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Étude des sept levers héliaques de l’étoile Sirius annotés par

les prêtres astronomes de la civilisation pharaonique


Par Jean-Pierre Dupeyron, Avril 2017

Résumé : Ce document traite principalement de la cause des sept annotations faites sur les levers héliaques
de l’étoile Sirius par les prêtres astronomes de la civilisation pharaonique. Ce décryptage a entraîné, en
cascade, sept autres découvertes, soit :
1) la possibilité de déterminer, à la minute près, la date de ces levers héliaques de Sirius;
2) la possibilité de déterminer, à l’année près, le début de règne des pharaons cités dans ces levers ;
3) deux périodes sothiaques distinctes ont bien été utilisées pendant toute la durée de cette civilisation.
les levers héliaques de Sirius permettent de déterminer, à la minute près, leurs débuts et leurs fins ;
4) la localisation de "l’observatoire astronomique" utilisée pendant toute la période pharaonique ;
5) le rajout d’une année bissextile supplémentaire dans le calendrier fixe, en l’an -2505, a grandement
perturbé la construction de la pyramide du pharaon Sahourê de la Ve dynastie ;
6) la possibilité de réaliser un programme permettant de convertir une date pharaonique complète
(date glissante + date fixe) en année julienne ;
7) la confirmation de l’hypothèse stipulant que la détection de la nouvelle lune était faite le soir et non
le matin.
Toutes ces découvertes n’auraient pu être faites sans avoir, au préalable, regardé l’orientation des trois
tombes saff des Pharaons Antef Ier à III et du temple d’Aménophis Ier (voir D. J-PA sur l’orientation des
principaux monuments pharaoniques).

Summary: This document mainly focuses on the cause of the seven annotations made on the heliacal
risings of the Sirius star by the astronomer priests of the Pharaonic civilization
Once decrypted, it triggered seven additional discoveries:
1) the possibility of determining precisely, to the minute, the date of these heliacal risings of Sirius;
2) the possibility of determining, to the year, the beginning of reign of the Pharaohs quoted in these
risings;
3) two distinct Sothic periods were indeed used throughout this civilization. the heliacal risings of
Sirius make it possible to determine, to the minute, their beginning and their end;.
4) the location of “the astronomical observatory” used throughout the pharaonic period;
5) the addition of one leap year in the fixed calendar, in the year -2505, largely impacted the
construction of the pyramid of the pharaoh Sahourê of the 5th dynasty;
6) creating a program which converts pharaonic dates (fixed date or moving target) to the Julian year;
7) the confirmation of the assumption stipulating the detection of the new moon was indeed made in
the evening and not in the morning.
All these discoveries could not have happened without first taking a look at the orientation of the three saff
tombs of the pharaohs Antef 1st to III and the temple and Aménophis 1st (see D.J-PA on the orientation of
the pharaonic main monuments).
For the moment, this document is only available in French. However, the mastery of the language is not
essential for its comprehension (as it is clearly demonstrated from page 15 to 21).
1 Introduction
Les anciens Égyptiens utilisaient deux calendriers : l’un était glissant1, et était basé sur une année de 365
jours, l’autre était fixe et basé sur une année de 360 jours, qui débutait par le premier lever héliaque de
l’étoile Sirius, après sa période d’invisibilité de 70 jours environ. Ce document aborde non seulement toutes
les annotations faites sur les levers héliaques de Sirius, qui semblent avoir eu une particularité pour les
prêtres astronomes, mais aussi quelques caractéristiques sur ces deux calendriers, ainsi que la méthode pour
convertir une date pharaonique complète (date glissante + date fixe) en année julienne, à plus ou moins
deux années.
A lire la définition donnée par tous les dictionnaires sur le lever héliaque d’une étoile, on pourrait croire
que c’est un phénomène simple et que sa première apparition ne pose aucun problème. En fait, cela devient
moins vrai, si l’on commence à faire intervenir l’arc entre le Soleil et l’étoile (arcus visionis), la luminosité
de cette dernière, les coordonnées du lieu d’observation, la limpidité de l’air, et la sensibilité de l’œil
humain. Et, enfin, cela devient franchement compliqué, si l’on essaie de comprendre pourquoi le lever
héliaque de l’étoile Sirius a fait l’objet d’un nombre aussi élevé de publications. Aussi bizarre que cela
puisse paraître, alors qu’annuellement, vers le mois de juillet, à l’époque pharaonique, la première
apparition de Sirius commençait logiquement par son lever héliaque, cela pose de gros problèmes aux
astronomes et aux égyptologues. En effet, malgré la parfaite répétitivité de ce phénomène, deux attitudes
humaines sont, de prime abord, étonnantes :
1) les anciens Égyptiens ont noté dans leurs annales des levers héliaques de Sirius qui avaient,
semble-t-il à leurs yeux, une certaine particularité. Sur les quelques 3000 levers de cette étoile, qui
ont eu lieu pendant la durée de cette civilisation, seulement sept de ceux-ci, à notre connaissance,
ont fait l’objet d’une annotation. Bien entendu, pour compliquer les choses, les dates de ces
dernières sont floues, et nous ne savons pas exactement combien ont été réellement faites, ni où, ni
pourquoi.
2) Malgré des informations aussi tenues et la parfaite répétitivité du lever héliaque de Sirius, certains
continuent, tout de même, à penser qu’il est possible de déterminer, avec une marge d’erreur faible
(inférieure à une dizaine d’années), les dates de rédaction de ces annotations.
Depuis que je m’intéresse à l’Égypte pharaonique, j’ai toujours pensé qu’il était vain d’essayer d’analyser
ce phénomène, ce qui explique pourquoi je n’en parle pas dans mon précédent document traitant de
l’orientation des principaux monuments pharaoniques (D. J-PA).

2 Le changement de paradigme
Ce n’est qu’après avoir terminé la rédaction de mon hypothèse sur l’orientation des monuments, que j’ai
voulu vérifier si les astronomes avaient réussi l’impossible et avaient des propositions proches des miennes.
Pour ce faire, je suis parti d’un document publié, par Karine GadréB, qui explique tous les problèmes que
lui pose le lever héliaque de Sirius. Bien entendu, comme il est rare de trouver deux personnes qui
s’accordent sur les dates de règne des pharaons, nous ne sommes pas d’accord. Par exemple, pour le règne
de Sésostris III, K. Gadré déduit qu’il a dû commencer entre -1879 et -1876 alors que je trouve -1854, soit
environ 24 ans de différence. En réalité, le litige ne porte pas sur cette différence, mais sur ce que l’on peut
appeler, d’une manière générale, l’arcus visionis. Les astronomes modernes, après un certain nombre de
vérifications portant en particulier sur les horloges stellaires, en ont déduit que cet arcus visionis, pour le
lever héliaque de Sirius, ne pouvait pas être supérieur à 12°. Or, au cours de mes recherches sur l’orientation
des monuments pharaoniques, j’ai trouvé que les pharaons Antef Ier, Antef II, Antef III et Aménophis Ier
avaient orienté leurs monuments, en visant l’étoile Antares, à la fin de la nuit astronomique. C'est-à-dire,
lorsque le centre du Soleil est aux environs de -18°, par rapport à l’horizon théorique (donc un arcus visionis
légèrement inférieur à 18°, voir les pages 85 à 93 de D. J-PA).
Ce simple détail justifiait-il de remettre en cause les conclusions des astronomes modernes ? Pas du tout,
c’est par simple curiosité et, presque par jeu, que j’ai regardé cette histoire de ces levers héliaques

1
Ce calendrier est nommé vaque ou coulissant suivant les auteurs.
2
particuliers. Le fait de tester ces levers de Sirius, à la fin de la nuit astronomique, était une possibilité de
plus, sans arrière-pensée.
Honnêtement, il ne m’a suffi que de quelles heures pour voir apparaître, avec étonnement, car non anticipé,
après plusieurs tâtonnements, la nouvelle lune dans les sept dates des levers héliaques de Sirius annotées (à
plus ou moins une année pour tous les cas, sauf pour un).

