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RESEAUX ELECTRIQUES

INTRODUCTION
Généralités
Schéma de principe
Choix stratégique de l’onde électrique
Nécessité de transporter l'électricité à une tension élevée
Courant alternatif ou continu ?
Pourquoi une tension sinusoïdale ?
Un système monophasé ou triphasé ?
Comparaison des systèmes continu et alternatifs
Fréquence des réseaux électriques
Grandeurs électriques importantes
Surveillance de la tension
Intensité et problématique de l'IMAP
Intensité de court circuit
Les sous-systèmes du réseau électrique
Normalisation
Rappels de définitions

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KASSE
PRODUCTION
Généralités
Les types de production de l’Electricité
Selon l’Energie primaire
Selon la Technologie
Emplacement de la centrale
Avantages et inconvénients
Les sources d’énergie renouvelables et non renouvelables
Principe de fonctionnement d’une centrale
Les différents types de centrale électrique
Les centrales hydro-électriques
Les centrales de haute chute
Les centrales de moyenne chute
Les centrales de basse chute ou au fil de l’eau
Les différentes parties d’une Centrale hydro-électrique
Les centrales éoliennes
Les centrales thermiques
Les centrales nucléaires
Autres types de centrales
Appel de puissance d’un réseau – Placement Production
Commande de la puissance et de la fréquence

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KASSE
INTRODUCTION
Généralités
Électricité est un mot provenant du grec êlektron signifiant
ambre jaune. Les anciens Grecs avaient découvert qu’en
frottant l’ambre jaune, celui-ci produisait une attirance sur
d’autres objets et, parfois des étincelles. Ils ont donc
appelé cette force électricité.

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KASSE
INTRODUCTION

Définition
On appelle réseau électrique l'ensemble des
infrastructures permettant d'acheminer l'énergie
électrique des centres de production (centrales
électriques), vers les consommateurs d'électricité.

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KASSE
Le réseau électrique est un ensemble
d’installations interconnectées qui assure la
livraison à tous les utilisateurs d’électricité, des
kilowattheures produits à partir de sources
d’énergie primaire telles que l’hydraulique, les
combustibles fossiles, la fission nucléaire, l’énergie
éolienne et l’énergie solaire directe.

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KASSE
L’énergie électrique
aujourd’hui …
Elle est présente dans la
vie quotidienne de
pratiquement tous les
habitants de la planète

C’est une forme d’énergie


facilement transportable et
pratique à convertir en
d’autres formes:
mécanique, thermique, …

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KASSE
SCHEMA DE PRINCIPE

ENR

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KASSE
RESEAU ELECTRIQUE

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KASSE
RESEAU ELECTRIQUE

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KASSE
RESEAU ELECTRIQUE

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KASSE
RESEAU ELECTRIQUE

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KASSE
Le réseau est constitué de lignes électriques exploitées à
différents niveaux de tension, connectées entre elles dans
des postes électriques. Les postes électriques permettent
de répartir l'électricité et de la faire passer d'une tension à
l'autre grâce aux transformateurs

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KASSE
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique
de l'ensemble production - transport - consommation,
mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la
stabilité de l'ensemble.

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KASSE
Un réseau électrique étant composé de machines de
production et de consommation, ainsi que de structures
(lignes, transformateurs) pour les relier, les réseaux
électriques ne sont apparus que vers la fin XIXe siècle,
lorsque chaque élément avait atteint une maturité
technologique suffisante.

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KASSE
Choix stratégiques de l'onde électrique

Les réseaux électriques actuels utilisent un courant alternatif


triphasé sinusoïdal. Ce choix décisif découle d'un ensemble de
raisons que nous présentons ici

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KASSE
Choix stratégiques de l'onde électrique

Nécessité de transporter l'électricité à une tension élevée

• De la sortie de la centrale électrique au compteur de l'utilisateur final,


l'électricité doit transiter sur un réseau électrique. Ces réseaux
possèdent souvent la même structure d'un pays à l'autre, car le
transport de fortes puissances sur de longues distances impose la
minimisation de l'effet Joule.
• Le transport d'électricité génère des pertes dûes à l'effet Joule, qui
dépendent de l'intensité I, de la tension U et de la résistance R de la
ligne. Pour du courant triphasé on obtient :

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Choix stratégiques de l'onde électrique

Les coûts de construction d'une ligne à 400 kV, 90 Kv, 20 kV, 30 kV ou


220 V sont cependant très différents.
Il faut donc trouver un optimum technico-économique entre les
différents niveaux de tension, au vu du gain espéré (relatif à la
diminution des pertes par effet Joule).

On arrive ainsi à une structure multicouche des réseaux électriques,


avec les réseaux transportant de grandes quantités d'énergie
exploités à des tensions de plusieurs centaines de kV, et la tension
diminuant au fur et à mesure que les puissances transportées
décroissent.

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Choix stratégiques de l'onde électrique
Courant alternatif ou continu ?

Le transport de puissances importantes sur de longues distances


nécessite des tensions élevées. Il faut donc des transformateurs pour
passer d'une tension à une autre; or ils ne fonctionnent qu'avec du
courant alternatif. Un réseau à base de courant continu ne pourrait
être exploité qu'à une seule tension constante, ce qui n'est pas
envisageable vu la diversité des usages de l'énergie électrique et des
pertes Joules qu'un tel système entraînerait. De plus la coupure des
courants dans les disjoncteurs est facilitée par le passage répétitif à
zéro du courant alternatif.

