FICHE DU FILM : 2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE

Durée 2h 29 min
Année de diffusion 1968
Réalisation Stanley Kubrick
Pays d’origine Angleterre
Budget 12 millions (usd)
Interprètes Gary Lockwood, Keir Dullea, William Sylvester, Daniel Richter, Leonard
Rossiter, Margaret Tyzack
Genre Aventure science-fiction
Production Warner brothers
Lien de visionnement https://criterion-bdeb.proxy.collecto.ca/htbin/wwform/016?T=M68650

Synopsis À l’aube de l’Humanité, dans le désert africain, une tribu de primates subit
les assauts répétés d’une bande rivale, qui lui dispute un point d’eau. La
découverte d’un monolithe noir inspire au chef des singes assiégés un
geste inédit et décisif. Brandissant un os, il passe à l’attaque et massacre
ses adversaires. Le premier instrument est né. En 2001, quatre millions
d’années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite lunaire au rythme
langoureux du Beau Danube Bleu. A son bord, le Dr. Heywood Floyd
enquête secrètement sur la découverte d’un monolithe noir qui émet
d’étranges signaux vers Jupiter. Dix-huit mois plus tard, les astronautes
David Bowman et Frank Poole font route vers Jupiter à bord du
Discovery. Les deux hommes vaquent sereinement à leurs tâches
quotidiennes sous le contrôle de HAL 9000, un ordinateur exceptionnel
doué d’intelligence et de parole. Cependant, HAL, sans doute plus
humain que ses maîtres, commence à donner des signes d’inquiétude : à
quoi rime cette mission et que risque-t-on de découvrir sur Jupiter ?
Informations réalisation
Stanley Kubrick, né à New-York aux États-Unis en 1928 décédé en 1999.
Arrivé au cinéma par la photographie, Kubrick gardera toujours ce désir
de mettre de l’avant l’image. Après un premier film sur la boxe Day of the
fight en 1951, un second sur une histoire de crime The Killing, il réalise
Path of Glory et se fait remarquer. Son film suivant Spartacus remportera
4 Oscars. Malgré tout, il est plus ou moins satisfait du résultat final, il aura
le plein pouvoir de son prochain projet Lolita qu’il réalise en 62. En 1964
sortira Dr. Strangelove, comédie noire dénonçant l’absurdité de la guerre.
Film qui connut un immense succès.

Kubrick s’attaque au projet ambitieux de battre la NASA dans la course à

l’espace et met en branle son film de 12 millions (la moitié du budget de
la NASA pour la mission officielle qui s’est rendue sur la Lune).

Pour écrire le scénario, il fait appel à Arthur C. Clark. Clark avait écrit La
Sentinelle qui parlait déjà d’un monolithe pyramidal retrouvé sur Mars.
Kubrick et Clarck font ce que personne n’avait fait avant, soit écrire le
scénario du film pendant l’écriture du roman du jamais vu. Au final les 2
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Fiche du film : 2001, L’Odyssée de l’espace, AOC, A. Lavoie
 histoires diffèrent un peu.

https://www.youtube.com/watch?v=ssrUU3rNAGo

2001, l’odyssée de l’espace est un film contemplatif, introspectif et lent.

Figurant sur la liste des classiques des meilleurs films jamais réalisés de
la majorité des cinéphiles et critiques, il figure également sur des listes,
moins sérieuses, des films les plus ennuyants… Ça demeure une œuvre
cinématographique majeure et incontournable. C’est LE film qui a inspiré
et donné le ton aux films de science-fiction sérieux. Star Wars, Blade
Runner, Alien, ont été produits grâce à 2001. Les responsables des
effets spéciaux du film ont eu aussi des carrières grandioses et ont
apporté leur expertise sur les grands classiques du cinéma de science-
fiction. Stanley Kubrick, le réalisateur est reconnu pour ses films
époustouflants, au visuel symétrique et équilibré, un esthétique stylisé et
filmé pour mettre en valeur la force du design. Les scénarios (dans ce
cas inspiré de 2 livres) ne sont pas secondaires, au contraire, ils portent
souvent à réflexion mais avec une approche dans laquelle le spectateur
regarde sans se sentir impliqué dans le film tant les univers sont uniques.
Dans le cas de 2001, l’odyssée de l’espace, l’expérience est presque
religieuse, divine, on vit plusieurs moments sans avoir trop d’attentes ni
s’attacher aux personnages. On s’observe évoluer et on se questionne.

Le film est divisé en quatre actes distincts.

1-L’aube de l’humanité : L’australopithèque qui découvre l'usage de l'outil
après avoir touché le monolithe.
2- En 1999, un monolithe similaire est découvert sur la Lune, Le docteur
Heywood R. Floyd part l’inspecter, on le touche de la même manière.
3-Nous suivons 2 astronautes entreprenant un voyage, en 2001, vers
Jupiter à bord du vaisseau Discovery One, ils suivent le signal émis par le
monolithe lorsqu'il a été découvert sur la Lune.
4- Dans l'acte final, le film suit le périple de l'astronaute David Bowman
« au-delà de l'infini ».

