Marianne Boutin

Zachary Choinière
Élisabeth D.-Lair
Raphaël D.-Mongrain
Ariane Ethier
Jules Fréchette
Maïté Gagnon
Laurianne Larouche
Jacob Levesque
Malicia Knecht
Jérémie Rheault
Miguel Restrepo
Étienne Tremblay
Judy Chi Zhang
 PROGRAMME REMERCIMENT
Nous tenons à remercier les personnes qui ont
Félix Mendelssohn, Judy Chi Zhang, piano
Chant sans paroles, contribué à la mise en place de ce concert. Pour
Op. 67, no 1, no 2
(1843-1845) commencer, merci à Mathieu Lavoie-Tarlo pour la
technique de son et de scène. Merci à Simon
Paul Reade, Marianne Boutin, clarinette Bergeron et Tristan Longval-Gagné, pour avoir
Suite from The Victorian Kitchen Tristan Longval-Gagné
Garden : Prelude, Summer accompagné les étudiants.es durant leur
(1987)
prestation. Merci également aux membres du jury:
Frederic Chopin, Malicia Knecht, piano Julie Boudreault, Thiago Ferté, Guillaume Gilbert
Prelude en ré bémol majeur, et Nicolas-Alexandre Marcotte. Un gros merci à
op.28, no 15 (1839)
Anne-Marie Leblanc qui a su nous guider et
Ludwig van Beethoven, Élisabeth D. Lair, piano concerter cette épreuve synthèse de programme.
Sonate au Clair de lune Op. 27,
no 14: 3e mouvement (1801) Finalement, merci à vous, cher public, pour votre
présence et votre écoute!
Chen Gang, He Zhanhao, Laurianne Larouche,violon
Concerto pour violon Tristan Longval-Gagné
Butterfly Lovers, (1958)

Philippe Gaubert, Maïté Gagnon, flûte

Sonate no 1 (1918) Tristan Longval-Gagné

Robert Schumann, Étienne Tremblay, piano

Widmung (arr. Franz listz)
 ENTRACTE

Jean-Sébastien Bach, Jérémie Rheault, clarinette

Nan Schwartz Félix Crépeau,
Siciliano (1986) Malicia Knecht,
Jacob Levesque
Roy Orbison, Zachary Choinière, guitare
Crying (Arr. Julian Lage) Miguel Restrepo,
(2019) Daniel M. Duguay

Bill Evans, Ariane Ethier, piano

We Will Meet Again Simon Bergeron
(1980) Laurie Desputeau

Vulfpeck, Raphaël D. Mongrain, basse

Dean Town (2016) Jean-Loïc Blais
Sabrina C. Garand
Ernesto Gagnon St-Georges
Max Roach, Jacob Levesque, batterie
I Get a Kick Out of You
(1954)

Red Hot Chili Peppers, Miguel Restrepo, basse

Can’t Stop (2002) Jacob Hamel
Daniel M. Duguay
Édouard Martin
Jules Fréchette,
WD-40 (2024) Jules Fréchette, guitare
Sabrina C. Garand
Félix Dumont
Ernesto Gagnon St-Georges
Chant sans paroles,
Op. 67, no 1, no 2
FÉLIX MENDHELSOHNN
JUDY CHI ZHANG (piano)
Félix Mendelssohn(1809-1847) est un compositeur, pianiste
et chef d’orchestre allemand du début de la période
romantique. Le Lieder ohne Worte, qui signifie Chansons
sans paroles, est une expression qui est inventée par
Mendelssohn et fût une série de pièces courtes pour piano.
C’est un style d’écriture exploité à différentes périodes de
sa vie. Il les regroupe en série de courtes pièces par recueil.
Les deux pièces que je vais jouer portent les nom
Méditation et Illusions perdues, qui sont des titres inventés
par les différents éditeurs et non par Mendelssohn lui-
même.
J’ai été attirée par cette pièce dès la première fois que je
l’ai entendue, elle est calme et mystérieuse, joyeuse avec
une touche de mélancolie. J’ai toujours eu envie de jouer
cette pièce devant public, en plus, je trouve qu’elle
représente bien ce que j’ai appris lors de mes études au
Cégep. Ces deux courtes œuvres sont exigeantes au niveau
de l’interprétation, car elles nécessitent l’exploitation de
différents timbres du piano et exigent de l'interprète une
exécution précise des différentes voix. Ce sont deux notions
que j’ai beaucoup travaillé lors de mes études au Cégep.
De plus, j’ai eu la chance de jouer le concerto n°2 pour
piano de Mendelssohn lors de ma deuxième année de
Cégep, et ça m’a permis de mieux comprendre et
d’apprécier ce compositeur.
WD-40
JULES FRÉCHETTE
JULES FRÉCHETTE (guitare)
Le processus de création de ce morceau a été initié par la
difficulté à trouver une pièce qui correspondait à mes
attentes. Le genre funk fusion est un style que j’affectionne
particulièrement, car il agence complexité rythmique et
légèreté. Le thème simple et répétitif a été pensé comme un
repère, mais aussi en fonction de laisser beaucoup d’espace
aux sections d'improvisation. Ces sections sont ouvertes pour
favoriser une improvisation libre. Ce genre de solo est très
formateur pour apprendre à rendre un résultat intéressant
malgré une harmonie stagnante.
L'instrumentation joue beaucoup sur la personnalité de cette
pièce. Le timbre des instruments ajoute à l’énergie
entraînante de la pièce. La formation en quatuor nous
permet de nous laisser de l’espace. Cette formation entre
dans la philosophie du “less is more” une école de pensée
qui m’a été enseignée lors de mon passage en Graphisme.
Le but de cet oeuvre est de faire sentir au public une
pulsation constante et imperturbable. Le défi d’interprétation
de cette pièce, est pour moi de garder un rythme stable tout
en exprimant mes idées mélodiques.

