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MASTER 2 FB
I. CONTEXTE DE L’ETUDE
La République démocratique du Congo est l’un des pays le plus grand et aussi le plus
peuplé d’Afrique avec sa population estimée à 102 millions d’habitants, Selon la banque
mondiale, Les conséquences économiques persistantes de l’invasion de l’Ukraine, à
travers l'augmentation des coûts alimentaires mondiaux et des prix du pétrole, pourraient
exercer une pression plus forte sur le déficit budgétaire, l'inflation et la consommation des
ménages, exacerbant ainsi la pauvreté et l'inégalité. Compte tenu des conflits persistants à
l'Est, le défi immédiat de la RDC est de renforcer la sécurité et de maintenir la stabilité
politique et macroéconomique pendant la période électorale, tout en accélérant les
réformes en cours pour assurer une croissance durable. La RDC émerge des décennies de
conflit, auxquelles s’ajoutent de graves contraintes d’infrastructures et une topographie
vaste et difficile à naviguer. Près de la moitié de tous les adultes vivent en zones rurales
profondes étant tous coupés du monde extérieur. Selon l’indice de développement humain
de 2015, la RDC occupe la 179ème place sur 189 pays (PNUD, 2015) , 71% des
répondants de l’enquête FinScope sont financièrement stressés (mesurée par les nécessités
imprévues les poussant « souvent » ou « parfois » à rester sans nourriture, sans traitement
médical, ou simplement retirer leurs enfants des établissements scolaires). Dans cette
situation de marasme économique et d’exclusion sociale, des défis structurels pour relier
les populations aux ressources existent. Les risques et chocs financiers ne font que
renforcer le cycle de la pauvreté. Les services financiers peuvent donc faciliter la gestion
de ces chocs de manière plus efficace. Selon les recherches, 60% des adultes qui gagnent
moins d’un dollar par jour et qui sont financièrement exclus, ont également manqué des
repas, été incapables de scolariser leurs enfants, ou incapables de supporter leurs frais de
santé. En revanche, la proportion correspondante parmi les populations financièrement
inclus est de 48% (MAP, 2016-2021). Selon la banque mondiale, La RDC est l'une des
cinq nations les plus pauvres du monde. En 2022, environ 62 % de la population du pays
soit 60 millions de personnes vivait avec moins de 2,15 dollars par jour. Ainsi, près d'une
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personne sur six en situation d'extrême pauvreté en Afrique subsaharienne vit en RDC. Le
taux d'activité des femmes en RDC est estimé à près de 62 %, la plupart d'entre elles
travaillant dans l'agriculture. Bien que ce taux soit relativement élevé, les femmes gagnent
beaucoup moins que les hommes et possèdent moins d'actifs. Ils ont un revenu mensuel de
93,5 dollars américains par rapport à 76,5 dollars américains pour les femmes % (MAP,
2016-2021) . Un rapport réalisé en 2021 recense trois grands facteurs à l'origine des écarts
persistants et significatifs entre les sexes dans le pays : le contrôle des terres, la capacité
d'expression et d'action, et le risque et l'incertitude, en particulier la vulnérabilité aux
chocs et aux violences de genre. Les femmes se heurtent à des obstacles importants en
matière de perspectives économiques et d'autonomisation et elles sont notamment
confrontées à un niveau élevé de violences et de discriminations. Seulement 16,8 % des
filles terminent l'école secondaire, soit environ deux fois moins que les garçons. Les
mariages précoces et les taux de fécondité élevés posent problème, le niveau de fécondité
des femmes et adolescentes sans aucune éducation étant deux fois supérieur au taux
observé chez celles qui ont achevé leurs études secondaires (7,4 enfants contre 2,9, DHS
2014).
Suite à la mise en œuvre des réformes dans le secteur financier, y compris celles
recommandées par la banque mondiale, à l’issue de l’évaluation du secteur financier de
2013 et celles reprises dans la feuille de route MAP, l’inclusion financière en RDC a
connu une amélioration au cours de ces dernières années comme l’atteste certains
indicateurs d’accès et d’utilisation. Cependant, les différents taux observés traduisent
encore un niveau très élevé d’exclusion financière, laissant des millions d’individus et des
milliers de MPEM dans l’impossibilité de bénéficier des avantages du système financier.
Le faible niveau de développement d’infrastructure de base dans le secteur de transport,
de l’énergie et de la communication dans un pays vaste comme la RDC constitue un
obstacle majeur à l’amélioration significative de l’inclusion financière. A cela s’ajoutent
des obstacles sociaux et règlementaires qui limitent l’accès aux services financiers,
particulièrement dans les coins les plus reculés où l’activité économique est largement
dominée par le secteur informel. (finances, 2023) .
Ainsi, cette étude se concentrera sur l’impact de l’inclusion financière sur l’empowerment
des femmes dans le contexte de la RDC.
