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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DOMAINE : SCIENCES DE LA SOCIETE


MENTION : GESTION
FOAD GESTION

Mention : Gestion
Parcours : AC et FC
Niveau : M1
Semestre : S8
Unité d’Enseignement : UE

Elément Constitutif :
LOI ET NORMALISATION COMPTABLE
Elément: n°1

Concepteur :

Monsieur RAKOTOSALAMA Lova


Enseignant-chercheur
Université d’Antananarivo

Avertissement :

Ce document est réservé uniquement aux étudiants légalement inscrits au cours de


l’année universitaire 2018 à la Formation Ouverte et à Distance (FOAD) en Sciences de
Gestion de l’Université d’Antananarivo. Toute reproduction intégrale ou partielle faite, par
quelque procédé que ce soit, sans l’accord du Département Gestion de l’Université
d’Antananarivo est donc strictement interdite.

Année universitaire : 2018

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RAKOTOSALAMA Lova LOI ET NORMALISATION COMPTABLE FOAD GESTION : 2018

NORMALISATION ET
REGLEMENTATION COMPTABLE
La comptabilité est la traduction chiffrée des faits juridiques, faits économiques, faits
sociales, faits financiers et des faits comptables. Que ce soit au niveau national ou
international, la tenue d’une comptabilité suit des normes appelées aussi référentiels
comptables.

CHAPITRE I : CADRE GENERAL DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Il existe maintenant deux référentiels internationaux : le référentiel comptable


américain, les US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles) et le référentiel
international, les IAS/IFRS. Madagascar entre actuellement dans la phase de ka
mondialisation en matière comptable et financière et tourne de plus en plus sur l’application
des normes IFRS grâce à l’utilisation du PCG 2005 comme référentiel national.

Section1: LE PLAN COMPTABLE GÉNÉRAL 2005

Le PCG 2005 a été instauré par le décret 2004-272 du 18 février 2004. Il définit les
règles générales relatives à la tenue des comptes pour Madagascar.
La comptabilité est considérée comme un système d’organisation financière
permettant de saisir, classer, évaluer et enregistrer des opérations de bases chiffrées ou non
correspondant aux opérations de l’entité et de présenter les états financiers donnant une image
fidèle (bilan) de la performance (compte de résultat) et des variations financières de
l’entreprise à la date de clôture des comptes. (Il s’agit du rôle de la comptabilité). Art. 111-1

1-1 Conventions comptables de base

Deux conventions du PCG 2005 ne sont pas définies dans les IAS, ceci concerne la
convention de l’entité et la convention de l’unité monétaire.

- Convention de l’entité (Art. 121-1) non définie par les IAS


Cette convention vise principalement la distinction entre le patrimoine de l’entreprise
et le patrimoine personnel des personnes physiques ou morales qui dirigent l’entreprise.
L’entreprise ne doit comptabiliser dans son compte que les opérations qui lui sont propres.
Tous engagements ou perception qui concernent les dirigeants, les propriétaires ou les
associés sont tenues dans leurs propres comptes (Compte courant).

- Convention de l’unité monétaire (Art. 121-2) non définie par les IAS
Seules les transactions et évènements quantifiés et chiffrés monétairement sont
comptabilisés. La comptabilité ne prend en charge que les opérations dont la quantification
monétaire est certaine c’est-à-dire peut être valorisé. L’unité de mesure est uniquement en

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ariary. Toutes les transactions en monnaies étrangères doivent être prise en charge en
comptabilité en fonction des cours de change. L’objectif est d’avoir une certaine mesure
permettant d’évaluer la situation réelle de l’entreprise.

PCG 2005 Article Normes IAS/IFRS Références


Conventions comptables de Hypothèse de base des principes
base comptables
Comptabilité d’exercice : 121-3 Comptabilité d’engagement : les IAS 1-25,
Comptabilisation sur la base transactions et les évènements sont 26
des droits constatés c’est-à- comptabilisés au moment où ils se
dire à la date de survenance produisent (et non pas lors de l’entrée
et non au moment des flux ou de la sortie de trésorerie ou
monétaires. Ils sont présentés équivalents de trésorerie) et ils sont
dans les états financiers des enregistrés dans les supports
exercices auxquels ils se comptables et dans les états financiers
rattachent. (Notion d’exercice des exercices auxquels ils se
comptable) rapportent.
Exemple : (Comptabilité d’engagement :
Enregistrement des achats dès Enregistrement des dettes et des
réception des marchandises, créances#Comptabilité de trésorerie :
enregistrement des salaires Enregistrement des recettes ou
sur la base des heures dépenses)
travaillées.
Continuité d’exploitation : 121-4 Continuité d’exploitation : les états IAS 1-23
les états financiers sont financiers doivent être établis sur une
établis sur une base de base de continuité d’exploitation.
continuité d’exploitation, (Calendrier de remboursement
c’est-à-dire en présumant que de ses dettes et aux sources
l’entité poursuivra ses potentielles de remplacement de son
activités dans un avenir financement)
prévisible.

1-2 Caractéristiques qualitatives de l’information financière (IAS 1§20)

L’entité objet de la comptabilité doit être réelle et non fictive. Ce qui signifie que la
comptabilité est destinée à une entité légalement constituée : identifié au niveau du service de
contribution, du tribunal du commerce et de la statistique.
De ce fait, les informations comptables doivent présentés les caractéristiques
qualitatives suivantes :
- l’intelligibilité : c’est-à-dire facilement compréhensible par tous les utilisateurs. Par
exemple, l’Etat, les associés. (122-2) ;
- la pertinence c’est-à-dire ayant une qualité réelle et fondée. Cette qualité est énoncée
par l’IASB dans son cadre conceptuel N°26 : « les informations comptables doivent
donner à leurs utilisateurs une description adéquate des opérations, évènements et
situations ». L’information est significative si son omission ou son inexactitude peut
influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états
financiers. L’information possède la qualité de pertinence lorsqu’elle influence les

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décisions économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer des évènements passés,
présents ou futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées. (122-3) ;
- la fiabilité c’est-à-dire exempte d’erreurs, d’omissions et de préjugés significatifs. La
fiabilité traduit aussi l’application stricte des règles et principes comptables. (122-4) ;
- la recherche de l’image fidèle (122-5) ;
- la comparabilité, les données doivent être comparables d’un mois à un autre ou d’une
année à une autre. Ceci nécessite la permanence des méthodes. Ainsi, l’IAS 1-27, 38
précise que la présentation et la classification des postes des états financiers doivent
être conservées d’un exercice à l’autre (122-6).
La recherche de l’image fidèle implique notamment le respect des règles et des
principes comptables. Selon l’IAS 1, l’application appropriée des normes comptables
internationales, accompagnée de la présentation d’informations supplémentaires lorsque cela
est nécessaire, conduit quasiment dans toutes les circonstances à des états financiers qui
donnent une image fidèle.

