5E

OBLIVION
2 - LES ENFANTS D’OBLIVION
PAT & CHRIS
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
« JOUEZ LA PREMIÈRE
CAMPAGNE DE RÔLE’N PLAY ! »
Rôle’n Play est un actual play,
play, une émission de parties de jeu de rôle
filmées, proposées par Black Book Entertainment.
Entertainment. Un jeu qui plonge
les joueurs dans des aventures légendaires au sein d’un univers
médiéval-fantastique.

Première campagne officielle jouée dans Rôle’n Play,Play, Oblivion se

compose de quatre tomes mettant en scène des personnages qui
évolueront du niveau 2 jusqu’au niveau 11 pour la cinquième édition
du plus connu des jeux de rôle. Écrite à l’origine par Pat et Chris, voici
une édition augmentée par Julien Dutel suite à la diffusion des quatre
premières saisons de Rôle’n Play.
Play.

Des aventuriers se réveillent dans l’antre de créatures terrifiantes…

Les voilà projetés dans une aventure qui les amènera à
tenir entre leurs mains l’avenir du monde tel qu’ils le
connaissent… et plus encore. Ballotés entre une cité
où se matérialisent les rêves des dieux et leur
propre univers de mortels, ces descendants
des habitants de l’étrange Oblivion sont
sur le point de découvrir les merveilles et
les horreurs de la ville onirique. Appelés
à devenir des héros, ils seront plongés au
cœur d’une intrigue qui les dépasse et dont
ils sont pourtant la clé. Leur périple les
conduira à découvrir la terrible vérité qui
se cache derrière le culte de Justicaar, une
religion dont l’influence ne cesse de grandir.
Sauront-ils percer les secrets d’Oblivion ?

Devenez les acteurs

de votre propre histoire !

Vous trouverez dans ce livre :

• le texte original de Pat et Chris du tome 2,
Les Enfants d’Oblivion ;
• les ajouts et bonus proposés par Julien
Dutel ;
• la conversion technique pour la cinquième
édition du plus connu des jeux de rôle (5
(5E)
et Chroniques Oubliées Fantasy (COF) ;
• de nouvelles illustrations et cartes.

BBERNPOB02
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
 Oblivion
LES ENFANTS D’OBLIVION

Crédits
Version originale
Auteurs : Patrick Bauwen & Christophe Debien
Caractéristiques et finesse technique : Cédric « Malathor » Beaurain
Dédicace : à Alex « Faustit » Lalouette et Stéphane « Sans-Visage » Pain

Illustrateurs : Emmanuel Roudier (couverture), Christophe Swal (intérieur),

Thierry Masson (plans) et Greg Cervall (design)
Direction et collection : (Croc & Pierre Rosenthal)
Corrections : Jean-Pierre Gourcerol

Version Role’n Play

Directeur de publication : David Burckle
Responsable d’édition : Thomas Berjoan
Directeur de collection : Julien Dutel
Caractéristiques et finesse technique : Julien Dutel et Laurent Bernasconi
Relecture : Pierre-Olivier Cervesi

Direction artistique : Julien Dutel et Thomas Berjoan

Design : Laura Hoffman et Josselin Grange
Maquette : Josselin Grange
Illustration de couverture : Simon Labrousse
Illustrations intérieures : Xavier Beaudet, Bérénice Campo, Laura Escoin, Benjamin Giletti,
Josselin Grange, Rémi Jacquot, Clément Ribeyre-Soret
Cartes et plans : Guillaume Tavernier et Fred Lipari

L’équipe de Black Book Éditions : Thomas Berjoan, Éric Bernard, Ghislain Bonnotte, Anthony Bruno, Julien
Collas, Damien Coltice, Mathieu Disy, Jonathan Duvic, Marie Ferreira, Jordan Garay, Romano Garnier, Laura
Hoffmann, Justine Largy, Frédéric Lipari, Coline Mergen, Céline Munoz, Ninon Oldman, Aurélie Pesseas,
Gabriela Tagle et Julija Valkuniene

Édité par Black Book Éditions,

50 rue Jean zay, 69800 Saint-priest, FRANCE
Imprimé en UE. Dépôt légal : mars 2021
ISBN (reliée) : 978-2-36328-580-5
ISBN (PDF) : 978-2-36328-581-2

Identité du produit (Product Identity) : Les éléments suivants sont identifiés comme l’Identité du Produit (Product Identity) et sont donc considérés comme du closed content tel que
défini dans la version 1.0a section 1(e) de l’Open Game License (OGL) : les noms et gammes de produits, les logos et marques d’identification y compris la présentation commerciale ;
les noms propres, les règles (exemple : folie etc), les objets magiques, les scénarios, personnages et histoires, les symboles, illustrations et dessins, les représentation graphiques ; et
plus généralement toutes les descriptions, les marques commerciales ou déposées clairement identifiées comme Identité du Produit (Product Identity) par le propriétaire et qui exclut
spécifiquement l’Open Game Content.

Le contenu libre de ce livre (Open Content) comprend uniquement le matériel extrait du Document Relatif au Système (SRD).
Toute utilisation du contenu libre doit être réalisée dans les conditions de l’Open Game Licence version 1.0a.

© Black Book Éditions, 2021. Casus Belli, Black Book Éditions, Rôle'n Play,
sont des marques déposées par Black Book Éditions. Tous droits réservés.

François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552

 Table des matières
Table des matières 4 Les Rives de l’Océan Chromatique 50
Le Phare du Sans-Visage 51
Avant-propos5 La Baie des Crucifiés 53
Résumé de la campagne 5 Petit Interlude pour ravageurs et gangrêve... 54
Dans les griffes du Dragon d’oniriôm 55
Introduction7 Là où la folie dévore la raison... 55
Résumé de l’aventure précédente 7 Face au Chaos 55
Synopsis des Enfants d’Oblivion  8 La folie cyclique de Schisme 56
Épilogue57
Acte V : La saison des cauchemars 11
Le point sur la situation 11 Acte VII : Le secret d’Anthéos 59
Le rêve se répand  11 Amère Anthéone 59
Et les Souffles Ardents apportèrent La jungle du Seigneur Pénitent 60
le massacre...  13 Anthéos61
Enquête morbide et mortelles tracasseries  14 L’emprise des ténèbres 61
Des nouvelles d’Oblivion 16 La Pyramide de la Lune 62
L’épidémie de gangrêve 16 Plongée au cœur du Plan Négatif ! 65
Une contamination semblable à la rage 17
Règles de contamination 17 ACTE VIII : Ainsi meurent les Incarnins 67
Sur la route de la cité sainte 20 Quelques heures avant la Fin du Monde... 67
Les eaux d’Anthéone 22 La Bataille de l’Ogritch 68
Terreur sur la Cité Sainte... 24 De la Clé-des-Songes naquit le Dieu-Céphale... 69
L’infer (I) 25 Épilogue70
La Terrasse des Mille Négoces (TN) 31
Les Marches Sacrées (MS) 32 Annexes techniques 73
Le Moratorium (M) 33 Aide de jeu : le cauchemar de l’Écorcheuse 73
Les Hautes Strates (HS) 34 Nouveaux objets magiques 74
L’Oratoire du Jugement (OJ) 35
La fin des cauchemars ? 41 Bestiaire77
Nouveaux monstres 77
Acte VI : Aux confins de la folie... 43 Monstres et PNJ 88
Assiégés ! 43
Défendre la Cathédrale de Cuivre 45
Les Hordes du Cauchemar 46
Et si les PJ parviennent à empêcher toute
intrusion ? 47
Le Râle des mékhanôms 47
Les Larmes du Vénérable 47
Et des eaux génitrices d’Oblivion,
sortirent les nuitants... 48
 AVANT-PROPOS

V
ous tenez entre les mains le deuxième tome de la campagne Oblivion : Les Enfants d’Oblivion. Si vous
avez acquis le premier tome, vous en avez certainement déjà lu l’avant-propos et vous savez où vous
vous aventurez. Si ce n’est pas le cas, alors sachez que ce nouveau tome de la campagne Oblivion est
un scénario qui aura bien du mal à exister indépendamment, et nous ne pouvons que vous conseiller
de vous procurer le premier tome. Ce dernier contient tout ce qu’il est nécessaire de savoir afin de se
lancer à l’aventure, ainsi que la liste des options utilisées si vous décidez de jouer tout cela avec Chroniques Oubliées
Fantasy (COF). "Cette campagne peut être jouée avec le système COF ou alors avec la cinquième édition du plus
ancien des jeux de rôle (5E).
L’intrigue de la campagne se déploiera tout au long de quatre tomes où l’aventure et le danger seront omniprésents.
À cela s’ajouteront deux tomes : Pangée : l’Âge des Héros et Pangée : l’Âge de l’Éveil.

Résumé de la campagne
La campagne Oblivion est constituée de quatre volets
fonctionnant par paire. Ainsi, les deux premiers tomes
forment un arc narratif complet et peuvent être joués
seuls.
Tome 1, Le Sang d’Oblivion. Guidés par un rêve
étrange, les personnages se rendent dans une singulière
zone montagneuse. Mais alors qu’ils s’endorment comme
à l’accoutumée, ils se réveillent dans un monde sombre
et étrange, Oblivion, et sur le point d’être dévorés par de
monstrueuses créatures en compagnie de leur ami Mala-
thor, prêt à devenir leur allié indéfectible. Découvrant la
vérité sur leur nature profonde, ils se retrouvent ballotés
entre le monde réel et Oblivion, propulsés par un vieil
elfe mourant et deux entités semi-divines, l’implacable
Réghûlus et la petite Sérénité, dans la quête de fragments
de Chiaroscuro, la clé des songes, afin d’empêcher un
mal ancien de se répandre sur leur monde. Ils finissent
par arracher Sérénité des griffes de leur nouvelle enne-
mie : l’Écorcheuse.
Tome 2, Les Enfants d’Oblivion. De retour dans le
monde réel, les personnages sont confrontés à une ter-
rible maladie qui menace d’envahir le monde entier.
Confrontés à la dureté du culte de Justicaar, ils subissent
un revers terrible quand Valkin, le fils de Malathor, est
contaminé. Alors que, de retour dans Oblivion, ils es-
pèrent trouver un remède, ils se retrouvent en pleine ba-
taille et perdent leur allié Réghûlus. À la recherche d’ul-
times alliés afin de défaire l’Écorcheuse, ils se rendront
dans le monde réel jusqu’à l’ancienne antre de la terrible
liche Azel Liark. Mais ce sera pour y perdre la trace de
Malathor, désespéré de ne pas avoir pu ramener son fils
à la vie. Un affrontement final décidera du sort d’Obli-
vion et leur permettra de découvrir la véritable utilité de
Chiaroscuro.
Tome 3, La Danse de Fer. Tout semblait fini et pour-
tant les choses se sont mises en mouvement. Gangréné
par le mal, le culte de Justicaar commence à avancer ses
pions et à réduire au silence ses opposants les plus mo-
dérés. Les personnages vont survivre à l’attaque de leur
nouvel ennemi, le Faucheur, qui plus tard se révèlera être
Malathor. Leur chemin les mènera vers une porte per-
mettant d’accéder en Oblivion et dans l’un des cercles
externes de la cité, au coeur d’une mer de toiles d’arai-
gnées, où ils découvriront que le culte est venu chercher
là de l’onirium brut. Mené jusqu’à un lointain archipel
ou un peuple halfelin est exploité par les justicaarites, ils
participeront à la résistance visant à le libérer, avant de
retourner en Oblivion pour découvrir l’horrible vérité :
Azel Liark n’a jamais été vaincue par le prophète de Justi-
caar mais a pris la place du dieu désormais défunt.
Tome 4, Les Tambours du Jugement. La fin approche.
Les personnages doivent désormais déjouer les plans du
culte. Aidés par la reine des elfes, ils franchiront un blo-
cus de l’archipel imposé par les forces de Justicaar avant
de découvrir une forteresse perdue au milieu d’un maré-
cage putride où le culte menait de sombres expériences.
Ils voyageront aux confins de l’Empire afin de découvrir
le secret qui se cache derrière l’Apothéose, la fête des
mille ans de Justicaar avant de se rendre en Oblivion
pour retrouver l’unique moyen de contrer l’Archonte, le
maître du culte. L’ultime bataille, celle qui décidera du
sort d’Oblivion et du monde, verra les personnages af-
fronter Azel Liark, de retour dans toute sa puissance.

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6

« Il est des enfants qui se repaissent de la

chair des cauchemars et s’abreuvent du sang
des rêves... Telle est la loi en Oblivion. »

Théophras d’Aegeline,
Franc-Rêveur d’Oblivion

INTRODUCTION
Résumé de l’aventure
précédente
Ce fut par un rêve que l’odyssée des personnages, in-
carnés par les joueurs (PJ), débuta, dans Le Sang d’Obli-
vion, par un songe obsédant qui les mena au travers des
charmes vénéneux de la cité naine d’Ikhâr. Là, les aven-
turiers découvrirent une étonnante compagnie mar-
chande aérienne, conduite par Löne Kernos, l’Arpenteur
des Vents. Ce vieil excentrique les surprit alors en leur
proposant la direction de sa compagnie. Cette proposi-
tion conduisit les PJ à être l’objet de tentatives d’assassi-
nat, et à subir les transes de substances hallucinogènes.
Mais ces événements auguraient une incroyable révéla-
tion : les PJ étaient les descendants d’un peuple oublié,
héritier d’une terre maudite reposant au-delà des fron-
tières de la réalité : Oblivion.
Les choses se précipitèrent alors, Löne Kernos fut mas-
sacré par une créature démoniaque devant leurs yeux,
et les PJ furent attirés contre leur gré en Oblivion. Ils
découvrirent ainsi cet étrange demi-plan de l’éther aussi
tentateur que terrifiant, fantastique cité-continent per-
pétuellement plongée dans la nuit, mais devenu surtout
tout une prison. En effet, le demi-plan fut totalement
scellé, mille ans auparavant, par une cabale de dieux em-
menée par Saint- Justicaar, le dieu des Sentences.
Les PJ, entrés « par effraction » grâce à un procédé
unique, découvrirent une terre déchirée entre trois en-
tités extraordinaires, les Incarnins : la frêle Sérénité, In-
Introduction 7
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
carnin du Bien, le puissant Réghûlus, Incarnin de la Loi,
et la redoutable Écorcheuse, Incarnin du Mal. Devenus
les alliés des deux premiers, les PJ acceptèrent alors de
reprendre la quête des quatre fragments constituant la
relique divine : Chiaroscuro, la Clef des Songes, un arte-
fact capable de rouvrir les portes d’Oblivion, et de confé-
rer aux Incarnins des pouvoirs divins.
La quête du troisième fragment de Chiaroscuro (l’Écor-
cheuse et Réghûlus en possédant déjà chacun un) leur fit
traverser tout Oblivion, avant de les reconduire sur leur
monde natal, où ils s’aventurèrent jusqu’au cercle po-
laire. Puis, les PJ furent projetés à nouveau dans la Cité
de la Nuit, directement entre les griffes de l’Écorcheuse !
Au cours de cette ultime confrontation, ils perdirent le
fragment de la Clé des Songes qu’ils étaient parvenus à
obtenir. Toutefois, leur courage et leur détermination
leur permirent de sauver Sérénité.
Alors que leurs premières aventures s’achevèrent sur
ce demi-échec, les PJ regagnèrent leur univers où ils at-
tendent encore des nouvelles du conflit dévastant Obli-
vion. L’Écorcheuse, qui détient désormais deux frag-
ments de Chiaroscuro, projette de devenir l’égal d’un
dieu et d’envoyer ses légions d’enfants ravageurs à la
conquête du plan primaire ! Cependant, tout espoir n’est
pas perdu : il reste, dissimulé quelque part, l’ultime frag-
ment de Chiaroscuro dont la possession ferait basculer
le conflit...
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8
Synopsis des Enfants
d’Oblivion
Les PJ sont retournés dans leur monde natal à la fin
de l’acte IV, de leur aventure précédente. Quelques se-
maines, se sont écoulées avant le début de l’acte V (dans
le présent scénario). Pendant ce temps, alors que les PJ
s’adonnaient à des tâches diverses, l’Incarnin du Mal a
poursuivi son immonde dessein : reconstituer la Clé des
Songes et user de son pouvoir pour asservir Oblivion,
puis le plan matériel tout entier !
Ivre de puissance depuis qu’elle a récupéré un second
fragment de Chiaroscuro, l’Écorcheuse a commencé
par envoyer un avertissement aux créatures du monde
terrestre : sous la forme d’un songe apocalyptique qui va
semer peu à peu la panique en prophétisant sa venue et
la fin des temps.
L’Écorcheuse est ensuite passée à l’action. À force de
torturer et d’interroger les gens, qu’elle a enlevés pendant
leur sommeil, elle a appris un fait capital : des informa-
tions secrètes sur Chiaroscuro seraient dissimulées au
cœur du temple du dieu Justicaar. Sa puissance renouve-
lée lui a permis d’y envoyer un commando entier de ses
serviteurs, les ravageurs, lesquels se sont emparés d’un
grimoire sacré, appartenant au culte du dieu Justicaar,
et ont propagé la nouvelle arme de conquête de l’Écor-
cheuse sous forme d’une maladie atroce appelée « la
gangrêve ». À présent, une véritable épidémie décime
progressivement la population, renforçant les prédic-
tions apocalyptiques de l’Écorcheuse, pendant ce temps
les ravageurs s’efforcent de décrypter le grimoire dérobé.
L’Incarnin du Mal est sur le point de mettre la main sur
le quatrième fragment de Chiaroscuro...
Dès que l’acte V s’ouvre, les PJ subissent d’abord le cau-
chemar de l’Écorcheuse, et contemplent les premières
victimes de la gangrêve. Ils sont ensuite avertis par Ré-
ghûlus, qui a « ressenti » l’arrivée des ravageurs sur le
monde terrestre. Diligentés pour enquêter sur place, les
PJ découvrent alors Anthéone, la « capitale spirituelle »
de leur civilisation : une cité thermale dédiée à la reli-
gion, accrochée aux flancs d’un volcan moribond. Là,
ils devront affronter le culte de Justicaar et démêler une
intrigue complexe, alors que cette cité subit les affres
de l’épidémie de gangrêve. Il leurs faudra jouer tout en
finesse pour découvrir plusieurs secrets, pour traquer les
ravageurs, et pour enfin comprendre le projet ultime de
l’Écorcheuse : devenir l’égal d’un dieu !
L’acte VI débute alors que l’Incarnin du Mal opère
un revirement subit. En effet, les découvertes faites par
l’Écorcheuse, dans les grimoires du culte de Justicaar,
la pousse à abandonner la quête de Chiaroscuro et à se
concentrer sur l’élimination immédiate des autres Incar-
nins. Tandis que la gangrêve s’étend à la fois dans Obli-
vion et dans le monde terrestre, elle lance une attaque
de grande envergure contre la citadelle de Sérénité et
Réghûlus. Les PJ sont d’abord rappelés en catastrophe
dans la Cité de la Nuit, où ils devront user de tous leurs
talents pour lutter contre les troupes ennemies. Leur ha-
bileté déterminera l’issue du combat, mais pas celle de
la guerre.
Ils sont ensuite envoyés aux confins de l’Océan Chro-
matique pour y rencontrer le quatrième Incarnin d’Obli-
vion : Schisme, le Seigneur des Aliénations, demeuré
jusqu’ici en retrait. Ils devront conclure une alliance avec
lui, puis retrouver la trace du quatrième et ultime frag-
ment de la Clé des Songes.
L’acte VII s’engage au moment où la gangrêve s’étend
inexorablement, et que l’Écorcheuse ravage simultané-
ment deux mondes.
Les PJ jouent maintenant leur dernière carte : retrou-
ver à tout prix le dernier fragment de Chiaroscuro. Ren-
voyés dans le monde terrestre, ils voyagent d’Anthéone
jusqu’aux lointaines jungles du sud, dans l’inquiétante
contrée de Brûmazaar. Ils vont y découvrir une ville de
morts-vivants et les secrets d’un culte très ancien, avant
de lever le voile sur l’ultime mystère d’Oblivion : les
quatre Incarnins sont les quatre facettes d’une seule et
même divinité, le Dieu-Céphale !
L’acte VIII voit le retour des PJ dans Oblivion, nantis
du dernier fragment de la Clé des Songes. Toutefois, ce
qu’ils savent maintenant est susceptible de transformer
leur attitude. Choisiront-ils entre : servir leur propre
destin ou celui de la Cité de la Nuit ? De leurs actions,
dépendra l’avenir d’Oblivion, et des populations rava-
gées par la gangrêve...
Il est temps, à présent, d’ouvrir le second volet du Cycle
d’Oblivion. L’Écorcheuse a sonné l’heure du carnage et
déverse ses troupes immondes pour faire éclore...
 Introduction 9
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Balthus,
Grand Cardinal
de Justicaar

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10

ACTE V : LA SAISON
DES CAUCHEMARS
niveau
5
Le point sur la situation
Environ trois ou quatre semaines se sont écoulées de-
puis le dernier affrontement entre les PJ et l’Ecorcheuse.
De plus, depuis qu’ils ont trouvé le « Vrai Monde », les
PJ sont quasiment sans nouvelles d’Oblivion. Ceux qui
guettent ou redoutent un signe, chaque soir en s’endor-
mant, voient finalement leurs nuits se dérouler sans en-
combre, teintées de rêves ordinaires.
Réghûlus et Sérénité se manifestent peu, et refusent
toute transmigration avant d’avoir récupéré leurs facul-
tés. La quête de Chiaroscuro semble s’éloigner, d’autant
que la Matrice, censée guider les PJ vers le dernier frag-
ment, reste désespérément muette.
En fait, il n’y a guère que la présence de Grisou le mé-
phite ou celle de la puissante épée Nocturno, pour rap-
peler aux PJ que la Terre des Chimères n’a d’existence
que dans leur imagination.
Du côté de l’Empire les choses n’évoluent guère. Les
royaumes semblent peu affectés par les événements qui
ont secoué les sphères oniriques et les dieux eux-mêmes
restent prudents : toute tentative de divination, concer-
nant Oblivion, se soldera par l’obtention d’informations
sibyllines (cf. Le Sang d’Oblivion,p. 22).
En définitive, la seule évolution notable est la création
d’un comptoir commercial Skïam, au sein des Terres
Boréales (cf. Le sang d’Oblivionp. 65) pour la compagnie
des Vaisseaux du Vent. Depuis la mort de Löne Kernos,
la petite guilde est administrée par Fan’Goriah. Si les
PJ ont choisi d’en être propriétaires, ils peuvent avoir
participé à son essor, sinon, la compagnie leur sert sim-
plement de moyen de transport et d’allié occasionnel.
Enfin, Malathor le paladin est retourné à Anthéone, le
siège du puissant Ordre de Justicaar et des Chevaliers
du Jugement.
Le début de l’aventure peut se dérouler n’importe où.
En effet, quel que soit le lieu où vos PJ se trouvent, ils
vont subir les affres d’un nouveau cauchemar particuliè-
rement cruel. Le texte ci-dessous est le compte rendu de
ce rêve étrange. Cette aide de jeu (voirp. 12) est conçue
comme une « bande-annonce » : faites-en une copie et
faites-la parvenir à vos joueurs, quelques jours avant la
partie proprement dite, ou bien lisez-la à haute voix en
début de jeu sur un fond musical adapté.
Acte V : La saison des cauchemars 11
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Le rêve se répand
Lorsque les PJ se réveillent, ils ont la désagréable sur-
prise de constater qu’ils ont tous fait un cauchemar
identique. Même Grisou, le méphite, qui s’accroche à
eux depuis leur dernière aventure, en a été victime. Un
jet d’Intelligence (Arcanes) DD 15 (5E) ou d’Intelligence
DD 12 (COF) suffit pour comprendre qu’il ne s’agit pas
d’un sortilège, mais bien d’une manifestation surnatu-
relle d’une ampleur sans égal.
Si les PJ interrogent quelques personnes dans la ré-
gion environnante, ils ne découvrent pas d’autres rê-
veurs comme eux. En revanche, s’ils entreprennent des
recherches poussées (en usant, par exemple, de sorts
divinatoires de haut niveau ou grâce un bon jet d’Intel-
ligence (Investigation) DD 20 (5E) ou d’Intelligence DD
17 (COF)), des rumeurs leurs parviennent à propos de
cauchemars similaires, survenus en divers endroits.
En effet, l’avertissement lancé par l’Écorcheuse ne
concerne pas uniquement les PJ. Du reste, depuis plu-
sieurs jours déjà, l’lncarnin du Mal a commencé sa
« guerre psychologique » à l’échelle de l’Empire tout
entier. Jusqu’à présent, seuls les êtres les plus réceptifs
sont touchés par le rêve, incluant les Oubliés (cf. Le Sang
d’Oblivion,p. 13), et surtout de nombreux marginaux :
artistes torturés, consommateurs de drogues hallucino-
gènes...
Distillez aux PJ des informations anodines, en utilisant
des références propres à votre cadre de campagne (an-
ciens PNJ, aventures précédentes) pour montrer peu à
peu l’apparition de troubles étranges à travers tout l’Em-
pire. Ici, un vieux héros sort de sa retraite pour prophé-
tiser la fin du monde. Ailleurs, on s’attaque à des mar-
chands pour leur voler des substances qui empêchent de
dormir...
Des PJ perspicaces feront le lien entre ces troubles,
qui semblent s’inscrire dans une volonté d’engendrer
la terreur. À ce stade, il est probable que toute autorité
contactée les accuse de paranoïa. La suite va pourtant
démontrer qu’ils ont raison. Horriblement, monstrueu-
sement raison.
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12

Le cauchemar de l’Écorcheuse

Depuis votre première transmigration, vos nuits ne sont plus tout à fait tes mêmes et c’est sou-
vent avec regret que vous vous laissez glisser dans le sommeil. Car vous savez, à présent, que
Quelque chose se tapit au-delà, Quelque chose qui n’attend qu’une occasion pour se repaître
de votre âme. Non, vos nuits ne sont décidément plus les mêmes et ce médaillon offert par
Réghûlus vous semble, parfois, bien dérisoire.
Parfois. Comme ce soir. Et pourtant...
Pourtant, lorsque viennent les heures nocturnes et que la lassitude enivre chaque parcelle de
votre corps et de votre cerveau, vous savez qu’il vous faut vous endormir.
D’abord vos paupières se ferment, jetant un voile d’obscurité sur la réalité. Puis votre cœur
ralentit ses battements. Et enfin, l’inconscience s’installe...
Fondu au noir.
Puis... Une lueur. Rouge. Sanglante. Le rêve vient de commencer...
Vous ouvrez les yeux, effarés. Tout paraît si réel. Ces tentures rouges, sur les murs. Ces ins-
truments chirurgicaux, sur un autel de basalte gravé de runes. Et l’odeur de sang, qui monte
dans votre gorge...
Vous reposez à présent sur une table métallique dont le froid vous transperce le dos. Les
mains et les pieds maintenus par des liens d’acier. Au-dessus de vous, un miroir renvoie cruel-
lement votre image. Votre cerveau peine à identifier les images transmises par vos yeux. Quelle
est cette petite silhouette, chétive et apeurée ? Soudain, vous comprenez : vous êtes redevenu
un enfant !
Une rumeur envahit l’espace, une mélopée enfantine qui résonne comme une sentence mor-
telle dans vos souvenirs : « Un, deux, trois. Une nouvelle proie. Quatre, cinq, six. Toute prête
au supplice... » Vous ne pouvez toujours pas bouger, lorsque la silhouette approche. Difficile
de percevoir sa forme, alors qu’elle avance à la limite de votre champ visuel. Une ombre mons-
trueuse, dépliant ses appendices comme d’immenses faux d’ébène. Puis l’obscurité se penche
sur vous. Une obscurité étrange, vivante.
La mélopée enfle maintenant, saturant vos tympans de timbres suraigus, et se transforme
en un choeur de hurlements enfantins... Et tout d’un coup, le SILENCE... vide, encore plus
angoissant que des milliers de gémissements.
Puis la DOULEUR, brutale et inattendue ! Une aiguille (un dard ?) s’enfonce bans votre
nuque, traversant les ligaments vertébraux dans un craquement lugubre !
Ces voix reprennent : « Un, Deux, Trois. Qui veut jouer avec moi ? » À présent, la douleur
due à la piqûre a cessée mais vous sentez que Quelque chose s’enfonce sous votre épiderme :
vous distinguez parfaitement chacun de ses mouvements, chacune de ses hésitations, effleu-
rant les racines nerveuses, raclant l’os avant be s’enfoncer bans la gélatine de votre cerveau...
L’immonde mélodie se fait plus douce tandis que retentit la voix bestiale de l’Ecorcheuse : « Ne
cherchez pas, Rêveurs. Il n’y a nulle part où aller, nul endroit où se terrer. Vous ne pourrez
pas échapper à l’Ecorcheuse. Bientôt, je serais là, et votre pitoyable monde connaîtra sa fin.
Venez, pauvres mortels, venez m’aider à répandre l’enfer sur terre... »
Soudain, vous êtes libre et vous vous mettez à courir. Mais votre épiderme se modifie : les
taches de nécrose apparaissent, grossissent et se rejoignent. Vos chairs gonflent tandis que votre
voûte crânienne se disloque petit à petit. Vous courrez toujours et, bans une explosion de sang,
vous perdez connaissance...
Réveil : le cœur palpitant, les draps trempés de sueur.
L’Écorcheuse vient d’abattre son jeu. Le vôtre peut maintenant commencer...

Et les Souffles Ardents
apportèrent le massacre...
Deux jours après leur cauchemar, les PJ se réunissent
dans une taverne : pour faire le point sur leurs re-
cherches, se retrouver après une éventuelle séparation
ou tout simplement boire un verre ou tout simplement
boire un verre.
Au dehors, la saison des Souffles Ardents vient de
commencer. Des vents capricieux venus des contrées
chaudes de l’Empire, souvent chargés de sable, s’abattent
de temps à autre sans prévenir et viennent perturber le
climat habituel. Nulle région de l’empire n’est alors à l’abri
de ces vagues de chaleur impromptues. Ainsi, pendant
quelques heures ou quelques jours, les Souffles Ardents
ouvrent des plaies cuisantes sur les terres, roussissent les
récoltes, accablent hommes et bêtes... et font le bonheur
des aubergistes dont les établissements ne désemplissent
pas.
La taverne des PJ peut se situer presque n’importe
où (de préférence dans une ville de taille moyenne).
La présence d’une gondolfière, aisément justifiable par
l’existence d’échanges commerciaux, serait par ailleurs
souhaitable. Si les PJ sont toujours à Ikhâr, la cité naine
des Montagnes Rouges, ils se retrouvent à la capitaine-
rie, transformée en taverne accueillant une population
hétéroclite. En effet, bien que le formidable marché de
la Grande Transaction soit achevé depuis quelques se-
maines (cf. Le Sang d’Oblivion,p. 24), Ikhâr commence
à bénéficier de la renommée de la Compagnie des Vais-
seaux du Vent. On raconte d’ailleurs partout comment
un groupe d’aéromarchands audacieux (les PJ) a fait fuir
le clan des Cadavreux. La petite ville, maintenant assai-
nie et populaire, devient peu à peu le carrefour de com-
munautés hétérogènes : guerriers en quête d’aventure,
marginaux à la recherche de « voyages » hallucinatoires,
touche-à-tout venus s’engager dans les équipages aéro-
marins...
Attablés dans leur taverne, au cœur des volutes de fu-
mée et des conversations emmêlées, les PJ tentent donc
de « survivre » à l’atmosphère accablante propagée par
les Souffles Ardents. La chaleur semble ralentir les facul-
tés intellectuelles et il est difficile de prêter attention au
va-et-vient incessant de la clientèle.
C’est le moment choisi par une imposante créature,
enrubannée de hardes poisseuses, pour pénétrer dans
l’établissement et se diriger vers le comptoir dans l’in-
différence générale. Seul un jet de Sagesse (Perspicacité)
ou (Perception) DD 20 (5E) ou de Sagesse DD 17 (COF)
permet de remarquer que « quelque chose ne va pas ».
Près des PJ, des enfants jouent autour d’une fontaine
intérieure : l’un d’eux capture un scarabée et, tout en lui
arrachant les pattes, murmure une ritournelle qui leur
Acte V : La saison des cauchemars 13
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Étendre la campagne
La manière dont se déroule cette scène, et surtout
le lieu où elle prend place, reste à définir. L’impor-
tant est que les PJ rencontrent cette mystérieuse
guerrière, et tant pis si cela n’est pas exactement ce
que le scénario vous dit.
La fin du tome précédent ne détaille pas tout ce
qu’il se passe entre ce dernier et le début de celui-ci,
alors lâchez un peu la bride de vos joueurs et lais-
sez-les explorer l’univers, chercher des réponses,
aller voir des alliés ou un ancien mentor, voire
même gérer leur compagnie ! Ils ont du pain sur la
planche et c’est l’occasion de les laisser s’emparer de
la campagne. Profitez-en pour décrire l’évolution
de la situation politique et faire monter la pression.
Et une fois qu’ils auront fait ce qu’ils ont à faire,
remettez-les sur la route de l’Écorcheuse et d’Obli-
vion avec cette féroce guerrière.
C’est, dans une moindre mesure, ce que nous
avons fait avec Rôle’n Play, laissant les personnages
s’envoler jusqu’au monastère d’Elmir, gérer la si-
tuation particulière de Galefrin et… on connaît la
suite !
fera sans doute dresser l’oreille (jet de Sagesse (Percep-
tion) DD 8 (5E) ou de Sagesse DD 5 (COF)) : « Un, deux,
trois. Une nouvelle proie. Quatre, cinq, six. Toute prête
au supplice... » Si un PJ interroge l’enfant, ce dernier dé-
clare ne pas savoir où il a entendu cette comptine, mais
il se souvient s’être réveillé ce matin avec ces quelques
vers en tête (l’enfant a évacué inconsciemment le souve-
nir du cauchemar pour ne retenir que la chanson). Si les
PJ n’ont pas encore enquêté sur le cauchemar, profitez-en
pour placer ici un ou deux PNJ qui semblent suivre leur
conversation avec intérêt. Les PJ pourront alors enta-
mer une discussion avec eux et s’apercevoir ainsi qu’ils
ne sont pas les seuls à avoir été les victimes du rêve de
l’Écorcheuse...
Soudain, mû par la curiosité, un des enfants s’approche
de la silhouette adossée au comptoir...
Bruit d’armes que l’on sort du fourreau, puis hurle-
ment, quasi bestial : la créature a fait jaillir un impres-
sionnant cimeterre ! Ses hardes tombent à terre, révélant
une humaine musculeuse, tendue pour le combat. C’est
une guerrière sauvage, aux dents taillées en pointes im-
pressionnantes. Dans son regard se lit la folie pure, et
chacun peut apercevoir l’étrange tache nécrotique qui
déforme son visage. Subitement, elle s’élance dans une
fascinante danse de mort, massacrant tout autour d’elle...
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
14
Le comportement dément de la guerrière s’explique par
la contamination de la gangrêve (voir plus loin). Durant
le combat, elle pourra contaminer d’autres personnes en
les mordant cruellement. Tenez compte des contamina-
tions éventuelles, car les conséquences peuvent être dé-
terminantes pour les PJ mordus.
La guerrière bénéficie de 1 round durant lequel les
personnages sont surpris (sauf contre les PJ ayant réussi
précédemment leur jet de Sagesse). Elle en profite pour
décapiter l’enfant qui s’est approché d’elle, avant de se
tailler un chemin de chair à travers la foule, droit vers le
reste du groupe de bambins, et les PJ !
Si les aventuriers ne réagissent pas immédiatement,
une serveuse et un autre enfant sont tués lors du round
suivant. Tandis que la tête d’un client décapité vient lour-
dement choir sur une table. Le round d’après, la puis-
sante guerrière est au contact.
Le combat, dans la taverne bondée, est un véritable
cauchemar. Les PJ, gênés, ont automatiquement un dé-
savantage (5E ou un malus de -3 (COF)) à tous leurs jets
d’attaque, même ceux impliquant la Dextérité. Le plus
simple est de neutraliser la guerrière avec un sort, ou de
sauter sur l’un des lustres au plafond (Force (Athlétisme)
DD 12 dans 5E, ou Force DD 9 dans COF) pour la frap-
per d’en haut, évitant ainsi la foule. Il est aussi possible
d’organiser l’évacuation rapide des gens pour isoler la
guerrière : ceci demande jet de Charisme (Persuasion)
dans 5E ou de Charisme dans COF. Avec un résultat de
25 (5E) ou 22 (COF), l’évacuation prend un round. Avec
un résultat de 20 (5E) ou 17 (COF) cela prend 2 rounds,
et avec un résultat de 15 (5E) ou 12 (COF) cela prend 3
rounds. Au quatrième, la foule a de toute façon libéré
l’aire de combat.
N’hésitez pas à utiliser toutes les possibilités qu’un tel
cadre vous offre : duel sur le comptoir, projection de mo-
bilier, otage à libérer, etc. Durant le combat. La guerrière
saisie de furie meurtrière répète sans cesse d’une voix
éraillée « Les Enfants, il faut tuer les Enfants : ce sont les
légions de l’Écorcheuse.. »
» Créature : guerrière Soong, humaine « gangrê-
vée », cf.p. 88.
Enquête morbide et mortelles
tracasseries
Quelques instants plus tard, la milice locale se préci-
pite sur les lieux (20 Gardes (5E) ou Soldat (COF) armés
d’arbalètes). Si personne ne l’a déjà fait, ils abattent la
meurtrière sans réfléchir (même si les PJ l’ont immobi-
lisée). Le capitaine de la milice conduit alors une rapide
enquête, jette un regard révulsé sur la tache noire qui
défigure le visage de la femme, puis fait emmener son
corps au temple le plus proche.
a) L’interrogatoire
Le capitaine interroge ensuite les témoins ainsi que les
PJ. Pour lui, l’abus d’alcool est responsable de tout. Le
souci du capitaine n’est pas tant de comprendre ce qui
s’est passé, que de désigner d’éventuels coupables. En
effet, la population locale, révoltée par ce massacre et
galvanisée par le climat des Souffles Ardents, s’empresse
d’exiger des « têtes », et c’est la sienne qui risque de tom-
ber s’iI fait preuve d’indolence...
Si les PJ se sont illustrés (en limitant le nombre de
morts), ils gagnent immédiatement son estime et sont
libérés sans encombre.
En revanche, s’ils ont agi de façon inconsidérée (sorts
offensifs à grande aire d’effet, clients blessés, etc.), ils
sont enfermés dans la prison de la ville : un fortin de
pierre comportant un bureau, une salle d’interrogatoire,
un dortoir, et une grande cellule commune. Seules de
longues plaidoiries et une très lourde amende permet-
tront alors leur relaxe : comptez 2  000 po par victime.
Un jet de Charisme (Persuasion) DD 18 (5E) ou de Cha-
risme DD 15 (COF) réussi par victime permet de divisé
l’amende par deux à chaque fois. Mais ils doivent répéter
le jet pour chacune des victimes qu’ils ont fait, indépen-
damment les unes des autres.
Dans le cas où les PJ choisiraient d’échapper à la justice
(ex : en s’évadant), laissez-les faire sans trop leur mettre
de bâton dans les roues... Mais n’hésitez pas à ressortir
les conséquences de cette affaire un peu plus tard : avis
de recherche placardés dans les lieux publics... Notez
que si l’action s’est déroulée dans Ikhâr, ces tracasseries
seront nettement amoindries, mais la réputation des PJ
en sortira largement ternie.
Créatures  : Randel Kane, capitaine des gardes,
cf.p. 89, et milicien standard (20), cf.p. 89.

b) L’examen du corps
Le corps de la guerrière repose dans le temple le plus
proche, où un prêtre lui administre les derniers sacre-
ments. Pour les PJ, il serait judicieux de l’examiner plus
avant. (S’ils sont à Ikhâr, leur réputation devrait leur
permettre d’y accéder sans difficulté. S’ils sont dans une
autre ville, tout dépend de leur attitude précédente).
Le temple comporte une chapelle centrale, une maison
d’habitation et un cimetière. Il est entouré d’une grille
et gardé par le prêtre et quatre miliciens, qui font aus-
si office d’assistants. Le corps de la guerrière est dans la
crypte. On y descend par un escalier dérobé, derrière le
confessionnal que l’on peut découvrir avec un test d’In-
telligence (Investigation) DD17 (5E) ou de Sagesse DD
14 (COF). Dans tous les cas, les solutions pour accéder à
la dépouille ne manquent pas : les PJ peuvent convaincre
le prêtre de les laisser entrer (Supercherie, Persuasion...),
se déguiser et s’introduire dans le temple pendant une
messe, déterrer le corps dans le cimetière, etc.
L’examen doit apporter progressivement certaines in-
formations. Les jets de compétence suivants sont donnés
à titre indicatif : insistez plutôt sur le jeu d’acteur et les
découvertes minutieuses...
» Intelligence (Histoire) DD 12 (5E) ou Intelligence
DD 10 (COF) : La femme porte les colifichets tri-
Acte V : La saison des cauchemars 15
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
baux d’un guerrier soong. Les Soongs forment une
peuplade violente portée sur le chamanisme. On dit
que ces berserkers se battent comme des déments,
mais qu’ils s’imposent paradoxalement de nom-
breux pèlerinages dans des lieux saints. Jamais une
guerrière soong n’aurait pu briser ainsi son code
d’honneur pour massacrer aveuglément des inno-
cents.
» Elle porte aussi une pierre de lave (souvenir de
pèlerinage), où sur un côté est incrustée une croix
dans un cercle de fer (Intelligence (Religion) DD
10 (5E) ou Intelligence DD 7 (COF) : cela désigne
« le Fer et la Foi », le symbole de l’Ordre de Justi-
caar). Sur l’autre côté est gravé un « A » runique
(Intelligence (Histoire) DD 12 (5E) ou Intelligence
DD 9 (COF) : c’est le sceau de la cité sainte d’An-
théone).
» Sagesse (Médecine) DD 14 (5E) ou Intelligence DD
11 (COF) : La « tache noire » sur le visage est une
étrange nécrose des tissus, semblable à une plaque
de gangrène. On remarque au centre la trace d’une
morsure humaine. On retrouve trois autres taches
similaires sur le corps, sans autre trace de morsure.
» Sagesse (Médecine) DD 16 (5E) ou Intelligence DD
13 (COF) : À l’opposé de la peau, les yeux, ongles
et cheveux ont commencé à blanchir étrangement.
Par ailleurs la salive, ainsi que le sang, présente des
aspects atypiques (coloration noirâtre, odeur de
putréfaction...). Si la blessure de l’un des PJ entre en
contact avec ces liquides organiques, faites-lui tirer
secrètement un jet de Vigueur et reportez-vous aux
règles de contamination par la gangrêve.
» Sagesse (Médecine) DD 18 (5E) ou Intelligence
DD 15 (COF) : Une autopsie complète montre la
présence de « taches noires » à l’intérieur des or-
ganes vitaux. Le cerveau est l’organe le plus pro-
fondément touché. Attention, pratiquer une telle
autopsie implique un jet de sauvegarde de Consti-
tution avec désavantage (5E) ou de Constitution
avec un malus de -3 (COF) pour éviter une conta-
mination. Les règles sur la gangrêve se trouvent
page 17.
» Sagesse (Perception) DD 15 (5E) ou Sagesse DD
12 (COF) : La guerrière arbore un tatouage récent
sur la face interne de la cuisse, un crâne, d’un rouge
carmin particulier.
» Sagesse (Médecine) DD 15 (5E) ou Intelligence DD
12 (COF) : sa réalisation remonte à une dizaine de
jours environ.
Selon l’habileté des PJ, un sort de communication
avec les morts (ou sort divinatoire proche) peut révé-
ler une partie - ou l’intégralité - des éléments suivants :
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
16
la guerrière soong est une « Jihadda », une tueuse sa-
crée, élite de son clan. Elle revenait d’Anthéone après
un pèlerinage : un rituel impliquant des bains purifi-
cateurs dans les sources de la cité sainte. Elle s’est dé-
tendue dans un établissement de plaisir (les « Saintes
Concubines »). Elle s’est fait tatouer (chez « Katanga,
le Maître des Encres »). Elle a commencé avoir des
hallucinations pendant son voyage de retour, et ses
premières taches noires sont apparues il y a deux
jours. Elle ne sait pas comment c’est arrivé. Enfin,
quelle que soit ta question posée, le cadavre répéte-
ra plusieurs fois « Tuez les Enfants Maudits. Tuez-les
tous... », comme si son cerveau était obnubilé par
cette unique idée.
» Créatures : prêtre du temple, cf.p.  89 ; milicien,
assistant (4), cf.p. 89.
C) Autres éléments d’enquête
Si les PJ interrogent longuement des témoins, des pas-
sants etc., ils finiront par trouver quelqu’un qui a vu
la guerrière soong arriver par la route des caravanes.
Cette route passe par de nombreuses petites villes, mais
la seule agglomération d’importance est la cité sainte
d’Athéone, à dix jours de route (trois en gondolfière).
Au total, les PJ devraient commencer à s’intéresser à An-
théone. Ils peuvent même supposer qu’une mystérieuse
maladie, capable de transformer les gens en véritables
machines à tuer, semble y être apparue. L’utilisation pré-
cise de sort de divination confirmera cela, et permettra
même d’évoquer une relation avec l’Ecorcheuse (sans
plus, car tout ce qui concerne Oblivion est, comment
d’habitude, occulté).
Notez que si les PJ ont échoué à récupérer les indices
précédents, ils peuvent continuer leur aventure, mais
celle-ci sera d’autant plus complexe lorsqu’ils arriveront
à la Cité Sainte. Enfin, si des PJ ont été infectés par la
gangrêve, ils ont la possibilité de s’en rendre compte (cf.
description de la maladie).
Des nouvelles d’Oblivion
Un ou deux jours après le massacre perpétré par la
guerrière soong, Grisou le méphite sort soudain de sa
torpeur habituelle. « Mon Miroir, c’est mon Miroir d’Au-
dience !... », hurle-t-il de sa voix nasillarde « ...des nou-
velles d’Oblivion, Réghûlus va parler ! »
Effectivement, le miroir oniride, brandi fébrilement
par le méphite, se couvre bientôt de fumée noire, tandis
qu’une odeur d’ozone envahit l’air. Après des semaines
de silence, une nouvelle audience s’ouvre enfin avec le
Pays des Chimères...
Réghûlus et Sérénité apparaissent et semblent très in-
quiets. Douze jours auparavant, ils ont clairement « per-
çu » une Transmigration allant d’Alba-Secundum, la ci-
tadelle de l’Écorcheuse, vers une région très peuplée du
monde terrestre. En fait, il est probable que plusieurs ra-
vageurs aient été expédiés sur place ! Les contraintes im-
posées par le fonctionnement du Miroir d’Audience (cf.
O1,p. 82) ont hélas empêché les Incarnins de prévenir
les PJ plus tôt. Réghûlus craint du reste que l’Écorcheuse
ait minutieusement prémédité ce délai...
Sérénité, quant à elle, a senti de terribles remous dans
les rêves des habitants du « Vrai Monde ». Elle pense
qu’une action d’envergure se prépare, à la fois sur terre
et dans Oblivion. Elle adjure les PJ de se rendre au plus
vite, là, où les ravageurs ont été transmigrés.
Une discussion technique permet ensuite de recouper
les « perceptions » des Incarnins avec la géographie du
monde terrestre, et de localiser l’arrivée des ravageurs à...
Anthéone ! Les PJ n’ont plus qu’à s’y rendre rapidement.
Il leur faudra dix jours en chariot standard, cinq en che-
vauchant à bride abattue ou trois en gondolfière.
Bientôt, les aventuriers s’élancent dans les vents brû-
lants de la saison des Souffles Ardents. Autour d’eux l’air
palpite, troublant la vue et enroulant leurs corps d’une
sournoise langue de feu. Un peu comme si le monde en-
tier avait déjà commencé à fondre. Comme si la réalité
elle-même allait perdre pied, avant de sombrer dans le
chaos total...
L’épidémie de gangrêve
Avant de poursuivre, attardons-nous sur l’étrange épi-
démie qui a frappé la guerrière soong, et qui se répand
à partir d’Anthéone. En effet, l’Incarnin du Mal a mis
au point une arme ultime : pour étendre son empire de
terreur, pour terrasser ses adversaires dans Oblivion et
préparer la conquête du plan terrestre. Cette arme, la
gangrêve, est une maladie contagieuse qui conduit ses
victimes au bord de la folie, avant de les transformer en
abominations, pour finalement les tuer.