3 hypothèse sur les particularités des levers héliaques de Sirius annotées


par les prêtres astronomes égyptiens
Comme mon angle d’approche de ces levers héliaques de Sirius est différent de tout ce qui a été publié
jusqu'à ce jour, je me dois d’être le plus clair possible, pour que vous vous fassiez votre opinion en
connaissance de cause.
N.B. J’ai utilisé, pour cette étude, le logiciel Stellarium version 0.1.1.0, malgré quelques petits défauts (voir
D. J-PA à la page 43). Si vous utilisez une autre version, il est possible que vos résultats soient légèrement
différents, mais, grosso modo, ils devraient être les mêmes. De plus, grâce aux observations faites par les
prêtres astronomes, il doit être possible d’affiner quelques constantes sur ces logiciels d’astronomie, ce que
je me garderai bien de faire. En effet, je n’ai ni les compétences ni les outils pour entreprendre ce genre de
travaux.
3.1 Recherche de l’arcus visionis réellement utilisé par les prêtres astronomes
Pour commencer, même si le logiciel Stellarium ne rend pas compte parfaitement de ce que l’œil humain
peut réellement percevoir, il va nous permettre, tout de même, de comprendre où se situe le fond du
problème. Pour cela, il faut regarder les cinq copies des fenêtres du logiciel Stellarium ci-dessous :

Figure 1 : lever du soleil à Assouan, arcus visionis ≈ 3°

Figure 2 : début de l’aube civile à Assouan, arcus visionis ≈ 6°


3
Figure 3 : début de l’aube nautique à Assouan, arcus visionis ≈ 12°

Figure 4 : début de l’aube astronomique à Assouan, arcus visionis ≈ 18°

Figure 5 : début de l’aube astronomique à Alexandrie, arcus visionis ≈ 18°

Arbitrairement, pour cette explication, la date est réglée sur l’année -1000. Le logiciel Stellarium est
configuré avec atmosphère et paysage.

4
Ces cinq copies nous donnent, pour l’année -1000, cinq dates comprises entre le 5/7 et le 30/7, pour le
premier lever héliaque de Sirius après sa disparition de 70 jours environ. On remarque que cette date dépend
principalement de deux paramètres :
﹣ De l’arcus visionis et du lieu d’observation (voir les figures 4 et 5).
Effectivement, il est possible de trouver la date que l’on souhaite entre le 5/7 et le 30/7/-1000, en modifiant
l’un ou l’autre, ou les deux paramètres. Cela peut s’écrire :
﹣ Valeur de l’arcus visionis × lieu d’observation = premier jour du lever héliaque de Sirius
Nous verrons, par la suite, pourquoi cette formule est intéressante.
Ce qu’il est important de savoir, c’est qu’aucune de ces informations ne nous est clairement parvenue. Nous
ne connaissons, ni le lieu d’observation, ni l’arcus visionis, ni même exactement le jour. Nous savons
seulement qu’en hiéroglyphes translittérés, le lever héliaque de Sirius s’écrivait (prt Spdt), sans plus ;
c'est-à-dire que la clarté de l’aube n’est pas spécifiée (et donc l’arcus visionis). Après l’étude des horloges
stellaires, à cause de la durée des heures entr’autres, les astronomes en ont déduit que le lever héliaque
d’une étoile ne pouvait pas être celle de son apparition, au début de l’aube astronomique (que je préfère
appeler la fin de la nuit astronomique).
Maintenant, pour appréhender quelles étaient les difficultés auxquelles étaient confrontés les prêtres
astronomes, il faut commencer par regarder les quatre copies des mini-fenêtres du logiciel Stellarium
ci-dessous :

Ces quatre copies sont faites avec le même lieu d’observation que celui utilisé pour les figures 1 à 5. Le
paysage a été ôté pour voir la position de l’étoile Sirius, avant qu’elle ne se lève. Pour cet exemple,
Stellarium est réglée, sur trois des copies, juste à la fin de la nuit astronomique, pour bien visualiser la
progression de Sirius sur trois jours consécutifs.
Parmi ces quatre copies, on remarque que la position de Sirius est identique sur la deuxième et troisième
qui ont pourtant, entre elles, une journée de différence. Autrement dit, pour pouvoir discriminer, sans
ambiguïté, le premier lever héliaque de Sirius, il faut pouvoir déterminer le moment de l’observation, avec
une erreur inférieure à 4’34", après que le Soleil (invisible) eut dépassé -18°.
Le problème est donc maintenant de savoir si toutes les valeurs de l’arcus visionis se valent et, si non,
quelle est la meilleure.

5
Pour voir quelle est la meilleure valeur pour cet arcus visionis, j’ai dessiné le graphique ci-dessous :

Sur ce graphique, nous avons, en abscisse, la hauteur du Soleil et, en ordonnée, la magnitude des étoiles.
Les courbes de ce graphique représentent, approximativement, la luminosité apparente, pour l’œil humain,
de certaines étoiles, en fonction de l’émergence du Soleil. Ce graphique nous permet de constater que le
flou de la détection de l’extinction des étoiles est plus court (traits rouges) si cette observation est faite à la
fin de la nuit astronomique. De plus, pour un observateur attentif, cette extinction des étoiles, les moins
lumineuses, est plus facile avec un contraste maximum. Il est à noter également, qu’à cette heure, l’acuité
visuelle de l’observateur n’intervient quasiment pas. En effet, même pour celui qui ne voit, par exemple,
que les étoiles de magnitude cinq, il verra leurs extinctions au même moment que celui qui, avec une
meilleure vision, verra s’éteindre celles de magnitude six. Pour ces trois raisons, les prêtres astronomes
avaient tout intérêt à choisir la fin de la nuit astronomique, plutôt que le début d’une des deux autres aubes.
Pourtant, si l’on est un peu curieux, on peut se demander pourquoi les anciens Égyptiens devaient vraiment
vérifier, avec la plus grande exactitude, si la première apparition de Sirius se produisait bien tous les ans.
En fait, deux causes viennent compliquer cette détection du premier lever héliaque de Sirius de l’année. La
cause principale est due au fait que notre année fait environ 365,25 jours. La seconde cause, la plus faible,
est due à la précession des équinoxes (nous verrons ce cas au chapitre 4.1). L’addition de ces deux
phénomènes fait que, d’une année sur l’autre, au même moment d’un jour donné, la position de Sirius n’est
jamais à la même hauteur.
Pour comprendre où se situe le problème, il faut regarder les six copies des mini-fenêtres Stellarium
ci-dessous :

Figure 6 : le cycle de quatre années du lever héliaque de Sirius

6
Le seul paramètre qui est modifié dans ces six mini-fenêtres est uniquement l’année. Le lieu d’observation
est le même, et la hauteur du Soleil est toujours réglée à -18°. Pour bien souligner la périodicité de la
position de Sirius, le cycle intéressant est encadré par l’année précédente et suivante. On constate bien que
la hauteur de Sirius a un cycle de 4 ans, et ceci à cause de notre année de 365,25 jours.
Pour le moment, nous avons vu que les prêtres astronomes, s’ils voulaient vérifier, sans ambiguïté, que la
terre tournait rond, ils avaient tout intérêt à choisir la détection du lever de Sirius, à la fin de la nuit
astronomique (arcus visionis ≈ 18°). De ce fait, on peut soupçonner que les hiéroglyphes translittérés
(prt Spdt) ont été mal interprétés et qu’ils ne signifient pas que « le lever héliaque de l’étoile Sirius se
produit lorsque le Soleil a éteint toutes les autres sauf elle » (cas de la figure 1), mais «l’apparition de Sirius,
lorsque le Soleil commence à éteindre les toutes premières étoiles » (cas des figures 4 et 5). Toutefois, pour
ne perturber personne, dans ce document, je vais garder la traduction communément admise.
Oui, mais, tout cela ne nous dit pas pourquoi certains de ces levers avaient, pour les prêtres astronomes,
une particularité qu’il était intéressant de signaler ?