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Selon l’ONU Femmes, l’autonomisation des femmes signifie garantir que les femmes
peuvent accéder à des emplois décents et à la protection sociale ainsi qu’en bénéficier sur
un pied d’égalité ; accéder aux marchés et avoir un contrôle sur les ressources, leur propre
temps, leur vie et leur corps ; et renforcer leur voix, leur capacité d’action et leur
participation effective aux prises de décisions économiques à tous les niveaux, que ce soit
dans leur foyer ou au sein d’institutions internationales, la capacité à prendre part aux
décisions est un élément essentiel pour l’autonomisation des femmes (thiobiano, 2015), en
termes d’autonomisation des femmes, il a été reconnu que l’inclusion financière par la
microfinance s’est avérée être un outil efficace de l’autonomisation des femmes , malgré
quelques potentiels effets négatifs liés à la conciliation du travail et des tâches ménagères
(justice, 2009), La véritable inclusion financière des femmes est celle qui leur donne accès
non seulement à des services financiers, mais aussi à des services répondant à leurs
besoins spécifiques et porteurs de réelle valeur, et est inextricablement liée à l’autonomie,
à la sécurité, aux opportunités et au dépassement des normes sociales qui engendrent les
inégalités, L’inclusion financière est un meilleur accès et une utilisation plus intense des
services financiers ce qui favorise le développement économique en permettant à une part
croissante des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) et ménages d’accéder à
une large palette de services financiers à un coût raisonnable ; et ainsi améliorer leur bien-
être en facilitant l’accès à des services sociaux de base tels que la santé, l’éducation, le
transport, etc., (guérineau & jacolin, 2014)Ce qui n’est pas le cas en RDC, en moyenne,
sur le total des comptes ouverts auprès des ISFD en général et dans les IMF en
particuliers, la répartition du nombre de comptes par genre est demeurée quasi-
stationnaire, avec des parts de 42,7% pour les femmes. (congo B. c., 2022)Vu ce qui
précède, notre observation va de pair avec celle-ci, sur base d’une préenquête menée
auprès des IMF Finca et Tujenge, le nombre des femmes utilisant les services financiers
pendant la période allant de 2018 à 2022 reste faible, Dans l’IMF TUJENGE en moyenne
sur un total de 2927 clients soit 100% seuls 849 femmes soit 29 % font usage des services
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financiers et dans l’IMF FINCA, en moyenne sur un total de 3004 clients soit 100% seuls
1171.56 femmes soit 39% font usage des services financiers.
Au regard de l’observation effectuée, il se pose, un problème d’usage des services
financiers par les femmes. Partant de ceci nous nous sommes posées comme question de
départ :
Dans quel mesure l’usage des services financiers peut-il assurer l’autonomisation des
femmes entrepreneurs ?
L’étude de (hashemi & al, 1996) aborde un bon nombre des dimensions et des canaux
d’autonomisation des femmes à travers le microcrédit, notamment la mobilité des
femmes, leur sécurité économique, leur compétence à effectuer les petits achat pour les
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également que dans la majorité des cas, l’accroissement des fonds propres offrent aux
femmes plus d’option et un meilleur contrôle de leurs activités et les bénéfices réalisés
permettent aux femmes de contribuer d’avantage aux dépenses du ménage. De même, les
résultats des études de (siddik, 2017) et de (george & thomacha, 2018) ont également
montré l’impact positif de la microfinance sur l’autonomie des femmes, la première étude
avait pour objectif de combler la lacune relative au manque des étude examinant le lien
entre l’inclusion financière et l’autonomisation des femmes dans les économies en
développement en particulier au Bangladesh, afin d’atteindre cette objectif, une enquête
au moyen de sondages structurés questionnaire , a été mené auprès de 500 femmes rurales
vivant dans le Kurigram et gaibandha au Bangladesh ainsi, cette étude révèle que
l’inclusion financière améliore les revenus, le pouvoir d’achat et le niveau de vie des
femmes et la position dans la famille, l’étude relève également qu’après avoir bénéficié
des programmes d’inclusion financière, les femmes deviennent capables de faire face à
leurs urgences, de donner une meilleure éducation à les enfants, de bénéficier de meilleurs
services médicaux, de réduire la dépendance à l’égard des préteurs locaux, ce qui signifie