1-3 Principes comptables fondamentaux

- Principe d’indépendance des exercices (Art.123-1)


Le résultat de l’exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit.
L’exercice ne prend en charge que les transactions qui lui sont propres. Les informations
connues concernant l’exercice après la clôture des comptes doivent être rattachés aux états
financiers de cet exercice.
Les évènements importants qui peuvent avoir de l’incidence sur la vie future de
l’entreprise et connu au moment de l’établissement des états financiers doivent être signalés
dans les annexes sans ajustement des comptes. La durée de l’exercice comptable est de 12
mois.
De ce principe d’indépendance des exercices découle l’obligation de procéder aux
différentes régularisations et ajustements connus sous le nom d’inventaire entre autre,
l’inventaire des éléments d’actifs, de passifs et de capitaux propres, le rapprochement des
produits et des charges de l’exercice, l’établissement des états financiers à chaque fin
d’exercice.
La régularisation des charges et des produits consiste :
 A exclure de l’exercice les charges et les produits qui ont été comptabilisé,
mais qui ne concernent qu’en partie ou pas du tout l’exercice qui s’achève
(fournitures et prestations non reçues, non fournies ou non consommées). Il
s’agit des charges constatées d’avance et des produits constatées d’avance.
 A inclure dans l’exercice les charges et les produits qui n’ont pas été
comptabilisés, faute de document justificatif, alors qu’ils concernent
l’exercice considéré (fournitures et prestations reçues ou fournies). Il s’agit
des charges à payer et des produits à recevoir.

Ecriture : Charges et produits constatés d’avance


486 Charges constatées d’avance x
6.. Comptes de charges x
Etats des charges constatées d’avance
7.. Comptes de produits x
487 Produits constatés d’avance x
Etats des produits constatés d’avance

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Ecriture : Charges à payer et produits à recevoir


6.. Comptes de charges x
4.8 Comptes de tiers concernés x
Etats des charges à payer
418 Clients factures à établir x
707 Ventes de marchandises x
Etats des produits à recevoir

- Principe d’importance relative : seuil de signification (Art. 123-2) - (IAS 1§29 à 32)
Les états financiers doivent mettre en évidence toute information significative, c’est-à-
dire toute information pouvant avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs de
l’information peuvent porter sur l’entité. Les normes comptables ne sont pas censées
s’appliquer aux éléments sans importance significative (cohérence avec IAS 1-32). Les
éléments de comptes sont regroupés sur la base de ce principe. En d’autres termes, la
comptabilité n’a donc pas à suivre dans le détail ou à l’aide de comptes spécialisés, les
mouvements de valeurs n’ayant pas un caractère significatif au regard du but recherché. Par
exemple, utiliser un compte général et non un compte détaillé.
Pour l’IASB, l’importance relative est un des caractéristiques qualitatives de
l’information financière.
L’IAS 1-31 souligne qu’une information est significative si le fait de ne pas l’indiquer
pourrait avoir une incidence sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la
base des états financiers. L’importance relative dépend de la taille et de la nature de l’élément
jugé dans les circonstances particulières de son omission. Exemple, des actifs isolés de même
nature et de même fonction sont regroupés même si les montants individuels sont importants.
En revanche, des éléments importants mais de nature ou de fonction différente sont présentés
séparément.

- Principe de prudence (Art. 123-3)


La prudence est l’appréciation raisonnable des faits, dans des conditions d’incertitude
afin d’éviter le risque de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever
le patrimoine ou le résultat de l’entité. Autrement dit, les risques relatifs à un exercice ne
doivent pas être transférés à l’exercice suivant. Toutes diminutions de valeurs doivent être
constatées dans le compte (amortissement et provision). L’article 3-7 du code du commerce
précise ainsi, après avoir posé que « les comptes annuels doivent respecter le principe de
prudence », que : « Même en cas d’absence ou d’insuffisance du bénéfice, il doit être procédé
aux amortissements et provisions nécessaires ».
Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués et les passifs et les charges ne
doivent pas être sous-évalués.
En vertu de ce principe, les valeurs d’actif ne peuvent donc être modifiées que dans le
sens de la baisse et s’agissant des éléments du passif, le principe peut, à l’inverse, se traduire
par une hausse des valeurs.
On peut résumer ce principe en disant qu’est interdite la prise en compte d’un produit
non encore réalisé, mais qu’est obligatoire celle d’une charge seulement probable.

- Principe de permanence des méthodes (Art.123-4) - (IAS 1§27)


La cohérence et la comparabilité des informations comptables, au cours des périodes
successives impliquent une permanence dans l’application des règles et procédures relatives à
l’évaluation des éléments et à la présentation des informations.
Toute exception à ce principe ne peut être justifiée que par la recherche d’une
meilleure information ou par un changement de la réglementation (comptable et fiscale).

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Selon ce principe, une fois que l’entreprise a opté pour une méthode, elle doit s’y tenir
de façon constante dans le temps, de sorte que tous les ans les documents comptables soient
présentés dans les mêmes formes, selon la même technique d’inventaire, les mêmes critères
d’évaluation.
Ce principe concerne par exemple la méthode d’évaluation de stocks et les plans
d’amortissement.
L’IAS 1-27 énonce que : « la présentation et la classification des postes dans les
états financiers doivent être conservées d’un exercice à l’autre… ».
- Principe du coût historique (Art.123-5)
Sous réserve de dispositions particulières, les éléments d’actifs, de passifs, de charges
et de produits sont enregistrés en comptabilité et présentés dans les états financiers au coût
historique, c’est-à-dire sur la base de leur valeur à la date de leur constatation, sans tenir
compte des effets de variations de prix ou d’évolutions du pouvoir d’achat de la monnaie.
En vertu de celui-ci, les biens et créances figurant à l’actif sont comptabilisés au coût
d’achat ou de production, ou à la valeur en monnaie courante de l’époque à laquelle ils sont
entrés dans le patrimoine de l’entreprise. (Montant de la facture émise pour les achats et les
ventes de même pour les investissements).

- Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture (Art.123-6)


Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice
précédent.

- Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence : substance over form


(Art.123-7)
Selon ce principe, les opérations doivent être enregistrées en comptabilité et présentées
dans les états financiers, conformément à leur nature et à leur réalité financière et
économique, sans s’en tenir uniquement à leur apparence juridique. (Investissement-
Entretien-Matériel outillage-Petit outillage)

- Principe de non compensation (Art.123-8) - (IAS 1, 33-37)


La compensation entre éléments d’actif et éléments de passif au bilan ou entre
éléments de charges et éléments des produits dans le compte de résultat, n’est pas autorisée,
sauf dans les cas où elle est imposée ou prévue par la réglementation comptable.
Des charges et produits liés résultant de transactions et d’événements similaires et ne
présentant pas de caractère significatif peuvent être compensés.
Selon ce principe, les éléments de l’actif ne sont pas compensables avec les éléments
du passif sauf pour les taxes (TVA). Même si une personne travail avec la société en tant que
client et fournisseurs, la compensation de son compte est interdite (entre créances et dettes
concernant un même tiers). Les éléments de charges ne sont pas compensables avec les
éléments de produits. Ce principe découle de la notion d’image fidèle (toutes créances, dettes,
produits, charges doivent apparaître).