3.2 Recherche de la particularité des levers héliaques de Sirius annotée par les prêtres
astronomes
Pour la recherche de cette particularité, il est assez étonnant de constater que le simple fait de n’avoir pas
envisagé que l’arcus visionis de Sirius pouvait être supérieur à 12° n’ait pas permis aux astronomes
modernes de trouver la raison de ces annotations. Pourtant, il suffisait de regarder la configuration du ciel
à la fin de la nuit astronomique (arcus visionis ≈ 18°), aux alentours des dates de ces annotations, pour voir
apparaître la nouvelle lune.
Déduction : les prêtres astronomes signalaient les premiers levers héliaques de Sirius (le premier thot)
lorsqu’ils se produisaient le matin des nuits de nouvelle lune.
En vérité, cette particularité a bien été entrevue par certains égyptologues, puisqu’ils ont émis des
suppositions laissant entrevoir qu’un troisième calendrier dit, "lunaire", pouvait avoir été utilisé (voir le
document de A.-S. von BomhardC). En fait, ces derniers se sont moins trompés que les astronomes, puisque
ce troisième calendrier a bien existé. Toutefois, il ne pouvait être utilisé que tous les 20 ans environ et il
n’était pas totalement lunaire puisqu’il restait décanal (il était synchrone avec les phases lunaires
uniquement pendant le premier mois, puis se décalait d’une journée tous les deux mois environ). C’est
probablement cette année que les anciens Égyptiens qualifiaient, de « correcte » ou de « parfaite ».
Les résultats détaillés de l’analyse des sept levers héliaques de Sirius sont donnés au chapitre 5.

7
4 Découvertes annexes
Normalement, le décryptage d’une particularité, sur les rites d’une civilisation, n’entraîne pas
nécessairement d’autres découvertes. Or, cette analyse du lever de Sirius s’est révélée prolifique, du fait
qu’elle ressemble, un peu, à la découverte d’une clé permettant de déchiffrer une écriture codée.

4.1 La synchronisation du calendrier fixe


Certainement, pour ne pas reconnaître que les mouvements célestes (la loi de Maât), n’étaient pas parfaits,
les prêtres astronomes sont restés vagues sur la synchronisation de leur calendrier fixe. De ce fait, tous ceux
qui se sont penchés sur ce détail n’ont pas vu son étonnante particularité. Pour s’en rendre compte, il suffit
de comparer les quelques extraits que j’ai trouvés (voir l’encadré ci-dessous) avec les constatations que je
déduis des levers héliaques de Sirius.

L’écart entre jour « sidéral » et « solaire » est dû au phénomène de la précession des équinoxes. La
différence fait qu’une même étoile apparaît chaque nuit au même endroit quatre minutes plus tôt que la
nuit précédente.
Le coulissage des deux années, sidérale/fixe et civile/mobile, l’une par rapport à l’autre, a pour avantage
une remise en place automatique des équinoxes et des solstices (cycle solaire des saisons) dans l’année
mobile, au bout d’une période de 1507 ans, évitant, de ce fait, les nécessaires réajustements que l’emploi
de jours intercalaires aurait occasionnés.
Si le lever héliaque de l’étoile Sothis est un phénomène plus ou moins fixe (en fait légèrement variable
suivant la précession des équinoxes avec retard de 14 jours par millénaire) au cours d’une année solaire
(année d’environ 365,25 jours), le nouvel an du calendrier égyptien (année de 365 jours), le 1er Thôt,
est mobile.

Honnêtement, avant d’entreprendre cette étude, aucune de ces explications ne m’avait paru incohérente. Il
y avait bien quelques phrases un peu bizarres, mais sans grande importance, pour la compréhension globale
de ces calendriers. Or, l’étude des levers héliaques de Sirius nous prouve que ce calendrier, dit fixe, l’était
bien, mais beaucoup plus que ne le pensent les égyptologues. En effet, c’est un calendrier du type julien,
en mieux.
En fait, si dans la littérature pharaonique, le calendrier fixe n’avait que 360 jours, dans la réalité, il avait
365 jours trois fois de suite suivis par une année de 366 jours, comme pour le calendrier julien. Cependant,
le plus extraordinaire, c’était que les anciens Égyptiens ne voyaient la dérive du premier thot, par rapport
aux saisons, que d’une seule journée par millénaire.
Cette étonnante constatation est due au fait que ce calendrier était synchronisé par le lever héliaque de
Sirius. De ce fait, si la dérive principale est due à la précession des équinoxes, qui est de l’ordre de 14 jours
par millénaire, ce retard est en partie compensé par le rajout d’une année bissextile, tous les quatre ans.
Bien entendu, comme la loi de Maât n’est pas parfaite, la terre n’avance pas assez vite pour compenser
totalement cette dérive, ce qui nous laisse un reliquat d’environ 4,8 jours par millénaire. Donc,
normalement, pour compenser cette lente désynchronisation entre le calendrier fixe et les saisons, une année
bissextile supplémentaire aurait dû être rajoutée, tous les deux cents ans environ. Cependant, comme on
peut le voir avec la figure 6, les prêtres astronomes attendaient la non-apparition de l’année 1C42, pour
rajouter leur année bissextile supplémentaire à leur calendrier fixe. Cette manière de procéder explique
pourquoi les anciens Égyptiens voyaient cette dérive divisée par quatre.
Sur les trois rajouts de cette année bissextile supplémentaire au calendrier fixe, pour le moment, je n’en ai
détecté qu’un seul, et il a sérieusement troublé le pharaon Sahourê de la Ve dynastie. Nous verrons au
chapitre 6, comment ce rajout a perturbé la construction de la pyramide de ce pharaon.
Nous verrons au chapitre 4.4 qu’il faut bien tenir compte de ces années bissextiles supplémentaires, dans
la programmation du convertisseur des dates pharaoniques, en date julienne, pour avoir des résultats
conformes aux observations.

