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MEMOIRE de PROJET de FIN d’ETUDE

LA REALISATION DU PROJET DE LA NOUVELLE


GARE LGV DE TANGER

©Copyright ™
GV Morocco

Tuteur
ONCF
M. BERTUL Badreddine
Chef de Département Gares LGV, ONCF

Tuteur
ENSA
Mme. EL KHANNOUSSI Fadoua
Professeure au Département Génie Civil, ENSA Tétouan

Auteur M. HAYAR Badr


Elève ingénieur en 5ème année Génie Civil, ENSA Tétouan

Juin 2018
adr
U n projet de fin d’étude
T he graduation project

O bjectif P urpose
Une opportunité de cumuler les connaissances théoriques avec celles de la pratique An opportunity to combine theoretical knowledge with that of practice

LC a hance T C he hance
D’avoir à la fois la possibilité d’assister aux réunions du projet, d’être témoigne sur To have at the same time the chance to attend the meetings of the project, to be
plusieurs phases d’exécution et très spécialement d’avoir la possibilité de pratiquer testified on several phases of execution and especially to have the possibility to
dans le bureau d’étude chargé de l’étude technique, practice in the office of study in charge of the technical study,

N otions de B ase B asics


me rendre conscient que l’Ingénierie civil ce n’est pas seulement une bonne makes me aware that Civil Engineering is not only good planning and
planification et gestion, une bonne étude technique, une bonne exécution, un bon management, good technical study, good execution, good monitoring and control,
suivi et contrôle,

N ouvelles N otions N C ew onceps

mais aussi l’habilité d’improviser, de s’adapter, de donner l’importance aux plus but also the ability to improvise, adapt, give importance to the smallest details,
petits détails, une bonne communication et un esprit équipe, good communication and team spirit,

E tiquette L abel
Un engagement dont la sécurité et le confort humain est une responsabilité. A commitment that the safety and the human comfort is a responsibility.

Z
D ie Abschussarbeit
‫ﺷﺮوع اﻟﺘﺨﺮج‬
weck

Eine Gelegenheit , den theoretischen Kenntnissen mit dem der Praxis zu kumulieren,

D M ie öglichkeit
‫ھﻮ ﻓﺮﺻﺔ ﻟﺪﻣﺞ اﻟﻤﻜﺘﺴﺒﺎت اﻟﻨﻈﺮﯾﺔ‬
Gleichzeitig die Möglichkeit zu haben, an den Projektsitzungen teilzunehmen, in
،‫ﺑﺎﻟﻤﮭﺎرات اﻟﺘﻄﺒﯿﻘﯿﺔ‬
mehreren Phasen der Durchführung ausgesagt zu werden und vor allem die
Möglichkeit zu haben, im für das technische Studium zuständigen Studienbüro zu ‫ھﻮ ﺳﻘﻠﻲ ﻟﻠﻤﮭﺎرات ﻣﻦ ﺧﻼل ﺣﻀﻮر‬
praktizieren, ‫ اﻻطﻼع واﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ اﻟﺪراﺳﺎت‬،‫اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﺎت‬
G rundlagen
‫ أﯾﻀﺎ اﻟﻮﻗﻮف ﻋﻠﻰ ﻋﺪة ﻣﺮاﺣﻞ ﻣﻦ ﺗﻨﻔﯿﺬ و‬،‫اﻟﺘﻘﻨﯿﺔ‬
،‫ﻣﺮاﻗﺒﺔ و ﺗﺘﺒﻊ اﻟﻤﺸﺮوع ﻓﻲ اﻟﻤﯿﺪان‬
Ich nähme wahr, dass Bauingenieurwesen ist nicht nur eine gute Planung und
Management, die Vorgehensweisen des Projektsleitung zu beherrschen, ein gute ‫ھﻮ ﻗﻨﺎﻋﺘﻲ ﺑﻨﺠﺎح اﻟﮭﻨﺪﺳﺔ اﻟﻤﺪﻧﯿﺔ ﻣﻦ‬
Ausführung, eine gute Überwachung und Kontrolle, ،‫ﺧﻼل آﻟﯿﺎت اﻟﺘﺨﻄﯿﻂ و اﻟﺘﻨﺴﯿﻖ و اﻟﺘﺘﺒﻊ و اﻟﺘﻘﯿﯿﻢ‬

N B eue egriffe
aber auch die Fähigkeit zu improvisieren, sich anzupassen, die Aufmerksamkeit
‫أﯾﻀﺎ اﻟﻘﺪرة ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻮﻗﻊ و اﻟﺘﻜﯿﻒ و اﻟﺤﻮار و اﻟﻌﻤﻞ‬
،‫اﻟﺠﻤﺎﻋﻲ‬
auf die kleinsten Details zu geben, gute Kommunikation und Teamgeist, ‫ھﻲ اﻻﻧﺨﺮاط اﻟﻤﺴﺆول ﻓﻲ ﺿﻤﺎن ﺣﻤﺎﯾﺔ‬
S child
.‫و رﻓﺎه اﻻﻧﺴﺎن ﺑﺎﻹﻧﺴﺎن‬

Eine Verpflichtung, dass die Sicherheit und der menschliche Komfort eine
Verantwortung ist.
RE ERC E ENT
Louange à Allah, Seigneur de l'univers.
Coran {1: 2}

Ma Grande Mère : Fatima Hmadouch Ma Mère : Houria El emrani Mon Père : Mustapha Hayar Mon Frère : Ayoub Hayar

Ma famille, ma patrie, mes premières et mes dernières, l’école ou j’ai appris que la vie c’est des défis à surmonter, que les échecs sont des
ajouts et de renoncer c’est jamais un choix, ce projet de fin d’étude représente l’aboutissement d’amour, de gratitude, de dévouement, des
sacrifices, de soutien et d’encouragement que vous m’avez prodigués tout au long de ma scolarité. Tous succès c’est à vous.

ONCF M. Badreddine Bertul Je tiens à exprimer ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à mon tuteur de stage à
l’ONCF M. Badreddine Bertul ,Chef de departement des gares LGV , ONCF , pour tout le temps qu’il
m’a consacré, leur directives précieuses, et pour la qualité de son suivi durant toute la période de
mon stage.

M. Amine el Issami Je remercie mes grands frères M. Amine El Issami et M. Adil Hdioud, ingénieurs chez ONCF, qu’ils
M. Adil Hdioud m’ont offrit un environnement familiale sur chantier et qui ont eu la gentillesse de faire de ce stage
un moment très profitable.
SOGEA
M. Redouane Mesbah Je voudrai remercier également tout le personnel du SOGEA et JET Constractors pour son soutien
JET notamment M. Redouane Mesbah (OPC du chantier de la nouvelle gare LGV de Tanger chez SOGEA).

M. Oualid Bouhout Je voudrai remercier aussi M. Oualid Bouhout et M. Ahmed Khnaijar (ingénieurs techniques chez
NOVEC NOVEC) d’avoir patiemment répondu à touts mes questions concernant la partie étude du projet.
M. Ahmed Khnaijar

ENSA M. Abdelatif Khamlichi Un remerciement très spécial pour M. Abdelatif Khamlichi , Chef de filière Génie Civil, ENSA Tétouan,
que nous lui devons beaucoup pour ces efforts énorme à fin de faire de cette formation une richesse.

Mme. Fadoua El Khannoussi Mes profonds remerciements vont à mon encadrant à l’ENSA Mme. Fadoua El Khannoussi ,
Professeur de département Génie Civil ENSA Tétouan qui a accepté d’encadrer mes travaux durant
ces 4 mois de stage, et qui m’a formé et m’accompagné tout au long de cette expérience
professionnelle avec beaucoup de patience et de pédagogie .

Mes plus vifs remerciements s’adressent aussi à tout le cadre professoral et administratif de filière
Génie Civil de l’ENSA Tétouan.
Résumé
Mon projet de fin d’études a démarré le 14 mars 2018 et s’est étalé sur une durée de
16 semaines. Il s’inscrit de manière logique et naturelle dans mon parcours académique
d’étudiant ingénieur et vient concrétiser et finaliser ma formation. Ce stage s’est
déroulée à l’ONCF au pôle de Développement, département des gares LGV sous
l’encadrement du chef de département Gares LGV, M. Badreddine BERTUL, et la
professeure au département Génie Civil, Mme. Fadoua El KHANNOUSSI, intitulé : « la
réalisation de la nouvelle gare LGV de Tanger », mon PFE fût une expérience
extrêmement enrichissante par la singularité du chantier et ses aspects variés.

Mes premiers pas dans l’étude , commence par une proposition de mon encadrant, qui
m’a dirigé et m’a orienté vers l’étude et la découverte des hypothèses et des outils de
calcul et de dimensionnement de la toiture métallique de la nouvelle gare LGV , en
parallèle il m’a incité de travailler sur la problématique du sol pour s’arrêter sur les
raisons qui ont amené l’entreprise de construction de trancher ce problème par une
autre solution au lieu de choisir celle proposé au premier temps par le bureaux d’étude.

A quel point le bureau d’étude et l’entreprise de construction ont pu respecter et


conserver les plans architecturaux ? suite à cette question posée sur l’architecte Haitem
Melihi ce dernier m’a informé sur quelques dépassements des valeurs fixées sur les
plans architecturaux touchant d’une part la toiture métallique qui a passée à 2m au lieu
de 1.5m d’épaisseur, et d’autre part les poteaux métallique qui ont passé à 0,90m au
lieu de 0,70m de diamètre .

Suites aux orientations de mon encadrant et devant ces deux problèmes j’ai touché
l’importance de chercher , de présenter et d’analyser la possibilité de trouver d’autres
alternatives qui représentent à la fois une bonne faisabilité en terme de coût, de délais,
et de sécurité et un rigoureux respect aux normes et aux exigences architecturelles.
Projet LGV
Projet Nouvelle gare LGV
Tanger 6 2 Entreprise

1
ONCF

5 21
10
Introduction

Reconnaissance de site
Bases de conception d’un

Problème de liquéfaction 12 projet en charpente


lli

20
14
Fondations
Systèmes porteurs des halles
en charpente métallique

Variante 1
15 Variante 2
16 25
31
Fondations superficiels Fondations profonds
Solution finale

36
Sommaire
Principes de dimensionnement

37
Charges et actions

44
Charges du vent

50 Séisme

Variante 1

Fermes à treillis
62
Variante 1
71
Cadre Porteur
Pieds de poteau articulé

Profilé creux Métallique

Toiture en Charpente métallique 49 60 Montant de cadre

Poteau Mixte

Structure Spatial

Variante 2
64 76
Variante 2

58 Conclusion

77 Bibliographie
Introduction
Projet
« Processus unique qui consiste en un ensemble d’activités coordonnées et maîtrisées comportant des dates de
début et de fin, entrepris dans le but d’atteindre un objectif conforme à des exigences préalablement définies
telles que les contraintes de délais, de coûts et de ressources. »
Les études techniques
Ces études préparatoires visent à identifier toutes les données et les contraintes ayant un impact direct sur le
choix de la solution immobilière, le budget, les délais, le scénario de réalisation et le design ainsi que sur la
qualité et les performances recherchées. Le résultat de ces études permettra au promoteur de prendre des
décisions éclairées quant à l’orientation du projet et à son contenu. Le nombre, la portée et les échéances des
études seront dictés par la nature du projet ainsi que par sa complexité.
Préalablement à la tenue des études, on a tiré l’importance d’évaluer et analyser les différentes solutions
susceptibles de répondre aux objectifs du projet. Cette analyse est structurée comme suit :

1ère Partie Apres une présentation d’entreprise d’accueil et du projet de la nouvelle gare LGV de Tanger, on va aborder
une description sur la problématique du sol ainsi de présenter la 1ère solution proposée par le bureau d’étude
ensuite je vais présenter et expliquer pourquoi l’entreprise de construction a opté pour une 2ème variante - les
fondation profonds (pieux) -, en détaillant la méthode de calcul de cette dernière selon les normes DTU 13-2 ,
PS92 , BAEL .

2ème Partie On va expliquer le choix de conception ainsi le choix des éléments de système porteurs et enfin l’influence des
caractéristiques du sol sur le système statique du bâtiment.

3ème Partie Consiste à présenter les hypothèses de calcul et les charges appliquée sur le bâtiment, une explication détaillée
de calcul des charges dues au vent selon les normes EUROCODE 1 partie 4 sera abordée. En plus, on entamera
la méthodologie de calcul des actions due au séisme selon RPS 2000 V.2011,

4ème Partie Sera dédiée au dimensionnement de la toiture métallique constituée des fermes à treillis selon les normes
EUROCODE 3 et on va donner aussi un exemple de calcul manuelle d’une partie du projet puis par un logiciel
spécialisé dans les calculs ossatures métallique - Robot structural Analysis - . Ensuite, on présentera la
possibilité de l’utilisation d’une structure métallique tridimensionnelle (treillis spatial) comme une alternative
de la toiture métallique utilisée à fin de diminuer l’épaisseur de cette dernière à 1.5m en respectant les
exigences architecturales dépassées.

5ème Partie Présentation de la méthode de calcul des poteaux creux métallique à section constante en utilisant les normes
EUROCODE 3, puis on présentera la méthode de calcul des poteaux mixtes comme une alternative des poteaux
métalliques à fin de diminuer le diamètre de ces dernières à 0.7m en respectant les exigences architecturales
dépassées et on donnera à la fin deux exemples de calcul manuel de ces deux dernières méthodes.

Enfin, on va présenter la méthode de vérification des pieds des poteaux articulés avec une pièce de centrage
(Solution utilisée au projet à fin de garantir une articulation parfaite des pieds de poteaux).

1
Chiffres clés

Valeurs
Axes Stratégiques

Raison d’être
Vision

Développement durable

L GV
Entreprise d’accueil
L’Office national des chemins de fer
Etablissement public marocain chargé de l'exploitation du réseau ferroviaire du pays sous forme d'une entreprise publique à
caractère commercial et industriel avec autonomie financière, il est créé en 1963 et placé sous la tutelle du ministère de
l'équipement et du transport.

RÉSEAU FERRÉ NATIONAL

2 110 75 % 133
Lignes
3 600 Longueur
des lignes
électrifiées Gares 63
Longueur Densité du
(km) réseau
MATÉRIEL ROULANT
des voies
(km)
TANGER MED (km/millions 51 %
d’habitants) Population
TANGER TETOUAN desservie
567
Voitures à voyageurs NADOR
OUJDA
5 275 KENITRA
TAOURIRT
Wagons à
marchandises
FES
37 CASABLANCA RABAT
Rames automotrices
AÉROPORT Mohammed V

250 BOUARFA
Locomotives OUED ZEM
KHOURIBGA
SAFI

MARRAKECH

27 %
Taux de
rajeunissement

6%
Effectif
46 féminin
7 535 16 % Age moyen
Collaborateur Taux (ans)
CAPITAL HUMAIN d’encadremen

3
RAISON D’ÊTRE AXES STRATÉGIQUES VISION

L’ONCF est un Etablissement Public Cette vision commune est portée par cinq Dans le cadre de sa nouvelle stratégie
à caractère Industriel et Commercial axes stratégiques, traçant les orientations du co-construite pour la prochaine décennie
(EPIC), doté de la personnalité civile Groupe ONCF en vue de satisfaire les baptisée « Destination 2025 », le Groupe
et de l’autonomie financière. Il a pour attentes de chacune de ses parties prenantes ONCF affiche une nouvelle vision qui
missions d’assurer le transport et qui sont les suivants : consiste à se positionner en tant que :
ferroviaire de voyageurs et de
marchandises dans les meilleures • axe 1 : le groupe ONCF, leader national de « Leader national de la mobilité durable
conditions de sécurité, de sûreté, de la mobilité durable ; au service des politiques publiques,
confort, de régularité, de coût et de • axe 2 : le groupe ONCF, fait du qui se réinvente face à ses nouveaux
développement durable. C’est ainsi développement de sa performance interne un enjeux stratégiques ».
que l’Office a pour objet : levier essentiel face à ses enjeux
stratégiques ; VALEURS
• L’exploitation du réseau ferré • axe 3 : le groupe ONCF, accélère la
national ; valorisation de ses actifs matériels et Pour accomplir convenablement la
•La réalisation des études, la immatériels pour développer des relais de mission de l’ONCF et mieux satisfaire ses
construction et l’exploitation des croissance ; parties prenantes, les collaborateurs de
lignes nouvelles de chemin de fer ; • axe 4 : le groupe ONCF, au service des l’Office partagent dans leurs actions au
• L’exploitation de toutes les politiques publiques de mobilité et quotidien les cinq valeurs ci-après :
entreprises se rattachant, d’aménagement du territoire ; • la Sécurité • l’Excellence
directement ou indirectement, à • axe 5 : le groupe ONCF, contribue à la • la Rigueur • la Transparence
l’objet de l’Office. promotion et au développement de la filière • l’Engagement.
ferroviaire marocaine et de son rayonnement
dans sa région.
Chiffres Clés

5,8 Milliards de dirhams


39,5 millions Voyageurs Montant global

28,2 millions Tonnes 3,6 Milliards de dirhams


74 % Taux global de Projets de modernisation 905 Enfants bénéficiaires
acheminées des colonies de vacances
satisfaction du réseau existant

72 Trains par jour


121 Collaborateurs
recrutés

Transport de Investissements
voyageurs Réalisés

Transport fret Ressources


et Logistique Humains

78 000 Trains 2,2 Milliards de


dirhams
ayant circulé
Projet de la ligne à

1,42 Milliard de dirhams 2 Milliards de dirhams de


chiffre d’affaires 90 % Part des 71 279 Journées de
de chiffre d’affaires
fournisseurs nationaux formation

86 % du train En 4 405 Familles bénéficiaires


conventionnement des centres d’estivage

Développement durable

469 343 Objectif d’ici 2020


0,47 % Part ONCF en Tonnes éq. CO2
émissions globales de GES -10 %
au Maroc
d’émission
de GES
2 Sites certifiés ISO 5000
et 14 001

2,5 milliards de dirhams


Gains pour la collectivité -20 %
grâce au rail consommation
d’énergie
2,6 % Part ONCF dans Emissions de GES du
les émissions GES du groupe ONCF en 2015
secteur de transport
LA LIGNE À GRANDE VITESSE
TANGER-CASABLANCA,
Quid du projet de la ligne à grande vitesse
UN PROJET PHARAONIQUE
Tanger‑ Casablanca ?
Constituant la 1èr étape d’un
En optant pour le méga projet de la ligne Grâce à une forte mobilisation, soutenue par les
schéma directeur de la grande
à grande vitesse Tanger-Kenitra, différentes parties prenantes, et à un système de
s’inscrivant dans le cadre de la politique vitesse portant sur un linéaire de gouvernance approprié, ce méga projet est
nationale des grands chantiers engagée 1500 km, ce projet consiste en : aujourd’hui en phase de préparation de l’exploitation.
sous la conduite éclairée de Sa Majesté Ce projet, dont le coup d’envoi officiel des travaux a
Le Roi Mohammed VI Que Dieu Le
• La réalisation d’une nouvelle été donné par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, Que
Glorifie, le Maroc ambitionne de marquer ligne de 200 km entre Tanger et Dieu L’Assiste, a franchi des paliers importants dans
Kenitra en double voie électrifiée à sa réalisation, enregistrant à fin 2016 un taux
un pas vers le futur et se hisser au rang d’avancement global de 86 %.
des pays ayant pris une grande longueur 25 kV, conçue pour une vitesse de À fin 2016, la quasi-totalité des terrains libérés, 160
d’avance en bénéficiant des retombées 350 km/h exploitée à 320 km/h km de l’infrastructure génie civil réalisée, les
de cette technologie : aménagement du équipements ferroviaires installés sur la majorité du
territoire, croissance durable et mobilité linéaire, la totalité des trains à grande vitesse
• La construction de bases de réceptionnés, l’atelier de maintenance des trains est
pour tous…
Lancé officiellement par Sa Majesté Le travaux à Kenitra et Tnin Sidi El opérationnel à Tanger, les essais du matériel roulant
Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, le Yamani avec leur raccordement à sur la ligne classique achevés, le simulateur de
la ligne classique et à la nouvelle conduite réceptionné, l’offre commerciale en cours de
29 septembre 2011, ce projet avance à finalisation et les travaux des gares se poursuivent à
pas sûrs et les travaux de sa ligne. Ces travaux s’étalent sur un rythme soutenu… S’il est vrai que ce projet s’avère
concrétisation vont bon train. Ce projet superficie totale de 94 ha un cas d’école vu ses spécificités, il n’en demeure pas
structurant a pour objectif de relier les moins que grâce à la stratégie adoptée pour son
deux grands pôles économiques, de management, il constitue une véritable occasion pour
satisfaire convenablement la demande, • Le réaménagement de deux acquérir et développer notre expertise et savoir-faire
de libérer la capacité pour le transport fret installations terminales : gares de dans le domaine de la grande vitesse, mais
et de contribuer au développement des Kenitra et de Tanger également pour faire bénéficier les entreprises
nationales de cette opportunité exceptionnelle et
zones concernées. Il a été conçu d’une asseoir un écosystème ferroviaire local.
façon intégrée, avec l’ambition d’asseoir • La réalisation d’un atelier de
un modèle viable dont la réussite Autant de projets structurants, qu’en est‑ il de
maintenance des trains à grande
permettra de catalyser et d’accélérer le leurs retombées ?
développement de lignes sur les autres vitesse à Tanger
axes prévus dans le schéma directeur. Dès leur mise en service, ces projets structurants ne
À noter que cette nouvelle liaison est • L’acquisition de 12 trains à manqueront pas à partir de 2018 d’améliorer, voire
grande vitesse même, métamorphoser la configuration du réseau
appelée à contracter la carte, en ferré national dans l’objectif de transformer
rapprochant et en accélérant la mobilité complètement l’offre ferroviaire, de renforcer la
entre les deux principaux pôles • L’aménagement de nouvelles sécurité, d’améliorer la qualité de service et de
économiques du Royaume Casablanca et gares LGV à Tanger, Kenitra, compacter la carte en réduisant les temps de
Rabat Agdal et à Casa Voyageurs parcours.
Tanger : 2 h 10 seulement au lieu de 5 h Sans oublier bien entendu, l’impact de ces projets sur
actuellement. Elle constitue un cas le développement du tissu économique national et la
d’école au regard de ses spécificités, en • La conception de l’offre dynamisation des activités des entreprises
marocaines impliquées. Concrètement, l’Office a fait
considérant à juste titre le fait qu’elle offre commerciale et de la marque LGV appel à un portefeuille conséquent de 3 000
une opportunité de développer l’expertise fournisseurs pour ces projets ayant touché un spectre
et le savoir‑ faire national, de promouvoir • La préparation de la mise en diversifié d’activités, contribuant ainsi à la création de
service: exploitation, maintenance la valeur et d’emplois durables.
le transfert de compétences et d’initier le
développement d’un écosystème de l’infrastructure et du matériel
roulant. M. MOHAMED RABIE
ferroviaire local qui rayonnera au niveau
KHLIE Directeur Général
régional.
DES CHIFFRES RÉVÉLATEURS
1 800 ha de terrains
2 100 ha reboisés 20 Km de routes déviées 100 Trains et 50 camions par jour de ballast
67 Millions de m de déblais et remblais 100 Km de pistes construites 6 Trains/semaine pour transport des rails
12 Viaducs (10 km) 130 Km de réseaux déviés 5 000 Ouvriers
700 000 Traverses 250 Ménages relogés 90 % des travaux GC par des entreprises
800 Km de rails (48 000 tonnes) 2 Millions de tonnes de ballast locales
3 Sous‑ Stations 95 ha pour les bases de travaux 360 Ingénieurs et experts en permanence
400 Km de lignes caténaires 1 Usine de fabrication des traverses 500 Personnes mobilisées pour la pose de voie
1 Poste de commandement à distance 4 Ecoles et un dispensaire construits

UN AVANCEMENT À PAS SÛRS

2007 2010 2013 2016 2018


Signature Bouclage de • Essais des
Protocole Mise en service
du protocole financement trains
de création en été
d’accord • Lancement
Maroc‑ Franc de l’IFF
travaux
2015
2009 2011 • Arrivée 1er TGV 2017
Déclaration du • Inauguration Démarrage des
Lancement
atelier essais sur la
projet d’utilité officiel du
• Démarrage pose
publique projet nouvelle LGV
équipements
Présentation du projet
Nouvelle gare Lgv de Tanger

Plan de situation
La gare comme disposition urbain

Architecture et fonction interne

Panneau deChantier
Projet de construction de la nouvelle gare LGV de Tanger
7

Plan de situation
Le quartier de la gare participe au dynamisme du centre ville et de ses avoisinants. Il se trouve
entre deux entités fortes : le port de Tanger actuellement en reconversion et la zone touristique
Ghandouri en pleine expansion. Ces trois polarités dessinent ainsi un nouveau paysage urbain
tenu par la baie de Tanger, lieu à la fois de convergence et de divergence. Mais au-delà de ce
Triptyque, la gare et son quartier sont fortement connectés au maillage et tracé urbain général de
la ville de Tanger, avec notamment sa proximité avec l’avenue Mohamed VI, une des artères
principale de la ville, mais aussi le carrefour Al Jamia Al Arabia qui représente le point de
convergence entre les tracés régionaux et nationaux. La gare est donc intégrée au système de
mobilité globale et participe à son développement.

Vers MALABATA

La CORNICHE Vers La ROCADE

Vers Le Centre Ville

1 B.V ancienne gare 2 B.V nouvelle gare L.G.V

3 Stations Taxis 4 Parvis de la gare

5 Tour plateaux bureaux 6 Tour plateaux bureaux

7 Centre commercial 8 Centre de loisirs

9 Tour hôtel 10 Pavillon d’exposition L.G.V

La Gare comme dispositif urbain 11 Tanger City Center

▪ Positionner la gare en tant que plaque tournante de la mobilité au sein


Pour ainsi participer à ce dynamisme et mettre en valeur la futur
de la ville.
gare LGV, nous avons considéré la gare non pas comme un objet
▪ Dynamiser les aménagements urbains liés à la gare, avec notamment
indépendant monofonctionnel, mais plutôt comme un dispositif
les éléments de desserte visant à répondre à l’augmentation des flux
urbain, catalyseur, procurant une variété de services tout en
automobiles et piétons.
assurant la pérennité et la qualité de l’activité ferroviaire.
▪ Décongestionner le rond point (place du Maghreb Arabe), de la sorte
Tout en adhérant aux orientations et aux données du concours,
que le parvis retrouve son caractère de place publique exclusivement
nous nous sommes ainsi fixés les objectifs suivants :
piétonne, participant ainsi à la qualité spatiale de la gare.
▪ Aménager les aires de stationnement, espaces de circulations
automobile et dépose rapide sur le côté latéral de la zone
d’intervention, tout assurant la connexion avec les axes
majeurs.

▪ Donner au Bâtiment Voyageur un aspect attractif de part son


architecture et son emplacement, afin de remplir pleinement le
rôle de point de convergence et de rencontre au cœur de la
zone « Offshore ».

▪ Prendre en considération le Bâtiment Voyageur existant afin


d’établir un lien entre le passé et le futur et inscrire l’opération
dans une démarche environnementale et durable.
▪ Mettre en valeur les espaces publics, les espaces verts et
assurer la qualité des parcours piétons (voyageurs et citoyens).
▪ Introduire une scénographie à l’échelle urbaine, où chaque Fig. 0.1 : Plan de Rez de Chaussée S : 7.200 m²
élément du projet de part sa morphologie et son identité permet
à la nouvelle gare LGV d’être perceptible selon différents
points géographiques avoisinants la zone d’intervention et de
jouer son rôle de point de repère majeur de la ville.
Pour cela nous proposons, d’une part, une Tour Multiservices,
accueillant un centre de conférence, un hall d’exposition et des
plateaux bureaux, en continuité avec le nouveau bâtiment
voyageur, afin d’intensifier et d’enrichir les usages qu’elle
propose. Ceci sera renforcé par un centre commercial et une
seconde Tour hôtel en deuxième phase afin de confirmer la
rentabilité économique de l’opération globale. Enfin, nous
proposons un lieu culturel attractif et annonciateur, sous la
forme d’un Pavillon d’Exposition destiné à sensibiliser le
grand public au monde ferroviaire, tout en recevant des
événements culturels divers.

Architecture et fonctionnement interne


Fig. 0.2 : Plan du 1ére étage S : 2.100 m²
Comme hypothèses globales de travail, il a été tenu les critères
architecturaux de base suivants:

▪ La matérialisation de formes simples et d’espaces lumineux,


larges, confortables et efficaces.

▪ La transmission en tout moment et lieu de sensation de clarté,


de sécurité et de confiance aux utilisateurs des espaces.
▪ L’insertion et l’unification des critères de design et de
signalétique en les appliquant de manière globale à tous les
éléments du système : accès, rampes, vestibules, escaliers,
ascenseurs, …, une identification de ces dits éléments comme
partie d’un ensemble unique.

▪ La possibilité d’un nettoyage facile et d’une maintenance


pratique ainsi que d’une bonne conservation de l’ensemble de
l’édifice.
Fig. 0.3 : Coupes
Les nouveaux espaces s’inscrivent ainsi dans une trame spatiale et structurelle qui reprend la trame de la gare existante, de façon à
retrouver les mêmes proportions et à intégrer les espaces de façon harmonieuse. Un jeu de pleins et de vides issu de cette trame
assure une transparence dans le sens longitudinale et transversale, facilitant ainsi le flux et l’information des voyageurs.

L’aspect fonctionnel repose donc sur :


▪ L’optimisation des flux, tracé correct des parcours des divers usages, ainsi que le bon dimensionnement des espaces de circulation.
▪ L’articulation des différents zones d’activités, et la séparation des zones internes de l’ONCF avec et celles destinés au larges public.
▪ La continuité des liaisons horizontales et verticales.

Ainsi au Rez-de-chaussée sont regroupés tous les espaces liés aux services ONCF et voyageurs, avec notamment la billetterie,
l’administration, l’espace multiservices, les espaces d’attente et une partie de la surface commerciale. Ces derniers sont ainsi
directement accessibles à partir du parvis et de l’entrée latérale par tous, y compris les personnes à mobilité réduite. Nous avons opté
pour une architecture transparente et lumineuse pour les espaces destinés au public et des espaces plus intimes et fermés pour ceux
dédiés aux services internes ONCF. Ces derniers occupent des emplacements stratégiques afin d’assurer un bon fonctionnement et
contrôle de l’ensemble. A l’étage, un Food-court surplombe l’espace voyageur et participe à l’animation de l’ensemble gare et centre
multifonctionnel. Cet espace voué à la consommation, est un catalyseur économique, source de revenu pour le bon fonctionnement et
la maintenance de la gare. Il est facilement perceptible et accessible à partir des entrées principales. D’un point de vue architecturale,
il se présente sous deux formes, une partie qui se développe autour des enseignes et qui offre de larges perspectives sur le Ryad (salle
d’embarquement), les quais et le paysage. Une seconde partie, quant à elle, un jardin suspendu qui surplombe le hall
d’embarquement et anime de la façade latérale. Enfin, à ce même niveau, nous proposons une connexion avec la tour multiservices à
travers un hall d’exposition utilisé à la fois par le voyageur ou le simple visiteur, afin d’assurer la cohérence et la compacité de
l’ensemble Gare-Tour.
Cabinet Youssef Melehi

Royaume du Maroc ‫اﻟﻣﻣﻠﻛﺔ اﻟﻣﻐرﺑﯾﺔ‬


Wilaya de Tanger
Commune urbain de Charf Tanger
Place du Maghreb arabe-charf , Tanger

Maitre d’ouvrage
Office National des chemins de fer
Direction de la ligne Grande Vitesse
14-16, bis Rue Abderrahmane El Ghafiki Rabat Agdal.
Tél.: +212 5 37 68 00 65. Fax: +212 5 37 68 00 84.
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Architecte Bureau de contrôle


Cabinet Youssef Melehi architecte D.P.G.L Socotec Maroc
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Bureau d’étude Entreprise


Novec Maroc Sogea Maroc
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Laboratoire
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Tél 2: 05 39 34 02 71 Fax: 05 39 34 02 71

9
Reconnaissance de Site

Pieux

Fondation profond
Fondation superficiels

Essai In-Situe
Essai de Laboratoire

Semelle Isolée
Liquéfaction Gros Béton
1.1. Introduction ▪ Argile grisâtre sur 10 mètres d’épaisseur,

Suite à la demande de l'O.N.C.F., le Laboratoire Public d'Essais ▪ À partir de 28 mètres de profondeur argilite grisâtre tendre à
et d'Etudes - Centre Technique Régional Tanger - Tétouan - a kaolin.
procédé aux reconnaissances géotechniques du projet de la gare
L.G.V. de Tanger. Le niveau d'eau dans les sondages est de -0,7 à -4 m/T.N. en
date du mois de Juillet 2014.
Le rapport détermine :
Sondages par pelle mécanique :
▪ Les différentes natures des terrains rencontres dans les
sondages, Les sondages par pelle mécanique au droit des voiries
confirment une coupe caractérisée par des remblais hétérogènes
▪ Les résultats d'essais in-situ et au laboratoire, épais reposant sur des argiles sableuses grisâtre.