que les programmes d’inclusion financière favorisent l’épanouissement économique des
femmes, quant à la seconde étude qui est parti de la collecte des données primaires et
secondaires. les données primaires de l’étude ont été collectées à partir de 100
échantillons en utilisant une méthode d’échantillonnage aléatoire, en menant l’enquête par
sondage à partir d’un questionnaire et en recueillant les données secondaires à partir
d’enquêtes sur l’inclusion financière et d’analyses recueillies grâce à la technique
documentaire, en utilisant des outils mathématiques pour analyser ses données, ces
chercheurs ont abouti à la conclusion selon laquelle, l’inclusion financière a un impact
positif sur l’indépendance financière et économique des femmes, cependant l’étude
(haque, C, ghawali, & bhuiyan, 2021) qui avait pour objectif d’expliquer l’impact du
microfinance AIM non traditionnelle sur l’autonomisation emprunteuses malaisiennes en
adoptant une approche quantitative basée sur des données primaires obtenu sur les
participants de 384 emprunteurs, un échantillonnage aléatoire stratifié raisonné a été
utilisé ainsi que la méthode krejcie et Morgan pour compter le nombre d’échantillons, des
statistiques descriptives et l’indice d’autonomisation des femmes (WEI) ont été utilisées
dans l’analyse. Les résultats de cette étude révèlent que le micro financement AIM affecte
l’autonomisation économique, sociale et familiale des emprunteuses en Malaisie mais, en
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comparant les trois catégories, les femmes jouissaient de plus de liberté dans la prise de
décision sociale et domestique que dans la prise de décision économique. en supplément,
l’étude de (Sukarnoto, et al., 2023), en utilisant une méthode d’analyse descriptive, ces
chercheurs soulignent le rôle modérateur du soutien social dans la relation entre
l’inclusion financière et l’autonomisation des femmes au Pakistan, néanmoins, l’étude de
(ejaz & qayum, 2023) visait a à étudier le rôle de l’inclusion financière dans
l’autonomisation des femmes et à identifier les défis auxquels elles sont confrontées pour
accéder aux services financiers, en adoptant une approche quantitative, ces chercheurs ont
collectées les données à partir de l’enquête financial inclusion insights avec un échantillon
de 6000 personnes, en utilisant les statistiques descriptives pour analyser les données
transversales, l’étude conclut que l’inclusion financière et l’autonomisation des femmes
ont une relation bidirectionnelle et recommande de renforcer l’éducation, les capacités
technologiques et l’accès au téléphone, en particulier pour les femmes, afin d’améliorer
leur accès et leur utilisation des services financiers au Pakistan. Hormis cela, les études de
(M.P & kratzer, 2013), (Hansen, 2015), (Tarozzi, desai, & johnson, 2015)et (hadidi,
2016)ont démontré que en termes de liberté d’opérer des choix individuels, après avoir
bénéficié des offres de microfinance, les femmes ont affiché un niveau d’estime de soi
plus élevé (M.P & kratzer, 2013), (hadidi, 2016), de plus ils ajoutent que les femmes
membres d’institutions de microfinance sont plus autonomes que les non-membres. Les
femmes membres d’IMF ont plus de contrôle sur les économies et les revenus générés par
l’entreprise, un rôle plus important dans la prise de décision, une plus grande efficacité
personnelle et estime de soi, une plus grande liberté de mobilité et des activités accrues en
dehors du domicile. Selon l’étude de (Hansen, 2015), les femmes qui ont accès aux
services de microfinance ont des niveaux élevés de croyances de contrôle interne par
rapport au groupe témoin alors que selon (kim J.C, et al., 2007), ces derniers ont une
confiance en soi plus accrue, l’étude de (J, bhalotra, & johnson, 2001) a démontré que les
femmes qui avaient accès aux services de microfinance ont connu dans la grande majorité
des cas une diminution de violences et de tensions conjugales. Selon eux, ces femmes ont
souvent déclaré ressentir une augmentation de l’affection et de la considération au sein du
ménage avec une adhésion plus longue au programme quant à l’étude de (thathsarani, wei,
& Samaraweera, 2021) qui analysait les données secondaires provenant de huit pays
d’Asie du sud de 2004 à 2018, un indice d’inclusion financière a été élaboré à travers une
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2021) dans leur étude avaient pour objectif de mettre en évidence l’impact des
