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DAF Comptabilité et gestion

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Coronavirus : faut-il refaire la clôture des comptes 2019 ?


CECILE DESJARDINS | Le 27/03 à 07:01

Si bilan et comptes de résultat ne changent pas, les entreprises doivent en revanche retravailler leurs annexes. - iStock

Mode d'emploi | La pandémie liée au Covid-19 est un événement post-clôture qui n'est
pas de nature à modi er les comptes 2019 des entreprises, selon les professionnels du
chi re. Il convient en revanche d'en tenir compte dans les annexes comme dans les
rapports de gestion. /
La question n'est pas aussi saugrenue qu'elle en a l'air. Les entreprises qui n'ont pas encore arrêté leurs comptes 2019
doivent-elles refaire leurs bilans et comptes de résultat pour tenir compte de la crise actuelle liée au Covid-19
(https://business.lesechos.fr/directions-
generales/dossiers/coronavirus_ce_que_cette_crise_sanitaire_nous_apprend/coronavirus-ce-que-cette-crise-
sanitaire-nous-apprend-335779.php) ? Financiers et comptables peuvent sou ler : la réponse o icielle est « non ». Elle a
été publiée mercredi 25 mars par la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) et le Conseil supérieur
de l'ordre des experts-comptables (CSOEC) sur le site de ces institutions, dans une « foire aux questions » sur
les « conséquences de la crise sanitaire et économique liée à l'épidémie de Covid-19 sur des aspects comptables, d'audit
et juridique ».

En e et, les professionnels du chi re jugent que, bien qu'elle ait démarré en Chine avant la fin de l'année 2019
(https://business.lesechos.fr/directions-generales/strategie/organisation-des-entreprises/0602885423466-
coronavirus-comment-essilor-a-gere-la-crise-chinoise-335677.php) , la pandémie de Covid-19 est un événement
postérieur à la clôture. Il n'est pas « de nature à rendre nécessaire l'ajustement des montants comptabilisés au
31 décembre 2019 », tant en normes françaises que selon les normes comptables internationales dites
IFRS. « L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) n'a prononcé l'état d'urgence sanitaire
(https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/juridique/15170094-une-loi-pour-faire-face-a-l-etat-d-urgence-sanitaire-
336004.php) qu'au 30 janvier 2020 et déclaré que l'épidémie liée au Covid-19 est devenue une pandémie au 11 mars
2020 », souligne Jean Bouquot, le président de la CNCC.

Compte tenu de « la faible propagation du virus et de l'absence d'alerte mondiale par l'OMS au 31 décembre, il est
considéré que les informations connues postérieurement au 31 décembre 2019 sont des éléments de la période 2020 qui
n'autorisent pas à ajuster les montants comptabilisés au 31 décembre 2019 ». Les baisses d'activités ultérieures, les
décisions prises par les gouvernements (mesures de confinement (https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/aides-
reseaux/dossiers/coronavirus-temoignages-confinement-/chroniques-du-confinement-les-entrepreneurs-face-au-
coronavirus-335924.php)) ou par les entreprises (fermetures de magasins ou d'usines de production) sont donc
considérés comme des « événements postérieurs à la clôture qui ne confirment pas une situation préexistante au
31 décembre 2019 ».

Un impact (https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/aides-reseaux/0600159648226-ess-20-
incubateurs-pour-lancer-un-projet-a-impact-social-325212.php) en annexe

Si bilan et comptes de résultat ne changent pas, les entreprises doivent en revanche retravailler leurs annexes. « Les
informations mises en annexes doivent permettre aux lecteurs de comprendre comment l'entreprise est touchée par le
Covid-19 et quelles seront les conséquences sur son activité », prévient un professionnel. Ainsi, les notes aux états
financiers doivent, selon la CNCC et le CSOEC, « inclure une information claire et spécifique à l'entreprise sur la nature de
l'événement postérieur à la clôture, ses conséquences ainsi qu'une estimation de son impact financier sur les états
financiers s'il peut être déterminé ou l'indication que cette estimation ne peut être faite. S'il n'est pas attendu que
l'épidémie de Covid-19 ait des conséquences significatives, à notre avis, cette information doit être fournie au lecteur des
états financiers ».

Il conviendrait donc de présenter en annexe l'impact du Covid-19 sur, notamment, le chi re d'a aires, le coût du
chômage partiel (https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/chomage-partiel-comment-se-faire-indemniser-
en-tant-quemployeur-1187489) , mais aussi la valeur comptable des actifs - immobilisations corporelles et incorporelles,
participations, stocks, créances clients, etc. - comme des passifs. Les Editions Francis Lefebvre recommandent a minima
l'information suivante : « Les états financiers de l'entité ont été préparés sur la base de la continuité de l'activité. Les
activités ont commencé à être a ectées par le Covid-19 au premier trimestre 2020 et l'entité s'attend à un impact sur ses
états financiers en 2020. A la date d'arrêté des comptes par le conseil d'administration des états financiers 2019 de
l'entité, la direction de l'entité n'a pas connaissance d'incertitudes significatives qui remettent en cause la capacité de
l'entité à poursuivre son exploitation ».

Dividendes revus à la baisse


/
Le rapport de gestion doit lui aussi être revu. « Le Code de commerce (https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/aides-
reseaux/0601929280548-retail-les-incubateurs-et-accelerateurs-pour-lancer-sa-start-up-332694.php) prévoit qu'il
présente les événements importants qui se sont déroulés entre la clôture et l'établissement des comptes, même s'il n'y a
pas de lien direct. Il faut donc revoir, non pas les comptes, mais les perspectives d'avenir de l'entreprise », rappelle Jean
Bouquot. Concrètement, les dividendes risquent bien d'être revus à la baisse (https://www.lesechos.fr/finance-
marches/marches-financiers/coronavirus-les-entreprises-divisees-sur-le-versement-du-dividende-1188442) dans de
nombreuses entreprises, en fonction de ces perspectives d'avenir.

Et si la continuité d'exploitation de l'entreprise semble compromise ? Les professionnels du chi re rappellent qu'en
normes françaises seule l'annexe sera modifiée, tandis qu'en normes IFRS, l'entreprise peut être amenée à refaire ses
comptes « selon une convention comptable plus adaptée », c'est-à-dire… en valeurs liquidatives.

Mais la situation ne semble pas encore se poser véritablement : si de nombreuses entreprises sont en di iculté, il semble
trop tôt aujourd'hui pour considérer que leur exploitation est définitivement compromise, surtout compte tenu des
nombreuses aides et des aménagements proposés par les pouvoirs publics (https://business.lesechos.fr/directions-
financieres/comptabilite-et-gestion/gestion-des-risques/0602962039548-coronavirus-comment-maintenir-sa-
tresorerie-a-flot-336075.php) . « Les commissaires aux comptes et les professionnels du chi re travaillent actuellement à
aider leurs clients en di iculté. Nous les orientons notamment vers les di érentes aides proposées par l'Etat. Les
procédures d'alerte habituelles, dans le cadre de la prévention des di icultés des entreprises, ne semblent pas adaptées :
nous en avons demandé la suspension, non pas pour nous exonérer de nos responsabilités, mais pour pouvoir modifier
nos modes opératoires en fonction de la situation présente », précise Jean Bouquot. De fait, il serait matériellement
di icile, actuellement, de se tourner vers les tribunaux de commerce pour tirer une quelconque sonnette d'alarme.

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