2
Voir la figure 6 à la page 6 pour la signification de l’année 1C4.
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4.2 La localisation de "l’observatoire astronomique pharaonique"
Nous avons vu, au chapitre 3.1, que le premier jour du lever héliaque de Sirius dépendait de la valeur de
l’arcus visionis et du lieu d’observation, que l’on peut écrire :
﹣ Valeur de l’arcus visionis × lieu d’observation = premier jour du lever héliaque de Sirius
L’intéressant dans cette formule, c’est que l’on peut également l’écrire :
﹣ Valeur de l’arcus visionis × jour du lever héliaque de Sirius = lieu d’observation
Autrement dit, si l’on connaît l’arcus visionis utilisé par les prêtres astronomes et le jour du lever héliaque
de Sirius, il est possible d’en déduire le lieu d’observation.
Nous avons vu, au chapitre 3.1 que la valeur de l’arcus visionis était de l’ordre de 18°, il ne nous reste plus
qu’à trouver le jour. Pour cela, rien de plus facile, puisque ce jour (le premier thot) correspond à l’apparition
de la nouvelle lune, comme expliqué au chapitre 3.2. Comme les phases de la lune ne dépendent
pratiquement pas du lieu et, faiblement, de la hauteur du soleil, il ne reste plus qu’à rechercher, pour chacun
des sept levers héliaques de Sirius annotés, ce lieu d’observation.
Pour ce faire, il faut régler le logiciel Stellarium sur un jour de nouvelle lune et une hauteur du soleil à -18°
le matin. La recherche consiste à déplacer le lieu d’observation, en faisant en sorte que l’étoile Sirius soit
juste au-dessus de l’horizon.
Après quelques tâtonnements, j’ai découvert que six des annotations ne pouvaient avoir été faites que dans
les environs de l’île éléphantine. Cet emplacement coule de source, si j’ose dire, puisque, d’une part, c’est
à cet endroit que la mesure de la hauteur de la crue du Nil devait être la plus précise, et, d’autre part, en
plein désert, c’était le site idéal pour avoir un ciel limpide. Arbitrairement, j’ai placé cet "observatoire
astronomique pharaonique" sur la colline où a été construit le mausolée de l’Aga Khan.
Tout cela est assez étonnant, puisque, si certains égyptologues ont bien entrevu la possibilité d’un troisième
calendrier lunaire, il semble bien que personne n’ait envisagé que, pendant une grande partie de la période
pharaonique, les anciens Égyptiens n’avaient accrédité qu’un seul "observatoire astronomique". Après
réflexion, il est assez surprenant, que cette contrainte n’ait jamais été envisagée. En effet, comme nous
l’avons vu, le changement du lieu d’observation entraîne une modification du jour de la détection du lever
héliaque d’une étoile, et, par conséquent, une modification du nombre de jours dans l’année en cours
(± suivant le déplacement). Par exemple, si Ptolémée III avait décidé de déplacer l’observatoire d’Assouan
à Alexandrie, l’année du calendrier fixe de ce transfert aurait fait 372 jours.

4.3 Détermination du début des trois périodes sothiaques


C’est par l’intermédiaire du grammairien et chronologiste latin Censorinus que nous savons que l’année
julienne 139 avait été le point de départ d’une nouvelle ère qu’il a nommée « l’année solaire ou divine ».
Comme il savait qu’une période sothiaque devait théoriquement correspondre à 365 × 4 = 1460 ans, il en a
déduit que la première période sothiaque avait dû commencer en -2775, et la deuxième, en -1317.
En réalité, à cause du fait qu’une période sothiaque devait nécessairement commencer, comme nous le
verrons par la suite, par le lever héliaque de Sirius, un matin de nouvelle lune, les déductions de Censorinus
ne sont pas exactes. Le tableau ci-dessous résume ces différences.

Périodes sothiaques Déductions de Censorinus Déductions d’après les levers héliaques


Première période -2775 à -1316 Du 20/7/-2746 au 22/7-1319
Deuxième période -1317 à 138 Du 23/7-1319 au 24/7/138
Troisième période3 139 à ? Du 25/7/138 au ?
La différence d’une année sur le début de la troisième période sothiaque est due, très certainement, à un
problème de conversion, dont j’ignore l’origine (d’un côté ou de l’autre).

3
En fait, compte tenu que cette année 138 se situe à la fin de la civilisation pharaonique, on peut considérer qu’il n’y a eu
réellement que deux périodes sothiaques pendant toute sa durée.
9
Le fait que Censorinus ait émis l’hypothèse d’une période sothiaque de 1460 ans nous prouve qu’il savait
que le calendrier glissant perdait une journée tous les quatre ans, par rapport au calendrier fixe et donc qu’il
savait que ce dernier était du type julien. Par contre, il semble qu’il ignorait que la nouvelle lune avait
quelque chose à voir avec le début des périodes sothiaques, ce qui ne lui a pas permis de trouver avec
précision le début des deux premières. De toute manière, même avec cette connaissance, sans un logiciel
d’astronomie, il n’aurait pas pu faire mieux. Du reste, la bonne détermination de la deuxième période tient
en partie au fait qu’il avait une chance sur vingt pour que son calcul soit presque juste.
La détermination du début d’une période sothiaque est simple, puisque l’on peut la retrouver avec l’équation
suivante : DPS = ARP – ((CGP - CFP) × 4) avec :
1) ARP = année de début de règne, de n’importe quel pharaon, exprimée en années juliennes avec, en

• CGP = Date de règne du calendrier glissant de ce pharaon ;


plus, ses deux calendriers (glissant et fixe), soit :

• CFP = Date de règne du calendrier fixe de ce pharaon ;


2) DPS = début de la période sothiaque de ce pharaon exprimé en année juliennes.
Or, pas de chance, pour la plupart des pharaons, nous ne connaissons réellement que la date glissante (CGP)
exprimée sous la forme : année de règne ; mois ; jour dans le mois. La date fixe est, à ma connaissance,
jamais donnée avec précision. Tout au plus, il est possible, parfois, de déterminer vaguement la saison.
Quant à la date julienne de début de règne des pharaons, là aussi, on ne les connaît pas avec suffisamment
de précision pour pouvoir déterminer ces périodes avec exactitude.
La découverte de la cause des annotations des sept levers héliaques de Sirius permet d’utiliser efficacement
cette formule pour trois raisons :
1) La valeur du calendrier fixe est implicitement connue, puisque ces annotations étaient faites un
premier de l’An (le premier thot) ;
2) Même si les apparitions de la nouvelle lune, le jour du Nouvel An pharaonique, n’étaient pas des
événements exceptionnels, elles étaient suffisamment espacées dans le temps (environ tous les vingt
ans) pour lever toutes ambiguïtés (à condition, bien évidement, d’avoir plus d’un lever héliaque de
Sirius par période sothiaque) ;
3) Par définition, le début d’une période sothiaque est un « 1 akhet » avec « thot 1 ». De plus, on peut
également partir du postulat que le début d’une période sothiaque devait nécessairement commencer
par un lever héliaque de Sirius, un matin de nouvelle lune.

4.3.1 Détermination du début de la première période sothiaque pharaonique


Au début, pour cette recherche, je suis parti du papyrus d’el-Lahoum qui stipule qu’un lever héliaque de
Sirius a eu lieu la septième année « IV peret jour 16 » du règne de Sésostris III. En utilisant l’équation
donnée au chapitre précédent, cela nous donne une différence, entre le début de cette période et de cette
date, de : (((30 × 7) + 16) + ((30 × 0) + 1)) × 4 ≈ 908 ans (7 correspond au IV peret et 0 au mois de thot). Il
ne reste plus qu’à rechercher, avec le logiciel Stellarium, les dates de nouvelles lunes correspondant au
lever héliaque de Sirius, autour du règne de Sésostris III et des 908 années auparavant.
Dans mon document (D. J-PA à la page 156), la septième année de Sésostris III est l’année -18474. En
soustrayant à cette année, moins 908, cela positionne le début de cette période sothiaque vers l’année -2755.
Après plusieurs essais, l’année la plus proche de cette date est le 20/7/-2746, qui est bien un jour de nouvelle
lune, comme on peut le vérifier sur la copie de la fenêtre du logiciel Stellarium de la page suivante :

