contribution to the study of the instability of steel box elements subjected to compression loads. .... 153
AXE B ASSEMBLAGES

ii
ADJAL Yassine
Evaluation Numerique Des Contraintes Dans Les Assemblages Soudes Des Plateformes Petrolieres
............................................................................................................................................................. 162
AICHOUCHE Mohamed El Amin
Comportement Mécanique Des Assemblages De Pieds De Poteaux En FLexion Autour De Leurs Axes
Faibles ................................................................................................................................................. 174
BACHIR Sara
Influence De La Doublure D'âme Sur Le Comportement D'assemblages Boulonnes Poutre-Poteau Par
Platine D'about.................................................................................................................................... 182
BENYELLES Chems Eddine Mehdi
Etude Numerique Du Comportement Mecanique D’un Assemblage De Pied De Poteau................... 197
MUSTAPHA Benzekhroufa
Influence De La Forme Du Raidisseur Sur Le Comportement De La Zone Tendue Des Assemblages
Type T-Stub ......................................................................................................................................... 200
BOULKSIBAT Nour Eddine
Etude De L’influence De La Prise En Compte Du Comportement Reel Des Assemblages (Poutre-
Poteau) Sur La Redistribution Des Sollicitations Internes Dans Portiques Mixtes ............................ 211
FEKIR Mohammed Mokhtar
Analyse Numerique Du Comportement De La Zone Tendue Des Assemblages Metalliques Boulonnes
Renforces Par Contre Plaque.............................................................................................................. 221
FEKIR Mohammed Mokhtar
Analyse Numérique De L’effet De L’ajout De Contreplaque Sur Le Comportement Montone Des
Troncons En Té ................................................................................................................................... 229
HADJAZI Khamis
Étude du comportement en fatigue des assemblages rivetés ............................................................... 239
KHEMIS Ahmed
Evaluations De Coefficient De Comportement Des Portiques Mixtes Avec La Prise En Compte De La
Semi-Rigidite Des Assemblages (Poutre-Poteau) ............................................................................... 248
MAGHAGHI Bilal
Experimental And Numerical Investigation Of Developed Channel Shear Connector ....................... 251
MAHMOUDI Abdellah
Effets de la longueur de filetage des boulons sur le comportement axial d’un double tronçon en té
subissant le premier mode de ruine ..................................................................................................... 259
MENDLI Abdessamade
Etude Du Comportement Des Assemblades De Type Couvre Jointen Acier Inoxydable .................... 269
MERAD BOUDIA Sofiane Boumedyen
Effets des raidisseurs de platine d'about sur LES assemblageS boulonnéS de type poteau-poutre .... 277
SEBBAGH Hichem Rakib
Analyse De L’influence De La Présence D’une Rangée De Boulons Externes Sur Le Comportement
Cyclique Des Tronçon En T ................................................................................................................ 294
AXE C CONSTRUCTIONS MIXTES (ACIER-BETON, ACIER-BOIS, ACIER ..)
BENNACER MOHAMED AKRAM
Etude de l’inclinaison du mécanisme 1 et du mécanisme 2 dans les assemblages mixtes Poteau – poutre
externes sous effet de moment positif. ................................................................................................. 305
BOUDALI Errebai Mouloud
Etude numérique du transfert de charge par les nervures circulaires dans les poteaux mixtes acier béton
............................................................................................................................................................. 317
BOURSAS Farid

iii
Etude Comparative Du Comportement Des Connecteurs De Cisaillement En Ipe Perfores Et Les
Connecteurs En Ipn Perfores .............................................................................................................. 326
BOUYAKOUB Samira
Evaluation Du Facteur De Comportement Des Structures Equipees Par Des Amortisseurs A Fluide
Visqueux .............................................................................................................................................. 336
DHIMA Dhionis
Comportement Au Feu Des Structures En Bois Et Mixtes .................................................................. 345
KERNOU Nassim
Fiabilite Des Poteaux Mixtes En Profils Creux Remplis De Beton Ordinaire Et En Beton Renforce Par
Des Bandes En Fibre De Verre ........................................................................................................... 356
KHALFI Yassine
Analyse pas éléments finis du comportement d'un mur à ossature bois sous chargement dynamique 366
LARABA Abdelkrim
Analyse du comportement des poteaux mixtes Acier-beton sous differentes sollicitations ................. 373
MEGHIZROU Amar Toufik
Simulation numérique d'un test réel –Assemblage par platine d’about non débordante .................... 385
MESSAOUDENE Lydia
Etude Comparative De La Fiabilite Des Poteaux En Beton Arme Et Les Profiles Creux Remplis De
Beton Arme .......................................................................................................................................... 391
RAHAL Nacer
Le Retrait Dans Le Poutres Mixtes Acier-Beton ................................................................................. 403
SLIMANI Rachid
Caracterisation Du Comportement Mecanique Des Assemblages Mixtes Poteau-Poutre................. 408
TABET-DERRAZ M. Idriss
Etude experimentale et numerique d’un nouveau type de connecteur de cisaillement en forme d’OMEGA
............................................................................................................................................................. 418
TITOUM Messaoud
Comparaison Des Connecteurs En « I » Avec Des Cannaux Et Des Goujons A Tête - Etude
Experimentale...................................................................................................................................... 430
TURETTA Maxime
Etude Experimentale Et Numerique Du Comportement Mecanique D’une Solution Innovante De Poutre
Mixte Acier-Beton En Forme De U ..................................................................................................... 440
AXE D COMPORTEMENT EN SITUATIONS EXTREMES ( INCENDIES, SEISIME)
ABDEMEZIANE Nabil
Etude De La Structure Metallique D’un Pylone Electrique De Haute Tension .................................. 453
BENYETTOU ORIBI Sabrina
Influence Of Initial Imperfections On The Lateral Torsional Buckling Of Cellular Beams Under Fire
............................................................................................................................................................. 466
BOUCHEHIT Hamza
La Notion D’interaction Sol-Structure Sous Action Sismique Et Leur Utilisation Dans Le Domaine
Industriel ............................................................................................................................................. 475
BOUDERRADJI Meriem
Analyse De La Vulnerabilite Sismique Des Structures Existantes ...................................................... 480
BOUKHALKHAL Said Hicham
Etude Du Comportement Dynamique Des Structures Metalliques Avec Des Colonnes Cfst Situees En
Zone Sismique...................................................................................................................................... 487
DOUAH Yasmina
Etude Du Comportement De La Zone Tendue D’assemblage Metallique Par Platine D’extremite En
Situation D’incendie ............................................................................................................................ 495

iv
HADJ BRAHIM Mounia
Influence Of Soil–Structure Interaction On The Fundamental Period Of Steel Tanks ....................... 504
HAMIDATOU Mouloud
Re-Evaluation Of Building Damage Due To The Djdijelli 21 And 22 August 1856 Historical Earthquake:
Impact On Jijel City Nowadays ........................................................................................................... 513
HASSOUNE Mohammed
Structural Response Of Cold Formed Steel Frame Elements In Fire ................................................. 525
KHARROUBI Lamia
Influence du renforcement par materiaux composites sur la delocalisation des rotules plastiques : Cas
d’une structure metallique................................................................................................................... 537
LOGZIT Nacer
Comportement mecanique des domes cables a base de tensegrite de grandes portees sous la fatigue bi-
axiale non proportionnelle a amplitude constante. ............................................................................. 550
MIMOUNI Mohamed
Influence Du Contreventement Par Palees Triangulees Sur Le Comportement Sismique D’un Batiment
En Beton Arme..................................................................................................................................... 561
OTMANI-BENMEHIDI Nadia
Mechanical behavior of composite floors (steel-concrete) during the occurrence of the fire ............ 573
RAHMANI Abdallah Yacine
Analyse pushover Adaptative Upper-Bound pour évaluer la performance sismique des bâtiments en
acier à grande hauteur ........................................................................................................................ 581
YAHIAOUI Mohammed
Etude Statique Et Dynamique Des Plaques Fonctionnellement Graduees En Utilisant Une Nouvelle
Theorie De Deformation De Cisaillement Quasi-3d ........................................................................... 592
YAHMI Djamal
Reponse Sismique Non Lineaire Des Structures Metalliques Avec Triangulations A Barres Centrees
Conçues Selon Le Code Europeen ...................................................................................................... 604
ZEGGAR Rabia Zahra
Study And Analysis Of The Behavior Of Steel Framed Structures Under Threat Of Progressive Collapse
............................................................................................................................................................. 614
ZITOUNI Mohamed
Investigation Du Comportement Des Poutres En Beton Auto-Plaçant Renforcees De Fibres Hybrides
Sous L'effet D'un Incendie ................................................................................................................... 621
AXE E STRUCTURES INDUSTRIELLES ET PONTS
CONFORTS THERMIQUE ET ACOUSTIQUE
BABA HAMED FATIMA ZOHRA
Developpment Des Courbes De Fragilites Pour Les Batiments Industriels En Acier ........................ 631
BOUKEZZI Lamir
Analyse Detaillee De L’historique De Chargement Des Ponts Ferroviaires Metalliques Existants En
Algerie ................................................................................................................................................. 637
DOUAH Yasmina
Etude Du Comportement De La Zone Tendue D’assemblage Metallique Par Platine D’extremite En
Situation D’incendie ............................................................................................................................ 652
HADJ-DJELLOUL Nasreddine
Instabilité Dynamique Des Réservoirs Surélevés Métalliques Sous Excitation Sismique ........ 661
HAMADI Mohamed Ouahbi
Valorisation De L’utilisation Du Beton Cellulaire Comme Materiaux De Remplissage De L’enveloppe
Du Batiment A Structure Mixte Theme 6 ............................................................................................. 663
IGLOULI Sidali

v
Detection des endommagements dans un pont en fer puddle par une analyse inverse des reponses en
contraintes sous un trafic ferroviaire reel – cas du pont pk 107+373 (oued tlelat-tlemcen). ............. 673
MAADEN Hafsa
Evaluation De L’impact Energetique Des Murs En Bardage Metallique Sur Les Batiments Tertiaires
............................................................................................................................................................. 684

vi
AXE A
STABILITE DES STRUCTURES ET PROFILES FORMES A FROID
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EVALUATION DU FACTEUR DE COMPORTEMENT DES OSSATURES


METALLIQUES EN PORTIQUES PAR L’ANALYSE DYNAMIQUE NON
LINEAIRE INCREMENTALE

BABA HAMED Fatima Zohra1*, DAVENNE Luc2


*fatimazohra.babahamed@univ-usto.dz - luc.davenne@parisnanterre.fr
1, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.
2 Laboratoire Energétique Mécanique Electromagnétisme - Université Paris Nanterre, France.

Résumé : Le comportement non linéaire d'une structure est pris en compte de manière simplifiée dans la
réglementation parasismique notamment par des valeurs standards à travers le facteur de comportement. Ce
coefficient est un facteur introduit dans les règlements parasismiques pour réduire les forces élastiques obtenues
d’une analyse élastique linéaire au niveau des bâtiments réguliers pour prendre en considération leur
comportement non linéaire lors de puissants séismes. Le but de cet article est d’évaluer le facteur de
comportement, pour trois ossatures métalliques de hauteurs différentes trois, six et neuf niveaux, dimensionnées
sur la base des dispositions des Eurocodes (EC3 et EC8). L’évaluation du facteur de comportement est évaluée à
l'aide d’analyses dynamiques non linéaires incrémentales. Cette méthode permet d'estimer ce facteur de manière
plus précise. Les résultats des analyses montrent que la valeur du facteur de comportement sismique dépend de la
hauteur d'une structure, paramètre non pris en compte par les codes de conception sismique.

Mots-Clefs : Facteur de comportement, séisme, ossatures métalliques en portiques, analyse dynamique non
linéaire incrémentale

Abstract: The nonlinear behavior of a structure is taken into account in a simplified way in the seismic regulations
in particular by standard values through the behavior factor. This coefficient is a factor introduced in the seismic
regulation to reduce the elastic forces obtained from a linear elastic analysis on regular buildings to take into
account their nonlinear behavior during strong earthquakes. The aim of this article is to evaluate the behavior
factor, for three steel moment-resisting frames of different heights three, six and nine levels, dimensioned
according to Eurocodes (EC3 and EC8). The behavior factor is evaluated using incremental nonlinear dynamic
analyzes. This method makes it possible to appreciate this factor more precisely. The results of the analysis show
that the value of the seismic behavior factor depends on the height of a structure, a parameter not taken into
account by the seismic design codes.

Key-Words: Behavior factor, earthquake, steel moment-resisting frames, nonlinear incremental dynamic analysis.

1. Introduction

Les codes de calculs sont basés sur l’utilisation des méthodes de calculs simplifiées (spectrale, statique
équivalente) et visent à réduire les efforts sismiques élastique à des efforts inélastiques en exploitant la
capacité que possède la structure à dissiper de l’énergie à travers des déformations inélastiques sans se
rompre. La réduction des efforts dans les règlements est faite par l’introduction d’un coefficient appelé
« coefficient de comportement ». En réalité, ce coefficient de comportement dépend essentiellement de
la ductilité liée principalement à la configuration de la structure (géométrie, rigidité, nature des
matériaux, mode de ruine…) et la capacité de dissiper de l’énergie. Dans les codes de calcul sismique,
la valeur du coefficient de comportement varie entre 1 et 8. Une valeur de 1, exprime que la structure
n’est pas dissipative, alors qu’une valeur de 8 veut dire que celle-ci est totalement dissipatives. Malgré
la largeur de l’intervalle donné pour le coefficient de comportement dans les codes, les valeurs données
en fonction de la nature de la structure paraissent arbitraires.

Dans ce travail, une évaluation des coefficients de comportement pour les ossatures métalliques
présentant des configurations différentes en élévation est réalisée. Le travail est fait pour trois portiques
dimensionnés à l’aide de la méthode spectrale. Les portiques sont ensuite modélisés dans le code
Seismostruct. L’analyse est menée en utilisant l’analyse dynamique non linéaire incrémental.

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2. Facteur de comportement
Dans la conception sismique, la force est extraite des spectres basés sur le comportement linéaire.
L'utilisation d'un facteur de réduction qui modifie le système linéaire en un système équivalent afin de
prendre approximativement les effets non linéaires. Ce facteur de réduction est souvent appelé facteur
q ou facteur R. Il joue un rôle important dans la conception d’une structure. Sa valeur dépend des
paramètres qui affectent directement la capacité de dissipation d'énergie de la structure : la ductilité,
l’amortissement visqueux ajouté et la résistance de réserve. La formulation la plus utilisée actuellement
de ce facteur est exprimée comme étant le produit de trois facteurs :

R = RS. Rμ. Rξ (1)



RS est un facteur de réduction de résistance défini comme le rapport entre la résistance latérale réelle de
la structure et la résistance latérale de conception.
Rμ est le facteur de réduction de ductilité défini comme qui le rapport de la résistance latérale minimale
requise pour éviter de céder dans le système SDOF inélastique donné, à la résistance minimale requise
pour limiter les déformations inélastiques, lorsque ce système est soumis à un mouvement du sol à sa
base.
Rξ est le facteur de réduction d'amortissement généralement fixé égal à 1,0, car on suppose en général
le même rapport d'amortissement pour les réponses linéaires et non linéaires.
L'évaluation du facteur de comportement peut être réalisée avec différentes méthodes :
1) Méthodes basées sur la théorie des facteurs de ductilité [1] ;
2) Méthodes basées sur la réponse inélastique dynamique de systèmes à un seul degré de liberté [2] et
[3];
3) Méthodes basées sur une approche [4];
4) Méthodes basées sur l'accumulation de dommages [5] et [6].

Dans cet article, L'approche dynamique [7] est utilisée pour estimer le facteur de comportement.
Dans l'approche dynamique, le facteur de comportement est estimé à partir de l'analyse dynamique non
linéaire incrémentielle (IDA) des portiques métalliques [8]. L'IDA consiste à effectuer une série
d'analyses temporelles non linéaires, en utilisant une entrée d'accélération de mouvement du sol mise à
l'échelle à des amplitudes croissantes. Le facteur R est défini comme suit :
𝑃𝐺𝐴
𝑅 = 𝑃𝐺𝐴𝑢 (2)
𝑑


PGAu est l'accélération maximale du sol à l'effondrement.
PGAd est l'accélération maximale du sol à l’apparition d’une première rotule plastique dans la
structure.

3. Cas d’étude
Un groupe de portiques auto-stables en acier de 3, 6 et 9 étages avec 3 travées de 5m chacune, d’une
hauteur de 3m pour chaque étage sont modélisés pour évaluer le facteur de comportement. Ils sont
illustrés sur la figure 1. Les portiques étudiés sont dimensionnés selon les prescriptions de l’EC3 et
l’EC8 avec une accélération maximale de sol égale à 0,35g et de classe B.
Les géométries, les charges et les caractéristiques des matériaux des portiques considérés dans cette
étude sont celles de la référence [9].

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Figure 1. Vues en élévation des ossatures analysées

Les caractéristiques des ossatures étudiées sont indiquées sur le tableau 1

Tableau 1. Caractéristiques des ossatures étudiées.


Nombre d’étages Poteaux HEB et Poutres IPE
3 étages HEB240- IPE330
6 étages 280-360(1-4)+260-330(5-6)
9 étages 340-360(1)+340-400(2-5) +320-360(6-7) +300-330(8-9)

La modélisation numérique est effectuée par le logiciel SeismoStruct basé sur la méthode des éléments
finis par une approche multifibre [10]. Le logiciel est couramment utilisé pour la modélisation non
linéaire de systèmes structuraux soumis à différents types de charges. Il prend en charge l'analyse
dynamique incrémental. Toutes les sections de fibres des colonnes et des poutres sont divisées en 200
fibres s'étendant sur toute la longueur des éléments. L'amortissement Rayleigh avec un taux
d'amortissement de 2% pour le premier mode et le second mode de vibration est pris en compte dans les
analyses temporelles non linéaires [11]. L'intégration implicite utilisée dans les analyses temporelles est
basée sur l'algorithme de Hilber-Hughes-Taylor. Le logiciel prend aussi en compte les effets de la non-
linéarité géométrique. L’acier a une limite d’élasticité égale à 235MPa et un module d'élasticité de 210
GPa. Le comportement cyclique du matériau non linéaire est modélisé par une courbe de contrainte
bilinéaire symétrique avec un rapport d'écrouissage égale à 3%.

La technique d'analyse dynamique incrémentale est utilisée pour évaluer le facteur de comportement R
par la méthode dynamique selon l’équation (2). À cet effet, un ensemble de dix mouvements sismiques
ont été sélectionnés afin de tenir compte du caractère aléatoire des séismes. Les mouvements du sol
sélectionnés sont indiqués dans le tableau 2.

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Tableau 2. Liste des mouvements du sol sélectionné

Séisme Pays du séisme Date PGA (g)


Keddara Algérie 23/05/2003 0.340
Landers USA 28/06/1992 0.780
Imperial Valley USA 15/10/1979 0,315
Loma Prieta USA 18/10/1989 0,367
Northridge USA 17/01/1994 0,568
Friuli USA 06/05/1976 0,351
Chichi Taiwan 20/09/1999 0,361
Kobe Japon 16/01/1995 0,344
kocaeli Turquie 17/08/1999 0,349
hollister USA 09/04/1961 0.200

4. Résultats et discussions
Dans cet article, la performance sismique des différentes ossatures est estimée en utilisant l'analyse IDA.
Le déplacement inter-étages maximal égale à 5% est pris en compte pour mesurer le niveau de
performance sismique des structures définissant un état d’endommagement équivalent à la prévention
de l’effondrement « Collapse Prévention » selon les recommandations du FEMA 356 [12].
Les Figures 2,3 et 4 résument les valeurs du facteur de comportement obtenues à partir de l’analyse
dynamique non linéaire incrémentale pour les ossatures considérées pour l’ensemble des mouvements
du sol supposé.

Figure 2. Facteur de comportement de L’ossature R+3 pour l’ensemble des mouvements du sol supposé.

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Figure 3. Facteur de comportement de L’ossature R+6 pour l’ensemble des mouvements du sol supposé.

Figure 4. Facteur de comportement de L’ossature R+9 pour l’ensemble des mouvements du sol supposé.

La Figure 5 présente les valeurs moyennes du facteur de comportement obtenues à partir de l’analyse
dynamique incrémentale pour les ossatures considérées. D’après cette figure, on peut constater que le
nombre d’étages à une influence non négligeable sur la valeur du facteur de comportement. La valeur
de ce facteur diminue lorsque le nombre d’étages augmente. Il est considéré également que la valeur du
facteur de comportement donnée dans l’EC8 qui est égale à 4, reste inférieure aux valeurs calculées pour
toutes les ossatures analysées. Les résultats obtenus dans cette étude sont semblables aux résultats
obtenus dans le travail mené par [13] basé sur une analyse statique non linéaire en poussée progressive.

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Figure 5. Facteur de comportement des ossatures étudiées.

5. Conclusion

Cette étude a permis d’évaluer le facteur de comportement d’ossatures en acier dimensionnées


conformément au règlement Européen. Le nombre d’étages est pris en compte pour voir leurs effets sur
ce facteur en comparaison avec la valeur maximale de l’EC8. Une analyse dynamique non linéaire
incrémentale a été menée pour évaluer le comportement non linéaire des différentes ossatures en tenant
en compte le caractère aléatoire des mouvements sismiques.
Les résultats principaux de ces investigations sont résumés dans les points suivants :
- Le nombre d’étages à un effet non négligeable sur la valeur du facteur de comportement R.
- Les valeurs du facteur de comportement, des ossatures étudiées, calculées à partir d’analyses
incrémentales dynamiques est supérieure à la valeur maximale donnée par l’EC8.

6. Bibliographie

[1] Newmark, N. M., & Hall, W. J. (1982). EERI monograph series. Earthquake Spectra and Design, Earthquake Engineering
Research Institute, Oakland, California.
[2] Ballio, G. (1985). ECCS approach for seismic design of steel structures against earthquakes. In Proceeding of ECCS-IABSE
Symposium.
[3] Krawinkler, H. E. L. M. U. T., & Nassar, A. A. (1992). Seismic design based on ductility and cumulative damage demands
and capacities. Nonlinear seismic analysis and design of reinforced concrete buildings, 23-39.
[4] Kato, B., & Akiyama, H. (1980). Energy concentration of Multi-storey buildings. In 7th World Conference on Earthquake
Engineering, Instanbul.
[5] Ballio, G., & Castiglioni, C. A. (1994). An approach to the seismic design of steel structures based on cumulative damage
criteria. Earthquake engineering & structural dynamics, 23(9), 969-986.
[6] Castiglioni, C. A., & Zambrano, A. (2010). Determination of the behaviour factor of steel moment-resisting (MR) frames
by a damage accumulation approach. Journal of constructional steel research, 66(5), 723-735.
[7] Thermou, G. E., Elnashai, A. S., Plumier, A., & Doneux, C. (2004). Seismic design and performance of composite frames.
Journal of constructional steel research, 60(1), 31-57.
[8] Vamvatsikos D, Cornell CA, Incremental Dynamic Analysis, Earthquake Engineering and Structural Dynamics, 31, (2002),
491–514, DOI10.1002/eqe.141.
[9] Kamaris, G. S., Vallianatou, Y. M., & Beskos, D. E. (2012). Seismic damage estimation of in-plane regular steel moment
resisting and x-braced frames. Bulletin of Earthquake Engineering, 10(6), 1745-1766.
[10] Seismo Struct,: A computer program for static and dynamic analysis for framed structures. Version 7.0, 2014.

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CICOMM’2021, 13-14 Mars 2023, Oran

[11] Erduran, E. (2012). Evaluation of Rayleigh damping and its influence on engineering demand parameter estimates.
Earthquake Engineering & Structural Dynamics, 41(14), 1905-1919.
[12] FEMA, 356: Prestandard and commentary for the seismic rehabilitation of buildings. Federal Emergency Management
Agency, Washington, DC; 2000.
[13] Yahmi, D., Branci, T., Bouchaïr, A., & Fournely, E. (2016). Evaluation de l'effet du nombre d'étages et de travées sur le
facteur de comportement d'osstures métalliques. Academic Journal of Civil Engineering, 34(1), 58-65.

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CALCUL DU VOILEMENT LOCAL PAR LA METHODE DES SECTIONS


DIRECTES « CAS DES PROFILES NORMALISES EN COMPRESSION »
BARAKA Abdelhak1*, BEKKAR Izzeddine1, TAB Bounoua1
baraka.abdelhak@univ-bechar.dz

1 LFGM, Département de Génie Civil, Université TAHRI Mohamed, B.P. 417, Bechar, Algérie.

Résumé : Le risque de voilement local dans les profilés métalliques est d’une telle menace que l’Eurocode 3
oblige à un passage par la classification de la section avant toutes vérifications. Pour une section de classe 4, la
détermination de sa partie efficace devient impérative. Dans ce travail, nous faisons appel aux notions de la
mécanique de l'endommagement (souvent utilisées pour la description du comportement du béton) pour suivre
l’évolution de cette instabilité locale dans les parois d’une section métallique laminée à chaud. Cette approche
simplificatrice est proposée pour obtenir directement les caractéristiques efficaces des profilés normalisés via un
paramètre d’endommagement (Dc), sans recours à la classification de section ni au calcul efficace. Comme
résultats, nous avons proposé deux modèles prédictifs du paramètre d'endommagement associé au voilement local,
qui ont été validés et soumis à une analyse statistique de leurs précisions.
Mots-Clefs : Voilement local, Section efficace, Profilés laminés, Paramètre d’endommagement.

Abstract : The risk of local buckling in metal profiles is such a threat that Eurocode 3 requires a passage through
the classification of the section before any checks. For a class 4 section, determining its effective part becomes
imperative. In this work, we use the notions of damage mechanics (often used for the description of the behavior
of concrete) to follow the evolution of this local instability in the walls of a hot rolled metal section. This simplifying
approach is proposed to directly obtain the effective characteristics of standardized sections via a damage
parameter (Dc), without recourse to section classification and effective calculation. As results, we have proposed
two predictive models of the damage parameter associated with local buckling, which have been validated and
subjected to a statistical analysis of their precision.
Key-Words: Local buckling, Effective section, Rolled sections, Damage parameter.

1. Introduction
Le voilement est un phénomène d’instabilité des plaques minces sollicitées dans leur plan [1-3]. Il peut
se produire par compression transversale d'une plaque, par flexion dans le plan d'une plaque ou par
cisaillement dans le plan de celle-ci [4]. Cette instabilité se manifeste par des ondulations parallèles à la
compression, comme s’il s’agissait d’un flambement transversal de la plaque, à la différence que le
voilement se développe plus lentement.

Figure 1. Le voilement local des parois minces de la section [4].


Sous une compression locale, le voilement local est la première instabilité qui menace les parois minces
des profilés métalliques [4]. Pour l’éviter, l’Eurocode3 recommande de passer préalablement par une
classification des sections, afin de déterminer le domaine d’exploitation de l’élément. Cette démarche
est faite en fonction des critères suivants :
- Elancements des parois (défini par un rapport largeur/épaisseur).
- La distribution des contraintes de compression, uniforme ou linéaire.
- Résistance de calcul et la capacité de rotation plastique.
D’où, la classification EC3 définit quatre classes de sections transversales. La figure suivante montre la
résistance en flexion et la capacité de rotation qui peuvent être atteintes par chaque classe avant
apparition du phénomène de voilement local.

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Figure 2. Courbes de comportement des sections [5].


En raison de leur grande part de demandes, les profilés en « I » laminés à chaud ont été normalisés de
manière à éviter bon nombre d’instabilités (voilement local en flexion, voilement par cisaillement). Or,
en compression normale certaines de leurs sections présentent des faiblesses face au risque de voilement
local. Donc, il revient de les classer conformément au paragraphe 5.5 de la partie 1-1 de l’EC3 [1].
Sachant qu’en compression simple la résistance fournie par une section du rang plastique (Classe 1 ou
2) ne diffère pas de celle élastique (Classe 3) :
𝐴 . 𝑓𝑦
𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝛾𝑀0
(1)

On peut se contenter des valeurs qui les délimitent du calcul efficace ; qui sont :
𝑑
- Pour une âme comprimée ; 𝑡𝑤
≤ 42. ε (2)
𝐶
- Pour une semelle en console comprimée : 𝑡𝑓
≤ 14. 𝜀 (3)

L’exception faite par une section de classe 4, oblige à passer au calcul efficace :
𝐴 𝑒𝑓𝑓 . 𝑓𝑦
𝑁𝑒𝑓𝑓,𝑅𝑑 = (4)
𝛾𝑀1

Pour cette classe de section (classe 4), on néglige une partie de la section [Figure 3.], pour se limiter à
une résistance dite efficace, inférieure à celle qui provoque le voilement d’une paroi. Cette nouvelle
caractérisation géométrique (EN 1993-1-5, 5.2.2.) [2], doit se faire uniquement pour les parois ayant un
élancement transversal (  p > 0,673 ), que ce soit, l’âme ou les ailes ou les deux au même temps [Figure
3.].

Figure 3. Cas de calculs efficace pour des sections de classe 4.

2. Calcul des sections efficaces


Les profilés qui sont sujet, vue leur hauteur importante ou largeur excessive, à un voilement local dans
les zones comprimées (semelle, partie supérieure de l’âme), doivent être soumises à la réduction
théorique de la section de la semelle et ou de l’âme, pour définir leur section efficace. La méthodologie

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à suivre pour la détermination des caractéristiques géométriques modifiées par l’effet de voilement local
pour une section de classe 4, est explicitée dans ce qui suit ; sachant qu’en compression simple  = 1.

• On calcule l’élancement réduit de la paroi considérée  p [2].


b
 
 fy 
0,5 t
 
p =   =
 cr  28,4 .  . k 
(5)
• t : l’épaisseur de la paroi.

• La largeur de la paroi considérée b.


- b =d pour les âmes et pour les semelles b = b/2

• Le rapport : = 235 (6)


f y (N/mm²)

• Le coefficient de voilement k = f() [2].


- Pour la semelle en compression simple k = 0,43
- Pour l’âme en compression simple k = 4,0
• Détermination de  → Si :  p  0,673 :  = 1. (7)

Sinon :  p > 0,673 : =


( p − 0,22 ) (8)
2
p

• La largeur efficace de la paroi devient : beff = . b (9)

Figure 4. Calcul efficace pour les parois minces.


Après classification sous la compression, des profilés classiques laminés à chaud, nous avons repéré
ceux qui ont une section de classe 4 [Tableau 1.]. Ensuite, nous avons déterminé à chacun de ces derniers
sa section efficace.

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Tableau 1. Les profilés laminés I et H de classe 4 en compression.

Nuance S235 S275 S355 S460


IPE 550 à 600 450 a 600 300 a 600 220 a 600
IPE A 360 à 600 270 à 600 200 à 600 160 à 600
IPE O 450 à 600 300 à 600
HEA 800 à 1000 650 à 1000 550 à 1000 280 & 500 à 1000
HEA-A 200 à 360
650 à 1000 280 à 300 120 à 1000
450 à 1000
HEB 1000 900 à 1000 700 à 1000 600 à 1000
HEM 1000 900 à 1000 800 à 1000

3. Introduction de la notion de l’endommagement


L’utilisation de la mécanique d’endommagement est jusqu’à maintenant cernée dans domaine des
matériaux fragiles. Principalement, les approches d'endommagement comportent deux étapes :
• Choix des variables de l’endommagement pour caractériser l’état d'endommagement du
matériau.
• Etablissement de la loi d’évolution pour les variables d'endommagement choisies [6].
Dans son fondement, la mécanique de l’endommagement constitue un outil de modélisation qui est
applicable pour de nombreux mécanismes de rupture et pour un grand nombre de familles de
comportements matériaux. L’endommagement peut être introduit comme une mesure de l’ensemble des
dégradations physiques (fissures,) ou mécaniques (diminution du module tangent…). Ainsi, on peut
définir un paramètre d’endommagement (D) tel que sa valeur soit nulle en l’absence d’endommagement,
et égal à 1 s’il est total (La section efficace devient nulle ; Aeff = 0). Donc [6] :
𝐴𝑒𝑓𝑓
𝐷 =1− 𝐴
(10)
Cette notion peut être généralisée dans le cas d’une contrainte par la formule suivante dite : contrainte
effective [6].
{𝜎}
{𝜎͠} = (11)
1−𝐷

Avec E le tenseur de Hooke caractérisant l’élasticité du matériau sain (non fictif). On en tire
l’expression du tenseur de Hooke effectif du matériau endommagé Ẽ [6] :
Ẽ = 𝐸(1 − 𝐷) (12)

3.1. Adaptation de la mécanique d’endommagement à notre problématique


À partir des notions offertes par l’expression (Eqt 11.) [7,8] , nous pouvons également utiliser le
paramètre d’endommagement dans le domaine de la stabilité des éléments métalliques de sorte à
considérer le voilement local comme étant un endommagement mécanique subit dans le comportement
plastique des profilés conventionnels laminés à chauds.
𝑁𝑒𝑓𝑓,𝑅𝑑 = 𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 . (1 − 𝐷) (13)
Ainsi, le but de ce travail consiste à déduire directement la section efficace (résistante) à partir du
paramètre d'endommagement en compression.
Aeff =A.(1-D)
(14)

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En calculant les sections efficaces pour les profilés classiques de classe 4 en compression [Tableau 1.],
on suivra l’évolution de paramètre d’endommagement (D) en fonction du rapport d/tw (Pour ces profilés
la réduction de la section se produit au niveau de l’âme).

3.2. Paramètre d’endommagement associé au voilement


La détermination des largeurs efficaces de parois comprimées se fait comme suit ;
Ame : 𝐴𝑤,𝑛𝑔𝑙 = 𝑏𝑛𝑔𝑙 . 𝑡𝑤 (15)
Semelle : 𝐴𝑓,𝑛𝑔𝑙 = 𝑏𝑛𝑔𝑙 . 𝑡𝑓 (16)
Pour la section totale : 𝐴𝑒𝑓𝑓 = A − 𝐴𝑤,𝑛𝑔𝑙 − 4 𝐴𝑓,𝑛𝑔𝑙 (17)
A partir de là, on détermine le paramètre d’endommagement en compression en l’assimilant à la partie
voilée de la section selon l’Eurocode 3 :
La relation suivante relie la section efficace au paramètre d'endommagement :
𝐴𝑒𝑓𝑓 = A(1 − 𝐷) (18)
Le paramètre d’endommagement devient :
𝐴𝑒𝑓𝑓 𝐴𝑒𝑓𝑓
𝐴
= 1 − 𝐷𝐷 = 1 − 𝐴
(19)
Bien que le calcul a été fait pour l’ensemble des profilés laminés classiques (I, H), nous nous contentons
de présenter dans ce papier les variations du paramètre d’endommagement (Dc,EC3) associé à la section
efficace obtenue par EC3 (Aeff,EC3) pour les profilés IPE avec des nuances d’aciers conventionnelles
[Tableau 2.].

Tableau 2. La variation du paramètre d’endommagement en compression de profile laminé IPE.

Profilé IPE
Nuance Profilé d/tw Aeff,EC3(cm²) Dc,EC3%
S235 550 42,13 131.32 2,00
600 42,83 152.25 2,40

450 40,30 96.29 2,54


500 41,76 112.07 3,39
S275 550 42,13 129.05 3,69
600 42,83 149.54 4,14

300 35,01 52.68 2,08


330 36,13 60.96 2,63
360 37,33 70.33 3,26
400 38,49 81.18 3,92
450 40,30 93.72 5,14
S355 500 41,76 108.92 6,10
550 42,13 125.29 6,50

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600 42,83 145.07 7,01

220 30,10 32.86 1,615


240 30,71 38.36 1,887
270 33,27 44.34 3,391
300 35,01 51.39 4,471
330 36,13 59.47 5,005
360 37,33 68.58 5,671
400 38,49 79.09 6,400
450 40,30 91.11 7,779
S460
500 41,76 105.75 8,833
550 42,13 121.51 9,320
600 42,83 140.59 9,878

Pour les profilés laminés IPE, en traçant la variation du paramètre d’endommagement Dc,EC3% [Tableau
2.] en fonction du rapport d/tw [Figure 5.], on peut constater qu’il a une forme quasi-linéaire pour toutes
les nuances d’acier. Rappelons pour tous les profilés laminés à chaud ayant une forme de I ou H, cette
même constatation a été faite. Ceci permettra d’adopter la même formulation, à des paramètres près.

10 S235
S275
S355
8
S460

6
Dc,EC3

0
30 32 34 36 38 40 42 44
d/tw

Figure 5. Paramètre d’endommagement en compression (Dc,EC3) de profile laminé IPE.


Cette variation du paramètre d’endommagement garde la même allure pour tous les profilés classiques
(IPE, IPEA, IPEO, HEA, HEA-A, HEB, HEM). Alors, nous proposons une loi descriptive, de la forme
linéaire suivante :
d
D𝑐,𝐷𝑆𝑀 = A t + B (20)
w

Pour tenir compte de la nuance d’acier, nous intégrons dans l’équation précédente l’effet de la nuance
. La fonction de lissage qui convient à la variation du paramètre d’endommagement en compression,
pour tous les profilés laminés, prend la forme :
1 𝐴 𝑑 𝐵
𝐷𝑐,𝐷𝑆𝑀 % = ( 6 ) [ . ( ) − ] (21)
√𝜀 𝜀 𝑡𝑤 √𝜀

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Nous avons également constaté que la variation de la pente du paramètre d’endommagement est presque
constante et elle prend la valeur; A = 0,571. La fonction de lissage (associé au voilement local), devient
:
1 0,571 𝑑 𝐵
𝐷𝑐,𝐷𝑆𝑀 % = ( 6 ) [ 𝜀
. (𝑡 ) − 𝜀] Avec : 𝐷𝑐,𝐷𝑆𝑀 % ≥ 0 (22)
√𝜀 𝑤 √

Pour la valeur de B, deux méthodes ont été proposées pour sa détermination :


La première méthode formule la variation de B en une équation (Eqt 23). Dans la seconde, on peut
utiliser pour chaque profilé la valeur indiquée dans le Tableau 3.
Modèle 1 : Nous évaluons Dc en calculant la valeur de B avec la formule suivante :
t
(1− w )
B = 21,2 × 1,2 15,5 (23)
Modèle 2 : Nous calculons Dc, en prenant la valeur B directement du tableau suivant :

Tableau 3. les valeurs de B de chaque profil selon DSM.

Profilé B
IPE_A 23,5
IPE 22,055
IPE_O 22
HEA_A 21,42
HEA 22,7
HEB 22,1
HEM 22,6
En exemples pour les profilés IPE, les résultats de la corrélation sont présentés dans les figures [Figure
6-9].
L’analyse de la précision des modèles, a été faite par le rapport R² (le rapport de la somme des carrés
des réponses prédites sur la somme des carrés des réponses expérimentales) qui avoisine 1, si les
réponses prédites sont représentatives [7]. IPE S235

155
EC3
modele1
150
modele2

145
Aeff

140

135

130

42.1 42.2 42.3 42.4 42.5 42.6 42.7 42.8 42.9

d/tw

Figure 6. Comparaison de Aeff entre les modèles et l’EC3 pour les IPE (S235).

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IPE S275

150 EC3
modele1
140 modele2

Aeff 130

120

110

100

90
40.0 40.5 41.0 41.5 42.0 42.5 43.0

d/tw

Figure 7. Comparaison de Aeff entre les modèles


IPE S355
et l’EC3 pour les IPE (S275).

160
EC3
140 modele1
modele2
120

100
Aeff

80

60

40

20

0
34 36 38 40 42 44

d/tw

Figure 8. Comparaison de Aeff entre les


IPEmodèles
460 et l’EC3 pour les IPE (S355).

160
EC3
140 modele1
modele2
120

100
Aeff

80

60

40

20

0
30 32 34 36 38 40 42 44

d/tw

Figure 9. Comparaison de Aeff entre les modèles et l’EC3 pour les IPE (S460).

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D’après cette formule, on voit que le rapport R² est proche de 1 [Tableau 4.], ce qui veut dire que le
modèle prédit parfaitement les réponses de bases (EC3).
Tableau 4. Erreurs absolue R² du profilé laminé IPE.

Nuance S235 S275 S355 S460


Modèle 1 1,000 1,006 0,930 1,017
Modèle 2 1,001 1,009 1,020 1,024

4. Résultats et discussion

- Pour tous les profilés HEB 800 (S275), Dc, EC3= 0 ; donc il n’y a pas de calcul efficace.
𝐴 .𝑓𝑦 33420 .275
L’effort résistant est égal à : 𝑁𝑝𝑙,𝑟𝑑 = 𝛾𝑀0
= 1
= 9190500𝑁 = 9190,5𝐾𝑁 (24)

- Pour un profilé HEB 800(S460  = 0,77), d = 12 mm et tw = 15 mm


Du calcul efficace de la section suivant l’EC3 (Voir paragraphe 2.), on a trouvé :
Aeff= 311,75 cm²
Alors l’effort résistant efficace est égal à :
𝐴𝑒𝑓𝑓 .𝑓𝑦 31175 ×460
𝑁𝑒𝑓𝑓,𝑟𝑑 = 𝛾𝑀1
= 1,1
= 13036818,2 N = 13036,81 KN. (25)

- Avec la méthode des sections directes, en prenant directement la valeur de B = 22,1 du Tableau 3,
l’application de l’équation (Eqt 22) donne ;
1 0,571 12 22,1
Dc % = ( 6 ) [ 0,77 . (15) − ] = 6,64 % (26)
√0,77 √ε

Dc= 6,64% > 0 ; donc la section est forcément de classe 4.

Alors, il faut calculer la section efficace, comme suit :


Aeff,DSM = A  (1 – DC) (27)
D’où : Aeff,DSM = 33420  (1 – 0,0664) = 31200,912 mm² (28)
Et à partir de la méthode des sections directes, l’effort résistant efficace est égal à :
𝐴𝑒𝑓𝑓,𝐷𝑆𝑀 .𝑓𝑦 31200 ×460
𝑁𝑒𝑓𝑓,𝑟𝑑 = = = 13047272,7 N = 13047,27 KN. (29)
𝛾𝑀1 1,1
13047,27−13036,81
- Dans ce cas-là, l’erreur sur l’effort résistant est de l’ordre de ER = ( )× 100 =
13036,81
0,08 %
Avec un taux d’erreur similaire pour tous les profilés laminés en I et H, on peut dire que le modèle est
fiable.

5. Conclusion générale
Avec l'application du concept de calcul efficace dans l’EC 3, la plupart des tableaux de section des
profilés laminés manquent de données relatant au calcul des parties efficaces. En compression, les étapes
de la classification de ces sections et de leur calcul efficace, dont le règlement EC3 consacre toute une
partie, deviennent obligatoires. Notre contribution entre dans le contexte de réduire ces étapes, en
représentant le phénomène de voilement par une seule variable, appelée « Paramètre d’endommagement
Dc ».

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Dans cet objectif, nous avons étudié à part les profilés laminés sujets au voilement local. Ensuite, deux
modèles ont été proposés sur la base de la mécanique de l’endommagement. L’approche consiste à
calculer la section efficace via le paramètre d’endommagement Dc, sans recours à la classification des
sections ni au calcul efficace. Elle considère que la section est de classe 4, si elle est susceptible à
s’endommager (voiler), c’est-à-dire :
Si Dc > 0 la section est de classe 4 (procéder à un calcul efficace).
Sinon pour Dc ≤ 0 la section est de classe 1, 2 ou 3 (en compression).
Ainsi, la formulation obtenue (Eqt 22.) a simplifié le calcul de la partie efficace. Une analyse statique a
montré des résultats très intéressants ainsi qu’une meilleure performance du premier modèle.
Enfin, nous espérons que cette formulation sera améliorée pour couvrir tous les cas de calcul efficace
(flexion, et compression pour les profilés soudés).

6. Bibliographie

[1] EN 1993-1-1 (2005) : Eurocode 3: Design of steel structures - Part 1-1: General rules and rules for buildings[Directive
98/34/EC, Directive 2004/18/EC]
[2] EN 1993-1-5 (2006) :Eurocode 3: Design of steel structures - Part 1-5: General rules - Plated structural elements[
Directive 98/34/EC, Directive 2004/18/EC].
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Traité de Génie Civil de l’Ecole polytechnique Fédérale, Lausanne, avril 1994.
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[5] JEAN MORAEL « Calcul des structures métalliques selon l’Eurocode 3 ». Editions EYROLLES 61.bd Saint-
Germain 75240 Paris, Sixième tirage 2005.
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the Mechanics and Physics of Solids, 119, 20-42.
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33.

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ETUDE D’UN JUMELAGE DE PROFILS EN C FORMES A FROIDS


BEKKAR IZZEDDINE1, BARAKA Abdelhak1,TAB Bounoua1
izzeddine.bekkar@univ-bechar.dz

1University TAHRI Mohamed Of BECHAR, EMIA (Laboratory of Eco-Materials: Innovations & Applications). Ex LFGM,
Department of Civil Engineering& Hydraulic, TAHRI Mohamed University, P.O. Box 417 Bechar (08000), Algeria.

Abstarct : Soil-free agriculture is an innovative method of farming that allows plants to grow and develop without
soil as an intermediary. The goal is to find a way to help conserve water in the Béchar region by minimizing water
loss through evaporation and reducing irrigation needs. Cold-formed steel beams (CFSB) are designed to support
the agricultural production containers and play a key role in achieving this goal. CFSBs are made from cold-
formed steel, a strong and durable material that makes them well suited for tough environments. Their light weight
allows for easy mobility, while their strength ensures a reliable supporting structure for the agricultural
production containers. In addition to their light weight and strength, CFSBs are also more economical than
existing alternatives, making them even more attractive to farmers.The experimental study of the dual beams of
2C (100, 80, 50) is aimed at evaluating the ability of these cold-formed steel beams to form a light and mobile
supporting structure for the agricultural production containers. The results of this study will determine if CFSBs
are a viable solution for farmers in the Béchar region.
Keywords: Soil-free agriculture, cold-formed segments, dual beams of 2C (50, 80, 100).
Résumé L'agriculture hors-sol est une méthode innovante pour la production agricole qui permet aux plantes de
se développer sans l'utilisation de la terre comme intermédiaire. Cette méthode vise à économiser l'eau dans la
région de Béchar en minimisant les pertes d'eau par évaporation et en réduisant les besoins en irrigation. Les
poutres en acier formées à froid (PAF) sont conçues pour soutenir les bacs de production agricole et jouent un
rôle clé dans la réalisation de cet objectif. Les poutres PAF sont fabriquées à partir d'acier formé à froid, un
matériau robuste et durable qui les rend particulièrement adaptées à des environnements difficiles. Leur légèreté
permet une mobilité facile, tandis que leur solidité assure une structure portante fiable pour les bacs de production
agricole. En plus de leur légèreté et de leur robustesse, les poutres PAF sont également plus économiques que les
alternatives existantes, ce qui les rend encore plus attractives pour les producteurs agricoles.L'étude
expérimentale des poutres jumelées de 2C (100, 80, 50) est destinée à évaluer la capacité de ces poutres en acier
formées à froid à former une structure portante légère et mobile pour les bacs de production agricole. Les résultats
de cette étude permettront de déterminer si les poutres PAF sont une solution viable pour les producteurs agricoles
dans la région de Béchar.
.
Mots clés : Agriculture hors-sol, segments formés à froid, poutres jumelées 2C (50, 80, 100).

1. Introduction
Récemment, on a commencé à utiliser des produits en acier formés à froid en pliant la plaque pour
obtenir les formes requises. En conséquence, l'identification des contraintes critiques et de leurs schémas
d'instabilité est cruciale pour déterminer la dimensionnalité de ces types de pièces. La plupart d'entre
elles conduisent à deux types d'instabilité : locale et globale. Le but de ce travail est d'étudier
expérimentalement des poutres jumelées de 2C (100, 80, 50) afin de les utiliser comme une nouvelle
structure dans l'agriculture, en particulier dans l'agriculture hors-sol. Cette technique d'agriculture
permet aux plantes de pousser sans utiliser la terre comme intermédiaire. L'objectif est de trouver un
moyen d'aider l'agriculteur à économiser de l'eau dans la région de Béchar.
Le choix de ces profilés est fait en prenant en compte trois critères : le premier consiste à optimiser le
coût de l'investissement dans ce type d'agriculture, le second est de fabriquer des éléments porteurs
légers pour leur déplacement à tout moment, et le troisième est la possibilité de produire ces pièces
localement, car leur procédé de fabrication ne nécessite pas une technologie coûteuse. Dans ce contexte,
nous allons proposer les procédures expérimentales, les étapes de préparation des éléments testables et
le protocole opératoire de fabrication, ainsi que le matériel utilisé pour la réalisation de ces pièces.
Nous proposons d'utiliser des profilés sous forme en C en trois dimensions ; C50, C80 et C100. Ces
derniers seront reliés par des barrettes transversales pour constituer une poutre à treillis plus résistante.

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La prise en compte du poids des profils jumelé 2C(50,80,100) par des barrettes est une démarche cruciale
pour la succès final de l’étude. Ce poids fera l’objet d’une charge morte en plus de la charge
d’exploitation (expérimentation) dans le cas d’une sollicitation en flexion, et à la fin nous obtiendrons
les résultats expérimentaux.

2. L’agriculture hors sol


L'agriculture hors-sol est l'utilisation de tout moyen qui permet de faire pousser et développer des plantes
sans qu'elles entrent en contact avec le sol. Les plantes sont cultivées en dehors de la terre, dans un
système qui leur fournit les soutiens nécessaires, ainsi que de l'eau et des nutriments pour leur croissance,
avec une grande économie d'eau. Dans ce cadre, nous nous sommes intéressés à l'utilisation de pièces
métalliques comme supports pour les bacs de production agricoles, afin d'améliorer l'agriculture dans la
région de Béchar, qui souffre d'un manque d'eau.
Lorsque l'eau est consommée uniquement par les racines absorbantes et ne se perd pas par drainage ou
évaporation, ces méthodes sont considérées comme étant parmi les plus efficaces pour économiser l'eau.
Il est donc important de promouvoir cette technique agricole pour économiser l'eau dans notre wilaya
tout en créant des emplois durables avec une valeur ajoutée sur le marché national.

3. Conception de l’ossature d’un rayon agricole


Nous proposons d'utiliser des profilés pliés à froid sous forme en C à partir de tôle noire d’une épaisseur
t = 1,5 mm. Ces derniers seront jumelés par opposition de leurs faces intérieures avec des barrettes
transversales pour constituer une poutre à treillis.

Le choix de la géométrie de la section des barrettes transversales sera régi par leur apport dans la
résistance de la poutre globale, puis la simplicité de leurs fabrications. Ainsi comme un choix pratique
et simple, nous pouvons découper les profilés en C à des barrettes de 25 cm, qui seront fixées entre les
deux profils à des équidistances. La deuxième alternative se portera sur les barrettes en forme (), qui
seront façonnées par nous-mêmes. Des plans de fabrication de ces pièces sont élaborés en conséquence.
Et c’est sur choix que nous nous sommes fixés, pour éviter les problèmes d’emboitement des barrettes
dans les profilés.

3.1. Matériels utilisés :


- les machines de découpage des pièces métalliques ; on cite : Machine de perceuse, une machine de
touret a meuler [11].
- Un appareil comparateur de déplacement destiné à être placé sous un profil dans le but de mesurer la
flèche dans les cas (cas sans charge et avec charge).

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- Les poids sont utilisées 10kg et 8kg et 1kg pour constituer les charges statiques 2

3.2. Le découpage et le pliage :


Les barrettes seront fabriquées d’une tôle noire ayant une épaisseur de 1,5 mm. Cette dernière sera
découpée sera en pièces. Les dimensions de ces plaques sont calculées en fonction de la longueur
développée (LD) de la barrette pliée à partir de la hauteur interne (entre nue des semelles) de chaque
profil en C (C50, C80, C100).

Figure .2: Machine de découpage.

Ainsi, nous avons fixé la largeur d’un côté des plaques constituant les barrettes par 25 cm, qui représente
la distance qui sépare les deux profilés jumelés.

Figure 3 : des plaques (pièces fabriquées)

3.3. Plan de pliage d’une barrette Omega (Ω) :


- Le pliage de chaque barrette en forme Ω , est effectué par une plieuse manuelle disponible à
l’atelier de génie mécanique.

- Le calcul de la longueur développée (LD) est effectué pour les trois types de barrette :
Figure 4 : Pliage à froid d’une section en forme (Ω).
LD = (a − 2e) + 2 × (c − e) + 2d

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Nous avons fixé une largeur de la crête a = 30 mm


et largeur des pates d’assise d= 15 mm. Sachant que
l’épaisseur e = 1,5 mm.
Ce qui donne pour chaque type de profil :
ci = hg – 2  e

Figure 5 : Longueur développée en forme (Ω).

• Cas du profil 50 :
c1= 50-3 = 46mm alors LD1 = 146 mm ; on prend LD1 = 160 mm
• Cas du profil 80 :
c2= 80-3= 76mm alors LD2 = 206 mm ; on prend LD1 = 210 mm
• Cas du profil 100 :
c3= 100-3= 96 mm alors LD2 = 246 mm ; on prend LD1 = 250 mm
• Donc
- largeur des plaques : C50 → 16 𝑐𝑚 , C80 → 21 𝑐𝑚 , C50 → 25 𝑐𝑚

3.4. Perçage et soudure :


Le perçage est un mécanisme consistant à faire des trous dans les pièces (constituant les barrettes) , dans
l’objectif de permettre leurs fixation avec les profilés mères, soit par soudure en bouchon, soit par
boulons. Cette opération est effectuée sur les plaques avant leurs pliages. Le diamètre de ce trou est de
5 mm pour toutes les plaques utilisées (25 * 25 cm, 25 * 21 cm, 25 * 16 cm) de sorte qu'il y ait 6 trous
dans une plaque.

Figure 6 : opérations d’assemblage


Après découpe, nous avons plié toutes les barrettes et les avons fixées sur les profils par soudures en
bouchon. L’espacement entre les barrettes constitue un facteur important dans le renforcement de la
poutre. Ainsi, le rendement mécanique de la bipoutre assemblée sera étudié avec deux espacements
différents entre renfort ; qui sont esp = 200 cm et esp = 150 cm. pour obtenir des profilés jumelés en
deux type : ( esp : espacement entre barrettes en cm)
Profilés jumelés type 1 Profilés jumelés type 2
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• 2C50B4 esp200 2C50B5 esp150


• 2C80B4 esp200 2C80B5 esp150
• 2C100B4 esp200 2C100B5 esp150

-Lors du soudage, et par mesure de sécurité, une soudure continue a été ajoutée dans les deux côtés des
Figure7: 2C (50,80,100) B 4
bords du profilé et la barrettes, en plus du remplissage par soudure de l'emplacement du trou ( perçage)
comme suit :

4. Essais de chargement :
Dans l’objectif d’évaluer expérimentalement l’effet des barrettes sur la rigidité flexionnelle des poutres
jumelées, nous effectuons l'essai de flexion sur la poutre avec des charges statiques. Ces profils jumelés
sont soumis à l'application des charges concentrées équivalentes au chargement de l’exploitation réelle
dans le domaine de l’agriculture ; sachant que dans ce cas, la charge du sol supposé saturé est de la
récolte (le produit) est uniformément continue. En vue des conditions d’expérimentation au laboratoire,
nous avons opté pour charger les poutres par des charges concentrées équivalentes afin d’obtenir le
moment d’inertie expérimental (réel de chaque type de poutre) , théoriquement égal à Iy (inertie
théorique).

Figure 8 :Essai de flexion

4.1. Calcul des poids ( gouttière– sable saturé – produit fini (concombre)) :

• Gouttière :La gouttière c’est la cuvette qui contient le sol et qui est, à son tour, supportée par le
système bipoutre que nous avons présenté auparavant [Figure IV.1]:

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Figure 9 : Dimension Gouttière


Pour estimer le poids propre (Pg ) linéaire de la gouttière, il faut calculer son périmètre (L)
en plus l'aire (Sg ) : et le Poids par mètre linéaire devient :
𝑃𝑔 = 𝑆𝑔 × 1𝑚𝑙 × 𝜌 ⇒⇒ 𝑃𝑔 = 1704 × 10−6 × 1 × 7850
𝑑′ 𝑜ù ⇒ 𝑃𝑔 = 13,37 𝑘𝑔/𝑚𝑙
• Sable saturé :
- Nous avons choisi le sable comme milieu alternatif pour le sol. Dans l’agriculture hors sol le
sol de base est constamment saturé d'eau. Pour cela en comptabilisera sa masse volumique
saturée (𝜌𝑠𝑎𝑡 ) pour obtenir final son poids saturé (𝑃𝑠𝑎𝑡 ) :
𝑉𝑠 = 0,0825 × 1𝑚 ⇒ 𝑉𝑠 = 0,0825𝑚3
𝜌𝑠𝑎𝑡 = 2𝑘𝑔/𝑙 ⇒ 𝜌𝑠𝑎𝑡 = 2 × 1000 ⇒ 𝜌𝑠𝑎𝑡 = 2000 𝑘𝑔/𝑚3
𝑃𝑠𝑎𝑡 = 𝑉𝑠 × 𝜌𝑠𝑎𝑡 -Alors 𝑃𝑠𝑎𝑡 = 165 𝑘𝑔

• Produit (concombre) :
- Nous avons choisi comme produit de calibrage, le concombre en agriculture sans sol car il est
considéré comme le fruit le plus lourd obtenu dans cette culture.
Pc = 10 kg/m
Enfin, nous additionnons les trois poids pour obtenir le poids total d’exploitation :
𝑃𝑇⁄𝑚 = 𝑃𝑔 + 𝑃𝑠𝑎𝑡 + 𝑃𝑐 ⇒ 𝑃𝑇⁄𝑚 = 188,37𝑘𝑔/𝑚𝑙
4.2. Les combinaisons :
Les combinaisons de charges font un objet critique de la conception. Afin d’évaluer la charge
concentrée équivalente en tenant compte des charges d’exploitation réelles, nous allons commencer par
le calcul de ces charges :
PPG = 13,37 𝑘𝑔/𝑚 (charge permanente)
PPQ = 165 𝑘𝑔/𝑚 , pc= 10𝑘𝑔/𝑚 (charge exploitation)

• Le tableau suivant, présente les calculs à l’ELS« qs » :


Notation : (Vide : sans plante concombre et Plein : avec plante concombre).
• Sous l’état limite ultime « qu » on obtient [Tableau IV.2] :
𝑞𝑢 = (1.35 × P. PG) + 1.5 × (P. PQ + Pc)
Tableau 1: Les charges à l’ELS et l’E.L.U

Combinaison Cas PPG (Kg/m) PPQ (Kg/m) Pc (Kg/m) qs(Kg/m)

ELS Vide 178.37


13.37 165
Plein 10 190
ELU Vide 265.54
18.04 247.5
Plein 15 280.54

- Calcul de la charge d’essai : pour calculer les moments M et les charges P :


On prend q min=178.37(kg/m) ,q max=280.54(kg/m) et l=6(m):

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𝑙²
On a : 𝑀max min = 𝑞max min × 8 et
Pl 4×𝑀
MP = M = ⇒𝑝=
4 𝑙

4.3. Poids propre des profils 2C(50,80,100) :


Dans tous les profils, nous avons une longueur connue de 6 m, une épaisseur de 2 mm et une masse
volumétrique de 7850 avec les propriétés géométriques de chaque profil C (50.80.100) qui sont
représentées dans les dimensions B et H.
- Pour calculer le poids propre des profils jumelés, on a :
𝑃𝑝 = [(2𝐵 + 𝐻) × 𝑡 ×  × 𝐿] × 2
Tableau 2 : Poids propre des profils

Les profiles 2C 50 2C80 2C100


𝑃𝑝 (𝑘𝑔) 22.23 29.39 33.15

4.4. Poids propre total (charge linéaire) :


Nous devons avoir la longueur convenue de la plaque de 25 cm, la largeur qui permet de former la
section  a été étudiée dans le chapitre précédent en longueur développée au pliage. L’épaisseur de la
plaque est de 1,5 mm avec sa masse volumique de fer ρ=7850(kg/m3).
- Pour calculer le poids des barrettes on a :
𝑃𝐵 = 𝑙 × 𝐿𝐷 × 𝑡 × 𝜌 × 𝑁𝐵
Et au final, après avoir calculé chacun des poids propres ; barrettes (PB) et profils (PP) , on estime le
poids mort de chaque poutre jumelée (L = 6 m ) comme suit :
(𝑃𝐵 +𝑃𝑃 )
- Pour calculer les poids propres total : 𝑃𝑡 =
𝐿

Tableau 3 : Poids propre total

PP (kg) PB (kg) Pt (kg/ml)


1.9 4.02
2C50 22.23
2.35 4.09
2.47 5.31
2C80 29.39
3.1 5.40
2.94 6.01
2C100 33.15
3.68 6.13

5. Caractérisation géométrique en flexion pour la section en c :


Ces profils jumelés sont soumis à l'application des charges concentrées équivalentes tenant compte du
changement de la flèche pour obtenir le moment d’inertie expérimental, théoriquement égal à Iy (inertie
théorique), Comme indiqué ci-dessous dans l'image en utilisant le programme Abaqus :

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Figure 10 : Dimension de profil


Figure 11 : Poutre jumelée en flexion par logiciel Abaqus
Nous allons présenter dans ce qui suit, la procédure de calcul des propriétés efficaces d’un profilé de
section transversale en forme C. Déterminons d’abord les caractéristiques géométriques nominales de
la section transversale.
Les dimensions choisies pour nos profilés sont les suivantes :
Chaque profil a ses propres dimensions (B ,H, t, Iy ) :
Tableau 4: Les dimensions géométriques et inerties

profils bg(mm) hg(mm) tg(mm) 2Ieff(cm4) 2IY(cm4)


2C50 34 50 16.47 18.02
2C80 38 80 2 52.41 58.51
2C100 100 89.13 98.76
Pour calculer les moments résistant des poutres 2C, on utilise les formules suivantes :
𝐖𝐞𝐟𝐟 𝐖𝐞𝐥 𝟐𝐈𝐲 𝟐𝑰𝒆𝒇𝒇,𝒚
𝐌𝐞𝐟𝐟, 𝐫𝐝 = 𝛾𝑀0
fy ; 𝐌𝐞𝐥, 𝐫𝐝 = 𝛾 fy ; 𝐖𝐞𝐥, 𝐲 = ℎ
; 𝐖𝐞𝐟𝐟, 𝐲 = ℎ
𝑀0

Tableau 5: Les caractéristiques de calcul et moments résistant

profils 2Weff,y(cm3) 2Wel,y(cm3) Meff,rd(N.m) Mel,rd (N.m) Peff(N) Pel(N)


2C50 6.39 7.21 1502.55 1663.49 1001.70 1128.99
2C80 12.54 14.63 2947.69 3437.52 1965.13 2291.68
2C100 17.16 19.75 4032.02 4641.74 2688.01 3094.49

6. Résultats expérimentaux :
Théoriquement la valeur maximale de la flèche δ sous une charge concentrée est :
𝑃𝑙 3 𝑃𝑙 3
𝛿= 𝐼 = [3].
48𝐸𝐼 48𝐸𝛿
l3
Pour la représentation des résultats, on considère l'expression 48E comme une constante pour tracer p
= fct(δ), ainsi on déterminera directement la valeur du moment inertie expérimentale (réel) pour chaque
profil ( 2C50B4, 2C50B5, 2C80B4, 2C80B5, 2C100B4 , 2C100B5).
Pour rester dans le domaine élastique de la poutre et lui permettre de revenir son état initial au
déchargement, nous avons limité la charge à 800 N au maximum dans le laboratoire [5].
- Le graphique suivant montrant le changement de force en fonction de la flèche.

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Figure 12 : Courbe de déformation de la pièce 2C50B4

Figure 13: Courbe de déformation de 2C50B5


Pour profil 2C80B4, la limite de chargement élastique au laboratoire (consigne de sécurité) a été
estimée à 840 N , rappelons que la valeur théorique est estimée à environ 1680N.

Figure 14 : Courbe de déformation de 2C80B4

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Figure 15 : Courbe Force – Flèche de 2C80B5


Bien que la limite de chargement élastique théorique soit estimée à 3000 N, nous avons limité le
chargement expérimental à 1200 N (par crainte de casser le matériel sensible de mesure)

Figure 16 : Courbe force – flèche de 2C100B4

Figure 17 : Courbe de déformation de l’essai 2C100B5

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Préalablement limité par sa résistance effective (Pour éviter le voilement local), un profil en C formé à
froid, seul ne peut pas nous amener à cette limite de son moment d’inertie théorique (Ieff) a cause du
problème déversement. Mais, en plaçant les barrettes pour un jumelage de deux profilés, nous avons
récupéré la totalité de la rigidité flexionnelle de la section brute de ces deux pièces regroupées (2C80B4 ,
…., 2C50B5).
Le tableau montre les résultats des moments inerties avec les rapports :
Tableau 6: Les résultats des moments inerties

PAF Iy (cm4) Iexp (cm4) Ieff (cm4) Rexp/y Rexp/eff


2C50B4 18.02 19.82 16.47 1.08 1.18
2C50B5 18.02 19.25 16.47 1.07 1.17
2C80B4 58.51 54.47 52.41 0.93 1.04
2C80B5 58.51 52.53 52.41 0.90 1.00
2C100B4 98.76 91.84 89.13 0.93 1.03
2C100B5 98.76 96.14 89.13 0.98 1.08

Après la fabrication et la caractérisation expérimentale et théorique de ces pièces, l’étude paramétrique


de nos poutres jumelées pour optimiser leur poids en fonction de leur rendement mécanique [Tableau
IV.17] mettra en évidence l’intérêt économique de leurs utilisations dans le domaine agricole local.
Tableau 7 : Etude paramétriques des caractéristiques géométriques.

- Barrettes Iy(cm3) Wel,y(cm3) Pt (kg/ml)


4 19.82 7.77 4.02
2C50
5 19.25 7.70 4.09
4 54.47 13.62 5.31
2C80
5 52.53 13.13 5.40
4 91.84 18.37 6.01
2C100
5 96.14 19.31 6.13
Le tableau de dessous montre les résultats de la comparaison des propriétés de chaque profil avec
barrettes avec les profilés laminés à chaud IPE80 et UAP80 :
Tableau 8: Comparaison des profils

Les profils Masse par métre (kg/m) Wel,y (cm3) Iy (cm4)


2C100B5 6.13 19.31 96.54
IPE80 6.00 20.03 80.14
UAP80 8.38 26.78 107.1

Un profilé IPE80 est mécaniquement proche de notre bi-poutres 2C100B5, et ces deux profils l’emporte
sur le UAP 80 qui lui est plus lourd.
Une caractérisation latérale des profilés 2C100B5 et IPE80, donnera sans doute une préférence au profil
2C100B5, car il distancé par des barrettes qui augmenteront son inertie par rapport à l’axe z-z. Ceci dit
que, les profilés IPE80 peuvent être plus vulnérable au déversement que ceux des 2C100B5.

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7. Conclusion générale :
Sachant que l’on se trouve dans la wilaya de Béchar qui souffre d'un manque d'eau et que dans ces
conditions, il devient impératif à ses agriculteurs de trouver des alternatives aux anciennes méthodes
d’irrigation pour assurer une production agricole continue et rentable. C’est là où on vient présenter la
technique d’agriculture hors sol comme l'une des plus efficaces en économie d'eau.
L’objectif étant de concevoir une poutre résistante, légère et à prix raisonnable, comme support des
rayons de production agricoles. Le choix est tombé sur les sections en C jumelées, car en jumelant ces
profilés; ces derniers ont montré qu’ils offrent une meilleure résistance avec le moindre poids et par
conséquent le moindre coût. Le premier enjeu qui est entré en scène, est celui de la fabrication et la
fixation des barrettes de jumelage. Dans notre travail, nous avons fabriqué ces éléments tout en
présentant la méthode de conception et les démarches de réalisation. Ceci dit que la fabrication de ces
poutres peut être faite sans le moindre besoin de toute forme d’importation de pièces complexes, ce qui
rendra la tâche facile et autonome.
Expérimentalement, nous avons plié et soudé les barrettes avec les profilés mères et une fois les
bipoutres 2C50 ; 2C80 et 2C100 fabriquées ; elles ont subi des tests de chargement au laboratoire de
génie civil. Le nombre d'entretoises proposé a été conditionné par les valeurs de déflexion maximales
obtenues sous charges de service et aussi par le critère d’optimisation du coût.
Les profilés en C seuls sont connus pour être limités par leur résistance effective au voilement local. A
cela vient s’ajouter le déversement, qui empêche la section d’atteindre cette limite effective ; qui est
son moment d’inertie théorique (Ieff). Mais, nos expériences ont montré qu’en plaçant les barrettes
pour un jumelage de deux profilés en C ( et obtenir un profil 2C), nous avons récupéré la totalité de la
rigidité flexionnelle de la section brute de ces deux pièces regroupées, ceci est valable pour tous les
types de poutres jumelées réalisées (2C80B4 , 2C80B5, 2C100B4, 2C100B5, 2C50B4 , 2C50B5).
Sur la lumière de ses résultats, on propose d’utiliser le jumelage pour contrecarrer les phénomènes
d’instabilités locales et globales qui menacent les sections minces. En les associant on peut concevoir
des éléments porteurs de substitution qui sont légers et résistants. Notre étude s’est portée sur les poutres
fléchies et elle a montré que le phénomène de voilement et de la déflexion (instabilités locales) ou de
déversement (instabilités globales) peuvent être évité par la mise en place des barrettes de jumelage.

8. Référence Bibliographe

[1] Valérie P. Irrigation, substrats et fertilisation dans la culture hors sol du fraiseizr, des enjeux pour une production
optimisée. Mémoire, Maitrise en sols et environnement. Maitre science (M. Sc). Université LAVAL, Année 2015.
[2] OUALID HAMZA, mémoire de master initiation a l’étude d’une structure simple en profiles formes afroid , Université
AboubakrBelkaid , Année 2013 .
[3] HaZARD .C, LELONG F., QUINZAIN B. : Memotech – structures métalliques. Éditions CASTEILLA , 25 Rue
Monge – 75005 PARIS, 1997 , mise à jours 2004.
[4] : TOUILO.I et BENYAHIA B., étude paramétrique du calcul de la contrainte nominale d’un élément de structure à parois
minces, Mémoire de Master option Construction Métallique et mixte de l'université Aboubakrbelkaidtlemcen , Année
2018.
[5] BENDAHANEImen, calcul de la contrainte nominale d'un élément de structure à parois minces, PFE pour l'obtention du
diplôme de Master option Construction Métallique de l'université AboubakrBelkaid Tlemcen, Année 2017.
[6] Norme européenne , NF EN 1993-1-3 : Eurocode 3 calcul des structures en acier ; 1-3: Profils formés à froid. AFNOR
Décembre 2005
[7] Centre national de recherche appliquée en génie parsismique : règles de conception et de calcul des structures en acier
C.C.M.97 , Document technique règlementaire D.T.R-B.C-2.44 ; Algérie 1997.

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ANALYSE DE L’INSTABILITE PAR FLAMBEMENT MECANIQUE DES PLAQUES


METALIQUES RECTANGULAIRES EN ACIER.
Abdelmoutalib BENFRID1*, Mohamed BACHIR BOUIADJRA1,2, Abdeldjalil BENBAKHTI1,3, Zouaoui Rabie
HARRAT1 , Baghdad KROUR1, Soumia DINE EL HENNANI1.

abdelmoutalib.benfrid@univ-sba.dz * / abdelmoutalib.benfrid@dl.univ-sba.dz * / mohamedbachirbouiadjra@gmail.com 1,2

1 Laboratoire des structures et matériaux avancés dans le génie civil et travaux publics (Faculté de technologie
- Université Djillali LIABES Sidi-Bel-Abbès).
2 Agence Thématique de Recherche Scientifique et Technologie (Algérie).
3 Département d’Hydraulique, Institut de Technologie, Centre Universitaire de Maghnia, Algérie.

Résumé : Dans ce travail, une analyse mathématique du flambement mécanique des la plaques isotropes en acier
à été effectuée sur la base des théories des plaques d’ordre élevée (HSDT) et sur la théorie de premier ordre
(FSDT).
Les équations d’équilibre sont déterminées par le principe d’Hamilton et avec l'usage des solutions de Navier
l’application des conditions aux limites des plaques permettent la génération d'un modèle mathématique capable
de calculer la charge de flambement dans les deux cas où la plaque est soumise à une charge axiale ou une charge
bi-axiale. Plusieurs changements paramétriques sont appliqués tel que la variation géométrique (a/b) et (a/h)
ainsi que les modes de flambement (m,n) de la plaque sont étudiés dans cet article. La comparaison des résultats
obtenus avec ceux disponible dans littérature montrent qu'il y a une corrélation parfaite entre les différentes
théories.

Mots-Clefs : Théories des plaques; Analyse de flambement mécanique; Plaque isotrope.

Abstract: In this work, a mathematical analysis of the mechanical buckling of isotropic steel plates was
carried out on the basis of higher-order plate theories (HSDT) and first order theory (FSDT). The
equilibrium equations are determined by Hamilton's principle and with the use of Navier's solutions, the
application of the boundary conditions of the plates allow the generation of a mathematical model capable of
calculating the buckling load in both cases, where the plate is subjected to an axial load or a bi-axial load. Several
parametric changes are applied such as the geometric variation (a/b) and (a/h) as well as the buckling modes
(m,n) of the plate are studied in this article. The comparison of the results obtained with those available in the
literature show that there is a perfect correlation between the different theories.

Key-Words: Plate theories; Mechanical buckling analysis; Isotropic plate.

1. Introduction
La construction métallique prend la deuxième place après le béton armé et grâce à sa rapidité
d’exécution, plusieurs pays prennent le chemin de réalisation par la construction métallique. L’Algérie
figure parmi les pays qui encouragent la construction métallique et pour cette raison on trouve plusieurs
sociétés nationales et privés qui investissent dans ce domaine. Les besoins industriels et énergétique
augmentent en Algérie et cause une forte demande de la réalisation par des structures métalliques, on
peut citer les usines, les hangars de stockage, les stations pétrolières…etc. Sachant que la réalisation
métallique se fait par la préfabrication et l’assemblage exemple : potelet, toiture, panneau, poteau,
boulons, rivet, c’est des éléments connus dans la littérature scientifique sous le nom de poutres, poteaux,
et plaques. Ce travail consiste uniquement à l’étude d’un comportement d’instabilité qui est le
flambement mécanique des plaques en Acier.
Afin de résoudre le problème de flambement d’une plaque, il est préférable de choisir la théorie
décrivant mieux le problème, en outre choisir un principe pour trouver les équations d’équilibres en
fonction des types de problème, par suite la création d’un modèle mathématique capable de résoudre un
problème de flambement par la détermination de la charge de flambement. Les théories des plaques sont
comme suit :

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1) La CPT qui est basée sur l’hypothèse de Love-Kirchhoff qui considère que les lignes droites normales
à la surface de section ne sont pas déformées et restent perpendiculaire et droites à la surface de référence
après déformation, et que le cisaillement n’est pas pris en considération. 2) La FSDT qui est basée sur
deux hypothèses : la première étant que la section droite reste droite mais non perpendiculaire à la
surface moyenne après la déformation, et que le cisaillement constant est corrigé par un coefficient de
correction noté κs. 3) L’HSDT est basée sur l’hypothèse que la section droite ne reste plus droite et non
perpendiculaire à la surface moyenne après la déformation mais aussi que le cisaillement existe et est
exprimé par des fonctions dites fonctions de cisaillement [1].

L'analyse de flambement de deux plaques rectangulaires une isotrope et l’autre orthotrope simplement
supportée a été réalisée à l'aide de la théorie classique des plaques (CPT) et de diverses théories de
déformation par cisaillement d'ordre supérieur (HSDT) développées par Reddy, Karama, Shi et
Touratier. Les modèles HSDT considérés utilisent des fonctions de distribution paraboliques,
trigonométriques et exponentielles pour la déformation de cisaillement le long de la direction
transversale. L'approche de l'énergie potentielle minimale totale a été appliquée pour trouver les
équations gouvernantes à l'aide d'un champ de déplacement généralisé d'ordre supérieur. Les paramètres
de rigidité adimensionnels sont calculés pour tous les modèles HSDT considérés en utilisant des
équations différentielles gouvernantes. Par la suite, les équations différentielles gouvernantes ont été
résolues à l'aide de la méthode de Navier. La charge de flambement critique adimensionnelle (Ncr) selon
différents modèles HSDT a été discutée pour différentes épaisseurs de la plaque. Le Ncr de la plaque
rectangulaire, en tenant compte des modèles HSDT et CLPT pour différentes épaisseurs de plaque, a été
tracé pour analyser le résultat numérique. Enfin, une discussion détaillée a été faite pour comparer les
valeurs Ncr obtenues en utilisant différentes théories de déformation par cisaillement pour les plaques
isotropes et orthotropes. À partir de l'analyse critique ci-dessus, les auteurs ont voulu étudier la meilleure
plage d'épaisseur de plaque appropriée pour les modèles CPT ainsi que celle de la HSDT pour une
meilleure précision dans le calcul de la charge de tronçonnage [2].

2. Modèle mathématique

2.1. Le champ de déplacement


Le champ de déplacement de FSDT est écrit comme suit :
U(x, y, z) = u0 (x, y) + zψy
{ V(x, y, z) = v0 (x, y) + zψy (1)
W(x, y, z) = w0 (x, y)
Avec :
∂w0
ψx =
∂x
∂w0 (2)
ψ =
{ y ∂y

Le champ de déplacement de HSDT est écrit comme suit :

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∂wb ∂ws
U(x, y, z) = u0 (x, y) − z − z. f(z).
∂x ∂x
∂wb ∂ws (3)
U(x, y, z) = v0 (x, y) − z − z. f(z).
∂y ∂y
{ W(x, y, z) = wa (x, y)+wb (x, y)+ws (x, y)

2.2. Le champ de déformation


Le champ de déformation de FSDT et HSDT est écrit selon les lois de la MMC comme suit :
∂U
εx =
∂x
∂V
εy =
∂y
∂U ∂V
2γxy = + (4)
∂y ∂x
∂U ∂W
2γxz = +
∂z ∂x
∂V ∂W
2γ = +
{ yz ∂z ∂y

2.3. Tenseur des contraintes


Le tenseur des contraintes de FSDT et HSDT est:
σx εx
̅ 11
Q ̅ 12
Q 0 0 0
σy εy
̅ 12
Q ̅
Q 22 0 0 0
[σ] = τxy = 0 ̅ 66 2γxy
0 Q 0 0 (5)
τxz 0 0 ̅
Q 55 0 2γxz
0
τ
{ yz } [ 0 0 0 0 ̅ 44 ] 2γ
Q { yz }

Sachant que le matériau est isotrope, Alors :

Eϑ E(1 − ϑ)
̅ 12 =
Q ̅̅̅ ̅ 55 = Q
; Q 66 = Q ̅ 44 =
2
(1 − ϑ ) 2(1 − ϑ2 )
(6)
E(1 − ϑ)
̅ 66 = Q
Q ̅ 55 = Q
̅ 44 =
2(1 − ϑ2 )

2.4. Principe d’Hamilton

t
∫ (δU + δV)dt = 0 (7)
0

Tel que :

δU = ∫(σij δεij + 2τij δγij )dv (8)

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Et :
σijM ∂W 2 ∂W ∂W
δV = ∫( δ( ) + 2τijM ( ) (9)
2 ∂x, y ∂x ∂y

2.5. Les efforts et les moments résultants


Sachant que les efforts résultant s’écrivent sous forme :
h
2
Nij = ∫ σij dz
−h
2
h
2
NijM = ∫ σijM dz
−h
2
h
(10)
2
Mij = ∫ σij . zdz
−h
2
h
2
MijM = ∫ σijM . zdz
−h
{ 2

Utilisant l’intégrale par partie à fin de déduire le principe d’Hamilton en fonction des Nij et Mij .

2.6. Les équations d’équilibre


Remplaçant (10) en (9) et (8) puis en (7), donc il est facile d’obtenir les équations d’équilibres.
Les équations d’équilibres de FSDT :
∂Nx ∂Nxy
δu: + =0
∂x ∂y
∂Ny ∂Nxy
δv: + =0
∂y ∂x
∂Nxz ∂Nyz ∂2 w ∂2 w ∂2 w
δw: + + NxM 2 + NyM 2 + 2Nxy
M
=0 (11)
∂x ∂y ∂x ∂y ∂xy
∂Mx ∂Mxy
δψx : + − Nxz = 0
∂x ∂y
∂My ∂Mxy
δψy : + − Nyz = 0
{ ∂y ∂x
Les équations d’équilibres de HSDT:

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∂Nx ∂Nxy
δu: + =0
∂x ∂y
∂Ny ∂Nxy
δv: + =0
∂y ∂x
∂2 Mxb ∂2 Mxyb
∂2 Myb
δwb : + 2 + + N M (w) = 0 (12)
∂x 2 ∂x ∂y ∂y 2
∂2 Mxs ∂2 Mxy
s
∂2 Mys ∂Qsxz ∂Qsyz
δws : +2 + + + + NM = 0
∂x 2 ∂x ∂y ∂y 2 ∂x ∂y
∂Qaxz ∂Qayz
δwa : + + N M (w) = 0
{ ∂x ∂y

2.7. Les solutions de Navier


En utilisant la technique de Navier, les solutions pour les plaques simplement appuyées sont obtenues
∞ ∞

𝑢(𝑥, 𝑦) = ∑ ∑ 𝑈𝑚𝑛 𝑐𝑜𝑠(𝛼𝑥) ∗ 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑦)


𝑛=1 𝑚=1
∞ ∞

𝑣(𝑥, 𝑦) = ∑ ∑ 𝑉𝑚𝑛 𝑠𝑖𝑛(𝛼𝑥) ∗ 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑦)


𝑛=1 𝑚=1
∞ ∞

𝑤𝑏 (𝑥, 𝑦) = ∑ ∑ 𝑊𝑏𝑚𝑛 𝑠𝑖𝑛(𝛼𝑥) ∗ 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑦) (13)


𝑛=1 𝑚=1
∞ ∞

𝑤𝑠 (𝑥, 𝑦) = ∑ ∑ 𝑊𝑠𝑚𝑛 𝑠𝑖𝑛(𝛼𝑥) ∗ 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑦)


𝑛=1 𝑚=1
∞ ∞

𝑤𝑎 (𝑥, 𝑦) = ∑ ∑ 𝑊𝑎𝑚𝑛 𝑠𝑖𝑛(𝛼𝑥) ∗ 𝑠𝑖𝑛(𝛽𝑦)


{ 𝑛=1 𝑚=1

Avec :

α=
a
(14)

β=
b

(m,n )sont les modes de flambement .

2.8. La matrice de rigidité

S11 − N0 N′ S12 S13 Wmn 0


[ S12 S22 S23 ] { Xmn } = {0} (15)
S13 S23 S33 Ymn 0

2.9. L’effort de flambement


Calculant le déterminant de cette matrice afin de résoudre un effort de flambement noté N 0 .

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S22 S23 S S23 S S22


S11 [ ] − S12 [ 12 ] + S13 [ 12 ]
S23 S33 S13 S33 S13 S23
NM = N0 = (16)
S 22 S 23
N′[ ]
S23 S33
Avec :
N ′ = α2 + K ∗ β2 (17)

2.10. L’effort de flambement critique :


La charge critique non dimensionnelle est donne par la relation suivante :
N 0 a2
Ncr = (18)
Eh3

3. Résultats et discussion
Soit une plaque rectangulaire simplement appuie de la géométrie (a*b*h). tel que :
a: Longueur de la plaque.
b: Largeur de la plaque.
h : Epaisseur de la plaque.
les cas de chargement comme sont présentées dans la Figure 1.
Pour K=1 la charge est uni-axiale.
Pour K=0 la charge est bi-axiale.

Figure 1. Présentation de chargement de la plaque.

3.1. Comparaison de modèle et résultats :


Pour valider le modèle mathématique précédent, on est obligé de comparer notre modèle avec ceux de
la littérature. Le tableau 1 indique les coefficients de correction de cisaillement dans la théorie FSDT,
et trois fonctions de cisaillement d’ordre élevé. Cette plaque isotrope est définie par les propriétés
mécaniques suivantes :
Module d’élasticité E : E= 210 GPa . Le coefficient de poisson ϑ : ϑ =0.3

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Tableau 1. Les fonctions HSDT et les coefficients de correction de cisaillement pour FSDT
Méthode Fonction de forme
f(z)
z 2
Karama [3] f(z) = z ∗ e−2(h)
z h2 z 2
Ambartsumian [4] f(z) = ( − )
2 4 3
h πz
Touratier [5] f(z) = sin ( )
π h
FSDT 1 [6] f(z) = z avec Ks = 0.291
5
FSDT 2 [7] f(z) = z avec Ks = 6−ϑ
5
FSDT 3 [7] f(z) = z avec Ks = 6−2ϑ

Tableau 2. Comparaison de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement bi--axial (k=1) pour une plaque
isotrope en acier de forme carrée (a=b) en fonction de rapport géométrique (a/h)
𝐚
Mode Le rapport géométrique (𝐡).
Travaux précédentes

(1,1) Théories 5 10 20 50 100


TSDT [8] 1.513 1.727 1.791 1.810 1.812
REDDY(HSDT) [9] 1.475 1.711 1.782 1.803 1.806
MINDLIN(FSDT)[6] 1.474 1.711 1.782 1.803 1.806
CPT [10] 1.807 1.807 1.807 1.807 1.807
(1,1) FSDT 1 1.474 1.711 1.782 1.804 1.807
FSDT 2 1.681 1.774 1.799 1.806 1.807
Présent

FSDT 3 1.688 1.776 1.799 1.806 1.807


HSDT 1 1.581 1.745 1.791 1.805 1.807
HSDT 2 1.639 1.762 1.796 1.796 1.807
HSDT 3 1.741 1.732 1.788 1.805 1.807

Tableau 3. Comparaison de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement uni--axial (k=0) pour une plaque
isotrope en acier de forme carrée (a=b) en fonction de rapport géométrique (a/h)
𝐚
Mode Le rapport géométrique (𝐡).
Travaux précédentes

(1,1) Théories 5 10 20 50 100


TSDT [8] 3.026 3.454 3.582 3.621 3.625
REDDY(HSDT) [9] 2.951 3.422 3.564 3.606 3.613
MINDLIN(FSDT)[6] 2.949 3.422 3.564 3.607 3.613
CPT [10] 3.615 3.6152 3.615 3.615 3.615

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(1,1) FSDT 1 2.949 3.422 3.565 3.607 3.613


FSDT 2 3.363 3.549 3.598 3.613 3.615
Présent

FSDT 3 3.375 3.552 3.599 3.613 3.615


HSDT 1 3.161 3.490 3.583 3.610 3.614
HSDT 2 3.278 3.524 3.692 3.611 3.614
HSDT 3 3.081 3.464 3.576 3.608 3.613

Tableau 4. La variation de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement uni-axial (k=1) pour une plaque
isotrope en acier de forme carrée avec (a=5h) et (a=b) en fonction de mode de flambement (n).

Mode (m, FSDT 1 FSDT 2 FSDT 3 HSDT 1 HSDT 2 HSDT 3


n)
(1,1) 2.948 3.62 3.375 3.161 3.278 3.081
(1,2) 14.435 19.027 19.187 16.641 17.975 15.780
(1,3) 42.421 65.729 66.686 52.828 59.695 48.636
(1,4) 89.393 159.505 62.841 118.829 139.391 106.77
Tableau 5. La variation de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement bi-axial (k=0) pour une plaque
isotrope en acier de forme carrée avec (a=5h) et (a=b) en fonction de mode de flambement (n).
Mode (m, FSDT 1 FSDT 2 FSDT 3 HSDT 1 HSDT 2 HSDT 3
n)
(1,1) 1.474 1.681 1.688 1.580 1.639 1.540
(1,2) 2.887 3.805 3.837 3.328 3.595 3.156
(1,3) 4.242 6.573 6.669 5.382 5.969 4.864
(1,4) 5.258 9.383 9.383 6.989 8.199 6.281

1.8 3.5
FSDT 1 FSDT 1
FSDT 2 FSDT 2
1.6 FSDT 3 3.0 FSDT 3
HSDT 1 HSDT 1
HSDT 2 HSDT 2
1.4 2.5
HSDT 3 HSDT 3
Ncr(k=1)

Ncr(k=0)

1.2 2.0

1.0 1.5

0.8 1.0

0.6 0.5
1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0
(b/a) (b/a)

Figure 2. La variation de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement uni--axial (k=0) et bi--axial (k=1)
pour une plaque isotrope en acier de forme rectangulaire avec (a=5h) en fonction de rapport géométrique (b/a).

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4.0
2.0 FSDT 1 FSDT 1
FSDT 2 FSDT 2
FSDT 3 3.5 FSDT 3
1.8
HSDT 1 HSDT 1
HSDT 2 HSDT 2
3.0
1.6 HSDT 3 HSDT 3
Ncr(k=1)

Ncr(k=0)
2.5
1.4

2.0
1.2

1.0 1.5

0.8 1.0

1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0


1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0
(b/a)
(b/a)

Figure 3. La variation de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement uni--axial (k=0) et bi--axial (k=1)
pour une plaque isotrope en acier de forme rectangulaire avec (a=20h) en fonction de rapport géométrique (b/a).

3.7

1.8 3.6

3.5

1.7
3.4
Ncr(k=1)

Ncr(k=0)

3.3
1.6
3.2
FSDT 1 FSDT 1
FSDT 2 FSDT 2
3.1
1.5 FSDT 3 FSDT 3
HSDT 1 HSDT 1
3.0
HSDT 2 HSDT 2
HSDT 3 HSDT 3
1.4 2.9
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
(a/h) (a/h)

Figure 4. La variation de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement uni--axial (k=0) et bi--axial (k=1)
pour une plaque isotrope en acier de forme carrée avec (b=a) en fonction de rapport géométrique (a/h).

1.02
1.12
1.00
1.10

0.98
1.08

0.96
Ncr(k=1)

Ncr(k=0)

1.06

0.94
1.04
FSDT 1 FSDT 1
0.92 FSDT 2 1.02 FSDT 2
FSDT 3 FSDT 3
0.90 HSDT 1 HSDT 1
1.00
HSDT 2 HSDT 2
HSDT 3 HSDT 3
0.88 0.98
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
(a/h) (a/h)

Figure 5. La variation de la charge critique de flambement Ncr pour un chargement uni--axial (k=0) et bi--axial (k=1)
pour une plaque isotrope en acier de forme rectangulaire avec (b=3a) en fonction de rapport géométrique (a/h).

3.2. Discussion des résultats :

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D’après le Tableau 2 on constate que notre modèle mathématique est valable car les résultats sont très
approche aux autres travaux précédente des divers littératures scientifiques , dans le cas ou la plaque est
‘une forme carrée (a=b) la charge critique augmente en fonction de rapport (a/h) et donne les mêmes
résultats pour les différentes fonctions utilisées de la théorie CPT ou (a=100h) ,D’outre il est observé
que la théorie FSDT donne des résultats tres proches aux résultats des HSDT si le coefficients de
correction Ks tend vers le 5/6.Il ya une marche de différence des résultats des HSDT uniquement quand
(a=5h) . Dans une plaque carrée la charge critique de flambement uni-axiale est égale à deux fois à la
charge de bi-axial.
Si le mode de flambement varié pour une plaque carrée la charge critique augmente mais il y’a une
marge des incertitudes entre les diverses théories utilisées comme ce ci montre en tableau 3 et 4.
Dans le cas ou la plaque change sa forme est devienne rectangulaire la charge critique diminue en
fonction de rapport (b/a) comme après le rapport (b/a=4) il ya une stabilisation de Ncr, d’ailleurs si le
rapport (a/h) est faible en remarque qu’il ya une déférence entre les résultats des différentes théories
comme est montré au figure 2 par contre si le rapport (a/h) augment les résultats des divers théories sont
coïncident comme est présenté au figure 3.
La charge Ncr augmente en fonction de rapport (a/h) pour une plaque carrée ou une plaque rectangulaire
et commencé à stabilise quant ce rapport la converge vers la valeur 45, d’autre part on observe qu’il y’à
une incertitude importante dans le départ pour les différentes théories et après se convergée de cela
l’amélioration de f(z) qui représente le cisaillement est très importante dans les plaque mince ses
remarque sont observe au figure 4 et 5.

4. Conclusion :
A fin de ce travail on peut conclu ce qui suit :
1- Le paramètre géométrique s’influe sur la charge critique de flambement.
2- Les théories des plaques sont tous valable avec une marge d’incertitude.
3- Le chois de la fonction de HSDT est très important pour ce rapprocher à l’effet de cisaillement
d’une plaque isotrope.
4- Le meilleur coefficient correcteur pour FSDT ce qui rapproche à le 5/6 car il donne des résultats
presque identique aux théories de HSDT.
5- Il est possible de calculer l’instabilité par flambent pour une plaque d’acier isotrope.
5. Bibliographie
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locate/ijsolstr>.
[4] SA. Ambartsumian, On theory of bending plates. Isz Otd Tech Nauk AN SSSR, 5, 1958, 69–77. M.
[5] M. Touratier,1991, An Efficient Standard Plate Theory.
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ASME J. App.Mech. 18 (1951) 31-38.
[7] E Efraim, M. Eisenberger,2007, Exact vibration analysis of variable thickness thick annular isotropic and FGM plates,
Journal of Sound and Vibration, 299 (2007), pp. 720-738.
[8] A.S. Sayyad, Y.M. Ghugal, 2014, On the buckling of isotropic, transversely isotropic and laminated
composite
rectangular plates. Int. J. Struct. Stab. Dyn. 14(7) (2014) 1-32.
[9] J.N. Reddy, 1984, A simple higher order theory for laminated composite plates, ASME J. Appl. Mech. 51
(1984) 745–752.
[10] G.R. Kirchhoff, 1850,Uber das gleichgewicht und die bewegung einer elastischen scheibe, J. Reine Angew.
Math. 40 (1850) 51-88.

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LATERAL TORSIONAL BUCKLING BEHAVIOR OF WEB-TAPRED STEEL I-


BEAMS
BENYAMINA Abdelrahmane Bekaddour1,2*, SAOULA Abdelkader3,4
Beny104@gmail.com*

1 Département de Génie Civil, Faculté des sciences appliquées, Université Ibn Khldoun, Tiaret Algérie,.
2 LIMMS, Laboratoire de l’Ingénierie Mécanique, Matériaux et Structures, Centre Universitaire de Tissemsilt.
3 Département de Génie Civil, Faculté des sciences appliquées, Université Ibn Khldoun, Tiaret Algérie,.
4 Laboratoire des Structures et Matériaux Avancés dans le Génie Civil et Travaux Publics, UDL, Sidi Bel Abbes.

Abstract :

This paper presents the effect of load height position on the elastic lateral torsional buckling of doubly symmetric
web tapered thin-walled beams. For the purpose, a non-linear model is developed in large torsion context
according to a new kinematics proposed model. Firstly, the elastic equilibrium governing equations are carried
out from the stationary condition. Secondly, the Ritz’s method is deployed in order to derive the algebraic
equilibrium equations. From this system, the lateral buckling strength of web tapered steel beams in function of
the classical stiffness terms, the load height position and the tapering parameter. The model obtained gives
accurate results when compared to finite element simulations and examples from literature.

Key-Words: web-tapered, slenderness, lateral-torsional buckling, Ritz’s method.

1. Introduction
Many reasons have contributed to the increasing use of tapered members in the steel construction
industry: 1) their structural efficiency, which in turn may lead to significant material savings, 2) their
economy which results in gained by reducing the member section in the low stresses regions, 3) at the
end, their slenderness which leads to a lighter structure like steel beam and better steel material usage.
The phenomenon which appears when an unrestrained I cross-section steel beam is bent about its major
axis and exhibits an instability leading to a sudden flexural-torsional behaviour; this instability is called
Lateral Torsional Buckling. The LTB behaviour of thin-walled steel beams is complex and
predominated by warping and bending-torsion coupling. Vlasov’s model, Vlasov (1959) is commonly
adopted in the literature.
The early tapered member study is the torsional behaviour of the flat plates with variable widths, carried
out by Nadai (1925) and Lee (1956). In these works, the authors have shown that the rigidity term of
Saint-Venant, which represents the influence of the shear stresses generated by torsion, remains
unchanged when the section is variable, provided that the stiffness of associated torsion is considered
variable over the length. Previous results have been used by Lee and Szabo (1967) to study the torsional
behaviour of tapered Steel I-beams. It is only in 1972 and 1975 that Kitipornchai and Trahair (1972,
1975) summarized the previous works and apply them to the web-tapered Steel I-beams.
The investigation presents an improved analytical solution able to analyze the elastic LTB behaviour of
web-tapered doubly symmetric Steel I-beams. For this purpose, displacement and deformation
relationships are first expressed without any simplifying assumption on the twist angle amplitude. Based
on Ritz’s method, the governing equilibrium equations of simply supported steel beams are obtained.
Analytical solutions of lateral buckling resistance are derived from the nullity of the tangent stiffness
matrix. The obtained results are in good agreement with the finite element simulation.

2. Theoretical model
For a web-tapered thin-walled steel beam of doubly symmetric I-section, a direct coordinate system is
chosen. The width and thickness of flanges remain constant, while the height of web varies linearly (Fig.
1). To facilitate the analytical development, the origin of the X-axis is positioned at the mid-length of
the beam. The cross-section height is varying linearly, for – L/2 ≤ x ≤ 0 :

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2 x
H ( x) = H m ( 1 + )
L (1.a)
and for 0 ≤ x ≤ L/2 in which α = (Hm – H0)/Hm :
2 x
H ( x) = H m ( 1 + )
L (1.b)
Where Hm is the distance between the centroids of two flanges at x=0 (Fig. 1.a), tw is the web thickness,
tf is the flange thickness and b is the flange width.
In terms of the taper parameter α, H0 is the distance between the centroids of two flanges at
x=± L/2. The prismatic cross-sections case is obtained by putting α=0.

(a) Elevation (b) Section

Fig. 1. Geometry of web-tapered doubly symmetric Steel I-beam.


From the assumption that states the in-plane displacements of the section corresponding to rigid body
motion, the transversal displacements vM and wM of M are writing in the following form:
vM = v − z.sin  − y.(1 − cos  )
(2.a)
vM = v − z.sin  − y.(1 − cos  )
(2.b)
In these equations, v and w are the shear center displacement components and θ is the twist angle. The
axial displacement uM is derived from the nullity of shear deformations in the mean surface:
uM = u − y(v 'cos  + w 'sin  ) − z ( w 'cos  − v 'sin  ) − '+ z ' z (cos  − 1) − z ' y sin 
(2.c)
In the present study, the lateral buckling of steel beams initially in bending about the principal axis is
considered. The applied loads are then reduced to a laterally distributed load qz, on points P located on
the section contour (Fig. 2a).

3. Algebraic equilibrium equations for simply supported elements


The equilibrium equations are obtained from the stationary conditions of total potential, in the case of
simply supported steel beams with free warping, the displacement modes in bending and torsion are
approximated by trigonometric functions. Since the X-axis origin is at mid-length and the study is
concerned by lateral buckling of web tapered steel beam with simply supported steel beams at both ends,
the following approximation is made for displacement components corresponding to the first lateral
buckling mode.
v w  x
= = = cos( )
v0 w0 0 L (4)
And their virtual variation forms are:
 v  w  x
= = = cos( ) (5)
 v0  w0  0 L

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Where v0, w0, and θ0 are associated with displacement amplitudes. With relationship (4) and (5)
displacements vanish at (x =  L/2) and are maximal at the origin (x=0).
To solve the variational equations system, a new approach based on Ritz’s approximation method is
used.
After substituting for v, w, and θ from Eqs. (4)-(5) and considering the geometric relations in Benyamina
et al. (2013), the equilibrium equations of the present study can be obtained. After some calculations,
the two bending and the torsion equilibrium equations are arranged as:
2  4 v03  4   3 2 
EI z ( v0 + . ) +  . EI z + A11 .EI .
y  0 0w +  (− ) EI z + A12 EI y  .02v0 = 0
 3 
2
2 16 L  8  (6)
w03  4   3 2  16 L2
EI y ( A21.w0 + A22 . )+ .EI z + A23 .EI y   0 .v0 +  EI z + A24 .EI y  .02 w0 − 3 M 0 = 0
L2
 3   8  
(7)
 3   3 2 
( A31.L2 .GJ + A32 .EI ). 0 +  EI z + A35 .EI y  .w0v0 +  .EI z − A12 .EI y  . 0 ( w02 − v02 ) + A36 . 0 w02 .EI y
 4   8 
 16   2  
( )
+ A38 . 03 .EI t +  3  0 − 1 e y + A37 . 03 + A33 . 0 ez  L2 M 0 = 0
  3   (8)

ey qz
Z
P
ez(x)
X G

(a) steel beam loading (b) Section

Fig 2. A steel beam under a distributed load qz and load eccentricities ey and ez(x).
In these equations (6)-(8), M0 is the maximal first-order bending moment of the beam. In the case of a
simply supported steel beam under uniform distributed loads. M0 and Aij are given by the following
relationships:
qz L2
M0 =
8 (9)
 272 4  2  8 44  4
A11 =  −   +  −  −
 27 3   3 9  3 (10.a)
  2 15   3 2  3 2
A12 =  −   2 +  2 −   +
 8 16   8  8
(10.b)
2 2 
A21 =  −  + 1
2  3  (11.a)
4 2  2 4
A22 =  −   − ( + 1)
 48 32  16
(11.b)
 320 4  2  8 56  4
A23 =  −   +  −  −
 27 3   3 9  3 (11.c)
3 2   3 2 3  3 2
A24 =  −   2 +  −  −
4 8   8 2 8
(11.d)
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1 1 1 
A31 = − + 
2 4 2  (12.a)
 2  2  2  2
A32 =  11 +  −  6 +  +
 6   2  2
(12.b)
2  4  
A33 = 2 
− 1  + 2 
   2
  (12.c)
 9  2  2  3 2  3 2
A34 =  −  +  − 1  −
 16 8   8  8
(12.d)
 272 4  2  8 44  4
A35 =  −   +  −  −
 27 3   3 9  3 (13.a)
 3 
A36 = 1 −  2  
 8  (13.b)
1  1 4  1
A37 = 2 
− 2  − 
  4 3  2 (13.c)
 85  2 975 60  5  975 85 3 2  4
A38 =  + − + 4  +  − − 
 64 32 64    32 16 16 
2 2

 255 15 2 30  3  85 5 2  2  5 15 2  3 2


+ + − 2  −  +  +  +  −
 32 32    16 8   2 32  16
(13.d)

4. Analytical solutions of LTB


In lateral buckling behaviour of a steel beam, when the load qz or the equivalent bending moment M0 is
applied, the deformation of the beam increases with the applied load and the steel beam moves vertically.
This deformation stage corresponds to the pre-buckling state, also called ‘the fundamental state’. When
the buckling load is reached, the behaviour of the beam goes from pure bending to flexural-torsional,
Benyamina et al. (2013). Then, in the fundamental state the displacements components of the beam are
limited to {v0, w0, θ0}t = {0, w0, 0}.
The buckling loads are derived from the singular points of the tangential matrix [Kt]. Its terms are given
in Appendix A. The expression of the tangent matrix in the fundamental state (denoted [Ft]) is given by:
 f1,1 0 f1,3 
 Ft  =  0 f 2,2 0 

 f3,1 0 f3,3 
 (14)
Where :
2
f1,1 = EI z
2 (15)
 4 
f1,3 = f 3,1 =  .EI z + A11.EI y  w0
 3  (16)
EI y
f 2,2 = 3 A22 . 2
.w02 + A21.EI y
L (17)

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 3 2 
f3,3 = A31 L2 .GJ + A32 .EI + A33ez .L2 M 0 +  EI z + A34 .EI y  .w02
 8  (18)
The buckling loads or equivalent bending moments M0 is obtained from the equation (det[ft]= 0).
Because the second line of [Ft] is uncoupled to the first one, the determinant is reduced to the following
expression:
  16  2 Iy 
A31 L2 .GJ + A32 .EI + A33ez .L2 M 0 +  A f +  A34 − A11  − 2 A112 .  .EI y .w02 = 0
  3   Iz 
(19.a)
where :
 3 2 32  I z
Af =  − 
 8 9  Iy
(19.b)
In the fundamental state the bending moment M0, and the deflection w0 are not independent. Using first-
order assumptions in Eq. (7), one obtains:
16 L2
w0 = M
 3 A21 EI y 0
(20)
The insertion of (20) in (19.a) leads to a quadratic equation for the unknown M0. The solution of this
equation permits the analytical evaluation of the critical value of M0. The final expressions for the
buckling loads M0, denoted by M0b, are:

 C EI   A L2 
M 0b =  1 2 z    C2ez  (C2ez )2 + 2( A31GJ + 322 EI ) 
 L   L C1EI z 

(21)
Where:
2
1  16 
C1 =  
2 Ab   3 A21 
(22.a)
C2 = A33 (22.b)
 3 2 32  2  16  2 
Ab = −  −  .0 +  A34 − A11  .0 − 2 . A112 
 8 9  3    (23)
Iz
0 =
Iy
(24)
It appears that β0 is the cross-section geometric ratio. The coefficients C1, C2 are function of the taper
parameter α, where C1 and C2 are influenced by the load eccentricity ez and the tapering parameter α.

5. Numerical solutions of LTB


Numerical solutions have been derived from the stationary conditions of total potential equations,
Benyamina et al. (2013), the Ritz's method is adopted and exact geometric properties are applied without
any approximation. According to Ritz's method, the solution of the eigenvalue equation for a continuous
structural system can be expressed in a linear combination form of arbitrary selected shape functions
v(x), w(x), and θ(x). The following polynomial functions forms are used:

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  x 2i  1 2i 
v( x) = i =1 vi    −   
N

 L   2  
  (25.a)
  x  2i  1  2i 
w( x) = i =1 wi    −   
N

 L   2  
  (25.b)
  x 2i  1  2i 
 ( x) = i =1i    −   
N

 L   2  
  (25.c)
And their virtual variation forms are:

 x   1 
2i 2i

 v( x) = i =1 vi    −  
N

 L   2  
  (26.a)
 x   1 
2i 2i

 w( x) = i =1 wi    −  
N

 L   2  
  (26.b)
  x 2i  1 2i 
 ( x) = i =1i    −   
N
(26.c)
 L   2  
 
Where vi, wi and θi are associated with displacement amplitudes. With relationship (25.a-c) and (26.a-c)
displacements don’t vanish at (x =  L/2) and are maximal at the origin (x=0, Fig. 2). After carrying
out the indicated integration in the stationary conditions of total potential equations, Benyamina et al.
(2013), with the insertion of (25a-b) and (26a-c), 3N coupled equilibrium equations are obtained. These
equations are nonlinear and highly coupled. At this stage, it is important to mention that, the tangent
matrix Kt is defined as the Jacobian matrix of the 3N equilibrium equations for the Ritz coefficients in
(25a-c). The stability analysis of bisymmetric web tapered steel beams is analyzed by taking into account
the initial deflection in the pre-buckling state (fundamental state). It is reasonable to assume that the
fundamental state may be given with sufficient approximation using the linearized theory.
The buckling loads or equivalent critical moments Mcr are obtained by putting (det Kt=0) of the
fundamental state, after determining the Ritz's coefficients wi (i=1..N) as function of Mcr from the
linearized version of the equilibrium equations.

6. Applications and numerical results


This section aims to investigate the accuracy and the efficiency of the proposed analytical solution given
by Eq. (21) for lateral buckling stability of web tapered thin-walled steel beams. To achieve this goal, a
comparison is made between the lateral buckling stability results provided by Eq. (21) and Finite element
simulation using Abaqus software (2003). The results given by Ritz method are also considered for
comparison. This comparative study involves the Lateral buckling stability analysis of several I section
simply supported steel beams, acted by the effects of load height position and steel beam length.
The finite element analysis is performed using the commercial code Abaqus (2003). In this code, each
studied thin-walled steel beam is meshed by shell element S8R5 as shown in (Fig.3).

Fig. 3. Mesh view of the web-tapered steel beam L=6m, (α=0.4).


In all of the structural cases considered in the comparison, the results presented consist of critical
moment given by the mean of Eq. (21) (M0b), shell finite element analysis (MSh), and Ritz method (MNm).
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The relative errors associated with M0b and MNm values are given respectively by the following
expressions:
M 0b − M Sh
1 (%) =
M Sh (27.a)
M Nm − M Sh
 2 (%) =
M Sh (27.b)
Table 1.a Simply supported web tapered I-section (Fig. 4, section 1)
with steel beam length L = 6 m, M0b comparisons, and relative errors.

Bottom loading hm = 600 mm, bf = 150 mm, L=6 m


Buckling Moment in [kN.m]
ez(m) α MNm MSh M0b Δ1 % Δ2 %
Ritz Abaqus Analy.
+0.3 0,0 134,16 134,10 131,48 1,95 0,04
0,2 114,85 112,50 108,50 3,55 2,08
0,4 98,48 95,07 94,46 6,41 3,58
0.0 0,0 184,61 183,96 186,22 1,22 0,35
0,2 162,75 161,00 156,12 3,03 1,08
0,4 144,22 139,46 135,81 2,61 3,41
–0.3 0,0 260,65 262,15 263,75 0,61 0,57
0,2 235,66 230,31 224,64 2,46 2,23
0,4 213,87 204,48 195,25 4,51 4,59
In the present study, the Lateral Torsional Buckling of web-tapered simply supported steel beams is
investigated. The dimensions and geometric parameters used for the bi-symmetric I cross-section at
mid-span (Fig.1.b) are: Hm = 600 mm, tf = 12.7 mm, tw = 9.5 mm and b= 150 mm. This tapered Steel I-
beams are used in Andrad et al. (2007), Mohri et al. (2002) and Lee and Shu (2008). The Young’s and
shear modulus used in all the analytical and numerical calculations are respectively, E=210 GPa and
G=80.77 GPa. (Fig.4).

(a) beam example (b) Height load positions


Fig. 4. Section 1, a simply supported tapered Steel I-beam, hm = 600 mm.
Table 1.b. Simply supported web tapered I-section (Fig. 4, section 1)
with steel beam length L = 9 m, M0b comparisons, and relative errors.

Bottom loading hm = 600 mm, bf = 150 mm, L=9 m


Buckling Moment in
[kN.m]
ez (m) α Δ1% Δ2%
MNm MSh M0b
Ritz Abaqus Analy.
+0.3 0,0 79,89 78,89 78,85 0,05 1,26
0,2 72,37 71,01 67,43 5,04 1,91

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0,4 66,35 64,43 59,05 8,35 2,97


0.0 0,0 103,25 103,31 104,18 0,84 0,06
0,2 94,71 94,07 89,59 4,76 0,68
0,4 87,70 85,98 78,31 8,92 2,00
–0.3 0,0 136,03 135,17 137,64 1,82 0,06
0,2 125,93 124,53 119,04 4,40 1,12
0,4 117,28 114,71 103,85 16,60 2,24
(Tables1.a-c) give the lateral buckling loads evaluated with different load height position for three steel
beams length L (L =6, 9 and 12), the load height corresponds to top flange; shear center G and bottom
flange locations respectively (ez =0.3, 0.0 and -0.3). The elastic buckling moments are evaluated for
tapering parameters (α =0.0, 0.2 and 0.4), in the first one (α =0.0), the buckling load of prismatic thin-
walled steel beam is obtained; in this case the analytical solutions are available in Mohri et al. (2002).
This set of results (Tables1.a-c) show the accuracy of the current Ritz method compared to the ones
given by the proposed formula of Eq. (21). However, the lateral buckling moments evaluated by the
proposed formula achieve reasonable approximations, especially in the cases of top and shear center
load locations with Δ1≤12%. In the case of bottom flange load position, important errors (Δ1 =16.6%
and Δ2=12.92%) are observed.
The table (Tab.1.b) shows that for an early small value of taper parameter (α=0.2) there is an increased
discrepancy (Δ=3.55%) between the analytical critical moment (M0b) and the shell element moment
(MSh), which highlight the difference between nonlinear and linear study respectively, an eigenvalue
problem has been used for the solution in shell element buckling moment and for the analytical buckling
moment, a pre-buckling fundamental state solution for the nonlinear equations system has been
provided, Benyamina et al. (2013). For short steel beams, the buckling loads from shell element
modeling may not be reliable, since the section distortion and the local deformations influence the
buckling mode with shell element modeling Lee and Shu (2008).

Table 1.c .Simply supported web tapered I-section (Fig. 4, section 1)


with steel beam length L = 12 m, M0b comparisons and relative errors.

Bottom loading hm = 600 mm, bf = 150 mm, L=12 m


Buckling Moment in
[kN.m]
ez (m) α Δ1% Δ2%
MNm MSh M0b
Ritz Abaqus Analy.
+0.3 0,0 57,99 57,18 57,50 0,56 1,41
0,2 54,06 53,00 50,08 5,51 2,00
0,4 50,91 49,57 43,98 11,27 2,70
0.0 0,0 71,50 71,36 72,16 1,12 0,19
0,2 66,99 66,43 62,95 5,24 0,84
0,4 63,29 62,19 55,16 11,30 1,76
–0.3 0,0 89,52 88,99 90,57 1,77 0,06
0,2 84,10 83,22 79,11 4,93 1,05
0,4 79,45 78,06 69,18 12,92 1,78
One can check that the difference of buckling moments resulting from load height top flange position
to the bottom flange position for different steel beam lengths very impressive. For the low slenderness
steel beams (L=3) the resistance is twice; from the top flange (ez =+0.3) m to the bottom flange (ez=–0.3
m) load positions the M0b balanced from (131.48 kN.m) to (263.75 kN.m) values in prismatic beams (α
=0.0) and no prismatic beams as well (α =0.2 and 0.4).

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7. Conclusion
This paper investigated the nonlinear post-buckling analysis of thin-walled steel beams of the web-
tapered bi-symmetric I shape section. The case of simply supported bi-symmetric I sections is
considered thus, the model is very simple, different types of symmetry are considered to concentrate on
the taper parameter analysis. Based on Ritz’s method, an algebraic system is obtained. The three
resulting equilibrium equations are nonlinear and strongly coupled.
It has established the buckling lateral moments are highly dependent on load height position. In the case
of a perfect steel beam, the pre-buckling equilibrium paths are independent to load height parameter,
but the post-buckling states are strongly influenced by the load height position in the post-buckling state.

8. REFERENCES

[1] Vlasov V.Z. 1959. Thin-walled elastic beams. Moscow. [French translation: Pièces longues en voiles minces, Eyrolles,
Paris, 1962.]
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[3] Lee G.C. 1956. Non-Uniform Torsion of Tapered I-Beams. Journal of the Franklin institute, Vol. 262, p. 37.
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98, ST 3, pp. 713-728.
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Division, ASCE, Vol. 101, ST 8, pp. 1661-1678.
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of doubly symmetric web tapered I-beams, Engineering Structures, vol. 56, pp. 1207-1219.
[10] Lee Z, Shu TG. 2008. Lateral buckling of web-tapered I-beams: A new theory, Journal of Constructional Steel Research,
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[11] Abaqus standard user’s manual, version 6.4. Hibbit, Karlsson, and Sorensen Inc. 2003. Pawtucket, RI, USA: Abaqus;

Appendix A: Tangent stiffness matrix terms

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k3,1 = k1,3 ; k3,2 = k2,3

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VIBARATION DES PANNEAUX SANDWICH AVEC AME ORTHOGRID


BOUSSOUFI Aicha1*, SEREIR Zouaoui1, ERROUANE Lahouaria1, BOUTCHICHA Djilali2, BENZIDANE
Rachid1
Email : aicha.boussoufi@univ-usto.dz*

1 LSCMI, Département de Génie Maritime, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algérie.
2 LMA, Département de Génie Mécanique, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algérie.

Résumé :Ce travail présente une étude expérimentale du comportement vibratoire d’un panneau sandwich
orthogrid en matériau composite à base de fibres courtes d’Alfa. Afin de voir l’influence des fibres sur le
composite, une caractérisation mécanique des spécimens avec des taux de fibres différents a été faite. En
appliquant des conditions aux limites simplement appuyé, des tests de vibration sont effectués pour prédire les
fréquences propres, les modes de déformation et les coefficients d’amortissement du panneau.
L’analyse modale nous a permis de conclure que le taux de fibres a un effet significatif sur le comportement
vibratoire du panneau sandwich.

Mots-Clefs : Panneau sandwich, fibre d’Alfa, orthogrid, caractérisation mécanique, Vibration.


Abstract :This paper is about an experimental study of the vibration behavior of an orthogrid sandwich panel
made of a composite material reinforced with short fibers of Alfa. In order to study the effect of the fibers on the
composite, a mechanical characterization of the specimens with different fiber contents was carried out. Using
simply supported boundary conditions, vibration tests are performed to predict the natural frequencies, the mode
shape and the damping coefficients of the panel.
The modal analysis leads to the conclusion that the fiber content has a significant effect on the vibration response
of the sandwich panel.

Key-Words: Sandwich panel, Orthogrid, Fiber content, Mechanical characterization, Vibration.

1. Introduction
Les structures sandwich raidies avec des raidisseurs orthogonaux, obtenues par l'assemblage d'un cœur
orthogrid placé entre deux faces, sont généralement utilisées dans plusieurs domaines de l'ingénierie tels
que la construction de bâtiments, l’automobile, l'aéronautique et la construction navale. Le meilleur
avantage de tels panneaux sandwichs est que leur conception optimale permet d'obtenir une grande
rigidité à la flexion, une faible masse structurelle ainsi qu’une grande flexibilité pour adapter les
différentes propriétés selon les critères de résistance et de rigidité. En outre, ils permettent de modifier
les fréquences naturelles et leurs modes de déformation en ajoutant des raidisseurs au lieu d'augmenter
l'épaisseur du panneau, ce qui réduit également le coût et la probabilité des dommages[5].Dans la
littérature, un nombre limité des procédures de validation expérimentale et des essais sont disponibles
pour examiner la précision des modèles numériques et pour caractériser le comportement modale d’un
panneau raidi. Pour cela, certaines techniques de mesure sont décrites en détail dans les références [6]
et [11-13]. [15-17]ont proposé des modèles numériques et expérimentaux pour étudier la vibration libre
de plaques raidies en composite stratifié de fibres de verre tissées. Pour obtenir une coque cylindrique
rigide, légère et résistante, Jiang et al. ont fabriqué et testé les vibrations d’un cylindre avec âme
orthogrid renforcé par des fibres de carbone [8]. En outre, la vibration libre des coques sandwich
cylindriques avec une âme sous des raidisseurs orthogonaux a été étudiée expérimentalement et
numériquement par Shahgholian-Ghahfarokhi et al. [14]. Un test modal a été effectué et les fréquences
naturelles ont été prédites. Des panneaux sandwich avec âme raidie par une grille ont été fabriqués pour
mesurer leurs coefficients d'amortissement, leurs fréquences naturelles et leurs modes de
déformation[1]. Il est noté qu'avec l'augmentation de la fréquence, le mode passait du type flexion au
type torsion en raison de l'augmentation de la rigidité globale à la fréquence spécifiée.
Le présent article propose un nouveau matériau biocomposite écologique et économique, pouvant être
combiné avec d’autres matériaux classiques (Béton, Acier, Etc..) pour la construction de bâtiments. Des
tests de traction et flexion ont été effectués pour estimer les propriétés mécaniques (module de Young,
contrainte à la rupture, déformation à la rupture et coefficient de poisson) de ce biocomposite
(époxy/Alfa). D’après la littérature, les études expérimentaux de vibration n’appliquaient que les

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conditions aux limites libres ou encastrées. Dans cette étude, un effort considérable a été fait pour le cas
du panneau sandwich avec une âme orthogrid simplement appuyé.
À l'aide d'un analyseur à transformée de Fourier rapide (FFT), les fréquences naturelles, les modes de
déformation et les facteurs d'amortissement ont été prédits pour chaque taux de fibres d’Alfa. Une étude
paramétrique a été réalisée afin d'examiner l'effet de taux de fibres d’alfa sur les propriétés vibratoires
du panneau sandwich.

2. Expérimentations
2.1. Matériaux
• Fibre
Ce sont des fibres extraites à partir de la plante d’Alfa. Les touffes de l’Alfa ont été récoltées de la région
de Djelfa. A partir des touffes, des tiges d’Alfa sont enlevées ensuite séchées de l’humidité dans une
chambre à air ambiante. Pour avoir des fibres courtes d'Alfa, nous avons suivi la même technique utilisée
par [2] et [7]. Tout d'abord, toutes les impuretés ont été éliminées. Ensuite, manuellement, les tiges ont
été coupées en faisceaux de 3 à 5 cm (Figure 1(a)) et écrasées avec un broyeur électrique équipé de trois
jeux de lame. Les fibres courtes ont été séparées de la poudre par tamisage (Figure 1).

Figure 1. Extraction des fibres d’alfa ; a) Tiges d’alfa avant broyage ; b) Fibres courtes d’alfa ; c)
Farine d’alfa après tamisage.
• Résine
La résine époxy utilisée est une résine de stratification Medapoxy STR, fournie par la compagnie
Granitex (Oued Smar, Alger). Elle est sous forme de kit pré-dosé de deux composants : élément A qui
est la résine et élément B qui est le durcisseur. Elle a une très bonne tenue aux produits chimiques, une
très bonne adhérence sur supports et une bonne mouillabilité des fibres. Selon le fournisseur, la
polymérisation du composite en Medapoxy peut durer 17 jours en température ambiante.

2.2. Biocomposite Epoxy/Fibres courtes d’alfa


Quatre configurations des échantillons ont été préparées selon quatre fractions massiques des fibres (5%,
10%, 15% et 20%). A l’aide d’un moule en aluminium, des plaques de dimensions 20×20 cm ont été
élaborées. Pour une polymérisation à l'air ambiant des plaques 17 jours a été jugée suffisante. Cependant
pour polymérisation accélérée, une poste cuisson est nécessaire. Pour cette raison, les plaques sont
passées dans une étuve pendant 8h à 80°C. Les plaques sont ensuite découpées en éprouvettes de traction
de dimensions normalisées selon la norme ASTM D638. Des éprouvettes de flexion sont découpées de
dimensions de 80 mm ×100 mm×4 mm selon la norme ASTM D790(Figure 2). Le découpage des
éprouvettes a été réalisé à l’aide d’une machine de découpe à laser TROTEC Speedy 400.

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Figure 2. Eprouvettes de traction et de flexion.

2.3. Essai de Traction


Les essais de traction ont été effectués sur une machine universelle Instron d'une capacité de 5 kN avec
un déplacement de 1 mm/min, correspondant à une vitesse de déformation de 10-41/s. Deux jauges de
contrainte ont été fixées pour mesurer les déformations longitudinales et transversales. Pour chaque
spécimen, la densité, le module d'Young, le coefficient de Poisson, ainsi que la déformation et la
contrainte ultimes ont été prédits. Trois spécimens pour chaque fraction de masse ont été testés. Pour
une meilleure représentation, seules les courbes de contrainte-déformation du composite avec 5% de
fibres d’alfa ont été tracées sur la figure 3. Les propriétés principales des autres cas sont listées dans le
tableau 1. Les histogrammes sur la figure 4 résument la comparaison des propriétés mécaniques de
traction en fonction des fractions massiques des fibres d’alfa.

Figure 3. Courbes typiques de contrainte-déformation de composite renforcé par 5% des fibres d’alfa.

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60
3,0

50
2,5

Contrainte à la rupture [MPa]


Module de Young [GPa]
2,0 40

1,5 30

1,0 20

0,5 10

0,0 0
0% 5% 10% 15% 20% 0% 5% 10% 15% 20%
Fraction massique Fraction massique

2,5

2,0
Déformation [%]

1,5

1,0

0,5

0,0
0% 5% 10% 15% 20%
Fraction massique

Figure 4. Propriétés mécaniques de biocomposite en traction ; a) Module de Young ; b) Contrainte à la


rupture ; c) Déformation à la rupture.

2.4. Essai de Flexion


Des essais de flexion trois points ont été réalisés sur une machine universelle MTS 43 de 5 kN de cellule
équipée d'un pénétrateur à tête hémisphérique. En raison de la distribution aléatoire des fibres courtes
dans la matrice, trois spécimens ont été testés pour chaque fraction de masse. Les courbes typiques de
force-déplacement des essais de flexion pour des spécimens partiellement biosourcés (5% de la fraction
des fibres courtes) sont présentées dans la figure 5. Pour chaque fraction des fibres, les valeurs du
module d'Young, de la contrainte ultime et de la déformation sont déduites et rassemblées dans le tableau
1. Les histogrammes sur la figure 6 résument la comparaison des propriétés mécaniques de flexion en
fonction des fractions massiques des fibres d’alfa.

Figure 5. Les courbes typiques de charge-déplacement de composite renforcé par 5% des fibres d’alfa.

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60

3,0
50

Contrainte à la rupture [MPa]


2,5

Module de Young [GPa]


40
2,0

30
1,5

20
1,0

0,5 10

0,0 0
0% 5% 10% 15% 20% 0% 5% 10% 15% 20%
Fraction massique Fraction massique

2,5

2,0
Déformation [%]

1,5

1,0

0,5

0,0
0% 5% 10% 15% 20%
Fraction massique

Figure 6. Propriétés mécaniques de biocomposite en traction ; a) Module de Young ; b) Contrainte à la


rupture ; c) Déformation à la rupture.
Tableau 1. Propriétés mécaniques des composites testés.
Contrainte à
Module de Déformation
la rupture
Taux des Young E Coefficient de (%)
Test (MPa)
fibres (%) (GPa) Poisson ʋ
εu
σu

5% 2.75 ± 0.07 0.37±0.03 32.47 ± 4.41 1.52 ± 0.31

10% 3.06 ± 0.07 0.39±0.01 22.39 ± 9.49 0.91 ± 0.42


Traction
15% 2.51 ± 0.19 0.35±0.06 22.33 ± 0.94 1.34 ± 0.12

20% 2.19 ± 0.63 0.34±0.27 12.88 ± 5.41 0.73 ± 0.34

5% 2.39 ± 0.09 -- 55.60 ± 1.43 3.36 ± 0.27

10% 2.57 ± 0.19 -- 53.35 ± 3.37 2.73 ± 0.33


Flexion
15% 2.28 ± 0.15 -- 40.77 ± 3.35 2.59 ± 0.11

20% 1.50 ± 0.67 -- 29.54 ± 9.48 3.24 ± 1.05

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3. Vibration d’un panneau sandwich avec âme orthogrid


3.1. Elaboration des panneaux sandwich orthogrid
Pour les essais de vibration, des plaques sandwich avec une âme orthogrid en biocomposite époxy/fibres
courtes d’alfa ont été moulées à l'aide d'un moule en aluminium (Figure 8(a)). Les plaques ont une forme
extérieure carrée avec une surface de 200 mm×200 mm, la conception de l'orthogrid est régulière avec
un espacement de 60 mm entre les raidisseurs dans les deux directions (Figure 7). Les plaques ont été
moulés dans un moule en aluminium avec deux faces différentes. Sur la face non raidie, nous avons
usiné une plaque carrée de 200 mm×200 mm et de 3 mm de profondeur. D'autre part, la face raidie a été
obtenue en usinant la plaque carrée suivie de l'usinage d'une orthogrille (6 mm de profondeur) avec un
espacement de 60 mm entre les raidisseurs dans les deux directions. Après moulage et polymérisation,
les deux faces ont été fixées l'une à l'autre par un adhésif rigide sous pression appliquée par une presse
hydraulique pendant 24 heures. Les épaisseurs moyennes des deux faces et des raidisseurs formant le
noyau étaient respectivement de (3,01±0,26) mm et (6±0,12) mm (Figure 8(b)). Les légères différences
d'épaisseur entre les panneaux sont dues au processus de moulage manuel en moule ouvert. Les fractions
massiques des fibres utilisées sont de 0%, 5%, 10% et 15%.

a) Vue de face b) Vue 3D


Figure 7. Le modèle de la plaque sandwich avec âme orthogrid.

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a) le moule en aluminium b) le panneau sandwich moulé.


Figure 8. La plaque sandwich avec âme orthogrid.

3.2. Analyse modale des panneaux sandwich orthogrid


Une série des essais de vibration libre a été effectuée pour obtenir les fréquences propres et les modes
de déformation des panneaux sandwich rectangulaires avec différentes fractions massiques des fibres
d’alfa (5%, 10% et 15%). La plaque sandwich a été simplement appuyée sur les quatre bords à l'aide
d'un support métallique (Figure9). Un temps considérable a été consacré à la fabrication d'un dispositif
adéquat qui nous permettra de n'avoir que des conditions aux limites ‘simplement appuyé’ aux contours.
Car le serrage aux extrémités nous donne des conditions limites ‘encastrées’ et la relaxation nous amène
à des conditions limites ‘libres’. Les conséquences de ces deux contraintes nous donnent, dans la
majorité des cas, des résultats erronés dus aux fréquences propres et aux modes de déformation
associées.
Pour mesurer les fréquences naturelles du panneau, une chaîne de mesure de base composée de capteurs,
d'amplificateurs, d'instruments d'excitation et d'un analyseur à transformée de Fourier rapide (FFT) a été
mise en place (Figure9). À chaque point d'écartement, le panneau a été excité par l'une des méthodes les
plus courantes et les plus utilisées avec succès, à savoir un marteau d'impact instrumenté d'une sensibilité
de 2,25 mV. La gamme de fréquences a été fixée entre 0,1 et 2000 Hz. La réponse du panneau a été
détectée en attachant un accéléromètre miniature à un DOF prédéterminé sur le panneau orthogrid.
Ensuite, l'excitation par une force appliquée au panneau et la réponse associée ont été mesurées. En
fonction du changement de comportement sur les plaques, de l'auto-spectre de la réponse et du spectre
croisé reliant ces deux éléments, les FRF individuelles ont été évaluées en conséquence. Seul le bon
impact a été retenu, car il donne un graphique de cohérence qui doit être proche de l'unité sur toute la
gamme de fréquences. En outre, les fonctions de réponse en fréquence de chaque fraction de fibre ont
été moyennées trois fois avant d'être transférées sur le PC pour être analysées en ne conservant qu'une
valeur acceptable de la fonction de cohérence.

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Figure 9. Le dispositif expérimental pour l’analyse modale des plaques sandwich.


La réponse vibratoire de la plaque sandwich avec différentes fractions massiques est représentée sur la
figure 10. Dans une plage de fréquence fixée entre 0,1 et 2000 Hz, nous avons obtenu seulement trois
fréquences naturelles correspondantes à trois modes de déformation. On constate que la fraction
massique des fibres a un effet sur les fréquences naturelles de la plaque sandwich biocomposite. Il est
évident que l'augmentation de la fraction des fibres d’alfa a un effet positif sur le comportement
vibratoire des panneaux sandwichs. Car, cette augmentation génère l'augmentation des fréquences
naturelles jusqu'à 10%. Ceci aura certainement un effet sur le retard de l'appariement de résonance. Au-
delà de ce pourcentage, les fréquences naturelles ont été considérablement réduites.

10

1
Amplitude [g/N]

0,1

0%
5%
10%
15%
0,01

300 600 900 1200 1500

Frequency [Htz]

Figure 10. La réponse fréquentielle des panneaux sandwich avec différentes fractions massiques des
fibres.

3.3. Validation des résultats

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Pour montrer la validité et l'efficacité de l'analyse expérimentale, une comparaison avec le modèle
analytique sur la Réf. [5] des trois fréquences naturelles pour chaque cas représentant le contenu en
fibres est présentée sur le tableau 2. D'après le tableau, on constate que les résultats expérimentaux sont
en bon accord avec le modèle de référence avec des erreurs plutôt négligeables.
Tableau 2. Les fréquences naturelles de panneau sandwich en fonction de fraction massique des fibres.
Taux
des 0% 5% 10% 15%
fibres
Exp. Ana. Dif(%) Exp. Ana. Dif(%) Exp. Ana. Dif(%) Exp. Ana. Dif(%)
1ère
448.8 451.4 0.6 475.1 475.8 0.15 500.2 495.6 0.93 402.7 404.8 0.54
Freq.
2ème
931.3 931.7 0.04 945.8 966.2 2.11 994.9 995.2 0.03 831.5 824.4 0.86
Freq.
3ème
1327.7 1319.1 0.65 1360. 1363. 0.26 1447.7 1405.5 2.90 1222 1164 4.98
Freq.

Les résultats analytiques étaient légèrement supérieurs à ceux du modèle expérimental. Cet écart peut
être causé par l'effet d'amortissement, la masse supplémentaire de l'accéléromètre, les conditions aux
limites expérimentales qui sont plus faibles que les conditions aux limites en appui simple considérées
dans le modèle analytique. Un autre effet peut être significatif ; il s'agit de l'arrangement des fibres dans
la matrice qui est aléatoire. L'erreur relative maximale est inférieure à 0,93% pour la première fréquence
propre et à 4,98% pour la troisième fréquence. Dans la pratique, la précision de prédiction de la première
fréquence est souvent la plus intéressante puisque le lien avec le niveau minimum d'énergie où les
résonances commencent à émerger, est très élevé. A partir de la deuxième fréquence, une sous-
estimation mineure mais assez courante des fréquences naturelles semble également évidente.
Il est évident que selon les résultats, les fréquences naturelles dépendent fortement de la rigidité et de la
masse de la structure. Par conséquent, une augmentation de la rigidité ou une réduction de la fréquence
naturelle est influencée par ces deux paramètres. Les trois fréquences propres sont correspondantes aux
trois modes de déformation de flexion présentés sur la figure 11.

Figure 11. Les trois premiers modes de déformation de la plaque sandwich.

3.4. Coefficient d’amortissement de panneau sandwich orthogrid


Par rapport aux métaux, l'amortissement des matériaux biocomposites est pratiquement plus élevé, et il
est difficile de le prévoir, en raison des facteurs, tels que les techniques de fabrication et la liaison fibre-
matrice. La réponse en amplitude, comme le montre la figure 12, peut être utilisée pour obtenir les
coefficients d'amortissement. Les fréquences f1 et f2 sont respectivement, fn inférieur et fn supérieur de
fn, correspondant à une valeur d'amplitude maximale. La figure12 montre la variation de coefficient
d'amortissement en fonction des fréquences naturelles pour 5% de fibre Alfa. Elle montre que le
coefficient d'amortissement des panneaux biocomposites diminue en fonction de l'augmentation de la
fréquence ou de mode de déformation.
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6
fn

Damping Coefficient (%)


5 (f −f )
= 2 1
3db

2 fn
4 f1 f2

1
400 600 800 1000 1200 1400
Frequency (Hz)

Figure 12. Le coefficient d’amortissement en fonction de la fréquence propre pour 5% des fibres
d’alfa.
D'après la littérature, les coefficients d'amortissement des structures composites en fibre d’alfa sont
significativement plus élevés que ceux attribués par les structures en fibre de carbone et en métal [3-4].
La figure 13 montre les barres 3D des coefficients d'amortissement en fonction de la fraction massique
des fibres d’alfa et des modes de déformation. Dans la plupart des cas, les valeurs maximales du
coefficient d'amortissement ont été obtenues pour le premier mode de déformation. Mais, il a été
intensément réduit avec l'augmentation de la fraction massique des fibres de renfort.

Figure 13. Le coefficient d’amortissement en fonction de la fraction massique des fibres.

4. Conclusion
L’objectif principal de cet article est d’étudier la vibration libre d’un panneau sandwich avec âme
orthogrid. Lors de cette étude, un nouveau matériau biocomposite a été proposé. Des essais statiques
(traction et flexion) ont été réalisés pour caractériser le matériau. Des essais de vibrations ont été réalisés
sur des panneaux sandwich avec différent taux de fibres simplement appuyés pour prédire leurs
fréquences naturelles et leurs modes de déformation. D’après l’étude expérimentale, on a conclu ;
- Les essais de traction montrent des courbes de contrainte-déformation typiques attribuées au
comportement non linéaire de la résine époxy STR.

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- Pour l'essai de flexion, un comportement linéaire a été observé pour les petites charges, suivi d'une
réponse non linéaire avec un déplacement croissant de la charge jusqu'à la rupture brutale de
l'éprouvette.
- A partir de la série des essais de vibration libre des panneaux sandwich avec différents taux de fibres
(5%, 10% et 15%), on constate que le taux de fibres d’alfa est proportionnel avec les fréquences propres
du panneaux sandwichs, au-delà de 10%, une réduction des fréquences est remarquable. Cet effet est dû
à la rigidité et à la masse de la structure sandwich.
- Les valeurs maximales du coefficient d'amortissement ont été obtenues pour le premier mode de
déformation mais il a été intensément réduit avec l'augmentation de la fraction massique des fibres d'alfa.
- Une bonne concordance entre l'analyse expérimentale et le modèle de la littérature est constatée.

5. Bibliographie

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[6] Ehsani, A., Rezaeepazhand, J. (2016), “Vibration and stability of laminated composite orthogrid plates”,J. Reinf. Plast.
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UNE ETUDE SUR LE COMPORTEMENT DU FLAMBEMENT DES MONTANTS


D’AME DES POUTRES CELLULAIRES METALLIQUES : ANALYSE
NUMERIQUE NON-LINEAIRE
DJEBLI Benyagoub1,2
Djebli_mb@yahoo.fr

1Département de génie Civil, Faculté des Sciences Appliquées, Université Ibn khaldoun de Tiaret, Algérie.
2Laboratoire Matériaux et Structures (LMS)

Résumé : Les poutres cellulaires métalliques sont utilisées dans les bâtiments de grande hauteur pour permettre
le passage des équipements techniques à travers leurs ouvertures. Ces poutres permettent de diminuer la
hauteur des planchers et ainsi réduire le poids de la superstructure.
Cependant, les ouvertures dans les âmes des poutres ont une influence sur leur stabilité à savoir le flambement
des montants d’âmes.
L'objectif principal de ce travail est de réaliser une étude comparative entre deux modes de ruine, à savoir le
flambement des montants d'âme dû au cisaillement et le flambement des montants d'âme dû à la compression des
poutres cellulaires métalliques symétriques avec et sans raidisseurs transversaux d'âme (raidisseurs transversaux
au niveau des charges concentrées ou des réactions d'appui) respectivement.
Une analyse numérique par éléments finis a été faite pour prédire les charges ultimes associées à ces modes de
ruine. Le modèle numérique prend en compte la non-linéarité matérielle et géométrique ainsi que les imperfections
géométriques initiales.

Mots-Clefs : Poutre cellulaire métalliques; flambement des montants d’âme ; modèle numérique; charges ultimes.

Abstract: Steel cellular beams are used in high-rise buildings to allow the passage of the technical equipment
through their openings, therefore making it possible to decrease the floors height and thus to reduce the
superstructure weight.
However, the openings in the beams webs have an influence upon their stability, namely the web-posts buckling.
The main objective of this work is to carry out a comparative study between two modes failure, namely web-posts
buckling due to shear force and web-posts buckling due to compression force of steel symmetric cellular beams
with and without web transverse stiffeners (transverse stiffeners at the level of concentrated loads or support
reactions) respectively.
A numerical analysis by finite element has been done to predict the ultimate loads associated with these
modes failure. The numerical model takes into account material and geometric nonlinearity as well as the
geometrical initial imperfections.

Key-Words: Steel cellular beams; web-posts buckling; numerical model; ultimate loads.

1. Introduction
Les poutres cellulaires métalliques sont actuellement largement utilisées dans la construction de
bâtiments à plusieurs étages, en particulier, en permettant le passage des conduits de service, réduisant
ainsi la hauteur globale du bâtiment.
L'optimisation de cette forme structurelle soulève toutefois des questions sur les modes de ruine
potentiels.
La présence des ouvertures provoque l'apparition d'un mode de ruine spécifique en l'occurrence
l'instabilité locale (flambement du montant d’âme) des âmes des poutres cellulaires. Deux types de ce
mode de ruine peuvent être présentés :
• Flambement des montants d'âme dû à l’effet de compression
Sous l'effet de la compression locale induite par le cisaillement vertical, le flambement du montant
d’âme se manifeste seulement par un déplacement latéral (figure 1). Ce mode de ruine n’est
généralement pas déterminant si on prévoit un raidissage adéquat au droit des charges concentrées ou
des réactions d’appui.

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Figure1. Flambement du montant d’âme dû à la compression [1]


• Flambement des montants d'âme dû à l’effet de cisaillement longitudinal
Sous l’effet du cisaillement longitudinal et de la flexion locale induite, les montants d'âme, risquent de
subir des déformées hors plan à double courbure dans la hauteur (figure 2). Cette instabilité s’apparente
surtout à un phénomène de flambement local au niveau des montants d'âme.

Figure2. Flambement du montant d’âme dû au cisaillement longitudinal [2]


La recherche sur les poutres cellulaires est très limitée, du fait que l'analyse de ces poutres est un peu
complexe à cause du changement continuel des propriétés de ses sections autour de la cellule. Peu de
travaux ont été réalisés sur ce type de poutres, nous citons:
F.Erdal et M. Polat Saka [1] ont réalisé une analyse par éléments finis sur des poutres cellulaires en
étudiant le flambement des montants d'âme et prédire sa charge de ruine associée. Les résultats obtenus
par cette analyse sont ensuite comparés aux résultats obtenus expérimentalement pour chaque poutre
cellulaire.
D. Bitar et al [2] ont présenté un nouveau modèle analytique pour la vérification du flambement d'âme
des poutres cellulaires.
P. Panedpojaman [3] a étudié le flambement des montants d'âme comme un mode de ruine des poutres
cellulaires. Cette étude est basée sur les concepts d'un panneau d'une plaque perforée, dont le but
d'envisager une modélisation typique du montant d'âme en mettant en évidence l'influence de la
souplesse du support numérique sur le comportement des poutres cellulaires, à savoir l'étude du
flambement des montants d'âme. Les résultats observés sont ensuite discutés.
K. Kuchta et M. Maslak [4] ont évalué la résistance et la stabilité des poutres cellulaires métalliques
dont leurs modes de rupture sont critiques. En ce qui concerne la vérification de la stabilité de la poutre,
le déversement, le flambement de l'âme de la poutre et même l'instabilité locale du montant d'âme sont
pris en compte.
K. P. Nimmi et V.N. Krishnachandran [5] ont réalisé un programme par éléments finis en utilisant le
logiciel "ANSYS", pour effectuer une analyse sur le flambement et prédire les charges ruines associées
des poutres cellulaires métalliques avec et sans raidisseurs.
Cet article présente une étude sur deux modes de flambement des montants d’âme dû au cisaillement
longitudinal et à la compression respectivement tout en estimant les charges ultimes correspondantes
dans des poutres cellulaires métalliques, cette étude se base sur une analyse non linéaire par éléments
finis en utilisant le code de calcul Cast3m [6]. Ensuite, montre lequel des deux modes de ruine est le
plus significatif par rapport à l'autre.
A cet effet, les essais numériques sont réalisés sur une poutre cellulaire métallique symétrique sous
l’effet d’un chargement transversal.

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2. Stratégie de résolution en flambement non linéaire


La prise en compte des imperfections dans la modélisation des poutres cellulaires est importante pour
développer le flambement de l'âme. Le processus de fabrication des poutres cellulaires provoquera
certainement des perturbations géométriques. Le modèle produit pour la poutre cellulaire dans le logiciel
Cast3M [6] reflète une géométrie parfaite sans déformation induite. Par conséquent, si une analyse de
flambement non linéaire est effectuée et qu'une solution au flambement d’âme est requise, une petite
déformation de la géométrie initiale est nécessaire pour refléter la réalité.
Cette déformation doit être suffisamment faible pour qu'elle n'affecte pas les résultats, mais perturbe
juste suffisamment la symétrie du maillage pour favoriser un certain chemin au flambement d’âme.

3. Etude paramétrique
Une étude paramétrique a été réalisée afin d'étudier l'influence de quelques paramètres géométriques à
savoir l'espacement des ouvertures, la section transversale de la poutre, l'élancement de la poutre sur la
capacité portante et le mode de flambement des montants d'âme associés aux poutres cellulaires
symétriques en acier.
L'étude paramétrique est réalisée sur des poutres cellulaires métalliques simplement appuyées, soumises
à l'effet d’un chargement transversal. Le schéma statique et la section de la poutre cellulaire métallique
sont représentés sur la figure 3.

a) schéma statique b) section-transversale (A-A)


Figure3. Poutre cellulaire métallique

3.1. Modélisation numérique


• Modélisation par éléments finis
Afin d'étudier le flambement des montants d’âmes, un modèle éléments finis a été établi en tenant
compte des non-linéarités matérielles et géométriques.
Le modèle utilisé dans la simulation numérique (figure3) est intégré dans un modèle tridimensionnel
développé à l'aide du code de calcul Cast3m [6]. Les éléments de coque à quatre nœuds sont utilisés
pour modéliser la poutre en acier, et le maillage de la poutre est défini dans le plan moyen des parois
comme le montre la modélisation de la section d’une poutre d’après la figure 4.

Figure4. Modélisation par éléments finis


• Propriétés du matériau
Il a été supposé que la poutre est de nuance S235, uniforme sur toute la section et avec les propriétés
matérielles suivantes: E = 200 GPa, v = 0,3, fy = 235 MPa et ET = 2000 MPa (courbe idéalisée).
• Lois de comportement
La section en acier a une loi de type bilinéaire élastique plastique avec écrouissage isotrope (figure5).

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Figure5. Courbes contrainte-déformation

• Chargement
Il est à noter que le chargement du modèle numérique est réalisé par un déplacement imposé à mi-portée
des poutres.
• imperfections géométriques
En vue de mener des calculs en non linéarité géométrique (grands déplacements) pour prédire le
flambement du montant d’âme de la poutre, une imperfection géométrique initiale ayant la forme du
1er mode de flambement sera introduite pour la poutre lors des simulations numériques.

3.2. Validation du modèle numérique


La validation du modèle éléments finis (figure 6) repose sur les résultats d’essais expérimentaux évoqués
en littérature [7], réalisés sur une poutre de 1.7m de portée et d'une section (UB457x152x52), sollicitée
en une flexion 3 points où le chargement est introduit par un seul vérin hydraulique en milieu de travée.

250 300

250
200

200
charge (kN)

charge (kN)

150

150

100
100

50
50
Essai expérimental [7] Essai expérimental [7]
Modèle EF Modèle EF
0 0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 0 10 20 30 40 50 60 70 80
déplacement hors-plan (mm) flèche (mm)

Figure 6. Précision du modèle EF par rapport au test expérimental [7]


D’après les deux courbes de la figure 6, il est à remarquer qu’un résultat comparable est obtenu entre
la solution expérimentale et la solution numérique utilisant l’élément fini (COQ4).
Ce modèle va donc servir d’outil numérique pour la simulation numérique des poutres cellulaires en
acier vis à vis le flambement des montants d'âmes.

3.3. Résultats et discussion


une analyse non linéaire a été réalisée en examinant les deux modes de flambement des montants d’âme
dû au cisaillement longitudinal et à la compression respectivement des poutres cellulaires métalliques
symétriques.
Les déplacements hors-plan sont représentés graphiquement à savoir la section critique présentée au
niveau des endroits suivants: la partie supérieure (point A) et la partie inférieure (point C) du montant
d'âme pour le cas du flambement dû à l'effort de cisaillement longitudinal (figure6-a) et la partie
centrale (point B) du montant d'âme pour le cas du flambement dû à l'effort de compression(figure6-b).
Les emplacements des points indiqués dans les graphiques sont identifiés sur le modèle de la poutre
associée.

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a-Flambement par compression de l’âme b-Flambement par cisaillement longitudinal du montant


d’âme
Figure 6. Emplacements des points indiqués dans les graphiques

• Influence de la section transversale de la poutre


Dans ce paragraphe, nous allons montrer l'influence de la section transversale de la poutre sur l’effet
du flambement des montants d’âmes, en faisant varier la section et garder la même portée d'une poutre
cellulaire ayant huit ouvertures avec une largeur de montant d'âme de 75mm.
Il est à noter que, la poutre cellulaire métallique symétrique sans raidisseurs transversaux d'âme, a été
discrétisée en 7104 éléments et 7747 nœuds comme le montre la figure6-a, alors que celle avec
raidisseurs transversaux d'âme, a été discrétisée en 7644 éléments et 8347 nœuds comme le montre la
figure6-b.
Les courbes de la figure7 représentent la variation de la charge en fonction du déplacement hors plan au
niveau du troisième montant.

a- Flambement dû à la compression b- Flambement dû au cisaillement longitudinal


Figure 7. Comportement Force-Déplacement hors-plan au niveau des montants d’âmes
Selon le graphe représenté ci-dessus (figures 7), il est à constater que pour les poutres cellulaires
fabriquées en différents profilés en I (IPE400, IPE500 and IPE600), le flambement des montants d'âme
s’est produit sous l’effet de compression pour un chargement ultime appliqué de valeurs 72kN, 75kN et
80.90kN respectivement et sous l’effet de cisaillement longitudinal pour un chargement ultime appliqué
de valeurs 105kN, 120kN et 140kN respectivement.
• Influence de la largeur du montant d’âme
Dans ce paragraphe, une étude a été faite en faisant une comparaison entre les valeurs de la charge ultime
obtenues produisant le flambement des montants d’âme, pour différentes largeurs des montants d’âmes
(étroites, larges) variant entre 50 à 75mm des poutres cellulaires fabriquées en différents profilés en I
(IPE400, IPE500 and IPE600), comportant huit ouvertures.

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Les mesures de comparaison entre les valeurs de la charge ultime pour différentes poutres cellulaires
sont données dans les tableaux suivants.
Tableau 1. Valeurs des charges ultimes produisant un flambement du montant d'âme dû à la compression
Largeur du montant d’âme Charge ultime (kN)
S (mm) IPE400 IPE500 IPE600
50 52.00 52.20 53.21
65 60.00 62.15 64.50
75 72.00 75.00 80.90

Tableau 2. Valeurs des charges ultimes produisant un flambement du montant d'âme dû au cisaillement longitudinal
Largeur du montant d’âme Charge ultime (kN)
S (mm) IPE400 IPE500 IPE600
50 75.00 92.00 113.86
65 90.50 107.00 141.5
75 105.00 120.00 155.00
D’après les valeurs indiquées dans les deux tableaux 1 et 2, il est à noter que la charge ultime des poutres
cellulaires de largeurs du montant d’âme étroites est plus significative que celles de largeurs du montant
d’âme larges.
• Influence de l’élancement de la poutre
Dans ce paragraphe, nous allons montrer l'influence de l'élancement de la poutre sur l’effet du
flambement des montants d’âmes, en faisant varier la portée et garder la même section transversale
d’une poutre cellulaire fabriquée en IPE 400 avec une largeur de montant d'âme égale à 75mm.
La discrétisation des poutres cellulaires étudiées en nombre d'éléments et nombre des nœuds pour
différentes portées est indiquée dans le tableau suivant:
Tableau 3. Nombres de nœuds et d'éléments du maillage des poutres cellulaires
IPE 400 poutre cellulaire sans raidisseurs poutre cellulaire avec raidisseurs
Nombre des
7 8 9 6 8 10
ouvertures
Nombre
6216 7104 7992 5868 7644 9420
d’éléments
Nombre des
6784 7747 8710 6421 8347 10273
nœuds

Les courbes de la figure8 représentent la variation de la charge en fonction du déplacement hors plan au
niveau du troisième montant.

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a- Flambement dû à la compression b- Flambement dû au cisaillement longitudinal


Figure 8. Variation Force-Déplacement hors-plan au niveau des montants d’âmes
Selon les courbes de l’évolution charge- déplacement hors-plan, représentées dans la figure 8-a d’une
poutre cellulaire fabriquées en IPE400, il est à remarquer que plus la portée de la poutre n’est pas
importante et plus le flambement des montants d’âmes sous compression est significatif.
Il est également à observer que, le flambement des montants médians d’âmes des poutres de longueurs
appropriées à 7, 8 et 9 ouvertures, se produisent sous l’effet d’une charge ultime de valeurs égale à 67kN,
72kN et 77kN respectivement.
Par contre selon les courbes de l’évolution charge- déplacement hors-plan, représentées dans la figure
8-b d’une poutre cellulaire fabriquées en IPE400, il est à remarquer que plus la portée de la poutre est
importante est plus le flambement des montants d’âmes sous cisaillement longitudinal est significatif.
De même il est à observer que, le flambement des montants médians d’âmes des poutres de longueurs
approprie à 6, 8 et 10 ouvertures, se produisent sous l’effet d’une charge ultime de valeurs égale à
117.5kN, 105kN et 89.6kN respectivement.
• Comparaison des résultats
Dans cette partie de l'étude, une analyse numérique des poutres cellulaires étudiés précédemment a été
faite, dont le but est de montrer lequel entre les deux modes de ruine (flambement des montants d’âme
dû au cisaillement longitudinal et flambement des montants d’âme dû à la compression) est le plus
significatif par rapport à l'autre.
Les mesures numériques prises sur ce spécimen de poutres sont les déplacements hors plan au niveau
du troisième montant d’âme (figure9).

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a- Poutre cellulaire fabriquée en IPE400

b- Poutre cellulaire fabriquée en IPE500

c- Poutre cellulaire fabriquée en IPE600


Figure 9. Comportement Force-Déplacement hors-plan

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Les résultats obtenus à partir des tests numériques effectués sur les poutres cellulaires métalliques
montrent que celles-ci ruinent par le flambement des montants d’âme comme le montre la figure 9.
Par conséquent, il est à noter que le flambement des montants d'âme dû à la compression est le mode le
plus marquant par rapport au flambement des montants d’âme dû au cisaillement longitudinal dans les
poutres cellulaires métalliques.

4. Conclusion
Une capacité portante ultime a été mesurée numériquement afin de prédire les deux modes de ruine en
l’occurrence le flambement des montants d'âme dû à la compression et le flambement des montants
d’âme dû au cisaillement longitudinal dans les poutres cellulaires métalliques.
La non-linéarité matérielle et géométrique ainsi que les imperfections géométriques initiales ont été
prises en compte dans le modèle numérique.
Il a été constaté selon les résultats obtenus, que:
• Plus la section de la poutre cellulaire est moins importante et plus le flambement des montants
d’âmes est significatif
• la charge ultime des poutres cellulaires de largeurs du montant d’âme étroites est plus significative
que celles de largeurs du montant d’âme larges.
• L’élancement des poutres cellulaires a une influence significative sur le flambement des montants
d’âmes sous cisaillement longitudinal
• Le flambement des montants d'âme sous compression est le mode le plus marquant par rapport au
flambement des montants d’âme sous cisaillement longitudinal dans les poutres cellulaires
métalliques.

5. Bibliographie
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Constructional Steel Research 80 pp. 355–368.
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modèle pour la résistance des montants. Revue Construction Métallique (CTICM), n°1, pp.15-39.
[3] Panedpojaman P., 2012. Buckling analysis for web post of cellular beams. The 10th International PSU Engineering
Conference, pp. 14-15
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of Civil Engineering, Environment and Architecure, pp. 263-280.
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COMPORTEMENT EN FLEXION DES POUTRES EN ACIER FORMÉES À FROID


DE FORME C SANS ET AVEC ÂME RAIDIE
HARRAT Oulfa1*, KOUIDER Nadia1, HADIDANE Yazid1
oulfa1997@yahoo.com*

1 Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Badji Mokhtar Annaba, Algérie.

Résumé :

Les profilés en acier formés à froid (PAF) sont devenus des éléments inhérents à l'industrie de la construction et
du bâtiment grâce aux modes de fabrication par profilage ou par pliage qui permet la réalisation d'une très grande
variété de formes. Les profilés de section ouverte en acier formés à froid, tels que les profilés en "C" et en "Z" sont
couramment utilisés dans la conception des structures sous forme de poutres, mais le problème principal de ces
sections est leur vulnérabilité aux certains modes d’instabilités comme le flambement distorsional. Cet article
présente une étude non-linéaire des poutres en acier formées à froid de forme C de l’âme sans et avec raidisseur,
ces poutres sont sollicitées à la flexion 3 points par une charge statique concentrée au milieu. La modélisation
numérique est faite par le logiciel ABAQUS 6.14. De plus, les résultats numériques sont validés avec ceux
théoriques qui sont basées sur les règles de l’Eurocode 03 et on a trouvé une très bonne corrélation.

Mots-Clés : Profilés en acier formés à froid; Section ouverte; Flambement distorsional; Raidisseur.

Abstract :

Cold formed steel profiles (CFS) have become an integral part of the structural and engineering industry due to
the fact that they can be manufactured by roll forming or bending into a wide variety of shapes. Cold-formed open-
section steel profiles, such as "C" and "Z" sections, are commonly used in the design of beam structures, but the
main problem with these sections is their vulnerability to certain instability modes such as distortional buckling.
This paper presents a non-linear study of cold-formed steel beams of form C of a web without and with stiffener,
these beams are loaded in 3-point bending by a static load concentrated in the middle. The numerical modelling
was done with ABAQUS 6.14 software. Furthermore, the numerical results are validated with the theoretical
results based on the Eurocode 03 rules and a very good correlation was found.

Keywords : Cold formed steel profiles; Open-section; Distortional buckling; Stiffener.

1. Introduction
L'utilisation de profilés en acier formés à froid (PAF) augmente partout dans le monde dans la
construction de bâtiments résidentiels et industriels en raison de leurs avantages tels qu'un rapport
résistance/poids élevé, une grande efficacité structurelle et d'excellentes caractéristiques pendant le
processus de fabrication et les étapes de construction par rapport aux profilés laminés à chaud. L'acier
formé à froid est fabriqué par un processus de formage à froid au cours duquel il est produit à partir de
tôles d'acier par emboutissage, laminage ou pressage afin d'obtenir le produit souhaité. Différents
profilés, tels que les profilés en C et les profilés en Z, sont couramment utilisés comme pannes et plinthes
dans les systèmes de toiture et de mur, dans lesquels ces éléments sont utilisés comme éléments porteurs
secondaires [1,5,6].
Dans les industries de la construction, deux types de sections transversales sont familiers, l'un est une
section ouverte et l'autre une section fermée. En général, les éléments en acier formés à froid de section
ouverte et de faible épaisseur sont largement soumis aux déformations et au flambage. Sous l'effet de la
flexion, l'acier formé à froid peut subir diverses formes d'instabilités comme le flambement de l'âme, le
flambement local, de flexion, de distorsion et de torsion latérale et l'interaction. Le flambement local et
le flambement par distorsion sont les mécanismes les plus courants de défaillance des poutres. Ces
défaillances peuvent être éliminées ou reportées en proposant une nouvelle section avec des formes et
des sections différentes, en ajoutant un élément raidi à la jonction entre la semelle et l'âme et des

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raidisseurs de bord sur les semelles ou les âmes pour apporter un changement significatif à la résistance
à la flexion et au comportement des poutres [4,7].
Notre étude basée sur le comportement non-linéaire et l'effet de raidisseurs des poutres en acier formées
à froid de section ouverte de formes C avec deux types d’âmes simple et raidie à la flexion 3 points. Le
logiciel ''ABAQUS" joue un rôle important dans la modélisation numérique et les modes de défaillances
avec l'aide d'une vérification analytique par les exigences de l'Eurocode 03.

2. Présentation des poutres


Le but de notre article concerne une étude non-linéaire des poutres isostatiques formées à froid de forme
C sans et avec âme raidie sollicitées à une charge concentrée à mi- portée sous l’effet de flexion 3 points.
Les poutres sont simplement soutenues avec une portée de 10 m et une épaisseur de 2 mm avec un acier
de construction laminée à froid CR320 selon la norme ISO 4997. Les propriétés géométriques de la
section choisie selon les recommandations de l'Eurocode 03 partie 1-3[3] qui sont montrées dans la
Figure 1 et les propriétés mécaniques de l’acier dans le Tableau 1.

Figure 1. Les propriétés géométriques des sections transversales des poutres formées à froid de forme C.
(a) âme raidie ; (b) âme simple

Tableau 1. Propriétés mécaniques de l’acier.

Poids volumique Module d’élasticité Coefficient Limite d’élasticité Résistance à la


Matériaux
γ (kg/m3) E (MPa) de poisson ν fy (MPa) traction fu (MPa)

Acier 7850 200000 0.3 320 400

3. Modélisation numérique
Le concept de base de l'analyse par éléments finis est qu'une structure est divisée en un nombre fini
d'éléments ayant des dimensions finies et réduisant la structure ayant des degrés de liberté infinis à des
degrés de liberté finis qui est représentée dans la Fig. 3.

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Pour la modélisation des modèles, le logiciel avancé ABAQUS 6.14 a été utilisé pour notre simulation
numérique des poutres formées à froid de forme C avec âmes simple et raidie (Fig. 2).

Figure 2. La simulation numérique des poutres formées à froid en C.


(a) âme raidie ; (b) âme pleine
3.1. Condition aux limites et maillage
En ce qui concerne les conditions aux limites les poutres testées sont isostatiques, les conditions aux
limites au niveau du premier appui entraînent un blocage des déplacements dans toutes les directions
(Ux=Uy=Uz =0). Par contre, l'autre support est modélisé par un blocage des déplacements et de la rotation
par rapport à l’axe x (Ux=Uy= URx= 0) qui sont montrées dans la Fig. 3. Le chargement extérieur des
poutres testées est la flexion trois points, la charge concentrée de valeur P=15kN est appliquée au niveau
de la semelle supérieure à mi-portée (Fig. 3). Cette force c’est la charge de ruine qui a été calculée à
partir des règles de RDM.
Pour l'analyse mécanique non-linéaire, les poutres sont modélisées par des éléments de type plaques
contenant des plis, le maillage a été choisi en fonction de la bibliothèque d'ABAQUS [2]. Concernant
les poutres on a adopté des éléments de type S8R, qui est une coque épaisse à 8 nœuds doublement
courbée avec une intégration réduite et 6 dégrée de liberté par nœud (Fig. 3).

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Figure 3. Chargement et conditions aux limites avec maillage des poutres formées à froid de forme C.
(a) âme raidie ; (b) âme simple

4. Résultats et discussions
La figure 4 présente les courbes contrainte-déformation et charge-déformation des poutres formées à
froid de forme C avec âme pleine et raidie.
La figure 4. montre l'état contrainte-déformation au milieu des poutres, on observe que les deux poutres
se plastifient avant d'atteindre la limite élastique (320MPa) confirmant la théorie de la section efficace
et de la classe 4. La poutre à âme raidie marque une rigidité latérale très importante avec une valeur de
déformation maximale Ԑyy=0.1mm/mm, donc une augmentation d'ordre 60% par rapport la poutre à âme
pleine.
Pour une charge de 15kN appliquée à mi-portée, on remarque que les courbes charge-déformation
suivent la même allure. Au début du chargement les poutres ont présenté un comportement élastique
jusqu'à une charge de 3kN, au-delà de cette charge des instabilités apparaissent par un flambement
distorsional (Fig. 4.b).

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C avec âme raidie C sans âme raidie

350
300
250

Contrainte Ϭyy (MPa)


200
150
100
50
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12
-50
-100
(a) Déformation Ԑyy (mm/mm)

C avec âme raidie C sans âme raidie

16
14
12
Charge (kN)

10
8
6
4
2
0
-0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12

(b) Déformation Ԑyy (mm/mm)

Figure 4. Etats contrainte-déformation et charge-déformation des poutres formées à froid de forme C.

La figure 5 présente l’état déplacements Ux et Uy selon la longueur de poutre pour les poutres formées à
froid de forme C avec âme pleine et raidie pour une charge concentrée de 15N.
La poutre à âme pleine montre des instabilités par un flambement latéral distorsional avec un
déplacement maximal Ux=120mm à distance de 3.6m. Par contre, la poutre à âme raidie un déplacement
maximal Ux=26mm au milieu (5m), donc une réduction d'ordre 78.33% par apport à âme pleine (Fig.
5.a).
On observe dans l'état déplacement Uy selon la longueur de poutre que les deux courbes suivent la même
allure et presque confondues (Fig. 5.b). La poutre à âme raidie présente un déplacement maximal de
valeur Uy=473mm au milieu, ce déplacement se traduit par une instabilité. Par contre on remarque une
réduction de déplacement Uy d’ordre 7.2% pour le modèle de poutre avec âme pleine on compare avec
la poutre à âme raidie.

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C avec âme raidie C sans âme raidie

140
120
100

Déplacement Ux (mm)
80
60
40
20
0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
-20
-40
-60
(a) Longueur de poutre (mm)

C avec âme raidie C sans âme raidie

500
450
400
Déplacement Uy (mm)

350
300
250
200
150
100
50
0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
(b) Longueur de poutre (mm)

Figure 5. Etats déplacement Ux et Uy selon la longueur de poutre pour les poutres formées à froid de forme C.

La figure 6 montre les modes de défaillance des poutres formées à froid de forme C avec âme raidie,
nous notons que la poutre soumise à un flambement latéral aux extrémités et un flambement latéral
distorsional au milieu.

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Figure 6. Modes de défaillance des poutres formées à froid de forme C avec âme raidie.

La figure 7 présente les modes de défaillance des poutres formées à froid de forme C sans âme raidie
(simple), nous observons les mêmes modes de défaillances que la poutre à âme raidie.

Figure 7. Modes de défaillance des poutres formées à froid de forme C avec âme simple.

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5. Validation des résultats


Les résultats numériques ont été validés par les résultats théoriques présentés dans le Tableau 2.
Tableau 2. Validation des résultats numériques par les résultats théoriques des poutres formées à froid de forme C.

Moment théorique (kN.m) Moment numérique (kN.m)

Poutre à âme pleine 62.61 60.10

Poutre à âme raidie 66.60 64.60

6. Conclusions
Les résultats obtenus des poutres en acier formées à froid de forme C avec âme pleine et raidie sous
l’effet de flexion 3 points à une charge statique concentrée, nous a permis de tirer les conclusions
suivantes :
➢ La poutre à âme raidie a présenté une rigidité latérale très remarquable par rapport à la poutre avec
âme pleine (augmentation des 60%).
➢ Les sections ouvertes subissent à des plusieurs instabilités la plupart distorsionales.
➢ La poutre avec âme raidie a montré une capacité maximale très importante par rapport au modèle
de poutre avec âme simple (une diminution de 78.33% de point de vue déplacement Ux).
➢ Il est clair que la poutre à âme raidie est plus stable qu’à âme simple.
➢ Une très bonne corrélation entre les études théoriques et numériques (les résultats très proches).

7. Bibliographie
[1] Dar, A.R., Anbarasu, M., Arun Kumar, G., 2021. Cold-Formed Steel Built-Up I-Beam with the Trapezoidal Corrugated
Web: Tests and Numerical Simulation. J. Inst. Eng. Ser. A 102(4), pp. 943–958.
[2] Duval, A., Al-akhras, H., Maurin, F., Elguedj, T., Duval, A., Al-akhras, H., Maurin, F., Elguedj, T., 2014. Abaqus/CAE
6.14 user’s manual. Dassault Systémes Inc.
[3] Eurocode 3., 2003. Design of steel structures, Part 1.3 Gen. Rules Supplemary Cold Form. Thin Gauge Members Sheeting.
CEN (European Commitee Stand).
[4] Manikandan, P., Sukumar, S., 2015. Behaviour of stiffened cold-formed steel built-up sections with complex edge stiffeners
under bending. KSCE J. Civ. Eng. 19(7), pp. 2108–2115.
[5] Manikandan, P., Thulasi, M., 2019. Investigation on cold-formed steel lipped channel built-up I beam with intermediate
web stiffener. Int. J. Adv. Struct. Eng. 11(1), pp. 97–107.
[6] Pavatharini, P., 2022. Experimental and Analytical Study of Built Up section of Cold Formed Steel ( CFS ) by Bolted
Connection. Int. Res. J. Inn. Eng. Tech. 6(4), pp. 86–93.
[7] Sujitha, R., Sunmathi, N., Manikandan, R.K., Arunprasad, J., Rajkumar, S., Sharma, S., Sharma, K., Li, C., Tag Eldin,
E.M., 2022. Analytical and Experimental Study on Cold-Formed Steel Built-Up Sections for Bending. Materials (Basel).
15(20), pp. 1–14.

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COMPORTEMENT EN COMPRESSION DES POTEAUX FORMES A FROID DE


FORME C AVEC AME RAIDIE VIDES ET REMPLIS DE BETON
HARRAT Oulfa1*, KOUIDER Nadia1, HADIDANE Yazid1
oulfa1997@yahoo.com*

1 Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Badji Mokhtar Annaba, Algérie.

Résumé :

Les éléments structuraux en acier formé à froid (PAF) ont connu des développements importants au cours des
dernières années, en raison de l'amélioration de la technologie de fabrication. De nos jours, les éléments
assemblés sont largement utilisés dans l'industrie du bâtiment. Plusieurs sections transversales peuvent être
construites à partir des sections simples standards disponibles (par exemple C, U,…. etc.), à savoir des sections
assemblées ouvertes et des sections assemblées fermées. Ces sections présentent plusieurs avantages par rapport
aux sections simples. L’article suivant présente une étude numérique par éléments finis est effectuée par le logiciel
ABAQUS 6.14 de poteaux en acier formés à froid assemblés face-à-face de forme C avec âme raidie vides et
remplis de béton sous compression. Des observations détaillées sur les différents modes de défaillance et les
résistances des poteaux ont été effectués en faisant varier l'épaisseur des poteaux. Les résultats numériques ont
été comparés par rapport aux résultats théoriques qui sont basées sur les codes européens EUROCODE 03 et
EUROCODE 04 et on a trouvé un très bon accord.

Mots-Clés : Âme raidie; Épaisseur; Acier formé à froid; Sections assemblées.

Abstract :

Cold formed steel (CFS) structural members have undergone significant developments in recent years, due to
improvements in manufacturing technology. Nowadays, assembled elements are widely used in the construction
industry. Several cross-sections can be constructed from the standard single sections available (e.g. C, U,.... etc.),
namely open built-up sections and closed built-up sections. These sections have several advantages over simple
sections. The following paper presents a numerical finite element study performed by ABAQUS 6.14 software of
face-to-face cold-formed steel columns of form C with stiffened web unfilled and filled with concrete under
compression. Detailed observations on the different failure modes and column strengths were made by varying
the column thickness. The numerical results were compared with the theoretical results which based on the
European codes EUROCODE 03 and EUROCODE 04 and a very good agreement was found.

Keywords : Stiffened web; Thickness; Cold formed steel; Built-up sections.

1. Introduction
Les éléments de structure en acier formé à froid (PAF) conservent leur position privilégiée dans
l'industrie de la construction légère ce qui est dû à leurs avantages significatifs. L'optimisation de ces
éléments permettra de construire des bâtiments à des prix très compétitifs, ayant en plus une capacité de
charge accrue, et donc d'obtenir une construction stable et économique. L'acier formé à froid est
également connu sous le nom d'acier léger. Dans le domaine du génie civil, les éléments en acier formés
à froid sont généralement utilisés dans les bâtiments industriels comme pannes, colonnes, treillis ou
éléments de structure, supports de stockage, carrosseries de véhicules et divers types d'équipements
[8,10].
L'utilisation de profilés composés en acier formés à froid comme éléments de compression est en
augmentation en raison de leur rapport résistance/poids supérieur et de leur conception économique. Ces
éléments assemblés par boulonnage ou vissage d'éléments individuels, offrent des solutions pratiques
dans la construction en acier léger lorsqu'une section unique ne peut pas répondre aux exigences de
capacité de charge ou d'aptitude au service [11-12]. En raison de l'étroitesse de l'âme et du rapport
largeur/épaisseur élevé, les éléments de compression assemblés se rompent facilement par flambement
local. On s'attend à ce qu'un assemblage composé d'une section avec des raidisseurs de bord et d'âme ait
une meilleure performance contre le flambage local et la distorsion que les sections sans raidisseurs [1].
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Le flambage local se compose de la déformation des éléments de la semelle, de l'âme et de la bordure


sans mouvement de jonction linéaire entre l'âme et la semelle et entre le raidisseur de bord et la semelle.
En revanche, le flambement distortional se compose de mouvements de la jonction linéaire entre le
raidisseur de bord et la semelle, sans translation de la section transversale ni rotation du corps rigide [7].
De nos jours, les structures composites (acier-béton) sont de plus en plus utilisées dans de nombreuses
applications structurelles comme des solutions pour améliorer ces problèmes d’instabilités. Ces
structures combinent les matériaux acier et béton afin d'en extraire les meilleures performances grâce
au couplage adéquat de ces matériaux dans une section transversale intégrale [2]. Les applications des
colonnes tubulaires remplies de béton (CFST) se sont rapidement développées dans les ponts, les
immeubles de grande hauteur et d'autres infrastructures en raison de leur excellent comportement
structurel par rapport aux sections en acier et au béton armé. Le principal avantage de ces colonnes est
que le béton de remplissage retarde le flambage du tube d'acier vers l'extérieur, tandis que le tube d'acier
fournit un support latéral au noyau en béton, ce qui améliore la résistance ultime, la déformabilité et la
capacité d'absorption d'énergie sous une charge extrême. Cependant, les colonnes carrées et
rectangulaires remplies de béton sont devenues plus populaires dans la pratique en raison de la facilité
de connexion poutre-poteau, de la capacité de moment élevé et de l'aspect esthétique [9].
L’objectif de notre article est étudiée le comportement non-linéaire des colonnes composées formées à
froid de forme C avec âme raidie assemblées face-à-face selon différentes épaisseurs vides et remplies
de béton sous l’effet de compression. La simulation numérique qui basée sur la méthode des éléments
finis fait par le logiciel « ABAQUS ». Par contre, l’approche analytique basée sur les recommandations
d’EUROCODE 03 et EUROCODE 04.

2. Présentation des modèles


L'objectif principal en génie civil est de créer des éléments métalliques plus résistants et économiques.
Cela a donc conduit à trouver de nouvelles formes de sections, des méthodes de calcul et des techniques
d'assemblage. Notre article concentre sur des colonnes composées formées à froid de forme C avec âme
raidie assemblées face-à-face vides et remplies de béton sous l’effet de compression. Ces colonnes sont
de hauteur 4m et de différentes épaisseurs (1.5mm, 2mm et 2.5mm), l’acier utilisé est de construction
laminée à froid CR320 selon la norme ISO 4997. Les propriétés géométriques de la section sont choisies
selon les règles de l'Eurocode 03 partie 1-3[6] qui sont présentées dans la Figure 1.

(a) (b)
Figure 1. Les propriétés géométriques des sections transversales des poteaux composés de forme C avec âme raidie.
(a) Vide ; (b) Rempli de béton
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3. Etude numérique
L'analyse par éléments finis offre une solution rentable à de nombreux problèmes d'ingénierie, compte
tenu du coût et du temps nécessaires pour fabriquer et créer des essais de modèles physiques réels. C'est
pourquoi, dans cet article, une étude numérique par éléments finis est réalisée à l'aide du logiciel Abaqus
6.14 à travers une analyse structurelle non linéaire, le choix du logiciel Abaqus est dû à ces grandes
performances dans l'analyse numérique. La modélisation par éléments finis passe par plusieurs étapes
en commençant par la création d'un modèle géométrique de la structure, puis l'intégration du
comportement du matériau et des conditions aux limites pour chaque élément qui est ensuite divisé en
éléments de formes plus petites connectés à des nœuds spécifiques (le maillage) et l'analyse doit être
effectuée. La modélisation numérique des poteaux assemblés face-à-face de forme C avec âme raidie
formés à froid de nuance CR320 et de grade de béton C25/30 est présenté dans la Figure 2 et les
propriétés mécaniques des matériaux utilisés dans le Tableau 1.

(a) (b)
Figure 2. La modélisation numérique des poteaux composés formés à froid.
(a) Vide ; (b) Rempli de béton

Tableau 1. Propriétés mécaniques des matériaux utilisés.

Poids Module Limite Résistance à la


Coefficient Résistance à la
Matériaux volumique γ d’élasticité E d’élasticité fy compression fc
de poisson ν traction fu (MPa)
(kg/m3) (MPa) (MPa) (MPa)

Acier 7850 200000 0.3 320 400

Béton 2500 31475.81 0.2 25

3.1. Interaction et contact


Pour les modèles Eléments Finis qui présenté dans la (Fig. 3), nous utilisons l’option ‘’tie’’ qui définit
le contact par adhérence parfaite pour assembler les poteaux entre eux (interaction acier-acier). Aussi,
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il existe un contact direct entre les plaques d'extrémité et la surface transversale de poteau formé à froid
(plaque-acier) et la surface d’extrémités de béton (plaque-béton), c’est pourquoi une fonction de contact
disponible dans le logiciel de calcul ABAQUS a été utilisée pour simuler l'interaction entre eux. Le
contact a été défini comme un contact (surface-to-surface), l’option ‘’Hard contact’’ définit le contact
dans la direction normale et un frottement de coefficient 0.4 a été appliqué pour le comportement de
contact dans la direction tangentielle. Concernant l’interaction entre la surface intérieure de poteau et le
noyau de béton (acier-béton), nous l’avons définie par un contact tangentiel par un coefficient de
frottement égal à 0.2 [3-4].

