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Étude de La Problématique Des Troubles Des Conduites
Étude de La Problématique Des Troubles Des Conduites
Mémoire
Jessica Mongrain
Maîtrise en nutrition
Maître ès sciences (M. Sc.)
Québec, Canada
© Jessica Mongrain, 2017
ii
RÉSUMÉ
Les épreuves d’endurance multisports font de plus en plus d’adeptes, et des
athlètes de tous les niveaux tentent de compléter l’un de ces exigeants défis.
Certains le font simplement pour le plaisir, alors que d’autres cherchent à se
dépasser et à atteindre les plus hauts sommets en termes de performance.
Fréquemment perçue comme un facteur associé à la performance, la gestion du
poids corporel revêt une grande importance pour bon nombre de ces athlètes. Par
contre, la prévalence et l’ampleur des troubles des conduites alimentaires dans
ces populations restent inconnues, particulièrement chez les athlètes non élites.
L’objectif de ce projet de maîtrise était donc de documenter la problématique des
troubles des conduites alimentaires, ainsi que leur association avec la performance
chez des athlètes non élites prenant part à des épreuves d’endurance multisports
estivales et hivernales. Les résultats obtenus suggèrent que peu d’athlètes
d’endurance multisports non élites rapportent souffrir des symptômes des troubles
des conduites alimentaires. Par contre, le niveau de préoccupation face à
l’alimentation et à l’image corporelle, même faible, semble associé à une
diminution des performances, et ce malgré un IMC situé à l’intérieur des valeurs
normales dans ce groupe d’athlètes non élites.
iii
ABSTRACT
Multisport endurance events are gaining in popularity and athletes from various
levels of performance get involved in these strenuous athletic challenges. Some
will choose to participate just for fun, while others will try their best to reach the
highest levels of performance. Optimal weight management is of particular
importance among elite athletes involved in multisport endurance events. However,
the prevalence and magnitude of concerns about food and body weight in non-elite
multisport endurance athletes is unknown. The objective of this project was to
evaluate the prevalence of disordered eating and its association with performance
among non-elite athletes involved in multisport endurance summer and winter
events. These findings suggest that the prevalence of self-reported symptoms and
concerns about food and body image is low among non-elite multisport endurance
athletes. However, greater concerns regarding food intake and body weight may
be associated with poorer performance even among athletes with normal BMI
values in this group of non-elite athletes.
iv
TABLE DES MATIÈRES
v
Discussion .................................................................................................................. 41
Strengths and Limitations ......................................................................................... 44
Conclusion.................................................................................................................. 44
Acknowledgements.................................................................................................... 46
References .................................................................................................................. 47
Figures legend............................................................................................................ 49
Chapitre 4 : CONCLUSION.................................................................................. 54
RÉFÉRENCES ...................................................................................................... 59
ANNEXE 1 : Questionnaire EAT-26 .................................................................... 64
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Recommandations nutritionnelles pour les besoins quotidiens en
glucides*........................................................................................................... 9
Tableau 2: Caractéristiques des participants à l'étude .......................................... 50
vii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Conséquences du déficit relatif en énergie sur la santé*........................ 24
Figure 2: Conséquences du déficit relatif en énergie sur la performance* ............ 26
Figure 3: Score EAT-26 moyen au sein des trois groupes d'athlètes d'endurance
multisports non élites...................................................................................... 51
Figure 4: Prévalence des athlètes avec un score EAT-26> 20 au sein des trois
groupes d'athlètes d'endurance multisports non élites ................................... 52
Figure 5: Association entre le score EAT-26 et la performance ............................ 53
viii
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ITU : International Triathlon Union
IM 70.3 : Demi-Ironman
IM : Ironman
ED : Eating Disorder
DE : Disordered eating
ix
AVANT-PROPOS
J’ai débuté mon baccalauréat en nutrition en septembre 2011 à l’Université Laval.
Remplie d’attentes, j’avais la ferme conviction que la nutrition et le corps humain
n’auraient plus de secrets pour moi à la fin de ce programme. Après avoir
complété tous les cours et les stages, je me suis rendue compte que je me posais
encore plus de questions en lien avec la nutrition qu’à mes débuts dans le
programme, et c’est principalement pour cette raison que j’ai pris la décision de
poursuivre mes études au deuxième cycle. Ce mémoire fait donc la synthèse des
travaux que j’ai réalisés dans le cadre de mon projet de maîtrise en nutrition à
l’Université Laval.
Après ma rencontre avec Benoît, j’étais très excitée d’entreprendre une maîtrise en
de recherche en nutrition dans le domaine du sport. Les deux projets proposés me
rejoignaient énormément. En effet, les deux portaient sur les troubles des
conduites alimentaires dans le domaine du sport. Ayant évolué longtemps dans ce
monde, le sujet me touchait et m’intéressait grandement.
x
J’ai également pu compter sous le support de tous les membres de l’équipe de
recherche comme Amélie, Iris et Valérie qui ont fait preuve de beaucoup de
patience en répondant à mes questions et en m’aidant à maîtriser l’utilisation des
différents outils utilisés à l’INAF. Finalement, cette maîtrise n’aurait pas été la
même sans mes collègues étudiants de l’INAF. Tous les jours n’ont pas été très
productifs d’un point de vue du travail, mais nous avons toujours eu beaucoup de
plaisir et bien des échanges aussi formateurs que divertissants.
xi
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
À une époque où la sédentarité et l’obésité font de plus en plus de ravages, les
professionnels de la santé encouragent la population à bouger plus et à manger
mieux. La prévention de l’obésité de retrouve souvent au cœur des campagnes de
sensibilisation et la population est de plus en plus au fait des risques du surpoids
sur la santé. Acquiesçant aux messages, les individus tentent donc de s’impliquer
dans des activités sportives qui leur ressemblent, et ce avec un succès parfois
mitigé. Désirant faire progresser leur sport et faire bouger la population
québécoise, certaines fédérations sportives innovent et tentent d’attirer de
nouvelles clientèles dans leurs rangs en rendant le sport plus accessible. Parmi
ceux-ci, l’organisme Triathlon Québec redouble d’efforts afin de rendre le sport
plus accessible et attirant pour les sportifs de tous les niveaux. De nouvelles
épreuves d’endurance multisports ont également émergé des traditionnels
triathlons comme les épreuves combinant plusieurs sports hivernaux. Rejoignant
de plus en plus de gens, les épreuves d’endurance multisports permettent de
varier le type d’entraînement, de même que de choisir son horaire et de bouger
dehors. Afin de s’assurer une certaine assiduité, nombreux sont ceux qui
choisissent de joindre un groupe d’entraînement pour rester actifs et perfectionner
leur technique. S’entraîner en groupe pousse aussi au dépassement de soi et des
désirs de performance naissent chez plusieurs de ces athlètes non élites. Ils
essaient souvent d’optimiser les sphères de leur vie qu’ils croient pouvoir les aider
à mieux performer, comme leur entraînement, leur alimentation et leur composition
corporelle (Knechtle et al., 2010). Évoluant dans une société où la minceur est
valorisée autant pour la santé que pour la beauté, ces triathlètes ayant le désir de
performer sont donc à risque de développer des préoccupations excessives face à
l’alimentation et à l’image corporelle.
