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Correction du DM n°1

2n
P 1 2n
P 1 1
Exercice 1 1. On a H2n − Hn = Ê donc H2n − Hn Ê . La suite (Hn )n∈N⋆ est croissante. Si elle
k=n+1 k k=n+1 2n 2
converge vers un réel l , la suite extraite (H2n )n∈N⋆ converge aussi vers l et H2n − Hn → 0. Or, on a montré que
1
H2n − Hn Ê . On a donc une contradiction et la suite (Hn )n∈N⋆ diverge vers +∞.
2
2. La fonction inverse étant décroissante, on a, pour tout k > 0,
Zk+1
1 dx 1
É É ,
k +1 k x k
d’où, pour k > 1
Zk+1 Zk
dx 1 dx
É É .
k x k k−1 x
On somme ces inégalités entre 2 et n :
n Zk+1 d x
X Xn 1 Xn Zk d x
É É ,
k=2 k x k=2 k k=2 k−1 x

c’est-à-dire, en utilisant la relation de Chasles :


Zn+1
dx X n 1 Zn
dx
É É ,
2 x k=2 k 1 x
soit encore :
Xn 1
ln(n + 1) − ln(2) É É ln(n).
k=2 k
En ajoutant 1 de chaque côté, on a :

ln(n + 1) + 1 − ln(2) É Hn É ln(n) + 1,

d’où, pour n > 1 :


ln(n + 1) + 1 − ln(2) Hn ln(n) + 1
É É .
ln(n) ln(n) ln(n)
µ ¶
1
On écrit ln(n + 1) = ln(n) + ln 1 + pour se convaincre que le membre de gauche tend vers 1. Par le théorème
n
Hn
d’encadrement, on en déduit que → 1 donc Hn ∼ ln(n).
ln(n)
n+1 n+1
µ ¶
1 1 R dt R 1 1
3. (a) On a u n+1 − u n = − ln(n + 1) + ln(n) = − = − d t . L’intégrande est une fonc-
n +1 n +1 n t n n +1 t
tion négative donc l’intégrale est négative, on en déduit que (u n )n∈N⋆ est décroissante. D’après la question
précédente, on sait que :
ln(n + 1) + 1 − ln(2) É Hn É 1 + ln(n),
donc µ ¶
1
ln 1 + + 1 − ln(2) É u n É 1,
n
ce qui montre que (u n )n∈N⋆ est minorée par 0. La suite est donc décroissante et minorée donc convergente.
(b) On a déjà montré que (u n )n∈N⋆ est décroissante.
On a :
n+2 n+2
Zµ ¶
1 1 dt 1 1
Z
v n+1 − v n = − ln(n + 2) + ln(n + 1) = − = − dt.
n +1 n +1 t n +1 t
n+1 n+1
On a l’intégrale d’une fonction positive, elle est donc positive. On en déduit que (v n )n∈N⋆ est croissante.
De plus, u n −v n = ln(n)−ln(n+1) → 0 donc les deux suites sont adjacentes. On en déduit qu’elles convergent
vers la même limite. Cela montre, en particulier, que la suite (u n )n∈Ns t ar est convergente.

1
µ ¶
1 1
(c) On a u n+1 − u n = − ln 1 + . On fait un développement limité des deux termes :
n +1 n
 
µ µ ¶¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
1 1  1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
= 1− +o = − 2 + o 2 et ln 1 + = 1+ − 2 +o 2 .
n 1 n n n n n n n n 2n n

1+
n
On a donc µ ¶
3 1
u n+1 − u n = − + o .
2n 2 n2
On en déduit que la série de terme général u n+1 − u n est convergente car son terme général est équivalent
au terme général d’une série convergente (Riemann) et de signe constant.
P
La série télescopique u n+1 − u n étant de même nature que la suite (u n )n∈N⋆ , on en déduit que la suite
converge.
1 3
4. On a H2 = 1 + = donc p 2 = 1 = q 2 et le résultat est vrai au rang 2. Supposons que le résultat est vrai aux rangs
2 2
k É n et montrons qu’il l’est encore au rang n + 1. • Si n est pair :

1 2p n + 1 1 (2p n + 1)(n + 1) + 2q n 2p n (n + 1) + 2q n + n + 1
Hn+1 = Hn + = + = = .
n +1 2q n n +1 2q n (n + 1) 2q n (n + 1)
On pose q n+1 = q n (n + 1) et p n+1 = p n (n + 1) + q n + n2 . On a bien le résultat au rang n + 1.

• Si n est impair :
On pose n = 2m − 1, on a alors
2m
X 1 X m 1 Xm 1 1 Xm 1
Hn+1 = H2m = = + = Hm + .
k=1 k j =1 2 j j =1 2 j − 1 2 j =1 2 j −1

A
En réduisant la somme au même dénominateur, celui-ci est impair donc la somme s’écrit sous la forme .
2B + 1
2p m + 1
Par hypothèse de récurrence, on a, de plus, Hm = d’où :
2q m
2p m + 1 A (2p m + 1)(2B + 1) + 2Aq m 2(p m (2B + 1) + B + Aq m ) + 1
Hn+1 = + = = .
2q m 2B + 1 2q m (2B + 1) 2q m (2B + 1)
En posant q n+1 = q m (2B + 1) et p n+1 = p m (2B + 1) + B + Aq m on a bien le résultat.

On a montré que l’hypothèse de récurrence est vraie au rang n + 1. Par le principe de récurrence forte, le résultat
est vrai pour tout entier n Ê 2.

Pour tout entier n Ê 2, Hn est le quotient d’un nombre impair par un nombre pair, ce n’est donc pas un entier.
1 1 1
Exercice 2 1. On cherche un équivalent du terme général : → 0 donc 1 − cos ∼ . On a
n ln(n) n ln n 2n ln2 (n)
2
1
1 − cos
n ln(n) 1
∼ . Là on est très embêté vu qu’en multipliant par n 2 (ou même pas n α avec α > 1),
1 2n ln2
(n)
sin
n
1
ça ne tend jamais vers 0. Les séries de cette forme ( ) sont appelées séries de Bertrand et on montre
n α lnβ (n)
qu’elles convergent si α > 1 (facile) ou si α = 1 et β > 1 (moins facile). Malheureusement, elles ne sont pas au
programme donc un tel exo ne peut vous être posé.
n4 n2
2. On a 2n + n ∼ 2n et, par le théorème de croissance comparées, n
→ 0 donc n 2 n → 0 ce qui montre, par
2 2 +n
n2
comparaison à une série de Riemann, que la série de terme général n est convergente.
µ µ ¶¶ 2 +µ n ¶ µ ¶
³ n ´n ³ ³ n ´´ 1 1 1 1
3. On a = exp n ln = exp −n ln 1 − . On sait que ln 1 − ∼ − donc −n ln 1 − ∼ 1. Le
n +1 n +1 n n n n
terme général de la série tend donc vers e, la série diverge grossièrement.

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