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L’égalité des genres : Un


objectif fondamental et un
atout pour l’économie –
Rapport de la Banque
mondiale
18 septembre 2011

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WASHINGTON, 18 septembre 2011 — L’égalité entre hommes et femmes est un


objectif de développement fondamental en soi, mais elle est aussi un atout pour
l’économie. Comme le souligne un nouveau rapport phare de la Banque mondiale,
les pays qui améliorent les opportunités et la situation des femmes et des filles
peuvent accroître leur productivité, améliorer les conditions de vie de leurs enfants,
rendre leurs institutions plus représentatives et renforcer les perspectives de
développement pour tous.

Selon le Rapport sur le développement dans le monde 2012 : Égalité des genres et
développement, la situation des femmes et des filles vivant en milieu pauvre dans
beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne se caractérise encore par de sérieux
handicaps. Un aspect particulièrement préoccupant est le surcroît de mortalité des
femmes, pour lequel les auteurs du rapport emploient l’expression « déficit de
femmes ».

D’après ce rapport, le déficit de femmes en Afrique subsaharienne s’est établi en


2008 à 1,18 million, contre 639 000 en 1990. Pour faire face au problème posé par le
surcroît de mortalité féminine peu après la naissance ou durant la petite enfance,
les auteurs préconisent un effort d’investissement accru dans des services adéquats
d’alimentation en eau, d’assainissement et d’enlèvement des déchets. L’abaissement
de la mortalité maternelle nécessitera pour sa part des améliorations d’ordre
systémique au niveau des institutions qui fournissent des soins et des services
médicaux aux femmes enceintes. L’effort de prévention et de traitement du
VIH/SIDA est également un impératif, car l’état sanitaire des femmes laisse
particulièrement à désirer dans les pays les plus durement touchés par l’épidémie
et, dans ces pays, la prévalence du VIH/SIDA est plus forte pour les femmes que
pour les hommes.

Mais le rapport fait état d’importants progrès pour la réduction des inégalités entre
hommes et femmes à l’échelle mondiale, en particulier dans le domaine de
l’éducation. Dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, les taux d’inscription dans
l’enseignement primaire se situaient en 2008 à 91 filles pour 100 garçons (contre 85
en 1999). Malgré cela, beaucoup de pays de la région affichent des progrès limités
en ce qui concerne les taux de scolarisation des filles dans le primaire et le
secondaire. En Érythrée, par exemple, le taux net de scolarisation primaire pour les
filles, qui se situait à un très faible niveau de 16 % en 1990, n’est passé qu’à 36 % en
2008. Au Tchad et en République centrafricaine, il y a moins de 70 filles pour 100
garçons dans les écoles primaires. Et au Mali, le taux de scolarisation des filles âgées
de 5 à 19 ans est comparable à ce qu’il était aux États-Unis aux alentours de 1820.

« Nous devons changer les règles des inégalités », a déclaré à ce sujet le président du
Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. « Au cours des cinq dernières
années, le Groupe de la Banque mondiale a contribué un montant de 65 milliards de
dollars pour promouvoir l’éducation des filles, la santé des femmes et l’accès de ces
dernières au crédit, à la terre, aux services agricoles, à l’emploi et aux infrastructures. Ces
efforts sont certes importants, mais ils ne sont pas à la hauteur des besoins et n’occupent
pas une place suffisamment centrale dans notre programme d’action. À l’avenir, le
Groupe de la Banque mondiale intégrera systématiquement les questions d’égalité des
genres dans ses activités, et trouvera de nouveaux moyens de promouvoir les actions en
ce domaine pour permettre à la moitié de la population de la planète de réaliser
pleinement son potentiel. »

Le rapport fournit des exemples des progrès que pourraient réaliser les pays en
s’attaquant aux disparités entre hommes et femmes :

 Assurer aux agricultrices le même accès et le même traitement qu’aux


agriculteurs permettrait d’accroître le rendement du maïs de 11 à 16 % au
Malawi et de 17 % au Ghana.

 Renforcer l’accès des femmes aux facteurs de production agricoles au Burkina


Faso aurait pour effet d’accroître la production agricole totale des ménages
d’environ 6 %, sans aucun apport de ressources supplémentaires — uniquement
en réaffectant des ressources (engrais et main-d’œuvre) de la population
masculine à la population féminine.

 Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et


l’agriculture (FAO), donner aux agricultrices et aux agriculteurs le même accès
aux ressources productives pourrait entraîner un accroissement de la
production agricole de l’ordre de 2,5 à 4 % dans les pays en développement.

 L’élimination des obstacles à l’emploi de femmes dans certaines professions ou


dans certains secteurs aurait des effets positifs similaires, en réduisant l’écart de
productivité entre les travailleurs masculins et les travailleurs féminins d’un tiers,
voire même de moitié, et en accroissant la production individuelle de 3 à 25 %
dans un large éventail de pays.

« Empêcher les femmes et les filles d’acquérir les compétences et d’obtenir les revenus
nécessaires pour réussir dans une économie mondialisée est moralement injustifiable et
préjudiciable sur le plan économique », a fait valoir Justin Yifu Lin, économiste en
chef et premier vice-président de la Banque mondiale pour l’Économie du
développement. « Il est essentiel d’assurer un partage égal des fruits de la croissance et
de la mondialisation entre les hommes et les femmes pour pouvoir atteindre les grands
objectifs de développement. »

Les disparités qui persistent concernent la faiblesse relative des taux de


scolarisation des filles défavorisées ; les disparités au niveau de l’accès aux
opportunités économiques et des revenus, que ce soit sur le marché du travail, dans
l’agriculture ou dans l’entreprise ; et les différences marquées entre l’influence
qu’ont les hommes et les femmes au sein du ménage et dans la société.