1
sports esthétiques, puisqu’il est reconnu que la note des juges est souvent
influencée par l’apparence physique de l’athlète (Mountjoy et al., 2014). Les
athlètes impliqués dans des sports où le poids corporel est reconnu comme un
facteur ayant un impact sur la performance commencent également à être
identifiés comme des individus à risque de développer des troubles de conduites
alimentaires. Il n’est pas rare de voir des athlètes pratiquant des sports comme la
natation, la course à pied et le cyclisme se préoccuper de leur poids et de leurs
apports alimentaires. Les épreuves d’endurance multisports, dont plusieurs
incluent le cyclisme et la course à pied, se classent sans aucun doute dans la
catégorie des sports où un corps mince est valorisé et perçu comme un avantage
de performance. Par contre, peu d’études se sont penchées sur la problématique
des troubles des conduites alimentaires dans les populations d’athlètes non élites
prenant part à des épreuves d’endurance multisports. Une évaluation de la
problématique des troubles des conduites alimentaires chez ces athlètes a donc
été réalisée et sera discutée ici.
2
CHAPITRE 2 : PROBLÉMATIQUE
1 Les épreuves d’endurance multisports
1.1 Définition et description des épreuves d’endurance multisport
3
Au Québec, la pratique du sport fait également de plus en plus d’adeptes. En effet,
le nombre de membres de l’organisme Triathlon Québec serait passé d’un peu
plus de 500 en 2006 à près de 3500 en 2015 (Triathlon Québec, 2015). Certains
de ces membres font partie de l’élite nationale, ou même mondiale. Par contre, la
majorité des membres sont des athlètes non élites pour qui le dépassement de soi
et l’adoption d’un mode de vie sain sont au cœur de la pratique du sport. Chez ces
derniers, les compétitions se déroulent par groupes d’âge, de manière à ce que les
athlètes puissent se mesurer à des compétiteurs ayant un calibre semblable au
leur. Dès l’âge de 16 ans, des catégories d’âge par tranches de 5 ans permettent
aux athlètes de se dépasser, tout en relevant un défi à la hauteur de leurs
ambitions (Triathlon Québec, 2016)
Prenant naissance vers la fin des années 70 à Hawaii, c’est le triathlon Ironman
qui a offert reconnaissance et visibilité au sport. Afin de déterminer qui des
nageurs, des cyclistes ou des coureurs étaient les athlètes les plus résistants, une
course combinant les 3 épreuves étant alors considérées comme les plus difficiles
sur l’île a été organisée. L’épreuve combine donc 3,8 km de natation en eau libre,
180 km de cyclisme sur route et 42,2 km de course à pied. Ces distances, encore
en vigueur aujourd’hui, sont désormais complétées par des milliers d’hommes et
de femmes chaque année. Avec la popularité grandissante du sport, un défi plus
court, mais tout aussi exigeant a été créé : le IM 70.3. Dans le cadre de ce dernier,
les distances de l’épreuve mythique sont coupées de moitié. Les athlètes doivent
alors compléter 1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pied.
Ces défis d’endurance peuvent être complétés par une personne seule ou par une
4
équipe de 3 s’alternant les distances à parcourir (Ironman, 2016 ; Triathlon
Québec, 2016).
5
Dans le cadre de la version longue, ce sont une quinzaine de kilomètres de vélo,
puis environ 5 km de course à pied, un peu moins de 10 km de ski de fond, environ
8 km de patinage de vitesse et environ 5 km de course en raquette qui sont
enchaînés. Alors que les athlètes les plus expérimentés complètent le pentathlon
courte distance en un peu plus de 1h30, il leur faut un peu plus de 2h pour
compléter le défi en version longue distance. Face à la grande popularité de cet
événement, une autre épreuve impliquant 3 disciplines a été créée : le triathlon
d’hiver S3. Pour compléter ce défi, les athlètes doivent enchaîner 5 km de course
en raquette, suivis de 12 km de patinage de vitesse et de 8 km de ski de fond. La
première course officielle et sanctionnée par l’ITU a eu lieu à Québec en 2014 et
les athlètes non élites mettent environ 1h30 à le compléter.
Comme dans le cadre des épreuves estivales, plusieurs catégories existent dans
le but d’offrir un défi à la hauteur des ambitions de chacun. En plus de la catégorie
Élite, des compétitions par groupes d’âge sont organisées. Ces dernières sont
séparées par tranches de 10 ans dès l’âge de 20 ans et visent la participation et le
dépassement de soi (Pentathlon des neiges, 2016 ; Triathlon Québec, 2015).
6
physiquement très exigeantes et requièrent un entraînement rigoureux entraînant
une dépense énergétique élevée.
7
entraînements à intensité élevée (Nogueira & Da Costa, 2004) peuvent modifier
les apports alimentaires. Afin de bien combler leurs besoins, les athlètes doivent
non seulement considérer leurs apports alimentaires de la journée, mais aussi
s’assurer d’avoir une alimentation adéquate avant et après leurs entraînements de
manière à favoriser la récupération, à maximiser leurs niveaux d’énergie et à
limiter les inconforts gastro-intestinaux (Thomas, Erdman & Burke, 2016 ; Worme
et al., 1990).
8
Tableau 1: Recommandations nutritionnelles pour les besoins quotidiens en glucides*
9
1.2.2 Hydratation
10
représenter un défi de taille. Bien que les athlètes croient qu’optimiser leurs
habitudes alimentaires est un des facteurs importants contribuant à la performance
lors d’épreuves d’endurance multisports, plusieurs d’entre eux semblent éprouver
certaines difficultés à atteindre les recommandations minimales et ce,
particulièrement en termes d’apports en glucides (Masson & Lamarche, 2016 ;
Knechtle et al., 2010 ; DeBate, Wethington & Sargent, 2002). Plusieurs raisons
pourraient expliquer ce phénomène, mais le manque de temps et le niveau de
connaissances en nutrition, tout comme des préoccupations excessives face à
l’alimentation et à l’image corporelle ont probablement un rôle important à jouer.
11
insidieusement et se retrouvent au cœur d’un continuum pouvant mener à des
conditions plus sévères comme l’anorexie et la boulimie (Nattiv et al., 2007). Dans
le cadre de ce mémoire, les troubles des conduites alimentaires entraînant une
perturbation au niveau de la quantité des apports alimentaires seront considérés.
Plus spécifiquement, l’anorexie mentale, la boulimie, les accès hyperphagiques et
tout autre trouble de l’alimentation de ce spectre (spécifié ou non) seront inclus.
L’anorexie mentale, la boulimie et les accès hyperphagiques seront considérés à
l’extrémité finale du continuum, et tous les patrons alimentaires perturbés
présentant un ou plusieurs symptômes de ces conditions seront considérés. En
effet, les troubles de l’alimentation non spécifiés se retrouvent au cœur du
continuum des troubles des conduites alimentaires. De plus, ils représentent
d’importants facteurs de risque pour le développement des troubles cliniques plus
sèvères (Kotler et al., 2001).