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Section2: NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE

2-1 Le cadre conceptuel de l’IASB (framework)

2-1-1 Champ d’application


Le cadre conceptuel fixe les objectifs à atteindre par les états financiers et donne une
liste des principes comptables à respecter.
Le cadre conceptuel de l’IASB :
- indique à qui s’adressent les états financiers et précise leur contenu;
- précise quels sont leurs objectifs ;
- donne la liste des principes comptables à respecter ;
- donne des définitions ;
- fixe des règles de comptabilisations ;
- fixe des règles d’évaluation ;
- traite du concept de capital et de maintien du capital.
-

2-1-2 Contenu des états financiers


Un jeu complet d’états financiers comprend normalement:
- un bilan (balance sheet),
- un compte de résultat (income statement),
- un état de variation des capitaux propres (changes in equity statement),
- un tableau des flux de trésorerie (cash flow statement, IAS 7),
- une annexe (accounting policies and notes).

2-1-3 Principes comptables


2.1.3.1. Deux hypothèses de base
a) Comptabilité d’engagement (accrual basis of accounting§ 22 du cadre conceptuel)
b) Continuité d’exploitation (going concerne § 23 du cadre conceptuel)

2.1.3.2 Caractéristiques qualitatives des états financiers


Les caractéristiques qualitatives ont pour objectif de rendre utile pour les utilisateurs
l’information fournie dans les états financiers.
 Intelligibilité (understandability) (§ 25)
 Pertinence (relevance) (§ 26) QC6
 Importance relative (§ 29)
 Fiabilité (reliability) (§ 31)
 Image fidèle (faithful representation) (§ 33)
 Prééminence de la substance sur la forme (§ 35)
 Neutralité (neutral) (§ 36)
 Prudence (§ 37)
 Exhaustivité (complete) (§ 38)
 Comparabilité (et principe de permanence des méthodes) (comparability) (§ 39)

2.1.3.3 Contraintes à respecter


Quatre contraintes sont à respecter pour que l’information soit pertinente et fiable.
 Célérité (§ 43) : L’information doit être fournie à la bonne date pour pouvoir prendre
des décisions.

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 Rapport coût/avantage : Les avantages obtenus de l’information doivent être


supérieurs au coût qu’il a fallu consentir pour la produire (§ 44).
 Equilibre entre les caractéristiques qualitatives : doser les informations pour que
les utilisateurs soient satisfaits (§ 45).
 Image fidèle/présentation fidèle

2-1-4 Règles de comptabilisation


Selon § 82 du cadre conceptuel, la comptabilisation est le processus consistant à
incorporer dans le bilan ou dans le compte de résultat un article qui satisfait à la
définition d’un élément (actif, passif, charges, produits) et qui satisfait aux critères de
comptabilisation définis dans le paragraphe 83.
Un article qui satisfait à la définition d’un élément de l’actif, du passif, des charges ou
des produits doit être comptabilisé si (§ 83) :
a. il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l’entreprise ou
en proviendra ;
b. l’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.

2-1-5 Règles d’évaluation


L’évaluation est le processus consistant à déterminer les montants monétaires
auxquels les éléments des états financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan et
au compte de résultat (§ 99). Pour Madagascar, elle intervient lors de la comptabilisation
initiale et, postérieurement à cette comptabilisation, au moins à chaque établissement des états
financiers (320-1).
La convention d’évaluation la plus communément adoptée par les entreprises pour
préparer leurs états financiers est celle du coût historique.

2-2 Le bilan
Le bilan est le tableau de synthèse de base, qui présente la situation financière d’une
entreprise à un instant donné.

2-2-1 L’actif (assets)


Selon le cadre conceptuel :
« Un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise du fait d’événements passés et
dont des avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise… L’avantage
économique futur représentatif d’un actif est le potentiel qu’a cet actif de contribuer,
directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et d’équivalents de trésorerie au
bénéfice de l’entreprise ».
- les éléments de l’actif sont des ressources :
Les ressources procurent des avantages économiques futurs. L’avantage
économique futur représentatif d’un actif est le potentiel qu’a cet actif de contribuer,
directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et d’équivalents de trésorerie au
bénéfice de l’entreprise.
- les ressources sont contrôlées par l’entreprise :
Une entreprise contrôle un actif si elle a le pouvoir d’obtenir les avantages
économiques futurs des ressources. Le contrôle se traduit aussi par la capacité de
l’entreprise à empêcher qu’une personne tierce vienne s’accaparer des avantages obtenus
sans qu’elle ait donné son accord.

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2-2-2 Le passif (liabilities)


Les passifs sont constitués des obligations actuelles de l’entité résultant d’événements
passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources.
Exemple : un emprunt fait partie du passif puisque l’emprunteur contracte une
obligation au moment où elle constate en comptabilité l’opération.

2-2-3 L’actif courant (current assets)


Un actif est considéré comme courant dans les cas suivants :
- il est destiné à être utilisé ou vendu dans le cadre du cycle d’exploitation de
l’entreprise ; ce sont par exemple, les stocks ;
- il est un actif de trésorerie librement négociable par l’entreprise.

2-2-4 Actifs non courants (non-current assets)


Les actifs n’intervenant pas dans le cycle normal d’exploitation, ou dont le délai de
recouvrement excède 12 mois sont considérés comme non courants. Il s’agit essentiellement
des immobilisations et des créances de longue durée.

2-2-5 Les capitaux propres (equity)


Les capitaux propres sont définis comme l’intérêt résiduel dans les actifs de
l’entreprise après déduction de tous ses passifs. Autrement dit, c’est ce qui resterait du produit
de la vente des actifs une fois que tous les passifs de l’entreprise auraient été réglés. Cette
définition est symbolisée par la relation :
Actifs – Passifs = Capitaux propres
Les capitaux propres ne sont pas des obligations actuelles, ils sont appelés à demeurer
dans l’entreprise et même à être renforcés par l’affectation du résultat dans les réserves ou par
l’augmentation de capital.

2-2-6 Passifs courants (current liabilities)


Un passif est considéré comme courant dans les cas suivants :
- il sera réglé dans le cadre du cycle normal de l’exploitation ; c’est le cas des dettes
fournisseurs dont l’échéance est inférieure à 12 mois ;
- il sera réglé dans les 12 mois ; c’est le cas des dettes financières dont l’échéance est
inférieure à 12 mois.

2-2-7 Passifs non courants (non-current liabilities)


Les passifs non liés au cycle normal d’exploitation ou dont l’échéance excède 12 mois
sont considérés comme des passifs non courants ; c’est le cas des dettes financières dont
l’échéance excède 12 mois.

2-3 Le compte de résultat


Le résultat est le solde entre les créations et consommations de richesses pendant une
période (Produits – Charges).

2-3-1 Les charges (expenses)


Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de la période
sous forme de consommations, de sorties, de diminutions d’actifs ou de survenance de passifs.
Elles ont pour effet de diminuer les capitaux propres autrement que par des
distributions aux participants aux capitaux propres.