▪ Le type de fondation à adopter, 1.3. Essais pressiometriques :


▪ Le niveau d'assises des fondations, Dans le but d'apprécier les caractéristiques en place des terrains,
il a été réalise au droit des sondages carottes soixante-quatre
▪ La contrainte admissible du terrain,
(64) essais pressiometriques, exécutes au moyen du
▪ Les recommandations et mesures constructives nécessaires à pressiomètre Menard.
prévoir,
Le principe de l'essai consiste à introduire dans le terrain au
Le terrain objet de cette étude est situe sur l'avenue Med VI à la moyen d'un forage réalise au préalable, une sonde cylindrique
zone attenante à la gare Tanger ville, le terrain est presque plat dilatable. Cette sonde est reliée à un système de mesure
et sensiblement au même niveau de la chaussée de l'avenue. pression / volume situé en surface du sol.

Suivant la géologie de la région, le terrain est concède par les L'essai permet d'obtenir une relation contrainte / déformation du
dépôts quartenaires remblais récents hétérogènes et sable éolien sol en place. Le pressiomètre ne donne que des renseignements
recouvrant les dépôts sableux fins de l'oued Moghogha et des à court terme.
transgressions marines. En grande profondeur, on rencontre les
Les résultats sont traduits sur une série de courbes, qui
formations de schiste et de petite faisant partie des nappes dites
permettent de déterminer les caractéristiques pressiometriques
de « Tanger Extrême » avec à son toit une couche altérée
suivantes :
épaisse.

1.2. Consistance de la reconnaissance:


Pl : Pression limite.
La reconnaissance menée par le laboratoire a consiste en la
réalisation de : Pf : Pression de fluage.

▪ Six sondages carotte et pressiometriques de 105 mètres E : Module pressiometriques.


linéaires de longueur totale et 64 essais pressiometriques.

▪ 4 sondages par pelle mécanique de 5 mètres de profondeur


chacun. Les essais réalises ont mis en évidence les caractéristiques
pressiometriques (Pf, Pl et E) des différentes formations :
Description des coupes lithologiques
♦ Argile Sableuse grisâtre :
Sondages Carottes :
• Suivant le rapport EM/PL, cette formation est sous
Les sondages exécutes ont donne de haut en bas la séquence consolidée à normalement consolidée.
lithologique suivante;
♦ Sable jaunâtre:
• Remblais hétérogènes sur 2 à 5,5 mètres d'épaisseur,
• Suivant le rapport EM/PL, cette formation est sous
• argile sableuse grisâtre jusqu'à -6,5 à -8,5 m par rapport au consolidée a normalement consolidée.
terrain actuel,
♦ Argile et argilite grisâtre tendre:
• sable fin beige jusqu’à 18 mètres de profondeur,
• Suivant le rapport EM/PL, cette formation est sous
consolidée à normalement consolidée.

11
SC5 Z(m) EM MPA PlMPA Pf MPA
X : 464978.694
Y : 574445.114
0
Remblais
1
2.69 0.35 0.6
X : 464941.278 2

Sableuse à
Y : 574424.763 SC4 3
3.45 0.6 1.02

Grisâtre
nodules
4

Argile
SC2 6.08 0.35 0.6
5
X : 464884.693
X : 464895.771 6.33 0.55 0.94
6
CBR1
Y : 574501.346
SC6 Y : 574453.903
7
17.2 1 1.7
8
X : 464852.542 X : 464896.757 15.3 1.3
9
SC1 Y : 574483.226 Y : 574404.006
SC3
10
42.4 1.8
11
25.2 1.8

â
12
CBR3

Sable
CBR2 CBR4 13
31.5 1.8

J
14
31 1.8
15
0 0
Remblais Remblais 16
1 1 32.2 1.7 2.8
7.79 0.55 0.94 3.33 0.35 0.6 17
2 2 6.18 0.4 0.68
8.6 0.6 1.02 2.53 0.28 0.47 18
3 3
Sableuse
Grisâtre 19
4 4 4.45 0.35 0.6
0.23
Argile

7.48 0.3 0.51 2.54 0.38 20


5 5 4.81 0.35 0.6
21

Grisâtre
6.93 0.3 0.51 1.69 0.18 0.3
6 6

Argile
22
7 7 2.25 0.28 0.47
10.9 0.85 1.45 8.1 0.6 1.02 23
8 8 2.61 0.4 0.68
11.5 0.95 1.62 22.8 1.4 2.3 24
9 9
25
10 10 3.1 0.4 0.68
9.1 1 1.7 30 1.9 26
11 11
â

15.4 28.5 1.8 27


Sable

1.1 1.87 0.5 0.85


Sable

12 12 9.12
28
13 13
J

27.7
J

12.7 1.4 2.4 1.5 2.5


14 14

SC1 SC1 SC1

0 0 0
1 Remblais 1 Remblais Remblais
1
8.18 0.45 0.77 4.57 0.55 0.94 3.9 0.45 0.77
2 2 2
3 4.72 0.25 0.43 12.5 0.6 1.02 6.85 0.5 0.85
3 3
Sableuse
Grisâtre
Sableuse
Grisâtre

4 4 4
Argile

5.83 0.33 0.3


Argile

5 0.55 11.3 0.6 1.02 4.45 0.51


5 5
6 8.2 0.5 0.85 2.66 0.33 0.55 4.08 0.35 0.6
6 6
7 7 7
16.1 1.3 2.21 11.4 1.7 2.07 0.45 0.77
8 1
8 8
9 25.4 1.8 3.06 9 19 1.3 2.2 15.2 1 1.7
9
10 10 10
22.2 1.8 3.06 21.7 1.4 2.38 20.9 1.3 2.2
11 11 11
â
Sable

2.9
â

12 27.6 1.6 2.72 21.9 1.5 2.55 27.2 1.7


â
Sable

12 12
Sable

13
J

13 13
J

23.9 1.7 2.89 20.8 1.6 2.72 38.3 1.9 3


J

14 14 14
SC4 SC5 SC6

1.4.2. Problème de liquéfaction des sols :


1.4. Essais de laboratoire pour les fondations :
a) Les sollicitations sismiques ont tendance à densifier les sols
1.4.1. Essais : granuleux, ce qui augmente rapidement la pression interstitielle
Dans le but de déterminer les caractéristiques des formations de l’eau, entraînant une diminution rapide de la résistance. La
mises en évidence par les sondages, il a été réalise des essais en perte totale de la résistance au cisaillement d’un sol saturé suite
laboratoire définis et récapitules avec les résultats et les à une augmentation de la pression interstitielle est appelée
graphiques dans le rapport d'essais N° 14/281-1/083 joint en liquéfaction.
annexe. b) Il faut que le sol de fondation dans une zone sismique ne soit
pas liquéfiable, dans le cas contraire, des mesures spéciales sont
à prendre pour empêcher l’effet de la liquéfaction.
12
1.4.2.1. Sols susceptibles à liquéfaction : La détermination de la contrainte de cisaillement engendrée par
le séisme est déterminée par une méthode confirmée par
Tous les sols ne sont pas susceptibles de se liquéfier. l’expérience Sont considérés comme liquéfiables, sous
l’action du séisme de calcul, les sols au sein desquels la
a) Paramètres valeur des contraintes de cisaillement engendrées par le
séisme dépasse 75% de la valeur de la contrainte de
Les paramètres déterminant la liquéfaction des sols sont :
cisaillement provoquant la liquéfaction, pour le nombre de
• La granulométrie. cycle équivalents Nc. Le nombre de cycles équivalent est
déterminé à l’aide des méthodes disponibles et confirmées par
• La forme des grains. l’expérience.

• Le poids volumique du sol en place. Les essais in situ :

• La contrainte effective, due essentiellement au poids propre du Les essais de pénétration in situ de type dynamique, essais
sol. Seuls les 20 premiers mètres sont généralement concernés SPT (standard pénétration test) ou statique peuvent être utilisés
pour le diagnostic des sols liquéfiables, et tout autre essai
b) Les sols susceptibles, à priori, de se liquéfier: pour lequel il existe des corrélations bien établies entre les
indications de l’essai et la liquéfaction ou la non liquéfaction
Les sables et limons Avec:
des sols.
• Un degré de saturation Sr ≈ 100%,
1.5. Résultats et interprétation :
• Une granulométrie caractérisée par:
Argile sableuse grisâtre :
- un coefficient d’uniformité Cu ≤ 15
Identification et classification du matériau :
- et un diamètre 0.05mm < D50 < 1.5mm
II s'agit d'un sol qui se classe en Ap-At. (Argile peu a très
Les sols argileux fins Avec : plastique) selon la classification L.C.P.C.

• un diamètre D15 > 0.005m ▪ II est caractérise physiquement par :

• Une limite de liquidité LL≤ 35%. • Une granularité dont le pourcentage des fines est de 49 à 97 %
et de 0 a 18 %des supérieurs à 2 mm.
• Une teneur en eau naturelle wn> 0.9LL
• Une teneur en eau de 15,7 à 30,6 %.
• Un indice de liquidité< 0.75
• Une densité humide de 1,85 à 1,98.
Les sols sableux dont la courbe granulométrique s’inscrit dans
le fuseau des sols à priori liquéfiables. • Une plasticité moyenne : limite de liquidité WL de 29 % a 55
% et un indice de plasticité IP de 13 % a 29 %.
1.4.2.2. Evaluation du potentiel de liquéfaction :
▪ Cisaillement et compressibilité des sols :

L’évaluation de la liquéfaction peut être basée soit sur les essais Suivant les caractéristiques mécaniques ce sol présente une
in situ, soit sur les essais de laboratoire. cohésion de : C = 0,27 bar a C = 0,37 bar et un angle de
frottement interne: φ = 19° à 20°.
Les essais de laboratoire :
Les caractéristiques de compressibilité a l'odomètre montrent
Les essais qui peuvent être réalisés sont ceux qui reproduisent que ce sol est caractérise par un indice de compression :
raisonnablement les conditions de sollicitations sismiques, ou le = 0,220 à 0,418 et un indice de gonflement:
au moins pour lesquels il existe suffisamment d’expérience pour lg = 0,059 à 0,113.
corriger les résultats obtenus parmi ces essais, les essais
cycliques triaxiaux, qu’ils soient à chargement axial, à torsion Evaluation de la susceptibilité à la liquéfaction des sols :
ou à chargement latéral. Les essais seront conduits selon les
méthodes usuellement utilisées, et éprouvées par l’expérience. Ce sol n'est pas liquéfiable
Les résultats doivent en outre faire clairement apparaître
• Un degré de saturation Sr=l00 %.
l’évolution de la pression interstitielle, ainsi que les
déformations au sein de l’échantillon • Une granulométrie caractérisée par:

Critère de liquéfaction ▪ Un coefficient d’uniformité Cu supérieur à 20 et donc > 15;


Les contraintes causant la liquéfaction sont déterminées et ▪ Un diamètre 0,05 mm < D50 = entre 0,0015 et
comparées aux contraintes produites par le séisme. 0,0555 mm < 1,5 mm.
13
Sable beige à jaunâtre : 1.6. Fondations des constructions :

Identification et classification du matériau : l. Description du projet :

II s'agit d'un sol qui se classe en SL (Sable Limoneux) selon la Il s'agit de la construction de la gare LGV de Tanger attenante à
classification L.C.P.C. la gare Tanger ville actuelle.

▪ Il est caractérise physiquement par : Une première estimation de descentes de charge du B.E.T. tiens
compte d'une descente de charge ponctuelle maximale de l'ordre
• Une granularité dont le pourcentage des fines est de 14 % et de 200T.
de 1 0 % des supérieurs a 2 mm.
Niveau d'assise de fondation et contrainte admissible :
• Une teneur en eau de 13,1 %.
Le sol au droit du projet présente une coupe géotechnique
• Une densité humide de 1,92. caractérisée par une couche assez épaisse de remblais,
recouvrant les couches argilo-sableuses puis sableuse avec un
• C'est un sol non plastique. substratum argileux en grande profondeur.
▪ Compressibilité des sols : A préciser que les conditions de fondations qui suivent sont
tributaires de la vérification par sondages au pénétromètre
Les caractéristiques de compressibilité à l'odomètre montrent
statique compte tenu du potentiel de liquéfaction révèle par la
que ce sol est caractérise par un indice de compression:
granulométrie au niveau des couches de sable beige à jaunâtre.
le= 0,071 et un indice de gonflement: lg = 0,012.
En prenant en considération la nature du projet et du sol, et afin
▪ Evaluation de la susceptibilité à La liquéfaction des sols :
de maintenir un système de fondations superficielles, les
Ce sol est potentiellement liquéfiable fondations de type semelles isolées ou filantes doivent
s'affranchir des remblais et atteindre nettement la couche argilo
• Un degré de saturation Sr= 100 %. sableuse.

• Une granulométrie caractérisée par : Nous préconisons un niveau d'assise variable de -2,5 m à -5,5
m/T.N. afin d'assurer la stabilité et l'homogénéité des fonds de
▪ Un coefficient d'uniformité Cu= 12,6 < 15; fouilles.
▪ Un diamètre 0,05 mm <D50=0,25 mm< 1,5 mm. Il ya lieu de limiter le taux de travail a la valeur escomptée: 14
T/m2 Cette limite tiens compte des tassements bruts et
Argile grisâtre :
différentiels. En effet, en annexe les calculs bases sur les
Identification et classification du matériau : résultats les plus défavorables (sondages SCP2 et SCP3) ont
donne des tassements bruts de 21 mm et 8 mm respectivement
Il s'agit d'un sol qui se classe en Ap-At. (Argile peu à très soit un tassement différentiel de 13 mm.
plastique) selon la classification L.C.P.C.
Afin de se prononcer sur le risque de liquéfaction, il y a
▪ Il est caractérise physiquement par : nécessite de compléter la reconnaissance géotechnique par
des sondages au pénétromètre statique, si ce risque est écarté
• Une granularité dont le pourcentage des fines est de 76,2 a 79 on peut adopter les paramètres de fondations suivantes :
% et de 3 % des supérieurs à 2 mm.
1.6.1. Variante 1 : Semelles isolées et filantes sur gros béton
• Une teneur en eau de 28,2 a 30,0 %.
• Le sol d'assise sera la formation de dépôts fins de nature argile
• Une densité humide de 1,95. sableuse grisâtre.
• Une plasticité moyenne : limite de liquidité WL de 50% et un • Les fondations prévues seront de type semelles filantes et
indice de plasticité IP de 29 % a 30 %. semelles isolées rigides posées sur un massive de gros béton
(figure 1.1).
▪ Cisaillement et compressibilité des sols :
• Le niveau d'assise est de -2,5 m à -5,5 m/terrain actuel.
Suivant les caractéristiques mécaniques ce sol présente une
cohésion de: C = 0,39 Bar et un angle de frottement intime : • Nous adoptons un taux de travail de 14 T/m2 ; le tassement
φ = 21 °. brut et différentiel sera dans ce cas admissible.
Les caractéristiques de compressibilité à l’odomètre montrent • D'âpres le règlement de construction parasismique marocain
que ce sol est caractérise par un indice de compression: RPS 2000, nous préconisons de prendre les caractéristiques
lc = 0,339 et un indice de gonflement: lg = 0,107. suivantes :

14
✓ Zone sismique: 3. Le choix des blindages

✓ Type du site: S3. Différents équipements de travail permettent de répondre aux


contraintes des sites et des travaux à exécuter (fouilles étroites
avec un terrain avec ou sans cohésion, fouilles avec des réseaux
traversant). Pour être efficace, un blindage doit être léger,
simple et rapide à mettre en place, facile à transporter et à
stocker. Modulable, il doit pouvoir s’adapter aux différentes
hauteurs et largeurs de la fouille. Il doit être capable de résister
aux pressions exercées par les parois …

Des exécutants expérimentés

La réalisation de fouilles en tranchées ou en puits exige de


l’expérience pour évaluer le comportement des terrains, un vrai
savoir-faire dans le choix des blindages et dans leur mise en
oeuvre afin d’éviter la prise de décisions hâtives et dangereuses.
Fig. 1.1. Semelles isolées sur gros béton
RECOMMANDATIONS Il est indispensable que les opérateurs soient formés à la mise
en oeuvre et à l’utilisation des systèmes de blindages par les
▪ Les terrassements peuvent être faits par les moyens classiques fabricants. Une sensibilisation périodique doit être dispensée
pelles mécanique. auprès des opérateurs pour leur rappeler les dangers de ces
travaux et les mesures à appliquer.
▪ Envisager un vide sanitaire et un rattrapage par gros béton du
niveau d'assise. Il a pour but de rappeler à chacun que le blindage est une affaire
de préparation. En aucun cas il ne peut être improvisé.
▪ Le blindage métallique des fouilles peut s'avérer nécessaire
(figure 1.2). Pour choisir le blindage, de nombreux éléments doivent être
pris en compte :
▪ Procéder a la réception du fond des fouilles au cours des
terrassements et avant la mise en oeuvre des bétons des - étude de sol, présence de nappe,
fondations afin d'orienter sur le niveau exact de l’assise par
zone. - encombrement du sous-sol ,

- environnement du chantier (proximité de construction,


accessibilité, surcharge roulante, lignes aériennes, …),

- profondeur de fouille,

Vue la complexité du problème du sol qui nécessite une étude


pertinente et d’autres mesures préventives en terme de sécurité
et d’échéancier, l’entreprise d’exécution a décidé d’opter pour
une autre variante : les pieux comme solution pour la
consolidation du sol.

1.6.2. Variante 2 : Pieux

Fig. 1.2. blindage métallique des fouilles Exemple de calcule d’un pieu situé à l’intersection de l’axe 3 et l’axe
H du plan de projet :
Un risque majeur : l’éboulement
Hypothèses de Sol : Le calcul est effectué suivant les sondages
La principale cause des accidents mortels est l’écrasement ou SC2, annexés à la note de calcul.
l’étouffement des intervenants à la suite de l’éboulement des
Descente de charge : Les descentes de charge considérées sont
parois, provoqué par un glissement du terrain. Ce glissement
issues des combinaisons transmises par le BET NOVEC
apparaît lorsque la pente des parois est supérieure à l’angle de
annexées à la note de calcul.
talus naturel des terrains concernés. D’autres facteurs, comme
les conditions météorologiques, la teneur en eau du sol, la 6.2.1. Méthodologie de calcul :
présence de nappe d’eau, d’une ancienne tranchée ou d’une
surcharge importante ou encore les vibrations dues au passage Détermination du nombre et diamètres des pieux : Les
d’un engin…, peuvent déclencher un éboulement. Pour portances sont vérifiées au niveau de l’ELU, L’ELS et l’ELA,
empêcher les glissements de terrain, l’entreprise peut taluter les
parois ou placer un système de blindage qui soutient les parois
de la fouille. 15
conformément au calcul de portance détaillé en annexe pour SC2
chaque cas de pieux. Diamètre
ELS ELU ELA
Pieu de φ 60 105 158 140
• Détermination des sollicitations dans les pieux : les 8m φ 80 163 246 221
sollicitations dans les pieux sont déterminées à partir de deux
Tab. 1.1
actions :
Frottement négatif
▪ Action de la structure sur les pieux : déterminée à partir de
l’application de la DDC de la structure sur les centres de gravité Le niveau actuelle des fondations est à -3.50m par rapport au
des têtes de pieux, les pieux sont modélisés sous forme TN actuel. Ainsi le sol en phase projet sera soulagé de 3.50 m
d’éléments filaires soutenus par des appuis élastiques à raideurs qui se trouvait au-dessus. Le frottement négatif est donc
égales aux raideurs du sol. négligeable

▪ Action du sol sur le pieu dans le cas sismique. Les 1.6.2.3. Calcul de la sollicitation dans les pieux :
sollicitations dues au déplacement du sol dans le cas de séismes
Calcul des raideurs horizontales du sol:
sont calculées conformément au PS92.
Les raideurs du sol sont calculées à partir des essais
Les deux types d’actions sont supposées additionnels.
pressiometriques conformément au fascicule 62 titre V.
• Calcul du ferraillage des pieux :
Les modules de réaction instantanés sont pris égaux au double
Le ferraillage du pieu est déterminé comme suit : des modules différés.

▪ Ferraillage longitudinal : Calcul de la section des pieux en Module différé


flexion composée.
6.EM
KfV = α
▪ Ferraillage transversal calculé à partir de l’effort de tranchant. 4 B0  B
. .  2.65.  + α
3 B  B0 
Les ferraillages respectent les sections minimales du PS 92.
EM : Module pressiometriques
Têtes de pieux : B : Diamètre du pieu
Bo : 0.60 m
Dans le cas de pieux double, la tête des pieux est calculée A : Coefficient caractérisant le sol, il dépend du type de sol et du
comme une poutre reposant sur les pieux et recevant une charge rapport EM/pl.
relative à la Descente de charge en son milieu. Pf : Pression de fluage

Module instantané

1.6.2.2. Détermination du nombre et diamètres de pieux : 12.EM


Kfi = α
4 B0  B
Calcul de la portance des pieux: . .  2.65.  + α
3 B  B0 
La portance des pieux est calculée conformément au DTU 13.2.
Les détails des calculs des réactions du sol pour les différents
Pour le bloc nous nous basons sur les sondages SC1, SC2, SA1 sondages est donne en annexe. Pour la suite nous allons
et SA3. considère les réactions du sol moyennes pour chaque couche
comme indique dans le tableau 1.2, nous travaillerons avec les
Nous choisissons de limiter la hauteur des pieux pour ce bloc à modules de réactions diffères:
10 m, ce qui correspond à une profondeur de 14 m par rapport
au TN. Module de réaction
Couche
Profondeur horizontal différé
Nous choisissons de travailler sur 4 cas de figure : des pieux de
60 cm et 80 cm avec des hauteurs de 8 m et 10 m. Jusqu'à 8m par
Argile 16 MPa/m/ml
rapport au TN
Le détail de calcul de la portance est détaillé en annexe. sableuse Au delà de 8m 70 MPa/m/ml

Le tableau 1.1 suivant donne la synthèse de portances par Tab. 1.2


sondage pour le bloc 1. Vérification portance des pieux :
Les portances sont exprimées en Tonne. L’objectif de ce paragraphe est de valider le groupage des
nœuds prédéterminé, pour cela nous comparons l’effort normal
maximal à l’appui pour chaque cas de pieu et pour chaque état
limite.

16
Méthodologie de calcul de la capacité portante des pieux i

Le calcul de la capacité portante sera fait selon le DTU 13.2


QS = p ´ ∑h1
si ´ qsi
relatif aux fondations profondes.
hsi : hauteur de la couche de sol considérée
Le transfert des charges du pieu au sol se fait à la base du pieu
en mobilisant la portance de pointe ainsi qu’autour du pieu avec p : périmètre du pieu
sa résistance au frottement latéral.
qsi : frottement latéral unitaire dans la couche considérée
Ainsi, évaluer la portance d’un pieu revient à calculer les deux
grandeurs suivantes : Du tableau1.4 ci-dessous et de la pression limite de chaque
couche, on obtient d’après l’abaque suivant le frottement latéral
• Charge limite de pointe Qp unitaire limite qsi.

• Charge limite de frottement latéral Qs Mise en œuvre et nature de pieu


Pl
Nature du sol Foré Foré-battus battus
MPa
Donnée de calculs béton Béton Metal Béton Metal
Argile molle, limon et
- Niveau de la pointe sable lâche
0 à 0,7 Abis Abis Abis Abis Abis

Argile moyennement (A)* (A)* (A)*


- Hauteur d’ancrage du pieu He 1,2 à 2 Abis Abis
consistante Abis Abis Abis
Argile raide à (A)* (A)* (A)*
>2 Abis Abis
- Rayon du pieu très raide Abis Abis Abis
Sable et grave (B)* (A)* (B)*
1à2 Abis A
moyennement compacts A Abis A
Charge limite de pointe Qp
Sable et grave compacts (C)* (B)* (C)*
>7,5 A B
à très compacts B A B
La formule de base utilisée pour le calcul de cette charge est la
(C)* (B)* (C)*
suivante : Craie altéré à fragmenté >1 A B
B A B
Marne et Marno- (E)* (C)*
Q p A´ k p ´ ( p1 − p0 )
1,5 à 1 B E*** E***
= calcaire C B

Tab. 1.4
Avec :
Frottement latéral unitaire limite
A : Section de pointe
D
200
P0 : Pression horizontale totale des terres au même niveau
qs (KPa)

Pl : Pression limite pressiometrique B

100
Kp : Coefficient empirique appelé facteur de portance A

A bis
Comme les sondages commencent au niveau z=1.5m, et sont
incrémentés de 1.5m on doit faire une interpolation pour avoir
0
certaines valeurs de Pl, Pf et Em. 1 2 3

Fig. 1.1 Pression limite Pl (Mpa)


10
9.1 1 1.7
11
15.4 1.1 1.87
12 Enfin on obtient la capacité portante des pieux pour chaque
13 combinaison :
12.7 1.4 2.4
14
■ A l’ELS
Pl (13.5 ) − Pl (12 )
=Pl (13) ´ (13 − 12 ) + Pl (12 )
1.5 =
Qmax 0.5Q p + 0.75Qs

2.4 − 1.87 ■ A l’ELU


Pl (13)
= ´ (13 −=
12 ) + 1.87 2.21MPA
1.5
=
Qmax 0.33Q p + 0.5Qs
Pression limite Pl Nature des sols Catégorie
1 à 1.8 Sable moyennement compact ■ A l’ELA
1.2 à 3 Argile et limons compact
2
1.5 à 4 Marne et marno-calcaire =
Qmax 0.5Q p + 0.5Qs
1 à 2. Craie altéré
Tab. 1.3

17
Application de la méthode pour sondage SC2
Résultats du sondage pressiométrique SCP 2 (tableau 1.5) Diamètre 60cm
ELU ELS ELA
Profondeur pl pf Em E/Pl
Qmax = Qmax = Qmax =
1.5 0,6 0,35 3,33 5,55
0,5Qp+0,75Qs 0,33Qp+0,5Qs 0,5Qp+0,5Qs
3 0,47 0,28 2,53 5,38
158,20 104,78 139,83
4.5 0,38 0,23 2,54 6,68
6 0,3 0,18 1,69 5,63 Tab. 1.8
7.5 1,02 0,6 8,11 7,95
Le tableau 1.9 suivant synthétisent les vérifications de
9 2,38 1,4 22,8 9,58
10.5 3,23 1,9 30,02 9,29 portances pour un pieu de D=60cm et H=8m :
12 3,06 1,8 28,47 9,30
D60 H=8m
13.5 2,55 1,5 27,65 10,84
SONDAGE ELU ELS ELA
Tab. 1.5 Pieux de 8m de hauteur
N (T) 116 83 82
Calcul de la pression limite nette équivalente SC2 Qlim (T) 158 105 140
Marge 27% 21% 41%
Niveau de la pointe : 12m Tab. 1.9
Les valeurs des Pl sont calculées par interpolation
pl1 3,17 pl1 = pl(11) Calcul des sollicitations dans le pieu du au déplacement du sol
pl2 3,06 pl2 = pl(12) (cas sismique) :
pl3 2,72 pl3 = pl(13)
Durant un séisme et suivant l’approche du SP 92, on suppose
Tab. 1.6
que la couche supérieure de moindre portance soit susceptible
de se déplacer par rapport à la couche d’ancrage du pieu, ce
=Ple =
pl1. pl 2. pl 3 2.98
3
déplacement est supposé similaire à un quart de sinus avec un
déplacement maximal en surface.
- La hauteur d’ancrage du pieu dans la couche porteuse est de :
He = 3,5 m. Le déplacement de la couche de surface engendre des efforts
supplémentaires sur le pieu.
- Les valeurs du facteur de portance tirées de l’abaque figure1.1
pour les deux types de pieux sont : Calcul du déplacement maximal :

Diamètre du pieu 80cm k= 2,3 Pour notre cas la couche susceptible de se déplacer est la
Diamètre du pieu 60cm k= 2,45 couche d’argile sableuse. Le déplacement est alors maximal au
2
 2.Hs 
d max = λ.aN . 
 π .Vs 
Les valeurs du frottement latéral unitaire pour les différentes niveau du terrain naturel avec
couches en contact avec le pieu:
Site S3 suivant la classification de PS92 donc λ = 0.9 aN = 1.4
hs1 3,5
Argile sableuse grisâtre m/s²
qs1 (kPa) 0
hs2 1
Argile sableuse grisâtre Hs = 8 m (hauteur de la couche de l’argile)
qs2 (kPa) 30
hs3 1,5
qs3 (kPa) 80
Sable jaunâtre Calcul de Vs : VS = Vmax G / Gmax
hs4 2
Sable jaunâtre
qs4 (kPa) 120 aN m/s² <=1 1.5 2 >=3
Valeur de G/Gmax 0.8 0.65 0.5 0.4

Pieu de diamètre : 60cm


Effort mobilisable sous la pointe : Qp Vitesse des ondes de
Type de sol
A 0,28 Aire de la section de pointe cisaillement m/s
qp 7,30 Contrainte limite = k.ple Sols granulaires moyenement
150 à 400
compacts
ple 2,98
k 2,45 Facteur de portance
He 3,50 Hauteur d'ancrage
= =
Donc VS 150 0.65 38.24m / s Ainsi dmax = 2,2 cm
R 0,30 Rayon du pieu
He/R 11,67
Le déplacement du sol engendre un moment et un effort
Qp (T) 206,19
tranchant dans la partie du pieu se situant dans la couche de
Effort limite mobilisable par frottement latéral : Qs mauvaise portance, nous nous basons sur l’approche décrite dans
p 1,88 Périmètre du pieu le guide SNCF SETRA pour le calcul de ces effets :
Qs (T) 73,476 Tab. 1.7

18
2
 π   π  Ferraillage de pieux D60 H = 8 m:
M ( z ) = E.I .d max .   .cos  .z  La combinaison la plus défavorable est la combinaison ELA
 2.H S   2.H S 
ELA
Z Msol Tsol Mstr Tst Mex Mtot Ttot N As
3 (T.m) (T.m) (T.m) (T) (T.m) (T.m) (T) (T) (cm²)
 π   π 
T ( z ) = E.I .d max .   .sin  .z  0 11,6 2,28 27,2 12 5.1 43,9 14,4 43 45,03
 2.H S   2.H S 
1 9,14 2,68 27,5 5.1 41,8 43 41,53
Pour un pieu de diamètre 60 cm: 2 6,30 2,98 26,1 5.1 37,5 43 34,89
3 3,22 3,16 20,3 5.1 28,7 43 20,47
HS 8m 4 0,01 3,23 13,1 5.1 18,2 43 8,22
D 0,8 m At*=7,86 (cm²) Tab. 1.11
E 3000000 t
I 0,006 m4 Mtot = Mexc + Mstruct +Msol
dmax 0,022 m
(*) Calcul de la section necessaire des cerces :

LA section théorique des aciers horizontaux est dimensionnée


Z (Profondeur/ TN) (m) Msol (T.m) Tsol (T) vis-à-vis l’effort tranchant conformément aux règles du BAEL.
1 16,12 0,63 Elle est vérifiée uniquement pour les états limites ultime et
2 15,18 1,23 accidentel. La justification vis à vis de l’effort tranchant
3 13,67 1,79 commence par la détermination de la contrainte tangente
4 11,63 2,28 conventionnelle τu.
5 9,14 2,68
6 6,30 2,98 Désignons par :
7 3,22 3,16 Vu: Valeur de calcul de l’effort tranchant en ELU
8 0,01 3,23
Tab. 1.10 φ : Diamètre du pieu
Moment du à l’excentrement des pieux:
d : Hauteur utile du pieu
Conformément au DTU13.2, nous prenons en compte une
tolérance d’excentrement des axes des pieux de 12 cm. Ceci Si Vu ne résulte pas d’une combinaison sismique
revient d’ajouter un moment supplémentaire au calcul du pieu
de : Mexc = 0.12 x N Vu
τ u = 1.4
1.6.2.4. Calcul de ferraillage des pieux : φ .d

Ferraillage minimal : Si Vu résulte d’une combinaison sismique (1.96 = 1.4 x 1.4)


Le ferraillage minimal est calculé conformément au PS92 : Vu
τ u = 1.96
• Longitudinal : Amin = S pieu .0.5% φ .d
• Transversal : PIEUX φ600 H=8m

0.6% en volume de béton en partie courante


0.8% en volume de béton en partie critique
%en.volume.Vbéton
At − min =
Pcerce 16 HA14
Pieux de 60cm de diamètre : e=90
10 HA14
• Longitudinal : e=130

Al-min = 14.13 cm²


Ferraillage proposé : 10 HA 14 = 15.4 cm2.