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Choix stratégiques de l'onde électrique

Courant alternatif ou continu ?

Le courant alternatif génère quand même des contraintes


d'utilisation, notamment les 2 suivantes :
• l'existence d'effets inductifs et capacitifs dans les lignes
électriques qu'il faut compenser afin d'en limiter les effets
sur la tension ;
• la création d'un effet de peau qui concentre le courant à la
périphérie des câbles électriques, augmentant ainsi les
pertes Joules et nécessitant dans certains cas des
dispositions particulières.
• Bien que le courant alternatif se soit imposé
universellement dans tous les réseaux, le courant continu
reste utilisé pour certains projets particuliers où le recours
à des stations de conversion onéreuses sont nécessaires
(exemple des interconnexions sous-marines ou celles de
très longues distance).
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Choix stratégiques de l'onde électrique
Pourquoi une tension sinusoïdale ?
La solution la plus commode pour produire de manière industrielle de l'énergie
électrique est l'entraînement d'un alternateur par une turbine, le tout en rotation
autour d'un axe. De manière naturelle, ces installations produisent des tensions
sinusoïdales.

Un système monophasé ou triphasé ?


Il est tout à fait possible de réaliser un réseau uniquement en courant monophasé.
Les raisons qui ont conduit à adopter le réseau triphasé sont les avantages techniques
et économiques importants qu'il présente :
Un alternateur de très forte puissance ne peut pas fonctionner en produisant un
courant monophasé car la puissance fluctuante qui en résulte provoque une
destruction de l'arbre de liaison entre l'alternateur et la source d'énergie mécanique
qui le met en rotation. En effet, un système monophasé voit sa puissance instantanée
passer par une valeur nulle à chaque oscillation de l'onde de tension (lorsque la
tension ou l'intensité passe par zéro). La puissance instantanée est donc variable. Au
contraire, les systèmes triphasés équilibrés assurent une puissance instantanée
constante, c'est-à-dire "sans à coup", ce qui est important en électromécanique.

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Comparaison des systèmes continu et alternatifs

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Fréquence des réseaux électriques
Choisir la fréquence d'un réseau est déterminant car on ne peut plus revenir en
arrière une fois que le réseau a atteint une certaine taille.
Une fréquence élevée est particulièrement intéressante pour les
transformateurs, permettant ainsi de réduire leur taille.
Les ampoules électriques sont elles aussi mieux adaptées aux fréquences élevées
(apparition de clignotements avec des fréquences faibles).
D'autres applications, particulièrement celles faisant appel aux inductances (type
moteur électrique, ou ligne de transport à grande distance), ont un meilleur
rendement avec des fréquences faibles.
C'est à la fin du XIXe siècle que cette question s'est posée, mais la faible
dimension des réseaux permettait à cette époque d'ajuster la fréquence en
fonction de l'utilisation que l'on devait en faire, et des fréquences de 16 Hz à 133
Hz coexistaient.
C'est Westinghouse, probablement avec les conseils de Tesla, qui imposa
progressivement le 60 Hz aux États-Unis. En Europe, après que AEG eut choisi le
50 Hz, cette fréquence se diffusa petit à petit. On conserve aujourd'hui cet
historique et les réseaux actuels sont exploités soit à 50Hz, soit à 60 Hz.

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Grandeurs électriques importantes

Les grands réseaux électriques nécessitent la surveillance


constante de certains paramètres afin de maintenir le
réseau, ainsi que les installations de production et de
consommation qui y sont raccordées, dans les domaines
d'utilisation prévus. Les principales grandeurs à surveiller
sont la fréquence, la tension, l'intensité dans les ouvrages, et
la puissance de court circuit.

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Surveillance de la tension
Un grand réseau électrique possède de multiples niveaux de tension. Chaque niveau de
tension est conçu pour une plage d'utilisation bien spécifique.
Des tensions légèrement trop élevées conduisent à une usure prématurée du matériel, puis si
elles sont franchement trop élevées à un « claquage » de l'isolant (cas des câbles souterrains,
des câbles domestiques, ou des isolateurs des lignes électriques).
Les surtensions très élevées (par exemple causées par la foudre) sur des conducteurs « nus »
(c'est-à-dire sans isolant, ce qui est le cas des lignes électriques) peuvent conduire à des
amorçage avec des objets proches, par exemple des arbres.
A contrario, des tension trop basses par rapport à la plage spécifiée conduisent à un mauvais
fonctionnement de beaucoup d'installations, que ce soit chez les consommateurs (par
exemple les moteurs), ou sur le réseau en lui même (mauvais fonctionnement des
protections).
De plus, des tensions basses sur les réseaux de transport d'électricité ont été la cause de
grands incidents qui ont été responsables de la coupure de plusieurs millions de foyers (ex. du
blackout grec le 12 juillet 2004 ou du 12 janvier 1987 en France).
Bien que les plages d'utilisation des matériels spécifient une marge de 5 à 10 % par rapport à
la tension nominale, les grands opérateurs de réseaux privilégient actuellement une
exploitation plutôt en tension haute.

