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Zen

La calligraphie de l’enso (en japonais, « cercle ») symbolise, dans le bouddhisme zen, la vacuité ou
la pratique et l'éveil qui sans cesse se renouvellent (dokan, « anneau de la Voie »). Ce symbole est
issu du wuwei taoïste.

Le zen est une branche japonaise du bouddhisme mahāyāna hérité du chan chinois.
Elle met l'accent sur la méditation dhyāna dans la posture assise dite de zazen.

Le mot zen est la romanisation de la prononciation japonaise du caractère chinois :


禅 en chinois simplifié, 禪 en chinois traditionnel, chán en pinyin « méditation »,
il est prononcé chán en mandarin, zeu en shanghaien et est également appelé son en
Corée et thiền au Vietnam. Ces différents termes dérivés du chinois, remontent à
une origine commune : le mot sanskrit dhyāna, en pali jhāna « recueillement
parfait »[1].

Le zen se réfère au chan, une forme de méditation indienne implantée en Chine par
Bodhidharma il y a 1 500 ans. Il prend sa source dans la méditation de Siddhartha
Gautama sous l'arbre de la bodhi par laquelle il obtint l'éveil, il y a plus de
2 500 ans en Inde, mais il a été influencé par le taoïsme. On y trouve aussi
l'influence coréenne du son. Le zen japonais se réfère principalement à la posture
de méditation d'éveil de Siddhārtha Gautama de transmission en transmission dite
zazen. En occident, il s'agit de l'une des branches les plus connues et les plus
pratiquées du bouddhisme zen, dans la version soit de l'école sōtō, soit de
l'école rinzai[3].

1 - Origines

1
La légende de l'origine de la tradition zen et de la lignée de ses maîtres remonte à
un sermon du bouddha Shâkyamuni à ses disciples alors qu'ils étaient réunis sur
le pic des Vautours, relaté dans le lankavatara sutra.

Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir


silencieusement une fleur d'udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le
message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de Mahakashyapa, qui aurait
souri au bouddha. Celui-ci lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait ainsi
transmis son trésor spirituel le plus précieux.

C'est une préfiguration de la description du chan que l'on prêtera à son fondateur
légendaire Bodhidharma : « Pas d'écrit, un enseignement différent de tous les
autres, qui touche directement l'esprit pour révéler la vraie nature de bouddha 不立
文字、教外別傳, 直指人心,見性成佛 ».

1-1 Liste des patriarches du zen

Liste rapportée par la tradition des vingt-huit patriarches de l’école avant son
arrivée en Chine et liste des sept premiers patriarches du chan chinois :

Sept premiers patriarches


Vingt-huit patriarches de l’école avant son arrivée en Chine
du chan chinois
Mahakashyapa Bouddhanandi Āryadeva Manura Bodhidharma[4] 440 ?-528 ?
Arya Haklenayasha
Ananda Bouddhamitra Huike[5] 487 – 593
Rāhulata s
Bhikshu Bhikshu
Shanavasa Sanghanandi Sengcan[6] ? – 606
Parshva Simha
Upagupta Punyayashas Sanghayashas Vashasita Daoxin[7] 580 – 651
Dhritaka Ashvagosha Kumārata Punyamitra Hongren[8] 601 – 674
Huineng[9] 638 – 713 (remplac
Bhikshu
Micchaka Jayata Prajñātara e en 796 Shenxiu 607 ?-706 de
Kapimala
l'école du nord)[n 1]
Shenhui 670 ? –760 ?
Vasumitra Nāgārjuna Vasubandhu Bodhidharma (remplace en 796 Puji 651-739
de l'école du nord)[n 1]

1-2 De l'Inde en Chine

Une représentation de Bodhidharma.

2
Bodhidharma, vingt-huitième patriarche dans la filiation indienne, serait venu en
Chine autour de 520[10]. Les différents textes chinois qui le mentionnent ne
s'accordent pas exactement sur son origine (Kanchipuram dans le sud de l'Inde
ou Perse) ni sur sa route (arrivé par l'ouest ou par un port du sud-est). On lui prête
un attachement particulier pour le lankavatara sutra, et la première école chan
constituée est connue sous le nom d'école lankā 楞伽宗.

Une légende attestée à partir du XI siècle au monastère de shaolin attribue la


e

fondation de celui-ci à Bodhidharma, en faisant ainsi l'initiateur des arts martiaux


d'extrême-orient. Néanmoins, bien qu'il existe au Kerala un type de yoga offrant
une certaine similitude extérieure avec le kung-fu, des gymnastiques de type qigong
semblent mentionnées sur des textes chinois datant du V siècle av. J.-C., et les arts
e

martiaux au mont Song ont précédé Bodhidharma, si tant est qu'il s'y rendît jamais.

1-3 Le chan en Chine

Voir l’article Chan (bouddhisme).

1-4 De la Chine au Vietnam

Le chan a été introduit au Vietnam sous le nom de thiền au début de l'occupation


chinoise (111 avant J.-C. à 939 EC). Sous les dynasties Lý (1009-1225) et
Trần (1225 à 1400), le thiền s'est implanté au sein des élites et à la cour royale, et
une nouvelle tradition autochtone a été fondée, l'école trúc lâm « bambouseraie »,
qui comprenait également des influences confucéennes et taoïstes. Au xvii siècle,
e

l'école rinzai a été introduite au Vietnam sous le nom de lâm tế, qui mêlait
également les doctrines du chan et de la terre pure. Lâm tế reste aujourd'hui le plus
grand ordre monastique du pays[11].

