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COMPTABILITE GENERALE, COMPTES ANNUELS ;

Partie I

Par Jean-Marie DRISSE

Avec la collaboration d’Aurélie VAN MELKEBECKE et Vincent PRESTI

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TABLE DES MATIERES


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Partie I

1. LE DROIT BELGE ET SES OBLIGATIONS 3


2. REGLES ET VOCABULAIRE DE LA COMPTABILITE 3à5
3 ETUDE DU BILAN 6 à 13
4 COMPTABILITE EN PARTIE DOUBLE (exemple) 14 et 15
5 DETERMINATION DU RESULTAT 15 à 17
6 ORGANISATION ET PROCEDURE DE LA 18 à 23
COMPTABILITE
7 METHODOLOGIE COMPTABLE ET PROCESSUS 23 à 35
8 TRAVAUX D’INVENTAIRE ET ECRITURES DE FIN 26
D’EXERCICE

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1. LE DROIT BELGE ET SES OBLIGATIONS
______________________________________________________

Le Moniteur belge du 29 février 2000 publie un arrêté royal du 24 juin 1999 modifiant l'arrêté royal du 2 décembre 1982
fixant les normes pour l'agrément spécial des maisons de repos et de soins

L’arrêté royal du 2 décembre 1982 a été pris en exécution de la loi du 27 juin 1978 modifiant la législation sur les hôpitaux et
relative à certaines formes de dispensation (Moniteur belge, 12 juillet 1978).

De cet arrêté royal, il ressort que les maisons de repos et de soins qui souhaitent obtenir l'agrément spécial visé par
l'arrêté royal du 2 décembre 1982 doivent dorénavant rencontrer des critères en matières comptables.

Critères :

Tout établissement doit rédiger pour chaque résident une fiche individuelle de dépenses. Le résident ou son
représentant doit, à tout moment, pouvoir consulter cette fiche. Une facture mensuelle détaillée établit la situation des
sommes dues et des recettes. Elle est remise, accompagnée de toutes les pièces justificatives, au résident ou à son
représentant.

L'ensemble de la comptabilité de l'établissement et des fiches individuelles de dépenses des résidents doivent être
tenues à la disposition des délégués de l'administration qui doivent pouvoir en prendre connaissance sans déplacer les
documents.

La comptabilité de la maison de repos et de soins doit être organisée de manière distincte et sur la base d'un plan
comptable normalisé; elle fera l'objet d'un contrôle par un réviseur d'entreprises. Lorsque la maison de repos et de
soins est intégrée dans un hôpital ou s'il s'agit d'une structure mixte "maison de repos - maison de repos et de soins",
un centre de frais particulier doit assurer la gestion distincte de celle-ci.

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2. LES REGLES ET VOCABULAIRE DE LA COMPTABILITE
________________________________________________

2.0 La Directive 2013/34/UE a été transposée en droit belge par les textes de loi publiés au Moniteur belge le 30 décembre
2015. Ils apportent des modifications au Code des sociétés, à l’arrêté royal du 30 janvier 2001 ainsi qu’à l’arrêté royal du 12
septembre 1983 (PCMN).

DEFINITION : La comptabilité est une TECHNIQUE D’ENREGISTREMENT des OPERATIONS en vue de


DETERMINER LE RESULTAT et LE PATRIMOINE d’une entreprise.

BUT : La comptabilité répond à des besoins microéconomiques (besoins internes du chef d’entreprise, besoins
externes des apporteurs de capitaux), mais son rôle s’est élargi à une variété de publics (Etat, créanciers,
personnel, investisseurs, clients,...)

TROIS TYPES DE COMPTABILITE :

La comptabilité générale permet l’enregistrement des opérations (charges et produits par nature) dans les livres comptables
de l’entreprise ainsi que l’élaboration des états financiers de fin d’exercice en vue d’informer les responsables de l’entreprise
et surtout les divers publics externes. Elle retient exclusivement les informations historiques (passé).

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La comptabilité de gestion - analytique
La comptabilité de gestion – analytique est un outil d’information à usage des responsables de l’entreprise en vue de prendre des
décisions de gestion, elle est surtout orientée d’avantage vers l’intérieur. Elle se réfère au passé mais vise surtout à prévoir la
meilleure stratégie.

Différence entre générale et analytique :


La comptabilité générale, aussi appelée comptabilité financière, sert à définir une vision globale de la situation financière
de l’entreprise. Elle a pour objectif de refléter la situation financière et la rentabilité d’une société.

La comptabilité analytique, quant à elle, sert à renseigner les gestionnaires sur la rentabilité et les coûts des différents
segments d’une entreprise, pour lui permettre de mieux connaître et mieux maîtriser ses coûts, afin d’augmenter sa
rentabilité.

La comptabilité budgétaire

Contrairement aux deux autres formes de comptabilité, la comptabilité budgétaire ne s’appuie pas sur l’étude des performances
passées, mais sur les budgets prévisionnels.
L’objectif de cette comptabilité est de pouvoir établir une comparaison entre les estimations et la situation effectivement
observée afin de proposer des mesures d’amélioration.

CONTRÔLE DE L’INFORMATION

Contrôle par les associés + Expert comptable

Contrôle externe : Réviseurs d’Entreprise (membre IRE). Obligation pour les grandes entreprises.

Rôle du réviseur :
Vérifier les comptes annuels et la régularité des opérations (codes des sociétés, législation comptable)
Etablir un rapport de révision (avec attestation, sans réserves, avec refus, un refus d’attestation ou une déclaration d’abstention).

Dépôt des comptes annuels à la Banque Nationale de Belgique


Les entreprises sont soumises à la législation comptable en fonction de leur importance et au Code des sociétés, en fonction de
leur forme de responsabilité.

TAILLE DES ENTREPRISES

Les micro-entreprises : En vertu de l'article 15/1 C.Soc. une microsociété est une petite société dotée de la personnalité
juridique qui, à la date de clôture des comptes, n'est pas une société filiale ou une société mère et ne dépasse pas plus d'une
des limites suivantes:

- nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle : 10


- chiffre d’affaires annuel, hors TVA : 700.000 euros ;
- total du bilan : 350.000 euros.