Cette maladie atroce a été inoculée aux fidèles servi-
teurs de l’Écorcheuse, les ravageurs, qui ont maintenant
pour tâche de la répandre rapidement.
À l’origine de la maladie : les rêves d’un démon. Les
profondeurs blêmes de la citadelle de l’Écorcheuse ont
accouché d’une horreur pathogène : La gangrêve. C’est
une maladie obtenue par manipulation alchimique de
l’oniriôm, cet étrange minéral propre à l’univers d’Obli-
vion. Au départ, tout commence avec un bloc d’oni-
riôm pur appelé « la Pierre de Nergal ». On raconte que
ce cristal se serait formé à partir de la quintessence des
rêves du maléfique dieu des Miasmes.
Quoi qu’il en soit, l’Écorcheuse s’est servie de la for-
midable puissance conférée par ses deux fragments de
Chiaroscuro pour transformer cette « Pierre de Nergal ».
Elle en a extrait ses pouvoirs pour les concentrer en un
liquide noirâtre, une humeur chargée de magie nécro-
mantique, prête à être injectée à ses futures victimes. La
première « maladie » oniride était née !
Une contamination semblable
à la rage
Les premières créatures contaminées par l’Écorcheuse
furent ses ravageurs. Cependant, la maladie s’attaque
d’abord au système cérébral et à l’esprit de la victime, et
que les ravageurs n’en possèdent pas à proprement par-
ler, ils sont donc immunisés.
Le mode de propagation est ensuite très proche de ce-
lui de la rage. La maladie se transmet par les morsures,
griffures et par toutes blessures sanglantes infligées. Elle
vient alors s’implanter dans le cerveau de la victime, l’al-
tère, puis s’attaque au reste du corps. La personne conta-
minée devient désormais capable d’en contaminer une
seconde de la même façon, et ainsi de suite. Les victimes
de la maladie sont appelées des « gangrêvés ».
Règles de contamination
» À chaque blessure sanglante infligée par un rava-
geur ou un gangrêvé, avec une arme naturelle tran-
chante ou contondante (croc, griffe, etc.), la victime
risque d’attraper la gangrêve. Pour l’éviter, elle doit
réussir un jet de Sauvegarde de Constitution DD
15 (5E) ou de Constitution DD 12 (COF). En cas
d’échec, la contamination est instantanée.
» Il n’y a pas d’effet immédiat, ni dommage primaire
ou secondaire. Seul un jet de Sagesse (Médecine)
DD 20 (5E) ou d’Intelligence DD 17 (COF), ou le
recours à la magie, permet d’apprendre que la vic-
time est « infectée », mais sans savoir par quoi.
Acte V : La saison des cauchemars 17
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
» Les créatures affectées sont : humanoïdes, fées,
géants (bêtes, Extérieurs, etc., ne sont pas affectés).
» Les protections contre la magie n’empêchent pas la
contamination.
» Les protections contre le poison ou la maladie ré-
duisent le risque de contamination. En fonction
de leur puissance, elles accordent un bonus au jet
de Sauvegarde de Constitution ou de Constitution
pouvant aller de +1 (ex : sort de ralentissement du
poison), à +4 maximum (ex : immunité au poison
ou aux maladies) pour COF. Pour 5E, donnez un
petit bonus de +1 à +3 maximum, ou accordez
l’avantage pour les personnages immunisés aux
poisons et aux maladies. Dans tous les cas, ce bonus
est déterminé par le MJ.
» Pour être transmise, la gangrêve doit partir d’un
fluide corporel contaminé (salive, sang, etc.), et en-
trer en contact direct avec le sang de la victime. Une
attaque par arme naturelle écrasante (ex : un ten-
tacule) n’est pas un vecteur de contamination, pas
plus qu’une arme tenue par un ravageur. Cepen-
dant, rien n’empêche qu’un ravageur, ou un gangrê-
vé, enduise son arme de son propre sang pour
contaminer l’adversaire à la moindre blessure...
Une évolution cauchemardesque
Dès qu’elle est contaminée, la victime subit une hi-
deuse détérioration mentale, puis physique. La gangrêve
se développe d’abord pendant le sommeil, induisant des
cauchemars malsains. Plus le malade est terrifié, plus le
mal progresse. Des hallucinations horribles envahissent
alors progressivement les périodes de veille. Les visions,
d’abord furtives, deviennent de plus en plus présentes.
Le sujet, nerveux, agressif et paranoïaque, subit dès lors
plusieurs altérations physiques. Des taches noires appa-
raissent sur sa peau et se mettent à croître : ses yeux et
ses cheveux blanchissent, il est de plus en plus gêné par
la lumière.
Bientôt, il est obligé de fuir ses congénères, il se met
à vivre et errer seul dans les ténèbres. Puis la gangrêve
s’accélère et ravage l’ensemble de son organisme. Le
cerveau du malade vit désormais un état de cauchemar
permanent. Il ne se rend même plus compte de ses chan-
gements. Les taches ténébreuses rongent ses chairs, ses
dents et ses ongles s’allongent. La victime n’est plus qu’un
squelette charbonneux, rôdant sournoisement, un filet
de sucs noirâtres luisant sur ses crocs d’ivoire.
Il ne lui reste plus que quelques jours à vivre. Les yeux
blancs révulsés, il erre désormais seul hanté par de ter-
rifiantes visions, prêt à massacrer tout ce qui se mettra
en travers de sa route. Prêt à engendrer une nouvelle
gangrêve...
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
18
Règles d’aggravation
Toutes les 24 h, la victime doit réussir un jet de sauve-
garde de Constitution DD 10 (5E) ou de Constitution
DD 7 (COF). La difficulté augmente de 1 chaque jour. À
chaque échec, un stade est franchi.
Stade 1. Cauchemars abominables. Chaque matin, le
sujet se réveille très « secoué » (considérez qu’il subit un
niveau de fatigue (5E) ou un malus de -2 aux actions
physiques et aux jets afin de résister à un danger (COF)).
Cet état dure 1d4 heures, et revient une heure avant de
s’endormir (la peur de rêver à nouveau...). Les personnes
qui ne rêvent pas (elfes...) subissent à la place de terribles
angoisses de mort pendant leurs phases de repos. Les
conséquences sont identiques.
Stade 2. Idem stade 1, avec brèves hallucinations 1d2
fois par jour. Chaque hallucination est suivie d’un round
de « confusion » (Considérez qu’en plus, il subit un désa-
vantage (5E) ou un malus de -3 à tous ses tests d’INT, de
SAG et de CHA), qui laisse le malade « secoué » pendant
1 heure.
Stade 3. Idem stade 2, avec hallucinations 1d4 fois par
jour, augmentant les risques d’accident dans la vie cou-
rante et l’agressivité envers les autres. Les taches noires
de la gangrêve commencent à apparaître sur la peau. La
victime est constamment « secouée ».
Stade 4. Idem stade 3, avec hallucinations 1d10 fois par
jour. Les taches noires couvrent une large surface corpo-
relle. Cheveux et yeux blanchissent. Sensibilité extrême
à la lumière (désavantage (5E) ou -4 (COF) à tous les jets
d’attaque, de sauvegarde et de compétence effectués sous
lumière solaire, -2 sous lumière artificielle).
Stade 5. La victime vit dans le noir, et devient une bête
fauve. Les hallucinations sont permanentes. Elle n’est
plus capable d’utiliser ses capacités spéciales de façon co-
hérente (sorts, tactiques, etc.), et agit seulement à l’ins-
tinct. Son alignement devient Chaotique Mauvais. Tuer
et se cacher sont ses seules motivations. Si la victime est
un PJ, elle passe sous le contrôle du meneur de jeu.
Stade 6. La victime décède.
Comment lutter contre la gangrêve ?
La gangrêve n’est ni un poison ordinaire, ni un simple
sort. C’est la quintessence d’un rêve démoniaque (la
Pierre de Nergal), nourrie par l’énergie d’une relique di-
vine (Chiaroscuro) et façonné par l’Incarnin du Mal. On
doit donc la considérer à la fois comme une maladie et
comme une puissante malédiction.
Elle évolue vers une aggravation constante conduisant
au décès en une quinzaine de jours en moyenne. Les
moyens magiques conventionnels sont impuissants à la
guérir, mais ils permettent d’en ralentir le cours. Para-
doxalement, c’est cette évolution régulière de la maladie
qui, comme pour la rage, fournit la « meilleure » forme
de lutte : la mise en quarantaine. En effet, le principe est
cruel mais simple : on enferme séparément tous les cas
suspects pendant quatre semaines ; ceux qui survivent
sont inévitablement sains, alors que les contaminés dé-
cèdent et emportent la maladie avec eux.
Quelqu’un qui décède de la gangrêve peut être ressus-
cité, mais il se retrouve aussitôt au stade 1 de la maladie.
Règles de soins
Les soins efficaces :
» En cas d’hallucinations (stade 2 et plus), une tierce
personne doit réussir immédiatement un jet de
compétence de Sagesse (Médecine) dans 5E ou
d’Intelligence dans COF (DD identique au jet de
sauvegarde/constitution quotidien de la victime).
La phase de « confusion » est alors supprimée, et la
durée de l’état « secoué » réduite de moitié.
» Un sort de neutralisation du poison ralentit l’évolu-
tion de la gangrêve pendant 24 h (pas de nouveau
jet de sauvegarde/constitution au bout de 24 h), à
condition de réussir un jet de lanceur de sort (1d20
+ caractéristique magique + bonus de maîtrise (5E)
ou d’Attaque magique (COF), contre DD identique
au jet de sauvegarde/constitution quotidien de la
victime).
» Une immunité naturelle et totale au poison ou à la
maladie divise la vitesse d’évolution par deux (un
jet de sauvegarde/constitution toutes les 48 h).
» Dans 5E, un sort de guérison bloque l’évolution de
la maladie pendant 1d3 jours. Ceci neutralise les
cauchemars, les hallucinations, le fait d’être « se-
coué », et la gêne à la lumière. Les éventuelles mo-
difications physiques persistent. Après ce sursis, la
gangrêve reprend au même stade.
» Un souhait (5E) ou une intervention divine (COF)
rétrogradent immédiatement la maladie d’un stade
(le stade 1 étant le minimum), et la bloquent pen-
dant 1d6+1 jours. La gangrêve récidive ensuite.

» Pour l’instant, l’unique moyen de guérir la gangrêve
est l’incantation d’un sort de souhait (5E) ou d’In-
tervention divine (COF) lancé par un personnage
de niveau 20. Pour contrer l’Écorcheuse, il faut au
moins être du même niveau qu’elle.
Intégrer la gangrêve dans votre
campagne
La gangrêve apparaît dans la ville d’Anthéone, apportée
par les ravageurs d’Oblivion. Elle se propage et entraîne
bientôt des cas sporadiques dans d’autres villes, voire dans
les royaumes voisins.
Il est fondamental de faire ressentir aux PJ la montée de
cette épidémie, symbole du pouvoir croissant de l’Écor-
cheuse. Pour cela, n’écrasez pas vos joueurs sous le poids
d’une menace invincible : ils auraient l’impression que
toute action est vaine. Montrez-leur plutôt que le temps est
compté et que l’horloge tourne, tout en leur donnant l’oc-
casion de remporter des succès significatifs (comprendre
d’où vient la gangrêve, ralentir son évolution, éliminer les
ravageurs qui la propagent...). Les PJ doivent être plongés
dans une course contre la mort permanente, pour sauver
leur peau, et peut-être celle de milliers d’autres gens.
Ainsi, alors qu’un certain nombre de personnes ont déjà
rêvé de l’Écorcheuse, une menace tangible apparaît sous la
forme d’une maladie incurable. Il n’en faut pas plus pour
que la peur du « Mal-qui-vient-des-rêves » s’étende à tra-
vers le pays entier.
En réalité, même si le danger de la gangrêve est très sé-
rieux, elle ne se propage pas si vite que ça. À titre de com-
paraison, des épidémies de peste ou de choléra feraient
bien plus de victimes. C’est surtout son aspect effrayant,
et le fait qu’elle soit incurable, qui rendent cette maladie
dramatique.
À vous de dépeindre cette ambiance « pré-apocalyp-
tique » en faisant évoluer le monde autour des PJ, et en y
intégrant leurs actions.
Et si... certains PJ sont contaminés ?
Il n’est pas facile de faire peur à des aventuriers habitués
à pourfendre les horreurs d’un monde médiéval-fantas-
tique. Mais si certains PJ sont contaminés, vous tiendrez
l’occasion d’instaurer une ambiance unique de terreur et
de paranoïa. Voici quelques idées :
» À chaque fois qu’un PJ est blessé par un gangrêvé,
prenez le joueur à part et faites tirer un d20 sans lui
dire pourquoi. Il se doutera qu’il s’agit d’un jet de
sauvegarde, mais ne saura pas lequel, et n’aura aucun
symptôme. Le joueur va se poser des questions, et les
autres aussi. La paranoïa commence...
» Lorsque le PJ fait des cauchemars, informez seule-
ment le joueur concerné et personnalisez son rêve
Acte V : La saison des cauchemars 19
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
(ex : le PJ massacre sa famille en scandant le nom de
l’Écorcheuse...).
» Quand les premières hallucinations commencent,
ne dites pas qu’il s’agit d’illusions. Jouez plutôt l’ac-
tion comme si elle avait vraiment lieu, en semant le
doute au fur et à mesure (ex, Le PJ est attaqué par un
spectre : il échange quelques coups, puis se retrouve
seul dans la rue, etc.). Les hallucinations surviennent
surtout quand le PJ est seul : se confiera-t-il à ses
compagnons ? Vont-ils devenir suspicieux ?
» Faites apparaître les premières taches cutanées de la
gangrêve dans des endroits voyants (front, bras). Le
PJ va devoir cacher ses stigmates, ou risquer d’être
repéré et traqué comme un gangrêvé.
» Lorsque l’évolution de la maladie est comprise par
tous, les PJ contaminés vont craindre les stades d’ag-
gravation : faites tirer les jets de sauvegarde de consti-
tution de préférence à la tombée de chaque soir (ex :
« Une nouvelle nuit de cauchemar s’annonce : com-
mencez par tirer un d20 »).
» Lorsque le PJ commence à s’habituer à avoir des hal-
lucinations, il va se mettre à douter de tout, profi-
tez-en pour brouiller les cartes (ex : un vrai ravageur
surgit pour l’attaquer, va-t-il croire que c’est encore
une illusion ?).
» Lorsque le critique stade 5 approche, le PJ croit en-
tendre dans sa tête la voix de l’Écorcheuse, il voit
des morts partout, etc.
Tant de choses à jouer !
Si vous avez suivi la série, vous avez pu consta-
ter que la maladie n’était finalement qu’un élément
d’arrière-plan et un ressort scénaristique. Question
de temps, de nombre d’épisodes… tout l’art d’une
série est de tenter de maintenir un rythme soutenu.
Mais ce n’est pas le cas d’une campagne « normale »,
qui se joue loin des caméras.
La gangrêve est un ressort de jeu majeur dans Obli-
vion,, et toute la partie qui va suivre, à Anthéone, est
vion
un immense bac à sable ! Alors faites-vous plaisir.
Faites durer les enquêtes, les rencontres, n’hésitez
pas à allonger le voyage des personnages afin qu’ils
puissent constater que l’épidémie est en train de se
répandre. Mettez-leur sur leur route des villageois
apeurés, des bandits gangrêvés et d’autres horreurs.
Multipliez les occasions d’être contaminés… faites
régner la peur ! Et surtout profitez de cet outil for-
midable !
Bref, prenez votre temps et rendez ce passage mé-
morable à tous égards !
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
20
Sur la route de la cité sainte
Qu’ils empruntent une gondolfière ou un autre moyen
de transport, les PJ suivent la Route des caravanes qui
sillonne les terres de l’Empire et passe par Anthéone. Bi-
zarrement, cette voie habituellement très fréquentée est
de plus en plus désertée à mesure qu’ils approchent de
la cité sainte (la rumeur d’une épidémie mortelle com-
mence à se répandre parmi les voyageurs et provoque la
fuite les pèlerins).
L’attaque de la caravane elfique
Un matin, à deux jours de la ville, les PJ aperçoivent
au loin une colonne de fumée. En s’approchant, ils ob-
servent une demi-douzaine de chariots disposés en
cercle, dont deux sont la proie des flammes, assaillis par
une horde de créatures hurlantes.
Un test de Sagesse (Perception) DD 12 (5E) ou de Sa-
gesse DD 9 (COF) révèle que ce sont une trentaine de
gobelins, chevauchant des hyènes de guerre. Il s’agit là
d’une caravane elfique, quittant précipitamment An-
théone. Les elfes abrités à l’intérieur du cercle formé de
six chariots, tirent des flèches argentées contre leurs as-
saillants. Il y a en tout six familles (8 adultes hommes et
femmes, 7 enfants). Les gobelins hurlants attaquent par
vagues désorganisées, projetant des lances barbelées et
des torches enflammées. Ils tentent de faire sauter leur
monture par-dessus les chariots, et vont probablement
finir par y arriver.
Si les PJ n’interviennent pas, l’ensemble des elfes finit
brûlé ou massacré en moins d’une demi-heure.
S’ils interviennent, les flammes constituent la menace
la plus pressante. Ainsi, pour éteindre le feu les PJ ont
le choix entre : l’utilisation de la magie, larguer au-des-
sus les réserves d’eau potable d’une gondolfière (test de
Dextérité DD 15 (5E et CO)) ou encore enlever les elfes
par les airs (test de Sagesse (Dressage) DD 15 (5E) ou de
Dextérité DD 12).
Les gobelins doivent être contenus en même temps,
ceux-ci n’ont pas de réelle tactique : ils attaquent de
front, 2d4 à la fois, n’hésitant pas à charger avec leurs
lances, puis se rabattent. Si les PJ les attaquent à distance,
ils sortent des frondes et des feux grégeois. Certains de
leur supériorité numérique, ils n’abandonneront pas
avant que les deux tiers d’entre eux soient à terre. Si les
PJ sauvent les elfes, ceux-ci se présentent comme des ha-
bitants et serviteurs de la Maison Elfique de Farendhell,
une demeure noble d’Anthéone. Leur patriarche est le
fameux barde Faustit Farendhell. À son propos, un test
d’Intelligence (Histoire) DD 10 (5E) ou d’Intelligence
DD 8 (COF) permet de se rappeler qu’il est l’héritier
d’une grande lignée elfique, qu’il est connu dans l’Em-
pire pour ses sonnets impertinents, et qu’il s’est établi
à Anthéone pour surveiller d’un œil critique l’esprit un
tantinet « xénophobe » du culte de Justicaar. Les elfes
sauvés peuvent ajouter qu’il a beaucoup changé ces der-
niers temps : après une réunion houleuse avec les prêtres
de Justicaar, il y a quelques jours, il est devenu ombra-
geux puis a fini par mettre tout le monde à la porte. Les
elfes ont dû quitter le quartier noble et le laisser seul,
alors qu’une grave maladie se répandait dans la ville
basse, semant le trouble et la confusion.
Les elfes se montreront reconnaissants envers les PJ
après leur sauvetage. Ils les remercieront en leur offrant
les seuls objets magiques qu’ils possèdent : une cape el-
fique et des bottes elfiques ainsi qu’un cadeau bien plus
précieux, leur amitié.
» Créatures : elfes de la Maison Farendhell (8),
cf.p. 89 ; gobelins (28), cf.p.  90 ; chefs de meute go-
belin (2), cf.p.  90 ; hyènes de guerre (30), cf.p. 90.
Cape elfique (COF)
Tant que vous portez cette cape, il est plus difficile de
vous repérer. Vous obtenez un bonus de +5 sur tous
vos tests de Dextérité afin de vous cacher ou de ne pas
être remarqué.
Bottes elfiques (COF)
Tant que vous portez ces bottes, il est plus difficile de
vous entendre. Vous obtenez un bonus de +5 sur tous
vos tests de Dextérité afin de vous déplacer discrète-
ment.
Les chevaliers-dragons
Cette rencontre survient dès que les PJ approchent la
cité par la voie des airs, dans un rayon d’une dizaine de
kilomètres (s’ils arrivent par la route, une rencontre si-
milaire se produit, mais la monture draconique est alors
remplacée par un lézard géant).
Déchirant l’ultime couche de nuages immaculés sur-
plombant Anthéone, les PJ découvrent la splendeur im-
posante de la cité sainte : l’impressionnante silhouette
de l’Oratoire du Jugement, les terrasses luxueuses des
Hautes Strates et l’étrange ceinture du Moratorium...
Soudain, alors qu’ils amorcent leur descente, la puis-
sante stature d’un dragon d’acier leur barre la route. En
effet, s’ils ont choisi d’arriver par la voie des airs (en gon-
dolfière, sur un hippogriffe...), les PJ sont rapidement
repérés par l’un des trois chevaliers-dragons patrouillant
en permanence au-dessus de la ville.

Des dragons d’acier !
C’est effectivement le parti pris de la campagne.
Mais si vous avez suivi la série, vous aurez remar-
qué que les dragons d’Anthéone et du culte ne sont
pas, dans l’émission, des dragons d’acier. C’est l’une
des modifications que nous avons apportée à la
campagne afin de la faire également entrer dans
l’univers de Pangée. Dans cet univers, les dragons
chevauchés sont particuliers. Mais surtout, ce sont
des dragons mineurs, les Dragons Véritables ayant
disparu depuis longtemps…
Ainsi, pendant quelques instants, les PJ ont tout loisir
de détailler la formidable créature et son étrange cava-
lier : ce dernier appartient, en effet, à la caste des En-
fermés, un corps d’élite parmi les chevaliers du culte de
Justicaar ayant fait vœu d’enfermement permanent dans
leur armure. Celle-ci, pratiquement hermétique, est bar-
dée d’ingénieux mécanismes et autres astuces magiques
assurant à son hôte une vie autonome...
« Par le Fer et la Foi, je vous ordonne de vous arrêter !
Qu’Azel-Liark me maudisse si vous ne vous posez pas im-
médiatement... », tonne l’Enfermé d’une voix caverneuse.
Puis le chevalier-dragon commence à questionner les PJ
sur les motifs de leur voyage et leur ordonne de se poser
en marge de l’Infer, le survol de la cité étant formelle-
ment interdit.
Si les PJ refusent d’obtempérer, il appelle en renfort les
deux autres chevaliers, qui surgissent en quelques mi-
nutes, bien décidés à faire respecter la loi...
L’Enfermé essaye d’impressionner les PJ (Intimidation)
et multiplie les tracasseries administratives (évitables
par trois jets successifs de Diplomatie ou Bluff, DD 10,
DD 12 et DD 15) : examen de leurs armes, prélèvement
d’une taxe d’atterrissage... Un jet de Psychologie (DD 12)
permettra de deviner que le zèle de ce chevalier est en
rapport avec un sentiment inconcevable d’impuissance.
Habilement interrogé, il révélera que son ordre est, pour
la première fois dans son histoire, confronté à un adver-
saire insaisissable qui ose frapper la congrégation sur ses
propres terres : une terrible maladie, répandant une im-
placable épidémie de folie et de mort...
» Créatures : chevalier-dragon, « Enfermé »,
cf.p.  90 ; dragon d’acier, adulte, cf.p.  91 ; lézard
géant, mégaraptor, cf.p. 91.
Ainsi, quelle que soit la manière dont les PJ sont par-
venus jusqu’ici, ils se retrouvent aux pieds de la capitale
spirituelle de l’Empire où ils vont être confrontés, au fil
de leur enquête, aux deux menaces que l’Écorcheuse fait
peser sur Anthéone : les ravageurs et la gangrêve...
Acte V : La saison des cauchemars 21
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Pour la gestion de cet épisode, nous vous fournissons
les éléments principaux dans les chapitres suivants :
» Les eaux d’Anthéone, vous donne une vue d’en-
semble de la ville, son ambiance et son organisa-
tion : ces notions pourront être révélées aux PJ
(dialogue avec des pèlerins devant un verre, jets de
Connaissance...).
» Terreur sur la cité sainte, résume les faits et gestes
des ravageurs.
» Les principaux lieux d’Anthéone sont ensuite dé-
crits quartier par quartier, avec pour chacun : les
indices de l’enquête et la chronologie des événe-
ments qui s’y déroulent pendant six jours, à partir
de l’arrivée des PJ (cette chronologie étant, bien sûr,
susceptible d’être altérée par vos joueurs).
Vos PJ disposent d’une grande liberté d’action. Aussi
les différents lieux d’Anthéone ne sont-ils pas décrits
dans leurs moindres détails.
Réfléchissez aux aspects de la ville qui vous intéressent
le plus, imprégnez-vous de leur ambiance et dévelop-
pez-les... mais n’oubliez pas que tout cela n’est qu’un dé-
cor pour mettre en scène les ravageurs et la gangrêve !
Évitez d’entraîner les joueurs dans des intrigues trop
secondaires et déplacez à loisir la date des événements
pour suivre la trame qui vous convient. Si vous peinez,
les PJ peuvent être subtilement « conseillés » par Mala-
thor (cf.).
Au terme de l’enquête, les déductions des PJ doivent
les amener dans les sous-sols, sur la piste du chef des
ravageurs, où ils découvriront plusieurs secrets d’impor-
tance, et vivront un final particulièrement meurtrier. De
leur vitesse et leur habileté dépendra leur succès. Désor-
mais, l’horloge tourne, et joue contre les PJ... Bienvenue
à Anthéone !
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
22

Les eaux d’Anthéone » La Terrasse des Mille Négoces : thermes, sau-

nas, hammams y côtoient les comptoirs des plus
Puissance, lumière, harmonie sont les premiers mots grandes compagnies commerciales dans une fer-
qui s’inscrivent en lettres d’acier dans l’esprit du voya- veur marchande inégalée.
geur lorsqu’il aperçoit les contours massifs de la Cité de » Les Marches Sacrées : grouillant d’une foule inin-
l’Ordre de Justicaar. terrompue de pèlerins, ce quartier compte plus de
Dominée par l’écrasante splendeur de l’Oratoire du Ju- cinquante lieux de culte, cohabitant dans un statu
gement, gigantesque tour effilée dont la pointe semble quo spirituel unique en son genre.
défier les cieux, la ville s’écoule en terrasses successives » L’Infer : situé à l’extérieur de l’enceinte-forteresse
sur les pentes émoussées d’un volcan moribond. Les qu’on appelle « le Moratorium », l’infer est un quar-
Hautes Strates, tout d’abord, étendent leurs jardins sus- tier hétéroclite et populaire dont l’organisation
pendus et leurs riches demeures ; puis la cité elle-même n’est soumise qu’à l’anarchie aléatoire des flux mi-
avec ses nombreux établissements de bains et ham- gratoires. En effet, Anthéone constitue souvent un
mams, et enfin, cantonné derrière l’imposante masse du pèlerinage coûteux et difficile et une grande partie
Moratorium, véritable muraille forteresse, l’anarchique des arrivants ne peut s’offrir qu’un séjour très limité
quartier de l’Infer, grouillant de pèlerins en quête de mi- dans la ville proprement dite.
racles. » L’intérieur de la montagne : sous les fondations
Car Anthéone est avant tout devenue la capitale spi- d’Anthéone, court un vaste réseau souterrain de
rituelle de l’Empire. En effet, l’installation du culte de galeries, tunnels et cavernes, fruit de l’érosion aqua-
Justicaar sur ce site a rapidement enflammé les imagina- tique et des entreprises humaines. En effet, il y a en-
tions et contribué à développer une intense activité com- core quelques années, chaque temple aménageait sa
merciale mélangeant subtilement religion et therma- propre crypte tandis que de nombreux marchands
lisme : les « eaux miraculeuses » d’Anthéone attirent ainsi creusaient des passages dérobés. Le développement
un nombre croissant de curistes. La ville s’est peu à peu anarchique de ces excavations ayant commencé à
structurée, accueillant de nombreuses autres chapelles. affaiblir les fondations de la ville, il est à présent
Les nobles s’y sont installés, et même certains suzerains interdit de percer la moindre cave. Par ailleurs, de-
y possèdent une résidence d’été, dans le quartier réservé vant l’impossibilité de surveiller des centaines de
des Hautes Strates. kilomètres de galeries, le bailli d’Anthéone, Gari-
Le pouvoir est officiellement entre les mains d’un Bail- bald Bartok, a ordonné, il y a peu, de les inonder.
li, qui représente l’état et gère la milice. Mais les ordres Aujourd’hui, Personne ne sait dans quel état se
religieux, et en particulier le puissant Culte de Justicaar trouve le réseau...
et ses fameux Chevaliers du Jugement, s’occupent en fait
de quasiment tout le reste...
Ainsi, ce qui n’était au départ que la retraite isolée d’An-
théos, père fondateur du Culte et premier de la dynastie
des Archontes, est devenue mille ans après, la Cité des
Eaux Sacrées, dont les sources intarissables se déversent
sans cesse, lacérant les flancs du volcan de traînées cal-
caires...
Anthéone se décompose en cinq grands quartiers
échelonnés sur la pente de la montagne tellurique (voir
plan) :
» L’Oratoire du Jugement : fondé par Anthéos il y
a mille ans après sa victoire sur l’archiliche Azel-
Liark. L’Ordre de Justicaar représente, aujourd’hui,
un culte puissant, et l’Oratoire qui domine la ville,
une véritable forteresse où siège chaque archonte
du culte pendant son règne, en est le symbole le
plus marquant...
» Les Hautes Strates : étalant leurs élégants ré-
seaux de jardins et de bassins d’eaux chaudes, elles
abritent les résidences des nobles et des plus riches
personnalités non loin des villégiatures estivales de
certains suzerains.
Acte V : La saison des cauchemars 23
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552

24
Pour un peu plus de lien
Bâal est plus connu par les amateurs de Rôle’n Play
sous le nom de Nelonys, frère disparu de Leowen,
interprété par Mellie. Voilà un autre exemple d’in-
tégration de l’historique d’un personnage joueur
afin de lui donner un peu de grain à moudre : faire
de l’un des enfants transformés en ravageurs le
frère ou la sœur disparu(e) de l’un des PJ. En multi-
pliant ce genre de petites adaptations, vous rendrez
la quête plus personnelle et, surtout, parfois, les
choix plus difficiles : et s’il y avait encore un espoir
de sauver l’enfant… le tuer est-il la bonne solution ?
Terreur sur la Cité Sainte...
Lorsque les PJ parviennent à Anthéone, cela fait environ
une quinzaine de jours que les ravageurs s’y sont installés,
et plus d’une semaine qu’ils rôdent, massacrant et propa-
geant la gangrêve. Toutefois, contaminer la ville n’est que
leur second objectif, car l’Écorcheuse les a surtout envoyés
pour s’emparer d’un livre saint, les Tables d’Anthéos, dans
les cryptes de l’Oratoire du Jugement.
Notez que cette fois-ci, les ravageurs sont cinq, et ont
une particularité : chacun occupe le corps d’un enfant (les
victimes préférées de l’Écorcheuse, car leur imagination
fertile produit les plus puissantes créatures, cf. O1p. 91).
Leurs caractéristiques complètes sont données en fin de
scénario (cf. annexes). Dès leur arrivée, les ravageurs se
sont scindés en trois groupes, aux objectifs divers :
» Deux ravageurs, Chelos et Heketée sont remontés
à la surface, se mêlant aux enfants d’un orpheli-
nat, pour s’introduire par la suite dans l’Oratoire et
s’emparer du livre saint.
» Deux ravageurs sont restés dans le labyrinthe des
souterrains afin d’élaborer des tactiques efficaces de
diffusion de la gangrêve.
» Le dernier et le plus puissant des ravageurs, Bâal,
coordonne les actions des autres depuis les pro-
fondeurs de son repaire. Il ne sort que rarement,
se fondant alors dans la masse des enfants des rues,
pour résoudre un problème ponctuel en surface.
Le premier groupe, destiné à piller les archives de
l’Ordre de Justicaar, a déjà atteint son but. En fait, il a
même réussi s’introduire dans l’Oratoire grâce à l’aide
involontaire de... Valkin, le fils du paladin Malathor !
En effet, ces deux personnages, bien connus des PJ,
avaient regagné la capitale spirituelle de l’Empire à la
fin du scénario précédent. Or, récemment convié à une
cérémonie de bienfaisance au sein de l’Oratoire, Valk-
in a eu l’honneur de désigner cinq « copains » parmi les
Pupilles de Justicaar (un orphelinat financé par l’Ordre),
afin de l’accompagner. Saisissant l’occasion, les ravageurs
Chelos et Heketée, sous leur apparence « d’enfant », ont
facilement séduit ce jeune chevalier de six ans, et se sont
ainsi introduits dans le groupe des sélectionnés. En plein
milieu de la célébration, les entités ont alors abandonné
leur forme humanoïde pour se transformer en mons-
truosités ! Massacrant à tour de bras, les deux créatures
sont parvenues à s’emparer des Tables d’Anthéos, le gri-
moire sacré écrit par le père fondateur du Culte, avant
de s’enfuir.
Parallèlement, leur massacre a permis d’inoculer pour
la première fois la gangrêve à certaines personnes : Valk-
in tout d’abord, mais aussi la Matriarche des Saintes
Concubines (cf.), ainsi que le barde Faustit Farendhell,
et quelques serviteurs...
Un tel événement ne pouvant, pour des raisons poli-
tiques, être révélé publiquement, l’affaire a été rapide-
ment étouffée. Écœurés et furieux, Malathor et Farend-
hell ont quitté l’Oratoire pour réintégrer leur domicile.
À la suite de l’assaut, le ravageur Chelos s’est enfui vers
les Hautes Strates. Il hante à présent le réseau aquatique
qui relie toutes les piscines de ce quartier privilégié. Tel
un prédateur à l’affût, il surgit dans les bassins, déchique-
tant ses occupants puis disparaît dans les canalisations...
Le ravageur Heketée, quant à lui, s’est réfugié dans les
sous-sols d’Anthéone pour décrypter les Tables d’Anthéos
et transmettre leurs informations à l’Écorcheuse.
Pendant ce temps, les deux ravageurs chargés unique-
ment de propager la gangrêve, poursuivent leur objectif
avec une rare efficacité.
Le premier, un ravageur du nom de Selioth, écume l’In-
fer sous son apparence d’enfant afin de contaminer un
maximum de victime de ses propres mains.
Le second, un ravageur au nom de Naga (qui n’est pas
non plus transformé), a mis au point une tactique de
contamination de masse. Il fait fabriquer des centaines
d’aiguilles creuses par un forgeron peu scrupuleux (ce-
lui-là même qui gère et exploite les orphelins de Justicaar).
Ces aiguilles devront être remplies de sang gangrêvé,
puis introduites dans de nombreux produits de consom-
mation courante !
Quant à, Bâal, le chef des ravageurs, il organise la ce-
rise sur le gâteau : utilisant son apparence « d’enfant », il
est parvenu à retrouver son « père » d’origine, et à en faire
un adorateur de l’Écorcheuse. Ce père s’attelle maintenant
à monter une secte, les Aiguilles Creuses. Ces adeptes re-
crutés parmi ses propres employés (des hommes d’armes),
et les fragiles orphelins des Pupilles de Justicaar, auront
pour mission de propager la gangrêve aux quatre coins
du monde, grâce aux aiguilles fabriquées précédemment !
Comme vous le voyez, les plans de l’Écorcheuse sont
parfaitement rodés. Les PJ, qui arrivent à Anthéone à J1
(date fixée arbitrairement pour démarrer le compte des
jours), vont avoir fort à faire pour la mettre en échec...

L’infer (I)
Les lieux.
Excroissance anarchique de la ville, l’Infer étend son
réseau de venelles tortueuses à l’ombre de l’impression-
nante masse du Moratorium. Beaucoup d’habitants
« d’en-haut » considèrent d’ailleurs que l’Infer ne fait
pas vraiment partie d’Anthéone. C’est ici qu’échouent de
nombreux pèlerins, ruinés par leur séjour dans les quar-
tiers supérieurs, désireux de rester près des sources spiri-
tuelles ou incapables de trouver une caravane pour ren-
trer sur leurs terres. Ainsi, cette véritable cité en marge
d’Anthéone rassemble-t-elle une incroyable mosaïque
de cultures... L’Infer est un chaudron incandescent où se
mêlent les saveurs, les parfums et les accents de toutes
les provinces de l’Empire !
De plus, c’est le seul endroit où les auberges sont auto-
risées : une manière astucieuse de « filtrer » la population
puisqu’il faut impérativement être « invité » pour séjour-
ner à l’intérieur de la cité. Du coup, les auberges de l’in-
fer sont si nombreuses qu’elles représentent un quartier
à elles seules.
L’autre industrie particulièrement développée est l’ex-
ploitation des eaux, et il existe de nombreuses maisons
de bains comme dans la ville. Néanmoins, les eaux sont
d’une qualité douteuse après être passées successivement
dans les bassins et les piscines des quartiers supérieurs...
La criminalité, quasi-absente à l’intérieur Anthéone,
est ici en pleine croissance et ce malgré les actions de
prévention menées par les différentes chapelles. En par-
ticulier, franchir le Moratorium constitue l’obsession
d’une grande partie de la population et comme il s’agit
souvent d’une question de richesses...
En pratique, chaque porte de la cité, surmontée d’une
statue d’Anthéos, est gardée par un chevalier du Juge-
ment et par un membre de la milice locale. Ensembles,
ils filtrent les personnalités « convenables », une notion
qui évolue en fonction de l’idéologie du chevalier pré-
sent ou du droit d’entrée proposé (cf. Moratorium).
L’Infer représente ainsi l’une des préoccupations
constantes de l’Ordre de Justicaar qui souhaiteraient
« assainir » ce quartier. L’Ordre y subventionne quelques
établissements caritatifs (orphelinat, centres de soins...)
afin de « répandre la Juste Lumière du dieu de Justice »...
Acte V : La saison des cauchemars 25
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Les événements.
Deux ravageurs se sont concentrés sur cette partie de
la ville pour pouvoir répandre le plus vite possible la
gangrêve. Les détails sont développés ci-dessous, mais
sachez qu’à :
» J2 : l’une des deux entrées principales de la ville est
attaquée par un groupe d’enfants venus de l’orphe-
linat des Pupilles de Justicaar (des gangrêvés). L’at-
taque est pilotée à distance par le ravageur Naga :
c’est un test avant J4.
» J3 : alors que les incidents se multiplient dans An-
théone (hallucinations produites par la maladie et
surtout paranoïa galopante), les portes du Morato-
rium sont closes et une quarantaine est mise en place.
Personne ne peut entrer ou sortir de la ville. L’Infer
est abandonnée aux ravageurs et à la gangrêve...
» J4 : s’il n’a pas été stoppé avant, le ravageur Naga
ameute tous les gangrêvés qu’il a contaminé (3d6
Pupilles de Justicaar, et 3d6 humanoïdes variés, aux
stades 4 et 5 de la gangrêve). La nuit venue, il effec-
tue sa transformation monstrueuse et conduit ses
« troupes » à travers tout l’Infer pour massacrer la
population.
» Créatures  : gangrêvé humanoïde standard,
cf.p.  91 ; pupille de Justicaar, cf.p. 91.
I1 : Le quartier des auberges
Les lieux
Ce quartier aux ruelles étroites compose une étrange
juxtaposition d’établissements hôteliers aux prestations
très inégales. À moins d’être invité par un commerçant
de la Terrasse des Mille Négoces ou hébergé par sa
congrégation dans les Marches Sacrées, les voyageurs se
retrouvent forcément ici pour le gîte et le couvert.
C’est l’endroit idéal pour venir y recueillir des informa-
tions, autant sur la ville elle-même, que des rumeurs sur
les événements qui s’y déroulent.
Ainsi, les PJ pourront, p.e., s’installer au comptoir de
L’Hydrophobe Manchot et engager une conversation
autour d’un hydromel du Saint Repentir. L’auberge est
tenue par un ancien militaire « miraculé », qui prétend
avoir recouvré la vue après un bain de boue collec-
tif. L’Hydrophobe est constamment rempli d’une foule
d’éclopés, mutilés et autres malades venus chercher un
miracle à Anthéone.
Il y règne une « saine » ambiance d’aventuriers de
comptoirs et de héros alcooliques. C’est là que les fai-
seurs de spectres (voirp. 30) fixent souvent leurs ren-
dez-vous d’affaires.
» Créature : Oskar Holderhek, patron de l’Hydro-
phobe, cf.p. 91.
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26
Quelques rumeurs...
1. On prétend que, depuis quelque temps, les pen-
sionnaires d’un orphelinat (Cf. les Pupilles de Jus-
ticaar) s’organisent en bandes et s’illustrent par des
actions violentes - Vrai.
2. Les Chevaliers du Jugement seraient directement
responsables des troubles à l’orphelinat afin de dis-
créditer la milice locale - Faux.
3. L’étrange maladie qui frappe Anthéone a depuis
peu trouvé un nom, la gangrêve. C’est le célèbre
barde Farendhell qui l’a trouvé, il a même composé
un sonnet- requiem sur cette calamité - Vrai.
4. Farendhell s’est violemment disputé avec l’Archonte
de Justicaar. Depuis, il a été consigné chez lui et sa
maison reste porte et volets close - Partiellement
vrai : Farendhell s’est bien disputé, mais il s’est lui-
même enfermé pour se protéger de la lumière, alors
qu’il s’enfonce dans la gangrêve.
5. Les apothicaires et savants officiels affirment que la
gangrêve se contracte pendant le sommeil, à travers
un cauchemar envoyé par une créature nommée
l’Écorcheuse - Faux.
6. Un étranger, venu des royaumes du Sud prétend
avoir rencontré en plusieurs points de son périple
des « gangrêvés » : la maladie menace l’Empire à
présent... - Vrai.
7. Un chaman prétend avoir vu, au cours d’une transe
divinatoire, des enfants s’amusant à inoculer la ma-
ladie en contaminant certains établissements de
bains - Partiellement vrai : il est exact que des en-
fants participent à la propagation de la gangrêve,
mais c’est à l’aide des aiguilles creuses d’Azmän.
8. La population voit dans la gangrêve, la vengeance
de l’archiliche Azel-Liark détruite, mille ans plus tôt
par l’Archonte Anthéos - Faux.
9. On murmure que d’inquiétantes créatures rôdent
dans les sous-sols de la ville et qu’il serait grand
temps que le Bailli Bartok sorte de sa piscine et
fasse quelque chose... - Vrai.
Les événements
» J1, J2, J3 Dès l’arrivée des PJ, le ravageur Selioth
commence un massacre dans le quartier des au-
berges, il sort chaque nuit, et parfois le jour, jaillis-
sant d’un puits, ou entrant par une fenêtre, frappant
des victimes isolées puis disparaît. Si les PJ sont à
proximité, ils ont une chance de l’affronter. S’il se
sent menacé, il fuit dans les souterrains de la ville.
» J4 et plus : S’il n’a pas été tué, on le retrouve dans le
repaire final.
I2 : Katanga, le Maître des Encres
Les lieux  : Encombrée de colifichets ethniques,
l’échoppe de Katanga ressemble plus à une herboristerie
tribale qu’à un atelier de tatouage. Et pourtant, la répu-
tation de l’artiste est telle que l’on s’arrache ses créations
à prix d’or ( 1 -100 po par tatouage). En effet, cet athlé-
tique humanoïde à la peau de jais portant des tatouages
blancs, est passé maître dans l’élaboration d’encres aux
propriétés uniques : motifs mouvants ou changeant avec
l’humeur de son porteur.
Ainsi, si les P] suivent la piste du tatouage trouvé sur
la guerrière soong, ils seront peu à peu aiguillés vers le
commerce de Katanga. En particulier, une description
de son travail sera identifiée par toute personne ayant
eu recours à ses services. Katanga n’est pas contaminé
par la gangrêve et, si les P] font preuve de tact, il répon-
dra à leurs questions. Il se souvient parfaitement de la
guerrière soong et du crâne rouge qu’il lui a dessiné sur
la peau.
» Créature : Katanga, le Maître des Encres, cf.p. 91.
Les événements. Souhaitons pour Katanga que les PJ
suivent avant tout la piste du tatouage sur la guerrière
soong, car...
» J1 : le jour de l’arrivé des PJ, une émeute éclate chez
le tatoueur que la vindicte populaire rend respon-
sable de la propagation de la maladie. Si les PJ sont
dans le coin, ils peuvent intervenir. Sinon Katanga
est sévèrement blessé dans l’incendie de sa bou-
tique (PV 0, stabilisé mais inconscient).
» J2 : débordée par les événements dans la ville, ni la
milice ni les Chevaliers du Jugement ne sont inter-
venus. Si personne ne lui a porté secours, l’état de
Katanga finit par s’aggraver, et il décède de ses bles-
sures. En revanche, si les PJ l’aident, il les présente
aux faiseurs de spectres (voirp. 30) qui pourront
faciliter tous leurs déplacements dès J3, à la procla-
mation de la quarantaine.
» Créatures : émeutiers, cf. milicienp. 89.
Acte V : La saison des cauchemars 27
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Katanga, tatoueur persécuté

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28
I3 : Orphelinat
« Les Pupilles de Justicaar »
Les lieux
Fidèle à ses préoccupations caritatives, l’Ordre a créé
un orphelinat dans la zone la plus défavorisée de la
ville : un moyen pour former de futurs chevaliers et de
se donner une bonne image sociale. On retrouve d’ail-
leurs quelques établissements similaires à travers l’Em-
pire. En général, la gestion en est confiée à un généreux
donateur ; ici, Gorm « Tête-de-Fer », un forgeron gnome,
qui s’acquitte de cette tâche depuis des années avec un
zèle apparemment sans faille. C’est ainsi qu’il a pu dé-
crocher un contrat avec les Enfermés. Cependant, Gorm
n’est présent sur place qu’occasionnellement. Les tâches
journalières sont accomplies par ses employées : deux
femmes de service gnomes, arriérées.
Depuis l’arrivée des ravageurs, l’orphelinat est la cible
privilégiée de l’un d’entre eux : Naga. En effet, ce der-
nier a intégré l’établissement et contaminé la plupart
des enfants (30 pensionnaires sur 36) sous l’œil bienveil-
lant de Gorm « Tête-de-Fer » (1 000 po ont endormi sa
conscience).
Cette contamination a eu lieu à leur insu, par le biais
d’une morsure pendant une récréation, un échange « fra-
ternel » de sang, etc. Ceux qui présentent les stigmates
les plus avancés sont enfermés dans les caves de la bâ-
tisse par Gorm ou le ravageur (3d6 enfants) et progres-
sivement amenés à devenir des adeptes de l’Écorcheuse.
De plus, un certain nombre d’autres enfants peuvent être
amenés à séjourner ici temporairement : cours d’appren-
tissages, gardes temporaires, visites de l’orphelinat, etc.
Ceci fait que « les Pupilles de Justicaar » est devenu l’un
des deux sites majeurs de propagation de la gangrêve
dans Anthéone (l’autre étant les Saintes Concubines, cf.
p. 33). Si les PJ parviennent à démonter cette organisa-
tion, ils diminueront significativement les ravages de la
maladie.
» Créatures : Pupille de Justicaar, cf. p.  91  ; Gorm
« Tête-de-Fer », cf. p. 92.
Les événements
» J2 : attaque d’une entrée principale d’Anthéone par
un puissant groupe d’orphelins (voir Infer).
» J3 : on retrouve, non loin de l’orphelinat, le cadavre
de l’un des pensionnaires (un récalcitrant, tué pour
l’exemple). Si les PJ enquêtent sur l’affaire, ils dé-
couvrent à la morgue, parmi ses effets personnels,
une bourse contenant deux ou trois petites aiguilles
creuses, dont l’analyse du contenu révèle des li-
quides contaminés. Une enquête bien menée per-
met de remonter ensuite à la forge de Gorm, et à
Gorm lui-même.
» J4 : le ravageur Naga entraîne tous ses disciples
dans un massacre aveugle (voir Infer).
I4 : Forge « Au Souffle Draconique »
Les lieux. Depuis qu’il a passé un marché avec les En-
fermés pour la fabrication des pièces principales de leurs
armures, Gorm « Tête-de-Fer », artisan forgeron de gé-
nie, s’est mis à rêver de s’installer un jour dans les Hautes
Strates. Ainsi, il cultive une parfaite façade sociale et ne
refuse aucun contrat pourvu qu’il soit richement ré-
tribué. En fait, il emploie en sous-main des enfants de
l’orphelinat et leur impose des rythmes de travail insou-
tenable. Un indice révélateur de sa « face cachée » : un
contrat épinglé sur l’un des murs crasseux de l’échoppe,
stipulant une commande d’armes pour le clan des Cada-
vreux (cf. O1p. 23).
Depuis peu, il fabrique à prix d’or de petites aiguilles
creuses, en fermant les yeux sur ce que ses comman-
ditaires comptent en faire. L’idée vient d’un étrange
et clairvoyant « pensionnaire » de son établissement
(Naga), mais surtout elle est grassement financée par
un mystérieux personnage aussi discret qu’insaisissable
(le marchand Azmän Sagdïn, qu’une servante gnome a
croisé à deux ou trois reprises vêtu et cagoulé de cuir
noir).
En cambriolant le coffre de Gorm « Tête-de-Fer », on
peut y trouver les schémas techniques des aiguilles ain-
si que la mention d’un rendez-vous pour J3 sans préci-
sion de lieu. Si les PJ sont repérés pendant leur fouille,
ils seront enfermés dans le Moratorium où des hommes
d’Azmän s’arrangeront pour leur inoculer la gangrêve
dès le lendemain de leur incarcération.
Les événements.
» J3 : après la découverte du cadavre de l’enfant por-
tant des aiguilles, Gorm « Tête-de-Fer » sent que
le vent tourne. Il enfile son anneau d’invisibilité,
retrouve Azmän dans un lieu discret de l’Infer, et
s’enfonce avec lui dans les souterrains jusqu’au siège
de la conjuration.
» J4 : Gorm et Azmän reviennent pour faire dispa-
raître toutes les pièces à conviction de la forge (ils
reprennent les aiguilles non-utilisées ainsi que les
plans et mettent le feu avant de partir).
Acte V : La saison des cauchemars 29
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Gorm Tête-de-fer, forgeron malveillant

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30
Anneau d’invisibilité (COF)
Quand vous portez cet anneau au doigt, vous pouvez
utiliser votre action afin de devenir invisible – il en
va de même pour toutes les pièces d’équipement et
les objets transportés. Vous restez invisible jusqu’à ce
que l’anneau soit retiré : que vous lanciez un sort, ef-
fectuiez une attaque ou décidiez de redevenir visible
n’implique pas de dépenser une action.
I5 : Les entrailles d’Anthéone
Les lieux. Un dédale de conduits et d’anciens égouts
noyaute le cœur de la montagne. Bien qu’il bénéficie
d’une protection « naturelle » contre les moyens de dé-
tection, ce réseau est quasiment inoccupé. En effet, rares
sont ceux qui sont capables de se diriger dans ces gale-
ries à moitié englouties et éviter ses dangers : les risques
d’éboulements subites (10  % par heure), de jaillisse-
ment d’un geyser d’eau bouillante (5 % par heure) ou de
noyade par montée brutale des flots (20  % par heure).
Seuls les faiseurs de spectres savent tirer parti de ce ré-
seau discret qui court sous la ville, en évitant ses prin-
cipaux dangers. En effet, la spécialité de ces individus
solitaires (ce n’est pas une organisation) est d’offrir, à des
tarifs prohibitifs, de franchir les quartiers d’Anthéone en
empruntant les passages souterrains. Parfois, certains
faiseurs de spectres proposent des moyens de passer les
portes du Moratorium (sauf-conduits falsifiés, déguise-
ments, etc.). Leur sobriquet indique autant leur réussite
que leurs nombreux échecs.
» Créature : faiseur de spectres, cf. miliciensp. 89 ;
Les événements.
La table suivante vous propose quelques rencontres
si les PJ s’aventurent dans les profondeurs (tirez 1D10
toutes les heures) :
» 1-4 : rien
» 5 : faiseur de spectres. Ce dernier ne tentera rien
contre les PJ mais pourra accepter de les guider s’ils
se montrent convaincants et acceptent de rétribuer
ses services (1D10 x 100 po, en moyenne).
» 6 : gangrêvé. Une créature au stade 4 ou 5 de la ma-
ladie, réfugiée dans le noir et qui attaque les PJ à
vue.
» 7 : patrouille de 1d4+4 chevaliers du Jugement.
Méfiants, ils attaqueront au moindre faux pas des
PJ auxquels il faudra des arguments solides pour ne
pas se retrouver dans les geôles du Moratorium.
» 8 : un noble dont la fille est gravement atteinte a
décidé de fuir Anthéone discrètement. Il sera prêt
à toutes les largesses pour que les PJ le laisse partir,
voire l’aident.
» 9 : un cadavre affreusement mutilé. Visiblement,
il rôde quelque part une créature particulièrement
puissante.
» 10 : ravageur ! Au choix : un « enfant » qui disparaît
mystérieusement ; une énorme silhouette aperçue
de loin ; une attaque du ravageur Selioth etc.