(a) (b) (c)


(d)
Figure 3. Interaction et contact des poteaux.
(a) Acier-acier ; (b) Acier-béton ; (c) Plaque-acier ; (d) Plaque-béton

3.2. Chargement et condition aux limites


Pour le modèle Elément Fini montré dans la (Fig. 4), la plaque rigide inférieure en contact avec le bas
du poteau en acier formé à froid est fixée dans les six directions (Ux =Uy =Uz = 0, x =y =z = 0) et la
plaque rigide supérieure est fixée dans les cinq directions hormis la direction du déplacement vertical
(Ux =Uy= 0, x=y=z=0). Les modèles sont sollicités par un chargement axial de compression représenté
par un déplacement imposé appliqué sur la plaque rigide supérieure de valeur Uz =15mm.

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Figure 4. Chargement et conditions aux limites des poteaux.


3.3. Maillage et type d’éléments finis
Le maillage utilisé représente un bon compromis entre le temps de calcul et la précision des résultats.
Pour l'analyse mécanique non linéaire, chaque composant a été modélisé comme une partie
indépendante, puis pour le maillage on se réfère à la bibliothèque d'ABAQUS [5]. Dans notre étude, des
éléments de type S4R sont utilisés pour les poteaux en acier formés à froid qui sont des éléments de
coque mince doublement incurvée à 4 nœuds avec intégration réduite, et pour les plaques d’extrémités
des éléments de type R3D4, ce qui signifie un quadrilatère rigide bilinéaire 3D à 4 nœuds. En ce qui
concerne le béton, un élément de type C3D8R qui est une brique linéaire à 8 nœuds à intégration réduite
(Fig. 5).

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Figure 5. Maillage des poteaux.

4. Résultats et discussions
La simulation numérique des colonnes composées en acier formées à froid de forme C avec âme raidie
assemblées face-à-face vides et remplies de béton, nous a permis de tracer les courbes qui sont
présentées dans la Figure 6.
La Figure 6.a montré l’état charge-déformation latérale des poteaux vides selon différente épaisseurs,
on observe que les courbes suivent les même allures présentent par un comportement linéaire jusqu’à
des charges 293kN, 392kN et 490kN pour les épaisseurs 1.5mm, 2mm et 2.5mm respectivement, au-
delà de ces charges des instabilités apparaissent par un voilement local pour tous les poteaux. Aussi, il
y a aucune amélioration dans les instabilités (déformation latérale maximale Ԑp= 4.54x10-4 pour tous les
épaisseurs) avec une augmentation de résistance 33.79% et 67.23% pour les épaisseurs 2mm et 2.5mm
respectivement par rapport à l’épaisseur 1.5mm.
La Figure 6.b montré l’état charge-déformation latérale des poteaux remplis de béton selon différente
épaisseurs, on remarque que tous les poteaux présentent une résistance jusqu’à des valeurs 752kN,
805kN et 932kN (augmentation de force deux fois par rapport aux poteaux vides) pour les épaisseurs
1.5mm, 2mm et 2.5mm respectivement, après ces valeurs des instabilités apparaissent par un
flambement local pour les poteaux d’épaisseurs 1.5mm et 2mm. Le poteau de 2.5mm d’épaisseur a un
écoulement de plasticité jusqu’à une déformation maximale de Ԑp= 6.59x10-4, donc une augmentation
d’ordre 45.15% par rapport au poteau vide.

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ép=1.5mm ép=2mm ép=2.5mm


600

500

400

Charge (kN) 300

200

100

0
0 1 2 3 4 5
(a) Déformation latérale Ԑyy x 10-4

ép=1.5mm ép=2mm ép=2.5mm


1000
900
800
700
Charge (kN)

600
500
400
300
200
100
0
0 1 2 3 4 5 6 7
(b) Déformation latérale Ԑyy x 10 -4

Figure 6. Etat charge-déformation latérale des poteaux composés formés à froid de forme C avec âme raidie.
(a) Vides ; (b) Remplis de béton

La figure 7 présente le déplacement latéral par rapport la hauteur des poteaux formés à froid assemblés
face-à-face selon différents épaisseurs vides et remplis de béton. On observe dans la Figure 7.a que les
poteaux vides d’épaisseurs 1.5mm et 2mm, montre des instabilités au haut de poteau (extrémité
supérieure) présenté par un voilement local avec des valeurs maximales de -26.97mm et -25.33mm
respectivement. Le poteau d’épaisseur 2.5mm les instabilités apparaissent par voilement local dans les
deux extrémités avec un déplacement maximal d’ordre 22.84mm au bas.
Pour les poteaux remplis de béton montré dans la Figure 7.b, on remarque que les courbes suivent les
mêmes allures avec une réduction de déplacement latéral d’ordre 11% quand on augmente l’épaisseur.
Aussi, des instabilités apparaissent par un flambement local au sommet des poteaux avec des
déplacements maximales de 23.41mm, 20.88mm et 18.70mm des épaisseurs 1.5mm, 2mm et 2.5mm
respectivement, donc une réduction de 13.20%, 17.57% et 18.13% respectivement par rapport aux
poteaux vides.

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ép=1.5mm ép=2mm ép=2.5mm

4500
4000

Hauteur de poteau (mm)


3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
-30 -20 -10 0 10 20 30
(a) Déplacement latéral Ux (mm)

ép=1.5mm ép=2mm ép=2.5mm

4500
4000
Hauteur de poteau (mm)

3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
-10 0 10 20 30
(b) Déplacement latéral Ux (mm)

Figure 7. Déplacement latéral selon la hauteur des poteaux avec différents épaisseurs.
(a) Vides ; (b) Remplis de béton

Les modes de défaillance des poteaux formés à froid vides selon différentes épaisseurs (Fig. 8), on
observe que les colonnes sont sollicitées par un voilement local aux extrémités, au sommet pour les
colonnes d’épaisseurs 1.5mm, 2mm et au bas pour la colonne d’épaisseur 2.5mm.

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Figure 8. Modes de défaillance des poteaux formés à froid vides selon différentes épaisseurs.

Les modes de défaillance des poteaux formés à froid remplis de béton selon différentes épaisseurs (Fig.
9), on note que les poteaux ont été soumises à un flambement local avec gonflement de béton aux
extrémités, au sommet pour les poteaux d’épaisseurs 2mm, 2.5mm et au bas pour le poteau d’épaisseur
1.5mm.

Figure 9. Modes de défaillance des poteaux formés à froid remplis de béton selon différentes épaisseurs.

5. Validation
L’étude numérique a été validée par l’étude théorique présentée dans le Tableau 2.*

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Tableau 2. Validation des résultats numériques par les résultats théoriques des poteaux formés à froid.

Face-à-face vides Face-à-face remplis de béton

Charge théorique Charge numérique Charge théorique Charge numérique


(kN) (kN) (kN) (kN)

ép=1.5mm 298.24 293.83 747.83 733.17

ép=2mm 404.04 392.27 866.58 837.28

ép=2.5mm 510.54 490.90 985.24 942.81

6. Conclusions
La modélisation numérique et l’analyse théorique des poteaux formés à froid composés de forme C
assemblés face-à-face avec âme raidie vides et remplis de béton sous compression présenté dans cet
article nous a conduit aux conclusions suivantes :
✓ L’augmentation d’épaisseur a un rôle sur l’amélioration de rigidité des poteaux (augmentation de
charge environ 35%).
✓ Pour les poteaux assemblés face-à-face, l’effet de béton a une influence moyenne sur l'amélioration
des instabilités qui ne dépasse pas les 46% (il n'y a pas de différence significative dans les
déformations et les déplacements entre les colonnes vides et remplies de béton).
✓ Le béton joue un rôle important dans amélioration de résistance due à l’augmentation presque deux
fois de force par rapport aux poteaux vides.
✓ Notez que lorsque nous avons les conditions aux limités encastrés, les instabilités se trouvent aux
extrémités.
✓ Les résultats ne dépassent pas 5%, donc un très bon accord entre les résultats numériques et
théoriques.
7. Bibliographie
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MODELISATION OPTIMALE D'UNE PLAQUE MINCE PARTIELLEMENT


TENDUE
KILARDJ Madina1*, IKHENAZEN Ghania1, TELMAT Djallal Eddine2, KACIMI Amar1
mkilardj@usthb.dz

1 LBE, Faculté de Génie Civil, USTHB, B.P. 32 Bab Ezzouar, Alger, Algérie.
2 LEEGO, Faculté de Génie Civil, USTHB, B.P. 32 Bab Ezzouar, Alger, Algérie.

Résumé : La présente recherche traite le problème de la traction partielle des plaques minces sans défaut
(fissures, courbures initiales ou trous) et simplement appuyées au moyen de la méthode des éléments finis. Dans
ces plaques, l’arrêt brutal du chargement de traction provoquant une compression locale induirait un flambement.
Qui dit traction non-uniforme dit chargement irrégulier, ce qui fait penser qu'une subdivision spécifique du
maillage devrait être adoptée pour que le modèle puisse refléter le plus fidèlement possible le comportement de la
plaque. Les expériences numériques menées dans le présent travail ont pour but de construire un modèle optimal
sur lequel pourrait être effectués les essais numériques de flambement. Les différents types de maillages étudiés
se différentient par le choix des zones graduées d'une manière relativement raffinée. Dans le présent travail, une
étude de convergence a été effectuée. Pour ce faire, le nombre d'éléments a été régulièrement augmenté dans
chaque type de maillage afin d'observer l'influence de cette augmentation sur les résultats obtenus. Une étude
complète du problème, notamment l'étude du champ des contraintes et celui des déplacements, est menée.
Précision des résultats et gain de temps de calcul sont les buts recherchés de cette investigation. Des résultats
intéressants ont été obtenus pour le champ de contraintes ainsi que celui des déplacements.

Mots-Clefs : Traction partielle, Plaques minces, méthode des éléments finis, champ de contrainte, champ de
déplacement.

Abstract : This research addresses the problem of local tension of thin plates without defects (cracks, initial
curvatures or holes) and simply supported by means of the finite element method. In these plates, the sudden
stopping of the tensile load producing a local compression would induce buckling. Non-uniform tension means
irregular loading, which suggests that a specific subdivision of the mesh should be adopted so that the model can
reflect the behaviour of the plate as closely as possible. The numerical experiments carried out in the present work
aim to build an optimal model that can be used for the numerical buckling tests. The different types of meshes
studied differ in the choice of graded areas in a relatively refined manner. In the present work, a convergence
study was carried out. For this purpose, the number of elements was regularly increased in each type of mesh in
order to observe the influence of this increase on the results obtained. A complete study of the problem, including
the study of the stress field and the displacement field, is carried out. Accuracy of the results and saving of
calculation time are the goals of this investigation. Interesting results were obtained for both the stress and
displacement fields.

Key-Words : Local tension, Thin plate, FEM, Stress field, Displacement field.

1. Introduction
Le flambement est un phénomène d'instabilité d'une structure qui, soumise à un effort normal de
compression a tendance à fléchir dans une direction perpendiculaire à l'axe de compression. Pour les
plaques minces, le flambement est un phénomène engendré, localement ou globalement, par des
sollicitations diverses telles que : la compression [5, 6], le cisaillement [3, 12], la traction [2, 10] ou une
combinaison entre elles [1].
Plusieurs études antérieures ont été menées dans le but de contrôler le comportement élastique des
plaques minces sous différentes sollicitations uniformes ou ponctuelles [6, 11]. Cependant, un nombre
limité d’études a été mené pour évaluer l’influence de la traction partielle [8]. Si un tel problème a
jusqu'à présent reçu relativement peu d’attention de la part des chercheurs, la raison est que la solution
de ce type de problème est mathématiquement difficile à obtenir car la distribution des contraintes à
travers la plaque varie d’une manière considérable.
Dans des travaux antérieurs, les auteurs de la présente recherche avaient prouvé la possibilité du
flambement des plaques partiellement tendues et cela sans la présence de défauts ou de discontinuités
tels que des courbures initiales, des fissures ou des trous [8]. A travers cette étude, les auteurs avaient

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recherché un maillage optimal par une brève étude de convergence sur un modèle de maillage régulier
[8]. Dans cet article, une étude plus approfondie du problème est menée : l’étendu du chargement partiel
a été fixé puis testé sous plusieurs modèles de maillage. Ces maillages se différencient par le choix des
zones raffinées autour du point d’arrêt du chargement partiel. Des travaux similaires ont également été
menés sur des plaques partiellement comprimées maillées finement dans la zone de singularité [7] et ont
abouti à d’intéressants résultats : un maillage approprié est efficace pour contrôler l'erreur, en particulier
dans le voisinage immédiat des points singuliers. De même, il a été constaté que la manière dont le
maillage est gradé peut entraîner une erreur considérable. Ainsi, lorsque l'on augmente la densité de
raffinement local, il faut éviter les éléments à grand rapport d'aspect et sans angle droit sur toute la
plaque [7].
Les auteurs du présent travail ont conduit une étude minutieuse de la diffusion des contraintes ainsi que
celle des déplacements à travers une plaque mince sous l'effet de la traction partielle. Une batterie
d'expériences numériques a été réalisée en utilisant le logiciel AnSys. Les résultats obtenus trouveront
leur application non seulement dans la vérification de la résistance et de la rigidité mais aussi dans l'étude
de la stabilité de ce type d'élément structural. Dans le présent article la plaque ainsi que l'élément utilisés
sont d'abord définis. La géométrie des différents maillages conçus est ensuite décrite avec précision.
Cette description est suivie par la présentation et l'interprétation des résultats obtenus. Enfin, le choix
du maillage optimal conclut la présente étude.

1. Formulation du problème
Soit une plaque mince d’épaisseur ℎ dont le plan moyen est inscrit dans le plan 𝑜𝑥𝑦.
Les composantes (𝑢𝑥 , 𝑢𝑦 ) du déplacement d’un point de la plaque de coordonnées (𝑥, 𝑦) ont pour
valeurs [4] :
𝜕𝑤
𝑢𝑥 = −𝑧 𝜕𝑥
(1)
𝜕𝑤
𝑢𝑦 = −𝑧 𝜕𝑦
(2)
𝑤 = 𝑤(𝑥, 𝑦) Étant la flèche de la plaque. Les composantes du tenseur de déformation en ce point
sont [4] :
𝜕𝑢𝑥 𝜕2 𝑤
𝜀𝑥 = 𝜕𝑥
= −𝑧 𝜕𝑥 2 (3)
𝜕𝑢𝑦 𝜕2 𝑤
𝜀𝑦 = 𝜕𝑦
= −𝑧 𝜕𝑦 2 (4)

Les relations de la théorie de l’élasticité entre les composantes du tenseur déformation et les
composantes du tenseur contrainte se réduisent aux relations suivantes dans lesquelles 𝐸 désigne le
module d’Young et 𝜈 le coefficient de Poisson du matériau constitutif de la plaque [4] :
𝐸
𝜎͠𝑥 = (𝜀
1−𝜈2 𝑥
+ 𝜈𝜀𝑦 ) (5)
𝐸
𝜎͠𝑦 = (𝜀
1−𝜈2 𝑦
+ 𝜈𝜀𝑥 ) (6)

2. Cas étudié
2.1. Description de la plaque utilisée
Le problème traité consiste à étudier le comportement d'une plaque rectangulaire simplement appuyée
sur ses quatre côtés. Cette plaque est soumise à l'effet d'une traction uniaxiale partielle dont l'intensité
est 𝑁𝑥 = 100 𝑘𝑔⁄𝑚𝑙 (Voir fig. 1). Le rapport des dimensions est 𝑎⁄𝑏 = 0.5 où a et b sont
respectivement la largeur et la longueur de la plaque. Le rapport 𝑙 ⁄𝑏 = 0.8 où l est la distance sur
laquelle s'étend le chargement de traction et b est la dimension du côté chargé de la plaque comme le
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montre la figure 1. Le rapport 𝑎⁄ℎ, h étant l'épaisseur de la plaque, est pris égal à 100 ce qui classe la
plaque étudiée parmi les plaques minces [9]. Le coefficient de poisson est pris égal à 0.3. Le module
d'élasticité du matériau utilisé est 𝐸 = 209 × 108 𝑘𝑔⁄𝑚2 . Le modèle de la plaque est construit à partir
de l'élément isoparamétrique quadrilatéral mince comportant huit nœuds présentant chacun six degrés
de liberté : 𝑢𝑥 , 𝑢𝑦 et 𝑢𝑧 qui sont trois translations indépendantes dans la direction x, y et z respectivement
et 𝑅𝑜𝑥 , 𝑅𝑜𝑦 et 𝑅𝑜𝑧 qui sont trois rotations indépendantes autour des axes x, y et z respectivement (voir
fig. 2).

2.2. Description de la Géométrie des Maillages Adoptés


Dans le but de construire le modèle le plus approprié au problème posé, quatre formes de discrétisation
différentes : A, B, C et D sont minutieusement étudiées. Ces discrétisations ont été conçues de manière
à repérer et à identifier des zones supposées critiques de la plaque, ce qui justifierait l'utilisation d'un
maillage serré dans ces régions et une discrétisation relativement éparse ailleurs. Un tel maillage serait
économique d'un point de vue de calcul sans pour autant sacrifier la précision dans les résultats. Par la
même occasion, une étude de convergence est menée en subdivisant de plus en plus chaque forme de
discrétisation.

b
l

y
z
y

a x

Fig. 2. Élément isoparamétrique quadrilatéral


comportant 8 nœuds

x
Fig. 1. Plaque partiellement tendue avec 𝑎⁄𝑏 = 0.5 et
𝑙 ⁄𝑏 = 0.8
A première vue, comme il y a un changement brutal dans les conditions de chargement sur le pourtour
de la plaque, il a été estimé qu'une zone de singularité pourrait exister dans la région du bord chargé.
Ainsi, deux zones sont principalement subdivisées : la bande sur laquelle s'étend le chargement de
traction et la zone où s'arrête ce dernier. Les géométries des différents maillages judicieusement conçus
sont présentées sur les figures de 3 à 6 :

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(a) (b)

(c) (d)

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(e) (f)
Figure. 3. Maillage type A :
(a) grille avec 50 éléments 5x10, (b) grille avec 200 éléments 10x20, (c) grille avec 800 éléments 20x40,
(d) grille avec 3200 éléments 40x80, (e) grille avec 12800 éléments 80x160, (f) grille avec 51200 éléments 160x320

(a) (b)

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(c)
Figure. 4. Maillage type B : (a) grille avec 246 éléments, (b) grille avec 1650 éléments, (c) grille avec 12746 éléments

(a) (b)

(c)
Figure. 5. Maillage type C : (a) grille avec 170 éléments, (b) grille avec 890 éléments, (c) grille avec 6502 éléments

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Figure. 6. Maillage type D : grille avec 204 éléments

Les maillages de type A ne distinguent aucune région par rapport à une autre. Ils sont structurés à partir
d'une subdivision uniforme de plus en plus serrée où les dimensions de tous les éléments sont identiques.
Six maillages, représentés sur la figure 3 ont été conçus.
Dans les maillages B, C et D, la grille A(a) servira de maillage de base et les zones supposées critiques
vont subir des raffinements de plus en plus serré qui se constitueront d'éléments de formes carrée.
Ailleurs, le maillage est relativement plus épars et sera constitué d'éléments variées : rectangulaire,
trapézoïdale et de losanges. La zone raffinée dans les maillages de type B est celle qui s'étend sur toute
la longueur de l'application du chargement comme le montre la figure 4. Quant aux maillages de type
C, la zone raffinée, supposée critique, est celle autour du point d'arrêt du chargement comme le montre
la figure 5. Pour les maillages de type D, la zone raffinée est, comme pour les maillages précédents,
celle autour du point d'arrêt du chargement mais graduée d'une manière très raffinée uniquement sur la
ligne de contacte comme le montre la figure 6.

3. Présentation et interprétation des résultats

Les valeurs des déplacements maximaux 𝑢𝑥 et 𝑢𝑦 ont été enregistrés ainsi que celles des contraintes
maximales 𝜎͠𝑥 et 𝜎͠𝑦 , dans les direction x et y respectivement. Le tableau 1 récapitule la totalité des
résultats obtenus.
Le déplacement dans la direction x, 𝑢𝑥 , reste constant pour tous les essais effectués comme le montre le
tableau 1. La régularité de cette valeur, dans toutes les expériences numériques des différents maillages,
pousse à déduire qu'il n'est point nécessaire de raffiner les zones de singularité dans la recherche des
déplacements dans une direction parallèle au chargement, et qu'un maillage uniformément subdivisé
avec un nombre d'éléments très réduit aboutira à des résultats satisfaisants.
Concernant les déplacements dans la direction des y, les résultats correspondants aux maillages de type
A (Tableau. 1) montrent que lorsque le nombre d'éléments augmente les déplacements prennent une
valeur constante. Comme les maillages sont de plus en plus uniformément subdivisés, ils tendent d'une
manière virtuelle, vers un modèle continu dont le comportement est similaire à celui de la plaque étudiée.
De ce fait, les maillages de type A (f) serviront de témoin lors de l'interprétation des résultats.

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Tableau. 1. Récapitulatif des résultats obtenus à travers cette recherche

𝑢𝑥 . 10-7 𝑢𝑦 . 10-8
Maillage éléments Nœuds DDL 𝜎͠𝑥 [kg/m²] 𝜎͠𝑦 [kg/m²]
[m] [m]
50 181 1086 2,27 4,19 22008,8 10345,5
200 661 3966 2,27 4,29 22181,4 11346
A 800 2521 15126 2,27 4,34 22131,8 11750,1
3200 9834 59004 2,27 4,37 22123,3 11892
12800 39224 235344 2,27 4,38 22121,6 11936,8
51200 155860 935160 2,27 4,39 22125,8 11904,3
246 805 4830 2,27 4,33 22124,8 11730,9
B 1650 5117 30702 2,27 4,38 22428,1 11958,9
12746 38697 232182 2,27 4,38 22633,5 11826,9
170 573 3438 2,27 4,33 22100,9 11673,5
C 890 2813 16878 2,27 4,37 22123 11904,2
6502 19873 119238 2,27 4,39 22124 11925,4
D 204 715 4290 2,27 4,39 22187,9 13049,7

Les valeurs des déplacements obtenus à partir des maillages B, subdivisés d'une manière raffinée sur
toute la longueur de l'application du chargement, permettent d’atteindre la valeur "de convergence" plus
rapidement et avec moins d’éléments comparés au maillage témoin. Les résultats obtenus à partir des
maillages C, dans lesquels la zone marquant l'arrêt du chargement est finement subdivisée, montrent que
la même valeur du déplacement est atteinte plus rapidement avec les grilles C qu'avec les grilles A.
Autrement dit, on a besoin de moins d'éléments pour atteindre le même résultat. Ce comportement va
être également observé pour le déplacement du quadrillage D. En effet, pour ce maillage, cas où la zone
supposée critique est graduée d'une manière très raffinée uniquement sur la ligne de contacte dans la zone
d'arrêt du chargement, le résultat est impressionnant car avec un nombre d'éléments extrêmement réduit,
204 éléments, la valeur souhaitée est atteinte. De tels résultats montrent que le problème est localisé au
niveau où le changement brutal du chargement existe. Dans ce maillage, le voisinage finement gradué de
la ligne de contacte autour du point d'arrêt de la charge de traction est suffisant et donne des résultats
assez précis.
Le tableau 2 désigne, d'une manière très explicite, la configuration optimale concernant les
déplacements 𝑢𝑦 .
Tableau. 2. Configuration optimale pour les déplacements 𝑢𝑦

Maillages A B C D

Nombre d'éléments
nécessaire pour atteindre la
51200 12746 6502 204
valeur de convergence de
𝑢𝑦

Les résultats du tableau 2 montrent que la discrétisation de type D reste la plus appropriée pour déterminer
d'une manière rapide et efficace le champ de déplacement dans une direction perpendiculaire au
chargement.
La variation de contraintes dans les maillages A (Tableau. 1) suit un comportement tout à fait en accord
avec les résultats attendus. En effet, cette dernière augmente avec l'évolution du nombre d'éléments puis
converge vers une valeur constante supposée "exacte". Pour les maillages de type B, les résultats
présentent des fluctuations. Cette irrégularité survenant avec l’augmentation du nombre d’élément fait
penser que cette discrétisation est inadéquate dans la recherche des contraintes maximales au problème

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posé. Les valeurs des grilles C convergent vers la valeur de convergence plus rapidement et avec moins
d'élément que dans les grilles A. Concernant les grilles D, la valeur est erronée et s'écarte de la valeur
supposée "exacte". De ce fait, on déduit que la zone supposée critique est plus étendue et va au-delà de
la ligne de contacte autour du point d’arrêt du chargement et que la finesse du maillage a besoin d'être
inscrite dans un domaine plus étendu. De tels résultats montrent que le problème n'est pas seulement
localisé au niveau où le changement brutal du chargement existe, mais également ailleurs.
Les tableaux 3 et 4 indiquent la configuration optimale concernant les contraintes 𝜎͠𝑥 et 𝜎͠𝑦 ,
respectivement.
Tableau. 3. Configuration optimale pour les contraintes 𝜎͠𝑥

Maillages A B C D

Nombre d'éléments
nécessaire pour atteindre la 3200 / 890 /
valeur de convergence de σx

Tableau. 4. Configuration optimale pour les contraintes 𝜎͠𝑦

Maillages A B C D

Nombre d'éléments
nécessaire pour atteindre la 51200 / 890 /
valeur de convergence de σy

Par conséquent, le maillage C se révèle comme étant le maillage le plus approprié pour repérer et évaluer
les contraintes maximales relatives au problème traité.

4. Conclusion
Dans cet article, le problème de la traction partielle des plaques minces et élastiques simplement
appuyées a été traité au moyen de la méthode des éléments finis. Les champs des contraintes et des
déplacements ont été évalués pour différents maillages conçus suivant des zones supposées critiques.
Il peut être conclu, à partir des résultats obtenus, que la zone qui doit être graduée relativement serrée
pour atteindre le plus rapidement possible les résultats recherchés, n'occupe pas le même espace selon
l'orientation des travaux.
En effet, les résultats relatifs aux contraintes convergent tous vers les valeurs obtenues au moyen du
maillage C. Il est rappelé que le maillage C est un maillage construit par une subdivision très serrée dans
la zone située autour du point d’arrêt du chargement. Donc, il suffit de graduer finement cette zone pour
atteindre rapidement le résultat souhaité.
Par contre, si les investigations sont axées dans une direction où il est souhaitable d'aboutir au champ
de déplacement, ce n'est plus le maillage C qui doit être adopté mais plutôt le maillage de type D,
maillage construit suite à une subdivision raffinée de la ligne de contacte autour du point d'arrêt du
chargement. Ce type de discrétisation convient notamment à l'analyse du flambement des plaques où le
champ de déplacement décrivant les différentes ondulations de l'élément structural est d'un intérêt
particulier.
Une dernière conclusion ressortie de ce présent travail est qu'un gain du temps de calcul avec une bonne
précision dans les résultats ont été obtenus.

5. Bibliographie
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perfored plate. Forces in Mechanics, 9 : 100146.

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COMPARATIVE STUDY BETWEEN TWO BOX CFS SECTIONS ASSEMBLED IN


DIFFERENT WAYS IN BENDING
MAIZI Salah-Eddine1, HADIDANE Yazid1
Adresses électroniques des auteurs*
maizisalah24@gmail.com, y.hadidane@gmail.com
1 Université Badji Mokhtar, Faculté de Technologie, BP 23000, Annaba, Algeria.

Résumé : Les Profilés à Froids (PAF) sont des éléments formés à partir du travail à froid d'une tôle mince, dans
le but d’obtenir des éléments structuraux utilisés dans la construction comme éléments secondaires, et qui peuvent
parfois remplacer les éléments laminés à chaud. Cette recherche se base sur l’étude de comportement en flexion
des poutres en (PAF), en introduisant une nouvelle section composés baptisé DOW, Une investigation numérique
sur 32 poutres en flexion quatre et trois points a été réalisée, en faisant varier le rapport d'aspect des sections,
l'élancement et la longueur des poutres, l’idée derrière le développement de la section DOW est de la comparé
avec une section fermé existante COW, d’où la différence réside dans le remplacement de l’épaisseur double par
des raidisseurs. Le modèle numérique a été validé en reproduisant 5 spécimens de poutres sélectionnés à partir
d'essais expérimentaux rapportés dans l’étude [1], Les résultats numériques de cette étude montre que les poutres
DOW ont marqués la résistance à la flexion la plus élevée pour les poutres à parois minces, tandis que les
spécimens de la section COW ont performés mieux pour les poutre à parois épaisse.

Mots-Clefs : Profilés à Froids, composés, caisson, résistance en flexion, parois mince.

Abstract : CFS members are members formed from cold working of an iron sheet, to obtain structural members
used in construction as light gauge and secondary elements, and even replacing hot rolled members by acting as
columns and beams in specific cases, This study is focusing on built-up member which are members formed by
assembling two single CFS sections, in this study a newly designed section DOW is investigated in bending, the
idea behind developing such section was to replace overlapped webs of the built-up section by stiffeners meant to
increase the overall strength, and assessing its behavior compared with previous similar box section baptized
COW Figure 1, a numerical investigation compromising 32 beams in four and three-points bending was carried,
with varying the aspect ratio of the sections, the slenderness and the length of the beams, in order to evaluate the
flexural strength and failure shapes of such beams. The numerical model was validated by replicating 5 beam’s
specimens selected from experimental tests reported in [1], it was found that DOW beams recorded the highest
flexural strength for thin-walled beams, while the advantage goes for COW beams for thicker plate beams.
Key-Words: CFS members, built-up, Flexural strength, box, Thin-walled

1. Introduction
In the last years, the use of cold formed thin sheets in the construction became more frequent, although
the variety of forms provided by cold forming process, in addition to the lightness and low dibs of
transportation of these members, dealing with a thinner steel sheet lead to instabilities behavior such as
local and distortional buckling, Built-up members are members composed of single CFS section to
create a doubly symmetric section, meant to increase the overall capacity of CFS members, and
enhancing the torsional rigidity due to symmetrical shape [2] [3] [4] [5] [6] [7], recent studies made
assumption on how to evaluate the capacity of these members considering the capacity of a built-up
member as the sum of two identical section [8] [9] [10] [11] . In this study, a numerical investigation
using FEA ABAQUS Software was conducted on 32 built-up closed beams in four-point bending,
formed by assembling two single sections to form a built-up closed section DOW, in order to study the
behavior of the new proposed section, a series of tests were conducted with varying multiple parameters,
likewise the thickness of the sheet, and the aspect ratio of sections.

2. Finite Element Model


2.1. Finite element type and mesh
The FE Model was developed using numerical software ABAQUS widely used for modeling CFS
members, all the beams were meshed using S4R shell element with six (three translational and three
rotational) degrees of freedom for each node with the reduced integration, this element was commonly
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used for CFS members, known for its performance and effectiveness in results, a convergence study was
taken to determine the convenient size of the finite element. A size of 8x8 mm was chosen with an aspect
ratio of 1.

3. Validation model
To validate the modelling approach used in this study, a FE model was compared with experimental test
results conducted by [1], two selected sections baptized COW and CV were modeled, by simulating 5
built-up beams specimens in four and three point bending, all the beams were simply supported. Fig. 1.a
and 1.b shows the geometrical aspects of the validated sections, the material properties for the two
sections are shown in Table 1.

3.1. Validation results


Table 2 illustrates the ultimate moment capacities of the six tested beams, from either the validation
model and the experimental tests, the numerical results of both open and closed beams were in good
agreement with tests, with a mean value of 0.96, To accurately assess the credibility of the FE model,
moment-displacement and moment-curvature curves of specimen’s CV-1.0-B4, COW-1.0-B4 are
reported in Fig. 2. It is observed that the two curves are compatible in the elastic phase, which is
important to judge the quality of the FE model.
in addition, Fig. 3a. and 3b. Shows the compatibility between failure shape of both numerical and test
results for specimen’s CV-1.0-B4 and COW-1.0-B4, Fig. 3.
Table 1. Material properties of the tested specimens.
Section E(Gpa) σ0.2 (MPa) σu (MPa) εf (%)

CV-0.48 213 661 690 2.0

CV-1.0 213 598 599 9.7

COW-0.48 214 662 707 1.8

COW-1.0 216 572 583 9.6

(a)
(b)
Figure 1. Section shape and location of screws in cross section. (a) COW section. (b) CV section.
Table 2. Comparison of moment capacities obtained from tests and FEA results for built-up CV and COW beams.

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Specimens Tests FEA Comparison

MEXP Failure Modes MFEA (KN.mm) Failure MEXP/MFEA


(KN.mm) Modes
CV-1.0-B4 4088 L+F 3997 L+F 1,02

CV-0.48-B4 1266 L+F 1360 L+F 0,93

COW-1.0-B4 4730 L+F 5002 L+F 0,95

COW-0.48-B4 1699 L+F 1780 L+F 0,95

COW-1.0-B3 5181 L+F 5494 L+F 0,94

Mean 0,96

5000 6000

5000
4000
Moment(KN.mm)

Moment(KN.mm)

4000
3000
3000
2000
2000
1000 TEST MTEST
1000
MFEA MFEA
0 0
0 10 20 30 0 10 20 30 40
Displacement(mm) Displacement(mm)

a) For CV-1.0-B4 b) For COW-1.0-B4


Figure 2. Comparison of Moment vs Mid-Displacement curves

a) For CV-1.0-B4 section.

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b) For COW-1.0-B4 section.

Figure 3. Comparison of failure modes from the test and FE modelling.

4. Numerical investigation
4.1. Details of the study
The developed FEM was used in the numerical investigation, to study the behaviour of an innovative
built-up closed section baptized DOW shown in Figure 4a., where the overlap zones located at the web,
are used as a stiffeners and assembling point at the same time, to give a fully stiffened composed section.
In addition to investigating the behavior of the newly section, a comparative study between the designed
section DOW and COW section selected from experimental study Figure 1a. the comparison was
achieved by varying parameters that may affect the capacity of the beams, indeed multiple thicknesses
[2.4-0.3] were adopted, the length of the beams used are 1400 and 2500 mm, for the sectional shapes of
the sections the variation of section dimensions, ended up designing three sections shapes for DOW and
three sections for COW, Table 3. shows the geometrical details of DOW/COW sections, hence the
investigation resumed in modeling 40 specimens, divided between DOW and COW built-up sections,
in four and three points bending.

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a) DOW section. b) COW section.


Figure 4. Geometrical details of built up cross section.
The specimens were named according to geometrical properties, egg: 17-DOW-1.0-L2500-B4 refers to,
17-DOW section prefix, 1.0 the thickness, L2500 the length and B4 Four-points bending.

4.2. Results of the numerical investigation


Table 4. illustrates the critical bending moment and corresponding failure shapes of section DOW and
COW specimens, it also presents a comparison of bending strength thought the ratio between the two
moments, From Table 4. it was observed that all the beams failed by local buckling on the upper flange
of the beam, while for COW specimens were more exposed to distortional buckling than DOW beams.
For the critical bending moment of the two sections specimens, a reversed proportionality was spotted,
indeed when the thickness is increased (t > 1mm) the advantage goes for COW beams, and when (t <
1mm) the advantage goes for DOW beams.
For three-point bending the DOW-B3 beams recorded an enhancement of 11% for thin walled beams
compared with COW-B3.

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Table 3- Section dimensions DOW/COW sections.

Specimens Section Dimensions (mm)


hw bf b1 w1 w2 w3 l t 𝜭(°) e
DOW/COW 98.29 41.52 - 15.25 14.68 24.86 19.50 2.4 30 8.50
1.5
1.0
0.60
0.48
0.30
15-DOW/COW 84.95 41.00 - 15.43 11.24 24.72 19.5 2.4 0 8.50
1.5
1.0
0.60
0.30
17-DOW/COW 126.04 41.00 - 15.72 25.94 23.16 19.5 2.4 60 8.50
1.5
1.0
0.60
0.48
0.38

4.3. Discussion
As it was observed in results, section DOW shows a more stable behaviour, towards distortional
buckling than section COW, this is due to the fact of using stiffeners in webs, instead of relying on the
doubled thickness webs Fig. 4b. the highest strength of the beams goes for section 17-DOW/COW
specimens, due to the fact of having the highest web and failing by yielding in addition to distortional
and local buckling.
It is also deducted the thicker is the section the more it leans towards failing by yielding with minor
instabilities, this may explain why COW sections behaved well where t>1mm, in addition of having
greater gross area compared to DOW sections. On the other hand, where t<1mm the sections will
become more predisposed to instabilities, which justifies the role of using stiffeners which is true for
DOW case of having a fully stiffened section, Figure 4a.

5. Conclusion
From a general overview, the aim of this study was to investigate a new way of assembling a built-up
closed section, by comparing it with a previous study, the comparison included the effect of many
parameters on the bending strength, such as thickness length and section shape, indeed varying those
parameters resulted in a change of behaviour between the two built up closed section.
The newly designed section DOW provided a new way of assembling built-up beams, which founded
to be effective in enhancing the strength of thin-walled beams, compared with previous assembling
method.

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Table 4. Comparison results of DOW and COW built-up beams.

Specimens Results Specimens Results Comparison


MCOW Failure MDOW Failure MDOW/MCOW
(KN.mm) Mode (KN.m Mode
m)
15-COW-2.4 11635 Y+D 15-DOW-2.4 10596 Y+L 0,91
15-COW-1.5 7002 Y+D 15-DOW-1.5 6421 Y+L 0,92
15-COW-1.0 4126 Y+D 15-DOW-1.0 4053 Y+L 0,98
15-COW-0.6 1878 Y+D+L 15-DOW-0.6 2152 Y+L 1,15
15-COW-0.3 785 Y+D+L 15-DOW-0.3 948 Y+L 1,21
17-COW-2.4 19,024 Y+D 17-DOW-2.4 16,139 Y+L 0,84
17-COW-1.5 11232 Y+D 17-DOW-1.5 9797 Y+L 0,87
17-COW-1.0 6745 Y+D+L 17-DOW-1.0 5997 Y+L 0,89
17-COW-0.6 3433 Y+L+D 17-DOW-0.6 5230 Y+L 1,52
17-COW-0.38 1511 Y+L+D 17-DOW-0.38 1833 Y+L+D 1,21
COW-2.4 17632 Y+D DOW-2.4 12662 Y+D 0,72
COW-1.5 10292 Y+D+L DOW-1.5 7697 Y+D+L 0,75
COW-1.0 4710 Y+L+D DOW-1.0 4779 Y+L 1,01
COW-0.6 2418 Y+L+D DOW-0.6 2738 Y+D+L 1,13
COW-0.48 1699 Y+L+D DOW-0.48 2073 Y+D+L 1,22
COW-0.3 1048 Y+L+D DOW-0.3 1046 Y+D+L 1,00
15-COW-1.0-L2500 4332 Y+L 15-DOW-1.0-L2500 3818 Y+D+L 0,88
15-COW-0.48- 1469 Y+L 15-DOW-0.48-L2500 1513 Y+D+L 1,03
L2500
15-COW-1.0-.L900 4048 Y+L 15-DOW-1.0-L900 4064 Y+L 1,00
15-COW-0.48-L900 1530 Y+L 15-DOW-0.48-L900 1798 Y+L 1,18
COW-1.0-B3 5181 Y+L+D DOW-1.0-B3 4874 Y+L 0,94
COW-0.48-B3 1999 Y+L+D DOW-0.48-B3 2210 Y+L 1,11

6. Bibliography
[1] L. Wang and B. Young, “Behavior of Cold-Formed Steel Built-Up Sections with Intermediate Stiffeners under
Bending. I: Tests and Numerical Validation,” J. Struct. Eng., vol. 142, no. 3, p. 04015150, 2016, doi:
10.1061/(asce)st.1943-541x.0001428.
[2] M. Anbarasu, “Simulation of flexural behaviour and design of cold-formed steel closed built-up beams composed of
two sigma sections for local buckling,” Eng. Struct., vol. 191, no. May, pp. 549–562, 2019, doi:
10.1016/j.engstruct.2019.04.093.
[3] B. El-taly, “Structural Performance of Cold-formed Steel Face-to-face and Back-to-back Beams,” Int. J. Civ. Eng.,
vol. 19, no. 12, pp. 1427–1444, 2021, doi: 10.1007/s40999-021-00606-y.
[4] S. Kherbouche and A. Megnounif, “Numerical study and design of thin walled cold formed steel built-up open and
closed section columns,” Eng. Struct., vol. 179, no. October, pp. 670–682, 2019, doi: 10.1016/j.engstruct.2018.10.069.
[5] K. Roy, C. Mohammadjani, and J. B. P. Lim, “Experimental and numerical investigation into the behaviour of face-
to-face built-up cold-formed steel channel sections under compression,” Thin-Walled Struct., vol. 134, no. August
2018, pp. 291–309, 2019, doi: 10.1016/j.tws.2018.09.045.
[6] J. Zhang and B. Young, “Experimental investigation of cold-formed steel built-up closed section columns with web
stiffeners,” J. Constr. Steel Res., vol. 147, pp. 380–392, 2018, doi: 10.1016/j.jcsr.2018.04.008.
[7] F. Muftah, M. Syahrul, H. Mohd, S. Mohd, and M. Mohd, “Flexural Strength Behaviour of Bolted Built ‑ Up Cold ‑
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Formed Steel Beam with Outstand and Extended Stiffener,” Int. J. Steel Struct., vol. 19, no. 3, pp. 719–732, 2019,
doi: 10.1007/s13296-018-0157-0.
[8] L. Wang, B. Young, and M. Asce, “Behavior of Cold-Formed Steel Built-Up Sections with Intermediate Stiffeners
under Bending . II : Parametric Study and Design,” pp. 1–11, 2015, doi: 10.1061/(ASCE)ST.1943-541X.
[9] S. Selvaraj and M. Madhavan, “Structural design of cold-formed steel face-to-face connected built-up beams using
direct strength method,” J. Constr. Steel Res., vol. 160, pp. 613–628, 2019, doi: 10.1016/j.jcsr.2019.05.053.
[10] I. Georgieva, L. Schueremans, L. Pyl, and L. Vandewalle, “Thin-Walled Structures Experimental investigation of
built-up double-Z members in bending and compression,” Thin Walled Struct., vol. 53, pp. 48–57, 2012, doi:
10.1016/j.tws.2011.12.017.
[11] J. Zhang and B. Young, “Thin-Walled Structures Compression tests of cold-formed steel I-shaped open sections with
edge and web stiffeners,” Thin Walled Struct., vol. 52, pp. 1–11, 2012, doi: 10.1016/j.tws.2011.11.006.

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ANALYSE ELASTO-PLASTIQUE DES STRUCTURES METALLIQUE


MAMI ISMAIL Naim Ilyas1, BOUMECHRA Nadir1
mamiismailnaimilyas@gmail.com ,

1 EOLE, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Tlemcen, Algérie.

Résumé : Nous proposons une formulation par la méthode des éléments finis pour l’analyse élasto-plastique des
portiques métalliques soumis à des charges verticales constantes et des charges horizontales variables jusqu’à la
ruine en tenant compte de l’influence des effets de second ordre et des interaction du moment fléchissant avec
l’effort normal et l’effort tranchant. Cette formulation permet de suivre la propagation de la plastification des
éléments structuraux du bâtiment, la formation des rotules plastiques et les déplacements. La ductilité de la
structure sera aussi déterminée.

Mots-Clefs : acier ; plasticité ; rotule ; ruine ; second ordre.

Abstract: We propose a finite element formulation for the elasto-plastic analysis of steel frames subjected to
constant vertical loads and variable horizontal loads until failure, taking into account the influence of second
order effects and the interaction of the bending moment with the normal and shear forces. This formulation allows
following the propagation of the plasticization of the structural elements of the building, the formation of the
plastic hinges and the displacements. The ductility of the structure will also be determined.

Key-Words: steel; plasticity; hinge; collapse; second order.

1. Introduction:
Les structures métalliques conçues selon l’Eurocode 3[4] aux différents états limite présentent toutes les
garanties d’être en élasticité avec à une marge de sécurité viable. Cette dernière pourrait être quantifiée
[5] comme étant la différence entre la charge de ruine réelle et la combinaison de charges à l’ELU qui
sont affectées de coefficients de majoration [6]. Les résistances de calcul sont celles admettant un
minimum de risque diminuées par des coefficients de sécurité supérieurs à un [4]. Si la structure présente
la plastification d’un de ses éléments, on aura une redistribution des sollicitations internes (N, M, V) sur
le reste des éléments [1]. A cet effet le diagramme des moments fléchissant immédiatement après la
rupture ne peut être obtenue qu’en utilisant une analyse plastique des structures dont un des fondements
est la prise en compte des valeurs réelles des différents moments plastiques [3]. Le deuxième fondement
étant, de ce fait la prise en charge du phénomène de redistribution des moments fléchissant.
Pour les combinaisons de charges les plus défavorables à l’ELU, le diagramme des moments fléchissant
ne présentera aucun moment supérieur au moment plastique correspondant [4]. Le moment fléchissant
dépendant des charges extérieures (intensité, nature…) et des conditions d’appuis alors que le moment
plastique ne dépend que des caractéristiques géométriques et mécaniques des différentes sections [4].
L’ensemble des sections où les moments sont égales aux moments plastiques correspondant deviennent
des rotules, appelées ‘rotules plastiques’ [5]. La structure est ré-analysée avec les rotules mécaniques et
le processus devra être poursuivi jusqu’à l’obtention de la rupture globale.

2- L’élasto-plasticité des structures :


La linéarité se traduit par le fait que si le chargement est multiplié par un coefficient λ, alors les
déplacements sont amplifiés de la même manière [2] :
[K]{U}= {F} → λ ([K]{U})={ λF} → [K]{ λU}= { λF} (1)
Si cela n’est pas vérifié alors le problème est non linéaire [7] et quel que soit la source de la non linéarité,
la matrice de rigidité [K] n’est plus indépendante de {F} et de {U}.
La non linéarité peut être causée par plusieurs facteurs, ces facteurs peuvent être classés en deux groupes
principaux : non linéarité matérielle et non linéarité géométrique.

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Tant que le moment appliqué sur une section ne dépasse pas le moment élastique (Mel,y,Rd), la contrainte
et la déformation varient linéairement sur la hauteur de la section. Si le moment de flexion continue à
croitre, la déformation des fibres continue à augmenter et la plastification se propage des fibres
extérieures vers l’intérieur de la section. Nous atteignons le moment plastique lorsque la section est
entièrement plastifiée. Une rotule plastique se crée dans la section transversale où toutes les fibres de
cette section ont atteint la limite d’élasticité pour un modèle élastique – parfaitement plastique. Cela
diminue le degré hyperstatique de la structure et engendre une redistribution des efforts internes. Si la
charge continue de croitre, d’autres rotules plastiques apparaitront jusqu’à l’apparition d’un mécanisme
de ruine.
Un portique devient un mécanisme de ruine après la formation de (n+1) rotules plastiques (avec n : degré
d’hyperstaticité). A cet effet les charges de ruine et les mécanismes de ruine de ce portique sont
déterminés par une série de combinaisons des mécanismes élémentaires. Cette méthode est basée sur le
principe des déplacements virtuels. Les mécanismes existants sont le Mécanisme poutre, le Mécanisme
panneau et le Mécanisme combiné.
L’effet de second ordre P- est un effet non linéaire qui se produit dans chaque structure ou les éléments
sont soumis à des charges axiales. Cet effet est étroitement lié à valeur de la force axiale appliquée P et
le déplacement. L’effet P-delta dépend de l’intensité de la force axiale appliquée et la rigidité des
éléments de la structure.

3. Développement du code de calcul « ProCast »


3.1. Fonctionnement de « ProCast » :
Un code de calcul, appelé « ProCast », a été développé avec le logiciel MATLAB afin de réaliser une
analyse élasto-plastique des structures métalliques planes de type poteau-poutre. Il est conçu
essentiellement à l’aide de la méthode des éléments finis en utilisant des éléments barres à 3 degrés de
liberté par nœud. Cette méthode est basée sur un calcul incrémental pour permettre de suivre la
formation des rotules plastique.
ProCast fournit des diagrammes des sollicitations (N, M et V) et leurs détails en output. Ce programme
utilise une méthode incrémentale dans le calcul non-linéaire.
Le programme assemble un vecteur de charge élémentaire locale {Fl} en fonction des nœuds et le degré
de liberté correspondant. Ensuite une transformation sera faite à l’aide de la matrice de transformation
[Tr] pour avoir un vecteur de chargement élémentaire dans le repère global {Flg}.
𝑐𝑜𝑠𝑡 𝑠𝑖𝑛𝑡 0 0 0
−𝑠𝑖𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑠𝑡 0 0 0
0 0 𝐿 0 0 (2)
[𝑇𝑟] =
0 0 0 𝑐𝑜𝑠𝑡 0
0 0 0 −𝑠𝑖𝑛𝑡 0
[ 0 0 0 0 𝐿]
𝑋𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑑′é𝑥𝑡𝑟é𝑚𝑖𝑡é − 𝑋𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑑′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 (3)
𝑐𝑜𝑠𝑡 =
𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑍𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑑′ é𝑥𝑡𝑟é𝑚𝑖𝑡é − 𝑍𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑑′ 𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒
𝑠𝑖𝑛𝑡 = (4)
𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡
Avec : X et Z : Les coordonnées des nœuds de la barre selon un repère global (L’origine et l’extrémité)
La formulation de vecteur de charge initial globale {Fgi} après le calcul du vecteur déplacement du
portique étudié :
{Fgi}= [Tr]t.{Fl} (5)
Dans l’algorithme, une boucle est destinée au calcul de la matrice de rigidité [Kg] en assemblant des
matrices de rigidité élémentaire globale [Klg] qui est obtenue après la construction de la matrice de

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rigidité élémentaire locale [Kl]. Cette dernière sera transformée comme montré ci-dessous pour obtenir
[Klg]
[Klg]=[Tr]t.[Kl] (6)

𝐸𝐴 𝐸𝐴
0 0 − 𝐿
0 0
𝐿
12𝐸𝐼 6𝐸𝐼 12𝐸𝐼 6𝐸𝐼
0 0 − 𝐿3 𝐿2
𝐿3 𝐿2
6𝐸𝐼 4𝐸𝐼 6𝐸𝐼 2𝐸𝐼
[𝐾𝑙] = 0 𝐿2 𝐿 0 − 𝐿2 𝐿 (7)
𝐸𝐴 0 0 𝐸𝐴 0 0

𝐿 12𝐸𝐼 6𝐸𝐼 𝐿 12𝐸𝐼 6𝐸𝐼
0 − 𝐿3 − 𝐿3 0 𝐿3
− 𝐿2
0 6𝐸𝐼 2𝐸𝐼 0 6𝐸𝐼 4𝐸𝐼
[ 𝐿2 𝐿
− 𝐿2 𝐿 ]

Les assemblages semi-rigides aux extrémités des barres sont modélisés par des ressorts rotatifs de
longueur nulle (figure 1).

Figure 1. Élément barre avec des extrémités en ressort

La matrice de rigidité locale du ressort est définie comme suit :


+𝑘𝑢 0 0 −𝑘𝑢 0 0
0 +𝑘𝑣 0 0 −𝑘𝑣 0
0 0 +𝑘∅ 0 0 −𝑘∅
[𝐾𝑠] = (8)
−𝑘𝑢 0 0 +𝑘𝑢 0 0
0 −𝑘𝑣 0 0 +𝑘𝑣 0
[ 0 0 −𝑘∅ 0 0 +𝑘∅ ]
Le ressort est supposé infiniment rigide dans le domaine élastique. (Ku, initial=Kv, initial =KӨ, initial =1.109)
Une analyse statique sera faite pour déduire le vecteur de déplacement global {Dg}.
{Dg}=[Kg]-1.{Fgi} (9)
Avec {Fgi} : le vecteur global de charges statiques.
La méthode incrémentale est utilisée pour résoudre le problème non-linéaire où elle sera appliquée sous
forme d’une analyse itérative. Après l’exécution de la partie linéaire, le programme commencera le
calcul non-linéaire en localisant les rotules plastiques dès leur formation.
Le déplacement de chaque itération sera calculé en fonction de l’incrément de force et la matrice de
rigidité modifié.
d{Dg}=[Kg]i-1.d{Fg} (10)
Les vecteurs d{Dg} seront cumulés de la manière suivante :
{Dg}i={Dg}i-1+d{Dg}i (11)
Avec i est le numéro d’itération et [Kg]i est la matrice de rigidité modifiée.
Les sollicitations sur les nœuds peuvent être obtenues à partir de la rigidité de l’élément correspondant
et les déplacements nodaux dans le repère local.

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𝑁𝑖
𝑉𝑖
𝑀𝑖 𝑖: 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑑′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒
{Sollicitation}= [Kl].{Dl}= 𝑁 (12)
𝑗 𝑗: 𝑛𝑜𝑒𝑢𝑑 𝑑′ é𝑥𝑡𝑟𝑒𝑚𝑖𝑡é
𝑉𝑗
𝑀
{ 𝐽}
Avec [Kl] : matrice de rigidité local et {Dl} : Déplacement locale de chaque élément
A l’intérieur de la boucle, on recalculera la matrice de rigidité élémentaire locale. Dans ce cas, les effets
de second ordre seront pris en compte sous forme d’une matrice de correction [Kp] ajoutée à celle de
calcul linéaire.
[Kl]=[Kl]+[Kp] (13)
0 0 0 0 0 0
6𝑃𝑖 𝑃𝑖 −6𝑃𝑖 𝑃𝑖
0 5𝐿 10 0 5𝐿 10
𝑃𝑖 2𝑃𝑖 𝐿 −𝑃𝑖 𝑃𝑖 𝐿
0 0
10 15 10 30
[𝐾𝑝]𝑖+1 = (14)
0 0 0 0 0 0
−6𝑃𝑖 −𝑃𝑖 2𝑃𝑖 𝐿 −𝑃𝑖
0 5𝐿
0 15 10
10
𝑃𝑖 𝑃𝑖 𝐿 −𝑃𝑖 2𝑃𝑖 𝐿
[ 0 10 30
0 10 15 ]

Avec :
L : La longueur de barre, P : l’effort normal dans les barres de l’interaction précédente.
i : numéro d’itération précédente.
Des itérations d'équilibre et l’actualisation de la géométrie sont effectuées à chaque pas de l’itération.
La dégradation de la rigidité est adoptée pour décrire l’apparition des rotules plastique.
La vérification de la plasticité est faite sur la structure, en vérifiant les conditions de la plasticité, comme
exigé par l’EC3 (EN 1993-1-1)[4].
3.2 Vérification de la plasticité
3.2.1. Vérification de la plasticité par la flexion simple (M):
Le nœud sera plastifié dès que le moment fléchissant au niveau de nœud dépassera le moment plastique
résistant de la barre.
𝑀(𝑖) ≥ 𝑀𝑅(𝐵) (15)
-Pour section de classes 1 ou 2 :
MR = Mpl = Wpl . 𝑓y /ɣM0 (16)
-Pour section de classe 3 :
MR = Mel = Wel . 𝑓y /ɣM0 (17)
-Pour section de classe 4 :
MR = Meff = Weff . 𝑓y /ɣM1 (18)
Avec : i : numéro de nœud et B : numéro de barre.
Wpl = Module de résistance plastique en flexion.
Wel = Module de résistance élastique en flexion.
Weff = Module élastique de la section efficace.

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ɣM0 =1,0 : Coefficient partiel pour la résistance des barres et section transversales.
fy : la limite d’élasticité de l’acier.
3.2.2. Vérification de l’interaction Moment-effort tranchant :
Si l’effort tranchant sollicitant dépassera 50% l’effort tranchant résistant, il y a une interaction entre le
moment de flexion et l’effort tranchant.
Si Vsd  0.5 VPl => le moment résistant atteint le moment plastique de la section. (19)
Si Vsd > 0.5 VPl => le moment résistant plastique sera réduit à Mv. (20)
MV : moment résistant plastique réduit du fait de l’effort tranchant calculé en utilisant une limite
élastique réduite pour la partie cisaillée seule :
fred = (1- 𝜌). fy (21)
Pour les sections transversales à semelles égales et fléchies suivant l’axe de forte inertie :
MV = [Wp -( Av2/4tw)] fy / ɣM0 (22)
2 (23)
2. 𝑉𝑠𝑑
Avec : 𝜌 = ( − 1)
𝑉𝑃𝑙

3.2.3. Vérification de la plasticité par la flexion composée (M+N) :


Dans chaque itération, si la condition suivante est vérifiée alors la section sera déclarée comme
plastifiée.
𝑀 > 𝑀𝑁 (24)
Pour une section en I ou H :
𝑓𝑦
Si𝑁 ≤ min [0,25𝑁𝑃𝐿 ; 0,50𝐴𝑤 . ], Alors MN = Mpl
Ɣ𝑀0
𝑓
Si𝑁 ≥ min [0,25𝑁𝑃𝐿 ; 0,50𝐴𝑤 . Ɣ 𝑦 ], Aw=A-2.b.tf => il faut distinguer 3 cas :
𝑀0

(a)Flexion autour de l’axe yy :


𝑁 (25)
1−𝑁
𝑝𝑙
𝑀𝑁𝑦 = 𝑀𝑝𝑙𝑦 ( )
1 − 0,5𝑎

(b)Flexion autour de l’axe zz :


2 (26)
𝑁
𝑁𝑝𝑙 − 𝑎
𝑀𝑁𝑧 = 𝑀𝑝𝑙𝑧 1 − ( )
1−𝑎
[ ]
𝐴 𝑓
𝐴𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝑎 = min [ 𝐴𝑤 ; 0,5] Et 𝑀𝑝,𝑙 = 𝑤𝑝𝑙 . Ɣ 𝑦
𝑀0

3.3. Résultat de « ProCast »


Le programme localise les rotules plastiques successives et représente la structure comprenant les rotules
plastiques.

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Figure 2. Affichage de la 1ère rotule plastique.

Figure 3. Affichage de toutes les rotules plastiques.

Le programme permet aussi l’affichage de la courbe de force déplacement de la structure après


l’apparition des mécanismes de ruine.

Figure 4. Courbe de capacité de la structure.

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Figure 5. Organigramme du programme « ProCast ».

4. Validation de programme « ProCast » :


Pour valider le programme « ProCast », un portique métallique plan, à 3 niveaux et 3 travées, a été étudié
(fig. 6). Les poteaux et les poutres sont constitués respectivement par des profilés HEA200 et IPE270,la
nuance d’acier utilisée est S235.Le portique est soumis à des forces sismiques horizontales évaluées à
partir de la méthode ‘Equivalent Statique’ selon le règlement RPA99[8].
On propose de prendre comme intensités des forces sismiques : F1=300 kN, F2=600 kN, F3=900 kN.

Figure 6. Distribution de la force sismique

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L’itération adopte un facteur multiplicateur  des forces sismiques déterminant les rotules plastiques et
l’évolution de la force appliquée en fonction du déplacement de la structure. Lors de la 47ème itération,
la 1ère rotule plastique est formée au niveau du nœud droit de la poutre (figure 7).

Figure 7. Formation de la 1ère rotule plastique.

Figure 8. Courbe de capacité- Analyse en 1er ordre

La formation de la 1ère rotule plastique est signalée pour =0.088 et la ruine complète du bâtiment pour
=0.15 (fig. 8 et 9). Il faut avoir une amplification de 70% les forces du 1er état pour avoir la ruine du
système.

Formation de la 1er rotule plastique La ruine de bâtiment

Figure 9. Distribution des forces de ruines sans tenir compte les effets de second ordre.

𝑒
ΣPi𝐸 158,4 (27)
𝐹 = = = 2,65
𝑉 59,72
ΣPi𝑅 270 (28)
𝐹𝑅 = = = 4,52
𝑉 59,72
En prenant en compte l’effet du second ordre (l’introduction de la matrice [Kp]), le facteur
d’amplification  sera plus faible lors de la formation de la 1ère rotule plastique (=0.085) et aussi lors
de la ruine du système (=0.135) (fig. 10 et 11).

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Figure 10. Courbe de capacité - Analyse de second ordre.

Formation de la 1er rotule plastique La ruine du bâtiment

Figure 11. Distribution des forces de ruines en prenant en compte l’effet second ordre.

La prise en compte des effets de second ordre, affecte le comportement de la structure en provoquant
une diminution de 10% de la capacité de résistance de la structure.

5. Conclusion :
Dans cet article, un programme de calcul élésto-plastique des structures métalliques poteau-poutre a été
développé par la méthode des éléments finis en appliquant une procédure itérative qui consiste à
localiser les positions de la formation des rotules plastiques et l’actualisation de la rigidité globale de la
structure. L’amplification des charges initiales peuvent être apportées sur des charges horizontales ou
verticales ou les deux. L’outil numérique développé permet de suivre l’évolution de la structure jusqu’à
sa ruine et évaluer sa ductilité. Cet outil est indispensable pour un ingénieur pour suivre le
comportement ultime d’une structure métallique jusqu’à rupture et ainsi apprécier la ductilité ou son
ratio de sécurité par rapport à un schéma de chargement défini.

6. Bibliographie :
[1] Bernard H and Jean S.,1987. Elasto-plasticité. Presse de l’école des ponts et chaussées Paris
[2] Coates R.C., Coutie M.G and Kong F.K., 1980. Structural Analysis. CRC Press.
[3] CRISFIELD M.A., Non-linear Finite Element Analysis of Solids and Structures, Vol. 1 and 2, 2nd Edition, John
Wiley and Sons Ltd, 1994
[4] Eurocode3., 2005.Calcul des structures en acier. Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments NF EN
1993-1-1.
[5] Mimoun M and Mimoun F.Z., 1991. Plasticité des structures, OPU
[6] Nguyen Dinh Giang and Nguyen-Dang Hung., 2000. ELASTO-PLASTIC ANALYSIS OF STRUCTURES USING A
DISPLACEMENT INCREMENTAL TWO-FIELDS VARIATIONAL PRINCIPLE. Conference IMPLAST2000, 7th symposium
on structural failure and plasticity, Melbourne, Australia.
[7] NYSSEN, C., 1981. An efficient and accurate iterative method to solve elasto-plastic problems, Computer and
Structures, Vol.13, pp. 63-77.
[8] RPA99., 2003.Régles parasismiques Algériennes 1999-Version 2003, DTR-BC 248-CGS,Alger,2003.

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COMPARATIVE STUDY OF NUMERICAL AND ANALYTICAL BUCKLING


ANALYSIS OF A STEEL COLUMN WITH VARIOUS SLENDERNESS RATIOS.

MEKIRI WARDA1, BOUDJEMIA AHMED1, DAHMANI LAHLOU1


wardamekiri@gmail.com,

1 University Mouloud Mammeri of Tizi-Ouzou, Civil engineering department, Tizi-Ouzou, Algeria

Abstract: Common hot rolled and built-up steel members used for carrying axial compression, usually fail by
flexural buckling. The buckling strength of these members is affected by residual stresses, initial bow and
accidental eccentricities of load. In this paper the ultimate buckling load of a steel column is calculated by the use
of eurocode design buckling curves with a different slenderness ration. The obtained results are then compared to
those obtained by a finite element simulation by means of a geometrical and material non-linear analysis on a
column including imperfections.
Keywords: Ansys, Linear buckling, Eigen value, Nonlinear buckling, Eurocode 3.

Résumé: Les éléments couramment utilisés en acier laminés à chaud et assemblés pour supporter la compression
axiale échouent généralement par flambement par flexion. La résistance au flambement de ces éléments est
affectée par les contraintes résiduelles, l'arc initial et les excentricités accidentelles de charge. Dans cet article,
la charge de flambement ultime d'un poteau en acier est calculée à l'aide des courbes de flambement des Eurocodes
avec un rapport d'élancement différent. Les résultats obtenus sont ensuite comparés à ceux obtenus par une
simulation par éléments finis au moyen d'une analyse non linéaire géométrique et matérielle sur un poteau
comportant des imperfections.

Mots-Clefs : Ansys, Flambement linéaire, Valeurs propres, Flambement non linéaire, Eurocode 3 .

1. Introduction
The key parameter in structural steel column design is the buckling phenomenon [1,2,3,4]. Steel columns
subjected to compression load about their minor axis may develop buckling of the element. In slender
columns, buckling can govern their ultimate limit state.
A short column with a compact cross section can reach its full plastic capacity without any buckling.
However, if the column is slender, a different phenomenon occurs. As the column is loaded in
compression about its weak axis, it deforms in the direction of loading, but after buckling it demonstrates
an angular deformation (Fig. 1).
The buckling capacity depends upon a number of material and geometric properties, support conditions
and slenderness ratio.
In order to calculate the buckling resistance of a laminated cross section shown in a figure 1, different
approaches were used:
1‐ Linear buckling analysis (Euler approach);
2‐ Numerical Eigen‐value theory with ANSYS [5] ;
3‐ Eurocode design buckling curves [6];
4‐ Nonlinear buckling analysis, using ANSYS.

2. Finite element analysis of buckling.


The structural steel column become unstable according to the critical buckling load. The buckled mode
shape associated with each load is the shape that the structure assumes in a buckled condition. There are
three primary means to perform a buckling analysis:

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2.1 Eigen value.


Linear-buckling analysis is also called Eigenvalue buckling or Euler buckling analysis because it
predicts the theoretical buckling strength of an elastic structure. Eigenvalues are values of load at which
buckling takes place. Eigenvectors are buckling shapes associated with the corresponding Eigenvalues.
However, in real-life, structural imperfections, residual stresses and nonlinearities prevent most real-
world structures from reaching their Eigenvalue predicted buckling strength; i.e. the prediction of the
expected buckling load is over estimated. Nonlinear buckling analysis is the best and realistic way to
predict the buckling load.

Notation: The force value is only a magnitude of 1 because Eigenvalues are calculated by a factor of
the load applied, so having a force of 1 will make the Eigenvalue answer equal to the critical load.

Fig.1: Geometrical properties of the cross section.

I yy = 306.32cm 4 ; I zz = 27.60cm4 ; I min = I zz = 27.60cm4

0.63  6.43 10.74  0.443


I zz = 2  + = 27.60cm4
12 12
I min 27.60
imin = = = 1.47 ; =
l l
; = 2l0 (buckling length)
A 12.7896 i
E 235
1 =  = 93.9 = 93.9 avec :  = = 1.0 (S235)
fy fy

 2 EI zz  2  2.1107  27.60
N cr = = = 63560.2 N
(kl0 )2 (2 150) 2

2.2 Eigen-value buckling analysis with ANSYS.


The theoretical buckling strength of an ideal elastic structure predicted by the Eigen-value buckling
analysis is computed by the use of Ansys software for the different slenderness ratio.For this numerical
approach, we used a finite BEAM 188 element. BEAM 188 is a linear elastic finite element, with three
degrees of freedom (axial and transversal displacement and also nodal rotation). The material behavior
is considered elastic, which means that the elastic modulus should be considered equal to 200.000 Mpa
(N/mm2) and the Poisson coefficient equal to 0.3. The Eigen-value solver uses a unit force to determine

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the necessary buckling load. Applying a load other than 1 will scale the result by a factor dependent on
load level. Buckling is inherently nonlinear, but we linearize the problem through the Eigen-value
method. The absence of imperfections and nonlinearities led to the overestimate of theoretical values.
We model the beam with 2D elements.

Fig.2.Finite element model Fig.3.Eigenvalue buckling load (l = 1.5m)

Fig.4. Eigenvalue buckling load (l = 3.0m) Fig.5.Eigenvalue buckling load (l = 4.5m)

Fig.6.Eigenvalue buckling load (l = 6.0m) Fig.7.Eigenvalue buckling load (l = 7.5m)

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3. Theoretical aspect of buckling.


Euler was the first in the eighteenth century to formalize the buckling problem and to determine the limit
value of compressive force that separates the two structural behaviors of the column. This theoretical
limit value of the compressive force is called the Euler critical load.

The general critical Euler load Ncr for a compressed component, (figure 1) is given by the expression:

 2 EI
N cr = (1)
(kl0 ) 2
Where :
E : Young modulus.
I :Moment of inertia of the column section with respect to the buckling plan.
l 0 :Element length.
k : is a coefficient allowing to define an equivalent buckling length to that of a simply supported column
.

Tests on actual sections show that buckling always occurs at loads below Euler's critical load. This result
is explained by the presence of geometric imperfections and residual stresses resulting from the
manufacturing and assembly process. However, Euler's theory has the merit of highlighting the essential
geometrical parameter of the phenomenon: slenderness parameter  . Indeed, the critical Euler stress
deduced from the relation above makes the slenderness parameter  to appear.

If A define the section area of the column, The Euler critical stress will be:
N cr  2 E I  2 E 2  2 E
 cr = = 2 = i = 2 (2)
A l A l2 
I
with i = radius of gyration of the column section in the buckling plan.
A
l
 = element slenderness.
i

Approximate results using Eurocode design buckling curves (Fig.10), (EN-1993, 2006).
In order to compare the results of the various tests, the relation (2) is rendered dimensionless by
introducing a particular value of  , 1 which gives a critical Euler stress equal to the elastic limit
(Figures 8 and 9):
 2E
fy = (3)
12
By dividing equation (2) by equation (3) member to member, we obtain:

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 2E
 cr
= 2 = 2  =  / 1
2 1
= or (4)
fy  E 
12

Fig. 8. Real column test results and buckling Fig. 9. Euler buckling curve and modes of
..…………curves…………………………………………………..failure

Eurocode 3 , is required for the design of steel structures or elements of steel


structures. The stability of the compression member will be checked against buckling phenomena with
the following inequality formula.
N E .d
 1.0 (5)
Nb.Rd

N E .d is the compression force and Nb.Rd is the buckling resistance of the compression member.

The design resistance to normal forces of the cross-section for uniform compression Nc.Rd is then
computed with equation 6 in order to be normalized with the buckling resistance value Nb.Rd .

A. f y
Nc.Rd = (6)
M0

The design buckling resistance of the compression member, Nb.Rd , may be calculated according to
next equation.
Af y
Nb.Rd =  (7)
 M1
Where χ is the reduction factor for the relevant buckling mode, and should be determined as function of
the appropriate non-dimensional slenderness  .
1
= 0.5
(8)
 +  2 −  2 

The intermediate factor  should be determined according to:

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 = 0.5 1 +  ( − 0.2) +  2  (9)

Where the non dimensional slenderness for class 1, 2 and 3 cross sections is calculated by:
Af y
= (10)
Ncr
The imperfection factor α corresponding to the appropriate buckling curve should be obtained from th
e Tables 1 and 2.
Imperfection factor  :
h 120
Buckling axis zz: = = 1.875 1.2 → buckling curve (b) (Table 1)
b 64
 z = 0.34 (Table 2)

Fig.10. European buckling curves [6]

The force value is only a magnitude of 1 because eigenvalues are calculated by a factor of the load
applied, so having a force of 1 will make the eigenvalue answer equal to the critical load.

4. Geometry and material non‐linear analysis, using ANSYS. [5]


Buckling, or the loss of stability when the load reaches a certain critical value, is caused by geometrically
nonlinear effects. In order to predict accurately the buckling load it’s more realistic to use a nonlinear
buckling analysis which gives a better result than the linear one. Most physical structures will contain
imperfections that will cause buckling well below theoretical buckling limits. Eigenvalue buckling
analysis was performed to provide a starting point for this analysis.
A small off-axis loads are applied in order to initiate the desired buckling mode.

The element type used in nonlinear analysis is 3 BEAM 189. With 3 degrees of freedom (translation
along the X and Y axis's, and rotation about the Z axis) the elements can only be used in 2D analysis.

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Fig.11.Boundary conditions Fig.12. Non linear buckling mode


The ANSYS Eigen results obtained in this study were the key to the continuity of the nonlinear Analysis.
We apply on the top of the beam (Figure 11) a load of-70,000 N in the FY direction and a load of -250N
in the FX direction. This horizontal load will persuade the beam to buckle at the minimum buckling
load. (Figure 12)

Fig.13. Load history analysis of IPE 120

The figure 13 shows how the beam became unstable and buckled with a load of approximately 56,000
N, the point where a large deflection occurred due to a small increase in force. This is slightly less than
the Eigen-value solution of 60683.4N shown in figure 3, which was expected due to non-linear geometry
issues discussed above.
1.1. Solver convergence.
The figure 14 shows the cumulative iteration number and solution convergence. ANSYS determine
appropriate size to break the load steps by the mean of automatic time stepping. In order to ensure better
accuracy it is always recommended to decrease the step size. In a case of convergence failure an allowed
recovery is obtained by means of Ansys bisection feature. The Newton Raphson solver will converge
easily when the Line Search feature in Ansys was activated.

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Fig.14. Cumulative iteration number and solution convergence

Table 3 presents the predicted critical buckling load (Ncr) for the Eigen and Non linear analysis
compared against those determined from Euler and Eurocode 3 formulas.
The percent error (%E) in our model can be defined as:
 Theory − Anys 
% E = abs   100
 Theory 

 2 EI zz  2  2.1104  27.6 I zz 27.6


N cr = = = 63.56kN izz = = = 1.46cm
(kl0 ) 2
(2 150) 2
A 12.7896
lz 2 150 Af y 12.7896  23.5
z = = = 205.49 z = = =
300.56
iz 1.46 Ncr Ncr Ncr

A. f y 12.7896  23.5
Nc.Rd = = = 273.23kN
M0 1.1

Table 1. Critical buckling loads (Theoretical versus numerical)


l0 = 1.5m l0=3m l0=4.5m l0=6m l0=7.5m

Ncr [N] THEORY 63560.0 15890.0 6900.5 3972.3 2524.4

Ncr [N] ANSYS 60683.4 15135.9 6749.19 3966.62 2510.9

LINEAR

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Ncr [N] ANSYS 60000 15100 6700 3900 2500


NONLINEAR

 = 2l0 / izz 205.48 410.9 616.44 821.92 1027.4

 Ec3 2.17 4.35 6.52 8.70 10.91

 Ansys 2.22 4.45 6.67 8.90 10.91

A. f y 273.23 273.23 273.23 273.23 273.23


Nc.Rd = [KN]
M0

Nb.Rd [kN] Ec3 49.18 13.38 6.01 3.28 2.18

Nb.Rd [kN] Ansys 46.44 12.84 5.73 3.28 2.18

%E 5.5% 1.8% 0.8% 0.3% 0.2%

Nb.Rd / Nc.Rd Ec3 0.18 0.05 0.02 0.01 0.007

Nb.Rd / Nc.Rd Ansys 0.17 0.04 0.02 0.01 0.007

Ncr / Nc.Rd Ec3 0.23 0.058 0.025 0.014 0.009

Ncr / Nc.Rd Ansys 0.22 0.058 0.025 0.014 0.009

Fig. 15. Design buckling resistance for IPE 120, for different slenderness values.

The buckling resistance of the column cross section for linear and nonlinear buckling is checked for
different column lengths ( l = 1.5, 3.0, 4.5, 6.0 and 7.5 [m] ). (Figure 15)

5. Results and discussion.

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The results from ANSYS show that the linear or Eigen-value buckling analysis doesn’t mach very well
with the theoreticalEuler buckling load especially for lower slenderness ratio. However with nonlinear
buckling analysis the results are almost the same as the theoretical buckling load obtained using Euler
Formula. Figures 2 to 7 show the buckled shape of the cantilever beam for the BEAM188 ansys models.

The deformed shapes in all the cases (where the column is modeled using the beam elements), clearly
agree with the mode shape that would result if a first mode Euler buckling is to occur. It is also important
to note from the buckling shapes of BEAM188, [5] that the buckling occurs about the weak axis.

The results given in figure 15, show very clearly that the critical Euler load gives a good account of the
reality for normalized slenderness  higher than 1.6. [2,3] Below this value, in the field of current use
of the profiles, the real critical load is much lower than that given by Euler.

Table 3, provides also the critical buckling loads and corresponding error from the Theory (Euler).

6. Conclusion.
This paper compares the ultimate buckling loads of steel column in compression based on Euler formula
and eurocode 3 design code to ultimate buckling loads obtained with finite element simulations. It can
be concluded that the results obtained by the Euler and eurocode 3 design formulas lead to the
underestimations of even less than 4% of the ultimate buckling load of columnsection obtained from
finite element simulations. The design method gives good results for buckling of steel column loaded in
compression. For these situations, there is a quite good agreement between the values given by the
Eurocode 3 design code and the numerical results of the finite element methods.Nevertheless the
eigenvalue buckling method over-estimates the “real life”bucklingload.This is due to the assumption of
a perfect structure, disregarding flaws and nonlinearities in the material. hus, it is important to consider
conservative factors of safety in to the design for safe measure.

7. References

[1] N. Boissonnade, R. Greiner, J. P. Jaspart, and J. Lindner, “Rules for Member Stability in EN1993-1-1 – Background
Documentation and Design Guidelines”, ECCS TC8 – Stability, ECCS Report No. 119, ISBN 92-9147-000-84, ECCS,
Brussels, Belgium (2007).
[2] L. Dahmani , A. Boudjemia ,“Lateral torsional buckling response of steel beam with different boundary conditions and
loading “, Strength of Material Journal, Ed. Springer New York, Vol.46, N°3, pp.429-432, Mai 2014.
[3] L. Dahmani , S.Drizi ,“ Lateral Torsional Buckling of an Eccentrically Loaded Channel Section Beam “, Strength of
Material Journal, Ed. Springer New York, Vol.47, N°6, November 2015, pp.912-916
[4] Jean-Pierre MUZEAU, “ Construction métallique & Résistance des sections et des barres“ Université Blaise Pascal,
Département de Génie Civil, Septembre (2010).
[5] ANSYS 15.0. The General Purpose of Finite Element Software. Documentation.(2014).
[6] EN 1993‐1‐1; Eurocode 3, Design of steel structures ‐ Part 1- 1: General rules and rules for buildings, May 2006

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COMPUTATIONAL MODEL FOR FAILURE ANALYSIS OF METAL FRAMES


BASED ON HARDENING AND SOFTENING BEHAVIORS
MOURID El Houcine *, KOULLI Redhwane and MAMOURI Said
*mourid.elhoucine@univ-bechar.dz

L2ME, Faculté des Technologies, UTMB, B.P 417 route kenadsa, Bechar, Algérie.

Résumé : L'objectif de ce travail est de présenter un outil efficace qui peut être applicable pour la modélisation
du mécanisme de défaillance. La création du mécanisme se fait en appliquant une analyse géométriquement
linéaire basée sur une loi de comportement élasto-plastique avec écrouissage isotrope linéaire et une loi rigide-
plastique adoucissant qui est utilisée pour étudier la rupture complète de la structure. Une telle analyse aboutit à
la création de rotules plastique dans un certain nombre de zones critiques qui provoquent la redistribution des
actions et des charges gravitaires et, par conséquent, la structure est défaillante en raison de ces rotules plastiques
adoucissantes conduisant à la création d'un mécanisme de défaillance final qui se comporte comme un système
multi-corps.
Mots-Clefs : modélisation du mécanisme de défaillance, écrouissage, adoucissement, rotule plastique,
discontinuité embarquée

Abstract: The goal of this work is to present an efficient tool that can be applicable for modeling of failure
mechanism. The creation of mechanism is done by applying a geometrically linear analysis based on elasto-plastic
law with linear isotropic hardening and softening rigid-plastic law which is used to investigate the complete failure
of structure. Such an analysis results in the creation of plastic hinges in a number of critical zones which causes
the redistribution of actions and gravity loading and, as results, the structure is failed due to these softening plastic
hinge leading to the creation of final failure mechanism that behaves like a Multi Body-System.
Key-Words: modeling of failure mechanism, hardening, softening, plastic hinge, embedded discontinuity

1. Introduction
The experimental testes and earthquakes phenomena prove that the localized failure in critical zones is
the reason behind the failure of the most steel frame structures. The localized failure and yielding in a
number of critical cross sections lead to the concept of plastic hinge, which is characterized by keeping
constant the limit capacity during the analysis, while other plastic hinges develop. Such procedure does
not able to describe the post peak structural response. To compute the post peak response which can be
characterized by decreasing load capacity with increasing deformation, the softening of the cross-section
has to be taken into account, this leads to the concept of “softening plastic hinge” [2].
In the beam finite element analysis, the softening plastic hinge is modeled in classical way by a short
finite element with finite length. The localized failure zones can be treated in the context of discontinuity
introduced in standard finite element method. The most frequently used method is the so-called
Embedded Strong Discontinuity Approach [1,6,7]. The principal idea is the incorporation of localized
energy dissipation in finite element formulation, by introducing a strong discontinuity in kinematics and
defining local dissipative mechanism [1,2,4,6,7].
In this work, we will present a finite element beam model based on curved Timoshenko beam enhanced
with embedded discontinuity in rotation. The bending elastoplasticity with linear isotropic hardening
will be considered when constructing the constitutive law. Such a constitutive relation describes the
realistic behavior of steel beam in bending. The softening plastic hinge will be considered to describe
the response of the beam after the localized failure, such response governed by bending plasticity with
linear softening law [3-5].

2. Failure mechanism creation


A 2D Timoshenko beam is used and the corresponding kinematics and constitutive laws are considered
in order to get the beam model that is used in failure analysis and mechanism creation (for more details,
see [1,2,6]).

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2.1 Embedded discontinuity


In order to model the softening plastic hinge, the beam rotation 𝜓 is enhanced with embedded
discontinuity (rotation jump) 𝛼:
𝜓(𝑠) = 𝜓̃(𝑠) + 𝛼𝐻Γ
(1)
where 𝜓̃(𝑠) is the regular part rotation, and 𝛼𝐻Γ is the singular part.
with :
0 𝑖𝑓 𝑠 < 𝑠𝑑
𝐻Γ = {
1 𝑖𝑓 𝑠 > 𝑠𝑑

where 𝑠 is the curved coordinate, 𝑠𝑑 is the coordinate of critical section where the embedded
discontinuity is introduced. The expression of total rotation can be written as:
𝜓(𝑠) = 𝜓̅(𝑠) + 𝛼(𝐻Γ − Ω(𝑠))
(2)
Where:
𝜓̅(𝑠) = 𝜓̃(𝑠) + 𝛼Ω(𝑠)
With:
0 𝑖𝑓 𝑠 = 0
Ω(𝑠) = {
1 𝑖𝑓 𝑠 = 𝐿

Figure 1. Jump in rotation

2.2 Constitutive laws


Response in axial direction is described by the linear elastic law: 𝑁 = 𝐸𝐴𝜀, where 𝐸 is the elastic
modulus, 𝐴 is the cross section area, and 𝜀 is the axial strain. Here, we use the elastoplastic law with
linear isotropic hardening to describe the bending behavior of the beam (Fig.2 left). In order to describe
the softening plastic hinge behavior (after activating the discontinuity), we use the plastic-rigid law
characterized by decreasing the moment and increasing the rotation jump (Fig.2 right) ([1,2,4]).

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Figure 2. Constitutive laws

The total curvature decomposes into elastic, plastic and singular parts:
𝑘 = 𝑘̅ 𝑒 + 𝑘̅ 𝑝 + 𝑘̿
(3)
The expression of the moment in the bulk can be written as:
𝑀 = ΕΙ(𝜅 − 𝜅̅ 𝑝 )
(4)
where 𝐼 is the inertia moment and 𝐸 is the elastic modulus.
To control the plastification process in the bulk, we introduce the yield criteria 𝜙̅𝑦 which can be written
as:
𝜙̅𝑦 (𝑀, 𝑞̅𝑦 ) = |𝑀| − (𝑀𝑦 − 𝑞̅𝑦 ) (5)
Such phase presented in the yielding of the steel when reaching the yielding moment value 𝑀𝑦
associated with the hardening parameter 𝐾𝑦 and the stress-like bending hardening variable 𝑞̅𝑦 =
𝐾𝑦 𝜉, where 𝜉 is the strain-like bending hardening variable.
To control the activation of discontinuity and, consequently, the formation of softening plastic hinge at
𝑠𝑑 , we introduce the failure function 𝜙̿ which can be written as:
𝜙̿(𝑡̅, 𝑞̿ ) = |𝑡̅| − (𝑀𝑢 − 𝑞̿ )
(6)
The expression of moment at discontinuity can be written as:
𝑙𝑒
𝑡̅ = ∫0 𝐺̅ 𝑀𝑑𝑥
(7)
With the particular form of the failure function in (6), it is easy to control the formation of the
plastic hinge in the beam from reaching the ultimate moment value 𝑀𝑢 at one of the integration points
until the total failure of the beam when carrying capacity drops to zero. The softening of the section
characterized by its modulus 𝐾𝑠 < 0 is exploited here to conduct the failure of the beam, where 𝑞̿ =
−𝐾𝑠 𝜉̿ is the stress-like bending softening variable and 𝜉̿ is the strain-like bending softening variable.

3 Numerical examples
In this section we illustrate performance of the beam model presented in this paper when applying it to
steel frames, in order to create the failure mechanisms that leads to the collapse of the structure. We
present here the plasticity material parameters for the beam model, given by [2], which are computed
by using the shell finite element model:

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Table 1. Plasticity material parameters


𝑀𝑦 (𝐾𝑁. 𝑚) 𝑀𝑢 (𝐾𝑁. 𝑚) 𝐾 𝑅𝑒𝑓 (𝐾𝑁. 𝑚2 ) 𝐾𝑠𝑅𝑒𝑓 (𝐾𝑁. 𝑚)

438 550 0.636x103 -3.28x103


These parameters are computed for a steel frame member with an I-cross-section with the following
properties:
Table 2. Material and geometrical properties

Young’s modulus 𝐸 Cross-section 𝐴 Inertia- modulus 𝐼 𝐿𝑅𝑒𝑓


21000 𝑘𝑁/𝑐𝑚2 122 𝑐𝑚2 43034,2 𝑐𝑚4 300 cm
These properties and parameters are used for the steel frames examined in present study for the second
and the third example, however, the used properties for the first example are presented below.

3.1 Darvall–Mendis frame


We consider the clamped portal frame under vertical loading examined in [2]. The geometry of the frame
is presented in Fig. 3 (left). The length of the columns and the beam is L =3.048 m, cross-section area
of all the members is A = 0.103 m2 and their inertia moment is I = 0.001 m4. The elastic material response
is defined by the Young’s modulus E = 2.068 x 107 KN/m2. The inelastic response is defined by the
ultimate bending moment MuC = 158.18 kN.m for the columns, the ultimate bending moment MuB =
169.48 kN.m for the beam, and the softening modulus Ks =aEI/L, where the values a = 0, 0.125, 0.25,
0.375, 0.5, 0.625, 0.75 are considered. The structure is modelled by 160 finite elements. An imposed
vertical displacement uvertical is applied at 0.55L from the left top of the frame and the reaction of the
same location is controlled. 𝐹0 is the reaction correspondent to the initial imposed displacement and 𝜆
is the associated load multiplier.
This example shows the significant influence of the softening modulus on the ultimate load of the
structure. Fig.4 present the response of frame using different values of the softening modulus., where
the colored points on the curves mark configurations where the softening plastic hinge was activated in
one of the elements of the mesh. In the most cases hinges form at the same locations. The locations of
softening plastic hinges are illustrated in Fig. 3 (right). The first hinge forms at the location of the
imposed displacement, the second hinge forms at the top of right column and the third hinge forms at
the top of left column.

Figure 3. Darvall–Mendis frame: Geometry, loading and hinges locations.

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The frame capacity in the case of perfectly plastic response remains constant after reaching the ultimate
load 447.5 KN, which does not give the possibility to compute the limit ductility and the post-peak
structural response. In cases a=0.125, a=0.25, a=0.375, a=0.5 and a=0.625 the structure fails when the
second hinge forms when the vertical load reaches 434, 419, 405, 389 and 369 kN respectively, and the
third hinge forms in the softening phase. However, in the case of a =0.75, the structure fails when the
first hinge forms at 362 kN, the second hinge forms in the softening phase and the third hinge dose non
form anymore.

Figure 4. Response of Darvall–Mendis frame with different softening modulus.

3.2 Simple portal frame


We consider one-story steel frame with height H =320 cm and span L =520 cm, as presented in figure
5. Columns and beam have the same properties given in Tables 1 and 2 (see [2]).
Columns are clamped at the bottom. The load is applied in two steps. First, constant vertical force act at
the top of both columns. Second, we impose horizontal displacement u at the left top of the frame. The
structure is modelled by 30 finite elements.

Figure 5. Simple portal frame

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Figure 6. Response of simple portal frame with different hardening and softening modulus.

Fig.6 (left) present the response of frame using different values of the hardening modulus without
softening, and Fig.6 (right) present the response of frame using different values of the softening modulus
𝑅𝑒𝑓
with hardening modulus of 𝐾ℎ = 4𝐾ℎ .

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𝑅𝑒𝑓 𝑅𝑒𝑓
Figure 7. Response of simple portal frame using (𝐾ℎ = 4𝐾ℎ , 𝐾𝑠 = 𝐾𝑠 ) and locations of softening plastic hinges.
𝑅𝑒𝑓
Fig.7 (left) present the response of frame using the hardening modulus 𝐾ℎ = 4𝐾ℎ and softening
𝑅𝑒𝑓
modulus 𝐾𝑠 = 𝐾𝑠 . These values are chosen after a parametric study to have created the maximum
plastic hinges in the frame. Fig.7 (right) present the location of the created softening plastic hinges in
the frame.
The results illustrate that our model is able to predict the complete failure after creating four softening
plastic hinges located in beam-column joints and two bottom clamped supports (Fig.7 (right)).

3.3 Symmetric multi-story frame


We consider four-story frame with floor height 𝐻𝐶 = 250 𝑐𝑚 and span 𝐿𝐵 = 500 𝑐𝑚. Columns and
beams have the same geometrical and material proprieties previously presented in Tables 1 and 2.
Columns are clamped at the bottom. The frame is modeled with 200 elements.
The static analysis is performed by considering an elasto-plastic law with linear isotropic hardening
followed by a rigid-plastic law with softening in order to produce the failure mechanism. The analysis
is performed by considering the loading presented in Fig.8. In the numerical simulations we control the
load multiplier 𝜆 and the horizontal displacement utop at the right top of the frame.

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Figure 8. Symmetric multi-story frame

Different analyses are performed: Perfect plasticity analysis (K ℎ = 𝐾𝑠 = 0), Elastoplasticity with
𝑅𝑒𝑓 𝑅𝑒𝑓
isotropic hardening (𝐾ℎ = 4𝐾ℎ ; 𝐾𝑠 = 0) and Hardening-Softening analysis (𝐾ℎ = 4𝐾ℎ ; 𝐾𝑠 =
𝑅𝑒𝑓
𝐾𝑠 ) , such value of softening modulus allows the creation of most plastic hinges in the structure (Fig.9
and 10).
Fig.9 (left) shows that, the classical perfect plasticity analysis of the frame keeps constant the capacity
of the frame during the analysis once the limit capacity is reached. The elastoplastic analysis with
isotropic hardening present an increase in capacity of the frame thank to the hardening behavior.
However, neither the perfect plasticity, nor the elastoplasticty with isotropic hardening give the
possibility to compute the limit ductility and the post-peak structural response.

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Figure 9. Response of Symmetric multi-story frame: Perfect plasticity, hardening only and hardening with softening
behavior.

However, the used Hardening-Softening analysis is able to compute the limit ductility and capture the
post-peak softening structural response (characterized by increase of displacements at decrease of
loading), by taking into account the softening of the cross-section, once its limit capacity is reached,
which leads to the creation of the softening plastic hinges in the structure (see Figs. 9 and 10).

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Figure 10. Locations of softening plastic hinges in Symmetric multi-story frame.

Fig.10 shows the locations of softening plastic hinges in the frame. It is important to note that, our model
is able to predict the complete failure after creating five groups of plastic hinges in the lower part of the
structure. The chronological appearance of these hinges groups are indicated in Fig.9 (right).

4 Conclusion
In this work, we present a beam model based on hardening and softening behaviors that can be used for
failure mechanism of 2D steel frame. The presented model is able to describe the global characteristics
of the steel frame behavior up to its complete failure, such as the yielding of steel and the localized
failure of the beam’s cross-section that is associated with formation of the softening plastic hinge. The
consideration of the softening of beam cross section is important for describing the post peak structural
response. Our results illustrate that the presented model is able to predict the softening plastic hinges in
the structure which leads to the formation of the mechanism behaving like MBS.

5 Bibliography

[9] Bui N. N., Ngo M., Nikolic M., Brancherie D., Ibrahimbegovic A., 2014, Enriched timoshenko beam finite element for
modeling bending and shear failure of reinforced concrete frames, Computers & Structures 143, pp. 9-18.
[10] Dujc J., Brank B., Ibrahimbegovic A., 2010. Multi-scale computational model for failure analysis of metal frames that
includes softening and local buckling, Computer Methods in Applied Mechanics and Engineering 199 (21-22), pp. 1371-
1385.
[11] El Houcine M., Said M., Adnan I., 2018. A controlled destruction and progressive collapse of 2d reinforced concrete
frames, Coupled Systems Mechanics 7 (2), pp. 111-139.
[12] Ibrahimbegovic A., Brancherie D., 2003. Combined hardening and softening constitutive model of plasticity: precursor
to shear slip line failure, Computational Mechanics 31 (1-2), pp. 88-100.
[13] Imamovic I., Ibrahimbegovic A., Knopf-Lenoir C., Mesic E., 2015. Plasticity-damage model parameters identification
for structural connections, Coupled Systems Mechanics 4 (4) , pp. 337-364.
[14] Jukic M., Brank B., Ibrahimbegovic A., 2013. Embedded discontinuity finite element formulation for failure analysis of
planar reinforced concrete beams and frames, Engineering Structures 50, pp. 115-125.
[15] Pham B., Brancherie D., Davenne L., Ibrahimbegovic A., 2013. Stress-resultant models for ultimate load design of
reinforced concrete frames and multi-scale parameter estimates, Computational Mechanics 51 (3) , pp. 347-360.

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ÉTUDE DU DEVERSEMENT DES POUTRES METALLIQUES A PAROIS MINCES


A SECTION VARIABLE
OSMANI Amine 1,2*, MEFTAH Sid Ahmed 3, SIFODIL Djamel 4
amineosmani@yahoo.fr*

1 Laboratoire LaRTFM , Ecole Nationale Polytechnique d’Oran (Maurice Audin), Oran, Algérie.
2 Département de génie civil, Université des Sciences et de la Technologie d’Oran (Mohamed BOUDIAF), Oran, Algérie.
3 Laboratoire de Modélisation et Simulation Multi-échelle, Université de Sidi Bel Abbés, Sidi Bel Abbès, Algerie.
4 LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.

Résumé : Ce travail porte sur l'effet de déformation de cisaillement sur le déversement élastique des poutres
métalliques bi-symétrique à parois mince à section variable sous combinaison de charge de flambement et de
flexion. À cet effet, un modèle analytique non linéaire est développé pour contenir la stabilité des poutres à section
variable en tenant compte les déformations de cisaillement. La méthode de Ritz est utilisée pour discrétiser les
équations d’équilibre, puis les charges de déversement seront déduites à partir de la matrice tangente de rigidité.
Les résistances élastiques au déversement données par la méthode proposée sont généralement bien calibrées
avec celles données par la modélisation numérique par la méthode des éléments finie via le code Abaqus ainsi que
d'autres valeurs numériques donnée par la littérature.

Mots-Clefs : Déversement, Section variable, Paroi mince, Éléments finies, non linéaire.

Abstract: This work deals with the effect of shear deformation on the elastic lateral torsional buckling of bi-
symmetrical thin-walled tapered steel beams under combined bending and axial forces. For this purpose, a
nonlinear analytical model is developed to contain the stability of tapered section beams taking into account the
shear deformations. The Ritz method is used to discretize the equilibrium equations, then the lateral buckling loads
will be deduced from the tangent stiffness matrix. The elastic buckling resistances given by the proposed method
are generally well calibrated with those given by the numerical modeling using the finite element method software
Abaqus as well as other numerical results given by the literature.

Key-Words: Lateral torsional buckling, Tapered, Thin walled, Finite elements, Non-linear.

1 Introduction
Les éléments à parois minces comme les poutres, les piliers, les fermes ou les rails en tôle présentent
une des solutions pour plusieurs contraintes. Ils sont favorisés en raison de leur rendement sur le plan
sécurité et économie autrement dit le rapport poids/résistance.
Utiliser des éléments en acier à sections variables offre un avantage économique certain, qui s’illustre
par le fait que la matière est mieux répartie dans les zones les plus sollicitées de l’élément, et ainsi avoir
une meilleure répartition des contraintes. Cette astuce ingénieuse offre un dimensionnement plus
économique et une utilisation de l’acier de façon plus rationnelle.
Ces éléments métalliques à parois minces sont très sensibles à la torsion avec gauchissement présentent
des instabilités (flambement, le déversement et le voilement) [1-4].
Pour le calcul de ces structures, les solutions analytiques existant dans la littérature ont un domaine
d’application restreint. De même, le recours aux éléments poutres incorporés dans les codes de calcul
par élément finis disponibles dans le marché ne permet pas de prédire correctement la stabilité et le
calcul non linéaire des poutres à parois minces et à sections ouvertes, sauf à utiliser les autres éléments
coques [5].

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2 Le modèle théorique pour l’analyse de la stabilité des poutres à parois minces


2.1 Cinématique
Un élément en parois minces de section ouverte est représenté dans la figure (Figure 1). L'origine de ces
axes est située au centre de gravité G. Le centre de cisaillement avec des coordonnées (yc, zc) dans le
plan GYZ est dénoté C. Considérant M, un point sur le contour de la section transversale avec ses
coordonnées (y, z, ω), ω est la coordonnée sectorielle utilisée dans le modèle de Vlassov [6] pour la
torsion non-uniforme.

Figure 1 : Repère dans une poutre à paroi mince à section ouverte variable suivant la portée.
Les composantes des déplacements du contour de la section de la poutre (Figure 2), sont en fonction de
ceux du centre de gravité ou de cisaillement G. les déformations de la poutre en fonction de x sont : le
déplacement axial u0(x) suivant x, le déplacement vertical (flèche) w(x) suivant z, déplacement latéral
v(x) suivant y, l’angle de torsion θ(x). Il est à noter que les déformations de distorsion n’accompagnent
pas le déplacement axial.
À partir de ces hypothèses, le rapprochement des déplacements d'un point M peut être dérivé de celui
du centre de cisaillement C pour être sous la forme suivante :

uM = u − y (z cos  x +  y sin  x ) − z ( y cos  x − z sin  x ) −  x'


(1)
vM = v − z sin  x − y(1 − cos x ) (2)
wM = w + y sin  x − z (1 − cos x ) (3)

Figure 2 : Un élément d’une poutre à parois minces de section ouverte.


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y et z sont les rotations de la section transversale au tour de l’axe y et l’axe z respectivement.


Pour les poutres à parois minces aux sections symétrique le centre de gravité G coïncide avec le centre
de cisaillement C. Dans ces formules, la notation (.') signifie la première dérivation par rapport à la
variable x.

Le déplacement proposé par Mohri & al [7] est vérifié en considérant  y = w ' et que z = v ' .
La déformation tangentielle de Green & Zerna [8] en incorporant les grands déplacements est donnée
par :

1  u u u u 
 ij =  i + j + k k  . (4)
2  x j xi xi x j 
Pour le cas des poutres à parois mince, le tenseur de déformation normal est devisé en déformations
linéaires et non-linéaires comme suit :

 tt ' =  ttL' +  ttnL'


Où :
La déformation linéaire est donnée par :
u
L = , (5)
x
Et la déformation non linéaire est donnée par l’expression suivante :

1  vM   wM  
2 2

 ttnL' =   +   (6)
2  x   x  

Les déformations tangentielles sont données par les expressions suivantes :


1  u w v v w w 
 xz =  M + M + M M + M M  (7)
2  z x x z x z 
1  u v v v w w 
 xy =  M + M + M M + M M  (8)
2  y x x y x y 

2.2 Équations d’équilibre élastiques


Les équations d’équilibre sont à dériver à partir de condition stationnaire de potentiel total. En désignant
par U l'énergie de déformation de l'élément et par W le travail des charges conservatrices appliquées,
la condition stationnaire de potentiel total, donné par :
 (U − W ) = 0 (9)
Il est admis que le phénomène d’instabilité le plus complexe est largement observé pour le cas des
structures restreintes. Dans ces circonstances, l’effet de couplage entre les déformations axiales, de
flexion et de torsion a été obtenu. Afin de fournir une étude théorique consistante des poutres à parois
minces à sections variables, la force axiale qx appliquée sur la ligne centrale sans aucun excentrement
est combinée en agissant sur la direction latérale. Contrairement à la force axiale, la force latérale qz
agissant sur la ligne SS' situé sur le contour de la section avec une excentricité ez (Figure 3). On obtient :

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L
(x
 W =  q  u ( x) + q  w
0 z S ) dx . (10)

Figure 3 : Élément poutre à parois minces soumis aux charges axiales et latérales uniformément
réparties.

Dans cette équation, wS est le déplacement vertical correspondant à la ligne (SS'). Ce déplacement est
la dérivée du point de cisaillement de l’Eq (3) selon les hypothèses cinématiques quadratiques. Par
x2
conséquent, lorsque la fonction circulaire cos  x = 1 − , on obtient l'expression finale du travail
2
externe :

(
 W =  q x u0 ( x ) + q z w + q z ez  x  x dx
L
) (11)

Lorsque les charges axiales sont réduites à une force axiale concentrique P agissant au niveau de
l’extrémité de la poutre et la charge de flexion qz au niveau ez (Figure 4), les équations d'équilibre
suivantes sont présentées comme suite :
z
z
qz qz
Q

P x ez y

Figure 4 : Poutre à section en I simplement appuyée et soumise à une charge concentrée à mi- portée.

N = −P (12)

 (−R y + R z x )  v '− Pv ' v ' dx = 0


L (13)

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 ( R z + R y x )  w '+ Pw ' w '+ q z w dx =0


L (14)

 ( M

% ) ' + ( R ) − R     dx = 0
Z z  y z x z
L (15)

 M 
 y  ' y −  R y  x + R z   y  dx = 0
%
L (16)

  M y  'z + M z  ' y − R y  xz + R z  xy − qz    x 
 
L −  M%  + M%  − M − M − M  '   ' + B  ''  dx =0

  y xy z xz sv  R x x  x  (17)
Avec :
R y = M y  'x + N y ' − Ty
(18)

R z =M z  'x + Nz' − Tz (19)

M%z = M z + M y  x
(20)

M%y = M y − M z  x
(21)
N , M y , M z , N y , Ty , Tz , B , M sv , M R , N y ' , N z' , M sont des résultantes de contraintes, ces termes
appelés aussi les éléments de réduction dans le domaine élastique.

3 Analyse du déversement :
La présente étude est consacrée à la stabilité des poutres-colonnes sous la charge concentrée Q appliquée
à la position x = 0 pour les poutres simplement appuyées.
Dans le cas de poutres simplement appuyées avec gauchissement libre sur les appuis, les modes de
déplacement en flexion et en torsion sont approximés par des fonctions polynomiales. Puisque l'origine
de l'axe des X est à mi- portée, l'approximation suivante est faite pour les composantes de déplacement
correspondant au premier mode de déversement.
Les approximations des composantes de déplacements correspondants au premier mode de déversement
sont adoptées :
n   2 x  2i 
v w x  = v i wi i     − 1
 L  
(22)
i =1  
n   2 x  2i 
v w x  = v i wi i     − 1
 L  
(23)
i =1  
Les solutions numériques dérivées à partir des équations d'équilibre (13-17) sont établies selon la
méthode de Ritz. Après réalisation d'intégration des équations indiquées (13-17) sur toute la longueur
du contour de ligne médiane, des équations d'équilibre non linéaires couplées sont établis. La matrice
tangente Kt est définie comme la matrice Jacobienne des équations d'équilibre obtenues par rapport aux
modes d'amplitude de déplacement. On considère ensuite l'état fondamental correspondant à la déflexion

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initiale à l'état de pré-flambement. Il peut être raisonnable de supposer que les composantes de
déplacement correspondant à l'état fondamental sont sous la forme :

v  x  = 0 w  y 0
T T
w y z 0 (24)

Les charges de flambement sont obtenues en mettant (det Kt=0) de l'état fondamental, après
détermination des coefficients de Ritz wi et  yi (i=1..N) en fonction des charges appliquées Q et P à
partir de la version linéarisée des équations d'équilibre en relation avec les équations (13 et 16).

4 Résultats et validations numériques


Une analyse Numérique par éléments finis est effectuée en utilisant le code commercial Abaqus [9].
Dans ce code, chaque paroi mince étudié est maillée par l’élément coque S8R5 comme indiqué dans la
Figure 5.

Figure 5 : Poutre bi-symétrique simplement appuyée à âme variable.

La comparaison des résultats présentés ci-dessous constitue les charges critiques obtenues avec la
présente méthode en tenant compte la déformation par cisaillement (QcrSD), la théorie sans déformation
par cisaillement (Qcr) et l'analyse par éléments finis donnée par le code Abaqus.
Les erreurs relatives associées aux valeurs QcrSD et Qcr sont données respectivement par les
expressions suivantes :

Q SD cr − Q FEM cr
1 = 100 (25)
Q FEM cr

Q cr − Q FEM cr
2 = 100 (26)
Q FEM cr
4.1. Exemple 1 : Déversement des poutres en I simplement appuyée à âme variable :

Dans cet exemple, on considère la stabilité au déversement des poutres à section variable simplement
appuyées (Figure .6). La longueur des poutres varie entre 6 m à 12 m. Les charges élastiques de flambage
sont évaluées pour les paramètres de variation de section (α = 0,0, 0,20, 0,40 et 0,60). La charge
concentrée Q est appliquée à la semelle supérieure à mi- portée de la poutre.

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hmax=600 mm; b=150mm;


tf=12.7mm and tw=9.5 mm
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Figure .6 : Poutre en IPE 600 simplement appuyée avec variation de la hauteur de l’âme de l’exemple
1.
Tableau 1 : Poutre en I600 à âme variable simplement soumis à une combinaison de charge axiale et charge latérale
concentrées de l’exemple1. Sur la semelle supérieure ez = 0.3 m.

Chargement sur semelle superieure


Moment de déversement [kN.m] Ecart d’erreur relative
Méthode
Charge Méthode Sans
 prposée avec
L (m) Axiale MEF déformation de (Δ1 %) (Δ2 %)
déformation de
(KN) (Abaqus) cisaillement [QcrSD/MEF] [Qcr/ MEF]
cisaillement
(Pcr / 2) Qcr
QcrSD
0,0 206. 71.93 72.71 72.66 1.015 1.084
0,2 205. 60.24 61.53 61.56 2.191 2.141
6
0,4 201 50.71 53.14 53.15 4.812 4.792
0.6 194 44.53 48.78 48.75 9.477 9.544
0,0 92. 29.2 29.87 29.87 2.295 2.295
0,2 92. 26.28 26.92 26.91 2.397 2.435
9
0,4 91. 23.911 24.77 24.76 3.551 3.592
0.6 90. 22.40 23.62 23.62 5.446 5.446
0,0 52 16.13 16.52 16.51 2.356 2.418
0,2 52 14.96 15.33 15.32 2.406 2.473
12
0,4 52. 14.00 14.40 14.39 2.786 2.86
0.6 51. 13.36 13.95 13.95 4.416 4.42

Le tableau (Tableau 1) montre les charges de déversement des poutres à âme variable simplement
appuyées obtenues à partir de différentes méthodes. Ces résultats démontrent l'exactitude de la méthode
proposée par rapport à ceux donnés par Andrad & al [10] et par la MEF.
Il convient de noter d'après cet exemple que l'effet de la charge axiale de compression P sur la réduction
du déversement est rapporté dans le Tableau 1. A partir de ces résultats, il a été clairement prouvé que
les charges de déversement des poutres prismatiques sont fortement influencées par les charges axiales
de compression par rapport aux poutres à âme variable. On obtient une réduction significative de 30%
observée pour α = 0,0 et L = 12m contre 13% pour α = 0.6.

4.2. Exemple 2 : Déversement des poutres en I avec largeur variable des semelles

L'exemple considéré consiste à une poutre en I avec largeur de semelles variables simplement appuyée
(Figure 7), sous combinaison de charges latérales concentrées appliquées à mi- portée de la poutre et
axiale P à l’appui simple. Les charges latérales considérées agissent sur la semelle supérieure tandis que
les charges axiales sont appliquées et divisées sur les deux semelles.

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Figure 7 : Poutre en IPE450 à âme variable simplement appuyée de l’exemple2.

Tableau 2 : Poutre en I450 à semelle variable simplement appuyée soumise à une combinaison de charge axiale et de flexion
sur la semelle supérieure del’exemple2.

Chargement semelle superieure


Moment de déversement [kN.m] Ecart d’erreur relative
Méthode
Méthode sans
Charge proposée avec
L (m)  MEF déformation de (Δ1 %) (Δ2 %)
axiale déformation de
(Abaqus) cisaillement [M0b/FEM] [Ritz/FEM]
(kN) (Pcr / 2) cisaillement
Qcr
QcrSD

0,0 483 120.96 127.17 127.05 4.79 5.13

0,2 394 108.8 113.02 112.94 3.66 3.88


6
0,4 306 94.50 98.25 98.21 3.78 3.97

0.6 215 79.23 82.51 82.49 3.95 4.14

0,0 216 50.75 50.60 50.57 0.36 0.30

0,2 175 45.54 43.45 43.44 4.83 4.59

9 0,4 136 39.31 37.42 37.41 5.08 4.81

0.6 96 33.70 32.50 32.49 3.72 3.56

0,0 122 28.53 28.79 28.78 0.87 0.91

0,2 99 25.45 24.67 24.67 3.16 3.06


12
0,4 77 22.30 21.19 21.19 5.24 4.98

0.6 54 18.96 18.36 18.35 3.32 3.16

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Comme représenté sur le Tableau 2, à l'inverse de la poutre à âme variable, les semelles variables sont
fortement affectées par la réduction des charges de flambement axial. Dans ces circonstances, la charge
de flambage axial diminue de manière monotone avec le paramètre de variation α.

5. Conclusion

Cette partie présente et discute les résultats de l'étude comparative effectuée afin de valider et d'évaluer
la performance de la formule proposée dans l'analyse de déversement élastique des poutres de section
en I à section variable. Cette étude a porté sur une analyse au déversement non linéaire des poutres
simplement appuyées soumises à des combinaison de charges concentrées à mi- portée et un charge
axiale pour des poutres à âme variable et aux semelles variable. Les résultats obtenus à partir de l’analyse
du modèle, sont numériquement mis en œuvre au moyen de la méthode de Ritz. Généralement, et au
moyen de quelques exemples numériques, les résultats obtenus à l'aide de la formule proposée sont en
bon accord avec ceux obtenus par des solutions de simulations par éléments finis. Sur la base de cette
étude comparative, il est possible de conclure que la formule proposée donne des estimations
raisonnables et mieux que celles obtenues par les autres modèles qui ignorent l’effet de la déformation
par cisaillement.

6. Bibliographie

[1] F. Mohri, L. Azraz, M. Poitier-Ferry, Flexural-torsional post buckling analysis of thin-walled elements with open sections,
Thin-Walled Structures 39 (2001) 907-938.
[2] Ronagh H.R, Bradford M.A, Attard M.M, Nonlinear analysis of thin-walled members of variable cross-section, Part I:
Theory. Computers and Structures, 77, 285-299. 2000.
[3] Battini J.M, Pacoste C, Co-rotational beam elements with warping effects in instabilities problems, Computer methods in
applied mechanics, 191, 1755-1789. 2002
[4] Shakourzadeh, H, Guo YQ, Batoz JL, Pensirini P, Modélisation du comportement non linéaire des structures formées de
poutres 3D, Giens, 72-81, 1993.
[5] Mohri F, Brouki A, Roth JC: Theoretical and numerical stability analyses of unrestrained, mono-symmetric tin walled
beams, Journal of Constructional Steel Research 59 (2003) 63-90.
[6] Vlasov V.Z, Thin walled elastic beams. Moscow, 1959. French translation: Pièces longues en voiles minces, Eyrolles, Paris,
1962.
[7] F. Mohri, L. Azraz, M. Poitier-Ferry, Lateral post-buckling analysis of thin-walled open section beams, Thin-Walled
Structures 40 (2002) 1013–1036.
[8] Green A.E., Zerna W, Theoretical elasticity, 2nd ed., Oxford University Press, Ely House, London 1968, U.K.
[9] Abaqus 6.11. Dassault Systemes Simulia Corp. Providence, RI, USA, 2011.
[10] Andrade A., Camotim D., Dinis P. B, Lateral-torsional buckling of singly symmetric web-tapered thin-walled I-beams:
1D model vs. shell FEA. Computers & Structures 85, 2007, pp. 1343-1359.
[11] A. Osmani, S.A. Meftah, Lateral buckling of tapered thin walled bi-symmetric beams under combined axial and bending
loads with shear deformations allowed, Eng Struct. 165 (2018) 76–87. https://doi.org/10.1016/j.engstruct.2018.03.009.

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ETUDE NUMERIQUE DU COMPORTEMENT GLOBAL D’UN SWP EN PROFILES


D’ACIER FORMES A FROID
ROUAZ Idriss1*, RAFA Sid Ali1, BENNOUI1 Imed1, BENTAFAT Rachid1, DERRADJI Lotfi1
Rouaz.Idriss@Gmail.com

1 CNERIB, Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment, Souidania, Alger.

Résumé : Le les panneaux de contreventements en Profilés d’acier Formés à Froid (PFF) de type Shear Walls
Panel (SWP) avec des plaques structurelles en acier plat sont des systèmes de stabilité latérale des structures en
PFF, utilisés fréquemment pour résister aux forces horizontales dues au vent et/ou au séisme. Cependant, l’aspect
architecturel ou de fonctionnalité imposent certaines exigences de dimensions, notamment aux SWP de longueurs
différentes des SWP normalisés, ayant par conséquent un effet considérable sur le comportement global de ses
SWP sous un chargement latéral. L’objectif de ce travail consiste à étudier numériquement le comportement global
d’un SWPs avec des plaques structurelles plates en acier de longueurs différentes. En utilisant le logiciel Abaqus
v.2018, une micro-modélisation en éléments finis est développée et présentée en détail, prenant en considération
la non-linéarité géométrique, matérielle et celle de l’assemblage des plaques structurelles avec l’ossature à partir
des essais expérimentaux. Les résultats de l’analyse non-linéaire sont validés avec ceux de l’expérimentation issue
des travaux de recherches existants dans la littérature en termes de réponse non-linéaire force-déplacement,
résistance ultime et modes de rupture. Également, les résistances évaluées des SWP dans cette étude, en absence
des essais, sont proposées aux ingénieurs.

Mots-Clefs : Profilé d’acier formé à froid, Shear wall panel, Micro-modélisation en éléments finis, Abaqus,
Analyse non-linéaire.

Abstract: Cold formed Steel (CFS) Structures are increasingly being used as an alternative to that of reinforced
concrete and hot-rolled steel. In seismic or wind areas, Shear Walls Panels (SWP) made of CFS members and flat
steel sheet are frequently introduced as latera-force resisting systems. However, the architectural or functionality
design involves special dimension requirements, lead to SWPs with different lengths than the standard SWPs,
having a tangible effect on the overall behavior of the SWPs under lateral loading. The aim of this work is to study
numerically the global behavior of SWPs with flat steel sheathing having different lengths. Using the Abaqus
v.2018 software, a finite element micro-modeling is developed and presented in detail, taking into account the
geometric and material nonlinearities as well as the assembly of the steel sheathing to the CFS frame which has
been determined by experimental tests. The numerical results of the non-linear analysis are validated with those
of the experiment outcomes obtained from existing research work in the literature in terms of non-linear force-
displacement response, ultimate strength and failure modes. Hence, the evaluated ultimate resistances of these
SWPs, that are not provided by the experimental test, are proposed for engineer’s practices.

Key-Words : Cold formed steel, Shear wall panel, Finite elements micro-modeling, Abaqus software, Non-linear
analyses.
1. Introduction

La résistance au cisaillement des panneaux de contreventement en Profilés Formés à Froid (PFF) avec
tôle structurelle plate en acier est fournie par le code AISI S400-20 [1], en s’appuyant sur plusieurs
travaux de recherche expérimentaux effectués notamment par Balh [4]. Ces panneaux de
contreventement, appelés Shear Wall Panel (SWP), ont une hauteur fixe égale à 2440 mm et des
longueurs de 610 mm ou 1220 mm. Cependant, pour des raisons architecturales ou de fonctionnalités,
la conception des bâtiments en acier à base de PFF impose des travées de longueurs différentes. Par
conséquent, les résistances des SWP adoptés à ces bâtiments seront différentes à celles apportées par le
Code [1]. Autrement dit, la résistance des SWP de longueurs 1830 mm et 2440 mm n’est pas fournies
par le code.
Afin d’enrichir davantage les codes en absence des essais expérimentaux, plusieurs modèles en
Eléments Finis (EF) ont été élaborés avec diverses techniques de modélisation. Feng et al. [9] ont
démontré que le phénomène du voilement et flambement doivent être pris en considération dans le
modèle en EF. En plus de la non-linéarité du matériau qui doit être introduite dans le modèle en EF [15,
3, 5], les déformations géométriques dus aux faibles épaisseurs des éléments du SWP doivent être aussi
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prises en considération [8]. Entre autres, de nombreuses études expérimentales élaborées sur les SWP
[14, 13,10] sous charge latérale ont montré que le comportement global non-linéaire force-déplacement
et les modes de rupture de ces derniers sont fortement gouvernés par la non-linéarité de la résistance de
l’assemblage Par conséquant, l’introduction de cette source de non-linéarité de l’assemblage dans le
modèle en EF devient primordiale [16, 17].
A cet effet, l’objectif du présent travail est de valider les résultats numériques de l’analyse non-linéaire
(figure 1-3), avec ceux de l’expérimentation correspondants, du comportement global des SWP de
différentes longueurs. Dans ce contexte, une micro-modélisation en Eléments Finis (EF) est effectuée
avec le logiciel Abaqus V.18 [6], en prenant en considération les sources de la non-linéarité de la réponse
d’un SWP sous charge latérale monotone. L’effet de l’espacement des vis sur la résistance ultime est
également étudié. Ensuite, en absence des essais, des résistances au cisaillement des SWP ont été
évaluées et proposées (tableau1) aux concepteurs.
2. Configuration géométrique des SWPS testés

Dans cette étude, quatre panneaux de contreventement (SWPs) testés par Balh [4] pour déterminer leurs
résistances et les proposer au code, ont été sélectionnés (figure 1) afin de valider les résultats d’étude
numérique. Ces SWPs ont des longueurs de 610 mm, 1220 mm, 1830 mm et 2440 mm, et une hauteur
fixe de 2440 mm. Les caractéristiques géométriques des sections transversales des profilés d’acier
formés à froid qui constituent ces SWPs à savoir : les montants, traverses et la plaque structurelle sont
données dans le tableau 1.

Tableau 1 : Caractéristiques géométriques des éléments

Montant Traverse Double montant Plaque structurelle


(Stud) (Track) (Back-to-back stud) (Sheathing)
4 41.3 mm 4 31.8 mm Hauteur/longueur
Dimensions 12.7 mm
Mm mm
88.9 mm

Mm mm
92.1 mm

des profilés
Screw
connection 2440 mm x 610 mm
12.7 mm
2440 mm x 1200 mm
Epaisseurs 1,09 mm 1,09 mm 1,09 mm 0,76 mm

Chaque extrémité du SWP, un double montant dos-à-dos (built up back-to-back studs) est assemblée à
une traverse supérieure et inférieure avec deux vis auto-perceuses de diamètre 4,12 mm tous les 305
mm. D’autres montants intermédiaires espacés chaque 610 mm sont également installés le long du
panneau de contreventement. La plaque structurelle en acier de deux dimensions (2440 mm x 610 mm
et 2440 mm x 1220 mm) selon la longueur du panneau (figure 1) est attachée sur un seul côté du SWP
avec des vis auto-perceuses de numéro No. 8 x 19. L’espacement des vis sur le périmètre du panneau
pour attacher cette plaque est de 50,8 mm, 101,6 mm et 152,4 mm. Toutefois, un espacement de 300
mm est effectué sur les montants intermédiaires avec cette plaque.

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a) 610 mm de longueur b) 1220 mm de longueur c) 1830 mm de longueur

d) 2440 mm de longueur

Figure 1. Configuration géométrique des SWP testés [4].

3. Caractéristiques mécaniques

Afin de prendre en compte la non-linéarité du matériau et de l’assemblage dans le modèle numérique


en éléments finis, il est important d'identifier ou caractériser ces sources de non-linéarité. Les
caractéristiques mécaniques de l’acier formé à froid sont sélectionnées à partir d'une courbe normalisée
[2] de type contrainte-déformation, similaire à celle des matériaux des éléments des SWPs testés par
Balh [4]. La résistance des profilés d’acier formés à froid est de Fy = 344 MPa et Fu = 448 MPa. La
plaque structurelle a une résistance de Fy = 227 MPa et Fu = 310 MPa. Le module de Young est estimé
à 2.1*105 MPa, et la densité volumique à 7850 Kg/m3.
Cependant, la réponse non-linéaire de la résistance des assemblages au cisaillement, notamment entre
la plaque structurelle et les éléments de l’ossature du SWP (montant et traverse) est déterminée par des
essais réalisés au CNERIB [18] selon la norme européenne ECCS TC7 TWG 7.10 [7]. Les épaisseurs
des plaques d’assemblages, leurs nuances d’acier et la vis d’attache sont aussi similaires aux
assemblages des SWPs testés.
Les résultats d’essais d’assemblage ont manifesté un mode de rupture par inclinaison et cisaillement de
la vis (figure 2-a). Cela confirme le même mode de rupture des essais d’assemblage effectués par Balh
[4]. La réponse non-linéaire de la résistance de cet assemblage, présentée par la figure 2-b, a été
caractérisée pour être mise en œuvre dans le modèle numérique.

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5 Test-1
4,5
Test-2
4
3,5 Test-3

Force (KN)
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Déplacement (mm)

a) Rupture de l’assemblage b) Résistance de l’assemblage

Figure 2. Assemblage plaque structurelle-ossature (0,76 mm-1,09 mm).


4. Modélisation en éléments finis

Les montants, les traverses et la plaque structurale (figure 3-a) de contreventement ont été modélisés en
éléments Shell déformables (S4R : Shell element with reduced integration). Le comportement non-
linéaire du matériau contrainte-déformationa été convertie en contraintes et déformations plastiques
réelles pour être introduire dans le code numérique [6]. Des connecteurs prédéfinis dans la bibliothèque
du logiciel Abaqus ont été exploités pour modéliser l’assemblage entre les différents éléments du SWP.
Les résultats obtenus à partir des essais d’assemblage de type force-déplacement sont introduits dans
ces connecteurs. Suite aux grandes déformations induites dans les éléments des SWPs sous un
chargement horizontal, il a été jugé impératif de prendre en compte la non-linéarité géométrique durant
l’analyse. Les dimensions du maillage adoptées pour cette étude sont de 41 mm x 38 mm pour la plaque
structurelle, 41 mm x 29 mm pour les traverses et 38 mm x 41 mm pour les montants.
Un déplacement (monotone) sur l’ensemble des nœuds de la traverse supérieure a été appliqué. Cette
charge permet au SWP de se déplacer selon les axes (Z) et (Y) et une rotation autour de l’axe (X) comme
le montre la figure 3-b. Cependant, le déplacement hors plan de la traverse supérieure est bloqué
conformément à la partie expérimentale. L’analyse statique générale (Static general) est mise en œuvre
avec un incrément initial égal à 0,1, minimum d’incrément égal à 10e-8. Ainsi, la méthode Newton–
Raphson est utilisée pour cette analyse. Rappelons que la non-linéarité est prise en compte dans le
modèle numérique afin de simuler les grandes déformations des éléments en acier mince formé à froid
[11, 12]

a) Panneau (SWP) b) Conditions aux limites


Figure 3. Modélisation en EF du SWP.

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5. Validation des résultats


5.1. Réponse non-linaire force-déplacement

Afin de valider cette micro-modélisation en éléments finis, les résultats numériques des SPWs ayants
des longueurs de 610 mm, 2440 mm, 1830 mm et 2440 mm sont comparés avec ceux de l’expérimentaux
correspondants. L’espacement des vis d’assemblages entre la plaque structurelle et ossature en PFF est
pris égal à 101,1 mm pour toutes les longueurs des SWP avec des plaques structurelles d’une épaisseur
de 0,76 mm. La figure 4 présente la réponse non-linéaire force-déplacement de ces SWPs sous un
chargement horizontal monotone. D’une manière générale, une bonne concordance en termes de non-
linéarité est obtenue entre les résultats numériques et expérimentaux correspondants. Cependant, une
divergence de non-linéarité dans le domaine post-élastique, notamment après la rupture des SWPs, est
observée sur l’ensemble des SWPs. Cela peut être attribué au cumul des incertitudes de modélisation
telles que la simplification des conditions aux limites au niveau des fondations et la contribution de la
rupture du matériau acier qui n’est pas prise dans le modèle en éléments finis.
9 20
8 18
7
Force (kN) 16
Force (kN)

6 14
12
5
10
4
8
3 6
Ex-a
2
Ex-b 4 Ex-a
1 FE 2 FE
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 0 10 20 30 40 50 60
Déplacement (mm) Déplacement (mm)
a) SWP de longueur 610 mm b) SWP de longueur 1220 mm

30 40
35
25
30
Force (kN)
Force (kN)

20
25
15 20

10 15
Ex 10 Ex
5
FE 5 FE
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 0 10 20 30 40 50 60

Déplacement (mm) Déplacement (mm)


c) SWP de longueur 1830 mm d) SWP de longueur 2440 mm
Figure 4. Réponse force-déplacement avec différentes longueurs.
5.2. Resistance ultime au cisaillement des SWPs

Le tableau 2 présente la différence entre les résultats numériques et expérimentaux correspondants en


termes de résistance au cisaillement (résistance ultime) et du déplacement ultime des SWPs de
différentes longueurs. Les résultats de cette modélisation présentent une différence de résistance ultime
plus importante dans les SWPs de longueurs égales à 610 mm et 2400 mm, estimée respectivement à
7,12% et 7,54%. Cependant, cette différence de résistance diminue dans les SWPs de longueur 1240
mm et 1800 mm, estimée respectivement à 5,23% et 5,17%. En outre, la différence de déplacement
ultime obtenue est pratiquement la même dans tous les cas de SWPs, avec différentes longueurs.

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Tableau 2 : Comparaison entre les résultats numériques et expérimentaux


Résultats expérimentaux Résultats numériques
ΔF Δu
Longueur Résistance Déplacement Résistance Déplacement
(%) (%)
(mm) (kN) (mm) (kN) (mm)
610 7,72 59,01 7,17 50,17 7,12 14,98

1220 16,83 31,01 15,95 26,83 5,23 13,48


1830 26,11 26,18 24,76 23,17 5,17 11,50
2440 37,38 28,63 34,56 24,69 7,54 13,76

5.3. Modes de rupture

La rupture de la vis d’assemblage est le mode de rupture dominant qui gouverne la réponse non-linéaire
globale du comportement des SWPs durant la partie expérimentale. Néanmoins, il a été observé un
champ de tension développé dans la plaque structurelle mince durant le chargement, ainsi qu’un
voilement au niveau des montants d’extrémités des SWP testés. Par conséquent, il est important de
vérifier la fiabilité de cette micro- modélisation en prenant en considération ces modes de rupture
additionnels dans la simulation. Les figures 5 8 présentent les modes de rupture pour des SWPs simulés
de différentes longueurs. L’ensemble des SWP ont un espacement des vis égal à 101,6 mm avec une
plaque structurelle de 0,76 mm d’épaisseur.
La figure 5-a montre un champ de tension développé dans la plaque structurelle durant l’analyse
numérique induisant un flambement du SWP de longueur 610 mm. De plus, le voilement des montants
au niveau du l’angle du SWP est capturé comme le montre la figure 5-b. Cela est dû aux sollicitations
axiales de compression. Par ailleurs, le SWP ayant une longueur égale à 1220 mm a manifesté deux
champs de tensions dans la plaque structurelle conformément à la partie expérimentale (figure 6-a et 6-
b).
La figure 7 montre une concentration des contraintes dans la plaque structurelle du SWP de longueur
égale à 1830 mm. Cependant, une continuité du développement du champ de tension dans cette dernière
est obtenue depuis la plaque structurelle de longueur de 610 mm jusqu’à la plaque de 1200 mm de
longueur. Cela peut mener à considérer que les deux plaques structurelles travaillent comme une seule
plaque d’un panneau de longueur de 1830 mm. En outre, un voilement significatif est développé dans
les montants d’extrémité de ce panneau (figure 7-b).
La figure 8 montre une bonne similarité durant l’analyse numérique avec la partie expérimentale
correspondante, avec le SWP ayant une longueur de 2400 mm. Le mode de rupture induit est un
flambement de la plaque structurelle.
Par conséquent, on peut conclure que cette micro-modélisation en EF, prend en considération le
voilement des montants d’extrémités et le flambement de la plaque structurelle comme un mode de
rupture en plus de la rupture par cisaillement des assemblages par vis.

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a) Résultat expérimental b) EF: Flambement la plaque c) EF : Voilement du montant


Figure 5. Modes de rupture du SWP de longueur de 610 mm.

a) Résultat expérimental b) EF : Voilement de la plaque et du montant


Figure 6. Modes de rupture du SWP de longueur de 1220 mm.

EF : Flambement de la plaque et du montant EF: Voilement des montants


Figure 7. Modes de rupture du SWP de longueur de 1830 mm.

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a) Résultat expérimental b) Simulation en EF

Figure 8. Modes de rupture du SWP de longueur de 2440 mm.


6. Evaluation de la résistance des SWP avec différents espacements des vis

Le tableau 3 présente l’évaluation de la résistance au cisaillement et du déplacement ultime


correspondant pour des SWP de longueurs de 610 mm, 1830 mm et 2440 mm, avec des espacements de
vis de 50,8 mm, 101,6 mm et 152,4 mm et une plaque structurelle de 0.76 mm d’épaisseur. Certaines
données expérimentales pour étudier l'effet de l'espacement des vis sur la résistance au cisaillement sont
extraites des essais expérimentaux. La comparaison des résultats numériques avec ceux de la partie
expérimentale correspondante présente une différence de résistance au cisaillement et de déplacement
ultime respectivement de 2,13% et 9,96%, pour un SWP de longueur de 610 mm, et de 5,44% et 29,10%
pour un SWP de longueurs 1830 mm. Ainsi, cette micro-modélisation en EF n'a pas une bonne
prédiction du déplacement ultime du SWP de longueur de 1830 mm avec un espacement des vis
d'espacement de 50,8 mm, mais elle reste acceptable pour les autres longueurs. Toutefois, on peut dire
que l’évaluation de l'effet de l'espacement des vis sur la résistance au cisaillement est acceptable. De
plus, les résistances évaluées numériquement peuvent être exploitées par les concepteurs en l’absence
des essais expérimentaux.

Tableau 3 : Résistance des SWPs avec différents espacements des vis


Longueurs Espacements Résultats expérimentales Résultats numériques
des SWP des vis Résistance Déplacement Résistance Déplacement
(mm) (mm) (kN) (mm) (kN) (mm)
50,8 8,94 53,5 8,75 48,17
610 101,6 7,72 59,01 7,17 50,17
152,4 - - 5,91 50,17
50,8 33,85 35,5 32,01 25,17
1830 101,6 26,11 26,18 24,76 23,17
152.4 18,29 28,17
50,8 - - 42,18 21,39
2440 101,6 37,38 28,63 34,56 24,69
152,4 - - 28,09 26,39

La figure 9 présente la variation de l’effet d’espacement des vis sur la résistance des SWPs de différentes
longueurs. Du fait que cette variation est linéaire, la résistance au cisaillement de chaque SWP ayant
une longueur fixe peut être évaluée par interpolation pour des espacements de vis allant de 50,8 mm
jusqu’à 152,4 mm.

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45
FE (610mm)

Résistance au cisaillement (kN)


40 FE (1830mm)
35 FE (2440mm)

30
25
20
15
10
5
0
0 50 100 150 200
Espacement des vis (mm)

Figure 9. Variation de l’effet d’espacement des vis sur SWPs avec longueurs différentes.
7. Conclusion

Ce travail présente une micro-modélisation basée sur la méthode des éléments finis, pour étudier le
comportement global des panneaux de contreventement en profilés formés à froid (CFS-SWPs) avec
différentes longueurs, espacement des vis, et ce, en l’absence des essais expérimentaux. Ainsi, il est
ressort que :
• En prenant en considération les sources de non-linéarités du matériau, géométriques et
d’assemblages, une bonne concordance du comportement global a été atteinte entre les résultats
numériques et ceux des expérimentations correspondantes en termes de réponse non-linéaire force-
déplacement, résistance ultime et modes de rupture.
• La résistance de l’assemblage gouvernant le comportement global des SWPs avec différentes
longueurs, le voilement des montants et le flambement de la plaque structurelle ont pu être démontrés
et simulés par cette méthode.
• L’écart entre les résultats numériques et expérimentaux pour les SWPs de longueurs de 610 mm,
1240 mm, 1830 mm et 2440 mm avec un espacement de vis de 101,6 mm en termes de résistance et
de déplacement ultime correspondant est de respectivement 7,12%, 5,23%, 5,17% et 7,54%.
De plus, les résistances des SWPs de longueurs de 1830 mm et 2440 mm évaluées avec des plaques en
acier d’épaisseur de 0,76 mm peuvent être proposées et utilisées par les concepteurs. Ainsi que l’effet
de l’espacement des vis sur la résistance des différents SWPs est également évalué. De plus, pour une
longueur fixe, la résistance peut également être évaluée par interpolation dans un intervalle
d’espacement de vis de 50,8 mm à 152,4 mm.
8. Bibliographie

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CONTRIBUTION TO THE STUDY OF THE INSTABILITY OF STEEL BOX


ELEMENTS SUBJECTED TO COMPRESSION LOADS.
Abdelkader SAOULA1*,2 ABDELRAHMANE BEKADDOUR BENYAMINA2, S. A. MEFTAH3
* saoulaabdelkader@yahoo.com

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1 Département de Génie Civil, Faculté des sciences appliquées, Université Ibn Khldoun, Tiaret Algérie,
1 Laboratoire de l’Ingénierie Mécanique, Matériaux et Structures(LIMMS), Centre Universitaire de Tissemsilt.
2 Département de Génie Civil, Faculté des sciences appliquées, Université Ibn Khldoun, Tiaret Algérie,
2 Laboratoire des Structures et Matériaux Avancés dans le Génie Civil et Travaux Publics, UDL, Sidi Bel Abbes.
3 Département de génie civil, Faculté de technologie, Université Djillali Liabes Sidi Bel-Abbes, Algérie
3 Laboratoire des Structures et Matériaux Avancés dans le Génie Civil et Travaux Publics, UDL, Sidi Bel Abbes.

Abstract: In this paper, a nonlinear kinematic model based on the higher order theory is investigated for the
elastic lateral buckling stability of thin-walled box beam elements under combined bending and axial forces. The
model integrates additional flexibility terms related to shear, distortion and warping effects, it accurately predicts
the lateral torsional buckling of the straight box beams. Total potential energy is derived for an elastic behavior
from strain energy and work of the applied loads. The lateral-torsional equilibrium equations which are nonlinear,
are obtained using the stationary condition and Ritz’s method. The lateral buckling loads are determined by
solving the eigenvalue problem of the obtained algebraic system. Several numerical examples of thin-walled box
beams are presented to study the accuracy and efficiency of the method. The obtained results are compared with
finite element solutions using the commercial code ABAQUS and the classical approach when the distortional
deformation is neglected. It is observed that suggested method is efficient and accurate in elastic lateral torsional
buckling predictions, and can be applied to stability of steel beams, under combined bending and axial forces.

Key words: Instability, Thin-walled, Non-linear analysis, Box beams, Ritz’s method.
1. Introduction

Steel box beams are very frequently incorporated into high rise buildings as an efficient means for
providing resistance to lateral forces arising from winds and strong ground motions. The box beams are
also commonly used in plane frames for pipe supports, industrial structures in power plants, oil
refineries, and petro-chemical industrial plants.
When designing these structures (box beams), it is important to quantify their lateral torsional buckling
resistance under in-plane loads. This resistance can be achieved by adopting a one-dimensional beam
buckling element with shear and distortion degrees of freedom.
The objective of this study is to present an improved analytical solution able to analyze the elastic lateral
torsional buckling LTB behavior of cantilever steel box beams under compressive load.
2. Kinematics

Thin-walled box beam is considered in the study (Fig. 1). The length L of the thin-walled beam is lager
compared to the cross-section dimensions. The width and height of the beam are denoted by b and h
respectively and wall thickness by t. A direct rectangular co-ordinate system is chosen, with x the initial
longitudinal axis and y and z the first and second main bending axes. The origin of these axes is located
at the centroid O. Unlike the conventional thin-walled theory (Benyamina et al (2013), Mohri et al
(2015)) for open sections, the beams with closed cross sections are shown to exhibit significant
distortional deformations. The three displacement components of a point M on the section contour can
be expressed in terms of those of origin O as:
u i ( s, x, n) = u0 + Z i ( s)  y ( x) + Y i (s)  z ( x) − i ( s) '( x)
v i ( s, x, n) = − i1v0 ( x) −  i 2 w0 ( x) + hi ( s) ( x) −  i (s,n)  (x) (1)
w ( s, x, n) =  w ( x) − 2 v0 ( x) − s  ( x) +  ( s)  (x)
i i
1 0
i i

In the above relationships u0(x), w0(x) and v0(x) represent the axial, vertical deflection and lateral
displacement in y direction respectively of centroid O, while θ(x) denotes the rotation about x. Owing
to the contribution of shear deformation, one introduced in the kinematics model the angles βy (x) and

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βz (x) , which measure the rotations about the y and z axes respectively. In this formulation (.)' denotes
the derivative with respect to the x variable.

Figure 1. The local coordinate system, the origin is located at the centre of each wall. Geometry
For thin-walled beam stability context, it is necessary that the strain tensor components must be derived
according to linear and non-linear strain parts (Green’s strain tensor):
1
 i xx = u i '(s, x, n) + ((v i '(s, x, n))2 + (w i'(s, x, n))2 ) (2-a)
2
ui (s, x, n) vi (s, x, n) vi (s, x, n) vi (s, x, n) wi (s, x, n) wi (s, x, n)
 i xs = + + +
s x x s x s (2-b)

After substituting Eq. (1) into Eq. (2-a), the axial strain can be decomposed into both linear and nonlinear
parts as:

 xx
i
=  l i +  nli (3)
Once the strain components are defined, the Piola–Kirchhoff stresses tensor for elastic material reads:

 xxi   E1 0   xxi 
    
 =    (4)
 i   0 G   xsi 
 xs  
where G and E are the shear and Young's modulus respectively.
3. Elastic equilibrium equations

The equilibrium equations are derived from the stationary condition of total potential given by:
δ(U − W) = 0, where δ denotes a virtual variation, U the strain energy and W the work of the applied
loads.
For stability analysis, the variation of the elastic strain energy U of the beam is :
4
 U =    ( xxi  xxi +  xsi  xsi )dFi (5)
i =1 L Fi

In the context of lateral buckling stability, the applied forces are reduced to distributed loads qx and qz
applied along a line (rr ′ ) on the section contour(Fig. 2). The external load work W is then:

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𝛿𝑊 = ∫ (𝑞𝑥 𝛿𝑢0 (𝑥) + 𝑞𝑧 𝛿𝑤𝑟 (𝑠, 𝑥))𝑑𝑥 (6)


𝐿

The external axial force qx is applied at the centre line without any eccentricity, while the lateral load
qz is located at the height ez from the shear centre (Fig. 2).
ez : is the load position (load height parameter).

Figure 2. Cantilever box beam element under axial and lateral concentrated loads at the free end.
4. Numerical solutions of lateral buckling loads of cantilever beam

In order to carry out numerical investigation of LTB resistance of box beams, Ritz method is chosen as
a solution procedure. According to Ritz's method, the solution of eigenvalue equation for continuous
structural system can be expressed in term of linear combination of selected shape functions.
When applying the Ritz's method, the shape functions are chosen to satisfy only the boundary conditions
and not necessarily the equilibrium ones. In the case of cantilever box beams, the following polynomial
functions forms are used:
𝑥 𝑖+1
{𝑣0 (𝑥) 𝑤0 (𝑥) 𝜃(𝑥) 𝜒(𝑥)} = ∑𝑁
𝑖=1{𝑣𝑖 𝑤𝑖 𝜃𝑖 𝜒𝑖 } (𝐿 ) (7)

𝑥 𝑖
{𝛽𝑦 (𝑥) 𝛽𝑧 (𝑥)} = ∑𝑁
𝑖=1{𝛽𝑦𝑖 𝛽𝑧𝑖 } (𝐿 ) (8)

Where vi , wi , θi , χi , βyi and βzi are the associated displacements and rotations amplitudes. 5N
coupled equilibrium equations are derived by using the gradient operator as follow:

 f  = grad ( (U − W ),  d ) = 0 (9)

where {f} is a general residual that governs the non linear problem and the vector δd is the variation of
Ritz coefficients given by:

 
 d =  vi  ,  wi  , i  ,  i  ,  yi  ,  zi 
T

(10)
It should be noted that, the equilibrium equations are nonlinear and highly coupled.
At this stage, one gets the tangent matrix Kt which is defined as the Jacobian matrix of the general
residual {f} given in Eq. (9), with respect to the Ritz coefficients Eqs. (7-8). The stability analysis of
box beams is analyzed by taking into account the initial deflection in the pre-buckling state (fundamental
state). It is reasonable to assume that the fundamental state may be given with sufficient approximation
by mean of the linearized theory. The buckling loads are then obtained by requiring the condition of
singularity of the tangent stiffness matrix (det Kt=0).

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The aim of this section is to investigate the accuracy and the efficiency of the proposed method in lateral
buckling stability of tapered thin-walled beams with box cross-sections under compressive load.
However, it can be useful to verify the results of the present model with those given by finite element
method using the commercial code ABAQUS
In the first example, the lateral buckling stability of rectangular cantilever box columns under top flange
uniformly distributed loads and compressive concentrated forces applied at the free edges are
investigated. Two cross sections with wall thickness of 3 and 4 mm respectively are considered for the
analysis. The columns slenderness has been varied from 1.5 to 2.5 m. In addition, we use the standard
rectangular box beam dimensions h = 100 mm and b = 50 mm. In this example, the modulus of elasticity
of the material and Poisson’s ratio are assumed to 210GPa and 0.3 respectively.

Figure 3. View of uniform shell mesh adopted for the cantilever box beam with distortional
deformation.

Table 1 gives lateral buckling loads obtained by increasing the number N of the power series terms, in
the case of axially unloaded cantilever beams. One remarks, that the buckling loads converge when the
number N is increased ( N ≥ 3). As part of the validation, the buckling loads of the box columns subjected
to compressive loads are calculated and listed in Table 2, and well compared to FEM results.
These outcomes provide that acceptable convergence is obtained for N ≥ 3 . Furthermore, an important
error Δ1= 12% is observed in the case of short box beam with L = 1.5 m and t = 3 mm and without
compressive load. we also note that the application of an axial load considerably reduces the lateral
buckling critical load.

Table 1-a. Cantilever box beam load on upper flange(ez = 50mm), Buckling loads comparisons without applied axial forces
(h=100 mm,b=50 mm)

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Table 1-b. Cantilever box beam load on upper flange(ez = 50mm), Buckling loads comparisons with applied compressive
Qcr Qcr Qcr Qcr Qcr
(Present) (Present) (Present) (Present) (Present) Qcr
L t
with with with with with (FEM)
(m) (mm)
N=2 N=3 N=4 N=5 N=6 (KN)
(KN) (KN) (KN) (KN) (KN)
3 229.51 226.36 223.80 223.45 223.45 199.96
1.5
4 306.127 329.21 325.13 324.66 324.66 306.45

3 98.17 97.13 96.13 96.03 96.03 96.67


2
4 130.94 141.47 139.86 139.71 139.71 143.94

3 50.665 50.24 54.28 54.23 54.23 49.90


2.5
4 67.58 73.20 72.40 72.33 72.33 72.64
force P (h=100 mm,b=50 mm)

Qcr Qcr Qcr Qcr Qcr


(Present) (Present) (Present) (Present) (Present) Qcr
L t P
with with with with with (FEM)
(m) (mm) (KN)
N=2 N=3 N=4 N=6 N=6 (KN)
(KN) (KN) (KN) (KN) (KN)
3 70.46 74.68 74.63 74.63 74.63 74.65
1.5 80
4 147.47 157.68 157.45 157.45 157.45 153.49

3 37.77 40.25 40.22 40.22 40.22 39.62


2 40
4 70.24 75.34 75.21 75.21 75.21 77.6

3 13.92 14.70 14.69 14.69 14.69 15.84


2.5 30
4 30.90 33.07 33.03 33.03 33.03 36.54

As a second example, one considers steel cantilever box beams with cross section dimensions
h=300mm, b=100mm. The cross section thickness t is varied from t=7.1to 10mm. The beam span range
from L=4 to 8m.The elastic constants are E=210GPa and G= 80.77GPa.
Each box beam is subjected both to top flange lateral load and compressive force, located at the free
edge. Table 2-a depicts the buckling loads of the cantilever box beams without compressive loads,
evaluated fort=7.1, 8.8 and 10mm. Table2-b gives results of box beams subjected to compressive loads
with t= 8mm.

Table 2-a. Cantilever box beam load on the upper flange (ez =150mm), Buckling loads comparisons without applied
compressive force (h=300 mm, b=100 mm)

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Qcr Qcr Qcr


(Present) (Present) (Present) Qcr
L t
with with with (FEM)
(m) (mm)
N=2 N=3 N=4 (KN)
(KN) (KN) (KN)

7.1 469.71 463.052 462.24 467.23

4 8.8 673.12 662.995 661.63 629.10


10 765.02 7535.0 751.95 742.82

7.1 245.75 242.32 241.83 238.67

6 8.8 304.65 300.39 299.79 311.67

10 346.24 341.40 340.71 361.94

7.1 139.45 137.563 137.29 143.23

8 8.8 172.86 170.53 170.19 183.03

10 196.46 193.81 193.42 210.82

Table 2-b. Cantilever box beam load on the upper flange(ez = 150mm), Buckling loads comparisons under applied
compressive force (h=300 mm, b=100 mm, t=8mm).

Qcr
(Present) Qcr Qcr ∆1% ∆2%
L P
with (Classic) (FEM) (Present/F (Classical/
(m) (KN)
N=3 (KN) (KN) EM) FEM)
(KN)

0 521.83 947.47 552.37 5.53 71.53

4 200 413.41 694.79 386.9 6.85 79.58

300 299.57 526.79 284.42 5.33 85.22

0 273.06 433.95 277.35 1.55 56.46

6 80 195.80 32.80 201.74 2.94 83.74

160 96.80 175.09 102.30 5.38 71.15

0 155.01 247.39 164.32 5.67 50.55

8 50 105.56 178.42 114.06 7.45 56.43

100 35.67 65.68 39.90 10.60 64.61

In these tables, buckling loads are evaluated from the present method based on the power series
approximation and the FEM. Also in table2-b a comparison with the results given by the classical
solution, is made. This set of results leads to the following comments:
- The critical buckling loads obtained by the proposed method are slightly smaller than those based on
FEM;

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- Relative errors diminished progressively under 9% when the number of terms in the used series is
higher than 3;
- Important errors are observed for the results provided by the classical method;
- By increasing the value of the applied compressive load in the case of the slender beams (L=8m),the
relevant relative error Δ1 increase within an accepted limit of 11%;
- It can be concluded that for an acceptable accuracy of lateral buckling loads, it is not required to take
more than 3 terms in the power series expansion. Thus, N=3 has been used in all the following
computations.
5. Conclusion

In this paper, the elastic lateral torsional buckling LTB stability of thin- walled beam with box cross-
sections was studied using kinematic model that takes account both distortional and shear deformations.
The cantilever steel beams, under combined bending and axial forces are considered. The total potential
energy principle is used to derive the flexural–torsional equilibrium equations.
The lateral torsional buckling loads of the beam are obtained with and without applied compressive
loads. Based on the polynomial shape functions, Ritz’s method was applied to provide the tangential
matrix of cantilever box beams. This permits the determination of the critical load from the fundamental
state. The results obtained are in close agreement to shell finite element solutions.
However, the classical method leads to significant discrepancies in comparison with FEM. it is also
noted that the application of an axial load significantly reduces the critical load of lateral torsional
buckling.
6. References
[1] ABAQUS standard user’s manual, version 6.4. Hibbit, Karlsson and Sorensen Inc. Pawtucket, RI, USA: ABAQUS; 2003.
[2] Abdelkader Saoula , Sid Ahmed Meftah, Foudil Mohri et El Mostafa Daya, Lateral buckling of box beam elements
under combined axial and bending loads, Journal of Constructional Steel Research, 2016,116,141-155
[3] AISC LRDF, American Institute of Steel Construction (AISC), Load and Resistance Factor Design, AISC, Chicago,1994.
[4] Asgarian B., Soltani M., Mohri F.; Lateral-Torsional buckling of tapered thin-walled beams with arbitrary cross-sections.
Thin-Walled Structures, 62, 2013, pp. 96-108.
[5] Balch CD End effects in thin-walled box beam and tubular frame joints. Ph.D. Dissertation, Stanford University, Stanford,
CA, 1986.
[6] Balch CD and Steele CR, Asymptotic solutions for warping and distortion of thin-walled box beams. Journal of Applied
Mechanics, 1987, 54, 165-173.
[7] Benyamina A.B., Meftah, S. A., Mohri F and Daya E. M, Analytical solutions attempt for lateral torsional buckling of
doubly symmetric web-tapered I-beams. Engineering Structures. 2013. 56, 1207-1219.
[8] Choi. S and Kim. Y. Y, Exact matching at a joint of multiply-connected box beams under out-of-plane bending and
torsion, Engineering Structures, 2016,124 ,96-112.
[9] Choi. S and Kim. Y. Y, Analysis of two box beams-joint systems under in-plane bending and axial loads by one
dimensional higher-order beam theory, International Journal of Solids and Structures, 2016, 90, 69-94.
[10] Eurocode 3, Design of steel structures, Part1.1: General rules of buildings European committee for Standardisation, draft
Document ENV 1993-1-1, Brussels, 1992.
[11] Meftah SA, Daya EM and Tounsi A, Finite element modelling of sandwich box column with viscoelastic layer for passive
vibrations control under seismic loading, Thin-walled Structures,2012, 50, 174-185.
[12] Mohri F, Meftah S. A , Damil N, A large torsion beam finite element model for tapered thin-walled open cross sections
beams, Engineering Structures, Vol 99, 2015, pp. 132-148.

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AXE B
ASSEMBLAGES
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EVALUATION NUMERIQUE DES CONTRAINTES DANS LES ASSEMBLAGES


SOUDES DES PLATEFORMES PETROLIERES
ADJAL Yassine1, KANDOUCI Chahr-eddine2
yassine.adjal@univ-usto.dz, chahreddine.kandouci@univ-usto.dz
1,2
Laboratoire Structures de Composites et Matériaux innovants, Faculté de Génie Mécanique, Université des Sciences et de la
Technologie d’Oran, BP 1505 El M’naouer, USTO, Oran, Algérie

Résumé : Les plateformes offshore sont constituées d’assemblages de tubes en raison du bon rapport
résistance/poids, d’une meilleure tenue au flambage et de la bonne résistance aux courants et marées de ces
éléments. Les éléments tubulaires de ces structures sont soudés entre eux constituant ainsi des jonctions tubulaires.
Les concentrations des contraintes dans les structures offshores se produire habituellement aux intersections des
joints tubulaires. Dans certaines jonctions, la concentration de contraintes peut induire une contrainte maximale
à l'intersection trente fois supérieure à la contrainte nominale, et augmenter ainsi le risque de rupture par fatigue
dans les jonctions tubulaires. Ce travail a pour objectif d'étudier numériquement la répartition des contraintes
dans les jonctions tubulaires soudées qui sont soumise à des charges statiques. La technique adoptée pour valider
le modèle numérique est basé sur la détermination du facteur de concentration de contrainte. Ceci nous a permis
de faire une comparaison avec les résultats obtenus par le DNV et l'expérimentale. Finalement, une étude
paramétrique a été conçue pour évaluer l’influence la variation de chargements, ainsi que la variation de
l’épaisseur de parois des tubes soudés. Les résultats obtenus montrent que les contraintes élevées sont localisées
au niveau de la jonction des tubes.
Mots-clés : Concentrations de contraintes ; structures offshore ; Méthode d’éléments finis ; Jonctions tubulaires,
soudées.
Abstract : Offshore are composed of assembled tubes, due to a high strength to weight ratio, high buckling
resistance and a good resistance to currents and waves of these elements. The tubular elements of these structures
are welded together thus constituting tubular junctions. Stress concentrations in offshore structures usually occur
at the intersections of tubular joints. In some junctions, the stress concentration can induce a maximum stress at
the intersection thirty times greater than the nominal stress, and thus increase the risk of fatigue failure in the
tubular junctions. This work aims to study numerically the distribution of stresses in welded tubular junctions
which are subjected to static loads. The technique adopted to validate the numerical model is based on the
determination of the stress concentration factor. This allowed us to make a comparison with the results obtained
by the DNV and the experimental one. Finally, a parametric study was designed to evaluate the influence of the
load variation, as well as the variation of the walls of the welded joints . The results show that the stress
concentration is located at a junction of the tubes.
Keywords: Stress concentration ; nodes, offshore structures; Finite element method; Welded tubular junctions.
1. Introduction
Les plateformes offshores sont constituées d’assemblages de tubes en raison du bon rapport
résistance/poids, d’une meilleure tenue au flambage et de la bonne résistance aux courants et marées de
ces éléments. Les éléments tubulaires de ces structures sont soudés entre eux constituant ainsi des
jonctions tubulaires. Les assemblages tubulaires soudés sont utilisés aussi dans la construction
métallique dans les ponts modernes, les tours et les ouvrages . Elle sont classés selon leur forme en T.
Y. X, K, DT, DY, TK.
L'assemblage soudé des membrures avec les montants diagonales forme un domaine caractérisé par une
rigidité variable, une distribution non uniforme des contraintes et un comportement tridimensionnel
complexe. Ceci pouvant s'avérer défavorable si l’assemblage est mal conçu ou mal réalisés et peut
conduire à des ruptures par fatigue produisant par des chargements cycliques auxquels est soumise la
structure.
Les plates-formes offshore sont soumises au cours de leur durée de service (20 à 30 ans) à des charges
environnementales variées, Les intersections complexes de ces jonctions représentent des discontinuités
structurales conduisant à de fortes concentrations de contraintes au voisinage des cordons de soudure.
Les chargements répétés dans le temps (houle, courants, marées, vent) donnent lieu à un grand nombre
de cycles de contraintes d’amplitude variable. La combinaison de ces cycles de chargement et de zones
de fortes concentrations conduit inévitablement à un endommagement par fatigue de ces structures.
Outre le problème de sécurité qu'elles posent, ces ruptures par fatigue provoquent des pertes
d'exploitation importantes pour l'utilisateur et entraînent des coûts élevés de réparation. Il est donc
nécessaire d'évaluer avec précision de la concentration de contraintes afin éviter le problème
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d’endommagement par fatigue, et aboutir à des jonctions tubulaires fiables, de même qu’il faudra
apporter une attention particulière à la conception et à la réalisation des assemblages mécano-soudés.
Cette étude aborde les phénomènes de concentration des contraintes dans les nœuds des assemblages
tubulaires soudées en T, X, des structures métalliques marines soumises à différents chargements
statiques. Elle a pour objectif d’étudier numériquement la répartition des contraintes et la localisation
des points chauds aux endroits critiques. Les jonctions tubulaires sont soumises à différents
chargements statiques de traction, de la flexion dans le plan et la flexion hors du plan. Elle consiste
donc à trouver un outil de simulation numérique permettant d'étudier et de prévoir le comportement de
structures tubulaires soudées, par une modélisation simple et précise de la structure grâce à un code
Abaqus de calcul basé sur la méthode des éléments finis qui permettra de calculer la concentration de
contraintes. Afin d'assurer que la structure est conçue de manière adéquate contre la rupture par fatigue,
il est nécessaire de prédire les contraintes autour de l'intersection soudée où les fissures sont susceptibles
de s'initier et de se propager En conséquence, de nombreuses études ont été consacrées à la
détermination des facteurs de concentration de contraintes pour les joints tubulaires simples et
complexe. Parmi toutes les méthodes existantes pour prédire la distribution des contraintes, la méthode
des éléments finis paraît la mieux appropriée, car elle prend en compte toutes les complexités et
discontinuités géométriques de la structure. La précision des résultats d’une analyse des contraintes par
cette méthode dans les jonctions tubulaires dépend des éléments utilisés, du maillage fine, notamment
près des zones de fortes concentrations des contraintes. Pour atteindre l'objective de ce travail, des
modèles numériques des jonctions tubulaires ont été modélisés à l'aide de logiciel Abaqus. Le calcul
dans le domaine élasto-plastique a été injecté dans le modèle numérique afin d'avoir des résultats plus
précis. Puis, une validation des résultats obtenus numériquement avec ceux obtenus par des équations
paramétriques et par voie expérimentale. L'influence de différents chargements sera étudiée. Une étude
paramétrique a été conçue afin d'évaluer l'effet de quelques paramètres tels que l’intensité de la charge
appliquée, l'épaisseur de parois des tubes soudés.

2. Structure tubulaire en forme T


Le calcul des contraintes locales de structure tubulaire T s'effectue par la méthode des éléments finis sur
un modèle solide 3D avec une modélisation du cordon de soudure tel que présenté à la figure 1. Cette
structure est composée d’un tube secondaire (entretoise) de diamètre (d) et de longueur (l) relié à un
tube principal (membrure) de diamètre (D) et de longueur (L) par un cordon de soudure. Sa géométrie
est représentée sur figure 1. Les caractéristiques géométriques et les propriétés du matériau de la
structure tubulaire soudée en forme T, sont données au tableau 1. Les calculs sont effectués dans le
domaine élasto-plastique.

a) Modèle élément finis 3D de jonction T . b) Géométriques du jonction T


Figures 1. Définition des caractéristiques géométriques

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Tableau 1. Caractéristiques géométriques et propriétés du matériau de la structure tubulaire soudée en


forme T. [1]
L(mm d(mm D(mm t(mm T(mm τ β θ γ E(MPa) 𝝆(Kg/mm ν
) ) ) ) ) =Tb/T =d/ =D / 2 3
)
c D * Tc
1575 406.4 508 12.38 12.51 0.99 0.79 90 20.3 2.10E+0 7.8E -06 0.
0
5 3

2.1. Chargement et conditions aux limites appliquées


Dans la méthode des éléments finis, l'exactitude des résultats obtenus est liée fortement au choix
approprié des conditions aux limites. Pour cela les conditions aux limites doivent être appliquées
correctement. Pour la structure proposée dans cette section, les charges appliquées et les conditions aux
limites sont résumées schématiquement sur la figure 2. Tous les degrés des libertés (Ux, Uy et Uz) et
(Rx et Ry et Rz) ont été fixés aux extrémités des cordes. Trois cas de chargements sont appliqués, il
s’agit, une force axiale, une flexion dans le plan et une flexion hors du plan donnés respectivement
comme suit Nx = 1.532E +04, MIPB = 1.511E +06 N.mm, MOPB = 1.511E +06 N.mm.

Figure 2. Sollicitations prises en compte dans les formules de résistance.

2.2. Type de l'élément


La grande difficulté, lorsqu’on modélise les jonctions tubulaires est la génération des mailles,
notamment dans les zones de discontinuités géométriques où les gradients de contrainte sont importants.
La finesse du maillage près de l’intersection des manchons et des entretoises doit faire l’objet d’une
attention particulière figure 3; un bon traitement numérique des équations de rigidité avec une précision
maximale exige que les éléments ne subissent pas d’élongations ou de distorsions excessives [2]. Pour
représenter correctement les gradients de contrainte, la taille des mailles, lorsqu’on utilise des éléments
volumiques, ne doit pas dépasser 1/70 et 1/32 de la longueur de l’intersection dans les directions radiale
et orthoradiale, respectivement [3]. Deux couches d’éléments 3D sont au moins nécessaires pour décrire
convenablement les variations des contraintes à travers l’épaisseur.

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Figure 3. Exemple du maillage.

2.3. Technique d'assemblage par ABAQUS


Le module d'assemblage dans le code numérique ABAQUS permet de créer et de modifier l'assemblage
de des pièces. Le rôle de l'assemblage est de permettre le positionnement des pièces les unes par rapport
aux autres dans un système de coordonnées global. Dans notre cas, les pièces peuvent être assemblées
par soudage. C'est facile à faire, si nous nous voulons prendre en compte les emplacements séparés des
points de connexion. Le modèle consiste de deux tubes séparés (Figure 4). L'ensemble d'outils de
partition est utilisé pour diviser le joint en T en régions plus petites, comme le montre la figure ci-dessus.
Le partitionnement permet à l'utilisateur de mieux contrôler la génération de maillage, ce qui inclut
l'obtention de régions auxquelles différents types d'éléments peuvent être attribués.

Figure 4. Assemblage des tubes (joint T).

3. Validation du modèle élément finis


Pour valider la modélisation proposée pour la simulation numérique, nous avons effectué une étude de
l'influence des différents chargements (de traction, de flexion dans le plan et de flexion hors plan)
appliquées à la structure tubulaires de T. Dans un premier temps, nous avons calculé les valeurs de
facteur de concentration de contrainte en divisant la contrainte maximale sur la contrainte nominale,
puis nous avons comparé ces valeurs du facteur de concentration de contrainte obtenues pour les
différents cas des chargements (tableau 2) à celles calculées expérimentalement [5] et à l’aide des
équations paramétriques DNV. De ce tableau, on constat que les résultats obtenus numériquement sont
en bon accord avec les résultats expérimentaux.

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a. En cas de traction

Dans le cas de la traction, la concentration des contraintes autour de la jonction est répartie de façon
symétrique et ceci en deux points, elle est en grande partie visible au voisinage des deux points de
quartier ce qui favorise l'apparition du point chaud dans ces deux points. La contrainte maximale est de
11.10 MPa et la contrainte minimale est de 0.0278 MPa.
a) Sous chargement de traction.

b) Sous chargement de flexion hors plan.

c) Sous chargement de flexion dans le plan.

Figure 5. Structure tubulaire T soumise a différents cas des chargements (a) de traction, b) de
flexion dans le plan, c) de flexion hors le plan)

b. En cas de flexion dans le plan

Dans ce cas on applique une flexion dans le plan.la figure 3.6 montre une déformation faite par la
compression d'un côté et la traction de l'autre coté. On note que la déformation dominante se trouve sur
la membrure au voisinage de la jonction entre les deux tubes, par contre l'entretoise subit une
déformation faible,

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c. En cas de flexion hors du plan

Dans ce cas, la structure est sollicitée en flexion hors du plan, En effet, cette sollicitation engendrer une
déformation transversale qui se localiser surtout sur la membrure, avec une partie en traction et l'autre
en compression.

Tableau 2 . Comparaison du facteur de concentration des contraintes selon différents méthodes.


Chargement Position DNV ABAQUS Expérimentale[5] Erreur (%)

Point d'Arçon de Membrure 12,122 11,10 11,400 2,70

Traction Point de Quartier de Membrure 3,844 5,952 5,400 9,27


Point d'Arçon d’Entretoise 9,624 8.951 8,200 8,39
Point de Quartier d’Entretoise 3.664 1.872 -

Point d'Arçon de Membrure - - -


Flexion dans Point de Quartier de Membrure 4,538 4,726 4,600 2,66
le plan
Point d'Arçon d’Entretoise - - -
Point de Quartier d’Entretoise 3,158 2,435 2,400 1,43

Point d'Arçon de Membrure 14,145 16,42 -


Flexion hors Point de Quartier de Membrure - - -
de plan
Point d'Arçon d’Entretoise 7,915 7,102 7,300 2,78

4. Modélisation de la jonction tubulaire en forme X


La figure. 6 représente une description géométrique de l'articulation X, dont la configuration initiale de
cette articulation a été basée sur le modèle proposé par [6]. De plus, l'angle entre le renfort et la corde est
de (84,6º). Les diamètres de corde et el renfort doivent être exactement les même afin de simuler le vrai
joint. Mais en termes de modélisation numérique parfois ces dimensions doivent être ajustées et prises en
compte certaines tolérances (comme proposé par DNV-RP-C208) pour éviter les points singuliers.

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a) Modèle numérique b) Géométrie de la structure X


Figures 6. Définition des paramètres géométriques du joint en X.

Tableau 3 . Caractéristiques géométriques et propriétés du matériau du joint en X [6].


L(mm) d(mm) D(mm) t (mm) T(mm τ β θ γ =D / 2 * E(MPa) 𝝆(Kg/mm3) ν
) =Tb/Tc =d/ Tc
D
7000 880 900 35 45 0.78 0.98 84.60 10 2.10E+05 7.8E -06 0.3

4.1. Chargement et conditions aux limites appliquées


Les charges appliquées sur chaque entretoise sont
- l’effort normal Nx (traction). Nx =5.25E +06 N
- l’effort normal Nx (Compression), Nx =5.25E +06 N

Il apparaît que la traction et la flexion dans le plan correspondent à des chargements symétriques, c’est-
à-dire qui peuvent être étudiés en maillant la moitié de la structure, alors que la symétrie n’est pas
conservée dans le cas de la flexion hors plan. Il est possible d'utiliser la moitié du modèle au lieu de la
totalité du modèle pour réduire le temps de calcul. Il est cependant important Etude numérique et
expérimentale des jonctions tubulaires soudées d’utiliser des conditions aux limites correctes dans le
plan de symétrie pour obtenir une distribution réaliste des contraintes dans les jonctions tubulaires. les
forces appliquées sont présentés sur la Fig. 7, où les forces dans corde sont en compression et en traction
dans le renfort.

Figure 7. Illustration des efforts appliqués dans le modèle.

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La figure 8 illustre schématiquement les conditions aux limites appliquées dans cette structure, dont
(U3=0) pour l’entretoise dans la direction Z et (U2=0) pour la membrure dans la direction Y.

Figure 8. Illustration des conditions aux limites.


4.2. Choix de maillage
Pour avoir des résultats plus fiables et précis concernant la distribution des contraintes, notamment dans
la zone soudée, ainsi que pour réduire le temps de calcul (CPU). L'utilisation d'un maillage adéquat doit
être appliquée afin de produire des éléments fins près de l'intersection, où les contraintes évoluent très
rapidement, et des éléments plus grossiers dans les régions où les contraintes sont mieux réparties. De
plus, les éléments ne doivent pas être excessivement allongés ou autrement déformés.

Figure 9. Concentration des contraintes maximales pour un comportement élastique.

4.3. Comportement élasto-plastique


Pour une charge cyclique, l'utilisation d'une courbe contrainte-déformation monotone ne donne pas car
elle une estimation approchée de durée de vie en fatigue, en particulier pour l'acier à haute résistance.
Les propriétés contrainte-déformation cyclique du matériau doivent nécessairement être utilisées lors de
l'évaluation des joints soudés (DNV-RP-C208, 2013). Pour cette raison, le matériau ayant des propriétés
non linéaires proposé pour la nuance d'acier S355 de la norme DNV a été utilisé pour la soudure et pour
le renfort et la corde, éléments du joint en X à l'étude. Ce type de courbes à bas cycle peut être défini
selon l'équation de Ramberg-Osgood (R-O) qui décrit la relation non linéaire entre la contrainte et la
déformation . La courbe contrainte-déformation, pour les matériaux à proximité de leur limite
d'élasticité. L’équation de la déformation est :
𝜎͠ 𝜎͠ 𝑛
∈= + 𝐾 ( ) (1)
𝐸 𝐸
Ou :
Ɛ : Déformation (mm)
𝜎͠ : Contrainte (MPa)
E : Module de Young
K : Constantes qui dépendent du matériau considéré

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Figure 10. Comportement élasto-plastique


courbe contrainte déformation

3,60E+008

3,40E+008
Contrainte(MPa)

3,20E+008

3,00E+008

2,80E+008

2,60E+008
0,0E+00 2,0E-03 4,0E-03 6,0E-03 8,0E-03 1,0E-02
Déformation (mm)

Figure 11. Courbe contrainte déformation.

Figure 12. Concentration des contraintes maximales pour un comportement élasto-plastique

La figure 13 présent la répartition des contraintes deux comportements selon une distance donnée. La
comparaison de deux courbes permet de visualiser clairement la dispersion entre les deux courbes.
Cette dispersion est très évident au niveau de l'intersection de structure tubulaire. Sur la lumière des ces
résultats, on peut dire que les propriétés non-linéaire du matériau doit être prise en considération pour
calculer les contraintes dans les structures tubulaires afin d'obtenir des valeurs plus précises.

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Comportement élasto-plastique
Comportement élastique

Contrainte de Von mises (MPa) 3,00E+008

2,50E+008

2,00E+008

1,50E+008

1,00E+008

0 100 200 300 400 500 600 700 800


Distance (mm)

Figure 13. Distribution des Contraintes selon les deux comportements (élastique et élasto-plastique)

5. Etude paramétrique
5.1. Effet de la variation des chargements appliqués
L’objectif de ce paragraphe est de comprendre l’influence de la variation de la force axiale Pour ce sur
la réparation des contraintes .Pour ce faire, sont proposées 4 valeurs de force différente ,en gardant les
dimensions de deux tubes constants. On remarque que les valeurs de concentration de contraintes
augmentent au fur et à mesure que la force appliquée est plus grande. Les Figures 14 et 15

Figure 14. Répartition de contraintes de Von mises.

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Force appliquee
5.25E+06
5E+06
3,00E+008
4E+06

Contrainte de Von mises (MPa)


3E+06
2,50E+008

2,00E+008

1,50E+008

1,00E+008

5,00E+007
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Distance (mm)

Figure 15. Contraintes équivalentes pour différentes forces.


5.2. Effet de la variation de l'épaisseur
Dans Cette section, on s’intéresse à l'influence de la variation de l'épaisseur des parois de tubes sur le
facteur de concentration de contraintes. Pour ce faire, en faisant varier progressivement l’épaisseur du
tube, tout en maintenant les autres dimensions constantes. Trois épaisseurs ont été choisies (45,
47,49mm). La figure 16 montre la distribution des contraintes dans le tube. Cette figure permet On
peut voir clairement que la variation d’épaisseur affect la distribution des contraintes. Notamment à la
zone de connexion. Ceci s'explique par l'augmentation de rigidité. Permet une plus grande rigidité dans
le tube. De plus, on peut voir que cette augmentation influe considérablement sur la concentration des
contraintes par rapport à une épaisseur de tube plus petite. Nous remarquons la réduction de
concentration de contraintes en nous éloignant de la zone de connexion de deux tubes. Cette remarque
montre clairement la variation d’épaisseur. Influence de façon variable la concentration de contraintes.

a) Épaisseur de tube 45 b) Épaisseur de tube 47 mm c) Épaisseur de tube 49


(mm) mm

Figure 16. Répartition des contraintes de Von mises pour différentes épaisseurs.
6. Conclusion
Les profilés creux circulaires en acier ou bien les structures tubulaires soudées ont une bonne résistance
à la flexion, à la torsion et au flambage. Ils ont également un rapport résistance/poids élevé. Pour ces
raisons, les joints tubulaires sont largement utilisés pour les superstructures des plates-formes offshore
L'une des principales causes d'endommagement des structures offshore est la rupture par fatigue des
joints tubulaires. En effet, les joints tubulaires sont soumis à des charges générées par des forces de
vagues alternées. Aux endroits soumis à des contraintes élevées, les fissures s'amorceront, se
développeront et continueront de croître jusqu'à ce qu'une défaillance par fatigue se produise. L'approche
du facteur de concentration de contrainte peut être utilisée pour déterminer la durée de vie en fatigue
des joints tubulaires. Ceci relie la contrainte maximale (zone critique) à la contrainte nominale. Il suffit
de vérifier que les valeurs de contraintes au niveau du modèle du joint pour ne dépassent pas la
résistance à la fatigue du matériau. Il est nécessaire de relever les valeurs de contraintes en différents
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points de l'intersection des joints afin de valider correctement la distribution de contraintes. L'objectif
de ce travail est d'évaluer numériquement la distribution des contraintes au niveau de la jonction des
tubes soudés.
La problématique abordée dans ce travail réalisé dans cette étude n’a pas la prétention de répondre à
toutes ces questions. Il apporte néanmoins des éléments de réponse sur un certain nombre de points.
L’étude numérique en statique sous différents chargements des jonctions simples et complexes conduit
aux conclusions suivantes :
L'utilisation du domaine élasto-plastique dans le modèle numérique, a permis d'avoir des résultats plus
précis concernant la détermination des contraintes maximales .
La comparaison des facteurs de concentration de contrainte calculés à l’aide des simulations numériques
et ceux déterminés par les équations paramétriques de Efthymiou et DNV a permis de justifier
l'injection de comportement élasto-plastique dans la modélisation par éléments finis, qui fait ainsi que
le choix des éléments volumique.
Les valeurs des contraintes maximale et minimale principales calculées numériquement sont très
proches de celles mesurées expérimentalement, ce qui permis de prouver la validité de la modélisation
numérique adoptée dans le présent travail, en utilisant des éléments volumiques ;
L’étude numérique a englobé deux types de jonctions tubulaires (T, X) soumises à différents
chargements. Les résultats issus de la modélisation numérique ont été surtout obtenus dans le cas de
chargements composés d’une traction combinée à une suite de flexions dan le plan et de flexion hors de
plan. En effet, ces chargements se rapprochent le mieux des sollicitations réelles subies par les jonctions
tubulaires dans les plateformes offshore. L'augmentation des chargements appliqués conduit à une
augmentation dans les valeurs des contraintes, notamment dans les zones critiques. Le changement des
paramètres géométriques tels que l'épaisseur influe considérablement la répartition des contraintes dans
les jonctions soudées.

7. Références
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joints under axial loading"
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joints’, International Journal of Fatigue, Volume 18, Pages 363- 387, 1996
[3] Karamanos S.A., Romeijn A. and Wardenier J., ‘Stress concentration in tubular gap K-joints :
mechanics and fatigue design’, Engineering Structure, Volume 22, Pages 4-14, 2000.
[4] "Guides Pratiques sur les Ouvrages en mer", ARSEM Assemblages Tubulaires Soudés (EDITIONS
TECHNIP), Pierre Willm, (oct. 1985).
[5] Lloyd's Register of Shipping. Stress concentration factors for simple tubular joints - OTH354
[Online]. Available: http://www.hse.gov.uk/research/othpdf/200-399/oth354.pdf [Accessed: May 5,
2014
[6] Ghanemnia N. (2012). Non-linear finite element Analysis of tubular X-joint with selected geometry,
MSc dissertation, Offshore Technology-Marine Technology and Subsea Engineering University of
Stavanger, Stavanger.
[7] K. Redion, "A New Approach for Estimating Fatigue Life in Offshore Steel Structures " Master
Thesis, Department of Mechanical and Structural Engineering and Material Science, University of
Stavanger , Norway, 2013.
[8] ISSN:0902-7513 R8828, Structural Reliability Theory, Paper No. 50. Institute of Building
Technology and Structural Engineering University of Aalborg, Denmark, September 1988.
[9] DNV RP-C203, DNV Recommended Practice, Fatigue Design of Offshore Steel Structures. Høvik,
Norge: Det Norsk Veritas, October 2012.

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COMPORTEMENT MECANIQUE DES ASSEMBLAGES DE PIEDS DE POTEAUX


EN FLEXION AUTOUR DE LEURS AXES FAIBLES
AICHOUCHE Mohamed El Amin1*, ABIDELAH Anis1, KERDAL Djamel El Ddine2
Aichoucheamine@hotmail.fr*

1 LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.
2 LM2SC, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.

Résumé : Les pieds de poteaux ont une influence prépondérante sur la stabilité et la rigidité des structures en
charpentes métalliques. Toutefois, la prédiction du comportement de ces types d’assemblages est compliquée, en
raison des différents comportements des éléments constitutifs notamment la plaque de base, les tiges d’encrage et
la fondation. Le but de ce travail est d’étudier le comportement mécanique des assemblages métalliques de pied
de soumis à un moment fléchissant et un effort normal de compression. L'étude est basée sur un modèle 3D en
éléments finis en utilisant le code de calcul Cast3m. Le modèle permet de suivre son comportement réel jusqu'à la
ruine en prenant en compte des non-linéarités géométrique, matérielle et de contact entre les éléments assemblés.
Ce modèle est validé en comparant les résultats en termes de courbe moment-rotation obtenus numériquement à
ceux issus de l’expérimentation. Ensuite, le modèle est utilisé pour étudier la sensibilité du comportement
mécanique de l’assemblage par rapport aux différents paramètres tels que l'orientation du moment de flexion et
l'épaisseur de la plaque de base.

Mots-Clefs : Pied de poteau, Plaque De Base, Modèle 3D, axe faible, Effet De Levier.

Abstract : Column bases have a major influence on the stability and stiffness of steel structures. However,
predicting the behavior of these types of connections can be challenging due to the various behaviors of the
constituent elements, including the base plate, anchor rods and foundation. The purpose of this work is to study
the mechanical behavior of steel column base plate connection subjected to subjected to a bending moment and
an axial compressive force. The study is based on a 3D finite element model using the Cast3m software. By
integrating geometrical, material, and contact nonlinearities, this model provides a comprehensive understanding
of the connections' behavior. This model is validated by comparing the results in terms of moment-rotation curve
obtained numerically with those resulting from the experiment. Secondly, the model is used to study the sensitivity
of the mechanical behaviour of the base plate connections to different parameters such as the orientation of the
bending moment and the thickness of the base plate.