L’anorexie mentale est caractérisée par une restriction sévère des apports
énergétiques par rapport aux besoins. Celle-ci entraîne un poids inférieur à la
norme minimale, accompagné d’un manque de reconnaissance de la gravité de la
situation actuelle. Une peur intense de prendre du poids ou de devenir gros et une
altération de la perception du poids et de la forme de son corps sont également
présentes. L’image corporelle peut également avoir une influence sur l’estime de
soi. La maladie peut être de type restrictif ou hyperphagique/purgatif. Dans le
premier cas, le régime, le jeûne et/ou l’exercice physique excessif entraînent la
perte de poids, alors que dans le second, des périodes de gloutonnerie récurrentes
sont suivies de vomissements provoqués ou de comportements purgatifs. Il est
important de noter que la restriction énergétique est présente dans les deux types
d’anorexie (Crocq et al., 2015).
12
pour la même période. De plus, un sentiment de perte de contrôle accompagne
ces épisodes. Dans le cas de la boulimie, ces derniers sont suivis de
comportements compensatoires visant à prévenir la prise de poids (vomissements,
usage de laxatifs, jeûnes, etc.). L’estime de soi est également influencée de
manière importante par le poids et l’image corporelle lorsqu’une personne souffre
de boulimie. Dans les cas d’hyperphagie, c’est plutôt de la honte face aux
problèmes alimentaires qui est éprouvée. (Crocq et al., 2015).
13
référence en termes d’évaluation pour les troubles des conduites alimentaires : le
EDE-16 (Mountjoy et al., 2014 ; American Psychiatric, 2013). Une version auto-
administrable de ce questionnaire a également été créée. Par contre, bien que
relativement efficace, cette version n’est pas parfaite et ne peut remplacer
l’entrevue clinique (Fairburn & Beglin, 1994). Les nombreux autres questionnaires
auto-administrables permettent tout de même de dépister certains symptômes, et
ce, à faibles coûts et peuvent être très efficaces en recherche ou dans un contexte
de prévention et de début de traitement.
Dans le cadre de ce projet, le questionnaire EAT-26 a été utilisé afin d’évaluer les
symptômes des troubles des conduites alimentaires. Cet outil, d’abord élaboré
pour le dépistage de l’anorexie, est désormais utilisé pour évaluer les symptômes
des troubles des conduites alimentaires en général, sans poser de diagnostic
précis sur l’un ou l’autre des troubles du spectre de l’alimentation (Garner et al.,
1982 ; Mintz & O’Halloran, 2000). Il comporte 26 questions à répondre sur une
échelle de Likert à 6 niveaux, allant de « jamais » à « toujours ». Un pointage entre
0 et 3 est accordé à chacune des réponses selon la gravité du comportement et un
score plus grand ou égal à 20 indique un possible trouble des conduites
alimentaires (Garner et al., 1982). Le score peut aussi être utilisé dans un
continuum pour mesurer le niveau de préoccupation alimentaire (Mintz &
O’Halloran, 2000). Bien qu’originalement validé chez les femmes, son utilisation a
depuis été validée dans plusieurs populations, dont les populations athlétiques
mixtes (Pope, Gao & Young, 2015 ; Gleaves et al., 2014). Chez les hommes
athlètes, le questionnaire EAT-26 semble également démontrer une meilleure
14
sensibilité que les autres questionnaires traditionnels, puisqu’une méta-analyse
étudiant la problématique des troubles des conduites alimentaires chez les
hommes a démontré une plus grande prévalence de troubles des conduites
alimentaires lorsque le questionnaire EAT-26 était utilisé comme outil de dépistage
(Chapman & Woodman, 2016).
15
Une étude australienne a comparé le niveau d’insatisfaction corporelle et la
présence de symptômes de troubles des conduites alimentaires chez des athlètes
impliqués dans des sports dits «de minceur » à ceux d’athlètes impliqués dans des
sports où une faible masse corporelle n’est pas perçue comme un avantage.
Certaines disciplines peuvent être reconnues comme sport « de minceur » pour
des raisons esthétiques, comme le plongeon et la gymnastique, ou pour des
raisons fonctionnelles comme la course de fond et les sports d’endurance. Les
athlètes de cette catégorie ont rapporté un plus grand niveau d’insatisfaction
corporelle et de présence de symptômes de troubles des conduites alimentaires en
comparaison à leurs compatriotes des sports au sein desquels une faible masse
corporelle n’est pas nécessairement valorisée, comme par exemple, le hockey, le
soccer et le water-polo (Kong & Harris, 2015).
Rares sont les données disponibles pour les athlètes prenant part à des épreuves
d’endurance multisports hivernales. Par contre, quelques études ont été réalisées
au sein de populations de triathlètes non élites. Les résultats, ainsi que les
méthodes d’évaluation varient beaucoup entre celles-ci. Toutefois, les triathlètes
ne semblent pas faire exception à leurs comparses pratiquant des sports «de
minceur» : les troubles des conduites alimentaires semblent bien présents au sein
des populations de triathlètes. Une étude réalisée en 1996 par Virnig et McLeod
(Virnig & McLeod, 1996) soulevait une prévalence relativement faible de troubles
des conduites alimentaires (4%) au sein de leur échantillon composé de 53
triathlètes (42 hommes et 11 femmes). Dans cet échantillon, les femmes,
représentées en faible proportion, ont démontré une plus grande préoccupation
face à leur alimentation que les hommes. Bien que les athlètes interrogés aient
mentionné s’entraîner principalement pour avoir du plaisir et améliorer leur estime
d’eux-mêmes, une corrélation positive avait également été observée entre la
fréquence hebdomadaire des entraînements et le score de préoccupation
alimentaire (EAT-26).
16
Une étude plus récente réalisée auprès de 15 femmes triathlètes notait que 53%
d’entre elles se trouvaient en déficit énergétique, malgré un score EAT-26 peu
élevé (4,3±4,4) (Hoch, Stavrakos & Schimke, 2007). Un plus grand projet de
recherche incluant 581 triathlètes (393 hommes et 188 femmes) a également
étudié les apports alimentaires de ces athlètes d’endurance. Bien que le triathlon
soit un sport où le rôle des glucides dans la performance sportive ne soit plus à
démontrer, seulement 26% des participants consommaient le nombre minimal de
portions de produits céréaliers recommandées pour la population générale
(DeBate, Wethington & Sargent, 2002). La situation est similaire chez des athlètes
d’endurance multisports non élites participant à différentes épreuves d’hiver et
d’été : un peu moins de 46% d’entre eux atteignent les recommandations
minimales en termes de glucides pour les athlètes d’endurance (6g/kg poids
corporel) (Masson & Lamarche, 2016). Il est difficile de déterminer si ces résultats
sont dûs à un simple manque de connaissances en nutrition ou à la présence de
règles alimentaires et de restriction prenant naissance dans le spectre des troubles
des conduites alimentaires. Par contre, cette situation mérite que l’on s’y attarde
plus attentivement.
Bien que les troubles des conduites alimentaires passent souvent inaperçus chez
les athlètes et les professionnels les entourant, plusieurs comportements
caractéristiques de tels troubles sont souvent observés dans les environnements
multisports. Une étude incluant 581 participants s’est plus précisément intéressée
à la présence de comportements caractéristiques aux troubles des conduites
alimentaires dans une population de triathlètes (DeBate, Wethington & Sargent,
2002). La prévalence de troubles des conduites alimentaires n’était pas indiquée.