Le rapport fait valoir que la structure des progrès et la persistance des efforts
déployés pour éliminer les disparités entre les genres sont importantes pour les
politiques de développement. L’augmentation des revenus contribue à réduire
certains écarts, par exemple dans l’éducation. À mesure que les écoles se
développent et que les possibilités d’emploi augmentent pour les jeunes femmes,
les parents constatent qu’il est manifestement avantageux d’éduquer leurs filles.
Trop souvent, toutefois, les marchés et les institutions (y compris les normes
sociales concernant les travaux ménagers et les soins à la famille) conjuguent leurs
effets à ceux des décisions prises par les ménages pour perpétuer les disparités
entre les hommes et les femmes. À cet égard, les écarts entre les revenus des
hommes et des femmes restent profondément enracinés et ne cessent de persister
dans la majeure partie du monde.

« La voie à suivre pour parvenir aux objectifs du Millénaire pour le développement en


Afrique ne peut que s’appuyer sur une démarche non sexiste qui permette de donner
libre cours à la pleine capacité de production des femmes », a déclaré Obiageli
Ezekwesili, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique. «
Cette approche doit promouvoir l’éducation des femmes et leur accès à l’information,
protéger les droits des femmes, améliorer leur accès aux facteurs de production agricoles
et la sécurité de leurs droits fonciers, encourager l’entreprenariat féminin, et accroître la
participation des femmes à l’action publique et à la vie publique. »
L’Afrique subsaharienne a beau compter une proportion de femmes dans la
population active parmi les plus élevées qui soient (elle se chiffre à 61 %), les
opportunités économiques qui s’offrent aux femmes dans cette région sont bien
inférieures à ce qu’elles sont pour les hommes. Dans beaucoup de pays, les
agricultrices ne bénéficient pas de la sécurité de jouissance, ce qui a pour effet de
réduire leur accès au crédit et aux facteurs de production, entraînant par voie de
conséquence une utilisation moins efficace des sols et de moins bons rendements.
Dans le secteur des entreprises, des pratiques discriminatoires sur les marchés du
crédit et d’autres inégalités d’accès pour les femmes aux facteurs de production font
qu’il est plus difficile pour les firmes dirigées par des femmes d’être aussi
productives et rentables que celles ayant des hommes à leur tête. Dans le secteur
agricole, les femmes exploitent des terrains de plus petite taille et pratiquent des
cultures moins rémunératrices. Au Kenya, elles représentent 5 % des exploitants
inscrits au registre national ; et au Ghana, la valeur moyenne des exploitations
tenues par des hommes est trois fois supérieure à celle des femmes. Enfin, les
femmes entrepreneurs gèrent généralement des entreprises de plus petite taille et
plutôt concentrées dans les domaines d’activité dits « féminins » ; et lorsqu’elles sont
employées dans le secteur formel, elles exercent pour l’essentiel des professions «
féminines » ou travaillent dans des domaines d’activité considérés comme tels.

Le Rapport sur le développement dans le monde 2012 prône la poursuite d’une


action dans quatre domaines afin de : 1) s’attaquer aux questions de capital
humain, telles que le surcroît de mortalité des filles et des femmes et les poches
d’inégalités qui persistent en matière d’éducation ; 2) combler les écarts entre
les niveaux de rémunération et la productivité des femmes et des hommes ;
3) accroître l’influence des femmes au sein du ménage et dans la société ; et
4) lutter contre la perpétuation des disparités entre hommes et femmes d’une
génération à la suivante.

« La poursuite d’une action publique nationale ciblée reste essentielle à la promotion de


l’égalité des genres », a noté Ana Revenga, codirectrice du rapport. « Et, pour être
efficaces, les stratégies devront s’attaquer aux causes profondes des disparités entre les
genres. Face à certains problèmes, comme l’ampleur de la mortalité maternelle, il faudra
renforcer les institutions qui assurent la prestation des services. Pour d’autres, comme
l’accès inégal aux opportunités économiques, des mesures devront être prises dans le but
de s’attaquer aux multiples obstacles — sur les marchés et au sein des institutions — qui
confinent les femmes dans des emplois peu productifs et peu rémunérés. »
Pour assurer la poursuite des progrès au plan de l’égalité des genres, la
communauté internationale doit apporter un complément aux politiques mises en
œuvre dans les pays.

« Les partenaires de développement peuvent appuyer les politiques nationales de


diverses manières — en accroissant leur appui financier, en encourageant l’innovation et
en renforçant leurs partenariats », a expliqué à ce sujet l’autre codirecteur du
rapport, Sudhir Shetty. « L’offre de financements supplémentaires à l’appui de la
fourniture d’eau potable, de l’assainissement et de services de santé maternelle, par
exemple, aidera les pays les plus pauvres. La poursuite de nouvelles expériences,
l’évaluation systématique des interventions et l’amélioration des données sexospécifiques
pourront fournir des indications sur la manière d’améliorer l’accès des femmes aux
marchés. Enfin, il serait profitable d’élargir les partenariats pour inclure le secteur privé,
des groupes de la société civile et les centres universitaires. »

CONTACTS MÉDIAS

À Washington
Beldina Auma
Téléphone : (202) 458-7307
bauma@worldbank.org

Natalia Cieslik
Téléphone : (202) 458-9369
ncieslik@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/081/DEC

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