Ces microsociétés peuvent bénéficier d'une véritable simplification administrative et de nombreuses mesures de faveur sur le
plan fiscal. Elles pourront ainsi se limiter à déposer des comptes annuels selon un micro schéma, avec une annexe
minimale.

Les petites entreprises : En vertu de l’article 15, § 1er C.Soc., les petites sociétés sont les sociétés dotées de la personnalité
juridique qui, pour le dernier exercice clôturé, ne dépassent pas plus d’un des critères suivants:

- nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle : 50


- chiffre d’affaires annuel, hors TVA : 9.000.000 euros ;

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- total du bilan : 4.500.000 euros

Les grandes entreprises : En vertu de l’article 15, § 1er C.Soc., les grandes sociétés sont les sociétés dotées de la
personnalité juridique qui, pour le dernier exercice clôturé, dépassent plus d’un des critères suivants:

- nombre de travailleurs occupés, en moyenne annuelle : 50


- chiffre d’affaires annuel, hors TVA : 9.000.000 euros ;
- total du bilan : 4.500.000 euros

Etablissement et dépôt des comptes annuels


Les comptes annuels comprennent un bilan, un compte de résultat ainsi qu’une annexe.
• Les microsociétés peuvent établir et déposer les comptes annuels selon le micro-schéma.
• Les petites sociétés peuvent établir et déposer les comptes annuels selon le schéma abrégé.
• Les grandes sociétés doivent établir et déposer un rapport annuel ainsi que les comptes annuels selon le schéma complet. Elles
désignent également un commissaire qui contrôle le rapport annuel ainsi que les comptes annuels.

Publication des comptes annuels


Dépôt des comptes dans les 30 jours de leur approbation à la Centrale des bilans BNB.

Nouveau Code des Sociétés CSA ;


TOUTES LES SOCIETES et ASBL ONT JUSQU’AU 31/12/2013 pour s’y conformer

• Suppression de la différence entre sociétés civiles et sociétés commerciales


• Limitation des formes de sociétés :
Seules quatre formes fondamentales subsistent :
la société simple, la société à responsabilité limitée (SRL), la société coopérative (SC) et la société anonyme (SA).
Les formes de sociétés européennes restent inchangées.
• L’ASBL et la Fondation deviennent des entreprises
• Suppression du capital obligatoire (sauf pour les SA) et Introduction du « capital suffisant »
Lors de la création d'une SRL ou d'une SC, il n’est plus question de capital légal minimum.
Le capital suffisant devient la règle : les fondateurs ont la responsabilité de prévoir les moyens adéquats pour l’activité
que la société souhaite exercer.
La société doit réussir un double test (test de solvabilité et de liquidité) pour pouvoir distribuer ses bénéfices.
L'objectif de cette nouvelle mesure est de garantir une plus grande flexibilité, en étant toutefois attentif aux intérêts des
tiers, dont les créanciers.

Missions de la Comptabilité Générale


La COMPTABILITE GENERALE a comme principaux objectifs de déterminer :
• le bilan,
• le compte de résultats,
• l’annexe.

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1. ETUDE DU BILAN
Le concept de bilan est inséparable de celui de patrimoine.

La COMPTABILITE GENERALE a pour but de dresser la situation patrimoniale de l’entreprise


à un moment déterminé.

PATRIMOINE

Représente l’ensemble de ses avoirs, de ses droits, de ses dettes et obligations.


La description de ce patrimoine résulte d’un inventaire = relevé énumératif et évaluatif

L’inventaire va permettre de distinguer :

• l’origine des fonds dont l’entreprise dispose


• la manière dont ces fonds ont été utilisés

EXEMPLE :

Description d’un patrimoine


A. Ce que possède l’entreprise (212.000€)
Un compte en banque 12.000 €
Espèces dans sa caisse 10.000 €
Marchandises 15.000 €
Matériel 30.000 €
Mobilier 20.000 €
Immeuble 125.000 €

B. Ce qu’on lui doit


Créance (facture non encore payée) 50.000 €

C. Ce qu’elle doit
Dette vis-à-vis d’un fournisseur (à crédit) 7.000 €
Dette à long terme vis-à-vis d’une banque 10.000 €

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Le bilan se présente comme suit :
Les fonds propres ou capitaux propres comprennent notamment les capitaux mis durablement à disposition
de l’entreprise par les fondateurs. Une distinction est donc faite entre les fonds propres et les dettes

Dans la pratique comptable, le patrimoine est décrit par un tableau à deux volets.
Ce tableau, appelé bilan, est un état descriptif du patrimoine à un moment donné.

Il décrit :
à gauche de l’axe vertical, les avoirs et droits (emplois) qui constituent l’actif
à droite de cet axe, les dettes et obligations (ressources) qui constituent le passif

Règle impérative

ACTIF = PASSIF
Cette égalité doit toujours être respectée et elle doit pouvoir être vérifiée à chaque instant.
Les critères de classification de l’actif et du passif sont :

La LIQUIDITE CROISSANTE pour les éléments de l’ACTIF

L’EXIGIBILITE CROISSANTE pour les éléments du PASSIF

Ce qui signifie que :


Les éléments du "haut" de l'actif sont moins liquides que les éléments du "bas" de l'actif
Les éléments du "haut" du passif sont moins exigibles que les éléments du "bas" du passif

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Structure sommaire du bilan
La législation comptable impose aux sociétés commerciales la publication du bilan sous une forme standardisée

LES CLASSES DU BILAN


(1 classe est représentée par 1 chiffre)

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LES PRINCIPALES RUBRIQUES (OU CODES) DU BILAN
(En ajoutant un deuxième chiffre à la classe, on obtient un CODE ou RUBRIQUE)

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Les catégories d’éléments de l’ACTIF

FRAIS D’ETABLISSEMENT
En ce qui concerne les frais d’établissement, ils seront plus repris dans les actifs immobilisés mais bien sous une nouvelle
rubrique particulière en premier point des rubriques comptables. Ils seront amortissables sur 5 ans maximum.
Les dépenses engagées à l’occasion d’opérations qui conditionnent l’existence ou le développement de l’entité dans
son ensemble mais dont le montant ne peut être rapporté à des productions de biens ou de services déterminées, suivent
le traitement comptable suivant :

• les frais de constitution, de transformation, de premier établissement, peuvent être inscrits à l’actif comme frais
d’établissement. Leur inscription en compte de résultat constitue néanmoins la méthode préférentielle ;
• les frais d’augmentation de capital, de fusion et de scission peuvent être inscrits à l’actif en frais d’établissement.
Leur imputation sur les primes d’émission et de fusion constitue néanmoins la méthode préférentielle ; en cas
d’insuffisance, ces frais sont comptabilisés en charges.

