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Volume 11 (3).

Published October, 15, 2019


www.jnsciences.org
E-ISSN 2286-5314

Quantification of Ceratitis capitata gut bacterial community in


relation to host fruit and its influence on nutritional reserves and
the activity of digestive enzymes

Quantification de la charge microbienne intestinale de la Cératite


(Ceratitis capitata) en fonction des fruits hôtes et son influence sur
les réserves nutritionnelles et l’activité des enzymes digestives

F. DHAOUADI1, M. MSAAD GUERFALI1*, H. HAMDEN1, S. FADHL1, W. DJOBBI1,


CHARAABI K.1
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This work is licensed under the Creative Commons Attribution 4.0 International License.

1
Laboratory of biotechnology and nuclear technologies, LR16CNSTN01, National centre of nuclear
sciences and technologies, Technopole Sidi Thabet, Tunis, Tunisia.

*Corresponding author: msaad_tn@yahoo.fr

Abstract–The Mediterranean fruit fly (medfly) Ceratitis capitata (Wiedemann) (Diptera:


Tephritidae), is one of the most devastating pests in the world and specially in the Mediterranean area.
Various approaches are applied to control medfly. The use of the sterile insect technique (SIT) has
been approved in many countries. SIT is a biocontrol method that requires the release of competitive
medfly sterile males against wild ones to compete for wild females. Several studies have focused on
improving the performance of the released males through the study of their intestinal microbiota. We
focused on the quantification of the bacterial community of the intestinal tract in wild Ceratitis
derived from several host fruits as well as that of the laboratory strain treated and not treated by
irradiation. The total bacterial load in all the wild adults analyzed, does not vary according to the host
fruit. On the other hand, it decreases drastically when the pupae have undergone irradiation treatment.
Our results did not show any difference between the nutritional reserves in the different sampled wild
adults and those of the laboratory. However, we have noticed that the insect adapts very well to the
environment in which it evolves. As far as proteolytic activity is concerned, our results showed an
important activity on hemoglobin.
Keywords: Medfly, SIT, biocontrol, Microbiota, digestive enzymes, reserves.

Résumé La mouche méditerranéenne des fruits Ceratitis capitata (Wiedemann) (Diptera: Tephritidae)
est l’un des ravageurs les plus dévastateurs au monde et plus particulièrement dans la région
méditerranéenne. Diverses approches sont appliquées pour contrôler ce ravageur. L'utilisation de la
technique des insectes stériles (TIS) a été approuvée dans de nombreux pays. La TIS est une méthode
de biocontrôle qui nécessite le lâcher de mâles stériles compétitifs par rapport aux mâles sauvages.
Plusieurs études ont porté sur l'amélioration des performances des mâles lâchés grâce à l'étude de leur
microbiote intestinal. Nous nous sommes concentrés sur la quantification de la communauté
bactérienne du tractus intestinal chez des adultes sauvages dérivées de plusieurs fruits hôtes ainsi que
sur ceux de la souche de laboratoire traitée et non traitée par irradiation. La charge bactérienne totale
chez tous les adultes sauvages analysés ne varie pas en fonction du fruit hôte. Par contre, elle diminue
considérablement lorsque les pupes subissent un traitement par irradiation. Nos résultats n'ont montré
aucune différence entre les réserves nutritionnelles des différents adultes sauvages échantillonnés et
ceux du laboratoire. Cependant, nous avons remarqué que l'insecte s'adapte très bien à l'environnement
dans lequel il évolue. En ce qui concerne l'activité protéolytique, nos résultats ont montré une activité
importante sur l'hémoglobine.

Mots clés: Cératite, TIS, biocontrôle, microbiote, enzymes digestives, reserves.

