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Physiologie de La Floraison
Physiologie de La Floraison
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• Induction florale : C’est la période où certains organes de la plante, sous l’effet de stimuli Virage floral Emission du signal de floraison
• La floraison : développement des pièces florales; débourrement des bourgeons Développement des pièces florales
Epanouissement de la fleur
et enfin épanouissement de la fleur ( figure 1).
Plante fleurie
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Figure1. Représentation schématique des étapes de la floraison
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• b) L’évocation florale
• Elle est caractérisé par une réorganisation de l’architecture du méristème:
pour la différenciation des ébauches florale (figure 2).
• II. 1. le virage florale
Réorganisation du MAC : il devient reproducteur
• a. L’induction florale
• C’est la période où certains organes de la plante (feuilles), sous l’effet de
stimuli extérieurs, Il y a émission d’un signal vers le méristème: le signal de la
floraison.
C’est une étape plus ou moins longue : 1jour à plusieurs mois.
• Elle est contrôlée par plusieurs facteurs : on parle de contrôle multifactoriel.
- facteurs externes : dépend de la localisation géographique (saisons,
climat : température et lumière).
- facteurs internes (endogènes) : capacité de la plante à fleurir (âge, taille de l’appareil
végétatif…).
Si les stimuli ne sont pas suffisants, la floraison s’arrête. C’est l’effet dose 9 Figure2. L’évocation florale 10
a. L’initiation florale
• La taille du méristème augmente, il s’agrandit et s’arrondit. La zone
apicale devient active, elle contient trois couches qui donnent les • Emergence et épanouissement de la fleur, elle est contrôlée par un programme
différents organes de la fleur et le méristème médullaire devient inactif.
génétique indépendant de l’environnement
• Cette période est caractérisé par des changements de morphologie ou pré-floral ou inflorescentiel.
de composition cellulaires. On observe ainsi une accélération du
• Le méristème inflorescentiel produit:
métabolisme énergétique, sous l’influence d’un afflux de substrats
(saccharose) • Les différentes pièces florales (dans un bouton floral). Dans le cas d’une fleur unique,
• une augmentation de l’activité mitotique dans les 3 assises cellulaires un méristème correspond à une fleur.
du manteau/tunica
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• EXP: la Tomate: la formation préalable de 13 entrenœuds, les arbres fruitiers la floraison est de 5 à 7
ans.
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La nutrition:
• D’où l’importance du rapport C/N, qui est de l’ordre de 20 en moyenne:
• L’alimentation hydrique, minérale et carbonée sont importants pour la floraison. Mais
• C/N très élevé : développement faiblement végétatif ;
à l’inverse, une alimentation trop riche favorise le développement végétatif au
• C/N élevé : abondante production fruitière ;
détriment de la floraison.
• C/N faible : développement végétatif vigoureux ;
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2.1. la vernalisation:
2. Les facteurs exogènes • 2.1.1. Définition:
• Les plantes préférentes: n’exige pas la vernalisation pour leur virage floral,
mais ils fleurissent plus tôt si elles sont vernalisées
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La température efficace est plus ou moins basse : de 1 à 2 °C pour les Céréales, de
3 à 10 °C pour la Jusquiame, et pour les espèces méditerranéennes (Olivier : 13°C
pendant 10 semaines).
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• Cette acquisition est suivie d’une entrée en dormance psychrolabile, qui évite la
floraison immédiate et la repousse à l’année suivante.
Exemple: Un cas typique est celui de la tulipe, étudié par l’école hollandaise 1930.
• 3 semaines à 20°C pour l’initiation florale (thermo induction suivie d’une entrée
en dormance)
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1- que le site de la perception du froid était le MAC Lui-même : Ces études • les cellules qui produisent les fleurs ne sont pas celles qui ont subi le
ont également mis en évidence:
que la plante était capable de mesurer la durée de la période de froid, de sorte froid mais celles qui en sont issues suite à de multiple mitoses
qu’une période froide courte pendant l’automne ne soit pas interprétée par la
plante comme le passage de l’hiver. successives. Ces cellules se souviennent pourtant qu’elles descendent
La vernalisation témoigne d’une forme de mémoire cellulaire:
de cellules qui ont été exposées au froid.
• Les cellules qui ont perçu le froid vont se diviser plusieurs fois au printemps avant
que la floraison ai effectivement lieu.
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2.2. Le photopériodisme.
• C’est l’influence de la durée relative des jours sur les réactions physiologiques telle que • Cette déduction s'est révélée fausse dans les années 1920 :
l’induction florale.
• Garner et Allard obtiennent un mutant géant de tabac de près de 5 m de hauteur
• Le photopériodisme est le rapport entre la durée du jour(héméropériode) et de la nuit
appelée « Maryland Mammoth » (Figure 6). Ce mutant ne fleurit que l'hiver lorsque les
(nyctipériode) rythmant l’activité photosynthétique des plantes.
jours sont courts !
• Chez les plantes qui ont besoin de vernalisation, il intervient après la vernalisation.
• La majorité des plantes fleurissent en été ce qui révèle une relation entre la floraison et la • Ce résultat ne convient pas avec l'hypothèse formulée plus haut et selon laquelle, les
durée du jour plus longue. jours longs favoriseraient la floraison.