La Terrasse des Mille
Négoces (TN)
Contrats, échanges, ventes, telles sont les uniques préoc-
cupations des résidents de ce quartier. Ici, le commerce est
roi, stimulé par les vertus thermales uniques du volcan, la
proximité immédiate des riches clients des Hautes Strates
et la multitude de pèlerins venus rendre hommage à leur
culte dans le secteur voisin.
À l’abri derrière les murs du Moratorium, établissements
de bains et hammams côtoient les échoppes de « souve-
nirs » spirituels, véritables bazars d’une religiosité plus ou
moins authentique. Il s’y rencontre à peu près tout ce que
l’on peut imaginer en matière de pacotille de mauvais goût,
mais il n’est pas rare d’y faire une véritable trouvaille...
Les Mille Négoces abritent aussi les comptoirs des
grandes Compagnies marchandes de l’Empire. Ces
échoppes constituent de véritables vitrines de leur sa-
voir-faire, destinées aux différents cultes (les expéditions
lointaines comportent souvent un prêtre missionnaire) et
surtout aux nobles des Hautes Strates en quête de nou-
veautés, ou désireux d’ouvrir des routes commerciales
pour s’enrichir.
À noter que certains commerçants des Mille Négoces
possèdent quelques chambres au-dessus de leur échoppe
afin d’accueillir les clients les plus importants.
TN1 : Chez Azmän Sagdïn le
marchand
Les lieux
Originaire de lointaines contrées orientales, Azmän Sag-
dïn est arrivé il y a quelques années à Anthéone avec sa
femme pour tenter de convaincre les dieux de lui « rendre »
son fils disparu dans de mystérieuses circonstances (en ef-
fet, le fils d’Azmän était un Oublié, tout comme sa femme ;
il a été enlevé par l’Écorcheuse il y a longtemps).
Cependant, ses suppliques sont restées vaines. Alors,
Azmän a abandonné son ancien métier de prêtre pour
devenir marchand, tandis que sa femme, prêtresse éga-
lement, gravissait les échelons de la hiérarchie de l’Ora-
toire du Jugement. Depuis, Azmän a monté une floris-
sante affaire de milice privée, tout en noyant lentement
son chagrin et sa moralité dans l’alcool.
Lorsque sa femme disparut à son tour, il y a quelques
semaines (kidnappée au hasard par l’Écorcheuse, comme
son fils), Azmän faillit perdre la raison. Aussi, quand son
fils Azmaël resurgit soudainement, peu de temps après,
le marchand se soumit immédiatement à son emprise...
tombant droit dans les mains d’Azmaël/Bâal, le chef des
ravageurs.
Acte V : La saison des cauchemars 31
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Rapidement converti au culte de l’Écorcheuse, Azmän
fonda alors une secte destinée à préparer l’arrivée sur
terre de l’Incarnin maléfique, dans laquelle il entraîna
plusieurs de ses employés. En guise de « présent », à Az-
maël/Bâal, Azmän offrit de contaminer l’une des gardes
de sa milice privée, une fille chargée du maintien de
l’ordre au sein des Saintes Concubines. C’est cette garde
qui transmit à son tour la gangrêve à la guerrière soong,
rencontrée au début de l’histoire par les PJ.
Mais Azmaël/Bâal, toujours plus exigeant, suggèra à
son père l’idée des aiguilles creuses. Azmän finança alors
le forgeron Gorm Tête-de-Fer, et les Aiguilles Creuses
devinrent le nom « officiel » de sa secte, promise à un
avenir de gloire sous le joug prochain de l’Écorcheuse !
Ainsi, si les PJ se présentent au domicile d’Azmän Sag-
dïn (soit en remontant la piste des aiguilles creuses, soit
en suivant celle de la guerrière soong, cf.), il fera preuve
d’une méfiance légitime et mettra tout en œuvre pour
éliminer ces curieux. Il dispose d’importants appuis et
n’hésitera pas à commanditer leur assassinat par ses
gardes personnels...
Sa demeure (seize pièces sur deux niveaux, réparties
en carré autour d’une cour intérieure) est protégée en
permanence par quatre gardes, trois chiens de guerre,
et divers pièges (DD 15 à 19). Si les PJ parviennent à s’y
introduire, ils pourront y dénicher diverses références à
l’Écorcheuse (dessins symboliques, ébauche d’un livre
de prière), un plan d’accès aux anciennes citernes d’eau
potable de la ville (quartier général des ravageurs), ain-
si que les preuves de son trafic d’aiguilles avec Gorm
« Tête-de-Fer » (attention, cet achat est néanmoins légal).
Si les PJ sont appréhendés, ils ont toutes les chances de
finir dans les geôles du Moratorium.
» Créatures : gardiens d’Azmän (4), cf.p.  93 ; chiens
de guerre (3), cf.p. 93.
Les événements
Accaparé par ses nouvelles occupations (recruter de
nouveaux adeptes, kidnapper des victimes pour ses pro-
chains sacrifices, etc.), Azmän est peu présent chez lui.
Vous pouvez le placer à l’endroit qui vous convient le
mieux, en sachant que :
» J1 et plus : Azmän orchestre une noire célébration
dans les souterrains tous les soirs vers minuit (il est
souvent sur place entre 20h et 4h du matin).
» J3 : il récupère Gorm « Tête-de-Fer », et l’initie au
culte de l’Écorcheuse. Le même jour, les gardes
permutent leur poste avec leurs collègues dans les
souterrains (cf.). Ils y vont les yeux bandés, guidés
par Azmän.
» J4 : il fait l’aller-retour à la forge de Gorm, avec lui.
» J6 : il se disperse loin d’Anthéone, avec tous ses
adeptes, pour répandre la gangrêve.
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32
L’attaque sur Valkin
Vous l’aurez remarqué, la timeline de la campagne
est originellement un peu en avance sur celle utili-
sée dans l’émission, puisque les personnages avaient
assisté à la contamination de Valkin. Et c’est une
option envisageable. Quoi de plus terrible que d’as-
sister à la contamination de l’enfant de Malathor ?
Cependant, une chose pourrait devenir frustrante :
pour le bon déroulé de la suite de la campagne
telle qu’elle a été écrite, la contamination de Valk-
in est inéluctable. Cette issue fatale et obligatoire
(à moins évidemment que vous, MJ, n’en décidiez
autrement) pourrait bien constituer poser un vrai
problème à vos joueurs.
Les Marches Sacrées (MS)
Jouxtant les Mille Négoces, les Marches Sacrées consti-
tuent le regroupement unique de temples, chapelles et
autres lieux de culte fourmillant sans cesse de pèlerins
exaltés, il y règne en outre une atmosphère de ferveur et
de spiritualité... On vient y chercher miracles et bénédic-
tions, y faire des offrandes à un dieu ou encore connaître
l’ivresse d’un baptême collectif. Les murs résonnent d’in-
cessantes mélopées, où se mêlent prières et chants reli-
gieux. Enfin, les rues se remplissent régulièrement d’un
cortège de flagellants expiant leurs fautes. Néanmoins,
l’installation d’une chapelle nécessite l’accord préalable
de l’Ordre de Justicaar et aucun culte purement malé-
fique (alignement mauvais) n’a pu s’y installer jusqu’ici.
MS1 : La Résidence de Malathor
Les lieux
Installés dans une ancienne chapelle désacralisée, les
appartements de Malathor brillent par leur austérité :
une décoration quasi-absente et un mobilier réduit au
strict nécessaire.
Depuis l’attaque des ravageurs, Malathor s’est enfermé
dans sa demeure avec son fils sévèrement atteint par la
gangrêve. En effet, malgré la gravité des événements,
l’Ordre a décidé d’étouffer l’affaire et n’a pas jugé utile de
comprendre pourquoi le mal de Valkin résistait aux sor-
tilèges de soins classiques (cet ordre vient de l’Archonte
en personne). Écœuré, Malathor a installé son fils dans
une « chambre cellule » pour tenter de le guérir (il a déjà
essayé, en vain des sorts pour lever les malédictions ou
guérir les maladies). Valkin est au stade 4 de la maladie.
Affreusement transformé, il gît sur une couche rudi-
mentaire entre deux accès de délire cauchemardesque.
Malathor, lui, semble plongé dans une stupeur résignée,
veillant sans cesse son fils. Il est persuadé que la gangrêve
est une maladie, un poison venu de « cet immonde pays
d’Oblivion » par l’intermédiaire des ravageurs. D’ailleurs,
il a parfaitement vu la créature enduire ses griffes de son
propre sang avant de se lancer à l’attaque. En revanche,
Malathor ignore tout du vol des Tables d’Anthéos.
Si les P] lui demandent expressément de l’aide, il leur
fournira une broche vermeille représentant le symbole
de l’ordre qui leur permettra d’obtenir une oreille atten-
tive auprès d’un vieil ami, le Grand Cardinal Balthus, et
ceci quelles que soient les circonstances (même empri-
sonnés dans le Moratorium).
Les événements
» J2 : si les PJ n’ont rien tenté, Valkin passe au stade 5
de la maladie.
» J4 : si les PJ n’ont rien tenté, Valkin décède au dé-
cours d’une lente et atroce agonie. Malathor s’en-
fonce alors dans une folie mélancolique, dont rien
ne le sortira (jusqu’à l’acte VII).
MS2 : Temples et autres lieux de
culte
Les lieux. Tolérance et ouverture semblent être les
notions qui ont présidé à la création de cette extraordi-
naire promiscuité spirituelle. Néanmoins, la vérité est
plus nuancée, car aucun culte d’alignement mauvais n’a
jamais pu s’installer dans ce quartier. Par ailleurs, si les
adorateurs de divinités « loyales » prospèrent, les autres
connaissent des difficultés : problèmes d’approvisionne-
ment, taxes supplémentaires, accidents...
Si des PJ religieux se rendent auprès de leur congréga-
tion, ils pourront bénéficier de soins, ou de tout autre
sortilège que vous jugerez possible, moyennant « une
modeste contribution pour la réparation du clocher ». No-
tez que tous ces prêtres sont en moyenne des lanceurs
de sorts de niveau 1 à 6. Seuls une dizaine atteignent les
niveaux 7 à 9, et trois les niveaux 10, 11 et 12.
Pour les PJ, se sera l’occasion de dépenser leur argent
pour essayer de soigner la gangrêve. Par ailleurs, des sor-
tilèges divinatoires confirmeront l’extension de la mala-
die à d’autres royaumes...
Enfin, les PJ apprendront que les cryptes souterraines
d’Anthéone ont été protégées au fil des âges par des di-
zaines de puissants sorts, afin d’empêcher toute divina-
tion et intrusion (chaque culte œuvrant dans son coin
pour protéger ses reliques). Paradoxalement, ce sont
justement les interférences produites par ces protections

qui empêchent aujourd’hui de localiser magiquement le
repaire des ravageurs.
Les événements
» J1 et J2 : diverses cérémonies sont ajournées, per-
turbées par les premières manifestations impor-
tantes de la gangrêve.
» J3 et plus : le Moratorium ferme ses portes. Mais,
l’activité des temples ne cesse pas, offrandes et au-
to-flagellations se multiplient, pour demander aux
dieux de faire cesser le « Mal venu des Rêves ».
MS3 : Les Saintes Concubines
À Anthéone, la prostitution est officiellement interdite
(la ou le coupable est tatoué du sceau de l’infamie puis
expulsé). Cependant, les immuables exigences de leurs
riches donateurs ont poussé les prêtres à autoriser la
création de cet établissement de « charme ».
L’Ordre de Justicaar y exerce un contrôle attentif par
l’intermédiaire de la Matriarche. En effet, une prêtresse
veille au respect mutuel des hôtesses et de leurs clients,
à l’absence de tout débordement... et fait son rapport
toutes les semaines à l’Oratoire. De plus, à la sortie des
« Saintes Concubines », l’Ordre envoie régulièrement ses
novices recueillir la confession de la clientèle : un acte de
foi qu’il est difficile de refuser et qui permet aux cheva-
liers de constituer des dossiers personnalisés...
S’ils parviennent à suivre la piste de la guerrière soong,
les PJ seront probablement tentés d’enquêter dans les al-
côves des « Saintes Concubines ».
Cependant, recueillir des informations dans ces lieux
où la discrétion est une authentique profession de foi,
risque de s’avérer difficile. D’autant plus que la guerrière
soong n’est jamais venue en tant que cliente véritable
(aucune trace dans les registres).
En réalité la guerrière soong est arrivée ici un peu par
hasard, pensant y trouver calme et détente. Réalisant son
erreur, elle a voulu repartir, mais s’est violemment accro-
chée avec l’une des gardiennes (celle qui travaillait dans
la milice privée d’Azmän, et que la gangrêve avait rendue
agressive). L’affrontement s’est déroulé loyalement et s’est
soldé par la mort de la gardienne. Par souci commercial,
la Matriarche a étouffé l’affaire, puis a rendu le corps à la
milice d’Azmän, et fait disparaître le nom de la fille de la
liste des employés.
Néanmoins, si l’un des PJ fait « l’effort » de s’isoler
un moment avec l’une des hôtesses, il pourra obte-
nir quelques confessions sur cet épisode (« C’est vrai, il
y avait une gardienne qui était un peu bizarre, surtout
après sa morsure au cou par un petit animal, mais, de là
à agresser la clientèle »). Indépendamment de cette af-
faire, les PJ auront peut-être l’occasion de découvrir un
secret majeur : la Matriarche, quelques filles et plusieurs
Acte V : La saison des cauchemars 33
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
« eunuques » sont contaminés par la gangrêve ! C’est la
Matriarche elle-même qui est à la source de cette dissé-
mination, après avoir été blessée par un ravageur, lors de
l’attaque initiale de l’Oratoire.
Obsédée par l’idée d’un scandale, elle est devenue para-
noïaque et se terre dans le noir, donnant ses ordres der-
rière une porte. Aux PJ de tendre l’oreille et de remar-
quer qu’il règne une fébrilité inaccoutumée...
Si les PJ avertissent les autorités et font fermer ce deu-
xième point majeur de propagation de la gangrêve, ils
mettent un sérieux coup d’arrêt à la maladie.
» Créature : la Matriarche, cf. Oskar Holderhekp. 91.
Le Moratorium (M)
Les lieux. Formidable muraille forteresse, le Morato-
rium embrasse, de ses puissantes fortifications, les quar-
tiers des Mille Négoces et des Marches Sacrées. Gravées
par des générations de novices sur les pierres de sa fa-
çade, des milliers de préceptes spirituels rappellent sans
cesse les commandements d’Anthéos.
Le Moratorium constitue une barrière efficace régulant
à loisir les flux de population d’un quartier à un autre.
Il faut, en effet, franchir à chaque fois une porte monu-
mentale sous le contrôle attentif de deux gardiens tatil-
lons : un chevalier du Jugement (qui détermine le droit
« moral » d’entrer) et un milicien du bailli, qui fixe le droit
d’entrée (de 1 po à... plusieurs milliers, en fonction de la
situation sociale du voyageur). Le sommet des murailles
est protégé de nombreux sorts de détection permettant
de détecter l’invisibilité, les créatures incorporelles, la
magie en général ou simplement les intrus un peu trop
discret, et constamment parcouru par le même genre de
patrouille qui en garde les portes.
Le Moratorium est aussi une prison redoutable, dont
l’épaisseur des murs (10 mètres !) loge des centaines de
geôles. Là, croupissent tous ceux que les chevaliers dé-
cident, après « jugement », d’y enfermer. Une armée de
bourreaux, « assermentés », sont chargés d’obtenir des
aveux par tous les moyens.
Si les PJ ont le malheur d’y être emprisonnés, ils seront
soumis aux interrogatoires légaux (toutes les 24 h), mais
aussi à la merci des nombreux gardes loués par Azmän.
En effet, la maintenance d’un tel bâtiment dépasse les ca-
pacités de l’Ordre. Les chevaliers en assurent la sécurité
extérieure (rondes par groupe de deux sur les remparts
toutes les heures, et présence constante à chaque porte
d’un chevalier), ils ne font toutefois que superviser la sé-
curité intérieure (1 chevalier par quartier de 10 cellules,
50 chevaliers en tout). Ils recrutent donc les gardiens au-
près des milices d’autres cultes, où dans les compagnies
privées, comme celle d’Azmän.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
34
» Créatures : chevalier du Jugement, cf.p.  95 ; mili-
cien du bailli, cf.p.  89 ; gardien bourreau, cf.p.  95 ;
gardien d’Azmän, cf.p. 93.
Les événements
Si les PJ sont enfermés ici, la broche confiée par Mala-
thor pourra leur permettre de se sortir d’un mauvais pas
à condition qu’ils parviennent à la montrer à un Che-
valier. Ils seront alors immédiatement relâchés, et éven-
tuellement conduits à l’Oratoire pour une entrevue avec
le Grand Cardinal Balthus.
» J1, J2 : quarantaine limitée. Tous les Gangrêvés
identifiés par les autorités (stades 4 surtout) sont
enfermés ici dans des cellules individuelles, pour
y attendre la mort (il y en a 1d6 nouveaux chaque
jour).
» J3 : la quarantaine est étendue à tout Anthéone.
Le Moratorium ferme les accès entre les différents
quartiers. Il est impossible de circuler entre les dif-
férents quartiers, à moins de s’aventurer dans les
sous-sols...
Les Hautes Strates (HS)
Parcourues d’allées ombragées serpentant entre les
parcs de luxueuses propriétés, les Hautes Strates pro-
fitent des eaux les plus pures d’Anthéone. Le quartier a
jadis été dessiné par le Grand Architecte Hâz Farâzon.
Les demeures de basalte, veinées d’or ou d’argent, dis-
simulent leurs façades festonnées de corniches au cœur
de la végétation, soigneusement entretenue par une
armée véritable de jardiniers. Partout, des canaux, des
fontaines, des piscines résonnent du ruissellement des
ondes liquides. Ici, ne résident de façon permanente que
les personnalités les plus riches d’Anthéone. De nom-
breuses demeures appartenant aux nobles de l’Empire
restent inoccupées en dehors de leurs séjours. Ceci pro-
fite largement au Gangrêvé Chelios, qui se cache dans
le réseau des bassins de J1 à J4. Étant donné que très
peu de monde circule dans les Hautes Strates, tout PJ
qui vient enquêter dans ces jardins isolés devient, de fait,
une proie potentielle.
HS1 : Le bailli Garibald Bartok
Les lieux. Sous une gouaille et un zèle sans bornes, ce
personnage rubicond cache des origines familiales peu
avouables (du sang troll coule dans ses veines) qui lui
ont toujours valu l’inimitié de ses pairs. Néanmoins, les
chevaliers du Jugement (qui ont officieusement appuyé
sa candidature) ont trouvé en la personne de Garibald
un homme de paille facilement « sacrifiable », En effet, si
l’autorité officielle d’Anthéone est représentée par le bail-
li, c’est l’Ordre qui, à son insu, le manipule pour garder le
contrôle de la ville...
Les événements
» J1 : Bartok, dépassé, s’oppose violemment aux che-
valiers du Jugement et refuse de paniquer la popu-
lation en répandant la nouvelle d’une épidémie.
» J2 : refusant de n’être qu’une façade, Bartok s’en-
tête par fierté malgré l’insistance des prêtres des
Marches Sacrées et des marchands de la Terrasse
des Mille Négoces. Sa milice, noyautée par des
membres de l’Ordre, commence à ne plus accepter
ses ordres irresponsables.
» J3 : après avoir reçu des menaces de mort « ano-
nymes », il décide de se débarrasser du pouvoir,
remettant aux chevaliers de Justicaar les clefs de la
ville : la quarantaine est déclarée, la cité entièrement
confinée et Garibald retrouve le calme de sa piscine
d’eaux chaudes...
» J4 : le paisible bailli meurt dans son bain, déchique-
té par le ravageur « Chelios » qui rôdait dans le ré-
seau de bassins (si le ravageur a été éliminé, c’est un
jardinier gangrêvé qui s’en charge).
HS2 : La demeure du barde Faustit
Farendhell
L’architecture étrange de la demeure du plus célèbre
barde d’Anthéone exerce une attraction quasi-hypno-
tique. Au milieu des vapeurs de sources chaudes, jail-
lit une tour en spirale de cuivre riveté, étirant sur cinq
étages des fenêtres biscornues ornées de vitraux. L’on
murmure que les plans furent dessinés à partir de l’un de
ses rêves. Les PJ y reconnaîtront les stigmates d’une créa-
tion oblivienne (Mausoleum Igné). Farendhell était-t-il
un Oublié, ou simplement un rêveur talentueux ? Quoi
qu’il en soit, il fait partie des premières victimes de la
gangrêve, il est actuellement au stade 5. Il s’est réfugié
dans les pièces les plus sombres, où de lourdes tentures
obstruent les fenêtres, et de nombreuses illusions (sorts)
en dissimulent l’aspect désolé. Sa tour est devenue un
vrai chausse-trappe, et il attaquera tout intrus.
» Créature : Faustit Farendhell, cf.p. 95.

Un grand bac à sable
Comme vous pouvez le constater, tout le passage
dans Anthéone est un immense bac à sable, rem-
pli de pistes, d’enquêtes à mener, de choses à dé-
couvrir. Rôle’n Play, avouons-le, était contraint par
un planning de diffusion serré. Mais vous ne l’êtes
pas ! Alors il est temps pour vous et vos joueurs
de vous en donner à cœur joie ! Utilisez ce bac à
sable jusqu’au bout, et n’hésitez pas à étirer un peu
le temps, à retarder certains événements. Donnez
l’opportunité à vos joueurs de découvrir les se-
crets les plus sombres de la cité. Les PNJ sont hauts
en couleur, les situations pleines de rebondisse-
ments… bref, vous avez de la matière, n’hésitez pas
à l’exploiter au maximum !
L’Oratoire du Jugement (OJ)
Les lieux
Close par les parois déchiquetées et mangées de verdure
de l’ancien cratère, la citadelle de l’Ordre de Justicaar est
ceinte par une formidable muraille de granit sombre. Son
accès est limité par une étrange porte sphérique de six
mètres de diamètre, représentant le symbole de l’Ordre :
un cercle entourant une croix gigantesque. Cette porte
sert de « filtre », tous ceux qui la traversent subissent le
sort détection du Mal. Si la détection est positive et détecte
une aberration, un fiélon ou un mort-vivant, la croix, tail-
lée comme une lame, se met à tourner et tranche l’héré-
tique (jet de sauvegarde de Dextérité DD 18 (5E) ou de
Dextérité DD 15 (COF). 15d8 dégâts (5E) ou 10d8 (COF),
moitié des dégâts en cas de réussite au jet) ! Ceux qui ne
sont ni des aberrations, des fiélons ou des morts-vivants
(ou dont la nature est indétectable, comme les ravageurs),
n’ont rien à craindre.
À l’intérieur, le grand hall d’audience de l’Oratoire est
un spectacle à lui seul, conçu pour impressionner le vi-
siteur, et raffermir le croyant. On peut en effet y contem-
pler  « L’Apothéose de Saint Anthéos », une gigantesque
fresque de 7 mètres de haut sur 15 de long, représentant
Anthéos 1er, fondateur de l’ordre de Justicaar, pourfen-
dant l’archiliche Azel-Liark, fléau de l’ancien monde. Les
symboles de chacun y sont représentés face à face : une
croix brillante dans un cercle de fer pour Justicaar, un
serpent dans un disque lunaire pour Azel-Liark.
Cette fresque rappelle à chacun le triomphe de la Loi
sur le Chaos, et comment le petit culte rural de Justicaar
Acte V : La saison des cauchemars 35
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
devint une puissante église, mille ans après l’exploit d’An-
théos (cf. « les Cantiques de Justicaar », dans O1p. 32).
Au-dessus du bâtiment du grand hall s’élève la tour de
l’Oratoire, qui comporte essentiellement une vaste biblio-
thèque spirituelle et les appartements des prêtres (c’est
ici que travaillait la femme d’Azmän Sagdïn en tant que
conservatrice. Elle avait notamment la garde des Tables
d’Anthéos, lesquelles parlaient d’une mystérieuse relique
divine nommée Chiaroscuro. Lorsqu’elle fut enlevée par
l’Écorcheuse, la femme d’Azmän a tout révélé, conduisant
ainsi à l’attaque des ravageurs).
Les autres bâtiments, à demi enterrés, abritent les
quartiers des chevaliers du Jugement, des chapelles, et
d’étranges laboratoires où l’on teste les forces telluriques
du volcan d’Anthéone.
Les événements
L’archonte actuel est absent depuis plusieurs semaines.
On raconte parmi les prêtres qu’il s’est retiré dans sa ci-
tadelle secrète de Sereniti Sanctum (nul ne sait où elle se
trouve), pour y préparer une prochaine croisade. Ceci ne
l’empêche pas de suivre régulièrement le développement
de la situation dans Anthéone, par divers moyens ma-
giques.
L’archonte absent, le plus haut religieux en poste est ac-
tuellement son vieil ami et bras droit, le Grand cardinal
Balthus. C’est un homme droit et sévère mais âgé, surpris
par la soudaineté des événements (c’est l’Archonte lui-
même qui est intervenu pour étouffer le scandale de l’at-
taque des ravageurs).
Actuellement, Balthus coordonne l’action des chevaliers
du Jugement pour juguler des incidents urbains de plus
en plus fréquents. Passé au second plan, le débat sur la
gangrêve stagne, les prêtres croient qu’il s’agit d’une sorte
de malédiction arrivée avant les ravageurs, par le rêve
prophétique de l’Écorcheuse. Ils n’ont pas fait le lien avec
le sang contaminé des ravageurs (au contraire de Mala-
thor), et leurs divinations ne les aident pas.
Les PJ ont tout intérêt à venir enquêter ici, car il s’agit du
lieu de l’attaque des ravageurs. Cependant, pénétrer dans
l’Oratoire n’est pas évident. Effectivement, en ces temps
de crise les audiences se font rares et pénétrer par effrac-
tion est difficilement envisageable au niveau actuel des PJ
(les protections ont été largement renforcées depuis l’in-
trusion des ravageurs, par des pièges mécaniques et ma-
giques, DD 17 et plus (COF et 5E)). Il existe cependant
trois principaux moyens d’entrer dans la citadelle :
» si les PJ, au cours du scénario précédent, ont tout
raconté de leurs aventures à Malathor, celui-ci a
automatiquement averti sa hiérarchie (cf. Le Sang
d’Oblivion). Le Grand cardinal Balthus a alors une
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
36
idée du danger que représente Oblivion, et il voudra
interroger les PJ s’il apprend qu’ils sont à leur porte ;
» se présenter comme les hauts représentants d’un
ordre religieux (PJ prêtres) ou de chevalerie (PJ
guerriers), et de demander une audience officielle :
1 à 3 jours d’attente, suivant la façon dont les PJ pré-
sentent leur requête ;
» présenter la broche de Malathor à un chevalier du
Jugement. Balthus comprend alors que quelque
chose ne va pas et reçoit les PJ.
Une fois à l’intérieur, il n’est pas difficile de conduire une
enquête discrète, et d’apprendre le vol des Tables d’Anthéos
(révélez alors les détails du vol et la transformation des
ravageurs). Cependant, un mystère semble entourer ces
Tables, tout comme leur créateur. En effet, alors que le
fameux archonte Anthéos les aurait écrites au terme de
sa vie, personne ne semble savoir ce qu’elles contiennent
exactement. Anthéos aurait d’ailleurs disparu peu après,
pour un ultime pèlerinage, et là non plus, personne ne sait
comment il a fini sa vie...
Dans tous les cas, les aventuriers devront se montrer
prudents, s’ils mentionnent directement le massacre des
ravageurs à l’Oratoire... alors que l’Ordre a soigneuse-
ment étouffé l’affaire, les choses risquent de mal tourner !
Tout dépend des relations qu’ils ont tissé avec Balthus. Au
mieux, ils subissent un long interrogatoire et ressortent
sous surveillance, s’ils ont prouvé qu’ils ne sont pas des
criminels. Au pire, ils terminent dans le Moratorium...
Quelque chose de pourri au
royaume des saints...
Après être leur arrivée dans la Cité Sainte, les rava-
geurs se sont enfoncés dans ses profondeurs comme
des vers au cœur d’un fruit. Afin de mener tranquil-
lement leurs ténébreux desseins, ils se sont installés
bans l’un de ses lieux les plus isolés : les antiques ci-
ternes d’eau potable d’Anthéone.
Les PJ peuvent arriver jusqu’à leur repaire de plu-
sieurs façons. Le plus probable est qu’ils remontent
la piste d’Azmän Sagdïn et sa secte des Aiguilles
Creuses. Ceci peut être effectué soit rapidement,
grâce aux indices recueillis avec ta guerrière soong,
qui conduisent droit aux Saintes Concubines et à
Azmän ; soit par une enquête plus longue, menant des
tavernes de l’Infer aux Pupilles de Justicaar, puis au
forgeron Gorm « Tête-de-Fer », puis à Azmän. Dans
les deux cas, Azmän lui- même (si les PJ le prennent
en filature), ou les documents trouvés chez, lui,
conduisent ensuite au repère des ravageurs.
Dans tous les cas, il leur faudra une bonne dose de
courage, car rappelons-le, les sorts de localisation, ne
fonctionnent pas dans le sous-sol d’Anthéone, et les
ravageurs sont immunisés aux sorts de repérage.
Voici maintenant le plan des anciennes citernes et de
leurs abords.
1 : Les tunnels immergés
On accède à ces tunnels après un long cheminement
dans le labyrinthe des profondeurs d’Anthéone. Y arri-
ver par hasard est impossible : les PJ devront soit suivre
quelqu’un jusqu’ici, soit emporter les plans trouvés chez
Azmän. Ces tunnels lépreux ont presque un millier d’an-
nées et sont les plus bas situés parmi les galeries de la
cité. Ils formaient au départ l’ébauche d’un premier ré-
seau d’égouts reliant les temples (le « Réseau Divin »),
mais les galeries, trop larges, ont commencé à s’effon-
drer lorsque les constructions se sont accumulées sur
les pentes d’Anthéone. Une bonne partie de ces tunnels
furent rebouchés, ou totalement immergés, ceux qui
restent font deux mètres de diamètre en moyenne. Sous
leur voute, une eau boueuse stagne jusqu’à mi-hauteur
(désavantage aux jets d’attaque (5E), ou -2 (COF), uti-
lisant la Dextérité). Des PJ progressant normalement
mettront une heure à traverser ce labyrinthe.
Toutes les dix minutes, ils ont 10 % de chances de ren-
contrer 1d4 ruinards. Ces gros vers se cachent sous l’eau
en attendant leur proie (test de Sagesse (Perception) DD
20 (5E) ou de Sagesse DD 17 (COF) pour les repérer).
» Créature : ruinard, cf.p. 96.
2 : L’ancien collecteur
Sculptée par d’anciens ingénieurs nains, cette salle im-
pressionnante étire son plafond jusqu’à 12 m. L’eau occu-
pant sa partie inférieure brille d’une lueur glauque. Cette
lueur provient d’une rune, gravée sur la base immergée
de la colonne de soutènement : signature du grand archi-
tecte Hâz Farâzon (idem sort Lumière, permanent). Des
centaines de petits conduits s’abouchent sur les parois du
collecteur, certains déversent des ruisselets, d’autres sont
asséchés. Trois de ces conduits sont de véritables tunnels
(idem 1), et vomissent de petites cascades. « A » s’ouvre à
9 m du sol, « B » est placé à 6m, et « C » se perd dans les
hauteurs ténébreuses (test de Sagesse (Perception) DD
18 (5E) ou de Sagesse DD 15 (COF) : l’eau qui en sort
est claire). On y accède par des escaliers glissants : un jet
sauvegarde de Dextérité DD 12 (5E) ou de Dextérité DD
10 (COF) est nécessaire pour ne pas tomber. Notez que
l’escalier menant à C part de B.
3 : Vers la rivière souterraine
L’eau collectée coule dans ce tunnel plus grand, qui
plonge ensuite dans une rivière souterraine, étroite. En
admettant qu’un PJ la suive, il ressortirait après de nom-
breux méandres à 7 km de la ville.

4 : Mousses hurlantes
Cette pièce est envahie de mousses exubérantes. Trois
mousses hurlantes y ont poussé. Si elles perçoivent autre
chose que le bruit des cascades ou si la lumière augmente
dans la salle 2, elles sont aussitôt dérangés et émettent le
long son étrange qui les rend célèbres. Les guetteurs en 5
ou en 6 sont alors aussitôt avertis.
» Créatures : mousses hurlantes (3), CA 13, PV 19.
5 : Poste de guet
En temps ordinaire, quatre gardes d’Azmän Sagdïn
guettent ici dans la pénombre. Mais il ne se passe pas
grand-chose et ils préfèrent se tenir à l’écart du passage
des ravageurs, en faisant confiance à « l’alarme naturelle »
des champignons criards. Aussi passent-ils le plus clair de
leur temps à tromper leur peur en jouant aux cartes, en
salle 6. Ils ne sont à leur poste qu’aux moments où Azmän
est le plus susceptible de passer, c’est-à- dire après son tra-
vail officiel (de 20h à 4h du matin). Ils permutent tous les
trois jours avec les gardes de la maison d’Azmän (J3, J6).
S’ils sont avertis de l’arrivée d’intrus, ils essayent de ré-
gler le problème seuls (ils ne préviendront les ravageurs
qu’en dernier recours). Leur position est très stratégique :
dissimulés aux trois-quarts (abris partiel), ils laissent les
importuns grimper les escaliers, puis les tirent à l’arc, en
jetant des eux grégeois. Ils repoussent dans le vide qui-
conque arrive jusqu’à eux (Charge à mains nues, chute de
12m dans 1 mètre d’eau, 4d6 PV).
» Créatures : gardiens d’Azmän (4), cf.p. 93.
6 : Anciennes catacombes
Le mur du tunnel s’est effondré et s’ouvre sur une cave
contenant trois autels mortuaires : la crypte d’anciens bâ-
tisseurs de la citerne. Les gardes d’Azmän y ont installé
leurs « appartements ».
7 : Couloir immergé
Sous le niveau de l’eau, dans le mur du fond, des grilles
permettent d’entrevoir la salle 9. Ces grilles servaient
jadis à dévider le trop plein d’eau des citernes, en l’éva-
cuant vers le collecteur. Il faut réussir un jet de Force DD
23 (5E) ou DD 20 (COF) pour les tordre.
8 : Les geôles
Ici, deux grandes cuves en cuivre (6 m de haut, 3 m de
diamètre) servaient jadis à stocker des eaux parfumées.
Une échelle permet d’accéder à leur sommet. Une corde
remontée y est attachée. L’intérieur des cuves a été re-
converti en oubliettes, les victimes y sont jetées sommai-
Acte V : La saison des cauchemars 37
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
rement du haut de l’échelle ; on les fait ressortir avec la
corde lorsqu’on en a besoin.
La cuve « A » contient six jeunes filles enlevées au ha-
sard dans les rues d’Anthéone, pour être sacrifiées lors
des rituels de la secte naissante. La cellule « B » abrite...
des Oubliés, tout comme les PJ !
C’est la propre famille d’Azmän Sagdïn : les deux sœurs
de sa femme, ainsi que leurs cinq enfants. Tous ces pri-
sonniers sont en très mauvais état (1-2 PV chacun), et à
demi fous de terreur.
9 : La citerne principale
L’ancienne citerne creusée par le nain Hâz Farâzon n’a
rien perdu de sa magnificence d’antan. Elle comprend un
vaste bassin (profondeur 6m), d’où jaillissent douze co-
lonnes de basalte, toutes ornées de sa signature runique.
Quinze mètres plus haut, le plafond de mosaïque s’entrou-
vre, en des milliers d’endroits, pour laisser filtrer l’eau pure,
jadis recueillie par un réseau de canalisations. Aujourd’hui,
il tombe que quelques gouttes, clapotant sur ce lac souter-
rain endormi. Des passerelles en pierre conduisent à une
esplanade au- dessus de l’eau. Azmän Sagdïn y a installé
d’immenses porte torches et un autel sanglant, dédié à
l’Écorcheuse. Un coffret est caché sous l’autel (test d’In-
telligence (Investigation) DD 15 (5E) ou de Sagesse DD
15 (COF)), protégé par un piège à gaz empoisonné. Il faut
un jet de Sagesse (Perception) DD 19 (5E) ou de Sagesse
DD 16 (COF) pour repérer le piège, puis un test de Dex-
térité (Outils de voleur) DD 21 (5E) ou de Dextérité DD
18 pour le désamorcer. Il s’active en cas d’échec ou si l’on
ouvre le coffret sans l’avoir désamorcé. S’il s’active, tous les
personnages présents dans un rayon de 3 m doivent effec-
tuer un jet de sauvegarde de Constitution DD 18 (5E) ou
de Constitution DD 15 (COF) ou subir 5d8 dégâts de poi-
son être empoisonnés pour 2d10 minutes (état empoisonné
pour 5E, ou -3 à tous les jets de dés concernant les activités
physiques pour COF). Si le jet de sauvegarde est réussi, ils
ne sont pas empoisonnés et subissent la moitié des dégâts.
Le coffret contient une baguette de sommeil (5E idem sort,
au 6e niveau, 10 charges ou COF comme le sort d’ensorce-
leur de rang 2).
Chaque soir vers minuit, les cérémonies de la secte
naissante se tiennent ici, pendant deux heures. Elles réu-
nissent l’ensemble des personnes en 5, 6 et 11.
» J1 : un grand rituel est organisé par Azmän en
l’honneur de l’Écorcheuse, sous l’œil cruel de son
fils Azmaël/Bâal. Trois des filles de l’oubliette « 8 A »
sont emmenées et sacrifiées. Puis les cinq enfants
de l’oubliette « 8B » sont endormis (avec la baguette
de sommeil) et rapatriés en Oblivion par Transmi-
gration. L’Écorcheuse en profite pour récupérer les
Tables d’Anthéos.
» J4 et plus : si les PJ n’ont pas tué le ravageur Chelios
avant, ils le rencontrent ici, caché dans le bassin.
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 Acte V : La saison des cauchemars 39
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

10 : La forêt de chaînes et le crucifié

Dans cette salle étaient jadis suspendues des amphores

contenant des eaux de vie en maturation. D’innombrables
chaînes pendent du plafond (10 m de haut), jusqu’à terre,
cliquetant doucement. Au centre de cette forêt d’acier se
tient une « clairière », éclairée par un puits de lumière (une
flamme magique brûlant éternellement, et placée au pla-
fond). Et dans cette lumière... pend un gangrêvé mourant,
les bras en croix, maintenus par des grappes de chaînes.
L’homme se vide lentement par de multiples plaies, cou-
lant dans des seaux posés à terre. Trois fois par jour (7 h,
15 h, 23 h), un enfant gangrêvé de la salle 11 vient récu-
pérer un seau plein et le remplace par un vide (cf. salle
suivante). Une ou deux fois par jour, le ravageur Heketé
lui lance un sort de soin des blessures pour le maintenir en
vie, et continuer de le saigner.

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L’homme est sous l’emprise de la secte d’Azmän et consi-
dère son sort comme un honneur. Si les PJ le libèrent, il
lutte avec sa dernière énergie pour les combattre.
» J4 et plus : si les PJ n’ont pas tué le ravageur Selioth
avant, ils le rencontrent ici, dissimulé dans les som-
mets de la forêt de chaînes.
» Créature : gangrêvé humanoïde standard, cf.p. 91.
11 : Le secret des Aiguilles Creuses
Cette salle de stockage contient des douzaines d’am-
phores antiques. Elle sert aujourd’hui de laboratoire de
préparation, d’entrepôt et de dortoir. Six enfants gangrê-
vés (enlevé de l’orphelinat « les Pupilles de Justicaar ») et
six gardes d’Azmän s’activent ici, en se relayant sous les
ordres du ravageur Heketé (présent 25 % du temps). Ils
remplissent des centaines d’aiguilles creuses avec le sang
de l’homme crucifié en 10, et dissimulent ces aiguilles
dans toutes sortes d’articles récupérés dans Anthéone.
Ces produits seront ensuite dispersés dans la ville et les
royaumes voisins, provoquant autant de piqûres afin de
propager la gangrêve rapidement ! Les orphelins et les
hommes d’Azmän ne quittent jamais cet endroit.
» J5 : les aiguilles creuses sont prêtes : 2000 pièces, à
emporter dans la ville et les royaumes voisins, afin
d’y monter de nouvelles cellules de la secte.
» J6 : si la secte n’a pas été arrêtée avant, elle quitte
les profondeurs de la Cité Sainte et se disperse dans
l’Empire. Le sort de milliers de gens est scellé.
» Créatures : gardiens d’Azmän (6), cf.p.  93 ; orphe-
lins gangrêvés (6), cf.p. 91.
12 : Le sanctuaire du Mal
Ancienne chapelle construite par les premiers bâtisseurs
nains en l’honneur d’une divinité des eaux depuis long-
temps oubliée. Il sert de repère au ravageur qui mène les
opérations dans Anthéone : Azmaël/Bâal.
Bâal est le plus puissant des ravageurs, et le seul à porter
un nom. L’Écorcheuse a investi beaucoup de ses énergies
nécromantiques en lui. En effet, lorsqu’il choisira d’effec-
tuer sa transformation monstrueuse, il prendra aussitôt
l’aspect d’un terrible démon ailé à la puissance incommen-
surable !
Il est actuellement sous son apparence d’enfant, mais sa
cruauté inhumaine le rend terrifiant. Il a, par exemple, dé-
capité cinq fragiles statues de la chapelle, et remplacé leurs
têtes par celles d’adeptes récalcitrants. Il a ensuite griffonné
des plans et des notes sur tous les murs du lieu saint avec
leur sang.
La plupart du temps (75 %), Bâal se tient sur un antique
trône sacramentel, échafaudant ses plans de conquête, tan-
dis qu’une horde de rats grouille à ses pieds, attirée par les
restes des adeptes décapités. S’il n’est pas là, il est avec le
ravageur Heketé.
Les PJ peuvent déchiffrer les sanglantes notes cabalis-
tiques sur les murs grâce à un sort de lecture de la magie
(ce langage est en effet « magique », tout comme l’esprit du
ravageur). Ils apprendront ainsi en détail le plan d’attaque
d’Anthéone décrit dans « Terreur sur la Cité Sainte » (p. 24).
Mais surtout, l’objectif principal de l’Écorcheuse est
clairement exposé : elle a attaqué le temple de Justicaar
parce qu’elle savait que des documents précieux sur
Chiaroscuro y étaient enfermés (si vous le désirez, vous
pouvez même révéler que la personne à l’origine de cette
information était une Oubliée capturée il y a quelques
naines, la femme d’Azmän, torturée par Bâal). Ces do-
cuments, les Tablettes d’Anthéos, ont été récupérés et
décryptés. Ils confirment les espoirs de l’Écorcheuse :
l’Incarnin qui s’emparera des quatre fragments de la Clé
des Songes acquerra les pouvoirs d’un dieu !
La révélation finale frappe alors les PJ comme un coup
de tonnerre... Le but ultime de l’Incarnin du Mal est ins-
crit en lettres de sang sur le mur : devenir le dieu des
cauchemars et sortir enfin d’Oblivion, pour étendre son
royaume à l’ensemble du monde terrestre ! Si une telle
éventualité se produit, ce sera la fin du plan matériel tel
que les PJ le connaissent.
13 : L’antre des ravageurs
C’est une autre crypte funéraire des bâtisseurs nains.
Le ravageur Heketé y passe 75 % de son temps. Les rava-
geurs s’y réunissent pour mettre au point leurs tactiques.
Ils forment alors un cercle monstrueux autour de la sil-
houette enfantine d’Azmaël/Bâal, et conversent tous en-
semble dans un langage impie, qui résonne sous la voûte
des citernes et glace le sang de ceux qui l’entendent (jet
de sauvegarde de Charisme DD 18 (5E) ou jet de Cha-
risme (COF) DD 15. En cas d’échec, le personnage subit
un désavantage à tous ses jets de sauvegarde (5E), ou un
malus de -3 à tous les jets effectués pour résister à un
effet (qu’il s’agisse d’éviter les effets d’un sort, d’un piège,
etc.) (COF). L’effet dure 1D10 minutes).
Deux « pages » du livre saint les Tables d’Anthéos ont été
oubliées là. Ces reliques ont l’apparence de fines plaques
d’adamantine gravées de signes cabalistiques (du langage
Céleste). Quelle que soit la protection qui empêchait de
les lire, les ravageurs l’ont fait disparaître. L’Archonte An-
théos y relate les derniers jours de son règne. Il révèle
qu’un extraordinaire messager céleste (un ange, du type
« Solar ») lui est apparu pour le mettre en garde contre
le pouvoir de la Clé des Songes, si elle venait à tomber
en de mauvaises mains. Cette clé, Chiaroscuro, aurait
l’aspect d’un tétraèdre, décomposé en quatre fragments
triangulaires : un triangle de cuivre, un triangle de pa-