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1. Introduction
La mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata ; Diptera:Tephritidae ; Weidemann),encore
appelée Cératite, est un ravageur d’importance économique clé pour la production fruitière dans le
pourtour du bassin méditerranéen et en Tunisie en particulier. La Cératite est une espèce polyphage
qui s'attaque à plus de 570 plantes hôtes (Liquido et al. 2017). Les femelles pratiquent des piqûres de
pontes sur les fruits, les asticots après leur éclosion se développent dans la pulpe du fruitet accélèrent
son pourrissement et par conséquent sa chute. En Tunisie, sa principale cible est constituée par un
grand nombre de cultures fruitières non apparentées, les arbres fruitiers tels que les Citrus, les
abricotiers, les pêchers, les néfliers, etc. Elle s’attaque à tous les fruits d’hiver et d’été, causant des
dégâts considérables ; ainsi qu’à d’autres espèces telles que le figuier de Barbarie faisant largement
partie du contexte tunisien et qui sert d’hôte refuge lorsque qu’il n’y a pas de fruits cultivés
disponibles.
Diverses approches sont déployées pour lutter contre la mouche méditerranéenne ; la plus répandue est
la lutte chimique. Les traitements chimiques constituent un outil utile pour lutter contre les mouches
nuisibles (Ovruskiet Schliserman 2012; Balaure et al. 2017). En Tunisie, les pesticides sont
couramment appliqués et cela même pour les pesticides organochlorés interdits par la loi (Bachrouch
2012, Salem 2016). En fait, leur utilisation est sujette à de nombreuses controverses, notamment les
substances non sélectives affectant les insectes pollinisateurs et les ennemis naturels des organismes
nuisibles. Leur concentration dans l'environnement constitue une menace sérieuse pour la santé des
animaux et celle de l'homme (Haddaoui 2015). La résistance développée chez les insectes est un
phénomène qui se développe d’une façon inquiétante, l’exemple qui illustre cela parfaitement est la
découverte chez une population espagnole sauvage de C. capitata d’une résistance contre le malathion
(Magana et al. 2007).
Au cours des dernières années, la Technique de l’Insecte Stérile (TIS) a largement été utilisée pour le
contrôle des insectes, c’est une technique différente des méthodes de lutte biologique traditionnelles.
La TIS est par définition spécifique à chaque espèce de ravageur, elle repose sur la production en
masse de l’espèce cible, sa stérilisation et le lâcher des mâles en plein champs. Les mâles stériles
lâchés vont s'accoupler avec les femelles vierges sauvages, ce qui donnera des œufs non viables et la
densité de la population sauvage s'effondrera avec le temps (Klassen 2005). La TIS est une méthode
biologique de suppression ou d'élimination d'organismes nuisibles respectueuse de l'environnement
qui convient très bien à l'approche globale de la gestion intégrée des organismes nuisibles (AW-IPM)
(Knipling 1995). Depuis les années soixante-dix, cette technique est largement appliquée contre les
populations de C. capitata. Cependant, le succès de la TIS est principalement lié à la performanceet à
la compétitivité des mâles lâchés(Dyck et al. 2005). Néanmoins, ces mâles ont subi différents stress
dus à la colonisation, l'élevage en masse et l'irradiation.
Plusieurs études se sont intéressées à améliorer la performance des mâles de la Cératite. Ces travaux
sont basés sur l’ajout de probiotiques au milieu d’élevage des larves et celui des adultes (Niyazi et al.
2004 ; Hamden et al 2013). Ces études ont été effectuées suite aux différences substantielles trouvées
par Ben Ami et al. (2010) entre la composition de la microflore intestinale de la souche sauvage et
celle de l’élevage (Vienne 8). En effet, la composition bactérienne au niveau du tractus digestif a une
influence sur la longévité et la compétitivité chez les mâles de la Cératite par sa contribution dans le
métabolisme du carbone et de l’azote. Cette communauté bactérienne qui est transmise de la mère à sa
descendance (essentiellement composée d’entérobactéries) semble être amplifiée par le fruit hôte et
maintenue au long du cycle de vie de l’insecte (Behar et al. 2008).
L’objectif de ce travail consiste à quantifier la communauté bactérienne du tractus intestinal chez la
Cératite sauvage issue de plusieurs fruits hôtes ainsi que celle du laboratoire traitée et non traitée par
irradiation. Les réserves nutritionnelles et les activités de certaines enzymes digestives chez ces
adultes ont été analysées afin de déceler une éventuelle relation avec la charge bactérienne digestive.

