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Souhaila
Souhaila
La capacité d'une organisation à générer de la valeur pour ses clients tout en utilisant le
moins de ressources possible détermine sa performance. Selon Lorino (1997), "... la
performance d'une entreprise est et est tout ce qui contribue à améliorer la paire valeur-coût
(d'autre part, la performance qui aide à réduire les coûts ou à augmenter la valeur)",
l'isolement, si cela n'améliore pas le rapport valeur-équilibre des coûtes ou le ratio valeur-cost,
les performances sont donc présentées comme un rapport. Lorino aborde les questions
opérationnelles soulevées par le rapport valeur/coût dans le même contexte, qui soulignent
l’importance d’établir des objectifs stratégiques clairs.
En 1867, la performance est utilisée dans le domaine sportif où elle fait référence à
un résultat exceptionnel et à l’exploit. Cependant, cette vision est ensuite contestée en 1929
par les puristes et le mot entre alors dans le langage de la psychologie. Il convient de préciser
que la terminologie est américaine malgré l’apport des psychologues français tels que Binet.
Son sens évolue au cours du 20ème siècle. Il indiquait de manière chiffrée les possibilités
d’une machine et désignait par extension un rendement exceptionnel (Berland et Dohou-
Renaud, 2007).
De tout ce qui précède, il ressort qu’il est vain de tenter de trouver une définition
absolue de la performance. Il est en effet plus judicieux de situer cette notion dans un contexte
ou un cadre conceptuel avant de la définir.
4. Approche théorique de la performance organisationnelle :
La recherche des facteurs explicatifs de la performance organisationnelle est l’une
des
principales préoccupations des chercheurs en sciences de gestion et reste un objet central des
théories des organisations. La performance organisationnelle est une notion protéiforme qui
renferme des réalités disparates. Elle a suscité l’intérêt des chercheurs en sciences de gestion
et en sciences sociales dès la moitié du XXe siècle. Georgopoulos et Tannenbaum (1957) l’on
abordé sous l’angle fonctionnel pour désigner la réalisation des objectifs. Ils définissent la
performance organisationnelle comme « le degré auquel une organisation, en tant que système
social disposant de ressources et moyens, remplit ses objectifs sans obérer ses moyens et
ressources et sans mettre une pression indue sur ses membres. ». Pour ces deux auteurs, les
définitions de la performance organisationnelle doivent prendre en considération deux aspects
: les objectifs des organisations et les moyens par lesquels elles se soutiennent et atteignent
leurs objectifs. Yuchtman et Seashore (1967) ont ajouté aux objectifs le facteur environnent.
Selon ces derniers, une conceptualisation adéquate de la performance organisationnelle ne
peut donc être formulée que si des facteurs de relation organisation-environnement sont
incorporés dans son cadre. Ils définissent donc la performance organisationnelle comme la
capacité de l'organisation, en termes absolus ou relatifs, d'exploiter son environnement dans
l'acquisition de ressources rares et précieuses. Hassard et Parker (1993) ont quant à eux élargi
le concept de performance organisationnelle en y incorporant les attentes des acteurs de
l’organisation. Dans leur approche, l’évaluation de la performance de l’organisation doit se
faire en tenant compte des attentes et perceptions des divers intervenants ou groupes
concernés, y compris ceux qui y travaillent.
Le concept de performance est couramment utilisé tant dans la littérature que dans
les milieux organisationnels pour désigner un certain niveau d’excellence mais il reste,
cependant, relativement ambigu dans la mesure où il est très galvaudé dans le langage courant
(Issor, 2017). Concept subjectif, la performance possède autant de significations qu’il existe
d’individus ou de groupes qui l’utilisent ; sa perception change ainsi radicalement si on se
place du point de vue des dirigeants, des salariés, les clients, etc. (Salgado, 2013).
Cette conception a été fortement critiquée dans la mesure où elle était focalisée sur
des données d’un contrôle de gestion traditionnel : ratios de productivité, calcul des coûts
internes et externes, ratios financiers généralistes, sans tenir compte de l’environnement dans
lequel l’organisation évolue. en 1994, Bouquin soulignait qu’à cause de la complexité de
l’environnement et de la concurrence accrue , pour évaluer la performance des organisations,
il importe désormais de ne plus se contenter exclusivement de l’aspect financier, puisque la
performance n’est plus liée seulement aux calculs des coûts, mais aussi d’analyser
l’organisation sous l’angle des processus, de rapprocher les niveaux opérationnels et
stratégiques, De tenir compte L’environnement de l’organisation et le capital immatériel qui
constitue l’élément du renouveau du management moderne.
