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COURS DE COMPTABILITE ANALYTIQUE ET DE GESTION BUDGETAIRE *** BTS NIVEAU 2 ***

COMPTABILITE ANALYTIQUE
ET
GESTION BUDEGETAIRE

ANNEE ACADEMIQUE ______________________________________________

INDENTIFICATION DE L’ETUDIANT :
NOMS ________________________________________________________________
PRENOMS _____________________________________________________________
Tel ____________________________________________________________________

IDENTIFICATION DE L’INSTITUTION UNIVERSITAIRE

DESIGNATION_________________________________________________________
VILLE ________________________________________________________________
Tel ____________________________________________________________________

ENSEIGNANT : EBWELE EBELLE SALOMON

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PROGRAMME DU COURS
CHAPITRE I : DE LA COMPTABILITE GENERALE A LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
I. COMPTABILITE GENERALE
A. DEFINITION
B. OBLIGATION COMPTABLE DES ENTREPRISES
C. ROLE DE LA COMPTABILITE GENERALE
II. COMPTABILITE ANALYTIQUE
A. DEFINITION
B. OBJECTIF
CHAPITRE II : LA DETERMINATION DU RESULTAT
I. LES CHARGES
A. LES CHARGES DIRECTES
B. LES CHARGES INDIRECTES
C. LES CHARGES VARIABLES
D. LES CHARGES FIXES
II. LES PRODUITS
A. LES PRODUITS DE L’EXPLOITATION
B. LES PRODUITS EXCEPTIONNELS
CHAPITRE III : LA VALORISATION DES STOCKS
A. COUT MOYEN UNITAIRE PONDERE
B. COUT MOYEN UNITAIRE PONDERE APRES CHAQUE ENTREE
C. COUT PREETABLI
D. PREMIERE ENTREE – PREMIERE SORTIE
E. DERNIERE ENTREE – PREMIERE SORTIE
CHAPITRE IV : COUT COMPLET
INTRODUCTION
I. ANALYSE DES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE COUTS
II. LE TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES
1. REPARTITION PRIMAIRE
2. REPARTITION SECONDAIRE
III : INVENTAIRE PERMANENT ET EVALUATION DES STOCKS
IV : ANALYSE DES COUTS ET COUT DE REVIENT ET DETERMINATION DU RESULTAT
ANALYTIQUE
V: PROBLEMES POSES DANS LA DETERMINATION DU COUT DE PRODUCTION
CHAPITRE V : LA CONCORDANCE DES RESULTATS
I- LES DIFFERENCES D’INCORPORATION
II- DIFFERENCES D’IMPUTATION OU FRAIS RESIDUEL DE SECTION
III- LES AUTRES PRODUITS
IV- LA CONCORDANCE

CHAPITRE VI : COUT PARTIEL


INTRODUCTION
I: VARIABILITE DES CHARGES ET TABLEAU D’EXPLOITATION DIFFERENTIEL
II : ETUDE DU SEUIL DE RENTABILITE
III : LE DIRECT COSTING
IV : LE COUT MARGINAL
V: L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES

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CHAPITRE I :
DE LA COMPTABILITE GENERALE A LA
COMPTABILITE ANALYTIQUE

1. NOTION DE COMPTABILITÉ

A- DEFINITION

Nous pouvons définir la comptabilité comme étant : La technique qui consiste à enregistrer dans des
livres, sur base de documents, les opérations effectuées, en tant que commerçant, dans le but de
connaître son patrimoine et son résultat.

Précisons les termes de cette définition :


- ENREGISTRER : inscrire dans des registres ou livres comptables et/ou sur supports informatiques.
- OPERATIONS : tous les faits qui modifient le patrimoine de l’entreprise.
Exemples :
- Achat et vente de marchandises.
- Paiement des créanciers.
- Prélèvement dans la caisse.
- Emprunts.

- PATRIMOINE : le patrimoine d’une entreprise est constitué par ses avoirs et ses créances (ce
qu’elle possède) et par ses dettes (ce qu’elle doit).
- RESULTAT : il peut être positif (bénéfice) ou négatif (perte).
Cette technique permet au commerçant :
- de connaître rapidement, à tout instant, la situation patrimoniale ou comptable de son entreprise.
- de déterminer périodiquement le résultat de son entreprise : perte ou bénéfice.

B- OBLIGATION COMPTABLE DES ENTREPRISES

Savoir si celle-ci dispose de suffisamment de liquidités pour mener ses actions à l’instant T, de
suivre sa trésorerie au jour le jour, mais aussi de l’anticiper. À la fin de l’exercice, la réalisation
des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe légale), à partir des données issues de la
comptabilité Au-delà de l’obligation légale, la tenue d’une comptabilité pour l’entreprise permet de
générale, permet de connaître le résultat de l’entreprise (bénéfice ou déficit), de calculer ses soldes
intermédiaires de gestion, d’analyser sa stratégie financière et de connaître l’état de son patrimoine
(dans son bilan).
En bref, la comptabilité générale n’est pas qu’une obligation légale, c’est un outil de pilotage pour le
dirigeant.

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C- ROLE DE LA COMPTABILITE GENERALE


Les données recueillies par la comptabilité permettent au commerçant :
- Une observation de son entreprise : volume d’affaires réalisées, dates des opérations, état des dettes,
trésorerie, … Ce qui permet d’obtenir des renseignements surs :
- Ce que l’entreprise possède : ses avoirs.
- Ce qui lui est dû : ses créances.
- Ce qu’elle doit : ses dettes.
- Ses charges : loyer, électricité, salaires…
- Ses produits : intérêts perçus, …
- Son résultat : le bénéfice ou la perte.
- Un diagnostic : la comptabilité est pour le commerçant une aide à la décision. Sur base des données
recueillies, le commerçant pourra comparer ses performances à celles d’entreprises similaires, dégager
les points forts et les points faibles de son commerce, décider de s’agrandir, de modifier l’assortiment
proposé, d’adapter ses heures d’ouverture, …

-La comptabilité est un outil de gestion, elle permet :


- au commerçant, mais aussi aux tiers (repreneurs ou prêteurs), de mesurer :
-Sa solvabilité (capacité à payer ses dettes) ;
-Sa rentabilité (capacité à dégager du bénéfice) et
-La valeur de son commerce [utile si le commerçant veut remettre (vendre) celui-ci ou demander un crédit].
- à l’État de connaître le bénéfice fiscal servant de base au calcul de l’impôt.
La comptabilité est donc :
- indispensable pour la gestion de l’entreprise ;
- une obligation légale.
En définitive, la comptabilité constitue une source précieuse de renseignements et est le reflet de la
santé de l’entreprise. Elle ne doit pas être considérée comme un fardeau mais au contraire comme une
exigence vitale pour le succès.

II- DÉFINITION DE LA COMPTABILITÉ ANALYTIQUE

La comptabilité analytique se base sur la comptabilité générale. Cette discipline consiste à analyser les
données issues de la comptabilité générale pour mieux comprendre le fonctionnement de
l’entreprise.

COMPTABILITE GENERALE ET COMPTABILITE ANALYTIQUE : QUELLE


DIFFERENCE ?

La tenue d’une comptabilité générale est une obligation pour toute entreprise. La comptabilité
analytique n’est pas obligatoire. Quand la comptabilité générale se borne à enregistrer et classer les flux
financiers, la comptabilité analytique en analyse les conséquences et permet la prise de décision en
matière de gestion d’entreprise.

Quel est le lien entre la comptabilité générale et la comptabilité analytique ?

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Alors que la comptabilité générale donne une vue générale des comptes de l'entreprise, la comptabilité
analytique présente une vision détaillée de chaque produit, de chaque poste, de chaque activité.
La comptabilité analytique est la continuité de la comptabilité générale.

À quoi sert la comptabilité analytique ?


La comptabilité analytique zoome sur l’analyse de la structure des coûts pour chaque
poste/service de l’entreprise. Elle en identifie les plus coûteux et permet, pour le dirigeant, de prendre
des décisions de gestion éclairées, d’opérer des transformations de modèle économique pour optimiser
la rentabilité de l’activité.
En bref et de manière résumée, la comptabilité analytique se définit par une analyse plus
approfondie de la comptabilité générale de l’entreprise.
La comptabilité générale fournit un résultat global annuel, connu souvent plusieurs semaines après la
clôture de l’exercice. Pour une gestion plus efficace, des informations plus détaillées et plus fréquentes
sont nécessaires, même si elles sont moins précises

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CHAPITRE II

LA DETERMINATION DU RESULTAT

A la fin de chaque année, l’obligation de toute entreprise est la détermination du résultat.

Le résultat est la différence algébrique entre les produits et les charges : les enrichissements
moins les appauvrissements.

A - LES CHARGES
On appelle charges tous les éléments, toutes les dépenses ou encore tous les inputs utiliser par
l’entreprise depuis la phase de préparation d’un produit jusqu’à sa phase de commercialisation.
Une analyse des charges permet de les diviser en charges directes et en charges indirectes.
i. LES CHARGES DIRECTES
Ceux sont généralement les matières premières et certaines matières consommables. A la fin du
processus de production ces charges sont généralement identifiables sur le produit fini. (Du sable
sur les parpaings ; la farine sur le pain, etc.)

Ces charges sont introduites dans le processus de production selon les différentes interventions
sans aucun autre traitement.
ii. LES CHARGES INDIRECTES
Les charges indirectes sont des charges entraînant des dépenses ou non et surtout des
interventions de certains points de productions sur plusieurs éléments à la fois ou encore
l’entreprise les achète pour plusieurs produits.
Ceux – ci font toujours l’objet d’une analyse dans un tableau appelé tableau de répartition des
charges indirectes avant d’être introduites dans le processus de production à des étapes
différentes et bien précises.
Une analyse des charges indirectes permet de les diviser en :
a. LES CHARGES INCORPORABLES
L’ensemble des charges indirectes acceptées par la comptabilité générale et par la comptabilité
analytique par ce qu’elles sont en relation très étroite avec l’activité de l’entreprise.

b. LES CHARGES NON INCORPORABLES


Ceux sont les charges hors activités ordinaires qui sont acceptées par la comptabilité générale et
non reconnues par la comptabilité analytique.
La comptabilité analytique indique que ces charges ne sont pas indentifiables dans le processus
de production car c’est parfois des pertes, des provisions, etc.

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c. LES CHARGES SUPPLETIVES


. C’est la rémunération des capitaux utilisés par l’entreprise pour produire, ceux sont des
intérêts.
La comptabilité analytique les accepte, car elle indique que c’est un risque d’utiliser son capital
pour produire, car s’il faisait un dépôt bancaire, il gagnerait des intérêts.
La comptabilité générale les rejette, car elle indique qu’il n’y a pas d’entreprise sans capital

CHARGES COMPTABILITES
GENERALE ANALYTIQUE

INCORPORABLES ACCEPTEES ACCEPTEES

NON ACCPETEES REFUSEES


INCORPORABLES

SUPPLETIVES REFUSEES ACEPTEES

Une autre analyse nous permet de diviser les charges en charges variables et en charges fixes
iii. LES CHARGES VARIABLES
On les appelle encore des charges proportionnelles car elles varient avec la capacité de
production dans le temps et dans l’espace.
iv. LES CHARGES FIXES
On les appelle encore les charges de structure, elles n’évoluent pas avec l’activité de l’entreprise.
C'est-à-dire que quel que soit le niveau de l’activité, ces charges sont les mêmes, même si
l’activité est nulle.
EXEMPLE D’APPLICATION
Des documents comptables de la société Maraval, nous retenons les éléments suivants relatifs aux
charges au 31 décembre 2022 :
C H A R G E S
I N D I R E C T E S
ELEMENTS DIRECTES INCORPORAB NON SUPPLETIV
LES INCORPORABLES ES
FARINE DE BLE
Frais de téléphone
Electricité
Bois
PERTES DIVERSES
REMUNERATION DU
CAPITAL
DOTATIONS AUX
AMORTISSEMENTS
DOTATIONS AUX
PROVISIONS

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B LES PRODUITS
Sous cette rubrique, nous faisons allusion aux éléments qui entraînent l’enrichissement de l’entreprise.
On y trouve : les recettes des ventes, des intérêts reçus, des dons obtenus, etc.

Ces produits peuvent être rattachés à l’exploitation ou non.

1- LES PRODUITS DE L’EXPLOITATION

Ils sont rattachés directement à l’activité de l’entreprise, on les classe parmi les prévisions directes de
l’entreprise.

2- LES PRODUITS EXCEPTIONNELS

Ils naissent du fait de l’évolution de certains éléments, mais ils n’ont aucun trait étroit avec l’activité de
l’entreprise (profits divers, les reprises des provisions, Etc.).