2. Matériel et Méthodes
2.1. La souche de laboratoire de la Cératite Ceratitis capitata
Les adultes de la mouche méditerranéenne des fruits proviennent d'une colonie de la souche à
déterminisme sexuel génétique de la Cératite (GSS) VIENNA 8 (V8) maintenue à l’unité pilote de
production des mâles stériles de la Cératite au Centre national de science et de technologie nucléaires
(CNSTN) (Msaad Guerfali et al 2007,2011). Cette souche a deux mutations avec deux marqueurs wp

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et tsl sur les chromosomes Y-autosome 5, produisant des mâles de type sauvage (pupes brunes) et des
femelles mutantes (pupes blanches) (Franz 2005). Les mouches adultes ont été nourries de sucre:
levure (3: 1) et d’eau. Le régime alimentaire des larves était basé sur la formulation proposée à
l'origine par Tanaka et al. (Tanaka 1969) Elle contenait du son de blé comme substrat (28%), de la
levure torula comme source de protéines (7%), du sucre comme phagostimulant et une source de
glucides (14%) et de l'eau (50%). Toutes les expériences ont été effectuées dans les conditions de
laboratoire (23 ° C ± 1 ° C et 60% HR).

2.2. La souche sauvage de la Cératite


Plusieurs fruits hôtes de la Cératite ont été collectés et mis en incubation. Les adultes sont récupérés,
une notation a été assignée à chaque adulte émergeant d’un fruit particulier. La notation (AO) pour les
adultes issus d’oranges, (AN) pour ceux issus de nèfles, (AB) des bigaradiers) et (AP) pour ceux issus
des poires infestées.

2.3. La souche bactérienne


La souche bactérienne utilisée pour quantifier la charge bactérienne intestinale est celle de Klebtiella
oxytoca isolée à partir du tractus digestif de la Cératite sauvage et identifiée au laboratoire.

2.4. Dissection des adultes de la Cératite sauvage


Des adultes de la Cératite fraichement émergés ont été plongés dans une solution de savon, puis
rapidement dans de l’éthanol à 70% pour la désinfection, et lavés dans du tampon salin phosphate
stérile (PBS). Leurs intestins ont été extraits de manière stérile par dissection sous microscope et
conservés dans 50 µl de PBS.

2.5. Quantification des bactéries du tube digestif par PCR quantitative


L’ADN génomique des intestins de la Cératite a été extrait selon le protocole de Baruffi et al. (1995).
La quantification de la charge bactérienne des intestins par qPCR a été réalisée sur de l'ADN
génomique en utilisant des amorces universelles pour eubactéries afin d'amplifier des fragments
d'ARN ribosomal 16S (ARNr) (Wei et al. 2017) (Tableau1). L'analyse qPCR a été réalisée avec le
thermocycleur en temps réel Mini Opticon de Bio-Rad avec la technologie SYBR. Une lecture de
fluorescence a été effectuée à la fin de chaque étape d'extension. Trois répétitions ont été effectuées et
la spécificité des produits d'amplification a été évaluée par analyse de la courbe de fusion. L'efficacité
de la PCR était supérieure à 87% pour toutes les paires d'amorces (Tableau 1). L’amplification est
réalisée dans un volume total de 20µl contenant 10µM de super mix (Biorad), 0.25µM de chaque
amorce, et 1µl d’ADN. Le cycle contient une étape de dénaturation 2’ à 95°C suivie par 35 cycles
comprenant une dénaturation de 45’’ à 95°C, une hybridation de 45’’ à 55°C, une élongation de 45’’ à
72°C. Une élongation finale est programmée pendant 7’ à 72°C.Les concentrations des échantillons
expérimentaux ont été calculées à partir de la courbe standard réalisée à partir de souche Klebtiella
oxytoca de concentration connue. Une série de dilutions a été réalisée allant de 108, 107, 106, 105 et
104. Les échantillons à tester ont été normalisés par le gène de référence G6PD. Les Ct générés ont été
analysés comme indiqué sur [http://www.appliedbiosystems.com].