Can’t Stop
RED HOT CHILI PEPPERS
MIGUEL RESTREPO (basse)
Tirée de l’album By the Way sorti en 2002, la pièce Can’t
Stop du groupe de funk rock américain Red Hot Chili
Peppers, est une leurs œuvres iconiques. Les relations
tendues entre les musiciens pendant l’enregistrement de cet
album, influencent beaucoup le processus créatif des
musiciens. La pièce proclame un message de résilience, qu’il
ne faut pas laisser la vie nous marcher dessus et qu’il y aura
toujours des obstacles à surmonter.
La mélodie contagieuse, la section rythmique dynamique
ainsi que les paroles engagées, ont contribués à faire de
cette œuvre un hymne du rock. L’influence du bassiste Flea
sur mon parcours musical est imposante, notamment grâce à
sa technique de « slap » sur l’instrument. Can’t Stop rappelle
l’importance de la symbiose entre les musiciens lorsqu’il y a
une prestation sur scène. L’interprétation de cette pièce a
pour but de souligner chaque parcours et qu’il ne faut pas
abandonner ses passions, étant ce qui nous définis en tant
que personne.
Suite from The Victorian
Kitchen Garden
PAUL READE
MARIANNE BOUTIN (clarinette)
Composée en 1987, la pièce Suite from The Victorian
Kitchen Garden de Paul Reade a été écrite pour un
documentaire du même nom. La pièce a été écrite à la base
pour clarinette et pour harpe. La série documentaire suivait
la restauration d’un jardin au Berkshire, en Angleterre, pour
que le public ait un aperçu d’un jardin et de son utilisation
des plantes et des légumes à l’époque victorienne. La pièce,
divisée en cinq mouvements, a aussi été arrangée pour
clarinette et piano ainsi que pour clarinette et orchestre. Les
aspects romantique et minimaliste de la pièce sont ce qui
m’ont incité à l’apprendre pour terminer mon parcours
collégial. Je jouerai le premier mouvement et le dernier
mouvement. Le premier mouvement donne un aperçu du
registre complet de mon instrument et ses notes longues
soulignent bien mon apprentissage technique en ce qui
concerne le contrôle de ma respiration. Le cinquième, et
dernier mouvement, est un défi technique subtil au niveau
des changements rapides du registre aigu au plus grave. Les
deux mélodies sont simples. Le premier mouvement, intitulé
Prelude , a un aspect de force tranquille et Summer , le
cinquième et dernier mouvement, évoque la délicatesse
d’une journée ensoleillée de juin. Ce sont ces
caractéristiques qui ont facilité mon choix de pièce, puisque
je peux m'imaginer une histoire à raconter en jouant la
pièce. J'espère que vous pourrez vous imbriquer de cette
histoire, quelle qu'elle soit.
Prelude en ré bémol majeur,
Op.28, no 15
FRÉDÉRIC CHOPIN
MALICIA KNECHT (piano)
Le prélude no.15 en ré bémol majeur de Chopin provient
du recueil publié en 1839 intitulé Vingt-quatre Préludes op.
28 pour piano. La pièce est divisée en trois parties, elle
débute avec un thème léger et doux. La seconde partie
présente un thème secondaire qui alourdit l’atmosphère et
nous plonge au cœur d’une tempête. La troisième et
dernière partie est une répétition du thème principal. Selon
la rumeur, Chopin aurait improvisé cette pièce alors qu’une
tempête faisait rage à l’extérieur. Au même moment,
George Sand, son amante, aurait retrouvé Chopin en
sueur froide au piano, en train de rêver qu’il se noyait
dans un lac.
Étant une personne qui apprécie particulièrement
l’ambiance méditative d’une journée pluvieuse, j’ai été
impressionnée par la reproduction fidèle de ce sentiment
dans le prélude. L’œuvre développe en moi exactement les
mêmes émotions que la contemplation d’une tempête. Le
thème principal ne montre son réel caractère apaisant
qu’une fois que la lourdeur et les terreurs de la deuxième
partie sont passées. Le retour du premier thème est alors
un soulagement pour l’esprit et permet d’assister à une fin
heureuse.
I get a kick out of you
MAX ROACH
JACOB LEVESQUE (batterie)
Écrite et composée en 1931 par Cole Porter pour la comédie
musicale Stardust, I Get a Kick Out of You est une pièce jazz
racontant l’histoire d’une personne ressentant un amour si
intense que toute autre sensation lui semble fade. Performée
sur scène pour la première fois en 1934 par la chanteuse et
actrice de Broadway, Ethel Merman, cette pièce a été
popularisée grâce aux interprétations d’Ella Fitzgerald, Louis
Armstrong et Frank Sinatra. Elle a aussi été interprétée par
le Clifford Brown and Max Roach Quintet dans une
représentation lors de laquelle Max Roach a créé un solo de
batterie extraordinaire.
J’ai décidé d’interpréter ce solo puise que Max Roach est un
batteur qui m’inspire énormément autant par les sonorités
qu’il crée que par sa technique exemplaire. Ayant joué par
le passé une autre de ses pièces, son vocabulaire m’était
déjà familier et je tenais à recréer le défi qu’elle m’avait
posé. Ces pièces m’ont permis de développer musicalité,
improvisation et technique, notions extrêmement
importantes pour tout batteur et musicien jazz.

