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Nous cherchons à vérifier si les océans ont aussi subi des modifications de leur biodiversité lors de la
crise biologique « crétacé-tertiaire ». Les sédiments marins contiennent des microfossiles,
notamment des tests de foraminifères planctoniques, qui sont des organismes unicellulaires. Chaque
espèce peut être identifié à l’aide d’une loupe binoculaire, grâce à la forme de leur test : des coquilles
minérales fabriquées par les foraminifères, propres à leur espèce.
Afin d’identifier ceci, nous allons étudier trois groupes composés d’espèces de foraminifères
différentes, avant et après la crise « crétacé-tertiaire ».
Comme le démontre le tableau ci-dessus, les océans ont bien subi des modifications de leur
biodiversité. La quantité totale de foraminifères a légèrement baissé, mais leurs changements sont
surtout visibles dans la répartition de ces espèces. Les globotruncanidés, majoritaires avant la crise
(44,1%), ne sont plus que 6,6% et les moins nombreux des trois post-crise. Les hétérohélicidés sont
les plus « stables », avec une légère augmentation de 17,6% à 23,3%. Et enfin les globigérines, dont la
quantité a fortement accrue, passant de 38,2% à 70%.
Cette expérience est une représentation de l’évolution de la biodiversité, suite à certains évènements.
Certains groupes disparaissent ou diminuent fortement, là où d’autres accroient. L’humanité a connu
cinq crises de la biodiversité, et certains scientifiques affirment qu’une sixième est en cours. Certains
chiffres l’illustrent : un million d’espèces vivantes sont menacées d’extinction, ou bien la disparition
de 68% des animaux vertébrés depuis les années 70. Les différences avec celle actuelle et les autres,
sont la cause et la vitesse. Les facteurs de celles passées étaient naturels : aujourd’hui ils sont
d’origines humaines, et là où les autres crises se sont déroulées sur des centaines de milliers
d’années, la nôtre est très rapide. Heureusement, des solutions sont possibles pour préserver cette
biodiversité : en limitant notre pression sur les terres pour notre énergie et notre alimentation, ainsi
qu’en luttant contre le réchauffement climatique.