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2-3-2 Les produits (income)


Les produits sont des accroissements d’avantages économiques au cours de l’exercice
sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs ou de diminutions de passifs. Ils ont pour
effet d’augmenter les capitaux propres autrement que par des augmentations provenant des
apports des participants aux capitaux propres.
Cette définition englobe à la fois les revenus, qui proviennent de l’activité courante de
l’entreprise (ventes, honoraires, commissions, redevance, loyers, intérêts, dividendes …) et
les gains (profits de cessions d’immobilisations, plus-values de réévaluation d’actifs).

2-4 Le tableau de variation des capitaux propres


La plupart des entreprises présentent dans l’annexe un tableau montrant l’évolution
des capitaux propres au cours de l’exercice. L’IAS 1 fait de ce document une composante à
part entière des états financiers.

2-5 Le tableau des flux de trésorerie


Le tableau des flux de trésorerie détaille toutes les opérations qui ont généré un flux de
trésorerie au cours de l’exercice comptable. Dans le tableau de flux de trésorerie, les flux sont
classés en trois catégories :
- Les flux liés à l’activité ordinaire.
- Les flux d’investissements.
- Les flux de financements.
L’établissement de ce document fait l’objet d’une norme spécifique (IAS 7).

2-6 L’annexe des états financiers


Les notes annexes doivent présenter les informations relatives aux méthodes
comptables et aux méthodes d’évaluation, indiquer les informations réclamées par les normes
IAS et fournir toute information, non spécifiée dans les normes, mais nécessaire à la
présentation d’une image fidèle…
Pour les principales différences par rapport à la norme malagasy, voir le PCG 2005 de
la page 9 jusqu’à page 14.

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CHAPITRE II : LES IMPÔTS DIFFÉRÉS


Ce chapitre fait référence à l’IAS 12. Dans le PCG 2005, la référence est l’article 343-
1 à 343-4. L’impôt différé est un écart d’impôt constaté entre l’impôt calculé du résultat fiscal
et l’impôt calculé du résultat comptable.
Les impôts différés résultent :
- de l’impôt se rapportant au droit de report de la perte fiscale de l’exercice ;
- de l’impôt correspondant aux différences temporelles (amortissement différé) entre la
valeur comptable et la base fiscale des actifs et des passifs de l’entité qui sont prises en
compte dans le calcul de l’impôt exigible.

Section1: POINTS ESSENTIELS


La norme s’applique à tous les impôts sur le bénéfice (IAS 12). Elle a pour but de
comptabiliser l’impôt se rapportant aux charges.
Un impôt différé passif (IDP), doit être pris en compte pour toutes les différences
temporelles imposables puisqu’il s’agit d’une dette future d’impôt.
Les impôts différés actif (IDA), qu’ils soient liés à des différences temporelles
déductibles ou des pertes fiscales reportables, ne sont pris en compte que si leur récupération
est probable.

Section2: DÉFINITIONS

2-1 Le résultat fiscal


Il est le résultat comptable de l’entreprise dans le respect des règles fiscale. Il permet
de calculer le montant de l’impôt exigible.
Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions

2-2 Le résultat comptable


Il correspond au résultat économique avant impôt. Il permet de calculer la charge ou le
produit d’impôt.

2-3 Les différences temporelles


Ce sont les différences entre deux évaluations qui génèreront des écritures d’impôt
différé. Il existe 2 sources de distorsion :
- entre les valeurs bilantielles comptables et les valeurs bilantielles fiscales. Ces valeurs
comptables sont des actifs ou des passifs figurant au bilan consolidé après retraitement
et élimination propres au processus de consolidation (règlement CRC 99-09 § 310) ;
- entre le résultat social et le résultat fiscal.

2-4 Les différences temporelles imposables


Il peut exister un décalage entre les années d’imposition, engendrant en N des résultats
fiscaux inférieurs aux résultats comptables, décalage inversé l’année suivante. Ce décalage
sera source d’imposition future (charge d’impôt futur : IDP).

2-5 Les différences temporelles déductibles


Dans cette situation, le décalage entre les années d’imposition engendre en N des
résultats fiscaux supérieurs aux résultats comptables et ce décalage sera source d’impôt futur.

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2-6 Les passifs d’impôts différés


Ils correspondent aux montants d’impôts qui seront payés aux cours des exercices
futurs, alors qu’ils résultent d’opérations réalisées dans les années antérieures à l’imposition.

2-7 Les actifs d’impôts différés


Ils correspondent aux montants d’impôts recouvrables au cours des exercices futurs
alors qu’ils résultent d’opérations réalisées dans les années antérieures à déduction.

2-8 Les charges déductibles


Sous réserve des présentations précisées dans l’article 01.01.06 du CGI, sont
déductibles toutes les charges relevant des comptes de la classe 6 du Plan Comptable Général
2005, approuvé par le décret 2004-272 du 18 février 2004.

2-9 Les charges non déductibles


Certaines charges comptables sont par exemple définitivement réintégrées pour la
détermination du résultat fiscal : comme les dépenses somptuaires, ou les pénalités de toutes
nature. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un décalage temporel entre la charge d’impôt actuelle et
la charge d’impôt future, puisque la taxe ne sera jamais déductible et n’aura donc pas d’effet
sur l’impôt futur. C’est ce qu’on appelle une différence permanente. Elle ne donnera pas lieu
à l’impôt différé.

2-10 Les produits non taxables


Certains dégrèvements d’impôts ou certains produits sont définitivement acquis par
l’entreprise. Ces différences permanentes ne donneront pas lieu à de l’impôt différé.
Exemples : les intérêts versés par la caisse d’épargne de Madagascar et par le trésor
dans le cadre d’un emprunt national.

Section3: COMPTABILISATION D’IMPÔTS DIFFÉRÉS


Pour IAS 12, l’impôt correspond au résultat économique de l’exercice.

Il est comptabilisé au cours des mêmes exercices que les produits et les charges
auxquels ils se rapportent. L’objectif de cette méthode est de gommer les distorsions qui
peuvent exister entre le résultat comptable et le résultat fiscal.
IAS 12 s’applique à tous les impôts sur le bénéfice, qu’ils soient exigibles ou différés.
L’objectif est de mettre en évidence les conséquences fiscales actuelle et future :
- du recouvrement futur de la valeur comptable des actifs ou passifs inscrits au bilan. Si
le recouvrement ou le règlement modifie les paiements futurs d’impôts, IAS 12
impose la comptabilisation d’un impôt différé actif ou passif ;
- des transactions et autres événements de l’exercice en cours qui sont comptabilisés
dans les états financiers d’une entreprise.
IAS 12§14 mentionne que lorsqu’on utilise une perte fiscale pour recouvrer l’impôt
exigible d’un exercice antérieur, une entreprise comptabilise l’avantage à l’actif dans
l’exercice au cours duquel se produit la perte fiscale car l’avantage pour l’entreprise est
probable et peut être évalué de manière fiable.

3-1 Comptabilisation d’impôts différés passifs


Un impôt différé passif (IDP) doit être pris en compte pour toutes différences
temporelles imposables puisqu’il s’agit d’une dette future d’impôt.