Key-Words : Column-base plate connections, Base plate, 3D model, weak axis, Prying Effect.
1. Introduction
Les pieds de poteaux responsables du transfert des charges des superstructures aux fondations [1], se
composent d'une plaque d’assise, d’un poteau, d'un ensemble de tiges d'ancrage et d’une fondation en
béton. En général, ces assemblages sont conçus avec une platine non raidie, mais des raidisseurs peuvent
être utilisés pour résister aux moments de flexion très élevés. Malgré leur rôle important dans le transfert
des charges des superstructures aux fondations et leur influence significative sur la réponse de la
structure, les assemblages des pieds de poteaux ont reçu moins d'attention et d'efforts de recherche que
les autres types d'assemblages [2]. Ces travaux de recherches ont été effectuées afin de proposer une
méthode précise pour prédire leur comportement et leur influence sur le comportement de la structure
en se basant sur des modèles analytiques, numériques et des essais expérimentaux.
Plusieurs chercheurs ont développé des modèles analytiques en tenant en compte les interactions entre
les différents composants de l’assemblage [3-6]. Ces auteurs ont conclu que la résistance et la rigidité
calculées selon ces différentes méthodes montrent un accord raisonnable avec les résultats des essais
expérimentaux issus de la littérature. En outre, des travaux numériques ont été menés afin d’étudier le
comportement des plaques d’assises [7-9]. Ces essais ont permis de mieux comprendre le comportement
des assemblages sous différentes conditions de chargement en tenant en compte différentes
configurations géométriques.

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Les assemblages dans lesquels les tiges d'ancrage sont positionnées à l'extérieur des semelles ont fait
l'objet de nombreuses recherches expérimentales [10-15]. Ces essais ont généralement été effectués sous
une charge axiale, un moment de flexion ou les deux charges combinées. Des recherches ont également
été menées dans le but d'évaluer l'impact de plusieurs paramètres tels que le nombre et la disposition des
tiges d'ancrage, les dimensions des raidisseurs sur le comportement de l'assemblage [16]. Les auteurs
ont conclu que l'utilisation d'un plus grand nombre de tiges entraîne une répartition plus uniforme des
contraintes sous la plaque d’assise avec une diminution de sa rotation.
Une série d’essais expérimentaux d’assemblages de différentes configurations ont été réalisés afin
d’étudier les paramètres qui influent leur comportement tels que la section du poteau et l’épaisseur de
la plaque [17-19]. Malgré ces travaux de recherche, peu d'études ont abordé le comportement des pieds
de poteaux raidis, qui sont très courantes dans les structures en acier en Algérie. Ces raidisseurs
permettent de réduire les épaisseurs des plaques d’assises [20, 1].
Les études existantes sur les assemblages de pied de poteaux se sont principalement concentrées sur la
flexion d'axe fort [16-19], et par conséquent, les normes de calcul fournissent des informations limitées
sur la conception et l'analyse de ces assemblages dans les scénarios de flexion autour de l'axe faible. Ce
manque de recherche est particulièrement préoccupant compte tenu de l'impact significatif que la flexion
autour de l’axe faible peut avoir sur la performance des assemblages pieds de poteaux. Il est donc
impératif de poursuivre les investigations et les recherches pour estimer avec précision les propriétés
mécaniques des assemblages soumis à ce type de chargement.
Cet article a pour objectif dans un premier lieu de développer un modèle en éléments finis 3D d'un
assemblage pied de poteau et le valider en comparant nos résultats numériques en termes de moment
rotation avec des résultats expérimentaux trouvés dans la littérature. Par la suite, le modèle est utilisé
pour étudier la sensibilité du comportement mécanique de l’assemblage par rapport aux différents
paramètres tels que l'orientation du moment de flexion et l'épaisseur de la plaque de base.
2. Modélisation numérique
2.1. Description du modèle numérique
Un modèle tridimensionnel en éléments finis d’un assemblage pieds de poteaux en utilisant le code de
calcul Cast3m [22] a été élaboré. Le modèle est composé de poteau, plaque de base, tiges d’ancrage et
fondation en béton armé. Ces éléments sont modélisés en utilisant des éléments cubiques hexaédriques
à 8 nœuds nommés dans Cast3m par CUB8. En raison de la symétrie, seule la moitié de l'assemblage a
été modélisée en utilisant le plan de symétrie YZ passant par l'âme du Poteau. Le modèle numérique
tient compte des non linéarités géométrique et matérielle afin de reproduire de façon précise le
comportement réel de l’assemblage. Les composants de ce modèle sont illustrés sur la Fig. 1,
comprenant le poteau, la plaque de base, la fondation en béton et les tiges d’ancrage avec des rondelles.

Figure 1. Vue en 3D de l’assemblage pieds de poteaux

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2.2. Contacte et condition aux limites


Les conditions de contact appropriées sont les suivantes ; un contact unilatéral est appliqué entre la partie
inférieure de la rondelle et la partie supérieure de la plaque de base ; entre la tige et la plaque de base ;
entre la tige et le béton, en outre, un contact avec frottement a été utilisé pour définir l'interaction entre
la surface inférieure de la plaque et le béton.
Les conditions aux limites du modèle étaient conformes à celles du test expérimental [17]. La partie
inférieure de la fondation a été bloquée dans les trois directions pour assurer l’encastrement, une
condition de symétrie a été appliquée à la surface symétrique verticale coupant les modèles en deux
suivant le plan YZ
La figure 2 illustre les principales caractéristiques du modèle numérique en termes de contacts et de
conditions aux limites

Encastrement

Figure 2. Zones de contact et conditions aux limites


La charge a été appliquée en deux étapes : application préliminaire d'une force de compression de 34
kN sur le sommet de la colonne qui reste constante, suivie d'une application progressive de la force
latérale jusqu’à l'effondrement. Cela correspond à la manière dont le chargement a été appliquée dans
les expériences utilisées pour la validation (figure 3).

Fz
Fy

Figure 3. Points d’application des charges


3. Validation du modèle
Afin de valider le modèle numérique, la configuration expérimentale réalisée par Latour [17] a été
modélisée numériquement. La configuration expérimentale était constituée d’un poteau en acier
HE160A soudée à une plaque d’assise rectangulaire de 335×280 mm avec un épaisseur de 15mm, deux
rangées de deux tiges d’ancrage M20 de 400mm de longueur et de classe de résistance de 8.8 sont
utilisées. La Figure 5 montre les caractéristiques géométriques du spécimen modélisé.

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Figure 4. Géométrie du modèle


Les données matérielles utilisées dans la présente étude sont celles obtenues à partir des essais
expérimentaux [17]. Le poteau et la plaque, sont en acier S275 tandis que la fondation en béton est en
classe C20/25. La charge a été appliquée en deux étapes : application préliminaire d'une force de
compression de 34 kN sur le sommet de la colonne qui reste constante, suivie d'une application
progressive de la force latérale au même endroit jusqu'à l'effondrement, Cela correspond à la manière
dont le chargement a été appliqué dans les expériences utilisées pour la validation.
La comparaison entre les résultats numériques et les résultats expérimentaux en termes de rigidité initiale
et moment résistant montre une bonne concordance, par conséquence, le modèle élément fini est capable
de prédire le comportement des assemblages pieds de poteaux avec une précision raisonnable.

Figure 5: Courbes moment-rotation (numérique et expérimentale)


4. L’influence l'orientation du moment de flexion
Le modèle validé a été analysé sous deux configurations, PP0 et P90, afin d'étudier l'influence de
l'orientation du moment de flexion sur le comportement des assemblages de pies de poteaux. La
géométrie, les conditions aux limites, la procédure de chargement et le comportement des matériaux
sont restés constants. Seule l'orientation de la force appliquée a été modifiée, comme suit :
- Une charge (par déplacement imposé) a été appliquée au sommet du poteau afin de créer un
moment de flexion autour de l'axe fort au niveau de la plaque de base du poteau (Figure 5-a).
- Une charge (par déplacement imposé) a été appliquée avec une inclinaison de 90° au sommet
du poteau afin de créer un moment de autour de l'axe faible au niveau de la plaque de base
(Figure 5-b).

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a)PP0 b)PP90
Figure 5. L'orientation de la charge
Les courbes moment-rotation obtenues numériquement sont présentées sur la figure 6. A partir de cette
figure, on peut remarquer que le moment résistant, la rigidité initiale et la capacité de rotation dépendent
fortement de l'orientation de la charge appliquée. D’autre part, pour le modèle soumis à une flexion
autour de son axe faible (PP90), le moment résistant et la rigidité initiale sont visiblement moins élevés
avec une capacité de rotation importante.

Figure 6. Courbes moments-rotations du modèle PP0 et PP90


Cette différence en termes de moment résistant s'explique par la différence de bras de levier entre le
centre de traction et le centre de compression. Ce bras de levier est plus court pour le modèle PP0 que
pour PP90 (Figure 7). Par conséquent, le moment résistant diminue malgré une résistance constante à la
traction des tiges d'ancrage.

Figure 7. Variation de la position de Ft,Rd et Fc,Rd en fonction de l'orientation du moment


fléchissant

L'évolution de la force de traction dans les tiges d'ancrage avec l'augmentation du moment de flexion
prédite par le modèle FE est représentée sur la Figure 8. Ces courbes permettent d'évaluer la
redistribution des forces internes dans les tiges d'ancrage jusqu'au moment Mj,rd.

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Figure 8. Force dans les tiges en fonction du chargement appliqué


À partir de la Figure 8, nous remarquons que l'évolution de la force de traction dans la tige d'ancrage est
presque linéaire jusqu'à ce que le moment de flexion atteigne le moment plastique, qui correspond à la
formation de rotules plastiques au niveau de la jonction poteau-plaque. À partir de ce stade, une légère
augmentation des forces dans la tige est remarquée.
En ce qui concerne les tiges du modèle PP90, nous remarquons que l'évolution de la force de traction
est linéaire jusqu'à un moment de flexion d'environ 30 kNm. A ce niveau de force appliquée, une rapide
augmentation des forces dans les tiges est observée. Il est constaté que l'orientation du moment autour
de son axe faible (PP90) ne permet pas aux tiges de résister à des valeurs plus élevées du moment de
flexion appliqué. Ce comportement est le résultat de la déformation importante de la plaque de base en
flexion (Figure 9) et par conséquent, du développement de l'effet de levier.

Figure 9. Déformée et répartition des contraintes de von Mises du modèle PP0 et PP90
La variation des efforts dans les tiges d’ancrage ainsi que les forces de leviers des deux modèles (PP0
et PP90) en fonction de la force appliquée est donnée sur la Figure 10. A partir de cette figure, nous
remarquons que l’intensité des forces de contact pour le modèle PP90 est supérieure à celle obtenue
pour le modèle PP0. De plus, les tiges du modèle PP0 atteignent leur résistance maximale à la traction
pour une valeur de moment de flexion inférieure de 20%.

Figure 10. Forces dans le tige et forces de levier


5. Effet de l’épaisseur de la platine de base
Afin d'étudier l’effet de l'épaisseur de la plaque d’assise sur le comportement de l’assemblage pied de
poteau, trois assemblages nommés A15 et A20 caractérisés par des épaisseurs de plaque de 15 et 20 mm
ont été considérés. Les courbes moment-rotation ainsi que les efforts dans les tiges d’ancrage sont
présentées sur la figure 11.
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À partir de cette figure, on peut observer que l'épaisseur de la plaque de base a une influence significative
sur la rigidité initiale, le moment résistant et la capacité de rotation. Cela pourrait être dû au fait que
l'augmentation de l'épaisseur de la plaque de base peut réduire l’effet de levier, ce qui augmente la
résistance de l’assemblage.

Figure 11 : Effet de l'épaisseur de la plaque de base


La répartition des contraintes de von Mises pour les deux modèles A15 et A20, ainsi que leurs
déformées, sont données sur la figure 12. Ces schémas des assemblages sont obtenus pour une valeur
de moment Mp correspondant au moment plastique. L'analyse des contraintes de von Mises montre que
la concentration des contraintes sur la plaque de base du modèle A15 est plus significative que celle
observée sur la plaque du modèle A20. Cette différence de concentration de contraintes s'explique par
la déformation importante de la plaque de base du modèle A15.

A15 A20
Figure 12. Déformée et répartition des contraintes de von Mises du modèle A15 et A20
Nous constatons que pour le modèle doté d'une plaque épaisse, la rupture des tiges d'ancrage peut se
produire avant celle de la plaque de base. Ceci est dû au fait que l'augmentation de l'épaisseur de la
plaque de base se traduit par un comportement plus rigide de cette plaque. En revanche, pour le modèle
avec une plaque mince, la répartition des contraintes est localisée au niveau de la liaison poteau-plaque
ainsi qu'une plastification au niveau de la tige d’ancrage.
6. Conclusions
Dans cette étude, le comportement des assemblages de pieds de poteaux soumis à un moment fléchissant
et un effort normal de compression a été étudié. Les variables de l’étude étaient l’orientation du moment
fléchissant et l'épaisseur de la plaque de base. Les conclusions suivantes peuvent être tirées :
- Le moment résistant, la rigidité initiale et la capacité de rotation dépendent fortement de
l'orientation de la charge appliquée. Cette variation de la direction d'application du moment de
flexion signifie une diminution de la résistance pour les cas de moment de flexion hors plan en
raison de la diminution de la distance entre les centres de compression et de traction.
- Le développement de l'effet de levier est également influencé par l'orientation du moment de
flexion.

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L’augmentation de l'épaisseur de la plaque entraîne une augmentation significative de la rigidité


-
initiale et du moment résistant de l’assemblage pied de poteaux. D'autre part, l'augmentation de
l'épaisseur de la plaque de base diminue la capacité de rotation. La répartition des efforts internes
sur les plaques de base a été fortement affectée par ce paramètre.
7. Bibliographie

[1] P. Ebadi, M. Soleimani et M. Beheshti, «Design methodology of base plates with column eccentricity in two directions
under bidirectional moment,» Civil Engineering Journal, 2018.
[2] L. D. S. Seco, M. Couchaux, M. Hjiaj et L. C. Neves, «Column base-plates under biaxial bending moment,» Engineering
Structures, 2021.
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constructional steel research, 1996.
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[5] F. Wald , Z. Sokol et M. Steenhuis, «Proposal of the stiffness design model of the column bases,» Connections in Steel
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analytical models,» Journal of structural engineering, 2012.
[7] J. Razzaghi et A. Khoshbakht, «Numerical evaluation of column base rigidity,» International Journal of Steel Structures,
pp. 39-49, 2015.
[8] M. Shafieifar et V. Khonsari, «A Numerical Investigation on Behavior of Column Base Plates with Different
Configurations,» Civil Engineering Journal, pp. 1223-1239, 2018.
[9] F. Kavoura, B. Gencturk, M. Dawood et M. Gurbuz, «Influence of base-plate connection stiffness on the design of low-
rise metal buildings,» Journal of Constructional Steel Research, pp. 169-178, 2015.
[10] K. K. Hon et R. E. Melchers, «Experimental behaviour of steel column bases,» Journal of Constructional Steel Research,
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[11] R. E. Melchers, «Column-base response under applied moment,» Journal of Constructional Steel Research, pp. 127-
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[12] S. Nakashima, «Mechanical characteristics of steel column-base connections repaired by concrete encasement,»
Proceedings of the Tenth World Conference on Earthquake Engineering, pp. 5131-36, 1992.
[13] A. Picard et D. Beaulieu, «Behaviour of a simple column base connection,» Canadian Journal of Civil Engineering, pp.
126-136, 1985.
[14] K. Sato, A Research on the Aseismic Behaviour of Steel Column Base for Evaluating Its Strength Capacity and Fixity,
Kajima Institute of Construction Technology, Kajima Corporation, 1987.
[15] R. Targowski, D. Lamblin et G. Guerlement, «Baseplate column connection under bending: experimental and
numerical study,» Journal of constructional steel research, 1993.
[16] A. Gholizade, V. Shamsi et J. Shamsi, «Assessment of base plates connections characteristics on foundation,base plate
and column behavior,» faculty of civil engineering,Tabriz., 2015.
[17] M. Latour, V. Piluso et G. Rizzano, «Rotational behaviour of column base plate connections: Experimental analysis
and modelling,» Engineering Structures, pp. 14-23, 2014.
[18] H. Chi et J. Liu, «Seismic behavior of post-tensioned column base for steel self-centering moment resisting frame,»
Journal of Constructional Steel Research, pp. 117-130, 2012.
[19] J.-H. Choi et Y. Choi, «An experimental study on inelastic behavior for exposed-type steel column bases under three-
dimensional loadings,» Journal of Mechanical Science and Technology, pp. 747-759, 2013.
[20] A. K. Ravari, I. B. Othman et Z. B. Ibrahim, «Finite element analysis of bolted column base connection without and
with stiffeners,» International Journal of Physical Sciences, p. 1–7, 2011.
[21] J.-P. Jaspart et D. Vandegans, «Application of the component method to column bases,» Journal of constructional steel
research, pp. 89-106, 1998.
[22] C. CAST3M, «CEA (Commissariat à l’Energie Atomique, France),» [En ligne]. Available: http://www-cast3m.cea.fr.

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INFLUENCE DE LA DOUBLURE D'AME SUR LE COMPORTEMENT


D'ASSEMBLAGES BOULONNES POUTRE-POTEAU PAR PLATINE D'ABOUT
BACHIR Sara1 *, MISSOUM Mohammed Abdelghani 2, BENADLA Zahira 1,
BOUCHAÏR Abdelhamid 3
* sara.bachir@univ-tlemcen.dz

1
Laboratoire Risk Assessment and Management, Univ Aboubekr Belkaid, Faculté de Technologie, Département
Génie Civil.
2
EOLE, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Tlemcen, Algérie.
3
Université Clermont Auvergne, Institut Pascal, BP 10448, Clermont-Ferrand, France.

Résumé : Un modèle tridimensionnel en éléments finis d'assemblages poutre–poteau avec platines


d'about boulonnées est construit en utilisant le logiciel ABAQUS. Les assemblages sont renforcés ou
non par l'utilisation de doublures d'âme du poteau soudées afin d’identifier leur influence sur
l’assemblage. La méthode numérique permet de mener une étude paramétrique en faisant varier les
différentes caractéristiques géométriques telles que l'épaisseur et la largeur de la doublure d'âme tout
en gardant la même configuration de l'assemblage. Le but est d'analyser sa performance sur le
comportement global de l'assemblage, en termes de moment résistant, rigidité initiale et capacité de
rotation. Le renforcement contribue aussi à éviter la rupture en cisaillement de la zone du panneau
d'âme. Le modèle inclut le contact par frottement entre les différents éléments ainsi que la non-linéarité
géométrique et matérielle. Les résultats de l'analyse par éléments finis ont été vérifiés en comparant les
courbes moment -rotation (M-θ) obtenues avec les résultats expérimentaux trouvés dans la littérature
et avec le modèle proposé par l'Eurocode 3.
Mots-Clefs : Assemblage poutre-poteau, platine d’about, doublure d'âme, éléments finis, contact.
Abstract: A three-dimensional finite element model of beam-to-column bolted end plate joint is created
using ABAQUS software. The joint is reinforced or not by the use of supplementary welded column web
doublers in order to identify their influence on the connection. The numerical method allows a
parametric study to be carried out by varying the different geometric characteristics such as the
thickness and width of the of the column web doubler while keeping the same joint configuration. The
aim is to analyze its performance on the overall behavior of the connection, in terms of moment
resistance, initial rotational stiffness and rotation capacity. The reinforcement also helps to avoid shear
failure in the web panel area. The model includes frictional contact between the different elements as
well as geometric and material non-linearity. The results of the finite element analysis were verified by
comparing the moment-rotation curves (M-θ) obtained with the experimental results found in the
literature and with the model proposed by Eurocode 3.
Key-Words: beam-to-column joint, end plate, web doubler, finite element, contact.
1. Introduction
Le comportement d’un assemblage est représenté par une courbe non linéaire moment-rotation, et peut
être décrit par trois paramètres principaux qui sont la rigidité, la résistance et la capacité de rotation, Il
existe plusieurs façons de définir cette courbe, mais les plus courantes sont : les approches empiriques
basées sur des essais, les méthodes numériques sophistiquées et les méthodes analytiques.
La méthode des composantes proposée dans l'EC3 [11] consiste à décomposer l'assemblage boulonné
poutre-poteau en ses composantes élémentaires, parmi lesquelles, le plus important est le tronçon en Té
équivalent dans la zone de tension (Fig.1), qui tient en considération les éléments en flexion (semelle du
poteau et platine d'about fléchie), ainsi que les éléments en traction (les boulons tendus, l'âme du poteau
et de la poutre tendue transversalement). Ces composantes doivent être assemblées avec le panneau
d'âme du poteau en cisaillement, l'âme du poteau en compression transversale ainsi que la semelle et
l'âme de la poutre en compression (Fig. 2), afin de les caractériser en termes de résistance, rigidité et

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ductilité. La rigidité et la résistance sont bien définies dans l'Eurocode 3 pour une grande famille
d'assemblages. Elles caractérisent le comportement semi-rigide des assemblages où la rigidité initiale
est un paramètre à utiliser pour l'analyse structurelle. [3]
La méthode de conception complète d'un assemblage par platine d'about est nécessairement une
procédure itérative : la configuration est modifiée pour une plus grande résistance ou une plus grande
économie, des boulons et, si nécessaire, des raidisseurs sont rajoutés, jusqu'à ce qu'une solution
satisfaisante soit obtenue. Une sélection minutieuse des éléments lors de la conception évitera souvent
la nécessité de renforcer l’assemblage et conduira à une structure plus rentable. Parfois, il n'y a pas
d'autre solution que de renforcer une ou plusieurs zones d'attache. Parmi lesquelles la zone du panneau
d'âme du poteau ; la résistance au moment de l'assemblage peut être limitée par la résistance au
cisaillement du panneau d'âme du poteau, quand l'assemblage est unilatéral ou bilatéral et les moments
de chaque côté ne sont pas égaux et opposés. [15]
La majorité des modèles éléments finis (EF) trouvés dans la littérature n'analysent que les assemblages
par platine d'about boulonnée avec ou sans renforcement, dont les plus pertinents sont abordés ci-après.
Krishnamurthy et Graddy [16] ont réalisé le premier modèle d'assemblage tridimensionnel (3D) visant
à étudier le comportement de la platine d’about. Bursi et Jaspart [6,7] ont modélisé les assemblages
isolés à platine d’about débordante. Bahaari et Sherbourne [5] ont développé un modèle 3D détaillé pour
étudier les assemblages à platine d’about débordante non renforcé à 8 boulons ; Al khatab [3] a réalisé
un modèle tridimensionnel d'un assemblage poutre-poteau par platine d'about boulonnée et renforcée
par contre plaque ; Tagawa et Gurel [19] ont utilisé des simulations par éléments finis pour examiner la
résistance des assemblages poutre-poteau en acier renforcés par des canaux boulonnés.

Figure 1. Modélisation d’une semelle de poteau et d’une platine d’extrémité sous forme de tronçons
en té
Kukreti et Zhou [17] ont quantifié l'impact des propriétés des assemblages semi-rigides sur le
comportement des portiques en acier, et ont développé un modèle éléments finis 3D et un programme
informatique pour étudier le comportement moment- rotation des assemblages en platine d'about raidie.
D'Aniello et al [9] ont proposé un modèle de conception numérique pour les assemblages poutre-poteau
à platine d’about résistants aux séismes, et renforcés par des raidisseurs, des plaques de continuité et des
doublures d'âme supplémentaires.
D'autre part, plusieurs campagnes expérimentales ont été réalisée, soit pour des assemblages non
renforcées ou renforcés. Grogan et Surtees [13] ont réalisé une étude expérimentale sur une série de
quinze essais afin de déterminer la performance d'une nouvelle méthode de renforcement qui consiste à
utiliser des cornières en acier laminés et boulonnées aux semelles et âme du poteau, les résultats ont été
comparés avec ceux d'un assemblage renforcé par des raidisseurs conventionnels soudés; Sumner et al
[18] ont réalisé une validation d’un modèle numérique par une série d'essais sur des assemblages avec
platine d'about non raidie à 4 boulons ou raidie à 8 boulons; Abidelah et al [2] ont testé
expérimentalement huit éprouvettes d'assemblages bilatéraux boulonnées, renforcés ou non par des
raidisseurs de platine d'about afin d'évaluer la précision de la méthode analytique pour le calcul des
assemblages avec platine d'about raidie dans la partie débordante.
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Les contributions à la déformation de l'âme du poteau résultent de l'effet combiné des forces de traction
et de compression générées par le moment de flexion dans la poutre (Fig. 3.a). L'introduction de la
charge et les effets de cisaillement sont identifiés dans la (Fig. 3.b) ; l'analyse du comportement global
nécessite une caractérisation appropriée du comportement des composants qui sont associés à l'âme du
poteau en tension, à l'âme du poteau en compression et à l'âme du poteau en cisaillement.

Figure 2. Composantes de base de l'assemblage par platine d’about boulonnée


Une doublure d'âme supplémentaire peut être fournie pour augmenter la résistance de l'âme du poteau.
Sur la base des exigences minimales citées dans l’Eurocode 3 [11], l'effet est le suivant :
− Augmenter la résistance à la traction de l'âme, de 50%, avec une doublure sur un côté, ou de 100%,
avec des doublures sur les deux côtés.
− Augmenter la résistance à la compression de l'âme, en augmentant l'épaisseur effective de l'âme de
50% avec une doublure sur un côté, ou de 100% avec des doublures sur les deux côtés.
− Augmenter la résistance au cisaillement du panneau d'âme d'environ 75 % (les doublures sur les
deux côtés n'offrent pas une plus grande augmentation qu'une seule).

(a) (b)
Figure 3. Comportement du panneau d'âme de poteau non raidi dans un nœud externe d'assemblage
de platine d'about.

Cet article présente d'abord une brève description du programme expérimental qui a été utilisé comme
base de validation pour les études numériques, Il aborde ensuite l'utilisation des modèles éléments finis
dans les analyses paramétriques des assemblages avec platine d'about boulonnée, en mettant l'accent sur
le renforcement de la zone du panneau d'âme du poteau par des doublures supplémentaires et leur
influence sur le comportement global de l'assemblage. Les résultats des études paramétriques sur la
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doublure d'âme sont ensuite présentés afin de démontrer comment la variation de l’épaisseur de cette
composante peut modifier le comportement de l'assemblage, et comparer le comportement numérique
et analytique de la présence de deux doublures des deux côtés de l’âme. La procédure de détermination
de la courbe (M-θ) à l'aide de l'analyse par éléments finis est également présentée. Enfin, quelques
remarques sont faites sur la "méthode des composantes" décrite dans l'Eurocode 3 [11] concernant la
résistance à la flexion des assemblages avec platine d'about renforcés par doublure d'âme.
2. Description de l'assemblage
Les paramètres qui définissent l'assemblage non renforcé composé d'une poutre, d'un poteau et d'une
platine d'about débordante à 6 boulons sont classés en deux groupes : 1) les dimensions, (Fig.4, 6) et
tableau 1 ; 2) les propriétés mécaniques, tableau 2 et (Fig.5).
2.1. Dimensions
Le tableau 1 donne les dimensions utilisées pour l'assemblage, qui sont basées sur le modèle
expérimental réalisé par Janss el al [14]. Dans la référence utilisée, l'épaisseur du raidisseur sous la
charge appliquée n'est pas définie, afin d'éviter les effets locaux sous la charge, l'épaisseur du raidisseur
(ts) a été fixée à une valeur égale à celle de l'épaisseur de la semelle de la poutre (tfb) [10].
Tableau 1. Dimensions des composants de l'assemblage (mm et mm2). [10]
Poutre (IPE 300) Boulon (M20) Poteau (HEB160) Platine Soudure Chargement
bfb 150,9 As 245 lp 70,0 bfc 160,1 bep 150,0 af 6,0 lload 1250.0
hb 298,9 d0 22,0 p 200,0 hc 162,5 hep 380,0 aw 4,0 ts 10.8
Lb 1550,0 db 20,0 px 90,0 H 3625,0 tep 20,0
rb 15,0 dhb 32,0 thb 12,5 rc 15,0
tfb 10,8 dnb 32,0 tnb 18,0 tfc 12,6
twb 7,3 e 30,0 Wp 90 twc 8,5
ex 30,0

2.2. Caractéristiques des matériaux


Le comportement du matériau utilisé pour l'assemblage (poutre, poteau et zone d'attache) a été
représenté par la courbe tri-linéaire de contrainte-déformation [12]. Les trois segments sont définis
comme ceci (Fig.5) :
Région (a) : élastique, avec un module d'élasticité E.
Région (b) : palier plastique avec une contrainte constante à fy.
Région (c) : pente d'écrouissage avec un module d'écrouissage Esh

Tableau 2.Caractéristiques mécaniques utilisées pour l'assemblage, (MPa). [10]


Poutre Boulons Poteau Platine Soudure Matériau
fu,fb 447,0 fu,b 1000,0 fu,fc 422,3 fu,ep 463,4 fu,w 463,4 E 210000
fu,wb 443,0 fy,b 900,0 fu,wc 422,0 fy,ep 291,5 fy,w 291,5 υ 0,3
fy,fb 303,0 fy,fc 280,0
fy,wb 314,0 fy,wc 298,8

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Figure 4. Dimensions de l'assemblage non raidie avec platine d'about à 4 boulons.

Le programme ABAQUS a été utilisé pour développer et analyser le modèle numérique [1], qui était
basé sur le modèle expérimental réalisé par Janss et al. [14] et présenté sous la forme suivante T101.010.
Le choix de cet assemblage n'est pas dénué de sens car il avait déjà été modélisé numériquement par
Diaz et al. [10], à l'aide du logiciel ANSYS©. Et donc une validation numérique a été effectué en faisant
une comparaison entre les résultats des deux logiciels Ansys et Abaqus ainsi qu’avec les résultats
expérimentaux, après nous avons analysé le degré d’agrément entre ces courbe et la courbe analytique
tiré par l’EC3, de plus, quelques caractéristiques géométriques ont été directement reprises de l’étude
de l’article de Diaz et al. [10]. Afin d'essayer de reproduire les conditions aux limites de l'essai T101.010,
représentées dans la figure 6, des points de référence ont été ajoutés à une distance égale à tfc de chacun
des trois emplacements d'appui, couplés avec des surfaces définies sur le poteau de largeur égale à la
largeur de la semelle du poteau (bfc) et de hauteur égale à la hauteur du poteau (hc). Ces points ont été
bloqués dans les trois directions de déplacement
3. Description du modèle numérique
2.3. Génération du modèle EF
Pour représenter le model d'assemblage à l'aide d'éléments finis, les hypothèses suivantes ont été prises
en compte :
− Le boulon est constitué d’une vis à tête et un écrou. La vis à tête est modélisée par une tige de forme
cylindrique de diamètre constant égal à celui de la partie non filetée. La tête du boulon est modélisée
par un cylindre plein ayant une épaisseur égale à l'épaisseur de la tête du boulon. L’écrou est
modélisé par un anneau. La longueur de la tige du boulon est égale à la somme des épaisseurs de la
platine d’about et de la semelle du poteau.
− Les rondelles n'ont pas été incluses afin de réduire le nombre de régions de contact.
− Les soudures n'ont pas été modélisé pour éviter la pénétration des nœuds d'éléments de maillage,
mais l'option de contact "tie" a été définie pour les régions soudées qui consiste à lier deux surfaces
séparées de sorte qu'il n'y ait pas de mouvement relatif entre elles.

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Figure 5. Courbe contrainte-déformation du matériau [12].

Figure 6. Dimensions de l'assemblage.

2.4. Choix du maillage


Dans notre étude, tous les modèles sont créés à l'aide d'éléments solides 3-D linéaires avec intégration
réduite appelant C3D8R, Cet élément est sélectionné parce qu'il fait un bon maillage d'éléments
hexaédriques et fournit généralement une solution de précision équivalente en moins de temps[1]. Pour
faciliter le processus de maillage, le partitionnement peut être utilisé pour séparer les surfaces qui
possèdent différentes tailles des éléments finis, la densité du maillage au milieu de la poutre et aux
extrémités des poteaux est moins importante, elle est augmentée au niveau de la zone proche de la platine
d’about. La technique de maillage structuré est affectée à l'obtention d'une forme régulière pour les
éléments, en particulier pour les éléments discrétisant des parties arrondies, par exemple les tiges de
boulons, les têtes de boulons et les écrous. (Fig.7) donne un aperçu général du maillage final. Le nombre
total d’éléments du maillage a été sélectionné sur la base d'une analyse de sensibilité préliminaire.

2.5. Régions de contact


Les paires de contact sont modélisés pour simuler les interactions entre les surfaces suivantes :
− Platine d’about et tête de boulon.
− Semelle du poteau et platine d’about.
− Semelle du poteau et écrou du boulon.
− Tige du boulon et trous de la platine /semelle.

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− Platine d’about et poutre.


Le contact de surface à surface, avec une petite option de glissement, a été utilisé pour toutes les surfaces
de contact afin de transférer complètement la charge de la surface maitresse à la surface esclave.
Le contact normal et le contact tangentiel sont tous les deux considérés. Le premier est formulé avec la
loi du "contact dur" qui simule un contact unilatéral dans la direction normale de l'interface entre la
platine d’about débordante et la semelle du poteau. Le second décrit la contribution du frottement à la
résistance au cisaillement de l'interface et il est appliqué en utilisant le "frottement de Coulomb" avec
un coefficient égal à 0,3. [1]

Figure 7. Maillage des éléments de l'assemblage.

2.6. Charge appliquée


L'essai consiste à augmenter la charge P étape par étape, soit jusqu'à la rupture de l'assemblage, soit
jusqu'à la déflexion maximale (200 mm) de l'extrémité en porte-à-faux. Pour le modèle numérique, on
a décidé d'appliquer un déplacement imposé de 200mm, sur un point au centre de la surface de la poutre
située au-dessus du raidisseur.
Une force de précontrainte de boulons est appliquée également, et donnée par l'équation (1) :

FP =0,8fy,b ×As (1)


Le comportement des assemblages poutre-poteau peut être représenté par la courbe moment-rotation
(Mj-ϕj). Cette courbe décrit la relation entre le moment de flexion Mj appliqué à un assemblage et la
rotation correspondante ϕj entre les éléments connectés. Dans ce travail, cette courbe a été utilisée pour
valider le modèle EF, en comparant la courbe moment-rotation obtenue avec celles des résultats
expérimentaux trouvés dans la littérature [14], et avec les résultats obtenus en utilisant le modèle proposé
par l'EC3 [11].
Le moment de flexion agissant sur l'assemblage correspond à la charge appliquée (P) multipliée par la
distance entre le point d'application de la charge et la surface de la platine d'about, dForce (Fig. 8).
Donné par l'équation (2) :
Mj =P×dForce (2)

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La déformation en rotation de l'assemblage (ϕj) est la somme de la déformation en cisaillement de la


zone du panneau d'âme du poteau (γ) et de la déformation en rotation de la zone d'attache (θc) [6],
donnée par l'équation(3).
ϕj =θc +γ (3)

Les valeurs de déplacement dans les points de référence (B1, B2, C1 et C2) de la figure 8 sont utilisées
pour déterminer : la déformation en rotation de l'assemblage "ϕ" _"j" , équations (4), (7) et (8) ; la
déformation en cisaillement de la zone du panneau d’âme du poteau "γ" , équations (5) et (7) ; et la
déformation en rotation de la zone d’attache "θ" _"c" , équations (6) et (8).
VB2 -VB1
ϕj =atan ( ) -θel,c -θel,b (4)
dB
UC1 -UC2
γ=atan ( ) -θel,c (5)
hb
VB2 -VB1 U -U
θc =θj -γ=atan ( dB
) -atan ( C1 d C2;3 ) -θel,b (6)
c

Où:
VB1, VB2 : sont les déplacements verticaux aux points B1 et B2
dB : est la distance entre les points B1 et B2, égale à dForce -ts /2
θel,c : est la rotation élastique théorique de la colonne, donnée par l'Eq. (7).
θel,b : est la rotation élastique de la poutre, donnée par l'Eq. (8).
5 Mj (H-hc )
θel,c = (7)
64 EIc
P db 2 dForce .dB
θel,b = - ( - ) (8)
EIb 6 2

Ic, Ib sont les seconds moments des surfaces du poteau et de la poutre.


UC1, UC2 sont les déplacements horizontaux aux points C1 et C2
hb est la hauteur de la poutre et aussi la distance entre les points C1 et C2.
H est la hauteur totale du poteau.

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Figure 8. Points de référence utilisées pour calculer la déformation rotationnelle de l'assemblage et


la déformation en cisaillement du poteau.

4. Effet de la densité du maillage


Un test de plusieurs maillages a été effectué pour trouver le nombre d'éléments suffisant pour ce modèle
d'assemblage. Pour cela, le nombre d'éléments total a été augmenté plusieurs fois (Fig.9) en se basant
particulièrement sur le principe d'un maillage plus dense dans les zones de fort gradient de contraintes
telles que les zones proches des trous.
Un maillage extra dense n'est pas nécessaire ici afin d'obtenir des valeurs de force proches à celles
obtenues expérimentalement après l'application d'un déplacement de 200 mm à l'extrémité de la poutre,
entre un modèle de 4000 éléments qui ne dépasse pas 15min. (Fig.10) et 20000 éléments qui a pris 2h
comme temps de calcul les résultats sont très proches, le meilleur est d'opter pour un modèle de 8000
éléments.

4000 8000 10000


120000

90000
F (N)

60000

30000

0
0 40 80 120 160 200
∆(mm)

Figure 9. Tracé du temps en fonction du nombre d'éléments du maillage.

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120
100

Temps (mn)
80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Nombre d'elemnts (x103)
Figure 10. Tracé de la variation de la force en fonction du déplacement pour les différentes densités
de maillage.
5. Validations du modèle numérique
Pour le comportement global de l’assemblage, la comparaison ne montre pas une différence
significative, ils sont en fait très proches en termes de rigidité initiale et de résistance (Fig. 11.a), le
modèle MEF présente une rigidité initiale supérieure de 9,71% à celle du modèle expérimental et un
moment plastique inférieur de 4,71% (tableau 3), ceci en raison de plusieurs facteurs, comme les
simplifications dans les modèles numériques, la variabilité de la géométrie et des propriétés mécaniques
des essais expérimentaux, les différences dans les conditions aux limites, etc. Il y a une bonne cohérence
entre les valeurs du moment plastique de l’Eurocode 3 et les autres méthodes ce qui montre que la
méthode des composantes est assez suffisante pour le calcul de la résistance des assemblages non
renforcés.
Pour le comportement du panneau d'âme du poteau, la comparaison donne des résultats aussi bien
satisfaisants dans le domaine élastique que dans le domaine plastique. (Fig.11.b)
Les déformées de l’assemblage poutre-poteau issues de la simulation numérique reproduisent celles des
essais expérimentaux [14]. Ces déformées sont données pour le moment maximal atteint lors de l’essai
(Mu). La déformation plastique principale de l'assemblage est illustrée à la (Fig.12.a) pour le modèle
EF réalisé à l’aide du logiciel Abaqus. La région qui présente la plus grande plasticité se trouve sur l'âme
du poteau, ce qui suggère que le mode de rupture est le cisaillement dans l'âme du poteau, ce qui est en
corrélation avec les résultats numérique du logiciel ANSYS (Fig.12.b). [10]
Tableau.3. Moment résistant et rigidité initiale du modèle expérimental.
Expérimental Numérique % EC3 %
𝑴𝑬𝑭 𝑬𝑪𝟑
( − 𝟏) ( − 𝟏)
𝑬𝑿𝑷 𝑴𝑬𝑭
Sj,ini 24192.02 26541.21 9,71 19086,03 -28 ,08
[KN.m/rad]
Mj,Rd 89.3 85.69 -4,04 84,38 -1,52
[KN.m]

6. Effet de la doublure d'âme sur le comportement global


6.1. Procédure
Pour mieux analyser l'effet de cisaillement du panneau d'âme du poteau sur le comportement "M-θ" de
l'assemblage, il convient de rajouter une doublure d'âme soudée avec une nuance d'acier supposée égale
à celle de l'âme du poteau [14], en faisant varier son épaisseur td, la largeur bd est prise de telle manière
que la doublure d'âme s'étende au minimum jusqu'au pied du rayon de congé et sa longueur s'étende sur
toute la largeur efficace de l'âme tendue et comprimée (Fig.13). Et ceci selon les exigences minimales
proposées par l'Eurocode 3[11].

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ABAQUS Diaz MEF Experimental EC3

140
120

Moment (kN.m)
100
80
60 a)
40
20
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
Rotation (rad)

experimental abaqus
140
120
Moment(KN.m)

100
80
60
40
20
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04
Rotation (rad)

Figure 11. Validation de la courbe "M-θ" : a) assemblage ; b) panneau d'âme du poteau.

7. Analyse des résultats


Les résultats montrent que l'épaisseur de la doublure d'âme agit de manière directe sur l'amélioration des
valeurs du moment résistant, mais n’a aucun effet sur la rigidité initiale de l’assemblage (Fig.14.a), la
résistance au cisaillement du panneau d’âme du poteau de sa part augmente de façon significative
(Fig.14.b), ceci diminue le déplacement horizontal du panneau et exclue la possibilité que la rupture de
l’assemblage soit causée par le cisaillement de l’âme du poteau. À partir de 18mm d’épaisseur de la
doublure d’âme, la valeur du moment résistant reste stable.

a) b)

Figure12. Déformée de l'assemblage : a) ABAQUS ; b) ANSYS

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Figure 13. Disposition de doublure d'âme.[11]

Les simulations numériques illustrées en (Fig.15) montrent que le déplacement horizontal est important
dans la zone tendue de l'âme du poteau lorsque cette dernière n’est pas renforcée, et l’ajout d’une
doublure d'âme de 18mm d’épaisseur diminue ce déplacement de 17mm.

10 12 14 16 18 20 Sans doublure
200

160
Moment (KN.m)

120

a) 80

40

0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
Rotation (rad)

10 12 14 16 18 20 Sans doublure
200

160
Moment (KN.m)

120
b)
80

40

0
0 0,01 0,02 0,03 0,04
Rotation (rad)
Figure 14. Courbe "M-θ" : a) assemblage ; b) panneau d'âme.

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a)

b)

Figure 15. Simulation numérique du déplacement horizontal du panneau d'âme du poteau : a) Sans
doublure ; b) avec doublure t=18mm.

Fig.16 montre le comportement numérique de l’assemblage en présence d’une seule doublure d’âme et
deux doublures des deux côtés avec la même épaisseur td= 16mm, les courbes ne présentent pas une
différence importante en termes de résistance. Ainsi, la différence en déplacement horizontal du panneau
d’âme est minime estimée de 4mm (Fig.17).

deux doublures une doublure EC3 (une doublure)


200
180
160 Mj,Rd
Moment (KN.m)

140
120
100
80
60
40
20
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
Rotation (rad)

Figure 16. Courbe (M-θ) d’assemblage avec une et deux doublures d'âme.
Le moment plastique résistant et la rigidité initiale de l’assemblage avec une doublure d’âme d’une
épaisseur de 16mm pour les cas (numérique, Eurocode 3) figurent dans le tableau 4.
La méthode des composantes citée dans l’Eurocode 3 [11] sous-estime l’effet de la doublure sur
plusieurs paramètres, les résultats montrent que la rigidité initiale calculée par l’Eurocode 3 est
inférieure de 23,96% à celle du modèle MEF et le moment résistant plastique est inférieur de 31,92%.

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Tableau.4. Moment résistant et rigidité initiale de l’assemblage renforcé par doublure d’âme.

Numérique EC3 %
𝑬𝑪𝟑
( − 𝟏)
𝑴𝑬𝑭

Avec Sj,ini 30004.12 22894.32 -23,69


doublure [KN.m/rad]
d’âme
(16mm) Mj,Rd 136.91 93,2 -31.92
[KN.m]

a) b
* )

Figure 17. Simulation numérique du déplacement horizontal du panneau d'âme du poteau. a) Deux
doublures ; b) Une doublure.

8. Conclusions
Le travail réalisé par l’outil numérique ABAQUS décrivant le comportement d’une connexion poutre
poteau en acier avec platine d’about renforcée par une doublure d’âme. Le modèle comprend : le contact
et le frottement entre les différents éléments ; la précontrainte des boulons ; la non-linéarité géométrique
et matérielle.
Les résultats du modèle MEF ont été pris en considération en les validant avec ceux de l’étude
expérimental de l’assemblage testé par Janss et al. à l’université de liège [14].
Les résultats numériques montrent que l’augmentation de l’épaisseur de l’âme à un effet remarquable
sur la résistance de l’assemblage, bien qu’elle devienne stable à partir de 18mm d’épaisseur.
Deux doublures d’âmes des deux côtés n’apportent pas une différence significative sur la valeur du
moment résistant.
La comparaison avec la méthode analytique montre que l’Eurocode 3 sous-estime d’une façon très
marquée l’influence de la doublure d’âme sur l’amélioration de la résistance de l’assemblage.
9. Références
[1] Abaqus Analysis User’s Manual, vol5. (s. d.). 914.
[2] Abidelah, A., Bouchaïr, A., & Kerdal, D. E. (2012). Experimental and analytical behavior of bolted end-plate
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https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2012.04.004
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Approche numérique et validation expérimentale. [Thèse de doctorat]. Université de Blaise Pascal, Clermont II.

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[4] Al-Khatab, Z., & Bouchaïr, A. (2007). Analysis of a bolted T-stub strengthened by backing-plates with regard
to Eurocode 3. Journal of Constructional Steel Research, 63(12), 1603‑1615.
https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2007.01.012
[5] Bahaari, M. R., & Sherbourne, A. N. (2000). Behavior of eight-bolt large capacity endplate connections.
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Journal of Constructional Steel Research, 43(1‑3), 17‑42. https://doi.org/10.1016/S0143-974X(97)00031-X
[7] Bursi, O. S., & Jaspart, J. P. (1997b). Calibration of a finite element model for isolated bolted end-plate steel
connections. Journal of Constructional Steel Research, 44(3), 225‑262. https://doi.org/10.1016/S0143-
974X(97)00056-4
[8] Bursi, O. S., & Jaspart, J. P. (1998). Basic issues in the finite element simulation of extended end plate
connections. Computers & Structures, 69(3), 361‑382. https://doi.org/10.1016/S0045-7949(98)00136-9
[9] D’Aniello, M., Tartaglia, R., Costanzo, S., & Landolfo, R. (2017). Seismic design of extended stiffened end-
plate joints in the framework of Eurocodes. Journal of Constructional Steel Research, 128, 512‑527.
https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2016.09.017
[10] Díaz, C., Victoria, M., Martí, P., & Querin, O. M. (2011). FE model of beam-to-column extended end-plate
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[11] Eurocode3., 2005. “Calcul des structures en acier Partie 1-8 : Calcul des assemblages”. EN 1993-1-8 :2005.
(s. d.). 130.
[12] Eurocode 3, (2020) : "Design of Steel Structures–Part 1-14: Design Assisted by Finite Element Analysis".
PrEN 1993‐1‐14.
[13] Grogan, W., & Surtees, J. O. (1999). Experimental behaviour of end plate connections reinforced with bolted
backing angles. Journal of Constructional Steel Research, 50 (1), 71‑96. https://doi.org/10.1016/S0143-
974X(98)00227-2
[14] Janss, Jaspart, & Maquoi. (s. d.). experimental study of the non-linear behaviour of beam-to-column bolted
joints. 7.
[15] Joints in steel construction : Moment-resisting joints to Eurocode 3. (2013). London : Steel construction
Institute ;
[16] Krishnamurthy, N., & Graddy, D. E. (1976). Correlation between 2- and 3-dimensional finite element analysis
of steel bolted end-plate connections. Computers & Structures, 6(4‑5), 381‑389. https://doi.org/10.1016/0045-
7949(76)90016-X
[17] Kukreti, A. R., & Zhou, F.-F. (2006). Eight-bolt endplate connection and its influence on frame behavior.
Engineering Structures, 28(11), 1483‑1493. https://doi.org/10.1016/j.engstruct.2005.09.021
[18] Sumner, E. A., Mays, T. W., & Murray, T. M. (s. d.). End-plate moment connections : test results and finite
element method validation. 12.
[19] Tagawa, H., & Gurel, S. (2005). Application of steel channels as stiffeners in bolted moment connections.
Journal of Constructional Steel Research, 61(12), 1650‑1671. https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2005.04.004

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ETUDE NUMERIQUE DU COMPORTEMENT MECANIQUE D’UN ASSEMBLAGE


DE PIED DE POTEAU
BENYELLES Chems Eddine Mehdi1,*, BOUMECHRA Nadir1, MISSOUM Abedelghani1, BOUCHAIR
Abdelhamid2,3
* Correspondant : chemsoubenyelles@gmail.com
1EOLE, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Tlemcen, Algérie.
2Université
Clermont Auvergne, Institut Pascal, BP 10448, Clermont-Ferrand, France.
3CNRS, UMR 6602, Institut Pascal, 63171, Aubière, France.

1. Introduction
Les connexions de la base de la colonne consistent en une plaque soudée au profilé en acier et boulonnée
à la fondation à l'aide de tiges d'ancrage. Ils transmettent les efforts normaux et les moments fléchissant
aux fondations. Il convient de souligner que la flexibilité de la plaque de base, d'une part, et la
concentration des contraintes dans la zone de la liaison poteau-plaque de base, d'autre part, génèrent
toutes deux une concentration de pression variable sous la plaque de base [1]. La connexion du pied de
poteau est le dernier maillon d'une chaîne qui transfère les charges entre une structure en acier et ses
fondations. Ainsi, il est important que celles-ci soient conçues pour transférer ces charges en toute
sécurité [2]. L’assemblage du pied de poteau est l'un des composants les plus critiques pour la sécurité
des structures en acier car il transmet les forces verticales, de cisaillement et les moments de flexion de
la structure à la fondation [3] [4]. Le pied de poteau est constitué d'un ensemble de composants
élémentaires dont la résistance et la rigidité doivent être définies et dimensionnés conformément à
l'Eurocode 3 (EN1993-1-8) [5]. Au cours des dernières années, plusieurs études expérimentales et
numériques ont été réalisées afin de mieux comprendre le comportement global de cet assemblage
(résistance axiale, résistance en flexion, raideur en flexion) [6] [7].
La présente étude a pour but de comprendre le comportement mécanique de l’assemblage du pied de
poteau en se basant sur des modèles en éléments finis en analysant la rigidité, la résistance et les modes
de ruine de celui-ci. Les modes de ruine observés, ont été comparés avec ceux définis dans l’Eurocode
3. La première partie du travail concerne la validation d’un modèle en éléments finis élaboré par rapport
à des résultats d’un travail expérimental. La deuxième partie aborde une analyse détaillée sur le
comportement des différents composants de l’assemblage tel que la plaque de base, les modes de ruine,
les tiges d’ancrage et l’effet du levier de la plaque de base.
2. Effet de levier sur l’assemblage du pied de poteau
En analysant la distribution de la pression du contact de la plaque de base avec le béton due à l’effort de
levier dans l’assemblage du pied de poteau, la pression due à l’effort de levier se développe dans la zone
tendue à partir des tiges d’ancrage précontraintes jusqu’à l’extrémité de la plaque de base. Dans la zone
comprimée, le centre de compression se situe au niveau de la semelle du poteau (voir figure 1).

Figure.1. Pressions de contact de la platine avec le béton (vue sur la fibre inférieure).
Un effet de levier existant dans un pied de poteau donne soit les modes de ruine 1 ou 2 (Eurocode 3).
Le mode de ruine 2 est associé à l’augmentation des efforts de traction dans les tiges d’ancrage dû à la
déformation de la platine de base en flexion qui provoque un décollement avec le béton sauf aux bords
d’extrémité de la platine où l’effet de levier apparait. Cela induit une réaction au bord, nommée L. Cet
effet fait augmenter de la même valeur L l’effort de traction dans chaque tige d’ancrage (figure.2-a).

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Lorsque les déformations de la platine sont importantes, il peut se produire une mise en flexion
importante des tiges d’ancrage.
La résultante des pressions de contact est située au niveau des tiges d’ancrage au début du chargement
du fait de la mise en précontrainte. Ensuite l’effet de levier commence à se développer vers le bord de
la plaque de base dans la zone tendue PLzt lors de l’application du moment fléchissant (figure.2-b). Par
contre dans la partie comprimée PLzc est au-dessous de la tige (zone comprimée).

(a) (b)
Figure.2. Effet de levier dans l’assemblage du pied de poteau.
(a : Variation de l’effort de levier en fonction du moment ; b : Variation de la position du levier en fonction du moment)

3. Moment fléchissant de la tige d’ancrage sans précontrainte


L’influence du moment est importante sur la tige tendue (voir figure 3). Les contraintes dues au moment
de flexion et l’effort normal représentent approximativement, pour cet exemple, 2/3 et le 1/3
respectivement de la contrainte axiale totale Szz. L’Eurocode 3 tient en compte seulement de l’effort
normal et néglige la présence de la flexion sur la tige d’ancrage ; alors que la plasticité ou la rupture de
la tige peut être plus précipité à cause de la présence d’un moment local important.
Z
X
Y
Section de
coupe pour
extraire les
contraintes

Figure.3. Répartition des contraintes dans la tige tendue


4. Conclusion
Les résultats recueillis de cette étude ont montré une concordance avec des travaux expérimentaux et
aussi analytiques de l’Eurocode 3. Chaque composant de l’assemblage a un effet sur la rigidité et la
résistance de l’assemblage. Il a été observé aussi que les tiges d’ancrage sont sollicitées non seulement
d’un effort normal de traction comme indiqué dans l’EC3, mais aussi par un moment local qu’on doit le
prendre en considération, dans la résistance de celle-ci, car il anticipe fortement sa ruine. Aussi, la
précontrainte dans les tiges d’ancrage a un rôle non négligeable dans la rigidité initiale de l’assemblage
du pied de poteau.
5. Bibliographie
[1] Benyelles C.M., Boumechra N., Bouchair A. & Missoum A., (2016). Assembly behavior of a Column Base subjected to
a bending moment. Proceedings of International Seminar Innovation and Valorization in Civil Engineering Construction
Materials INVACO’2016, 4th edition, Hammamet, Tunisia. (In French).
[2] Cloete, R., & Roth, C. P. (2021). Column base connections under compression and biaxial moments: Experimental and
numerical investigations. Journal of Constructional Steel Research, 184. doi:10.1016/j.jcsr.2021.106834.

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[3] Asif Bin Kabir, M., Sajid Hasan, A., & Muntasir Billah, A. H. M. (2021). Failure mode identification of column base
plate connection using data-driven machine learning techniques. Engineering Structures, 240, 112389.
doi:10.1016/j.engstruct.2021.112389.
[4] Hassan, A. S., Torres-Rodas, P., Giulietti, L., & Kanvinde, A. (2021). Strength characterization of exposed column base
plates subjected to axial force and biaxial bending. Engineering Structures, 237. doi:10.1016/j.engstruct.2021.112165.
[5] EN 1993-1-8. (2005). Eurocode 3: Design of steel structures-Part 1-8. European Committee for Standardization,
Bruxelles, Belgium.
[6] Shi, Y., Shi, G., & Wang, Y. (2007). Experimental and theoretical analysis of the moment-rotation behaviour of stiffened
extended end-plate connections. Journal of Constructional Steel Research, 63(9), 1279–1293.
doi:10.1016/j.jcsr.2006.11.008.
[7] Merad Boudia, S., Benyelles, C., Boumechra, N., Missoum, A., & Bouchaïr, A. Comportement mécanique d’un tronçon
en té d’assemblage boulonné avec et sans précontrainte”. Academic Journal of Civil Engineering, 36(1), 538–541.
doi:10.26168/ajce.36.1.114.

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INFLUENCE DE LA FORME DU RAIDISSEUR SUR LE COMPORTEMENT DE LA


ZONE TENDUE DES ASSEMBLAGES TYPE T-STUB
Mustapha Benzekhroufa a, Anis Abidelah b, Djamel El Ddine Kerdal a, Abdelhamid Bouchaïr c
benzekhroufamustapha64@gmail.com

a LM2SC, Civil Engineering Department, U.S.T.O.M.B., B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algeria.
b LMST, Civil Engineering Department, U.S.T.O.M.B., B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algeria.
c Université Clermont Auvergne, CNRS, SIGMA Clermont, Institut Pascal, F-63000 Clermont-Ferrand, France.

Résumé : Cet article est consacré à l’étude de l’influence de la forme du raidisseur sur le comportement de la
zone tendue d’assemblages métalliques boulonnés de type T-stub. Un modèle 3D d’un T-stub en éléments finis en
utilisant des éléments volumiques à 20 nœuds est élaboré. Le modèle tient compte des non linéarités matérielles
et géométriques (contacts, plasticité, grands déplacements). Ce modèle est calibré sur la base des résultats
expérimentaux disponibles dans la littérature. Une fois validé, le modèle est utilisé pour évaluer la performance
mécanique des assemblages T-stubs raidis, suivre les évolutions des efforts dans les boulons et les efforts de levier
en fonction du chargement appliqué. Enfin, une étude paramétrique est effectuée pour analyser l’influence de la
forme du raidisseur sur le comportement des T-stubs.

Mots clés : Assemblage, T-stubs, Forme du raidisseur, Modélisation, Eléments finis.

Abstract: This article is devoted to the study of the influence of the shape of the stiffener on the behavior of the
tense zone of bolted metallic assemblies of the T-stub type. A 3D model of a finite element T-stub using 20-node
solid elements is developed. The model takes into account material and geometric nonlinearities (contacts,
plasticity, large displacements). This model is calibrated on the basis of experimental results available in the
literature. Once validated, the model is used to evaluate the mechanical performance of the stiffened T-stub
assemblies, to follow the evolutions of the forces in the bolts and the lever forces according to the applied loading.
Finally, a parametric study is carried out to analyze the influence of the shape of the stiffener on the behavior of
the T-stubs.

Key-Words: Assembly, T-stubs, Stiffener shape, Modeling, Finite elements.

1. Introduction
Les assemblages métalliques de types T-stubs boulonnés (Figure 1) ont connu une large
utilisation aux États-Unis dans les structures métalliques au cours des années 1960 en particulier
dans les zones à forte sismicité [6]. Ces assemblages présentent un meilleur comportement en
termes de résistance et de rigidité par rapport aux autres types d’assemblages semi-rigides tels
que les assemblages avec platine d’about [6]. Plusieurs travaux de recherches [4-5, 11, 17, 19]
ont été consacrés à l’étude du comportement des tronçons en Té sous sollicitations statiques.
Les auteurs ont conclu que le mode de rupture des T-stubs utilisés dans les assemblages T-stubs
est identique par rapport aux T-stub testés séparément [5]. Leur résistance est caractérisée par
la flexion de la semelle et la résistance à la traction du boulon [14].
Des modèles numériques par éléments finis des tronçons en Té élémentaires boulonnés ont été utilisés
[8-9, 15-16, 18, 20, 22-23] pour évaluer la performance mécanique de ces assemblages, suivre les
évolutions des efforts dans les boulons ainsi que les efforts de levier en considérant plusieurs
configurations géométriques. Pour mieux optimiser ces assemblages, des techniques de renforcement
par des raidisseurs soudés sont utilisés afin d’augmenter leur résistance et leur rigidité. Toutefois, le
manque d'informations dans la littérature sur l'effet de la transmission des efforts de ces renforts au
niveau des assemblages offre un domaine d'intérêt pour les chercheurs [12].
A cet effet, des essais expérimentaux [1, 10, 12-13, 17, 21] ont été réalisés sur des assemblages
boulonnées raidis. Les résultats obtenus ont montré que les détails des raidisseurs tels que la géométrie,

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les dimensions, l’épaisseur de la soudure influent de manière significative sur la ductilité et la résistance
des assemblages sous chargement monotone et cyclique.
Cet article a pour objectif de présenter un modèle numérique par éléments finis 3D non linéaire pour
caractériser le comportement réel des T-stub boulonnés jusqu’à la ruine. Les résultats obtenus à partir
du modèle numérique en termes de courbe force déplacement sont comparés par rapport aux résultats
expérimentaux [3]. Une fois le modèle validé, il est utilisé pour étudier l’influence des raidisseurs sur le
comportement des T-stubs.

Figure 1. Assemblage boulonné type T-stub.

2. Modélisation numérique
2.1. Description du modèle numérique :
Un modèle numérique tridimensionnel en éléments finis d’un T-stub de la zone tendue de l’assemblage
est élaboré en utilisant le logiciel Cast3m [7]. Les éléments adoptés sont des éléments volumiques iso-
paramétriques hexaédriques à 20 nœuds nommés CU20 dans Cast3m. La figure 2 donne un aperçu du
maillage 3D du T-stub de la partie tendue de l’assemblage. Le modèle est composé de tronçon en té
assemblé par 4 boulons. Le boulon est constitué d’une vis à tête et une rondelle. La vis est modélisée
par une tige de forme cylindrique de diamètre constant égal à celui de la partie non filetée. La tête du
boulon est modélisée par un cylindre ayant une épaisseur égale à l'épaisseur de la tête du boulon et la
rondelle est modélisée par un anneau. La longueur de la partie lisse de la tige du boulon est calculée par
la formule d’Agerskov pour tenir compte la flexibilité due à l’utilisation de l’écrou et le filetage [2].
Le modèle est caractérisé par un comportement élasto-plastique des matériaux et prend en compte la
non-linéarité générée par le contact, la plasticité et les grands déplacements. Le T-stub est modélisé de
telle façon à ce qu'il existe une concordance entre leurs nœuds respectifs afin de tenir compte du contact
sans frottement entre la rondelle et la face supérieure de la semelle du tronçon et entre la surface
inférieure de la semelle et la base rigide (poteau rigide).

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Figure 2. Maillage du T-stubs.

Le problème du contact se traduit par l’utilisation des conditions d’appuis unilatérales caractérisées par
la possibilité de décollement. Cette fonction est basée sur la technique des multiplicateurs de Lagrange.
Les conditions aux limites considérées dans le modèle sont un blocage des déplacements selon la
direction X et Y dans le plan ZOY (Figure 3). Le chargement est réalisé par déplacement imposé
(chargement surfacique) suivant Z appliqué sur la partie supérieure de l’âme (Figure 3).

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Figure 3. Conditions aux limites et zones du contact du tronçon en Té.


2.2. Validation du modèle :
Un tronçon en té testé expérimentalement par Bursi et Jaspart [3] a été utilisé pour valider le modèle
numérique. Il s’agit d’un tronçon symétrique, obtenu à partir d'un profilé IPE 300 attaché par
l’intermédiaire de quatre boulons de type M12 de classe 8.8. Les caractéristiques géométriques et
mécaniques du tronçon en té sont données sur la figure 4 et dans le tableau 1. Les lois de comportement
des matériaux utilisées dans la modélisation sont celles obtenues expérimentalement [3]. Elles sont
représentées par les courbes conventionnelles (σ-ε) obtenues à partir des essais de traction (Figure 5).

Figure 4. Caractéristiques géométriques du T-stub.

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Tableau 1. Caractéristiques géométriques et matérielles du tronçon en té (T1).

Boulons Dimensions [mm]


Tronçon fy [Mpa]
[Mpa] P tf W L b e e1 m
fy/fu =
T1 431 M12 40 10,7 90 80 150 30 20 29,4
893/974
1200
1000
Tronçon
Contrainte [MPa]

800 Boulon
600
400
200
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
Déformation [%]

Figure 5. Lois de comportement des éléments (tronçon et boulon).

La courbe force-déplacement issue de la simulation numérique et celle obtenue expérimentalement du


tronçon en té est présentée sur la figure 6. Les résultats montrent que les modèles numériques donnent
des résultats satisfaisants.
250

200

150
F [kN]

100
Expérimentale
50 Numérique

0
0 2 4 6 8 10 12 14
δ [mm]

Figure 6. Courbe force-déplacement du T-stub.

3. Apport du renforcement par des raidisseurs


Cette partie est consacrée au développement des modèles numériques, en éléments finis non linéaire,
permettent de simuler et d’analyser le comportement mécanique des T-stubs de la zone tendue raidis
jusqu’à la ruine. Afin d’étudier l’apport de la présence de ces raidisseurs sur le comportement global
des assemblages (Figure 7), le tronçon en Té non renforcé T1 est utilisé pour modéliser des T-stubs avec
des raidisseurs de différentes formes (Rectangulaire et triangulaire). L’épaisseur de ces raidisseurs est
prise égale à 7,1 mm en conservant la même épaisseur que l’âme. La même nuance d’acier et les mêmes
lois de comportement du tronçon et des boulons sont considères pour les T-stubs qui possèdent des
raidisseurs.

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Figure 7. Détails géométriques des raidisseurs.


3.1. Courbes globales F-δ :
La figure 8 présente les courbes globales force-déplacement obtenues par l’analyse numérique des T-
stubs raidis et non-raidis. Ces courbes montrent qu’il y’a une influence des raidisseurs sur les T-stubs
dans la phase élastique et plastique sous n’importe quelle forme. Il convient de signaler que les courbes
force-déplacement sont tracées en considérant le déplacement mesuré au niveau du congé de
raccordement pour les trois tronçons.
350
300
250
F [kN]

200
150 T1
100 T1T
50 T1R
0
0 1 2 3 4 5 6 7
δ [mm]

Figure 8. Courbes globales force-déplacement des T-stubs.

D’après la courbe force-déplacement (figure 9), nous pouvons tirer les valeurs des résistances élastique
(Fe), plastique (Fp) et ultime (Fu) ainsi que la valeur de la rigidité initiale (Kini). Pour la rigidité initiale
(Kini), nous considérons celle donnée par le rapport entre l'ordonnée et l'abscisse du premier point de la
courbe (F-δ) et pour la résistance nous considérons celle qui correspond à l'intersection de deux droites
tangentes aux extrémités de la courbe. Ces valeurs sont présentées dans le tableau 2. Le tableau 2
présente aussi la différence en pourcentage des augmentations des forces sous les trois états de charges
dus à la présence des raidisseurs dans les T-stubs.

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Figure 9. Définition de la rigidité et de la résistance du tronçon en té.


Tableau 2. Valeurs des forces sous les trois états de charges des T-stubs.
Fe Différence Fp Différence Fu Différence
T-stub
[kN] (%) « Fe » [kN] (%) « Fp » [kN] (%) « Fu »
T1 100 - 185 - 211,8 -
T1T 149 49 257 39 285,9 35
T1R 155 55 276 49 303,1 43

Les valeurs des forces élastique (Fe), plastique (Fp) et ultime (Fu) ainsi que les valeurs de la rigidité
initiale des tronçons T1, T1R et T1T sont présentés dans le Tableau 2. Les résultats de l'analyse
numérique indiquent que la présence des raidisseurs rectangulaires par rapport au niveau de chargement
(Fe), (Fp) et (Fu) atteignent respectivement les valeurs de 55%, 49% et 43% pour le tronçons T1R et
49%, 39% et 35% pour le tronçon T1T.
Les résultats de l'analyse numérique indiquent que l'apport du raidisseur rectangulaire au niveau de
rigidité initiale est considérable atteint 87% pour le T-stub T1R. Le raidisseur triangulaire augmente la
rigidité initiale de 73% pour le T-stub T1T (Tableau 3).

Tableau 3. Valeurs des rigidités initiales des T-stubs.


Ki Différence
T-stub
[kN/mm] (%) « Ki»
T1 353 -
T1T 610 73
T1R 659 87

Les raidisseurs offrent une capacité qui réduit considérablement le déplacement mesuré au niveau du
congé de raccordement (Figure 10). Le raidisseur rectangulaire et le raidisseur triangulaire ont diminué
le déplacement des T-stubs raidis par des raidisseurs rectangulaire et triangulaire de 46% et 42%
respectivement dans la phase élastique. Cette capacité augmente d’une façon relativement importante
en phase ultime jusqu’à une valeur de 97%.

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100

80

60

% 40
T1T
20
T1R

0
0 50 100
F [kN] 150 200 250

Figure 10. L’évolution de la capacité de réduction du déplacement mesuré au niveau du congé de raccordement.
3.2. Evolution des efforts dans le boulon :
La figure 12 parle du comportement des deux boulons B1 et B2 de chaque T-stub traduit par son
allongement mesuré sur la tête. Le boulon B1 est celle de la partie raidi et le boulon B2 est celle de la
partie non-raidi (Figure 11). La figure 12 montre que le comportement du boulon B1 et B2, comme celui
du tronçon, est non linéaire. Les boulons celle des T-stubs raidis ont le même comportement du début
jusqu'à une valeur de 65 kN correspond à une charge de 163 kN pour le tronçon T1, au-dessus de cette
charge le comportement change où les boulons B1 des tronçons raidis se déforme moins que le tronçon
non-raidis. Donc la présence des raidisseurs rend les boulons B1 moins déformables. On constate que
ces boulons sont moins sollicités à la présence des raidisseurs par rapport au tronçon en té T1. Les
boulons B2 des T-stubs raidis ont le même comportement comme celui du tronçon T1.

Figure 11. Repérage du boulon B1 et boulon B2.

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100

80
T1_B1
60
B [kN] T1T_B1
T1R_B1
40
T1T_B2
20 T1R_B2

0
0 0,05 0,1 0,15
δ [mm]
Figure 12. Effet de la forme des raidisseurs sur l’allongement du boulon.
3.3. Effort de levier :
Les courbes montrent que le rapport entre la force de levier et la force appliquée reprise par les quatre
boulons [Q/F] diminue à la phase élastique et à la phase plastique avec la présence des raidisseurs (figure
13). Il est aussi remarqué que la force de levier du tronçon T1 dépasse généralement 46% de la charge,
pour le cas des T-stubs raidis la force de levier dépasse 17% de la charge appliquée. Il est aussi clair
qu'en phase élastique de comportement, le rapport entre la force de levier et la force appliquée [Q/F] est
presque constant. Par contre, en phase ultime ce rapport augmente de façon relativement importante. Le
tableau 4 montre le rapport entre la force de levier et la force appliquée [Q/F] pour les trois tronçons.
D’après la figure 13 et 14 on constate que la présence du raidisseur diminue la force de levier résultante
dans le T-stub.
1,2
1,0 T1

0,8 T1T
T1R
Q/F

0,6
0,4
0,2
0,0
0 100 200 300 400
F [kN]

Figure 13. Evolution du rapport (Q / F) en fonction de la charge appliquée.

250
T1
200
T1T
150 T1R
Q [kN]

100

50

0
0 50 100 150 200 250 300 350
F [kN]
Figure 14. Evolution de la force de levier résultante des T-stubs testés.

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Tableau 4. Rapport entre la force de levier et la force appliquée [Q/F] pour chaque T-stub.
T-stub [Q/F] min [Q/F] max
T1 46% 96%
Type
T1T 19% 47%
«T»
T1R 17% 39%

3.4. Distribution des contraintes de Von Mises :


Les répartitions des contraintes de Von Mises des Tronçons T1, T1R et T1T sous la charge Fp sont
présentées sur les Figures 15. D’après la figure 15-a, on constate que le mode de ruine du tronçon T1
est le mode 1 qui correspond au développement des rotules plastiques au niveau du congé de
raccordement et au niveau de la rangée de boulon. Ceci est en concordance avec les résultats d’essais
obtenus par Bursi et al. [3]. Par contre sur la figure 15-b et 15-c une concentration de contraintes au
niveau de l’interaction âme/raidisseur, semelle/raidisseur et aux bords du congé de raccordement peut
être observée.

a) - T1. b) - T1T. c) - T1R.


Figure 15. Distribution des contraintes dans les T-stubs testés.

4. Conclusion
L’étude réalisée a permis de montrer que la simulation numérique peut représenter de façon satisfaisante
le comportement réel d'un assemblage métallique représenté par la charge limite et les relations force-
déplacement ainsi que les déformations. Aussi, l’analyse numérique indique que l'apport des raidisseurs
rectangulaire et triangulaire ont permis une augmentation intéressante des résistances élastique (Fe),
plastique (Fp), ultime (Fu) et rigidité initiale (ki) par rapport à l’assemblage non raidi. En outre, la
présence des raidisseurs permet une diminution des efforts de levier avec des boulons qui sont moins
sollicités et moins déformables. L’évaluation de l’influence de l’effet des raidisseurs a permet d’ouvrir
des perspectives pour une étude plus étendue en vue de mieux comprendre leurs effets dans le
comportement des assemblages.

5. Bibliographie
[1] Abidelah A., Bouchaïr A., Kerdal D.E. (2012), “Experimental and analytical behavior of bolted end-plate connections with
or without stiffeners”, Journal of Constructional Steel Research 76 (2012) 13–27.
[2] Agerskov H. (1977), “Analysis of bolted connections subject to prying”, ASCE, Journal of the Structural Division, Vol.
103, No. ST11, pp. 2145-2163.
[3] Bursi, O. S. et Jaspart J. P. (1997b), “Calibration of a Finite Element Model for isolated Bolted End- plate Steel
Connections”, Journal of Constructional Steel Research. 1997, Vol. 44, No. 3, pp.225- 262.
[4] Chen C, et al, (2016), “Effects of Welding on the Tensile Performance of High Strength Steel T-stub Joints”, Structures
(2016).
[5] De Matteis G., Brescia M., Formisano A., Mazzolani F.M. (2009), “Behaviour of welded aluminium T-stub joints under
monotonic loading”, Comput. Struct. 87 (15) (2009) 990–1002.
[6] FEMA-355D, “Stat of the art report on connection performance, program to reduce the earthquake hazards of steel moment-
frame structures”, September 2000.

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[7] Fleuret J.S. (1996), CEA Saclay/DRN/DMT/SEMT/LAMS, “Prise en main de castem 2000 par l’exemple”.
[8] Herrera R.A., Bravo M., Gómez G. and Aedo G. (2013), “Performance of built-up T-stubs for Double T moment
connections”, Journal of Constructional Steel Research 88 (2013) 289–295.
[9] Herrera R.A., Desjouis G, Gomez G., Sarrazin M. (2008), “Behavior of welded t-stubs subjected to tensile loads”, The
14th World Conference on Earthquake Engineering October 12-17, 2008, Beijing, China.
[10] Ismail R.E.S., Fahmy A.S., Khalifa A. M., Mohamed Y. M. (2016), “Numerical Study on Ultimate Behaviour of Bolted
End-Plate Steel Connections”, Latin American Journal of Solids and Structures 13 (2016) 1-22.
[11] Latour M., Rizzano G., Santiago A., Da Silva L. (2014), “Experimental analysis and mechanical modeling of T-stubs
with four bolts per row”, J. Constr. Steel Res. 101 (2014) 158–174.
[12] Merad Boudia S.B., Boumechra N., Missoum A., Bouchair A. (2018), “Comportement mécanique d’assemblages poteau-
poutre boulonnes raidis”, ALGÉRIE ÉQUIPEMENT N°58, Janvier 2018 ISSN : 1111-5211.
[13] Mimoune F.Z. (2008), “Etude des assemblages en Té boulonnés par platine d’extrémité avec ou sans raidisseurs”, Algerie
Equipement –N° 44/Mai 2008.
[14] Piluso V, Faella C, Rizzano G. (2001), “Ultimate behavior of bolted T-stubs. I: theoretical model”, J Struct Eng ASCE
2001;127(6):686–693.
[15] Popov E.P. and. Takhirov S.M. (2002), “Bolted large seismic steel beam-to-column connections Part 2: numerical
nonlinear analysis”, Engineering Structures 24 (2002) 1535–1545.
[16] Saberi H., Kheyroddin A. and Gerami M. (2014), “Comparison of Bolted End plate and T-Stub Connections Sensitivity
to Bolt Diameter on Cyclic Behavior”, International Journal of Steel Structures September 2014, Vol 14, No 3, 633-647
DOI 10.1007/s13296-014-3021-x.
[17] Saberi H. et al. (2016), “Welded haunches for seismic retrofitting of bolted T-stub connections and flexural strengthening
of simple connections”, Eng Struct (2016).
[18] Sherbourne A.N. & Bahaari M.R. (1996), “3D Simulation of Bolted Connections to Unstiffened Columns--I. T-stub
Connections”, J. Construct. Steel Res. Vol. 40, No. 3, pp. 169-187, 1996.
[19] Swanson J. A. and Leon R. T. (2000), “Bolted steel connections: Tests on T-stub components”, J. Struct. Engrg., ASCE,
126(1), 50–56.
[20] Swanson J.A. and Leon R.T. (2001), “Stiffness modeling of bolted T-stub connection components”, J Struc Engrg ASCE
2001;127(5):498–505.
[21] Tartaglia R., Danyelle M., Landolfo R. (2018), “The influence of rib stiffeners on the response of extended end-plate
joints”, Journal of Constructional Steel Research 148 (2018) 669–690.
[22] Thimmapuram V.K. (2011), “Finite element modeling and study of angle connections”, A thesis submitted to the
Graduate School of the University of Cincinnati in partial fulfillment of the requirements for the degree of Master of
Science in the School of Advanced Structures of the College of Engineering & Applied Science.
[23] Wulan T, Wang P, Li Y, You Y, Tang F. (2018), “Numerical investigation on strength and failure modes of thread-fixed
one side bolted T-stubs under tension”, J Constr Steel Res 2018.

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ETUDE DE L’INFLUENCE DE LA PRISE EN COMPTE DU COMPORTEMENT


REEL DES ASSEMBLAGES (POUTRE-POTEAU) SUR LA REDISTRIBUTION DES
SOLLICITATIONS INTERNES DANS PORTIQUES MIXTES
1
BOULKSIBAT Nour Eddine, 1KHEMIS Ahmed, 1TITOUM Messaoud, 1,2MAZOZ Aida, 1MAGHAGHI Bilal.
E-mail : nrboulksibat@gmail.com

1 Laboratoire de Matériaux et Mécanique des Structures - Université Mohamed Boudiaf de M'sila, Algérie.
2Université Mohamed El Bachir El Ibrahimi - Bordj Bou Arreridj, Algérie

Résumé : Dans la conception des bâtiments métalliques ou mixtes, les assemblages de type poutre-poteau
sont considérés comme infiniment rigides ou parfaitement articulés. Cependant, dans la réalité le comportement
de ces assemblages est semi-rigide. Par conséquent cette semi-rigidité peut influencer le comportement global des
portiques métalliques et mixtes. Dans ce contexte, ce travail de recherche concerne l’étude de l’effet de la semi-
rigidité des assemblages (poutre-poteau) sur le comportement statique des portiques mixtes (poutre mixte, poteau
en acier). Cette influence a été étudiée à travers l’évaluation des déplacements et des moments fléchissants
engendrés dans les éléments de portiques sous chargement vertical et horizontal. Les analyses ont été effectuées
par le logiciel ANSYS pour différents types d’assemblage (rigide, semi-rigide et articulé). Les résultats obtenus
ont montré que les déplacements verticaux et horizontaux, le moment fléchissant sont fortement influencés par le
comportement de la jonction (poutre-poteau). Nous avons trouvé que la semi-rigidité des assemblages induit une
augmentation des moments fléchissants à mi-portée des poutres accompagnée par une réduction de ces moments
au niveau d’extrémité des poutres.
Mots-Clefs : assemblage rigide, assemblage articulé, assemblage semi-rigide, comportement statique, portique
mixte, ANSYS.
1. Introduction
Selon les travaux de recherche [1-8], le comportement des assemblages situé à mi-chemin entre
l’articulation et l’encastrement peut affecter la distribution des efforts internes dans les poutres et les
poteaux constituant les portiques des bâtiments mixtes à étages multiples et il peut modifier leur
résistance, leur rigidité et leur stabilité globale. En effet si on cherche à obtenir une réponse précise des
portiques mixtes, une modélisation réaliste du comportement des assemblages poutre-poteau est
demandée. Il est donc nécessaire d’étudier l’influence de la semi-rigidité des assemblages sur le
comportement statique et sismique des portiques mixtes.
Dans ce travail de recherche, l’effet de la prise en compte du comportement réel des assemblages
sur le comportement statique des portiques mixtes (poutre acier-béton, poteau en acier) a été étudié.
Pour ce fait, 5 portiques mixtes ayant différents types d’assemblage (poutre-poteau) à savoir : des
assemblages infiniment rigides, des assemblages par platine d’extrémité raidis, des assemblages par
platine d’extrémité non raidis, des assemblages par double cornière d’âme et des assemblages
parfaitement articulés sont analysés par logiciel ANSYS sous diverses combinaisons de charge verticale
et horizontale. Les déplacements et les moments fléchissant engendrés dans les différents types de
portiques sont évalués et comparés.
L’objectif principal de cette investigation est d’étudier l'influence de la prise en compte du
comportement réel des assemblages poutre-poteau sur le comportement statique (sous chargement
vertical et horizontal) des portiques mixtes à travers l’évaluation des déplacements et des sollicitations
internes.

2. Modélisations des portiques mixtes par logiciel ANSYS


2.1. Modélisations des poutres mixtes et des poteaux en acier
Les poutres et les poteaux sont modélisés par des éléments BEAM188. BEAM188 est un élément
poutre linéaire, quadratique ou cubique à deux nœuds en 3D, possède six ou sept degrés de liberté à
chaque nœud. Dans les poutres mixtes soumissent à la flexion, deux raideurs différentes doivent être
prises en compte : EI1 pour la partie des travées soumise à une flexion positive (partie non fissurée) et
EI2 pour la partie nodale fissurée soumise à une flexion négative (voir Figure 1). Les dimensions de la
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poutre mixte sont calculées en utilisant une section équivalente en acier d’un moment d’inertie Ieq
équation (1).
Ieq = 0.6 I1 + 0.4 I2
(1)

Figure 1 : la section équivalente de la poutre mixte


2.2. Modélisation des assemblages semi-rigide (poutre-poteau)
La relation moment-rotation adoptée des assemblages mixtes semi-rigides à résistance partielle
est celle proposée par l’Eurocode 3 Annexe J [9] (Figure 2). Les caractéristiques clés de l’assemblage
à savoir le moment résistant, la rigidité initiale et la capacité de rotation sont déterminées par le logiciel
COP2 (Tableau 2).

Figure 2 : Comportement complet d’un assemblage mixte poteau- poutre

COMBIN 39 BEAM 188

BEAM 188

Figure 3 : Modélisation des éléments dans l’ANSYS

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3. Résultats et discussions
3.1. Application numérique
Cinq portiques mixtes ont été sélectionnés pour l’analyse. Les portiques sont soumis à des charges
verticales (poids propre et surcharge d’exploitation) et horizontales.
1) portique avec des assemblages infiniment rigides (rigidité totale)
2)portiques parfaitement articulés (c'est-à-dire avec une libération des poutres aux extrémités).
3) portique avec des assemblages par platine d’extrémité raidi (Figure 5 (a))
4) portique avec des assemblages par platine d’extrémité (Figure 5 (b))
5) portique avec des assemblages par double cornière d’âme boulonnée (Figure 5 (c))
Présentation des portiques étudiés :
Les portiques analysés dans cette étude sont des portiques plan bidimensionnels (à trois travées
et trois étages [10]. Les dimensions des poutres et des poteaux adoptés ainsi que les configurations des
assemblages sélectionnés sont représentées aux Figures 4 et 5. Les charges prises en compte pour le
dimensionnement sont des charges uniformément réparties sur les poutres mixtes :
- Charge permanente, G =16 kN/m ;
- Surcharge d’exploitation Q = 12 kN/m ;

Figure 4 : Vu en élévation du portique étudie

a) Assemblage par platine d’extrémité raidi (APR) b) Assemblage par platine d’extrémité (AP)

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c) assemblage par double cornière d’âme (ACA)


Figure 5 : Les configuration des Assemblages utilisé dans la conception des portiques

➢ Poutres : IPE220, acier de nuance S 235, (étayées lors du bétonnage)


➢ Dalle mixte :
- Tôle profilée : HI-BOND 50
- Béton : C20/25 ( f cK = 20 N / mm ², Ecm = 29000 N / mm ²)

- Épaisseur totale de la dalle =130mm


- Épaisseur de béton sur les nervures : hc = 80 mm

➢ Poteaux : HEB140, acier de nuance S 235


➢ Epaisseur de la platine : 15 mm
➢ Epaisseur du raidisseur : 9.2 mm
➢ Epaisseur de la cornière : 10 mm
➢ Les boulons : M12, ordinaire, nuance 6.8
- Limite élastique fyb = 400 N/mm2
- Résistance ultime fub = 500 N/mm2
Tableau 1 : Les types des assemblages semi-rigides
APR Assemblage par platine d’extrémité raidi
AP Assemblage par platine d’extrémité
ACA Assemblage par double cornière d’âme boulonné
3.2. Caractérisation des assemblages mixtes (poutre-poteau)
Le comportement moment-rotation des assemblages mixtes utilisé dans les portiques analysés est
déterminé à travers une étude de caractérisation selon la méthode des composantes. Le Tableau 2
regroupe les caractéristiques clés, obtenu à l’aide du logiciel COP 2.
Tableau 2 : Les caractéristiques clés de l’assemblage par platine d’extrémité raidi
COMPOSANTE APR AP ACA
Rigidité initiale 10621 kN m/rad 9254 kN m/rad 5359 kN m/rad
Rigidité nominale 5310,5 kN m/rad 4627 kN m/rad 3573 kN m/rad
Moment résistant plastique 43,62 kN.m 43,62 kN.m 37,54 kN.m
Moment résistant élastique 29,08 kN.m 29,08 kN.m 25,03 kN.m
Capacité de rotation 0,03953 rad 0,03953 rad 0,03953 rad

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3.3. Détail de chargement


Les analyses ont été effectuées sous deux combinaisons de charge :
1.35 G + 1.5 Q (Figure 6 (a))
G+Q+V (Figure 6 (b))
Charge permanente : poids propre de la dalle en béton d’une largeur de 4m et le poids propre
des poutres en acier : G = 16 kN/m
Surcharge d’exploitation : bâtiment administratif : Q=12 kN/m
Les charges horizontales qui représentent l’action du vent : V=20 kN (concentré au niveau de chaque
étage)

a) sous charge verticale (1.35G+1.5Q) b) sous charge horizontale et verticale (G+Q+V)

Figure 6 : les cas de chargement des portiques analysés

N. B.
Le modèle de portique parfaitement articulé n’est pas analysé sous la combinaison de charge
horizontale et verticale, car il devient instable (mécanisme).
Comparaison des résultats d'analyse pour les portiques rigides, semi-rigides et articulés
La comparaison a été effectuée entre les cinq modèles de portiques mentionnés ci-dessus, et ce
pour montrer l’effet de la semi-rigidité des assemblages (poutre-poteau) sur le comportement statique
des portiques en termes de :
Moment fléchissant à mi-travée et aux extrémités des poutres (1.35 G+1.5 Q)
Moment fléchissant à mi-travée et aux extrémités des poutres (G+ Q+V)
Déplacement vertical à mi-travée des poutres (1.35 G+ 1.5 Q)
Déplacement horizontal au niveau des étages (G + Q + V)

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Figure 7 : Identification des éléments de portiques (poutres et poteaux)

Rigide APR

AP ACA

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Articulé

Figure 8 : Diagramme des moments fléchissant sous combinaison de charge verticale (G+Q)

Figure 9 : Comparaison du moment maximal engendré à mi-travée des poutres sous la combinaison de charge G+Q

Figure 10 : Comparaison du moment maximal engendré aux extrémités des poutres sous la combinaison de charge G+Q

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Figure 11 : Comparaison des déplacements verticaux maximal engendré à mi-travée des poutres sous la combinaison
de charge G+Q

Rigide APR

AP ACA
Figure 12 : Diagramme des moments fléchissant sous combinaison de charge « G+Q+V »

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Figure 13 : Comparaison du moment maximal engendré à mi-travée des poutres sous la combinaison de charge G+Q+V

Figure 14 : Comparaison du moment maximal engendré aux extrémités des poutres la sous combinaison de charge
G+Q+V

Figure 15 : Comparaison des déplacements horizontaux maximal engendré à mi-travée des poutres sous la combinaison de
charge G+Q+V
3.4. Interprétation des résultats
Le moment fléchissant dans les portiques mixtes conçus par des assemblages infiniment rigides,
atteint des valeurs maximales aux extrémités des poutres et des valeurs minimales à mi-travée. D’après
les Figures 8 à 15, on observe que les moments fléchissants dans les poutres diminuent aux extrémités
et augmentent à mi-portée à cause du passage d’un assemblage (poutre-poteau) rigide vers des
assemblages semi-rigides (APR, AP, ACA) et articulés.

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Le déplacement horizontal des étages augmente dans le cas des portiques semi-rigides (Figure
15), il devient très important dans ceux conçu avec des assemblages par cornière d’âme boulonnée. Afin
de limiter ces déplacements, il est nécessaire de concevoir un système de contreventement adéquat.
L'analyse de la réponse des portiques mixtes semi-rigides a montré que la réduction des
moments au niveau des assemblages est accompagnée d’une augmentation des moments fléchissant à
mi-portée. Dans le cas des planchers mixtes, les poutres ont une résistance suffisante pour supporter les
charges de conception dans leur portée par rapport à la zone nodale. Par conséquent, les assemblages
semi-rigides constituent une solution de conception économique.
4. Conclusion
L’effet de la semi-rigidité des assemblages sur le comportement statique et sismique des
portiques mixtes était l’objet de la présente thèse. À cet égard, 5 portiques conçus par différents types
d’assemblage (poutre-poteau) ont été analysés statiquement sous des charges verticales et horizontales.
Les résultats obtenus ont permis de tirer les conclusions suivantes.
L'analyse de la réponse statique des portiques mixte a montré que la semi-rigidité des assemblages
induit une réduction des moments au niveau des assemblages accompagnés par une augmentation des
moments fléchissants à mi-portée des poutres.
La prise en compte du comportement réel des assemblages parfaitement articulés permettant de
diminue les déplacements verticaux et horizontaux. Par contre ces déplacements augmentent dans le cas
de la prise en compte du comportement réel des assemblages infiniment rigides.
5. Bibliographie
[1] Leon R, Ammerman D, Lin J, McCauley R. Semi-rigid composite steel frames. AISC Engineering Journal 1987.
[2] Gerstle, Kurt H. Effect of connections on frames. Journal of Constructional Steel Research. 1988.
[3] Jarrett N, Grantham R. Composite sub-frame tests. Building Research Establishment. 1992.
[4] Li T, Moore D, Nethercot D, Choo B. The experimental behaviour of a full-scale, semi-rigidly connected composite
frame: Detailed appraisal. Journal of Constructional Steel Research. 1996.
[5] Manfred A, Hirt, Michel C. Traité de Génie Civil. 2001.
[6] Hensman J, Nethercot D. Numerical study of unbraced composite frames: generation of data to validate use of the wind
moment method of design. Journal of Constructional Steel Research. 2001.
[7] EN 1994-1-1. Eurocode 4: Design of composite steel and concrete structures - Part 1-1: General rules and rules for
buildings. 2004.
[8] Fu F, Lam D. Experimental study on semi-rigid composite joints with steel beams and precast hollowcore slabs. Journal
of Constructional Steel Research. 2006.
[9] Association Française de Normalisation (AFNOR). Eurocode 3 «Calcul des structures en acier» et Document
d’Application Nationale-Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments. 2002.
[10] BELFAR S, GOUARIR A, TITOUM M, KHEMIS A.Modélisation des portiques mixtes avec un assemblage semi-
rigide. Type. UNIVERSITE MOHAMED BOUDIAF-M’SILA. 2019.

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ANALYSE NUMERIQUE DU COMPORTEMENT DE LA ZONE TENDUE DES


ASSEMBLAGES METALLIQUES BOULONNES RENFORCES PAR CONTRE
PLAQUE
M.M. FEKIR a, H.R SEBBAGH a, A. ABIDELAH b, D.E. KERDAL a, A. BOUCHAÏR c,*, A. MENDLI 1
a
LM2SC, Civil Engineering Department, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algeria
b
LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algérie.
c
Clermont Université, Université Blaise Pascal, Institut Pascal, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France
∗ CNRS, UMR 6602, Institut Pascal, F-63171 Aubière, France

Résumé : Le présent papier est consacré à l’étude de l’influence des contres plaques sur le comportement réel
des assemblages métalliques boulonnés par platine d’extrémité. Un modèle 3D avec des éléments volumiques à
20 nœuds en utilisant le logiciel d’éléments finis Cast3m est élaboré. Le modèle tient compte des non-linéarités
matérielles et géométriques (contact, plasticité et grands déplacements). Ce modèle est calibré sur la base de
résultats expérimentaux d’un tronçon en té testé expérimentalement et dont les résultats sont disponibles dans la
littérature. Une fois le modèle validé, une contreplaque est ajoutée au modèle précédemment élaboré. Deux
configurations géométriques de tronçon en té sont testées numériquement. Ces modèles permettent de prédire le
comportement des tronçons en té avec contre plaque, simuler les déformées des tronçons, analyser l'évolution des
champs de contraintes et de la plasticité dans différentes zones de l'assemblage et suivre l’évolution des efforts
dans les boulons et les efforts de levier..

Mots-Clefs : Assemblage poteau-poutre, Contre plaque, Analyse non-linéaire, Modélisation, Eléments finis.

Abstract : This paper is dedicated to the study of the influence of backing plates on the actual behavior of bolted
metal joints with end plates. A 3D model using 20-node volumetric elements with the finite element software
Cast3m is developed. The model takes into account material and geometric non-linearities (contact, plasticity,
and large displacements). This model is calibrated based on experimental results of a T-stub tested experimentally
and whose results are available in the literature. Once the model is validated, a backing plate is added to the
previously developed model. Two geometric configurations of the T-stub are numerically tested. These models
allow predicting the behavior of T-sections with backing plates, simulating the deformations of the sections,
analyzing the evolution of stress fields and plasticity in different areas of the joint, and tracking the evolution of
forces in the bolts and lever forces.

Key-Words : Column-beam joint, Backing plate, Nonlinear analysis, Modeling, Finite elements.

1. Introduction
Les assemblages par platines d’extrémité sont largement utilisés dans les structures métalliques en raison
d’économie, simplicité de fabrication, facilité de mise en œuvre et meilleure performance Sebbagh et
all. [1]. Cependant, leur comportement reste extrêmement complexe à analyser en raison du nombre de
paramètres tel que : nombre de rangées de boulons, de l'espacement des boulons, des dimensions de la
platine d’about qui peut être débordante ou non débordante, de la présence des contres plaques, des
dimensions des poteaux et des poutres, de la force de précontrainte dans les boulons, des propriétés
mécaniques de l'acier et des surfaces de contact. Ces détails de conception entraînent des variations des
caractéristiques de l’assemblage et affectent leur comportement.
Bien que dans la dernière décennie, plusieurs travaux de recherches expérimentales, analytiques et
numériques (Abidelah et all. [2], Yasin Onuralp ¨Ozkılıç [3], Jiménez de Cisneros et all. [6], Bezerra et
all. [7]) ont été effectués pour étudier l’influence des détails d’assemblages sur leur comportement. Ils
ne fournissent, dans certains cas, que des informations limitées vu le nombre de paramètres à considérer.
Parmi ces détails de conception, la présence des contres plaques dans la zone tendue des assemblages
métalliques boulonnés par platine d’about.
Cet article a pour objectif d’étudier le comportement de la zone tendue d’assemblages par platine
d’about représentés par des tronçons en té à deux boulons par rangée renforcés par contreplaque en

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utilisant le logiciel d’élément finis Cast3m. En premier lieu, un modèle en éléments finis d'un tronçon
avec deux boulons a été élaboré. Une validation de ce modèle est faite en comparant les résultats en
termes de force déplacement (F-δ) obtenus numériquement par rapport aux résultats d’essais
expérimentaux disponibles dans la littérature. En deuxième lieu, une contreplaque a été ajoutée au
modèle numérique. Deux configurations de tronçons en té renforcés par contre plaque sont testés
numériquement. Le modèle a permis de décrire le comportement réel des tronçons en té renforcée par
contreplaque. Il a permis également de simuler la déformée des tronçons, d'analyser l'évolution des
champs de contraintes et de la plasticité dans différentes zones de l'assemblage et suivre l’évolution des
efforts dans les boulons et les efforts de levier.
2. Analyse numérique
2.1. Modèle numérique
Un modèle 3D en éléments finis d’un tronçon en té avec deux boulons par rangée a été élaboré en
utilisant le logicielCast3m. Le modèle numérique est constitué du tronçon (âme et semelle) ainsi que
des boulons (Figure 1). Le boulon est composé d'une tête, d'une rondelle et d'une tige. La tige du boulon,
de forme cylindrique, présente un diamètre constant égal au diamètre de la partie non filetée avec une
longueur équivalente donnée par Agerskov [8]. Les éléments utilisés sont des éléments iso-
paramétriques cubiques avec 20 nœuds (nommés dans Cast3m CU20). Le modèle tient compte des non-
linéarités matérielles et géométriques (contact, plasticité et grands déplacements). En raison de la
symétrie, un huitième du tronçon est modélisé en considérant le deuxième tronçon est représenté par
une base rigide. Des contacts unilatéraux sans frottement sont établis entre la semelle et la fondation et
entre la rondelle du boulon et la semelle du tronçon.

a) Maillage de 1/8 du tronçon en Té b) Maillage du Tronçon en té

Figure 1 : Modèle en éléments finis du Tronçon en té.


Par rapport aux conditions aux limites, vue la symétrie du tronçon en té des blocages en déplacement
selon U_Z et U_X par rapport aux plans X-Y et Y-Z sont considérés (Figure 2). Un encastrement parfait
au niveau de la base du boulon est considéré. Un chargement monotone par déplacement imposé
introduit de manière incrémentale sur la partie supérieure de l’âme du tronçon suivant l’axe Z est
considéré. Le modèle est caractérisé par un comportement élastoplastique des matériaux.

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Figure 2. Plans de symétrie du tronçon en T.


2.2. Validation du modèle numérique
Afin de valider le modèle numérique, le tronçon en té (nommé T10) testé expérimentale par Bursi et
Jaspart [9] a été utilisé. Il s’agit d’un tronçon obtenu à partir d’un profilé IPE300 attaché par deux rangés
de boulons de types M12 classe 8.8. Les caractéristiques géométriques du tronçon en té sont présentées
sur la Figure 3. Ce choix est justifié par la disponibilité des résultats d’essais dans la littérature ainsi que
son mode de ruine caractérisé par le mode1. Les lois de comportement des matériaux utilisées dans le
modèle numérique sont obtenues à partir des essais effectués sur des éprouvettes prélevées dans la
semelle et l’âme du tronçon et les boulons. Elles sont représentées par les courbes conventionnelles (σ-
ε) (Figure 4). Les propriétés mécaniques du tronçon et du boulon sont présentées dans Tableau 1.

Figure 3 : Caractéristique géométrique du Tronçon T10.


Loi de comportement du boulon M12-8.8 Loi de comportement du profilé

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Figure 4 : Lois de comportement du tronçon T10.

Tableau 1 : Caractéristiques mécaniques du tronçon et du boulon.

Tronçon en té Tronçon fy/fu (MPa) Boulons fy/fu (MPa)


IPE300 M12
T10
431/595 893/974
Les résultats en termes de force déplacement (F-δ) obtenus numériquement et celles obtenus
expérimentalement sont présentés sur la Figure 5. A partir de la Figure 5-a, nous observons une bonne
concordance entre les courbes F-δ obtenues expérimentalement et celles obtenues numériques en
particulier en termes de rigidité initiale (Kini) et de résistance plastique (Fp). Cette résistance plastique
du tronçon en té, présenté sur la Figure 5-b, est déterminée à partir du point qui correspond à
l’intersection de deux droites tangentes aux extrémités de la courbe de comportement F-δ.

a) Courbes (F-δ) des tronçons (T10). b) Rigidité initiale et résistance plastique.


Figure 5 : Courbes (F-δ
3. Comportement du Tronçon en té avec contreplaque
Une contreplaque a été ajoutée au modèle précédemment élaboré. Aussi, un contact entre la partie
supérieure de la semelle du tronçon en té et la contreplaque et entre la rondelle et le boulon sont
considérés (Figure 6 ). Deux configurations de tronçons en té renforcés par contre plaque nommés (T10-
0,5 et T10-0,75) sont testés numériquement en considérant des contre-plaques avec un rapport de tbp/tf =
0,50 et 0,75 (tbp et tf sont respectivement l’épaisseur de la contreplaque et de la semelle du tronçon). Le
Tableau 2, donne les caractéristiques mécaniques et géométriques du tronçon avec contre-plaque.

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Figure 6 : Maillage de 1/8 du tronçon en té avec contreplaque.


Tableau 2 : Caractéristiques mécaniques et géométriques des tronçons en T

Boulon
Tronçon en Tronçon
fy/fu m [mm] w [mm] e [mm] e1 [mm] tbp/tf tbp[mm]
té fy /fu (MPa)
(MPa)
T10 - -
IPE300 M12
T10-0,5 29,45 90 30 20 0,50 5,35
431/595 893/974
T10-0,75 0,75 8,03
Les courbes globales (F-δ), les courbes d'évolution de l'effort dans le boulon en fonction de force
appliquée (F-Fb) sont présentées respectivement sur les Figure 7 et 8. Les forces de résistance plastiques
FP, les forces dans les boulons et les rigidités initiales des tronçons T10, T10-0,75 et T10-0,5 sont présentées
dans le Tableau 3.

Figure 7 : Courbes (F-δ) des tronçons Figure 8 : Forces dans les boulons des troncons.

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Tableau 3 : Récapitulation des résistances et rigidité initiale des tronçons avec et sans contreplaque (MEF)

Tronçon en té tbp[mm] Fp [kN] Bbp, [kN] Kini [kN/mm]

T10 - 186,67 330 124,08


T10-0,50 5,35 242,64 403 138,39
F T10-0,50/F T10 / 1,30 1,22 1,11
T10-0,75 8,03 244,05 412 145,39
F T10-0,75/F T10 / 1,31 1,25 1,17

3.1. Analyse des résultats


Les courbes (F- δ) des tronçons T10, T10-0,75 et T10-0,5 présentées sur la Figure 7 ont montré une
augmentation de la résistance et de la rigidité de 30% et 22% pour le tronçon T10-0,75 et 31% et 25%
tronçon T10-0,5. Ainsi l’ajout de la contre plaque améliore la résistance et la rigidité du tronçon en té.
Ceci est expliqué par le fait que la présence de la contre plaque rigidifie la semelle du tronçon en té et
limite sa flexion (Figure 9 ).

a) T10 b) T10-0,5 c) T10-0,75

Figure 9 : Forme déformée du tronçon en té.


− Force dans le boulon en fonction de Force appliquée

Les courbes des forces dans les boulons en fonction de la charge appliquée (F-Fb) des tronçons T10-0,75
et T10-0,5 sont caractérisées par une évolution linéaire jusqu’à la charge (Fp) qui correspondant à une
plastification au niveau du congé de raccordement. Ceci est justifié par la distribution des contraintes de
von Mises dans les tronçons T10-0.5 et T10-0.75 représentée sur la Figure 10 . Au-delà de ce niveau de niveau
(Fp) une évolution exponentielle des forces dans les boulons est observée. Toutefois, le boulon du
tronçon T10 est caractérisé par une évolution très rapide par rapport aux boulons des tronçons T10-0,75 et
T10-0,5. Ceci est expliqué par le faite que la présence de la contre plaque modifie le mode de ruine du
mode 1 au mode 2. Le mode 1 correspond à la formation des rotules plastiques au niveau du congé de
raccordement et au niveau de la rangée de boulon alors que le mode 2 correspond à la formation des
rotules plastiques au niveau du congé de raccordement et au niveau du boulon.

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a) T10-0.5

b) T10-0.75
Figure 10 : Répartition des contraintes de von Mises du tronçon (T10-).
4. Conclusion
Les résultats ont montré que :
- L’ajout d'une contreplaque dans les tronçons conduit à une augmentation de la résistance et la
rigidité initiale des tronçons T10-0.5 et T10-0.75. Ceci est expliqué par le fait que la présence de la
contre plaque rigidifie la semelle du tronçon en té et limite sa flexion.
- La présence de contre plaque modifie l’effort dans les boulons ainsi que le mode de ruine des
tronçons en T10-0.5 et T10-0.75 du mode 1 au mode 2. Le mode 1 correspond à la formation des
rotules plastiques au niveau du congé de raccordement et au niveau de la rangée de boulon alors
que le mode 2 correspond à la formation des rotules plastiques au niveau du congé de
raccordement et au niveau du boulon.
5. Bibliographie

[1] H.R Sebbagh, D.E.D. Kerdal, A. Abidelah, A. Bouchaïr, T-stubs with two and four bolts under monotonic and cyclic
loading, J. Constr. Steel. Res. 178 (2020).
[2] Anis Abidelah, Abdelhamid Bouchaïr, Djamel Elddine Kerdal. Influence of the flexural rigidity of the bolt on the behavior
of the T-stub steel connection, Engineering Structures 81 (2014) 181–194.
[3] Yasin Onuralp ¨Ozkılıç. The capacities of unstiffened T-stubs with thin plates and large bolts, Journal of Constructional
Steel Research 186 (2021) 106908.
[4] Yasin Onuralp ¨Ozkılıç. The capacities of thin plated stiffened T-stubs, Journal of Constructional Steel Research 186
(2021) 106912.
[5] Z. Al-Khatab, A. Bouchaır. Analysis of a bolted T-stub strengthened by backing-plates with regard to Eurocode 3, Journal
of Constructional Steel Research 63 (2007) 1603–1615.

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[6] J.J. Jiménez de Cisnerosa, D. Carazo Álvarez, J.D. Carazo Álvarez, S. Jordãocy, L. Simões da Silva. Análisis de
componentes T-equivalente asimétricas:enfoque experimental y numérico Rev. int. métodos numér. cálc. diseño ing.
2017 ;33(1-2) :129–137
[7] Luciano M. Bezerra, Jorge Bonilla, Wellington A. Silva, William T. Matias. Experimental and numerical studies of bolted
T-stub steel connection with different flange thicknesses connected to a rigid base Engineering Structures 218 (2020)
110770.
[8] H. Agerskov, High-Strength Bolted Connections Subject to Prying, J. Struct. Div.102 (1976)161-175.
[9] O.S. Bursi, J.P. Jaspart, Basic issues in the finite element simulation of extended end plate connections, Comput and
Struct. 69 (1998) 361-382.
[10] Xulin Zhu, PeijunWang, Mei Liua, Wulan Tuoya , Shuqing Hu . Behaviors of one-side bolted T-stub through thread holes
under tension strengthened with backing plate. Journal of Constructional Steel Research 134 (2017) 53–65.
[11] CEN, Eurocode 3: Design of steel structures-Part 1-8: Design of joints. Brussels, 2005.
[12] W. Grogan1, J.O. Surtees, Experimental behaviour of end plate connections reinforced with bolted backing angles. Journal
of Constructional Steel Research 50 (1999) 71–96
[13] Zoetemeijer P, -Une méthode de conception pour le côté tension des assemblages poutre-poteau boulonnés chargés
statiquement, Héron, vol.20, 1974, p.1-59.

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ANALYSE NUMERIQUE DE L’EFFET DE L’AJOUT DE CONTREPLAQUE SUR


LE COMPORTEMENT MONTONE DES TRONCONS EN TE
M.M. FEKIR a, H.R SEBBAGH a, A. ABIDELAH b, D.E. KERDAL a, A. BOUCHAÏR c,*, A. MENDLI 1
a
LM2SC, Civil Engineering Department, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algeria
b
LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algérie.
c
Clermont Université, Université Blaise Pascal, Institut Pascal, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France
∗ CNRS, UMR 6602, Institut Pascal, F-63171 Aubière, France
.

Résumé : Le but de cet article est d'étudier numériquement le comportement monotone des tronçons en T,
renforcés ou non par des contreplaques, en variant leur épaisseur. Une étude numérique utilisant des éléments
finis est réalisée pour caractériser le comportement non linéaire de la zone de tendue des assemblages métalliques
de type poteau-poutre avec platines d'extrémité renforcées par des contreplaques. Un modèle tridimensionnel avec
des éléments volumiques à 20 nœuds utilisant le logiciel d'éléments finis CAST3M. Ce modèle a été validé sur la
base de résultats expérimentaux disponibles dans la littérature. Ensuite, ce modèle est utilisé pour mener une
étude paramétrique afin de simuler la déformation des tronçons et l'évolution des forces dans les boulons
permettant ainsi la caractérisation du comportement réel des tronçons renforcés par contreplaques.

Mots-Clefs : Assemblage poteau-poutre, Contre plaque, Analyse non-linéaire, Modélisation, Eléments finis.
Abstract : The purpose of this paper is to numerically study the monotonic behavior of T-stubs, reinforced or not
by backing plates, by varying their thickness. A numerical study using finite elements is performed to characterize
the nonlinear behavior of the tensile zone of column-beam steel connections with end plates reinforced by
counterplates. A three-dimensional model with 20-node using CAST3M finite element software was modeled. This
model has been validated on the basis of experimental results available in the literature. Then, this model is used
to carry out a parametric study to simulate the deformation of the T-stubs and the evolution of the forces in the
bolts allowing the characterization of the real behavior of the T-stubs reinforced by backing plates.

Key-Words : Column-beam joint, Backing plate, Nonlinear analysis, Modeling, Finite elements.
1. Introduction
Les assemblages métalliques boulonnés par platine d’extrémité sont largement utilisés dans l'industrie
pour leur facilité de montage, leur réparabilité et leur flexibilité de conception. Divers travaux de
recherche basés sur des approches expérimentales et numériques (Bouchaïr 2008) (Abidelah 2014)
(Fernandez-Ceniceros 2015) ont été menés dans le but de déterminer le comportement monotone des
assemblages par platine d'about avec deux rangées de boulons. En outre, un modèle analytique basé sur
la méthode des composants a également été proposé dans l'Eurocode3 (Eurocode3 2005). Ce modèle
s'est avéré être un outil efficace pour caractériser le comportement statique de ces assemblages.
Toutefois, sous chargement cyclique, les caractéristiques mécaniques de ce type de configuration
d’assemblages sont réduites.

Dans la littérature, plusieurs procédés de renforcement des assemblages par platine d’about boulonnés
sont disponibles, a savoir le renforcement en utilisant des contreplaques (Al-Khatab et Bouchair [4],

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Zhu et al [7], Grogan et Surtees [10]), le renforcement par des raidisseur soudé Onuralp Ozkilic [3] et
le renforcement pat ajout d’autre rangé de boulons Sebbagh [9]. Il est à noter que chaque procédé cité
ci-dessus présente des avantages et des faiblesses. Toutefois, parmi les trois procédés, le renforcement
par contreplaques reste celui qui a été le moins étudié.

L'objectif de cet article est d'analyser l’efficacité des tronçons en T à deux boulons par rangée qui ont
été renforcés avec une contreplaque, en utilisant le logiciel d'éléments finis CAST3M. Tout d'abord, un
modèle en éléments finis d'un tronçon a été créé et validé en comparant les résultats numériques de F-δ
avec des données expérimentales précédemment publiées [Jasspart 1897]. Ensuite, une contreplaque a
été ajoutée au modèle et une étude paramétrique a été réalisée pour examiner l'impact de l'épaisseur de
la contreplaque sur le comportement des tronçons en T.

De plus, un contact unilatéral sans frottement entre la rondelle et la partie supérieure de la semelle du
tronçon, ainsi qu'entre la partie inférieure de la semelle et la fondation, est considéré. Enfin, un
encastrement parfait à la base du boulon, ainsi qu'un blocage du déplacement dans les plans de symétrie
(figure 2) pour tenir compte de la symétrie (plan X-Y pour U_Z et plan Y-Z pour U_X) sont introduits.
A cet effet, seul un huitième du tronçon a été modélisé, en supposant que le second tronçon représente
une base rigide. La charge appliquée est une charge de traction, avec un déplacement imposé introduit
de manière progressive jusqu'à une valeur de 10 mm.

2. Etude numérique
Les trois dimensions du maillage du tronçon en T avec des rangées de deux boulons sont indiquées dans
la figure 1. Des éléments volumiques iso-paramétriques hexaédriques, appelés CU20 et ayant une forme
cubique avec 20 nœuds, sont utilisés pour construire ce maillage. Le boulon, quant à lui, est composé
d'une tête, d'une rondelle et d'une tige. La forme du boulon est simplifiée avec une tige cylindrique ayant
un diamètre constant (diamètre de la partie non filetée). En outre, une longueur équivalente suggérée
par Agerskov (Agerskov 1977) est également utilisée.

De plus, un contact unilatéral sans frottement entre la rondelle et la partie supérieure de la semelle du
tronçon, ainsi qu'entre la partie inférieure de la semelle et la fondation, est considéré. Enfin, un
encastrement parfait à la base du boulon, ainsi qu'un blocage du déplacement dans les plans de symétrie
(figure 2) pour tenir compte de la symétrie (plan X-Y pour U_Z et plan Y-Z pour U_X) sont introduits.
A cet effet, seul un huitième du tronçon a été modélisé, en supposant que le second tronçon représente
une base rigide. La charge appliquée est une charge de traction, avec un déplacement imposé introduit
de manière progressive jusqu'à une valeur de 10 mm.

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Figure1 : Modélisation du tronçon en té

Figure 2. Plans de symétrie du tronçon en Té.

2.1. Validation du modèle numérique


La validation du modèle numérique a été effectuée en comparant les résultats obtenus en termes de
courbe force-déplacement avec ceux des obtenus expérimentalement disponible dans la littérature
Jaspart en 1997. Le tronçon en té étudié est formé à partir d’un profilé IPE 300 fixé avec des boulons
M12 de classe 8.8. Les caractéristiques géométriques et mécaniques sont présentées respectivement sur
la Figure 3 est dans le Tableau 1. Les courbes conventionnelles (σ-ε) obtenues expérimentalement à
partir des essais de traction sont données sur la Figure 4.

La comparaison des courbes F-δ montre une bonne concordance entre les essais expérimentaux et les
modèles numériques en termes de résistance et de rigidité initiale. A cet effet, le modèle numérique
permet de décrire de manière correcte le comportement réel du tronçon en té sous chargement monotone.

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Figure 3 : Caractéristiques géométriques du Tronçon T1

Figure 4: Lois de comportement du tronçon T1.

Tableau 1. Caractéristiques mécaniques du tronçon et du boulon.


T_stub T-stub fy/fu (MPa) Bolts. fy/fu (MPa)
IPE300 M12
T10
431/595 893/974

3. Comportement du tronçon en té avec contreplaque


Une étude paramétrique a été menée afin d’évaluer l'effet de l’épaisseur des contreplaque en utilisant le
logiciel Cast3M. L'épaisseur de la contreplaque a été variée avec des ratios de tbp/tf de 1,00 ; 1,50 ; 2,00
tout en conservant les caractéristiques mécaniques et géométriques du tronçon validé. La modélisation
de quatre tronçons, dont trois renforcés par une contreplaque et un non renforcé, a été effectuée à partir
du tronçon (T1) développé précédemment en respectant les conditions géométriques.

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Figure 5. Maillage du tronçon en té avec contreplaque.

Tableau 2. Caractéristiques mécaniques et géométriques des tronçons en T.


Bolts.
T-stub
T_stub fy/fu mx [mm] m [mm] w [mm] e [mm] e1 [mm] bp [mm] tbp/tf tbp[mm]
fy /fu (MPa)
(MPa)
- -
IPE300 M12 1,00 10,70
T10 29,45 29,45 90 30 20 160
431/595 893/974 1,50 16,05
2,00 21,40
* S-CP : Sans contreplaque. * tbp : l’épaisseur du contreplaque. * tf : l’épaisseur de la semelle du tronçon.

Les courbes globales (F-δ) et les évolutions de l'effort de traction dans les boulons sont données sur les
Figures 8 et 9. Les informations relatives aux forces de résistance plastiques, aux forces de levier, aux
forces dans les boulons et à la rigidité initiale des tronçons sont résumées dans le Tableau 3.
3.1. Force extérieure en fonction de déplacement

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Figure 6. Courbes (F-δ) des tronçons.

Tableau 3. Résistances et rigidités initiales des tronçons avec et sans contreplaque

T_stub Fp,Rd [kN] Qp, [kN] Bbp, [kN] Kin [kN/mm]

T10-0,00 186,67 140 330 124,08


T10-1,00 242,60 166,80 409,60 142,79
T10
T10-1,50 242,62 165,87 408,60 139,56
T10-2,00 242,33 164,80 406,90 133,84

L'augmentation du rapport (tbp/tf -↑) entraîne une augmentation de la résistance, jusqu'à un rapport de
(tbp/tf =1,00) où la résistance augmente de 23 % (Tableau 1). Cela signifie que l'influence de la
contreplaque n'est pas notable à partir de (tbp =1,00 x tf ) et que les résistances sont stables.
En ce qui concerne la rigidité initiale, celle-ci augmente jusqu'à (tbp= 10,70mm) avec un ratio de 1,15
(Tableau 2). Au-delà de tbp/tf =1,00, la rigidité diminue avec des ratios de 1,12 et 1,08 respectivement
pour les rapports (tbp/tf =1,5 ;2) par rapport au tronçon sans contreplaque.
Tableau 1. Résistances et ratio des tronçons avec et sans contreplaque (MEF)
tbp/tf - 1,00 1,50 2,00
tbp [mm] - 10,70 16,05 21,40
Fp,Rd [kN] 186,67 242,60 242,62 242,33
FACP/FSCP / 1,30 1.30 1,30

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Tableau 2. Rigidités des tronçons avec et sans contreplaque (MEF)


tbp/tf - 1,00 1,50 2,00
tbp [mm] - 10,70 16,05 21,40
Kin[kN/mm] 124,08 142,79 139,56 133,84
KACP/KSCP / 1,15 1,12 1,08
* S-CP : Sans contreplaque. * ACP : Avec contreplaque. * tbp : l’épaisseur du contreplaque. * tf : l’épaisseur de la semelle du tronçon

Les courbes des tronçons renforcés par des contreplaques sont caractérisées par une évolution identique
à savoir une évolution linéaire stable jusqu'à la force plastique (Fp). Toutefois, à partir d'une charge
appliquée de 175,50 kN, le boulon du tronçon T10-00 (S-CP) est soumis à une charge plus élevée.
Par ailleurs, les formes déformés des tronçons étudiés sont données sur la Figure 10.

Figure 7. Les forces dans les boulons (T10 –).

Tableau 3. Forces dans les boulons des tronçons avec et sans contreplaque (MEF)
S-CP
tbp/tf S-CP 1,00 1,50 2,00
tbp [mm] S-CP 10,70 16,05 21,40
Bp, [kN] 330 409,60 408,60 406,90
BACP/BSCP / 1,24 1,23 1,23
* S-CP : Sans contreplaque. * ACP : Avec contreplaque. * tbp : l’épaisseur du contreplaque. * tf : l’épaisseur de la semelle du tronçon.

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Figure 8. Forme déformée du tronçon en té.

3.2. Contraintes de Von Mises


La distribution des contraintes de von Mises pour la force Fp des tronçons est représentée sur la Figure
Erreur ! Source du renvoi introuvable. L'analyse des contraintes de von Mises montre que la
répartition des contraintes est localisée au congé de raccordement de tous les tronçons, et pour le tronçon
sans contreplaque (tbp/tf = 0,00), les contraintes se situent dans la rangée des boulons et au niveau du
congé de raccordement.
La distribution des contraintes de von Mises dans les contreplaques est présentée sur la Erreur ! Source d
u renvoi introuvable.. Il a été constaté que plus le rapport (tbp/tf) augmente, c'est-à-dire que l'épaisseur
de la contreplaque augmente, plus la répartition des contraintes diminue dans la contreplaque et se
concentre dans le trou du boulon, limitant ainsi la flexion de la contreplaque.

T10-1.00

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T10-1.5

T10-2.00

Figure 9. Répartition des contraintes de von Mises du tronçon


(T10-).

4. Conclusion :
En conclusion, l'ajout d'une contreplaque peut améliorer la résistance et la rigidité initiale d'un système,
mais cette amélioration est limitée à un certain rapport entre les épaisseurs de la plaque de base et de la
contreplaque. Au-delà de ce rapport, la rigidité diminue, ce qui doit être pris en compte dans la
conception du système.
5. Bibliographique

[1] Anis Abidelah, Abdelhamid Bouchaïr, Djamel Elddine Kerdal. Influence of the flexural rigidity of the bolt on the behavior
of the T-stub steel connection, Engineering Structures 81 (2014) 181–194.
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[3] Yasin Onuralp ¨Ozkılıç. The capacities of thin plated stiffened T-stubs, Journal of Constructional Steel Research 186
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componentes T-equivalente asimétricas:enfoque experimental y numérico Rev. int. métodos numér. cálc. diseño ing.
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T-stub steel connection with different flange thicknesses connected to a rigid base Engineering Structures 218 (2020)
110770.

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[7] Xulin Zhu, PeijunWang, Mei Liua, Wulan Tuoya , Shuqing Hu . Behaviors of one-side bolted T-stub through thread holes
under tension strengthened with backing plate. Journal of Constructional Steel Research 134 (2017) 53–65.
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[9] H.R Sebbagh, D.E.D. Kerdal, A. Abidelah, A. Bouchaïr, T-stubs with two and four bolts under monotonic and cyclic
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[10] W. Grogan1 , J.O. Surtees, Experimental behaviour of end plate connections reinforced with bolted backing angles.
Journal of Constructional Steel Research 50 (1999) 71–96

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ÉTUDE DU COMPORTEMENT EN FATIGUE DES ASSEMBLAGES RIVETES


HADJAZI khamis1,*, ABDESSELAM boumedyen1, SEREIR zouaoui1, ERROUANE lahouaria1, BENNEGADI
med larbi1
khamishadj@yahoo.fr

1 Faculté de Génie Mécanique, Laboratoire de structure de composites et matériaux innovants, USTO, Oran, Algérie.

Résumé : L’étude des assemblages mécaniques dans diverses structures étant responsables du transfert des efforts
d’une pièce à l’autre a pour objectif principal d’améliorer leur efficacité, de réduire leur poids et leur coût tout
en assurant la qualité de service, et également de comprendre l’impact de facteurs charges (statique et dynamique)
sur les assemblages mécaniques. Notre travail est consacré à l’étude du comportement en fatigue des assemblages
en U rivetés. Une simulation numérique à l’aide du logiciel ANSYS (Workbench) a été effectuée afin d’étudier
l’effet des paramètres géométriques et mécaniques sur le comportement local des liaisons mécaniques des deux
plaques d’aluminium (AA6060 T4) en U assemblées par un rivet en acier et en appliquant des forces de traction
sur les côtés opposés. Les résultats de la simulation trouvée sont validés avec les résultats d’essais expérimentales
issues de la littérature et enfin une étude paramétrique est proposée afin d’augmenter la durée de vie de notre
liaison mécanique.

Mots-Clefs : Assemblage Riveté en U, Simulation numérique, Chargement cyclique, durée de vie.

Abstract : The main objective of studying mechanical assemblies in various structures as being responsible for
the transfer of forces from one part to another is to improve their efficiency, reduce their weight and cost while
ensuring the quality of service, and also to understand the impact of load factors (static and dynamic) on
mechanical assemblies. Our work is devoted to the study of the fatigue behavior of riveted U-joints. A numerical
simulation using the ANSYS program (Workbench) was carried out in order to study the effect of geometric and
mechanical parameters on the local behavior of the mechanical connections of the two U-shaped aluminum plates
(AA6060 T4) assembled by a steel rivet and applying tensile forces on opposite sides. The results of the simulation
found are validated with the results of experimental tests from the literature and in the end a parametric study is
proposed in order to increase the life of our mechanical connection.

Key-Words: U-riveted assembly, Numerical simulation, Cyclic loading, lifetime.


1. Introduction
Le rôle des assemblages mécaniques est d’assurer la continuité des structures industrielles, elles-mêmes
composées de différentes pièces et éléments, où le processus d’assemblage se déroule de manière
différente selon le type et la nature des matériaux qui composent la structure. Les méthodes les plus
utilisées sont le soudage, le collage, le boulonnage et le rivetage. Les joints d’assemblage sont situés
dans des zones de résistance maximale à la contrainte. La conception et les détails de l’assemblage sont
importants car ce sont des problèmes de transmission de puissance. En plus de fluidifier la construction
de la structure, l’assemblage assure le transfert des charges d’une pièce à l’autre.
Au fil du temps, de nombreuses méthodes d’assemblage ont été utilisées, qui se sont développées en
fonction des besoins et en fonction de l’évolution que connaît le monde de l’industrie. La formation
d’assemblages au moyen de la fixation avec des rivets et des boulons est l’une des méthodes anciennes
et modernes d’assemblages mécaniques, ce type d’assemblage présente un avantage intéressant par sa
facilité de réalisation : alésage des trous dans les plaques et montage de la fixation avec ou sans
rondelles. Néanmoins, la présence de trou constitue le point faible de ce type d’ouvrage en raison de la
concentration des contraintes qui provoquent l’apparition de fissures [1]. Le démontage des assemblages
boulonnés lors de la maintenance est un moyen important pour comprendre et étudier leurs déformations
et dégradations au cours de leur durée de vie.
De nos jours, les structures métalliques deviennent un problème économique, la réduction de la quantité
de matière première utilisée rend nécessaire la prise en compte du phénomène de fatigue afin d’améliorer
la répartition de cette matière première tout en assurant la fiabilité et la sécurité des boulons. Par
conséquent, les tôles d’aluminium sont les plus utilisées et les plus récentes en raison de leur faible coût.
Elle se caractérise par son poids léger et sa disponibilité sur le marché, mais ces alliages présentent

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quelques inconvénients, par exemple, leur comportement délicat en soudage et certaines difficultés
d’assemblages (rivetage et boulonnage).
La question scientifique liée à la méthode d’obtention des caractéristiques de fatigue des éléments
d’assemblage est importante afin d’obtenir des résultats permettant d’améliorer l’efficacité des éléments
d’assemblage, d’augmenter l’intensité de leur résistance et la durée de vie concernant la méthode
d’obtention des caractéristiques de fatigue des fixations est importante, afin d’obtenir des résultats qui
permettent d’améliorer l’efficacité des fixations et d’augmenter leur résistance et leur durabilité. Dans
ce contexte, de nombreuses équipes de recherche ont étudié le comportement à la fatigue des
assemblages rivetés et des matériaux utilisés dans le domaine de l'ingénierie des ponts [2–6]. Ensuite,
[7] a étudié expérimentalement le comportement mécanique des assemblages rivetés dans les structures
métalliques. Plus récemment, [8] a étudié le comportement en fatigue d’une liaison rivetée avec
l’utilisation de deux approches (déformation locale et la loi de Paris) les résultats trouvés sont comparés
avec des essais expérimentaux.
Dans le cadre de continuité et pour bien mettre en évidence les assemblages mécaniques rivetés sous
une charge cyclique de fatigue on a développé un modèle numérique basé sur les éléments finis, pour
estimer la répartition des contraintes dans l’ensemble de la liaison, qui peut endommager notre liaison,
et par la suite de proposer des solutions pour augmenter la durée de vie de notre liaison mécanique.
2. Présentation du modèle géométrique
L’objectif principal de ce travail est d’interpréter et d’examiner numériquement la résistance et la rigidité
des assemblages rivetés joignant deux plaques en aluminium de forme en U, soumises à une force
statique et cyclique de traction à l’aide du logiciel ANSYS Workbench [10]. Dans notre étude, le modèle
examiné est constitué de deux plaques rivetées de dimension (28x40x40x2) mm4, figure 1. Les
propriétés géométriques et mécaniques sont similaires à celle de Porcaro [9]. La tête du rivet est de
forme cylindrique. Le diamètre du point d’assemblage et du trou de la tôle percée sont égaux (i.e. 5 mm)
pour assurer un bon maintien entre le rivet et les tôles, figure 1. Les matériaux utilisés pour les plaques
et le rivet sont respectivement aluminium et acier.

Figure 1. Modèle géométrique.

La liaison mécanique utilisée dans notre assemblage est caractérisée par une tige avec deux têtes. Cette
représentation conventionnelle devrait permettre une représentation simplifiée. Les distances
géométriques ont été prises en accord avec les règles de dimensionnement de l’assemblage. Le fut de la
liaison est de forme cylindrique. La longueur et le diamètre du rivet sont regroupés dans le tableau 1.

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Tableau 1. Les dimensions du rivet utilisé.

lrivet 4 [mm]

d rivet 5 [mm]

Pour nos applications, les propriétés mécaniques de l’aluminium et de l’acier utilisé dans les deux
plaques et dans le rivet respectivement sont obtenues à partir des essais de traction axiale de [9]. Les
caractéristiques mécaniques des deux plaques et du rivet sont regroupées dans le tableau 2.
Tableau 2. Les propriétés mécaniques

Module de Young Limite d’élasticité Contrainte ultime


Matériel
[MPa] [MPa] [MPa]
Plaques en U 69,911 73 180
Rivet 188 1520 -
Une fois le modèle géométrique obtenu, il faut le mailler. La stratégie de maillage varie selon la présence
ou non du rivet, afin d’obtenir des résultats précis avec un temps de calcul raisonnable, plusieurs
maillage sont testés. Les substrats sont maillés fins où se porte notre intérêt comme les zones de contact
et plus grossièrement ailleurs. Le détail du maillage du joint riveté avec un rivet est présenté à la figure
2. Ensuite, nous procédons à l’application des conditions aux limites, où on applique deux forces
opposées (F = 4,8kN) avec un angle (θ =0°) dans la direction x au point A et B. Puisqu’on simulera un
essai de traction, il faut bloquer le déplacement de la structure rivetée dans la direction y (déplacement
unique sur l’axe x), figure 2.

x
y

Figure 2. Représentation du problème étudié.

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3. Résultats et discussions
3.1 Etude statique
3.1.1 Validation des résultats
La figure 3 présente les résultats numériques obtenus par notre modèle éléments finis réalisé à l’aide du
code de calculs ANSYS Workbench validé expérimentalement avec les résultats de [9]. Cette courbe
représente la variation de la charge de traction en fonction du déplacement des deux plaques (à la surface
d’application de la charge) dans la direction de chargement. La comparaison des résultats numériques
et des résultats expérimentaux montre une bonne corrélation entre les deux courbes. A partir de cette
figure, nous pouvons constater que la forme générale des deux courbes peut être décomposée en deux
seuils :
Un seuil de chargement à partir duquel, on voit une variation linéaire entre les deux variantes (force -
déplacement), vient ensuite un deuxième seuil sur lequel on voit une stabilisation du comportement
effort-déplacement (Le 6 déplacement relatif à l’effort maximal augmente alors que la force de traction

reste constante), défini le début de l’endommagement de l’assemblage riveté.


5

4
Force [KN]

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Déplacement [mm]

num exp

Figure 3. Courbe force-déplacement.

3.1.2 Variation du déplacement directionnel et de la déformation élastique normale


Pour mieux visualiser le comportement du rivet et des deux plaques en U sous l’effet d’une charge de
traction on a représenté la figure 4 a et b. Cette figure mit en valeur l’un des phénomènes qui peuvent
engendrer la rupture des éléments de la liaison rivetée. Elle représente la variation de déplacement
longitudinal dans la direction x et la variation de la déformation εx dans la direction normale.
Il est clairement visible que le déplacement atteint des valeurs maximales dans les deux parties
(supérieure et inférieure) de la plaque en U par contre dans la zone de jonction le déplacement prend des
faibles valeurs dû à la présence du rivet qui empêche le mouvement des deux plaques dans cette zone.
Pour la déformation εx on a remarqué une déformation importante dans la zone de transmission (autour
du rivet) où elle atteint des valeurs maximales d’ordre 0.0079 mm/mm. L’augmentation de la
déformation autour du trou est généralement le point critique de ce type d’assemblage, parce qu’elle
peut provoquer la séparation des deux plaques par extraction du rivet.

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)a )b

Figure 4. Déplacement directionnel et déformation normale εx

3.1.3 Évolution de la Contrainte normale et de cisaillement


La figure 5-a et b, illustre la distribution de la contrainte normale et de cisaillement dans le rivet et dans
les deux plaques en U respectivement. De cette figure, il est clair que les deux plaques en U admets des
contraintes maximales qui se concentrent uniformément autour du rivet, ces contraintes peuvent créer
la rupture de l’assemblage par arrachement du rivet des pièces en U assemblées comme la rigidité du
rivet (acier) plus importante que celle des deux plaques en U (aluminium). Par contre la concentration
des contraintes au niveau du point d’assemblage (rivet) provoque un endommagement au niveau du fût.
Ce dommage provoque une concentration de la contrainte normale, dans la direction de chargement. La
rupture s’initie en bord du trou ; la section du trou augmente, jusqu’à l’endommagement de
l’assemblage, figure 6. D’une manière générale, la contrainte normale constitue le principal facteur
d’endommagement dans ce type d’assemblage riveté.

)a )b

Figure 5. Évolution de la contrainte normale et de cisaillement

Figure 6. Arrachement du rivet des pièces en U assemblées, [9]

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3.1.4 Évolution de la contrainte équivalente

Le calcul des contraintes nous donne un point de vue sur les zones marquées par une forte concentration
de contraintes. L’évolution de la contrainte équivalente le long de la liaison rivetée ainsi que le long du
rivet est représenté à la figure 7. De cette figure, il est visible que la contrainte équivalente atteint des
valeurs maximales dans la zone de jonction entre la plaque et le rivet. La valeur maximale est estimée à
1074.4 MPa dans la zone de transmission entre les deux éléments. La concentration de contrainte dans
le périmètre du trou dû à la discontinuité du matériau et du système de chargement provoque l’extraction
du rivet à cause de l’augmentation du diamètre du trou. Donc, nous pouvons dire que la contrainte
normale représente un danger pour notre structure.

Figure 7. Évolution de la contrainte équivalente

3.2 Etude dynamique (fatigue)


Dans cette deuxième partie, nous avons appliqué le système de chargement dynamique (compression-
traction) pour étudier le comportement de notre structure rivetée sous chargement cyclique à amplitude
égale à un, figure 8.

Figure 8. Le système de chargement dynamique.


3.2.1 Effet de l’épaisseur de la plaque en U
Dans la figure 9, on présente la variation de l’épaisseur des deux plaques en U de la structure rivetée en
fonction de la variation du nombre de cycles. De cette figure, il est clairement visible que la durée de
vie de l’assemblage augmente en fonction de l’augmentation de l’épaisseur des deux plaques en U. Ceci
se traduit par le fait que si les deux plaques devenue plus épaisses, on aura une augmentation de la
rigidité de l’assemblage, par conséquent la plus grande partie de la charge est absorbée par cette dernière
(moins de déformation). De plus, la plus grande partie de la charge transmise entre les plaques et le rivet,
reste localisée uniquement au niveau des deux plaques puisque la plaque devient rigide avec
l’augmentation de son épaisseur. C’est la raison pour laquelle, le nombre des cycles passe de 43120
cycles pour une épaisseur 2 mm à 1000000 cycles pour une l’épaisseur 6 mm.

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6000
Epaisseur 2 mm Epaisseur 4 mm Epaisseur 6 mm
5000

4000
Force [N]

3000

2000

1000

0
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000

Cycles

Figure 9. Variation de la force en fonction du nombre de cycles pour différent épaisseur des plaques en U.

3.2.2 Effet de l’angle de chargement

La figure 10 nous donne un aperçu général sur le comportement (durée de vie) de l’assemblage
mécanique riveté sollicité à une charge de fatigue pour différente angles d’application (orientation de la
charge). Trois combinaisons angulaires de traction/cisaillement ont été choisies pour déterminer la durée
de vie de notre assemblage α = {0°, 30°, 45°}. En traction pure (charge de fatigue avec un angle 0°), les
contraintes se concentrent uniformément autour du rivet au niveau de la plaque. La plasticité s’y
développe puis la rupture intervient rapidement avec un nombre de cycles égal à 43120 cycles. En mode
mixte (charge de fatigue avec un angle 30° et 45°) les contraintes se concentrent en un point (situé dans
l’alignement du chargement), le transfert de chargement se divise entre les deux plaques et le rivet pour
cela la durée de vie de notre assemblage augmente de 67502 cycles pour un angle 30° et de 121620
6000angle 45°.
cycles pour un
0 dégrée 30 dégrée 45 dégrée
5000

4000 0 degré
Force [N]

30 degré
3000 45 degré
2000

1000

0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000

Cycles

Figure 10. Effet de l’angle de chargement

3.2.3 Effet de l’intensité de la charge de fatigue

Pour mieux comprendre l’effet de la variation de l’intensité de la charge de fatigue sur la durée de vie
de notre assemblage mécanique riveté, nous avons présenté la figure 11. De cette figure il est clairement
visible que l’intensité de la charge de fatigue à un effet considérable sur la durée de vie d’assemblage
riveté, où cette dernière passe de 49332 cycles pour une charge de fatigue égale à 4,6 kN à 37694 cycles
pour une charge de l’ordre de 5 kN. On peut dire, que l’augmentation de l’intensité de la charge de
fatigue est un facteur défavorable, parce qu’il soustrait une énergie en plus de la liaison mécanique.

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6000
4800 N 4600 N 5000 N
5000

4000
Force [N]

3000

2000

1000

0
0 10000 20000 30000 40000 50000 60000

Cycles

Figure 11. Effet de l’intensité de la charge de fatigue.

3.2.4 Effet de l’amplitude de la charge de fatigue

La figure 12 met en valeur l’effet de la variation de l’amplitude de la charge de fatigue sur la durée de
vie de l’assemblage mécanique riveté. Pour cette raison, trois différentes amplitudes sont considérées (a
= 1, 1.5 et 2, respectivement). De la présente figure, il est clairement visible que l’augmentation
d’amplitudes de la charge de fatigue engendre une réduction de la durée de vie de la liaison mécanique
rivetée. La durée de vie passe de 43120 cycles pour une amplitude égale à un à 4680,1 cycles pour une
amplitude égale à deux. On peut dire, que la diminution de l’amplitude de la charge de fatigue est un
facteur favorable, parce qu’il assure un bon fonctionnement de la liaison.
6000
Amplut d
ie1 Amplut ide 1,5 Amplut ide 2
5000

4000
Force [N]

Amplitude =1
3000
Amplitude = 1,5
2000 Amplitude = 2

1000

0
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000 50000

Cycles

Figure 12. Effet de l’amplitude de la charge de fatigue

5. Conclusion

Les performances mécaniques des assemblages sont particulièrement importantes dans l’ingénierie des
structures en aluminium. Parmi les divers composants structuraux, les liaisons mécaniques sont souvent
le point le plus faible dans la structure.
Ce travail de recherche avait comme objectifs d’améliorer nos connaissances sur le comportement des
assemblages mécaniques rivetés de deux plaques en aluminium en U, soumis à un effort de traction
statique et cyclique (de fatigue) ainsi que de proposer une étude paramétrique afin d’améliorer leur
résistance tout en augmentant la durée de vie de cette liaison mécanique.
Les résultats établis ont permis de mettre en exergue plusieurs points :

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✓ L’analyse de la variation charge-déplacement a permis de mieux comprendre le comportement


des joints rivetés et d’estimer la valeur de la charge de plastification qui provoque
l’endommagement de l’assemblage.
✓ Une étude statique a permis d’étudier le comportement de notre liaison sous une charge de
traction et de déterminer les zones marquées par une forte concentration de contrainte.
Une étude de sensibilité de l’assemblage mécanique rivetée sous une charge de fatigue a été réalisée. A
partir des résultats obtenus, nous avons constaté que:
• Effet de l’épaisseur de la plaque en U : la variation de la rigidité des deux plaques par
l’augmentation de leur épaisseur à un effet significatif sur le comportement de la liaison rivetée
parce qu’elle augmente la durée de vie de l’assemblage.
• Effet de l’angle de chargement : la variation de l’angle d’application de la charge de fatigue
provoque la combinaison de plusieurs modes d’endommagement (traction/cisaillement) où cette
combinaison a un effet sur la durée de vie de la liaison rivetée.
• Effet de l’intensité de la charge de fatigue : l’élévation de l’intensité de la charge provoque
une diminution de la durée de vie de la liaison. L’augmentation de la charge est un facteur
défavorable, parce qu’il accélère d’endommagement de la liaison mécanique.
• Effet de l’amplitude de la charge de fatigue : l’augmentation de l’amplitude de la charge de
fatigue engendre une réduction de la durée de vie la liaison mécanique rivetée.
Finalement, l’analyse du comportement mécanique des assemblages rivetés en aluminium sous des
charges cycliques est très complexe. Cependant, le modèle numérique est une bonne approche pour
modéliser ces assemblages. Ce modèle peut être utilisé pour mener des études sur des configurations
plus larges des assemblages en aluminium ou en composite en vue d’évaluer ou d’affiner les démarches
analytiques disponibles pour le calcul des paramètres caractéristiques de leur comportement (résistance,
rigidité et durée de vie).

6. Bibliographie
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connections in steel structures, Engeniring Structure, 33(2), pp. 516-531.
[8] José A.F.O. Correia , Antonio L.L. da Silva, Haohui Xin, Grzegorz Lesiuk, Shun-Peng Zhu, Abílio M.P. de Jesus, Antonio
A. Fernandes., 2021. Fatigue performance prediction of S235 base steel plates in the riveted connections. Structures 30 pp.
745-755
[9] Porcaro R. , A.G. Hanssen , Langseth M., Aalberg A., 2005. The behaviour of a selfpiercing riveted connection under quasi-
static loading conditions. Structural Impact Laboratory (SIMLab), Department of Structural Engineering, Norwegian
University of Science and Technology, N-7491 Trondheim, Norway SINTEF Materials and Chemistry, N- 7465
Trondheim, Norway.
[10] ANSYS. User manual, version 15. Canonsburg, PA, USA.

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EVALUATIONS DE COEFFICIENT DE COMPORTEMENT DES PORTIQUES


MIXTES AVEC LA PRISE EN COMPTE DE LA SEMI-RIGIDITE DES
ASSEMBLAGES (POUTRE-POTEAU)
1
KHEMIS Ahmed, 1MAGHAGHI Bilal, 1TITOUM Messaoud, 2MAZOZ Aida, 1BOULKSIBAT Nour Eddine.
ahmed.khemis@univ-msila.dz

1 Laboratoire de Matériaux et Mécanique des Structures - Université Mohamed Boudiaf de M'sila, Algérie.
2Université Mohamed El Bachir El Ibrahimi - Bordj Bou Arreridj, Algérie

Résumé : Dans l'approche traditionnelle de conception des portiques mixtes, les assemblages poutre-poteau sont
soit parfaitement articulés ou bien absolument rigides. Les modèles de calcul avec un tel assemblage idéal
simplifient la procédure d'analyse, mais souvent, ils ne peuvent pas refléter le comportement structurel réel. Cette
idéalisation n'est pas adéquate, car il est prouvé par de nombreuses investigations expérimentales et numériques
que la majorité des assemblages réalisée dans la pratique sont plus ou moins flexibles ou semi-rigides. Dans ce
contexte, ce travail de recherche concerne l’étude de l’effet de la semi-rigidité des assemblages (poutre-poteau)
sur le comportement sismique des portiques mixtes par le bai de l’évaluation du facteur de comportement R. Pour
cela, nous avons appliqué la méthode de Push-over à l’aide du logiciel SAP2000 sur des portiques mixtes auto-
stables semi-rigides. Les résultats obtenus ont montré que le coefficient de comportement R des portiques auto-
stables est très influencé par la rigidité de la jonction, il varie avec la variation de rigidité des assemblages. Alors
que le code sismique algérien fixe une seule valeur. À cet égard, nous avons proposé une solution pratique, qui
permet de déterminer le coefficient de comportement « R » de ce type de portique quelques soit la rigidité des
assemblages.
Mots-Clefs : articulés, rigide, semi-rigide, portique mixte auto-stable, coefficient de comportement « R ».

1. Résumé étendu
Dans cette recherche, l’effet de la semi-rigidité des assemblages sur le comportement sismique des
bâtiments mixtes (poutre mixte, poteau en acier) contreventés par des portiques autostables, a été étudié
à travers l’évaluation de leurs facteurs de comportement R. Le travail compare les résultats obtenus
pour des portiques plans mixtes auto-stables de mêmes travées et différents niveaux d’étages. Il s’agit
des portiques de trois, quatre et cinq étages, conçus selon le code Eurocode 4 [1] et le code sismique
algérien RPA 99/version 2003 [2]. Ces portiques ont été analysés en comparaison avec le cas idéal de
portique constitué d’assemblages possédant une rigidité infinie. Le degré de connexion J de ces
assemblages a été par la suite varié pour chaque portique, et ce afin d’introduire le principe de la semi-
rigidité selon la classification adoptée par l’Eurocode4.
Un total de 36 portiques autos-tables (rigides et semi-rigides) ont subi une analyse statique non linéaire
(push-over) à l’aide du logiciel SAP2000/version14. Les poutres et les poteaux des portiques mixtes
sont modélisés par des éléments poutres élastiques avec des rotules plastiques concentrées à chacune de
leurs extrémités. À cet effet le modèle de Senthilkumar [3] pour les poutres mixtes et celui du FEMA
356 [4] pour les poteaux en acier a été utilisé, et ce pour l’établissement des lois moment-rotation
associées à la plastification par flexion des rotules plastiques. Les assemblages semi-rigides poutre-
poteaux sont modélisés comme des éléments de liaison LINK de type multilinéaire plastic à deux nœuds.
Ces éléments LINK sont caractérisés par une loi moment-rotation qui exprime le comportement réel des
assemblages. À partir des courbes de push-over, le facteur de comportement R de tous les portiques est
évalué en s’appuyant sur la méthode proposée par l’ATC-19 [5].
1.1. Principaux objectifs
• Étudier l'effet de la semi-rigidité des assemblages sur le comportement sismique inélastique des
portiques mixtes à travers l’évaluation de leur facteur de comportement R.
• Proposions d’une solution pratique qui permet de prendre en considération l’effet de la semi-rigide
des assemblages dans le dimensionnement parasismique.

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1.2. Les courbes de push-over des portiques mixtes auto-stables rigides et semi-rigides de 3, 4 et 5 étages

Figure 1 : Les courbes de push-over des portiques SMRF rigides et semi-rigides (a) portiques 3 étages (b) portiques 4
étages (c) portiques 5 étages
1.3. L’effet de la semi-rigidité sur le facteur de comportement R

Figure 2 : L’effet du degré de la connexion ʺJʺ ainsi le nombre d’étages sur le facteur de comportement des portiques
SMRF

2. Conclusion
• Les courbes de capacité des portiques auto-stable conçus avec des assemblages semi-rigides qui
ont un degré de connexion J >5 présentent un comportement très proche à celui des portiques
rigides. Donc, l’effet de la variation de la semi-rigidité dans cet intervalle est modéré. Par contre il
faut être très prudent lors de la conception des portiques ayant des degrés de connexion J ≤ 5, où
l’effet de la variation de la semi-rigidité dans cet intervalle est très important sur comportement
sismique des portiques auto-stables.

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• Les normes fournissent une valeur constante des facteurs comportements. Cependant, le facteur de
comportement des portiques auto-stables évalué dans cette étude prend plusieurs valeurs pour
différents degrés de connexion « J ». Par conséquent, les résultats indiquent que les facteurs de
comportement des portiques auto-stables proposés dans les codes sismiques doivent être modifiés
pour tenir compte les effets de la semi-rigidité des assemblages.
3. Bibliographie
[1] EN 1994-1-1. Eurocode 4: Design of composite steel and concrete structures - Part 1-1: General rules and rules for
buildings. 2004.
[2] Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Règles Parasismiques Algériennes RPA 99/Version 2003. 2003.
[3] Senthilkumar Rajendran, Satish Kumar. Design of semi-rigid steel-concrete composite frames for seismic performance.
J Struct Eng (SERC, Madras) 2017.
[4] FEMA-356. Prestandard and commentary for the Seismic rehabilitation of Buildings. 2000.
[5] ATC-19. Seismic Response Modification Factors 1995.

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EXPERIMENTAL AND NUMERICAL INVESTIGATION OF DEVELOPED


CHANNEL SHEAR CONNECTOR
MAGHAGHI Bilal1*, KHEMIS Ahmed1, TITOUM Messaoud 1, MAZOZ Aida 2
auteur1* . bilal.maghaghi@univ-msila.dz
ahmed.khemis@univ-msila.dz
1Laboratory of Materials and Mechanics of Structures, Mohamed Boudiaf University of M’sila, Algeria.
2University of Mohamed El Bachir El Ibrahimi, Bordj Bou Arreridj, Algeria.

Résumé : Le comportement global des poutres mixtes acier-béton dépend largement de la connexion utilisée pour
transférer les forces de cisaillement à l'interface entre les éléments en acier et en béton. Néanmoins, la majorité
des défaillances se produisent dans cette zone sensible. Par conséquent, quatre essais expérimentaux appelés «
push-out » ont été réalisés sous une charge statique dans la première partie de cet article pour étudier un
connecteur en « U » développé. Ensuite, ce connecteur a été étudié numériquement dans la deuxième partie à
l'aide du logiciel Abacus. En conséquence, le connecteur de cisaillement développé a montré une plus grande
ductilité et moins d'effet sur la dalle de béton. De plus, ce connecteur en « U » développé était moins coûteux
comparé au connecteur en « U » ordinaire d'environ 25%. Enfin, la comparaison entre les résultats des essais
expérimentaux et numériques a montré un bon accord concernant la performance charge-glissement et le mode
de défaillance.

Mots-Clefs : Poutre mixte, connecteur de cisaillement en « U », essai de push-out, MEF.


Abstract: The overall behavior of steel-concrete composite beams largely depends on the connection used to
transfer shear forces at the interface between steel and concrete members. However, the majority of failure occurs
in this sensitive area. Therefore, four experimental push-out tests were conducted under monotonic load in the
first part of this paper to investigate a developed channel shear connector. Then, this developed shear channel
was studied numerically in the second part using Abacus software. As a result, the developed shear channel showed
higher ductility and less effect on the concrete slab. Moreover, this developed shear connector was less costly
compared to the ordinary shear channel by around 25%. Finally, the experimental and numerical comparison
results showed good agreement concerning the load-slip performance and the failure mode.

Key-Words: Composite beam, channel shear connector, push-out test, FEA.

1. Introduction
The main role of shear connectors in a steel-concrete composite beam is to transfer the longitudinal
shear forces at the steel-concrete interface. Nevertheless, the efficacy of the steel beam-concrete slab
connection is an important issue [1]. Several mechanical shear connectors have been proposed to realize
composite action such as headed stud shear connectors, channel shear connectors, angle shear
connectors, perfobond ribs, I-shape shear connectors, T-shape shear connectors, and non-welded shear
connectors.
The earliest study of channel shear connectors was carried out at the University of Illinois (USA) by
(Viest et al. 1951) [2], and they concluded that thick channel connectors’ web affects lower slip and
higher load capacity. Recently, (Maleki and Bagheri. 2008) [3] have evaluated the behavior of this shear
connector embedded in three different types of concrete. The results show that using polyvinyl alcohol
fibers in the concrete causes a considerable increase in ultimate strength and ductility. In addition, the
results of the study achieved by (Mahdi Shariati et al. 2011) [4] show that increasing the connector
length leads to increased cracking of the concrete. Furthermore, the shear strength and stiffness increase
linearly with a longer shear connector length in which a 20 mm length of channel shear connector
increment could contribute to a 32% increase in shear strength [5].
The results mentioned earlier supported the conclusion that higher channel shear connector length has a
negative effect on the concrete slab, and produces difficulties to position the longitudinal reinforcing
bars. Therefore, a developed channel shear connector is presented and studied in this research work to
overcome these problems.

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2. Experimental test
2.1. Specimens description
Four push-out specimens were divided into two groups. Each group includes two identical specimens.
Group CH1 (a, b) includes the specimens of the ordinary channel shear connector shape that have been
used as a reference, while the second group includes the developed channel shear connector presented
in Fig.1(b). This new channel shear connector was manufactured using the same way as the ordinary
shape by transverse cutting, as shown in fig.2. The developed shear connector length in the middle is
less than 25%, which means that it costs less than 25%.
The dimensions of the concrete slabs were 460 mm long, 440 mm wide and 150 mm thick. Figure. 3
shows the specimen’s details. Furthermore, a new push-out test setup was used in this investigation, as
illustrated in Fig. 4. The compressive strength of the concrete is 31.9 MPa. The mechanical
characteristics of the shear connector’s steel are presented in Table 1

a- CH1 (a, b) b- CH2 (a , b)


Figure 1: Ordinary and developed channel shear connector (uni; mm)..

Figure 2: Transversal cutting of developed channel shear connector (CH2) (uni; mm).

Figure 3: specimen’s details (uni; mm).

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Table 1: mechanical characteristics

Specimens Flange Web Steel grade Av. Yield Av. Av.


width, tf thickness, strength, Ultimate Elongation
(mm) tw (mm) fy (MPa) strength, (%)
fu (MPa)

connector’s steel 8.5 6.2 S275 327 481 27

reinforcing bars Ø 10 S400 392 656 13

HEB 240 Steel 17 10 S275 - - -

Figure 4: push-out setup.

2.2. Test results


2.2.1. Failure modes
The failure modes observed from the push-out tests were concrete cracking-splitting for CH1 specimens
(Fig. 5 (a)). As for the developed channel shear connector specimens, only concrete cracking was
observed at the lower part, as illustrated in Fig. 5 (b). However, no fracture of the channel shear
connector occurred in all specimens, and the concrete slab remained connected to the steel section.

(a) (b)
Figure 5: specimens’ failure.

2.2.2. Load-slip behavior.


Figure 6 presents the load-slip curves of the four specimens. All the load-slip curves included elastic,
elastic-plastic, and plastic stages. In addition, the result showed that the developed shear channel
connector (CH2) gave better ductility.

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350

300
CH2-a
250
CH1-a CH2-b

Load (kN)
200 CH1-b

150

100

50

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Slip (mm)
Figure 6: load-slip curves

3. Finite element analysis


3.1. General
A 3D finite element model of a push-out test is developed using ABAQUS software version 6.14 [6], as
shown in Fig 7. Both material and geometric nonlinearities were taken into account in this finite element
analysis. However, to obtain accurate results from the numerical analysis, all components of the push
test must be modeled correctly. The main components are the steel profile, concrete slab, shear
connectors, and reinforcing bars. Concrete damage plasticity models and nonlinear material
constitutions were established in the analytical investigation. The following subsections presented the
details of the FE analysis.

Figure 7: finite element model.

3.2. Interactions and constraint conditions


In the push-out simulation, the interactions of the steel beam - concrete and the connectors - concrete
are the most important part. Thus, the surface to surface contact between the different components is
employed. Normal and tangential behavior contact were used. Tangential friction was adopted using the
penalty contact method of ABAQUS for the interaction between connectors surfaces and the
surrounding concrete, as shown in Fig 8. In this interaction, the friction coefficient was taken as 0.2,
which was referenced from the study of Qinghua H et all [7].
The base of the concrete slab is constrained to a reference point using a function of rigid body and tie
nodes, as shown in Fig 8 (c). Whereas, embedded regions were used to model the reinforcing bars inside
the concrete slab, as shown in Fig 8 (d). The connector and the steel beam flange were merged using
retain function.

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(a) (b) (c) (d)

Figure 8: Interaction and constrain conditions of the specimens: (a,b)Interaction contact; (c) rigid constraint; (f) Embedded
constraint of reinforcing bar.

3.3. Boundary and loading conditions


In this analysis, static general used in the ABAQUS standard was applied. In addition, linearly increased
displacement controlled by amplitude and smooth step functions was adopted in the bottom surface of
the concrete slab.

3.4. Material properties


The concept of concrete constitutes a wide range of materials. Whose properties are quantitatively and
qualitatively different in typical tests (compression and tension) [8]. To model the non-elastic behavior
of reinforced concrete the concrete damage plasticity model available in the ABAQUS material library
was used. The simplified concrete damage plasticity (SCDP) model that was developed by Milad H et
all [9] is adopted for this FE analysis.
The material properties of the shear connector are of great importance in the push-out test simulation.
Thus, the elastic-plastic material model is employed in this study based on the nominal behavior of the
stress-strain curve. The steel of connectors and reinforcing bars were modeled using an isotropic
hardening material.

3.5. Finite element type and mesh


The steel beam, concrete slab, and shear connectors in this FE analysis were all meshed through the
C3D8R element. While the reinforcing bars are meshed by using the T3D2 element available in the
ABAQUS library as well. Figure 9 shows the finite element mesh of the specimens. Each part of the
specimen was partitioned and meshed independently.
In order to decrease the analysis time, a smaller mesh size (8 mm) was applied at the shear connector
and the surrounding concrete region, while an appropriate mesh size (16 mm) was applied to the rest of
the model.

Figure 9: meshing of specimen parts.

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4. Analysis results and comparison


This section presents the comparison between the FE simulation against the experimental tests
concerning load–slip behavior, push-out results, bending deformation patterns of shear connectors, and
the failure modes.

4.1. Load – slip behavior and results


The comparisons between experimental and numerical load-slip curves and results are illustrated in Fig.
10 and table 2. It can be observed that three stages were identified in the typical load–slip curves.
Moreover, good agreement was observed between the results of both methods in terms of ultimate load.

300

250

200
Load (kN)

CH2-FEA
CH2-a (Exp)
150
CH2-b (Exp)

100

50

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Slip (mm)

Figure 10: FEA vs experimental results.


Table 2: Results and comparisons

Experimental results FE results


U. load(Exp)/ 𝜹𝒎 (Exp)/
Specimens Ultimate Ultimate
𝜹𝒎 (𝒎𝒎) 𝜹𝒎 (𝒎𝒎) U. load(FEA) 𝜹𝒎 (FEA)
load (kN) load (kN)

CH1 297.9 6.64 295.24 4.55 1 1.45

CH2 299.61 9.87 299.45 5.79 1 1.7

4.2. Shear connector’s deformation and failure mode.


From fig.11, it can be observed that the stress distribution was greatest at the bottom part of the shear
connector. On the other hand, fig. 12 shows the equivalent plastic strain of concrete in FEA against the
concrete slap failure of the experimental specimen (CH2). From this comparison, it should be noted that
the deformation of the shear connector in both finite element and experimental tests was at the bottom.
Moreover, good agreement was observed between the FE analyses and the experimental tests concerning
the void formed behind and above the channel connectors.
It can be seen that in the experimental specimen the concrete crushing was in front of the connector.
This failure mode is confirmed by the maximum plastic strain in the FEA which is in the same region.
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Figure 11: Shear channel deformation of FE analysis vs experimental tests for CH2 specimen.

Void

Figure 12: Equivalent plastic strain of FEA vs experimental tests for CH2 specimen.

5. Conclusion
Experimental and numerical study were carried out in this research work to investigate a developed
channel shear connector. A three-dimensional finite element model has been proposed to simulate the
behavior of this developed shear connector. The finite element software ABAQUS has been used. The
validation of the proposed model was done by comparing the numerical results against experimental
push-out tests. From the results mentioned earlier, it can be drawn the following conclusions:
- The developed channel shear connector provided higher ductility.
- The specimen of the developed channel shear connector was less affected by concrete cracking.
- Good agreement was observed between the experimental and FE simulation in terms of ultimate
load capacity.
- In both methods, finite element simulation and experimental teste, the observed failure mode was
concrete cracking. Besides, the deformation of the channel shear connector was observed at its
bottom part.
6. References

[1] F. Tout, Experimental study of composite bonded structures: effect of creep, fatigue and durability, University Claude
Bernard-Lyon I, 2014.
[2] I. M. Viest, Full-scale tests of channel shear connectors and composite t-beams, University of Illinois at Urbana
Champaign, College of Engineering …1951.
[3] S. Maleki and S. Bagheri, Behavior of channel shear connectors, Part I: Experimental study, Journal of Constructional
Steel Research, vol. 64, pp. 1333-1340, 2008.
[4] M. Shariati, N. Ramli Sulong, M. Arabnejad, and M. Mahoutian, Shear resistance of channel shear connectors in plain,
reinforced and lightweight concrete, Scientific research and essays, vol. 6, pp. 977-983, 2011.
[5] Q. Zhao, Y. Du, Y. Peng, C. Xu, and G. Huang, Shear Performance of Short Channel Connectors in a Steel-UHPC
Composite Deck International Journal of Steel Structures, vol. 20, pp. 300-310, 2020.
[6] V. Abaqus, 6.14-1. Abaqus/standard user’s manual and Abaqus CAE manual, Providence, RI, USA: Dassault Systemes
Simulia Corp, 2014.

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[7] Q. Han, Y. Wang, J. Xu, Y. Xing, and G. Yang, Numerical analysis on shear stud in push-out test with crumb rubber
concrete, Journal of Constructional Steel Research, vol. 130, pp. 148-158, 2017.
[8] T. Jankowiak and T. Lodygowski, Identification of parameters of concrete damage plasticity constitutive model,
Foundations of civil and environmental engineering, vol. 6, pp. 53-69, 2005.
[9] J. Cao and X. Shao, Finite element analysis of headed studs embedded in thin UHPC, Journal of Constructional Steel
Research, vol. 161, pp. 355-368, 2019.

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EFFETS DE LA LONGUEUR DE FILETAGE DES BOULONS SUR LE


COMPORTEMENT AXIAL D’UN DOUBLE TRONÇON EN TE SUBISSANT LE
PREMIER MODE DE RUINE
MAHMOUDI Abdellah 1*, SOLTANI Rabah 1
abdellahmahmoudi722@yahoo.com

1 LM2SC, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.

Résumé : Le boulon est un élément important dans l’assemblage boulonné poutre-poteau avec platine d’extrémité
et dans sa zone de traction, en particulier. Cette partie du travail de recherche est concernée par la prédiction du
comportement axial de la zone de traction, à l’aide de tronçons en Té. Afin de prédire ce comportement force-
déplacement des tronçons en Té, la tige du boulon est modélisée avec différentes longueurs de filetage. Un seul
prototype de tronçons en Té est considéré dans les simulations numériques réalisées à l’aide du logiciel ABAQUS.
Ce tronçon en Té est dimensionné pour subir le premier mode de ruine selon l’EC3. Pour une comparaison directe,
seule la longueur de la tige filetée du boulon M12 est considérée. La comparaison des courbes issues des
simulations numériques et expérimentales disponibles dans la littérature a permis de mieux comprendre les
phénomènes que subissent les filets de la zone écrou-tige dans les tronçons en Té et des boulons avec ou sans
précontrainte.

Mots-Clefs : Platine d’extrémité ; Zone de traction ; Tronçons en Té ; Boulon ; Longueur de filetage.

Abstract : The bolt is an important element in the bolted beam-post connection with end plate and in its tension
zone, in particular. This part of the research work is concerned with the prediction of the axial behavior of the
tensile zone, using T-stub. In order to predict this force-displacement behavior of the T-sections, the bolt shaft is
modeled with different thread lengths. Only one prototype Tee section is considered in the numerical simulations
performed using ABAQUS software. This T-stub is designed to undergo the first mode of failure according to EC3.
For a direct comparison, only the length of the M12 bolt threaded rod is considered. The comparison of the curves
from the numerical and experimental simulations available in the literature has provided a better understanding
of the phenomena that the threads in the nut-stem region undergo in the Tee sections and bolts with and without
preload.

Key-Words : End plate; traction zone; T-stub; Bolt; Thread length..

1. Introduction
L’assemblage boulonné poutre-poteau avec une platine d’extrémité soudée à une poutre sollicitée en
flexion simple par rapport à l’axe de la plus forte inertie est très souvent utilisé dans les ossatures en
acier. L’EC3 [1] propose la méthode des composantes pour caractériser le comportement de ce type
d’assemblage. Selon cette méthode, la zone de traction de la platine d’extrémité soudée à la poutre et
boulonnée à l’aile d’un poteau avec quatre boulons est idéalisée par des tronçons en té soumis à une
charge axiale.
Le nouveau code règlementaire [1] prévoit trois modes de ruine pour la zone de traction et/ou des
tronçons en té. Ces modes de ruine sont fonctions du rapport de résistances de l’aile du tronçon en té en
flexion et des boulons en traction [2]. Pour les tronçons en té, le mode de ruine-1 est caractérisé par la
formation de quatre rotules plastiques, dont deux rotules plastiques au niveau de la liaison âme-aile et
deux autres situées au niveau des rangées de boulons, figure 1(a). Dans le cas du mode de ruine-2, les
ailes des tronçons en té subit des déformations plastiques suivies d’une éventuelle déformation plastique
des boulons, voir figure 1(b). Enfin pour les tronçons en té subissant le mode de ruine-3, l’action de la
charge de traction est reprise directement par les boulons. Ce mode de ruine correspond à l’atteinte de
la résistance plastique des boulons sans que les ailes ne se déforment, voir figure 1(c).
En fait, la littérature propose deux catégories de modes de ruine doivent être considérées : les modes de
ruine "plastiques", qui reposent sur des conditions purement "plastiques" et les conditions ultimes, qui
correspondent à la fracture des ailes et/ou des boulons. A vrai dire, les modes de ruine "plastiques"
impliquent la résistance des tronçons en té associée à chacun des trois modes de ruine possibles définis

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ci-dessus. Concernant les conditions ultimes, quatre autres situations différentes pour les modes de ruine
des tronçons en té sont définies. Il s’agit (1) du mode de ruine-11, caractérisé par l’effet simultané du
mode de ruine-1 suivi d’une fracture des ailes de tronçons en té ; (2) le mode de ruine-13 aussi caractérisé
par le mode de ruine-1 et la ruine des boulons ; (3) le mode de ruine-23 qui implique à la fois les ailes
et les boulons des tronçons en té mais la capacité de déformations est régie par les boulons seulement.
Enfin, le mode de ruine-33 qui correspond au mode de ruine-3 et une capacité de déformation déterminée
par la fracture des boulons.

Figure 1. Modes de ruine plastique de la zone de traction idéalisée par des tronçons en té [2].
Les deux catégories de modes de ruine sont régies par le rapport entre la résistance à la flexion des ailes
des tronçons en té et la résistance axiale des boulons. Dans des conditions plastiques, ce paramètre est
le rapport entre les résistances plastiques qui correspond au mode de ruine-1 et celle qui correspond au
mode de ruine-3. Il est défini par :
2 M fRd
β Rd = (1)
B Rd m

Où (MfRd) est la résistance plastique à la flexion des ailes des tronçons en té, (BRd) est la résistance
plastique axiale de traction d’un boulon et (m) la distance entre l'axe de la rangée des boulons et la
section correspondant à la rotule plastique formée au niveau de la liaison aile-âme des tronçons en té.
Le rapport (βRd) régit chaque mode de ruine "plastique" donné :

β Rd  mode de ruine-1 (2)
2λ +1


< β Rd  2 mode de ruine-2 (3)
2λ +1

β Rd > 2 mode de ruine-3 (4)

Et, en référence aux conditions ultimes, ce rapport est donné par la relation suivante (équation (5)) et
une valeur limite (équation (6)) pour ce paramètre proposée par Piluso et al. [3] en vue d'avoir un mode
de ruine régi par la fracture des ailes des tronçons en té :
2 M fu
βu = (5)
Bu m

2λ  d 
β u lim = 1 − (1 + λ) w  (6)
2λ +1 8n 

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Où (Mfu) est la résistance ultime à la flexion des ailes des tronçons en té, (Bu) est la résistance ultime
axiale de traction des boulons, (dw) et le diamètre de la tête du boulon et (λ), un paramètre géométrique
défini comme le rapport (n/m) et où (n) étant une distance effective [1].
En fait, l’EC3 [1] ne propose que des modèles théoriques simplifiés pour la détermination de la rigidité
initiale et de la résistance plastique des tronçons en té. Cependant, ce même code ne fournit aucune règle
pour l’évaluation de la capacité de déformation plastique, ni aucune méthode pour la prédiction de la
courbe charge-déplacement des tronçons en té. Hormis ces insuffisances, les règles de lEC3 préconisent
l’utilisation des assemblages boulonnés poutre-poteau avec une platine d’extrémité dimensionnée pour
subir le mode de ruine-1.
Sans se soucier des conditions ultimes des tronçons en té qui correspondent à la fracture des ailes et/ou
des boulons, Zoetemeijer [4] a proposé quelques critères et explications à partir des équations des
résistances plastiques ci-dessus (équations 2, 3 et 4) pour l'estimation du rapport de la capacité de
déformation des tronçons en té. Il a rapporté qu'une capacité de déformation suffisante de la zone de
traction peut être obtenue avec βRd < 2λ/(2λ+1). Si par contre, βRd est supérieur à 1.75 (valeur
recommandée), la zone de traction de l’assemblage boulonné poutre-poteau avec une platine d’extrémité
subira des déformations élastiques jusqu’à la ruine des boulons sans aucune déformation dans l’aile du
poteau ou la platine d’extrémité. Enfin, pour les situations intermédiaires, c'est-à-dire 2λ/(2λ+1) < βRd
≤ 1.75, la déformation plastique demeure limitée puisque le boulon est également engagé dans le mode
de ruine des tronçons en té.
Les équations précédentes montrent que la prise en compte des résistances plastique et ultime axiales de
traction des boulons est particulièrement importante pour la prédiction de la courbe de comportement
des tronçons en té idéalisant la zone de traction des assemblages boulonnés poutre-poteau avec platine
d’extrémité. Le basculement de trois modes de ruine pour la détermination de la résistance plastique à
quatre autres modes de ruine pour définir les conditions ultimes est étroitement lié à la longueur du
filetage de chaque boulon considérée dans le serrage des tronçons en té.
La courbe de comportement de la zone de traction sous l’action d’une charge axiale monotone croissante
dépend non seulement des propriétés géométriques et mécaniques des ailes et des boulons des tronçons
en té mais en particulier de la longueur du filetage engagée dans le serrage des ailes des tronçons en té.
La ruine des boulons est indésirable, selon les prescriptions de l’EC3 [1]. Un paramètre qui semble régir
le mode de ruine des boulons M12, grades 8.8 et 10.9 est la longueur de filetage de la tige du boulon.
Ce paramètre est particulièrement important pour les boulons partiellement filetés.
Girão Coelho et al. [5] a réalisé trente-deux essais sur des tronçons en té à l’Université de Technologie
de Delft (Pays-Bas). L'objet de ce programme expérimental est de fournir un aperçu du comportement
ultime des assemblages élémentaires idéalisant la zone de traction de l’assemblage boulonné poutre-
poteau avec une platine d’extrémité. Les modes de ruine observés sont la ruine des boulons (mode de
ruine-13 et mode de ruine-23) dans dix-neuf spécimens, l'arrachement des filets des écrous (mode de
ruine-23) dans un spécimen et la fracture des ailes dans la zone affectée par la chaleur de soudage (mode
de ruine-11) dans dix spécimens et des modes de ruine combinés (mode de ruine-11 et mode de ruine-
13) dans les tronçons en té restants. Grimsmo et al. [6] ont réalisé des essais de traction directe sur des
ensembles boulons-écrous M16 avec différentes longueurs filetées. Les essais de laboratoire ont montré
qu’une longueur de filetage (Lt ≤ 9 mm) entraîne la rupture du filetage, tandis qu’une longueur de
filetage (Lt ≥ 17 mm) cause la rupture du boulon. Pour une gamme intermédiaire de Lt, les deux modes
de ruine peuvent être observés.

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Figure 2. Prototype du double tronçon en té découpé du profilé laminé IPE 300 [7].
Dans un programme de recherche, Jaspart & Bursi [7] ont mené des essais laboratoire et numériques sur
un double tronçon en té découpé à partir du profilé laminé IPE300, figure 2. Sur le plan expérimental,
Jaspart & Bursi [7] ont utilisé un double tronçon en té dimensionné selon les prescriptions de l’EC3 [1]
pour subir le mode de ruine-1. S’agissant des simulations numériques, Jaspart & Bursi [7] ont utilisé le
logiciel LAGA-MINE [8], un code de calcul développé à l’Université de Liège, pour prédire le
comportement du prototype. Avec ce logiciel, ils ont utilisé des éléments finis hexaédriques et de contact
pour reproduire les phénomènes complexes propres. Les boulons - également modélisés avec des
éléments finis hexaédriques - sont supposés symétriques. Pour respecter cette hypothèse,
Les flexibilités additionnelles produites par l'écrou et la partie filetée de la tige du boulon ont été
incorporées dans une longueur de boulon effective selon le modèle d'Agerskov [9]. En plus, étant donnée
la symétrie admise pour les boulons et celle existante pour les autres parties du double tronçon en té,
Jaspart & Bursi [7] ont considéré seulement un quart de la moitié du prototype (côté tête du boulon)
attaché à une base (voir figure 1), ajoutant ainsi des simplifications dans la modélisation.
L’objet principal de ce travail est d'étudier le comportement axial du double tronçon en té découpé du
profilé laminé IPE 300 avec un minimum d’hypothèses simplificatrices, en l’occurrence le filetage et la
longueur totale des boulons.
Pour rappel, ce prototype a fait l’objet d’une étude expérimentale et numérique d’après la publication
de Jaspart & Bursi [7]. La modélisation numérique du double tronçon en té est ainsi menée à l’aide du
logiciel ABAQUS [10] en utilisant l’élément fini 3D. L’optique choisie porte sur la réponse globale du
double tronçon en té et la distribution des contraintes équivalentes de von Mises en phase ultime, sous
l’action d’un chargement axial monotone croissant.
Tableau 1. Caractéristiques du double tronçon en té découpé du profilé laminé IPE 300 [7].
Double tronçon en té tf tp r E fy fu
(mm) (mm) (mm) (MPa) (MPa) (MPa)
IPE300 10.7 7.1 15 2.1 e5 431 595

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Tableau 2. Caractéristiques du boulon du double tronçon en té découpé du profilé laminé IPE 300 [7].
Boulons Ø Lt E fy fu
(mm) (mm) (MPa) (MPa) (MPa)
Boulon 1 12 11.25 2.1 E5 893 974
Boulon 2 12 15.00 2.1 E5 893 974
Boulon 3 12 22.50 2.1 E5 893 974
Boulon 4 12 30.00 2.1 E5 893 974
Boulon 5 12 33.75 2.1 E5 893 974

2. Simulations numériques
Le prototype considéré possède deux plans de symétries verticaux. Il s’agit du plan passant par
l’interface des ailes et de celui qui passe par la mi-épaisseur des âmes du prototype. Ainsi, par souci
pratique, nous avons adopté quart de la configuration géométrique du prototype. La figure 2(b) illustre
le maillage adopté avec le logiciel ABAQUS [10]. Nous avons utilisé des éléments finis 3D à huit nœuds
de type C3D8. Les boulons sont également modélisés avec des éléments finis 3D à huit nœuds de type
C3D8.
Les simulations numériques sont entreprises avec un maillage en éléments finis adapté et un nombre
d'éléments finis et de nœuds aussi réduit que possible, en vue de limiter le temps de traitement nécessaire
pour l'analyse. La figure 4 montre les différentes longueurs de filetages adoptées dans les simulations
numériques du double tronçon en té. Les filetages adoptés sont conformes aux normes.

Figure 3. Maillage du double tronçon en té découpé du profilé laminé IPE 300 [7].

Figure 4. Boulons et les différentes longueurs de filetage utilisés dans le tronçon en té découpé du
profilé IPE300

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2.1. Résultats numériques - pas de filetage 1.75mm


La validation des modèles numériques est effectuée par comparaison des courbes de comportement
charge-déplacement numériques avec celle expérimentale. La comparaison aux trois régimes élastique,
plas-tique et ultime a concerné l’ensemble des modèles numériques en adoptant les cinq longueurs de
filetages (voir tableau 2). Les figures 5 à 9 en donnent une illustration. Nous observons des écarts entre
les résultats obtenus des simulations numériques et les valeurs mesurées. Nous attribuerons ces écarts
aux effets de mail-lage du filetage. En effet, de très petits éléments finis sont nécessaires pour permettre
une bonne simulation des effets développés dans la zone de filetage écrou-tige.

Figure 5. Contraintes équivalentes et courbe force-déplacement du tronçon en té (Lt = 11.25mm &


pas =1.75mm).

Figure 6. Contraintes équivalentes et courbe force-déplacement du tronçon en tè (Lt = 15.00mm &


pas =1.75mm).
La variation de la longueur du filetage a démontré une influence sur la courbe force-déplacement en
régimes élastique et plastique. Dans les doubles tronçons en té pour lesquels les longueurs de filetage
sont égales à 11.25mm et 33.75mm, respectivement, les rigidités en régime élastique (figure 5) et les
résistances en régime plastique (figure 8) des courbes charge-déplacement sont inférieures à celles
fournies par les valeurs expérimentales de Jaspart & Bursi [7]. Pour les longueurs de filetage égales à
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15.00mm (figure 6), 22.50mm (figure 7) et 30.00mm (figure 8), les résultats numériques montrent une
superposition plus ou moins parfaite des courbes force-déplacement. La validation est ensuite étendue
aux longueurs de filetages avec des pas de 1.50mm et 2.0mm.

Figure 7. Contraintes équivalentes et courbe force-déplacement du tronçon en té (Lt = 22.50mm &


pas =1.75mm).

Figure 8. Contraintes équivalentes et force-déplacement du tronçon en té (Lt = 30.00mm et pas =


1.75mm).