dimensions sociales et économiques sur l’autonomisation des femmes grâce à l’inclusion
financière en inde rurale. Pour révéler l’objectif de la recherche, l’étude a utilisé une
enquête primaire auprès des femmes interrogées de l’état du gujarat en inde par une
méthode d’échantillonnage aléatoire simple et a appliqué une approche de régression
logistique pour identifier la relation entre le besoin d’un compte bancaire en tant que
variable dépendante et les dimensions sociales et économiques de l’autonomisation des
femmes telles que le statut de revenu, la participation à la prise des décisions financières,
le bénéficiaire des régimes de protection sociale et la perception de la sécurité de
l’épargne en tant que variables indépendantes. Les résultats de cette étude montrent que le
statut de revenu, la participation aux décisions financières au niveau du ménage et le fait
de bénéficier des régimes de protection sociale des femmes ont un impact significatif sur
l’autonomisation des femmes grâce à l’inclusion financière, cependant, la sécurité de leur
épargne est considérée comme une variable insignifiante, mais la valeur impaire est très
élevée dans la présente étude. Le résultat des études n’est pas toujours positif, certaines
études comme celles cités ci-haut mettent en évidence l’impact positif de l’usage de la
microfinance sur l’autonomisation des femmes tandis que d’autres concluent un impact
négatif ou de moins mitigé, tel est le cas de l’étude de (naved & pearson, 2005) qui
concluent pourtant à une augmentation du risque de violence entre partenaire intime après
que les femmes aient participé à un programme de microcrédit, de même l’étude de
(berenger, 2022)qui consistait à évaluer l’impact du microcrédit sur l’autonomisation des
femmes en côte d’ivoire, pour ce faire il a estimé des données issues de l’enquête niveau
de vie à partir de la méthode d’appariement sur le score de propension(PSM) et celle
basée sur la pondération inverse des probabilités(IPWA).Les résultats issus des
estimations indiquent globalement que l’accès au microcrédit a eu un impact négatif et
significatif sur l’autonomisation des femmes en côte d’ivoire . cela pourrait s’expliquer
par les sources par lesquels les femmes accèdent au financement de leurs activités, et aussi
par l’instabilité des secteurs d’activités dans lesquels les femmes opèrent quant à (Gibb,
2008) et (Banerjee, karlan, & zinman, 2015), font observer que le microcrédit n’avait pas
réussi à autonomiser les femmes tout en ajoutant que les femmes qui ont participé à un
programme de microfinance ne pouvaient pas changer leur rôle de ménage traditionnel et
ne pouvaient pas garder le contrôle de l’argent. Ces travaux finissent par conclure que ces
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femmes avaient moins d’autonomie dans les affaires ménagères et le processus de prise
des décisions lié à leur situation familiale. Plus encore (Samanta & gopa, 2009) montre
dans son étude que les femmes n’ont aucun contrôle sur le microcrédit, ce qui dénote de
l’échec de la microfinance à autonomiser les femmes. Selon elle, une plus grande
indépendance financière des femmes rurales augmenterait leur capacité de négociation,
réduirait la violence à leur égard et leur permettrait d’avoir plus d’influence sur la prise de
décision au sein de la famille. Par ailleurs, (cheston, susy, & kuhn, 2002) dans leur étude
ont spécifié que malgré les effets bénéfiques du microcrédit sur l’autonomisation des
femmes mis en relief, font observer que des préoccupations essentiels restent entière ;le
microcrédit n’a pas permis de lever les considérations socioculturelles qui confinent les
femmes dans leurs devoirs traditionnels et les maintiennent dans le respect et la
soumission aux hommes dans le foyer. Par ailleurs, les interviews ont relevé le cas des
certaines familles dans lesquelles les hommes ont volontairement réduit leurs
contributions habituelles aux charges des familles après que les affaires de leurs épouses
aient prospéré, accroissant ainsi la pression financière sur les femmes. En outre, (Samia,
razaq, W.anwar, & al, 2018) dans leur étude, en utilisant une approche de méthodes
mixtes pour analyser les obstacles sexospécifiques dans la réduction ou l’amélioration de
ceux-ci, en recourant également à une technique d’entretien, les chercheurs ont établi que
dans les pays aux ressources limitées, le manque de participation financière nuit à
l’autonomisation économique des femmes et à la possibilité d’améliorer leurs conditions.
