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UNIVERSITE DE MUNDIAPOLIS

FACULTE MANAGEMENT

IDRISSI ROCHI ISSI Badreddine


1er année gestion des entreprises et des administrations
2010-2011
UNIVERSITE DE MUNDIAPOLIS

FACULTE MANAGEMENT

Rapport de Stage

IDRISSI ROCHI ISSI Badreddine


1er année gestion des entreprises et des administrations
2010-2011
REMERCIEMENTS :

Je tiens en premier lieu à remercier M. Riane Karim, expert comptable et


directeur de Compta Vision, pour m’avoir gracieusement accueilli et
précieusement encadré dans son cabinet et pour m’avoir ainsi offert une
occasion de découvrir une utile application des connaissances acquises en
cours.

Je remercie également ses collaborateurs Mlle Riane Samira et M. Hamza


Hamimi pour m’avoir apporté une aide bien utile à l’accomplissement de ma
tâche durant le stage, ainsi que Mlle Akkrad Meriem pour son appui dans le
cadre du travail assigné.

Je remercie enfin toutes les personnes qui ont contribué directement ou


indirectement à la réussite de ce stage.
Sommaire :
 Remerciements

 Présentation du contexte physique : le cabinet ComptaVision

 Présentation de la mission effectuée

 Mission principale :

1. Objectifs

2. Moyens mis à disposition

3. Méthodologie suivie

4. Résultats (cf. annexes)

 Autres tâches effectuées

 Conclusion
Présentation du contexte
de la mission : le cabinet
Compta Vision et son
environnement légal et
économique
Le cabinet Compta Vision

J’ai effectué mon stage dans le cabinet Compta Vision : cette section a pour but
de présenter cette entreprise.


Fiche d’identité de Compta Vision :
Dénomination Compta Vision

Logo

Forme juridique Société a


responsabilité limitée
(SARL)

Devise Objectivité, Maîtrise


et Optimisation

Siège social 29, rue de Lille,


Roches noires,
Casablanca

Téléphone (212) 522 44 51 05

Fax (212) 522 44 50 97

N°d’identifiant fiscal 02223143

Patente 32510159

Site web www.comptavision-


ma.com
 Missions:
Compta Vision est une société de conseil, d'expertise comptable et fiscale,

d'audit et d'ingénierie, spécialisée dans l'accompagnement des entreprises en

matière de gestion, de développement et d'optimisation.

Compta Vision assiste les dirigeants des entreprises clientes à tous les niveaux

de prise de décision pour résoudre les problèmes qui feraient obstacle à la bonne

marche de leurs organisations. Dans ce but, elle réalise ses prestations au profit

de ses clients tout au long des phases de développement de leurs projets à savoir:

études de marché, études de projets d'investissement, diagnostic et faisabilité

sous tous les aspects technique, économique, financier et social, conseils pour le

choix des technologies ou équipements, assistance aux négociations

contractuelles et soutien au démarrage et développement des projets, tenue de

comptabilité, travaux juridique, conseil fiscal et prise en charge de la gestion de

la paie.

Concrètement, Compta Vision s’occupe, entre autres, de :

 La clôture des comptabilités ;

 L'établissement des comptes annuels et de situations intermédiaires ;

 La révision des comptes annuels et de situations intermédiaires ;


 L'établissement des comptes consolidés ;

 Les déclarations fiscales, le calcul de TVA et d'impôts ;

 L'assistance en matière de contrôle fiscal : assistance lors des vérifications

fiscales de l’entreprise.

J’ai effectué mon stage au département d’audit, qu’on peut retrouver sur

l’organigramme suivant :
Présentation de la mission
effectuée

Mission principale :

1. Objectifs :

La mission que j’avais à réaliser avait un double objectif : d’abord me donner la


possibilité d’appliquer directement les enseignements reçus en comptabilité
générale et analytique, ensuite me familiariser avec le déroulement des missions
Comptable, et plus globalement du déroulement du travail dans un cabinet de
comptabilité.

Il s’agissait d’examiner les comptes d’une entreprise cliente du cabinet, que


nous appellerons entreprise « A Auditer » pour des raisons de confidentialité.
Cette entreprise a fait appel au cabinet Compta Vision pour un diagnostic de son
système comptable, afin d’en déceler les dysfonctionnements et d’y remédier.

