Intrigues

upplémentaires
Cédric Bouchard (Order #42524824)
S www.les12singes.com
 Crédits
Pax Elfica est une campagne de jeu de rôle de Claude Guéant.

Direction éditoriale
Jérôme Verschueren

Chef de projet
Jérôme Barthas

Direction artistique
Sébastien Lhotel

Textes
Claude Guéant, Jérôme Barthas et Jérôme Verschueren

Illustrations couleur
Bruno Tatti

Cartographie pour couverture

Maxime Plasse

Portraits N&B
Christophe Swal

Relecture
Samuel Minne

Ce contenu est soumis à la licence OGL telle que présentée p. 397 du livre Pax Elfica (référence PAXL01
ou PAXL01PDF) ou Pax Elfica collector (référence PAXL02).
Pax Elfica est une production de l’Éditeur Les XII Singes, domicilié au 5 bis avenue des Clairs-Chênes,
95370 Montigny-lès-Cormeilles France.
Impression en Lituanie par Standartų Spaustuvė, Dariaus ir Girėno g. 39, Vilnius 02189.
Première impression : juillet 2020. Dépôt légal : juillet 2020.
ISBN : 978-2-37441-202-3
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Présentation

P résentation

B
ienvenue dans le livret Intrigues supplémentaires de Pax Elfica, réservé au MJ.
Vous y trouverez un scénario d’initiation Meurtre à l’auberge, qui permettra à vos joueurs de se familiariser avec
Brenhaven et l’auberge de l’Épée.
Des intrigues liées aux personnages prêts à jouer – adaptables à d’autres personnages – vous donneront la possibilité
de densifier le tissu narratif de la campagne.
Enfin, un scénario de type flash-back permettra à vos joueurs de vivre la libération par les elfes d’une Brenhaven aux
mains du Nécromant…

Table des matières

Scénario d’initiation Meurtre à l’auberge................................................................................................................................................... 3
Intrigues liées aux personnages prêts à jouer..................................................................................................................................... 16
Bvorn.........................................................................................................................................................................................................................16
Camille.....................................................................................................................................................................................................18
Johanna................................................................................................................................................................................................. 20
Morrigan.................................................................................................................................................................................................21
Rosa.......................................................................................................................................................................................................... 22
Rikke........................................................................................................................................................................................................ 25
Sigmund................................................................................................................................................................................................. 27
Tanorivel................................................................................................................................................................................................ 28
Ulrich........................................................................................................................................................................................................................ 30

Scénario La prise de Brenhaven.................................................................................................................................................................... 32

Personnages prêts à jouer............................................................................................................................................................................. 44

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 Scénario d’initiation
Meurtre à
l’auberge
Par Jérôme Verschueren

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Meurtre à l’auberge
C
e scénario d’initiation – pour personnages niveau 1
débutants – est idéal pour découvrir l’univers de Pax
Elfica ainsi que l’auberge de l’Épée, son personnel
et son fonctionnement. Il est conseillé de le faire jouer en
tout premier, puis d’enchaîner sur le scénario du Guide du
meneur, mais il peut aussi être joué plus tard, auquel cas,
n’hésitez pas à muscler un peu plus les PNJ.
Les joueurs sont censés avoir le Guide du joueur à dispo-
sition et vous devez être bien familier de l’auberge pour
aborder ce scénario. Les joueurs doivent bien comprendre
que leurs personnages doivent beaucoup à Klaus et qu’ils
sont censés s’inquiéter du sort de leur auberge.
L’histoire
Le règne du Nécromant dans la région a vu l’installation
de lieutenants possédant nombre d’objets magiques, la
plupart maléfiques. La destruction de l’armée de morts-vi-
vants par les forces elfiques et l’exécution des lieutenants
a eu beau mettre fin à cette occupation, il reste des caches
et repaires secrets, qui parfois recèlent quelques trésors.
Les Crocs d’obsidienne sont un groupe d’aventuriers qui
explorent ces endroits pour récupérer toute relique des
forces du Nécromant. Les Crocs viennent de s’installer à
Brenhaven, suite à la découverte par leur chef d’un ouvrage
recensant quelques sites intéressants – le journal intime de
l’apprenti d’un des sorciers du Nécromant. Étant spécialisés
en combat, ils ont recruté un bon roublard – recommandé
par une connaissance commune – et l’ont fait venir de la
capitale d’Arlande.
Les Crocs d’obsidienne
Ce groupe d’aventuriers est composé de quatre dangereux
psychopathes.
Melnyor est un halfelin de presque soixante ans. Sans
scrupule, brutal et avide de richesses, il est le chef des
Crocs. Profil spadassin, Casting p. 4 p. 34.
Thylmène est une humaine d’une quarantaine d’an-
nées. Peu loquace, elle est d’un tempérament sanguin.
Profil malandrin, Casting p. 2 p. 33.
Diltyn est une haute elfe. Forte en gueule, elle adore voir
souffrir les faibles. Profil forestier, Casting p. 14 p. 41.
Surval est un jeune humain à la peau mate. Très calme
et avenant en temps normal, il se métamorphose durant
les combats pour succomber à la folie guerrière. Profil
forestier, Casting p. 14 p. 41.
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LE NOUVEAU CROC
Dotnek est un explorateur nain qui n’a pas son pareil
pour s’orienter dans les souterrains et repérer les entrées
secrètes. Il y a deux mois, il se rendit en Valseptente
pour travailler avec les Crocs d’obsidienne. Il intégra leur
équipe et les suivit sur différents sites. La rémunération
étant bonne et les expéditions passionnantes, Dotnek ne
portait pas attention à la nature des objets qu’il permet-
tait d’acquérir. Jusqu’à ce qu’une nuit, dans un tombeau,
il tombe sur une dague et touche sa poignée. Il entendit
alors une voix masculine inhumaine dans sa tête, essayant
de prendre le contrôle de son corps. Le nain lâcha l’objet
suffisamment rapidement pour ne pas tomber sous son
influence. Mais Melnyor la prit à pleine main, se plaçant
volontairement sous la domination de l’esprit enchâssé
dans l’arme. Dotnek comprit enfin pour quel sombre projet
il travaillait. Il se rendit bien compte que démissionner
n’était pas une option et qu’il lui faudrait fuir. Par la voix
de Melnyor, l’esprit maléfique annonça que pour qu’il soit
complet, il faudrait retrouver sa sœur, et il donna la loca-
lisation de cette seconde dague. Se sentant responsable,
Dotnek ne pouvait laisser une telle abomination recouvrer
tout son pouvoir et écumer la région. Il joua alors le jeu lors
de cette nouvelle expédition. Il trouva l’arme en premier, la
subtilisa en prenant soin de l’envelopper de tissu, afin de ne
pas la toucher à même la peau, et se carapata en douce. Les
Crocs mettront trois jours d’enquête en ville pour retrouver
sa trace et le confronter.
Dagues et esprit maléfique
Agamnor l’androgyne fut l’un des lieutenants les plus
puissants du Nécromant. Lorsqu’il comprit que son
maître était condamné à la défaite face aux elfes, il scinda
son esprit en deux pour le cacher à l’intérieur d’un couple
de dagues phylactères, chacune à un endroit différent. Il
espérait ainsi qu’au moins une des deux parties de son
esprit serait retrouvée par un individu assez faible pour
qu’il puisse le posséder et effectuer son retour dans des
conditions plus favorables.
L’une des deux dagues contient la partie masculine de
son esprit – la dague Frère – et l’autre la partie féminine
– la dague Sœur. Si jamais les deux armes phylactères
venaient à être brandies par un même porteur qu’elles
domineraient, l’esprit maléfique fusionnerait et serait
éveillé, jouissant à nouveau de sa pleine puissance.

À L’AUBERGE
Dotnek envisage un instant de dénoncer ses comparses
aux elfes, voire de leur remettre anonymement la dague
qu’il avait récupérée. Mais ces elfes de la Nariamórien ne
lui disent vraiment rien qui vaille et leur attitude de mépris
glacial lors d’un contrôle à son arrivée lui fait penser qu’ils
peuvent bien être pires que les Crocs d’obsidienne. Il préfère
donner l’objet maudit aux responsables de l’académie de
magie de la capitale, qu’il imagine bien intentionnés et
capables de le sécuriser. Alors Dotnek se débrouille seul
pour quitter la région sain et sauf, avec la dague.
Il prend une chambre à l’auberge de l’Épée – la 26, cf. Pax
Elfica p. 42 –, le temps de trouver une caravane en partance
à laquelle se joindre en tant que garde du corps, pour béné-
ficier de son laissez-passer. Cela lui permettrait aussi d’être
moins exposé en cas de fouille, afin de faire passer la dague
sans problème. Dotnek s’inscrit ainsi à l’auberge sous un
faux nom – Baldir – et passe trois jours à chercher une
caravane correspondant à ses critères. Durant ses quelques
jours à l’auberge, il ne peut s’empêcher de courtiser sa
voisine, Peolya, jusqu’à la convaincre de tromper son mari.
La veille du départ, en fin d’après-midi, il prend tranquille-
ment un bain – celui disposé le plus à l’est de la salle 31 –,
persuadé de pouvoir quitter Brenhaven sans dommage.
L’AMANT
Jonas est un humain d’une trentaine d’années, riche
négociant en vin, plutôt beau garçon et surtout pas encore
marié. Marinette – cf. Pax Elfica p. 39 – a jeté son dévolu
sur lui, espérant obtenir une demande en mariage et ainsi
le confort de vie si convoité. Jonas n’est pas farouche et
succombe aux avances de Marinette sans difficulté. Mais
malheureusement pour elle, il n’a aucune intention de se
faire passer la bague au doigt. Il profite d’elle jusqu’à ce qu’il
se lasse, ce qui ne manque pas d’arriver.
Ce jour-là, la veille du
départ prévu de Dotnek,
Marinette est de repos
et Lilibeth est au turbin
jusque tard. Marinette
a saisi l’occasion pour
inviter son amant et
essayer de le ferrer une
bonne fois pour toutes.
Jonas a commencé par
un bain, Marinette lui
permettant d’utiliser ce
service de l’auberge à
l’œil alors qu’en plus il
n’est même pas client de
l’auberge – si Gisila s’en Marinette
rendait compte, ça se
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | L’histoire
passerait très mal. C’est Lilibeth qui s’est chargée de préparer
tout ça. Naïve comme tout, cette dernière a gobé le boni-
ment de Marinette comme quoi un client n’a pas trouvé
Gisila pour s’inscrire, que Marinette l’a fait elle-même et que
c’est pour ça qu’elle n’est pas au courant. Jonas s’est ainsi
retrouvé à faire sa toilette au même moment que Dotnek.
Chacun de leur côté derrière un rideau, Dotnek et Jonas
réalisent qu’ils sont deux dans la pièce, mais ils ignorent
leurs identités respectives et s’en fichent royalement.
LE MEURTRE
Lorsque Dotnek se lève pour sortir de son bac, il voit par
la fenêtre deux des Crocs d’obsidienne passer dans la cour
de l’auberge, en direction de la salle principale. Ils ont
remonté sa trace ! Il s’exclame « Bon sang, les Crocs ! Ils
m’ont retrouvé ! Il ne faut pas qu’ils réunissent le frère et
la sœur… » – ce qu’entend Jonas – et file à sa chambre,
recouvert de sa seule serviette de bain. La priorité, c’est la
dague, les Crocs ne doivent pas la récupérer. Il la prend (elle
est emmaillotée dans un linge), ne trouve pas de cachette
digne de ce nom dans sa chambre, retourne dans le couloir
et avise enfin ce qu’il cherchait. Il file jusqu’à la fenêtre la
plus à l’est – en face de la chambre 29 – et glisse la dague
dans le chaume du pan de toit en dessous. Il a juste le
temps de fermer la fenêtre que Thylmène et Surval – elle
déguisée en homme, et lui le visage recouvert d’un maquil-
lage masquant l’aspect cuivré de sa peau – émergent des
escaliers. Il hésite à appeler au secours, mais Thylmène
lui met directement son poignard sous la gorge. Les trois
anciens collègues se replient dans la chambre du nain. Là,
Dotnek tente de s’en sortir en exprimant ses regrets pour
sa trahison, en leur proposant un dédommagement finan-
cier conséquent et en leur révélant le nom de celui qui lui a
acheté la dague – mensonge improvisé sur le moment – :
un demi-orque du nom de Freytak travaillant au port.
Les deux Crocs gobent le mensonge, empochent l’argent
du nain, mais n’acceptent pas les excuses. Le pauvre se
fait trancher la gorge sans pouvoir se défendre ni même
émettre un son. Les Crocs repartent, prêts à exploiter cette
nouvelle piste sur le port.
LA RUPTURE
Jonas sort du bain peu après Dotnek. En passant, il le voit
farfouiller à la fenêtre, toujours revêtu de sa seule serviette.
Lorsqu’il rejoint Marinette, il lui fait part de la curieuse
réplique du nain ayant pris son bain au même moment
que lui, ainsi que de son manège à la fenêtre. Il trouve cela
triste, le pauvre nain semblait s’être fichu dans un sacré
pétrin. Mais Marinette élude le sujet, plus intéressée par
son avenir que par les galères d’un quidam de l’auberge.
Après une petite demi-heure de bon temps, Jonas explique
à Marinette qu’il n’est pas prêt à s’engager, que ce n’est pas
de sa faute à elle, mais de la sienne, et qu’il est vraiment
5
 Intrigues supplémentaires - Meurtre à l’auberge
désolé parce qu’elle mérite ce qu’il y a de mieux, ce qu’il
lui souhaite. Marinette le laisse débiter son boniment sans
dire un mot. Humiliée – comme elle en a malheureuse-
ment l’habitude –, la colère éclôt dans ses tripes. Elle n’en
peut plus de se faire larguer par tous les beaux partis qu’elle
convoite et de se voir adresser toujours le même discours
bidon de rupture polie. Sur ce, Jonas repart chez lui, tout
guilleret et oublieux de l’incident du nain. Quand Lilibeth
rentre enfin après son service, tard le soir, elle remarque
la mine grave de sa colocataire, mais sait que poser des
questions ne ferait qu’aggraver l’affaire. Elle se doute que
sa collègue s’est encore fait humilier par un prétendant.
Marinette ne parvient pas à fermer l’œil de la nuit et au petit
matin, elle décide de se venger. Elle avait déjà failli passer à
l’acte par le passé, mais aujourd’hui elle saute le pas. C’est
donc très tôt qu’elle quitte l’auberge pour mettre son plan à
exécution. Jonas paiera pour tous les autres.
Chronologie
Il y a deux mois : Dotnek arrive dans la région pour
rejoindre les Crocs d’obsidienne.
Il y a six jours : les Crocs trouvent la dague Frère.
Il y a quatre jours : Dotnek trouve la dague Sœur et s’en-
fuit.
Il y a trois jours : Dotnek trouve refuge à l’auberge de
l’Épée sous le nom de Baldir.
La veille, vers 18 h 00 : Dotnek et Jonas prennent leur
bain.
La veille, vers 18 h 30 : Les Crocs arrivent à l’auberge.
Dotnek cache la dague, ce que voit Jonas. Les Crocs
interrogent Dotnek et l’exécutent.
Les PJ entrent en
scène
Le matin tôt, Lilibeth s’apprête à réveiller le chasseur de
trésor, comme il l’a demandé – pour ne pas rater sa cara-
vane. Elle toque à la chambre 26 sans obtenir de réponse.
La porte étant déverrouillée, elle l’ouvre pour jeter un œil et
découvre le corps sans vie de Dotnek, affalé sur le sol, une
flaque de sang séché en guise d’oreiller. Elle lâche les draps
qu’elle tenait et court alerter Klaus qui se rend sur place.
Atterré par ce funeste spectacle, il fait venir les PJ – leur
demandant de faire preuve de discrétion – et demande au
plus martial d’entre eux de surveiller les entrées et sorties
de l’auberge.
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
Appeler les autorités – le Prévôt, en l’occurrence – est obli-
gatoire. Les PJ peuvent attendre un peu s’ils le souhaitent,
mais il faudra déclarer le meurtre.
Klaus ne fait pour autant pas confiance au Guet pour une
telle enquête, à raison. Il demande donc aux PJ de s’en
charger de leur côté, en parallèle. On ne peut pas laisser
des assassins agir à l’auberge, peu importe la victime.
Outre la nature horrible d’un tel crime, Klaus insiste sur
le fait qu’il ne faut pas que ce drame ternisse la réputa-
tion de l’établissement. Cela signifie qu’il faut faire preuve
de discrétion au cours de l’enquête. Le mieux serait que
personne d’autre que le Guet ne soit mis au courant.
Klaus reste à disposition des PJ en cas de besoin, mais il a
beaucoup de travail administratif, c’est à eux de démêler
tout ça.
Les locataires
La chambre 25 est vacante.
La chambre 26 est celle de la victime.
Tarim et Peolya – chambre 27 – sont deux nains,
mari et femme. Ils sont en repérage pour ouvrir un
restaurant de spécialités naines. Tarim cuisine (cham-
pignons, épices terreuses, viandes fortes) et rêve d’aller
chercher les champignons étranges du bois de Liffraie.
Peolya s’occupe de toute l’intendance, mais n’est pas
convaincue par l’endroit. Les elfes ont beau ne pas
handicaper le commerce, elle ne les sent pas du tout.
Peolya a trompé son mari avec Dotnek il y a deux jours.
Abigaël – chambre 28 – est une humaine orpheline
tout juste adulte, solidement charpentée. En attente
de trouver un logement, elle est locataire à l’auberge
et travaille sur le port où on lui mène la vie dure. Elle
dormait dans le dortoir, mais après avoir eu vent de sa
situation difficile, Klaus lui loue une chambre indivi-
duelle au prix du collectif.
Meolne – chambre 29 – est un halfelin excentrique qui
écrit une thèse sur les différentes espèces d’elfes.