La revue théorique s’est concentré sur les travaux de (aghion, B., & J, 2005), (A, et al.,
2022), (mayoux, 2006), (garikipati, 2008), (ghalib, malki, & imai, 2015), (haque, C,
ghawali, & bhuiyan, 2021), (loubna, 2020), (leach & S, 2002), (Arku, 2009), (kabeer,
2001), (yeboah, kumi, & Arhin, 2015), (A r. , 1999), (M, 2008)), (kulkarni, 2011) et (A &
white, 2000)
(aghion, B., & J, 2005) Soutiennent que la microfinance autonomise les femmes grâce à
des changements dans les choix familiaux et le pouvoir de négociation, en augmentant les
ressources globales, en affectant les rendements du capital humain et en influençant les
attributs et les normes. De surcroît, (A, et al., 2022) ont découvert que les institutions de
microfinance sont plus importantes pour l’autonomisation des femmes. De même, les
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services de crédit et d’épargne ont bénéficié d’une large couverture médiatique depuis les
début des années 1970, à la fois comme moyen d’augmenter les revenus des femmes et
comme moyen de réunir les femmes pour discuter de questions féminines plus larges
(mayoux, 2006). La microfinance est devenue une industrie mondiale en plein essor au
cours des deux dernières décennies et elle constitue aujourd’hui l’une des industries les
plus dynamiques de la planète. (garikipati, 2008) & (ghalib, malki, & imai, 2015). La
micro assurance, le microcrédit et la micro épargne sont étroitement liées à
l’autonomisation des femmes. En revanche, la vulnérabilité réduit l’impact positif du
microcrédit sur l’autonomisation des femmes (haque, C, ghawali, & bhuiyan, 2021). Les
femmes sont comptées parmi les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus
défavorisées. Leur autonomisation doit donc être une priorité. De plus, pour (loubna,
2020), l’empowerment ne peut pas être obtenu par la simple gestion de l’argent puisque le
crédit en soi ne soude pas suffisamment les femmes entre elles pour permettre la mise en
place du processus d’émancipation. D’autres paramètres sociaux et de développement
sont nécessaires pour cimenter les groupes de façon à la métamorphoser en vecteurs
d’empowerment, il ajoute que le débat concernant la microfinance et l’empowerment des
femmes est le fait que le crédit s’attaque seulement aux besoins pratiques des femmes et
non pas aux rapports stratégiques de genre : il ne faudrait donc pas être trop ambitieux
quant à l’empowerment engendré par la microfinance : un programme de microfinance ne
permet de modifier directement ni la structure interne ni les rapports hiérarchiques au sein
du ménage. Quant à (leach & S, 2002), pour eux le secteur de la microfinance a un
impact positif sur le renforcement du capital humain et donc, sur la réduction de la
pauvreté et l’empowerment des femmes. Cependant, cette corrélation est un processus
complexe. Il peut avoir des liaisons indirectes par lesquels l’un renforce l’autre. Plusieurs
tentatives ont été faites dans la littérature pour établir la causalité entre l’accès au secteur
de microfinance et l’empowerment des femmes. En outre pour (Arku, 2009)
l’augmentation des revenus résultant des portefeuilles de crédit ne se traduit pas toujours
par le fait que les femmes se lancent dans des entreprises productives. Il existe des
preuves irréfutables démontrant que la plupart des clientes des programmes de
microfinance se lancent souvent dans des activités à faibles revenus et difficiles à
diversifier. Cela est dû au manque de savoir-faire et à la complexité de l’accès à des
marchés très rentables et majoritairement dominés par les hommes.
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Il est impératif de mentionner que le pouvoir de décision accru des femmes clientes des
programmes de microfinance est fortement influencé par le statut social, cette affirmation
est soutenue par (kabeer, 2001), Praticien du développement, qui met en garde contre
l’établissement d’une relation simple et linéaire entre la microfinance et un pouvoir de
décision accru, arguant qu’une telle participation à la prise des décisions s’applique aux
femmes ayant un certain niveau d’éducation( connaissance des procédures comptables)
ainsi qu’à celles dans les ménages dirigés par une femme. De même, les femmes dont la
vie est ancrée dans les coutumes sociales n’ont pas de voix et considèrent leur
participation à la prise des décisions comme une idée étrange, cela suggère que le faible
accès au crédit, susceptible de libérer économiquement les femmes, n’augmente pas
nécessairement leur pouvoir de négociation au sein du ménage. Cette idée converge avec
celle de (yeboah, kumi, & Arhin, 2015), selon laquelle même si la microfinance présente
certains avantages positifs, elle ne constitue pas un outil de transformation unique comme
le prône ses partisans. Alors que les femmes continuent d’adhérer aux normes culturelles,
l’octroi d’une aide au crédit ne contribue guère à mettre en question les relations de
pouvoir au sein du ménage et la structure sexospécifique de l’emploi. Néanmoins, notre
argument selon lequel l’accent est mis sur la culture comme médiateur du lien entre
l’accès à la microfinance et l’autonomisation ne doit pas se cacher derrière quelques
études axées sur la culture. Il a été rapporté qu’une bonne compréhension des cultures
locales contribue à l’efficacité des systèmes de crédit informels dans le pays (deubeul,
2003). De même, le succès relatif d’une institutions de microfinance dans ses objectifs
d’autonomisation est dû à la reconnaissance par la banque de son orientation culturelle
dans la gestion de la microfinance( (A r. , 1999), (M, 2008)). Malgré cette reconnaissance,
les éléments structurels tels que le genre et la caste ne se situe pas dans des catégories
statiques. Au lieu de cela, ils existent sous diverses formes et processus qui ne sont pas
facilement discernables. Des mécanismes tels que les valeurs patriarcales, la position
relative des hommes et des femmes au sein du foyer, les croyances et perceptions de soi et
même la moralité représentent différents processus dans lesquels la culture est présente.
(kulkarni, 2011). (A & white, 2000) Affirment par exemple qu’il n’existe pratiquement
rien qui s’appelle projet des femmes et que les femmes sont toujours engagées dans des
négociations quotidiennes sur l’identité de genre des hommes au niveau du ménage, dans
les organisations et dans la politique communautaire, locale et nationale.