En clair, il s’agissait de vérifier les documents comptables de l’entreprise et d’y


retrouver toutes les anomalies : mauvaise imputation de comptes,
compensations, factures non réglées pendant plus d’un exercice etc. Cet examen
devait se concentrer ensuite sur les relations de l’entreprise avec des partenaires
spéciaux, en tant qu’ils sont à la fois fournisseurs et clients.
2. Moyens mis à disposition :

J’avais à ma disposition, pour réaliser ma mission, l’ensemble des éléments


suivants :

 Les documents comptables principaux de l’entreprise pour la période


2005 à 2008 :
 Bilans
 Balances
 Grands Livres
 Comptes de Produits et Charges
 Journaux de Vente
 Journaux d’Achat
 Journaux de Banque
 Un ordinateur avec tableur Excel et connexion internet

 Quelle est la différence entre les différents documents comptables ?


Comment pourrait-on les définir ?

Rappelons la définition de ces différents documents :

 Bilan : Le bilan est un état de synthèse qui permet de décrire en terme d


´emplois et de ressources la situation patrimoniale de l´entreprise à une
date donnée. C’est un tableau dont la partie des ressources est appelée
"passif" et celle des emplois est appelée "actif".

 Balance comptable ou balance des comptes est un document comptable


regroupant l'ensemble des comptes d'une entreprise. Dans sa présentation
courante, pour chacun des comptes (classés dans l'ordre du plan
comptable), la balance fait apparaitre : le numéro du compte, l'intitulé du
compte, le total des débits, le total des crédits, le solde du compte, qui
apparait dans la colonne « Solde débiteur » ou « Solde créditeur » selon le
cas. Un solde est dit « débiteur » si le total des débits est supérieur au total
des crédits, et « créditeur » dans le cas inverse. La balance doit être
équilibrée, c'est-à-dire que le total des débits doit être égal au total des
crédits (ou le total des soldes débiteurs doit égaler le total des soldes
créditeurs). Cet équilibre permet de vérifier que les opérations ont été
correctement enregistrées (en respectant le principe de la partie double).
Toutefois, une balance équilibrée ne constitue qu'une indication : les
erreurs peuvent se compenser et la balance ne permet pas de détecter les
erreurs d'imputation de compte (utilisation d'un compte inapproprié).

 Grand Livre : Le grand livre est le recueil de l'ensemble des comptes


utilisés d'une entreprise qui tient sa comptabilité en partie double (classe
des comptes du Plan comptable de 1 à 9). Il rassemble les opérations des
journaux selon les comptes concernés. Chaque compte est présenté ainsi :
* Solde au début de la période ;

* Liste chronologique des mouvements qui ont affecté le compte, en


précisant s'il s'agit de débits ou de crédits ;

* Solde final.

 Comptes de Produits et Charges : le compte de produits et charges (CPC)


est un état de synthèse qui décrit en terme de produits et charges les
composantes du résultat final de l’exercice comptable, il est déterminé à
partir des comptes de produits et charges (classe 6 et 7 du plan
comptable). Le compte de produit et charges permet de classer le résultat
net de l’exercice sous trois niveaux : résultats d’exploitation (différence
entre produits d’exploitation et charges d’exploitation), résultats
financiers (différence entre produits financiers et charges financiers),
résultats non courants (produits non courants et charges non courantes).

 Journaux : documents comptables qui enregistrent de façon chronologique


toutes les opérations quotidiennes effectuées par l’entreprise.
3. Méthodologie suivie :

Si le code comptable général marocain propose une présentation standardisée


des comptes aux entreprises, il n’en reste pas moins que celles-ci ont leurs
spécificités liées aux activités exercées. Il convient donc, avant d’auditer une
entreprise, de l’identifier par son activité et son statut juridique.

L’entreprise « A Auditer » est une SARL spécialisée dans le transport routier de


marchandises, à travers le territoire marocain mais également entre l’Europe et
le Maroc.

Cette identification amène à la seconde étape préliminaire : le diagnostic


financier de l’entreprise, afin d’identifier les points faibles et par conséquent
d’orienter l’examen des comptes vers un but précis. Ce diagnostic se fait grâce
aux chiffres émis dans les bilans et CPC.