pier, un triangle de ténèbres, et un autre... (La première
tablette s’arrête là).
La seconde tablette semble avoir été déchirée de rage par
un ravageur. Elle est maculée de notes sanglantes ajoutées
par Bâal : « ... péril majeur... » et « ... l’Incarnin du Mal doit
être averti... ». Le texte de la tablette elle- même parle seu-
lement du « Retour du Rêveur », sans autre détail.
L’explication est simple : le reste des tablettes révélait
que les quatre Incarnins d’Oblivion forment chacun un
aspect de l’antique Dieu-Céphale. Si Chiaroscuro est
reconstituée et confiée à un Incarnin, elle provoquera
automatiquement sa « fusion » avec les trois autres, res-
suscitant ainsi le Dieu d’Oblivion... en faisant disparaître
l’Écorcheuse et tous ses espoirs de conquête.
Les Tablettes, transmigrées à la hâte (à J1, cf. salle 9, cet
événement arrivant quelle que soit l’évolution de l’aven-
ture), vont provoquer un changement radical dans la
tactique de l’Écorcheuse.
La fin des cauchemars ?
Les PJ ont l’opportunité d’accomplir plusieurs faits dé-
terminant pendant l’enquête. S’ils ont interrompu les
sources de contaminations majeures que sont les Saintes
Concubines et l’Orphelinat, ils sécurisent considérable-
ment Anthéone, qui sera reprise en main par l’Ordre de
Justicaar.
Si les PJ tuent Azmän Sagdïn et détruisent les aiguilles
creuses, ils mettent un sérieux coup d’arrêt à la gangrêve.
Ce geste sauve la vie de centaines de personnes dans les
royaumes voisins.
Par ailleurs, même si les aventuriers peuvent rencon-
trer Bâal à plusieurs reprises, il est probable que l’affron-
tement final aura lieu dans les anciennes citernes.
Bâal est destiné à devenir le chef des forces d’invasion,
le représentant direct de l’Incarnin du Mal sur la terre.
Il est suprêmement orgueilleux et sûr de ses capacités,
comme tous les ravageurs (véritables « sorts vivants », ils
ne possèdent aucune notion de danger ou de pitié). C’est
son talon d’Achille. Si Bâal est menacé, il ordonnera à un
autre ravageur de s’interposer, plutôt que de se transfor-
mer trop tôt (il garde cela pour une bataille d’envergure).
Il préférera se moquer jusqu’au dernier moment des ri-
dicules tentatives de ces « pauvres mortels ».
Or, il est très vulnérable sous sa forme d’enfant. C’est le
moment, pour les PJ, d’attaquer.
En pratique, donnez aux aventuriers 2 rounds de répit
à partir du moment où l’affrontement commence (c’est
ce qu’il faut à Bâal pour constater qu’ils représentent un
danger réel). S’ils le touchent pendant ces 2 rounds, ils
sont presque sûrs de le tuer d’un coup. En revanche, s’ils
tergiversent, Bâal n’est pas stupide... il se transforme, et
l’apocalypse se déchaîne !
Acte V : La saison des cauchemars 41
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
La fuite est alors probablement la seule option des PJ,
en profitant du fait que Bâal ne puisse pas s’aventurer
bien loin dans les tunnels d’Anthéone, étant donné sa
nouvelle taille et l’encombrement de ses ailes mons-
trueuses.
De son côté, le ravageur préférera plutôt infliger d’hor-
ribles blessures et laisser fuir une partie de ses assail-
lants : quelques témoins mutilés constituent un excellent
moyen de faire connaître toute la démesure de son pou-
voir, et celui de l’Écorcheuse.
Si Bâal est tué une immense surprise se peint un ins-
tant sur son visage, puis son corps s’embrase de flammes
noires, et tombe en cendre.
Peu après, une sensation terrifiante envahi l’esprit de
ses meurtriers : une puissante vague de haine les sub-
merge, tandis qu’ils perçoivent l’écho de chocs sourds,
comme si l’âme d’une divinité en colère voulait déchirer
les murs de la réalité pour venir les écorcher. Puis la sen-
sation cesse. Mais l’Incarnin du Mal est loin d’avoir dit
son dernier mot...
Quelles que soient les actions entreprises et les suc-
cès obtenus, à l’aube du sixième jour de l’arrivée des PJ
à Anthéone, le Miroir d’Audience de Grisou le méphite
s’active à nouveau. Le visage de Réghûlus y apparaît. Il
semble épuisé et, pour la première fois depuis que les PJ
l’ont rencontré, inquiet.
Soufflant comme un orgue de cuivre, il annonce « Mes
amis, l’heure est grave ! »... Une détonation retentit der-
rière lui dans le lointain... « Vous devez revenir immédia-
tement en Oblivion. Nous avons désespérément besoin de
vous. Retirez mes colliers de protection, trouvez un moyen
quelconque pour vous endormir, et je vous emporte aus-
sitôt dans le Pays des Chimères »... Un jet de flamme
traverse le décor derrière Réghûlus...  « Vite, je vous en
conjure. Notre monde et le vôtre sont en danger ! Nous
vivons peut-être tous nos dernières heures ! »
Hélas, Réghûlus ne croit pas si bien dire. Devant une
telle pression, il est improbable que les PJ refusent l’appel
d’Oblivion. S’ils temporisent, utilisez les moyens à votre
disposition : Réghûlus promet n’importe quelle récom-
pense, Sérénité supplie les PJ d’alignement bon, et sur-
tout l’épée Nocturno s’emballe, contrôlant au besoin son
porteur (son objectif primaire est de défendre l’univers
d’Oblivion).
Alors qu’Anthéone ravagée par la gangrêve tombe en
déliquescence, ou commence à peine à renaître, les P]
vont devoir s’enfermer pour dormir... dormir... et plon-
ger droit au cœur des rêves, vers le chaos total...
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ACTE VI : AUX CONFINS
DE LA FOLIE...
niveau
6 Le Maître des Mécaniques Étranges dresse alors aux PJ
Assiégés !
Par-delà les brumes de l’inconscience, les PJ perçoivent
les accents tristes d’une mélopée mélancolique fredon-
née par une voix enfantine. Puis viennent les parfums,
des effluves acidulés qui réveillent dans leur mémoire les
souvenirs de la Terre des Chimères. Le sommeil achève
de quitter les PJ, les abandonnant dans l’herbe du jardin
de Sérénité...
Cette dernière est assise devant eux, berçant la réplique
miniature d’un cercueil de cristal : à l’intérieur, on aper-
çoit le corps d’une fée minuscule atrocement métamor-
phosé par la gangrêve. La petite fille lève la tête vers les
PJ et dépose la boîte mortuaire au cœur d’un massif de
muguet noir. Elle cesse de chanter et conclut d’une voix
douce : « Dors petite fée, dors à présent. Tes cauchemars
sont finis... »
Sérénité se lève et se dirige vers les PJ en essuyant les
larmes qui mouillent ses joues : « Ah, enfin ! Mes vaillants
chevaliers sont revenus ! C’est Grand-Père Réghûlus qui
va être content ! » Sa voix a retrouvé les intonations de
la naïveté mais l’expression de son visage ne trompe pas,
l’heure est grave...
Se dirigeant vers la porte secrète conduisant à la Ca-
thédrale de Cuivre, l’enfant presse les PJ, renvoyant leurs
interrogations à plus tard. Pendant leur absence, Mauso-
leum Igné n’a rien perdu de sa magnificence : les PJ re-
trouvent le charme imposant de la délicate sculpture de
cuivre, les fantastiques échos des gigantesques rouages
ou le vertige de la ronde incessante des mékhanôms.
Quelques détails, néanmoins, ne manquent pas d’at-
tirer l’attention : les vitraux ont disparu, remplacés par
des plaques de cuivre rehaussées de runes protectrices
et la lumière est à présent dispensée par des milliers de
lampes à huile.
Réghûlus s’affaire avec une ardeur inhabituelle sur les
leviers qui hérissent son trône et ne cessent de donner
des ordres aux créatures qui se pressent autour de lui.
Il aperçoit soudain les PJ : « L’heure est grave mes amis :
l’Écorcheuse est à notre porte et c’est la Mort gui l’accom-
pagne ! »
Acte VI : Aux confins de la folie... 43
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
un état des lieux précis. Réghûlus ignore la teneur des
informations récoltées par les ravageurs mais il sait que
depuis, l’Écorcheuse a radicalement changé de tactique.
En effet, elle ne semble plus concentrer ses efforts sur la
quête des fragments de Chiaroscuro mais sur la destruc-
tion des Incarnins : elle a déjà tenté d’introduire des ra-
vageurs dans Mausoleum afin de les assassiner. La veille
de l’arrivée des PJ, elle a rassemblé une armée (constituée
d’orques blêmes, de mangeurs d’araignées et de quelques
ghûraghastas) menée par l’âme damnée de l’Écorcheuse :
Chancruus, un impressionnant népharum (cf. « nui-
tants » en annexe). Depuis quelques heures maintenant,
les troupes de l’Incarnin du Mal ont lancé l’assaut contre
Mausoleum Igné. « L’Écorcheuse semble vouloir en finir
cette fois et j’ai bien peur que nos défenses ne tiennent plus
très longtemps... », conclue enfin l’Incarnin.
En effet, la situation semble particulièrement délicate
ainsi que le résume Sérénité. Tout d’abord, il subsiste
des inquiétudes à propos du mal étrange qui frappe les
créatures d’Oblivion. Une maladie que les PJ n’auront
aucun mal à reconnaître puisqu’il s’agit de la gangrêve.
Cette dernière a fait des ravages parmi le peuple féerique
ainsi que dans la communauté des Ogres Bleus du Lac
de Morte-Pensée, réfugiée ici. Personne (pas même les
Incarnins) n’a pu jusqu’alors y trouver un remède et les
êtres touchés agonisent, enfermés, dans les laboratoires
de revitalisation. Seuls les mékhanôms, les méphites et
les Incarnins eux-mêmes semblent épargnés. Enfin, la
principale préoccupation des occupants de Mausoleum,
est l’existence d’une faille dans le système de défense :
l’imposante herse d’adamantine scellant l’entrée princi-
pale de la Cathédrale semble souffrir sous les coups des
assaillants. Réghûlus compte sur les PJ pour s’occuper de
ce problème.
Laissez vos PJ analyser les informations fournies. Puis
exposez-leur tous les éléments nécessaires pour qu’ils
organisent la résistance de Mausoleum Igné (Nous
avons détaillé, dans les paragraphes suivants, les forces
en présence ainsi que leurs tactiques respectives. Les PJ
vont avoir trois heures pour réagir, avant que la grille
d’adamantine n’explose...)
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Défendre
la Cathédrale de Cuivre
Se découpant dans la lueur apocalyptique des com-
bats, l’imposante silhouette bardée de cuir et d’acier de
Chancruus, le général de l’Écorcheuse, contemple ses
troupes d’un regard de prédateur : la horde des orques
blêmes tatoués d’arabesques de sang, les cercles des
Mangeurs d’Araignées dans les cieux écarlates et la pha-
lange de ghûraghastas renâclant en percevant la terreur
des assiégés... Soudain, le népharum se lève, dépliant son
immense stature tandis que les enfants, trois ravageurs,
enchaînés à son poignet lancent un cri, il brandit une
hache colossale... où brille l’éclat maudit du fragment
de Chiaroscuro de l’Écorcheuse ! Un silence surnaturel
envahit quelques secondes le champ de bataille, puis...
D’un geste lent, Chancruus pointe sa hache vers la Ci-
tadelle de Cuivre : la curée peut commencer... Tel est le
terrifiant spectacle que les PJ peuvent contempler par les
étroites meurtrières de la forteresse où ils sont réfugiés.
Les éléments suivants sont destinés à vos joueurs afin
qu’ils puissent organiser la résistance face au siège de
l’Écorcheuse. Leur objectif principal devrait être, dans
un premier temps, de retarder voire d’empêcher toute
intrusion. Puis, à la mort de Réghûlus (seul impératif de
cet épisode), de sauver Sérénité ainsi que le fragment de
Chiaroscuro reposant sous les dalles d’adamantine.
Les protections
Formidable citadelle, la Cathédrale de Cuivre paraît
imprenable : toutes ses parois sont composées de métal
d’un mètre d’épaisseur, protégés contre toute forme de
magie (RM 50). L’intérieur est immunisé à toute télé-
portation ou scrutation, et les murs extérieurs sont cou-
verts de centaines de barrières de lames tournoyant en
permanence, destinées à hacher toute créature arrivant
au contact (15d8 dégâts (5E) ou 10d8 (COF)). Enfin, un
dispositif ingénieux permet de recouvrir l’extérieur de
la forteresse d’un film d’huile enflammée (idem feu gré-
geois) : Mausoleum « Igné » tire précisément son nom de
cela ! La verrière originelle a été remplacée par de fan-
tastiques plaques métalliques et il ne persiste plus que
quatre « vitraux » (un sur chaque mur), constitués en fait
de murs prismatiques.
Le détail des lieux à défendre
Il existe néanmoins un endroit plus fragile que le reste
de l’édifice, la porte principale. C’est là que Réghûlus
conseille aux P] de consacrer leurs efforts.
1 : Herse en Adamantine. Elle attire immédiatement
l’intérêt des troupes de l’Écorcheuse qui concentrent
Acte VI : Aux confins de la folie... 45
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
leurs assauts en ce point. Sans opposition de la part des
PJ, les escadrons de l’Écorcheuse en auront raison en
trois heures. Surplombant la grille, un mécanisme (ac-
tuellement bloqué par le cadavre d’une mangeuse d’arai-
gnées) permet d’activer quatre fois pendant 10 min
des écoulements d’huile enflammée (3d10 PV (5E) ou
3d8 (COF) par écoulement touchant 1d20 assaillants).
Pour débloquer le mécanisme, il faut sortir par l’une
des portes secrètes (3) et dégager le corps du monstre
(Force DD 20, 5E et COF). Toute créature tentant cette
manœuvre présente le risque d’être repérée par une
mangeuse d’araignées.
2 : Cour intérieure. Cette petite cour couverte, peut
contenir environ 20 assaillants humanoïdes. Sur chaque
mur, une dizaine de meurtrières (m) permettent de har-
celer les attaquants avec des projectiles. Les ghûraghas-
tas tenteront de les d’obturer. Par ailleurs le sol de la cour
est en terre battue ce qui permet d’y creuser des rigoles
pouvant contenir de l’huile enflammée
3 : Passages dérobés. Mausoleum comporte des accès
secrets qui peuvent permettre, ici, d’envoyer des com-
mandos pour harceler les troupes de l’Écorcheuse dès
qu’elles seront engagées dans la cour intérieure.
Néanmoins, il s’agit là d’un pari risqué sachant que l’on
ne peut s’y engager que l’un après l’autre et qu’on peut
repérer le passage (test de Sagesse (Perception) DD 20
(5E) ou de Sagesse DD 17 (COF)). Ces issues étroites ne
permettent que le passage d’un humanoïde.
4 : Porte principale. Sans opposition, elle tiendra trois
heures face aux troupes de l’Écorcheuse, qui disposent
de trois béliers.
5 : Grand Hall (cf. O1p. 43). Passerelles, balcons et
renfoncements constituent autant de lieux à couvert.
Les issues
Sortir de Mausoleum ne pose pas de problème majeur,
divers passages dérobés conduisent à l’extérieur. Néan-
moins, tout individu s’aventurant ainsi risque d’être re-
péré par l’une des créatures de l’Écorcheuse. L’unique
façon de quitter la Cathédrale de Cuivre sans encombre
est de rejoindre le jardin de Sérénité. Ce dernier com-
porte, en son centre, un étrange cercle de muguet noir :
il s’agit d’un seuil de téléportation activable par un mot
de commande (mot que Sérénité confie aux PJ).
Les ressources mises à la disposition
des PJ
Les troupes sont composées de 50 mékhanôms que
Réghûlus anime grâce à Chiaroscuro, 25 méphites de
l’Air, et 10 ogres bleus (dont 6 gangrêvés aux stades 1
et 2). 4 balistes et 2 catapultes lourdes sont également
disponibles.
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46
Le fragment de Chiaroscuro
Réghûlus en tire une partie de sa puissance et ne s’en
séparera qu’en dernière extrémité (en effet, si on éloigne
le fragment de plus de 20 m il ne peut plus contrôler que
15 mékhanôms, les autres restant inertes). Pour le récu-
pérer, il faut impérativement comprendre le mécanisme
qui permet d’ouvrir les dalles d’adamantine (jet d’intel-
ligence DD 15, qu’il s’agisse de 5E ou de COF), et soule-
ver la plate-forme (jet de Force DD 15, 3 rounds pour le
faire, que ce soit pour 5E ou COF).
Les Incarnins
Réghûlus ne peut (il est trop large) ni ne veux quitter
sa Cathédrale de Cuivre. Ainsi, si le népharum parvient
jusqu’à lui, Réghûlus trouvera la mort au sein de Mau-
soleum Igné. En revanche, si les PJ lui demandent, il ac-
ceptera de déplacer son trône à l’endroit de leur choix à
condition de se trouver à moins de 20 mètres du frag-
ment de Chiaroscuro. Sérénité, quant à elle, n’hésitera
pas, au moindre danger, à se téléporter dans son jardin
puis, activant le cercle de muguet noir, à rejoindre sa re-
traite secrète (Cf. plus bas).
Les Hordes du Cauchemar
Afin de vous simplifier la gestion de cet épisode, nous
vous fournissons tous les ingrédients nécessaires pour
simuler cette bataille épique. Les particularités de Mau-
soleum limitant les possibilités d’assaut, il ne sera pas
nécessaire de gérer un combat de masse mais plutôt une
succession d’escarmouches.
Les objectifs de l’Écorcheuse
Son but est de tuer Réghûlus puis, si possible, Séréni-
té (s’emparer aussi du fragment de la Clé- des-Songes
reposant dans la Cathédrale représenterait une victoire
totale, mais reste secondaire). Pour cela, elle a conçu
une arme tout spécialement destinée à la destruction
des Incarnins : une hache dont la puissance mythique est
fournie par un fragment de Chiaroscuro (cf. « Nouveaux
objets »). Ainsi, dès qu’une brèche sera ouverte dans la
forteresse de Réghûlus, Chancruus, armé de la hache, s’y
engouffrera pour assassiner les Incarnins.
Les troupes du Mal
L’Écorcheuse a pris la décision d’assiéger Mausoleum
dans la précipitation, réduisant les préparatifs. Néan-
moins, elle a pu réunir 200 orques blêmes, 30 Mangeuses
d’Araignées, 16 ghûraghastas et 3 ravageurs asservis par
Une bataille difficile !
Le combat qui s’annonce est difficile. Très difficile.
Vous joueurs pourraient vite se sentir submergés
d’ennemis autant que d’informations, et c’est nor-
mal : il se passe tant de choses au même moment
que tout cela peut devenir confus. C’est ce qu’il s’est
passé pour nos amis de Rôle’n Play qui se sont sen-
tis perdus face à cette bataille désespérée.
Mais vous aussi, MJ, pourriez vite vous sentir dé-
bordé par la bataille, et c’est là que la préparation est
indispensable. En effet, les forces de l’Écorcheuses
lancent des assauts sur des fronts multiples avec un
timing réfléchi et implacable. N’hésitez pas à cla-
rifier la situation pour vous également : réécrivez
la temporalité de l’assaut sur une feuille séparée,
créez-vous un schéma avec le lieu, les troupes de
l’Écorcheuse et leurs déplacements supposés (si
les PJ ne les en empêchent pas), et créez-vous une
petite table avec la liste des rounds et le moment
où chaque événement est censé prendre place afin
de vous faciliter le décompte des rounds lors de la
partie.
Tout cela, et plus encore, ne pourra que vous aider
à gérer la bataille, mais aussi à modifier les plans
adverses en fonction des actions décisives des per-
sonnages.
le népharum. Enfin, elle dispose de 4 vases grises qu’elle
va utiliser comme arme secrète...
La stratégie de Chancruus
Étant donné les défenses de Mausoleum Igné, un assaut
frontal est voué à l’échec à moins de disposer de temps et
de « chair à canon ». Or le népharum, pressé par l’Écor-
cheuse, ne dispose ni de l’un, ni de l’autre. Il décide donc
de développer une tactique plus subtile. Tandis que le
gros des troupes se rue à l’assaut de l’unique « point
faible » apparent de la forteresse (la grille d’adamantine),
mobilisant ainsi un nombre maximum de défenseurs...
Deux vases grises sont transportées dans des vasques de
pierre et déposées sur le toit par des Mangeuses d’Arai-
gnées (points « VG »). Là, elles vont percer les parois de
métal, pourtant épaisses de 30 pouces (40 PV/rd) ! Par
sécurité, une troisième est déposée à terre. Insensibles au
feu et détruisant les lames tournoyantes, les vases grises
perceront un trou en 4d4 minutes (3m diamètre) si rien
ne les arrête. À la première brèche, Chancruus se rue à
l’intérieur.
Il est impossible de prédire l’issue de l’assaut et des
performances de vos PJ. Néanmoins, trois cas de figures
peuvent être envisagés :

» Une victoire totale de l’Écorcheuse. C’est hélas
l’une des solutions envisageables, submergés par les
hordes d’assaillants, les PJ ne peuvent empêcher le
népharum d’assassiner Réghûlus et de s’emparer du
fragment de Chiaroscuro. Dans tous les cas Séré-
nité parvient à se téléporter dans son jardin puis
dans son repère sous- terrain niché dans les en-
trailles d’Oblivion. Même si cette hypothèse paraît
catastrophique, elle ne compromet en rien le reste
du scénario mais contraint les PJ au sans-faute par
la suite.
» Une « victoire » temporaire. Malgré l’assassinat
de Réghûlus, les défenseurs de Mausoleum par-
viennent à mettre le fragment de Chiaroscuro à
l’abri, voire à repousser dans un second temps les
envahisseurs hors des murs. Il s’agirait alors d’un
exploit dont les PJ pourraient être particulièrement
fiers ! En effet, par le meurtre de l’Incarnin de la Loi,
l’objectif principal de l’Écorcheuse est rempli et elle
ne lancera pas de nouvelle attaque avant d’avoir lo-
calisé Sérénité ou Schisme, pour les tuer à leur tour.
» Une défaite mitigée. Dans cette hypothèse, Réghû-
lus est assassiné, Mausoleum Igné tombe aux mains
de l’Écorcheuse qui en ordonne la destruction to-
tale, mais les PJ parviennent à s’enfuir en emportant
le fragment de Chiaroscuro. C’est probablement
l’issue la plus logique de cet épisode : un échec en
demi-teinte pondéré par la présence de la relique.
Notez enfin que dans le cas extraordinaire où les PJ
parviendraient à s’emparer de la hache du népharum
avec le fragment de Chiaroscuro qui y est incrusté, la
suite du scénario n’est pas compromise. Mais l’Écor-
cheuse, hors d’elle, exploitera toutes les ressources de son
second fragment pour se venger au plus vite...
Et si les PJ parviennent à
empêcher toute intrusion ?
Cette hypothèse est improbable. Néanmoins, il est
possible que vos joueurs parviennent à éliminer toutes
les vases grises et à résister suffisamment à l’attaque de
la porte principale pour que les pertes de l’Écorcheuse
soient importantes nécessitant une retraite... temporaire.
Laissez vos PJ savourer cette victoire et... organisez un
nouvel assaut, quelques heures plus tard. En effet, si les
ressources de Mausoleum sont limitées, celles de l’Écor-
cheuse sont difficilement épuisables. Il est impossible
que la Cathédrale de Cuivre résiste à un second siège de
même envergure...
Acte VI : Aux confins de la folie... 47
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Le Râle des mékhanôms
Vous l’avez compris, la mort de Réghûlus est pratique-
ment inévitable et constitue un impératif dramatique
pour ce scénario, ainsi...
... pendant un cours instant, le regard du Maître des
Mécaniques Étranges plonge dans les yeux morts du
népharum. Le temps suspend son vol, l’espace d’une se-
conde. Réghûlus jette un dernier coup d’œil sur l’éclat
malfaisant du fragment de Chiaroscuro : il comprend
alors que plus rien ne pourra le sauver. Et c’est sans sur-
prise qu’il contemple l’arme maudite qui s’abat en lui
arrachant la moitié du « visage ». L’extrémité céphalique
de Réghûlus explose alors sous le choc, vomissant un
incroyable assortiment d’engrenages et autres pièces mé-
talliques. Soudain, un flux d’énergie pure s’échappe de la
« plaie » béante et, dans un étrange râle mécanique, est
absorbé par le fragment de Chiaroscuro sur la hache du
népharum : Réghûlus n’est plus et tous les mékhanôms se
figent pour l’éternité...
Quelle que soit l’énergie développée par vos joueurs
pour éviter le pire, Sérénité incitera les PJ à la suivre,
via le cercle de téléportation situé dans son jardin, dans
son ancien domaine, situé dans les entrailles d’Oblivion.
C’est en effet à partir de ce nouveau quartier général
qu’elle compte organiser une résistance active contre
l’Écorcheuse...
Et si... les PJ quittent Mausoleum par une porte déro-
bée ? Il est fort probable qu’ils seront rapidement repérés
et pourchassés par les créatures de l’Écorcheuse massées
à l’extérieur. Sérénité leur enverra alors deux méphites
pour les ramener.
Les Larmes du Vénérable
C’est par une forte odeur d’humus que les PJ sont ac-
cueillis lorsqu’ils se matérialisent dans le refuge de Sé-
rénité. Ils découvrent alors une vaste clairière, étrange
réplique démesurée du « Jardin » de Mausoleum, bai-
gnée d’une lueur fantomatique. Ici, toutes les lois chro-
matiques sont bafouées : les arbres sont teintés de gris
bleutés tandis que leurs feuilles affichent un blanc im-
maculé...
En levant les yeux, les PJ réalisent rapidement que la
« nuit étoilée » qui règne en ces lieux n’est en fait qu’une
voûte de granit marin piquetée de champignons phos-
phorescents, ils sont au cœur d’une gigantesque grotte, à
quelques centaines de mètres sous la surface d’Oblivion !
Sérénité les attend sous un chêne millénaire dont
chaque branche porte une minuscule cage dorée renfer-
mant un petit être atrocement déformé par la gangrêve.
Et sur l’écorce du vieux chêne, coule un flot ininterrom-
pu de larmes...
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48
Un peu d’émotion… et quelques
cadeaux
Ce moment fort est certainement propice à un
peu d’émotion, alors ne bâclez pas cette scène. Sé-
rénité est perdue, désemparée, mais pas désespérée.
Plus les PJ (autant que les joueurs) auront un sen-
timent d’échec, plus il sera important de prendre
ce temps afin d’apaiser les tensions et de leur faire
comprendre que rien n’est perdu.
Si vous êtes du genre chiche en objets magiques,
c’est aussi un temps idéal pour mettre en scène une
cérémonie des présents. Sérénité a une puissance
divine incroyable en elle, et elle sera un PNJ idéal
pour fournir quelques éléments de matériel ma-
gique appropriés. Faites alors de cette cérémonie un
moyen de récompenser les joueurs et les person-
nages pour leurs bonnes idées et initiatives, mais
aussi un moyen de repartir sur de bonnes bases en
laissant la défaite derrière eux.
L’Incarnin accueille les PJ d’un air grave. Elle prend
la parole d’un ton lugubre : « Comme vous le voyez, mes
fidèles Champions, notre monde est en train d’agoniser,
assassiné par cette étrange maladie qui transforme mes
amis en monstres. » Les PJ identifieront les stigmates de
la gangrêve et ne pourront que souligner leur impuis-
sance face à cette épidémie. Ils peuvent néanmoins ré-
véler à Sérénité le mode de transmission afin de tenter
d’en limiter l’extension. De son côté, cette dernière leur
expliquera que la gangrêve est une création de l’Écor-
cheuse à partir d’un bloc d’oniriôm dont on ne connaît
que le nom : la Pierre de Nergal... Enfin, elle leur révèle
que Réghûlus, pressentant un assaut de l’Écorcheuse, l’a
initiée, il y a peu au maniement des Miroirs d’Audience
ainsi qu’au rituel de la Transmigration...
Ensuite, l’Incarnin poursuit en résumant la situa-
tion. Avec la mort de Réghûlus, l’espoir qui animait les
troupes s’opposant à l’Écorcheuse, s’est effondré subite-
ment, laissant la place à la résignation. Sérénité insiste
sur la nécessité de réagir au plus vite afin d’organiser une
résistance clandestine et pour cela... il faut trouver un
allié puissant, susceptible d’inverser le rapport de force
actuel : un autre Incarnin !
Pour Sérénité, en effet, seul Schisme, le Seigneur des
Aliénations pourrait leur apporter une aide solide.
« Grand Père Réghûlus s’y était toujours opposé : il pré-
tendait que l’on ne pouvait confier son avenir à un être
qui incarne la Folie en personne… » Sérénité affirme qu’il
faut expliquer à Schisme que leurs survies, à tout deux,
passent par l’union de leurs ressources face à l’Écor-
cheuse.
Après Réghûlus, il est probable que celui-ci, soit la pro-
chaine cible de l’Incarnin du Mal. Le principal problème
va être de localiser précisément le palais de Schisme, le
Nergalion, qui flotte au gré des courants primordiaux
de l’endroit le plus chaotique d’Oblivion : aux confins de
l’Océan Chromatique !
Selon Sérénité, une seule créature est capable de les
mener au Seigneur des Aliénations : Théophras d’Aege-
line, un être étrange qui vit quelque part sur les rives de
la Terre des Chimères. Elle conclue en insistant sur le
fait que même si Schisme refuse de leur venir en aide,
on prétend que son palais recèle toutes sortes de savoirs
étranges qui pourraient permettre de mieux connaître la
gangrêve et même de la combattre...
« Quant à Chiaroscuro, je désespère d’en récupérer le der-
nier fragment et je ne comprends pas pourquoi il est im-
possible de le localiser. Sans doute n’est-il pas dans le Vrai
Monde... J’ai bien peur, mes Champions, que nous ne vi-
vions pas assez longtemps pour résoudre cette énigme... »
Sérénité propose ainsi aux PJ de rejoindre au plus vite
Théophras afin de rencontrer Schisme. L’Écorcheuse dis-
pose de moyens suffisamment puissants pour localiser la
retraite de Sérénité. La course contre le temps vient de
commencer...
Les PJ sont rapidement conduis vers un étrange moyen
de transport halé par cinq méphites de vapeur : une
« coque » composée d’un treillis de feuillages blafards
surmontée d’un énorme ballon gonflé rudimentaire, fa-
briqué avec les soies d’un insecte tisseur. À l’intérieur du
ballon, par transparence, les PJ reconnaissent sans mal
la silhouette d’une colonie de Khayolt (cf. O1p. 33), les
surprenants champignons exportés jadis d’Oblivion par
l’Arpenteur des Vents. Les PJ vont ainsi voyager à bord
d’un prototype archaïque de ce qui est devenu, dans le
Vrai Monde, une gondolfière...
Et des eaux génitrices
d’Oblivion, sortirent
les nuitants...
« Vous êtes-vous déjà demandés, ce que vous donneriez
pour contempler les secrets des dieux ?
À quels sacrifices, seriez-vous prêts pour découvrir
l›intarissable source d›émerveillement de la Terre des
Chimères ?
Vous êtes-vous déjà demandés, quelle offrande vous se-
rait réclamée pour percer le secret de la Vie en Oblivion ?
Quel autre prix que votre âme pour contempler les
convulsions génitrices de l’Océan Chromatique enfantant
toutes les créatures de ce monde ? »

» Extraits du Grimoire de Chair, tome
XXI, par Theophras D’Aegeline,
Franc-Rêveur d’Oblivion
Les observations réalisées par Théophras
permettent de mieux appréhender l’un des
mystères les plus complexes d’Oblivion : la
genèse des êtres peuplant la Cité de la Nuit,
les Obliviens.
Nous vous livrons les conclusions de son
travail... Ainsi, tout comme les objets oni-
rides se répartissent en trois catégories,
il semble que l’on puisse distinguer deux
grandes familles d’Obliviens : les Obliviens
« ordinaires »  et les Obliviens « extraordi-
naires » ou nuitants.
Toutes ces créatures émergent de l’Océan
Chromatique, véritables matérialisations
des émotions contenues dans les Rêves
des dieux. Ses sentiments échouent dans
l’Océan Chromatique où, au contact des
flots oniro-magiques, elles forment d’éton-
nantes arabesques d’un matériau opalescent
s’enroulant peu à peu en cocons pellucides :
les Chrysalides.
Après de longues années de maturation
dans les profondeurs abyssales, ces Chry-
salides sont rejetées sur le rivage, elles
donnent alors naissance à une créature sous
forme adulte. Celle-ci, autonome, libre de
croître et proliférer, s’enfonce alors dans les
méandres de la Cité de la Nuit.
Les Obliviens « ordinaires »
Sous cette appellation, on regroupe la plu-
part des monstres rencontrés dans le de-
mi-plan d’Oblivion (quelques dizaines de
milliers environ). D’apparence très proche
de celle de leurs homologues du plan pri-
maire, ils présentent néanmoins certaines
particularités : p.e., les orcs possèdent une
peau blême tandis que les ogres font preuve
d’un surprenant raffinement...
Remarquez que ces détails revêtent sou-
vent un aspect plus cauchemardesque que
féerique, à l’image de la Terre des Chimères.
Si vous souhaitez utiliser des monstres clas-
siques dans votre campagne, n’hésitez pas à
leur apporter quelques modifications afin
de leur donner une couleur locale.
Voici deux tables de modificateurs desti-
nées à vous aider dans cette démarche :
Acte VI : Aux confins de la folie... 49
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Table 1, monstre ordinaire « version Oblivion » :
modifications de l’apparence (2d6)
2 Peau noire et brûlée.
3 Pelage incrusté de petites pierres précieuses.
4 Vêtements tissés en peau humaine, élaborés et sanguinolents.
5 Corps couvert de runes bleutées et changeantes.
Insectes grouillants couvrant une partie du corps, tel un vêtement
6
vivant.
équipement constitué d’objets animés, (ces objets redeviennent
7
ordinaires dès qu’ils quittent leur porteur).
Un ou plusieurs membres artificiels en cuivre (avant-bras, griffes,
8
jambes…).
Derme marbré d’immondes escarres sanglantes. 9 : Un ou plusieurs
9
membres artificiels en cuivre (avant-bras, griffes, jambes...).
10 Apparence d’écorché vif.
Téguments translucides, laissant deviner d’hideux organes
11
pulsatiles.
12 Créature plus ou moins phosphorescente, selon ses émotions.
Table 11, monstre ordinaire « version Oblivion » :
modifications complexes (1d6)
Intelligence augmentée. La créature tend vers une espèce plus
1
évoluée (ex : un mage minotaure).
2
Intelligence diminuée. (Ex : un elfe primitif et cannibale vêtu de peaux
de bêtes).
Alignement modifié. Le comportement de la créature est
3 radicalement différent (ex : un vampire bon loyal ne buvant que du
sang animal et luttant contre les autres morts vivants).
Même monstre, version « mort-vivant ». Il perd ses anciennes
capacités magiques. 5E : Son type devient « Mort-vivant » et il devient
4 immunisé aux états suivants : charmé, empoisonné, épuisé, paralysé
et terrorisé. COF : appliquer le type Créature non-vivantep. 212 (ex :
une manticore mort-vivante)
Même monstre, version « créature artificielle ». Il perd ses anciennes
capacités magiques. 5E : Son type devient « Créature artificielle » et il
5 devient immunisé aux états : assourdi, aveuglé, charmé, empoisonné,
épuisé, paralysé, pétrifié et terrorisé. COF : appliquer le type Créature
non-vivantep. 212 (ex : un golem griffon).
Même monstre, version « démoniaque ». Pour 5E : son type devient
6
« Fiélon » et il devient immunisé aux dégâts de feu et de poison, ainsi
qu’à l’état empoisonné. Pour COF, il acquiert les capacités communes
aux démons indiquéesp. 241.
Remarques :
» ces modifications sont adaptées aux : humanoïdes, humanoïdes
monstrueux, aberrations, animaux, bêtes, bêtes magiques, fées,
géants, et vermines ;
» elles devront être évaluées avec les : morts-vivants, Extérieurs ;
» elles ne s’appliquent pas aux : élémentaires, vase et métamorphes, ni
aux constructions et plantes, ni aux dragons.
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50

Les Obliviens « extraordinaires »

Ces êtres fantastiques sont surnommés les nuitants. Ils

naissent dans des Chrysalides comparables à celles des
autres Obliviens dont ils se distinguent, néanmoins, par
la puissance, et par leur stérilité. En effet, ils sont la quin-
tessence des émotions divines, la manifestation incarnée
de leurs colères, de leurs désirs ou de leur cruauté. Ils
se divisent en plusieurs familles, en fonction du type de
rêve qui leur a donné naissance :
» les délicates éféemères, attachantes créatures incar-
nant les rêves fantasmagoriques ;
» les fascinants tisseurs de destin, maîtres de la mani-
pulation capables de susciter le désir le plus intense
pour vous attirer dans leurs filets ;
» les impressionnants nômages, monstrueuses
masses de chairs suintant de magie pure, dont le
visage est recouvert d’une méduse circéale ;
» les terrifiants népharums, implacables incarnations
des cauchemars les plus cruels des dieux ;
» ainsi que deux familles plus rares : les sinistres
échasseurs, étirant leurs silhouettes efflanquées
dans les ruelles d’Oblivion à la recherche de nou-
velles proies, et les titanesques dragons d’oniriôm,
inimaginables puissances matérialisées dans l’enve-
loppe de créatures mythiques...
Les pouvoirs des nuitants les imposent comme leaders
naturels de clans ou castes à travers la Cité de la Nuit.
Vous trouverez en annexe les caractéristiques de quatre
de ces familles.

Les Rives de l’Océan

Chromatique
Ballottés par les soubresauts de leur curieux engin
volant, les PJ, après avoir volé à travers un dédale de
gouffres souterrains, débouchent enfin dans les cieux
d’Oblivion par une gigantesque cheminée de roches. Ils
peuvent apercevoir au loin le brasier incandescent de
Mausoleum Igné puis, serpentant entre les écueils ver-
ticaux des tours titanesques, ils distinguent les lueurs
de l’Océan Chromatique... Leur périple se déroule sans
problème (les forces de l’Écorcheuse étant monopoli-
sées par l’assaut de Mausoleum ou, s’il est tombé, par la
recherche de Sérénité). Au bout de quelques heures, les
PJ parviennent à l’incroyable Océan : celui-ci, entière-
ment composé « d’énergie oniro-magique » pure mêlée
aux essences des rêves divins, se présente comme une
vaste étendue d’« eau » polychrome et visqueuse, un peu
comme si l’on avait piégé des milliers d’arcs-en-ciel dans
une mer scintillante.

Son écume aux reflets d’or et d’argent vient rouler dans
une vaste crique, dominée par de formidables falaises
basaltiques. Accroché au sommet, une bâtisse, évoquant
un phare aux formes torturées, guette l’horizon.
En s’approchant, les PJ découvrent qu’une communau-
té de créatures vit aux pieds des falaises, installée dans les
ruines d’un quartier curieusement planté de centaines
de croix. Les méphites déposent les PJ puis repartent
vers Sérénité en affirmant ne pas savoir exactement où
réside Théophras d’Aegeline, dans la « Tour » affleurant
l’escarpement vertical, ou au cœur de la communauté
sur le rivage.
Laissez vos PJ explorer les lieux dans l’ordre qu’ils dé-
sirent. Pour la gestion de cet épisode, nous vous four-
nissons une description détaillée des éléments primor-
diaux, et il est probable que vos PJ soient contraints à
plusieurs aller-retours entre ces deux endroits.
Et si... les PJ s’aventurent sur l’Océan
Chromatique
Cette formidable concentration de puissances alchi-
miques possède de redoutables propriétés. Toute per-
sonne qui fixe l’océan plus de 3 rounds subit l’effet du
sort Embruns Prismatiques (DD 17 pour y résister, 5E)
ou (jet prismatique, COFp. 108). Dès qu’on s’aventure
au-delà des premiers mètres, toute matière vivante tou-
chant les flots est rapidement dissoute, littéralement di-
gérée par l’Océan Chromatique (les créatures subissent
50 points de dégâts d’acide par round). Cette dissolution
affecte aussi les matériaux, sauf la pierre (10 points de
dégâts par round) et l’oniriôm (immunisé). Enfin, voler
au-dessus de l’Océan est tout aussi mortel étant donné
les formidables tempêtes qui, au large, projettent leurs
flots déchaînés jusqu’aux cieux...
Acte VI : Aux confins de la folie... 51
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Le Phare du Sans-Visage
Surplombant un vertigineux à-pic au-dessus de l’Océan
Chromatique, une tour serpentine rayonne de lueurs ver-
dâtres, tel un gigantesque phare retiré au bord du Monde...
L’édifice, tout en courbes organiques, évoque quelque my-
thique créature figée dans un étrange matériau translucide.
Sa surface, entièrement sculptée de milliers de masques de
théâtre, caricatures expressives des sentiments humains,
exerce une hypnotique fascination pour tous ceux qui ose
s’aventurer ici...
Ainsi qu’ils l’auront peut-être deviné, les PJ sont au pied
de la résidence de Théophras d’Aegeline. Néanmoins, les
curieuses créatures (des gobelours à peau noire couverte
de runes argentées) qui en gardent l’accès, ne semblent pas
connaître ce nom, affirmant qu’il s’agit ici de la demeure du
Sans-Visage.
Les gobelours sont méfiants, craignant une ruse du nô-
mage (voir plus loin), et sont peu enclin à discuter.
Si les PJ deviennent agressifs, les dix gardes du Sans-Vi-
sage n’hésiteront pas à engager le combat : ils ne sont certes
pas très puissants mais bénéficient de la conformation des
lieux (ils sont embusqués), qu’ils connaissent parfaitement.
Par ailleurs, la crainte d’un affrontement avec les « skums »
(voir plus loin) les a poussés à se préparer. Ainsi, dès les
premières secondes du combat, les PJ seront aspergés d’une
étrange substance corrosive et inflammable (idem flasque
d’acide et feu grégeois)...
En revanche, si les PJ font preuve de tact et de diplomatie
(jets de compétence adaptés), ils pourront apprendre que :
» le Sans-Visage est le nom d’un Franc-Rêveur d’Obli-
vion ;
» les Francs-Rêveurs sont des personnalités très respec-
tées car ils possèdent le don de tailler l’oniriôm en ob-
jets onirides ;
» le Sans-Visage est un être exceptionnel puisqu’on pré-
tend qu’il plonge lui-même dans l’Océan Chromatique
pour aller y choisir les plus beaux blocs d’oniriôm ;
» s’ils saisissent l’occasion pour se prétendre acquéreur
d’onirides, ils pourront obtenir une entrevue avec le
Sans-Visage dès le lendemain à condition de propo-
ser quelque chose en échange. En effet, il n’y a pas de
monnaie en Oblivion et le commerce se fait par troc ;
» enfin, si les PJ parviennent à convaincre les gobelours,
par un moyen ou un autre, de colporter le nom de
Théophras auprès du Sans-Visage, ce dernier, intrigué,
les invitera à entrer immédiatement... Ni le nom de Sé-
rénité, ni celui de Réghûlus n’accéléreront les choses.
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52
L’odyssée de Théophras d’Aegeline
Cette surprenante créature dissimulée dans une
cape- line composée de pièces métalliques poly-
chromes n’est en fait qu’un homme... venu du « Vrai
Monde » ! Un Oublié, appelé en Oblivion, tout comme
les PJ ! En effet, jadis, cet être, que l’on nommait Théo-
phras d’Aegeline, était un puissant gardien du savoir
terrestre. Contacté par Réghûlus via les rêves, il était
destiné à devenir, comme l’Arpenteur, un champion
d’Oblivion afin de trouver la trace de Chiaroscuro.
Hélas, la transmigration n’en était qu’à ses balbutie-
ments et il fut atrocement mutilé tors de son premier
et dernier « voyage » horriblement brûlée, sa peau se
décollait par pans le laissant tel un écorché vif. Défi-
guré à jamais, il refusa de collaborer avec les Incar-
nins : condamné à passer tout d’abord son existence
dans un caisson de Revitalisation, sa raison vacilla.
Et lorsqu’enfin, Sérénité et Réghûlus lui fabriquèrent
son étrange manteau, lui permettant ainsi de s’affran-
chir de la machine qui le maintenait en vie, il quitta
Mausoleum pour se réfugier sur les rives de l’Océan
Chromatique...
Depuis, il n’a de cesse de comprendre les mystères
d’Oblivion qu’il a entrepris de consigner dans un
étrange ouvrage : le Grimoire de Chair. Ce titre, pour
le moins bizarre, cache l’horrible particularité de ce
livre : chaque mot est en effet gravé directement sur
la peau de Théophras qui lui est ensuite arrachée par
lambeaux dont on fera les pages. Le gardien du sa-
voir accouche ainsi de la connaissance dans la dou-
leur... Enfin, il a définitivement abandonné l’identité
de Théophras et se fait appeler le Sans-Visage : il a pu
ainsi être initié à l’art des Francs-Rêveurs, les sculp-
teurs d’onirides. Ce métier prestigieux lui confère le
respect.
Confrontation avec le Sans-Visage
S’ils parviennent à franchir l’entrée du Phare, les PJ se
retrouvent dans une petite pièce à l’architecture dérou-
tante : faux-semblants, trompe-l’œil et illusions d’optique
rivalisent d’astuce pour désorienter le plus cartésien des
esprits (Dans 5E : comme un sort de motif hypnotique
avec un DD de 15 au jet de sauvegarde. Dans COF :
chaque PJ doit faire un test de SAG difficulté 15 ou res-
ter contemplatif pendant 1 minute, un nouveau test doit
être réalisé à la fin de cette période). Il s’agit d’une sorte
de « pièce filtre » permettant au Sans-Visage de jauger la
puissance de ses visiteurs par l’intermédiaire de sorti-
lèges de détection divers.
Une rencontre inoubliable
Théophras est un personnage qui, à l’échelle de
la campagne, est peu présent. Mais comme cer-
tains autres, c’est un personnage mémorable, ex-
ceptionnel… Ne bâclez pas la rencontre ! Utilisez
tous les éléments du texte pour la rendre étrange,
dérangeante, glauque et terrible ! Théophras de-
vrait durablement marquer l’esprit des joueurs et
leur faire comprendre que les Incarnins ne sont
pas aussi « bons » que ce que l’on a envie de croire.
Il devrait aussi préparer les joueurs à la rencontre
des PJ avec Schisme, qui sera certainement le point
« roleplay »
d’orgue « roleplay  » du scénario.
Soudain, après quelques minutes, le mur du fond dis-
paraît, révélant le Sans-Visage jugé sur une chaire d’oni-
riôm. Sous son étrange manteau métallique, on devine
son corps mutilé, ses chairs torturées tandis que ses
traits, plongés dans les ténèbres, brillent d’un regard
vif. Il fixe les PJ en silence, attendant que ces derniers
prennent la parole.
Si les PJ se présentent
au nom des Incarnins
Théophras part dans un rire dément avant d’écarter sa
capeline, révélant les horribles mutilations de ses chairs,
et leur narre son histoire (cf. L’Odyssée de Théophras). Il
conclura son triste récit en leur précisant qu’il lui im-
porte peu de savoir par qui ils sont envoyés : ici, tout a
un prix. Et si les PJ désirent que Théophras les amène au-
près de Schisme, il faudra qu’ils acceptent de lui rendre
un service en retour. En effet, le Sans-Visage est, depuis
quelques semaines, harcelé par la communauté instal-
lée dans la baie sous les ordres d’une puissante créature,
un nômage, une sorte de magicien monstrueux (cf. nui-
tants).
Si les PJ désirent
acquérir des onirides
Ce terme générique désigne tout objet taillé dans un
bloc d’oniriôm et possédant des propriétés magiques.
Ainsi, les plus ordinaires sont généralement de petits
ustensiles usuels (calice de vin toujours rempli, torche
éternelle...) tandis que certains sont de véritables objets
magiques voire des reliques. Seuls les Francs-Rêveurs
fabriquent les onirides, ces artistes possèdent en effet le
don de deviner « l’objet qui se cache » dans le bloc d’Oni-
riôm brut et de la tailler en conséquence.
Les onirides sont ainsi la principale source de « reve-
nus » du Sans-Visage. Il ne travaille que sur commande

et « pêche » effectivement l’oniriôm lui-même grâce à la
créature extraordinaire à laquelle il est allié (un dragon
d’oniriôm). Si les PJ décident de lui faire fabriquer un
oniride « sur mesure », ce dernier leur donne ses tarifs
prohibitifs (deux fois le prix évalué) et ses délais : envi-
ron un mois...
Si les PJ se présentent
en tant qu’Oubliés.
Le Sans-Visage leur fera un accueil plus chaleureux
et s’épanchera longtemps sur sa propre histoire tout en
demandant aux PJ des détails sur leurs aventures et sur-
tout des nouvelles de lieux qu’il a jadis fréquenté dans
le « Vrai Monde » : c’est l’occasion de lier intimement
le background des PJ avec cette campagne (amis com-
muns, contrées connues de chacun d’entre eux...).
Le prix du voyage
Quelle que soit l’attitude des PJ, Théophras reste intrai-
table sur le « tarif » qu’il exige pour atteindre Schisme. Il
faut le débarrasser du harcèlement constant exercé par
le nômage qui s’est installé en contrebas dans la baie. En
effet, il y a quelques mois, le nuitant est venu étudier,
accompagné d’une cinquantaine d’esclaves skums, les
phénomènes étranges générés par l’Océan Chromatique,
les Chrysalides, et surtout il est venu tenter de percer
le mystère de l’émergence des constructions d’Oblivion.
Jusqu’à ses dernières semaines, la cohabitation ne posait
aucun problème, mais, pour une raison inconnue de
Théophras, voilà une quinzaine de jours que le nômage
ne cesse d’envoyer des commandos skums pour investir
son Phare. Surpris (les Francs-Rêveurs sont respectés et
rarement importunés), le Sans-Visage ignore les moti-
vations du nuitant mais désire que les attaques cessent...
Si les PJ tentent quoi que ce soit de violent ou de ma-
gique pour contraindre Théophras à les amener, il est au-
tomatiquement téléporté en lieu sûr par son anneau ma-
gique. Le convaincre à nouveau de leur faire confiance
risque d’être une tâche délicate.
La Baie des Crucifiés
En contrebas des falaises, s’étend une vaste étendue
désolée que viennent lécher les eaux de l’Océan Chro-
matique : un champ de construction inachevées, telles
des créatures sorties trop tôt du giron maternel. Dans
ce paysage de cauchemar, brûlent d’éternels braseros au-
tour desquels dansent d’inquiétantes silhouettes au pied
de dizaines de croix portant des corps mutilés et san-
guinolents...
Acte VI : Aux confins de la folie... 53
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
La communauté des skums
C’est ici qu’un puissant nuitant a décidé de se s’établir
quelque temps afin d’étudier les phénomènes émergeant
de l’Océan Chromatique. En effet, cette étrange créature,
monstrueuse montagne de chairs adipeuses dissimulée
sous d’amples robes couleur de nuit, fait partie de la caste
des nômages. Ces impressionnants sorciers possèdent
une parfaite maîtrise de leurs pouvoirs grâces aux Eu-
ryales, de splendides méduses circéales, indispensables
moyens de canaliser la magie en Oblivion (cf. O1p. 48).
Arrivé il y a 6 mois, le nômage tente de percer le mys-
tère de l’émergence spontanée des « bâtisses » d’Obli-
vion : un événement peu courant (1 ou 2 fois par an sur
toute la circonférence de la Cité-Continent) qui survient
uniquement lors d’une grande « marée » Or, il y a peu,
quelques nouvelles « constructions » sont apparues ici et
le nômage est venu les étudier...
Il est par ailleurs accompagné de cinquante esclaves
skums, abominables hybrides d’êtres humains et de
monstres marins, ils obéissent aveuglément à leurs
maîtres. Les skums sont des créatures totalement dégé-
nérées qui passent le plus clair de leur temps libre à orga-
niser des jeux cruels et des rituels impies où ils torturent
Prenez votre temps
Dans l’émission, nous étions totalement passés
à côté de cette partie du scénario, et pour cause :
nous étions bien avancés dans la saison et il y avait
encore beaucoup de choses à mettre en scène. Mais
n’allez pas penser, si vous avez vu l’émission, qu’il
s’agit là d’un manque d’intérêt. Au contraire.
Ce passage est en réalité l’opportunité à la fois de
redonner un peu de souffle à vos joueurs et de lais-
ser les personnages triompher d’une situation pé-
rilleuse. N’hésitez pas à laisser les choses prendre
place, à les joueurs prendre un peu de temps. Ce
n’est pas le moment de les presser. Ils ont vécu une
situation terrible peu auparavant, une défaite peut-
être particulièrement cuisante. Alors que cette si-
tuation,  aussi glauque soit-elle, soit pour eux une
petite bouffée d’air.
Plus la défaite précédente aura été dure, moins
nous vous conseillons de l’être dans cette situation
précise. Après tout, le but est que les PJ puissent
convaincre Théophras, non qu’ils se retrouvent blo-
qués sur ce bord de mer à jamais.
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54
tout ce qu’ils trouvent (à défaut l’un d’entre eux) après
les avoir crucifiés sur de gigantesques croix barbelées...
Ils n’attaqueront les PJ que sur ordre express du nô-
mage, mais si ces derniers établissent un campement
non loin, il est fort probable qu’un petit groupe de skums
tente d’enlever un PJ pour se livrer à leur activité préfé-
rée...
Le nœud de l’intrigue
La cohabitation entre le Sans-Visage et le nômage se dé-
roulait dans une indifférence mutuelle jusqu’à l’arrivée,
quinze jours plus tôt de Perséone, une superbe tisseuse
de destin. Ces nuitants, humanoïdes d’une beauté stupé-
fiante, ne vivent que pour la séduction et la manipula-
tion, poussant des êtres naïfs à des actions dangereuses,
les entraînant dans des jeux où ils perdront jusqu’à leur
vie ! Ainsi, Perséone, après avoir tenté en vain de séduire
Théophras quelques années plus tôt (elle avait juré de
revenir se venger), a décidé de jeter son dévolu sur le
nômage trouvant, enfin, une occasion de restaurer son
honneur bafoué et de châtier le Sans-Visage. Elle a utilisé
ruses et cajoleries pour convaincre le nômage de s’empa-
rer du Phare. Ce dernier, tiraillé entre ses recherches et le
désir que Perséone a éveillé chez lui, lance régulièrement
des raids (une dizaine de skums) contre la demeure de
Théophras.
Le nômage n’appréciera pas que les PJ viennent fourrer
leur nez dans ses affaires et, s’ils insistent, leur enverra
une vingtaine de skums en guise d’avertissement. La tis-
seuse, de son côté, s’arrangera pour entretenir le conflit
et contrecarrer toute tentative de discussion. Cependant,
si les PJ font preuve de talent, Perséone changera de tac-
tique en tentant de séduire l’un d’entre eux, lui faisant
miroiter l’objet de ses désirs les plus intimes : un oniride
sur mesure, ses charmes... Selon la technique habituelle
du nuitant, la victime devra alors lui rendre quelques
« petits » services comme se baigner dans l’Océan Chro-
matique, aller jouer avec les étranges enfants qui rôdent
depuis peu alentour (cf. paragraphe suivant), etc.
S’acquitter du prix exigé par
Théophras
Le temps joue contre les PJ (surtout si l’un d’entre eux
est un gangrêvé) et il ne semble pas y avoir, dans l’ur-
gence, d’autre moyen pour localiser Schisme que de pas-
ser par Théophras. Afin d’obtenir que le Sans- Visage les
conduise à Schisme, les PJ doivent s’acquitter impérati-
vement de la mission qu’il leur a fixé : s’arranger pour
que le nômage cesse définitivement ses tentatives d’as-
sassinat.
Pour cela, les PJ disposent de deux schémas d’action :
» soit, ils décident « d’éliminer » le problème en mas-
sacrant le nômage et ses créatures ainsi que la tis-
seuse de destin. C’est la solution la plus directe,
mais cela risque de poser quelques soucis aux PJ
d’alignement bon, et compliquera par la suite les
affaires des PJ quand ils comparaîtront devant
Schisme ;
» soit, ils comprennent que la source réelle des en-
nuis n’est pas le nômage lui-même, mais plutôt la
tisseuse de destin qui tire les ficelles dans l’ombre.
À partir de là, les PJ ont encore le choix entre une
solution violente (tuer la tisseuse) ou tenter de la
« détourner » sur l’un d’entre eux (en lui montrant
qu’ils constituent des cibles bien plus intéressantes).
Quelle que soit l’option choisie par vos PJ, dès que le
nômage n’est plus sous l’influence de la tisseuse, ce
dernier pliera bagages.
Pour Théophras, peu importe le moyen par lequel les
PJ sont parvenus à le débarrasser du nômage. Après
s’être assuré de leur succès, il tiendra sa promesse et les
emmènera chez Schisme...
Petit Interlude pour
ravageurs et gangrêve...
Tandis que les PJ tentent de démêler l’écheveau dans
lequel ils sont impliqués, un petit groupe d’enfants erre
non loin du Phare et de la Baie. Il s’agit de trois rava-
geurs, chargés de reconnaître les lieux afin de préparer
un assaut futur contre Schisme. L’Écorcheuse est pres-
sée d’en finir et multiplie ses objectifs. Elle a envoyé des
ghûraghastas écumer les sous-sols d’Oblivion afin de
débusquer Sérénité et cherche un moyen de localiser
Schisme.
Les ravageurs sont prêts à massacrer les skums et à
propager la gangrêve mais ils n’agiront pas avant une ou
deux semaines, ils attendent l’arrivée de l’armée menée
par Chancruus !
Libre aux PJ de décider de la conduite à tenir : organi-
ser un raid contre les ravageurs, prévenir Théophras ou
ignorer cette menace.