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Les études empiriques et théoriques examinées dans notre revue de littérature révèlent des
limites significatives en termes de dimensions de l’autonomisation.
Particularité de l’étude
Dans un contexte caractérisé par l’augmentation des couts alimentaires mondiaux, des
prix du pétrole, des contraintes d’infrastructures, des décennies de conflits, une situation
de marasme économique, d’exclusion sociale, du faible niveau de développement
d’infrastructures, en RDC, pendant la période allant de 2018 à 2022 dans l’IMF
TUJENGE et FINCA, sur 89% des femmes entrepreneurs faisant usage aux services
financiers, soit 39,70% dans l’IMF TUJENGE et 49.03% dans l’IMF Finca, font usage
des services financiers. Etant donné que l’accès aux services financiers est crucial pour le
développement économique, l’autonomisation et la réduction de la pauvreté, L’inclusion
financière permet aux individus et aux organisations en situation d’exclusion financière
d’accéder aux services financiers. L’accès à des services financiers favorise le
développement économique en permettant à une part croissante des Micro, Petites et
Moyennes Entreprises (MPME) et ménages d’accéder à une large palette de services
financiers à un coût raisonnable ; et ainsi améliorer leur bien-être en facilitant l’accès à
des services sociaux de base tels que la santé, l’éducation, le transport.
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En fournissant des services financiers aux pauvres et aux exclus du système bancaire
traditionnel, dont font partie les femmes, l’institution de microfinance remplit leur mission
sociale dont l’autonomisation en fait partie et de développement tout en étant ancrée dans
le secteur marchand. L’inclusion financière est donc d’une importance capitale pour les
institutions de microfinance. Ce qui nous pousse à nous intéresser à l’impact que peut
avoir l’inclusion financière par la microfinance des femmes entrepreneurs sur leur
autonomisation, Ainsi nous nous sommes proposé de formuler la question de notre
recherche comme suit :
V. HYPOTHESES DE RECHERCHE
En nous basant sur l’analyse de la littérature empirique et théorique, nous présentons nos
hypothèses de recherche, qui sont des réponses provisoires à notre question de recherche :
Empowerment
économique
Empowerment social
Inclusion financière
Empowerment
(Variables psychologique
indépendantes : Xi)
(Variable dépendante : y)
Littératie financière
(Variables modératrice :
Zi)
Y=variable dépendante
Variables indépendantes
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Dans notre étude, nous avons retenus la dimension d’utilisation car (group, 2013)
reconnait l’accès et l’utilisation comme les deux dimensions fondamentales de l’inclusion
financière, un document du forum économique mondial reflète cette ligne de
pensée « prosperity is not directly derived from the standalone ownership of bank
accounts, but from their appropriate and consistent use » (forum, 2018) , de plus
(soursourian, 2019)Ajoute que « usage is a valuable measure to track », (salaza &
monteverde, 2019) dans leur étude qui portait sur un certain nombre de marché émergent
entre autre la chine, l’Inde, le Kenya, la Mongolie et la Thaïlande, ces chercheurs sont
arrivés à la conclusion selon laquelle « sans l’utilisation engagée, les services financiers
numériques ne parviendront pas à atteindre leurs objectifs ». L’utilisation est donc une
dimension fondamentale de l’inclusion financière dans ce mémoire.
Variable modératrice
Pour mesurer la littératie financière, une mesure a été créée par (Rooij, Lusardi, &
Alessie, 2011) dans le cadre d’une étude pour le Health and Retirement study. Cet indice
est le « big five, Ainsi, pour la mesure de la littératie financière nous nous intéresserons
aux mêmes indicateurs.
Variables dépendantes
L’étude de (hashemi & al, 1996) aborde un bon nombre des dimensions et des canaux
d’autonomisation des femmes à travers le microcrédit, notamment la mobilité des
femmes, leur sécurité économique, leur compétence à effectuer les petits achat pour les
besoins domestiques et personnels quotidiens, leurs compétences à effectuer des achats
plus importants, leurs implications dans les décisions d’investissements ou de
désinvestissements du ménage, leur relative émancipation au sein de la famille élargie,
leurs connaissances aux plans politiques et légales. La dimension économique est
essentielle à l’autonomisation des femmes. Une telle autonomisation correspond à la
capacité de participer au marché du travail et de toucher un revenu, ainsi que celle d’avoir
accès à des ressources productives telles que des terres agricoles et financières, d’en
hériter et de les contrôler. En outre, l’autonomisation économique des femmes est liée à
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Choix épistémologique
Dans le cadre de notre recherche, nous avons opté pour le positionnement positiviste. Car
nous pouvons répondre à certaines exigences de ce paradigme. Qui selon (RAYS,
LEMQEDDEM, & ezzahiri, 2022) Passe tout d’abord par l’utilisation d’un modèle
théorique du fait analysé, puis le connaisseur désigner une approche pour vérifier la
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Type de raisonnement
Approche quantitative
Techniques d’enquête
La technique d’enquête est un outil de base pour l’approche quantitative nous sera très
utile pour la présente étude dans ce sens qu’elle nous permettra de réaliser un sondage
(avec un questionnaire) auprès d’un échantillon Constitué des femmes entrepreneuses,
clientes des IMF en vue de connaitre si l’usage des services financiers impact sur leur
autonomisation.