4
En réalité, la date de ce lever héliaque correspond à l’année -1848, ce qui veut dire que je me suis trompé d’une année
sur le début de règne de Sésostris III. En fait, pour la détermination de ce début de règne, j’ai estimé qu’il avait commencé
la construction de sa pyramide la deuxième année de son règne, alors que, manifestement, grâce au lever héliaque de
Sirius, on constate qu’il a attendu la troisième année.
10
Les paramètres du logiciel Stellarium sont : soleil réglé sur -18°, sans paysage, avec atmosphère et, comme
observatoire, le mausolée de l’Aga Khan.
Six détails sont intéressants à signaler pour le début de cette première période sothiaque qui commence
donc le 20 juillet -2746 :
▪ C’est bien la nouvelle lune du 20 juillet puisque la Lune, même à cette heure matinale, a déjà été
rattrapée par le Soleil ;
▪ On est aux environs de la IIe dynastie, donc, au tout début de la civilisation pharaonique, ce qui
explique que la date de ce lever soit un 20 juillet ;
▪ On remarque que, dès cette époque, "l’observatoire astronomique" était déjà aux environs
d’Assouan (voir en bas à gauche de la fenêtre du logiciel Stellarium) ;
▪ L’année -2746 est une année 3C45, de qui explique que l’étoile Sirius soit un peu en-dessous de
l’horizon.
▪ Du fait que cette année -2746 soit une année 3C4, pourrait laisser penser que cela va nous permettre
de déterminer, approximativement, quand les anciens Égyptiens ont commencé à prendre le lever
héliaque de Sirius comme début de l’année. En effet si l’invention du calendrier et la détermination
du premier thot avaient été simultanées, normalement les prêtres astronomes n’auraient pas dû
choisir le 20 juillet -2746, mais, soit, le 21 juillet 2765, soit, le 21 juillet -2719. Ces deux dates sont
non seulement des années commençant avec la nouvelle lune, mais aussi les quatre années (1C4 à
4C4) sont toutes au-dessus de l’horizon quand le soleil est à -18°. Le fait que ce soit un 20 juillet et,
non pas un 21, aurait tendance à accréditer le fait que la détermination du début de l’année est
antérieure de quelques centaines d’années à l’invention du calendrier tel que nous le connaissons.
Toutefois, on ne peut pas exclure l’hypothèse que l’inventeur de ce calendrier n’ait pas eu le choix
compte tenu du fait qu’il pouvait être trop jeune en -2765, ou qu’il ait considéré qu’il ne serait
peut-être plus de ce monde en -2717.
Pour voir pourquoi cette septième année de Sésostris III n’est pas exactement 904 ans après cette première
période sothiaque, il faut regarder le chapitre 5.1.

5
Voir la figure 6 à la page 6 pour la signification de l’année 3C4.
11
4.3.2 Détermination du début de la seconde période sothiaque pharaonique
D’après ce que nous avons vu, sur la première période sothiaque, logiquement, la seconde aurait dû
commencer 1461 ans après la première, soit en -1285. Or, nous savons que c’est faux, puisque Censorinus
la situe, en -1317. Cependant, grâce aux quatre levers héliaques annotés de cette période, je trouve qu’elle
a commencé en réalité, en -1319, soit une différence de deux ans par rapport à Censorinus. Toutefois,
compte tenu de toutes les erreurs possibles sur la conversion des dates, l’on peut considérer que c’est le
même résultat. De ce fait, cette seconde période a réellement débuté 34 ans avant la fin des 1460 années de
la première période sothiaque : pourquoi ?
Nous avons vu, au chapitre précédent, que j’ai postulé, qu’une période sothiaque devait nécessairement
commencer par un lever héliaque de Sirius, un jour de nouvelle lune, ce qui se vérifie pour la première
période, en est-il de même pour la seconde ? Oui et non et nous allons essayer de comprendre pourquoi.
Normalement, pour éviter de trop perturber l’écoulement du temps et l'ordre universel des mouvements
célestes (la loi de Maât), cette seconde période sothiaque, logiquement, aurait dû commencer non pas
en -1285, mais le 22 juillet -1289. Effectivement, cette date correspond à une nouvelle lune se produisant
un premier thot, et arrivant quatre ans avant la fin de la première période, ce qui n’était pas trop mal.
Malgré cette possibilité, les prêtres astronomes ont choisi pour cette deuxième période sothiaque le
23 juillet -1319, comme vous pouvez le voir sur cette copie de la fenêtre du logiciel Stellarium ci-dessous.

Or, ce 23 juillet est anormal, puisque Sirius est trop haut dans le ciel (même si c’est une année 2C4) avec
un soleil à -18°, comme on le verra plus tard dans les autres copies de fenêtres.
Deux explications sont possibles pour cette anomalie, soit :
1) Le cas le moins probable : les prêtres astronomes ont estimé qu’il était temps de changer,
puisque le premier thot allait commencer à tomber pendant les années épagomènes du calendrier
glissant.
2) Comme ce changement de période s’est fait vers le sixième de règne de l’ex-général en chef
Horemheb, il ne fait pour moi aucun doute que cet usurpateur a dû tout faire pour que cet
événement rarissime (une seule fois pendant toute la période pharaonique) se passe pendant son
règne. En effet, comme il est arrivé au plus haut sommet de l’État, sans être de sang royal, ce
changement de période tombait à point nommé pour légitimer son ascension au trône. De toute
manière, si mes déductions sont justes, le premier prêtre d’Amon-Rê ne pouvait rien refuser à
cet odieux personnage6, quitte à faire quelques entorses à l'équilibre de l'ordre universel des
mouvements célestes (la loi de Maât). Bien que je ne dispose d’aucun lever héliaque entre
Horemheb et la période ptolémaïque, je pense que les successeurs de ces dignitaires ont dû
reprendre le cours normal des choses et revenir à la détection de Sirius le 22 juillet.
Cette période se termine le 24/7/138, un jour avant le lever héliaque de Sirius rapportée par Censorinus et
quatre ans avant la fin théorique de cette période.

6
Horemheb est l’un des responsables que je soupçonne d’être à l’origine de l’Exode des Hébreux (voir l’annexe A de mon
hypothèseA) ; les autres complotistes étant le premier prêtre d’Amon-Rê Parennefer/Ounnefer et le vizir Aÿ,
12
4.4 Programme permettant de convertir une date pharaonique complète en année
julienne
J’ai préféré réaliser ce programme afin de pouvoir effectuer rapidement toutes les vérifications nécessaires
pour cette étude. Normalement, compte tenu du fait, qu’il faut impérativement disposer de la date fixe et la
date glissante, pour obtenir une date julienne à plus ou moins deux années, il est possible que cette
contrainte rende ce programme peu intéressant. Cela d’autant plus que l’on obtient une meilleure précision
en mesurant l’orientation des monuments. Cependant, il est envisageable, comme je l’explique au
chapitre 7, que certains de ces levers héliaques de Sirius soient cachés dans des événements particuliers, ce
qui redonnerait de l’attrait pour ce programme.
Ce programme a été écrit en Visual Basic de Microsoft. La procédure de calcul principale est donnée dans
l’encadré ci-dessous.
JoursAnnéeGlissante = ((30 * lMoisGlissant) + CInt(ComJourDuMoisGlissant.Text) - 1) + CInt(TexEpagomèneGlissant.Text)
JoursAnnéeFixe = (30 * lMoisFixe) + (CInt(ComJourDuMoisFixe.Text) - 1) + CInt(TexEpagomèneFixe.Text)

If (JoursAnnéeGlissante >= JoursAnnéeFixe) Then


DifférenceJours = (JoursAnnéeGlissante - 1) - (JoursAnnéeFixe - 1)
Else
DifférenceJours = (JoursAnnéeGlissante - 1) + (364 - (JoursAnnéeFixe - 1))
End If

Select Case (lDébutDeLaPériodeSothiaqueNuméro(lNuméroPériodeSothiaque) + (JoursAnnéeGlissante * 4))


