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Diagraphie neutron.

On bombardant la formation avec des neutrons provenant d'une source chimique dans l'outil
de diagraphie, ingénieurs pourrait mesurer la réponse de la formation en fonction du nombre
des atomes d'hydrogène présents. Parce que la plus grande partie de l'hydrogène présent est
l'eau (H2O) et l'huile (C2H2n + 2) et parce que l'un de ces fluides ou les deux sont présents
dans les pores des roches, nous pouvons déterminer la porosité simplement en comptant les
atomes d'hydrogène.

Il n’existe pas de neutrons libres dans la nature, La durée de vie d’un neutron libre est de 15
mn. Le neutron est une particule qui fait partie du noyau des atomes. La masse du neutron est
mn = 1,674 928 6 × 10—27 kg.

NB. Les électrons possèdent tellement d'énergie que la réaction p + e → n + ν devient possible.
Tous les protons et les électrons se transforment en neutrons.

La réponse de l'outil est non linéaire; il a une haute résolution dans les basses porosités mais
très peu de résolution dans les porosités élevées. Pour cette raison, il est utilisé principalement
dans les zones de roche dure (faible porosité).

1. Le principe de mesure :

L'outil neutron émet des neutrons de haute énergie (4,5 MeV) provenant d'une source
radioactive. Ils bougent très rapide, et leur énergie est liée à leur vitesse. Ils sont appelés

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neutrons rapides. Les sources de neutrons utilisées dans la diagraphie sont un mélange de
deux éléments (i) une source de rayonnement alpha comme le radium, le plutonium ou

l'américium et (ii) le béryllium-9. Les particules alpha du radium, du plutonium ou de


l'américium interagissent avec le béryllium-9 dans une réaction atomique qui produit du
carbone-12, un neutron rapide et des rayons gamma.

Au fur et à mesure de leur pénétration dans les formations aux abords du forage, ils perdent
progressivement de leur énergie suivant deux phases Les collisions avec les noyaux
d'hydrogène ont un effet prépondérant puisque la masse de ces noyaux est sensiblement la
même que celle des neutrons. Ainsi ralentis, les neutrons passent par différents niveaux d’énergie.

Les neutrons sont plus ou moins ralentis selon leurs angles d'incidence et selon que leur masse se
rapproche ou non de celle des noyaux rencontrés. Les collisions avec les noyaux d'hydrogène ont un
effet prépondérant puisque la masse de ces noyaux est sensiblement la même que celle des neutrons.
Ainsi ralentis, les neutrons passent par différents niveaux d’énergie.

Neutrons épithermiques : Énergie comprise entre 0.025 eV et 100 Ev

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Neutrons thermiques: Énergie inférieure à 0.025 eV. Si le détecteur compte les neutrons ainsi ralentis
on parle alors de: log Neutron-Neutron

B- Phase de capture :

Lorsque l'énergie devient très faible les neutrons thermiques sont finalement capturés par les noyaux
de certains éléments. Les noyaux de chlore sont les plus efficaces pour capturer les neutrons
thermiques. Cette capture s'accompagne d'émission de rayons gammas de capture. Si le détecteur
compte le nombre de rayons gamma ainsi produits:

On parle alors de log Neutron-Gamma

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3. Les outils neutrons :

Les outils ont été développés selon la nature des neutrons à mesurer:

- Neutrons rapides (épithermiques).

- Neutrons lents (Thermiques).

- Rayons gamma de capture.

A- Outil neutron-gamma : C’est un détecteur de rayons gamma de capture de haute énergie,


composé d’un compteur Geiger avec un revêtement de bore. Il peut être enregistré en trou
ouvert ou tubé.

• Espacements disponibles :

- 15’’1/2,

- 19’’1/2.

• Diamètres disponibles :

- 3’’5/8,

- 2’’5/8,

- 1’’11/16.

B- Outil neutron-neuton épithermique :

C’est un outil basé sur la détection de neutrons épithermiques (rapides). Le détecteur est un
compteur à scintillations avec des cristaux de fluorure (de bore ou de lithium) qui n’est
sensible qu’aux neutrons épithermiques (énergie comprise entre 0.025ev et 100ev). Pour
diminuer les effets de trou, la source et le détecteur sont montés sur un patin qui s’applique contre la
paroi. C’est un outil utilisé en trou ouvert non tubé, avec un espacement de 16’’ et de
résolution verticale de même ordre.

C- Outil neutron- neutron thermique : C’est un outil à 2 détecteurs développé pour la


détermination de la porosité en trou ouvert ou tubé. Il mesure la densité des neutrons thermiques
(énergie inférieure à 0.025eV). La base de la mesure est le rapport des comptes : détecteur proche,

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détecteur éloigné. Le panel de surface convertit ce rapport en porosité qui sera enregistré en échelle
linéaire sur le log CNL pour une matrice donnée.

4. Les calibrations :

La calibration primaire standard pour les outils se fait à Houston. Dans un puits étalon de
l’université creusé dans un calcaire aquifère de 19% de porosité (100 API). Des étalons
secondaires servent pour la calibration sur chantier.

5. Réponses des outils :

La réponse des outils est fonction du pourcentage d’hydrogène dans la formation. Les outils répondent
pour tout l’hydrogène présent dans la formation y compris celui combiné chimiquement à certains
minéraux ou aux argiles. On définit l’indice d’hydrogène. L’indice d’hydrogène est proportionnel à la
quantité d’hydrogène par unité de volume.

Comme référence, on définit l’IH de l’eau douce aux conditions de surface égal à 1.