2.2. Résultats numériques - pas de filetage 1.5mm & 2.0mm


Le boulon avec une longueur de filetage égale à 30.00mm et un pas de filetage normalisé égal à 1.75mm
est choisi pour la simulation du double tronçon en té. Ce modèle de filetage a donné de bons résultats
lors de la comparaison de la courbe charge-déplacement avec celle expérimentale [7] et de la répartition
des contraintes équivalentes de von Mises. Dans ce qui suit, nous considérerons le boulon de 12mm
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avec la même longueur de filetage (30.00mm) mais deux autres pas pour la même longueur de filetage.
Il s’agit d’un pas de filetage serré (pas = 1.5mm) et le pas de filetage élargi (pas = 2.00mm).

Figure 9. Contraintes équivalentes et force-déplacement du tronçon en té (Lt = 33.75mm & pas =


1.75mm).
Pour mieux cerner les effets du filetage sur le comportement axial du double tronçon en té découpé du
pro-filé laminé IPE 300, nous avons étendu les simulations en prenant en compte d’autres pas de filetage.
Nous rappelons ici que Jaspart & Bursi [7] ont mené des essais numériques sur ce même double tronçon
par le logiciel LAGAMINE [8]. Aussi, Jaspart & Bursi [7] ont adopté des hypothèses simplificatrices
dans la modé-lisation du boulon. Nous rappelons également que l’objet principal de ce travail est
d'étudier le comporte-ment axial du double tronçon en té découpé du profilé laminé IPE 300 avec un
minimum d’hypothèses sim-plificatrices, en adoptant différentes longueurs de filetage, voire de pas de
filetage. Enfin, nous rappelons que ce prototype a fait l’objet d’une étude expérimentale et numérique
par Jaspart & Bursi [7]. La modélisa-tion numérique du double tronçon en té est ainsi menée à l’aide du
logiciel ABAQUS [10] en utilisant l’élément fini 3D. L’optique choisie porte sur la réponse globale du
double tronçon en té et la distribution des contraintes équivalentes de von Mises en phase ultime, sous
l’action d’un chargement axial monotone croissant.
Les figures 10 et 11 illustrent les résultats numériques du double tronçon en té avec un boulon de 12
mm de diamètre, un filetage de longueur égale à 30.00mm et deux pas de filetage serré et élargi égaux
à 1.50mm et 2.00mm, respectivement. Nous constatons que la modification du pas de filetage normalisé
(pas = 1.75mm) par les pas de filetage serré (pas = 1.50mm) et élargi (pas = 2.00mm) ne provoque qu’un
léger effet sur la courbe charge-déplacement en régimes plastique et ultime seulement.

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Figure 10. Contraintes équivalentes et force-déplacement du tronçon en té (Lt = 33.75 mm & pas
1.5mm).

Figure 11. Contraintes équivalentes et force-déplacement du tronçon en té (Lt = 33.75 mm & pas
2.0mm).

3. Conclusion
Ces simulations numériques font partie du travail de recherche entrepris dans le cadre de la préparation
de thèse de doctorat. La modélisation numérique du double tronçon en té est ainsi menée à l’aide du
logiciel ABAQUS [10] en utilisant l’élément fini 3D. L’étude porte sur la réponse globale du double
tronçon en té et la distribution des contraintes équivalentes de von Mises en phase ultime, sous l’action
d’un chargement axial monotone croissant. Les résultats issus de la modélisation numérique ne sont pas
suffisamment concluants. Un maillage en éléments finis assez raffiné pour le filetage est plutôt
recommandé pour produire des résultats significatifs.

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4. Bibliographie

[1] Eurocode 3. Calcul des structures en acier. Jonctions dans les ossatures en acier, ENV 1993-1-1. Décembre 1992.
[2] Rabah Soltani. Travail effectif des assemblages boulonnés avec une platine d’extrémité dans les ossatures en acier. Thèse
de doctorat d’état, Département de génie Civil, Université des Sciences et de la Technologie Mohamed Boudiaf d’Oran,
2012.
[3] Vincenzo Piluso, Ciro Faella and Gianvittorio Rizzano. Ultimate behavior of bolted t-stubs. Part I: theoretical model.
Journal of Structural Engineering, 2001.
[4] Zoetemeijer P. Summary of the research on bolted beam-to-column connections. Report 25-6-90-2. Faculty of Civil
Engineering, Stevin Laboratory-Steel Structures, Delft University of Technology, 1990.
[5] Simões da Silva L, Girão Coelho AM and Bijlaard F. Experimental assessment of the behaviour of bolted T-stub
connections made up of welded plates. Journal of Constructional Steel Research, 2004.
[6] E. L. Grimsmo, A. Aalberg, M. Langseth and A. H. Clausen. Failure modes of bolt and nut assemblies under tensile
loading. Journal of Constructional Steel Research, 2016.
[7] O. S Bursi and J. P. Jaspart. Benchmarks for finite element modelling of bolted steel Connections. Journal of
Constructional Steel research, 1997.
[8] S. Cescotto, A. M. Habraken, J. P. Radu and R. Charlier. Some recent developments in computer simulations of metal
forming process. Proceedings of the Nineth International Conference on Computer Methods in Mechanics, Krakov
(Poland), 1989.
[9] H. Agerskov. High strength bolted connections subject to prying. Journal of Structural Engineering Division. ASCE,
1976.
[10] ABAQUS. Theory and user’s manuals, version 6.13. Hibbitt, Dassault Systems, USA, 2013.

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ETUDE DU COMPORTEMENT DES ASSEMBLADES DE TYPE COUVRE


JOINTEN ACIER INOXYDABLE
MENDLI ABDESSAMADE,1, SEBBAGH HICHEM RAKIB,1*, KERDAL DJAMEL EL DDINE,1
BOUCHAIR ABDELHAMID,3, ABIDELAH ANIS,2
abdessamade.mendli@univ-usto.dz*

1 LM2SC, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.
2 LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.
3 Université Clermont Auvergne, Institut Pascal, BP 10448, Clermont-Ferrand, France.

Résumé : Cet article est consacré à l'étude du comportement des assemblages boulonnés de type couvre joint en
acier inoxydable. Ces assemblages peuvent développer de grandes déformations a cause de la grande ductilité
des aciers inoxydables. Un modèle numérique tridimensionnel a été développé à l'aide du logiciel Cast3m pour
déterminer les sources de déformations locales de ces assemblages, qui peuvent développer différents modes de
ruine. Une attention particulière a été accordée à l'ovalisation des trous qui combine une déformation due à la
pression localisée exercée par les boulons sur les trous et la déformation de la section nette.

Mots-Clefs : Assemblage, Couvre Joint, Acier Inoxydable, Modèle Numérique, Déformation Locale.

Abstract : This paper is devoted to the study of stainless steel bolted joints. Due to the high ductility of stainless
steels, these joints are susceptible to develop a large deformation. A three-dimensional numerical model was
developed using Cast3m software in order to investigate the causes of local deformations in these joints, which
can lead to different failure modes. A particular attention was given to the ovalisation of the holes, which is a
combination of the deformation due to the localized pressure exerted by the bolts on the holes and the deformation
of the net section.

Key-Words : Assembly, Cover Joint, Stainless Steel, Numerical Model, Local Deformation.

1. Introduction
L'analyse du comportement global d’une structure en acier inoxydable nécessite la caractérisation du
comportement mécanique de ses assemblages qui peuvent potentiellement développer de grandes
déformations [1-8]. Malgré le fait que les lois de comportement contrainte-déformation des aciers
inoxydables soient non linéaires et qu'elles ne présentent pas de limite d'élasticité explicite, les règles de
conception de tels assemblages dans la norme EN 1993 1.4 [9] se basent principalement sur les
recommandations de la norme EN 1993 1.8 [10] pour l'acier de construction au carbone.

Les assemblages boulonnés de type couvre joint en acier inoxydable ont été étudiés par plusieurs
chercheurs [1-8] qui ont conclus que leurs comportements est influencé par les configurations
géométriques de ces assemblages ainsi que les propriétés mécaniques de l'acier utilisé. Les assemblages
boulonnés de type couvre joint en acier inoxydable développent les mêmes modes de ruine que les
assemblages en acier au carbone, à savoir la plastification de la section brute, la rupture de la section
nette, le cisaillement du bloc, le cisaillement des boulons et la pression diamétrale [9-10]. Parmi ces
modes de ruine, la pression diamétrale est le mode de ruine le plus difficile à identifier car il combine la
pression localisée exercée par les boulons sur les trous et la déformation de la section nette.

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La norme EN1993-1.4 [9] considère que les assemblages en acier inoxydable peuvent être conçus à l'état
limite ultime (ELU) sans vérification à l'état limite de service (ELS) si une valeur réduite de la contrainte
limite ultime fu,red est utilisée dans la formule de résistance de la pression diamétrale au lieu de la limite
ultime fu. Toutefois, dans la deuxième édition de SCI / Euro Inox [11], l'utilisation d’une contrainte
ultime réduite est basée sur la limitation à 3 mm de l'allongement des trous. Cette valeur est justifiée par
le fait que lorsque l'acier inoxydable constituant l’assemblage atteint sa contrainte ultime, il n'y a pas de
rupture, mais plutôt une déformation excessive pouvant apparaître à ce niveau de charge. En revanche,
la récente édition SCI / Euro Inox [12], a introduit la vérification des assemblages réalisés avec des
boulons ordinaires à ELS. Deux résistances sont alors suggérées : une première résistance est considérée
lorsque l’allongement n’est pas un facteur de dimensionnement et une deuxième résistance est
considérée lorsque l’allongement est pris comme un facteur de dimensionnement.

Dans cet article, un modèle numérique tridimensionnel a été développé afin d'analyser le comportement
global et local des assemblages en acier inoxydable en tenant compte de leurs grandes déformations. Le
modèle numérique a été utilisé pour évaluer la déformation des différentes composantes des assemblages
: section brute, section nette et allongement du trou dû à la pression diamétrale. Ce modèle a été validé
en reproduisant numériquement les courbes obtenues expérimentalement par Bouchair [1].

2. Modèle numérique
2.1. Maillage et conditions aux limites
Un modèle tridimensionnel par éléments finis a été élaboré en utilisant le code de calcul par éléments
finis Cast3m [13]. Il permet de simuler le comportement réel des assemblages de type couvre joint sous
chargement monotone. L’analyse du modèle numérique a été effectuée en élasto-plasticité en tenant
compte des trois non-linéarités. Les composantes de l’assemblage sont modélisées à l’aide des éléments
volumiques iso-paramétriques hexaédriques à huit nœuds. En raison de la symétrie et afin de réduire
considérablement le temps de calcul, seule la moitié de l’assemblage est modélisée. La symétrie est prise
en compte en considérant des blocages en déplacement suivant Uy pour les plans X-Z (Figure 1).
Plan de symétrie
y xz
Plan de symétrie
xz
x
Zone de recouvrement

Zone hors recouvrement

z
y

a. Vue 3D b. Vue xy

Figure 1. Plan de symétrie

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Le modèle numérique a été validé par rapport aux résultats des travaux expérimentaux effectués par
Bouchair [1]. Par la suite, quatre configurations d’assemblages de type couvre joint à deux plans de
cisaillement en acier inoxydable ont été testées. Les configurations d’assemblages sont nommées en
fonction du nombre et la position de boulons A2T, A3, A2L et A4. Chacun des assemblages testés
comporte une plaque centre de 10 mm d’épaisseur, deux plaques latérales de 5 mm d’épaisseur et des
boulons M20 de classe 8.8. Les géométries détaillées des assemblages sont décrites dans la figure 2 et
le tableau 1.

Figure 2. Configurations d’assemblages testées expérimentalement [1]


Tableau 1. Configurations d’assemblages testées par Bouchair [mm]
Configuration e1 p1 d1 e2 p2 B h
A2L 35 70 80 35 - 70 290
A2T 35 - 80 35 70 140 150
A3 35 70 80 35 70 140 290
A4 35 70 80 35 70 140 290

Le maillage des quatre modèles d’assemblages développés à partir des géométries testées
expérimentalement par Bouchair [1] est représenté sur la figure 3.

a. A2T (2 boulons dans le sens transversal) b. A2L (2 boulons dans le sens longitudinal)

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c. A3 (3 boulons) d. A4 (4 boulons)
Figure 3. Maillage des quatre assemblages modélisés

Les conditions aux limites du modèle numérique ont été introduites en considérant des blocages en
déplacement suivant Uy des deux les plaques latérales, de plus, le déplacement des boulons s suivant Uz
(Figure 4) est bloqué. Le modèle est sollicité en traction en considèrent que la déformation de
l’assemblage est liée d’une part au comportement des boulons sollicités en cisaillement et d’autre part,
à la déformation des plaques assemblées sous l’effet des différents modes de ruines possibles. Une
charge à déplacement contrôlé dans la direction Uy a été appliquée au niveau de la plaque centrale
(Figure 4).
y

Bloque Uy
Chargement Uy

Boulon

z
y
Plaque centrale b. Vue xy
x
Chargement Uy
Bloque Uy
Plaques latérales
z
y Bloque Uz

a. Vue 3D c. Vue xz

Figure 4. Conditions aux limites et chargement

Un contact unilatéral sans frottement est introduit entre les faces : plaque /plaque et tige de boulon/trous.
Les différentes surfaces mises en contact sont données sur la Figure 5.

Contact boulon – plaque centrale Contact boulon – plaques latérales

z Contact plaque centrale– plaques latérales


y

Figure 5. Zones de contact de l’assemblage

2.2. Validation du modèle numérique


Les résultats d’essais charge-déplacement des assemblages testées par Bouchair [1] sont comparés à
ceux obtenus numériquement pour juger la validité du modèle numérique. Les courbes charge-
déplacement (F-δ) numériques et expérimentales des assemblages A2T, A2L, A3 et A4 sont comparées
sur la Figure 6. Trois niveaux de charge peuvent être identifiés à partir des courbes F- δ : la charge
élastique (Fe, FEM ; Fe,Test) qui est obtenue à la fin du domaine élastique, la charge plastique (Fp, FEM ; Fp,Test)
qui est déterminée par l'intersection des deux lignes tangentes de la courbe aux stades initial et final, et
la charge ultime (Fu, FEM ; Fu, Test) qui est la valeur maximale de la charge. Les différents niveaux de
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chargement expérimentaux et numériques des quatre configurations d’assemblages sont présentés dans
le tableau 2.

600 600
F [kN]

F [kN]
TEST FEM TEST FEM
500 500

400 400

300 300

200 200

100 100

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 0 10 20 30 40 50 60 70 80
 [mm]  [mm]

Configuration A2L Configuration A2T


600 600
F [kN]

F [kN]
TEST FEM TEST FEM
500 500

400 400

300 300

200 200

100 100

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 0 10 20 30 40 50 60 70 80
 [mm]  [mm]

Configuration A3 Configuration A4

Figure 6. Courbes charge-déplacement numériques et expérimentales

Tableau 2. Charges élastiques, plastiques et ultimes des assemblages


Configuration Charge élastique Charge plastique Charge ultime
Fe, FEM Fe, Test Écart Fp, FEM Fp, Test Écart Fu, FEM Fu, Test Écart
[kN]
[kN] [kN] [%] [kN] [kN] [%] [kN] [%]

A2L 158 144 9,72 219 201 8,96 278,4 297,1 6,72

A2T 203 212 4,43 331 360 8,76 414,3 444.5 7,29

A3 316 305 3,61 465 480 3,23 540,3 583,6 8,01

A4 308,9 301 2,62 471 475 0,85 544,9 580,9 6,61

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La différence entre les résultats expérimentaux et numériques pour les trois niveaux de chargement
ne dépasse pas 10% (Tableau 2), par conséquent, les modèles numériques développés fournissent une
représentation satisfaisante du comportement réel de l'assemblage de type couvre joint boulonnée en
acier inoxydable.

3. Sources de déformations des assemblages

La déformation globale des assemblages couvre joint résulte de la déformation des plaques médianes,
latérales et de la déformation relative entre ces plaques qui se produit lors du chargement de
l’assemblage avant que les boulons ne se mettent en contact direct avec les plaques assemblées. Dans
cette étude la déformation de ces plaques médianes et latérales est décomposée en une déformation de
la zone de recouvrement et une déformation hors zone de recouvrement (Figure 7).

Zone de recouvrement Zone hors recouvrement


δR δHR_PM

Plaque médiane Plaque médiane

Plaque latérale
Rela

Plaque latérale

Zone hors recouvrement


δHR_P
a- Assemblage A2L en 3D b- Sources de déformation de l’assemblage

Figure 7. Zones de déformations dans l’assemblage couvre-joint

La zone de recouvrement est la zone principale où se produit la déformation de l’assemblage de type


couvre joint. Cette zone peut être définie par deux zones distinctes à savoir la zone de rangée de boulons
et la zone brute entre les rangées de boulons (Figure 8).

La déformation de la zone de la rangée de boulons est déterminée en considérant la différence entre les
déplacements des deux droites qui délimitent le trou (L1-L2) (Figure 8). Elle est composée de deux
sources de déformation qui sont la déformation du trou sous l’effet de la pression du boulon et la
déformation de la section nette sur les deux côtés du trou défini par les zones notés N-S comme le montre
la Figure 9. La déformation du trou sous l’effet de la pression du boulon est la zone la plus compliquée

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à mesurer. Cette déformation est caractérisée par la déformation de la paroi du trou mise en contact avec
le boulon qui évolue en fonction du chargement appliqué sur cet assemblage.

Afin de dissocier la déformation de la section nette et de la déformation du trou sous l’effet de la pression
du boulon, deux points de références nommés A et B sont attribuées à la plaque (comme indiqué sur la
Figure 10.a. Ainsi, la déformation du trou sous l’effet de la pression du boulon est déterminée par le
calcul de la différence des déplacements relatifs entre les points A et B. Cependant, la déformation de
la section nette (zones N-S) est déterminée par la différence entre la déformation de la zone de rangée
de boulon et la déformation du trou sous l’effet de la pression diamétrale du boulon Figure 8.b.

30,00
y [mm]

Déformation du trou
Déformation du boulon

20,00

10,00
B
B
Centre du trou
L1
0,00 Ovalisation du trou
+
A
L2 Déformation de la section nette
-10,00
-20,00 -10,00 0,00 10,00 20,00
x [mm]

a. Evolution de la zone de contact boulon- trou b. Déformée de la plaque médiane de l’assemblage A2T

Figure 8. Déformations des rangées de boulons de l’assemblage A2T

Afin de mieux illustrer cette démarche de calcul, la déformation de la zone de rangée de boulon pour un
niveau de chargement correspondant à la charge plastique est déterminée numériquement. L’évolution
de déformation de la zone de rangée de boulon sur toute la largeur des plaques médianes des assemblages
A2T en suivant la procédure décrite précédemment est présentée sur la Figure 8. A partir de cette figure,
une grande capacité de déformation en interaction pression diamétrale-section nette se produit au niveau
la zone de rangée de boulon. De plus, la déformation de la section nette se développe en parallèle avec
la déformation due la pression diamétrale exercée par les boulons sur les parois des trous.

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10

Déplacement de la zone de rangée [mm]


hole 1 hole 2 L2 A A
9 B B B B
L1

4
A

Ovalisation
A

du trou
3

Section
1

nette
B B B B

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160

Largeur de la plaque [mm]

Figure 9. Déformations de la rangée de boulons de l’assemblage A2T

Les déformations de la zone de rangée de boulon sont caractérisées par une combinaison de
déformation à savoir une déformation due à la pression diamétrale et une déformation due à la section
nette, rendant ainsi sa prédiction expérimentalement complexe. Toutefois, le passage par une analyse
numérique permet d’identifier clairement les parts de déformations de chaque mode de ruine
caractérisant la zone de rangée de boulon.

4. Conclusion
Cet article traite principalement l’analyse des déformations locales développé dans les assemblages
couvre joint. Une étude numérique par élément finis a été entreprise afin d’estimer les déformations
locales dans chacune des parties constituant les assemblages de type couvre joint en acier inoxydable.
Les résultats obtenus ont permis de tirer les conclusions suivantes :
1- Le FEM élaboré a permis de prédire le comportement non linéaire réel des assemblages de type
couvre joint en acier inoxydable.
2- Les résultats numériques ont montré que la zone de rangée de boulons développe des
déformations locales importantes dans les assemblages de type couve joint en acier inoxydable
qui sont dues aux valeurs élevées du rapport fu/fy.
3- La déformation de la zone de rangée de boulon est caractérisée par une déformation combinée
de pression diamétrale associée à une déformation de la section nette, une déformation qui reste
compliquée a mesuré expérimentalement. Ces déformations sont quantifiées séparément en
utilisant le modèle FEM.
5. Bibliographie

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[1] Bouchaïr A. Resistance and ductility of stainless steel bolted connections,COST-C12, Improvement of buildings structural
quality by new technologies,final conference, 20-22/01/2005, Edition Shaur et al., p. 311–21.
[2] Bouchaïr A, Averseng J, Abidelah A. Analysis of the behaviour of stainless steel bolted connections. J Construct Steel Res
2008; 64: 1264–74.
[3] Salih EL, Gardner L, Nethercot DA. Numerical investigation of net section failure in stainless steel bolted connections. J
Constr Steel Res2010; 66 (12):1455–66.
[4] Salih EL,Gardner L, Nethercot DA. Bearing failure in stainless steel bolted connections. Engineering Structures 33 (2011)
549–562
[5] Draganić H, Dokšanović T, Markulak D. Investigation of bearing failure in steel single bolt lap connections, Journal of
Constructional Steel Research 98 (2014) 59–72
[6] Talja A, Torkar M. Lap shear tests of bolted and screwed ferritic stainless steel connections. Thin-Walled Structures (2014),
[7] Cai Y, Young B. Structural behavior of cold-formed stainless steel bolted connections. Thin-Walled Structures (2014).
[8] Cai Y, Young B. Bearing factors of cold-formed stainless steel double shear bolted connections at elevated temperatures.
Thin-Walled Structures (2015).
[9] EN 1993-1.4. Eurocode3. Design of steel structures – Part 1.4: General rules— supplementary rules for stainless steel.
European Committee for Standardization, BSEN1993-1-4:2006. Brussels; 2006.
[10] EN 1993-1.8. Eurocode3. Design of steel structures – Part 1.8: Design of joints. European Committee for Standardization,
BSEN 1993-1-8: 2005. Brussels; 2005.
[11] SCI/Euro Inox. Design manual for structural stainless steel. 2rd ed. Vol.3, The Steel Construction Institute and Euro Inox,
Building series; 2003.
[12] SCI/Euro Inox. Design manual for structural stainless steel. 4rd ed. Vol.3, The Steel Construction Institute and Euro Inox,
Building series; 2006.
[13] CEA (Commissariat à l'Energie Atomique, France) CAST3M website. http://www-cast3m.cea.fr

EFFETS DES RAIDISSEURS DE PLATINE D'ABOUT SUR LES ASSEMBLAGES


BOULONNES DE TYPE POTEAU-POUTRE
MERAD BOUDIA Sofiane Boumedyen1,2,*, BOUMECHRA Nadir2, MISSOUM Abedelghani2, BOUCHAIR
Abdelhamid3,4
* Correspondant : meradsofiane@yahoo.fr
1Universitéde Mostaganem Abdelhamid Ibn Badis - Faculté des Sciences et de la Technologie.
2EOLE, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Tlemcen, Algérie.
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2UniversitéClermont Auvergne, Institut Pascal, BP 10448, Clermont-Ferrand, France.
4CNRS, UMR 6602, Institut Pascal, 63171, Aubière, France.

Résumé : Le présent papier a pour but d'étudier le comportement mécanique des assemblages métalliques poteau
poutre boulonnés par platine d'about raidie à ses débords sous à un moment de flexion. L'étude est basée sur un
modèle en éléments finis qui tient compte des non-linéarités géométriques, matérielles et celles du contact entre
les éléments. Les résultats du modèle numérique ont été validés sur la base des résultats expérimentaux disponibles
dans la littérature et comparés avec le modèle analytique proposé par l'Eurocode 3 et. Une étude paramétrique
est menée afin de mettre en évidence l'effet des raidisseurs de platine d'about en zone tendue et comprimée de
l'assemblage.
Mots-Clefs : Assemblages, Platine, Boulons, Raidisseurs, Débord.

Abstract : The aim of this paper is to study the mechanical behavior of bolted steel column-beam joints with
stiffened extended end- plate under a bending moment. The study is based on a finite element model which takes
into account the geometric and material non-linearities and those of the contact between the elements. The results
of the numerical model were validated by the experimental results available in the literature and compared with
the analytical model proposed by Eurocode 3. A parametric study is carried out in order to highlight the effect of
rib stiffeners in the tensile and compressed zone of the connection.
Keywords : Joints, End-Plate, Bolts, Stiffeners, Extended.

1. Introduction
Les assemblages poteau-poutre boulonnés par platine d’about sont largement utilisés dans les structures
métalliques. Ils sont considérés comme une alternative des liaisons soudées car ils offrent de nombreux
avantages et jouent un rôle important dans la sécurité globale de la structure. Cependant, leur
comportement mécanique reste assez complexe dans la compréhension en raison des discontinuités
rencontrées entre les éléments assemblés [1] [2]. Pour des performances mécaniques plus meilleures, il
existe plusieurs moyens de renforcement à ce type d’assemblage tels que l'ajout des raidisseurs, qui sont
parfois nécessaires pour augmenter la rigidité et/ou la résistance d'une manière locale ou globale de
l'assemblage [3] [4]. La prise en compte dans le calcul de l'effet de ces renforcements sur le
comportement des assemblages n'est pas toujours évidente à estimer dans les standards actuels [5]. Ceci
est le cas pour la les raidisseurs de platine d’about dans ses débords tendu et/ou comprimé (figure 1)
dont l’influence peut être remarquable faisant l'objet de beaucoup recherches disponibles dans la
littérature.
La partie 1-8 EN 1993-1-8 [5] de l'Eurocode 3 (EC3) permet de mieux saisir le comportement des
assemblages en termes de rigidité, de résistance et de ductilité. Elle offre une approche analytique basée
sur les propriétés mécaniques et géométriques des composants de l'assemblage et par la suite connue
sous le nom de méthode des composants. La procédure de calcul prend en compte de nombreux
paramètres tels que l'âme du poteau en compression, la semelle du poteau en flexion, les boulons en
traction, la platine d’about en flexion, etc. Le modèle mécanique de l’EC3 consiste à modéliser les
composants de l’assemblage par des ressorts en zone tendue, comprimée et/ou cisaillée. Les types
d'assemblages boulonnés avec platine d’about non débordante et débordante en zone tendue sont
clairement indiqués dans le calcul du moment résistant (Mj,Rd) et de la rigidité initiale (Sj,ini). De plus, il
est mentionné que le centre de compression se situe dans l’axe de la semelle comprimée de la poutre.
Cependant, le débord de la platine d’about en zone comprimée ainsi que la présence des raidisseurs n'est
pas clairement spécifiée dans l’EC3.
Shi et al. [6] [7] ont proposé un modèle théorique pour la loi moment-rotation (M-Ø) pour les
assemblages poutre-poteau raidis et ont vérifié le modèle analytique proposé par essais expérimentaux
correspondants. De plus, ils ont constaté que les raidisseurs empêchaient les concentrations de
contraintes au niveau de la soudure reliant la platine d’about avec la poutre en zone tendue.
Abidelah et al. [8] ont mené des essais expérimentaux de huit spécimens d'assemblages poutre-poteau
où quatre d'entre eux possèdent des raidisseurs dans la partie débordante de la platine d’about. Ils ont
trouvé que le raidissage de la plaque d'about apporte une augmentation significative de la capacité de

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portante et de la rigidité initiale, mais conduit à une réduction de la ductilité de l'assemblage. De plus,
la présence du raidisseur dans la zone comprimée a pour effet de décaler la position de l'effort de
compression dans l'assemblage de l’axe de la semelle de la poutre au centre de gravité du raidisseur dans
la zone comprimée.
D'Aniello et Tartaglia et al. [9] [10] [11] ont également mis en évidence l'importance du rôle des
raidisseurs en zone comprimée de la platine d’about pour les assemblages boulonnés. Ils ont présenté
des critiques de la version actuelle de la norme EC3 et de la norme EN1998-1 [5] en raison de l'absence
de dispositions spécifiques au raidissage pour ce type de liaison. Ils ont réalisé des études paramétriques
approfondies, basées sur l'analyse par éléments finis (FEA), pour observer l'influence de la géométrie
des raidisseurs sur le comportement des assemblages.
Sur la base d'une analyse par éléments finis (FEA) validée par rapport à des essais expérimentaux,
plusieurs études ont été menées pour étudier l'influence des raidisseurs de platine d’about afin de
développer des règles de conception cohérentes. En particulier, Merad et al. [12] [13] ont mené une
étude numérique sur les assemblages par platine d’about débordante en présence de raidisseurs. Ils ont
constaté que les raidisseurs en zone tendue réduisent la déformation flexionnelle de la platine d’about
qui conduit à un effort de levier moins important comparé à un assemblage non raidi. De plus, ils ont
relevé de nouveaux modes de ruines relatifs aux raidisseurs.
Zhao et al. [14], Dong et al. [15] ont validé un modèle de tronçons en Té équivalent sous chargement
statique pour la détermination de résistance et rigidité en présence des raidisseurs.
L’objectif principal de cet article concerne l’élaboration d’une étude paramétrique dédiée à l’étude des
effets de raidissage de platine d’about d'un assemblage poteau-poutre boulonné en s’appuyant sur un
modèle en éléments finis 3D soumis à un chargement monotone de flexion.

M M

(a) - Raidisseur en zone tendue (b) - Raidisseur en zone comprimée (c) -


Raidisseurs combinés
Figure 1. Exemples d’assemblages boulonnés par platine d'about raidie.

2. Présentation de l’étude
Notre étude se porte des spécimens repris du travail expérimental de [7]. Il s’agit de trois assemblages
poteau-poutre, nommé SC03, SC08 et SC02, boulonnés par quatre rangées de boulons M20 10.9 à l’aide
d’une platine d’about avec et sans raidisseurs. Les détails géométriques relatifs à la disposition des
boulons sont illustrés la figure 2. Des épaisseurs de 12 mm et 10 mm sont utilisées respectivement pour
les raidisseurs de l'âme de poteau et les raidisseurs de la platine d'about. La différence entre les
assemblages étudiés concerne l’épaisseur de la platine d’about et la présence ou non des raidisseurs aux
débords extérieurs de cette dernière tel qu’elle est présentée dans le tableau 1.

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Tableau 1. Différences relatives aux


assemblages étudiés.
Epaisseur de la
Raidisseurs
platine d'about
de platine
tp (mm)
SC03 20 sans
SC08 16 avec
SC02 20 avec
Figure 2. Détails des pinces et entraxes des
assemblages étudiés.
Par la suite, une étude paramétrique comportant 11 spécimens basée sur le modèle en éléments finis
présenté ci-dessus répartie en quatre série et qui englobe les paramètres suivants :
1 – Combinaison épaisseur platine / raidisseurs
2 – Disposition des raidisseurs
3 – Combinaison débord platine / raidisseurs en zone tendue.
4 – Combinaison débord platine / raidisseurs en zone comprimée.

3. Développement du model en élément finis


Les spécimens illustrés sur la figure 3-a sont modélisés à l’aide du logiciel [16]. En s’appuyant sur des
travaux de la littérature [17] et [18], un type d’élément approprié a été sélectionné pour le modèle
éléments finis afin d’obtenir des résultats précis. L’élément Solid45 comportant huit nœuds et trois
degrés de liberté est choisi pour tous les composants de l’assemblage (poteau, poutre, plaques et
boulons). Le choix de l’élément a été justifié par des modèles élémentaires pour lesquels nous
connaissons la solution analytique (poutres en flexion). Le modèle numérique développé comporte plus
de 70 000 nœuds et 60 000 éléments dont la taille des éléments varie en fonction de la zone de maillage.
Le boulon est modélisé par une tige de forme cylindrique de diamètre constant égal à celui de sa partie
non filetée (voir figure 3-b) afin de faciliter sa modélisation [19].

(a) - Maillage de l’assemblage (b) - Maillage du boulon


Figure 3. Maillage type de l’assemblage poteau-poutre avec raidisseurs.
Pour tous les modèles, des lois contrainte-déformation multilinéaires sont utilisées pour les plats
assemblés et les boulons (voir figure 4). Elles s’appuient sur les valeurs réelles des caractéristiques
mécaniques dont le critère de plasticité isotrope de von Mises est utilisé.

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Profilés Boulons
800 1500
Contrainte σ (MPa)

Contrainte σ (MPa)
600
1000
400
500
200 t ≤ 16 mm
M20
t > 16 mm
0 0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06
Déformation ε Déformation ε

Figure 4. Données matérielles de l’acier des profilés et des boulons.


Les conditions aux limites considérées dans les modèles sont un blocage des déplacements dans les 3
directions au niveau du point BC1, un blocage dans les plans X et Z dans le point BC2 et un blocage
selon la direction X et Y dans le point BC3. De plus, le contact entre les différents composants de
l’assemblage est pris en compte lors de la modélisation et qui réparti en quatre zones citées ci-après (voir
figure 5) :
CN1– Contact semelle de poteau / platine d’about ;
CN2– Contact écrou / semelle du poteau ;
CN3– Contact tête du boulon / platine d’about ;
CN4– Contact tige du boulon / perçage.

Blocage Ux
BC2 Blocage Uz CN1
1000 mm

Blocage Ux CN3
CN2
BC3 Déplacement
imposé Uy CN4
Ecrou 4
Tête du
boulon
Semelle de
poteau Platine d'about
1000 mm

1200 mm

Y
Blocage Ux
BC1 Blocage Uy X Z
Blocage Uz

Figure 5. Conditions aux limites des modèles étudiés.

4. Validation du model numérique


Le modèle numérique est validé à la base des essais expérimentaux cités précédemment [7] en terme loi
moment-rotation. De plus, une comparaison des rigidités initiales numériques et expérimentales est
illustrée dans la figure 6.

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SC03

tp = 20 mm
db = 20 mm

SC08

tp = 16 mm
db = 20 mm

SC02

tp = 20 mm
db = 20 mm

FEM EXP
60
Rigidité initiale Sj,ini
kNm/mrad

40

20

0
sc03 sc08 sc02
Spécimens

Figure 6. Validation du modèle en éléments finis.


Les déformées obtenues correspondant au chargement maximal sont présentées dans l e tableau 2. Pour
chaque déformée, une comparaison est effectuée entre le modèle MEF et les essais expérimentaux afin
de voir le mode de ruine dominant pour chaque spécimen.

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Tableau 2. Modes de ruines numériques et expérimentaux.


Spécimens Modes de ruines EXP FEM

- Ruine des boulons des rangées tendues


- Plastification importante de la platine
SC03
d’about au niveau de raccordement avec la
semelle de la poutre

- Ruine des boulons des rangées tendues


- Plastification de la platine d’about niveau
SC08
des raccordements au voisinage des rangées
tendues

- Ruine des boulons des rangées tendues


- Plastification modérée de la platine d’about
SC02
au niveau de raccordement avec la semelle de
la poutre

D’après les résultats obtenus dans la figure 6 et le tableau 2, une bonne concordance est observée entre
les résultats numériques et expérimentaux en phase élastique et plastique en termes de loi de
comportement globale, rigidité initiale et mode de ruines. D’une manière globale, nous pouvons dire
que le modèle en éléments finis proposé est précis avec des marges d’erreurs assez faibles et permet
ainsi de représenter correctement le comportement des géométries étudiées en présence des raidisseurs
de platine d’about.

5. Etude paramétrique
La présence des raidisseurs dans un assemblage métallique modifie son mode de ruine et par conséquent
son comportement global en termes de résistance et rigidité initiale. Afin de mieux éclaircir leur
influence sur le fonctionnement des assemblages poteau-poutre boulonnés, une étude paramétrique est
basée sur le modèle éléments finis validée auparavant avec les mêmes caractéristiques matérielles et
géométriques. Cette étude englobe les paramètres illustrés dans le tableau 3 ci-après :

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Tableau 3. Liste de paramètres étudiés.

Platine d'about Raidisseurs

Paramètres Spécimens Débords


Epaisseur tp Zone Zone
(mm) Zone Zone tendue Comprimée
tendue Comprimée
tp12 a.r 12 avec avec avec avec
Combinaison épaisseur platine /
tp16 a.r 16 avec avec avec avec
présence des raidisseurs
tp20 s.r 20 avec avec sans sans
JR1 20 avec avec sans sans
Disposition des raidisseurs de JR2 20 avec avec avec sans
platine JR3 20 avec avec sans avec
JR4 20 avec avec avec avec
Combinaison débord platine / J1 20 avec sans sans sans
raidisseurs en zone tendue J2 20 avec sans avec sans
Combinaison débord platine / A1 20 sans avec sans sans
raidisseurs en zone comprimée A2 20 sans avec sans avec

5.1. Combinaison épaisseur de la platine d’about / présence des raidisseurs


Trois configurations sont étudiées afin de voir l’influence de la présence des raidisseurs de platine
d’about combinée avec son épaisseur (voir figure 7). L’étude concerne deux assemblages raidis dont
l’épaisseur de platine d’about est égale à 12 mm pour le premier et 16 mm pour le deuxième. La
troisième configuration concerne un assemblage non raidi avec une platine d’about de 20 mm. Les
résultats illustrés ci-dessous présentent la loi de comportement global moment-rotation et rigidités
(figure 8), déformées et répartition des contraintes de contact (figure 9).

tp12 avec raidisseurs tp16 avec raidisseurs tp20 sans raidisseurs


Figure 7. Modèles avec et sans raidisseurs en fonction de tp.

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Moment rotation
400

300

Moment (kNm)
200
tp12 avec raidisseurs
100 tp16 avec raidisseurs
tp20 sans raidisseurs
0
0 40 80 120 160
Rotation (mrad)
Rigidités
80 68
Sj,ini
Rigidité (kNm/mrad)

60 Kep 55
39
40

20 28 32 29

0
tp12 avec tp16 avec tp20 sans
raidisseurs raidisseurs raidisseurs

Figure 8. Comportement global avec et sans raidisseurs en fonction de tp.

tp12 avec raidisseurs tp16 avec raidisseurs tp20 sans raidisseurs

Figure 9. Modes de ruines et répartition des contraintes avec et sans raidisseurs en fonction de tp.

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D’après les figures 8 et 9, nous remarquons que la présence ou non des raidisseurs combinés avec des
différentes épaisseurs de platine influe sur les performences mécaniques ainsi que les modes de ruines.
L’assemblage tp16 avec raidisseurs présente de meilleures caractéristiques en terme de résistance et
rigidité comparé à tp20 sans raidisseurs. Cette comparaison nous mène à montrer l’importance que peut
apporter les raidisseurs de platine d’about tout en réduisant son épaisseur. L’apport fourni par les
raidisseurs est constaté tout d’abord en zone tendue où nous remarquons une plastification partielle entre
un mécanisme plastique de la platine d’about en flexion au niveau de la semelle supérieure de la poutre
et une plastification de raidisseur situé à son débord extérieur. Cependant, pour l’assemblage tp20 sans
raidisseurs, le mécanisme plastique est bien clair avec une déformation flexionnelle de la platine d’about
assez imporante provoquant un effort de levier plus important et par conséquent un effort supplémentaire
dans les boulons. Bien que l’assemblage tp12 dispose des raidisseurs, il a été remarqué que la
plastification était bien concentrée à la platine d’about au droit des raccordements raidisseur et semelle
supérieure de la poutre. Un autre point important est celui de la distribution des contraintes de contact
en zone comprimée qui s’étend au dessous de la semelle inférieure de la poutre. Ceci s’explique par la
position de centre de compression de l’assemblage qui est décalée vers le bas par la présence des
raidisseurs.

5.2. Effet de la disposition des raidisseurs


Dans cette partie, nous nous intéressons à la disposition des raidisseurs aux débords de la platine d’about
par rapport au sens du chargement extérieur. Quatre configurations sont modélisées, nommées JR1, JR2,
JR3 et JR4 et sont illustrées dans la figure 10. Les résultats du comportement global, moment rotation
et rigidités sont présentés dans la figure 11.

JR2 : Raidisseurs en JR3 : Raidisseurs en JR4 : Raidisseurs


JR1 : Sans raidisseurs
zone comprimée zone tendue combinés
Figure 10. Modèles avec et sans raidisseurs en fonction de leurs dispositions.
Moment rotation Rigidités
400 100
Rigdités (kNm/mrad)

90
86
Moment (kNm)

300 75
Sj,ini
61 Kep
200 50 55
JR1
JR2 25 31 33 35
100 29
JR3
0
0
JR1 JR2 JR3 JR4
0 30 60 90 120 150
Rotation (mrad) Disposition raidisseurs de platine d'about

Figure 11. Comportement global avec et sans raidisseurs en fonction de leurs dispositions.

La disposition des raidisseurs de platine d’about est remarquable sur le comportement mécanique global.
L’assemblage JR4, possédant une platine d’about raidie en zone tendue et comprimée présente de
meilleures performances par rapports aux autres. Pour JR1 et JR3, la présence de raidisseur en zone
tendue est claire en termes de résistance et rigidité initiale Sj,ini, d’où nous constatons une augmentation

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de respectivement +9% et +12%. De plus, pour la rigidité liée à la platine d’about Kep, nous avons
enregistré une augmentation assez remarquable de +36%.
Pour JR1 et JR2, la présence de raidisseur en zone comprimée augmente la résistance ultime de +6%.
Quant à la rigidité initiale de l’assemblage Sj,ini et la rigidité relative à la platine d’about Kep, nous avons
constaté une augmentation de +7% et +11 % respectivement. Ces augmentations apportées par le
raidisseur en zone comprimée de l’assemblage ne sont pas prises en compte dans la procédure de calcul
selon l’EC3.
Les figures ci-dessous présentent des résultats supplémentaires difficiles à mesurer physiquement
illustrant l’effet des raidisseurs de platine d’about. Il s’agit de la distribution des contraintes de contact
(figure 12) et la position des efforts de levier et de compression (figure 13).

Contraintes de levier

Zone de contact du raidisseur


JR1 JR2 JR3 JR4
Figure 12. Contraintes de contact sur la platine d’about en fonction de la disposition des raidisseurs.

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Position de l'effort de levier


250
200
B1

Position (mm)
150
JR1 JR2
100
B2
50
0
0 100 200 300 400
Moment appliqué (kNm)
Position de centre de compression
-140
-148 EC3
Position (mm)

-156
-164 JR1

-172
-180
0 100 200 300 400
Moment appliqué (kNm)

Figure 13. Position des efforts de levier et de compression en fonction de la disposition des raidisseurs.
B1 + B2 - Flt
600

450
Force (kN)

300
JR1
150 JR2
JR3
0
0 30 60 90 120 150
Déplacement imposé (mm)

Figure 14. Evolution des efforts en zone tendue en fonction de la disposition des raidisseurs.
La présence des raidisseurs au débord de la platine d’about en zone comprimée de l’assemblage
augmente sa surface de contact avec le poteau au voisinage de la rangée 4 (figure 12). Cependant, nous
remarquons que la position de l’effort de compression (figure 13) se décale vers le bas par rapport au
centre de compression de l’EC3, située à l’axe neutre de la semelle inférieure de la poutre. Ce décalage
est remarqué pour les assemblages raidis provenant de la présence des raidisseurs et des assemblages
non raidis provenant du débord extérieur de la platine d’about en zone comprimé.
La présence des raidisseurs au débord de la platine d’about en zone tendue de l’assemblage augmente
sa rigidité et réduit sa déformation flexionnelle. Cela, influe d’une manière directe sur les efforts de
boulons et l’effort de levier ainsi que sa position. La position de levier (figure 13) pour les spécimens
non raidis est toujours au-dessus de la rangée 1 tandis que pour les spécimens raidis, elle varie en
fonction de chargement. L’effort de levier est moins important pour les spécimens raidis ce qui nous
conduit à obtenir un équilibre de forces de traction plus important (B1 + B2 – Flt) permettant un apport
supplémentaire en termes de résistance et raideur initiale (figure 14).

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5.3. Combinaison débord platine / raidisseurs en zone comprimée


Deux configurations d'assemblages avec platine d’about débordante uniquement en zone comprimée,
nommées A1 et A2 (figure 15), sont étudiées et comparées afin de voir l’influence des raidisseurs de
maniére plus approfondie.

A1 A2

Figure 15. Modèles avec et sans raidisseurs en zone comprimée


Moment rotation
250
200 A1
A2
Moment (kNm)

150
100
50
0
0 50 100 150 200
Rotation (mrad)
Rigidités
24
Rigidité (kNm/mrad)

19,5
20 17,9
16
16,9
15,2
12
8 Sj,ini
4 Kep
0
A1 A2

Figure 16. Comportement global avec et sans raidisseurs en zone comprimée

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Position Fc
-140 EC3
-150
Position (mm)

-160
-170
-180
-190
A1 A2
-200
0 50 100 150 200 Centre de compression selon MEF sans MEF avec
moment appliqué (kNm) l’EC3 raidisseurs raidisseurs

Figure 17. Centre de compression avec et sans raidisseurs en zone comprimée


D’après la figure 16, nous constatons que les deux assemblages A1 et A2 présentent la même allure de
courbe moment-rotation au cours de chargement avec une phase élastique suivie par une phase platique
et au final, une phase ultime correspondant à la ruine des boulons. Nous remarquons que la présense des
raidisseurs de platine d’about en zone comprimée de l’assemblage influe sur ses caractéristiques
mécaniques d’où une augmentation enregistrée en moyenne respectivement de l’ordre +10% et +16%
en termes de résistance et raideur initiale. Cette augmentation est issue de déplacement de centre de
compression de l’assemblage qui est poussé vers le bas comme illustré dans la figure 17 et par
conséquent un bras de levier plus important. Le déplacement de centre de compression provient
majoritairement de la présence de raidisseur en zone comprimée de l’assemblage d’un côté et de façon
moins importante due au débord extérieur de la platine d’about d’un autre côté comparé avec sa position
donnée par l’EC3.

5.4. Combinaison débord platine / raidisseurs en zone tendue


Deux configurations d'assemblages avec platine d’about débordante en zone tendue seulement, nommés
J1 et J2 (figure 18), sont étudiées et comparées afin de voir l’influence des raidisseurs de maniére plus
détaillée.

J1 J2

Figure 18. Modèles avec et sans raidisseurs en zone tendue.

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Moment rotation Rigidités


400
100
81,8

Rigidité (kNm/mrad)
300 80
Moment (kNm)

Sj,ini
60 54,2 Kep
200
40
100 J1
20 28,2 32,0
J2
0
0
0 50 100 150
J1 J2
Rotation (mrad)

Figure 19. Comportement global avec et sans raidisseurs en zone tendue.

Contraintes de levier

Effort de levier
160

120
Effort (kN)

J1
80 J2

40

0
0 100 200 300 400
moment appliqué (kNm)

Figure 20. Contraintes de contact avec et Figure 21. Effort de levier avec et sans raidisseurs
sans raidisseurs au débord de la zone tendue. en zone tendue.
D’après la figure 19, nous constatons que la présence du raidisseur au débord extérieur de la platine
d’about en zone tendue de l’assemblage influe d’une manière significative sur le comportement global
moment rotation, la raideur initiale ainsi que l’evolution des efforts de boulons et de levier. L’apport de
raidisseur réduit la déformation flexionnelle de la platine d’about et cela a un impact direct sur l’effort
de levier ainsi que sa position (figure 20 et 21). Il a été constaté que l’effort de levier est bien présent et
plus important dans l’assemblage J1 et sa position reste toujours au-dessus de la rangée 1 durant le
processus de chargement. Pour l’assemblage J2, la présence de l’effort de levier est enregistrée à partir

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d’un moment égale à 180 kNm et sa position demeure variable entre la rangée 1 et 2. La présence du
raidisseur en zone tendue permet une rigidité supplémentaire estimée à +13% de l’assemblage en général
et de +33% de la platine d’about en particulier (sans prise en compte du cisaillement du panneau d’âme).

6. Conclusions
Dans cet article, nous avons présenté une étude paramétrique qui a été menée sur 11 différents modèles
numériques pour mettre en évidence l’influence de certains paramètres relatifs aux raidisseurs de platine
d’about sur le comportement des assemblages boulonnés. Nous pouvons déduire les conclusions
suivantes :
- Les résultats du modèle en éléments finis ont été validés par rapport aux travaux expérimentaux
existants dans la littérature, en termes de loi de comportement moment-rotation (M-θ) et des modes de
ruines. Cela nous permet de dire que le modèle numérique proposé dans cette étude est précis et capable
de fournir des résultats satisfaisants concernant le comportement mécanique des assemblages poteau-
poutre avec platine d’about raidis.
-La présence des raidisseurs de platine d’about influe largement sur le comportement d’un assemblage
ainsi que sur ses modes de ruines. Il a été constaté que la résistance et la rigidité d’une jonction par
platine d’about raidie de faible épaisseur peut être équivalente à une platine plus épaisse non raidi tout
en restant dans un comportement flexionnel ductile de l’assemblage.
- La présence des raidisseurs de platine d’about en zone tendue de l’assemblage améliore la résistance
et la rigidité. Ils ont pour but de rigidifier la platine d’about et réduire sa déformation flexionnelle ce qui
conduit à un effort de levier moins important et au final des boulons moins sollicités comparée à une
platine d’about non raidie.
- Les raidisseurs de la zone comprimée au niveau de débord de la platine apportent des modifications de
l’assemblage. Ils permettent une rigidité supplémentaire comparée à une platine d’about non raidie. De
plus, ils changent le centre de compression de l’assemblage ce qui conduit à un bras de levier plus
important pour la détermination du moment.

7. Bibliographie
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[7] G. Shi, Y. Shi, Y. Wang et F. Bijlaard, «Monotonic loading tests on semi-rigid end-plate connections with welded I-shaped columns
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[9] M. D'Aniello, R. Tartaglia, S. Costanzo et R. Landolfo, «Seismic design of extended stiffened end-plate joints in the framework of
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[11] R. Tartaglia, M. D'Aniello et R. Landolfo, «The influence of rib stiffeners on the response of extended end-plate joints,» Journal of
Constructional Steel Research, vol. 148, pp. 669-690, 2018. https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2018.06.025
[12] S. B. Merad Boudia, N. Boumechra, A. Missoum et A. Bouchaïr, «Comportement Mécanique d’Assemblages Poteau-Poutre Boulonnés
Raidis,» Revue Algérie Equipement, n° 158, pp. 12-20, 2018. https://doi.org/10.6084/m9.figshare.20338086.v1
[13] S. B. Merad Boudia, N. Boumechra, A. Bouchaïr et A. Missoum, «Modeling of bolted endplate beam-to-column joints with various
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https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2020.105963

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[17] Z. Al Khatab, «Analyse de comportement des assemblages métalliques renforçés par contre-plaques: Approche numérique et validation
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[18] A. Abidelah, «Analyse numérique du comportement d'assemblages métalliques. Approche numérique et validation expérimentale,»
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[19] P. M. L. Vilela, H. Carvalho, L. F. Grilo, P. A. Montenegro et R. B. Calçada, «Unitary model for the analysis of bolted connections
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https://doi.org/10.1016/j.engfailanal.2019.06.001

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ANALYSE DE L’INFLUENCE DE LA PRESENCE D’UNE RANGEE DE BOULONS


EXTERNES SUR LE COMPORTEMENT CYCLIQUE DES TRONÇON EN T
SEBBAGH HICHEM RAKIB,1*, MENDLI ABDESSAMED,1, BOUCHAIR ABDELHAMID,3, ABIDELAH
ANIS,2 KERDAL DJAMEL EL DDINE,1
hichemrakib.sebbagh@univ-usto.dz*

1 LM2SC, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.
2 LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.
3 Université Clermont Auvergne, Institut Pascal, BP 10448, Clermont-Ferrand, France.

Résumé : Des études menées actuellement ont montré que l'ajout d'une rangée externe de boulons aux
assemblages boulonnés par platine d'about permet d'augmenter la résistance et la rigidité initiale sous charge
statique. Néanmoins, ce type de configuration avec quatre boulons par rangée n'est couvert par aucun règlement,
au contraire de l'assemblage à deux rangées de boulons, dont l'Eurocode 3 permet de caractériser son
comportement statique par le biais de la méthode des composantes. Par conséquent, le comportement des boulons
externes requiert une étude plus approfondie, en particulier en cas de charge cyclique, pour laquelle peu de
travaux sont disponibles dans la littérature. L'objectif de cet article est d'étudier numériquement l'effet de la
présence d'une rangée de boulons externes sur le comportement cyclique de la zone tendue des assemblages par
platine bout d'extrémité.

Mots-Clefs : Assemblage, boulons externes, comportement cyclique, étude numérique.

Abstract : The current studies have shown that the addition of an external row of bolts to bolted plate connections
increases the strength and initial stiffness under static loading. Nevertheless, this type of configuration with four
bolts per row is not covered by any regulations, in contrast to the two-row bolted connection, whose static behavior
can be characterized in Eurocode 3 using the component method. Therefore, the behavior of external bolts requires
further study, especially under cyclic loading, for which few studies are available in the literature. The purpose of
this paper is to investigate numerically the effect of the presence of an external bolt row on the cyclic behavior of
the tensile zone of end plate connections.

Key-Words : Assembly, External bolts, Cyclic behavior , Numerical study.

1. Introduction
Depuis que les assemblages par platine bout à bout avec deux boulons par rangée ont été recommandés
dans les structures métalliques pour corriger le manque de ductilité observé dans les assemblages soudés
[1,2], leur utilisation a été rapidement répondue. En effet, plusieurs chercheurs [3-6] se sont attelés à
caractériser le comportement mécanique des tronçons à 2 et 4 boulons représentant la zone tendue des
assemblages boulonnés [7] à l'aide de la méthode des éléments finis.

Cependant, le comportement des tronçons à 4 boulons, notamment en ce qui concerne la contribution


en termes de résistance et de rigidité des boulons externes, nécessite d'être mieux étudiée, en particulier
sous chargement cyclique où peu de travaux ont été réalisés. A cet effet, plusieurs tronçons en té avec
différentes configurations géométriques et mécaniques ont été modélisés sous Cast3M [8]. Par ailleurs,

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il est primordial d'étudier le comportement statique avant d'étudier le comportement sous charge
cyclique, comme le stipule l'ECCS [9].

En premier lieu, un modèle en éléments finis d’un tronçon en té à deux boulons est modélisé. Ce modèle
est calibré en comparant les résultats obtenus numériquement aux résultats issus des essais
expérimentaux sous sollicitations statiques disponibles dans la littérature [10,11]. Ce modèle sert de
base pour la confection du modèle à quatre boulons en ajoutant une rangée de boulons externes.

Par la suite, l’effet de la présence des boulons externes est étudié en analysant les différentes courbes
Forces-Déplacements obtenues ainsi que les évolutions des forces dans les boulons sous sollicitations
cycliques.

2. Développement du modèle numérique


La modélisation 3D par éléments finis développée permet de tenir compte La modélisation 3D par
éléments finis développée permet de tenir compte de l'effet de différents paramètres physiques et
numériques tels que le type d'éléments à considérer, la discrétisation du maillage ainsi que la
modélisation du contact entre les différentes parties qui composent le tronçon en Té. Cette démarche
s'appuie sur les procédures de modélisation numérique qui ont été utilisées dans les différentes études
disponibles dans la littérature [12-14].

2.1. Maillage et conditions aux limites


En raison de la complexité géométrique des tronçons en té et afin de permettre l'introduction d'une
géométrie réelle, notamment pour les boulons, et de prendre en compte la déformabilité transversale, le
choix d'un modèle tridimensionnel a été retenu.

Pour ce faire, des éléments finis volumiques iso-paramétriques hexaédriques à 20 nœuds nommés CU20
dans Cast3M ont été utilisés pour modéliser les tronçons à deux et quatre boulons par rangée. Ce choix
d'éléments et de discrétisation du maillage a été validé par les travaux de [12, 5] où différents types
d'éléments tels que les éléments hexaédriques à 8 nœuds ainsi que différentes variations de la densité du
maillage ont été testés.

Compte tenu de la symétrie des trois plans dans lesquels le modèle est défini et afin de réduire
considérablement le temps de calcul, seuls un huitième du tronçon ont été modélisés.

La symétrie est prise en compte en considérant un blocage en déplacement le long de U_Z et U_X
pour les plans X-Y et Y-Z respectivement (Figure 1). Dans le but de prendre en compte l'effet de filetage
et la flexibilité de l'écrou, une simplification de la géométrie du boulon est effectuée en considérant une
tige de forme cylindrique avec un diamètre constant égal à celui de la partie non filetée de longueur
équivalente [15]. Enfin, un encastrement parfait au niveau de la base des boulons est considéré.

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Concernant la modélisation des contacts, un contact unilatéral sans frottement a été utilisé en raison
des différents composants du tronçon. Les contacts pris en compte dans le développement du modèle
sont un contact entre la semelle et la fondation, un autre entre le boulon et la rondelle, et un contact entre
les rondelles du boulon et la semelle du tronçon (Figure 1). Les maillages retenus pour la modélisation
des configurations des tronçons à deux et à quatre boulons sont représentés sur la Figure 1.

a. Tronçon en té à 2 boulons. b. Tronçon en té à 4 boulons.

Figure 1. Modèles numérique tridimensionnels.

2.2. Validation du modèle numérique


Le calibrage du modèle numérique développé sous chargement statique en considérant différentes
géométries est essentiel pour caractériser le comportement réel des tronçons. Ce calibrage du modèle
numérique est effectué en comparant les résultats en termes de courbe force-déplacement obtenus
numériquement avec ceux obtenus expérimentalement disponibles dans la littérature.

Deux configurations de tronçons en té avec différentes caractéristiques mécaniques et géométriques ont


été modélisées. Les tronçons considérés sous sollicitations statiques sont des tronçons symétriques à
deux boulons par rangée nommés Tb2 et Tg2 (Figure 2). Les tronçons Tb2, Tg2 caractérisés sont obtenus
à partir de profilés IPE300 formés à chaud et assemblés par deux rangées de boulons de type M12 classe
8-8 et M16 classe 10-9 respectivement. Il convient de noter que la position des boulons du tronçon Tg2
n'est pas centrée et présente une dysmétrie dans le plan X-Z (Figure 1).

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Tb2 Tg2
Figure 2. Maillage des tronçons en té à deux boulons par rangée.

Les caractéristiques géométriques des tronçons en té à deux boulons et ceux considérées par la suite
pour les tronçons à quatre boulons par rangée sont données dans le Tableau 1 et représentées sur la
Figure 3. Les caractéristiques mécaniques considérées durant la modélisation des tronçons à deux et
ceux considérées par la suite pour les modèles à quatre boulons (Figure 3) sont celles obtenues
expérimentalement pour les configurations des tronçons à deux boulons par rangée. Ces caractéristiques
sont données dans le Tableau 1. Les courbes conventionnelles (σ-ε) obtenues expérimentalement à partir
des essais de traction sont données sur la Figure 5.

Tableau 1. Caractéristiques géométriques et mécaniques des tronçons en té.

Semel. fy /fu Bou. fy/fu Dimensions (mm)


Conf. (MPa) (MPa)
P tf W L b e1 m n1 n2 n Wf Lf
2*2 M12
Tb2 431/595 40 10.7 90 80 150 20 29.4 / / 30 40 75
893/974

2*2 M16
Tg2 270/398 90 10.7 100 210 150 60 34.4 / / 25 105 75
957/1052

4*2 M12
Tb4 431/595 40 10.7 90 80 210 20 29.4 40 20 60 40 105
893/974

4*2 M16
Tg4 270/398 90 10.7 100 210 220 60 34.4 40 20 60 105 110
957/1052

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Tronçons en té à deux boulons par rangée.

Tronçons en té à quatre boulons par rangée.


Figure 3. Tronçons en té étudiés (2 et 4 boulons).

Tb4 Tg4
Figure 4. Maillage des tronçons en té à quatre boulons par rangée

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1200 1200

1000 1000

Contrainte (MPa)
Contrainte (MPa)

800 800

600 600

400 400
Tb2 M12
200 200
M16
Tg2
Déformation (%) Déformation (%)
0 0
0 10 20 30 40 50 0 2 4 6 8

a. Semelle du tronçon en té b. Boulons du tronçon en té


Figure 5. Courbes conventionnelles (σ-ε).

Les courbes F-δ des tronçons Tb2 et Tg2 obtenues numériquement et expérimentalement sous
chargement monotone sont comparées sur la Figure 6. La comparaison des courbes F-δ montre une
bonne concordance entre les essais expérimentaux et les modèles numériques en termes de rigidité
initiale et de résistance. Par conséquent, les modèles numériques développés permettent de représenter
de manière satisfaisante le comportement réel statique du tronçon en té.

350 350

300 Tb2 (MEF) 300 Tg2 (MEF)


Chargement appliqué F (kN)
Chargement appliqué F (kN)

250 Tb2 (EXP) 250


Tg2 (EXP)

200 200

150 150

100 100

50 50
Displacement (mm) Displacement (mm)
0 0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10

a. Tb2 b. Tg2
Figure 6. Courbes F-δ.

3. Effet de l’ajout d’un boulon externe


Le tronçon Tb4 a été analysé sous deux configurations afin d'étudier l'influence de la présence du boulon
externe sur le comportement cyclique du tronçon en té. La première configuration nommée Tb4-BI a
été testée en considérant seulement le boulon interne et la deuxième nommée Tb4-BE a été testée en
considérant uniquement le boulon externe. Les différentes configurations analysées sont données sur la
Figure 7. Pour rappel, les boulons internes et externes ont les mêmes caractéristiques géométriques et
mécaniques.

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a. Tb4 b. Tb4-BI c. Tb4-BE

Figure 7. Configurations des tronçons en té analysés.

Les courbes F-δ obtenues numériquement pour les différentes configurations sont présentées sur la
Figure 8. La superposition de ces courbes montre que le tronçon Tb2 présente une meilleure résistance
que les tronçons Tb4-BI et Tb4-BE en phase de chargement et déchargement. En outre, le tronçon Tb4-
BE a une faible résistance par rapport au tronçon Tb4-BI. Ceci s’explique par la distance entre le point
d’application de la charge et l’axe du boulon du tronçon Tb4-BE qui est plus importante par rapport au
tronçon Tb4-BI.

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Tb4-BI
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350
250

Chargement appliqué F(kN)


150
50
-50 0 2 4 6 8 10 12 14 16
-150
-250
-350 Tb4
Ductilité partielle δi/δy
-450

350 350
250 250
Chargement appliqué F(kN)

150 Chargement appliqué F(kN)


150
50 50
-50 0 2 4 6 8 10 12 14 16 -50 0 2 4 6 8 10 12 14 16
-150 -150

-250 -250

-350 Tb4-BI -350 Tb4-BE


Ductilité partielle δi/δy Ductilité partielle δi/δy
-450 -450

Figure 8. Courbes F-δ hystérétiques.


Les évolutions des efforts dans les boulons en fonction du chargement appliqué pour les tronçons
Tb4, Tb4-BI et Tb4-BE sont données sur la Figure 9. Dans un premier temps, la reprise de la force
appliquée par les boulons internes du tronçon Tb4 est comparée avec celle des boulons du tronçon
Tb4-BI (Figure 9-a). Par la suite, une comparaison similaire est effectuée entre les boulons du tronçon
Tb4-BE et les boulons externes du tronçon Tb4 (Figure 9-b).

En phase de chargement, la contribution des boulons internes du tronçons Tb4 à la résistance du


tronçon est similaire à celle des boulons du tronçon Tb4-BI. Toutefois, en déchargement, ces derniers
sont plus sollicités que les boulons internes du tronçon Tb4. Cette constatation est valable durant tout
le cycle de chargement pour les boulons du tronçon Tb4-BE par rapport aux boulons externes du
tronçon Tb4.

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400 400
Tb4 Boulons Int Tb4-BI
350 350
Forces dans les boulons (kN)

Forces dans les boulon (kN)


300 300
250 250
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
Chargement appliqué F(kN) Chargement appliqué F(kN)
-50 -50
-350 -300 -250 -200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200 250 300 -350 -300 -250 -200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200 250 300

a. Boulons internes.
400 400
Tb4 Boulons Ext Tb4-BE
350 350
Forces dans les boulons (kN)

300 Forces dans les boulons (kN) 300


250 250
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
Chargement appliqué F(kN) Chargement appliqué F(kN)
-50 -50
-350 -300 -250 -200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200 250 300 -350 -300 -250 -200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200 250 300

b. Boulons externes.
Figure 9. Force dans les boulons en fonction du chargement appliqué.
De manière générale, les boulons externes permettent d’obtenir une meilleure résistance aux forces
appliquées et ce en compensant la non-participation des boulons internes. Ainsi, une participation
continue des boulons à la résistance du tronçon est garantie, notamment en phase de déchargement.

Il est à noter que la participation du boulon du tronçon Tb-BI à la résistance globale du tronçon est
similaire à celle observée précédemment dans le tronçon Tb2 en phase de chargement et de
déchargement. Ainsi, il peut être conclu que l’augmentation de la longueur de la semelle n’a pas
d'influence sur la résistance du tronçon sous sollicitation cyclique si aucune rangée de boulons
externes n’est ajoutée.

4. Conclusion
Cet article est dédié à l’analyse de l’effet de la présence des boulons externes sur le comportement

cyclique des tronçons à quatre boulons. A cet effet, une étude numérique par élément finis a été effectuée

dans le but d’estimer l’effet des boulons externes sur les caractéristiques mécaniques des tronçons en té

à deux boulons. Les résultats obtenus ont permis de tirer les conclusions suivantes :

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▪ Le modèle élaboré sous Cast3m a permis de prédire de manière satisfaisante le comportement

statique des assemblages métallique boulonnés par platine d’about.

▪ Les boulons externes ont permis d’obtenir une meilleure résistance aux forces appliquées et ce

en compensant la non-participation des boulons internes.

▪ La participation des boulons internes des tronçons à 4 boulons est similaire a celle des boulons

des tronçons à 2 boulons.

▪ En phase de déchargement, les boulons externes du tronçon à 4 boulons sont plus sollicités que

les boulons internes.

5. Bibliographie

[19] SAC. Analytical and field investigations of buildings affected by the northridge earthquake of january 17,1994.
Sacramento, California, 1995.
[20] E.A. Sumner, T. Murray, Behavior of extended end-plate moment connections subject to cyclic loading, J. Struct. Eng.
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Res. 64 (2008) 1264–1274. https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2008.07.00 9.
[22] J.F. Demonceau, J.P. Jaspart, K. Weynand, R. Oerder, C. Muller, “Connections with four bolts per horizontal row”, In:
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[25] CEN, Eurocode 3: Design of steel structures-Part 1-8: Design of joints. Brussels, 2005.
[26] CEA (Commissariat à l’Energie Atomique, France) CAST3M 2017 “CAST3M Website”, http://w ww-cast3m.cea.fr.
[27] ECCS, Technical Committee 1: structural safety and loadings: technical working group 1.3: seismic design,
recommended testing procedure for assessing the behaviour of structural steel elements under cyclic loads, 1986.
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Struct. 69 (1998) 361-382. https://doi.org/10.1016/S0045-7949(98)0013 6-9.
[29] N. Gebbeken, H. Rothert, B. Binder, On the numerical analysis of endplate connections, J. Constr. Steel Res. 30 (1994)
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[31] H.R Sebbagh, Etude numérique du comportement cyclique de la zone tendue d’assemblage à deux et à quatre files de
boulon, AJCE. 178 (2020), https://doi.org/10.26168/ajce.38.1.73
[32] H.R Sebbagh, D.E.D. Kerdal, A. Abidelah, A. Bouchaïr, T-stubs with two and four bolts under monotonic and cyclic
loading, J. Constr. Steel. Res. 178 (2021), https://doi.org/10.1016/j.jcsr.2020.106486
[33] H. Agerskov, High-Strength Bolted Connections Subject to Prying, J. Struct. Div.102 (1976)161-175.

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AXE C
CONSTRUCTIONS MIXTES
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ETUDE DE L’INCLINAISON DU MECANISME 1 ET DU MECANISME 2 DANS


LES ASSEMBLAGES MIXTES POTEAU – POUTRE EXTERNES SOUS EFFET DE
MOMENT POSITIF.
BENNACER Mohamed Akram 1, NECIB Hichem 2, BEROUAL Ahmed 3.
bennacma@yahoo.fr
n.hichem1@gmail.com
ahmedberoual@yahoo.fr

1 Civil Engineering Department, University of Laarbi Ben M’hidi, 04000 Oum El Bouaghi, Algeria.
2 Renewable Energies Department, Faculty Of Hydrocarbons, Renewable Energy, Science Of The Earth and Universe,
University of Kasdi Merbah, 30000, Ouargla, Algeria.
3 Laboratoire des matériaux et durabilité des Constructions, Civil Engineering Department, Faculty of Technology Sciences,

Université Frères Mentouri, 25000 Constantine, Algeria.

Résumé : Actuellement, les assemblages mixtes sont profondément impliquées dans la construction ; le présent
travail fournit une évaluation du degré d'inclinaison du mécanisme 1 et du mécanisme 2, qui représentent
respectivement la réponse de contact de la dalle contre la semelle externe de la colonne d'un côté, et la zone à
l'intérieur des semelles la colonne de l'autre côté sous l'effet du moment positif. Le contact de la composant dalle
en béton avec la semelle du poteau en acier est modélisé à l'intérieur du joint à l'aide du logiciel d'éléments finis
VecTor2. Les paramètres testés sont le type de la colonne, le pourcentage d'acier et la largeur de la dalle. L'impact
de ces paramètres sur l'activation des mécanismes est mis en évidence. Les résultats obtenus sont présentés et
comparés à ceux fournis par Ec8[6]

Mots-Clefs :

Joint externe mixte sous effet de moment positif.

Inclinaison du mécanisme 1 et du mécanisme 2.

Modélisation du contact colonne métallique - dalle en béton.

Forme de la colonne et largeur de la dalle.

ABSTRACT: Nowadays, composite joints are deeply involved in construction; the present paper provides
estimation of the inclination concerning both mechanism 1 and mechanism 2, which represent respectively the
slab’s contact response against the external column flange by one side, and the region inside column flanges by
the other side under sagging moment ‘positive moment’ effect. The contact of concrete slab component with the
steel column flange is modelled inside the joint using VecTor2 finite element software. The tested parameters are
the column configuration, steel percentage rate and the slab width. The impact of these parameters on the
mechanisms activation is emphasized. The obtained results are presented and compared with those provided by
Ec8[6].

Key-words:

Sagging moment effect on external composite Joint.

Mechanism 1 and Mechanism 2 inclination.

Steel Column - Concrete Slab Contact Modelling.

Column shape and the slab width impact.

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1. Introduction:

L'utilisation d'une dalle en béton reliée à une poutre en acier dans les bâtiments s'est généralisée dans
les structures de grande hauteur. Cet assemblage de composants en béton et en acier a montré de
nombreux avantages par rapport aux poutres en acier qui fonctionnent seules en termes de rigidité et de
résistance dans la conception des bâtiments.
En effet, et pour un assemblage externe colonne métallique- poutre mixte, Voir figure 01, et sous un
effet exceptionnel tel que la perte d’une colonne ou un séisme ;ce dernier où la dalle se trouve
alternativement influencée ; une fois tendue sous l’influence d’un moment négatif (hogging moment)
et une fois comprimée contre la colonne métallique sous l’influence d’un moment positif (sagging
moment).
En effet, sous un moment de flexion positif, la dalle de béton se trouve sous compression. Cette dernière
est concentrée le long de la largeur de contact où la dalle s’appuie contre la semelle de la colonne
métallique.
Du fait de la compression de la dalle béton contre la colonne métallique au contact du joint mixte, deux
mécanismes se créent ; mécanisme 1 qui représente la compression de la dalle contre la largeur de la
semelle de la colonne métallique 'bc' et le mécanisme 2 qui représente la compression de la dalle contre
le poteau dans la zone entre les semelles sur la hauteur de la colonne métallique 'Hc'. Voir figure 02
Plus de détails pour les deux mécanismes 1 et 2 sont disponibles dans l'annexe C de Eurocode 8 [6], voir
figure 03.

Fig.01 : Vue en plan et en espace de l’assemblage étudié.

Figure 02 : Configuration des mécanismes 1 et 2.


Plus de détails pour les deux mécanismes 1 et 2 sont disponibles dans l'annexe C de Eurocode 8 [6],

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Figure 03.a : Configuration du mécanisme 2, Eurocode 8 [6],

Figure 03.b : Configuration du mécanisme 1, Eurocode 8 [6],

Fig. 04: Configuration système dit tirant – bielle de compression.

L'Eurocode 4 [5] recommande le mécanisme bielles et tirants comme mode de réponse de la dalle mixte
comprimée contre le poteau au niveau du joint ; ce modèle consiste en ce que les bielles en béton se
compriment dans la zone située entre la semelle et produisent une traction des barres d'armature
transversales appelées tirant. Voir figure 04.
Dans ce travail, l'influence des paramètres testés, qui sont, la configuration du joint, la largeur de la dalle
et le taux de ferraillage sera prise en compte pour comprendre l’étendu des mécanismes 1 et mécanisme
2 d’une part, et pour évaluer leur l'inclinaison de l’autre part ; chose qui permettra une meilleure
compréhension de la répartition des contraintes dans la dalle, l'équilibre des forces et par conséquent,
une disposition adéquate des armatures.
Dans la littérature, il existe des travaux de recherche qui traitent de la propagation des contraintes dans
les dalles de béton. Dirk P DuPlessis et tous [3] ont testé trois poutres composites sous effet de moment
de flexion avec trois largeurs de dalle différentes. Le principal mode de rupture enregistré est la rupture
du béton de la dalle en contact avec la semelle du poteau en acier, les auteurs ont adopté une inclinaison
de 30° concernant l’inclinaison des contraintes dues au mécanisme 2.

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Civjan et al [1] ont testé six assemblages soumis à un chargement cyclique réversible, dont trois
assemblages composites. La principale conclusion a été la diffusion des fissures qui est inclinée est de
l’ordre de 15° à 30°, et commence à partir de la zone entre les semelles jusqu'à la limite de la largeur de
la dalle.
A Claudio et All [2], ont conclu que d'autres études sont nécessaires pour étudier le taux de distribution
transversale des barres d'armature, en particulier en ce qui concerne la longueur et l'angle d’inclinaison
des contraintes de compression qui semblent différents des valeurs proposées par l'Eurocode 4 [5].
2. Investigation Numérique :

Pour la fiabilité des résultats, l’analyse par VecTor2, développé par l’université d Toronto au Canada,
est approuvée par une simulation basée sur des résultats obtenus à partir des travaux expérimentaux de
Tanimura Y et all [9] concernant des poutres profondes en béton armée (RC deep beam). Voir figure
5.a. La simulation concerne la détermination de la charge ultime de la dalle (la résistance au pic) sous
différents taux de ferraillage transversal AsW% (stirrups). Seule la moitié de la dalle est modélisée, est
cela en raison de la symétrie, chose qui permettra de minimiser le temps de calcul, le chargement adopté
est en forme de déplacement constant imposé à l’endroit de l’application de la force. Les nœuds situés
sur l'axe de symétrie sont fixées contre le déplacement horizontal est libre en déplacement vertical ;
l’élément finis implanté dans l’outil VecTor 2 est basé sur le modèle ‘Disturbed Stress Field Model
(DSFM) où chaque nœud pocède deux degrés de libertés en sens ‘X’ et ‘Y’.
Seule la moitié de la poutre est modélisé en raison de la symétrie. Les résultats de simulation por la
prédiction de la charge ultime sont exposés dans le tableau 1.
Le mode de ruine ainsi que la répartition des contraintes sont reportés dans les figures 5.b et 5.c.
Les résultats obtenus à partir de la simulation numérique révèlent une bonne corrélation avec les
résultats expérimentaux au moment de l’atteinte de la charge maximale. Donc, VecTor2 est fiable
pour la modélisation de la composante dalle.

Figure 5.b : Mode de ruine et propagation


Figure 5.a : Type de poutres profondes testées. des fissures simulé par l’outil VecTor
(moitié de la poutre courte)

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Figure 5.c : Répartition des contraintes dans la


poutre courte (moitié de la poutre)

Tableau 1 : Comparaisons des résultats numériques et expérimentaux pour les poutres courtes testées.

Test AsW% fck (MPa) Charge Charge Rapport


Expérimental (kN) Prediction Charge
(kN) Exp/
Pred

Réf [8] 9A 0% 22,9 284 331.6 0.856


(a/d)= 1.5
10A 0.21% 22.5 464 387.2 1.198

11A 0.48% 23 491 467.7 1.049

12A 0.84% 23.5 570 544.9 1.046

3. Modélisation et suppositions de bases:

Un modèle est choisi pour la modélisation du joint mixte. Le but de la modélisation comme il sera
exposé ultérieurement est de simuler le comportement de la composante ‘dalle de béton’ sous l’effet du
moment positif, au niveau du joint mixte.
Pour modéliser la composante dalle, cette dernière est extraite de l’assemblage et simulée selon les
suppositions suivantes :
Tout l’épaisseur de la dalle est sous l’effet de compression, la contrainte est uniforme, il n’y a pas de
gradient de contrainte à travers l’épaisseur de la dalle. Cette supposition est basée sur les travaux de R.
Liew et all [8] qui ont considéré que la contrainte au contact de la dalle avec la semelle de la colonne
est uniforme. Le même Principe est adopté par Jian-Guo et Tao [7], qui ont conclu que la contrainte
peut être supposée constante (uniforme) à travers l’épaisseur de la dalle.
Les dalles modélisées sont rectangulaire en plan avec 120 mm d'épaisseur, ayant une largeur ‘ B ’
perpendiculaire à la poutre, une longueur ‘L’ et une largeur de colonne ‘bc’. ‘bc’ et ‘L’ sont fixées à 200
mm et 2m respectivement. Voir figure 06.
La dalle est soumise au chargement d’un côté et vient s'appuyer contre la colonne l'autre côté. La
colonne est supposée être pleinement rigide et est simulée en plaçant des appuis fixes aux nœuds
correspondants à la position de la colonne, empêchant ainsi le déplacement dans la direction x et y
comme représenté sur la figure 07.

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La méthode des éléments est adoptée pour la modélisation de la composante dalle de béton. Le modèle
est composé d’éléments rectangulaires de quatre nœuds chaque nœud dispose de deux degrés de liberté
de translation, disponible dans la bibliographie du logiciel vector2 [11]. Ce modèle suppose que le
ferraillage est uniformément réparti dans le sens longitudinal et transversale. nommés modèles de
craquement rotationnel uniforme (smeared rotating crack models). VecTor2 est basé sur le modèle
‘Disturbed Stress Field Model (DSFM), plus de détails sur ce modèle sont disposés dans [10].
Un chargement monotonique est adopté en forme de déplacement constant imposé à travers la largeur
« B ».
Seule la moitié de la dalle est modélisée, est cela en raison de la symétrie, chose qui permettra de
minimiser le temps de calcul, Les nœuds situés sur l'axe de symétrie sont fixées contre le déplacement
horizontal. Chaque élément quadratique est de 15x10 mm2. Voir figure 07.
Pour simuler la colonne rigide, cette dernière est modélisée par des nœuds retenus contre la translation
en sens longitudinal et transversal.

Figure. 06: Type, Dimensions et positions des


colonnes investies.

Figure. 07: Modélisation de la moitié de la


largeur de la dalle (exemple avec colonne
type H).

3.1. Loi de comportement des matériaux :

Les lois de comportement du béton et de l’acier utilisés dans la simulation et qui


sont exposés ci-dessous sont choisies en fonction de leurs performances démontrées
lors de la validation de l’outil VecTor2.
3.1.1. Loi de Comportement du Béton :

Pendent la modélisation des poutres profondes, c’est le modèle de ‘popocic’ tiré de [06], et qui est
adoptée pour la phase pré-pic car ce modèle a permis d’obtenir les meilleurs convergences en termes
de résistances ultimes et de rigidités. Concernant la phase post pic, c’est le modèle ‘modified Park-Kent
model’ qui est choisi car il tient compte du confinement du béton, chose qui est enregistrée pendent des
simulations.
Plus de détails concernant le modèle de ‘popocic’ et de ‘modified Park-Kent model’ sont exposé dans
[11], et les figures 08 et 09.

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Le béton utilisé dans cette article est de Class C30/37 (fck = fc = 30 MPa) ayant les caractéristiques
suivantes :
La résistance caractéristique est obtenue à partir d’un cylindre fc = 30 MPa. La résistance à la traction
vaut fct = 1.8 MPa, le coefficient de Poisson ν = 0.2. le module de Young Ec = 30,124 GPa.
3.1.2. Loi de Comportement de l’acier :

Pour l'armature, un modèle tri-linéaire a été adopté comme représenté dans la figure 10.
Ce modèle est constitué d'une droite initiale élastique linéaire, un palier d’écoulement avec une limite
d’élasticité fy = 400 MPa et une pente en ligne droite qui représente l’écrouissage, jusqu'à ce qu’à la
contrainte ultime fu = 1,2 fy = 480 MPa. Le module de Young Es est égal à 200 000 MPa et la
déformation relative correspondant au début de la phase d'écrouissage est sh = 1%. La pente de la phase
d'écrouissage Esh est égale à 889 MPa et le coefficient de Poisson est de 0,3. Selon Eurocode 2 [4] , ces
propriétés correspondent à un acier de classe ‘C’.

Figure. 08 : Modèle de Popovics en phase pré-


pic et pour différentes résistances du béton.
Figure.09 : Modèle de Park-Kent pour béton en
phase post- pic.

Figure. 10: Modèle de comportement tri-


linéaire de l’acier adopté.

Figure 12: Sections transversales prises en


compte dans l'analyse des résultats des
simulations.

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Figure.11: Configuration des colonnes


sélectionnées

4. Etude Paramétrique:

Dans le but d’étudier le comportement de la dalle au sein de l’assemblage, plusieurs


paramètres sont investis :

4.1. Le ferraillage de la dalle :

La dalle est ferraillée dans les deux sens. La quantité de ferraillage en sens longitudinal
ASL% et là même en sens transversal ASt%. Pour chaque taux AS%, on à (AS% = ASL% =
ASt%). Le taux d’armature As% varie de 0.25 % ,0.5% et 0.7% en termes de surface de
béton.
4.2. Type de Colonne :

Trois types de colonne sont sélectionnés


4.2.1. Type de colonne I:

Ce type a été choisi pour mettre en évidence l'activation du mécanisme 1, qui est lié à la compression
exercée par la dalle sur la face externe de la largeur de la colonne ‘bc’. Voir figure 06. La modélisation
de la moitié de la dalle avec la colonne type I est exposée dans figure. 11.a.
4.2.2. Type de colonne II:

Le but de ce type de colonne (profile en H ; la largeur de la colonne ‘bc’ est égale à hauteur de l’âme de
la colonne ‘Hc’) est de mettre en évidence l'activation du mécanisme 2. Voir figure 06. Il est lié à la
compression exercée par la dalle sur l'intérieur – zone entre semelle- de la colonne.
Le système dit bielle de compression – tirant, se développe et les armatures transversales ‘Ast’ se
tendent pour permettre la compression des bielles ; qui prennent appuis au niveau du béton confiné entre
les semelles de la colonne (le mécanisme 2). Voir figure 11.b

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4.2.3. Type de colonne III :

Ce sont des colonnes de type profile en I (profile en I; la largeur de la colonne ‘bc’ est égale à deux fois
la hauteur de l’âme de la colonne ‘Hc’ ; ‘Hc= 2.bc’), dans ce cas, l'objectif est d’observer l'influence de
la hauteur de l’âme de la colonne ‘Hc’ sur le développement du mécanisme 2. Voir figure. 11. c, et
donc sur la réponse de la dalle.
4.3. Largeur de la dalle:

La largeur de la dalle prend les valeurs de 1m, 1.5m et 2m.


5. Résultat et Discutions :

Les dalles sont numériquement modélisées, chaque spécimen est noté comme suit: Sp (type Colonne
/largeur de la dalle /As%). Pour éviter l’encombrement, les dalles de 2 m de large sont présentées, celles
de 1m et 1.5 m sont présentées si nécessaire.
Dans le but d’étudier la distribution des contraintes dans la dalle et l’inclinaison des bielles de
compressions, ainsi que l’influence des différents paramètres investis ; des sections transversales sont
choisies pour mettre en évidence cette influence. Les sections transversales sont faites parallèlement à
l’axe OX à travers la mi- largeur de la dalle. Voir figure 12.
Les sections transversales sont faites indépendamment des paramètres étudiés à savoir largeur de
dalle, le type de colonne et le taux de ferraillage.
La figure 13 (a, b) montre respectivement les colonnes de types II et III, avec les pourcentages d'armature
As% = 0,5 % et 0,7 % respectivement. La contrainte maximale y diminue à mesure que l'on s'éloigne
de la semelle de la colonne comme on peut l'observer pour toutes les dalles testées.
La figure 13 montre aussi que y diminue à mesure que l'axe de la dalle se déplace vers la limite de
bord de la semelle de la colonne. Au-delà de cette limite, la contrainte y tend à augmenter à nouveau
le long d'un certain intervalle, puis elle continue à décroître jusqu'à atteindre zéro. La figure 14 (a, b) est
sélectionnée pour démontrer cet effet. Seules les sections à 450 mm et 1250 mm sont dessinées. Ils
représentent respectivement la section transversale de la dalle immédiatement au-delà de la semelle
extérieure de la colonne ‘bc’ et la section transversale de la dalle qui est considérée comme la section la
plus éloignée de la semelle du poteau. On peut également déduire de la figure 14 (a, b) que des
contraintes non négligeables y se développent sur la largeur de la dalle au-delà de la largeur de la
semelle de la colonne ‘bc’.
La distance à l'axe de la colonne, c'est-à-dire que l'abscisse de 175 mm indique le point croissant de y
et qui correspond à l'effet de la bielle de compression du béton. Ce phénomène est discuté ci-dessus,
voir figure 13, quelle que soit la largeur de la dalle.
La Fig. 15(a, b) montre l'angle d'inclinaison de la contrainte cP2 (la principale contrainte de
compression du béton) le long de la largeur de la dalle pour différentes sections transversales des dalles.
L'inclinaison est calculée dans le sens des aiguilles d'une montre par rapport à l'axe Y. En fait, pour
tracer cette inclinaison, deux coupes transversales ont été considérées ; le premier à 350 mm, juste en
dessous de la semelle supérieure du poteau, et le second au-dessus de la semelle supérieure à 450 mm
(en contact avec la dalle). Voir Fig. 12.
Il peut également être conclu à partir de la Fig. 15 (a, b) que lorsque la distance de l'axe central de la
colonne est d'environ 175 mm, l'inclinaison est d'environ 30° pour tous les spécimens des types de
colonne II et III et cela indépendamment de la largeur de la dalle et du taux de ferraillage. Ainsi on peut
conclure que l'inclinaison des bielles de compression (Mécanisme 2) au niveau de la semelle extérieure
est de l'ordre de 30°. Cette valeur est conforme à la norme européenne pour le béton EC2 [4] qui propose
une inclinaison comprise entre 26,5° et 45°. Cependant, on est loin de la valeur proposée dans [2], [8],
qui ont supposés l’inclinaison égale à 45° ; et est conforme aux travaux expérimentaux de [3] et [1].

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Dans l'intervalle compris entre 0 mm et 100 mm (largeur d’action du mécanisme 1) et pour les colonnes
de types II et de type III, l'inclinaison est de l'ordre de 0° pour les sections de 450 mm immédiatement
au-dessus de la semelle du poteau ‘bc’, Fig. 15 (a, b).
La même observation est enregistrée pour les colonnes de type I (mécanisme 1), l'inclinaison est
d'environ 0° pour les sections 450 mm au-dessus de ' bc '. Voir Fig. 16 (a, b).
On peut conclure que l'inclinaison des contraintes du mécanisme 1 (la largeur d'action est ' bc ') est
d'environ 0°, c'est-à-dire perpendiculaire à ' bc ' et qui se produit avec ou sans la présence du mécanisme
2 (c’est-à-dire pour tous les types de colonnes).

Figure. 13.b: Y pour le Spécimen (III / 2 / 0,7%). Figure.13.a: Y pour le Spécimen (II / 2 / 0,7%)

Figure. 14 a. y du spécimen (II/1/0.5%). Figure. 14 b. y du spécimen (III/1.5/0.5%).

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Figure. 15 a. Inclinaison des bielles du Figure. 15 b. Inclinaison des bielles du spécimen


spécimen (II/2/0.5%). (III/2/0.7%).

Fig. 16 a. Inclinaison des bielles du spécimen Fig. 16 b. Inclinaison des bielles du spécimen
(I/2/0.25%). (I/2/0.5%).

6. Conclusion :

Dans cet article une étude d’assemblage mixte externe est menée dans le but d’estimer le degré
d’inclinaison des bielles de compressions dans les dalles d’assemblages mixtes soumis à des moments
de flexion positifs.
L’influence des paramètres investis, type de colonne, taux de ferraillage, hauteur de la colonne, largeur
de la dalle sur le degré d’inclinaison des bielles de compressions est exposée.
En se basant sur les résultats obtenus par simulation, les conclusions suivantes peuvent être faites :
• L’inclinaison des bielles de compression de béton pour le mécanisme 2 est de l’ordre de 30°
indépendamment des paramètres testés à savoir la largeur des dalles, le taux de ferraillage et le
type de colonne I et II .
• Cette valeur est en accord avec la norme Européenne pour le béton EC2 [4] qui propose une
inclinaison entre 26,5° et 45°. Mais loin de la valeur proposée dans [2] et [8], et qui est supposée
être égale à 45° ; et est conforme aux travaux expérimentaux de [3] et [1].
• Puisque l’angle d’inclinaison est constant, plus grande sera la largeur de la dalle, plus grand
sera le nombre de barres d’acier affecté par la traction à travers la longueur de la dalle.
• La répartition des aciers transversaux sous effet du mécanisme 2 doivent être répartis sur une
hauteur qui dépond profondément à la largeur de la dalle et non pas à travers une valeur fixe de
‘Hc’ comme indiqué dans l’annexe ‘C’ de l’EC8 [6].

7. Références:
[6] Eurocode 8., 2004. Design of structures for earthquake resistance 1: general rules, seismic actions, and rules for buildings.
Brussels: European Committee for Standardization.
[5] Eurocode 4., 2004. Design of Composite Steel and Concrete Structures – Part 1–1: General rules and rules for buildings.
Brussels: European Committee for Standardization.
[3] Dirk P du Plessis, Hartley D., 1973. Strength of Composite Beam-to-Column Connections. Report no. 374.3. Fritz
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[1] CivjanS A, Engelhardt, Gross John L., Slab effects in SMRF retrofit connection tests. ASCE J Struct Eng 2001;127:230–
7.

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[2] Claudio A, Chiara B, Marco F, Maria RP ., 2017.Refined numerical modelling for the structural assessment of steel-
concrete composite beam-to- column joints under seismic loads. Eng Struct. 138. 394–409.
[9] Tanimura Y, Sato T ., 2005. Evaluation of shear strength of deep beam with stirrups. QR of RTRI. Japan; 46.N_1
[8] Richard Liew JY, Teo TH, Shanmugam NE., 2004.Composite joints subject to reversal of loading—Part 1: experimental
study. J Constr Steel Res 60: 221–246. P 243.
[7] Niea JG, Tao MX ., 2012. Slab spacial composite effect in composite frame systems. I: effective width for ultimate loading
capacity. Eng Struct;38:171–84.
[11] Wong PS, Vecchio FJ., 2013. Vector & Formworks User’s Manuel.
[10] Vecchio FJ.,2000. Disturbed stress field model for reinforced concrete: formulation. J Struct Eng;126(9):1070–7.
[4] Eurocode 2., 2004. Design of concrete structures – Part 1–1: general rules and rules for buildings. Brussels: European
Committee for Standardization; December 2004.

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ETUDE NUMERIQUE DU TRANSFERT DE CHARGE PAR LES NERVURES


CIRCULAIRES DANS LES POTEAUX MIXTES ACIER BETON

BOUDALI ERREBAI Mouloud1, IHADDOUDENE Abd Nacer Touati1, SAIDANI Messaoud2,*


mboudalierrebai@usthb.dz
1Département structures et matériaux. Faculté Génie Civil, BP 32 Bab Ezzouar, 16111 - ALGER
2*Faculty of civil Engineering, Environment and Computing, School of Energy, Construction and Environment, Coventry

University England UK

Résumé :
Les structures mixtes sont largement utilisées dans le génie civil en raison de leurs avantages techniques par rapport aux structures
en béton armé ou en acier. Le transfert de la charge entre le tube en acier et le béton dans les poteaux mixtes CFST est assuré par
la liaison chimique entre le béton et l’acier et améliorée par l’utilisation des connecteurs mécaniques. A cet effet, dans cet article,
l’utilisation de la nervure circulaire comme connecteur mécanique soudée dans le tube en acier à été modélisées sous le logiciel
ABAQUS CAE et validé avec l’essai expérimental.

Les résultats obtenus ont montré que la nervure circulaire assure un transfert de charge important de plus de 80 % de la charge
totale transférée. L’ajout d’une deuxième nervure augmente considérablement la charge totale transférée de plus de 35 % en
remarquant que la nervure supérieure est efficace par rapport à la nervure inferieure. L’instabilité par flambement local du tube
en acier vers l’extérieur est observée. Les dommages dus à la compression dans le béton sont considérables dans la partie
supérieure de la nervure circulaire.

Mots-Clefs : CFST, Force de liaison, Nervure Circulaire, Transfert de la charge.

1. Introduction:

Les poteaux tubulaires en acier remplies du béton (CFST) offre de nombreux avantages structurels,
notamment une résistance élevée, une résistance au feu, une ductilité supérieure et de grande capacité
d'absorption d'énergie. Il n'est pas nécessaire d'utiliser des coffrages lors de la construction, le coût et le
temps de construction sont réduits Han LH [1], De Nardin and El Debs [1]
Selon Starossek U, Falah N [4], Eurocode-04 [4]. Les codes et normes de conception en vigueur pour
les constructions mixtes recommandent l’utilisation de connecteurs du cisaillement mécaniques quand
la contrainte d’interface calculée dans les colonnes tubulaires en acier remplies du béton dépasse les
valeurs limites définies par les codes.
Starossek U et Falah N [4] ont conduit des tests expérimentaux sur 71 CFST specimens. Les résultats
ont montré que la contrainte de liaison varie de 0.8 MPa jusqu'à une valeur de 1 MPa. Cette valeur est
largement supérieure à la valeur de 0.4 MPa donné par Le Règlement Européen du calcul des structures
Mixtes.
Tao Z et al. [5] ont étudié la force de liaisons entre le tube en acier et le core en béton par des tests
expérimentaux sur des sections circulaires et carrées. Lorsque l’acier inoxydable remplace le carbone la
force de liaison diminue pour des taux de 32% jusqu'à 69% à cause de la diminution de la rugosité de
l’acier inoxydable par rapport à la surface en carbone. L’âge du béton a un effet négatif sur la force de
liaison. L’utilisation des nervures circulaires à l’intérieur du tube en acier serait la méthode la plus
efficace pour l’augmentation de la force de liaison suivi par l’utilisation des goujons.
Qu X et al. [6] ont rapporté que la résistance du béton et la section transversale ont un effet important
sur la force de liaison. Pour De-Nardin S et El Debs A.L.H.C. [7] les connecteurs du cisaillement sont
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très efficaces, les deux spécimens avec connecteurs ont donné des valeurs respectives de 0.55 et 0.9
MPa.
Les résultats des tests de Dong H et al [9] sur des sections carrées ont donné des valeurs très élevées de
la force de liaison pour les spécimens avec connecteurs. La combinaison des nervures verticale et une
nervures circulaire est très efficace.
Khodaie N [10] a conclu que la force de liaison augmente avec la réduction du facteur eau/ciment et
diminue avec l’augmentation du diamètre des spécimens pour un béton de haute et normale résistance.
Dong H et al [11] ont montré l’efficacité des nervures circulaires et verticales par rapport aux goujons.

Pour Elchalakani M et al. [14] la force de liaison varie de 0.41 à 0.85 et de 0.33 à 0.66 ces valeurs sont
très conservatives par rapport à la limite donnée par le règlement de conception et calcul des structures
mixtes.
Sur des poteaux mixtes, le phénomène du retrait à un effet très important. Roeder C et al [15] ont conclu
que la force de liaison diminue avec l’augmentation du diamètre du spécimen et avec l’augmentation du
rapport diamètre sur l’épaisseur du tube en acier.
Ghannam M et al [12] ont examiné numériquement le comportement des poteaux mixtes sous charge
axiale pour des modèles en doubles sections circulaires avec des raidisseurs en T et par barres soudées
dans la section intérieure du tube d’acier. Les résultats ont montré que l’augmentation du nombre des
connecteurs et diminuer leur élancement augmente la capacité portante initiale de plus de 15%

Ribeiro dos Santosa L et al [16] ont procédé à l’étude de la force de liaison dans les poteaux mixtes
assemblés avec des goujons soudés à l’interface intérieure du tube en acier avec une approche
numérique. Selon les résultats les dommages dus à la traction sont très prononcés dans la partie
supérieure que dans la partie inférieure autour des connecteurs.
2. Modélisation

Le logiciel d'éléments finis ABAQUS /Explicit [2] est utilisé pour développer un modèle numérique
non linéaire en élément fini pour prédire la résistance ultime et le comportement de la nervure circulaire
pour un béton de haute résistance.

2.1. Modélisation du béton

De nombreux modèles analytiques suggérés dans la littérature pour le béton confiné ; la figure 1 montre,
schématiquement la différence entre le béton confiné et le béton non confiné. Sur cette figure, fc et εc sont
la résistance à la compression et la déformation correspondante du béton non confiné, tandis que f0 et ε0
sont la contrainte maximale et la déformation correspondante du béton confiné. Thai H T et al [17] ont
suggéré une méthode pour les spécimens carrés avec du béton à haute résistance.

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Figure.1 : Contrainte- déformation du béton confiné et non-confiné [17]

2.2. Modélisation du tube en acier

La modélisation de la courbe contrainte-déformation du tube en acier est élastique parfaitement


plastique. Le coefficient de Poisson et le module d'élasticité respectivement de 0.3 et de 200 GPA, Gupta
et Singh [18].
2.3. Application de la charge

La charge est appliquée en fournissant un déplacement à la plaque rigide à son nœud de référence par
l'option du déplacement contrôlé. La plaque se comporte comme un seul bloc solide qui assure la
compression au sommet de l’éprouvette du béton. La figure 2 montre l'application du déplacement, la
largeur de la plaque rigide doit être légèrement inférieure à celle du diamètre intérieur du tube d'acier
pour éviter le contact avec le tube en acier.

Figure.2 : Application du déplacement contrôlé sur la plaque rigide

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2.4. Maillage et conditions aux limites

Le maillage des éléments du noyau en béton, du tube en acier et des connecteurs ont été simulés par un
élément en brique à huit nœuds, C3D8R tridimensionnel, avec trois degrés de libertés à chaque nœud.
Pour la plaque rigide, un élément quadrilatère rigide bilinéaire R3D4 a été utilisé.
Le tube d'acier est fixée complètement à la base en utilisant la condition aux limites δx= δy = δz= 0. La
surface du béton est fixée avec δx= δy= 0, permettant au déplacement dans la direction z pour simuler le
glissement avec acier.
3. Modèle

Dans l’objectif d’étudier la performance de la nervure circulaire dans le transfert de la charge sur un
poteau carré de 400 mm de côté a été choisi [9] à partir de littérateur, d’une épaisseur de 10 mm. La
limité d’élasticité de l’acier et de la nervure circulaire sont respectivement de 352.33 MPa et 369 MPa
et la limite de compression du béton est égale à 67.98 MPa Fig4.

C1 : 1 Nervure [9] C2 : 2 nervures


Figure.3 : Poteaux C1 et C2

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4. Validation du modèle numérique

3000

2500

2000
P(KN)
1500

1000

500 EXP
NUM
0
0 5 10 15 20 25
Glissement (mm)

Figure.4 : Comparaison des courbes

Sur la fig.4 est présentée la force axiale en fonction du glissement relatif entre le tube d’acier et le core
en béton armé du modèle numérique et expérimental. Les deux courbes sont pratiquement identiques
avec une différence maximale de l'ordre de 5 %.
La force de liaison a atteint une valeur très importante de 2.69 MPa pour un glissement de 2.58mm.
Cette augmentation est due à la présence de la nervure circulaire qui assure un transfert de charge de
plus de 80% de la charge totale transférée du béton vers l’acier. Une fois que la charge ultime est atteinte
l’augmentation du glissement entraine une diminution de la charge.
5. Transfert de la charge par la nervure circulaire

La participation de la nervure circulaire dans le transfert de la charge a été étudiée. Une comparaison
entre deux modèles a été alors examinée, le premier modèle C1 est composé avec une seule nervure et
le deuxième C2 est composé de deux nervures espacées de 100 mm (fig.3).

Tableau 1 : Charge axiale dans les deux poteaux C1 et C2

Pc1 (MPa) Pc2 (MPa)


Glissement relatif Augmentation
Une Deux
(mm) (%)
Nervure Nervures
0,66 1622,99 2708,74 40,08
1,44 1996,02 4117,52 51,52
2,58 2698,71 4246,08 36,44
4,07 2653,98 3517,90 24,56
5,88 2591,88 3669,61 29,37
7,93 2585,76 3786,87 31,72
10,1 2426,09 3703,99 34,50

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12,50 2238,13 3469,04 35,48


14,1 2208,74 3283,74 32,74
17,06 2158,52 3129,11 31,02
19,11 2119,06 3038,43 30,26
20,92 2072,85 2948,78 29,70

5000
C1: Une nervure
4500
C2: Deux nervures
4000
3500
3000
P(KN)

2500
2000
1500
1000
500
0
0 5 10 15 20
Glissement (mm)

Figure.5 : Force en fonction du glissement pour Les deux modèles avec un et deux nervures

La figure 5 représente la charge axiale en fonction du glissement pour un poteau carrée avec une et deux
nervures circulaires. L’ajout de la deuxième nervure a augmenté la force ultime à une valeur de 4.24
MPa au lieu de la valeur de 2.69 MPa du modèle avec une seule nervure. Cette augmentation présente
un taux de 36.44%, après le pic de la charge ultime, cette augmentation reste élevée avec un taux moyen
de 31.04 % (tableau 1)
6. Participation des deux nervures dans le transfert de la charge dans le poteau C2

50
5000 100
150
160
4000 200
240
260
300
3000
P(KN)

400

2000

1000

0
0 5 10 15 20 25
Glissement (mm)

Figure. 6 : Charge totale transférée vers le tube d’acier pour plusieurs positions en fonction du
glissement C2

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La figure 6 montre la charge transférée sur le tube en acier pour plusieurs positions. Entre l’intervalle
50 et 100 mm, nous pouvons constater que une grande valeur de charge a été transférée. Ceci représente
la position de la nervure circulaire supérieure où le taux de participation de ce connecteur est plus
important par rapport à la deuxième nervure inférieure, placée entre les deux positions 240 et 260mm
Les taux de participation des deux nervures du modèle C2 et la nervure du modèle C1 sont représentés
dans la figure 7
C2: Sup
100 C2: Inf
C1
2500
80
2000
Participation(%)

60

P(KN)
Superieur 1500
Inferieur
40 Inf+ Sup
Un seul 1000

20 500

0 0
5 10 15 20 0 5 10 15 20 25
Glissement (mm) S(mm)

Figure.7 : Taux de participation des connecteurs Figure.8 : Charge totale transférée par les
connecteurs dans les deux modèles C1 et C2

D’après la figure 8, la participation des deux nervures supérieure et inférieure dans le modèle C2
représente un taux d’environ 90%. Ce taux est supérieur à la valeur de la nervure circulaire prise seule
dans le modèle C1, qui assure un taux de 80%. Cependant la nervure supérieure assure un taux de
transfert de charge plus important que la nervure inférieure.
Les charges transférées par chaque nervure sont présentées sur la figure 8. La nervure supérieure du
modèle C2 assure un transfère de charge ultime important d’environ plus de 2334.4KN. Cette valeur
diminue progressivement dans la partie de grand glissement. Elle représente une augmentation de plus
de 1.74 fois par rapport à la charge transférée par la nervure inférieure qu’a atteinte une valeur maximale
de charge de plus de 1342.21 MPa. Cette augmentation reste importante au cours des grands glissements
Il est important de signaler que la nervure circulaire dans le modèle C1 permet un transfert des valeurs
de charge très similaires à la nervure supérieure dans le modèle 2
7. Dommages des éléments :

La dégradation du béton et l’instabilité du tube en acier et la nervure circulaire du modèle C2 pour la


charge ultime Pu est après le pic de la charge ultime. Sont représenté
Le logiciel ABAQUS CAE permet de simuler l'endommagement du béton en termes de taux de
dégradation : « 0 » indique qu’il n’y a aucun dommage et « 1 », un endommagement total. Le béton a
enregistré des endommagements dus a la compression notamment dans la partie supérieure autour des
deux connecteurs Fig9-a.

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A la charge ultime Pu Après la charge ultime Pu


Figure.9-a : dommages dans le béton

Pour le tube en acier un flambement local vers l’extérieure dans les deux positions des nervures est
constaté. Fig 9-b

A la charge ultime Pu Après la charge ultime Pu


Figure.9-b : Instabilité du tube en acier
Pour les deux nervures des déformations plus importantes ont été observées dans les quatre coins 9.c.

A la charge ultime Pu Après la charge ultime Pu


Figure.9-c : Déformations de la nervure circulaire

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8. Conclusions :

Cet article présente les résultats d'une étude numérique sur les performances de la nervure circulaire
dans le transfert de la charge. Les principales conclusions sont les suivantes:
- La nervure circulaire assure des taux de transfert de charge important de plus de 80% pour une
et deux nervures
- L’ajout d’une nervure augmente considérablement la capacité portante du poteau mixte
- La nervure circulaire est efficace dans le transfert de la charge par rapport à la nervure inférieure
- Les dommages des bétons dus à la compression sont considérables dans les parties supérieures
des connecteurs.

9. Bibliographie

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Constructional Steel Research;100:211-228 .
[2] - SIMULIA. (2014). ABAQUS 6.14.
[3] - De Nardin, S, El Debs, A.L.H.C 2018 Shear transfer mechanism in connections involving concrete filled steel columns
under shear forces. Steel and Composite Structures;28(4):449-460 .
[4] - Starossek U, Falah N. 2010 The interaction of steel tube and concrete core in concrete-filled steel tube columns. Tubular
Structures XII;75-84.
[5] - Tao Z, Song TY, Uy B, Han L.H . 2016 Bond behavior in concrete-filled steel tubes. Journal of Constructional Steel
Research:120:81-93 .
[6] - Qu X, Nethercot D. N, Gardner L, Theofanous M. 2015 Push-out tests and bond strength of rectangular CFST columns.
Steel and Composite Structures:19(1):21-41 .
[7] - De Nardin S, El Debs A.L.H.C. 2007 Shear transfer mechanisms in composite columns: An experimental study. Steel
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[8] - Eurocode-04. (2003).
[9] - Dong H, Chen X, Cao W, Zhao Y . 2020 Bond behavior of high-strength recycled aggregate concrete-filled large square
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the Persian Gulf;4(11):9-16 .
[11] - Dong H, Chen X, Cao W, Zhao Y. 2020 Bond-slip behavior of large high-strength concrete-filled circular steel tubes
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[14] -Aly T, Elchalakani M, Patnaikuni I. 2010 Incremental collapse threshold for pushout resistance of circular concrete
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[15] - Roeder C W, Cameron B, Brown C B. 1999 Composite action in concrete filled tubes. Structure Engineering
ASCE;125(5):477–84.
[16] - Ribeiro dos Santosa L, Cardoso H S, Caldas R B, Figueiredo Grilo L. 2020 Finite element model for bolted shear
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high strength materials. Journal of Constructional Steel Research;102:256-265 .
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Journal of Solids and Structures;11(8) .

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ETUDE COMPARATIVE DU COMPORTEMENT DES CONNECTEURS DE


CISAILLEMENT EN IPE PERFORES ET LES CONNECTEURS EN IPN PERFORES
BOURSAS Farid1*, BOUFARH Rafik2, MAGHAGHI Bilal3
farid.boursas@univ-tebessa.dz *

1,2, Laboratoire
de Génie Civil Appliqué LGCA, Département de Génie Civil, Université de Larbi Tébessi - Tébessa, Route de
Constantine, 12002, Tébessa, Algérie.
3 Département de Génie Civil, Université Mohamed Boudif M’sila, Algérie.

Résumé : Une comparaison entre les connecteurs de cisaillement en acier en IPE perforés et les connecteurs de
cisaillement en IPN perforés est présentée dans cet article. Des essais de poussées dite « push out test » sur les
deux types de connecteurs ont été réalisés afin d'étudier le comportement des deux. Pour cela, des éprouvettes
normalisées pour cet essai utilisant des connecteurs de cisaillement en IPE80 et IPN80 perforés avec un trou
circulaire en ajoutant des barres d’acier de diamètre 8 mm et 6 mm et qui vont participer avec les connecteurs
pour reprendre l’effort de cisaillement et aussi assurer que la dalle en béton armé ne se soulève pas ont été testés.
Le comportement charge-glissement et les modes de rupture des deux connecteurs en IPN et IPE testés sont
présentés et discutés. De plus, l’influence du diamètre des barres en acier d’anti soulèvement sera discutée.

Mots-Clefs : Pushout test, connecteurs en IPE perforés, connecteur en IPN perforés, modes de rupture, courbe
charge-glissement.

Abstract : A comparison between perforated IPE steel shear connectors and perforated IPN shear connectors is
presented in this paper. "push out test" for the two types of connectors were carried out in order to study the
behavior of the two. For this, test specimens standardized for this test using IPE80 and IPN80 perforated shear
connectors with a circular hole have been tested by adding steel bars of diameter 8 mm and 6 mm and which will
participate with the welded IPE and IPN to take up shear force and also ensure that the reinforced concrete slab
does not lift. The load-slip behavior and the failure modes of the two connectors in IPN and IPE tested are
established and discussed. In addition, the influence of the diameter of anti-lift steel bars will be discussed..

Key-Words : : Pushout test, perforated IPE steel shear connectors, perforated IPN shear connectors, failure modes,
load-slip curve.
1. Introduction

Suite aux problèmes reliés à la connexion entre les deux matériaux acier et béton dans les constructions
mixtes, plusieurs recherches ont été menées sur les connecteurs pour but d’optimiser le nombre des
connecteurs et faciliter leur assemblage et fixation sur chantier ainsi que le coté économique. Donc on
peut dire que les connecteurs sont divisés en trois catégories soit : ductile où le glissement des
connecteurs est plus de 6mm ou bien rigide s’il est plus petit ou égale à 2mm [1] et la catégorie
intermédiaire dite semi rigide proposée par [2].

Certains connecteurs sont adoptés par l’Eurocode parce que plusieurs travaux de recherches ont prouvé
leurs fiabilité et facilité de mise en œuvre pour une grande majorité de types de structures. On peut citer
les gougeons à tête [3] [4]. Mais à cause de la petite résistance au cisaillement des goujons soudés et des
équerres clouées et aussi à cause des problèmes de fatigue provoqués par les charges mobiles dans les
ponts mixtes, il existe des connecteurs alternatifs comme les cornières soudées équipées de barres d’anti-
soulèvement, utilisées, particulièrement, en Algérie pour assurer la connexion (acier-béton) dans les
ponts mixtes[ [5] et aussi comme les plaques perforées, développées en Allemagne pour la construction
du pont mixte de Caroni au Venezuela [6] Par conséquent, les connecteurs en « U » , développés à
l'Université des Illinois par Vies et al. [7] [8] [9] peuvent être une bonne alternative. Ces connecteurs
présentent une résistance plus élevée que celle des goujons à tête. En conséquence, quelques connecteurs
en « U » peuvent remplacer un grand nombre de goujons [8] [9]. On peut envisager également,
l’utilisation des connecteurs en « I » perforés proposés dans cet article. La forme de ce connecteur est

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appropriée pour résister aux efforts de cisaillement et pour empêcher la séparation verticale entre la
poutre en acier et la dalle de béton. Ce connecteur présente le même comportement dans les deux
directions à la différence du connecteur en « U ». En outre, la facilité de fabrication des connecteurs en
« I » par découpage transversal des profilés en IPN et en IPE est un autre avantage. La tâche de soudure
a les mêmes caractéristiques que celles référées aux connecteurs en « U ».

Plusieurs recherches ont abordé les connecteurs en I ou en T [10], ont fait une étude paramétrique sur
des connecteurs en T perforés où ils ont évalué plusieurs paramètres tels que l’épaisseur de la dalle en
béton, la résistance en compression du béton, la géométrie des connecteurs, la position du connecteur
par rapport à la charge de cisaillement, et nombre et disposition des trous dans le connecteur. Pour faire
une comparaison entre les résultats expérimentaux (soit la résistance au cisaillement et la ductilité ou
bien glissement avec une formule décrivant la résistance au cisaillement existante dans la littérature).
Ensuite les mêmes auteurs [10] ont fait une comparaison entre les plaques perforées et les connecteurs
en T perforés. Les résultats des essais push out ont été comparé à un modèle analytique proposé par
d’autres chercheurs. [11] ont aussi fait une étude paramétrique sur les connecteurs perforés. [12] propose
des équations de la résistance au cisaillement modifiées et considère la participation des plaques
perforés, y compris la hauteur et l'espacement des barres. Des barres d'armatures transversales sont
inséré dans les trous des plaques, des équations de la capacité de cisaillement des plaques perforés sont
proposés. [13] a réalisé des nouveaux tests sur huit autres spécimens avec deux géométries innovantes,
le I Perforé et le 2T Perforé, les paramètres étudiés tiennent compte de la géométrie du connecteur de
cisaillement et du ferraillage dans les trous d'un connecteur de cisaillement. Une comparaison des
résultats expérimentaux avec les modèles analytiques des connecteurs de cisaillement en I et T Perforés
a également présenté pour vérifier leur précision et leur application. [14] a mené une étude expérimentale
sur 18 connecteurs de cisaillement PBL profondément ancrés dans la dalle en béton pour déterminer le
mécanisme de portance. Les résultats montrent que les paramètres influent sur la capacité portante sont
le diamètre des trous dans la plaque d'acier perforée, le diamètre et le passage des barres d'armature et
le rapport des armatures transversales. Une formule a été proposée et validée, va mieux décrire le
mécanisme de résistance au cisaillement des connecteurs PBL. [15] vu les difficultés enregistrées au
niveau de l’installation des armatures dans les connecteurs perforés circulairement les auteurs ont
proposé de faire une coupe verticale des plaques perforés pour faciliter la mise en œuvre et étudier le
comportement de ce type de connecteur.

2. Procédure d’essai :

L'idée principale de ce travail est de tester des connecteurs de cisaillement en acier en IPE et IPN
perforés en forme circulaire avec une barre passant par le trou comme montre la figure 1, d’étudier le
comportement des deux types de connecteurs et de faire une comparaison entre les deux en matière de
résistance au cisaillement, ductilité et mode de rupture.

Figure 1. Les connecteurs en IPE80 et IPN80 perforés étudiés.

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2.1. Présentation des spécimens

Dans cette étude, l’éprouvette push out est composée d'une poutre en acier HEB160 reliée à deux dalles
de béton de dimensions (36 × 32 × 12 cm3) renforcée par des armatures 4Ф8 dans les deux sens, comme
le montre la figure 2. La connexion est réalisée au moyen d'un connecteur de cisaillement IPE80 et
IPN80 perforés en forme circulaire avec une barre de diamètre 6 mm et une autre de diamètre 8 mm qui
passent à travers les trous perforés.

Figure 2. Préparation des spécimens Pushout.

Les dimensions de l'ensemble de l’éprouvette est conforme à Eurocode 4 sont présentées sur la figure
(3). Un béton ordinaire est adopté dans cette étude pour les essais de poussée. Nous avons adopté la
nuance d'acier S355 (fy = 355 MPa) pour la poutre en acier HEB160 et S275 (fy = 275 MPa) pour les
connecteurs en acier IPE80 et IPN80.

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Figure 3. Détails des éprouvettes et dimensions en mm

2.2. Propriétés des matériaux


2.2.1. Acier

Deux éprouvettes en acier ont été coupées à partir de l'âme de l’IPE80 et de l’IPN80 pour des essais de
traction afin de déterminer la courbe contrainte-déformation des connecteurs. Les dimensions de
l'éprouvette sont prises conformément aux essais de traction des matériaux métalliques [16].
Les propriétés moyenne du matériau obtenues (la limite d'élasticité, et la contrainte de traction ultime
des connecteurs) sont répertoriées dans le tableau 1.
Tableau 1. Les propriétés mécaniques de l’acier

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Type fy (MPa) fu (MPa)


IPE80 278 436
IPN80 282 448

2.2.2. Béton

Dans cette étude, la méthode DREUX-GORISSE [17] a été utilisé pour la formulation du béton. Les
dalles de toutes les éprouvettes pushout ont été coulées horizontalement conformément à l’Eurocode 4.
L’effet de frottement à l'interface acier-béton a été éliminé en huilant les semelles de HEB avant de
couler les dalles.
Lors du coulage du béton, trois cylindres en béton de 160 mm de diamètre et 320 mm de longueur ont
été coulés à partir du mélange de béton. Ces spécimens de béton ont été testés pour la résistance à la
compression le même jour que les essais de poussée. Les résultats d’écrasement des éprouvettes de béton
sont indiqués dans le tableau 2.
Tableau 2. Résistance à la compression du béton

Séries Fc (Mpa) Fc (Mpa) Moyenne


Série A 19.354
20.839 20.108
20.132
Série B 20.645
21.013 20.510
19.872

2.3. Configuration du test

L'éprouvette a ensuite été placée sur la machine d’essai ; une charge monotone concentrée est appliquée
au sommet de la section transversale de l’HEB160, comme le montre la figure (4). Le chargement
appliqué a été effectué à l'aide d'un vérin hydraulique calibré relié à une pompe hydraulique électrique.
La capacité du vérin hydraulique est de 500 KN. Les déplacements relatifs entre la section en acier
HEB160 et la dalle de béton sont mesurés à l'aide d'un transformateur différentiel variable linéaire
(LVDT) connecté au système d'acquisition de données et installé au centre supérieur de l’HEB160 pour
mesurer le déplacement relatif entre le connecteur et le haut HEB160. Deux plaques d'acier rigides de
20 mm d'épaisseur ont été utilisées comme plaques de base pendant l'essai. Une a été placé entre la
section en acier HEB160 et le vérin hydraulique afin de répartir la charge appliquée sur toute la section
transversale de l’HEB160. La seconde a été placée sous les dalles de béton pour servir de base rigide.
La procédure de l'essai a été effectuée conformément à l'Eurocode 4. La charge a été appliquée par
incréments de 10 KN de 0 à 100 KN (40% de la charge de rupture attendue), puis est revenue à 12,5 KN
(5% de la charge de rupture attendue). Après cela, le cycle de chargement entre 12,5 KN et 100 KN a
été répété 25 fois pour éliminer tout manque d'ajustement dans les dalles en béton armé. Ensuite, la
charge appliquée a continué de manière monotone jusqu'à la rupture.

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Figure 4. Procédure d’essai

3. Résultats expérimentaux

La charge ultime (P), le déplacement ultime (Δ), les modes de rupture et les courbes charge – glissement
pour chaque éprouvette testée sont les principaux résultats obtenus à partir des essais expérimentaux de
poussée. Les résultats obtenus seront présentés et discutés en détail dans cette section.
3.1. IPE perforé

Les courbes charge glissement des connecteurs en IPE perforés avec des barres d’anti soulèvement de
6 mm avec un trou circulaire soit IPE6C et celle en IPE perforés avec des barres d’anti soulèvement de
8 mm avec un trou circulaire soit IPE8C sont présentés dans les figures 5 et 6.

Figure 5. Courbe charge-glissement pour IPE6C

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Figure 6. Courbe charge-glissement pour IPE8C

3.2. IPN perforé

Les courbes charge glissement des connecteurs en IPN perforés avec des barres d’anti soulèvement de
6 mm avec un trou circulaire soit IPN6C et celle en IPE perforés avec des barres d’anti soulèvement de
8 mm avec un trou circulaire soit IPN8C sont présentés dans les figures 7 et 8.

Figure 7. Courbe charge-glissement pour IPN6C

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Figure 8. Courbe charge-glissement pour IPN8C

3.3. Mode de rupture

Le mode de rupture observé pour tous les spécimens pushout est la fissuration et éclatement de la dalle
en béton armé comme montre la figure 9, cela prouve la grande résistance aux efforts de cisaillement
des connecteurs de type IPE et IPN perforé.

Figure 9. Fissuration et éclatement du béton

4. Comparaison entre IPE perforé et IPN perforé

Une comparaison entre les connecteurs en IPE perforés et en IPN perforés a été réalisé en matière de
résistance au cisaillement et aussi en matière de ductilité, voir tableau 3.

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Tableau 1. Comparaison entre connecteurs IPE perforés et IPN perforés

Effet du type de profilé Comparaison


Glissement Charge
vertical ultime de
Spécimens ΔIPE/ΔIPN PIPE/PIPN
maximum cisaillement
Δtest (mm) Ptest (KN)

IPE6C 13.12 186.94


1.01 1.10
IPN6C 12.98 169.39

IPE8C 15.8 165.52


1.26 1.03
IPN8C 12.58 160.9

Selon le tableau nous remarquons que la charge ultime de cisaillement pour les connecteurs en IPE est
légèrement plus grande que celle de l’IPN soit par exemples une différence de 10% pour IPE6C et
IPN6C et de même pour IPE8C et IPN8C avec une différence d’environ de 3%.
Et concernant le glissement Δ des connecteurs IPE6C et IPN6C il n’y a pas pratiquement de gain en
matière de ductilité mais par contre pour les connecteurs IPE8C et IPN8C la différence de ductilité est
flagrante ou l’IPE8C offre un glissement de 26% de plus que IPN8C.
5. Conclusion

Dans cette étude, le comportement des connecteurs de cisaillement en IPE perforé et IPN perforé a été
étudié. Plusieurs tests pushout ont été réalisés.
Les résultats obtenus montrent que le comportement des connecteurs en IPE perforé est nettement
meilleur de celle des connecteurs en IPN perforé en termes de capacité de charge ultime ou résistance
aux efforts de cisaillement et de glissement interfacial. D’après l'étude expérimentale, nous pouvons
conclure le suivant :
• Les deux types de connecteurs en IPE perforé et en IPN perforé testés présentent une ductilité
suffisante.
• Le mode de rupture observés était la fissuration et l’écrasement du béton.
• L’augmentation du diamètre de la barre d’anti soulèvement provoque une diminution de la
charge ultime de cisaillement pour les deux types de connecteurs en IPE et en IPN.
• L’augmentation du diamètre de la barre d’anti soulèvement donne une meilleure ductilité aux
deux types de connecteurs étudiés.

6. Bibliographie

[1] Eurocode 4, Design of composite steel and concrete structures. Part 1: General rules and rules for building. Brussels,
CEN, 2006.
[2] Aribert, «analyse et formulation pratique de l‘influence de la nuance de l‘acier du profile sur le degré minimum de la
connexion partielle d‘une poutre mixte,» revue construction métallique, pp. 39-55, 1997.
[3] B. ASMAA, Etude de la résistance et du comportement au feu des poteaux mixtes (acier-béton), Université MOULAY
Tahar SAÏDA, 2017.
[4] R. D. J.-F. D. L. P. René M., «Construction mixte,» chez Guides de construction métallique, Bruxelles.
[5] J. BUJNAK, Analyse globale de poutres mixtes (acier-béton) approche analytique et modélisation non linéaire,
Université de Zilina SLOVAQUIE, 2007.

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[6] J. B, Fissuration de la dalle dans les poutres mixtes acier béton, Université de Cracovie polonais, 2004.
[7] Eurocode 2, Design of the concrete structures, CEN, 1992.
[8] O. B. Bazant Z.P., «Microplane model for progressive fracture of concrete and rock., 1985, vol. 111, pp.559-582,»
Journal of Energie. Mechanics, ASCE, pp. 559-582, 1985.
[9] E. A. M. J. Masscicotte B., «Tension stiffening model for planar reinforced concrete members,» Journal of Structures.
ASCE, pp. 3039-3058, 1990.
[10] L. C.-N. J.da.C. Viannaa, «Structural behaviour of T-Perfobond shear connectors in composite girders:,» Engineering
Structures, p. 2381–2391, 2008.
[11] L. C.-N. J.P.S. Cândido-Martins, «Experimental evaluation of the structural response of Perfobond,» Engineering
Structures, pp. 1976-1985, 2010.
[12] C.-G. L. ,. J.-H. W. S.-H. K. Jin-Hee Ahn, «Shear resistance of the perfobond-rib shear connector depending on
concrete strength and rib arrangement,» Journal of Constructional Steel Research 66 , pp. 1295-1307, 2010.
[13] J. F. ,. P. d. S. V. ,. J. d. C. V. L.F. Costa-Neves, «Perforated shear connectors on composite girders under monotonic,»
Engineering Structures, p. 721–737, 2013.
[14] Y. L. C. Zhao, «Experimental study of shear capacity of perfobond connector,» engineering journal, p. 349–354, 2012.
[15] Y. L. a. Y. L. XizhiWang, «Experimental study on shear behavior of notched long-hole perfobond connectors,»
Advances in Structural Engineering, pp. 1-12, 2018.
[16] E. I. 6.-1. E. s. M. materials, Tensile testing - Part 1: Method of test at room temperature, 2009.
[17] J. f. George dreux, Nouveau guide de béton et de ses constituants, Edition EYROLLES, 2007.

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EVALUATION DU FACTEUR DE COMPORTEMENT DES STRUCTURES


EQUIPEES PAR DES AMORTISSEURS A FLUIDE VISQUEUX
BOUYAKOUB Samira1, BRANCI Taïeb2
bouyakoubsamira@yahoo.com
brancit@yahoo.fr
1, 2 Département de génie civil, Université Hassiba Benbouali de Chlef, Algerie.
1,2 Laboratoire ingénierie de la sécurité incendie de construction et protection de leur environnement urbain et périurbain.

Résumé : Bien que plusieurs études aient été menées par le passé sur l’effet des dispositifs d’amortissement sur
le facteur de comportement (FC) de différents types de structures (en béton armé et charpente métallique) équipées
d’amortisseurs, le champ des investigations dans ce domaine reste encore ouvert à cause de l'existence d'un grand
nombre de paramètres mis en jeu tels que la nature, le choix, l'importance et le type de contreventement de la
structure à analyser. La présente étude tente d’évaluer le FC de modèles d’ossatures ayant le même nombre de
travées et différents étages et équipés par des amortisseurs à fluides visqueux (AFVs) en tenant compte de la
ductilité, de la redondance et de la résistance de réserve de leurs éléments structuraux. Ainsi, une analyse statique
non linéaire (pushover) a été réalisée sur ces modèles à l’aide du logiciel informatique SAP2000. Les résultats de
cette étude montrent d’une part que les valeurs du FC des ossatures équipées par des AFVs sont plus importantes
que celles des structures sans amortisseurs et d’autre part que l’implantation de ces dispositifs paraît plus efficace
au profit de leur résistance interne contre les charges sismiques. Il est montré également que la capacité de
résistance des structures aux forces qui leur sont appliquées augmente sensiblement avec l'augmentation du
nombre des dispositifs d’amortisseurs dans chaque étage. Enfin, en tenant compte de la valeur des charges
gravitaires et sismiques, les résultats obtenus dans le cas d’ossatures en béton armé peuvent être translatés au cas
d’ossatures en charpentes métalliques de même gabarit, car le béton armé est un matériau composite constitué de
béton et d'acier qui combine la résistance à la compression du béton à la résistance à la traction de l'acier.

Mots-Clefs : ossature, analyse, comportement, résistance, amortisseurs visqueux


Abstract: Although several studies have been carried out in the past on the effect of damping devices on the
behaviour factor (BF) of different types of structures (reinforced concrete and steel structures) equipped with
dampers, the field of investigations in this area is still open due to the existence of a large number of parameters
involved such as the nature, choice, size and type of bracing of the structure to be analysed. The present study
attempts to evaluate the BF of frame models with the same number of bays and different stories and equipped with
fluid viscous dampers (FVDs) taking into account the ductility, redundancy and overstrength of their structural
elements. Thus, a nonlinear static analysis (pushover) was carried out on these models using the SAP2000
computer software. The results of this study show that the BF values of the frames equipped with FVDs are higher
than those of the structures without dampers and that the implementation of these devices appears to be more
efficient in terms of their internal resistance against seismic loads. It is also shown that the resistance capacity of
the structures to the forces applied to them increases significantly with the increase in the number of damping
devices in each story. Finally, taking into account the value of gravity and seismic loads, the results obtained in
the case of reinforced concrete frames can be translated to the case of steel frames of the same size, since
reinforced concrete is a composite material consisting of concrete and steel that combines the compressive
strength of concrete with the traction strength of steel.

Key-Words: frame, analysis, behaviour, resistance, viscous dampers

1. Introduction

Bien que la méthode de conception des structures, dont le principe soit basé sur le critère de déformation,
aient été récemment développée, la plupart des règlements modernes actuels en ingénierie sismique
adoptent toujours le critère basé sur la notion de la force. Le concept de base du premier consiste à
concevoir la structure pour un déplacement cible plutôt que pour un niveau de résistance. Par
conséquent, la déformation, dont elle est la principale cause des dommages et des effondrements des
structures dus aux tremblements de terre, peut être contrôlée durant la phase de conception [1]. De
nombreux codes sismiques permettent une réduction des charges nominales, tirant parti du fait que les
structures possèdent une résistance de réserve importante et une capacité de dissipation d'énergie, qui
sont incorporées dans la conception de la structure grâce au facteur de comportement (FC) [2]. D’après

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la littérature et les codes parasismiques tels que l’Eurocode 8 [3] et le code Canadien [4], le FC dépend
de plusieurs paramètres liés principalement d’une part à la structure, telles que la ductilité, la période
propre de vibration, la résistance de réserve, et la redondance, et d’autre part aux caractéristiques du
mouvement du sol.
Afin de limiter les dégradations causées par les tremblements de terre aux structures et améliorer leur
performance pour une meilleure conception parasismique, ces dernières peuvent être équipées par des
AFVs dont leur efficacité reste tributaire de leur nombre et de leur emplacement au sein de la structure.
Les études expérimentales ont indiquées que les ossatures qu’elles soient en béton armé ou en charpentes
métalliquesmunies d’AFVs peuvent avoir un comportement sismique plus favorable que celles sans
AFVs. Elles peuvent avoir moins de dégâts en cas de séisme. Le FC est l’un des paramètres de
conception parasismique qui détermine la performance non linéaire d’une structure de bâtiment lors de
forts séismes. Les prescriptions règlementaires de la plupart des codes parasismiques actuels conduisent
à des charges sismiques plus réduites. Néanmoins, un examen approfondi de la littérature indique que
l'effet des amortisseurs visqueux sur le FC n'est pas pris en compte par ces codes. L’objet de cette
présente recherche est d’étudier l'effet de la mise en place d'AFVs dans les structures en béton armé sur
le FC. De nombreuses études ont été effectuées sur la détermination des valeurs des FCs des structures
contreventées par des AFVs [5-10]. Selon la référence [5], des analyses dynamiques sous trois
accélérogrammes relatives à la position des amortisseurs visqueux et l'optimisation de leur position en
fonction de la hauteur de trois modèles d’ossatures métalliques multi-étagées ont été effectuées. Il en
est déduit que le système d'amortisseurs affecte de manière significative les caractéristiques dynamiques
de la structure. Plus le taux d’amortissement du système est élevé plus la réponse dynamique est faible.
D’après la référence [6], une structure en béton armé de 10 étages munie d’AFVs a été analysée, sur la
base d’une analyse dynamique non linéaire sous plusieurs accélérogrammes, pour étudier sa
performance sismique en tenant compte du nombre et de la position des amortisseurs. Il a été observé
que le choix dans la fixation et le changement de la position des amortisseurs donne de meilleurs
résultats dans l’amélioration de la performance de la structure et diminuera ainsi sa probabilité
d’effondrement. Dans la référence [7], des AFVs ont été utilisés pour évaluer la réponse d’un certain
nombre de bâtiments en béton armé de plusieurs étages moyennant la méthode pushover et l’analyse
dynamique temporelle. Il a été observé que les AFVs ont tendance à réduire l’effort de cisaillement à la
base de la structure d’environ 70% et que les structures comportant des poteaux ayant des sections de
forme carrée se comportent mieux en termes de réponses par rapport celles ayant des poteaux
rectangulaires et ceci quel que soit la forme en plan de la structure. D’après les auteurs de la référence
[8], une étude comparative a été réalisée, menée à la fois par une analyse temporelle linéaire avec divers
accélérogrammes et par la méthode pushover, sur des ossatures métalliques auto-stables ayant un
nombre d’étages et des longueurs de travées différentes et comportant un système de contreventement
viscoélastique, et entre les mêmes ossatures mais dénuées de contreventement afin d’évaluer un certain
nombre de facteurs de comportement sismique tels que celui de la ductilité globale, de comportement et
de la résistance de réserve. L’analyse des résultats ont montré que, d’une part, ces trois facteurs
augmentent quand le nombre d’étages (ou quand les portées des travées) augmentent et d’autre part,
l’ajout des amortisseurs viscoélastiques a tendance à faire croitre sensiblement le FC de toutes les
ossatures analysées. D’après la référence [9], des structures en béton armé de plusieurs étages équipées
par des AFVs ont été considérées pour évaluer et formulées les FCs sur la base des trois facteurs :
ductilité, résistance et redondance. Les résultats ont révélé que les FCs des structures équipées par des
AFVs sont plus importants que ceux des structures sans AFVs et que le nombre des AFVs et la hauteur
des structures ont des effets plus significatifs sur les FCs. Selon divers codes parasismiques et plus
particulièrement l’EC8, le FC représente le paramètre le plus important dans la formulation de l’effort
tranchant à la base dont le principe est basé sur la méthode de conception par capacité permettant la
conception des structures à l’état limite ultime. Dans la référence [10], le FC est évalué pour des
ossatures métalliques autostables de moyenne ductilité en utilisant la méthode pushover. L’effet des
paramètres tels que le nombre d’étages, le rapport de capacité (poteau/poutre) et la réponse locale des
éléments structuraux est étudié. Parmi les résultats obtenus, il est montré que la valeur du FC préconisée
par l’EC8 pour les ossatures analysées de faible hauteur est sous-estimée et que cette valeur entraine un
état non sécuritaire pour les ossatures de grande hauteur.
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2. Méthodologie de calcul du facteur du comportement

Le FC (R) agit comme un élément primordial pour l’estimation des forces sismiques des ossatures de
bâtiments. Comme indiqué précédemment, il est basé principalement sur la résistance de réserve (Ω), la
ductilité (µ) et la redondance (ρ), car les réponses dynamiques structurales s’appuient sur ces facteurs
pour réduire les forces élastiques en des charges inélastiques au-delà du domaine élastique [9]. Les
composantes du FC, tels que le facteur de résistance de réserve, RΩ, de ductilité Rµ, et de redondance,
Rρ, proposées pour la 1ère fois par le code Américain ATC [11-12], ont été sélectionnées suite à la
performance des bâtiments observée lors des séismes passés. Dans cette recherche, les valeurs du FC
ont été estimées selon la formule suivante :
R = Rµ. RΩ. Rρ (1)
La figure 1 montre la courbe de capacité (ou courbe pushover) à partir de laquelle sont déterminés les
trois facteurs RΩ, Rµ [13] et Rρ .
Rμ = (μ-1) T/Tc + 1 pour T < TC (2) ; Rμ = μ pour T ≥ TC (3)
Avec : μ = Δmax/Δy (4)
T et Tc représentent respectivement la période fondamentale de vibration de la structure et la période
caractéristique du sol définie comme étant la période limite supérieure de la zone d’accélération
constante du spectre de réponse.
Δmax, Δy désignent respectivement le déplacement maximal et le déplacement élastique limite de la
structure.
RΩ = Vy / Vd (5)
Rρ = Vu/Vy (6)
où : Vy, Vd, Vu et Ve indiquent respectivement l’effort tranchant élastique limite, de conception, limite
ultime et élastique maximal à la base de la structure.

Figure 1. Relation effort-déplacement d’une structure.

3. Description des structures analysées

Il s’agit de structures en béton armé de forme régulière en plan et en élévation et composées


respectivement de 5 étages (R+4), 8 étages (R+7) et 12 étages (R+11), dont le système de
contreventement est composé uniquement de portiques auto-stables suivant leurs deux sens latéraux
(figure 2). Le plancher, ayant une épaisseur de 20 cm, est composé d’un corps creux de 16 cm + une
table de compression de 4 cm. La conception a été menée suivant les dispositions règlementaires de
l’EC8 [3] et l’EC2 [14]. Les dimensions ainsi que le ferraillage des poutres et des poteaux sont
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mentionnés dans les tableaux 1, 2 et 3, donnés ci-dessous pour toutes les structures. Pour évaluer l’effet
des AFVs sur le FC et ses composantes, des analyses statiques non linéaires ont été menées à l’aide du
logiciel de calcul SAP2000 [15] sur les ossatures ainsi définies en considérant l’emplacement des AFVs,
une fois dans le sens x et une seconde fois suivant les deux sens (x et y) à la fois. Dans les deux cas
d’études, les AFVs sont placés uniquement dans les travées de rive et à tous les étages.
4. Caractéristiques propres d’un AFV

Le comportement de l’AFV considéré ici est du type non linéaire (α = 0,2), basé sur le principe du
modèle mathématique de Maxwell [16]. Il est caractérisé par un ressort linéaire et un amortisseur non
linéaire placés en série. Le 1er représente l’élasticité du dispositif et le second ses propriétés
d’amortissement. L’élasticité, représentée par la rigidité K, est due principalement à la compressibilité
du fluide tandis que les paramètres d’amortissement α et C dépendent du circuit d’hydraulique. Le taux
d’amortissement de l’AFV est dans ce cas est pris égale à 10%. La rigidité, K, de l’amortisseur est
calculée d’après la formule suivante :
K = AE/L (7)
avec : A : aire de la section de l'élément en acier, L : longueur de l'élément où l'amortisseur est appliqué.
Et le coefficient d’amortissement, C0, est donné par la relation suivante :
C0 = 2mωξ (8)
avec : m : masse sismique totale de la structure, ω : pulsation angulaire et ξ : taux d'amortissement.

(a) Vues en élévation (b) Vue en plan

Figure 2. Vues en élévation et en plan des structures sans AFVs .

(a) Vues en élévation (b) Vue en plan

Figure 3. Vues en élévation et en plan des structures avec AFVs dans les deux sens (x et y).
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Tableau 1. Sections et ferraillages de la structure à 5 étages (R+4).


Poteaux Poutre (sens x) Poutre (sens y)
niveaux Section Section Ferraillage (appuis) Section Ferraillage (appuis)
Ferraillage
(cm2) (cm2) Sup. Inf. (cm2) Sup. Inf.
1er-5ème 50x50 8T16 40x50 3T16+3T16 3T16 40x50 3T16+3T16 3T16

Tableau 2. Sections et ferraillages de la structure à 8 étages (R+7).


Poteaux Poutre (sens x) Poutre (sens y)
niveaux Section Section Ferraillage (appuis) Section Ferraillage (appuis)
Ferraillage
(cm2) (cm2) Sup. Inf. (cm2) Sup. Inf.
1er-8ème 60x60 8T16 40x50 3T16+3T14 3T16 40x50 3T16+3T14 3T16

Tableau 3. Sections et ferraillages de la structure à 12 étages (R+11).


Poteaux Poutre (sens x) Poutre (sens y)
niveaux Section Section Ferraillage (appuis) Section Ferraillage (appuis)
Ferraillage
(cm2) (cm2) Sup. Inf. (cm2) Sup. Inf.
9 ème-12ème 60x60 8T16 40x50 3T16+3T14 3T16 40x50 3T16+3T14 3T14
5 ème- 8ème 60x60 12T20 40x50 3T16+3T14 3T16 40x50 3T16+3T14 3T16
1er- 4ème 60x60 16T20 40x50 3T16+3T16 3T16 40x50 3T16+3T16 3T16

5. Résultats et discussions

Les courbes pushover des trois ossatures étudiées (R+4, R+7 et R+11) sont présentées aux figures 4, 5
et 6 respectivement. La figure 7 présente une comparaison entre les facteurs de résistance de réserve, de
redondance et de ductilité, ainsi qu’entre le FC calculé d’après l’EC8 et celui déduit par la formule (1)
exprimée ci-dessus. L’analyse des résultats de ces figures ont permis de tirer les conclusions suivantes :
- D’après le figure 4, l’effort tranchant sismique à la base de l’ossature de 5 étages (R+4)
équipées d’AFV 250 s’avère plus important que celui de la même ossature sans AFVs, et
devient d’autant plus important que le nombre d’AFVs augmente et ceci surtout quand la
structure est équipée à la fois suivant ses 2 sens du chargement latéral (sens x et y). De même,
la même constatation est perçue dans les figures 5 et 6 où la valeur de l’effort tranchant à la
base de toutes les autres structures avec AFVs est plus importante que celle des mêmes
structures sans AFVs.
- Les figures 7a, 7b et 7c illustrent les mécanismes de ruine des trois ossatures à travers la
distribution des rotules plastiques qui s’est formée à la ruine par l’atteinte du critère de ruine
global. A la vue de la figure 7a, correspondant à la distribution des rotules plastiques de
l’ossature (R+11), les poutres du rez-de-chaussée constituent les 1er éléments structuraux qui
atteignent leur résistance limite élastique (plastification de type B) en se focalisant à leurs
extrémités gauches ; cette résistance corresponde à un déplacement latéral estimé à 0.182 m
qui reste cependant inferieur à celui obtenu par la méthode statique équivalente de l’EC8. Par
contre, d’après la figure 7b et 7c, illustrant la formation des rotules plastiques pour les
structures (R+7) et (R+4) respectivement, la plastification (de type B) s’est formée au niveau
des extrémités des poutres de leurs travées de rive gauche du rez-de-chaussée.

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Les histogrammes de la figure 8 et le tableau 2 nous montrent que :


- La valeur du facteur de résistance de réserve, RΩ, des ossatures avec ou sans AFVs devient
moins importante au fur et à mesure que la hauteur de la structure augmente [RΩ = 1.80 pour
(R+4), = 1.68 pour (R+7) et = 1.60 pour (R+11) sans AFVs et RΩ = 1.88 pour (R+4), 1.85
pour (R+7) et 1.62 pour (R+11) avec AFVs], et ces valeurs deviennent encore plus
importantes lorsque la structure est équipée par les AFVs suivant les deux sens (x et y) à la
fois.
- Quant aux valeurs des facteurs de redondance, Rρ, et de ductilité, Rµ, elles ont été plus
importantes au niveau des structures équipées par des AFVs placés dans les deux sens (x et y)
que dans les structures sans AFVs ou avec AFVs placés uniquement dans le sens x.
- Contrairement à celles de RΩ, les valeurs respectives de Rµ et Rρ croient quand la hauteur de la
structure et le nombre des AFVs croient.
- La valeur du facteur de comportement, R, augmente avec l’augmentation du nombre d’étages
et elle est d’autant plus importante quand la structure dispose d’AFVs suivant ses deux sens (x
et y).

Tableau 4. Valeurs du facteur de comportement et de ses composantes des structures étudiées.


RΩ Rρ Rµ R = RΩ. Rρ .Rµ qEc8
Sans AFV250 1,80 1,14 2,14 4,39
R+4 Avec AFV250 (suivant le sens X) 1,88 1,18 2,94 6,52
Avec AFV250 (suivant le sens X et Y) 1,91 1,21 3,37 7,80
Sans AFV250 1,68 1,12 3,22 6,50

R+7 Avec AFV250 (suivant le sens X) 1,85 1,14 6,38 13,46 5.85
Avec AFV250 (suivant le sens X et Y) 1,89 1,22 7,09 16,35

Sans AFV250 1,60 1,24 5,10 10,12


R+11 Avec AFV250 (suivant le sens X) 1,62 1,25 7,83 15,86
Avec AFV250 (suivant le sens X et Y) 1,62 1,23 8,51 16,96

Sans FVD 250


Effort à la base [kN]

Déplacement au sommet [m]

Figure 4. Courbes Pushover de la structure R+4. Figure 5. Courbes Pushover de la structure R+7.

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Sans FVD 250

Effort à la base [kN]

Déplacement au sommet [m]

Figure 6. Courbes Pushover de la structure (R+11).

B : Début de la plastification, IO : Occupation


immédiate, LS : Sécurité de vie, CP : Prévention
d’effondrement, C : Capacité ultime, D :
Résistance résiduelle, E : Effondrement.
12 @ 3 m

8@3 m

5@3 m

5@4 m 5@4 m 5@4 m

a) R+11 b) R+7 c) R+4

Figure 7. Distribution des rotules plastiques dans les structures étudiées sans AFVs à l’état limite
ultime globale

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Facteur de redondance, RR
Facteur de sur-résistance, R Ω

Sans FVD 250

Sans FVD 250

5 étages 8 étages 12 étages

5 étages 8 étages 12 étages

Facteur de comportement, q
Facteur de ductilité, Rµ

q EC8( DCH) = 5,85

Sans FVD 250


Sans FVD 250
Avec FVD 250 placés aux extrimités sens X
Avec FVD 250 placés aux éxtrimités sens X et Y
5 étages 8 étages 12 étages
5 étages 8 étages 12 étages

Figure 8. Effet des AFVs sur le facteur de comportement et ses composantes des structures étudiées.

6. Conclusion

L’objectif de cette étude a été mené principalement sur l’évaluation de l’effet des amortisseurs à fluide
visqueux (AFVs) sur la valeur du facteur de comportement (FC) d’ossatures autostables de différents
étages, conçues selon les dispositions des codes Européens (EC8 et EC2), à travers une analyse statique
non linéaire. D’après les résultats obtenus à partir de cette étude, il s’ensuit les remarques suivantes :
- La présence des AFVs dans les ossatures analysées joue un rôle très efficace en faveur de
la réduction des efforts tranchants à la base de la structure et par conséquent la réduction
de sa réponse sismique en termes de sollicitations. Cette réduction des efforts est donc la
conséquence directe du phénomène d’absorption et de dissipation de l’énergie de la part
des AFVs entre eux et le milieu extérieur.
- Du point vue résistance aux charges sismiques, la disposition des AFVs suivant les deux
sens latéraux de contreventement (x et y) de la structure est meilleure que leur disposition
suivant un seul sens (x).
- Le nombre d’étages et le choix de l’emplacement des AFVs, ainsi que leur nombre, jouent
en faveur de l’augmentation de la valeur du FC et de ses composantes de ductilité et de
redondance, contrairement à celle de celui de la résistance de réserve.

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- La valeur du FC de conception, estimée à partir de l’EC8 s’avère en général inférieure à


celles obtenues à partir des résultats de cette étude, conduisant de ce fait à une
surestimation de l’effort sismique de conception à la base de la structure. Par conséquent,
le FC proposé par l’EC8 a besoin d’être modifié pour les ossatures autostables avec et
sans AFVs.
- La séquence de formation des rotules plastiques des ossatures étudiées et leur ruine
respective s’est avérée conforme au mécanisme du critère de ruine global respectant ainsi
la philosophie du principe de conception initial « poteau fort-poutre faible ».
7. References

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concrete buildings, The structural design of tall buildings, (11), 329-351, 2002.
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considering members post-buckling strength, International Journal of Civil Engineering, Vol. 9, No. 1,
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[3] Eurocode 8. Design of structures for earthquake resistance, Ed. Eyrolles, 2004.
[4] CNBC. Code National du Bâtiment-Canada. Conseil National de Recherches du Canada-Institut de
recherche en construction, Ottawa, Ontario, Canada, 2005.
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Behravesh, Evaluating Effects of Viscous Dampers on optimizing Seismic Behavior of Structures,
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[6] P. J. Kalamkar, S. S. Wani and P. D. Jadhao, Assessment of Multi-storied RC Framed Structure
Using Passively Damped Viscous Dampers, Springer Nature Singapore Pte Ltd, 2019.
[7] S. Qamaruddin, Seismic response study of multi-storied reinforced concrete building with fluid
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of the degree of Master of engineering in civil engineering with specialization in structural engineering,
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[8] B. Alagawani, Y. H. Al-Qaryouti, Seismic Behavior Factors of Steel Frames Braced with
Viscoelastic Damping System, J. Eng. Technol. Sci., Vol. 48, No. 6, 2016, 715-742.
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Applied Technology Council, Redwood City, California, pp 45-53, 1978.
[12] ATC, Structural Response Modification Factors, Applied Technology Council, Redwood City,
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[13] Peter Fajfar, M.EERI, A nonlinear analysis method for performance-based seismic design,
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[14] Eurocode 2. Design of concrete structures, Ed. Eyrolles, 2004.
[15] SAP2000, Linear and nonlinear static and dynamic analysis of three-dimensional structures,
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[16] M. Gabriella Castellano, Gian Paolo Colato, Samuele Infanti, Use of viscous dampers and shock
transmission units in the seismic protection of buildings, 13th World Conference on Earthquake
Engineering, Paper No. 2172, Vancouver, B.C., Canada, August 1-6, 2004.

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COMPORTEMENT AU FEU DES STRUCTURES EN BOIS ET MIXTES


DHIMA Dhionis1, BOUCHAÏR Abdelhamid2, AUDEBERT Maxime3
Emails : dhionis.dhima@cstb.fr (Dr, HDR), Abdelhamid.bouchair@uca.fr (Prof.), maxime.audebert@enise.fr (Dr)

1
CSTB, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, Marne-la-Vallée, France
2
Université Clermont Auvergne, Clermont Auvergne INP, CNRS, Institut Pascal, F-63000 Clermont-Ferrand,
France.
3
Université de Lyon, Ecole Nationale d’Ingénieur de Saint-Etienne, Laboratoire de Tribologie et Dynamique des
Systèmes (LTDS), UMR 5513, 58 rue Jean Parot, 42023 Saint-Etienne, Cedex 2, France

Résumé : Le comportement au feu du matériau bois est un élément clef à maîtriser pour accompagner le
développement actuel de la mixité des matériaux associant le bois au béton et à l’acier. Le bois est un matériau
combustible mais la vitesse de carbonisation est relativement bien maîtrisée. Combiné à d’autres matériaux, ses
performances peuvent être optimisées. Dans cette étude, des indications sont données sur la réaction et la
résistance au feu de ce matériau, le calcul des sections mixtes bois-béton ainsi que des essais réalisés sur des
planchers bois-béton de dimensions réelles. La démarche est extensible à d’autres combinaisons en associant
d’autres matériaux tels que l’acier.

Mots clés : réaction au feu, résistance au feu, structure bois, structure mixte béton-bois.

Abstract: The behavior of wood material in fire is a key element to support the current development of the
composite systems combining various materials such as timber, concrete and steel. Wood is a combustible
material, but its charring rate is relatively well controlled. Combined with other materials, its performance can
be optimized. In this study, indications are given on the reaction and the resistance to fire of this material, the
calculation of the composite timber-concrete structures as well as tests carried out on timber-concrete floors of
real dimensions. The approach can be extended to other combinations using other materials such as steel.

Keywords: fire reaction, fire resistance, timber structures, timber-concrete composite structures.

1. Introduction

Actuellement l'utilisation du bois comme matériau principal de construction devient de plus en plus
populaire pas seulement pour les bâtiments de 1 à 3 étages, mais également pour ceux de grandes
hauteurs. Ceci du fait que les structures en bois massif semblent procurer un sentiment de bien-être et
sont plus légères et faciles à préfabriquer. De plus, dans le cadre de la réduction de l'émission de carbone,
construire en bois parait nécessaire, car contrairement aux autres principaux matériaux de construction,
le bois permet la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable. Cependant, ceci ne
doit pas nous amener à ignorer les risques que présente le bois comme matériau combustible sur la
sécurité en situation d'incendie. C'est pourquoi des études et des recherches réalisées et à venir sont
intéressantes pour que les techniques de construction des bâtiments en bois procurent à ces bâtiments au
moins la même sécurité en situation d'incendie que celle procurée par les bâtiments constitués de
structures en béton et en acier. La combinaison de ces trois matériaux principaux de construction est une
des voies empruntées de plus en plus par les acteurs de la construction.
Le fait que, lors d'un incendie, le bois structural non protégé apporte une charge combustible
supplémentaire par rapport aux deux autres matériaux structuraux, un débat international a été lancé ces
dernières années sur les risques que présentent les éléments de construction en bois dont le classement
vis-à-vis de la résistance au feu a été fait, à l’image des autres matériaux, en fonction de l'action
thermique conventionnelle qui évolue selon la courbe ISO 834-1.

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Ce papier présente succinctement un aperçu général du comportement au feu des structures en bois sous
un incendie conventionnel. Il est basé sur des recherches effectuées ces dernières années. Ses résultats
et principes sont des bases qui permettent de tendre vers une utilisation combinée du bois avec les autres
matériaux en assurant de bons niveaux de sécurité pour les constructions.
Dans la section 2 sont donnés quelques détails relatifs à la réaction et à la résistance au feu des
constructions en bois.
La troisième section présente le comportement au feu de structures ou parties de structures types en bois
ou mixtes, tels que les planchers mixtes bois-béton, soumises à l’action thermique conventionnelle ISO
834-1.
2. Réaction et résistance au feu des structures en bois

La réaction au feu caractérise la contribution d'un produit ou d'un matériau au développement d'un
incendie, alors que la résistance au feu caractérise la capacité d'un élément de construction à assurer sa
fonction relative à la résistance et/ou au compartimentage, en situation d'incendie pendant toute la durée
exigée.
2.1. La réaction au feu des éléments en bois

La réaction au feu des matériaux est définie à l’aide d’essais normalisés. Ces essais permettent d’évaluer
la contribution des matériaux au développement du feu en mesurant les quantités d’énergie et de fumés
libérées et les vitesses auxquelles ces quantités ont été libérées, tout en observant si des chutes de
gouttes, enflammées ou non, se produisent lors de la combustion du matériau testé. Le classement vis-
à-vis de la réaction au feu des matériaux est effectué à l'aide de critères ou d'indices qui hiérarchisent le
niveau de performance du matériau ou du produit soumis à trois niveaux de sollicitation thermique, lors
de cinq essais de classement. Les essais de la petite flamme (figure 2.1), de la détermination de la non-
combustibilité (figure 2.2) et de la mesure du pouvoir calorifique d’un matériau (figure 2.3) sont réalisés
avec un niveau de sollicitation thermique faible. L’essai de feu d’angle (figure 2.4) appelé SBI (Single
Burning Item) et celui avec un panneau radiant (figure 2.5) sont considérés à sollicitation thermique
intermédiaire. L’essai de grandeur de référence (figure 2.6), à sollicitation élevée, permet d’évaluer la
survenue de l’embrasement généralisé d’un incendie. Un essai spécial est effectué afin définir la
production de gouttes et de débris enflammés pendant la combustion d’un matériau.

Figure 2.2 : Essai de non-


Figure 2.1 : Essai de petite Figure 2.3 : Essai de mesure du
combustibilité
flamme (NF EN ISO 11925-2). PCS (NF EN ISO 1716).
(NF EN ISO 1182).
Selon l’ancienne réglementation française, vis-à-vis de la réaction au feu, les éléments de construction
en bois sont classés M3 et M4. Majoritairement ces deux classements correspondent respectivement à
Ds1,d0 et Ds2,d0 selon le classement européen actuel. Les différences de classement sont liées à

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l’épaisseur de l’élément et à l’essence du bois. Il existe toutefois des essences de bois qui sont classées
Cs1,d0, comme c’est le cas des éléments en bois Mélèze d’épaisseur supérieure ou égale à 18 mm et de
masse volumique supérieure ou égale à 630 kg/m3. En général, le classement de la réaction au feu des
éléments en bois s’améliore avec l’augmentation de leur masse volumique et de leur épaisseur. Un
document relativement complet sur les classements de la réaction au feu est donné dans la référence [1].
L’ignifugation des éléments en bois est également utilisée pour améliorer leur classement de réaction
au feu.

Figure 2.5 : Essai de


Figure 2.4 : Essai d’objet Figure 2.6 : Essai grandeur de
panneau radiant
isolé - SBI (NF EN 13823) référence (ISO 9705)
(NF EN ISO 9239-1)

2.2. La résistance au feu des éléments en bois

La résistance au feu des éléments de construction, quel que soit le matériau ou les matériaux qui les
constituent, est définie par rapport à trois critères : la résistance mécanique (capacité portante d’une
structure ou d’un élément de structure), l’étanchéité et l’isolation. Selon le classement européen ces
critères sont notés respectivement R, E et I. Les classements sont définis à l’aide d’essais de résistance
au feu. Les actions thermiques de ces essais évoluent selon la courbe conventionnelle IS0 834-1. La
résistance au feu (R) et l’isolation thermique (I) d’un élément de construction peuvent être estimées
également par des calculs si les propriétés thermophysiques et thermomécaniques sont connues. En
revanche, il est quasiment impossible d’estimer avec certitude l’étanchéité vis-à-vis des fumées et des
gaz chauds des éléments de construction par des calculs. Deux types de calculs peuvent être utilisés pour
la détermination de la résistance au feu (R) des éléments de structures en bois : calcul simplifié et calcul
avancé. La méthode de calcul simplifié est celle de la section réduite ou efficace [2] et [3]. Selon cette
méthode il est nécessaire de calculer la section efficace de l’élément affecté par l’incendie en diminuant
la section initiale de l’épaisseur de résistance nulle. Cette dernière est appelée épaisseur effective
carbonisée. Elle est calculée selon la relation suivante : 𝑑𝑒𝑓 = 𝑑𝑐ℎ𝑎𝑟,𝑛 + 𝑘0 ∙ 𝑑0 .

Où, 𝑑𝑐ℎ𝑎𝑟,𝑛 est l’épaisseur carbonisée, et (𝑘0 ∙ 𝑑0 ) représente l’épaisseur échauffée de résistance nulle.
L’épaisseur carbonisée est calculée : 𝑑𝑐ℎ𝑎𝑟,𝑛 = 𝛽𝑛 ∙ 𝑡. Où, 𝛽𝑛 est la vitesse fictive de la combustion en
mm/min ( voir [2] et [3]) et t est la durée de carbonisation en minutes. La valeur 𝑑0 recommandée par
la norme NF EN 1995-1-2 est de 7mm.
Pour les surfaces non protégées avec t en minutes, il est préconisé de prendre 𝑘0 =t/20 pour t<20 minutes
et 𝑘0 =1 pour t≥20 minutes. Ces valeurs du 𝑘0 s’appliquent également pour les surfaces protégées si
𝑡𝑐ℎ ≤20 minutes. Pour des surfaces protégées avec 𝑡𝑐ℎ >20 minutes, il convient de supposer que 𝑘0 varie

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linéairement entre 0 et 1 au cours de l’intervalle de temps 0 ≤ 𝑡 ≤ 0.7 ∙ 𝑡𝑐ℎ . Le 𝑡𝑐ℎ représente l’instant
du début de la carbonisation d’une surface protégée.
Les figures 2.7-a- et -b- montrent respectivement la dimension ℎ𝑒𝑓 de la section efficace pour une
structure plane de type plancher ou paroi, ainsi que les dimensions ℎ𝑒𝑓 et 𝑏𝑒𝑓 de la section rectangulaire
de type poutre ou poteau. Ces dimensions sont calculées par les relations suivantes :
▪ pour la carbonisation uni-dimensionnelle des planchers et parois : ℎ𝑒𝑓 = ℎ − 𝑑𝑐ℎ𝑎𝑟,𝑛 + 𝑘0 ∙ 𝑑0
▪ pour la carbonisation bi-dimensionnelles des poutres et des poteaux :
ℎ𝑒𝑓 = ℎ − 𝑑𝑐ℎ𝑎𝑟,𝑛 + 𝑘0 ∙ 𝑑0 et 𝑏𝑒𝑓 = 𝑏 − 𝑑𝑐ℎ𝑎𝑟,𝑛 + 𝑘0 ∙ 𝑑0

a- Carbonisation uni-dimensionnelle b- Carbonisation bi-dimensionnelle


Figure 2.7 : Détermination de la section efficace d’un élément de structure en bois en situation
d’incendie.
Une fois que la section efficace est définie le calcul est effectué de manière identique comme pour les
structures qui travaillent dans les conditions normales suivant la norme NF EN 1995-1-1 [4].
Les calculs avancés sont effectués à l’aide de modèles aux éléments finis qui prennent en compte les
non-linéarités géométriques et celles des matériaux. Bien entendu ces calculs sont inutiles si les
évolutions des propriétés thermophysiques et thermomécaniques du bois ne sont pas connues.
Actuellement, les calculs effectués avec les propriétés données par la norme NF EN 1995-1-2 conduisent
à des résultats relativement acceptables mais pour que ces résultats soient plus sécuritaires les recherches
récentes ont été prises en compte pour définir des valeurs 𝑑0 plus proches de la réalité. C’est pour cette
raison que dans la prénorme de la référence [3] plusieurs valeurs de 𝑑0 sont données. Par exemple, pour
les éléments linéaires qui travaillent en compression la valeur proposée est 𝑑0 = 14 mm et pour ceux
qui travaillent en traction et en flexion 𝑑0 = 10 mm.
2.3. Structures mixtes bois-béton

L’avantage des structures mixtes est de mieux exploiter les propriétés de chacun des matériaux qui les
constituent afin d’améliorer le comportement du bâtiment. Concernant les structures mixtes bois-béton,
la combinaison de la résistance en compression du béton et la bonne résistance à la traction du bois, à
faible poids et à faible impact sur l'environnement, sont combinés. Par rapport aux systèmes de planchers
traditionnels en bois, les structures mixtes ont une capacité portante augmentée, des épaisseurs de
plancher plus faibles et des comportements acoustiques améliorés. De plus, le poids d’un plancher mixte
bois-béton diminue par rapport à un plancher en béton armé. Généralement 2/3 de l'épaisseur d’un
plancher en béton est fissurée à l'état limite ultime. C’est pour cette raison que le ferraillage est
indispensable pour supporter les charges appliquées sur un plancher en béton.
Récemment a été publiée la spécification technique CEN/TS 91013 [5] relative aux calculs des structures
mixtes bois-béton. Ce document a été développé dans le cadre de la révision des Eurocodes. Il donne

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les principes du calcul aux états-limites et tous les détails nécessaires pour la conception et l’analyse de
structures mixtes bois-béton.
Depuis la publication de la norme NF EN 1995-1-1 le calcul des planchers mixtes bois-béton est effectué
selon la méthode gamma donnée dans l’annexe B de cette norme. La méthode gamma est basée sur la
théorie de l’élasticité linéaire. La figure 3.1 montre le principe du calcul des contraintes selon la méthode
gamma (i=1 est le béton, i=2 est la poutre en bois). La rigidité efficace en flexion est calculée selon
l’équation suivante : (𝐸𝐼)𝑒𝑓 = ∑21(𝐸𝑖 ⋅ 𝐼𝑖 + 𝑖 ⋅ 𝐸𝑖 ⋅ 𝐴𝑖 ⋅ 𝑎𝑖2 )

Les différentes grandeurs de cette équation sont calculées selon les relations suivantes :
𝑖 = [1 + 2 ⋅ 𝐸𝑖 ⋅ 𝐴𝑖 ⋅ 𝑠𝑖 /(𝐾𝑖 )]−1 pour i=1, 2 = 1 ; 𝐴𝑖 = 𝑏𝑖 ⋅ ℎ𝑖 ; 𝐼𝑖 = 𝑏𝑖 ⋅ ℎ𝑖3 /12
1 ∙𝐸1 ∙𝐴1 ∙(ℎ1 +ℎ2 ) (ℎ1 +ℎ2 )
𝑎2 = 2 ∑𝑖 𝑖 ∙𝐸𝑖 ⋅𝐴𝑖
et 𝑎1 = 2
− 𝑎2 .

Figure 3.1 : Section transversale et distribution des contraintes d’une structure mixte bois-béton.
En prenant en compte la rigidité efficace, les contraintes suivantes sont vérifiées à l’ELU (Etat Limite
Ultime) :
▪ pour la dalle en béton : les contraintes en flexion, en compression et en traction,
▪ pour les éléments en bois : les contraintes en flexion, en traction et en cisaillement,
▪ pour les connecteurs : la valeur de calcul de l’effort de cisaillement.
Toutes ces valeurs sont comparées avec leur valeur de résistance respective.
Concernant l’ELS (Etat Limite de Service), les flèches sont vérifiées à court-terme L/500 et à long-terme
L/350.
Trois types de connexions des structures mixtes bois-béton sont généralement utilisés : avec des vis
(figure 3.2 - [6]), des tiges collées (figure 3.3 – [7]) et avec des entailles (figure 3.4 – [5]). Selon la
position des vis, deux variantes sont utilisées : les vis à 45° (croisées ou non) et les vis à 90°, par rapport
au plan du plancher. Concernant les connexions avec des vis croisées à 45°, en raison de leur inclinaison,
les vis forment une ferme virtuelle, avec le bois et le béton comme poutres et les connecteurs comme
diagonales. Dans ces conditions, les vis transfèrent le cisaillement comme les diagonales en traction et
compression. Par conséquent, la capacité de retrait du bois autour de la vis est cruciale pour la capacité
d’ancrage de la connexion. Les structures mixtes avec des vis à 45° et à 90° ne travaillent pas dans les
mêmes conditions. Par conséquent, afin de prendre en compte leur comportement en situation
d’incendie, il est important de déterminer les coefficients de modification (𝑘𝑚𝑜𝑑 ) de la résistance et de
la raideur expérimentalement car les coefficients de glissement changent avec l’angle de fixation des
connecteurs.

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Figure 3.2 : Connexion Figure 3.3 : Connexion Figure 3.4 : Connexion poutre ou
poutre bois-dalle béton avec poutre bois-dalle béton avec plancher bois-dalle béton avec
des vis à 45°. des tiges collées. entailles.
Pour les connexions avec des tiges collées le comportement au feu de la colle est crucial pour la durée
de résistance au feu de la structure mixte bois-béton. Etant donné que la colle perd ses caractéristiques
rapidement avec l’augmentation de la température, il est indispensable de respecter les dimensions
minimales qui entourent la tige pour maintenir la colle à des températures acceptables.
Les connexions par entailles (figure 3.4) présentent une bonne solution pour les structures mixtes bois-
béton. Il est toutefois nécessaire que les vis qui empêchent la désolidarisation, entre la structure en bois
et la dalle en béton dans la direction verticale, soient correctement dimensionnées.
En conclusion, la méthode gamma permet de déterminer les contraintes dans une section mixte bois-
béton et la résistance peut être estimée de la meilleure façon en déterminant les coefficients de
modification et de glissement de la connexion (coefficients correcteurs) par voie expérimentale. Cette
méthode permet ainsi de faire les vérifications nécessaires à l’ELU ou à l’ELS.
Lors des essais de résistance au feu des planchers mixtes bois-béton, et afin d’éviter les accidents au
cours des essais de résistance au feu pour les éléments de construction qui travaillent en flexion deux
critères limites (voir norme NF EN 1363-1) sont utilisés pour l’arrêt de l’essai. Ces critères sont le
𝐿2
déplacement vertical à mi-portée 𝑣 = (mm) et la vitesse d’augmentation de cette déformation
400∙𝑑
𝐿2
v= (mm/min). L est la portée de l’élément testé et d est la distance entre la fibre extrême de la
9000∙𝑑
zone de compression et la fibre extrême de la zone de traction de la section de l’élément testé.

2.1 Exemples de structures mixtes bois-béton


Le CSTB a réalisé plusieurs essais de résistance au feu de planchers mixtes bois-béton. Dans ce papier
sont présentés les résultats des essais pour deux types différents. Le premier type concerne les planchers
mixtes testés pour la société ARBONIS et le deuxième type concerne les planchers testés pour la société
C4Ci.
3. Planchers mixtes bois-béton d’ARBONIS

Deux planchers mixtes bois-béton de la même conception ont été testés pour la société ARBONIS. Ces
deux planchers, composés d’une dalle béton connectée à des poutres en bois lamellé-collé, sont
différenciés par leurs dimensions (épaisseur de dalle et de poutre bois) et par l’isolation ou non au feu.
Un des planchers testés est prévu pour assurer une durée de résistance au feu de 60 minutes [8] et l’autre
de 90 minutes [9]. La figure 3.5 représente une coupe verticale du plancher mixte dimensionné pour une
durée de résistance au feu de 90 minutes. Les détails des deux planchers testés sont donnés dans le
tableau 3.1. Les deux essais ont été réalisés au CSTB dans le four Vulcain. Il s’agit d’un four permettant
de tester des planchers de dimensions maximales de l’ordre de 7 m de longueur et 3 m de largeur, ainsi
que des parois verticales de dimensions maximales de 9 m de hauteur et de 3 m de largeur.

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Figure 3.5 : Plancher mixte bois-béton dimensionné pour une durée de résistance au feu de 90 min.
Chaque éprouvette testée était constituée de deux modules identiques préfabriqués au préalable. Ces
deux modules ont été assemblés au laboratoire d’essai du CSTB à l’aide de deux assemblages de
cornières métalliques posées sur les poutres centrales, situés environ à 1/3 de la longueur du plancher
en partant de chaque extrémité. Les vitesses moyennes de carbonisation basées sur les sections
résiduelles mesurées après les essais ont été de 0.67 (mm/min) pour le plancher avec REI 60 et 0.71
mm/min pour le plancher avec REI 90.
Tableau 3.1 – Détails des deux planchers testés pour ARBONIS.
Désignation Planchers bois-béton
Résistance au feu REI60 REI90
Portée (mm) 7140 7180
Charge appliquée (kN/m²) 3 2.25
Dimensions extérieures 7420x2900x670 7420x2900x660
Poutres en bois – section l x h (mm) GL 28h 140x266 GL 28h 140x311
Epaisseur de la dalle en béton (mm) 80 100
Type de béton C/40/50
Espacement des connecteurs 250 à 450 250 à 500
Isolant au-dessus de la dalle non Laine de roche, épaisseur 20 mm
Isolant au-dessous de la dalle non Laine de roche, épaisseur 50 mm
Chape au-dessus de la dalle non 2 plaques Fermacell (2x12.5)
Faux plafond non 1 plaque de plâtre A (1x12.5)
L’étanchéité entre les deux modules a été assurée par un joint inséré entre les deux poutres juxtaposées
des modules (voir figure 3.5). Les connecteurs des deux planchers étaient de type vis de diamètre 26
mm (SBB 26/170) avec une tête de hauteur égale à 22 mm. Le connecteur est inséré dans la poutre en
bois à une profondeur de 130 mm et sa hauteur noyée dans le béton était de 62 mm. L’espacement des
connecteurs variait de 250 à 450 mm. Les durées réelles de résistance au feu des planchers ont été
respectivement de 62 et 107 minutes. Lors des deux essais présentés ici les deux critères limites utilisés
pour l’arrêt de l’essai (voir §3.1) ont été respectés. Toutes les vérifications mentionnées en §3.1 ont été
effectuées en prenant en compte les sections résiduelles des poutres.

4. Planchers mixtes bois-béton de C4Ci

Quatre maquettes de planchers mixtes bois-béton, présentées sur les figures 3.6 à 3.9, ont été testées par
le CSTB pour la société C4Ci. Dans le tableau 3.2 sont donnés les détails relatifs à ces quatre maquettes.
Les résultats de ces essais ont été exploités pour la réalisation de l’étude « Plancher mixte bois-béton en
situation d’incendie : comportement des connecteurs de type tige » [12], réalisée par la société C4Ci.

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Cette étude, ainsi que les essais, ont été financés par le CODIFAB (Comité professionnel de
Développement des Industries Françaises de l'Ameublement et du Bois).
L’objectif de l’étude a été :
▪ d’évaluer l’applicabilité de la méthode FIT (Fire safety In Timber buildings - Guide technique
applicable en Europe) [13] à des solutions généralisées (non-propriétaires),
▪ de concevoir des planchers mixtes bois-béton d’une durée de résistance au feu de 60 minutes avec
des connecteurs de type vis conformes à la norme EN 14592 ou sous ETE (Evaluation Technique
Européenne),
▪ de couvrir une variété de configurations, de connecteurs, et de panneaux de coffrage à base de bois.

Epaisseur de la dalle : 80
Epaisseur de la dalle : 80

Largeur de la dalle : 940 Largeur de la dalle : 940

Panneau de coffrage - bois LCA Ep.19 Panneau de coffrage - bois OSB Ep.18
Connecteurs Ø10 x 160 de chez SIMPSON STRONG TIE
Insérés à 90°
Connecteurs Ø10 x 160 de chez SIMPSON STRONG TIE
Insérés à 90°

Poutre de section 215 x 112 (h x l) Poutre en bois de section 215 x 162 (l x h)

Figure 3.6 : Plancher mixte bois-béton avec une Figure 3.7 : Plancher mixte bois-béton avec
ligne de connecteurs insérés à 90° (config. A) deux lignes de connecteurs insérés à 90°
(config. B).
Epaisseur de la dalle : 80
Epaisseur de la dalle : 80

Largeur de la dalle : 940


Largeur de la dalle : 940

Connecteurs Ø10 x 180 de chez SPAX®


Insérés à 45° Panneau de coffrage - Contreplaqué Ep.18

Panneau de coffrage - particules en anas de lin Ep.19


Connecteurs Ø10 x 180 de chez SPAX®
Insérés à 45°

Poutre de section 215 x 112 (h x l)


Recouvrement du panneau Poutre en bois de section 215 x 162 (l x h) Recouvrement du panneau
sur la poutre : 30 sur la poutre : 30

Figure 3.8 : Plancher mixte bois-béton avec une Figure 3.9 : Plancher mixte bois-béton avec
ligne de connecteurs insérés à 45° (config. C). deux lignes de connecteurs insérés à 45°
(config. D).

Tableau 3.2 – Détails sur les quatre planchers mixtes bois-béton testés pour C4Ci.
Maquettes de plancher mixte bois-béton
Désignation
A C B D
Portée plancher (mm) 3000
Dimensions extérieures 3400x940x314 3400x940x313
Poutres en bois de section GL 24h GL 24h
l x h (mm) 112 x 215 162 x 215
Epaisseur de la dalle en
80
béton (mm)
Charge appliquée à mi-
31 19 31 26
portée (kN)
Type de béton C 25/30
Dimensions connecteurs
10x160 10x180 10x160 10x180
(xl) – (mm)
Angle des connecteurs (°) 90 45 90 45

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Espacement longitudinal
150 100 150 100
des connecteurs (mm)
Espacement des 2 lignes de
50 50
connecteurs (mm)
Espacement des 2 lignes de
50 50
connecteurs (mm)
Panneau de coffrage 3 plis (SWP) p. de particules OSB contreplaqué
Epaisseur du panneau de
19 19 18 18
coffrage (mm)
Chute du coffrage (min) 33 49 34 34
Le dimensionnement initial des poutres bois et des assemblages bois-béton des maquettes a été fait selon
les normes NF EN 1995-1-1 et NF E 1995-1-2. Ensuite, au regard des résultats de l’essai au feu de la
maquette « A » (Figure 3.6) les autres maquettes ont été redimensionnées suivant FIT.
Les résultats expérimentaux ont démontré que la méthode FIT est bien adaptée pour les structures mixtes
bois - béton avec des vis à 45° (configurations C et D) et elle peut être utilisée pour les connecteurs
conformes à la norme EN 14592 ou sous ETE. En effet, les différents coefficients de correction utilisés
pour cette méthode ont été déterminés expérimentalement. Cette étude peut être considérée comme une
validation expérimentale des formules qui permettent de définir ces coefficients.
Concernant les planchers mixte bois-béton avec des connecteurs à 90° (configurations A et B), les
résultats expérimentaux ont démontré que le dimensionnement selon FIT n’est pas sécuritaire et qu’il
est nécessaire de déterminer les coefficients correcteurs expérimentalement comme pour les connecteurs
à 45°. Toutefois, avant de généraliser cette conclusion il est indispensable de réaliser d’autres études
avec d’autres configurations pour confirmer ou invalider cette conclusion.
L’étude a conclu que la norme actuelle NF EN 1995-1-2 est difficilement applicable pour le
dimensionnement des planchers mixte bois-béton.
La prise en compte des coefficients correcteurs proposés par la spécification technique [5] et
l’ajustement expérimental des coefficients correcteurs utilisés pour le dimensionnement des connecteurs
des planchers mixtes bois-béton, quel que soit l’angle d’insertion dans le bois, permettra de
dimensionner facilement ces structures, tout en assurant la durée de résistance au feu requise en toute
sécurité. Ce travail de recherche et de rédaction est en cours de réalisation dans la phase actuelle de la
révision des Eurocodes.
Pour les maquettes A et C les connecteurs étaient de type Simpson ESCR en acier, tandis que ceux des
maquettes B et D étaient de type SPAX en inox.
▪ Lors du test de la maquette « A » à la 27ème minute une augmentation très rapide, quasi verticale, de
la flèche à mi-portée a été observée. A cet instant un bruit lié à une fracture de la poutre a été constaté.
Afin d’éviter l’effondrement de l’éprouvette dans le four la charge a été retirée mais l’essai a continué
jusqu’à la 62ème minute.
▪ Lors du test de la maquette « B » l’essai a été volontairement arrêté à la 62ème minute. A cet instant
la flèche à mi-portée augmentait relativement vite même si les deux critères de rupture retenus
n’étaient pas encore atteints, mais cette augmentation montrait que la rupture ne devait pas être loin.
▪ Lors du test de la maquette « C » le critère de la vitesse d’augmentation de la flèche a été dépassé à
la 54ème minute, la charge a été retirée à la 57ème minute et l’essai a été arrêté à la 62ème minute.
▪ Lors du test de la maquette « D » l’essai a été arrêté à la 62ème minute. A cet instant la flèche à mi-
portée et la vitesse d’augmentation de cette flèche étaient loin des valeurs seuil.
Les températures ont été mesurées à différents points des éprouvettes pendant toute la durée des essais.