Case lSeuilRajoutUnJourN1 To lSeuilRajoutUnJourN2
JoursAnnéeFixe = JoursAnnéeFixe + 1 ' Rajout de l'année bissextile supplémentaire fait en l'an -2505
Case lSeuilRajoutUnJourN2 To lSeuilRajoutUnJourN3
JoursAnnéeFixe = JoursAnnéeFixe + 1 ' Rajout de l'année bissextile supplémentaire probablement fait vers -1550
Case lSeuilRajoutUnJourN3 To 137
JoursAnnéeFixe = JoursAnnéeFixe + 1 ' Rajout de l'année bissextile supplémentaire probablement fait vers -500
Case Else
End Select

If (JoursAnnéeGlissante >= JoursAnnéeFixe) Then


DifférenceJours = (JoursAnnéeGlissante - 1) - (JoursAnnéeFixe - 1)
Else
DifférenceJours = (JoursAnnéeGlissante - 1) + (364 - (JoursAnnéeFixe - 1))
End If

AnnéeJulienne = lDébutDeLaPériodeSothiaqueNuméro(lNuméroPériodeSothiaque) + (DifférenceJours * 4)


PremierThotDansAnnéeJulienne = 200 ' Premier Thot du calendrier fixe qui est égal au 20 juillet julien

Select Case AnnéeJulienne


Case lSeuilRajoutUnJourN1 To lSeuilRajoutUnJourN2
PremierThotDansAnnéeJulienne = PremierThotDansAnnéeJulienne + 1 ' Prise en compte du décalage de la précession des équinoxes
Case lSeuilRajoutUnJourN2 To lSeuilRajoutUnJourN3
PremierThotDansAnnéeJulienne = PremierThotDansAnnéeJulienne + 2 ' Prise en compte du décalage de la précession des équinoxes
Case lSeuilRajoutUnJourN3 To (lSeuilRajoutUnJourN3 + 555)
PremierThotDansAnnéeJulienne = PremierThotDansAnnéeJulienne + 3 ' Prise en compte du décalage de la précession des équinoxes
Case Else
PremierThotDansAnnéeJulienne = PremierThotDansAnnéeJulienne + 5 ' Prise en compte du décalage de la précession des équinoxes
End Select

JourFixe = PremierThotDansAnnéeJulienne + CInt(ComJourDuMoisFixe.Text) + (lMoisFixe * 30)


If (JourFixe > 365) Then JourFixe = JourFixe – 365

À partir du moment où l’on dispose du début de sa période sothiaque et du calendrier fixe, la conversion
d’une date pharaonique se calcule avec l’équation suivante : ARP = DPS + ((CGP - CFP) × 4) avec :
1) ARP = année de début de règne, de n’importe quel pharaon, exprimée en années juliennes ;
• CGP = Date de règne du calendrier glissant de ce pharaon ;
• CFP = Date de règne du calendrier fixe de ce pharaon ;
2) DPS = début de la période sothiaque de ce pharaon exprimé en année juliennes.
On remarque qu’un rajout est nécessaire pour tenir compte de l’année bissextile supplémentaire faite en
l’an -2505. J’aborderai au chapitre 0. l’anomalie provoquée par cet événement sur la pyramide de Sahourê
à Abousir.

13
5 Résultats pour les sept levers héliaques de Sirius répertoriés
Nous pouvons maintenant examiner, en détail, les résultats que je trouve pour tous les levers héliaques de
Sirius répertoriés, en commençant par le plus ancien et en suivant l’ordre chronologique soit :

Pharaon Événement Date


1 Sésostris III l’annotation du temple d'el-Lahoun 21 juillet -1848
2 Aménophis Ier calendrier du papyrus Ebers 22 juillet -1517
3 Thoutmosis III le texte de l’île Éléphantine 22 juillet -1441
4 Ptolémée III le Décret de Canope 23 juillet -239
5 Ptolémée IV une inscription ptolémaïque à Assouan 23 juillet -220
6 Néron les textes de fondation du temple d'Hathor à Dendérah 23 juillet 54
7 Antonin le Pieux le De Die Natali de Censorinus 25 juillet 138
Pour des raisons de lisibilité, chaque lever héliaque de Sirius occupe une page entière, avec toujours une
copie de la fenêtre du logiciel Stellarium faite au moment du lever héliaque. Toutes ces fenêtres ont la
même disposition. Seules les valeurs de l’étoile Sirius sont données en fonction d’un Soleil, dans tous les
cas, réglé à une hauteur de -18°. Le logiciel est configuré avec atmosphère et sans paysage, afin de voir le
ciel sous l’horizon théorique. En bas, à gauche de la fenêtre, est donnée la position du lieu de l’observation.
Seules deux positions sont utilisées :
• Le mausolée de l’Aga Khan : N 24°05’17" ; E 32°52’44" ; alt = 120 m.
• Louxor : N 25°42’0" ; E 32°38’22" ; alt = 79 m (uniquement pour le De Die Natali de Censorinus).
En regardant les sept copies des fenêtres du logiciel Stellarium des pages suivantes, vous pouvez constater
que la lune est, bien entendu, présente, mais elle est quatre fois au-dessus du Soleil, et trois fois au-dessous.
Or, dans tous les cas, le soir, la Lune se couche toujours après le Soleil. Cela veut dire que les anciens
égyptiens considéraient que le passage de nouvelle lune se détectait le soir et non pas le matin comme
certains avaient cru le déduire. C’est exactement à la même conclusion à laquelle je suis arrivé dans mon
document (D. J-PA page 46), sans avoir pu réellement le prouver.

14
5.1 L’annotation du temple d'el-Lahoun sous Sésostris III
C’est la plus ancienne annotation concernant le lever héliaque de Sirius.
La date de ce premier lever héliaque de Sirius est le IV peret jour 16, de la septième année du règne de
Sésostris III
Si, pendant un certain temps, les égyptologues ont hésité entre Sésostris II ou III, maintenant tout le monde
semble s’accorder pour estimer que ce texte date de la septième année du règne de Sésostris III. En prenant
les deux propositions extrêmes faites par les égyptologues, cela donne une date comprise entre -1874 et -
1829.

Mon logiciel de conversion donne, pour cette date pharaonique, une date julienne comprise entre -1849
et -1845. Le logiciel Stellarium trouve que le lever héliaque de Sirius du 21 juillet -1848 est un matin de
nouvelle lune, comme vous pouvez le voir sur la copie de sa fenêtre ci-dessous.

Normalement comme l’année -1848 est une année 1C4, donc Sirius devrait être au plus haut. Cependant, à
cause de la précession des équinoxes, cette date est assez proche du changement de jour (passage du 21 au
22 juillet), on remarque alors que Sirius émerge tout juste au-dessus de l’horizon, à la fin de la nuit
astronomique (centre du Soleil à -18°). À cette heure du début du jour, la Lune est encore en retard par
rapport au Soleil, mais elle l’aura dépassé le soir.
L’année -1848 correspond à la sixième année de règne de Sésostris III de ma chronologie (voir D. J-PA à la
page 156). Pour faire correspondre cette date à la septième année de règne de Sésostris III, il faut faire
passer la durée de règne de Sésostris II de 17 à 16 années et celui de Sésostris III de 47 à 48. Il est à noter
que l’inverse ne peut pas se faire : si cette date avait été située sur la huitième année de règne ou plus, pour
des raisons trop longues à expliquer ici, je n’aurais pas pu la faire passer à la septième.
15
5.2 Le calendrier du papyrus Ebers sous Aménophis Ier
Le papyrus médical découvert par G.M. Ebers en 1870 mentionne le lever héliaque de l'étoile Sirius le
III shemou jour 9, de la neuvième année du règne du pharaon Aménophis Ier. Si l’on prend les deux
propositions extrêmes, faites par les égyptologues, cela donne une date comprise entre -1542 et -1495.