Enquêtes à l’auberge
Les PJ procèdent comme ils le souhaitent pour l’en-
quête. Plus leurs initiatives seront pertinentes, mieux ils
comprendront les tenants et aboutissants de l’affaire, et
plus ils auront de chance de sortir victorieux du guêpier
dans lequel ils se retrouvent fourrés.
Si les PJ laissent les événements se produire sans agir,
passez directement au paragraphe Assaut de l’auberge,
qu’ils vivront dans les pires conditions.
SCÈNE DE CRIME
Le cadavre git au sol, Il a la gorge tranchée. Le nain possède
une belle barbe rousse tressée, des cheveux longs noués et
seule une serviette masque sa nudité. Le malheureux s’est
inscrit au registre sous le nom de Baldir – les PJ n’ont pas
encore de raison de suspecter que c’est un faux nom.
La pièce ne montre aucun signe de lutte. Quelques affaires
personnelles se trouvent là : des vêtements principalement,
dont un sac d’explorateur de souterrains. Pas d’argent – les
Crocs ont tout pris.
APPELER LE GUET
INTERROGATOIRES
Lorsqu’il y a meurtre et qu’aucun elfe de la Nariamórien
n’est impliqué, c’est le Guet qui s’en occupe et plus parti-
culièrement le Prévôt Godefroi qui arrive, encadré par six
soldats enfaytés.
Godefroi parle peu et fait la tête. Il a d’autres chats à fouetter
et l’assassinat d’un quidam ne mérite pas son attention. Il
touche à peine au cadavre et s’enquiert juste de son iden-
tité. Lorsqu’il se rend compte que personne ne connaît
vraiment la victime, il se détend. Il déclare que c’est proba-
blement un voyageur de passage et qu’il n’y a aucun
moyen de contacter ses proches. C’est terrible, mais c’est
ainsi. Il charge deux des enfaytés d’emmitoufler le corps
en utilisant les draps du lit et de l’emmener chez les lanter-
niers pour incinération dans les Tors. Les PJ ne peuvent
pas dissuader Godefroi de cette décision, mais ils peuvent
le convaincre de faire preuve de discrétion – Charisme
(Persuasion) DD 12 Éloquence / 17 – surtout s’ils proposent
de mener l’enquête pour son propre compte – bonus de + 2
au test.
Note : c’est le moment de mettre en scène les enfaytés, avec
leur sourire béat et leurs allures de zombies.
LES ENVIRONS
Si les PJ en prennent l’initiative, une inspection du couloir
est une très bonne idée. Pour trouver la dague Sœur, il faut
dire explicitement que l’on regarde dans le chaume par la
fenêtre – sait-on jamais ! Si cela advient, ce n’est pas un
problème, référez-vous à l’encart Découverte de la dague
Sœur, plus loin.
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Enquêtes à l’auberge
Discrétion
La présence des PJ, de Klaus et éventuellement du Prévôt
dans une des chambres attire tout de suite l’attention des
autres locataires. Le déplacement du cadavre est lui aussi
extrêmement voyant. Si les PJ ne prennent pas de précau-
tion et ne trouvent pas les mots pour détourner l’attention
des plus curieux – Meolne notamment –, tout le monde
risque d’être au courant. Faites rôder les PNJ pour accen-
tuer la pression sur les PJ. Si l’histoire qu’ils inventent n’est
pas parfaite, remettez-la en question. Les PJ devraient se
sentir dans une position délicate. Si vous considérez qu’ils
échouent à détourner les soupçons des plus curieux, toute
l’auberge apprend rapidement la nouvelle de l’assassinat.
Le soir même, les habitués la transmettent, ce qui dissuade
temporairement de nombreuses personnes de fréquenter
l’établissement. Cela représente un manque à gagner de
50 po, que vous devez déduire des finances de l’auberge.
Abigaël manque à l’appel. En effet, elle est partie travailler
tôt au port ce matin, comme d’habitude. Guilherm, qui
lui a servi le petit-déjeuner, peut révéler qu’elle était
soucieuse et que lorsqu’il lui a souhaité une bonne journée
elle a maugréé un « C’est peu probable… ». Pour en savoir
plus, il faudra se rendre au port… Par ailleurs, elle discutait
souvent avec Baldir lors du dîner.
Meolne ne sait rien sur la victime, en revanche, il est très
intéressé par les origines de ses interlocuteurs : « N’avez-
vous pas une ascendance elfe au quatrième degré ?
Si, forcément ! La forme des pommettes le trahit sans
conteste… ». Par ailleurs, il profite d’avoir des responsables
sous la main pour émettre une protestation. Il souhaiterait
qu’il y ait des créneaux de bains privés, quitte à payer plus
cher, pour éviter de se retrouver avec d’autres personnes.
Même si des rideaux garantissent une certaine intimité,
ce n’est pas suffisant pour lui. Hier encore, il y avait deux
hommes aux bains en fin d’après-midi. Aujourd’hui,
c’est réservé aux femmes, alors il espère que le lende-
main il pourra être seul à prendre son bain… Il dit que la
préparatrice des bains, « Lili quelque chose » ne veut rien
entendre à sa supplique.
Tarim et Peolya ne savent rien non plus, en apparence…
Un test réussi de Sagesse (Perspicacité) DD 13 Psycho-
logie / 18 permet de se rendre compte que Peolya est très
troublée dès qu’on mentionne le – faux – nom de Baldir.
Pour la faire parler, il faut la prendre à part sans son mari
– en trouvant une bonne raison à cela – et réussir un
test de Charisme (Persuasion) DD 10 Éloquence / 15.
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 Intrigues supplémentaires - Meurtre à l’auberge
Elle dévoile alors avec
honte avoir trompé
son mari avec leur
voisin et peut révéler
que son vrai nom est
Dotnek.
Aux dortoirs, il n’y a
qu’un groupe de trois
paysans venus vendre
leur récolte et logeant
à l’auberge pour une
seule nuit. Ils ne savent
rien de cette affaire.
Lilibeth était de service
la veille au soir. Elle
explique avoir préparé Lilibeth
les deux bains prévus
à 18 h 00 – pour Baldir
et un autre homme dont elle ignore l’identité, cf. Le bain
manquant ci-après – puis être retournée gérer la prépara-
tion de la salle. Ce n’est qu’après le couvre-feu qu’elle a eu le
temps de débarrasser et nettoyer la salle des bains.
Les clients qui se trouvaient dans la grande salle le soir
même étaient très nombreux. Birgit était au bar, elle peut
confirmer que la soirée était bonne, qu’il y avait beaucoup
de monde et d’allées et venues. En revanche, si les PJ
parlent explicitement de la période du bain – vers 18 h 00,
donc –, ce n’est pas la même histoire. Birgit se souvient
qu’il y avait les trois « poivrots de la Vieille Garde »
– Conrad, Erwin et Albrecht – ainsi que deux gars qui les
ont rejoints, mais elle n’a pas trop fait attention à eux. Au
moment où elle s’est dit qu’elle allait leur demander de
commander quelque chose, ils n’étaient plus là.
Les habitués de la Vieille Garde peuvent être interrogés
en fin d’après-midi lorsque les trois compères se pointent
à l’auberge. Sinon, les PJ peuvent aller les voir directe-
ment : Conrad possède une échoppe de potier pas loin
de l’auberge, Erwin est toujours fourré à droite à gauche
et Albrecht est manutentionnaire sur le port. Auquel cas,
rendez-vous dans la section Enquêtes en ville.
LE BAIN MANQUANT
Il n’y a pas de planning de bain. Les locataires doivent faire
la demande à Gisila et il y a des horaires d’utilisation pour
les hommes et d’autres pour les femmes. Interrogée à ce
sujet, Gisila certifie qu’un seul bain a été commandé et que
c’est ce qu’elle a indiqué à Lilibeth. Si on lui apprend qu’il
y a eu deux personnes aux bains, elle pense que ce pour-
rait être un membre de l’auberge profitant d’un créneau de
libre, certains sont coutumiers du fait – Eudes notamment.
Un interrogatoire rapide de l’équipe de l’auberge montre
qu’aucun d’entre eux n’a utilisé les bains la veille sur ce
créneau. Si on s’informe plus avant auprès de Lilibeth, elle
explique que c’est Marinette qui lui a demandé de préparer
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
ce deuxième bain, prétextant qu’un locataire n’ayant pas
pu trouver Gisila le lui avait commandé directement. Cela
devrait mettre les PJ sur la piste de Marinette, cf. ci-après.
Une sépulture décente
Obtenir le vrai nom de Dotnek permet d’enquêter un peu
plus sur lui. Si les PJ prennent l’initiative de se renseigner
sur son compte en ville, pour savoir, par exemple, avec
quelle caravane il est arrivé, ils obtiennent des réponses
au bout de deux jours. Un marchand gnome du nom de
Geyjik vient les voir à l’auberge. C’est en sa compagnie que
Dotnek est arrivé en Valseptente. Il apprend le décès du
nain avec beaucoup de tristesse. Il se propose de rapporter
son corps – ou ses cendres – en Arlande, où il contactera
sa famille pour qu’ils puissent faire leur deuil. Les autorités
sont ravies de se débarrasser des restes de Dotnek et Geyjik
peut repartir pour accomplir sa mission.
Trois semaines plus tard, les PJ reçoivent un colis, sous la
forme d’un coffret contenant 300 po, somme offerte par la
famille de Dotnek en guise de remerciement.
ENQUÊTER SUR MARINETTE
Marinette n’est pas là. Lilibeth peut expliquer qu’elle
était visiblement déprimée ce matin et qu’elle est partie
tôt, sûrement pour se changer les idées. Des problèmes
de « courtisans », comme toujours... Elle était de repos
la veille et l’est encore aujourd’hui. N’oubliez pas que le
Guide du joueur permet d’obtenir plus d’informations sur
Marinette. À partir de là, deux actions sont pertinentes :
interroger son fils Otto et fouiller sa chambre qui est
commune avec Lilibeth – chambre 32 au troisième étage.
Otto est un préadolescent peu conciliant. Ça le saoule
que sa mère drague les notables du coin, surtout les
marchands. « Le dernier en date est ridicule, avec ses
longs cheveux blonds et ses pantalons bouffants, il
se prend pour qui ? » Lui, il fantasme sur le père qui l’a
abandonné, l’imaginant en héros qui viendrait bientôt le
chercher pour l’embarquer vers un destin épique.
Fouiller la pièce des chambrières met Lilibeth dans tous ses
états. Très prude, elle s’offusque que des hommes puissent
jeter un œil sur sa lingerie. Un test de Sagesse (Perception)
DD 10 Perception / 15 réussi permet de trouver une lettre
derrière un tiroir. Elle est non datée et adressée à Mari-
nette : « Mademoiselle, sachez que je n’ai pas l’habitude de
concocter une telle préparation. Vous avez clairement l’in-
tention de nuire à votre prochain et ma déontologie ne peut
le permettre… ». Elle est signée énigmatiquement « T ».

Les joueurs en possession du Guide du joueur devraient
pouvoir penser à l’apothicaire, qui se nomme justement
Tobias – cf. section suivante.
Gestion du temps
Le scénario dure deux jours. Il se termine par la nuit du
deuxième jour, lorsque les Crocs prennent l’auberge
d’assaut. À vous de gérer le temps des PJ comme vous le
sentez. Les deux journées doivent être bien remplies et si
les PJ ne peuvent pas tout faire, tant pis pour eux, ils seront
juste moins bien armés pour affronter le final.
Toutes les enquêtes à mener en ville se trouvent dans la
section suivante.
Les événements advenant à l’auberge lors de la première
nuit et de la deuxième journée sont localisés dans la
section Fin de la première journée et début de la deuxième.
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Enquêtes en ville
Enquêtes en ville
Lorsque les PJ quittent l’auberge, ils ne peuvent prendre
leurs armes, c’est illégal. À eux de voir s’ils souhaitent
cacher une dague, mais c’est prendre le risque de se faire
prendre en cas de contrôle inopiné.
LES POIVROTS DE LA VIEILLE GARDE
Ils ont tous les trois les mêmes choses à raconter, le plus
facile à aller voir étant Conrad. Il peut révéler qu’il y a bien
eu deux personnes avec eux en fin d’après-midi. Ils n’ont
pas dit leurs noms, mais ils ont donné de l’argent pour
payer la tournée suivante. Humains, la vingtaine, cheveux
noirs noués en arrière, cape et tunique de voyage brunes,
Conrad peine à mieux les décrire, lui et les autres avaient
déjà un petit coup dans le nez. Ils ont demandé après un
de leurs amis, un nain à la barbe rousse arrivé à l’auberge
quelques jours auparavant. Il se trouve que les trois de la
Vieille Garde ont justement vu ce nain commander son
bain à Gisila, lors de leur arrivée. Ne pensant pas à mal – les
deux gus leur avaient payé une tournée, quand même – ils
ont confirmé la présence de leur ami et les deux larrons
sont montés le retrouver. Après, ils ont dû redescendre, il
ne se souvient plus…
9
 Intrigues supplémentaires - Meurtre à l’auberge

Un test réussi de Sagesse Tenter d’identifier l’amant de Marinette demande d’aller

(Perspicacité) DD 12 se renseigner aux halles pour parler aux commerçants
Psychologie / 17 permet sur place. Si l’on possède la description physique de
de se rendre compte que l’homme que l’on cherche – longs cheveux blonds et
Conrad hésite à révéler pantalons bouffants –, il faut effectuer un test d’Intelli-
autre chose. Si on le lui gence (Investigation) DD 12 Éloquence / 17 – un succès
fait remarquer, il signale permet d’accéder à l’option 1 de la section suivante, un
qu’un des deux hommes échec permet d’accéder à l’option 2. Sans la description
était un peu étrange. Il ne physique, la difficulté est supérieure de 4 points – un
sait pas pourquoi, mais il succès donne l’option 2 et un échec l’option 3. Un échec
jurerait que c’était une permet ainsi de localiser Jonas, mais avec du retard.
femme déguisée. C’était
celui avec un grain de
beauté sur le menton, à
droite.
Conrad La vengeance de Marinette

Pour que la potion de Tobias fonctionne, Jonas devra

LOCALISER L’AMANT DE MARINETTE ingérer la mixture suffisamment régulièrement pendant
quelques mois. Cela demande de l’organisation, aussi
Les PJ peuvent avoir plusieurs pistes : l’apothicaire Tobias, Marinette projette de s’offrir l’assistance de Loanne, une
déjà, et le riche marchand ensuite, qui est plus facilement jeune cuisinière de la maison qu’elle connaissait à un
exploitable s’ils possèdent sa description physique (les moment où toutes les deux étaient de corvée de lavoir.
longs cheveux blonds et les pantalons bouffants). Il va donc lui falloir convaincre Loanne d’accepter cette
Chez Tobias, l’apothicaire tique à la mention du nom de mission hautement risquée, ce qui sera facile étant donné
Marinette. Il refuse de répondre à toute question à son sa naïveté et son admiration pour son aînée. Ne sachant
sujet, invoquant le devoir de confidentialité envers ses pas où loge Loanne, Marinette s’est planquée devant le
patients. Il faut réussir un test de Charisme (Intimidation) domicile de Jonas, attendant qu’elle finisse son service,
DD 12 Autorité / 17 – avec un bonus de + 2 si on lui montre pour pouvoir l’approcher.
la lettre – pour le faire parler. Il dévoile alors que Mari-
nette lui a commandé une potion terrible pour frapper
une personne haïe. Il sous-entend que Marinette voudrait
empoisonner son ancien amant. Mais c’est autre chose : STOPPER MARINETTE
une potion de perte de vigueur masculine, ce qui pour
Tobias est pire que le poison et surtout constitue effec- Jonas habite dans le quartier de la rivière, près des bains,
tivement un crime qui une belle bâtisse de caractère. Il y a trois employés de
justifierait que Mari- maison – dont Loanne – et deux gardes – Jonas vient de
nette soit clouée au toucher une grosse somme d’argent et ne souhaite prendre
pilori. Le poison n’est aucun risque avant d’avoir sécurisé son pécule.
pas permanent, mais Les événements dépendent de l’option débloquée par les
injecté suffisamment joueurs lors du paragraphe Localiser l’amant de Marinette.
souvent, ses effets Option 1 : Loanne n’a pas encore fini son service, Marinette
peuvent le devenir. Au attend à la terrasse d’une petite taverne – au Cerf grivois –
départ, Tobias avait à cinquante mètres de la maison de Jonas. Un test réussi
refusé d’accorder ce de Sagesse (Perception) DD 12 Perception / 17 permet de la
service, mais Marinette repérer. Elle est surprise de l’arrivée des PJ, n’imaginant pas
a tellement insisté, qu’ils puissent être au courant de son projet. La convaincre
menaçant de mettre de laisser tomber son plan en lui montrant à quel point il
fin à ses jours – elle est risqué et dangereux n’est pas difficile à ce stade-là. Cela
jouait la comédie, mais permet de rentrer à l’auberge avec elle et d’obtenir les infor-
Tobias ne s’en est pas mations dont elle dispose – cf. Les révélations de Marinette,
rendu compte –, qu’il ci-après. Si les PJ ne détectent pas Marinette, Loanne finit
a fini par céder, avec par sortir. Marinette l’approche discrètement, ce qui donne
grande honte. Tobias une seconde chance aux PJ étant encore dans le coin. Si
cela échoue à nouveau, passez à l’option 2.

10
Cédric Bouchard (Order #42524824)

Découverte de la dague Sœur
En journée, la dague est tout ce qu’il y a de plus banal. Elle
ne porte pas de traces de sang, donc soit ce n’est pas l’arme
du crime, soit elle a été soigneusement nettoyée.
La première nuit, si elle n’a pas encore été découverte,
l’esprit de la Sœur s’éveille. Capable de lancer des appels
psychiques à quelques mètres, elle se connecte à l’esprit
de Meolne qui se lève, intrigué. Il trouve l’objet emmi-
touflé dont il défait le linge. Lorsqu’il touche la lame, il
tombe sous l’influence de la Sœur – l’esprit maléfique est
encore un peu faible et préférerait un esprit plus facile à
dominer. Il pilote Meolne jusqu’à la chambre de Lilibeth
à la porte de laquelle il toque. Lorsqu’elle ouvre, intriguée
et à moitié endormie, le halfelin lui place la dague dans
les mains. Lilibeth tombe instantanément sous le contrôle
de la dague et ferme la porte au nez de Meolne, qui se
demande bien ce qu’il fiche ici et part se recoucher. Par
l’intermédiaire de l’esprit de Lilibeth, la Sœur apprend tout
du fonctionnement de l’auberge. Elle quitterait bien les
Option 2 : Loanne est déjà sortie et Marinette l’a accostée.
Elles ont pris une table à l’intérieur du Cerf grivois pour se
remémorer les bons souvenirs et laisser le temps à Mari-
nette de faire sa proposition malhonnête. Si les PJ tentent
de contacter Jonas, ils sont éconduits par un garde à la
porte de sa maison. « Le maître est très occupé par ses
affaires, il ne reçoit personne. » Si les PJ sont vraiment très
persuasifs – un excellent baratin et une réussite à un test
de Charisme (Persuasion) DD 16 Éloquence / 21 –, alors
Jonas voudra bien les recevoir dans son bureau, accom-
pagné du deuxième garde. Là, lui faire parler d’autre chose
que de ce qui serait cohérent avec le précédent baratin
est une autre paire de manches – Charisme (Persuasion)
DD 18 Éloquence / 23. Toute violence serait une mauvaise
idée, étant donné que les PJ agissent à découvert en toute
illégalité, cela leur vaudrait de gros problèmes… Si les
PJ réussissent à le faire parler, il peut dévoiler sa rupture
avec Marinette, mais ne sait rien à propos de son plan de
vengeance. Si les PJ le mettent au courant de ce dernier
point, il se met en colère et congédie les personnages. Lui
poser des questions sur la soirée du meurtre n’est possible
que si les PJ sont arrivés à ce stade dans les meilleures
conditions. Auquel cas, il peut donner les mêmes infor-
mations que Marinette – cf. Les révélations de Marinette,
ci-après. Si les PJ n’arrivent à rien, passez à l’option 3.
Option 3 : Loanne a été convaincue par Marinette, même
si le passage à l’acte l’angoisse. Elle retourne chez son
patron pour ajouter la première dose de potion au repas
du soir. Les PJ peuvent ainsi être témoins de son arrivée
et, s’ils réussissent un test de Sagesse (Perspicacité)
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Enquêtes en ville
lieux, mais le couvre-feu elfique ne lui dit rien qui vaille. Il
lui faut d’abord être réunie avec son frère pour être suffi-
samment puissante. Alors elle lance un appel magique
pour qu’il puisse savoir où elle se cache. La réponse lui
parvint quelques heures plus tard : « J’arrive. Bientôt. ».
Ceci permet à l’esprit d’orienter les recherches des Crocs
vers l’auberge de l’Épée.
La première nuit, si elle est en possession d’un PJ, la
Sœur tente de le dominer lors de son sommeil. Pour ne
pas attirer l’attention sur la dague, faites effectuer un test
à tous les joueurs. Le porteur de la Sœur doit réussir un
test de sauvegarde de Sagesse DD 18 Volonté / 23 pour
résister, auquel cas la Sœur n’insiste pas et se contente
d’appeler son frère. Comme il dort, le PJ ne sent rien. En
cas d’échec, le PJ agit comme Meolne précédemment.
Il récupère ses esprits dans un couloir, non loin de sa
chambre, ne sachant pas du tout ce qu’il fait là, ni où il est
allé et encore moins s’il a fait quoi que ce soit…
DD 12 Psychologie / 17, ils peuvent se rendre compte
que la jeune femme est très troublée. Le plan de Mari-
nette souffre d’un gros défaut : Loanne ne résiste pas du
tout à la pression. Si les PJ sont suffisamment réactifs,
ils peuvent intercepter Loanne avant qu’elle n’arrive à la
porte. Sinon, cette dernière est ouverte et un garde s’ap-
prête déjà à discuter avec la cuisinière. Arrêter la jeune
femme demande de la subtilité, elle ne les connaît pas et il
y a bon nombre de passants dans cette rue. Un test réussi
de Charisme (Persuasion) DD 13 Éloquence / 18 permet
de la convaincre d’accorder du temps aux PJ. À eux de
trouver les mots pour lui faire dire où est Marinette – à
savoir à l’intérieur du Cerf grivois. Si la porte est ouverte,
le garde intervient pour corser les choses. Dans le cas où
les PJ manquent de finesse, Loanne craque et avoue tout
de son crime à venir. Auquel cas le garde réagit vivement.
C’est le moment de faire sortir Marinette de la taverne et
éventuellement de lancer une course-poursuite.
Au final, si Marinette est prise par les autorités, c’est la
catastrophe, elle n’évite le pilori que parce que Jonas l’ap-
préciait bien, mais cela coûte 200 po de dédommagement
à l’auberge – Klaus ne peut laisser Marinette dans une telle
situation, même s’il est très fâché contre elle et qu’il exige
qu’elle redouble d’ardeur au travail. La chambrière passe
cependant quelques jours dans les geôles, sans droit de
visite – les PJ n’obtiennent donc aucune information de
sa part et Jonas ne veut plus entendre parler non plus de
l’auberge de l’Épée.
Si le plan de Marinette est éventé et qu’elle est cachée par
les PJ, le Guet débarque à l’auberge et Klaus est contraint
11
 Intrigues supplémentaires - Meurtre à l’auberge
de payer les 200 po pour que l’accusation soit levée.
Cependant, les PJ peuvent obtenir les informations déte-
nues par Marinette.
LES RÉVÉLATIONS DE MARINETTE
Jonas était dans la salle des bains en même temps que
la victime. À un moment, Jonas a vu l’autre regarder par
la fenêtre et s’exclamer « Bon sang, les Crocs ! Ils m’ont
retrouvé ! Il ne faut pas qu’ils réunissent le frère et la
sœur… ». Le nain est sorti précipitamment, et lorsque Jonas
a quitté les bains à son tour, il l’a vu farfouiller au niveau de
la fenêtre la plus à l’est alors qu’il était encore uniquement
vêtu d’une serviette de bain.
Attention ! Si les PJ ont résolu l’intrigue « Marinette » avant
la fin du premier jour d’enquête, la dague se trouve encore
dans le chaume sous la fenêtre. Sinon, elle a été déjà récu-
pérée par Meolne et se trouve sous le matelas de Lilibeth
– cf. encart Découverte de la dague Sœur.
LES PROBLÈMES D’ABIGAËL
Au port, certains manutentionnaires voient d’un mauvais
œil cette fille baraquée soulever des caisses plus lourdes
qu’eux. Elle-même peu à l’aise socialement, ses réac-
tions impulsives n’ont fait qu’aggraver les tensions.
Quelques-uns des plus virulents ont prévu de lui tomber
sur le râble pour lui montrer qu’elle n’a pas sa place ici. Les
PJ auront la possibilité d’en découdre avec eux – ce qui
est une très bonne occasion pour les joueurs débutants de
découvrir les règles de combat.
Se renseigner sur Abigaël au port est facile, car elle ne passe
pas inaperçue. Albrecht, notamment, peut les rencarder.
Beaucoup ne l’apprécient pas, mais lui, il l’aime bien,
« cette petite ».
Si les PJ essaient de la rencontrer dès le premier jour, on
leur indiquera le coin des quais sur lequel elle travaille.
Là-bas, les PJ découvrent Abigaël en train de se faire
Abigaël
12
Cédric Bouchard (Order #42524824)
tabasser, à l’abri des regards, sur une passerelle en
contrebas des quais. Trois dockers sont inconscients,
preuve que la jeune femme sait se défendre, mais elle a
succombé sous les assauts des cinq autres – profil soldat,
Casting p. 3 p. 33. Les assaillants sont trop échauffés par le
combat et la mise KO de leurs amis pour entendre raison.
Par ailleurs, ils se battent à mains nues et les PJ, s’ils sont
restés dans la légalité, ne possèdent pas d’arme, eux non
plus. Si les PJ s’emparent d’armes improvisées, les dockers
font de même. Si un PJ fait mine de lancer un sortilège,
un des adversaires menace « Oh… Les elfes vont adorer
te faire passer le goût de la magie… », rappelant que cette
pratique est interdite et sévèrement réprimée.
Si les PJ arrivent le deuxième jour, le contremaître
d’Abigaël explique qu’elle n’a pas embauché ce matin.
Interrogé, il donne la localisation de son dernier travail.
Là-bas, un test réussi de Sagesse (Perception) DD 10
Perception / 15 permet de remarquer des traces de luttes
et de sang, ainsi que des dockers un peu plus loin qui les
regardent l’air craintif. En effet, leur petite démonstration
a dérapé et ils ont laissé Abigaël pour morte contre un
entrepôt, derrière des caisses. Ils ne révéleront rien sans
combattre. Si les PJ retrouvent Abigaël, elle est encore
vivante, mais inconsciente. Il faut réussir un test de
Sagesse (Médecine) DD 10 Soins / 15 pour la sortir d’af-
faire et pouvoir converser avec elle. Si le test est raté, elle
ne meurt pas, mais la commotion cérébrale lui a tout fait
oublier des derniers jours, il est impossible d’obtenir ses
informations.
En cas de succès, Abigaël peut dire aux PJ qu’elle a parlé
quelque peu avec Baldir – elle ignore son véritable nom –
lors des dîners. Si les PJ ne le savent pas déjà, elle peut
révéler qu’il entretenait une liaison avec Peolya. De plus,
elle dévoile que la victime était chasseur de trésors et que
le nain avait été recruté ici par une équipe pour explorer
la région. Visiblement, les ambitions du reste du groupe
n’étaient pas conformes à la morale du nain – « Un bon
gars, vraiment ! ».