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Intensité et problématique de l'IMAP
L'intensité est un paramètre surveillé en permanence sur les lignes électriques aériennes,
souterraines et les transformateurs. Le problème créé par une intensité élevée (c'est-à-dire
une puissance transmise élevée) est un échauffement par effet Joule important. La
conséquence de cet échauffement se manifeste de différente manière selon les ouvrages
considérés :
• pour les câbles électriques (présence d'une gaine isolante) : la chaleur produite par le câble
doit être évacuée par l'intermédiaire de l'isolant électrique, qui est souvent mauvais
conducteur de chaleur. De plus, les câbles étant souvent souterrains, cette chaleur s'évacue
d'autant plus mal : en cas d'intensité trop élevée, le risque est la destruction physique du
câble par surchauffe.
• pour les transformateurs : les enroulements des transformateurs sont en général immergés
dans un bain d'huile qui joue le rôle d'isolant électrique mais également de fluide de
refroidissement, et qui est lui même refroidit par des aéroréfrigérants. En cas d'intensité trop
élevée, l'huile ne peut plus évacuer assez de chaleur et les enroulements risquent de se
détériorer par surchauffe.
• pour les lignes aériennes (absence de gaine isolante) : les conducteurs s'echauffant par effet
Joule, ils vont aussi s'allonger par le phénomène de dilatation thermique ; la ligne électrique
étant maintenue à chaque extrémité par un pylône, cet allongement va se matérialiser par
une réduction de la hauteur entre la ligne et le sol. En cas d'intensité excessive, la ligne
électrique ne respectera plus la hauteur minimale de sécurité, voire pourra entrer en contact
avec le sol, créant ainsi un arc électrique.

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Intensité et problématique de l'IMAP

L'intensité est un paramètre particulièrement important à


surveiller car elle peut entraîner la destruction de matériel
coûteux (les transformateurs et les câbles), ou bien mettre
en danger la sécurité des biens et des personnes (cas des
lignes aériennes).
L'IMAP (Intensité Maximale Admissible en Permanence) est
l'intensité maximale à laquelle un ouvrage peut être
exploité sans limitation de durée.
Afin de faciliter l'exploitation des réseaux électriques,
certains ouvrages peuvent être exploités à une intensité
supérieure à l'IMAP mais pendant une durée limitée.
De plus, certains ouvrages sont munis de protections
particulières qui les mettent en sécurité si l'intensité
dépasse une certaine valeur pendant une durée définie.

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Intensité de court circuit
L'intensité de court circuit (abrégée Icc) est une grandeur
théorique qui correspond au courant que l'on pourrait mesurer
en un point du réseau si ce point était relié directement à la
terre.

Elle est égale au courant circulant dans un ouvrage lors d'un


défaut triphasé franc à la terre (c'est-à-dire qui relie directement
les 3 phases à la terre).

L'Icc est fournie principalement par les groupes de production.


Elle est élevée dans les nœuds du réseau que sont les postes
électriques (sur le réseau 400 kV européen, les valeurs sont de
l'ordre de 30 à 50 kA).

L'Icc devient de plus en plus faible au fur et à mesure que les


niveaux de tension décroissent et que l'on s'éloigne des postes
électriques.
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Intensité de court circuit
Les matériels utilisés dans les postes électriques sont conçus
pour résister à une valeur maximale d'Icc : au-delà, il y a un
risque de casse de matériel en cas de court-circuit (causé par la
foudre, le givre, une rupture de matériel...).
Les bris de cette nature sont notamment causés par des
phénomènes électrodynamiques puissants qui ont lieu lorsque
des conducteurs sont soumis à des courants
exceptionnellement forts.
Un réseau électrique a cependant tout intérêt à avoir une Icc
élevée. En effet, cela permet l'amortissement des
perturbations émises par les grandes industries (problème des
flickers), ainsi qu'une réduction des chutes de tension lors des
courts circuits sur le réseau.
Pour le consommateur, l'Icc correspond à l'intensité maximum
que peut founir le réseau : une Icc suffisante est donc
indispensable au démarrage des gros moteurs électriques.
De manière générale, une Icc élevée maintient une bonne
qualité de l'onde électrique fournie aux clients.

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Les sous-systèmes du réseau électrique
Le réseau électrique est considéré parmi les systèmes les plus complexes et est constitué de trois sous systèmes
qui sont:

• Le sous-système de puissance englobant les centrales de production, les postes de transformation, les
lignes de transport, les nœuds de consommation,

• le sous-système de pilotage engendrant le réseau d'observation et de signalisation, le réseau de


communication, le système de contrôle – commande

• le sous-système humain comportant les divers niveaux d'intervenants

La conduite efficace du réseau électrique est assurée grâce à une coordination adéquate des trois sous
systèmes. Seulement, la difficulté majeure de conduire le réseau réside à la fois dans les exigences du
matériel, et aux contraintes sévères et inévitables de l’impossibilité de stocker l'énergie électrique et le
caractère aléatoire de la charge.
Comme autres difficultés de conduire le réseau, il y’a le problème de la prise de décision, la disponibilité
des moyens pour réaliser une action et la justification de l'action qui sont allégées par les procédures et
consignes d'exploitation.

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Normalisation
C’est l’ensemble des règles techniques qui permettent de standardiser l’appareillage
électrique, sa représentation et son branchement. Les normes électriques sont
publiées par des organismes officiels :

• A l’échelle nationale:
- I.N.NOR.I : Institut National de la NORmalisation Industrielle.
- ASN: Association Sénégalaise de Normalisation
- Cen-Sénégal: Comité électrotechnique national
• A l’échelle internationale:
- C.E.I : Commission Electrotechnique Internationale: crée en 1906 prépare
les normes applicables à l'électricité et à l'électronique.
- CENELEC: Comité Européen de la Normalisation
ELECtrotechnique crée en 1973 au niveau européen a pour rôle de supprimer les
entraves techniques aux échanges européens pour aboutir à des prescriptions
nationales identiques entre les pays.