LES VALEURS IMMOBILISEES


Ce sont les investissements réalisés pour une durée assez longue et nécessaires à l'exploitation de l'entreprise. Ils ne sont pas
destinés à être vendus.
Ils constituent donc des actifs fixes appelés aussi actifs immobilisés car ils ne sont pas destinés à entrer dans le cycle de
fabrication ou de commercialisation de l'entreprise. Ils persistent tels quels (sauf dépréciation normale via les
amortissements) après chaque cycle d'exploitation.

Trois catégories de valeurs immobilisées

- Les immobilisations incorporelles recouvrent des droits ayant pour objet des éléments incorporels, c’est-à-dire
immatériels. Outre les acomptes versés (compte 213), elles contiennent trois types d’éléments :

▪ Les frais de recherche et de développement (compte 210):


En ce qui concerne les frais de recherche et développement, les frais de recherche sont directement repris en
charges.
Restent uniquement à l’actif les frais de développement qui pourront être amortis sur une durée maximale de
10 ans sauf si la durée peut être estimée de manière plus fiable. Les frais de développement sont à considérer
comme ceux qui sont générés au bout du processus de la recherche ( c-à-d au-delà des 10 ans ).

▪ Les droits intellectuels et les droits similaires (compte 211):


Les droits intellectuels sont limités à ceux que la loi reconnait comme tels, à savoir les brevets, les dessins et
modèles, les droits d’auteur et les droits sur les programmes d’ordinateur, ainsi que les marques.

▪ Le Goodwill (compte 212):


On peut se représenter de manière simple que le goodwill représente l'achalandage, fonds clientèle, fonds de
commerce (clientèle, plus droit au bail, plus nom commercial, plus marques de commerce…)

- Les immobilisations corporelles :


Biens durables comprenant les terrains, les immeubles, l’infrastructure de transport, l’infrastructure et les systèmes
informatiques, les véhicules, ..

- Les Immobilisations financières :


L'immobilisation financière a pour objet des participations et des créances de somme acquises durablement, par
exemple en raison d’un lien avec l’entreprise concernée.
On dit aussi que ce sont des actifs financiers détenus à long terme.

Améliorer cette défi

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LES ACTIFS CIRCULANTS

Les actifs réalisables : c’est-à-dire destinés à être transformés en espèces à plus ou moins court terme dans le cadre des
activités habituelles de l’exploitation. Il s’agit notamment des stocks destinés à la revente et des créances avant d’être
converties en espèces.

On y trouve les valeurs d'exploitation


Le stock : ce sont les valeurs destinées à être exploitées par l'entreprise dans son cycle d'exploitation. Ce sont
les stocks de marchandises, de matières premières …, qui seront transformés en produits finis ou revendus tels
quels à des clients ; le plus souvent à crédit.
Ainsi que des valeurs réalisables
Les créances à 1 an au plus : ce sont les valeurs ou créances que l'entreprise possède sur ses clients à qui elle a
accordé des crédits. Elles constituent également une ressource. Leur terme est généralement court, c'est-à-dire
inférieur à 1 an.
Les placements de trésorerie : ce sont les actions propres et autres placements de trésorerie (actions, parts, titres
à revenu fixe et dépôts à terme)

Et les actifs disponibles :


il s’agit d’éléments constitutifs de disponibilités tels que les avoirs en banque et en caisse

On peut donc constater que :


- les valeurs immobilisées sont difficilement transformables en argent ;
- les valeurs d'exploitation sont transformables en argent après le cycle d'exploitation
- les valeurs réalisables sont transformables en liquidités ;
- les valeurs disponibles sont liquides

L’actif circulant = les moyens qui peuvent être convertis en argent dans un délai de plus ou moins un an.

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Catégories d’éléments DU PASSIF

Le NON EXIGIBLE
Les capitaux propres: consistent en fonds mis durablement à la disposition de l’entreprise. Cela comprend les apports affectés
par les propriétaires de l’entreprise à sa constitution ainsi que les bénéfices réalisés et non distribués.
Le capital : c’est la mise de fonds que les actionnaires apportent à l’entreprise
Les primes d’émission : C’est un droit d’entrée à payer par les nouveaux actionnaires.
Les plus-values de réévaluation :
exemple : la société X est propriétaire d’un terrain acquis 20.000 €. Une expertise estime ce terrain à 30.000 €.
La plus-value de 10.000 € peut être enregistrée dans les fonds propres de l’entreprise, elle ne donne pas lieu à
une taxation.
Les réserves : ce sont les bénéfices annuels non distribués, Il existe 4 types de réserves :
- La réserve légale – c’est une réserve obligatoire. La Loi définit qu’un montant minimum de 5% du
bénéfice net de l’exercice doit être affecté à la réserve légale du capital social à concurrence de 10% du
capital social (capital souscrit)
- Les réserves indisponibles
- Les réserves immunisées
- Les réserves disponibles

Le bénéfice reporté : ce sont les bénéfices qui n’ont pas été distribués ou affectés
Les subsides reçus en capital – ce sont les subsides en capital obtenus des pouvoirs publics qui ne doivent pas être
remboursés et qui ont pour but d’acquérir des immobilisations. En principe, ils ne sont jamais réclamés à
l'entreprise. Ils ne sont donc pas exigibles.

Il est logique que les biens durables ou fixes soient financés par des capitaux non exigibles.
L'inverse constituerait un péril financier permanent pour l'entreprise.
L'ensemble des fonds propres constitue la garantie des tiers en général
(fournisseurs, banquiers, clients, ...). Leur importance sera donc un élément qui permettra de mesurer le degré de confiance
que l'on peut avoir dans une entreprise

L’EXIGIBLE :
Les provisions et impôts différés: ce sont des fonds mis de côté par l’entreprise dans le but de faire face à des risques ou des
charges futures dont la nature est nettement circonscrite, mais dont le montant est incertain.
Les impôts différés sont des fonds mis de côté par l’entreprise dans le but de servir aux paiements futurs de certains types
d’impôts certaines conditions précises.