• Transversal : 51 HA14
e=120
▪ Partie courante :
At-min = 12.27 cm²/ml
Cerces de HA14 e12.5 cm = 12.32 cm²
▪ Partie critique
At-min = 16.36 cm²/ml
Cerces de HA14 e9 cm = 17.1 cm²

19
Base de Conception
Phases d’un projet Ossature Métallique d’un Projet en Charpente Métalliqu

Proprietees du Materiau Acier

Critères de Conception
2.1. Introduction On lui reproche de n'avoir qu'une faible résistance aux
températures élevées et de faciliter la propagation du feu par
La conception de la structure porteuse d'une halle ou d'un conduction de chaleur.Les caractéristiques mécaniques de l'acier
bâtiment est basée sur son utilisation prévue, soit diminuent effectivement lorsque la température augmente, ce qui
essentiellement ses caractéristiques de résistance (pour assurer signifie qu'au cours d'un incendie, il peut y avoir risque
une sécurité structurale suffisante) et de déformabilité (pour d'effondrement de la structure. Certains aciers allies (des aciers
garantir une bonne aptitude au service). Elle est fortement inoxydables ainsi que des nouveaux aciers dits résistants au feu)
influencée par les propriétés des matériaux qui la composent. présentent une réduction moindre de la résistance mécanique en
Un projet de charpente métallique doit en conséquence être fonction de la température. Ainsi, certains aciers inoxydables ont
cornçu et élaboré de façon a ce que les propriétés du matériau encore, à 600°C, une limite d'élasticité d'au moins 60% de leur
acier soient utilisées au mieux, soit sa haute résistance valeur à température ambiante 20°C.
mécanique, sa grande ductilité et sa soudabilité.
2.2.3. Résistance à la corrosion
2.2. Propriétés du matériau acier et de ses produits
Pour assurer la durabilité de l’ouvrage exigée par l'utilisateur, il
2.2.1. Caractéristiques mécaniques est nécessaire de compter sur la permanence des qualités
essentielles de l'acier, en particulier ses propriétés mécaniques.
L'acier possède de très bonnes capacités de résistance lorsqu' il Or, exposée a l’atmosphère, la surface de l'acier se deteriore par
est soumis à la traction. En effet les valeurs de la limite corrosion. La forme de corrosion la plus courante est la
d'élasticité et de la résistance à la traction de ce matériau corrosion uniforme, ou généralisée, qui se traduit par la
(fig.2.1) sont très élevées. En compression, le comportement de formation de rouille.
l'acier est identique au comportement en traction, mis à part les
phénomènes d'instabilité éventuels. 2.2.4. Caractéristiques d'isolation thermique et phonique

La densité de l'acier étant élevée, le concepteur doit au mieux L'acier étant un matériau conducteur, ses capacités d'isolation
éviter tout excès de matière qui augmente le poids propre de la thermique et phonique ne sont pas élevées. De plus, le manque
structure de façon non économique. Ceci implique une de massivité des éléments de construction contribue à diminuer
organisation de la matière en ossature formée de fines barres leurs qualités phoniques et thermiques. La conséquence en est
métalliques, c’est-a-dire en squelette privilégiant la légèreté que l’utilisation de l'acier seul comme matériau isolant n'est pas
structurale. Les profiles composant les structures en acier ont envisageable. Cependant une combinaison de l'acier avec
donne des parois minces et les phénomènes d'instabilité d'autres produits donne lieu à des éléments à grandes capacités
prévalent lors d'efforts de compression, pouvant conduire a la thermiques et phoniques.
ruine bien avant que les sollicitations n’atteignent la résistance
ultime a la compression pure. Par conséquent, il faut utiliser au 2.2.5. Coût
maximum la résistance à la traction de l’acier. Comme exemple,
Outre ses caractéristiques mécaniques et physiques citées
nous pouvons citer le cas du poteau, en général sollicite a la
précédemment, l'acier possède d'autres facteurs permettant une
compression, qui peut être avantageusement remplace par des
diminution des couts. En effet, en utilisant un squelette d'acier
suspentes tendues dans une ossature inversée, c'est-a-dire
comme ossature primaire, on contribue à diminuer l'épaisseur
suspendue. Cependant un tel choix conceptuel demande une
des parois et à minimiser l'encombrement engendre par les
grande maitrise des assemblages, car les efforts de traction sont
porteurs verticaux, donne à augmenter la surface de plancher
plus difficiles à transmettre que les efforts de compression. En
utilisable. Une autre diminution est due à l’utilisation d'aciers a
effet, ces derniers sont souvent transmis par simple contact. De
haute limite d'élasticité dont le coût, bien que légèrement
plus, il convient de s’assurer que la complexité des pièces de
supérieur à celui des aciers ordinaires, est largement compense
liaison tendues ne conduit pas à un coût prohibitif.
par les gains de poids et de section réalises. En fin l'acier peut,
dans certains cas, être le seul matériau qui réponde aux
σ [ N / mm ²] 510 contraintes économiques et techniques imposées. C'est le cas
355 par exemple lorsque la topographie du terrain est mouvementée
S355 (sites pentus), ou l'adaptation de l'ossature au sol et aux
360 S235 fondations est complexe ainsi que dans les zones sismiques, ou
235 la solution métallique est la plus parfondant grâce à la légèreté
E = 210000[ N / mm ²] de la structure et à la ductilité du matériau.

ε [%] 2.3. Phases d'un projet d'ossature Métallique


≈ 0.1 ≈ 1 ≈ 15 ≈ 25
On peut distinguer trois phases dans l’existence d'un projet d'une
Fig 2.1 Diagrame contrainte-déformation aciers S235 et S355
charpente métallique: l'étude du projet, la fabrication et le
2.2.2 Resistance aux temperatures elevées montage et enfin l’utilisation future du bâtiment. Ces trois
phases permettent de mettre en évidence les caractéristiques
Dans le contexte d'un incendie, l'acier a mauvaise réputation, principales d'une ossature métallique.
bien qu'il soit incombustible.
21
2.3.1. Etude du projet Utiliser un squelette métallique comme structure principale d'une
halle ou d'un bâtiment permet de :
Grandes portées : Les poutres métalliques sont des éléments
 minimiser l'action sismique grâce à des éléments
porteurs très économiques car tous les composants de leur constitutifs légers,
section sont utilisées au mieux, grâce à la grande diversité des  maximiser la capacité de résistance en choisissant des
éléments qu'il est possible de réaliser (profiles lamines, profils assemblages et des profiles adéquats,
composes, ajoures, poutres à treillis, etc.). On peut concevoir  maximiser la capacité de transformation de l'énergie
ainsi des poutres de très grande portée soit en concentrant la grâce à une ductilité élevée de la structure.
matière dans les membrures, soit en augmentant la hauteur des
C'est donc pour son bon comportement face aux séismes que
sections. Dans la plupart des cas, les différents types des poutres
l'acier est fortement utilisé dans des régions où les risques de
doivent être combinés pour créer le système le plus intéressant.
tremblement de terre sont élevés. Cependant, certains principes
L'avantage des grandes portées est la création de grandes
architec­turaux fondamentaux améliorant la réaction globale de
surfaces libres et la réduction du nombre de poteaux.
l'ouvrage doivent être présents à l'esprit du concepteur, comme
Section réduite des poteaux : Les poteaux métalliques ont des par exemple:
sections beaucoup plus réduites que les poteaux constitués  la symétrie selon deux axes (minimisant les
d'autres matériaux, le béton par exemple, même avec leur phénomènes de torsion),
revêtement antifeu. C'est d'ailleurs la raison du succès actuel des  la moderation des dimensions en plan et des portees,
poteaux mixtes acier-béton. Si on se focalise aux poteaux  la suppression de grands porte-à-faux,
métalliques, la réduction de section constitue un gain de surface  dans la mesure du possible, la position basse du centre
utile, aussi bien en ce qui concerne les poteaux intérieurs que les de gravité.
poteaux extérieurs qui peuvent être intègres à la façade.
2.3.2. Fabrication et montage
Hauteur élevée du bâtiment : Seul l'acier permet d'atteindre
Préfabrication de la structure. L'ensemble des composants
économiquement des hauteurs de construction importantes. Dans
structuraux d'un bâtiment (éléments porteurs, de façade, de
les bâtiments à étages multiples, l’ossature métallique constitue
plancher et de toiture) peuvent être fabriques en usine avec
la solution la plus économique, surtout avec des planchers de
rationalité et rapidité d'exécution. Les exigences élevées
grande portée.
d'exécution et de précision imposées pour une préfabrication
Poids réduit sur les fondations : Grâce au poids réduit de la totale en atelier ainsi que la rapidité de montage dépendent
charpente métallique, les charges à transmettre au sol sont fortement de la connaissance de la filière de production et de la
inférieures à celles d'une construction massive. Il en résulte des coordination entre les différents intervenants (architecte,
économies non seulement sur la structure elle-même, mais aussi ingénieur, entrepreneur, ...). Une bonne conception consiste par
sur l'infrastructure et les fondations, particulièrement lorsque exemple à prévoir un nombre minimal de profiles et de pièces
l’immeuble est situé sur un sol médiocre ou à proxémité d'assemblage aux caractéristiques géométriques différentes, afin
immédiate d'autres immeubles ou de voies de circulation. de garantir une construction rationnelle et économique.

Souplesse de division de l'espace : La rapide évolution téchnique Durée de construction : Dans un grand nombre de pro jets, la
dans tous les domaines de l'activité humaine fait que la demande duree de construction joue un role economique important. La
de surfaces est toujours pressante et la durée d'utilisation de ces construction métallique offre à cet egard des conditions
surfaces dans leur configuration initiale est toujours plus courte. intéressantes. Elle est constituée en effet d'éléments préfabriqués
Il faut donc que les halles et les bâtiments à étages offrent la plus montés sur chantier au moyen de grues, souvent mobiles. Les
grande souplesse d'aménagement intérieur, afin que les surfaces assemblages boulonnes permettent une mise en place rapide des
puissent être affectées rapidement aux tous les genres d'activité. éléments et assurent immédiatement la capacité portante
Une telle souplesse est donnée par l’utilisation d'une structure intégrale, avec toute la précision necessaire. Ce montage est
métallique permettant de réaliser des grandes surfaces sans independant des conditions atmosphériques et des saisons.
porteurs verticaux, donc sans gène pour la division de l’espace.
Tolérances : Pour les bâtiments à ossature métallique, les écarts
Comportement en cas de séisme : Les ondes émises lors d’un acceptables sur les dimensions des éléments de construction sont
tremblement de terre sont transmises à toute construction par petits, ce qui permet un ajustage précis des éléments d'enveloppe
l'intermédiaire des fondations. De par sa masse, le bâtiment tend et de second reuvre. Ces faibles tolérances sont possibles pour
à s'opposer aux mouvements qui lui sont imposés donnant lieu à les raisons suivantes:
des forces d'inertie de sens contraire à la direction des vecteurs  petites tolerances de laminage des profiles utilisés,
caractérisant les déplacements du sol. Les forces ainsi créées,  usinage et perçage effectués en atelier avec machines à
alternées et de caractère dynamique, provoquent des commande numérique de grande precision,
accélérations et des déplacements ainsi que des sollicitations de  déformations calculées des éléments porteurs proches
la structure porteuse. La rupture a lieu lorsque la résistance ou la des déformations réelles,
capacité de déformation (ductilité) de la structure ou une  pas de déformations differées.
combinaison des deux est insuffisante.

22
2.3.3. Utilisation future 2.4.2 Systeme statique

Les grandes surfaces couvertes sans porteurs intermediaires Lors de la conception d'une structure, il convient toujours de
permettent de satisfaire à une multitude d'utilisations. De plus, la garantir la stabilite globale de l'ouvrage. Deux systemes
charpente métallique offre la possibilite supplementaire d'être structuraux permettent de satisfaire cette condition : les systemes
facilement transformable pour une « deuxième vie ». Les isostatiques et les systemes hyperstatiques. La difference entre
interventions peuvent consister à : ces deux systemes est fonction du nombre d'elements
structuraux, de la nature des liaisons et du nombre
 renforcer la structure porteuse pour supporter des d'assemblages. On parle de structures isostatiques lorsque la
charges supérieures à celles prevues lors de l'étude du suppression d'une liaison entraine l'instabilite statique. A
projet, l'inverse, dans une structure hyperstatique ou le nombre de
 augmenter la portée en supprimant des poteaux et en liaisons est superieur au nombre de degres de liberte, l'instabilite
renforçant les poutres et les assemblages ne peut pas se produire lors de la suppression d'une seule d'entre
 augmenter le nombre d'étages elles. Actuellement, de nombreux ouvrages en construction
 modifier, ajouter des parties de batiment, metallique possedent une structure hyperstatique permettant
 demonter des parties de la construction d'optimiser l’utilisation du materiau et d'accroitre la securite de
Sur les ossatures métalliques, ces opérations peuvent être l'edifice face aux sollicitations extremes ou imprevues.
executées facilement, à faible coût et sans entrave essentielle à
l'utilisation du batiment existant. Cependant, une ossature isostatique, dont la capacite de
deformation est superieure à celle d'une structure hyperstatique,
2.4. Critères de conception peut absorber de legers deplacements relatifs sans qu'il y ait
alteration de ses performances structurales. Le choix du systeme
Apres avoir vu quelles étaient les qualités intrinsèques du statique va donc beaucoup dependre de la nature du sol d'une
matériau acier et d'une structure métallique, il faut se pencher sur part, et des differents types de situation de risque d'autre part.
les différents critères dont le choix, par le maitre de l'ouvrage,
l'architecte ou l'ingénieur, peut influencer la conception du projet 2.4.3. Sections des profiles
et la réalisation de l'ouvrage. Certains critères sont liés à
l'aptitude au service de la halle ou du bâtiment (utilisation des Afin d'optimiser l'utilisation du matériau, le choix des profiles
surfaces ou des volumes, fonctionnement, confort, …), alors que doit s'orienter vers des sections dont les caractéristiques
d'autres sont liés plus directement à la sécurité structurale de la répondent le mieux possible a leur rôle structural. Cela revient à
charpente (capacité portante, résistance au feu, ...). Enfin, les choisir des sections qui minimisent les dimensions géométriques
facteurs liés à l'économie de la construction et à l'impact sur et maximisent la résistance et la rigidité liées à la fonction
l'environnement doivent être pris en compte durant toutes les porteuse du profile. En optant pour une telle conception,
phases de l’existence de l'ouvrage. l'augmentation de volumes utiles à l'intérieur du bâtiment peut
être substantielle. EX : un élément porteur dont le seul rôle est le
2.4.1. Nombre et position des points porteurs transfert des charges par flexion. Dans ce cas, il convient
d'optimiser le rapport entre la capacité de résistance en flexion et
Lors de la conception d'une halle ou d'un bâtiment à ossature la hauteur géométrique. Un profil creux rectangulaire est donné
métallique se pose la question de l’optimisation du nombre de préférable à une section tubulaire circulaire, car pour un même
points porteurs. L'espace d'exploitation devant être maximal module de résistance, la hauteur du premier élément est
(rendement spatial optimal), la tendance conceptuelle est donc inferieure a celle du second.
de réduire au maximum l'emprise au sol due aux éléments
verticaux de la structure. De plus, en multipliant le nombre de L'adéquation entre les profiles et leurs assemblages doit
points porteurs, on augmente le poids total des éléments également être intégrée dans le choix des sections. En effet, des
verticaux car les dimensions de ces derniers ne sont pas éléments en profils fermes (circulaires ou carres) imposent des
directement proportionnelles à la charge à laquelle ils sont détails de construction totalement différents de ceux
soumis (phénomène de flambage). envisageables avec des profiles ouverts (en I ou en H).

Les deux raisons précédentes plaident donc pour la plus grande Dans le cas ou la structure est visible, l'esthétique ne peut être
portée possible. Cependant, avec des portées importantes, les négligée. En effet, le choix des sections influe fortement sur la
dimensions des poutres deviennent considérables, augmentant perception spatiale. Le choix d'un type de design pour les
ainsi la consommation d'espace en hauteur, ce qui peut sections doit être conforme aux volontés architecturales.
constituer un obstacle sérieux à la minimalisation du nombre de
points porteurs. De plus, si la hauteur des éléments horizontaux Le choix des sections doit se faire en considérant l'ensemble des
augmente, la complexité des assemblages croit et l'utilisation de facteurs mentionnes ci-dessus. Des connaissances
profiles standard n'est plus possible. Il s'ensuit une augmentation interdisciplinaires sont donc indispensables. Une collaboration
du cout final de l'ouvrage. Enfin, le genre de fondation et les éfficace et étroite entre l'architecte, l'ingénieur de la structure et
caractéristiques géotechniques du sol ont une influence les ingénieurs spécialistes de la téchnique du bâtiment doit
prépondérante sur le choix du nombre de points porteurs, donc exister lors du choix des sections et intervenir dans les phases
sur le choix de la trame. initiales de la conception du projet.

23
2.4.4. Assemblages De la même façon, on ne saurait concevoir une ossature sans se
poser les questions relatives aux possibilités d'acheminement sur
En construction métallique, ou les ossatures s'organisent en chantier des différents composants préfabriqués en atelier.
squelettes, la conception des assemblages est importante.
L'élaboration d'un assemblage doit prendre en compte Jais trois Comme mentionné auparavant, l'acier permet de réaliser des
fonctions suivantes: éléments de très grande portée. Ce sont généralement les
contraintes de transport qui déterminent l'encombrement et le
 transmettre les efforts entre les différents éléments poids maximal d'une pièce. Parmi ces contraintes, citons la
structuraux, capacité des véhicules et surtout les conditions d'accès au
 correspondre au type de liaison voulue (encastrement, chantier (largeur des routes, hauteur libre sous les ponts, etc.).
articulation, ...), Si, dans le prix d'une charpente métallique, le coût du transport
 assurer l'esthétique de l'ouvrage. ne représente qu'une faible part dans les cas courants, cette
proportion peut s'inverser lorsque l'on a recours à des transports
De plus, le choix d'un type d'assemblage doit être en accord avec
spéciaux. Ainsi, lors de la conception d'un ouvrage comportant
les sections des profiles composant la structure. L'interaction
de grands éléments, l'ingénieur doit trouver une solution
ossature-assemblage ne pouvant être négligée, la conception des
économique optimale entre la dimension des pièces à transporter
assemblages doit donc être intégrée dans les phases préliminaires
et le nombre de joints de montage. Il est cependant possible,
de l'élaboration du projet. On doit garder à l'esprit le fait que le
dans certains cas, que les moyens de montage et de transport
prix d'une ossature est constitué majoritairement par le coût de la
doivent s'adapter à l'ouvrage en construction et non l’inverse.
main d'oeuvre et que le temps nécessaire à la fabrication des
différents composants dépend essentiellement de la complexité
des assemblages. Enfin les nouvelles techniques de fabrication
(moulage, forgeage, usinage) des assemblages étant nombreuses,
le concepteur doit faire preuve d'inventivité et non simplement
utiliser des solutions standard dans des situations inadaptées au
problème posé.

2.4.5. Stabilisation de l'ossature

Toutes les structures doivent être stabilisées contre les effets des
charges horizontales, en particulier le vent et les séismes dans le
cas des bâtiments. Cette stabilisation s'effectue par un système
de contreventements, dont les fonctions sont de transmettre les
efforts horizontaux aux fondations et de limiter les déformations
latérales du bâtiment. Il existe plusieurs systèmes pour
contreventer une ossature:

 par une structure en forme de cadres-portiques,


 par des contreventements en treillis verticaux,
 par des murs de refend en béton armé ou des
diaphragmes métalliques.

2.4.6. Montage et transport

L'influence du montage et du transport sur la conception d'un


ouvrage est importante. Parmi les différents paramètres de
conception lies au montage on peut citer:

 Les procèdés de montage,


 Les assemblages,
 Le poids des éléments et leur encombrement,
 La puissance des moyens de levage disponibles,
 Le sens du montage,
 L’emplacement des éléments provisoires,
 La stabilité évolutive de l’ouvrage au cours de son
montage,
 La précision du montage.

24
Système Porteur des Halles

Treillis Spatiaux

Structures Spatiales
Profils Creux
Structure Porteuse formée de plans
Montant du Cadre

Poteau Mixte

Fermes à Treillis

Systéme Statique
3.1. Introduction

Le système porteur d'une halle en charpente métallique est constitué par l’assemblage d'éléments en forme de barres profilées ou de
produits plats. Cette ossature a pour fonction première de supporter les charges et actions agissant sur la halle et de les transmettre aux
fondations. Cependant, pour la conception aussi bien que pour le dimensionnement de la structure porteuse, l'ingénieur va généralement
la décomposer en systèmes plans selon les trois directions de l'espace (plan, coupe, élévation). Cette simplification se justifie dans la
plupart des structures de halles courantes, tant que du point de vue du calcul que de la fabrication et du montage.

3.2. Structures porteuses formées de plans Imaginons maintenant l'action du vent venant
latéralement de la gauche et exerçant une
3.2.1. Types de structure pression sur la façade long pan (fig. 3.3). Le

Fig. 3.2 (a)


bardage ou un vitrage s'appuie sur les filieres
Une halle de forme simple est considérée
horizontales qui vont transmettre leur reaction
comme une boite (fig. 3.2 (a)) formée de six
sur les montants du cadre. Ainsi, la charge
surfaces porteuses planes. L'ossature et
horizontale agissant sur la surface verticale
l'enveloppe de la halle constituent le couvercle
perpendiculaire aux cadres (le long pan)
et les quatre parois de la boite, le fond étant
sollicite le cadre dans son plan, latéralement.
représente par le sol de fondation ou
l'infrastructure. Pour assurer la stabilité de Ce demier est alors charge de transmettre les
cette boite, il est nécessaire que chacune des

Fig. 3.2 (b)


réactions aux fondations, le cas écheant à
trois directions soit rigide dans son plan (par travers d'un système de contreventements.
effet cadre ou par contreventement).
Examinons schématiquement les différents Le même genre des reflexions peut être fait
types de système porteur qu'il est possible de apropos du vent agissant longitudinalement et
concevoir pour une halle en forme de exençant une pression sur la façade pignon. Ce
parallélépipède rectangle, à partir de la halle sont alors les plans parallèles aux longs pans
élémentaire de la (fig. 3.2 (b)). Dans cette qui sont sollicites.
première solution, les traverses de cadre
étaient constituées de profiles lamines. Le cheminement des charges verticales et
Lorsque la portée augmente, ces profiles sont horizontales s'effectue done au travers
remplaces par des poutres composées à âme d'elements situes dans des plans selon les trois
pleine ou par des poutres a treillis de grande dimensions principales de la halle:
hauteur (fig. 3.2 (c)). En disposant des treillis
 sur la longueur (pannes, filieres),
aussi bien dans le sens transversal que dans le
Fig. 3.2 (c)

 sur la largeur (traverses du cadre),


sens longitudinal de la toiture, on crée une
 sur la hauteur (montants ou poteaux).
structure bidirectionnelle dite spatiale
permettant de réduire considérablement le La presente section conceme la conception des
nombre de points d'appui (fig. 3.2 (d)). cadres - rigides ou articulés - situés dans un
plan vertical (largeur/hauteur), composés d'une
3.2.2. Cheminement des charges et
traverse et de montants et sollicités par des
decomposition de la structure
charges verticales et horizontales (laterales)
Pour illustrer le fonctionnement de la halle situées dans le plan du cadre.
elementaire representee à la (figure 3.2 (b)),
Portées et écartements des cadres
décomposons sa structure porteuse en
éléments plans en relation avec le Les portees des cadres sont dictées par deux
cheminement des charges verticales et critères contradictoires:
horizontales.
 les exigences d'exploitation,
Considerons en premier lieu les charges necessitent souvent des surfaces libres
verticales agissant sur la toiture, par exemple importantes sans montants,
une charge répartie q representant la charge.  l'economie, conduisant à des portées
Cette charge va d'abord solliciter l'element de plus petites.
couverture· reposant sur les pannes, qui vont à
leur tour transmettre les réactions sur les Pour les halles courantes, les portées des
Fig. 3.2 (d)

traverses du cadre. Ces dernieres s'appuyant cadres se situent entre 10 et 30 m. Pour les très
sur les montants, la charge est ainsi transmise grandes halles, notamment celles destinées au
aux fondations ; la fonction porteuse verticale sport et au spectacle, des portées de 50 m ou
du systeme est donc remplie. plus sont possibles.

26
Le choix de l'écartement des cadres découle d'une
optimisation du coût de la structure. Si l'ecartement des cadres
est grand, il necessite de plus gros et plus nombreux éléments
secondaires, telles que les filieres et les montants
intermediaires, ainsi que des pannes relativement lourdes; par
contre, le nombre de cadres est petit. Si l'on choisit au
contraire un faible ecartement des cadres, leur nombre
augmente, mais leur poids diminue et les éléments secondaires
sont moins importants. Les écartements courants sont de
l'ordre de 5 à 7 m, les écartements maximaux de l'ordre de
15m. Fig. 3.3

3.2.3. Fermes à treillis

Lorsque la portée du cadre est grande ou lorsqu'on souhaite


donner à la couverture de la halle une forme de toit à deux
pans, on peut avoir recours, pour la traverse, à une ferme à
treillis (fig. 3. 4). Ces fermes sont constituées d'une membrure
supérieure, d'une membrure inférieure et d'un treillis constitué (a)
de montants et de diagonales (fig. 3.4 (a)). Selon leur forme
générale, elles sont classées en fermes triangulaires,
trapézoïdales ou droites (à membrures parallèles). Les fermes
à treillis triangulaires sont articulées à leurs appuis et reposent
en général sur des poteaux alors que les fermes trapézoïdales
ou droites peuvent être encastrées dans le montant d'extrémité
(poteau).
(c)
Selon la disposition des banes, on distingue les systèmes de
triangulation suivants: treillis simple, double, en V, en K ou
en N (fig. 3.4 (b)). Pour de grandes portées, on peut être
amène à réaliser un treillis secondaire pour soutenir la
membrure supérieure (fig. 3.4 (c)), ce qui permet une
(d)
diminution de la longueur de flambage des banes comprimées
et la reprise de charges concentrées appliquées entre les neufs
du treillis principal. Il est également possible de réaliser une
traverse de cadre brisée en treillis sous-tendu (fig. 3.4 (d)). (b)
Fig. 3.4

3.3. Treillis spatiaux

Un treillis spatial est forme de deux plans parallèles de


barres croisées (les membrures), dont les nœuds sont
relies par des diagonales constituant l'âme du treillis. La
différence par rapport à la grille de poutres à treillis est
que les nœuds supérieurs ne sont plus à la verticale des
nœuds inferieurs. Si les mailles horizontales sont carrées,
le système est bidirectionnel. On trouve dans ces
systèmes certains types de treillis spatial comportant des
poutres à treillis planes, mais qui sont inclinées
(fig.3.6(a)). On peut aussi considérer ces structures
comme composées de volumes élémentaires dont les
barres forment les arêtes, ce qui peut faciliter la
préfabrication et le montage. Les membrures des deux
nappes peuvent être parallèles (fig. 3.6 (a)) ou diagonales
Fig. 3.5 Treillis Spatial
(fig. 3.6(b)). Dans cette demie cas, les membrures
inferieures sont orientées à 45° par rapport aux
membrures supérieures. On ne retrouve plus de poutres
planes à treillis, mais le volume élémentaire est encore
présent. 27
Ces structures spatiales sont très rigides et peuvent résister à
des forces agissant dans n' importe quelle direction. Elles sont
capables de franchir des portées jusqu' à 100 m. Au-delà, il
faut faire appel à des structures formées de trois nappes de
barres croisées. Comme ces structures présentent un haut degré
d'hyperstaticité, il est possible de supprimer des barres sans
nuire à la sécurité ni à la rigidité de la double ou triple nappe. Fig. 3.6 (a)
On procède d'ailleurs souvent à ces suppressions pour réduire
le nombre de barres arrivant à un même nœud et pour libérer, à
l'intérieur du treillis spatial, des espaces utilisables à d'autres
fins. Les figures 3.6(c) et (d) présentent deux types
d'allégement de doubles nappes:
 la suppression, dans un système aux membrures
parallèles, d'une membrure inferieure sur deux et des
diagonales d'une maille sur quatre (fig. 3.6 (c)); cette
Fig. 3.6 (b)
disposition correspond à une grille de poutres spatiales
triangulaires; on remarque sur la figure le volume libre
utilisable;
 la suppression, dans un système aux membrures
diagonales, d'une membrure inferieure sur deux et des
diagonales d'une maille sur deux (fig. 3.6 (d)); cette
disposition correspond à l’assemblage de pyramides à
base carrée, pointes en bas, reliées par des barres
horizontales; on remarque sur la figure le volume libre
utilisable.
Si les nappes supérieures et inferieure comportent des mailles
triangulaires ou hexagonales, on nomme ces systèmes Fig. 3.6 (c)
tridirectionnels (fig. 3.6 (e)). On y retrouve des poutres à
treillis planes inclinées ainsi que des volumes élémentaires.

II est donc possible de construire une infinité de treillis


spatiaux à double nappe à partir de trames coordonnées
quelconques. Le choix parmi les multiples géométries
possibles doit tenir compte des principes et objectifs suivants:

 rechercher une systématique en ce qui concède la


fabrication des barres et des nœuds,
Fig. 3.6 (d)
 limiter au maximum le nombre de barres et de nœuds,
 chercher la transparence pour des raisons de lumière
et d'esthétique et pour dégager les volumes libres
utilisables pour la technique du bâtiment,
 étudier les assemblages (noceurs et parties de treillis)
afin de faciliter les opérations de montage.