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Normalisation
- Les bureaux de normalisation: en France, il en existe deux:
• C.E.F: Le Comité Electrotechnique Français: qui a été crée en 1907. Ce comité
participe aux études de la commission électrotechnique internationale.
• U.T.E: a été crée en 1947. Elle prépare les projets de normes en
vue de leur présentation aux procédures d'enregistrement et
d'homologation.
Exemple Classification: la référence des normes françaises comprend 3 lettres et 5
chiffres comme indiqué ci-dessous

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Rappel: Définitions
SCHEMA

Un schéma électrique représente à l’aide de symboles graphiques, les différentes


parties d’un réseau, d’une installation ou d’un équipement qui sont reliées et
connectées fonctionnellement.
Un schéma électrique a pour but :
• d’expliquer le fonctionnellement de l’équipement (il peut être accompagné de
tableaux et de diagramme),
• de fournir les bases d’établissement des schémas de réalisation,
• et de faciliter les essais et la maintenance

Les schémas électriques peuvent être classés selon le but envisagé ou selon le mode
représentation

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Rappel: Définitions
DIAGRAMME

Le diagramme aide à la compréhension d’un schéma


en donnant des informations complémentaires. Il
facilite l’analyse d’actions successives en précisant, la
valeur des intervalles de temps

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PRODUCTION

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Production de l’électricité
Pourquoi le courant, dans nos maison, est-il
alternatif ?
D’où vient le courant ? Comment arrive-t-il jusqu’à nous ?

2 Les transformateurs
1 la fabrication du 3 le transport du courant
courant

4 le courant est-il bien adapté à nos besoins?


PRODUCTION

INTRODUCTION
Aujourd'hui et pour les cinquante années à venir, de quelles énergies
disposerons-nous ?

Selon toute vraisemblance, la gamme des sources d'énergie que nous pourrons
utiliser restera conventionnelle avec les combustibles fossiles (charbon, gaz,
pétrole), l'énergie nucléaire (de fission) et les énergies renouvelables
(hydraulique, solaire, éolien, biomasse, géothermie, marées), la fusion
thermonucléaire contrôlée restant un objectif beaucoup plus lointain.

Actuellement, la consommation mondiale d'énergie est dominée respectivement


par les combustibles fossiles, les énergies renouvelables et le nucléaire

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PRODUCTION
TYPE DE PRODUCTION DE L’ELECTRICITE
- Selon l’Energie primaire
- Selon la Technologie

1/ Selon l’Energie primaire


On a parmi les énergies primaires converties en énergie électrique dans les centrales électriques:
- celles qui sont improprement dites « renouvelables » (elles englobent les énergies
effectivement renouvelables telles que la BIOMASSE et celles quasiment inépuisables telles que
l'énergie SOLAIRE, l'énergie HYDRAULIQUE ou l'énergie ÉOLIENNE)
Le terme « biomasse » désigne l'ensemble de la matière organique d'origine végétale ou animale
(bois, déchets végétaux, algues,…) pouvant devenir source d'énergie par combustion
On utilise la biomasse de trois manières: l'énergie-bois, le biogaz et les biocarburants
Le biogaz est une énergie verte obtenue à partir de la fermentation de matières organiques dans
un environnement privé d’oxygène. On appelle ce procédé « la méthanisation ». Il se produit de
manière naturelle dans la nature (marais, rizière…), et même dans les décharges !
Le biogaz est principalement composé de gaz carbonique (CO2) inerte, de méthane (CH4),
également de sulfure d’hydrogène (H2S), d’eau et d’impuretés diverses. Mais, à chaque type de
biogaz, sa composition propre. Par exemple, le biogaz obtenu à partir d’ordures ménagères
comportera plus d’eau que celui provenant de l’industrie agroalimentaire.
Les biocarburants regroupent toutes les formes de carburants de substitution produits à partir de
matériaux organiques non fossiles (biomasse) et renouvelables, comme le bois, les déchets et les
alcools, qui sont brûlés pour fournir de l'énergie. Les biocarburants comprennent aussi le
biodiesel. Les biocarburants n'ajoutent pas de nouveau carbone à l'atmosphère.
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PRODUCTION
TYPE DE PRODUCTION DE L’ELECTRICITE
- Selon l’Energie primaire
- Selon la Technologie

1/ Selon l’Energie primaire (suite)

- celles d'origine FOSSILE (Pétrole, Gaz naturel, charbon)

- celles d'origine NUCLÉAIRE (réaction par fission de l’uranium)

- celles RENOUVELABLE ( soleil, vent, eau, biomasse, géothermie)

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PRODUCTION
TYPE DE PRODUCTION DE L’ELECTRICITE

2/ Selon la Technologie

La génération d'électricité est assurée soit par un alternateur entraîné par une turbine ou
exceptionnellement par un moteur à explosion (moteur Diesel stationnaire, moteur à gaz) soit
par centrale photovoltaïque encore peu répandues

On a plusieurs technologies de turbines selon le fluide utilisé pour les actionner :

•turbine à vapeur ;

•turbine à combustion (improprement appelée turbine à gaz) ;

•turbine hydraulique ;

•Une éolienne est aussi une sorte de turbine

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PRODUCTION
Emplacement
L’emplacement des centrales de génération, des lignes de transport et des postes de transformation demande
toujours une analyse détaillée pour arriver à une solution acceptable et économique.