Tableau 1 Amorces utilisées pour la quantification de la charge bactérienne intestinale des adultes de la Cératite
Amorce Séquence, 5’-3’ Application
16SF TCCTACGGGAGGCAGCAGT QPcr pour quantifier le gène 16S rARN
16SR GGACTACCAGGGTATCTAATCCTGTT des eubactéries
Sens G6PD CGGACGAGCAGGGCAAAATATG
Gène de référence
Anti-sens G6PD AGACGGACGGCGGGTAAGG

2.6. Etude des réserves nutritionnelles et dosage enzymatique


2.6.1. Dosage des protéines
La quantité de protéines obtenues à partir de chaque adulte sauvage de la Cératite issu des différents
fruits échantillonnés est analysée par la méthode Bradford (1976) en utilisant le BSA comme
standard.Chaque adulte est broyé dans 800µl de PBS et centrifugé à 5200 rpm pendant 4’. Au

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surnageant on ajoute 200µl du réactif de Bradford, de l’étahnol absolu à 4.7% et de l’acide


phosphorique à 85%. La quantité de protéines a été déterminée par absorbance à 595 nm. Ce test est
répété trois fois.

2.6.2. Dosage des lipides et des sucres


Le dosage des lipides et des sucres est effectué selon le protocole de Yuval et al. (1998) en utilisant
l’huile végétale comme standard pour les lipides et le glucose anhydre comme standard pour le
sucre.Chaque adulte est broyé dans 200µl de NaSO4 (2%) auquel on ajoute 1300µl d’une solution
Chloroforme/Méthanol (1 :2). Après centrifugation à 7150 rpm pendant 10’ le surnageant est récupéré
pour le dosage des lipides et des sucres. Pour le dosage des lipides, l’homogénat est séché à 90°C et
additionné de H2SO4 et de vanilline selon le protocole suivi. La lecture des lipides est effectuée à la
longueur d’onde 530nm. Par contre on ajoute le réactif de l’Anthrone et du H2SO4 pour le dosage des
sucres. La lecture se fait à la longueur d’onde 630nm. Ce test est répété trois fois.

2.6.3. Dosages enzymatiques


L’homogénéisation des intestins (n=50) récupérés après dissection est effectuée dans du Tris HCL
(50mM) pH=8. Le surnageant est ensuite récupéré pour le dosage des activités enzymatiques. Chaque
test est répété trois fois.

2.6.3.1. Mesure des activités Mono-Di et Poly-saccharidiques


L’activité p-nitrophenol a été mesurée dans un tampon acétate de sodium (0.1M) avec le substrat PNPs
et du NaCl chacun 3mM. La réaction est arrêtée par alcalinisation du milieu réactionnel avec de
l’acide acétique à 30%. La quantité libérée de p-nitrophenol est mesurée à la longueur d’onde 405nm.
L’activité spécifique est mesurée en unité d’enzyme par intestin (UE/Int).
Les activités visant les disaccharides (saucrose et Maltose) et les polysaccharides (Pectine, cellulose et
amidon) ont été déterminés par la méthode de Bernfeld (1955) telle que modifiée par Baker et al.
(1983). Tous les tests ont été répétés trois fois.

2.6.3.2. Mesure des activités protéolytiques hémoglobinase et azocaseinase


Les activités vis-à-vis de l’Azocaseinase et de l’Hémoglobinase ont été déterminées selon le protocole
de Silva et al (2006) en utilisant l’hémoglobine et l’azocaséine comme substrats. Tous les tests ont été
répétés trois fois.

2.7. Analyse statistique


Chaque test a été répété trois fois. Un contrôle a été mis en place pour chaque expérience. Toutes les
données sont présentées sous forme de moyennes ± SE. Les différences entre les groupes ont été
testées à l'aide d'une analyse de variance unidirectionnelle (ANOVA)(Stat graphics Centurion XVI) à
l'aide des données précédemment vérifiées pour la normalité. Les différences significatives entre les
groupes ont été déterminées par un test de différence la moins significative (LSD) à 95% de CL.

3. Résultats
3.1. La densité relative de la charge microbienne digestive chez la souche sauvage et la souche de
laboratoire irradiée de la Cératite
Les résultats de l’analyse par Pcr quantitative en temps réel de la charge microbienne digestive des
adultes issus des différents fruits échantillonnés ainsi que des adultes de la souche de laboratoire
irradiée ont montré des différences au niveau du nombre de copies (Ct) du gène cible. Les Ct pour les
AO sont de l’ordre de 15.41, pour les AB sont de 16.27, pour les AP 18.22 et pour les nèfles 19.07. En
revanche, la souche de laboratoire irradiée a montré un nombre de Ct équivalent à 30.37 alors que
pour la souche de laboratoire non irradiée nous avons noté une baisse du nombre de Ct à 16.06 (Fig1).
Après correspondance avec la courbe standard établie à partir de la souche Klebtiella oxytoca les Ct
ont été traduits en CFU ce qui correspond à 1,01 109 pour les AP, 1.06 109 pour les AN, 1.41 1010 pour
les AO, 7.73 109 pour les AB, 8.96 109 pour V8 et 3.57 105 pour V8irr.
Selon l’étude statistique, il existerait une augmentation significative des Ct chez la souche de
laboratoire irradiée par rapport à tous les autres échantillons.

