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Mention : Gestion
Parcours : AC et FC
Niveau : M1
Semestre : S8
Unité d’Enseignement : UE
Elément Constitutif :
LOI ET NORMALISATION COMPTABLE
Elément: n°1
Concepteur :
Avertissement :
0
RAKOTOSALAMA Lova LOI ET NORMALISATION COMPTABLE FOAD GESTION : 2018
NORMALISATION ET
REGLEMENTATION COMPTABLE
La comptabilité est la traduction chiffrée des faits juridiques, faits économiques, faits
sociales, faits financiers et des faits comptables. Que ce soit au niveau national ou
international, la tenue d’une comptabilité suit des normes appelées aussi référentiels
comptables.
Le PCG 2005 a été instauré par le décret 2004-272 du 18 février 2004. Il définit les
règles générales relatives à la tenue des comptes pour Madagascar.
La comptabilité est considérée comme un système d’organisation financière
permettant de saisir, classer, évaluer et enregistrer des opérations de bases chiffrées ou non
correspondant aux opérations de l’entité et de présenter les états financiers donnant une image
fidèle (bilan) de la performance (compte de résultat) et des variations financières de
l’entreprise à la date de clôture des comptes. (Il s’agit du rôle de la comptabilité). Art. 111-1
Deux conventions du PCG 2005 ne sont pas définies dans les IAS, ceci concerne la
convention de l’entité et la convention de l’unité monétaire.
- Convention de l’unité monétaire (Art. 121-2) non définie par les IAS
Seules les transactions et évènements quantifiés et chiffrés monétairement sont
comptabilisés. La comptabilité ne prend en charge que les opérations dont la quantification
monétaire est certaine c’est-à-dire peut être valorisé. L’unité de mesure est uniquement en
ariary. Toutes les transactions en monnaies étrangères doivent être prise en charge en
comptabilité en fonction des cours de change. L’objectif est d’avoir une certaine mesure
permettant d’évaluer la situation réelle de l’entreprise.
L’entité objet de la comptabilité doit être réelle et non fictive. Ce qui signifie que la
comptabilité est destinée à une entité légalement constituée : identifié au niveau du service de
contribution, du tribunal du commerce et de la statistique.
De ce fait, les informations comptables doivent présentés les caractéristiques
qualitatives suivantes :
- l’intelligibilité : c’est-à-dire facilement compréhensible par tous les utilisateurs. Par
exemple, l’Etat, les associés. (122-2) ;
- la pertinence c’est-à-dire ayant une qualité réelle et fondée. Cette qualité est énoncée
par l’IASB dans son cadre conceptuel N°26 : « les informations comptables doivent
donner à leurs utilisateurs une description adéquate des opérations, évènements et
situations ». L’information est significative si son omission ou son inexactitude peut
influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états
financiers. L’information possède la qualité de pertinence lorsqu’elle influence les
décisions économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer des évènements passés,
présents ou futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées. (122-3) ;
- la fiabilité c’est-à-dire exempte d’erreurs, d’omissions et de préjugés significatifs. La
fiabilité traduit aussi l’application stricte des règles et principes comptables. (122-4) ;
- la recherche de l’image fidèle (122-5) ;
- la comparabilité, les données doivent être comparables d’un mois à un autre ou d’une
année à une autre. Ceci nécessite la permanence des méthodes. Ainsi, l’IAS 1-27, 38
précise que la présentation et la classification des postes des états financiers doivent
être conservées d’un exercice à l’autre (122-6).
La recherche de l’image fidèle implique notamment le respect des règles et des
principes comptables. Selon l’IAS 1, l’application appropriée des normes comptables
internationales, accompagnée de la présentation d’informations supplémentaires lorsque cela
est nécessaire, conduit quasiment dans toutes les circonstances à des états financiers qui
donnent une image fidèle.
- Principe d’importance relative : seuil de signification (Art. 123-2) - (IAS 1§29 à 32)
Les états financiers doivent mettre en évidence toute information significative, c’est-à-
dire toute information pouvant avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs de
l’information peuvent porter sur l’entité. Les normes comptables ne sont pas censées
s’appliquer aux éléments sans importance significative (cohérence avec IAS 1-32). Les
éléments de comptes sont regroupés sur la base de ce principe. En d’autres termes, la
comptabilité n’a donc pas à suivre dans le détail ou à l’aide de comptes spécialisés, les
mouvements de valeurs n’ayant pas un caractère significatif au regard du but recherché. Par
exemple, utiliser un compte général et non un compte détaillé.