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Exemple :
Une entreprise présente à l’actif de son bilan un bien figurant pour une valeur de
1 000. Pour des raisons fiscales, les dirigeants décident d’accélérer les amortissements. Le
taux d’impôt est de 20%.
Sur le plan fiscal
Valeur d’acquisition d’un actif : 1 000
Valeur de l’amortissement cumulé fiscalement : 500
Restant à déduire fiscalement : 500
Sur le plan économique
Valeur d’acquisition d’un actif : 1 000
Valeur de l’amortissement cumulé économiquement : 200
Restant à déduire économiquement : 800
Ecart temporaire imposable : -300
Impôt différé passif écart x taux d’impôt de 20% : -60
31/12/N
Charge (R) 60
Impôt différé passif 60
(B)

Lorsque l’amortissement fiscal sera moins rapide que l’amortissement comptable, la


différence temporelle s’inversera et deviendra déductible, générant un impôt différé actif.

3-2 Comptabilisation d’impôts différés actifs (IDA)


Le principe de prudence doit conduire à analyser les possibilités d’imputation des IDA
sur des bénéfices futurs.
IAS 12 précise : les IDA qu’ils soient liés à des différences temporelles déductibles ou
à des pertes fiscales reportables, ne sont pris en compte que si leur récupération est
probable.
La récupération des IDA est considérée comme probable lorsqu’il existe un bénéfice
imposable attendu au cours de la période de validité des actifs d’impôts différés.
Exemples d’éléments favorables
- l’existence de carnet de commandes fermes et génératrices de bénéfices futurs ;
- l’existence d’un historique de résultats bénéficiaires réguliers dans lesquels les pertes
éventuelles étaient attribuables à des évènements exceptionnels.
Exemples d’éléments défavorables
- l’existence de pertes lors d’exercices précédents. Il est alors présumé qu’un bénéfice
n’est probable, sauf à apporter des preuves contraires convaincantes ;
- un historique de pertes fiscales reportables, non encore utilisés et venant à expiration ;
des comptes prévisionnels en pertes ;
- des événements en cours ou transaction en cours de dénouements défavorables et
pouvant affecter de façon significative les résultats futurs.
Un impôt différé actif doit être calculé pour toute différence temporelle déductible
puisqu’il s’agit d’une créance d’impôt.
Exemple
Une entreprise comptabilise une provision pour retraite : 1 000. Elle sera déduite du
bénéfice imposable lors du versement de la somme correspondante dans un organisme
financier. Le taux d’impôt est de 20%.
Ecart temporel déductible : 1 000
Impôt différé actif écart x taux d’impôt de 20% 200

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31/12/N
Impôt différé 200
actif
Produit 200

Section4: EVALUATION DES IMPOTS DIFFERES (IAS 12§46 ET SUIVANT)


APPROCHE BILANTIELLE
La méthode du report variable est à présent la seule acceptable si on se réfère au
référentiel international. Elle correspond à une approche bilantielle.
Les impôts différés sont des reports de dettes ou de créances futurs. Ils sont donc
évalués à la fin de chaque exercice sur la base du taux attendu sur l’exercice au cours duquel
l’actif sera réalisé ou le passif réglé (IAS 12§47). Les taux retenus seront les taux adoptés ou
quasi adoptés à la date de clôture (IAS 12§46).
Les impositions différées antérieures et subsistantes sont corrigées des nouvelles
règles en vigueur à la date d’arrêté des comptes.
Lorsque des taux différents s’appliquent en fonction des niveaux différents de
résultats, les actifs et les passifs d’impôts différés sont évalués en utilisant les taux moyens
(IAS 12§469).
Exemple 1 : évaluation d’un impôt différé existant à la clôture de l’exercice précédent
Une société avait une perte fiscale de 10 000 en N-1.
Le taux d’imposition était de :
- 30% en N-1
- 25% en N
Solution
Evaluation de l’impôt différé actif :
Calcul Montant
Impôt différé actif au 10 000 x 30% = 3 000
31/12/N-1
Impôt différé actif au 10 000 x 25% = 2 500
31/12/N
Variation due au changement
de taux (500)
La variation de l’impôt différé actif est directement imputée sur les capitaux propres
(ici les capitaux propres diminuent de 500).
Journal OD
Compte 31/12/10 débit crédit
10500000 Ecart d'évaluation 500,00
13300000 Impôts différés actifs 500,00
Actualisation de l'impôt différé actif

TOTAL 500,00 500,00


En effet, IAS 12§65 mentionne que « lorsqu’un actif est réévalué fiscalement et que
cette réévaluation est relative à une réévaluation comptable d’un exercice antérieur ou que
l’on s’attend à comptabiliser lors d’un exercice ultérieur, les effets fiscaux résultant à la
fois de la réévaluation de l’actif et de l’ajustement de la base fiscale sont crédités ou débités
dans les capitaux propres des exercices au cours desquels ils surviennent ».

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CHAPITRE III : LES AVANTAGES DU PERSONNEL


Cette partie fait référence à IAS 19, Avantages au personnel et avantages similaires et
à IAS 26, Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraites. Ces normes concernent
les indemnités de fin de carrière et les avantages postérieurs comme les garanties de
prévoyance octroyées après le départ à la retraite du personnel. Nous traiterons tout
particulièrement des indemnités de fin de carrière. Les articles 345-1 et 345-2 du PCG 2005
traitent des avantages octroyés au personnel.

SECTION 1 : LES RÉGIMES DE RETRAITE


1-1 Les régimes à cotisations définies
L'entreprise, en tant qu'employeur, s'engage à verser des cotisations régulières à un
organisme gestionnaire, qui augmentées des intérêts, seront reversées aux salariés partis à
la retraite. Dans cette situation, l'entreprise ne s'est engagée que pour le montant des
cotisations. Elles seront comptabilisées en charges patronales au cours de l'exercice. Il
s'agit, à Madagascar par exemple, des régimes de retraite de base de la Sécurité sociale
comme la CNaPS.

1-2 Les régimes à prestations définies


L'entreprise s'engage dans ce cas à verser des prestations définies sous forme de
pensions ou d'indemnités de départ à la retraite, en fonction de l'ancienneté du salarié et de
son salaire, le risque actuariel et le risque de placement incombant dans ce cas à
l'entreprise.
IAS 19 précise que dans le cadre des régimes à prestations définies, un engagement
de retraite doit être calculé. Le montant net de la provision au passif est calculé sur la
base de la dette actuarielle liée aux engagements de retraite de l'entreprise, mais diminuée
de la juste valeur des actifs de couverture de ces engagements et des écarts actuariels
différés.

Section2 : LES MÉTHODES DE DÉTERMINATION (MÉTHODES APPLICABLES)

2-1 La méthode prospective


La valeur actuelle des prestations de retraite est déterminée sur une double base :
• Services rendus par les salariés à la date du calcul actuariel.
• Services à rendre par les salariés à la date du calcul actuariel.
Cette méthode permettait de répartir le coût de manière égale, soit en valeur
absolue, soit en pourcentage des salariés sur la totalité de la période de service constituant
la durée de vie active des dits salariés affiliés.