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5. Conclusion

Dans un premier temps est présenté dans ce papier le comportement au feu des structures en bois vis-à-
vis de la réaction et de la résistance au feu. Concernant la réaction au feu il est important de remarquer
que la contribution de la structure en bois sur le développement de l’incendie dépend de plusieurs
paramètres tels que : l’essence, l’épaisseur ou le facteur de massiveté et le traitement ou non par des
produits d’ignifugation.
Dans la section 2 sont présentées les méthodes de calcul des structures en bois. Il est important de
remarquer que la méthode de la section réduite avec les valeurs de 𝑑0 proposées par la prénorme [3]
conduisent à des résultats plus sécuritaires que ceux de la norme NF EN 1995-1-2 en vigueur.
Dans la section 3 sont présentés les méthodes et les documents qui permettent de dimensionner les
structures mixtes bois-béton. Les résultats expérimentaux présentés démontrent que ces structures
mixtes sont intéressantes, mais plus de travaux recherche sont nécessaires pour fiabiliser les coefficients
correcteurs des valeurs de résistance et de rigidité en situation d’incendie.
Ces travaux associant bois et béton peuvent servir de base à une extension à des études plus larges sur
les constructions mixtes combinant bois, béton et acier. Le bois peut apporter son pouvoir isolant au feu,
son bilan carbone favorable et son bon rapport poids/résistance. Le béton contribue par sa bonne
résistance à la compression, sa masse et son pouvoir isolant. L’acier contribue par sa rigidité et sa
résistance élevées en vue d’avoir de grandes portées. Ainsi, le bois et le béton peuvent corriger la
sensibilité au voilement et aux instabilités de l’acier, en plus de son échauffement rapide. L’acier peut
contribuer par son excellente résistance à la traction, sa rigidité et son aptitude au réemploi. Des travaux
de recherche existent dans le monde sur ces différents aspects [14-17].

6. Remerciements

Nous remercions :
▪ La société ARBONIS de nous avoir permis de présenter les résultats de leurs essais réalisés au CSTB.
▪ La société C4Ci de nous avoir permis de présenter les résultats de leurs essais réalisés au CSTB et
d’avoir exploité son étude sur les planchers mixtes bois-béton.
▪ CODIFAB (Comité professionnel de Développement des Industries Françaises de l'Ameublement et
du Bois) de nous avoir permis de présenter les résultats des essais et de l’étude de C4Ci et d’avoir
financé les essais et l’étude.

7. Références
[1] Réaction au feu des bois massifs, publication de FFB – Charpente, Menuiserie, Parquets et
d’IRABOIS, édition 2004.
[2] NF EN 1995-1-2 : Conception et calcul des structures en bois - Partie 1-2 : Généralités — Calcul
des structures au feu, Septembre 2005.
[3] Draft prEN 1995-1-2 : Design of timber structures – Part 1-2: Structural fire design, 12/12/2022.
[4] NF EN 1995-1-1 : Conception et calcul des structures en bois - Partie 1-2 : Généralités — Règles
communes et règles pour les bâtiments, Novembre 2005.
[5] XP CEN/TS 19103 : Eurocode 5 : Conception et calcul des structures en bois — Calcul des
structures mixtes bois-béton — Règles communes et règles pour les bâtiments, Janvier 2022
[6] Frangi et al., “Fire Design of Timber-Concrete Composite Slabs with Screwed Connections”,
Journal of Structural Engineering, ASCE, Vol. 136, No. 2, 2010,

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[7] Vincent SCHERER, Master’s Thesis in Structural Engineering Timber-Concrete Composite


Structures - Contribution for a Fire Design Model for the new Eurocode 5, ETH Zurich, 1st Semester
2018
[8] Avenel, R., Malara, A., “Rapport d’essais n° DSSF 21-02350/A concernant un «plancher mixte
bois/béton»”, CSTB, France, 02/03/2021.
[9] Avenel, R., Malara, A., “Rapport d’essais n° DSSF 21-02350/B concernant un «plancher mixte
bois/béton»”, CSTB, France, 05/03/2021.
[10] Avenel, R., Malara, A., “Rapport d’essais n° DSSF 21-02350/C concernant un «plancher mixte
bois/béton»”, CSTB, France, 16/03/2021.
[11] Avenel, R., Malara, A., “Rapport d’essais n° DSSF 21-02350/D concernant un «plancher mixte
bois/béton»”, CSTB, France, 19/03/2021.
[12] Etude : « Plancher mixte bois-béton en situation d’incendie : comportement des connecteurs de
type tige », C4Ci, France 31/08/2022
[13] Sécurité incendie dans les bâtiments en bois, guide technique applicable en Europe, version
française 2020 du Fire In Timber, FFB, France.
[14] Béreyziat A, Audebert M, Durif S, Dhima D, Bouchaïr A, Thermo-mechanical behaviour of Steel-
Timber Composite beams, IFireSS 2023 – International Fire Safety Symposium, Rio de Janeiro,
Brasil, 21st-23rd June 2023.
[15] Winter W., Tavoussi K., Riola Parada F., Bradley A., Timber-Steel Hybrid Beams for Multi-Storey
Buildings: Final Report. World Conf. Timber Eng., 2016.
[16] Jurkiewiez B., Durif S., Bouchaïr A., Grazide C., Experimental and analytical study of hybrid steel-
timber beams in bending. Structures, vol. 39, pp. 1231–1248, 2022.
[17] Béreyziat A., Étude du comportement thermomécanique de poutres mixtes acier-bois en situation
d’incendie. Thèse de Doctorat, CENTRALE LYON – ENISE 09/2022, Thèse en collaboration entre
ENISE Saint-Etienne, UCA Clermont-Ferrand, CSTB et ADEME).

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FIABILITE DES POTEAUX MIXTES EN PROFILS CREUX REMPLIS DE BETON


ORDINAIRE ET EN BETON RENFORCE PAR DES BANDES EN FIBRE DE
VERRE
KERNOU Nassim*1 et MESSAOUDENE Lydia1
*1E-mail: nassim.kernou@univ-bejaia.dz 1E-mail: lydiamessaoudene09@gmail.com
1LGCA, Département de génie civil, Faculté de technologie, Laboratoire de génie de la construction et d’architecture,
Université de Bejaia, Targua Ouzemour 06000, Algérie.
Résumé : Cet article présente une étude de fiabilité et de performance des profils creux circulaire remplis de
béton ordinaire et en béton renforcé par des bandes en fibres de verres sous compression centrée en tenant compte
de la variabilité mécanique et géométrique. Une étude comparative du comportement mécanique de ces types de
poteaux est données. Dans cette étude, nous développons un modèle mécano-fiabiliste pour calculer l'indice de
fiabilité et par conséquent la probabilité de défaillance. La méthode de surface de réponse est utilisé pour réaliser
ce couplage afin de décrire les incertitudes dans un cadre adapté et d’étudier leur influence en vue d’une
évaluation de la fiabilité. Les résultats montrent que les caractéristiques des matériaux et géométriques des
poteaux ont une influence significative sur la résistance et la fiabilité. La sensibilité des paramètres aléatoires de
l'étude sur la fiabilité structurale est appréciée à partir de la méthode proposée.

Mots-Clefs : Poteaux mixtes; Incertitudes; Fiabilité; Méthodes probabilistes; Modélisation.

Abstract : This paper presents a reliability and performance study of circular hollow sections filled with ordinary
concrete and concrete reinforced with glass fibers bands under centered compression taking into account
mechanical and geometrical variability. A comparative study of the mechanical behaviour of these types of
columns is given. In this study, we develop a mechanic-reliability model to calculate the reliability index and
therefore the probability of failure. The response surface method is used to achieve this coupling in order to
describe the uncertainties in a suitable framework and to study their influence for a reliability assessment. The
results show that the material and geometric characteristics of the posts have a significant influence on strength
and reliability. The sensitivity of the random parameters of the study on structural reliability is assessed from the
proposed method.

Key-Words: Composite columns; Uncertainties; Reliability; Probabilistic methods; Models.

1. Introduction

Les connaissances en matière de comportement des poteaux mixtes sous différentes sollicitations, ont
fait des avancées significatives au cours de ces quinze dernières années [1, 4 et 5]. Les résultats obtenus
sont le fruit de plusieurs collaborations, surtout pour ce qui concernent les études expérimentales [10 et
4]. Mais des études paramétriques numériques types ont aussi été réalisées pour pouvoir explorer le
comportement des poteaux mixtes [2 et 3]. Le problème du comportement des poteaux mixte incitent
de nombreux chercheurs dans différent pays a étudier leurs avantages mécaniques et structurels qu’il
offre aux structures moderne.
Le béton est le matériau le plus utilisé dans tous les domaines de construction. Ce béton subit des
fissurations et pour remédier à ces fissurations, le renforcement par des fibres peut ouvrir des solutions
techniques pour améliorer ces performances rhéologiques et mécaniques. Donc le rajout d’autres
éléments de la même échelle que les granulats : des fibres de différents types, tailles et densités dans le
but d’améliorer les performances de ce matériau composite multiphasique qu’est le béton devient un
défi majeur. A la fin du 19éme siècle, les matériaux fibreux ont commencé à devenir courants et
plusieurs domaines ont commencé à exploiter ce nouveau matériau. Les recherches sur les bétons de
fibres ont connu un réel développement grâce aux travaux de Romualdi, Batson et Mandel [1 et 2]. Dans
ces travaux, qu’on peut qualifier de fondateurs, on décrit les mécanismes de propagation et d’arrêt d’une
fissure au sein d’une matrice fragile.
Les méthodes traditionnelles de dimensionnement de structures s’appuient sur l’utilisation de
coefficients ou indices dits de “sécurité” dans le but d’assurer la pérennité de la structure en couvrant
les incertitudes inhérentes. Cette méthode conduit dans la plupart du temps à un dimensionnement

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injustifié. La méthode déterministe permet à l’ingénieur d’effectuer de simples applications et de donner


des solutions heureusement satisfaisantes du point de vue de la sécurité. Néanmoins, elles ne permettent
pas de connaître la véritable marge de sécurité et l’influence des différents paramètres de conception sur
la fiabilité de la structure. La méthode déterministe utilise une marge pessimiste.
Face à l'inconvénient majeur de la méthode déterministe de prendre en compte les différentes
incertitudes et le comportement réel qui s'appliquent aux structures, les méthodes fiabilistes sont
envisagées dans cette étude afin d’acquérir les informations essentielles pour un dimensionnement
optimal de ces poteaux vis-à-vis de sa fiabilité [8].
En générale les modèles éléments finis donnent des résultats prédictifs que si les paramètres d’entrée
qu’on leur fournit sont bien estimés. Dans la majorité des cas, ces paramètres sont parfois difficilement
mesurables, ou bien intrinsèquement variables d’un système à un autre. A cet effet, il est devenu
nécessaire de décrire ces incertitudes dans un cadre adapté et d’étudier leur influence sur le
comportement mécanique. Pour ce faire, la mécanique probabiliste a développé un arsenal de
méthodes[6 et 7]. Par conséquent, le couplage entre méthodes probabilistes et calculs aux éléments finis
est une nécessité.
C'est dans cet objectif que cette étude est réalisée. Il s’agit de proposer une méthode de couplage
mécano-fiabiliste permettant de déterminer les paramètres les plus influents sur leur comportement.

2. Résistance des poteaux soumis à une compression axiale


Le calcul de la résistance du poteau est obtenu en additionnant les résistances plastiques des éléments
constitutifs de cette section.
Dans le cas des sections enrobées de béton:
fy fck f
𝑁𝑝𝑙.𝑟𝑑=𝐴𝑎 γ + 𝐴𝑐.0 ,85 γc
+ 𝐴s γsk (1)
Ma s

Dans le cas des sections creuses remplies de béton :


f fck f
𝑁𝑝𝑙.𝑟𝑑=𝐴𝑎 γ y + 𝐴𝑐 γc
+ 𝐴s γsk (2)
Ma s
𝐴𝑎 , 𝐴𝑐 et 𝐴𝑠 sont les aires respectives de la section transversale de la section en acier, du béton et de
l'armature.
Pour une section creuse circulaire remplie de béton, avec un élancement réduit ne dépasse pas 0,5 et le
plus grand moment fléchissant de calcul admis 𝑀𝑚𝑎𝑥.𝑠𝑑, calculé au premier ordre, ne dépasse pas 0,1 𝑁
d où d représente le diamètre extérieur du poteau et 𝑁𝑠𝑑 l'effort de compression sollicitant de calcul.
La résistance plastique de calcul à la compression est donnée par :
fy fck t fy f
𝑁𝑝𝑙.𝑟𝑑=𝐴𝑎 𝜂𝑎 + 𝐴𝑐 [1+𝜂c ] + 𝐴s sk (3)
γMa γc d γs γs
Avec :
𝑀
e= 𝑁 𝑠𝑑 (4)
𝑠𝑑
➢ pour 0 < e < d/10
e
𝜂𝑎= 𝜂𝑎0+ (1 - 𝜂𝑎0) (10d)
(5)
𝑒
𝜂𝑐= 𝜂𝑐0 (1 – 10𝑑)
(6)
➢ Pour e > d/10 𝜂𝑎= 0 𝜂𝑐= 1,0
(7)
Les facteurs 𝜂𝑎0 et 𝜂𝑐0 sont les valeurs de 𝜂𝑎 et 𝜂c pour une excentricité e nulle. Ils sont donnés en
fonction de l’élancement réduit λ̅ selon :
𝜂a0= 4.9 - 18.5λ̅+17 λ̅2 (8)
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𝜂c0= 0.25 (3 + 2λ̅) (9)


Le poteau mixte présente une résistance au flambement suffisante si, pour chacun des plans de
flambement, l’effort axial de calcul 𝑁𝑆𝑑 est tel que :
𝑁𝑆𝑑≤ 𝜒𝑁𝑃𝑙.𝑅𝑑 (10)
1
Tell que 𝜒 = 2 1 ≤1 (11)
φ+[φ 2 −λ̅ ]
2
2
Avec 𝜑 = 0.5 [1 + (λ̅ −0.2) +λ̅ (12)

3. Fiabilité des structures


La fiabilité des structures a pour objet de mesurer la sécurité conventionnelle d'un ouvrage. Cette théorie
repose sur une approche probabiliste et sur une notion de risque.
Pour des éléments de structures, la fonction de performance est assez souvent définie comme suit : 𝐺
(𝑋)= 𝑅 – 𝑆 (13)
On appelle approche probabiliste la méthode qui s’appuie sur la théorie de la fiabilité pour évaluer la
probabilité de défaillance ou l’indice de fiabilité de la structure.
L’approche probabiliste est séduisante puisqu’elle permet de prendre en compte un très large spectre
d’incertitudes. Cependant, elle est limitée par le manque d’études statistiques concernant les différentes
variables d’entrée et la complexité des calculs de probabilité. De plus, les différentes variables d’entrée
présentent souvent des corrélations difficiles à détecter et pouvant varier dans de fortes proportions d’un
ouvrage à un autre ; le traitement de ces corrélations nécessiterait des calculs complexes et surtout la
collecte d’une volumineuse quantité de données pour chaque ouvrage traité. Par ailleurs, l’approche
probabiliste nécessite la définition d’une probabilité de défaillance acceptable qui est une notion difficile
à apprécier et donc à quantifier.
En pratique, on recourt à des méthodes d’estimation pour calculer l’indice de fiabilité ß. On distingue
deux types de méthode [1] :
3.1 Méthodes de niveau II
on représente la fonction d’état limite G par une surface approchante, un hyperplan dans le cas de la
méthode FORM (First Order Reliability Method) ou par une hyper paraboloïde dans le cas de la méthode
SORM (Second Order Reliability Method). L’indice de fiabilité ß est alors donné par la distance entre
l’origine O de l’espace normalisé et cette surface ; on en déduit la probabilité de défaillance. 𝑃𝑓 =
∅(−𝛽) où ∅(.) est la fonction de distribution normale centrée réduite.
3.2 Méthodes fiabilistes de Niveau III
Il s’agit des approches les plus raffinées pour l’analyse du risque. La probabilité de défaillance est
évaluée directement en calculant une intégrale multiple sur le domaine de défaillance. Les méthodes de
Monte Carlo-sont le plus souvent utilisées. Néanmoins, c’est le moyen le plus couteux et le plus fiable
pour l’évaluation de la probabilité de défaillance.
3.3 Couplage mécano-fiabiliste
Le couplage mécano-fiabiliste consiste à associer un modèle mécanique numérique à un algorithme
fiabiliste, en vue d’optimiser une structure. Le couplage mécano-fiabiliste nécessite des données
concernant directement le modèle fiabiliste (variables aléatoires, lois de distributions coefficient de
variation et les paramètres de l’algorithme de résolution fiabiliste d’une part, et d’autre part le modèle
numérique de calcul de la fonction de performance. Ce modèle, souvent construit à partir de la méthode
des éléments finis, est associe à une interface lui permettant d’être piloté par l’algorithme fiabiliste. En
d’autres termes, l’algorithme envoie un jeu de paramètres au modèle, et reçoit en retour l’estimation
déterministe de la fonction de performance correspondante et de ses gradients. Dans cette étude, nous
avons utilisé un couplage externe avec un code éléments finis ABAQUS et le code MATLAB.
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3. 4 Organigramme du modèle de couplage mécano-fiabiliste proposé


L'organigramme du couplage mécano-fiabiliste (ABAQUS-MATLAB) effectuée dans notre étude est
donné dans la figure 1.
4. Analyse des résultats
4.1 Etude comparative du comportement mécanique des poteaux
Une étude comparative du comportement mécanique en matière de résistance et des dommages en
compression entre trois poteaux (poteau en béton comme témoin, profils creux remplis de béton
ordinaire et le même poteau en remplaçant le profil métallique par des bandes en fibre de verre) est
effectuée. Les composites en fibres de verre sont devenu la solution la plus utilisée dans plusieurs
applications, tel que le génie civil, l'industrie des bateaux et d’automobiles. Les modules d’élasticité des
fibres sont de 70 à 85 GPa avec un allongement ultime de 2 à 5 % selon la qualité. Pour cela, nous
avons eu l'idée de remplacer les profilés en acier de spécimen CU-047 [4] par des bandes de fibres de
verre avec les caractéristiques géométriques suivantes (épaisseur de la bande= 3mm, hauteur de la
bande= 50 mm, espacement entre les bandes=5.2mm). Pour notre cas on a choisi des éléments tétraèdres
à 4 noeuds, puis donner une taille approximative pour l’élément avec une taille approximative de façons
à avoir un maillage stable et symétrique pour s’approcher des résultats réels.

Début

Variables Aléatoires et Centrage sur lés valeurs moyens,


coefficient de variation et type de lois de distribution.

Générer des points d'échantillonnage


expérimentales et estimation des réponses.

Formation d’un échantillon initial à partir d’un plan


d’expérience numérique.

Nouveau point de Construction du plan d'expériences composite centré


conception et mise à
jour de la surface de
réponse Calcul des réponses de la fonction d’état limite G(x) ABAQUS

Régression et détermination des coefficients de la fonction de


performance
Non
Analyse fiabiliste: - Calcule de l'indice de fiabilité, La
probabilité de défaillance

Critère de convergence | βk- βk |≤ℇtot

Oui

Obtention des résultats

Figure 1. Organigramme d’un couplage mécano-fiabiliste (ABAQUS-MATLAB).

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Bandes de fibres de verre


Figure 2. Modèle Poteau renforcé par des bandes de fibres de verre

Les caractéristiques géométriques et mécaniques des poteaux sont donnés dans le tableau 1
Tableau 1. Caractéristiques géométriques et mécaniques
Profil creux circulaire remplis de béton ordinaire (PCCBO)
Spécimen D (mm) E (mm) H (mm) Fc28(MPa) Fy(MPa) Ac(𝑚𝑚2 ) As(𝑚𝑚2 )
CU-047 140 3 602 28.18 385 14095.46 1290.54

Poteau circulaire en béton ordinaire renforce par des bandes en fibres de verre (PBORFV)
Spécimen e (mm) h(mm) H (mm) St(mm) Fc28(MPa) Ac(𝑚𝑚2 ) Af(𝑚𝑚2 )
PBORF 3 50 602 5.2 28.18 14095.46 1290.54

Poteau circulaire en béton ordinaire (PCBO)


Spécimen D (mm) H (mm) Fc28(MPa) Ac(𝑚𝑚2 )
PCBO 134 602 28.18 14095.46

• Confrontation des courbes (F-U)

1400

1200
Force Axial (KN)

1000

800

600 PCCBO
PBORF V
400
PCBO
200

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Deplacement (mm)

Figure 3. Confrontation des courbes Force-Déplacement.

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L'analyse des résultats en termes de courbe force-déplacement (Voir figure 3 et figure 4) montre
clairement l'amélioration en termes de résistance du poteau renforcé par des bandes de fibres de verre
comparativement au poteau de référence mixte (Acier-Béton), qui représente une résistance de 851.84
KN. Le poteau renforcé par des bandes de verre présente une résistance maximale de 1228.65 KN avec
un apport (gain de résistance) de 44.23 %.

1400 1228,65
1200
1000
Force (KN)

851,84
800
600
400 331,06

200
0
PCCBO PBORF V PCBO

Figure 4. Histogramme des forces.

• Confrontation des courbes forces-dommages en compression


1

0,8
Dommage en Compression

0,6

0,4 PCCBO
PBORF V
0,2

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
-0,2
FORCE (KN)

Figure 5. Confrontation des courbes forces-dommages en compression.


Les variables d’endommagement en compression prennent des valeurs allant de 0 (les poteaux sont dans
un état non fissuré) jusqu'à 1 (la rupture finale de l’élément).
Selon la courbe de la variation des dommages en fonction de la force (Figure 5), l’apparition des fissures
de compression sur le poteau (PCCBO) correspond à un chargement extérieur de 372 KN, tandis que
cette dernière apparaisse pour une charge de 396 KN pour le poteau (PBORFV). La valeur
d’endommagent critique en compression est atteinte pour une charge de 851.84 KN pour le poteau de
référence, cependant celle de poteaux renforcé est atteinte pour un chargement de 1228.65 KN.
Pour des fines de comparaison, pour une même charge de 600 KN par exemple pour le poteau (PCCBO)
est à 56% endommagé, or que celui renforcé avec des bandes de verre (PBORFV) est endommagé de
28%.

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PCCBO PBORF
Figure 5. : Evolution des dommages en compression des poteaux.

4.2 Etude de fiabilité des profils creux circulaire remplis en béton ordinaire
Afin d’entamer l’analyse fiabiliste des profils creux circulaire remplis en béton ordinaire, plusieurs
simulation ont été effectuées. Dans cette étude, cinq variables aléatoires sont prises. 43 simulations ont
été effectuée sur ce type de poteaux afin de construire notre plan d’expériences composite centré réduite
(25 + 2.5 + 1 = 43). Les résultats obtenus sont montrés dans le tableau 2. Les variables aléatoires sont
le diamètre du poteau (D), l’épaisseur du profilé (e), la hauteur (H), la résistance à la compression du
béton(Fc28) et la limite d’élasticité du profilé (Fy).
Les modèles proposées sont modalisés par le logiciel ABAQUS. A fin d’avoir les résistances à la charge
axial N de chaque poteau et qui sont ensuite comparés à la résistance plastique donnée par l’Eurocode
4. Le tableau 2 présente les résultats obtenus dans notre simulation.
Tableau 2. Caractéristique des modelés proposés
Simulations D (mm) E (mm) H (mm) Fc28 (Mpa) Fy (Mpa) Déplac (mm) N(KN) Npl,RK (KN)
1 [4] 140 3 602 28,18 385 15 851,842 894,521
2 140 3 602 28,18 390 15 852,062 900,977
3 140 3 602 31,7 377 15 858,122 933,833
4 140 3 602 25,7 385 15 849,559 869,876
5 140 3,3 602 26,2 393 15 913,518 923,148
6 140 3,3 612,2 29,12 377 15 915,697 941,285
7 140 3,6 620,8 29,12 380 15 974,886 1004,979
8 140 3,6 585 31,7 390 15 988,477 1040,715
9 140 4,1 590 29,12 393 15 1074 1180,08
10 140 3,9 602 26,2 393 15 967,924 969,161
11 150 4,5 620,8 31,7 380 15 1245,572 1276,624
12 150 4,5 620,8 29,12 380 15 1235 1236,338
13 150 4,5 612,8 28,12 390 15 1223,064 1241,293
14 150 4,5 585 31,7 377 15 1264,591 1270,453
15 150 3 602 28,18 385 15 931,593 992,331
16 150 3 590 25,7 393 15 934,236 963,029
17 150 3 585 26,2 390 15 937,474 967,016
18 150 3,3 590 29,12 377 15 1006,23 1043,675
19 150 3,3 590 25,7 393 15 1002,215 1012,774
20 150 4,1 612,8 31,7 385 15 1173,509 1224,132
21 145 4,1 585 31,7 377 15 1136,91 1150,135
22 145 4,1 620,8 28,18 390 15 1107,99 1127,991
23 145 4,1 602 29,12 385 15 1118,168 1126,733
24 145 4,5 590 29,12 390 15 1124,663 1197,665
25 145 3 602 28,18 385 15 891,857 942,875
26 145 3 590 26,2 393 15 896,082 923,535
27 145 3,3 612,2 25,7 393 15 950,18 953,963
28 145 3,3 620,8 31,7 377 15 957,237 1030,722
29 135 3,9 590 29,12 385 15 985,687 988,458
30 135 3,9 590 28,18 393 15 984,948 989,363

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31 135 3,9 590 31,7 377 15 993,976 1008,393
32 135 3,9 590 31,7 380 15 994,077 1013,212
33 135 3 602 28,18 385 15 816,945 847,274
34 135 3 602 25,7 393 15 820,014 824,814
35 135 3,3 612,2 29,12 390 15 868,766 909,555
36 135 4,5 620,8 31,7 390 15 1084,66 1114,77
37 130 3,3 585 29,12 380 15 836,53 847,408
38 130 3,3 585 28,18 385 15 835,454 845,734
39 130 3,3 585 31,7 377 15 842,255 874,324
40 130 3,9 612,2 31,7 390 15 938,56 974,336
41 130 4,5 620,8 31,7 393 15 1030,735 1056,463
42 130 3 602 28,18 385 15 773,711 801,134
43 130 3 602 25,7 393 15 780,283 780,76

4.3 Formulation de la fonction d’états limite G(x)


L’évaluation de la performance des structures de génie civil par les méthodes classiques de la théorie
de la fiabilité (FORM, SORM) nécessite la définition d’une fonction d'état limite G(x) qui caractérise le
dysfonctionnement d'un ouvrage ou d'un élément de structure. La fonction d’état limite de notre cas est
définit comme suit :
G(x)= Npl, RK- N (D, E, H, Fc28, Fy) (14)
Avec : N (D, E, H, Fc28, Fy) est la fonction de réponse obtenue par régression quadratique des résultats
des simulations numérique par élément finis.
N(D,E,H,Fc28,Fy)=-0.00258685609*D2+3.17952917*D*E+0.0137285335*D*H-0.394983923*D*Fc28-
0.146557392*D*Fy+58.3967072*D-
9.1508623*E2+0.759940702*E*H+16.3200944*E*Fc28+1.12539151*E*F y-
1283.01421*E+0.00830912088*H2-0.196877053*H*Fc28-0.0262127980*H*Fy+0.971464380*H-
1.91800822*Fc282-0.501676703*Fc28*Fy+425.998520*Fc28+0.0110647891*Fy2+38.7410276*Fy-15840.0372
(15)
Le tableau 3 résume les caractéristiques statistiques des variables aléatoires, Les moyennes et coefficient
de variation (COV) sont comme suit :
Tableau 3. Caractéristiques statistiques des variables aléatoires.
Variables Distribution Valeur moyenne COV Référence
Diamètre Normal 140 mm
Epaisseur Normal 3,75 mm 0,04 [3]
Hauteur Normal 602 mm
Fc28 Normal 28,18 MPa 0,19 [10]
Fy Normal 385 MPa 0,07 [10]
Les résultats de l’indice de fiabilité et de la probabilité de défaillance de chaque spécimens sont présentés
dans le Tableau 4 :
Tableau 4. Résultats de l'étude fiabiliste du poteau.
Sim β Pf Ex β Pf Ex β Pf Ex β Pf
1 0.0703 0.76 12 2.499 6.23e-03 23 1.659 4.86e-02 34 0.096 0.85
2 0.0667 0.75 13 2.411 7.96e-03 24 2.233 1.28e-02 35 0.095 0.73
3 0.0469 0.68 14 2.531 5.68e-03 25 0.0408 0.66 36 1.546 6.11e-02
4 0.0829 0.80 15 0.017 0.49 26 0.0535 0.70 37 0.0935 0.83
5 0.0538 0.70 16 -0.0257 0.60 27 0.0328 0.63 38 0.0943 0.83
6 0.0419 0.66 17 -0.0224 0.59 28 0.513 0.30 39 0.0807 0.79
7 0.164 0.44 18 0.700 0.24 29 0.0024 0.51 40 0.0160 0.56
8 0.657 0.26 19 0.263 0.40 30 0.0015 0.51 41 0.878 0.19
9 2.103 1.77e-02 20 2.418 7.81e-03 31 0.206 0.42 42 0.097 0.87
10 0.0206 0.58 21 1.864 3.11e-02 32 0.269 0.39 43 0.099 0.89
11 2,751 1.77e-02 22 1.670 4.74e-02 33 0.0936 0.83

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4.4 Analyse de sensibilité


L'analyse de sensibilité réalisée dans notre cas consiste à étudier l'effet des paramètres d'entrée sur le
comportement non linéaire des poteaux mixtes. Sur ce, trois valeurs de N (Charge Axial) sont utilisées
afin de comparer et d'étudier la variation et la sensibilité en fonction du niveau de l'application de N.
Les valeurs de N appliquées sur le poteau (PCCBO) sont: 1276.62 KN, 1150.13 KN, 1030.72 KN. Le
but de cette analyse est d'étudier la variation de la sensibilité lorsque la charge appliquée se rapproche à
la charge ultime de rupture du poteau étudié. Les résultats sont présentés dans la Figure 6.

figure IV.1 : Sensibilité des paramètres en fonction de la force concentrée.

Figure 6. Sensibilité des paramètres en fonction de la force concentrée.


La Figure 6 montre que la sensibilité des variables d'entrée varie en fonction du niveau de la charge
axial à appliquer. Les résultats de l’analyse de sensibilité montrent que les paramètres les plus influents
sont la limite d'élasticité du profilé, la résistance à la compression du béton et le diamètre du poteau pour
différents valeurs de N. Cependant les paramètres de l’épaisseur et la hauteur utile ont aussi leur part de
participation à la sécurité du poteau. Néanmoins, on peut dire que l’ensemble des paramètres travaille
conjointement pour un bon comportement du profil creux remplis de béton.
La sensibilité du modèle probabiliste aux caractéristiques du matériau et géométrique est maintenant
étudiée. Plusieurs valeurs pour chaque paramètre sont considérées. Les résultats obtenus montrent que
l’indice de fiabilité augmente avec l’ensemble des variables de conception et par conséquent la
diminution de la probabilité de défaillance.
Tableau 5. L’indice de fiabilité et la probabilité de défaillance des variables aléatoires.
D (mm) B Pf E (mm) B Pf H (mm) B Pf
150 4,334 7,33e-06 4,5 3,743 9,11e-05 602 2,784 2,69e-03
145 3,805 7,40e-05 4,1 3,24 5,97e-04 600 2,783 2,69e-03
140 3,258 5,82e-04 3,6 2,612 4,51e-03 595 2,779 2,72e-03
135 2,702 3,56e-03 3,3 2,237 1,26e-02 590 2,771 2,79e-03
130 2,136 1,68e-02 3 1,87 3,08e-02 585 2,76 2,89e-03

Fc28 (MPa) B Pf Fy (MPa) B Pf


31,6 3,878 5,27e-05 392.9 4.470 3.92e-06
29,1 3,364 3,84e-04 390 4.383 5.85e-06
28,2 3,196 6,96e-04 385 4.218 1.23e-05
26,2 2,867 2,07e-03 380 4.032 2.77e-05
25,7 2,796 2,58e-03 377 3.913 4.56e-05
Après avoir analysé l’évolution de l’indice de fiabilité en fonction des variables de conception pour le
poteau, on remarque que le comportement de ces facteurs et très semblables et les valeurs des indices
de fiabilité sont presque identique et qui est justifié par le pourcentage déterminé lors de l’analyse de
sensibilité.
Enfin l’objectif principal de cet étude consiste à utiliser la méthodologie proposée pour déterminer et
comparer l’évolution de l’indice de fiabilité des poteaux typiques en considérant la variabilité de certains
paramètres d’utilisation et d’endommagement des matériaux.

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5. Conclusion
A la lumière des résultats obtenus nous pouvons affirmer que l'étude effectué à montré que le
comportement des poteaux mixtes est fortement influencé par plusieurs paramètres notamment leurs
géométrie et les caractéristiques des matériaux constitutifs. L'étude comparative à permis de montrer
une réduction significative de la vitesse de propagation des fissures et un gain de résistance de l'ordre
de l’ordre de 44.23 % du poteau renforcé de fibre de verre PRFV comparativement aux poteau en profil
creux remplis de béton.
L’étude de l’indice de fiabilité et de la probabilité de défaillance des profils creux remplis de béton peut
être utilisée pour améliorer la gestion de risque des structures. La prédiction de la fiabilité d’un poteau
soumise à un endommagement faciliterait la planification des opérations de réfection et de réhabilitation.
De plus, la comparaison de la performance de différents poteaux permettrait de prioriser les poteaux
dont l’indice de fiabilité est le plus affecté par l’endommagement.
Enfin l’objectif principal de cet étude consiste à utiliser la méthodologie proposée pour déterminer et
comparer l’évolution de l’indice de fiabilité de plusieurs type de poteaux mixtes en considérant la
variabilité de certains paramètres d’utilisation et d’endommagement des matériaux.

6. Bibliographie

[11] Romuald . J and Baston. G (1963): behavior of reinforced concrete beams with closely spaced reinforcement, journal of
the American concrete institute, vol .60, No 6, June 1963, pp .775-789.
[12] Romuald . J and Mandel .J ( 1964): Tensile strength of concrete affected by uniformly distributed and closely spaced short
length of wire reinforcements, journal of the American concrete institute, vol 61, No 6, June 1964, pp 657-671.
[13] Bourrier P. and Brozzetti J., 1996. Construction métallique et mixte acier-béton, calcul et dimensionnement selon EC3
et EC4, APK, édition Eyrolles, Paris.
[14] Ehab E., Young B., 2006 « Behaviour of Normal Strength Concrete-Filled Compact Steel Tube Circular Stub Columns»,
Journal of Constructional Steel Research. 62, 706–715 .
[15] Eamon, C. D., and Jensen, E. (2013). Reliability analysis of RC beams exposed to fire. Journal of Structural Engineering,
139(2), 212-220, doi: 10.1061/(ASCE)ST.1943-541X.0000614Available at:
https://digitalcommons.wayne.edu/ce_eng_frp/14.
[16] Hsuan-Teh HU, Chiung-Shiann HUANG, Ming-Hsien WU, and Yih-Min WU. NUMERICAL ANALYSIS OF
CONCRETE-FILLED STEEL TUBES SUBJECTED TO AXIAL FORCE.
[17] J.Jans. Charges ultimes des profils creux remplis de béton chargés axialement. Publications CRIF. MT 101. 1974.
Bruxelles.
[18] Kernou Nassim, Bouafia Youcef et Belakhdar Khalil. Assessment of reliability and punching shear resistance of
slabs, GRAĐEVINAR, 67 (2015) 11, pp. 1051-1062, doi: https://doi.org/10.14256/JCE.1295.2015
[19] Kernou Nassim, Bouafia Youcef et Belakhdar Khalil. : « Adaptive response surface by kriging using pilot points for
structural reliability analysis» IOSR Journal of Mechanical and Civil Engineering (IOSR-JMCE) e-ISSN: 2278-1684, p-
ISSN: 2320-334X, Volume 9, Issue 5 (Nov. - Dec. 2013), PP 74-87.
[20] Maurice Lemaire. Fiabilité des structures : couplage mécano-fiabiliste statique. Paris : Hermès Science Publications,
c2005.
[21] O. Ditlevsen et H. O. Madsen. Structural Reliability Methods. John Wiley and sons, Ine, 1996.
[22] Youbao Jiang, Guoheng Sun, Yihua He, Michael Beer and Jianren Zhang. A nonlinear model of failure function for
reliability analysis of RC frame columns with tension failure. School of Civil Engineering and Architecture, Changsha
University of Science and Technology, Changsha 410114, China Institute for Risk & Uncertainty, University of
Liverpool, Liverpool L69 3GQ, UK. Engineering Structures 98 (2015) 74–80.

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ANALYSE PAS ELEMENTS FINIS DU COMPORTEMENT D'UN MUR A


OSSATURE BOIS SOUS CHARGEMENT DYNAMIQUE

KHALFI Yassine1*, SALLAI Benoumrane2


khalfi26yassine@yahoo.fr*

1Départementd’Enseignements de Base en Sciences et de la Technologie, Laboratoire de Génie des Procédés, Matériaux et


Environnement, Faculté de Technologie, Université de Sidi Bel Abbes, Algeria
2Département de Génie Civil et des Travaux Publics, Faculté de Technologie, Université de Sidi Bel Abbes, Algeria

Résumé : Le but de ce travail est de présenter les résultats obtenus suite à l'application d’une méthode spectrale
non-linéaire à l'analyse du comportement d'un élément de mur à ossature bois sous une action sismique connue à
l’aide de la méthode d’éléments finis afin de prédire son déplacement en tête. La loi de comportement de cet
élément est obtenue par idéalisation bilinéaire de la courbe enveloppe des essais cycliques qui diffère d'une courbe
obtenue à partir d'un chargement monotone. L’influence de la ductilité sur la détermination du déplacement a été
étudiée.

Mots-Clefs : méthode d’éléments finis, méthode spectrale non-linéaire, mur à ossature bois, essais dynamiques,
performance structurelle et parasismique

Abstract : The purpose of this work is to present the results obtained following the application of a nonlinear
spectral method to the analysis of the behavior of a wall element with a wooden frame under a known seismic
action using the finit elements methods . to predict his head movement. The constitutive law of this element is
obtained by bilinear idealization of the envelope curve of the cyclic tests which differs from a curve obtained
starting from a monotonous loading. The influence of ductility on the determination of displacement has been
studied.

Key-Words : finite elements methods, nonlinear spectral method, timber frame wall, dynamic tests, structural and
seismic performance

1. Introduction

La connaissance du comportement des maisons à ossature bois [1] sous action sismique dans le but
d’optimiser leur dimensionnement avec un niveau de fiabilité conforme aux codes normatifs (Eurocode
5 ,Eurocode 8 ), est un enjeu important. A l’échelle des bureaux d’ingénierie, des modèles alliant rapidité
de mise en œuvre et réduction en temps de calcul machine, sont requis. Une voie possible de
dimensionnement répondant à ces exigences est une méthode dite capacitive ou Méthode Spectrale Non-
Linéaire inspirée des travaux de Fajfar dont les avantages en termes de temps de calcul sont manifestes
comparativement à une analyse temporelle, tout en restant suffisamment "riche" pour reproduire les
mécanismes potentiels majeurs de dissipation d’énergie activés lors d’un séisme.
On se propose dans cette communication de présenter les résultats obtenus suite à l'application
de la Méthode Spectrale Non-Linéaire à l'analyse du comportement d'un élément de mur à
ossature bois constitués de deux panneaux de contreventements en OSB (Oriented Strain
Board) sous une action sismique connue afin de prédire son déplacement en tête. La loi de
comportement de cet élément est obtenue par idéalisation bilinéaire de la courbe enveloppe des
essais cycliques. Le spectre de réponse inélastique est construit pour différentes valeurs de
ductilité du mur..

2. Essais sur murs à ossature bois


2.1. Description des échantillons
Les murs sur lesquels ont été effectuées les campagnes d’essais cyclique et dynamique
présentent les caractéristiques suivantes (voir figure 1 ci-dessous) :
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• Les dimensions globales des murs sont de 2400x2400 mm² ;


• L’ossature en sapin / épicéa et de section de 45x145 mm² est en qualité C24. Les montants sont
espacés de 600 mm et les assemblages montants / traverses sont réalisés par 4 pointes annelées
avec Ø=3,2 mm et l=90 mm ;
• Les pointes réalisant les assemblages panneaux / montants sont de types bichromate
annelées avecØ=2,5 mm et l=50 mm, espacées de 150 mm pour les rives et de 300 mm au
centre ;
• Chaque élément de mur est constitué de 2 panneaux de dimensions 1200x2400 mm² ;
• Le mur est ancré par 2 équerres rigides aux droits des 2 montants d’extrémité.
Les résultats présentés ici concernent uniquement les voiles travaillant en panneaux OSB de 12
mm d’épaisseur (OSB12). Les échantillons ont une masse de 120 kg environ et le système tel
que décrit peut être assimilé à un système à un degré de liberté (SDOF).

Figure 1. Détails des murs d’essais.

2.2. Caractérisation des murs à ossature bois


Afin de qualifier expérimentalement le comportement parasismique des murs à ossature bois,
l’Institut Technologique FCBA a procédé à des campagnes d’essais cycliques et dynamiques
[7].
Les essais cycliques consistent à déterminer les propriétés de ductilité, d’affaiblissement de
résistance et d’amortissement des murs de contreventement à ossature bois. Ils ont été menés
selon la norme d’essais cyclique ISO/DIS 21 581. Chaque cycle consiste en l’application d’un
déplacement fonction du déplacement ultime Vu constaté durant un essai statique jusqu’à
rupture (NF EN 594 [6]).
Les essais cycliques (nommés MC dans la suite) et dynamiques, sont réalisés avec un
chargement vertical de625 kg/ml. Ce chargement représente la descente de charge et permet de
tenir compte des conditions réelles de sollicitation des murs.
Afin d’appliquer la méthode Spectrale Non-linéaire sur les éléments de murs tel que décrit,
nous faisons l’hypothèse que la courbe de poussée progressive, permettant d’établir une relation
entre l’effort tranchant à la base de la structure et le déplacement en tête, correspond à la courbe
enveloppe de l’essai cyclique.
La configuration de murs présentée précédemment a également fait l’objet d’une campagne
d’essais dynamiques sur table vibrante. Un protocole d’essai, basé sur différents séismes, a été
développé permettant d’appréhender le comportement dynamique linéaire et non-linéaire de
murs et d’identifier les paramètres modaux (fréquences propres, amortissements, déformées
modales) et le seuil de non-linéarité.
Les signaux d’entrée utilisés pour mener les essais sur table vibrante sont :
• un séisme représentatif de l’aléa sismique fort en France, le séisme dit Lointain

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correspondant au séisme de Miyagi (Japon en 2003, PGA = 0,33 g) ;


• et le séisme européen de l’Aquila (Italie en 2009, PGA = 0,56 g).
Les résultats du tableau 1 sont obtenus pour des niveaux d’accélération de la table vibrante
(PGA) sollicitant la structure dans son domaine plastique. On remarque que les déplacements
engendrés par les séismes Lointain et d’Aquila sont semblables bien que le séisme d’Aquila a
un PGA supérieur d’environ 20% à celui du séisme lointain. Il est à noter que, pour ces essais
dynamiques, aucun endommagement n’a été relevé, ni au niveau des ancrages (dimensionnées
en sur-capacité), ni au niveau des pointes de fixation des panneaux OSB sur les montants. La
comparaison avec les valeurs simulées se fera avec la valeur du plus grand déplacement en
valeur absolue. Il est également à noter que les raideurs obtenues par analyse modale
expérimentale (cf. tableau 1) sont nettement supérieures à celles obtenues par à partir de la
courbe idéalisée de la courbe enveloppe des essais cycliques. Cette constatation est à intégrer
lors de l’analyse des résultats de la simulation numérique.
Tableau 1. Résultats expérimentaux pour les essais dynamiques
Niveau de Déplacement Période Raideur
Numéro mur Panneaux Signal
PGA(g) (mm) propre(s) (kN.m-1)

12 Lointain 1,06 36/-38 0,14 3,13103


OSB12
16 Aquila 1,3g 40/ -35 0,17 2,22. 103

3. Méthode Spectrale Non-Linéaire


3.1. Application de la méthode
La méthode spectrale non-linéaire proposée est inspirée pour partie de la méthode N2 de Fajfar
[2] et combine une analyse en poussée progressive (ou pushover) d’un système à plusieurs
degrés de liberté (MDOF) et une analyse en spectre de réponse inélastique d’un système à un
seul degré de liberté équivalent (SDOF). L’originalité et l’intérêt de cette procédure repose sur
cette combinaison permettant d’analyser un phénomène dynamique en faisant appel à une
méthode statique non-linéaire ainsi que sur la projection des variables dans un plan de
représentation spectral : spectre d’accélération - spectre de déplacement (Sa=f(Sd)). La demande
en déplacement et accélération est obtenue par la superposition d’un diagramme de capacité
construit sur la courbe de poussée progressive et le spectre de réponse inélastique. Le point
ainsi déterminé est appelé Point de Performance (PP).
Une première approche consiste à construire le spectre de réponse élastique, défini dans le plan
Accélération- Période (Sae = f(T)), des accélérogrammes sélectionnés. Puis, grâce à la relation
(1) valable pour un SDOF élastique, on projette le spectre de réponse élastique dans le plan
spectrale Accélération-Déplacement.

(1)

Enfin pour un système SDOF inélastique dont la loi de comportement en force-déformation est
bilinéaire et dont la période propre est supérieure à TC, borne supérieure du palier d’accélération
constante dans le cas d’un spectre de réponse Eurocode 8 [5], pour un sol de classe A ( sol
rocheux) Tc= 0,2 s, le spectre de réponse inélastique est lié au spectre élastique grâce aux
relations (2) et (3) :

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(2)

(3)

Où µ représente la ductilité demandée au point de performance (figure 2).


Ainsi, le spectre inélastique de calcul, Sa=f(Sd), est construit dans le plan spectral Accélération-
Déplacement par réduction du spectre de réponse élastique par utilisation de la ductilité qui
permet de prendre en comptela dissipation d’énergie des structures ductiles dans le cas d’une
sollicitation amenant la structure à une incursion dans sa zone plastique.
Une seconde approche sera de déterminer, par une procédure d’optimisation, la ductilité µopt
pour laquelle l’abscisse du point de performance est égale au déplacement obtenu

expérimentalement.

Figure 2.Détermination du point de performance par superposition des spectres de demande


inélastique et élastique et du diagramme de capacité dans le cas où T ≥Tc.
Dans un second temps, on construit le diagramme de capacité des murs. Pour cette étude, le
diagramme est établi à partir de la courbe enveloppe d’un essai cyclique réalisé sur les murs à
ossature bois la relation entre l’effort tranchant à la base et le déplacement en tête. Afin de
distinguer le comportement élastique du comportement inélastique, la courbe enveloppe est
idéalisée par une relation Force-Déformation bilinéaire. Pour ce faire, on détermine une raideur
initiale puis le palier plastique est ajusté de telle sorte que les zones situées sous les courbes
Force-Déformation réelle et idéalisée soient égales. On garde ainsi une équivalence énergétique
entre les deux systèmes. La raideur post-pic est prise nulle. Puisque nous sommes dans le cas
d’un système SDOF, le diagramme de capacité est obtenu en divisant la résistance par la masse
du système. On choisit d’utiliser l’ASTM E 2126 [1] pour le calcul de la rigidité initiale est
définie par la relation (4) :
(4)

A titre d’exemple, la figure 3.a montre la construction du diagramme de capacité. Les figures
3.b et 3.c présentent, respectivement pour les séismes lointain et de l’Aquila, la
superposition du diagramme de
capacité (en pointillés) associée au spectre de réponse élastique avec ξ= 15% (en noir) et
le spectre de réponse inélastique (en gris). Dans le cas où le spectre de réponse inélastique

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intersecte à plusieurs reprises le diagramme de capacité, on choisit de prendre la valeur du


déplacement la plus grande afin de se placer dans le cas le plus défavorable.

Figure 3. Application de la méthode Spectrale Non-Linéaire sur le mur référencé MC1. a) :


construction du diagramme de capacité, b) et c) : obtention du point de performance pour les
deux séismes.

4. Résultats et discussions
La valeur de la ductilité μ a fait l’objet d’une procédure d’optimisation afin de pouvoir retrouver
les déplacements expérimentaux. Pour cela, un algorithme permettant de minimiser la
différence entre le déplacement expérimental et le déplacement au point de performance est
développé. Les valeurs suivantes ont été obtenues : µopt= 3 et 3,2 pour les séismes lointain et
de l’Aquila, respectivement.
Suite à l’application de la méthode Spectrale Non-Linéaire, nous obtenons pour chacun des
accélérogrammes et des systèmes définis précédemment, les points de performance, ainsi que
les valeurs de ductilité, cf. tableau 2 pour les deux approches :
• Approche A : la ductilité est définie à partir de l’équation (3)
• Approche B : la ductilité est optimisée afin de retrouver les déplacements expérimentaux.
. On donne également, la période propre et la raideur associée aux idéalisations bilinéaires. Ces
résultats sont à comparer aux déplacements donnés au tableau 1.

Tableau 2. Résultats de l’application de la méthode Spectrale Non-Linéaire


Méthode d’obtention Valeur de la ductilité
Déplacement au pointde
Référence Périodepropre Raideurinitiale performance (mm)
dupoint de
mur (s) (kN.m-1)
performance
Lointain Aquila Lointain Aquila

Approche A 3,5 2,8 31 25


MC 0,23 1,18.103

Approche B 3 3,2 36 40

La valeur de période propre obtenue après idéalisation est significativement supérieure aux

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périodes propres du tableau 1. Les systèmes modélisés semblent donc beaucoup plus souples
que les structures réelles. Nous pensons que cette différence peut en partie s’expliquer par le
fait que, lors de la détermination de la raideur dynamique, le niveau de sollicitation était de très
faible niveau.
On constate que, par l’utilisation de cette méthode spectrale non linéaire :
• Les déplacements obtenus pour le séisme lointain sont plus grands que ceux pour l’Aquila. Ceci
est en cohérence avec une ductilité plus élevée obtenue pour le séisme lointain ;
• Pour les deux séismes étudiés, les déplacements obtenus sous-estiment les déplacements
expérimentaux. Ce résultat est relatif au choix de la méthode d’idéalisation du diagramme de
capacité retenue. L’impact du choix de la méthode d’idéalisation reste un problème ouvert.

En ce qui concerne la méthode spectrale et la ductilité ‘’optimisée’’, on constate que cette


approche permet :
• De déterminer des valeurs de déplacements proches des valeurs expérimentales ;
• D’obtenir des valeurs de ductilité proches pour les deux séismes.

Par ailleurs, compte tenu de la variabilité du matériau bois, il est envisagé de procéder à
un plus grand nombre d’essais afin de confirmer ou infirmer ces résultats.

5. Conclusion
Afin de qualifier le comportement des murs à ossature bois sous sollicitation sismique une
campagne d’essais cycliques et dynamiques ont été réalisées. Elle a permis d’étudier
l’applicabilité d’une méthode Spectrale Non-Linéaire afin de prédire le déplacement en tête
d’une structure sous une sollicitation sismique donnée. Les voiles examinés sont en OSB de 12
mm d’épaisseur.
Pour le cas étudié, il a été montré que le déplacement obtenu par la construction du diagramme
de capacité à partir de l’ASTM E 2126 [1] et du spectre inélastique obtenu avec une ductilité
‘’optimisée’’ est proche du déplacement expérimental relatif à deux séismes.
En termes de perspectives, l’étude est à compléter par l’analyse l’influence des paramètres
suivants :
• impact de la variabilité du système sur les essais cycliques et dynamiques ;
• impact du choix de la méthode d’idéalisation pour la construction du diagramme de capacité ;
• impact des séismes (nocivité, loi d’atténuation,..).

6. Bibliographie
[1] NF DTU 31.2 P1-1 (2011). Construction de maisons et bˆatiments `a ossature en bois - Partie 1 : CCT
[2] Foschi. M. Li, R. et Lam. F. (2012a). Modeling hysteretic behavior of wood shear walls with a protocol-independent nail
connection algorithm. Journal of Structural Engineering, 138(1), 99-108.
[3] ASTM E 2126. (2008). Standard test methods for cyclic load test for shear resistance of vertical elements of the lateral
resisting systems for buildings. AFNOR.
[4] Fajfar, P. (2000). A Nonlinear Analysis Method for Performance Based Seismic Design .
[5] Fuentes, E. Fournely, et A. Boucha¨ır (2011). Rigidit´e et distribution des efforts dans un plancher diaphragme en bois.
8ieme ` Colloque National de l’Association Fran¸caise du G´enie Parasismique.
[6] Earthquake Spectra, Vol. 16, N°3, 573-592.
[7] Karacabeyli, E., Yasumura, M., Foliente, G., & Ceccotti, A. (2005). Background information on ISO standard 16 670 for
cycling testing of connections. Proceedings of the International Council for Research and Innovation in building
Construction, Working Commission W18, Timber structures.
[8] NF EN 1995-1-1. (2005). Conception et calcul des structures en bois. AFNOR.
[9] NF EN 1998-1. (2005). Calcul des structures pour leur résistance aux séismes. AFNOR.

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[10] NF EN 594. (Février 1996). Structures en bois - Méthodes d'essai - Essai de raideur et résistance au contreventement des
murs à ossature en bois.
[11] FCBA, Rapport d’essais N°403/11/725/12/422, Essais sismiques de murs ossature bois, Projet SISMOB
[12] [12] Verdret. Y, Faye. C, Elachachi. S. M., Le Magorou. L, Garcia. P, Experimental investigation on stapled and nailed
connections in light timber frame walls, Construction & Building Materials Journal, 91 (2015) 260-273.
[13] [13] Faye C., Rapport d’études, Comportement parasismique des Murs à Ossatures Bois avec panneaux OSB agrafés,
SISBOIS, Décembre 2015.

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ANALYSE DU COMPORTEMENT DES POTEAUX MIXTES ACIER-BETON SOUS


DIFFERENTES SOLLICITATIONS
LARABA Abdelkrim 1*, SLIMANI Rachid 2,
abdelkrim.laraba@umc.edu.dz
rachid.slimani@univ-tam.dz

1, * Département de Génie Civil, Faculté des Sciences de la Technologie,


Université des Frères Mentouri, Constantine 1, Algérie,
Laboratoire des Matériaux et Durabilité des Constructions (LMDC).
2, Université Amine ElokkalElhadj Moussa EgAkhamouk- Tamanghasset, Faculté de sciences et de la technologie, Laboratoire

AVMF Architecture, Villes, Métiers et Formation.

Résumé : les constructions mixtes présentent des avantages dans les bâtiments multiétages, ponts mixtes et
d’autres structures, leur comportement mécanique reste un sujet d’actualité et particulièrement le poteaux mixtes
acier-béton sous différentes sollicitations. Le dimensionnement des éléments de structures mixte fait l’objet de
l’Eurocode 4 ; en outre le calcul de stabilité (ELU), ainsi que la résistance des poteaux mixtes sous sollicitations
combinés. A côté de la possibilité de réaliser des poteaux métalliques ou en béton uniquement, la capacité portante
des poteaux mixte est largement dominée par la partie métallique de ceux-ci. Alors il faut connaitre le
comportement mécanique des poteaux à la compression et aux sollicitation combinées, l’objectif de ce travail est
de traité la méthode d’évaluation de la capacité portante ainsi que la résistance des poteaux mixtes sous
sollicitations combinées, préconisée par l’EC4 et son application pour les sections des profils en acier
partiellement et totalement enrobées de béton et celles de profils en acier creux circulaire remplis de béton. Ce
travail a permis d’identifier les différents paramètres influents tels que la résistance du béton, la nuance d’acier
du profilé, la présence ou non des armatures, la géométrie de la section et l’élancement des parois. La masse des
calculs successifs, à cet effet conduit à la nécessité d’élaboration d’un outil de calcul automatique qui s’est imposé
comme une évidence incontournable. Les résultats de calcul ont été obtenus par un logiciel réalisé par le logiciel
DELPHI avec le langage PASCAL qui est destiné à écrire des programmes fonctionnants exclusivement sous
Windows. Ce logiciel réalisé rivalise avec ceux proposés par les centres de recherche étrangers.

Mots clés : Structure mixte (acier-béton), Eurocode 4, dimensionnement, poteaux mixte, résistance du béton,
capacité portante.

Abstract: composite constructions have advantages in multi-storey buildings, composite bridges and other
structures, their mechanical behavior remains a topical subject and particularly the composite steel-concrete
columns under different stresses. The dimensioning of composite structure elements is the subject of Eurocode 4;
in addition, the stability calculation (ULS), as well as the resistance of the composite columns under combined
stresses. Alongside the possibility of making metal or concrete columns only, the load-bearing capacity of
composite columns is largely dominated by the metal part of these. Then it is necessary to know the mechanical
behavior of the columns with the compression and the combined requests, the objective of this work is to treat the
method of evaluation of the carrying capacity as well as the resistance of the mixed poles under combined requests,
recommended by the EC4 and its application for sections of steel profiles partially and totally encased in concrete
and those of circular hollow steel profiles filled with concrete. This work made it possible to identify the various
influential parameters such as the strength of the concrete, the steel grade of the profile, the presence or not of the
reinforcements, the geometry of the section and the slenderness of the walls. The mass of successive calculations,
has this effect led to the need to develop an automatic calculation tool which has become essential evidence. The
calculation results were obtained by software produced by the DELPHI software with the PASCAL language
which is intended to write programs operating exclusively under Windows. This realized software rivals those
offered by foreign research centers.

Keywords: Composite structure (steel-concrete), Eurocode 4, dimensioning, composite columns, concrete


strength, bearing capacity.

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1. Introduction
Le thème de la construction mixte acier-béton restera l’axe prioritaire en mécanique des structures. Ce
thème continuera de couvrir les deux secteurs des ouvrages d’art et du bâtiment où on observe une forte
croissance de l’utilisation de la construction mixte avec d’importantes retombées économiques.
Plus précisément, les perspectives de recherche dans ce secteur s’orientent vers plusieurs actions, dans
le secteur du bâtiment, les projets de recherche qui concernent aussi bien des ossatures de bâtiment en
acier seul que mixtes acier-béton feront l’objet de développements au cours de ces années.
Par rapport aux structures en acier ou en béton, les structures mixtes offrent de nombreux avantages, la
présence du béton peut améliorer fortement la résistance et la stabilité des éléments en acier, aussi bien
pour les charges normalement appliquées aux structures que pour des actions accidentelles, telles que
l'incendie ou l'action sismique.
On se plaçant dans le contexte d’approche de la version finale de l’Eurocode 4, on traite dans le détail
du calcul des poteaux mixtes de section doublement symétrique, soumis à de la compression, à de la
flexion uniaxiale ou biaxiale et à de l’effort tranchant, et ce pour l’évaluation rapide de la capacité
portante, et particulièrement sur le comportement des poteaux mixtes sous sollicitations excentrées.
Les poteaux peuvent être considérés isolément ou se situer au sein d’une ossature rigide ou souple. Des
aspects de dimensionnement liés à la résistance au cisaillement de l’interface acier-béton sont également
abordés ainsi que certaines dispositions constructives pour l’enrobage des profilés et pour les armatures.
Dans cette perspective, le présent article traite les poteaux mixtes enrobés et partiellement enrobés sous
chargement excentré et l’analyse du comportement.

2. Les poteaux mixtes


Il existe une grande variété de poteaux mixtes. Les plus courants présentent une section carrée ou
rectangulaire, obtenue à partir d'un profilé en acier, de type I ou H, enrobé totalement de béton (figure
1a) ou partiellement enrobé dans les deux chambres comprises entre l’âme et les semelles (figure 1b).

Figure 1- Types de poteaux mixtes

Une présentation générale des poteaux mixtes montre qu’il existe une grande variété de sections
possibles, en distinguant toutefois deux grandes familles à savoir les poteaux partiellement ou
totalement enrobés de béton et les profilés creux remplis de béton.

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Les méthodes de dimensionnement des poteaux mixtes, développées, se basent sur l’Eurocode 4 -Partie
1-1, paru en mars 1992 en tant que norme expérimentale ENV) et actuellement applicable, en totalité
ou en partie, dans le cadre contractuel d’un marché public ou privé ; mais elles tiennent compte
également de la version finale de l’Eurocode 4 - Partie 1-1 (EN) dont la traduction officielle en langue
française est disponible depuis décembre 2004.
Il convient ici de signaler une évolution importante, relative précisément au calcul des poteaux mixtes
entre les versions ENV et EN, concernant la méthode de vérification des poteaux vis-à-vis de l’instabilité
de forme lorsque ces poteaux sont comprimés et fléchis. Il existe en fait deux méthodes possibles, l’une
est la méthode générale, pouvant s’appliquer aux poteaux de section non symétrique ou non uniforme
sur leur longueur ; et l’autre dite « simplifiée », beaucoup plus pratique et souvent utilisée parce qu’elle
s’applique aux poteaux de section doublement symétrique et uniforme sur leur longueur.

3. Méthode simplifiée de calcul


Comme déjà dit, le domaine d’application de cette méthode est limité aux éléments avec section
doublement symétrique et uniforme sur leur longueur (exemples à la figure 2 avec notations utiles).
La section en acier peut être constituée par un profilé laminé, un profilé formé à froid ou un profilé
reconstitué soudé ; si cette section en acier est composée de deux ou plusieurs sections non solidarisées,
la méthode n’est pas applicable.

Figure 2- Sections doublement symétriques de poteaux mixtes et notations

D’autres limitations sont à considérer, à savoir :


a) L’élancement réduit du poteau, défini à la relation (1), ne doit pas dépasser la valeur 2
b) Le rapport de contribution δ. de l’acier, défini à la relation (2.24), doit se situer dans l’intervalle
: 0,2 < δ< 0,9 ;
c) Dans le cas d’un profilé en acier totalement enrobé (le cas a sur la figure2), les épaisseurs

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maximales d’enrobage du béton à considérer dans les calculs ne doivent pas dépasser les valeurs
suivantes, même si ces épaisseurs sont supérieures : Cy = 0,4 b et Cz = 0,3 h ;
d) L’aire de la section d’armature longitudinale à considérer dans les calculs ne doit pas dépasser
6 % de l’aire de la section de béton ;
e) Enfin, il convient que le rapport entre la hauteur h de la section et sa largeur b se situe entre 0,2
et 5.

4. Résistance plastique en compression axiale


La résistance plastique en compression axiale, NPl, Rd, d’une section de poteau mixte s’obtient
simplement en additionnant les résistances plastiques de ses composants, soit :

NP|, Rd = Aa f yd + 0, 85 Ac fcd + As fsd (1)

Où Aa, Ac et As sont les aires des sections du profilé, du béton et de l’armature, et f yd, f Cd et f Sd sont,
pour mémoire, les résistances de calcul des matériaux :

fyd = f y / γ a , fcd = fck/γc et f s d = f s k / γ s (2)

L’expression (2) s’applique aux profilés partiellement ou totalement enrobés de béton. Pour les profilés
creux remplis de béton, le coefficient 0,85 peut être remplacé par 1,0 en raison d’un effet favorable de
confinement du béton.

5. Résistance plastique en compression et flexion uniaxiale


La résistance plastique d’une section doublement symétrique d’un poteau mixte, soumise à un effort de
compression N et à un moment de flexion M (agissant suivant l’un des axes y ou z de la section) peut
être exprimée au moyen d’une courbe d’interaction dans le quart de plan (|M|, |N|), telle que représente
sur la figure 3.
La détermination de cette courbe est basée sur un calcul rigide-plastique conduisant à une configuration
par « blocs rectangulaires » des distributions des contraintes normales en section.
La courbe d’interaction présente un tracé continu, mais en pratique elle peut être remplacée par une ligne
polygonale approximative, située du côté de la sécurité, en sélectionnant 4 ou 5 points A, B, C, D, E de
la courbe. La détermination de ces points est facilitée par l’utilisation des propriétés de symétrie de la
section, comme l’illustre la figure 3 dans le cas d’un profilé en I totalement enrobé de béton

Figure 3- Courbe d’interaction pour la résistance en compression et flexion uniaxiale

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Le raisonnement qui suit pourrait s’appliquer à toute autre section doublement symétrique, le coefficient
a multipliant f cd valant 0,85 pour les profilés enrobés et 1 pour les profilés creux. La distribution de
contraintes qui correspond au cas D a son axe neutre nécessairement au milieu de la section. Cette
position conduit en effet à une valeur maximale du moment résistant, Mmax, Rd, les résultantes des blocs
de contraintes s’a joutant toutes pour produire le moment autour de cet axe médian. D’où la valeur :

M max,Rd - W pa fyd + 1/2 Wpc α f cd+ Wps fsd (3)

Où Wpa , Wpc et Wps sont les modules plastiques respectivement du profilé, de la section complète du
béton et des barres d’armature ; le facteur pour le béton est dû au fait que la demi-section de béton sous
l’axe neutre est tendue, et donc négligée.

6. Logiciel de calcul :
Le logiciel DANIYA calcule les colonnes mixtes composées de profilés en acier, de béton et d'armatures
selon l'Eurocode 4 Part.1.1 (ENV 1994-1-1).
Les profilés considérés sont toujours des profilés en double-T. La section du béton est soit un enrobage
complet de forme rectangulaire ou circulaire soit consisté en un remplissage des chambres du profilé.
Comme charges sont acceptées une charge axiale et des couples dans les deux sens en haut et en bas de
la colonne. Le logiciel calcule les colonnes d'après EC4, part. 4.8.

L'utilisateur peut choisir s'il veut une prise en compte de l'annexe H pour les aciers de qualité S420 et
S460. Les sections examinées sont toujours doublement symétriques et à section transversale uniforme
sur toute la longueur.

7. Introduction Delphi
Delphi désigne à la fois un environnement de développement intégré et un langage de
programmation orienté objet. Un environnement de développement intégré (EDI ou IDE en anglais
pour Integrated Development Environment) est un programme regroupant un ensemble d'outils pour le
développement de logiciels.

En règle générale, un EDI regroupe un éditeur de texte, un compilateur, des outils automatiques de
fabrication, et souvent un débogueur.

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Figure 4- Organigramme des formes graphiques du logiciel

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Figure 5- Organigramme du programme codes sources du logiciel

8. Etude paramétrique
Une étude paramétrique a été menée afin de déterminer l’influence de certains paramètres qui rentrent
dans la formulation de la capacité portante. Ainsi que la résistance des poteaux mixtes sous sollicitations
combinées, préconisées par l’Eurocode 4 et son application pour les sections des profils en acier
partiellement et totalement enrobées de béton et celles des profils en acier creux circulaire remplis de
béton. Dans cette partie, on a étudié l’influence des paramètres sur la résistance des poteaux mixtes
rectangulaires. En variant la nuance d’acier et la résistance caractéristique du béton, la limite élastique
des armatures et le nombre des barres dans la section.

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Figure 6- Courbe d’interaction pour la résistance en compression et flexion uniaxiale

Dans chacun des deux graphiques apparait un symbole , qui représente dans le graphique à gauche
une combinaison N-My et dans le graphique à droite une combinaison N-Mz.

L'axe vertical du graphique représente la charge axiale.


La graduation principale indique la relation charge axiale/Npl.Rd.
La graduation secondaire indique la relation charge axiale/Nu.yRd respectivement charge axiale
/Nu.z.Rd.

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Figure 7- Courbes et analyse du comportement (sous l’effet de variation des paramètres).

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9. Conclusion
On constate à partir des résultats obtenus, dans le dimensionnement des poteaux mixtes, que la résistance
de ces derniers sous chargement axial et flexion combinées est basée sur plusieurs paramètres.
On a étudié l’influence des paramètres sur la résistance des poteaux mixtes partiellement enrobés,
totalement enrobés et circulaire et cela en variant la nuance d’acier et la résistance caractéristique du
béton, la limite élastique des armatures et le nombre des barres dans la section ainsi que la forme
géométrique du profilé.
D’après les courbes obtenues on remarque que ces dernières sont ascendantes, donc les paramètres cités
ci-dessus contribuent positivement dans la résistance des poteaux mixtes. Cela facilite la conception et
l’obtention d’un dimensionnement acceptable, par ailleurs il faut faire un bon choix des profilés, opté
pour une bonne formulation des bétons et bien déterminé d’autres paramètres qui influent directement
sur la capacité portante des poteaux mixtes, afin d’obtenir une structure stable rigide qui résiste aux
diverses sollicitations, mais avec une très bonne marge de sécurité et moindre coût.
L’élaboration du logiciel en langage PASCAL et OBJET PASCAL (DELPHI), a permis de déterminer
la résistance des poteaux mixtes totalement enrobés, partiellement enrobés et circulaire, selon
l’Eurocode 4 part 4.8.
Le logiciel est très efficace pour une analyse rapide sur la capacité portante des poteaux, on peut
déterminer directement à partir du calcul et des courbes d’interactions M-N (moment- effort normal) si
le poteau résiste à la compression, à la compression et flexion combinées en même temps.
La base de données établie en Access, représente une banque fondamentale qui sert à introduire tous les
paramètres qui influent sur la résistance des poteaux.
Le bon choix de ces paramètres donne une meilleure solution pour optimiser un dimensionnement rapide
et efficace. Cette base de données peut être développée afin d’améliorer, et de perfectionner le calcul en
présence des actions thermiques (feu) et actions mécaniques (séisme).
En outre ce logiciel apporte un gain de temps dans les calculs, représente un outil de conception
d’actualité.
Le dimensionnement des éléments de structure mixtes fait l’objet de l’Eurocode 4, et reste un domaine
de recherche ouvert au changement et admet l’idée qu’il n’y pas qu’une seule solution, car la science
évolue et aide à optimiser les solutions.
L’élaboration du logiciel en langage PASCAL et OBJET PASCAL (DELPHI), a permis de déterminer
la résistance des poteaux mixtes totalement enrobés, partiellement enrobés et circulaire, selon
l’Eurocode 4 part 4.8.
Le logiciel est très efficace pour une analyse rapide sur la capacité portante des poteaux, on peut
déterminer directement à partir du calcul et des courbes d’interactions M-N (moment- effort normal) si
le poteau résiste à la compression, à la compression et flexion combinées en même temps.
La base de données établie en Access, représente une banque fondamentale qui sert à introduire tous les
paramètres qui influent sur la résistance des poteaux.
Le bon choix de ces paramètres donne une meilleure solution pour optimiser un dimensionnement rapide
et efficace. Cette base de données peut être développée afin d’améliorer, et de perfectionner le calcul en
présence des actions thermiques (feu) et actions mécaniques (séisme).
En outre ce logiciel apporte un gain de temps dans les calculs, représente un outil de conception
d’actualité.
Le dimensionnement des éléments de structure mixtes fait l’objet de l’Eurocode 4, et reste un domaine
de recherche ouvert au changement et admet l’idée qu’il n’y pas qu’une seule solution, car la science
évolue et aide à optimiser les solutions.

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10. Bibliographie
[1] Eurocode 3. (2000). Design of steel structures. Part 1-8: design of joint; EN 1993-1-8-Eurocode 3 Draft N°1; 29 February
2000.
[2] Design of Composite bridges : use of BS 5400 : Part 5 : 1979 for department of transport structures. Department of
transport, London, December 1987.
[3] British Standard.BS5950: Part 1: 1990, Structural use of Steel work in building, Part 1. Code of practice for design in
simple and continuous construction : hot rolled sections. British Standards Institution, 1990,
[4] Gibbons C. The strength of biaxially loaded beam-columns in flexibly connected steel frames. PhD thesis, Dept, of Civil
and Structural Engineering, Sheffield University, 1990
[5] ENV 1991-11 Eurocode 1 — « Bases du calcul et actions sur les structures et DAN- Partie 1-1 : Règles générales et règles
pour les bâtiments -P22 - 391
[6] Prakash V, Powell GH. DRAIN-2DX user guide. Department of Civil Engineering. University of California at Berkeley
; 1992
[7] Wium J.A.et Lebet J.P.-colonnes mixtes : transfert des forces du profilé métallique au béton d’enrobage. Revue
Construction Métallique, n°4-1992.
[8] Eurocode 4: Design of Composite steel and concrete structures. Part 1.1: general rules and rules for buildings. Commission
of European Communities, Brussels, March 1992.
[9] Anderson D. Calibration of composite columns : Eurocode 4 and British practice, Report to Building Research
Establishment. Department of Environment, March 1992.
[10] Johnson R.P. et Anderson D. designers’ hand book to Eurocode 4. Part 1.1: design of composite Steel and concrète
structures. Londres, Thomas Telford, 1993.
[11] - Vecchio FJ, Collins MP. Compression response of cracked reinforced concrète. Journal of Structural Engineering, ASCE
1993 ; 119(12) : 3590-610
[12] - B. Zhao « vérification de la résistance au feu des éléments mixtes selon la XP ENV 1994-1-12 » ; Revue Construction
Métallique n° 3, 1999.
[13] ENV 1994-1-1 Eurocode 4 - « Conception et dimensionnement des structures mixtes acier-béton et DAN - Partie 1-1 :
Règles générales et règles pour les bâtiments -P22-391
[14] ENV 1994-1-2 Eurocode 4 - « Calcul des structures mixtes acier-béton » et Dan Partie 1-1 : Règles générales et règles
pour les bâtiments -P22 – 392
[15] AIJ composite committee. Design guidelines for composite RCS joints. Tokyo : Architectural Institue of Japan ; 1994.
[16] « Eurocode 4- partie 1.2 : Conception et dimensionnement des structures mixtes acier-béton » et Document d’Application
Nationale- Partie 1.1 : Régie générales et régies pour les Bâtiments, XP ENV 1994 - 1-1 ; Indice de classement AFNOR
P22- 391, 1994.
[17] Wang Y.C et Moore DB Steel frames in fire : analysis. Engineering Structures 1995 ;17(6) :462-72.
[18] Association pour la promotion de l’enseignement de la construction acier (APK) construction métallique et mixte acier-
béton. Tome 1. Calcul et dimensionnement selon les Eurocodes 3 et 4. Editions Eyrolles, 1996.
[19] XP ENV 1994 - 1-1 Eurocode 1 « Base de calcul et actions sur les structures » et Document d’Application Nationale-
Partie 1 : Base de calcul, Décembre 1997.
[20] Wang Y.C et Moore D.B. a design method for concrete-filled hollow section, composite columns. Londres, the structural
engineer, volume 75, n° 21,1997.
[21] « Eurocode 4- partie 1.2 : Comportement au feu des structures mixtes (acier-béton) » et Document d’Application
Nationale-XP ENV 1994-1-2 ; Inside de classement AFNOR P22-392, 1997
[22] J. Mathieu : “Calcul d’une poutre mixte acier-béton partiellement enrobe compte tenu d’une exigence de résistance R90
au feu ISO » ; Revue Construction Métallique n° 1, 1999.
[23] J. Mathieu. Calcul d’une poutre mixtes acier-béton partiellement enrobée compte tenu d’une exigence de résistance R90
au feu ISO » ; Revue Construction Métallique n° 1,1999.
[24] Resisting frames submitted to earthquake action. Der Stahlbau 6/1999.
[25] Baba N, Nishimura Y. Stress Transfer on through beam type Steel beam-reinforced concrete column joints. In : Proc. Of
6th ASCCS conference.2000. p.753-60
[26] YuQS, Noel S, Uang CM. Composite slab effects on strength and stability of moment connections with RBS or welded
haunch modification. In : Proc. Of 6th ASCCS conférence. 2000.p.705-12
[27] Liu J, Astaneh-Ash A. Cyclic behaviour of shear connections with floor slab. In : Proc. Of 6th ASCCS conference.2000.
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[28] Kanno R, Deierlein GG. Design model of joints for RCS fiâmes. In : Composite construction in Steel and concrète IV.
ASCE ; 2000.
[29] Krawinkler H, Gupta A, Médina R, Luco N. Development of loading historiés for testing of Steel beam-column
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[30] Schleich J.B., Mathieu J et Conan Y. manuel de calcul selon l’Eurocode 4 des bâtiments contreventés en ossature mixte
acier-béton. Bruxelles, convention européenne de la construction métallique (CECM), n°96, 2000.
[31] American Institute of Steel construction (AISC). Manual of Steel construction load and résistance factor design (LRFD).
3rd Ed. Chicago (IL) : AISC ; 2001
[32] Plumier, C. Doneux, Editors (2001). ICONS Report 4. « Composite Steel Concrète Structures

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[33] Parmentier B.et Martin Y. la construction mixte acier-béton. 1ère partie : dimensionnement aux états limites ultimes selon
l’Eurocode 4. (Normes & réglements). CSTC-Magazine, hiver 2002.
[34] Parmentier B.et Delincé D. conception et dimensionnement des structures selon l’Eurocode 0 (EN 1990). (Normes &
réglements). CSTC-Magazine, hiver 2003.
[35] Johnson R.P. et Anderson D. designers’ Guide to En 1994-1-1. Eurocode 4: design of composite Steel and concrete
structures. Part 1.1: general rules and rules for buildings. Londres, Thomas Telford, 2004.
[36] Pollet V, Apers J. et Desmyter J. De nouvelles normes ‘’Bétons”. Partie 1 : nouvelle version de la norme NBN B 15-001.
Les Dossiers du CSTC, Cahier 4, n°2004/3.
[37] Journal Of Construction Steel Research 60 (2004).
[38] 22044 EN, ISBN 92-79-01694-6, 2006.Publication of the Commission of European Communities.

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SIMULATION NUMERIQUE D'UN TEST REEL –ASSEMBLAGE PAR PLATINE


D’ABOUT NON DEBORDANTE
MEGHIZROU Amar Toufik*1, AMARA Salah2, HAMMOUDI Maram3
(*) meghizroutoufik@yahoo.fr;

1
Matériaux composites et réhabilitation des structures (SREML), university of amar telidji laghouat.
2
Matériaux composites et réhabilitation des structures (SREML), university of amar telidji laghouat.
3
Materials and Construction Processes Laboratory, Faculty of Sciences &Technology,University of
Mostaganem.

Résumé : L’objectif de cette recherche est d’utiliser le logiciel Abaqus afin de modéliser un assemblage par
platine d’about non débordante et de comparer les résultats de l’analyse aux résultats des tests expérimentaux.
Pour concrétiser notre travail nous avons choisi de valider le test effectués par J.R.OSTRANDER (1970) et cela
en prenant en considération tous les paramètres tel que les lois de comportement, caractéristique mécanique et
géométrique de l’assemblage, discrétisation et le type d’éléments finis à utiliser afin de converger vers les mêmes
résultats expérimentaux et cela en terme de (moment-rotation).

Mots clés : Eléments finis, discrétisation, assemblage métallique, ABAQUS.

1- Introduction :

Auparavant les assemblages dans les structures étaient considérés soit comme rigide ou articulé et cela
par rapport à la relation moment-rotation de l’assemblage considéré, la majorité des codes de par le
monde permettent maintenant de prendre le comportement semi-rigide, ce dernier est situé entre la rotule
et l’encastrement, à cet effet pour caractériser un assemblage ou pour le classer il faut Etablir la courbe
moment-rotation, la simulation numérique permet de modéliser la majorité des assemblages existants
dans les structures et pour la fiabilité des résultats ces derniers sont parfois validés par des essais
expérimentaux, d’autre part ces derniers permettent aussi de faire le calibrage Du modèle physique
(modèle numérique).

2- Méthode de modélisation:

Afin de concrétiser notre travail l’assemblage a été modélisé par le logiciel Abaqus, le type d’élément
fini utilisés est de type solide déformable, afin de représenter le comportement des poutres selon la
théorie cinématique de Bernoulli-Navier, pour la modélisation de la platine d’about nous avons choisis
aussi l’élément fini de type solide déformable, enfin pour la création de boulons on a utilisé un solide
de révolution dont La surface créée par cette révolution et qui délimite le solide est la surface de
révolution de ces derniers, et pour le schéma statique la poutre est appuyée sur un appui double sur une
distance de d=56.5 inch à partir de l’extrémité du poteau et un déplacement appliqué au niveau de la tête
du poteau égale à 5 inch. [1]

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3- Caractéristiques géométriques des éléments de l’assemblage:

Tableau 1. Caractéristiques géométriques et mécaniques de l’assemblage


Type Epaisseur Epaisseur de Nuance Module Limite Résistance à la Allonge
d’élément de l’ame la semelle d’acier d’élasticité d’élasticité traction ment à la
(inch) (inch) rupture
(Psi) (Psi) (Psi)

Poteaux 0.285 0.47 A36 30000000 45400 70300 20%


W8x28

Poutre 0.24 0.34 A36 30000000 45400 70300 20%


W10x21

Platine 1/2" / A36 30000000 45400 70300 20%


10x5.75

Boulons 3/4"D / / A325 30000000 92000 120000 10%

Figure 1. Dessin la coupe transversale de l’assemblage [1]

4- Loi de comportement :

L’équation de Ramberg–Osgood a été créée pour décrire la relation non linéaire entre la contrainte et la
déformation - c'est-à-dire la courbe contrainte-déformation dans les matériaux proches de leurs limites
d'élasticité. Il est particulièrement applicable aux métaux qui durcissent avec déformation une plastique
(voir écrouissage), montrant une transition élastique-plastique douce. Comme il s'agit d'un modèle
phénoménologique, il est essentiel de vérifier l'ajustement du modèle avec des données expérimentales
réelles pour le matériau d'intérêt particulier. [2]

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Pour la loi de comportement nous avons opté pour la relation contrainte-déformation de Ramberg–
Osgood qui est définie par les relations suivantes :

εus : déformation uniforme est la déformation plastique à la fin de l'allongement uniforme


(correspondante à la charge de traction maximale).

n : est l'exposant de l'écrouissage cyclique.

ε : déformation totale.

 (MPa) 
courbe contrainte- déformation 0,0 0,00000
62,6 0,00030
poteau-poutre-platine
125,2 0,00061
600,0 187,8 0,00092
500,0 250,4 0,00140
400,0 266,1 0,00165
281,7 0,00202
Sress [MPa]

300,0
297,4 0,00260
200,0 313,0 0,00351
100,0 330,2 0,00510
347,4 0,00765
0,0
0,000 0,050 0,100 0,150 0,200 0,250 364,5 0,01167
Strain 381,7 0,01791
398,9 0,02743
Ramberg-Osgood Stress-Strain Curve 416,0 0,04172
433,2 0,06282
Fty
450,4 0,09353
Ftu
467,5 0,13759
484,7 0,20000
Figure 2. Courbe contrainte-déformation

 F 
 us = 100.   r − tu  (1)
 E 


ln  us 
 0.20 
n=
F  (2)
ln  tu 
 Fty 

n
  
 = + 0.002.   (3)
E F
 ty 

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Les mêmes étapes de calcul seront refaites pour caractériser la courbe contrainte-déformation
des boulons et cela en utilisant les caractéristiques mécaniques de ces derniers.
La courbe de contrainte-déformation d'ingénierie peut être corrigée pour avoir les vraies contraintes
et les vraies déformations et cela en prenant en compte la réduction des sections en tension en
utilisant les relations suivantes :  true =  (1 +  ) et true = ln (1 +  ) .
 (MPa) 
courbe de contrainte-déformation d'ingénierie et
courbe corrigée 0,0 0,00000

700,0 62,6 0,00030


125,3 0,00061
600,0 188,0 0,00092
250,8 0,00140
500,0
266,5 0,00165

400,0 282,3 0,00202


Sress [MPa]

298,1 0,00260
300,0 314,1 0,00351
331,9 0,00509
200,0
350,0 0,00762
368,8 0,01160
100,0
388,5 0,01775
0,0 409,8 0,02707
0,000 0,050 0,100 0,150 0,200 0,250
433,4 0,04088
Strain
460,4 0,06093
Ramberg-Osgood Stress-Strain Curve 492,5 0,08941
Fty 531,9 0,12891
Ftu 581,6 0,18232
True stress-strain

Figure 3. Courbe contrainte-déformation

5- Interaction et surface de contact :

Dans cette étape on va créer les interactions entre tous les éléments de l’assemblage pour définir les
surfaces de contact, ces dernières seront définies en surfaces maitresses et surfaces esclaves, cela
dépendra de leur rigidité ce qui veut dire que la surface maitresse sera l’élément le plus rigide et la
surface esclave sera l’élément le moins rigide, dans notre modèle nous avons commencé par les boulons
qui sont en contact avec les trous de la platine et du poteau et dont leur tête (partie intérieure) est en
contact avec la platine et l’écrou est en contact avec la partie intérieure de la semelle du poteau, ensuite

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on définit la partie de la platine qui est en contact avec la semelle du poteau (face extérieure) et enfin on
termine par les deux semelles de la poutre qui sont en contact avec la platine. [3]

Lorsque les surfaces sont en contact, elles transmettent généralement des forces de cisaillement ainsi
que des forces normales à travers leur interface. Il existe généralement une relation entre ces deux
composantes de force. La relation, connue sous le nom de frottement entre les corps en contact, est
généralement exprimée en termes de contraintes à l'interface des corps. Les modèles de friction
disponibles dans ABAQUS sont " tangential Behaviour " qui caractérise le frottement pour notre cas
on a pris un coefficient de frottement égale à 0.33, par la suite on créera un autre type de contact et qui
est défini dans ABAQUS par " normal Behaviour " dont le comportement entre les surface ne va pas
permettre la pénétration d’une surface sur l’autre d’où le choix " Hard contact " (ce choix peut engendrer
des problèmes de convergences). [3]

Enfin pour la soudure on peut choisir dans Abaqus une option prédéfinie et qui est " Tie " qui procure
aux deux surfaces (esclave et maitresse) le même déplacement en tout point de l’assemblage.

6- Définir la précontrainte dans les boulons :

Afin de définir la valeur de la précontrainte dans les boulons puisque on a utilisé des boulons
précontraints, le logiciel ABAQUS nous offre la possibilité d’introduire cette valeur directement par
l’utilisation de l’option " Bolt Load ".[4]

La valeur de la précontrainte vaut :

7- Etablir la courbe moment-rotation :

Afin d’établir la courbe moment-rotation on choisit le nœud au niveau de la semelle du poteau et on


calcule le moment par rapport à l’appui, d’où le bras de levier.

M = F.d (4)

Ensuite la différence de déplacement entre les deux points de l’extrémité de la platine et l’angle de
rotation nous donne la relation suivante :

arctg ( d1 − d 2 )
= (5)
h

Enfin la charge est augmentée à chaque itération et on pourra établir la courbe moment-rotation. [5]

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Figure 4. Modèle élément fini 3D Figure 5. Courbe moment-rotation

8- Conclusion:

Grace à la simulation numérique nous avons pu valider les résultats d’essais expérimentaux et de s’y
rapprocher par la prise en compte des paramètres mécaniques pour cet essai, aussi le comportement
expérimental de l’assemblage a été validé par l’établissement de la courbe (moment-rotation), qui peut
aussi donner plusieurs informations à savoir :

1- Classer l’assemblage d’après sa rigidité ;


2- Classer l’assemblage d’après sa capacité de rotation ;
3- Classer l’assemblage d’après sa résistance ;
4- Définir la rigidité initiale de l’assemblage.

Enfin l’outil numérique peut dans certain cas être un moyen efficace où les méthodes analytiques
comme la méthode des composantes ne peuvent être utilisée vu la complexité de certain assemblage.

9- Bibliographie :

[1] Ostrander_James_Ronald_1970_Redacted -A Thesis Submitted to the Faculty of Graduate Studies


in Partial Fulfilment of the Requirements for the Degree of MASTER OF SCIENCE in the Department of Civil Engineering
University of Saskatchewan.
[2] Ramberg, W., & Osgood, W. R. (1943). Description of stress–strain curves by three parameters. Technical Note No. 902,
National Advisory Committee For Aeronautics, Washington DC.
[3] ABAQUS user'smanual version 12.1. Pawtucket, R.I.: Hibbit. Karlsson and Sorenson,(2012).
[4] CEN. Eurocode 3, Design of steel structures. part 1.8:Design of joints,(2005).
[5]Semi-rigid connections handbook / edited by Wai-Fah Chen, Norimitsu Kishi, and Masato Komuro.
p. cm. — (J. Ross Publishing civil & environmental engineering series) Includes bibliographical references and index. ISBN
978-1-932159-99-8 (hardcover : alk. paper).

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ETUDE COMPARATIVE DE LA FIABILITE DES POTEAUX EN BETON ARME ET


LES PROFILES CREUX REMPLIS DE BETON ARME
MESSAOUDENE Lydia 1*, KERNOU Nassim 1
1* lydia.messaoudene@univ-bejaia.dz, 1nassim.kernou@univ-bejaia.dz

1 Department of Civil Engineering, Faculty of Technology, Laboratory of Construction Engineering and Architecture (LGCA),
University of Abderrahmane Mira Bejaia, Targua Ouzemour 06000, Algeria.

Résumé : La fiabilité et les performances des poteaux en béton armé et les profiles creux remplis de béton amé
sous différentes charges sont influencées par de nombreux facteurs. Pour cela, la prise en compte des incertitudes
dans la modélisation mécanique des structures est une condition indispensable pour l’évaluation optimale et
robuste de leur fiabilité. La méthode de surface de réponse a été utilisée pour développer un modèle de couplage
mécanique-fiabilité qui prend en compte diverses incertitudes. L'influence de différentes variables aléatoires -
paramètres mécaniques, géométriques et type de charge - sur l'indice de fiabilité est considérée. Une analyse de
fiabilité a été réalisée pour obtenir les indices de fiabilité et la probabilité de défaillance pour les poteaux
proposés. Enfin, une analyse de sensibilité a été appliquée sur les poteaux. Les résultats de l'étude paramétrique
montrent que le comportement des poteaux est fortement influencé par plusieurs facteurs. Le modèle proposé
permet de cibler un niveau de fiabilité pour chaque poteau pour améliorer la durée de vie des poteaux et le
développement des plans de maintenance optimaux.

Mots-Clefs : fiabilité, incertitudes, variables aléatoires, couplage.

1- Introduction

Les poteaux en béton armé jouent un rôle fondamental dans la performance sismique de la structure en
béton, car ils représentent son principal élément de transmission des forces. Néanmoins, le couplage
entre un profilé en acier et le béton armé permet aux ingénieurs de proposer des structures mixtes
complexes de grande hauteur, de coûts maîtrisés et de performances considérables. Au cours de ces
dernières années, la connaissance de la performance des différents types de poteau sous chargement
sismique a fait des progrès significatifs. Les différents chercheurs ont réalisé plusieurs études
expérimentales sur plusieurs types de poteau en béton armé [1-3] et en profils creux remplis de béton
armé sous différentes charges [4-6]. Nombreuses recherches ont été consacrées à l'intégration adéquate
des incertitudes géométriques et mécaniques afin d'évaluer leur performance dans la conception des
structures.
Mo et al [2] ont étudié les poteaux en béton armé avec différentes configurations sous chargement
sismique, ils ont montré que les configurations proposées offrent des performances sismiques,
améliorent la ductilité des éléments et la capacité de dissipation de l'énergie par rapport à celles
habituellement utilisées dans la conception.
Zheng et al [7] ont testé 14 tubes en acier remplis en béton sous une charge axiale constante et une
charge cyclique latérale afin d’étudier le mode de défaillance, les courbes hystérétiques charge latérale-
déplacement latéral, les courbes enveloppes, la dégradation de la rigidité, la ductilité, la dissipation
d'énergie cumulative, la déformation et les courbes moments de flexion-courbure. Les principales
variables explorées dans les essais étaient l'angle de chargement, le niveau de charge axiale, la résistance
à la compression du béton et la forme de la section.
L’analyse de la performance des poteaux doit être développée sur des bases probabilistes en utilisant les
principes et méthodes de la théorie de la fiabilité. La prise en compte rationnelle de ces incertitudes, par
des méthodes fiabilistes en utilisant une fonction d'état limite prédéfinie, est alors une nécessité. Cette
fonction est obtenue par la méthode des surfaces de réponse (RSM) en ajustant une surface à diverses
réalisations, pour un ensemble de variables. Afin de rendre les études de fiabilité efficaces et
exploitables, les méthodes de couplage mécanique-fiabilité doivent tenir compte des difficultés de
résolution plus ou moins conséquentes.

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Messaoudene et al [8] ont étudié la fiabilité des poteaux carrés remplie en béton suivant un couplage
mécano-fiabiliste ABAQUS-MATLAB en prenant en compte les différents variables aléatoires (la
résistance à la compression du béton, la limite d’élasticité de l’acier et les caractéristiques géométriques
des poteaux).
Dans cet article, une étude comparative de la fiabilité des poteaux en béton armé et les profiles creux
remplis de béton armé a été réalisée. Pour atteindre ces objectifs, une approche de couplage mécanique-
fiabilité a été utilisée pour calculer l'indice de fiabilité, la probabilité de défaillance et déterminer les
paramètres les plus influent sur le comportement des poteaux. Enfin, une relation entre l'indice de
fiabilité structurelle et les facteurs de résistance du système est établie par une étude de sensibilité.

2- Théorie de l’endommagement

La mécanique de l'endommagement qui a pour objet de décrire de façon continue la dégradation


progressive du matériau due à l'apparition ou/et à la croissance de micro- fissures ou de micro- cavités
présentes dans le matériau [9]. Cette approche récente, initialement crée par Kachanov, a été reprise et
développée par de nombreux auteurs comme [10-12], etc...
Selon l'objectif à atteindre lors de la modélisation et lors de l'établissement des hypothèses,
l'endommagement peut être décrit par une variable scalaire (endommagement isotrope), vectorielle ou
tensorielle. Nous allons donner quelques exemples en insistant sur l'application au béton.
Dans l’application de la théorie de l’endommagement au comportement post-élastique du béton,
l'endommagement peut être décrit par une variable scalaire (endommagement isotrope), vectorielle ou
tensorielle qui peut prendre des valeurs allant de zéro (matériau non endommagé) à un (matériau
complètement endommagé) est définie à travers la variation de modules apparents. Par exemple, dans
le cas scalaire, on a :
Ē
D=1 − 𝐸 (1)
Ou E et Ē s’interprètent respectivement comme les modules d’Young du matériau vierge et du matériau
endommagé. L’évolution de D est déterminée de manière déductive à partir de mesures de la variation
de modules apparents, rapportée à un état vierge du matériau considéré comme « sain ». Ceci conduit à
la notion de contraintes effectives en endommagement, initialement proposée par Lemaire et chaboche
[10]. La réponse dégradée du béton est caractérisée par deux variables de dommage uni-axiales
indépendantes les dommages en traction DT et les dommages en compression DC, D’où :
0  DT  1 et 0  Dc  1 (2)

3- Théorie de base de la fiabilité des structures

Dans l'optimisation topologique basée sur la fiabilité, on suppose que la fonction d'état limitée
correspondant à un mode de défaillance d'un élément structurel contient m variables stochastiques de
base Xi, i= 1,...,m. Ces variables peuvent modéliser, par exemple, la limite d'élasticité, les quantités
géométriques et les charges. La fonction de performance est assez souvent définie comme suit :
𝐺 (𝑋)= 𝑅 – 𝑆 (3)
Avec : R ; la résistance du matériau constitutif de la structure et S : les sollicitations imposées à la
structure.
Dans l’espace physique, espace formé par R et S, on remarque que la fonction d’état limite permet de
diviser l’espace physique en trois domaines :
G (R, S) < 0 : domaine de défaillance ; G (R, S) = 0 : état limite ; G (R, S) > 0 : domaine de sécurité
3.1. Méthodes fiabilistes de Niveau 2

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Dans cette recherche, les méthodes utilisées sont la méthode FORM (First Order Reliability Method) et
la SORM (Second Order Reliability Method). Ces méthodes sont basées sur une approximation
géométrique ou numérique de la fonction d'état limite.
La méthode FORM est basée sur une approximation de la fonction d'état limite par un hyper-plan au
point de conception (Figure1) [13]. Dans l’espace standardisé, la probabilité de défaillance s’écrit :
Pf =  f X ( x ) dx d’ou f X ( x ) est la densité conjointe de probabilité du vecteur aléatoire X . (4)
g ( x ) 0

La probabilité de défaillance est définie par Pf= Ɵ (-β), Ɵ(.) est la fonction de distribution normale
centrée réduite.

Figure 1. Approximation par un hyperplan tangent - méthode FORM [13]

La méthode SORM [13] consiste à approcher la fonction d'état limite par une forme quadratique
homogène ou non homogène au point de conception PC. Cette probabilité est corrigée pour mieux
prendre en compte la courbure de l'état limite Figure 2. La probabilité de défaillance est estimée par
1
𝑃𝑓 = ∅(−𝛽) ∏𝑛−1 𝑖=1 𝑛 (5)
√1+𝛽𝑘𝑖

Figure 2. Approximation par une surface quadratique - Méthode SORM [13]

4- Présentation du modèle à simulé

Le présent travail de recherche consiste à évaluer la performance et le comportement de deux types de


poteaux sous l'effet d'un déplacement horizontal, afin de confronter les résultats. Le choix a été opté
pour le modèle testé en laboratoire (poteau en béton armé) par [2] et le modèle proposé dans cette étude
(poteau en profilé creux rempli de béton armé). La Figure 3 montre la géométrie et le ferraillage du
modèle expérimental du poteau en béton armé [2]. Le poteau est soumis à une force axiale de 450kN et
un déplacement a été imposé à une hauteur h de l'extrados de la fondation égale à 1,4 m, jusqu'à la
rupture.

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Les dimensions en (mm)


Figure 3. La géométrie et le ferraillage du modèle expérimental [2]

5-1 Etude comparative du comportement mécanique des poteaux

Une étude comparative du comportement mécanique de deux types de poteaux (Poteau en béton armé
et poteau en profilé creux rempli de béton amé) en termes de résistance a été effectuée. La Figure 4
montre les résultats expérimentaux [2] tracés en même temps que les résultats numériques obtenus pour
les deux poteaux. Les allures des courbes sont très rapprochées les unes des autres. La valeur de la force
maximale obtenue par l’étude expérimentale est de 252 kN et celle obtenue par la simulation est de 264
kN. Ceci montre la bonne qualité de l’approche de modélisation numérique proposée. Pour le poteau
proposé, une augmentation de force à 731 kN comparativement au poteau en béton armé, ce qui montre
une bonne capacité de résistance de ce dernier.

700

600

500 Experiment
Load (kN)

Simulated
400 Proposed model
300

200

100

0
0 50 100
Displacement (mm)
Figure 4. Courbes de capacité expérimentale et simulées des deux types du poteau

5-2 Distribution des dommages en traction

La Figure 5 montre la distribution des dommages en traction sur les deux types du poteau. La couleur
rouge représente l’endommagement maximal et la couleur bleu l’endommagement minimal. On peut

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observer que, la distribution des dommages maximaux sur les poteaux est concentrée dans la face
d’application du déplacement. Selon la Figure 5 les dommages en traction sont diminués dans le cas du
poteau en profilé creux remplis du béton armé comparativement au poteau en béton armé, ce qui montre
la capacité importante de ce dernier.
Dans cette étude comparative, on se limite pour les zones sélectionnées dans la Figure 5 (La Base du
poteau Z01 et le point d’application de déplacement Z02), la valeur maximale des dommages en traction
est de 0.9247.
(a) Poteau en béton armé (b) Poteau en profilé creux remplis en béton armé

Figure 5. Distribution des dommages en traction

5-3 Modélisation de l'analyse par éléments finis

L’utilisation de modèles de comportement non-linéaire est encore relativement peu présente dans
l’industrie. Le travail sur les modèles numériques permet d’améliorer la représentation des pièces ou
d’élément de structures.
Des simulations numériques à base du code éléments finis ABAQUS est réalisée sur des portiques sous
une charge horizontale monotone de type sismique. Les résultats des simulations sont validés par
contribution aux résultats de Mo, Yi-Lung et al [2]. Le modèle numérique utilisé pour le comportement
du béton est « Concrete Damaged Plasticity » Filippo Molaioni [15] intégré dans le code des éléments
finis ABAQUS. C’est un modèle couplé (plasticité, endommagement) basé sur l’endommagement en
incluant les déformations irréversibles, principalement destiné à une capacité général d’analyse des
structures en béton sous charge cyclique et / ou dynamique. Pour l'acier, il s'agit d'un comportement
élasto-plastique avec écrouissage en compression et en traction. Ces modèles sont particulièrement bien
adaptés pour reproduire les modes de ruptures basés sur la fissuration en traction et l’écrasement en
compression B. Alfarah [16].
En raison de la symétrie des poteaux carrées, les conditions aux limites sont appliquées sur les plans
symétriques, encastrement à la fondation où Ux=0, Wz=0, Vy=0. Pour La surface supérieure des
poteaux Ux=Wz= Vy≠ 0. La force axiale de compression est appliquée à la surface supérieure de la
colonne dans la direction y et le déplacement horizontal est appliqué dans la direction x. Le maillage
choisit pour le beton du poteau est de 50 mm, tandis qu'une taille de 100 mm est fixée pour le béton de
la fondation Filippo Molaioni[15].

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Embedded region contact est utilisé pour le béton et les armatures, pour le béton et les profilés en acier
tie contact.

6 La fiabilité

Afin d’entamer l’analyse fiabiliste des deux types de poteaux (Poteaux en béton armé P.BA et poteaux
en profilés creux remplis de béton armé PPCR.BA) soumis à un déplacement horizontal, plusieurs
simulations ont été effectuées. Dans cette étude, quatre variables aléatoires sont prises, 25 simulations
ont été effectuée sur chaque type afin de construire le plan d’expériences composite centré réduite
(2n+2n+1) (2^4+2×4+1=25). Les variables aléatoires choisies dans cette étude sont la Résistance à la
compression du Béton (fc28) (23, 24.94, 25.5, 26.75 MPa), la limite d’élasticité de l’acier (fy)
d’armatures longitudinales (470-488.75 MPa), le déplacement (Δ) (82.1, 85.05, 87.9, 90 mm) et
l’espacement des armatures transversales (St) (48, 50, 51, 54 mm).
Les 25 modèles proposés sont modalisés par le logiciel ABAQUS. Afin d’avoir les différentes valeurs
des dommages en traction DT pour les 2 zones des poteaux sélectionnés qui sont ensuite comparés à la
valeur maximale d’endommagement qui égale à un (1). Le Tableau 1 présente les résultats numériques
obtenus pour chaque zone des deux types du poteau respectivement.
Le Tableau 1 montre que les valeurs des dommages en traction DT des poteaux en profilé creux remplis
du béton armé sont supérieure comparativement aux poteaux en béton armé. Pour les deux zones de
chaque type du poteau, les valeurs d’endommagement DT sont semblables.
Tableau 1. Résultats des simulations par éléments finis
Fy (MPa) ST Δ P.BA PPCR.BA
S Fc
AL AT moyenne (mm) (mm) B.P A.Ch B.P A.Ch
1[2] 24,94 497 459,5 478,25 50 85,05 0,923 0,9 0,724 0,718
2 26,94 490 450 470 48 85,05 0,861 0,845 0,715 0,656
3 25,5 490 459,5 474,75 51 85,05 0,87 0,91 0,653 0,672
4 23 490 465 477,5 54 85,05 0,903 0,863 0,68 0,665
5 23 490 470,5 480,25 54 85,05 0,901 0,909 0,709 0,693
6 25,5 497 450 473,5 50 85,05 0,919 0,924 0,71 0,725
7 26,94 497 465 481 50 85,05 0,896 0,901 0,705 0,707
8 24,94 497 470,5 483,75 51 82,1 0,774 0,874 0,6 0,691
9 26,94 500 450 475 54 82,1 0,85 0,827 0,633 0,628
10 25,5 500 459,5 479,75 50 82,1 0,84 0,824 0,704 0,622
11 23 500 465 482,5 48 82,1 0,83 0,872 0,62 0,678
12 23 500 470,5 485,25 51 82,1 0,805 0,73 0,599 0,596
13 25,5 507 450 478,5 54 82,1 0,815 0,882 0,617 0,68
14 26,94 507 459,5 483,25 50 87,9 0,907 0,89 0,703 0,69
15 24,94 507 465 486 48 87,9 0,761 0,736 0,583 0,592
16 24,94 507 470,5 488,75 51 87,9 0,864 0,883 0,659 0,692
17 26,94 497 470,5 483,75 54 87,9 0,91 0,877 0,74 0,685
18 25,5 490 450 470 50 87,9 0,92 0,854 0,731 0,667
19 23 500 459,5 479,75 48 87,9 0,797 0,842 0,594 0,654
20 23 507 465 486 51 90 0,807 0,831 0,631 0,641
21 25,5 497 470,5 483,75 54 90 0,925 0,893 0,731 0,688
22 26,94 500 459,5 479,75 50 90 0,893 0,916 0,719 0,726
23 24,94 507 450 478,5 48 90 0,832 0,882 0,669 0,709
24 24,64 490 465 477,5 51 90 0,853 0,851 0,657 0,683
25 26,94 507 470,5 488,75 54 90 0,891 0,803 0,728 0,626
L’organigramme Figure 6 représente le couplage mécano-fiabiliste [8] proposé dans cette étude.

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Random variables and there mean values.
Coefficient variation and type of distribution laws

Generate experimental data points and estimate responses


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Figure 6. Organigramme du couplage mécano-fiabiliste (ABAQUS-MATLAB) [8]

Les caractéristiques statistiques des variables aléatoires ont été tirées des références [4, 17-19], ces
dernières sont présentées dans le Tableau 2.
Tableau 2. Caractéristiques statistiques des variables aléatoires

Variables Distribution Mean value COV Reference


Fc Normal 25,095 (MPa) 0.1 [4]
Fy Log-normal 480,23 (MPa) 0.035 [17]
st Normal 50,75 (kN) 0.05 [18]
D Normal 86,2625 (mm) 0.1 [19]

La fonction d’état limite G (x) dans cette étude est définit dans l’équation (7)
G(x) = 1 – DT (Fc, Fy, St, Δ) (7)
Avec : DT (Fc, Fy, St, Δ) : la fonction de réponse de troisième dégrée obtenue par régression
quadratique des résultats des simulations numérique par élément finis (ABAQUS), en utilisant le
logiciel de programmation MATLAB.
6-1 Indice de fiabilité et probabilité de défaillance

Le Tableau 3 résume les résultats de l’indice de fiabilité et de la probabilité de défaillance des deux
zones des deux types du poteau. Selon le Tableau …, l’indice de fiabilité β et la probabilité de
défaillance ρf calculée par les deux méthodes FORM et SORM sont très proche pour chaque étude.
Pour les poteaux en béton armé, l’indice de fiabilité par La méthode FORM est de 1.032 pour la base
des poteaux et de 1.236 pour le point d’application de déplacement et par la méthode SORM est de
1.041 pour la base des poteaux et de 1.263 pour le point d’application de déplacement.

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Pour Les poteaux en profilé creux remplis du béton armé, l’indice de fiabilité par La méthode FORM
est de 3.049 pour la base des poteaux et de 3.108 pour le point d’application de déplacement et par la
méthode SORM est de 3.161 pour la base des poteaux et de 3.038 pour le point d’application de
déplacement.
La probabilité de défaillance diminue à l’augmentation de l’indice de fiabilité de chaque type. Les
résultats obtenus montrent clairement que la valeur de l’indice de fiabilité des poteaux en profilé creux
remplis de béton armé est plus élevé comparativement aux poteaux en béton armé ce qui confirme les
résultats du Tableau 3.
Tableau 3. Résultats de l'étude fiabiliste
Poteaux B.A PPCR.BA
Méthode
B.P A.Ch B.P A.Ch
1.032 1.236 3.049 3.108
FORM
0.15 0.11 1.15E-03 9.42E-04
1.041 1.263 3.161 3.038
SORM
0.15 0.1 7.86E-04 1.19E-03
7 L’influence des variables aléatoires sur la fiabilité des poteaux

Dans le but d’évaluer l’influence des variables aléatoires sur la sur la fiabilité des poteaux, une étude
paramétrique est menée. Pour cela, une variété d’une variable aléatoire et une conservation des valeurs
des autres a été effectuée. A cet effet, deux cas d’études se présentent.
➢ La résistance à la compression du béton (Fc)
La Figure 7 présente la variation de l’indice de fiabilité en fonction de la résistance à la compression de
béton (Fc). Les résultats de la Figure 7, montent que l’indice de fiabilité augmente avec l’augmentation
de la résistance à la compression du béton Fc pour les deux types du poteau. Pour la base des poteaux
Figure 7(a), l’inde de fiabilité varie de 0,921 à 1,373 pour les poteaux en béton armé, de 1,639 à 2,095
pour les poteaux en profilé creux remplis du béton armé. Pour le point d’application de déplacement
Figure 7(b), l’inde de fiabilité varie de 1,355 à 2,301 pour les poteaux en béton armé, de 3,069 à 3,828
pour les poteaux en profilé creux remplis du béton armé.
2,5 4
3,5
2
3
Indice de fiabilité

Indice de fiabilité

1,5 2,5
2
1
1,5

0,5 P.BA 1
P.BA
PPCR.BA 0,5
PPCR.BA
0 0
23 24 25 26 27 23 24 25 26 27
Fc (MPa) Fc (MPa)
(a) La base des poteaux (b) Le point d’application de déplacement

Figure 7. Evolution de l’indice de fiabilité en fonction de la résistance à la compression

(a) La base des poteaux (b) Le point d’application de déplacement

➢ la limite d’élasticité de l’acier (Fy) d’armatures longitudinales


La Figure 8 présente la variation de l’indice de fiabilité en fonction de la limite d’élasticité d’armature
transversale (Fy).
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3 4
3,5
2,5
3
Indice de fiabilité

Indice de fiabilité
2
2,5
P.BA
1,5 2
PPCR.BA
1,5
1
1
0,5 P.BA
PPCR.BA 0,5
0 0
470 472 474 476 478 480 482 484 486 488 470 472 474 476 478 480 482 484 486 488
Fy (MPa) Fy (MPa)

(a) La base des poteaux (b) Le point d’application de déplacement

Figure 8. Evolution de l’indice de fiabilité en fonction de la limite d’élasticité des armatures

Les résultats de la Figure 8, montrent que l’indice de fiabilité augmente avec l’augmentation de la limite
d’élasticité de l’acier pour les deux types de poteau. Pour la base des poteaux, les valeurs de l’indice de
fiabilité sont très proche Figure 8 (a) contrairement aux points d’application de déplacement les valeurs
de l’indice de fiabilité des poteaux en profilé creux remplis du béton armé sont très élevé
comparativement aux poteaux en béton armé Figure 8 (b).
➢ Espacement des armatures transversales (St)
La Figure 9 présente la variation de l’indice de fiabilité en fonction d’espacement des armatures
transversales (St). Les résultats de la Figure 9, montrent que l’indice de fiabilité diminue avec
l’augmentation d’espacement des armatures transversal pour les deux types de poteau. Les valeurs de
l’indice de fiabilité de la base des poteaux en profilé creux remplis du béton armé sont très élevé
comparativement aux valeurs des poteaux en béton armé Figure 9 (a). Cependant, pour les points
d’application de déplacement des poteaux en profilé creux remplis du béton armé sont plus petites
comparativement aux valeurs des poteaux en béton armé.
4 3

3,5
2,5
3
Indice de fiabilité

Indice de fiabilité

2
2,5

2 1,5

1,5
1
1
P.BA 0,5 P.BA
0,5 PPCR.BA
PPCR.BA
0 0
48 49 50 51 52 53 54 48 49 50 51 52 53 54
St (mm) St (mm)

(a) La base des poteaux (b) Le point d’application de déplacement

Figure 9. Evolution de l’indice de fiabilité en fonction d’espacement des armatures transversal.

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➢ Le déplacement (Δ)
La Figure 10 affiche la variation de l’indice de fiabilité en fonction du déplacement (Δ). Les résultats de
la Figure 10 montrent une diminution des valeurs de l’indice de fiabilité des deux zones en fonction
d’augmentation du déplacement appliqué sur les deux types du poteau.
Pour les poteaux en béton armé, l’indice de fiabilité diminue de 1,2 à 0,846 pour la base des poteaux et
de 1,879 à 1,147 pour le point d’application de déplacement.
Pour les poteaux en profilé creux remplis du béton armé, l’indice de fiabilité diminue de 3,345 à 3,17
pour la base des poteaux et de 4,094 à 3,497 pour le point d’application de déplacement.

4 4,5

3,5 4

3 3,5

Indice de fiabilité
Indice de fiabilité

3
2,5
P.BA P.BA
2,5
2 PPCR.BA PPCR.BA
2
1,5
1,5
1
1
0,5
0,5
0 0
85 86 87 88 89 90 85 86 87 88 89 90
Δ (mm) Δ (mm)

(a) La base des poteaux (b) Le point d’application de déplacement

Figure 10. Evolution de l’indice de fiabilité en fonction de déplacement.

8 Analyse de sensibilité

L’analyse de sensibilité est une étape indispensable pour conditionner la qualité des résultats trouvés.
L’objectif de cette étude est de déterminer la variable la plus éloquente afin de mieux les maîtriser dans
l'étape de la prise de décision dans le cas de plusieurs variables.
La sensibilité des variables aléatoires des deux zones des poteaux sont résumée dans les Figures 11 et
12. Les résultats de la Figure 11 montrent que les paramètres les plus influents sur le comportement des
poteaux en béton armé sont l’espacement des armatures transversal (St) avec un pourcentage de 40% et
la limite d’élasticité des armatures transversal Fy avec un pourcentage de 36% pour les basses des
poteaux, pour le point D’application de Déplacement sont l’espacement des armatures transversal (St)
avec un pourcentage de 42% et la résistance à la compression Fc .
Selon les résultats obtenus dans la Figure 12 pour les poteaux en profilé creux remplis du béton armé,
le pourcentage des variables déplacement appliqué Δ et espacement d’armatures transversales St sont
très élevés (43% et 35% respectivement) pour la base des poteaux , cependant pour le point
d’application de déplacement les variables les plus influents sont le déplacement Δ (34%) , la limite
d’élasticité des armatures transversales Fy (28%) et la résistance à la compression Fc (27%) .
Néanmoins, on peut dire que tous les paramètres travaillent ensemble pour le bon comportement des
poteaux appartenant à des portiques du différent niveau. Les résultats des Figures 11 et 12 confirment
les résultats obtenus dans l’étude de l’influence des variables aléatoires sur la fiabilité des poteaux.

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(a) Base du poteau (b) Point d’application de Déplacement

Δ Fc Δ
14% 10% Fc
19% Fc
26%
Fy
Fy St
St 36% Fy Δ
40% St 13%
42%

Figure 11. Sensibilité des variables aléatoires des poteaux en béton armé.

(a) Base du poteau (b) Point d’application de déplacement

Fc
12% Fc
Fy Δ
27% Fc
Δ 10% 34%
Fy
43% St
Δ
St St Fy
35% 11% 28%

Figure 12. Sensibilité des variables aléatoires des poteaux en profilé creux remplis de béton armé

9 Conclusions

Cet article était basé sur l'étude comparative de fiabilité des deux types du poteau et d’étudier l'influence
de certains paramètres sur la fiabilité des différents zone des poteaux soumissent à des déplacements
horizontaux. En appliquant un modèle mécano-fiabiliste (ABAQUS-MATLAB), afin d’évaluer la
fiabilité des poteaux dans le domaine d’endommagement. Les résultats obtenus dans cette étude
comparative de la fiabilité a nécessité de lister des conclusions importantes.
L'étude de fiabilité qui a été réalisée a permis de déterminer et de comparer l'évolution de l'indice de
fiabilité des zones endommagés sur les deux types du poteau en considérant la variabilité de certains
paramètres d'utilisation, d'endommagement des matériaux et de chargement appliqué. Cette étude a
confirmé la fiabilité des poteaux en profilé creux remplis en béton armé comparativement aux poteaux
en béton armé.
L’étude d’influence des variables aléatoires sur la fiabilité des poteaux et l’analyse de sensibilité ont
révélé que les paramètres les plus importants affectant le comportement des poteaux en béton armé sont
l’espacement et la limite d’élasticité des armatures transversales pour les bases, l’espacement des
armatures transversales et la résistance à la compression du béton pour le point d’application de
déplacement. Pour les poteaux en profilé creux remplis du béton armé les paramètres sont le
déplacement appliqué et l’espacement des armatures transversales pour la base des poteaux, le
déplacement et la limite d’élasticité des armatures transversales pour le point d’application de
déplacement, sans négliger la contribution des autres paramètres.
L’objectif final de cette étude est de confirmer l’étude mécanique par une étude fiabiliste en utilisant un
couplage mécano-fiabiliste, afin de présenter un outil d'aide à la décision pour les ingénieurs concepteurs

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qui leur permettent de traiter la variabilité des paramètres mécaniques et géométriques des éléments
structuraux.
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LE RETRAIT DANS LE POUTRES MIXTES ACIER-BETON


RAHAL Nacer 1,3*, SOUICI Abdelaziz1,3, BEGHDAD Houda1, KHELIL Abdelouahab2,4, AOUAD Halima1
n.rahal@univ-mascara.dz*

1 Département
de Génie Civil, Université Mustapha Stambouli, Mascara, Algérie.
2 Université
de lorraine, Institut Jean Lamour, Nancy, France.
3 LM2SC, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.

Résumé : L’effet du retrait sur le comportement des poutres mixtes acier-béton a fait l’objet de nombreuses
recherches théoriques et numériques. Ces processus présentent des calculs nécessitant des techniques complexes.
Pour pallier la quantité excessive de calculs et les diverses difficultés liées aux méthodes d’analyse, il nous a
semblé très logique de proposer une procédure simplifiée tout en garantissant le niveau de sécurité souhaitée. A
cet effet, nous avons simplifié le modèle analytique basé sur la théorie de la viscoélasticité linéaire établie en 2012
par Rahal et al. Ce dernier sert à combiner les équations d'équilibre statique et les conditions de l’interface acier-
béton d’une poutre mixte acier-béton avec la théorie du taux de fluage (RCM). Les résultats de cette approche
simplifiée sont très satisfaisants par rapport à ceux donnés par le modèle analytique.

Mots-Clefs : Temps, béton, acier, retrait.

Abstract : The effect of shrinkage on the behavior of composite steel-concrete beams has been the subject of much
theoretical and numerical research. These processes present calculations requiring complex techniques. To
overcome the excessive amount of calculations and the various difficulties related to the analysis methods, it
seemed very logical to us to propose a simplified procedure while guaranteeing the desired level of security. For
this purpose, we have simplified the analytical model based on the theory of linear viscoelasticity established in
2012 by Rahal et al. The latter is used to combine the static equilibrium equations and the steel-concrete interface
conditions of a composite steel-concrete beam with the creep rate theory (RCM). The results of this simplified
approach are very satisfactory compared to those given by the analytical model.

Key-Words : Time, concrete, steel, shrinkage.


1 Introduction

En se basant sur la théorie de la viscoélasticité linéaire, Rahal et al [1] ont proposé un modèle analytique
analysant le comportement, dans le temps, des poutres mixtes acier-béton soumises au retrait du béton.
Le procédé consiste à combiner les équations d’équilibre statique et les deux relations de compatibilité,
en courbure et en déformation, de la section transversale mixte acier-béton avec l’équation différentielle
(constitutive) résultant de la théorie du taux de fluage (RCM).
Dans ce modèle :
1- pour obtenir la variation de l’effort normal Nc(t) et du moment de flexion Mc(t) apportée par le retrait
du béton et qui sollicitent la dalle en béton il est obligatoire de résoudre le système de deux équations
différentielles ci-après:
 Ic  dMc ( t ) a . (1 + n  ) Ic dN c
1+  − + Mc ( t ) = 0
 nI a  d nI a d
(1)
 C c C s  dMc ( t )  1 1 C  dN c ( t )
 −  + + + s a  (1 + n  ) +
 Ic nI s  d  A c nA s nI s  d
C 1 
+ c Mc ( t ) + N c ( t ) = Ec sh
Ic Ac 
(2)
Dont sa solution est la suivante :

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Mc ( t ) = C1.a1( 1 ) .e1 . + C 2 .a1( 2 )e2


(3)
E  sh
N c ( t ) = C1.a 2( 1 ) .e1 . + C 2 .a 2( 2 )e2 + c
A 6 
(4)
Par le présent travail, nous cherchons à simplifier énormément cette formulation pour quelle puisse être
utilisée aisément par les ingénieurs des bureaux d’études.
2 Formulation de l’approche

Pour la formulation de la présente approche, nous considérons une poutre métallique sur laquelle repose
une dalle en béton armé. L’ensemble est soumis à un effort normal N0 et un moment fléchissant M0 [1].
beff
Mc(t)
Gc concrete Nc(t)
tc
Cc

M0
a Cs Gi N0

steel
Ms(t)
Gs Ns(t)

Fig. 1 : Section transversale mixte acier- béton

2-1 Effet du retrait

Sous l’effet du retrait du béton, la dalle peut être soumise sur son axe neutre à une force normale de
traction. En se basant sur la loi de Hook, cette force peut être obtenue par la relation suivante [2]:

1
Nc ( t ) = Ac Ec  sh ( t )
nL

(5)

Ac : est l'aire de la section transversale de la dalle.


Ec : est le module d'élasticité du béton.
Nc(t) : effort normal dans la dalle de béton dû au retrait.
εsh(t) : est la deformation due au retrait du béton. Elle peut être déterminée en utilisant les codes de calcul
des structures en béton tels que: EC2, ACI, code modèle fib,……. etc.
2-2 Equations d’équilibre statique

Au cours du temps, le retrait du béton modifie la forme de distribution des contraintes locales
développées sur une section transversale d’une poutre mixte acier-béton A cause de la connexion entre
les deux composantes de la poutre mixte, l’équilibre de cette section transversale reste maintenu. Nous
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introduisons la relation (Eq.5) dans les équations d’équilibre statique du modèle proposé par Rahal et al
[1], nous trouverons :
1
Ns (t ) = − Ac Ec  sh ( t ) + N 0
nL
(6)
1
M s (t ) = Ac Ec  sh ( t )  a − M c ( t ) + M 0
nL
(7)
Puisque le retrait ne dépend pas du chargement extérieur, on annule N0 et M0 et on aura :
1
Ns (t ) = − Ac Ec  sh ( t )
nL
(8)
1
M s (t ) = Ac Ec  sh ( t )  a − M c ( t )
nL
(9)
Nous avons deux équations (Eqs. 8 et 9) avec trois inconnues, Ns(t), Mc(t) et Ms(t). A partir de la
première équation, nous aurons Ns(t). Il reste à trouver l’expression du moment de flexion Mc(t)
sollicitant la dalle en béton et Ms(t) sollicitant la poutre en acier. Pour résoudre ce problème, nous
exploitons la compatibilité des déformations à l’interface acier-béton. Cette condition a été utilisée par
plusieurs chercheurs dans la formulation de leur modèle tels que : [1, 3-10].
La condition de compatibilité des déformations entre l’acier et le béton a été utilisée par Rahal [1] dans
son modèle que nous cherchons à simplifier. Elle se traduit par l’expression suivante :
Nc ( t ) M c ( t ) Ns (t ) M s (t )
 c (t ) = + Cc = − Cs
Ec Ac Ec I c Es As Es I s
(10)
Dans l’équation (Eq.10), nous remplaçons Ns(t) et Ms(t) par leurs expressions respectives (Eqs. 8 et 9),
nous trouverons, aisément, l’expression de Mc(t) donnée par l’équation (Eq.13):

 1 
( Ac Ec  sh ( t ) )  aEx CI s + E 1A +
Ec Ac 
M c (t ) =  s s s s
 C C 
nL  c − s 
 Ec I c Es I s 
(11)
Une fois Mc(t) est connue, il est très simple de calculer l’expression de Ms(t) en moyennant l’expression
(Eq :9)
3 Validation de l’approche proposée

Dans le but de valider la présente approche, nous reprendrons la même poutre mixte utilisée par rahal et
al [1] et Beghdad et al [5] pour valider leurs modèles proposés. Le dimensionnement de cette poutre a
été fait conformément à l’Eurocode 4 [11]. Dans cet exemple, les paramètres du retrait ont été calculés
selon l’Eurocode 2 [12].

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beff
0.27 0.38
tc
+ 45.03 + 51.18
bft x tft 1.04 - 1.11 -
a Gi
hw x tw

Gs
bfb x tfb
+ +
10.64 12.87
Méthode exacte Méthode simplifiée

Fig .3 : Comparaison des contraintes finales (MPa) dues au retrait du béton.

4 Conclusion

Le travail présenté dans cet article consiste à simplifier un modèle analytique existant basé sur la théorie
de vieillissement du béton. L’utilisation du modèle analytique nécessite des efforts laborieux et plusieurs
constantes doivent êtres calculées pour déterminer les sollicitations additionnelles apportées par le retrait
du béton dans les poutres mixtes.
Suite à ces difficultés, il nous a semblé très logique de le simplifier et le rendre applicable avec un
minimum d’effort.
Notre actuelle approche est très simple dans les utilités pratiques par l’application directe des
expressions développées. Elle ne nécessite, comme le montre la procédure, ni des calculs mathématiques
compliqués à faire ni des constantes à déterminer.
L’avantage principal de la présente formulation simplifiée est sa compatibilité avec n’importe quel code
ou règlement de calcul des structures en béton. Cette possibilité est claire dans l’équation (Eq.7), dans
laquelle il nous suffira de calculer la valeur de la déformation spécifique du retrait εsh(t) par le règlement
de calcul à utiliser tels que: EC2, ACI, code modèle fib,……. etc.
Il est claire qu’a tout instant t, les résultats obtenus par l’application de notre approche simplifiée que
nous avons formulée (fig. 3 à7) sont complètement comparables à ceux issus du modèle analytique
existant.
Nous cherchons par la suite d’élargir cette idée dans le cas des poutres mixtes en connexion partielle
sous l’effet du retrait du béton. En outre, dans le cas des poutres mixtes en connexion complète et
partielle sous le fluage du béton.
5 Bibliographie
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CARACTERISATION DU COMPORTEMENT MECANIQUE DES ASSEMBLAGES


MIXTES POTEAU-POUTRE
SLIMANI Rachid 1,*, LARABA Abdelkrim 2
Adresses électroniques des auteurs*: rachid.slimani@univ-tam.dz

1,*Université Amine ElokkalElhadj Moussa EgAkhamouk- Tamanghasset, Faculté de sciences et de la technologie,


Laboratoire : AVMF -Architecture, Villes, Métiers et Formation.
2 Département de Génie Civil, Faculté des Sciences de la Technologie, Université des Frères Mentouri, Campus, Ahmed

Hamani Route de Ain El Bey, Constantine Algérie. Laboratoire des Matériaux et Durabilité des Constructions (LMDC).

Résumé : Dans le cas des ossatures de bâtiments comprenant des poutres mixtes (acier - béton), l’objectif est de
montrer comment concevoir des assemblages fonctionnant comme éléments mixtes sous moment de flexion
négatif. Cet article est consacré au développement et à l’amélioration des connaissances sur la construction
mixte et notamment sur la conception et la modélisation des assemblages d’éléments mixtes, en particulier,
consacré à la conception et à l’approche analytique selon l’Eurocode-3 et Eurocode-4, On utilisant la méthode
des composantes qui passe par la caractérisation de chaque composante pour en fin déterminer les
caractéristiques mécaniques d’un assemblage mixte. La méthode des composantes, qui commence par
l’identification des composantes de l’assemblage, passant par la caractérisation de chaque composante pour en
fin déterminer les trois caractéristiques d’un assemblage mixte : le moment résistant, la rigidité initiale en
rotation et la capacité de rotation.

Mots clés : Assemblages mixtes, Eurocode4, comportement.

Abstract: In the case of building frames comprising composite beams (steel - concrete), the objective is to show
how to design connections functioning as composite elements under negative bending moment. This article is
devoted to the development and improvement of knowledge on mixed construction and in particular on the design
and modeling of mixed element assemblies, in particular, devoted to the design and the analytical approach
according to the Eurocode- 3 and Eurocode-4, Using the component method which involves the characterization
of each component to ultimately determine the mechanical characteristics of a mixed assembly. The component
method, which begins with the identification of the components of the assembly, going through the characterization
of each component to finally determine the three characteristics of a composite assembly: the resisting moment,
the initial rigidity in rotation and the capacity of rotation.

Keywords: Mixed assemblies, Eurocode4, behavior.


1 Introduction

La construction mixte acier- béton n'est pas récente, elle est connue depuis longtemps pour son
utilisation dans le bâtiment, le plus souvent industriel, ainsi que pour les ponts. Dans ce type de
construction, le grand souci est d'assurer la parfaite homogénéité dans le comportement des deux
matériaux naturellement différents, pour cela, des moyens mécaniques (connecteurs de cisaillement)
sont utilisés. Généralement, au niveau de l'interface des deux matériaux, pour leurs permettent de
travailler ensemble comme un tout entier.
L'association de l'acier et du béton repose sur des qualités complémentaires de ces deux matériaux
complètement différents :
le béton résiste en compression et l'acier en traction, et aux efforts tranchants.
Les éléments métalliques sont de faibles épaisseurs et sont aussi relativement élancés ce qui les rend
susceptibles aux phénomènes d'instabilités élastiques (voilement,…). Le béton empêche par exemple le
voilement des panneaux d’âme des éléments métalliques.
Le béton assure à l'acier une protection contre la corrosion et l'incendie.
L'acier augmente la ductilité de la structure.
La nécessite de travailler avec des grandes portées (plus de 12m) à fait appelle aux structures mixtes
surtout pour des constructions de grande surface sans poteaux intermédiaires.

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2 Définitions

• Un élément structural est défini comme mixte lorsque il est composé de deux ou plusieurs matériaux
de nature et de propriétés différentes, liés entre eux et résistant ensemble aux efforts qui les
sollicitent.

(a) (b)

Figure 1. Poutre non mixte, (b): poutre mixte [5].

• On considère un assemblage comme mixte lorsqu'il assemble des éléments mixtes dans lequel les
armatures longitudinales de la dalle en béton sont destinées à contribuer à la résistance et à la rigidité
de l'assemblage. L’étude que nous nous proposons de réaliser dans cet article se limitera aux
assemblages mixtes type poutre- poteau avec platine d’extrémité non débordante.

armature l'ongitudinale de la dalle en béton


dalle en béton connecteur de cisaillement
tÔle profilée poteau

poutre poutre
poteau

platine d'extrémité non


débordante

Figure 2. Assemblage mixte avec platine d’extrémité

Il s’agit de souder en bout de la poutre une plaque, dite platine d’extrémité, de hauteur au moins égale à
celle du profil de la poutre pour et comportant généralement deux files verticales de perçages
symétriquement disposées de part et d’autre de l’âme de la poutre. La semelle du poteau destinée à
recevoir la platine (platine- poutre) présente des perçages homologues, permettant l’assemblage des
deux pièces (platine- poutre et poteau) à l’aide des boulons [4].
Le premier rôle de la platine est d’assurer la transmission et la répartition des efforts (forces et moments)
et les déformations (rotations) entre les différents composants de l’assemblage. De plus, la platine
participe positivement à l’amélioration de la résistance des assemblages mixtes [4].
La présence de la platine facilite la mise en œuvre et la réalisation d’un tel assemblage mixte [4].
3 Caractérisation des assemblages mixtes

La caractérisation des assemblages mixtes consiste à la détermination des courbes de comportement


des assemblages sous forme moment- rotation (M-Ø) qui constituent les données nécessaires à la
modélisation des assemblages. Pour la caractérisation des assemblages, plusieurs approches sont
possibles citons par exemple :

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• Approche expérimentale: basée sur l’exécution d’essais réels sur les assemblages (démarche
coûteuse) ;
• Approche numérique : basée sur un calcul par éléments finis et les résultats sont sous forme de
contraintes- déformations ;
• Une approche analytique : qui repose sur un modèle mécanique (modèle de ressort).
Les exigences des codes actuels et des recommandations penchent sur l’étude des assemblages comme
les sources primaires du comportement inélastique de la structure. Cependant, après une recherche
bibliographique, très peu de travaux fournissent un modèle qui décrit le comportement réel des
assemblages mixtes, sauf les résultats des essais expérimentaux qui restent coûteux.
Les recherches qui traites les assemblages avec la M.E.F sont limitées généralement à des éléments
finis simples (élément poutre par exemple) et à des assemblages où le comportement est relativement
bien compris et la simplicité de la modélisation est évidente. L’EUROCODE-3 [1] et Eurocode-4 [2].
présentent la méthode des composantes (une méthode analytique) avec son modèle raffiné pour décrire
le comportement réel des assemblages mixtes et pour calculer les trois caractéristiques clés de ces
assemblages, qui sont :
• Le moment résistant de calcul Mj.Rd ;
• La rigidité initial en rotation Sj,ini ;
• La capacité de rotation de calcule  cd .
La méthode de composantes (méthode analytique) utilisée dans cet article pour la caractérisation des
assemblages mixtes, considère que le comportement mécanique d’un assemblage mixte en terme, de
résistance, rigidité et capacité de rotation est un phénomène complexe. Pour déterminer, ce
comportement complexe, l’assemblage peut être décomposé en différents éléments appelés
«composantes». Chaque composante forme une identité dans l’assemblage. Le comportement
mécanique de toutes ces composantes est étudié séparément. Quand toutes les composantes de
l’assemblage sont caractérisées par leur résistance, rigidité et capacité de déformation, le comportement
mécanique de l’assemblage peut être déterminé par L’assemblage des contributions des différentes
composantes en s’aidant de modèle mécanique de ressort [3].
Les différentes composantes peuvent être vues comme des ressorts de translation avec un comportement
force–déplacement non–linéaire. Chaque composante peut être testée séparément à l'aide d'essais peu
coûteux pour obtenir à la fin des modèles théorique. Finalement, la réponse totale de l'assemblage
(modélisation des assemblages pour l'analyse globale de la structure) peut être obtenue en assemblant
toutes les composantes [3].
L’application de la méthode des composantes passe par trois étapes essentielles :
• Identification des composantes : détermination des composantes actives au sein de l’assemblage
et intervenant en compression, traction et cisaillement ;
• Caractérisation des composantes : détermination des propriétés mécaniques de ces composantes
(la résistance Frd,i et la rigidité Ki) ;
• Assemblage des composantes : pour l’évaluation des caractéristiques de l’assemblage (moment
résistant Mj.Rd., la rigidité initiale Sj,ini).
4 Application de la méthode des composantes aux assemblages mixtes avec platine d’extrémité
non débordante
4-1 Calcul du moment résistant

• Dans ce type d’assemblage La traction induite par la flexion est prise à la fois par l'armature et
la partie supérieure de l'attache métallique.
• L'effort de compression est concentré au niveau du centre de la semelle inférieure de la poutre.
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composantes actives au sein de


13 l’assemblage
Ft1.rd 1 : âme du poteau en cisaillement.
2 : âme du poteau en compression.
Ft2.rd
3 : âme du poteau en traction.
3 8
4 : semelle du poteau en flexion.
4
5 5 : platine d’extrémité en flexion.

z
1 10 7 : semelle de la poutre en compression.
8 : âme de la poutre en traction.
Fc.rd 10 : boulons en traction.
2 7 13 : l’armature longitudinale de la dalle
en traction.

Figure 3. Assemblage mixte avec platine non débordante

S J,ini
4-2 Rigidités initiales

On suppose que les déformations de rangée de boulons pour toutes les rangées sont proportionnelles à
la distance au point de compression.
La force élastique appliquée dans chaque rangée dépendant de la rigidité des composantes.
La figure (8-b) montre comment les déformations des composantes 3.4.5 et 10 sont ajoutées à un ressort
effectif par rangée de boulons, avec un coefficient de rigidité K eff , r (r représente l'indice de numéro de
rangée). La figure (8-c) montre comment ces ressorts effectifs par rangée de boulons sont remplacés par
un ressort équivalent agissant au niveau d'un bras de levier « Z ». Le coefficient de rigidité de ce ressort
effective K eq peut être directement appliqué dans la formule de S j ,ini .

1
K eff .r = (1)
1

i K
ir
2
K hr
r eff .r
Z = (2)
 K eff .hr
r

 heff .r hr
K eq = r (3)
Z

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Figure 4. Modèle de ressort pour un assemblage poutre-poteau avec platine d’extrémité non débordante

Après la présentation de la méthode de composantes pour le calcul des caractéristiques clés ( M j .rd ,
S j .ini ) des deux types d’assemblages mixtes étudiés, on constate, qu’un calcul manuel est quasiment
impossible. D’où la nécessité d’élaboration d’un programme de calcul automatique qui détermine les
propriétés clés de l’assemblage et éventuellement effectuer une étude paramétrique afin de déterminer
les paramètres influent sur ces derniers.
L’établissement de notre logiciel de calcul est basé sur une formulation tirée des références ([2], [1]) et
qui permet d’effectuer les différentes étapes de calcul pour déterminer le moment résistant et la rigidité.
Dans notre élaboration de ce logiciel on à utiliser le Delphi version 7.
5 Résultats de l’étude paramétrique

L’utilisation de ce logiciel nous permettre aussi de conduire une étude paramétrique pour déterminer les
facteurs influents sur le comportement des assemblages tels que le pourcentage des armatures
longitudinales de la dalle en béton, la hauteur du profilé métallique de la poutre, l’épaisseur de la platine
d’extrémité, le nombre de rangée de boulons dans la partie tendue, l’enrobage ou non du poteau avec de
béton et la nuance d’acier des profilés métalliques de la poutre et du poteau.
• L’influence du pourcentage des armatures longitudinales (µ) de la dalle en béton

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50
le moment resistant Mj.rd

45 assemblage mixte
40 avec platine
35 d'extrémité limitée
(KN.m)

30
25
20 assemblage mixte
15 avec platine
10 d'extémitée non
5 debordante
0
0.0045

0.0047

0.0048

0.0049

0.0051

0.0055

0.0057

0.0059

0.0062
le pourcentage des armatures µ

Figure 5. Variation du moment résistant en fonction du pourcentage des armatures longitudinales de la dalle en béton (pour
Fsk=400n/mm², poteau en HEB140 enrobé avec du béton et poutre en IPE220)

La figure 5 montre que la valeur du moment résistant ( M j . Rd ) de l’assemblage avec platine d’extrémité
est très sensible à la variation du µ, puisque, généralement, la résistance ( FR d ) de ce type d’assemblage
égale à celle du la composante 13 (résistance des armatures longitudinales de la dalle en béton en
traction). Donc l’augmentation de µ donne une augmentation de moment résistant ( M j . Rd ) pouvant
atteindre 27.53%. Et pour l’assemblage mixte avec platine d’extrémité non débordante l’augmentation
pouvant atteindre 4.076% où la résistance ( FR d ) de ce type d’assemblage est généralement est celle du
panneau d’âme du poteau en cisaillement.
La variation du moment résistant ( M j . Rd ) de l’assemblage avec platine d’extrémité est aussi très sensible
à la variation du µ qui donne une augmentation de moment résistant ( M j . Rd ) pouvant atteindre 27.843%.
Et pour l’assemblage mixte avec platine d’extrémité non débordante l’augmentation pouvant atteindre
7.478%. Si on opte pour un assemblage mixte avec platine d’extrémité non débordante cella peut
provoquer une augmentation pouvant atteindre 109.781% (pour µ=0.45%) par rapport au même
assemblage avec platine d’extrémité limitée.

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la rigidité initiale Sj.ini (KN.m/rad)
12000

10000
assemblage mixte avec
platine d'extrémité
8000
limitée (poteau enrobé
avec du béton)
6000
assemblage mixte avec
4000 platine d'extémité non
débordante (poteau
2000
enrobé avec du béton)

0
0.0045

0.0047

0.0048

0.0049

0.0051

0.0055

0.0057

0.0059

0.0062
pourcentage des armatures
longitudinales de la dalle en
beton(µ)

Figure 6. La variation de la rigidité initiale Sj.ini en fonction du pourcentage des armatures longitudinales de la dalle en béton
(pour Fsk=400n/mm², poteau en HEB140 enrobé avec du béton et poutre en IPE220)

La participation de la platine d’extrémité à la rigidité dans la partie tendue de l’assemblage par platine
d’extrémité non débordante provoque une augmentation de la rigidité par rapport à l’assemblage avec
platine d’extrémité limitée pouvant atteindre 122.416% (pour µ=0.45%)

• L’influence de la hauteur ( hb ) du profilé métallique de la poutre mixte

la variation de Mj.rd en fonction de Hb

80 assemblage mixte
le moment résistant

avec platine
Mj.rd (KN.m)

60 d'extémité limitée
(pour un poteau en
40 HEB140 enrobé avec
du béton)
20
assemblage mixte
0 avec platine
160 180 200 240 300 330 360 400 d'extémité non
débordante (pour un
la hauteur du profilé métallique poteu en HEB140
de la poutre Hb (mm) enrobé avec du

Figure 7. La variation de moment résistant en fonction de la hauteur du profilé métallique de la poutre

La participation de la platine dans l’assemblage par platine d’extrémité non débordante à la résistance
dans la partie tendue augmente considérablement le moment résistant de l’assemblage par rapport à
l’assemblage mixte par platine d’extrémité limitée pouvant atteindre 83.068% (pour une poutre en

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IPE160). Cette augmentation diminue au fur et à mesure avec l’augmentation de la hauteur du profilé
métallique de la poutre jusqu'à elle atteindre la valeur de 5.735%, d’où on remarque que les deux
courbes se rapproche de plus en plus avec l’augmentation du Hb. donc pour les profilés métalliques
importants de la poutre de l’assemblage mixte de préférence on opte pour un assemblage mixte avec
platine d’extrémité limitée puisque il donne des valeurs du moment résistant Mj.rd se rapproche a celle
pour un assemblage mixte par platine d’extrémité non débordante ( de point de vue économique et de
point de vue facilité de mise en œuvre).

variation de Sj.ini avec la variation de Hb

35000
le moment résistant Mj.rd

assemblage mixte
30000
avec platine
25000 d'extrémité non
(KN.m)

20000 débordante ( pour un


poteau en HEB140
15000
enrobé)"""
10000
assemblage mixte
5000 avec platine
0 d'extrémité non
160 180 200 240 300 330 360 400 débordante ( pour un
poteau en HEB140
la hauteur du profilé méttallique enrobé avec du
de la poutre Hb (mm°

Figure 8. La variation de Sj.ini en fonction de la hauteur du profilé métallique de la poutre

L’augmentation du Sj.ini due à l’augmentation de la hauteur du la platine d’extrémité dans le cas


d’assemblage mixte par platine d’extrémité non débordante par rapport au cas de platine d’extrémité
limitée peut atteindre 110.944%. De plus, l’assemblage mixte par platine d’extrémité non débordante
devient plus rigide qu’un assemblage mixte par platine d’extrémité limitée de plus en plus avec
l’augmentation de Hb.
• L’influence de l’épaisseur de la platine d’extrémité (tp) pour le cas d’assemblage mixte avec
platine d’extrémité non débordante

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la variation de Mj.rd et M°j.rd en fonction de tp


Mj.rd et M°j.rd (KN.m)

65
60
pour poteau
55 en HEB180
(enrobé)
50
pour poteau
45 en HEB180
40 (non enrobé)
8.00

12.00

16.00

20.00

24.00

28.00

32.00

36.00
tp (mm)

Figure 9. Variation de Mj.rd et M°j.rd en fonction de l’épaisseur de la platine d’extrémité non débordante

la variation de Sj.ini et S°j.ini en fonction de tp

12500
Sj.ini et S°j.ini

11500
(KN.M/rad)

10500 pour poteau en


9500 HEB180 (enrobé)
8500 pour poteau en
7500 HEB180 (non enrobé)
6500
5500
8.00

12.00

16.00

20.00

24.00

28.00

32.00

36.00

tp (mm)

Figure 10. Variation de Sj.ini et S°j.ini en fonction de l’épaisseur de la platine d’extrémité non débordante

La figure 9 montre que le moment résistant devient constant au-delà d’une valeur précise de l’épaisseur
de la platine, cette valeur qu’est plus proche de l’épaisseur de la semelle du profilé métallique do poteau
(tfc). Donc il existe une certaine valeur de l’épaisseur de la platine au-delà de laquelle aucune influence
n’est enregistrée sur le moment résistant, cette valeur qu’est souvent aux environ de la valeur de
l’épaisseur de la semelle du profilé métallique du poteau. Même remarquer on peut la faire pour la
variation de la rigidité initiale en fonction de l’épaisseur de la platine représentée par la figure 10.

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6 Conclusion

Les résultats obtenus à l’aide de l’utilisation du logiciel développé ont permis de montrer l’influence de
certains paramètres sur le moment résistant du calcul ( M j . Rd ) et sur la rigidité initiale ( S j .ini ) de
l’assemblage mixte. Le calcul du moment résistant et de la rigidité initiale pour ce types d’assemblage
mixte, a permis dans un premier temps, d’évaluer le taux d’augmentation de la valeur du moment
résistant et de la rigidité initiale en prenant en compte le pourcentage des armatures longitudinales de la
dalle en béton et de la hauteur du profilé métallique de poutre.
La mise au point du logiciel de calcul des assemblages mixtes avec platine d’extrémité non débordante
a permis, d’une part d’estimer l’influence de l’épaisseur de la platine sur le moment résistant et la rigidité
initiale ; où on a constaté que au-delà d’une épaisseur de la platine égale à l’épaisseur de la semelle du
poteau, on enregistre un moment résistant constant une rigidité initiale constante.
Aussi, on a essayé de montrer la participation de la platine d’extrémité en résistance et en rigidité dans
le cas d’assemblage avec platine non débordante.
7 Bibliographie

[1] Eurocode 3. (2000). design of steel structures. Part 1-8: design of joint; pr EN 1993-1-8-Eurocode 3 Draft N°1; 29
february 2000.
[2] Eurocode 4. (2000). design of composite steel and concrete structures. Part 1-1 General rules and rules for building. EN
1994-1-1-Eurocode 4. draft N°2, April 2000.
[3] Pierre Maitre. (1997). Formulaire de la construction métallique. Règles CM66 + Additif 80, normes d’assemblage,
Eurocode 3. Edition: Le Moniteur 1997
[4] Bourrier P. and Brozzetti J., 1996. Construction métallique et mixte acier-béton, calcul et dimensionnement selon EC3 et
EC4, APK, édition Eyrolles, Paris.
[5] S.S.E.D.T.A-2. (2000). Structural steelwork eurocodes development of a tres-national approach (S.S.E.D.T.A).
S.S.E.D.T.A-2 Final version 2000

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ETUDE EXPERIMENTALE ET NUMERIQUE D’UN NOUVEAU TYPE DE


CONNECTEUR DE CISAILLEMENT EN FORME D’OMEGA
TABET-DERRAZ M. Idriss1, 2, KHELIL Abdelouahab2, HAMDAOUI Karim1, BOUMECHRA Nadir1
moulay-idriss.tabet-derraz@univ-lorraine.fr *
1 EOLE, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Tlemcen, Algérie.
2 Universitéde Lorraine, CNRS, IJL, F-54000 Nancy, France.

Résumé : Les connecteurs de cisaillement dans la poutre mixte sont utilisés pour assurer la connexion entre la
dalle de béton et la poutre en acier. Les connecteurs de cisaillement à goujon à tête sont les types de dispositifs
de connexion les plus courants dans les constructions mixtes. Cependant, ce type de connecteur présente quelques
inconvénients, notamment des insuffisances au niveau de ses propriétés mécaniques, Par conséquent, Le présent
article vise à étudier un nouveau type de connecteurs de forme OMEGA, faciles à concevoir et à installer. La
géométrie du connecteur proposé permet un bon confinement du béton et permet un bon comportement de la
connexion. Des essais de push out ont été réalisés sur les connecteurs OMEGA ainsi que sur les goujons à tête.
Une comparaison des performances entre les deux types de connecteurs a ensuite été établie. Des modèles par
éléments finis (MEF) ont été développés sur le test de push out dans le but de comprendre mieux le comportement
interne de la connexion en analysant la distribution des contraintes sur la dalle de béton et sur les connecteurs
OMEGA.

Mots-Clefs : Connecteurs de cisaillement, Connecteurs OMEGA, Poutre mixte Acier-béton, Essai de push out,
Analyse par éléments finis.

Abstract : Shear connectors in the composite beam are used to provide the connection between the concrete slab
and the steel beam. Headed stud shear connectors are the most common types of connection devices in composite
construction. However, this type of connector has some drawbacks, in particular deficiencies in its mechanical
properties. Therefore, this article aims to study a new type of OMEGA shaped connectors, easy to design and
install. The geometry of the proposed connector allows good confinement of the concrete and allows good behavior
of the connection. Push out tests have been carried out on OMEGA connectors as well as on head studs. A
comparison of the performance between the two types of connectors was then established. Finite element models
(FEM) were developed on the push out test in order to better understand the internal behavior of the connection
by analyzing the stress distribution on the concrete slab and on the OMEGA connectors.

Key-Words: Shear connectors, OMEGA connectors, Steel-concrete composite beams, Push out test, Finite
element analysis.
1 Introduction

La poutre mixte doit sa capacité portante à la collaboration structurelle entre l'acier et le béton, en
exploitant de manière optimale les avantages structurels de chaque matériau [1]. L'efficacité des poutres
mixtes provient du fait que la dalle de béton a une résistance à la compression élevée et que la poutre en
acier a une résistance à la traction élevée. Cependant, il est nécessaire d'assurer la liaison à l'interface
acier-béton en utilisant des connecteurs de cisaillement afin de développer le comportement combiné de
la poutre mixte [2]. Il a été constaté que l'utilisation de connecteurs de cisaillement dans les poutres
mixtes augmentait la capacité portante de plus de 50% par rapport aux poutres non mixtes ordinaires
[3]. Les connecteurs de cisaillement ont pour rôle de résister aux différentes contraintes qui se produisent
à l'interface acier-béton, à savoir les forces de cisaillement, de flexion et de traction. Des tests de poussée
étaient généralement utilisés pour déterminer leur comportement dans la dalle de béton [4]. Selon les
travaux réalisés par Siess et al. [5] et Viest et al. [6], les connecteurs de cisaillement sont généralement
classés soit comme rigides ou ductiles selon leur comportement avec le béton. Les connecteurs rigides,
tels que les connecteurs de butée représentés sur la Fig. 1.a, ont montré une grande résistance au
cisaillement sans montrer beaucoup de glissement relatif entre la poutre en acier et la dalle de béton.
Dans ce cas, la rigidité élevée du connecteur impacte instantanément le béton et induit à une rupture
fragile au niveau de la connexion. Il est à noter que ce mode de rupture n'est pas souhaitable dans la
construction mixte pour des raisons de sécurité structurelle. D'autre part, les connecteurs ductiles, tels
que les connecteurs de canal (voir Fig. 1.c), assurent un glissement suffisant à l'interface en raison de
leur grande capacité de déformation, ce qui permet une bonne redistribution des efforts de cisaillement,
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assurant ainsi un comportement global approprié de la poutre composite. Par conséquent, la ductilité est
l'une des caractéristiques importantes des connecteurs de cisaillement à prendre en compte. De
nombreux travaux ont présenté différents types de connecteurs au cours des dernières décennies. Une
variété de formes et de dispositifs a été proposée afin de fournir un comportement approprié à l'interface
acier-béton, tels que les connecteurs perfobond et les Hilti X-HVB (voir Fig. 1.d et Fig. 1.e). Cependant,
actuellement, le connecteur de cisaillement le plus couramment utilisé est le goujon de tête (voir Fig.
1.b). De nombreux tests de poussée ont été menés pour étudier leur comportement dans des poutres
mixtes [7-12]. Ils déduisent que ce type de connecteur présente quelques inconvénients, notamment des
insuffisances au niveau de ses propriétés mécaniques. En effet, les goujons présentent une faible résistance
au cisaillement et au soulèvement de la dalle de béton, rendant nécessaire de mettre un grand nombre de
goujons pour assurer la connexion.
Par conséquent, l'utilisation de connecteurs alternatifs efficaces peut être une solution pratique pour
éviter les inconvénients rencontrés avec les connecteurs mentionnés ci-dessus pour les poutres
composites acier-béton. Dans cet article, un nouveau type de connecteur en forme d'OMEGA, tel que
présenté sur la Fig. 2e, a été étudié. Ce connecteur a un processus de fabrication simple et une technique
d'installation pratique sur la poutre en acier avec peu de ressources. La forme de ce connecteur proposé
a été conçue dans le but de remédier aux problèmes liés à l'utilisation de connecteurs classiques et
d'obtenir un meilleur comportement dans la poutre composite, à savoir : (a) Une capacité de cisaillement
plus élevée contre les efforts de cisaillement. (b) Rigidité au cisaillement plus élevée. (c) Plus de stabilité
contre le soulèvement de la dalle de béton. De plus, (d) une zone de confinement plus grande pour la
zone de compression du béton. Des essais expérimentaux de push out ont été réalisés sur le connecteur
OMEGA pour étudier leur résistance, ductilité et mode de rupture dans la poutre mixte et à des fins de
comparaison, les connecteurs de goujon de 22 mm de diamètre et 100 mm de hauteur (G22) ont
également été testés. De plus, une analyse numérique avec des simulations FE sur des tests push out a
été réalisée pour évaluer la distribution des contraintes dans les éprouvettes dans le but de comprendre
le comportement interne de la connexion lorsque les connecteurs OMEGA sont utilisés.

(a) Connecteur de butée [13]. (b) Goujon à tète

(c) Connecteur en Canal [3]. (d) connecteur Perfobond [3]. (e) Hilti X-HVB.
Figure 1. Connecteurs de cisaillement

2 Connecteur OMEGA

Les connecteurs de cisaillement sont utilisés pour résister aux forces de cisaillement, de flexion et de
traction dans les poutres mixtes. Par conséquent, la forme et les propriétés géométriques des connecteurs
de cisaillement sont les paramètres influents qui définissent le comportement de la connexion [7]. La
présente étude propose un connecteur original de forme OMEGA comme alternative au connecteur
conventionnel. La géométrie du connecteur proposé est facile à réaliser dans les ateliers et ne demande
pas beaucoup de ressources. En effet, le procédé de fabrication a été simple à réaliser ; une tôle d'acier
a été découpée et pliée à la forme OMEGA (voir Fig. 2.a-d). La fabrication de ces connecteurs proposés
a été réalisée dans le département de génie mécanique de l'Université de Lorraine. Il est à noter que le
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processus de pliage de la tôle d'acier des connecteurs OMEGA était conforme aux recommandations du
code NF ISO 7438. Dans cette étude, deux configurations du connecteur OMEGA ont été conçues avec
des dimensions différentes. L’un avec une épaisseur de la tôle de 3 mm et une largeur de 50 mm "OC-
(3x50)" et l'autre avec une épaisseur de 4 mm et une largeur de 60 mm "OC- (4x60)". La Fig. 2.e montre
les formes finales des connecteurs "OC- (3x50)" et "OC- (4x60)" avec leurs dimensions sélectionnées.
Ce connecteur se compose de trois parties, à savoir un canal, deux semelles et deux montants latéraux.
Le canal (par ses montants verticaux) et les montants latéraux ont été idéalisés pour résister aux
contraintes de cisaillement d'une part, et pour confiner le béton à l'intérieur pour résister au soulèvement
de la dalle de béton d'autre part. Concernant les deux semelles, elles ont été exploitées pour l'installation
du connecteur par soudage à l'arc simple et courant. Cette technique de soudage ne nécessite pas de
ressources spécifiques. Notez que la hauteur et la largeur du canal ont été définies de manière à ce que
le béton puisse passer, les deux semelles étant suffisamment larges pour assurer une résistance de
soudage suffisante (wl = 30 mm) et concernant les deux montants latéraux des connecteurs, leur hauteur
représente la moitié celle des poteaux de canal (hp) = 0.5hc = 35 mm).

(a) (b) (c) (d)

Hauteur du canal (hc) = 70 mm


Largeur du canal (wc) = 60 mm
Longueur (L) = 50 et 60 mm
Epaisseur (t) = 3 et 4 mm
Hauteur montants latéraux (hp) = 35 mm
Largeur des semelles (wl) = 30 mm

(e) (f)
Figure 2. Caractéristiques des connecteurs OMEGA.

Les connecteurs OMEGA ont été disposés contre les forces de cisaillement comme illustré à la Fig. 2.f.
La surface de cisaillement de l'OC est prise comme la somme des sections transversales des bases des
connecteurs, c'est-à-dire que la surface de cisaillement est prise comme la surface totale des bases des
montants du canal plus celle des montants latéraux. La surface de cisaillement de "OC- (3x50)" et de
"OC- (4x60)", sont égaux à AOC-(3x50) = 3 x 50 x 4 = 600 mm² et AOC-(4x60) = 4 x 60 x 4 = 960 mm²,
respectivement. En comparant avec la surface de cisaillement des goujons G22 (AG22 = π x11² = 380,13
mm²), on peut en déduire que la surface de cisaillement de G22 est inférieure à celle de "OC- (3x50)"
d'environ 57,8% (AOC-(3x50) / AG22 = 1,578) et bien inférieur à celle de "OC- (4x60)" d'environ 152,5%
(AOC-(4x60) / AG22 = 2,525). Le but est de permettre une plus grande résistance de cisaillement aux
connecteurs OMEGA et de remplacer 2 goujons réunis. Un essai de traction a été réalisé sur une
éprouvette prélevée sur la tôle d'acier utilisée pour la fabrication du connecteur OMEGA (voir Fig. 3.a).
La Fig. 3.b montre la relation contrainte-déformation de l’acier de l’OC obtenue à partir de l’essai de
traction. La contrainte d’élasticité, la contrainte ultime et le module de Young de l’acier du connecteur
étaient respectivement de fy = 370,9 MPa, fu = 509,2 MPa et Eso = 203312 MPa.

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(a) Courbe contrainte-déformation de l’acier des OC (b) Test de traction de l’éprouvette en acier des OC.
Figure 3. Essais de traction de l’acier des connecteurs OMEGA

3 Essai de push out


3-1 Description des spécimens

Les essais de push out sont généralement utilisés pour déterminer le comportement, la rigidité et la
résistance au cisaillement des connecteurs. Le test consiste à placer deux dalles de béton de part et d'autre
de la poutre en acier. Les connecteurs sont soudés sur les semelles de la poutre et ancrés dans la dalle
de béton. La charge est appliquée sur le dessus de la poutre en acier tandis que les bases des deux dalles
sont fixées sur le sol (Fig. 4.f), générant ainsi des forces de cisaillement sur les connecteurs. La surface
entre la dalle de béton et la semelle de la poutre en acier est lubrifiée afin d'évaluer uniquement la
résistance du connecteur sans prendre en compte les effets du frottement des surfaces. Dans le présent
travail, cinq échantillons ont été fabriqués pour effectuer le test de poussée expérimentale. Deux
échantillons ont été conçus avec des goujons à tête (SP-G22), deux spécimens conçus avec des
connecteurs OMEGA "OC- (3x50)" (SP-OC-(3x50)) et un avec les "OC- (4x60)" (SP-OC-(4x60)). Les
recommandations de l'Eurocode 4 [13] ont été suivies pour effectuer le test de push out (voir Fig. 4.a et
Fig. 4.b). Le règlement suggère une configuration normalisée pour les spécimens avec les goujons (SP-
G22) qui spécifie les dimensions de la dalle de béton et de la poutre en acier. En revanche, dans le même
code [13], une autre configuration spécifique de test push-out est indiquée pour les spécimens avec
d'autres types de connecteurs. Ces configurations sont présentées sans donner de détails sur les
dimensions des composants de test de poussée. La section transversale de la poutre en acier n'a pas une
grande influence sur le comportement des connecteurs dans les essais de push out tant que l'épaisseur
de la semelle permet le soudage efficace des connecteurs [14]. Concernant la dalle de béton, selon l'étude
réalisée par Anderson et Meinheit [15], l'épaisseur de la dalle n'est pas une variable qui influence le
comportement et la résistance des connecteurs. Cependant, l'Eurocode 4 [13] exige un recouvrement
minimum de 20 mm pour éviter une fissure de division longitudinale au-dessus du connecteur de
cisaillement. Par conséquent, le profil HEB 180 a été adopté pour la poutre en acier dans les PSO au
lieu du profil HEB 260 pour le PSS et l'épaisseur de la dalle de béton a été réduite à 100 mm dans les
PSO contre 150 mm dans le PSS. Il est à noter que quatre goujons (G22) ont été installés sur chaque
dalle de béton du (SP-G22) et que seulement deux connecteurs OMEGA ont été placés sur chaque dalle
de béton de (SP-OC-(3x50)) et de (SP-OC-(4x60)) (Fig. 4.c). Un ferraillage d'un diamètre de 8 mm a
été utilisé pour tous les spécimens. Les poutres en acier avec connecteurs ainsi que les armatures ont été
installées dans le coffrage, comme le montre la Fig. 3.c, puis le béton a été coulé. La Fig. 3.d montre les
spécimens décoffrés prêts à être testés après 28 jours de durcissement du béton. Dans ce travail, la presse
hydraulique d'une capacité de 5000 kN (voir Fig. 3.e) a été utilisée pour exécuter le test de push out. Les
spécimens ont été centrés sous la presse hydraulique pour assurer la répartition de la charge sur tous les
connecteurs. Quatre capteurs de déplacement LVDT ont été utilisés pour mesurer le glissement et le
soulèvement entre la dalle de béton et la poutre en acier. La Fig. 3.f présente les différentes positions
des capteurs LVDT sur les spécimens à tester. Dans cet article, seuls les résultats moyens de glissement
et de soulèvement des spécimens ont été présentés.

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(a) Configuration du spécimen de push out avec les goujons

(b) Configuration du spécimen de push out avec les connecteurs OMEGA

(c) Disposition des éléments avant le coulage du béton.

(e) Spécimen prêt pour l’essai de (f) Positions des capteurs


(d) Spécimens après le décoffrage
push out LVDT.
Figure 4. Préparation des essais de push out.

3-2 Propriétés des matériaux

En tout, treize éprouvettes cylindriques de béton de dimensions 160x320 mm ont été soumises à des
tests de compression et de traction pour évaluer les propriétés mécaniques de la dalle en béton. Les
résultats moyens de résistance à la compression, de résistance à la traction et de module d'Young du
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béton étaient respectivement fcm= 28,5 MPa, ft = 2,8 MPa et Ecm = 30121,47 MPa. La loi de
comportement de l'acier des connecteurs OMEGA a été décrite précédemment dans la section 2. Quant
à l'acier utilisé pour les connecteurs à goujon à tête Nelson, il s'agissait d'un acier de qualité S350, avec
les propriétés matérielles suivantes : fy = 350 MPa, fu = 450 MPa et un allongement de 20%. Pour tous
les spécimens de test de poussée, des nuances d'acier S275 et S500 ont été sélectionnées respectivement
pour les poutres en acier et les barres d'armature.
3-3 Procédure de chargement

La procédure de chargement a été établie selon les instructions de l'Eurocode 4 [13]. Dans la phase
initiale, la charge a été appliquée par incréments de 10 kN jusqu'à atteindre 40 % de la charge de rupture
attendue. Au stade suivant, la charge a été appliquée par cycles répétés de 25 fois entre 5 et 40 % de la
charge de rupture estimée. Dans la troisième étape, la charge a été appliquée par incréments de 10 kN
jusqu'à ce que la charge de rupture soit atteinte. Dans chaque incrément de charge, le glissement et le
soulèvement entre la poutre d'acier et la dalle de béton ont été mesurés afin de tracer les courbes charge-
glissement et charge-soulèvement.
4 Résultats et interprétations
4-1 Courbe charge-glissement

Les courbes charge-glissement des goujons G22 et des connecteurs OMEGA, c'est-à-dire OC-(3x50) et
OC-(4x60), sont illustrées sur les Fig. 5. Il peut être observé que la charge maximale moyenne atteinte
par les OC-(3x50) est de 192,28 kN par connecteur, et celle atteinte par les OC-(4x60) est de 248,63 kN
par connecteur. Tandis que pour les goujons G22, la charge maximale moyenne atteinte était de 102,02
kN par connecteur. En comparant les OC-(3x50) avec les goujons G22, on remarque que la différence
de résistance a atteint 88,4%. D'un autre côté, pour les spécimens fabriqués avec des connecteurs OC-
(4x60), on a observé une augmentation de la résistance au cisaillement de 245% par rapport à G22. Par
conséquent, on peut en déduire que le OC-(3x50) peut résister aux forces de cisaillement presque autant
que deux goujons G22 réunis, bien qu'il ait moins de surface de cisaillement (600/760,6). Tandis que la
résistance de OC-(4x60) représente presque 2,5 fois la résistance de G22.

Figure 5. Courbes charge-glissement des connecteurs

Conformément aux recommandations de l’Eurocode 4 [13], la charge de résistance caractéristique PRk


(donnée 90% de Pmax) doit être prise au lieu de PMax pour le dimensionnement de la poutre mixte.
L'objectif est de prendre en compte la résistance du connecteur qui correspond à un glissement plus
prolongé (δRk) appelé glissement caractéristique. Selon le même code [13], les connecteurs qui
conduisent à des valeurs de glissement caractéristiques (δRk) supérieures à 6 mm, sont classés comme
connecteurs ductiles et si les valeurs de δRk sont inférieures à 6 mm, les connecteurs sont classés comme
rigides. Sachant que les connecteurs ductiles sont les plus recommandés pour les poutres mixtes, car ils
permettent à cette dernière d'atteindre sa résistance plastique maximale sans le risque de ruine
prématurée de l'interaction acier-béton. La Fig. 5 montre la projection de la charge caractéristique PRk
et son déplacement de glissement vertical relatif (δRk) sur les courbes moyennes de charge-glissement
des tous les connecteurs étudiés. Toutes les valeurs obtenues de PRk et δRk sont résumées dans le Tableau
1. Il peut être observé que tous les connecteurs OMEGA ainsi que SC22 présentaient des valeurs de
glissement caractéristiques supérieures à 6 mm. Par conséquent, ils peuvent être classés comme des
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connecteurs ductiles. Cependant, il convient de noter qu'une réduction notable de la capacité de


glissement a été observée pour l'OC- (4x60) par rapport à l'OC- (3x50), cela est probablement dû à sa
plus grande rigidité de cisaillement qui pourrait influencer le comportement de la connexion acier-béton.
Tableau 1. Valeurs des résistances et glissements caractéristiques des connecteurs
Résistances maximales Résistance Glissement
Classification selon
Spécimens moyennes PMax caractéristique PRk caractéristique δRk
l’EC4 [13]
(kN) (kN) (mm)
SP-G22 102.02 91.82 11.31 Ductile
SP-OC- (3x50) 192.28 173.05 6.85 Ductile
SP-OC-(4x60) 248.63 223.77 6.75 Ductile

4-2 Courbe charge-soulèvement

La séparation entre l'élément en béton et l'élément en acier doit être faible dans la poutre mixte, car cette
dernière pourrait perturber le comportement de la liaison entre les deux matériaux. Par conséquent, les
connecteurs doivent pouvoir empêcher un soulèvement excessif de la dalle de béton. Dans cette section,
le soulèvement des dalles de béton est évalué avec l'augmentation de la charge à partir des essais de
push out réalisés dans cette étude. La Fig. 6 montrent les courbes de charge-soulèvement obtenues par
les spécimens avec les connecteurs OMEGA OC-(3x50) et OC-(4x60) et les spécimens avec les G22.

Figure 6. Courbe charge-soulèvement des connecteurs

Les valeurs maximales enregistrées du soulèvement des dalles de béton des spécimens avec les OC-
(3x50), OC-(4x60) et SC22 sont respectivement de 1.41 mm, 1.45 mm et 2.92 mm. Les valeurs
expriment que les deux connecteurs OMEGA présente moins de soulèvement que les goujons. De plus,
il est à noter que deux connecteurs OMEGA ont été installés dans chaque dalle de béton des spécimens
SP-OC-(3x50) et SP-OC-(4x60), alors que pour les spécimens SP-G22, quatre goujons ont été installés
pour chaque dalle de béton. Ce qui revient à dire que la résistance au soulèvement des OC-(3x50) et SP-
OC-(4x60) représente plus que le double de celle des G22.
5 Développement d’un modèle par éléments finis
5-1 Description du modèle

La configuration de plusieurs configurations de test push-out à grande échelle reste coûteuse et prend
du temps. Par conséquent. Les chercheurs ont souvent adopté l'analyse par éléments finis (AEF) pour
élargir leurs recherches sur les poutres composites [16-19]. Le logiciel ABAQUS [20] a été utilisé dans
cette étude pour développer un modèle d'éléments finis (MEF) sur les spécimens de push out testées
expérimentalement. Le but est d’évaluer la distribution des contraintes dans la connexion acier-béton
quand les connecteurs OMEGA sont utilisés. La non-linéarité des matériaux a été prise en compte dans
le modèle numérique. Afin d'obtenir des résultats précis de l'analyse FE, il est important de noter que
toutes les propriétés des composants et leurs interactions ont dû être modélisées correctement. Le modèle
FE du test de push out a été supposé symétrique, par conséquent uniquement la moitié du modèle
numérique a été pris en compte (voir Fig. 7). Cela a contribué à faciliter la modélisation et à réduire le

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temps de calcul. L'analyse FE a été étendue à la phase non linéaire; ainsi, la convergence numérique
pendant le calcul était difficile à réaliser. Pour cette raison et sur la base de plusieurs études [21, 22]. La
modélisation a été réalisée en utilisant la procédure dynamique ABAQUS / Explicit [20]. Cependant,
une approche quasi-statique a été adoptée en appliquant une charge lente pour minimiser les effets
d'inertie. Des d'éléments de structure et d'éléments solides disponibles dans la bibliothèque d'éléments
ABAQUS/Explicit [20] sont utilisées pour modéliser l'essai de push out. Par conséquent, des éléments
à deux nœuds (T3D2) sont utilisés pour modéliser les barres de ferraillage. Des d'éléments continus à
huit nœuds (C3D8R) sont utilisées pour modéliser les connecteurs OMEGA, la poutre en acier et la dalle
de béton. La taille du maillage des éléments finis était variable, la taille moyenne est de 20 mm, toutefois,
il a été affiné dans les zones les plus sensibles tels que la base des connecteurs OMEGA.

Figure 7. Modèle par éléments finis développé

Le béton a été modélisé en utilisant l'approche * Concrete Damage Plasticity (CDP) disponible dans le
logiciel ABAQUS / Explicit [20]. Sur la base des recherches menées par Lubliner et al. [23]. il a été
constaté que le modèle CDP offre la meilleure modélisation du comportement réel du béton et d'autres
matériaux quasi-fragiles. La modélisation du comportement du béton en compression et en traction a
été réalisée à partir des données des courbes contrainte-déformation uniaxiales idéalisés représentées
sur la Fig. 8. Le logiciel ABAQUS va par la suite établir le comportement du béton à l'état de contrainte
multiaxiale. Le même principe est appliqué pour l'acier des connecteurs, de la poutre en acier et du
ferraillage mais cette fois-ci en utilisant l'approche *Plastic car c'est un matériau ductile.

(a) Béton (b) Acier


Figure 8. Courbes contrainte-déformation idéalisées

Pour garantir la stabilité du modèle, tous les nœuds de la surface 1 représentés sur la Fig. 9.a ont été
empêchés de se déplacer le long de l'axe X et de tourner autour des axes Y et Z (Ux = Ry = Rz = 0).
Pour les nœuds de la surface 2 représentés sur la Fig. 9.b, le déplacement de translation le long de l'axe
Y ainsi que les rotations autour des axes X et Z ont été restreints (Uy = Rx = Rz = 0). Concernant la
surface 3 illustrée à la Fig. 9.c, elle représente la base du modèle ; tous les nœuds de cette surface étaient
bloqués le long de la direction de l'axe Z.

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Figure 9. Conditions aux limites du modèle numérique.

5-2 Validation du model

Afin de vérifier le modèle FE, les courbes moyennes de charge-glissement total obtenues à partir des
essais expérimentaux ont été comparées aux courbes numériques obtenues à partir des analyses FE. La
Fig. 10 montre une corrélation appropriée entre les courbes de glissement de charge expérimentale et
numérique pour les deux types de connecteurs.

Figure 10. Vérification des courbe charge-glissement expérimentales et numériques

De plus, le Tableau 2 montre que les rapports entre les valeurs expérimentales et numériques des
résistances au cisaillement étaient très faibles, par conséquent, le Modèle EF proposé peut être validé.
Résistance-Test Résistance-MEF Ratio
Résultats
(kN) (kN) (MEF/Test)
OCA-(3x50) 192,28 191,03 0,99
OCA-(4x60) 248,63 250.48 1,01

Tableau 2. Valeurs expérimentales et numériques de la résistance des connecteurs OMEGA

5-3 Résultats de l’étude numérique

Comme on peut le voir sur la coupe longitudinale établie sur les dalles de béton avec les OC-(3x50) et
OC-(4x60) illustrées sur la Fig. 11.a et la Fig. 11.b, respectivement. Les connecteurs ont subi une
combinaison de plusieurs sollicitations à savoir des forces de cisaillement (F) et de traction (T) en plus
d'un moment de flexion (M). La déformation du connecteur OMEGA a provoqué un écrasement
considérable du béton qui se trouve à proximité des deux montants latéraux, de plus, le béton confiné à
l'intérieur du canal a été comprimé dans deux sens différents provoquant ainsi un cisaillement qui a
généré des fissures internes. En outre, des fissures de fendage longitudinales sur la surface extérieure de
la dalle des spécimens avec les OC-(3x50) et OC-(4x60) ont été observées comme on peut le voir sur la
Fig. 11.c et Fig. 11.d, respectivement. Il est à savoir que le mode de ruine des spécimens avec OC-(4x60)
était similaire à celui des spécimens avec OC- (3x50) mais l'impact sur le béton été beaucoup plus
important à cause de ses plus grandes dimensions ; en observant plus de fissures sur la surface extérieure
de la dalle de béton (voir Fig. 11.d). Il est à noter aussi qu’aucune dégradation n'a été observée sur la
soudure autour des semelles des connecteurs OMEGA. Cela signifie que le soudage à l'arc standard était
efficace pour assurer l'installation des connecteurs.
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(a) Comportement des OC-(3x50) (b) Comportement des OC-(4x60)

(c) Dalle de béton avec OC-(3x50) (d) Dalle de béton avec OC-(4x60)
Figure 11. Modes de ruine des spécimens de push out testés expérimentalement.

(a) Répartition des contraintes sur OC-(3x50) (b) Répartition des contraintes sur la dalle des OC-(3x50)

(c) Répartition des contraintes sur OC-(4x60) (d) Répartition des contraintes sur la dalle des OC-
(4x60)
Figure 12. Répartition des contraintes sur les modèles des spécimens de push out.

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Les Fig. 12.a et Fig. 12.c montrent respectivement l'état de contraintes sur les connecteurs OMEGA OC-
(3x50) et OC-(4x60), il peut être observer que les contraintes réparties sur ce connecteur se présentent
sous la forme d'une combinaison de forces appliquée à différents endroits à savoir la traction (T) sur le
montant du canal, ainsi que les forces de cisaillement longitudinal (F) sur la mi-hauteur, qui provoque
la flexion (M) des montants latéraux et du canal des connecteurs OMEGA. Il est à noter que la
déformation des OC-(4x60) est moins importante que celle des OC-(3x50), de plus, les OC-(4x60)
permettent plus de répartition de contraintes sur la dalle de béton (Voir Fig. 12). Ceci est en raison de
leurs plus grande rigidité dans la connexion. Les Fig. 12.b et Fig. 12.d illustrent que les contraintes les
plus élevées dans le béton sont concentrées, principalement, dans la partie arrière des montants du
connecteur, près de sa base. Ainsi que des contraintes de cisaillement dans le béton qui se trouve ancré
dans le canal du connecteur OMEGA. À partir de l'observation du comportement de la maquette
numérique à la rupture, il peut être établi que le mode de défaillance produit par les connecteurs OMEGA
est dû aux effets combinés de l'écrasement du béton près du connecteur et du cisaillement, de la flexion
et de la traction des montants du connecteur. Ce résultat numérique est en parfait accord avec les résultats
expérimentaux de la connexion à la rupture, comme on peut le voir sur les Fig. 11.
6 Conclusion

La présente étude propose un connecteur innovant de forme OMEGA pour les poutres mixte acier-béton.
Ce type de connecteur pourrait être utilisé comme alternative, en particulier dans les cas où les exigences
appropriées pour l'utilisation de goujons à tête ne peuvent pas être remplies. Des essais expérimentaux
de push-out ont été réalisés sur des connecteurs OMEGA (OC- (3x50) et OC-(4x60)) et sur des goujons
de 22 mm de diamètre pour étudier leur comportement et leur résistance. De plus, un modèle par élément
finis a été développé dans le but de d’évaluer la distribution des contraintes dans la connexion acier-
béton quand les connecteurs OMEGA sont utilisés. À partir de l'analyse et de la discussion des résultats
expérimentaux et numériques, les conclusions suivantes peuvent être tirées :
- L’essai de push out réalisé sur les connecteurs OMEGA a démontré que ce connecteur présente
plus de résistance au cisaillement et au soulèvement que les goujons traditionnellement utilisés
dans la construction mixte.
- La capacité de la connexion acier-béton augmente avec l’agrandissement de la surface de
cisaillement du connecteur OMEGA, Cependant une diminution de la capacité de glissement a
été notée, bien que la ductilité de la connexion ait bien été préservée.
- La répartition des contraintes sur les dalles de béton et les connecteurs obtenus par le modèle
FE a clairement montré les différentes sollicitations appliquées dans la connexion et explique
les raisons de la production du mode de ruine obtenus lors des essais expérimentaux.
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Symposium on Connections Between Steel and Concrete. University of Stuttgart, Germany (10-12 September 2001),
Edited by R. Eligehausen (2001) RILEM Publications S.A.R.L., Cachan, France, pp. 202-211.
[16] Nguyen, S.E. Kim, Finite element modeling of push-out tests for large stud shear connectors. 2009. Journal of
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[17] Shariati, M., Ramli Sulong, N.H., Shariati, A. and Khanouki, M.A, Behavior of V-shaped angle shear connectors: experi-
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[19] Ellobody E, Young B, Performance of shear connection in composite beams with profiled steel sheeting, 2006. Journal
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COMPARAISON DES CONNECTEURS EN « I » AVEC DES CANNAUX ET DES


GOUJONS A TETE - ETUDE EXPERIMENTALE
TITOUM Messaoud1*, MAZOZ Aida1, 2, MAGHAGHI Bilal1, KHEMIS Ahmed1
*E-mail : messaoud.titoum@univ-msila.dz
1Laboratoire de Matériaux et Mécanique des Structures, LMMS, Université de M’sila, Algérie.
2 Université Mohamed Elbachir El- Ibrahimi de Bordj Bou Arreridj, Algérie.

