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UNIVERTE DU SINE SALOUM EL-HADJ IBRAHIMA NIASS DE KAOLAC

UFR SCIENCES FONDAMENTALES ET DE L’INGENIEUR

DEPARTEMENT HYDRAULIQUE, GENIE RURAL, MACHINISME ET ENERGIES


RENOUVELABLES

LICENCE AMENAGEMENT HYDRO-AGRICOLE, SYSTEMES


D’IRRIGATION,HYDRAULQUE ET ASSAINISSEMENT

RAPPORT DE STAGE

THEME : COMMENT LE GOUTTE A GOUTTE SERT A OPTIMISER


L’ASSOCIATION DES CULTURES ?
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION

II. CONTEXTE DE LA MISE EN PLACE DU BARRAGE DE DIAMA


III. OBJECTIFS
IV. FICHE TECHNIQUE

V. SOGED

VI. IMPACTS DU BARRAGE DE DIAMA

VII. CONCLUSION
I. INTRODUCTION
Le fleuve Sénégal prend sa source en Guinée avec les rivières Bafing et Bakaye, dont
la confluence se trouve à Bafoulabé au Mali. Après avoir traversé la partie
occidentale du Mali, il rejoint la Falémé, son affluent majeur, et forme sur le reste de
son parcours la frontière entre les territoires du Sénégal et de la Mauritanie, puis
débouche sur l’Océan Atlantique à Saint Louis. L’importance de ce cours d’eau dans
une région marquée par des épisodes de sécheresse, a très tôt renforcé la nécessité
pour les quatre Etats du bassin de coopérer pour la mise en valeur du fleuve, et a
permis de créer un système international unique aujourd’hui encore en matière de
gouvernance fluviale. On retrouve beaucoup d’ouvrages le long du fleuve ayant
différents objectifs, notamment le barrage de Diama sur lequel portera notre étude.
II. CONTEXTE DE LA MISE EN PLACE DU BARRAGE DE DIAMA
Le barrage de Diama est un ouvrage anti-sel situé sur le fleuve Sénégal à 26 Km en
amont de la ville de Saint Louis, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie,
construit dans les années 80.
Pour atteindre leurs objectifs de développement durable les Etats de l’OMVS ont fait
l’option d’une stratégie de développement intégrée du bassin du fleuve Sénégal axé
principalement sur l’exploitation rationnelle des ressources en eau et de
l’environnement du fleuve Sénégal.
Le Sénégal et la Mauritanie ont longtemps été confrontés à des problèmes
d’inondation pendant la saison des pluies, ainsi qu’a des pénuries d’eau pendant la
saison sèche mais aussi l’intrusion de la langue salée au niveau du fleuve.
C’est dans ce contexte que le barrage de Diama a été conçu pour résoudre ses
problèmes.

III. OBJECTIFS
Conçu et réalisé pour lever ces contraintes, le barrage de Diama a pour
objectifs :
• d'empêcher, en période d'étiage, la remontée des eaux salées dans le delta et la basse
vallée du fleuve Sénégal ; • de permettre l'irrigation de 120.000 ha de terre dans sa
zone d'influence, en combinaison avec le Barrage de Manantali ;
• de permettre la satisfaction des besoins en eau des centres urbains et ruraux ;
• d'améliorer les conditions de remplissage des lacs et des dépressions liés au fleuve
Sénégal, notamment le lac de Guiers, le lac de R'kiz, la dépression de l'Aftout-
EsSahel, le Parc du Djoudj, le Parc du Diaouling, les défluents en rive droite et en
rive gauche ainsi que de réduire les hauteurs de pompage dans la zone d'influence de
la retenue.
IV. FICHE TECHNIQUE DU BARRAGE DE DIAMA

IV.1 DESCRIPTION DU BARRAGE DE DIAMA


L'aménagement dénommé "BARRAGE DE DIAMA" comprend :
 le barrage proprement dit ;
 les endiguements du fleuve Sénégal de Diama à Rosso ;
IV.1.1 LE BARRAGE proprement dit est constitué de :
Un évacuateur des crues (capacité d'évacuation de 6 500 m3/s avec une vanne
bloquée en position de fermeture totale) de 170 m de longueur et de 35 m de largeur
et équipé de :
 7 vannes-segment de 20 m x 11,5 m ;
 2 vannes de restitution de 1,00 m x 1,50 m ;
 1 pont routier à deux voies reliant les 2 rives du fleuve Sénégal ;

 1 portique de manœuvre du batardeau amont.