Les nombreux systèmes de treillis spatials commercialisés et


brevetés montrent bien l'intérêt pour ce type de structure, mais
aussi la difficulté de réaliser une structure esthétique,
éconornique et simple, tant dans la conception d'ensemble que,
surtout, dans celle des nœuds. Les figures 3.3 (f) et (g) Fig. 3.6 (e)
présente les nœuds de deux systèmes de treillis spatial brevète
très répandus, le système à nœuds sphériques (fig. 3.6 (f)) et le
système à nœuds plats (fig. 3.6 (g)). Le premier est caractérise
par des nœuds en forme de boule percée de trous taraudes
permettant de raccorder de manière parfaitement centrée des
barres tubulaires munies d'un filetage d'extrémité. Le deuxième
système est compose de tubes dont l'éternité est écrasée et
percée d'un trou permettant le boulonnage sur des pièces en
fonte moulée soudable comportant trois faces orthogonales.

Fig. 3.6 (f) Fig. 3.6 (g)


28
3.4. Montants de cadre (ou poteaux) (a) (b)

Les montants sont les éléments verticaux d'un cadre simple ou


multiple charges de transférer aux fondations les efforts
provenant des actions agissant sur le cadre. Le choix du type
de section pour les montants dépend de plusieurs paramètres,
parmi lesquels on peut citer:
(c)
 Le type de sollicitation, c'est-a-dire l’importance relative
de la flexion dans le plan du cadre, de la flexion hors du
plan du cadre et de l’effort normal.
 L'élancement des montants dans le plan et hors du plan Fig. 3.7
du cadre pour le phénomène de flambage.
 Le type de section choisi pour la traverse et la liaison Les profiles métalliques partiellement enrobes (fig. 3.4.2(a)) ou
prévue avec le montant; cette liaison doit être la plus totalement enrobes de béton (fig. 3.4.2(b)) permettent de reprendre
simple et la plus directe possible. de grands efforts normaux et des moments de flexion importants.
Lorsque des faces métalliques sont apparentes, elles offrent, grâce au
3.4.1. Profils à section constante revêtement de l'acier, un attrait esthétique particulier. Les profiles
partiellement enrobes ont par contre une résistance au feu plus faible
Les profiles lamines en double té (fig. 3.7 (a)) sont les sections
que les profiles totalement enrobes de béton. Les sections pleines
les plus fréquemment utilisées comme montants de cadre. Ces
enrobées de béton permettent de reprendre d'importants efforts
profiles sont conçus pour la flexion selon leur axe de forte
normaux en interaction avec de faibles excentricités. La couverture
inertie. Les profiles à larges ailes (profils H) sont également
de béton participe à la résistance à température ambiante et protège le
capables de supporter des efforts normaux importants, en
noyau efficacement en cas d'incendie.
particulier les profils HEM et HD. L'épaisseur de leurs ailes
permet d'éviter le voilement local. La forme de ces sections Les poteaux avec section pleine ou avec profile métallique enrobe
enfin est très favorable pour les assemblages de traverses, de béton (fig. 3.4.2(b)) de section circulaire sont généralement
filières, barres de contreventement, etc. Les profiles peuvent préfabriqués par la méthode de centrifugation, ce qui permet un
être renforces au moyen de tôles soudées sur les ailes ou entre contrôle efficace de la qualité du béton et de la position des éléments
les ailes (sections caisson nées) (fig. 3.7 (b)) à fin d'augmenter métalliques. Cette méthode de construction permet également un
l'aire de leur section et leur rigidité flexionnelle selon l'un ou traitement de la surface (bouchardée, cannelée, lisse) et de la teinte.
l'autre des axes. Les profils creux carrées ou rectangulaires
(fig. 3.7 (c)) présentent des rigidités axiales et flexionnelles Les profils creux remplis de béton (fig. 3.4.2(c)) ont une capacité
favorables pour résister au flambage dans les deux plans. Par portante influencée par leur exposition au feu et par la quantité
contre, ils ne sont guère économiques et pas toujours pratiques d'armature disposée à l'intérieur. Le tube participe à la résistance à
en ce qui concerne les assemblages avec les autres éléments froid alors qu'à chaud, il constitue une protection efficace vis-à-vis de
principaux ou secondaires de la structure. La (figure 3.7) l'éclatement du béton. Une bonne protection contre le feu ne peut
présente ces principaux types de profil à section constante. cependant être atteinte qu'avec un béton comportant des armatures
adéquates.
3.4.2. Poteaux mixtes
Les poteaux composes d'un profil creux avec noyau métallique
Les poteaux mixtes acier-béton constituent une alternative enrobe de béton (fig. 3.4.2(d)) reprennent également d'importants
intéressante aux poteaux en acier ou en béton arme. Ils sont efforts normaux et le noyau est efficacement protège contre une
surtout apprécies pour leurs caractéristiques mécaniques élévation rapide de la température en cas d'incendie.
élevées (résistance a la compression et a la flexion, rigidité (a) (c) (d)
sous l’effet du vent, ductilité en cas de séisme) et leur bonne
résistance au feu. Les sections utilisées sont multiples (fig.3.8)
et permettent au concepteur de varier à loisir les formes, les
dispositions respectives des deux matériaux acier et béton et
l'aspect extérieur. On peut distinguer:

 les profiles métalliques partiellement enrobes de béton


(fig. 3.8 (a)),
 les profiles ou sections pleines totalement enrobes de
béton avec armatures longitudinales et étriers (fig.3.8 (b)),
 les profils creux remplis de béton, arme ou non
(fig.3.8(c)),
 les profils creux avec noyau métallique (section pleine ou
barres d'armature groupées) enrobent de béton
(fig.3.8(d)).
(b)
29 Fig. 3.8
3.5. Systeme statique

La liaison des differentes barres formant le cadre, entre elles ou


avec les fondations, peut etre, en premiere approximation, de
deux types : M
• liaison articulee, permettant le mouvement angulaire d'une
barre par rapport à l'autre,
w
• liaison rigide, evitant toute rotation relative des deux elements.
Fig. 3.10 (b)
Signalons d'ailleurs que les assemblages qui constituent les
liaisons reelles ont toujours un comportement qui se situe • une possibilite de redistribution des efforts en cas
quelque part entre ces deux cas extremes. On a pris l'habitude de d'endommagement d'une partie de la structure a la suite d'un
les appeler assem­blages semi-rigides. incendie, d'un choc, d'une explosion, etc. (fig. 3.10 (c));

Rappelons aussi que la presence d'une articulation diminue de un


le degre d'hyperstaticite (ou d'indetermination statique) de la
structure (fig. 3.9). Nous appelons stable un cadre isostatique
(degre d'hyperstaticite: n = 0) ou hyperstatique (n > 0). Un cadre Fig. 3.10 (c)
qui ne possede pas suffisamment de reactions d'appui pour
realiser l'equilibre statique avec les forces exterieures est un • une grande sensibilite à des changements de temperature
mecanisme : il est done instable. Son equilibre devra etre assure (variation uniforme ou differentielle), a des tassements d'appui
par une reaction supplementaire, fournie le plus souvent par un differentiels, a des deplacements d'appui, aux imprecisions de
contreventement. Il s'agit ici de ce que l'on appelle la stabilite fabrication ou de montage, etc.
statique qu'il ne faut pas confondre avec la stabilite de forme.
Remarquons que pour un meme degre d'hyperstaticite,
l’emplacement des articulations peut avoir une grande influence
sur la repartition des efforts dans la structure et par consequent
Degré d’hyperstaticité 0 egalement sur les efforts à reprendre dans les fondations. La
Isostatique figure 3.10 (d) montre, pour deux positions differentes des
articulations dans un cadre soumis a deux types de charge
distincts (ponctuelle horizon tale et repartie verticale), les
differences de repartition des moments de flexion et de deformée
affectant la structure porteuse.
Degré d’hyperstaticité +1
Hyperstatique Le choix de l'hyperstaticite de la structure et de l’emplacement
des articulations ou des liaisons rigides doit etre fait de cas en
cas en tenant compte des considerations enoncees ci-dessus et
Fig. 3.9 egalement des conditions suivantes:

Montage de l'ossature. L'emplacement d'un joint de montage


peut dieter le choix du type de liaison. Dans un cas par exemple,
une articulation sera plus facile et plus economique a realiser au
Degré d’hyperstaticité +1 montage qu'un joint rigide. Par contre dans un autre cas, un
encastrement facilitera le montage en evitant des ele­ments
Hyperstatique
provisoires de stabilisation.

Sol de fondation : Certains sols ne permettent pas de


reprendre, de façon economique, des moments de flexion ou
des efforts horizontaux importants en pied de montant (ni,
Degré d’hyperstaticité +2
dans certains cas, des efforts verticaux). Avec des pieds
Hyperstatique articules, on peut soulager les fondations, mais evidemment en
reportant davantage de sollicitations sur la structure
metallique.
L'hyperstaticite d'une structure à pour consequences:

• une bonne repartition des moments de flexion avec des valeurs


extremes en general plus faibles que dans une structure
isostatique, ce qui a egalement pour consequence des
deplacements plus petits fig. 3.10 (b).
Fig. 3.10 (d)
30
Principes de dimensionnement

Charges et actions
Charges permanant

Sécurité Structurale
Aptitude au Service

Poids Propre
Charges d’exploitation

Température
Vent

Séisme
4.1. Introduction • Les exigences relatives à l’aptitude au fonctionnement, à la
durabilité et à l'aspect de la structure,
Pour effectuer le dimensionnement d'une structure, il est
nécessaire d'appliquer les principes définissant de façon claire • Les mesures prévues,
les vérifications à effectuer pour garantir son aptitude au service
et sa sécurité structurale. • Les hypothèses de calcul les plus importantes.

4.2. Principes de dimensionnement Les mesures à prendre peuvent être de diverses natures, telles
que par exemple:
4.2.1. Buts à atteindre :
• Le choix d'un matériau approprie,
Lors de chaque projet de construction, les buts à atteindre
peuvent, de façon générale, se définir ainsi : • Le choix judicieux des dispositions pratiques et des détails de
construction,
• fournir au maitre de l'ouvrage une construction qui réponde à
ses attentes concernant l'utilisation qu'il veut en faire, • La vérification par le calcul,

• garantir aux utilisateurs de cette construction un niveau de • Une exécution soignée et conforme aux plans,
sécurité adéquat.
• Une surveillance et un entretien appropriés.
Ces deux buts généraux ne pourront être atteints que s'il y a une
Comme on le voit, la vérification par le calcul n'est qu'une
bonne définition des taches et une bonne transmission des
mesure parmi d'autres permettant de garantir l'aptitude au
informations entre les différents intervenants.
service.
Les Eurocodes utilisent la notion d'états limites pour
Plan de sécurité
caractériser Les états au-delà desquels la structure ne satisfait
plus aux performances exigées. L'état limite ultime (ELU) L'étape suivante dans le processus de construction est
correspond à la sécurité structurale et l'état limite de service l'établissement d'un plan de sécurité. Ce plan contient les
(ELS) à l’aptitude au service. Terminologie mise à part, les réflexions de l‘ingénieur concernant les menaces pesant sur la
principes énonces sont semblables. Les combinaisons structure porteuse (appelées situations de risque) résultant de
d'actions données dans les Eurocodes sont censées l'utilisation prévue ainsi que les mesures respectives à prendre
correspondre aux différentes situations de projet à prévoir pour assurer la sécurité exigée. Le plan de sécurité peut contenir
pour la structure, qui doivent être examinées successivement par exemple:
et qui nécessitent des justifications séparées. Ce sont:
• Les situations de risque,
• Les situations durables, qui font référence aux conditions
d'utilisation normales, • Les mesures prévues,

• Les situations transitoires, qui font référence à des conditions • Les qualités du sol de fondation considérées,
temporaires applicables à la structure, par exemple lors de son
exécution ou de réparations, • Les principales hypothèses de calcul (système de stabilisation,
conditions d'appui),
• Les situations accidentelles, qui font référence à des
conditions exceptionnelles applicables à la structure ou à son • Les risques acceptés.
exposition, par exemple à un incendie, une explosion, un choc,
Il s'agit alors d'envisager les mesures suivantes :
• Les situations sismiques, qui font référence à des conditions
• Agir à l’origine du risque (par exemple l’éliminer, le réduire,
exceptionnelles applicables à la structure lors de tremblements
limiter ses effets),
de terre.
• Prévoir des surveillances, des contrôles, des systèmes
Plan d'utilisation
d'alarme,
Le maitre de l'ouvrage ayant défini les exigences auxquelles
• Calculer et dimensionner afin d'avoir une capacité portante
l'ouvrage à réaliser devra répondre pour l'usage qu'il en sera
suffisante,
fait, l'architecte ou l'ingénieur envisage toutes les situations à
considérer pour garantir une bonne aptitude au service. Il réunit • Accepter un risque (chute d'un avion, par exemple).
ces considérations dans un document appelé plan d'utilisation
con tenant par exemple: La vérification par calcul (ou dimensionnement) est l'une des
mesures importantes à prendre pour garantir la sécurité de la
• La durée de service prévue, structure porteuse. Elle peut conduire à reconsidérer certaines
mesures envisagées ou montrer la nécessite de compléter les
• Les états d'utilisation,
mesures initialement prévues.

32
4.2.2. Aptitude au service : Cd Valeur nominale ou fonction de certaines valeurs de calcul des propriétés
des matériaux liées à l’effet de calcul des actions considérées
Lorsque l'aptitude au service doit être contrôlée au moyen d'un
calcul, il s'agit de vérifier si la structure porteuse présente un L'Eurocodes 3 (§ 2.3.4) définit les trois types suivants de
comportement qui se situe dans les limites convenues entre le combinaison d'actions pour les états limites de service;
maitre de l'ouvrage et ses mandataires ou dans celles fixées par
des normes. Ces limites peuvent notamment se rapporter: La combinaison rare comprend les actions permanentes, une
action variable de base avec sa valeur caractéristique et, s'il ya
• à la fissuration, lieu, une ou plusieurs actions variables d'accompagnement avec
• aux déformations, leurs valeurs de combinaison obtenues avec le coefficient φ0

• au glissement des assemblages, S ser = ∑ Gk , j + Qk ,1 + ∑ψ 0,i Qk ,i


j i≥2
• aux vibrations.
La combinaison fréquente comprend les actions permanentes,
La vérification par le calcul de l'aptitude au service consiste une action variable de base avec sa valeur fréquente obtenue
alors, de façon générale, à contrôler que la condition suivante avec le coefficient I/fl. et, s'il y a lieu, des actions variables
est satisfaite: d'accompagnement avec leurs valeurs quasi permanentes
f ( S ser ) ≤ f lim obtenues avec le coefficient φ2

S ser = ∑ Gk , j + ψ 1,1Qk ,1 + ∑ψ 2,i Qk ,i


f ( S ser ) S ser . j i≥2
: Valeur calculée avec la sollicitation de service
La combinaison quasi permanente comprend les actions
f lim : Valeur limite convenue dans le plan d'utilisation ou définie dans une permanentes et une ou plusieurs actions variables avec leurs
norme. valeurs quasi permanentes (les valeurs quasi permanentes sont
généralement déterminées comme la valeur moyenne de l'action
La sollicitation de service
S
ser peut s'exprimer de façon au cours du temps) obtenues avec le coefficient φ2

S ser = ∑ Gk , j + ∑ψ 2,i Qk ,i
générale par la formulation suivante:

j i≥2

S ser = S ( Gm , Qser ,court , ∑ Qser ,long ) Ces combinaisons d'actions remplacent malheureusement Les
réflexions à faire pour garantir l'aptitude au service d'une
Gm Valeur moyenne du poids propre de la structure porteuse structure. Les Eurocodes proposent ainsi une démarche qui ne
nous parait pas conforme aux principes de vérification de
Qser ,court normes dites modems.
Valeur de courte durée d'une action variable (il s'agit de la part
de l'action pouvant être présente pendant une période restreinte)
Pour Les structures de bâtiment, l'Eurocodes 1, partie 1, donne

∑Q
deux combinaisons d'actions simplifiées à prendre en compte
ser ,long
Somme des valeurs de longue durée des actions (il s'agit soit pour Les états limites de service:
d'actions permanentes soit d'actions variables agissant pendant une longue
période). Situations de projet avec une seule action variable QK 1 :

∑G
Les valeurs limites dépendent du type de construction et du type
d'élément de construction. En ce qui concerne les déplacements, Kj ² +² QK 1
j ≥1
elles sont en général données sous forme de valeurs limites
indicatives de flèches dans les normes de construction. En ce qui
Situations de projet avec deux actions variables QKi ou
concerne les vibrations, il faudra éviter la mise en résonance de
la structure en prévoyant des dispositions de construction davantage:
adéquates. Les normes proposent aussi des valeurs de fréquence
propre à éviter pour les ouvrages susceptibles d'être mis en ∑G
j ≥1
Kj ² +² 0. 9 ∑Q
j ≥1
Ki

vibration sous l‘effet de mouvements rythmiques.


Déformations
Selon l'Eurocodes 1, la vérification de l'aptitude au service
consiste à satisfaire la condition: Lors de la vérification des déformations, il faut prendre en
considération toutes les possibilités de déformation pouvant
Ed ≤ Cd causer des digits aux éléments secondaires de la structure,
entraver son utilisation, créer des effets physiologiques
Ed Valeur de calcul de l'effet des actions déterminée sur la base d'une indésirables ou porter préjudice à l'aspect architectural de la
combinaison construction.
33
4.2.3. Sécurité structurale : • pour Les vérifications des éléments de fixation et des
assemblages:
La vérification par le calcul représente une des mesures
possibles pour garantir la sécurité structurale. Elle est à effectuer γ M 1 = 1.25 (aux résistances basées sur la résistance à la traction fu )
pour chacune des situations de risque a laquelle s'applique cette
mesure, qui consiste à comparer les valeurs de dimensionnement L’Eurocode 2, partie 1-1, définit quanta Lui Rd directement a
de la sollicitation et de la résistance partir des valeurs de dimensionnement des propriétés des
matériaux OU des données géométriques:
Selon l'Eurocodes 1, partie 1, la vérification de la résistance
dans le cadre de l'état limite de rupture ou de déformation
Rd = R ( X d , ad ,...)
excessive d'une section, d'un élément ou d'un assemblage, est
donnée par l'expression:
Le facteur de résistance γ M = 1.5 pour Les caractéristiques du

Ed ≤ Rd béton et γ M = 1.15 pour celles de l'acier d'armature passif ou


de précontrainte, intervient alors dans la définition des valeurs
Ed : Valeur de calcul de l'effet des actions déterminée sur la base d'une de dimensionnement des caractéristiques des matériaux:
combinaison
Xk
Xd =
Rd : Résistance de calcul correspondante, donnant à toutes les propriétés γM
structurales leurs valeurs de calcul respectives
Tandis que la valeur de dimensionnement des données
Pour les structures de bâtiment, l'Eurocodes 1, partie 1, donne géométriques est en général égale à sa valeur nominale.
deux combinaisons d'actions simplifiées à rendre en compte
pour les situations durables et transitoires: Poids propre de la structure porteuse

Situations de projet avec une seule action variable QK 1 La valeur de dimensionnement du poids propre de la structure
porteuse est �finie par :

∑γ
j ≥1
Gj Gkj ² +² 1. 5 QK 1
Gd = γ G Gm

Situations de projet avec deux actions variables QKi ou γ G Facteur de charge applicable au poids propre de la structure porteuse
davantage:
Gm Valeur moyenne du poids propre de la structure porteuse

∑γ
j ≥1
Gj GKj ² +² 1. 35 ∑Q j ≥1
Ki La valeur moyenne du poids propre de la structure porteuse est obtenue en
multipliant les charges volumiques moyennes (§ 2.5.1) par les dimensions
figurant sur les plans.
L'Eurocode 3, partie 1-1, définit la valeur de calcul de la
résistance Rd du far on suivante: Le facteur de charge pour le poids propre de la structure porteuse
vaut, dans le cas général :
R ( X k , ak ,...)
Rd =
γM γ G = 1.3

X k : Valeur caractéristique des propriétés des matériaux Si le poids propre influence favorablement la sécurité structurale
(par exemple lors du montage d'une structure par
encorbellement, en cas de soulèvement du au vent ou pour
ak : Valeur caractéristique des données géométriques
déterminer les charges à balancer lors de la mise en
précontrainte), celle-ci doit être vérifiée avec une valeur
γM : Facteur de résistance
minimale de ce poids propre en considérant pour l'ensemble de

Avec les facteurs de résistance suivants:


la structure une valeur de γ G ≤ 1.0

• pour Les vérifications de résistance en section: L'Eurocode 3 (§ 2.2.2) utilise la même formulation de la valeur
de dimensionnement du poids propre que (2.16), en remplaçant
γ M 0 = 1.0 toutefois la valeur moyenne Gm du poids propre par une
valeur caractéristique Gk.
• pour Les vérifications aux instabilités des barres:

γ M 1 = 1.1 (Applicable aux résistances base es sur la limite d'élasticité f y )

34
Pour le facteur de charge applicable au poids propre, il y est Il faut relever ici qu'une modification de la valeur de γQ
proposé (§2.3.3) une valeur de γ G = 1.35 pour les actions (possible par exemple entre différents pays ou pour certaines
permanentes défavorables et de γ G = 1.0 dans le cas d'actions actions) entraine malheureusement une modification de la
grandeur de l’action concomitante.
permanentes favorables. Dans le cas ou la charge permanente
est composée d'une partie favorable et d'une partie défavorable,
Qd Valeur de dimensionnement de la sollicitation
il est proposé γ G = 1.1 pour la partie favorable et γ G = 1.35
pour la partie défavorable (pour autant que l'application globale La valeur de dimensionnement de la sollicitation est donnée,
de γ G = 1.0 ne conduise à des effets plus défavorables). dans sa forme générale. Comme la nature de I ‘action
prépondérante influence la détermination de la valeur de
Action prépondérante dimensionnement de la sollicitation, on distingue deux cas

L'action prépondérante est introduite dans le calcul avec des La valeur de dimensionnement (appelée valeur de calcul) de la
valeurs et des dispositions extrêmes. Si l'action prépondérante sollicitation est définie (§ 2.3.2.2) dans l'Eurocode 3 par des
est une action permanente ou variable, sa valeur de combinaisons d'actions très rigides.
dimensionnement est définie par:
La combinaison fondamentale, valable dans les situations

Qd = γ Q Qr
durables et transitoires autres que celles concevant la fatigue, est
de la forme suivante:

γ Q Facteur de charge applicable à l'action prépondérante Sd = ∑γj


G, j Gk , j + γ Q ,1Qk ,1 + ∑γ
i≥2
ψ 0,i Qk ,i
Q ,i

Qr Valeur représentative de l'action


Gk , j Valeur caractéristique des actions permanentes
L'Eurocode 3 (§ 2.2.2) utilise la même formulation de la valeur
de dimensionnement de l'action prépondérante (appelée action Qk ,1 Valeur caractéristique de l'action variable de base
variable de base) que (2.18), en remplaçant toutefois la valeur ·
représentative Qr par une valeur caractéristique Qk . Le Qk ,i Valeur caractéristique des autres actions variables

facteur de charge γQ vaut également 1.5. γ G , j Coefficient partiel de sécurité pour l’action permanente j

Action concomitante γ Q ,i Coefficient partiel de sécurité pour l'action variable i


La valeur et la disposition de l'action concomitante sont
déterminées en tenant compte de sa probabilité d'apparition ψ 0,i Coefficient de combinaison de l’action variable i
simultanée avec l'action prépondérante.
Tandis que celle valable pour les situations accidentelles
Si l'action concomitante est une action permanente ou variable, s'exprime en général ainsi:
elle est définie par:
Sd = ∑γ GA, j Gk , j +A d + ψ 1,1Qk ,1 + ∑ψ 2,i Qk ,i
Qa =ψ Qr j i≥2

ψ Facteur de charge applicable à l'action concomitante A d Valeur de calcul (valeur spécifiée) de l’action accidentelle

Qr Valeur représentative de l'action γ GA, j Coefficient partiel de sécurité pour I' action permanente j dans le cas de
situations accidentelles (en général YGAJ = 1.0)
L'Eurocode 3 (§ 2.2.2) utilise la notion de valeur de
dimensionnement d'une action concomitante (appelée action ψ 1,1 Coefficients de combinaison permettant d'obtenir la valeur fréquente des
variable d'accompagnement), qui est définie par la relation actions variables de base
suivante:
ψ 2,i Coefficients de combinaison permettant d'obtenir la valeur quasi-
Qd = γ Qψ i Qk permanente des actions variables d 'accompagnement

ψ i : Coefficient de combinaison égal à ψ 0 , ψ 1 ou ψ 2 selon le type de


combinaison d'action.

35
4.3. Charges et actions  Complexe de couverture: 30 Kg/m²
 Eléments divers suspendus sous la charpente métallique
Les sections précédentes ont montre qu'une bonne connaissance 20 Kg/m²
des charges et de la résistance était nécessaire pour effectuer  Elements poses sur la charpente metallique 20 Kg/m²
l'analyse d'une structure. Comme les prochains chapitres de ce  Verrière 65 Kg/m²
volume traitent essentiellement de la résistance des
constructions métalliques ou mixtes, il est nécessaire de donner Charge d’exploitation sur la couverture :
quelques détails sur les charges et les actions à considérer. Ceci
est d' ailleurs le but de cette section, ou il est également montre  Poussière 15 Kg/m²
de quelle façon les charges sont définies, dans l'Eurocode 1.
4.3.3. Température
Cette section contient donc quelques détails sur le principe, la
Pour tenir compte des actions dues aux variations de
forme et la grandeur des charges et des actions suivantes :
température, ii est en général suffisant, pour les boitements et les
• Poids propre (structure porteuse et éléments non porteurs), constructions industrielles, de considérer une variation uniforme
de température ∆T .
• Charge d’exploitation
La variation uniforme de température se réfère à la température
• Actions climatiques et indirectes (température, vent), moyenne du lieu, qui sont très contrastées pour le plateau Maroc
et sont de 6 à 11 °C en hiver et de 27 à 32 °C. Les températures
• Actions accidentelles (séisme).
moyennes minimales et maximales sont respectivement de 1 °C
et 17 °C pendant le mois le plus froid en hiver et de 21 °C et 40
4.3.1 Poids propre de la structure porteuse
°C pendant le mois le plus chaud en été. Les variations
Le poids propre de la structure porteuse à considérer tant pour la nuitonnes de températures dans une section provoquent des
vérification de l’aptitude au service que de la sécurité structurale variations de la longueur des éléments de la structure. Ces
se base sur la valeur moyenne Gm obtenue a partir des déformations peuvent être calculées au moyen du coefficient de

dimensions théoriques de la structure. Les charges volumiques =


dilatation thermique αT 10−5 / °C .
moyennes des principaux matériaux de construction sont
contenues dans le tableau 4.1. L'Eurocode 3 (§ 3.2.5) propose comme seule différence avec
les valeurs ci-dessus un coefficient de dilatation thermique
Matériau Charge volumique [kN/m3] =αT 1, 2.10−5 / °C
Aluminium 27
Acier 78.5 Les sollicitations d'origine thermiques provenant des
Béton armé 25 déformations empêchées sont à prendre en compte dans la
Béton non armé 24
vérification de la sécurité structurale. Si elles ne sont pas
Béton léger < 20
empêchées, ces déformations sont à reprendre dans un dispositif
Bois <8
de construction approprie (Joint de dilatation, appui glissant, ...):
Tab. 4.1
il s'agit alors d'un problème d'aptitude au service.
4.3.2. Poids propre des éléments non porteurs
Pour la vérification de la sécurité structurale, la valeur
Pour la sécurité structurale, la valeur représentative Qr du représentative. ∆Tr De la variation uniforme de température
poids propre des éléments non porteurs est égale à la valeur dépend du matériau utilise dans la structure. Les valeurs
moyenne. Tout comme pour le poids propre de la structure proposées sont données ci-après :
porteuse, celle-ci est obtenue en multipliant les dimensions
théoriques par la charge volumique moyenne de l'élément • acier et aluminium : ± 30 °C
considère. Les nonnes de charge contiennent des tableaux de
• mixte acier-beton : ± 25 °C
charges volumiques des éléments non porteurs tels que les
galandages, les revêtements, les toitures et les façades, • beton et bois : ± 20 °C
l'isolation, etc.
La valeur de service de longue durée à prendre en compte pour
Pour la vérification de l’aptitude au service, la charge de service le contrôle de l'aptitude au service correspond en général à la
de longue durée est égale à la valeur représentative définie ci- valeur représentative de la variation uniforme de température
dessus. Ceci se justifie dans la mesure où il s'agit de charges indiquée ci-dessus. La valeur de courte durée devrait quand a
permanentes qui seront très probablement présentes durant toute elle correspondre à la valeur représentative du gradient de
la durée de service de l'ouvrage. température qui peut se produire quotidiennement; elle peut être
négligée pour les bâtiments et les halles industrielles.
Charges sur la toiture en charpente métalique :
L'Eurocode 1, partie 2.5, ne donne aucune règle concernant
Charge permanente de la couverture :
les effets thermiques dans les bâtiments.

36
4.3.4 Charge du vent : (Eurocode 1.4)
Il convient de déterminer la vitesse moyenne du vent Vm à
4.3.4.1 Modélisation des actions du vent : partir de la vitesse de référence du vent Vb qui dépend du
Nature : Les actions du vent varient en fonction du temps et climat du lieu, ainsi que de la variation du vent en fonction de la
s’appliquent directement sur les surfaces extérieures des hauteur déterminée à partir de la rugosité du terrain et de
constructions fermées et, du fait de la porosité de la surface l'orographie.
extérieure, agissent également indirectement sur les surfaces
intérieures. Elles peuvent également affecter directement la La composante fluctuante du vent est caractérisée par l'intensité
surface intérieure des constructions ouvertes. Les pressions qui de turbulence.
s’exercent sur les éléments de la surface engendrent des forces
Valeurs de référence La valeur de base de la vitesse de référence
perpendiculaires à la surface de la construction ou des éléments
du vent, Vb ,0 est la vitesse moyenne sur 10 min caractéristique,
de façade individuels. Par ailleurs, lorsque le vent balaye de
larges surfaces de la construction, des forces de frottement non indépendamment de la direction du vent et de la période de
négligeables peuvent se développer tangentiellement à la l'année, à une hauteur de 10 m au-dessus du sol en terrain
surface. dégagé, de type «rase campagne», à végétation basse telle que
de l'herbe et des obstacles isolés séparés les uns des autres d’au
Représentations des actions du vent L'action du vent est moins 20 fois leur hauteur.
représentée par un ensemble simplifié de pressions ou de forces
dont les effets sont équivalents aux effets extrêmes du vent Vb = Cdir .Cseason .Vb ,0 = 26m / s
turbulent.

Classification des actions du vent Sauf spécification contraire, il Vb Est la vitesse de référence du vent, définie en fonction de la direction de ce

convient de classer les actions du vent comme des actions fixes dernier et de la période de l'année à une hauteur de 10 m au-dessus d'un sol
relevant de la catégorie de terrain II ;
variables, voir l'EN 1990, 4.1.1.