Le thiền vietnamien moderne est influencé par le modernisme bouddhiste[12]. Parmi


les figures contemporaines importantes, citons le maître Thích Thanh Từ (1924-),
le militant et propagateur du bouddhisme, Thích Nhất Hạnh (1926-), et le
philosophe Thích Thiên-Ân. Le thiền vietnamien est divers et inclusif, apportant
avec lui de nombreuses pratiques telles que la méditation du souffle, le mantra, les
influences theravada, le chant, la récitation de sutra et l'activisme du bouddhisme
engagé.

1-5 De la Chine en Corée

Au IX siècle, le bouddhisme chan, appelé en Corée, est transplanté en Corée où il


e

prend le nom de son. Il s'intègre au bouddhisme étatique déjà présent dans ce pays
depuis le IV siècle. D'une manière générale, le bouddhisme coréen inclut la
e

pratique de la méditation assise, des prosternations, du chant, ainsi que


des mantras et des gong'an (kōan).

3
Le zen coréen trouva sa plus grande expression dans l'ordre chogye (plus de
9 000 temples de nos jours), un des plus anciens ordres monastiques bouddhiques
toujours présent et très vivant de nos jours. Le nom de chogye (caoxi en chinois)
néanmoins ne date que du XIV siècle, époque à laquelle le zen coréen adopte cette
e

appellation nom de chogye , qui trouve son origine en Chine dans le nom de la
résidence du sixième patriarche chinois de l'école zen, caoxi huineng (VII siècle). e

L'ordre chogye n'est que l'appellation de l'héritage monastique de l'école dite des
neuf montagnes qui naît aux environs du IV siècle de notre ère et qui, depuis
e

le VI siècle, s'imprégna profondément et définitivement du chan (zen), de sa


e

philosophie et sa spiritualité.

La Corée influença fortement tous les arts qui furent, par la suite, affiliés au zen tel
qu'on le connaît et reconnaît aujourd'hui. Notamment les arts esthétiques et les arts
martiaux, héritages directs d'une Chine florissante et profondément attachée à la
justesse de la voie. L'ordre monastique chogye plonge ses racines dans la plus
ancienne tradition zen, c'est-à-dire l'école linji (rinzai en japonais) et en conserve le
plus pur héritage, particulièrement dans la transmission orale d'esprit à esprit entre
maîtres et disciples par le moyen des kong an (kōan). Le lignage de l'ordre chogye
d'ailleurs descend directement de linji. Un des grands maîtres coréens, par ailleurs
réformateur de celle-ci, fut le maître Chinul (1158-1210).

1-6 De la Chine au Japon

L'entrée du temple eihei-ji, le temple principal de l'école zen sōtō fondée par Dōgen en 1244, près
d'Echizen.

Du VI au XIII siècle, le bouddhisme zen fut importé de Chine au Japon, par


e e

vagues successives. Le zen y naît par l'héritage du chan chinois et du son coréen et
s'implante par Bodhidharma, 28e patriarche descendant de bouddha[13] et ce
notamment en corrélation de temples ou dojo voués à la pratique des arts martiaux.

4
Le pavillon principal du temple tofuku-ji à Kyoto. Fondé en 1236 par Enni Ben'en comme un lieu de
pratique tendai, shingon et zen, il est rapidement devenu un temple de l'école zen rinzai. C'est
aujourd'hui le plus ancien temple zen du Japon.

C'est au XIII siècle que le moine Dōgen 道 元 importa le zen sōtō ( 曹 洞 en


e

mandarin caodong), et le moine Eisai 栄 西 parfois appelé Yōsai importa le


zen rinzai ( 臨 済 linji en mandarin) en 1191. Ces deux écoles, comme en Chine à
partir des Song, constituent encore aujourd'hui, avec l'école obaku, le paysage du
zen japonais. C'est le zen rinzai qui va cependant s'imposer, du moins politiquement
dans un premier temps, avec la mise en place du système dit des ‘cinq montagnes’,
où (Cinq grands temples 五 山 gozan) chapeautent tous les autres. Après son
voyage d’études en Chine, Eisai (1141-1215) revient au Japon[14]. Il se heurte aux
écoles du bouddhisme japonais apparues aux VIII et IX siècles au sein de
e e

l’aristocratie japonaise (telle l’école tendai, shingon ou encore celle de la terre


pure). En 1199, il quitte donc Kyoto pour la ville de Kamakura où le shogun et les
membres de sa caste de samouraïs accueillent avec enthousiasme ses
enseignements zen orientés vers les arts-martiaux[15]. Hôjô Masak, la veuve du
shogun Minamoto no Yoritomo donne à Eisai une autorisation pour construire le
premier centre zen à Kamakura le temple jufuku-ji. Il y aura dix temples, cinq
à Kyōto et cinq à Kamakura, qui varieront au fil du temps.