Par contre, 28% des hommes et 43% des femmes de l’échantillon ont rapporté
être constamment préoccupés par le fait d’avoir de la graisse sur le corps.
Également, 29% des hommes et 49% des femmes ont avoué être constamment
terrifiés à l’idée d’être trop gros(ses), tandis que 21% des hommes et 47% des
femmes étaient constamment préoccupés par le désir d’être plus minces. Enfin,
presque 35% des hommes et 54% des femmes de cet échantillon avaient le désir
17
d’être plus mince que la perception qu’ils avaient d’eux-mêmes. Il est important de
noter que l’IMC moyen de ces athlètes très préoccupés par leur poids et leur
composition corporelle était de 24,21 ± 2,79 pour les hommes et 21,82 ± 2,57 pour
les femmes et qu’environ 21% de ces dernières avaient un poids insuffisant
(DeBate, Wethington & Sargent, 2002). Ces résultats démontrent donc que malgré
une présence de troubles des conduites alimentaires qui semble faible au premier
abord, les athlètes non élites prenant part à des épreuves d’endurance multisports
sont vulnérables aux troubles des conduites alimentaires et peuvent être très
préoccupés par leur poids et leur image corporelle, sans nécessairement être
identifiés comme des individus malades. Leurs symptômes peuvent entres autres
engendrer un déficit énergétique et mener à une diminution des performances ou à
des problèmes plus graves. Une attention particulière devrait être portée aux
discours et aux valeurs véhiculés dans cet environnement, car ces athlètes
présentent plusieurs facteurs de risque de développement des troubles des
conduites alimentaires.
2.4 Facteurs prédisposant aux troubles des conduites alimentaires dans les
populations athlétiques
18
(American Psychiatric, 2013). Fréquemment présent chez les athlètes en quête de
performance, le perfectionnisme est aussi considéré comme un facteur pouvant
avoir un impact sur le développement des troubles des conduites alimentaires
(Brannan et al., 2009).
19
Également, le simple fait d’être un athlète ou de pratiquer un sport de manière
sérieuse a été identifié comme un facteur de risque de souffrir d’un trouble des
conduites alimentaires. Par exemple, Sundgot-Borgen et Torstveit (2004) ont
démontré que les troubles des conduites alimentaires (spécifiés ou non) étaient
plus présents chez les athlètes d’élite (13,5%) que dans un groupe contrôle (4,9%)
composé d’individus sédentaires. De plus, autant chez les hommes que chez les
femmes, la prévalence de troubles des conduites alimentaires était plus élevée
notamment chez les athlètes pratiquant un sport d’endurance. Toutefois, peu
d’études ont été réalisées dans des populations d’athlètes multisports non élites.
Dans les groupes d’athlètes, certains sports semblent présenter des risques plus
importants. Du côté féminin, une plus grande prévalence de troubles des conduites
alimentaires est généralement observée chez celles pratiquant des sports
esthétiques, des sports avec des catégories de poids et des sports où une masse
corporelle plus faible est considérée comme un avantage au niveau de la
performance. Le cyclisme et la course à pied font partie des sports où une faible
masse corporelle est encouragée (Sundgot-Borgen, 1993 ; Knechtle et al., 2014 ;
Anderson et al., 2016).
Les troubles des conduites alimentaires ayant longtemps été associés aux
femmes, la recherche n’en est qu’à ses premiers balbutiements en ce qui concerne
l’étude de la problématique du côté masculin. Une étude incluant un grand nombre
d’athlètes masculins (687 athlètes et 629 participants non-athlètes) a démontré
que les hommes impliqués dans un sport d’élite étaient plus à risque de souffrir
d’un trouble du comportement alimentaire que les hommes de la population
générale. Dans le cadre de cette étude, une entrevue clinique administrée par un
professionnel de la santé spécialisé en troubles des conduites alimentaires a été
utilisée pour le diagnostic (Sundgot-Borgen & Torstveit, 2004). D’un autre côté,
une méta-analyse n’a démontré aucune différence entre les hommes athlètes et
non-athlètes en termes de prévalence de troubles des conduites alimentaires, à
20
l’exception d’athlètes pratiquant la lutte. Aucune différence n’a été observée entre
les athlètes pratiquant des sports d’endurance et les non-athlètes (Chapman &
Woodman, 2016).
Les athlètes faisant appel à un entraîneur pourraient également être influencés par
l’approche et l’attitude de ce dernier, particulièrement en ce qui a trait au poids
corporel. En effet, une étude a évalué l’impact d’un mode de coaching de type
négatif orienté sur la performance et le poids de manière menaçante en
comparaison à une approche plus positive aussi orientée sur le poids et la
performance, mais d’une manière centrée sur la personne et attentionnée. Les
individus exposés à un mode de coaching de type négatif ont rapporté plus de
symptômes reliés aux troubles des conduites alimentaires que leurs comparses
exposés au mode de coaching centré sur la personne. L’attitude des entraîneurs
pourrait donc être un facteur prédisposant les athlètes au développement de
comportements alimentaires à risque (Biesecker & Martz, 1999).
21
2.5 Conséquences des troubles des conduites alimentaires sur la santé et la
performance sportive
Les troubles des conduites alimentaires ne sont évidemment pas sans risque pour
les individus qui en souffrent. Plus particulièrement, les comportements entraînant
une diminution importante des apports alimentaires peuvent réduire la disponibilité
énergétique et créer d’importants dommages sur la santé et la performance. La
disponibilité énergétique représente l’énergie pouvant être utilisée par le corps
pour soutenir les fonctions métaboliques après que les besoins pour réaliser les
activités sportives et de la vie quotidienne relativement à la masse corporelle
maigre (FFM) aient été comblés. Elle se calcule donc en soustrayant les besoins
énergétiques nécessaires à l’accomplissement des activités sportives et de la vie
quotidienne aux apports énergétiques totaux. Une disponibilité énergétique de 45
kcal/kg FFM/jour est considérée comme adéquate (Loucks, 2004). Les figures 1 et
2 résument les conséquences sur la santé et la performance causées par un déficit
relatif en énergie. Les composantes de ces figures seront détaillées dans les
paragraphes suivants.
Athlètes ou non, les individus souffrant d’un trouble des conduites alimentaires
s’exposent à certains risques au niveau de leur santé. Les taux de mortalité sont
parmi les plus élevés au sein des troubles psychiatriques, la mort étant plus
souvent causée par le suicide ou des arythmies cardiaques (Arcelus, Mitchell &
Wales, 2011 ; Crow et al., 2009).
