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SOMMAIRE

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INTRODUCTION

Selon le site du FMI (Fonds Monétaire International), les documents de stratégie pour la
réduction de la pauvreté sont établis par les gouvernements des pays à faible revenu selon un
processus participatif dans lequel s’impliquent à la fois les parties prenantes au niveau national et
des partenaires extérieurs du développement dont le FMI et la banque mondiale. Le document décrit
les politiques et programmes macroéconomiques structurels et sociaux engagé par un pays pour la
réduction de la pauvreté et le recours au financement extérieur FMI (fond monétaire international).
Dans le cadre de notre travail, nous allons nous attarder sur

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I- DEFINITION DES CONCEPTS
1) Définition et mesures de la pauvreté
a) Définitions

La pauvreté est un phénomène multidimensionnel et qui a plusieurs définitions :


La pauvreté est avant tout le manque de ressources matérielles ou financières
pour satisfaire les besoins essentiels des individus. Au nombre de ces besoins figurent
l’alimentation, le logement, les soins de santé, l’éducation, l’approvisionnement en eau
potable, etc.
L’indisponibilité des services relatifs à ces besoins essentiels dans certaines
localités peut rendre également pauvre les individus, et même les ménages qui
disposent de revenus pour les acquérir. Dans son rapport sur le Développement
Humain de 1998 portant sur la Pauvreté au Cameroun, le PNUD considère la
pauvreté comme un phénomène complexe qui désigne généralement une insuffisance
de ressources et une privation de possibilités de choix et d’opportunités qui offriraient
aux individus des conditions de vie décentes.
Dans le cadre du processus participatif d’élaboration du DSRP, l’une des
premières préoccupations a été de s’assurer que le fléau à combattre est bien celui que
vivent les « pauvres ». En prélude aux consultations participatives menées auprès des
populations à la base, les participants aux travaux du séminaire de lancement du
processus participatif d’élaboration du DSRP en janvier 2000 avaient défini la
pauvreté comme la privation matérielle, l’insécurité alimentaire, la faible accessibilité
aux services sociaux (santé, éducation et formation de base), à un emploi décent, à
l’approvisionnement en eau potable, à la protection sociale, à la bonne information, au
logement, au transport et la faible participation à la prise de décision.

b) Les mesures de la pauvreté


Afin de formuler une stratégie efficace de réduction de la pauvreté, les autorités
camerounaises ont mené deux séries importantes de travaux complémentaires, qui ont permis
d’évaluer l’ampleur de la pauvreté et d’en identifier les caractéristiques ainsi que les
déterminants. En premier lieu, des analyses quantitatives fouillées ont été faites à partir des
résultats des deux grandes Enquêtes Camerounaises Auprès des Ménages (ECAM I, 1996, et

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ECAM II, 2001). Cette approche quantitative a été complétée par une évaluation qualitative
de la pauvreté et de ses déterminants, qui repose sur une série de consultations participatives
auprès des populations menées sur l’ensemble du territoire national.

- L’analyse quantitative révèle que :


 Le taux de pauvreté monétaire au Cameroun demeure encore élevé à 40,2% de la
population en 2001, bien qu’en régression significative de 13,1 points par rapport
au niveau de 1996 ;
 La pauvreté au Cameroun varie considérablement selon les régions, passant du
simple au double entre des zones urbaines où l’incidence est de 22% en moyenne
et des zones rurales où elle atteint 50% ;
 La pauvreté touche particulièrement les « exploitants agricoles » (57%), les «
dépendants agricoles informels » (54%) et ceux du secteur informel et les sans-
emplois en zones urbaines (40%).
Les résultats mettent aussi en exergue l’importance de l’éducation et des services
d’infrastructure. Un pauvre sur deux vit dans un ménage où le chef est sans instruction
primaire et l’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau, routes) est plus
difficile pour les pauvres comparativement aux non pauvres.
- L’analyse de la dynamique de la pauvreté : les gains en terme de réduction de
L’incidence de la pauvreté entre 1996 et 2001 (13,1 points) sont plus le fait de la croissance
(11,8 points) que celui de la redistribution (1,8 points). Enfin, l’analyse quantitative des
déterminants confirme l’importance de la zone agroéconomique, de l’occupation
professionnelle, de l’éducation, de la disponibilité et de l’accès aux services d’infrastructure
dans la dynamique de la pauvreté.