EXEMPLE D’APPLICATION
Au 31 décembre 2001, des documents comptables de la société MARVAL ET Cie, nous lisons :
ELEMENTS MONTANTS ELEMENTS MONTANTS
Stock initial 30 872 900 Frais de téléphone 11 475 000
Achats carburants 85 950 000 Intérêts accordés 9 675 000
Achats de m’ses 209 737 500 Timbres fiscaux 6 487 500
Ventes de déchets 9 480 000 Eau 7 230 750
Vente des produits 126 337 500 Electricité 8 480 000
Stock final 29 182 500 Dotations aux provisions 6 980 000
Amortissements machines 9 000 000 Pertes diverses 5 720 000
Rémunération du capital 7 653 750 Intérêts reçus 6 400 000
Produits divers 8 550 000 Impôts et taxes 18 600 000
Assurances diverses 9 600 000 Ventes de m’ses 390 500 000
Profits divers 18 513 750 Services extérieurs 12 500 000
Pertes sur stocks 3 458 000 Produits exceptionnels 8 755 000

TRAVAIL A FAIRE :

1- Quelle est la valeur des charges ?


2- Quelle est la valeur des produits ?
3- Quel est le résultat ?
4- Déterminer la marge brute
5 Quelle est la valeur totale des charges non incorporables ?
6 Déterminer le résultat exceptionnel

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RESOLUTION

ELEMENTS MONTANTS
CHARGES *1 PRODUITS *2

TOTAUX →
RESULTAT *3

MARGE BRUTE

ELEMENTS CHARGES NON PRODUITS


INCORPORABLES EXCEPTIONNELS

RESULTAT EXCEPTIONNEL

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CHAPITRE III :

LA VALORISATION DES STOCKS

Comme tout commerçant ou toute entreprise achète les mêmes marchandises ou le mêmes bien chez
plusieurs fournisseurs à des prix différents, mais le stockage se fait dans le même magasin, il y a lieu de
tenir des fiches de stock.

Ces différentes fiches de stock doivent donner à tout moment : les quantités en stock et les valeurs
relatives de ces quantités.

Le problème qui se pose ici est celui de la sortie du stock car les prix d’entrées sont différents.

Pour résoudre ce problème, les comptables et les gestionnaires mettent sur pied des plates formes de
travail servant à attribuer des valeurs aux biens et aux marchandises qui sortent du stock. C’est pour
cette raison qu’on parle :

COUT MOYEN UNITAIRE PONDERE (CMUP) : le coût de sortie du stock est la moyenne des prix
d’entrés

(Q1*P1) + (Q2*P2) + (Q3*P3) + ………..+ (Qn * Pn ) = CMUP


Q1 + Q2 + Q3 + ….. Qn

 COUT MOYEN UNITAIRE PONDERE APRES CHAQUE ENTREE : après chaque entrée, il
est question de calculer le prix moyen. C'est-à-dire que le prix moyen change après chaque
entrée.
 COUT PREETABLI : un coût de sortie du stock est fixé et les régularisations sont faites enfin
de période. Ici, on ne tient pas compte du prix d’entrée.
 REMIERE ENTREE – PREMIERE SORTIE (FI FO) : C’est le premier stock à entrer qui doit
sortir avant le stock suivant
 DERNIERE ENTREE – PREMIERE SORTIE (LI FO) : C’est le dernier stock à entrer qui sort
en premier lieu. C'est-à-dire que chaque fois qu’il y a une entrée, on ne touche plus à l’ancien
stock sauf en cas de complément des quantités.
EXEMPLE D’APPLICATION
Des documents comptables de la société MAMIA, nous retenons les mouvements de la matière
première « A » suivants pendant le mois de mai 2020 :
01/05/20 Stock initial 6 000 unités au prix de 3 000 F l’unité
02/05/20 Sortie de 2 000 unités
05/05/20 Sortie de 3 000 unités
10/05/20 Entrée de 9 000 unités au prix de 2 800 F l’unité
13/05/20 Entrée de 5 000 unités au prix de 3 210 F l’unité
15/05/20 Sortie de 2500 unités

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16/05/20 Sortie de 1 500 unités


20/05/20 Sortie de 2 000 unités
22/05/20 Entrée de 8 000 unités au prix de 3 023,75 F l’unité
24/05/20 Sortie de 4 500 unités
30/05/20 Sortie de 2 500 unités

TRAVAIL A FAIRE

Présenter les fiches de stock suivantes :


 Présenter la fiche de stock tenue selon la méthode du coût unitaire moyen pondéré des entrées
de la période
 Présenter la fiche de stock tenue selon la méthode du coût moyen unitaire après chaque entrée
 Sachant que le coût préétabli est de 3 000 F, présenter la fiche de stock
 En tenant compte de la méthode de lots, présenter la fiche de stock tenue selon la méthode de
première entrée – première sortie
 En tenant compte de méthode des lots, présenter la fiche de stock tenue selon la méthode dite de
dernière entrée – première sortie.

CALCULS DU C M U P de la période

LOTS Qté P U MONTANTS

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FICHE DE ST0CK TENUE SELON LA METHODE : DU COUT MOYEN UNITAIRE PONDERE DES ENTREES DE LA
PERIODE
DATES LIBELLES ENTREES SORTIES SOTCK FINAL
Qté PU P T Qté PU P T Qté PU P T
01/05/20 STOCK INITIAL
02/05/20 SORTIE
05/05/20 SORTIE
10/05/20 ENTREE
13/05/20 ENTREE
15/05/20 SORTIE
16/05/20 SORTIE
20/05/20 SORTIE
22/05/20 ENTREE
24/05/20 SORTIE
30/05/20 SORTIE

FICHE DE ST0CK TENUE SELON LA METHODE : DU COUT MOYEN UNITAIRE PONDERE APRES CHAQUE

DATES LIBELLES ENTREES SORTIES SOTCK FINAL


Qté PU P T Qté PU P T Qté PU P T
01/05/20 STOCK INITIAL
02/05/20 SORTIE
05/05/20 SORTIE
10/05/20 ENTREE
13/05/20 ENTREE
15/05/20 SORTIE
16/05/20 SORTIE
20/05/20 SORTIE
22/05/20 ENTREE
24/05/20 SORTIE
30/05/20 SORTIE

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FICHE DE ST0CK TENUE SELON LA METHODE : DU COUT PRE ETABLI

DATES LIBELLES ENTREES SORTIES SOTCK FINAL


Qté PU P T Qté PU P T Qté PU P T
01/05/20 STOCK INITIAL
02/05/20 SORTIE
05/05/20 SORTIE
10/05/20 ENTREE
13/05/20 ENTREE
15/05/20 SORTIE
16/05/20 SORTIE
20/05/20 SORTIE
22/05/20 ENTREE
24/05/20 SORTIE
30/05/20 SORTIE

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FICHE DE ST0CK TENUE SELON LA METHODE DES LOTS : PREMIERE ENTREE, PREMIERE SORTIE

DATES LIBELLES ENTREES SORTIES SOTCK FINAL


Qté PU P T Qté PU P T Qté PU P T
01/05/20 STOCK INITIAL

02/05/20 SORTIE

05/05/20 SORTIE

10/05/20 ENTREE

13/05/20 ENTREE

15/05/20 SORTIE

16/05/20 SORTIE

20/05/20 SORTIE

22/05/20 ENTREE

24/05/20 SORTIE

30/05/20 SORTIE

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FICHE DE ST0CK TENUE SELON LA METHODE DES LOTS : DERNIERE - ENTREE, PREMIERE - SORTIE

DATES LIBELLES ENTREES SORTIES SOTCK FINAL


Qté PU P T Qté PU P T Qté PU P T
01/05/20 STOCK INITIAL

02/05/20 SORTIE

05/05/20 SORTIE

10/05/20 ENTREE

13/05/20 ENTREE

15/05/20 SORTIE

16/05/20 SORTIE

20/05/20 SORTIE

22/05/20 ENTREE

24/05/20 SORTIE

30/05/20 SORTIE

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CHAPITRE IV

COUT COMPLET
(COUT D’ACHAT, COUT DE PRODUCTION ET COUT DE REVIENT)

INTRODUCTION
La méthode des coûts complets repose sur le principe que l’analyse des charges se fait globalement. Ici,
l’on considère que les charges se rapportent à l’ensemble des activités et l’essentiel demeure le résultat.
On ne fait allusion nulle part du rapport pouvant exister entre l’activité et le niveau des charges.

I- ANALYSE DES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE COÛT


Un coût est une somme de charge.
Une charge est un avantage sacrifié pour disposer d’un bien ou d’un service.
La comptabilité analytique classe les charges en trois catégories qui sont les charges directes les
charges indirectes et les charges supplétives

- CHARGES DIRECTES ET CHARGES INDIRECTES

Une charge est dite directe lorsqu’elle concerne un seul bien ou service. On utilise le terme
d’affectation. C’est le cas précis des matières premières ou du salaire des ouvriers travaillant
spécifiquement pour produire un bien.
Une charge est dite indirecte lorsqu’elle concerne plusieurs biens ou services. On utilise ici le terme
d’imputation. C’est le cas du salaire du contremaître, des charges d’électricité, des charges
administratives.
CHARGES NON INCORPORABLES
A l’origine, ce sont des charges qui appartiennent à la classe 6 de la comptabilité générale. Pour des
raisons d’ordre comptable, fiscal et d’organisation, ces charges sont récusées pour concourir à la
formation des différents coûts de revient. Nous avons :
- les dotations aux amortissements des charges immobilisées ;
- les primes d’assurance vie contractées au profit de la famille des dirigeants de l’entreprise (c’est le cas
des assurances du conjoint et des enfants) ;
- les pertes sur exercice antérieure : principe de la séparation des exercices ;
- les dotations aux provisions pour litiges ;
- les dotations aux amortissements des primes de remboursement d’emprunt obligataire
- les dépenses somptuaires (dépenses excessives) et qui n’ont pas de rapport avec l’objet social de
l’entreprise
- les dépenses résultats des négligences (amendes et pénalités)
- les dépenses de générosité
- les charges HAO
- Etc…

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- CHARGES SUPPLETIVES
Ce sont des charges qui n’existent pas dans les classes 6 et 8 de la comptabilité générale. Elles ont été
créées pour des besoins de la comptabilité analytique et pour des raisons tenant lieu au fonctionnement.
On en distingue essentiellement deux :
- la rémunération de l’exploitant travaillant pour l’entreprise ;
- la rémunération des capitaux propres.

Les charges directes, les charges indirectes et les supplétives sont dites charges incorporables. Elles
sont aussi appelées charges de la Comptabilité Analytique.
- SCHEMATISATION DU PROCESSUS DE CALCUL DES COUTS

CNI-

affectation
Charges
Charges de la
directes
comptabilité
Générale
Charges Calcul des
incorporables Coûts

Charges
indirectes

CS+
Imputation

CG : charges de la comptabilité générale


CS : charges supplétives
CNI : charges non incorporables
CA : charges de la comptabilité analytique

Nous obtenons donc les charges de la comptabilité analytique comme indiqué ci-dessous :
Charges de la comptabilité générale
- Charges non incorporables
+ Charges supplétives
= Charges de la comptabilité analytique

II- LE TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES

Le caractère disparate des charges indirectes conduit à leur traitement avant leur imputation aux coûts
et coûts de revient.
On rappelle qu’une charge indirecte se rapporte à plusieurs biens et services. Pour parvenir à cerner ce
qui justifie sa composition, il faut passer par l’établissement d’un tableau de répartition.