22
l’état de dénutrition de la personne atteinte. Traditionnellement associée à
l’anorexie, la perturbation de la fonction menstruelle est souvent l’un des premiers
symptômes à apparaître lors d’un déficit en énergie. En effet, les fonctions
reproductives sont des processus requérant de l’énergie et le corps enclenche une
diminution de la sécrétion des hormones du processus en guise de protection
(Mountjoy et al., 2014). Cette diminution des hormones reproductives en circulation
peut entraîner de l’aménorrhée chez les femmes et une diminution de la libido et
de la force musculaire chez les hommes. Plusieurs mécanismes encore méconnus
pourraient également être impliqués dans la diminution de la masse osseuse. Un
problème d’équilibre entre les taux de résorption et de formation du tissu osseux
serait à l’origine de cette diminution de la densité osseuse (Westmoreland, Krantz
& Mehler, 2016). Dans les cas les plus graves, de la dysphagie et des problèmes
cardiaques peuvent également être observés. Un déficit en énergie peut aussi
entraîner un ralentissement de la croissance et de développement, altérer les
fonctions immunologique, gastro-intestinale, cardiovasculaire, psychologique,
hématologique et métabolique. En effet, le corps ne disposant pas de tous les
nutriments nécessaires à son fonctionnement se protégera en ralentissant les
fonctions non vitales (Mountjoy et al., 2014). Évidemment, toutes ces
complications du fonctionnement biologique peuvent également avoir un impact
sur la performance sportive.
23
Figure 1: Conséquences délétères du déficit relatif en énergie sur la santé*
Bien que souvent négligés par les athlètes, les troubles des conduites alimentaires
peuvent avoir de sérieux impacts sur la performance. Par contre, les
conséquences des troubles des conduites alimentaires sur la performance sportive
sont probablement les plus convaincantes pour encourager un athlète à aller
chercher de l’aide. D’abord, la disponibilité énergétique réduite engendrée par les
troubles des conduites alimentaires altère le fonctionnement normal du corps, lui
rendant la tâche plus difficile pour produire des performances athlétiques. Les
24
conséquences sur la santé discutées précédemment peuvent également affecter
les performances. Par exemple, une diminution de la densité de masse osseuse
augmente le risque de fractures de stress, empêchant ainsi l’entraînement et la
participation à des épreuves sportives. Les comportements alimentaires liés aux
troubles des conduites alimentaires affectent souvent les apports alimentaires. La
non atteinte des recommandations nutritionnelles discutées dans la section 1.2
peut entraîner des conséquences importantes sur la performance. Ainsi, des
réserves en glycogène diminuées suite une consommation insuffisante d’aliments
riches en glucides peut entraîner la diminution de la performance en endurance
aérobie et anaérobie. Des apports énergétiques et protéiques totaux insuffisants,
pour leur, part risquent de compromettre la force musculaire, les réserves en
glycogène, la concentration et la coordination. Un risque accru de blessures, de
dépression et d’irritabilité combinés à un jugement altéré s’ajoutent également aux
conséquences des troubles des conduites alimentaires sur la performance
(Mountjoy et al., 2014).
25
réduite et à une diminution des performances (Markser, 2011). La figure 2 résume
les conséquences du déficit relatif en énergie sur la performance sportive.
26
3 Objectifs et hypothèses
1. Au moins 15% des athlètes d’endurance non élites ayant participé à l’étude
souffrent d’un trouble des conduites alimentaires (score EAT-26 ≥ 20).
2. Les troubles des conduites alimentaires sont plus présents chez les femmes
que chez les hommes.
3. Les troubles des conduites alimentaires sont plus prévalents chez les
athlètes prenant part à des épreuves plus longues.
27
Chapitre 3 : ÉTUDE DE LA PROBLÉMATIQUE DES
TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES
CHEZ DES ATHLÈTES NON ÉLITES PRENANT
PART À DES ÉPREUVES D’ENDURANE
MULTISPORTS
endurance athletes
Authors
Jessica Mongrain1, Geneviève Masson1, Catherine Bégin1, Benoît Lamarche1
28
Résumé
Fréquemment perçue comme un facteur associé à la performance, la gestion du
poids corporel revêt une grande importance pour bon nombre d’athlètes,
notamment ceux prenant part à des épreuves d’endurance multisports. Par contre,
la prévalence et l’ampleur des troubles des conduites alimentaires dans ces
populations restent inconnues, particulièrement chez les athlètes non élites.
L’objectif de ce projet de recherche était donc d’évaluer les symptômes et les
préoccupations associés aux troubles des conduites alimentaires, ainsi que leur
association avec la performance chez des athlètes non élites prenant part à des
épreuves d’endurance multisports estivales et hivernales. Un total de 162 athlètes
non élites (114 hommes and 48 femmes) ont été recrutés lors de différentes
épreuves d’endurance multisports: Triathlon d’hiver S3, Pentathlon des neiges,
Ironman et IM 70.3. Les apports alimentaires des participants ont été récoltés par
le biais d’un questionnaire de fréquence alimentaire en ligne. L’âge moyen (±SD)
des participants était de 39,6±10,8 ans, alors que le classement moyen dans le
groupe d’âge et de sexe lors de l’épreuve était 49,0±27,4%. Le score EAT-26
moyen (± erreur-type) était de 6.5±0.5 et seulement 9 athlètes (5,6%) ont obtenu
un score égal ou plus grand que la valeur discriminatoire de 20 signifiant la
présence potentielle d’un trouble des conduites alimentaires. Une analyse linéaire
multivariée a démontré que le score EAT-26 (β=1,45 p=0,0003) était associé
significativement au classement final lors de l’épreuve d’endurance multisports.
Ces résultats suggèrent que la prévalence auto-rapportée de troubles des
conduites alimentaires est faible au sein de cette population d’athlètes d’endurance
multisports non élites. Par contre, malgré un faible niveau de préoccupation selon
le questionnaire EAT-26, le niveau de préoccupation face à l’alimentation et
l’image corporelle semble associé à une diminution des performances, et ce
malgré un IMC situé à l’intérieur des valeurs normales dans ce groupe d’athlètes
non élites.