Parfois, on peut placer une centrale à coté de la source d’énergie primaire et utiliser des lignes pour transporter
l’énergie électrique.

Quand cela n’est pas pratique ou économique, on doit transporter la matière première jusqu’à la centrale. Ces
dernières peuvent donc être plus ou moins éloignées de l’usager.

Les centrales électriques sont implantées selon des conditions géographiques (hydrauliques), ou selon des
contraintes d’approvisionnement en combustible (Centrales thermiques)

On a trois principaux types de centrales pour produire de l’énergie électrique:

- les centrales nucléaires où un réacteur nucléaire chauffe la vapeur détendue dans des turbines à vapeur

- les centrales à ENR (hydrauliques, solaires, éoliennes, géothermiques, etc)

- les centrales thermiques classiques (à flamme ou à combustion fossile) dans lesquelles la vapeur est obtenue par
combustion de charbon ou de fioul ou les centrales à moteurs diesels
.

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Avantages et inconvénients
Obstacles, défauts, inconvénients

Production centralisée
Le caractère très centralisé de la production et la dépendance au réseau électrique THT les rendent
vulnérables à tout incident.
Les énergies primaires fossiles
Les sources d'énergie fossile ont comme principaux défauts d'être épuisables et d'être à l'origine
d'une pollution de l'air. En outre, la combustion du carbone produit du CO2 (principal gaz à effet de serre).

Elles induisent une dépendance à l'égard des producteurs de ressources (gaz, pétrole, charbon...)
Avantages
La production d'énergie est indépendante des conditions météorologiques, la source d'énergie peut
être (dans une certaine mesure) facilement stockée et la puissance unitaire des centrales peut être très élevée.
Elles permettent de faire de la cogénération: lorsque l'on a besoin à un endroit déterminé (agglomérations,
industries chimiques, serres...) de chaleur en grande quantité, il est intéressant de créer une centrale
thermique qui produit de l'électricité et dont le circuit de refroidissement sert de source de chaleur pour
l'application désirée. (les centrales solaires, hydrauliques et les éoliennes le permettent aussi quand le soleil,
l'eau ou le vent sont présents).
C'est une manière de rentabiliser les inévitables pertes de ce type de centrales. la Co- et la tri-génération ne
sont cependant pas encore systématiques.

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Avantages et inconvénients

Sources d'énergie Avantages Inconvénients

Combustibles Fossiles
- Charbon − Faciles à exploiter − Produc on de CO2
- Pétrole − Epuisable
- Gaz

Renouvelables − Inépuisables à notre échelle.


- Eau − Peu ou non polluantes − Coût plus élevé.
- Soleil (thermique et photovoltaïque − Puissance faible
− Fabrica on recyclage des cellules
- Vent
photovoltaïque
− Ne peuvent être implantée de
- biomasse (bois, plantes...) partout.
- Géothermie

Nucléaire − Moins de CO2 − Déchet radioac fs


- Uranium − Coût moins cher − Risque d’accident nucléaire.
− Epuisable

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Les sources d’énergie renouvelables et non renouvelables

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Sources d’énergie marémotrice:
- Vagues: utilisation de la puissance du mouvement des vagues
- Marémotrice: mouvement de l’eau créé par les marées (variations du niveau de la mer et
courants de marée)
- Hydrolienne: utilisation des courants sous marins
- thermique des mers: exploitation des différences de température entre les eaux
superficielles et celles profondes des océans
- Osmotique: diffusion ionique provoquée par l’arrivée d’eau douce dans l’eau salée de la mer
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Principe de fonctionnement

Que se passe-t-il dans toutes les


centrales électriques ?
Dans une centrale électrique (voir les différentes sortes de
centrales), de l’eau met en mouvement une turbine. Celle-ci fait
tourner l’alternateur : c’est lui qui produit l’électricité.

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PRODUCTION

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La turbine
La turbine est constituée de «
cuillères » fixées autour d’un axe.
De l’eau sous pression est projetée
sur ces cuillères ce qui fait tourner
très vite la turbine. L’axe de la
turbine est solidaire du rotor de
l’alternateur : quand la turbine
tourne, le rotor tourne.

Expérience : principe de la turbine

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L’alternateur
L’alternateur est composé de
deux éléments :
STATO
Le rotor, constitué ROTO R
d’électroaimants, tourne devant R
des bobines (enroulement de fil
de cuivre) fixes (le stator),
produisant à l’intérieur de ces
bobines une tension alternative,
sinusoïdale, de fréquence 50
Hz et d’une valeur de 20 kV
environ.
En effet, le déplacement d’un aimant au voisinage d’une bobine peut
produire une tension variable dans le temps.
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PRODUCTION

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KASSE 59
Aspect énergétique de l’alternateur
Quel type d’énergie reçoit un alternateur ?
De l’énergie mécanique
Quel type d’énergie fournit un alternateur ?
De l’énergie électrique
Réalisons un schéma montrant les échanges énergétiques au
niveau d’un alternateur :

énergie mécanique ALTERNATEUR énergie électrique

énergie thermique perdue

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Les différents types de centrale électrique

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LES TYPES DE CENTRALES

Il existe plusieurs moyens de produire l'électricité. Cependant, nous allons nous


contenter de décrire les trois principales centrales de production.
Les centrales hydro-électriques
Une centrale hydro-électrique convertit l'énergie de l'eau en mouvement en

énergie électrique.