2-2 La méthode rétrospective


Cette méthode rétrospective avec salaire de fin de carrière (projected unit credit
method) est dorénavant la seule méthode acceptée par IAS 19. Elle détermine le coût des
prestations attribuables aux salariés bénéficiaires d'un régime au titre des années de service
effectuées jusqu'à la date de l'évaluation de l'engagement, c'est-à-dire la date de clôture de
l'exercice. Le coût des droits acquis doit être ensuite modulé en fonction de trois critères :
• L'espérance de vie.
• Le turn-over de l'entreprise.
• La politique salariale.

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SECTION 3 : CALCUL DES ENGAGEMENTS DU RÉGIME DE RETRAITE

Les droits acquis par chaque salarié


Ils correspondent à l’indemnité acquise au jour de clôture en fonction de la durée
d’ancienneté dans l’entreprise.
Le salaire de référence
Le calcul de l’engagement peut être effectué en utilisant, soit les salaires de fin
d’exercice (salaires actuels), soit les salaires projetés de fin de carrière (« projected unit credit
method »).
Les probabilités
Il faut maintenant tenir compte de deux probabilités :
- Probabilité d’être toujours présent dans l’entreprise le jour de départ à la retraite
(prise en compte du turn-over) ;
- Probabilité d’être en vie le jour du départ à la retraite.
L’actualisation
La valeur actuarielle des prestations de retraite promises correspond à la valeur
actuelle des prestations que le régime de retraite aura à verser aux employés, au titre des
services déjà rendus.

SECTION 4 : COMPTABILISATION

A chaque clôture d'exercice, le montant des engagements de l'entité en matière de


pension, de compléments de retraite, d'indemnités et d'allocations en raison du départ à la
retraite ou d'avantages similaires des membres de son personnel et de ses associés et
mandataires sociaux est constaté sous forme de provisions pour charges. Les comptes 648,
153 et 428 peuvent être utilisés.

Exemple : CALCUL DES ENGAGEMENTS DU REGIME DE RETRAITE


La convention collective de l’entreprise X prévoit les indemnités de départ en retraite :
- 1 mois de salaire pour 10 ans d’ancienneté ;
- 2 mois de salaire pour 20 ans d’ancienneté ;
- 3 mois de salaire pour 30 ans d’ancienneté ; etc.
Le salarié Monsieur Retréto est présent dans la société depuis 15 ans. Il perçoit un
salaire mensuel de 2 000. Il prendra sa retraite dans 10 ans.
La société décide de calculer l’engagement en calculant le salaire de fin de carrière de
Monsieur Retréto. Elle fait l’hypothèse d’une progression de salaire de 4% par an. Le taux
d’actualisation est fixé à 5%.
Monsieur Retreto a une probabilité de 85% d’appartenir encore à l’entreprise le jour
de son départ à la retraite. Sa probabilité d’être encore en vie est estimée à 95%.
Calculez l’engagement de retraite de la société à la clôture de l’exercice.
Corrigé
Droit acquis par chaque salarié
Monsieur Retreto a acquis au jour de la clôture 1 mois de salaire au titre de
l’indemnité de départ à la retraite.
Salaire de référence (projected unit credit method)
L’engagement calculé sur le salaire de fin de carrière est fait avec l’hypothèse d’une
progression de salaire de 4% par an (i). Comme le salarié prendra sa retraite dans 10 ans (n) le
salaire de référence au jour de la clôture est de [a x (1 + i) n]
2 000 x (1+0.04)10 = 2 000 x 1,480244 = 2 960,488

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Probabilités
- Probabilité d’être toujours présent dans l’entreprise le jour du départ à la retraite.
Si tel n’est pas le cas, la société n’a aucun engagement. Ici, la probabilité de
Monsieur Retreto est de 85% ;
- Probabilité d’être en vie le jour du départ à la retraite. Pour Monsieur Retreto, elle
est estimée à 95%.
L’engagement de l’entreprise compte tenu de ces deux probabilités est de :
2 960,48 x 85% x 95% = 2 390,59
Actualisation
La valeur actuarielle des prestations de retraite promises correspond à la valeur
actuelle des prestations que le régime de retraite aura à verser aux employés, au titre des
services déjà rendus. Le taux d’actualisation est fixé à 5% sur 10 ans soit : 1,05-10 = 0,613913
a x (1+i) n
L’engagement à provisionner pour ce salarié est donc de 2 390,59 x 0,6139 =
1 467,61.

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CHAPITRE IV : LES STOCKS


IAS2, PCG 2005 Article 333-1 à 333-9

Section1: DÉFINITIONS
Les stocks sont des actifs :
- Détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité ;
- En cours de production pour une telle vente ;
- Sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le
processus de production ou de prestation de services (IAS 2, 6).
L’évaluation des stocks nécessite de procéder à un dénombrement des marchandises,
puis à l’identification de leur coût respectif.
Valeur des stocks = Quantités x Coût

Section2: DÉNOMBREMENT
Le dénombrement nécessite trois étapes :
1. Il faut tout d’abord procéder au décompte des unités en magasin et dans l’entrepôt de
l’entreprise. Lors de la prise d’inventaire, on opère un dénombrement physique des
marchandises afin d’établir le nombre d’unités en main à une date donnée.
2. Certaines marchandises peuvent être en transit. Plusieurs cas sont possibles dont les
deux plus courant sont :
- Si FAB (franco à bord) point d’expédition : l’acheteur assume les frais de transport et
le risque pour les stocks. Les marchandises doivent figurer dans les stocks de
l’acheteur.
- Si FAB point de livraison : le vendeur assume les frais et les risques pour les stocks
pendant le transport. Les marchandises ne doivent pas figurer dans les stocks de
l’acheteur.
3. Certaines marchandises peuvent être en consignation. Ce sont des marchandises qu’un
fournisseur a livrées à un négociant tout en conservant la propriété. Le transfert de
propriété aura lieu lorsque le négociant vendra ces marchandises.
- Si l’entreprise est le fournisseur (consignateur), alors les marchandises doivent figurer
dans le stock,
- Si l’entreprise est le détaillant (consignataire), alors les marchandises ne doivent pas
figurer dans le stock.
Après l’étape du dénombrement précis, la détermination de la valeur des marchandises
est possible.

Section3: VALORISATION

3-1 Valorisation initiale


Les coûts d’acquisition comprennent : le prix d’achat, les droits de douane et les autres
taxes (autres que celles récupérables par l’entité auprès de l’administration fiscale), les frais
de transport et de manutention. Les coûts d’acquisition tiennent compte des rabais, remises et
ristournes. Le coût des stocks est donc considéré après application de ces éléments
soustractifs. Les escomptes de règlement comptant viennent également en déduction du prix
d’achat des stocks.
Application : Acquisition de marchandises
En N, la société Leman SA a déboursé les sommes suivantes pour l’acquisition de
marchandises :

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- Marchandises à l’étranger : 3 635 000 ;


- Droit de douanes : 5 000 ;
- Frais de transport : 70 000 ;
- Retour de marchandises en mauvais état : 10 000 ;
- Rabais sur marchandises endommagées : 10 000 ;
- Escompte (réduction financière) : 40 000 ;
- Invendus au 31 décembre (SF) : 350 000.
La société disposait de stocks en début de période d’une valeur de 200 000 (SI).
Calculer le coût des marchandises vendues (CMV).
CMV = SI + Coût des marchandises destinées à la vente – SF
Le coût des marchandises pour l’exercice N est de :
Stock au début N 200 000
Plus :
Achats 3 635 000
Douanes 5 000
Fret à l’achat 70 000
Moins :
Rendus et rabais sur achats (10 000 + 10 000 + 40 000) 60 000
Coût des marchandises destinées à la vente 3 850 000
Moins : stock de la fin N 350 000
Coût des marchandises vendues (CMV) 3 500 000