Le Questionnaire
Comme cela a été spécifié ci-haut, le questionnaire est un moyen par lequel nous,
chercheur, pourrons recueillir les informations(données) pour décrypter l’impact des
services financiers sur les femmes entrepreneuses et clientes des IMF.
DETERMINATION DE L’ECHANTILLON.
La constitution d’un échantillon peut obéir à différentes démarches. Nombre d’entre elles
peuvent être rattachées à deux démarches génériques : la démarche traditionnelle,
caractéristique d’un échantillonnage probabiliste et la démarche itérative, telle que celle
de la théorie enracinée. Ainsi, notre choix se portera sur la démarche traditionnelle,
classique, déductive de nature plutôt quantitative qui comprendra huit étapes dont : 1)
Définition de la population ; 2) choix d’une méthode de constitution de l’échantillon ; 3)
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Population ciblée
Une population est l’ensemble des unités formant une catégorie particulière, autrement dit
la population ciblée est l’ensemble des unités auxquelles les résultats doivent être
représenté. Notre étude ne concerne pas toutes les femmes, clientes des IMF mais une
catégorie bien précise des femmes, les femmes entrepreneuses car (bayulgen, 2015) et
(Rehman, moazzam, & ansari, 2015) dans leur étude, sur la microfinance, ont abouti à la
conclusion selon laquelle, la microfinance peut améliorer la base financière des femmes,
leur processus de prise de décisions, et leur pouvoir de négociation, réduire leur
dépendance et renforcer d’avantage leur voix. Pourtant, la microfinance ne peut pas être
un outil d’autonomisation pour tous les types de femmes.
A cet effet, nous allons déterminer la base de sondage des femmes entrepreneurs clientes
des institutions de microfinance.
Méthode d’échantillonnage
Les différentes méthodes de sélection d’un échantillon peuvent être regroupées en quatre
catégories, qui ne nous renvoient pas toutes aux mêmes modes inférence : 1) échantillon
probabiliste (aléatoire simple et stratifié) ; 2) Echantillon par choix raisonné ; 3)
échantillon par quota ; 4) échantillon de convenance (B.G & strauss, 1967). De cette
façon, notre choix est porté sur l’échantillon probabiliste simple. Qui fait appel à la loi de
probabilité qui voudrait que les caractéristiques majeures de la population mère aient les
mêmes chances d’apparaitre dans l’échantillon issu de cette population et qui convient à
l’approche quantitative. Partant d’une approche quantitative, notre étude s’intéressera aux
femmes entrepreneurs, clientes des IMF et notre échantillon sera constitué des femmes
ayant les mêmes caractéristiques.
Selon ( (giezendanner, 2012)dans un échantillon probabiliste, ce qui est notre cas, la taille
n de l’échantillon dépend de trois éléments : le seuil de confiance(t), la proportion des
éléments de la population mère (p : coefficient d’homogénéité) et de la marge d’erreur (e).
La technique d’échantillonnage probabiliste utilise la formule suivante pour déterminer la
taille de l’échantillon représentatif indépendant non exhaustif. :
N= (t2 x p x q) / e2
Avec
Nous allons recourir à la méthode statistique qui est vitale pour l'analyse des données
quantitatives et qualitatives, permettant de tirer des conclusions significatives à partir de
larges ensembles de données chiffrées. Elle consiste à réunir des données chiffrées sur des
ensembles nombreux (population) puis à analyser, commenter et critiquer ces données
quantitatives. (Mbimbi & cornet, 2018), ainsi il existe deux grandes sortes d’analyses
statistiques : la statistique descriptive et la statistique inférentielle ou mathématique.
La validation des échelles de mesure est une condition nécessaire de la qualité des
résultats de la recherche. Elle se décline en deux principales préoccupations: Mesure-t-on
ce que l’on entend mesurer? La mesure obtenue est-elle de qualité? Ici, il est fait référence
à deux notions clés de la théorie de la mesure psychométrique : la fiabilité et la validité.