2) Les causes et les conséquences de la pauvreté


a) Les causes de la pauvreté
Les causes de la pauvreté sont très variées mais on peut dire que les principaux facteurs de
risque se trouvent dans les conditions sociales, politiques et économiques. Par exemple le
chômage partiel, les contrats de travail temporaires, l’absence de places de prise en charge
extrafamiliale des enfants, ou leur prix excessif engendrent souvent de la pauvreté.
La pauvreté est touchée par les personnes qui :
- Gagnent un revenu très faible ;
- Ne trouvent pas de travail, ou seulement des emplois temporaires ;

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- Elèvent seules leurs enfants ;
- Ne sont pas qualifiées pour des emplois recherchés sur le marché de travail ;
- Sont malades ou invalides ;
- Doivent financer seules un ménage ;
- Sont domiciliées dans un lieu où les dépenses pour les impôts, le loyer et la caisse-
maladie sont au-dessus de la moyenne.

b) Les conséquences de la pauvreté


La pauvreté présente une multiplicité d’images notamment les mauvaises conditions de santé
ou d’éducation, le manque d’accès au savoir, l’impossibilité d’exercer des droits civiques,
l’absence de dignité et de confiance personnelle, la dégradation de l’environnement…

II- PRESENTATION DU DSRP


1) Les objectifs du DSRP

Les objectifs du DSRP peut se résume comme suit :

 une nation unie, solidaire et jouissant d’un environnement de paix et de sécurité ;


 une démocratie réelle, forte et juste ;
 une administration décentralisée et au service du développement ;
 une économie prospère et dotée d’infrastructures performantes ;
 une économie basée sur l’intégration sous régionale et régionale ainsi que sur
l’insertion internationale ;
 une démographie à croissance maîtrisée ;
 Une Nation favorisant l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats
électoraux et fonctions Electives autant que leur égalité professionnelle ;
 une femme au rôle social renforcé et économiquement autonome ;
 une famille stable et harmonieuse ;
 un accès de tous aux services sociaux de base de qualité ;
 une justice indépendante et accessible à tous ;
 un niveau de pauvreté, d’analphabétisme et d’exclusions sociales résiduelles ;
 une culture camerounaise affirmée dans son unité plurielle, attrayante et
exportable au plan international ;
 un niveau de chômage et de sous-emplois résiduel ;

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 une jeunesse bien formée exaltant le mérite et l’expertise nationale ;
 une allocation équitable de ressources entre villes et campagnes et entre les
régions.

1- Les caractéristiques et les fonctionnements du DSRP

Le présent Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) vise à donner un


contour et une cohérence d’ensemble à cette nouvelle génération de politiques économiques et
sociales pour le Cameroun. Le DSRP est évolutif et sera continuellement affiné au fur et à
mesure que des nouvelles stratégies sectorielles sont élaborées et mises en œuvre. Le DSRP
comporte des caractéristiques et des fonctionnalités importantes que le Gouvernement entend
renforcer dans les éditions futures. Pour les autorités camerounaises, le DSRP est à la fois :
- Un Cadre intégré de développement pour le Cameroun, qui s’articule autour d’un
ensemble de stratégies macroéconomique et sectorielles visant à accélérer la
croissance, réduire la pauvreté et acheminer le Cameroun vers la réalisation des
objectifs de développement du millénaire (ODM) ;
- Un cadre de consultation et de concertation avec la société civile et les partenaires
au développement, qui est le fruit d’un processus participatif et consultatif intense, et
qui servira comme cadre de référence et de consultation entre le Gouvernement, la
société civile et la communauté internationale, pour les grandes orientations et la
gestion économique et sociale ;
- Un cadre de coordination de l’action gouvernementale et des appuis extérieurs,
qui permet de mieux établir les priorités et d’allouer les ressources en conséquence, de
coordonner plus efficacement l’action gouvernementale, et de mobiliser les ressources
internes et les appuis extérieurs pour la réalisation des objectifs de développement
humain durable du Cameroun ;
- Un cadre de cohérence financière et de budgétisation à moyen terme, que le
Gouvernement entend désormais utiliser pour mettre en cohérence les ressources
propres générées par la croissance et les besoins de financement des stratégies
sectorielles à court et moyen termes ;
- Un cadre de définition et d’organisation des travaux analytiques pour éclairer la
gestion du développement, y compris les travaux statistiques pour le suivi de la
stratégie, les travaux techniques d’élaboration de cadrages macroéconomique et
sectoriel.