29
Title page
Prevalence and magnitude of disordered eating among non-elite multisport
endurance athletes
Authors
Jessica Mongrain1, Geneviève Masson1, Catherine Bégin1, Benoît Lamarche1
Corresponding author:
JM: jessica.mongrain.1@ulaval.ca
GM: genevieve.masson.1@ulaval.ca
BL: benoit.lamarche@fsaa.ulaval.ca
30
Abstract
Optimal weight management is an obvious key factor related with performance in
multisport endurance events, even among non-elite athletes. Yet, the prevalence
and magnitude of disproportionate concerns about food and body weight in non-
elite multisport endurance athletes is unknown. The objective of this study was to
multisport endurance summer and winter events. A total of 162 non-elite athletes
(114 men and 48 women) were recruited from the following multisport endurance
events: winter triathlon, winter pentathlon, half-Ironman (IM 70.3) and Ironman
assessed using the Eating Attitudes Test-26 (EAT-26) questionnaire. Dietary intake
from the month prior to the race was assessed using an online food frequency
questionnaire. Mean age (±SD) of participants was 39.6±10.8 years while age and
gender-specific percent ranking in the sporting events was 49.0±27.4%. The mean
EAT-26 score (±SEM) was 6.5±0.5 and only 9 athletes (5,6%) having scored 20
arbitrary units or above, the EAT-26 cut-off score for eating disorders. In
significantly predicted percent ranking. These findings suggest that the prevalence
regarding food intake and body weight may be associated with poorer performance
even among non-elite athletes with relatively normal BMI values and at the lower
31
Keywords
32
Introduction
Multisport endurance events such as triathlons are gaining in popularity
among middle-aged non-elite athletes, as more events are being presented each
biking and running. The half Ironman (IM 70.3) and the full Ironman (IM) events are
particularly gruelling and require a very high level of fitness. The half-ironman (IM
while the IM events double the distance of each discipline. The increased
popularity of these multisport endurance events also gave birth to new events such
cross-country skiing for the 2014 edition) and the Pentathlon des neiges, which
that 42% of female elite athletes involved in aesthetic sports presented symptoms
33
non-elite athletes is essentially unknown. The extent to which a disproportionate
The purpose of this study was to evaluate the prevalence and magnitude of DE
hypothesized that disproportionate concerns about food and body weight are highly
greater preoccupations toward foods and body weight is associated with poorer
34
Methods
Participants
Athletes recruited for this study had to be 18 years and older and had to
events: Pentathlon des Neiges 2014 tandem or solo categories (WINTER) (9-15
ice skating and 3.4-5.1 km snowshoeing), Quebec ITU S3 Winter Triathlon in 2014
skiing), Ironman 70.3 triathlon (IM 70.3), Ironman 70.3 World Championships (IM
70.3) or in the Ironman Triathlon (IM). All of the summer triathlons were held in
Mont-Tremblant in 2014. Recruitment was made via the events’ emailing list,
athletes were originally recruited and 162 athletes completed all of the
consent either online or in written form. The Clinical Research Ethics Committee of
Questionnaires
Data was collected through online questionnaires that were available in both
French and English. A general information questionnaire was used to obtain socio-
food frequency questionnaire (FFQ) was used to assess previous month’s food
intake (Labonte, Cyr et al. 2012). An in-house questionnaire was developed and
35
used to assess the frequency of use of sports food and supplements in the
previous month as well as the quantities of sports food and supplements typically
consumed by endurance athletes: sport gels and candies or chews, caffeine pills,
sodium tabs, hydration drinks and bars. Average nutritional values were calculated
for each type of supplement by using the nutritional facts of different brands of
products available in Canada and/or the United States. Total energy and nutrient
the FFQ and intakes related to the consumption of sports foods and supplements.
Data on training habits over the preceding month and training history were also
subjects enrolled in the study provided their full names and identified the sport
event they participated in. The performance rank was calculated as a percentile of
the participant’s rank position in his/her age and gender category using data
better performance. Concerns about food were assessed using the validated EAT-
26 questionnaire (Garner et al., 1982). The score was calculated using the official
preoccupation and oral control. A higher score in one of these subscales informs
on the type of restraint used more commonly by the individual (B. Mintz &
O’Halloran, 2000).
36
Statistical Analysis
The similar type and duration of Pentathlon des neiges and ITU S3 Winter
energy intakes, a subgroup of athletes was created for the purpose of a sensitivity
improbable and subjects with such values were excluded (N=6) in the sensitivity
analysis. Under-reporting was also accounted for and participants with a self-
conservative physical coefficients (PAL) for low active level (Health Canada, 2010)
were also excluded (N=47). The sensitivity analysis was based on a subgroup of
109 participants.
Statistical analyses were performed with SAS (University Edition; SAS Institute
Inc., Cary, NC, USA). Mixed models were used to compare means among sport
event groups, while t-tests were used to compare means between genders.
of age and gender specific performance rank based on the following independent
protein intake (g/kg), training volume (h/week) and BMI (kg/m2). P-values < 0.05
37
Results
Subjects’ characteristics are presented in Table 1. A total of 162 non-elite
athletes (114 men and 48 women) aged between 21 and 66 years were included in
the main analyses. IM athletes were significantly older than WINTER athletes
(p=0.01), while BMI values were significantly lower among IM 70.3 athletes than
significantly less time training than IM 70.3 and IM athletes (p<0.0001). WINTER
athletes had significantly lower energy intakes per kg body weight than IM 70.3 and
IM athletes (p < 0.001). Female athletes compared with males had a lower BMI
(21.42.2 vs. 23.81.7 kg/m2, p<=0.001) and trained more hours weekly (16.25.6
athletes (p=0.02). Men also performed better than women (38.5±3.0% vs.
The overall mean EAT-26 score (±SEM) among all non-elite athletes was
6.5±0.5 on a scale of 0 to 78. Females had higher values than men (9.8±1.1 vs.
5.1±0.5, p=0.0002, not shown). IM 70.3 athletes had higher mean EAT-26 scores
than WINTER and IM athletes (Figure 1, 9.1±0.8 vs. 2.8±0.7 and 5.5±0.6
respectively, p<0.01 for both). The EAT-26 Dieting subscale scores were higher
among IM 70.3 athletes than among WINTER (p<0.001) and IM (p=0.01) while the
Bulimia and Food Preoccupation and Oral Control subscale scores were both
higher among IM 70.3 athletes than among WINTER athletes (p<0.01 for both).
The prevalence of disordered eating was low, with only 9 non-elite athletes (5.6%)
38
having an EAT-26 score 20 (Figure 2). Eight (6 women and 2 men) of these 9
% ranking (r=0.34, p=0.0003), and thus with a less favorable performance by age
group and gender. This correlation was observed among men (r=0.35, p=0.0001)
but not among women (r=0.08, p=0.58). No significant association was observed
between BMI and performance (% rank) among all participants (r=0.06, p=0.44).
weekly training time correlated positively with the EAT-26 score among all athletes
(r=0.13, p=0.001).
energy intake (kcal/ kg body weight) correlated positively with the EAT-26 score
body weight) also correlated positively with the EAT-26 score among all athletes
p=0.0007). Similar associations between protein intake (g/kg body weight) and
EAT-26 scores were observed: all athletes (r=0.33 et p=0.0004), men (r=0.43,
EAT-26 scores were significantly associated with higher age- and gender-specific
percent rank and thus with poorer performance (β=1.45, p=0.0003). Variations in
39
energy intake (kcal/kg), carbohydrate intake (g/kg), protein intake (g/kg), training
considered men only (not shown). Among women, higher protein intakes were the
only variable associated with a higher % ranking and hence with poorer
40
Discussion
To our knowledge, this is the first study that documents the prevalence of
higher preoccupation toward food and body image, which may translate into
risk of eating disorders and should be referred to a health care professional for
further investigation (B.Mintz & O’Halloran, 2000). In the present study, only 5.6%
of the non-elite multisport athletes had an EAT-26 score above the cut-off.
Females and IM 70.3 athletes, which included more women proportionally, were
the subgroups with higher EAT-26 scores. Higher EAT-26 scores were significantly
These results are consistent with data from the study by Virnig & McLeod
more. In our study, 8 of the 9 athletes with EAT-26 scores ≥ 20 participated in the
terms of performance. This may explain, to some extent, the greater preoccupation
toward food and body weight in this subgroup (Knechtle et al., 2010). The average
EAT-26 score among IM 70.3 athletes was also significantly higher than among
other groups, supporting the notion that greater performance expectations may be
41
toward food. Unsurprisingly, females had higher EAT-26 scores. Also, most of the
participants with a score ≥ 20 were females (6 out of 9), which represents 12.5% of
all of the females involved in this study. These results are consistent with data from
previous studies, where females had a higher prevalence of eating disorders and
disordered eating than males (Virnig & McLeod, 1996; Segura-García et al., 2012).
While gender-specific scores in our study are similar to those reported by Virnig &
various levels and from different sports such as boxing, judo, team sports,
body image and body weight than triathletes (Sundgot-Borgen & Torstveit, 2004;
Lundy, 2011). It is not possible from the present study to ascribe the higher EAT-26
combination of both.