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A- LA REPARTITION PRIMAIRE
La démarche consiste à se référer en tout premier lieu à l’analyse de la structure organisationnelle de
l’entreprise. On doit pouvoir considérer qu’il n’existe pas une présentation unique du tableau de
répartition. Ce tableau dépend d’une part de l’organisation de l’entreprise et d’autre part de l’activité
réalisée.
Ainsi le tableau sera différent selon que, l’on a en présence une organisation de type commercial ou
industriel. Selon le mode d’activité, on aura des divisions se référant à l’essentiel de l’activité, mais
aussi et surtout des divisions annexes de supervision et de contrôle. C’est ce que l’on désignera comme
étant un centre d’analyse ou une section d’activité.
Une section est une division de l’unité fonctionnelle de l’entreprise gérée par un cadre responsable. On
distinguera les sections principales et les sections auxiliaires.
- Une section principale est celle à l’intérieur de laquelle l’entreprise réalise son objet (section
approvisionnement, section production, section distribution).
- Une section auxiliaire est une section de supervision et de contrôle. Elle aide les sections principales à
réaliser l’objet de l’entreprise (section administration, section entretien, section gestion du personnel,
section transport, section finance, etc.).
DG

AI CG

D. Appv D. Prod D. Com DRH DAF

AI : Audit Interne ; CG : Contrôle de Gestion


Les différentes sections :
- section Approvisionnement
- section Production
- section Distribution
- section Gestion du personnel
- section Finance
- section Administration

B- CLE DE REPARTITION

La clé de répartition se présente sous forme de proportions ou de fractions qui permettent de répartir la
charge indirecte entre les différentes sections auxiliaires et les différentes sections principales. Ces clés
de répartition sont donc obtenues à partir d’un raisonnement technique et économique approprié.
A l’aide des clés de répartition, les montants des différentes charges indirectes seront répartis entre les
différents centres de l’entreprise

Le tableau de répartition des charges indirectes se présente comme suit :


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Exemple de Tableau de répartition des charges indirectes

C- TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES

D’après la définition des charges indirectes qui doivent toujours passées par un traitement particulier
avant d’être introduites dans le processus de production aux différentes étapes bien indiquées, nous
présentons ici le lieu de ce traitement.
Le tableau de répartition des charges indirectes se présente ainsi :

ELEMENTS TOTAL SECTION SECTIONS PRINCIPALES


AUXILIAIRES
EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST

A{

TOTAUX PRIMAIRES ∑T T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7

B{

TOTAUX ∑T 0 0 0 T4’ T5’ T6’ T7’


SECONDAIRES
Nature de l’Unités d’œuvre Kg A HMOD H M 100FCA
Nombre de l’Unité d’œuvre a B c D
Coût de l’Unité d’œuvre T4’/ a T5’/b T6’/c T7’/d

 REPARTITION PRIMAIRE

Les montants des charges indirectes sont connus, il s’agit ici de les ventiler dans les centres d’analyses
qui sont des ateliers de production, des bureaux d’études ou de services, des centres de distribution, etc.
Cette ventilation se fait à l’aide des clés de répartition qui parfois des pourcentages ou de proportions.
La répartition ne change pas la nature des sommes à partager, la vérification totale est faite par lignes
ou par colonnes.

EXEMPLE D’APPLICATION
A la fin du premier trimestre 2004, les charges indirectes de la société MBELLA à répartir à l’aide d’un tableau de
répartition sont :
ELEMENTS TOTAL SECTION AUXILIAIRES SECTIONS PRINCIPALES
EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST
61 8 400 000 25 15 20 10 15 5 10
62 6 400 000 10 15 35 5 5 10 20
63 7 200 000 10 15 5 10 20 25 15
64 23 800 000 5 5 10 20 35 15 10
65 7 500 000 35 15 10 10 5 15 10
66 18 000 000 10 15 5 10 10 15 35
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67 8 200 000 10 5 15 10 20 15 25
68 6 500 000 10 15 10 10 25 15 15
69 6 750 000 20 10 5 5 35 15 10
Charges supplétives 3 600 000 10 5 15 10 20 15 25
Totaux Primaires ……………. ……. ….. ……….. ……….. ……. …… …….
ELEMEN S ECTION AUXILIAIRES SECTIONS PRINCIPALES
TOTAL
TS EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST
61 8 400 000
62 6 400 000
63 7 200 000
64 23 800 000
65 7 500 000
66 18 000 000
67 8 200 000
68 6 500 000
69 6 750 000

Charges
3 600 000
supplétives

Totaux
Primaires

 REPARTITION SECONDAIRE
Il s’agit ici de ventiler les totaux primaires vers les totaux secondaires en vidant les sections auxiliaires
qui à la fin auront pour total zéro « O ».
La répartition secondaire aussi se fait à l’aide des clés de répartition qui sont des pourcentages ou des
proportions.
Il existe trois méthodes de répartition secondaires qui sont : la simple, en cascade et la méthode
complexe qui comprend les prestations réciproques.

1- PRESTATIONS SIMPLE
Dans ce cas, aucune section auxiliaire ne donne ses prestations à une autre section auxiliaire car
toutes les sections auxiliaires se versent directement dans les sections principales.
Exemple
Les totaux primaires sont les suivants au 31 mars 2021 dans la société EBOUKI et Fils :

ELEMENTS TOTAL SECTION SECTIONS PRINCIPALES


AUXILIAIRES
EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST
Totaux primaires A B C D E F G
Vidange énergie - 100 - - 40 20 10 30
Vidange gestion du P - - 100 - 30 15 30 25
Vidange gestion du M - - - 100 25 25 25 25
Totaux secondaires
N U O Kg HMO HM 1000F/C
Achetés D A
N U O 32 000 2 000 5 000 40 000
C U O …….. ……. …… ……..
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A – 16 000 000 B – 8 000 000 C - 8 000 000


D – 14 000 000 E - 25 000 000 F - 24 000 000 G - 5 400 000

TRAVAIL A FAIRE : terminer ce tableau de répartition des charges

RESOLUTION
Tableau de répartition de charges indirectes
SECT ION AUXILIAIRES SECTIONS PRINCIPALES
ELEMENTS TOTAL
EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST
Totaux primaires
Vidange énergie
Vidange gestion du
Personnel
Vidange gestion du
Magasin
Totaux secondaires
NATURES DES UNITES D’ŒUVRES
NOMBRE D’UNITES D’ŒUVRES
COUT DE L’UNITE D’OEUVRE

2- PRESTATIONS EN ESCALIER
Ce principe dispose que lors du reversement des charges dans les sections principales, une section auxiliaire peut
fournir des prestations à une autre section auxiliaire sans que cela ne soit réciproque.

EXEMPLE
Les totaux primaires sont les suivants au 31 mars 2022 dans la société ESSING et Fils :

ELEMENTS TOTA SECTION SECTIONS PRINCIPALES


L AUXILIAIRES
EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST
Totaux primaires A B C D E F G
Vidange énergie -100 15 10 25 20 10 20
Vidange gestion du P - - 100 20 20 10 25 25
Vidange gestion du M - - - 100 25 25 25 25
Totaux secondaires ……. ……. ……… ……. ………. ……. ……
N U O Kg Achetés HMD HM 1000F/CA
N U O 50 000 2 000 5 000 25 000
C U O …….. ……. …… ……..

A– 10 000 000 B – 8 80 000 C- 6 500 000


D– 28 200 000 E - 26 800 000 F - 24 200 000 G - 15 400 000

TRAVAIL A FAIRE : terminer ce tableau de répartition des charges

RESOLUTION
Tableau de répartition des charges indirectes

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ELEMEN SECTION AUXILIAIRES SECTIONS PRINCIPALES


TOTAL
TS EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST
Totaux
primaires
Vidange
énergie
Vidange
gestion du
Personnel
Vidange
gestion du
Magasin

Totaux
secondaires

NATURES DES UNITES D’ŒUVRES


NOMBRE D’UNITES D’ŒUVRES
COUT DE L’UNITE D’OEUVRE

3- PRESTATIONS RECIPROQUES OU PRESTATIONS CROISEES


Lors du reversement des charges dans les sections principales, on peut constater dans ce cas, un octroi mutuel de
prestations entre les sections auxiliaires. Pour la période considérée, les prestations suivantes sont constatées entre
les sections auxiliaires et les sections principale
Exemple :
Les totaux primaires sont les suivants au 31 mars 2004 dans la société ESSING et Fils :
ELEMENTS TOTAL SECTION AUXILIAIRES SECTIONS PRINCIPALES
EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST
Totaux primaires A B C D E F G
Vidange énergie -100 15 10 25 20 10 20
Vidange gestion du P - - 100 20 20 10 25 25
Vidange gestion du M - 25 - 100 20 20 20 15
Totaux secondaires
N U O Kg HMOD HM 1000F/
Achetés CA
N U O 40 000 2 500 4 000 25 000
C U O

A – 8 400 000 B – 12 800 000 C - 7 400 000


D – 12 800 000 E - 18 800 000 F - 24 500 000 G - 8 800 000
TRAVAIL A FAIRE : terminer ce tableau de répartition des charges

RESOLUTION DU THEME
Prenons :
X = GP = ( + ) + 25Y/100 { X = + 0,25Y
Y = GM = ( + ) + 20X/100 { Y = + 0,2 X
Nous aurons X = + 0,25 ( + 0,2X)
X=
X -
Y=
Y=
Pour le tableau de répartition secondaire, les sommes à répartir de GP et GM seront :
 GP:
 GM :
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Tableau de répartition de charges indirectes


SECTION AUXILIAIRES SECTIONS PRINCIPALES
ELEMENTS TOTAL
EN GP GM APROV AT1 AT2 DIST

Totaux primaires

Vidange énergie

Vidange gestion du
Personnel

Vidange gestion du
Magasin

Totaux secondaires

NATURES DES UNITES D’ŒUVRES Kg Achetés HMOD HM 1000F/CA

NOMBRE D’UNITES D’ŒUVRES 40 000 2 500 4 000 25 000


COUT DE L’UNITE D’OEUVRE

 NOTION D’UNITE D’OEUVRE


Une unité d’oeuvre est une prestation qui caractérise suffisamment l’activité d’une section. Cette prestation doit
avoir un caractère constant. Elle doit être répétitive et significative. L’unité d’oeuvre doit pouvoir permettre
d’établir la relation existante entre le niveau d’activité de la section principale et les charges indirectes relevées.
Il se calcul de la manière suivante : . Total secondaire .
Le nombre d’unités d’œuvres
Le coût de l’unité d’œuvre est l’élément important à travers lequel les charges indirectes en provenance du
tableau de répartition sont introduites dans le processus de production de l’entreprise.
EXERCICE
L’entreprise EYOUM EBWELE travaille à façon, les clients lui fournissant la matière première. Les commandes
terminées sont aussitôt livrées et facturées. Sa comptabilité est organisée suivant le plan comptable général avec
comptabilité analytique séparée et calcul des coûts de revient par commande. Il a été déterminé trois centres
auxiliaires, un centre Approvisionnement, trois centres de production et un centre de distribution.
La répartition primaire des charges par nature entre les centres est donnée dans le tableau annexe.
Les virements des coûts des centres auxiliaires aux centres principaux s’effectuent sur les bases chiffrées dans le
tableau ci-dessous :

Centre Centre Atelier Centre de


Centre GP Atelier 1 Atelier 2 Atelier 3
Administration Entretien Approv. Distribution

Centre GP 5 10 20 10 10 20 25
Centre A 10 0 15 25 20 15 15
Centre B 0 50 50
L’entreprise EYOUM EBWELE a acheté :
1500 Kg de matières premières MP1, 900 Kg de MP2 et 1600 Kg de MP3.
L’heure machine consommée dans l’atelier est de 3000 heures machine.
La main d’œuvre directe utilisé dans l’atelier 2 et l’atelier 3 sont respectivement de 1500 h et 2400 h.
Le chiffre d’affaires réalisé pendant la période est de 954 000 F
Les natures d’unité d’œuvre sont :
Centre Approvisionnement : kg de matières premières achetées ;
Centre Atelier 1 : heures machines consommées
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Centre Atelier 2 et 3 : heure de main d’œuvre


Centre Distribution : 100 F de chiffre ‘affaires
Travail à faire
1) Calculer le montant définitif de chaque centre et achever le tableau de répartition des charges en complétant
l’ANNEXE. On se servira des montants arrondis précédents, puis on ventilera dans les centres les montants.
2) Calculer les coûts d’unité d’œuvre ou taux de frais avec 3 décimales.
3) Arrondir le cout d’unité d’œuvre au franc le plus proche
4) Calculer les frais résiduels des centres
ANNEXE : tableau de répartition des charges indirectes
Centre Centre
totaux Centre Atelier Centre de
Charges cpte analytique Centre GP Administr Atelier 1 Atelier 2 Atelier 3
Entretien Approv. Distribution
ation
60 Achats matières premières 3 600 000 0 2 800 000 0 150 000 200 000 200 000 150 000 100 000
61 Transport 1 200 000 600 000 0 150 000 50 000 50 000 50 000 50 000 250 000
62 Autres services extérieurs A 3 000 000 500 000 0 1 000 000 0 0 0 0 1 500 000
63 Autres services extérieurs B 2 000 000 300 000 0 0 500 000 600 000 300 000 300 000 0
64 Impôts et taxes 800 000 0 0 800 000 0 0 0 0 0
65 Autres charges 2 400 000 200 000 1 600 000 0 250 000 150 000 100 000 100 000 0
66 Charges de personnel 23 000 000 5 800 000 1 000 000 1 600 000 2 600 000 1 750 000 2 450 000 2 800 000 5 000 000
67 Frais financiers 700 000 300 000 0 0 0 0 0 0 400 000
68 Dotations aux amortissements 4 500 000 200 000 100 000 200 000 1 000 000 900 000 950 000 1 000 000 150 000
69 Dotations aux provisions 1 440 000 100 000 100 000 50 000 300 000 200 000 250 000 300 000 140 000
Charges supplétives 200 000 0 0 200 000 0 0 0 0 0
Totaux primaires
Centre GP
Centre A
Centre B
TOTAUX SECONDAIRES
Unité d’oeuvre
Quantités
Coûts unitaires
Coûts unitaires arrondis
Montant imputés
PRS

III- ANALYSE DES COUTS ET COUTS DE REVIENT ET DETERMINATION DES


RESULTATS ANALYTIQUES

La hiérarchie entre les coûts est la suivant : le coût d’achat, ensuite le coût de production,
enfin le coût de revient.