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2) LES LIMITES ET LA PERIODE D’APPLICATION DES
STRATEGIES DU DSRP

1) Les limites du DSRP


Le DSRP n’a pas pu renchéris le coût de vie au niveau national, la crise financière
internationale, la crise alimentaire et la crise énergétique au niveau mondial. N’y ramener le
sous-emploi de qui était de 75,8% en 2003 à une baisse.
 Ils n’ont pas pu ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9% en 2007 ;
 Le DSRP na pas pue remédier à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et
combattre la pénurie alimentaire, en intensifiant la production agricole vivrière et
l’agroalimentaire ;
 Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive
et plus durable, le DSRP n’a pas envisagé de promouvoir la modernisation de
l’appareil de production qui devait être de rendre accessible et disponible les
facteurs de production notamment la terre, l’eau et les intrants agricoles ;
promouvoir l’accès aux innovations technologiques à travers notamment le
renforcement de la liaison recherche/vulgarisation ; et développer la compétitivité
des filières de production ;

 Ils n’ont pas pu assurer la réduction de la pauvreté rurale à travers l’amélioration


du cadre de vie en milieu rural (créer un cadre de vie permettant aux populations
les plus démunies de s’insérer dans les circuits économiques, et d’autre part de
satisfaire leurs besoins primaires en levant les contraintes dans les domaines du
financement rural et du développement socio-économique ;

 Le DSRP n’a pas pu établir les programmes spécifiques d’emplois pour les
couches défavorisées, n’y intervenir dans le développement et l’entretien des pistes
et routes rurales, l’amélioration des infrastructures socio-économiques, l’appui au
développement communautaire et participatif et la gestion communautaire des
ressources forestières et fauniques ;

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 Ils n’ont pas pu financer les activités agricoles et rurales ; l’Artisanat et économie
sociale ; la micro finance, et le renforcement de la mobilisation de l’épargne
nationale ;

 l’accroissement de l’offre d’emplois décents ; la mise en adéquation de la demande


d’emploi ; et l’amélioration de l’efficacité du marché de l’emploi.
Au niveau des systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficaces,
 le DSRP n’a pas pu promouvoir l’amélioration du système de commercialisation ;
l’accès aux marchés par une meilleure organisation des circuits internes de
commercialisation, des marchés frontaliers et de l’appui à la promotion des
produits agricoles du Cameroun sur les marchés extérieurs ;

 Dans le cadre de la gouvernance, le DSRP n’a pas pu initier des actions qui
porteront sur le renforcement des systèmes d’information ; la revue du cadre
législatif et réglementaire ;
Enfin, cette stratégie n’a pas pu prévoit des mesures et actions hautement transversales
visent à consolider la fonction de dépositaire de l’intérêt général de l’Etat en renforçant ce
dernier dans son rôle de facilitateur et de régulateur de l’activité économique et sociale ;
améliorer l’environnement des affaires, et consolider le partenariat entre le secteur public et le
secteur privé ainsi que la gouvernance d’entreprise ; et améliorer la participation des citoyens
et de la société civile à la gestion des affaires publiques.

2) La période d’application
Le gouvernement camerounais étant conscient de l’ampleur des problèmes social et de
la nécessité d’un cadre intégré de développement à moyen terme à élaborer une vision dans
l’optique de remédier à ses problèmes notamment celle de la pauvreté.
Le gouvernement camerounais a pris des résolutions importantes dans cette voie dans sa
déclaration de stratégie de lutte contre la pauvreté adoptée en décembre 1998. Le
gouvernement a également souscrire aux objectif de développement du millénaire (ODM)
septembre 2000, qui définissent un ensemble minimal d’objectif de réduction de pauvreté et
de développement humain à l’horizon 2015 pour les 191 pays signataires donc le Cameroun.

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Une première étape importante a été franchie en août 2000 pour traduire cette vision en un
plan d’action lorsque le gouvernement à élaborer un document intérimaire de stratégie de
réduction de pauvreté (DSRP-1).
Le présent DSRP constitue un point culminant pour cette effort et a été mise en œuvre en
2000 a été adopté en avril 2003 a permis au gouvernement de maintenir la stabilité du cadre
macroéconomique et de soutenir des taux de croissance positifs jusqu’en 2008.