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Figure 1. Charge bactérienne du tractus digestif des adultes de la Cératite exprimée en CFU.
AO :Adulte issu d’oranges, AN :adulte issu de nèfles, AB : adulte issu de bigarades, V8 : adulte de la souche du laboratoire
« Vienne 8 », V8irr : adulte de la souche du laboratoire irradiée « vienne8 »

3.2. Dosage des proteins


Les réserves nutritionnelles en protéines chez les adultes sauvages issus des fruits infestés ne présente
aucune différence sign²ificative (F=1.73 ; ddl1=5 ; ddl2=12 ; p=0.2). Ceci est valable également pour
la souche à déterminisme sexuel génétique de la Cératite irradiée et non irradiée.En effet les moyennes
de la composition en protéines des adultes de la Cératite montre des quantités très proches entre les
différents échantillons (Tableau 2).

3.3. Dosage des lipides


Le dosage des lipides présents chez les adultes obtenus à partir des différents fruits infestés ne présente
aucune différence significative entre elles. En outre, la quantité présente chez la souche du laboratoire
irradiée est significativement inférieure (42.62) (F=10.06 ; ddl1=5 ; ddl2=12 ; p<0.01).

3.4. Dosage du sucre Les quantités moyennes de sucre dosées chez les adultes de la Cératite issus des
fruits infestés ne semblent pas être différentes. En revanche, ces quantités sont différents par rapport à
celles existantes chez la souche sauvage (F=31.41 ; ddl1=5 ; ddl2=12; p<0.01).L’exposition aux
rayons gamma quant à elle ne semble avoir aucun effet sur la quantité de sucre présente chez la souche
de laboratoire (Tableau 2).

Tableau2. Dosage des réserves nutritionnelles en sucres, en lipides et en protéines chez les adultes sauvages issus des
différents fruits ainsi que la souche de laboratoire Vienne 8.
Echantillons
AN AP AB AO V8 V8irr
Sucre
6.06± 0.81a 5.14± 0.38 a 4.39± 0.14 a 4.58± 0.26 a 15.47± 1.8b 12.12±0.18b
(µg/adulte)
Lipide
67.67±1.83 a 56.06±6.18 a 63.33±2.19 a 63.33±2.19 a 42.62±1.28b 64.34±2.1 a
(µg/adulte)
Protéine
57.67±3.23 a 59.84±1.54 a 54.49±4.18 a 54.49±4.58 a 56.82±1.91 a 50.31±7.06 a
(µg/adulte)
Les valeurs représentées sont des moyennes ±ES (n=3), des lettres différentes indiquent une différence significative entre les
moyennes. Sucre (F=31.41, ddl1=5, ddl2=12, p<0.0001), Lipide (F=10.6, ddl1=5, ddl2=12, p<0.001, F=1.73, ddl1=1.73,
ddl1=5, ddl2=12, p<0.2).
AN :adultes issus de nèfles, AP : adultes issus de poires, AB : adultes issus de bigarades, AO : adultes issus d’oranges, V8 :
adultes de la souche de laboratoire Vienne8

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3.5. Dosage des activités glucosidasiques et galactosidasiques


L’analyse de l’activité de l’ α-glucosidase entre les différents adultes collectés montre qu’il n’existe
pas de différence significative entre les échantillons (F=2.03; ddl1=5 ; ddl2=12 ; p=0.14). Une légère
augmentation de cette activité est notée chez la souche de laboratoire irradiée et non irradiée (Fig. 2).
Il en est de même pour l’activité de la β-glucosidase ne présente aucune différence significative chez
les adultes sauvages. En revanche elle augmente significativement chez la souche de laboratoire
irradiée (F=40.05; ddl1=5 ; ddl2=12 ;P<0.01)(11.23) (Fig.2).