Dès lors, Bodhidharma 達磨 appelé Daruma だるま de dharma, s'inscrit au cœur


de la caste bushido[16]. Ainsi dès les débuts de la période Edo et des 250 ans de paix
du shogunat Tokugawa[17], la voie du sabre suivie par les castes de samouraïs s’est
tournée plus encore vers le bouddhisme et le zen issu de Daruma. Takuan
Soho (1573-1645) prélat de la secte rinzai[18] (auteur notamment de ‘l’Esprit
Indomptable’ ; écrits d’un maître zen à un maître de sabre) côtoya et influença
considérablement Yagyu Munenori (heiho kadensho) et Miyamoto Musashi (traité
des cinq anneaux) le plus célèbre samouraï du Japon aujourd’hui appartenant
au trésor national japonais, artiste et philosophe qui représenta à plusieurs reprises
le Daruma. Ainsi le traité des cinq roues apparenté aux cinq éléments, godai 五大
(terre, eau, air, feu, vide ou éther) qui jalonnent le bouddhisme zen est rappelé sur
tout le territoire japonais par le gorintō (stūpa à cinq anneaux)[19] et jusqu'à
aujourd'hui au sein du drapeau de la nouvelle ère, le drapeau Reiwa associé à l'eau
et sa correspondance occidentale (solides de Platon[20] et mysterium
cosmographicum de Kepler).

Le courant zen et la pratique du zazen (méditation assise pratiquée en esprit d'éveil)


eurent beaucoup de succès au Japon et s'accompagnèrent du développement par les
moines de plusieurs arts et techniques, soit directement importés de Chine, soit
créés localement en intégrant des éléments du nord de la Chine et de la Corée. On
peut citer comme exemple l'usage du thé ou l'esthétique simple et dépouillée.
La villa impériale de Katsura (après 1616) en est profondément imprégnée, en
particulier le jardin et le pavillon de thé, shōkintei. Le zen japonais est aussi
fortement influencé par le taoïsme, dont on retrouve certains symboles et notions.

5
Filiation chinoise (chan) des écoles japonaises :

 Sōtō se rattache à caodong 曹洞宗 fondé par Dongshan Liangjie 洞山良价


Tōzan Ryōkai en japonais (? - 869).

 Rinzai se rattache à la lignée de zhishen 智 詵 (?-702), deuxième disciple


de Huineng selon la monographie de l'école lankâ 楞 伽 人 法 志 , par
l'intermédiaire de Mazu Daoyi 馬祖道一 (?-788), Baizhang Huaihai 百丈懷
海 Hyakujo Ekai en japonais (720-814), Huangbo Xiyun 黃 檗 希 運 Obaku
Kiun en japonais et Linji Yixuan 臨 濟 義 玄 Rinzai Gigen en japonais (?-
866).

 Beaucoup plus tard, ōbaku, fondé par Yinyuan Longqi 隱 元 隆 琦 Ingen


Ryūki en japonais (1592-1613), fera également remonter sa lignée à
Huangbo Xiyun 黃檗希運 Obaku Kiun en japonais, maître de Rinzai.

 Ummon se réclame de Yunmen Wenyan 雲 門 文 偃 Ummon Daishi en


japonais (864? - 789).

2 - Approche
L'approche du zen consiste à vivre dans le présent, dans l'« ici et maintenant », sans
espoir ni crainte[21].

Zazen rinzai.

On peut dire approximativement que le zen sōtō insiste sur la pratique de zazen
(de za assis et zen méditation) et de shikantaza (seulement s'asseoir) alors que
le zen rinzai fait une large place aux kōan, apories, paradoxes à visée pédagogique
dont la compréhension intellectuelle est impossible mais relève de l'intuition.

Zazen peut permettre de parvenir à l'éveil (satori) : la pratique elle-même est


réalisation, pratique et éveil sont comme la paume et le dos de la main. Il suffit de
s’asseoir immobile et silencieux pour s'harmoniser avec l'illumination du bouddha.
Néanmoins, selon le bouddhisme zen, même l'éveil ne saurait être un but en soi.

6
Zazen doit être sans but, il aide à la connaissance de soi-même et à la découverte de
sa vraie nature.

Zazen soto.

Les kōans (écoles rinzai) sont des propositions le plus souvent absurdes ou
paradoxales que pose le maître et que le disciple doit dissoudre (plutôt que
résoudre) dans la vacuité du non-sens et, par suite, noyer son moi dans une absence
de tensions et de volonté, que l'on peut comparer à la surface parfaitement lisse d'un
lac reflétant le monde comme un miroir.

Comme toutes les versions sinisées du bouddhisme, le zen appartient à


l'ensemble mahāyāna, qui affirme que chacun possède en soi ce qu'il faut pour
atteindre l'illumination. Certaines écoles (tiantai, huayan) considèrent que chacun
et toute chose possèdent la nature de bouddha. La position zen, plus proche du
courant philosophique du yogācāra, considère selon certains que la seule réalité de
l'univers est celle de la conscience, il n'y a donc rien d'autre à découvrir que la vraie
nature de sa propre conscience unifiée.

3 - Textes
Malgré la définition du chan comme « sans écrit » (en mandarin buliwenzi 不立文
字 ) attribuée à Bodhidharma, des sutras ont inspiré une partie de son
enseignement : le sûtra du Lankā lui-même insiste sur la nécessité des écritures
d'une part, et sur la nécessité d'autre part de ne pas leur accorder de valeur absolue ;
certains maîtres ont laissé des écrits, des disciples ont rassemblé l'enseignement de
leurs maîtres dans des recueils.

Parmi les soutras, on peut citer en premier lieu le lankavatara sutra rattaché à
l'école yogācāra, qui a grandement contribué à la philosophie idéaliste du zen, qui
voit en la conscience l'unique réalité. La tradition en fait le texte de référence de
Bodhidharma ; plus récemment, D. T. Suzuki l'a abondamment commenté. Les
sutras de perfection de la sagesse que sont le sūtra du diamant et le sūtra du
cœur sont également importants, ainsi que le shurangama sutra particulièrement
apprécié des courants syncrétistes, et le samantamukha parivarta, un chapitre
du sūtra du lotus.