 1 batardeau amont de 6 éléments,
 1 batardeau aval de 6 éléments
Une écluse de navigation de 13 m x 175 m équipée de :
 2 portes busquées (amont et aval) ;
 1 pont basculant de 13 m de portée ;
 4 vannes d'aqueduc de 1,00 m x 2,00 m ;
 1 garage aval équipé de 10 passerelles d'accostage ;
 1 portique de manœuvre du batardeau aval de l'évacuateur et des batardeaux
de l'écluse
 1 batardeau amont de 4 éléments ;
 1 batardeau aval de 4 éléments ;
 8 petits batardeaux des aqueducs ;
 2 portillons de manœuvre des batardeaux des aqueducs. OMVS / Société de
Gestion et d'Exploitation de Diama (SOGED) Fiche Technique du Barrage de
Diama.
 une digue de bouchure du lit mineur du fleuve Sénégal de 440 m de longueur
;
 deux digues de fermeture du majeur du fleuve Sénégal prolongeant les
ouvrages jusqu'au Tound Birette en rive droite et au Tound N'Guinor en rive
Gauche.
IV.1.2. Les ENDIGUEMENTS du fleuve Sénégal de Diama à composent : Rosso
se
• En rive droite :
 d'un endiguement de 77 km de longueur dans lequel sont incorporés 9
ouvrages de réalimentation gravitaire de marigots et d'épandage des crues
(ouvrages de Gouère, Ibrahima, Dalagona, Dioup, Aftout-Es
Sahel, Cheyal, Lemer, Bell I et Bell II) ;
• En rive gauche :
 d'un endiguement de 79 km de longueur dans lequel sont incorporés 10
ouvrages de réalimentation gravitaire de marigots (ouvrages de N'Thiagar,
Ronq, Diawar, Caïmans, Debi, Djoudj, Gorom, Tieng, Maraye et Dieg) et 8
ouvrages dits de franchissement hydraulique ;
 d'un ouvrage de drainage du Natch

V. SOGED
La société de gestion et exploitation du barrage de DIAMA est une entité chargée de
la gestion et de l’exploitation du barra de Diama située sur le fleuve Sénégal.
Elle veille à ce que le barrage de Diama fonctionne de manière efficace et sûre, en
maximisant les avantages socio-économique tout en minimisant les impacts
environnementaux. Elle peut également être responsable de la collecte des
redevances pour l’utilisation de l’eau et de la coordination des activités de
développement au tour du barrage.
La SOGED a plusieurs objectifs spécifiques :
 Contrôle les inondations : la SOGED a pour objectif de gérer le barrage
de manière a minimiser les inondation et a protéger les population et les
terres agricoles contre les débordements du fleuve.
 Régulation du débit du fleuve : le barrage de Diama joue un rôle
essentiel dans la régulation du débit du fleuve Sénégal. Il permet de
stocker l’eau pendant les périodes de crue et de la libérer
progressivement pendant les périodes de sècheresse assurant ainsi un
approvisionnement regluer en eau pour l’irrigation, l’approvionnement
en eau potable et d’autre utilisation.
 Gestion des ressources en eau : la SOGES est chargée de gérer les
ressources en eau du barrage de DIAMA et de manière durable. Cela
inclus la planification et la coordination des utilisations de l’eau, en
veillant à ce que les besoins des différents secteurs tels que l’agriculture
l’industrie et l’environnement soit pris en compte de manière équilibrer.
 Maintenance et réhabilitation : la SOGES est responsable de
maintenance régulière du barrage de DIAMA et ses installations
connexes. Cela comprend l’entretien des structures du barrage, des
équipements électromécaniques, des canaux de dérivation, des écluses
et des systèmes de contrôles.