Dans les griffes
du Dragon d’oniriôm
Dans un lent bruissement métallique, le Sans-Visage dé-
ploie sa silhouette meurtrie, invitant les PJ à le rejoindre
dans la chaire d’oniriôm. Quelques marches à peine et les
voilà réunit... Soudain, le souffle du large sur leurs joues,
le choc des embruns corrosifs sur leur peau : ils ont été
téléportés sur une terrasse face à l’Océan Chromatique.
Théophras se dirige alors vers un superbe oniride dressé
au bord de la falaise évoquant un orgue tronqué. Tan-
dis qu’il s’approche, des faisceaux lumineux surgissent
des « tuyères » de l’instrument. Puis le Sans-Visage se
met à caresser les rais de lumière. D’étranges vibrations
viennent dévorer l’air, telle une musique vivante, et...
... Soudain, dans une gerbe d’eaux multicolores, une
créature gargantuesque vient envahir tout le champ de
vision. Elle étend ses ailes couleur de nuit étoilée, tandis
que sa gueule titanesque exhale d’improbables effluves
emmêlés d’écume : un Dragon d’oniriôm ! La créature,
irradiant de puissance et de magie, fixe un instant ceux
l’ont dérangé, puis, dans un geste d’une incroyable ma-
gnificence, tend une patte gigantesque. Théophras, sans
plus de cérémonie, invite alors les PJ à s’installer entre les
griffes du Dragon...
Là où la folie
dévore la raison...
Par les interstices séparant les colossales articulations
du dragon, les PJ perçoivent une vision kaléidoscopique
de l’Océan Chromatique : formidables tempêtes où les
eaux corrosives et polychromes s’élèvent en colonnes
liquides, pluies torrentielles défiant les lois de la gravi-
té, étranges structures opalines surgissant des flots pour
s’effondrer aussitôt... Une odyssée dans les contrées les
plus éloignées de la logique et de la raison. Soudain, la
créature infléchit sa course et pique droit vers les flots !
Elle resserre son étreinte pour protéger ses « passagers ».
Le choc brutal de la plongée, quelques gouttes d’océan
s’infiltrant entre les phalanges... Puis, flottant entre deux
eaux, à l’abri dans son écrin de magie pure, l’impres-
sionnante masse du Nergalion, le palais de l’Incarnin du
Chaos !
Le Nergalion est une formidable bâtisse issue des rêves
morbides du dieu Nergal, divinité des Miasmes. Il a la
forme d’un crâne de titanesque demi-liche (un crâne
humanoïde aux yeux et aux dents de gemme), gravée
de milliards d’arabesques runiques en perpétuel mou-
vement. Après avoir franchi une invisible « bulle » de
protection (sphère de force contrôlé par Schisme), le
Acte VI : Aux confins de la folie... 55
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Dragon dépose les PJ à la lisière de l’impressionnante
bouche sertie de gemmes, puis repart vers la surface.
L’intérieur, aménagé dans l’extraordinaire voûte crâ-
nienne, s’organise en un formidable labyrinthe de salles
cubiques parfaitement identiques et sans issue : on ne va
pas à Schisme, c’est Schisme qui vous fait venir à lui. Seuls
de puissants sortilèges pourraient vaincre le dédale. En
revanche, si les PJ sont accompagnés par la tisseuse de
destin, ils seront immédiatement téléportés face au trône
de Schisme. S’ils ont tué la tisseuse, Schisme les laissera
errer quelque temps et combattre d’autres tisseurs (1d4)
qui rôdent dans le labyrinthe.
En effet, les tisseurs de destin, de par leurs particula-
rités constituent des éléments idéaux pour propager le
Chaos et sont, par essence affiliées à Schisme. Ce der-
nier, s’il ne les considère pas comme « ses » créatures,
reste néanmoins préoccupé par leur devenir...
Face au Chaos
Reposant sur un fantastique trône d’oniriôm, un co-
lossal bouffon de cour, fardé de cendres et de sang,
contemple les PJ d’un sourire carnassier et dément :
Schisme, le Seigneur des Aliénations, a choisi d’appa-
raître sous sa forme véritable...
N’oubliez pas que l’objectif principal des PJ est de
convaincre Schisme de s’allier à Sérénité et éventuelle-
ment d’obtenir des indices sur la gangrêve (après tout, ils
sont au cœur de l’un des rêves incarnés du dieu Nergal !).
Cette tâche va s’avérer particulièrement délicate. En
effet, à l’image de l’Océan, la Folie de Schisme répond
à un cycle aléatoire qui le transforme en interlocuteur
imprévisible et déroutant (d’autant plus qu’à chaque
modification d’humeur, il change d’aspect). Quel que
soit l’argumentaire développé par vos PJ, l’Incarnin du
Chaos n’y sera sensible que si ces derniers se montrent
aussi fous que lui...
En pratique, pour simuler cet entretien, laissez les
PJ tenter d’expliquer les motifs de leur venue et de
convaincre l’Incarnin et tirez, une fois par minute 1d6
pour savoir dans quelle phase se trouve Schisme. À
chaque phase, l’Incarnin impose une épreuve qui « rap-
porte » un certain nombre de points. Tout refus entraîne
un malus de 1 point. Ramener la tisseuse vivante en-
traîne 1 point de bonus.
Vos PJ ont le droit à cinq « phases » et doivent totaliser
au moins 3 points pour que l’Incarnin daigne écouter
leurs arguments. D’emblée, Schisme n’est favorable ni à
l’Écorcheuse, ni à Sérénité. Néanmoins, désirant sur-
vivre, il sera sensible au risque de destruction totale re-
présentée par l’Incarnin du Mal. S’il doit faire un choix,
il penchera malgré tout vers Sérénité mais encore faut-
il que vos PJ le pousse à intervenir (roleplay et compé-
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56
tences associées) Dans ce cas, il sera d’une aide précieuse
pour l’affrontement final.
Si les PJ se révèlent brillants et totalisent 5 points,
Schisme sera acquis à leur cause et réapparaîtra au mo-
ment opportun.
La folie cyclique de Schisme
1 et 4 - Phase « normale »
Schisme écoute attentivement les PJ, il sera sensible
à des arguments logiques et notamment au fait que
l’Écorcheuse veut l’éliminer. Si vos PJ se révèlent clairs
et convaincants (roleplay et compétences associées), ils
gagnent 1 point.
2 - Phase paranoïaque
L’énorme masse de l’Incarnin s’organise soudain en un
vénérable dragon. Il fixe les PJ d’un air soupçonneux et
leur demande, à voix basse, de bien vouloir lui prouver
qu’ils sont des êtres vivants et non des fantômes (p.e. en
démontrant qu’ils sont incapables de traverser les murs,
qu’ils sont faits de chair et de sang...). Laissez vos PJ ri-
valiser d’imagination et attribuez leur 1 point, s’ils ont
été brillants.
3 - Phase délirante
L’Incarnin se couvre soudain à grande vitesse de cen-
taines d’orifices buccaux et n’est bientôt plus qu’une in-
forme sculpture de dents et de lèvres s’exprimant toutes
ensembles ; il demande alors aux PJ de s’envoler pour lui
apporter un objet incongru (au choix) introuvable en ces
lieux. S’ils parviennent à satisfaire Schisme (en créant
une réplique de boue, en dessinant l’objet ou autre), ils
gagnent 2 points.
5 - Phase maniaque
L’Incarnin se met soudain à chanter tout en prenant
l’apparence d’un méphite. Et, après deux ou trois pi-
rouettes, il se campe devant les PJ et leur pose l’énigme
suivante à résoudre avant le passage à une nouvelle
phase : « Je suis ici, Sans être là. Jamais présent, Toujours
filant. Je suis parti, Rien ne m’arrêtera. Qui suis-je ? » La
bonne réponse (le Temps) donne 1 point.
6 - Phase psychotique
De la masse informe, une gigantesque main bour-
geonne soudain, se saisissant d’un tisseur de destin pas-
sant par là... l’écartèle et le dévore ! Il impose, cette fois-
ci un combat au premier sang entre deux PJ. Se battre
jusqu’à ce que Schisme arrête le combat (lorsque 50 PV
auront été perdus au total) apporte 1 point.
Les Crocs du Nergalion
À l’issue des épreuves précédentes destinées à prouver
que les PJ étaient des interlocuteurs valables, ces der-
niers pourront questionner Schisme à loisir et recueillir
les notions suivantes :
» l’Incarnin du Chaos sait qu’une étrange maladie
ravage Oblivion... et il en est particulièrement satis-
fait puisque cela contribue à propager une certaine
forme de Chaos. Il en ignore l’origine exacte et ne
connaît aucun moyen de la maîtriser. Néanmoins, si
les PJ évoquent l’hypothèse d’un lien avec la Pierre
de Nergal, Schisme confirmera... qu’il a donné cet
oniride à l’Écorcheuse quelques années plus tôt !
» l’Incarnin ignore tout du « Vrai Monde » et de ses
liens avec Oblivion ;
» de même, il n’a jamais entendu parler de Chiaros-
curo ;
» pour laisser repartir les PJ, il imposera que l’un
d’entre eux, au moins lui démontre sa propre fo-
lie. Pour cela, il leur propose une étrange partie de
cartes : une sorte de « bataille » en trois manches
gagnantes mais avec Jeu de Cartes Merveilleuses !
Nous vous conseillons de simuler cet épisode avec
un véritable jeu de cartes afin de matérialiser cet
incroyable défi (remplacez uniquement la carte em-
prisonnement par une paralysie). Schisme, lui, n’est
pas affecté par les résultats des cartes...
Il laissera également les PJ parcourir les « crocs »
du Nergalion, petites salles taillées dans les énormes
gemmes composant les « dents ». Deux pièces retien-
dront particulièrement leur attention :
» une minuscule alcôve tapissée d’une fresque re-
présentant un dieu maléfique répandant miasmes
et maladies sur un monde déroutant. Au centre,
l’emplacement pour une pierre d’oniriôm, vide et
pour cause, c’est de là que vient la Pierre de Nergal,
actuellement en possession de l’Écorcheuse, à l’ori-
gine de la gangrêve ;
» mais surtout, alors qu’ils traversent les ruines d’une
salle désertée, ils découvrent un portail effondré
(un ancien Seuil vers le Plan Négatif)... et Grisou
se met à hurler, alors que la Matrice, incrustée dans
son thorax, se met à puiser d’une lueur rougeoyante.
 Acte VI : Aux confins de la folie... 57
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Des éclairs de conscience traversent alors l’esprit des Épilogue

PJ : une jungle du « Vrai Monde », les vestiges de l’em-
pire d’une immonde liche, le visage d’Anthéos, un lieu de Que les PJ aient réussi à convaincre Schisme ou pas est
ténèbres absolues (le Plan Négatif)... La Matrice donne un élément décisif pour la confrontation finale (cf. acte
la voie, les PJ viennent de retrouver la piste de Chiaros- VIII). L’Incarnin du Chaos révélera sa décision aux PJ
curo ! avant leur départ, mais il se réserve, secrètement, le droit
En effet, ils sont au cœur de l’incarnation des rêves de de changer d’avis selon la tournure des événements... S’il
Nergal, divinité associée au Plan Négatif. En passant près intervient, ce sera au moment de son choix, sans autre
d’un ancien Seuil, la Matrice a recueilli le « signal » de concertation avec ses alliés.
la Clef-des-Songes qui semble située dans ce plan ma- Mais pour l’heure, les PJ ont retrouvé la trace de Chia-
léfique... roscuro et le dernier espoir de disposer d’une puissance
suffisante pour s’opposer à l’Écorcheuse renaît...
Ils peuvent ainsi contacter Sérénité en utilisant un Mi-
roir d’Audience ou choisir de rejoindre cette dernière
Cartes merveilleuses pour COF dans son refuge.
L’Incarnin du Bien se réjouira de savoir que le dernier
Un jeu de cartes merveilleuses est un jeu de carte ma- fragment de Chiaroscuro soit localisé, et incitera les PJ à
gique : révélez une carte et vous serez le bénéficiaire partir en quête le plus tôt possible, sa possession pour-
ou la victime d’un effet magique. Mieux vaut y réflé- rait inverser le rapport des forces ! Elle maîtrise à présent
chir à deux fois avant de tirer des cartes. la transmigration et propose aux PJ de les renvoyer dans
Utilisez un jeu de carte de 36 ou 54 cartes. Si la carte le Vrai Monde...
est rouge l’effet est positif, s’il est noir il est négatif.
• Points : le PJ augmente ou réduit le nombre de PV
maximaux de son personnage de la valeur de la
carte.
• Valet : le PJ augmente ou réduit la valeur d’une Ca-
rac. déterminée au hasard de 2 points.
• Dame : vous gagnez ou vous perdez un objet ma-
gique puissant (selon votre niveau).
• Roi : vous gagnez ou vous perdez un niveau.
• As noir : le PJ va mourir dans l’année qui vient. As
rouge : une fois dans l’année qui vient, le PJ pourra
jouer cette carte pour survivre à un événement qui
devrait normalement le tuer.
• Joker : votre esprit se déchire, vous changez d’ali-
gnement.

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58

ACTE VII :
LE SECRET D’ANTHÉOS
niveau
7 emporte tout l’argent dont il dispose, et s’absente plu-
Amère Anthéone
C’est la brûlure d’un soleil matinal qui réveille les PJ...
En cette saison des Souffles Ardents, l’air est déjà chaud,
et cuit les herbes folles dans le jardin du presbytère où
leurs corps sont allongés. Odeur d’encens... La chapelle
désacralisée où vit Malathor... Anthéone ! Les PJ sont de
retour dans la Cité Sainte.
Le paladin est dans son jardin, assis sur un banc, les
yeux dans le vide. Il réagit à peine à l’apparition des PJ,
car son fils, Valkin, est mort. Pour toujours. En effet, les
prêtres de Justicaar, comme tous les autres, ont refusé de
le ressusciter. « On ne ressuscite pas un gangrêvé ! », ont-
ils annoncé. « Il ne serait pas guéri : il ne ferait que revivre
son agonie, et contaminer de nouveaux innocents. Par le
Fer et le Foi, soit courageux, Malathor, vient plutôt avec
nous, des dizaines de chevaliers du jugement partent dans
les grandes villes de l’Empire pour instaurer des quaran-
taines. Réjouis-toi, notre Ordre est plus utile et puissant
que jamais ! »
Malathor a refusé. Le paladin est animé de sentiments
contradictoires envers son Ordre...
Aussi, il ne prêtera qu’une oreille distraite aux PJ... à
moins qu’ils lui parlent de Chiaroscuro et de leur vision.
Car les mots « Anthéos, liche, jungle » lui évoqueront
aussitôt, comme à tout chevalier du Jugement, le mythe
de « Brûmazaar, la contrée-où-la-Mort-n’existe-pas »...
En effet, la légende raconte que Brûmazaar était jadis
une contrée maudite des jungles du sud, où les morts
revenaient librement sur la terre. L’archiliche Azel-Liark
y avait l’une de ses retraites secrètes. Mais Anthéos, le
fondateur de l’Ordre de Justicaar, l’y dénicha et l’anéan-
tit au terme d’un combat homérique. Cet événement fut
la pierre angulaire qui marqua l’essor du culte. Des an-
nées plus tard, Anthéos décida « d’éradiquer » la contrée
damnée de Brûmazaar en l’effaçant des cartes. Elle fut
masquée par des sorts, et ses ruines abandonnées à la
forêt. La Clé-des-Songes y serait-elle cachée ? Si les PJ
enquêtent sur Brûmazaar, ils se heurteront à un mur :
pas de références géographiques, divinations « obscur-
cies », etc.
Acte VII : Le secret d’Anthéos 59
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Mais Malathor, soudain enfiévré, ne renonce pas. Il
sieurs heures (si les PJ le pistent, il va à l’Oratoire du Ju-
gement). Il revient le soir la voix tremblante : « Je sais où
est Brûmazaar. Nous partons au plus vite. » Par « nous »,
Malathor entend lui et... le cadavre de Valkin, préservé
par un sort de préservation des morts ! Il est prêt à voya-
ger avec les PJ mais ne révélera rien de plus.
Que s’est-il passé ? Utilisant son rang, la corruption et
les menaces, Malathor a fouillé la bibliothèque secrète
de l’Archonte lui-même, et déniché une carte de Brûma-
zaar (seule une enquête poussée permettrait aux PJ d’ap-
prendre cela). Son âme de paladin est sur le fil du rasoir,
mais qu’importe, seul compte le désir de « ramener » son
fils. Il a laissé la carte, et mémorisé l’emplacement. Pour
s’y rendre les PJ vont devoir partir avec lui, ou lui extor-
quer le renseignement.
Brûmazaar est dans les jungles du sud. S’y rendre par
les airs est la seule solution, sept jours suffisent (gondol-
fière, hippogriffe), alors que traverser les forêts deman-
derait des mois.
Les PJ ont intérêt à s’équiper avant de partir, surtout si
certains sont gangrêvés. Dans les temples, ils trouveront
à vendre une baguette de détection de l’ennemi, une amu-
lette de cicatrisation, 1d4 potions et 1d6 parchemins.
Si les choses ont mal tourné avec Malathor, il loue un
hippogriffe et part de son côté. S’il est avec eux, il em-
porte un parchemin « emprunté » à son Ordre (guérison
de groupe x3, rappel à la vie). Lorsque les PJ sont prêts,
ils peuvent s’élancer pour un dernier voyage. L’heure est
venue d’achever la Quête millénaire de Chiaroscuro !
Pour COF : la baguette de détection permet de lancer
détection de l’invisible ou détection de la magie pour
une charge et le sort clairvoyance pour 2 charges. L’objet
contient 10 charges et son prix de 2 000 pa. L’amulette de
cicatrisation permet à un PJ à 0 PV de ne pas mourir s’il
ne reçoit pas de soins et de récupérer 1d6 PV au bout de
1 minute. Son prix est de 1 000 pa.
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60
La jungle du Seigneur
Pénitent
Les PJ traversent tout l’Empire en quelques jours. S’ils
font des escales, ils découvrent les effets de la gangrêve
dans d’autres parties du monde. Mais bientôt, le cli-
mat change. Un air chaud et humide remonte jusqu’au
bastingage en teck de la gondolfière, charriant odeurs
d’humus et essaims de moustiques. Au-dessous, la civi-
lisation a cédé la place à une jungle interminable, des
kilomètres d’enfer vert recouvrant montagne et vallons.
Le site exact de Brûmazaar est isolé, on passe sans le voir
(un sortilège fait dévier de sa route) si on ne connaît
pas sa position. Mais Malathor (ou les PJ), guidés par
les étoiles et d’autres repères cryptiques, finissent par
découvrir une montagne solitaire mangée par la jungle
et la brume. Le ciel semble y venir à la rencontre de la
terre, mêlant ses nuages aux faîtes brumeux des séquoias
géants et noyant le paysage dans l’incertitude. La jungle
environnante (test de Sagesse (Perception) DD 15 (5E)
ou de Sagesse DD 12 (COF)) est constellée de ruines sur
des kilomètres. Brûmazaar, la « Contrée-où-la-Mort-
n’existe-pas », ressemble à un fantomatique « bout du
monde », étouffé par les insectes et la pluie fine qui s’in-
sinue dans le moindre interstice.
La montagne forme un « U » enfermant une vallée
encaissée, cachée par la brume. À l’entrée, une tour so-
litaire monte la garde, hérissée de télescopes et de lon-
gues-vues...
Une seule personne habite cette tour : le chevalier
Dunkhan, gardien sacré de Justicaar et 33e Seigneur Pé-
nitent de Brûmazaar. Les Seigneurs Pénitents forment
une branche secrète de l’Ordre de Justicaar, composé
d’un unique représentant par génération. Lorsque son
temps est venu, celui-ci fait vœu de solitude, renonce à
sa vie passée et devient le gardien de Brûmazaar jusqu’à
sa mort. Son rôle est de surveiller la contrée maudite, de
s’assurer que le Mal qui y règne ne se répand pas au-delà,
et d’empêcher d’éventuels « hérétiques » d’en percer les
secrets...
Dunkhan utilise ses télescopes, une boule de cristal et
des aigles dressés pour surveiller les abords de Brûma-
zaar. À moins que les PJ n’aient pris des précautions ma-
giques, il les repère et vient à leur rencontre, monté sur
son griffon de guerre.
Cette rencontre est très similaire à celle du « chevalier
draconique » dans l’acte V, à ceci près que Dunkhan est
perturbé par son isolement. Il est partagé entre le dé-
sir de renouer un contact humain, et celui d’entraver
toutes incursions. Si les PJ sont capables de jouer sur du
velours, le combat est évitable. Dunkhan leur propose
Dunkhan ?
Effectivement, l’émission n’a pas exploité le per-
sonnage de Dunkhan, du moins pas en tant que tel.
À la place, et afin de clarifier et faciliter les choses
et ne pas les laisser traîner trop longtemps avec une
fin de saison proche, les gardiens de la vallée sont
devenu le peuple oungann. Ce dernier, évangélisé
voilà bien longtemps, avait maintenu une tradition,
et Dunkhan n’était plus un chevalier rendu fou
par la solitude, mais le dirigeant traditionnel d’un
peuple métissé qui gardait le lieu avec ferveur, dans
une adoration d’un Justicaar des premiers temps.
alors de séjourner chez lui, « s’ils promettent de ne pas
s’aventurer au-delà ».
Le Seigneur Pénitent vit dans l’austérité. Il connaît
l’existence de la gangrêve (par sa boule de cristal), et il est
content d’être épargné. Ces seuls « amis » sont les Oun-
ganns, une tribu évangélisée par son Ordre, qui vit loin
au sud et révère le chevalier (il les soigne grâce à son Bâ-
ton de guérison – Pour COF, soins mineurs 3/jours). 15
chasseurs ounganns sont justement en visite chez lui. Ils
sont vêtus de hardes imitant les prêtres de Justicaar, mais
ne sont pas arriérés, et peuvent fournir des renseigne-
ments aux PJ (compétences et roleplay). Leur seul défaut
est de vouloir sans cesse toucher leurs cheveux (eux ont
la peau glabre) ou leur équipement. Leurs légendes pré-
tendent que :
» Brûmazaar fut un empire maudit mille ans aupara-
vant, le royaume d’Azel-Liark, le Serpent Lunaire,
archiliche et Seigneur des Six Portes. Ses sacrifices
ont décimé les peuples de la jungle. Puis un Grand
Homme (Anthéos) et ses missionnaires sont venus,
et ont vaincu la liche ;
» la contrée est cependant toujours maudite. Les
Ounganns disent que la Mort n’y a pas cours, leurs
shamans vont y parler avec les esprits, et prétendent
que si on enterre un corps dans le sol de Brûmazaar,
il reviendra le lendemain. Ce genre de rituel est in-
terdit par la tribu ;
» des mohwandis, sortes de « vampires », vivraient
dans les ruines de la vallée brumeuse. Le jour, ils
s’infiltrent jusqu’aux villages ounganns et enlèvent
des proies, pour les dévorer la nuit. Les hommes
chez Dunkhan forment une chasse-partie censée
les exterminer ;
» il ne faut jamais séjourner dans la vallée de Brûma-
zaar après le coucher du soleil. Des horreurs et des
spectres s’y promènent librement, notamment un
« dragon » (une hydre zombie) et un fantôme bla-
fard armé d’une terrifiante épée noire (Anthéos).

Dunkhan confirmera ces faits, en grommelant. Il est
dans sa tour pour monter la garde, ne veut pas savoir ce
qui se passe dans la vallée, « du moment que rien n’entre
ni ne sort ». Les PJ devront tromper sa vigilance. Notez
que s’ils l’affrontent, les Ounganns deviendront leurs en-
nemis, et les traqueront dans la jungle (de jour).
» Créatures : Dunkhan, ex-chevalier draconique,
cf.p.  108 ; griffon, cf.p.  108 ; chasseur oungann
(15), cf.p. 108.
Anthéos
Un peu plus de mille ans auparavant, Anthéos détrui-
sit l’archiliche et fondait la cité sainte d’Anthéone. L’aug-
mentation du nombre des croyants propulsa alors le
dieu Justicaar dans les hautes sphères célestes. C’est ainsi
que Justicaar se vit confier le jugement d’Oblivion, qui le
conduisit à fragmenter la clé Chiaroscuro (cf. O1p. 9).
La fin de Malathor ?
Tôt ou tard, Malathor entend parler de la « résur-
rection des morts » et fausse compagnie aux PJ. Il va
enterrer le corps le son fils dans la vallée maudite, et
attend toute une nuit. Au matin, le cadavre de Valkin
s’anime sous la forme d’un immonde zombi, et Ma-
lathor le tue de ses mains, avant de perdre l’espoir et
la raison. En fonction de leurs actions, les PJ peuvent
apprendre tout ou partie de cet épisode. Quoi qu’il
arrive, le paladin disparaît ensuite. Son devenir res-
tera un mystère, jusqu’à un prochain scénario de la
campagne d’Oblivion...
Ce que la légende ne dit pas, c’est que le dieu propo-
sa justement la garde d’un fragment à son premier Ar-
chonte, Anthéos ! Une telle confiance allait de soi... et
pourtant. Anthéos ne résista pas au pouvoir tentateur.
« Protéger de tout » la Clé-des-Songes devint son leit-
motiv. Devenu paranoïaque, il abandonna son règne
pour un pèlerinage secret, en un lieu où personne ne le
retrouverait : Brûmazaar, la contrée de ses premiers ex-
ploits.
Là, il commit l’irréparable : il assassina ses derniers sui-
vants (qui devinrent des fantômes) pour demeurer seul
à chérir Chiaroscuro. Anthéos lui-même mourut peu
après, et se transforma également en fantôme...
Depuis, Anthéos refuse d’admettre qu’il est mort et
poursuit une vie errante, persuadé que les « change-
ments » qui l’entourent sont des épreuves imposées par
son dieu. Ainsi, il erre la nuit dans les ruines en « chas-
Acte VII : Le secret d’Anthéos 61
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
sant » d’autres morts-vivants (qu’il ne repousse pas),
il conserve des sorts « de contact » (qui restent ineffi-
caces), il se méfie des « démons déguisés en chevaliers »
(Dunkhan), etc.
Il vit dans, et autour, la dernière demeure d’Azel-Liark :
la Pyramide de la Lune. Cette pyramide abrite en ef-
fet un portail vers une portion isolée du Plan Négatif
(l’univers des morts-vivants), responsable de tous les
effets étranges rencontrés dans la Contrée-où-la-Mort-
n’existe-pas. Ce portail s’ouvre chaque nuit, libérant les
fantômes d’Anthéos et de ses anciens suivants, chaque
matin il se referme en les rappelant.
Anthéos est un formidable adversaire, qui dispose
en outre d’une arme connue des PJ, une épée Dame
d’Ombre ! Elle a été confiée à l’Archonte en même temps
que Chiaroscuro après la « chute » d’Oblivion, et le fan-
tôme peut la manier (cf. O1p. 84, sans les Extases). Au to-
tal, les PJ disposent plusieurs façons de vaincre Anthéos :
l’éliminer (difficile), l’occuper pendant qu’ils s’emparent
du fragment de Chiaroscuro (dans la portion isolée du
Plan Négatif), ou libérer l’âme de ses anciens suivants,
qui s’occuperont du fantôme à leur place. À vous de leur
faire découvrir ces possibilités en fonction du « roleplay »
et des réactions de cet étonnant personnage.
L’emprise des ténèbres
Les ruines de l’ancien temple d’Azel-Liark s’élèvent
au cœur de la vallée encaissée. Les PJ doivent progres-
ser dans la touffeur moite de la jungle, parmi les bru-
mes opalescentes et le crissement continu des insectes.
De part et d’autre du sentier, certains arbres séculaires
déploient de gigantesques ramures phosphorescentes,
constellées çà et là d’étranges fleurs lumineuses...
Se rendre dans la vallée demande 4 heures. Du coucher
au lever du soleil, elle est sous l’influence du Plan Né-
gatif : quiconque y meurt revient sous forme de zombie
le lendemain matin ; toutes les armes et objets perdent
1 bonus d’altération (ex : une épée +2 devient +1, sans
changer ses pouvoirs, une armure +1 est toujours ma-
gique mais sans le +1, etc.).
Les rencontres dépendent de la période : 20  %/h d’en
faire le jour, 35 %/h la nuit.
» Jour (1d10) : 1-2 : ours monstrueux, 3-4 : hyènes,
5 : hydre zombie, 6-7-8 : serpents variés, 9 : Tertre
errant, 10 : gelée ocre.
» Nuit (1D10) : 1-2 : Anthéos, 3 : fantôme d’un ancien
suivant, 4 : hydre zombie, 5-6 : 1d6 nécrophages,
7-8 : 1d3 feu follets, 9-10 : 1d6 ombres.
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62
A : Ruines
Rien d’intéressant hormis des vestiges témoignant de la
cruauté des antiques habitants.
B : Ancien palais
C’est ici que reviennent chaque nuit les mohwandis,
une tribu de trente « nécrophages » qui organisent de
sanglants sabbats, où leur chef multiplie les sacrifices
humains (il porte une double-hache magique +2).
» Créatures : spectres (30), cf.p. 111.
C : Caverne de l’ours monstrueux
Il rôde le jour dans la jungle, quand les mohwandis
sont absents.
» Créature : ours monstrueux, cf.p. 109.
D : Territoire des hyènes
Elles sont attirées là par les cadavres abandonnés par
les mohwandis, et ne sortent qu’en journée.
» Créatures : hyènes (12), cf.p. 109.
E : Chapelle de Justicaar
Chaque nuit, les fantômes y revivent leur antique tra-
gédie (20  %/heure de les observer). Dans un silence
spectral, on y voit Anthéos lancer un sort à un groupe
de 5 chevaliers du Jugement. Un test d’Intelligence (Ar-
canes) DD 15 (5E) ou d’Intelligence DD 13 effectué par
un lanceur de sorts (COF) révèle un sort de domination,
mais appliqué au groupe entier et lire sur les lèvres d’An-
théos (grâce à un test de Sagesse (Perception) DD 10
(5E) ou de Sagesse DD 8 (COF)) permet de comprendre
son ordre : « Combattez-la. » Les chevaliers s’éloignent
alors épouvantés, comme s’ils marchaient malgré eux
vers quelque funeste destin. L’explication : l’Archonte a
ordonné à ses suivants d’attaquer l’hydre zombie, qui les
a mis en pièce !
F : Hydre zombi
Cette création d’Azel-Liark erre 20 % du temps hors de
son antre. On trouve ici les os et l’équipement des an-
ciens suivants d’Anthéos. Si les os sont bénis (par magie,
par exemple) et enterrés en sol consacré ou dans la cha-
pelle de Justicaar, les âmes des fantômes sont libérées.
Lors de la prochaine manifestation d’Anthéos, ils appa-
raîtront 1d4 rounds après lui, et l’emporteront alors en
enfer, abandonnant son épée derrière eux.
» Créature : hydre zombie, cf.p. 109.
La Pyramide de la Lune
Cette pyramide à degrés, décorée de fresques démo-
niaques, est construite dans une pierre noire au contact
étrangement glacial. De temps à autre, un éclair jaillit
des nuages et vient, dans un crépitement, en frapper le
sommet.
L’archiliche Azel-Liark, Seigneur des Six Portes, en fit
l’une de ses retraites. Son symbole, un serpent rampant
sur une lune, est régulièrement reproduit.
1 : Jardin expérimental
Il abrite des espèces inconnues, dont un tertre errant.
Au centre, un pentacle conjure automatiquement un
animal tous les 3 jours pour le nourrir.
» Créature : tertre errant, cf.p. 109.
2 : Entrée
Les mots « vade retro »’ furent gravés en divers lan-
gages sur le sol par les premiers missionnaires de Jus-
ticaar, pour décourager tout humanoïde. Deux mètres
plus loin, un Symbole de sommeil est gravé sur la voûte,
affectant toute créature passant au-dessous.
3 : Gelée ocre
Ce monstre a élu domicile ici, attiré par les proies fa-
ciles régulièrement prises au piège du Symbole de som-
meil (elle y est immunisée).
» Créature : gelée ocre, cf.p. 110.
4 : Second avertissement
« Vade retro » est encore écrit sur le sol. Dans la pièce
suivante, les missionnaires ont placé l’illusion perma-
nente d’un tas d’or, cachant un glyphe magique : un piège
destiné aux pilleurs de tombes. Si on touche au tas d’or, le
glyphe s’active. Toute personne située dans un rayon de
6 m autour du tas doit effectuer un jet de sauvegarde de
Sagesse DD 15 (5E) ou un jet de Sagesse DD 13 (COF).
Ceux qui échouent attaquent immédiatement la créature
la plus proche, quelle qu’elle soit. L’effet dure 10 rounds,
et toute créature affectée par le sort peut retenter un jet
de sauvegarde au début de chacun de ses tours.
5 : Dernier avertissement
Un dernier « Vade retro » est gravé devant cette double
porte en pierre, ornée d’anneaux en bronze, reliés par
une chaîne cadenassée en mithral. Il faut un test de Dex-
térité (outils de voleur) DD 22 (5E) ou de Dextérité DD
19 (COF) afin de les crocheter. La serrure est équipée
Acte VII : Le secret d’Anthéos 63
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

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64
d’un piège à aiguille (Jet de sauvegarde de Constitution
DD 20 (5E) ou de Constitution DD 17 (COF)). En cas
d’échec, la cible subit 8d8 dégâts de poison et est empoi-
sonnée (5E) ou 6d8 dégâts de poison (COF). Réussir le
jet de sauvegarde réduit les dégâts de moitié (5E et COF)
et évite l’état empoisonné (5E).
Une fois la chaîne retirée, il faut pousser la porte, et
non tirer sur les anneaux. Ces derniers sont protégés par
une protection magique. Toute créature qui touche les
anneaux doit effectuer un jet de sauvegarde de Consti-
tution DD 22 (5E) ou de Constitution DD 19 (COF) ou
subir immédiatement 75 points de dégâts.
6 : Pièces en ruine
Elles sont ornées de vestiges variés. 20 % d’y rencontrer
un golem de chair, que l’archiliche employait comme es-
clave (il y en a 6 en tout).
» Créatures : golem de chair (6), cf.p. 110.
7 : Hall d’audience
Il est orné d’un trône encastré dans un gigantesque
squelette de dragon (sort de flétrissement à 15d8 (5E)
pour quiconque s’y assoit – Pour COF, sort de mot de
mort (Nécromancien) difficulté 15). Six momies en ha-
bit d’apparat encadrent la pièce, deux des morts vivants,
et les autres de simples squelettes momifiés.
» Créatures : momies (2), cf.p. 110.
8 : Laboratoire de création
D’immondes cuves de formol abritent les restes d’hu-
manoïdes formant les golems (30 % d’en rencontrer un
vrai, dissimulé parmi les « ébauches »). Une cache se-
crète (test d’Intelligence (Investigation) DD 25 (5E) ou
de Sagesse DD 22 (COF)) abrite une Amulette antidote,
et un Manuel de bonne santé.
Amulette d’antidote (COF) : le porteur est immunisé au
poison. Valeur 8 000 pa. Manuel de bonne santé (COF) :
+2 en CON, nécessite 6 jours d’étude.
Amulette antidote (COF)
Un personnage qui porte l’amulette antidote est im-
munisé aux dégâts de poison.
Manuel de bonne santé (COF)
Ce livre contient des conseils pour rester en bonne
santé et s'alimenter sainement, et ses mots sont char-
gés de magie. Si vous passez 48 heures sur une période
de 6 jours au moins à étudier ce livre et appliquer ses
conseils, votre valeur de Constitution augmente de
2, tout comme votre maximum pour cette valeur. Le
manuel perd alors toute magie, mais elle se recharge
au bout d'un siècle.
9 : Régénération des golems
Les éclairs qui frappent la pyramide sont canalisés dans
cette pièce aux murs de fer, où ils rebondissent pendant
1D10 rounds avant de se perdre dans le sol (10 % toutes
les 10 min. qu’un éclair arrive, je de sauvegarde de Dex-
térité DD 15 (5E) ou de Dextérité DD 12 (COF). En
cas d’échec les cibles subissent 10D6 dégâts. En cas de
réussite, elles n’en subissent que la moitié). Les golems
ont « l’habitude » de s’y placer pour régénérer (40 % d’en
rencontrer un).
10 : Bibliothèque antique
Elle contient des dizaines de livres, maintenus par des
cales en forme de squelettes miniatures. Parmi ces livres,
on trouve un Traité de Compréhension (COF : +2 à la
valeur d’INT, nécessite 6 jours d’étude). Si un livre quitte
la pièce, les miniatures se transforment en squelettes
animés et attaquent le voleur (ils ne peuvent pas être re-
poussés avec des pouvoirs divins, comme des morts-vi-
vants normaux).
» Créatures : squelettes miniatures, cf.p. 110.
Traité de compréhension (COF)
Ce livre contient des exercices intuitifs de sagacité.
Ses mots sont imprégnés de magie. Si vous passez 48
heures, lors d'une période de 6 jours ou moins, à étu-
dier le contenu du traité, à suivre ses indications et
faire ses exercices, votre valeur de Sagesse ainsi que
votre valeur maximale dans cette caractéristique aug-
mentent de 2. La magie du traité disparaît ensuite,
mais elle réapparaît au bout d'un siècle.

