Vous êtes sur la page 1sur 5

Doc 6 :

Faits : La société des Editions Chantegrel, éditrice de la revue Nexus, a porté plainte pour
diffamation publique envers un particulier suite à la publication d'un article sur le site
Wikipedia. L'article incriminé était visible sur le site entre le 7 et le 12 novembre 2015.

Procédure : Après une enquête, le juge d'instruction a rendu une ordonnance de non-lieu au
motif que les faits étaient prescrits.

Arguments de la cour d'Appel : La cour d'appel a considéré que la réactivation du contenu


litigieux sur le site internet ne constituait pas une nouvelle publication, car il s'agissait des
mêmes contenus maintenus sur le même support.

Arguments du pourvoi : Le pourvoi soutenait que la réactivation du contenu constituait une


nouvelle publication, faisant courir un nouveau délai de prescription.

Question de droit : La réactivation d'un contenu déjà publié sur internet constitue-t-elle une
nouvelle publication, faisant courir un nouveau délai de prescription ?

Décision : La Cour de cassation casse l'arrêt de la cour d'appel, en considérant que la


réactivation du contenu litigieux sur le site internet constitue une nouvelle publication,
faisant courir un nouveau délai de prescription.

Doc 7 :

Faits : M. X a porté plainte en 2007 pour des faits de viol aggravé commis en 1982. La plainte
a été classée sans suite et M. X s'est constitué partie civile en 2015. Le juge d'instruction a
rejeté une demande d'expertise psychologique de la partie civile et a constaté l'acquisition
de la prescription de l'action publique.

Procédure : M. X a interjeté appel de cette décision en faisant valoir que le délai de


prescription avait été suspendu en raison de l'amnésie traumatique qu'il avait subie.
Arguments de la cour d'appel : La cour d'appel a confirmé l'ordonnance de non-lieu en se
basant sur le fait que la prescription avait été acquise avant le dépôt de la plainte initiale et
que l'amnésie traumatique ne constituait pas un obstacle insurmontable.

Arguments du pourvoi : Le pourvoi contestait la décision de la cour d'appel en soutenant que


l'amnésie traumatique devait être considérée comme un obstacle insurmontable suspendant
le délai de prescription.

Question de droit : La question posée à la Cour de cassation était de savoir si l'amnésie


traumatique pouvait constituer un obstacle insurmontable suspendant le délai de
prescription.
Décision : La Cour de cassation rejette le pourvoi et confirme l'arrêt de la cour d'appel.

Doc 8 :

Faits : Francine Y..., veuve X..., est décédée le 24 février 1994.

Procédure : La cour d'appel a condamné Francine Y... à verser des dommages-intérêts aux
parties civiles. Daniel X..., unique héritier de Francine Y..., a formé un pourvoi en cassation.

Arguments de la cour d'appel : La cour d'appel a statué sur l'action civile à l'égard de
Francine Y..., malgré son décès survenu avant le prononcé de la décision. Elle a considéré que
le décès n'affecte pas les dispositions civiles de l'arrêt rendu après débat contradictoire.

Arguments du pourvoi : Daniel X... soutient que la cour d'appel aurait dû ordonner la
réouverture des débats afin de permettre aux héritiers de défendre à l'action ou d'indiquer
qu'ils renoncent à la succession, et ne pouvait pas prononcer des dommages-intérêts à
l'encontre de la personne décédée.

Question de droit : La question posée à la Cour de cassation est de savoir si le décès d'une
personne prévenue avant le prononcé de la décision affecte les dispositions civiles de l'arrêt
rendu après débat contradictoire.

Décision : La Cour de cassation rejette le pourvoi et constate l'extinction de l'action publique


à l'égard de Francine Y..., veuve X....

Doc 10

Faits : Alain X avait été expulsé de la roulotte qu'il occupait, suite à un commandement de
quitter les lieux signifié par la SCI de la Blaque-Guirand, propriétaire des terrains. Cependant,
Alain X avait réintégré les lieux dès le lendemain de son expulsion.

Procédure : Alain X a été condamné en première instance pour violation de domicile. Il a fait
appel de cette décision.