La fiabilité (ou fidélité) est vérifiée lorsque, utilisé plusieurs fois dans les mêmes
conditions, un instrument donne les mêmes résultats. La validité est bonne lorsqu’un
instrument mesure vraiment le phénomène que l’on cherche à mesurer. Il est souvent fait
référence à la métaphore du chimiste pour expliquer ces deux concepts. Un chimiste
relève la température: si son thermomètre indique toujours 2 degrés de plus que la
normale, il y a un problème de validité. Si notre chimiste est myope et arrive mal à lire le
thermomètre, les valeurs qu’il enregistre sont approximatives : il y a alors un problème de
fiabilité (J.C, 1978)
Cependant nous nous intéressons à la corrélation inter items, Cette technique consiste à
évaluer le degré de corrélation entre les items et le score total. Elle permet de mettre en
valeur la présence d’items qui contribuent peu à l’échelle : un item faiblement corrélé aux
autres items d’une même échelle psychométrique a une forte probabilité de ne pas
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mesurer le même construit. Cette analyse est généralement complétée par le calcul des
coefficients de corrélations entre chaque item et le score global de l’échelle. Il est
également possible d’effectuer une régression multiple entre chaque item, considéré
comme variable à expliquer, et l’ensemble des autres items pris comme variables
explicatives. Les coefficients de corrélation multiple permettent alors de juger de l’apport
de chaque item à l’échelle : les items dont le R2 est faible ont moins de chance de mesurer
le même phénomène que les autres items.
alternatives). Dans cette étude nous nous intéressons à la corrélation- items suite au non-
respect des exigences des autres outils
La corrélation inter items consiste à évaluer le degré de corrélation entre les items et le
score total. Elle permet de mettre en valeur la présence d’items qui contribuent peu à
l’échelle : un item faiblement corrélé aux autres items d’une même échelle
psychométrique a une forte probabilité de ne pas mesurer le même construit. Cette analyse
est généralement complétée par le calcul des coefficients de corrélations entre chaque item
et le score global de l’échelle. Il est également possible d’effectuer une régression
multiple entre chaque item, considéré comme variable à expliquer, et l’ensemble des
autres items pris comme variables explicatives. Les coefficients de corrélation multiple
permettent alors de juger de l’apport de chaque item à l’échelle : les items dont le R2 est
faible ont moins de chance de mesurer le même phénomène que les autres items. (touzani
& salaani, 2000)
Moins étudiée, une autre propriété psychométrique ne doit cependant pas être négligée : le
caractère généralisable (également appelé généralisable)
Cette priorité corrobore avec notre étude car nous remplissons les exigences requises.
L’AFE est utilisé lorsque les relations entre les variables mesurées et les variables lentes
sont incertaines. Ces modèles sont très peu restrictifs dans la mesure où la relation entre
chaque item et chaque facteur estimé. Le nombre de restrictions nécessaires à
l’identification du modèle est atteint en fixant la variance des facteurs et par rotation de la
matrice de saturations.
Lorsque le chercheur a déjà des connaissances préalables quant aux relations entre items
et facteurs, le recours à l’AFC est souvent privilégié. Contrairement à l’AFE, l’AFC
permet d’estimer seulement certains paramètres du modèle sur la base de considérations
des théoriques.
De plus, elle nous permettra de mesurer le modèle structural avec davantage de flexibilité,
mais aussi de déterminer dans quelle mesure le modèle testé correspond aux données
empiriques à l’aide d’indice d’ajustement. Toutefois, la restriction qui consiste à fixer à
exactement zéro un grand nombre de saturations peuvent introduire un certain degré de
misspecification.
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(McCrae, et al., 2008)Suggèrent que les modèles testés avec l’AFC sont non seulement
trop restrictifs mais qu’ils surestiment également les corrélations entre facteurs, supposés
indépendants.
Suite aux rejet d’un modèle, le chercheur peut être tenté de tester de nombreuses
modifications pour obtenir un ajustement aux données satisfaisant. Toutefois, même s’il
reste guidé par des considérations théoriques, ce processus devient exploratoire et peut se
révéler problématique. Une recherche exhaustive de la meilleure spécification peut donc
conduire à un sur-ajustement du modèle et simultanément, à une perte de signification des
indices statistiques (carroll, 1995)cet usage exploratoire de l’AFC pose alors la question
de la généralisation du modèle retenu à la population ou à d’autres échantillons
(maccallum, roznowski, & necowitz, 1992). Les analyses factorielles bayésiennes
permettent donc de dépasser certaines de ces limites inhérentes aux AFC raison pour
laquelle nous recourons à cette méthode.
L’estimation bayésienne nous permettra de remplacer les saturations fixes à zéro par
des zéros approximatifs, ce qui nous permettra de spécifier un modèle où toutes les
relations entre items et variables lentes seront estimées, cela nous permettra d’éviter
d’avoir recours à de nombreuses comparaisons. De surcroit, ces zéros approximatifs
reflètent souvent de manière plus fidèle les hypothèses théoriques des chercheurs et
facilitent une estimation non biaisée des autres paramètres. (Lee & song, 2004)
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