Une distinction est faite entre provision pour charges et provisions pour dettes.
Une provision représente la meilleure estimation des charges qui sont considérées comme probables ou, dans le cas d’une
obligation (dettes), la meilleure estimation du montant nécessaire pour l’honorer à la date de clôture du bilan.
S’est également adjointe une nouvelle provision pour charges environnementales.
(art. 54 nouveau de l’AR de 2001).

Les dettes à long terme.


La loi détermine qu'au point de vue comptable, le long terme est ce qui est supérieur un an.
Dettes à court terme (c'est-à-dire à un an au plus donc maximum 1 an).
Ce sont généralement des dettes envers les fournisseurs. Cela montre l'importance d'obtenir du crédit de ses fournisseurs (par
exemple : factures à 30 jours) car cela constitue des capitaux supplémentaires dont le délai d'exigibilité est cependant court.

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CAS PARTICULIERS

Les Comptes de régularisation (à l’Actif et au Passif) font partie de la classe 4

A L’ACTIF
490 Charges à reporter
le prorata de charges exposées au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur, mais qui sont à rattacher à un ou
plusieurs exercices ultérieurs.

491 Produits acquis


le prorata de produits qui n’échoiront qu’au cours d’un exercice ultérieur mais qui sont à rattacher à un exercice
écoulé ; le titre de créance n’est pas encore né.

AU PASSIF
492 Charges à imputer
le prorata de charges qui n’échoiront qu’au cours d’un exercice ultérieur mais qui sont à rattacher à un exercice
écoulé ; le titre de dette n’est pas né.

493 Produits à reporter


le prorata de produits perçus au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur, mais qui sont à rattacher à un ou
plusieurs exercices ultérieurs. Le titre de créance n’est pas encore né.

PARTICULARITE → 499 Compte d’attente (ACTIF et/ou PASSIF)


Le « 499 Compte d’attente » est utilisé en cours d’exercice pour isoler les montants qui doivent encore
être justifiés ; il est impératif de solder ce compte au plus tard au moment de la clôture et de l’établissement des comptes
annuels.

Voir aussi les pages 36 et 37 pour des exemples

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2. COMPTABILITE EN PARTIE DOUBLE

Comment décrire l’évolution du patrimoine d’une entreprise

Le 02/01/07, l'entreprise acquiert un bureau de 1.000 qu'elle paie au comptant.

Le 03/01/07, l’entreprise achète à crédit une machine de 15.000

Le 04/01/07, l'entreprise paie au fournisseur de la machine le montant de 7.500 par banque.

Le 05/01/0, un montant de 3.000 de dettes bancaires LT échoit dans l'année.

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A la clôture

3. DETERMINATION DU RESULTAT

LE COMPTE DE RESULTATS
On a vu que le BILAN est constitué de RESSOURCES (Passif) et d’EMPLOIS (Actif).

Les Opérations qui influencent les ressources et les emplois mais qui ne sont ni des ressources ni des emplois, constituent le
COMPTE DE RESULTATS.

DETTES immédiates ou futures, décaissées ou non décaissée = CHARGES (CLASSE 6)


AVOIRS immédiats ou futurs, encaissés ou non encaissés = PRODUITS (CLASSE 7)

Le COMPTE DE RESULTATS est donc la synthèse des produits et des charges enregistrées durant l’exercice.
Classe 7 Produits : contrepartie monétaire des biens et des services créés ou vendus par l’entreprise ainsi que des autres facteurs
d’enrichissement de l’entreprise.
Classe 6 Charges : ensemble des coûts des actifs consommés par l’activité de l’entreprise et des autres facteurs
d’appauvrissement de l’entreprise.

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Deux présentations possibles pour le compte de résultats

LES PRINCIPALES RUBRIQUES DU COMPTE DE RESULTATS

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Frais de restructuration

A la suite de la suppression des charges exceptionnelles dans le compte de résultats, les frais de restructuration (tels que les
amortissements exceptionnels, les frais d’étude, les frais de déménagement, les indemnités de préavis, les frais de recyclage
du personnel, l’acquisition de matériels nouveaux, les provisions pour charges, etc.) seront dorénavant pris en charge selon
leur nature au titre de charges d’exploitation ou de charges financières. Leur inscription à l’actif, en vue de leur répartition
sur les exercices ultérieurs, s’opèrera par déduction globale explicite des charges d’exploitation ou des charges financières.

Il ne subsiste donc que :


Les charges et les produits d’exploitation qui résultent de l’activité d’exploitation courante de l’entreprise
On calcule à ce niveau un bénéfice ou une perte d’exploitation

Les charges et les produits financiers qui résultent de la structure financière de l’entreprise
On calcule à ce niveau un bénéfice financier ou une perte financière

Aperçu des comptes du PCMN « Résultats non-récurrents »

Produits d’exploitation non-récurrents


7600 Reprises d'amortissements sur immobilisations incorporelles
7601 Reprises d’amortissements sur immobilisations corporelles
7620 Reprises de provisions pour risques et charges non-récurrents
7630 Plus-value sur réalisation d’immobilisations incorporelles et corporelles
764 à 768 Autres produits d’exploitation non-récurrents
Charges d’exploitation non-récurrentes
6600 Amortissements et réductions de valeur non-récurrents sur frais d’établissement
6601 Amortissements et réductions de valeur non-récurrents sur immobilisations incorporelles
6602 Amortissements et réductions de valeur non-récurrents sur immobilisations corporelles
6620 Provisions pour risques et charges non-récurrentes
66200 Dotation
66201 Prélèvement (-)
6630 Moins-value sur réalisation d’immobilisations incorporelles et corporelles
664 à 667 Autres charges d’exploitation non-récurrentes
6690 Charges d’exploitation non-récurrentes transférées à l'actif en frais de restructuration (-)
Produits financiers non-récurrents
761 Reprises de réductions de valeur sur immobilisations financières
7621 Reprises de provisions pour risques et charges non-récurrentes
7631 Plus-value sur réalisation d’immobilisations financières
769 Autres produits financiers non-récurrents
Charges financières non-récurrentes
661 Réductions de valeur sur immobilisations financières (dotation)
6621 Provisions pour risques et charges non-récurrents
66210 Dotation
66211 Prélèvement (-)
6631 Moins-value sur réalisation d’immobilisations financières
668 Autres charges financières non-récurrentes
6691 Charges financières non-récurrentes transférées à l'actif en frais de restructuration (-)

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4. ORGANISATION ET PROCEDURES DE LA COMPTABILITE

Fonctionnements des comptes

En raison du grand nombre d’opérations comptables à traiter et des risques d’erreurs, le bilan et le compte de résultats ne peuvent
suffire à l’enregistrement journalier.
La législation stipule que « toute comptabilité est tenue selon un système de livres et de comptes et conformément aux règles
usuelles de la comptabilité en partie double ».