Figure 2. Activité de l’α-glucosidase et de la β-glucosidase au niveau du tractus digestif des adultes de la Cératite.

Pareillement, chez la souche de laboratoire irradiéeune légère augmentation de l’activité de l’α-


galactosidaseest notée mais qui reste néanmoins non significative. Cependant, l’activité de la β-
galactosidase est significativement augmentée chez cette même souche (F= 6.51 ;ddl1=5 ;ddl2=12 ;
p<0.01) (Fig.3).

Figure 3. Activité de l’α-galactosidase et de la β-galactosidase au niveau du tractus digestif des adultes de la Cératite.

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3.6. Dosage de l’activité di-saccharidique


L’analyse de l’activité di-saccharidique sur le sucrose chez les adultes de la Cératite sauvages et ceux
de laboratoire ne présente aucune différence significative. Pour le maltose, il y a une différence entre
les adultes issus des oranges (AO) par rapport à tous les autres adultes (F= 15.07 ; ddl1=5 ; ddl2=12 ;
p<0.01) (Fig.4).

40

35
*
30

25
UE/intestin

20

15

10

0
AN AP AB AO V8 V8irr

Sucrose Maltose

Figure 4. Activité di-saccharidique au niveau du tube digestif des adultes de la Cératit

3.7. Dosage de l’activité polysaccharidique


L’étude de l’activité cellulosique au niveau de l’intestin présente une différence significative entre les
adultes issus des différents fruits collectés et ceux du laboratoire(F=32.67 ; ddl1=5 ; ddl2=12 ; p<0.01)
Cette activité subdivise les adultes en deux groupes ceux issus des nèfles et poires chez qui l’ativité
enzymatique est nettement inférieure à celle des adultes issus des oranges et ceux du laboratoire
irradiés et non irradiés. En revanche l’activité polysaccharidique sur l’amidon est nettement supérieure
chez les adultes issus des oranges (F=6.67 ; ddl1=5 ; ddl2=12 ; p<0.01). Le dosage de l’activité
pectinase ne montre aucune différence significative chez les adultes analysés (Fig.5).

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Figure 5. Activité polysaccharidique au niveau du tube digestif des adultes de la Cératite

3.8.Dosage de l’activité protéolytique


L’activité protéolytique sur l’azocaséine ne montre pas de différence significative entre les adultes
analysés (F=2.07 ; ddl1=5 ;ddl2=12 ; p=0.14). Cependant, la souche de laboratoire que ce soit irradiée
ou non présente une importante activité de l’hémoglobinase par rapport à tous les autres adultes
(F=15.59 ; ddl1=5 ; ddl2=12 ; p<0.01), celle-ci atteint chez les adultes irradiés 77.33 UE/intestin
(Fig.6).

Figure 6. Activité protéolytique au niveau tu tube digestif des adultes de la Cératite.

4. Discussion
Nous avons pu quantifier la charge microbienne intestinale chez des adultes issus de fruits hôtes ainsi
que ceux de la souche du laboratoire (V8) qui ont subi l’irradiation afin de les rendre stériles pour
pouvoir les lâcher en plein champs lors de l’application d’une lutte contre la Cératite par la Technique
de l’Insecte Stérile. Nous avons également dosé les réserves nutritionnelles de ces adultes ainsi que
l’activité de certaines enzymes au niveau de leur tube digestif.
La charge bactérienne totale chez tous les adultes sauvages analysés ne varie pas selon le fruit hôte.
Chez la souche de laboratoire, elle diminue drastiquement lorsque les pupes ont subi un traitement par
irradiation. En effet, Ben Ami et al. (2010) qui ont travaillé sur l’étude de la communauté bactérienne
intestinale chez la Cératite ont trouvé une réduction importante de la charge bactérienne chez les mâles
de la Cératite irradiés. Ils ont aussi pu montrer que cette réduction est accompagnée de modifications
de la structure bactérienne intestinale qui se traduit par l’apparition de souches de Pseudomonas sp.,
absente chez les adultes issus des fruits sauvages. Nous pouvons conclure que la charge bactérienne
n’est pas affectée quantitativement par l’origine de la souche ou par son régime alimentaire. Mais cette
dernière peut avoir une structure différente selon la nature du fruit et selon le stade de développement.
En effet, c’est ce qui a été démontré par Malacrino et al. (2018) qui on trouvé que le microbiote
bactérien hébergé chez la mouche méditerranéenne des fruits diffère selon les stades et les espèces de
plantes hôtes. Une analyse plus poussée utilisant le métabarcodage par le gène 16S ARNr donnera de
plus amples informations sur l’écologie globale de la communauté bactérienne de la souche sauvage
tunisienne selon les fruits et stades de développement.
Il semble donc évident que la composition du milieu dans lequel évolue la larve et la disponibilité des
nutriments va influencer la composition de la charge bactérienne qui a son tour va être déterminante