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Parmi les textes écrits en Chine pendant les premiers siècles du chan, mentionnons
le sūtra de l’estrade attribué à Huineng, sixième patriarche, ainsi que deux recueils
de kōan, le recueil de la falaise bleue (碧巖錄 en mandarin biyan lu, hekiganroku
en japonais), composé au XII siècle, et la barrière sans porte, composé au début
e

du XIII siècle.
e

4 - Zen et arts
Certains arts comme la peinture, la calligraphie, la poésie, le jardinage et d'autres
sont utilisés dans le cadre de l'entraînement et de la pratique du zen. L'art et la
culture japonais ont été fortement influencés par le zen au cours des 1000 dernières
années, notamment par le zazen et l'impermanence, le flux constant de l'expérience
ainsi que la simplicité. Une culture et une esthétique nourries de zen se sont
formées le long des différents chemins suivants (dō) :

 Budō - la voie du guerrier ou des arts martiaux.


o Iaidō - la voie du tirage de l'épée.
o Karatedō - (anciennement karaté) la voie de la main vide, avec des
techniques de frappe, de poussée, de coup de pied, de blocage et de
balayage des pieds.
o Kyūdō - la voie du tir à l'arc.
 Kare-san-sui - l'art de concevoir des rocailles.
 Suizen - le jeu artistique de la flûte en bambou shakuhachi, les moines zen
errants (honkyoku).
 Sadō (anciennement chadō) - la voie de la cérémonie du thé.
 Shodō - la manière d'écrire (calligraphie).
o Bokuseki - la voie des traces d'encre, qui sont l'expression d'un
moment intensément vécu et proviennent du sol primordial.
 Sumi-e ou suibokuga - la voie de la peinture à l'encre et au pinceau.

Les arts et les chemins zen nous rappellent le caractère éphémère de la vie, le mono
no aware japonais 物の哀れ , mettent en évidence l'interconnexion des choses et
peuvent transmettre des connaissances spirituelles plus profondes.

Pour tous les arts zen, il était et reste vrai aujourd'hui qu'il faut apprendre à lâcher
prise. Le praticien apprend à voir ce qui appartient à l'essence des choses et ce qui
est superflu.[22]

5 - Le zen en Occident
5-1 Histoire

5-1-1 Jusqu'au XIXe siècle

8
Jusqu'au XIX siècle on connaissait peu de choses sur le bouddhisme en Europe, à
e

l'exception de commentaires dus aux missionnaires chrétiens à partir


du XVI siècle. Dans leurs descriptions, nous trouvons les premières impressions du
e

bouddhisme au Japon et en Chine. Bien qu'ils contiennent des descriptions de


rituels et de comportements, il n'y a guère de commentaires plus détaillés sur les
questions doctrinales ou les pratiques de méditation. L'inquisition contrôlait
étroitement toute pensée de ce type, bien que l'influence des pratiques
contemplatives du zen ait été visible parmi les personnalités chrétiennes de
l'époque, notamment les jésuites[23].

Bien qu'il soit difficile de déterminer le moment exact où l'occident a pris


conscience que le zen était une forme distincte de bouddhisme, la participation du
moine zen japonais Soyen Shaku au parlement mondial des religions de 1893 à
Chicago est souvent citée comme l'événement qui a fait connaître le zen dans le
monde occidental.

5-1-2 XXe siècle

Le XXe siècle a vu le début d'un échange animé entre le zen et l'occident, et la


diffusion progressive de cette école aux États-Unis et en Europe, et cela grâce à un
certain nombre de personnes qui ont joué un rôle de pionnier. On peut mentionner
Karlfried Graf Dürckheim, actif au Japon entre 1939 et 1945, qui a promu le lien
entre le zen et l'art en tant que psychologue, thérapeute et professeur de zen. Maria
Hippius Comtesse Dürckheim a encouragé des ponts similaires entre la thérapie et
le zen. Ensuite, en 1948, le philosophe allemand Eugen Herrigel publie ‘Le zen
dans l'art du tir à l'arc’ ; un classique de la littérature zen occidentale qui a connu
une large diffusion. En 1956, l'œuvre a même été publiée en japonais. De
nombreux intellectuels (surtout de l'Allemagne d'après-guerre) ont été fascinés par
le zen après avoir lu cet ouvrage[24].

Mais ce n'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960 que l'on voit
un nombre significatif d'occidentaux s'intéresser au zen sans pour autant être des
descendants d'immigrants asiatiques.

Houn Jiyu-Kennett (1924-1996) est la première femme occidentale nonne zen soto,
après une formation au temple de soji-ji, en 1962. En 1963, elle obtient le titre
d’oshō « prêtre » ou « enseignant », puis retourne en occident en 1969. L'année
suivante, elle fonde le monastère de shasta abbey en Californie en 1970[25].