Valeurs caractéristiques Les actions du vent calculées selon l'EN Vb ,0 Est la valeur de base de la vitesse de référence du vent,
1991-1-4 sont des valeurs caractéristiques (voir EN 1990,
4.1.2). Elles sont déterminées à partir des valeurs de référence Cdir Est le coefficient de direction,
de la vitesse ou de la pression dynamique. Conformément à
l'EN 1990 4.1.2 (7)P, les valeurs de référence sont des valeurs
Cseason Est le coefficient de saison,
caractéristiques dont la probabilité de dépassement sur une
période d’un an, est égale à 0,02, ce qui équivaut à une période
moyenne de retour de 50 ans. La valeur recommandée est 1,0 Pour Cdir et Cseason

Modèles L'effet du vent sur la construction (à savoir la réponse La vitesse moyenne du vent sur 10 min présentant la probabilité
de la structure), dépend de la taille, de la forme et des propriétés p de dépassement, sur une période d’un an, est déterminée en
dynamiques de la construction. La présente partie couvre la multipliant la vitesse de référence du vent Vb par le coefficient
réponse dynamique due à la turbulence longitudinale (dans la
direction du vent) en résonance avec les vibrations également de probabilité, C prob donné par :
dans la direction du vent d’un mode fondamental de flexion
 1 − K .ln ( − ln (1 − p ) ) 
dont la déformée garde le même signe en tous points. n

C prob = 
Il convient de calculer la réponse des structures, selon la section  1 − K .ln ( − ln ( 0,98 ) ) 
 
5 à partir de la pression dynamique de pointe, q p , à la hauteur
de référence dans le champ de vent non perturbé, et avec les où :
coefficients de force et de pression ainsi que le coefficient
K est le paramètre de forme dépendant du coefficient de variation de la loi des
structural C S Cd (voir section 6). q p dépend du climat du lieu, valeurs extrêmes ;

de la rugosité du terrain et de l'orographie, ainsi que de la


n est l'exposant.
hauteur de référence. q p est égale à la pression dynamique
moyenne du vent augmentée de la contribution des fluctuations Les valeurs recommandées sont 0,2 pour K et 0,5 pour n.
rapides de pression.
Vent moyen
4.3.4.2 Vitesse du vent et pression dynamique :
Variation avec la hauteur La vitesse moyenne du vent Vm ( z ) à
Base de calcul La vitesse du vent et la pression dynamique
une hauteur z au-dessus du sol dépend de la rugosité du terrain
comprennent une composante moyenne et une composante
et de l'orographie, ainsi que de la vitesse de référence du vent,
fluctuante.
Vb , et il convient de la déterminer à l'aide de :

37
Vm ( z ) = Cr ( z ) .C0 ( z ) .Vb = 29, 04m / s
Kl Kl
Cr ( z ) est le coefficient de rugosité,
est le coefficient de turbulence. La valeur de recommandée est

K l = 1, 0 ;
C0 ( z ) est le coefficient orographique
C0 ( z ) est le coefficient orographique

Rugosité du terrain Le coefficient de rugosité, Cr ( z ) , tient


z0 est la longueur de rugosité,
compte de la variabilité de la vitesse moyenne du vent sur le
site de la construction due à :
Pression dynamique de pointe Il y a lieu de déterminer la pression
▪ La hauteur au-dessus du niveau du sol ; dynamique de pointe q p ( z ) à la hauteur z, qui est induite par
la vitesse moyenne et les fluctuations rapides de vitesse.
▪ La rugosité du terrain en amont de la construction dans la
direction du vent considérée.
1
qp ( z ) =
1 + 7.IV ( z )  . .ρ .Vm2 ( z ) =
Ce ( z ) .qb
 z  2
Cr ( z ) = K r .ln   = 1,117 Pour zmin ≤ z ≤ zmax
 z0  q p ( z ) = 1, 061KPA
z0 est la longueur de rugosité ;
ρ est la masse volumique de l’air, qui dépend de l'altitude, de la température

Kr est le facteur de terrain dépendant de la longueur de rugosité z0, calculé à et de la pression atmosphérique prévues dans la région lors des tempêtes, La
valeur recommandée est 1,25 kg/m3.
l'aide de la formule suivante ;

0,07 Ce ( z ) est le coefficient d'exposition indiqué dans l'expression


 z 
K r = 0,19.  0  = 0,1617
z
 0, II  qp ( z )
Ce ( z ) =
qb
Z 0, II = 0.05m (Catégorie de terrain II)

qb est la pression dynamique de référence du vent donnée dans l'expression


Z min Est la hauteur minimale

1
Z max Doit être considérée comme étant égale à 200 m ; qb = .ρ .Vb2
2
z0 , zmin dépendent de la catégorie de terrain.

Catégorie de terrain 0 : Mer ou zone côtière exposée aux


vents de mer

z0 = 0, 003m zmin = 1m

Turbulence du vent L'intensité de la turbulence Iv(z) à la hauteur


z est définie comme l'écart type de la turbulence divisé par la
vitesse moyenne du vent.

La composante turbulente de la vitesse du vent a une valeur


moyenne nulle et un écart type σ V . L'écart type de la

turbulence σV peut être déterminé à l'aide de l'expression Fig. 4.1

σ V = K r .Vb .Kl Représentation du coefficient d'exposition ce(z) pour


C0 ( z ) = 1, 0 et K l = 1, 0 Avec z = 15m
σ Kl
V ( z)
I= = = 0,1448
V

Vm ( z )  z  Ce ( z ) = 3,3
C0 ( z ) .ln  
 z0 
Pour zmin ≤ z ≤ zmax 38
4.3.4.3. Actions du vent : cs cd est le coefficient structural

Généralités Les actions du vent sur les constructions et les cf est le coefficient de force applicable à la construction ou à l'élément de
éléments de construction doivent être déterminées en tenant
construction
compte tant de la pression extérieure que de la pression
q p ( ze )
intérieure du vent.
est la pression dynamique de pointe à la hauteur de référence ze

Pression aérodynamique sur les surfaces


Aref est l’aire de référence de la construction ou de l'élément de construction
▪ Il convient de déterminer la pression aérodynamique agissant
sur les surfaces extérieures, We , à partir de l'expression ▪ La force exercée par le vent, FW agissant sur une
construction ou un élément de construction peut être déterminée
We = q p ( ze ) .c pe
par sommation vectorielle des forces FWe , FWi , F fr

q p ( ze )
calculées à partir des pressions extérieure et intérieure et des
est la pression dynamique de pointe
forces de frottement résultant du frottement du vent
parallèlement aux surfaces extérieures
ze est la hauteur de référence pour la pression extérieure;
Forces extérieures : FW ,e = cs cd . ∑ We . Aref
c pe est le coefficient de pression pour la pression extérieure. surfaces

▪ Il convient de déterminer la pression aérodynamique agissant Forces intérieures : FW ,i = ∑


surfaces
Wi . Aref
sur les surfaces intérieures d'une construction, Wi à partir de
l'expression
Forces de frottement : Ffr = c fr .q p ( ze ) . Afr
Wi = q p ( zi ) .c pi
cs cd est le coefficient structural

q p ( zi ) est la pression dynamique de pointe


We est la pression extérieure exercée sur la surface élémentaire à la hauteur Ze
zi est la hauteur de référence pour la pression extérieure;
Wi est la pression intérieure exercée sur la surface élémentaire à la hauteur Zi
c pi est le coefficient de pression pour la pression extérieure.
Aref est l'aire de référence de la surface élémentaire

▪ La pression nette exercée sur un mur, un toit ou un élément est


égale à la différence entre les pressions s’exerçant sur les c fr est le coefficient de frottement

surfaces opposées en tenant bien compte de leurs signes. Une


pression, exercée en direction de la surface est considérée Afr est l'aire de la surface extérieure parallèle au vent
comme positive, tandis qu’une succion, qui s'éloigne de la
surface est considérée comme négative Dans le cas des éléments (par exemple murs, toitures), la force
exercée par le vent est égale à la différence entre les forces
résultantes externe et interne.

NOTE Les forces de frottement F fr agissent dans la direction


des composantes du vent parallèles aux surfaces extérieures.

Les effets de frottement du vent sur la surface peuvent être


négligés lorsque l'aire totale de toutes les surfaces parallèles au
vent (ou faiblement inclinées par rapport à la direction du vent)
est inférieure ou égale à 4 fois l'aire totale de toutes les surfaces
extérieures perpendiculaires au vent (au vent et sous le vent).
Fig. 4.2
Forces exercées par le vent La force exercée par le vent FW Coefficient structural cs cd ; Le coefficient structural CsCd est
agissant sur une construction ou un élément de construction peut destiné à tenir compte de l'effet sur les actions du vent d’une
être déterminée par sommation vectorielle sur les éléments de part de l’absence de simultanéité des pointes de pression à la
construction individuels surface de la construction (Cs) et d’autre part des vibrations de
la structure engendrées par la turbulence (Cd). Pour les
FW = cs cd . ∑ c f .q p ( ze ). Aref bâtiments dont la hauteur est inférieure ou égal à 15 m, la valeur
élèments
de CsCd peut être considérée comme égale à 1 ; cs cd = 1, 0
39
Coefficients de pression et de force

Généralités : Il convient d'utiliser la présente section pour déterminer les coefficients aérodynamiques appropriés aux constructions. Le
coefficient aérodynamique approprié se présente de la manière suivante, selon la construction concernée.

▪ Coefficients de pression intérieure et extérieure ▪ Coefficients de pression nette, ▪ Coefficients de frottement, ▪ Coefficients de force,

La forme complexe de la nouvelle gare LGV de Tanger


consiste à la décomposer au plusieurs parties à fin de
P5 simplifier le calcul d’action du vent subit par le bâtiment,

▪ Au premier temps en considère la partie P1 comme un


P4
bâtiment industriel fermé constitué d’une toiture métallique
d’inclinaison 0° et une façade légère métallique vitrée avec
P3 une ouverture dominante situé au 1ére étage à coté de la
partie 2 , d’où la nécessité d’un calcul des Coefficients de
pression intérieure et extérieure pour trouver les forces
agissant sur les façade et la toiture du P1 du bâtiment .

▪ Comme La partie 2 de la toiture de la gare ne comportant


pas de murs permanents elle est considérée comme un
P5 élément isolé d’inclinaison 0° avec une obstruction ϕ =1,
P1 P
5
le coefficient ϕ est défini par la suite .

▪ La partie 3 aussi considéré comme un élément isolé

P2 d’inclinaison 0° avec une obstruction 0pϕ p1

▪ La partie 4 aussi considéré comme un élément isolé


d’inclinaison 0° avec une obstruction ϕ =0
▪ La partie 5 est considérée comme un élément isolé
d’inclinaison 8.67° avec une obstruction ϕ =0

P5 Le calcul des forces agissant sur la toiture des partie 2,3,4 et


5 consiste à trouver les Coefficients de pression nette ,

Fig. 4.3 : décomposition de la Toiture de la nouvelle gare LGV de Tanger La toiture du bâtiment considère comme une toiture à double
enveloppes.

4.3.4.4. Coefficients de pression extérieure pour les bâtiments

Généralités Les coefficients de pression extérieure Cpe applicables aux bâtiments et aux parties de bâtiments dépendent de la dimension de
la surface chargée A, qui est la surface de la construction produisant l'action du vent dans la section à calculer. Les coefficients de pression
extérieure sont donnés pour des surfaces chargées A de 1 m² et 10 m² dans les tableaux relatifs aux configurations de bâtiment appropriées ;
ils sont notés Cpe,1 pour les coefficients locaux, et Cpe,10 pour les coefficients globaux, respectivement.
La figure 4.4 est fondée sur les éléments suivants : c pe,1 − ( c pe,1 − c pe,10 ) log10 A Pour 1m 2 p A p 10m 2

Fig. 4.4
Il convient d’utiliser les valeurs Cpe10 et Cpe1 pour les directions
orthogonales du vent, à savoir 0°, 90° et 180°. Ces valeurs
représentent les valeurs les plus défavorables obtenues dans une
gamme de directions de vent θ = ±45° , de chaque côté de la
direction orthogonale considérée.

Murs verticaux des bâtiments à plan rectangulaire Les hauteurs


de référence, Ze, pour les murs au vent des bâtiments à plan
rectangulaire (zone D, voir Figure 4.5) dépendent du facteur de
forme h/b et sont toujours les hauteurs supérieures des différentes
parties des murs. ▪ Un bâtiment, dont la hauteur h est inférieure à
b, peut être considéré comme un seul élément ;
Fig. 4.5
40
h = 15m =
e 2= h 30m
Cas1 : θ = 0° , θ =180° : b = 96m e / 5 = 6m =
h / d 0.205 ≤ 0.25

d = 73m ( 4 / 5) e = 24m
d −e =43m

h = 15m =
e 2=
h 30m
P1 Cas2 : θ = 90° , θ = 270° : b = 73m e / 5 = 6m =
h / d 0.156 ≤ 0.25

d = 96m ( 4 / 5) e = 24m
d −e =66m
θ = Direction² du² vent Les coefficients de pression extérieure Cpe,10 et Cpe,1 pour les
zones A, B, C, D et E du façades de la partie P1 de la gare sont
Fig. 4.6 Vent agissant sur les Façades définis dans le tableau 4.2

Tout les surfaces des zones dans notre cas sont plus de 10m .Le cas le plus défavorable pour toute direction du vent pour les
façades de la partie P1 de la gare est celle appliqué sur la zone A Cpe,10= -1.2
Tab. 4.2
Zone A B C D E
h/d Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5 -1.2 -1.4 -0.8 -1.1 -0.5 +0.8 +1.0 -0.7
1 -1.2 -1.4 -0.8 -1.1 -0.5 +0.8 +1.0 -0.5
<0.25 -1.2 -1.4 -0.8 -1.1 -0.5 +0.7 +1.0 -0.3

Toitures-terrasses Les toitures-terrasses sont définies comme ayant une pente (α) telle que −5° ≤ α ≤ 5° . Les coefficients de pression
pour chaque zone sont donnés dans le Tableau 4.3

15m
Les coefficients de pression
extérieure Cpe,10 et Cpe,1 pour
les zones F , G, H et I de la
20m 7m toiture de la partie P1 de la gare
P1
sont définis dans le tableau.4.3
P1 Pour θ = 0° , θ = 90°
suivant,
θ =180° , θ = 270° Tout les surfaces des zones dans
notre cas sont plus de 10m
e = 30m
e / 4 = 7.5m 11m
e /10 = 3m
e / 2 = 15m Le cas le plus défavorable pour toute direction du vent pour
la toiture de la partie P1 de la gare est celle appliqué sur la
Fig. 4.7 Vent agissant sur la Toiture zone H Cpe,10 = -0.7
Tab. 4.3
Zone
Type de toiture F G H I
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
+0.2
rives à arêtes vives -1.8 -2.5 -1.2 -2.0 -0.7 -1.2
-0.2

Pression intérieure Les pressions intérieure et extérieure doivent Lorsque l’aire des ouvertures dans la face dominante est égale à
être considérées comme agissant simultanément. La combinaison deux fois l’aire des ouvertures dans les autres faces,
la plus défavorable des pressions extérieure et intérieure doit être c pi = 0, 75.c pe
envisagée pour chaque combinaison d'ouvertures potentielles et
Lorsque l’aire des ouvertures dans la face dominante est au
autres sources de fuites d’air. Le coefficient de pression
moins égale à trois fois l’aire des ouvertures dans les autres
intérieure, Cpi, dépend de la dimension et de la répartition des
ouvertures dans l'enveloppe du bâtiment. faces. c pi = 0,90.c pe
Cpe est la valeur du coefficient de pression extérieure au niveau
Dans le cas d'un bâtiment ayant une face dominante, il convient
des ouvertures de la face dominante. Lorsque ces ouvertures
de considérer la pression intérieure comme une fraction de la
sont situées dans des zones avec des valeurs différentes de
pression extérieure au niveau des ouvertures de la face
pressions extérieures, il est recommandé d'utiliser une valeur
dominante. Il convient d'utiliser les valeurs données par les
moyenne pondérée en surface de Cpe.
expressions suivantes :
41
▪ Il convient d'utiliser les valeurs Cp,net pour u = 0 pour les
Pression exercée sur les murs ou les toitures comportant
éléments situés, dans la direction du vent, au-delà de la position
plusieurs parois (ou enveloppes)
de l’obstruction maximale.
La force exercée par le vent doit être calculée séparément sur
chaque paroi (ou enveloppe). ▪ Le coefficient de force globale représente la force résultante.
Le coefficient de pression nette représente la pression locale
La perméabilité µ d'une paroi est définie comme le rapport de maximale pour toutes directions du vent. Il est recommandé
l’aire totale des orifices laissant passer l’air et de l’aire totale de d'utiliser ce dernier pour le calcul des éléments de toiture et des
la paroi. Une paroi est définie comme imperméable lorsque la fixations.
valeur µ est inférieure à 0,1 %.
▪ Chaque toiture isolée doit pouvoir supporter les cas de charge
Lorsqu'une seule paroi se révèle perméable, il convient alors de définis ci-dessous :
déterminer la force exercée par le vent sur la paroi imperméable
à partir de la différence entre la pression intérieure et extérieure Pour une toiture isolée à un seul versant (Tableau 4.4) il
convient de placer le centre de pression à d/4 à partir du bord
du vent . Lorsque deux parois au moins se révèlent perméables,
la force exercée par le vent sur chaque paroi dépend alors : exposé au vent (d = dimension dans la direction du vent,
Figure.4.9) ;
▪ de la rigidité relative des parois ;
Pour les toitures isolées à double enveloppe, il convient de
▪ des pressions extérieure et intérieure ; calculer la paroi imperméable et ses fixations avec Cp,net et la
paroi perméable et ses fixations avec 1/3 Cp,net.
▪ de la distance entre les parois ;
▪ Il convient de prendre en considération les forces de
▪ de la perméabilité des parois ; frottement (voir Figure 4.10) (Tableau 4.5)

▪ des ouvertures en périphérie de la lame d’air entre les parois. ▪ La hauteur de référence Ze qu’il convient d’utiliser est égale
à h telle que représentée au Figures 4.5.
pour les murs et les toitures comportant une paroi (enveloppe)
intérieure imperméable et une paroi extérieure perméable avec
une perméabilité à peu près uniformément répartie, la force
exercée par le vent sur la paroi extérieure peut être calculée à
partir de Cp,net = 2/3·Cpe pour les surpressions et de
Cp,net = 1/3·cpe pour les dépressions. La force exercée par le
vent sur la paroi intérieure peut être calculée à partir de
Cp,net = cpe – cpi ;

4.3.4.5. Toitures isolées


Fig. 4.8
▪ Une toiture isolée est définie comme la toiture d'une
construction ne comportant pas de murs permanents, telles que Vent agissant sur les parties isolées de la Toiture
stations-service, hangars agricoles ouverts, etc.

▪ Le degré d'obstruction sous une toiture isolée est représenté à Cas1 : Cas2 :
la Figure 4.8. Il dépend de l'obstruction ϕ , qui est le rapport de θ = 0° , θ = 90° ,
l’aire des obstructions éventuelles (mais vraisemblables) sous la θ =180° : θ = 270° :
toiture, divisée par l’aire de la section transversale sous la voûte, P h = 15m h = 15m
les deux aires étant mesurées perpendiculairement à la direction 2 b = 96m b = 73m
du vent. d = 96m
d = 73m
b / 10 = 9.6m b / 10 = 7.3m
NOTE ϕ = 0 représente une toiture isolée sans rien en dessous, d / 10 = 7.3m d / 10 = 9.6m
et ϕ = 1 représente la toiture isolée entièrement obstruée par
des objets disposés sur toute la hauteur de la seule rive sous le
vent (il ne s'agit pas d'un bâtiment fermé). Cp,net
Angle
Coefficients
Les coefficients de force globale, Cf, et les coefficients de de Obstruction ϕ de force
Zone Zone Zone
pression nette cp,net, indiqués dans les tableaux 7.6 à 7.8 pour toiture A B C
α globaux Cf
ϕ =0 et ϕ =1 tiennent compte de l'effet combiné du vent Maximum, quel
que soit ϕ + 0,2 + 0,5 + 1,8 + 1,1
agissant à la fois sur les surfaces supérieure et inférieure des
Minimum
toitures isolées quelles que soient les directions du vent. Les
valeurs intermédiaires peuvent être déterminées par
0° ϕ =0 – 0,5 – 0,6 – 1,3 – 1,4
Minimum
interpolation linéaire.
ϕ =1 – 1,3 – 1,5 – 1,8 – 2,2

42 Tab. 4.4
Cas1 : Cas2 : Angle
Coefficients Cpnet Cpnet
de Obstruction Cpnet
θ = 0° , θ = 90° , toiture ϕ de force
Zone A
Zone Zone
P
3 θ =180° : θ = 270° : α globaux Cf B C
Minimum
h = 15m h = 15m
b = 96m b = 73m
8.64°
ϕ =0 -0,887 -1,475 -1,98 -2.08

d = 73m d = 96m
b / 10 = 9.6m b / 10 = 7.3m
d / 10 = 7.3m d / 10 = 9.6m

Angle
Coefficients Cpnet Cpnet Cpnet
de Obstruction ϕ de force Zone Zone Zone
toiture
α globaux Cf A B C
Maximum, quel
que soit ϕ + 0,2 + 0,5 + 1,8 + 1,1
Minimum
0° ϕ =0 – 0,5 – 0,6 – 1,3 – 1,4
Minimum
ϕ =1 – 1,3 – 1,5 – 1,8 – 2,2
Fig. 4.9
Les valeurs intermédiaires peuvent être déterminées par
interpolation linéaire.

( )´ 0.55
4.3.4.6. Coefficients de frottement
=
Cp, net
[ϕ 0.55]=[ϕ 0] = =Cp, net
[ϕ 0=
] [ϕ 1] − Cp, net − Cp, net
▪ Il est recommandé d'utiliser les coefficients de frottement Cfr,
Angle pour les murs et les toitures, donnés dans le Tableau 4.5.
Obstruction Coefficients Cpnet Cpnet
de Cpnet
toiture ϕ de force
Zone A
Zone Zone
▪ L’aire de référence Afr est indiquée à la Figure 4.10. Il
α globaux Cf B C
convient d’appliquer les forces de frottement sur la partie des
Minimum

ϕ = 0.55 -0,94 -1,095 -1,575 -1,84 surfaces extérieures parallèle au vent, située au-delà d'une
certaine distance des bords au vent ou des angles au vent de la
toiture, distance égale à la plus petite valeur de 2· b ou 4·h.
Cas1 : Cas2 :
▪ La hauteur de référence Ze qu’il convient d’utiliser est la
P θ = 0° , θ = 90° , hauteur au-dessus du sol de la construction ou la hauteur h du
5
θ =180° : θ = 270° : bâtiment ;
P h = 15m h = 15m
5 b = 96m b = 73m Surface Coefficient de frottement Cfr
d = 73m d = 96m Lisse (à savoir acier, béton
0.01 (Façades)
b /10 = 9.6m
lisse)
b / 10 = 7.3m
Rugueuse (à savoir béton
d /10 = 7.3m d / 10 = 9.6m
brut, bardeaux bitumés 0.02
(shingles))
Angle Très rugueuse (à savoir
Coefficients Cpnet Cpnet Cpnet
de Obstruction ϕ de force Zone Zone Zone
ondulations, nervures, 0.04 (Toiture)
toiture pliures)
α globaux Cf A B C
Tab. 4.5
Maximum, quel
que soit ϕ + 0,4 + 0,8 + 2,1 + 1,3 Coefficients de frottement Cfr applicables aux murs, acrotères
et toitures
Minimum
5° ϕ =0 – 0,7 – 1,1 – 1,7 – 1,8
Minimum
ϕ =1 – 1,4 – 1,6 – 2,2 – 2,5
Maximum, quel
que soit ϕ + 0,5 + 1,2 + 2,4 + 1,6
Minimum
10° ϕ =0 – 0,9 – 1,5 – 2,0 – 2,1
Minimum
ϕ =1 – 1,4 – 2,1 – 2,6 – 2,7

Les valeurs intermédiaires peuvent être déterminées par


interpolation linéaire.
Cp, net=
[α 8.69°]
=
Cp, net[α =
5° ] (
− Cp, net[α =
5° ]
− Cp, net[α =
10°] )
log10 ( 8.69° )
Fig. 4.10
43
4.3.5. Séisme : (RPS2000, version 2011) CLASSE III : BATIMENTS ORDINAIRES
4.3.5.1. Objectifs du règlement : Sont groupées dans cette classe les constructions n’appartenant
Dans les zones à risque sismique, les objectifs essentiels du ni à la classe 1, ni à la classe 2, tels que les bâtiments courants à
«Règlement de Construction Parasismique (RPS 2000, version usage d’habitation, de bureaux ou de commerce.
2011) » visent à assurer :
Coefficient d’importance I
a) La sécurité du public pendant un tremblement de terre ;
b) La protection des biens matériels ; Le coefficient d’importance I est égal à 1.3 pour les bâtiments
c) La continuité de la fonctionnalité des services de base. de classe I, à 1.2 pour les bâtiments de classe II et à 1 pour les
Les objectifs visés sont à atteindre pour des événements autres bâtiments de la classe III.
sismiques ayant des probabilités de dépassement adéquates.

4.3.5.2. Philosophie et principes de base : Classe de constructions Coefficient I


Classe I 1.30
Pour les bâtiments à usage ordinaire (Immeubles résidentiels, Classe II 1.20
bureaux) leur protection contre les dommages est évaluée par Classe III 1.0
l’importance des déplacements latéraux inter étages. Tab. 4.6
Pour certaines catégories de bâtiments, tels que les hôpitaux et 4.3.5.3. Régularité structural
les laboratoires, leur fonctionnalité peut être affectée par
La méthode d’analyse d’une structure et sa réponse sismique
l’endommagement des éléments non structuraux ou par le
sont liées à sa configuration. L’approche dite « analyse statique
glissement de leurs équipements mécaniques et électriques. Les
équivalente » est basée sur la distribution régulière de la rigidité
déformations admissibles dépendent de la nature des éléments
et de la masse dans la structure.
non structuraux et des équipements, ainsi que des conséquences
socio-économiques résultant de la perturbation des services Régularité en plan : Vérifié √
affectés. a) La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que
Pour le calcul, le présent règlement considère que le niveau du le rectangle, et une distribution de masse et de rigidité
risque sismique est évalué en fonction de la vitesse maximale sensiblement symétrique vis à vis de deux directions
des zones sismiques. orthogonales au moins, le long desquelles sont orientés les
Un séisme est considéré faible pour des valeurs de v (rapport de éléments structuraux résistant à l’action sismique
vitesse sur 1m/s) inférieures à 0.10 pour une probabilité de b) En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs
dépassement sur 50 ans, de 10%, ce qui correspond à une dimensions ne doivent pas dépasser 0.25 fois la dimension du
période de retour de 475 ans. (Zones : 0 et 1). côté correspondant :
Il est considéré modéré pour des valeurs de v comprises entre
0.1 et 0.205 (zones : 2-3 4) .Au-delà de cette valeur le séisme a+b ≤ 0.25 B,
est considéré violent.
c) A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le
4.3.5.2. Usage de la structure centre de rigidité, mesurée perpendiculairement à la direction de
l’action sismique, ne doit pas dépasser 0.20 fois la racine carrée
Classification du rapport de la raideur de la torsion sur la raideur de
Le « RPS 2000, version 2011 » répartit les bâtiments, selon leur translation.
usage principal en trois groupes de priorité sismique. A chaque d) L’élancement (grand côté L/petit côté B) ne doit pas dépasser
groupe correspond un facteur d’importance ou de priorité la valeur 3.5
sismique. Le facteur I donné dans le tableau 3.1, est un facteur
additionnel de sécurité.

CLASSE I : BATIMENTS D’IMPORTANCE VITALE

• Les constructions de première nécessité en cas de séisme tels


que : Les établissements de protection civile, les centres de
décision, les hôpitaux, les cliniques, les grands réservoirs et
châteaux d’eau, les centrales électriques et de
télécommunication, les postes de police, les stations de
pompage d’eau ; Fig. 4.11

• Les constructions destinées au stockage des produits à haut Régularité en élévation Vérifié √
risque pour le public et l’environnement.

CLASSE II : BATIMENTS DU GRAND PUBLIC


La distribution de la rigidité et de la masse doit être sensiblement
régulière le long de la hauteur du bâtiment. Les variations de la
• Les constructions d’importance socio-culturelle, tels que les rigidité et de la masse entre deux étages successifs ne doivent
bâtiments scolaires et universitaires, les bibliothèques, les pas dépasser 30 %.
musées, les salles de spectacles et de sport, les grands lieux de
culte (mosquées, églises, etc.) ; La hauteur totale du bâtiment ne doit pas dépasser 4 fois la plus
petite dimension de sa base ;
• Les salles de capacité de plus de 300 personnes tels que les
salles de fête, les salles d’audience, le siège du parlement, les
centres commerciaux.
44
4.3.5.4. Dissipation d’énergie et ductilité 4.3.5.5. Exigences générales

Classe de ductilité a) Chaque ouvrage et tous ses éléments structuraux doivent être
conçus et réalisés de manière à satisfaire les exigences du
Le système structural de tout bâtiment conçu pour résister aux présent règlement.
efforts sismiques doit présenter une ductilité suffisante au cours b) Ils doivent être conçus et réalisés de manière à avoir une
du séisme. Pour des raisons de simplicité, le règlement définit rigidité, une résistance et une ductilité suffisantes pour résister
trois niveaux de ductilité. Le passage d’un niveau à un autre est aux sollicitations sismiques déterminées par le présent
fonction de prescriptions spéciales relatives notamment au règlement.
c) Le système structural résistant aux sollicitations sismiques
dimensionnement des éléments et aux détails d’assemblage aux
pour les transmettre au sol doit être clairement défini pour
connections des éléments de la structure, de façon à permettre
l’ouvrage.
aux éléments le comportement prévu lors de leur conception. d) L’action sismique et l’action du vent sur une structure ne sont
pas prises en considération simultanément. Il s’agit de prendre
FAIBLE DUCTILITÉ : ND1
en considération les sollicitations les plus défavorables.
DUCTILITÉ MOYENNE: ND2
Choix de site
DUCTILITÉ ÉLEVÉE : ND3
a) Les études du sol du site des fondations sont obligatoires et
Ductilité et classe des bâtiments : conduites de la même manière que dans le cas des situations non
sismiques. Elles doivent notamment permettre le classement du
Pour le calcul sismique, une structure doit avoir un niveau de site par rapport aux différents types prescrits par le règlement.
ductilité selon le comportement requis pour cette structure qui b) Une attention particulière doit être portée aux conditions des
traduit sa capacité à dissiper l’énergie provenant du séisme. sites à risque telles que :
• La présence de remblai non compacté ou sol reconstitué;
Niveau du Seisme (V : Facteur De Vitesse) • La présence de nappe peu profonde susceptible de donner lieu
Classes De Batiments
υ ≤ 0.1 0 0.10 < υ ≤ 0.20 0.20 < υ à une liquéfaction en cas de séisme ;
CLASSE I ND3 • Le risque de glissement de terrain.
ND1 ND2
CLASSE II
Système de fondation
CLASSE III ND1 ND2
Tab. 4.7 a) Le système de fondation doit pouvoir :
• assurer l’encastrement de la structure dans le terrain ;
Une structure peut être conçue pour résister à un séisme donné
• transmettre au sol la totalité des efforts issus de la
sans subir aucun dommage, et ce en absorbant l’énergie superstructure ;
sismique par un comportement élastique. Cependant, une telle • limiter les tassements différentiels et/ou les déplacements
conception ne serait pas économique, voir même réaliste, en relatifs horizontaux qui pourraient réduire la rigidité et/ou la
raison du niveau très élevé de sécurité structurale pour une très résistance du système structural.
faible probabilité de l’occurrence d’un tel événement (10% en
50 ans d’après le règlement). Il serait plus réaliste et b) Les éléments de fondation profonde supportent le bâtiment
économique d’admettre un risque de dommage contrôlable et soit :
réparable, sans entraîner l’écroulement de la structure. Il faut
donc procurer à la structure une capacité de se déformer de • en transmettant par leur pointe les charges à une couche
manière ductile au-delà de sa limite élastique sans perte profonde et solide ;
significative de résistance permettant ainsi l’absorption d’une
• par frottement ou par adhérence de leur paroi au sol dans lequel
grande partie de l’énergie sismique par un comportement non
ils se trouvent ;
élastique de certaines membrures de la structure sans grand • par une combinaison des deux actions.
dommage. Dans ce cas les déformations non élastiques peuvent c) Dans le cas des fondations en pieux, ces derniers doivent être
être plusieurs fois plus importantes que les déformations entretoisés dans au moins deux directions pour reprendre les
élastiques, mais la force sismique de dimensionnement de la efforts horizontaux appliqués au niveau du chevêtre des pieux
structure est moins importante que dans le cas du comportement sauf s’il est démontré que des moyens de retenue des pieux
élastique. équivalents sont en place.