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pour le stockage des réserves en carbohydrates et en protéines nécessaires à la longévité et


performance des mâles de la Cératite en plein champs (Ben Yosef et al. 2008).
Nos résultats n’ont pas montré de différence entre les réserves nutritionnelles chez les différents
adultes échantillonnés et ceux du laboratoire. Par contre, nous avons constaté que l’insecte s’adapte
très bien au milieu dans lequel il évolue et exprime une activité carboxylique selon le sucre présent,
comme il est le cas chez les (AP) qui présenteraient une forte activité pectinolytique etune activité
cellulosique plus importante chez la souche de laboratoire. Ceci est en contradiction avec les résultats
de Silva et al. (2006) qui n’ont pas détecté une activité polysaccharidique chez les adultes de la
Cératite. Par contre, ils ont démontré que chez les diptères notamment la Cératite, la digestion des
carbohydrates est essentiellement réalisée par des exo-glycosidases et que dans l'intestin de l'insecte
adulte l'activité enzymatique sur le sucrose a été associée à defaibles activités β-galactosidasique et α-
glucosidasique.En effet, nos résultats ont montré également une faible activité β-gal chez tous les
adultes avec une légère augmentation chez la souche de laboratoire non irradiée et une faible activité
de l’α-glucosidase. En revanche, une importante activité di-saccharidique sur le maltose a été notée
chez les adultes issus des oranges et les adultes du laboratoire irradiés. Cette activité a également été
démontrée par Silva et al. (2006) chez le stade larvaire et le stade adulte.
En ce qui concerne l’activité protéolytique, nos résultats ont montré une importante activité sur
l’hémoglobine. Encore une fois ceci doit être en étroite relation avec l’alimentation larvaire puisque le
pH des fruits choisis ainsi que celui du milieu larvaire de la souche du laboratoire sont acides (Tanaka
et al. 1969). Les pH acides font intervenir des protéinases acides principalement l’hémoglobinase qui
ont été précédemment isolées chez les diptères (Terra et al. 1996). Ceci est enaccord avec les résultats
de Silva et al. (2006) qui ont détecté une augmentation notable de l’activité de l’hémoglobinase et de
l’azocaseinase. Cette activité est d’autant plus prononcée chez la souche de laboratoire irradiée et non
irradiée.Ceci est certainement dû à une alimentation larvaire très riche en protéines (7% de levure
torula). Il est cependant important de noter que l’irradiation n’a aucun effet sur l’activité des enzymes
protéolytiques. En effet, la seule étude réalisée sur l’effet de l’irradiation sur les enzymes
protéolytiques par San Anders et al. (2007) n’a pu déceler aucun impact de l’irradiation. Il en est de
même pour les activités carboxyliques et protéolytiques.

5. Conclusion
La charge bactérienne du tube digestif n’est pas influencée par le milieu dans lequel a évolué l’insecte.
En contrepartie, nous avons pu démontrer une dysbiose importante qui est également confirmée par
d’autres travaux suite à l’exposition des mâles de la Cératite aux rayons gamma. Il est donc essentiel
d’étudier la structure du microbiote intestinal des mâles issus de différents fruits pour pouvoir
reconstituer cette flore chez les mâles de laboratoire par l’ajout de probiotiques.

Remerciements:
Nous voudrions remercier tous les techniciens qui ont contribué à la conduite de ce travail, à savoir
Mme Wafa Marzouki, M. Lotfi Sellini et M. noureddine Ben Ali.

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