Résumé: Dans cette communication, on présente les résultats des essais de cisaillement sur trois types de
connecteurs. Dix-huit (18) spécimens de (push-out) ont été fabriqués dans le Laboratoire de Matériaux et
Mécanique des Structures (LMMS) à l’université de M’sila, et testés sous un chargement statique jusqu’à la
rupture de la connexion. L'objectif principal était de comparer l'efficacité du connecteur en « I » par rapport au
connecteur en cannal et au goujon à tête. Pendant le déroulement des essais, la charge de cisaillement appliquée
sur chaque connecteur et le glissement correspondant entre la poutre en acier et la dalle en de béton ont été
enregistrées. Les modes de rupture de tous les spécimens ont été également analysés. Sur la base des résultats
d'essais, on a remarqué que la résistance au cisaillement et la rigidité du connecteur en « I » sont semblables à
ceux du connecteur en canal et supérieurs à ceux du goujon à tête. Cependant, les résultats ont indiqué que le
goujon à tête était plus ductile que le connecteur en « I » et le connecteur en canal. En conclusion, on constate
que le connecteur en « I », proposé comme connecteur concurrentiel, peut être utilisé pour assurer la connexion
(acier-béton) dans les poutres mixtes de ponts et de bâtiments métalliques.

Mots-clés : Connecteur en « I », Essai de push-out, Résistance au cisaillement, Rigidité élastique, Ductilité.

Abstract: In this communication, an experimental study was focused on three types of shear connectors. A total
of 18 push-out specimens were fabricated and loaded to failure in the Laboratory of Materials and Mechanics of
Structures (LMMS) at the University of M’sila. The main objective was to compare the efficiency of using I-shape
connector as a competitive connector with channels and headed studs. During testing, the shear loading applied
to each connector and the slip between the steel beam and the concrete slab were recorded. The failure modes of
all specimens were also analysed. Based on the test results, it was found that the shear strength and the elastic
stiffness of the I-shape connector are similar to those of Chanel connector and higher than those of the headed
stud connector. However, the headed Stud connector exhibits more ductility compared to the I-shape connector
and the channel connector. In conclusion, one notes that the I-shape connector, proposed as competing connector,
can be used to ensure (steel-concrete) connection in the composite beams of bridges and metal buildings.

Key-words: I-shape connector, Push-out test, Shear strength, Elastic stiffness, Ductility.
1 Introduction

La sécurité des poutres mixtes dépend essentiellement de l’efficacité du système de connexion car la
plupart des ruptures observées se produisent à l’interface de liaison. Par conséquent, le choix du
connecteur approprié doit tenir compte les caractéristiques suivantes :
1) Le connecteur choisi doit permettre l'emploi judicieux des matériaux et l'amélioration de la résistance
ultime des poutres mixtes,
2) Le connecteur choisi doit être approprié à empêcher le glissement et le soulèvement se produisant à
l’interface de liaison,
3) Le connecteur choisi doit être ductile pour autoriser l’application d'une méthode de calcul plastique
des sections et pour offrir un fonctionnement plus adéquat en cas de sollicitation sismique importante,
4) Enfin, le connecteur choisi doit être de mise en œuvre simplifiée et facile à fixer par soudure.
De nombreux types de connecteurs ont été fabriqués et utilisés dans le passé, les goujons à tête sont les
plus couramment utilisés (Fig.1-a). Cependant, en raison de leur difficulté de fixation par soudure, et
leur indisponibilité sur le marché, quelques autres connecteurs alternatifs ont été proposés, comme les
connecteurs en cannal (Fig.1-b), qui sont fréquemment utilisés en Algérie et dans quelques autres pays.
Un autre type de connecteur, appelé connecteur en « I » (Fig.1-c), a été récemment proposé par les
auteurs [5]. La géométrie de ce connecteur est appropriée pour résister aux efforts de cisaillement et
pour empêcher la séparation verticale entre la poutre en acier et la dalle de béton. Ce connecteur présente

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le même comportement dans les deux directions à la différence du connecteur en cannal [4]. En outre,
la facilité de fabrication des connecteurs en « I » par découpage transversal des profilés en IPN et en
IPE est un autre avantage. La tâche de sa fixation par soudure a les mêmes caractéristiques que celles
référées aux connecteurs en cannal.

Figure 1. Types de connecteurs

Des études préliminaires sur le comportement au cisaillement du connecteur en « I » ont été entreprises
par les mêmes auteurs [6] pour caractériser et obtenir une meilleure compréhension du comportement
mécanique de ce nouveau connecteur. L'analyse des résultats expérimentaux et numériques a permis de
proposer une équation empirique capable d’évaluer la résistance au cisaillement du connecteur proposé :
𝑃𝑢 = 36.5(𝑡𝑓 + 0.5𝑡𝑤 )𝐿𝐼 √𝑓𝑐𝑘 ≤ 𝐴𝑠𝑐 𝑓𝑢 (1)
avec
Pu : résistance ultime au cisaillement du connecteur en « I », en (N),
tf : épaisseur de la semelle du connecteur en « I », en (mm),
tw : épaisseur de l’âme du connecteur en « I » en (mm),
LI : longueur du connecteur en « I », en (mm),
fck : résistance caractéristique du béton à la compression, en (MPa),
Asc : aire de l’âme cisaillée du connecteur en « I »,
fu : résistance ultime de l’acier du connecteur en « I ».
Le premier terme de l’équation (1) correspond à la rupture par écrasement du béton et le deuxième
terme correspond à la rupture par cisaillement du connecteur.
Afin d'obtenir la permission d'utiliser le connecteur en « I » dans les poutres mixtes de ponts et bâtiments
métalliques, et de le fabriquer en grande quantité, nous devons effectuer d'autres essais de cisaillement
sur ce nouveau type de connecteur et comparer son comportement structural aux deux types de
connecteurs les plus bien connus, canaux et à goujons à tête. Dans ce travail de recherche, une étude
expérimentale a été menée sur les trois types de connecteurs. Un total de 18 spécimens de push-out,
partagés en 3 groupes ont été fabriqués et chargés jusqu’à la rupture. L'objectif principal était de
comparer le comportement au cisaillement du connecteur en « I » avec celui du connecteur en cannal et
du goujon à tête. Les modes de rupture ont été diagnostiqués. La résistance ultime, la rigidité au
cisaillement et la ductilité des trois types de connecteurs ont été mesurées, analysées et discutées.
2 Programme expérimental

Le programme expérimental consiste à effectuer des essais de cisaillement sur 18 spécimens groupés en
3 groupes, chacun avec trois paires, chacun des paires a inclus deux spécimens identiques pour chaque
type de connecteur. Comme présenté dans le Tableau 1, tous les spécimens de push-out ont les mêmes
dimensions géométriques, mais, avec le changement de type, longueur ou diamètre du connecteur et de
la résistance du béton à la compression. À titre d’illustration, la Figure 2 montre le montage de trois
spécimens de push-out, chacun avec un type spécifique de connecteur avant le bétonnage.

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Figure 2. Spécimens d’essais de Push-out avec trois types de connecteurs avant le bétonnage

Tableau 1. Programme expérimental


Groupe N° Spécimen N° Dimensions des connecteurs Résistance du béton
Type de Hauteur Longueur Epaisseur à la compression
connecteur (mm) ou (mm) fck
diamètre tf tw ( N/mm2)
(mm)
I 1-a Connecteur
I 1-b en « I » 60 5.2 3.8
Groupe 1
U 1-a Connecteur
80 60 5.2 3.8 25.89
(6 spécimens) U 1-b en cannal
S 1-a
Goujon à tête Ø = 17 - -
S 1-b
I 2-a Connecteur
I 2-b en « I » 60 5.2 3.8
Groupe 2
U 2-a Connecteur
80 60 5.2 3.8 34.27
(6 spécimens) U 2-b en cannal
S 2-a Goujon à tête
S 1-b Ø = 17 - -
I 3-a Connecteur
I 3-b en « I » 80 5.2 3.8
Groupe 3
U 3-a Connecteur
80 80 5.2 3.8 25.89
(6 spécimens) U 3-b en cannal
S 3-a
Goujon à tête Ø = 19.67 - -
S 3-b

2-1 Description des spécimens d’essai


Les spécimens d'essai de cisaillement sont fabriqués suivant les normes de BS 5400 [1] et selon le
procédé qui a été employé précédemment dans les essais effectués par les mêmes auteurs [5]. Les
dimensions des spécimens de push-out sont montrées sur la Figure 3. Pour faire une comparaison
correcte, des connecteurs de même section de cisaillement Asc ont été fabriqués pour chaque groupe de
spécimens.

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Figure 3. Dimensions des spécimens de push-out avec trois types de connecteurs (Unit: mm)

2-2 Caractéristiques mécaniques des matériaux

Dans le but d'employer la même nuance d’acier pour les trois types de connecteurs, plusieurs
échantillons en acier ont été prélevés de profilés européens laminés à chaud en IPE80 et UPE80 et de
boulons représentant les connecteurs en « I », les connecteurs en cannaux et les goujons à tête,
respectivement (Figure 4a). En effectuant des essais de traction sur ces échantillons et après une
sélection stricte, nous avons obtenu des propriétés mécaniques semblables, comme il est montré dans le
Tableau 2. Pour tous les spécimens de push-out, les nuances d’acier S355 et S400 ont été choisis pour
la poutre courte en HEB160 et pour les barres d’armature, respectivement.
Tableau 2. Caractéristiques mécaniques de l’acier
Spécimens Profilé Nuance Résistance élastique Résistance ultime Allongement relatif
d’acier moyenne, fy (MPa) moyenne, fu (MPa) moyen (%)
Acier du
connecteurs en IPE80 S275 280 391 22
«I»
Acier du UPE80 S275 279 392 21
connecteurs en
cannal
Acier du goujon Ø17 mm
S275 282 394 19
à tête Ø19,67 mm

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Figure 4. Essais de traction sur des éprouvettes en acier (a) - Essais de compression sur des éprouvettes en béton (b)

Pour chaque gâchée réalisée, cinq éprouvettes cylindriques de dimensions 16x32 cm ont été prélevées
au moment du bétonnage des spécimens de push-out. Ces cylindres de béton ont été examinés dans le
même jour d’exécution des essais de push-out. La résistance à la compression a été déterminée à l’aide
d’une presse hydraulique de capacité maximale de 3000kN (Figure 4b). Le Tableau 3 donne les résultats
des essais de compression. La résistance à la traction et le module élastique du béton ont été calculés
selon le procédé proposé par Eurocode 2 [2].
Tableau 3. Caractéristiques mécaniques du béton
Spécimens Classe de résistance Résistance moyenne Résistance Module d’élasticité, Ecm
du béton à la compression, fck à la traction, ft (MPa)
(MPa) (MPa)
Groupe 1
C25/30 25,89 2,625 31728
Groupe 3
Groupe 2 C35/45 34,27 3,165 33903

2-3 Dispositif d’essai et instruments de mesure


En utilisant la même machine et les mêmes instruments de mesure que pour les essais précédents qui
ont été effectués par les mêmes auteurs [5], les spécimens de push-out ont été examinés sous un
chargement monotone en utilisant une presse hydraulique menue d’un capteur de force de capacité
égale à 600 kN. Une plaque épaisse en acier de 30 mm d’épaisseur a été placée sous les spécimens pour
uniformiser les surfaces d’appui des blocs de béton. À l'extrémité supérieure des spécimens, une autre
plaque en acier de 12 mm d’épaisseur a été placée sur le profilé métallique HEB160 pour distribuer les
charges appliquées. Le chargement a été appliquée lentement par incréments de charges de 5 kN jusqu’à
l’apparition des fissures dans les blocs de béton et plus tard par incréments de 2.5 kN jusqu'à la charge
maximale. Ensuite, le chargement a été continué jusqu'à la rupture du spécimen. La durée de l'essai
jusqu'à ce point étant environ 45 minutes. Pendant chaque incrément de charge, le glissement relatif
entre le profilé et les blocs de béton, ainsi que leur séparation ont été mesurées à l'aide de quatre capteurs
de déplacement ayant une course de  20 millimètres placées au niveau des connecteurs. La figure 2
montre un exemple de dispositif d’essai avec instruments de mesure.

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Figure 5. Dispositif d’essai et instruments de mesure

3 Résultats des essais de push-out


3-1 Modes de rupture

Deux modes de rupture sont observés au cours des essais de push-out sur les trois types de connecteurs.
Le premier mode de rupture est la fissuration et l'écrasement du béton, et le deuxième mode de rupture
est le cisaillement du connecteur. La fissuration et écrasement du béton aux alentours du connecteur
sont produits dans les spécimens du Groupe 1 et du Groupe 3. Ce mode de rupture est accompagné d’une
déformation en flexion des connecteurs, comme il est montré dans la Figure 6. Il a été remarqué que la
rupture du béton dans le spécimen avec le connecteur en « I » est similaire à celle du spécimen avec le
connecteur en cannal, des fissurations diagonales dans la dalle de béton au-dessous et au-delà des
connecteurs sont apparus dans les spécimens I1 et U1, comme indiqué aux Figures 6 a et 6 b. Cependant,
pour le spécimen S1 avec goujon à tête, la distribution des fissurations était différente de celle des
spécimens I1et U1, comme il est montré à la Figure 6 c.

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Figure 6. Rupture par fissuration et écrasement du béton dans les spécimens du Groupe 1

Pour les spécimens du groupe 2, la rupture s’est produite par cisaillement des connecteurs comme
indiqué à la Figure 7. La caractéristique de ce mode de rupture était la plastification et puis le
cisaillement des connecteurs près des cordons de soudure d'un seul côté de la poutre en acier, le béton
des spécimens I2 et U2 est resté intact et cohérent, mais dans le spécimen S2, le cisaillement de la tige
goujon est accompagné d’une fissuration verticale du béton de la dalle, causé par une forte concentration
des contraintes autours de la tige du goujon comme il est indiqué à la Figure 7 (c). Il convient également
de noter que le cisaillement des connecteurs s’est produit, particulièrement dans les spécimens de haute
résistance du béton et/ou dans le cas des connecteurs de petite section de cisaillement Asc. Cependant,
dans les spécimens avec un béton de résistance modérée ou faible, la rupture des spécimens est
provoquée par fissuration et écrasement du béton.

Figure 7. Rupture par cisaillement du connecteur dans les spécimens du Groupe 2

3-2 Courbes charge - glissement

La courbe expérimentale charge-glissement représente fidèlement le comportement au cisaillement du


connecteur, il permet de déterminer sa résistance ultime au cisaillement, sa rigidité initiale et sa ductilité.
Les Figures 8a, b, c présentent la comparaison entre les courbes charge-glissement des trois types de
connecteurs pour le groupe 1, groupe 2 et groupe 3, successivement. Dans ces figures, les courbes tracées
sont obtenues à partir de la moyenne de deux spécimens identiques pour chaque groupe. Comme indiqué
à la Figure 8d, les courbes charge-glissement montrent que les connecteurs passent par trois étapes de
comportement : étape élastique, étape plastique et étape de rupture. Ces trois étapes sont expliquées
comme suit :
I- à l'étape initiale élastique, le glissement relatif a augmenté linéairement jusqu'à ce que la charge se
soit approchée approximativement à 50% de la charge maximale. L'acier des connecteurs et le béton
des dalles étaient en déformation élastique.
II- à l'étape plastique, quand la charge dépasse 50% de la charge maximale, la glissement relatif
augmente rapidement avec des étapes de chargement uniformes. Puis, la pente des courbes diminue
graduellement, et les courbes charge-glissement comportent non-linéairement jusqu'à la charge
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maximale. Pendant cette étape, l'acier des connecteurs se plastifie progressivement, les dalles en
béton s’écrasent et se fissurent diagonalement autour de la racine des connecteurs.
III- dans l'étape de rupture, le chargement diminue brusquement et soudainement, cependant, le
glissement relatif augmente jusqu'à la rupture des spécimens par écrasement et fissuration du béton
ou par cisaillement des connecteurs.

Figure 8. Courbes (charge-glissement) pour les spécimens du Groupe 1, du Groupe 2 et du Groupe 3

3-3 Performance du connecteur en « I »

Les résultats de tous les essais de push-out sont récapitulés dans le Tableau 4. À l'étape élastique, la
rigidité initiale au cisaillement (Ks) d’un connecteur a été définie comme une rigidité sécante de la
courbe charge-glissement à (0.5Pu). La résistance ultime au cisaillement (Pu) d'un connecteur a été prise
égale à la charge maximal de rupture d’un connecteur, la résistance caractéristique (Prk) a été prise égale
à la résistance ultime au cisaillement (Pu) réduite de 10% , comme indiqué à la Figure 4d, la capacité de
glissement (Su) était considérée comme un glissement maximal correspondant à la résistance
caractéristique (Prk), et le glissement caractéristique (Suk) a été prise égale à 90% de la capacité de
glissement c.-à-d. (Suk = 0.9Su).
Table 4. Résultats des essais
Groupe Spécimen Résistance au cisaillement du Rigidité au Capacité de Mode de rupture
N° N° connecteur, (kN) cisaillement glissement, (mm)
(KN/mm)
Pu Pu (avg.) PRk Ks Su Suk
I 1-a 82.50 Fissuration +
Groupe 1 81.25 73.13 56.42 8.37 7.53 écrasement
I 1-b
80.00 du béton
fck = 25.89N/mm2
U 1-a 82.50 Fissuration +
Lsc = 60 mm 82,50 74.25 98.21 9.02 8.12 écrasement
U 1-b
82.50 du béton
Øsc = 17 mm
S 1-a 70.00 Fissuration +
71.25 64.13 35.63 9.67 8.70 écrasement
S 1-b
72.50 du béton
I 2-a 87.50 Cisaillement
Groupe 2 87.50 78.75 82.55 7.47 6.72 du connecteur
I 2-b 87.50
U 2-a 90.00 Cisaillement

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U 2-b 90.00 du connecteur


fck = 34.27N/mm2 90.00 81.00 104.65 6.56 5.90
S 2-a 75.00 Cisaillement
Lsc = 60 mm 77.50 69.75 61.67 8.41 7.57
S 2-b 80.00 du connecteur
Øsc = 17 mm
I 3-a 107.50 Fissuration +
Groupe 3 107.50 96.75 127.98 9.12 8.21 écrasement
I 3-b
107.50 du béton
fck = 25.89N/mm2
U 3-a 110.00 Fissuration +
Lsc = 80 mm 110.00 99 130.95 8.64 7.78 écrasement
U 3-b
110.00 du béton
Øsc = 19.67 mm
S 3-a 105.00 Fissuration +
S 3-b 103.75 93.38 86.46 12.04 10.84 écrasement
102.50
du béton
Selon les courbes charge-glissement de la Figure 8 et à partir du Tableau 4, les observations suivantes
peuvent être faites :
• La résistance ultime au cisaillement (Pu) du connecteur en « I » s'est avérée légèrement inférieure à
celle du connecteur en cannal mais supérieure à celle du goujon à tête de même section de
cisaillement Asc, pour la même résistance caractéristique du béton et pour le même mode de rupture.
• La rigidité initiale (Ks) au cisaillement du connecteur en « I » était inférieure à celle du connecteur en
cannal mais supérieure à celle du goujon à tête de même section de cisaillement Asc, pour la même
résistance caractéristique du béton et pour le même mode de rupture.
• La capacité de glissement du connecteur en « I » était proche de celle du connecteur de cannal, alors
que la capacité de glissement du goujon à tête était trouvée supérieure à celles du connecteur en « I »
et du connecteur en cannal. Ces résultats ont indiqué que le goujon à tête possède une bonne ductilité
en comparaison avec le connecteur en « I » et le connecteur en cannal. Néanmoins, le connecteur en
« I » étudié dans ce travail de recherche peut être considéré comme ductile selon les
recommandations de l’Eurocode 4 [3] car sa capacité de glissement caractéristique a atteint 6 mm.

4 Conclusion

A partir de cette étude, on peut tirer les conclusions suivantes :


• La résistance ultime au cisaillement (Pu) du connecteur en « I » s'est avérée légèrement inférieure à
celle du connecteur en cannal mais supérieure à celle du goujon à tête de même section de
cisaillement Asc, pour la même résistance caractéristique du béton et pour le même mode de rupture.
• La rigidité initiale (Ks) au cisaillement du connecteur en « I » était inférieure à celle du connecteur en
cannal mais supérieure à celle du goujon à tête de même section de cisaillement Asc, pour la même
résistance caractéristique du béton et pour le même mode de rupture.
• La capacité de glissement du connecteur en « I » était proche de celle du connecteur de cannal, alors
que la capacité de glissement du goujon à tête était trouvée supérieure à celles du connecteur en « I »
et du connecteur en cannal. Ces résultats ont indiqué que le goujon à tête possède une bonne ductilité
en comparaison avec le connecteur en « I » et le connecteur en cannal. Néanmoins, le connecteur en
« I » étudié dans ce travail de recherche peut être considéré comme ductile selon les
recommandations de l’Eurocode 4 [3] car sa capacité de glissement caractéristique a atteint 6 mm.
• Finalement, on constate que connecteur en « I », proposé comme connecteur concurrentiel, peut être
utilisé pour assurer la connexion (acier-béton) dans les poutres mixtes de ponts et de bâtiments
métalliques.

5 Bibliographie
[1] BS 5400, Steel, Concrete and Composite Bridges, Part-5: Code of Practice for Design of Composite Bridges, British
Standard Institution, London, 1979.
[2] EN 1992-1-1, Eurocode 2: Design of Concrete Structures – Part 1-1: General Rules and Rules for Buildings. Brussels,
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[3] EN 1994-1-1, Eurocode 4: Design of Composite Steel and Concrete Structures - Part 1-1: General Rules and Rules for
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tests on a new shear connector of I-shape. Adv. Steel Constr., 12(4), pp. 487–506.

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ETUDE EXPERIMENTALE ET NUMERIQUE DU COMPORTEMENT


MECANIQUE D’UNE SOLUTION INNOVANTE DE POUTRE MIXTE ACIER-
BETON EN FORME DE U
TURETTA Maxime1,2,3*, KHELIL Abdelouahab1, ODENBREIT Christoph2, MARTIN Pierre-Olivier3
Adresses électroniques des auteurs*

1 Université
de Lorraine, IJL CNRS Nancy, France
2 Université
du Luxembourg, 6, rue Richard Coudenhove-Kalergi L-1359.
3 CTICM, Saint Aubin , France .

Résumé : Une solution innovante d'une poutre mixte acier-béton a été développée pour les bâtiments avec des
portées de poutre entre 6 et 12 m, en tenant compte de la situation d'incendie et de l'étape de construction. La
poutre est composée d'une partie en acier en forme de U, reliée à une partie en béton armé. En phase chantier, la
poutre supporte la dalle et constitue un coffrage pour la partie en béton armé. Lors du coulage du béton, la poutre
en acier est remplie en même temps que la dalle, cela permet un gain de temps considérable sur le chantier. En
phase d'exploitation, la poutre se comporte comme une poutre mixte acier-béton. La section en forme de U
développée est composée de trois parties en acier ; une tôle d'acier laminée à chaud (180x8x6300 mm, et deux
tôles d'acier formées à froid (470x4x6300 mm) avant pliage. Le profilé a été assemblé avec quatre vis auto
perceuses espacées longitudinalement de 150 mm. Dans cet article, le comportement mécanique de la poutre en
acier au stade de la construction, en particulier sa stabilité au flambement par torsion latérale, ainsi que la poutre
mixte en phase d’exploitation ont été étudiées expérimentalement et numériquement.

Mots-Clefs : Section en U, déversement, section mixte acier béton

Abstract: An innovative solution of a composite steel-concrete beam has been developed for buildings with beam
spans between 6 and 12 m, considering the fire situation and the construction stage. The beam is composed of a
U-shaped steel part, connected to a reinforced concrete part. During the construction phase, the beam supports
the slab and forms a formwork for the reinforced concrete part. When pouring the concrete, the steel beam is filled
at the same time as the slab, which saves considerable time on the site. In the operating phase, the beam behaves
like a composite steel-concrete beam. The U-shaped section developed is made up of three steel parts; one hot-
rolled steel sheet (180x8x6300 mm, and two cold-formed steel sheets (470x4x6300 mm) before bending. The profile
was assembled with four self-drilling screws spaced longitudinally by 150 mm. In this article, the behavior the
mechanics of the steel beam at the construction stage, in particular its buckling stability by lateral torsion, as well
as the composite beam in the operating phase have been studied experimentally and numerically.

Key-Words: U section, lateral torsional buckling, steel concrete composite beam.


1 Introduction

Pour conquérir de nouvelles parts de marché ou bien pour simplement défendre ses positions sur un
marché très concurrentiel, il faut sans cesse améliorer la compétitivité des procédés constructifs utilisés.
Pour la construction métallique, les solutions mixtes acier-béton constituent un très bon compromis,
permettant d’optimiser la consommation des matériaux et de réduire les temps de montage. Cependant,
la prise en compte de la réglementation incendie s’avère fréquemment avoir une grande influence et
peut remettre en cause certains avantages de la filière si les bons choix constructifs ne sont pas faits. Les
exigences réglementaires peuvent être très contraignantes, notamment pour des établissements recevant
du public (ERP), des sites sensibles ou encore des immeubles de grandes hauteurs (IGH). Pour une
structure à base de poutres mixtes, une des solutions les plus courantes consiste à protéger la poutre par
un enrobage partiel, ce qui évite le recours à des protections plus couteuses comme la peinture
intumescente ou moins esthétiques et plus fragiles comme le flocage. Si un enrobage partiel permet
généralement de répondre aux plus hautes exigences de résistance au feu, il présente le désavantage
d’imposer trois phases successives de bétonnage entrecoupées de manutentions de la poutre, ce qui a
pour conséquence de retarder la phase de montage.
Pour remédier à cet inconvénient, le CTICM [1] en collaboration avec les universités du Luxembourg
et de la Lorraine a travaillé sur le développement d’une solution de poutre mixte acier-béton devant
satisfaire les 3 objectifs suivants :
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• Répondre aux critères de résistance au feu pour des durées pouvant aller jusqu’’à 2 heures ;
• Optimiser le fonctionnement mixte en situation normale ;
• Permettre en coulage en une seule phase de béton, sans recourir à un étaiement provisoire.
Dans les années 1990, Oehlers, Bradford et Uy [2], [3], [4] développent une poutre mixte acier-béton
constituée d'une partie en béton armé et d'un coffrage métallique permanent fait de profilés formés à
froid. Dans la continuité de ce concept, des recherches récentes (datant de ces trois dernières années)
ont été menées sur des poutres mixtes acier-béton similaires où une section en acier est remplie de béton
armé. Liu et al. [5] et Keo et al. [6] ont développé une solution mixte acier-béton avec des poutres en
acier en forme de « U » où la connexion entre les deux matériaux s’effectue à l’aide de cornières soudées
sur les semelles supérieures de la section métallique. Chen et al. [7] et Lawson et al. [8] ont proposé
différents types de parois extérieures formées à froid formant la partie acier des poutres mixtes. En plus
de l’augmentation bénéfique du rapport portée/hauteur de ces solutions ainsi que la ductilité et la
résistance accrues, ces solutions mixtes permettent de gagner du temps pendant la phase de construction
et peuvent offrir une bonne résistance au feu. En effet, le coffrage permanent de ces solutions résiste à
la phase de construction "avec un minimum d'étaiement ou de support supplémentaire" [9].
Dans la continuité de ces solutions, une poutre mixte acier-béton innovante a été développé dans le cadre
du projet de recherche COMINO conduit en collaboration avec le CTICM, l'Université du Luxembourg
et l'Université de Lorraine. La section transversale en forme de « U » se compose d'un plat central laminé
à chaud et de deux tôles latérales formées à froid assemblées ensemble par des vis auto-perceuses (voir
Figure 1). Ce type d'assemblage a été choisi pour éviter le soudage sur des plaques pré-galvanisées dans
le processus de fabrication. La poutre métallique en « U » est ensuite remplie de béton pendant le
montage et elle est stable durant cette phase.

Figure 1 : Coupe transversale de la solution mixte développée

La poutre mixte se compose donc d’une partie métallique (section en « U ») et d’une partie en béton
armé (BA) formant une section en « T » en considérant la retombée et la dalle. La dalle mixte est réalisée
avec des bacs aciers prenant appui sur les semelles de la partie métallique. Les dimensions présentées
dans la Figure 1 sont celles qui ont été testées par deux essais de flexion avec et sans la présence de
béton (voir § 5.2 et § 6.2). Pour une poutre bi-appuyée, d’une portée de 6 m, et avec un entraxe de 2,5
m, les dimensions globales de la partie sous dalle sont 270 mm de haut et 220 mm de large. La hauteur
du béton au-dessus du bac en acier (ici Cofraplus 60®) est de 72 mm. Le bac acier, qui n'est pas continu
au-dessus de la retombée, est cloué à chaque creux d’onde sur les deux semelles supérieures de la section
en acier. La discontinuité du bac acier permet de remplir de béton la retombée en même temps que la
dalle et gagner du temps lors de la mise en œuvre sur site. La retombée BA contient des barres
d’armatures longitudinales (8xHA10) et des cadres d’effort tranchant (voir Figure 1). La quantité de
barres d'armature longitudinales a été déterminée uniquement pour la situation d'incendie avec
l’enrobage nécessaire (ici c = 45 mm), la partie en BA n’étant pas capable, à elle seule, de résister aux
charges en situation normale. La connexion prévue permet d’activer un comportement mixte permettant
de résister à ces charges en phase d’exploitation. Enfin, la connexion entre l’acier et le béton est réalisée
via des goujons à tête soudés sur le plat central inférieur. Le plat inférieur est plus épais que les tôles
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formées à froid pour deux raisons. Premièrement, le plat situé à la fibre extrême de la section contribue
de manière significative à la résistance à la flexion de la poutre mixte (à l’image des poutres mixtes
mono-symétriques avec une semelle inférieure plus importante). Deuxièmement, selon les essais
effectués par Goble [10], l'épaisseur de la semelle en acier ne peut être inférieure à 0,37 dsc (où dsc est
le diamètre des goujons, ici dsc = 19 mm) afin d'éviter l’arrachement des goujons du plat métallique
sous les efforts de cisaillement.
2 Stabilité de la poutre métallique en phase de construction

La poutre métallique en forme de « U » doit supporter seule les charges en phase de construction qui
sont principalement dues au poids propre des éléments de structure et du béton frais. Cette solution est
très sensible au déversement : il est pratiquement inévitable d’avoir recours au maintien par les bacs
pour assurer la stabilité en phase de montage. Cette section n'étant pas traditionnelle, les méthodes de
dimensionnement ne sont pas explicitement définies par l'EN 1993. Pour les éléments laminés à chaud,
l'EN 1993-1-1 (cf. Tableau 6.4) [10] classe cette section dans les "autres sections" et le déversement doit
être calculé à l’aide de la courbe « d ». Tandis que pour tous les éléments formés à froid, la norme EN
1993-1-3 (§ 6.2.4 (1)) [11] recommande d'utiliser la courbe de déversement « b ». Le facteur de réduction
pour le déversement (χ_"LT" ) est influencé par le choix de cette courbe. Ainsi, la courbe « d » conduit
à la plus forte réduction du moment résistant au déversement (M_"b,R" ), ce qui conduit à une solution
moins économique. Cette partie présente les études expérimentales et numériques réalisées sur le
déversement de la poutre métallique en forme de « U » en phase de construction afin de mieux
caractériser son comportement et de proposer la méthode adéquate pour son dimensionnement
2-1 Essai de déversement

La portée de la poutre testée au laboratoire de l’Université de Luxembourg, est de 6 m, pour une longueur
totale de 6,3 m. La section en « U » développée se compose de trois pièces en acier, un plat central
laminé à chaud (voir ① Figure 2) et deux tôles d'acier formées à froid (voir ②③ Figure 2). La section
a été assemblée par des lignes de quatre vis auto-perceuses (S-MD 25 GZ, Φ = 5,5 mm) espacées
longitudinalement de 150 mm (voir ④ Figure 2). Le plat central en acier laminé à chaud forme le fond
de la section en acier. Les deux plaques d'acier formées à froid sont pliées en une section asymétrique
en "Z" avec un bord tombé sur la semelle supérieure. Ces tôles latérales pliées forment les âmes et les
semelles supérieures de la section en acier. De plus, huit lattes métalliques ont été placées tous les 825
mm pour relier entre elles les semelles supérieures de la section (voir ⑤ Figure 2). Ces lattes permettent
de conserver la forme de la section sur la longueur de la poutre et elles s’opposent à un écartement
excessif des parois lors du remplissage de la poutre du fait de la poussée du béton. Bien qu’elles assurent,
à leurs emplacements, un espacement constant entre les ailes supérieures du « U », leur contribution à
l’instabilité globale de la poutre est négligeable. D’une part elles sont biarticulées laissant la rotation des
semelles libres l’une par rapport à l’autre (en cas de gauchissement), d’autre part une faible compression
suffirait pour entrainer le flambement de ces lattes.

a) Vue de face b) Vue de dessus

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Figure 2 : Géométrie de la poutre métallique en « U » testée

Le déversement d’une poutre se traduit par un déplacement vertical (𝑈𝑧 ), un déplacement transversal
(𝑈𝑦 ) et une rotation de torsion (𝜃𝑥 ) au niveau d’une section transversale. Pour que cette instabilité puisse
réellement survenir durant l'essai, l'application de charges ne doit pas empêcher ces mouvements. Une
configuration de mise en charge spécifique a donc été élaborée afin de perturber le moins possible ces
mouvements (voir Erreur ! Source du renvoi introuvable.).

(a) Système d’application par chaînes (b) Déformation du cadre pendant l’essai
Figure 3. Système d’application des charges sans blocage
Pour que les efforts puissent être appliqués par des chaînes en traction (Figure 3-a), la poutre a été testée
retournée la tête en bas. Elle repose à ses extrémités sur des appuis à fourche reproduisant les conditions
suivantes (cf. Figure 3-a pour le repère) : le déplacement vertical (U_"z" ) et la rotation de torsion (θ_"x"
) sont bloqués aux appuis tandis que la rotation autour de l’axe fort (θ_"y" ), de l’axe faible (θ_"z" ) et
le gauchissement (θ_"z" ') restent libres. Puisque la poutre est retournée, une force de traction a été
appliquée par le vérin pour reproduire la flexion en phase de construction. La force appliquée par le
vérin d’abord divisée en deux charges ponctuelles par une poutre longitudinale (HEA160, ⑨ sur la
figure 4), est ensuite transmise à la poutre testée par un système de cadres transversaux (⑥, ⑦ et ⑧
sur la Figure 4) pouvant se déformer en parallélogramme grâce à la présence des chaînes et ainsi
permettre les mouvements spécifiques du déversement. Des plaques de néoprène ont été insérées entre
les éléments (UPE270) en contact avec le spécimen et les semelles supérieures de la section afin
d’uniformiser la répartition des efforts en atténuant les contraintes locales. L’essai s’est déroulé après
avoir soigneusement vérifié le positionnement de la poutre sur ces appuis et la position des charges
ponctuelles. Le pilotage s’est effectué par un contrôle en déplacement. Dans la phase préparatoire, une
petite charge a été appliquée pour placer les profils de chargement (UPE270 avec des plaques de
néoprène) en contact avec les semelles supérieures. La poutre a été soulevée jusqu'à ce que le contact
avec les appuis à rouleaux apparaisse. À ce moment, la force appliquée est de 8,3 kN, ce qui correspond
au poids propre de la poutre plus le système de chargement. L’essai lui-même, de type statique, a été
conduit avec une rampe de chargement et quelques étapes de déchargement pour obtenir des
informations sur la rigidité de la poutre à un moment défini. Le chargement a été appliqué à une vitesse
moyenne de 1 mm/min. Les boucles de déchargement et de rechargement ont été réalisées à une vitesse
de 5 mm/min
2-2 Résultats

Au début de l'essai, la poutre ne se déplace que verticalement avec une charge croissante sans aucune
rotation de torsion ni déplacement latéral visibles. Après une charge d'environ 60% de la charge
maximale, le déplacement latéral et la rotation de torsion sont apparus.

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Le moment de flexion maximal obtenu pendant l'essai est 𝑀ult,test = 66,9 𝑘𝑁. 𝑚. Le mode de ruine
observé a été le déversement de la poutre, caractérisé par un déplacement latéral et une rotation de
torsion élevés.

Figure 4 - Déversement de la poutre métallique (retournée) pendant l’essai

2-3 Déplacements et rotation de la section transversale

L'évolution des déplacements verticaux et latéraux des cibles à mi- portée (D1 à D4) est présentée sur
la Figure . Le déplacement latéral maximal pendant l'essai est enregistré à partir de la cible D4 et sa
valeur est 𝛿y,max,D4 = − 82 mm (L/73) pour une charge appliquée de 61,2 kN. Le déplacement vertical
maximal est celui de la cible D1 et sa valeur est 𝛿z,max,D1 = 104 mm (𝐿/58) pour la même charge
appliquée de 61,2 kN. Les déplacements de la section ont augmenté linéairement jusqu'à 60% environ
de la charge de pointe (≈ 40 kN). Au-delà de cette charge, le comportement est progressivement devenu
non linéaire, jusqu’à l’être fortement pour 90% de la charge de pointe (≈ 60 kN). Après la charge de
pointe (66,9 kN), la charge dans le vérin a commencé a diminué sous déplacements croissants, jusqu'à
la ruine (figures 4a et 4b).

a) Charge appliquée vs. Déplacement b) Charge appliquée vs. Déplacement


latéral (y) vertical (z)
Figure 4 : Déplacements des cibles à mi- portée au cours de l’essai (Y et Z)
En admettant que la distorsion d’une section dans son plan reste négligeable, il est possible de déduire
la rotation de torsion à partir des mesures de déplacements des cibles. La section centrale est représentée
sur la Figure a à trois phases clefs de l’essai ; à l’état initial, à la charge maximale et à la ruine.
L'évolution de la rotation de torsion de la section avec l'augmentation de la charge lors de l'essai est
aussi présentée sur la Figure b. L'angle maximal de rotation de torsion mesuré à la ruine est 𝜃x =
279 mrad (16°).

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a) Rotation de la section à mi-portée au b) Charge appliquée / Rotation de torsion


cours de l’essai évaluée grâce aux DISP (x)
Figure 5 : Rotation de torsion de la section à mi-portée au cours de l’essai

2-4 Simulations numériques par éléments finis

Des modèles numériques ont été développés avec ANSYS [12]. Les simulations numériques prennent
en compte les non-linéarités matérielles et géométriques et lorsque nécessaire, l’effet des imperfections
sous la forme d’une imperfection équivalente. Des modèles numériques ont été développés avec
ANSYS. Les simulations numériques prennent en compte les non-linéarités matérielles et géométriques
et lorsque nécessaire, l’effet des imperfections sous la forme d’une imperfection équivalente. La poutre
testée a été modélisée numériquement avec les mêmes propriétés géométriques que celle de l’essai.
Toutes les parties en acier de la section en « U », y compris les huit lattes d'acier reliant les semelles
supérieures, sont modélisées avec des éléments plaques. Les raidisseurs aux appuis sont également
représentés avec des éléments plaques. L'élément plaque utilisé est SHELL181Erreur ! Source du r
envoi introuvable., c'est un élément à quatre nœuds avec six degrés de liberté par nœud (UX, UY, UZ,
ROTX, ROTY, ROTZ) bien adapté aux grandes déformations et compatible avec l'élasticité et la
plasticité.
Un résumé des moments maximaux atteints avec les simulations numériques en fonction de l’amplitude
e_0 est présenté dans le Tableau 4. Ces résultats sont comparés à la capacité portante maximale de l’essai
en
Outre la valeur du moment résistant, la raideur de la poutre est également affectée par l’amplitude de
l'imperfection. L'évolution du déplacement latéral de la cible D1 (voir Figure 9) dans les simulations
numériques en fonction de l'imperfection initiale est représentée sur la Figure 20. On peut observer que
le modèle numérique avec l’amplitude d'imperfection e_0=L/1000 décrit le mieux le comportement
expérimental dans la première phase quasi-linéaire de l'essai jusqu'à un déplacement latéral de 15 "mm"
, alors qu’une imperfection e_0=L/300 correspond le mieux avec la phase finale de l'essai, lors du
déversement, entre 30 mm laboratoire M_"ult,test" =66,9 "kNm" .
Au regard des résultats, l’amplitude e_0=L/200 de la courbe « b » (pour les éléments en acier formés à
froid) semble bien adaptée (rapport 0,91, voir Tableau 4) par rapport aux résultats de l’essai en
laboratoire. Le moment de flexion ultime est atteint dans la simulation numérique avec une amplitude
initiale comprise entre L/300 et L/500. Lorsque l'imperfection équivalente dans la simulation n’inclut
que l'imperfection mesurée avant l’essai (≈ L/3000), la résistance maximale est surestimée de 13,7%, ce
qui montre clairement l’influence des autres effets.

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Tableau 4 : Influence de l’amplitude de l’imperfection globale (𝒆𝟎 ) sur le moment résistant de la


section
𝑀ult,FE,final
En référence à : 𝑒0 [𝑚𝑚] 𝑀ult,FE,final [kNm] ⁄𝑀
ult,test
Courbe « d » (1) 𝐿/100 = 60 53.4 0.80
Courbe « c » (1) 𝐿/150 = 40 58.2 0.87
Courbe « b » (1) 𝐿/200 = 30 61.2 0.91
Courbe « a » (1) 𝐿/250 = 24 63.2 0.94
Courbe « a 0 » (1) 𝐿/300 = 20 64.8 0.97
- 𝐿/500 = 12 68.7 1.03
- 𝐿/750 = 8 71.2 1.06
- 𝐿/1000 = 6 72.6 1.09
- 𝐿/2000 = 3 75.2 1.12
(2) 𝐿/3000 = 2 76.1 1.14
(1) Tableau 5.1 de l’EN 1993-1-1
(2) Imperfections géométriques mesurées avant l’essai

Un bon compromis est fourni par la simulation numérique avec l’imperfection équivalente d’amplitude
initiale e_0 = L/500. Dans cette configuration, la raideur initiale de la poutre est très proche de celle de
l’essai et le moment ultime n'est que de 2,6% supérieur au moment ultime enregistré lors de l’essai. La
déformée du modèle numérique à la charge de ruine est représentée sur la Figure 6 (la poutre n'est pas
retournée comme dans l’essai).
Le déplacement des nœuds correspondant aux cibles à mi-portée (D2 , D3) présentées Figures 6, 7) sont
comparés avec ceux mesurés lors de l’essai. Les résultats numériques du modèle éléments finis, avec
les conditions aux limites présentées et l'imperfection équivalente retenue, sont en grande adéquation
avec ceux de l’essai.

Figure 6 : Déplacement latéral de D4 selon de la charge Figure 7 : Déplacement latéral de D3 selon la charge
(essai et simulation numérique) (essai et simulation numérique)

3 Comportement de la poutre mixte acier-béton en phase d’exploitation

En phase d'exploitation, la poutre métallique en forme de « U » et le béton armé à l’intérieur ont un


comportement mixte, ce qui permet d’augmenter la capacité portante. . Dans la présente étude, la section
en « U » étudiée est composée de cadres d’effort tranchant divisés en deux parties. La partie supérieure

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lie le ferraillage de la dalle à la partie inférieure et donc à la retombée afin de limiter ce mode de ruine
par séparation.
3-1 Essai de flexion sur poutre mixte

L’essai sur poutre mixte s’est déroulé avec une section métallique identique à celle de l’essai en phase
de construction. La même portée de 6 m a été considérée avec une longueur totale de 6,3 m. La section
droite comporte des tôles en acier en forme de « U » connectées à une partie en béton armé en forme de
« T » (avec la dalle).
Le test effectué au laboratoire de l'Université du Luxembourg est un test de flexion en 4 points (voir 8),
la poutre reposant sur des appuis à rouleaux. La charge a été appliquée en 2 points, à 2,250 m de chaque
appui. Le système de chargement, composé d'une poutre principale (2xUPE300), répartit la force du
vérin hydraulique sur deux poutres transversales (IPE330) de transfert. Sous la semelle inférieure de ces
poutres transversales, des barres circulaires (1500xØ40 mm) ont été soudées Elles sont en contact avec
des plaques (1500x50x20 mm) placées sur le dessus de la dalle mixte. Un mortier a été inséré entre ces
plaques et la dalle afin de répartir la force. La force maximale disponible du vérin hydraulique est de
1000 kN. La force et la course du vérin ont été mesurées tout au long du test et le vérin a été contrôlé
en déplacement.

Figure 8 – Disposition du banc d'essai de la poutre mixte et positions des appareils de mesures

Au total, 28 capteurs électriques de déplacement (LVDT) ont été utilisés pour enregistrer la déplacement
vertical de la poutre, le raccourcissement du béton au-dessus la dalle mixte et le glissement à l’interface
entre le béton et l'acier.
Le déplacement vertical de la poutre a été mesuré en 3 points ; à mi-portée (DISP 03) et au quart de
portée (DISP 02 et 04). A des charges importantes, les poutres supportant les appuis à rouleaux peuvent
se déformer au cours de l’essai, cela a également été mesuré (DISP 01 et 05, voir Figure ).
Le raccourcissement du béton au-dessus de la dalle mixte a été mesuré en 5 points ; 1 près de chaque
point de chargement (DISP 11 et 15) et 3 à mi-portée (DISP 12 à 14). Le rapport du raccourcissement
sur la distance initiale entre les points mesurés donne la déformation en compression sur le dessus de la
dalle mixte. Les 3 LVDT sur le dessus de la dalle à mi-portée donnent également la distribution des
déformations dans la largeur de la dalle et donc des informations sur l'effet du trainage de cisaillement.
Le glissement entre le béton et la poutre métallique a été mesuré aux deux extrémités de la poutre et en
4 positions le long de la poutre. À chaque extrémité, le glissement d'extrémité a été mesuré en 5 points
aux interfaces acier-béton (voir Figure 1). Le glissement a également été mesuré sur la longueur de la
poutre à 1 mètre de chaque appui (DISP 21, 22, 27 et 28) et sous les 2 points de chargement (DISP 23 à
26, voir 8). Pour ce faire, avant le bétonnage, des barres ont été insérées transversalement à la poutre
dans le béton entre deux nervures des bacs acier. De chaque côté de la poutre, une paire de LVDT a été
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fixée à ces barres et a mesuré, au cours de l'essai, le déplacement relatif entre les barres incrustées dans
le béton et les semelles supérieures de la poutre métallique en « U » (voir figures 8 , 9).

Figure 1 : Position des capteurs de déplacements aux Figure 2 : Capteurs de déplacement vu de


extrémités de la poutre dessus pendant l’essai

3-2 Courbe moment - déplacement

L'enregistrement des données de mesure a débuté après le placement de la poutre sur les appuis à
rouleaux. Par conséquent, l'effet du poids propre n'a pas été pris en compte dans les valeurs mesurées.
Le poids propre de la poutre mixte est estimé à 5,387 kN/m et le poids propre du système de chargement
est estimé à 2,407 kN par charge ponctuelle. Le moment supplémentaire dû aux effets du poids propre
est estimé à 𝑀pp = 29,66 kNm et la flèche associée à 𝛿pp = 1,22 mm. La courbe moment - flèche
présentée à la Figure 3 a été ajustée pour tenir compte de ces effets supplémentaires. La poutre mixte a
montré un comportement ductile jusqu'à la ruine caractérisée par la chute et la branche descendante. Le
moment résistant ultime de la poutre mixte testée est estimé à 𝑀u,test = 530,9 kNm, atteint pour une
flèche à mi-portée de 𝛿u,test = 112,3 mm (L/53).

Figure 3 - Courbe moment / flèche de la poutre mixte testée

À des fins de conception, la poutre présentant une ductilité importante et donc un grand plateau
plastique, une résistance pseudo-plastique (𝑀R,pp ) peut être estimée. Pour mesurer cette résistance, une
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pente égale à 10% de la raideur élastique initiale est considérée. La droite correspondante est positionnée
de manière à être tangente avec la courbe d’essai. L’intersection de cette droite avec la droite de raideur
initiale donne la lecture du moment résistant (cf. Figure 3), soit une valeur 𝑀R,pp = 461,1 kNm (égale
à 87% de la valeur maximale de l’essai 𝑀u,test).
En considérant la valeur de moment égale à 2/3 𝑀R,pp , ce qui correspondrait à un état limite de service
(ELS) quand 𝑀R,pp serait atteint à l’état limite ultime (ELU), la flèche correspondante vaut 𝛿ELS,essai =
19,1 mm (L/314). Outre la bonne ductilité, par sa flèche autour de L/50 à la ruine, et la capacité
portante élevée, ce type de poutre mixte répond donc bien à l'exigence commune de limite de flèche à
l’ELS (inférieur à L/300).
3-3 Glissement à l’interface acier-béton

Le glissement a été mesuré à l'interface entre l'acier et le béton aux extrémités de la poutre mixte (voir
DISP 06 à 10 et DISP 16 à 20 sur la Figure 1) et le long de la poutre en 4 positions différentes (voir
DISP 21 à 28 sur la Figure ). L'évolution du glissement est représentée sur la Figure 4.

Figure 4 - Evolution du glissement entre acier et le béton pendant l'essai

La ruine de la poutre est apparue sur le côté gauche sur la Figure 4 ce qui peut expliquer pourquoi le
glissement enregistré est plus important de ce côté à forte charge. En effet, sur ce côté, le glissement
maximal mesuré a atteint 16 mm après la rupture. Ceci n'est pas représenté sur la Figure 4 car cette
mesure a été affectée par le mécanisme de ruine caractérisé par l'ouverture de la poutre en béton et la
séparation de la section en U.
La distribution du glissement avant la rupture est assez symétrique autour de la mi-portée et montre le
même type de courbe que pour une poutre mixte standard. Le glissement avant rupture, n'a jamais
dépassé 6 mm, ce qui est une limite selon EN 1994-1-1 [13] pour l’utilisation de connecteurs ductiles.
On peut conclure qu'il n'y a pas eu de rupture de glissement longitudinal entre l'acier et le béton. La
connexion utilisée avec le nombre de goujons à tête était suffisante pour l'essai. On peut noter que la
poutre a été conçue avec une connexion complète. Après l'essai, le plat central inférieur avec les
connecteurs soudés a été retiré de la poutre. Le morceau de pièce retiré était du même côté que la ruine
observée. Il est possible constater une certaine déformation du premier goujon à l’appui. Il est courbé
avec une déformation plastique horizontale de 6 mm. Cela confirme également que la connexion mixte
n’était pas l’élément faible causant la ruine.

4 Conclusion :

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Le comportement mécanique de la poutre en acier au stade de la construction, en particulier sa stabilité


au déversement, a été étudiée. Afin de caractériser cette instabilité sans maintien latéral, un essai de
flexion quatre points a été réalisé au Laboratoire de l'Université du Luxembourg sur une éprouvette
grandeur nature. Le système d'introduction de charge a été développé spécialement pour le test afin de
libérer les mouvements du déversement. Pour ce type de profil, qui est un mélange de tôles d'acier
formées à froid et laminées à chaud, la courbe de déversement n'est pas clairement définie entre « b » et
« d » pour un calcul analytique selon l’EN 1993-1-1. Les résultats de l’essai ont bien mis en évidence
cette instabilité comme escompté. Les résultats ont été comparés au calcul analytique et l'utilisation de
la courbe « b » s'avère acceptable. Des simulations numériques ont été validées avec l’essai et ont été
prolongées par une étude paramétrique pour voir l'effet de divers paramètres géométriques sur le
comportement au déversement. Un essai grandeur nature a également été réalisé sur une poutre mixte
en flexion quatre points. Les résultats ont permis de démontrer le comportement mixte de la section et
de mettre en évidence une ductilité importante. Le mode de ruine, obtenu pour de grandes déformations,
est provoqué par la rupture des cadres d’efforts tranchants dans la retombée en béton, suivie d’une
désolidarisation de la partie inférieure et de la dalle. D’une manière plus générale, différentes
formulations analytiques ont été testées et comparées aux résultats de l’essai et des simulations
numériques. Une méthode analytique simplifiée de type plastique, avec une contribution partielle des
âmes métalliques, peut finalement être proposée pour le calcul de ce type de section.
5 Bibliographie
[1] M. Turetta, " Development of an Innovative U-Shaped Steel-Concrete Composite Beam Solution: Experimental and
Numerical Studies on the Mechanical Behaviour ", Thesis, University of Luxembourg, Univeristé de Lorraine, 2019
[2] D. J. Oehlers, " Composite Profiled Beams ", Journal of Structural Engineering 119 (4) p.1085-1100, 1993
[3] B. Uy and M. A. Bradford, " Ductility of Profiled Composite Beams. Part I: Experimental Study ", Journal of Structural
Engineering 121 (5) p.876-882, 1995
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[13] EN 1994-1-1, " Eurocode 4 - Calcul des structures mixtes acier-béton - Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les
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AXE D
COMPORTEMENT EN SITUATIONS EXTREMES
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ETUDE DE LA STRUCTURE METALLIQUE D’UN PYLONE ELECTRIQUE DE


HAUTE TENSION
N. ABDEMEZIANE 1,2*, S. BOUNABI3** et N. NOUIRI3***
Nabilcirtak30@gmail.com*, nabil.abdemeziane@univ-bba.dz*, Bounabisouad1@gmail.com** et
nouirinesrine34@gmail.com***
1 Enseignant Université Bordj Bou Arreridj, EL Annacer, BP34030 BBA, Algérie.
2 Université Tébessa, Route de Constantine N10, BP12000 Tébessa, Algérie.
3 Ingénieurs en Structures de CM et BA. BBA, Algérie.

Résumé : L’objectif de cette étude est de réaliser une structure répondant aux exigences de la résistance, la
stabilité d’un pylône métallique destiné au transport d’électricité. Les pylônes auxquels nous nous sommes
intéressés sont de type treillis utilisés plus spécifiquement dans le transport électrique par des lignes de haute
tension.
Le travail à consiste à calculer les différents types de charges transmises au pylône, à savoir les charges transmises
par les câbles et les actions du vent. Puis l’application sur ordinateur de : La modélisation du pylône avec
ROBOT ; Le chargement et les appuis ; l’Analyse statique et dynamique ; La vérification d’assemblages ; et Les
fondations. Ce travail nous a permis de comprendre le comportement des structures des pylônes en treillis. En
effet même si leur calcul semble simple, ils restent, cependant, en raison de leur élancement de leur légèreté et de
la faiblesse de section des barres utilisées, très sensible au phénomène d'instabilité.

Mots-Clefs : Pylône électrique, dynamique, modélisation, comparaison, analyse.


Abstract: The objective of this study is to achieve a structure that meets the strength and stability requirements
of a metal pylon intended for the transmission of electricity. The pylons in which we are interested are of the lattice
type used more specifically in the electrical transmission by high voltage lines.
The work consists of calculating the different types of loads transmitted to the pylon, namely the loads transmitted
by the cables and the actions of the wind. Then the computer application of: Modeling the pylon with ROBOT;
Loading and supports; Static and dynamic analysis; Verification of assemblies; and Foundations. This work
allowed us to understand the behavior of lattice tower structures. Indeed even if their calculation seems simple,
they remain, however, because of their slenderness of their lightness and the weakness of section of the bars used,
very sensitive to the phenomenon of instability.
Keywords : Pylône électrique, dynamique, modélisation, comparaison, analyse.

1 Introduction

Les pylônes ont pour fonction de maintenir les câbles à une distance minimale de sécurité du sol et des
obstacles environnants, afin d'assurer la sécurité des personnes et des installations situées au voisinage
des lignes. Leur forme (Fig.1), leur hauteur et leur robustesse, ou résistance mécanique, dépendent de
leur environnement (conditions climatiques) et des contraintes mécaniques (terrain) auxquelles ils sont
soumis.

P. Monopode Pylône à consoles P. Chat P. Portique P. Haubané

Figure 1. Différentes formes de pylônes.


Leur silhouette est caractérisée par la disposition des câbles conducteurs. Actuellement, le pylône est
une structure verticale en bois, en béton armé ou en métal, utilisée comme support pour les câbles aériens

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(Pylônes de lignes électriques) ou les antennes (pylône GSM) [1]. Bien que les pylônes à treillis soient
utilisés depuis très longtemps, et ce, partout à travers le monde, les connaissances actuelles ne permettent
toujours pas de déterminer avec suffisamment de précision la capacité structurale de ce type de structure
[2].
Il existe plusieurs sortes selon les contraintes engendrés (Fig.2), leurs matériaux constitutifs (béton, bois,
acier, mixtes, …), leurs formes :

à 1 triangle à double triangle à 3 triangles Drapeau Double drapeau Tonneau

Figure 2. Exemples des pylônes à consoles ou triangles.


Tous les pylônes de façon générale peuvent être décomposés en trois parties à savoir : la tête, le fut et
les pieds (Fig.3).
Vu l’importance de l’utilisation de pylône par apport à la facilité de montage et démontage ainsi que le
transport (Fig.4), l’industrialisation de ce dernier connait un développement rapide et diversifier à
travers le monde dans de différents domaines.

Figure 3. Composants d’un pylône [4] Figure 4. Montage d’un pylône [6]

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2 Présentation des pylônes étudiés :

Dans le présent travail on aura à dimensionner trois exemples (Fig.5) de ces ouvrages métalliques à
savoir un pylône d’électrique. Description des pylônes étudiés et des mécanismes d'effondrement. Les
pylônes, en structure métallique, est autoportant, et se compose des tronçons (cornières à ailes égales :
L120.10 et L90.6 en S235) en treillis a base carrée au niveau des fondations, et le troisième un portique
en treillis à base rectangulaire au niveau des fondations.
Pylône A Pylône B Pylône C
A consoles (6 triangles ) « Chat » Portique

Hauteur : 29.20 m - Poids : Hauteur : 30 m - Poids : Hauteur : 30 m - Poids : 14,21 t


7,09 t 10,38 t
Figure 5. Géométrie des trois pylônes étudiés (sans echelle) [5].

3 Modélisation numérique par E.F. :

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Figure 6. Etapes utilisées dans le programme de ROBOT pour le calcul.

Les pylônes que nous calculons font partie des structures discrètes qui sont composées d'éléments barres
assemblées par boulonnage en des points appelés «nœuds», et soumises à des forces extérieures que sont
: la pression due au vent, le poids propre du pylône et des câbles. Sous l'effet de ces forces, le pylône
peut se déformer et des contraintes internes dans chaque élément peuvent se manifester.
Cette dernière est entièrement définie par les caractéristiques géométriques de la section courante (aire,
module d'Young etc.) et la géométrie de la fibre moyenne. Les efforts appliqués à chaque barre sont
schématisés comme charges ponctuelles. L'application de la théorie des poutres à des structures simples
comme les treillis simples, conduit à des solutions analytiques complètes. En revanche, pour les
structures plus complexes comme le pylône, le recours à une méthode numérique (Fig.6) est nécessaire
telle que la méthode aux éléments finis qui est systématiquement et aisément programmable avec les
références nécessaires pour l'analyse statique et modale des structures de type treillis plans obtenus par
assemblage de barres articulées aux extrémités, les éléments d'un treillis ne travaillent qu'en traction ou
compression. Ils sont modélisés par des éléments finis de type barres. Cette analyse est menée au moyen
d'une analyse numérique utilisant le logiciel ROBOT avec une analyse non linéaire incluant (Fig.7).
Afin de résoudre l’équation d’équilibre tenant compte du problème de non linéarité, la procédure
d’analyse statique utilise une approche itérative et incrémentale (Newton-Raphson [8]), où la matrice
de rigidité globale [K] est recalculée à chaque itération jusqu’à ce que l’équilibre soit obtenu.

(Avec les nombres de degrés de liberté : ddlA = 5094, ddlB = 4272 et ddlC = 5172)
Figure 7. Logiciel Robot utilisé pour la modélisation des pylônes et exemple modélisé.

4 Analyse statique :

Les pylônes que nous nous proposons de calculer font partie des structures discrètes qui sont composées
d'éléments barres assemblées par boulonnage en des points appelés «nœuds» (Fig.8), et soumises à des
forces extérieures que sont : la pression due au vent, le poids propre du pylône et des câbles pour les
pylônes de transport électrique. Sous l'effet de ces forces, le pylône peut se déformer et des contraintes
internes dans chaque élément peuvent se manifester. Les efforts appliqués à chaque barre sont
schématisés comme charges ponctuelles. Les sollicitations résultantes sont obtenues sous la forme d'un
seul effort axial en chaque point de la fibre moyenne.

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Figure 8. Exemple de la conception du pylône A et B par des tançons.


La pression du vent : Le mât de pylône sera divisé en tronçons, chaque tronçon sera dimensionné
suivant ses éléments les plus sollicités. Donc le pylône sera calculé tronçon par tronçon du bas vers le
haut. Nous rechercherons les sollicitations les plus défavorables à la base de chaque tronçon (Tab.1).
On supposera, pour les pressions dynamiques du vent, une distribution trapézoïdale pour chaque
tronçon.
D’après "R.N.V.99" [10], la catégorie de construction qui étudier est: Catégorie II : cette catégorie
regroupe les constructions ajourées telles que les structures verticales en treillis (pylônes, grues,
échafaudages, etc.), les cheminées et ouvrages similaires. Le calcul de la pression due au vent : Pour les
constructions de catégorie II, la pression due au vent qj qui s’exerce sur un élément de surface j est
donnée par :

Tableau 1. Calcul de la pression appliquée sur le pylône A

Z Ln Cr Iv Ce (z) qdyn W(Zj) qj


(z/z0) (N/m2) (N/m2)
(m) (N/m2)
5 2.813 0.619 0.355 1.336 501 1035.066 550.655
8 3.283 0.722 0.305 1.633 612.375 1265.167 673.069
11 3.602 0.792 0.278 1.847 692.625 1430.963 761.273
18.3 4.111 0.904 0.243 2.209 828.375 1711.423 910.477
21.9 4.290 0.944 0.233 2.345 879.375 1816.789 966.532
25.5 4.443 0.977 0.225 2.459 922.125 1905.110 1013.519
29.2 4.578 1.007 0.218 2.565 961.875 1987.234 1057.208

Les charges dues aux câbles : sont calculé en considérant notre pylône comme pylône en bout liaison
(cas défavorable par rapport à un pylône intermédiaire) et donc le pylône subit l’action de traction des
câbles d’un seul côté (Fig.9). Les distance entres pylônes diffèrent selon leur capacité et le nombre de
câbles qu’ils soutiennent. Dans notre cas la distance entre pylônes est de 300m. Ainsi pour évaluer la
charge des câbles, on doit tenir compte de la longueur réelle de du câble entre deux pylônes (distance
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développé selon la courbure du câble du a son poids propre). Le câble qui utilisé pour notre étude un
câble de type AAAC en aluminium sa section S=411 mm 2 pour, le poids propre de ce câble est de
1109.70×10-3 Kg/m. La distance entre pylônes est de 300m. Chaque câble prend demi-longueur (150
m).

Figure 9. Charges des câbles dans le pylône A.

Combinaison des charges : (Tab.2)


Tableau 2. Cas et combinaisons des charges
Charges Cas de charges
Ch. Permanente G ELU 1 1.35G+1.5W1
Poids propre PP 2 1.35G+1.5W2
Câble C 3 1.35G+Q+W1
Ch. d’exploitation Q 4 1.35G+Q+W2
Vent1 W1 ELS 5 G+0.87Q+0.67W1
Vent2 W2 6 G+0.87Q+0.67W2
7 G+Q

Les contraintes maximales (Tab.3) régissantes notre structure sont relatives à la combinaison la plus
critique à l’ELU qui est : 1.35G + 1.5 W1 les résultats de ces contraintes sont regroupés dans les tableaux
suivant :
Tableau 3. Contraintes max dans le pylône A :

Contraintes max min max(My) min(Mz) max(My) min(Mz) Fx/Ax


(MPa)
Max 38.42 28.83 20.21 17.54 0.0 4.07 29.53
Barre 54 54 1407 1403 1 344 1698
Min - - 0.0 -3.28 -18.24 -18.51 -28.53
27.44 38.65
Barre 1701 1701 1 1582 2 317 1701
Et on remarque que les contraintes maximales sont regroupées à la base des pylônes (Fig.10).

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Figure 10. Diagrammes des contraintes sur deux pylônes.


Les déplacements maximaux : On remarque que le déplacement maximal (7.2 mm et 4.2 mm) (Fig.11)
est au sommet du pylône sous 1.35G+1.5W1 et 1.35G+1.5W2.

Figure 11. Déformés max des trois pylônes.


Justification vis-à-vis de l’effet P-Delta : Puisque le coefficient θ est inférieur à
0,10 donc l’effet P-Δ peut être négligé pour les deux sens (RPA25) :

La vérification des contraintes et l’effet P-Δ est largement vérifiée. Cette


vérification montre que les trois pylônes sont stables.
5 Analyse modale :

En utilisant la méthode « Lanczos » [7], l’analyse modale permet de calculer les valeurs propres
(pulsations, fréquences ou périodes), vecteurs propres, coefficients de participation et masses
participantes pour l’étude aux vibrations libres de la structure (Tab.4 et Fig.12 et 13).

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Tableau 4. Périodes fondamentales


Pylône A Pylône B Pylône C
Poids en kg 9961.19 10308.57 14209.42
Fréquence en Hz 4.49 2.66 2.26
Période en s 0.22 0.38 0.44

Figure 12. Principaux modes de déformation globale des trois pylônes.

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Figure 13. Renforcement du pylône A et B par contreventement horizontal.

Nous conclus que lorsque la période est augmentée, la rigidité va diminuée, donc le pylône « C » est
de faible rigidité (structure flexible) par rapport aux autres pylônes.
Et le poids du pylône « C » est notamment supérieur aux autres ce qui résulte que de premier « C » est
plus stable au renversement que les autres.

6 Analyse sismique :

Un séisme est une libération brutale de l’énergie potentielle accumulée dans les roches par le jeu des
mouvements relatifs des différentes parties de l’écorce terrestre. Lorsque les contraintes dépassent un
certain seuil, une rupture d’équilibre se produit et donne naissance aux ondes sismiques qui se propagent
dans toutes les directions et atteignent la surface du sol. Ces mouvements du sol excitent les ouvrages
par déplacement de leurs appuis et sont plus ou moins amplifiés dans la structure. Le niveau
d’amplification dépend essentiellement de la période de la structure et de la nature du sol. Ceci implique
de faire une étude parasismique pour essayer de mettre en exergue le comportement de structure sous
l’effet des actions dynamique dues au séisme et doit être justifié selon RPA.
La hauteur de notre structure (zone IIa, groupe d’usage 1B) est supérieur à 17 m, donc la méthode
statique équivalente est inapplicable (R.P.A.99), donc la méthode qui convient pour notre cas est la
méthode d’analyse modale spectrale. On recherche pour chaque mode de vibration le maximum des
effets engendrés dans la structure par les forces sismiques représentées par un spectre de réponse de

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calcul. Ces effets vont être combinés par la suite suivant la combinaison la plus appropriée pour obtenir
la réponse totale de la structure.
Une fois l’effort dynamique est calculé, le R.P.A. prévoit de faire la vérification suivante :

Avec 𝐕𝐝𝐲𝐧 : L’effort tranchant dynamique (calculé par la méthode modale spectrale)
𝑽𝒔𝒕: L’effort tranchant statique à la base du bâtiment :
A : Coefficient d’accélération de zone ;
D : Facteur d’amplification dynamique moyen ;
W : Poids total de la structure ;
R : Coefficient de comportement de la structure ;
Q : Facteur de qualité.

Spectre de réponse de calcul : (Fig. 14) Chaque séisme est caractérisé par un spectre de réponse en
accélération et chaque structure est caractérisée par une période propre T et un facteur
d’amortissement ξ. Pour la méthode dynamique modale spectrale, les forces sismiques sont
représentées par spectre de réponse de calcul suivant :

Figure 14. Spectre de réponse pour le pylône A


Vérification des résultats vis-à-vis du R.P.A. 99 : (Tab.5)

Tableau 5. Vérifications vis-à-vis du RPA 99


Période fondamentale de la structure Te (s) 1.3Te (s) Tdyn (s) Tdyn  1.3 Te
Pylône A 1.068 1.388 0.27 Cond. vérifiée
Pylône B 1.090 1.417 0.38 Cond. vérifiée
Vérification de la résultante des forces Vst (kg) 0.8Vst (kg) Vdyn (kg) Vdyn  0.8 Vst
sismiques
Pylône A 609.153 487.322 1256.77 Cond. vérifiée
Pylône B 873.652 698.923 1452.05 Cond. vérifiée

Vis-à-vis des mouvements du sol, les structures se comportent comme des oscillateurs dont les modes
propres d’oscillation dépendent notamment de la rigidité (la période) des éléments de la structure. La
réponse de la structure sous séisme dépend de ses modes propres de vibration, donc il s’agit d’une
structure légère où l’effet de séisme est négligeable.

7 Assemblages :

Nous avons vérifié les assemblages des barres selon la norme EC3, on utilise les formules de vérification
du Boulon ordinaire (M20 et M22) au cisaillement, à la traction et à la pression diamétrales des trous
aux voisinages de rive des pièces (Fig.15 et 16). Les calculs des assemblages se fait avec le logiciel

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Robot. Le dimensionnement des boulons ordinaires ne présente pas un problème dans notre structure. Il
s’agit en fait des vérifications à faire.

Figure 15. Pylône « B » le chat et details d’assemblages des cornieres à


Ailes égales avec et sans goussets

Cependant, le rôle des boulons n’est pas négligeable et mérite d’être traité sous ses aspects
réglementaires et constructifs. On effectue de même toutes les vérifications nécessaires, on déduit que
les assemblages sont valables pour les pylônes.

Figure 16. Les noeuds d’assemblages les plus critiques


1. Fondations :
En plus du choix du pylône, il existe plusieurs choix de fondations qui diffèrent d’un pylône à l’autre et
selon le lieu et la nature du sol. Dans notre cas on a choisi 4 points d’appuis sur un massif en béton armé
de section carrée séparé pour assurer l’ancrage et la stabilité du pylône (Fig.17 et 18).

Figure 17. Conception choisie des fondations

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Les fondations des pylônes ont un double rôle : d’une part de transmettre les charges concentrées
au sol, et d’autre part de résister aux moments de renversements créés par les pylônes.
Vérification au renversement : (exemple de pylone A)

Dans une étude des fondations la détermination des dimensions des structures des pylônes a pour
objet la conservation d'un état d'équilibre stable. Donc les constructions obéissent aux lois générales
de l'équilibre, La fondation doit, dans ce cadre, assurer l'équilibre entre la pression engendrée par
la sollicitation et la résistance du sol.

Figure 18. Ferraillage de la semelle isolée

8 Conclusion :

Ce travail nous a permis de comprendre le comportement de la structure des pylônes d’électricités


en treillis (ajourées) et de voir les difficultés rencontrées par les ingénieurs concepteurs de tels
projets. En effet même si leur calcul semble simple, ils restent, cependant, en raison de leur
élancement de leur légèreté et de la faiblesse de section des barres utilisées, très sensible au
phénomène d'instabilité.
Et nous concluons les points suivants:
- Lorsque la période est augmentée, la rigidité va diminuée, donc le pylône « C » est de faible
rigidité
(structure flexible) par rapport aux autres pylônes A et B ;
- Nous avons vu la géométrie et la distribution de l’action du vent sur les deux
pylônes A et B qui ont été étudié, la vérification des contraintes et l’effet p-∆ est largement
vérifiée. Cette vérification montre que les deux pylônes sont stables ;
- La réponse de la structure sous séisme dépend des modes propres de vibration. Ces modes
propres de vibrations ne dépendent pas au séisme et peuvent être visualisées lorsque la
structure est en oscillations libres, donc il s’agit d’une structure légère où l’effet de séisme
est négligeable ;
- Dans une étude des fondations en a vu que la détermination des dimensions des structures
des pylônes a pour objet la conservation d'un état d'équilibre stable. Donc les constructions
obéissent aux lois générales de l'équilibre, La fondation doit, dans ce cadre, assurer
l'équilibre entre la pression engendrée par la sollicitation et la résistance du sol ;
- Ce travail a montré que le domaine étudié est très vaste. Au cours des études menées, des
problems non résolus ou partiellement résolus ont été rencontrés. Et nous suggérons pour
les travaux futurs, une analyse de l’effet du 2eme ordre, imperfection et défaut d’assemblage
(Position du centre de gravité et du point d’attache d’une cornière).

9 Bibliographie :
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[11] Pierre-Luc B. 2013, Calcul de la capacité d’un pylone à treillis avec une approche de stabilité, Mémoire de maîtrise: GC,
Université de SHERBROOKE, 131p.
[12] R.N.V. 1999 : REGLEMENT NEIGE ET VENT, C.N.E.R.I.B. Souidania, Alger, ALGERIE 134p.
[13] RPA99/Version2003 : Règles parasismiques Algériennes.

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INFLUENCE OF INITIAL IMPERFECTIONS ON THE LATERAL TORSIONAL


BUCKLING OF CELLULAR BEAMS UNDER FIRE
BENYETTOU ORIBI Sabrina1*, KADA Abdelhak2*, LAMRI Belkacem3*, MESQUITA Luis4*
s.benyettou@univ-chlef.dz
a.kada@univ-chlef.dz
b.lamri@univ-chlef.dz
lmesquita@ipb.pt
1,2,3 Laboratoire Ingénierie de la Sécurité Incendie des Constructions et Protection de leur Environnement (LISICPE), Faculty
of Civil Engineering and Architecture, UHBC, Ouled Fares, BP. 78C, Chlef 02180-Algeria.
4 Institute for Sustainability and Innovation in Structural Engineering (ISISE), Polytechnic Institute of Bragança, Campus Santa

Apolónia Ap. 1134, 5300-253 Bragança, Portugal.

Abstract: The paper presents a study of the behaviour of cellular beams at ambient temperatures as well as in the
case of fire. In the latter case, lateral torsional buckling resistance, LTB, is more affected when they are not
restrained. The work aims to describe a numerical study to analyse the LTB behaviour of steel beams with circular
web openings in a fire situation. The material and geometrical non-linearities, the variation of the stress-strain
curve with the temperature of the steel, are considered in the finite element analysis approach. Additionally, the
aim is to study the parameters that influence the LTB resistance of steel beams with large opening cells, namely
residual stresses, geometrical imperfections, loading, and geometry of the beams: profile type, the spacing between
openings, and the length. The analysis investigation shows that the vertical and lateral deflections increase rapidly
as the load-carrying capacity decreases. The difference in space between openings, the temperature, and the span
strongly affect the LTB stability; the initial geometry imperfection and residual stress also have a big effect.

Keywords: Cellular beams, Fire, Numerical analysis- ANSYS, LTB, Imperfections.


1 Introduction

Besides the aesthetic aspect, the cellular beams are lightweight and have superior load-deflection
characteristics. They are made from a standard wide-flange beam by a double cut through the web
longitudinally. The two halves are separated and welded together to form a cellular beam that is 40%
stronger and 50% deeper than the original solid beam [16]. Due to the manufacturing process, inevitable
imperfections are produced, they are in the range of normal tolerances, usually not visible, and cannot
be accurately quantified in advance [1].
At ambient temperature, the presence of these openings involves changes in the mechanical behaviour
of the beams, including the appearance of local modes of ruin around the openings. The research
described by [8] has identified six main failure modes of castellated beams. Three failure modes are of
common nature with the beams with solid web (global failures) and three failure modes of specific
nature of the beams with web openings (local failures).
Several numerical studies have dealt with the presence of openings plus imperfections [5, 15] as well as
the influence of residual stresses [13], which showed their influence on the lateral torsional buckling
resistance of the beams. The influencing parameters are mainly related to the geometry and length of
the beam, the opening diameter, openings spacing, the type of loading and boundary conditions.
The same authors [14] showed in recent experimental work, about the influence of residual stresses on
the instability of these beams, that for the lightest section, the residual stress distribution has a
detrimental effect on the global buckling resistance.
Design codes do not provide precise formulations for treating the case of such beams under LTB at
ambient and elevated temperatures. To develop calculation rules, there are some analytical models
developed to represent the lateral torsional buckling resistance of cellular beams [11].

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Recent literature with a significant number of studies of steel beams under fire considered either cellular
beams without imperfection [7] or lateral torsional buckling of steel solid beams with imperfections [7,
10].
Research work still remains about the LTB of cellular beams with the influence of initial imperfections
at elevated temperatures [3].
In this work, we will address the lateral torsional buckling problems of the cellular beams at elevated
temperatures due to fire by developing numerical models to identify and analyse their behaviour
regarding failure modes. The numerical simulations account for initial geometrical imperfections,
residual stresses, and geometric and material nonlinearities.
For comparison between the numerical and analytical results in this work, the analytical method
presented for cellular beams at high temperatures corresponds to that commonly used for solid beams
in [4] with the modifications issued by [11] at ambient temperature.
2 Analytical approach for bending and LTB resistance of cellular beam at high temperatures
2-1 Bending moment resistance

In a fire condition, the design moment resistance Mfi,θ, Rd of a class 1 or class 2 cross-section with a
uniform temperature θa according to [4] is determined by:
Mfi,θ,Rd = Mpl,θ,Rd = k y,θ [γM,0 ⁄γM,fi ]MRd (1)
Where MRd is the plastic moment resistance Mpl,Rd at the centreline of the opening for normal
temperature design according to SCI [9], Ky,θ : is the reduction factor for the yield strength of steel at
temperature θa.
2-2 Lateral torsional buckling resistance

Based on the formulations provided in [4] and [11], the main analytical formulas for calculating the LTB
resistance of a cellular beam at elevated temperature are presented below:
Mb,fi,t,Rd,CB =K LB *Mb,fi,t,Rd,EC3
(2)
Where Mb,fi,t,Rd,EC3 is the design lateral torsional buckling resistance moment at time t of a laterally
unrestrained member with a Class 1 or Class 2 solid cross-section according to [4].
1
Mb,fi,t,Rd,Ec3 =χLT,fi .wy .k y,θ,com .fy.
γM,fi (3)
While Wy is the appropriate section modulus, χLT,fi : the reduction factor.
KLB: Correction factor for the design of cellular beams with non-dimensional slenderness < 2.5 as
mentioned by [11].
With shear loads (Distributed load):
k LB =min(0.16*(Af /Aw )+0.66,1)/max((‐0.1*λLT +0.13),0.9)
(4)
Without shear loads (End moment load):
k LB = 1/(−0.01 ∗ λLT + 1.05)
(5)
3 Numerical model description

In this study two steel sections, British universal beam 610UB101 and European I-beam IPE600, were
chosen for the simulations. The first with the aim of comparing the analytical and numerical results, and
the second with the aim of conducting the parametric study.

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Simulations for simply supported cellular beams with a span of 8 m, made from 610UB101 hot-rolled
profile, and laterally unrestrained to undergo lateral torsional buckling, were undertaken first.
The beams are analysed numerically using ANSYS finite element software [2] using SHELL elements.
The analysis is performed considering the material and geometric nonlinearities.
The openings are distributed at regular intervals while respecting the following parameters: a0 / h = 0.8,
H/h =1.3, and w/a0 = 0.3 [9]. Where h=602 mm is the initial height of the cross-section whose breadth
is b=228 mm, and H is the final height, a0 is the opening diameter, and w is the web post width, figure
1, table1.

Table 1. Properties of the cellular steel section

a0 w H w0 s
a0/h w/a0 H/h N
mm mm mm mm mm

0.8 0.3 1.3 481.6 144.48 782.6 240.8 626.08 12

Two types of loading are considered, end moment (M) modelled by a couple of loads acting on the
flange’s nodes, and a distributed load (D) on the centre line of the top flange, as shown in figure 1.

(a) (b) (c)


Figure 1. Finite element models and geometry properties of cellular beam: (a) cellular beam with
distributed load, (b) cellular beam with end moment. (c) Geometry properties.
The beams are subjected to a constant temperature and an increasing uniformly distributed load (U) or
end moment (M) varying with time (q = 100t) until the beam collapse.
The steel grade used in this study is S430 (fy = 430 [MPa]) with a typical modulus of elasticity of 210
[GPa] and a Poisson's ratio of 0.3 and was adopted similar to the one from Peter et al. [12]. The stress-
strain relationship used for the simulations comes from Eurocode 3 Part 1-2 [4] and is shown
schematically in Figure 2.

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Figure 2. Stress-strain relationships for carbon steel at high temperatures S430.


The initial structural imperfection considered is sinusoidal in nature and of the same intensity as that
used for hot-rolled sections in double tees, with a maximum value of L / 1000 at mid-span [10], where
L is the beam span. A triangular distribution of the residual stresses with a maximum value of 0.3 fy was
adopted too. At the junction between the flange and the web, the section is subjected to tensile stresses.
On the web and at the ends of the flanges, the section is compressed.
4 Numerical results

To determine the influence of geometric imperfections and residual stress on the LTB resistance of the
cellular beam, three cases are considered for numerical studies, without imperfections, with geometric
imperfections, with residual stress and geometric imperfections. The numerical lateral torsional buckling
resistance is calculated with critical load obtained from ANSYS simulations.
4-1 Influence of imperfections and residual stresses on LTB of cellular beams

Figure 3 presents comparison results of the bending resistance Mpl,θ, Rd obtained by equation (1) and the
lateral torsional buckling resistance obtained by equation (2) for varying temperatures from 20°C until
800 ºC with the numerical analysis result.
MFE_IMP is the moment resistance with geometric imperfections; MFE_IMP_RS is the moment
resistance with geometric imperfections and residual stresses. An aspect related to the type of loading is
also investigated here, (M) means end moment, and (D) means distributed load.

(a) (b)

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Figure 3. Moment resistance of cellular beam: (a) with end moment load, (b) with distributed load
The results above show that the presence of the imperfections has a big effect on the beam resistance,
which means they are entering in beam resistance to LTB. The influence of the residual stresses
decreases with increasing temperature. This is due to the stress–strain relationship at elevated
temperatures. For temperatures close to 500°C, the effect of residual stress almost vanishes.
For the loading type, the difference in results between beams loaded with a distributed load and beams
loaded with an end moment is almost 5%. It is therefore reasonable and favourable to retain the
numerical model with the end moment load as a reference case for the continuation of the studies.
Figure 4 presents the vertical and lateral displacements of different cellular beams in the function of the
applied load for different temperature values from 20 [°C] up to 800 [°C].

(a)

(b)
Figure 4. Cellular beams deflections, Vertical (VD) and lateral displacements (LD) vs. temperature:
(a) with an End moment, (b) with a distributed load.
For both types of loading, the beams have undergone increasing vertical and lateral displacements
progressively and linearly for temperatures below 500 °C, after which the displacement increases
sharply with the load.
4-2 Parametric study

In this paragraph, we present the results obtained from a series of several numerical simulations
performed on cellular beams with circular openings loaded with end moment by varying the following
geometric parameters: profile type; the spacing between the openings S and the length L at different

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temperatures from 20 to 800°C, including geometric imperfections and residual stresses to study their
influence on displacement, stress distribution and the carrying capacity of cellular beams.
For this parametric study, the IPE600 section is chosen to be close in geometric dimensions to the
610UB101, where both sections are inscribed within the same rectangle. The various parameters
considered, and the section’s properties are shown in Table 2 and figure 5, respectively.
Table 2. The various studied parameters

Profile
L H a0 S
section

610UB101 1.2a0
8m
1.3h 0.8h 1.3a0
3m
1.5a0
IPE600

(a) (b)
Figure 5. Geometric dimensions of parent sections: (a)
610UB101, (b) IPE600

4-3 Influence of lengths, and spacing between openings on the behaviour of cellular beams

Figure 6 presents the comparison between the numerical results of LTB resistance for three different
opening spacings and the analytic results.

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Figure 6. LTB resistance of cellular beams with different openings spacing

For all three types of opening spacings, the results show similar trends to lateral torsional buckling
resistance, the numerical values 9-10% below analytical results.
Figure 7 shows the mid-span vertical deflection of the UB cross-section of cellular beams for different
cases of openings spacing at 800 °C. It also shows a typical behaviour of LTB of the overall beam,
practically without rotation of the web.

L=8, S=1.2a0, T=800°C L=3, S=1.2a0, T=800°C

L=8, S=1.3a0, T=800°C L=3, S=1.3a0, T=800°C

L=8, S=1.5a0, T=800°C L=3, S=1.5a0, T=800°C

Figure 7. Maximum vertical displacement.


A noticeable decrease in deflection is depicted at mid-span (Figure 7), due to the increase in spacing
between openings, which depends on the length of the beam.
Figure 8 depicts the cross-sectional distribution of Von Mises stresses in cellular beams of 3 and 8 m in
length.

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L=8, S=1.2a0, T=800°C L=3, S=1.2a0, T=800°C

L=8, S=1.3a0, T=800°C L=3, S=1.3a0, T=800°C

L=8, S=1.5a0, T=800°C L=3, S=1.5a0, T=800°C


Figure 8. Von misses stress distribution at 800°C.
For L = 8 m the von Misses stresses in the web post and at the openings reach the elasticity limit fy (the
red colour), whereas the stresses for L= 3m remain significantly lower. A decrease in openings spacing
has resulted in an increase in the distribution of stresses on the web post and at openings (figure 8).
4-4 Influence of profile section geometry

The following numerical analysis was carried out for two cases of steel sections, IPE and UB. Figure 9
presents the influence of the geometry on the LTB resistance in both sections for the sake of comparison.

(a) (b)
Figure 9. Influence of section geometry: (a) L=3 m, (b) L =8 m.
The results show that the critical moment determined from the numerical analysis is higher than the one
determined from equation (2). For UB and IPE cross-sections, the numerical results of LTB resistance
are below the analytical results by about 10 to 15% for lengths equal to 3 and 8m. The sections show
similar behaviour for S less than 1.5a0.
Comparing numerical with analytical results for LTB resistance of IPE and UB cross sections, a 20 %
difference in moment resistance is noticed. For the case of a 3 m span of the beam with IPE cross-
section, Figure 9-b shows that the decrease in the spacing of the openings (S= 1.2a0 and S= 1.3a0) has
induced an increase in the LTB moment resistance. This slightly appears in the case of the UB cross-

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section. For temperatures above 500 °C, the LTB beam resistance of the cross sections is almost begin
the same.
5 Conclusion

For adequate numerical modelling, the geometric imperfections must be considered during the nonlinear
geometric and material calculation of the failure load of a structural element. In this work, numerical
analysis for the investigation of the influence of imperfections on lateral torsional buckling of cellular
beams is done with the purpose of comparing the results with those from the analytical approach to
evaluate the LTB fire resistance of the beams. The parametric study using numerical models that account
for imperfections has allowed for the investigation of the parameters that influence the beam resistance
to LTB. A set of numerical simulations including geometric imperfections and residual stresses was
done at different temperatures from 20 to 800°C. It has been shown that geometric imperfections and
residual stresses are parameters that should be accounted for when evaluating the LTB’s resistance under
fire conditions. It is worth noting that LTB is amplified by the presence of imperfections, including
residual stresses. Finally, the spacing between openings has not a great influence on the beam’s fire
resistance to LTB, but it influences the stress distribution between openings and the overall beam
displacement.
6 References
[1] A.C.S, and S.A. ACB® and Angelina® Beams, a New Generation of Cellular Beams. Ed. ArcelorMittal2018.
[2] ANSYS. Ansys Mechanical Apdl. Vers. 16.2. Computer software 2016.
[3] Benyettou Oribi, Sabrina, et al. Numerical Analysis of Lateral Torsional Buckling of Steel I-Beams with and without Web-
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[4] CEN-EN-1993-1-2. Eurocode 3: Design of Steel Structures - Part 1-2: General Rules - Structural Fire Design. Brussels
2005.
[5] Ellobody, Ehab. Nonlinear Analysis of Cellular Steel Beams under Combined Buckling Modes. Thin-Walled Structures
52 (2012): 66-79.
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Temperatures Due to Fire. Asian Journal of Civil Engineering 20.2 (2019): 261-67.
[7] Kada, Abdelhak, et al. Finite Element Analysis of Steel Beams with Web Apertures under Fire Condition. Asian Journal
of Civil Engineering 17 (2016): 91-105.
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the Uk National Annexes. Steel Construction Institute, 2011.
[10] Mesquita, L. M. R., et al. Experimental and Numerical Research on the Critical Temperature of Laterally Unrestrained
Steel I Beams. Journal of Constructional Steel Research 61.10 (2005): 1435-46.
[11] Panedpojaman, Pattamad, Worathep Sae-Long, and Tanan Chub-uppakarn. Cellular Beam Design for Resistance to
Inelastic Lateral–Torsional Buckling. Thin-Walled Structures 99 (2016): 182-94.
[12] Peter, J.M., Buchanan, A.H., Seputro, J., Wastney, C., Welsh, R. – “Effect of support conditions on the fire behavior of
steel and composite beams”, fire and materials; vol.28, 2004, p.159-175.
[13] Sonck, Delphine, and Jan Belis. Lateral–Torsional Buckling Resistance of Cellular Beams. Journal of Constructional
Steel Research 105 (2015): 119-28.
[14] Sonck, Delphine, Rudy Van Impe, and Jan Belis. Experimental Investigation of Residual Stresses in Steel Cellular and
Castellated Members. Construction and Building Materials 54 (2014): 512-19.
[15] Sweedan, Amr M. I. Elastic Lateral Stability of I-Shaped Cellular Steel Beams. Journal of Constructional Steel Research
67.2 (2011): 151-63.
[16] Westok, Kloeckner Metals UK. The Westok Cellular Beam Pocket Guide. Ed. Westok, Kloeckner Metals UK2017.

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LA NOTION D’INTERACTION SOL-STRUCTURE SOUS ACTION SISMIQUE ET


LEUR UTILISATION DANS LE DOMAINE INDUSTRIEL
BOUCHEHIT Hamza 1*
bouchehithamza@gmail.com *

1 LGC-ROI, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Batna 2, Rue Chahid Boukhlouf M. El Hadi,
Batna 05001, Algérie.

Résumé : L'interaction entre le sol et la structure est une chose inévitable en réalité accentuée par les
tremblements de terre. L'effet du tremblement de terre sur les structures est très significatif et inévitable. La
compréhension de ce risque et l’interaction sol-structures va permettre de mieux prévoir les catastrophes
engendrées. En effet, l’action du séisme varie d’une structure à une autre et d’un sol à un autre. À travers cette
recherche, il est mis en exergue le phénomène d’interaction sol-structure et le développement technologique
y’afférant notamment la présentation des derniers trouvailles liées aux structures industrielles implantées dans
les régions sismiques.

Mots-Clefs : Interaction sol-structure, structures industrielles, régions sismiques, historique théorique.

Abstract: The interaction between the ground and the structure is an inevitable thing actually accentuated by
earthquakes. The effect of the earthquake on the structures is very significant and unavoidable. Understanding
this risk and the soil-structure interaction will make it possible to better predict the disasters generated. Indeed,
the action of the earthquake varies from one structure to another and from one ground to another. Through this
research, the phenomenon of soil-structure interaction and the technological development relating thereto are
highlighted, in particular the presentation of the latest findings related to industrial structures located in seismic
regions.

Key-Words: Soil-structure interaction, industrial structures, seismic regions, theoretical background.


1 Introduction

Les effets de l'interaction entre la structure et le sol (ISS) sur la réponse sismique ont été considérés dans
le calcul des structures … ? Qu’après le tremblement de terre de San Fernando en 1971(Figure 1) et
dans la conception des structures nucléaire lors de leur commencement en Californie. [23]. Par ailleurs,
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le séisme qui a secoué la région Nord de Los Angeles le lundi 17 janvier à 13h31 n’est pas directement
lié à la fameuse faille de San Andreas qui a marqué la Californie sur des centaines de kilomètres Selon
les premiers éléments de mesure dont disposent les sismologues (Figure 2). Ce tremblement de terre peu
profond, de magnitude 6,6 sur l'échelle de Richter, a été centré dans une zone à une trentaine de
kilomètres au nord-ouest du centre de Los Angeles, près de Northridge au nord de la vallée de San
Fernando. Lors des tremblements de terre précédents, les réservoirs posés au sol étaient considérés
comme des éléments structuraux faibles et ont subi des dommages importants, car leur comportement
sismique n'était pas correctement prédit. Il convient de noter que la conception sismique des réservoirs
de liquide nécessite la connaissance de l'interaction fluide-structure, des fréquences propres, des masses
typiques, de la répartition des pressions hydrodynamiques sur les parois, ainsi que des forces et moments
générés par le fouettage du liquide contenant. Ces paramètres ont des effets directs sur la stabilité
dynamique et les performances des réservoirs excités. En effet, le comportement dynamique des
réservoirs d'eau est gouverné par l'interaction entre le fluide et la structure.
Il convient de noter que la réponse dynamique des parois du réservoir et le déversement de fluide
dépendent principalement du type d'excitation, du pic de l'accélération, de la durée effective du séisme
et de son contenu fréquentiel. D'autres facteurs comme le niveau du liquide et le papier du réservoir
jouent également un rôle important dans la réponse dynamique et la modulation des propriétés typiques
des réservoirs de liquide [12].

Figure 1. San Fernando Earthquake (Olive View Hospital) [13].

Figure 2. 1971 San Fernando Earthquake collapsed Freeway Overpasses [18].


L'interaction de la structure et du sol fait partie d'une branche de la mécanique appliquée. Il s'intéresse
au développement et à l'étude de méthodes théoriques et pratiques d'analyse des structures en tenant
compte des comportements des sols et des fondations. Les conséquences désastreuses de plusieurs

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tremblements de terre récents dans différentes parties du monde sont devenues un sérieux problème pour
les ingénieurs. [23]
Dans la plupart des ouvrages de génie civil du monde, le comportement du sol et le comportement de la
structure sont étudiés séparément. Il s'agit de faciliter grandement l'analyse, tout en permettant
d'atteindre les objectifs souhaités.
Dans certains cas, l'interaction entre la structure du sol est plus importante et peut grandement affecter
la conception, la taille et la qualité de la structure. Une bonne compréhension du comportement combiné
de la structure et du sol améliore considérablement la conception de la structure. En d'autres termes, on
peut dire qu'une mauvaise interprétation de cette réaction conduit à des solutions structurelles
inappropriées.
Depuis les travaux de Housner en 1957 [7] sur des modèles simples et Bard [2] et autres sur des données
Accélérométriques, il est aujourd’hui solidement établi que la réponse d’une structure fondée sur un sol
différente selon la nature de celui-ci et le mode de déformation considéré (rotation, flexion,
translation…). En particulier, ces deux critères font évoluer la période propre de vibration et le taux
d’amortissement. Dès lors, la structure et le sol forment un système dont la réponse doit être envisagée
globalement. Cette idée est la base de l’analyse de l’interaction sol structure, communément admise
aujourd’hui (Figure 3). Il est également connu que les effets de site, dus à un remplissage sédimentaire,
peuvent conduire à des amplifications importantes du mouvement sismique. Il ne semble dès lors pas
dénué de sens d’élargir le concept d’interaction sol/structure à celui d’interaction site/structure.

Figure 3. 1971 Lecture spectrale montrant les effets de la prise en compte de L’ISS [6].
Plusieurs méthodes permettent d’analyser l’interaction Sol-Structure, dont on trouvera une revue
comparative dans Pecker [1] et Wolf [10]. Plus récemment, Guéguen [8] et Bard, P.Guéguen et Wirgin
[3] ont non seulement confirmé l’influence du sol sur la réponse d’une structure, mais également
l’importance que pouvaient avoir certaines configurations structurales (enfouissement, masse,
géométrie…), l’ISS étant prise en compte à l’aide de fonction d’impédance [17] et [21] Ils ont aussi
monté que les efforts de réaction à l’interface sol- structure, engendrés par les mouvements de la
structure, provoquent un champ d’onde secondaire rétrodiffusé dans le sol depuis la fondation : c’est
l’interaction Structure-Sol. Une modélisation récente [22] a confirmé sur un modèle simplifié
(bidimensionnel, mouvement anti plan), que le mouvement du sol enregistré en champ libre, à proximité
d’une structure, pouvait être modifié par la présence même de cette structure, et ce jusqu’à des distances
importantes (kilométriques). [16], également enregistré à plusieurs centaines de mètre de distance les
mouvements créés par la vibration forcée d’une structure. Par ailleurs, une expérimentation récente [15]
a permis de quantifier le champ d’onde rayonné dans le sol depuis la base d’une structure, excitée
artificiellement par des essais de lâcher. Cette étude a montré que la quantité de mouvement transmise
au sol depuis la structure n’est pas négligeable. D’autre part, la présence d’une géologie de surface
particulière peut amplifier le mouvement du sol –effets de site- et influencer ainsi la distribution des
destructions induites sur une zone généralement localisée [9]. Les exemples les plus marquants sont les
amplifications relevées dans la baie de San Francisco suite aux tremblements de terre de 1906 et de 1989
et dans la zone dite du lac à Mexico en 1985. Ces deux zones étant constituées d’un remplissage
alluvionnaire important (exemple l’ordre de 40m pour des vitesses d’ondes de cisaillement de 60-80m/s
dans le cas de Mexico). Un fort couplage entre deux phénomènes peut ainsi se produire :
- La modification de la réponse de la structure (Interaction Sol-Structure) et l’apparition d’un
champ d’onde secondaire (Interaction Structure-Sol) rétrodiffusée dans le sol : c’est l’interaction Sol
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Structure Sol ISSS qui provoquer sous certaines conditions une augmentation du mouvement du sol en
champ libre.
- L’amplification du mouvement du sol (effets de site) qui sera transmise aux bâtiments, dont la
vibration modifiera en retour les mouvements du sol. La notion d’interaction structure/sol suggère ainsi
l’hypothèse qu’une structure isolée sollicite par source sismique est capable d’influencer en retour le
mouvement du sol. Si cette hypothèse était validée, cela signifierait que l’aléa sismique perçu par une
structure pourrait être modifié par des structures voisines. Cette contamination de la réponse d’une
structure par une autre constitue ce qui est appelé interaction structure sol structure [15].
Certains indices démontrent l’existence d’une telle interaction, entre autres une observation suivie d’une
analyse faite par Erlingsson et Bodare [19] et [20] : lors d’un concert de rock qui eut lieu dans le stade
Ullevi (Gothenburg, Suède), le public placé sur la pelouse commença à sauter au rythme de la musique.
Ces sauts cadencés provoquèrent des dommages aux installations. D’après Erlingsson et Bodare, la
cadence des sautes (f ≈ 2Hz) étaient relativement bien corrélée à la fréquence prédominante du sol,
constitué d’un dépôt argileux d’une cinquantaine de mètre. Cette configuration aurait favorisé la
transmission de l’énergie des sauts via le sol jusqu’aux gradins [11], Les analyses plus récentes de
Kitada, Celebi et Guéguen 1998 fonction de son proche voisinage abondent dans le même sens.
C’est l’interaction Site-Structure (ISIS) qui englobe les effets géométriques (stratigraphie, topographie,
limites du remplissage) et mécaniques (rigidité et contraste d’impédance mécanique des couches) du sol
de fondation combinés à la réponse de la structure. Une caractéristique des études de risque sismique
est qu’elles ne tiennent de Figure 1. Exemple simple de l’effet de l’interaction Sol-Structure-Sol, d’après
[14], pas compte de la présence des bâtiments construits sur et/ou dans la couche de sol.
Pourtant, les séismes enregistrés dans la zone du lac du Mexico, densément instrumentée depuis 1985,
ont systématiquement donné lieu à des mouvements de sol de durée anormalement longue et surtout
animés de battements. Même si l’amplification due à la couche de sédiments a trouvé des explications
partiellement satisfaisantes [4], Aucun hypothèse n’a pu expliquer ces observations particulières. Il
apparaît ainsi que l’ISIS pourrait être un élément à prendre en compte dans les études de risque sismique.

2 Structures industrielles dans les régions sismiques :

Les établissements industriels sont considérés comme importants et efficaces pour les économies des
pays, et tout dommage à ces établissements peut être exposé en cas de tremblement de terre susceptible
de provoquer des perturbations dont les conséquences sont désastreuses. Parmi les usines importantes
des établissements industriels, on trouve des coffres forts dans leurs diverses utilisations.
Exemples de certains coffres forts endommagés après un tremblement de terre (Figures 4 et 5) :

Figure 4. Implosion d’un réservoir cylindrique à toit fixe (Source : Malhotra (2006)) [5].

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Figure 1. Destruction par le feu d’un réservoir de pétrole lors du séisme de Kocaeli 1999 en Turquie
(Source : Sezen et al. (2000)) [5].
L'essai du chantier de construction pour les installations industrielles nécessite de trouver les sites
stratégiques avec précision et en fonction des besoins, il n'est donc pas toujours garanti d'éviter de
construire dans des zones sismiques. Nous devons donc nous attaquer à ce problème. Ainsi, prendre soin
de l'interaction entre le sol et la plante dans ce cas peut nous éviter de nombreuses catastrophes.

3 Conclusion :

L'utilisation de l'interaction entre la structure et le sol dans la construction et principalement les


structures industrielles dans les zones sismiques est importante, car plus nous comprenons le
comportement entre le sol et la structure, cela nous garantit des structures solides, efficaces et durables,
Ainsi, nous évitons les catastrophes et maintenons le travail de ces installations en toute sécurité dans
de tels phénomènes naturels.
4 Bibliographie

[1] Alain Pecker. (1984). Dynamique Des Sol. Presses de l'école Nationale des Ponts et Chaussées.
[2] Bard, P. (1988). The Mexico Earthquake of September 19, 1985—A Theoretical Investigation of Large- and Small-scale
Amplification Effects in the Mexico City Valley.
[3] Bard, P.Y, Afra, H, & Argoul. (n.d.). Recent advances in earthquake engineering and structural dynamics. Dynamic
behavior of buildings: experimental results from strong motion data, V. Davidovici. Ouest Editions.
[4] Chavez-Garcia, F. (1991). Thèse de doctorat de l'Université J. Fourier. Diffraction et amplification des ondes sismiques
dans le bassin de Mexico. Grenoble, France.
[5] DAMIEN GOULMOT. (2012). Nouvelles Méthodes numériques pour l'analyse sismique des réservoirs de liquide : Effets
de l'asymétrie, du Ballotement en surface libre et de blocs glace en flottaison. Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de maîtrise ès science appliquées. Montéréal: Université de Montéréal.
[6] G. Gazetas, & G. Mylonakis. (1998). Geotechnical Earthquake Engineering and Soil Dynamics III volume 2. Seismic
soil-structure interaction: new evidence and emerging issues,
[7] George W Housner. (1957). Selected Earthquake Engineering Papers of George W. Housner. Amer Society of Civil
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[8] Guéguen, P. (1995). Rapport de Interaction entre le bâti existant et le mouvement du sol dans les sites urbains. France.
[9] JF Semblat, AM Duval, & P Dangla. (1999). Amplification du mouvement sismique effets de site dans le centre de Nice.
[10] JOHN P. WOLF. (1985). DYNAMICE SOIL-STRUCTURE INTERACTION.
[11] M. Kham. (2005). Basin geometry vs soil layering. Seismic wave amplification.
[12] Boudjellal, E.-M. (2018, 06 27). Analyse Sismique Des Réservoirs (Thèse Doctorat). Faculté de Technologie, Batna:
Université Batna2.
[13] News, L. A. (2016, février 8). Sylmar-San Fernando Earthquake: 45 years ago, Tuesday, 64 killed. Retrieved 05 31, 2021,
from Los Angeles Daily News: https://www.dailynews.com/2016/02/08/sylmar-san-fernando-earthquake-45-years-ago-
tuesday-64-killed/
[14] P Bisch, P Labbe, & A Pecker. (1999). Earthquake Engineering-Invited Papers. Proceedings of the eleventh European
conference, Paris, France, 6-11 September 1998.
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Jalapa building: data and modelling.
[16] P.C. Jenning. (1970). Bull. Seism. Soc. Am. Distant motions from a building vibration test.
[17] Paul C. Jennings, Hiroo Kanamori, Shri Krishna Singh, & Luciana Astiz. (1993). Bulletin of the Seismological Society of
America. Estimation of strong ground motions in Mexico City expected for large earthquakes in the Guerrero seismic
gap.

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[18] Pinterest. (S.d.). Pinterest. Récupéré sur https://www.pinterest.com/pin/540924605224203269/?d=t&mt=login


[19] S. Erlingson. (1²999). oil Dyn. and. Three-dimensional dynamic soil analysis of a live load in Ullewi Stadium.
[20] S. Erlingson, and Bodare. (1996). Soil Dyn. and Earthquake Engineering. Live load induced vibrations in Ullevi Stadium-
Dynamic soil analysis.
[21] Sieffert, J.-G, & Cevaer, F. (1992). Manuel des fonctions d'impédance, fondations superficielles. Ouest Éditions, Presses
Académiques, France.
[22] Wirgin, A.& al. (1996). Proceedings Eleventh World Conference on Earthquake Engineering. A note on the seismic
wavefield radiated from large building structures into soft soils.
[23] Wong HL, & Luco JE. (1976). Dynamic response of rigid foundations of arbitrary shape. Earthquake Eng Struct Dyn,
4:587–97.

ANALYSE DE LA VULNERABILITE SISMIQUE DES STRUCTURES EXISTANTES


BOUDERRADJI Meriem1*, DIMIA Mohamed Salah1, LAHBARI Noureddine1
meriembou063@gmail.com*

1 LGC-ROI, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Batna 2, Algérie.

Résumé : L’étude de la vulnérabilité sismique des structures constitue une étape fondamentale pour la réduction
des dommages dans les constructions existantes, et elle a pris une importance croissante pour les autorités
publiques ces dernières années. La vulnérabilité d’un ouvrage se mesure en estimant le pourcentage de dommages
que produirait un niveau d’agression sismique donné, son analyse dépend principalement sur des caractéristiques
structurales. Ce travail a pour but en premier temps d'améliorer nos connaissances sur la vulnérabilité sismique,
et en deuxième temps de faire une description sur les différentes méthodes d’évaluation de la vulnérabilité sismique
des structures qui sont utilisées dans plusieurs pays. Ces méthodes sont variées selon différentes hypothèses lient,
par leur complexité, leur précision. Leur objectif est soit d’obtenir de la vulnérabilité sismique d’un seul bâtiment,
soit d’un ensemble de bâtiment. Ensuite, il faut savoir faire la distinction entre eux. Une modélisation numérique
« pushover » est effectuée à l’aide du logiciel SAP2000 non-linéaire version 20 pour cibler le degré de
vulnérabilité.

Mots-Clefs : séisme, vulnérabilité sismique, méthode d’analyse, pushover, le niveau de performance.

Abstract : The study of the seismic vulnerability of structures is an important step to reduce the damage in the
existing buildings, and has taken on increasing importance at public authorities in the last few years. The
vulnerability of a structure can be measured by determining the percentage of damage that would be caused by a
certain earthquake attack, their analysis depends mostly on structural characteristics. This work, aims firstly to
improve our knowledge on the seismic vulnerability, secondly to describe the different methods of evaluation the
seismic vulnerability of structures that are used in many countries. These methods are varied categorically
according to different hypotheses related by their complexity, their precision. Their objective whether by obtaining
the seismic vulnerability of a one building or of a group of buildings. Then, you have to know how distinguish
between them. Finally, a numerical modeling pushover is done by using the software SAP2000 nonlinear version
20 to determine the level of vulnerability.

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Key-Words: earthquake, seismic vulnerability, analysis method, pushover, the level of performance.
1 Introduction

Les ouvrages humains ; constructions, équipements, matériel et aménagements ne sont pas tous capables
d’absorber et de dissiper sans dommages les efforts transmis par les ondes sismiques. Sous ces
sollicitations ils deviennent plus ou moins vulnérables selon leur nature et leur conception. L’évaluation
de la vulnérabilité du bâti existant est l’un des principaux enjeux de la réduction du risque sismique sur
le territoire national et international, donc la connaissance du niveau de vulnérabilité des éléments est
indispensable pour détecter les points faibles, et permet de connaître le sens et les éléments les plus
vulnérables de notre ouvrage et par suite faire le choix de type du renforcement approprié [1].
Le risque sismique est défini comme la convolution de l’aléa sismique, la vulnérabilité de l'ouvrage et
de sa valeur (coût humain, matériel…). L'aléa sismique correspond au niveau d'intensité de séisme
probable sur une période de retour choisie (ex : accélération maximale observée ou estimée sur 400 ans).
La vulnérabilité sismique d'un ouvrage est le degré de perte d’un élément ou à un ensemble d'éléments
soumis à une probabilité donnée d'occurrence face à un phénomène naturel de magnitude donnée
(tendance aux dommages), et la valeur de l'élément caractérise l'impact en terme de vie humaine, coût
matériel...etc.
Risque = Aléa x Vulnérabilité x Valeur [4].
L'évolution des règles de construction et le développement de techniques d'évaluation de la vulnérabilité
sismique est monté en croissance durant ces dernières années. Dans cet article nous allons montrer un
résumé et une comparaison entre les différentes méthodes existantes pour l’évaluation de la vulnérabilité
des bâtiments. Le règlement parasismique des ouvrages actuel montre divers facteurs et paramètres, qui
sont fréquemment utilisés dans différentes techniques d'évaluation de la vulnérabilité sismique [6].
Les méthodes d’analyse de la vulnérabilité consistent à estimer la probabilité qu’une structure soit
endommagée en fonction d’un aléa donné. Pour ce faire, différentes méthodes proposent de caractériser
ces dommages à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier ou d’une ville [14]. On regroupe ces méthodes
en trois grandes approches, qu’ont été développées par la communauté du génie parasismique pour
étudier la vulnérabilité des structures de génie civil aux séismes. Parmi ces méthodes nous pouvons citer
la méthode empirique (les relevés post-sismiques), la méthode expérimentale (les enregistrements de
vibrations in situ ou les tests de laboratoire), et d’autre est dite la méthode analytique (la modélisation
numérique) [13].
2 Méthodologie de l’évaluation de la vulnérabilité sismique

Plusieurs approches peuvent être utilisées, sont développées à travers le monde pour estimer la fragilité
et la vulnérabilité sismique d’une structure. Ces approches diffèrent les unes des autres en cout, en
moyens utilisés et en précision (figure 1). Pour ce faire, différentes méthodes proposent de caractériser
ces dommages suivant des échelles de dommages. Ces méthodes peuvent être classées suivant trois
catégories principales et essentielles existantes ; les méthodes empiriques, les méthodes basées sur
l’expérimentale et les méthodes analytiques (les plus utilisées) (figure 2). Finalement le choix du type
d’approche adéquate dépend de l’objectif de l’évaluation, de la disponibilité des données et de la
technologie utilisée.

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Figure 1. Différentes échelles d’analyse et leur applicabilité [11].

Figure 2. Pourcentage d’utilisation des différentes méthodes.

3 Les méthodes empiriques

Parmi les premières méthodes d’analyse de la vulnérabilité sismique des ouvrages à grande échelle, sont
basées sur les inspections visuelles dans la plupart des cas, ont été développées dans des pays à forte
sismicité. Ces méthodes se fondent sur l’observation des caractéristiques structurales et non structurales
des bâtiments, recensant le niveau de dommage observé en fonction de la nature d’ouvrage. Ces
méthodes proposent une relation reliant les paramètres structuraux et les dommages de manière
statistique. Et permettent donc d’avoir une vision statistique, à l’échelle d’une ville, et n’ont pas d’intérêt
pour un bâtiment isolé [13].
Ces méthodes ont contribué à établir une typologie standard pour définir et classer les bâtiments étudier.
La prédiction des dommages s’exprime selon une probabilité d’observer un niveau de dommage pour
une intensité donnée [11]. Ces méthodes empiriques reposent d’une part sur l’utilisation de fiches de
relevés, et d’autre part sur des matrices de dommages issues de retours post-sismiques. Par exemple, Un
bâtiment en maçonnerie est a priori plus vulnérable qu’un bâtiment en béton armé, un portique en béton
armé est plus vulnérable qu’un bâtiment à murs porteurs en béton armé, etc... Des typologies sont ainsi
définies et classées suivant leur comportement sismique. Peut varier fortement selon, par exemple, le
nombre d’étages de la structure, sa régularité ou son irrégularité en plan et en hauteur. Il faut aussi
pouvoir classer les dommages soit selon une échelle de destruction, soit en fonction d’un niveau de
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performance [10]. Dans ce contexte de nombreuses méthodes se sont émergées, que l’on peut citer et
énumérer ci-après (FEMA, ATC, HAZUS).
Le document FEMA (Federal Emergency Management Agency ; Etats Unis) est un document de
référence, une norme présente une variété d'objectifs de performance associés à des séismes, et plus
particulièrement ce qui concerne l'évaluation de la vulnérabilité sismique sous plusieurs procédures et
versions. Il est généralement recommandé sur une mise en œuvre simple et rapide (par exemple suivant
la procédure FEMA 310). Leur diagnostic se base essentiellement sur l’examen visuel détaillé du
bâtiment. Ce document définit les niveaux de performance pour les éléments non structuraux, et
recommande des déplacements d'étage limites concordants à différents niveaux de performance, et ce
pour différents systèmes structurels auto stables. Ces méthodes d’analyse et de dimensionnement pour
une performance à niveaux multiples [12].
Le rapport ATC a été établi aux états unis par le Applied Technology Council (ATC), est basé sur des
rapports qui traitant la vulnérabilité sismique du bâti existant. Ces rapports sont des fiches de relevés
d’évaluation. L’analyse d’un bâtiment doit permettre de déterminer son type en le rattachant à une
typologie précise. Pour cela différents critères ont été définit concernant le type de structure, la nature
de la structure et l’effectif, sont mises en places afin de pouvoir analyser les bâtiments. Ces critères sont
joints en annexe du rapport [8].
Méthode d’HAZUS (HAZards-United-States) est une méthode développée par la Federal Emergency
Management Agency (FEMA), elle concerne l’analyse des risques naturels tels que les inondations, les
ouragans et les séismes, en analysant les impacts sociaux structurels. Dans le cadre de l’estimation de la
vulnérabilité des structures la méthode Hazus décrit : les typologies de bâtiments, la définition des
dommages et le calcul de la probabilité de dommage. Son objectif est de fournir des courbes de fragilité
correspondantes à une typologie de bâtiments sous plusieurs niveaux de dommages (figure 3). [14].

Figure 3. Courbes de fragilité pour les niveaux de dommage « léger, moyen, important et ruine » [7].

4 Les méthodes expérimentales

Ces méthodes utilisent les résultats tirés des essais réalisés sur site ou au laboratoire pour des ouvrages
ou ces éléments. Ces essais nous aident à déterminer et mieux comprendre le comportement réel d’une
structure sous différents chargements, et par la suite d’établir une relation entre les dégradations
produites et les paramètres concernant le type de chargement et la structure. En plus, ce type d’essais
est très couteux [2].

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Le principe de cette méthode est d’estimer les caractéristiques dynamiques, période, amortissement des
bâtiments, par l'effet des sollicitations sous forme des vibrations ambiantes extérieures à l’aide des
capteurs placer en différents points dans la structure (figure 4). L’enregistrements de ces vibrations ont
permis de mettre en place un modèle de comportement par bâtiment basé sur les caractéristiques réelles
des bâtiments. Ensuite à l’aide d’une base de données de séismes peut construire une courbe de fragilité
adaptée pour étudier l’apparition des premières fissures, donc détecter le premier endommagement.
L’utilisation d’enregistrements de séismes de faibles amplitudes permet également de mettre au point
un modèle de comportement permettant d’étudier la vulnérabilité. Dans cette méthode, on s’intéresse
également à caractériser les incertitudes liées à la définition du modèle de comportement, et à l’aléa
sismique dans le cadre de bâtiments particuliers [14]. Dans la plupart des cas cette méthode est combinée
avec d’autres méthodes telles que la méthode analytique.

5 Les méthodes analytiques (simulation)

Ces méthodes est basée sur des modèles analytiques et des simulations structurelles pour analyser la
vulnérabilité des structures. Leur avantage est la possibilité d’exécuter de nombreuses analyses de
structure. Cette approche consiste à utiliser deux notions sont : la courbe de capacité et la demande
spectrale. Ces deux courbes peuvent être caractériser par différents paramètres selon le système étudié,
le site et le modèle de calcul. Les résultats d’analyse sont utilisés pour élaborer des courbes de fragilité,
en déterminant la probabilité de dépasser un état limite des dommages spécifiés sous une intensité de
mouvement du sol donnée. Parmi lesquelles on peut citer la méthode statique non linéaire pushover.
5-1 Méthode pushover

La méthode d’analyse la plus efficace vis à vis l’action sismique de structures, est l’analyse en poussée
progressive ou « pushover ». Elle permet de tracer la séquence d’écoulement, la ruine des éléments et
le niveau de dommage structurel, ainsi que les progrès de la courbe globale de la capacité de la structure
[5].
Le principe de cette méthode consiste à superposer dans un diagramme commun de type (accélération
- déplacement) deux courbes. La première courbe présente la capacité résistante d’une structure, et est
exprimée par une variation du déplacement au sommet en fonction de l’effort tranchant à la base du
bâtiment. Et la deuxième courbe présente la demande apportée par le séisme sous la forme d’une
réponse spectrale. La distribution de charges et le déplacement cible sont basés sur l’hypothèse que la
réponse est fondamentalement contrôlée par un seul mode de vibration et que la forme de ce mode
demeure ne varie pas durant le temps de séisme. Des spectres de réponses non-linéaires, en lieu et place
des spectres élastiques, avec un facteur d’amortissement et une période propre équivalents sont utilisées
[3].
L’intersection de ces deux courbes donne le point de performance qui permettant d’évaluer et estimer le
déplacement maximal que la structure subira, donc la position de ce point indique le niveau de
performance actuel de la structure. On constate que la performance sismique du système équivalent est
graphiquement représentée par l’intersection de la courbe de capacité et le spectre de réponse réduit
(inélastique). L’évaluation des dommages dépend de l’emplacement du ce point. Pour détecter le degré
d’endommagement on utilise l’échelle macrosismique européenne EMS98 [9] qui comprend cinq degrés
de dommages (Figure 5).

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Figure 5. Degrés des dommages.

5-2 Application

Description de la structure : On se propose d’étudier une structure R+2+sous-sol (figure 6). La structure
est en béton armé contreventées par des portiques auto stables avec des remplissages en maçonnerie à
usage d'habitation, implantés en zone de forte sismicité III (Alger). Les caractéristiques du bâtiment sont
les suivantes :
Dimensions en plan : Lx=12.05 m ; Ly =13.85 m, dimensions en élévation : H =12.24 m.
Hauteur RDC, étage courant, sous-sol h= 3.06 m.
Les dimensions des éléments : les poteaux (30x30) cm, les poutres principales et secondaires (30x40)
cm (figure 7).
La résistance caractéristique à la compression du béton : fc28 = 25 MPa.
La résistance limite élastique de l'acier : haute adhérence fe = 400 MPa ; l'acier Rond lisse fe = 235
MPa.

(a) (b)
Figure 6. La structure étudier ; (a) Vue en plan , (b) Structure 3D.

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Résultat de l’analyse : Une analyse statique non linéaire pushover est effectuée à l’aide du logiciel
SAP2000 version 20 qui définit la notion du mode de ruine et de la performance de la structure. Selon
la figure ci-après (figure 8), la position du point de performance est localisée dans la bande DG3
(Orange3), la structure étudier est vulnérable, donc les dommages et les dégâts sont de moindre
importance à sensibles.

Figure 8. Localisation point de performance direction X.

6 Conclusion

Dans ce travail on a établi une étude bibliographique permet une meilleure compréhension sur les
différentes méthodes pour évaluer la vulnérabilité sismique des ouvrages existants. Ces approches
diffèrent les unes des autres en coût, en moyens utilisés et en précision. Le choix du type d’approche
dépend de l’objectif d’évaluation que l’on souhaite engager, de la disponibilité des données et de la
technologie utilisée. De plus cet article a permis d’identifier des caractéristiques importantes qui
devraient être prises en compte pour sélectionner la méthode appropriée pour évaluer la vulnérabilité
sismique.
Plus particulièrement, avant le choix de la méthode de la vulnérabilité appropriée il faut d’abord savoir
classer. Selon le cas on regroupe les méthodes en trois grands types une empirique, une expérimentale
et autre dite analytique. Ces approches ont un principe général commun est à savoir présenter une
typologie constructive, de facteurs et paramètres qui permettant d’estimer un degré global d’une
vulnérabilité présumée pour les ouvrages. L’identification de ces trois méthodes montre qu’il n’existe
pas une méthode idéale. Sur ce point, la présente synthèse propose clairement qu’il s’agit de mettre à la
disposition un guide décisionnel, qui permettra d’orienter les spécialistes à assimiler les différents types
d’évaluation de la vulnérabilité et d’aider dans leur choix.
Une application de l’analyse pushover a été réalisée sur une structure en portique auto stables. Nous
avons fait ressortir que les calculs analytiques sont capables et aptes pour l’évaluation de la vulnérabilité
sismique des ouvrages. Après l’application de la méthode pushover sur la structure pour évaluer leur
performance sismique, et d’après les résultats trouvés nous pouvons conclure que la structure montre
une résistance non admissible vis-à-vis l’excitation sismique.
7 Bibliographie
[1] Abou abdo M, 2015. Analyse et renforcement d’un bâtiment existant soumis à une extension et aux nouvelles normes
sismiques, memoire ingénieur, Institut Supérieur des Sciences Appliquées et Économiques Liban.
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Mouloud Mammeri de Tizi-ouzou, memoire master.
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[4] Desprez C.A, 2010. Analyse et Réduction de la Vulnérabilité Sismique des Structures Existantes : Renforcement par
Collage de Tissus de Fibres de Carbone (TFC), Université Grenoble, Thèse doctorat.

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[8] Garcia J.F, 2007. Elaboration d’une méthode d’évaluation de la vulnérabilité sismique des bâtiments, INSA Strasbourg,
Rapport final de PFE d’ingénieur.
[9] Grunthal G, 2001. European Macroseismic Scale 1998, Cahiers du Centre Européen de Géodynamique et de Séismologie,
Volume 19, Luxembourg.
[10] Gueguen P, 2009. Sismologie urbaine : aléa local, dynamique des structures, interaction site-ville et vulnérabilité urbaine.
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[11] Gueguen P, and Groupe AFPS, 2005. Vulnérabilité sismique du Bati existant : approche d’ensemble, Ouvrage.
[12] Mansouri S, 2016. Analyse non linéaire d’une structure en voile, Université Mohamed Boudiaf - M’sila, memoire master.
[13] Michel C, 2007. Vulnérabilité Sismique de l’échelle du bâtiment à celle de la ville - Apport des techniques expérimentales
in situ, Université Joseph Fourier - Grenoble I, Thèse doctorat.
[14] Perrault M, 2013. Evaluation de la vulnérabilité sismique de bâtiments à partir de mesures in situ, Université Grenoble,
Thèse doctorat.

ETUDE DU COMPORTEMENT DYNAMIQUE DES STRUCTURES METALLIQUES


AVEC DES COLONNES CFST SITUEES EN ZONE SISMIQUE
BOUKHALKHAL Said Hicham1,2, *, IHADDOUDENE A Nacer T1, DA COSTA NEVES Luis F3
saidhichamboukhalkhal@yahoo.fr

1 LBE, Laboratoire de recherche Bâti dans l’Environnement, Faculté de Génie Civil, USTHB, Alger.
2 Laboratory of Mechanics and Materials Development, Department of Civil Engineering, University of Djelfa 17000, Algeria.
3 INESCC, Civil Engineering Department, University of Coimbra, Portugal.

Résumé : Les colonnes à sections rectangulaires creuses (RHS) remplies de béton (CFST) sont utilisées dans les
structures métalliques situées en zone sismique pour leur bonne ductilité, la dissipation d’énergie et le niveau
élevé de la capacité portantes qu’elles présentent. La présente étude a pour but d'étudier le comportement des
nœuds d'assemblages avec des colonnes RHS remplies de béton vis-à-vis le chargement sismique dans le cadre
des règles parasismiques Algériennes RPA 99/2003. Afin de tenir compte de l'influence des colonnes CFST, de la
hauteur des structures et du type de nœuds d’assemblages, une étude de la réponse dynamique d’une structure
métallique de 9 niveaux a été effectuée. Les colonnes CFST présentent un comportement symétrique vis-à-vis de
l’excitation sismique ce qui diminue l’effort tranchant à la base dans les structures étudiées ainsi que les
déplacements inter-étages. Il est montré que le niveau de sécurité adéquat ainsi que la résistance élevée de ces
structures, tenant compte de la considération de la semi-rigidité des assemblages présente une excellente
dissipation d'énergie, un niveau élevé de ductilité et une large boucle hystérésis. En Algérie, cette étude représente
une première étape dans le développement de facteurs de performance sismique pour les structures en acier à
colonnes CFST dans la mesure où le code algérien ne mentionne aucune spécification pour ce type de structures.

Mots-Clefs : Assemblage semi-rigide, Colonnes CFST, Analyse dynamique non linéaire, Structures mixtes.

Abstract: Concrete-Filled Hollow Rectangular Section Columns (RHS-CFST) are used in steel structures located
in seismic zones for their good ductility, energy dissipation and high level of load-bearing capacity. The purpose
of this paper is to study the behavior of the connection with RHS columns filled with concrete with respect to the
seismic loading according to seismic Algerian code RPA 99/2003. In order to take into account, the influence of
CFST columns, the height of the structures and the type connections, a study of the dynamic response of a 9-level
steel structure was carried out. CFST columns exhibit symmetrical behavior with respect to seismic excitation,
which reduces the shear force at the base in the structures studied as well as inter-story drifts. It is shown that the
adequate level of safety as well as the high resistance of these structures, taking into account the consideration of
the semi-rigidity of the joints, presents an excellent energy dissipation, a high level of ductility and a wide

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hysteresis loop. In Algeria, this study represents a first step in the development of seismic performance factors for
steel structures in CFST columns since the Algerian code does not mention any specification for this type of
structures.

Key-Words: Semi-rigid connections, CFST columns, Nonlinear dynamic analysis, Composite structures.
1 Introduction

La solution retenue pour augmenter la performance des structures métalliques situées en zones sismiques
réside dans le choix des colonnes creuses remplies de béton RHS-CFST.
Comme le du type d'assemblage rigide ou semi-rigide influe également sur la réponse dynamique des
structures métalliques [1], Hu et al. [10] ont étudié la réponse dynamique des structures métalliques à
assemblage rigide de faible à grande hauteur avec des colonnes CFST. Ils sont montrés le niveau de
sécurité adéquat ainsi que la résistance élevée de ces structures.
D’autre part, la considération de la semi-rigidité des assemblages présente une excellente dissipation
d'énergie, un niveau élevé de ductilité et une large boucle hystérésis et par conséquent la possibilité
d'utilisation de ces structures dans la pratique de construction comme rapporté dans les références [9] et
[14].
La présente étude a pour objectif de faire l'étude des réponses inélastiques dynamiques des structures
métalliques à assemblages rigides et semi-rigides avec des colonnes CFST édifiées en zones de forte
sismicité. La comparaison à celles à colonnes ouvertes en H à l'aide du logiciel de calcul sismique
SEISMOSTRUCT 2016 [12].
Cette étude sera basée sur les règlements parasismiques Algérien RPA 99/2003 [11], Européen EC8 [6]
et Américain FEMA 356 [7].
2 Présentation de la structure étudiée

Un portique métallique à neufs niveaux est analysé, avec ses différentes configurations de type du
poteau. Ce portique qui est à usage de bureau. (Figure 1). Les charges permanentes G et d'exploitation
Q sont respectivement 18.84 kN/m et 4.39 kN/m.
Les dimensions adoptées pour l'ensemble des éléments de structures analysées sont présentés dans le
tableau 1.
Tableau 1. Dimensions des éléments structuraux
Structure Section de poutre Section de colonne
Etage 9
Etage 8 IPE 300 HEB 200
Etage 7
Etage 6
9FRJ et
Etage 5 IPE 330 HEB 260
9FSRJ1
Etage 4
Etage 3
Etage 2 IPE 360 HEB 300
Etage 1

9FRJ- Etage 9
IPE 300 SHS 300X300X10
CFST1 Etage 8

1
FRJ: frame with rigid joints; FSRJ: frame with semi-rigid joints; CFST: concrete filled steel tube.
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et Etage 7
9FSRJ- Etage 6
CFST
Etage 5 IPE 330
Etage 4
Etage 3
Etage 2 IPE 360
Etage 1

3.5mX9

6mX6

Figure 1. Configuration du portique


Les éléments constitués les portiques (poutres, colonnes et assemblages) sont dimensionnés selon les
trois règlements EC 3 [3-4], EC 4 [5] et RPA 99/2003 [11]. Dans tous les portiques, le type d'acier utilisé
est S235 de classe 1 pour les poutres, et S355 du classe 1 pour les colonnes en acier et mixtes. Le béton
utilisé dans les colonnes mixtes est de classe C20/25.
Une analyse modale spectrale a été effectuée pour dimensionner les éléments de structure, le spectre de
réponse de zone de forte sismicité les combinaisons de charges utilisées dans les calculs est adopté par
le règlement Algérien RPA 99/2003 [11].

2-1 Loi du comportement des assemblages semi-rigides

L’assemblage dans les deux cas de colonnes (Figure 2-a et 2-b) utilisé est de type plat d’about débordant
(Figure 2-c), de dimensions (450X180X30). Les boulons sont de diamètre égal 24 mm classe 8.8. Les
caractéristiques d'assemblage (rigidité initiale et moment résistant) qui sont calculés à partir l'article 6
(Tableau 6.1) de l'EC 3[4].
Le calcul de la résistance et de la rigidité de la face du tube a été mené respectivement selon les modèles
de Gomes [8] et Costa-Neves [2]. Ces deux modèles sont validés dans la référence [2].

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Figure 2. Configuration des assemblages


Dans l'analyse globale des portiques étudiés, la loi de comportement des assemblages semi-rigides
(Figure 3) est bilinéaire cyclique avec écrouissage avec r=0.1 [1].

Figure 3. Loi de comportement des assemblages [13]


3 Analyse dynamique non linéaire

La contribution des colonnes CFST sur le comportement dynamique inélastique des portiques
métalliques est primordiale, aussi une analyse dynamique non linéaire a été effectuée à l'aide du logiciel
SEISMOSTRACT 2016 [12]. Pour les portiques ayant des périodes relativement longues ; on devrait
s’attendre, ainsi, à avoir une forte réponse vis-à-vis de l'excitation sismique de faible rapport a / v
(rapport entre PGA et PGV) représentant, le pic des accélérations sismiques et des vitesses.
Un accélérogramme artificiel (Figure 6.16) a été généré à partir du spectre de réponse cible du règlement
RPA 99/2003[11].
L'influence de l'utilisation des colonnes du type CFST sur le comportement dynamique des portiques
étudiés est montrée à travers les paramètres de la réponse dynamique.

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Acceleration (g)
0,5

0
0 10 20 30 40
-0,5

-1
Temps (s)

Figure 4. Accélérogramme Artificiel généré (0.676g)

3-1 Déplacements max

Les déplacements max au niveau du sommet des portiques sont montrés à la figure 5. Pour le portique
avec des colonnes CFST, le taux augmente respectivement de 13% à 49% (FSRJ, FRJ-CFST et FSRJ-
CFST). Cette variation est expliquée par la présence de l'effet d'amortissement dû à la fois à celui de
l'assemblage et à celui de la structure dans le cas de l'analyse dynamique ; ceci est ignoré dans l'analyse
statique non linéaire.
On remarque que les colonnes CFST présentent un comportement symétrique vis-à-vis de l'excitation
sismique : les déplacements sont presque les mêmes dans les deux sens négatif et positif, différent que
celui des portiques avec des colonnes ouvertes où ce comportement est asymétrique ; un autre avantage
d'utilisation des colonnes CFST dans les zones sismiques.

9
8
FRJ
7 FRJ-CFST
6 FSRJ
FSRJ-CFST
Etages

5
4
3
2
1
0
-0,80 -0,40 0,00 0,40 0,80
Déplacement (m)

Figure 5. Allure du déplacement maximum

3-2 Déplacements inter-étages

Dans la plupart des cas des portiques, les déplacements inter-étages ne vérifient pas la limite adoptée
par RPA 99/2003 [11] comme il est montré sur la figure 6. A l’inverse, ils restent inférieurs à
celles adoptés par FEMA 356 [7].
En outre, on remarque une augmentation des déplacements inter-étages dus à la flexibilité présentée par
cette structure, ainsi que l'utilisation des colonnes CFST fait diminuer le déplacement inter-étages.
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Ceci peut s'expliquer par le fait que le règlement du RPA 99/2003 ne tient pas en considération de la
plasticité des éléments dans les conditions de conception ; le code étant basé sur les forces dans le
dimensionnement des structures ce qui n’est pas le cas pour le code Américain FEMA 356 [7].

9 9

8 8

7 7

6 FSRJ
6
FRJ FSRJ-CFST
5 FRJ-CFST 5
Etages

RPA_limit

Etages
RPA_limit FEMA_limit
4 4
FEMA_limit
3 3
2
2
1
1
0
0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Drift (%) Drift (%)

Figure 6. Profil des déplacements inter-étages

3-3 Efforts tranchants à la base

Comme il est montré à la figure 7, l'utilisation des colonnes CFST diminue l'effort tranchant à la base
d'un taux de 30 % pour le cas des assemblages rigides et de 27% dans le cas d'assemblage semi rigide
en comparant avec le portique FRJ et par conséquent diminue l'effet du chargement sismique dans les
éléments des structures. De plus, les assemblages semi-rigides font augmenter les efforts tranchants à la
base : ceci est lié à l’amortissement des structures. Comme le montre la figure 8, dans le portique FRJ-
CFST, ce facteur diminue avec un taux de 22% et de 10% dans FSRJ-CFST. Par contre, il augmente de
4% dans FSRJ en comparant avec le portique FRJ puisque les structures à assemblages semi-rigides
présentent un amortissement plus important que celui des autres structures.

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Figure 7. Efforts tranchants à la base

Figure 8. Facteur d'amplification dynamique

4 Conclusions

L'objectif de cette étude est de mettre en évidence l'influence de l'utilisation des colonnes CFST avec
l'utilisation des assemblages semi rigides sur la réponse dynamique non linéaire des structures
métalliques. L'influence de la hauteur de la structure est, en cela, prise en considération à travers d’une
structure de 9 niveaux. La comparaison de ces structures avec celles à colonnes en H a été abordée et
les principaux résultats peuvent être résumés à :

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• Les colonnes CFST diminuent la rigidité des structures et présentent un déplacement maximum
supérieur à celui de la structure à nœuds rigides ;
• Les assemblages semi rigides ont une assez nette influence sur les déplacements inter-étages ;
• L’utilisation des colonnes CFST fait augmenter le déplacement maximum des portiques de 13%
à 49% selon le type d'assemblage en plus du fait qu’ils présentent un comportement symétrique
vis-à-vis de l'excitation sismique. Par contre, elles présentent un taux de déplacement inter-
étages pour les exemples traités (égale à 2.75%). Ainsi que, les portiques conçus avec des
colonnes CFST diminuent les efforts tranchants à la base jusqu'à 30% et le facteur
d'amplification dynamique à 22%, leur amortissement étant élevé.
L'influence d'utilisation des colonnes tubulaires RHS remplies de béton sur la réponse sismique des
structures métalliques a été clairement montrée. Cependant d’autres pistes restent à explorer pour mettre
en évidence les études d'optimisation dans l’évaluation de la performance de ce type de structures avec
les différents cas d’assemblages et de configuration des structures.
5 Bibliographie
[1] Boukhalkhal, S.H. 2013. Performance des structures à nœuds semi rigides situées en zone sismique. Magister. Thesis.
Civil Engineering Institute, USTHB, Algeria. (In French).
[2] Costa-Neves, L.F. 2004. Monotonic and cyclic behavior of minor-axis and tubular joints in steel and steel and concrete
composite structures. Ph.D. Thesis. University of Coimbra. Portugal. (In Portuguese).
[3] EC3 part 1-1 2005. Eurocode 3. Design of steel structures, General Rules and Rules for Buildings. European Committee
for Standardization (CEN). Brussels, Belgium.
[4] EC3 part 1-8 2005. Eurocode 3. Design of steel structures, design of joints. European Committee for Standardization
(CEN). Brussels, Belgium.
[5] EC4 part 1-1, 2004. Eurocode 4 - Design of Composite Steel and Concrete Structures, General Rules and
Rules for Buildings. European Committee for Standardization (CEN). Brussels, Belgium.
[6] EC8 part 1-1, 2005. Eurocode 8 -1: Design provisions for earthquake resistance of structures. European Committee for
Standardization (CEN). Brussels, Belgium.
[7] FEMA 356, 2000. NEHRP Prestandard and Commentary for the Seismic Rehabilitation of Buildings. American Society
of Civil Engineers (ASCE): Reston, VA, U.S.A.
[8] Gomes, F., Jaspart, J.P., & Maquoi, R. 1996, Moment Capacity of Beam-to-Column Minor-Axis Joints, Proceeding of the
IABSE Colloquium on Semi-Rigid Structural Connections, pp. 319–326.
[9] He, W.H., Xiao, Y., Guo, Y.R., & Fan, Y.L. 2013. Pseudo-dynamic testing of hybrid frame with steel beams bolted to
CFT columns. Journal of Constructional Steel Research, 88, pp. 123–133.
[10] Hu, J.W., Kang, Y.S., Choi, D.H., & Park, T. 2010. Seismic design, performance, and behavior of composite-moment
frames with steel beam-to-concrete filled tube column connections. International Journal of Steel Structures, 10(2), pp.
177–191.
[11] RPA 99/2003, 2004. Règles Parasismiques Algériennes. Ministère de l'habitat et de l'urbanisme, Document technique
réglementaire (D.T.R.-B.C.2.48). O.P.U, Algérie. (In French).
[12] SEISMOSTRUCT Release 16.0, 2016. Finite element program system. Copyright © 2002-2016 Seismosoft Ltd. Italy.
[13] Wang, J.F., & Zhang, H. 2017. Seismic performance assessment of blind bolted steel-concrete composite joints based on
pseudo-dynamic testing. Engineering Structures, 131, pp. 192–206.
[14] Wang, J.F., Wang, J., & Wang, H. 2017. Seismic Behavior of Blind Bolted CFST Frames with Semi-rigid Connections.
Structures, 9, pp. 91-104.

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ETUDE DU COMPORTEMENT DE LA ZONE TENDUE D’ASSEMBLAGE


METALLIQUE PAR PLATINE D’EXTREMITE EN SITUATION D’INCENDIE
Y. DOUAH a, H.R SEBBAGH a, A. ABIDELAH b, D.E. KERDAL a, A. BOUCHAÏR c,* A. MENDLI a

a LM2SC, Civil Engineering Department, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algeria
b LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algérie.
c Université Clermont Auvergne, Université Blaise Pascal, Institut Pascal, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France
∗ CNRS, UMR 6602, Institut Pascal, F-63171 Aubière, France

Résumé : Cette article est consacrée à l’étude du comportement d’un tronçon en té en situation
d’incendie, tout d’abord un modèle tridimensionnel est créé avec le logiciel Cast3m à température
ambiante, le modèle est ainsi valider par les résultats expérimentaux de la littérature, ensuite le modèle
subie un changement des lois de comportement des composantes du tronçon par des coefficients de
réductions des propriétés des matériaux donnée par l’Eurocode 3 pour simuler l’augmentation de
température et son effet sur le tronçon en té. Cependant le modèle permet de visualiser la dégradation
du tronçon en termes de courbe force déplacement efforts dans le boulon et effort de levier en fonction
de la force appliquée et de contraintes de Von-Mises.
Mots-clefs : Assemblage poteau-poutre, Tronçon en té, Eléments finis, Incendie.

1. Introduction

Suite aux événements tragiques engendrés par les incendies, la prise en compte de la résistance au feu
durant la conception des structures est devenue primordiale, notamment en ce qui concerne les
assemblages métalliques. En raison de leurs différentes composantes (acier, boulons, soudure), les
assemblages sont considérés comme des zones fragiles dans les ossatures métalliques. Différents auteurs
ont étudié le comportement statique et cyclique des assemblages métalliques à température ambiante,
toutefois, peu de travaux ont été consacrés à la prédiction de ce comportement à température extrême
(Cas d’incendie).

Sous l'action d’un incendie, la caractérisation des assemblages métalliques est rendue complexe du fait
de la variation des propriétés de leurs composantes (Silva et al. 2001). A cet effet, des investigations
expérimentales sur les assemblages métalliques exposés au feu avaient été initiées par le CTICM
(CTICM 1976) et British Steel (British Steel 1982), Ces investigations ont été enrichies par la suite par
différents chercheurs (Lawson 1990) (Leston-Jones et al. 1997). Les résultats obtenus ont permis
d'obtenir des données essentielles sur la dégradation des propriétés des matériaux constituant
l'assemblage. A cet effet, des coefficients de réduction des propriétés des matériaux en fonction de la
température ont été proposés par l'Eurocode (EN_1993-1-2 2005). Ces coefficients sont intégrés aux
lois de comportement des matériaux, permettant ainsi de prédire la résistance des assemblages sous
hautes temperatures.

En outre, des analyses expérimentales et numériques ont été réalisées, afin de compléter les informations
nécessaires à l'évaluation de la résistance au feu des structures et de leurs assemblages. Les résultats
obtenus ont indiqué la présence d'autres phénomènes tels que la force axiale produite par la dilatation

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de la poutre sous l'effet de températures élevées (Guo-Qiang Li et al. 2012), ainsi que redistribution des
efforts agissant sur l’assemblage due la perte d'un élément structurel tel qu'un poteau au cours d’un
incendie (Florea Dinu et al 2014) influençant ainsi la résistance mécanique de l’assemblage, De plus,
des essais au feu sur des ossatures métalliques effectués au Cardington laboratory entre 1994 et 1996
ont montré que les poutres atteignaient des températures de 1000°C, par ailleurs les Eurocodes
considèrent que la température de l’acier est plus faible au droit des assemblages du fait de la présence
de quantités supplémentaires de matière, de ce fait la température maximale d’un assemblage ne
dépassera pas les 900°C.

L'objectif de cet article est d'étudier le comportement thermomécanique de la zone tendue des
assemblages par platine d'about boulonnés, qui est représentée par un tronçon en té (Zoetemeijer 1974).
Dans un premier temps, un modèle 3D par éléments finis a été développé à température ambiante, en
utilisant des lois de matériaux élasto-plastiques non linéaires pour les éléments constituant le tronçon en
té. La calibration du modèle 3D a été établie sur la base des résultats expérimentaux disponibles dans la
littérature (Bursi 1998). Par la suite, l'effet de la température est introduit en considérant des lois de
comportement non linéaires et en utilisant le concept de réduction des propriétés des matériaux
constituant les éléments du tronçon en té afin de quantifier le taux de dégradation. Par ailleurs, le modèle
a permis de suivre l'évolution de la résistance et de la rigidité initiale des tronçons en té ainsi que leurs
distributions de contraintes sous chargement thermomécanique.

2. Modélisation numérique
7.1. Modèle numérique 3D du tronçon en té

Un aperçu du modèle 3D du tronçon en té construit en utilisant des éléments volumiques cubiques iso-
paramétriques à 20 nœuds nommés CU20 (Al-Khatab 2007) (Abidelah 2014) et (Sebbagh et al.2021)
dans Cast3m est donné sur la Figure 1. En raison de la symétrie, uniquement le un huitième du tronçon
en té à été modélisé, cette symétrie est prise en compte en considérant un blocage de déplacement dans
les deux plans de symétries (plan X-Y pour U_Z et plan Y-Z pour U_X), ainsi qu’un encastrement
parfait au niveau de la base du boulon. Ce dernier est constitué d'une tête, d'une rondelle et d'une tige
cylindrique dont le diamètre constant est considéré égal au diamètre de la partie non filetée. En outre,
une longueur équivalente proposée par Agerskov (Agerskov 1977) pour tenir compte de l'effet du
filetage du boulon et de la flexibilité de l'écrou a été utilisée au cours de la modélisation. Un contact
sans frottement est considéré entre la rondelle et la partie supérieure de la semelle du tronçon et sous la
partie inférieure de la semelle.

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Figure 1 : Maillage du tronçon en té

7.2. Calibration du modèle numérique à température ambiante

La calibration du modèle numérique est effectuée en comparant les courbes force-déplacement d'un
tronçon en té, obtenues numériquement, avec celles obtenues expérimentalement par (Bursi et Jaspart
1997). Le tronçon en té est un assemblage symétrique, obtenu à partir d`un profilé IPE 300 maintenu
par quatre boulons M12 de classe 8.8. Les caractéristiques géométriques du tronçon en té ainsi que les
caractéristiques mécaniques des matériaux sont indiquées sur les figures (2) et (3).

Figure 2 : Données géométriques du tronçon de (Bursi et Jaspart 1998)


En termes de résistance et de rigidité initiales, la différence entre les résultats obtenus numériquement
et ceux obtenus expérimentalement est d'environ 2% figure (4), signifiant ainsi que le modèle numérique
représente de manière satisfaisante le comportement réel du tronçon de té à température ambiante.

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Figure 3 : Données mécaniques Figure 4 : courbes F − δ expérimentale et


du tronçon de (Bursi et Jaspart 1998) numérique

7.3. Modélisation du tronçon en té en température extrême (cas d’incendie)

La dégradation des propriétés de l'acier en situation d'incendie suite à une augmentation de la


température est prise en compte en apportant des ajustements à la loi de comportement des matériaux
constituant les éléments du tronçon en introduisant des coefficients de réduction proposés par l'Eurocode
3 (EN_1993-1-2 2005). Ces coefficients sont indiqués dans le tableau 1 pour des températures allant de
200°C à 900°C avec des incréments de 100°C. Ces valeurs de température ont été sélectionnées afin de
représenter l'augmentation croissante de la température en situation d'incendie.

Tableau 1 : Coefficients de réduction des propriétés mécaniques de l’acier et des boulons


Température [°C] 20 200 300 400 500 600 700 800 900
Coefficient de réduction de
l’acier 𝒌𝒚,𝜽 1 1 1 1 0,78 0,47 0,23 0,11 0,06

Coefficient de réduction du
1 0,935 0,903 0,775 0,55 0,22 0,1 0,067 0,033
boulon 𝒌𝒃,𝜽
Coefficient de réduction du
1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,31 0,13 0,09 0,0675
module de Young 𝒌𝑬,𝜽

8. Analyse des résultats


8.1. Courbes Force-Déplacement

Les courbes force-déplacement du tronçon en té obtenues numériquement à température ambiante ainsi


qu'en considérant des températures allant de 200 à 900°C avec des intervalles de 100°C sont données
sur la Figure 2. Pour des températures inférieures à 400°C, les courbes obtenues ont un aspect similaire
avec des diminutions de la rigidité initiale et des résistances ne dépassant pas 15% (Tableau 2) par
rapport au tronçon analysé à température ambiante. Toutefois, pour une température égale à 500°C, la
résistance élastique est caractérisée par une diminution plus importante (45%) que celles de la rigidité
initiale et de la résistance plastique qui atteint 27%.
Par ailleurs, au-delà de 500°C, les courbes force-déplacement sont caractérisées par une forte baisse de
la rigidité initiale ainsi que des résistances élastique et plastique, ces baisses peuvent atteindre jusqu'à

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91% en termes de rigidité initiale et des valeurs de 97% et 95% respectivement pour les résistances
élastique et plastique (cas de température à 900°C).

Figure 5 : Courbes F-δ sous températures élevées

Tableau 2 : Résistances, déplacement et rigidité initiale du tronçon en té de (Bursi et Jaspart 1998)


sous températures
𝑭𝒚,𝜽°𝑪 𝑭𝒑,𝜽°𝑪 𝒌𝑵 𝑲𝒊𝒏𝒊,𝜽°𝑪
𝑭𝒚 [𝐤𝐍] 𝑭 [%] 𝑭 [𝐤𝐍] [%] 𝑲𝒊𝒏𝒊 [ ] [%] 𝜹𝒖 [𝐦𝐦]
𝒑
𝒚,𝟐𝟎°𝑪 𝑭𝒑,𝟐𝟎°𝑪 𝒎𝒎 𝑲𝒊𝒏𝒊,𝟐𝟎°𝑪
20°C 168,45 // 196,88 // 91,55 // 92
200°C 161,65 4 192,59 2 89,8 2 90
300°C 158,32 6 190,93 3 82,45 10 88
400°C 146,25 13 189,41 4 77,79 15 88
500°C 92,81 45 143,08 27 72,5 21 64
600°C 47,57 72 63,79 68 38,49 58 9
700°C 21,37 87 30,21 85 16,14 82 8
800°C 11,22 93 18,24 91 11,17 88 8
900°C 5,85 97 9,20 95 8,38 91 7

8.2. Forces dans les boulons et force de levier

L'évolution des forces de levier ainsi que des forces dans les boulons des tronçons de té en fonction des
forces appliquées à température ambiante et pour des températures allant de 200 à 900°C avec des
intervalles de 100°C sont donnée sur les Figures (7) et (8). En outre, les valeurs des forces de levier et
des forces dans les boulons correspondants aux forces élastiques et plastiques sont données dans le
Tableau (3).

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Figure 7 : Force dans le boulon en fonction de la Figure 8 : Force de levier en fonction de la force
force appliquée sous températures élevées appliquée sous températures élevée

Les courbes se développent linéairement jusqu’à attendre la force élastique (respectivement pour chaque
cas de température) créant donc un pic dans la force dans le boulon et dans la force de levier, un second
changement se crée à l’attente de la force plastique donnant une diminution de la force dans le boulon
et la force de levier ceci est similaire pour la température ambiante, 200°C et 300°C, Concernant les
temperatures de 400°C à 900°C leurs trajectoire connaissent un troisième pic.
A part cela, pour des températures inférieures à 400°C, la force de levier est la plus affecté par la
température élevée dépassant les 25% par rapport à la température ambiante contrairement à la force
dans le boulon qui atteint 18% à 400°C. Cependant au-dessus de 500°C l’effet de la température élevée
est équivalent par rapport à la force dans le boulon et l’effort de levier

Tableau 3 : Force dans le boulon et force de levier du tronçon en té de (Bursi et Jaspart 1998) sous
températures
𝑭𝑩𝒚,𝜽°𝑪 𝑭𝑩𝒑 ,𝜽°𝑪 𝑭𝑸𝒚,𝜽°𝑪 𝑭𝑸𝒑 ,𝜽°𝑪
𝑭𝑩𝒚 [𝐤𝐍] [%] 𝑭𝑩𝒑 [𝐤𝐍] 𝑭 [%] 𝑭𝑸𝒚 [𝐤𝐍] [%] 𝑭𝑸𝒑 [𝐤𝐍] [%]
𝑭𝑩𝒚,𝟐𝟎°𝑪 𝑩𝒑 ,𝟐𝟎°𝑪 𝑭𝑸𝒚,𝟐𝟎°𝑪 𝑭𝑸𝒑 ,𝟐𝟎°𝑪
20°C 260,45 // 364,60 // 91,997 // 167,72 //
200°C 244,45 6 344,82 5 82,798 10 152,23 9
300°C 237,283 9 335,68 8 78,96 14 144,74 14
400°C 213,914 18 315,87 13 67,666 26 126,46 25
500°C 132,624 49 227,80 38 39,818 43 84,72 49
600°C 67,358 74 90,95 85 19,786 78 27,17 84
700°C 30,243 88 42,05 88 8,8694 90 11,85 93
800°C 15,898 94 26,98 93 4,6761 95 8,74 95
900°C 8,2836 97 13,38 96 2,431 97 4,19 98
*𝑭𝑩𝒚 : la force dans le boulon pour 𝑭𝒚 ; *𝑭𝑩𝒑 : la force dans le boulon pour 𝑭𝒑 ; *𝑭𝑸𝒚 : la force de levier pour 𝑭𝒚 ; *𝑭𝑩𝒚 :
la force de levier pour 𝑭𝒑 ;

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8.3. Evolution des contraintes de Von Mises

La répartition des contraintes de Von-Mises du tronçon en té sous les temperatures 20°C (température
ambiante), 500°C et 900°C ainsi que leurs déformations pour les états de force 𝐹𝑦 et 𝐹𝑝 sont représenter
dans les figures (8) (9) et (10), l’analyse de la répartition des contraintes montre que pour l’état de force
𝐹𝑦 , la concentration de contraintes se produit au niveau du congé de raccordement , et pour 𝐹𝑝 , la
concentration de contraintes se produit au niveau du boulon, ceci est accompagnée par la déformation
de la tête de boulon, ce qui signifie que la perturbation dans la trajectoire des courbes sur la figure (7)
et (8) est due à la création d’une première rotule au niveau du cogné de raccordement, puis la seconde
au niveau du boulon.

(a) (b)
Figure 8 : Déformés et répartitions des contraintes de Von-Mises à température ambiante (a) force
élastique Fy , (b) force plastique Fp

(a) (b)
Figure 9 : Déformés et répartitions des contraintes de Von-Mises à 500°C (a) force élastique F_y ,
(b) force plastique Fp

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(a) (b)
Figure 10 : Déformés et répartitions des contraintes de Von-Mises à 900°C (a) force élastique 𝐹𝑦 ,
(b) force plastique 𝐹𝑝

9. Conclusions

Dans cet article, nous étudions le comportement des tronçons en T en situation d'incendie au moyen de
la méthode des éléments finis, la loi de comportement de l’acier et du boulon sont modifiées par les
facteurs de réductions donnée par l’Eurocode 3 pour crée l’effet de l’augmentation de la température en
situation d’incendie, l’analyses des résultats que le tronçon en té subit une chute libre dans ces
performances en terme de résistance dépassant les 70% et 50% en se qui concerne la rigidité initiale à
600°C par rapport au tronçon analysé a température ambiante, l’analyse montre également que
l’augmentation de la température en situation d’incendie a une influence plus importante sur le
comportement élastique du tronçon par rapport à la phase plastique à 400°C la résistance élastique
diminuent de 13% et la résistance plastique de 4%.

10. Références

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INFLUENCE OF SOIL–STRUCTURE INTERACTION ON THE FUNDAMENTAL


PERIOD OF STEEL TANKS
HADJ BRAHIM Mounia1, DJERMANE Mohammed2, BOUSSAID Abdelkader2.
hadj.cnerib@yahoo.fr*, djermane.med@gmail.com , a_boussaid@hotmail.fr.

1 National Centre for Integrated Studies and Research Building «CNERIB».


2 FIMAS Laboratory, Bechar University, Algeria.

Abstract: This paper investigates the effects of soil–structure interaction on the fundamental period of steel tanks.
Three different finite element models have been developed based on height-to-diameter aspect ratio (H/D) equal
to 0.5, 1.0 and 1.5. The soil rigidity is simulated using springs connecting nodes of the bottom of the tank to a rigid
base whereas the effect of soil damping is neglected. The foundation is assumed to be homogeneous having linear
elastic behavior and the soil is assumed to be elastic. It is found that the increase of the periods plays a significant
role in analyzing steel tanks and neglecting this effect could lead to unseen behavior which in turn can be
detrimental to the design and assessment of such a strategic structure.

Key-Words: tanks, design codes, Mass participation, fundamental periods, soil–structure interaction.

Résumé : Cet article étudie les effets de l'interaction sol – structure sur la période fondamentale des réservoirs
en acier. Trois modèles d'éléments finis différents ont été développés sur la base d'un rapport hauteur / largeur
(H / D) égal à 0,5, 1,0 et 1,5. La rigidité du sol est simulée à l'aide de ressorts reliant les nœuds du bas du réservoir
à une base rigide alors que l'effet de l'amortissement du sol est négligé. On suppose que la fondation est homogène
avec un comportement élastique linéaire et le sol est supposé être élastique. On constate que l'augmentation des
périodes joue un rôle important dans l'analyse des réservoirs en acier et négliger cet effet pourrait conduire à un
comportement invisible qui à son tour peut être préjudiciable à la conception et à l'évaluation d'une telle structure
stratégique.

Mots-Clefs : réservoirs, codes de conception, participation de masse, périodes fondamentales, interaction sol –
structure.
1 Introduction

The effect of soil-structure interaction (SSI) on the seismic response has been seriously considered after
the occurrence of the 1971 earthquake in San Fernando as well as since the beginning of the nuclear
construction in California. The catastrophic consequences of several recent earthquakes in different parts
of the world represent a serious challenge to practicing engineers. Given the fact that structures are
attached to the ground and the interaction between the ground and their foundation may result in a
significant alteration of the seismic response that cannot be overlooked.
The phenomenon of the SSI has been the subject of several research studies. Capra & Davidovici [6]
proposed a simple model composed of building represented by a console, and ground represented by
springs. The easiest way to take into account the soil is to represent it by springs connecting one or more
nodes to a rigid base on which a movement is imposed. Pecker [19] defined in his book (Dynamique
des sols) the different aspects required for a depth study of a SSI problems such as seismic hazard zoning
of the resultant movement, studies of soil behavior under cyclic loading, and free
field site response analysis. Shimizu [20] proposed a simplified seismic analysis method to analyze
cylindrical storage tanks considering the effect of the SSI. The rigidity of the ground was represented
by horizontal and rotational springs. Subsequently, Lubkowski et al. [15] presented the results of
dynamic SSI analysis assessment of an ethylene tank with a deep foundation. The interaction between
the soil and the pile was modeled by transverse and vertical kinematic springs. Hall & Oliveto [11]
published a book on the method of boundary elements for SSI. The problems of SSI and fluid-structure
interaction have been treated as well. Khalil et al. [13] studied the influence of SSI on the fundamental
period of a structure under seismic loading. The analysis was performed through finite element (FE)
modeling, the interaction with the soil was modeled as an elastic spring. Livaoglu & Dogangün [14]
investigated the effects of foundation embedment on the seismic behavior of elevated tank. FE model
with viscous boundary was adopted to include elevated tank-foundation–soil interaction effects.
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However, several studies (Amabili & Paı̈ doussis [1], Virella et al.[23, 24], Amiri & Sabbagh-Yazdi [3,
4] Djermane et al. [8], Maraveas et al. [17], Shokrzadeh & Sohrabi [21], Maheri et al. [16]) have been
carried out without introducing the occurrence of soil effect on the response of the steel tanks subjected
to static and dynamic leads.
In order to reveal the effects of the SSI on the fundamental period of steel tanks, three models of tanks
have been studied. The rigidity of the soil is represented by linear springs. The analysis is performed
using ABAQUS FE software. The foundation is assumed to be homogeneous with linear elastic behavior
and the soil is considered to have an elastic behavior. Herein, only tanks with fixed roofs have been
considered, where relative displacements and rotations between the cylinder and the roof are not
allowed.
2 Presentation of studied tanks

Three geometric configurations are used with height to diameter ratios (H / D) equal to: 1.5 (model A),
1 (model B) and 0.5 (model C) (Fig. 1). A liquid level of 90% of the height of the tank size is considered
and varying thicknesses of the tank were designed for this study using the provisions of API650 [2], and
with conical roofs.
The geometrical and mechanical parameters of the tanks considered are: D=15 m, spacing stiffeners
l=1.25 m, thicknesses, h1 = 0.0195 m, h2 = 0.0158 m, h3 = 0.0143 m, h4 = 0.0126 m, h5 = 0.0111 m,
h6 = 0.0095 m, h8 = 0.0078 m. E = 2.1E-11 Pa, ν=0.3. ρacier= 7840 kg/m3.

Model A

Model B

Model C

Figure 1. Tank models; and = the thickness of the wall, tr = the roof thickness, tr = 7.8 mm (roof with stiffener):
(A) H/D = 1.5, (B) H/D = 1, (C) H/D = 0.5.
The values of the added density of the liquid are deduced in this work from the diagram of the
hydrodynamic pressure impulsive mode of a tank-liquid system developed by Veletsos & Shivakumar
[22], Virella et al. [23] (Fig. 2).
Pi = ( ,  , t ) = ci ( )R xg (t ) cos  (1)

The function ci (η) defines the impulsive pressure distribution along the cylinder height according to
Virella et al. and is computed as:

ci ( ) = 1 −  c cn ( ) (2)
n =1

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Where

2  cosh  n (H R )  
c nc ( ) =  
 − 1  cosh  n (H R ) 
2
(3)
n

λn is the nth root of the first derivative of the Bessel function, the first three roots λ1 = 1.841, λ2 = 5.311,
and λ3 = 8.536.
η = z /H; z is the vertical coordinate measured from the tank bottom;

R is the tank radius; x g(t) is the ground acceleration, and t is the time.
Height (m)

Pressure (Pa)
Figure 2. Impulsive pressure of tank-liquid model x g = 1 m/s2: (A) H / D = 1.5; (B) H / D = 1; (C) H / D = 0.5.

Barton et al. [5] have adopted a simple technique to introduce fluid-structure interaction, the technique
is to suppose an equivalent density for part of the wall situated below the superior surface of the fluid.
This equivalent density includes the weight of the cylinder up to this level as well as the impulsive mass
of fluid defined by Housner [8]. The liquid mass added to the mass of wall is calculated from the pressure
distribution in equation (1). The height of the cylinder is divided into several segments, and the lumped
mass at each segment is obtained from the area of the pressure below the curve for the segment, [23].
The relation between pressure and masse are given as, [23]:

▪ Case of an internal node:

mi =
Pi h
(4)
an
▪ Case of an external node (free surface and lower part of the wall):

mi −1 =
Pi h
(5)
2a n

where Pi is the pressure at node i, h is the constant distance between nodes (the distance of segment),
and an is the reference normal acceleration. The method of the mass attached is described in detail by
Virella et al. [24].
This approach of equivalent density has been taken up and modified by Nachtigall et al. [8]. This new
presentation involves the whole mass of fluid and the equivalent density are evaluated for all wall
defined as, [10]:
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mass of the liquid + mass of the wall


 s* = (6)
volume of the wall
3 Numerical software

Finite Element Analysis Software ABAQUS V6.10 [12] was used to perform all calculations, using its
quadrilateral shell elements S4R for the thin-walled cylinder, triangular shell elements S3R for the roof,
quadratic tetrahedral elements C3D10 for the foundation and B31 for the roof reinforcements (rafter).
In order to simulate the behavior of steel tanks with a large accuracy, tank under seismic excitation, the
material and geometry nonlinear is taken into account for all analyses [25,26].
4 Soil-tank interaction
4-1 Model of springs

Several authors such as Newmark & Rosenblueth [18], Wolf [27] as well as Deleuze [7] represented the
rigidity of the soil by a system of springs, they established formulas for the evaluation of the coefficients
of this stiffness. Engineers prefer the Newmark & Rosenblueth [18] model because of the effect of
damping is neglected. In our model, the interaction of the tank with the soil is modeled via the discrete
elastic springs of six degrees of freedom see Figure 3. The stiffness coefficients of these springs for
circular footing are given by the expressions of Newmark & Rosenblueth:
➢ Vertical
4GR
K = (7)
1 −
➢ Horizontal
1 −
K h = 32 RG (8)
7 − 8
➢ Rotation
8GR 3
K = (9)
3(1 − )
With:
A is foundation area, R is foundation radius and G is shear modulus.
E
G= (10)
2(1 −  )

The table below shows the stiffness values of the springs for the different directions and for two elastic
soil types:
Table 1. Stiffness of the soil springs
3
Soil type ρ (kN/m ) E (MPA) ν Kh (kN/m) Kv (kN/m) Kθ (kN.m/rd)
Soil 1 22.0 50000 0.3 15.81E-1 E
13.47 -1 63.33
Soil 2 17.5 20 0.35 73.37E-5 59.04E-5 29.37E-3

The foundation is assumed to be homogeneous with linear elastic behavior. the radius is about 7.75m
3.
and the thickness is 70cm, E = 31GPA, ρ = 2643kg / m

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Figure 3. Distribution of springs of six degrees of freedom under the foundation


5 Results of numerical analysis

Figure 4. Represents natural periods for 500 vibration modes obtained of the three cases studied small,
medium and large of tanks with roof reinforced by stiffeners.
Period (s)

Rate %

Number of modes Number of modes

Figure 4. Variation of Period's vibration according Figure 5. Mass participation rate related to the
to the number of the mode of three geometric number of the mode of three geometric
configurations tanks with roof configurations tanks with roof

The examination of Figure 5 on the mass participation rates of tanks with the roof can be summarized
as follows:
▪ For the case of H / D tank = 0.5, the significant modes are two (02) with participation rates of
the modal mass equal to m * = 65.65%, 2.70% corresponding to modes 324, 443 respectively.
▪ For the tank case H / D = 1, the significant modes are three (03) with participation rates of the
modal mass equal to m * = 02.30%, 03.95%, 73.83%, corresponding to the modes 313, 314,
316, respectively.
▪ For the case H / D = 1.5, one single significant mode having a participation rate of the modal
mass m * = 80.86%, corresponding to mode 254.

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5-1 Effect of slenderness of tank

Natural periods for the first 30 vibration modes obtained for tanks with the roof supported by stiffeners,
for the three geometric configurations are presented in Figure 6. Only the odd natural periods are listed
in the graphs (the even and odd natural periods successively obtained are symmetrical).
Period (s)

Number of modes

Figure 6. 30 first periods of vibration related to the number of the mode of three geometric configurations tanks:
case tanks with roof

When the height to diameter H/D ratio decreases, the tank becomes more rigid, which is found in Figure.
6 by the decrease of the natural period values.
From the results found (Figs. 4,5), the values of the fundamental periods are those with a significant
mass participation rate:
• For tanks with the roof, the basic periods for small, medium and large tanks correspond to the mass
participation rates 65.65%, 73.83%, 80.86% respectively.
The fundamental natural periods found numerically are compared to the following code values:
➢ EC8 code
H  (6)
Ti = C i
t
E
R
➢ API code

E
1 Ci H (7)
Ti =
2000 t
2R
With g: acceleration of gravity; R: radius of the tank; h: height of the fluid; t: equivalent thickness and
Ci, a coefficient obtained from Table A.1p'43 Ec8 98 [9] and the API 650 graph [2].
The values of the basic periods of code (API and Ec8) and numerical impulsive actions are given in
Figure 7.

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Numerical
EC8
API
Fundamental period (s)

Height /Diameter (H/D)

Figure 7. Fundamental periods found from code and numerical of three geometric configurations tanks: case
tanks with roof

This comparison shows that the fundamental periods determined by the model adopted for the roof tank
case are very close to the values given by the regulations.
In addition, the comparison of the results obtained from the different geometrical configurations (H/D)
made it possible to affirm that the impulsive periods have values directly related to slenderness.
5-2 Effect of soil-tank interaction

Figure 8 shows the result of the period for both cases studied, tank with fixed bottom and tank with the
interaction between structure and soil, of the three geometric configurations.

(a) (b)

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(c)
Figure 8. Variation of periods of vibration according to the number of modes, tank with fixed bottom and tank
with interaction soil 1 of the three geometric configurations a) Small, b) medium, and c) large.

In view of these results, it is clear the increase of the periods of the spring model compared to the model
of the fixed bottom, this comparison designates a mutual influence between the tank and the soil on
which it is based. This indicates a decrease in tank rigidity. For tanks with interaction soil1 and soil 2,
the basic periods for small, medium and large tanks correspond to the mass participation rates 60.83%,
52.28%, 72.52% respectively and the fundamental natural periods are 14.055 s, 8.792 s, 6.355 s
respectively. The results found show that the variation of stiffness of the soil springs have not an effect
on the result of fundamental frequencies.
6 Conclusion

The research study presented in this paper represents a contribution to the understanding of the modeling
of the SSI, which is indispensable in the field of civil engineering, particularly for storage structures.
The natural periods of steel tanks were calculated and discussed using the FE ABAQUS software. The
main conclusions drawn from this study are as follows:
▪ The comparison of the results obtained affirms that impulsive periods have values directly
related to slenderness.
▪ The results obtained confirm that the contact between the soil and the tank have an influence on
the period, especially the fundamental period.
Further numerical and experimental investigations are needed to better understand the behavior of steel
tanks with the presence of SSI.
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RE-EVALUATION OF BUILDING DAMAGE DUE TO THE DJDIJELLI 21 AND 22


AUGUST 1856 HISTORICAL EARTHQUAKE: IMPACT ON JIJEL CITY
NOWADAYS
MOULOUD hamidatou1*, ASSIA harbi1, SAID maouche1, NASSIM hallal1 and MUSTAPHA meghraoui2
mouloudh83@yahoo.com*

1CRAAG, Research Center in Astronomy, Astrophysics and Geophysics, BP 63, 16340 Bouzareah, Algiers, Algeria.
2 Earth and Environment Institute of Strasbourg (ITES), France

Résumé : L'activité sismique récente (2018-01-01 au 2020-04-30) dans la région de Jijel nous offre l'occasion de
revenir une fois de plus sur les séismes les plus destructeurs et tsunamigènes qui ont frappé la ville de Jijel
(anciennement Djidjelli) les 21 et 22 Août 1856. Le but de cette étude est de fournir aux scientifiques et aux
différents utilisateurs une information détaillée sur les dommages causés par ces événements sismiques aux
bâtiments de la ville de Jijel. Cette information est contenue dans un rapport inédit que nous avons trouvé dans
les archives historiques de l'armée française. Une première exploitation de ces données, appuyées par différentes
illustrations, permet d'obtenir des indices permettant d'évaluer a priori les éventuels dommages qui pourraient
être causés par un séisme de même ampleur (I0 IX, Ms ≥ 6,6) à la ville de Jijel et ses environs proches. L'étude
actuelle fait partie d'un projet plus vaste visant à estimer le risque sismique et les niveaux de dommages à la suite
d'événements sismiques, qui s'est initialement concentré sur le développement initial de l'accélération, qui est un
outil clé de notre modélisation. Malgré ses défauts, la modélisation du risque sismique peut être utilisée pour
guider l'atténuation d'autres risques naturels. Concernant l'importance des études permettant l'estimation des
dommages et l'estimation du risque sismique dans les centres métropolitains, l'objectif global de ce travail est
d'évaluer le risque sismique dans une agglomération urbaine à l'aide d'un scénario déterministe pour estimer le
risque, le potentiel de dommages et le risque sismique, vulnérabilité. Nous fournissons un scénario de risque
sismique pour Jijel, en nous concentrant sur la sensibilité des quartiers historiques importants de la ville de
Bourmel-Ben Achour, Ouled Aissa–Camp Chevalier et de la Vieille Ville. Sur la base des considérations suivantes,
nous pouvons calculer l'accélération maximale du sol en utilisant des lois d'atténuation empiriques : (a)
l'événement sismique de Jijel de 1856 comme référence ; (b) les impacts du site liés à la géologie de la zone ; (c)
dommages aux bâtiments ; et (d) la vulnérabilité sismique. Cette recherche décrit la carte de l'accélération
maximale du sol tout en tenant compte de l'influence de la lithologie du site (Avib). Les plus grandes secousses
sont ressenties dans le centre-ville de Jijel et dans l'est de Jijel. En corrélation avec la géologie, nous détectons
une accélération de 0,28 g dans Old Town, ce qui correspond à la valeur obtenue de 0,52 g (PGA) compte tenu
de la lithologie. Cette étude intègre les données des systèmes d'information géographique (SIG) dans les modèles
de risque.

Mots-Clefs : Vulnérabilité; Tremblement de terre; Risque sismique ; Dommage; Djidjeli; Accélération.


Abstract: The recent seismic activity (2018-01-01 au 2020-04-30) in the Jijel region provides us with an
opportunity to go back once again to the most destructive and tsunamigenic earthquakes that hit Jijel town
(formerly Djidjelli) on 21 and 22 August 1856. The purpose of this study is to deliver to scientists and different
users a detailed information on the damage caused by these seismic events to the buildings of Jijel city. This
information is contained in an unpublished report that we found in the historical archives of the French Army. A
first exploitation of these data, which are supported by different illustrations allow us to get indices for evaluating
a priori possible damage that could be caused by an earthquake of the same size (I0 IX, Ms ≥ 6.6) to Jijel city and
its close surroundings. The current study is part of a larger project to estimate seismic risk and damage levels in
the aftermath of seismic occurrences, which initially focused on the initial development of acceleration, which is
a key tool in our modeling. Despite its flaws, seismic risk modeling may be used to guide the mitigation of other
natural hazards. Concerning the importance of studies that enable the estimation of damage and the estimation of
seismic risk in metropolitan centers, the overall goal of this work is to assess seismic risk in an urban
agglomeration using a deterministic scenario to estimate the risk, damage potential, and seismic vulnerability. We
provide a seismic risk scenario for Jijel, concentrating on the susceptibility of the city's important historic districts
of Bourmel-Ben Achour, Ouled Aissa–Camp Chevalier, and the Old City. Based on the following considerations,
we can calculate the maximum ground acceleration using empirical attenuation laws: (a) the 1856 Jijel seismic
event as a reference; (b) site impacts connected to area geology; (c) building damage; and (d) seismic
vulnerability. This research depicts the peak ground acceleration map while accounting for the influence of site
lithology (Avib). The greatest tremors are felt in Jijel's city center and in Jijel's east. Correlating with the geology,
we detect an acceleration of 0.28 g in Old Town, which corresponds to the value obtained of 0.52 g (PGA)

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considering the lithology. This study incorporates data from geographic information systems (GIS) into risk
models.

Key-Words: Vulnerability; Earthquake; Seismic risk; Damage; Djijeli; Acceleration.

1 Introduction

Because earthquake prediction is not yet feasible, only prevention can reduce potential losses. Therefore, it is
necessary to assess the risk of a destructive earthquake in each region in order to protect these areas effectively,
including through the use of appropriate structures. Seismic events are one of nature's most destructive and deadly
phenomena, killing about 2 million people in the last century. Even in areas with moderate seismicity, like northern
Algeria, an earthquake can cause serious damage. The north of Algeria is characterized by moderate seismicity,
occasionally punctuated by large earthquakes. The first known seismic event occurred on January 2, 1365 (Harbi,
2007) this one hit the city of Algiers. Such as the Ms = 7.3 El Asnam event of October 10, 1980 (Ouyed et al.
1981), but intermediate events such as the Ms = 5.9 Constantine earthquake of October 27, 1985 (Bounif et al.
1987) and the May 21, 2003, Zemmouri earthquake (Mw = 6.8) (Belazougui 2008). The Jijel region is located in
the eastern Tellian Atlas Mountains, which is one of the most seismically active areas in northeast Algeria. Seismic
risk assessments in Northeast Algeria are very young, having begun in the 1990s. The present effort consists mostly
of regional and local research based on seismic risk assessment (Mortgat and Shah, 1978; Benouar, 1996; Aoudia
et al. 2000; Boughacha et al. 2004; Harbi 2006; Farsi and Belazougui, 2007; Boukri et al. 2012a,b; Sbartai and
Hamidatou 2013; Hamidatou and Sbartai 2016-2017; Hamidatou et al. 2019-2021). Several international risk
research projects have been developed in recent years to assess seismic risk in major cities, with risk managers
being offered risk analysis methods that take into account local differences. However, it is also worthwhile to
pursue methods suited to more dispersed areas of habitat, such as Jijel's wilaya, which provide unique accessibility
challenges. In this paper, we present an assessment of the seismic risk in Jijel city. The risk is estimated in terms
of building damage as well as the risk of cutting off the main access to Constantine. The proposed method is
voluntary, relying on basic data collection and little on-the-ground involvement. In addition to the historical
seismicity, the analysis is based on a geological and geomorphological survey as well as a numerical geological
map. A simplified analysis of the vulnerability of the most frequently used construction type in the city, as well as
the data used. We are interested in assessing the seismic risk in the Jijel region since there have been few studies
on it, the region has experienced significant seismicity manifested by numerous minor earthquakes, and moderate
earthquakes have affected the region on several occasions. Given the presence of major urban centers such as Jijel,
quantifying the altitude of this region and lowering the risk remain top priorities. The technique for adapting
existing seismic risk and vulnerability assessment approaches to account for local geographic and geological
factors is then described. Our input data set includes an earthquake scenario, seismic catalogs, local geology, soil
classification, geotechnical conditions, and structural data and typology for buildings. We provide our findings as
maps, including peak ground acceleration (PGA) distributions on bedrock and design ground acceleration (DGA),
intensity (I), and damage assessment (D). These thematic maps provide critical basic information for long-term
socioeconomic development in Northeast Algeria.