La solution consiste donc à opérer les inscriptions successives sur des états séparés appelés comptes. Ces comptes sont
répartis en comptes d’actif, de passif, de charges et de produits.
L’ensemble de ces comptes constitue le grand livre. Schématisés sous forme de T (potence).

Grand Livre

Comment tenir un grand livre

En début d’exercice: ouvrir un compte pour chaque poste bilantaire.


Les montants figurants à l’actif du bilan sont recopiés au débit des comptes correspondants.
Les montants figurants au passif du bilan sont recopiés au crédit des comptes correspondants.

Dans le courant de l’exercice: les comptes sont débités ou crédités.

A la clôture: les comptes sont clôturés et les soldes portés au bilan

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Les enregistrements comptables

Fonctionnement des comptes de BILAN (rappel de la page 14)

Toute opération entraînant une augmentation du compte est inscrite du même côté que l’inscription initiale et toute
diminution du côté opposé.

FIN DE L’EXERCICE COMPTABLE

Calculer le solde de chaque compte


Clôturer les comptes
Reporter les soldes Débiteur à l’actif et les soldes Créditeur au passif

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Fonctionnement des comptes de RESULTATS (CHARGES et PRODUITS)

Durant l’exercice
Le compte de résultats explique la nature des mouvements d’enrichissement et d’appauvrissement qui déterminent le bénéfice
ou la perte de l’entreprise.
Les comptes de produits sont mouvementés comme le sont les comptes de passif, parce qu’ils améliorent les capitaux
propres
Les comptes de charges sont mouvementés comme le sont les comptes d’actif, parce qu’ils dégradent les capitaux
propres.

En fin d’exercice
On solde les comptes produits et les comptes de charges
Et on transfère les soldes vers le compte de résultats
Comme le compte de résultats est lui-même un compte de bilan, son solde apparaît au bilan suite aux affectations décidées
par l’assemblée générale.
Les bénéfices seront transférés au passif du bilan
- dans les fonds propres : réserves, bénéfice reporté
- dans les dettes : sous forme de dividendes pour les actionnaires (revenus mobiliers) ou de tantièmes (revenus professionnels)
aux administrateurs.
Les pertes seront transférées
-en négatif du passif pour diminuer les fonds propres (perte reportés ou diminution des réserves).
-en créance à l’actif si les associés interviennent dans la perte.
Les affectations équilibrent le bilan et remettent le compte de résultats à 0

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LE LIVRE JOURNAL
Le livre journal est un livre comptable dont la tenue est obligatoire et dans lequel les enregistrements s’effectuent par ordre
chronologique sur base des pièces justificatives et par date.
Les pièces justificatives doivent être conservées, en original ou en copie, durant dix ans et être classées méthodiquement.
L’enregistrement au journal procède de la même technique des débits et des crédits que celle adoptée au grand livre. L’écriture
au journal consiste à traiter d’abord les comptes à débiter et ensuite les comptes à créditer. Pour chaque écriture, le total des
montants inscrits au débit doit obligatoirement être égal au total des montants inscrits au crédit.

Le livre journal comprend les mentions suivantes :

Numéro de l’opération
Date de l’opération
Numéro de la pièce justificative
Descriptif de l’opération
Numéro de PCMN des comptes débités et crédités
Libellés des comptes débités ou crédités
Montants débités et crédités

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LE PLAN COMPTABLE – PCMN (plan comptable minimum normalisé)

Définition:

Nomenclature ordonnée des comptes nécessaires à l’enregistrement de tous les mouvements de valeurs d’une entreprise.
C’est un ensemble de règles et de modalités permettant de normaliser le système d’information des entreprises.

Il doit être adapté aux caractéristiques de l’entreprise (donc prévoir d’emblée les comptes appropriés ; éviter la
multiplication exagéré des comptes ; adaptable aux circonstances nouvelles et être explicite)
Mais il doit également être normalisé pour répondre à des exigences extérieures à l’entreprise (comparaisons entre
entreprises, informations des tiers, facilitation des contrôles).

« Le Roi détermine la teneur et la représentation d’un plan comptable minimum normalisé.


Il définit le contenu et le mode de fonctionnement des comptes repris au plan normalisé »

Regroupement en 7 classes

Correspondance entre les classes du PCMN et les rubriques des états financiers
Décimalisation de la classification
Subdivision de chaque classe en dix sous-comptes

Exemple : classe 2 --→ sous-comptes ou RUBRIQUES (20, 21, 22,..)


Possibilité de subdivision de chaque sous-compte/RUBRIQUE

Exemple : sous-compte/RUBRIQUE 20 -→ sous-rubrique (201 ; 202 ; 203)

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5. METHODOLOGIE COMPTABLE ET PROCESSUS
Enregistrement d’une recette et d’un achat en MRS
(généralement pas de TVA déductible en MDR et MRS)

Une MRS achète, à crédit, des marchandises au prix de 800 € hors TVA (21%).

Une MRS enregistre l’intégration de la facturation pensionnaires ou organismes assureurs

Enregistrement des FRAIS (CHARGES) de REMUNERATIONS

Le coût salarial se compose, d'une part,


du salaire brut, dû par l'employeur au travailleur et, d'autre part, des cotisations patronales de sécurité
sociale, que l'employeur verse directement à l'Office national de sécurité sociale. Les mesures fédérales
en matière de coût salarial portent sur les deux facettes.