La SOGED est une Société publique interétatique avec un Capital de


600 millions de F CFA, répartis à parts égales entre les Etats membres
de l'OMVS (le Mali, la Mauritanie et la Sénégal). Les organes de la
SOGED sont :
• le Conseil des Ministres de l'OMVS, agissant en qualité d'Assemblée
Générale de la Société,
• le Conseil d’Administration : 09 Administrateurs (03
Administrateurs par Etats membres de l'OMVS) ;
• la Direction Générale. La durée des mandats du Directeur Général et
des Administrateurs est quatre ans. OMVS / Société de Gestion et
d'Exploitation de Diama (SOGED) Fiche Technique du Barrage de
Diama.
Le siège de la SOGED est établi NOUAKCHOTT, en République
Islamique de Mauritanie. La Direction Générale de la SOGED
comprend :
 Une Direction Technique,
 Une Direction des Relations avec les Usagers.
 Une Direction Administrative et Financière, L'effectif de la
Direction Générale est de 58 agents dont 15 cadres et 43 agents
d'appui technique et administratif. Les ressources de la SOGED sont :
 les redevances de prélèvements d'eau,
 Les avances des Etats membres ;
 Les appuis des bailleurs de fonds ;
 Les ressources diverses.

IV. Les IMPACTS DU BARRAGE DE DIAMA


1. LES IMPACTS POSITIFS
En assurant la disponibilité permanente en eau douce sur le cours du fleuve
Sénégal, la mise en service des barrages de Manantali et de Diama a constitué un
facteur stimulant pour le développement socio-économique de la vallée du fleuve
Sénégal.
• développement à grande échelle de l’agriculture irriguée qui est passé d’une
superficie de 16.000 ha en 1996 à environ 110.000 ha en 2002,
• sécurisation de l’approvisionnement en eaux potables de grands centres urbains :
Dakar, Saint-Louis, Kayes, Rosso, Richard Toll et Nouakchott ;
• sécurisation de la satisfaction des besoins domestiques et pastorales des
populations rurales ;
• régénération du couvert végétal et la revivification des zones humides
d’importance mondiale (Parc du Djoujd, Parc du Diawling) ;
• arrêt au barrage de Diama de la remontée de sel
2. LES IMPACTS NEGATIFS
Les barrages ont cependant été à l’origine de profondes mutations au niveau du
milieu naturel, fortement influencé par les nouvelles conditions hydraulique et
l’arrêt de l’intrusion saline. Ils ont accéléré le développement d’une végétation
semi-aquatique nuisible sur les bords du fleuve et dans le lit des systèmes
hydrauliques associés. (Présence de plantes aquatiques nuisibles, notamment le
Typha et le Phragmites dans la zone du delta).
La pèche pluviale ainsi que les activités pastorales sont également perturbées par le
barrage ainsi que son modèle de gestion. En autre le taux de prévenance des
maladies d’origine hydrique (bilharziose, paludisme) ces amplifier depuis la mise
en service du barrage.
Les impacts politico-ethniques et la question foncière se pose aujourd’hui avec
acuité dans tout le bassin et principalement sur la rive droite Mauritanienne.
Le conflit frontalier Sénégalo-Mauritanienne de 1989 est étroitement liée au
aménagements hydroagricole qui sont devenues un enjeu national pour les maures
beïdanes. Ces derniers sont spoliés de leurs droits fonciers les negro Mauritaniens
et les halpulaar sénégalais qui exploitaient les deux rives de la basse vallée et du
delta.

VI. CONCLUSION
Le fleuve Sénégal, ressource partagée entre quatre Etats riverains constitue un bon
laboratoire pour une gestion intégrée d’un bassin versant dans un contexte de
sécheresse aigue dans les années 1960-1970. Les grands aménagements qui ont été
construits en aval et en amont du fleuve ont été réalisés dans une période ou d’une
part les grands barrages notamment le barrage de Diama qui est gère et exploiter
par la SOGED étaient synonymes de développement dans le tiers monde
Et d’autre part que la question environnementale n’était pas une préoccupation
majeure pour les Etats Africains, les bailleurs de fonds et la société civile.

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