Fin de la première
journée et début
de la deuxième
Abigaël n’est pas rentrée, ce qui est surprenant. Ce n’est
pas non plus inquiétant, c’est déjà arrivé qu’elle passe la
nuit ailleurs – ce n’est en aucun cas une raison de braver
le couvre-feu pour partir à sa recherche.
Les PJ ont intérêt à dormir suffisamment afin d’être frais
pour la suite. Ils l’ignorent, mais il ne se passe rien de
spécial cette nuit – mis à part l’appel de l’esprit, cf. encart
Découverte de la dague Sœur.
Le matin, deux nouvelles personnes arrivent à quelques
minutes d’intervalle. Felicia – une humaine négociante
en tissus qui a déjà vendu toute sa cargaison et attend
qu’une caravane puisse la ramener à la capitale – vient
louer une chambre individuelle. Harfram – un humain
marginal qui d’habitude dort dans une grange hors de la
ville – vient louer un lit dans le dortoir.
L’ASSASSIN EST DE RETOUR
Felicia est en réalité Thylmène, une des deux Crocs ayant tué
Dotnek. Si un PJ s’intéresse à cette nouvelle venue, deman-
dant explicitement si elle possède un grain de beauté sur le
menton, à droite – information donnée par Conrad de la
Vieille Garde –, il peut deviner qu’elle fait partie des Crocs.
Si elle se fait démasquer, elle tente de s’échapper. Pas suici-
daire, si elle est acculée, elle se rend. C’est une dure à cuire,
pour la faire parler il faut réussir un test de Force (Intimi-
dation) DD 16 Autorité / 21, auquel cas elle dévoile les trois
éléments suivants :
Elle a tué Dotnek parce qu’il avait trahi son groupe en lui
dérobant un trésor.
Ce trésor est un objet magique nécromant – ce qui devrait
dissuader les PJ d’en appeler aux autorités, cf. encart
Intervention elfique ci-après – dont elle ne connaît pas la
nature. Son chef, Melnyor, veut à tout prix le récupérer.
Elle ignore que la dague contient une partie de l’esprit
d’un nécromant.
Le reste de l’équipe devrait intervenir le lendemain dans
la journée, elle est là pour étudier le terrain et éviter
les surprises – ce qui est donc raté. Ce qu’elle ignore
– encore –, c’est que Melnyor n’y tiendra plus et agira dès
cette nuit, sous l’impulsion de l’enthousiasme de la dague
Frère.
HARFRAM, LE FOL
Harfram n’est pas comme tout le monde. Depuis qu’il a
reçu un coup sur la tête en tombant d’une échelle, il est
un peu « dans son monde », frappé de tics étranges, de
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Assaut de l’auberge
bégaiements frénétiques et de quelques courtes périodes
de lucidité poétique. Notamment, il entend des choses que
les autres ne peuvent percevoir. La nuit passée, il a capté
l’appel de la dague Sœur et la réponse du Frère sans en
distinguer le sens, mais en comprenant bien que c’est un
« appel ». Ces « chants » l’ont profondément charmé et il
annonce clairement lorsqu’il demande une chambre qu’il
est ici, parce que « la musique qui se dégage de l’auberge
est extrêmement belle, la nuit ». Des PJ qui auraient bien
enquêté et compris certains dessous de l’histoire pour-
raient avoir l’idée d’exploiter son ouïe spéciale lors de la
nuit suivante…
Intervention elfique
Dès qu’il sait qu’il y a du Nécromant dans l’histoire, Klaus
s’oppose à ce que l’on prévienne les elfes. Il est effective-
ment évident qu’en de tels cas, l’occupant ne fait pas dans
le détail et qu’il est bien capable de détruire l’auberge. Si
malgré tout les elfes sont alertés de la possibilité d’une
présence d’artefact nécromant, Tharivel intervient pour
éviter une telle catastrophe, mais les elfes font tout de
même fermer l’auberge durant trois jours, ce qui fait dimi-
nuer de 1 point sa jauge de prospérité.
Assaut de l’auberge
Dans l’éventualité où les PJ ont réussi à obtenir une assis-
tance des autorités sans mettre l’auberge en danger – cf.
encart Intervention elfique –, Melnyor ne passe pas tout de
suite à l’attaque et prépare une diversion. Surval se déguise
en la Flèche et va semer le bazar en ville, ce qui monopolise
les forces de l’occupant. Cela a pour effet d’annuler l’aide
des elfes et du Guet, mais cela permet aux PJ d’avoir un
ennemi de moins face à eux lors de l’attaque.
La corde de Benrak
Benrak est un magicien humain fasciné par tout ce qui
est cordes et nœuds, créateur de divers objets magiques.
Le plus simple d’entre eux est cette corde enchantée de
5 mètres de long, qui s’accroche à n’importe quelle paroi
comme si son extrémité était pourvue d’un grappin ferme-
ment arrimé. De plus, sa texture donne un bonus de + 5 à
tout test visant à escalader une paroi avec son aide.
13
 Intrigues supplémentaires - Meurtre à l’auberge
LE RÉVEIL DE LA SŒUR
Au coucher du soleil, Harfram entend parfaitement le
chant de la Sœur. Il se lève et en cherche l’origine. Si les PJ
ont eu l’idée d’utiliser son talent, ils peuvent suivre Harfram
qui les guide jusqu’à l’étage où se trouve la dague – proba-
blement celui de la chambre de Lilibeth ou d’un PJ.
Il n’a pas encore identifié la pièce d’où provient le chant
que les Crocs effectuent leur entrée. Ils arrivent de la ruelle
au sud-ouest et escaladent le mur derrière les latrines. Les
Crocs utilisent une corde de Benrak – cf. encart – pour
passer facilement et discrètement la muraille de l’auberge.
Dague Frère et Dague Sœur
La journée, ces dagues sont tout à fait indiscernables
d’armes standards, même si quelques gravures sur leur
poignée métallique donnent un sentiment de malaise. La
nuit, en revanche, l’esprit s’éveille et tente de dominer un
éventuel porteur.
Toute seule la dague Sœur confère un bonus de + 1 à l’at-
taque et de + 2 aux dégâts, que l’on soit dominé ou pas.
Les bonus de la dague Frère sont de + 2 à l’attaque et de
+ 1 aux dégâts, dans les mêmes conditions.
La dague fusionnée Frère et Sœur est beaucoup plus
puissante. Il faut réussir un test de sauvegarde de
Sagesse DD 21 Volonté / 26 pour ne pas être possédé par
l’esprit– test à effectuer à chaque coucher de soleil. Si le
porteur n’est pas dominé, l’arme confère des bonus de
+ 3 à l’attaque et aux dégâts. Sinon, le porteur est possédé
et Agamnor jouit de l’intégralité de ses pouvoirs – sa
fiche technique n’est pas donnée, son niveau est trop
élevé pour les PJ.
RÉUNION FAMILIALE
À partir de maintenant, tous les acteurs sont en place, à
vous de gérer cette confrontation finale en fonction de
votre situation.
Melnyor, guidé par la dague Frère, sait exactement où se
trouve la dague Sœur. Son objectif premier est de la récu-
pérer.
Thylmène – si elle est encore dans le coup – est prise
par surprise, ne pensant pas que l’assaut aurait lieu si tôt.
Malgré tout, elle est idéalement placée pour prendre les
PJ à revers. Elle peut même tenter de mettre la main sur
la dague Sœur, ce qui aurait pour conséquence qu’elle
se retrouve dominée par l’esprit et qu’elle confronte son
frère à la place de Lilibeth. C’est une cible de choix pour
la dague Sœur.
14
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Profils de PNJ
Lilibeth, profil artisan, Casting p. 2 p. 32.
Melnyor, profil spadassin, avec la corde de Benrak et
100 po, Casting p. 4 p. 34.
Thylmène, profil malandrin, avec 30 po, Casting p. 2
p. 33.
Diltyr, profil forestier, avec trois potions de soin et 10 po,
Casting p. 14 p. 41.
Surval profil forestier, avec deux potions de soins et
20 po, Casting p. 14 p. 41.
Surval, s’il est présent, assiste Diltyn pour affronter les PJ
afin de les empêcher de mettre des bâtons dans les roues
de Melnyor.
La dague Sœur, peu importe qui elle domine, souhaite
aller au-devant de son frère. Les PNJ sont automatique-
ment possédés par l’esprit, en revanche, les PJ ont droit
à un test de sauvegarde de Sagesse DD 18 Volonté / 23
pour résister – idem pour la dague Frère. Si c’est Lili-
beth qui en est le porteur, décrivez son regard vicieux,
ses mouvements félins et son sourire cruel, en totale
opposition avec la Lilibeth habituelle. Si la dague est en
possession d’un PJ qu’elle ne parvient pas à dominer,
elle ne peut que subir les événements, espérant que le PJ
tombe enfin et qu’elle soit récupérée par un porteur plus
malléable…
Quoi qu’il en soit, dès que leurs porteurs sont en vue l’un
de l’autre, le Frère s’exclame – et tout le monde l’entend
dans sa tête, comprenant intuitivement ses propos –
« Enfin, ma sœur, ma moitié, je te retrouve. Rejoins-moi
et apporte-moi ta puissance pour que je sois complet à
nouveau ! ». Mais surprise, la Sœur n’est pas de cet avis
et répond : « Non, il est temps que les rôles s’inversent,
je n’ai que trop goûté ta médiocrité… Viens à moi plutôt,
et soumets-toi à ma volonté ! ». Ainsi s’engage un conflit
entre le frère et la sœur. Celui des deux qui tuera le
porteur de l’autre prendra l’ascendant et fusionnera les
deux armes pour récupérer tout son potentiel. Lors-
qu’une partie de l’esprit d’Agamnor sent que son porteur
dominé va trépasser, il l’oblige à transmettre la dague à
un autre personnage, si possible aussi faible en volonté
qu’il est expert en combat. Lilibeth ne tiendra ainsi pas
très longtemps face aux capacités martiales de Melnyor…
 AGAMNOR COMPLÉTÉ
Si jamais une des dagues parvient à vaincre l’autre et que
son porteur dominé brandit les deux dagues, ces dernières
fusionnent dans une explosion d’énergie nécrotique sur
une zone de 6 mètres de rayon – 2d6 points de dégâts, test
de sauvegarde de Dextérité DD 16 Réflexes / 21 pour n’en
subir que la moitié. Ceci alerte tout de suite les elfes.
Mettez en scène l’éveil de ce nouvel adversaire, d’une
dangerosité bien trop importante pour nos PJ – de par
son invulnérabilité aux dégâts non magiques, entre autres.
Agamnor prend son temps et savoure son éveil, trop enivré
de puissance pour s’inquiéter d’une quelconque opposi-
tion. Son porteur semble avoir grandi d’une bonne tête et
rayonne d’une aura pourpre. Il se moque des PJ : « Croyiez-
vous franchement être de taille face à moi ? Mon frère – ou
Ma sœur – a succombé à mon pouvoir et vous, vous n’êtes
que des insectes… ».
L’arrivée d’une escouade elfe se fait dans le fracas de l’ex-
plosion du portail extérieur. Agamnor se retrouve criblé
de flèches, des mâchoires de loups plantées dans un bras
et une jambe. Il se retourne, brise les flèches et expédie
les animaux à 10 mètres. S’ensuit un combat destruc-
teur, qui met à mal la cour et les façades de l’auberge.
Tout se termine lorsqu’Erisadán tranche la tête du porteur
d’Agamnor et récupère la dague, l’enveloppant d’une étoffe
elfique. Les elfes en profitent pour faire une inspection de
Cédric Bouchard (Order #42524824)
l’auberge puis s’en vont, emportant les corps et possessions
des Crocs, sans un regard pour les blessés. Les dégâts sont
importants, diminuez la jauge de prospérité de l’auberge
d’un point.
AGAMNOR NEUTRALISÉ
Si les deux dagues se retrouvent toutes les deux sans porteur
dominé, les deux parties de l’esprit deviennent muettes.
Les PJ peuvent donc récupérer les objets, en faisant atten-
tion de les envelopper de tissus ou de cuir.
Klaus voudra se débarrasser de ces objets maudits au plus
vite. Maintenant que la menace est identifiée et confinée, il
souhaite remettre les dagues à son beau-frère, le capitaine
du Guet Tharivel, lui expliquant qu’elles étaient les armes
des assaillants de l’auberge – un demi-mensonge. Et en
effet, Tharivel ne pose pas plus de question et offre même
300 po de récompense pour une telle prise.
Par ailleurs, les PJ peuvent récupérer les possessions des
Crocs, tels que décrits dans l’encart Profils.
CONSÉQUENCES
Les PJ ne montent pas de niveau ne gagnent pas d’évolu-
tion à la suite de ce scénario, mais ils ont eu l’occasion de
récupérer un peu d’argent et de mettre la main sur la corde
de Benrak et les potions magiques.
15
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles
I ntrigues
personnelles
Par Claude Guéant
C
ette section vous propose une intrigue dédiée à
chaque personnage prêt à jouer. Chacune déve-
loppe une facette du personnage, esquissée en
filigrane dans son historique. La plupart de ces intrigues
sont adaptables à d’autres personnages, mais certaines
sont tellement liées au PJ qu’elles demanderont du travail
afin de convenir à un autre. Contrairement aux arcs
narratifs de Pax Elfica, ces intrigues nécessitent que vous
les développiez pour obtenir des scènes prêtes à jouer,
car chaque joueur s’appropriera son personnage d’une
manière qui lui est propre, requérant une adaptation. Par
ailleurs, ces arcs se déroulant en parallèle de la campagne
principale, c’est à vous de décider quand vous les déclen-
chez et comment vous les intégrez à l’aventure en cours.
Peut-être souhaiterez-vous combler un moment de flotte-
ment ou au contraire densifier le tissu d’intrigues pour des
joueurs expérimentés. Autre possibilité, si vous remarquez
qu’à votre table certains PJ sont plus en retrait que d’autres,
vous pouvez ajuster les choses en déclenchant leur arc
narratif personnel.
Intrigue personnelle
de Bvorn
Bvorn a une lourde histoire à porter. Ses parents ont payé
de leur vie la résistance de leur fils contre le Nécromant. Ce
drame lui a aussi coûté sa relation avec sa sœur. La scène
A3 lui donne l’occasion de renouer avec elle, mais ne le
libère pas du sentiment de culpabilité qui l’accompagne
en permanence. En effet, il est convaincu qu’il a été trop
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
imprudent dans ses actions clandestines, ce qui a valu à un
témoin de le reconnaître et le dénoncer aux autorités. Cette
intrigue lui donne l’occasion de découvrir la vérité.
L’ONCLE VENU DU NORD
Un jour, Bvorn reçoit la visite d’Ulva, le frère de sa mère.
Ce rude combattant bâti comme un ours blanc est resté en
Norlande quand les troupes de morts vivants ont envahi
son pays. Sa ténacité lui a permis de survivre. Aujourd’hui,
il fait le voyage vers le sud pour retrouver sa sœur, qui est
sa dernière famille. Il vient se reposer d’un voyage haras-
sant à l’auberge de l’Épée, sans savoir qu’il tombera sur son
neveu. Après la joie de cette heureuse rencontre, il pose
la question fatidique de savoir où il peut voir sa sœur et
son « bon à rien de beau-frère »… Ulva est dévasté par la
nouvelle de la mort de sa sœur.
Si Bvorn ne révèle pas son rôle dans le trépas de ses
parents, Ulva finit par l’apprendre de la bouche de Lena.
Son oncle débarque une nouvelle fois à l’auberge pour
lui passer un savon sur la lâcheté de son mensonge. Dès
lors, la relation entre les deux parents est glaciale.
Si Bvorn lui avoue sa responsabilité, Ulva prend un air
grave, pose quelques questions, puis conclut que son
neveu n’a pas à se sentir coupable, car, comme sa mère
et son oncle, il est fait d’un bois qui ne pliera jamais
devant la tyrannie. Pour que ses parents ne soient pas
morts pour rien, il l’incite à reprendre les armes contre
l’occupation elfique. Les relations avec l’oncle restent
cordiales, même s’il est clair qu’Ulva devient plus mélan-
colique.
 Pax Elfica | Intrigue personnelle de Bvorn

LA VEILLÉE ANNUELLE

Tous les ans, l’auberge de l’Épée abrite une soirée de

commémoration des résistants tombés au combat. Elle est
ouverte à tous ceux qui ont perdu un proche. Un cérémo-
nial immuable se déroule devant le mur d’épées. Chacun
son tour, chaque convive se présente devant les lames, lève
son verre en citant le nom d’un disparu, puis raconte un
événement mettant en scène celui dont il veut se souvenir.

Cette année, un membre de la Vieille Garde de votre choix

– appelons-le Jörg – choisit de raconter comme à son
habitude un épisode où une opération dans laquelle Bvorn
participait a mal tourné. Chaque soldat de l’ombre dut fuir
dans une direction différente, poursuivi par les molosses
infernaux des nécromants. Jörg revint deux jours plus tard,
sain et sauf. Mais cette fois, son histoire ne coïncide pas
avec celle racontée des années auparavant. Usuellement,
il raconte s’être caché dans une grange, camouflant son
odeur avec celles des animaux domestiques, et n’avoir pas
pu sortir à cause de la présence continue d’un officier de
l’armée des morts ayant choisi de s’y installer également.
Ce soir-là, il raconte comment il s’est fabriqué un abri
improvisé dans la forêt, à moitié caché dans la boue d’une
fondrière.

Si Bvorn interroge Jörg, celui-ci pâlit et bafouille une expli-

cation peu convaincante. Il faudra cependant le malmener
franchement pour qu’il craque. La réalité est qu’il a été
arrêté par les forces du Nécromant, qui lui ont offert d’être
libéré contre le nom d’un de ses camarades résistants non
identifiés. L’alternative étant la mort de sa propre famille, il
a donné le nom de Bvorn…

LA FROIDE VENGEANCE
Que va faire Bvorn de cette information ? S’il décide de ne
rien faire, Jörg semble déterminé à payer une dette impos-
sible à solder en se mettant au service du mouvement de
résistance que rejoint Bvorn.

Ulva finit par apprendre également la nouvelle et ne se

contentera pas de ces efforts. Un soir, il retrouve Bvorn
pour lui intimer de venir avec lui pour venger la mort de
ses parents. L’en empêcher demandera des arguments
solides, ou d’en venir aux mains. Si les relations avec Bvorn
sont glaciales, le convaincre de renoncer est impossible. Si
Ulva est vaincu, il quittera la ville. Sinon, il ira commettre
l’irréparable. Les forces d’occupation l’arrêteront malgré
sa violente résistance. Quelques jours plus tard, Bvorn le
retrouvera patrouillant la ville sous les couleurs du Guet,
ayant subi le rituel de l’enfaytement… Un sort similaire
menace Bvorn s’il succombe également à la tentation de
la vengeance.

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles

Intrigue personnelle l’apothicaire. En effet, le Prévôt aimerait comprendre son

manège avec les arindeäls.

de Camille Si Camille s’avère fiable, il est présenté à Gondacre, sous

Camille a pour objectif d’apporter aux habitants de Bren-
haven le soutien spirituel de la Flamme dont ils sont privés
depuis que les prêtres sont tombés sous les coups des
forces du Nécromant. Reprendre le contrôle de l’église est
un objectif naturel. Le Conseil s’y oppose formellement,
sous couvert de charité envers les pauvres et les enfants
qui s’y abritent, prétendant ne pas avoir les moyens de les
faire travailler.
sa véritable apparence. Celui-ci lui confie être le chef réel
de la bande, sans pour autant révéler l’existence de son
frère jumeau. Le baron ne tarde pas à proposer à une jeune
recrue de commettre un vol avec lui, en l’occurrence s’em-
parer du grimoire de Tobias, qu’il prévoit de remettre au
Prévôt dans la foulée. À Camille d’organiser les choses
pour prendre tout ce petit monde la main dans le sac, ou
de faire réussir le cambriolage pour savoir ce que Gondacre
compte faire de l’ouvrage.

RÉCUPÉRER LE CONTRÔLE FAIRE RENAÎTRE L’ÉGLISE

DE L’ÉGLISE
La première étape pour parvenir à conquérir l’église est de
retirer les frères jumeaux Gondacre et Médéric de l’équa-
tion – cf. Pax Elfica p. 192. Une démarche logique est de les
prendre la main dans le sac au cours de leurs opérations
– par exemple lors du cambriolage de l’auberge de l’Épée
si celle-ci prospère. Mais cette tactique se heurte à l’alibi
fourni par le frère jumeau et l’inexplicable inefficacité du
Prévôt, complice des criminels.
Pour mieux comprendre cette organisation, il est préfé-
rable de s’y infiltrer, par exemple en se faisant passer pour
un pauvre hère. Les indigents qui se présentent à l’église
pour bénéficier d’un toit sont présentés au « baron », qui
les examine puis décide s’ils peuvent rester. Après un repas
chaud et une nuit, Gondacre ou Médéric les approche sous
l’apparence d’Alberic pour leur demander un service. En
général, il s’agit d’aller mendier à un endroit d’où ils peuvent
surveiller les allées et venues d’un notable, puis de faire un
rapport le soir au baron. Dans le cas qui nous intéresse,
Camille doit surveiller les abords de la boutique de Tobias,
Il peut être tentant de mettre la bande de mendiants et de
voleurs au service de la faction que soutiennent les PJ, en
vue de bouter l’occupant hors de la ville. Mais la conserver
sous cette forme revient à s’exposer au désir de vengeance
du Prévôt, qui regrette la perte de cet allié. Godefroi n’a en
effet plus de raison de fermer les yeux sur leurs éventuels
larcins. Aussi surveille-t-il de près les gamins, n’hésitant
pas à les déloger régulièrement de leurs lieux de mendicité,
voire à confisquer leurs gains. Quoi qu’elle fasse, la bande
aura le Guet sur le dos.
Plus cohérent avec son projet de soutien spirituel, Camille
pourrait chercher à les réhabiliter, par exemple en leur
trouvant du travail auprès d’artisans. De bons contacts avec
des membres de la Vieille Garde permettraient d’en placer
la plupart. C’est là que d’autres types de problèmes arrivent,
que Camille devra surmonter :
Les apprentis ne gagnent pas immédiatement de quoi
faire vivre toute la bande. Les caisses sont rapidement
vides. Comment nourrir tout le monde sans retourner à la
pratique de la mendicité et aux vols ?

La statue gardienne de l’église

Située à l’extérieur de l’église, gardant l’entrée, la statue de Berangaria Maggiere était connue pour lancer des rayons de
flammes à quiconque attaquait l’église, ou s’en prenait à ceux qui croient sincèrement en la Flamme. Personne ne l’a vue
fonctionner depuis la mort des prêtres. En réalité, la statue de l’église ne fonctionne que lorsque la vasque de la flamme
éternelle, trônant sur l’autel de l’église, accueille effectivement un feu. Ceci n’est plus arrivé depuis des années, Gondacre
n’ayant que faire de ce rituel religieux. Gageons que Camille pensera à raviver ce symbole.

En termes de jeu, si quelqu’un tente de poser la main sur un croyant ou d’abîmer le bâtiment sacré dans la ligne de mire
de la statue, ses pouvoirs se déclenchent une fois par tour :
En 5e : attaque à distance avec un sort : + 7 au toucher, portée 36 m, une cible. Touché : 13 (2d6 + 6) dégâts de feu.
En CEM : 12 en Combat à distance, portée de 36 m, dégâts de 2d6 + 6.

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Pax Elfica | Intrigue personnelle de Camille

Un adolescent violent blesse son maître artisan.

