COURS La Communication Interpersonnelle

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Cours développement personnel2 Enseignante : Mme Olfa Somrani

La communication interpersonnelle

La communication interpersonnelle est basée sur l'échange d'un émetteur et d'un récepteur autour
d'un message. Entre l’émetteur et le récepteur il y des interférences qui peuvent fausser le
compréhension du message. La communication est bidirectionnelle. Il y a toujours une régulation que
l’on appelle rétroaction ou feed-back (une réaction dont l’émetteur tient compte).

Les raisons pour lesquelles nous communiquons

1. Nous connaître nous-mêmes


2. Mieux connaître le monde
3. Partager ce monde avec les autres
4. Persuader ou influencer les autres
5. Avoir du plaisir et se détendre

Les effets de la communication

 apprendre de nouvelles informations,


 acquérir de nouvelles attitudes ou croyances,
 apprendre de nouveau mouvements…

Les formes de la communication

1. Communication verbale: elle peut être orale ou écrite


2. Communication non verbale: les mouvements du corps, les caractéristiques physiques
personnelles, le paralangage, la communication reliée à l’espace, la communication par le biais
de l’artéfact, les vêtements, le décor etc. .

La communication non verbale

La communication non verbale exprime les émotions, les sentiments, les valeurs. Cette communication
renforce et crédibilise le message verbal lorsqu’elle est adaptée, mais peut décrédibiliser ce même
message si elle est inadaptée.

On envoie et on reçoit en permanence des signes non verbaux qui transitent par des expressions du
visage, des gestes et postures, le ton de notre voix, l'habillement, la coiffure, le maquillage, l’odeur, les
silences, le toucher.

Pour bien contrôler sa communication interpersonnelle, il est donc essentiel de comprendre notre
communication non verbale.

Pour que la communication soit réussie, il faut qu'il y ait concordance entre le message verbal et le
non verbal

- Le silence

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Les silences font intégralement partie de la communication, car ils expriment quelque chose et qu'ils
sont indispensables à l'écoute de l'autre. Certains silences sont lourds de sens. Il existe de multiples
silences :
 Le silence de la personne furieuse, offensée ou irritée qui se contient, qui n’est pas en paix
avec elle-même et avec les autres et cherche à s’isoler,
 Le silence de la personne attentive qui écoute l’autre jusqu’au bout, pour comprendre ce qu’il
veut dire et recevoir son message. Il peut être un « intervalle » de réflexion entre stimulant et
réponse afin que la parole ne laisse pas place à l’impulsivité ou à des automatismes de
l’inconscient,
 Le silence de la personne qui s’ennuie exprime le retrait et l’isolement des autres,
 Le silence de la personne qui n’a rien à dire à un inconnu, ce silence d’indifférence se produit
lorsqu’il n’y a pas la volonté de communiquer avec l’autre,
 Le silence de la personne qui exprime son incompréhension à ce qui est dit, ce silence dubitatif
renvoie au scepticisme ou à l’interrogation,
 Le silence de la personne qui exprime le respect ou la révérence vis-à-vis d’une tierce
personne,
 Le silence de la personne qui exprime la supériorité, l’arrogance.
- Le paralangage
Le Paralangage va au-delà des mots prononcés. Il inclut le timbre et le volume de la voix, le rythme des
mots, les coupures d'une phrase.
Le Paralangage entoure les mots et exprime les sentiments à travers la façon dont ils sont dits.

- Les gestes et attitudes


Ils ont certainement été les premiers moyens de communication entre les humains et constituent un
véritable paralangage qui accompagne et complète le message verbal.
La gestuelle se manifeste par des postures qui peuvent concerner : la tête, le buste, le bassin, les
jambes et les bras. Par les gestes, nous nous exprimons et nous pouvons avoir un comportement de
défense ou d’agression.

- Le langage d'objet – l’apparence : vêtements, bijoux, etc.