Facteur de réduction Structure

Le facteur de réduction de la force sismique de calcul, ou CONFIGURATION SIMPLE


coefficient de ductilité K, caractérise la capacité d’une structure
à dissiper l’énergie par comportement inélastique. Pour permettre à une structure d’avoir un comportement
performant vis à vis des sollicitations sismiques, celle-ci doit
OSSATURES EN ACIER avoir une configuration simple autant que possible.
ND1 ND2 ND3 Dans le cas de blocs de bâtiments avec configuration en plan peu
Système de contreventement
Portique à nœuds rigides 3 4.5 6 ordinaire, telle que la forme en H, L, T, U, Z , il faut utiliser des
Ossature contreventée 2 3 4 joint sismiques pour simplifier la forme de la structure.

Tab. 4.8
45
ESPACEMENT ENTRE DEUX BLOCS
Paramètre de vitesse υ /1(m/s) Numéro de zone de vitesse
Il faut séparer par des joints les bâtiments de hauteurs et de 0.00 0
masses très différentes (écart supérieur à 15%) ; ou de niveaux 0.07 1
intercalés. 0.10 2
a) Le joint de séparation entre deux blocs adjacents doit assurer 0.13 3
le libre déplacement des blocs sans contact préjudiciable. Son 0.17 4
matériau de remplissage ne doit pas pouvoir transmettre l’effort Tab. 4.9
d’un bloc à l’autre.
b) La largeur du joint entre deux structures ne doit pas être Spectre d’amplification dynamique
inférieure à la somme de leurs déformations latérales respectives
DEFINITION
incluant les déformations de torsion.
c) A défaut de justification la largeur du joint entre deux blocs Le troisième paramètre définissant le séisme est le spectre
sera supérieure à axH2 ; avec H2 la hauteur du bloc le moins d’amplification. Le spectre proposé est déduit du spectre
élevé, a = 0.005 pour les structures en acier. élastique représentant l’idéalisation de l’enveloppe de divers
d) La largeur minimale entre joints ne doit pas être inférieure à spectres de réponse normalisés rapportés à la valeur unité de
50 mm. l’accélération horizontale maximale du sol. Il définit le facteur
d’amplification dynamique de la réponse en fonction de la
4.3.5.6. Données sismique période fondamentale de la structure.
Modélisation de mouvement du sol
INFLUENCE DU SITE
Pour l’évaluation de l’action du tremblement de terre sur une Les conditions locales du sol sont très importantes. En effet si la
structure, le mouvement sismique du sol est défini par les fréquence du sol est proche de celle de la structure, on est en
paramètres suivants: présence d’une amplification dynamique du sol.
• L’accélération maximale du sol Amax
Pour tenir compte de ces effets sur le spectre de réponse du
• La vitesse maximale du sol Vmax
mouvement du sol, un classement des sites en cinq types est
• Un spectre de réponse en termes d’accélération pour le
adopté en fonction des caractéristiques mécaniques du sol et de
mouvement horizontal relatif à un type de site normalisé à
son épaisseur,
l’accélération unitaire.
• Un spectre de réponse du mouvement vertical est déduit du
spectre horizontal par un coefficient de 2/3, du fait que
l’amplitude du mouvement vertical est inférieure à celle du Sites Nature Coefficient
Rocher toute profondeur
mouvement horizontal. S1 Sols fermes épaisseur < 30 m
1
Sols fermes épaisseur ≥30 m
Zonage sismique (accélération et vitesse maximales)(figure.4.12) S2 Sols meuble épaisseur <30 m
1.2
▪ Pour identifier adéquatement le caractère particulier d’un Sols meubles épaisseur ≥15 m
S3 Sols Mous épaisseur <10 m
1.4
séisme en un endroit donné le règlement adopte un zonage
séparé pour les paramètres Amax et Vmax exprimées S4 Sols Mous épaisseur ≥10 m 1.8
respectivement en fraction de 1g et 1 m/s. S5 Conditions spéciales *
▪ Chacune des deux cartes de zonage sismiques adoptées par le * La valeur du coefficient de S5 sera établie par un spécialiste.
Tab. 4.10
« RPS 2000, version 2011 » comporte actuellement cinq zones
FACTEUR D’AMPLIFICATION
(0 à 4) reliées à l’accélération horizontale maximale du sol
Amax (Za = 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4) et à la vitesse horizontale maximale
du sol Vmax (Zv = 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4), pour une probabilité Période T
d’apparition de 10% en 50 ans, ce qui correspond à une période Rapport des
≤ 0 .25 0.25< T < 0.50 0.50 ≤
de retour de 475. zones Za / Zv
1< 1.9 1.9 2/3
1.20/(T)
1= 2.5 - 2.4 T + 3.1
1> 3.5 - 6.4 T + 5.1

Za= valeur de l’accélération selon le zonage Tab. 4.11


Zv= valeur de la vitesse selon le zonage

4.3.5.7. Direction de l’action :

Le comportement d’une structure durant un tremblement de terre


est essentiellement un problème de vibrations. Par hypothèse, les
forces sismiques agissent dans toutes les directions horizontales.
Cependant il est admis que des calculs distincts par rapport à
chacun des deux axes principaux suffisent pour donner à la
structure la résistance adéquate aux forces sismiques agissant
Fig. 4.12 dans toutes les directions.

46
Le coefficient ψ est donné au tableau suivant :
APPROCHES DE CALCUL DE L’ACTION SISMIQUE
Le calcul des actions sismiques peut être mené par deux
approches distinctes: Une approche dite statique équivalente et
une approche dynamique. Nature des surcharges Coefficient ψ
1/ Bâtiments à usage d’habitation et administratif 0.2
4.3.5.7. Approche statique équivalente 2/ Bâtiments d’utilisation périodique par le public tels
que salles d’exposition, salles de fêtes
0.3
PRINCIPE
3/ Bâtiments d’utilisation tels que restaurants, salles de
L’approche statique équivalente a comme principe de base de 0.4
classe
substituer aux efforts dynamiques développés dans une
structure par le mouvement sismique du sol, des sollicitations 4/ Bâtiments dont la charge d’exploitation est de longue
1
statiques calculées à partir d’un système de forces, dans la durée tels qu’entrepôts, bibliothèques, silos et réservoirs
direction du séisme, et dont les effets sont censés équivaloir à Tab. 4.12
ceux de l’action sismique.
La force statique résultante équivalente est donnée par une
REPARTITION VERTICALE DE LA FORCE SISMIQUE :
expression forfaitaire qui relie, d’une façon quantitative, les
paramètres de mouvement du sol, les propriétés physiques et La force sismique latérale totale F doit être répartie sur la
dynamiques du bâtiment et son usage principal. Elle agit à la hauteur de la structure de la manière suivante :
Une partie Ft de la force F est affectée au sommet du bâtiment ;
base du bâtiment et elle est supposée répartie sur sa hauteur
Le reste (F-Ft) doit être réparti sur tous les niveaux y compris le
depuis sa base où elle est nulle jusqu’au sommet.
dernier niveau selon la formule suivante :
Le dimensionnement des éléments structuraux est ensuite Fn= (F - Ft ) (Wn hn / Σ (Wi hi))
effectué en utilisant les règlements de béton armé ou de i varie de 1 à n
construction métallique en vigueur. Avec:
CONDITIONS D’APPLICATION
Ft = 0 si T ≤ 0.7 s
Ft = 0.07TF si T > 0.7 s
L’approche statique équivalente, adoptée par le présent
règlement, est requise dans les conditions suivantes : F : Force sismique latérale totale
a) Le bâtiment doit être régulier conformément aux critères
définis dans l’article 4.3.5.3 Fn : Force horizontale de calcul, appliquée au niveau n.
b) La hauteur du bâtiment n’excède pas 60 m et sa période Wn : Charge totale au niveau n.
fondamentale ne dépasse pas 2 secondes.
hn : Hauteur du niveau considéré à partir du sol.
La limitation du domaine d’application à une hauteur de 60 m T : Période fondamentale de la structure
est due à l’importance des modes supérieurs de vibration pour Ft : Force additive au dernier étage
les longues périodes liés aux structures élevées.
EVALUATION DE LA PERIODE FONDAMENTALE
FORCE SISMIQUE LATERALE EQUIVALENTE
La période fondamentale de vibration T, caractérisant la masse
Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la et la rigidité de la structure, peut être évaluée par un calcul
structure sont représentées par la force équivalente de dynamique précis ou la méthode de Rayleigh.
cisaillement à la base agissant dans la direction du calcul. Des formules empiriques peuvent être utilisées sous certaines
La force sismique latérale équivalente représentant la réponse conditions.
élastique F doit être calculée à l’aide de la formule suivante : La valeur de la période fondamentale de vibration T peut être
F= υSDIW/K déterminée par les formules forfaitaires suivantes :
Avec :
υ : Coefficient de vitesse de zones données dans le b) Portique en acier à nœuds rigides : T = 0.085 H 3/4
c) Autre ossature : T = 0.09 H / ( L )
0.5
tableau.4.9
S : Coefficient du site donné par le tableau 4.10
D : Facteur d’amplification dynamique donnée par le spectre 4.3.5.8. Combinaison d’actions
d’amplification dynamique.
I : Coefficient de priorité donné dans le tableau 4.6 a) La combinaison fondamentale des actions à considérer pour le
K : Facteur de comportement donné dans le tableau 4.8 calcul des sollicitations et la vérification des états limites est
W : La charge prise en poids de la structure donnée par l’expression suivante:
Sc = G + E + 0.3N + ψ Q
La charge W de la structure correspond à la totalité des Avec :
charges permanentes G et une fraction q des charges G : Le poids mort et charges permanentes de longue durée
d’exploitation Q en fonction de la nature des charges et leur E : Effets du séisme
durée. On prend : N : Action de la neige
W= G +ψ Q Q : Charges d’exploitation
ψ : Facteur d’accompagnement dont les valeurs sont données
dans le tableau 4.12
47
47
b) L’action du vent n’est pas à combiner avec celle du séisme et 4.3.5.10. Approche dynamique :
si le calcul au vent produit des sollicitations plus défavorables GENERALITÉS
que celles obtenues en utilisant la combinaison précédente. Le
dimensionnement et la vérification de la structure s’effectuent a) Si les conditions de régularité ou de hauteur d’une structure,
pour les sollicitations dues au vent. exigées par l’approche statique équivalente ne sont pas
satisfaites, il est admis d’utiliser une approche dynamique pour
4.3.5.9. Vérification l’analyse de l’action sismique.
L’approche dynamique peut être basée sur :
STABILITE AU RENVERSEMENT • La réponse maximale de la structure au moyen de spectres de
réponse adaptés au site de la construction ;
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de • Un calcul direct en fonction du temps par l’utilisation
renversement dûs aux combinaisons des actions de calcul. Un d’accélérogrammes adaptés au site de la construction.
ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul tendant à b) La valeur de l’effort latéral sismique V servant au calcul ne
provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation. doit pas être inférieure à 0.90 fois la valeur obtenue par
a) La stabilité est considérée satisfaite si : l’approche statique équivalente.
0.10 ≥ θ = K WΔel / υ h
MODÉLISATION
b) l’effet du second ordre est à prendre en compte dans le calcul
pour : a) La structure est analysée au moyen d’un modèle spatial, en
0.20 ≥ θ ≥ 0.10 général, qui puisse tenir compte des couplages des degrés de
liberté et des propriétés dynamiques réelles de la structure.
c) La stabilité est considérée non satisfaite si : b) Si la structure possède deux directions orthogonales, sans
θ > 0.20 couplage entre les degrés de liberté horizontaux et verticaux, elle
peut être analysée au moyen de deux modèles plans séparés,
θ : Indice de stabilité chacun suivant une direction orthogonale.
W : Poids au-dessus de l’étage considéré c) Pour déterminer les forces d’inertie agissant à chaque niveau
υ : Action sismique au niveau considéré de la structure, celle-ci peut être modélisée par un système
h : Hauteur de l’étage élastique où les masses sont concentrées à chaque niveau.
Δel : Déplacement relatif
K : Coefficient de comportement ANALYSE PAR SPECTRES DE RÉPONSE «APPROCHE
MODALE »
VERIFICATION DES DEFORMATIONS
L’approche de l’analyse spectrale est basée sur la détermination
Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de de la réponse maximale de la structure pour chacun de ses modes
ses propriétés pris en compte dans le calcul et contenir les propres. La technique des modes normaux dite «méthode
dommages structuraux dans des limites acceptables. modale» est la plus utilisée en régime linéaire.
a) Il doit être vérifié que, sous l’effet des actions d’ensemble, les
COMBINAISON DES MODES
déformations des éléments de la structure restent limitées aux
valeurs maximales fixées par le présent règlement. La réponse maximale de la structure est alors donnée comme
b) Les déplacements latéraux interétages Δel évalués à partir des une combinaison des réponses des modes propres dominants.
actions de calcul doivent être limités à : Une combinaison classique consiste à adopter la racine carrée
K Δel ≤ 0.007 h Pour les bâtiments de classe I des carrés des réponses maximales.
K Δel ≤ 0.010 h Pour les bâtiments de classe II Dans le cas des modèles plans, l’analyse doit prendre en compte
h : Hauteur de l’étage un minimum de trois modes de vibration (les trois premiers).
K : Coefficient du comportement Dans le cas d’un modèle spatial, il faut prendre en compte les
Le déplacement latéral total du bâtiment Δg doit être limité à quatre premiers modes au minimum.
0,004H :
ANALYSE PAR ACCELEROGRAMMES OU CALCUL DIRECT
Δg ≤ 0.004 H
H : Hauteur totale de la structure L’analyse de la structure par un calcul direct nécessite
l’utilisation de plusieurs accélérogrammes adaptés au site
c) Les éléments non structuraux doivent être conçus de manière considéré.
à ne pas transmettre au système structurel des efforts des actions a) Dans le cas d’un système linéaire, la technique des modes
qui n’ont pas été pris en compte dans les calculs. propres est la plus utilisée. La réponse dynamique de la structure
d) Dans le cas d’interaction entre l’ossature et des éléments non à tout instant, est alors donnée comme une combinaison des
structuraux rigides tels que les cloisons et les murs, il faut réponses des quatre premiers modes au moins.
respecter les règles techniques et dimensionnelles définies à leur b) Dans le cas d’un système non linéaire, on adopte la méthode
sujet et faire de telle sorte que la résistance du système structural couramment utilisée dite «pas à pas».
ne soit pas affectée par leur présence.
L’utilisation de cette méthode consiste un logiciel de calcul
Zone
approprié comme Robot Structural Analysis.
Zone sismique
Province Commune Vitesse sismique en accélération
en vitesse
Tanger- Charf
13 3 3
Assilah

Tab. 4.13
48
Toiture en Charpente Métallique

Structure tridimensionnelle
Poutre à treillis
Dimensionnement

Membrures Tubes
Montant Connecteurs
Diagonale
5.1. Variante 1 : Ferme à treillis (Solution utilisée) La figure 5.2 montre quelques exemples de nœuds, avec les
joints de membrures correspondants, de ferme à treillis:
Une poutre à treillis est composée de deux membrures, dont le
rôle est analogue à celui des ailes d'un profile lamine en double • Construction Légère: système économique, utilisation
(reprendre le moment de flexion), et d'un réseau de barres rationnelle des cornières du point de vue statique, mais les
comprimées ou tendues (les diagonales et les montants) qui cornières doivent être façonnées (fente) (fig. 5.2(a)).
équilibrent l'effort tranchant tout en servant à l'introduction des
forces concentrées. La poutre à treillis représente en général la • Construction tubulaire: les profils creux sont de plus en plus
solution la plus légère pour la réalisation d'un élément fléchi utilisés actuellement; possibilité de réaliser des membrures a
d'une portée supérieure d’environ 20 m. Elle constitue la section variable, avec un diamètre constant mais en jouant sur
dernière étape, après la poutre ajourée, dans la recercle d'une l'épaisseur des parois, nœuds soudes (avec ou sans gousset)
économie de matière. Elle exige cependant un important travail (fig.5. 2(b)).
de fabrication pour préparer, assembler et peindre les éléments
• Construction à gousset: membrure constituée d'un profile
constituant le treillis, ce qui la rend parfois moins économique
lamine, les diagonales sont boulonnées à des goussets soudés en
qu'une poutre en profile lamine ou composée à âme pleine, plus
atelier; système pour des treillis fortement sollicités
lourde.
(fig.5.2 (c)).
5.1.1. Types de ferme à treillis

Les fermes à treillis constituent un type particulier d'élément


porteur de la toiture des halles. Elles constituent souvent la
solution la plus légère pour réaliser les traverses des cadres.
Elles sont utilisées en général pour de grandes portées, mais
(c)
peuvent également convenir pour des portées plus faibles
(traverses à treillis légères). Le système statique est le plus
souvent une poutre simple ou une poutre encastrée élastiquement
(traverse de cadre assemblée rigidement aux montants),
quelquefois une poutre continue (cadre à plusieurs nefs).

Pour obtenir une ferme à treillis ayant un poids minimal, on


(a) (b)
aurait tendance à choisir la section de chaque barre en fonction Fig. 5.2
de l'intensité de l'effort normal auquel elle est soumise. Pour les Pour autant que les conditions de transport le permettent, les
diagonales et les montants, cela ne pose pas de problèmes, fermes à treillis sont entièrement assemblées en atelier. Dans le
encore que l'on fasse usage d'un nombre limité de sections cas des structures importantes, on effectue le transport soit des
différentes, dans un but de rationalisation. Par contre, pour les parties de fermes, soit des éléments individuels dont
membrures, un changement de section à chaque nœud n'est pas l’assemblage est effectué sur site, généralement à l'aide de
économique à cause du travail supplémentaire que cela implique. boulons.
Pratiquement, pour les fermes à treillis légères ou de faible
5.1.2. Hypothèses de calcul
portée, on adopte des membrures à section constante sur toute ou
une partie de leur longueur. La solution économique correspond Les hypothèses qui sont en général faites pour le calcul des
en effet non pas au poids minimal, mais au cout minimal poutres à treillis sont les suivantes:
comprenant les matériaux et la main-d’œuvre. La figure 5.1
donne deux exemples typiques de fermes à treillis de halles. • Les nœuds sont considérés comme des articulations parfaites,

• Les axes des barres sont concourants aux nœuds,

• Les barres sont des éléments droits entre chaque nœud,

• Les charges sont appliquées au droit des nœuds.

Ces hypothèses servent à simplifier le calcul afin de n'avoir que


Fig. 5.1. Fermes à treillis de halles. des barres sollicitées par des efforts normaux. Même s'il est
maintenant possible de tenir compte, avec les outils
Dans une ferme à treillis, la liaison entre les différentes barres informatiques actuellement à disposition, de l'influence du non-
représente un élément essentiel de la structure. Un soin respect de ces hypothèses, on s'efforcera dans la mesure du
particulier doit donc être apporter à la conception des nœuds et possible de faire concorder la théorie à la réalité. Le non-respect
des assemblages, qui doivent être simples et facilement des hypothèses ci-dessus peut être en effet introduire dans la
réalisables. En effet, le choix des détails de construction a une poutre à treillis des moments de flexion (efforts dits
influence économique déterminante, le coût de la main-d’œuvre secondaires),
(atelier et montage) représente plus de la moitié du coût total
d'une poutre à treillis.
50
Le choix de la hauteur h du treillis est en fonction de la longueur Nd Valeur de dimensionnement de l'effort de traction.
l (l étant la portée de la poutre simple ou la distance entre points
de moment nul). Le rapport h/l (h désigne ici la plus grande
NR Résistance ultime à la traction de la barre.
hauteur de la ferme) est de l'ordre de l/12 pour un treillis de
hauteur constante et de 1/5 à 1/6 pour un treillis de forme
triangulaire. L'estimation du poids propre de la poutre peut être γR Facteur de résistance

effectuée, en première approximation, à l'aide de la règle


empirique suivante. La résistance ultime d'une barre tendue est égale à l'effort normal
plastique N pl de sa section brute A:
l
g a = 0.85
100
=
N R N=
pl fy A
ga Poids propre du treillis par mètre carré de surface de halle [kN/m2]
Si les attaches de la barre sont boulonnées, on doit considérer
également la résistance de la section nette An donnée par
l Portée de la ferme [m]
l'expression suivante:
Les efforts normaux dans les membrures peuvent quant à eux
N R ,n = 0.8 fu An
être déterminés très rapidement en effectuant une coupe du
treillis et en établissant l'équilibre des forces. Dans l'exemple
illustre a la figure 5.3, on obtient, en effectuant l'équilibre des fy Imite d’élasticité de l’acier
moments autour du point A.
fu Résistance à la traction de l'acier
M
N sup =
h 5.1.3.2. Barres comprimées

N sup Effort normal dans la membrure supérieure La vérification de la sécurité structurale d'une barre comprimée
soumise au flambage consiste à contrôler la relation suivante:
M Moment de flexion par rapport au point A, du aux charges Q
NK
Nd ≤
h Hauteur statique de la poutre a treillis γR

La résistance ultime au flambage N K , fonction de son


élancement lK = l K / i , est égale à :

Fig. 5.3 NK = σ K A
L'effort normal N inf dans la membrure inférieure peut s'obtenir
σK Contrainte de flambage
en effectuant l'équilibre des moments autour du point B. Il est
égal à N sup lorsque la section S considérée ne transmet pas lK Longueur de flambage de la barre dans le plan de déformation
d'effort tranchant (N diag = 0 ) . Comme cette condition est
i Rayon de giration de la barre perpendiculairement au plan de déformation
presque remplie au centre de la poutre, on peut admettre
N inf = N sup dans le cadre du redimensionnement. Le principe 5.1.3.3. Longueur de flambage des barres comprimées
de l'équilibre dans une coupe dµ treillis peut d'ailleurs être utilise
II y a lieu de prêter une attention particulière aux barres
pour déterminer de façon très rapide les efforts intérieurs dans
comprimées, dont la longueur de flambage, dans le plan et hors du
les différentes barres composant le treillis. Lors du
plan du treillis, doit être évaluée avec soin. On peut dire de façon
dimensionnement proprement dit, l'équilibre de chaque nœud
générale que les barres comprimées auront tendance à flamber
doit cependant être assuré.
entre deux points d'appui fixes. La figure 5.4 montre le flambage
5.1.3. Sécurité structurale de la membrure comprimée du treillis: les nœuds constituent un
point d'appui fixé dans le plan du treillis, grâce aux diagonales et
5.1.3.1. Barres tendues aux montants, mais pas hors de ce plan. Ils ne pourront en effet
constituer un point d'appui fixe (même aux éternités de la
La vérification de la sécurité structurale d'une barre tendue
membrure) que si leur déplacement hors du plan du treillis est
consiste à contrôler la relation suivante:
empêché par des mesures de construction adéquates (pannes liées
à un contreventement de toiture, par exemple).
NR
Nd ≤
γR
51
a) lorsqu'au montage, sous son seul poids propre (et
éventuellement quelques charges additionnelles de construction),
la ferme n’est pas encore dotée de ses éléments de stabilisation
définitifs ;

b) lorsque la membrure supérieure est comprimée mais pas


suffisamment stabilisée par les pannes;

c) lorsque, sous l'action d'un soulèvement, la membrure


Fig. 5.4. Flambage de la membrure comprimée inferieure est comprimée.

Dans le cas d'une ferme à treillis, la longueur de flambage d'une


barre dans le plan du treillis est théoriquement égale à la
longueur l entre les neufs puisqu'on admit que les nœuds
représentaient des articulations. Pratiquement, il existe toujours
un certain encastrement aux nœuds, variant suivant la conception (a)
des assemblages. On peut donc, dans de nombreux cas, admettre
des longueurs de flambage lK inferieures à la longueur
théorique l de la barre.

Si l'on veut tenir compte d'un effet d'encastrement dans le plan


du treillis, deux conditions doivent être satisfaites:
(b)
• l'assemblage de la barre au nœud est capable de reprendre la
moitié du moment ultime de la barre, indépendamment de
l'effort normal;

• les barres adjacentes ne sont pas sollicitées simultanément par


les efforts de compression maximaux.

La première condition revient à garantir un certain niveau de


retenue élastique. La seconde assure que cette retenue est (c)
effectivement mobilisable et ne risque pas d'être neutralisée par
une réponse structurale particulière de l'ensemble des barres
convergeant en un même nœud. Si ces conditions sont remplies,
Fig. 5.5. Déversement de la ferme
on peut admettre des longueurs de flambage lK réduites.
Le déversement d'une poutre à treillis dans son ensemble ne
L'Eurocodes 3 (§ 5.8) propose comme longueur de flambage diffère pas fondamentalement de celui d'une poutre à profil en
double té et les règles générales gouvernant le phénomène
lK = 0.9l pour les éléments d'une poutre à treillis flambant
physique s'appliquent par analogie. La topologie de la ferme à
dans le plan du treillis, sauf pour les cornières simples ou une treillis et son environnement nécessitent toutefois certaines
méthode de calcul dépendant de l'élancement est donnée. précisions.

5.1.3.4. Résistance au déversement En ce qui concerne la rigidité de torsion de la poutre, on ne


considère, pour les membrures à section massive ou a section
Une ferme à treillis peut, à l'instar d'une poutre à profil en
tubulaire fermée, que la rigidité en torsion uniforme (de Saint-
double te, être soumise a un phénomène de déversement. En tant
Venant). Pour les membrures à section ouverte, la rigidité en
qu'un élément d'une halle, elle peut être sollicitée en flexion
torsion non uniforme (gauchissement) est importante, mais dans
«positive» sous l’action des charges permanentes et de neige ou
la plupart des cas, il est possible, par simplification, de la
en flexion «négative» lorsque l’effet de soulèvement dû à la
dépression du vent est important par rapport aux charges négliger et de ne considérer que leur rigidité GK en torsion
permanentes. uniforme. La rigidité en torsion uniforme de l'ensemble de la
poutre est alors donnée par la rigidité propre des membrures
Normalement, la ferme à treillis reçoit les charges par supérieure et inferieure ainsi que par les barres du treillis
l'intermédiaire des pannes. Si ces dernières sont correctement (montants et diagonales), dont le comportement s'apparente à
fixées à la ferme et si, en outre, elles constituent une stabilisation celui d'une âme pleine équivalente. Des lors, la constante de
de la membrure de la ferme à laquelle elles sont fixées grâce à torsion est donnée par:
leur liaison adéquate avec le contreventement de toiture, le
déversement peut être exclu. On doit se préoccuper du
K = K sup + K inf + K w,eq
déversement de la ferme en trois circonstances (fig. 5.5):

52
K sup , K inf Constantes de torsion des membrures supérieure et inferieure, N1i Effort normal dans la barre i sous l'action de la force unité
respectivement Ce calcul exige donc la détermination des efforts dans les barres
pour les deux cas de charge (forces extérieures et force unité).
K w,eq Constante de torsion de l'âme équivalente, dépendant de la géométrie Lorsque la poutre à treillis est isostatique, ce calcul peut être
du treillis (fig. 5.6) et des caractéristiques des barres facilement effectué manuellement. Si la poutre à treillis est
hyperstatique intérieurement, il faut lever l'hyperstaticité pour le
cas de charge de la force unité, celle relative au cas de charge
des forces extérieures ayant déjà du l'être pour obtenir les efforts
servant au dimensionnement des barres. Des programmes
d'ordinateur de calcul statique permettent de calculer la flèche
rapidement sans passer par ces opérations.
Fig. 5.6
Lorsqu' il n'est pas nécessaire de déterminer la flèche avec une
Pour les poutres à treillis à membrures parallèles, la constante de
grande précision, la poutre à treillis peut être considérée comme
torsion équivalente K w,eq est donnée par les expressions une poutre équivalente en double té. La flèche est alors obtenue
suivantes : en additionnant la flèche due au moment de flexion et la flèche
due à l'effort tranchant:
ldiag cot gq
K w,eq = 2.6κ w,eq
ldiag 1 =
w wM + wV
+
lmont sin 3 q
La première contribution, wM, est déterminée à l'aide de la
ldiag lmont Moment d'inertie flexionnelle, hors du plan de la poutre, de la
théorie classique des poutres fléchies. Par exemple, pour une
poutre simple sollicitée par une charge uniformément repartie q,
section de la diagonale et du montant, respectivement
la flèche vaut: 4
5 ql
wM =
κ w,eq Coefficient prenant en compte les conditions d'encastrement des barres 384 EI eq
de treillis dans les membrures:
Le moment d'inertie EI eq de cette poutre équivalente est assure
κ w,eq = 1.0 Barres de treillis soudées sur les ailes ou semelles des
par les seules membrures dont on néglige l'inertie propre:
membrures

= 2
leq Ainf hinf + Asup hsup
2
κ w,eq = 0.8 Barres de treillis soudées ou boulonnées sur l'âme des
membrures
Ainf Asup Aire de la section transversale de la membrure inférieure et
κ w,eq = 0.6 Barres de treillis liées rigidement à des goussets solidaires de supérieure, respectivement
l’âme des membrures
hinf hsup Distance du centre de gravité de la membrure inférieure et
κ w,eq = 0 Barres de treillis articulées sur les membrures. supérieure, respectivement, à l'axe neutre de la poutre

1.4. Aptitude au service Quant a la deuxième, wV , elle n'est pas négligeable et doit être

1.4.1. Déformations prise en compte soit de manière forfaitaire (en pourcent de wV ),


soit en la calculant. Pour les fermes à treillis courantes, de
Le calcul de la flèche d'une poutre à treillis s'effectue à l'aide du hauteur constante, à une seule travée et à appuis simples, on peut
théorème de la force unité : «Le déplacement d'un point d'une adopter, pour la contribution due à l'effort tranchant, une
structure, dans une direction donnée, s'obtient en calculant, sous majoration forfaitaire de 1/3 de la flèche due au moment de
l'effet d'une force virtuelle unité associée, le travail virtuel flexion.
complémentaire interne de la structure, moins celui externe des
réactions d'appui ». Cette flèche vaut donc: L'hypothèse de nœuds parfaitement articulés a pour effet de
surestimer légèrement la flèche comparativement à celle d'une
m
Ni
w = ∑ N1i
poutre à treillis à noceurs rigides.
li
i =1 EAi
Toutefois, pour les poutres à treillis à assemblages boulonnes,
m Nombre total de barres de la ferme à treillis cette hypothèse de nœuds articulés est justifiée, car des
glissements dans les assemblages dus au jeu entre la tige des
EAi / li Rigidité axiale de la barre i, d'aire Ai et de longueur li boulons et le trou sont possibles.

Comme pour les autres poutres (profiles, poutres à âme pleine),


Ni Effort normal dans la barre i sous l'action des forces extérieures on donne souvent aux fermes à treillis une contreflèche.
Pratiquement, une telle contreflèche est réalisée en modifiant la
longueur théorique des barres .
53
Treillis formes de profils tubulaires • calculer les résistances ultimes des assemblages;

De par leur forme (figure. 5.7), les profils creux circulaires ou • procéder aux vérifications de la sécurité structurale (barres et
rectangulaires se prêtent aisément au soudage tube sur tube pour nœuds);
la réalisation des assemblages directs sans goussets. Le
comportement de ces nœuds dépend des paramètres • si nécessaire, modifier les dimensions des barres et des
géométriques et du type de sollicitations. La connaissance de ce assemblages (par exemple en créant des recouvrements);
comportement est nécessaire pour établir des formules de calcul
simples et choisir des détails de construction économiques. • vérifier l'effet des moments dus aux excentricités aux noceurs
(interaction M-N);

• vérifier la flèche de la structure, considérée comme un treillis


articulé; en cas de recouvrement des barres dans les nœuds,
calculer les flèches avec membrures continues et diagonales
articulées avec excentricité;

• dimensionner les soudures.