L'énergie qui provient de la chute d'une masse d'eau est transformée dans une

turbine hydraulique en énergie mécanique. Cette turbine entraîne un alternateur

dans lequel l'énergie mécanique est transformée en énergie électrique.

Selon la hauteur de la chute, on a trois sortes de centrales hydrauliques:

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- Les centrales de haute chute
C'est pour des hauteurs de chute supérieures à 300m. Elles se trouvent dans
les régions montagneuses La capacité du réservoir est faible.

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- Les centrales de moyenne chute
C'est pour des hauteurs de chute comprises entre 30 et 300m. Ces centrales
sont alimentées par l'eau retenue derrière un barrage construit dans le lit d'une
rivière de région montagneuse. Elles comportent un réservoir de grande
capacité.

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- Les centrales de basse chute ou au fil de l'eau
C'est pour des hauteurs de chute inférieures à 30m. Ces centrales sont
établies sur les fleuves ou sur les rivières à fort débit.

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Note: Il existe une autre sorte de centrale hydraulique qui est la centrale à
réserve pompée.

Elle est située au pied de la chute entre le réservoir supérieur et le réservoir


inférieur. Dans sa phase productive, elle fonctionne comme une centrale hydro-
électrique classique en utilisant l'énergie de l'eau (énergie potentielle) qui
s'écoule du réservoir supérieur vers le réservoir inférieur.

Dans sa phase de pompage, pendant les heures de faibles demandes en


électricité, elle pompe vers le réservoir supérieur de l'eau qu'elle puise dans le
réservoir inférieur.

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Les différentes parties d’une Centrale hydro-électrique

Une centrale hydro-electrique comporte essentiellement:

- Le barrage de retenue et le déversoir


- La conduite d’amenée
- La conduite d’échappement
- L’usine proprement dite

1. Barrage: les barrages de retenue sont établis en travers du lit des rivières;
ils servent à concentrer les chutes près des usines et à former des
réservoirs d’emmagasinage.

2. Déversoirs (ou évacuateurs de crue): installés prés des barrages, ils sont
destinés à laisser passer l’eau lorsque son niveau dépasse une certaine
hauteur. Ils permettent d’évacuer sans dégâts les débits considérables
provoqués par des pluies de longues durées ou la fonte des neiges

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PRODUCTION

3. Conduite d’amenée: elle conduit l’eau du barrage jusqu’aux turbines. A l’extérieur


de l’usine, elle est constituée par un canal, un tunnel ou un tuyau. La partie
intérieure, appelée conduite forcée, est en béton, en acier ou en fonte. On dispose
à l’entrée à l’entrée de la conduite forcée, des vannes qui permettent de contrôler
l’admission de l’eau.

4. Conduite d’échappement: après être passée dans les turbines, l’eau retourne
dans la rivière par la conduite d’échappement. La conduite d’échappement
comporte une cheminée de succion et un canal de fuite qui peut être le lit même de
la rivière.

5. Salle de commande: les appareils de commandes et de contrôle sont groupés


ensemble dans une salle d’où le personnel peut surveiller la marche des groupes
générateurs.

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Les centrales thermiques

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Centrale thermique à vapeur


Les centrales thermiques produisent de l’électricité à partir de de la chaleur
qui se dégage de la combustion du charbon, du mazout ou du gaz naturel.
Les parties principales d’une centrale thermique sont:
1. Chaudière: construite en hauteur dans laquelle on brûle le combustible. La
chaleur est absorbée par l’eau circulant dans une série de tubes S1 qui
entourent les flammes. La circulation est forcée par la pompe P1.
2. Ballon ou Réservoir: contenant de l’eau et de la vapeur à haute pression. Il
constitue à la fois le point de départ de la vapeur vers les turbines et le
récepteur de l’eau d’alimentation de retour. La vapeur se dirige vers la turbine
HP en passant par un surchauffeur S2 qui provoque une forte augmentation
de température de la vapeur (200°C environ). Cela assure une vapeur
absolument sèche et donne un meilleur rendement thermique.

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Centrale thermique
3. Turbine haute pression: elle permet une première expansion de la vapeur
durant laquelle une partie de l’énergie thermique est convertie en énergie
mécanique.
La pression et la température à la sortie de de la turbine HP sont donc plus
basses qu’à l’entrée. Afin d’augmenter le rendement thermique et pour éviter
une condensation prématurée de la vapeur, on la fait passer par un
réchauffeur S3 composé d’une 3eme série de tubes.

4. Turbine moyenne pression: semblable à la turbine HP mais plus grosse pour


permettre à la vapeur de se détendre davantage.

5. Turbine basse pression: enlève le reste de l’énergie thermique disponible


dans la vapeur, permettant à cette dernière de se détendre dans un vide
presque complet à l’intérieur du condenseur.

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PRODUCTION
Centrale thermique
6. Condenseur: provoque la condensation de la vapeur grâce à la circulation
d’eau froide venant de l’extérieur circulant dans les tubes S4. Une pompe
d’extraction P2 enlève l’eau tiède condensée et la pousse à travers le
réchauffeur (7) vers la pompe P3 alimentant la chaudière.