Les cotisations patronales de base pour la sécurité sociale s'élèvent à 25% du salaire brut pour le secteur
marchand privé, la cotisation de modération salariale de 7,48% étant inclue.

19,88 % + 4,27 % + (4,27 % x 19,88 %) = 25 %

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Pour le secteur non-marchand privé, les cotisations s'élèvent à 32,40% du salaire brut.

Pour les travailleurs manuels, les cotisations sociales sont calculées à 108% du salaire brut. Cette
majoration s'explique par le fait que les ouvriers reçoivent un pécule de vacances de la caisse de vacances
annuelles et qu'aucune cotisation patronale n'est due sur ce pécule de vacances.

TRAITEMENT COMPTABLE DES REMUNERATIONS ET DES AVANTAGES SOCIAUX


DIRECTS

Administration du personnel en gestion propre

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6. TRAVAUX D’INVENTAIRE ET ECRITURES DE FIN D’EXERCICE
FOCUS SUR LES AMORTISSEMENTS

DEFINITION DES AMORTISSEMENTS


L'amortissement est la comptabilisation de la dépréciation à acter sur les biens d’investissements.
Tous les biens corporels ou incorporels utilisés dans l’exercice de la profession peuvent être amortis,
pour autant que ces amortissements sont nécessaires et correspondent à une dépréciation réelle. Pour
les éléments d’actifs immatériels, le contribuable doit apporter la preuve de cette situation – ex. la
clientèle.

Il n’y a pas d’amortissement sur les terrains non bâtis, les matières premières, les
marchandises et les créances.

AMORTISSEMENT SUR LES BIENS EN LEASING


En cas de leasing, c’est le preneur du leasing qui peut amortir fiscalement et non le propriétaire juridique des
biens. Fiscalement parlant, un bien en leasing doit être amorti sur la durée d’utilisation économique du bien.
Ainsi, la durée d’amortissement peut ne pas correspondre à la durée de remboursement

DEBUT DE L’AMORTISSEMENT
La durée d’amortissement doit être estimée au départ en considérant que le bien s’use physiquement (usure
technique) et intellectuellement (usure économique ou obsolescence).

Pour les personnes physiques, un amortissement complet peut être appliqué dès la 1ière année pendant laquelle
les biens ont été acquis ou produits. Les éléments d’actifs commandés mais qui ne sont pas encore livrés
peuvent être amortis à concurrence de la partie payée.

Attention, pour les sociétés, depuis le 1 janvier 2020 :

Amortissement prorata temporis obligatoire pour les Sociétés


Depuis le 01 janvier 2020, les immobilisations (biens d’investissements) doivent obligatoirement être amorties
« prorata temporis » , pour toutes les sociétés.
Cette méthode consiste à prendre la date d’acquisition du bien comme date de référence pour l’amortissement de la
première année.
Si la société achète le dernier jour de son exercice comptable du mobilier pour 10 000 €, amortissable sur cinq ans,
elle ne pourra déduire qu’une annuité de 5,48€ (1/365) au lieu de 2000€

LA VALEUR AMORTISSABLE
La base de l'amortissement est la valeur d'acquisition du bien, c'est-à-dire son prix d'achat hors TVA
déductible, majoré de tous les frais annexes : transport, frais de notaire, TVA non déductible, ...

LA DUREE D’AMORTISSEMENT
Construction : 33 ans
Aménagement construction : 10 ans
Mobilier et matériel: 10 ans
Matériel roulant : 5 ans
Matériel informatique : 3 ans

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LES METHODES D’AMORTISSEMENTS
Il existe principalement deux méthodes d'amortissements :
L’amortissement linéaire ;
L’amortissement dégressif.

Attention, pour les sociétés, à partir du 1 janvier 2020 :

Pour les sociétés : Suppression de l’amortissement dégressif


Depuis le 01/01/2020, l’amortissement dégressif est supprimé pour les sociétés.
Les biens qui ont été acquis avant 2020 et qui sont amortis de manière dégressive pourront continuer à bénéficier de
cette méthode.

Exemples des deux méthodes examinées


L'amortissement linéaire
L'amortissement linéaire permet de répartir équitablement dans le temps la perte de valeur d'un bien à partir d'une
durée de vie probable et d'un prix d'acquisition. L'annuité d'amortissement est constante. C’est un certain % - le taux
d’amortissement – du bien à amortir.
Exemple n° 1 : valeur d’acquisition d’une machine, y compris les frais de transport et d’installation : 25.000 € // durée
de vie probable : 5 ans // Taux d’amortissement : 100/5 = 20%.
L'annuité d'amortissement sera de : 25.000 € / 5 soit 5.000 €

Présentation du tableau d'amortissement linéaire

Annuités Annuités
Années Valeur début ex. (20 %) cumulées Valeur fin d’ex.

1 25.000 5.000 5.000 20.000


2 20.000 5.000 10.000 15.000

3 15.000 5.000 15.000 10.000

4 10.000 5.000 20.000 5.000

5 5.000 5.000 25.000 0

Exemple de comptabilisation d’une annuité d’amortissement

Une entreprise acquiert à crédit, début 2008, un matériel de bureau d’une valeur de 75.000 €. La durée
de vie de ce matériel est estimée à 5 ans et l’organe de gestion décide de l’amortir au taux linéaire de
20% (100/5).

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L'amortissement dégressif (n’est plus d’application pour les sociétés depuis 2020)
L'amortissement dégressif consiste à doubler le taux d’amortissement linéaire et à l’appliquer chaque
année à la valeur résiduelle.
La 1ière année nous amortissons sur base du prix d’achat,
la seconde année, sur base de la valeur résiduelle après le premier amortissement, etc.
L'annuité d'amortissement n'est pas constante.
Lorsque l'annuité de l'amortissement dégressif devient < que l'annuité de l'amortissement linéaire, on repasse
au système linéaire.
Le taux d’amortissement est doublé par rapport à l’amortissement linéaire ; mais l’annuité reste plafonnée à
maximum de 40% de la valeur du bien.
C’est ainsi que le premier amortissement dégressif d’un investissement de 25.000 € amortissable en 4 ans ne
sera pas de 12.500 € (2 x 25% soit 50%) mais de 10.000 € (maximum d’une annuité).
L’amortissement dégressif peut être appliqué à tous les éléments d’actifs corporels (même pour les actifs
achetés d’occasion) excepté aux voitures et aux voitures mixtes ainsi qu’aux actifs dont l’usage est cédé à des
tiers (loués p ex.).
Présentation de tableaux d'amortissement dégressif
En reprenant l’exemple n° 1 ci-dessus (amortissement sur 5 ans),
l'annuité sera de 2 x 20% soit 40% du taux de l'amortissement linéaire.
L'annuité dégressive se calcule toujours sur la valeur en début d’exercice.