Ouh là ! c’est bien différent !
Eh oui, le monde de Pangée, créé pour Rôle’n Play,
est un peu différent et, dans la campagne jouée à
l’écran, on ne se trouvait pas dans le Plan Négatif,
mais au cœur de Thanatos, le Monde Miroir où se
rendent les âmes des morts. Inspiré, entre autres,
de l’Hadès, ce monde miroir n’était pas aussi redou-
table que le Plan Négatif. Alors si vous jouez dans
Pangée, il faudra modifier un peu tout cela afin de
rendre l’expérience un peu plus mystique, mais
pour autant pas moins terrible.
11 : Portes secrètes
Elles sont toutes piégées pour s’abattre sur celui qui les
ouvre. Une personne tentant d’ouvrir une porte doit ef-
fectuer un jet de sauvegarde de Dextérité DD 19 (5E) ou
un jet de Dextérité DD 16 (COF), ou subir 14d6 points
de dégâts. Un test d’Intelligence (Investigation) DD 17
(5E) ou de Sagesse DD 14 (COF) est nécessaire à décou-
vrir le piège. Un test de Dextérité (Outils de voleur) DD
20 (5E) ou de Dextérité DD 17 (COF) est nécessaire pour
désamorcer le piège.
12 : Salle des portes dimensionnelles
Le pentacle au centre confère une Protection contre le
bien et le mal permanente (5E), mais le sort se limite aux
morts-vivants et aux fiélons (pour COF, comme le sort
de prêtre de rang 2).
» « A » permet de faire venir une créature du plan des
ombres (10 % par round d’attirer un « Molosse in-
fernal » si on se tient à moins de deux mètres).
» « B » fonctionne comme une sphère d’annihilation,
fixe (pour COF, un personnage qui touche la sphère
subit les effets d’un sort de désintégration).
» « C » est brisé, ne fonctionne plus.
» « D » téléporte toute personne qui la franchit dans
le palais des mohwandis.
» « E » est gravé d’un mot en lettre de feu : si on le
prononce dans le pentacle, on ouvre un seuil vers
les enfers (durée 20 rounds, 5 % par round qu’un
diable vienne voir ce qui se passe, 1D6 : 1-2 : lé-
mure ; 3 : Diable barbelé ; 4 : Diable barbu ; 5 : éri-
nyes ; 6 : Herzou). Pour COF utiliser le tableau des
archétypes puissants pour le profil des diables : lé-
mure NC0, diable barbelé NC1, diable barbu NC3,
érinyes NC6, hezrou NC11.
La sixième porte est le pentacle lui-même, il se trans-
forme chaque soir en puits ténébreux, jusqu’au matin :
un seuil vers le Plan Négatif !
Acte VII : Le secret d’Anthéos 65
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Plongée au cœur
du Plan Négatif !
Le portail plonge dans une portion isolée du Plan Négatif,
semblable à une « bulle » fermée de quelques kilomètres.
Ce Plan est l’antithèse absolue de la vie : obscur, glacial, il
n’abrite ni air, ni lumière, ni son. Pire, l’énergie vitale y est
drainée au rythme de 2d6 PV/round, toute créature à 0
PV étant irrémédiablement détruite (pas de résurrection).
Ses seuls « habitants » sont les morts-vivants. Y survivre
est ardu, et respirer est un problème. Le simple désir de
se déplacer suffit à mouvoir son corps (considérez que les
PJ obtiennent une vitesse de vol égale à leur vitesse), mais
l’absence de repère empêche de se diriger.
Chiaroscuro est prisonnière en ce lieu hostile, dans une
« chapelle des ténèbres » jadis bâtie par Azel-Liark. Pour la
trouver, les PJ devront recourir à la magie ou à la Matrice,
qui détecte aussitôt Chiaroscuro dès qu’elle se trouve dans
le même Plan. Il faut alors simplement « souhaiter » aller
dans la bonne direction. Le trajet prend 1D6+4 rounds
« aller », autant au retour, plus le temps passé sur place.
Tout être vivant présent ici à 5  % de chance par round
d’attirer l’attention d’un mort-vivant.
Tirez 1d4. Sur un résultat de 1 et 2 : 1d3 âmes en peines,
de 3 : 1d2 spectres, et de 4 : 1d2 fantômes. Cf.p. 111 pour
les caractéristiques techniques. On ne peut ni détruire
ni commander à des morts-vivants dans le Plan Négatif.
La « chapelle des ténèbres » n’est visible que lorsqu’on y
arrive : c’est une tour d’église de deux étages aux bas-reliefs
démoniaques, bâtie sur un énorme rocher irradiant une
pâle lueur grise. Il ne reste aucun vestige de l’archiliche
en ce lieu, qui sert aujourd’hui de repos au fantôme d’An-
théos (20 % qu’il soit là). Le rez-de-chaussée abrite un lu-
trin supportant l’unique copie des Tables d’Anthéos, une
œuvre étourdissante, que les PJ pourront emporter. Ils y
apprendront la plus incroyable des révélations : comment
un être Solaire, dépêché par le dieu Justicaar, confia à An-
théos le fragment de Chiaroscuro et l’ultime secret d’Obli-
vion, les Incarnins constituent les quatre aspects de la per-
sonnalité d’un même dieu, le Dieu-Céphale ! Chiaroscuro
est la source de son pouvoir divin. Une fois la Clé recom-
posée, il suffit de la confier à n’importe quel Incarnin pour
provoquer sa « réunification » instantanée avec ses pairs...
et ressusciter le Dieu-Céphale, ce qui anéantira aussitôt
l’Écorcheuse, et rouvrira les portes d’Oblivion !
Le 4e fragment de Chiaroscuro est un Triangle de
Chair, aux mêmes propriétés que les précédents (cf.
O1p. 45). Il est posé sur un autel de crânes, au premier
étage. Sitôt que les PJ s’en sont emparé et ont quitté le
Plan Négatif, ils n’ont plus qu’à contacter Sérénité via le
Miroir d’Audience, pour être transmigrés vers Oblivion.
Il est temps, à présent, de relever le plus grand défi qu’ils
puissent imaginer : vaincre l’Écorcheuse... et ressusciter
un dieu !
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66

ACTE VIII : AINSI MEURENT
LES INCARNINS
niveau
8 Oblivion et le monde terrestre de ne pas tomber sous
Quelques heures
avant la Fin du Monde...
D’abord les ténèbres... Puis, retour vers la réalité...
Brouhaha fébrile... voix martiales et fracas d’armes que
l’on affûte. Le décor se précise : la voûte d’une tour d’onyx
gigantesque. À côté des PJ, le visage sévère d’une enfant
qui a grandi trop vite : Sérénité ! À son flanc, elle porte
une lugubre lame d’oniriôm à la place de son habituelle
épée de bois. Derrière, une petite troupe s’affaire, en pré-
paration d’un affrontement... L’Incarnin prend aussitôt
la parole pour leur expliquer la situation :
» Les PJ sont au cœur d’un mausolée abandonné non
loin d’Alba-Secundum, la citadelle de l’Écorcheuse.
» En effet, les troupes du Mal ayant localisé la retraite
de Sérénité pendant le séjour des PJ dans le « Vrai
Monde », l’Incarnin du Bien a changé de tactique.
» Elle a lancé des leurres à travers Oblivion (des
groupes mobiles d'esprits follets polymorphés en
Sérénité) destinés à disperser les forces de l’Écor-
cheuse. Puis, elle a réuni ici ses troupes d’élite dans
l’espoir d’infiltrer un commando au cœur d’Alba-
Secundum, pour libérer les enfants prisonniers des
geôles de l’Écorcheuse et tenter de la détruire.
» Sérénité n’a aucune nouvelle de Schisme qui semble
se terrer dans son palais.
» Oblivion est au bord de la rupture, gangrêve et
ravageurs sont omniprésents et nul quartier ne
connaît la paix...
Dès que les PJ communiquent à Sérénité ce qu’ils ont
appris dans l’acte précédent, l’espoir renaît : ainsi, Chia-
roscuro, la source même du pouvoir de l’Écorcheuse,
constitue également le défaut de sa carapace. Plutôt que
de chercher l’affrontement frontal avec l’Écorcheuse, il
est plus judicieux, à présent, de tenter de réunir tous
les fragments de la Clé-des-Songes afin de ressusciter le
Dieu- Céphale... Et même si cela signifie la disparition
des Incarnins, Sérénité est prête à se sacrifier.
Elle réunit rapidement un conseil de guerre, puis éla-
bore un plan d’action qui constitue l’ultime chance pour
ACTE VIII : Ainsi meurent les Incarnins 67
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
le joug définitif de l’Écorcheuse. Ainsi, Sérénité (équi-
pée d’un ou plusieurs fragments de Chiaroscuro, selon
les performances des PJ, afin d’accroître sa puissance)
envisage de défier l’Incarnin du Mal sur son propre ter-
ritoire, à Alba-Secundum ! Elle va donc lancer une at-
taque « aérienne » sur l’Ogritch, la « paume griffue », une
immense terrasse ouverte au creux de la « main » formée
par la citadelle de l’Écorcheuse, qui sert de terrain d’en-
vol et de rassemblement. L’objectif est de forcer l’Incar-
nin du Mal à un face-à-face. Il est peu probable qu’elle
résiste à la tentation de détruire elle-même Sérénité et
de s’emparer d’un nouveau fragment ! L’Écorcheuse n’est
évidemment pas stupide, elle est consciente des risques
qu’entraînerait la proximité des fragments (elle doit éli-
miner d’abord les Incarnins), elle laissera certainement
ses propres reliques à l’abri dans sa citadelle...
C’est là que les PJ interviennent : alors que Sérénité atti-
rera l’attention de l’Écorcheuse le plus longtemps possible
à l’extérieur, les PJ s’introduiront au cœur d’Alba-Secun-
dum (via les voies souterraines qu’ils connaissent déjà,
cf. O1p. 78) pour tenter de rejoindre le Nid de l’Incarnin
et s’emparer du/des fragments de Chiaroscuro entrepo-
sé/s. Normalement, ces fragments devraient se trouver
à proximité des « œufs », découverts par les PJ lors du
précédent scénario, car leur pouvoir sert à engendrer les
ravageurs...
Enfin, une fois en possession des fragments, il leur
faudra encore rejoindre Sérénité sur l’Ogritch pour les
fusionner avec le/s sien/s.
Sérénité propose ainsi un fantastique « coup de poker »,
une véritable opération commando aux allures de mis-
sion suicide mais dont l’issue déterminera l’avenir de
deux mondes.
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68
La Bataille de l’Ogritch
Dominant Oblivion de son immonde silhouette, Al-
ba-Secundum semble déchirer les cieux de la Cité de la
Nuit de ses griffes démesurées. En son centre, scintillant
d’une lueur livide, l’Ogritch étend son immense surface
torturée comme une ignoble paume lépreuse...
Le plan de Sérénité comporte deux actions simultanées
dont l’objectif unique est la réunion des quatre fragments
de Chiaroscuro et leur fusion pour ressusciter le Dieu-
Céphale : un groupe fera diversion sur l’Ogritch, son but
est de gagner un maximum de temps pour que le second
groupe infiltré dans les profondeurs d’Alba Secundum
puisse récupérer les morceaux d’artefact. Les PJ peuvent
choisir indifféremment de faire partie d’un groupe ou
l’autre.
L’Ogritch.
Gigantesque terrasse (200 x 200m), on y accède par
les airs ou par un monumental escalier courant sur les
murs extérieurs d’Alba Secundum. Au centre, un vaste
puits (diamètre. 18m) descend vers les profondeurs de la
citadelle. Une grille, actuellement ouverte, permet d’en
obturer le passage.
De part et d’autre, deux impressionnantes trompes
d’os sont éclairées par des feux pâles, brûlant dans des
vasques en pierre. Enfin, d’étranges arbres livides aux ra-
cines démesurées jaillissent de loin en loin sur la terrasse
de l’Ogritch (« végétation » et reliefs peuvent être à loisir
exploités pour ce combat).
Il est difficile d’être très simulationniste dans la gestion
de cet affrontement de masse. Privilégiez plutôt le plaisir
du jeu, et faites évoluer la situation en fonction des ac-
tions globales des PL En résumé, trois cas sont possibles :
1. leurs actions sont efficaces : l’Écorcheuse perdra 1/2
de ses forces et Sérénité ½ ;
2. elles sont moyennes : l’Écorcheuse perdra 1/3, Sé-
rénité 2/3 ;
3. mauvaises : l’Écorcheuse perdra 1/4, Sérénité 3/4.
Les forces en présence
L’Ogritch est en permanence parcouru par des pa-
trouilles de 1d4 orques blêmes, de 1d2 ghûraghasta,
de 1d2 Mangeuses d’Araignées sur place. Lorsque les
forces de Sérénité débarquent, un orque tente de son-
ner l’alarme dans une des deux trompes. S’il y parvient,
6 rounds après arrivent 50 orques blêmes, 1d8 ghûra-
ghastas, 1d3 ravageurs, puis l’Écorcheuse en personne !
Sinon les PJ disposeront de 20 rounds avant l’arrivée des
renforts et pourront ainsi préparer quelques parades :
fermeture de la grille (test de Force DD 25 (5E et COF),
incantation de sorts, dissimulation...
Les troupes de Sérénité sont composées pour leur
part de 5 satyres prêts à utiliser leurs flûtes charmeuse,
3 éféemères décidées à vivre leur Apothéose pour que
triomphe le Bien, un essaim de 10 méphites de vapeur,
et 50 Dryades qui tenteront d’immobiliser l’adversaire
par des enchevêtrements. Ces tactiques sont indicatives,
laissez les P] en imaginer d’autres ; s’ils ne pensent à rien,
les fées feront ce qui est proposé.
Des renforts inespérés
Si les PJ sont parvenus à convaincre Schisme, ce
dernier interviendra à cet instant : il se téléporte sur
place, tandis que cinq tisseurs de destin escaladent
le monumental escalier. Choisissez un moment dra-
matique pour rendre son intervention décisive  :
sauve un PJ promis à une mort certaine, dévie un
coup fatal destiné à Sérénité...
Dans les profondeurs
Le commando qui s’infiltre par les canaux souterrains
comprend 2 éféemères, 5 méphites de vapeur et des PJ
volontaires. Son objectif est le Nid de l’Écorcheuse (cf.
O1p. 47-50).
Là, Chancruus fait le guet devant l’entrée menant à la
salle des œufs. À l’intérieur, deux ghûraghastas « pré-
parent » les futurs ravageurs.
Un autel métallique, surmonté d’ignobles instruments
chirurgicaux (la scène du « cauchemar » initial de l’Écor-
cheuse !), s’élève au cœur d’un immense champ d’œufs
renfermant des dizaines d’enfants kidnappés. L’ensemble
baigne dans une lueur maléfique dispensée par le frag-
ment de l’Écorcheuse, un triangle de ténèbres flottant
dans le vide, au-dessus de l’autel (les autres fragments
éventuels sont sur l’autel).
Le choix des PJ. L’issue de cet épisode est libre, par
conviction ou par faiblesse, les PJ influenceront selon
leurs actions réellement la situation dans un sens ou
l’autre, et l’Incarnin qu’ils choisissent d’aider (« favoriser
un dieu » est un choix tentant, et rien ne les empêche
de trahir Sérénité, ou Schisme...). L’avenir d’Oblivion dé-
pend d’eux !

De la Clé-des-Songes naquit
le Dieu-Céphale...
Dès que les PJ s’emparent des fragments restants, il ne
leur reste plus qu’à rejoindre l’Ogritch pour provoquer la
fusion et reconstituer Chiaroscuro !
Notez, qu’une fois les 4 fragments à moins de 200m les
uns des autres, leur force d’attraction est telle qu’ils ne
peuvent plus s’éloigner (quiconque tente de s’enfuir avec
un fragment échoue, y compris les Incarnins). Quoiqu’il
arrive, c’est sur l’Ogritch que l’avenir d’Oblivion se joue-
ra...
Pour recréer Chiaroscuro, il suffit de mettre les frag-
ments au contact afin que se reforme automatiquement
le tétraèdre de la Clé-des-Songes, et, à cet instant...
... Les nuages se figent dans les Cieux de la Cité de la
Nuit, les secondes s’arrêtent et une vague de puissance
envahit le demi-plan. Chiaroscuro s’élève dans les airs.
Silence. Puis, à l’instant où l’un des Incarnins la touche,
un Jour aveuglant remplace la Nuit éternelle d’Oblivion !
Le Temps se remet en marche et dans un bruit de ton-
nerre, les Incarnins survivants se désintègrent, en un ex-
traordinaire flux d’énergie absorbé immédiatement par
Chiaroscuro !
ACTE VIII : Ainsi meurent les Incarnins 69
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Alors, la Clé opère son ultime mutation. Le Triangle de
Ténèbres se déforme, matérialisant d’obscures entrailles,
bientôt recouvertes par le Triangle de Chair élongeant
des muscles divins, tandis qu’une armure d’écailles jaillit
du Triangle de Cuivre, et que l’esprit du Triangle de Pa-
pier lui confère la Raison...
Dans un contre-jour aveuglant, les PJ entrevoient alors
les fabuleux contours du corps marin du Dieu-Céphale
qui les fixe un instant... avant de plonger d’un formidable
bond dans les flots de l’Océan Chromatique à quelques
dizaines de kilomètres de là. Les PJ viennent d’assister à
la résurrection d’un dieu !
Une onde de choc traverse alors Oblivion, un pouvoir
extraordinaire investit chaque chose... et la barrière di-
vine qui scellait Oblivion disparaît. La nuit revient sur la
Terre des Chimères, libérée de sa prison. Les PJ sentent
alors la présence du Dieu-Céphale au plus profond de
leur âme puis s’endorment. Ils se réveilleront dans le Vrai
Monde, quelques instants plus tard, désorientés, et dé-
barrassés de la gangrêve si elle les infectait...
... Un nouveau jour se lève sur le Plan primaire. En
cette saison des Souffles Ardents, des oiseaux volent déjà
dans l’air chaud, indifférents aux PJ et à leur cauchemar
qui s’achève. Libres, tout simplement...
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70
Épilogue
Oblivion est redevenue un demi-plan de l’Éther
comme des centaines d’autres. On y accède à présent par
des moyens « habituels », comme un sort, un souhait,
etc. Encore faut-il parvenir à le situer dans les limbes du
plan éthéré.
En effet, la plupart des gens ne connaissant pas son
existence, et aucun voyageur, même puissant ne devrait
y accéder avant des mois...
Les Incarnins ont disparu, mais Oblivion reprend,
après un temps de trêve, son fonctionnement chao-
tique et violent : les puissants nuitants sont à présent
les maîtres de la Cité de la Nuit et ils ne leur faudra pas
longtemps pour reconstituer des clans destinés à s’af-
fronter. En fonction des Incarnins ayant survécu avant
la fusion et la reconstitution du Dieu-Céphale, la Terre
des Chimères connaîtra néanmoins une évolution plus
ou moins favorable dépendant de la « polarité » de ce
dernier :
» Si l’Écorcheuse est vaincue. Le Dieu-Céphale, issu
de la fusion de Schisme et de Sérénité, ou de Séré-
nité seule, devient Chaotique Bon ou Neutre Bon.
Et des endroits paisibles, tel le Lac de Morte Pensée,
apparaissent. Mais Oblivion ne change pas fonda-
mentalement : elle hérite toujours des rêves et des
cauchemars issus du sommeil des autres dieux...
En revanche, dès lors que l’esprit pur de Sérénité
est présent au cœur du Dieu-Céphale, la gangrêve
disparaît partout (ceux qui étaient à des stades ter-
minaux guérissent subitement) et tous les enfants
prisonniers d’Oblivion réapparaissent dans le Vrai
Monde. Les PJ eux, gagnent instantanément un
niveau (cadeau du Dieu). Les conséquences sont
superposables, mais plus mitigées sur Oblivion, si
le Dieu-Céphale devient Neutre Chaotique (fusion
des trois Incarnins).
» Si Sérénité est tuée avant la fusion laissant Schisme
et l’Écorcheuse (dieu Chaotique Mauvais), ou
Schisme seul (dieu Chaotique Neutre), Oblivion
devient une terre encore plus sordide, lugubre
et empreinte de folie. Et dans le monde terrestre,
tous les Gangrêvés décèdent, mais il n’y a pas de
nouveau cas. Privé de la volonté de l’Écorcheuse, la
gangrêve s’éteint.
» Et si... l’Écorcheuse a « gagné » ? Le Dieu-Céphale
devient Neutre Mauvais, animé par les seuls sen-
timents résiduels de l’Incarnin du Mal. Ayant ac-
cédé à un stade supérieur d’existence, il se désin-
téresse temporairement du Plan Primaire, pour
explorer d’autres cieux... Dans le monde terrestre,
la gangrêve fait des milliers de victimes pendant
des semaines, puis est finalement contenue par
Et dans Pangée ?
La structure planaire du monde de Pangée est
particulière. Les moyens « habituels » n’existent pas
et on ne peut toujours pas passer de plan en plan. Il
faudra donc attendre les deux derniers tomes de la
campagne afin de découvrir le moyen qui permet-
tra de se rendre en Oblivion : des portails immenses
et anciens, disséminés sur terre, et prêts à s’ouvrir.
Et si vous décidez de laisser la campagne ici et
de créer votre propre suite ? Alors Oblivion et le
contrôle des portails deviendront un enjeu décisif
pour les provinces et nations de Pangée. Et cela
pourrait bien tous les mener au bord de la guerre…
une coalition de héros grâce à de très puissants ar-
tefacts et à des appuis divins. Elle restera dans les
mémoires comme l’un des plus grands fléaux de
tous les temps. Oblivion deviendra un demi-plan
abominable en quelques siècles, et finira par passer
dans les Plans Extérieurs des Enfers.
Dans tous les cas, les P] sont pour l’instant coupés
d’Oblivion, à nouveau orphelins de leurs racines oni-
riques, Oubliés une fois de plus dans le Vrai Monde...
De nombreux mystères planent encore sur leurs for-
midables aventures : se doutent-ils de la responsabi-
lité de Justicaar dans la condamnation de la Terre des
Chimères ?
En connaissent-ils les véritables motivations ? Et puis
surtout, pourquoi l’ombre de l’archiliche Azel-Liark
semble-t-elle planer inlassablement sur cette campagne ?
Autant d’interrogations, de défis qui restent à présent
en suspens dans les limbes des sphères divines...
Jusqu’à ce qu’un nouveau rêve, peut-être, vienne éclore
dans le cerveau ensommeillé d’un groupe de héros...
ACTE VIII : Ainsi meurent les Incarnins 71
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Anthéos, premier élu de Justicaar

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72

ANNEXES TECHNIQUES
La section qui suit a été écrite afin de fournir les don-
nées mécaniques pour deux systèmes de jeu : 5E et Chro-
niques Oubliées Fantasy. Elle contient, dans un premier
temps, les nouveautés techniques (nouveaux objets ma-
giques, sorts et autres), et, dans un second temps, tous
les adversaires auxquels les PJ pourront être confrontés.
Aide de jeu : le cauchemar
de l’Écorcheuse
Le cauchemar de l’Ecorcheuse
Depuis votre première Transmigration, vos nuits ne
sont plus tout à fait les mêmes et c’est souvent avec regret
que vous vous laissez glisser dans le sommeil. Car vous
savez, à présent, que Quelque chose se tapit au-delà,
Quelque chose qui n’attend qu’une occasion pour se re-
paître de votre âme. Non, vos nuits ne sont décidément
plus les mêmes et ce médaillon offert par Réghûlus vous
semble, parfois, bien dérisoire.
Parfois. Comme ce soir. Et pourtant...
Pourtant, lorsque viennent les heures nocturnes et que
la lassitude enivre chaque parcelle de votre corps et de
votre cerveau, vous savez qu’il vous faut vous endormir.
D’abord vos paupières se ferment, jetant un voile d’obs-
curité sur la réalité. Puis votre cœur ralentit ses batte-
ments. Et enfin, l’inconscience s’installe ...
Fondu au noir.
Puis ... une lueur. Rouge. Sanglante. Le rêve vient de
commencer ...
Vous ouvrez les yeux, effarés. Tout paraît si réel. Les
tentures rouges, sur les murs. Les instruments chirurgi-
caux, sur un autel de basalte gravé de runes. Et l’odeur de
sang, qui monte dans votre gorge ...
Vous reposez à présent sur une table métallique dont le
froid vous transperce le dos. Les mains et les pieds main-
tenus par des liens d’acier. Au-dessus de vous, un miroir
renvoie cruellement votre image. Votre cerveau peine à
identifier les images transmises par vos yeux. Quelle est
cette petite silhouette, chétive et apeurée ? Soudain, vous
comprenez : vous êtes redevenu un enfant !
Une rumeur envahit l’espace, une mélopée enfantine
qui résonne comme une sentence mortelle dans vos
souvenirs : « Un, deux, trois. Une nouvelle proie. Quatre,
cinq, six. Toute prête au supplice ... » Vous ne pouvez tou-
jours pas bouger, lorsque la silhouette approche. Difficile
de percevoir sa forme, alors qu’elle avance à la limite de
Annexes techniques 73
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
votre champ visuel. Une ombre monstrueuse, dépliant
ses appendices comme d’immenses faux d’ébène. Puis
l’obscurité se penche sur vous. Une obscurité étrange,
vivante.
La mélopée enfle maintenant, saturant vos tympans
de timbres suraigus, et se transforme en un chœur de
hurlements enfantins ... Et tout d’un coup, le SILENCE
... Vide, encore plus angoissant que des milliers de gé-
missements.
Puis la DOULEUR, brutale et inattendue ! Une aiguille
(un dard ?) s’enfonce dans votre nuque, traversant les li-
gaments vertébraux dans un craquement lugubre !
Les voix reprennent : « Un, Deux, Trois. Qui veut jouer
avec moi ? ». À présent, la douleur due à la piqûre à ces-
ser mais vous sentez que Quelque chose s’enfonce sous
votre épiderme : vous distinguez parfaitement chacun
de ses mouvements, chacune de ses hésitations, effleu-
rant les racines nerveuses, raclant l’os avant de s’enfoncer
dans la gélatine de votre cerveau ...
L’immonde mélodie se fait plus douce tandis que re-
tentit la voix bestiale de l’Écorcheuse : « Ne cherchez
pas, Rêveurs. Il n’y a nulle part où aller, nul endroit où
se terrer. Vous ne pourrez pas échapper à l’Écorcheuse.
Bientôt, je serais là, et votre pitoyable monde connaîtra
sa fin. Venez, pauvres mortels, venez m’aider à répandre
l’enfer sur terre ... »
Soudain, vous êtes libre et vous vous mettez à courir.
Mais votre épiderme se modifie : des taches de nécrose
apparaissent, grossissent et se rejoignent. Vos chairs
gonflent tandis que votre voûte crânienne se disloque
petit à petit. Vous courrez toujours et, dans une explo-
sion de sang, vous perdez connaissance ...
Réveil : le cœur palpitant, les draps trempés de sueur.
L’Écorcheuse vient d’abattre son jeu. Le vôtre peut
maintenant commencer...
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74

Nouveaux objets magiques

La Faucheuse (5E)
(artefact, oniride, légendaire, harmonisation)
Cette arme oniride a été forgée spécialement pour
Chancruus, le général de l’Écorcheuse.
C’est une hache à deux mains possédant un bonus aux
dégâts de +2. Ses dégâts sont de 2d12. Quand elle frappe
une créature artificielle, chaque attaque qui touche est
considérée comme critique.
Par ailleurs, un fragment de Chiaroscuro a été
temporairement placé dans la partie centrale de la hache
afin d›étendre son pouvoir : tout Incarnin frappé par la
Faucheuse subit les mêmes effets, mais il subit aussi le
maximum des dégâts que l’attaque peut occasionner.

La Faucheuse (COF)

Cette arme oniride a été forgée spécialement pour

Chancruus, le général de l’Écorcheuse.
C’est une hache à deux mains +2 qui inflige 2d10 DM.
Quand elle frappe une créature artificielle, chaque at-
taque qui touche est considérée comme un critique.
Par ailleurs, un fragment de Chiaroscuro a été
temporairement placé dans la partie centrale de la
hache afin d›étendre son pouvoir : tout Incarnin frap-
pé par la Faucheuse subit les mêmes effets, mais il
subit aussi le maximum des dégâts que l’attaque peut
occasionner.
 Annexes techniques 75
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Le poignard polymorphe
(5E)
(artefact, oniride, légendaire, Harmonisation)
Ce poignard a l’aspect d’un kriss noir. C’est une œuvre
unique +2, sculptée à partir d’un cristal d’oniriôm des
rêves de Shanshivâ, le dieu aux trente-trois apparences.
Un premier mot de commande (gravé sur la lame) lui
permet de prendre la forme de n’importe quelle lame
standard (dague, épée, katana, etc.), au choix du porteur
et à volonté.
La taille varie d’un couteau de gnome à une épée de
géant et la transformation prend 1 round. Sur un second
mot de commande (gravé sur la garde), le porteur béné-
ficie immédiatement des effets du sort agrandissement. Il
faut un repos long avant de pouvoir utiliser de nouveau
cette capacité.

Le poignard polymorphe (COF)

Ce poignard +3 possède les mêmes attributs que pour

5E. Le second mot de commande permet de bénéfi-
cier du sort Agrandissement (magicien).

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76

BESTIAIRE
Nuitant, type I : éféemère
Nouveaux monstres
Les nuitants (5E)
Les nuitants sont des créatures extraordinaires, née
d’Oblivion elle-même. Ils se déclinent en une foulti-
tude d’espèces appelées types.
Capacités génériques des nuitants :
Vision dans les ténèbres. Les nuitants voient dans
les ténèbres de n’importe quel type, y compris ma-
gique, sur une distance de 36 m.
Immunité. Tous les nuitants sont immunisés aux
dégâts de poison et d’acide, ainsi qu’à l’état empoi-
sonné.
Résistance à la magie. Ils obtiennent un avantage
sur tous les jets de sauvegarde afin de résister aux
sorts d’illusion.
Les nuitants (COF)
Les nuitants sont des créatures extraordinaires,
née d’Oblivion elle-même. Ils se déclinent en une
foultitude d’espèces appelées types.
Capacités génériques des nuitants
Vision dans les ténèbres. : Les nuitants voient dans
les ténèbres de n’importe quel type, y compris ma-
gique, sur une distance de 40 m.
Immunité. Tous les nuitants sont immunisés aux
Capacités
DM de poison et d’acide.
Résistance à la magie. Ils obtiennent +5 aux tests
destinés à résister aux sorts d›illusion.
Bestiaire 77
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Les éféemères sont l’incarnation des rêves poétiques,
emplis de pureté ou d’innocence. Elles ont l’apparence
de fées noires et sont dotées d’élégantes ailes téné-
breuses. Seule leur chevelure est blanche. Les éféemères
portent une grande sarbacane d’ivoire.
Ces nuitants respirent le bien-être et n’ont qu’un désir :
inspirer aux autres créatures vivantes le même genre
d’émotions qui les a créées. Selon leur nature, elles uti-
lisent leurs pouvoirs pour générer l’apaisement, provo-
quer le rire, exalter la beauté d’une personne, etc. Cette
volonté peut aller jusqu’au sacrifice : c’est l’Apothéose,
un rituel au cours duquel l’éféemère fait cadeau de sa
brève existence pour provoquer l’émotion recherchée.
Éféemère (5E)
Créature féérique de taille P, toujours Bon
(chaotique, loyal ou neutre)
Classe d’armure 17 (aura magique)
Points de vie 30 (5d6)
Vitesse Vol 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
7(-2) 18(+4) 11(+0) 14(+2) 16(+3) 19(+4)
Compétences Perception +7, Discrétion +8, Repré-
sentation +8
Sens vision dans le noir (même magique) 36 m,
Perception passive 17
Langues céleste, commun
Dangerosité 3 (700 PX)
Chevelure parfumée. Le parfum de la chevelure
florale des éféemères produit à la fois les effets des
sorts charme-personne et apaisement des émotions
(jet de sauvegarde DD 17 pour y résister), de façon
permanente, dans un rayon de 6 m autour de la
créature.
Apothéose. Pour le bien d’une tierce personne, et
seulement dans ce but, une éféemère peut consu-
mer son pouvoir d’un seul coup et faire d’un rêve
une réalité. En pratique, l’effet est identique à un
souhait que l’éféemère formule en fonction de sa
personnalité. Par exemple, une éféemère, incarna-
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
78
tion d’un rêve apaisant, pourra choisir de mourir
en Apothéose pour apporter à quelqu’un la paix de
l’âme (dissiper une malédiction...) ou du corps (gué-
rir une blessure critique...). Quel que soit le résultat,
l’éféemère se consume définitivement au cours de
cette Apothéose.
Engendrer une fée. Comme les autres nuitants,
les éféemères ne peuvent pas se reproduire. Elles
peuvent néanmoins engendrer une fée, une fois
par an, en plantant une graine unique issue de leur
chevelure de fleur. La graine germe en sept jours,
produisant une cosse d’or. Jetez 1d6 pour détermi-
ner quelle fée apparaît alors : 1-2 une dryade, 3-4 un
esprit follet, 5-6 un satyre. Ces créatures possèdent
un aspect légèrement modifié, comme tout Obli-
vien « ordinaire ».
Sarbacane. Cet objet de nature magique est consi-
déré comme une arme +2. Il sert à projeter des
fléchettes ou des poudres, selon que l’éféemère
souhaite affecter une ou plusieurs personnes.
Pouvoirs magiques. L’éféemère est capable de lan-
cer les sorts suivants : charme-personne, lumières dan-
santes, détection du bien et du mal, invisibilité, image
majeure, non détection. Une éféemère sur dix peut
incanter métamorphose suprême. Quand l’un de ces
sorts est lancé, elle doit attendre d’avoir effectué un
repos long avant de pouvoir le relancer.
Actions
Attaques multiples. Une éféemère peut effectuer
deux attaques de corps-à-corps avec une action
d’attaque ou une unique attaque de sarbacane à
distance.
Sarbacane – confusion de l’esprit. Attaque d’arme
au corps-à-corps : +8 pour toucher, portée 18 m, une
cible. Touché : 6 (1d4+4) dégâts perforants. En cas de
réussite de l’attaque, la cible est aussi touchée par
un sort de confusion (DD 14 pour y résister).
Sarbacane – paralysie du corps. Attaque d’arme au
corps-à-corps : +8 pour toucher, portée 18 m, une
cible. Touché : 6 (1d4+4) dégâts perforants. En cas de
réussite de l’attaque, la cible doit effectuer un jet
de sauvegarde de Constitution DD 14 ou subir l’état
paralysé pendant 10 rounds.
Sarbacane – marchand de sable. Attaque d’arme au
corps-à-corps : +8 pour toucher, portée 18 m, une
cible. Touché : la cible est aussi touchée par un sort
de sommeil, indépendamment de son nombre de
points de vie.
Dague. Attaque d’arme au corps-à-corps : +6 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 6 (1d4+4)
dégâts perforants.
Éféemère (COF)
NC 3, taille petite
FOR -2 DEX +4* CON +0
INT +2 SAG +3 CHA +4
DEF 16 PV 30 Init. 18
Sarbacane +8 DM 1d4 + confusion, paralysie ou
sommeil
Dague (2 attaques) +8 DM 1d4+4
Voie de la magie universelle rang 5 (magicien)
Confusion. La cible doit réussir un test de SAG dif-
ficulté 15 ou subir les effets d’un sort de Confusion
(ensorceleur, rang 3 de la voie de l’envoûteur).
Paralysie. La cible doit réussir un test de CON diffi-
culté 15 ou être paralysée 1d6 tours.
Sommeil. La cible doit réussir un test de CHA
difficulté 15 ou s’endormir pour 1d6 minutes. Cette
capacité n’affecte que les créatures dont les PV sont
inférieurs à 20.
Chevelure parfumée. Le parfum de la chevelure flo-
rale des éféemères apaise et rend les êtres vivants
amicaux dans un rayon de 5 m autour de la créa-
ture à moins de réussir un test de SAG difficulté 15.
Apothéose. Pour le bien d’une tierce personne, et
seulement dans ce but, une éféemère peut consu-
mer son pouvoir d’un seul coup et faire d’un rêve
une réalité. En pratique, l’effet est identique à un
Souhait (Chroniques Oubliées Fantasy,p. 90) que
l’éféemère formule en fonction de sa personnalité.
Par exemple une éféemère, incarnation d’un rêve
apaisant, pourra choisir de mourir en Apothéose
pour apporter à quelqu’un la paix de l’âme (dissiper
une malédiction...) ou du corps (guérir une blessure
critique...). Quel que soit le résultat, l’éféemère se
consume définitivement au cours de cette Apo-
théose.
Engendrer une fée. Comme les autres nuitants,
les éféemères ne peuvent pas se reproduire. Elles
peuvent néanmoins engendrer une fée, une fois
par an, en plantant une graine unique issue de leur
chevelure de fleur. La graine germe en sept jours,
produisant une cosse d’or. Jetez 1d6 pour détermi-
ner quelle fée apparaît alors : 1-2 une dryade, 3-4 un
esprit follet, 5-6 un satyre. Ces créatures possèdent
un aspect légèrement modifié, comme tout Obli-
vien « ordinaire ».

Nuitant, type II : nômage
Ces nuitants sont l’incarnation des mystères de la ma-
gie ou de la science, des rêves aberrants et de la folie. Ils
ont l’aspect d’énormes bouddhas difformes et passent
l’essentiel de leur vie à penser, assis en tailleur.
Les nômages sont experts dans de nombreux champs
de connaissance et se montrent des sorciers accomplis.
Cette pratique intense de la magie les oblige à posséder
une méduse circéale pour canaliser leurs pouvoirs (cf.
O1,p. 49).
O1, p. 49). Les nômages apprécient particulièrement la
race des euryales. Ils développent avec la méduse une
relation symbiotique : elle se développe directement
à partir des fluides vitaux du nômage. Cette mons-
truosité finit par le dévorer en une centaine d’années.
La carcasse du nuitant se scinde alors en dizaines
de bulbes. Ces bulbes rampent ensuite aveuglément
jusqu’au Lac de Morte-Pensée, au cœur d’Oblivion, où
ils engendrent de nouvelles méduses circéales, bouclant
ainsi le cycle de leur reproduction.
On rencontre souvent les nômages en petits groupes
appelé cabales. En effet, guidés par les instincts gré-
gaires des méduses circéales, ces nuitants recherchent
la compagnie de leurs semblables.
Nômage (5E)
Aberration de taille M, toujours Chaotique
(Neutre ou Mauvais)
Classe d’armure 17 (armure naturelle)
Points de vie 78 (12d8+24)
Vitesse 0 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
12(+1) 11(+0) 14(+2) 20(+5) 15(+2) 8(-1)
Compétences Arcanes +13, Histoire +13, Religion
+13, Nature +13
Sauvegarde Constitution +6, Intelligence +11,
Sagesse +6
Résistance aux dégâts d’origine magique
Immunité à l’état charmé
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 12
Langues draconique, abyssal, infernal, céleste et
commun des profondeurs
Dangerosité 7 (2 900 PX)
Capacités
Incantation. Le nômage est capable de lancer des
sorts comme un magicien de niveau 8, sa caracté-
ristique d’incantation est l’Intelligence (DD du jet
de sauvegarde contre les sorts 17, +9 pour toucher
Bestiaire 79
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
avec les attaques de sort). Elle dispose des sorts
d’ensorceleur préparés suivants :
» Tours de magie (à volonté) : aspersion acide, illu-
sion mineure, lumière, main du mage, prestidigita-
tion
» 1er niveau (4 emplacements) : détection de la ma-
gie, fou rire, graisse
» 2e niveau (3 emplacements)  : dessication, flou,
image miroir
» 3e niveau (3 emplacements) : motif hypnotique, vol
» 4e niveau (2 emplacements) : sanctuaire privé, ten-
tacules noirs
Résistance à la magie. Le nômage obtient l’avan-
tage sur les jets de sauvegarde contre les sorts.
Actions
Regard. Un nômage regardant dans les yeux une
créature intelligente peut lui infliger à volonté
confusion (comme le sort, jet de sauvegarde DD 17).
Ceci est compté comme une action gratuite.
Nômage (COF)
NC 7, taille moyenne
FOR +1 DEX +0 CON +2
INT +5 SAG +2 CHA -1
DEF 18 PV 90 Init. 10
Attaque magique +14
Voie de la magie des arcanes rang 5 (magicien)
Voie de la divination rang 5 (ensorceleur)
Voie de la magie universelle rang 5 (magicien)
Regard. Une fois par tour, le nômage peut lancer le
sort de confusion (ensorceleur, Chroniques Oubliées
Fantasy,p. 42) en action gratuite.
Grand nômage (5E)
Aberration de taille G, toujours Chaotique
(Neutre ou Mauvais)
Classe d’armure 17 (armure naturelle)
Points de vie 90 (12d8+24)
Vitesse 0 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
14(+2) 11(+0) 14(+2) 20(+5) 15(+2) 8(-1)
Compétences Arcanes +13, Histoire +13, Religion
+13, Nature +13
Sauvegarde Constitution +6, Intelligence +11,
Sagesse +6
Résistance aux dégâts d’origine magique
Immunité à l’état charmé
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 12
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80
Langues draconique, abyssal, infernal, céleste et
commun des profondeurs
Dangerosité 9 (5 000 PX)
Capacités
Incantation. Le nômage est capable de lancer des
sorts comme un magicien de niveau 9, sa caracté-
ristique d’incantation est l’Intelligence (DD du jet
de sauvegarde contre les sorts 17, +9 pour toucher
avec les attaques de sort). Elle dispose des sorts
d’ensorceleur préparés suivants :
» Tours de magie (à volonté) : aspersion acide, illu-
sion mineure, lumière, main du mage, prestidigita-
tion
» 1er niveau (4 emplacements) : détection de la ma-
gie, fou rire, graisse
» 2e niveau (3 emplacements)  : dessication, flou,
image miroir
» 3e niveau (3 emplacements) : motif hypnotique, vol
» 4e niveau (3 emplacements) : bannissement, sanc-
tuaire privé, tentacules noirs
» 5e niveau (1 emplacement) : dominer un huma-
Capacités
noïde, scrutation
Résistance à la magie. Le nômage obtient l’avan-
tage sur les jets de sauvegarde contre les sorts.
Actions
Regard. Un nômage regardant dans les yeux une
créature intelligente peut lui infliger à volonté
confusion (comme le sort, jet de sauvegarde DD 17).
Ceci est compté comme une action gratuite.
Grand nômage (COF)
NC 9, taille grande
FOR +3 DEX +0 CON +2
INT +5 SAG +2 CHA -1
DEF 20 PV 120 Init. 10
Attaque magique +16
Voie de la magie des arcanes rang 5 (magicien)
Voie de la magie universelle rang 5 (magicien)
Voie de la divination rang 5 (ensorceleur)
Voie de l’invocation rang 5 (ensorceleur)
Regard. Une fois par tour, le nômage peut lancer le
sort de Confusion (ensorceleur, Chroniques Oubliées
Actions
Fantasy,p. 42) en action gratuite.
Nômage supérieur (5E)
Aberration de taille TG, toujours Chaotique
(Neutre ou Mauvais)
Classe d’armure 17 (armure naturelle)
Points de vie 102 (12d12+24)
Vitesse 0 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
16(+3) 11(+0) 14(+2) 22(+6) 15(+2) 8(-1)
Compétences Arcanes +14, Histoire +14, Religion
+14, Nature +14
Sauvegarde Constitution +6, Intelligence +10,
Sagesse +6
Résistance aux dégâts d’origine magique
Immunité à l’état charmé
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 12
Langues draconique, abyssal, infernal, céleste et
commun des profondeurs
Dangerosité 11 (7 200 PX)
Incantation. Le nômage est capable de lancer des
sorts comme un magicien de niveau 11, sa caracté-
ristique d’incantation est l’Intelligence (DD du jet
de sauvegarde contre les sorts 18, +10 pour toucher
avec les attaques de sort). Elle dispose des sorts
d’ensorceleur préparés suivants :
» Tours de magie (à volonté) : aspersion acide, illu-
sion mineure, lumière, main du mage, prestidigita-
tion
» 1er niveau (4 emplacements) : détection de la ma-
gie, fou rire, graisse
» 2e niveau (3 emplacements)  : dessication, flou,
image miroir
» 3e niveau (3 emplacements) : motif hypnotique, vol
» 4e niveau (3 emplacements) : bannissement, sanc-
tuaire privé, tentacules noirs
» 5e niveau (3 emplacements) : dominer un huma-
noïde, scrutation
» 6e niveau (1 emplacement) : suggestion de groupe,
vision suprême
Résistance à la magie. Le nômage obtient l’avan-
tage sur les jets de sauvegarde contre les sorts.
Regard. Un nômage regardant dans les yeux une
créature intelligente peut lui infliger à volonté
confusion (comme le sort, jet de sauvegarde DD 17).
Ceci est compté comme une action gratuite.

Nômage supérieur (COF)
NC 11, taille énorme
FOR +5 DEX +0 CON +2
INT +6 SAG +2 CHA -1
DEF 22 PV 150 Init. 10
Attaque magique +18
Voie arcanes rang 5 (magicien)
Voie de la magie universelle rang 5 (magicien)
Voie de la divination rang 5 (ensorceleur)
Voie des illusions rang 5 (ensorceleur)
Voie de l’invocation rang 5 (ensorceleur)
Regard. Une fois par tour, le nômage peut lancer le
sort de Confusion (ensorceleur, Chroniques Oubliées
Fantasy,p. 42) en action gratuite.
Capacités
Nuitant, type III : tisseur de destin
Les tisseurs de destin sont l’incarnation des rêves de
tentation. Leur apparence réelle est celle d’un huma-
noïde androgyne dont la chevelure est remplacée par
de chatoyantes flammes noires piquetées d’étoiles. Mais
les tisseurs sont avant tout des êtres change-formes.
Très habiles à deviner les tentations secrètes de leurs
victimes, ils adoptent l’apparence la plus susceptible de
les envoûter.
Les tisseurs ne vivent que pour séduire et abandonner.
Grands manipulateurs des destins, rien ne leur plaît
tant que pousser des êtres naïfs dans des jeux où ils se
perdront corps et âme.
Leur tactique favorite est de lancer des défis. Le plus
souvent, la victime se laisse prendre et subit un cuisant
et coûteux revers, sans avoir conscience qu’elle a été
manipulée. Si elle réalise qu’il s’agit d’une folle entre-
prise et renonce prudemment, le tisseur l’abandonne,
faisant disparaître ses espoirs et la plongeant dans la
détresse. Rarement, un être subtil arrive à forcer son
destin et relève l’impossible défi : il devient alors le dé-
biteur du tisseur de destin, qui le récompense en lui ac-
cordant une chance insolente... pour un certain temps.
Ces nuitants sont si tristement célèbres qu’en Oblivion,
on emploie parfois l’expression « petite tisseuse » pour
désigner une créature tentatrice qui entraîne les autres
dans de folles entreprises (cf. les ravageurs en parlant
de Sérénité, O1p. 76).
Tisseur de destin (5E)
Fée de taille M, toujours Chaotique
Classe d’armure 15 (armure naturelle)
Points de vie 85 (19d8)
Bestiaire 81
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
10(+0) 18(+4) 11(+0) 16(+3) 14(+2) 18(+4)
Compétences Discrétion +7, Perception +5, Pers-
picacité +7, Persuasion +10, Représentation +10,
Supercherie +10
Sauvegardes Dextérité +7, Intelligence +6, Cha-
risme +7
Immunité à l’état charmé et aux sorts de sommeil
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 15
Langues sylvain, céleste et commun
Dangerosité 5 (1 800 PX)
Maître des phantasmes. Les tisseurs de destin sont
capables de générer des illusions très réalistes im-
pliquant les cinq sens. Ils ne s’en servent pas de fa-
çon offensive, mais plutôt pour faire apparaître des
objets de convoitise et satisfaire ainsi partiellement
les désirs de leurs victimes avant de les entraîner
vers des défis impossibles. La cible de l’illusion doit
effectuer un jet de sauvegarde de Charisme DD 15
ou subir l’état charmé et ressentir une irrésistible
compulsion à poursuivre l’objet de son désir. L’effet
dure autant de temps que le tisseur de destin le
décide, mais la cible peut retenter un jet de sauve-
garde après chaque repos long.
Abandon amer. À chaque fois qu’un tisseur aban-
donne quelqu’un, la victime se retrouve prise d’un
immense désespoir. Elle doit effectuer un jet de
sauvegarde de Charisme DD 15. En cas d’échec,
elle subit un désavantage à tous ses jets. Elle peut
cependant retenter un jet de sauvegarde toutes les
heures. L’effet dure jusqu’à ce qu’une sauvegarde
soit réussie.
Alignement aléatoire. Le caractère capricieux et
instable des tisseurs se traduit par un changement
d’alignement une fois par heure, de façon aléatoire.
Pour connaître le nouvel alignement, tirez 1d6 : 1-2 :
Chaotique Mauvais, 3-4 : Chaotique Neutre, 5-6 :
Chaotique Bon.
Manipulation du hasard. Un tisseur de destin peut
manipuler le hasard pour modifier le résultat d’un
jet de dé, en ajoutant ou en retirant 1 à ce résultat,
au choix. Cette manipulation peut s’appliquer au
tisseur ou à une cible unique dans un rayon de
12 m. Il doit effectuer un repos court avant de pou-
voir utiliser cette capacité à nouveau.
Manipulation du hasard supérieur. Le tisseur peut
choisir de faire recommencer un jet de dé si le ré-
sultat ne lui convient pas, ceci pouvant s’appliquer
à lui- même ou à une cible unique dans un rayon de
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82
12 m. Il doit effectuer un repos long afin de pouvoir
réutiliser cette capacité.
Pierre enchantée. Une fois par mois, un tisseur de
destin est capable d’enchanter une pierre pour
la transformer en pierre de bonne fortune. Il est
alors libre de l’utiliser pour lui-même, ou d’en faire
cadeau à quelqu’un. À tout moment, il ne peut
exister qu’un seul exemplaire de ce type de pierre :
si le tisseur en crée une seconde, la première perd
aussitôt son pouvoir. La pierre est un objet magique
légendaire avec lequel il est nécessaire de s’harmo-
niser. Un porteur harmonisé peut alors jeter :
» à volonté : déguisement, bouclier, sanctuaire ;
» une fois entre chaque repos long : image miroir, mo-
tif hypnotique, flou.
Actions
Dague. Attaque d’arme au corps-à-corps : +7 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 6 (1d4+4)
dégâts perforants.
Tisseur de Destin (COF)
NC 5, taille moyenne
FOR +0 DEX +4 CON +0
INT +3 SAG +2 CHA +4*
DEF 20 PV 60 Init. 18
Dague (2 attaques) +12 DM 2d4+4
Maître des phantasmes. Les tisseurs de destin sont
capables de générer des illusions très réalistes im-
pliquant les cinq sens. Ils ne s’en servent pas de fa-
çon offensive, mais plutôt pour faire apparaître des
objets de convoitise et satisfaire ainsi partiellement
les désirs de leurs victimes avant de les entraîner
vers des défis impossibles. La cible de l’illusion doit
effectuer un test de CHA difficulté 13 ou ressentir
une irrésistible compulsion à poursuivre l’objet de
son désir. L’effet dure autant de temps que le tis-
seur de destin le décide, mais la cible peut retenter
un test chaque jour.
Abandon amer. À chaque fois qu’un tisseur aban-
donne quelqu’un, la victime se retrouve prise d’un
immense désespoir. Elle doit effectuer un test de
CHA difficulté 13. En cas d’échec, elle est affaiblie.
Elle peut cependant retenter un test de CHA toutes
les heures. L’effet dure jusqu’à ce qu’un test soit
réussi.
Alignement aléatoire. Le caractère capricieux et
instable des tisseurs se traduit par un changement
d’alignement une fois par heure, de façon aléatoire.
Pour connaître le nouvel alignement, tirez 1d6 : 1-2 :
Chaotique Mauvais, 3-4 : Chaotique Neutre, 5-6 :
Chaotique Bon.
Manipulation du hasard. Un tisseur de destin peut
manipuler le hasard pour modifier le résultat d’un
jet de dé une fois par heure, en ajoutant ou en
retirant 1 à ce résultat, au choix. Cette manipulation
peut s’appliquer au tisseur ou à une cible unique
dans un rayon de 10 m.
Manipulation du hasard supérieur. Une fois par
heure, le tisseur peut choisir de faire recommencer
un jet de dé si le résultat ne lui convient pas, ceci
pouvant s’appliquer à lui- même ou à une cible
unique dans un rayon de 10 m. Il doit effectuer un
repos long afin de pouvoir réutiliser cette capacité.
Pierre enchantée. Une fois par mois, un tisseur de
destin est capable d’enchanter une pierre pour
la transformer en pierre de bonne fortune. Il est
alors libre de l’utiliser pour lui-même ou d’en faire
cadeau à quelqu’un. À tout moment, il ne peut
exister qu’un seul exemplaire de ce type de pierre :
si le tisseur en crée une seconde, la première perd
aussitôt son pouvoir. Un porteur peut alors utiliser
les trois premiers rangs de la voie des illusions d’en-
sorceleur (Image décalée, Mirage, Imitation) chacun
trois fois par jour.
 Bestiaire 83
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Tisseur de destin 12 m. Il doit effectuer un repos court avant de pou-

supérieur (5E) voir utiliser cette capacité à nouveau.
Manipulation du hasard supérieur. Le tisseur peut
choisir de faire recommencer un jet de dé si le ré-
Fée de taille M, toujours Chaotique sultat ne lui convient pas, ceci pouvant s’appliquer
Classe d’armure 17 (armure naturelle) à lui- même ou à une cible unique dans un rayon de
Points de vie 149 (23d8+46) 12 m. Il doit effectuer un repos long afin de pouvoir
Vitesse 9 m réutiliser cette capacité.
Pierre enchantée. Une fois par mois, un tisseur de
FOR DEX CON INT SAG CHA destin est capable d’enchanter une pierre pour
10(+0) 22(+6) 14(+2) 16(+3) 18(+4) 22 (+6) la transformer en pierre de bonne fortune. Il est
Compétences Discrétion +10, Perception +6, Pers- alors libre de l’utiliser pour lui-même, ou d’en faire
picacité +12, Persuasion +14, Représentation +14, cadeau à quelqu’un. À tout moment, il ne peut
Supercherie +14 exister qu’un seul exemplaire de ce type de pierre :
Sauvegardes Dextérité +10, Intelligence +7, Cha- si le tisseur en crée une seconde, la première perd
risme +10 aussitôt son pouvoir. La pierre est un objet magique
Immunité à l’état charmé et aux sorts de sommeil légendaire avec lequel il est nécessaire de s’harmo-
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 15 niser. Un porteur harmonisé peut alors jeter :
Langues sylvain, céleste et commun » à volonté : déguisement, bouclier, sanctuaire ;
Dangerosité 8 (3 900 PX) » une fois entre chaque repos long : image miroir, mo-
tif hypnotique, flou, dissipation de la magie, sanc-
Capacités tuaire privé.
Maître des phantasmes. Les tisseurs de destin sont
Actions
capables de générer des illusions très réalistes im-
pliquant les cinq sens. Ils ne s’en servent pas de fa- Dague. Attaque d’arme au corps-à-corps : +10 pour
çon offensive, mais plutôt pour faire apparaître des toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 8 (1d4+6)
objets de convoitise et satisfaire ainsi partiellement dégâts perforants.
les désirs de leurs victimes avant de les entraîner
vers des défis impossibles. La cible de l’illusion doit
effectuer un jet de sauvegarde de Charisme DD 18
ou subir l’état charmé et ressentir une irrésistible
compulsion à poursuivre l’objet de son désir. L’effet
dure autant de temps que le tisseur de destin le
décide, mais la cible peut retenter un jet de sauve-
garde après chaque repos long.
Abandon amer. À chaque fois qu’un tisseur aban-
donne quelqu’un, la victime se retrouve prise d’un
immense désespoir. Elle doit effectuer un jet de
sauvegarde de Charisme DD 18. En cas d’échec,
elle subit un désavantage à tous ses jets. Elle peut
cependant retenter un jet de sauvegarde toutes les
aubes. L’effet dure jusqu’à ce qu’une sauvegarde
soit réussie.
Alignement aléatoire. Le caractère capricieux et
instable des tisseurs se traduit par un changement
d’alignement une fois par heure, de façon aléatoire.
Pour connaître le nouvel alignement, tirez 1d6 : 1-2 :
Chaotique Mauvais, 3-4 : Chaotique Neutre, 5-6 :
Chaotique Bon.
Manipulation du hasard. Un tisseur de destin peut
manipuler le hasard pour modifier le résultat d’un
jet de dé, en ajoutant ou en retirant 1 à ce résultat,
au choix. Cette manipulation peut s’appliquer au
tisseur ou à une cible unique dans un rayon de