Les détails des ratios financiers sont fournis en annexe (voir « Annexe 1 : Ratios
financiers »). Globalement, j’ai pu dégager les constats suivants :

1. Les rentabilités financières et commerciales sont en détérioration


continue entre 2005 et 2008 (la rentabilité commerciale avait
cependant connu une amélioration entre 2005 et 2006).

2. L’endettement de l’entreprise est très élevé, son niveau variant entre


78,6 et 97.6%

3. Les créances de l’entreprise constituent une part élevée dans son actif, et
qui ne cesse d’augmenter, prenant 13 points de pourcentage en 4 ans (la part des
créances passant de 82% en 2005 à 95% en 2008).
L’entreprise a donc une grande partie de ses ressources qui ne sont pas encore
encaissées mais restent à l’état de créance, et son passif est lourdement ancré
dans les dettes. Cette double contrainte semble peser sur la rentabilité de
l’entreprise qui ne cesse de baisser.

L’encaissement des créances notamment pourrait améliorer la situation, alors


que l’annulation des créances par les dettes (ou l’inverse) serait préjudiciable à
l’entreprise. Une telle opération d’annulation, appelée « compensation » entre
créances et dettes peut aussi être une cause de la situation de l’entreprise. Elle
est surtout interdite par la loi et le code comptable.

Orienté par mon chef de stage vers cette piste, j’ai donc été amené à rechercher
en priorité dans les comptes de l’entreprise s’il y a eu compensation.

A ces étapes d’analyse préalable a succédé l’analyse des comptes proprement


dite. Or la comptabilité de la société « A Auditer » a été éditée grâce au logiciel
Ciel Compta, qui a ses codes propres. Il fallait donc rechercher la signification
de ceux-ci.

Le tableau suivant résume les principaux codes utilisés dans les journaux
comptables de Ciel Compta :
Quant aux Grands Livres, ils ont cette forme-ci :

Mvt Date Libellé Pièce Lettre Débit Crédit Solde


no

32 04/03/08 FAC°168/XXX 045 v 1500

2578 05/03/08 FAC°157 455 1250

Une fois ces codes compris, il ne fallait plus que déterminer une méthode de
repérage des anomalies. Les anomalies peuvent être regroupées en deux groupes
principaux : les mauvaises imputations et les factures anormalement traitées.

a. Les mauvaises imputations :

Celles-ci sont repérables surtout sur les comptes de bilan (classes 1 à 5). Il s’agit
d’un compte ou d’un montant qui n’a pas à se trouver dans certains endroits.
Par exemple, la classe 2 rassemble les actifs immobilisés. Or la valeur de ceux-
ci ne peut être inférieure à 1000 dhs. Ainsi, si l’on trouve un compte mis dans la
classe 2 possédant un montant inférieur à 1000 dhs, on repère une mauvaise
imputation.

Le deuxième cas de mauvaise imputation consiste à placer une catégorie de


fournisseur ou de client là où elle ne correspond pas du tout au compte. Par
exemple, la valeur d’un véhicule utilitaire n’a pas à faire partie du mobilier de
bureau. Dans ce cas-là, le libellé du compte permet de repérer la mauvaise
imputation : par exemple si le libellé indique Renault dans le poste 235
(mobilier, matériel de bureau et aménagements divers).

L’annexe 2, « Anomalies repérées », développe les mauvaises imputations


trouvées.

b. Factures anormalement traitées :

Dans l’aperçu donné des Grands Livres édités par Ciel Compta, on peut voir une
colonne « Lettre ». En fait, une écriture comptable est dite lettrée quand les
opérations concernées sont soldées, par exemple quand une créance ou une dette
sont remboursées.