Les autres employeurs l’apprennent et menacent
de renvoyer les leurs avant de subir le même sort.
Comment les amener à reconsidérer leur position ?
Chez leurs employeurs, les enfants sont au contact de
réfugiés de leur âge. Ces derniers les poussent à venir aux
prêches de Canaan et à rejoindre son culte. Plusieurs se
laissent convaincre par la promesse du gourou. Comment
les ramener sur le droit chemin ?
Un enfant vole son employeur, qui demande réparation
à Camille. Le gamin s’est déjà fait confisquer son butin
par les lieutenants de Canaan. Comment satisfaire la
demande de l’employeur, alors que les caisses sont vides ?

Une fois formée aux métiers de la pierre et du bois, la

bande peut réhabiliter progressivement l’église, dégradée
par des années d’occupation sans aucun entretien. Il est
alors temps de rouvrir les portes de l’église et d’y effectuer
des rites collectifs. Le Conseil apportera alors une modeste
contribution monétaire, pour pouvoir prétendre après
coup qu’il est à l’origine du renouveau de l’église.

RETOUR DE FLAMME
Si les elfes quittent la ville et que la région reste habitable
suite aux événements de Pax Elfica, l’Église de la Flamme
reviendra reprendre ses droits sur l’abbaye… et sur l’église.
En effet, les paladins ne sont pas des prêtres et à ce titre
n’ont pas le droit de mener une cérémonie. Une telle
pratique illégale selon la loi de l’église justifierait l’ex-
communication de Camille. Le nouvel abbé, Grégort de
Fransac, se prétend conciliant et est prêt à oublier l’offense
si le paladin et ses ouailles quittent l’église…

Seul un soutien politique majeur du seigneur local

ou du Conseil permet à Camille de se sortir de cette
situation. Le pouvoir local peut menacer l’abbé de
confisquer l’abbaye, arguant qu’elle n’appartient
plus à l’Église qui ne l’occupe plus depuis longtemps.
Deux scénarios sont alors envisageables. L’Église plie,
et propose alors à Camille d’être ordonné prêtre. Dans le
cas contraire, le Conseil s’approprie l’abbaye et en propose
la gestion à Camille, qui peut alors créer son propre ordre
monastique…

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles
Intrigue personnelle
de Johanna
Le Duc Ivo de Roquenoir est un puissant seigneur du sud
de l’Arlande, dont le territoire a été épargné par les armées
du Nécromant. Partisan d’une ligne expansionniste, il se
rêve sur le trône du royaume à la place de Leudaste Ier.
Pour parvenir à ses fins, il compte déstabiliser la couronne
en créant un conflit avec les elfes de la Nariamórien. Dans
ce but, il organise l’évasion de tous les prisonniers de la
prison de Divock. Cette évasion de masse masque l’éva-
sion de Darinka, recrutée par le Duc – reprendre le profil de
Gondacre, Casting p. 5 p. 35. Retrouvez les circonstances
de l’évasion et la description des autres prisonniers
dans le Guide de la région, p. 24.
LES MACHINATIONS DE
DARINKA
Cette femme d’une trentaine d’an-
nées est une brillante criminelle,
créative, égocentrique, orgueilleuse
et arrogante. Elle a accepté l’offre
du Duc contre sa liberté, la possi-
bilité de renverser le pouvoir établi,
et la promesse de grandes sommes
d’argent. À peine sortie de la prison,
elle a pris la route de Brenhaven, décou-
vrant équipement et pierres précieuses
dans la cache convenue. Embarquant à
bord d’un navire marchand, elle se
fait passer pour une acheteuse et
remonte ainsi la Waldine.
Une fois à Brenhaven, Darinka
s’installe à l’auberge du Pont et
apprend à connaître la ville. Au
fur et à mesure, elle fomente un complot
contre le Margrave, qui amènera Alasaril à le
destituer et le remplacer. Si elle parvient à
ses fins, deux conclusions sont possibles :
Le Roi entre en conflit ouvert avec les
elfes : dans ce cas, il mobilise une partie
de ses troupes à sa frontière nord, ce
qui facilite l’attaque de la capitale par le
Duc ;
Le Roi ne dit rien : le Duc en profite
alors pour déclarer que Leudaste est un
faible, ce qui lui permet de rassembler
les forces d’autres seigneurs contre lui.
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
Le plan de Darinka comporte plusieurs étapes :
Obtenir une grande somme d’argent en détournant la
taxe de la lumière collectée par Franz – cf. R15 Les actions
directes contre l’occupant ;
Copier le sceau du Margrave – cf. R7 Un faux lais-
sez-passer ;
Simuler le financement des Ifriers : Darinka dépose dans
la forêt le coffre contenant l’argent volé et une lettre
marquée du sceau du Margrave, le tout à destination des
Ifriers. En parallèle, elle fait parvenir un message dénon-
çant la manœuvre à l’occupant, qui découvre le pot aux
roses et voit rouge...
LE TRAÎTRE
Alors que le chaos s’était emparé de la prison, Darinka
s’est vantée de sa nouvelle allégeance auprès d’un
autre prisonnier, Grimnir, dont elle pensait qu’il
allait mourir. Contre toute attente, ce dernier
a survécu grâce à sa formation d’espion.
En effet, comme Johanna, Grimnir était
une légende du Roi Leudaste Ier, jusqu’à ce
qu’il trahisse son royaume en divulguant des
secrets au Norlande. C’est Johanna elle-
même qui l’a traqué et arrêté avant de
l’enfermer à Divock, un sort pire que
la mort selon le directeur de la prison.
Quelques jours après Darinka, Grimnir
parvient à Brenhaven, et se rend à l’au-
berge de l’Épée, où il tombe sur Johanna !
Quelle que soit la réaction de cette dernière,
il lui explique que la célèbre criminelle travaille
maintenant pour le Duc Ivo pour déstabiliser
son Roi, et qu’il est déterminé à l’empêcher.
Difficile de le croire… Si Grimnir parvient
à rester libre, il passera son temps dans le
camp des réfugiés à chercher… sa famille
cachée. En effet, contrairement à ce que veut
la règle chez les espions, il s’est marié en secret
et a eu un enfant au Norlande. Le royaume du
nord l’a appris et a menacé leur vie, ce qui l’a
contraint à trahir l’Arlande. Par une chance
extraordinaire, sa femme et sa fille font partie
des réfugiés qui habitent à l’extérieur de la
ville. Il les observe tous les jours, de loin, sans
révéler sa présence, pour ne pas les mettre de
nouveau en danger. Si Johanna l’observe,
cela devrait le rendre encore plus suspect. Si
Johanna finit par comprendre la cause de
la trahison de Grimnir, elle peut en faire un
allié pour lutter contre les machinations de
Darinka.

Intrigue personnelle de
Morrigan Mordarok
Morrigan a un lien fort avec la faction des Ifriers de par son
père, Hurd Mordarok. Alors que les Ifriers sont présentés au
départ comme des variantes de Robins des bois, il appa-
raît au cours de la campagne qu’ils sont noyautés par des
druides pratiquant la nécromancie, transformant leurs
partisans en hommes-bêtes... La naine se retrouve alors
avec une attache encombrante. À quel point son père
était-il au courant des véritables loyautés de sa guilde ?
Pouvait-il les ignorer ? L’image de son père adoré et disparu
est largement abîmée.
LE DESTIN DE HURD
La réalité est que le père de Morrigan voulait dénoncer
les druides noirs auprès des elfes pour libérer les
Ifriers de leur coupe. Parfaitement au courant de
leur rôle, il se découvrit des regrets au soir de sa
vie, et l’envie de léguer quelque chose de sain à sa
fille. Il commit l’imprudence d’en parler à Maître
Alaric, le père d’Answald – cf. Pax Elfica p. 118 –,
également dignitaire de la guilde. Ce dernier crai-
gnait tellement les druides, qu’il complota
contre Hurd. Il empoisonna régulièrement
le nain, afin de l’affaiblir progressivement
et de faire passer sa mort pour natu-
relle. Hurd finit par comprendre ce qui
lui arrivait et écrivit à sa fille pour
l’éclairer sur sa situation. Ne
trouvant pas d’occasion de
lui confier cette lettre sans
l’incriminer elle-même,
il la dissimula dans une
cache de sa demeure… qui
est aujourd’hui l’auberge du
Pont.
UN MESSAGE DU
PASSÉ
Cette intrigue se déclenche dès que
Morrigan se rend à l’auberge du
Pont, pour quelque
raison que ce soit :
simple visite, organi-
sation de la cérémonie
de mariage de Tobias et de
Birgit – si le Pont a remporté
l’affaire –, ou à l’occasion d’un
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Intrigue personnelle de
Morrigan Mordarok
cambriolage. La forgeronne découvre à l’endroit de votre
choix une marque dans le bois sculpté. Il s’agit de la repro-
duction en creux de la chevalière de son père.
Morrigan n’a pas hérité de cette bague, restée introuvable.
En revanche, elle est capable d’en forger une reproduc-
tion – test de Dextérité (outil de la forge) DD 12 Technique
(forge) / 17. La chevalière fonctionne alors comme une clé
et la marque dans le bois comme une serrure. Elle permet
de révéler un compartiment secret qui contient la lettre. Le
message est bref et les mots écrits par une main affaiblie.
« Ma fille,
Je suis un vieux nain imbécile et vani-
teux, qui n’arrive pas à affronter la mort en
face. Tout ce que je possède, je le dois à
la complicité de forces obscures, qui se
cachent dans le premier cercle de ma
guilde. J’espérais blanchir ton héritage,
mais en réalité, je n’ai fait que te priver
plus rapidement de ton père. Karad
Ungar ! J’enrage de m’être laissé ainsi
berner. Ne commets pas la même
erreur. Ne t’acoquine jamais avec les
Ifriers. Le pire de tous est ce traître
d’Alaric. Je suis convaincu qu’il
m’empoisonne. Quitte la ville
et retourne à Angmark, dans les
montagnes de Heurtevent, où le
mal ne pourra pas t’atteindre.
Ton père aimant. »
LA REVANCHE
Morrigan a rencontré Alaric et son fils Answald
lorsqu’elle était enfant. Dès qu’elle apprend
que ce dernier fait partie des Ifriers, elle cher-
chera certainement à se venger. Obtenir une
rencontre avec le fils d’Alaric n’est pas diffi-
cile. Answald s’avère coriace et ne révèle pas
immédiatement qu’il connaît la localisation
de la chevalière d’Hurd. Celle-ci fait partie du
trésor des druides noirs, gardé dans le camp
des Ifriers. Menacé, Answald peut accompagner
Morrigan jusqu’au camp, mais cette proposi-
tion est suicidaire. Il est plus efficace de garder
prisonnière Signhild, sa complice de toujours, et
de négocier sa libération en échange de la bague.
Au-delà de sa valeur sentimentale, la chevalière
du vieux nain est un anneau de protection (en Clé
en main, ajoutez + 1 à la Défense, aux Réflexes et
à la Volonté).
21
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles

Intrigue personnelle
de Rosa Maggiere
Le grimoire que Rosa a subtilisé à l’académie de magie de la
capitale d’Arlande est un manuel d’enseignement classique
que reçoit chaque étudiant en première année. Cet exem-
plaire se trouve être un palimpseste du grimoire personnel
d’Aegidius Maggiere. Ses pages gardent la mémoire de ses
écrits et de sa conscience, qu’il a transférés dans l’ouvrage
juste avant sa mort. Celui qui étudie le livre se prépare
malgré lui à devenir le nouveau corps d’Aegidius. À croire
que les elfes n’ont pas tout à fait tort d’interdire la magie
aux mortels…

Rosa étant une ensorceleuse et non une magicienne, elle

ignore que l’instruction académique via un livre n’est pas
adaptée à sa nature. Ceci explique les difficultés d’appren-
tissage qu’elle rencontre depuis son retour à Brenhaven et
nourrit des frustrations qui se manifestent sous forme de
colère ou de dépression.

Quand Rosa étudie son grimoire, mettez-la en face d’un

enseignement et un des mystères du livre – cf. Le grimoire
piégé. Alternativement, quand elle réalise les expériences
décrites dans Les expériences magiques, exposez-lui les
résultats obtenus. Si Rosa ne fait ni l’un ni l’autre, demandez
à son joueur de quelle manière il s’y prend quand il souhaite
acquérir de nouveaux sorts.

LE GRIMOIRE PIÉGÉ
Le grimoire se présente comme un assemblage de feuilles
de parchemin usées, recouvertes de textes, de diagrammes
et de symboles ésotériques, cousues à une reliure de cuir
rouge. Sa couverture fatiguée affiche un titre incrusté :
Traité élémentaire de l’art de commander aux forces
magiques naturelles pour acquérir la connaissance des
sciences secrètes.

LE MYSTÈRE DES EMPREINTES

Le premier chapitre traite des empreintes magiques,
concept essentiel pour lancer un sort sur une longue
distance. Pour affecter un lieu ou une personne avec lequel
le mage n’a pas de contact visuel, il se concentre sur une
empreinte de sa cible, en général un objet avec lequel elle a
été longtemps en contact : une mèche de cheveux d’un être
cher à protéger, une goutte de sang d’un ennemi à traquer,
une poignée de sable d’une plage pour s’y téléporter, etc.
À titre d’exercice, le grimoire propose que l’élève appose
une empreinte de lui-même entre ses pages, dans le but
d’être capable de le localiser, même s’il était perdu ou
volé. Si l’élève y consent et est suffisamment sensible –
test de Sagesse (Perception) DD 18 Perception / 23 –, il
parvient à deviner la direction dans laquelle se trouve son
manuel. Mais la réciproque est également vraie : si Rosa
se débarrasse de l’ouvrage, les enchantements d’Aegi-
dius manipulent les probabilités pour que le livre maudit
retourne entre les mains de son ancienne propriétaire.
Empreinte du lecteur déposée sur le grimoire

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Cédric Bouchard (Order #42524824)

LE MYSTÈRE DES RUNES
Le chapitre suivant traite des runes, une forme d’écri-
ture magique dont les motifs géométriques impriment un
mouvement précis à l’énergie magique qu’on y injecte.
Cette chorégraphie génère un effet surnaturel. Certaines
runes sont si petites qu’on les aperçoit à peine, ce qui les
rend idéales pour poser des pièges. D’autres sont si grandes
que seul un oiseau volant à haute altitude peut les percevoir.
À la fin du chapitre, une page présente un exemple de rune
pendant une minute, puis disparaît comme par enchan-
tement. Un nouveau texte se forme sur la page, invitant
l’apprenti à la reproduire. S’il y parvient – test avec le plus
petit score entre Dextérité (Arcanes) et Intelligence
(Arcanes) DD 18 minimum entre Connaissance (magie) et
n’importe quel Art ou Technique / 23 –, il peut poursuivre
sa lecture. En cas d’échec, le livre refuse de s’ouvrir sur une
nouvelle page. L’élève peut effectuer une nouvelle tentative
chaque jour. Ce que le lecteur ignore, c’est qu’en impri-
mant cette rune dans sa mémoire, il facilite l’accueil de la
conscience d’Aegidius Maggiere.
Rune d’accueil mémorisée
LE MYSTÈRE DES VRAIS NOMS
Le dernier chapitre traite des vrais noms. D’après le manuel,
tout chose détient un nom magique et secret. Connaître
un vrai nom permet de se protéger voire de contrôler
celui qui le porte. Se concentrer sur son propre nom est
un moyen efficace de se prémunir contre les suggestions,
les possessions ou la transmutation. Ces noms ne peuvent
pas s’écrire ni même être prononcés – il semblerait que
le tissu de la réalité ne le supporte pas. Ils peuvent cepen-
dant être devinés, en étudiant un objet ou une personne
suffisamment longtemps pour que le nom se forme dans la
conscience de l’élève.
Au terme du chapitre, le grimoire propose un exercice de
méditation pour permettre à l’apprenti de découvrir son
propre nom secret. Le livre propose d’écrire de différentes
manières le nom de l’élève, en permutant les lettres de
toutes les façons possibles.
Si l’exercice est réalisé assidument – et que le joueur
échoue à un test de Sagesse (Perspicacité) DD 18
Volonté / 23 –, le grimoire souffle au lecteur le véritable
nom d’Aegidius Maggiere, qu’il prend pour le sien. Ainsi,
si lors de la phase finale l’élève se concentre sur ce nom
pour se protéger de la tentative de possession par Aegi-
dius, il y succombera plus facilement.
Si le test est réussi, l’esprit du lecteur ne se laisse pas
abuser, mais est convaincu d’avoir raté l’exercice.
Vrai nom d’Aegidius adopté
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Intrigue personnelle de
Rosa Maggiere
LE PIÈGE
Une fois les trois épreuves franchies, la conscience d’Ae-
gidius tente de remplacer celle de Rosa. Le mage tente
également de prendre possession d’elle si la statue cherche
à détruire le grimoire. Le livre prend alors feu spontané-
ment. Le placer dans l’eau ne suffit pas à l’éteindre. La
conscience du mage, cachée jusqu’ici dans une rune de
l’esprit gravée à l’intérieur de la couverture du livre – cf. plus
loin –, s’élève dans les flammes et se jette sur Rosa. Cette
dernière peut résister en réussissant un test de sauvegarde
de Sagesse DD 10 Volonté / 15. La difficulté varie selon les
cases cochées :
+ 2 si la case « Empreinte du lecteur déposée sur le
grimoire » est cochée
+ 2 si la case « Rune d’accueil mémorisée » est cochée
+ 3 si la case « Vrai nom d’Aegidius adopté » est cochée et
que le joueur déclare explicitement utiliser ce qu’il croit
être le vrai nom de Rosa pour résister.
En cas d’échec, Aegidius prend le contrôle de Rosa. Celle-ci
pourra tenter de nouveau le test de résistance à chaque fois
qu’Aegidius perd des PV. Si elle échoue trois fois à ce test, sa
conscience disparaît définitivement et Rosa devient défini-
tivement un PNJ.
Échecs lors de la résistance à la possession
LES EXPÉRIENCES MAGIQUES
Contrairement à la plupart des êtres vivants, Rosa n’a pas à
chercher la magie dans les étoiles, la terre ou un dieu : elle n’a
qu’à regarder en elle pour trouver ce qu’elle cherche. Mais au
lieu de simplifier sa quête, cela la rend plus ardue. Plutôt que
d’affronter les éléments, d’apprendre des tables de calcul ou
d’adopter les valeurs d’un être supérieur, elle doit batailler de
front avec ses émotions, ses doutes et ses angoisses.
CHARMER LES STATUES
La première ennemie de Rosa est son isolement, du fait de
sa différence et de sa singularité. Pourtant, elle peut trouver
une demi-sœur ou un demi-frère dans chacune des statues
qui forment le « mobilier urbain » magique de la cité.
En 5e, lancer le sortilège de charme-personne sur une
statue enchantée l’éveille en partie. Elle devient alors
capable de discuter mentalement avec la magicienne,
avec la voix et la personnalité du mage qui a présidé à sa
création.
En Clé en main, quand elle acquiert l’atout Rune de l’es-
prit, Rosa est en mesure de faire la même chose en traçant
dans les airs la rune devant une statue enchantée.
Rosa peut alors convaincre les statues de déclencher, inhiber
ou contourner leurs pouvoirs – test de sauvegarde des
23
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles
statues avec un score de + 3 Éloquence / 19. Ces manifesta-
tions surprendront les arindeäls, qui chercheront à étudier le
phénomène, mais ne devraient pas en comprendre la cause.
Si les échanges avec une même statue se répètent, celle-ci
manifeste le désir d’être consciente en permanence, et de
pouvoir aller et venir comme le fait Rosa…
  Rencontre avec une sœur de pierre
RÉUSSIR À TOUT PRIX ?
En 5e, lorsque Rosa peut acquérir un sort de niveau 2,
indiquez-lui qu’elle a accès au sort de promesse grâce à
sa familiarité avec la pratique de l’écriture – cf. Pax Elfica
p. 363 p. 280. Quel que soit le système, la première fois
que Rosa signe un contrat magique dont elle est une des
parties (à l’aide du sort de promesse de son atout écriture
magique), elle ressent qu’elle est déjà sous l’influence d’un
précédent contrat, qu’elle ne se souvient pas avoir signé.
Une introspection permet de déterminer le contenu de ce
contrat si elle parvient à deviner avec qui il a été contracté.
Ceci n’a rien d’évident, car il y a un piège : l’autre tiers
est… Elle-même. Elle s’est en effet promise à elle-même de
réussir à maîtriser la magie. En tant que créature magique,
cette promesse s’est traduite par l’effet continu du sortilège
équivalent. Chaque échec est interprété par le sortilège
comme un renoncement à ce serment, elle se retrouve
punie en ressentant des émotions négatives : colère, tris-
tesse, etc.
Pour se libérer, Rosa doit faire face à sa peur de l’échec
et se redéfinir autrement que comme une magicienne. Il
lui faut pour cela résoudre un problème sans faire appel
à la magie, dans une situation où ses sortilèges auraient
pu l’aider. Dès lors, les échecs lors de l’apprentissage de la
magie ne la gêneront plus, ce qui paradoxalement facilitera
ses progrès. Chaque fois que Rosa trouve une autre solu-
tion que sa magie pour surmonter une difficulté, elle gagne
un point d’inspiration un point d’héroïsme – au plus une
fois par jour.
Libérée de sa promesse
MÉDITER SUR SON CŒUR DE PIERRE
La méditation est une pratique courante chez les magi-
ciens. Rosa a bien des paradoxes internes à contempler :
faite de pierre, elle est vivante ; produite par la magie,
elle peine à en faire elle-même ; sculptée à l’image d’une
magicienne accomplie, elle n’est qu’une apprentie. Si Rosa
décide de méditer, demandez-lui comment elle s’y prend :
quand, à quel endroit, dans quelle position, dans quel état
d’esprit, avec quelle manière de respirer, voire en lançant
quel sort.
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
Si au cours d’une séance Rosa lance le sort de pierre réti-
culaire inscrit la rune de l’esprit sur elle-même, elle entre
en communication avec une partie intime d’elle-même,
d’une manière inédite. Son cœur de pierre est mis à nu et
elle peut enfin apercevoir le motif magique qui l’anime :
une version extrêmement complexe de la rune de l’esprit,
entrelacée sur elle-même pour former un glyphe à trois
dimensions. Une vision fugace de Rosa – l’originale – l’as-
saille, traçant cette rune au cœur de la pierre par télékinésie
et lui murmurant : « J’ai créé une vie à mon image, l’acte
démiurgique et démagogique par excellence. Mais je ne
vais pas faire comme ces dieux qui exigent obéissance de
leur création. Je vais partir très loin pour t’offrir une liberté
complète. Privée de modèle, tu pourras devenir ce que tu
veux. Privée de baptême, tu pourras choisir ton nom. Privée
de parent à qui plaire, tu n’auras que toi-même à satisfaire. »
Vision de sa créatrice
LE GRAND ŒUVRE
DE ROSA MAGGIERE
Une fois les trois cases d‘Expériences magiques cochées,
Rosa dispose de tous les éléments pour libérer ses frères
et sœurs de pierre. En traçant la rune de l’esprit par télé-
kinésie dans le cœur des statues, elle leur confère une
conscience autonome. Elle peut alors mettre fin au contrat
magique qui les lie à la ville pour que l’énergie vitale qui les
habite – cf. l’intrigue personnelle de Rikke – se libère et les
mette en mouvement.
L’opération nécessite une heure de travail, sanctionné par
un test avec le plus petit score entre Dextérité (Arcanes)
et Intelligence (Arcanes) DD 18 minimum entre Connais-
sance (magie) et n’importe quel Art ou Technique / 23. Pour
éviter d’être arrêtée par le Guet, cela ne peut avoir lieu que
la nuit, ce qui nécessite de braver le couvre-feu. Les statues
se trouvant dans un bâtiment, comme les Halles ou le
château, ou sous les yeux d’un arbre-guet posent des diffi-
cultés spécifiques. Aínulaurië et le Margrave chercheront
à mettre la main sur le responsable de cet acte. Quant aux
statues libérées, à vous de définir leur nouvelle vie…
 Pax Elfica | Intrigue personnelle de
Rikke Ulfson

Intrigue personnelle la touchant directement. En 5e, considérez que tous les

sorts jetés par un druide en contact avec la pierre le

de Rikke Ulfson sont comme s’ils étaient lancés avec un emplacement

de sort d’un niveau supérieur à celui utilisé. En Clé en
main, une fois par jour, la version héroïque d’un atout
En tant que druide, Rikke devrait s’intéresser au cercle de magique lié à la nature peut être utilisée sans dépenser de
pierre et à son histoire. point d’héroïsme.