François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552

84
Tisseur de destin supérieur (COF)
NC 8, taille moyenne
FOR +0 DEX +6 CON +0
INT +3 SAG +4 CHA +6*
DEF 22 PV 110 Init. 22
Dague (2 attaques) +17 DM 3d4+6
Maître des phantasmes. Les tisseurs de destin sont
capables de générer des illusions très réalistes im-
pliquant les cinq sens. Ils ne s’en servent pas de fa-
çon offensive, mais plutôt pour faire apparaître des
objets de convoitise et satisfaire ainsi partiellement
les désirs de leurs victimes avant de les entraîner
vers des défis impossibles. La cible de l’illusion doit
effectuer un test de CHA difficulté 15 ou ressentir
une irrésistible compulsion à poursuivre l’objet de
son désir. L’effet dure autant de temps que le tis-
seur de destin le décide, mais la cible peut retenter
un test chaque jour.
Abandon amer. À chaque fois qu’un tisseur aban-
donne quelqu’un, la victime se retrouve prise d’un
immense désespoir. Elle doit effectuer un test de
CHA difficulté 15. En cas d’échec, elle est affaiblie.
Elle peut cependant retenter un test de CHA toutes
les heures. L’effet dure jusqu’à ce qu’un test soit
réussi.
Alignement aléatoire. Le caractère capricieux et
instable des tisseurs se traduit par un changement
d’alignement une fois par heure, de façon aléatoire.
Pour connaître le nouvel alignement, tirez 1d6 : 1-2 :
Chaotique Mauvais, 3-4 : Chaotique Neutre, 5-6 :
Chaotique Bon.
Manipulation du hasard. Un tisseur de destin peut
manipuler le hasard pour modifier le résultat d’un
jet de dé une fois par heure, en ajoutant ou en
retirant 1 à ce résultat, au choix. Cette manipulation
peut s’appliquer au tisseur ou à une cible unique
dans un rayon de 10 m.
Manipulation du hasard supérieur. Une fois par
heure, le tisseur peut choisir de faire recommencer
un jet de dé si le résultat ne lui convient pas, ceci
pouvant s’appliquer à lui- même ou à une cible
unique dans un rayon de 10 m. Il doit effectuer un
repos long afin de pouvoir réutiliser cette capacité.
Pierre enchantée. Une fois par mois, un tisseur de
destin est capable d’enchanter une pierre pour la
transformer en pierre de bonne fortune. Il est alors
libre de l’utiliser pour lui-même ou d’en faire ca-
deau à quelqu’un. À tout moment, il ne peut exister
qu’un seul exemplaire de ce type de pierre : si le tis-
seur en crée une seconde, la première perd aussitôt
son pouvoir. Un porteur peut alors utiliser les trois
premiers rangs de la voie des illusions d’ensorce-
leur (Image décalée, Mirage, Imitation) et les trois
premiers rangs de la voie de la magie protectrice
de magicien (Armure de mage, Chute ralentie, Flou)
chacun trois fois par jour.
Nuitant, type IV : népharum
Surnommés « les maîtres des chaînes », les redoutables
népharums incarnent les rêves d’angoisse et symbo-
lisent la souffrance prolongée d’une façon générale.
De loin, leur aspect fait d’abord penser à celui des
goules ghûraghastas. Comme elles, ils disposent de six
hautes pattes recourbées encadrant une énorme co-
lonne vertébrale horizontale, se redressant à l’avant en
un torse humanoïde surmonté d’un crâne aux orbites
vides.
Mais de près, les népharums révèlent toute leur ter-
rifiante ampleur. Leurs os ténébreux comme du char-
bon luisent tels de l’oniriôm pur et emportent à plus de
trois mètres de haut un torse de chair noire, couturé
de piercings métalliques et de crochets cruels. Quant
à leur crâne sombre, orné de clous ou bardé de fil de
fer, il s›ouvre sur deux orbites vides scintillant d’une
diabolique intelligence.
Experts en maniement d’armes et d’instruments de
torture, les népharums en transportent toujours sur
eux. Les népharums ont également la capacité d’en-
gendrer une ghûraghasta en déposant un embryon
noir dans la carcasse de leur victime. Pour cela, on les
considère généralement comme les pères de cette race.
Népharum (5E)
Mort-vivant de taille G, Chaotique Mauvais
Classe d’armure 17 (armure naturelle)
Points de vie 199 (19d10+95)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
24(+7) 14(+2) 20(+5) 18(+4) 17(+3) 15 (+2)
Compétences Athlétisme +12, Intimidation +12,
Perception +8
Sauvegardes Force +12, Constitution +10, Sagesse
+8
Immunité contre les dégâts de poison
Immunité contre les états charmé, paralysé, empoi-
sonné et épuisé
Sens vision aveugle, Perception passive 18
Langues abyssal, commun des profondeurs et
commun
Dangerosité 12 (8 400 PX)
Capacités
Résistance légendaire (3/jour). Le népharum peut
remplacer l’échec d’un de ses jets de sauvegarde
par une réussite.
Aura de terreur. Toute créature à moins de 3 m
d’un népharum doit réussir un jet de sauvegarde

Sagesse (DD 15) ou subir immédiatement l’effet
terrorisé. Les créatures immunisées à cet état
obtiennent un avantage sur leur jet de sauvegarde
mais subissent tout de même l’effet en cas d’échec.
Engendrer une ghûraghasta. Généralement, un né-
pharum torture et dévore ceux qu’il tue. Parfois, il
dépose dans leur cadavre un embryon noir unique
et l’ensemble se transforme abominablement pour
ressusciter sous la forme d’une ghûraghasta. Ce
processus prend 1d4 jours. À son terme, ils de-
viennent une nouvelle et immonde ghûraghasta.
Un sort de protection contre le mal et le bien lancé sur
le cadavre avant la fin de sa transformation permet
d’enrayer le processus.
Traquer la peur. Le népharum est capable de res-
sentir la peur de ses proies. Il a l’avantage à tous les
tests de Sagesse (Survie) effectués afin de les pister.
Les paladins ne peuvent être traqués de la sorte.
Pouvoirs magiques. Le Népharum peut lancer cer-
tains sorts, de la manière suivante :
» à volonté : ténèbres, protection contre le bien et le
mal (limité au bien) ;
» une fois entre chaque repos court (pour chaque
sort) : jeter une malédiction, flamboiement funeste,
colère des damnés. Ces trois sorts sont lancés au ni-
veau 6.
Le DD pour résister à ces sorts est de 20.
Actions
Attaques multiples. Le Népharum peut effectuer
trois attaques de hache et une attaque de morsure
avec une action attaquer.
Hache de Népharum. Attaque d’arme au corps-à-
corps : +12 pour toucher, allonge 3 m, une cible.
Touché : 20 (2d12+7) dégâts nécrotiques. Ces dégâts
sont considérés comme magiques.
Morsure du Népharum. Attaque d’arme au corps-
à-corps : +12 pour toucher, allonge 3 m, une cible.
Touché : 10 (1d6+7) dégâts perforants. Ces dégâts
sont considérés comme magiques. Toute créature
blessée par une morsure de népharum doit réussir
un jet de sauvegarde de Constitution DD 20 ou
subir l’état paralysé pendant 1d6 rounds.
Variante
Il arrive que le népharum manie plutôt une hache
simple et un bouclier. Dans ce cas :
» sa CA passe à 19 ;
» ses dégâts d’arme deviennent : Touché : 16 (2d8+7)
dégâts nécrotiques.
Bestiaire 85
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Népharum (COF)
NC 12, taille grande
FOR +7 DEX +2 CON +5
INT +4 SAG +3 CHA +2
DEF 26 PV 180 Init. 14
Hache +20 DM 3d6+7
Morsure +15 DM 1d8+7+paralysie
Voie du sang rang 5 (nécromancien)
Paralysie. La victime doit réussir un test de CON
difficulté 13 ou subit l’état préjudiciable paralysé
pendant 1d6 tours.
Aura de terreur. Toute créature à moins de 3 m d’un
népharum doit réussir un test de SAG difficulté 13
ou se recroqueviller de terreur sur elle-même pen-
dant 1d6 tours. Les créatures immunisées à la peur
obtiennent un bonus de +5 mais subissent tout de
même l’effet en cas d’échec.
Engendrer une ghûraghasta. Généralement, un né-
pharum torture et dévore ceux qu’il tue. Parfois, il
dépose dans leur cadavre un embryon noir unique
et l’ensemble se transforme abominablement pour
ressusciter sous la forme d’une ghûraghasta. Ce
processus prend 1d4 jours. À son terme, ils de-
viennent une nouvelle et immonde ghûraghasta.
Un sort de Protection contre le mal lancé sur le
cadavre avant la fin de sa transformation permet
d’enrayer le processus.
Traquer la peur. Le népharum est capable de res-
sentir la peur de ses proies. Il obtient un bonus de
+5 aux tests pour les pister. Les paladins ne peuvent
être traqués de la sorte.
Népharum supérieur (5E)
Mort-vivant de taille G, Chaotique Mauvais
Classe d’armure 18 (armure naturelle)
Points de vie 225 (18d12+108)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
26(+8) 14(+2) 22(+6) 18(+4) 17(+3) 18 (+4)
Compétences Athlétisme +13, Intimidation +12,
Perception +8
Sauvegardes Force +13, Constitution +11, Sagesse
+8
Immunité contre les dégâts de poison
Immunité contre les états charmé, paralysé, empoi-
sonné et épuisé
Sens vision aveugle, Perception passive 18
Langues abyssal, commun des profondeurs et
commun
Dangerosité 15 (13 000 PX)
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
86
Capacités
Résistance légendaire (3/jour). Le népharum peut
remplacer l’échec d’un de ses jets de sauvegarde
par une réussite.
Aura de terreur. Toute créature à moins de 3 m
d’un népharum doit réussir un jet de sauvegarde
de Sagesse (DD 17) ou subir immédiatement l’effet
terrorisé. Les créatures immunisées à cet état
obtiennent un avantage sur leur jet de sauvegarde
mais subissent tout de même l’effet en cas d’échec.
Engendrer une ghûraghasta. Généralement, un né-
pharum torture et dévore ceux qu’il tue. Parfois, il
dépose dans leur cadavre un embryon noir unique
et l’ensemble se transforme abominablement pour
ressusciter sous la forme d’une ghûraghasta. Ce
processus prend 1d4 jours. À son terme, ils de-
viennent une nouvelle et immonde ghûraghasta.
Un sort de protection contre le mal et le bien lancé sur
le cadavre avant la fin de sa transformation permet
d’enrayer le processus.
Traquer la peur. Le népharum est capable de res-
sentir la peur de ses proies. Il a l’avantage à tous les
tests de Sagesse (Survie) effectués afin de les pister.
Les paladins ne peuvent être traqués de la sorte.
Pouvoirs magiques. Le népharum peut lancer cer-
tains sorts, de la manière suivante :
» à volonté : ténèbres, protection contre le bien et le
mal (limité au bien) ;
» une fois entre chaque repos court (pour chaque
sort) : jeter une malédiction, flamboiement funeste,
colère des damnés. Ces trois sorts sont lancés au ni-
veau 7.
Le DD pour résister à ces sorts est de 21.
Actions
Attaques multiples. Le Népharum peut effectuer
trois attaques de hache et une attaque de morsure
avec une action attaquer.
Hache de népharum. Attaque d’arme au corps-à-
corps : +13 pour toucher, allonge 3 m, une cible.
Touché : 24 (3d10+8) dégâts nécrotiques. Ces dégâts
sont considérés comme magiques.
Morsure du népharum. Attaque d’arme au corps-
à-corps : +13 pour toucher, allonge 3 m, une cible.
Touché : 11 (1d6+8) dégâts perforants. Ces dégâts
sont considérés comme magiques. Toute créature
blessée par une morsure de népharum doit réussir
un jet de sauvegarde de Constitution DD 21 ou subir
l’état paralysé pendant 1d6 rounds.
Variante
Il arrive que le népharum manie plutôt une hache
simple et un bouclier. Dans ce cas :
» sa CA passe à 20 ;
» ses dégâts d’arme deviennent : Touché : 21 (3d8+8)
dégâts nécrotiques.
Népharum supérieur (COF)
NC 15, taille grande
FOR +8 DEX +2 CON +6
INT +4 SAG +3 CHA +3
DEF 28 PV 200 Init. 14
Hache +22 DM 4d6+8
Morsure +17 DM 1d8+8+paralysie
Voie du sang rang 5 (nécromancien)
Voie de la mort rang 5 (nécromancien)
Paralysie. La victime doit réussir un test de CON
difficulté 15 ou subit l’état préjudiciable paralysé
pendant 1d6 tours.
Aura de terreur. Toute créature à moins de 3 m d’un
népharum doit réussir un test de SAG difficulté 15
ou se recroqueviller de terreur sur elle-même pen-
dant 1d6 tours. Les créatures immunisées à la peur
obtiennent un bonus de +5 mais subissent tout de
même l’effet en cas d’échec.
Engendrer une ghûraghasta. Généralement, un né-
pharum torture et dévore ceux qu’il tue. Parfois, il
dépose dans leur cadavre un embryon noir unique
et l’ensemble se transforme abominablement pour
ressusciter sous la forme d’une ghûraghasta. Ce
processus prend 1d4 jours. À son terme, ils de-
viennent une nouvelle et immonde ghûraghasta.
Un sort de Protection contre le mal lancé sur le
cadavre avant la fin de sa transformation permet
d’enrayer le processus.
Traquer la peur. Le népharum est capable de res-
sentir la peur de ses proies. Il obtient un bonus de
+5 aux tests pour les pister. Les paladins ne peuvent
être traqués de la sorte.

Népharum Rex (5E)
Mort-vivant de taille Gig, Chaotique Mauvais
Classe d’armure 20 (armure naturelle)
Points de vie 222 (12d20+96)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
30(+10) 14(+2) 26(+8) 18(+4) 17(+3) 18 (+4)
Compétences Athlétisme +16, Intimidation +16,
Perception +9
Sauvegardes Force +16, Constitution +14, Sagesse
+9
Immunité contre les dégâts de poison
Immunité contre les états charmé, paralysé, empoi-
sonné et épuisé
Sens vision aveugle, Perception passive 19
Langues abyssal, commun des profondeurs et
commun
Dangerosité 19 (22 000 PX)
Capacités
Résistance légendaire (3/jour). Le népharum peut
remplacer l’échec d’un de ses jets de sauvegarde
par une réussite.
Aura de terreur. Toute créature à moins de 3 m
d’un népharum doit réussir un jet de sauvegarde
de Sagesse (DD 18) ou subir immédiatement l’effet
terrorisé. Les créatures immunisées à cet état
obtiennent un avantage sur leur jet de sauvegarde
mais subissent tout de même l’effet en cas d’échec.
Engendrer une ghûraghasta. Généralement, un né-
pharum torture et dévore ceux qu’il tue. Parfois, il
dépose dans leur cadavre un embryon noir unique
et l’ensemble se transforme abominablement pour
ressusciter sous la forme d’une ghûraghasta. Ce
processus prend 1d4 jours. À son terme, ils de-
viennent une nouvelle et immonde ghûraghasta.
Un sort de protection contre le mal et le bien lancé sur
le cadavre avant la fin de sa transformation permet
d’enrayer le processus.
Traquer la peur. Le népharum est capable de res-
sentir la peur de ses proies. Il a l’avantage à tous les
tests de Sagesse (Survie) effectués afin de les pister.
Les paladins ne peuvent être traqués de la sorte.
Pouvoirs magiques. Le népharum peut lancer cer-
tains sorts, de la manière suivante :
» à volonté : ténèbres, protection contre le bien et le
mal (limité au bien) ;
» une fois entre chaque repos court (pour chaque
sort) : jeter une malédiction, flamboiement funeste,
colère des damnés. Ces trois sorts sont lancés au ni-
veau 8.
Le DD pour résister à ces sorts est de 24.
Bestiaire 87
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Actions
Attaques multiples. Le Népharum peut effectuer
trois attaques de hache et une attaque de morsure
avec une action attaquer.
Hache de népharum. Attaque d’arme au corps-à-
corps : +16 pour toucher, allonge 3 m, une cible.
Touché : 29 (3d12+10) dégâts nécrotiques. Ces dégâts
sont considérés comme magiques.
Morsure du népharum. Attaque d’arme au corps-
à-corps : +16 pour toucher, allonge 3 m, une cible.
Touché : 13 (1d6+10) dégâts perforants. Ces dégâts
sont considérés comme magiques. Toute créature
blessée par une morsure de népharum doit réussir
un jet de sauvegarde de Constitution DD 24 ou subir
l’état paralysé pendant 1d6 rounds.
Actions légendaires
Le népharum Rex peut effectuer trois actions lé-
gendaires qu’il choisit parmi celles décrites ici. Une
seule action légendaire peut être choisie à la fois,
et uniquement à la fin du tour d’une autre créature.
Le népharum Rex récupère au début de son tour les
actions légendaires déjà effectuées.
Attaque (1 action). Le népharum Rex peut effectuer
une action attaquer.
Déplacement surnaturel (1 action). Le népharum
Rex peut se déplacer de deux fois sa vitesse. Il n’est
pas soumis aux attaques d’opportunité qui pour-
raient le cibler.
Magie démoniaque (2 actions). Le népharum peut
utiliser l’un de ses pouvoirs magiques.
Variante
Il arrive que le Népharum manie plutôt une hache
simple et un bouclier. Dans ce cas :
» sa CA passe à 22 ;
» ses dégâts d’arme deviennent : Touché : 24 (4d6+10)
dégâts nécrotiques.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
88
Népharum Rex (COF)
NC 19, taille énorme
FOR +10 DEX +2 CON +8
INT +4 SAG +3 CHA +4
DEF 34 PV 250 Init. 14
Hache +26 DM 4d6+10
Morsure +21 DM 1d8+10+paralysie
Voie du sang rang 5 (nécromancien)
Voie de la mort rang 5 (nécromancien)
Voie de l’outre-tombe rang 5 (nécromancien)
Voie de la sombre magie rang 5 (nécromancien)
Paralysie. La victime doit réussir un test de CON
difficulté 18 ou subit l’état préjudiciable paralysé 1d6
tours.
Aura de terreur. Toute créature à moins de 3 m d’un
népharum doit réussir un test de SAG difficulté 18
ou se recroqueviller de terreur sur elle-même pen-
dant 1d6 tours. Les créatures immunisées à la peur
obtiennent un bonus de +5 mais subissent tout de
même l’effet en cas d’échec.
Engendrer une ghûraghasta. Généralement, un né-
pharum torture et dévore ceux qu’il tue. Parfois, il
dépose dans leur cadavre un embryon noir unique
et l’ensemble se transforme abominablement pour
ressusciter sous la forme d’une ghûraghasta. Ce
processus prend 1d4 jours. À son terme, ils de-
viennent une nouvelle et immonde ghûraghasta.
Un sort de Protection contre le mal lancé sur le
cadavre avant la fin de sa transformation permet
d’enrayer le processus.
Traquer la peur. Le népharum est capable de
ressentir la peur de ses proies. Il obtient un bonus
de +5 aux tests pour pister. Les paladins ne peuvent
être traqués de la sorte.
Monstres et PNJ
Guerrière soong (5E)
Humanoïde (humain) de taille M, Chaotique
Mauvais
Classe d’armure 17 (aucune)
Points de vie 102 (12d8+48)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
20 (+5) 16 (+3) 18 (+4) 11 (+0) 11 (+0) 13 (+1)
Immunité à l’état charmé
Compétences Athlétisme +9, Intimidation +9
Sauvegardes Dex +7, Con +8
Immunité à l’état charmé
Sens Perception passive 10
Langues Commun, Soong
Dangerosité 7 (2 900 PX)
Actions
Brutale. La guerrière soong inflige un dé de dégât
supplémentaire lorsqu’elle réussit une attaque avec
une arme de corps-à-corps (inclus dans l’attaque).
Résistance légendaire (2/jour). La guerrière soong
peut remplacer l’échec d’un de ses jets de sauve-
garde par une réussite.
Défense sans armure. La guerrière soong, quand
elle ne porte pas d’armure, peut ajouter son bonus
de Constitution à sa défense.
Puissance intimidante. La guerrière soong utilise
son modificateur de Force quand elle utilise la com-
pétence Intimidation au lieu de son modificateur
de Charisme.
Actions
Attaques multiples. La guerrière soong effectue
trois attaques au corps-à-corps avec son cimeterre
à deux mains.
Cimeterre à deux mains. Attaque d’arme au corps-
à-corps : +9 pour toucher, allonge 1,50 m, une cible.
Touché : 15 (3d6+6) dégâts tranchants. En cas de
coup critique, la victime doit faire un jet de sauve-
garde de Constitution DD 15 ou subir l’état étourdi.
 Bestiaire 89
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Guerrière soong (COF) Randel Kane (COF)

NC 7, taille moyenne NC 5, taille moyenne
FOR +5 DEX +3* CON +4 FOR +4 DEX +3 CON +1
INT +0 SAG +0 CHA +1 INT +1 SAG +0 CHA +1
DEF 22 PV 100 Init. 16 DEF 20 PV 70 Init. 16
Cimeterre à deux mains (2 attaques) +17 DM 2d6+5 Épée longue (2 attaques) +13 DM 1d8+6
Riposte. La guerrière peut effectuer une attaque Imparable (L). Randel réalise une attaque en
en action gratuite contre chaque adversaire qui lançant deux d20 et garde le meilleur résultat. S’il
l’attaque à l’exception de celui qu’elle a elle-même obtient de 15 à 20 au d20 d’un test d’attaque (même
choisi d’attaquer à son tour. sans utiliser Imparable), il inflige +1d6 DM et l’at-
taque est automatiquement réussie (quelle que soit
la DEF de son adversaire).

Randel Kane (5E)

Humanoïde (humain) de taille M, Neutre Milicien (5E)
Classe d’armure 17 (demi-plates)
Points de vie 77 (14d8+14) Utiliser le profil du garde, cf. HD Créatures & Opposi-
Vitesse 9 m tions,p. 335.

FOR DEX CON INT SAG CHA

19(+4) 17(+3) 11(+1) 13(+1) 11(+0) 13(+1) Milicien (COF)
Compétences Athlétisme +7, Intimidation +5, Per- Utiliser le profil du milicien, cf. Chroniques Oubliées
ception +6 Fantasy,p. 278.
Sauvegardes Force+7, Constitution +4
Sens Perception passive 16
Langues Commun Prêtre du temple (5E)
Dangerosité 5 (1 800 PX)
Utiliser le profil de l’ecclésiastique, cf. HD Créatures &
Capacités Oppositions,p. 333.
Coups brutaux. Randel ajoute deux dés de dégâts à
chacune de ses attaques. Prêtre du temple (COF)
Second souffle. Randel peut utiliser son action NC 2, taille moyenne
bonus afin de regagner 1d10+5 points de vie. Il doit FOR +2 DEX +0 CON +1
effectuer un repos court avant de réutiliser ces INT +1 SAG +3 CHA +2
capacités. DEF 16 PV 18 Init. 10
Sursaut d’activité. Randel peut utiliser cette apti- Masse +5 DM 1d6+4
tude afin d’effectuer, lors de son tour, une action Voies des soins rang 3
supplémentaire. Il doit effectuer un repos long
avant de pouvoir user de nouveau de cette capa-
cité.
Style de combat : duel. Quand il manie une arme Elfe de Farendhell (5E)
à une main sans aucune autre arme dans l’autre
main, Randel gagne +2 à ses dégâts (déjà intégré). Utiliser le profil de l’éclaireur, Cf. HD Créatures & Op-
positions,p. 333.
Actions

Attaques multiples. Randel peut effectuer deux Elfe de Farendhell (COF)

attaques avec une action d’attaque. Utiliser le profil de l’elfe des bois, cf. Chroniques
Épée longue. Attaque d’arme au corps-à-corps : +7 Oubliées Fantasy,p. 248.
pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 19
(3d8+6) dégâts tranchants.

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Gobelin (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 163.
Gobelin (COF)
Cf. Chroniques Oubliées Fantasy,p. 252.
Chef de meute gobelin (5E)
Humanoïde (gobelin) de taille P, Neutre mau-
vais
Classe d’armure 16 (cuir clouté)
Points de vie 54 (12d6+12)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
13(+1) 18(+4) 11(+1) 11(+0) 16(+3) 13(+1)
Compétences Discrétion +8, Dressage +5, Percep-
tion +5, Intimidation +5
Sauvegarde Dextérité +6
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 15
Langues Commun, gobelin
Dangerosité 3 (700 PX)
Capacités
Attaque en meute. Une fois par tour, si le chef gobe-
lin attaque une créature qui a déjà été attaquée par
un autre gobelin à ce round, il obtient au choix un
avantage en attaque ou un bonus de 2d6 aux dégâts
(du même type que l’arme utilisée).
Rapide. Le chef gobelin peut effectuer l’action Se
désengager ou Se précipiter par une action bonus à
chacun de ses tours.
Actions
Attaques multiples. Le chef gobelin effectue deux
attaques au corps-à-corps avec son épée courte.
Épée courte. Attaque d’arme au corps-à-corps : +6
pour toucher, allonge 1,50 m, une cible.
Touché : 7 (1d6+4) dégâts tranchants.
Chef de meute gobelin (COF)
NC 3, créature humanoïde, taille petite
FOR +1 DEX +1 CON +1
INT +0 SAG +0 CHA -2
DEF 18 PV 30 Init. 13
Masse (2 attaques) +7 DM 1d6+3
Attaque en traître (L). Si le chef de meute attaque
en même temps qu’un allié (il peut volontairement
retarder son initiative), de dos ou par surprise, il
réalise une attaque sournoise avec un bonus de +5
en attaque et +2d6 aux DM.
Hyène de guerre (5E)
Utiliser le profil de la hyène géante, Cf. HD Créatures &
Oppositions,p. 310.
Hyène de guerre (COF)
Utiliser le profil du loup alpha, COF, p. 259.
Chevalier-dragon (5E)
Humanoïde (humain) de taille M, Loyal va-
riable
Classe d’armure 20 (harnois et bouclier)
Points de vie 105 (13d8+39)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
19(+4) 15(+2) 16(+3) 10(+0) 10(+0) 15(+2)
Compétences Athlétisme +7, Intimidation +5,
Perception +3
Sauvegardes Force+7, Constitution +6, Sagesse +3
Sens Perception passive 13
Langues Commun
Dangerosité 7 (2 900 PX)
Capacité
Attaques sanglantes. Un chevalier-dragon ajoute
deux dés de dégâts à chacune de ses attaques.
Actions
Attaques multiples. Un chevalier-dragon peut effec-
tuer trois attaques avec une action d’attaque.
Épée longue. Attaque d’arme au corps-à-corps : +7
pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 17
(3d8+4) dégâts tranchants.
Arc court. Attaque d’arme à distance : +5 pour tou-
cher, portée 24/96, une cible. Touché : 12 (3d6+2)
dégâts tranchants.
Réaction
Parade de bouclier. Quand une attaque touche un
chevalier-dragon, il peut utiliser sa réaction afin
d’ajouter 2 à sa CA.

Chevalier-dragon (COF)
NC 7, taille moyenne
FOR +4 DEX +2 CON +3
INT +0 SAG +0 CHA +2
DEF 22 PV 90 Init. 14
Épée longue (2 attaques) +16 DM 1d8+7
Hausser le ton. Lorsqu’il passe sous la moitié de ses
PV maximaux, le chevalier gagne un bonus de +5 à
ses tests d’attaque et +1d6 aux DM et réduit tous les
DM subis de 5 points par attaque (RD 5).
Dragon d’acier (5E)
Utiliser le profil du dragon d’airain jeune, Cf. HD
Créatures & Oppositions,p. 101.
Dragon d’acier (COF)
Utiliser le profil du dragon jeune, cf. Chroniques
Oubliées Fantasy,p. 245.
Lézard géant (5E)
Utiliser le profil du tyrannosaure, Cf. HD Créatures &
Oppositions,p. 74.
Lézard géant (COF)
Utiliser le profil du tyrannosaure, cf. Chroniques
Oubliées Fantasy,p. 244.
Humanoïde gangrêvé
Utiliser le profil du roturier, Cf. HD Créatures &
Oppositions,p. 338 (pour Chroniques Oubliées Fantasy :
passant,p. 278).
Ajouter la capacité suivante :
Gangrêvé. Quand le gangrêvé attaque, il effectue
une morsure (attaque +4, 2 (1d4) dégâts perforants),
allonge 1,5 m. En cas de réussite, la cible peut
contracter la gangrêve (cf.p. 17 pour les règles sur la
gangrêve).
Pupille de Justicaar
Utiliser le profil du roturier, Cf. HD Créatures &
Oppositions,p. 338 (pour Chroniques Oubliées FantasyI,
passant,p. 278).
Bestiaire 91
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Oskar Holderhek (5E)
Utiliser le profil de l’ecclésiastique, cf Créatures &
Oppositions,p. 333, avec les modifications suivantes :
Oskar maîtrise aussi les compétences Perspicacité
+5 et Supercherie +3.
Ses sorts préparés sont les suivants :
» Tours de magie (à volonté)  :  assistance,  lu-
mière, thaumaturgie
» 1er niveau (4 emplacements) :  création ou destruc-
tion d’eau,  sanctuaire,  purification de la nourriture
et de l’eau
» 2e niveau (3 emplacements) : flamme éternelle, res-
tauration inférieure
» 3e niveau (2 emplacements) :  création de nourri-
ture et d’eau, dissipation de la magie
Oskar Holderhek (COF)
Utiliser le profil de prêtre du temple (décrit précé-
demment) et ajouter lui la voie de la prière au rang 5.
Katanga (5E)
Utiliser le profil de capitaine bandit, Cf. HD Créatures
& Oppositions,p. 331. Ajouter la maîtrise des outils de
tatoueurs +7. De plus, lorsqu’il tatoue, si Katanga
obtient moins de 10 sur son jet de dé, il peut consi-
dérer qu’il a obtenu 10.
Katanga (COF)
Utiliser le profil du chef bandit, cf. Chroniques Ou-
bliées Fantasy,p. 235. Il bénéficie d’un bonus de +10
pour la création de tatouages.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
92

Gorm « Tête-de-fer » (5E)

Humanoïde (gnome) de taille P, Chaotique
Neutre
Classe d’armure 14 (armure de cuir)
Points de vie 63 (14d6+14)
Vitesse 9 m

FOR DEX CON INT SAG CHA

10(+0) 17(+3) 12(+1) 16(+3) 11(+0) 16(+3)
Compétences Outils de forgeron +7, Histoire +5,
Religion +5, Supercherie +7, Intimidation +7
Sauvegardes Dextérité +5, Intelligence +5
Sens Perception passive 13
Langues Commun, gnome
Dangerosité 3 (700 PX)

Capacité

Anneau d’invisibilité. Par une action, Gorm peut

activer son anneau magique. Il bénéficie désormais
des effets du sort invisibilité.

Actions

Attaques multiples. Gorm peut effectuer deux

attaques avec une action d’attaque.
Dague de venin. Attaque d’arme au corps-à-corps :
+6 pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché :
6 (1d4+4) dégâts perforants et 3 (1d6) dégâts de
poison. De plus, s’il réussit son attaque, la cible doit
effectuer un jet de sauvegarde de Constitution DD
12 ou subir l’état empoisonné pour 1d4 rounds.

Gorm « Tête-de-fer » (COF)

NC 3, taille petite
FOR +0 DEX +3 CON +1
INT +3 SAG +0 CHA +3
DEF 18 PV 45 Init. 17
Dague de venin (2 attaques) +10 DM 1d4+3+poison
Poison. La cible doit faire un test de CON difficulté
13 ou subir 2d6 DM et être affaiblie pour 1d6 tours.
En cas de succès elle subit 1d6 DM et n’est pas
affaiblie.
Anneau d’invisibilité. Par une action, Gorm peut
activer son anneau magique. Il bénéficie désormais
des effets du sort Invisibilité.
 Bestiaire 93
Oblivion - Les enfants d'Oblivion

Azmän Sagdïn (5E) Gardien d’Azmän (5E)

Humanoïde (humain) de taille M, Neutre
Classe d’armure 16 (cotte de mailles)
Points de vie 78 (12d8+24)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
12(+1) 15(+2) 14(+2) 12(+1) 19(+4) 13(+1)
Compétences Religion +4, Persuasion +4, Super-
cherie +7, Médecine +7, Intimidation +7
Sauvegarde Constitution +5
Sens Perception passive 14
Langues Commun
Dangerosité 7 (2 900 PX)
Capacités
Incantation. Azmän est un lanceur de sorts divins
de niveau 7. Sa caractéristique d’incantation est la
Sagesse (DD du jet de sauvegarde contre les sorts
15, +7 pour toucher avec les attaques de sorts). Il
dispose des sorts préparés suivants :
» Tours de magie (à volonté) : assistance, flamme sa-
crée (2d8), lumière, résistance
» 1er niveau (4 emplacements) : détection de la ma-
gie, injonction, sanctuaire
» 2e niveau (3 emplacements) : apaisement des émo-
tions, silence, immobiliser un humanoïde, image
miroir
» 3e niveau (3 emplacements) : dissipation de la ma-
gie, marcher sur l’eau, respiration aquatique
» 4e niveau (3 emplacements) : contrôle de l’eau, li-
berté de mouvement
Cape de la chauve-souris. Azmän possède une cape
de la chauve-souris, cf. Cadre de campagne, conseils
au MJ & Alarian,p. 155.
Utiliser le profil du chevalier, Cf. HD Créatures & Op-
positions,p. 331, avec les modifications suivantes :
» augmenter sa force de 2 (modificateur +4). Ses at-
taques à l’épée passent à +6 ;
» remplacer son épée à deux mains par une épée
longue. Dégâts 9 (1d10+4) ;
» remplacer son arbalète lourde par un arc long ;
» ajouter un bouclier (CA 20) ;
» donner-lui 2d4 feu grégeois.
Gardien d’Azmän (COF)
NC 3, taille moyenne
FOR +4 DEX +1 CON +1
INT +0 SAG +0 CHA +1
DEF 18 PV 30 Init. 16
Épée longue +8 DM 1d8+6
Imparable (L). Le gardien réalise une attaque en
lançant deux d20 et garde le meilleur résultat. S’il
obtient un résultat compris entre 15 et 20 au d20
d’un test d’attaque (même sans utiliser Imparable),
il inflige +1d6 DM et l’attaque est automatiquement
réussie (quelle que soit la DEF de son adversaire).
Chien de guerre (5E)
Utiliser le profil du mastiff, Cf. HD Créatures & Oppo-
sitions,p. 312.
Chien de guerre (COF)
Utiliser le profil du loup (avec 6 PV), cf. Chroniques
Oubliées Fantasy,p. 259.

Action

Épée longue lumineuse. Attaque d’arme au corps-à-

corps : +4 pour toucher, allonge 1,50 m, une cible.
Touché : 5 (1d8+1) dégâts tranchants et 14 (4d6)
dégâts radiants ou 6 (1d10+1) dégâts contondants et
14 (4d6) dégâts de foudre à deux mains.

Azmän Sagdïn (COF)

NC 7, taille petite
FOR +1 DEX +1 CON +2
INT +1 SAG +4 CHA +1*
DEF 19 PV 90 Init. 12
Épée longue lumineuse (châtiment du mal) +20
DM 1d8+8+2d6 de feu
Voie de la guerre sainte rang 5 (prêtre)
Voie de la foi rang 5 (prêtre)

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94
Malathor (5E)
Humanoïde (humain) de taille M, Loyal Bon
Classe d’armure 17 (clibanion)
Points de vie 130 (20d8+40)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
18(+4) 11(+0) 14(+2) 13(+1) 14(+2) 17(+3)
Compétences Perspicacité +5, Intimidation +6,
Persuasion +6
Perception passive 12
Langues commun, runique
Dangerosité 8 (3 900 PX)
Capacités
Châtiment divin (recharge 6). Lorsqu’il touche avec
une attaque, Malathor peut ajouter 13 (3d8) points
de dégâts à son attaque. Les dégâts passent à 18
(4d8) si la créature est un fiélon ou un mort-vivant.
Sens Divin. En utilisant une action, Malathor peut,
jusqu’à la fin de son prochain tour, savoir où se
trouve toute créature céleste, fiélonne ou mort-vi-
vante dans un rayon de 18 m autour de lui, à la
condition toutefois qu’elles ne soient pas cachées
par un abri total. Dans le même rayon, il détecte
aussi tout lieu ou objet consacré ou profané.
Santé divine. Malathor est immunisé contre les
maladies.
Incantation. Malathor est un lanceur de sorts divin
de niveau 8. Sa caractéristique d’incantation est le
Charisme (DD du jet de sauvegarde contre les sorts
14, +6 pour toucher avec les attaques de sorts). Il
dispose des sorts de paladin préparés suivants :
1er niveau (4 emplacements) : bouclier de la foi,
choc des titans, injonction, soin des blessures, alarme,
héroïsme
2nd niveau (3 emplacements) : localiser un objet,
trouver une monture, zone de vérité
Actions
Attaques multiples. Malathor peut effectuer deux
attaques au corps-à-corps avec une action d’at-
taque.
Épée à deux mains enflammée. Attaque d’arme au
corps-à-corps : +7 pour toucher, allonge 1,50 m, une
cible. Touché : 11 (2d6+4) dégâts tranchants et 3 (1d6)
dégâts de feu.
Équipement. Épée enflammée (+1d6 dégâts de feu),
clibanion, paquetage d’explorateur, habits sacerdo-
taux de Justicaar, amulette sacrée, 150 po.
Notes : jure souvent « Par les tripes d’Azel-Liark ». Avant
un combat, trace une croix sur son torse avec la terre
du sol où il va se battre.
Malathor (COF)
NC 8, créature humanoïde
FOR +4 DEX +0 CON +2
INT +1 SAG +2 CHA +3
DEF 22 PV 110 Init. 10
Épée à 2 mains de feu (2 attaques) +17 DM
2d6+4+1d6 de feu
Encaisser un coup (L). Le chevalier se place de façon
à dévier un coup sur son armure. À son tour, il fait
seulement une action d’attaque ou une action de
mouvement. Par la suite, à tout moment avant
son prochain tour, il peut retrancher 7 points aux
dégâts subis suite à une attaque au contact.
Exemplaire. Une fois par tour, le chevalier permet
à un allié qui combat le même adversaire que lui
de relancer le d20 d’un test d’attaque, s’il s’agissait
d’un d’échec.
Frappe lourde (L). Le chevalier effectue une attaque
au contact avec 1d12 au lieu du d20 (en ajoutant
normalement son score d’attaque). Si l’attaque est
réussie, il ajoute +2d6 aux DM. Il ignore la moitié
de la réduction des DM de la créature (RD), si elle
possède cette capacité.
Intercepter. Une fois par tour, le chevalier peut
encaisser un coup à la place d’un allié à ses côtés. Il
utilise sa DEF plutôt que celle de la cible initiale et
retranche 3 points aux DM.
Sans peur. Le chevalier est immunisé aux attaques
de peur et il offre un bonus de +5 à tous ses alliés
contre ce type d’effet.
Soins légers (L)*. Malathor peut toucher une cible,
qui récupère alors [1d8 + 8] PV perdus. Le prêtre
peut utiliser ce sort sur lui-même. Deux fois par
jour.
Soins modérés (L)*. Malathor peut toucher une
cible, qui récupère alors [2d8 + 8] PV perdus. Le
prêtre peut utiliser ce sort sur lui-même. Deux fois
par jour.
Équipement. Épée enflammée (+1d6 dégâts de feu),
demi-armure de plaques, paquetage d’explorateur,
habits sacerdotaux de Justicaar, amulette sacrée,
150 pa.
Notes : jure souvent « Par les tripes d’Azel-Liark ». Avant
un combat, trace une croix sur son torse avec la terre
du sol où il va se battre.

Chevalier du Jugement (5E)
Humanoïde (humain) de taille M, Loyal va-
riable
Classe d’armure 18 (harnois)
Points de vie 75 (10d8+30)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
19(+4) 15(+2) 16(+3) 10(+0) 10(+0) 15(+2)
Compétences Athlétisme +7, Intimidation +5,
Perception +3
Sauvegardes Force+7, Constitution +6, Sagesse +3
Sens Perception passive 13
Langues Commun
Dangerosité 5 (1 800 PX)
Capacité
Coups brutaux. Un chevalier du Jugement ajoute un
dé de dégâts à chacune de ses attaques.
Actions
Capacités
Attaques multiples. Un chevalier du Jugement peut
effectuer trois attaques avec une action d’attaque.
Épée longue. Attaque d’arme au corps-à-corps : +7
pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 13
(2d8+4) dégâts tranchants.
Chevalier du Jugement (COF)
NC 5, créature humanoïde
Actions
FOR +4 DEX +2 CON +3
INT +0 SAG +0 CHA +2
DEF 20 PV 70 Init. 14
Épée longue +13 DM 2d6+4+1d6 de feu
Résolu. Lorsqu’il reçoit un coup critique ou si ses PV
passent sous la moitié de leur valeur maximale, le
chevalier devient résolu. Il ignore les pénalités de
douleur ou la peur, augmente de +5 son score d’at-
taque au contact et ses DM de +1d6. Il peut encore
agir un tour complet après avoir atteint 0 PV.
Bestiaire 95
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Gardien bourreau
Cf. milicien.
Faustit Farendhell (5E)
Humanoïde (elfe) de taille M, Chaotique Mau-
vais
Classe d’armure 17 (armure cloutée +1)
Points de vie 121 (22d8+22)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
10(+0) 20(+5) 12(+1) 15(+2) 14(+2) 20(+5)
Compétences Discrétion +11, Perception +8
Sauvegardes Dextérité +7, Charisme +8
Immunité aux effets de charme et de sommeil
Sens Perception passive 18
Langues Commun, elfique
Dangerosité 8 (3 900 PX)
Attaque sournoise. Quand Faustit obtient l’avantage
sur ses attaques, il peut rajouter 28 (8d6) dégâts à
l’une de ses attaques.
Gangrêvé. Quand le gangrêvé attaque, il peut effec-
tuer une morsure. En cas de réussite, la cible peut
contracter la gangrêve (cf.p. 17 pour les règles sur la
gangrêve).
Attaques multiples. Faustit peut effectuer deux at-
taques à la rapière et une attaque de morsure avec
une action d’attaque.
Rapière. Attaque d’arme au corps-à-corps : +8 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 9 (1d8+5)
dégâts perforants.
Morsure. Attaque d’arme au corps-à-corps : +3 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 2 (1d4)
dégâts perforants.
Note : Faustit Farendell est gangrêvé au stade 5.
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Capacités
Faustit Farendhell (COF)
NC 8, créature humanoïde
FOR +0 DEX +5 CON +1
INT +2 SAG +2 CHA +5
DEF 24 PV 110 Init. 20
Rapière (2 attaques) +18 DM 2d6+7
Morsure +13 DM 1d4 + gangrêve
Attaque sounoise (L). Une attaque qui doit être
exécutée de dos ou par surprise. Faustit obtient +5
en attaque +3d6 aux DM. Faustit obtient aussi un
bonus de +5 aux tests de discrétion.
Hausser le ton. Lorsqu’il passe sous la moitié de ses
PV maximaux, Faustit gagne un bonus de +5 à ses
Actions
tests d’attaque et +1d6 aux DM et réduit tous les DM
subis de 5 points par attaque (RD 5).
Gangrêvé. Quand le gangrêvé attaque, il peut effec-
tuer une morsure. En cas de réussite, la cible peut
contracter la gangrêve (cf.p. 17 pour les règles sur la
gangrêve).
Note : Faustit Farendell est gangrêvé au stade 5.
Ruinard
Le ruinard est un charognard étrange que l’on trouve
parfois dans les réseaux souterrains, souvent dans les
égouts. Nul ne sait d’où vient ce mélange géant entre
un ver et un mille-pattes, à la bouche garnie de crocs
puissants et entourée de mandibules tranchantes, mais
il se repaît la plupart du temps des animaux et déchets
qui traînent dans les couloirs qu’il parcourt. Et parfois
des malheureux qui se retrouvent face à lui. Solitaire,
il arrive que l’on le trouve avec deux ou trois de ses
congénères, surtout en période de reproduction.
Aberration de taille TG, sans alignement
Classe d’armure 14 (armure naturelle)
Points de vie 84 (8d12+32)
Vitesse 9 m
Ruinard (COF)
FOR DEX CON INT SAG CHA
17(+3) 12(+1) 18(+4) 1(-5) 12(+1) 3(-4)
Compétence Perception +3
Sauvegarde Constitution +6
Immunisée aux dégâts d’acide
Immunité à l’état empoisonné
Sens vision aveugle, Perception passive 13
Dangerosité 3 (450 PX)
Sens aiguisés. Le ruinard a l’avantage sur les tests
de Sagesse (Perception).
Pattes d’araignées. Le ruinard peut escalader des
surfaces difficiles et être au plafond la tête en bas
sans avoir besoin d’effectuer un jet de caractéris-
tique.
Plaies acides. Chaque fois qu’une attaque au corps-
à-corps touche le ruinard, l’attaquant subit 7 (2d6)
point de dégâts d’acide. Un jet de sauvegarde de
Dextérité DD 13 réussi permet de ne subir que la
moitié des dégâts.
Attaques multiples. Le ruinard effectue deux
attaques : une avec sa morsure et une avec ses man-
dibules. Si les deux attaques réussissent sur une
même créature, il peut tenter de l’engloutir.
Morsure. Attaque d’arme au corps-à-corps : +5 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 13 (3d6+3)
dégâts perforants.
Mandibule. Attaque d’arme au corps-à-corps : +5 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 7 (1d8+3)
dégâts tranchants.
Engloutissement. Si les deux attaques du ruinard
réussissent sur la même créature, ce dernier peut
tenter de l’engloutir. La cible doit réussir un jet de
sauvegarde de Constitution DD 13. En cas de réus-
site, la cible réussit à résister au poison du ruinard
et se sort de son emprise. En cas d’échec, ele subit
l’effet paralysé et est engloutie par le ruinard qui
commence à la digérer. Au début de chacun de ses
tours, la cible engloutie subit 10 (3d6) points de
dégâts d’acide. Elle peut ensuite retenter un jet de
sauvegarde afin de contrer la paralysie. Si la cible
réussit ce jet de sauvegarde, elle est alors considé-
rée comme entravée. Elle peut tenter d’attaquer le
ruinard de l’intérieur mais pour chaque attaque
réussie contre le ruinard, elle subit alors immédia-
tement les dégâts dus à la capacité Plaies acides.
NC 4, taille énorme
FOR +8 DEX +1 CON +4
INT -4 SAG +1 CHA -4
DEF 16 PV 90 Init. 12
Mandibules +10 DM 2d6+8
Gober. Sur un résultat de 15 à 20 au test d’attaque,
le ruinard peut avaler tout entière une cible d’au
moins une taille en dessous de la sienne. La victime
doit faire un test de FOR opposé : en cas d’échec,
elle passe directement dans l’estomac du monstre.
Un personnage avalé subit 3d6 DM d’asphyxie et

d’acide à chaque tour. Il peut attaquer avec une
arme pas plus grande qu’une dague en réussissant
un test de FOR difficulté 15 à chaque tour. L’attaque
se fait avec une pénalité de -5 en attaque et les DM
sont divisés par deux.
Les ravageurs
La description des ravageurs se trouve dans le pre-
mier tome, Le Sang d’Oblivion,p. 91.
Ravageur non transformé : « enfant »
(5E)
Utiliser le profil du roturier, Cf. HD Créatures & Oppo-
sitions,p. 338.
Bâal (5E)
Sous sa forme de ravageur, Bâal ressemble à un im-
mense démon à la peau noirâtre et aux ailes de cor-
beau. Il tient dans ses mains un immense fouet de
flammes et une massive épée d’obsidienne.
Fiélon de taille TG, Loyal Mauvais
Classe d’armure 19 (armure naturelle)
Points de vie 184 (16d12+80)
Vitesse 12 m, vol 24 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
26(+8) 16(+3) 20(+5) 18(+4) 16(+3) 24(+7)
Jets de sauvegarde Force +14, Dextérité +9, Consti-
tution +11, Sagesse +9
Compétences Perspicacité +9, Supercherie +13
Résistance aux dégâts de froid, de foudre, de
force ; contondants, perforants et tranchants infli-
gés par des armes non magiques qui ne sont pas en
argent
Immunité contre les dégâts de feu et de poison
Immunité contre l’état empoisonné
Sens vision parfaite 36 m, Perception passive 12
Langues abyssal, commun, télépathie 36 m
Dangerosité 17 (18 000 PX)
Bestiaire 97
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Capacités
Attaques magiques. Tous les dégâts provoqués par
Bâal sont magiques, qu’il s’agisse de ses attaques
ou de ses battements d’ailes.
Résistance à la magie. Bâal obtient un avantage lors
des jets de sauvegarde contre les sorts et autres
effets magiques.
Vue du diable. Les ténèbres magiques ne bloquent
pas la vision dans le noir de Bâal.
Pouvoirs du ravageur. Bâal peut utiliser les sorts
suivants à leur niveau minimal : soins des blessures,
blessure, détection du mal et du bien, détection de la
magie, détection des pensées, voir l’invisible, compré-
hension des langues. Il peut lancer chacun de ces
sorts une fois entre chaque repos court ou long.
Insondable. Bâal est en permanence sous l’effet
du sort esprit impénétrable. Cet effet ne peut être
détecté avec le sort détection de la magie.
Résistance légendaire (3/jour). Bâal peut rempla-
cer l’échec d’un de ses jets de sauvegarde par une
réussite.
Actions
Attaques multiples. Bâal effectue trois attaques :
deux avec son épée et une avec son fouet.
Épée d’obsidienne. Attaque d’arme au corps-à-corps :
+14 pour toucher, allonge 3 m, une cible. Touché : 35
(5d8+8) dégâts tranchants.
Fouet de flammes. Attaque d’arme au corps-à-corps :
+14 pour toucher, allonge 3 m, une cible. Touché : 15
(2d6+8) dégâts contondants plus 21 (6d6) dégâts de
feu.
Actions légendaires
Bâal peut effectuer trois actions légendaires qu’il
choisit parmi celles décrites ici. Une seule action lé-
gendaire peut être choisie à la fois, et uniquement
à la fin du tour d’une autre créature. Bâal récupère
au début de son tour les actions légendaires déjà
effectuées.
Attaque (1 action). Bâal peut effectuer une attaque
avec son épée ou son fouet.
Déplacement (1 action). Bâal peut se déplacer du
double de sa vitesse.
Battement d’ailes (2 actions). Bâal peut décider de
battre des ailes si fortement qu’il crée un cône de
tempête de 36 m de long au sein duquel il projette
une salve de plumes noirâtres et tranchantes.
Toutes les créatures prises dans le cône doivent
réussir un jet de sauvegarde de Dextérité DD 24
ou être mis à terre et repoussés de 6 m. De plus,
les créatures subissent 23 (5d8) points de dégâts
tranchants (la moitié seulement en cas de réussite
au jet de sauvegarde).
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Capacités
Bâal (COF)
Utiliser le profil du Balor, cf. Chroniques Oubliées Fan-
tasy,p. 241, et ajouter les capacités suivantes :
Insondable. L’esprit du ravageur est insondable,
aucun sort ne peut percer ses pensées ou ses in-
tentions. Cet effet ne peut être détecté avec le sort
Détection de la magie.
Pouvoirs de ravageur (3/jour par pouvoir).  Détec-
tion de l’invisible (R2 ensorceleur), Détection de la
magie (R2, magicien), Clairvoyance (R3 ensorceleur),
Malédiction (R1 nécromancien), Compréhension des
langues (R2 barde), Peur (R1 nécromancien), Soins
modérés (R2 prêtre).
Chelios (5E)
Chelios se présente comme un monstre à la chitine
noire. Il ne possède pas d’yeux, pas de bouche, et son
corps évoque celui une araignée géante. Mais au lieu
de la tête de l’araignée, on trouve un buste humanoïde
dont les bras sont terminés par d’immenses griffes
tranchantes. Son visage lisse et long achève de parfaire
Actions
cette apparence étrange.
Aberration de taille G, Chaotique Mauvais
Classe d’armure 16 (armure naturelle)
Points de vie 105 (14d10+28)
Vitesse 12 m, nage 12 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
20(+5) 16(+3) 14(+2) 13(+1) 14(+2) 10(+1)
Compétences Athlétisme +8, Discrétion +9, Percep-
tion +8
Sauvegardes Force +8, Dextérité +6, Sagesse +5
Immunité contre les dégâts de feu et de poison
Immunité contre l’état empoisonné
Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 16
Langues abyssal, commun, gnome, télépathie 36 m
Dangerosité 6 (2 300 PX)
Résistance à la magie. Chelios obtient un avantage
lors des jets de sauvegarde contre les sorts et autres
effets magiques.
Vue du diable. Les ténèbres magiques ne bloquent
pas la vision dans le noir de Chelios.
Pouvoirs du ravageur. Chelios peut utiliser les sorts
suivants à leur niveau minimal : soins des blessures,
blessure, détection du mal et du bien, détection de la
magie, détection des pensées, voir l’invisible, compré-
hension des langues. Il peut lancer chacun de ces
sorts une fois entre chaque repos court ou long.
Insondable. Chelios est en permanence sous l’effet
du sort esprit impénétrable. Cet effet ne peut être
détecté avec le sort détection de la magie.
Perception de la magie. Chelios perçoit la magie à
volonté sur un rayon de 36 m. L’effet est le même
que pour le sort détection de la magie même si cette
capacité n’est pas magique en soi.
Amphibie. Chelios peut respirer à l’air libre comme
sous l’eau.
Pattes d’araignées. Chelios peut escalader des sur-
faces difficiles et être au plafond la tête en bas sans
avoir besoin d’effectuer un jet de caractéristique.
Attaques multiples. Chelios effectue trois attaques
de griffes. S’il en réussit deux sur la même cible, il
peut utiliser sa capacité Absorption magique.
Griffes. Attaque d’arme au corps-à-corps : +8 pour
toucher, allonge 1,5 m, une cible. Touché : 13 (2d6+5)
dégâts perforants. S’il réussit deux attaques contre
la même cible, elle est alors empoignée.
Absorption magique. Si Chelios empoigne une cible
et que cette dernière est un lanceur de sorts, son
visage s’ouvre en deux et commence à absorber la
magie se trouvant en elle. La cible doit immédiate-
ment effectuer un jet de sauvegarde de Constitu-
tion DD 14 ou perdre son plus haut emplacement
de sort non encore dépensé. Au début de chacun
de ses tours, tant qu’elle reste empoignée, la cible
doit effectuer un nouveau jet de sauvegarde ou
perdre un autre emplacement de sort. Si la cible n’a
plus aucun emplacement de sort disponible pour
absorption, elle subit un niveau de fatigue.