3) LES AXES STRATEGIQUES ET LES SOURCES DE


FINANCEMENT DU DSRP
1) Les stratégies du DSRP

Les résultats des analyses quantitatives et qualitatives précédentes ont permis au


Gouvernement d’identifier les grands axes de la stratégie à moyen terme de réduction de la
pauvreté, en cohérence avec les grands objectifs de développement auxquels le Cameroun a
souscrit. Les sept axes principaux de la stratégie sont :
 La promotion d’un cadre macro-économique stable : le Gouvernement considère la
politique macroéconomique comme en pilier cadre stratégique pour la croissance et la
réduction de la pauvreté. Il se fonde sur la raison selon laquelle cette politique une fois
stabiliser, et susceptible de favoriser l’investissement prive et la croissance et
d’améliorer le bien-être social à moyen terme. Pour atteindre l’objectif de stabilité, le
gouvernement ces proposer comme action prioritaire :
 Approfondir les reforme structurelles ;
 Mobiliser les populations et les partenariats au développement au tour d’un
programme soutenable qui vise à relever progressivement le taux de croissance
en moyen terme ;
 Mettre l’accent sur le secteur non pétrolier à travers la diversification de la
production et des exportations et l’amélioration des recettes fiscal et douaniers
et à la poursuite du programme de privatisation.
C’est dans cette perspectif que les outils nouveau de la planification et de budgétisation
ont développé, des stratégies sectorielle avec leur CDMT (Cadre de Dépense en Moyen
Terme) ont été finalisé et d’autre en préparation, les entreprise du portefeuille de l’Etat ont
été privatisé et d’autre sont en voie de l’être.
 Le renforcement de la croissance par la diversification de l’économie : conscient
de ce que son économie ne peut reposer sur un seul moteur de croissance, le
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Gouvernement a mis un accent particulier sur le secteur rural pour le diversifier. Sa
stratégie intégrée de développement rural s’articule en effet autour de 04 objectifs
stratégiques dont :
 La modernisation de l’appareil de production ;
 La restructuration du cadre institutionnel ;
 L’amélioration du cadre incitatif ;
 La gestion durable des ressources naturelles.
Ici, il est question de relever la contribution de l’industrie a la croissance, ce à travers le
développement des filières agroalimentaires, textiles et de la transformation du bois,
d’appuyer les opérateurs pour favoriser la production, d’assurer les revenus et la sécurité
alimentaires aux populations.

 La dynamisation du secteur privé comme moteur de la croissance et partenaire


dans l’offre des services sociaux : La dynamisation du secteur privé La dynamisation
du secteur privé constitue un axe important de la stratégie de réduction de la pauvreté
au Cameroun. Elle vise principalement le développement
 l’amélioration des investissements du secteur privé (y compris les
investissements privés étrangers) et la compétitivité des entreprises, ce, à travers
la promotion des politiques,
 les infrastructures et les institutions du secteur privé ;
 l’implication accrue du secteur privé dans le développement des capacités, la
promotion des politiques ciblées sur les PME / PMI, le micro entreprises et
l’artisanat,
 la mobilisation des ressources financières et le renforcement du cadre juridique
et règlementaire. Il est attendu de cette dynamisation du secteur privé, une
meilleure répartition sociale des fruits de la croissance.

Dans le domaine forestier, la dynamisation du secteur privé a permis de revoir la


politique en matière d’exploitation des ressources. Pour qu’elle puisse contribuer à la
croissance économique, cette dynamisation a favorisé l’accès aux ressources forestières par
les opérateurs étrangers tout en restant préjudiciable à la vie culturelle des PIT qui, depuis
lors, ont cessé de jouir de leurs droits de vivre librement sur leurs terres alors transformées en
unité forestière d’aménagement ou en aires de conservation et interdit d’accès.

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 Le développement des infrastructures de base, des ressources naturelles et la
protection de l’environnement : Les infrastructures, les ressources naturelles et la
protection de l’environnement Le Gouvernement veut atteindre cet axe du DSRP en
agissant sur les quatre piliers essentiels suivants :
 le développement des infrastructures routières, afin de faciliter l’insertion
des populations dans les circuits économiques et favoriser leurs accès aux
services sociaux de base ;
 la facilitation de l’accès des populations à l’eau potable ;
 la gestion durable des ressources naturelles, ce à travers une gestion
rationnelle et durable de sa riche richesse environnementale et en
« s’Assurant que son exploitation contribue au bien-être des populations
locales en même temps qu’elle a généré des appareils pour l’économie
nationale à travers l’industrie forestière et touristique » ;
 le développement des services de télécommunication et l’accès à l’énergie
électrique.