ENQUÊTER SUR LE CERCLE DE PIERRE

Les investigations de Rikke peuvent emprunter plusieurs
voies :
Examiner le site : le cercle est décrit p. 12 du Guide de la
région.
Discuter avec des anciens : des échanges avec des anciens
permettent d’obtenir les informations du 3e et du 4e para-
graphe de la section Fenêtre sur le passé du Guide de la
région pp. 11-12. Tous lui indiqueront que pour remonter
plus loin dans le temps elle peut consulter les archives.
Recherches documentaires : les bibliothèques de
Fort-Greifstark et de l’abbaye contiennent des archives
locales qui témoignent de l’activité druidique. Y
accéder nécessite l’autorisation respectivement
du Margrave et de Ærendar. Celle-ci peut être
obtenue en échange d’une faveur simple.
Un cambriolage est envisageable mais
risqué. Il peut s’agir d’un objectif secon-
daire lors d’une intrusion avec un but
plus pressant. Déchiffrer les docu-
ments abîmés demande de réussir
un test d’Intelligence (Investiga-
tion) DD 14 Documentation / 19.
Le test peut être tenté après chaque
journée de travail. La réussite permet
d’obtenir les informations du 1er et du
2e paragraphe de la section Histoire.
Discuter avec les arindeäls : ces échanges
permettent d’obtenir les informations du 3e et
du 4e paragraphe de la section Histoire, mais
ravive l’intérêt des arindeäls pour le cercle. Dès
lors, Rikke est surveillée par l’animal familier d’une
d’entre elles.
Examiner les statues tirées des pierres : l’enchantement
subi par les statues masque leur usage originel. Leur
énergie est verrouillée par le sortilège qui canalise leur
pouvoir dans un effet surnaturel utile aux habitants. Il est
de notoriété publique que l’atelier de Mar’drak est celui qui
sculpte les statues pour les mages. Interrogé, il révèle sans
difficulté qu’il dispose dans sa réserve d’une statue mal
dégrossie de Hieronymus – cf. Pax Elfica p. 29. Celle-ci
abrite encore une forte énergie vitale.
Du fait du rayonnement permanent
de la magie dans la région, il n’est
possible de s’en rendre compte qu’en

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles
CONSACRER LE CERCLE DE LA LUNE
Pour réactiver le cercle, trois opérations sont nécessaires.
Étape 1 : la première consiste à recréer un lien symbo-
lique entre le cercle et la lune. Originellement, ce lien
tenait à trois analogies : la forme circulaire des pierres,
leur couleur blanche et leur provenance du sommet des
montagnes, autrement dit le lieu terrestre le plus proche
de la lune.
Étape 2 : le cercle s’harmonise avec l’événement le plus
marquant qui se déroule entre la première et la troisième
étape. La naissance d’un humanoïde ou d’un animal
extraordinaire au milieu des pierres consacrera le cercle
au soutien de la vie.
Étape 3 : enfin, l’énergie de la Lune doit descendre sur la
Terre. Pour cela, il faut procéder de nuit, à un moment
où la lune est bien visible. Par ses suppliques, un cénacle
druidique invite l’astre nocturne à éclairer de manière
particulière cette clairière. N’importe qui peut participer
une fois briefé par le maître de cérémonie. En 5e, il faut
au moins 4 personnes pour conférer l’avantage au test de
Charisme (Persuasion) DD 18. En Clé en main, il s’agit
d’un test en coopération d’Éloquence / 27. Une seule
tentative peut être effectuée par nuit. Chaque nouvelle
tentative diminue la difficulté de 1.
Rikke a trois possibilités pour apprendre ce rituel :
Interroger une arindeäl : elles trouveront le projet fasci-
nant et communiqueront les étapes 1 et 3. Elles laissent la
druidesse faire le plus gros du travail avec deux espoirs.
Le premier est qu’elle attire l’attention des druides noirs et
que ces derniers se révèlent, ne pensant avoir à faire qu’à
une prêtresse isolée. Les arindeäls interviennent alors
pour les éliminer. Le second espoir est que Rikke réus-
sisse le rituel, auquel cas elles effectueront elles-mêmes la
seconde étape en secret, en plantant des graines d’arbres
féeriques dans le cercle pour le consacrer à la naissance
d’arbres magiques.
Interroger un druide noir : sous sa couverture de « vieux
chenu », Raghnall fera semblant de rencontrer Rikke par
hasard dans la forêt. Se faisant passer pour un héritier
oublié des traditions des druides, il se laissera progressi-
vement soutirer le mode d’emploi. Comme les arindeäls,
il omettra la seconde étape pour l’effectuer en secret. Son
plan est de consacrer le cercle à la mort en y sacrifiant un
animal.
Interroger le fantôme d’un druide : deux druides sont
morts dans le cercle de pierre lors d’un combat contre des
orques. Les paladins de la Flamme arrivés trop tard les ont
enterrés à deux pas de là, sans sépulture visible. Les esprits
des deux compères sont retenus sur terre par leur désir de
poursuivre la garde de ces lieux sacrés. Leur hantise n’est
plus qu’un long sommeil, mais la présence de Rikke va les
réveiller. Ils rejouent alors mécaniquement une scène de
leur vie passée, dans laquelle ils se disputaient concernant
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
l’origine des pierres à dresser. Ils prennent Rikke pour une
apprentie, situation dont elle peut profiter pour les ques-
tionner sur le rituel à venir. Si elle parvient à s’imposer dans
la dispute sans les énerver – test de Sagesse (Persuasion)
DD 12 Éloquence / 17 –, ils lui révèlent les trois étapes, en
insistant bien sur l’importance de la seconde.
CONSÉQUENCES
Si Rikke parvient à réactiver le cercle druidique, cela a
plusieurs conséquences :
Elle dispose d’une énergie capable d’augmenter la puis-
sance des sortilèges des druides qui se rendent sur place,
pour peu que leurs effets soient en harmonie avec la
manière dont le cercle a été consacré.
Les arindeäls s’intéressent de près au lieu et installent
une escouade sur place. Si le cercle est consacré à la vie,
elles essaieront de canaliser l’énergie vers un des enfants
prodiges greffés, déclenchant la pousse d’un maudrial. À
vous de décider si cela suffit à le faire parvenir à maturité ou
pas. Une intervention des Ifriers peut faire capoter l’opé-
ration. Si le cercle est consacré à la mort, elles protègeront
le lieu contre son usage par les druides noirs. Un affronte-
ment est à prévoir, car Raghnall choisira cet endroit pour
ressusciter le Drac si l’opportunité se présente.
Le cercle diffuse autour de lui une aura qui supplante celle
du Drac. Dans cette zone, les sorcelets ne se rechargent
pas. Enfin, la croissance de la végétation devient soit luxu-
riante, soit meurt peu à peu, selon le concept qui a prévalu.
Le rayon de l’aura dépend du nombre de pierres compo-
sant le cercle :
5 ou moins : l’aura fait 20 m de rayon ;
Entre 6 et 8 : l’aura fait 2 km de rayon ;
Entre 9 et 11 : l’aura fait 20 km de rayon, englobant Bren-
haven ;
12 : l’aura fait 200 km de rayon, englobant tout le Valsep-
tente.
 Pax Elfica | Intrigue personnelle de Sigmund

Intrigue personnelle arbres-guets. Si la prisonnière est sauvée, celle-ci révèle à

Kirtsen qu’elle était présente lorsqu’Anja est morte. Elle lui

de Sigmund donne le nom de l’officier qui a porté le coup fatal. Edda a

Cet arc narratif met Sigmund face à une résistante déter-
minée et habile, dont la révolte cache un désir exacerbé de
vengeance. Cette rencontre confronte les PJ à une forme
d’extrémisme qui les interroge : souhaitent-ils composer
avec cette violence pour profiter de son soutien, ou vont-ils
s’en désolidariser et agir sans elle ? Autrement dit, la mora-
lité d’une révolte est-elle indispensable pour la légitimer, ou
est-elle un luxe encombrant ?
Kirtsen – profil de spadassin, Casting p. 4 p. 34 – est une aven-
turière qui s’est rangée des donjons. Elle garde en souvenir
de ses années d’exploration souterraine des bracelets de
dextérité – +1 en Dextérité + 1 en Combat à distance, Soins
et Technique –, ce qui l’a aidée à se reconvertir en coutu-
rière à Brenhaven. Sa sœur Anja, tête brûlée comme elle, a
commis l’erreur d’attaquer une patrouille elfique un soir où
elle a été prise en pleine violation du couvre-feu. Le lieute-
nant s’est défendu et la jeune femme s’est empalée sur son
épée. Rendue folle de rage par le décès de sa sœur, Kirtsen
a ressorti ses armes et s’en prend aux soldats elfes isolés. La
rumeur se répand que la Flèche se serait mis à tuer des elfes…
besoin d’être cachée. Grimée pour ne pas être reconnue, elle
devient une loyale supportrice des PJ, à l’auberge comme
dans leurs opérations clandestines, pour lesquelles elle est
prête à prendre des risques.
LA VENGEANCE
Kirtsen débarque un jour à l’auberge de l’Épée pour prévenir
Sigmund qu’elle va cambrioler la demeure d’un jeune lieute-
nant elfe fraîchement arrivé de la Nariamórien pour lui voler
sa cape elfique. Il réside sur la ligne verte. Elle déclare sponta-
nément que la convaincre de renoncer est inutile, si Sigmund
veut la protéger il ne lui reste plus qu’à l’accompagner. En
réalité, Kirtsen vise l’officier responsable de la mort de sa sœur.
Elle compte le tuer dans son sommeil, mais pas seulement. Sa
soif de vengeance la porte à vouloir exécuter tous ceux qui
vivent avec lui, les autres elfes de la maison – trois jeunes non
combattants –, mais aussi les cinq domestiques enfaytés.
Sigmund tentera-t-il de l’empêcher de tuer des innocents ?
Comment ? Et sinon, échappera-t-il aux patrouilles de ce lieu
très surveillé ?

UNE RÉSISTANTE EN DÉTRESSE

Un matin, une femme entre précipitamment dans l’au-
berge de l’Épée et réclame Sigmund. Elle déclare être
pourchassée par les elfes et avoir besoin immédiatement
d’un refuge. Elle est désolée de mettre en danger l’auberge,
mais connaissant la réputation de résistant de Sigmund et
n’ayant plus aucune autre alternative, elle s’en remet à lui.
Si Sigmund refuse son aide, Kirtsen repart en courant. Elle
parviendra à fuir les elfes, et rejoindra finalement la Vieille
Garde reformée par Carmichaël. Son témoignage ternira
la réputation de Sigmund et de l’auberge de l’Épée.
Si Sigmund la cache dans l’auberge, il reçoit immédiate-
ment la visite d’une patrouille elfique, qui veut fouiller les
lieux – cf. A7. Si Kirtsen est découverte, Klaus est arrêté
avec elle. Sinon, elle raconte son histoire aux PJ et propose
de les aider en échange du gîte et du couvert.

UNE OPÉRATION RISQUÉE

Kirtsen prévient Sigmund qu’Edda, une bonne amie de sa
sœur, a été arrêtée pour avoir insulté un lieutenant elfe et
est exposée au pilori, devant Fort-Griffon. Elle est déter-
minée à aller la sauver, mais a besoin d’aide. L’opération
nocturne est risquée à cause des patrouilles permanentes
et de la vigilance constante des vigies perchées dans leurs

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles
Intrigue personnelle
de Tanorivel
Tanorivel ne peut hériter de l’épée de sa mère que s’il fait
siennes les vertus de l’ordre de chevalerie elfique auquel
elle appartenait. Tharivel et Klaus sont les guides de Tano
sur ce chemin et les témoins de ses progrès. Leur souhait
est de retrouver dans Tano l’esprit de celle qu’ils aimaient,
respectivement comme sœur et comme épouse. Tano
abandonnera-t-il sa spontanéité et son insouciance
pour faire plaisir à ses tuteurs, ou affirmera-t-il une autre
personnalité ?
LES VERTUS D’UN CHEVALIER
ELFIQUE
L’oncle et le père de Tano lui ont souvent raconté que
Serindewen faisait partie de l’ordre des chevaliers du Cerf.
Ses membres incarnent quatre vertus : la discipline, la
protection d’autrui, la générosité et le sens du panache.
DISCIPLINE
La discipline auquel s’astreint le chevalier implique d’abord
la stricte obéissance aux ordres donnés par les supérieurs
hiérarchiques, ainsi que le respect des règles de vie mili-
taire. Elle s’exprime en particulier dans le soin porté à sa
personne, sa tenue, ses armes et son armure. Il s’agit aussi
d’une discipline de son propre cœur. Le chevalier ne
saurait obéir impulsivement aux élans d’émotions qui le
traversent. Face aux tragédies comme aux joies, il présente
un visage égal.
Sur ce plan, Tanorivel a beaucoup de travail. Si Tano fait
preuve d’indiscipline, Klaus ou Tharivel viendront lui
rappeler un épisode où sa mère a fait preuve de discipline.
Racontez aussi cette histoire suite à une épreuve réussie
de discipline, si vous ne l’avez pas déjà fait. Son oncle a
été témoin du savon que lui a passé Erisadán le jour où
elle a avoué s’être mariée à Klaus. Le commandant était
furieux. Dans sa colère, il a même dégainé son épée et
tranché d’un coup une colonne de pierre, qui s’est effon-
drée à quelques centimètres de Serindewen. Celle-ci ne fit
même pas mine de s’écarter, pas plus que son visage ne
trahissait de faiblesse face à la diatribe de son supérieur.
Quand la poussière retomba, Erisadán se rendit compte
qu’il avait abandonné sa propre discipline, alors que son
élève montrait à tous un regard serein. Il n’eut d’autre choix
que de la congédier sans la punir, pour ne pas davantage
perdre la face.
Preuve de discipline
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
PROTECTION
Le chevalier a pour mission de protéger ceux qui ne peuvent
le faire par eux-mêmes, à savoir les civils, les enfants et
toutes les races mortelles. Cette valeur rend les chevaliers
proches des arindeäls, qui se voient comme les gardiennes
de toutes formes de vie, voire du cycle de la vie lui-même.
La témérité de Tano peut l’amener à mettre en danger
d’autres personnes que lui-même. Si Tano protège davan-
tage lui-même que les autres, Klaus ou Tharivel viendront
lui rappeler un épisode où sa mère a fait preuve de protec-
tion d’autrui. Racontez aussi cette histoire suite à une
épreuve réussie, si vous ne l’avez pas déjà fait. Durant l’occu-
pation par le Nécromant, une famille malade s’était réfugiée
à l’auberge. Klaus et Serindewen avaient bravé le couvre-feu
pour les emmener jusqu’au port, où ils montèrent dans une
barque pour quitter la région. Mais les morts-vivants remar-
quèrent la manœuvre. L’elfe resta derrière pour batailler
ferme contre les squelettes de l’ancienne armée de Bren-
haven, pendant que l’aubergiste ramait pour écarter la
famille du danger.
Preuve de protection
GÉNÉROSITÉ
Autant les deux premières vertus sont communes à l’en-
semble des ordres de chevalerie elfique, autant celle-ci est
propre à l’ordre du Cerf. Elle est souvent prise pour un vœu
de pauvreté. Il est vrai que celui qui pratique cette vertu se
retrouve souvent sans le sou, à force de distribuer sa richesse
à ceux dans le besoin. Mais ce caractère ne se limite pas
aux biens matériels. Le chevalier donne sans compter de sa
personne, de son temps, de son attention et de son affection
à ceux qui l’entourent. De là naît l’incroyable camaraderie
qui anime ces chevaliers, et leur popularité. En dernier
recours, ils vont jusqu’à donner leur propre vie.
Tano a hérité de la générosité qui caractérisait sa mère. Elle
le pousse à renflouer en cachette les caisses de l’auberge en
soulageant les habitants les plus riches, plutôt que de garder
le butin pour lui. Les occasions ne manquent pas de venir en
aide à autrui tout au long de la campagne, en les hébergeant,
les nourrissant, leur confiant de l’or pour les aider, etc. Si
Tano fait preuve d’avarice, Klaus ou Tharivel lui rappelleront
un épisode où sa mère a fait preuve de générosité. Racontez
aussi cette anecdote suite à une épreuve réussie de généro-
sité, si vous ne l’avez pas déjà fait. Klaus se souvient que son
épouse ne manquait pas de distribuer largement l’argent
confié par l’armée elfique pour financer la révolte. Sa bourse
se vidait rapidement, et bénéficiait davantage aux néces-
siteux qu’à ceux qui devaient prendre les armes. Quand la
bourse était vide, ce sont les bijoux de famille de Serindewen
qui prenaient la relève. Cette générosité ne faisait qu’accen-
tuer la motivation des futurs révoltés, qui puisaient dans

leurs fonds personnels à leur tour pour s’équiper, et trou-
vaient bientôt tout à fait naturel d’aller risquer leur vie à sa
demande.
Preuve de générosité
PANACHE
Les chevaliers du Cerf sont célèbres par leur goût pour les
actions d’éclat, dont sont friands les bardes qui en font des
chansons. Ces hauts faits demandent un courage exem-
plaire, une confiance en soi inébranlable et le sens du
spectacle pour démontrer à tous la supériorité des cheva-
liers sur leurs ennemis. Les adversaires qui sont témoins
de ces performances flamboyantes envisagent rapidement
la retraite.
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Intrigue personnelle de Tanorivel
Le sens du spectacle de Tano, couplé à sa témérité
et son insouciance, peut l’amener naturellement
à ces bravades. Si malgré tout Tano manquait
de panache, Klaus ou Tharivel viendraient lui
rappeler un épisode où sa mère a fait preuve de cette qualité.
Racontez aussi cette histoire suite à une épreuve réussie,
si vous ne l’avez pas déjà fait. Tharivel se souvient d’une
échauffourée avec une armée orque, qui s’était dangereuse-
ment rapprochée de la Nariamórien. Serindewen se lança à
leur assaut seule sur son cheval blanc, sans arme, l’oriflamme
du Cerf fièrement brandi comme seule protection, chantant
un récit épique elfique venant du fond des âges. Les orques
devinrent fous de rage et oublièrent toute prudence, s’en-
gouffrant dans la forêt à sa suite. Ils furent alors cueillis par les
flèches des archers embusqués.
Preuve de panache
L’ÉPÉE DE SERINDEWEN
La lame de la mère de Tano se trouve tout simplement avec
les autres épées du mur qui a donné son nom à l’auberge de
Klaus. Le nom de l’auberge désigne en effet dans son esprit
l’épée de son épouse défunte, et non celle de Bren ! L’infâme
Erisadán eut le toupet de ramener à Tharivel l’arme de celle
qu’il venait de tuer. Le capitaine la confia alors à l’aubergiste.
Adaptée aux missions d’infiltration, cette lame est enchantée
par un glamour qui lui permet de prendre l’apparence d’une
lame toute simple, voire d’un simple bâton de marche. Un
mot de commande, révélé par Tharivel ou Klaus, permet de
lever l’illusion pour dévoiler une magnifique arme elfique.
Si l’épée est portée par quelqu’un qui n’en est pas digne, elle
se brise net. Le choc inflige 3d6 points de dégâts au porteur,
sans protection possible. Si son porteur est digne, l’épée le
reconnaît et lui prête sa force. Il s’agit d’une épée longue
magique + 1 avec la propriété finesse donnant un dé de
relance en attaque et en parade. Par ailleurs, à chaque fois
qu’il fait preuve de discipline, de protection, de générosité
ou de panache, il gagne l’inspiration un point d’héroïsme.
Les critères de dignité de l’épée sont doubles. Comme
l’affirme Tharivel, quelqu’un qui adhère aux vertus cheva-
leresques est reconnu par la lame. Mais ce n’est pas tout.
Quelqu’un qui s’empare de l’épée pour défendre autrui plutôt
que pour s’enrichir ou augmenter son propre pouvoir, peut
également le faire sans danger.
Si l’auberge de l’Épée venait à être perdue, Klaus ou Tharivel
insisteraient pour récupérer cette épée à l’apparence ordi-
naire du mur où elle est accrochée. Par ailleurs, si Klaus
ou Tharivel se retrouvaient à être seuls dépositaires de ce
secret, et qu’ils anticipaient d’être fait prisonniers ou tués, ils
confieraient l’information à Tano, en lui interdisant formel-
lement de l’utiliser tant qu’il n’en serait pas digne.
29
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles
Intrigue personnelle
d’Ulrich
Le personnage d’Ulrich est construit autour d’une ques-
tion centrale : à quel point a-t-il eu le choix de suivre la
formation magique des lieutenants du Nécromant et de
leur servir de support toutes ces années ? Il se raconte que
c’était la seule alternative à la mort, mais est-ce la vérité ?
Aurait-il pu tenter de s’échapper, une fois la confiance de
ses maîtres acquise ? Au vu des carnages réalisés par les
morts-vivants relevés grâce à son énergie personnelle, le
prix à payer pour sa propre vie était-il trop élevé ? À quel
moment sa participation passive à ces exactions cesse de
devenir une excuse pour devenir le problème ? Pax Elfica ne
répond à aucune de ces questions, pour laisser au joueur le
choix de se poser en véritable victime, ou en personnage
sur la voie d’une rédemption, voire en antihéros prêt à
utiliser de nouveau ses arts de la manière la plus sombre
qui soit pour continuer à développer son pouvoir. Si le
personnage ne se pose pas lui-même ces questions, il est
probable que ses compagnons se la poseront dès lors que
sa pratique de la nécromancie sera révélée, ce qui devrait
aboutir à des discussions animées.
DE MAUVAIS RÊVES
Ulrich fait un cauchemar terrifiant dans lequel il erre
en pleine nuit dans les rues d’un village, jusqu’à ce qu’il
rencontre un berger rentrant tardivement ses bêtes. Il
se dirige alors vers lui, les bras tendus, en poussant des
grognements inhumains. Le berger n’a pas le temps de
s’échapper. Des rayons d’énergie noire jaillissent des doigts
d’Ulrich pour frapper le pauvre homme. Pendant d’intermi-
nables secondes, le visage de l’homme se tord de douleur
sur fond de bêlements paniqués des animaux. Quand le
berger cesse de tressaillir, son assaillant se penche sur le
corps, qui adopte alors presque immédiatement une rigidité
cadavérique tandis que sa peau se marbre de lignes bleues.
Ulrich se réveille en nage, le cœur battant la chamade. Il met
plusieurs minutes à se remettre.
RETOUR À AYMOK
Reprenant ses esprits, Ulrich se rend compte qu’il connaît le
village en question. Il s’agit d’Aymok, situé à presque deux
jours de marche à l’ouest de Brenhaven, ou une journée de
bateau en descendant la Waldine. C’est là qu’il a séjourné,
après que l’académie de magie de la capitale d’Arlande a
refusé sa candidature. Le village est décrit p. 16 du Guide
de la région.
30
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Si Ulrich s’y rend, il découvre que les événements de son
rêve sont bien réels. S’il préfère rester à Brenhaven, il
l’apprend quelques jours plus tard par le biais d’histoires
racontées à l’auberge par des voyageurs. Un détail frappe
les esprits : le corps était glacial. Sur place, une enquête ne
permet pas de trouver d’indice probant. Les traces de pas
de l’assaillant se perdent dans la campagne.
Si Ulrich séjourne sur place – par exemple à l’auberge du
Tonneau –, mettez-le sur la piste des chiens infernaux qui
frappent les troupeaux, voire les voyageurs – cf. Guide de la
région p. 17. Entremêlez cette histoire avec les événements
décrits ici et laissez le joueur démêler les fils de l’écheveau.
Note : si vous préférez, vous pouvez transporter cette
intrigue à Brenhaven, auquel cas les événements se
déroulent à l’auberge de l’Épée.
Le soir suivant, le cauchemar frappe de nouveau. Cette fois
la victime est un fêtard sorti tard de l’auberge du Tonneau.
Les circonstances sont similaires. À son réveil, Ulrich est
frappé une seconde fois d’effroi : ses chaussures sont
crottées de boue, et les traces montrent qu’il a effectué un
aller et un retour à la porte de sa chambre jusque dans le
couloir. Son manteau a également disparu. S’il ne fait rien,
les autorités le suspecteront et l’arrêteront dans la journée
qui suivra. Il est alors transporté jusqu’à Brenhaven pour
être remis à la justice des elfes.
UN CŒUR GELÉ
L’explication des problèmes d’Ulrich tient à son passé au
service du Nécromant. Son énergie magique personnelle a
été aspirée et stockée dans un collier par un de ses maîtres
pour servir de réserve dans laquelle puiser en cas de
besoin. Ce bijou, perdu lors de la défaite des forces du mal,
s’est retrouvé entre les mains de Maître Berthold, un joail-
lier fasciné par les artefacts de nécromancie. Ce dernier
est mort il y a quelques semaines. Son testament précisait
qu’il souhaitait être enterré avec ses reliques, refusant l’idée
d’être incinéré. Sa famille a respecté ses dernières volontés,
payant grassement les Lanterniers pour qu’ils réalisent une
cérémonie factice dans laquelle un faux corps était préci-
pité dans les entrailles des tors ignés. Le bijou avec lequel il
a été inhumé a libéré son pouvoir une fois en contact avec
le corps du mort, le transformant en zombie. Un zombie pas
tout à fait ordinaire puisqu’il a hérité du sorcelet d’Ulrich,
en même temps qu’une capacité à être très furtif quand il
le souhaite. Depuis, il erre dans la lande à la recherche d’un
peu de chaleur pour chasser le froid glacial qui l’habite…
Quand Ulrich est arrivé à Aymok, Berthold a senti sa
présence et est allé le retrouver dans sa chambre. Il s’est
identifié à lui et a cru être revenu dans son foyer. Il a alors
enfilé ses vêtements, ses bottes et est reparti en quête. En
chemin, il a voulu prendre un fêtard dans ses bras pour
profiter de sa chaleur humaine, mais une fois de plus l’a tué
involontairement.
 Pax Elfica | Intrigue personnelle d’Ulrich