LE COUT D’ACHAT

C’est le tout premier coût à calculer en comptabilité analytique cars les biens entrent en stock au coût d’achat
c'est-à-dire au prix d’achat plus les frais accessoires d’achat.
Les frais d’achat sont formés par toutes les dépenses relatives à l’opération d’achat autre que le prix d’achat
(frais de transport, coût de passation de la commande, frais d’intervention, etc.).
Pour une bonne gestion, les frais d’achat sont retenus du tableau de répartition des charges indirectes dans sa
section principale appelée « approvisionnements ou achats et magasin ».

EXEMPLE :
Pendant le mois de mars 2019, les achats des matières premières sont les suivants :
 Matière première « A » : 640 000 Kg à 900 F le Kg
 Matière première « B » : 800 000 Kg à 720 F le Kg
 Matière première « C » : 800 000 Kg à 430 F le Kg
Le tableau de répartition des charges indirectes indique, les frais d’approvisionnement s’élèvent à 179 200 000 F
Les stocks au début du mois de mars 2006, étaient les suivants :
 Matière première « A » : 360 000 Kg pour 320 400 000 F
 Matière première « B » : 200 000 Kg pour 140 000 000 F
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 Matière première « C » : 400 000 Kg pour 192 000 000 F

TRAVAIL A FAIRE :
1 - Déterminer les différents coûts d’achats sachant que les frais d’approvisionnement sont proportionnels
aux quantités achetées
2 - Présenter les différents stocks sachant que les stocks sont les suivants à la fin du mois ;
A = 295 000 unités B = 150 000 unités et C = 320 000 unités.

RESOLUTION

1) COUTS DES ACHATS DES BIENS


A B C
ELEMEN
MONTAN MONTAN MONTAN
TS Qté P U Qté P U Qté P U
TS TS TS
Prix
d’achats
Frais
d’achats
Coûts
d’achats
2) INVENTAIRE PERMANENT
A B C
ELEMENTS
Qté P U MONTANTS Qté PU MONTANTS Qté P U MONTANTS
Stock initial
Entrées
CMUP
Sorties
Stock final
Remarque :
Ne pas calculer la valeur du stock final en multipliant la quantité par le CMUP mais faire la différence entre
les disponibilités et les sorties.

EXERCICE 1
Pendant le mois d’avril 2023, les achats des matières premières sont les suivants :
 Matière première « A » : 360 000 Kg à 840 F le Kg
 Matière première « B » : 300 000 Kg à 850 F le Kg
 Matière première « C » : 400 000 Kg à 980 F le Kg
Selon le tableau de répartition des charges indirectes, les frais d’approvisionnement s’élèvent à 8 500 000 F
Les stocks au début du mois d’avril 2023, étaient les suivants :
 Matière première « A » : 30 000 Kg pour 2 130 000 F
 Matière première « B » : 200 000 Kg pour 172 500 000 F
 Matière première « C » : 100 000 Kg pour 90 500 000 F

TRAVAIL A FAIRE :

1- Déterminer les différents coûts d’achats sachant que les frais d’approvisionnement sont proportionnels aux
quantités achetées
2- Présenter les différents stocks sachant que les sorties du mois sont les suivantes :
A = 385 000 unités B = 250 000 unités et C = 345 000 unités.

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EXERCICE 2 :
L’entreprise BONCI est une entreprise de fabrication et de vente de meubles. Elle utilise deux matières premières
M1 et M2 pour produire respectivement deux biens finis P1et P2.
Pour la période d’activité, la comptabilité fournit les informations suivantes :
1) Achats :
- M1 : 420 Kg à 25 F le Kg ;
- M2 : 380 Kg à 30 F le Kg.
2) Les charges directes d’approvisionnement sont de :
- Pour M1 : 875 F
- Pour M2 : 1025 F
3) Pour la période, l’entreprise a supporté 3 275 F de charges indirectes d’approvisionnement. Celles-ci se
répartissent entre les deux matières premières proportionnellement aux quantités achetées.
4) En début d’activité, on avait en stock (stock initial) :
- M1 : 60 Kg à 19 F le Kg
- M2 : 110 Kg à 26 F le Kg
5) Sorties (utilisation ou consommation) :
L’entreprise BONCI a utilisé pour la période d’activité, 460 Kg de M1 pour fabriquer P1 et 485 Kg de M2 pour
fabriquer P2.
Travail à faire :
1°) Présenter la fiche technique de production
2°) Présenter le tableau de répartition pour la section Approvisionnement.
3°) Calculer le coût d’achat de M1 et M2 et faire l’inventaire permanent des matières premières M1 et M2.

Solution :
1°) La fiche technique

2°) Tableau de répartition des charges indirectes

Atelier
Libellés APPROVISIONNEMENT
Totaux secondaires
Nature UO
Nombre UO
Coût UO
Montant imputé

3°) Coût d’achat de M1 et de M2 et inventaire permanent


Coût d’achat de M1 et de M2 et inventaire permanent
Eléments M1 M2
Qté P U MONTANTS Qté PU MONTANTS

Achats
Charges directes Approv

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Charges indirectes
Approv
Coût d’achat
Stock initial
Disponibilités
CMUP
Sorties
Stock final

COUT DE PRODUCTION
Le coût de production comprend le coût d’achat des matières premières utilisées auquel on ajoute les charges
directes de production et les charges indirectes de production.

Coût de production = Coût d’achat des matières utilisées


+ Charges directes de production (MOD)
+ Charges indirectes de production

APPLICATION (SUITE)
Pour la période d’activité, l’entreprise BONCI a fabriqué 1 200 unités de P1 et 910 unités de P2. Cette production
a nécessité l’utilisation de 460 Kg de M1 pour P1 et 485 Kg de M2 pour P2.
En atelier de production, on note que les charges directes sont :
- Pour P1 : 160 heures au taux horaire de 18 F ;
- Pour P2 : 140 heures au taux horaire de 22 F.
Pour la période considérée, les charges indirectes de production s’élèvent à 4 860 F.
L’unité d’oeuvre de la section production est l’heure de main d’oeuvre directe.
On rappelle qu’en début d’activité, il y avait en stock :
P1 : 180 unités au prix unitaire de 26 F;
P2 : 130 unités au prix unitaire de 38 F.
L’entreprise a vendu pour cette période d’activité 1 320 unités de P1 et 1 010 unités de P2.
Travail à faire :
1) Présenter le tableau de répartition des charges indirectes pour la section production.
2) Calculer le coût de production de P1 et P2 et faire leur inventaire permanent.
Solution :
1°- Tableau de répartition des charges indirectes

Libellés Atelier de production


Totaux secondaires
Nature UO Heure de MOD
Nombre UO
Coût UO
Montant imputé

2°- 3°- Coût de production de P1 et de P2 et inventaire permanent

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P1 P2
ELEMENTS
Qté P U MONTANTS Qté PU MONTANTS
Matières premières utilisées
MOD
Charges indirectes de prod°
Coût de production
Stock initial
Disponibilités
CMUP
Sorties
Stock final

LE COUT DE PRODUCTION PAR ETAPE


En ce qui concerne le processus de production, il n’est pas le même dans toutes les entreprises. C’est pour cette
raison que chaque fois qu’il faut parler du coût de production, il faut faire le schéma du processus de production.
Prenons par exemple les étapes de production suivantes d’une entreprise :

Approvisionnements Atelier n°1 Atelier n°2 Atelier n° 3 Atelier n°4 Distribution

 Atelier n° 1 : préparation
 Atelier n° 2 : moulage
 Atelier n° 3 : cuisson
 Atelier n° 4 : finition
 Distribution : prix de revient
Il sera question ici de déterminer le coût de production après chaque étape.

Le schéma du processus de production est le suivant :

ACHATS DES MATIERES PREMIERES + FRAIS D’APPROVISIONNEMENT = COUT


D’ACHAT

COUT D’ACHAT (Qté x P U) + STOCK INITIAL (Qté x P U) = C M U P


COUT D’ACHAT (Qté) + STOCK INITIAL (Qté)

ATELIER PREPARATION

Quantité des matières utilisés + les frais relatif à l’atelier = coût de production unitaires
Quantité produite

Il faut aussi tenir compte des charges directes et des stocks initiaux s’il y a lieu (Fiche de stock).

ATELIER MOULAGE

Quantité en provenance de préparation + frais de l’atelier = coût de production unitaire


Quantité produite

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Il faut aussi tenir compte des charges directes et des stocks initiaux s’il y a lieu (Fiche de stock).

ATELIER CUISSON

Quantité en provenance de moulage + frais d’atelier = coût de production unitaire


Quantité produite

Il faut aussi tenir compte des charges directes et des stocks initiaux s’il y a lieu (Fiche de stock).
ATELIER FINITION

Quantité en provenance de cuisson + frais d’atelier = coût de production unitaire


Quantité produite
Il faut aussi tenir compte des charges directes et des stocks initiaux s’il y a lieu (FICHE DE STOCK).

COUT DE REVIENT
Le coût de revient correspond à l’ensemble des charges supportées par l’entreprise jusqu’à la livraison au client,
frais de distribution inclus.

Coût de revient = Coût de production des produits finis vendus


+ Charges directes de distribution
+ Charges indirectes de distribution

Application (suite)
Au cours de la période, l’entreprise BONCI a vendu 1 320 unités de P1 au prix unitaire de 18 F et 1 010 unités de
P2 au prix unitaire de 35 F.
Les charges directes de distribution sont respectivement de 1 560 et de 1 240. L’entreprise a supporté 3 820 de
charges indirectes de distribution. L’unité d’oeuvre de la section distribution est l’unité vendue.
Travail à faire :
1) Présenter le tableau de répartition des charges indirectes pour la section distribution.
2) Calculer le coût de revient des produits vendus.

Solution :

1°- Tableau de répartition des charges indirectes


Libellés DISTRIBUTION
Totaux secondaires
Nature UO
Nombre UO
Coût UO
Montant imputé

2° Coût de revient

P1 P2
ELEMENTS
Qté P U MONTANTS Qté PU MONTANTS
Coût de production des
produits finis vendus
Charges directes
Charges indirectes
Coût de revient

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IV- DETERMINATION DU RESULTAT ANALYTIQUE


Le résultat analytique est la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et le coût de revient des produits vendus.