Mon logiciel de conversion donne, pour cette date pharaonique, une date julienne comprise entre -1518
et -1514. Le logiciel Stellarium trouve que le lever héliaque de Sirius du 22 juillet -1517 est un matin de
nouvelle lune, comme vous pouvez le voir sur la copie de la fenêtre ci-dessous.

Il est intéressant de noter que bien que l’année -1517 soit une 3C4, Sirius émerge bien au-dessus de
l’horizon à la fin de la nuit astronomique, puisque cet événement se situe en début d’un changement de date
(passage du 21 au 22 juillet). À cette heure du début du jour, la Lune est encore en retard par rapport au
Soleil, mais elle l’aura dépassé le soir.
L’année -1517 correspond à la 27e année de règne d’Aménophis Ier de ma chronologie (voir D. J-PA aux
pages 158-159). Pour faire correspondre cette date à la neuvième année de règne d’Aménophis Ier, il me
faut déplacer la date de la construction de sa pyramide du 03 janvier -1542 au 03 janvier -1523. En réalité,
comme vous pouvez le voir dans mon document (D. J-PA à la page 107), je n’avais pas retenu cette date de
-1523, du fait que cela décalait trop le règne d’Aménophis Ier par rapport à sa courbe du radiocarbone. Ce
changement ne perturbe pas ma chronologie, compte tenu que nous sommes au tout début de la XVIIIe
dynastie et que les durées de règne des quatre premiers pharaons ne sont pas encore bien arrêtées.

16
5.3 Le texte de l’île Éléphantine sous Thoutmosis III
L’annotation suivante, concernant le lever héliaque de Sirius, nous vient d’un texte découvert par Heinrich
Brugsch en 1883. Ce texte date du III shemou jour 28, du règne de Thoutmosis III, mais malheureusement
il ne mentionne pas l’année. Si l’on considère que c’est aux environs de la 44e année du règne de ce pharaon
que ce texte a été écrit, cela donne une date comprise entre -1526 et -1423 si l’on prend les deux propositions
extrêmes faites par les égyptologues.

Mon logiciel de conversion donne pour cette date pharaonique, une date julienne comprise entre -1442
et -1438. Le logiciel Stellarium trouve que le lever héliaque de Sirius du 22 juillet -1441 est un matin de
nouvelle lune, comme vous pouvez le voir sur la copie de la fenêtre ci-dessous.

L’année -1441 est une année 4C4. Toutefois, bien que cette année soit assez défavorable, on remarque, tout
de même, que Sirius émerge bien au-dessus de l’horizon, à la fin de la nuit astronomique, puisqu’elle se
situe au début du changement de date (passage du 21 au 22 juillet). À cette heure du début du jour, la Lune
est encore en retard par rapport au Soleil, mais elle l’aura dépassé le soir.
L’année -1441 correspond à la 49e année du règne de Thoutmosis III de ma chronologie (voir D. J-PA à la
page 160), ce qui la place cinq ans après la date déduite par les égyptologues. Cependant, comme, d’une
part, cette 44e année n’est pas certaine, et que, d’autre part, à cause des temples d’Hatchepsout et de
Thoutmosis III, que je ne peux pratiquement pas déplacer leurs débuts de règne, je vais considérer que c’est
bien pendant la 49e année de règne de Thoutmosis III que ce lever héliaque de Sirius avec la nouvelle lune
a eu lieu.

17
5.4 Le Décret de Canope sous Ptolémée III
Le Décret de Canope date de la neuvième année de Ptolémée III, le II shemou jour 1. Pour les égyptologues,
cette date pharaonique correspondait à l’an -238.

Mon logiciel de conversion donne, pour cette date pharaonique, une date julienne comprise entre -243
et -239. Le logiciel Stellarium trouve un lever héliaque de Sirius, avec un matin de nouvelle lune le 23
juillet -239, comme vous pouvez le voir sur la copie de la fenêtre ci-dessous.

L’année -239 est une année 2C4 qui est au début du changement de date, ce qui se remarque par le fait que
Sirius émerge bien au-dessus de l’horizon (passage du 22 au 23 juillet). À cette heure du début du jour, la
Lune a déjà dépassé le Soleil.
Remarque : pour ce lever héliaque de Sirius, il y a une différence d’une année, entre le calcul des
égyptologues et le logiciel Stellarium, et j’ignore qui est dans le vrai. Cette incohérence se retrouve pour
les levers héliaques d’Assouan et de Censorinus, mais pas pour les textes de fondation du temple de
Dendérah. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il suffit de quelques instants pour changer d’année.

18
5.5 Une inscription ptolémaïque sur un monument d’Assouan
D’après les égyptologues, cette inscription aurait été faite pendant le règne (-222 à -205) de Ptolémée IV
(année inconnue), le II shemou jour 6 et correspondrait à une année comprise entre -219 et -216.

Le logiciel Stellarium trouve un lever héliaque de Sirius, un matin de nouvelle lune, le 23 juillet -220,
comme vous pouvez le voir sur la copie de la fenêtre ci-dessous.

L’année -220 est une année 1C4 qui est, comme pour le Décret Canope, au début du changement de date
(passage du 22 au 23 juillet), ce qui se remarque par le fait que Sirius émerge bien au-dessus de l’horizon.
À cette heure du début du jour, la Lune a déjà dépassé le Soleil.
Mon logiciel de conversion donne, pour cette date julienne, une date pharaonique qui correspond à la
deuxième année de règne de Ptolémée IV, comprise entre -223 et -219.

Remarque : pour ce lever héliaque de Sirius, comme pour celui du Décret Canope, il a une différence d’une
année entre le calcul des égyptologues et le logiciel Stellarium, et j’ignore qui est dans le vrai. Cette
incohérence se retrouve également pour le lever héliaque de Censorinus, mais pas pour les textes de
fondation du temple de Dendérah. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il suffit de quelques instants pour
changer d’année.
19
5.6 Les textes de fondation du temple d'Hathor à Dendérah sous le consulat de Néron
D’après les égyptologues, les fondations du temple Dendérah auraient été réalisées pendant la période
romaine en 54, donc pendant le consulat de l’empereur Néron.
Le logiciel Stellarium trouve un lever héliaque de Sirius, un matin de nouvelle lune, le 23 juillet 54, comme
vous pouvez le voir sur la copie de la fenêtre ci-dessous.

L’année 54 est une année 2C4 qui est au milieu du changement de date (passage du 22 au 23 juillet), ce qui
se remarque par le fait que Sirius est assez basse au-dessus de l’horizon. À cette heure du début du jour, la
Lune n’a pas encore dépassé le Soleil.
Mon logiciel de conversion donne, pour cette date julienne, une date pharaonique qui correspond à la
première année du consulat de Néron, et comprise entre 53 et 57.

Remarque : Contrairement aux levers héliaques de Sirius du Décret Canope, des inscriptions d’Assouan, et
du De Die Natali de Censorinus, il n’y a pas de différence entre le calcul des égyptologues et le logiciel
Stellarium.

20
5.7 le De Die Natali de Censorinus
D’après le grammairien et chronologiste latin Censorinus (vers 239), il y aurait eu un lever héliaque de
Sirius correspondant à l’année divine de l’an 139.

Le logiciel Stellarium trouve un lever héliaque de Sirius, un matin de nouvelle lune, le 25 juillet 138, comme
vous pouvez le voir sur la copie de la fenêtre ci-dessous.

L’année 138 est une année 3C4, mais elle n’est pas comparable à toutes les autres, puisque je trouve que
"l’observatoire astronomique" a été déplacé d’Assouan à Louxor.