En priorisant ces objectifs, le Gouvernement vise à faciliter l’insertion des populations


dans les circuits économiques et leurs accès aux services sociaux de base. Par ailleurs il veut
assurer une gestion rationnelle et durable de sa richesse environnementale en s’assurant que
son exploitation contribue au bien-être des populations locales en même temps qu’elle a
généré des devis pour l’économie nationale à travers l’industrie forestière et touristiques.
Dans ce sens et selon les rapports de mise en œuvre du DSRP, des routes, des ponts , des
points d’ eau et des sites touristiques ont été créés , construits ou aménagés .

 L’accélération de l’intégration régionale dans le cadre de la CEMAC : Le


Gouvernement veut faciliter l’intégration sous – régionale à travers la réforme des
politiques macroéconomiques ( politiques financières et budgétaires ) , commerciales ,
financières et infrastructurelles ( commerce , transport routier , aérien et maritime ) en
vue de relever les défis liés aux critères de convergence et au renforcement des
capacités des institutions sous régionales , de la coopération sectorielle et de la
coopération régionale dans les domaines suivants : forêt , santé , éducation , tourisme.
En ce qui concerne la coopération forestière, l’intégration sous – régionale veut se
concrétiser par la mise en place de la Commission des Forêts d’Afrique centrale
(COMIFAC) dont l’un des objectifs vise l’harmonisation des politiques forestières
dans la sous-région. La COMIFAC offre une opportunité aux PIT de la sous-région de

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conjuguer leurs efforts en vue d’une meilleure reconnaissance à l’échelle de l’Afrique
Centrale. Un élément clé du plan FMI / IDA, 23 mars 2006 17 de convergence de la
COMIFAC concerne justement l’harmonisation des politiques forestières dans la
sous-région. Eu susceptible à la communauté des problèmes et des destins des peuples
autochtones de la forêt en Afrique centrale, il apparaît important de renforcer leurs
organisations et de renforcer leur capacité au niveau régional afin qu’ils puissent
participer et influencer les politiques forestières en Afrique centrale dans le sens
d’une prise en compte de leurs droits, intérêts et besoins. Ceci devrait s’ériger en
action prioritaire pour le Bureau de la COMIFAC qui, si elle n’a pas la compétence
requise, pourrait l’exécuter à travers des partenariats avec des acteurs ayant une
compétence sur les questions des peuples indigènes et tribaux. La recherche de
l’intégration régionale par les Gouvernements de la sous-région devrait pouvoir
favoriser au profit des PIT des différents pays d’Afrique Centrale, les contacts et la
coopération à travers les frontières y compris dans les domaines économiques,
sociaux, culturels, spirituels et de l’environnement. Cette dynamique a été enclenchée
avec la tenue à Impfondo en République du Congo du premier forum international des
peuples autochtones d’Afrique centrale et a fourni le soutien des bailleurs de fonds et
la participation des représentants de quelques États de la sous-région.
 Le renforcement des ressources humaines, du secteur social et l’insertion des
groupes défavorisés dans le circuit économique : Six éléments constituant l’épine
dorsale de cette stratégie du DSRP et comportent au moins quatre des huit objectifs du
millénaire pour le développement. Il s’agit notamment de :
 la promotion de l’éducation pour tous ;
 l’amélioration de la santé de la population en général et celle de la mère et de
l’enfant en particulier ;
 l’amélioration des conditions de vie en zone urbaine ;
 la lutte contre le chômage et l’insertion des populations défavorisées dans le circuit
économique ;
 la promotion de l’égalité et de l’équité entre les sexes ;
 l’amélioration des conditions nécessaires à l’épanouissement et à la sauvegarde de
la famille et de l’individu.

Les éléments de cet axe du DSRP pourraient répondre aux aspirations des PIT
relatives à l’accès aux services sociaux de base, notamment dans les domaines de l’éducation,

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et de la santé. Pour les Mbororo comme pour les pygmées en effet, l’accès aux services
sociaux de base à l’emploi et au circuit économique tenant compte de leurs conditions
économiques, géographiques sociales et culturelles y compris leurs modes de vie constitue
l’une des stratégies qui pourrait contribuer efficacement à la réduction de leur pauvreté. Il
s’agit notamment :

 de rapprocher les points d’eaux, l’électricité, l’école et les centres de santé des
communautés Mbororo et pygmées » ;
 de prendre des mesures au niveau national pour l’accès équitable des PIT à l’emploi
salarié et la formation professionnelle et pour lutter contre la discrimination entre les
travailleurs appartenant aux peuples indigènes et tribaux et les autres travailleurs ;
 lutte contre la discrimination doit porter sur l’accès à l’emploi, y comprennent les
emplois qualifiés, les mesures d’avancement et de promotion ;
 d’organiser les services de santé au niveau communautaire (y compris les
communautés des PIT) ;
 les défis d’intégration des préoccupations des PIT en utilisant ces multiples points
d’entrée concernant l’éducation, la santé, l’emploi l L’égalité se pose en termes de
méthodologies qui permettent qu’elles soient efficaces par les actions à mener.