Pour l’IASB, l’importance relative est un des caractéristiques qualitatives de
l’information financière.
L’IAS 1-31 souligne qu’une information est significative si le fait de ne pas l’indiquer
pourrait avoir une incidence sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la
base des états financiers. L’importance relative dépend de la taille et de la nature de l’élément
jugé dans les circonstances particulières de son omission. Exemple, des actifs isolés de même
nature et de même fonction sont regroupés même si les montants individuels sont importants.
En revanche, des éléments importants mais de nature ou de fonction différente sont présentés
séparément.
Selon ce principe, une fois que l’entreprise a opté pour une méthode, elle doit s’y tenir
de façon constante dans le temps, de sorte que tous les ans les documents comptables soient
présentés dans les mêmes formes, selon la même technique d’inventaire, les mêmes critères
d’évaluation.
Ce principe concerne par exemple la méthode d’évaluation de stocks et les plans
d’amortissement.
L’IAS 1-27 énonce que : « la présentation et la classification des postes dans les
états financiers doivent être conservées d’un exercice à l’autre… ».
- Principe du coût historique (Art.123-5)
Sous réserve de dispositions particulières, les éléments d’actifs, de passifs, de charges
et de produits sont enregistrés en comptabilité et présentés dans les états financiers au coût
historique, c’est-à-dire sur la base de leur valeur à la date de leur constatation, sans tenir
compte des effets de variations de prix ou d’évolutions du pouvoir d’achat de la monnaie.
En vertu de celui-ci, les biens et créances figurant à l’actif sont comptabilisés au coût
d’achat ou de production, ou à la valeur en monnaie courante de l’époque à laquelle ils sont
entrés dans le patrimoine de l’entreprise. (Montant de la facture émise pour les achats et les
ventes de même pour les investissements).
2-2 Le bilan
Le bilan est le tableau de synthèse de base, qui présente la situation financière d’une
entreprise à un instant donné.
Section2: DÉFINITIONS
Il est comptabilisé au cours des mêmes exercices que les produits et les charges
auxquels ils se rapportent. L’objectif de cette méthode est de gommer les distorsions qui
peuvent exister entre le résultat comptable et le résultat fiscal.
IAS 12 s’applique à tous les impôts sur le bénéfice, qu’ils soient exigibles ou différés.
L’objectif est de mettre en évidence les conséquences fiscales actuelle et future :
- du recouvrement futur de la valeur comptable des actifs ou passifs inscrits au bilan. Si
le recouvrement ou le règlement modifie les paiements futurs d’impôts, IAS 12
impose la comptabilisation d’un impôt différé actif ou passif ;
- des transactions et autres événements de l’exercice en cours qui sont comptabilisés
dans les états financiers d’une entreprise.
IAS 12§14 mentionne que lorsqu’on utilise une perte fiscale pour recouvrer l’impôt
exigible d’un exercice antérieur, une entreprise comptabilise l’avantage à l’actif dans
l’exercice au cours duquel se produit la perte fiscale car l’avantage pour l’entreprise est
probable et peut être évalué de manière fiable.
Exemple :
Une entreprise présente à l’actif de son bilan un bien figurant pour une valeur de
1 000. Pour des raisons fiscales, les dirigeants décident d’accélérer les amortissements. Le
taux d’impôt est de 20%.
Sur le plan fiscal
Valeur d’acquisition d’un actif : 1 000
Valeur de l’amortissement cumulé fiscalement : 500
Restant à déduire fiscalement : 500
Sur le plan économique
Valeur d’acquisition d’un actif : 1 000
Valeur de l’amortissement cumulé économiquement : 200
Restant à déduire économiquement : 800
Ecart temporaire imposable : -300
Impôt différé passif écart x taux d’impôt de 20% : -60
31/12/N
Charge (R) 60
Impôt différé passif 60
(B)
31/12/N
Impôt différé 200
actif
Produit 200
SECTION 4 : COMPTABILISATION
Probabilités
- Probabilité d’être toujours présent dans l’entreprise le jour du départ à la retraite.
Si tel n’est pas le cas, la société n’a aucun engagement. Ici, la probabilité de
Monsieur Retreto est de 85% ;
- Probabilité d’être en vie le jour du départ à la retraite. Pour Monsieur Retreto, elle
est estimée à 95%.