QUI TROP ÉTREINT…

Retrouver un zombie très discret dans toute l’étendue de
la campagne devrait normalement être une gageure, mais
le mort-vivant est attiré inconsciemment par son créa-
teur et finit par croiser sa route de nouveau. Il ne révèle
sa présence que si Ulrich est seul. Le nécromant recon-
naît au premier coup d’œil le collier qui pend à son cou,
similaire à bien d’autres. L’homme tend les bras vers lui
en murmurant « froid…. Froid… »
Ulrich a plusieurs possibilités :
Fuir : le zombie finit toujours par le retrouver,
multipliant les victimes sur son passage. Au bout
de quelques jours, il est détruit par une patrouille
elfique. Ulrich a quelques morts de plus sur la
conscience.
Le détruire : le mort-vivant se défend à peine,
plus surpris que soucieux de sa survie. Symboli-
quement, Ulrich vient de défaire un pan de son
passé.
Le prendre dans ses bras : l’odeur du zombie
est épouvantable et son étreinte glaciale.
Après quelques secondes, l’homme se
détend et pousse de nouveau son dernier
soupir, s’affaissant au sol.

Dans tous les cas, demandez au

joueur de vous expliquer comment
cela affecte Ulrich, et si l’événe-
ment affecte sa personnalité et son
comportement à venir. Comment
interprète-t-il son geste ? Est-ce une
manière d’occulter sa responsabilité ?
De se réconcilier avec son passé ? Il n’y
a pas de bonne réponse, juste une oppor-
tunité d’explorer son personnage et de le
partager avec les autres joueurs.
En 5e, le collier est considéré comme stockant un
emplacement de sort de niveau 2. Si Ulrich n’a pas
utilisé tous ses emplacements de sort avant de prendre
un repos long, il peut placer un sortilège de niveau 1 ou
2 dans le collier. Celui-ci peut être utilisé pour lancer un
sort préparé, dès lors que le collier est porté par le mage.
En Clé en main, le collier fonctionne comme une
réserve d’un point d’héroïsme, qui ne peut être utilisé
que pour activer l’effet héroïque d’un atout magique.
Ulrich y dépose un des points de sa réserve, et peut
utiliser le point placé dans le collier dès lors qu’il le porte.

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - La prise de Brenhaven

La prise de
B renhaven
Par Jérôme Barthas

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Cédric Bouchard (Order #42524824)

C
e scénario est l’occasion pour les joueurs de vivre
la libération de Brenhaven par les elfes et la fin de
la domination du Nécromant. Il ne possède pas de
prérequis en termes de niveau, puisque les joueurs y inter-
prètent d’autres personnages prêts à jouer.
Retour vers le passé
L’abbaye des Gardiens de la Flamme – cf. Pax Elfica p. 155 –
abrite un précieux trésor : des baies de mémoire. Parmi ces
baies, les souvenirs de Tharivel concernant le jour de la
libération de Brenhaven par les elfes. Tharivel avait préféré
oublier ce moment, car c’est à cette période, quelques
heures après la libération de Brenhaven, que Serindewen
a été tuée. Il est aujourd’hui prêt à revivre ces souvenirs,
car il regrette finalement d’avoir oublié les derniers instants
avec sa sœur.
Lorsque les PJ récupèrent les baies – cf. Pax Elfica R16 –,
ils peuvent les consommer pour s’approprier les souvenirs.
Ce scénario est une version longue du souvenir de la prise
de Brenhaven par les elfes. Pour que les joueurs puissent
le vivre, cela suppose que les PJ aient accès aux souvenirs.
Voici quelques possibilités :
Les PJ volent les baies dans l’abbaye et les rendent à leurs
propriétaires. Lorsque les PJ donnent ces souvenirs à
Tharivel, il revit le passé et explique aux PJ ce qu’il a vu. Ce
faisant, les joueurs incarnent un instant les personnages
du passé, dans le souvenir de Tharivel.
Mattheus Maggiere demande aux PJ d’aller récupérer
des baies de mémoires. Il sait que certaines sont stockées
dans l’abbaye. En échange, il leur propose de leur faire
vivre l’un des souvenirs avec un procédé magique de sa
création – cf. Pax Elfica R16.
Les PJ volent les baies dans l’abbaye et les consomment.
Ils sont pris de vertiges et de délires hallucinatoires. Faites
jouer les scènes dans le désordre, voire des scènes incom-
plètes. Si les PJ pensent à aller voir rapidement Mattheus
Maggiere, ils peuvent expérimenter un procédé magique
de sa création leur permettant de remettre de l’ordre dans
les hallucinations qu’ils ont eues, pour les reformer et en
tirer un souvenir. Faites alors jouer le scénario dans l’ordre.
LE CHOIX DES PERSONNAGES PRÊTS
À JOUER (BIS)
Durant ce scénario, les joueurs abandonnent leurs person-
nages habituels pour incarner d’autres alter ego, dans un
souvenir. Un seul des PJ revit le souvenir et joue Tharivel.
Il raconte alors son histoire, dans laquelle les autres joueurs
incarnent les autres PNJ. Les fiches de ces personnages
prêts à jouer se trouvent pp. 44-48.
Ils sont les suivants :
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Retour vers le passé
Tharivel, elfe de 30 ans, dévoué à son peuple et loyal. Son
physique agréable a fait chavirer les cœurs de plusieurs
femmes de Brenhaven, mais Tharivel n’apprécie pas
particulièrement les humains, qu’il trouve rustres. Il obéit
aux ordres et déteste par-dessus tout le Nécromant et ses
créations.
Serindewen, elfe de 30 ans, capitaine espionne, se cache
depuis dix ans à l’auberge de l’Épée. Elle a été recueillie par
Klaus dont elle est tombée amoureuse. Aujourd’hui est un
grand jour, son fils Tanorivel, âgé de dix ans, sera gardé
à l’auberge pendant que Serindewen partira en mission.
Klaus, humain de 45 ans, tenancier de l’auberge de
l’Épée, est un homme affable et bienveillant. Il a dissi-
mulé Serindewen et l’a épousée en secret à Brenhaven.
Serindewen est d’ailleurs tombée enceinte l’année de leur
rencontre. Courageux et solide, il est un homme sur qui
l’on peut compter.
Erwin, humain de 35 ans, est un soldat de la ville qui sait
fort bien manier l’arc. Il fait croire aux sbires du Nécromant
qu’il est de leur côté mais il n’en est rien. Il a déjà fait libérer
quelques personnes des cachots de Fort Greifstark et ses
connaissances sur les défenses du Fort sont précieuses.
Herman, humain de 37 ans, est également soldat. Il espère
pouvoir se reconvertir en videur à l’auberge de l’Épée une
fois le Nécromant chassé de la ville. Il fait partie d’un
groupe de résistants avec Erwin et constitue un sérieux
atout martial pour l’équipe.
LES RÈGLES DU SOUVENIR
Gardez à l’esprit que le scénario est un souvenir. Le but
n’est pas ici de changer ce qui s’est déroulé, mais plutôt
de le vivre et d’en tirer des enseignements. Voici quelques
règles que les joueurs doivent respecter :
Il n’est pas possible de tuer des personnages qui existent
dans le présent (Klaus, Erwin, Herman, Erisadán...). Si un
personnage existant dans le présent est tué, le souvenir
devient diffus et s’efface un instant, reprenant un peu
avant la mort du personnage, le PJ revivant le souvenir se
disant « Non, cela ne s’est pas déroulé ainsi ».
Tous les PJ sont auprès de Tharivel, car il s’agit de son
souvenir. Ainsi s’éloigner de plus de cent mètres de
Tharivel provoque la disparition temporaire du person-
nage, son joueur ne peut plus jouer durant une scène
– après quoi le personnage revient.
Le déroulement est linéaire et suit nécessairement les
quatre actes décrits. Si les PJ s’éloignent de la trame
prévue, le souvenir de Tharivel s’estompe et le PJ qui vit
le souvenir perd le fil (« Mais non, ça ne s’est pas passé
ainsi ! »). Recommencez alors le scénario à la scène précé-
dente.
33
 Intrigues supplémentaires - La prise de Brenhaven
SYNOPSIS
Le scénario se déroule de manière linéaire, en trois actes.
ACTE 1 : LES SOUTERRAINS NAINS
Les PJ œuvrent à la libération de Brenhaven du joug
du Nécromant. Des elfes se sont infiltrés – notamment
Serindewen et Tharivel – et l’armée elfique est aux portes
de la ville. Cependant un siège frontal donnerait lieu à de
lourdes pertes elfiques. Serindewen a découvert des souter-
rains sous Brenhaven, qui permettraient à un bataillon
elfique d’entrer dans la ville sans passer par les remparts,
et ainsi de rencontrer une résistance moindre. Grâce à la
Cloque, un contact dégoté par Herman, les PJ entrent dans
les souterrains oubliés de la ville, construits par les nains
et abandonnés depuis des années. Ils doivent passer outre
les pièges et les verrous mécaniques pour atteindre l’ex-
térieur de la ville. Le voyage ne sera pas de tout repos, car
les souterrains, bien que peu pratiqués par les humains
– car scellés –, abritent des créatures mortes-vivantes qui
attaquent tout ce qui passe. Parvenus au bout des tunnels,
les PJ ouvrent la voie à une compagnie elfe menée par le
commandant Erisadán. Les elfes entrent dans Brenhaven !
Grâce à cette scène, les PJ gagnent une connaissance
précise d’une partie des souterrains de la ville. Ils pourront
utiliser cette information pour sortir et rentrer de la ville par
les souterrains, facilitant les sorties malgré le couvre-feu.
La pierre de mort
Pour leurs rituels de protection, les elfes canalisent leur
magie à l’aide d’un être vivant – un passereau par exemple
pour la protection de l’Abbaye, cf. p. 158. La magie nécro-
mantique, elle, utilise des ossements ou, dans le cas des
rituels les plus importants, une pierre de mort.
Les pierres de mort sont des roches relativement sphé-
riques, de la taille d’un poing, issues de recherches des
nécromants les plus puissants. Le Nécromant en a apporté
une et l’a placée dans l’Abbaye de la Flamme, où il a installé
un de ses seconds. La pierre lui permet de produire un
champ de mort tout autour du donjon et du château,
tuant instantanément tout être vivant traversant la barrière
magique qui ne serait pas accompagné de la protection
d’un être doué de magie nécromantique.
Le Nécromant a éloigné la pierre de mort de son corps, car
elle a tendance à résonner avec sa propre puissance, ce qui
trouble ses expériences sur les défunts. Ainsi l’artefact a été
placé dans l’Abbaye, protégé par un second du Nécromant,
Kyassen. Svania, l’autre Second du Nécromant, gère les
troupes de squelettes et de revenants depuis le Fort.
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
ACTE 2 : LA NAISSANCE DE LA SYLVE
Les elfes s’engouffrent dans les souterrains et partent à
l’assaut de Fort Greifstark où se terre le Nécromant. Les
arindeäls savent cependant qu’une barrière nécroman-
tique protège la forteresse : la traverser provoque la mort.
Les elfes avancent jusqu’au Fort tandis qu’une mission
secondaire est lancée. Les PJ, connaissant bien la ville,
sont chargés de guider les arindeäls jusqu’à l’abbaye des
Gardiens de la Flamme, où se trouve la source de la barrière
nécromantique. Le groupe est arrêté près de la place de
la foire – elle n’existe plus aujourd’hui – par une vague
de squelettes descendus des remparts. Tandis que les PJ
ont le dessus, une graine s’échappe des vêtements d’une
arindeäl – les elfes sortant de la Nariamórien ont souvent
des graines d’arbres féeriques pris dans leurs tenues. Le
sol tremble et la végétation s’affole, donnant naissance à la
Sylve en plein cœur de Brenhaven.
Les PJ arrivent finalement à l’abbaye où ils combattent un
second du Nécromant ainsi que son apprenti, pendant que
les arindeäls utilisent leur magie pour détruire la pierre de
mort – cf. encart. Les forces elfiques entrent finalement
dans Fort Greifstark. Avec un dernier souffle, l’apprenti
prévient les PJ : dans une situation désespérée comme
celle-ci, le Nécromant va sacrifier tous les prisonniers pour
en faire des soldats morts-vivants.
Grâce à cette scène, les PJ découvrent l’origine de la Sylve
et peuvent constater qu’elle provient de graines elfiques
qui ont poussé à une vitesse folle. Cela peut alimenter des
théories et permettre aux PJ de comprendre que le sol est
irrigué de magie.
ACTE 3 : FORT GREIFSTARK
Des proches des PJ sont prisonniers de Fort Greifstark . Les
PJ s’y rendent pour les sauver avant qu’il ne soit trop tard.
Ils rejoignent finalement Erisadán au sommet du château,
alors que le commandant porte un dernier coup au Nécro-
mant. Ce dernier, vaincu, s’enfuit sous forme de vermine
tandis que ses soldats morts-vivants tombent inanimés.
Victoire !
Grâce à cette scène, les PJ comprennent pourquoi Tharivel,
lorsqu’il a vu la vermine à l’abbaye, a associé cela à un
retour du Nécromant.
 Pax Elfica | Acte 1 : Les souterrains nains

Acte 1 : L’ENTRÉE DE SOUTERRAINS

Une fois arrivé devant la maison, le groupe constate qu’un

Les souterrains nains groupe de squelettes frénétiques (autant que de PJ) se

trouve à quelques mètres de l’entrée de la maison. Il y en a
Guidés par un indicateur qui a découvert des passages en poste dans de nombreux endroits de la ville. Les seconds
souterrains, les PJ mènent une expédition sous Brenhaven, du Nécromant peuvent en prendre le contrôle et les faire se
dans les galeries creusées par les nains. déplacer, mais ils sont souvent en attente d’ordre. Néan-
moins, ils attaqueront à vue toute personne vivante durant
LA CLOQUE la nuit – on ne plaisante pas avec le couvre-feu.
Les PJ peuvent passer de plusieurs manières :
Les PJ sont dans les rues En combattant les squelettes – profil Casting p. 25 p. 48.
de Brenhaven, sous un Ce n’est pas la solution la plus discrète : le combat et la
porche, dans le quartier disparition des morts-vivants alertent un second du
de la Porte. Il fait nuit et Nécromant, qui sera sur ses gardes lors de l’Acte 2.
le silence est total dans En contournant les squelettes. Soit en grimpant pour
la ville. Le couvre-feu entrer par une fenêtre de la bâtisse – test de Force (Athlé-
oblige les habitants tisme) DD 16 Athlétisme / 21 – soit en entrant par le
à rester chez eux, et rez-de-chaussée de manière furtive – Dextérité (Discré-
aucune lumière n’est tion) DD 18 Discrétion / 23. Si l’un des personnages
autorisée à la tombée de échoue, il tombe ou est remarqué par les squelettes,
la nuit, sauf au Fort et à respectivement. Un combat s’engage.
l’Abbaye. Depuis que le
Nécromant a investi la Une fois entrés dans la maison, les PJ sont guidés par la
cité, les animaux domes- Cloque jusqu’à la cave où il vit, dans un fatras d’affaires et
tiques ont fui : chiens, de détritus récupérés çà et là. Un mur, en partie effondré,
chats, corbeaux et autres permet d’accéder à des souterrains dont l’architecture est
animaux paisibles ont
La Cloque clairement non humaine.
quitté Brenhaven.