2 Overview of Jijel city


2-1 Study area

Jijel, one of the most ancient historical and traditional cities in Algeria, is stated to be first built by the Phoenicians.
It is considered as one of the most important coastal cities located in the Eastern part of Algeria, since it houses
important economic, scientific, and cultural aspects of Algerian infrastructure. Jijel province occupies a central
geographic coast location within the Northeast region, and is assumed to have a moderate seismic risk. It is
bordered from the Northern side by the Mediterranean Sea, South by Mila and Setif states, East by Skikda and
West by Bejaia (Figure1). It is distinguished from other surrounding coastal cities by its multiple marvelous caves.
The center of Jijel occupies an area of 62,38 km2, and had a population of 131,513 in 2008. Many civilizations
have influenced the urban area’s development and architecture throughout its long history, from the Phoenicians’
to modern times.

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Figure 1. Location map of Jijel city.

2-2 Seismotectonic context of Jijel region

The block of the Djijelli basin corresponds to the internal zones is composed of metamorphic basement and
allochthonous grounds (Meghraoui, 1988). This block is characterized by the existence of two important structures
constituting the boundary between the internal and external zones, it is the North Constantinois fault (M'cid Aicha-
Debar accident) oriented E-W and extending over more than 80 km (Coiffait, 1992) and the fault of Djebel Safia
oriented NW-SE which separates this area and area 7 of the Annaba basin (Vila, 1980). The seismicity of this area
is generally located along the boundary between the outer and inner domains of the core of Little Kabylia. In the
offshore part, we mentioned the occurrence of the most important historical earthquake in the region, the
earthquake of August 21-22, 1856 off Djidjelli, the strongest earthquake felt and recorded in the coastal area of
this region. It is also the most documented earthquake in the region for the period before 1900. The Djidjelli
earthquake of August 21-22, 1856 destroyed almost the entire city and resulted in the death of five (05) people.
The maximum intensity was re-estimated at VIII MSK (Harbi et al. 2003) in Djidjelli and its immediate
surroundings: El Maad, Chahana and Ziama, and also Collo. For the macroseismic epicenter, most authors locate
it North of Djidjelli. This earthquake generated a major tsunami that affected the Western Mediterranean region
and the Eastern Algerian coast.

Figure 2. Seismotectonics of the study area (Djijelli basin) (Domzig, 2006).

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Table 1. Large historical seismicity in the Northeast of Algeria, focus on the coastline and Djijelli region. Ref:
reference (Harbi et al. 2007a and 2007b; Mokrane et al. 1994; Maouche et al. 2008).
Date Time Location Magnitude or Intensity
Log Lat
03/01/1365 03:18 36° 77’ N 3° 05’ E X EMS Algiers
03/02/1716 09:45 36° 67’ N 2° 95’ E IX EMS Algiers
21/08/1856 11:40 36° 82’ N 5° 79’ E VIII EMS (6.9) Djijelli
22/08/1856 / 37° 10’ N 5° 70’ E Djijelli
15/01/1891 / / / IX MSK Gouraya
29/11/1887 13:30 35° 60’ N 0° 30’ E IX-X Al Kalaa
04/08/1908 02:11 36° 24’ N 6° 36’ E VIII Constantine
27/10/1985 19:34:59 36° 24’ N 6° 39’ E (M 6.0) IX El-Aria
21/05/2003 / / / XEMS (6.8) Zemmouri
13/07/2019 09:56 / / (M 5.0) Jijel
07/08 /2020 / / / (M 5.0) Mila
18/03 /2021 01:04 / / (M 5.9) Bejaia

3 Methodology used for seismic risk assessment in Jijel city

The approach is based on assessing the effects of ground shaking (expressed as a percentage of
gravitational acceleration, or PGA) on building materials and soil. Each area element is assigned a risk
based on field evaluations of the soil amplification coefficient (Coeff) owing to lithological site impacts.
Field surveys enable the evaluation of ground shaking risk by developing a unique vulnerability index
for each building. From this, a more general vulnerability index for homogeneous metropolitan zones
may be built. For the chosen earthquake scenario, PGA was calculated using current empirical
attenuation laws presented by Bommer et al (2003). In a deterministic scenario, the PGA of bedrock is
assigned to each point in the zone. To evaluate scenarios for a particular earthquake, the user can
designate an epicenter location. Induced PGA can be computed from this information using the
empirical attenuation laws of Douglas (2001). However, empirical laws are developed in local contexts
and are not always generalizable. Their application, even when the conditions are fulfilled, is subject to
large uncertainties that can be difficult to quantify. This must be kept in mind during map analyses
(Bommer et al. 2003); e.g. for laws developed from European strong motion records. For earthquakes
with magnitudes 4 ≤ M ≤ 7.7, epicentral distances 10 ≤ D ≤ 200 km, and focal depths Z < 30 km, PGA
is given by:

D 2 Z 2
−1.482+0.264M−0.883log10 √( ) +( ) +2.4732
PGA = 10 1000 1000 (1)

Maximum ground shaking values were obtained by multiplying PGA values by site amplification factors
(Acc). Finally, a mean damage class was calculated by cross-referencing the vulnerability index
with EMS98-intensity data derived from acceleration. To infer site effect amplifications, a low-grade
technique was applied. Building code soil categories were used to classify soil types (NFP06-013, 1995).
Provides an amplification factor (Coeff) for each soil group based on previous tables presented for other
soil classes. The aim here is to account for site effects due to soft layers above bedrock (e.g., alluvial
basins), which can increase PGA and amplify damage. A low-grade approach is used. Soil type is
assigned according to the French building code classification scheme (NFP06-013, 1995). Based on
geotechnical properties of each category, and existing tables proposed for soil classification (Borcherdt
et al. 1991; TC4 1999), an amplification factor (Coeff) is proposed for each soil category. The mean
damage rate is correlated with the damage grade, defined in the EMS-98, but allows building

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distributions to be divided into five EMS-98 damage grades. The estimated damage for a given scenario
can be mapped based on earthquake intensity using the formula of (Giovinazzi and Lagomarsino 2003).

D = (0.5+0.54*arctan (0.55*(I-10.2+0.05*IV))) (2)

3-1 Scenario of seismic damage assessment to buildings (Djidjelli reference earthquake on August
21, 1856)

The main goal of this work is to evaluate seismic risk levels for buildings and roads in the Jijel city,
based on the vulnerability of infrastructure to potential seismic sources (e.g., magnitudes, distances, and
source mechanisms). The methodology is based on evaluating the consequences of building due
reference earthquake Djidjelli on August 21, 1865 (Figure 4). The seismic vulnerability assessment of
buildings is derived from the European Macroseismic Scale (EMS98 1998), based on correlations
between macroseismic intensity and apparent (observed) damage from past earthquakes. This
vulnerability model has been improved in several studies (RADIUS, GNDT, Risk-UE, and
VULNERALP) (Radius 1999; Mouroux et al. 2004; GNDT 1993a, b; Risk-UE 2003; Gueguen et al.
2007). In this work, we use a vulnerability evaluation criterion partly developed in the framework of the
VULNERALP project, identical to that used by Nicem France during the GEMGEP project (Bard et al.
2005). This approach, derived from that developed by the GNDT group in Italy (Benedetti and Petrini
1984; GNDT 1993b; Faccioli et al. 1999; Dolce et al. 2003), is adapted to Algerian building standards.
A standardized survey and inventory form are used for data collection and the rapid determination of a
vulnerability index (VI), based on building typology and aggravating factors (e.g., height, irregularities
in shape, position with respect to other buildings). This makes it possible to quantitatively estimate the
susceptibility to specific hazards. The vulnerability index, which ranges from zero (not vulnerable) to
100 (exceedingly vulnerable), is used to construct an empirical vulnerability (or fragility) curve for a
building. This curve links a seismic event, expressed in terms of macroseismic intensity, with a damage
index (d), from which we compute probabilities corresponding to different levels of damage. This
distribution is estimated from a probability law, with parameters scaled based on actual observations of
damage during various earthquakes, mainly in Italy and Greece. Using vulnerability indices obtained
from field surveys makes it is possible to estimate the damage rate (d) for a given EMS-98 intensity
using the formula of Giovinazzi and Lagomarsino (2003). This yields a fragility function associated
with each vulnerability index. The damage rate is correlated with the damage grade, defined in the EMS-
98, but allows building distributions to be divided into five EMS-98 damage grades using a binomial
formula Giovinazzi and Lagomarsino (2003). In this work, we have created seismic vulnerability
scenarios for Jijel city, using spatial analysis with layouts suitable to determine Acceleration (Amax,
Avib), vulnerability index (VI), Intensity (I) and estimate potential damage (D).

3-2 Implementation of a scenario for Jijel

A GIS was used to determine the danger of a specific location. The Jijel city (in its municipal limits),
one of Algeria's most populated towns in the Northeast of Algeria, was chosen to demonstrate the usage
of a GIS in this study, where data on structural vulnerability of various types of structure were studied.
We utilized two GIS software packages, Mapinfo (Thierno 2004) and ArcGIS (Christophe 2008), to
prepare the data, with MapInfo handling the majority of the effort. The maps were created using
MapInfo’s theme analysis tool and ArcGIS spatial analysis. Other approaches, such as geo-referencing
and vectorisation layers, were also utilized.
a. The choice of a reference earthquake, in the context of deterministic scenario, in the wilaya of
Jijel is that of 21/08/1856 whose epicenter is located on shore (Figure 3) and has magnitude M
= 6.6 and a depth Z = 10 km.
b. The geological map at scale 1/50000, stalled and geo-referenced (Figure 4).
c. The amplification map according to the geological data and amplification factors (EC8)
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d. Then we establish - a 1 km grid across the wilaya of Jijel, a 500 m grid covering the Jijel city,
another 100 m grid covering the study area and three grids of 20 m covering the building.

Figure 3. Choice of the reference earthquake for the Jijel city. Figure 4. Geological map of the Jijel city vectorized.

4 Results

After finishing the crossing data procedures, we did theme analysis, geographical analysis, and
appropriate layouts, which led to the determination of vibratory accelerations and damage assessment.
The outcomes of the deterministic technique are presented in this paper. This method is based on the
definition of a reference earthquake, often known as an earthquake scenario. This relates to the historic
earthquake that produced the highest theoretical vibrations in Jijel. The use of several empirical
attenuation formulas allows the maximum acceleration in rock to be estimated.

4-1 Calculation of maximal accelerations (Amax)

We employed Bommer et al. (2003) attenuation rule, which gives a maximum acceleration while
supposing the entire site to be rocky. The acquired results are depicted in the maps below (Figure 5).

Figure 5. Maximum acceleration for the wilaya of Jijel

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4-2 Calculation of vibrational accelerations (Avib)

Using amplification factors of maximum acceleration (PGA) according to different lithologies site
(EC8) would considerably affect the vibration hazard "Avib." We collect the risk maps depicted on
(Figure 6). The map of peak ground acceleration that takes into consideration the impacts of site
lithology (Avib). We see the highest vibrations around the two rivers in the East and central of Jijel
city." We also note that the EC8 provides a good estimate acceleration in the image of the three studied
areas (Ouled Aissa-Camp Chevalier, Bourmel-Ben Achour, and old Town), and by correlating with the
geology, we observe an acceleration of 0.26 g in the the Rock, which corresponds to the value obtained
0.27 g (PGA) without taking lithology into account.

Figure 6. Acceleration (Avib) in the city.

4-3 Damage evaluation

We were able to cross-reference the vulnerability of certain neighborhoods (Ouled Aissa-Camp


Chevalier, Bourmel-Ben Achour, and old Town) against peak ground accelerations by using geographic
information system data. Figure 7 depicts damage rate estimates for these areas: 0.39–0.70 for Ouled
Aissa-Camp Chevalier, 0.31–0.60 for Bourmel-Ben Achour, and 0.43–0.85 for Old Town. We see that
Old Town has the greatest projected rates of injury.

Figure 7. Depicts the damage rates for the buildings area.

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4-4 Estimates of vulnerability in buildings

Jijel city was divided into three zones: Ouled Aissa-Camp Chevalier, Bourmel-Ben Achour, and old
Town. Individual vulnerabilities for 940 buildings were examined in total. The vulnerability index in
Old Town is the greatest; nonetheless, indices in the other zones range from 57 (Ouled Aissa-Camp
Chevalier) to 73 (Old Town) (Figure 8).

Figure 8. Example of the boundary of the Ouled Aissa-Camp Chevalier area (red-dashed line), mean
vulnerability index IV = 57. The boundary of the Bourmel-Ben Achour area (red-dashed line), mean
vulnerability index IV = 61 and the boundary of the Old Town area (red-dashed line), mean vulnerability
index IV = 73.

4-5 Damage assessment

We may estimate the mean building damage in upper Bourmel-Ben Achour by tying PGA to the
vulnerability index that we created for homogeneous zones. These values range from 0.772 to 0.968.
(Figure 9). The largest mean building loss is projected in Old Town due to lithological site impacts.
However, only a few structures border the Valley; the majority of residences are centered in Old Town.
Because Ben Achour and Old Town are the most densely inhabited residential districts in downtown
Jijel, it is worthwhile to investigate the damage that may occur at these sites on a finer scale. Maximum
damage values may be found in the Old Town. We also see that damage diminishes as one moves away
from this location, reaching as low as 0.772. (Figure 10). Many structures in Old Town would be
demolished or seriously damaged (Figure 11). Nonetheless, we see that the destruction in Old Town is
more serious than in Ouled Aissa-Camp Chevalier and Bourmel-Ben Achour. These greater damage
levels are not exclusively due to the higher vulnerability index in Ouled Aissa-Camp Chevalier and
Bourmel-Ben Achour.

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Figure 9. Building damage estimates for Ouled Aissa-Camp Chevalier.

Figure 10. Building damage estimates for Bourmel-Ben Achour.

Figure 11. Building damage estimates for Old Town.

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5 The Impacts of the 21 and 22 August 1856 earthquake on Jijel city nowadays

The damaged zone is inferred to have amounted to 5.826 km2, 23% of the total surface of the Jijel city.
This extent is explained by the fact that this is a sandy coast in the North of Algeria, natural boundaries
of the municipality, serving as extension allowing the advance of the damages. Since 1856, two key
factors have increased the seismic vulnerability of the Jijel Wilaya. Seaside settlement is no longer solely
based on local resources but on urbanization and tourism related with the attraction of liking living and
vacationing literally in front of the sea. Nowadays, the potentially damaged zone would put at risk
approximately, 131,513 inhabitants, according to 2008 Census data. The area most damaged would
without a doubt be the low-lying area of the city of Jijel, affecting about 109,415 people. In the others
parishes fewer inhabitants would be in danger: 26,137 inhabitants in Kaous and 14,974 inhabitants in
Texena. Since Jijel center is an area where tourism is the most important economic and industrial
activity, we can conclude that the population at risk would actually be much higher. Although there is
no statistical record of the temporary population and it varies tremendously during the year, if we take
into consideration the water and electricity consumption in certain seasons, it is possible to say that the
population doubles in some periods. We estimate that approximately 1000 buildings would be affected,
many of which would be destroyed or severely damaged, including hotels. However, the vulnerability
of the hotel units is highly variable. We identified 13 hotels, of which 8 are located in the potentially
damaged zone. Some of the newest resorts are located in highly susceptible areas, as is the case of the
hotels, restaurants and many buildings built in the cost of the Sea, which would represent the first
structures to be struck by the vibrations of the earthquake. In a disaster situation, the management of
rescue means and security forces is essential. From our analysis, it is possible to conclude that with a
distance of 10 km far from an earthquake, the structures of civil protection agents would not be severely
damaged. Only the police headquarters is located in a potentially damaged zone but fire-fighter brigades
and other security forces will not be affected. When considering the health facilities, the primary care
health centers would be affected but not the hospitals. However, also located in the potential damaged
zone are the airport, the prison, and the local building of the authority. In addition, the road network
itself would be severely affected and significant stretches of essential local routes would either be
damaged or destroyed. We can thus conclude that faced with an earthquake similar to the 1856 event,
the region would be considered dependent on external rescue means of the other Wilayas. These analyses
are a summarized description of the virtuosity of our approach to emergency planning, although it is
also possible to include other variables such as water and electricity infrastructures. They help us to
demonstrate the population’s exposure to risk and the urgent need to develop protection mechanisms,
including a greater attention to land management efforts, especially as far as the location of priority
equipment is concerned, but also the establishment of a building code, because if there have been
earthquakes in the region in the past, another earthquake could occur in the region in the future.

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STRUCTURAL RESPONSE OF COLD FORMED STEEL FRAME ELEMENTS IN


FIRE
HASSOUNE Mohammed1*, KADA Abdelhak2, MENADI Belkacem1, LAMRI Belkacem2
Hassoune.mohammed@etu.univ-blida.dz

1 GeomaterialsLaboratory, Civil Engineering Department, University of Blida1, BP 270 Soumaa, Blida, Algeria.
2Laboratory Fire Safety Engineering Of Constructions and Protection of their Environment LISICPE, Faculty of Civil
Engineering and Architecture, Hassiba Benbouali University of Chlef, N19, Ouled Fares, Chlef, Algeria.

Abstract: In recent years, the use of cold formed sections (CFS) got a significant importance as an alternative
building solution in Algeria, because of the advantages they offer. As these steel elements are slender, they are
bound to be affected by the degradation of material properties under high temperature due to fire. This work
presents thermal and structural numerical investigation on CFS models when subjected to an axial compression
loading under non-uniform temperature due to ISO834 fire using ANSYS APDL software. The aim is to produce
advanced finite element models of unprotected and protected stud Lipped Channels (LC) when being isolated or
part of light steel frame (LSF) wall systems. Thermal and structural analyses are conducted for the prediction of
temperature profiles, ultimate compression load, fire resistance as well as failure mode. Numerical results are
compared with analytical calculations from simplified methods of Eurocode both at ambient and elevated
temperatures. Numerical models are used to predict the effect of temperature on the behaviour of CFS and different
systems of protection used for LSF wall systems.

Key-Words: Cold formed sections, Thermal response, Structural response, Fire ISO834, ANSYS.
1 Introduction

Most recent building solution in Algeria are depending on the use of lightweight steel such as Cold
Formed Steel (CFS) framing, which has stimulated early research study [16], and expertise [3].
Although, hot rolled steel sections constitute the main resisting skeleton, CFS panels are present as shear
walls and horizontal floors decreasing the overall structural weight (strength to weight ratio) which is
highly desired in high seismicity zone like Chlef. A recent review aiming to investigate the behaviour
of CFS and structures with summarizing their general design considerations in normal condition [17].
However, a CFS as a thin open or close slender section with high shape factor has a high thermal
conductivity which makes it vulnerable to fire exposure. Javed, et al. [13] presented an extensive review
of experimental and numerical studies performed on CFS structural elements when subjected to high
temperatures. Due to the degradation of material properties of stud members and when subjected to
compressive loading, different failure modes may take place namely global, local, [4] or coupled modes
[29] and consequently causing the failure of the CFS panel. In most cases the fire protection of steel hot
or cold formed sections have been studied by researchers to optimize the film thickness when using
intumescent paint [20] or boards [10, 11]. Most of studies that focused on the behaviour of CFS panel
were limited mostly to use the plasterboard as protection materials [12, 23]. However further research
studies are needed to keep pace with the ever increasing production of innovative fire protections from
industry. The case of the Magnesium Oxide (MGO) board recently introduced in Algeria is an example
that stimulated this study. In the literature, many studies have been focused on the behaviour of Hot
Rolled Section elements under fire condition [2] both unprotected [14, 15, 21] and protected [20]
members, however, a few research studies have been reported on the behaviour of CFS elements at high
temperatures. Thanasoulas, et al. [31] conducted a fully coupled thermo-mechanical simulation for the
estimation of the response of CFS drywall systems exposed to fire. The outcome of the results shows
that installation of thermal insulation inside the drywall cavity may decrease the system's fire-resistance
rating, depending on the employed configuration. Laím, et al. [19] realised an experimental investigation
on the structural response of CFS columns under fire conditions for the prediction of their critical
temperatures, fire resistance and failure modes. This experimental study was compared to EN1993-1-2
[6] to observe their accuracy. Some research studies have investigated the influence of grade of steel
[25], stud web width [26] and width-thickness ratio [28] on the behaviour of CFS under fire. These
researches showed that increasing these parameters conduct to an increase in the fire resistance. This
work aims to evaluate the thermal and structural response of stud Lipped Channels (LC) of CFS,
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subjected to an axial compression loading under non-uniform temperature distribution due to ISO834
fire using ANSYS APDL software. A parametric study is done for several isolated components from
LSF panel for unprotected and protected stud (LC) by plasterboard and MGO board. The results are
produced for the prediction of temperature profiles, ultimate compression load, fire resistance as well as
failure mode.
2 Materials properties of steel and protection board at elevated temperatures
2-1 Materials Properties of CFS

According to EN1993-1-2 [6], the influence of the elevated temperatures on the specific heat ca and
thermal conductivity λ is illustrated in figure 1. The elastic modulus and yield stress reduction factors
proposed by Dolamune Kankanamge [5], figure 2a, are used in this study for obtaining the true stress-
strain curve as defined by equation (1). The later is based on the engineering the stress–strain curve
(strain hardening), Figure 2b, plotted according to the equation developed by Ranawaka and Mahendran
[22], equation (2).

Figure 1. Steel conductivity & specific heat versus temperature.

(a) Reduction factors of elastic modulus and yield stress (b) Stress-strain curve

Figure 2. CFS steel mechanical properties versus temperature.

 true =  eng ( +  eng )


 true
 pl true = ln ( +  eng ) −
E
(1)
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T
 eng  f y,T   eng 
 eng = +    
 f 
ET  ET  y,T 
(2)
Where eng is the strain corresponding to a given stress eng, ET is the elastic modulus at temperature T,
ƒy,T is the yield strength at temperature T,  is a parameter taken as 0.86 and  is given by the equation
3 [22].

 T = −.   − T  + .T  − .T + .


(3)
The LC stud steel grade used in this study is G345, which mean it has a yield stress of 410 MPa, a
modulus of elasticity of 211040 MPa, a density of 7850 kg/m3 and a poisson’s ratio of 0.3 and remains
unchanged with temperature increase. The coefficient of the thermal expansion considered for the
thermomechanical analysis is given by EN1993-1-2 [6], equation (4).
 = .   − + .   − T − .   − / T
(4)
2-2 Materials properties of protection board

In this investigation plasterboard and magnesium oxide board (MGO) are used as an extern protection
for LSF wall system to improve a better fire resistance for this type of framing system. The thermal
properties of plasterboard figure 3a and MGO Figure 3b were taken from the study developed by Sultan
[30] and Rusthi, et al. [24], respectively.

(a) Plasterboard (b) Magnesium oxide board

Figure 3. Thermal properties of protection board

3 Analytical ultimate compression load


3-1 At ambient temperature

Analytical calculation is done for LC stud bars subjected to an axial compression load in order to find
the ultimate load Nc,Rd that CFSs support. According to EN1993-1-3 [7] the calculation of this ultimate

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force Nc,Rd for class 4 and CFSs sections should be determined as specified in equation (5) for local
and/or distortional buckling.
𝑁c,rd = 𝐴eff 𝑓yb /M0
(5)
Where 𝐴eff is the effective area of the cross-section, 𝑓yb is the basic yield strength and M0 is the partial
factor for resistance of member at ambient temperature which was assumed to equal 1.
3-2 At elevated temperatures

EN1993-1-2 [6] provided special rules for the design buckling resistance of a compression member
exposed to a uniform temperature distribution due to fire. However it has not taken into account the
effect of non-uniform temperature distribution under an axial compression loading. Since this study is
highlighting the influence of non-uniform temperature distribution, the fire design rule proposed by
Gunalan [9] which based on EN1993-1-3 [7] , is used for obtaining the ultimate failure load at elevated
temperature, equation (6).
𝑁𝑒𝑓𝑓 = 𝑓𝑦,ℎ𝑓 (𝑏𝑒𝑓𝑓1,ℎ𝑓 𝑡 + 𝑏𝑒𝑓𝑓2,ℎ𝑓 𝑡𝑟𝑒𝑑,ℎ𝑓 + 𝑐𝑒𝑓𝑓,ℎ𝑓 𝑡𝑟𝑒𝑑,ℎ𝑓 )
+𝑓𝑦,𝑐𝑓 (𝑏𝑒𝑓𝑓1,𝑐𝑓 𝑡 + 𝑏𝑒𝑓𝑓2,𝑐𝑓 𝑡𝑟𝑒𝑑,𝑐𝑓 + 𝑐𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑓 𝑡𝑟𝑒𝑑,𝑐𝑓 ) + 𝑓𝑦,𝑤𝑒𝑏 𝑡(ℎ𝑒𝑓𝑓1 + ℎ𝑒𝑓𝑓2 ) (6)
Where Neff is the ultimate failure load of LC stud at elevated temperature, 𝑓𝑦,ℎ𝑓 , 𝑓𝑦,𝑐𝑓 and 𝑓𝑦,𝑤𝑒𝑏 are the
yield strength of hot and cold flange and web, respectively at corresponding temperature, 𝑏𝑒𝑓𝑓 , 𝑐𝑒𝑓𝑓 and
ℎ𝑒𝑓𝑓 are the effective width of flanges, lips and web , respectively and t is thickness of the stud.
4 Finite element modelling and validation

Structural fire behaviour of LC stud wall system is investigated using ANSYS APDL software [1],
applying the coupled thermal-mechanical analysis method. Stud element member is exposed to a non-
uniform temperature distribution due to ISO834 fire, this temperature is obtained from the thermal
transient analysis as time-temperature profile. Nonlinear mechanical analysis is conducted at ambient
temperature in order to obtain the failure load capacity. A certain ratio of this load (0.9 to 0.2) are applied
to the stud in the aim to determine fire resisting rating (FRR) and failure mode at elevated temperature.
4-1 Case of study and LC stud members geometry

In this work case of study taken into account concern a compartment of an industrial building 1a
designed by FRAMEMETAL situated in Chlef city. CFSs (trucks and studs) are the principal members
in this structure to make the panel so-called LSF wall system where stud is used to support the vertical
load and truck to connect the stud profiles. The middle stud is isolated from the panel as the most
exposed member subjected to an axial loading. Three cases of LC stud is investigated under fire for
unprotected (case 1) and protected stud, in order to study the influence of different type of sheathing
board such as 16 mm thick of plasterboard (case 2) and MGO (case 3). All stud models have the same
dimensions with 3.72m of length protected by 16 mm thick of sheathing type. The section geometry
details of stud are presented in Figure 4.

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Load
16 mm thick of protection

Figure 4. Geometry details of LC stud (LC H x B x C x t)

4-2 Element type

LC stud finite element models are modelled using SHELL181, Figure 5a, for mechanical analysis, with
six degree of freedom at each node, and SOLID65, figure 5b for ended rigid plate that used for the
distribution of the load. SHELL131, figure 5c is used for the modelling of the stud thermal models,
which having four nodes with up to 32 temperature degrees of freedom at each node, and SOLID70 for
protection board, having eight nodes and a single degree of freedom, temperature, at each node. The
contact between solids and shells is considered perfect.

(a) SHELL181 (b) SOLID65

(d)5. SHELL131
Figure (c) SOLID70
Element type used for the mechanical and thermal analyses [1]

4-3 Mesh size, boundary conditions and geometric imperfection

LC stud models, ended rigid plate and protection board are meshed with size of 4 mm  10 mm, figure
6a. Structural boundary conditions are defined considering pinned end conditions at top and bottom

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of stud element as illustrated in figure 6a, with restrained displacements UX,UY, RZ rotation at one
end, where the load is applied at the centroid of the section. At the other end, the same restrained
are applied with addition of UZ displacement. The protection board is not modelling in the
mechanical analysis however a restrained displacement UX is applied at distance intervals of 300
mm of the member length, in order to include the constrained of protection on stud element. Thermal
boundary conditions are presented in figure 6b, a heat transfer by convection coefficient of 25 W/m2
is applied on the exposed side, and 9 W/m2 on the unexposed side which include the radiation effect as
recommended by EN-1991-1-2 [8]. A radiation emissivity of 1 is applied both on exposed side and on
empty cavity. The geometric imperfection for stud element should be taken into account in the
structural models, based on the unitary compression load to determine the critical buckling load that
member support and the associated failure modes, considering maximum amplitude 0.006H as
recommended by Schafer and Peköz [27].

(b) Thermal boundary conditions

(a) Mesh size & structural boundary conditions


Figure 6. Mesh size and boundary condition applied to the numerical models

4-4 Validation of numerical models

The validation is done with use of the experimental and numerical study conducted by Kolarkar [18]
and Gunalan [9] for thermal and structural stud LC (9040151.15) mm models. The later have a
length of 2.4m and protected by 16 mm thick of plasterboard, and have a steel grade of G500, which
means they have a yield strength and elasticity modulus of 569 MPa and 213,520 GPa, respectively at
room temperature. The same amplitude of geometric imperfection and boundary conditions discussed
above are used for validating the numerical models. As shown in figure 7, the temperature progression
at mid-height Hot Flange (HF), Cold Flange (CF) and web obtained from thermal analysis of the present
study matched well with those obtained from thermocouples of Kolarkar fire test [18].

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(a) Mid high stud flanges (b) Mid high stud web

Figure 7. Temperature evolution within stud surfaces from fire test and thermal FE analysis

Table 1 and figure 8a present a comparison between the numerical structural results obtained by present
study to those of EC3 analytical calculation [7], kolarkar test [18] and Gunalan study [9] at room
temperature. The predicted results show a good agreement to those from analytical calculation,
experimental and numerical ones in the terms of ultimate load and axial shortening.
Table 1. Comparison of ultimate failure load at ambient temperature.

Studies Experimental [18] Numerical [9] EN1993-1-3 [7] Present study

Failure ultimate load [kN] 79 77.3 75.38 77.8

Difference to present study 1.5 0.64 3.1


[%]

The validation of stud structural model under fire condition is established under transient state condition,
by comparing the failure time, table 2, and load ratio versus time curve and failure mode, figure 8b,
obtained from the developed numerical model of the present study with the same studies cited in table1.
The comparison indicates a good agreement between the two numerical studies, fire test and EC3.

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(a) Comparison of the deformation of stud element at room temperature (b) Load ratio versus time under fire condition

Figure 8. Validation of stud structural models


Table 2. Comparison between failure times under transient state condition at elevated temperature.

Studies Experimental [18] Numerical [9] EN1993-1-3 [7] Present study

Failure time [Minutes] 53 52 54 53

Difference to present study 0 1.8 1.8


[%]

5 Results and discussions


5-1 Thermal response

The progression of temperature within LC stud surfaces (mid-height of Hot and Cold flanges), for
unprotected and protected members is obtained under transient thermal analysis and presented in figure
9. This analysis aims to gain a better understanding of the temperature effect on the thermal behavior of
stud element and systems of protection used in this study. It can be observed from the unprotected stud
results that the temperature within the three surfaces increases rapidly from the first minute of exposure
to fire, and reached nearly the 900°C of temperature during 60 minutes for all surfaces. However, the
protected members show a slowly increase of temperature with more than 60% and 80% of reduction
in increasing of temperature during 30 minutes for HF and CF, respectively, and go up after that and
reached a maximum temperature of 600°C and 500°C during 60 minutes for plasterboard and MGO,
respectively.

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(a) Hot Flange (b) Cold Flange

Figure 9. Temperature progression at mid-height LC stud surfaces

5-2 Structural response at ambient temperature

Structural finite element model is developed at ambient temperature in order to determine the failure
ultimate load that the stud element can support. This load will be used to obtain the load ratio at elevated
temperature, which leads to understand the mechanical behavior of LC stud CFS at ambient and elevated
temperature.
Table 3 presents the failure load at ambient temperature of LC stud obtained from numerical analysis
(steady state condition) and analytical calculation of EN1993-1-3 [7]. It can be observed that the
predicted loads from both studies are quite similar with the percentage difference of ultimate axial load
is 3.2%.
Table 3. Numerical and analytical results for failure ultimate load at ambient temperature.

Studies Numerical [ANSYS] EN1993-1-3 [7]

Failure ultimate load [kN] 75.3 77.8

Difference [%] 3.2

5-3 Structural response at elevated temperature

The Fire Resistance Rating (FRR) for unprotected and protected LC stud is presented in the form of LR
versus time curve, figure 11a, obtained from EN1993-1-3 [7] and mechanical nonlinear transient
analyses. The later are carried out under various constant axial loadings, corresponding from 90% to
20% of the ultimate load at ambient temperature. It can be observed from figure 10a and table 4, which
present a comparison of FRR with the use of different sheathings that the FRR of the unprotected stud
is much lower than the protected studs with a failure time not exceeded the 10 minutes. This lower fire
performance can be due to the high temperature distribution within the stud surfaces compared to others.
The two other studs protected with plasterboard and MGO, have shown a similarity of behaviour in the
first 30 min of exposure to fire, since they are close to each other in this period. However after this half
hour, a large difference can be seen in LR-time curve, with high fire resistance provided by MGO of 73
minutes compared to plasterboard which is damaged at 60 minutes. The corresponding values of the
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failure time and critical temperature at elevated temperature for unprotected and protected members
are obtained using the fire design rule proposed by Gunalan [9] based on EN1993-1-3 [7] method.
Although analytical calculation results are conservative, the numerical ones from ANSYS models
captured very well the behaviour of studied stud members yielding results slightly closer, table 4,
at high temperatures. Figure 10b shows the temperature contours and the buckling mode at failure for
unprotected and protected studs at elevated temperature. It is observed that the unprotected stud is
damaged by flexural and local buckling that occurs in hot flange. The same mode is observed for the
protected studs for flexural with local buckling of the web and hot flange near supports.

(a) Load ratio versus time (b) Failure buckling load at high temperature
versus time

Figure 10. Mechanical response of LC studs under fire condition


Table 4. Numerical and analytical results for mechanical response at elevated temperature

Studies Numerical [ANSYS] EN1993-1-3 [7]

Protection Unprotected Plasterboard MGO Unprotected Plasterboard MGO

Failure time [Minutes] 9.3 60 73 16 64 79

Critical temperature [°C] 612 618 618 722 661 660

6 Conclusions

In this paper, a thermal and structural response of cold formed section was investigated both at
ambient temperature and fire situation. Advanced numerical models have been developed based on
the validated finite element model, using geometric imperfections to determine the failure load and
the associated failure modes. The numerical analysis was carried out by the use of ANSYS APDL, and
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the results were compared with the analytical calculations using fire design rule based on the simplified
methods from eurocode. The following points are the main conclusion extracted from this study:
• The developed finite element model was able to predict the failure load and time, critical
temperature as well as the failure buckling mode.
• The FEA results have shown that temperature rise have a significant negative effect on
unprotected CFSs members.
• The use of magnesium oxide board provided better fire resistance rating than the use of
plasterboard delaying the time to reach the critical temperature.
• The studs models failed by flexural and local buckling of the web and hot flange near supports
at elevated temperature, exception unprotected one, which failed by local buckling that occurred
in hot flange.
• The analytical calculation methods provided conservative results at ambient and high
temperature compared to the numerical ones, however the later obtained from ANSYS
models still captured very well the thermal and mechanical response of CFS unprotected or
protected stud members.
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INFLUENCE DU RENFORCEMENT PAR MATERIAUX COMPOSITES SUR LA


DELOCALISATION DES ROTULES PLASTIQUES : CAS D’UNE STRUCTURE
METALLIQUE

KHARROUBI Lamia1, KERDAL Djamel Elddine2, MIMOUNI Mohamed1

lamia.kharroubi@univ-tiaret.dz

1Laboratoire Matériaux et Structures, Département de Génie Civil, Université Ibn Khaldoun, Zaaroura, B.P 78, Tiaret, Algérie.
2 LM2SC, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algérie.

Résumé : En raison de plusieurs séismes qui ont frappé l'Algérie, de nombreuses structures ont subi des
dommages importants ou ont été complètement détruites. Ainsi, il est crucial d'évaluer la capacité sismique réelle
des bâtiments existants. Les méthodes classiques de calcul linéaire élastique ne peuvent pas reproduire de manière
précise le comportement réel de la structure. C'est pourquoi l'utilisation de méthodes de calcul prenant en compte
le domaine post-élastique de la structure est nécessaire. La méthode Push over est une procédure qui permet de
prédire avec précision le comportement dynamique lors d'un séisme futur. Dans le cas des structures en portique,
la formation de rotules plastiques dans les poteaux conduit à la transformation de la structure en un mécanisme.
C'est pourquoi les poteaux doivent avoir une résistance supérieure à celle des poutres. Dans cette étude, nous
avons effectué une modélisation non linéaire d'un bâtiment existant de cinq étages à l'aide du logiciel SAP2000
V14. Après une étude et une analyse approfondies, nous avons proposé deux techniques de renforcement des
poteaux à l'aide de matériaux composites à base de carbone CFRP et à base de verre GFRP. Les résultats obtenus
ont démontré l'impact des matériaux composites sur la capacité de résistance du bâtiment et sur la délocalisation
des rotules plastiques des poteaux vers les poutres.
Mots clés : bâtiment existant, rotules plastiques, délocalisation, matériaux composites FRP, courbe de
capacité.
Abstract: As a result of several earthquakes that have struck Algeria, many structures have been severely damaged
or destroyed, which necessitates evaluating the actual seismic behavior of existing buildings. Classical elastic
linear methods do not accurately represent the real behavior of structures, hence the need for calculation methods
that take into account the post-elastic domain of the structure. The Pushover method is a procedure that accurately
predicts dynamic behavior during a future earthquake. For portal frame structures, the formation of plastic hinges
in the columns results in the transformation of the structure into a mechanism, explaining the need to provide
columns with greater resistance than beams. In this study, a nonlinear modeling of an existing five-story building
using SAP2000 V14 software was carried out. After study and analysis, two techniques for reinforcing columns
with carbon-based composite materials CFRP and glass-based composite materials GFRP were proposed. The
results show the influence of composite materials on the building's resistance capacity and the relocation of plastic
hinges from columns to beams.

Keywords: Existing building, Plastic hinges, Relocation, FRP composite materials, Capacity curve.

1. Introduction :
Un risque est la conséquence d’un événement d’une certaine ampleur ayant une certaine probabilité de
se produire (aléa). Il peut être d’origine naturelle ou humaine. Les effets peuvent mettre en péril un
grand nombre de personnes, occasionner des dégâts importants et dépasser les capacités de réaction des
instances directement concernées. Le passage de l’aléa au risque suppose la prise en compte de la
vulnérabilité des enjeux soumis à cet aléa.
La Vulnérabilité sismique définie par le degré d’endommagement pour différents évènements. La
vulnérabilité dépend des caractéristiques physiques et géométriques des bâtiments. La vulnérabilité des
bâtiments existant nécessite une réhabilitation structurale revêt une importance et une urgence toute
particulière lorsqu’elle s’applique à la mise aux normes parasismiques.
Le renforcement d’un ouvrage fait partie de la réhabilitation, cette méthode entraine de couteux travaux
qui peuvent être envisagé dans une démarche volontaire et elle sert a remédie et/ou réduire la

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vulnérabilité des bâtiments non parasismiques ou neuf ; il existe plusieurs techniques de renforcement
et parmi les, le renforcement par matériaux composites.
Dans le contexte de ce travail, il est question de rependre aux préoccupations suivantes :
➢ Evaluation de la vulnérabilité sismique d’un bâtiment existant construit avant l’application des
règlements parasismiques.
➢ Est-ce que le bâtiment étudié nécessite un renforcement ?
➢ Quelles sont les techniques de renforcement à choisir dans notre travail et où il faut opter pour
un renforcement ?
➢ Est-ce que on est arrivé à satisfaire les différentes demandes du bâtiment existant face aux
séismes futurs ?

2. Objectif de la réhabilitation :
Concerne les opérations de réparation ou de renforcement. La réparation visant à retrouver les
performances initiales d’une structure endommagée, alors que le renforcement consiste en une
amélioration des performances d’une structure, endommagée ou non, pour répondre à de nouveaux
besoins ou pour répondre à un besoin de remise en conformité. Bien entendu, à l’issue d’une intervention
de réparation, l’ouvrage peut présenter des performances supérieures à celles qu’il présentait
initialement. Les objectifs du renforcement parasismique peuvent être de différente nature : augmenter
la résistance aux efforts latéraux, augmenter la ductilité, ou encore combiner ces deux aspects, afin de
satisfaire aux nouvelles exigences de résistance aux séismes et principalement la sauvegarde d'un
maximum des vies pour une secousse liée à un certain aléa sismique (et notamment à une certaine
période de retour) [5].

3. Le renforcement :
Le renforcement est une opération qui consiste à augmenter le niveau de service (ductilité, résistance)
d’une construction pour permettre son utilisation dans des conditions non prévues à l’origine ou de lui
procurer une protection suffisante contre des sollicitations dont il n’a pas été tenu compte dans les
calculs.[14]
3.1. Les stratégies de renforcement :

Deux stratégies globales sont envisageables pour effectuer une réhabilitation sismique:
• Réduire le niveau des charges sismiques auxquelles l’ouvrage pourrait être exposé et améliorer le
niveau de performance de l’ouvrage.
• Un séisme génère des déplacements imposés au sol d’assise: la structure oscille et déplace sa
masse. Ainsi, pour minimiser le niveau de la charge sismique auquel l’ouvrage sera exposé, on
peut réduire les différentes masses (remplacer le plancher, la charpente, etc.), réduire la période
propre de la structure pour éviter d’entrer en résonance avec le sol ou encore ajouter des éléments
d’isolation. parasismique
D’autre part, pour améliorer le niveau de performance de l’ouvrage, il est possible de :
• Augmenter la résistance ;
• Augmenter la ductilité ;
• Modifier la rigidité ;
• Augmenter l’amortissement.

4. Matériaux composites :
4.1. Définition :
Un matériau composite peut être défini d'une manière générale comme l'assemblage de deux ou
plusieurs matériaux, l'assemblage final ayant des propriétés supérieures aux propriétés de chacun des
matériaux constitutifs. On appelle maintenant de façon courante matériaux composites des arrangements
de fibres, les renforts qui sont noyés dans une matrice dont la résistance mécanique est beaucoup plus

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faible. La matrice assure la cohésion et l'orientation des fibres, elle permet également de transmettre les
sollicitations auxquelles sont soumises les pièces [6].
Il faut différencier charges et renforts. Les charges, sous forme d'éléments fragmentaires, de poudres ou
liquide, modifient une propriété de la matière à laquelle on l'ajoute (par exemple la tenue aux chocs, la
résistance aux UV, le comportement au feu…). Les renforts, sous forme de fibres, contribuent
uniquement à améliorer la résistance mécanique et la rigidité de la pièce dans laquelle ils sont incorporés.
[6]
4.2. Avantages et Inconvénients de l’utilisation des matériaux composites
4.2.1. Avantage:
❖ Facilité de mise en forme
❖ Légèreté:
• Adaptabilité:
• Résistance à la corrosion ou à l’oxydation:
• Isolation électrique et thermique:
4.2.2. Inconvénients:
Bien que les avantages des matériaux composites soient impressionnants, ces matériaux ne sont pas une
solution miracle pour toutes les applications. Des inconvénients ou des problèmes existent et peuvent
empêcher leur usage. Les inconvénients les plus courants sont les suivants [13]:
• Coût
• Conception et analyse
• Assemblage :
• Tolérance aux dommages
4.2.3 Classifications des matériaux composites :
Les matériaux composites peuvent être classés suivant la forme des composants ou suivant la nature des
composants. En fonction de la forme des constituants, les composites sont classés en deux grandes
classes (les matériaux composites à particules et les matériaux composites à fibres) [13].
• Composites à fibres
• Composites à particules

5. Matériaux composite renforcés de fibres (FRP):


Les matériaux composites en polymères renforcés de fibres FRP sont des produits de synthèse
constitués principalement de renforts fibreux, supportés par un liant appelé matrice. Leur comportement
dépend principalement du pourcentage de fibres et des propriétés mécaniques des constituants. Ce sont
les renforts fibreux qui donnent aux composites leurs constituants. Hautement directionnelles, leur
imposant un comportement anisotrope et essentiellement linéaire élastique jusqu'à la rupture.

Dans les deux dernières décennies, l’utilisation du polymère renforcé par des Fibres a augmenté
considérablement dans la communauté du génie civil. Les propriétés intrinsèques favorables possédées
par ses matériaux (haute résistance / poids ; bon comportement/corrosion ; neutralité
électromagnétique..) peuvent être exploités pour augmenter la résistance et/ ou la réhabilitation des
constructions en béton, maçonnerie et bois. FRP est devenu une base pour les techniques de
renforcement, réhabilitation aussi de plus en plus économiquement compétitif. [11]

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Figure 1 : Renforcement des dalle poutres et poteau

6. Modélisation du bâtiment étudié :


Le bâtiment est une structure mixte à usage habitation composé de 5 niveau (R+4), implanté à Oran
(classée en zone IIa selon le RPA 99 version 2003),
La modélisation du bâtiment est réalisée en deux phases, on utilisant SAP2000 version14 [2], la 1ére
phase est menée une analyse élastique linéaire et la 2éme phase est effectuée une analyse non linéaire
push over.
6.1. Description des caractéristiques du bâtiment :
6.1.1 Caractéristiques géométriques (voir le plan ci-après)
Tableau 1 Caractéristiques géométriques du bâtiment
Caractéristiques géométriques
Longueur totale du bâtiment 22,00m
Largueur totale du bâtiment 17,00m
Hauteur totale du bâtiment 16,50m (hauteur de l’acrotère 50cm)
Hauteur des étages courants 3,00m
Hauteur de RDC 4,00m

6.1.2 Caractéristiques des matériaux :


Tableau 2 Caractéristiques mécaniques du bâtiment
Module Coefficient de
Masse volumique(ρ)
Matériaux d’élasticité (E) poisson [MPa]
[Ton/m3]
[MPa] (η)
fc28 25
Béton 3.22 104 2.5 0.2
ftj 2.1
5
Acier 2.1 10 0.8004 0.3 Nuance FeE 400

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6.1.3 Vue du bâtiment en (R+4) :


Les figures (Figure 2) (Figure 3) représentent la vue en plan et 3D du bâtiment existant
respectivement [5- 10].

Figure 2. Vue en plan du bâtiment existant Figure 3. Vue 3D du bâtiment existant

7. Niveaux d’endommagement :
Le règlement FEMA 356 [7] définit trois points pour définir l’état de dégradation de chaque
élément et ainsi son degré de pénétration dans le domaine plastique.

Figure 4 : loi de comportement et niveaux de dommages


Le règlement FEMA 356 propose trois niveaux pour définir l’état d’endommagement de chaque section
:
• Immédiate occupancy IO : Le premier niveau de dommage (dommage minimaux) correspond à
un niveau de performance de la structure.
• Life safety LS : Le deuxième niveau de dommage (dommage réparable) correspond à un niveau de
performance de la structure.
• Collapse prévention (CP) : Le troisième niveau de dommage (dommage significatifs) correspond à
un niveau de performance de la structure. [1-7]

8. Résultats non linéaires du bâtiment existant 1 :


8.1 Courbe de capacité :
Les courbes représentées dans la figure (5) donne les capacités de résistance en fonction des
déplacements du bâtiment existant 1.

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Figure 5 : Capacité maximale du bâtiment dans la direction (x) et (y)

On constate que la capacité maximale dans le sens (x) est supérieure à la demande sismique de l’écart
10.21% et dans le sens (y) elle est inférieure à la demande sismique d’un écart de 22.30%.
8.2 Rotules plastiques :

Figure 6 : Rotules plastiques (sens x) Figure 7 : Rotules plastiques sens (y)

Après visualisation des rotules plastiques on remarque que le mécanisme développé est un mécanisme
mixte dans les deux sens (x) et (y) puisque les rotules se sont formées simultanément dans les poutres
et les poteaux.
Selon les niveaux d’endommagement, dans le sens (x), nous remarquons que les rotules formés dans les
poutres sont de type (B), alors que pour les poteaux, aux 2émeétage, les rotules développées sont au stade
B et dans le 1ier étage, elles sont de type B –IO par contre au niveau de RDC les rotules sont au stade
IO-C. Pour le sens (y), le 3éme étages, au niveau des poutres les rotules sont de type B, et dans les poteaux
sont aux stades IO ; dans le 2éme étage, les rotules développées sont de type IO au niveau des poutres et
formation des rotules de type B-IO au niveau des poteaux, en 1ier étage les rotules sont formées
seulement aux niveaux des poutres de type LS et au RDC les rotules sont de type C au niveau des poutres
et au bas des poteaux.
Selon les résultats trouvés, on a remarqué que le bâtiment étudié est considéré comme étant vulnérable
pour les raisons suivantes :
• La capacité de résistance de ces bâtiments est nettement inférieure à la demande sismique dans
le sens y ;
• Les dimensions des poutres sont plus fortes que celle des poteaux (phénomène de poteaux faible
–poutres fortes) dans le bâtiment existant 1.
• L’insuffisance de la stabilité latérale des bâtiments (ht=16.5m>14m il faut mettre des voiles)
[15].
• Le niveau d’endommagement pour certains éléments notamment dans le portique V sont
importants.

Suite aux résultats trouvés impliquent que le bâtiment existant est vulnérable à cause de plusieurs
problèmes dont le non-respect de principe poteaux forts /poutre faibles, le RDC souple et l’absence de

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la stabilité latérale, alors il nécessite un renforcement et parmi les techniques de renforcement on a


choisis le renforcement par matériaux composite FRP on utilisant deux types les CFRP et GFRP.
Les matériaux composites grâce à leurs caractéristiques mécaniques élevés et leurs faibles poids, leurs
très bonne performances vis-à-vis la corrosion, leurs aptitudes aux moulages, sont des matériaux
particulièrement intéressants pour remplir le confortement des ouvrages de génie civil.

9. Renforcement par matériaux composites


On a utilisé le matériau composite FRP (Fibre Renforced Polymère) à base de Carbone (CFRP) et de
verre (GFRP) avec une épaisseur de 1mm qui ont les caractéristiques suivantes [11- 18]:

Tableau 3 : Les caractéristiques de CFRP et GFRP [16]


Type de Coefficient de poissant Module d’élasticité (E) Module de cisaillement (G)
matériau (ϒ) [MPa] [MPa]

ϒxy=0.22 Ex=240000 Gxy=12500


CFRP ϒxz=0.22 Ey=19000 Gxz=12500
ϒyz=0.30 Ez=19000 Gyz=7500
ϒxy=0.216 Ex=20680 Gxy=1517
GFRP ϒxz=0.216 Ey=6895 Gxz=1517
ϒyz=0.3 Ez=6895 Gyz=2654

Le renforcement est appliqué sur le portique (V) sur les 03 poteaux de milieu par ce que le degré
d’endommagement est élevé dans ces poteaux (formulation de rotules plastiques de type C et
l’inclinaison de RDC).
9.1. Renforcement par CFRP
9.1.1. Bâtiment existant (1) :
L’emplacement des matériaux composites est représenté dans les figures 8, 9, 10 et 11.

Figure 8 Variante 1

Figure 9 Variante 2

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Figure 10 Variante 3

Figure 11 Variante 4

9.1.2. Courbes de capacité :


Dans le sens (x) (Figure. 12), on a constaté que l’effort tranchant à la base est passée de 191.612 T pour
la variante (3) vers 168.295 T pour la variante (4), soit une diminution de 12.16% , et dans la direction
(y) (Figure. 14), l’effort tranchant est passé de 159.291 T vers 159.856 T, soit une augmentation de
0.35%.

Figure. 12 : Courbe Push Over dans la direction (x) et (y)

9.1.3. Comparaison des résultats des différentes variantes :


a) Période :
Tableau 4 : Tableau récapitulatif des périodes
Le niveau Existant Variante 1 Variante 2 Variante 3 Variante 4

Période (s) 1.44408 1.10172 0.85134 0.61311 0.38142

En peut conclure qu’après chaque renforcement, une diminution en période propre du bâtiment d’un
pourcentage de 28.05 %.

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Tableau 5 : Résultats de l’analyse Push over


Etat limite élastique Etat ultime
Vy [Ton] dy [13] Ky [Ton/m] Vu [Ton] du [13]
Existant 127.1658 0.020847 6099.957 212.9708 0.13518
Variante 1 120.6664 0.012477 10151.992 232.0003 0.093015
Sens (x) Variante 2 130.7236 0.010183 12837.435 212.7256 0.0828
Variante 3 103.8405 0.005195 19988.547 191.6119 1.07447
Variante 4 79.20670 0.001998 39642.992 168.2951 0.63995
Existant 52.5760 0.017 3039.075 130.113 0.31739
Variante 1 53.1291 0.00708 7503.504 149.350 0.21357
Sens (y) Variante 2 66.3181 0.008803 7533.583 153.928 0.17948
Variante 3 76/4892 0.007587 10068.343 159.291 0.12490
Variante 4 104.3702 0.005081 20541.271 159.856 0.05263

b) Rigidité :
Concernant la rigidité, on a remarqué que dans le sens (x) elle a augmenté après le passage d’une variante
à une autre, de l’ordre 36.54 % après le passage du bâtiment existant vers la variante (4), et pour le sens
(y) il y a une augmentation de 34.01 %, qui s’implique que le renforcement par CFRP influe sur la
rigidité.
c) Résistance :
A propos de la résistance, on a su qu’elle a augmenté de 8.2 % après le renforcement de RDC puis elle
a diminué de l’écart de 9.92 % en passons d’une variante à une autre dans le sens (x) par contre au sens
y on a constaté qu’elle augmente de l’ordre 4.89 %.

Figure. 13 : Raideur initial des différentes variantes Figure. 14 : Capacité de résistance de différentes
variantes

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c) Rotules plastiques :

Figure15 Variante 1

Figure 16 Variante 2

Figure 17 Variante 3

Figure 18 Variante 4

Suite aux résultats trouvé dans l’analyse push over on constate que, Dans le sens (x) au niveau des
poutres la délocalisation des rotules de type B de RDC vers le 1ier étage et au niveau des poteaux, la
formation des nouvelles rotules au niveau des nœuds d’étage renforcé (RDC) de type B, puis la
délocalisation des rotules de RDC vers le 1ier étage avec le même dégrée d’endommagement et au 2éme
étage on constate aussi un changement de degré d’endommagement de type B vers type IO, formation
de nouvelle rotule de type B dans les deux derniers étages. Et concernant l’inclinaison des étages, on a
constaté qu’après chaque renforcement d’étage elle est passée vers l’étage supérieur.

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10. Renforcement par GFRP


10.1. Courbes de capacités :
Dans le sens (x) (Figure. 19), on constate que l’effort tranchant à la base est passée de198.263 T pour la
variante (a) vers 168.352 T pour la variante (b), soit une diminution de 11.05 %, et dans la direction (y)
(Figure. 21), l’effort tranchant est passé de 158.616 T vers 166.067 T, soit une augmentation de 4.49 %.

Figure. 19 Courbes Push Over dans les directions (x) et (y)


10.2. Rotules plastiques :

Figure.19. Rotules plastique (sens x) Figure. 20. Rotules plastique (sens-y)

Après le renforcement du 3éme dans le sens (x) on remarque l’absence des rotules au niveau des poutres
et la délocalisation des rotules des nœuds (stade B) du 2éme étage vers l’étage renforcé et aux poteaux du
4éme étage un changement de degré d’endommagement de type B vers E, au sens (y), pas de changement
au niveau des poutres de 3éme et dernier étages (reste B) mais il y a un changement de degré
d’endommagement de type LS vers IO-LS-C-E aux poteaux du dernier étage.
Et concernant l’inclinaison des étages, on a constaté qu’après chaque renforcement d’étage elle est
passée vers l’étage ce qui le suit.
10.3. Comparaison des résultats des variantes :
Tableau 6 : Résultats de l’analyse Push over
Etat limite élastique Etat ultime
Vy [Ton] dy [13] Ky [Ton/m] Vu [Ton] du [13]
Variante a 129.6471 0.1307 991.944 236.189 0.09988
Sens (x)
Variante b 79.1913 0.001997 39653.132 168.3515 0.565448
Variante a 53.3928 0.007496 7122.839 148.4533 0.251822
Sens (y)
Variante b 104.3761 0.005083 20534.35 166.0665 0.05629

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a) Rigidité :
Dans le sens (x), la valeur de la rigidité de bâtiment augmente après chaque renforcement d’un écart de
56.75 % et au sens (y) on a su qu’elle a augmenté aussi de l’ordre de 61.32 %, ce qui indique l’influence
de GFRP sur la rigidité.
b) Résistance :
Concernant la résistance, qu’il y a une variation d’une variante à une autre sauf qu’elle a augmenté au
sens (y) de 11.48 % et au sens (x) elle a augmenté de 9.8 % après le renforcement de RDC puis elle a
diminué de 28.72 % après le renforcement de 3émeétage.

Figure. 24 Raideur initiale des différentes variantes Figure 25. Capacité de résistance des différentes variantes

11. Conclusion :
Pour conclure, selon les résultats trouvés après le renforcement par les deux matériaux composites FRP
à base de carbone et à base de verre. Nous avons extraire les conclusions suivantes :
❖ Le renforcement par les deux matériaux composites influe sur la période du bâtiment, nous
avons constaté que après chaque renforcement une diminution de la période qui implique
l’augmentation de la rigidité d’où [CFRP] et [GFRP] sert a augmenté la rigidité ;
❖ Les deux matériaux permettant à augmenter la capacité de résistance des bâtiments par rapport
à leurs efforts tranchant à la base qui implique qu’elles s’influent sur la résistance ;
❖ Après le renforcement, une délocalisation des rotules plastiques est constatée dans l’existant
(1), elle est verticales vers les poteaux à cause de l’effet poteaux faibles /poutres fortes ;
❖ Une fois le bâtiment renforcé par CFRP ou GFRP, nous avons remarqué une diminution des
déplacements latéraux inter étage des niveaux renforcés ;

12. Références bibliographiques :

[1] [7] ATC, Seismic Evaluation and Retrofit of Concrete Buildings. ATC-40. Redwood, California: Applied
Technology Council, 1996.
[2] [8] Computers and structures, Inc, 1995, SAP 2000 V14.0.0. University Avenue, Berkeley, California, USA 94704.
[3] [9] DTR Document Techniques Réglementaire.
[4] [10] Étude des spécificités des bétons de la première moitié du 20ième siècle et leur adaptabilité aux nouvelles
technologies de renforts composites. REFHORM // Fonds Commun Aquitaine-Euskadi 2008.
[5] [11] Eurocode 3 complet Calcul des structures en acier et Document d’Application Nationale, édition Eyrolles,2000.
[6] [12] F. Laurin, Introduction générale sur les matériaux composites, ONERA
[7] [13] FEMA 356, Pre-standard and Commentary for the seismic Rehabilitation of Building, Federal Emergency
Management Agency, Washington D.C., USA, November 2000.
[8] [14] GARCIA-JEAIN-François, Elaboration d’une méthode d’évaluation de la vulnérabilité sismique des
bâtiments, INSA –Strasbourg, juillet 2007.
[9] [15] Glossaire matériaux composites CARMA, Octobre 2006.

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[10] [16] Bourrier P. and Brozzetti J., 1996. Construction métallique et mixte acier-béton, calcul et dimensionnement
selon EC3 et EC4, APK, édition Eyrolles, Paris.
[11] [17] Jean-Marie Berthelot, Mécanique des matériaux et structures composites, 5ème édition Le Mans, France,
Novembre 2010-
[12] [18] MILAN Zacek, Conception parasismique des bâtiments (Fiche A) , information technique, Paris, septembre
2010.
[13] [19] MILAN Zacek, Conception parasismique des bâtiments, mutuelle des architectes français, 27 mars 2010.
[14] [20] P. Lestuzzi, M. badoux, Génie parasismique – Conception et dimensionnement des bâtiments, Presses
polytechniques et universitaires romandes, 2008.]-
[15] [21] RPA, Règlementation Parasismique Algérienne (99/version 2003).
[16] [22] Stephen W. TSAI– Introduction to Composite Materials; A Technomic Publishing Company book. Includees
index p.453. Congress Card n° 80-51965 Lancaster, Pennsylvania 17604 U.S.A 1980.

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COMPORTEMENT MECANIQUE DES DOMES CABLES A BASE DE


TENSEGRITE DE GRANDES PORTEES SOUS LA FATIGUE BI-AXIALE NON
PROPORTIONNELLE A AMPLITUDE CONSTANTE.

LOGZIT Nacer 1,2* et KEBICHE Khelifa 3


*
e-mail : n_logzit@yahoo.fr

1 Laboratoire des matériaux et systèmes électroniques, Université de Bordj Bou Arreridj.


2 Département de Génie Civil, Faculté des Sciences et de la Technologie, Université de Bordj Bou Arreridj.
3 Professeur, Laboratoire d’Architecture Méditerranéenne, Département de Génie Civil, Université de Sétif.

Résumé : Dans ce travail, nous proposons un modèle d’analyse, qui permet de prédire la durée de vie en fatigue
bi-axiale à amplitude constante des structures des dômes câbles à base de tenségrité du type Geiger. Ce modèle
prend en considération le comportement mécanique sous chargement monotone, couplé avec le comportement
sous chargement cyclique. Pour déterminer la fonction de fatigue, des critères de fatigue multiaxiale du plan
critique seront adoptés. L’étude commence par l’étape recherche de forme, suivie par le comportement du dôme
sous un chargement extérieur monotone, l’analyse est faite en non linéarité géométrique. Une fois la charge
maximale déterminé, le dôme sera soumis à une fluctuation des charges cycliques à haut nombre de cycles (entre
106 et 107), composée de l’autocontrainte, et de la charge maximale extérieure. A travers une étude de corrélation
numérique, une formulation d’un critère de fatigue a été proposée. Ce critère est capable de prédire la durée de
vie du système en connaissant : le niveau de l’autocontrainte, et la réponse en mode chargement monotone.

Mots-Clefs : Dômes câbles, chargement bi-axial en phase, Amplitude constante, non linéarité géométrique, Critère
de fatigue.

Abstract : In this work, we propose an analysis model, which allows the prediction of the bi-axial fatigue life at
constant amplitude of cable domes based on Geiger tensegrity. This model takes into consideration the mechanical
behavior under monotonic loading, coupled with the behavior under cyclic loading. To determine the fatigue
function, multiaxial fatigue criteria of the critical plane will be adopted. The study starts with the shape research
stage, followed by the behavior of the dome under monotonic external loading, the analysis is done in geometric
nonlinearity. Once the maximum load is determined, the dome will be subjected to a fluctuation of cyclic loads
with a high number of cycles (between 106 and 107), composed of the self-stress, and the maximum external load.
Through a numerical correlation study, a formulation of a fatigue criterion has been proposed. This criterion is
able to predict the system life by knowing: the level of self-stress, and the response in monotonic loading mode.

Key-Words : Cable domes, bi-axial loading in phase, Constant amplitude, geometric non-linearity, fatigue
criteria.

1. Introduction

L’utilisation du concept de tenségrité dans le domaine de la recherche en mécanique des structures,


notamment dans le domaine des structures légères est, tout à fait récent. Au niveau international, et
depuis maintenant un quart de siècle, plusieurs laboratoires investissent le domaine des structures à base
de tenségrité, et les recherches se développent avec une croissance phénoménale. L’engouement que
connait cette nouvelle composante du paysage architectural est justifié, d’une part, par leurs qualités
conceptuelles originales en plus de leurs esthétiques. Mais aussi, par leurs performances mécaniques qui
permettent de répondre aux critères d’économie d’effort et de matière. Ainsi, les structures dômes câbles
à base de tenségrité peuvent être envisagées comme une solution innovante et légère pour répondre à de
nouveaux besoins et attentes des concepteurs tels que les grandes surfaces ou les lieux d’exposition et
les salles de manifestations culturelles et sportives. C’est dans une optique d’extension de ces
performances que se situe le travail présenté dans cet article.

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Les dômes câbles à base de tenségrité sont des structures spatiales réticulées, partiellement sphériques,
destinées à des couvertures de grandes portées [30], ces structures métalliques sont composées de barres
en compression et de câbles en traction. Les dômes câbles les plus connus sont de type Geiger, qui se
présentent avec le moins de câbles connectés aux nœuds. Ce type a été inventé par Geiger, et réalisé en

pratique pour la première fois, aux jeux olympiques à Seoul, en 1986 [13]. Ce modèle de conception est
formé par un agencement de triangles composés de câbles et de barres, et reliés en périphérie par des
câbles. Pour satisfaire à la condition d’équilibre, l’introduction de l’autocontrainte dans les câbles est
nécessaire, il en résulte un système stabilisé, sollicitant les câbles à la traction continue, et les barres à
la compression discontinue. Vu l’avantage en matière de légèreté, dans cet article on s’intéresse à l’étude
du comportement mécanique des dômes câbles du type Geiger sous chargement cyclique. D’autres types
ont été également présentés par [12] [29] et [2].
Le comportement mécanique en mode chargement monotone de ces types de dômes câbles est gouverné
généralement par l’interaction de ses éléments, Hanaor 2002 [14] conclu que le rapport entre la partie
centrale du dôme et la partie câbles périphériques externes, dicte en grande partie l’efficacité du système.
Vu que ces systèmes sont à nœuds réticulés, les dômes câbles, comme toutes structures de tenségrité,
sont sujets aux mécanismes, il est donc nécessaire avant de passer à l’étude du comportement
mécanique, d’entamer une étape appelée : recherche de forme, cette étape a pour but d’obtenir une
configuration stable. Plusieurs auteurs [26], [18], [10] et [28] ont proposé des méthodes et modèles de
détermination des mécanismes et des états d’autocontraintes du système. Le comportement mécanique
des systèmes de tenségrité sous charge dynamique est principalement visqueux [16], le niveau
d’autocontrainte influe considérablement sur ce comportement. La réponse d’une structure de tenségrité
peut être déduite à partir de la corrélation directe entre la flexion cyclique des câbles et l’autocontrainte
[15]. Siegert [9] a adopté cette méthode, en prenant en compte l’inertie quadratique du câble à la flexion
dans l’expression de la fréquence de vibration.
Les dômes câbles sous chargement extrême, présentent une flexibilité majeure, une analyse en non
linéarité géométrique est donc une approche qui s’impose pour décrire le comportement mécanique de
ces systèmes en grands déplacements, [17] et [5] ont proposé une démarche déduite d’une formulation
matricielle du principe des travaux virtuels, la méthode de Newton-Raphson est adoptée pour la
résolution. Dans le même contexte, et pour des applications sur les anneaux de tenségrité, un modèle
d’analyse en non linéarité combinée (Géométrique et matérielle) a été proposé par [21], ce modèle prend
en compte l’effet de relâchement et de plastification des câbles et du niveau de l’autocontrainte sur le
comportement mécanique.
Les systèmes de tenségrité sont sensibles aux fluctuations des charges induites généralement par le vent,
une étude paramétrique montre l’évaluation du risque de fatigue induite par le vent sur les câbles [11].
Il est souvent constaté l’existante de structures qui se rampent sous des charges variables dans le temps,
à des amplitudes mêmes inférieures à celles des charges constantes supportées. Ce qui montre l’intérêt
de l’analyse en fatigue de ces systèmes.
Le câble, élément de base des systèmes de dômes câbles, est soumis durant toute la vie de l’ouvrage à
une force axiale dite autocontrainte. En plus de cette charge, il est sollicité aux forces extérieures,
généralement transmises par les nœuds. Dans le cas où l’autocontrainte et la force extérieure sont
appliquées simultanément avec un niveau donné de fluctuation, et répétées à grand nombre, on sera
appelé à l’étude de la réponse du système à la fatigue sous chargement bi-axial. Dans ce contexte, nous
pouvons déclarer que les recherches dans cet axe sont les moins abordées par la communauté
scientifique.
Dans le présent article, nous proposons un modèle d’analyse en fatigue des dômes câbles du type Geiger,
sous un chargement bia-axial en phase. L’objectif est de proposer un critère de fatigue pour prédire la
durée de vie de ces systèmes sous chargement cyclique à haut nombre de cycles. Pour cette raison, nous
adoptons ici quelques critères de fatigue multiaxiale basés sur l’approche du plan critique, ces critères
sont largement utilisés [1] pour des charges en phase [6]. L’objectif final est donc de proposer un critère
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de fatigue propre aux dômes câbles, il sera formulé à partir d’une fonction de fatigue reliant la réponse
du système en mode chargement monotone, à la réponse en mode chargement cyclique.

2. Approches et modèles d’analyse

Pour l’analyse en fatigue des dômes câbles étudiés, plusieurs approches et modèles ont été utilisés.
D’abord, ces systèmes seront soumis à un couple de chargement simultané, composé du niveau de
l’autocontrainte A, et d’une force extérieure F. Avant de passer au comportement sous chargement
extérieur, et en ce qui concerne l’étape recherche de forme basée sur le principe de la matrice d’équilibre,
nous avons utilisé l’approche adoptée par [23] et [24] afin de déterminer l’autocontrainte A, une autre
formulation basée sur l’équilibre direct des nœuds est également proposée par [27].

Le niveau d’autocontrainte est ici défini comme étant le système de forces de traction et de compression
introduit dans les différents éléments composant la structure du dôme, pour assurer l’équilibre à l’étape
recherche de forme. Le niveau d’autocontrainte est égal à 1, si la force appliquée est égale à la limite de
résistance de cet élément.

La charge extérieure F, est la force verticale concentrée (dimensionnante) appliquée à chaque nœud du
dôme, elle est maximale (Fmax), lorsque le dôme ne peut plus supporter plus de charge vis-à-vis sa
résistance en chaque élément, ou sa stabilité globale.

Les structures des dômes seront analysées en deux principaux modes, le premier appelé chargement
monotone, et le deuxième nommé chargement cyclique. Pour optimiser le couple de chargement A et F,
un modèle numérique basé sur la vérification itérative des critères de stabilité et de résistance sous
chargement monotone est adopté [19], ce modèle vise une amélioration des performances mécaniques
élevées du système. Une fois le domaine de sécurité du système en mode chargement monotone défini,
on déterminera la charge maximale appliquée Fmax pour un niveau d’autocontrainte donné. Le
comportement du système est décrit ainsi en non linéarité géométrique, pour cela nous utilisons
l’approche proposée initialement par [17] et [5] pour les systèmes de tenségrité, et adaptée par notre
équipe de recherche sur les systèmes de dômes câbles.

Dans l’analyse en fatigue lorsque le chargement variable, on prévoit en général, pour l’étude trois types
les plus connus : sous forme spectrale, en blocs, ou en chargement simple. Le calcul des contraintes
locales est difficile à mettre en œuvre en utilisant les deux premiers, le mode de chargement simple est
donc le plus approprié. Des études numériques et expérimentales sont présentées dans [20] et [22].

Le mode chargement cyclique de notre étude consiste à soumettre la structure du dôme câbles (Figure
1) sous la charge maximale Fmax alternée pendant N cycles, simultanément, l’autocontrainte est
appliquée avec un niveau faible de fluctuation : ΔA = 5,0%. L’amplitude variable de l’autocontrainte
provoque une variation de l’amplitude de la force Fmax, la fonction d’interaction entre les deux charges
est déduite du modèle de réponse de la structure sous chargement monotone, le rapport de variation des
deux charges n’est pas constant, on parlera d’une fatigue sous charge bi-axiale non proportionnelle. Le
niveau de fluctuation de l’autocontrainte est limité à basses valeurs pour ne pas perturber la stabilité du
système.

La figure 1 représente la conception du dôme câbles du type Geiger, avec une portée de 120 m, cette
structure fera l’exemple à examiner pour la validation du modèle d’analyse proposé.

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120 m

b) Vue en plan b) Vue latérale

d) Détail de chargement. c) Demi-coupe diamétrale.

Figure 1. Structure du dôme câbles de 120 m de portée.

Les nœuds périphériques sont supposés fixes, les jonctions câbles - barres sont considérées comme étant
des articulations, la structure est composée de quatre-vingt câbles et vingt-quatre barres. La force F est
appliquée au niveau des nœuds supérieurs, elle est dirigée vers le bas. On se place dans le cadre de cette
étude dans l’hypothèse du comportement élastique linéaire des matériaux utilisés.

Les figures 2 et 3 représentent respectivement, les paramètres de chargement cyclique à adopter, et le


modèle de réponse de la structure du dôme sous chargement monotone. Les deux charges : A et Fmax
sont calibrées en phase, et la variation constante de l’autocontrainte ΔA est prise égale à 5%.

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300

Charge extérieure Fmax en KN


250
y = 47,2x + 60
200

150

100

50

0
0,35 0,5 0,65 0,8
Niveau de l'autocontrainte A

Figure 2. Paramètres de chargement cyclique. Figure 3. Réponse de la structure sous


chargement monotone.

Les différents paramètres utilisés pour définir un schéma de chargement simple sont illustrés dans la
figure 2. Les formules suivantes sont basées sur ces paramètres et sont également utiles pour décrire les
signaux des chargements appliqués :
ΔA = Amax – Amin (1)
Où : ΔA est le facteur d'intensité ou le niveau de fluctuation de l’autocontrainte.
Et Amax , Amin sont l’amplitude maximale et minimale de l’autocontrainte respectivement.
ΔF max = Fmax – Fmin (2)
Où : ΔF max est le facteur d'intensité ou le niveau de fluctuation de la force extérieure.
Et Fmax , Fmin sont l’amplitude maximale et minimale de la force extérieure respectivement.
Pour décrire le comportement mécanique en fatigue, nous commençons par l’introduction des fonctions
de fatigue élaborées sur la base des critères de fatigue multiaxiale. Nous adoptons dans ce contexte les
trois critères les plus connus en ce domaine (dits critères locaux ou critères de plan critique) : Dang
Van, Mataké, et Findley. Des études récentes ont également montré l’efficacité de ces critères [25].

Un critère de fatigue multiaxiale nous donne un paramètre E, en fonction du chemin d’efforts [30], et
peut être écrit comme suit (3) :

E ([σij (t)]T , σ-1, σ0,  -1, k, f) = 1 (3)


REL
Avec : ATIO
N5Ni
[σij (t)]T : Le tenseur de contraintes à l’instant t sous le chargement multiaxial appliqué.
veau
σ-1 : Limite d’endurance en traction alternée symétrique pour : R = -1.
d’auto
σ0 : Limite d’endurance en flexion rotative symétrique pour : R = -1.
contra
τ-1 : Limite d’endurance en torsion alternée symétrique pour : R = -1.
inte A
k : Coefficient de sensibilité de la contrainte normale pour chaque critère.
f : Facteur limite pour chaque critère.

Un critère de fatigue multiaxiale [3] met en relation les grandeurs issues du cycle des contraintes [σij(t)]
, définies sur une période T , et des limites d’endurances des matériaux utilisés (Barres et câbles).
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Quand le paramètre choisi de dommages (E) atteint pour un critère donné une valeur plus grande qu'un
seuil EC, le résultat signifie que le risque de fatigue de la structure du dôme est atteint.

Cette limite est aussi exprimée d’une autre manière (4) par un facteur d’utilisation du critère donnant
la valeur du rapport E/Ec.

Si E/Ec  1, La limite de fatigue est atteinte. (4)


REL
Finalement, pour chaque structure d’un dôme câbles définie par un domaine ATI de sécurité en mode
chargement monotone, l’analyse en fatigue consiste en la recherche d’une zone de risque qui pourra se
ON
produire quand la charge devienne cyclique. La contrainte équivalente de Von Mises, 5Nilargement utilisée,
est adoptée comme paramètre pour donner une idée sur la limite de fatigue, dansveau un autre modèle [8],
elle peut être utilisée pour prédire la durée de vie en fatigue. Il est à noter que lad’au
fréquence du signal
a en général peu d’influence [3] dans le domaine de la présente étude (sauf
toco fatigue-fluage,
fatigue- corrosion ou échauffement). Aussi la valeur de la pulsation importe peu.
ntrai
nte
A
3. Propriétés mécaniques des barres et des câbles

Les propriétés mécaniques en mode chargement monotone de l’acier des câbles et des barres, ont été
prises comme suites :
Câbles : Résistance à la traction : Rm = 719,90 MPa, Résistance élastique : Re = 448,30 MPa,
Module d’élasticité longitudinal : E = 200 GPa, Coefficient de Poisson : υ = 0,3.
Barres : Résistance à la traction : Rm = 395,00 MPa, Résistance élastique : Re = 245,00 MPa,
Module d’élasticité longitudinal : E = 200 GPa, Coefficient de Poisson : υ = 0,3.

Les limites de fatigue déterminées expérimentalement à haut cycles de fatigue (entre 106 et 107 cycles),
ont été déduites de la littérature [1] et [4] :
Câbles : Traction alternée symétrique (R = -1) : σ-1 = 226,00 MPa, Flexion rotative
symétrique (R = - 1) : σ0 = 243,00 MPa, Torsion alternée symétrique (R = -1) : τ-1 = 178,00
MPa.
Barres : Traction alternée symétrique (R = -1) : σ-1 = 206,00 MPa, Flexion rotative symétrique (R =
- 1) : σ0 = 337,00 MPa, Torsion alternée symétrique (R = -1) : τ-1 = 123,00 MPa.

Sur la base de ces valeurs limites, les paramètres utilisés dans la formulation des différents critères de
fatigue multiaxiale, ont été déterminées en utilisant les formulations de chaque critère.

4. Comportement en fatigue sous chargement à amplitude constante

Les résultats présentés dans cette section concernent l’étude du comportement mécanique en fatigue du
système proposé dans la figure 1. Une simulation numérique détaillée a été faite en utilisant le logiciel
Comsol, un exemple numérique sur une pièce mécanique simple est illustré dans [7].

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Figure 4. Cartographie des risques de fatigue du dôme (120 m de portée).


Niveau d’autocontrainte = 0,35 R0. (Critère de Dang Van).
-Vue en 3D-

Figure 5. Cartographie des risques de fatigue du dôme (120 m de portée).


Niveau d’autocontrainte = 0,35 R0. (Critère de Dang Van).
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-Détail d’un nœud périphérique-

On constate à travers la lecture de la cartographie des risques de fatigue (Figures 4 et 5), que ce dernier
est localisé plus particulièrement au niveau des câbles à la jonction des nœuds périphériques de la
structure du dôme, et à un degré moins pour les autres nœuds. Les barres, vu le mode de chargement
favorable, sont toujours loin du risque de fatigue. Les endroits fortement sensibles à la fatigue, sont
justifiés par l’existence d’une combinaison maximale des contraintes normales et tangentielles.

300 0,6
Critère de
250 0,5 Fendley
Fmax [KN]

200
0,4
150 Critère de

E/Ec
Dang Van
100 0,3
III
50 Critère de
0,2
0 Mataké
0,35 0,5 0,65 0,8 0,1
A 0,35 0,5 0,65 0,8
A

Figure N°6 : Réponse en mode chargement Figure N°7 : Réponse en fatigue du dôme.
monotone du dôme.

A travers l’analyse en fatigue des systèmes du dôme câbles étudiées (Figures 6 et 7), nous avons
constaté également que la limite de fatigue exprimée par les trois critères (Dang Van, Fendley
et Mataké) est directement liée à la réponse en mode chargement monotone (Figure 6), plus la
réponse en chargement monotone du système est rapide (mode III de la figure 6), plus le risque
de fatigue est atteint. La limite de fatigue est déclarée directement liée à la réponse en mode
chargement monotone des systèmes examinés, cette considération nous ramène à penser sur la loi reliant
la réponse de la structure en mode chargement monotone (EM), avec la réponse en mode chargement
cyclique (EF). Sachant que la réponse est évaluée en calculant la tangente de la courbe du comportement
dans un incrément donné de variation du niveau de l’autocontrainte.
Dans ce cadre, nous proposons la formulation d’un critère de fatigue destiné aux dômes câbles, il sera
fondé sur les résultats obtenus des systèmes testés. L’objectif est d’étudier la possibilité d’estimation
directe de la limite de fatigue, sur la base de la réponse de la structure en mode chargement monotone,
sans passer à l’analyse en fatigue.

5. Formulation d’un critère de fatigue

Un critère de fatigue est ici considérée comme-étant une fonction reliant les paramètres du
comportement mécanique d’un système de dôme câbles, il a pour objectif de prédire la durée
de vie de la structure sous un niveau donné de chargement cyclique. La durée de vie est
exprimée à haut nombre de cycles (entre 106 et 107), par l’atteinte d’une limite de cette fonction
appelée : limite de fatigue. Nous allons examiner les résultats des différents systèmes du dôme
câbles étudiés en fonction de leur comportement mécanique.
Pour arriver à la formulation et la validation numérique du critère, on suivra les étapes
suivantes :
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✓ Détermination du rapport de réponse de chargement monotone EM, k pour chaque système testé
k.
✓ Détermination du rapport de réponse de chargement cyclique EF, j.
✓ La fonction d (EM,k) de fatigue est à déterminer par corrélation numérique entre les deux
paramètres : EM et EF, en exploitant la banque de données des résultats obtenus des dômes
étudiés. pour cette raison, nous utilisons une approximation probabiliste basée sur un calcul
statistique.
✓ On remplace la valeur de EF exprimée en fonction de EM dans l’équation de la fonction de
fatigue.
✓ Validation numérique du critère par calage aux résultats déterminés avec les trois critères du
plan critique utilisés dans cette étude.
En suivant ces étapes, et sachant que la fatigue de la structure du dôme se produira quand le facteur
d’utilisation f prendra la valeur maximale de 1, la forme finale du critère peut-être écrite après
détermination des paramètres de la prédiction, et les résidus correspondants, en supposant un
modèle de régression linéaire comme suite (5) :

A . [ 0,06 EM + 0,55 ]  1 ( 5)

La limite de fatigue est atteinte pour tous état de chargement cyclique vérifiant cette inégalité,
dans le domaine de validité de la présente étude. Ce modèle a été vérifié en étudiant plusieurs
cas de dômes câbles [30].

Et donc à partir du niveau d’autocontrainte A, introduit dans les câbles les plus sollicités d’une
structure de dômes câbles à base de tenségrité, on pourra estimer directement la limité de fatigue
en connaissant le comportement de cette structure sous chargement monotone (EM), sans passer
par une étude du comportement mécanique sous chargement cyclique.

6. Conclusion

Nous avons conclu à travers cette étude, que la fatigue à amplitude constante des dômes câbles
du type Geiger, sous un chargement bi-axial en phase, composé d’une charge extérieure Fmax
appliquée aux nœuds supérieurs et alternée, et d’un niveau d’autocontrainte A, avec un niveau
constant de l’amplitude (ΔA = 5%), est principalement localisée au niveau des câbles des
jonctions des nœuds périphériques. La fonction de fatigue est également liée à la réponse sous
chargement monotone.

A travers la corrélation de la réponse des structures en mode chargement cyclique, en fonction


de la réponse en chargement monotone, une fonction de fatigue a été déterminée, cette fonction
a permis de proposer un critère de fatigue spécifique, applicable pour ces structures, ce critère
est capable de prédire rapidement la durée de vie des dômes câbles à base de tenségrité, du type
Geiger, en connaissant la réponse du système en mode chargement monotone, pour un niveau
donné d’autocontraintee. Après calage du critère proposé avec trois critères de fatigue
multiaxiale du plan critique (Dang Van, Fendley et Mataké), en exploitant les cas traités dans ce
travail, les résultats se présentent entre une justesse et une approche conservative, ce qui peut
être considéré comme un résultat très satisfaisant.

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INFLUENCE DU CONTREVENTEMENT PAR PALEES TRIANGULEES SUR LE


COMPORTEMENT SISMIQUE D’UN BATIMENT EN BETON ARME
MIMOUNI Mohamed1, KERDAL Djamal Eddine2, KHARROUBI Lamia1
Mohamed.mimouni@univ-tiaret.dz
1Laboratoire Matériaux et Structures, Université Ibn Khaldoun, Zaaroura, B.P 78, Tiaret, Algérie.
2LM2SC, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.

Résumé :Le contreventement est l'ensemble d’éléments d'une construction assurant la stabilité et la rigidité
du bâtiment vis-à-vis des forces engendrées par les secousses sismiques.L’objectif de la présente étude est
d’évaluer l’influence de deux types de contreventement (ajout de voiles en béton armé, ajout de palées triangulées
en acier) sur le comportement sismique d’un bâtiment en béton armé composé de cinq niveaux situés dans une
zone sismique. A cet effet, une analyse Pushover est exécutée à l’aide du logiciel SAP2000/version 14.0.0, en vue
de déterminer la capacité portante et les niveaux d’endommagement des variantes proposées. D’après les résultats
trouvés, nous constatons que les voiles en béton armé représentent la variante la plus convenable pour les
structures en portiques dans les zones sismiques. Par ailleurs, le contreventement par palées en acier de type (X)
offre au bâtiment existant le meilleur comportement par rapport aux autres types (V) et (Λ).
Mots clés : contreventement, palée triangulée, béton armé, Pushover, séisme.

Abstract :Bracing is a set of elements in a building ensuring stability and rigidity of the structure against seismic
forces. The aim of this study is to evaluate the influence of two types of bracing (adding reinforced concrete shear
walls, adding steel triangulated braces) on the seismic behavior of a five-story reinforced concrete building
located in a seismic zone. To this end, a Pushover analysis is conducted using SAP2000/version 14.0.0 software
to determine the bearing capacity and damage levels of the proposed variants. Based on the results, we found that
reinforced concrete shear walls represent the most suitable variant for frame structures in seismic zones.
Additionally, X-type steel bracing provides the best behavior for the existing building compared to other types
such as V and Λ.

Keywords: Bracing, Triangulated braces, Reinforced concrete, Pushover, Seismic

1. Introduction :
La force des tremblements de terre sur un bâtiment dépend non seulement des caractéristiques du
mouvement sismique, mais également de la rigidité de la structure du bâtiment. Par le passé, on croyait
que les structures relativement flexibles à base de portiques seraient mieux adaptées aux charges
sismiques, car elles subissent en général des forces sismiques moins intenses. Cependant, les
observations post-sismiques ont révélé que ce type de structures subit souvent des déplacements
considérables entre les étages, entraînant des dommages importants aux éléments non structuraux. De
plus, les exigences excessives en matière de ductilité et les effets de deuxième ordre résultant de grandes
déformations peuvent provoquer l'effondrement de la structure.
Une structure bien conçue doit pouvoir assurer sa stabilité sous l’action de n’importe quelle charge
extérieure et notamment sous l’action des charges sismiques. Dans ce type de construction, la stabilité
est assurée par différents systèmes de contreventement en amélioration perpétuelle. Parmi les structures
dissipatives résistantes aux séismes, il existe essentiellement trois systèmes structuraux : les structures
en portiques auto-stables, les structures mixtes (portiques + voiles) et les structures mixtes (portiques +
palées triangulées). Les contreventements avec des palées triangulées en acier sont largement utilisés
pour améliorer le comportement des structures en béton armé sous charges sismiques. Ils servent à la
fois à renforcer la structure et à augmenter sa ductilité. Afin de transférer les charges de cisaillement de
la structure en béton à l'élément en acier, une connexion fiable entre les deux est essentielle (voir figures
1 et 2).

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Figure 1. Fixation du contreventement en acier au poteau en béton armé [8]

Figure 2. Détail de connexion entre le contreventement en acier et les éléments de béton armé [1]

Depuis des décades, plusieurs travaux de recherche ont été réalisés pour étudier l’influence du
contreventement en acier sur le comportement sismique des bâtiments existants en béton armé. M.A.
Rad, S. Pampanin et G.W. Rodgers [12] ont utilisé une méthode de conception basée sur le déplacement
pour évaluer la performance sismique des portiques avant et après renforcement. Les portiques ont été
renforcés avec différents types de systèmes de renfort en acier. Les résultats de l'étude ont montré que
les systèmes de renfort en acier ont amélioré la performance sismique des portiques existants de béton
armé. S. Sadeghinezhad, A. Kheyroddin et A. Mortezaei [14] travaillaient sur le renforcement d'une
structure existante en béton armé, en utilisant des croix de Saint-André en acier par méthode de
connexion interne directe. Le principal objectif est l'étude analytique du comportement général et de la
réponse des structures vulnérables à grande échelle. Une étude expérimentale a été utilisée pour valider
la modélisation numérique réalisée dans ABAQUS. B. Haidar Ali, E. M. Güneyisi et M. Bigonah [9]
présentaient une étude sur l'efficacité de différentes méthodes de renforcement sur la performance
structurelle de bâtiments en béton armé contre l'effondrement progressif. Les auteurs ont évalué quatre
méthodes de renforcement différentes, comprenant des colonnes renforcées en acier, des poutres en acier
en diagonale, des poutres transversales supplémentaires et un système de poutres et colonnes en acier.
Les résultats de l'étude ont montré que les quatre méthodes de renforcement ont considérablement
amélioré la performance structurelle des bâtiments en béton armé contre l'effondrement progressif. A.
Kheyroddin, M. Gholhaki et Gh. Pachideh [10] ont réalisé une étude sur l'évaluation sismique de
portiques en béton armé renforcés avec des contreventements en acier en utilisant les méthodes
d'évaluation IDA (Incremental Dynamic Analysis) et Pushover. Les auteurs ont analysé les
performances sismiques de quatre bâtiments à l'aide des deux méthodes et ont comparé les résultats pour
évaluer l'efficacité des contreventements en acier. Les résultats ont montré que les contreventements en
acier ont amélioré la performance sismique des portiques en béton armé et ont réduit les déformations,
les dommages et les pertes structurelles en cas de séisme. T. S. Mustafa [11] passe en revue les
différentes méthodes de renforcement disponibles pour les structures en portiques en béton armé et les
compare en termes d'efficacité et de coût. L'article présente une étude de cas sur le renforcement
parasismique d'un bâtiment à plusieurs étages à l'aide des contreventements diagonaux en acier. L'auteur
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montre comment cette méthode de renforcement a amélioré la performance sismique du bâtiment, en


réduisant les déformations et les dommages en cas de séisme. Ayaanle A. et Erdal C. [3] ont étudié les
performances sismiques de quatre bâtiments, chacun équipé de différents types de contreventements en
acier. Les résultats ont montré que les contreventements en acier peuvent améliorer considérablement
la performance sismique des bâtiments en béton armé en réduisant les déformations et les dommages en
cas de séisme. Bohara BK, Ganaie KH et Saha P. [5] ont réalisé une analyse numérique en utilisant un
modèle de bâtiment en béton armé en forme de L avec différentes positions du contreventement en acier.
Les résultats ont montré que la position des contreventements en acier a un impact significatif sur la
performance parasismique du bâtiment en béton armé. Les contreventements placés sur les côtés plus
longs du bâtiment ont montré une amélioration de la performance parasismique, tandis que les
contreventements placés sur les côtés plus courts ont montré une performance inférieure.

2. Description du cas d’étude :


La structure étudiée est un bâtiment existant en béton armé en (R+4), construit en 1971, régulier en plan
et en élévation à usage d’habitation (voir figure 3). Il est implanté à Alger sur un sol meuble et classé
selon le règlement parasismique algérien (RPA99/version2003) [13] comme une zone à forte sismicité
(ZONE III).

Figure 3. Vue en plan du bâtiment

Les tableaux 1 et 2 représentent respectivement les dimensions des poteaux (d’angle, de rive et centraux)
et des poutres (principales et secondaires)
Tableau 1. Ferraillage des poteaux
P1 (angle) P2 (rive) P3 (central)
Niveau
20 x 50 20 x 50 30 x 45
Along 6T16 6T16 6T16
R.D.C
Atransv Ø6/20 Ø6/20 Ø6/20
Along 6T16 6T16 6T16
1er
Atransv Ø6/20 Ø6/20 Ø6/20
Along 6T14 6T14 6T14
2ème
Atransv Ø6/20 Ø6/20 Ø6/20
Along 6T12 6T12 6T12
3ème
Atransv Ø6/18 Ø6/18 Ø6/18
Along 6T12 6T12 6T12
4ème
Atransv Ø6/18 Ø6/18 Ø6/18

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Tableau 2. Ferraillage des poutres principales et secondaires


Poutres Principales (20 x 45) cm2 Secondaires (20 x 35) cm2
Appuis Fer. sup. 2T16+1T20 3T16
Int. Fer. inf. 3T16 3T14
Appuis Fer. sup. 3T16 3T14
de rive Fer. inf. 3T16 3T14
Atransv Ø6/2x20+3x25+2x30 Ø6/2x20+2x25+2x30

3. Modélisation non linéaire (pushover) :

Une modélisation non linéaire (Pushover) a été effectuée à l’aide du logiciel SAP2000 version 14 [6].
Les poutres et les poteaux sont modélisés par des éléments ayant des propriétés élastiques linéaires, le
comportement non linéaire des éléments se traduit par l’introduction de rotules plastiques " Plastic
Hinge " aux niveaux des sections susceptibles de se plastifier. Des rotules de type moment (M2 et M3),
cisaillement (V2 et V3), effort normal (P), torsion (T), peuvent être définies le long des éléments
linéaires, par ailleurs le logiciel offre aussi la possibilité de définir des rotules qui prennent en compte
l’interaction effort normal-moment (PMM). Les propriétés des différents types de rotules plastiques
définies par défaut par le logiciel sont extraites des règlements Américains FEMA356 [7] et ATC40 [2].
La modélisation non linéaire des voiles peut être efficacement effectuée en utilisant des modèles
analytiques et numériques basées sur une approche macroscopique [13]. Le voile est modélisée par un
élément ''Poteau-Poutre'' équivalent situé sur l’axe central du voile. Ce modèle se compose d’un seul
élément flexionnel élastique avec des rotules plastiques placées aux extrémités pour définir le
comportement non linéaire des zones critiques, les poutres supérieures et inférieures sont considérées
infiniment rigides [4] (voir figure 4).

Figure 4. Modèle "Poteau-poutre équivalent" [4]

4. Résultats de l’analyse statique non-linéaire (Pushover) :


4.1. Courbes de capacité :
Suite à l’analyse Pushover, nous avons obtenu les courbes de capacité représentées sur les figures 5 et
6:

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Figure 5. Courbe de capacité (sens X) Figure 6. Courbe de capacité (sens Y)

4.2. Formation des rotules plastiques :


L’emplacement des rotules plastique dans le bâtiment existant est illustré sur les figures 7 et 8 :

Figure 7. Formation des rotules plastiques (sens X) Figure 8. Formation des rotules plastiques (sens Y)

Les figures 5 et 6 montrent que le bâtiment étudié est plus vulnérable suivant le sens (X). Une sur
résistance de l’ordre de 32% dans le sens (Y), alors que dans le sens (X), il y a un manque de résistance
de l’ordre de 13% par rapport à la demande sismique.
Concernant la formation des rotules plastiques (voir figures 7 et 8), nous avons remarqué que les rotules
se sont formées aux extrémités des poteaux avant les poutres et que le mécanisme de ruine est un
mécanisme mixte dans les deux sens (X) et (Y). Les niveaux d’endommagement enregistrés dans les
poteaux et les poutres passent du stade B vers le stade LS.
Vu que le bâtiment étudié a été construit dans une zone à forte sismicité (ZIII) avant l’application du
code parasismique Algérien et qu’il présente quelques défauts de conception qui peuvent le rendre
vulnérable face aux séismes, il s’est avéré nécessaire de le renforcer.
Les techniques de renforcement sont nombreuses, citons parmi elles, renforcement par murs voiles
(refends), renforcement par palées triangulées, renforcement par chemisage. Ces techniques permettent
d’augmenter la capacité portante du bâtiment, par conséquent elles assurent un meilleur comportement
face au séisme.

5. Etude paramétrique :
Les variantes proposées dans ce travail sont : ajout de deux voiles, ajout de quatre voiles, palées
triangulées en X, palées triangulées en V et palées triangulées en Λ. Une étude comparative entre les
résultats des différentes variantes est effectuée pour analyser leur influence sur le comportement
sismique du bâtiment étudié (dans le sens X)

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5.1. Ajout de voiles : Variante (A) et variantes (B)


Les voiles en béton armé ont une épaisseur de 15 cm et sont ferraillés par des T12 tous les 20 cm. Les
figures 9 et 10 montrent l’emplacement des voiles ajoutés.

Figure 9. Ajout de deux voiles (variante (A)) Figure 10. Ajout de quatre voiles (variante (B))

Les figures 11 et 12 illustrent les courbes de capacité des deux variantes (A) et (B) respectivement.

Figure 11. Courbe de capacité (variante A) Figure 12. Courbe de capacité (variante B)

Les figures 13 et 14 montrent le mécanisme de ruine et la distribution des rotules plastiques à la fin de
l’analyse.

Figure 13. Formation des rotules plastiques (variante A) Figure 14. Formation des rotules plastiques (variante B)
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Suite aux résultats trouvés, nous avons constaté pour les deux variantes (A) et (B) une augmentation
significative de la rigidité et de la résistance par rapport au bâtiment existant. Les mécanismes de ruine
enregistrés pour les variantes (A) et (B) sont considérés comme mixte puisque les rotules plastiques se
sont formées au niveau des poteaux et des poutres. En comparant la distribution des rotules plastiques
entre le cas du bâtiment existant et les variantes (A) et (B), on peut dire que les niveaux
d’endommagement pour les variantes (A) et (B) sont moins importants que ceux du bâtiment existant
puisqu’ils passent des stades (IO -C) vers (B-IO). Pour les poutres, les mêmes niveaux
d’endommagement de type (B et IO) sont enregistrés pour les deux cas (existant et variantes (A) et (B)).
Concernant les voiles, l’endommagement est de type (B), concentré aux niveaux RDC, 1er étage, et 2ème
étage.
5.2. Ajout des palées triangulées :
Dans cette étude, les systèmes de contreventement proposés sont à barres centrées :
▪ Ajout de palées triangulées (type X) : Variante (C)
Un contreventement par palées triangulées en X (voir figure 15) est ajouté au bâtiment existant. Dans
cette partie du travail, on opte pour deux types de section : variante (C1) : (100X100X10) et variante
(C2) : (150X150X15) :

Figure 15. Palées triangulées (type X)

La figure 16 présente une comparaison entre les courbes de capacité des deux variantes (C1) et (C2).

Figure 16. Courbes de capacité (sens X)


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D’après les résultats trouvés, on remarque que les palées de section (150x150x15) offrent une meilleure
résistance et une meilleure rigidité par rapport aux palées de section (100x100x10).
Les figures 17 et 18 montrent le mécanisme de ruine et la distribution des rotules plastiques à la fin de
l’analyse pour les deux variantes (C1) et (C2).

Figure 17. Formation des rotules plastiques (variante C1) Figure 18. Formation des rotules plastiques (variante C2)

Concernant la formation des rotules plastiques, on remarque que la variante (C1) présente un niveau
d’endommagement plus important que celle de la variante C2. Les niveaux d’endommagement affectant
les palées (100x100x10) sont de type (B-IO et LS).
Dans la suite de notre travail on va opter pour des palées triangulées de section (100x100x10). Nous
cherchons à utiliser des palées assez souples pour qu’elles puissent dissiper une partie de l’énergie
sismique et s’endommager au lieu des poteaux et/ou des poutres.
▪ Contreventements en V et en Λ : Variante (D) et variante (E)

Les figures 19 et 20 montrent respectivement le contreventement en V (variante D) et le contreventement


en Λ (variante E).

Figure 19. Contreventement en V (Variante (D)) Figure 20. Ajout de palées triangulées (type Λ)

Les figures 21 et 22 montrent le mécanisme de ruine et la distribution des rotules plastiques des deux
variantes (D) et (E).

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Figure 21. Formation des rotules plastiques (variante D) Figure 22. Formation des rotules plastiques (variante E)

Concernant la formation des rotules plastiques, on remarque que la variante (D) présente un niveau
d’endommagement plus important que celui de la variante (E). Les niveaux d’endommagement affectant
les palées (100x100x10) passent du stade B à C. pour ce qui est des poteaux de la variante (D), un
endommagement plus sévère de type C a touché les poteaux du RDC.

6. Comparaison entre le bâtiment existant et les différentes variantes :


6.1. Courbe de capacité :
Suite aux résultats obtenus à partir des différentes analyses effectuées, une comparaison entre le
bâtiment existant et les différentes variantes représentant les différents types de palées triangulées est
illustrée sur la figure 23.

Figure 23. Courbes de capacité pour les différentes variantes

D’après la figure 23, l’ajout des palées sur toute la hauteur du bâtiment offre un meilleur comportement
vis-à-vis du séisme car la résistance a atteint deux fois la résistance initiale (sans palées) et avec une
grande diminution des déplacements. Aussi, nous constatons que le contreventement par palées de type
(X) donne une meilleure résistance par rapport aux autres palées (V et Λ) avec une grande réduction des
déplacements.

6.2. Périodes de vibration :


L’histogramme de la figure 24 représente les valeurs des périodes pour les différentes variantes.

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Figure 24. Périodes de vibration en (secondes)

Il apparait clairement dans l’histogramme de la figure 24 que l’ajout de voiles ou de palées triangulées
fait chuter la valeur de la période. En effet, la période à diminuée d’environ 50% pour la variante (B) et
d’environ 30% à 40% pour les variantes (C1), (D) et (E).

6.3. Raideur initiale de la structure et capacité de résistance :


Les histogrammes illustrés sur les figures 25 et 26 représentent respectivement les rigidités et les
capacités de résistance des différentes variantes.

Figure 25. Raideurs initiales en (KN/m) Figure 26. Résistances en (KN)

Il apparait clairement dans l’histogramme de rigidité (figure 25) que la variante (B) est la plus rigide
avec une augmentation de l’ordre de 76% par rapport au bâtiment existant. Les variantes : (C1), (D), (E)
présentent des valeurs de rigidité plus importantes que celle du bâtiment existant, l’augmentation varie
de 51% à 58%.
En ce qui concerne la capacité de résistance, nous constatons dans l’histogramme de résistance (figure
26) que la variante (B) est la plus résistante avec une augmentation de l’ordre de 79% par rapport au
bâtiment existant. Les variantes : (C1), (D), (E) présentent des valeurs de résistance plus importantes
que celle du bâtiment existant, l’augmentation varie de 49% à 61%.

6.4. Déplacements inter-étages :


Le tableau suivant représente le paramètre utilisé pour contrôler le niveau d’endommagement :

Tableau 3. Paramètre d’endommagement [12]


Niveaux de performance Pourcentage du déplacement inter-étages
Complètement opérationnel <0,2
Opérationnel < 0,5
Dommages réparables < 1,5
Proche de ruine < 2,5
Ruine > 2,5
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Les courbes illustrées sur les figures 27 et 28 donnent les déplacements inter-étages du bâtiment existant
et des différentes variantes suivant le sens (X)

Figure 27. Déplacements inter-étages (sens X) Figure 28. Déplacements inter-étages (sens X)

D’après la courbe des déplacements inter-étages représentée sur la figure 27 et d’après l’histogramme
des déplacements inter-étages de la figure 28 et en se référant aux paramètres d’endommagement (voir
tableau 3), on constate que le bâtiment existant a subi un déplacement important au niveaux du R.D.C
de l’ordre de 3,07% (> 2,5%), ce qui pourrait causer la ruine de ce niveau. Aussi, les variantes (D), (E)
et (C1) présentent un pourcentage de 2,5% à 1,79% ce qui indique un état proche de la ruine. Par contre,
la variante (B) reste opérationnelle avec un déplacement inter-étage acceptable.

7. Conclusion :
Nous nous sommes intéressés dans cette étude à l’influence de l’ajout de deux types de contreventement
(voiles en béton armé, palées triangulées en acier) dans un bâtiment existant en béton armé. Ce travail a
été mené en effectuant une étude comparative entre les différentes variantes : structure existante
(poteaux/poutres), structure mixte avec des voiles en béton armé et structure mixte avec des palées
triangulées (X, V et Λ). Plusieurs critères de comparaison ont été sélectionnés, à savoir : les périodes
fondamentales du bâtiment, la rigidité, la résistance et les déplacements inter-étages.
A la lumière des résultats obtenus, les conclusions suivantes s’imposent :
- Le bâtiment étudié est vulnérable surtout dans le sens (x). Il a été construit dans une zone à
forte sismicité (ZIII) avant l’application du code parasismique Algérien. Le bâtiment en
question présente quelques défauts de conception qui peuvent le rendre vulnérable face aux
séismes.
- L’intégration des différents types de contreventement dans le bâtiment a amélioré son
comportement sismique. Cela a été illustré par les courbes de capacité et les séquences de
formation des rotules plastiques indiquant les différents niveaux d’endommagement.
- L’ajout de voiles en béton armé ou de palées en acier à réduit considérablement les déplacements
inter-étages notamment ceux du niveau RDC.
- Parmi les variantes proposées pour les palées triangulées, celle de type (X) offre les meilleures
performances sismiques en termes de rigidité, de résistance et de de déplacements inter-étages.
- Le bâtiment doté de quatre voiles disposés symétriquement (variante (B)) offre la solution la
mieux adaptée pour les structures en portiques dans les zones fortement sismiques. Tous les
critères de comparaison ont montré que cette variante présente les meilleurs résultats comme
solution préventive (pré-sismique) par rapport au reste des variantes
8. Bibliographie:
[1] Abou-Elfath H., Ramadan M. and Omar Alkanai F., 2017. Upgrading the seismic capacity of existing RC
buildings using buckling restrained braces, Alexandria Engineering Journal 56, pp. 251–262.

[2] Applied Technology Council ATC, 1996. Seismic Evaluation and Retrofit of Concrete Buildings ATC-40,
Redwood, California.

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[3] Ayaanle A., Erdal C., 2020. The Performance Analysis of the Difference Types of Steel Bracing for the Reinforced
Concrete Building, International Journal of Engineering Research & Technology (IJERT) Vol. 9 Issue 07, pp
1034-1042.

[4] Belkheir M. A., 2012. Influence de la disposition des voiles sur la performance sismique des bâtiments, Mémoire
de Magister, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

[5] Bohara B.K., Ganaie K.H. and Saha P., 2022. Effect of position of steel bracing in L-shape reinforced concrete
buildings under lateral loading, Res. Eng. Struct. Mater, 8(1), pp. 155-177.

[6] Computers and Structures Inc. (CSI), 1998, SAP2000 Three-Dimensional Static and Dynamic Finite Element
Analysis and Design of Structures, Berkeley, California, USA.

[7] FEMA 356, 2000. Pre-standard and Commentary for the seismic Rehabilitation of Building, Federal Emergency
Management Agency, Washington D.C, USA.

[8] Gilbert B., Jakob K., 2009. Fixing Steel Braced Frames to Concrete Structures for Earthquake Strengthening,
NZSEE Conference, Hilti New Zealand Ltd, New Zealand.

[9] Haidar Ali B., Güneyisi E. M. and Bigonah M., 2022. Assessment of Different Retrofitting Methods on Structural
Performance of RC Buildings against Progressive Collapse, Appl. Sci., 12, 1045.
https://doi.org/10.3390/app12031045

[10] Kheyroddin A., Gholhaki M. and Pachideh Gh., 2019. Seismic Evaluation of Reinforced Concrete Moment
Frames Retrofitted with Steel Braces Using IDA and Pushover Methods in the Near-Fault Field, Journal of
Rehabilitation in Civil Engineering, 7-1, pp. 159-173.

[11] Mustafa T. S., 2019. Seismic Retrofit of Reinforced Concrete Frame Structures, International Journal of Scientific
& Engineering Research Volume 10, Issue 10, pp. 839-845.

[12] Rad M. A., Pampanin S. and Rodgers G.W., 2019. Displacement-based retrofit of existing reinforced concrete
frames using alternative steel brace systems, New Zealand Society for Earthquake Engineering, Pacific
Conference on Earthquake Engineering, Skycity, Auckland, New Zealand.

[13] Règlementaire DTR B C 2 48, Règlement Parasismique Algérien R.P.A.99 version 2003, Centre National De
Recherche Appliquée En Génie Parasismique, Ministère de L'habitat.

[14] Sadeghinezhad S., Kheyroddin A. and Mortezaei A., 2021. Strengthening of Vulnerable RC Moment Resisting
Frames Using Direct Internal Connection of X-Steel Bracing, Periodica Polytechnica Civil Engineering, 65(4),
pp. 1174-1189

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MECHANICAL BEHAVIOR OF COMPOSITE FLOORS (STEEL-CONCRETE)


DURING THE OCCURRENCE OF THE FIRE
OTMANI-BENMEHIDI Nadia1,2,3*, CHORFI Mohammed1,2,3
benmehidi_nadia1@yahoo.fr *

1 LMGE: Laboratoire Matériaux, Géomatériaux et Environnement, Département de Génie Civil, UBMA, Annaba, Algeria.
2 LGC: Laboratoire Génie Civil, département de génie civil, UBMA, Annaba, Algeria.
3 Civil Engineering Department, Faculty of Technology, University BADJI Mokhtar (UBMA), BP 12, 23000, Annaba, Algeria.

Abstract: This study focuses on the mechanical behavior of a composite floor comprising steel beams and concrete
slab in a fire situation. The study is realized using “SAFIR®” software, taking into account the coupling of thermal
and mechanical analyses. A standardized fire curve (ISO834) was used for the thermal analysis, which allows the
determination of temperatures in the floor's section. The nonlinear mechanical analysis of the floors is carried
out, considering large displacements. Two categories of composite floors are studied: unprotected and protected
steel beams with a gypsum thickness of 10 mm. The influence of the thickness of the reinforced concrete slab is
also investigated; for e= 15 cm, e= 20 cm, and e= 25 cm. Thus, the temperatures at each point of the section
depending on time are obtained. The subsequent mechanical analysis provides the failure time of the structural
element for each type of floor.

Keywords: Steel beam, Concrete Slab, Fire, Mechanical behavior, SAFIR.

1. Introduction
In composite construction, to have a desired composite behavior, (i.e., the perfect collaboration between
steel and concrete), the connection beam-slab must be made to transmit the shear forces and limit
slippage which develops at the interface. Without connection, the steel sections must bear all loads on
their own. On the other hand, a composite beam is produced when the connection is put in place; whose
strength and rigidity are significantly increased [9].
In the buildings, the connection of the composite beams can be ensured by cylindrical headed steel parts
named “stud bolts”. These connectors are welded to the upper flange of the steel beams of the floor.
Many other types of mechanical shear connectors are used (ex. nailed steel angle connectors, …) [7].
There is a high probability of encountering fire in various types of buildings, such as hotels, schools,
hospitals, industrial facilities, etc.
Fire safety is therefore extremely important since its main objective is to protect both the life of
occupants and that of the emergency personnel. It too aims to preserve the environment and limit damage
to properties (structures and content). Moreover, it has an important impact on both the economy and
human resources (business continuity). To achieve these goals, various scientific studies about fire
regulations have been developed [1] [10] [12]. In addition, Wang et al. [11] have studied concrete slabs
subjected to traveling fires. They present a paper with experimental results of six small-scale continuous
reinforced concrete slabs with 3 compartments subjected to various fire scenarios. This study
investigates the influence of several key factors, including concrete age, thickness (span-thickness ratio),
applied loads, and fire scenarios, on the fire behavior of continuous slabs. Besides, Cao et al. [2], recently
performed an experimental study concerning the behavior of fire-exposed reinforced concrete slabs.
They conducted experiments on nine reinforced concrete slabs and developed a model, which can be
useful for engineers.
In this work, we are interested in a composite steel-concrete floor belonging to a steel frame. The main
objective is to examine the behavior of this type of floor in a fire situation. In such a system, the concrete
slab fulfills, in span, the function of a compressed upper chord, while the metal beam at the lower part
is essentially tense. In the support zones of composite beams, the slab's contribution to the resistance is
got by an upper reinforcement capable of taking up the tensile forces. The steel beam is then partially
compressed.

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The floor is composed of IPE 270 steel beams and concrete slabs (fig. 1). Two categories of steel beams
are studied, namely unprotected and protected with a gypsum thickness of 10 mm (fig. 3). The critical
sections considered are at mid-span and near the support (fig. 4). The study is carried out using SAFIR®
software performed by Franssen et al. [8]. The thermal analysis is made using 2D SOLID elements, with
the results to be used later in the mechanical analysis on cross-sections of BEAM elements. The thermal
stress, caused by a standardized fire: ISO834 (Eurocode1-1-2), is applied to the lower part of the floor
[4].

2. Floor modeling
Figure (1) shows a type of composite floor.

Figure 1. Composite floor [9].

In the present study, the slab is considered as a series of simple beams (fig. 2) of width 1 m.

Figure 2. Static system of the composite slab [9].

In figure (2):
g p : the self-weight of the steel sheeting;
g c : the self-weight of concrete;
g fin : the self-weight of finishes;
qk : the imposed load.
For the two cases considered (protected/unprotected), the section of the composite floor is schematized
as shown in figure 3.

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Figure 3. Schematization of composite floors with protected and unprotected steel beams.

2.1. Combination of actions


The design value of the relevant effects of actions from the fundamental combination in both cases [5]:
cold (normal) situation and hot (fire) situation is determined respectively according to equations (1) and
(3).
Ed = 1,35 G + 1,5 Q (1)
Ed = 1.35(gp + gc + g fin) + 1,5 qk (2)
Ed,θ = G + 0,5 Q (3)
Ed,θ = (gp + gc + g fin) + 0,5 qk (4)

G: self-weight (of the slab);


Q: imposed load.
The reduction factor of Ed is defined by equation (5). In this regard, two values are used in the floor
simulation: 40% and 60%.
Ed,θ
ȵ= Ed
(5)

2.2. Floor simulation


The Floors examined (fig. 1, 2), are composed of IPE 270 steel beams and concrete slabs. The thickness
of the reinforced concrete slab is 15 cm, 20 cm, and 25 cm.
The critical sections to be studied in these composite floors are the following (fig. 4):
– section I: failure is likely to be conditioned by the achievement of the positive plastic moment
resistance;
– section II: failure is likely to be conditioned by reaching the negative plastic moment resistance;
– section III: failure is likely to be conditioned by the achievement of the resistance to the shear force.

Figure 4. Critical sections.

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In this work, we take:


g p = 0,099 kN/m, g c = 2,25 kN/m, g fin = 1,6 kN/m, qk = 2,0 kN/m.

3. Temperature development
3.1. Composite floors with unprotected steel beams

Figure 5. Temperatures in type I composite floor exposed to fire at 900 sec and 3600 sec.

Figure (5) shows the temperature evolution of the composite floor (type I) exposed to fire, successively,
at 900 sec and 3600 sec according to SAFIR®.
Figure (6) presents the temperature curves in some nodes in the floor section of type I. These curves
show a temperature increase depending on time.
The temperature rapidly increases for nodes 77, 86, and 171 belonging to the metal beam. This finding
is consistent with the literature [3] [6]; a heating time of 15 min corresponds to a temperature between
620 and 705°C. After one hour, its value exceeds 900°C.
However, the temperature develops less rapidly for nodes 366 and 449, which are in the concrete slab
close to the upper flange. Thus, for a long heating time, the maximum temperature is between 600 and
800°C.
As for nodes 781 and 1030, which are in the upper part of the slab, the temperature increases more
slowly, because of the low thermal conductivity of the concrete and their position, which is far from the
fire.

Figure 6. Temperature development at a few points of the floor (type I).


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3.2. Composite floors with protected steel beams


Figure (7) presents the temperature of type II composite floor at 900 sec and 3600 sec.

Figure 7. Temperatures in type II composite floor exposed to fire at 900 sec and 3600 sec.

Figure (8) shows the temperature curves relating to the type II floor nodes.
Nodes 74 and 175 are in the steel beam, which is protected with a thickness of 10 mm of gypsum. This
protection slowed down the heating of the beam. Therefore, the temperature in this zone is quite low
compared to that of the previous floor (type I), whose beam is unprotected. Indeed, we can see that for
a heating time of 900 sec (15 min), the temperature difference is 600°C (fig. 5-8).
For a heating time of 43200 sec (12 hours), the temperature barely reaches 600°C (74 and 175).
About the concrete slab, it can be divided into 3 zones:
- the first is in contact with the beam (497),
- the second part is in contact with the fire (690),
- and the third one constitutes the upper part of the slab (1020, 1175).

Figure 8. Temperature development at a few points in floor type II (protected area).

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It is observed in figure (9) that the curves of nodes 920 and 1020 are superimposed. These two points
are both located in the first zone but a little far from point 497. Their maximum temperature is around
400°C. The upper side of the floor (1175) has a maximum temperature of 200°C after 12 hours.

Figure 9. Temperature development in the type II floor (protected & unprotected area).

4. Mechanical behavior of the floor


4.1. Influence of reduction factor and steel protection on the fire resistance of floors
The table shows the fire resistance (Fr) values of the two types of composite floors (I, II), for two
different loading cases (ȵ = 60 %, ȵ = 40%).
Table 1. Fire Resistance of floors for the reduction factor and steel protection.

Beam Slab, e (cm) ȵ (%) Fr (sec)


IPE 270 15 60 9720
Unprotected steel
IPE 270 15 40 12364
Protected steel IPE 270 15 60 112560
e=10mm of Gypsum IPE 270 15 40 –
We notice a significant deflection after a duration of 162 min (2h 42min), the failure time of the element
considered, particularly at mid-span (node 9).
Node 17 underwent a horizontal displacement (fig. 10) which amounts to the boundary condition, i.e.,
the simple support at the right end of the beam of which the vertical displacement is blocked on the other
hand the horizontal displacement is free. And since high temperatures cause thermal expansion, the
beam undergoes a displacement to the right, which is quite logical, compared to other existing results
given by SAFIR®.

Figure 10. Floor aspect after 162 min.

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4.2. Influence of the slab thickness


With an unprotected beam, for three distinct values of the thickness of the slab (15, 20, and 25 cm) and
a reduction factor of 60%, the matching fire resistance values are grouped in Table 2.
Table 2. Fire resistance of the floor for the slab thickness.

Beam Slab, e (cm) ȵ (%) Fr (sec) Fr (min)


IPE 270 15 60 9720 162
Unprotected
IPE 270 20 60 10963 182
steel
IPE 270 25 60 11940 199

The results affirm quite the theoretically obvious: "the thicker the concrete slab, the higher the fire
resistance of the floors".

4.3. Horizontal and vertical displacement

Figure 11. Horizontal displacement at node 17 (right end) for two load factors.

From figure 11, it can be seen that the right end of the floor undergoes a horizontal displacement. The
curve of node 17 shows the evolution of this displacement (as a function of time) for the two values of
the reduction factor chosen (60% and 40%). Until 200 sec (20 min) of exposure to fire, it is noted that
the displacement increases linearly, reaching 2cm for the two reduction factor values (elastic behavior).
For the reduction factor of 60%, the displacement will increase as a function of time and temperature
until the moment of failure (162 min), with a maximum value of 6,25cm.
Concerning the second curve which corresponds to 40% of the reduction factor, the horizontal
displacement increases identically, but with some ductility. A considerable plastic flow can be observed.
Figure 12 shows that the vertical displacement of nodes 5 and 9 evolves in a decreasing direction
(downward deflection). Compared to the horizontal displacement, the vertical displacement values are
quite large. After 20 min of fire exposure, node 9 which is in the middle of the span, takes a value of
3cm, while the other (node 5) is 2cm. The displacement is gradually increasing as a function of time
until failure (t=9720sec or 162 min), where it reaches 12,5 cm.

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Figure 12. Mid-span vertical displacement for two load factors.

5. Conclusion
In this work, a numerical study of a composite floor was realized to investigate its fire behavior.
• It is confirmed that the temperature increases too slowly in the concrete slab, except for the parts in
contact with fire, because of the low thermal conductivity of the concrete. However, in the steel
profile, the temperature changes rapidly, especially in the web of the steel beam section.
• It turns out that the floor undergoes deformations (displacements) in both horizontal and vertical
directions. These deformations develop depending on time and temperature.
• After 162 min, the floor collapses with a significant deflection at mid-span.
• The composite floor with metal beams protected with a layer of gypsum has considerable fire
resistance because the heating of the steel has been delayed by gypsum.
• Reduction factor, slab thickness, and beam protection all have a significant proportional effect on the
fire resistance of “steel-concrete” composite floors.

6. References
[1] Bujnak J., 2007. Global analysis of composite steel-concrete beams – analytical approach and non-linear modelling.
Doctoral thesis, Blaise Pascal University, Clermont-Ferrand 2.
[2] Cao V., Vo H., Dinh, L. and Doan, D., 2022. Experimental behavior of fire-exposed reinforced concrete slabs without and
with FRP retrofitting. Journal of Building Engineering, 51, 2352-7102. https://doi.org/10.1016/j.jobe.2022.104315.
[3] Daniel J., 1999. Determination of the temperature of metal structures in a fire situation according to EUROCODE 3.
Review of metal construction, N°3.
[4] EN 1991-1-2. Eurocode 1, (2003): Actions on structures – Part 1-2: General actions – Actions on structures exposed to
fire. European Committee for Standardization (ECS).
[5] EN 1992-1-2. Eurocode 2, (2005): Calculation of concrete structures – Part 1-2: General Rules – Calculation of fire
behaviour. European Committee for Standardization (ECS).
[6] EN 1993-1-2, (2005), Eurocode 3: Calculation of steel structures – Part 1-2: General rules– Calculation of fire behaviour.
European Committee for Standardization (ECS). Reference to a chapter in an edited book:
[7] EN 1994-1-2. Eurocode 4, (2006). Calculation of steel-concrete composite structures – Part 1-2: General rules –
Calculation of fire behaviour. European Committee for Standardization (ECS).
[8] Franssen, JM. et al., 2017, Modeling structures in fire with SAFIR®: Theoretical background and capabilities,
[handle:2268/202859].
[9] Michel C. 2008. Conception et calcul des dalles mixtes acier-béton. Revue Techniques de l’ingénieur.
https://doi.org/10.51257/a[v1-c2567.
[10] Newman G.M., Robinson J.T. and Bailey C.G., 2006. Fire safe design: a new approach to multi-storey steel-framed
buildings, Second edition. SCI (The Steel Construction Institute) Publication P288, United Kingdom.
https://www.newsteelconstruction.com
[11] Wang Y. et al., 2021. Experimental and numerical studies of six small-scale continuous concrete slabs subjected to
travelling fires. Engineering Structures, 0141-0296. 236. https://doi.org/10.1016/j.engstruct.2021.112069
[12] Yu X. et al., 2008. Nonlinear analysis of orthotropic composite slabs in fire. Engineering Structures, Vol. 30(1), 67-80.
https://eprints.whiterose.ac.uk
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ANALYSE PUSHOVER ADAPTATIVE UPPER-BOUND POUR EVALUER LA


PERFORMANCE SISMIQUE DES BATIMENTS EN ACIER A GRANDE HAUTEUR
RAHMANI Abdallah Yacine1,2*, BOURAHLA Nouredine1, BADAOUI Mohamed3
abdallahyacine.rahmani@univ-msila.dz
1Laboratoire LGSDS, Département de Génie civil, Ecole Nationale Polytechnique, Alger, Algérie.
2Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de M’sila, M’sila, Algérie.
3Laboratoire LDMM, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Djelfa, Djelfa, Algérie.

Résumé : Dans ce travail, une nouvelle procédure d'analyse statique non linéaire « pushover » est proposée pour
évaluer les performances sismiques des bâtiments en acier de grande hauteur, qui prend en compte à la fois les
effets de modes supérieurs et les changements progressifs des caractéristiques dynamiques des structures pendant
la réponse inélastique. Dans cette procédure, les charges latérales calculées à l'aide de la méthode de la limite
supérieure UB (UB : Upper Bound) sont corrigées dans chaque étape d'analyse en considérant uniquement les
deux premiers modes de vibration. La précision de la procédure de limite supérieure adaptative proposée (AUB :
Adaptive Upper Bound) est testée sur deux bâtiments à ossature en acier autostables. Les résultats de l’AUB sont
comparés à ceux de l'analyse pushover UB conventionnelle, de la méthode améliorée de la limite supérieure IUB
(IUB : Improved Upper Bound), de l'analyse pushover modale MPA, de la procédure pushover adaptative basée
sur le déplacement DAP et de l’analyse dynamique non Linéaire temporelle NTHA (NTHA : Nonlinear Time
Hisotry Analysis). Dans la plupart des cas, la procédure proposée conduit à des résultats plus adéquats et plus
proches de ceux obtenus par NTHA.

Mots-Clefs : Modes supérieurs, méthode pushover « Upper Bound » améliorée, Structures en acier, chargement
sismique. Pushover adaptative.

Abstract : In this paper, a new nonlinear static analysis procedure is proposed to assess the seismic performance
of tall buildings, which considers both the higher modes effects as well as the progressive changes in the dynamic
characteristics of structures during the inelastic response. In this method, the applied load pattern computed using
the upper-bound (UB) method is updated at each analysis step considering only the first two modes of vibration.
The accuracy of the proposed adaptive upper-bound (AUB) procedure is tested using four steel moment resisting
frame buildings. The results from the (AUB) are compared to those of the (UB) pushover analysis, improved upper-
bound (IUB) method, modal pushover analysis (MPA), displacement-based adaptive pushover (DAP) procedure,
and the nonlinear time history analysis (NTHA). In most cases, the proposed procedure leads to more adequate
results and closer to those obtained by NTHA.
Key-Words : Higher modes, Upper-bound pushover, Steel buildings, Seismic loading, Adaptive pushover.

1. Introduction
Récemment, l'utilisation des procédures statiques non linéaires (Analyses pushover) en tant qu'outil dans
les pratiques de conception sismique basée sur la performance (PBSD) a considérablement augmenté.
Ces méthodes sont considérées comme un substitut raisonnable à l’analyse temporelle non linéaire
coûteuse (NTHA). Dans la plupart des analyses pushover, un modèle de charge latérale invariant est
appliqué de manière monotone à la structure jusqu'à ce qu'il atteigne un déplacement cible prédéfini au
niveau du nœud de contrôle. La première introduction de telles analyses remonte à Gulkan et Sozen [1]
utilisant un système équivalent non linéaire à un seul degré de liberté (SDOF) pour étudier les bâtiments
à plusieurs étages et, dans le même contexte, Fajfar et Fischinger [2] ont proposé une procédure simple
pour les systèmes à plusieurs degrés de liberté (MDOF). Des versions plus complètes des analyses
pushover sont présentées par des différentes codes parasismiques, telles que la méthode du spectre de
capacité (CSM) [3] dans FEMA-273 [4] et ATC-40 [5], et la méthode N2 [6] dans Eurocode 8 [7].
Ces procédures conventionnelles recommandent d'appliquer un modèle de charge latérale constant le
long de la hauteur de la structure, ce qui soulève de nombreuses questions sur la validité de ces profils
de charge. Nazri et Alexander [8] ont observé que le profil de charge appliqué semble diminuer plutôt
qu'augmenter avec la hauteur de la structure. De plus, ils trouvent que la distribution de charge latérale
parabolique inverse semble donner une bonne estimation de la capacité sismique de la structure [9].
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D'autre part, l'application d'un modèle de charge latérale proportionnel au mode de vibration
prédominant de la structure (généralement le premier mode fondamental de vibration) signifie que les
effets des modes supérieurs sont négligés. Cette hypothèse conduit à de bonnes estimations de la
demande sismique dans les bâtiments réguliers de faible hauteur [10, 11]. Cependant, dans les cas où
les effets des modes supérieurs ne sont pas négligeables, comme dans les immeubles irréguliers ou de
grande hauteur, ces méthodes peuvent conduire à des estimations moins précises des réponses [12, 13].
Plusieurs travaux de recherche ont abordé les effets des modes supérieurs et les changements progressifs
des propriétés dynamiques des structures dans le domaine inélastique [14, 15]. Chopra et Goel [16] ont
développé une analyse modale pushover (MPA), qui s'applique dans une procédure multi-run (multi-
analyse) avec un modèle de charge invariant correspondant à chaque mode d'intérêt indépendamment.
Les réponses modales calculées sont combinées à l'aide d'une règle de combinaison appropriée (par
exemple SRSS, CQC). Cette méthode a été modifiée et étendue pour améliorer ses résultats [17-21].
Jan et al. [22], d'autre part, ont proposé la méthode d'analyse pushover Upper-Bound (UB) pour
considérer l'effet des modes supérieurs pour des portiques de bâtiments de grande hauteur
bidimensionnels (2D). La méthode UB propose une nouvelle formule pour déterminer le modèle de
charge latérale et la règle de combinaison modale de limite supérieure (somme absolue) pour déterminer
le déplacement cible. Dans leur travail, ils ont montré que l'utilisation des deux premiers modes
seulement peut fournir une prédiction précise de la réponse sismique structurelle pour les immeubles de
grande hauteur. La méthode UB a tendance à sous-estimer considérablement la réponse aux étages
inférieurs des immeubles de grande hauteur. Pour surmonter ces lacunes, Poursha et al. [23] ont modifié
la méthode UB, proposant ci-après la méthode Upper Bound modifiée (MUB). Avec la méthode MUB,
les réponses sont obtenues en combinant les demandes sismiques résultant de l'analyse pushover
classique et de la méthode UB. Plus tard, une nouvelle version de la méthode UB est développée par
Rahmani et al. [24] pour améliorer les résultats et conserver la simplicité de la méthode. La procédure
Upper Bound améliorée (IUB) introduit un facteur de correction dans la formule de la charge latérale
appliquée de la méthode UB pour ajuster la contribution du deuxième mode de vibration. Le modèle de
charge appliqué corrigé a été combiné avec les deux modèles de charge latéraux : uniforme et du premier
mode pour obtenir la distribution de charge latérale finale (enveloppe). L'objectif est d'obtenir une
répartition de charge appropriée dans une procédure single-run (une seule analyse) et de bénéficier des
avantages de chacun des trois modèles pour contrôler les réponses sismiques le long de la hauteur du
bâtiment.
Ces méthodes pushover précitées, malgré leurs concepts simples, n'ont pas fourni une évaluation précise
de la demande sismique sur la hauteur des bâtiments étudiés [25]. Le principal inconvénient de ces
méthodes est que les changements progressifs des propriétés dynamiques au cours de la phase
inélastique ne sont pas pris en compte.
Pour surmonter les limitations susmentionnées des méthodes pushover existantes, le présent travail
propose une procédure pushover adaptative basée sur la force qui est capable de prendre en compte les
effets de modes supérieurs ainsi que les changements progressifs des caractéristiques dynamiques des
structures dans la réponse inélastique. Le modèle de charge appliqué est calculé en utilisant la méthode
de la limite supérieure (UB). La charge appliquée est mise à jour à chaque étape de calcul. Les spectres
(de déplacement) de réponse inélastique proportionnels au changement des propriétés dynamiques de la
structure à chaque étape sont utilisés comme amplification spectrale. Pour capturer les réponses aux
étages inférieurs, le vecteur de charge UB est corrigé pur une distribution de charge uniforme à chaque
étape de chargement. La procédure proposée est appelée méthode de la limite supérieure adaptative
(AUB : Adaptive Upper Bound).

2. Méthode pushover Upper-Bound adaptative proposée (AUB)


Dans la procédure d'analyse pushover UB existante [22], seuls les deux premiers modes sont pris en
compte dans la réponse sismique des bâtiments et les effets des autres modes supérieurs sont négligés:

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fUB
q2
= ω12 Mφ1 + ω22 Mφ2 ( ) (1)
q1 UB
ou 𝜔1 et 𝜔2 sont les pulsation propres de deux premiers modes de vibration, respectivement; M est la
matrice de masse; φ1 et φ2 sont les deux premières déformées modales et 𝑞1 , 𝑞2 sont les cordonnées
généralises, respectivement [22]. Le facteur (𝑞2 ⁄𝑞1 )𝑈𝐵 est défini selon l’équation suivante:

𝑞2
( )
𝑞1 𝑈𝐵
𝛤2 𝑆𝑑2
=| | (2)
𝛤1 𝑆𝑑1
𝛤1 , 𝛤2 sont les facteurs de participations modales des deux premiers modes de vibration. 𝑆𝑑1 , 𝑆𝑑2 sont
les déplacements obtenus en utilisant un spectre de réponse élastique. Dans la procédure UB, la
distribution des charges latérales est calculée par une combinaison absolue des deux premiers modes de
vibrations, ou l’effet de deuxième mode (signe négative) a une grande influence sur la forme de cette
distribution (Figure 1). Figure 1 représente la distribution des charges 𝐟𝑼𝑩 pour une bâtiment de 12
niveaux.

12
11
10
9
8
7
Niveau

6
5
4
3
2
1
0
-620 -120 380 880 1380
Force (kN)
Figure 1. Distribution des charges 𝐟𝑼𝑩 pour une bâtiment de 12 niveaux.
Il est clair que le modèle de charge appliqué est obtenu par une combinaison de somme absolue des deux
premiers modes, où l'effet du deuxième mode (signe négatif) a une influence importante sur la forme de
la charge le long de la hauteur de la structure. En fait, la limitation de cette méthode et les autres
méthodes pushover conventionnelles est l'utilisation d'un profil de charge constant le long de la phase
inélastique de l'analyse. Comme les propriétés dynamiques changent dans cette phase, le vecteur de
charge doit être mis à jour dans chaque pas du calcul en fonction des propriétés modales actuelles de la
structure dans ce pas. Par conséquent, le modèle de charge à utiliser dans la méthode UB adaptative
proposée (AUB) est donné par l'expression suivante :
(𝑘)
f𝑈𝐵
2(𝑘) (𝑘) 2(𝑘) (𝑘) 𝑞2 (𝑘)
= 𝜔1 M φ1 + 𝜔2 M φ2 ( ) (3)
𝑞1 𝑈𝐵
Où, 𝑘 représente le pas de chargement. Il est à noter que le rapport (𝑞2 ⁄𝑞1 )𝑈𝐵 a une influence sur le
signe du vecteur de charge: si la valeur du rapport augmente, le vecteur de charge prend la forme du
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deuxième mode de vibration (figure 1) et donc le signe de la charge est négatif aux étages inférieurs et
moyens de la structure. Cependant, la forme du vecteur de charge changera au cours de l'analyse non
linéaire en raison du changement de ce rapport.
La figure 2 représente la modification de la valeur de (𝑞2 ⁄𝑞1 )𝑈𝐵 pour une structure de 30 niveaux
décrite au section 4, en raison de la modification de leurs caractéristiques dynamiques pendant la phase
inélastique de l'analyse.

25
Limite
20 élastique
(q2/q1)UB
15
10
5
0
0,00 0,25 0,50 0,75 1,00 1,25 1,50
Dép. max/ Hauteur (%)

Figure 2. Changement de la valeur de (𝑞2 ⁄𝑞1 )𝑈𝐵 pendant l’analyse statique non-linéaire.
Comme illustré sur la figure 2, une chute du rapport (𝑞2 ⁄𝑞1 )𝑈𝐵 est produite après la limite élastique.
Ceci est dû au fait que le second mode est moins affecté par l'allongement de période que le premier
mode qui conduit à des valeurs de déplacement spectrale 𝐷1 supérieures à 𝐷2 dans chaque étape de
chargement de la phase post-élastique.

En effet, l'utilisation des charges adaptatives UB (équation 3) surestime les réponses aux étages
inférieurs et moyennes des structures en raison du signe négatif du vecteur de charge à ces niveaux,
notamment dans les premiers pas du calcul où la valeur du rapport (𝑞2 ⁄𝑞1 )𝑈𝐵 est considérable. Pour
surmonter cette limitation et capturer les réponses le long de la hauteur de la structure, une distribution
uniforme de la charge est combinée avec le vecteur de charge adaptatif UB lorsque la structure atteint
sa limite élastique.
(𝒌)
La distribution uniforme 𝐟𝐔𝐧𝐢𝐟 peut être obtenu par:

(𝑘)
fUnif
2(𝑘)
= M1 𝜔1 (4)

1 est un vecteur unité.


(𝑘) (𝑘)
Les deux distributions de chargef𝑈𝐵 et fUnif sont combinées pour obtenir une procédure d’une seule
exécution, avec un modèle de charge latérale (enveloppe) capable de contrôler les réponses sismiques
dans les étages inférieurs et supérieurs des bâtiments. Alors, pour chaque niveau de la structure la charge
(𝑘)
appliquée 𝑓𝑖 est obtenue par :
(𝑘)
𝑓𝑖
(𝑘) (𝑘)
= max (𝑓𝑖,𝑈𝐵 , 𝑓𝑖,𝑈𝑛𝑖𝑓 ) (5)

Le déplacement cible dans l'analyse pushover AUB sur le toit de la structure est déterminé par l’équation
suivante [22]:

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𝑢𝑟
𝑞2
= 𝑢𝑟𝑇𝐿𝑃 [1 + ( ) ] (6)
𝑞1 𝑈𝐵

𝑢𝑟𝑇𝐿𝑃 est le déplacement cible sur le toit du bâtiment calculé en utilisant la méthode de capacité spectrale
(CSM) définie dans l'ATC-40 [5] utilisant le modèle de charge trianguler inversé.
Enfin, la procédure proposée peut être résumée par les trois étapes principales suivantes:
1. Tout d'abord, on calcule le rapport (𝑞2 ⁄𝑞1 )𝑈𝐵 considérant les propriétés élastiques des structures et
du spectre de réponse élastique. Après, une analyse pushover conventionnelle utilisant un modèle de
charge inversée devrait être effectuée pour déterminer le déplacement cible prédéfini en utilisant
l’équation (6).
2. Effectuer une analyse pushover adaptative FAP [25], et à chaque étape de cette analyse, une analyse
des valeurs propres est effectuée, et les déformées modales et les périodes de vibration des deux premiers
modes sont extraites.
3. Le modèle de charge appliqué est calculé en utilisant les propriétés des deux premiers modes de
vibration en utilisant l’équation (5).
Les étapes 2 à 3 sont répétées, jusqu'à ce que le déplacement cible prédéfini calculé dans l'étape 1 soit
atteint.

3. Applications numériques
3.1. Description des structures étudiées
Pour évaluer la procédure proposée, deux portiques autostables en acier, ont été choisis. Les bâtiments
sélectionnés ont un nombre d’étages entre 10 et 30 [26], où les modes supérieurs de vibration affectent
leurs réponses sismiques. Les bâtiments étudiés représentent des bâtiments résidentiels réguliers conçus
selon le code iranien [27] et les exigences AISC-ASD [28]. Les deux structures sont des portiques à
trois travées. Chaque travée a une longueur de 5 m avec une hauteur d'étage égale à 3,2 m. les charges
de gravité sont respectivement égales à 650 et 200 kg/m² pour les charges permanentes et les charges
d’exploitation, respectivement. Les diaphragmes sont rigides. La configuration des portiques est
représentée sur la figure 4, tandis que les détails des sections des éléments du bâtiment de 10 étages
(figure 3) sont présentés dans les tableaux 1 et 2. Plus de détails sur ces structures peuvent être trouvés
dans la référence [26].

Tableau 1. Sections des éléments de la structure de 10 niveaux [26].


Sections des poutres Sections des poteaux
Section ht (cm) tw (cm) bf (cm) tf (cm) Section d (cm) t (cm)
B4 40 1 22.5 2 C4 35 2.5
B5 35 0.88 22.5 2 C5 30 2
B6 30 0.8 20 1.5

Tableau 2. Type des poteaux et des poutres pour chaque niveau [26].
Structure Niveaux Poteaux Poutres

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1-4 C4 B4
5-6 C4 B5
10-Niveaux
7-8 C5 B5
9-10 C5 B6

bf d

tf

ht tw d

t
(a) (b)

Figure 3. Types des sections utilisées, (a) poutres, (b) poteaux [26].

3.2. Chargement sismique


Un ensemble de 20 enregistrements sismiques a été sélectionné pour effectuer des analyses non linéaires
dynamiques. Ces enregistrements sont extraits de la base de données (PEER) [29], avec un type de sol
C (NEHRP [30]) et d’une magnitude variant de 5,5 à 7,5. Les enregistrements sont amplifiés jusqu'à un
pic d’accélération (PGA) de 1 g, pour s'assurer que toutes les structures se déforment dans la phase
inélastique. D'autres caractéristiques des séismes sélectionnés sont présentées dans le tableau 3.
Le logiciel OpenSees [31] est utilisé pour effectuer l'analyse modale élastique, les analyses pushover et
l'analyse dynamique non linéaire temporelle (NTHA). L'inélasticité du matériau est considérée par des
éléments élastiques couplés à des rotules plastiques (ressorts 𝑀 − 𝜃 non linéaires de longueur nulle) à
l'extrémité des éléments structuraux. Les propriétés 𝑀 − 𝜃 des ressorts de rotation sont définies selon
le modèle de détérioration d’Ibarra et Krawinkler modifié [32, 33]. L'effet 𝑃 − 𝛥 est également inclus
dans les analyses statiques et dynamiques.
Pour la NTHA, le schéma d'intégration numérique pas à pas de Newmark a été utilisé pour réaliser
l'analyse dynamique non linéaire. L'amortissement de Rayleigh a été introduit en considérant un taux
d'amortissement de 5%. L’analyse MPA a été réalisée en incluant les trois premiers modes de vibration.

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3@ 5 m

Figure 4. Configuration géométrique des portiques étudiés [26].

Tableau 3. Détails des enregistrements sélectionnés.


I Distance PGA
Nom Année Nom de station Mw
D (km) (g)
1 San Fernando 1971 LA - Hollywood Stor FF 6.6 22.77 0.22
2 Imperial Valley-06 1979 Delta 6.5 22.03 0.24
3 Imperial Valley-06 1979 Parachute Test Site 6.5 12.69 0.21
4 Victoria_ Mexico 1980 Cerro Prieto 6.3 14.37 0.65
5 Trinidad 1980 Rio Dell Overpass - FF 7.2 76.26 0.15
6 Westmorland 1981 Parachute Test Site 5.9 16.66 0.23
7 Coalinga-01 1983 Parkfield - Cholame 6W 6.4 50.20 0.13
8 Morgan Hill 1984 Corralitos 6.2 23.24 0.11
9 Hollister-04 1986 SAGO South - Surface 5.5 12.32 0.09
10 Loma Prieta 1989 Anderson Dam (Downstream) 6.9 20.26 0.25
11 Loma Prieta 1989 Hayward - BART Sta 6.9 54.15 0.16
12 Cape Mendocino 1992 Eureka - Myrtle & West 7.0 41.97 0.15
13 Landers 1992 Yermo Fire Station 7.3 23.62 0.24
14 Northridge-01 1994 Castaic - Old Ridge Route 6.7 20.72 0.57
15 Northridge-01 1994 Sylmar - Olive View Med FF 6.7 5.30 0.84
16 Kobe_ Japan 1995 Kakogawa 6.9 22.50 0.32
17 Kocaeli_ Turkey 1999 Arcelik 7.5 13.49 0.21
18 Duzce_ Turkey 1999 Lamont 1061 7.1 11.46 0.10

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19 Manjil_ Iran 1990 Abhar 7.4 75.58 0.13


20 Hector Mine 1999 Amboy 7.1 43.05 0.18

3.3. Résultats et discussions


L'analyse pushover AUB proposée est validée en comparant ses résultats avec ceux de la NTHA
déterminés en termes de profils des déplacements et de déplacements inter-étages. Les résultats des
méthodes UB, MPA, IUB et DAP sont également ajoutés en titre de comparaison.
Pour calculer le modèle de charge appliqué pour les procédures UB, IUB et AUB, il est nécessaire
d'évaluer les caractéristiques dynamiques comme les périodes, les modes propres et les rapports qn / q1
(équation 2). Dans le tableau 4, les périodes des trois premiers modes de vibration et les rapports q2 /
q1 et q3 / q1 des structures étudiées sont présentés.

Tableau 4. Périodes et rapports qn/q1 des trois premiers modes pour les structures étudiées.
Périodes (sec)
Portique Hauteur total h (m) (q2/q1) (q3/q1)
T1 T2 T3
10-Niveaux 32.0 1.71 0.61 0.35 0.12 0.03
30-Niveaux 96.0 3.78 1.36 0.78 0.21 0.04

On peut voir d'après le tableau 4 que l'effet du deuxième mode de vibration est plus grand que l'effet du
troisième mode pour les deux structures. Par conséquent, le modèle de charge appliqué pour les
méthodes UB et AUB peut être calculé en prenant en compte uniquement les deux premiers modes de
vibration.
La figure 5 montre les profils de déplacements moyens des étages issus de la NTHA avec ceux obtenus
à partir des méthodes MPA, UB, DAP, IUB et AUB. Une observation commune est que la méthode UB
classique sous-estime les déplacements par rapport aux résultats NTHA et ne parvient pas à les prédire
dans les étages inférieurs et moyens pour tous les cas. L'effet du second mode est très clair sur les
résultats, ce qui conduit à des petites valeurs de déplacement au niveau des étages inférieurs. D'autre
part, les prédictions de déplacement de la MPA sont bonnes pour la structure de 30 niveaux avec une
erreur maximale moins de 11% comme les illustre le tableau 5 pour le déplacement cible, mais elle sous-
estime les réponses du portique de 10 niveaux, avec une erreur de -10,75% dans la valeur de déplacement
cible. Les améliorations apportées à l’UB conventionnelle par la procédure IUB sont très claires. Pour
les deux portiques, l'IUB donne des bons résultats.
Les deux procédures adaptatives utilisées ici, AUB et DAP donnent des bonnes estimations de
déplacement le long de la hauteur des structures étudiées avec un avantage au DAP car dans cette étude
le déplacement cible est pris égal au pic de déplacement du toit du NTHA. Comme on peut le remarquer,
la procédure AUB proposée peut reproduire le déplacement des étages correctement et fournir une bonne
prédiction.
Les déplacements des étages pour le portique de 10 niveaux prévus par l'AUB sont très proches de ceux
de la NTHA. Cependant, pour le portique de 30 niveaux, l'AUB donne des résultats prudents aux étages
supérieurs en raison des grandes valeurs de déplacement cible du toit obtenu par rapport à ceux de la
NTHA (tableau 5). L'erreur dépasse 30%.
Tableau 5. Déplacement cible des structures étudiées
Portique Déplacement cible (cm) Error (%)
NTHA MPA UB/AUB MPA UB/AUB
10-niveaux 59.31 52.93 58.29 -10.75 -1.71
30-niveaux 114.91 127.13 150.37 10.64 30.86

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10 30
28
9
26
8 24
22
7
20
6 18

Niveaux
Niveau

16
5 NTHA
14 NTHA
4 UB 12 UB
MPA 10 MPA
3 IUB 8 IUB
2 DAP 6 DAP
AUB 4 AUB
1
NTHA+STD 2 NTHA+STD
0 0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
Déplacement / Hauteur (%) Déplacement / Hauteur (%)

Figures 5. Profils de déplacement des structures étudiées.

En terme de déplacement inter-étage (figure 6), l'AUB fournit des bonnes estimations le long de la
hauteur du portique de 10 niveaux dans lesquels l'MPA et l'IUB sous-estiment la réponse aux étages
supérieurs. Pour le bâtiment de 30 niveaux, l'MPA capture les enveloppes NTHA dans tous les étages
avec un minimum d'erreur, et la même observation a été remarquée pour l'IUB, tandis que l'AUB donne
des résultats plus prudents aux étages supérieurs.
La procédure DAP fournit de bonnes estimations de déplacement inter-étages, en particulier pour la
structure de 10 Niveaux, mais pour le portique de 30 niveaux, les réponses sont sous-estimées aux étages
inférieurs. La plus grande différence dans les résultats correspond aux résultats de l’UB lorsque la
procédure sous-estime la réponse aux étages inférieurs, ce qui constitue une limitation drastique pour la
conception ou l'évaluation sismique. D'autre part, UB surestime les réponses aux étages supérieurs et
donne de très grandes valeurs pouvant dépasser 4%. D’un point de vue de conception, l'AUB donne des
résultats plus satisfaisants par rapport aux autres analyses pushover utilisées ici.

10 30
9 28
26
8 24
7 22
20
6 18
Niveau

Niveau

5 16
NTHA
14
4 UB
12
MPA 10
3
IUB 8
2 DAP 6
1 AUB 4
NTHA+STD 2
0 0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
Déplacement inter-étage (%) Déplacement inter-étage (%)

Figure 6. Profils de déplacement inter-étage des structures étudiées.

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3.4. Temps de calcul


Dans cette section, le temps de calcul requis pour exécuter les les analyses pushover et la NTHA pour
les la structure de 30 niveaux est discuté. Le tableau 6 présente le temps écoulé pour les différentes
analyses effectuées par un PC ordinaire (processeur: Intel (R) Core (TM) i3-5005U CPU à 2,00 GHz,
avec une mémoire installée (RAM) de 4,00 Go). Une analyse typique utilisant l’AUB nécessite moins
de temps de calcul que la NTHA. Bien que l'AUB en tant que procédure adaptative nécessite plus de
temps que d'autres procédures qui utilisent un modèle de charge appliqué invariant comme UB, IUB, et
finalement l’AUB nécessite moins de temps de calcul en comparaison avec la procédure adaptative
(DAP).
En conclusion, la procédure AUB a démontré une prédiction satisfaisante de la capacité sismique des
bâtiments élevés avec moins de temps de calcul.
Tableau 6. Temps écoulé dans les différentes NSPs and NTHA
Temps du calcul (Sec)
Méthode
30-niveaux
NTHA 25841
MPA 14
UB 18
IUB 18
DAP 96
AUB 76

4. Conclusion
Dans cette étude, une procédure pushover adaptative (AUB) basée sur la méthode UB a été développée
et évaluée.
Le concept de la méthode est basé sur la mise à jour du modèle de charge appliqué de l'analyse pushover
UB conventionnelle à chaque pas de chargement pour considérer les changements progressifs dans les
caractéristiques dynamiques des structures pendant la réponse inélastique. De plus, le vecteur de charge
AUB qui intègre l'effet des modes supérieurs est modéré par une distribution de charge uniforme qui
aide à compenser les valeurs négatives de la contribution de deuxième mode de vibration aux étages
inférieurs de la structure.
La procédure proposée a été appliquée à deux structures de grande hauteur et les résultats ont été
comparés avec plusieurs analyses pushover et par rapport à ceux de la NTHA en tant que méthode de
référence. L'AUB a fourni une bonne estimation avec une marge de sécurité raisonnable de la réponse
sismique en termes de déplacement, de déplacement inter-étages.

5. Bibliographie

[1] Gulkan P, Sozen M. 1974. Inelastic response of reinforced concrete structures to earthquake motions. American Concrete
Institute Journal, 71(12):604–610.
[2] Fajfar P, Fischinger M. 1988, N2-A method for nonlinear seismic analysis of regular buildings. Proceeding of the 9th
World Conference on Earthquake Engineering, Tokyo-Kyoto, Japan, pp. 111–116.
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ETUDE STATIQUE ET DYNAMIQUE DES PLAQUES FONCTIONNELLEMENT


GRADUEES EN UTILISANT UNE NOUVELLE THEORIE DE DEFORMATION DE
CISAILLEMENT QUASI-3D
Dr. YAHIAOUI Mohammed1, Pr. TOUNSI Abdelouhed1, Dr. BOURADA Fouad1, 2
myahiaoui51@yahoo.fr1
tou_abdel@Yahoo. Com1
bouradafouad@yahoo.fr 2
1
Laboratoire des matériaux & Hydrologie, Université Djilali LIABES, sidi bel Abbes, Algérie
2
Département des sciences et de la technologie, université de Tissemsilt, Algérie

Résumé : La présente étude vise à proposer une théorie quasi-3D simple dans laquelle sont inclus les effets de
déformation de cisaillement et de l'étirement d'épaisseur pour l'analyse en flexion et en vibration libre des plaques
FGM. Ce nouveau modèle satisfait des conditions de contraintes de cisaillement transversales nulles sur les
surfaces supérieure et inférieure de la plaque. La distribution parabolique des contraintes de cisaillement
transversales à travers l'épaisseur de la plaque est considérée dans cette analyse. Contrairement à toute autre
théorie, le nombre de fonctions inconnues impliquées dans le champ de déplacement n'est que de cinq, contre six
ou plus dans le cas d'autres théories de cisaillement et de déformation normale. Les propriétés du matériau varient
en fonction d'une loi de distribution de puissance de la fraction volumique des constituants. Une comparaison
avec les résultats correspondants est effectuée pour vérifier l'exactitude et l'efficacité de la théorie actuelle. Nous
pouvons conclure que cette théorie est efficace et simple pour l'analyse de la flexion statique et des vibrations
libres de plaques fonctionnellement graduées.

Mots clés : plaques FGM, théories de déformation de cisaillement.

Abstract : the present study aims to propose a simple quasi-3d theory in which the effects of shear strain and
thickness stretching are included for the bending and free vibration analysis of fgm plates. This new model satisfies
the conditions of zero transverse shear stresses on the upper and lower surfaces of the plate. The parabolic
distribution of transverse shear stresses through the thickness of the plate is considered in this analysis. Unlike
any other theory, the number of unknown functions involved in the displacement field is only five, compared to six
or more in the case of other shear and normal strain theories. The properties of the material vary according to a
law of power distribution of the volume fraction of the constituents. A comparison with the corresponding results
is made to verify the correctness and effectiveness of the current theory. We can conclude that this theory is
efficient and simple for the analysis of static bending and free vibrations of functionally graduated plates.

Keywords : plates fgm, shear deformation theorie.

1. Introduction

Les matériaux fonctionnellement gradués (FGM) sont des, les contraintes résiduelles et les facteurs de
concentration de contrainte trouvés dans les composites stratifiés.

Les conceptions des FGM étaient proposées par des scientifiques des matériaux dans la région de Sendai
au Japon (Koizumi 1997) en (1984) [7]. Les FGM sont largement utilisées nouveaux matériaux
composites avancés leurs spécificités c’est la variation continue de leurs propriétés matérielles d'une
surface à une autre. La gradation dans les propriétés des matériaux réduit les contraintes thermiques
dans de nombreuses applications structurelles, tels que l'aérospatiale, le nucléaire, le civil et
l'automobile. L’analyse des plaques FG est réalisée en utilisant la théorie de déformation de cisaillement
du premier ordre (FSDT) Batra et Jin (2005) [2], Ferreira et al. (2006) [4]), ou des théories de
déformation par cisaillement d'ordre supérieur (HSDT) Reddy, J. N. (2000) [18], Ferreira et al. (2005)
[4], Qian et al. (2004) [14], Mechab et al. 2010). [10].

Dans FSDT, la distribution de la contrainte de cisaillement transversale par rapport à la coordonnée


d'épaisseur est supposée constante. Ainsi, un facteur de correction de cisaillement qui est difficile à

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trouver car cela dépend de nombreux paramètres Menaa et al. (2012) [11], est nécessaire pour compenser
l'erreur en raison de cette hypothèse dans FSDT. Pour éviter l'utilisation de facteurs de correction de
cisaillement, plusieurs théories HSDT ont été proposées, comme Nelson et Lorch (1974) [13], avec neuf
inconnues, Lo et al. (1977) [9], avec 11 inconnues, Bhimaraddi et Stevens (1984) [1], avec cinq
inconnues, Reddy J. N. (1984) [15], avec cinq inconnues, Kant et Pandya (1988) [8], avec sept
inconnues, et Talha et Singh (2010) [21], avec 11 inconnues. Parmi les HSDT mentionnés ci-dessus, la
théorie de Reddy, J. N. (2000) [18] est la plus largement utilisée en raison de sa grande efficacité et de
sa simplicité.

Récemment, de nouvelles théories sur les plaques, qui n’impliquent que quatre fonctions inconnues et
qui prendre en compte les déformations dues au cisaillement, sont développées par Tounsi et al. (2013)
[20], Hadji et al (2011) [5].

L'effet de l'étirement d'épaisseur dans des plaques FG a été récemment étudié par Carrera et al. (2011)
[3], en utilisant des approximations d'éléments finis.

Des solutions analytiques sont obtenues pour la plaque FG et la précision est vérifiée en comparant les
résultats obtenus avec ceux rapporté dans la littérature.

En utilisant une théorie d’ordre élevé de la déformation du cisaillement Quasi 3D on va étudier le


comportement pour la flexion et vibration libre de plaque FG dans laquelle sont inclus les effets de la
déformation de cisaillement et de l'étirement d'épaisseur avec seulement cinq variables Reddy, J. N.
(1984) [15]. La caractéristique la plus intéressante de cette théorie est qu'elle tient compte d’une
variation hyperbolique des déformations transversales de cisaillement à travers l’épaisseur et satisfait
les conditions aux limites de traction nulle sur les surfaces supérieures et inférieures de la plaque sans
utiliser les facteurs de correction de cisaillement.

Des solutions analytiques sont obtenues pour la plaque FG et la précision est vérifiée en comparant les
résultats obtenus avec ceux rapportés dans la littérature.

2. Formulations théoriques

Considérons une plaque rectangulaire de dimensions en forme de plan a et b et d'épaisseur uniforme h.


Le système de coordonnées est pris de telle sorte que le plan xy coïncide avec le plan médian de la
plaque. La plaque FG est soumise à une charge transversale q (x, y). La plaque est composée d’un
matériau fonctionnellement gradué dans la direction de l’épaisseur figure1.

Figure 1. Géométrie de plaque en FGM [Zenkour 2010].

Le module de Young, E, et la densité du matériau ρ, sont supposés varier dans la direction de


l'épaisseur sur la base de la règle de Voigt sur toute la gamme de la fraction volumique. Les propriétés
matérielles effectives de la FGM sont exprimées sous la forme Reddy, J.Net Phan, N. D (1985 [16],
Tounsi et al. (2013) [20].

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2h + Z k
𝐸(𝑧) = 𝐸(𝑚) + (Ec − Em ) ( ) (1a)
2
2ℎ + 𝑍 𝑘
ρ (z) = ρ(m) + (𝜌c − 𝜌𝑚 ) ( ) (1b)
2

Où (Em, ρm) et (Ec, ρc ) correspondant aux propriétés du métal et de la céramique, respectivement,


et k exposant de la fraction volumique, qui prend des valeurs supérieures ou égales à zéro.

3. Les équations constitutives

Basé sur la théorie des plaques épaisses, le champ de déplacement peut être défini sous la forme unifiée
suivante :
𝜕𝑤𝑏 𝜕𝑤𝑆
u(x ,y ,z ,t) = 𝑢0 (𝑥, 𝑦, 𝑡)- z 𝜕𝑥
+ f(z) 𝜕𝑋
(2a)
𝜕𝑤𝑏 𝜕𝑤𝑠
v (x ,y ,z ,t)= 𝑣0 (x ,y ,t) – z 𝜕𝑦
- f(z) 𝜕𝑥
(2b)

w (x ,y, z ,t) = 𝑤𝑏 (x,y,t) + 𝑤𝑠 (x,y,t) + g(z)φ(x,y,t) (2c)

Ou u et v sont les déplacements dans la direction x et y, u0, v0 sont les déplacements du plan médian.

wb le déplacement transversal de la flexion, ws le déplacement de cisaillement et f (z) représente la


fonction de forme déterminant la distribution des contraintes et des déformations transversales suivant
l’épaisseur.

Dans cette étude la nouvelle fonction de forme pour notre plaque en FGM est présentée sous la forme
suivante
5 5
𝑓(𝑧) = z - z (4 − 3 𝑧 2 ) (3)

Cette fonction satisfait la nullité des efforts de cisaillement transversaux aux deux facettes de la plaque.
Les distributions paraboliques des efforts de cisaillement transversaux suivant l'épaisseur de la plaque
sont prises en considération dans cette analyse à l’aide de la fonction de gauchissement proposée.

La composante attribuable à l’effet d’étirement wst peut être donnée par :


𝑤𝑠𝑡 (x, y, z, t)= g(z) φ (x ,y , t) (4)

Le déplacement supplémentaire φ représentant l’effet de la contrainte normale est inclus, et g (z) est
donné comme suit :
́
g(𝑧)=1-𝑓(𝑧) (5)

Le champ des déformations se déduit du champ des déplacements de l’équation (2) soit :

𝜀𝑥 𝜀𝑥0 𝑘𝑥𝑏 𝑘𝑥𝑠


0 𝑏 𝑠 𝛾𝑦𝑧 𝛾0 ́ 0
{ 𝜀𝑦 } = { 𝜀𝑦 } + { 𝑘𝑦 } + (z) { 𝑘𝑦 } , {𝛾 } = 𝑔(𝑧) { 𝑌𝑍
0 } , 𝜀𝑧 = 𝑔(𝑧)𝜀𝑍 (7)
𝛾𝑥𝑦 𝑠 𝑥𝑧 𝛾𝑥𝑧
𝛾0𝑥𝑦 𝑘𝑏 𝑥𝑦
𝑘𝑥𝑦

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𝜕𝑢0 𝜕 2 𝑤𝑏

𝜀𝑥0 𝜕𝑥 𝑘𝑥𝑏 𝜕𝑥 2
𝜕𝑣0 𝜕2 𝑤 2
{ 𝜀𝑦0 } = 𝜕𝑦
, { 𝑘𝑦𝑏 } = − 𝜕𝑦2𝑏 (8a)
0 𝑏
𝛾𝑥𝑦 𝜕𝑢0 𝜕𝑣0 𝑘𝑥𝑦 𝜕 2 𝑤𝑏
{ 𝜕𝑦 + 𝜕𝑥 } −2
{ 𝜕𝑥𝜕𝑦 }
𝜕2 𝑤𝑠

𝑘𝑥𝑠 𝜕𝑥 2
0
𝑠
+ 𝜕𝑦
𝜕𝑤 𝜕𝜑
𝑠 𝜕2 𝑤𝑠 𝛾𝑦𝑧 𝜕𝑦
{𝑘 𝑦 } = − 2 , { } = {𝜕𝑤 𝜕𝜑} , 𝜀𝑧0 = 𝜑 (8b)
𝑠
𝜕𝑦 𝛾𝑥𝑧 𝑠
+
𝑘𝑥𝑦 𝜕2 𝑤𝑠 𝜕𝑥 𝜕𝑦
{−2 𝜕𝑥𝜕𝑦}

dg(z)
g(z) = (8c)
dz

Les relations contrainte-déformation pour une plaque élastique linéaire sont écrites sous la forme
suivante :
𝜎͠𝑥 C11 C12 C13 0 0 0 𝜀𝑥
𝜎͠𝑦 C12 C22 C23 0 0 0 𝜀𝑦
𝜎͠𝑧 C13 C23 C33 0 0 0 𝜀𝑧
𝜏𝑦𝑧 = 0 0 0 C33 0 0 𝛾𝑦𝑧 (9)
𝜏𝑥𝑧 0 0 0 0 C44 0 𝛾𝑥𝑧
{𝜏𝑥𝑦 } [ 0 0 0 0 𝛾
0 C66 ] 𝑥𝑦 }
{

Ou:(σx, σy, σz , τyz , τxz , τxy) et (ɛx , ɛy , ɛz , γyz , γxz ,γxy) = composantes des contraintes et de la
déformation

Le calcul des constantes élastiques Cij dépend de l'hypothèse de ɛz considérée.

Si ɛz = 0 alors Cij sont les contraintes planes - constantes élastiques réduites.


𝐸(𝑧)
C11 = C22 = , C12 = 𝜈C11 (10a)
1 − 𝜈2
𝐸(𝑧)
C44 = C55 = C66 = 𝐺(𝑧) = (10b)
2(1 + 𝜈)

Si ɛz ǂ 0 (épaisseur d’étirement), alors Cij sont des constantes élastiques 3D, données par :
(1 − 𝜈)
C11 = C22 = C33 = 𝜆(𝑧) , C12 = C13 = C23 = 𝜆(𝑧) (11a)
𝜈
𝐸(𝑧)
C44 = C55 = C66 = 𝐺(𝑧) = 𝜇(𝑧) = (11b)
2(1 + 𝜈)
[𝜈𝐸(𝑧)] [𝐸(𝑧)]
Où : 𝜆(𝑧) = [(1−2𝜈)(1+𝜈)] et μ(z) = G(z) = [2(1+𝜇)] (12)

Qui sont les coefficients de lame.

Les modules E et G et les coefficients élastiques Cij varient selon l'épaisseur, en fonction des équations
(1a) et (1b).

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Le principe de Hamilton est utilisé ici pour dériver les équations du mouvement. Le principe peut être
énoncé sous forme analytique sous la forme suivante Reddy (2002) [17].
T
= ∫ (δU + δV − δK) ∂t (13)
0

2

δU = ∫ ∫[𝜎͠𝑥 𝛿𝜀𝑥 + 𝜎͠𝑦 𝛿𝜀𝑦 + 𝜎͠𝑧 𝛿𝜀𝑧 + 𝜏𝑥𝑦 𝛿𝛾𝑥𝑦 + 𝜏𝑦𝑧 𝛿𝛾𝑦𝑧 + 𝜏𝑥𝑧 𝛾𝑥𝑧 ] dAdz =
ℎ 𝐴

2

∫A[Nx δε0x + Ny δε0y + Nz δε0z + Nxy δγ0xy + Mxb δk bx + Myb δk by + Myb δk by +Mxs δk sy + Mys δk sy +
s
Mxy δk sxy + Syz
s s
+ Sxz δγxz ] dA =0 (14)

Ou A = surface supérieure de la plaque. La variation de l’énergie potentielle de la charge appliquée


peut être exprimée en

δV = ∫ 𝑞𝛿(𝑊𝑏 + 𝑊𝑠 + 𝑊𝑠𝑡 ) 𝑑𝐴 (15)


𝐴

Où q = charge transversale répartie.


h
2
δK = ∫ ∫A[u̇ δu̇ + v̇ δv̇ + ẇδẇ] ρ(z)dAdz = ∫A {I0 [u̇ 0 δu̇ 0 + v̇ 0 δv0 + (ẇb + ẇs )(δẇb + δẇs ) −
h

2
∂δẇb ∂ẇ ∂δẇ ∂ẇ ∂δẇ ∂ẇ ∂δẇs ∂ẇ
I1 (u̇ 0 ∂x
+ ∂xb δu̇ 0 + v̇ 0 ∂y b + ∂yb δv̇ 0 ) − J1 (u̇ 0 ∂x s + ∂xs δu̇ 0 + v̇ 0 ∂y
+ ∂ys δv̇ 0 ) +
∂ẇ ∂δẇ ∂ẇ ∂δẇ ∂ẇ ∂δẇ ̇ ∂δẇ
∂w ∂ẇ ∂δẇ ∂ẇs ∂δẇb ∂ẇ ∂δẇ
I2 ( ∂xb ∂x b + ∂yb ∂y b ) + K 2 ( ∂xs ∂x s + ∂ys ∂y s) + J2 ( ∂xb ∂x s + ∂x ∂x
+ ∂yb ∂y s +
∂ẇs ∂δẇb ̇ ̇ )} ∂A
)] + J1s (((ẇb + ẇs )δφ̇ + φ̇δ(ẇ ̇ b + ẇs )) + K s2 φ̇δφ (16)
∂y ∂y

Pour une solution analytique de L’équations (13), la méthode de Navier est utilisée pour des conditions
de frontière spécifiques (appuyée - appuyée). Les fonctions des déplacements qui satisfont les
conditions aux limites sont développées en séries de Fourier comme suit :
Umn eiωt cos (λx)sin (μy)
u0 Vmn eiωt sin (λx)cos (μy)
v0 ∞ ∞
Wmn eiωt sin (λx)sin (μy)
wb = ∑ ∑ (17)
ws Wbmn eiωt sin (λx)sin (μy)
m=1 n=1
{φ} Wsmn eiωt sin (λx)sin (μy)
{ ɸmn eiωt sin(λx)sin (μy) }

Où Umn, Vmn, Wbmn et ɸmn = paramètres arbitraires à déterminer, ω = fréquence propre associée
ou (m, n) mode propre, et λ = mᴨ / a et μ = nᴨ / b.

La charge transversale q est également étendue dans la série sinus double de Fourier comme :
Q(x, y)= ∑∞ ∞
m=1 ∑n=1 q mn sin(λx)sin(μy) (18)

Dans le cas d’une charge répartie de manière sinusoïdale, il est :

m = n=1 et q11 = q0 (19)

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Où q0 = intensité de la charge au centre de la plaque. Dans le cas d’une charge uniformément répartie
(UDL), il est :
16q0 ab
qmn = λμ
, (m, n = 1, 3, 5, . . . ) (20)

Après résolution de l’équation de mouvement nous obtenons des équations aux valeurs propres pour
n'importe quelle valeur fixe de m et n, pour le problème de vibration libre : les solutions analytiques
peuvent être obtenues comme :
([K] − ω2 [M]){∆} = {0} (21)

Tel que [K]est la matrice de rigidité et [M] est la matrice masse et {Δ} est un vecteur quelconque.

Pour les solutions non triviales de l’équation (21), le déterminant suivant devrait être égal à zéro :
[𝐾] − 𝜔2 [𝑀] = {0} (22)

L’équation (22) donne les fréquences naturelles de la plaque FGM.

4. Résultats numériques

Dans cette section, des exemples numériques sont présentés et discutés pour vérifier l'exactitude de la
théorie actuelle dans la prévision des réponses en flexion et en vibrations libres de plaque FG isotrope
simplement appuyée. Deux types de FGM sont considérés : Al/Al2O3 et Al/ZrO2.

Les propriétés matérielles des plaques FM sont énumérées dans le tableau 1. Pour l'analyse en flexion,
une plaque soumise à une charge sinusoïdale est prise en compte. Par commodité, les formes sans
dimension suivantes sont utilisées :
z a 10Ec a b 100E a b
z̅ = ,S = , w
̅= w ( , , z
̅ ) , w
̂ = w ( , , z̅)
h h q0 aS3 b 2 q0 hS4 2 2
1 a b 1 a b
̅x =
σ σx ( , , z̅) , σ
̂x = ( , , z̅)
q0 S 2 2 q0 S2 2 2
1 a b 1 a b
̅y =
σ σy ( , , z̅) , ̂σy = ( , , z̅)
q0 S 2 2 q0 S2 2 2
1 1
τ̅xy = τ (0,0, z̅) , τ̂xy = τ (0,0, z̅)
q0 S xy q0 S2 xy

1 a 1 b a 2 ρc
τ̅yz = τyz ( , 0, z̅) , τ̅xz = τxy (0, , z̅) , ω
̅ =ω √
q0 S 2 q0 S 2 h Ec

Tableau 1. Propriétés matériels utilisées pour la plaque FGM


Propriétés metal ceramic
Al Al2O3 ZrO2
E (Gpa) 70 380 211

ʋ 0.3 0.3 0.3


Ρ (kg/m3) 2.702 3800 4500

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5. Analyse de flexion

Le premier exemple est étudié pour des plaques carrées minces et épaisses Al/Al2O3 soumises à une
charge sinusoïdale. Trois valeurs différentes de la loi de puissance sont considérées: k=1, 4 et 10. Les
résultats de déplacement transversal adimensionnelle w ̅ et la contrainte axiale σ ̅_xx de la présente
étude sont présentées sur le tableau.2.Ces résultats sont comparés aux solutions quasi 3D données par
Neves et al. (2012) [12], et avec ceux obtenus avec approximations des éléments finis de Carrera et
al. (2011) [3]. Il est montré que les résultats actuels sont en excellent accord avec ceux prédits en
utilisant des théories prenant en compte l'étirement de l'épaisseur, et en particulier avec la théorie de
la déformation quasi-3D par cisaillement sinusoïdal Neves et al. (2012) [12]. Cependant, les résultats
s'écartent clairement de ceux qui négligent z, en particulier pour les plaques plus épaisses.

Tableau2.Effet de la déformation normale ɛz sur la contrainte plane longitudinale et le déplacement transversal


adimensionnelle pour une plaque isotrope soumise à une charge sinusoïdale
𝜎̅͠𝑥 (h/3) 𝑤
̅(0)
k Théories a/h=4 a/h=10 a/h=100 a/h=4 a/h=10 a/h=100
Carrera et al. (2011) ɛ𝑧 =0 0.7856 2.0068 20.149 0.7289 0.5890 0.5625
Carrera et al. (2011)ɛ𝑧 ≠0 0.6221 1.5064 20.149 0.7171 0.5875 0.5625
1 Neves et al. (2012) ɛ𝑧 ≠0 0.5925 1.4945 14.969 0.6997 0.5845 0.5624
Present ɛ𝑧 ≠0 0.5688 1.5543 15.5275 0.6249 0.5489 0.5449
Carrera et al. (2011) ɛ𝑧 =0 0.5986 1.5854 16.049 1.1673 0.8828 0.8286
4 Carrera et al. (2011) ɛ𝑧 ≠0 0.4877 1.1971 11.932 1.1585 0.8821 0.8286
Neves et al. (2012) ɛ𝑧 ≠0 0.4404 1.1783 11.932 1.1178 0.8750 0.8286
Present ɛ𝑧 ≠0 0.5024 1.2400 12.368 0.8311 0.7986 0.7921
Carrera et al. (2011) ɛ𝑧 =0 0.4345 1.1807 11.989 1.3925 1.0090 0.9361
10 Carrera et al. (2011) ɛ𝑧 ≠0 0.1478 0.8965 8.9077 1.3745 1.0072 0.9361
Neves et al. (2012) ɛ𝑧 ≠0 0.3227 1.1783 11.932 1.3490 0.8750 0.8286
Present ɛ𝑧 ≠0 0.3808 0.9371 9.3406 0.9632 0.9196 0.9108

Dans le deuxième exemple, on étudie une plaque carrée Al2 / Al2O3 modérément épaisse (a / h = 10)
soumise à une charge sinusoïdale. Tableau 3 montre les effets de l’indice de la loi de puissance k sur
le déplacement transversal et les contraintes adimensionnelles. Les résultats actuels sont comparés aux
résultats de plaque raffinée (RPTs) à deux variables pour les plaques présentées par Mechab et al.
(2010) [10], dans lesquels l'effet d'étirement en épaisseur est négligé (ɛz = 0). Les résultats présentés
dans le tableau3 montrent que le RPT surestime les déformations et les contraintes, ce qui est
attribuable à l'effet d'étirement en épaisseur, omis dans la théorie développée par Mechab et al. (2010)
[10]. En général, on peut déduire des tableaux 2 et 3 que l'inclusion d'un effet d'étirement sur
l'épaisseur rend une plaque plus rigide et conduit donc à une réduction de la flèche. De plus, il faut
noter que les contraintes sur les plaques homogènes en céramique et en métal sont congruentes car
elles sont indépendantes du module de Young. On peut en conclure que la théorie actuelle avec
seulement cinq inconnues est non seulement précise, mais aussi efficace pour prédire les réponses en
flexion des plaques FG.

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Tableau 3. Effet de l’indice de la loi de puissance de la fraction volumique sur les contraintes et la flèche de la plaque
w (̅ 0) σ ̅x (1 /2) σ ̅y (1/3) τ ̅yz(1/6) τ xz(0) τxy(-1/3)
K Present Present Present Present Present Present
ɛ𝑧 ǂ 0 ɛ𝑧 = 0 ɛ𝑧 ǂ 0 ɛ𝑧 = 0 ɛ𝑧 ǂ 0 ɛ𝑧 = 0 ɛ𝑧 ǂ 0 ɛ𝑧 = 0 ɛ𝑧 ǂ 0 ɛ𝑧 = 0 ɛ𝑧 ǂ 0 ɛ𝑧 = 0
Ceramic 0.2821 0.2961 1.8754 1.9943 1.3469 1.3124 0.2109 0.2121 0.2325 0. 2386 0.7067 0.7067
1 0.5685 0.5890 2.9105 3.0850 1.4954 1.4898 0.2593 0.2608 0.2325 0.2386 0.5653 0.6111
2 0.7218 0.7553 3.4194 3.6067 1.3951 1.3960 0.2711 0.2737 0.2121 0.2186 0.4947 0.5442
3 0.7973 0.8375 3.2767 3.8709 1.2729 1.2756 0.2641 0.2677 0.1956 0.2024 0.5010 0.5526
4 0.4812 0.8816 3.8569 4.0655 1.1778 1.1794 0.2496 0.2537 0.1874 0.1944 0.5148 0.5669
5 0.8725 0.9112 4.0273 4.2447 1.1049 1.1041 0.2345 0.2385 0.1885 0.1930 0.5243 0.5757
6 0.8982 0.9352 4.1953 4.4201 1.0462 1.0428 0.2217 0.2255 0.1881 0.1954 0.5306 0.5806
7 0.9208 0.9557 4.3616 4.5928 0.9971 0.9915 0.2121 0.2157 0.1921 0.1994 0.5353 0.5836
8 0.9415 0.9743 4.5251 4.7619 0.9553 0.9477 0.2055 0.2088 0.1965 0.2037 0.5392 0.5858
9 0.9608 0.9922 4.6844 4.9261 0.9195 0.9103 0.2012 0.2042 0.2007 0.2078 0.5427 0.5878
10 0.9789 1.0085 4.8387 5.0849 0.8891 0.8785 0.1987 0.2014 0.2043 0.2114 0.5461 0.5896
Metal 1.5643 1.6074 1.8754 1.9943 1.3469 1.3124 0.2109 0.2121 0.2325 0.2386 0.7067 0.7067

La Fig.2 montre que le déplacement transversal 𝑤 des plaques métalliques est supérieur à celui des
plaques céramiques correspondantes. En général, le déplacement transversal augmente lorsque l'indice
de la loi de puissance k augmente.