Il est à souligné que le concept du tableau de bord prospectif a évolué dans le temps
(Cobbold & Lawrie, 2002). En effet, Dans sa conception classique, celui-ci se présentait
comme un outil de gestion synthétique. Mais en pratique, il est devenu un système de
management à part entière (Kaplan et Norton, 1996 ; Pesqueux et al. 2003). Par la suite, il est
considéré comme un outil d’élaboration de la carte stratégique (Kaplan et Norton, 2000) pour
devenir ensuite un outil d’alignement stratégique (Kaplan et Norton, 2006) et enfin, dans une
quatrième étape, un outil d’élaboration de la stratégie (Kaplan et Norton, 2008).
Figure N° : ……………..
Bouquin (2008) a défini le tableau de bord comme un outil d’information sur le futur,
qui éclaire les objectifs non atteints par la comptabilité et qui permet également de projeter
dans l’avenir les conséquences des décisions et offre une vision globale sur les activités et
priorités de l’organisation. Ceci étant dit, il est aussi à préciser « qu’il n’existe pas de tableau
de bord type, ils n’existent que des outils permettant de suivre avec plus ou moins d’efficacité
le degré de réalisation des objectifs fixés » (Dupuis, 1991). Un tableau de bord est constitué
d’un ensemble d’indicateurs permettant d’appréhender les objectifs de l’organisation, suivre
leur degré de réalisation et évaluer les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs.
En outre, l'axe "Client" du tableau de bord prospectif offre une perspective extérieure
essentielle pour évaluer la performance de l'entreprise. (Kaplan et al., 1997) En se concentrant
sur les besoins et les perceptions des clients, les organisations peuvent identifier les domaines
où des améliorations sont nécessaires et mettre en œuvre des initiatives visant à renforcer la
satisfaction et la fidélité client.
L’axe "Client" dans le tableau de bord prospectif est essentiel pour évaluer la
performance commerciale d'une organisation du point de vue de sa clientèle. En se
concentrant sur la satisfaction client, la fidélité et la part de marché, les entreprises peuvent
mieux comprendre les besoins du marché, renforcer leurs relations avec les clients et
maintenir leur compétitivité sur le marché.
Pour concevoir un tableau de bord prospectif efficace pour l'axe 3, il est essentiel de
comprendre les processus internes de l'entreprise et d'identifier les domaines qui nécessitent
des améliorations ou des ajustements (Kaplan & Norton, 2001). Cela peut impliquer
l'utilisation de techniques telles que l'analyse des processus métier, les cartographies des
processus et les audits internes pour évaluer la performance actuelle et identifier les
opportunités d'amélioration (Kaplan & Norton, 2004).
Une fois que les processus internes ont été identifiés et évalués, des objectifs
spécifiques et des mesures de performance peuvent être définis pour chaque processus clé
(Kaplan & Norton, 2008). Ces mesures doivent être alignées avec les objectifs stratégiques de
l'entreprise et fournir des indicateurs clairs de la performance opérationnelle (Kaplan &
Norton, 2010). Par exemple, les indicateurs de délai, de qualité et de coût peuvent être utilisés
pour évaluer l'efficacité des processus de production et de livraison.
Une fois que les objectifs et les mesures ont été définis, il est important de mettre en
œuvre des initiatives pour améliorer les processus internes et atteindre les objectifs fixés
(Kaplan & Norton, 2012). Cela peut inclure des initiatives telles que la réingénierie des
processus, l'automatisation des tâches, la formation du personnel et la mise en œuvre de
systèmes de gestion de la qualité (Kaplan & Norton, 2014). En surveillant régulièrement les
indicateurs de performance et en ajustant les initiatives en conséquence, les entreprises
peuvent améliorer continuellement leurs processus internes et leur performance globale
(Kaplan & Norton, 2016).
Conclusion du chapitre :