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300-301-RE, groupe 1
Problématique
le Canada
Travail présenté à
Natalie Cormier
18 mai 2023
Table des matières
1-Introduction 3
2- État de la question 4
2.1 Regard économique sur la pauvreté au Canada et en République Centrafricaine 4
2.1.1 Profil économique et pauvreté au Canada 4
2.1.2 Profil économique et pauvreté en République Centrafricaine 5
2.2 Regard politique sur la pauvreté au Canada et en République Centrafricaine 7
2.2.1 Regard politique sur la pauvreté au Canada 7
2.2.2 Regard politique sur la pauvreté en République Centrafricaine 8
2.3 Regard sociologique sur la pauvreté au Canada et en République Centrafricaine 9
2.3.1 Regard sociologique sur la pauvreté au Canada 9
2.3.2 Regard sociologique sur la pauvreté en République Centrafricaine 10
3- Question de recherche 12
4-1 Projet de recherche anticipé 12
4.1-Cadre théorique 12
4.2-Population visée 14
4.3-Méthode et procédure 15
5- Parole d’expert.e 15
5.1-Présentation de l’expert.e 15
5.2-Point de vue sur la recherche anticipée 16
6-1 Conclusion 17
6.1- Conclusion sur le projet de recherche anticipé 17
6.2-Conclusion sur les disciplines de sciences humaines utilisées dans cette recherche 19
7- Références bibliographiques21
2
1- Introduction :
3
2- État de la question :
Tout d’abord, pour mieux comprendre l’enjeu de la pauvreté, il est important de faire un
portrait économique d’au moins deux pays, l’un dont sa société est économiquement
favorisée, telle que le Canada et l’autre, dont sa société est économiquement défavorisée,
comme la République Centrafricaine.
Comme exemple parfait de pays développé, le Canada se classe au 10ème rang mondial
des pays les plus riches (CCI Française au Canada, S. d.). Plusieurs facteurs en sont la
cause. Premièrement, le PIB du Canada est loin d’être faible. Son Produit Intérieur Brut
équivaut à 1,988 billion USD pour l’année (Data Commons, S. d. a.). Plus précisément,
son PIB par habitant dépasse les 50K USD (Data Commons, S. d. a.). En plus,
l’espérance de vie au Canada est estimée à environ 82 ans. Ce qui est assez haute
comparé à Sierra Leone, un pays d’Afrique de l’Ouest avec une espérance de vie
d’environ 50 ans (ConsoGlobe, s. d., paragr. 1). Par la suite, le Canada figure parmi les
plus les plus riches en raison de ses ressources naturelles incluant le pétrole et le gaz, les
ressources minérales, le bois et l'agriculture (Canadavisa, s. d., paragr. 3). Ensuite, même
avec sa large population, le Canada ouvre ses portes pour accueillir de nouveaux
immigrants : « Comptant près de 38 millions d'habitants, le Canada accueille chaque
année plus de 250.000 immigrants. Il tire profit de la diversité de leurs parcours et de
leurs créativités, ce qui permet d'enrichir en permanence la culture et la société
canadiennes. » (CCI Française au Canada, s. d., paragr. 7).
Par ailleurs, bien que le Canada soit un pays économiquement favorisé, il fait face à de
nombreux enjeux économiques et, 9,8 % de sa population se trouve en situation de
pauvreté (Nantel, 2023, p.1). Le taux de pauvreté est en hausse depuis ces dernières
années au Canada; suite à la pandémie de 2019 (Nantel, 2023, p.1). La pauvreté touche
4
davantage les enfants, les femmes, les familles monoparentales, les personnes ayant une
faible scolarité, les autochtones, les personnes immigrantes sont les groupes généralement
touchés (Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, 2022, p. 4,5). La pauvreté économique se
définit par les personnes pauvres comme étant: « …le fait de vivre sans source de revenus
et de ne pas avoir de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins fondamentaux,
comme la nourriture et le logement. » (Gouvernement du Canada, 2022, p.1). En d’autres
mots, c’est une personne qui ne peut pas ou qui a de la difficulté à répondre aux besoins
de base de la pyramide de Maslow qui sont les besoins physiologiques (liés à la survie).