Sur la Figure.3, la contrainte axiale (σ_x ) ̅ est en traction à la surface supérieure et en compression à
la surface inférieure. La plaque en céramique homogène (k = 0) ou en métal (k →∞) produit le
maximum de contrainte de compression à la surface inférieure et contraintes de traction minimales à
la surface supérieure de la plaque.

La figure 4 montre que la contrainte tangentielle dans le plan est en traction à la surface inférieure et
en compression à la surface supérieure de plaque FG. La plaque en céramique homogène (k = 0) ou
la plaque en métal (k →∞) produit le maximum de contrainte tangentielle de traction à la surface
inférieure et contrainte tangentielle de compression minimale à la surface supérieure de la plaque FG.

La figure 5 montre la répartition des contraintes transversales τ _̅ xz dans l'épaisseur. La répartition


dans l'épaisseur des contraintes de cisaillement transversales pour les plaques FG n'est pas parabolique
comme dans le cas des plaques homogènes en métal ou en céramique.

Il est important de noter que les contraintes (σ ̅_x,τ _̅ xz,τ ̅_xy et σ ̅_z) pour une plaque entièrement en
céramique sont les mêmes que celles appliquées à une plaque entièrement en métal. Ceci est dû au fait
que la plaque est totalement homogène, et les contraintes ne dépendent pas du module d'élasticité.

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0,5 0,5

0,4 0,4 k=0


k=0 k=0.2 k=0.1
0,3 0,3 k=0.2
0,2
k=0.5
0,2 k=1
k=0.1 k=0.5 k=1 k=2
0,1 0,1 k=2

z 0,0
z 0,0
-0,1
-0,1
-0,2
-0,2
-0,3
-0,3
-0,4
-0,4
-0,5
-0,5 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6
0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
xy
w

Figure 2. Déplacement transversal 𝑤 ̅ à travers l'épaisseur Figure 3:variation de la contrainte axial (σ_xx ) ̅ à travers
de plaque carrée FG (a/h=5) soumise à une charge l’épaisseur de la plaque carrée FG (a/h=5) soumise à une
sinusoïdale charge sinusoïdale

0,5
0,5
0,4
0,4
0,3
0,3 k=0
k=0.1 0,2
0,2 k=0.2 0,1
k=0.5
0,1
k=1 z 0,0
k=2 k=0
z 0,0 -0,1
k=0.1
-0,1 -0,2 k=0.2
k=0.5
-0,3 k=1
-0,2
-0,4 k=2
-0,3
-0,5
-0,4 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
xz
-0,5
-1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0

x

Figure 4.Variation de la contrainte normal transversal Figure 5. Variation de la contrainte normale transversal à
τ _̅ (xy )à travers l’épaisseur de plaque carrée FG (a/h=5) travers l’épaisseur de plaque carrée FG (a/h=5) soumise à
soumise à une charge sinusoïdale une charge sinusoïdale

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6. Analyse de vibration libre

Les fréquences propres adimensionnelles des plaques isotropes rectangulaires en FGM de type Al /ZrO2
sont considérées à des fins de comparaison. Le tableau 4 compare les fréquences propres obtenues par
la présente théorie pour une plaque carrée isotrope épaisse avec celles données.

Les fréquences adimensionnelles pour les plaques FGM rectangulaire de type Al / ZrO2 prédites par Jha
et al. (2012) [6], utilisant la théorie de cisaillement d'ordre supérieur de la déformation normale
(HOSNT12), Shahrjerdi et al. (2011) [19], basé sur la théorie de la déformation de cisaillement du
second ordre (SSDT), et la théorie actuelle sont comparées dans le tableau 4. Un excellent accord entre
les résultats prédits par HOSNT12 et la théorie actuelle est présenté pour tous les modes de vibrations
et l’indice de la loi de la puissance k. Il convient de noter que la théorie actuelle contient cinq inconnues
contre douze dans le cas de HOSNT 12. Il peut en conclure que la théorie actuelle est non seulement
précise, mais aussi efficace et simple pour prédire les réponses en vibration libre des plaques FG.

Tableau 4. Les fréquences fondamentales adimensionnelles de plaque rectangulaire FG (a/b =0.5, a/h=10)

mode k=0 k=0 .5 k=1 k=2

(m , n) Présente H0SNT12a 𝑆𝑆𝐷𝑇b Présente H0SNT12a 𝑆𝑆𝐷𝑇b Présente H0SNT12a 𝑆𝑆𝐷𝑇b Présente H0SNT12a 𝑆𝑆𝐷𝑇b

1(1,1) 3.6548 3.6911 3.6983 3.3507 3.3664 3.3713 3.2196 3.2196 3.2225 3.1430 3.1291 3.1354
2(1,2) 5.7769 5.8323 5.8498 5.3003 5.3238 5.3359 5.0922 5.0886 5.1002 4.9665 4.9434 4.9594
3(2,1) 11.8619 11.965 12.0345 10.9051 10.946 10.9940 10.4741 10.461 10.5062 10.1901 10.137 10.1985
4(2,2) 13.8057 13.921 14.0144 12.6998 12.745 12.8103 12.1967 12.180 12.2421 11.8572 11.794 11.8784
5(2,3) 16.9610 17.096 17.2325 15.6170 15.668 15.7660 14.9964 14.973 15.0670 14.5623 14.481 14.6092
6(3,2) 25.8741 26.051 26.3462 23.8816 23.941 24.1494 22.9249 22.876 23.0749 22.1957 22.059 22.3273
7(3,3) 28.6841 28.871 29.2257 26.4938 26.554 26.8100 25.4301 25.372 25.6184 24.6003 24.446 24.7781

La fréquence fondamentale non dimensionnelle de plaques FG rectangulaires simplement appuyée (b /


a = 10) et l’indice de la loi de la puissance k pour diverses valeurs de rapports de (a / h) sont tracés sur
la Fig.6 basé sur la théorie actuelle de déformation de cisaillement quasi-3D. Comme on peut le voir, la
fréquence décroît de manière significative avec l’augmentation de k. Elle est essentiellement attribuable
au fait que le module de Young de la céramique est supérieur à celui du métal. En effet, l’inclusion de
l’étirement en épaisseur augmente la fréquence.

6,2
6,0
5,8
5,6
5,4
5,2
5,0
4,8 k=0
4,6 k=0.1
 4,4 k=0.2
4,2 k=0.5
4,0 k=1
3,8 k=2
3,6
3,4
3,2
3,0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
a/h

Figure 6 : fréquence adimensionnelle fondamental ω ̅ de plaque rectangulaire FG simplement appuyé (b=a) en


fonction du rapport d’épaisseur (a/h) pour différents indice de la loi de puissance k et pour déférents valeurs de a/h

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7. Conclusion

On présente dans cette étude une nouvelle théorie quasi-3D de déformation en cisaillement pour la
flexion et la vibration libre des plaques FGM. Cette théorie prend en compte les effets d'étirement et de
déformation en cisaillement sans nécessité de facteur de correction de cisaillement. Le nombre
d’inconnues et l’équation directrice de la théorie actuelle sont réduits à cinq, contre six ou plus inconnus
pour des théories correspondantes. Ainsi, un effort de calcul considérablement réduit est atteint. La
précision du présent travail est vérifiée en le comparant aux solutions existantes et un excellent accord
a été observé dans tous les cas. Il convient de noter le fort effet de la prise en compte de la déformation
normale transverse non nulle ɛz .En effet, l’inclusion de l’étirement en épaisseur augmente la fréquence.
On peut dire que la théorie actuelle est non seulement précise, mais aussi efficace pour prédire les
déplacements, les contraintes et la fréquence naturelle des plaques homogènes et FG.

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REPONSE SISMIQUE NON LINEAIRE DES STRUCTURES METALLIQUES AVEC


TRIANGULATIONS A BARRES CENTREES CONÇUES SELON LE CODE
EUROPEEN
YAHMI Djamal1*, BRANCI Taïeb2, BOUCHAÏR Abdelhamid3,4 & FOURNELY Eric3,4
d.yahmi@univ-dbkm.dz*, brancit@yahoo.fr, Abdelhamid.BOUCHAIR@uca.fr,
eric.fournely@uca.fr

1 Université Djilali Bounaama, Département de Technologie, Khemis Miliana, Algérie.


2 Université Hassiba Benbouali, Département de Génie Civil, Chlef, Algérie.
3 Université Clermont Auvergne, Institut Pascal, BP 10448, Clermont-Ferrand, France.
4 CNRS, UMR 6602, Institut Pascal, 63171, Aubière, France.

Résumé : L’objet de cette étude est d’évaluer les facteurs de résistance de réserve (Rs), de ductilité (Rμ) et de
comportement (q-facteur) pour une série de structures métalliques avec triangulations à barres centrées,
dimensionnées selon les prescriptions des codes Européens (EC8 et EC3). Pour cela, une analyse statique non-
linéaire en poussée progressive a été menée en utilisant le logiciel SAP2000/Version14. Cette analyse a permis
d’évaluer l’influence de plusieurs paramètres tels que la hauteur de la structure, la réponse locale des éléments
structuraux (diagonales de contreventement) et l’élancement relatif des diagonales de contreventement (). Les
résultats obtenus montrent que le paramètre le plus important qui affecte le q-facteur est la réponse locale des
diagonales de contreventement. Il est aussi observé que les deux règlements parasismiques Européen EC8 et
Algérien RPA99/V2003 recommandent une valeur du q-facteur supérieure à celle calculée à partir des
modélisations push-over, ce qui peut être potentiellement défavorable.

Mots-Clefs : Performance, structure métallique, réponse sismique, ductilité, résistance de réserve, EC8.
Abstract: The purpose of this study is to evaluate the overstrength (R s), ductility (Rμ) and behavior factors (q-
factor) for a set of concentric braced steel frames designed in accordance with the provisions of structural
Eurocodes EC3 and EC8. For this reason, a nonlinear static analysis « Push-over » has been carried out using
the software SAP2000/Version14. The influence of specific parameters, such as the height of building, the local
response of structural members (braces) and brace slenderness ratio (), is studied. The results show that the most
important parameter that affects the q-factor is the local response of first-storey braces. Furthermore, it is
observed that the European EC8 and Algerian RPA99/V2003 seismic codes recommend a higher q-factor value
than that calculated using Pushover analysis, which is potentially unsafe.

Key-Words: Performance, steel structure, seismic response, ductility, reserve strength, EC8.

1. Introduction
Les conséquences des séismes passés sur les ossatures de bâtiments ont montré que certaines
constructions ont bien résisté à des forces sismiques plus importantes que celles pour lesquelles elles
ont été calculées. Ceci est dû souvent à une résistance de réserve interne qui n’a pas été initialement
prise en compte dans les calculs de dimensionnement et à une capacité dissipative de l’ossature à travers
des déformations inélastiques (ductilité) [1]. Actuellement, les codes parasismiques tiennent compte
effectivement de cette résistance de réserve à travers un facteur de réduction de la force sismique (appelé
: facteur de comportement). Chaque code national de conception parasismique le définit par une
affectation propre au pays d’origine. Ainsi le code parasismique Algérien RPA 99/V2003 [2] et
Américain [3] le définissent par le facteur « R », l’EC8 [4] par le facteur « q ». Ce facteur a l’avantage
de tenir compte de la réserve de ductilité disponible dans l’ossature et sert à réduire ainsi les forces
sismiques élastiques maximales de dimensionnement.
Compte tenu de l’importance du q-facteur dans le comportement dynamique des ossatures, plusieurs
recherches scientifiques [5-7] ont été entreprises dans ce domaine afin d’évaluer le rôle de ce facteur
vis-à-vis de la ductilité et de la résistance de réserve et d’étudier les origines de cette résistance de
réserve et son effet sur le comportement non linéaire des ossatures de bâtiments. Balendra et al. [5] ont
évalué le facteur de comportement des ossatures métalliques et ont montré que les structures avec
triangulations à barres centrées possèdent une résistance de réserve significative. Mahmoudi et al. [6]
ont démontré que pour des ossatures en charpente métallique, le facteur de comportement (q-facteur)
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dépend de la résistance de réserve des éléments structuraux. Faggiano et al. [7] ont de leur côté montré
que pour des ossatures métalliques avec triangulations à barres centrée, la valeur du facteur de
comportement des ossatures analysées, déduite à partir du code parasismique Italien (NTC2008), est
inferieure aux valeurs calculées. Fanaie et O. Shamlou [8] ont montré que, pour des ossatures mixtes
(acier-béton), la valeur du facteur de comportement diminue avec l’augmentation de la hauteur de
l’ossature.
L’objectif de la présente étude est d’évaluer le facteur de comportement d’une série de structures
métalliques avec triangulations a barres centrées en forme de X (CBFs, de l’anglais « Concentrically
Braced Frames »), dimensionnés conformément aux règlements Européens, EC8 [4] et EC3 [9], en
considérant notamment les effets de l’élancement relatif des palées triangulées et de la hauteur de la
structure (nombre d’étages). Ainsi, une analyse statique non linéaire push-over sous charges
horizontales triangulaires est menée en utilisant le logiciel SAP2000 [10]. Elle est basée sur les lois du
comportement en effort-déformation des sections d’éléments structuraux du code Américain FEMA-
356 (Figure 1). L’effet de l’effort axial sur les résistances en flexion des sections de poteaux est pris en
compte à travers la courbe d’interaction N-M du SAP2000 [11].

Figure 1. Relation effort-déformation.

2. Facteur de comportement
Le facteur de comportement, proposé pour la première fois par l’ATC en 1978 [12], a fait l’objet de
plusieurs recherches. Ce facteur dépend de plusieurs paramètres tels que la ductilité «Rμ», la résistance
de réserve due à la conception «RΩ», la période fondamentale et la résistance de réserve due à la
redistribution des efforts internes (redondance) «Rρ». La formulation la plus utilisée actuellement de ce
facteur est exprimée comme étant le produit de trois facteurs [13] :
q = R  R  R
(1)
L’évolution récente de certains codes parasismiques tels que l’EC8 [4] et le CNBC [14] a pris en compte
ces paramètres.

2.1. Facteur de résistance de réserve global


D’après les travaux de recherche de certains auteurs [1], [15-16], le facteur de résistance de réserve
global (RS) est la combinaison du facteur de résistance de réserve de conception (RΩ) et celui de
redondance (Rρ):
Vy Vu
RS = R  R = 
Vd Vy
(2)

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où Vd, Vy, Vu, désignent respectivement l’effort tranchant de conception à la base, la limite élastique (ou
l’apparition d’une première rotule plastique dans la structure) et la limite ultime de la structure (Figure
2).

2.2. Facteur de ductilité


Le facteur de ductilité Rµ peut être défini comme étant le paramètre qui mesure la réponse non linéaire
globale d’une ossature et sa capacité dissipative due aux déformations inélastique. Plusieurs propositions
ont été faites pour déterminer le facteur Rμ. Par exemple, dans la méthode N2 proposée par Fajfar [17],
le facteur de ductilité est donné par les équations (3) et (4).

R = ( − 1)
T
+ 1 for T  Tc
Tc
(3)
R  =  for T  Tc
(4)
T est la période fondamentale de la structure, Tc est la période caractéristique du mouvement sismique
et µ le facteur de ductilité de l’ossature (Figure 2) défini comme suit :
u
=
y
(5)
où Δu, Δy (obtenu via la courbe de comportement idéalisée) sont le déplacement maximal et celui
correspondant à la limite élastique de la structure respectivement.

Figure 2. Courbe effort tranchant à la base-déplacement en tête de l’ossature.

3. Description et choix des structures étudiées


Un groupe de structures métalliques contreventées par des palées triangulées en forme de X de 3, 6 et 9
étages avec 3 travées de 6m chacune, d’une hauteur de 3m pour chaque étage sont modélisés pour
évaluer l’impact de différents paramètres sur le facteur de comportement (q-facteur) (Figure 3). Les
structures étudiées sont dimensionnés selon les prescriptions de l’EC3 [9] et l’EC8 [4] avec une
accélération maximale de sol égale à 0,35g et de classe B et avec un facteur de comportement égal à 4
(q design). L’acier a une limite d’élasticité égale à 235MPa (S235) avec une loi élasto-plastique. La charge
gravitaire est de 27,5kN/m (charge permanente + exploitation), tandis que les charges latérales
supposées représentées l’action sismique sont déduites à partir de la méthode statique équivalente de
l’EC8 [4].

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Tableau 1. Caractéristiques propres des structures à barres centrées de forme en X [18]

Nombre d’étages : λi Poteaux : (HEB) (N° d’étages) Diagonales : (Tube) (N° d’étages)

λ1 = 1.93 220 (1–3) 127X4 (1) + 108X3.6 (2) + 101.6X3.6 (3)

3 étages λ2 = 1.56 240 (1–3) 152.4X4 (1) + 133X4 (2) + 127X4 (3)

λ3 = 1.30 260 (1–3) 193.7X4.5 (1) + 159X4 (2) + 139.7X4 (3)

λ1 = 1.93 240 (1–2) + 220 (3–4) + 200 (5–6) 127X4 (1–3) + 108X3.6 (4) + 101.6X3.6 (5) +
82.5X3.2 (6)

152.4X4 (1–2) + 139.7X4 (3) + 133X4 (4) +


6 étages λ2 = 1.56 260 (1–2) + 240 (3–4) + 220 (5–6)
127X4(5) + 101.6X3.6 (6)

193.7X4.5 (1–2) + 168.3X4 (3) + 159X4 (4) +


λ3 = 1.30 280 (1–2) + 260 (3–4) + 240 (5–6) 139.7X4(5) + 127X4 (6)

λ1 = 1.93 260 (1–3) + 240 (4–6) + 220 (7–9) 127X4 (1–4) + 108X3.6 (5–6) + 101.6X3.6 (7) +
88.9X3.2 (8) + 76.1X3.2 (9)

152.4X4 (1–3) + 139.7X4 (4) + 133X4 (5) + 127X4


9 étages λ2 = 1.56 280 (1–3) + 260 (4–6) + 240 (7–9)
(6–7) + 108X3.6 (8) + 88.9X3.2 (9)

193.7X4.5 (1–4) + 159X4 (5) + 152.4X4 (6) +


λ3 = 1.30 320 (1–3) + 300 (4–6) + 280 (7–9) 139.7X4 (7) + 127X4 (8) + 108X3.6 (9)

Note : dans le tableau on lit comme exemple 220 (1-3) = HEB220 (du 1er au 3eme étage). Idem pour
toutes les autres ossatures. Toutes les poutres sont constituées d’un IPE300. Les assemblages entre
poteaux et poutres et en pied de poteau sont considérés comme articulés.
Pour chaque ossature correspondant à un nombre d’étages (3, 6 et 9 étages), trois processus de
conception ont été effectués afin d'obtenir trois valeurs distinctes (1,93, 1,56 et 1,30) du rapport
d'élancement relatif des diagonales de contreventement, λi, défini comme suit :

l fy
λ =
i  r E
(6)
où l est la longueur du flambement, r est le rayon de giration, fy est la limite élastique et E est le module
de d’élasticité. Le paramètre λi varie le long de la hauteur de l’ossature et, par conséquent, sa valeur
nominale a été calculée pour l'étage le plus proche de la mi-hauteur de l’ossature.

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Figure 3. Vues en élévation des ossatures en portique à barres centrées de forme en X.

4. Résultats et discussion
La Figure 4 montre la distribution des rotules plastiques à l’instabilité globale (où les diagonales de
contreventement les plus sollicités ont atteint leurs capacités ultimes) des structures étudiées (pour
l’élancement relatif des palées triangulées λ1=1.93). Les courbes de capacité des ossatures considérées
sont illustrées par la Figure 5. Les valeurs du facteur de comportement (q-facteur) et ses composantes
(Rs et Rµ) calculées pour les structures étudiés (3, 6 et 9 étages) sont représentées sur la Figure 6.

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Figure 4. Distribution des rotules plastiques des structures étudiées avec un élancement relatif des
palées triangulées λ1=1.93.
A la suite des analyses effectuées, des comparaisons sont menées entre les résultats obtenus. Les
paramètres de comparaison sont le nombre d’étages et l’élancement relatif des palées triangulées.
D’après ces comparaisons il est constaté que :
- Seules les diagonales au premier niveau se plastifient et atteignent leur résistance ultime (point C
dans la Figure 1), alors que les poteaux et les poutres restent dans le domaine élastique (Figure 4).
- L’instabilité globale qui correspond à la défaillance des ossatures étudiées (Figure 4) est apparue
par l’atteinte des capacités ultimes C des diagonales du premier niveau après le développement de
rotules plastiques d’instabilité locale (Figure 4).
- Pour les ossatures de moyenne et grande hauteur avec un élancement relatif des palées triangulées
λ1=1.93 et λ2=1.56, les rotules plastiques qui se sont formées aux diagonales du premier niveau
provoquent la ruine globale de l’ossature avant la plastification des diagonales aux niveaux
supérieurs. Ceci est expliqué par la concentration de l’effort axial à la diagonale du rez-de-chaussée
(DRDC) lorsque le nombre d’étages augmente (Figure 4).
- Dans tous les cas étudiées, les rotules plastiques les plus déterminantes de la ruine se sont formées
aux diagonales du premier niveau (figure 5).

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Figure 5. Courbes de capacités des ossatures analysées.

Dans la Figure 6, les deux composantes de modification de la réponse Rs et Rμ d’une ossature définie
dans l'équation (2), (3) et (4) sont illustrées. Elles doivent être multipliées pour obtenir le facteur de
comportement. En particulier, le facteur de résistance de réserve et celui de ductilité obtenus à partir de
l'analyse push-over au niveau du chargement qui correspond à l’instabilité globale (état limite ultime).
La Figure 6 montre que :
- Le nombre d’étages et l’élancement relatif des palées triangulées ont un effet relativement modeste
sur le facteur de ductilité Rµ.
- Le facteur de résistance de réserve Rs est fortement influencé par le nombre d’étages et l’élancement
relatif des palées triangulées. En particulier, la plus grande valeur de ce facteur est obtenue pour
l’ossature de faible hauteur et pour la valeur minimale de l’élancement relatif λi (λ3 =1.30).
- Lorsque l’élancement relatif des palées triangulées λi diminue (la section des diagonales augmente),
le facteur Rs augmente. Cette augmentation fait que la résistance des diagonales de contreventement
au premier niveau devient plus élevée ce qui permet la plastification des diagonales aux niveaux
supérieures, et par conséquent une augmentation significative de la résistance globale de l’ossature.
La Figure 6 résume les valeurs du facteur de comportement obtenues à partir de l’analyse push-over
pour les ossatures considérées. La valeur maximale du facteur de comportement donnée dans l’EC8 [4]
est représentée par une ligne droite (q design = 4). D’après cette figure, il est clair que l’élancement relatif
des palées triangulées et du nombre d’étages ont une influence non négligeable sur la valeur du facteur
de comportement. La valeur de ce facteur diminue lorsque le nombre d’étages et l’élancement relatif
des palées triangulées augmentent. Il est observé également que la valeur du facteur de comportement
déduite par l’EC8 reste supérieure aux valeurs calculées des ossatures analysées de 6 et 9 étages pour
λ1 = 1.93 et λ2 = 1.56.

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Figure 6. Facteurs de comportement des ossatures étudiées.


La Figure 7 montre l’évolution du facteur de comportement (q-facteur) en fonction du taux de
chargement axial de la diagonale. Ce taux de chargement, représenté par le rapport entre l’effort
sollicitant et l’effort résistant plastique (N/Npl), est illustré pour les diagonales du rez-de-chaussée. Il
peut être observé que la valeur du facteur de comportement est largement influencée par le taux de
chargement axial. Lorsque le nombre d’étages augmente, le taux de chargement augmente, et la
résistance axiale plastique de la diagonale diminue. Ainsi, la capacité de résistance de l’ossature se
trouve fortement impactée, ce qui influence son facteur de comportement.
0,4 0,4
λ1 = 1.93 λ2 = 1.56
3 étages
Rapport du poids W1 / Wt

0,3 0,3 3 étages


q = 4,11
q = 4,66
W1 / Wt

0,2 0,2
6 étages
6 étages
q = 3,42
q = 3,85
0,1 0,1
9 étage 9 étage
q = 3,40 q = 3,58
0 0
0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Rapport de la force axiale N/Npl N/N pl

0,4
λ3 = 1.30

0,3 3 étages
q = 5,80
W1 / Wt

0,2
6 étages
q = 4,85
0,1
9 étage
q = 4,71
0
0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
N/N pl

Figure 7. Effet du facteur de l’élancement relatif des palées triangulées sur le q-facteur.

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5. Conclusion
Le travail présenté dans cette étude est consacré à l’évaluation du facteur de comportement, facteur q,
et ses composantes (résistance de réserve, Rs, et ductilité, Rμ) des structures de bâtiments en acier à
plusieurs étages avec triangulations a barres centrées en tenant compte des déformations post-élastiques
de leurs éléments structuraux à travers une série d’analyses statiques non-linéaires en poussée
progressive «analyse Push-over». Les structures considérées dans cette étude ont été dimensionnées
conformément au règlement Européen (EC3 et EC8). Les effets de plusieurs paramètres importants sont
analysés en considérant leur influence sur le comportement non-linéaire des structures et leurs facteurs
de plasticités (Rs, Rμ et q-facteur). Ces paramètres concernent la hauteur de la structure, l’élancement
relatif des diagonales de contreventement et la réponse locale des éléments structuraux. Les résultats
principaux de ces investigations sont résumés dans les points suivants :
• La hauteur de la structure (le nombre d’étages) et l’élancement relatif des palées triangulées ont
une influence capitale sur la valeur du facteur de résistance de réserve RS, tandis que ces deux
paramètres ont un effet moindre sur le facteur de ductilité Rµ.
• Lorsque la hauteur de la structure augmente, la force axiale appliquée à la diagonale du rez-de-
chaussée augmente également. Ceci mène à une instabilité locale de la diagonale (et par
conséquent la rupture prématurée de la structure). Ainsi, les valeurs des facteurs Rs et Rμ
diminuent, ce qui influence par conséquent celle du facteur q.
• Les deux règlements parasismiques Européen EC8 et Algérien RPA99/V2003 proposent une
valeur constante pour le q-facteur des structures métalliques contreventées par des palées
triangulées de forme en X, tandis que celles évaluées par cette étude dépendent, entre autres,
du nombre d’étages et de l’élancement relatif i, qui sont des paramètres non pris en compte
dans les deux règlements (Européen EC8 et Algérien RPA99/V2003.
• Il est également observé que pour les ossatures avec l’élancement relatif des palées triangulées
λ1=1.93, la valeur du q-facteur déduite par l’EC8 et le RPA99/V2003 est inférieure à la valeur
calculée pour l’ossature de 3 étages et supérieure pour les ossatures de 6 et 9 étages, par contre
pour les ossatures avec λ3=1.30, la valeur du q-facteur déduite par les deux règlements (EC8 &
RPA99/V2003) est inférieure aux valeurs calculées pour toutes les ossatures analysées (3, 6 et
9 étages).

6. Bibliographie

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STUDY AND ANALYSIS OF THE BEHAVIOR OF STEEL FRAMED STRUCTURES


UNDER THREAT OF PROGRESSIVE COLLAPSE
Rabia Zahra ZEGGAR1*, Abd Nacer Touati IHADDOUDENE 1
zeggar_rabiazahra@hotmail.fr*

1 LBE, Department of Civil Engineering, USTHB, FGC BP 32 EL ALIA, 16111, Bab Ezzour, Algiers, Algeria.

Abstract : Progressive collapse is usually caused by an accidental action that affects one or more vertical load-
bearing components, causing them to fail and causing the entire building or a large portion of it to collapse.
Understanding and analyzing this phenomenon is therefore essential in dealing with it. In the current study,
nonlinear dynamic analysis was performed on a steel frame using the alternate load path method and the DOD
guidelines. This steel plane frame was modeled in SAP2000 software using the finite element method and by
removing the internal column first, then the external column. Under increasing loads, the response of the frame
in the case of external column elimination is greater than that of the frame in the case of internal column
elimination, indicating that this removal scenario is critical due to the small number of elements in the damaged
area contributing to the redistribution of loads to the remaining components. Furthermore, the beam-to-column
joints can be regarded as crucial components in assessing the frame ability to withstand progressive collapse.

Key-Words : Progressive collapse, Steel frame, Column removal, Alternate path method , Nonlinear dynamic
analysis.

1. Introduction
Natural and human disasters affect the performance of buildings as abnormal loads leading to collapse,
such as earthquakes, high winds, cyclones, floods, avalanche, gas explosions, vehicle impacts and
terrorist attacks, which prompted the engineering community to think very seriously about dealing with
this threat and seeking to reduce its effects. By that, we mean progressive collapse or disproportionate
collapse. Progressive collapse is the gradual destruction resulting from unusual damage to one part of
the structure and the spread of that destruction to other parts of it [1]. After the partial collapse of the
Ronin Point building in 1968 [2], most countries in the world, the first was the British Standards, sought
to include the progressive collapse analysis in their building codes, similar to the General Services
Administration GSA [3], the American Society of Civil Engineers ASCE [4], the Department of Defense
DOD [5], The Eurocodes (European Committee for Standardization (CEN), 2006). Several procedures
exist for structural design and progressive collapse analysis, the most widely used is the Alternate Path
Method (APM), where this method is based on removing a structural member from the model instead
of applying an abnormal load and evaluating the bearing capacity of the structure to the loads of
progressive collapse [7]. The APM method is split into two parts static and dynamic. Actually,
progressive collapse is a complex dynamic operation because of that, the results of nonlinear dynamic
analysis are more accurate. To improve the structure's resistance to progressive collapse, several studies
suggested preventive measures and extensive investigations were carried out. Marjanishvili and Agnew
[8] used four different analysis methods to examine a nine-story steel moment-resisting frame, they
found that dynamic analysis procedures produce more accurate results when static analysis are correctly
integrated. Kim and Kim [9] used alternate path methods recommended by UFC and GSA guidelines to
investigate the resistance capacity of steel moment resisting frames for progressive collapse. They
compared linear static analysis to nonlinear dynamic analysis. When a corner column was abruptly
removed, the authors found that the potential for progressive collapse was high. Furthermore, as the
number of stories increases, the progressive collapse potential decreases. Hosseini et al [10] studied the
effect of removing a corner column on the ground floor of a 10-story office steel moment resisting frame
and discovered that this scenario causes the adjacent bay to fail. Farzad et al [11] investigated the
strength of conventional bending frame and buckling restrained braced steel frame against progressive
collapse by pushover analysis. After comparing the performance of the two buildings when removing
the center and the corner columns, they found that removing the corner column is more dangerous and
progressive collapse vulnerability of the bending frame is greater. Stephen et al [12] investigated the
change of structural response due to the length of column removal time and compared different
modelling techniques to simulate abrupt column removal in frame buildings. Their results on a ten-story

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resistance building showed that the maximum response was recorded when removing the corner column
in comparison to removing the edge column and the interior column.
Structures with sufficient ductility and redundancy are considered capable of surviving the loss of some
critical elements and resisting progressive collapse; ductile steel moment frames can be used for this
purpose. Many researchers have investigated the role of steel moment frame connections in preventing
progressive collapse and concluded that the latter is critical. Chen et al [13] performed laboratory tests
on steel moment frame sub-assemblages with WUF-W and WUF-B, with or without reduced beam
section (RBS) connections, while the middle column was removed. Meng et al. [14] proposed a fully
welded connection with energy dissipation cover-plates (EDCs) to improve their robustness by
enhancing the catenary mechanism, delaying connection failure, and thus improving resistance to
progressive collapse.
In this research, the behavior of the steel frame was studied using the alternative path method after the
sudden removal of an external column and then an internal column in the first story of the frame by the
SAP2000 software, because it is one of the most reliable programs for civil engineers in Algerian
structural study offices, with careful consideration of the correct modeling of the joints due to its effect
on the response of the steel frame.

2. Story frame configuration


The current study employs SAP2000 software to perform finite element analysis on a two-story
steel frame with welded joints. The frame's simulated model was validated using a previously
published study by Han et a [15] , and the results of nonlinear dynamic response was in good
agreement. Two columns in the first story frame were removed individually and the structure was
analyzed under gravity loads to simulate progressive collapse failure.
2.1. Geometry of the steel frame
The simulated frame constituted of two bays in X, two bays in Y, and two-story elevations in Z direction
of the global coordinate. All bays were equally spaced and were measured in X and Y directions, 4 m
and 3.8 m, respectively. The floor-to-floor height of each story was equal to 3 m. The plane frame
enclosed in the dotted rectangle in the plan view of Figure 1 (a) is taken out for analysis goals.

Figure 5. Plans of the two-story steel frame: (a) Plan view; (b) Elevation
2.2. Cross-Sections and material properties
H-beam of dimension 194×150×6×9 (mm) was used, where the numbers are the depth, flange width,
web thickness, and flange thickness of the beam, respectively. Square-tube column of dimension 200×12
(mm) was used, where the numbers are the length of sides and the thickness of the tube as shown in
Figure 1 (b). HRB 235 structural steel with yield stress of fy=235 MPa is used for the beams and
columns. Figure 2 illustrate the stress-strain relations of beams and columns obtained from material test
by Han et al [16].

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Figure 6. Stress-strain responses: (a) H-shaped beam; (b) Square tube column
2.3. Load cases and combination
When evaluating for nonlinear dynamic analysis, the DOD progressive collapse Guidelines (DOD
2010) mandate the following loading combination:

1.2 𝐷𝐿 + 0.5 𝐿𝐿 (1)

Where DL is the dead load and LL is the live load. The tow load cases employed in the study is
presented in Table 1.
Table 1. Load cases
Case Dead load (kN/m2) Live load (kN/m2)
1 1 0.5
2 3.2 2

3. Progressive collapse analysis


A time history analysis is the fundamental procedure for performing a progressive analysis in SAP2000
software using transient analysis (nonlinear dynamic analysis). In this study, the forces that represent
the structure's stable condition are kept constant as shown in the figure 3, and the applied reverse loads
are abruptly ramped down within a short time step. In this example the time step is equal to 1/100 of the
modal period associated with the structural response mode for the element removal. This mode involves
moving the frame vertically around the column-removal point. To simulate the sudden failure of the
column support, the vertical support restraint at the bottom of the column was released in 0.001 second
in both cases of removal. Figure 4 depicts its time history function. Rayleigh damping was assumed
with a coefficient of 5%. Because of the short column removal time, material hardening was not
considered, and steel was assumed to have elastoplastic behavior. The analysis takes into account the
material and geometric nonlinearity together. SAP2000 incorporates material nonlinearity using
automatic hinge properties. Frame beams and columns are assigned with M3 and P-M3 hinges,
respectively. Geometric nonlinearity is considered by P-Delta effect.

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Figure 7. Reactions applied at column removal scenarios


The reasonable setting of the rigid zone is one of the most important requirements in the dynamic
progressive collapse analysis, as the vertical dynamic response is increased due to the miniaturization
of the rigid zone, so the joints of the beam-column are represented as a rigid zone in SAP2000 program
by using of End Length offsets option [17].
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
T (s)
0
0 2 4 6 8 10 12 14

Figure 8. Column reaction forces


Because SAP2000 software is a centerline model, beam-column connections join at centerline-to-
centerline. This is what Kordbagh and Mohammadi considered unsafe, so it is necessary to consider the
deformations of the panel zone in resisting the progressive collapse of the structures rather than being
satisfied with its shear resistance alone. Kordbagh and Mohammadi found that when panel zone effects
are taken into account, the resistance of structures to progressive collapse generally decreases and the
results intensifies particularly in the scenario of removing a corner column [18]. As a result, panel zones
should be taken into consideration when a structure is intended to be designed for progressive collapse
and when performing a nonlinear dynamic analysis for the alternate load path method [19].
In steel moment frames, the panel zone assignments are used in the analysis to account for the beam-
column joint's bending and shear deformations. Figure 5 displays the welded joint used in the studied
example.

Figure 9. Welded connection in SAP2000

4. Numerical results and discussion

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Figures 6 and 7 shows vertical displacements of the top nodes of the removed columns of the first and
second load cases. These figures reveal that by increasing the gravity loads, the vertical displacement of
the removal point increases so that by increasing these loads the maximum vertical displacement
increases by approximately six times for internal column removal and by approximately five times for
external column removal. Besides, as per these figures’ vertical displacement of internal removal nodes
are approximately 36% and 27% less than those of external removal nodes in load case 1 and load case
2 respectively. This indicates that the removal of the external column is a critical scenario for the steel
frame, due to the small number of beams present in the damaged area, which redistribute the loads to
the remaining elements.
Tables 2 and 3 compare the maximum and final displacement values of the current study with the
previous results obtained by Han et al [15]. As shown in the two tables, the results are in good agreement
with the previous results, with a slight difference caused by the software used for the analysis, as there
is a difference in simulating the uniform distribution of plasticity of materials through the entire steel
elements between SAP2000 and ABAQUS programs.

Table 2. Time histories of the displacement of the bottom columns of load case 1

Load case Maximum displacement (mm) Final displacement (mm)


Han et al [15] Present study Han et al [15] Present study
Internal column 1 -9 -8.76 -6 -4.77
External column / -13.58 / -9.45

Table 3. Time histories of the displacement of the bottom columns of load case 2
Load case Maximum displacement (mm) Final displacement (mm)
Han et al [15] Present study Han et al [15] Present study
Internal column 2 -50 -47.02 -36 -25.55
External column / -64.52 / -44.57

Time (s)
12 13 14 15 16
0

-2
Vertical displacement (mm)

-4

-6

-8

-10

-12 Internal column


-14 External column
-16

Figure 10. Displacement time history at column removed position due to first loas case

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Time (s)
12 13 14 15 16
0

-10
Vertical displacement (mm)

-20

-30

-40

-50
Internal column
-60
External column
-70

Figure 11. Displacement time history at column removed position due to second loas case

5. Conclusions and recommandations


In this paper, a nonlinear dynamic analysis was performed on a steel frame using the alternate load path
method and the DOD guidelines. For this purpose, a two-story steel frame found in a previous study was
analyzed and compared under two removal scenarios while losing one primary column in the ground
floor, i.e., internal column or external column.
According to analysis results, Maximum responses of the steel frame occurred at the external column
removal scenario relatively to the internal column removal scenario.
Because the example used in this paper is a two-dimensional frame with two stories, the simulations
using the SAP2000 program showed good agreement in the results with the previous study; however, in
order to accurately capture the real structural behavior during the progressive collapse analysis,
sophisticated finite element method programs such as ANSYS or ABAQUS are required, particularly
in complex examples and 3D full-scale finite-element model.

6. Bibliography
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INVESTIGATION DU COMPORTEMENT DES POUTRES EN BETON AUTO-


PLAÇANT RENFORCEES DE FIBRES HYBRIDES SOUS L'EFFET D'UN
INCENDIE
ZITOUNI Mohamed 1*, LAMRI Belkacem 2, KADA Abdelhak 3
m.zitouni@univ-chlef.dz1*
b.lamri@ univ-chlef.dz2
a.kada@ univ-chlef.dz3

1,2,3 Laboratoire
Ingénierie de la Sécurité Incendie des Constructions et Protection de leur Environnement Urbain et Périurbain
LISICPE, Faculté de Génie Civil et d’Architecture, Université Hassiba Benbouali de Chlef, Algérie.

Résumé : L’utilisation du béton armé auto-plaçant avec les fibres hybrides (BAP-H) ; métalliques et
polypropylène combine les avantages de la technologie de l’auto-consolidation du béton armé auto-plaçant (BAP)
et ceux qui résultent de l’addition de fibres hybrides aux matériaux fragiles. Dans cet article, le comportement des
poutres en BAP-H aux températures élevées a été étudié numériquement. Deux poutres sont analysées, la première
poutre en BAP sans fibres, utilisée comme poutre témoin et la seconde renforcée de fibres Hybrides notée (BAP-
H). L'étude est menée par éléments finis via le code de calcul ANSYS où les températures sont appliquées selon le
modèle d'incendie standard ISO834. L'évaluation du comportement des poutres sous des températures élevées
tient compte des non-linéarités géométriques et matérielles. Les résultats du comportement thermique montrent
une similarité dans l’évolution des températures en fonction du temps pour les deux types de poutres qui a été
observée sous une exposition à de fortes températures. En comportement mécanique, il a été remarqué que le taux
de réduction de la charge ultime de la poutre en BAP-H est inférieur à celui de la poutre en BAP pour une
exposition à la même température.

Mots-Clefs : Poutre en béton auto-plaçant armé, Fibres hybrides, Feu ISO834, Température élevée, Simulation
numérique.

Abstract: The use of self-compacting reinforced concrete with hybrid fibres (BAP-H); steel and Polypropylene
combines the advantages of self-compacting reinforced concrete (BAP) technology with those resulting from the
addition of hybrid fibres to brittle materials. In this paper, the behaviour of reinforced BAP-H beams at elevated
temperatures has been studied numerically. Two beams are analysed, the first beam BAP without fibres, used as
a witness beam and the second reinforced with hybrid fibres noted (BAP-H). The study is carried out by finite
elements via the ANSYS software where the high temperatures are applied according to the standard ISO834 fire
model. The evaluation of the behaviour of beams under high temperatures considers geometric and material
nonlinearities. The results of the thermal behaviour show a similarity in the evolution of temperatures as a function
of time for the two types of beams which was observed under exposure to high temperatures. In mechanical
behaviour, it was noticed that the ultimate load reduction rate of SCC-H beam is lower than that of SCC beam for
exposure to the same temperature.

Key-Words: Reinforced self-compacting concrete beam, Hybrid fibers, ISO834 fire, High temperature,
Numerical simulation.

1. Introduction
L'utilisation du béton auto-plaçant renforcer avec des fibres hybrides (BAP-H), métalliques et
polypropylènes combinés est en forte progression durant ces dernières années, en raison de sa fluidité
élevée à l'état frais et sa ductilité améliorée par l'ajout de fibres [1, 2]. L’effet du feu sur la prédiction du
comportement des structures en acier et/ou en béton ordinaire ou de ses éléments a été étudié par
plusieurs chercheurs en analysant leurs performances [3-8]. Plusieurs études ont été menées pour évaluer
l’influence des fibres métalliques et de polypropylène sur le comportement au feu des éléments de
structures en utilisant différents types de béton. Jin et al. [9] ont étudié la résistance des poutres en béton
armé avec une fraction volumique de fibres métalliques de 0,1 et 2% aux températures élevées. Ils ont
constaté que l´ajout de 2% de fibres métalliques a un faible effet sur l'évolution et la distribution des
températures. Cependant, la fibre d'acier peut atténuer l'éclatement du béton lors du chauffage à 400°C
alors qu'elle n'a pas d'influence significative à 600 °C. Alyaa et al. [10] ont réalisé une étude
expérimentale sur le comportement des poutres en béton armé sous l'effet d'incendie et l'efficacité de

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l'ajout des fibres hybrides dans l'amélioration de la résistance au feu. Ils ont montré que l'ajout des fibres
hybrides à faible fraction volumique (0,25 %) permet une réduction de l'écaillage, par contre cet ajout à
fortes fractions volumiques (0,75 % et 1,25 %), empêche complètement l'écaillage. Hou et al. [11] ont
évalué expérimentalement le comportement de quatre poutres en béton de poudre réactif (RPC) exposées
au feu sur trois côtés et leurs résultats montrent que l'ajout de 2% d'acier et de 0,2 % de polypropylène
est une méthode efficace pour prévenir l'écaillage induit dans les poutres RPC. Ilango et al. [12] ont
mené une étude numérique sur le comportement des poutres en béton, armées par des barres en
polymère, renforcées de fibres de carbone (CFRP) contenant les fibres de polypropylène, sous des hautes
températures. Ils ont conclu que l’ajout des fibres de polypropylène augmente la résistance au feu d’une
durée de 10 minutes. Peu d’études ont exploré l'efficacité de l'acier et des fibres hybrides pour la
réduction de l'écaillage induit par l’incendie dans les éléments de structure en béton ultra haute
performance. Abdul-Rahman et al. [13] ont étudié le comportement structurel des poutres en béton armé
de poudres réactives contenant des fibres hybrides sous charge de service exposées au feu. Ils ont montré
que les fibres hybrides à faible fraction volumique (0,25%) réduisent l'écaillage, tandis que celles à
fractions volumiques de 0,75% et 1,25% empêchent complètement l'écaillage dans les poutres. Banerji
et al. [14] ont mené une étude expérimentale sur le comportement de poutres en béton armé ultra haute
performance soumise à des effets combinés de chargement structurel et d'exposition au feu en
mentionnant que les ajouts en fibres métalliques et en polypropylène améliorent considérablement la
résistance au feu des poutres et arrêtent complètement l'éclatement. Peu de chercheurs se sont penchés
sur l’étude du comportement du béton auto-plaçant (BAP) sous des hautes températures en discutant
l'effet de l'ajout des fibres polypropylène et d'acier sur les propriétés thermiques et mécaniques en
travaillant uniquement sur de petites éprouvettes [15-19]. Cependant, pour l'utilisation du béton BAP
dans les éléments structuraux, plus d’informations doivent être fournies sur le comportement de ces
éléments sous l'effet d'incendie. Le but de ce travail est d’étudier le comportement structurel des deux
types de poutres en béton armé auto-plaçant (BAP), l’une sans fibres considérée comme poutre témoin
et la seconde avec fibres hybrides (BAP-H), sous l’effet de températures élevées dues à l’incendie selon
le modèle de feu standard ISO834 [20]. L'étude est menée, en développant un modèle d'éléments finis
(EF) 3D validé, via le code de calcul ANSYS [21] en tenant compte des non-linéarités matérielles et
géométriques.

2. Propriétés thermiques et mécaniques des matériaux


Les propriétés thermiques et mécaniques du béton telles que la densité, la conductivité thermique, la
chaleur spécifique, l´allongement thermique et la relation contrainte-déformation sont très influencées
par l’augmentation de la température. Khaliq et al. [22] ont mené une étude expérimentale sur l'effet des
températures élevées sur la conductivité thermique, la chaleur spécifique et l´allongement thermique du
béton auto-plaçant sans et avec fibres d’acier et de polypropylène (hybride). Les résultats obtenus sont
montrés dans les figures 1 à 3 et sont utilisés dans les différentes simulations de cette étude.
4 2500
3,5 BAP
BAP-H 2000
3
α(J/kg*C)
λ (W/m*°C )

2,5 1500
2
1,5 1000
BAP
1 BAP-H
500
0,5
0 0
0 200 400 600 800 0 200 400 600 800
T (°C) T (°C)

Figure 1. Variation de la conductivité thermique du béton avec la Figure 2. Variation de la chaleur spécifique du béton avec la
température. température.

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1,6

Elongation thermique (%)


1,4
1,2
1
0,8
0,6 BAP
0,4 BAP-H
0,2
0
0 200 400 600 800
T (°C)

Figure 3. Variation de l’allongement thermique du béton avec la température

L'augmentation de la température entraîne aussi une diminution des propriétés mécaniques du béton
auto-plaçant avec ou sans fibres telles que la résistance à la compression, la résistance à la traction et le
module d'élasticité. Khaliq et al. [22] ont proposé des relations indiquant ces réductions en fonction de
1,2 1,2
1 1 BAP
BAP, BAP-H BAP-H
0,8 0,8
K c, T

K t, T

0,6 0,6
0,4 0,4
0,2 0,2

0 0
0 200 400 600 800 0 200 400 600 800
T (°C) T (°C)

Figure .4 Réduction de la résistance à la compression du Figure .5 Réduction de la résistance à la traction du béton


béton en fonction de la température. en fonction de la température.

la température dont les courbes sont données par les figures 4 à 6.

1,2
BAP
1 BAP-H

0,8

0,6
K E, T

0,4

0,2

0
0 200 400 600 800
T (°C)

Figure .6 Réduction du module d’élasticité du béton en fonction de la température.

Les courbes contrainte-déformation des figures 7 et 8 issues des lois de comportement du béton
autoplaçant proposées par Aslani et al. [1, 10], tout en tenant compte des différentes réductions des
propriétés mécanique, sont utilisées dans les différentes simulations de notre étude.

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45 T= 20 °C 60
T= 20°C
40 T=100 °C 50 T= 100 °C

Contrainte (MPa)
35
Contrainte (MPa)

T=200°C T= 200 °C
30 T=300°C 40
T= 300 °C
25 T=400°C T= 400 °C
30
20 T=500°C T= 500 °C
15 20 T= 600 °C
T=600°C
10 T=700°C T= 700 °C
10
5 T= 800 °C
T=800°C
0 0
0 0,001 0,002 0,003 0,004 0 0,001 0,002 0,003 0,004
Déformation Déformation

Figure .7 Courbe contrainte-déformation du BAP en fonction Figure .8 Courbe contrainte-déformation du BAP-H en fonction
des températures de 20 jusqu´à 800 °C. des températures de 20 jusqu´à 800 °C.

L'évolution de la densité du béton en fonction de la température ainsi que Les propriétés thermiques et
mécaniques de l’acier sont évaluées selon l’Eurocode 4 partie 1-2 [23].

3. Cas d’étude
Le cas d’étude concerne deux poutres en béton armé auto-plaçant, l'une contenant des fibres hybrides
(acier et polypropylène) notée BAP-H, et la seconde sans fibres notée BAP, utilisée comme poutre
témoin. Chaque poutre a une longueur de 3m et une section transversale de 200x300 mm. Cette poutre
est représentée dans la figure 9. La limite et le module d'élasticité des armatures d’acier utilisées sont
respectivement de 400 MPa et de 2.105 MPa. Une première étude thermique transitoire consiste à
exposer les quatre côtés longitudinaux des poutres aux températures élevées selon le modèle d'incendie
ISO834 et les deux côtés transversaux à température ambiante. La seconde est une étude mécanique
avec l’application d’une charge concentrée P à mi- portée de la poutre croissante jusqu'à la rupture
(figure 9) à des températures constantes de 600, 700 et 800°C. Le chargement, le ferraillage et les
conditions d’appuis des poutres sont illustrées sur la figure 9.

Figure .9 Détails géométriques, de ferraillage et de chargement des poutres étudiées.

4. Simulations numériques
L'étude consiste à développer un modèle EF via le code de calcul ANSYS [21] pour prédire le
comportement des deux poutres en béton armé auto-plaçant, sous des hautes températures selon le
modèle d'incendie standard ISO834. La simulation numérique consiste à prédire en premier lieu,
l'évolution de la température en fonction du temps par le biais d'une analyse thermique transitoire, où
les quatre côtés longitudinaux des poutres étudiées sont exposés au feu et en second lieu, investiguer le
comportement mécanique des deux poutres avec chargement sous l’effet de trois températures élevées
600, 700 et 800°C.

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4.2 Modèles éléments finis, maillage et conditions aux limites


Les éléments SOLID70 et LINK33 [21] ont été choisis pour simuler thermiquement le matériau béton
et le matériau acier des armatures longitudinales et transversales, respectivement. Les éléments
SOLID65, LINK180, et SOLID185 [21] ont été choisis pour simuler mécaniquement le béton, les
armatures et les plaques d’acier, respectivement.
Le maillage dans la section transversale pour l'approximation des éléments finis est de 20 mm pour le
béton, avec 150 divisions le long de la section longitudinale. Les figures 10 et 11 représentent
respectivement, le maillage éléments finis avec conditions d’appuis et les conditions aux limites
thermiques des poutres étudiées. Pour l’analyse thermique, La chaleur est transférée aux éléments des
poutres par convection et rayonnement en prenant le coefficient de transfert de chaleur par convection
égal à 25 W/m², l'émissivité du matériau égale à 0,7, la constante de Boltzmann égale à 5,67 10-8 W/m²T4
et l’émissivité du feu égale à 1.

Figure .10 Modèle numérique, maillage et conditions aux Figure .11 Conditions aux limites vis –à-vis du transfert
limites mécaniques des poutres étudiées. thermique.

4.3 Validation du modèle


Les tests de Rafi et al.[24] sur une poutre en béton armé exposée au feu, ont été utilisés pour la validation
thermique du modèle numérique EF développé via le code de calcul ANSYS [21]. La figure 12 présente
une comparaison entre l'évolution de la température mesurée dans les barres d'armatures lors des tests
de la poutre et les résultats prédits numériquement. Nous pouvons remarquer d’après la figure 12 que
l´évolution de la température mesurée tout au long de l´essai au feu concorde parfaitement à celle prédite
numériquement en fonction du temps
900
800
Température (°C)

700
600
500
400
300 Rafi et al [12]
200 Modéle E.F
100
0
0 20 40 60 80 100
Temps (min)

Figure .12 Comparaison entre l'évolution des températures mesurées et celles prédites dans les barres d'armatures.

La figure 13 montre une deuxième validation mécanique en comparant les résultats des tests réalisés par
Rafi et al. [24] sur une poutre, en termes de charge-déplacement mesurés avec ceux prédits
numériquement. La charge ultime et le déplacement vertical à mi-portée correspondant de la poutre ont

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atteint expérimentalement et numériquement des valeurs très proches. La valeur de la charge atteint les
43 kN et le déplacement atteint les 30 mm.
50

40

30
Charge (KN)

20 Rafi et al [13]
modèle E.F
10

0
0 10 20 30 40
Déplacement (mm)
Figure .13 Comparaison entre les résultats charge-déplacement mesurés et celles simulées.

Les deux validations représentées sur la figure ci-dessus montrent que le modèle EF établi peut simuler
de manière satisfaisante le comportement thermique et mécanique des poutres étudiées.

5 Résultats et discussions
Le comportement des poutres en béton armé auto-plaçant, avec ou sans fibres hybrides soumises à des
températures élevées et simulées à l'aide du code de calcul ANSYS [21] a permis d’obtenir des résultats
thermiques correspondant à l’évolution de la température en fonction du temps par une analyse
transitoire et des résultats mécaniques en se basant sur les non linéarités matérielle et géométrique.

5.2 Analyse thermique


La figure 14 montre l’évolution de la température en fonction du temps, résultant des différentes
simulations par EF des deux poutres, au niveau de trois points de la section transversale qui sont : le
point C1 situé sur la surface externe exposée au feu, le point C2 situé sur les barres d’armatures et le
point C3 situé au centre de la section transversale. Il est à remarquer que l'évolution de la température
en fonction du temps au point C1 dans la section transversale de la poutre en BAP-H était presque
similaire à celle en BAP. Une diminution de l'évolution de la température au niveau des points C2 et C3
de la section transversale des deux poutres a été observée et qui est de de l’ordre de 18 et 65 %,
respectivement.
1200 1200

1000 1000
Température (°C)

Température (°C)

800 800
C1 C1
600 600
C2 C2
400 400
C3 C3
200 200
0 0
0 20 40 60 80 100 120 0 20 40 60 80 100 120
Temps (min) Temps (min)
(a) (b)
Figure .14 Evolution de la température des poutres en fonction du temps a) BAP et b) BAP-H.

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La figure 15 montre la distribution de la température dans la section transversale après 60 et 120 minutes
d’exposition au feu. Des températures dans les barres d’armatures et au centre de la section transversale
de 663 et 219 °C pour la poutre en BAP et de 680 et 245 °C pour la poutre en BAP-H après 60 minutes
d'exposition au feu sont respectivement notées. Après 120 minutes d'exposition au feu, les barres
d'armatures de la poutre en BAP et en BAP-H ont enregistrées respectivement des températures de 836
et 850°C, et dans le centre de la section transversale de 467 et 470°C, respectivement. L'ajout des fibres
aux poutres en BAP n’affecte pas d’une manière significative l'évolution de la température en fonction
du temps ainsi que la distribution thermique, du fait de son effet négligeable sur les propriétés
thermiques.
60 min 60 min

120 min 120 min

(a) (b)
Figure .15 Profils de températures dans les poutres : a) en BAP et b) BAP-H après 60 et 120 min d’exposition à des
températures élevées.

5.3 Analyse mécanique


Selon la figure 16, l'effet de l'exposition des deux poutres en BAP avec et sans fibres hybrides aux
températures élevées de 600, 700 et 800 °C a montré d’après les résultats de la simulation numérique
que la température est inversement proportionnelle à la charge ultime : en augmentant les températures,
la charge ultime des poutres étudiées diminue en conséquence. De plus, la charge ultime de la poutre en
BAP (Figure 16a) diminue considérablement de 55, 61 et 66 % lorsqu’elle est exposée à des
températures de 600, 700 et 800°C, respectivement. En outre, la figure 16b montre que la charge ultime
de la poutre en BAP-H a diminuée de 49, 54 et 57% lorsqu’elle est exposée à des températures de 600,
700 et 800° C, respectivement.

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Figure .16 Courbe charge-déplacement des poutres : a) BAP et b) BAP-H sous des températures élevées.

La figure 17 montre l’évolution de la charge ultime en fonction des températures. Il a été constaté que
le taux de réduction de la charge ultime de la poutre en BAP-H est était inférieur à celui de la poutre en
BAP de l'ordre de 14, 11 et 12% lorsqu’elle est exposée à des températures de 600, 700 et 800° C,
respectivement. Ceci est dû à l'effet des fibres sur le comportement mécanique du béton auto-plaçant,
permettant d’augmenter sa ductilité.

60

50
poutre en BAP
Charge ultime (KN)

Poutre en BAP-H
40

30

20

10

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Température (°C)

Figure .17 Charge ultime des poutres en BAP et BAP-H étudiées à des températures élevées.

6 Conclusion
Sur la base de l'analyse numérique des poutres en béton auto-plaçant avec et sans fibres hybrides sous
températures élevées, les conclusions suivantes ont été tirées :
- Après 120 minutes d'exposition au feu, la température dans les barres d'armatures de la poutre en
BAP et en BAP-H était de 836 et 850 °C, respectivement. Par contre, dans le centre de la section
transversale était de 467 et 470 °C, respectivement.
- L'ajout des fibres hybrides aux poutres en BAP a un effet négligeable sur les propriétés
thermiques.
- Lorsque les poutres sont exposées à une température plafond de 800°C, la réduction maximale
des charges ultimes des poutres en BAP et BAP-H était de 57 et 66%, respectivement.

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- Le taux de réduction de la charge ultime de la poutre BAP-H est inférieur à celui de la poutre en
BAP à la même température. Par conséquent, l'ajout de fibres hybrides aux poutres en BAP permet
de diminuer le taux de réduction de la charge ultime sous une exposition de forte température.

7 Bibliographie
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and Building Materials, 2012. 28(1): p. 193-200.
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AXE E
STRUCTURES INDUSTRIELLES ET PONTS
CONFORTS THERMIQUE ET ACOUSTIQUE
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DEVELOPPMENT DES COURBES DE FRAGILITES POUR LES BATIMENTS


INDUSTRIELS EN ACIER

BABA HAMED Fatima Zohra1*, DAVENNE Luc2


*fatimazohra.babahamed@univ-usto.dz - luc.davenne@parisnanterre.fr

1, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.


2 Laboratoire Energétique Mécanique Electromagnétisme - Université Paris Nanterre, France.

Résumé : L’estimation fiable des dommages structurels dus aux séismes est essentielle pour évaluer les pertes
structurelles et économiques. Les courbes de fragilité sont des éléments de base du processus d'estimation des
pertes dues aux séismes. Ils permettent d’estimer la probabilité de dépasser un certain nombre d'états
d'endommagement en fonction d'une mesure d'intensité. Les bâtiments industriels en charpentes métalliques ont
un impact important sur la prospérité financière d'une région. Dans cette étude, les courbes de fragilité ont été
développées pour un bâtiment industriel typique en charpente métallique basée sur une analyse dynamique
incrémentale, IDA. Cinq niveaux de performance ont été pris en compte et examinées dans l'analyse définissant
divers états de dommages potentiels d'un bâtiment après un tremblement de terre. Des analyses dynamiques
incrémentales ont été réalisées sous dix accélérogrammes de mouvement du sol compatibles avec le spectre cible
élastique de la réglementation sismique algérienne. Les résultats indiquent que le bâtiment industriel en acier
étudié présente une bonne performance sismique en cas de tremblement de terre.

Mots-Clefs : Courbes de fragilité sismique, bâtiments industriels en acier, IDA, estimation des pertes sismiques.

Abstract: Reliable estimation of structural damage from earthquakes is essential to assess structural and
economic losses. Fragility curves are a basic part of the process of estimating earthquake losses. They give the
probability of exceeding a certain number of damage states as a function of an intensity measurement. Industrial
steel buildings have a significant impact on the financial prosperity of a region. In this study, fragility curves were
developed for typical industrial steel frame building based on an incremental dynamic analysis, IDA. Five damage
stages were taken into account and considered in the analysis defining various levels of potential damage to a
building after an earthquake. Incremental dynamic analyzes were carried out under ten ground motion
accelerograms compatible with the elastic target spectrum of the Algerian seismic regulations. The results indicate
that the studied steel industrial building has good seismic performance in the event of an earthquake.

Key Words: Seismic fragility curves, industrial steel buildings, IDA, estimation of seismic losses.

1 Introduction
Les bâtiments industriels doivent être bien conçus et correctement construits pour faire face aux
dommages potentiels lors des tremblements de terre. L’endommagement des bâtiments industriels lors
d’un séisme peut provoquer la perte de nombreux produits, comme les denrées alimentaires stockés. La
question est donc très importante en termes de sécurité sociale et économique. Dans le cas des bâtiments
industriels, la question de la sécurité des personnes est associée à la thématique de la sauvegarde des
valeurs exposées au risque et, surtout, à la continuité des activités commerciales après le séisme [1].
Les bâtiments industriels à ossature métallique ont démontré des niveaux élevés de fiabilité en cas de
tremblement de terre [2 - 4] ; bien que n’étant conçus pour résister uniquement aux charges de gravité
et de vent, ils sont restés indemnes ou ont subi de légers dommages présentant un comportement très
satisfaisant sous des actions exceptionnelles [1] [5].
Les dommages sur les bâtiments industriels métalliques sont généralement causés par le flambement
des contreventements et la rupture d'assemblages dans les contreventements en aciers [6].
Le but de cette étude est d’évaluer le comportement sismique d’un bâtiment industriel typique en acier
à travers des analyses dynamiques non linéaires. Les courbes de fragilité ont été développées en utilisant
l’analyse incrémentale dynamique (IDA). Ce qui permettrait de connaître de manière exhaustive les
dommages sismiques attendus subis lors de tremblements de terre d'intensité différente en référence à
différents états limites [7-8].

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2 Développement des courbes de fragilité par l’analyse dynamique incrémentale


Dans cette étude, l'IDA est appliquée pour atteindre la relation entre la capacité sismique et la demande
de la structure afin d’estimer la performance structurelle avec précision. La procédure consiste à
effectuer des analyses temporelles non linéaires sur un modèle structurel, sous un ensemble
d'enregistrements de mouvements du sol avec différents niveaux d'intensité. La courbe IDA est un tracé
représentant la relation entre une mesure d'intensité, (IM), telle que PGA ou Sa, et un paramètre de
dommage (DM) [9]. Au cours des dernières années, de nombreuses études ont été effectuées sur le
développement des indices de dommages. Un indice d'endommagement vise à donner une indication
numérique fiable du niveau de dommage. Ces indices prennent en compte diverses caractéristiques de
la réponse structurelle dans le but de générer une mesure quantitative des dommages structurels.
La probabilité que la structure se trouve dans un état d'endommagement donné ou le dépasse, est
modélisée comme une distribution log-normale cumulative. Pour les dommages structurels, compte tenu
de l'accélération du sol PGA, la probabilité d'être dans un état d'endommagement ds ou de le dépasser,
est modélisée comme suit :
1 PGA
P[ds/Pga] = Φ [σ ln (PGA,ds
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅)] (1)
ds

Où :

̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑃𝐺𝐴, 𝑑𝑠 est la valeur médiane de l'accélération du sol à laquelle le bâtiment atteint le seuil de l'état
d'endommagement, ds,
σds est l'écart type du logarithme naturel de l'accélération du sol de l'état de dommage, ds,
Φ est la fonction de distribution cumulative normale standard.
Dans cette étude, la valeur médiane de l'accélération du sol, ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑃𝐺𝐴, 𝑑𝑠, et l'écart type du logarithme naturel
de l'accélération spectrale, σds, sont calculés pour un nombre d'analyses dynamiques non linéaires pour
différents tremblements de terre. La procédure générale, suivie dans cette étude, est représentée sur la
figure 1.

Figure 1. Procédure suivie pour l’estimation des courbes de fragilité sismiques du bâtiment industriel par
l’analyse dynamique incrémentale.

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3 Cas d’étude
Le modèle du bâtiment industriel en acier étudié se compose d'un étage entièrement fabriqué en acier,
qui est un bâtiment industriel typique. Le bâtiment a une largeur de 20 m et une longueur de 42 m, avec
un espacement de 6m entre les portiques, ce qui fait un total de huit portiques. Le matériau utilisé est
l'acier de construction S275. Les éléments structuraux utilisés dans la construction de ce bâtiment ont
les sections suivantes : des poteaux en HEA240, des traverses en HEA360, des poutres sablières en
IPE140, des pannes en IPE180 et des contreventements en 2CAE 70*70*7.
Tandis que les éléments non structuraux utilisés dans la construction de ce bâtiment ont les sections
suivantes : des pannes en IPE 180 avec des liernes de 26mm, des lisses de bardages en UPE 120 et des
potelets en IPE 140.
La disposition de la géométrie du bâtiment est illustrée sur la figure 2. Toutes les charges verticales ont
été appliquées sur les poutres sous forme de charges réparties. Le bâtiment a été conçu selon l'Eurocode
3 ainsi que la réglementation parasismique algérienne (RPA99 V2003).

Figure 2. Modélisation du bâtiment industriel en acier.

Afin de calculer la courbe de fragilité du bâtiment en acier, dix excitations sismiques ont été
sélectionnées, répondants aux dispositions de l’Eurocode 8 [10] :
- La valeur moyenne des accélérations du spectre de réponse à la période nulle ne doit pas être inférieure
à la valeur de S.ag (S est le facteur sol, ag est l'accélération du sol de conception) ;
- Dans l'intervalle de périodes entre 0.2T1 et 2T1, où T1 est la période fondamentale de la structure,
dans le sens où l'accélérogramme est appliquée, aucune valeur du spectre de réponse élastique moyen
avec un amortissement de 5%, calculée à partir de tous les accelerogrammes ne devrait être moins de
90% de la valeur correspondante du spectre élastique avec un amortissement de 5%.
Les accélérogrammes sélectionnés ont été mis à l’échelle [11], puis utilisés pour effectuer une série
d’analyse non linéaire dans le cadre de l’analyse temporelle non linéaire. Dans cette étude, l’analyse
incrémentale dynamique a été menée pour atteindre 2g avec un pas de 0.1g. Le procédé de mise à
l'échelle utilisée consiste à multiplier les ordonnées d'accélération par un scalaire, ce qui permet la
définition des niveaux désirés de la PGA.
L'ensemble des spectres de réponse des accélérogrammes des dix tremblements de terre sélectionnés
ainsi que le spectre de réponse élastique du RPA99 / version2003 [12] sont représentés sur la figure
3.
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Figure 3. Spectres de réponse des différents séismes sélectionnés ainsi que le spectre de réponse
élastique du RPA99- version2003
Les résultats obtenus à partir de l’IDA ont été évalués en les comparants aux états limites identifiés.
Cinq états limites ont été utilisés :
-Phase opérationnelle (OP :Operational Phase) avec un déplacement inter-étages maximal de 0,5% ;
-Phase d’occupation immédiate (IO :Imediate Occupation) avec un déplacement inter-étages maximal
de 1,0% ;
-Dommages Contrôlés (DC : Damage contrôle) avec un déplacement inter-étages maximal de 1,5% ;
-Sécurité des personnes (LS :Life Safety) avec un déplacement inter-étages maximal de 2,0% ;
-Prévention de l'effondrement (CP :Collapse Prevention) avec plus de 2,5% de déplacement inter-étages.

4 Résultats et discussion
Sur la base de la procédure illustrée à la figure 1, les courbes de fragilité du bâtiment industriel en acier
ci-dessus pour les cinq états de dommage ont été obtenues dans le sens x et dans le sens y. Après avoir
effectué l'analyse dynamique et inclus les valeurs des paramètres de la courbe de fragilité, les courbes
de fragilité du bâtiment industriel en acier pour les deux sens ont été tracées comme le montrent les
figures 4 et 5.

Figure 4. Courbes de fragilité du bâtiment industriel en acier dans le sens x

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Figure 5. Courbes de fragilité du bâtiment industriel en acier dans le sens y

Selon la figure 4, les probabilités que le bâtiment industriel métallique dépasse ou atteint les niveaux de
dommages OP et IO dans le sens x pour un mouvement de sol relativement faible de 0.2 g, sont environ
de 13% et 4%, respectivement. De plus, la probabilité d'atteindre ou de dépasser le niveau CP est
d'environ 0,41 %.
Lorsque le mouvement du sol atteint 0,5 g, la probabilité que le bâtiment atteint ou de dépasse le niveau
OP, est environ 40 %. Tandis que, la probabilité d'atteindre ou de dépasser le niveau de CP, est d'environ
4.5 %.
Selon la figure 5, les probabilités de dépasser ou d'atteindre le niveau de dommages OP dans le sens y
pour un mouvement de sol équivalent 0.5 g, est de 4%. Donc, les états d'endommagement dans la
direction y ont une faible possibilité de se produire par rapport à la direction x.
Basé sur le niveau CP, le bâtiment étudié conçu selon le RPA 99 V2003 présente une bonne performance
sismique.

5 Conclusion
Dans ce travail, les courbes de fragilité pour les bâtiments industriels en acier conçues selon le RPA99
V2003, pour les cinq états d'endommagement ont été développées basées sur l’analyse dynamique
incrémentale (IDA).
À partir de l’analyse des résultats, la probabilité d’atteindre ou de dépasser chaque état
d’endommagement peut être affiché pour une valeur d'accélération du sol spécifique à partir des courbes
de fragilité. Elles représentent un outil essentiel, qui traite directement l'estimation des pertes dues aux
tremblements de terre.
Les résultats obtenus dans cette étude indiquent que le bâtiment industriel en acier étudié présente une
bonne performance sismique en cas de tremblement de terre.

6 Bibliographie
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ANALYSE DETAILLEE DE L’HISTORIQUE DE CHARGEMENT DES PONTS


FERROVIAIRES METALLIQUES EXISTANTS EN ALGERIE
BOUKEZZI Lamir 1 *, LEHBAB ep. BOUKEZZI Zakia 2 et BOUKEZZI Farid 3
*b_lamir@hotmail.fr
1 Département de Génie civil, Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf, Oran, Algérie.
2 Département d’hydraulique, Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf, Oran, Algérie.
3 Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle, Université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, Oran, Algérie.

Résumé : La gestion des ponts ferroviaires métalliques existants repose en grande partie sur l'estimation de leur
durée de vie de fatigue. Pour ce faire, il est essentiel d'analyser l'historique de chargement afin de déterminer la
durée de vie résiduelle. Cette estimation est particulièrement importante pour les ouvrages métalliques rivetés du
patrimoine ferroviaire, qui doivent être évalués quant à leur sécurité et leur aptitude au service. Dans cette
communication nous présentons de manière détaillée l'historique de chargement des ponts rails métallique,
donnée essentielle pour évaluer la sécurité et la fiabilité de ces structures. En outre, l'article définit le facteur
d'amplification dynamique quant à son application pour le modèle de charge 71, train réel et la fatigue, étant
donné la forte sensibilité de la fonction d'état limite à ce paramètre.
Mots clés : pont-rail ferroviaire, facteur d’amplification dynamique, fatigue, historique de chargement

Abstract: Existing steel railway bridges management relies to a large extent on their fatigue life estimation. To
this end, the loading history analyzation is essential to determine the remaining life. This estimate is particularly
important for riveted metal structures of railway heritage, which must be assessed for their safety and
serviceability. In this paper, the loading history of metal railway bridges, the essential data to assess the safety
and reliability of these structures, is presented in detail. Furthermore, the article defines the dynamic amplification
factor as to its application for the load model 71, real train and fatigue, considering the high sensitivity of the limit
state function to this parameter.
Keywords: railway bridge, dynamic amplification factor, fatigue, loading history.

1 Introduction :
En Algérie, le réseau ferroviaire constitue l’un des principaux modes de transport de fret et de passagers,
ce qui rend l’industrie ferroviaire cruciale pour l'économie du pays. Comme dans d’autres pays,
l’Algérie dispose d’une large gamme de ponts rails métalliques rivetés qui ont souvent plus d’un siècle.
La majorité de ces ponts ont été construits à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle et se
distinguent par leur type et leur géométrie particulière. La gestion de ces ponts complexes nécessite une
méthodologie appropriée pour évaluer leur sécurité structurale et leur fatigue. En effet, les propriétaires
de ces ouvrages d’art ont besoin d’outils fiables pour asseoir leur gestion et appuyer leur prise de
décision.
Les ponts rails métalliques rivetés requièrent des méthodes de recalcul pertinentes appelant
nécessairement à une meilleure connaissance des matériaux et des conditions d’exploitation pour
évaluer leur sécurité, leur aptitude au service et leur durée de vie de fatigue. L’augmentation du poids à
l’essieu, la fréquence et la vitesse des trains sur les ponts existants et le fait que ces ponts n’ont pas été
conçus explicitement à la fatigue soulèvent des questions sur leur durée de vie restante. Par conséquent,
une meilleure connaissance de l’historique de chargement est nécessaire, pour évaluer les ponts
ferroviaires existants et pour éviter les mesures conservatrices.

2 Base d’évaluation des ponts ferroviaires existants :


Dans la plupart des pays, l’évaluation des ponts ferroviaires existants est conduite par les mêmes codes
et directives en vigueur destinés à la conception de nouveaux ponts. Néanmoins, lors de l’évaluation
d’un pont existant, il est important d’éviter les mesures inutilement conservatrices en raison des
implications financières pouvant résulter à une décision de classement du pont comme déficient.

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L’évaluation d’un pont ferroviaire existant dans le but d’augmenter sa charge et de prolonger sa durée
de vie de service est un processus adaptatif hiérarchisé. Une évaluation comprend un examen de la
documentation, les essais sur les matériaux, les conditions d’exploitation et le comportement de
l’ouvrage. De même, les actions de renforcement et de réparation peuvent être évaluées ; comparées et
sélectionnées. La Erreur ! Source du renvoi introuvable. présente la procédure par palier r
ecommandée par le projet Sustainable Bridges [SB-D4.6, 2007] pour l’évaluation des ponts ferroviaires
existants.
La procédure proposée regroupe trois niveaux d'évaluation : initiale, intermédiaire et avancée. La
capacité portante d’un pont est initialement évaluée sur la base de calculs simples et de données
facilement accessibles par exemple des documents graphiques, de notes de calcul d'évaluation
antérieures et des résultats de surveillance. La capacité du pont qui ne répondrait pas lors de l'évaluation
initiale est estimée, au niveau intermédiaire à l’aide d’une analyse plus poussée, par exemple, élastique
avec une modélisation fiable et des données plus précises sur les propriétés du matériau, l’historique de
chargement et le comportement du pont. La capacité portante qui ne satisfait pas l’évaluation
intermédiaire et pour laquelle les coûts de réparation ou de renforcement sont importants, une évaluation
avancée peut être estimée selon une démarche individuelle basée sur des approches fiabilistes.

3 Facteur d'amplification dynamique


Le facteur d'amplification dynamique des ponts ferroviaires résulte d'une interaction complexe entre les
propriétés du train, du pont et de la voie. La thèse [James, 2003] fournit un résumé intéressant des
principaux paramètres affectant la dynamique d’un pont de chemin de fer.
Les caractéristiques du train qui influent sur la dynamique sont les suivantes :
• Variation de l'intensité des charges à l'essieu,
• Espacement des essieux,
• Vitesse du train.
Les caractéristiques de la structure sont répertoriées dans le rapport comme suit :
• Portée ou longueur d’influence,
• Fréquence naturelle (qui est elle-même fonction de la portée, de la rigidité, de la masse et des
conditions aux appuis),
• Masse par mètre linéaire du pont.

Les effets des irrégularités de la voie sont régis par les éléments suivants :
• Profil de l'irrégularité (forme et taille),
• Présence de défauts régulièrement espacés, par exemple ballast mal compacté sous plusieurs
traverses ou bien la présence de composants rigides régulièrement espacés comme les traverses.
L'Eurocode-1 (2004) relatif aux charges de trafic sur les ponts ferroviaires détaille deux méthodes
permettant d'estimer le facteur d'amplification dynamique Φ. La première peut être décrite comme une
méthode simplifiée, (Equations 1 et 2) pour une voie soigneusement et normalement entretenue. Elle est
destinée à être utilisée avec l'un des modèles de charges caractéristiques, par exemple la charge du
modèle 71 (Figure 1). Ce facteur dynamique est en quelque sorte "fictif" [James, 2003], bien que, utilisé
avec les modèles de charges caractéristiques, il est conçu pour décrire une enveloppe contenant les
moments de flexion dynamiques de trains réels se déplaçant à leur vitesse d'exploitation réelle.
La seconde méthode décrite dans l'Eurocode-1 (2004), dérive de la fiche de l’Union internationale du
chemin de fer [UIC776-1R, 2006b], elle est conçue pour être utilisée avec des trains réels dans certaines
conditions limites de la fréquence des ponts, de la vitesse des trains et de risque de résonance.

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Figure 1 : Approche adaptative générale pour l’évaluation des structures existantes

3.1 Définition du coefficient dynamique Φ


Le coefficient dynamique Φ tient compte de l'amplification dynamique des effets de contraintes et de
vibrations dans la structure mais il ignore les effets de résonance.
Le coefficient dynamique Φ qui augmente les effets de la charge statique dans les modèles de charges
71, SW/0 et le SW/2 est défini en tant que Φ2 et Φ3 Il est exprimé en fonction de la qualité de la
maintenance de la voie selon Eurocode1 (2004) comme indiqué ci-après :

• Pour une voie soigneusement entretenue :


1.44
2 = + 0.82 avec : 1.00  2  1.67 (1)
L − 0.2
• Pour une voie normalement entretenue :
2.16
3 = + 0.73 avec : 1.00  3  2.00 (2)
L − 0.2

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Où L est la longueur "déterminante" (longueur associée à Φ) (

Tableau 1).

3.2 Coefficients dynamiques pour les trains réels


Les bases de détermination des coefficients dynamiques ont été déduites à partir du comportement d'une
travée sur appuis simples. Elles couvrent la plupart des effets exercés dans les poutres continues et
d'autres structures [EUROCODE-1, 2004; UIC776-1R, 2006a]. Lorsque ce n'est pas le cas, elles sont
prises en compte dans les valeurs indiquées pour Lϕ (
Tableau 1).
Lorsque les trains franchissent un pont, les vibrations qui en résultent accroissent la charge subie par le
pont d'une quantité φ comprenant les deux composantes suivantes :
φ' : la proportion applicable pour une voie en parfait état géométrique
φ" : la proportion représentant les effets des irrégularités verticales de la voie
1 +  = 1 +   +  
(3)
La valeur de φ' est donnée par la formule suivante :
K
'= (4)
1− K + K 4
Dans laquelle :
v
K= (5)
2 n0 L
φ" est donnée par l'expression (6) qui est établit à partir d'études théoriques pour tenir compte des
irrégularités de la voie.

a   no L  − 400 
2 2
L L
− 
 =
"
56 e 100
+ 50  − 1 e  (6)
100   80  

Dans ces expressions :


v Vitesse en m/s
Lϕ Longueur déterminante en m
n0 La première fréquence propre de flexion du pont sous charges permanentes en Hz
v
a= Pour une vitesse maximale autorisée jusqu'à 22 m/s (80 km/h)
22
a=1 Pour une vitesse maximale supérieure à 22 m/s

Les coefficients dynamiques pour le modèle de charges UIC71 sont calculés à partir de l'augmentation
des charges φ pour les trains de service choisi, de sorte que, multipliées par  , le modèle de charges
UIC 71 couvre une sécurité suffisante les charges de trains réels multipliées par (1 + φ) [EUROCODE-
1, 2004; UIC776-1R, 2006a].

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La limite de validité de φ', définie par l'Equation 3-4, est la limite inférieure de la fréquence propre de
la Figure [EUROCODE-1, 2004; UIC776-1R, 2006a].
La limite de validité de φ", définie par l'Equation 3-6, est la limite supérieure de la fréquence propre de
la Figure [EUROCODE-1, 2004; UIC776-1R, 2006a].
φ' et φ" sont également limité aux vitesses inférieures à 200 km/h.
La limite supérieure de no est liée aux majorations dynamiques dues aux irrégularités de la voie, elle est
donnée par :

n0 = 94.76 L−0.748 (7)

La limite inférieure de no est liée à des critères d'impact dynamiques, elle est donnée par :

 80
n0 = L pour 4m  L  20m
  (8)
n = 23.58L−0.592 pour 20m  L  100m
 0  

Figure 2 : Limites de la fréquence propre no (Hz) du pont en fonction de L (m)


(1) limite supérieure de la fréquence propre, (2) limite inférieure de la fréquence propre

Tableau 1 : longueurs déterminantes LΦ


Eléments de ponts Longueur déterminante LΦ

Poutres sur deux appuis Portée des poutres principales

Longerons Distance entre pièces + 3.00 m

Entretoises considérées seules Deux fois la distance entre entretoises + 3.00 m

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Eléments de ponts Longueur déterminante LΦ

Entretoises calculées comme élément d'un système de Portée des poutres principales ou deux fois la portée des
poutres croisées entretoises (valeur la plus petite à considérer)

Entretoises d'extrémité 4.00m

3.3 Facteur d'amplification dynamique relatif à la fatigue


L'Eurocode-1 (2004) stipule dans son annexe D que les coefficients de majoration dynamique  2 et
 3, appliqués aux modèles de charge statique 71 et aux modèles SW0 et SW2, représentent le
chargement extrême à considérer lors de la définition des dispositions constructives des éléments de
ponts. Ces coefficients conduiraient à des dispositions conservatrices s'ils étaient appliqués aux trains
réels employés pour évaluer l'endommagement résultant de la fatigue.
Pour tenir compte de l'effet moyen sur une durée de vie de la structure supposée égale à 100 ans,
la majoration dynamique correspondante à chaque train réel peut être réduite à :

1 + 1 2 ( ' + 1 2  " ) (8)

4 Modèles de charges de trafic ferroviaire


4.1 Instruction n° 10 du 26 Février 1858
En Algérie, de nombreux ponts ont été construits entre 1857 et 1930. Les ponts sur la ligne Oued Tlélat–
Frontière Maroc ont été construits entre 1877 et 1916 (Figure 3). La première jonction entre Oued Tlélat-
Sidi bel Abbès (52 km) mise en service en 1877, comporte 4 ponts d'ouverture supérieure ou égale à 10
mètres, calculés selon l'instruction SNCF n° 10 du 26 Février 1858 qui prévoyait une charge
uniformément répartie de 50 kN/m pour une portée inférieure ou égale à 20 mètres et une charge
uniformément répartie de 40 kN/m pour une portée supérieure à 20 mètres.

Figure 3 : Réseau ferroviaire Oued Tlelat-frontière Maroc

4.2 Circulaire du 29 Août 1891


La liaison de Sidi bel Abbès-Tabia (23 km) mise en service en 1883, comporte six ponts construits
initialement en fer puddlé puis remplacés en acier doux entre 1908 à 1912 conformément à la circulaire
du 29 Août 1891 (Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Le schéma de charge est composé d
'essieux de 14 tonnes, espacées de 1.2 mètres pour la locomotive et d’essieux de 12 tonnes, espacées de

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2.5 mètres pour le tender. Le quatrième tronçon concernant la jonction entre Tlemcen et Sabra (30 km)
mise en circulation en 1907 comporte sept ponts, ils sont calculés aussi selon la circulaire du 29 Août
1891. Le dernier tronçon concerne la liaison entre Sabra et la frontière Marocaine livré à la circulation
en 1916. Cette dernière liaison comporte 6 ponts de conceptions diverses construits en acier doux,
conformément à la même circulaire.

Figure 4 : Règlements SNCF des modèles de charge ferroviaire de la circulaire du 29 Août 1891

4.3 Circulaire série A nº 1 du 8 Janvier 1915


La configuration du chargement proposée par le règlement SNCF (Société Nationale des Chemins de
Fer Français) dans la circulaire du 8 Janvier 1915 est composée de cinq essieux de 20 tonnes chacun,
espacés de 1.5 mètres pour la locomotive, et d’essieux de 20 tonnes, espacés de 3.0 mètres pour le tender
(Erreur ! Source du renvoi introuvable.5)

Figure 5 : Règlements SNCF des modèles de charge ferroviaire de la circulaire du 8 Janvier 1915

4.4 Circulaire série nº 3 du 10 Mai 1927


Il est à préciser que le tablier du pont situé sur la liaison de Oued Tlélat à Sidi bel Abbès au PK
15+957, initialement construit en fer puddlé a été remplacé en acier doux en 1931 selon la circulaire
série A nº 3 du 10 Mai 1927 (Erreur ! Source du renvoi introuvable.6). Le modèle de charge 1927 e
st affecté par le coefficient de majoration dynamique (Equation 10).

Figure 6 : Règlements SNCF des modèles de charge ferroviaire de la circulaire du 10 Mai 1927

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0.4 0.6
 = 1+ + (10)
1 + 0.2 L 1 + 4 p
s
Où L est la portée de l'élément, p la charge permanente et s la charge ferroviaire

4.5 Circulaire série A n° 27 du 14 Octobre 1944


Le tablier du pont sur la liaison Tabia - Tlemcen au PK 138+090 a été remplacé par de l'acier doux en
1951 conformément à la circulaire série A nº 27 du 14 Octobre 1944 (Erreur ! Source du renvoi i
ntrouvable.7). Le schéma de charge est composé d’essieux de 25 tonnes, espacés de 1.5 mètres pour la
locomotive et des essieux de 25 tonnes, espacés de 3.0 mètres pour le tender.

Figure 7 : Règlements SNCF des modèles de charge ferroviaire de la circulaire du 14 Octobre 1944

4.6 Modèles de charges UIC 1971


Les modèles de charge utilisés pour la conception des ponts ferroviaires en Algérie depuis 1980 jusqu'à
présent sont illustrés dans les Figures 8 et 9 [EUROCODE-1, 2004; UIC776-1R, 2006a]. Ces modèles
représentent les charges caractéristiques verticales statiques. En effet, un pont devrait être conçu pour
ces deux modèles de charge qui doivent être placées dans la position la plus défavorable pour le
composant structural.

Figure 9 : Schéma de charge SW/0


Figure 8 : Schéma de charge UIC 71

Le modèle de charge UIC74 est censée représenter le trafic normal sur les lignes ferroviaires principales.
Il a été utilisé par la SNTF (Société Nationale de transport Ferroviaire) conjointement avec le schéma
de charge "train marchandise réel futur" avec 200 kN de charge à l'essieu et une charge maximale
autorisée de 80 kN par mètre linéaire .
Pour obtenir les actions de calcul, les charges de trafic verticales statiques sont multipliées par un
coefficient partiel de sécurité et par un facteur d'amplification dynamique. Les facteurs de sécurité
partiels respectifs pour les deux modèles de charge UIC 74 et SW/0 sont présentés dans le Tableau 2
[EUROCODE-1, 2004; UIC776-1R, 2006a].

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Tableau 2 : Facteurs partiels de sécurité pour les charges du trafic


UIC 776-1R Eurocode

UIC 71 SW/0 UIC 71 SW/0


1.4 1.2 1.45 1.2

4.7 Schéma de charge" train marchandise réel futur"


Le schéma de charge "train marchandise réel futur" est un convoi type utilisé par la SNTF pour le
contrôle de la sécurité actuelle des ouvrages, composé de trois locomotives (triple traction) espacées de
4.56 mètres et de charges réparties de 80 kN/m. Le poids total d'une locomotive est de 1200 kN réparti
entre deux bogies espacés de 8.46 mètres. Chaque bogie comporte trois essieux de 200 kN de charge
chacun espacés de 1.69 et 2.02 mètres, respectivement.
Le choix du convoi type « train marchandise réel futur » procure les sollicitations les plus défavorables
de tous les trains actuellement en circulation. Il offre ainsi les bases pour une extrapolation afin de
permettre une augmentation des charges dans le futur.

4.8 Comparaison de modèles de charge de trafic


Une comparaison des facteurs d’amplification dynamique des trois codes SNCF (1927), SIA (1970)
et UIC (1974) est illustrée sur la Figure 10. L'analyse de cette figure révèle que le coefficient dynamique
SNCF (1927) décroît avec les charges permanentes. Il est intéressant de noter que le facteur dynamique
UIC (1974) est réduit principalement pour les portées moyennes et importantes. Ces changements sont
dus à l’évolution de la technologie du rail et du véhicule. En outre, l’utilisation des traverses boulonnées,
le long rail soudé et des voies ballastées a réduit l’effet dynamique. Ces efforts positifs se sont
accompagnés d’une augmentation de la vitesse des trains, qui tende à accroître l’effet dynamique.

100
Facteur d'amplification dynamique

90
80 SNCF (1927)
SIA160(1970)
70
UIC 71 Ф2, Ф3
60
50
40
30
20 p/s=0.6
10
0
0 10 20 30 40
Portée
Figure 10 : Comparaison du coefficient de majoration dynamique pour les chargements
SNCF (1927), SIA 160 (1970) et UIC (1974)

Depuis 1891, date du premier règlement définissant parfaitement les surcharges de calcul, celles-ci ont
passablement évolué dans le temps. Pour s’en rendre compte on a reporté sur la Figure 11 les courbes
donnant, en fonction de la portée, les valeurs des surcharges équivalentes en kN par mètre linéaire de
voie déduites de l’application des règles 1891, 1915/1927 et 1944. Pour être complet, nous avons ajouté
les courbes correspondant au « train marchandise réel futur » qui sert actuellement de référence pour le

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classement des anciens ponts rails et la courbe correspondant au schéma de charge UIC 71 utilisé
actuellement pour le calcul des ponts ferroviaires neufs.

200
Circulaire 1915/1927
180 Règlement 1944
Surcharge équivalente KN/m

Train réel futur


160 Règlement 1891
Schéma de charge UIC71
140
Instruction 1858
120

100

80

60

40

20

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Portée (m)
Figure 11 : Evolution de la charge équivalente

Une comparaison des sollicitations dues aux charges caractéristiques des différents règlements est
illustrée dans les Figures 12 et 13 pour les cas excluant l’effet dynamique.

30000
Circulaire 1915/1927
Reglement 1944(250KN)
25000 Train réel future
Reglemnt 1891
Moment de flexion KN.m

Schémade charge UIC


20000

15000

10000

5000

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Portée (m)

Figure 12 : Evolution du moment de flexion maximum

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3000
Circulaire 1915/1927
Reglement 1944(250KN)
2500 Train réel future
Reglemnt 1891
2000 Schémade charge UIC
Effort tranchant

1500

1000

500

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Portée (m)
Figure 13: Evolution de l'effort tranchant maximal du matériel roulant SNTF

5 Matériel de traction roulant SNTF


Le matériel de traction roulant de la société Nationale de transports ferroviaires (SNTF) est composé de
plusieurs locomotives de configuration, puissance, vitesse, charge à l'essieu diversifiés [SNTF-ARE,
1985; SNTF-SHALCHER and ASSOCIES, 1979].

5.1 Locomotive diesel-électrique 060 YDA


La locomotive 060 YDA fabriquée par le constructeur De Dietrich en 1953 (Figure 14), développe un
effort de traction de 14.8 tonnes à 10 km/h et 2.3 tonnes à 85 km/h et une puissance de 960 ch. Sa vitesse
maximale est de 85 km/h et son poids total est de 72 tonnes réparties sur deux bogies espacés de 7.30
mètres. Chaque bogie comporte trois essieux espacés de 1.65 et 1.85 mètres, respectivement, la charge
à l'essieu est de 12 tonnes.

Figure 14 : locomotive diesel-électrique 060 YDA

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5.2 Locomotive diesel électrique 060 YDB


La locomotive diesel-électrique 060 YDB fabriquée par le constructeur du matériel ferroviaire Alstom
en 1958 (Erreur ! Source du renvoi introuvable.15), développe un effort de traction maximum de 1
6.0 tonnes, un effort de 9.2 tonnes à 18 km/h et une puissance de 920 ch. Sa vitesse maximale est de 80
km/h, son poids total de 59 tonnes réparti sur trois bogies espacés de 1.60 mètres. Chaque bogie
comporte deux essieux espacés de 2.20 mètres. La charge à l'essieu est de 9.83 tonnes.

Figure 15 : locomotive diesel-électrique 060 YDB

5.3 Locomotive diesel-électrique 060 YDC


La locomotive diesel-électrique 060 YDC fabriquée par le constructeur Alstom en 1961 (Erreur ! S
ource du renvoi introuvable.16), développe un effort de traction maximum de 18.5 tonnes, un effort
de 10.0 tonnes à 19 km/h et une puissance de 935 ch. Sa vitesse maximale est de 80 km/h et son poids
total de 72 tonnes réparti sur trois bogies espacés de 1.60 mètres. Chaque bogie comporte deux essieux
espacés de 2.20 mètres. La charge à l'essieu est de 12 tonnes.

Figure 16 : Locomotive diesel-électrique 060 YDC

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5.4 Locomotive diesel-électrique 8-645E/900 RPM


La locomotive diesel-électrique 8-645E/900 RPM (Erreur ! Source du renvoi introuvable.17) d
éveloppe un effort de traction de 14.8 tonnes à 10 km/h et 4.97 tonnes à 40 km/h et 2.3 tonnes à 85 km/h.
Sa vitesse maximale est de 85 km/h et son poids de 78 tonnes réparti sur deux bogies espacés de 4.25
mètres. Chaque bogie comporte trois essieux espacés de 1.73 mètres. La charge à l'essieu est de 130 kN.

Figure 17 : Locomotive diesel-électrique 8-645E/900 RPM

5.5 Comparaison des charges du matériel de traction SNTF


Une comparaison des sollicitations (charge équivalente, moment fléchissant et effort tranchant) est
présentée dans les Erreur ! Source du renvoi introuvable.18 à 20. Pour voir clair, nous avons ajouté l
es sollicitations correspondant au « train marchandise réel futur » et au diagramme de charges UIC71.
On constate que le diagramme de charge "train réel marchandise futur" enveloppe toutes les
sollicitations les plus défavorables de tous les trains réels actuellement en circulation.
200
locomotive_8-645.sdb
180 locomotive_060YDA
locomotive_060YDB
160 locomotive_060YDC
Surcharge équivalente KN/m

train réel futur


140
Schéma de charge UIC71
120

100

80

60

40

20

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Portée (m)
Figure 18 : Evolution de la charge équivalente du matériel

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35000
locomotive_8-645.sdb
30000 locomotive_060YDA
Moment fléchissant KN m
locomotive_060YDB
25000 locomotive_060YDC
train réel futur
20000 Schéma de charge UIC71

15000

10000

5000

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Portée (m)

Figure 19 : Evolution du moment fléchissant du matériel roulant SNTF


3000
locomotive_8-645.sdb
locomotive_060YDA
2500 locomotive_060YDB
locomotive_060YDC
Effort tranchant kN

train réel futur


2000 Schéma de charge UIC71

1500

1000

500

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Portée (m)

Figure 20 : Evolution de l'effort tranchant maximal du matériel roulant SNTF

6 Conclusion
En conclusion, on peut dire que la vérification des ouvrages anciens est un problème complexe et délicat
où tout l’art de l’ingénieur intervient pour limiter au maximum les interventions onéreuses et les
pratiques conservatrices, sans pour autant que la sécurité soit mise en cause.

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Une attention très particulière doit être prêtée à l’application du facteur d’amplification dynamique. Les
effets dynamiques ont une influence et un poids considérable sur la fonction d’état limite. Les codes
EUROCODE-1 (2004) et UIC776-1R (2006a) distinguent l’application de l'effet dynamique pour le
schéma de charge UIC 71, le train réel et la fatigue.
Le modèle de charge SNCF (1944) correspond pratiquement au modèle de charge UIC 71 en excluant
le cas de l’effet dynamique. Par conséquent, on peut conclure que les ponts construits après 1944 pour
les lignes à grande vitesse peuvent répondre aux exigences d’exploitation actuelles. Le train
« marchandise réel futur » couvre toutes les sollicitations du matériel roulant (SNTF) actuellement en
circulation.

7 Références bibliographiques

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ETUDE DU COMPORTEMENT DE LA ZONE TENDUE D’ASSEMBLAGE


METALLIQUE PAR PLATINE D’EXTREMITE EN SITUATION D’INCENDIE
Y. DOUAH a, H.R SEBBAGH a, A. ABIDELAH b, D.E. KERDAL a, A. BOUCHAÏR c,* A. MENDLI a

a LM2SC, Civil Engineering Department, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algeria
b LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algérie.
c Université Clermont Auvergne, Université Blaise Pascal, Institut Pascal, BP 10448, F-63000 Clermont-Ferrand, France
∗ CNRS, UMR 6602, Institut Pascal, F-63171 Aubière, France

Résumé : Cette article est consacrée à l’étude du comportement d’un tronçon en té en situation
d’incendie, tout d’abord un modèle tridimensionnel est créé avec le logiciel Cast3m à température
ambiante, le modèle est ainsi valider par les résultats expérimentaux de la littérature, ensuite le modèle
subie un changement des lois de comportement des composantes du tronçon par des coefficients de
réductions des propriétés des matériaux donnée par l’Eurocode 3 pour simuler l’augmentation de
température et son effet sur le tronçon en té. Cependant le modèle permet de visualiser la dégradation
du tronçon en termes de courbe force déplacement efforts dans le boulon et effort de levier en fonction
de la force appliquée et de contraintes de Von-Mises.
Mots-clefs : Assemblage poteau-poutre, Tronçon en té, Eléments finis, Incendie.

1. Introduction

Suite aux événements tragiques engendrés par les incendies, la prise en compte de la résistance au feu
durant la conception des structures est devenue primordiale, notamment en ce qui concerne les
assemblages métalliques. En raison de leurs différentes composantes (acier, boulons, soudure), les
assemblages sont considérés comme des zones fragiles dans les ossatures métalliques. Différents auteurs
ont étudié le comportement statique et cyclique des assemblages métalliques à température ambiante,
toutefois, peu de travaux ont été consacrés à la prédiction de ce comportement à température extrême
(Cas d’incendie).
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Sous l'action d’un incendie, la caractérisation des assemblages métalliques est rendue complexe du fait
de la variation des propriétés de leurs composantes (Silva et al. 2001). A cet effet, des investigations
expérimentales sur les assemblages métalliques exposés au feu avaient été initiées par le CTICM
(CTICM 1976) et British Steel (British Steel 1982), Ces investigations ont été enrichies par la suite par
différents chercheurs (Lawson 1990) (Leston-Jones et al. 1997). Les résultats obtenus ont permis
d'obtenir des données essentielles sur la dégradation des propriétés des matériaux constituant
l'assemblage. A cet effet, des coefficients de réduction des propriétés des matériaux en fonction de la
température ont été proposés par l'Eurocode (EN_1993-1-2 2005). Ces coefficients sont intégrés aux
lois de comportement des matériaux, permettant ainsi de prédire la résistance des assemblages sous
hautes temperatures.

En outre, des analyses expérimentales et numériques ont été réalisées, afin de compléter les informations
nécessaires à l'évaluation de la résistance au feu des structures et de leurs assemblages. Les résultats
obtenus ont indiqué la présence d'autres phénomènes tels que la force axiale produite par la dilatation
de la poutre sous l'effet de températures élevées (Guo-Qiang Li et al. 2012), ainsi que redistribution des
efforts agissant sur l’assemblage due la perte d'un élément structurel tel qu'un poteau au cours d’un
incendie (Florea Dinu et al 2014) influençant ainsi la résistance mécanique de l’assemblage, De plus,
des essais au feu sur des ossatures métalliques effectués au Cardington laboratory entre 1994 et 1996
ont montré que les poutres atteignaient des températures de 1000°C, par ailleurs les Eurocodes
considèrent que la température de l’acier est plus faible au droit des assemblages du fait de la présence
de quantités supplémentaires de matière, de ce fait la température maximale d’un assemblage ne
dépassera pas les 900°C.

L'objectif de cet article est d'étudier le comportement thermomécanique de la zone tendue des
assemblages par platine d'about boulonnés, qui est représentée par un tronçon en té (Zoetemeijer 1974).
Dans un premier temps, un modèle 3D par éléments finis a été développé à température ambiante, en
utilisant des lois de matériaux élasto-plastiques non linéaires pour les éléments constituant le tronçon en
té. La calibration du modèle 3D a été établie sur la base des résultats expérimentaux disponibles dans la
littérature (Bursi 1998). Par la suite, l'effet de la température est introduit en considérant des lois de
comportement non linéaires et en utilisant le concept de réduction des propriétés des matériaux
constituant les éléments du tronçon en té afin de quantifier le taux de dégradation. Par ailleurs, le modèle
a permis de suivre l'évolution de la résistance et de la rigidité initiale des tronçons en té ainsi que leurs
distributions de contraintes sous chargement thermomécanique.

2. Modélisation numérique
10.1. Modèle numérique 3D du tronçon en té

Un aperçu du modèle 3D du tronçon en té construit en utilisant des éléments volumiques cubiques iso-
paramétriques à 20 nœuds nommés CU20 (Al-Khatab 2007) (Abidelah 2014) et (Sebbagh et al.2021)
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dans Cast3m est donné sur la Figure 1. En raison de la symétrie, uniquement le un huitième du tronçon
en té à été modélisé, cette symétrie est prise en compte en considérant un blocage de déplacement dans
les deux plans de symétries (plan X-Y pour U_Z et plan Y-Z pour U_X), ainsi qu’un encastrement
parfait au niveau de la base du boulon. Ce dernier est constitué d'une tête, d'une rondelle et d'une tige
cylindrique dont le diamètre constant est considéré égal au diamètre de la partie non filetée. En outre,
une longueur équivalente proposée par Agerskov (Agerskov 1977) pour tenir compte de l'effet du
filetage du boulon et de la flexibilité de l'écrou a été utilisée au cours de la modélisation. Un contact
sans frottement est considéré entre la rondelle et la partie supérieure de la semelle du tronçon et sous la
partie inférieure de la semelle.

Figure 1 : Maillage du tronçon en té

10.2. Calibration du modèle numérique à température ambiante

La calibration du modèle numérique est effectuée en comparant les courbes force-déplacement d'un
tronçon en té, obtenues numériquement, avec celles obtenues expérimentalement par (Bursi et Jaspart
1997). Le tronçon en té est un assemblage symétrique, obtenu à partir d`un profilé IPE 300 maintenu
par quatre boulons M12 de classe 8.8. Les caractéristiques géométriques du tronçon en té ainsi que les
caractéristiques mécaniques des matériaux sont indiquées sur les figures (2) et (3).

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Figure 2 : Données géométriques du tronçon de (Bursi et Jaspart 1998)


En termes de résistance et de rigidité initiales, la différence entre les résultats obtenus numériquement
et ceux obtenus expérimentalement est d'environ 2% figure (4), signifiant ainsi que le modèle numérique
représente de manière satisfaisante le comportement réel du tronçon de té à température ambiante.

Figure 3 : Données mécaniques Figure 4 : courbes F − δ expérimentale et


du tronçon de (Bursi et Jaspart 1998) numérique

10.3. Modélisation du tronçon en té en température extrême (cas d’incendie)

La dégradation des propriétés de l'acier en situation d'incendie suite à une augmentation de la


température est prise en compte en apportant des ajustements à la loi de comportement des matériaux
constituant les éléments du tronçon en introduisant des coefficients de réduction proposés par l'Eurocode
3 (EN_1993-1-2 2005). Ces coefficients sont indiqués dans le tableau 1 pour des températures allant de
200°C à 900°C avec des incréments de 100°C. Ces valeurs de température ont été sélectionnées afin de
représenter l'augmentation croissante de la température en situation d'incendie.

Tableau 1 : Coefficients de réduction des propriétés mécaniques de l’acier et des boulons


Température [°C] 20 200 300 400 500 600 700 800 900
Coefficient de réduction de
l’acier 𝒌𝒚,𝜽 1 1 1 1 0,78 0,47 0,23 0,11 0,06

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Coefficient de réduction du
1 0,935 0,903 0,775 0,55 0,22 0,1 0,067 0,033
boulon 𝒌𝒃,𝜽
Coefficient de réduction du
1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,31 0,13 0,09 0,0675
module de Young 𝒌𝑬,𝜽

11. Analyse des résultats


11.1. Courbes Force-Déplacement

Les courbes force-déplacement du tronçon en té obtenues numériquement à température ambiante ainsi


qu'en considérant des températures allant de 200 à 900°C avec des intervalles de 100°C sont données
sur la Figure 2. Pour des températures inférieures à 400°C, les courbes obtenues ont un aspect similaire
avec des diminutions de la rigidité initiale et des résistances ne dépassant pas 15% (Tableau 2) par
rapport au tronçon analysé à température ambiante. Toutefois, pour une température égale à 500°C, la
résistance élastique est caractérisée par une diminution plus importante (45%) que celles de la rigidité
initiale et de la résistance plastique qui atteint 27%.
Par ailleurs, au-delà de 500°C, les courbes force-déplacement sont caractérisées par une forte baisse de
la rigidité initiale ainsi que des résistances élastique et plastique, ces baisses peuvent atteindre jusqu'à
91% en termes de rigidité initiale et des valeurs de 97% et 95% respectivement pour les résistances
élastique et plastique (cas de température à 900°C).

Figure 5 : Courbes F-δ sous températures élevées

Tableau 2 : Résistances, déplacement et rigidité initiale du tronçon en té de (Bursi et Jaspart 1998)


sous températures
𝑭𝒚,𝜽°𝑪 𝑭𝒑,𝜽°𝑪 𝒌𝑵 𝑲𝒊𝒏𝒊,𝜽°𝑪
𝑭𝒚 [𝐤𝐍] 𝑭 [%] 𝑭𝒑 [𝐤𝐍] [%] 𝑲𝒊𝒏𝒊 [ ] [%] 𝜹𝒖 [𝐦𝐦]
𝒚,𝟐𝟎°𝑪 𝑭𝒑,𝟐𝟎°𝑪 𝒎𝒎 𝑲𝒊𝒏𝒊,𝟐𝟎°𝑪
20°C 168,45 // 196,88 // 91,55 // 92
200°C 161,65 4 192,59 2 89,8 2 90
300°C 158,32 6 190,93 3 82,45 10 88
400°C 146,25 13 189,41 4 77,79 15 88
500°C 92,81 45 143,08 27 72,5 21 64

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600°C 47,57 72 63,79 68 38,49 58 9


700°C 21,37 87 30,21 85 16,14 82 8
800°C 11,22 93 18,24 91 11,17 88 8
900°C 5,85 97 9,20 95 8,38 91 7

11.2. Forces dans les boulons et force de levier

L'évolution des forces de levier ainsi que des forces dans les boulons des tronçons de té en fonction des
forces appliquées à température ambiante et pour des températures allant de 200 à 900°C avec des
intervalles de 100°C sont donnée sur les Figures (7) et (8). En outre, les valeurs des forces de levier et
des forces dans les boulons correspondants aux forces élastiques et plastiques sont données dans le
Tableau (3).

Figure 7 : Force dans le boulon en fonction de la Figure 8 : Force de levier en fonction de la force
force appliquée sous températures élevées appliquée sous températures élevée

Les courbes se développent linéairement jusqu’à attendre la force élastique (respectivement pour chaque
cas de température) créant donc un pic dans la force dans le boulon et dans la force de levier, un second
changement se crée à l’attente de la force plastique donnant une diminution de la force dans le boulon
et la force de levier ceci est similaire pour la température ambiante, 200°C et 300°C, Concernant les
temperatures de 400°C à 900°C leurs trajectoire connaissent un troisième pic.
A part cela, pour des températures inférieures à 400°C, la force de levier est la plus affecté par la
température élevée dépassant les 25% par rapport à la température ambiante contrairement à la force
dans le boulon qui atteint 18% à 400°C. Cependant au-dessus de 500°C l’effet de la température élevée
est équivalent par rapport à la force dans le boulon et l’effort de levier

Tableau 3 : Force dans le boulon et force de levier du tronçon en té de (Bursi et Jaspart 1998) sous
températures

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𝑭𝑩𝒚,𝜽°𝑪 𝑭𝑩𝒑 ,𝜽°𝑪 𝑭𝑸𝒚,𝜽°𝑪 𝑭𝑸𝒑 ,𝜽°𝑪


𝑭𝑩𝒚 [𝐤𝐍] [%] 𝑭𝑩𝒑 [𝐤𝐍] [%] 𝑭𝑸𝒚 [𝐤𝐍] [%] 𝑭𝑸𝒑 [𝐤𝐍] [%]
𝑭𝑩𝒚,𝟐𝟎°𝑪 𝑭𝑩𝒑 ,𝟐𝟎°𝑪 𝑭𝑸𝒚,𝟐𝟎°𝑪 𝑭𝑸𝒑 ,𝟐𝟎°𝑪
20°C 260,45 // 364,60 // 91,997 // 167,72 //
200°C 244,45 6 344,82 5 82,798 10 152,23 9
300°C 237,283 9 335,68 8 78,96 14 144,74 14
400°C 213,914 18 315,87 13 67,666 26 126,46 25
500°C 132,624 49 227,80 38 39,818 43 84,72 49
600°C 67,358 74 90,95 85 19,786 78 27,17 84
700°C 30,243 88 42,05 88 8,8694 90 11,85 93
800°C 15,898 94 26,98 93 4,6761 95 8,74 95
900°C 8,2836 97 13,38 96 2,431 97 4,19 98
*𝑭𝑩𝒚 : la force dans le boulon pour 𝑭𝒚 ; *𝑭𝑩𝒑 : la force dans le boulon pour 𝑭𝒑 ; *𝑭𝑸𝒚 : la force de levier pour 𝑭𝒚 ; *𝑭𝑩𝒚 :
la force de levier pour 𝑭𝒑 ;

11.3. Evolution des contraintes de Von Mises

La répartition des contraintes de Von-Mises du tronçon en té sous les temperatures 20°C (température
ambiante), 500°C et 900°C ainsi que leurs déformations pour les états de force 𝐹𝑦 et 𝐹𝑝 sont représenter
dans les figures (8) (9) et (10), l’analyse de la répartition des contraintes montre que pour l’état de force
𝐹𝑦 , la concentration de contraintes se produit au niveau du congé de raccordement , et pour 𝐹𝑝 , la
concentration de contraintes se produit au niveau du boulon, ceci est accompagnée par la déformation
de la tête de boulon, ce qui signifie que la perturbation dans la trajectoire des courbes sur la figure (7)
et (8) est due à la création d’une première rotule au niveau du cogné de raccordement, puis la seconde
au niveau du boulon.

(a) (b)

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Figure 8 : Déformés et répartitions des contraintes de Von-Mises à température ambiante (a) force
élastique Fy , (b) force plastique Fp

(a) (b)
Figure 9 : Déformés et répartitions des contraintes de Von-Mises à 500°C (a) force élastique F_y ,
(b) force plastique Fp

(a) (b)
Figure 10 : Déformés et répartitions des contraintes de Von-Mises à 900°C (a) force élastique 𝐹𝑦 ,
(b) force plastique 𝐹𝑝

12. Conclusions

Dans cet article, nous étudions le comportement des tronçons en T en situation d'incendie au moyen de
la méthode des éléments finis, la loi de comportement de l’acier et du boulon sont modifiées par les
facteurs de réductions donnée par l’Eurocode 3 pour crée l’effet de l’augmentation de la température en
situation d’incendie, l’analyses des résultats que le tronçon en té subit une chute libre dans ces
performances en terme de résistance dépassant les 70% et 50% en se qui concerne la rigidité initiale à
600°C par rapport au tronçon analysé a température ambiante, l’analyse montre également que

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l’augmentation de la température en situation d’incendie a une influence plus importante sur le


comportement élastique du tronçon par rapport à la phase plastique à 400°C la résistance élastique
diminuent de 13% et la résistance plastique de 4%.

13. Références

[1] Simones da Silva L, Santiago A, Real VP. A component model for the behaviour of steel joints at elevated
temperatures. J Const Steel Res 2001;57:1169–95
[2] Kruppa J. Re´sistance en feu des assemblages par boulous. CTICM Report, Document No. 1013-1, Centre
Technique Industrial de la Construction Metallique, St. Re´my les Chevreuse, France, 1976. [English translation
available entitled fire resistance of joints with high strength bolts.]
[3] The performance of beam/column/beam connections in the BS 5950: Part 8 fire test. Reports
T/RS/1380/33/82D and T/RS/1380/34/82D, Rotherham, UK: British Steel, Swindon Laboratories; 1982.
[3] CEN, Eurocode 3 (2005): General rules —Structural fire design-Part 1-2: Design of steel structures
[4] Lawson RM. Behaviour of steel beam-to-column connections in fire. Struct Engr 1990;68(14):263–71.
[5] Leston-Jones LC, Lennon T, Plank RJ, Burgess IW. Elevated temperature moment–rotation tests on steelwork
connections. Proc Inst Civ Engr Structs Bldgs 1997;122:410–9.
[6] Guo-Qiang Li, Ling-Zhu Chen, Jiao-Ting Li b, Guo-Biao Lou , Modeling of end-plate bolted composite
connection in fire considering axial force effects, Journal of Constructional Steel Research 76 (2012) 133–143
[8] Florea Dinu, Dan Dubina Ioan Marginean ,Calin Neagu. Experimental tests of steel beam-to-column joints
under column loss scenarios. EUROSTEEL 2014, September 10-12, 2014, Naples, Italy
[9] Zoetemeijer P, -Une méthode de conception pour le côté tension des assemblages poutre-poteau boulonnés
chargés statiquement, Héron, vol.20, 1974, p.1-59.
[10] Z. Al-Khatab, A. Bouchaïr, Analysis of a bolted T-stub strengthened by backing-plates with regard to
Eurocode 3, J. Constr. Steel Res. 63 (2007) 1603-1615. https://doi.org /10.1016/j.jcsr.2007.01.012.
[11] A. Abidelah, A. Bouchaïr, D. Kerdal, Influence of the flexural rigidity of the bolt on the behavior of the T-
stub steel connection, Eng. Struct. 81 (2014) 181-194. https://doi.org/10.1016/j.engstruct .2014.09.041
[12] H.R Sebbagh, D.E.D. Kerdal, A. Abidelah, A. Bouchaïr, T-stubs with two and four bolts under monotonic
and cyclic loading, J. Constr. Steel. Res. 178 (2020)
[13] H. Agerskov, High-Strength Bolted Connections Subject to Prying, J. Struct. Div.102 (1976)161-175.
[14] O.S. Bursi, J.P. Jaspart, Basic issues in the finite element simulation of extended end plate connections,
Comput and Struct. 69 (1998) 361-382. https://doi.org/10.1016/S0045-7949(98)0013 6-9.
[15] Abdessamade Mendli, Djamel El Ddine Kerdal , Abdelhamid Bouchair , Anis Abidelah, Analysis of the
behaviour of cover-plate stainless steel bolted connections, Journal of Constructional Steel Research Volume 190,
March 2022, 107125

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INSTABILITE DYNAMIQUE DES RESERVOIRS SURELEVES METALLIQUES


SOUS EXCITATION SISMIQUE
Hadj-Djelloul Nasreddine1 , Djermane Mohammed1

1
(Laboratoire FIMAS , Université Tahri Mohammed Bechar Algerie )

Résumé : Les réservoirs de stockage surélevés avec un réservoir combiné d'un cône tronqué et d'un
cylindrique supérieur superposé sont fréquemment utilisés. L’inclinaison des parois du cône avec la
présence de la force de séisme développe des contraintes critiques. Le but de la présente étude est
d’analyser l’effet de l’angle d’inclinaison de la cuve sur la stabilité non linéaire des réservoirs surélevés
coniques. Un système structurel non linéaire numérique en 3D est simulé en utilisant la méthode des
éléments finis.
Mots- clés : Réservoir surélevé, interaction fluide structure, éléments finis, séisme, Inclinaison des
parois

1. Introduction

Les réservoirs surélevés de stockage sont des structures stratégiques dans la vie municipale ou dans les
activités industrielles. Ces ouvrages sont utilisés comme des installations de stockage d'eau et dans
l'industrie pour le stockage des hydrocarbures. Le présent travail est motivé par le manque
d'informations sur le comportement dynamique non linéaire des réservoirs surélevés coniques en acier.
2. Cas d’étude

L’exemple de cette étude est un réservoir surélevé conique réel en acier de 1000 m3 de capacité situé a
Kalimna prèes de l'entrée des lacs à Victoria, Australie.
2.1. Résultats d’analyse modale des trois modèles

Les valeurs des fréquences fondamentales des trois modèles numériquement sont regroupés dans le
tableau 1 :
Tableau 1 : Résultats d'analyse pour le modèle de réservoir conique surélevé

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Modèle–A-30° Modèle –B-45° Modèle –C-60°


Fréquence Masse de Fréquence Masse de Fréquence Masse de
participation (%) participation(%) participation(%)
[Hz] [Hz] [Hz]
Mode
0.258 0.375 0.204 0.572 0.163 0.709
Convective
Mode
1.07 0.579 1.24 0.379 1.19 0.229
Impulsive

Tableau 1 : Résultats d'analyse pour le modèle de réservoir conique surélevé


2.2. Analyse transitoire

L’analyse transitoire dynamique des 3 modèles avec prise en compte de l’effet de l’interaction fluide
structure, la flexibilité des parois et le ballotement de fluide sous l’excitation sismique de séisme de San
Fernando a été effectué avec la prise en compte de la plasticité afin de d’étudier la stabilité des trois
modèles et voir les zones de flambement du réservoir surélevé. Les figures 1 et 2 montrent les
déformations correspondantes à chaque modèle.
−3
Déformation plastique à la base du réservoir

0.05 810
Déformation plastique à la base de la tour

Modèle-A-30° Modèle-A-30°
Modèle-B-45° Modèle-B-45°
0.04 Modèle-C-60° Modèle-C-60°
−3
610

0.03
−3
410

0.02

−3
210
0.01

0 0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10

Temps (s) Temps (s)

Figure 1 : Déformations plastiques à la Figure 2 : Déformations plastiques à la base de


base du réservoir la tour

3. Conclusion

Au cours de ce travail, nous nous sommes intéressés au comportement dynamique des réservoirs
surélevés en acier sous le mouvement sismique du sol en utilisant la technique d’éléments finis. Les
conclusions tirées sont les suivants:

Le pourcentage de la participation massique de la partie convective augment avec
l’augmentation de l’angle d’inclinaison de la cuve par rapport à l axe vertical, contrairement au
pourcentage de la participation massique de la partie impulsive .
• Le renforcement de la partie cuve-tour a une grande importance sur la résistance au flambement
de la paroi et qui va permettre de rigidifier cette partie.
• L’angle d’inclinaison de la cuve est un paramètre clé pour la conception des réservoirs surélevés
coniques en condition sismique. Il a été conclu que la conception de la cuve avec un angle de
45° avait une meilleure performance sismique sous la composante sismique horizontale par
rapport à 30 et 60 degré d’inclinaison de la cuve .
4. Références

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1. El Damatty A.A, Korol R.M, and Mirza F.A, “Stability of Imperfect Steel Conical Tanks under
Hydrostatic Loading”, Journal of Structural Engineering, ASCE, and Volume: 123, Issue: 06,
pp. 703-712, 1997.
2. American Lifelines Alliance. Seismic fragility formulations for water systems. ASCE; 2001.
3. [API 08] : Standard 650 : Welded Tanks for Oil Storage, ELEVENTH EDITION, 2008.
4. American Water Works Association (AWWA), 1984 and 2005, Welded steel tanks for water
storage. AWWA D100, CO.
5. European Committee for Standardization (CEN). (2006). Eurocode 8: Design of structures for
earthquake resistance—Part 4: Silos, tanks and pipelines.
6. Moslemi, M., Ghaemmaghami, A.R., Kianoush, M.R. (2016). Parametric based study for design
of liquid-filled elevated tanks. Canadian Journal of Civil Engineering, 43(7): 619-630.

VALORISATION DE L’UTILISATION DU BETON CELLULAIRE COMME


MATERIAUX DE REMPLISSAGE DE L’ENVELOPPE DU BATIMENT A
STRUCTURE MIXTE THEME 6
HAMADI Mohamed Ouahbi1* ; MOKHTARI AbderahmaneMejedoub1 ; GOUFI Nourredine2 ; ZAIRI
Abdellatif1
Wahbihamadi15@gmail.com
1Laboratoire de Matériaux, Sols et Thermique (LMST) USTOMB, BP 1505 El M’Naouer, Oran, Algérie.
2Laboratoire de Mécanique des Structures et Stabilité des Constructions (LM2SC), USTOMB, BP 1505 El M’Naouer, Oran
Algérie.

Résumé : Nous présentons dans cet article une étude portant sur la valorisation du béton cellulaire utilisé comme
matériau de l’enveloppe de bâtiment dans le contexte climatique locale. Le béton cellulaire a fait objet d’une étude
de formulation et caractérisation thermo physique en vue d’optimisation de ses performances énergétiques, en
essayant plusieurs combinaisons de ses constituants. Les résultats obtenus ont permis de l’identifier et le classer
comme matériau léger et ayant une conductivité thermique de moins que 0.70 W/m.K. Pour tester ses
performances par rapport au matériau classique la brique creuse, nous avons par simulation sous le logiciel
TRNSYS.16 étudié les besoins énergétiques d’un cas de bâtiment à deux variantes d’enveloppe : paroi en béton
cellulaire et paroi classique en double couche de brique creuse. Les résultats obtenus on permit de le valoriser
par rapport à la maçonnerie classique et ceci du point de vue économie sur les matériaux et sur l’énergie à
consommer.

Mots-Clefs : Bâtiment à structure mixte ; Enveloppe ; Béton cellulaire ; Simulation dynamique ; Efficacité
énergétique.

Abstract: In this article, we present a study on the valorization of cellular concrete used as a building envelope
material in the local climate context. The cellular concrete has been the subject of a thermo-physical formulation
and characterization study with a view to optimizing its energy performance, by testing several combinations of
its constituents. The results obtained made it possible to identify it and classify it as a lightweight material with a
thermal conductivity of less than 0.70 W/m.K. To test its performance against the conventional hollow brick
material, we used a simulation using TRNSYS.16 to study the energy needs of a building case with two envelope
variants: aerated concrete wall and conventional double layer hollow brick wall. The results obtained made it
possible to value it compared to conventional masonry and this from the point of view of economy on materials
and energy to be consumed.

Key-Words : Mixed frame building ; building envelope ; Cellular Concrete ; Dynamic simulation ; energy
efficiency.
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1 Introduction
Les acteurs professionnels du secteur du bâtiment cherchent à optimiser ses dépenses énergétiques,
diminuer ses émissions de CO2 et améliorer son confort thermique et acoustique, en adoptant de
nouvelles stratégies basées en particulier sur l’utilisation de nouveaux matériaux ayant une contribution
aux performances énergétiques.
Le développement durable est une croissance qui doit répondre aux besoins d’aujourd’hui sans
compromettre la satisfaction des besoins des générations futures. La construction durable comprend
plusieurs axes parmi lesquels l’efficacité énergétique des bâtiments, gouvernée par l’isolation thermique
du bâtiment, constitue un défi majeur qu’il faut garantir. La problématique de l’efficacité énergétique
peut être solutionnée par l’utilisation du béton cellulaire au vue de ses caractéristiques thermo-
physiques. Le béton cellulaire assure également une économie énergétique, le respect de
l’environnement et contribue à un confort de l’habitat tout à fait particulier, tant en été qu’en hiver. Les
murs construits uniformément en béton cellulaire ne présentent pas de ponts thermiques et évitent ainsi
les condensations et les moisissures qui en résultent [1]. Le béton cellulaire peut être utilisé dans une
grande variété d’applications. Ce matériau est couramment utilisé sous forme non armée en Europe
centrale et orientale, en Chine et en Inde. Les pays développés, comme le Japon, la Corée du Sud,
l'Australie, les États-Unis ou l'Europe occidentale maîtrisent les dernières techniques plus sophistiquées.
On estime, à l'échelle européenne, que beaucoup de maisons individuelles sont construites chaque année
avec le béton léger cellulaire [2]. Le béton cellulaire répond parfaitement aux exigences d’aujourd’hui,
il permet de construire durablement et montre un cycle de vie optimal.
L’Afrique du nord et en particulier l’Algérie son secteur du bâtiment consomme plus de 40 % de
l’Energie finale devançant le secteur agricole ainsi que le secteur industrielle et celui des transports ce
qui constitue une charge colossale vue que le secteur du bâtiment est un secteur non productif mais
énergivore [3] cette grande consommation peut être expliqué par le fait que la construction en Algérie
n’a pas beaucoup évoluer est-elle s’appuient principalement sur les matériaux ordinaire , donc il est
nécessaire de lutter contre cette consommation par l’introduction de nouvelles stratégies et des
matériaux innovant performant sur le plan écologique et l’isolation .
La réduction de la consommation d’Energie dans le secteur du bâtiment permet à l’Algérie d’avoir une
quantité d’énergie économisée et réservée pour l’exportation en raison de la demande mondiale élevée
suite aux derniers événements dans le monde et ce qui permet d’enrichir l’économie du pays.
Dans ce contexte on va proposer un cas d’étude d’une simulation avec le logiciel TRNSYS.16 en
utilisant un béton cellulaire non autoclave que nous avons formulé et réalisé expérimentalement au
département de génie civil campus IGCMO-USTO ayant une conductivité thermique égale à 0.35 wm-
1k-1. Cette propriété lui confère d’être un bon isolant thermique et un matériau alternatif de remplissage
afin de valoriser et exhorter l’utilisation de ce dernier au détriment de la brique creuse et le parpaing.
Des comparaisons de performances énergétiques ont été opérées sur des cas d’enveloppe (maçonnerie
en brique creuse et en béton cellulaire que nous avons formulé) de bâtiment à structure en charpente
mixte, implanté à Oran.
L’efficacité énergétique d’un bâtiment est définie comme le rapport entre l’énergie reçue par le système
et la totalité d’énergie qu’il consomme. Ce fonctionnement englobe l’ensemble des techniques utilisées
pour restreindre au maximum la consommation d’énergie dans un logement. Il vise à conserver le
maximum de confort thermique nécessaire au quotidien. L’objectif principal d’une consommation
énergétique efficace est d’être performant tout en consommant un minimum d’énergie. Dans un sens
plus large, cette notion fait référence aux meilleures pratiques pour diminuer la consommation en faisant
appel à des technologies plus modernes et plus efficaces. L’idée est de toujours moins consommer et de
faire des économies par la même occasion. En tant que premier consommateur d’énergie, un bâtiment
doit être paramétré le mieux possible pour ne consommer que le strict nécessaire. Dans ce contexte La
problématique de l’efficacité énergétique peut être solutionnée par l’utilisation du béton cellulaire au
vue de ses caractéristiques notamment thermique.

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Le béton cellulaire non autoclave (mousse) est classé comme étant un béton léger dont la masse
volumique ne dépasse pas 1850 kg/m3 [4]. C’est un matériau très poreux contenant de multiples cavités
sphériques qui lui confère sa structure alvéolaire source de sa désignation.
Afin de lutter contre les effets indésirables des granulats légers vue que la production de ces derniers est
souvent énergivore, le béton cellulaire présente une alternative basée sur le remplacement de ces
granulats par de l’air piégé. Cette technique d’inclusions gazeuses présente un cout énergétique de
production généralement plus faible [5]. La macro porosité du béton cellulaire est créée par
l'incorporation d'un réseau de bulles d'air dans une matrice cimentaire à l'aide d'un agent moussant
(entraineur d’air ou tensioactif) [6]. Les recherches sur ce type de bétons cellulaires ont porté sur
différentes catégories d’agents moussants [7] et [8], en particulier des agents protéiques (produits
albumineux provenant de déchets de boucherie), des agents synthétiques (détergents) et des agents à
base végétale. En effet, la fabrication du béton mousse ne nécessite que peu d’énergie. 300 kW/h
suffisent à produire 1m3 de béton cellulaire auto-clavé soit 10 fois moins que l’énergie nécessaire pour
fabriquer des briques pleines de terre cuite. Ceci illustre clairement l’aspect écologique de ce matériau
dont la fabrication ne dégage aucun gaz toxique et ne pollue absolument pas l’eau [1]. Dans le but de
valoriser et exhorter l’utilisation de ce dernier au détriment de la brique creuse et le parpaingnous avons
proposé une étude comparative de performance énergétique sur des cas d’enveloppe (maçonnerie en
brique creuse et en béton cellulaire que nous avons formulé) de bâtiment à structure en charpente mixte.

2 Méthodologie
2.1 Présentation du cas d’étude
Afin d’analyser les performances énergétiques du béton cellulaire, nous avons considéré un cas de
bâtiment à usage administratif et implanté à Oran. Les comparaisons de performances énergétiques ont
été opérées, par simulation sur le logiciel TRNSYS.16, sur des cas d’enveloppe : - maçonnerie en brique
creuse et - en béton cellulaire. Le bâtiment à structure mixte (charpente métallique et béton armé). Il est
aménagé d’un rez de chaussée et un étage supérieur, implanté à Oran. Les figures 1 et 2 ci-dessous
montrent des vues en plan d’aménagement des deux niveaux, en outre la figure 3 montre une coupe du
plancher collaborant.

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Figure 1. Vue en plan du Rez de chaussée.

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Figure 2. Vue en plan du 1er étage.

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Figure 3. Vue de coupe du plancher collaborant.

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2.2 Caractéristiques thermo physiques des matériaux considérés


Notre équipe de recherche a pu formuler plusieurs gammes une série de béton cellulaire de conductivité
variant de 0.16 w/mk a 0,66w/mk. Le béton cellulaire choisie pour cette simulation possède une
conductivité thermique de 0,35w/mk, une capacité thermique de 1100 j /kg k et une résistance à la
compression supérieure a 3 MPA ce qui lui permet d’être utilisé comme un bloc de remplissage d’après

les normes en vigueur [7]. Ce dernier a été formulé en tenant compte du cout et l’aspect écologique en
utilisant un rapport S/C égale a 1 et sans ajout. Tandis que ce dernier possède une masse volumique de
l’ordre de 1200kg/m 3 ce qui permet de mieux alléger la structure. Les caractéristiques des différents
matériaux constituants les deux cas de parois d’étude sont regroupées dans le tableau 1.
Tableau 1. Caractéristiques de parois étudiées [9].

Conductivité Densité Capacité Thermique


Matériaux
(W/m.K) (Kg/m3) (J/kg.K)

Couche de ciment 1,5 1500 1000

Brique 1,08 1650 1000

Béton 1,75 2450 920

Béton cellulaire 0,35 1200 1100

BA 13 0,25 1200 1000

Porte en bois 0,2 600 1600

Fenêtre simple vitrage 1,2 2750 830

2.3 Simulation par TRNSYS.16 :


La simulation a été faite par le logiciel TRNSYS.16 [10],[11],[12] ce dernier c’est un logiciel de
simulation destiné principalement aux domaine des énergies renouvelables et du bâtiment. L’étude
comparative a été faite durant la période hivernale du 1er janvier jusqu’au 31 mars 2020 et nous avons
pris en considération les mêmes épaisseurs des cloisons (brique creuse, béton cellulaire) avec le même
revêtement. La température de référence d’hiver pour ce cas d’étude a été prise égale à 18c°.

3 Analyse et résultats :
La modélisation a été faite pour les deux niveaux illustrés dans la figure 1 et 2 afin de s’approcher du
comportement réel du bâtiment. Dans ce travail on va présenter uniquement les résultats obtenus au
niveau du rdc. Après l’extraction des résultats la journée critique a été repérée le 11 janvier. Les figures
4 et 5 montrent l’évolution de la température de l’air libre durant les 24h de la journée du bâtiment
modélisé avec la brique creuse et le béton cellulaire respectivement.

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018
Evolution de la température
Température (c°) 016
014
012
010
008
006
004
002
000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

TAE Heures TAI_RECEPTION


TAI_B.DIRECTEUR TAI_B.COMPTABLE
TAI_B.SECRETAIRE TAI_HALL

Figure 4. Evolution de la température dans les différentes zones pour le jour critique considéré (cas de brique creuse RDC).

020
Evolution de température
018
016
Température (c°)

014
012
010
008
006
004
002
000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

TAE
Heures TAI_RECEPTION
TAI_B.DIRECTEUR TAI_B.COMPTABLE
TAI_B.SECRETAIRE TAI_HALL

Figure 5. Evolution de la température dans les différentes zones pour le jour critique considéré (béton cellulaire RDC).

Dans le but de voir le comportement des deux matériaux nous avons pris le bureau du directeur comme
étant témoin. La figure 6 présentée ci-dessous montre que les cloisons en béton cellulaire ce comporte
mieux que celles en brique creuse. A titre indicative, la température de l’air ambiant à 16h dans le bureau
du directeur construit avec du béton cellulaire est de l’ordre de 15 C° tandis que la température est de
l’ordre de 14.3C° pour la brique creuse.

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Comparaison température libre bureu du directeur


016
015
014
Température (c°)

013
012
011
010
009
008
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Heures
TAI_B.DIRECTEUR-Brique creuse TAI_B.DIRECTEUR-béton cellulaire

Figure 6. Comparaison de l’évolution de la température d’air du bureau direction pour le jour critique (brique creuse, béton
cellulaire).
3.1 Evolution des besoins énergétiques
Dans le but de quantifier les besoins énergétique la figure 7 illustre les résultats de la comparaison
obtenue avec les deux matériaux pour de différentes zones du rdc.

Besoins Energétique RDC des 3 mois


Besoin énergétique en kwh

390,17
360,85

261,07 280,12 280,13


231,84 245,65 244,38

B.RECEPTION B.DIRECTEUR B.COMPTABLE B.SECRETAIRE


ZONES

mur en BC mur en brique

Figure 7. Evolution des besoins énergétiques pour la saison de chauffage (brique, béton cellulaire).

On remarque clairement que le bâtiment à enveloppe en béton cellulaire consomme moins d’énergie a
titre d’exemple le bureau du directeur a besoin que de 360 kWh en revanche dans le cas d’un remplissage
en brique creuse le besoin est de l’ordre de 390kwh. La figure 8 montre les résultats de consommation
global au niveau du rdc durant les 3 mois.

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Besoins énergetique global RDC

[VALEUR] [VALEUR]
KWH KWH

brique creuse béton cellulaire

Figure 8. Comparaison des besoins énergétique pour les deux cas de paroi, dans toutes les zones du RDC.

On constate une différence de consommation global l’ordre de 130 KWh uniquement pour le RDC pour
un bâtiment assez simple et une zone de climat tempéré donc le béton cellulaire peut être une solution
afin de réduire la consommation d’énergie au niveau national et en particulier dans les régions plus
froides sachant que ce dernier peut contribuer aussi à alléger la structure notant également que ça
production est moins énergivore.

4 Conclusion
Le béton cellulaire est un matériau plus léger que les autres matériaux à base de ciment, offre de
nombreux privilèges (légèreté, isolations thermique, l’écologie…). Ce dernier peut être utilisé dans une
grande variété d'applications et offre de meilleures performances thermiques par rapport à d’autres
matériaux tels que la brique creuse ce qui a été prouvé par la simulation. Il apporte des économies sur
les matériaux et sur les besoins énergétiques de chauffage et aussi de rafraichissement.

5 Références bibliographiques

[1] Febegel.,2011. Le béton cellulaire Matériau d’avenir, éditeur jacques sizaire, Bruxelles. Vol.122,pp32.
[2] Xella. fabricant allemand de béton cellulaire.
[3] Moussaoui.T.,2017. Atelier national sur l’efficacité énergétique.
[4] Neville. A.,2000. Propriétés des bétons. Eyrolles, paris.vol.824.pp250.
[5] Samson.G, 2015. Synthèse et propriétés de mousses minérales. Vol. 215, issus 2, pp 31-38.
[6] Benyoucef.M., Miled.k. and Neji.J.,Naccache.M.,2015.Formulation et caractérisation mécanique d'un nouveau béton.
JOURNEES NATIONALES DU BETON JNB'15,Hammamet,pp.1-5.
[7] Bessadi.L.,Astrand.J.Johansson.E.Laid.S.Teggour.H.and Toumi.N.1993.matériaux thermiquement isolants.centre
national CNERIB, centre d’étude LCHS, université de Lund suède, pp 48-49.
[8] Zambon A.,2018.Formulation et caractérisation physique d'un béton léger de mousse et à base d’argile : valorisation des
sédiments fins de dragage,bordeaux,pp31-41.
[9] Mohamed.B.,2016. Study of the effect of sun patch on the transient thermal behaviour of a heating floor in Algeria Energy
build,133,pp 257-270.
[10] The getting started manual TRNSYS.16.
[11] The component mathematical reference manual TRNSYS.16.
[12] The multizone building (type56-TRNBUILD) manual TRNSYS.16.

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DETECTION DES ENDOMMAGEMENTS DANS UN PONT EN FER PUDDLE PAR


UNE ANALYSE INVERSE DES REPONSES EN CONTRAINTES SOUS UN TRAFIC
FERROVIAIRE REEL – CAS DU PONT PK 107+373 (OUED TLELAT-TLEMCEN).
IGLOULI Sidali 1 *, BOUMECHRA Nadir 1et HAMDAOUI Karim 1
*iglouli.sidali@gmail.com
1 EOLE, Département de Génie civil, Faculté de Technologie, Université de Tlemcen, Algérie.

Résumé : La ligne ferroviaire du nord-ouest algérien dans sa partie reliant les wilayas d’Oran à Tlemcen et allant
jusqu’aux frontières Marocaines contient des dizaines de ponts construits durant la période 1887-1916 et donc
dépassaient leur durée de vie théorique. Par conséquent, il est devenu nécessaire de les surveillez afin d’évaluer
leur intégrité et s’assurer qu’ils remplissent toujours leurs fonctions en toute sécurité, ou nécessitent des
réparations voir des remplacements. Cette ligne présente, à l’entrée du village d’Ouled Mimoun, un pont
métallique biais de 10 m d’ouverture droite. Une poutre de ce pont a subi plusieurs endommagements suite à des
chocs multiples de véhicules lourds. Une opération de surveillance de l’ouvrage a été menée à travers le placement
de jauges de déformation et la lecture de la variation des contraintes lors du passage de trains réels. L’analyse
inverse de ces réponses enregistrées a permis de confirmer les endommagements relevés et d’évaluer leurs
amplitudes.

Mots-Clefs : pont ferroviaire ; surveillance ; endommagement ; analyse inverse ; contraintes.

Abstract: The northwestern Algerian railway line, which connects the wilayas of Oran to Tlemcen and extends to
the Moroccan borders, crosses several bridges built in the 1890s and thus exceeds their theoretical life span.
Therefore, it has become necessary to monitor them in order to assess their integrity and ensure that they are still
performing their functions safely, or require repairs or even replacement. This line presents a 10 m long skewed
steel bridge at the entrance to the village of Ouled Mimoun. One girder on of this bridge suffered several damages
as a result of multiple shocks. A monitoring operation of the structure was carried out through the placement of
strain gauges and the reading of the stress variation during the passage of real trains. The inverse analysis of
these recorded responses made it possible to confirm the observed damages and to assess their amplitude .

Key-Words:railway bridge;monitoring;damage; inverse analysis;stresses.

1 Introduction
Le transport ferroviaire en Algérie n'a cessé de croître depuis sa création en 1857. Actuellement, Le
trafic atteint une capacité de 43 millions de passagers et 4 millions de tonnes de fret. En effet, le réseau
exploité s'étend sur une distance de 4200 km et comprend plus de 2000 ponts ferroviaires dont environ
20 % existent depuis plus d'un siècle. Les ponts représentent les parties les plus sensibles d’un réseau
ferroviaire car leur éventuelle dégradation peut sérieusement affecter la sécurité des voyageurs, et peut
avoir des répercussions commerciales et économiques importantes.
La surveillance de la santé des structures (SHM) représente une solution intéressante pour la gestion des
ouvrages d’art, d'autant plus aujourd'hui que l'industrie des capteurs et des systèmes d'acquisition et de
transmission ne cesse de progresser en faveur des techniques de traitement et d'analyse de données et de
simulation numérique[1]. Les recherches actuelles en SHM visent essentiellement à tirer parti des
avantages décrits ci-dessus, en vue de développer des procédés, permettant d'extraire le maximum
d'informations utiles sur les caractéristiques structurelles, sensibles aux différents types de dommages,
au moindre coût possible, et de compléter la synthèse qualitative et la subjectivité de l'élément
humain[2]. La performance de tout système de SHM dépend du niveau d'accessibilité aux informations
recueillies sur les dommages (sa détection, sa localisation, son étendue et l'estimation de la durée de vie
résiduelle de la structure étudiée)[3].
De nombreux travaux de recherches ont été réalisés sur les systèmes de détection de dommages
structuraux dans les ponts. Bien que des modèles numériques ou des modèles expérimentaux à petite
échelle conçu au laboratoire aient été envisagés, relativement peu de travaux ont été menés in situ sur
des structures réelles [4–10].En effet, endommager volontairement un pont réel en service est plus
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difficile car il est coûteux et souvent non autorisé par les autorités. De plus, les tests en laboratoire sont
plus faciles à contrôler que sur des structures réelles.
En particulier, les ponts métalliques en treillis ont fait l’objet de plusieurs contributions dans la
littérature. Dans les travaux [11–13],les auteurs effectuaient des essais dynamiques sur deux ponts
métalliques en treillis au japon, en leur faisant créer des endommagements artificiels. Les données sont
enregistrées sous l’effet de différents cas de chargement et en considérant de multiples configurations
de capteurs. Plusieurs formes statistiques des caractéristiques sensibles aux dommages ont été étudiées
dans le but de détecter les endommagements pré-appliqués. Certains chercheurs [14–16], ont développé
des approches probabilistes selon le schéma Bayésien pour la détection et la localisation des
endommagements simulés, sur le Dowling Hall footbridge (États-Unis) et le Saraighat Bridge (Inde).
Elles sont basées sur la mise à jour du modèle numérique à partir des paramètres modaux extraits des
réponses d’accélérations enregistrées. Il en résulte que le succès de ces méthodes dépend de la précision
du modèle EF initial, des paramètres de mise à jour sélectionnés et des résidus considérés et également
de leurs poids. En utilisant l'approche du moment temporel sur des enregistrements d'accélération, T.
Svendsen et al [17,18]ont pu détecter et localiser les connexions défectueuses sur la Hell bridge test
arena. Kazuma [19] a utilisé la courbure de la fonction de réponse en fréquence (FRF) pour analyser les
données recueillies sur le pont métallique de by Älv. Sous certaines conditions, l'approche a réussi à
détecter et à localiser les dommages pré appliqués. Chen et al[20] proposaient une nouvelle technique
basée sur les lignes d’influences des contraintes pour localiser les endommagements, la méthode a été
validée à travers une étude de cas sur le tablier du pont suspendu de Tsing Ma au Japon.
Dans ce travail, nous nous intéressons à une méthode récemment développée [21], basée sur une analyse
inverse des réponses statiques de déplacement d'une structure, soumise à une charge roulante , afin de
définir la raideur réelle et donc un éventuel changement de rigidité par rapport à un modèle numérique
de référence, développé en éléments finis et représentant la structure saine. En utilisant le même principe
sur des enregistrements de contraintes et de déplacements sur un modèle réduit d’un tablier de pont
métallique, construit au laboratoire, l’analyse inverse a permis de détecter des rigidités supplémentaires
causées par des éléments surfaciques omis du modèle numérique initial [22]. L’objectif de ce travail
consiste à appliquer la méthode développée sur un pont réel. L’ouvrage traité est un pont ferroviaire
biais en treillis situé au PK 107+373 de la ligne Oued Tlélat-Frontière Maroc dans la Wilaya de Tlemcen.
Le pont constitue un excellent exemple car il a subi des chocs de véhicules, entraînant d'importants
dommages dans sa partie centrale. Un enregistrement de contraintes a été effectué lors du passage d'un
train réel à l'aide de jauges de contraintes placées sur certains éléments du pont. Sur la base des réponses
enregistrées, une analyse inverse est développée sur le modèle numérique de la structure pour détecter
les zones endommagées et fournir une estimation sur le taux d’endommagement.

Figure 1.Vue générale du pont Ouled Mimoun

2 ETUDE EXPERIMENTALE:

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2.1 Description de l’ouvrage :


Comme le montre la Figure 1, l'ouvrage en question est un pont métallique biais situé à l’entrée de la
gare ferroviaire de la ville d’Ouled Mimoun. La structure est composée de deux poutres latérales en
treillis d’une portée de 13,6 m et une hauteur de 1,50 m et d’un tablier inférieur d’une largeur de 4,80
m. Celui-ci porte une seule voie ferroviaire non ballastée soutenue par des traverses en bois directement
posées sur les longerons comme indiqué sur la Figure 2. Le pont repose simplement sur deux culées en
maçonnerie de pierre de taille. Les éléments du pont sont confectionnés à partir des tôles et cornières en
fer puddlé, assemblés au moyen de rivets. Des essais physiques et mécaniques sur des échantillons du
fer puddlé ont été réalisés au laboratoire et ont donné les résultats suivants : Densité=7,3 ; Module
d’élasticité (E=1,785.108 kN/m2); Coefficient de poisson (=0,3) ; Limite élastique (fy=245 N/mm2);
Allongement (A=14.4%) [23,24].
1 2 3 4 5 6 7 8 9 SG4
10 11 12 13 14 15 N

SG3 SG8

D
2435

C
4800

Damaged zone

B
SG5 SG6

A
Damaged zone
SG7
1500

strain gage
SG1 SG2
damaged zone

8 x 1217,5 3 x 1220

13600

Figure 2. Vue en plan du pont. zones endommagées, position des jauges de contraintes

2.2 Procédé expérimental :


Huit jauges de contrainte ont été placées sur certains éléments du pont comme l’indique la Figure 2. Les
réponses en contraintes axiales dues au passage de différents trains ont été enregistrées. Les mesures de
déformations ont été effectuées par des jauges de contrainte linéaires HBM (LY11-10 / 120) montées en
demi-pont à cinq fils : une jauge dans la direction longitudinale de l’élément avec une autre de
compensation sur une pièce métallique séparée, non chargée et soumise aux mêmes conditions de
température, telle observée sur la Figure 3a. L'acquisition des données, illustrée sur la Figure 3b, a été
réalisée à l'aide de l'amplificateur HBM Quantum MX410, avec une fréquence d’échantillonnage choisie
de 50Hz ; la visualisation et le traitement des données informatiques par le logiciel Catman (HBM).
L’alimentation électrique de l’instrumentation a été assurée par une batterie et un convertisseur de
tension.

La suite de l’étude s’appuie sur les données receuillis sur les huit jauges précédement présentées dans
la Figure 2, sous le passage du train voyageur. Ce dernier est composé de la locomotive General Motors
GT22CW et de trois wagons passager. Des données plus détaillées concernant le train circulant sur le
pont et le schèma de charges utilisé sont indiquées dans la Figure 4.
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(a) Jauge de contrainte longitudinale-jauge de compensation (b) Système d’acquisition de données

Figure 3. Proccédé éxperimental de mesure des contraintes

20.7m 24,4m 24,4m 24,4m


8,5m 14,7m 14,7m 14,7m

1.7m 2m 2m 1.7m 2.5m 2.5m 2.5m 2.5m 2.5m 2.5m


91.12 kN/Roue 45,85 kN/Roue 45,85 kN/Roue 45,85 kN/Roue
Figure 4.Configuration du train circulant sur le pont

3 ANALYSE INVERSE DES REPONSES EN CONTRAINTES :


3.1 Développement mathématique :
La méthode numérique repose sur une analyse inverse des réponses statiques d’un pont soumis à une
charge mobile [21]. L’idée principale consiste à déterminer la rigidité réelle d’une structure de pont
traversé par un train réel à partir des réponses en contraintes normales, enregistrées au niveau des jauges.
On définit la matrice de rigidité réelle par :

K = K 0 +  i=1 αi .K i
n
(1)

[K0],[Ki] sont respectivement, les matrices de rigidité globale et élémentaires de la structure saine. On
les obtient à partir des données géométriques, des caractéristiques mécaniques des matériaux et des
conditions d’appuis. A chaque rigidité [Ki] de l’élément fini (i), on associe un coefficient correcteur (αi)
qui définit le changement éventuel de la rigidité de l’élément et qui peut représenter un endommagement
si αi est négatif ou un excès s’il est positif. Ce coefficient de correction est supposé être le même pour
la rigidités axiale, flexionnelle et torsionnelle de l’élément fini. Le développement de l’équation
d’équilibre statique du système permet d’écrire :

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Kδ ( x 0 ) = f ( x 0 ) ⇒δ ( x 0 ) = K -1f ( x 0 ) Kδ ( x 0 ) = f ( x 0 ) ⇒δ ( x 0 ) = K -1f ( x 0 ) (2)

Les vecteurs, force {F(x0)} et déplacement {δ(x0)}, varient suivant la position de la charge mobile (x0).
En raison de la taille importante du système, la série de Neumann est employée pour inverser la matrice
de rigidité :

( )
q
-1 t  n 
K = K0 + i=1 αi Ki  
n
-1
=  -K 0
-1
αi Ki  K0-1 (3)
q=0  i=1 

D’autre part, on définit la contrainte normale à une section S d’un élément fini frame, dans un point
défini par ces coordonnées locales xL, yL et zL :
M M
σs ( x 0 ) = N + y z L + Z y L (4)
A Iy IZ
Elle se calcule pour les éléments frame à partir du vecteur des sollicitations locales de l’élément fini
correspondant défini par ces nœuds extrêmes i et j.

soll =  Ni ,Vyi ,Vzi ,M xi ,M yi ,Mzi , N j,Vyj,Vzj,M xj,M yj,M zj 


T
(5)

soll ( x 0 ) = K L,i δ L,i ( x 0 ) = K L,i Tr,i N L,i δ ( x 0 ) = K L,i Tr,i N L,i K -1f ( x 0 ) (6)

En remplaçant l’équation (3) dans l’équation (6), on obtient :


q
 t n 
soll ( x 0 )  
= K L,iTr,i NL,i  -K 0-1 αi Ki  K0-1f x 0 ( ) (7)
q=0  i=1 
[KL],[Tr] sont respectivement, les matrices locales de rigidité et de transformation du repère global au
repère local de l’élément fini correspondant. [N] est la matrice d’extraction du degré de liberté du nœud
de l’élément fini.
Par substitution de l’équation (7) dans l’équation (4), nous obtenons une équation polynomiale à n
variables (αi) et de degré T (ordre de la série de Neumann). Le déplacement de la charge mobile le long
du pont (m positions avec une distance L) crée m vecteurs de force ({F} j = {F(x0)}, x0=j.L, j=1,m),
L’enregistrement des m valeurs de contraintes correspondantes (S,exp,j) à travers M jauges de contraintes
placées sur des éléments choisis, permet de développer un système de (M.m) équations non linéaire à n
inconnus (αi).

f ( σ ) j=1,( M.n ) ( αi )i=1,n = σs,exp, j ( x 0 ) - σs, j ( x 0 ) = 0 (8)

La technique d’optimisation par l’algorithme de Levenberg-Marquardt est utilisée pour résoudre le


système (eq.8). A partir de ce développement mathématique, un code est écrit sous le logiciel Matlab
que l’on a appelé IAFEM (Inverse Analysis Finite Elément Method) pour l’analyse inverse des réponses
en contraintes enregistrées sur la structure réelle par rapport à un modèle en élément fini de la structure
saine et ainsi la détermination des coefficients de correction (αi.).

3.2 Comparaison des réponses en contraintes expérimentales et numériques :


La superposition des signaux expérimentaux, enregistrés sur le pont endommagé et ceux numériques,
en élément (frame), du pont à l’état sain sont présentées dans la Figure 5 a-h. En comparant les signaux
des contraintes relevés par les jauges à celles numériques du pont sain, on constate un écart variant de -
10 à -15% sur les diagonales comprimées (SG1 ; SG3 et SG8). Un écart plus important de +26% est
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observé du côté endommagé du pont sur la diagonale travaillant en traction (SG2). La différence dépasse
les -40% sur la pièce de pont (SG5-axe 6), alors qu’une valeur de +1% seulement est enregistrée sur la
pièce de pont située dans la zone endommagé (SG6 -axe8). Un écart de +30% est observé sur la
membrure supérieure de la poutre principale du côté nord (vers la Moricière) (SG4) et de +13% sur celle
du côté sud (vers Sebdou) endommagé.

5 30
0
25
-5

Stress N/mm2
-10 20 Experimental stress
FEM stress
Stress N/mm2

-15 15
-20 10
-25 Experimental stress
5
-30
FEM stress
-35 0
-40 -5
1 51 101 151 201 251 301 351 401 451 1 51 101 151 201 251 301 351 401 451
Time step Time step

(a) Signal (SG 1) Diagonale (b) Signal (SG2) Diagonale

5
5 0
0 -5
-10
Stress N/mm2

-5 -15
Stress N/mm2

-10 -20
-15 -25
-30 Experimental stress
-20 -35
Experimental stress
-25 -40 FEM stress
FEM stress -45
-30 -50
-35 -55
1 51 101 151 201 251 301 351 401 451 1 51 101 151 201 251 301 351 401 451
Time step Time step

(c) Signal (SG 3) Diagonale (d) Signal (SG4) Membrure supérieure

5 5
0 0
-5 -5
Stress N/mm2

Stress N/mm2

-10 -10
-15 -15
-20
-20
-25
-25 -30 Experimental stress
-30 Experimental stress
-35
FEM stress FEM stress
-35 -40
-40 -45
1 51 101 151 201 251 301 351 401 1 51 101 151 201 251 301 351 401
Time step Time step

(e) Signal (SG5) Pièce de pont (f) Signal (SG6) Pièce de pont

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5 5
0 0
-5
Stress N/mm2

-5

Stress N/mm2
-10 -10
-15 -15
-20
-20
-25
Experimental stress -25 Experimental stress
-30
-35 FEM stress -30 FEM stress
-40 -35
-45 -40
1 51 101 151 201 251 301 351 401 1 51 101 151 201 251 301 351 401
Time step Time step

(g) Signal (SG7) Membrure supérieure (h) Signal (SG 8) Diagonale


Figure 5. Réponses en contraintes Expérimentale/numérique

Certaines simplifications sont apportées au modèle de référence. Le modèle numérique retenu pour
l'analyse inverse est construit par l’élément frame 3D contenant 6 degrés de libertés par nœud selon la
Figure 6. Les conditions aux limites du pont ont été prises en compte conformément à la réalité (fixe-
glissant). Des liaisons rigides sont attribuées aux points de connections (longerons -pièces de pont) et
(pièces de pont- poutres principales) pour tenir compte du décalage entre les centres de gravité des
sections des éléments assemblés. La transmission des charges entre le rail et le tablier est assurée par
des liaisons simples appliquées aux points de contact sous les traverses en bois. Afin de réduire le
nombre d’inconnus et donc le temps de l’analyse inverse les éléments surfaciques (goussets et platelage
du tablier) sont négligés. Un code de calcul a été développé par le logiciel Matlab pour l’analyse du pont
étudié soumis au train mobil réel en analyse statique. La première partie du code construit les différentes
composantes numériques des équations (7) et (8) : la matrice de rigidité globale du pont sain, les matrices
de rigidité des différents éléments finis des composants du pont pris séparément, les vecteurs forces du
train à chaque position x0 de son passage sur le pont et les caractéristiques géométriques des éléments
contrôlés (jauges de contraintes). La deuxième partie du code traite les réponses des jauges de
contraintes enregistrées sur le pont et résolve l’équation (8) par optimisation en utilisant la méthode de
Levenberg-Marquardt.

Figure 6. modèle éléments finis de référence -Matlab

4 Résultats et discussion :
L’analyse inverse des réponses expérimentales par l’algorithme IAFEM a été menée initialement sur un
modèle de pont discrétisé en 301 éléments finis où chaque composant du pont représente un élément
fini. Pour cette variante l’algorithme n’a pas réussi à localiser les éléments réellement endommagés, ceci
est due à l'insuffisance du nombre de réponses exploitées par rapport au nombre d'inconnues du système
(8 réponses et 3648 informations pour 301 inconnues). Une autre approche a été menée, dans laquelle

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la structure est décomposée en groupes d’éléments finis, définis par régions, afin de réduire le nombre
d’inconnues du système à résoudre. L’identification des groupes est schématisée dans la Figure 7. Les
éléments appartenant au même groupe sont affectés au même coefficient de correction de la rigidité. Le
nombre d’inconnues est réduit à 11. Les données d’entrée sont résumées dans le Tableau 1.

Tableau 1. Données d’entré de l’analyse inverse


Désignation Valeur
Nombre de réponses en contraintes (points auscultés) 8
Nombre de groupes d’éléments finis (Nombre d’inconnus) 11
Nombre d’équations (données) 3648
Ordre de la série de Neumann 12
Précision sur la fonction objective 1.10-6
Précision de la solution (Levenberg-Marquardt) 1.10-6

Figure 7. identification des groupes d’éléments

Les résultats de l’analyse inverse montrent, à travers la Figure 8 et le Tableau 2, des coefficients de
correction variant de -0.07 à 0.14 sur les régions 1 ; 2 et 3 représentants la poutre principale du côté
nord, non atteint par l’endommagement. Par ailleurs, des coefficients négatifs sont observés sur les zones
4 ; 5 ; 6 ; 7 et 8 relatifs aux éléments de la poutre côté sud atteints par le choc, de plus en plus élevés sur
la partie centrale avec une valeur maximale -0.89. Les différents résultats ainsi que leur signification en
termes de pathologies observés sur le pont sont résumés dans le Tableau 2 et la Figure 9.

Figure 8.Présentation graphique 3d du coefficient de réduction des composants de la structure

Tableau 2. Taux d’endommagement/pathologies observées

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Taux endommagement/excès
Région Observation sur le pont endommagé
de rigidité (%)
G1 -3.3
G2 +13.8 Région saine
G3 -7
G4 -12.8 -Déformations hors plan
G5 -70.9 -Rotules plastiques
G6 -83.2 -Déchirures dans les diagonales et membrure inferieur de la poutre latérale
G7 -89 sud
G8 -6.1 -Détachement de rivets
G9 +59.5 Région saine avec une sur rigidité (platelage métallique)
- Détachement du platelage, déformations plastiques concentrés sur la
semelle inférieure de la pièce de pont et longeron et perte du métal.
G10 -20.4 - Corrosion au niveau de la cornière couvre joint et les éléments entretoise et
longeron.
- Rivets détachés an niveau de la connexion longeron-entretoise
G11 +74.7 Zone saine avec une sur rigidité (platelage métallique)

Ces résultats confirment les dommages observés sur la Figure 9 a-d. A savoir la déformation hors plan
de la poutre côté sud entre les axes (7 et 11), les déchirures sur sa membrure inferieur et la déformation
plastique sur les diagonales.
A l’exception de la partie centrale (zone 10) avec une réduction de rigidité de -20%, le reste du tablier
(zones 9 et 11) présente des coefficients de correction positifs, avec un taux supérieur à +60%. La
réduction de rigidité est due aux déformations plastiques concentrées sur les pièces de ponts et longerons
de la partie centrale ainsi qu’au détachement du platelage, visualisés sur la Figure 9(b, d).

(a) Déformation plastique hors plan (b) Zone centrale endommagée

(c) Déformation plastique de la diagonale (d) Détachement de la tôle du tablier

Figure 9. Pathologies relevées sur l’ouvrage

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Les coefficients positifs des zones 9 et 11 expriment la présence d’une rigidité supplémentaire sur les
éléments du tablier, celles-ci sont dues au platelage métallique initialement négligé dans le modèle
numérique de référence. Ce résultat explique bien l’écart entre les signaux expérimentale et numérique
enregistrés par la jauge 5 sur la Figure 5e.
Nous pouvons aussi clairement voir que le détachement du platelage au niveau de la pièce de pont
centrale a fait diminuer sa rigidité et rapprocher son comportement à celui du modèle numérique de
référence illustré dans la Figure 5f.

5 Conclusion :
Un pont ancien en fer puddlé du 19ème siècle qui a subi des endommagements sur la membrure inférieure
de sa poutre a été étudié. Une analyse inverse a été réalisée sur les réponses en contraintes relevées par
un ensemble de 8 jauges de contraintes placées dans des positions bien choisies sur le pont. Les
enregistrements des contraintes par un dispositif expérimental sont faits lors du passage d’un train
voyageur dont les caractéristiques sont connues (position et poids des essieux). Le but de ce travail est
de vérifier la performance de la méthode numérique pour la localisation et la quantification du taux
d’endommagement sur un pont réel.
Etant donné que le pont étudié est un système à treillis, le modèle en éléments finis frame était le plus
approprié. Vu la conception adoptée du pont, il a été relevé sur les signaux prélevés l’absence de la
composante dynamique ; ceci a facilité l’utilisation de la méthode numérique.
L’application du code développé est gourmande en données si le nombre d’inconnus est important. Pour
cela, il était nécessaire de réduire le nombre d’inconnus en groupe d’éléments finis, parties distinctes du
pont. Ainsi, les résultats de l’analyse inverse convergeaient et donnaient des résultats concordants et très
intéressants.
Les résultats obtenus ont permis de localiser avec succès les zones réellement endommagées du pont
métallique et de fournir une estimation correcte sur le taux d’endommagement et aussi l’excès de rigidité
dans d’autres zones. De plus, il était possible de détecter la présence de rigidité des éléments surfaciques
négligés dans le modèle numérique de référence.
Il est également important de noter qu'un plus grand nombre de capteurs à plusieurs autres endroits, dans
diverses conditions opérationnelles, pourrait fournir plus d'informations sur le comportement du pont
endommagé et ainsi améliorer la précision sur les positions et les taux de dommages.
La méthode développée dans ce travail offre à l’ingénieur un bon outil pour l’analyse des structures
soumises à des charges mobiles (ponts ferroviaires ou routiers), la détection d’éventuels
endommagements et donc une solution économique pour la surveillance de la santé des ponts.

6 Bibliographie
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EVALUATION DE L’IMPACT ENERGETIQUE DES MURS EN BARDAGE


METALLIQUE SUR LES BATIMENTS TERTIAIRES
MAADEN Hafsa 1, MENHOUDJ Sayeh 1, MOKHTARI Abderrahmane Mejedoub 1, SIFODIL Djamal 1
Hafsa.maaden@univ-usto.dz ,s.menhoudj@yahoo.fr ,am_mokhtari@yahoo.fr, sifodil_djamal@yahoo.fr

1 LMST, Département de Génie Civil, USTO-MB, B.P. 1505 El M'Naouer, Oran, Algerie.

Résumé : Ce travail porte sur une étude numérique de l’influence de la paroi d’un bâtiment tertiaire sur la
consommation d’énergie pour les besoins en chauffage et en rafraichissement. Notre étude vise à évaluer l'impact
énergétique des murs en bardage métallique disponibles sur le marché algérien, sur un bâtiment tertiaire situé
dans la localité d’Arzew en Algérie. Les simulations numériques sous le logiciel (Trnsys.16) sont faites en prenant
en considération trois types de composition de la paroi du mur extérieur (Bardage métallique, mur doubles parois
en brique creuse et mur mixte). Les résultats obtenus montrent que l'utilisation de murs en bardage métallique
dans l'enveloppe du bâtiment n'est pas optimale d'un point de vue énergétique. L’utilisation d'un mur en double
paroi en brique creuse permet de réduire la consommation d'énergie de plus de 41.25% en chauffage et de 29.44%
en rafraîchissement.

Mots-Clefs : consommation énergétique ; mur en bardage métallique ; mur en brique creuse ; simulation
numérique.

Abstract: This work concerns a numerical study of the influence of the wall of a tertiary building on the energy
consumption for heating and cooling needs. Our study aims to assess the energy impact of metal cladding walls
available on the Algerian market, on a tertiary building located in the town of Arzew in Algeria. The numerical
simulations under the software (Trnsys.16) are made by taking into consideration three types of composition of
the wall of the external wall (metallic cladding, double wall wall in hollow brick and mixed wall). The results
obtained show that the use of metal clad walls in the building envelope is not optimal from an energy point of
view. The use of a double wall hollow brick wall reduces the energy consumption by more than 41.25% in heating
and 29.44% in cooling.

Key-Words: energy consumption; metal siding wall; hollow brick wall; Numerical simulation.
1. Introduction

La consommation énergétique des bâtiments tertiaires, tels que les bureaux, les centres commerciaux et
les établissements de santé, est un enjeu majeur pour la transition énergétique et la réduction des
émissions de gaz à effet de serre. Selon l'Agence Internationale de l'Energie (IEA), les bâtiments
représentent actuellement environ 40 % de la consommation d'énergie globale et 33 % des émissions de
CO2 dans le monde [1]. Dans les bâtiments tertiaires en particulier, la consommation énergétique est
due en grande partie à la climatisation, l'éclairage et les autres équipements électriques. La Directive
européenne sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD) a établi des exigences minimales pour
les bâtiments neufs et existants afin d'encourager la rénovation énergétique et d'améliorer la performance
énergétique globale des bâtiments [2]. Selon le rapport de l'AIE intitulé "Energy Efficiency 2020",
publié en 2020, la mise en place de politiques d'efficacité énergétique dans les bâtiments a permis de
réduire la consommation d'énergie de 5 % en moyenne par an au cours des dix dernières années [3].
L’élément clé pour obtenir un bâtiment efficace est l’enveloppe. Plusieurs chercheurs ont montré que
l'enveloppe d'un bâtiment peut avoir un impact significatif sur la consommation d'énergie. En effet, elle
joue un rôle important dans la régulation thermique du bâtiment en contrôlant les échanges de chaleur
entre l'intérieur et l'extérieur [4-6].Dans les bâtiments industriels ou tertiaires, l’utilisation des murs en
bardage métallique est prépondérante. Plusieurs recherches ont étudié leur influence sur la
consommation énergétique. Kim et al [7], Nair et al [8] et Thomas et al [9], ont que l'utilisation des murs
en bardage métallique peut avoir un impact significatif sur la performance énergétique des bâtiments
tertiaires, en fonction du choix du matériau et de la conception du bardage. Notre étude vise à évaluer
l'impact énergétique des murs en bardage métallique disponibles sur le marché algérien, sur un bâtiment
tertiaire situé dans la localité d’ARZEW en Algérie. Nous comparons ce type de paroi à d'autres utilisés
dans l'enveloppe de bâtiment afin de déterminer leur efficacité énergétique. Pour mener cette recherche,

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nous avons utilisé le logiciel de simulation dynamique TRNSYS 16. Les résultats ont montré que
l'utilisation de murs en bardage métallique dans l'enveloppe du bâtiment n'est pas optimale d'un point
de vue énergétique. Nous avons observé que l'utilisation d'un mur en double paroi en brique creuse
permet de réduire la consommation d'énergie de plus de 41.25% en chauffage et de 29.44% en
rafraîchissement.
2. Présentation du cas d’étude

Le projet étudié est un bâtiment tertiaire de superficie de 506.21 m2. La construction est en charpente
mixte, les murs sont en bardage métallique avec une toiture inclinée en panneaux sandwich. Le projet
est composé de deux étages ; le- rez-de–chaussée contient des bureaux et des salles de réception, quant
à l’étage supérieur comprend une salle de contrôle des ouvriers, des bureaux et des espaces ouverts.
2.1. Localisation

L’atelier est situé au bord de la mer Arzew de la ville d’Oran.


2.2. Coordonnées

Latitude : 35, 87
Longitude : -0,32 35° 52′ 12 ′′ Nord, 0° 19 ′ 12′′ Ouest
Altitude : 131 m
Climat d’Arzew : climat semi – aride sec et chaud

Figure.1 Bâtiment étudié

2.3. Composition de l’enveloppe

La composition de l’enveloppe est présentée dans les tableaux suivants :


Tableau 1. Caractéristiques du mur extérieur (Bardage métallique)
Epaisseur Chaleur spécifique Conductivité Masse volumique
Matériau
(m) Cp (J/Kg K) (𝛌) (W/m °C)  (Kg/m3)
Tôle galvanisé 0.005 500 50 7850
panneau sandwich
0.08 1400 0,022 40
en mousse polyuréthane
Tôle galvanisé 0.005 500 50 7850
Tableau 2. Composition de plancher bas
Conductivité Chaleur spécifique Masse volumique
Matériaux Epaisseur (m)
(W/m °C) J/Kg K° (kg/m3)
Béton 0.20 1.7500 920 2300
Tableau 3. Composition de la toiture
Epaisseur Chaleur spécifique Conductivité Masse volumique
Matériau
(m) Cp (J/Kg K) (𝛌) (W/m°C)  (Kg/m3)
Tôle galvanisé 0.005 500 50 7850
panneau sandwich
0.08 1400 0,022 40
en mousse polyuréthane
Tôle galvanisé 0.005 500 50 7850

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Tableau 4. Type des fenêtres et des portes


menuiserie Type de vitrage Epaisseur lame d’air (mm)
métal Double vitrage 4
métal Double vitrage 4

3. Simulations sous Trnsys (résultats et discussions)

Afin d’évaluer l’influence de l’utilisation des murs en bardage métallique dans l’enveloppe du bâtiment
sur les besoins en chauffage et rafraichissement, des simulations sous le logiciel TRNSY 16 (Fig.2) ont
été effectuées.
Trois cas d’études pour le mur extérieur tableau 1, 5,6 sont simulés. La période de chauffage s'étend sur
6 mois du mois d’octobre au mois d’avril. En revanche, la saison de rafraîchissement dure 7 mois, d'avril
à octobre.
Les conditions de simulation sont les suivantes :
• La température de consigne pour le chauffage est de 21°C, programmée entre 7h et 17h.
• La température de consigne pour le rafraîchissement est 26°C.

a- TRNsys simulation studio b-TRNBuild

Figure 2. Interface de simulation sous le logiciel (TRNSYS 16).


Les trois cas d’études simulés sont :
Cas 1 : Mur en bardage métallique.
Cas 2 : Mur en double brique creuse.
Cas 3 : Mur mixte (bardage métallique vers l’extérieur et la brique creuse vers l’intérieur).
Tableau 5. Composition du mur extérieur (Cas 2).

Epaisseur Chaleur spécifique Conductivité (𝝀) Masse volumique


Matériaux
(m) Cp (J/Kg K) (W/m °C)  (Kg/m3)
Mortier de ciment 0.01 1000 1.15 1800
Brique creuse 0.1 920 1.75 2300
Polystyrène expansé 0.04 0.04 1250 30
Brique creuse 0.1 920 1.75 2300
Mortier de plâtre 0.01 900 0.4 1500

Tableau 6. La composition du mur extérieure (Cas 3).


Epaisseur Chaleur spécifique Conductivité (𝝀) Masse volumique
Matériaux
(m) Cp (J/Kg K) (W/m °C)  (Kg/m3)
Tôle galvanisé 0.005 500 50 7850
panneau sandwich
0.08 1400 0,022 40
en mousse polyuréthane
Brique creuse 0.1 2300 1.75 2300
Mortier de plâtre 0.01 900 0.4 1500

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La Figure 3 montre que la consommation maximale pour la période de chauffage est enregistrée au mois
de janvier, atteignant une valeur de 6064 kWh. Les besoins énergétiques varient de 1305 kWh en avril
à 10960 kWh en juillet.

Figure 3. Besoins en chauffage et en rafraichissement (Cas 1).

La Figure 4 montre les besoins en chauffage et en rafraîchissement simulés pour le Cas 2. Les besoins
en chauffage varient de 283,4 kWh pour le mois d’avril à 3864 kWh pour le mois de janvier. La période
de rafraîchissement s'étend quant à elle d'avril à octobre. Les besoins en rafraichissement atteignent un
maximum de 7919 kWh pour le mois de juillet.

Figure 4. Besoins en chauffage et en rafraichissement (Cas 2).

La Figure 5 montre les besoins en chauffage et en rafraîchissement simulés pour le Cas 3. Les besoins
en chauffage atteignent un maximum de 4796 kWh pour le mois de janvier. Les besoins en
rafraichissement atteignent un maximum de 8938 kWh pour le mois de juillet.

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Figure 5. Besoins en chauffage et en rafraîchissement (Cas 3).

D'après la figure 6, il est constaté que les besoins en chauffage sont maximaux lorsque l'enveloppe du
projet est constituée d'un mur en bardage métallique, tandis que les valeurs minimales sont constatées
lorsque l'enveloppe est en brique creuse. En optant pour des murs en brique creuse, on constate une
réduction d'environ 32,36 % de la consommation de chauffage au mois de janvier, et une réduction de
71,17 % en avril. En revanche, l'utilisation d'un mur mixte dans l'enveloppe entraîne une diminution de
la consommation de chauffage de 53,80 % en avril.

Figure 6. Besoins en chauffage (Cas 1,2et 3).

D’après la figure 7 les besoins de rafraichissement sont minimisés lorsque la paroi extérieure est
construite en brique creuse, entraînant une réduction de consommation de 40,28 % à 27,75 % par rapport
aux autres configurations.

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Figure 7. Besoins en rafraîchissement (Cas 1,2et 3).

La figure 8 illustre les besoins totaux en énergie de chauffage pour notre bâtiment. Les consommations
énergétiques mesurées sont respectivement de 21 762 kWh, 12 793,40 kWh et 16 319,10 kWh pour les
trois cas étudiés. En optant pour un mur en brique creuse plutôt qu'un mur en bardage métallique, on
observe une réduction de 41, 25 % de la consommation totale. En revanche, en utilisant un mur mixte,
la réduction est de 25,01 %. La consommation en chauffage par mètre carré habitable est de 21.50
KWh/m2, 12.64 KWh/m2 et de 16.22 KWh/m2 respectivement pour le mur en bardage métallique, pour
le mur en brique creuse et pour le mur mixte.

Figure 8. Besoins totaux en chauffage pour les trois cas d’étude.

Selon la figure 9, les besoins en rafraîchissement sont réduits au minimum lorsque les murs extérieurs
sont construits en briques creuses, par rapport aux autres cas. Les valeurs de la consommation totale
varient respectivement entre 42 253 kWh, 29 851 kWh et 32 865 kWh pour les murs en bardage
métallique, en brique creuse et en mur mixte. Les réductions de consommation enregistrées pour les
murs en brique creuse et en bardage métallique par rapport au mur en bardage métallique sont de 29,44
% et 22,22 % (Tableau 7), respectivement. La consommation d'énergie par mètre carré habitable est de
41,73 kWh/m2, 29,45 kWh/m2 et 32,46 kWh/m2 pour les trois variantes respectivement : mur en bardage
métallique, mur en brique creuse et mur mixte.

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Figure 9. Besoins totaux en rafraîchissement pour les trois cas d’étude.

Tableau 7. Besoins en chauffage en chauffage et en rafraichissement pour les trois cas d’études.

Besoins énergétiques Cas 1 Cas 2 Cas 3

Besoins en chauffage 21 762 kWh 12 793,4 kWh 16 319,10 kWh

Besoins en rafraîchissement 42 253 kWh 29 851 kWh 32 865 kWh

Taux de réduction des besoins en chauffage / 41, 25 % 25,01 %.

Taux de réduction des besoins / 29,44 % 22,22 %


en rafraîchissement

4. Conclusion

Les conclusions tirées de cette étude se résument comme suit :


− La prédiction du comportement thermique de l’enveloppe d’un bâtiment est une
étape importante à faire par le concepteur d’un projet avant la phase de réalisation.
− L'utilisation de murs en bardage métallique dans l'enveloppe du bâtiment tertiaire n’est pas
optimale d'un point de vue énergétique.
− Les besoins de rafraichissement sont minimisés lorsque la paroi extérieure est construite en
brique creuse, entraînant une réduction de consommation de 29,44 % par rapport aux deux
autres cas étudiés.
− L'utilisation d'un mur en double parois en brique creuse permet de réduire la consommation
d'énergie de plus de 41, 25 % en chauffage.

5. Bibliographie
[1] European Directive on the Energy Performance of Buildings (EPBD), 2018/844/EU.
[2] International Energy Agency (IEA) report, "Energy Efficiency 2020", 2020
[3] European Energy Council (CEP) study, "Energy Efficiency Policies and Measures in Buildings in the EU", 2020
[4] Yan, D., & Niu, J. (2018). Building envelope and its energy performance: A review. Renewable and Sustainable Energy
Reviews, 93, 219-233.
[5] D'Oca, S., Hong, T., & Langevin, J. (2014). Building envelope: Analysis, materials and innovation. In Handbook of
Research on Building Information Modeling and Construction Informatics: Concepts and Technologies (pp. 316-340).
IGI Global.
[6] Attia, S., & Belazi, A. (2018). Performance assessment of building envelope: A review of materials, geometries and
insulation strategies. Journal of Building Engineering, 17, 240-257.
[7] Kim, H., & Jeong, K. (2018). Comparative analysis of energy performance of metal facade systems for office buildings in
Korea. Energy and Buildings, 173, 245-255.
[8] Nair, N., & Alam, M.S. (2020). Life cycle cost analysis of pre-painted steel panel for building facades. Sustainability,
12(19), 7956.
[9] Thomas, J.R., & Ingham, J.M. (2017). A review of facade systems for residential buildings in Australia: Thermal
performance and energy consumption. Building and Environment, 123, 137-151.

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Partenaires Socios-Economiques
CONSTRUCTION MÉTALLIQUE ET MIXTE'21
ORAN LES 13 ET 14 MARS 2023

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