Quand une écriture n’est pas lettrée, la première vérification concerne sa date : si
celle-ci est proche de la fin de l’exercice, il est normal qu’elle n’ait pas encore
fait l’objet d’un remboursement ; mais si au contraire l’opération date du milieu
de l’exercice et que des opérations ultérieures sont lettrées, il y a là une
anomalie qui nécessite un examen supplémentaire.
Il s’agit d’aller vérifier dans les journaux concernés, l’évolution de l’opération.
La plupart du temps, il s’agit d’opérations de ventes, et dans une moindre
mesure d’opérations d’achat. Il faut donc chercher dans les journaux des
différentes banques partenaires de l’entreprise, s’il y a un encaissement par
virement ou par chèque non consigné dans le Grand Livre. Cependant l’examen
ne peut aller plus loin, car il faut disposer d’un état de rapprochement bancaire
pour comparer entre les relevés de compte bancaire et les traitements
comptables dans les journaux de banques ; l’entreprise « A Auditer » n’ayant
pas fourni ces états de rapprochements, il n’était pas possible donc de mener
plus loin l’examen.

D’autres vérifications ont été faites, concernant cette fois-ci les autres états de
synthèse fournis : bilans, balances et CPC (voir annexe 2 « Anomalies
repérées »).

L’ensemble des vérifications ont été faites par voie de sondage : en effet,
chaque année représente des centaines d’opérations dans le Grand Livre, et leur
examen individuel prendrait beaucoup plus que la période de stage d’un mois.
Disposant d’une base de sondage (c’est-à-dire la liste des comptes utilisés dans
les documents comptables), j’ai pu constituer un échantillon représentatif de 80
opérations pour l’année 2006, par tirage aléatoire systématique.

Ces opérations de vérification n’ont pas été les seules effectuées durant le stage :
une tâche secondaire m’a été assignée, et sa description fait l’objet de la section
suivante.
Section 2 : Autre tâche effectuée

La deuxième tâche effectuée consistait à traiter la TVA des entreprises clientes


pour identifier celle qui est récupérable et celle qui ne l’est pas.

Il s’agissait d’éliminer d’une part la TVA non récupérable en la classant avec les
autres charges des entreprises, et d’autre part de vérifier, pour la TVA
récupérable, les montants sur les factures qui établissent cette TVA, ainsi que les
identifiants des chèques ayant servi au règlement de la facture avec TVA
comprise.

La TVA non récupérable concerne principalement les charges qui n’ont rien à
voir avec l’activité principale de l’entreprise. Exemples :

- Les frais de restaurant des dirigeants de l’entreprise


- Les frais de carburant et d’entretien des voitures de tourisme
- Les frais d’autoroute
- Les dons
- Les cadeaux d’entreprise, etc.

La TVA récupérable concerne les charges liées à l’exercice de l’activité


principale de l’entreprise :

- Achat de matières premières


- Achat de marchandises
- Achat d’immobilisations (autres que les voitures de tourisme), etc.
Conclusion :

La réponse à deux questions principales permet d’évaluer l’apport de la période


de stage :

- Entre le début et la fin du stage, comment ont évolué mes compétences et


mes connaissances ? Ont-elles augmenté, stagné, ou régressé ?
- A la fin du stage, ai-je envie de m’orienter vers ce métier, suis-je encore
incertain, ou suis-je sûr que c’est ce dont je ne veux pas ?

A la première question, je réponds que j’ai gagné en compétences et en


connaissances. De l’audit, je ne connaissais pas grand-chose, sinon qu’il
s’agissait de contrôler les entreprises. Je sais maintenant au moins quelle partie
de l’entreprise précisément il contrôle : l’information financière, et j’en sais un
peu plus sur les méthodes utilisées, notamment sur le sondage. Surtout, j’ai pu
observer des comptes réels, et me rendre compte à la fois de la divergence entre
les cas scolaires et la réalité (la principale différence est dans le nombre
d’opérations), et de la ressemblance qui existe entre ces deux éléments, à savoir
la même logique comptable, simplement élargie à des opérations plus
nombreuses.

Ai-je envie de m’orienter vers ce métier ? Certainement, oui. Je décrirais dans


cette perspective ce stage comme une initiation à l’emploi d’auditeur. Il me
semble que c’est l’un des métiers où l’exercice de l’analyse est le plus utile, et
c’est ce qui m’attire précisément : pouvoir utiliser le point de vue critique
comme le principal outil de travail, tout en restant dans le domaine de la gestion
et du commerce.

Finalement, c’est peut-être dans ce métier d’auditeur, et donc d’expert-


comptable, qu’à mon tour je participerai à la division sociale du travail, en y
trouvant une place qui me convient.

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