Effectivement, Abraham Maslow est un psychologue américain humaniste qui a expliqué
la motivation par la hiérarchie des besoins humains. « Il est connu dans la psychologie du
travail pour ses études sur la motivation, souvent représentée par une pyramide dont il
faudrait monter les degrés les uns après les autres pour atteindre la pleine satisfaction des
besoins » Elle est souvent utilisée en psychologie organisationnelle » (Abraham Maslow,
2023, paragr. 3). « En conclusion, lorsqu'un groupe de besoins est satisfait un autre va
progressivement prendre la place selon l'ordre hiérarchique suivant : besoins
physiologiques > besoins de sécurité > besoins d'appartenance et d'amour > besoins
d'estime > besoins d'accomplissement de soi. Remarque : lorsqu'un besoin précédent n'est
plus satisfait, il redevient prioritaire » (Pyramide des besoins, 2023, paragr. 4). En termes
de profil économique et pauvreté, ces faits sont suffisants pour résumer le portrait du
Canada.
5
moins de 1,90 $ US par jour. Les taux de malnutrition atteignent de nouveaux sommets :
le pays se classe au 119e rang sur 119 pays dans l'Indice 2018 de la faim dans le monde. »
(Unicef Canada, 2018, p.1). La fragilité et l’instabilité des conditions sécuritaires et
politiques provoquent d’importants mouvements de population dans et en-dehors du pays
(Unicef Canada, 2018, p.1). La diversification économique est quand même faible
(Unicef Canada, 2018, p.1). Le pays a accrue une dépendance aux exportations de
matières premières, aux importations des denrées alimentaires et de pétrole (représentant
respectivement 17% et 30% de ses importations totales de biens) (Unicef Canada, 2018,
p.1). En plus, la pandémie n’a qu’aggraver la situation économique. Effectivement,
comme le coronavirus en 2019 a affecté tous les pays mondiaux, les pays sous-
développés comme le cas de la République Centrafricaine ont été affecté au niveau du
commerce, transports, et tourisme (World Bank, 2021, p.1). Contrairement au Canada,
l’espérance de vie est grandement inférieure. Elle est estimée à environ 55 ans
(République centrafricaine , s. d., paragr. 1). En plus, son Produit Intérieur Brut
représente 2,516 milliards USD (2021) et 461,14 USD comme PIB par habitant (Data
Commons, S. d. b., p.1). Ainsi, sur le point de vue économique, ces informations
différencient les deux pays.
Comme nous venons de le voir, la pauvreté est omniprésente dans ce pays: près de 80%
de Centrafricains sont touchés par la pauvreté selon le Programme des Nations-Unies
pour le développement (PNUD) (Radio Ndeke Luka, 2022, paragr. 1). Ce qui fait qu’en
moyenne, le revenu mensuel par habitant en Centrafrique s’élève à 43$, soit moins de 2$
par jour (Journaldunet, s. d., paragr. 1). En plus, comme le taux de natalité est assez élevé
(environ 6 enfants par femme), les enfants sont grandement ciblés (Data Commons, S. d.
c., p.1). Notamment, dès leur jeune âge, ils sont portés à travailler pour subvenir aux
besoins de leur famille. Ces enfants travailleurs représentent presque 40% de la
population (Data Commons, S. d. d, p.1). « Dès leur jeune âge, ils participent aux travaux
agricoles, domestiques et à la garde des autres enfants ; ils sont aussi impliqués dans le
petit commerce. » (Piamale, 2016, p. 325 à 357). 25% des enfants venant de familles
pauvres sont déplacés de leur communauté ou vivent en tant que réfugié et le 2/3 font
6
appel aux aides humanitaires (Unicef Canada, 2018, p.1). Bref, la situation économique
du pays est inquiétante.
7
logement. De plus, en 2018. l’État a mis en place la première Stratégie canadienne de
réduction de la pauvreté : une chance pour tous (Gouvernement du Canada, S. d. a. , p.3).