Devant les personnages se trouve un homme bossu au LES SOUTERRAINS NAINS

physique peu amène, dont le visage est orné de verrues
disgracieuses. Il porte un vêtement rapiécé et une capuche
qu’il enlève avant de parler aux PJ. Il se présente comme
étant Bernhard, mais tout le monde le surnomme la Cloque
– profil de paysan, Casting p. 3 p. 33. Il vit dans une maison
abandonnée et a découvert un passage vers les souterrains.
L’entrée se trouve dans la cave. Il a négocié de donner ces
informations à Klaus, qu’il sait impliqué dans une résis-
tance contre le Nécromant. Sur le chemin, les PJ doivent
faire face à deux péripéties :
La Cloque souhaite connaître l’intention des PJ. Lais-
sez-les expliquer leur plan, après quoi les joueurs devront
réussir un test de Charisme (Persuasion) DD 16 Auto-
rité / 21. En cas d’échec, la Cloque guide néanmoins les
personnages, mais prévoit de les faire tomber dans un
piège de sa connaissance pour les détrousser – cf. plus
loin.
En raison du couvre-feu, les déplacements sont risqués.
En cas d’échec à un test de Dextérité (Discrétion) DD 15
Discrétion / 20, les personnages attirent l’attention d’une
patrouille de goules abominables (autant que de PJ)
– Casting p. 25 p. 48.
Les souterrains sont formés de pierres de taille et ont une
architecture tout en angles droits ou à quarante-cinq
degrés. L’endroit est fort humide et de nombreux cham-
pignons s’épanouissent sur les murs. Un canal d’eau
stagnante bordé par un chemin de pierre indique que l’en-
droit servait auparavant d’égouts, lorsque les nains étaient
encore à Brenhaven.
La Cloque accompagne les PJ sur quelques dizaines de mètres.
Il explique avoir désactivé plusieurs pièges, pour pouvoir se
cacher dans les souterrains et y vivre quelque temps en cas
de problème. Cependant il n’est pas allé très loin, aux PJ de
jouer ! Pour se déplacer dans la bonne direction et emprunter
les bonnes voies aux embranchements, il faut réussir un test
de Sagesse (Survie) DD 16 Survie / 21. En cas d’échec, les PJ
prennent une mauvaise direction et sont confrontés à un
piège supplémentaire – cf. encart Un piège à éviter.
LES POINTES DE MÉTAL
Les PJ arrivent à un angle du souterrain. Une plaque en
marbre gravée indique « Le Roi sous la montagne Berdran
Grilnir était un fier modeleur de métal. Il voulait des
métaux toujours plus rares et demandait à son peuple de
creuser toujours plus profond. Les failles vers les mondes
de flammes causèrent sa perte. »

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - La prise de Brenhaven
Un piège à éviter
Les PJ marchent sur le chemin de pierre à côté du canal
d’eau stagnante, à la lueur de leurs torches. Le sol est formé
de pavés réguliers. Un test réussi d’Intelligence (Investi-
gation) DD 18 Perception / 23 permet de détecter que l’un
d’eux semble différent : c’est un piège. Un test réussi de
Dextérité (Outils de voleur) DD 12 Technique (Pièges) / 18
le désamorce, en passant une fine lame sur le bord de la
dalle pour couper une corde qui activait un mécanisme. Si
les PJ ne voient pas le piège ou échouent à le désamorcer,
la dalle se soulève brutalement et se rabat verticalement sur
le côté du tunnel, causant 2d10 + 2 1d6 + 2 points de dégâts.
Si les PJ n’ont pas convaincu la Cloque, le nécessiteux
considère que l’équipement des PJ pourra bien être
revendu quelque part et lui offrir une vie un peu meil-
leure. Il donne délibérément un mauvais conseil aux PJ :
« Des pointes vont surgir de tous les côtés. Il faut que l’on
coure tous suffisamment vite pour qu’elles n’aient pas le
temps de se déclencher. À mon signal, on y va tous en
courant ! » Si les joueurs précisent que leur personnage
a des doutes, autorisez un test de Sagesse (Perception)
DD 18 Psychologie / 23. En cas de réussite, le PJ est
persuadé que la Cloque a une idée derrière la tête. Si les
personnages courent comme conseillé par la Cloque,
le piège se déclenche et des pointes de métal sortent
des murs et du sol, avec une telle rapidité que les PJ se
blessent. Ils subissent 4d10 + 2 2d6 + 2 points de dégâts.
La Cloque court en empruntant un chemin précis qu’il
semble connaître d’avance, et des pointes surgissent sur
les dalles juste après qu’il ait marché dessus. En obser-
vant où il est passé, ou en analysant plus précisément la
zone – Sagesse (Perception) DD 18 Perception / 23 – les
personnages remarquent que quelques rares dalles ont un
angle légèrement biseauté. Ces dalles ne déclenchent des
pointes que trois secondes après qu’on y marche dessus.
Si les PJ ont convaincu la Cloque au début du scénario,
il leur explique que des pointes vont surgir d’un peu
partout dans le couloir et dans l’eau. La plupart des dalles
déclenchent instantanément des pointes, mais d’autres
les déclenchent trois secondes après y avoir marché
dessus. On les reconnaît au fait que l’un de leurs angles
est légèrement biseauté. Traverser avec ces indications
est relativement facile avec un test de Sagesse (Percep-
tion) DD 12 Perception / 18. En cas d’échec le personnage
est blessé, car il ne quitte pas suffisamment vite certaines
dalles, il subit 2d10 1d6 points de dégâts.
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
LA CHOSE
Les PJ sont dans les souterrains depuis maintenant une
heure, déblayant parfois des passages entiers pour pouvoir
avancer. Alors que la fatigue et la lassitude commencent
à s’installer, une Chose surgit de l’eau. Il faut effectuer un
test de sauvegarde de Dextérité DD 16 Réflexes / 21 pour
éviter d’être surpris et de glisser à terre. Il s’agit d’une bête
vaguement humanoïde agrégeant plusieurs corps en
putréfaction qui semblent avoir fusionné les uns avec les
autres – elle est issue d’une expérience nécromantique
avortée du Nécromant. Le profil de la Chose se trouve dans
le livret Casting, p. 25 p. 48.
Après le combat, la Cloque est terrifiée et ne veut plus
continuer. Il abandonne les personnages et indique qu’il
viendra chercher son paiement à l’Auberge de l’Épée dans
une semaine. En continuant d’avancer, les personnages
découvrent une autre plaque de marbre indiquant : « La
Reine sous la montagne Oskara Ungar était une stra-
tège. Elle réfléchissait parfois tant qu’elle restait immobile
pendant des jours. Un chef orque comprit qu’elle était
talentueuse mais lente, il mena une attaque éclair contre la
mine et le peuple fut tué. »
LE SYSTÈME HYDRAULIQUE
Les personnages arrivent à un embranchement. L’eau qui
s’infiltre du plafond d’un des passages semble indiquer qu’il
est sous les douves. La sortie est donc dans cette direction.
Cependant un peu plus loin, toute une partie du souterrain
redescend et est immergée. Un test d’Intelligence (Inves-
tigation) DD 12 Technique (artisanat nain) / 18 permet de
comprendre quoi faire pour évacuer l’eau. Il faut au même
moment activer trois leviers :
L’un d’eux est coincé, un test de Force DD 16 Muscles / 21
permet de le débloquer.
Un deuxième s’active en replaçant des rouages aux bons
endroits, avec un test d’Intelligence DD 16 Intellect / 21.
Le troisième est recouvert de champignons qui ont laissé
une substance corrosive sur le métal, inoffensive mais
douloureuse. Le baisser nécessite un test de Constitution
DD 16 Résistance / 21.
Les trois tests doivent être réussis au même moment, sans
quoi il faut recommencer. Gardez la trace du nombre de
tests effectués. Au bout de deux échecs aux trois tests (donc
six tests au total), une nouvelle Chose nécromantique
surgit – cf. plus haut.
Après quelques minutes, une fois l’eau évacuée, les PJ
voient une plaque de marbre sur laquelle un message est
gravé : « Le Roi sous la montagne Rangrid Getriz était un
magicien immortel. Il transformait le plomb en or et l’idiot
en sage. Un jour il tomba amoureux d’une naine et pour
elle il renonça à sa magie, il mourut. »
 Pax Elfica | Acte 1 : Les souterrains nains

LA PORTE
RUNES NAINES
Les PJ parviennent enfin jusqu’à l’extrémité du tunnel. Une
grande porte en métal est gravée d’une inscription en nain,
indiquant que seules les étoiles peuvent ouvrir le passage. TERME RUNE
En éteignant les torches, on découvre des marques phos- Abondance g
phorescentes, semblables à des constellations, sur la porte.
Elles forment des runes naines, que les PJ connaissent
Animal e
avec une réussite à un test d’Intelligence (Arcanes) DD 16 Astre s
Connaissance (Nain ou Magie) / 21. En cas d’échec ne Avidité f
donnez que 12 traductions aléatoirement sur les 18. Le
tableau Runes naines ci-contre, indique la traduction.
Chaleur k
Chaque rune-constellation dispose d’une sorte de bouton Changement r
sur lequel on peut appuyer. Il faut, pour déclencher l’ou- Force a
verture de la porte, appuyer sur trois combinaisons de trois
runes, décrivant trois histoires naines – les PJ en ont par
Forge p
chance croisé trois dans leur voyage souterrain, il y en a Froid i
d’autres dans le reste des souterrains. Intelligence x
Les trois combinaisons sont les suivantes (les PJ peuvent
les effectuer dans le désordre) :
Jour d
L’histoire de Berdran Grilnir : Forge (p), Avidité (f), Chaleur Justice t
(k). Mine o
L’histoire de Rangrid Getriz : Surnaturel (v), Changement
(r), Sacrifice(h).
Nain m
L’histoire d’Oskara Ungar : Intelligence (x), Pierre (c), Nature l
Rapidité (y). Pierre c

Chaque séquence de trois runes correctes activées, un

Rapidité y
mécanisme semble se débloquer. Résistance u
Lorsque les trois séquences sont correctes, la porte s’ouvre. Sacrifice h
Dès que les PJ appuient sur une suite de trois runes qui
ne forment pas l’une des combinaisons ci-dessus, trois
Surnaturel v
runes non utiles à l’énigme se mettent à briller inten- Tristesse n
sément et projettent un rayon de lumière touchant Végétal b
chacune un personnage choisi aléatoirement et causant
2d10 1d6 points de dégâts. Après quoi les trois runes en
question cessent de briller et sont désactivées. Au second
échec, les rayons provoquent 4d10 2d6 points de dégâts et
ainsi de suite.

LIBRES
De l’autre côté de la porte, les souterrains continuent, une
lueur est visible un peu plus loin. En s’avançant, le groupe
rencontre finalement un bataillon d’une quarantaine d’elfes
vêtus de noir. Sous leurs capes on distingue chez certains
une armure de mithril tandis que d’autres – uniquement
des femmes, les arindeäls – n’ont pas de protection et
sont accompagnées de loups et de faucons. À la tête du
bataillon, un elfe de grande taille – même pour un elfe –,
en armure de mithril complète, avec un visage carré et un
regard déterminé. Il se présente comme étant le Comman-
dant Erisadán de la forêt de la Nariamórien. Il demande Erisadán
au groupe si la voie est libre, et une fois qu’il a obtenu la

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - La prise de Brenhaven
confirmation des PJ, il fait un signe à une arindeäl. Celle-ci
chuchote quelques mots à son corbeau avant de le faire
s’envoler. L’animal part à l’extérieur, d’où viennent les elfes.
Erisadán explique qu’une partie des elfes va prendre d’as-
saut les murs pour occuper les morts-vivants, tandis que
le bataillon entre discrètement dans la cité. Par la suite, un
groupe ira vers le Fort, et un autre groupe se rendra l’Abbaye.
Acte 2 :
La naissance
de la Sylve
Le retour par les souterrains se fait sans encombre. En
marchant, une arindeäl explique à Serindewen que le Fort
est entouré par une barrière nécromantique qui empêchera
tout être vivant d’entrer dans le Fort. Heureusement, Herman
sait où se trouve la pierre de mort, qui génère le champ de
force : dans l’Abbaye de la Flamme, aujourd’hui occupée par
Kyassen, un second du Nécromant. Herman a obtenu cette
information de Dorgias – qui n’est pas si loyal au Nécromant
que ça… –, l’apprenti de Kyassen. Si Herman n’est pas parmi
les personnages joués dans ce scénario, considérez qu’il a
informé Serindewen.
Pendant qu’Erisadán et ses soldats vont vers le château
occuper les troupes de choc du Nécromant, les arindeäls
demandent à Serindewen et son groupe de les mener jusqu’à
la pierre de mort.
LA HORDE
Les personnages bifurquent vers le sud-est pour emprunter
le pont sud de la Waldine. Ils sont accompagnés des
arindeäls et de leurs loups. Tout à coup surgissent des rues
des dizaines de squelettes. L’affrontement est résolu à l’aide
des règles de batailles – Pax Elfica p .372 p. 309. Les forces en
présence sont les suivantes :
10 arindeäls et leurs loups : PA 20 Dégâts (corps à corps)
1d6 + 4 Protection 2 Meneur 2 8
50 squelettes équipés d’armures abîmées et d’armes
émoussées, contrôlés à distance par Svania, l’un des
seconds du Nécromant (+ 1d6 aux dégâts de son
escouade) : PA 50 Dégâts (corps à corps) 2d6 + 1 Protec-
tion 1 Meneur 6 10
Au moins au départ, les squelettes bénéficient du bonus de
surnombre (+ 1d6 à leurs dégâts, et -1d6 aux dégâts de leurs
adversaires). Si les PJ ont combattu les squelettes dans la rue
pour entrer dans le souterrain, Svania – un des seconds du
Nécromant – envoie 70 squelettes au lieu de 50.
38
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Au deuxième tour de combat, un squelette déchire la
manche de la tenue d’une arindeäl. Une graine d’arbre
féerique en tombe au contact avec la terre entre les pavés du
sol. Nourrie par la magie, la graine pousse instantanément
et développe la Sylve. Ainsi, à partir du deuxième round,
lorsque vous le souhaitez, décrivez les tremblements du sol,
des plantes qui poussent de manière anarchique autour des
personnages, devenant des arbres en quelques secondes,
dévorant les bâtiments alentours. Cet événement perturbe
les squelettes et les PJ parviennent à fuir vers l’Abbaye avec
une arindeäl.
ENTRER DANS L’ABBAYE
L’abbaye est occupée par Kyassen, un second du Nécro-
mant, ainsi que plusieurs gardes humains et morts-vivants.
Kyassen a un apprenti du nom de Dorgias. Le bâtiment
porte encore les stigmates des combats entre les adeptes
du Nécromant et les prêtres de la Flamme. Des traces
de sang maculent certains murs, la végétation dépérit,
certains morts-vivants que rencontreront les PJ portent
des robes de prêtre et sont désormais des morts au service
de Kyassen. Les statues de pierre ont été pour la plupart
décapitées ou abîmées volontairement.
INTRUSION DANS L’ABBAYE
L’endroit est bien protégé, mais les PJ n’ont pas le choix : ils
doivent localiser la pierre de mort et la détruire.
MESURES DE SÉCURITÉ :
Une tranchée remplie de sang entoure l’abbaye. Lors-
qu’un être vivant non nécromancien ou ne possédant pas
un collier protecteur – cf. plus bas – saute par-dessus, le
sang s’anime. Des projections de sang se durcissent et
forment des filaments rigides qui tentent d’agripper l’in-
dividu et de le plonger dans la tranchée. En cas d’échec
à un test de Dextérité (Esquive) DD 14 Réflexes / 19, la
cible tombe dans le sang, qui entre dans son corps par
tous les moyens possibles, le brûlant de l’intérieur : il
subit 4d10 2d6 points de dégâts. En cas d’échec à un test
de Résistance (Constitution) DD 17 Résistance / 22, la
personne est empoisonnée. Elle perd un PV à chaque
mouvement brusque (grimper, attaquer, esquiver...).
Toutes les portes de l’abbaye sont verrouillées par magie.
Sur chacune on peut distinguer une marque sanglante en
forme de main. Ouvrir les portes nécessite de se blesser
– perte d’un PV – et d’apposer du sang sur la marque.
Si un PJ imbibe la marque avec son propre sang, une
fumée noire envahit la pièce et des hurlements reten-
tissent. Kyassen est immédiatement prévenu. Tous les
personnages présents doivent réussir un test de sauve-
garde de Sagesse DD 18 Volonté / 23 sans quoi ils sont
effrayés ils subissent la pénalité Difficulté à toutes leurs
actions jusqu’à ce qu’ils quittent l’abbaye durablement. En

cas d’alerte, cinq soldats humains se précipitent jusqu’à
la zone où a lieu l’alerte. Ils sont protégés de l’effroi et ne
subissent aucun malus.
Des soldats humains patrouillent dans le jardin. La plupart
sont absolument fidèles au Nécromant, qui leur a promis
une existence éternelle. Les éviter est possible avec une
réussite à un test de Dextérité (Discrétion) DD 18 Discré-
tion / 23. Si Herman est dans le groupe, il peut baratiner
un garde suffisamment longtemps – test de Charisme
(Tromperie) DD 15 Éloquence / 20 pour que quelqu’un
d’autre puisse passer derrière et l’assommer.
Des squelettes patrouillent dans le bâtiment. Ils ont
une vision très limitée, mais détectent facilement le
moindre bruit – pour le savoir, il faut réussir un test d’In-
telligence (Arcanes) DD 12 Connaissance (Magie ou
Nécromancie) / 17. Marcher dans ce qui reste d’herbe plutôt
que sur les dalles de pierre de l’abbaye permet d’effectuer
un test de Dextérité (Discrétion) DD 18 Discrétion / 23.
Marcher sur les dalles provoque des cliquetis que les sque-
lettes détectent automatiquement.
Des fantômes patrouillent aléatoirement dans l’abbaye.
Ils traversent les murs et ils projettent des objets s’ils
voient des intrus – test de sauvegarde de Dextérité DD 18
Réflexes / 23 pour les éviter, sans quoi les PJ subissent
1d6 points de dégâts. Les fantômes ne sonnent pas l’alerte
mais ils sont suffisamment nombreux pour qu’une pièce
sur deux soit occupée par eux.
FAILLES :
Les portes s’ouvrent sans alerte avec le sang de n’im-
porte quel garde de l’abbaye. Ainsi en assommer un et
lui entailler un bras pour récupérer son sang permet de
passer toutes les portes.
Les soldats humains possèdent tous un pendentif se
terminant par un petit os. Porter un de ces colliers immu-
nise à la fumée noire horrifiante et permet d’être ignoré
par les fantômes.
Les rituels de nécromancie sont attachés à des pierres
de mort ou à des ossements – Intelligence (Arcanes)
DD 16 Connaissance (Nécromancie ou Magie) / 21 pour
le savoir. En l’occurrence, le rituel des marques de sang
est lié à un crâne d’orque placé dans un coffre, dans la
salle d’audience – Sagesse (Perception) DD 16 Percep-
tion / 21 pour le remarquer. La pièce est occupée par deux
fantômes du Valseptente – profil Casting p. 24 p. 48 –, qui
sortent des murs en cas d’attaque, quatre squelettes fréné-
tiques – profil Casting p. 25 p. 48 – et trois gardes d’élite
– profil Casting p. 31 p. 52 –. Détruire le crâne désactive
les effets de la fumée noire. Dans le jardin, près du puits,
le sol est meuble – Sagesse (Perception) DD 13 Percep-
tion / 18 pour le remarquer. Un crâne humain est enterré.
Le détruire permet de désactiver la protection de la tran-
chée de sang autour de l’abbaye.
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Acte 2 : La naissance de la Sylve
LA PIERRE DE MORT
L’arindeäl ressent instinctivement l’emplacement de
la pierre de mort, qui se trouve au dernier étage, dans la
bibliothèque. Elle n’a pas d’informations plus précises, car
sa détection de la magie est inopérante ici, il est nécessaire
de fouiller l’endroit pour trouver la relique. Cette dernière
est cachée derrière un livre épais – Sagesse (Perception)
DD 18 Perception / 23 pour la dénicher.
LES GARDIENS DE LA PIERRE
Dès que les PJ ou l’arindeäl fouillent dans la bibliothèque,
des dizaines de cafards descendent le long des murs et se
matérialisent en deux êtres humains : Kyassen – profil
Casting p. 27 p. 50 –, second du Nécromant, et son apprenti
Dorgias – profil Casting
p. 27 p. 50 –. Kyassen a
une peau pâle et arbore
une barbe blanche sale
tombant de son visage.
Ses yeux trahissent sa
folie et il est vêtu de
peaux humaines dessé-
chées cousues entre elles.
Dorgias a la peau légère-
ment plus rosâtre que son
maître. Il porte une robe
de prêtre de la Flamme
tachée de sang et un
pendentif en obsidienne.
L’affrontement est inévi-
table. Kyassen
DÉTRUIRE LA PIERRE
L’objectif principal des PJ reste de détruire la pierre
– l’arindeäl le rappellera si les joueurs l’oublient. Chaque
fois que la pierre prend une tranche de 10 points de dégâts,
cochez une des cases ci-dessous. Ainsi, si un PJ occa-
sionne 30 points de dégâts en un seul coup, cochez 3 cases.
Chaque fois que vous cochez des cases, appliquez l’effet de
la dernière cochée (les PJ ont ainsi intérêt à détruire la pierre
en un minimum de coups).
Un son aigu vrille les tympans des PJ. Ceux qui échouent
à un test de sauvegarde de Constitution DD 13 Résis-
tance / 18 subissent 210 1d6 points de dégâts.
La pierre commence à se fragmenter, des éclats volent
dans la pièce. Il faut réussir un test de sauvegarde de
Dextérité DD 15 Réflexes / 20 pour éviter d’être touché.
Ceux qui échouent voient un éclat pénétrer dans leur
chair. Ils ne peuvent être soignés et perdent 1 PV à
chaque action, chaque esquive et chaque début de
round, jusqu’à ce que la pierre soit détruite.
Les PJ se sentent affaiblis tandis qu’un goût de cadavre,
d’os et de pourriture envahit leur bouche. Ceux qui
39
 Intrigues supplémentaires - La prise de Brenhaven
échouent à un test de sauvegarde de Sagesse DD 18
Volonté / 23 subissent jusqu’à la fin du combat un malus
de -2 à tous les dégâts qu’ils infligent la pénalité Bles-
sure légère.
Une puanteur ignoble émane de la pierre, emplissant
la pièce en quelques instants, tandis que des asticots
apparaissent sur tous les êtres vivants (à l’exception
de Kyassen et Dorgias). La vermine tente de se faufiler
dans le corps des PJ. Il faut réussir un test de sauve-
garde de Dextérité DD 18 Défense / 23 ou être infecté.
Au prochain round, ceux qui ont échoué sont pris de
convulsions et de vomissements, ils sont hors combat
pendant un round.
Des images de massacres et de morts se relevant enva-
hissent l’esprit des PJ. Chaque joueur a dix secondes
pour citer un événement positif de la vie de son person-
nage – à défaut, ou si vos joueurs ne sont pas à l’aise
avec l’improvisation, vous pouvez vous contenter de
leur demander un test de sauvegarde de Sagesse DD 20
Mais qui est Dorgias ?
5e édition : Dorgias est en réalité Ulrich, mais il est telle-
ment grimé qu’il n’est pas reconnaissable. Il ressuscite
quelques minutes après sa mort, grâce à un sort que lui
avait jeté Kysassen.
Clé en Main : Dorgias est en réalité le corps précédent du
personnage prêt-à-jouer Ulrich.
Ce n’est pas un personnage foncièrement mauvais, il a fait
ce qu’il fallait pour survivre – à savoir accepter d’être formé
à la Nécromancie par un second du Nécromant, Kyassen.
40
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Volonté / 25 pour leur personnage. Ceux qui échouent
sont démoralisés et se terrent dans un coin.
Une lueur verdâtre pulse aléatoirement depuis la pierre
dans de nombreuses directions. Chaque joueur lance
1d6, ceux qui obtiennent 1 subissent 6d10 3d6 points de
dégâts.
La pierre de mort est détruite. Une onde de choc frappe
Kyassen et son apprenti, leur causant 6d10 3d6 points de
dégâts. Si Kyassen tombe à 0 PV, il se décompose, défini-
tivement détruit. Quant à Dorgias, il agonise – cf. Mais qui
est Dorgias ? La barrière nécromantique qui protégeait le
château disparaît, Erisadán entre dans la forteresse, les
PJ entendent des clameurs dans cette direction. Dans
les cieux, le tonnerre gronde et une pluie torrentielle se
déverse sur Brenhaven. Dorgias, agonisant, prévient dans
un dernier souffle les PJ : « Le Nécromant va tuer tous les
prisonniers des geôles pour se constituer une nouvelle
armée. Si vous voulez sauver des gens emprisonnés,
dépêchez-vous. » Il s’éteint ensuite.
Il n’a jamais fait de mal aux habitants de Brenhaven, mais a
contribué à enchanter la pierre de mort et à la défendre.
Si Ulrich est à votre table et qu’il voit les souvenirs de
Tharivel, il assiste à sa propre mort, dans un corps précé-
dent. Cet événement peut être traumatisant – laissez le
joueur l’interpréter à sa guise. Quoi qu’il en soit, les autres PJ
devraient a minima avoir droit à un test de Sagesse DD 18
Psychologie / 23 afin de remarquer qu’Ulrich, après avoir
vécu les souvenirs, ne semble pas dans son assiette.