• En été la durée du jour étant plus longue , la durée de la période lumineuse est plus
• Quel est le rôle de la lumière dans le phénomène de floraison???
importante la photosynthèse est plus active.
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• Espèces aphotiques: les espèces qui forment leurs ébauches florales même à
l’obscurité continue (peu nombreuses). C’est le cas de la Pomme de terre à partir
Figure 6 : Le mutant « Maryland Mammoth ». Le mutant de tabac «
Maryland Mammoth » (à droite) présente une taille bien plus importante d’une pousse issue d’un tubercule.
que la souche sauvage (à gauche). Les deux plantes se sont
développées en été dans les mêmes conditions de croissance. Seule la
souche sauvage est en fleur (http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UNT/UNISCIEL/biologie1/web/co/grain12.html)
• Espèces indifférentes : La floraison s’effectue quelle que soit la photopériode, La
plante est indifférente à la longueur du jour, en général de 5 à 6 heures de lumière
solaire par 24 h. Ex: Mais, orge, pois, concombre, tomate, tabac, cerisier (figure 7)
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La plante fleurit printemps-été, quand les jours sont longs ex: Arabidopsis, iris,
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pour une plante de JC en eupériode (nuit assez longue : exemple Xanthium, 14 h), Figure 10: Influence d’une interruption de la scotpéride, P, photoperide: E;eclairement nocturne,
PC photopériode critique
qui devait normalement fleurir, une telle lueur empêchera la floraison ;
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2.Les Photorécepteurs
Le mécanisme du photopériodisme est lié à la perception. Les plantes perçoivent
• pour une plante de JL en dyspériode (nuit trop longue : exemple Jusquiame) la photopériode en mesurant la durée de la phase obscure ou par rapport à la
qui ne devrait pas fleurir, une brève illumination en milieu de nuit provoquera la qualité de l’éclair lumineux.
floraison. Il suffit en lumière rouge de 25 J m-2, soit environ 500 J m-2 en
• Les photorécepteurs responsable de la perception de la lumière sont des
lumière naturelle (400 lux pendant 2 mn).
phytochromes.
• L’étude de l’influence de la longueur d’onde sur la photoinduction : il suffisait
• Les Phytochromes: perçoivent le rouge (R) et le rouge lointain (FR)
de mettre un Xanthium en eupériode et de déterminer l’énergie minimum qu’il
• Les Cryptochromes: perçoivent le bleu
fallait donner à un éclairage de quelques minutes interrompant la scotopériode
pour empêcher la floraison, et cela sous les différentes longueurs d’onde
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(figure 10).
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• nous venons de voir que la lumière stimule la floraison chez les plantes de
JL, et l’inhibe chez les plantes de JC.
• Quel est le mécanisme qui permet à une plante d’être sensible à la durée
de la photopériode (ou de la nyctipériode)?
Figure 12: • L’hypothèse d’aujourd’hui retenue met l’accent sur l’existence d’une
« horloge interne », c’est-à-dire d’un rythme circadien, contrôlant la
sensibilité de la plante à la lumière.
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• Le graphique de la figure 12, établi sur une plante de JC, montre bien qu’il existe un
rythme voisin de 24 h dans la sensibilité de la plante à l’interruption de la nuit par un
• Un des apports les plus importants des expériences d’interruption de la période éclairement de lumière blanche. Dans les intervalles, la plante est insensible ou même
nocturne par des éclairements de lumière rouge (ou naturelle) a été démontré que présente un taux de floraison accru par rapport à ce qu’il était en début d’expérience
leur efficacité varie suivant le moment où ils sont fournis. Cette efficacité est très (57%). Des expériences analogues ont été faites sur des plantes de JL (figure 14).
nettement maximale s’ils sont donnés quelques heures après le début de la mise •
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Dans cette théorie, tout est basé (fig. 15) sur le manque de correspondance qu’il peut y
avoir entre la photopériodicité externe et le rythme interne. Si la photopériode, dont la
durée est fonction de la saison, déborde sur la phase scotophile, elle induira la floraison
chez les plantes de JL et l’inhibera chez les plantes de JC. Il en est donc de même dans
le cas d’un éclairement administré quelques heures après le passage en phase obscure
(fig. 15).
Figure 15: Modèle des différences de comportement des plantes de JC et JL en
fonction du rythme endogène et des conditions photopériodiques externes
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le comportement des plantes serait réglé par la plus ou moins bonne • VII- Applications biotechnologiques du contrôle de la floraison :
• Induction de la floraison:
coïncidence entre la périodicité; dépendant d’un rythme endogène, et la
Permettre la culture d’espèces nécessitant des conditions strictes de floraison dans des
photopériodicité externe; soumise au calendrier des saisons. environnements non-favorables (photopériode ou températures)
Domestication d’espèces
Le phytochrome interviendrait d’une part pour induire ou inhiber la
floraison en fonction de l’état du chronomètre circadien, et d’autre part Accélérer le processus de sélection variétale chez les arbres (fleurissant tard : 40ans)
pour régler le rythme lui-même Intérêt en horticulture pour augmenter le nombre d’inflorescences (orchidées)
Répression/prévention de la floraison :
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