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On voit ici que pour la 3me année, l’annuité linéaire devient plus intéressante que l’annuité dégressive. On
repasse dès lors au linéaire.

Années Valeur début ex. Annuités Annuités Valeur en fin


cumulées d’exercice.

1 25.000 10.000 (40% de 25000) 10.000 15.000

2 15.000 6.000 (40% de 15000) 16.000 9.000

3 9.000 Je repasse au linéaire car 40% de 9000 = 21.000 4.000


3.600 < 5.000
Donc : 5.000 (linéaire plus avantageux)
4 4.000 4.000 (je suis toujours dans le linéaire 25.000 0
mais l’annuité ne peut pas être supérieure à
la valeur résiduelle du bien
5 0 0

Formalités pour le dégressif:


Il faut fournir au service des contributions les données suivantes :
- la nature des différents éléments à amortir selon le système dégressif
- la valeur d’acquisition ou d’investissement de ces éléments
- la durée normale d’utilisation de ces éléments
- le taux d’amortissement
en remplissant le formulaire 328K qu’il faut joindre à la déclaration fiscale

LES AMORTISSEMENTS : ASPECTS FINANCIERS

L’amortissement annuel étant générateur de trésorerie, la méthode d’amortissement choisie répercute ses effets sur
la situation financière de l’entreprise.
Plusieurs méthodes peuvent être appliquées mais chacune d’elles a une incidence différente sur les coûts de revient, la
trésorerie, le résultat et l’impôt.

Le choix de la méthode d’amortissement est donc important.


Le capital à engager pour un investissement doit s’étudier en distinguant :
- d’une part l’importance des capitaux propres mobilisables;
- et d’autre part le volume de l’emprunt à solliciter.

Il importe de maintenir entre les capitaux propres et les capitaux des tiers, le rapport défini par la règle de solvabilité
(voir la matière sur les RATIOS)

L’investissement ne devrait pas détruire ce rapport d’indépendance financière, ce qui complique notablement la
formulation de la politique d’investissement.

L’emploi d’une méthode d’amortissement doit être basée sur une nécessité financière.
La politique d’amortissement et la politique de remboursement doivent être basées sur la durée de vie du bien acquis

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Exemples :
La société Albert achète un matériel de 24.000€ dont la durée d’utilisation est estimée à 8 ans.
Il y a plusieurs hypothèses :
Première hypothèse : emprunt maximum à rembourser en 8 ans.
- La société manque de fonds disponibles. Elle sollicite et obtient de l’organisme financier, un emprunt couvrant
totalement le coût du matériel - soit 24.000€ à rembourser en 8 ans soit 3000€ par an.
- L’amortissement linéaire pratiqué approvisionne la trésorerie chaque année de 2 4000 : 8 = 3.000 €
- Ce montant sert à payer la tranche de remboursement d’emprunt du même montant.
La situation financière de l’entreprise ne souffre pas.

Deuxième hypothèse : emprunt maximum à rembourser en 5 ans.


- La société emprunte 24.000€, mais à rembourser en 5 ans.
- La tranche de remboursement annuelle est de 24.000 : 5 = 4.800€
- L’amortissement linéaire en 8 ans est de 3.000€
Il manque ainsi 1800€ qui devront être prélevés sur les fonds indispensables au cycle d’exploitation : la
situation financière de l’entreprise peut en être perturbée.

Troisième hypothèse : emprunt accordé 16.000€ soit les (2/3) remboursable en 8 ans.
- La société a sollicité un emprunt de 24.000€, mais l’organisme financier n’accorde que 16.000€
à rembourser en 8 ans.
- Le solde de 8.000€ est financé par les fonds propres.
- L’amortissement linéaire est toujours de 24.000 : 8 = 3000€
- La tranche de remboursement est de 16.000 : 8 = 2000€
On doit rembourser 2000€/an et grâce à l’annuité d’amortissement on dispose de 3000€/an
L’excédent de trésorerie de 1000€ sert à reconstituer le capital propre investi dans l’opération.

Quatrième hypothèse : emprunt accordé de 20.000€ remboursable en 5 ans.


Le solde de 8000 € est financé par les fonds propres.
- Amortissement linéaire 24.000 : 8 = 3000€
- Tranche de remboursement 20.000 : 5 = 4000€
Le montant de l’amortissement linéaire de 3000€ ne permet pas de couvrir la tranche de remboursement de
l’emprunt ni la reconstitution des fonds propres ; ceux-ci ne pourront être reconstitués qu’après le
remboursement total de l’emprunt.
L’utilisation de la méthode de l’amortissement dégressif permet de rétablir la situation.
Taux 12,5% * 2 = 25%.
Ce qui, dans notre exemple, donnerait pour la 1ère année 6.000€ d’amortissement
Et un excédent de trésorerie de 3.000€ qui ici permettrait de reconstituer une partie du capital propre
investi dans l’opération.

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En synthèse : Les différentes fonctions des amortissements sont :

Constater la dépréciation d’un bien Pour répartir la dépense initiale sur la durée de
vie utile du bien investi.