L’apparence correspond à l'allure générale d’une personne. C’est ce que l’on voit en premier lieu : le
vêtement, la coiffure, le maquillage, les accessoires. C’est un élément majeur des premières
impressions que l'on a d'une personne.
Les vêtements :
Le choix des vêtements et des accessoires est fait généralement en fonction de l'âge, du physique, de
la situa Les vêtements expriment :
 des émotions et des sentiments : Les couleurs vives expriment la vie, les couleurs sombres, la
mort.
 des messages sexuels : Les minijupes, les jeans, les décolletés, etc.
 des statuts sociaux : Le costume, la blouse, la combinaison...

Les accessoires
Les objets que nous portons (bijoux, sac, parfums et eaux de toilette, chaussures, chapeau, casquettes)
parlent de nous, de nos valeurs, de nos priorités, de notre histoire (bijoux de famille), de notre culture,
etc. Ils renvoient aux significations que nous leur attribution professionnelle, des goûts personnels, du
milieu social, etc.

- Le toucher

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C'est l'un des premiers modes de communication de l'être humain. (L'enfant qui en est privé peut en
souffrir toute sa vie).

- Les rituels
Il s’agit de pratiques habituelles, que l’on relève dans des situations courantes. On distingue le plus
souvent les rituels de salutation, de séparation, de remerciements et de présentation.
Communiquer efficacement nécessite de connaître ces rituels afin de comprendre le comportement
de nos interlocuteurs et aussi de les prendre en compte afin de ne pas les heurter.

Contexte des messages non verbaux


- Le temps
Il est une forme de la communication.
Dans nos sociétés, il est jugé précieux et la personne qui est en retard est considérée comme
irrespectueuse ou légère.
D'autres cultures ne lui accordent pas la même importance (Afrique par exemple)
- L'espace
L'espace dans lequel se déroule une communication nous affecte également.
La gestuelle est réalisée dans un espace. Cet espace est codifié. On connaît l'expression « garder ses
distances ». Chacun d'entre nous marque ses distances en parlant à l'autre. On distingue quatre zones
de communication :
1. zone intime (15 à 45 cm), ton de la confidence,
2. zone personnelle (entre 45 et 1,20 m), relations professionnelles, voire amicales,
3. zone sociale (1,20 à 3,50 m), marque la fonction de chacun,
4. zone publique (> 3,50 m), face à un public.

Toute personne qui pénètre dans une zone qui ne lui est pas réservée commet une faute et la personne
qui en est victime se sent mal à l'aise, déstabilisée, agressée.
Nous possédons tous un territoire personnel que nous protégeons des atteintes extérieures. Cet
espace et les objets qui s'y trouvent peuvent devenir le prolongement de notre corps physique.
(Voiture, chaise, bureau etc.) L'aménagement d'une pièce, la disposition des tables affecte notre
communication.

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La démarche pour une bonne communication

À qui je m’adresse? bien communiquer c'est avant tout interroger soi-même sur les autres pour
mieux niveler la communication.

S’exprimer pour être compris :

 Le principe de la simplicité
 Le principe de la pertinence
 Le principe de la répétition et
 le principe de l’appui sélectif

L’écoute active

L'écoute active est une manière de communiquer, de s'attacher à la découverte de l'interlocuteur.

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Ecouter activement une personne qui vit une situation problématique (pour elle) lui permet
d'explorer le fond du problème et de cheminer vers sa propre solution.

L'écoute active développe la découverte de l'interlocuteur à travers les cinq sens : le VAKOG.
Les objectifs :

- obtenir de l'information
- connaître les points clefs de la personnalité de l'interlocuteur
- maîtriser et conduire l'entretien

La pratique de l’écoute active :


ECOUTE – SE TAIRE

MANIFESTER QU’ON ECOUTE

POSER DES QUESTIONS

REFORMULER

OBTENIR LA CONFIRMATION QU’ON A COMPRIS


« OUI VOILÀ , c’est CELA »

La reformulation.

La qualité de la reformulation dépend de la qualité d’écoute.

Votre interlocuteur a besoin de se sentir bien compris.

La reformulation consiste à répéter des idées, des mots et des phrases de votre interlocuteur. Ainsi,
vous l’invitez à poursuivre son exposé.

Elle diminue le conflit en créant une atmosphère de compréhension.