Aux États-Unis, le zen sōtō prend pied en Californie à la fin des années 1950 grâce
à Shunryū Suzuki. En 1967, le moine soto Taisen Deshimaru arrive en France[26].
De fait, dans la seconde moitié du XXe siècle, le zen japonais a acquis une grande
popularité en occident, en particulier aux États-Unis et en Europe. Différents livres
sur le zen publiés entre 1950 et 1975 par Reginald Horace Blyth, Alan Watts, Philip
Kapleau et Daisetz Teitaro Suzuki ont contribué à cet intérêt croissant pour le zen

9
en occident, à quoi s'ajoute l'intérêt de poètes Beat tels que Jack Kerouac, Allen
Ginsberg et Gary Snyder[27]. En 1958, le magazine littéraire américain ‘Chicago
Review’ a joué un rôle important dans l'introduction du zen dans la communauté
littéraire américaine[28] en publiant dans un numéro spécial intitulé « On Zen » le
texte d'Alan Watts « Beat Zen, Square Zen, and Zen » consacré aux poètes de la
beat generation, à côté de différents articles de D.T. Suzuki, Gary Snyders, Jack
Kerouac, entre autres contributeurs[29]. En 1960 paraît également ‘Bouddhisme zen
et psychanalyse’, ouvrage dans lequel Erich Fromm dialogue avec D.T. Suzuki.
Fromm y oppose à un monde mû par l'économie les valeurs de l'amour, de l'art et
de la compassion[30].

Cette diffusion du zen et l'augmentation du nombre de pratiquant en occident,


contrastent avec l'intérêt limité que cette école rencontre au Japon. Ainsi, des cours
de zen destinés aux chefs d'entreprise et aux responsables politiques, ont vu le jour
aux États-Unis, en Allemagne et en Suisse, et le spécialiste des religions Michael
von Brück observe que le zen en occident connaît un réveil créatif qui est
multiforme et révèle des contours organisationnels ouverts »[31].

5-2 Les écoles de zen en Occident

Le zen s'est répandu en occident à travers diverses écoles. L'un des principaux défis
et tâches des maîtres zen est de transmettre le zen authentique, tout en l'adaptant
dans une forme compréhensible et pratique pour les personnes socialisées dans des
cultures influencées par l'occident.

5-2-1 Sōtō en Europe

Le maître zen japonais Taisen Deshimaru Rōshi (1914-1982), disciple du maître


zen sōtō Kodo Sawaki Roshi (1880 - 1965) est venu en France en 1967, où il a
enseigné la pratique zen jusqu'à sa mort en 1982. Il a laissé derrière lui un grand
nombre d'étudiants, et sa tradition continue à se développer aujourd'hui, avec
diverses organisations zen à travers l'Europe. Il ouvre le dōjō Pernety, à Paris en
1971, qui devient la source de la diffusion du zen en Europe. Dans les années 1970,
il fonde l'Association Zen Internationale (AZI)[32]. En 1974, Deshimaru a fondé le
premier monastère zen près de la ville d'Avallon, dans l'ancienne région française
de Bourgogne[33]. Le premier temple zen d'Europe, la Gendronnière, a été fondé en
1980 par Deshimaru et ses disciples, près de Blois[34].

Zentatsu Richard Baker Roshi, né en 1936, est un maître zen américain qui a
enseigné en Amérique puis, à partir de 1983, en Allemagne, dans une institution
zen semi-monastique, le dharma sangha, à Herrischried en Forêt-Noire. Il a ainsi
contribué à la diffusion de l'école sōtō en Allemagne également[35], [36].

5-2-2 Rinzai

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Un grand nombre de lignées rinzai ont été transplantées du Japon en Europe, aux
Amériques et en Australie, et des pratiquants non japonais ont été certifiés comme
enseignants et successeurs de ces lignées. Il y a des temples rinzai, ainsi que des
groupes de pratiquants dirigés par des laïcs, dans de nombreux pays.

Senzaki Nyogen (1876-1958) était un maître zen rinzai japonais qui est considéré
comme l'une des figures clés de la transmission du bouddhisme zen en occident.
Senzaki s'est installé aux États-Unis en 1905. Il a traduit et exposé de nombreux
textes de la tradition bouddhiste zen en anglais au cours de sa vie.

Le maître zen japonais Kyozan Joshu Sasaki, qui enseigne le zen aux États-Unis
depuis 1962, vient régulièrement en Autriche depuis 1979 pour donner des
conférences et diriger des sesshins. Son travail et celui de ses élèves, en particulier
le travail de Genro Seiun Osho à Vienne et dans le sud de l'Allemagne, ont
contribué de manière significative à l'établissement de l'école zen rinzai dans le
monde germanophone.

L'Autrichienne Irmgard Schlögl s'est rendue au Japon en 1960 pour devenir l'une
des premières femmes occidentales à connaître le zen authentique. En 1984, elle a
finalement été ordonnée nonne zen sous le nom de Myokyo-ni. Elle a fondé le
Centre Zen de Londres en 1979, et a travaillé dès lors à la fois comme traductrice
d'importants écrits zen et comme enseignante zen. Un parcours similaire a été suivi
par Gerta Ital d'Allemagne. En 1963, elle a été la première femme occidentale à
être autorisée à vivre et à méditer dans un monastère zen japonais sur un pied
d'égalité avec les moines pendant sept mois. Le résultat littéraire de cette période
est son livre ‘Der Meister die Mönche und ich, eine Frau im Zen-Buddhistischen
Kloster’ « Le maître, les moines et moi, une femme dans un monastère bouddhiste
zen » dont les impressions ont façonné l'image du zen japonais en occident[37].

Un pilier du zen rinzai au XXIe siècle est le centre zen Bodaisan Shoboji à
Dinkelscherben, en Allemagne, supervisé par le maître zen japonais Hozumi
Gensho Roshi et dirigé par le maître zen allemand Dorin Genpo Zenji jusqu'en
2017, qui est officiellement un temple branche du myōshin-ji, un temple des
grandes traditions rinzai au Japon, depuis l'automne 2008. Dorin Genpo Zenji a
également supervisé la Communauté Zen Hakuin Allemagne e.V. jusqu'en 2017.