Application (suite) :
ELEMENTS P1 P2
Qté P U MONTANTS Qté PU MONTANTS
Ventes
Coût de revient
Résultat analytique
Résultat global

Résultat analytique global = Somme des résultats analytiques


= Résultat analytique P1 + Résultat analytiqueP2

EXERCICE D’APPLICATION

Des documents comptables de la société MALOKA, nous constatons les faits suivants :

A - LES STOCKS AU 1er JANVIER 2021 B - LES ACHATS DE JANVIER 2021


Matière première «M» 305 000 Kg pour 256 625 000 F Matière première «M» 695 000 Kg pour 556 000 000 F
Matière première «N» 95 000 Kg pour 74 375 000 F Matière première «N» 705 000 Kg pour 564 000 000 F
Matière première «P» 400 000 Kg à 600 F le Kg Matière première «P» 600 000 Kg pour 354 000 000 F

C – LES TOTAUX SECONDAIRES DU TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES

Approvisionnement : 47 475 000 F Finition : 11 250 000 F


Moulage : 22 600 000 F Distribution : 10 080 000 F
Assemblage : 32 000 000 F

D – LES AUTRES CHARGES DIRECTES E – STOCK AU 31 JANVIER 2021


Atelier MOULAGE : 20 000 H à 1 250F par heure Matière première « M » : 100 000 Kg
Atelier ASSEMBLAGE 5000 HM à 2 000 F par heure Matière première « N » : 250 000 Kg
Atelier FINITION : 7 500 HMOD à 2 940 par heure Matière première « P » : 450 000 Kg

F - NATURE DE L’UNITE D’ŒUVRE


Approvisionnement : Kg acheté Finition : Heure de Main d’Œuvre Directe
Moulage : Kg traité Distribution : 10 000 F de Chiffre d’affaires
Assemblage : Heure Machine

ATELIER MOULAGE : une unité produite consomme 1 250 g de « M »


G - PRODUCTIONS ATELIER ASSEMBLEGE : 5/6 de la production de moulage
ATELIER FINITION : on consomme la matière « P »

H - LA CONSOMMATION DES MATIERES PREMIERES

 Atelier moulage : matières première « M et N »


 Atelier finition : matière première » P »

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G - LE PRIX DE VENTE UNITAIRE : est de 2 800 F par unité vendue

TRAVAIL A FAIRE
1- déterminez les différents coûts d’achat
2- présentez les différentes fiches de stock
3- déterminez le coût de production après chaque étape (atelier)
4- déterminez le résultat de la comptabilité analytique

RESOLUTION
TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES

Section Auxiliaires SECTIONS PRINCIPALES


CHARGES TOTAL
EN GP Approv Moulage Assemblage Finition Distrib
Totaux secondaires
Kg
NATURES DES UNITES D’ŒUVRES Kg traité HM HMOD 10 000/CA
acheté
NOMBRE D’UNITES D’ŒUVRES
COUT DE L’UNITE D’OEUVRE

COUTS DES ACHATS DES BIENS


M N P
ELEMENTS
Qté P U MONTANTS Qté PU MONTANTS Qté PU MONTANTS
Prix d’achats
Frais d’achats
Coûts d’achats

INVENTAIRE PERMANENT
M N P
ELEMENTS
Qté P U MONTANTS Qté PU MONTANTS Qté PU MONTANTS
Stock initial
Entrées
CMUP
Sorties
Stock final

déterminez le coût de production après chaque étape (atelier)

COUT DE PRODUCTION « ATELIER MOULAGE »


ELEMENTS Qté P U MONTANTS

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PRODUCTION MOULAGE :
PRODUCTION ASSEMBLAGE :

COUT DE PRODUCTION « ATELIER ASSEMBLAGE »


ELEMENTS Qté P U MONTANTS

COUT DE PRODUCTION « ATELIER FINITION »


ELEMENTS Qté P U MONTANTS

PRIX DE REVIENT
ELEMENTS Qté P U MONTANTS

RESULTAT
ELEMENTS Qté P U MONTANTS

COUT DE PRODUCTION DE PLUSIEURS PRODUITS A PARTIR D’UNE SEULE MATIERE


PREMIERE

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Ici, il s’agit du cas où l’entreprise met sur le marché plusieurs produits à partir d’une seule matière première : ce
qu’on appelle une gamme de produits.

La guerre commerciale est de nos jours l’objet d’actualité entre les producteurs. Ce qui entraîne la parution de
plusieurs gammes de produits sur le marché concurrentiel.

Dans ce genre d’entreprise, il faut fonctionner de la manière suivante :

 Faire une bonne étude de la répartition des charges (directes et indirectes)


 La répartition de la matière première de base par produit doit être connue et surtout les différentes
quantités à produire par mois.
 L’intervention des autres consommations doit être programmée et les différentes étapes bien déterminées
 L’établissement d’un cahier de charges est obligatoire.

EXEMPLE D’APPLICATION
THEME

La société KODJO de PENJA est une entreprise qui met sur le marché quatre produits à partir du lait.

Les différentes étapes de production sont les suivantes :


 Atelier n° 1 : filtrage du lait
 Atelier n° 2 : répartition du lait vers les différentes productions
 40 % du lait entrent dans l’atelier n°3. On y adjoint : du sucre, des colorants « HC », de la vanille
« QS ».l’embouteillage se fait dans l’atelier n°4. Chaque bouteille vide revient à 36 F
 20% du lait entrent dans l’atelier n° 5 où entrent aussi : du sucre, de la banane, des colorants « AZ »,. La
mise en boîtes est faite dans l’atelier n°6 et chaque boîte vide coûte 12 F
 15 % du lait entrent dans l’atelier n° 7 où on adjoint :du sucre, le jus d’orange, les graines d’arachide, du
sucre, de la vanille « WS ». La mise en sachets est faite dans l’atelier n° 8 où 500 sachets vides coûtent
2 400 F
 25 % du lait entrent dans l’atelier n°9 où on adjoint le son du maïs, du sucre le jus de citron, de la vanille
« PO ». La mise en carton est faite dans l’atelier n° 10. 20 cartons vides coûtent 416 F
 Commercialisation dans les mêmes boutiques
Les informations du mois de mai 2008 sont les suivantes :
A - les stocks initiaux
 Lait : 175 000 litres 1 200 F le litre
B – les achats du mois
 Lait : 500 000 litres pour 546 000 000 F
 Sucre : 25 000 Kg à 680 F le Kg
 Colorant : « HC » : pour 120 000 F, « AZ » pour 160 000 F
 Vanilles : « QS » pour 360 000 F, « WS » pour 80 000 F, « PO » pour 160 000 F
 Emballages :
o Bouteilles : pour 1 260 000 F
o Boîtes : pour 360 000 F
o Sachets : pour 3 840 000 F
o Cartons : pour 1 331 200 F
 Bananes pour 200 000 F
 Oranges pour 320 000 F
 Arachides pour 480 000 F
 Maïs pour 400 000 F
 Citrons pour 192 000 F
C- les charges indirectes
 Atelier n° 1 : 3 840 000 F *Atelier n° 2 : 2 160 000 F
 Atelier n° 3 : 1 440 000 F *Atelier n° 4 : 512 000 F
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 Atelier n° 5 : 600 000 F *Atelier n° 6 : 384 000 F


 Atelier n°7 : 672 000 F *Atelier n° 8 : 280 000 F
 Atelier n°9 : 432 000 F *Atelier n°10: 208 000 F
D – les charges directes
576 000 F par atelier et par mois.
E – les différentes productions du mois
 Atelier n° 4 : produit « A » : 35 000 bouteilles
 Atelier n°6 : produit « B » : 40 000 boîtes
 Atelier n°8 : produit « C » : 1 000 000 de sachets
 Atelier n°10 : produit « D » : 50 000 cartons
F – les stocks à la fin du mois
A déterminer pour chaque élément

TRAVAIL A FAIRE

1 – déterminer les différents coûts de production


2 – quel est le coût de revient de chaque produit
4- déterminer le résultat global sachant que l’entreprise pratique le taux de marque de 20 % par produit

IV- PROBLEMES POSES DANS LA DETERMINATION DU COUT DE


PRODUCTION

I- LES DECHETS ET LES REBUTS


Les déchets sont des résidus de matières premières utilisées. L’on peut noter les chutes de tissu, la limaille de fer, la sciure
de bois.
Les rebuts sont des biens qui ordinairement n’ont pas les caractéristiques requises pour être considérés comme un bien
achevé normalement, mais qui peut être vendu normalement.
Les déchets et les rebuts sont, soit utilisables, soit inutilisables.

II- LES SOUS-PRODUITS


Les sous- produits sont des biens obtenus accessoirement lors de la production du bien principal.
Les sous -produits sont soit voulus par la production ou non voulus par la production.

III- LES EN-COURS DE PRODUCTION

A la fin de la période d’activité, l’on peut avoir des produits usinés mais non achevés. Ces derniers nécessitent des
traitements additionnels au cours de la période qui suit pour être considérés comme achevés : c’est le cas précis des en-
cours de production.
Ainsi, au cours d’une période d’activité on pourra constater :
- des en-cours initiaux (produits à achever) ;
- des produits commencés terminés ;
- des produits en-cours finals (devant être achevés au cours de la période ultérieure) ;

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CHAPITRE VI :
LA CONCORDANCE DES RESULTATS

La somme des résultats analytiques obtenus sur services et sur biens ne peut être égale au résultat obtenu
par la comptabilité générale. La différence provient de plusieurs éléments qui justifient le rapprochement
des résultats ou une concordance de résultats.
Les éléments de différenciation sont les charges non incorporables, les charges supplétives, les frais
résiduelles de centre, les différences inventaires et les autres produits.

I- LES DIFFERENCES D’INCORPORATION

1- 1 Les charges non incorporables


Les charges non incorporables ont été rejetées en comptabilité analytique. Autrement dit, elles sont venues
en diminution par rapport aux charges réelles. Elles ont été créditées en comptabilité analytique.
Pour rapprocher les résultats, il faut les débiter dans le compte de concordance
1-2- Les charges supplétives
Ces charges n’existent pas en comptabilité générale. Elles ont été créées pour les besoins spécifiques de la
comptabilité analytique. Elles sont donc venues en plus des charges réelles. Elles ont donc été débitées.
Dans le cas du rapprochement des résultats et pour opérer la correction, il faut les créditer dans le compte
de concordance.
1-3-Les Différences d’inventaire
A l’issue de l’établissement de la différence entre les disponibilités et les sorties, on obtient le stock final
théorique (SFT) déterminé par le comptable. Ce stock est comparé au stock final réel SFR obtenu à l’issue
d’un inventaire extracomptable. Dès lors, deux cas peuvent apparaître :
- SFR < SFT
L’entreprise enregistre ici une baisse des produits du patrimoine. Il y a apparition de manquants : ce sont
des pertes qui sont assimilables à une augmentation des charges de l’entreprise.
La différence entre le SFR et le SFT s’inscrit au débit du compte de regroupement (diminution de produits
assimilables à une croissance de charges). La différence d’inventaire s’appelle dans ce cas mali
d’inventaire.

- SFR > SFT


La différence est positive. Il y a un surplus de produits. L’entreprise enregistre des gains. Cette différence
(SFR – SFT) positive s’inscrit au crédit du compte de concordance. La différence d’inventaire positive
s’appelle boni d’inventaire.

II- DIFFERENCES D’IMPUTATION OU FRAIS RESIDUEL DE SECTION (FRS)


Les différences des frais résiduels de section sont dues aux frais résiduels de Centre
Exemple :
L’entreprise DUPCF a acheté :
- M1 = 280 Kg
- M2 = 195 Kg

Le total secondaire du centre Approvisionnement est de 4 760.


Le coût d’unité d’oeuvre doit être arrondi au franc le plus proche.
Travail à faire :
Faire le tableau de répartition des charges indirectes relatif au centre Approvisionnement.
Résolution :
Libellés APPROVISIONNEMENT
Totaux secondaires

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Nature UO
Nombre UO
Coût UO
Montant imputé
FRS

Charges indirectes M1 = __________ = ____


Charges indirectes M2 = ______________ = _______

2 -2– Montant imputé est supérieur au total secondaire


Exemple :
La fabrication de P et R a nécessité pour :
- P : 180 h de MOD ;
- R : 230 h de MOD.
Le total secondaire du Centre Atelier de fabrication est de 11 323 F.
Le coût de l’unité d’œuvre doit être arrondi au franc le plus proche.
Travail à faire :
Faire le tableau de répartition des charges indirectes relatif au centre Production.
Résolution :
Libellés Atelier de production
Totaux secondaires
Nature UO
Nombre UO
Coût UO
Montant imputé
FRS

Charges indirectes Atelier (P) =_________ = _____


Charges indirectes Atelier (R) = _____________ = _______
Cette différence provient des arrondis et autres précisions qui donne un niveau d’imputation supérieur au
total secondaire ou éventuellement primaire. L’imputation équivaut au produit : « coût de l’unité d’œuvre
X nombre d’unité d’œuvre ».
L’imputation est fortement influencée par le coût de l’unité d’œuvre. Deux cas peuvent se présenter :
 Si l’imputation est inférieure aux totaux secondaires :

La différence est assimilable à une diminution de charges. La correction pour pouvoir rapprocher les deux
résultats implique l’inscription de cette différence au débit du compte de regroupement.
 Si l’imputation est supérieure au total secondaire :

La différence est assimilable à un surplus de charges. La correction implique l’inscription de ce surplus au


crédit du compte de regroupement.

III- LES AUTRES PRODUITS


Il s’agit des produits des activités ordinaires sauf le chiffre d’affaires et les produits hors activités
ordinaires. Ces produits n’ont pas été pris en compte dans la détermination des résultats analytique.
A l’issue de la prise en compte des différents produits de comparaison, on obtient le tableau suivant :

IV- LA CONCORDANCE
La concordance permet à partir du résultat de la comptabilité analytique de retrouver le résultat de la
comptabilité générale
Débit Montant Crédit Montant
Charges non incorporables Charges supplétives
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FRS(sous-estimation) FRS(sur estimation)

Différence d’inventaire Différence d’inventaire


(mali d’inventaire) (boni d’inventaire)
Autres produits AO
Produits HAO
Résultat CG bénéfice Résultat CG perte
TOTAL TOTAL

A partir des éléments contenus dans les deux membres de ce tableau, on fait le total débit et on fait le total
crédit. Par comparaison, on détermine le solde qui est le résultat de la comptabilité générale (CG).
Si le total crédit est supérieur au total débit, le solde est un bénéfice dans le cas contraire, il s’agit d’une
perte.