7. Réchauffeur: dans cet échangeur de chaleur, une partie de la vapeur qui est
passée par la turbine HP réchauffe l’eau d’alimentation, après quoi, la vapeur
se condense aussi dans le condenseur.

8. Pompe d’alimentation P3: refoule l’eau d’alimentation contre la forte


pression régnant à l’intérieur du ballon (2) et complète ainisi le cycle
thermique.

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PRODUCTION

Centrale thermique
9. Brûleur: provoque la combustion du gaz, du charbon ou du mazout
pulvérisé projeté à l’intérieur de la chaudière.

10. Ventilateurs soufflant et aspirant: soufflant l’air requis par la combustion


et aspirant les gaz brulés.

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Centrale thermique à Gaz
Basées sur la combustion du gaz naturel ou fioul dans de l’air sous pression et sur la
détente des gaz chauds brulés dans une turbine couplée à un alternateur

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PRODUCTION
Centrale thermique à Cycle Combiné
Les centrales à cycle combiné (CCC) sont de grandes centrales thermiques utilisant le
gaz naturel comme combustible pour produire de l'électricité sur deux cycles
successifs. Le premier cycle est semblable à celui d'une TAC : le gaz brûlé en présence
d'air comprimé actionne la rotation de la turbine reliée à l'alternateur. Dans le second
cycle, la chaleur récupérée en sortie de la TAC alimente un circuit vapeur qui produit
également de l'électricité avec une turbine dédiée

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PRODUCTION
Schéma d’une Centrale thermique à Cycle Combiné

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PRODUCTION
Les centrales thermiques

Le principe des centrales thermiques à vapeur est des plus simples: on fait bouillir
de l'eau pour obtenir de la vapeur et l'on dirige cette vapeur sur une turbine qui
reporte sur un alternateur les poussées qu'elle reçoit. Dans une centrale thermique
classique, c'est une chaudière à mazout, à gaz ou à charbon qui sert à faire bouillir
l'eau. Cette sorte de centrales se trouve souvent près d'une rivière ou d'un lac parce
que d'énormes quantités d'eau sont requises afin de refroidir et de condenser la
vapeur surtout celle des turbines. Les centrales thermiques se ressemblent
beaucoup et la plupart fonctionnent à une température de 550 degrés C et à une
pression de 16,5 MPa (MégaPascal). Leur rendement global est de 40%.

Autres moyens de production d'électricité


Les autres moyens de production d'électricité sont les suivants: les turbo-
alternateurs, les turbines à gaz, les groupes électrogènes Diesel, les cellules
photoélectriques (l'énergie solaire), les éoliennes, les centrales marémotrices et les
génératrices magnétohydrodynamiques.

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PRODUCTION

Les centrales nucléaires utilisent également des cycles de conversion thermodynamique :


dans le réacteur nucléaire, l'énergie obtenue à la suite de la réaction de fission de
l'uranium et du plutonium est la source de chaleur utilisée.
Un circuit primaire permet de refroidir le réacteur et de transférer la chaleur dégagée à un
générateur de vapeur (chaudière) qui produit la vapeur d'eau alimentant la turbine à vapeur,
comme dans une centrale thermique conventionnelle
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Un tout nouveau type de centrale
L'énergie hydrolienne est une énergie qu'il ne faudrait pas
négliger :

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 Les courants marins représentent une énergie fabuleuse qui
contrairement aux vents sont constants et prévisibles. C'est
un avantage déterminant par rapport aux autres énergies
renouvelables.
 Il existe deux grands types de courants : les courants marins
situés plus ou moins au large des côtes et les courants de
marée.

 Pour capter cette énergie, il faut placer des hélices ou


des turbines dans l'axe de ces autoroutes de la mer, c'est
ce qu'on appelle les hydroliennes.

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Appel de puissance d’un réseau – Placement Production

La puissance demandée par l’ensemble des clients d’un réseau subit de grandes
fluctuations selon l’heure de la journée et selon les saisons.
Ainsi, on a en général une puissance de base qui est requise en tout temps, une puissance
intermédiaire pendant un temps et une puissance de pointe pendant une courte période.

Ces fluctuations de l’appel de puissance obligent les compagnies d’électricité à classer les
moyens de production généralement en trois catégories. On distingue :

1- Les centrales conventionnelles de production de pointe nécessitant des turbines à


gaz : Ces centrales sont essentiellement caractérisées par un temps de démarrage rapide
de l’ordre de quelques minutes,

2- Les centrales conventionnelles de production de base utilisant des turbines à vapeur


et des turbines à cycle combiné. Ces centrales sont essentiellement caractérisées par un
temps de démarrage très lent et un coût de démarrage élevé,

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PRODUCTION
Appel de puissance d’un réseau

3- Les centrales non conventionnelles de production : Centrales photovoltaïques,


solaires thermiques, éoliennes, hydrauliques… qui dépendent en particulier des
conditions climatologiques aléatoires.

Le placement des moyens de production est fondé principalement sur la production


dite de base fournie par les centrales conventionnelles et les centrales à cycle
combiné. Ces moyens sont commandés en fonction de la courbe de charge
prévisionnelle par une modulation de leur production de base.

Au moment de la pointe de charge et selon le besoin, la production de pointe est


fournie par les turbines à combustion. L’ensemble production de base et de pointe
constitue la production totale disponible à tout instant.

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PRODUCTION

Les centrales de pointe doivent être mises en marche dans un délai très court ;
elles utilisent donc des moteurs diesel, des turbines à gaz, des moteurs à air
comprimé ou des turbines hydrauliques à réserve pompée.