Dean Town
VULFPECK
RAPHAEL D.-MONGRAIN (basse)
Tiré de l’album A Beautiful Game, Dean Town est une pièce
composée par Joe Dart (le bassiste de Vulfpeck) qui fait
hommage à Tean Town. C’est un morceau très populaire de
Jaco Pastorius, l’un des bassistes les plus marquants du
monde moderne. On voit très bien les similarités entre les
deux pièces puisque l’harmonie et la ligne de batterie y
sont presque identiques. De plus, l’instrument principal de
Dean Town est la basse électrique, ce qui fait honneur à la
virtuosité funk qui se trouve dans le jeu autant intellectuel
qu’accessible de Joe Dart.
Au début de mon apprentissage de la basse, j’ai tenté
d’apprendre la mélodie, mais n’ayant pas assez
d’expérience, j’ai vite compris que le niveau technique pour
l’interpréter était trop élevé. Convaincu que la pièce de
Vulfpeck me prendrait plusieurs années avant d’arriver à la
jouer, j’ai abandonné le défi. Cette pièce signifie donc la fin
d’une étape pour moi, car après trois ans d’acharnement,
j’ai décidé de clore mon DEC en musique en prenant ma
revanche sur Dean Town.
Sonate au Clair de lune Op. 27, no
14: 3e mouvement
LUDWIG VAN BEETHOVEN
ÉLISABETH DESAUTELS-LAIR (piano)
La Sonate au Clair de lune, écrite par Beethoven, fait partie
de ces pièces les plus connues. Cette œuvre à trois
mouvements a été dédiée à une élève du compositeur.
Achevée en 1801, vers la fin de la période classique, cette
œuvre utilise un style de musique précurseur de la musique
romantique. Le troisième et dernier mouvement se démarque
par sa rapidité et son climat très agité. Elle est donc assez
difficile techniquement et requiert une interprétation vive et
précise.
J’ai choisi cette pièce dans le but de me lancer un défi
personnel. J’ai déjà joué le premier mouvement par le passé
et le troisième m’a toujours beaucoup intrigué. Je n’ai
jamais osé l’apprendre, car il me semblait très difficile.
L’épreuve synthèse était, pour moi, le moment parfait pour
repousser mes limites et attaquer cette fameuse sonate! Cette
pièce est écrite d’une façon qui me sort énormément de ma
zone de confort. Effectivement, je suis plus habituée de jouer
de la musique plus romantique, lente et très émotive. Le
répertoire plus agité et rapide n’est pas celui vers lequel je
vais naturellement, mais il me fascine beaucoup.
Concerto pour violon Butterfly Lovers
CHEN GANG, HE ZHANHAO
LAURIANNE LAROUCHE (violon)
Le concerto pour violon Butterfly Lovers a été composé en
1958 par He Zhanhao et Chen Gang. Ces deux
compositeurs Chinois étaient étudiants au Conservatoire de
Shanghai à cette époque. Il sera présenté pour la première
fois lors des célébrations du 10e anniversaire de la
fondation de la République Populaire de Chine. Le concerto
est écrit pour violon et orchestre dans un style d’écriture
occidentale, mais utilise des sonorités inspirées de l’orient.
Les mélodies sont tirées de chants folkloriques et de l’opéra
chinois. La partie du violon utilise une technique qui imite
celle du Erhu, un instrument chinois à deux cordes,
équivalent du violon. Le concerto raconte l’histoire d’un
amour impossible qui nait entres deux jeunes chinois alors
que la jeune fille est promise à un autre homme. La partie
soliste du concerto personnifie les différents personnages et
