Cycle des Ingérieurs de Conception

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Cours de Rhétorique : littérature et Argumentation

L’insécurité au Burkina Fa so : à qua nd la fin ?

Groupe 10
COULDIATI Palamanga
DIPAMA W Ghislain Enseignant : Pr SALIA Issaka

NOMBRE Faissal

Année Académique 2022 -2023

Année Académique 2022 -2023

 PLAN

INTRODUCTION

I. CONTEXTE DE L’INSECURITE
1. Historique des conflits et des tensions politiques
2. La pauvreté
3. L'influence des groupes extrémistes

II. CONSEQUENCES DE L'INSECURITE

1. Déplacements internes des réfugiés
2. Effets sur le développement économique et social
3. Répercussions sur la santé publique et l'éducation

III. REPONSES A L'INSECURITE

1. Initiatives gouvernementales et internationales
2. Rôle des organisations non gouvernementales
3. Perspectives d'avenir et d'efforts de pacification

CONCLUSION

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INTRODUCTION
L'instabilité et la violence qui sévissent au Burkina Faso ont engendré une crise
humanitaire majeure, exacerbée par une montée en puissance de l'insécurité. Avec près
de deux millions de déplacés internes, cette situation met en lumière l'ampleur des défis
auxquels sont confrontées les populations vulnérables de la région. Pour comprendre cette
crise multidimensionnelle, il est essentiel d'analyser les origines complexes de
l'insécurité, ses conséquences dévastatrices et les réponses proposées par les acteurs
nationaux et internationaux. Cette approche analytique permettra d'éclairer les différentes
dimensions de la crise et de proposer des pistes de réflexion pour une résolution durable
des conflits.

I-CONTEXTE DE L'INSECURITE
1- Historique des conflits et des tensions politiques
L’insécurité au Burkina Faso a des racines profondes dans l’histoire du pays. Voici
quelques points clés :

- Chute de Blaise Compaoré (2014) : En octobre 2014, suite à une insurrection

populaire, le président Blaise Compaoré a été renversé. Cette période a été marquée par
des désaccords au sein du système sécuritaire burkinabè, notamment avec la tentative
d’ingérence du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dans le processus de transition.

- Multiplication des attaques terroristes (2016) : À partir de janvier 2016, le Burkina

Faso a fait face à une série d’attaques terroristes. Ces événements ont renforcé la nécessité
de réformer le secteur de la sécurité.

-Réforme du secteur de la sécurité (RSS) : Le Forum national sur la Sécurité, organisé

en octobre 2017 à Ouagadougou, a conceptualisé et préconisé cette réforme. Elle vise à
rompre avec le paradigme militaro-policier et à adopter une approche holistique de la
politique publique de sécurité. La politique nationale de sécurité (PNS) a été adoptée en
octobre 2021, après des années d’attente

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2-La pauvreté

La pauvreté peut créer un environnement propice à l'insécurité de plusieurs manières :

Le manque d'accès à l'éducation, à l'emploi et aux services de base peut conduire à la
marginalisation et à la frustration, ce qui peut rendre les jeunes plus vulnérables au
recrutement par des groupes armés.
La pauvreté peut affaiblir les institutions étatiques et la capacité à fournir la sécurité et la
justice, créant un espace pour l'émergence de groupes armés. Elle peut exacerber les
tensions intercommunautaires et les sentiments d'injustice, ce qui peut conduire à des
conflits et à la violence.

3-L'influence des groupes extrémistes

La violence des groupes islamistes militants au Sahel a considérablement augmenté,
notamment au Burkina Faso. Ces groupes ont provoqué des déplacements massifs de
population, aggravant les tensions dans le pays. Le Sahel est confronté à une escalade
rapide de la menace sécuritaire, avec une augmentation de 70 % de la violence liée à ces
groupes en 2021. Les groupes comme le Front de Libération du Macina (FLM) et l’État
islamique au Grand Sahara (EIGS) sont responsables de la majorité des attaques.

II- CONSEQUENCES DE L'INSECURITE

1-Déplacements internes des réfugiés

Le Burkina Faso connaît une crise de déplacement interne, avec plus de 1,5
million de personnes déplacées à l’intérieur du pays. En outre, environ 7 000 Burkinabés
ont fui vers le nord-ouest de la Côte d’Ivoire depuis mai dernier, cherchant refuge face
aux attaques brutales des groupes armés.

2-Effets sur le développement économique et social

L’insécurité entrave le développement économique et social du Burkina Faso. Les
déplacements forcés, les perturbations des activités agricoles et commerciales, ainsi que
les destructions d’infrastructures ont des conséquences néfastes sur l’économie et la
société.

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3-Répercussions sur la santé publique et l'éducation
L’insécurité affecte également la santé publique et l’éducation. Les populations
déplacées sont exposées à de nouveaux risques, et les services de santé et d’éducation
sont souvent perturbés dans les zones touchées par les conflits.