Remarquons que la période d’amorçage est 4 à 8 heures pour les centrales


thermiques et de quelques jours pour les centrales nucléaires. Il n’est donc pas
économique d’utiliser ces centrales pour fournir la puissance de pointe.

Avec les considérations énergétiques, on voit que les centrale de base


fournissent la plus grande partie (et de loin) de l’énergie annuelle. L’énergie
provenant des centrales de pointe coûte donc beaucoup plus cher que celle des
centrales de base, c’est pourquoi les compagnies d’électricité encouragent les
usagers à limiter leur charge de pointe.

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PRODUCTION
Commande de la puissance et de la fréquence

Cas d’une puissance isolée


Du fait qu’on ne peut pas emmagasiner l’énergie électrique, la puissance
consommée par un réseau doit être fournie instantanément par les alternateurs.
Pour mieux comprendre, intéressons nous aux éléments essentiels de la
commande de puissance.

R = charge
PT = puissance développée par la turbine
Pc = puissance débitée par l’alternateur

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PRODUCTION
Commande de la puissance et de la fréquence

bruleur

Barrage Chaudière

vanne soupape

PT T1 turbine hydraulique PT T2 turbine à vapeur

G1 alternateur G2 alternateur

PC PC
ligne ligne

R1 charge R2 charge

Réseaux indépendants

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PRODUCTION
Commande de la puissance et de la fréquence
PT est fonction de l’ouverture de la vanne
Plus l’ouverture est grande plus PT est grande; elle est transmise au rotor de l’alternateur.

PC débitée par l’alternateur dépend exclusivement de l’appel de puissance de la charge

Si PC = PT alors l’alternateur est en équilibre et sa vitesse demeure constante; on dit que le réseau est
stable

Si PC > PT , la vitesse du GE (turbine + alternateur) commence à diminuer


Si PC < PT , la vitesse du GE (turbine + alternateur) commence à augmenter
Si l’écart entre les 2 puissances est grand, le GE risque de s’emballer
Le’ changement de la vitesse du GE est donc un excellent indicateur de l’équilibre entre PC et PT donc
de la stabilité du réseau.
On utilise un régulateur de vitesse pour piloter la vanne (si V diminue, on ouvre la vanne et si V
augmente, on réduit l’ouverture de la vanne)

Toute variation de vitesse provoque la même variation de la fréquence du réseau


Donc la variation de fréquence , tout comme celle de vitesse est un excellent indicateur de stabilité d’un
réseau. Le réseau est stable lorsque sa fréquence demeure constante

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PRODUCTION
Commande de la puissance et de la fréquence

Les régulateurs de vitesse des centrales thermiques et nucléaires fonctionnent


de la même manière sauf que l’ouverture et la fermeture des soupapes à
vapeur doivent être accompagnées par une variation correspondante du taux
de combustion. Ainsi dans une chaudière, on doit réduire le feu lorsqu’on
ferme les vannes, autrement on risque de faire éclater les chaudières.

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PRODUCTION
Commande de la puissance et de la fréquence

T1 T2 T3

G1 G2 G3
d7 d8

d1 d2 d3
disjoncteurs
Lignes d'interconnexion

d4 d5 d6
d8 d10

R1 R2 R3

Réseaux interconnectés

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PRODUCTION
Commande de la puissance et de la fréquence
Cas de plusieurs centrales reliées
Dans le cas précédent, les fréquences peuvent être différentes et une perturbation sur
un réseau n’affecte pas les autres.
Pour répondre aux exigences de stabilité du réseau, de continuité de service et
d’économie, les réseaux sont reliés par des lignes d’interconnexion.

- Stabilité: si la charge augmente subitement sur le réseau R1, un transfert d’énergie se


produit immédiatement sur les lignes d’interconnexion de sorte que la charge accrue est
supportée par les trois centrales au lieu d’une seule; on dit que le réseau est stable.

- Continuité de services: si une centrale tombe en panne ou si l’on doit la débrancher


pour y faire de l’entretien, sa clientèle peut être alimentée temporairement par les deux
autres centrales.

- Economie: lorsque les réseaux sont reliés, on peut répartir le charge entre les 3
centrales afin que le coût de fonctionnement global soit minimal.
Par exemple, durant la nuit, au lieu de faire fonctionner toutes les centrales à 30% de
leur capacité, on peut arrêter une centrale complètement et permettre aux autres de
porter toute la charge. De cette manière, on réduit à zéro le coût de fonctionnement d’une
des centrales et on augmente le rendement des deux autres, car elles débitent alors une
puissance voisine de leur puissance nominale.

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PRODUCTION
Les auxiliaires de centrales
Dans toute centrale, une puissance électrique importante est nécessaire pour
alimenter les auxiliaires, des moteurs qui actionnent pompes, ventilateurs, etc.
Par exemple, dans les centrales thermiques à flamme et dans les centrales
nucléaire, la puissance totale des auxiliaires peut atteindre jusqu’à 5% de la
puissance du groupe de production.
L’énergie est distribuée aux auxiliaires à partir de tableaux de distribution 5,5 à 6,6
KV pour les moteurs MT et de tableaux 380V pour les auxiliaires BT.

Le contrôle-commande des centrales


Des unités de protection et contrôle-commande permettent l’exploitation de la
centrale à partir de la salle de commande.

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