évènements de l’histoire.
J’ai choisi cette pièce, car c’est une œuvre que j’admire
depuis longtemps et c’est une fierté pour moi de pourvoir
enfin l’interpréter. J’aime beaucoup la musique asiatique,
qui est souvent méconnue ici en occident. Cette œuvre fait le
pont entre mes études actuelles en musique et mon prochain
parcours universitaire en études asiatiques et en
anthropologie. L’extrait que j’ai choisi intègre différentes
techniques que j’ai approfondies au cours de mon passage
au Cégep de Sherbrooke et est une belle synthèse de mes
apprentissages.
We will meet again
BILL EVANS
ARIANE ETHIER (piano)
La pièce du pianiste jazz Bill Evans, We Will Meet Again,
apparait tout d’abord sur l’album du même nom en 1979
comme pièce de piano solo et est réenregistrée sur l’album
You Must Believe in Spring en 1981 en trio. Cette pièce est
chargée en émotion puisque Evans l’a écrite suite au suicide
de son frère Harry. En effet, on peut remarquer que son jeu
pianistique est grandement teinté par cette perte dû à la
mélodie lyrique et expressive. Comme dans plusieurs de ses
compositions, on retrouve une harmonie très riche et
complexe ainsi qu’une rythmique changeante, ce qui
contribue à l’expression du message qu’évoque l’œuvre.
Tout au long de mon cheminement, j'ai eu l'opportunité de
découvrir ma passion pour l'interprétation d'œuvres plus
sentimentales, où il m’était possible de transmettre une
émotion plus profonde à travers mon interprétation. J’ai pu
expérimenter cela au fil des sessions à travers diverses
compositions telles que Waltz for Debby et Sometime Ago
de Bill Evans. J’ai donc choisi de clôturer mon parcours avec
une œuvre du même compositeur, qui est pour moi très
émouvantes mais qui laisse tout de même entrevoir une
lueur d’espoir.
Crying
ROY ORBISON (Arr. Julian Lage)
ZACHARY CHOINIÈRE (guitare)
La pièce Crying a été composé par Roy Orbison en 1962.
Orbison a commencé à écrire cette pièce pour un chanteur
country, dont le titre provisoire était Once Again. Orbison a
déclaré avoir écrit cette ballade languissante et rêveuse
après une rencontre avec une ancienne flamme : « Que je
pleure physiquement ou que je pleure simplement à
l'intérieur, c'est la même chose ». Le guitariste virtuose
Julian Lage reprend cette pièce dans son album Love Hurts
sous forme d’un trio instrumental.
La beauté pure et simple de la mélodie ainsi que la
profondeur sentimentale qu’elle évoque est la raison pour
laquelle j’ai choisi cette pièce. De plus, Julian Lage est une
inspiration pour moi depuis que j’en ai fait la découverte
au début de mon parcours au cégep. Mon intention était de
m’approprier cette pièce afin de lui donner de ma couleur.
Cette pièce démontre bien les apprentissages que j’ai fait
sur mon instrument ainsi que l’esprit musical que j’ai
développé durant mon parcours au cégep.
Sonate no 1
PHILIPPE GAUBERT
MAÏTÉ GAGNON (flûte)
Étant un compositeur prolifique pour la flûte traversière,
Philippe Gaubert s’est démarqué tout au long de sa carrière
comme pédagogue, interprète et compositeur. On le
distingue particulièrement par son style d’écriture coloré,
riche en harmonie, d’autant plus qu’il fait partie du courant
impressionniste. Durant la Première Guerre mondiale, il a