Il existe plusieurs types de reformulation, avec des effets différents :

1. la reformulation de confortation
2. la reformulation résumé
3. la reformulation synthèse

Le questionnement.

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Les questions induisent les réponses : il faut poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes
réponses.

La qualité de la communication repose sur :

- la prise en compte dans la communication du modèle de l’autre,


- sur la qualité de l’écoute du feedback reçu.
- la prise en compte dans mon feedback donné du feedback reçu.

Programmation : Depuis notre naissance, nous créons et développons inconsciemment des


automatismes comportementaux (comme des programmes informatiques) et dans un contexte donné
nous reproduisons des comportements répétitifs.

Neuro : Notre comportement repose sur une perception et une programmation neuronale.

Linguistique : Nous exprimons par la parole et par nos gestes, notre personnalité.

Les systèmes de perception sensorielle - Les prédicats - (V.A.K.O.G)

Selon les individus, les sens ne sont pas développés de façon identique. Certains sont plus sensibles à
ce qu’ils voient, d’autres à ce qu’ils entendent, d’autres à ce qu’ils touchent et d’autres enfin à ce qu’ils
sentent ou gouttent.

Cette sensibilité est également appelée un Prédicat. On distingue 5 grands prédicats : Visuel – Auditif
– Kinesthésique (le toucher) - Olfactif – Gustatif (V.A.K.O.G). Les deux derniers prédicats sont
fréquemment regroupés. Ils ne résultent pas d’un acquis, mais correspondent à une prédisposition.

Donc trois principaux systèmes de représentation sensorielle :

1. le système visuel ; Les personnes visuelles utilisent plutôt des adjectifs, des verbes, des
expressions visuelles,
2. le système auditif ; les auditifs utilisent un registre qui renvoie à un univers sonore
3. le système kinesthésique qui se réfère aux sensations tactiles, gustatives, olfactives et aux
émotions.

Calibrer pour être réellement attentif à l’autre

- Le calibrage consiste à identifier, chez son interlocuteur, les indicateurs du comportement


(attitude, langage, éléments verbaux et non verbaux) susceptibles de nous révéler sa
sensibilité, sa personnalité, ses sentiments, ses pensées, ses croyances, ses valeurs.
- Plusieurs outils peuvent nous aider dans cette tâche : Les prédicats, le vocabulaire, les
comportements, les mouvements des yeux.

La synchronisation

La synchronisation consiste à harmoniser sa communication à celle de son interlocuteur par le langage


et le comportement. Elle peut être:

Verbale .Elle consiste :

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- A adapter son registre verbal à celui à son interlocuteur en utilisant ses structures et tournures
de phrases et en utilisant des mots ou des expressions propres au registre sensoriel de son
interlocuteur.
- A monter à l’autre la qualité de notre écoute par la reformulation qui permet de s’assurer que
l’on a bien compris. Exemple : « Si j’ai bien compris, tu penses que…, Si je te comprends bien,
tu veux dire que… »

Non verbale. Elle consiste, en observant les éléments non verbaux de la communication de
l’interlocuteur, à les reproduire de façon intelligente -- sans imitation et sans volonté de manipulation
-- afin de créer une harmonie

e favorable au développement d’une relation de confiance. La synchronisation concerne : la posture ;


les mouvements du corps ; les expressions du visage ; le ton et le rythme de la voix ; la façon de respirer,
le partage de vécus etc.

L’ancrage

Une image, une odeur, un geste, un mot peut réveiller des souvenirs, provoquer des émotions, des
sentiments, des réactions, des comportements. Le stimulus initial (la photo, l’odeur etc.) fonctionne
comme une ancre pour celui qui se souvient, en s’accrochant à un endroit précis de sa mémoire.

Nous avons tous des ancrages qui provoquent des états internes (joie, tristesse, motivation,
conviction…). Ce sont des réactions quasi pavloviennes à une stimulation.

Les principes de la communication transactionnelle

L’Analyse Transactionnelle tire son nom du mot "transaction" désignant un échange, verbal ou non
verbal, entre deux personnes.