« Une chance pour tous réunit les investissements réalisés par le gouvernement depuis
2015, totalisant 22 milliards de dollars, afin d’appuyer le bien-être social et économique
des Canadiens. Au-delà des enfants et des aînés, ces investissements couvrent des
domaines tels que le logement, l’eau potable, la santé, le transport, l’apprentissage et la
garde des jeunes enfants, et l’acquisition de compétences et l’emploi, ce qui contribuera à
la lutte contre la pauvreté dans ses multiples dimensions » (Gouvernement du Canada, S.
d. a. , p.2). « Une chance pour tous présente une vision audacieuse du Canada en tant que
chef de file mondial dans l’élimination de la pauvreté, dont les progrès concorderont avec
l’objectif de développement durable des Nations Unies de mettre fin à la pauvreté. Cet
engagement envers la réduction de la pauvreté contribue également au respect des
obligations internationales du Canada en matière de droit de la personne, notamment en
vertu du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de la
Convention relative aux droits de l’enfant, de la Convention relative aux droits des
personnes handicapées et de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes » (Gouvernement du Canada, S. d. a. , p.4).
Le système politique centrafricain est défaillant dans ses stratégies de lutte à la pauvreté.
En ce sens, les Centrafricains sont privés de plusieurs droits, dont le droit à
l’alimentation, le droit à la santé et la sécurité. Tous des droits essentiels pour la survie de
l’homme (Pyramide des besoins, 2023, paragr. 4). Rajoutons à cela que le climat tropical
en RCA ne favorise pas les agriculteurs. « Près de 75 % des Centrafricains, en particulier
les femmes, vivent de l’agriculture, essentiellement avec des emplois informels. »
(Groupe de la banque mondiale, 2023, p.1). En effet, le climat là-bas est divisé en deux
saisons : « une saison des pluies qui dure d'avril à octobre, et une saison sèche, entre
novembre et mars. » (Ouest France, s.d., p.1). La température peut atteindre jusqu’à
34°C. Le climat n’est pas assez équilibré pour permettre aux agriculteurs de nourrir la
population étant donné qu’il affecte la qualité des récoltes. En plus, les technologies liées
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à l’agriculture ne sont pas autant performantes que dans les pays développés. Elles sont
limitées : « moins de 1 % des agriculteurs ayant les moyens d’investir dans un tracteur ou
un motoculteur. » (Groupe de la banque mondiale, 2023, p.1). Aucun programme
gouvernemental n’est mis en place pour remédier à ces problèmes. Les seules pistes de
solutions gouvernementales viennent de l’extérieur du pays. Par exemple, le Maroc a mis
en place des programmes pour aider les africains subsahariens dont l'accord de bourse
d'État et l'ouverture de ses grandes écoles (Lahlou, 2004, p. 445). En effet, l’accès à
l’éducation en Afrique subsaharienne est très limité. Seuls les enfants des riches
privilégient de l’éducation. Ensuite, le pays privilégie grandement d’aides humanitaires.
Elles leur fournissent une aide alimentaire, un hébergement d’urgence, un accès aux soins
de santé, un accès à l’eau et un assainissement, une aide de subsistance à court terme et
un soutien agricole. Sinon, lorsqu’il s’agit de solutions, on parle plutôt de suggestions car
la gravité de la pauvreté a fait en sorte que les Centrafricains ont fini par normaliser ce
problème social et y vivent avec. Comme suggestions, voici deux propositions d’un
auteur : « Créer des richesses sur la base du renforcement des capacités humaines et
institutionnelles ; insérer les plus pauvres dans l’appareil productif au moyen d'une bonne
gouvernance et du rétablissement de la sécurité. Améliorer et généraliser les services
sociaux de base par une approche participative dans l’application et le contrôle/évaluation
de l’exécution de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté. » (Social Watch, 2009, p. 1).
En bref, favoriser l’accès aux services de base, améliorer la couverture en infrastructures
et soutenir le dialogue et la cohésion entre agriculteurs et éleveurs sont les suggestions
pour lutter contre la pauvreté en RCA qui reviennent le plus.
9
Tout d’abord, il y a un fort taux d’immigration à chaque année au Canada et, tel que
mentionné plus haut, les immigrants sont plus nombreux à vivre en situation de pauvreté.
Par la suite, une grande majorité des emplois est masculinisée (Lesemann, 1989, p. 114).