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CHAPITRE VII

LES COUTS PARTIELS

La distinction première des charges directes et indirectes a l’avantage dans la méthode des coûts complets
de faciliter le calcul des coûts et coût de revient et de conduire au calcul du résultat analytique.
Cependant, cette démarche ne permet pas d’apprécier la liaison possible pouvant exister entre les charges
de la période et le niveau d’activité. Et pourtant, l’on sait très bien que les charges peuvent être liées au
rythme d’activité comme elles peuvent en être indépendantes. Cette seconde distinction dans l’analyse des
charges a l’avantage, grâce à l’utilisation de diverses méthodes de calcul d’obtenir des niveaux
d’appréciation de la vie de l’entreprise, soit par rapport au coût d’exploitation dégagé (charge fixe, charge
variable), soit par rapport aux résultats obtenus. Ces différentes méthodes permettent de prendre des
décisions qui conduisent à la définition de meilleures stratégies.

I- VARIABILITE DES CHARGES ET LE TABLEAU D’EXPLOITATION


DIFFERENTIEL

L’analyse reposera principalement sur la distinction des charges en charges variables et en charges fixes et
sur une démarche de calcul du résultat à partir des marges.

A- ANALYSE DES CHARGES


1°) Charges variables
Elles évoluent en nette liaison avec le niveau d’activité de l’entreprise. C’est le cas principalement des
matières premières utilisées dans la production, des heures de main d’œuvre directe.

Charges Y=aX

Niveau d’activité

2°) Charges fixes


Elles ne subissent aucune modification quel que soit les variations du niveau d’activité. On les appelle
encore charges de structure parce qu’elles sont liées à une certaine structure de l’entreprise. On a
généralement les amortissements, le loyer, les charges du personnel administratif.

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Charges

b y=b

Niveau d’activité
3°) Charges semi-variables
Ces charges comportent une partie variable et une partie fixe. C’est le cas du salaire, de certains agents
commerciaux, l’électricité, le téléphone.
variable
Charges y

Fixe

Niveau d’activité

B- ANALYSE DES GRANDEURS CARACTERISTIQUES :


cas de l’entreprise commerciale
On considère toujours ici l’ensemble des produits doit couvrir l’ensemble des charges.
(1) Chiffre d’affaires net = Ventes – Rabais Remises Ristournes accordés
(2) Coût d’achat des marchandises achetées (CAMA) = Achat

+ Charges variables sur achats


- Rabais Remises Ristournes obtenus
(3) Coût d’achat variable des marchandises vendues(CAVMV) = CAMA
+ Variation stock de marchandises
(4) Marge sur coût variable d’achat (MSCVA) = Chiffre d’affaires net – CAVMV
(5) Coût variable de distribution
Achat d’emballages
+Variation stock emballages
-Ventes emballages
= Emballages consommés
+ Charges variables de vente
= Coût variable de distribution

(6) Marge sur coût variable (MSCV) = MSCVA - Coût variable de distribution
(7) Coût fixe : CF
(8) Résultat d’exploitation (RE) = MSCV – CF

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NB :
Dans le tableau d’exploitation différentiel (et même fonctionnel), la variation de stock se
détermine toujours par la formule suivante :
Variation de stock = stock initial (SI) – stock final (SF)
Tableau d’Exploitation Différentiel (TED)
Elements Charges Produits %
Chiffre d’affaires net (1 ) 100
Achat de marchandises X
=+ Charges variables sur achat X
=-RRR obtenus X
Coût d’achat variable des marchandises achetées X( 2)
+Variation de stock (SI-SF) X
Coût d’achat variable des marchandises vendues X (3)
MSCV A………………… ------------ (4)= (1)-(3) (4)/(1)
Coût variable de distribution X (5)
Coût variable total
MSCV……………………. ----------- (6)= (4)-(5) (6)/(1)
Coûts fixes X (7)
Résultat d’exploitation (8)= (6)-(7) (8)/(1)

- CAS DE L’ENTREPRISE INDUSTRIELLE

(1) Chiffre d’affaires net = vente de produits finis – RRR accordés


(2) Coût d’achat variable des matières premières achetées (CAVMPA) = achat de matières premières +
charges variables sur achat – RRR obtenus
(3) Coût d’achat variable des matières premières consommées (CAVMPC) = CAVMPA + variation stock
de matières premières
(4) Marge sur coût variable d’achat (MSCVA) = Chiffre d’affaires net – CAVMPC
(5) Coût de production variable des produits finis fabriqués (CPVPFF) = CAVMPC + Charges variables de
production
(6) Coût de production variable des produits finis vendus (CPVPFV) = CPVPFF + Variation stock de
produits finis
(7) Marge sur coût variable de production (MSCVP) = Chiffre d’affaires net – CPVPFV
(8) Coût variable de distribution
(9) Achat d’emballages
+Variation stock emballages ET
-Ventes emballages
= Emballages consommés
+ Charges variables de vente
= Coût variable de distribution
(10) Marge sur coût variable (MSCV) = MSCVP - Coût variable de distribution
(11) Coût fixe : CF
(12) Résultat d’exploitation (RE) = MSCV – CF

TABLEAU D’EXPLOITATION DIFFERENTIEL (TED)

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3 - LA NOTION DU RESULTAT
A chaque fin d’exercice comptable, le résultat est déterminé de plusieurs manières donc les plus usuelles sont :
- LA DETERMINATION ARITHMETIQUE
Il s’agit ici de faire la somme des charges (de l’activité ordinaire plus les charges Hors Activités Ordinaires)
qu’on retranche de la somme des produits (de l’activité ordinaire plus ceux Hors Activité Ordinaire) pour obtenir le
résultat en fin d’exercice
- LA DETERMINATION COMPTABLE A TRAVERS LES SOLDES INTERMEDIARES
- LA DETERMINATION A TRAVERS LE BILAN
- LA DETERMINATION A TRAVERS LE COMPTE DE L’EXPLOITATION
EXEMPLE D’APPLICATION
Au 31 décembre 2022, dans les livres comptables de la société MARVAL, nous lisons les soldes des comptes suivants :

CHARGES PRODUITS
N° cptes Intitulé Montants N° cptes Intitulé Montants
60 Achats 29 360 000 70 Vente 35 380 000
61 Transports 852 000 75 Autres produits 4 180 000
62 Services extérieurs A 2 240 000 77 Revenus financiers 3 742 000
63 Services extérieurs B 1 262 000 :::::::::::::::::::::::::
64 Impôts et taxes 915 000 :::::::::::::::::::::::::
65 Autres charges 1 840 000 :::::::::::::::::::::::::
66 Charges de personnel 9 434 000 :::::::::::::::::::::::::
67 Frais financiers 1 580 000 :::::::::::::::::::::::::
68 Dotations aux amortissements 1 880 000 :::::::::::::::::::::::::
Le solde initial des marchandises était de 3 200 000 F au 1er janvier 2022 et il est de 5 820 000 F au 31 décembre
2022
TRAVAIL A FAIRE
1 - déterminer le résultat à travers les soldes intermédiaires
2 - déterminer le résultat à travers le compte de l’exploitation

RESOLUTION DU THEME
1°) - RESULTAT A TRAVERS LES SOLDES INTERMEDIAIRES -
- coût du stock vendu : SI + A - SF ce qui donne : A + ou - ΔS

- Variation des stocks (SI - S F) : (il y…….. stockage)


- coût du stock vendu =

* DETERMINATION DE LA MARGE BRUTE


- marge brute = ventes - (SI + A - SF)
= - (……………. + …………… - ……………….)
D E B I T C R E D I T
N° Cptes Intitulés Montants N°Cptes Intitulés Montants
6011 Achats 7011 Vente
6031 variation de stock 6031 variation du stock
Marge brute /////////////////////////////////////////////////// //////////////
TOTAL DEBIT TOTAL CREDIT
* DETERMINATION DE LA VALEUR AJOUTEE
D E B I T C R E D I T
N° Cptes Intitulés Montants N°Cptes Intitulés Montants
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61 Transports Marge brute


62 services extérieurs A ////////////////////////////////////
63 services extérieurs B ////////////////////////////////////
VALEUR AJOUTEE ///////////////////////////////////////////////////
TOTAL DEBIT TOTAL CREDIT
* DETERMINATION DU RESULTAT

D E B I T C R E D I T
N° Cptes Intitulés Montants N°Cptes Intitulés Montants
64 impôts et taxes VALEUR AJOUTEE
65 autres charges 75 Autres produits
66 charges de personnel 77 produits financiers
67 frais financiers ///////////////////////////////////
68 dotations aux amorts. ///////////////////////////////////
RESULTAT ////////////////////////////////////////////////////
TOTAL DEBIT TOTAL CREDIT

LA DETERMINATION ET L’ANALYSE DU RESULTAT

INTITULES MONTANTS
PRODUITS CHARGES
60 ACHATS
603 VARIATION DU STOCK ( ……………- ………)
61 TRANSPORTS
62 SERVICES EXTERIEURS A
63 SERVICES EXTERIEURS B
64 IMPOTS ET TAXES
65 AUTRES CHARGES
66 CHARGES DE PERSONNEL
67 FRAIS FINANCIERS
68 DOTATIOS AUX AMORTISSEMENTS
70 VENTE
75 AUTRES PRODUITS
77 PRODUITS FINANCIERS
RESULTAT
TOTAUX

: L’ANALYSE DU RESULTAT
Après la détermination du résultat, les gestionnaires des entreprises prennent la décision de faire des
analyses qui lui permettront de prévoir le futur à travers les événements du passé.
Le résultat peut être analysé en tenant compte :- des produits - des fonctions - de la variabilité des charges
1 ° ) ANALYSE DU RESLTAT PAR PRODUIT
Une entreprise doit diversifier sa production pour pouvoir joindre les deux bouts. C’est ainsi que la
diversification est l’objet de toutes les entreprises du monde entier car une entreprise qui ne met qu’un seul
produit sur le marché est toujours en danger de disparition.
Si une entreprise met plusieurs produits sur le marché elle doit, à la fin de chaque année calculer le résultat
par produit afin de trouver le résultat global pas simple addition des résultats déjà déterminés.
Dans ce cas, elle a la possibilité de faire des projections dans le futur de façon à mettre sur pied des bases
de nouvelles gestions.
L’analyse du résultat se réalise de la manière suivante :

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1 Chiffres d’affaires = ventes - R R R accordés


2 Coût du stock vendu = (stock initial + achats + frais d’achat) - (stock final + R R R accordés)
3 Marge commerciale : chiffre d’affaires - coût d’achat du stock vendu
4 Marge nette : marge commerciale - (transports + services extérieurs A et B)
5 Résultat = marge nette - (les dotations aux provisions et aux amortissements + frais financiers +
charges de personnel + autres charges + impôts)

ELEMENTS CALCULS MONTANTS


1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR VENTES
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE NETTE
+ marge sur ventes
- transports consommés
- services extérieures A et B
5) – RESULTAT
+ marge nette
+ autres produits *1
- impôts et taxes
- autres charges
- charges de personnel
- frais financiers
- dotations aux A et P
EXERCICE D’APPLICATION

Des documents comptables de la société MOUNGA, nous lisons au 31 décembre 2021 les soldes des comptes
suivants :
CHARGES PRODUITS
N° cptes Intitulés Montants N° cptes Intitulés Montants
60 Achats 183 900 000 70 Vente 420 160 000
61 Transports 14 200 000 75 Autres produits 36 390 000
62 Services extérieurs A 16 800 000 77 Revenus financiers 18 440 000
63 Services extérieurs B 12 500 000 :::::::::::::::::::::::::
64 Impôts et taxes 6 700 400 :::::::::::::::::::::::::
65 Autres charges 10 500 000 :::::::::::::::::::::::::
66 Charges de personnel 67 400 000 :::::::::::::::::::::::::
67 Frais financiers 8 500 000 :::::::::::::::::::::::::
68 Dotations aux amortissements 18 000 000 :::::::::::::::::::::::::
Le solde initial des marchandises était de 8 500 000 F au 1er janvier 2021 et il est de 12 700 000 F au 31
décembre 2021