3-2 Valorisation des sorties de stocks


Quatre méthodes permettent d’attribuer un coût aux marchandises en stock :
- Méthode du coût propre ;
- Méthode du coût moyen (blé, vin, etc., mélangés : impossibilité de faire la
distinction) ;
- Méthode de l’épuisement successif (FIFO ; PEPS) ;
- Méthode de l’épuisement à rebours (LIFO ; DEPS).
Seules deux méthodes sont autorisées par l’IASB (IAS 2 §25) pour déterminer le coût
des stocks fongibles1 (interchangeables : lait, œufs) : la méthode FIFO et la méthode du coût
moyen pondéré (CMP).
Méthode du coût propre
La méthode du coût propre attribue aux articles en stock leur coût réel d’achat (coût
spécifique au moment de l’achat). Elle ne s’applique toutefois qu’à des articles non fongibles
et identifiables.
Méthode du coût moyen
La méthode du coût moyen attribue aux articles en stock le coût moyen pondéré des
achats de l’exercice et du stock d’ouverture, c’est-à-dire de toutes les marchandises qui ont été
disponibles à la vente.

L’entreprise Fèvre fournit les informations suivantes sur ses achats et ventes de
marchandises :

1
Biens non fongibles : stock identifiable – Bien fongibles : interchangeable

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Données Nombre d'unités Coût à l'unité Coût total

Stock d'ouverture 10,00 800,00 8 000,00

Premier achat - 1er mars 5,00 900,00 4 500,00

Deuxième achat - 1er juillet 5,00 1 000,00 5 000,00

Troisième achat - 1er octobre 5,00 1 200,00 6 000,00

Quatrième achat - 1er décembre 5,00 1 300,00 6 500,00


Total des unités destinées à la
vente 30,00 30 000,00

Unités vendues 18,00

Unités en magasin au 31 décembre 12,00


Coût des marchandises destinés à la vente 30 000
Nombre d’unités à vendre 30
Coût unitaire moyen 1 000
Stock de fermeture – méthode du coût moyen 12 000
Coût des marchandises disponible à la vente 30 000
Moins : stock de fermeture (12 000)
CMV – méthode du coût moyen 18 000
Si la société utilise un système d’inventaire permanent (évaluation du stock après
chaque vente), la moyenne est calculée après chaque achat (moyenne mobile).
Méthode de l’épuisement successif : FIFO
La méthode FIFO part de l’hypothèse que les premiers articles achetés sont les
premiers vendus, de sorte que les articles en stock à la fin de l’exercice proviennent des
derniers achats de l’exercice.
Mise en pratique à partir de l’application précédente : Méthode FIFO
Cinq unités achetées le 1er décembre - 1 300 1300 5 6 500,00
x5
Cinq unités achetées le 1er octobre - 1 200 x 1200 5 6 000,00
5
Deux unités achetées le 1er juillet - 1 000 x 2 1000 2 2 000,00
Stock de fermeture - FIFO ou PEPS 12 14 500,00
Coût des marchandises disponibles à la vente 30 000,00
Moins : Stock de fermeture - 14 500,00
CMV - méthode FIFO 15 500,00

Méthode de l’épuisement à rebours : LIFO


La méthode LIFO part de l’hypothèse que les derniers articles achetés sont les
premiers vendus, de sorte que les articles en stock à la fin de l’exercice proviennent des
premiers articles en main.

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Mise en pratique à partir de l’application précédente : Méthode LIFO


Dix unités dans le stock d'ouverture - 800 x 10 8 000,00
800,00 10,00
Deux unités achetées le 1er mars - 900 x 2 2 1 800,00
900,00
Stock de fermeture - LIFO ou DEPS 12 9 800,00
Coût des marchandises disponibles à la vente 30 000,00
Moins : Stock de fermeture - 9 800,00
CMV - méthode LIFO 20 200,00

Une fois que l’on a choisi une méthode d’évaluation, en vertu du principe de
permanence des méthodes, on ne peut pas changer de méthode pour les exercices
suivants.
Le chiffre d’affaires de la société Fèvre est de 28 000 000. L’impact sur les états
financiers de la méthode de valorisation de sortie des stocks est présenté comme suit :

CMP FIFO LIFO


Ventes 28 000,00 28 000,00 28 000,00
CMV 18 000,00 15 500,00 20 200,00
Marge brute 10 000,00 12 500,00 7 800,00

3-3 Dépréciation des stocks


A chaque nouvel exercice comptable, une évaluation de la valeur réalisable nette des
stocks doit être effectuée. La valeur réalisable nette est le prix de vente estimé dans le
cours normal de l’activité, moins les coûts estimés pour l’achèvement et ceux nécessaires
à la réalisation de la vente (IAS 2, §6). Si les stocks sont endommagés, s’ils sont devenus
obsolètes, si leur prix de vente a baissé, si les coûts estimés d’achèvement ou de réalisation de
la vente ont augmenté, le coût des stocks peut ne pas être recouvrable. La valeur nette de
réalisation est estimée à partir des éléments probants les plus fiables disponibles à la date à
laquelle les évaluations sont faites. Il s’agit du montant attendu de la réalisation (cession)
des stocks. Lorsque le coût d’entrée est supérieur à leur valeur nette de réalisation, il est
alors nécessaire de déprécier les stocks pour les ramener à leur valeur nette de
réalisation.
Exemple : Valeur nette de réalisation
L’entreprise Bêta a fabriqué un produit X, qui n’est pas entièrement terminé. Le prix
de vente estimé est de 800 € et les coûts estimés pour l’achèvement sont de 200 €. Les coûts
nécessaires à la réalisation de la vente s’élèvent à 50 €. La valeur nette de réalisation est donc
de 800 – 200 – 50, soit 550 €.