Ce qui explique la présence des femmes dans les groupes touchés par la pauvreté. Par
après, comme la très grande majorité des Canadiens tirent leurs revenus d’un emploi
salarié, ceux qui ne bénéficie pas d’un emploi hautement réénuméré sont plus à risque
d’être considéré comme pauvre (Gouvernement du Canada, 2009, p. 2). De plus,
l’inflation a énormément affectée le prix des logements. Effectivement, la très grande
partie de la population canadienne témoigne de rencontrer des difficulté face aux
paiements de leur loyer. Et ce, même les gens hautement réénuméré avouent rencontrer
des difficultés. De telle sorte, les pauvres sont les principaux victimes de la hausse du
prix des logements.
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La pauvreté est un enjeu néfaste affectant la qualité de vie de la population, l’état de santé
et le bien-être. En effet, cet enjeu comporte diverses conséquences sur la vie de l’individu
et ce, de façon universelle. Autrement dit, la pauvreté sur le plan individuel impacte
autant la population canadienne que centrafricaine. Un des premiers éléments affectés est
l’espérance de vie. Il est incontestable que le manque de ressources essentiels pour la
survie de l’homme dont l’inaccessibilité alimentaire entraîne un taux de mortalité plus
élevé chez les personnes pauvres et ce, de manière plus hâtive. Par exemple, en
République Centrafricaine, la mortalité infantile est grandement présente: « le taux de
mortalité maternelle en République centrafricaine (RCA) est estimé à environ six décès
par jour » (Xinhuanet, 2021, paragr. 1). « Selon M. Somsé, ces décès ont pour causes
principales les complications liées aux avortements clandestins ou non-médicalisés, les
hémorragies accompagnant les accouchements, les infections découlant des
accouchements, les difficultés résultant des accouchements ainsi que les hypertensions
avant et pendant les accouchements » (Xinhuanet, 2021, paragr. 1). Du côté du Canada,
voici ce que témoigne un auteur: « les enfants des familles qui sont dans la pauvreté sont
encore plus pauvres. L'écart qui les sépare du seuil de pauvreté s'est creusé davantage »
(Muzzo, 2022, p. 4,5).
Par la suite, la pauvreté engendre l’exclusion sociale. Effectivement, elle amène les gens
à s’isoler dans la société et les empêche d’utiliser leur plein potentiel. « L’exclusion
sociale associée à la pauvreté peut se traduire notamment par des possibilités limitées
pour les individus (et conséquemment pour leur famille et leur communauté) de maintenir
leur autonomie économique, tout en affectant l’intégrité de leur identité sociale, leur
santé, leur éducation, leur participation au marché du travail ainsi qu’aux réseaux de
relations sociales et familiales. » (Tacaestrie, s. d., p.7).
11
seulement que les pauvres sont en moins bonne santé physique et mentale que les riches,
mais aussi que l’état de santé général suit nettement le revenu : plus une personne est
pauvre, plus son état de santé laisse à désirer » (Noscommunes, s. d., p. 42). Bref, la
qualité de vie des individus pauvres est autant affectée la pauvreté au Canada qu’en
République Centrafricaine.
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3- Question de recherche:
La pauvreté est certainement un enjeu présente dans n’importe quelle société, et ce, peu
importe le statut économique de celle-ci. La discipline économique a permis de prendre
connaissance du profil économique de chaque territoire. Autrement dit, elle a permis de
brosser un portrait plus général du phénomène. Du côté politique, la discipline a
contribué à prendre en considération les solutions prises par l’État pour lutter contre cet
enjeu, de même aussi les programmes d’aides octroyés et l’action des organisme à l’égard
de cet enjeu. Quant à la discipline sociologique, elle a été utile au niveau des causes
expliquant le phénomène de pauvreté et ses conséquences sur l’aspect individuel au
niveau des deux pays. Les différences sont énormes et il serait intéressant d’aborder le
sujet de la pauvreté sur la manière dont les différents groupes d’individus d’une société à
l’autre s’y prennent. Plus précisément, est-ce que les sociétés collectives, qui sont la
plupart du temps des sociétés sous-développées, agissent comme facteur de protection en
situation de pauvreté? Donc on soulève la question suivante : La présence d’une
communauté de soutien (réseau social) dans une situation de pauvreté fait-elle une
différence sur la santé mentale des individus socioéconomiquement défavorisée? La
communauté de soutien et la santé mentale sont des variables pertinents quant à la
question de recherche. Les variables dont le bien-être psychologique, anxiété, symptômes
dépressifs, le soutien social (entraide), la famille, le village, les ménages, la qualité de vie
et les besoins primaires sont des exemples de variables à considérer pour permettre
d’évaluer sur le terrain.