1.5. Démarches des calculs


Fig. 5.7. Profils creux circulaires
La démarche des calculs est la suivante
Des études analytiques et numériques ont permis la mise au
point de modèles du comportement des nœuds de profils • A partir des actions sollicitant le système triangule, on
tubulaires. Toutefois, la complexité du problème nécessite de détermine les efforts de compression ou de traction dans !es
très nombreux essais d'assemblages isolés afin de quantifier barres.
l'influence des différents paramètres. Ainsi, des formules de
calcul existent pour pratiquement tous les cas d'assemblages Si b est le nombre de barres et n le nombre de noceurs, le
soudes plans, pour un certain nombre d'assemblages spatiaux système est isostatique lorsque b = 2 n-3.
ainsi que pour des assemblages boulonnes. Pour les assemblages
de tubes carrés ou rectangulaires sollicités par des forces • A partir des efforts précédents, on vérifie les contraintes de
statiques prédominantes, sept modes de ruine ont été identifiés : traction (vis-à-vis de f y ), de compression (vis-à-vis du
flambement) et de cisaillement (pour les membrures).
1. Flexion de la face de la membrure
• Enfin, on vérifie la ferme globalement au déversement et aux
2. Arrachement de la face de la membrure
déformations.
3. Traction de la diagonale tendue
1.5.1. Calcul des efforts dans les barres
4. Voilement local de la diagonale comprimée
La détermination des efforts dans les barres peut s'effectuer selon
5. Cisaillement de la membrure trois méthodes:

6. Voilement local des faces latérales de la membrure ▪ La méthode des nœuds, dite de Cremona,

7. Voilement local de la face de la membrure. ▪ La méthode des sections, dite de Ritter,

Pour les tubes circulaires, les modes de ruine peuvent être ▪ La méthode des composantes, dite de Cullmann.
identifies par analogie. La mine par plastification y est plus
METHODE DE RITTER
fréquente que la mine par voilement local. Rappelons que ces
types de nœuds sont très sensibles aux sollicitations de fatigue. Cette méthode présente l'avantage de déterminer l’effort dans
Pour satisfaire les critères d'économie et d'efficacité de la une barre quelconque sans avoir au préalable à calculer les
construction de treillis en profils tubulaires, les guides CIDECT efforts dans d'autres barres (comme pour la méthode précédente).
recommandent la procédure de dimensionnement suivante:
Le principe est le suivant:
• calculer les efforts dans les barres en admettant le treillis à
nœuds articules et à axes concourants; On coupe le treillis en deux parties par un plan (P), qui sectionne
au maximum trois barres ou les efforts sont inconnus.
• déterminer les dimensions des membrures, montants et
diagonales, en se limitant à un minimum de sections différentes; On écrit, pour l'un des tronçons, que les forces extérieures
équilibrent les forces intérieures existant dans les barres coupées.
• dessiner les nœuds en essayant d'utiliser des assemblages avec Pour cela, on écrit l'équation d'équilibre des moments par rapport
espacement (facilite de soudage); à un point I, intersection de deux barres prises parmi les trois
barres coupées.
• vérifier que les limites d'excentricité sont respectées;

54
On obtient ainsi l‘effort dans la 3ème barre, ainsi que son sens
Les membrures, du treillis sont constituées d'un profile en
(signe du moment obtenu).
double te en acier Fe E 235. Quant aux diagonales et montants,
1.5.2. Exemple de Dimensionnement d'une poutre à treillis du ils sont réalisés à l’aide de profiles creux carrée également en
projet (Figure. 5.8) acier Fe E 235.

Soit une poutre simple à treillis, représentée à la figure 5.8, d'une Simplification : Dimensionner les membrures (supérieure et
hauteur constante de 1.71 m et d'une portée de 32.4 m. Cette inférieure), les montants et les diagonales les plus sollicités. On
poutre est sollicitée au niveau de la membrure supérieure par des Négligera le poids propre du treillis et on admettra que la poutre
charges nodales verticales Q dont la valeur de dimensionnement est appuyée Latéralement au droit de chaque nœud de la
vaut Qd = 830 kN. membrure supérieure.

Qd Qd Qd Qd Qd Qd Qd Qd Qd Qd Qd Qd Qd
2 S3 2

RA S2 l RB
S1 = 2.7 m
Fig. 5.8 12
l = 32.4m

Dimensionnement des membrures S1


Qd Qd Qd Qd Qd Qd
Les membrures du treillis sont dimensionnées sur la base de
l’effort normal N qui les sollicite. Celui-ci peut être calcule par 2
N d ,sup
un équilibre du treillis partiel selon la coupe S1 (fig. 5.8(a)).

Membrure inferieure (traction) : N d ,diag


En exprimant l'équilibre des moments par rapport au point C l
N d ,inf
(avec RA = 6 Q), la valeur de dimensionnement de l’effort RA = 2.7 m l
12 = 16.2m
normal dans la membrure inferieure vaut 2
Fig. 5.8 (a)
5l 5l Qd 4l 3l 2l l
N d ,inf .h =
.RA − − Qd − Qd − Qd − Qd
12 12 2 12 12 12 12
6l 6l Qd 5l 4l 3l l2 l
35 l 35 2.7 m N d ,sup .h = .RA − − Qd − Qd − Qd − Qd − Qd
=
N d ,inf = Qd .830 KN 12 12 2 12 12 12 12 12
24 h 24 1.71m

N d ,inf ; 1920 KN 3 l 3 2.7 m


=
N d ,sup = Qd .830 KN ; 2000 KN
2 h 2 1.71m
La vérification de la résistance ultime à la traction permet de
déterminer la section d'acier nécessaire Comme le flambage hors du plan (par rapport a l'axe faible du
profile) est déterminant, la longueur de flambage à considérer
N pl fy A
N d ,inf ≤ = lK= l0= 2.7m =i
I
= 74,9mm l=
l0
= 36.05
γR γR A i
γ R N d ,inf 1,1.460,5KN 0.5 0.5
A≥ = = 8987.23mm ²  235  E
fy 235 N / mm ² =ε =  1 =λ1 π  =  =
93,9ε 93,9
 f y   f y 
A l’aide des tables SZS C5, ii est possible de choisir un profile
λ 36.05
λ   [ β=
A]
HEA 280 (A= 9730 mm2).
= = 0.384
0.5

Membrure supérieure (compression):  λ1  93.9

En exprimant l'équilibre des moments par rapport au point D λ > 0.2 Risque de flambement selon l’axe faible de la section
(avec RA = 6 Q), la valeur de dimensionnement de l’effort
normal vaut dans ce cas :

55
Qd S2 γ R N d ,mont
Qd
2 = RA , d −
N d ,mont A≥
N d ,sup 2 fy
N d ,mont
La disposition des profiles, constituant le montant, conduit à
N d ,inf considérer le flambage hors du plan du treillis (avec kl = 1.0 h =
1710 mm) et par rapport a l'axe faible du profile comme étant
RA déterminant. A L’aide des tables SZS C5, on peut choisir Tube
Fig. 5.8 (b) carré 180*6 (A = 4083 mm2).

Dimensionnement de la diagonale
1
=χ = 0.5
0.93 La diagonale la plus sollicitée se trouve au voisinage de l'appui.
φ + φ 2 − λ 2  La valeur de dimensionnement de l’effort normal dans la

φ = 0.5 1 + α ( λλ
− 0.2 ) + 2  = 0.605
diagonale (traction) peut être obtenue en considérant l'équilibre
du nœud d'appui A, qui est isole par la coupe S3 (fig. 5.8(c)):

χ .N pl χ .β A . f y . A Qd
N≤ =
γ M1 γ M1 2

Courbe de flambement A B C D N d ,sup


Facteur d’imperfection α 0,21 0,34 0,49 0,76
N d ,diag
S3 RA
Pour une telle longueur de flambage, les tables SZS C5
indiquent qu'un profile HEA 300 en acier Fe E 235 à
Fig. 5.8 (c)
A=11300 mm² La vérification au flambage suivante montre
qu'un tel profile est suffisant:
RA,d − Qd /2
N d ,diag =
γ M 1 N d ,inf sin a
A≥ =
10066.35mm ²
χ. f y La vérification de la résistance ultime en traction permet de
déterminer la section d'acier nécessaire
Dimensionnement du montant
N pl fy A γ R Nd
Le montant le plus sollicite se trouve au voisinage de l'appui. N d ,diag ≤ = A≥
La valeur de dimensionnement de l'effort normal dans le gg
R R fy
montant (compression) peut être obtenue par l'équilibre du
treillis partiel selon la coupe S2 (fig. 5.8(b)): A l'aide des tables SZS C5, on peut choisir Tube carré 180*6
(A= 4083 mm2).

Vue la complexité de la structure en charpente métallique étudié un calcul manuelle de toute la structure peut s'avérer éternel et bien que
les programmes d'ordinateur nous permettent actuellement d’étudier des modèles de calcul de plus en plus complexes on peut compter sur
un logiciel approprié afin de simplifié et d’accélérer l’étude de la structure (Figure 5.9 et 5.13)

Le logiciel Autodesk Robot Structural Analysais Professional propose aux ingénieurs structure des fonctionnalités de simulation et
d'analyse structurelle évoluées pour des structures vastes et complexes de la construction.

Démarche de modélisation et de calcul :

■ Choix de "Structures type" utilisés dans Robot ■ Analyse des résultats et optimisation du model

■ Définition des charges et appuis ■ Ajout Pondérations automatiques, combinaisons


manuelles, vent, température
■ Définition des conditions limites du projet
Robot ■ Dimensionnements des sections (Eurocode3)
■ Calculs
Structural ■ Optimisation de la structure
■ Création des notes de calcul avec des données Analysis
d’exploitation et des résultats graphiques

56
Fig. 5.9 : Modélisation de la Structure Variante 1 57
2.Variante 2 : Structures tridimensionnelle (Solution proposée) Les Nœuds d'assemblage (Sphères) :

Les innovation technologique et les nouveaux procèdes de Les nœuds sphériques sont forgés a chaud selon la norme EN
fabrication ont permets aux architectes et aux ingénieurs à 10254 à partir de billettes d'acier conforme à la norme EN
travailler avec plus de créativité et innovation et a trouver des 10083-2
solutions pour la stabilité , la liberté d'espaces intérieurs ( sans
appuis intermédiaires ) ainsi que la possibilité de couvrir des dans des diamètres variables de 60 à 380 mm les diamètres sont
grandes espaces avec l'assurance d'une sécurité maximale ces standardisés comme suite: 60mm, 75 mm , 90 mm , 110 mm,
solutions sont connue comme des structures dites de grandes 130 mm , 160 mm , 200 mm , 240 mm , 280 mm , 380 mm )
porté .

Parmi ces structures, on trouve « la structure métallique


tridimensionnent »

Les structures tridimensionnelles sont des structures composées


des éléments en forme de pyramide composés par des barres et
des nœuds. Ces éléments peuvent être associé en poutres a trillé
à trois membrures ; deux supérieurs et une inferieur Ou en nappe
tridimensionnelle

C’est une ossature capable de supporter les enveloppes de Fig. 5.11


bâtiments ; permettant la réalisation de constructions de toutes Dimensionnement des modules :
portées sans appuis intermédiaires. Les structures
tridimensionnelles permettent la réalisation de toutes formes Le nombre et dimensions des modules sont liés à la portée et aux
architecturales, des plus simples aux plus complexes. Elles sont charges appliquées (Tableau 5.1) (Figure 5.12),
des moyens très efficaces pour résoudre les problèmes de la
En général, pour une portée entre 20 et 50 m, on peut trouver
structure à grandes portées.
entre 8 et 12 modules
2.1. Les tubes (Figure 5.10)
La partie la plus difficile dans la fabrication est la partie les
Tous les tubes sont soudés dans des nuances définies par la nœuds
norme EN 10025.
Donc pour limité le cout et le temps d’assemblage, on essaye
Les tubes sont formés au froid selon la norme EN 10219-1 et 2 d’agrandir les dimensions des modules (Tableau 5.2).
aptitudes À la galvanisation selon la norme NF A 35-503 M
(classe2) les tubes ont un diamètre variable de 26.9 mm à 323.9
mm (standard de commerce)
H

Fig. 5.12 1
2

L Nombre M H
15m 6 2.50m 1.00m
20m 7 2.86m 1.25m
Fig. 5.10 30m 10 3.00m 1.50m
40m 10 4.00m 2.50m
50m 12 4.16m 3.20m
2.2. Les connecteurs (Figure 5.11) 60m 12 5.00m 3.75m
Tab. 5.1
Dans un cadre spatial, les joints de liaison jouent un rôle
important, à la fois fonctionnel et esthétique, qui découle de leur Variation du nombre de composants selon la modulation d’un
rationalité pendant la construction et après l'achèvement. Puisque ouvrage de 30*30
les joints ont un effet décisif sur la résistance et la rigidité de la
structure et composent environ 20 à 30% du poids total, la Module Nombre Nœuds Membrures Assemblage
conception des joints est essentielle à l'économie et à la sécurité 2.00m 15 481 1350 450 H
de l'espace. 2.50m 12 313 864 360 H
3.00m 10 221 600 300 H
58
Tab. 5.2
Fig. 5.13 : Modélisation de la Structure Variante 2

Conclusion
L’utilisation des fermes à treillis bidirectionnelles (Solution proposée par le BET) afin de minimiser le nombre des poteaux porteurs
et franchir une portées de plus de 30 m, chose qui augmente le poids de la toiture et rendre impossible la conservation de l’épaisseur
de la toiture (1,5m) exigée par le bureau d’architecture. Cela m’a poussé après une recherche dans des choix alternatifs respectant les
mêmes critères de trancher pour une autre variante (les structures spatiales), des structures très rigides qui peuvent résister à des
forces agissant dans n’importe quelle direction et qui montre une grande homogénéité au comportement contre les efforts agissant
sur les structures. Des structures dont un poids rationalisé sont capables de franchir des portées jusqu' à 100 m. Les nombreux
systèmes de treillis spatial commercialisés et brevetés montrent bien l'intérêt pour ce type de structure, mais aussi la difficulté de
réaliser une structure esthétique, économique et simple, tant dans la conception d'ensemble que, surtout, dans celle des nœuds.
Puisque les joints ont un effet décisif sur la résistance et la rigidité de la structure et composent environ 20 à 30% du poids total, sans
oublier le coût onéreux de ces dispositions constructives.

Le choix parmi les multiples géométries possibles doit tenir compte de limiter au maximum le nombre de barres et de nœuds.

59
Poteaux du Cadre

Poteau Mixte
Poteau Creux Métallique
6.1. Principes de dimensionnement Le flambage par divergence représente le comportement réel des
barres industrielles. La résistance ultime au flambage NK
6.1.1. Rappel du théorème du flambage correspondante s'exprime ainsi :

Quelques notions du théorème du flambage N K σ=


= KA κ=
f y A κ N pl
sont rappelées ici, car elles servent de base au
dimensionnement des éléments comprimes
σK Contrainte de flambage
examines dans le présent chapitre. La figure6.1
illustre pour cela le cas d'une barre soumise
uniquement à un effort normal de compression A Aire de la section
centre. Ceci permet de mettre en évidence les κ Coefficient de flambage
notions de flambage par bifurcation et par
divergence (figure. 6.2) =κ σ=
K / fy N K / N pl
Fig. 6.1
N pl
Effort normal plastique

II a été démontré que le flambage des barres industrielles


correspond à un flambage par divergence (figure. 6.2), et non
pas à un flambage par bifurcation, à cause des imperfections
qu'elles contiennent. Les imperfections les plus influentes sont :

• la déformée initiâtes de la barre,

• les contraintes résiduelles présentes dans leur section.

Des études expérimentales ont montré que la résistance ultime


au flambage NK des barres comprimées était comprise dans la
bande de dispersion illustrée à la figure 6.2, oïl Nix est donne en
Fig. 6.2 fonction de l'élancement AK:
Le flambage par bifurcation constitue la base de la théorie linéaire
du flambage élastique. Ce phénomène est caractérise par la charge lK
critique de flambage élastique Ncr, ou charge d'Euler NE : lK =
i
π 2 EI i
N cr = Rayon de giration de la section de la barre par rapport à l'axe perpendiculaire
lK2 au plan de déformation

E Module d'élasticité i= I/A

I Les résultats des travaux d'une commission de la CECM


Inertie de la section par rapport à l'axe perpendiculaire au plan de déformation
(Convention européenne de la construction métallique), chargée
d'étudier le comportement des barres comprimées, ont montré
lK Longueur de flambage qu'il était possible de considérer trois courbes de flambage
fondamentales pour l'ensemble des barres comprimées utilisées
La longueur de flambage est égale à la longueur de la barre bi couramment dans la pratique. Ces trois courbes, représentées à
articulée fictive (en allemand Ersatz tab) qui aurait la même grande échelle à la figure 6.5, font intervenir les notions
charge critique que la barre considérée. C'est aussi la distance suivantes, qui permettent d'utiliser les mêmes courbes quelle que
entre deux points d'inflexion de la déformée. La figure 6.3 soit la nuance d'acier des barres comprimées :
indique la longueur de flambage kl d'une barre comprimée pour
différentes conditions d'appui. L’élancement limite élastique A-E correspond à l'intersection de
la courbe donnant Ncr avec l'effort normal plastique Npl
(figure.6.2). Il s'exprime par :

E
λE = π
fy

λE = 94 pour de l'acier Fe E 235, λE = 87 pour de l'acier Fe E 275,

0.5l ≥ lK ≥ ∞ lK = 0.5l lK = 0.7l lK = 1.0l λE = 76 pour de l'acier Fe E 355, λE = 67 pour de l'acier Fe E 460
Fig. 6.3 61
Le coefficient d'élancement λK est défini comme le rapport Les limites d’élancement de paroi de la classe 3 sont les suivants
(fy en N/mm²) :
entre les élancements λK et λE
Profils circulaires :
λ
λK = K
λE D
≤ 90
235
t fy
Une représentation analytique des trois courbes de flambage est
donnée dans les normes de construction métallique (par exemple Si ces limites sont dépassées, les profils sont dits à paroi mince
Eurocode 3). On consultera ces derniers pour les indications (de classe 4) et le voilement local de la paroi doit être pris en
concevant leur domaine d'application, qui dépend compte dans le dimensionnement
essentiellement de la répartition des contraintes résiduelles dans
la section. Il est en général le suivant : La résistance ultime au flambage Nk d’un poteau à section
creuse est donnée par l’équation
• Courbe a : applicable aux sections dont les fibres extrêmes
dans la direction de flambage considérée sont sollicitées par des NK = κ f y A
contraintes résiduelles de traction ou des sections libres de
contraintes résiduelles (par exemple les profiles tubulaires ou les κ Coefficient de flambage
profiles recuits),
fy
• Courbe c : applicable aux sections dont les fibres extrêmes Limite d'élasticité de l'acier du profil
dans la direction de flambage considérée sont soumises à des
contraintes résiduelles de compression (par exemple les profiles A Aire de la section du profil
en double te flambant selon leur axe faible, les cornières ou les
fers ronds et carres), Le coefficient de flambage K est donné par les courbes de
flambage de la figure 6.5, qui correspondent aux profils creux
• Courbe b : applicable aux profiles en double te flambant selon du tableau 6.1.
leur axe fort, ainsi qu'a tous les cas ne faisant pas partie des
courbes a et c. Profil creux forme Acier Courbe
S235 a
L'Eurocode 3 (§ 5.5.1) définit une quatrième courbe de S275 a
à chaud
flambage (courbe d), qui s'applique aux profiles lamines en S355 a
double té et aux sections composées à âme pleine dont
Tab. 6.1 S460 a0
l'épaisseur des ailes dépasse respectivement 100 mm et 40 mm.

6.2. Variante 1 : Profils creux (Solution Utilisée)

Nous allons résumer ici le dimensionnement des poteaux de


bâtiment constitues de profils creux de forme circulaire
(figure.6.4), soumis à un effort normal ou à l'interaction entre
l'effort normal et la flexion. Pour ce type des de profils section
seul le mode tout de flambage par flexion doit être considéré car
la grande rigidité en torsion des profilés creux empêche tout
flambage par flexion et torsion.

Fig. 6.4

D diamètre extérieur du profil circulaire

T épaisseur de la paroi

Profils à paroi normale

Les profils creux à paroi normale sont creux dans lesquels le


voilement local n’intervient pas lorsqu’ils sont sollicités en
compression, autrement dit les profils creux des classes 1,2 et 3
selon la classification de l’Eurocode 3. Fig. 6.5. Courbes de flambage
62
6.2.1. Sécurité structurale λK = 200 Pour les éléments porteurs principaux,
Barre comprimée
λK = 160 Po sollicitées à la fatigue pour les éléments faisant
La vérification de la sécurité structurale d'une barre comprimée
partie de constructions
consiste à contrôler la relation suivante, conforme au principe de
dimensionnement exprime par : L'Eurocode 3 (§ 5.5.4) propose pour la vérification des
éléments comprimes et fléchis la relation générale suivante
NK
Nd ≤
γR Les éléments sollicitent simultanément en flexion et en
compression axiale, doivent satisfaire à diverses conditions,
selon la classe de leur section transversale.
N d Valeur de dimensionnement de l'effort normal de compression N
Sections de classe 1 et 2 :
NK : Résistance ultime au flambage
N k M kM
+ y y + z z ≤1
γR N pl M ply M plz
: Facteur de résistance χ min
γ M1 γ M1 γ M1
Barre comprimée et fléchie

La vérification de la sécurité structurale d'une barre comprimée


N pl = A. f y
et fléchie peut se faire de deux manières:

Soit en déterminant les efforts intérieurs en tenant compte des M pl = W pl . f y


effets du second ordre (§ 10.3.2); la sécurité structurale de la
barre est alors assurée si sa résistance en section, compte tenu
des effets du second ordre, est suffisante :
µy N
ky = 1−
Nd Md χ y Af y
+ ≤1
N pl / γ R M pl / γ R
 W − Wely 
Nd Valeur de dimensionnement de l'effort normal de compression µ y l y ( 2β My − 4 ) +  ply
= 

 Wely 
N pl Effort normal plastique µ y ≤ 0.9

Md Valeur absolue de la valeur de dimensionnement du moment de flexion


du second ordre µz N k z ≤ 1.5
kz = 1 −
χ z Af y
M pl Moment plastique

L'Eurocode 3 (§ 5.5.1) établit les éléments de base du calcul du


 W − Welz 
flambement des éléments de construction métallique selon Les µ z lz ( 2β Mz − 4 ) +  plz
= 
mêmes principes que ceux énoncés ci-dessus. II y est également  Welz 
permis de remplacer la vérification du flambage par une µ z ≤ 0.9
vérification de la résistance en section, à l'aide d'un calcul de
second ordre tenant compte d'imperfections initiales sur Les
χ min Est la plus petite des valeurs de χy et χz
barres comprimées.

6.2.2. Aptitude au service Ou χ y et χ z sont les coefficients de réduction définis

L'aptitude au service d'un élément comprime n'est en général pas précédemment


déterminante. La norme recommande cependant de ne pas
dépasser un certain élancement lK des barres comprimées, de Et β My et β Mz , sont les facteurs de moment uniforme équivalent
façon à éviter des problèmes liés à leur déformation lors de leur pour le flambement par flexion
mise en charge. Ces valeurs limites sont les suivantes:
Si le déversement représente un mode potentiel de ruine, il faut
λK = 250 Pour les barres des contreventements et les éléments également vérifier:
secondaires,

63
k LT M y La résistance ultime des poteaux mixtes soumis à de la
N kM
+ + z z ≤1 compression centrée et en étendant la notion de coefficient
N pl M ply M plz
χz χ LT d'élancement Kl aux sections mixtes a de la flexion composée,
γ M1 γ M1 γ M1 qui sont les deux modes de sollicitation essentiels de ce type
d'éléments, est présentée dans cette section. Certaines conditions
µ LT N doivent être respectées pour que les méthodes de calcul
Avec k LT = 1 −
χ z Af y simplifiées exposées ici, pour lesquelles le retrait peut être
néglige, soient applicables. Ces conditions sont les suivantes :

Avec k LT ≤ 1 Le poteau mixte est considère comme un élément isole (on


raisonne donne avec la notion de barre équivalente) faisant partie
=µ LT 0.15λz β MLT − 0.15 d'une structure tenue latéralement ou pouvant être considérée
comme rigide.

Avec µ LT ≤ 0.9 L'Eurocode 3 (§ 5.2.5.2) propose des critères permettant


d'estimer la rigidité d'une structure.
β MLT Est un facteur de moment uniforme équivalent pour le
• Le poteau mixte est doublement symétrique et de section
déversement.
constante sur toute sa longueur.
Sections de classe 3 :
• Le taux d'armature longitudinale ne dépasse pas 4%.
Les formules établies pour les sections 1 et 2, que ce soit avec ou
• La contribution du béton à la résistance ultime de la section
sans risque de déversement, restent valables a la condition de
mixte est au maximum de 80%. Cette valeur est donnée par la
remplacer
norme pour définir la limite au-delà de laquelle l'élément
comprime est à considérer comme une colonne en béton arme.
M pl = W pl . f y Par M el = Wel . f y
L'Eurocode 4 (§ 4.8.3.l) fixe également une contribution du
Les valeurs des coefficients X, Ky et Kz varient selon le type de béton minimale de 10%, en dessous de laquelle l'élément est à
section et le risque ou non de déversement. D'autres coefficients considérer comme une colonne métallique.
de correction sont introduits, dépendant de l'allure du diagramme
des moments le long de la barre considérée. Les moments • Pour tenir compte de l'influence des effets à long terme, on
résistants sont également définis en fonction des classes de utilise habituellement une valeur réduite du module d'élasticité
section. Ec du béton, que l'on admet non fissure. La norme propose pour
cela une valeur de Ec égale au maximum à la moitié de celle du
6.3. Variante 2 : Poteaux mixtes (Solution Proposée) module d'élasticité instantané Ec0 défini par :

6.3.1. Hypothèses de base Ec 0


Ec ≤ = 7000 ( f c + 4 )
0.3

On parle de poteau mixte lorsqu'un profile lamine (ou d'autres 2


types de sections métalliques) soumis essentiellement a de la
compression est combine avec du béton. Les poteaux mixtes, Ec Module d'élasticité du béton pour les poteaux mixtes [N/mm2]

souvent préfabriqués, sont essentiellement utilises pour


reprendre un effort normal important avec une section d'aire fc Valeur de calcul de la résistance à la compression du béton [N/mm2]
relativement faible. Ils sont également utilises dans les bâtiments
élèves sensibles aux actions horizontales telles que le vent (pour L'Eurocode 4 (§ 3.1.4) propose également des valeurs réduites
augmenter la rigidité des colonnes, donne diminuer les du module d'élasticité tout en fixant des limites, par exemple une
déformations horizontales) ou les séismes (pour lesquels la valeur supérieure de K ou une excentricité maximale de la
ductilité de l'acier est importante). La présence du béton autour charge afin de mieux prendre (en compte les effets à long terme.
d'un profile métallique a section ouverte ou à l'intérieur d'un D'autres compléments pénètrent de prendre en compte le type de
profile creux contribue par ailleurs à améliorer la résistance au cadre (Libre ou tenu latéralement) dans lequel se situe le poteau,
feu de l'Élément métallique. La figure 6.6 présente quelques le type de section (profile enrobe ou tube rempli), etc.
exemples courants de sections de poteaux mixtes, dans
lesquelles on relèvera aussi parfois la présence d'armature La résistance au cisaillement à l'interface acier-béton qui peut
longitudinale, qui contribue également à la résistance du poteau être assurée par adhérence et frottement vaut:
mixte.
Profiles entièrement enrobes τ u = 0.6 N / mm2
Pour résoudre le problème complexe du flambage d'une colonne
composée de deux matériaux, l'acier et le béton, les recherches Ailes de profiles partiellement enrobes τ u = 0.2 N / mm2
effectuées ont montré la possibilité d'appliquer les théories
développées pour les profiles métalliques,
64
Ames de profiles partiellement enrobes τ u = 0.0 N / mm2 Voilement local

Afin qu'il soit possible d'atteindre la résistance plastique sans


Profiles creux remplis de béton τ u = 0.4 N / mm2 voilement local, les élancements des profils doivent respecter
des valeurs limites. Les valeurs suivantes sont basées sur une
Si ces contraintes sont dépassées, tout le cisaillement doit être
classification des profils creux remplis de béton dans la classe 2,
repris par des connecteurs.
compte tenu que le voilement des parois, par la présence du
•Le coefficient d'élancement lx du poteau mixte ne doit pas être béton, ne peut se produire que vers l'extérieur (dimensions selon
plus grand que 2.0. figure. 6.7)

•La prise en compte des contraintes résiduelles et des D 235


Profils circulaires remplis de béton ≤ 90
imperfections s'effectue en admettant une déformée initiale, t fy
identique à celle admise pour les éléments comprimes métalliques
(§ 10.3.2). Le tableau 6.2 donne un résume des limites à respecter pour
que le voilement local soit évité, en fonction de la nuance
•Les effets du voilement local de la section métallique sont
d'acier.
négligeables si les conditions suivantes sont respectées
Profil Nuance d'acier
Pour les profiles enrobes Elancement
creux S235 S275 S355 S460
▪ Recouvrement minimal de béton 40 mm ou 2c / 6, circulaire D/t 90 77 60 46
Tab. 6.2
▪ Taux d'armature longitudinale minimal 0.3% (Eurocode 4),
Effets tridimensionnels
▪ élancement des ailes c / t ≤ 0.75 Ea / f ya
Dans les poteaux mixtes, le béton subit une dilatation due a
l'effort normal de compression (gonflement latéral ou
Pour les tubes remplis de béton transversal). Cette dilatation est empêchée, dans les profils creux
remplis de béton, par le frettage du béton du au profil métallique,
▪ tubes ronds D / t ≤ 0.1Ea / f ya surtout les profils creux circulaires. Par conséquent, la résistance
du béton dans la direction axiale du poteau est accrue par les
▪ tubes carres ou rectangulaires b / t ≤ 1.71 Ea / f ya contraintes latérales σr dues à cet effet de fret. Des contraintes

circonférentielles σϕ réduisent en revanche la résistance


6.3.2. Profils creux remplis de béton
longitudinale de l'acier du profil (figure. 6.7).
Les particularités propres à ces éléments de construction sont les
suivantes:

• les parois du tube peuvent subir un voilement local,

• des effets tridimensionnels dus au frettage du béton par le tube


métallique se produisent,

• l'effort tranchant peut réduire la résistance du poteau à l'effort


normal.

Fig. 6.7

L’effet de frette peut être introduit dans l’équation (13 .24) de la


résistance ultime à l’effort normal en réduisant la valeur de f ya
et en augmentant la valeur de f c . Il est possible de prendre en
compte cet effet dans les poteaux circulaires remplis de béton de
faible élancement λK ≤ 0.5 . En revanche, il n'en sera pas tenu
compte dans les poteaux plus élances, ni dans le cas des poteaux
en profil rectangulaire ou carre.