Mon logiciel de conversion donne, pour cette date julienne, une date pharaonique qui correspond au début
du consulat d’Antonin le Pieux (138 - 161) comprise entre 135 et 138. Vous pouvez constater que c’est
bien un début de période sothiaque puisque la date pharaonique est égale 1 akhet jour + 1 thot jour 1.
Remarque : comme pour les levers héliaques de Sirius, du Décret Canope, des inscriptions d’Assouan et
des textes de fondation du temple de Dendérah, il y a également une différence d’une année entre le calcul
des égyptologues et le logiciel Stellarium.

21
6 Le cas extraordinaire de la pyramide de Sahourê à Abousir
Cette pyramide a une particularité étonnante : sa base n’est pas un carré parfait. Le coin sud-est est décalé
de 1,58 mètre par rapport au coin nord-est.
J’aborde la description de cette pyramide dans mon document (D. J-PA à la page 68). Cependant, comme
l’étude des levers héliaques de Sirius m’a fait changer d’avis sur la cause de cette anomalie, je vais reprendre
brièvement ce cas ici.
La particularité de cette pyramide semble avoir été considérée, depuis toujours, comme une énorme erreur
de l’architecte. Or, si l’on prend, comme référence, le même genre d’erreur sur la grande pyramide (234 m)
rapportée à celle de Sahourê (79 m), la différence n’aurait pas dû excéder 1,5 cm. De ce fait, 1,58 mètre
entre deux côtés est une erreur 100 fois supérieure à ce qu’elle aurait pu être. À l’évidence, même si l’on
n’y connaît rien en construction pharaonique, il est difficile de croire qu’une telle erreur, sur un monument
d’une si grande importance, ait pu passer inaperçue par tous les intervenants de ce chantier.

Cette photo satellite permet de voir la forme de cette pyramide (remarque : cette différence est agrandie sur
cette photo pour la rendre plus visible).
Avec mon hypothèse, cette anomalie a une explication toute simple : la visée vers l’étoile Thuban a été
faite deux fois à deux dates différentes. Sahourê a effectué une première visée le 21 décembre -2505, pour
en faire une seconde le 20 janvier -2504.
Initialement, j’avais pensé que cette modification ne pouvait avoir qu’une seule explication : cette année-là,
le solstice d’hiver serait arrivé un peu en retard et le responsable de l’orientation aurait exigé une seconde
visée.
Or, le fait de constater, d’une part, que pour le lever héliaque de Sirius du temple d’el-Lahoum, il faut
rajouter une année bissextile supplémentaire, et, d’autre part, que le règne de Sahourê se situe juste à la
transition de ce changement, cela me fait entrevoir une autre possibilité.
Ma nouvelle explication est la suivante : les créateurs du calendrier pharaonique ont probablement déduit
que le solstice d’hiver intervenait 154 jours après le premier thot. Pour cette raison, il était inutile d’observer
le ciel pour connaître le jour de cet événement, il suffisait de savoir compter. Oui, mais, dans ce cas, si l’on
rajoute une année bissextile supplémentaire au calendrier fixe, le solstice sera décalé d’autant. En réalité,
cette modification n’aurait dû avoir aucune conséquence, sauf que Sahourê avait décidé de commencer sa
pyramide cette année-là. Le problème qui s’est posé alors aux responsables de l’orientation était : doit-t-on
compter à partir de l’ancien premier thot ou du nouveau ?
Dans le doute, il semble bien qu’il a été impossible de trancher et qu’une première visée a été faite 154
jours après l’ancien thot, la seconde devant intervenir une journée plus tard. Mais, pas de chance, dans tous
les cas, cette seconde visée devra se faire, à cause de l’attente de la nouvelle lune, 30 jours après la première.
Après l’erreur d’arpentage et celle sur la détection du solstice d’hiver, cette dernière explication a de
grandes chances d’être la bonne.
22
7 Conclusions
Compte tenu du fait que ces levers héliaques de Sirius permettent de déterminer avec précision le début
de règne de certains pharaons, il est bien dommage que si peu de ces levers nous soient parvenus.
Effectivement, si l’on part du pharaon Djoser jusqu’à la fin du Nouvel Empire et, en estimant qu’un lever
héliaque sur vingt est une année parfaite, il aurait dû nous parvenir environ 80 de ces levers.
En réalité, il est possible que certains de ces levers pariculiers soient "cachés" dans certains événements qui
ont été entrepris parce que l’année était favorable aux yeux des prêtres. Le cas le plus susceptible d’avoir
été influencé par ces levers est la fête des trente années de règne (la fête Sed). Cela se remarque puisque
certains pharaons ne programmaient pas toujours cette fête, exactement, pour leur trentième année de règne.
Par exemple, le pharaon Pépi Ier a, étonnement, attendu sa trente-sixième année pour cette procéder à cette
fête. Si vous regardez mon document (D. J-PA à la page 151) la fête Seb de Pépi Ier tombe l’année -2329
qui n’a rien de particulier. Par contre, le 21 juillet -2331, Sirius s’est levé avec la nouvelle lune, ce qui veut
dire, que je me suis peut-être trompé de deux ans sur le début de règne de ce pharaon (pour le moment, je
ne dispose pas de toutes les informations nécessaires pour vérifier cette possibilité).

Table des matières


1 Introduction.......................................................................................................................................................... 2
2 Le changement de paradigme .............................................................................................................................. 2
3 hypothèse sur les particularités des levers héliaques de Sirius annotées par les prêtres astronomes égyptiens .. 3
3.1 Recherche de l’arcus visionis réellement utilisé par les prêtres astronomes ................................................................ 3
3.2 Recherche de la particularité des levers héliaques de Sirius annotée par les prêtres astronomes ................................. 7
4 Découvertes annexes............................................................................................................................................ 8
4.1 La synchronisation du calendrier fixe .......................................................................................................................... 8
4.2 La localisation de "l’observatoire astronomique pharaonique" .................................................................................... 9
4.3 Détermination du début des trois périodes sothiaques ................................................................................................. 9
4.3.1 Détermination du début de la première période sothiaque pharaonique ....................................................... 10
4.3.2 Détermination du début de la seconde période sothiaque pharaonique ......................................................... 12
4.4 Programme permettant de convertir une date pharaonique complète en année julienne ............................................ 13
5 Résultats pour les sept levers héliaques de Sirius répertoriés ............................................................................ 14
5.1 L’annotation du temple d'el-Lahoun sous Sésostris III .............................................................................................. 15
5.2 Le calendrier du papyrus Ebers sous Aménophis I er .................................................................................................. 16
5.3 Le texte de l’île Éléphantine sous Thoutmosis III ...................................................................................................... 17
5.4 Le Décret de Canope sous Ptolémée III ..................................................................................................................... 18
5.5 Une inscription ptolémaïque sur un monument d’Assouan ........................................................................................ 19
5.6 Les textes de fondation du temple d'Hathor à Dendérah sous le consulat de Néron .................................................. 20
5.7 le De Die Natali de Censorinus .................................................................................................................................. 21
6 Le cas extraordinaire de la pyramide de Sahourê à Abousir.............................................................................. 22
7 Conclusions........................................................................................................................................................ 23

Bibliographie

A
Dupeyron Jean-Pierre « Hypothèses sur l’orientation des principaux monuments pharaoniques et sur la
cause de l’Exode des Hébreux », février 2017 :
https://www.academia.edu/31401757/Hypothèses_sur_lorientation_des_principaux_monuments_pharaoni
ques_et_sur_la_cause_de_lExode_des_Hébreux.
B
Grandé Karine « Thèse de doctorat de l’université de Toulouse », 2008 :
http://www.culturediff.org/soutenanceKG.htm
C
A.-S. von Bomhard, « Ciels d’Égypte. Le “ciel du sud” et le “ciel du nord” », ENIM 5, 2012, p. 73-102.

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