Avec 2001, Kubrick réalise un film où l’esthétique prends le dessus sur la

raison. Le design du film inspiré de l’art moderne des années 60, donne
un côté froid à la production. Kubrick est un visionnaire, un artiste et selon
certain un tyran sur le plateau. 2001, l'Odyssée de l'espace est empreint
de plusieurs thèmes, notamment l'évolution humaine, la technologie et
l'intelligence artificielle ou encore la perspective d'une vie extraterrestre.
Le film est resté célèbre pour sa précision scientifique, ses effets
spéciaux révolutionnaires pour l'époque et ses scènes ambiguës qui
laisse beaucoup de place à l’interprétation.

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 Kubrick suivait la course de la NASA vers la Lune, qui menaçait de lui
voler une partie des merveilles de sa production. Il avait un avantage sur
la réalité : le film pouvait présenter les merveilles de l'univers dans des
couleurs et des sons somptueux, sur une énorme toile. Si Kubrick pouvait
faire le film qu'il imaginait, les images granuleuses de la surface lunaire
montrées sur des écrans de télévision minables sembleraient
relativement irréelles.

Le monde de « 2001 » a été conçu en partant de rien, et parmi les

premiers détails à élaborer, il y avait le regard du vide lui-même. Kubrick
avait vu un film de l’ONF intitulé « Univers » (Notre univers), qui rendait
l'espace extra-atmosphérique en suspendant des encres et des peintures
dans des cuves de diluant à peinture et en les filmant avec un éclairage
vif à des fréquences d'images élevées. Ralentis à la vitesse normale, les
nuances et les textures suintantes ressemblaient à des galaxies et des
nébuleuses. L’animation des planètes faite à partir d’illustrations et
animés en étages sur banc titre donnant une profondeur et un réalisme
convaincant ont inspiré Kubrick au point où celui-ci a demandé à l’équipe
des effets spéciaux de venir travailler avec lui. Si le coréalisateur Colin
Low a décliné l’invitation, Wally Gentleman, le créateur des effets
spéciaux de Notre univers, a, pour sa part, réalisé certaines des scènes
les plus spectaculaires de 2001, l’odyssée de l’espace.

Autre lien peut-être moins connu entre les deux films : le narrateur
de Notre univers, Douglas Rain, est aussi la voix de l’ordinateur HAL
9000 dans 2001.

https://www.onf.ca/film/notre_univers/

En réalisant un film de science-fiction impliquant des extraterrestres,

Kubrick faisait face à une question difficile : à quoi ressembleraient ces
extraterrestres ? La science-fiction de l'époque de la guerre froide
proposait un menu décourageant d'avatars extraterrestres : oiseaux
supersoniques, monstres écailleux, gouttes gélatineuses.
https://www.youtube.com/watch?v=TGLqcXPMhG4

Lors de leurs premières rencontres à New York, Clarke et Kubrick, avec

Christiane, ont esquissé des ébauches et consulté les peintures
surréalistes de Max Ernst. Pendant un certain temps, Christiane modelait
des extraterrestres en argile dans son atelier. Ces créatures ressemblant
à des gargouilles ont été rejetées et «se sont retrouvées parsemées dans
le jardin », selon la fille de Kubrick, Katharina. Les sculptures d’humains
minces et allongés d’Alberto Giacometti, ressemblant à des ombres au
coucher du soleil, ont été brièvement une source d’inspiration. En fin de
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 compte, Kubrick a décidé que « vous ne pouvez pas imaginer
l'inimaginable » et, après avoir essayé des designs plus élaborés, s'est
arrêté sur le monolithe. Son apparence étrangement neutre et silencieuse
au carrefour de l'évolution humaine évoque le même émerveillement pour
les spectateurs que pour les personnages du film. Kubrick s'est rendu
compte que s'il voulait faire un film sur la peur et la crainte humaine, le
spectateur devait aussi ressentir ces émotions.
La trajectoire narrative du film pointait inexorablement vers une grande
fin, même une révélation, mais Kubrick n'arrêtait pas de changer d'avis
sur ce que serait cette fin - et personne qui a vu le film ne savait vraiment
quoi faire de celle qu'il a finalement choisie. Le film a pris pour acquis une
large tolérance culturelle, sinon un appétit, pour l'énigme, ainsi que le
temps et l'envie d'analyser les mystères interprétatifs, cette finale est
donc libre, à vous d’en faire ce que vous voulez.

Liens de références https://www.youtube.com/watch?v=61R6zx_kjeg&t=3s

https://www.youtube.com/watch?v=MCDdEq9ZYjI
https://www.youtube.com/watch?v=F7HGwVqI_FM

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