Dans le cadre particulier de l’éducation, des efforts de certaines ONG œuvrant en milieu
«Pygmée » ont été documentés par l’OIT et certaines bonnes pratiques susceptibles de
soutenir les efforts du Gouvernement camerounais dans le cadre de la formation et l’éducation
des enfants Baka ont été contaminés.

 L’amélioration du cadre institutionnel, de la gestion administrative et de la


gouvernance : Cet axe constitue un axe transversal dont la contribution à la
réussite de l’ensemble de la stratégie de réduction de la pauvreté est essentielle.
Il s’oriente davantage vers la lutte contre la corruption et la promotion de la
bonne gouvernance, en même temps qu’il vise une meilleure gestion
administrative par la maîtrise des dépenses publiques et une meilleure gestion du
développement à travers le développement des outils de planification et de
budgétisation. Si on considère que la bonne gouvernance se traduit aussi par la
participation des acteurs au développement, à la mise en œuvre et au suivi des
politiques publiques, on se situe alors au cœur des préoccupations des PIT

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longtemps victimes de la marginalisation et de l’exclusion et pour qui la
réduction de la pauvreté passe entre autres par :
 un meilleur accès à la justice et à la citoyenneté ;
 un partenariat et une participation efficace à la planification, et à la gestion des
ressources (redevances forestières et minières, ressources des programmes et
projets qui les concernent) ;
 le renforcement des capacités de leurs représentants des organisations afin
d’assurer leur représentation dans les processus de prise de décision ;
 la représentativité des PIT (Peuples Indigènes et Tribaux) dans les différentes
instances de mise en œuvre et de suivi du DSRP dès qu’elles apparaissent lors d’un
point d’entrée important ;
 le respect des normes internationales régissant leurs droits des PIT et l’existence
au niveau national d’un statut juridique le protégeant qualifié.

2) Les sources de financement du DSRP


Le DSRP est financé par les fonds propres du gouvernement à travers le BIP (Budget
D’Investissement Public) avec le soutien des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux.
Ces partenaires financiers du Cameroun disposent pour la plus parts des politiques sur les
peuples indigènes applicables dans le cadre des rapports d’aides qu’ils entretiennent avec les
pays en développement. De tous ces partenaires financiers, les plus importants sont :
- La banque mondial : elle dispose d’une politique opérationnel pour les secteurs :
éducatifs ; infrastructurels ; développement rural ; développement du secteur privé…
- L’union européen : qui soutient le Cameroun en concentrant ses fond dans les
secteurs : bonne gouvernance (appuis a la justice ; appuis au financement public…) ;
le commerce et l’intégration régional (infrastructure ; accord de partenariat
économique…) ; les domaines hors concentration (développement rural ; acteur non
étatique ; facilité la coopération technique).
- La France : dans le cadre de ce programme, la France finance les activités liées à : la
gouvernance ; santé ; éducation de base ; culture ; administration général et
financière ; enseignement supérieur et recherche ; développement rural et
environnement…
- Le système des nations unies : ses priorité sont : gouvernance ; développement
social ; prévention et gestion des crises ; soutiens a une croissance durable…

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- Les agences spécialisées :
 Le PNUD : son domaine d’assistance est la gouvernance ; l’environnement et la
réduction de la pauvreté.
 Le FIDA : qui est une institution spécialisé des nations unies dont la mission est
de lutter contre la pauvreté rurale dans les pays en développement.
- La Banque Africaine de Développement (la BAD) : son programme d’assistance au
gouvernement du Cameroun prend comme priorité les domaines suivant : gestion du
savoir ; renforcement des capacités ; statistique ; promotion de l’égalité des sexe ;
gouvernance ; développement durable ; intégration régional.
- Le comité multi bailleur : qui a pour rôle d’améliorer la qualité de l’aide et de
renforcer la cohérence des interventions des partenaires au développement.

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