L’engagement de l’entreprise compte tenu de ces deux probabilités est de :
2 960,48 x 85% x 95% = 2 390,59
Actualisation
La valeur actuarielle des prestations de retraite promises correspond à la valeur
actuelle des prestations que le régime de retraite aura à verser aux employés, au titre des
services déjà rendus. Le taux d’actualisation est fixé à 5% sur 10 ans soit : 1,05-10 = 0,613913
a x (1+i) n
L’engagement à provisionner pour ce salarié est donc de 2 390,59 x 0,6139 =
1 467,61.
Section1: DÉFINITIONS
Les stocks sont des actifs :
- Détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité ;
- En cours de production pour une telle vente ;
- Sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le
processus de production ou de prestation de services (IAS 2, 6).
L’évaluation des stocks nécessite de procéder à un dénombrement des marchandises,
puis à l’identification de leur coût respectif.
Valeur des stocks = Quantités x Coût
Section2: DÉNOMBREMENT
Le dénombrement nécessite trois étapes :
1. Il faut tout d’abord procéder au décompte des unités en magasin et dans l’entrepôt de
l’entreprise. Lors de la prise d’inventaire, on opère un dénombrement physique des
marchandises afin d’établir le nombre d’unités en main à une date donnée.
2. Certaines marchandises peuvent être en transit. Plusieurs cas sont possibles dont les
deux plus courant sont :
- Si FAB (franco à bord) point d’expédition : l’acheteur assume les frais de transport et
le risque pour les stocks. Les marchandises doivent figurer dans les stocks de
l’acheteur.
- Si FAB point de livraison : le vendeur assume les frais et les risques pour les stocks
pendant le transport. Les marchandises ne doivent pas figurer dans les stocks de
l’acheteur.
3. Certaines marchandises peuvent être en consignation. Ce sont des marchandises qu’un
fournisseur a livrées à un négociant tout en conservant la propriété. Le transfert de
propriété aura lieu lorsque le négociant vendra ces marchandises.
- Si l’entreprise est le fournisseur (consignateur), alors les marchandises doivent figurer
dans le stock,
- Si l’entreprise est le détaillant (consignataire), alors les marchandises ne doivent pas
figurer dans le stock.
Après l’étape du dénombrement précis, la détermination de la valeur des marchandises
est possible.
Section3: VALORISATION
L’entreprise Fèvre fournit les informations suivantes sur ses achats et ventes de
marchandises :
1
Biens non fongibles : stock identifiable – Bien fongibles : interchangeable
Une fois que l’on a choisi une méthode d’évaluation, en vertu du principe de
permanence des méthodes, on ne peut pas changer de méthode pour les exercices
suivants.
Le chiffre d’affaires de la société Fèvre est de 28 000 000. L’impact sur les états
financiers de la méthode de valorisation de sortie des stocks est présenté comme suit :
affectés en stocks en fonction de la capacité normale des installations de production, qui est
définie comme la production moyenne susceptible d’être réalisée sur un certain nombre de
périodes ou de saisons dans des circonstances normales.
Les frais généraux de production variables sont les coûts indirects de production
fonction du volume de production (matières premières et main d’œuvre indirecte). Ils sont
affectés aux unités produites en fonction de l’utilisation effectives des installations de
production.
Application
L’entreprise Liza a acheté le 1er mai 5 000 kg de matières premières MP pour 500 000
€ (HT). Les droits de douanes sont de 10 000 €. Le fournisseur a accordé une remise de 4% et
un escompte pour règlement comptant de 3%.
1. Calculez le coût d’acquisition des matières premières
2. Comptabilisez cette opération (paiement par banque).
3. Calculez le coût unitaire des stocks de matières premières.
L’entreprise Liza fabrique un produit P à partir d’une matière première MP.
Au cours du mois de mai, 3 500 unités de P ont été fabriquées avec 3 000 kg de
matières premières MP. Des coûts de main d’œuvre directe ont été constatés pour 40 000 €
ainsi que des frais généraux variables de production pour 60 000 €, des frais généraux de
production fixes pour 20 000 €, des frais de gestion et d’administration des usines pour
30 000 €, des frais encourus pour apportés les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se
trouvent pour 4 000 € et des frais de commercialisation pour 10 000 €. La capacité normale
des installations de production est de 4 000 unités de P par mois.
4. Calculez le coût de production des produits fabriqués.
5. Comptabilisez le stock de produits finis.
Le Coût d’acquisition des matières premières est alors de :
510 000,00
- Remise (hors droits de 4
douanes) % 20 000,00
490 000,00
3
- Escompte % 14 700,00
2-2 Le bilan............................................................................................................. 7
L’actualisation ...................................................................................................... 15