Shōdō Harada Roshi est maître zen depuis 1982 au monastère sōgen-ji d'Okayama,
où il enseigne principalement à des étudiants étrangers. Il a créé plusieurs centres
(One Drop Zendo) en Europe, en Inde et aux États-Unis.

5-2-3 Zen chrétien

La décision du Concile Vatican II selon laquelle l'église catholique romaine doit


promouvoir le dialogue avec les autres religions a fondamentalement changé sa
relation avec les autres religions. Depuis 1979, dans le cadre du programme

11
d'échanges interreligieux initié dans le cadre du concile, des moines bouddhistes
viennent régulièrement dans des monastères chrétiens en Europe, tandis que des
moines chrétiens se rendent en Asie[38].

Ce dialogue interreligieux ainsi que l'approche religieuse globalement exempte de


dogmatisme du bouddhisme en général ont favorisé un rapprochement entre le zen
et l'église catholique. Les médiateurs sont souvent des religieux, des prêtres, des
professeurs et des théologiens. On mentionnera entre autres noms :

 Hugo Makibi Enomiya-Lassalle (1898-1990), SJ


 Willigis Jäger (1925-2020), OSB, Ko-un Roshi
 Josef Sudbrack (1925-2010), SJ
 David Steindl-Rast (* 1926), moine bénédictin (OSB) et psychologue
 Johannes Kopp (1927-2016), SAC, Ho-un-Ken Roshi
 Peter Lengsfeld (1930-2009), Chô-un-Ken Roshi
 Willi Massa (1931-2001), SVD
 Ama Samy (* 1936), SJ
 Niklaus Brantschen (* 1937), SJ
 Pia Gyger (1940-2014), cofondatrice du Lassalle-Institut au sein de la
Lassalle-Haus (de) de Bad Schönbrunn.
 Jakobus Kaffanke (* 1949), OSB
 Stefan Bauberger (* 1960), SJ

Mais le dialogue ne s'arrête pas au catholicisme : on observe également


l'établissement de liens entre le zen et la théologie protestante depuis le début
du XXIe siècle. On relèvera entre autres noms ceux de Michael von Brück (* 1949)
et de Doris Zölls (* 1954) (nom zen Myô-en An), nonne et maître de la lignée zen
du Nuage Vide, qui relève du temple Bailin de Zhuozhou en Chine.

6 - Notes et références
6-1 Notes

1. ↑ Revenir plus haut en : a et b Sur décision d'un conseil de maîtres chan convoqués par
le prince impérial sur ordre de l'empereur Dezong

6-2 Références

1. ↑ (en) Robert E., Jr. Buswell et Donald S., Jr. Lopez, The Princeton
dictionary of Buddhism, Princeton Press, 2013 (ISBN 978-1-4008-4805-8), p
1050
2. ↑ (en) Robert E., Jr. Buswell et Donald S., Jr. Lopez, The Princeton
dictionary of Buddhism, Princeton Press, 2013 (ISBN 978-1-4008-4805-8), p
1050
3. ↑ La troisième école du zen est l’école Obaku [2]

12
4. ↑ Chi. Pútídámó ou Dámó ; jap. Bodaidaruma ou Daruma
5. ↑ Chi. Houei'ko ou Dazu Huike ; jap. Taiso Eka
6. ↑ Chi. Seng-ts'an ou Jianzhi Sengcan ; jap. Kanchi Sosan
7. ↑ Chi. Dayi Daoxin ; jap. Dai'i Doshin
8. ↑ Chi. Hong-Jen ; jap. Dai'man Konin
9. ↑ Jap. Daikan Eno
10.↑ Quentin Ludwig, Le Grand Livre du bouddhisme, Éditions Eyrolles, p. 143
(voir extrait du livre en ligne [archive])
11.↑ (en) John Powers, A Concise Encyclopedia of Buddhism, Oneworld
Publications, 2013, p. 238
12.↑ (en) Jørn Borup, Marianne Qvortrup Fibiger, Eastspirit. Transnational
Spirituality and Religious Circulation in East and West, BRILL, 2017, p.
168.
13.↑ La lignée officielle des maîtres Chan se constitue ultérieurement ; l’un des
premiers documents à mettre Bodhidharma en tête du Chan chinois est
l’épitaphe de Fărú ( 法 如 638–689), disciple de Hongren, selon Heinrich
Dumoulin, Early Chinese Zen Reexamined : A Supplement to Zen
Buddhism: A History, Japanese Journal of Religious Studies, volume=20-1,
1993, p. 31–53 p. 37
14.↑ The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald
S ; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863),
page 557.
15.↑ Thomas Cleary, La Voie du samouraï, Seuil, 1992
16.↑ Heinrich Dumoulin, James W. Heisig et Paul F. Knitter, Zen Buddhism: A
History: Japan, World Wisdom, 2005, p. 31 (ISBN 0-941532-90-9).
17.↑ Tokitsu, Kenji, 1947- (trad. du japonais), Miyamoto Musashi : maître de
sabre japonais du XVIIe siècle : l'homme et l'œuvre, mythe et réalité,
Méolans-Revel, Editions désiris, 1998, 408 p. (ISBN 2-907653-54-7 et
9782907653541, OCLC 41259596, lire en ligne [archive]), p. 289, 290
18.↑ Takuan Sōhō, L'Esprit indomptable. Écrits d'un maître de zen à un maître
de sabre, Noisy-sur-École, Budo Éditions, 2007, 112 p. (ISBN 978-2-908580-
87-7), p. 9
19.↑ Kōjien Japanese Dictionary.
20.↑ (de) Eva Sachs, Die fünf platonischen Körper, Berlin, 1917. A.-J.
Festugière, Études de philosophie grecque, p. 385.
21.↑ Jean-Luc Toula-Breysse, Qu'est-ce que le zen ?, Paris, PUF (2e éd.), coll.
« Que sais-je ? », 1er octobre 2010, 127 p. (ISBN 978-2-13-058276-2, lire en
ligne [archive]), p. 57-66
22.↑ (de) Adelheid Meutes-Wilsing ; Judith Bossert, Zen für jeden Tag,
München, Gräfe und Unzer, 1994, 92 p. (ISBN 3774221073)
23.↑ (en) Heinrich Dumoulin, Zen buddhism : a history., Macmillan, 1989, 509
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24.↑ (de) Michael von Brück, Zen. Geschichte und Praxis, München, 2007, 123
p. (ISBN 9783406508448)