3-4 Coûts des produits finis


Les coûts de transformation des stocks comprennent :
- Les coûts directement liés aux unités produites, notamment la main d’œuvre directe ;
- L’affectation des frais généraux de production fixes et variables encourus pour
transformer les matières premières en produits finis.
L’IASB rappelle la distinction entre charges fixes et charges variables.
Les frais généraux de production fixes sont les coûts indirects de production,
constants quel que soit le volume de production (par exemple, l’amortissement et l’entretien
de bâtiments ou d’équipements) et les frais de gestion et d’administration des usines. Ils sont
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affectés en stocks en fonction de la capacité normale des installations de production, qui est
définie comme la production moyenne susceptible d’être réalisée sur un certain nombre de
périodes ou de saisons dans des circonstances normales.
Les frais généraux de production variables sont les coûts indirects de production
fonction du volume de production (matières premières et main d’œuvre indirecte). Ils sont
affectés aux unités produites en fonction de l’utilisation effectives des installations de
production.
Application
L’entreprise Liza a acheté le 1er mai 5 000 kg de matières premières MP pour 500 000
€ (HT). Les droits de douanes sont de 10 000 €. Le fournisseur a accordé une remise de 4% et
un escompte pour règlement comptant de 3%.
1. Calculez le coût d’acquisition des matières premières
2. Comptabilisez cette opération (paiement par banque).
3. Calculez le coût unitaire des stocks de matières premières.
L’entreprise Liza fabrique un produit P à partir d’une matière première MP.
Au cours du mois de mai, 3 500 unités de P ont été fabriquées avec 3 000 kg de
matières premières MP. Des coûts de main d’œuvre directe ont été constatés pour 40 000 €
ainsi que des frais généraux variables de production pour 60 000 €, des frais généraux de
production fixes pour 20 000 €, des frais de gestion et d’administration des usines pour
30 000 €, des frais encourus pour apportés les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se
trouvent pour 4 000 € et des frais de commercialisation pour 10 000 €. La capacité normale
des installations de production est de 4 000 unités de P par mois.
4. Calculez le coût de production des produits fabriqués.
5. Comptabilisez le stock de produits finis.
Le Coût d’acquisition des matières premières est alors de :

Prix d'achat 500 000,00

+ Droit de douane 10 000,00

510 000,00
- Remise (hors droits de 4
douanes) % 20 000,00

490 000,00
3
- Escompte % 14 700,00

Coût d'acquisition des MP 475 300,00

L’acquisition des MP se traduira ainsi :

Stock de matières 475 3


premières (+A) 00
Trésorerie (-A) 475
300

Le coût unitaire des stocks de matières premières est de :


475 300/ 5 000 = 95,06
Les coûts de production sont de :
Matières premières MP 95 x 3 000 285 000
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Main-d’œuvre directe 40 000


Frais généraux variables de production 60 000
Frais généraux de production fixes 20 000 x 3 500/ 4 000 = 17 500
Frais de gestion et d’administration des usines 30 000 x 3 500/ 4 000 = 26 250
Frais encourus pour apporter les stocks à l’endroit 4 000
Et dans l’état où ils se trouvent 432 750
Les coûts de stockage (non préalables à une nouvelle étape de production) et les
frais de commercialisation ne peuvent être pris en compte. Le coût de production des
produits fabriqués est de 432 750€.

Stock de produits 432 7


finis (+A) 50
Stock de matières 285
premières (-A) 000
Trésorerie (-A) ou
fournisseurs (+P) 147
750

3-5 Les stocks des entreprises de services


Les coûts des stocks des prestataires de services sont évalués à leur coût de
production, qui comprend notamment la main d’œuvre et les autres frais de personnel
directement engagés pour fournir le service et les frais généraux attribuables. Les marges
bénéficiaires sont incorporées dans les prix facturés par les prestataires de services et ne
figurent pas dans le coût des stocks.
Application
L’entreprise Figer vend des prestations de services. Les frais de personnel et les frais
généraux attribuables à une prestation sont de 28 000. L’entreprise réalise une marge de 50%
sur la vente de ses prestations.
Quel est le prix facturé pour la vente des prestations ?
Quel est le coût du service ?
Prix facturé : 28 000 x 1,5 = 42 000
Coût du service : 28 000
PRINCIPALES DIFFÉRENCES PAR RAPPORT AUX US GAAP
Les règles américaines, contenues dans l’ARB 43, diffèrent de l’IAS 2 principalement
sur deux points :
1. Aux Etats-Unis, la méthode LIFO est autorisée.
2. Si un stock précédemment déprécié voit sa valeur augmenter, la dépréciation doit,
selon l’IAS 2, être annulée. Pour les US GAAP, cette annulation n’est pas possible.
PRINCIPALES DIFFÉRENCES PAR RAPPORT AU PCG 2005
Voir article 333-1 à 333-9 du PCG 2005.

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SOMMAIRE (ELEMENT N°1)

CHAPITRE I : CADRE GENERAL DE LA NORMALISATION COMPTABLE ...... 1


Section1 : Le plan comptable général 2005 ............................................................... 1

1-1 Conventions comptables de base ..................................................................... 1

1-2 Caractéristiques qualitatives de l’information financière (IAS 1§20) ............. 2

1-3 Principes comptables fondamentaux ................................................................ 3

Section2 : Normalisation comptable internationale ................................................... 6

2-1 Le cadre conceptuel de l’IASB (framework) ................................................... 6

2-2 Le bilan............................................................................................................. 7

2-3 Le compte de résultat ....................................................................................... 8

2-4 Le tableau de variation des capitaux propres ................................................... 9

2-5 Le tableau des flux de trésorerie ...................................................................... 9

2-6 L’annexe des états financiers ........................................................................... 9

CHAPITRE II : LES IMPOTS DIFFERES.................................................................. 10


Section1 : Points essentiels ....................................................................................... 10

Section2 : Définitions ............................................................................................... 10

2-1 Le résultat fiscal ............................................................................................. 10

2-2 Le résultat comptable ..................................................................................... 10

2-3 Les différences temporelles............................................................................ 10

2-4 Les différences temporelles imposables......................................................... 10

2-5 Les différences temporelles déductibles ........................................................ 10

2-6 Les passifs d’impôts différés .......................................................................... 11

2-7 Les actifs d’impôts différés ............................................................................ 11

2-8 Les charges déductibles.................................................................................. 11

2-9 Les charges non déductibles........................................................................... 11

2-10 Les produits non taxables ............................................................................. 11

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Section3 : Comptabilisation d’impôts différés ......................................................... 11

3-1 Comptabilisation d’impôts différés passifs .................................................... 11

3-2 Comptabilisation d’impôts différés actifs (IDA) ........................................... 12

Section4 : Evaluation des impôts différés (IAS 12§46 et suivant) ........................... 13

CHAPITRE III : LES AVANTAGES DU PERSONNEL ........................................... 14


Section 1 : Les régimes de retraite ........................................................................... 14

1-1 Les régimes à cotisations définies .................................................................. 14

1-2 Les régimes à prestations définies.................................................................. 14

Section2 : Les méthodes de détermination (Méthodes applicables) ........................ 14

2-1 La méthode prospective ................................................................................. 14

2-2 La méthode rétrospective ............................................................................... 14

Section 3 : Calcul des engagements du régime de retraite ....................................... 15

Les droits acquis par chaque salarié ..................................................................... 15

Le salaire de référence .......................................................................................... 15

Les probabilités .................................................................................................... 15

L’actualisation ...................................................................................................... 15

Section 4 : Comptabilisation .................................................................................... 15

CHAPITRE IV : LES STOCKS ................................................................................... 17


Section1 : Définitions ............................................................................................... 17

Section2 : Dénombrement ........................................................................................ 17

Section3 : Valorisation ............................................................................................. 17

3-1 Valorisation initiale ........................................................................................ 17

3-2 Valorisation des sorties de stocks .................................................................. 18

3-3 Dépréciation des stocks .................................................................................. 20

3-4 Coûts des produits finis .................................................................................. 20

3-5 Les stocks des entreprises de services ............................................................ 22

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