A- IH de l’eau salée :

L’effet de NaCl dissous ou des ions en général, est d’occuper une certaine place dans le volume du
fluide. Cette occupation va réduire l’IH de l’eau. Les formations sont généralement envahies, on
considère donc la salinité du filtrat pour les enregistrements en trou ouvert. Pour les trous tubés, la
zone envahie disparaît. On devra donc considérer la salinité de l’eau de formation.
L'hydrogène existe en abondance dans l'eau et les hydrocarbures liquides. Ces fluides se trouvent
dans les pores des roches-réservoirs. Raison pour laquelle on admet que le log neutron donne

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la porosité pour autant que l'on soit en présence d'une formation propre et saturée en eau ou en
hydrocarbure liquide. Par définition, l'indice d'hydrogène vaut 1 dans l'eau pure (porosité de
100 %). Et 0 dans un calcaire de porosité nulle. Une diminution des cps implique, en règle
générale, une augmentation du taux d'hydrogène et donc de la porosité. En choisissant comme
référence 100% pour de l'eau douce, et 0% pour un calcaire compact (CaCO3 = 0 hydrogène).

On va obtenir une échelle variant de 0 à 100 qui dans un milieu poreux calcaire va représenter
la porosité. On parlera d'un neutron calibré calcaire.

Les matrices ne répondent pas de la même façon. On peut aussi faire des calibrations par rapport aux
grès ou à la dolomie. Dans ce cas en en-tête on trouvera "sandstone matrix" ou "dolomite matrix".

Un neutron calibré calcaire sera pessimiste en face de formation gréseuse et optimiste en face de
formation dolomitique. On doit alors effectuer des corrections estimées à:

• PhiN grès = PhiN calcaire + 3%.

• PhiN dolomie = PhiN calcaire - 3%.

B- l’IH des hydrocarbures :

En général, l’eau et l’huile ont un IH équivalent. Par contre le gaz a un IH très faible (variable en
fonction de la température et de la pression). Quand le gaz est présent dans la zone investiguée, le
neutron lit une porosité apparente très faible. Cette caractéristique est à l’origine de l’utilisation de ces
outils pour la détermination des zones à gaz. Une combinaison Neutron-Densité sera le meilleur
moyen pour la détection des zones à gaz. C’est la méthode couramment utilisée pour déterminer le
plan gaz-huile.

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C- Effet des argiles :

Les outils neutrons répondent pour toute l’eau présente dans la formation y compris les eaux
constitutives. De ce fait, les argiles ont une porosité neutron élevée. Donc dans le cas de
formations argileuses, la porosité dérivée du neutron doit être corrigée pour le Vsh.

D- Effet de la lithologie :

Le neutron est affecté même par l’hydrogène des eaux de cristallisation. Pour cette raison, des
roches non poreuses comme le gypse montrent des porosités apparentes élevées.

6- Applications :

La première application des outils neutrons est la détermination de la porosité. Certaines


corrections pour la lithologie et les conditions de trou sont parfois nécessaires. Ils permettent aussi la
détection des zones à gaz. Une combinaison Neutron-Densité est la méthode couramment utilisée
pour déterminer le plan gaz-huile ou gaz-eau.

7- Cross plot :

On appelle CROSS PLOT l'utilisation de diagrammes à double entrée correspondant à deux outils de
porosité. Exemple l'abaque neutron - densité où les valeurs du neutron et du densité sont portées sur
des échelles linéaires en relation l'une avec l'autre. Les points qui correspondent à une matrice simple,
saturée en eau, permettent de tracer des lignes qui peuvent être graduées en unités de porosité.

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Pour une porosité nulle, le neutron (calibré calcaire) lira 0 en face des calcaires et la densité
correspondant à celle de la matrice calcaire sera Rhob = 2.71 g/cc. Pour une porosité de 21 %
avec toujours Rhof = 1 et un neutron calibré calcaire, la porosité lue par le neutron est de 20
% et la densité lue est alors Rhob = 2.45 g/cc. Les lectures du densité et du neutron nous donnent
un point sur l'abaque. Ces valeurs déterminent un point P qui se trouve entre la courbe des
calcaires et des dolomies et qui tombe pratiquement sur la ligne correspondant à 18 % de
porosité ; La mesure de la distance du point P aux courbes matrices (en rouge) calcaire et dolomie
permet d'évaluer le pourcentage relatif des constituants de la matrice. Si l'on admet que la matrice
n'est constituée que de calcaire et de dolomie, cela nous donne 40 % de dolomie et 60 % de
calcaire. Dans l'exemple ci-dessus, si par exemple au lieu de calcaire, dolomie, la matrice est
un double composant quartz – dolomie. La porosité deviendra 18.2 % au lieu de 18 % et les
proportions seront environ 45% de quartz et 55 % de dolomie. On peut faire une erreur
appréciable si le fluide présent n'est pas de l'eau de densité 1.0. On utilise alors une autre série
d'abaques construits pour de l'eau salée de densité 1.1 par exemple. On fait une erreur beaucoup
plus importante lorsque à la place de l'eau on a des hydrocarbures légers. La densité des fluides est
alors inférieure à 1. La présence de Gaz par exemple va nous donner une lecture de la porosité par
l'outil densité trop élevée (Rhob diminue) et une porosité par le neutron trop faible. Il en résulte sur
le Cross plot neutron-densité un déplacement du point vers le haut et vers la gauche ; Un
autre facteur d'erreur est la présence d'argile. Les argiles ont une réponse en densité et en neutron
élevée. Une roche avec argile va pointer trop haut en neutron et en densité, dans la direction (en bas à
droite) : shale point. Ce shale point varie selon le type d'argiles rencontrées. On l'obtient en
reportant sur l'abaque les porosités apparentes et densité, observées au voisinage des bancs
argileux.
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