13
25.↑ (en) Seikai Luebke, « Why Are Roshi Jiyu Kennett’s Disciples So
Reclusive? by Seikai Luebke » [archive], sur Sweeping Zen - The definitive
online who´s who in Zen, (consulté le 9 juillet 2021)
26.↑ Jean-Luc Toula-Breysse, Le zen, Paris, PUF, 2010, 127 p. (ISBN 978-2-130-
58276-2), p. Voir "Les traditions zen dans le monde contemporain"
27.↑ (en) Robert Aitken "Foreword" in Dwight Goddard, A Buddhist Bible,
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28.↑ (en) Josephine Nock-Hee Park, Apparitions of Asia : Modernist Form and
Asian American Poetics, Oxford, Oxford University Press, 2008 (new
edition), 208 p. (ISBN 9780195332735), p. 63
29.↑ [lire en ligne [archive] (page consultée le 13 juillet 2021)]. Le texte de Watts a été
publié sous son titre anglais en 2016 par la République des Lettres, dans une
traduction de Jacques Darras. ( (ISBN 978-1-258-01328-8) )
30.↑ D.T. Suzuki, E. Fromm, R. de Martino, (trad. de l'anglais par Théo
Léger), Bouddhisme Zen et psychanalyse, Paris, PUF, coll. « Quadrige »,
2009 (1re éd. 1971), 192 p. (ISBN 978-2-130-57594-8)
31.↑ (de) Michael von Brück, Zen. Geschichte und Praxis, München, Reihe
Wissen in der Beck'schen Reihe, 2007 (2. durchgesehene auflage) (ISBN 978-
3-406-50844-8), p. 121
32.↑ « Présentation de l'Association AZI Temple zen de La Gendronnière »
[archive], sur zen-azi.org, 13 juillet 2021
33.↑ Taisen Deshimaru, Autobiographie d'un moine zen, Paris, Terre du ciel,
1995, 188 p. (ISBN 978-2-908-93307-9)
34.↑ (fr + en) « Présentation du monastère » [archive], sur Association Zen
internationale (consulté le 14 mars 2021)
35.↑ (de) « Dharma Lehrende » [archive], sur dharma-sangha.de (consulté le 13
juillet 2021)
36.↑ (en) « Zentatsu Richard Baker (1936-) » [archive], sur terebess.hu (consulté
le 13 juillet 2021)
37.↑ (de) Gerta Ital, Der Meister die Mönche und ich, eine Frau im Zen-
Buddhistischen Kloster., Otto Wilhelm Barth Verlag, 1966
38.↑ (de) Corinna Mühlstedt, « Kehrtwende um 180 Grad Mit seiner Erklärung
„Nostra Aetate“ wagte das Zweite Vatikanum einen radikalen Neuanfang »
[archive], sur Deutschlandfunk (consulté le 15 juillet 2021)

7 - Bibliographie
7-1 Ouvrages de maîtres zen

 Musō Soseki, Dialogues dans le Rêve, traduction par Masumi Shibata et


Maryse Shibata, Édition Maisonneuve et Larose, 1975
 Entretiens de Lin-Tsi, traduction et commentaire par Paul Demiéville, Paris,
Fayard, 1972, 258 p. (ISBN 9782213004976).
 Taisen Deshimaru, Vrai Zen, introduction au Shobogenzo, Édition AZI
(ISBN 2-901844-13-8).

14
 Taïkan Jyoji, Zen au fil des jours, Le Courrier du Livre, 2006 (ISBN 2-7029-
0562-5).
 Seungsahn (en), Cendres sur le Bouddha, Seuil, 2002, 294 p. (ISBN 978-
2020447577).
 Shunryu Suzuki Roshi, Esprit zen, esprit neuf, Seuil, 1977 (ISBN 202004545-
1).
 Shunryu Suzuki Roshi, Libre de soi, libre de tout, Seuil,
2011 (ISBN 9782021011289).
 Shunryu Suzuki Roshi, La source brille dans la lumière. Commentaire du
Sandokai, Sully, 2001 (ISBN 9782911074370).
 Daisetz Teitaro Suzuki, Essais sur le bouddhisme zen. Séries I, II, III, trad.
sous la direction de Jean Herbert, Paris, Albin Michel, 2003 [Essays in Zen
Buddhism, I : 1927 - II : 1933 - III : 1934]. (ISBN 978-2-226-13866-8)

7-2 Ouvrages d'étude

 Chang Chen-Chi, Pratique du zen, Buchet/Chastel, Paris, 1960.