Women in the present study reported training an extra 3.5 hours every week
compared with men. Again, this is partly explained by the fact that women are
reported by non-elite athletes in the present study was more important than what is
usually reported by non-elite triathletes (Gianoli et al., 2012; Virnig & McLeod,
1996). On the other hand, training volume did not correlate with variations in the
EAT-26 score among women, suggesting that training volume per se may not be
42
an important factor in predicting the risk of experiencing a disproportionate
disproportionate concern toward food and body image does not favour optimal
performance even among non-elite athletes. Interestingly, better age and gender-
specific performance was observed among WINTER athletes, who overall had also
had the lowest EAT-26 score. Also consistent with this concept, men had lower
EAT-26 scores and had better age and gender-specific rankings than women. We
after excluding potential over and under-reporters from the analyses. This
under-consumption of calories with greater concerns toward food and body image.
However, such results must be interpreted in the context of low EAT-26 scores in
average among non-elite multisport athletes in this study. Higher scores within the
low range of the EAT-26 scale may simply reflect greater consciousness toward
food to meet the strenuous energy demands associated with training for a
multisport event. Consistent with this hypothesis, correlations between the EAT-26
score and energy intake from carbohydrates and proteins were particularly strong
among men and WINTER non elite athletes, two groups with low EAT-26 scores in
average.
43
Strengths and Limitations
To the best of our knowledge, this is the first study documenting the prevalence of
widely and validated for the purpose of evaluating eating disorders in broad terms,
the EAT-26 questionnaire is not a formal diagnostic tool (B. Mintz & O’Halloran,
2000). The complex nature of eating disorders and DE calls for an extensive
based on more than one questionnaire for a more in-depth assessment of the
problem (Tùry et al., 2010). All data used in this study are based on self-reported
events by emphasizing the sports nutrition angle of this research. Although this
may have biased the generalizability of the results, the web-based, self-reporting
character of the study may have also attenuated potential desirability biases
(Krumpal, 2013).
Conclusion
Results from this study suggest that multisport endurance summer and
winter non-elite athletes are not particularly at high risk for DE. As shown before,
healthy relationship with food and body image than male non-elite athletes. Results
also showed that a disproportionate concern toward food, body image and perhaps
drive for thinness are associated with poorer performance even among non-elite
44
athletes with relatively normal BMI values and at the lower range of the EAT-26
elite summer and winter multisport athletes and the impact of these behaviors on
45
Acknowledgements
The authors thank Triathlon Québec and the Pentathlon des Neiges for their help
provided expertise on eating disorders. JM analyzed the data, and prepared the
manuscript, which was reviewed by all authors. The authors have no disclosures.
46
References
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48
Figures legend
Figure 1: Mean EAT-26 score (SEM) among the three groups of multisport
endurance non-elite athletes. * P<0.01 vs. IM 70.3
Figure 2: Prevalence of athletes with an EAT-26 Score >20 among the three
groups of multisport endurance non-elite athletes. P=0.07 between groups.
Figure 3: Scatter plot of the association between EAT-26 score and gender and
age-specific rank (%). A lower rank indicates better perfomance in age and gender
group.
49
Tableau 2: Caractéristiques des participants à l'étude
Table 1 Characteristics of study participants.
Multisport Event
Total WINTER IM 70.3 IM p-valuea
N 162 46 79 37 -
Women, % 29.6 13.0 48.1 10.8 <0.0001
Age, years 38.011.7 34.410.1 38.212.5 41.910.7* 0.01
BMI, kg/m2 23.12.2 23.71.4 22.62.3* 23.62.3** 0.004
Training volumeb, h/week 13.76.3 7.63.2 15.65.4* 17.316.0* <0.0001
Energy intakec, kcal 3234800 3152712 3170874 3505757 0.19
Energy intakec, kcal/kg 48.49.7 43.77.7 51.210.1* 50.39.3* <0.001
WINTER: Athletes who competed in the Pentathlon des Neiges and/or in the ITU Winter
Triathlon 2014; IM70.3: Ironman 70.3 in Mont-Tremblant 2014;
IM 70.3: Ironman 70.3 World Championship in Mont-Tremblant, 2014;
IM: Ironman in Mont-Tremblant, 2014.
50
Figure 3: Score EAT-26 moyen au sein des trois groupes d'athlètes d'endurance
multisports non élites
Figure 1
12
10
EAT-26 Score
6 *
4
*
2
0
Winter IM 70.3 IM
51
Figure 4: Prévalence des athlètes avec un score EAT-26> 20 au sein des trois groupes
d'athlètes d'endurance multisports non élites
Figure 2
10%
9%
8% 8.9%
% EAT-26 >20
7%
6%
5%
4%
3%
2%
2.2%
1%
0.0%
0%
Winter IM 70.3 IM
52
Figure 5: Association entre le score EAT-26 et la performance
Figure 3
100%
90%
80%
70%
Rank (%)
60%
50%
40% r=0.34
30% p=0.0003
20%
10%
0%
0 5 10 15 20 25 30 35
EAT-26 Score
53
Chapitre 4 : CONCLUSION
L’objectif principal de ce projet de maîtrise était d’évaluer la prévalence de troubles
des conduites alimentaires chez des athlètes non élites impliqués dans des
épreuves d’endurance multisports. Cet objectif a été atteint par l’analyse de
données recueillies auprès de plus de 160 athlètes ayant participé à une épreuve
d’endurance multisports en 2014. La collecte de données a été réalisée dans le
cadre d’un projet de recherche ayant comme objectifs d’évaluer les apports
alimentaires et les connaissances en nutrition de ces athlètes. Bien que quelques
études aient évalué la prévalence de troubles des conduites alimentaires au sein
de populations de triathlètes, il s’agit de la première étude réalisée sur le sujet
incluant des athlètes non élites prenant part à des épreuves d’endurance
multisports d’été et d’hiver.
Contrairement à ce qui avait été anticipé, peu d’athlètes sondés dans le cadre de
ce projet ont rapporté souffrir des symptômes caractéristiques aux troubles des
conduites alimentaires. En effet, seulement 5,6% des athlètes ont atteint ou
dépassé le score discriminant de 20 au questionnaire EAT-26 utilisé pour la
détection des troubles des conduites alimentaires, alors que l’hypothèse initiale
était que plus de 15% des athlètes atteindraient la marque discriminante. Cette
hypothèse n’est donc pas confirmée. Fait intéressant : une grande majorité de ces
athlètes ont pris part à une épreuve IM 70.3 et étaient de sexe féminin. Ces
résultats confirment partiellement les deux dernières hypothèses posées. Les
troubles des conduites alimentaires étaient bel et bien plus présents chez les
femmes que chez les hommes participant à des épreuves d’endurance multisports.