Acte 3 :
Fort Greifstark
Les PJ rejoignent la bataille au fort pour libérer les prison-
niers avant qu’ils ne soient tués sur ordre du Nécromant.
JUSQU’AUX GEÔLES
Se rendre jusqu’aux geôles, situées dans l’ancien donjon,
nécessite de traverser la cour publique, de passer la porte
fortifiée nord, puis d’atteindre l’ancien donjon et de se
faufiler jusqu’au sous-sol pour sauver les prisonniers. Afin
de simuler le retard, vous disposez d’une jauge Prisonniers
sacrifiés. Dans les paragraphes suivants, des situations
vous demanderont de cocher des cases de cette jauge. Ne
cochez qu’une seule case à chaque fois, même si tout le
groupe échoue aux tests demandés. Gardez d’ailleurs à l’es-
prit que les PJ ne peuvent s’éloigner de Tharivel, car dans
son souvenir tout le groupe est resté ensemble.
TRAVERSER LA COUR
Lorsque les PJ arrivent à Fort Greifstark, la porte sud est
ouverte. Des elfes se battent dans la cour publique et dans
la haute cour. Ils luttent contre des squelettes, les arindeäls
font pousser des lianes pour ralentir des corps décharnés,
des corbeaux et des aigles fondent sur des archers humains
à la solde du Nécromant. Une masse de squelettes et des
combattants humains se déversent depuis les salles des
gardes.
Des flèches tombent sur le champ de bataille, les coups
d’épées s’échangent de manière frénétique, passer au
travers de ce chaos n’est pas une mince affaire. Les PJ
peuvent opter pour une des options suivantes :
La rapidité : courir jusqu’à la porte nord en tentant
d’éviter les coups nécessite de réussir un test de Dexté-
rité (Discrétion) DD 20 Athlétisme / 25. En cas d’échec
le personnage subit 4d10 2d6 points de dégâts. En cas de
succès, le personnage subit tout de même 2d10 1d6 points
de dégâts, car il ne peut tout éviter.
La force : avancer jusqu’à la porte en combattant lorsque
nécessaire prend plus de temps mais permet de prendre
moins de dégâts en cas de succès. Le personnage doit
effectuer un test d’attaque avec la compétence liée à son
arme de prédilection, DD 15 difficulté 20. En cas de succès,
le personnage ne subit aucun dégât, en cas d’échec il subit
3d6 points de dégâts.
La stratégie : analyser les mouvements des combattants et
chercher un chemin idéal pour traverser prend du temps
mais permet d’éviter les coups. Le PJ doit effectuer un test
de Sagesse (Perception) DD 18 Perception / 23. En cas
d’échec, le personnage subit 4d10 2d6 points de dégâts, et
la moitié en cas de succès.
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Pax Elfica | Acte 3 : Fort Greifstark
Si les PJ ont opté pour la force ou la stratégie, ils ont perdu
un peu de temps. Cochez une case sur la jauge Prisonniers
sacrifiés, plus loin.
PASSER LA PORTE NORD
La porte nord est surveillée par quelques gardes d’élite
humains. Les PJ peuvent les combattre – il y en a autant
que de PJ, profil Garde d’élite, Casting p. 31 p. 52 – ou bien
faire diversion pour les attirer loin de la porte le temps de
se faufiler – test de Dextérité (Discrétion) DD 15 Discré-
tion / 20. En cas d’échec, ils attirent tout de même l’attention
des gardes – autant que de PJ – et le combat est inévitable.
Si un combat a lieu, cochez une case sur la jauge Prison-
niers sacrifiés, plus loin.
ATTEINDRE LE DONJON
Une centaine de mètres sépare la porte nord du donjon. Le
sol est détrempé par la pluie et le chemin menant jusqu’au
donjon est boueux. L’averse et les rafales de vent réduisent
grandement la visibilité. Alors que les PJ avancent, des
mains décharnées surgissent du sol pour les retenir. Ceux
qui échouent à un test de sauvegarde de Dextérité DD 20
Réflexes / 25 subissent 2d10 1d6 points de dégâts.
Quelques mètres avant le donjon, la boue est de plus en
plus collante et l’on s’enfonce davantage, à la manière
de sables mouvants. S’en extraire nécessite de réussir un
test de Force (Athlétisme) DD 19 Athlétisme / 24. En cas
d’échec, le PJ passe de longues minutes à sortir de la boue,
cochez une case sur la jauge Prisonniers sacrifiés, plus loin.
LE DONJON
Au rez-de-chaussée du donjon, des éclaboussures de sang
tapissent les murs, plusieurs gardes gisent au sol et dans la
citerne (Erisadán est déjà passé et il monte dans les étages
à la recherche du Nécromant). Des hurlements de douleur
proviennent des sous-sols. Les PJ peuvent y descendre sans
encombre en empruntant les escaliers en colimaçons.
LES GEÔLES
Au bas des escaliers les
PJ pataugent dans le
sang qui nappe le sol.
Des dizaines de prison-
niers sont entassées dans
ces cellules – parmi eux,
les PJ voient Sigmund,
l’un des personnages
prêts à jouer. Svania,
second du Nécro-
mant, se tient devant un
prisonnier qu’elle a sorti
de geôle. Elle est vêtue Svania
d’une ample robe faite
41
 Intrigues supplémentaires - La prise de Brenhaven
de voiles noirs superposés. Lorsque les PJ arrivent, Svania
vient d’égorger un prisonnier – il s’agit d’un visage bien
connu : le Margrave Torthred Ier ! – après lui avoir scarifié
des symboles sur le visage : cochez une case sur la jauge
Prisonniers sacrifiés. Elle prononce une incantation dans
une langue inconnue et dégaine deux sabres tandis qu’elle
s’apprête à attaquer les PJ. Tout autour d’elle, les prison-
niers sacrifiés se relèvent et assaillent également les PJ.
Pour chaque case cochée de la jauge Prisonniers sacrifiés
deux goules abominables attaquent les PJ, profil Casting
p. 25 p. 48. Le profil de Svania se trouve dans le livret
Casting, p. 28 p. 50.
Prisonniers sacrifiés
Lorsque Svania est vaincue, les morts-vivants autour d’elle
s’effondrent. Les PJ peuvent libérer les prisonniers, qui les
remercient avant de quitter les lieux. Dehors, plus aucune
main décharnée ne s’agrippe aux mollets des survivants.
Par ailleurs, les PJ entendent des bruits de combat plus
haut dans le donjon.
ERISADÁN ET LE NÉCROMANT
Au premier étage, les corps des gardes et les morceaux
de squelettes gisent inanimés. Au-dessus encore, au
deuxième étage, le combat fait rage.
Les PJ arrivent dans la salle d’interrogation des prisonniers.
Le Nécromant fait face à Erisadán. Le visage menaçant du
magicien est pâle comme la mort. Il porte des atours violets et
une énergie maléfique émane de ses mains. L’arrivée des PJ
déconcentre un instant le Nécromant, permettant à Erisadán
de porter un coup déterminant. L’épée de l’elfe traverse le
42
Cédric Bouchard (Order #42524824)
Nécromant qui hurle de douleur. Son corps se transforme
alors en vermine : cafards, cancrelats et vers s’enfuient par
les fenêtres sans que les PJ ou l’elfe puissent faire quoi que
ce soit.
Le commandant Erisadán se tourne vers les PJ et les
remercie pour leur intervention. Le combat continuera les
prochains mois, mais Brenhaven est désormais libérée du
mal !
Apprentissages
Le PJ ayant vécu le souvenir de Tharivel a pu apprendre
plusieurs éléments qui peuvent se révéler utiles pour les
actions du présent, ou qui expliquent certains événe-
ments :
Une connaissance précise d’une partie des souterrains
de la ville. Les PJ pourront utiliser cette information pour
sortir et rentrer de la ville par les souterrains, facilitant les
sorties malgré le couvre-feu.
L’origine de la Sylve est révélée aux joueurs : tout semble
indiquer qu’il s’agit d’un accident. Mais pourquoi les
graines des arindeäls ont-elles poussé si vite ? Ces ques-
tions peuvent motiver les PJ à se demander ce que la terre
de Brenhaven a de si particulier.
Le passé du personnage prêt à jouer Ulrich peut ressortir à
l’occasion de ces révélations, et peut être une opportunité
pour lui de parler à ses compagnons de ses pouvoirs…
La peur de Tharivel lorsqu’il a entendu parler de la vermine
à l’Abbaye s’explique par le combat final entre le Nécro-
mant et Erisadán.
 Pax Elfica | Acte 3 : Fort Greifstark

Les souterrains
nains

2
3G

5 1
G
6

4G

LÉGENDE
Canal
Passage secret
Couloirs

Habitations

1 Rencontre avec la Cloque

2 Entrées de souterrains
3 Les pointes de métal
4 La Chose
5 Le système hydraulique
6 La porte
G Plaque de marbre

43
Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Section 2 : L’aventure – PJ prêts à jouer

L es PJ de la prise
de B renhaven

P hotocopiez ou imprimez les fiches suivantes

pour les donner aux joueurs, selon les règles avec
lesquelles vous jouez. S’agissant de ne jouer qu’un
seul scénario, ils vous sont donnés au même format que
Les PJ en 5e édition
pour un PNJ. Sept ans plus tard, pendant les évènements THARIVEL
de Pax Elfica, Klaus, Erwin et Herman ont des caractéris- Elfe de taille M, loyal neutre
tiques bien inférieures, car ils se sont rangés des combats
et accusent le poids des ans et / ou des vieilles blessures qui Classe d’armure 16 (tunique de soie d’araignée)
ne guérissent pas tout à fait. Points de vie 49 (9d8 + 9)
Vitesse 9 m
Attention, Tharivel et Serindewen possèdent tous les deux
un collier de glamour, mais ceci n’est pas indiqué pour ne
FOR DEX CON INT SAG CHA
pas mettre la puce à l’oreille des joueurs n’ayant pas encore 16 (+ 3) 14 (+ 2) 13 (+ 1) 12 (+ 1) 14 (+ 2) 10 (+ 0)
découvert ce secret. Ces personnages étant accoutumés
à porter ce bijou en permanence, ils n’y pensent pas le Compétences Athlétisme + 5
moindre instant. Histoire + 3 Perception + 4
Sens Perception passive 14,
vision dans le noir 18 m
Langues Elfique, Arlandais

Officier. Tharivel consacre une

action bonus à commander
un allié situé à 10 mètres. Ce
dernier utilise sa réaction pour
effectuer une attaque avec une
arme. Il effectue les tests de
ralliement avec un score de + 4.
Véloce. Tharivel peut utiliser Tharivel
une action bonus pour foncer et
se désengager.
Équipement. Cape et bottes elfiques, bourse de 50 pièces d’or.

ACTIONS
Attaques multiples. Tharivel réalise trois attaques avec son
épée longue.
Épée longue. Attaque au corps à corps avec une arme : + 5 au
toucher, allonge 1,5 m, une cible. Touché : 7 (1d8 + 3) dégâts
perforants.

44
Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Pax Elfica | Les PJ en 5e édition

SERINDEWEN KLAUS
Elfe de taille M, loyale bonne Humain de taille M, neutre bon

Classe d’armure 17 (tunique de soie d’araignée) Classe d’armure 15 (veste de cuir clouté)
Points de vie 40 (9d8) Points de vie 58 (9d8 + 18)
Vitesse 9 m Vitesse 9 m

FOR DEX CON INT SAG CHA FOR DEX CON INT SAG CHA
16 (+ 3) 16 (+ 3) 11 (+ 0) 12 (+ 1) 14 (+ 2) 16 (+ 3) 14 (+ 2) 16 (+ 3) 14 (+ 2) 14 (+ 2) 14 (+ 2) 16 (+ 3)

Compétences Athlétisme + 5 Discrétion + 5 Perception + 4 Compétences Athlétisme + 6 Histoire + 4 Investigation + 4

Persuasion + 6 Persuasion + 7 Représentation + 5
Sens Perception passive 14, vision dans le noir 18 m Sens Perception passive 13
Langues Elfique, Arlandais Langues Arlandais, Elfique

Protectrice. Les alliés adjacents Inspiration (3 / jour). Klaus

à Serindewen voient leur classe inspire les autres à l’aide de
d’armure monter à 17. mots d’ordre bien sentis.
Véloce. Serindewen peut utiliser Utilisez une action bonus à
une action bonus pour foncer et votre tour pour choisir une
se désengager. créature autre que Klaus qui
Équipement. Cape et bottes peut l’entendre dans un rayon
elfiques, épée magique, bourse de 18 mètres. Cette créature
de 50 pièces d’or. gagne un dé d’Inspiration
bardique (d8). Une fois dans les
10 minutes suivantes, la créa-
Épée magique. Adaptée aux
ture peut lancer le dé une fois et
missions d’infiltration, cette
ajouter le nombre obtenu à un
lame est enchantée par un
glamour qui lui permet de
Serindewen jet de caractéristique, d’attaque Klaus
ou de sauvegarde qu’elle vient
prendre l’apparence d’une lame
de faire.
toute simple, voire d’un simple bâton de marche. Un mot
Conte du repos. Klaus raconte une histoire apaisante lors d’un
de commande permet de lever l’illusion pour dévoiler une
repos court. Si Klaus ou toutes créatures amies qui peuvent
magnifique épée magique + 1. Chaque fois que Serindewen
entendre son conte récupèrent des points de vie à la fin du
fait preuve de discipline, de protection, de générosité ou de
repos court en dépensant un ou plusieurs dés de vie, chacune
panache, elle gagne l’inspiration.
de ces créatures récupère 1d6 points de vie supplémentaires.
ACTIONS
Sorcelet. Klaus peut luire dans l’obscurité, émettant une
lumière faible sur un rayon de 3 mètres.
Attaques multiples. Serindewen réalise trois attaques avec
son épée longue.
Épée longue. Attaque au corps à corps avec une arme : + 5 au Équipement. Bourse de 20 pièces d’or.
toucher, allonge 1,5 m, une cible. Touché : 7 (1d8 + 3) dégâts
perforants. ACTIONS
Attaques multiples. Klaus réalise deux attaques avec sa rapière.
RÉACTIONS Rapière. Attaque au corps à corps avec une arme : + 5 au
Réplique éclair (2 / jour). Serindewen effectue une attaque toucher, allonge 1,5 m, une cible. Touché : 7 (1d8 + 3) dégâts
avec son épée après toute attaque de mêlée contre elle ou un perforants.
allié adjacent. Arbalète de poing. Attaque à distance avec une arme : + 5 au
toucher, portée 9 / 36 m, une cible. Touché : 6 (1d6 + 3) dégâts
perforants.

RÉACTIONS
Mots cinglants (3 / jour). Quand une créature que Klaus peut
voir dans un rayon de 18 mètres effectue un jet d’attaque, de
caractéristique ou de dégâts, vous pouvez utiliser votre réac-
tion pour lancer 1d8 et soustraire votre résultat de celui de la
cible. La créature est immunisée si elle ne peut pas entendre
Klaus ou si les charmes ne l’affectent pas.

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Intrigues personnelles

ERWIN HERMAN
Humain de taille M, chaotique bon Humain de taille M, loyal neutre

Classe d’armure 15 (armure de cuir clouté) Classe d’armure 17 (clibanion)

Points de vie 65 (10 d8 + 20) Points de vie 58 (9d8 + 18)
Vitesse 9 m Vitesse 9 m

FOR DEX CON INT SAG CHA FOR DEX CON INT SAG CHA
11 (+ 0) 16 (+ 3) 14 (+ 2) 13 (+ 1) 14 (+ 2) 12 (+ 1) 16 (+ 3) 13 (+ 1) 14 (+ 2) 10 (+ 0) 12 (+ 1) 10 (+ 0)

Compétences Acrobaties + 5 Nature + 3 Perception + 6 Compétences Athlétisme + 5, Perception + 3

Survie + 6 Sens Perception passive 13
Sens Perception passive 16 Langues Arlandais
Langues Arlandais
Sursaut. À son tour, Herman
Attaque sournoise (1 / tour). peut réaliser une action supplé-
Erwin inflige 10 (3d6) points mentaire en plus de son action
de dégâts supplémentaires normale et de son éventuelle
à une créature qu’il touche action bonus. Une fois cette
avec une arme s’il a l’avan- capacité utilisée, il doit terminer
tage au jet d’attaque, ou si un repos court ou long pour
la cible est à 1,50 mètre ou pouvoir l’utiliser de nouveau.
moins d’un allié d’Erwin qui Critique amélioré. Les tests
n’est pas incapable d’agir et d’attaques d’Herman avec des
qu’Erwin n’a pas un désa- armes sont considérés comme
vantage au jet d’attaque. coups critiques sur un résultat
Précis. Erwin peut consa- naturel de 19 ou 20.
crer son action bonus à Sorcelet. Herman plonge une Herman
viser. Pour son prochain Erwin cible consentante dans un
tir, sa cible perd le bénéfice sommeil naturel (1 action,
d’un abri partiel ou impor- portée de 9 m, composantes verbales et somatiques).
tant.
Sorcelet. Erwin peut remplacer son odeur naturelle par celle Équipement. Bourse de 10 pièces d’or.
d’un animal.
ACTIONS
Équipement. Bourse de 10 pièces d’or. Attaques multiples. Herman réalise deux attaques à l’épée
longue.
ACTIONS Épée longue. Attaque au corps à corps avec une arme : + 5 au
Attaques multiples. Erwin effectue trois attaques avec son arc toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 7 (1d8 + 3) dégâts
long. tranchants, ou 8 (1d10 + 3) dégâts tranchants si utilisée à deux
Arc long. Attaque à distance avec une arme : + 5 au toucher, mains.
portée 45 / 90 m, une cible. Touché : 7 (1d8 + 3) dégâts perfo- Arbalète lourde. Attaque à distance avec une arme : + 3 au
rants. toucher, portée 30 / 120 m, une cible. Touché : 6 (1d10 + 1)
Épée courte. Attaque au corps à corps avec une arme : + 5 au dégâts perforants.
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 6 (1d6 + 3) dégâts
perforants.

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Pax Elfica | Les PJ Clé en main

Les PJ Clé en main protection, de générosité ou de

panache, elle gagne un point d’hé-
roïsme.
Réplique éclair : une fois par tour,
Serindewen riposte après toute
THARIVEL attaque de mêlée contre elle ou un
allié proche. Cela ne compte pas
Combat (Epée courte) 8 (1d6 + 4)
comme son action du tour.
Combat (Arc long) 10 (2d6 + 5)
Points de vitalité : 12
Défense 9 (Tunique de soie d’araignée 4)
Points d’héroïsme : selon le
Physique 7 Habileté 9 Social 9 Mental 7 nombre de joueurs
(Perception 9)
Équipement : cape et bottes

Archer précis : selon la valeur du

elfiques (deux dés de relance en
Discrétion, possibilité de faire un
Serindewen
dé rouge :
tel test en restant immobile même
!-@ : la flèche touche un sans couvert), bourse de 50 pièces d’or.
défaut de l’armure (les dégâts
ignorent la protection) PV :
#-$ : la flèche est plantée
dans une main ou une jambe,
qui devient inutilisable
%-% : la cible est touchée par KLAUS
deux flèches tirées en même
Combat (Rapière) 7 (1d6 + 4)
temps
Combat (arbalète de poing) 9 (1d6 + 5)
Officier : après avoir porté une
Défense 9 (veste de cuir clouté 2)
attaque, Tharivel passe la main
à l’allié de son choix, sans que
Tharivel Physique 7 Habileté 9 Social 9 Mental 7
l’ennemi puisse jouer.
Pied léger : à son tour, Tharivel peut se déplacer en effectuant Inspiration : Klaus inspire les
une autre action sans que cela lui inflige la pénalité Difficulté. autres à l’aide de morts d’ordres
bien sentis. Une fois par tour, il
Vision lunaire : Tharivel voit la nuit comme en plein jour, dès
peut donner un d6 à un allié qui
lors qu’elle est éclairée par la lune ou les étoiles.
peut l’entendre. Ce dé peut être
Points de vitalité : 13
lancé pour faciliter un test, à la
Points d’héroïsme : selon le nombre de joueurs manière d’un point d’héroïsme.
Équipement : cape et bottes elfiques (deux dés de relance en Cochez une case chaque fois
Discrétion, possibilité de faire un tel test en restant immobile que vous donnez un dé. Effacez
même sans couvert), bourse de 50 pièces d’or. les cases tous les matins.

PV :
Mots cinglants : quand une
créature qui peut entendre
Klaus effectue un test, de carac- Klaus
téristique ou de dégâts, vous
SERINDEWEN pouvez lancer 1d6 et soustraire votre résultat de celui de la
Combat (Épée longue) 8 (1d6 + 4) cible. Cochez une case chaque fois que vous utilisez cet atout.
Combat (Arc long) 11 (2d6 + 5) Effacez les cases tous les matins.
Défense 9 (Tunique de soie d’araignée 4) Conte du repos. Klaus raconte une histoire apaisante. La récu-
Physique 6 Habileté 10 Social 10 Mental 8 pération de PV des spectateurs est améliorée de 2 lors de leur
prochaine période de repos.
Protectrice. Serindewen peut conférer son score de Défense à Sorcelet. Klaus peut luire dans l’obscurité, émettant une
ceux qui sont juste à côté d’elle. lumière faible sur un rayon de 3 mètres.
Épéiste émérite : Serindewen peut porter une Attaque Points de vitalité : 13
multiple touchant jusqu’à deux personnes Points d’héroïsme : selon le nombre de joueurs
Épée magique. Adaptée aux missions d’infiltration, cette lame Équipement : bourse de 20 pièces d’or.
est enchantée par un glamour qui lui permet de prendre
l’apparence d’une lame toute simple, voire d’un bâton de PV :
marche. Un mot de commande, permet de lever l’illusion
pour dévoiler une magnifique épée magique (1 dé de relance).
Chaque fois que Serindewen fait preuve de discipline, de

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Cédric Bouchard (Order #42524824)
 Intrigues supplémentaires - Intrigues
ERWIN
Combat (Épée courte) 6 (1d6 + 3)
Combat (Arc long) 10 (2d6 + 5)
Défense 10 (armure de cuir clouté 2)
Physique 6 Habileté 10 Social 6
Archer émérite : Erwin peut
porter une Attaque multiple
touchant jusqu’à deux
personnes
Coup vicieux : s’il bénéficie de
l’effet de surprise, ou s’il réussit
une confrontation Habileté /
Perception, Erwin ajoute 2d6
aux dégâts de sa prochaine
attaque.
Sorcelet. Erwin peut remplacer
son odeur naturelle par celle
d’un animal.
Points de vitalité : 12
Points d’héroïsme : selon le
nombre de joueurs
Équipement : bourse de 10 pièces d’or.
PV :
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Cédric Bouchard (Order #42524824)
personnelles
HERMAN
Combat (Épée longue) 8 (1d6 + 4)
Combat (Arbalète lourde) 10 (2d6 + 5)
Défense 9 (Clibanion 6)
Mental 7 Physique 10 Habileté 7 Social 6 Mental 6
(Perception 9)
Tacticien : après avoir porté une
attaque, Herman passe la main
à un de ses alliés, sans que l’en-
nemi puisse jouer.
Coups puissants : lors-
qu’Herman réussit une attaque
avec une arme de mêlée
contondante et que le dé rouge
donne un résultat de % ou ^,
vous pouvez choisir un effet
% ou deux ^ supplémentaires
parmi les suivants :
L’adversaire est mis à terre,
L’adversaire est ébranlé (il Herman
Erwin subit la pénalité obligatoire
Blessure légère pour sa prochaine action),
L’adversaire est repoussé de 2 mètres. Si, ce faisant, il percute
un mur ou autre obstacle imposant, il subit 1d6 points de
dégâts supplémentaires.
Sorcelet. Herman plonge une cible consentante dans un
sommeil naturel (1 action, portée de 9 m, composantes
verbales et somatiques).
Points de vitalité : 13
Points d’héroïsme : selon le nombre de joueurs
Équipement : bourse de 10 pièces d’or.
PV :