C'est une méthode d'analyse :

 de la structure de la Personnalité,
 de la communication entre les gens,
 des règles qui sont instituées dans les relations de groupe.
L’Analyse Transactionnelle étudie: nos comportements, nos attitudes, nos paroles, nos
réactions physiques et émotionnelles, à l'aide de paramètres analytiques tel que les états du
moi et les positions de vie.

Les différents états du moi : LE PARENT, L’ENFANT, L’ADULTE P, A, E

P: Le Parent est la partie du "moi" qui s'est constitué dans l'enfance sous l'influence du modèle parental
et de l'entourage.

A: L'Adulte est le dernier état du "moi" qui se développe. C'est lui qui observe, comprend, agit décide,
analyse...

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E: L'Enfant est le premier état du moi qui s’est constitué après la naissance il exprime sans réserve
l’affectivité, les besoins, les sensations, les émotions de la personne.

Les scénarios de vie

JE + TU +

(+ +) => Personne bien dans sa peau et bien avec les autres. Dans cette configuration toutes les
formes de transaction sont possibles,

Parent / Parent pour des échanges de valeurs, de conseils, de jugements…

Adulte / Adulte pour les échanges d'information, de réflexion…

Enfant / Enfant pour des échanges de plaisirs, de déplaisirs, de création, de rêves…

JE + TU - => Persécute les autres ou veut les sauver

Solution : Réapprendre à valoriser les autres.

Dans cette configuration (+ -) je me sens supérieur à l'autre. J'aurais donc tendance à le critiquer ou à
le protéger. C'est la position de celui qui laisse constamment parler son Parent Critique négatif, qui ne
veut croire qu'en ses propres valeurs, ne faire confiance qu'en lui-même en même temps qu'il méprise
ou néglige les autres. Dans la version protectrice cela peut conduire au paternalisme, dans la version
critique au harcèlement et à des comportements pervers.

JE - TU + => Personne qui se sent mal dans sa peau, s’infériorise et rumine sur son sort.

Solution : Comprendre que la tare est imaginaire

Dans ce cas, (- +), j'ai tendance à me dévaloriser, à regarder les autres avec admiration. Mon
comportement sera soit de soumission soit de contestation. C'est la position de l'Enfant perpétuel. Le
plus souvent Enfant adapté Soumis. Il doute de lui, ne se sent pas à la hauteur et donne à chacun le
privilège exorbitant d'être son juge.

JE - TU - => Position désespérée qui conduit à l’isolement, à la dépression voir au suicide

Solution : se valoriser et valoriser les autres.

Cette position (- -) est la plus désespérée. Elle conduit à ne faire confiance ni à soi ni aux autres, à
refuser tout espoir. Dans sa forme extrême, elle peut se traduire par le repliement voire la dépression,
car le monde n'est fait que de perdants, il n'y a aucun espoir à avoir.

Positions de vie et travail en collaboration - Règles générales

(+ -) : L'intention d'un (+ -) est de faire passer l'autre en (- +). Si ce dernier se laisse faire le (+ -) considère
que c'est une reddition et un triomphe. Il se montre alors très aimable puisqu'il a, selon lui, remporté
une "victoire". Mais si l'autre se place aussi en (+ -) c'est l'escalade. L'enjeu devient la recherche du
coup triomphal qui écrase l'autre. C'est un jeu de pouvoir néfaste.

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(- +) : L'intention d'un (- +) est de se convaincre de son impuissance et, pour ce faire, il recherche
inconsciemment un (+ -) qui le rabaissera. Dans leurs relations les personnes en positions (- +) et (+ -)
se retrouvent et se complètent. Elles ont des difficultés à se séparer, car se serait renoncer à leur
scénario d'origine. Scénario d’Échec pour l'un de domination pour l'autre.

Trois situations sont fréquentes dans les relations professionnelles ou sociales :

 Les deux personnes sont en (+ +) : la relation est saine.


 Les deux négociateurs sont en (+ -) : il naît un jeu de pouvoir et des conflits.
 Un négociateur est en (+ -), l'autre en (- +) : la relation est du type dominant / dominé.

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