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Cette entreprise met sur le marché trois produits (A, B et C) et l’analyse des soldes des comptes nous
permet d’établir le tableau suivant :
INTITULES MONTANTS POURCENTAGES
A B C
stock initial 8 500 000 40 25 35
stock final 12 700 000 50 25 25
Achats 8 500 000 30 30 40
Transports 12 700 000 45 25 30
Services extérieurs A 8 500 000 40 25 35
Services extérieurs B 12 700 000 25 25 50
Impôts et taxes 8 500 000 35 35 30
Autres charges 12 700 000 40 40 20
Charges de personnel 67 400 000 30 35 35
Frais financiers 8 500 000 20 50 30
Dotations aux amortissements 18 000 000 25 35 40
Ventes 420 160 000 35 25 40
Autres produits 36 390 000 50 20 30
Produits financiers 18 440 000 60 20 20
TRAVAIL A FAIRE
1 - Déterminer le résultat global
2 Déterminer le résultat par produit
3 Faites une analyse des résultats par produit

RESOLUTION DU THEME
1 ) - RESULTAT GLOBAL

ELEMENTS CALCULS MONTANTS


1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR VENTES
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE NETTE
+ marge sur ventes
- transports consommés
- services extérieurs A
- services extérieurs B
5) – RESULTAT
+ marge nette
+ autres produits *1
- impôts et taxes
- autres charges
- charges de personnel
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- frais financiers
- dotations aux A et P
a. ) - RESULTAT PAR PRODUIT
Analyse des charges par produit
INTITULES MONTANTS POURCENTAGES
A B C
Stock initial 8 500 000 ……………….. ………….. …………..
Stock final 12 700 000 ……………….. …………….. …………….
Achats 8 500 000 ……………….. …………….. …………….
Transports 12 700 000 ……………….. …………….. …………..
services extérieurs A 8 500 000 ……………….. …………….. …………..
services extérieurs B 12 700 000 ……………….. …………….. …………….
impôts et taxes 8 500 000 ……………….. …………….. …………….
autres charges 12 700 000 ……………….. …………….. …………….
charges de personnel 67 400 000 ……………….. …………….. …………….
Frais financiers 8 500 000 ……………….. …………….. …………….
dotations aux amortissements 18 000 000 ……………….. …………….. ………….
Ventes 420 160 000 ……………….. …………….. …………….
autres produits 36 390 000 ……………….. …………….. …………….
produits financiers 18 440 000 ……………….. …………….. …………..
* RESULTAT REALISE SUR L’EXPLOITATION DU PRODUIT « A »

ELEMENTS CALCULS MONTANTS


1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR VENTES
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE NETTE
+ marge sur ventes
- transports consommés
- services extérieurs A
- services extérieurs B
5) – RESULTAT
+ marge nette
+ autres produits *1
- impôts et taxes
- autres charges
- charges de personnel
- frais financiers
- dotations aux A et P

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* RESULTAT REALISE SUR L’EXPLOITATION DU PRODUIT « B »


ELEMENTS CALCULS MONTANTS
1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR VENTES
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE NETTE
+ marge sur ventes
- transports consommés
- services extérieurs A
- services extérieurs B
5) – RESULTAT
+ marge nette
+ autres produits *1
- impôts et taxes
- autres charges
- charges de personnel
- frais financiers
- dotations aux A et P

* RESULTAT REALISE SUR L’EXPLOITATION DU PRODUIT « C »

ELEMENTS CALCULS MONTANTS


1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR VENTES
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE NETTE
+ marge sur ventes
- transports consommés
- services extérieurs A
- services extérieurs B
5) – RESULTAT
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+ marge nette
+ autres produits *1
- impôts et taxes
- autres charges
- charges de personnel
- frais financiers
- dotations aux A et P

VERIFICATION DU RESULTAT GLOBAL :


ELEMENTS MONTANTS
Produit « A » ……………..
Produit « B » ………………..
Produit « C » ………………..
RESULTAT GLOBAL ………………..
3 ) - L’ANALYSE DU RESULTAT GLOBAL
Nous constatons que le produit B donne un résultat déficitaire alors que les deux autres produits ont des résultats
positifs.
Faut- il cesser de produit et de mettre le produit B sur le marché ? La réponse à cette question est très difficile car, il
faut tenir compte du poids de ce produit dans l’entreprise.
 Le produit qui a un résultat déficitaire peut être constitué des déchets qui permettent de produire un sous-
produit qui est vendable. Si on cesse de le vendre, il faut évacuer ces déchets qui entraîneront les coûts plus
élevés et dans ce cas, des résultats déficitaires plus dangereux pour l’entreprise ;
 Le produit qui donne un résultat déficitaire peut être un produit d’attaque qui attire les clients achetant les
produits donc les résultats sont positifs. L’éliminer c’est faire disparaître l’entreprise.
 Le produit que donne un résultat dans l’entreprise peut être un produit neuf ou un produit de luxe pour
l’entreprise. Son élimination peut entraîner des failles pour l’entreprise.
Pour l’amélioration des résultats, il faut tenir compte des innovations et des publicités qui rendront le produit déficitaire
plus compétitif pour avoir des résultats nuls avant d’être positifs.
2 ° ) ANALYSE DU RESULTAT PAR FONCTION
L’entreprise est un système bien organisé, c’est pour cette raison qu’on trouve sur son sein une organisation
fonctionnelle qui entraîne une bonne répartition des tâches.
Qu’une entreprise soit industrielle ou commerciale, elle se trouve divisée en fonctions c’est pour cette raison
qu’on y trouve les fonctions suivantes :

La fonction achats et magasin La fonction administrative


La fonction financière La fonction commerciale
La fonction comptable La fonction d’hygiène
La fonction sécurité etc.
La fonction de production

Parmi toutes ces fonctions, le regroupement dont les grandes masses suivantes :

ENTREPRISE COMMERCIALE ENTREPRISE INDUSTRIELLE


Fonction achats et magasin Fonction achats et magasin
Fonction commerciale Fonction de production
Fonction administrative Fonction commerciale
Fonction administrative
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L’analyse du résultat par fonction permet de voir la contribution de chaque fonction au résultat de fin d’exercice de
façon à se fixer des bases pour les améliorations futures permettant de réaliser des résultats de plus en plus
favorables pour l’entreprise.
Pour la détermination du résultat par fonction, on procède de la manière suivante :
* dans une entreprise commerciale
ELEMENTS CALCULS MONTANTS
1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR LA FONCTION ACHAT
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE SUR LA FONCTION COMMERCIALE
+ marge sur la fonction achats
- les frais de la fonction commerciale
5) - MARGE SUR LA FONCTION ADMINISTRATIVE
+ marge sur la fonction commerciale
+ autres produits *1
- les charges de la fonction administrative

 dans une entreprise industrielle

ELEMENTS CALCULS MONTANTS


1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur facturations
2) - COUT DE PRODUCTION VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
+ frais de production
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR LA FONCTION ACHAT
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE SUR LA FONCTION COMMERCIALE
+ marge sur la fonction achats
- les frais de la fonction commerciale
5 ) - MARGE SUR LA FONCTION ADMINISTRATIVE
+ marge sur la fonction commerciale

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+ autres produits *1
- les charges de la fonction administrative
EXEMPLE D’APPLICATION

Reprendre le thème précédent, mais en tenant compte de l’analyse des charges suivantes :

INTITULES MONTANTS FONCTIONS


ACHATS COMMERCIALE ADMINISTRATIVE
Transports 8 485 200 3 818 340 2 121 300 2 545 560
services extérieurs A 7 092 000 2 836 800 1 773 000 2 482 200
services extérieurs B 9 205 200 2 301 300 2 301 300 4 602 600
impôts et taxes 3 342 240 1 169 784 1 169 784 1 002 672
autres charges 8 792 640 3 517 056 3 517 056 1 758 528
charges de personnel 40 784 400 12 235 320 14 274 540 14 274 540
frais financiers 3 510 000 702 000 1 755 000 1 053 000
dotations aux amortissements 6 008 400 1 502 100 2 102 940 2 403 360
TOTAL 87 220 080 28 082 700 29 014 920 30 122 460

Stock initial 5 529 600 Chiffre d’affaires 28 496 000


Achats 104 274 720 Autres produits 9 806 400
Stock final 3 225 600 Produits financiers 6 296 400

TRAVAIL A FAIRE : Déterminer le résultat par fonction

RESOLUTION

ELEMENTS CALCULS MONTANTS


1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais d’achat
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR LE COUT D’ACHAT
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE SUR LA FONCTION COMMERCIALE
+ marge sur la fonction achats
- les frais de la fonction commerciale
5) - MARGE SUR LA FONCTION ADMINISTRATIVE
+ marge sur la fonction commerciale
+ autres produits *1
- les charges de la fonction administrative
3 ) - ANALYSE DU RESULTAT PAR VARIABILITE DES CHARGES : TED
Ici, on regroupe les charges en charges variables et en charges fixes.

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Les charges fixes encore appelées charges de structures sont des charges qui n’évoluent pas en fonction de
l’activité de l’entreprise. Elles sont les mêmes du début jusqu’à la fin de l’année sans tenir compte de
l’évolution de la production.
Ce sont généralement : les loyers, les amortissements, les salaires des cadres, etc.
Alors que les charges variables encore appelées charges proportionnelles, sont rattachées à l’évolution de
la production. Ces charges évoluent avec les quantités produites.
Ce sont généralement : le prix d’achat, le coût de passation des commandes, la consommation des énergies,
etc.
La fonction de production se présente généralement ainsi : F(x) = ax + b où a est le coût unitaire, x la
quantité produite et b les charges fixes.
Dans ce cas, le coût de production unitaire est égal (ax + b) /x et le coût variable unitaire : ax / x = a le
coût fixe unitaire b/x.
EXEMPLE
Soit la fonction de production : F(x) = 3 200 x + 28 800 000. Remplir le tableau suivant
x allant de 0 à 10 000 000
X CVT CFT CT CVu CFu C Tu

RESOLUTION

X C V T C F T C T CVu CFu CTu


0 ///////////
5 000
50 000
250 000
500 000
1 000 000
2 000 000
8 000 000
10 000 000

La détermination du résultat par fonction passe par le tableau d’exploitation différentiel qui se présente ainsi :

ELEMENTS CALCULS MONTANTS %


1) - CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes brutes
- R R R accordés
- Retours sur ventes
2) - COUT DU STOCK VENDU
+ prix d’achat
+ frais variables des achats
+ stock initial
- stock final
- R R R reçus
- Retours sur achats
3) - MARGE SUR COUT VARIABLE DES ACHATS
+ chiffres d’affaires
- coût du stock vendu
4) MARGE SUR COUTS VARIABLES
+ marge sur coûts variables d’achats
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- les frais variables de distribution


5) - RESULTAT
+ marge sur coûts variables
+ charges fixes nettes *2

*2 - CHARGES FIXES NETTES = charges fixes brutes - tous les produits (hors mis le chiffre d’affaires) + les autres
pertes

*3 - POURCENTAGE = montants de l’élément divisés par le chiffre d’affaires net

Dans plusieurs cas, les emballages posent certains problèmes de considération, mais au fond rien ne change car les
emballages sont des charges variables.

3- Lorsque les emballages entrent dans le coût d’achat des marchandises vendues, celui ci est déterminé de la
manière suivante :

 Stock initial = stock initial des marchandises + le stock initial des emballages
 Achats = achats de marchandises + achats des emballages
 Stock final = stock final des marchandises + stock final des emballages

4- Lorsque les emballages sont des charges de distribution, nous aurons charges variables de distribution =
- stock initial des emballages + achats des emballages - stock final des emballages
- autres charges variables de distribution

EXERCICE D’APPLICATION

Des documents comptables de la société PAPYLY, les soldes des comptes de gestion sont les suivants au 31
décembre 2019
ELEMENTS MONTANTS ELEMENTS MONTANTS
Stock initial de marchandises 4 656 000 Impôts et taxes 15 787 200
Achats de marchandises 156 134 400 Charges de personnel 163 283 200
Achats d’emballages 31 334 400 Frais financiers 12 600 000
R R R reçus 2 860 800 Dotations aux amortissements 27 504 000
Transports 12 139 200 Ventes de marchandises 301 104 0000
Services extérieurs A 14 193 600 Ventes d’emballages 66 000 000
Services extérieurs B 16 220 160 Autres produits 13 243 200
Autres charges 21 628 800 Produits financiers 9 374 400
Stock final de marchandises 8 601 600 R R R accordés 4 761 600
Stock final d’emballages 2 352 0000 Stock initial d’emballages 4 089 600
L’analyse des charges nous permet de présenter le tableau suivant :

ELEMENTS TOTAL CHARGES VARIABLES CHARGES


ACHATS DISTRIBUTION FIXES
Transports …………
services extérieurs A ……………
services extérieurs B ……………
impôts et taxes ……………
autres charges ……………
charges du personnel ……………
frais financiers ……………

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dotations aux amortissements ……………


TOTAUX 183 360 000 57 004 800 32 352 000 94 003 200
TRAVAIL A FAIRE ,
1 - présenter le tableau d’exploitation différentiel en tenant compte que les marchandises sont vendues
emballées
2 - présenter le tableau d’exploitation différentiel en tenant compte que les emballages sont les charges de
distribution

RESOLUTION
Les marchandises sont vendues emballées
- charges fixes réelles : charges fixes brutes - les produits + les pertes
= ( …………….. + ………… ) - ( ………………… + ………………..)