Fig. 6.6.Types de profils creux remplis de béton


65
Effort normal L’effort normal plastique d'une section mixte La résistance ultime au flambage Nk peut finalement être
soumise à un effort normal pouvait s'exprimer par la relation établie à partir de la relation suivante, similaire à,

N plb = f ya Aa + f ys As + f c Ac NK = κ NR

f ya dans laquelle intervient la résistance ultime à l'effort normal NR


Limite d'élasticité de l'acier du profile
établie au paragraphe précédente, et dans laquelle le facteur 0.9

f ys se justifie par le fait que les facteurs de résistance γR ne sont


pas identiques pour une section métallique ( γ R = 1.1) et pour
Limite d'élasticité de l'acier des armatures

fc Valeur de calcul de la résistance a la compression du béton


une section en béton armé ( γ R = 1.2):

Aa Aire de la section d'acier du profile f ya Aa + 0.9 ( f ys As + f c Ac )


NR =

As Aire de la section d'armature


Une telle procédure a l'avantage de permettre d'employer le
facteur de résistance γR = 1.1 utilise habituellement pour la
Ac Aire de la section de béton
verification de la sécurité structurale d'une barre comprimée en
acier
Si l'élément comprime est d'une certaine longueur, sa résistance
ultime est influencée par le flambage qui risque de se produire à NK
Nd ≤
N plb γR
un niveau de charge inferieur à

La résistance ultime au flambage N K peut être déterminée à Nd Valeur de dimensionnement de l'effort normal de compression
l'aide du coefficient de flambage κ obtenu avec les courbes
européennes de flambage, qui sont fonction du coefficient NK Résistance ultime au flambage
d'élancement λK défini par :
Influence de l'effort tranchant

N plb Lors de la vérification des poteaux mixtes soumis a un moment


lK = de flexion, il est admis en général que l'effort tranchant est repris
N cr
par les éléments constitutifs du profil métallique. Ainsi, en cas
de poteau mixte constitue d'un profil en double te enrobe de
N cr Charge critique de flambage élastique béton, sollicite par un effort tranchant agissant dans un plan
parallèle à l'âme du profile, on admet que c'est cette âme qui
π 2 ( EI )b reprend l'effort tranchant. Les ailes du profil et le béton
N cr =
lK2 reprennent l’effort normal et le moment de flexion.

Dans le cas d'un poteau en profil creux rempli de béton sans


lK Longueur de flambage noyau en acier, la répartition de la reprise des efforts intérieurs
est différente entre l’acier et le béton. On admet que les parties
( EI )b Rigidité de la section mixte de la section du tube en acier chargées de reprendre l’effort
tranchant peuvent encore être sollicitées à un niveau de

( EI )b = Ea I a + Es I s + Ec I c contrainte normale limitée à une valeur réduite f y ,red ·

Une méthode simplifiée de calcul plastique applicable ace type


Ea Module d'élasticité de l'acier du profile
de poteau mixte consiste à réduire non pas la contrainte normale
à l'aide d'un critère d'interaction, mais l'aire de la section AaV
Es Module d'élasticité de l'acier d'armature (Es = Eao)
généralement admise pour reprendre l'effort tranchant. Cette aire
Ec Module d'élasticité du béton réduite AaVred , encore à disposition pour reprendre l'effort
normal et le moment de flexion, vaut:
Ia Inertie de la section du profile
  2V 
2

AaVred = 
AaV 1 −  d
− 1 
  V pl / γ R  
I s Inertie de la section de l’armature
 
Ic Inertie de la section de béton
66
AaV Aire de la section généralement admise pour reprendre l'effort tranchant ψ Rapport entre le plus petit moment d'extrémité et le plus
grand (avec leurs signes). (ψ = 1.0
(profil circulaire: 2 D.t )
Lorsqu’une charge
transversale agit le long de la barre).
Vd Valeur de dimensionnement de l’effort tranchant

κd coefficient correspondant à la charge


N d , défini par (6.59)
V pl Résistance ultime a l’effort tranchant de la section définie par:

fy Nd
V pl = AaV κd =
3 NR / γ R

Il n'est pas nécessaire de tenir compte de l’influence de l’effort


tranchant si Vd ≤ 0.5V pl / γ R

Effort normal et flexion uni axiale


Comme le poteau mixte est un élément porteur κ
faisant en général partie d'une structure entière
(ossature de bâtiment, par exemple), il est souvent κd
soumis, en plus de l'effort de compression, à de la
flexion, éventuellement même influencée par des
M
effets du second ordre. Le cas général de
sollicitation d'un poteau mixte est donc une
interaction entre un effort normal, des moments µk µd 1
d'extrémité et une charge transversale éventuelle 1
(figure. 6.8). Fig. 6.8 Fig. 6.9 Courbe d'interaction M-N d'une section mixte.

L'Eurocode 4 (§ 4.8.3.9 SS) a servi de base a donné


Le coefficient
κd permet d'établir, avec la courbe d'interaction,
d'indications dans le cas d'une interaction entre un effort normal
et de la flexion. la valeur du coefficient µ d , qui vaut par ailleurs

La résistance d'un élément mixte soumis à de la flexion Md


composée peut être calculée à l'aide de courbes d'interaction, µd =
comme on le fait couramment pour les éléments en béton armé.
M plb / γ R
La méthode exposée dans l'Eurocode consiste à établir la courbe
d'interaction plastique M-N propre à la section transversale Le coefficient µ, caractérisant la résistance ultime a la flexion
considérée. Un exemple d'une telle courbe est donne à la qui peut 8tre monopolisée compte tenu de l'effort normal et des
figure.6.9. Cette courbe est utilisée en tenant compte de imperfections, peut alors être détermine ainsi
l'élancement de la barre équivalente et de la répartition des
κ d − κψ
moments de flexion le long de cette barre. La marche à suivre est µ µd − µκ
=
la suivante (figure. 6.9) : κ − κψ
• Le coefficient de flambage κ servant à établir avec la L'Eurocode 4 (§ 4.8.3.13) contient encore quelques indications
résistance ultime au flambage NK de la barre sous effort complémentaires concernant notamment le cas ou l'effort
normal centre est reporte sur l'axe vertical de la courbe normal et le moment de flexion sont indépendants l'un de
d'interaction M-N. l'autre.

La vérification de la sécurité structurale des éléments mixtes


• La valeur du coefficient µK qui représente le moment du a
soumis à de la flexion composée peut alors être effectuée à l'aide
l'imperfection de la barre mixte équivalente, est ensuite établie des relations suivantes
avec la courbe d'interaction.
NK
L'influence de cette imperfection diminue linéairement avec la Nd ≤
γR
charge jusqu'à une valeur Kψ , qui tient compte du fait que
M pld
l'imperfection de la barre et les moments de flexion dans la barre M d ,max ≤ 0.9 m
n'agissent pas simultanément d'une façon défavorable. En cas de γR
moments appliques aux extrémités de la barre, on a :
Nd Valeur de dimensionnement de l'effort normal de compression
1 −ψ
Kψ κ
= ≤ κd
4 NK Resistance ultime au flambage, établie avec NK = κ NR
67
M d ,max Valeur absolue de la valeur de dimensionnement du moment de La vérification des éléments comprimes et fléchis pour les
flexion maximal agissant sur le poteau (Md, max n'agit donc pas forcement à section de classe 1 et 2 la relation générale suivante proposé
l'une des extrémités du poteau) par l’Eurocode 3 :

M pld Moment plastique de la section mixte, établi selon les règles de N k y M y kz M z


+ + ≤1
dimensionnement des sections de béton armé N pl M ply M plz
χ min
• Les effets du second ordre doivent être considères si l'une des γ M1 γ M1 γ M1
conditions suivantes est remplie :
Les valeurs statiques pour un poteau D=813 mm
▪ Nd / N cr f 0.1 Lorsque il n'y a pas de moment aux t=30 mm
Creux Circulaire :
extrémités ( N cr = charge critique de flambage élastique
m A I Wel Wpl i D d t
kg/m mm² mm4 mm3 mm3 mm mm mm mm
▪ λK > 0.2 ( 2 −ψ ) Lorsque la flexion est introduite par des
579 73800 5664 13930 18400 277 813 753 30,0
moments d'extrémités.

Il faut alors remplacer par le moment du premier ordre k y= k z= k= 1.3 N k .M y k .M z


M d ,max par le moment du second ordre M d ,max , qui peut être D’où + + ≤1
M= =
M M pl N pl M pl M pl
ply plz
χ
établi de la façon suivante : γ M1 γ M1 γ M1
  l0
 1  lK= l0= 14.8m =i
I
= 277 mm l= = 53.43 f y = 275 N / mm ²
A i
M d ,max 
=  ω=
M d ,max kM d ,max ≥ M d ,max
 1 − Nd 
0.5
E
0.5
 235 
=ε = =λ1 π  = = ε 86.8
   0.92 
 f y 
93,9
 N cr   f y 
λ 53.43
=λ   [ β=
A] = 0.615
0.5

  λ
 1 86.8
 1  Facteur d'amplification pour tenir compte des effets du second ordre
 
 1 − Nd  Courbe de flambement A B C D
 
 N cr  Facteur d’imperfection α 0,21 0,34 0,49 0,76
ω Coefficient défini ( ω = 1.0 lorsqu'une charge transversale agit sur la barre)

1
k Coefficient englobant le facteur d'amplification et ω ( k ≥ 1.0 ) φ = 0.5 1 + α ( λλ
− 0.2 ) + =
2
 = 0.733 χ
 = 0.5
0.88
φ + φ − λ 2 
2

6.4. Exemple de calcul d’un poteau creux métallique du projet


N pl = A. f y M pl = W pl . f y
Calcul du poteau qui se trouve à l’intersection entre les axes 2 et
H des plans EXE du projet. Vérifié √

Le tableau 6.3 est un extraie de la note de calculs des efforts


appliqués sur le poteau du logiciel Robot Structural Analysis :
6.5. Exemple de calcul d’un poteau mixte creux remplis de
Nœud / Cas FZ [daN] MY [daNm] MZ [daNm] béton comme solution pour réduire le diamètre des poteaux
4/54c 16356,79 1213,06 -693,11 utilisées de 80 cm à 70 cm respectant les premières exigences
4/38c -44011,14 -925,62 841,65 de l’architecte
4/5 -15437,52 3249,70 -1194,32
4/23c -17551,07 -5652,79 2594,79
4/23c -17551,07 -5652,79 2594,79
D=711 mm
4/6 15365,69 2777,90 -1341,51
t=20 mm
Tab. 6.3

m A I Wel Wpl i D d t
kg/m mm² mm4 mm3 mm3 mm mm mm mm
341 43400 2594 7295 9552 244 711 671 20,0

68
Soit le poteau mixte dont la section transversale et le système
statique sont définis a la figure précédente. Le profile creux La résistance ultime à l'effort normal vaut donc

N R = f ya Aa + 0.9 ( f ys As + f c Ac ) = 21966, 25KN


rond 711*20 est en acier Fe E 275 (fya = 275 N/mm2),
l'armature longitudinale est en acier S 500 (fya = 460 N/mm2) et
le béton utilise pour l'enrobage est un béton B 40/30 (fc = 19.5
N/mm2). La courbe de flambage à considérer pour la section mixte est
celle qui correspond au profile métallique, à savoir la courbe c
Caractéristiques de la section : pour le flambage d'un profile métallique creux rond 711*20. La
résistance ultime au flambage peut alors être obtenue en utilisant
Comme la longueur de flambage selon les deux axes y et z est
identique, le flambage selon l'axe z est déterminant. Les N plb 23081
caractéristiques de la section par rapport à cet axe sont les lKz
= = = 0.8162
N crz 34647
suivantes :

Courbe de flambement A B C D
Aa = 43400mm ²
Facteur d’imperfection α 0,21 0,34 0,49 0,76

As =
12 × 804mm ² =
9648mm2
φ = 0.5 1 + α ( λλ
− 0.2 ) + 2  = 0.984
(Correspond à 12 barres Φ32 mm)
1
=χ = 0.5
0.652
Ac = π r 2 − Aa − As = π ( 355.5 ) − 43400 − 9648 = 343987 mm2
2 φ + φ − λ 2 
2

I az = 2594.106 mm4 NK
N K χ=
= .N R 14322 KN N≤ =
13020 KN
γM
π ( 32mm )
2

( 355.5
= mm − 46 mm )
2
I sz 12. 924, 47.106 mm 4
Vérifié √
4

I cz = I az − I sz = 1669,5.106 mm4

ρ
=
As
=
9648
= 2.8%
Conclusion
Ac 343987 Malgré les profils creux métallique présentent des rigidités
axiales et flexionnelles favorables pour résister au flambage
Le taux d'armature est compris entre les valeurs limites de 0.3 % dans les deux plans et que pour ce type des profils seul le
et 4 %. La méthode exposée au paragraphe précédente peut donc mode de flambage par flexion doit être considéré car la
être utilisée. grande rigidité en torsion des profilés creux empêche tout
flambage par flexion et torsion. Le dépassement des demandes
lK = 14800mm architecturelle (un poteau métallique rond qui dépasse pas un
E=
a E=
s 210.103 N / mm ² diamètre de 0,7m) m’a poussé après une recherche des choix
alternatives respectant les même critères de trancher pour des
= 7000 ( f c + 4 )= 18.103 N / mm ²
0.3
Ec poteaux mixtes creux remplis de béton d’un diamètre de 0,7m
( EI )b = Ea I az + Es I sz + Ec I cz = 768936.109 Nmm ² qui constituent une alternative intéressante aux poteaux en
acier, car ce type des poteaux sont essentiellement utilisés pour
π 2 ( EI )b π 2 .768936.109 Nmm reprendre un effort normal important avec une section d'aire
= = =
2
N crz 34647.103 N
(14800mm ) relativement faible. Ils sont surtout apprécies pour leurs
2 2
lKz
caractéristiques mécaniques élevées (résistance à la
compression et à la flexion, rigidité sous l’effet du vent,
N plb = f ya Aa + f ys As + f c Ac = 23081KN ductilité en cas de séisme) et leur bonne résistance au feu.

Résistance ultime au flambage Cette variante est souvent préfabriqué chose qui facilite la
mise en œuvre en chantier représentant un avantage en termes
Avant de pouvoir déterminer la résistance ultime au flambage, il de délais.
est nécessaire de contrôler que la contribution du béton a la
résistance soit inférieure à 80 %. Avec l'effort normal plastique Comparant cette variante avec la solution proposée par le BET
(Nplb = 23081 kN), On peut vérifier que la participation du en termes de cout : Chaque diminution de la section métallique
béton à la résistance est effectivement inférieure à 80 % : Au détriment de béton armé mené à une diminution de coût où
Métal {1m3 = 70000 MAD } béton {1m3 = 1500 MAD }
f c Ac
= 29.06% ≤ 80%
N plb
69
Pieds de Poteaux Articulés

Surface portante
Tiges

Plaque de base

Béton

Raidisseur
6.6. Pieds de montant (Poteau) Une autre procédure, applicable aux montants de petites
dimensions, consiste à sceller la plaque d'assise à l'aide de
6.6.1. Principes chevilles d'ancrage posées âpres exécution de la fondation
(figure.6.6.2 (b)) ou à receler une plaque comportant des
Cette section traite les détails de construction de pieds de
goujons d'ancrage et sur laquelle on viendra souder une cornière
montant ainsi que les principes de vérification de ces éléments.
de fixation après positionnement du montant (figure. 6.6.2(c)).
Nous avons vu à la section 3.5 que les systèmes statiques
adoptes pour les cadres de halle comportent la plupart du temps
soit des pieds articules, soit des pieds encastrés. Dans les deux
cas, il faut s'assurer que la conception de détail respecte les
hypothèses de calcul. La figure 6.6.1 rappelle les deux types de
pied de montant articulé et encastré. Que le montant soit simple
ou composé, son pied est muni la plupart du temps d'une plaque
de base destinée à transférer les efforts de réaction du montant
dans le béton de fondation. Des tiges d'ancrage sont nécessaires
pour maintenir le montant en position, pour résister au
soulèvement le cas échéant ainsi que pour créer un encastrement
du montant dans la fondation.

Fig. 6.6.2 (a)

Fig. 6.6.1

Pieds Articulé Pieds Encastré

L'implantation d'une ossature métallique doit se faire d’une


façon très précise; des normes prévoient une tolérance de 10mm
dans chaque direction. Il est donne très important que le
dispositif de fixation des montants sur une fondation garantisse
cette précision. L'emplacement d'une plaque de base d'un
Fig. 6.67.2 (b) Fig. 6.6.2 (c)
montant est défini par six paramètres: les deux coordonnées en
plan, l'élévation, les deux inclinaisons et la rotation par rapport 6.6.2. Transmission des efforts dans le béton
à l’axe vertical. Comme en général il est pratiquement
impossible de garantir le positionnement exact du montant au Le problème principal pose par la transmission des efforts de
moment du bétonnage de la fondation, il est nécessaire de l'ossature en acier dans le béton est lie aux grandes différences
procéder en une ou plusieurs opérations. Nous donnons ici de comportement entre ces deux matériaux. Pour rappeler des
quelques exemples des nombreuses et différentes façons de ordres de grandeur, on peut dire que l'acier est environ dix fois
procéder pour la mise en place des montants. plus résistant que le béton et a un module d'élasticité cinq fois
plus élève que le module instantané du béton (sans effets de
Une procédure applicable aux pieds de montant articules retrait ou de fluage). Les dimensions des profiles métalliques
consiste à utiliser une plaque d'assise, scellée dans le béton de sont, en conséquence, beaucoup plus petites que celles du
fondation, et qui sert aussi de gabarit de maintien des tiges de massif en béton. La transmission doit donne se faire par
fixation du montant (figure6.6.2 (a)). Cette plaque est mise en l'intermédiaire d'un élément qui à pour rôle de repartir les
place, dans un évidement réserve à cet effet, de façon efforts du montant sur une surface de béton plus grande que
parfaitement horizon tale et a son niveau exact à l'aide d’écrous, celle de la section métallique. Le moyen le plus simple de
puis soudée sur l’armature de la fondation avec des pattes de réaliser cette répartition est la plaque de base.
fixation. Apres scellement de la plaque d'assise, le montant du
cadre peut être place et règle en plan grâce aux trous agrandis 6.6.2.1. Pressions d'appui
de la plaque de base. Le scellement est réalise par remplissage
Considérons une plaque reposant sur un massif de béton
de l’évidement avec du béton ou du mortier spécial dont la
soumise à une force résultante N (figure. 6.6.3) et admettons
résistance est égale ou supérieure à celle du béton de fondation.
que le béton soit élastique, isotrope et de dimensions infinies.
Lors du scellement de grandes plaques, il faut prévoir un ou
Les pressions d'appui σ entre la plaque d'assise et le béton ne
deux trous dans la plaque d'assise pour l'introduction du mortier
sont pas uniformes.
et l'évacuation de l'air.
71
Elles ont une valeur maximale σmax sous la force N et sont plus 6.6.2.2. Surface portante
faibles sur les bords de la plaque en raison de la relative
souplesse de cette dernière. Nous admettons que les contraintes sur le béton sont reparties de
façon uniforme sur une surface restreinte, la surface portante. La
Les coupes (figure6.6.4) de la (figure 6.6.3) montrent (figure 6.6.5) montre la surface portante à adopter dans le cas
schématiquement l’influence de la rigidité de la plaque sur la d'un montant en profil à double te soumis à un effort de
répartition des pressions, caractérisée par le rapport entre la compression centre.
pression maximale σmax et la pression moyenne σmoy · Si la
plaque est souple, ce rapport sera grand, donc σmax sera grand.
Au contraire, si la plaque est rigide, la pression maximale sera
plus faible, proche de la valeur moyenne σmoy· La
détermination exacte de la répartition des pressions sous la
plaque est complexe, puisqu' il s’agit de tenir compte de la
compatibilité des déformations d'une plaque et d'un massif
tridimensionnel. D'autre part, la répartition de la force sur la
plaque est définie par la forme de la section du montant. En
présence de deux plaques superposées (plaque de base et plaque
d'assise), on peut tenir compte de la diffusion des efforts de
réaction du montant à travers les deux plaques.
Fig. 6.6.5

Elle est composée de la surface du profil et d'un débord d situé


sur son pourtour. Ce débord d dépend des paramètres suivants:

• Le type de béton (fc),

• La nuance d'acier de la plaque de base (fy),

• Les dimensions de la plaque de base (a, b, t),

• Les dimensions de la fondation (aj, bj; hj),

• La position de la plaque de base sur la fondation (ar, br),

Fig. 7.3 • Le facteur de concentration kc,

• Les facteurs de résistance ( γ Ra , γ Rc ),

L'expression du débord d vaut:

f y / γ Ra
d =t
2.kc . f c / γ Rc

Le facteur de concentration kc est une relation entre la surface de


la plaque de base (a.b) et une surface fictive (a1.b1) située à mi-
hauteur du béton de fondation :

a1b1
Fig. 6.6.4 kc =
ab
Nous donnons ci-dessous un modèle simple tire de l'Eurocode 3
Longueur de la surface fictive
permettant d'évaluer une surface portante efficace d'une plaque
reposant directement sur le béton. La vérification de la sécurité a1 = min  a + 2ar ;5a; a + h f ;5b1 ≥ a 
structurale consiste à s'assurer:
Largeur de la surface fictive
• d'une part que la valeur de dimensionnement de la pression sur b1 = min b + 2br ;5b; b + h f ;5a1 ≥ b 
le béton ne dépasse pas la résistance du béton;

• d'autre part que la résistance de la plaque de base elle-même est Les valeurs de kc comprises entre 1.0 et 2.0 correspondent à une
suffisante. fondation trapue (fig. 6.6.6(a)) et les valeurs supérieures à 3.5 à
une fondation élancée (fig. 6.6.6(b)).
72
▪ Il existe tout autour de la surface de contact une bande de béton
non chargée, d'une largeur (ar ou br) au moins égale à 1/3 de la
plus petite dimension de la surface de contact (a ou b);

▪ Une armature locale ancrée de manière suffisante est prévue


pour reprendre les forces latérales de traction du béton (le béton
(a) (b) bénéficie donc d'un effet de frette).

Fig. 6.6.6 Si ces conditions ne sont pas remplies, on se basera sur la


contrainte limite habituelle fc. La valeur de calcul de fe,sup :
Les abaques de la figure 6.6.7 donnent, pour l’acier de
construction courant S235 et pour différents types de béton, le
a1b1
quotient du débord d par l'épaisseur de la plaque t en fonction du =f c ,sup 0.65 f cw, j ≤ 1.8 f cw, j
coefficient de concentration kc. ab
d Fig. 6.6.7
Resistance minimale à la compression sur cube au moment de la
t
mise en charge (j < 28)

Surface fictive à considérer, dont le centre géométrique coïncide


avec celui de la surface de la plaque (avec a1 < 3 a, b1 < 3 b)

6.6.3.2. Surface de la plaque de base

Vérification de la plaque: la résistance limite élastique à la


flexion de la plaque de base (figure.7.8(b)) doit être supérieure
au moment de flexion du au porte-à-faux (le modèle de calcul
adopte pour le calcul de la surface portante est base sur un
comportement élastique de la plaque):

M el
=
M Rd .e ≤
kC d
γ Ra

6.6.3. Vérifications Rd = σ moy ,d .d .bef


Les principes de vérification de la sécurité structurale du bef : Largeur efficace de la plaque (figure. 6.6.8)
transfert des efforts du montant à la fondation sont les suivants
(fig. 6.6.8): e : Bras de levier de la résultante Rd des contraintes σmoy,d

6.6.3.1. Vérification du béton: Mel : Moment résistant élastique de la plaque de base


(Mel = fy.W)
la compression maximale sur le béton (figure.6.6.8(a)) doit être
limitée à la résistance sous pression localisée (le modèle de W : Module de résistance de la plaque (W = bef t²/ 6)
calcul est base sur une résistance plastique du béton):
t : Epaisseur de la plaque de base
Nd f c ,sup
s moy= ≤ γRC : Facteur de résistance relatif aux structures en acier
,d
Aef γ Rc

Nd : Valeur de dimensionnement de l'effort normal de


compression centre

Aef : Surface portante

σmoy,d : Valeur de dimensionnement de la compression


moyenne sous la plaque

fc,sup : Valeur de calcul de la résistance locale a la compression

γRC : Facteur de résistance relatif aux structures en béton

La résistance locale a la compression fe,sup peut être admise


Fig. 6.6.8 (a)
plus grande que fc si les deux conditions d'introduction des
forces suivantes sont remplies:
73
Une variante consiste à rigidifier la plaque au moyen de
raidisseurs, ou à créer une véritable poutre de répartition à l'aide
de deux profiles lamines lies entre eux et raidis. Il est également
possible de disposer plusieurs poutres croisées et superposées, en
forme de pyramide. Cette grille de poutres constitue ainsi une
plaque de très grande «épaisseur» t permettant d'égaliser la
pression sur toute la surface d'appui. Ces grilles sont souvent
noyées dans la masse de béton et s'appliquent essentiellement
aux bâtiments-tours.

Fig. 6.6.8 (b)

6.6.4. Pieds de montant articules

Le pied de montant articule doit pouvoir transmettre un effort


normal N et un effort tranchant V. Il doit également être à
même de subir une certaine rotation, sans qu'il en résulte.
L’introduction d'un important moment de flexion non souhaite
dans la structure.

L'effort normal agit essentiellement sur la fondation dans le


sens de la compression, mais ce sens peut aussi être inverse 6.6.5. Exemple de Vérification d'un pied de poteau du projet
sous l'effet de la dépression due au vent si la structure est situé à l’intersection des axes 3 et H (figure.6.6.9), (fig.6.6.10),
légère. En cas de compression, le contact entre le montant et la (fig.6.6.11).
plaque de base est directe et des cordons de soudure minimaux
peuvent être choisis en fonction des épaisseurs des tôles. En cas Données :
de traction en revanche, on choisit des détails de construction
adéquats, qui sont le plus souvent des tiges d'ancrage. Les Pied de poteau creux métallique avec une liste de centrage sur
cordons de soudure et les tiges d'ancrages doivent être vérifies une plaque scellée d'une épaisseur de t = 60 mm.
pour les efforts à transmettre.

L'effort tranchant peut être transmis soit directement par butée


du montant sur le béton, soit par l'intermédiaire de bèches
(pièces métalliques cisaillées): tiges d'ancrage, profile, fer rond,
etc... Tous ces éléments, ainsi que les cordons de soudure
correspondants, doivent être vérifies au cisaillement. Même
dans le cas ou l'effort tranchant est théoriquement nul, le pied
de montant doit être conçu de façon à garantir la géométrie de
l'ouvrage et à ne pas se déplacer sous l'effet du moindre choc.

L'angle de rotation nécessaire du pied de montant dépend du


système statique de la structure et des charges qui lui sont
appliquées. En général, plus le montant est appelé a participer a
la résistance d'ensemble par effet cadre, plus la rotation
nécessaire est grande. Dans le cas d'un cadre de halle non tenu
latéralement, l'effet cadre est important, aussi bien pour les
charges verticales que pour les charges horizontales. En
revanche dans le cas d'une structure de bâtiment à étages, le
vent est repris avant tout par le contreventement. Seule la
charge utile au premier étage crée un moment en tète de
montant, donne une rotation au pied, qui est relativement faible.

En cas de montants fortement sollicites, les surfaces portantes


nécessaires peuvent être relativement grandes par rapport a la
surface délimitée par les dimensions extérieures du montant.
Les plaques de base devraient alors être très épaisses pour
assurer la bonne diffusion des efforts.

Fig. 6.6.9

74
Sécurité structurale • Resistance du béton

Surface portante Aef Efforts intérieurs:

Avec un facteur de concentration kc= 2.0 et en utilisant le N d , f 450.103


diagramme de la figure 12.45 pour l'acier S235 et pour un béton σ=
moy , d = = 3
5.12 N / mm 2
Aef 88.10
B35/25, on a:
Resistance locale a la compression:
d
≅ 1.8 ⇒ 1.8 × 60mm =
108mm
t f c ,sup = 32.5 N / mm²
Aef = (80 + 2 × 108) × 300= 88.103 mm 2
Vérification:

f c ,sup 32.5
s moy ,d =5.12 < = =27.1N / mm²
γ Rc 1.2
450 KN

Vérifié √

• Resistance de la plaque d'acier

60 Calculs faits pour une largeur unitaire de 1 mm.

Efforts intérieurs:

d
360 80 =M d σ=
moy , d .d .e σ moy
= , d .d . 9, 2.103 Nmm / mm
360 2
800
Resistance en section:

60²
Fig. 6.6.10 =
M el f=
y .W 235.= 141.103 Nmm / mm
6

Vérification:

M el 141.103
M= 9, 2.103 ≤ = = 128.103 Nmm / mm
d
γ Ra 1,1

Vérifié √

108 80 108

Fig. 6.6.11

75
Conclusion :
Qu’est ce que m’a ajouté ce travail ?

L’analyse et la comparaison entre les solutions proposées pour le traitement de sol m’a
permis premièrement de perfectionner mes acquis sur les méthodes de calcules
nécessaires pour faire le choix d’une bonne conception, et deuxièmement de déduire
l’importance de l’effet des propriétés de l’infrastructure (fondations) sur la conception
de la superstructure (l’ouvrage) par exemple - système statique de la portique porteuse
d’un halle - ce qui montre la nécessité d’étudier simultanément ces deux champs pour
garantir l’homogénéité de l’ensemble de la structure.

Après l'étude des alternatives des solutions par rapport aux celles proposées et
exécutées dans le projet il s'avérait qu'il existe des énormes choix dont la faisabilité en
terme de coût, échéancier et sécurité sont plus efficient et pertinent, ainsi que pour le
respect des exigences architecturales.

Pour conclure !

Dans tout processus de la réalisation d’un projet, les premières étapes, s’avèrent
généralement les plus stratégiques et les plus déterminantes. Quant aux résultats de
cette phase de conception, ils ont un impact direct sur les orientations et l’ampleur du
projet. Cela est d’autant plus significatif qu’un projet de construction engendre la plupart
du temps des dépenses considérables et demande la participation d’un très grand
nombre d’intervenants. Il doit de plus se réaliser à l’intérieur de balises, d’ordres
temporel et financier, bien définies et établies en fonction des contraintes identifiées
ainsi que des ressources disponibles. De cette première phase résulteront les décisions
et les données déterminantes relativement aux objectifs du projet, à son contenu et à ses
paramètres de réalisation.

« Si on me donnait une heure pour résoudre un problème à propos duquel


ma vie dépendait, je passerais :

40 minutes à l’étudier,

15 minutes à le revoir,

5 minutes à le corriger »
Albert Einstein (1879-1955)
Références

Ouvrages Normes
1▪ Manfred A. Hirt, Michel Crisinel - Traité de Génie Civil de l’Ecole 5▪ Hypothèses de Calculs et combinaisons de
polytechnique fédérale de Lausanne - Volume 11 -Charpentes Charge : Eurocode 0- Eurocode 1-1
métalliques (Conception et dimensionnement des halles et bâtiments
6▪ Charge du Vent : Eurocode 1-4
(2001, Presse polytechniques et universitaires romandes))
7▪ Construction Métallique : Eurocode 3
2▪ Manfred A Hirt, Rolf Bez - Traité de Génie Civil de l’Ecole
polytechnique fédérale de Lausanne - Volume 10 - Ecole 8▪ Poteaux Mixtes : Eurocode 4
polytechnique fédérale de Lausanne - Construction métallique
9▪ Séisme : RPS 2000 V.2011
(Notions fondamentales et méthodes de dimensionnement (1997,
Presses Polytechniques et universitaires romandes)) 10▪ Fondations : DTU13-2 -PS 92- BAEL
3▪ Jean Morel - Calcul des structures métalliques selon l’eurocode 3
(2005, sixieme tirage, Eyrolles)
Webographie
4▪ Yvon Lescouarc’h - Les pieds de poteaux articulés en acier (1982, 11▪ http://entreprise.oncf.ma
Centre Technique Industriel de la Construction Métallique)
12▪ Rapport Annuel ONCF 2016
▪ Tables SZS C5 (Version 1.0)
13▪ www.amush.org/melehi-architecte-gare-lgv-
tanger/

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