4.1-Cadre théorique :
Face aux deux variables (communauté de soutien et santé mentale) de la question, il est
captivant d’évaluer comme dimensions, le social et la psychologie. Comme variables, le
soutien social (entraide), la famille, le village, les ménages, la qualité de vie et les besoins
primaires servent à évaluer la dimension sociale en répand de la question. Tout d’abord,
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il est prouvé scientifiquement que la présence d’un soutien social a autant des effets
néfastes sur la santé mentale qu’individuel. En effet, selon des professionnels de la santé :
« le réseau social permettrait d’offrir des expériences positives régulières et un ensemble
de relations sociales stables et renforçantes. Ce type de soutien, en permettant l’obtention
d’affects positifs, de stabilité et de sécurité, favoriserait un sentiment général de bien-être.
Il permettrait également la reconnaissance de la valeur personnelle et contribuerait ainsi à
favoriser l’estime de soi » (Caron & Guay, 2005, A, p.18). En ce qui concerne la famille,
elle est synonyme de soutien social étant donné que les populations vivant en situation de
pauvreté sont souvent composées de familles élargies. Effectivement, famille élargie en
contexte de pauvreté est synonyme de survie. La notion d’individualisme propre aux
familles des sociétés capitalistes (occidentales), dont le Canada n’existe pas dans les
sociétés économiquement défavorisée comme la RCA (Nguimfack et al., 2010, p. 26).
Surtout face à un contexte sensible comme la pauvreté, la famille élargie privilégie la
notion d’écoute, d’entraide, de meilleures conditions de santé, lutte contre l’exclusion
sociale et autres. Il est de même pour les villages et les ménages. Ces variables sont
primordiales en situation de pauvreté. Au sein d’une famille élargie, les tâches sont
divisées, les membres sont plus heureux et ce, même lorsqu’ils sont touchés par la
pauvreté, on se sent moins seul et chacun assure la protection de l’autre. Le concept
revient au même pour le village. Lorsque les gens issus de la pauvreté vivent au sein
d’une communauté de soutien, ils se sentent plus en sécurité, la qualité de vie est
meilleure et l’accès aux besoins primaire, dont l’alimentation, lieux pour dormir, l’eau,
vêtements sont plus accessibles étant donné qu’en mettant en applications les idées de
chacun, on réussit à surmonter les difficultés.
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présenté des idées suicidaires » (Caron & Guay, 2005, A, p.23). À son tour, la
communauté de soutien favorise le bien-être, soit elle permet à l’estime de soi de chaque
personne touchée par la pauvreté de ne pas diminuer, ce qui est déjà une des
conséquences majeurs sur l’aspect individuel de la pauvreté. Après, la présence d’une
communauté social en situation de pauvreté tend à empêcher les gens à vivre dans la
dépression, permet au gens de se sentir moins isolés et soutenus. « Le soutien social
positif peut contribuer à diminuer l’impact négatif de divers stresseurs sur la santé
mentale. Inversement, les interactions sociales négatives avec les membres de l’entourage
peuvent exacerber les problèmes de santé mentale » (Caron & Guay, 2005, A, p.28). En
d’autres mots, pour pouvoir mieux évaluer les dimensions sociale et psychologiques, la
communauté de soutien doit en sortir des effets satisfaisantes pour les individus. Ainsi,
face à la question les variables sont interdépendantes, que ce soit celle au niveau de la
dimension sociale que psychologique.
4.2-Population visée :
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16
4.3-Méthode et procédure :
5-Parole d’expert.e :
5.1-Présentation de l’expert.e:
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anthropologue, elle a fait de la recherche pendant 10 ans pour l’INRS (Institut national de
la recherche scientifique) qui est la seule université au Québec dédié exclusivement à la
recherche de haut niveau et à la formation aux 2ᵉ et 3ᵉ cycles (Institut national de la
recherche scientifique, 2023, paragr. 1). De plus, elle a beaucoup d’expériences au niveau
des peuples vivant en situation de pauvreté, notamment elle a travaillé sur des sujets
concernant la situation divers peuples autochtones au Québec, qui eux-mêmes font parties
des groupes touchés par la pauvreté. De plus, elle a fait plusieurs projets de recherche
terrain au sein des gens touchés par la pauvreté, soit les peuples autochtones au Pérou.