ELEMENTS CALCULS MONTANTS % *3


1) CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes de marchandises
+ ventes d’emballages
- R R R accordés
2) COUT VARIABLE DU STOCK VENDU
+ stock initial de marchandises
+ stock initial des emballages
+ achats de marchandises
+ achats d’emballages
+ frais variables d’achats
- stock final des marchandises
- stock final des emballages
- R R R obtenus
3) - MARGE SUR COUT VARIABLE
D’ACHAT
+ chiffre d’affaires
- coût variable du stock vendu

4) - MARGE SUR COUT VARIABLE


+ marge sur coût variable d’achat
- frais variables de distribution
5) – RESULTAT
+ marge sur coût variable
- charges fixes nettes *2

Les emballages sont les charges de distribution

ELEMENTS CALCULS MONTANTS % *3


1) CHIFFRE D’AFFAIRES
+ ventes de marchandises
- R R R accordés
2) COUT VARIABLE DU STOCK VENDU
+ stock initial de marchandises
+ achats de marchandises
+ frais variables d’achats
- stock final des marchandises
- R R R obtenus
3) - MARGE SUR COUT VARIABLE
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D’ACHAT
+ chiffre d’affaires
- coût variable du stock vendu
4) - MARGE SUR COUT VARIABLE
+ marge sur coût variable d’achat
- frais variables de distribution
5) – RESULTAT
+ marge sur coût variable
- charges fixes nettes *2

TABLEAU DE TRAITEMENT DES EMBALLAGES


ELEMENTS SIGNES MONTANTS
SPRODUITS SUR EMBALLAGES
TOTAL DES PRODUITS →
STOCK INITIAL
ACHATS
STOCK FINAL
TOTAL DES CHARGES →
MONTANT DES EMBALLAGES A PRENDRE EN
COMPTE
FRAIS DE DISTRIBUTION
TOTAL DES FRAIS DE DISTRIBUTION A
CONSIDERER

Nous pouvons résumer le tableau d’exploitation différentiel de la manière suivante :


- charges variables = charges variables d’achats + les charges variables de distribution
chiffre d’affaires ……………….. 100 %
charges variables ……………….. 75 %
M/CV marge sur coût variable …………….. 25 %
charges fixes ………………
résultat ……………….
A partir de ce tableau, nous comprenons que la marge sur coût variable est égale au chiffre
d’affaires moins les charges variables et encore égale aux charges fixes plus le résultat
* M/CV = C A - C V ou M/C V = CF + R
Pour une bonne gestion des entreprises, la marge sur coût variable représente la ceinture de sécurité. Tout se
réfère sur elle. Pour cette raison nous pouvons nous amuser à chercher le chiffre d’affaires qui permettra à notre
entreprise de réaliser un bénéfice de
27 500 000 F.
Dans ce cas, la marge sur coût variable est égale à : 27 500 000 + …………. = ……………..

chiffre d’affaires ……………….. 100 %


charges variables ……………….. 75 %
M/CV marge sur coût variable …………….. 25 %
charges fixes ………………
résultat ……………….

* La marge sur coût variable est égale à 25 % du chiffre d’affaires X

X =( ………………… x 100 % ) / 25 % ce qui donne X = …………….. F


Y = ( …………………...x 75 % ) / 100 % ce qui donne Y = ………………F

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C- ANALYSE DES INDICATEURS DE GESTION


1) Le coefficient de rotation des stocks (C)
Il indique le nombre de fois que le stock moyen a été consommé, utilisé ou vendu au cours
de la période d’activité.

Stock initial + Stock final


Stock moyen(SM)=------------------------------------
2
Entreprise commercial :
Coût d’achat variable des marchandises vendues
C1= ------------------------------------------------------------------------------
Stock moyen (au coût d’achat)
Entreprise industrielle :
Coût d’achat variable des matières premières utilisées
C2 = -----------------------------------------------------------------------------
Stock moyen (au coût d’achat)

Coût de production variable des produits finis vendus


C3 = ------------------------------------------------------------------------------
Stock moyen (au coût de production)
Entreprise commerciale et entreprise industrielle :
Chiffre d’affaires net
C4 = ------------------------------------------------------
Stock moyen (au prix de vente)
2) DELAI MOYEN DE SEJOUR EN STOCK (DMSS)

C’est le temps moyen qui sépare deux niveaux de stock. Autrement dit, c’est le temps moyen entre deux
approvisionnements.
360 jours
DMSS = ----------------------
C
Exemple : DMSS = 360/4 = 90 jours
Cet indicateur précise qu’il ya un réapprovisionnement tous les 3 mois.
En matière de gestion, on peut retenir qu’il n’y a pas à proprement parler de normes figées. Tout dépend de
la nature des biens, de l’activité, de l’entreprise, de sa structure financière et de sa capacité à gérer les
ressources (stocks).

II : ETUDE DU SEUIL DE RENTABILITE


Le seuil de rentabilité ou point mort ou chiffre d’affaires critique est le point d’équilibre pour lequel le
chiffre d’affaires couvre tout juste les charges : le résultat est égal zéro. Le seuil de rentabilité est atteint
lorsque l’une des trois égalités suivantes est vérifiée :
(1) Résultat (R) = 0
(2) Marge sur coût variable (MSCV) = CF
(3) Chiffre d’affaires(CA) = coût de revient (CR)

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NB :
Coût de revient = Coût Variable(CV) + Charge Fixe (CF)
Nous allons étudier le seuil de rentabilité à partir de l’exemple suivant
I DETERMINATION DU SEUIL DE RENTABILITE
L’entreprise KG vend 10 000 000 de produits à 180f l’unité. Les charges variables à 135f l’unité. Quant
aux charges fixes, elles sont de 370 000 000f.
T.A.F :
1) faire le tableau d’exploitation différentiel (TED)
2) déterminer le seuil de rentabilité (SR)
3) faire les trois représentations graphiques du seuil de rentabilité
4) déterminer le point mort.
SOLUTION
Le T.E.D
Eléments Résultat 1 produit 1F de CA
CA
CV
MSCV
CF
Résultat
d’exploitation

Le résultat d’exploitation = MSCV-CF


MSCV= CA-CV
La CV est fonction du CA, alors la MSCV est aussi fonction du CA.
Le résultat d’exploitation = MSCV-CF
Quelle quantité de produit dois-je vendre pour obtenir le résultat ? d’exploitation ?
Un produit procure une marge sur coût variable de 45f ; combien de produits dois-je vendre pour obtenir le
résultat de 80 000 000 ?
Soit x la quantité de produits à vendre. La marge sur coût variable sera de 45 fois X.
La MSCV est donc de la forme aX ; MSCV =aX
La MSCV= 45X
La charge fixe demeure inchangée
Le résultat =45 X – 370 000 000
80 000 000= 45X – 370 000 000
45X= 450 000 000
X= 10 000 000
La quantité de produit à vendre pour obtenir un résultat de 80 000 000 est donc de 10 000 000 pour un prix
de vente unitaire de 180f. Le résultat est donc fonction de la quantité vendue qui peut croitre ou baissé.
Le résultat peut donc s’écrire sous forme d’équation.
Résultat= MSCV-CF
Y=aX-370 000 000
La charge fixe est constante quel que soit le niveau de la vente ou de l’activité. La charge fixe est noté b
L’équation du résultat est de la forme :

Y= aX-b
MSCV= aX--------- 45x 10 000 000 = 450 000 000
CF= b = 370 000 000
Le résultat Y = 80 000 000
On peut aussi procéder ainsi:
1F de CA procure une marge sur coût variable de 0.25f
Combien de FCFA dois-je obtenir à l’issue des ventes pour réaliser un bénéfice de 80 000 000f ?
Nous savons désormais que l’équation du résultat est :
- Y= ax-b

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- ax= mscv ; a= Tmscv ; x le chiffre d’affaires à réaliser


- b= CF

y= 0.25x-370 000 000


80 000 000 = 0.25x-370 000 000
450 000 000 = 0.25x
X=450 000 0000.25=1 800 000 000
Le chiffre d’affaires nécessaire pour réaliser un bénéfice de 80 000 000f est de 1 800 000 000.
- Si l’entreprise veut réaliser un résultat de 100 000 000 quel est le chiffre d’affaire x à réaliser ?
- Y= ax-b

100 000 000 = 0.25x-370 000 000


470 000 000 = 0.25x
X= 470 000 000 : 0.25= 1 880 000 000
Si l’entreprise veut réaliser un bénéfice de 150 000 000f, quel sera son chiffre d’affaires X
Y= ax-b
150 000 000= 0.25x-370 000 000
520 000 000= 0.25x
X= 520 000 000 :0.25= 2 080 000 000
- Si l’entreprise s’attend à une perte de 20 000 000, quel sera le chiffre d’affaires à réaliser ?

Le résultat y= ax-b
-20 000 000= 0.25x-370 000 000
X= 350 000 000 :0.25= 1 400 000 000
- Dire à quel niveau de CA l’activité commence à être rentable.

L’entreprise commence à être rentable lorsqu’elle atteint un résultat = 0 c'est-à-dire MSCV=CF


Y= ax-b
0= 0.25x-370 000 000
0.25x= 370 000 000
X= 370 000 0000.25=1480 000 000
Le CA réalisé lorsque le résultat d’exploitation est égal à zéro est appelé CAC ou SR.
SR= 𝐶𝐹*𝑇𝑀𝑆𝐶𝑉 SR=370 000 0000.25= 1480 000 000
SR= 𝐶𝐹*𝐶𝐴/𝑀𝑆𝐶𝑉= 370 000 000 𝑥 1 800 000 000/450 000 000
= 1 480 000 00
Le SR en produit = 𝑆𝑅/𝑃𝑉𝑢
Si l’on veut obtenir le SR en quantité, faire :
Y = ax-b
a= mscv unitaire
0 = 45x-370 000 000
X=370 000 000/45= 8 222 222
SR=CF/ 𝑀𝑆𝐶𝑉𝑢

II- DETERMINATION GRAPHIQUEDU SEUIL DE RENTABILITE

2.1) Trois types de graphique selon la formule :


MSCV = CF
Résultat = MSCV-CF
Résultat= CA - CT
D’après la formule résultat = MSCV -CF
Soit Y le résultat
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Y = 0,25x – CF
Y = 0,25x – 370 000 000
2 ) - -LA DATE DU SEUIL DE RENTABILITE
C’est la date à la quelle le seuil de rentabilité est atteint, elle se calcule en deux étapes qui sont :
- calcul de la durée qui s’effectue toujours en jours n = S R x 360
CA
n = 360 x ……………………
………………. n =………. jours plus précisément n = ……. jours
- on fait le décompte en prenant chaque mois avec son nombre de jours exacts.

Mois Nombre de jours TOTAL Mois Nombre de jours Total


janvier Juin
février Juillet
mars Août
avril septembre
mai Octobre

Le seuil de rentabilité sera atteint dans …….. jours c’est - à - dire le ……………………

3 ) - L’INDICE DE SECURITE

L’indice de sécurité est un indicateur de la bonne gestion de l’entreprise sa valeur doit être
comprise entre 0.10 et 0.25.
S’il est inférieur à cette limite c’est dire que l’entreprise doit prendre des précautions pour ne pas
entrer dans la phase déficitaire l’année suivante, car elle ne connaît pas la préparation de ses concurrents.
S’il est supérieur à cette limite, il peut entraîner un endormissement des gestionnaires de façon à
laisser l’espace à ses concurrents qui pourront entraîner à la fermeture.
Cet indice de sécurité est un éclaireur que doivent suivre de très près les gestionnaires des
entreprises.
Marge de Sécurité (Ms) = chiffre d’affaires moins seuil de rentabilité
Ms = CA - S R
Ms = ………………. - ………………….
Ms = ……………………………..
Indice de Sécurité (Is) = Marge de sécurité divisée par le Chiffre d’Affaires
Is = (CA - SR) / C A
…………………… - …………………..
Is = …………………………
I s = ………………….

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