 Heinrich Dumoulin, Zen Buddhism : A History (Volume 1 : India and China,
Volume 2 : Japan), Bloomington, World Wisdom, 2005
 Michel Larroque, Approches occidentales du bouddhisme zen. La
spontanéité efficace, L'Harmattan, 2003. / Lire une présentation [archive] —
rédigée par l'auteur— de la thèse de cet ouvrage. (Consulté le 9 avril 2020).
 Jean-Luc Toula-Breysse, Qu'est-ce que le zen ?, Paris, PUF (3e éd.), coll.
« Que sais-je ? », 2017, 127 p. (ISBN 978-2-13-058276-2), p. 57-66
 Brian Victoria, (Moine zen Sōtō), Le Zen en guerre, 1868-1945, Paris, Seuil,
2001.

7-3 Autres

 Alan Watts, Le bouddhisme zen, Paris, Payot, 1991 [1960] (ISBN 2-228-
88449-9).
 Alan Watts, L'esprit du zen, Paris, Seuil, coll. « Sagesses », 2005 [1936],
(ISBN 978-2-020-25881-4).
 Philip Kapleau, Les trois piliers du zen. Enseignement, pratique,
illumination. Paris, Almora, 2016 [1966] (ISBN 978-2-351-18306-9).
 Roland Yuno Rech, De Bouddha en patriarches, d'après le Denkò roku de
Maître Keizan, Éditions Yuno Kusen (ISBN 2-9515490-5-9).
 Gudo Nishijima, Face au vrai dragon, Montpellier, Éditions Nanabozho,
2006 (ISBN 2-7518-0039-4).
 Taïkan Jyoji, L'Art du kôan zen, Éditions Albin Michel, 2001 (ISBN 2-226-
12622-8).
 L'Autre Rive, textes fondamentaux du zen commentés par Maître Deshimaru,
Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes » (ISBN 2-226-03302-5).
 Le Bol et le Bâton, 120 contes zen racontés par Maître Deshimaru, Albin
Michel, coll. « Spiritualités vivantes » (ISBN 2-226-02684-3).

15
 Kosen Thibaut, Les Cinq Degrés de l’Éveil, Éditions du Relié (ISBN 2-
914916-77-9).
 Jean-Marc Vivenza, Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité, Éditions Albin
Michel, 2001 (ISBN 2-226-12227-3).
 Jean-Marc Vivenza, Tout est conscience. Une voie d'éveil bouddhiste, Albin
Michel, 2010, 247 p. (ISBN 978-2226191496).
 Rossella Marangoni (trad. de l'italien par Todaro Tradito), Le Zen :
Fondements, courants, pratiques, Paris, Hazan, coll. « Guide des
arts », 2009, 334 p. (ISBN 978-2-7541-0343-5, notice BnF no FRBNF41406495)
 Raphaël Doko Triet, Un-Sui, Ediciones SEI-KYU-JI (ISBN 84-932494-0-8).
 Jean-Paul Beaudouin, Zen. Le torrent immobile, L'Harmattan, 2005 (ISBN 2-
7475-8215-9).
 Kusan Sunim, La Voie du zen coréen, Éditions du Dharma, 1999, 180 p.
(ISBN 978-2864870333).
 Ikkyû, Nuages fous, Éditions Albin Michel, 1991, 211 p. (ISBN 978-
2226052483).
 Collectif, Dictionnaire de la sagesse orientale, Éditions Robert Laffont, coll.
« Bouquins », 1989, 1re éd., 752 p. (ISBN 978-2221056110).
 Contes des sages zen, Pascal Fauliot, Éditions du Seuil, 2013 (ISBN
2021087514).
 Sébastien Ortiz, Dans un temple zen, Arléa, 2017, 112 p. (ISBN 978-
2363081292)

8 - Études scientifiques et médicales


 Anne Hauswald et al., « What it means to be Zen : Marked modulations of
local and interareal synchronization during open monitoring meditation »,
NeuroImage, vol. 108, 2015 (DOI 10.1016/j.neuroimage.2014.12.065)
 A. Kasamatsu et T. Hirai, « An electroencephalographic study on the zen
meditation (zazen) », Folia Psychiatr Neurol Jpn, vol. 20, no 4, 1966, p. 315-
36 (PMID 6013341, lire en ligne [archive])
 Georges Ohsawa (Nyolti Sakurazawa), Le Zen macrobiotique ou l'art du
rajeunissement et de la longévité, Librairie philosophique J. Vrin, Paris,
1969.

9 - Sommaire
1 Origines
1.1 Liste des patriarches du zen
1.2 De l'Inde en Chine
1.3 Le chan en Chine
1.4 De la Chine au Vietnam
1.5 De la Chine en Corée
1.6 De la Chine au Japon

16
2 Approche
3 Textes
4 Zen et arts
5 Le zen en Occident
5.1 Histoire
5.1.1 Jusqu'au XIXe siècle
5.1.2 XXe siècle
5.2 Les écoles de zen en occident
5.2.1 Sōtō en Europe
5.2.2 Rinzai
5.2.3 Zen chrétien
6 Notes et références
6.1 Notes
6.2 Références
7 Bibliographie
7.1 Ouvrages de maîtres zen
7.2 Ouvrages d'étude
7.3 Autres
8 Études scientifiques et médicales
9 Sommaire

17

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