Par rapport aux variables, Nadine Trudeau les a trouvé très pertinentes. En effet, selon
elle, la communauté de soutien (réseau social) et la santé mentale sont des facteurs
incontournables à l’égard de la pauvreté. Dès le début de l’entrevue, elle précise que la
pauvreté n’est pas une fatalité, elle n’est pas un phénomène inné, mais qu’elle a été
acquise par les humains en raison des inégalités et ces inégalités auraient vu le jour avec
le phénomène de l’immigration. Ensuite, elle ajoute que c’est le fait d’être mis à l’écart
qui créer une plus grande pauvreté et l’inconfort psychologique parce qu’être pauvre
aujourd’hui peut être considéré riche autrefois, et ce, avec les mêmes conditions matériels
et c’est la comparaison avec ceux dans de meilleures situations économiques qui crée un
sentiment d’injustice qui est à la base de la pauvreté. Aussi, comme fait saillant, elle
affirme que la valeur du dollar qui dépend d’un pays à un autre est un des facteurs qui
permet d’expliquer la pauvreté vu que la valeur du dollar est plus basse dans les pays
pauvres notamment parce que ceux qui décident de la valeur de la monnaie (les autorités
du pays) proviennent d’un pays hautement plus stable économiquement. Elle avoue que
dans les contextes de pauvreté, se sentir soutenu est un des facteurs primordiaux aidant la
survie et l’estime de soi des gens issus de la pauvreté. Aussi, elle précise que le soutien
dans ce genre de contexte est plus précieux que l’argent. Les gens vivant en situation de
pauvreté sont tout de même fiers de se vanter qu’ils mettent de l’avant la collectivité,
perçoivent moins cet enjeu comme négatif/irrésoluble et sont quand même heureux.
Notamment, parce que la communauté de soutien est soudée ensemble et sont à l’écoute
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des uns et des autres. De plus, elle précise que malgré ces gens sont pauvres, ils ne sont
pas misérables. Comme fait intéressant, elle ajoute qu’au Canada, en étant une société
individualiste, les gens vivant en situation de pauvreté ont espoir sur les ressources
d’aides de l’État, soit l’aide sociale, le chômage, les allocations, etc., alors que dans les
pays pauvres, les gens se dirigent vers ceux qui vivent dans la même situation qu’eux
comme réconfort. Après, elle précise que les problèmes de santé mentale et de suicide
sont beaucoup plus élevés dans les pays riches, notamment parce que les pays
individualistes comme le Canada souffrent beaucoup de solitude, d’isolement. Ainsi,
selon elle, vivre dans un pays riche ne veut pas automatiquement dire se sentir en
sécurité.
6-Conclusion :
6.1- Conclusion sur le projet de recherche anticipé :
19
identifient la pauvreté comme un facteur de risque important pour la santé mentale et
l’intégration sociale et le soutien social comme des facteurs de protection » (Caron &
Guay, 2005, B, p.7). En effet, en vivant au sein d’un réseau social, les gens issus de la
pauvreté se sentent plus en sécurité que ceux qui décident de s’isoler. Notamment parce
que tout le monde vit pour tous et non pour soi. Autrement dit, l’union fait la force. De la
sorte, les familles à Montréal-Nord ont avoués qu’en étant isolés des uns des autres, ils
n’ont pas espoir qu’ils puissent sortir de la pauvreté et la dépression fait partie des enjeux
qu’ils doivent en plus faire face. Les Centrafricains eux ont ajoutés que chaque personne
à son rôle en case de danger, notamment les hommes font face au danger en premier et les
femmes sont responsables de s’occuper de la garde des enfants. En plus, comme tout le
monde coopère, combattre un danger devient plus réalisable. En outre, la pertinence
sociale permet de s’inspirer des solutions des personnes vivant en communauté pour
diminuer l’effet de la pauvreté sur la psychologie des gens affectés. Certainement, les
gens en situation de pauvreté comme en RCA sont beaucoup plus avantagé que le Canada
sur le plan collectif. En RCA, les gens pauvres priorisent la joie de l’ensemble des gens
touchés, tandis qu’au Canada, les gens pauvres ont tendance à se renfermer sur eux-
mêmes en raison de honte à l’égard de la majorité de la population qui vit en dessus du
seuil de pauvreté. Le Canada peut définitivement s’inspirer de l’aspect collectif des gens
pauvres au RCA étant donné que s’isoler n’amène aucun bienfait dans les contextes de
pauvreté.