Arguments de la cour d'appel : La cour d'appel a confirmé la condamnation d'Alain X en se


basant sur le fait qu'il s'était introduit sans droit ni titre sur les terrains appartenant à la SCI
de la Blaque-Guirand.

Arguments du pourvoi : Alain X a formé un pourvoi en cassation en soutenant que le lieu en


question ne pouvait pas être considéré comme un domicile au sens de l'article 226-4 du code
pénal.
Question de droit : La question posée à la Cour de cassation était de savoir si le lieu occupé
par Alain X pouvait être considéré comme un domicile au sens de l'article 226-4 du code
pénal.

Décision : La Cour de cassation a cassé la décision de la cour d'appel. Elle a considéré que le
lieu en question ne constituait pas un domicile au sens de l'article 226-4 du code pénal, car la
SCI de la Blaque-Guirand n'avait jamais occupé le bien immobilier.

Doc 11

Faits :

Lors d'une exposition à Paris en octobre 1990, Y... a découvert un tableau du peintre Frans
Hals, provenant de la collection A..., qui avait été volée par l'occupant en avril 1943. Y... étant
l'ayant droit de cette collection, il a déposé plainte pour recel de vol.
directeur de la société Newhouse Galleries, qui tenait le stand où le tableau était exposé, a
été mis en examen pour recel de vol. Le tableau a été placé sous scellé. Le juge d'instruction
a rendu une ordonnance de non-lieu, considérant que la mauvaise foi de Z... n'était pas
caractérisée. Les parties civiles ont interjeté appel de cette décision.
Tribunal

Motif : une somme de 3 812 000 DM a été versée à la succession A... en tant
qu'indemnisation après une transaction avec l'Etat fédéral allemand concernant des œuvres
de la collection dérobée par l'occupant en 1943. Ce versement a été confirmé par des
courriers et a été considéré comme régularisant la possession des pièces de la collection
depuis cette date.

Chambre d’accusation de la cour d’appel 17 octobre 1996 confirme l’ordonnance de non-lieu

Motif :
une somme de 3 812 000 DM a été versée à la succession A... en tant qu'indemnisation après
une transaction avec l'Etat fédéral allemand concernant des œuvres de la collection dérobée
par l'occupant en 1943. Ce versement a été confirmé par des courriers et a été considéré
comme régularisant la possession des pièces de la collection depuis cette date.

Pourvoi contre l’arrêt de la cour d’appel

QDD :

Solution :

Casse et annule renvoie


Mais attendu qu'en prononçant ainsi, alors que les parties faisaient valoir que, selon les
énonciations de l'ordonnance entreprise, non réfutées par l'arrêt attaqué, la collection A... avait
une réputation mondiale que le marché de l'art ne pouvait ignorer, que plusieurs ouvrages de
référence, connus des professionnels et accessibles à tous, mentionnaient la toile litigieuse
comme faisant partie des oeuvres spoliées pendant la guerre et non retrouvées, et que Z...,
spécialiste des maîtres flamands du XVIIe siècle, dirige l'une des plus prestigieuses galeries
d'art aux Etats-Unis, la chambre d'accusation, qui n'a pas répondu aux articulations
essentielles des mémoires des parties civiles ni aux réquisitions du ministère public, lesquels
se référaient à un témoignage versé au dossier, attestant de la connaissance, par la personne
mise en examen, du vol de la toile litigieuse, n'a pas donné de base légale à sa décision

la transaction en cause est intervenue entre l'Etat fédéral allemand et B..., cohéritière de la
succession A... en avril 1961 ; que, cependant, les tableaux appartenant à la collection Schloss
dérobés par l'occupant au profit personnel de Göering et d'Hitler en 1943 et "entreposés dans
la cave du parti national socialiste 10-12, rue d'Arcis à Munich avaient disparu fin avril 1945
suite à des pillages commis vraisemblablement par des membres des forces alliées et n'avaient
pu être retrouvés" et que, dès lors, à la date où elle a eu lieu, la transaction précitée ne pouvait
avoir pour objet et pour effet de conférer un quelconque caractère régulier à la possession des
pièces de ladite collection par des tiers inconnus que l'Etat fédéral allemand ne pouvait, par
définition, représenter

Vous aimerez peut-être aussi