De plus, bien que le IM 70.3 ne soit pas l’épreuve la plus longue, il est la deuxième
plus longue des quatre épreuves sélectionnées pour cette étude et est considéré
comme une épreuve d’ultra-endurance. Le groupe d’athlètes IM 70.3 est
également celui au sein duquel les athlètes ont obtenu le score EAT-26 moyen le
plus élevé, démontrant donc une plus grande préoccupation face à leur
alimentation et à leur image corporelle. Bien que la prévalence de troubles des
conduites alimentaires soit faible au sein de l’échantillon total, la proportion
54
augmente de manière importante lorsque seulement le groupe d’athlètes IM 70.3
est considéré. En effet, ce sont un peu plus de 10% des athlètes de ce groupe qui
atteignent les critères diagnostiques d’un trouble des conduites alimentaires selon
le questionnaire EAT-26, ce qui se rapproche de l’hypothèse posée au départ
selon laquelle 15% des athlètes atteindraient les critères diagnostiques des
troubles des conduites alimentaires Le fait que le score moyen des athlètes de IM
70.3 soit significativement plus élevé que celui des autres groupes indique
également une plus grande préoccupation alimentaire chez ces individus. Avec
des troubles cliniques comme l’anorexie et la boulimie à la fin du continuum, les
athlètes ayant pris part à une épreuve de cette distance présenteraient plus de
symptômes et seraient plus avancés sur le continuum des troubles des conduites
alimentaires que leurs comparses ayant participé à une épreuve d’hiver et ou à un
Ironman (Mintz & O’Halloran, 2000).
Ce sont plus de 12% des femmes (6 femmes sur 48) qui ont obtenu le score
discriminant de 20 au questionnaire EAT-26 pour la détection des troubles des
conduites alimentaires dans l’échantillon à l’étude dans le cadre du projet de
recherche présenté plus haut. Un nombre considérable de femmes atteignent donc
les critères cliniques des troubles des conduites alimentaires et beaucoup d’entre
elles semblent préoccupées à différents niveaux par leur alimentation et leur image
corporelle, considérant la valeur du score moyen dans ce groupe. L’étude réalisée
dans le cadre de ce projet de maîtrise n’a pas permis de déceler un niveau de
préoccupation élevé chez les athlètes de sexe masculin. Par contre, il a été
démontré dans la littérature que les hommes sont également préoccupés par leur
image corporelle et leur alimentation, mais sous un angle différent (Chapman &
Woodman, 2016). L’inclusion de plusieurs questionnaires et d’une entrevue
clinique aurait pu permettre une évaluation plus complète de la problématique,
notamment chez les individus masculins.
55
évaluée que par le biais d’un seul questionnaire, ces résultats mettent en lumière
la présence d’un certain niveau de préoccupation face à l’alimentation et à l’image
corporelle au sein de ces groupes d’athlètes de niveau non élite. Même si la
performance est un enjeu discutable dans ces catégories à caractère récréatif,
plusieurs athlètes semblent désireux de modifier leur composition corporelle. Par
contre, l’étude réalisée ne permet pas d’identifier ce qui motive les individus à se
préoccuper de leurs apports alimentaires. En effet, il est impossible de déterminer
si les comportements alimentaires à risque proviennent de l’insatisfaction
corporelle suite à la comparaison avec d’autres athlètes, à l’exposition du corps
dans les uniformes ou au désir d’augmenter le niveau de performance. Il est
également possible que la préoccupation face à l’alimentation et l’image corporelle
soit à l’origine de l’engagement dans un tel défi. Or, plus d’études sont nécessaires
afin d’approfondir la connaissance de cette problématique et de bien comprendre
les motivations et les préoccupations de ces athlètes. Il serait également très
intéressant de documenter les croyances alimentaires des athlètes d’endurance
multisports non élites.
56
association négative entre le niveau de préoccupation alimentaire et les
performances sportives. Certes, un déficit énergétique induit par une restriction
trop sévère des apports alimentaires ou le non-respect des recommandations
nutritionnelles spécifiques au sport suite à des croyances ou des connaissances
en nutrition erronées ont leur rôle à jouer dans la performance sportive. Par contre,
il est important de considérer également les aspects psychologiques reliés à la
performance. En effet, pour livrer une performance remarquable, l’athlète se
présentant à la ligne de départ doit être complètement concentré sur son objectif et
les moyens qu’il prendra pour y arriver, tout en ressentant un désir profond pour
repousser ses limites et performer. Or, un athlète préoccupé par son image
corporelle et ses apports alimentaires, sera sans aucun doute distrait et aura plus
de difficulté à se retrouver dans cet état d’esprit propice à la performance. Cet effet
peut également être exacerbé si l’athlète s’est engagé dans l’épreuve dans le but
de modifier sa composition corporelle plutôt que pour repousser ses limites.
L’entraînement en vue de l’épreuve pourrait aussi en souffrir, de sorte que l’athlète
ayant comme objectif principal la modification de sa composition corporelle pourrait
par exemple avoir tendance à ne pas s’accorder suffisamment de repos pour bien
récupérer entre les séances d’entraînement. Dans des catégories non élites où le
dépassement de soi et le plaisir devraient être au centre de la pratique de l’activité
physique, il est donc pertinent de se questionner sur les valeurs et les informations
véhiculées dans les clubs et les groupes d’entraînement pour des épreuves
d’endurance multisports, tout comme sur les motivations poussant les athlètes à
s’engager dans de tels défis.
57
intéressant de s’attarder à la relation de ces athlètes envers l’entraînement et la
performance.
58
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ANNEXE 1 : Questionnaire EAT-26
Veuillez, s’il vous plaît, cocher une réponse pour
chacune des questions suivantes : Toujour Très Souven Parfoi Raremen Jamai
s souvent t s t s
1. Je suis terrifié-e à l’idée d’être trop gros-se.
2. J’évite de manger quand j’ai faim.
3. Je suis trop soucieux-se de la nourriture.
4. J’ai eu des épisodes de gloutonnerie durant lesquels
je me sentais incapable d’arrêter de manger.
5. Je découpe mes aliments en petits morceaux.
6. J’ai conscience de la valeur calorique des aliments
que je mange.
7. J’évite spécialement les aliments riches en hydrates
de carbone (pain, pommes de terre, riz).
8. Je sens que les autres aimeraient mieux que je
mange davantage.
9. Je vomis après avoir mangé.
10. Je me sens très coupable après avoir mangé.
11. Le désir d’être plus mince me préoccupe.
12. Quand je me dépense physiquement, il me vient à
l’idée que je brûle des calories.
13. Les autres pensent que je suis trop mince.
14. Je suis préoccupé-e d’avoir de la graisse sur le
corps.
15. Je prends plus de temps que les autres à prendre
mes repas.
16. J’évite de manger des aliments sucrés.
17. Je mange des aliments diététiques.
18. J’ai l’impression que la nourriture domine ma vie.
19. Je parle volontiers de mes capacités à contrôler
mon alimentation.
20. Je sens que les autres me poussent à manger.
21. J’accorde trop de temps et je pense trop à la
nourriture.
22. Je me sens mal à l’aise après avoir mangé des
sucreries.
23. Je m’oblige à me mettre à la diète.
24. J’aime avoir l’estomac vide.
25. Je ressens le besoin de vomir après les repas.
26. J’aime essayer des aliments nouveaux et riches.
Référence: Garner, D.M. (1993). Self-report measures for eating disorders. Current Content, Social
and Behavioral Sciences, 8, 8. Feb. 22 1993, CC Arts and Humanities, 5, 20, Mar. 1, 1993.
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