Le projet de recherche s’est très bien déroulé. L’entrevue semi-dirigée a été la meilleur
méthode de recherche à l’égard de la question. Les participants ont su répondre aux
questions préétablies et ont fourni plusieurs autres informations pertinentes sur le sujet de
la pauvreté. Par exemple, la participants ont avoué que la polygamie est synonyme de
survie. De plus, la créativité est à son plein potentiel, pourvu qu’en étant limité de
matériel par exemple, les enfants fabriquent eux-mêmes leur jouets. Sinon, ils affirment
que la RCA est riche en ressources naturelles et que contrairement à plusieurs autres
sociétés, les femmes ne sont pas seulement responsables des tâches ménagères, elles
aident aussi dans le secteur de l’agriculture aux côtés des hommes. Par après, dans la
section méthodologie anticipée, la difficulté rencontrée étaient d’éviter de répéter les
20
mêmes conséquences de la pauvreté de la dimension sociale et psychologique, étant
donné que les variables de chaque dimension sont interdépendantes. Ainsi, comme autre
approche, l’observation comme méthode de recherche s’avère pertinente. Elle aurait
permis d’observer les comportements en groupe (les enfants sont-ils heureux?), les
interactions sociales, le rôle de chaque membre de la famille, repérer s’il y a un chef du
village et son rôle, distinguer le rôle des femmes et des hommes, etc.
21
dans la discipline de la sociologie et face à la question de recherche, les littératures
scientifiques ont confirmé que la présence d’un communauté de soutien dans un contexte
de pauvreté joue le rôle de protection et assure le bien-être de chaque individu. Suite à
toutes les références littéraires, la parole d’experte, le projet de recherche terrain, il aurait
été intéressant d’aborder la psychologie comme discipline. En effet, en prenant en compte
la question de recherche, la discipline psychologique aurait facilité le processus du
travail. La discipline sociologique a aidé à avoir un avant-goût de la question mais la
psychologie aurait donné un portrait plus complet du sujet de recherche puisqu’elle a été
choisie comme dimension à l’égard de la question. Vu que la question s’aligne beaucoup
sur la notion de collectivisme, une autre question touchant l’individualisme pourrait être
aborder. Le sujet d’individualisme versus collectivisme est un sujet à aborder en
profondeur. Tenir compte des aspects qui amènent l’individu à s’isoler des autres, cibler
les impacts des sociétés individualistes sur les gens issus de la pauvreté. Est-ce que les
sociétés individualistes comme le Canada est un inconvénient pour les gens issus de la
pauvreté? Ainsi, vérifier si la poursuite d’argent, synonyme de bonheur dans les sociétés
individualistes, amène les individus à s’isoler entre eux en engendrant un sentiment de
compétition et provoque un taux de suicide plus élevé au sein des sociétés individualistes.
22
7- Références bibliographiques :
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mesures, recherches récentes et implications pour les cliniciens. Santé
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place dans la problématique de la santé mentale ? Santé mentale au
Québec, 30(2), 7–13. https://doi.org/10.7202/012136ar
Centrafrique : un taux de mortalité maternelle estimé à six décès par jour. (2021, 19
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http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Pyramide_des_besoins&oldid=203077691.
26
Respect des consignes pour le travail (20%) Notes
Nombre de références : vous devriez avoir Tu as beaucoup plus de
retenu au moins 7 références bibliographiques références non scientifiques que
pour rédiger votre problématique, dont une l’inverse mais, il y en a
probablement 7 qui sont
référence en anglais
scientifiques…Il manque une
référence scientifique en anglais
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Introduction (10%) Il y avait de bonnes idées mais le style d’écriture 5,5/10
n’était pas scientifique et il y avait des clarifications à faire; voir toutes les
corrections apportées
Développement (50%): revoir tes titres de section pour mettre clairement 35/50
tes disciplines de l’avant
Discipline 1: très bonne qualité de recherche pour la partie
économique; informations bien développées. Voir clarifications à faire
Discipline 3
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