Procurer les capitaux nécessaires au L’usure d’un bien finit par le rendre inutilisable,
renouvellement du bien il faut donc le remplacer.
(autofinancement)

Influencer le résultat Inclure les amortissements dans les charges


d’exploitation conduit à réduire le bénéfice
d’exploitation

LES CHARGES NON DECAISSEES

• AMORTISSEMENTS des actifs immobilisés (Rubrique / code 630) ont pour buts de :

• corriger la valeur de l’actif immobilisé;


• répartir le coût initial sur la durée de vie utile du bien immobilisé;
• inclure dans les charges d’exploitation des capitaux nécessaires à la reconstitution du
bien immobilisé. (car ce sont des CHARGES NON DECAISSEES)

• REDUCTION DE VALEUR vont aussi inclure dans les charges d’exploitation des capitaux
car il s’agit de CHARGES NON DECAISSEES (Rubrique / Code 631/4)

Les réductions de valeur des actifs peuvent concerner :

les immobilisations incorporelles et corporelles qui ne peuvent être amorties;

les immobilisations financières et placements de trésorerie;


les stocks;
les créances;
et exceptionnellement les immobilisations qui peuvent être amorties

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Exemples :

CREANCES DOUTEUSES CHARGES NON DECAISSEES (Rubrique/Code 631/4)

Une entreprise a des créances hébergées pour un montant de 50.000 €. Quelques semaines plus tard, le
client présente des signes d’insolvabilité et l’organe de gestion considère ce client comme douteux. A
la fin de l’exercice comptable, ce même organe de gestion estime la perte probable à 60% du montant
de la créance.

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PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
CHARGES NON DECAISSEES ( Rubrique/Code 635/8)

Les provisions ont pour objet de couvrir des pertes ou des charges nettement circonscrites quant
à leur nature, mais qui, à la date de clôture de l’exercice, sont ou probables ou certaines mais
indéterminées quant à leur montant.
Elles ne peuvent en aucun cas corriger la valeur d’éléments portés à l’actif.

La comptabilisation consiste à enregistrer l’accroissement des charges par la dotation aux provisions de
l’exercice. Ces dotations apparaissent au passif du bilan.

Une entreprise acquiert en 2005 une installation pour laquelle un entretien estimé à 50.000 € doit avoir
lieu au cours de l’exercice 2007. L’entreprise enregistre donc à la clôture des exercices 2005 et 2006,
des provisions de 25.000 € chacune.

Provisions pour risques et charges d’exploitation : clôture des opérations


Supposons que, dans l’exemple précédent, l’entretien s’élève à 40.000€

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VARIATION DES STOCKS (Comptes de Gestion) (Rubrique/Code 604)

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LES CHARGES FISCALES (Rubrique/Code 67)

L’entreprise est soumise à l’impôt sur les revenus. Le régime peut être celui de l’IPP pour les personnes
individuelles ou celui de l’ISOC pour les entreprises sociétaires
L’impôt calculé sur les revenus d’un exercice, comprend différentes opérations qui s’échelonnent dans
le temps.

En cours d’exercice, l’entreprise a la possibilité d’effectuer, des VERSEMENTS ANTICIPES.


Ceux-ci seront déduits de l’impôt final et permettent d’échapper à une majoration d’impôt.

En fin d’exercice, l’entreprise doit estimer l’impôt se rapportant à l’exercice écoulé et effectuer une
régularisation par rapport aux versements anticipés de façon à mettre à charge de l’exercice le montant
d’impôt y afférent.

Dans le courant de l’exercice suivant, l’Administration Fiscale envoie le document officiel


de calcul de l’impôt et l’invitation à payer (AVERTISSEMENT – EXTRAIT DE ROLE)

3ème phase : L’avertissement extrait de rôle = impôt réel


Cas où l’impôt réel est supérieur à l’impôt comptabilisé

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Cas où l’impôt réel est inférieur à l’impôt comptabilisé

LES COMPTES DE REGULARISATION (ACTIF 490/1 PASSIF 492/3)


La réglementation comptable impose le rattachement à chaque exercice des produits et des
charges qui le concernent sans considération de la date de paiement ou d’encaissement de
ces charges ou produits

490 Charges à reporter: (ACTIF)


Les prorata de charges exposées au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur mais qui sont à
rattacher à un ou plusieurs exercices ultérieur(s)

Exemple :
La maison de repos paie un loyer le 1er décembre pour 3 mois anticipativement
6100 Charges locatives 60000 (Débit)
à 550 Banque 60000 (Crédit)

Au 31/12
490 Charges à reporter 40000 (Débit)
à 6100 Charges locatives 40000 (Crédit)

Au début de l’exercice suivant


(janvier)
6100 Charges locatives 20000 (Débit)
à 490 Charges à reporter 20000 (Crédit)

Et en février, même écriture qu’en janvier pour absorber les 40000

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491 Produits acquis (ACTIF) : les prorata de produits qui n’échoient qu’au cours
d’un exercice ultérieur mais qui sont rattaché à un exercice écoulé. = des produits acquis,
des revenus ou fractions de revenus dont la perception n’aura lieu qu’au cours d’un ou de
plusieurs exercices suivants mais qui sont à rattacher à l’exercice en cours

Exemple :
Le 1 juillet, la MDR a effectué un placement de trésorerie 50000€ au taux d’intérêt fixe de
3%. Les intérêts sont payables annuellement. Au 31/12 les intérêts échus, mais non encore
payés, se montent à 50000 x 3% x 6/12 = 750€

Au 31/12 on passera donc l’écriture :


491 Produits acquis 750 (débit)
à 751 Produits financiers 750€ (crédit)

492 Charges à imputer (PASSIF) : le prorata de charges qui n’échoiront qu’au cours d’un
exercice ultérieur mais qui sont à rattacher à l’exercice

Exemple :
Le 1 octobre, la maison de repos a souscrit un crédit à terme fixe (1 an) pour payer une
dette sociale non récurrente de 15000€ Le taux d’intérêt est de 7% (payable à terme).

Au 31/12 (n) on passera l’écriture :


.65 Intérêts 262,50 (débit)
à 492 Charges à imputer 262,50 (crédit)

Le 1/10 (n+1) on passera l’écriture


65 Intérêts (9 mois) 787,50 (débit)
492 Charges à imputer 262,50 (débit) ici on solde le compte 492
à 55 Etablissement de crédit 1050 (crédit)

493 Produits à reporter (PASSIF): le prorata de produits perçus au cours de l’exercice


ou d’un exercice antérieur, qui sont à rattacher à un exercice ultérieur.

Exemple : en décembre, un pensionnaire a payé 4500€ pour 3 mois d’hébergement


(décembre, janvier, février)

Ecriture au 31/12
70 Recette Hébergement 3000 (débit)
à 493 Produits à reporter 3000 (crédit)

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