Capacités
Chelios (COF)
NC 5, taille grande
FOR +6 DEX +3 CON +2
INT +1 SAG +2 CHA +1
DEF 22 PV 90 Init. 16
Griffes (2 attaques) +15 DM 2d6+5
Vue du diable. Les ténèbres magiques ne bloquent
pas la vision dans le noir de Chelios.
Insondable. L’esprit du ravageur est insondable,
aucun sort ne peut percer ses pensées ou ses in-
tentions. Cet effet ne peut être détecté avec le sort
Détection de la magie.
Perception de la magie. Chelios perçoit la magie à
volonté sur un rayon de 30 m.
Amphibie. Chelios peut respirer à l’air libre comme
sous l’eau.
Pattes d’araignées. Chelios peut grimper sur les
murs et les plafonds.
Pouvoirs de ravageur (3/jour par pouvoir).  Détec-
tion de l’invisible (R2 ensorceleur), Détection de la
magie (R2, magicien), Clairvoyance (R3 ensorceleur),
Malédiction (R1 nécromancien), Compréhension des
langues (R2 barde), Peur (R1 nécromancien), Soins
modérés (R2 prêtre).
Actions
Hékété (5E)
Sous sa forme véritable, Hékété ressemble à un man-
nequin articulé sans visage. Mais au lieu d’être faite de
bois, elle semble faite de chitine noirâtre. Quand elle se
déplace, ses mouvements sont saccadés, désarticulés et
dérangeants.
Fiélon de taille M, Neutre Mauvais
Classe d’armure 19 (armure naturelle)
Points de vie 135 (18d8+54)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
18(+4) 15(+2) 16(+3) 18(+4) 14(+2) 20(+5)
Compétences Discrétion +8, Perception +8, Perspi-
cacité +8, Supercherie +11
Résistance aux dégâts de feu et de froid ; per-
forants et tranchants infligés par des armes non
magiques qui ne sont pas en argent
Immunité contre l’état charmé
Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 16
Langues abyssal, commun, infernal, primordial,
télépathie 36 m
Dangerosité 9 (5 000 PX)
Bestiaire 99
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Résistance à la magie. Hékété obtient un avantage
lors des jets de sauvegarde contre les sorts et autres
effets magiques.
Pouvoirs du ravageur. Hékété peut utiliser les sorts
suivants à leur niveau minimal : soins des blessures,
blessure, détection du mal et du bien, détection de la
magie, détection des pensées, voir l’invisible, compré-
hension des langues. Il peut lancer chacun de ces
sorts une fois entre chaque repos court ou long.
Insondable. Hékété est en permanence sous l’effet
du sort esprit impénétrable. Cet effet ne peut être
détecté avec le sort détection de la magie.
Incantation innée. La caractéristique d’incanta-
tion d’Hékété est le Charisme (DD du jet de sau-
vegarde contre les sorts 16, +8 pour toucher avec
des attaques de sort). Hékété peut lancer les sorts
suivants de manière innée sans aucune compo-
sante matérielle :
» à volonté : blessure, dessication, détection de la ma-
gie, pattes d’araignée, projectile magique, ténèbres ;
» 2/jour chacun : boule de feu, dissipation de la magie,
rayon affaiblissant, sommeil
Les sorts sont considérés être lancés au niveau 4.
Changer de forme. Hékété peut se métamorphoser
par magie en une femme humanoïde de taille M ou
P, ou reprendre sa véritable forme. Ses statistiques
restent les mêmes, quelle que soit la forme adop-
tée. Ses objets équipés ou transportés ne sont pas
transformés. Elle retrouve sa véritable forme au
moment de sa mort.
Forme éthérée. Hékété entre par magie dans le
plan éthéré depuis le plan patériel, ou vice versa.
Griffes. Attaque d’arme au corps-à-corps : +7 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible.
Touché : 13 (2d8+4) dégâts tranchants.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
100
Hékété (COF)
NC 9, taille moyenne
FOR +4 DEX +2 CON +3
INT +4 SAG +2 CHA +5
DEF 24 PV 130 Init. 15
Griffes (2 attaques) +13 DM 1d6+6
Voie de l’air rang 5 (ensorceleur)
Voie de la magie destructrice rang 5 (magicien)
Insondable. L’esprit du ravageur est insondable,
aucun sort ne peut percer ses pensées ou ses in-
tentions. Cet effet ne peut être détecté avec le sort
Détection de la magie.
Changer de forme. Hékété peut se métamorphoser
par magie en une femme humanoïde de taille M ou
P, ou reprendre sa véritable forme. Ses statistiques
restent les mêmes, quelle que soit la forme adop-
tée. Ses objets équipés ou transportés ne sont pas
transformés. Elle retrouve sa véritable forme au
moment de sa mort.
Forme éthérée. Hékété peut utiliser le sort de
Forme éthérée (ensorceleur). par une action de
mouvement une fois par tour. Il lui faut une action
gratuite pour y mettre fin.
Pouvoirs de ravageur (3/jour par pouvoir). Ddétec-
tion de l’invisible (R2 ensorceleur), Détection de la
magie (R2, magicien), Clairvoyance (R3 ensorceleur),
Malédiction (R1 nécromancien), Compréhension des
langues (R2 barde), Peur (R1 nécromancien), Soins
modérés (R2 prêtre).
Naga (5E)
Naga est une créature à l’apparence moitié huma-
noïde, moitié serpentine. Son corps entier semble fait
de chitine noire et figée, et il ne se meut que parce que
les parties mobiles sont constituées d’anneaux. Son vi-
sage est figé dans un rictus terrifiant.
Utiliser les caractéristiques du naga corrupteur (Cf.
HD Créatures & Oppositions,p. 229). Ajouter les capaci-
tés suivantes :
Résistance à la magie. Naga obtient un avantage
lors des jets de sauvegarde contre les sorts et autres
effets magiques.
Pouvoirs du ravageur. Naga peut utiliser les sorts
suivants à leur niveau minimal : soins des blessures,
blessure, détection du mal et du bien, détection de la
magie, détection des pensées, voir l’invisible, compré-
hension des langues. Il peut lancer chacun de ces
sorts une fois entre chaque repos court ou long.
Insondable. Naga est en permanence sous l’effet
du sort esprit impénétrable. Cet effet ne peut être
détecté avec le sort détection de la magie.
Naga (COF)
Utiliser le profil du naga maléfique (cf. Chroniques
Oubliées Fantasy,p. 264) et ajouter les capacités
suivantes :
Insondable. L’esprit du ravageur est insondable,
aucun sort ne peut percer ses pensées ou ses in-
tentions. Cet effet ne peut être détecté avec le sort
Détection de la magie.
Pouvoirs de ravageur (3/jour par pouvoir). Détec-
tion de l’invisible (R2 ensorceleur), Détection de la
magie (R2, magicien), Clairvoyance (R3 ensorceleur),
Malédiction (R1 nécromancien), Compréhension des
langues (R2 barde), Peur (R1 nécromancien), Soins
modérés (R2 prêtre).
Selioth
Fiélon de taille G, Loyal Mauvais
Classe d’armure 19 (armure naturelle)
Points de vie 142 (15d10+60)
Vitesse 12 m, vol 12 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
18(+4) 16(+3) 18(+4) 13(+1) 14(+2) 16(+3)
Compétences Perspicacité +6, Supercherie +7
Sauvegardes Intelligence +5, Sagesse +6, Charisme
+7
Résistance aux dégâts de froid ; contondants,
perforants et tranchants infligés par des armes non
magiques qui ne sont pas en argent
Immunité contre les dégâts de feu et de poison
Immunité contre l’état empoisonné
Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 12
Langues infernal, commun, gnome, télépathie 36 m
Dangerosité 9 (5 000 PX)
Capacités
Résistance à la magie. Le ravageur obtient un avan-
tage lors des jets de sauvegarde contre les sorts et
autres effets magiques.
Vue du diable. Les ténèbres magiques ne bloquent
pas la vision dans le noir du ravageur.
Pouvoirs du ravageur. Selioth peut utiliser les sorts
suivants à leur niveau minimal : soins des blessures,
blessure, détection du mal et du bien, détection de la
magie, détection des pensées, voir l’invisible, compré-

hension des langues. Il peut lancer chacun de ces
sorts une fois entre chaque repos court ou long.
Insondable. Selioth est en permanence sous l’effet
du sort esprit impénétrable. Cet effet ne peut être
détecté avec le sort détection de la magie.
Actions
Attaques multiples. Le ravageur effectue trois at-
taques : deux avec ses griffes et une avec son dard.
Dard. Attaque d’arme au corps-à-corps : +8 pour
toucher, allonge 3 m, une cible. Touché : 13 (2d8+4)
dégâts perforants plus 17 (5d6) dégâts de poison, et
la cible doit réussir un jet de sauvegarde de Consti-
tution DD 14 pour ne pas être empoisonnée pendant
1 minute. La cible peut retenter le jet de sauvegarde
à la fin de chacun de ses tours et mettre fin à l’effet
dont elle est victime en cas de réussite.
Griffe. Attaque d’arme au corps-à-corps : +8 pour
toucher, allonge 3 m, une cible. Touché : 8 (1d8+4)
dégâts tranchants.
Selioth (COF)
NC 9, créature humanoïde de taille grande
FOR +4 DEX +3 CON +4
INT +1 SAG +2 CHA +3
DEF 22 PV 100 Init. 10
Griffes (2 attaques) +18 DM 1d10+4
Dard +18 DM 1d6+4+poison
Poison. La victime subit 4d6 DM et elle est affaiblie,
si elle réussit un test de CON difficulté 15 elle divise
les DM par deux et elle n’est pas affaiblie.
Résistance aux dégâts. Le ravageur divise par
deux les DM de froid ainsi que les DM contondants,
perforants et tranchants infligés par des armes non
magiques à l’exception de celles qui sont en argent.
Il est immunisé au poison et DM de feu.
Pouvoirs du ravageur (3/jour par pouvoir). Détec-
tion de l’invisible (R2 ensorceleur), Détection de la
magie (R2, magicien), Clairvoyance (R3 ensorceleur),
Malédiction (R1 nécromancien), Compréhension des
langues (R2 barde), Peur (R1 nécromancien), Soins
mineurs (R1 prêtre).
Insondable. L’esprit du ravageur est insondable,
aucun sort ne peut percer ses pensées ou ses in-
tentions. Cet effet ne peut être détecté avec le sort
Détection de la magie.
Bestiaire 101
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Orque blême (5E)
Utiliser le profil de l’orc, Cf. HD Créatures & Opposi-
tions,p. 239.
Orque blême (COF)
Utiliser le profil de l’orc noir, cf. Chroniques Oubliées
Fantasy,p. 267.
Vase grise (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 285, avec les modifi-
cations suivantes :
» la vase grise d’Oblivion est FP2 ;
» elle possède 52 PV (7d8+21) ;
» elle possède une Force de 16 (+3) ;
» elle peut effectuer trois attaques de pseudopodes
avec une action d’attaque. Les attaques possèdent
un bonus à l’attaque de +5 au lieu de +3 et infligent
6 (1d6+3) points de dégâts chacune.
Vase grise (COF)
NC 1, créature végétative
FOR -2 DEX -2 CON +4
INT -4 SAG -2 CHA -4
DEF 10 PV 14 Init. 6
Contact acide +4 DM 2d6
Résistances. Immunisé aux DM d’acide, divise par
deux les DM de feu et de froid.
Lent. La vase grise subit en permanence l’état
ralenti.
Apparence trompeuse. La vase grise peut passer
pour une flaque d’eau ou un rocher mouillé, elle
obtient un bonus de +10 aux tests de discrétion.
Corrosion du métal. Les armes non magiques en
métal qui entrent en contact avec la vase grise se
corrodent. Après avoir infligé des dégâts, une arme
subit un malus permanent et cumulatif de -1 aux
DM. L’arme est détruite si le malus cumulé atteint
-5. Les munitions non magiques en métal qui
entrent en contact avec la vase sont détruites après
avoir infligé leurs dégâts.
Informe. La vase grise peut se faufiler dans un in-
terstice d’une largeur minimale de 2 à 3 cm.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
102
Mangeuse d’araignées (5E)
Aberration de taille TG, Chaotique Mauvais
Classe d’armure 15 (armure naturelle)
Points de vie 69 (6d12+30)
Vitesse 9 m, vol 18 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
19 (+4) 13 (+1) 20 (+5) 2 (-4) 12 (+1) 9 (-1)
Compétences Discrétion +5, Perception +3
Sauvegarde Constitution +7
Résistance aux dégâts de poison
Immunité aux états charmé, entravé et empoigné
Sens vision dans le noir, Perception passive 13
Langues —
Dangerosité 3 (700 PX)
Capacité
Réaction mortelle. Lorsqu’une créature rate son
attaque contre une mangeuse d’araignées, cette
dernière peut utiliser sa réaction afin d’effectuer
une attaque d’opportunité avec son dard. En cas de
réussite, elle ne peut alors cependant pas infliger
ses dégâts de poison.
Action
Dard. Attaque d’arme au corps-à-corps : +6 pour
toucher, allonge 4,5 m, une cible. Touché : 11 (2d6+4)
dégâts perforants et 9 (2d8) dégâts de poison.
Mangeuse d’araignées (COF)
NC 3, taille grande
FOR +4 DEX +1 CON +5
INT -4 SAG +1 CHA -2
DEF 18 PV 50 Init. 12
Vol 20 m
Dard +10 DM 1d6+4 + poison
Poison. Inflige 4d6 DM ou la moitié seulement si la
cible réussit un test de CON difficulté 10.
Ogre d’Oblivion (5E)
Utiliser le profil de l’ogre, Cf. HD Créatures & Oppo-
sitions,p. 235, avec les modifications suivantes : l’ogre
possède une intelligence de 15 (+2), une Dextérité de 14
(+2), un Charisme de 12 (+1) une CA de 14 (armure
de cuir cloutée) et les possessions suivantes : épée à deux
mains (même dégâts que la javeline, mais tranchants),
filets de pêche, harpons, vêtements de qualité.
Ogre d’Oblivion (COF)
NC 3, créature humanoïde, taille grande
FOR +6 DEX +2 CON +6
INT +2 SAG +0 CHA +1
DEF 15 PV 30 Init. 14
Épée à 2 mains +8 DM 2d6+6
Mékhanôm (5E)
Créature artificielle de taille P, Neutre
Classe d’armure 16 (corps métallique)
Points de vie 32 (5d8+10)
Vitesse 7,5 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
16(+3) 14(+2) 14(+2) 12(+1) 10(+0) 10(+0)
Compétences —
Sens Vision dans le noir 18 m, Perception passive 10
Immunités aux sorts de charme, de contrôle men-
tal, d’illusion, de poison, au sommeil.
Langues commun, nain
Dangerosité 2 (450 PX)
Capacités
Autoréparation. Un mékhanôm possède un pou-
voir d’auto-réparation lui permettant, dans une
certaine mesure, d’amoindrir les dégâts reçus. En
dépensant son action bonus, il peut récupérer un
nombre de points de vie égal au résultat obtenu en
jetant un dé de vie.
Esquive de ghûraghasta. Le mékhanôm a été
spécialement conçu afin de lutter contre ces
créatures. Une ghûraghasta est affligée d’un désa-
vantage lorsqu’elle attaque un mékhanôm.
Endurance mécanique. Tout jet de sauvegarde de
Constitution effectué par le mékhanôm est automa-
tiquement réussi.
Actions
Attaques multiples. Le mékhanôm peut effectuer
deux attaques avec une action attaquer.
Attaque frénétique. Le mékhanôm peut, lorsqu’il
utilise l’action attaquer, utiliser une action bonus
afin d’effectuer une unique attaque supplémentaire
alors que son bras se met à tournoyer à grande
vitesse.
Armes diverses. Chaque mékhanôm ne possède
qu’une unique arme soudée à son bras gauche
parmi la liste ci-dessous.
Masse d’arme. Attaque d’arme au corps-à-corps : +6
pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 6
(1d6+3) dégâts contondants.

Hachette. Attaque d’arme au corps-à-corps : +6 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 6 (1d6+3)
dégâts tranchants.
Épée Courte. Attaque d’arme au corps-à-corps : +6
pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 6
(1d6+3) dégâts tranchants.
Marteau de gnome. Attaque d’arme au corps-à-corps :
+6 pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 6
(1d6+3) dégâts contondants.
Arbalète de poing à répétition (pas de recharge-
ment). Attaque d’arme au corps-à-corps : +6 pour
toucher, portée 9/36/6, une cible. Touché : 6 (1d6+3)
dégâts perforants.
Autodestruction. Le mékhanôm peut, si cela est
utile à sa mission, décider de s’autodétruire dans
une explosion dévastatrice. Il peut utiliser sa
réaction à tout moment afin de déclencher l’explo-
sion. Toutes les créatures situées dans un rayon de
3 m autour du mékhanôm doivent réussir un jet
de sauvegarde de Dextérité DD 13. En cas d’échec,
elles subissent 21 (4d10) points de dégâts. En cas
de réussite, elles n’en subissent que la moitié. Le
mékhanôm est détruit dans le processus.
Bestiaire 103
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Mékhanôm (COF)
NC 3, créature non-vivante, taille M
FOR +3 DEX +2 CON +2
INT +1 SAG +0 CHA +0
DEF 17 PV 32 (RD 3) Init. 14
Selon arme +8 DM 1d8+3
Vision dans le noir
Autodestruction. Le mékhanôm peut, si cela est
utile à sa mission, décider de s’autodétruire dans
une explosion dévastatrice. Toutes les créatures
situées dans un rayon de 3 m autour du mékhanôm
doivent réussir un test de DEX difficulté 13. En cas
d’échec, elles subissent 4d10 points de dégâts. En
cas de réussite, elles n’en subissent que la moitié.
Le mékhanôm est détruit dans le processus.
Autoréparation. Un mékhanôm possède un pou-
voir d’auto-réparation lui permettant, dans une
certaine mesure, d’amoindrir les dégâts reçus. Il
retranche 3 points à tous les DM physiques reçus.
Esquive de ghûraghasta. Le mékhanôm a été
spécialement conçu afin de lutter contre ces
créatures. Il obtient une DEF de 20 contre les
attaques des ghûraghastas.
Endurance mécanique. Tout test de CON effectué
par le mékhanôm est automatiquement réussi.
Attaque frénétique (L). Lorsqu’il utilise une action
limitée, le mékhanôm peut faire une attaque sup-
plémentaire alors que son bras se met à tournoyer
à grande vitesse.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
104
Ghûraghasta (5E)
Une silhouette arachnéenne : six pattes osseuses enca-
drant une énorme colonne vertébrale horizontale, qui
se redresse à l’avant pour former un torse et des bras
décharnés, surmonté d’une tête de goule monstrueuse.
La créature tourne son crâne aveugle aux orbites vides,
humant l’air en direction de ses proies, en faisant cla-
quer ses dents.
Mort-vivant de taille G, Chaotique Mauvaise
Classe d’armure 15 (chitine naturelle)
Points de vie 59 (7d10+21)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
18(+4) 16(+3) 16(+3) 12(+1) 14(+2) 16(+3)
Actions
Compétences Perception +8, Discrétion +9
Sens vision aveugle 18 m, Perception passive 17
Langues ghûraghasta, commun
Dangerosité 4 (1 100 PX)
Capacités
Aura de terreur. Toute créature située à moins de
3 m d’une ghûraghasta doit effectuer un jet de sau-
vegarde de Sagesse DD 14 ou être terrorisé pendant
1d4+3 rounds. Les paladins sont immunisés à ce
pouvoir.
Engendrer une ghûraghasta. La plupart du temps,
une ghûraghasta dévore ceux qu’elle tue. Mais
parfois, elle pond dans leur cadavre un œuf unique.
L’œuf et le cadavre se transforment alors ensemble
en ghûraghasta. Ce processus prend 1d4 jours. À
son terme, ils deviennent une nouvelle et immonde
ghûraghasta. Un sort de protection contre le mal et le
bien lancé sur le cadavre avant la fin de sa transfor-
mation permet d’enrayer le processus.
Férocité. Lorsqu’elle affronte un humanoïde vivant,
l’odeur de son sang l’excite jusqu’à la frénésie. Elle
gagne +2 en attaque et aux dégâts pendant 1d6
tours.
Odorat développé. Une ghûraghasta a l’avantage
sur ses tests de Perception liés à l’odorat.
Tisser un fil (recharge, repos long). Une ghûra-
ghasta peut tisser un fil de matière organique extrê-
mement résistant. Le fil sort de sa bouche et peut
mesurer jusqu’à 100 m. Il est assez résistant pour
porter la ghûraghasta et une autre créature de taille
G. la fabrication du fil est totalement silencieuse et
rapide (12 m par round). La ghûraghasta s’en sert
pour tomber d’une hauteur et surprendre la proie
qu’elle vise.
Pattes d’araignée. La ghûraghasta peut se déplacer
sur les murs et les plafonds à une vitesse de 4,5 m.
Traquer la peur. La ghûraghasta est capable de
ressentir la peur de ses proies. Elle a l’avantage à
tous les tests de Sagesse (Survie) effectués afin de
les pister. Les paladins ne peuvent être traqués de
la sorte.
Attaques multiples. Une ghûraghasta peut effectuer
deux attaques de corps-à-corps avec une action
attaquer : une attaque de morsure et une attaque
de pattes.
Morsure. Attaque d’arme au corps-à-corps : +7 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 8 (1d8+4)
dégâts perforants.
Pattes. Attaque d’arme au corps-à-corps : +7 pour
toucher, allonge 3 m, une cible. Touché : 9 (1d10+4)
dégâts tranchants.
Paralysie. Si une attaque de morsure touche une
cible, cette dernière doit effectuer un jet de sauve-
garde de Constitution DD 15 ou être paralysée pour
1d6 rounds.
Saut. La ghûraghasta peut abandonner ses deux
attaques afin d’effectuer un saut par-dessus son
adversaire. Elle peut, au choix, s’éloigner de 12 m ou
retomber sur son adversaire toutes pattes dehors.
La cible doit alors effectuer un jet de sauvegarde de
Dextérité DD 14. En cas d’échec, elle subit 24 (7d6)
points de dégâts. En cas de réussite, elle n’en subit
que la moitié.

Ghûraghasta (COF)
NC 4, créature non vivante, taille G
FOR +4 DEX +3 CON +3
INT +1 SAG +2 CHA +3
DEF 18 PV 49 Init. 16
Morsure et pattes +10 DM 2d6+6 + paralysie
Vision dans le noir
Aura de terreur. Toute créature située à moins de
3 m d’une ghûraghasta doit effectuer un test de SAG
difficulté 12 ou fuir pendant 1d4+3 tours.
Engendrer une ghûraghasta. La plupart du temps,
une ghûraghasta dévore ceux qu’elle tue. Mais
parfois, elle pond dans leur cadavre un œuf unique.
L’œuf et le cadavre se transforment alors ensemble
en ghûraghasta. Ce processus prend 1d4 jours. À
son terme, ils deviennent une nouvelle et immonde
ghûraghasta. Un sort de Protection contre le mal et
le bien lancé sur le cadavre avant la fin de sa trans-
formation permet d’enrayer le processus.
Odorat développé. Une ghûraghasta obtient +5 sur
ses tests de SAG (Perception) liés à l’odorat.
Tisser un fil (1/combat). Une ghûraghasta peut tisser
un fil de matière organique extrêmement résistant.
Le fil sort de sa bouche et peut mesurer jusqu’à
Bestiaire 105
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
100 m. Il est assez résistant pour porter la ghûra-
ghasta et une autre créature de taille G. La fabrica-
tion du fil est totalement silencieuse et rapide (12 m
par round). La ghûraghasta s’en sert pour tomber
d’une hauteur et surprendre la proie qu’elle vise.
Pattes d’araignée. La ghûraghasta peut se déplacer
sur les murs et les plafonds à une vitesse de 10 m.
Traquer la peur. La ghûraghasta est capable de res-
sentir la peur de ses proies. Elle obtient un bonus
de +5 à tous les tests de SAG effectués afin de les
pister.
Paralysie. Si une attaque de morsure touche une
cible, cette dernière doit effectuer un test de CON
difficulté 13 ou être paralysée pour 1d6 tours.
Saut. La ghûraghasta peut abandonner ses deux
attaques afin d’effectuer un saut par-dessus son ad-
versaire. Elle peut, au choix, s’éloigner de 30 m ou
retomber sur son adversaire toutes pattes dehors.
La cible doit alors effectuer un test de DEX difficulté
14. En cas d’échec, elle subit 6d6 points de dégâts.
En cas de réussite, elle n’en subit que la moitié.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
106

Gobelours (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 166.
Gobelours (COF)
Cf. Chroniques Oubliées Fantasy,p. 252.
Le Sans-Visage (5E)
Utiliser l’archétype de l’archimage, Cf. HD Créatures
& Oppositions, p. 328, avec les modifications sui-
vantes :
» compétences : outils de Franc--Rêveur +13 ;
» sa liste de sorts contient tous les sorts de divina-
tion, et uniquement ceux-là, des tours de magie
jusqu’aux sorts de niveau 9 ;
» il possède son manteau de régénération (régénère
10 PV par tour, ne peut être porté que par lui) et un
anneau qu’il active en utilisant une réaction si on
l’attaque, et qui le téléporte immédiatement dans
un sanctuaire protégé.
Le Sans-Visage (COF)
NC 8, taille moyenne
FOR +0 DEX +2 CON +1
INT +5 SAG +2 CHA +3
DEF 24 PV 150 Init. 17
Attaque magique +20
Voie de la divination rang 5 (ensorceleur). Le
Sans-Visage peut lancer ses sorts au prix d’une
action de mouvement.
Il possède un manteau de régénération (régénère
10 PV par tour, ne peut être porté que par lui) et un
anneau qu’il active en utilisant une action gratuite
si on l’attaque, et qui le téléporte immédiatement
dans un sanctuaire protégé.
Skum (5E)
Utiliser le profil de l’amphibe et de l’amphibe armé,
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 25-26.
Bestiaire 107
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Skum (COF)
NC 2, créature humanoïde
FOR +3* DEX +1 CON +1
INT +0 SAG +0 CHA -3
DEF 15 PV 45 Init. 12
Griffes et morsure +6 DM 2d6+3
Avantage aquatique. Sous l’eau, le skum se déplace
de 20 m par action de mouvement et il ne subit
aucune pénalité.
Schisme, Incarnin du
Chaos (5E)
Taille M
Classe d’armure 20 (armure naturelle)
Points de vie 198 (12d12+120)
Vitesse 6 m (vol)
FOR DEX CON INT SAG CHA
26(+8) 27(+8) 15(+2) 24(+7) 10(+0) 20(+5)
Compétences Arcanes +19, Intimidation +17, Per-
ception +12, Supercherie +17
Sauvegardes Intelligence +13, Dextérité +14,
Charisme +11
Immunité contre les dégâts de toutes natures,
sauf ceux infligés par les artefacts, ainsi que ceux
infligés par les autres Incarnins, et les dégâts de feu,
de poison, psychiques, de force et d’acide
Immunité contre les états à terre, charmé, empoi-
sonné, épuisé, paralysé, pétrifié et terrorisé
Sens vision dans le noir 36 m, vision véritable 3 6m
Perception passive 22
Langues toutes les langues
Dangerosité —
Capacités
Immunités magiques. Schisme n’est pas affecté par
les sorts d’un niveau inférieur à 4.
Pouvoirs magiques. Schisme peut utiliser le sort
métamorphose suprême sur lui-même ou métamor-
phose sur lui et d’autres à volonté, et téléportation
une fois entre chaque repos court ou long.
Actions
Attaques multiples. Schisme peut effectuer trois
attaques de corps-à-corps avec une action attaquer.
Sceptre du bouffon. Attaque d’arme au corps-à-corps :
+14 pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché :
26 (4d8+8) dégâts contondants et magiques. Une
cible subissant un coup de la part de Schisme subit
immédiatement le sort confusion (et a droit à un jet
de sauvegarde, DD 22). Si une cible subit plusieurs
coups dans le même round, elle ne subit qu’une
fois le sort confusion.
François LADRET_DE_LOCHABER - francois.ladret@gmail.com - 202105/316987/796552
108
Schisme, Incarnin du Chaos (COF)
NC -, taille moyenne
FOR +8 DEX +8 CON +2
INT +7 SAG +0 CHA +5
DEF 25 PV 200 Init. 30
Sceptre du bouffon (3 attaques) +20 DM 2d8+8 +
confusion
Confusion. La victime doit faire un test de SAG
difficulté 20 ou subir le sort de Confusion (voie de
l’envoûteur, ensorceleur).
Immunité contre les DM de toutes natures, sauf
ceux infligés par les artefacts, ainsi que ceux infligés
par les autres Incarnins, et les DM de feu, de poison,
psychiques, de force et d’acide
Immunités magiques. Schisme n’est pas affecté par
les sorts d’un rang inférieur à 4.
Pouvoirs magiques. Schisme peut utiliser Forme
animale (druide) ou Déguisement (barde) sur lui-
même et d’autres à volonté, et Téléportation trois
fois par jour.
Vol. 10 m par action de mouvement.
Dunkhan (5E)
Cf. chevalier-dragon.
Il possède un bâton de guérison.
Dunkhan (COF)
Cf. chevalier-dragon.
Il possède un bâton de guérison qui permet d’utili-
ser Soins modérés (prêtre) trois fois par jour.
Griffon (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 176.
Griffon (COF)
Cf. Chroniques Oubliées Fantasy,p. 254.
Chasseur oungann (5E)
Utiliser le profil de l’éclaireur, Cf. HD Créatures &
Oppositions,p. 333, avec les modifications suivantes :
» il utilise une lance au lieu d’une épée courte (mêmes
dégâts) ;
» il porte un bouclier quand il n’utilise pas son arc (CA
15).
Chasseur oungann (COF)
NC 2, créature humanoïde
FOR +1 DEX +3 CON +0
INT +2 SAG +2 CHA +2
DEF 16 PV 16 Init. 21
Arc court (30 m) +6 DM 1d6+1
Lance +6 DM 1d6+1
Embuscade. Au premier tour de combat, si l’envi-
ronnement permet au chasseur de se dissimuler,
la cible doit faire un test de SAG difficulté 18 ou être
surprise. S’il attaque avec succès une cible surprise,
le chasseur inflige +1d6 aux DM. Il obtient un bonus
de +5 à tous les tests de discrétion et en Init.
Chef de chasse oungann
(5E)
Utiliser le profil du Berserker,p. 331 de Créatures &
Oppositions avec les modifications suivantes :
» Il utilise une lance et un bouclier (Touché : 6 (1d6+3),
CA 15)
» Ou alors il utilise une pique (Touché : 8 (1d10+3))
Chef de chasse oungann (COF)
NC 4, créature humanoïde
FOR +3 DEX +3 CON +0
INT +2 SAG +2 CHA +2
DEF 18 PV 35 Init. 21
Arc court (30 m) +8 DM 1d6+3
Pique +8 DM 1d8+3
Embuscade. Au premier tour de combat, si l’envi-
ronnement permet au chasseur de se dissimuler,
la cible doit faire un test de SAG difficulté 18 ou être
surprise. S’il attaque avec succès une cible surprise,
le chasseur inflige +1d6 aux DM. Il obtient un bonus
de +5 à tous les tests de discrétion et en Init.
Imparable (L). Réaliser une attaque en lançant deux
d20 et garder le meilleur résultat. Si le chef obtient
un résultat de 15 à 20 au d20 d’un test d’attaque
(même sans utiliser Imparable), il inflige +1d6 DM et
l’attaque est automatiquement réussie (quelle que
soit la DEF de son adversaire).

Nécrophage (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 231.
Nécrophage (COF)
Le nécrophage est un mort-vivant intermédiaire
entre une goule et un spectre, son âme conservant
ses souvenirs de sa vie antérieure mais elle n’a pas
voulu quitter son corps. Il conserve généralement
l’équipement qu’il portait le jour de sa mort, ce qui
peut le faire passer pour un vivant… de loin.
NC 3, créature non-vivante
FOR +2 DEX +2 CON +2
INT +0 SAG +1 CHA -2
DEF 18 PV 45 Init. 15
Épée longue +10 DM 1d8+4 + 1d6 drain
Drain. L’énergie de la non-vie court le long de sa
lame et inflige +1d6 DM, le nécrophage récupère
autant de PV qu’il en a infligé avec son drain.
Ours monstrueux (5E)
Bête de taille G, Neutre
Classe d’armure 16 (armure naturelle)
Points de vie 95 (10d10+40)
Vitesse 7,5 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
20(+5) 10(+0) 18(+4) 2(-4) 16(+3) 7(-2)
Compétence Perception +6
Sens Perception passive 16
Immunités aux sorts de charme
Langue —
Dangerosité 6 (2 30 PX)
Capacité
Odorat aiguisé. L’ours monstrueux obtient un avan-
tage lors de ses tests de Sagesse (Perception) basés
sur l’odorat.
Actions
Attaques multiples. L’ours monstrueux peut effec-
tuer trois attaques : une avec sa morsure et deux
avec ses griffes.
Morsure. Attaque d’arme au corps-à-corps : +8 pour
toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 12 (2d6+5)
dégâts perforants. La cible doit effectuer un jet de
sauvegarde de Constitution DD 15 ou subir l’état
empoisonné jusqu’à son prochain repos court.
Griffes. Attaque d’arme au corps-à-corps : +6 pour tou-
cher, allonge 1,50 m, une cible. Touché : 14 (2d8+5)
dégâts tranchants.
Bestiaire 109
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
Ours monstrueux (COF)
Utiliser le profil de l’ours polaire, cf. Chroniques
Oubliées Fantasy,p. 268.
Hyènes (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 309.
Hyènes (COF)
Utiliser le profil du loup, cf. Chroniques Oubliées
Fantasy,p. 259.
Hydre zombie (5E)
Utiliser le profil de l’hydre, Cf. HD Créatures & Opposi-
tions,p. 192, avec les changements suivants :
» son type devient mort-vivant ;
» elle est immunisée aux dégâts de poison ;
» elle est immunisée contre les états charmé, paraly-
sé, empoisonné.
Hydre zombie à six têtes (COF)
NC 7, taille grande, créature non-vivante
FOR +8* DEX +0 CON +8
INT -4 SAG +0 CHA -2
DEF 18 PV 100 Init. 10
Morsure (6 attaques) +11 DM 1d8+4
Couper une tête. L’hydre zombie est un adver-
saire très dangereux à cause de son nombre élevé
d’attaques. Pour réduire le nombre de têtes, un
personnage peut tenter de la décapiter. Dans ce
cas, l’attaque souffre d’une pénalité de -5 et doit
infliger au moins 10 points de DM en une seule fois.
En cas de réussite, la tête est coupée et les PV du
monstre baissent de 10. En cas d’échec, l’hydre ne
subit aucun DM.
Tertre errant (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 273.
Tertre errant (COF)
NC 4, créature végétative, taille grande
FOR +6 DEX +1 CON +6
INT -2 SAG +0 CHA -2
DEF 18 PV 60 Init. 12
Coups +10 DM 2d6+6
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110
Agripper. Sur un résultat de 15 à 20 au d20 en
attaque, la créature agrippe sa proie et ne la lâche
plus. Elle obtient un bonus de +5 en attaque et +1d6
aux DM contre la cible qu’elle agrippe et celle-ci est
immobilisée (pas de déplacement et utiliser un d12
pour tous les tests au lieu du d20) si elle est de taille
inférieure. La victime peut essayer de se libérer au
prix d’une action de mouvement en réussissant un
test de FOR opposé.
Gelée ocre (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 283.
Gelée ocre (COF)
NC 2, créature végétative
FOR -2 DEX -2 CON +4
INT -4 SAG -2 CHA -4
DEF 10 PV 30 Init. 6
Contact acide +6 DM 2d6
Immunisé aux DM d’acide
Corrosion du métal. Les armes non magiques en
métal qui entrent en contact avec le limon se corro-
dent. Après avoir infligé ses dégâts, une arme subit
un malus permanent et cumulatif de -1 aux DM.
L’arme est détruite si le malus cumulé atteint -5.
Les munitions non magiques en métal qui entrent
en contact avec la vase sont détruites après avoir
infligé leurs dégâts.
Escalade. La gelée ocre peut grimper aux murs et
même se déplacer au plafond.
Informe. La gelée ocre peut se faufiler dans un
interstice d’une largeur minimale de 2 à 3 cm.
Lent. La gelée ocre subit en permanence l’état
ralenti.
Partition. Si des DM tranchants ou de foudre supé-
rieurs à 10 points sont infligés à la gelée ocre, elle
se scinde en deux parties ayant chacune 10 PV et le
même profil. Elle ne peut pas se scinder plus d’une
fois.
Golem de chair (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 169.
Golem de chair (COF)
Cf. Chroniques Oubliées Fantasy,p. 253.
Momie (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 225.
Momie (COF)
Cf. Chroniques Oubliées Fantasy,p. 264.
Squelettes miniatures (5E)
Utiliser le profil du squelette, Cf. HD Créatures & Op-
positions,p. 264, avec les changements suivants :
» les squelettes miniatures constituent une nuée.
Ils occupent un espace de 4,5 m de diamètre et
peuvent se trouver sur le même emplacement
qu’une créature ;
» la nuée possède 50 PV. Chaque fois que ses points
de vie sont réduits de 10, les dégâts de chaque at-
taque sont réduits de 1 (minimum 1) ;
» toutes les créatures présentes dans le même espace
que la nuée subissent une attaque, indépendam-
ment du nombre d’attaques total des squelettes.
Squelettes miniatures (COF)
NC 4, nuée de créatures non vivantes
FOR +1 DEX +1 CON +1
INT -4 SAG -2 CHA -4
DEF 14 PV 80 Init. 10
Griffes +7 DM 1d6+1/+2d6
Sans esprit. Aucune âme n’habitant la carcasse
morte du squelette, il est immunisé à tous les sorts
qui affectent l’esprit (INT, SAG et CHA).
Vulnérabilité. La nuée possède une vulnérabilité
aux DM de zone ; elle subit le double de DM des
sorts de zone (ou de certaines capacités spéciales,
comme Attaque tourbillon ou Attaque en rotation).
Taille. La nuée occupe une surface de 10 x 10 m,
bien qu’elle puisse s’adapter à la configuration des
lieux (par exemple un couloir de 2 x 50 m). 
Attaques multiples. La nuée porte une attaque par
round à chaque créature à son contact. Si elle rate
son attaque, la nuée inflige malgré tout automati-
quement ses DM de base (ces DM ne peuvent pas
être réduits par une capacité, un sort ou un objet
magique). Si elle réussit son attaque, elle inflige
+2d6 DM (ces DM peuvent être réduits de façon
normale par une capacité, un sort ou un objet
magique).

Âme en peine (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 24.
Âme en peine (COF)
Utiliser le profil du fantôme mineur, Chroniques
Oubliées Fantasy, p. 249.
Spectre (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 259.
Spectre (COF)
Utiliser le profil du spectre, cf. Chroniques Oubliées
Fantasy,p. 272, mais utiliser un seul spectre.
Fantôme (5E)
Cf. HD Créatures & Oppositions,p. 142.
Fantôme (COF)
Utiliser le profil du fantôme majeur, cf. Chroniques
Oubliées Fantasy,p. 249.
Fantôme de chevalier (5E)
Capacités
Utilisez le profil du fantôme, Cf. HD Créatures & Op-
positions,p. 142, avec les modifications suivantes :
» contact flétrissant devient une attaque à l’épée
longue (+5 pour toucher, 12 (2d8+3) points de dégâts
nécrotiques), 3 attaques ;
» il a 72 PV (16d8) ;
» sa dangerosité est de 6 (2 300 PX).
Fantôme de chevalier (COF)
NC 4, créature non-vivante
FOR +0 DEX +1 CON +1
Actions
INT +0 SAG +2 CHA -2
DEF 17 PV 39 Init. 12
Épée longue +10 DM 2d8 + affaiblissement
Résistance RD 5 sauf contre la magie (armes et
sorts)
Vol. Le fantôme peut se déplacer en vol de 20 m par
action de mouvement.
Affaiblissement. À chaque fois qu’une créature su-
bit les DM du fantôme de chevalier, elle doit réussir
un test de CON difficulté 12 ou être affaiblie pendant
1d6 minutes.
Intangible. Un fantôme de chevalier peut passer
à travers les murs et les objets comme s’ils n’exis-
Bestiaire 111
Oblivion - Les enfants d'Oblivion
taient pas. Il ne peut pas traverser ni objets ma-
giques ou organiques ni les créatures.
Aspect terrifiant. Le fantôme de chevalier peut
prendre instantanément un aspect terrifiant. Toutes
les créatures témoins de cette transformation pour
la première fois doivent réussir un test de SAG diffi-
culté 10 ou fuir pendant 1d6 tours.
Fantôme d’Anthéos (5E)
Mort-vivant de taille M, Neutre
Classe d’armure 20 (harnois et bouclier)
Points de vie 172 (23d8+69)
Vitesse 9 m
FOR DEX CON INT SAG CHA
6(-2) 16(+3) 16(+3) 12(+1) 14(+2) 18(+4)
Résistance aux dégâts d’acide, de feu, de foudre,
de froid, de tonnerre et radiants ; contondants, per-
forants et tranchants infligés par des attaques non
magiques qui ne sont pas en argent
Immunité contre les dégâts de poison et nécro-
tiques
Immunité contre les états à terre, charmé, empoi-
gné, empoisonné, épuisé, entravé, paralysé et pétrifié
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 12
Langue commun
Dangerosité 10 (5 900 PX)
Déplacement intangible. Anthéos peut traverser
créatures et objets en les considérant comme un
terrain difficile. Il subit 5 (1d10) dégâts de force s’il
termine son tour à l’intérieur d’un objet.
Sensibilité à la lumière du soleil. Anthéos subit un
désavantage lors des jets d’attaque et des tests de
Sagesse (Perception) basés sur la vue lorsqu’il est
exposé à la lumière du soleil.
Insensible au renvoi. Anthéos est immunisé au
renvoi des morts-vivants.
Attaques multiples. Anthéos peut effectuer quatre
attaques.
Penumbra. Attaque d’arme au corps-à-corps : +11
pour toucher, allonge 1,50 m, une cible. Touché :
14 (2d10+3) dégâts nécrotiques lorsque Penumbra
inflige des dégâts, Anthéos récupère un nombre de
points de vie égal à la moitié des dégâts infligés.
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112

Fantôme d’Anthéos (COF)

NC 9 créature non-vivante
FOR +0 DEX +1 CON +1
INT +0 SAG +2 CHA -2
DEF 25 PV 120 Init. 12
Épée longue (2 attaques) +18 DM 2d8 + 2d8 drain
Résistance RD 5 sauf contre la magie (armes et
sorts)
Vol. Le fantôme peut se déplacer en vol de 20 m par
action de mouvement.
Affaiblissement. À chaque fois qu’une créature
subit les DM du fantôme d’Anthéos, elle doit réussir
un test de CON difficulté 12 ou être affaiblie pendant
1d6 minutes.
Drain. Lancez les DM du drain à part, Anthéos récu-
père autant de PV que de DM de drain infligés.
Intangible. Le fantôme d’Anthéos peut passer à tra-
vers les murs et les objets comme s’ils n’existaient
pas. Il ne peut pas traverser ni objets magiques ou
organiques ni les créatures.
Aspect terrifiant. Le fantôme d’Anthéos peut
prendre instantanément un aspect terrifiant. Toutes
les créatures témoins de cette transformation pour
la première fois doivent réussir un test de SAG diffi-
culté 15 ou fuir pendant 1d6 tours.

OPEN GAME LICENSE Version 1.0a

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