III-REPONSES A L'INSECURITE

1-Initiatives gouvernementales et internationales

➢ Initiatives gouvernementales
-Plan d'action sécuritaire 2023-2025 : Ce plan vise à renforcer les capacités des forces de
défense et de sécurité, à améliorer la gouvernance sécuritaire et à développer la résilience
des populations.

-Force spéciale anti-terroriste : Cette force a été créée en 2022 pour lutter contre les
groupes terroristes armés.

-Dialogue national inclusif : Ce dialogue a été tenu en 2022 pour discuter des causes
profondes de l'insécurité et trouver des solutions durables.

-Programme de développement économique et social pour le Sahel : Ce programme vise

à améliorer les conditions de vie des populations du Sahel et à réduire la pauvreté, un
facteur qui peut contribuer à l'insécurité.

➢ Initiatives internationales

-Force conjointe du G5 Sahel : Cette force est composée de troupes du Burkina Faso, du
Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Elle a été créée en 2017 pour lutter contre
les groupes terroristes armés dans la région du Sahel.

-Opération Barkhane : Cette opération militaire française est menée au Sahel depuis 2014.
Elle vise à lutter contre les groupes terroristes armés et à soutenir les forces armées
locales.

-Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali

(MINUSMA) : Cette mission onusienne a été créée en 2013 pour soutenir le processus de

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paix au Mali. Elle s'est également engagée à lutter contre les groupes terroristes armés
dans le pays.

-Soutien financier et technique des pays partenaires : Le Burkina Faso a reçu un soutien
financier et technique de plusieurs pays partenaires, tels que la France, les États-Unis,
l'Allemagne et l'Union européenne. Ce soutien est destiné à renforcer les capacités du
pays à lutter contre l'insécurité.

-La création de l'Alliance des États du Sahel (AES) représente un nouveau chapitre dans
la lutte contre le terrorisme. Elle dépasse les ambitions du G5 Sahel en coordonnant non
seulement les efforts militaires mais aussi économiques. Cette alliance vise à lutter contre
le terrorisme sous toutes ses formes et à combattre la criminalité organisée dans cette
région cruciale. Elle prévoit également la mise en place d'une "architecture de défense
collective et d'assistance mutuelle" dans un proche avenir

2-Role des organisations non gouvernementales

Les organisations non gouvernementales (ONG) jouent un rôle important dans la réponse
à cette crise.

-Assistance humanitaire : Les ONG fournissent une assistance humanitaire aux

populations affectées par la crise. Elles distribuent de la nourriture, de l'eau, des abris et
des soins médicaux. Elles soutiennent également les personnes déplacées par les conflits.

-Protection des civils : Les ONG s'efforcent de protéger les civils des violations des droits
humains. Elles documentent les cas d'abus et sensibilisent aux droits humains. Elles
soutiennent également les victimes de violences.

-Développement communautaire : Les ONG travaillent à renforcer la résilience des

communautés face à la crise. Elles mènent des projets de développement dans les
domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture et de la gouvernance.

-Dialogue et médiation : Les ONG contribuent à la recherche de solutions pacifiques à la

crise. Elles facilitent le dialogue entre les différentes parties prenantes et mènent des
actions de médiation.

3-Perspectives d'avenir et d'efforts de pacification

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-Opérations militaires : Le gouvernement burkinabè, avec le soutien de ses partenaires
régionaux et internationaux, mène des opérations militaires contre les groupes armés
terroristes.

-Dialogue et réconciliation nationale : Le gouvernement a initié un processus de dialogue

et de réconciliation nationale visant à apaiser les tensions intercommunautaires et à
trouver des solutions durables à la crise.

-Développement local : Des initiatives de développement local sont mises en œuvre pour
améliorer les conditions de vie des populations et réduire les facteurs de vulnérabilité à
l'extrémisme violent.

➢ Perspectives d'avenir

-Lutte contre le terrorisme : La poursuite des opérations militaires et le renforcement des

capacités des forces de sécurité sont nécessaires pour vaincre les groupes armés
terroristes.

-Réconciliation nationale : Le succès du processus de dialogue et de réconciliation

nationale est crucial pour apaiser les tensions et construire une paix durable.

-Gouvernance et développement : Le renforcement de la gouvernance, la lutte contre la

corruption et la promotion du développement économique et social sont des éléments clés
pour réduire les facteurs de violence et d'instabilité.

La pacification du Burkina Faso est un défi complexe et de long terme. La réussite de

cette entreprise dépendra de la conjugaison des efforts du gouvernement, des partenaires
régionaux et internationaux, et des populations locales.

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CONCLUSION

L'insécurité au Burkina Faso est une réalité complexe et multidimensionnelle. Elle est le
résultat d'une combinaison de facteurs historiques, socio-économiques et politiques, qui
se manifestent par des conflits armés, des tensions intercommunautaires et des actes de
violence. Cette situation a des conséquences dévastatrices sur la vie des populations, le
développement du pays et la cohésion sociale. Cela passe par la lutte contre les groupes
armés, la réforme du système de sécurité et la promotion de la justice et de l'État de droit.
Mais le dialogue est-il suffisant pour surmonter cette crise ?