rendu un service militaire comme brancardier, donnant ainsi
un caractère particulier à ses compositions. La Sonate No. 1
a été composée en 1917 à la mémoire de Paul Taffanel. Ce
dernier, que l’on nommait « Paganini de la flûte », fut le
maître et le collègue de Gaubert.
Le cahier pédagogique 17 Grands exercices journaliers de
Mécanisme pour flûte par P. Gaubert et P. Taffanel m’a suivi
tout au long de mon parcours collégial. Grâce à lui, j’ai pu
bénéficier des exercices techniques qui s’y retrouvent. De ce
fait, j’ai eu l’opportunité de me plonger dans la musique de
ces compositeurs, plus particulièrement celle de Gaubert. Au
final, j’ai choisi la Sonate No. 1 pour ce concert parce
qu’elle dresse le portrait sonore d’un paysage complexe,
par la hauteur et la profondeur des sons, ainsi que par sa
richesse harmonique.
Widmung, Libeslied
ROBERT SCHUMANN (Arr. F. Liszt)
ÉTIENNE TREMBLAY (piano)
La chanson Widmung, qui signifie « dédicace », est à
l’origine un chant accompagné d’un piano de Robert
Schumann. Une pièce d’amour dédicacée pour sa femme,
Clara Schumann, qui est en guise de cadeaux pour leur
mariage. Elle faisait partie d’un cycle de pièce, Myrthen,
Op. 25, composé en septembre 1840. Cette forme, bien
connue à l’époque, le Lied, est un poème chanté avec un
accompagnement de piano, était ici un poème d’amour.
Franz Liszt a ensuite arrangé cette pièce pour piano seul, la
rendant ainsi virtuose et étincelante, avec ces changements
de dynamiques et de couleurs.
Personnellement, j’ai choisi cette pièce, car le thème lyrique
de la pièce me rappelle certains souvenirs de mon enfance.
Ces changements de textures et de tonalités me touchent
profondément et me rendent nostalgique. Cette pièce met
aussi en valeur mes apprentissages avec Tristan Longval-
Gagné au Cégep. Cette œuvre me permet d’exprimer de
grands changements de nuances et elle démontre la
virtuosité que j’ai acquise au Cégep. C’est une pièce qui me
permet de chanter à travers le piano. Cette œuvre
représente pour moi un bel équilibre entre beauté, lyrisme,
virtuosité et émotion.
Siciliano
JEAN-SÉBASTIEN BACH (Arr. Nan Schwartz)
JÉRÉMIE RHEAULT (clarinette)
Cet arrangement de la sicilienne de la Sonate pour flûte en
Mib de Bach a été fait en 1986 par l’arrangeuse Nan
Schwartz pour The London Philharmonia Orchestra et le
grand clarinettiste Eddie Daniels. Dans le cadre de son
album Breakthrough, Daniels réinterprète plusieurs pièces
classiques en jouant d’abord le thème normal, puis en
«jazzant» le tout pour créer des variations fascinantes! De
plus, l’arrangeuse a démontré sa maîtrise de l’harmonie en
donnant des accords riches et variés à l’orchestre, ce qui
donne une couleur complètement nouvelle à l’œuvre de
Bach.
Cet œuvre représente pour moi l’évolution de mon parcours
musical. Après avoir commencé mon cégep en clarinette
classique, c’est cette sicilienne qui m’a servi de transition
vers l’interprétation de la musique jazz. Inspiré par
l’interprétation d’Eddie Daniels, j’ai passé des dizaines
d’heures à l’écouter en boucle pour en réécrire chaque note
et chaque accords. Ce soir, je présente une version très
personnelle pour exprimer ma maîtrise de l’œuvre et mon
amour de la musique!