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Adnaissa Larosier, Widmie

Démarche d’intégration en sciences humaines

300-301-RE, groupe 1

Problématique

Facteurs socioéconomiques liés à la pauvreté : comparaisons entre la République centrafricaine et

le Canada

Travail présenté à

Natalie Cormier

Sciences Humaines – Profil Individu

Cégep du Vieux Montréal

18 mai 2023
Table des matières
1-Introduction 3
2- État de la question 4
2.1 Regard économique sur la pauvreté au Canada et en République Centrafricaine 4
2.1.1 Profil économique et pauvreté au Canada 4
2.1.2 Profil économique et pauvreté en République Centrafricaine 5
2.2 Regard politique sur la pauvreté au Canada et en République Centrafricaine 7
2.2.1 Regard politique sur la pauvreté au Canada 7
2.2.2 Regard politique sur la pauvreté en République Centrafricaine 8
2.3 Regard sociologique sur la pauvreté au Canada et en République Centrafricaine 9
2.3.1 Regard sociologique sur la pauvreté au Canada 9
2.3.2 Regard sociologique sur la pauvreté en République Centrafricaine 10
3- Question de recherche 12
4-1 Projet de recherche anticipé 12
4.1-Cadre théorique 12
4.2-Population visée 14
4.3-Méthode et procédure 15
5- Parole d’expert.e 15
5.1-Présentation de l’expert.e 15
5.2-Point de vue sur la recherche anticipée 16
6-1 Conclusion 17
6.1- Conclusion sur le projet de recherche anticipé 17
6.2-Conclusion sur les disciplines de sciences humaines utilisées dans cette recherche 19
7- Références bibliographiques21

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1- Introduction :

Selon un rapport de la Banque mondiale, en 2019, « près de la moitié de la population


mondiale vivait en situation de pauvreté c’est-à-dire, avec moins de 6,85 dollars par jour»
(Groupe de la Banque mondiale, s.d.). Ce rapport fait également état des personnes en
situation d’extrême pauvreté c’est-à-dire, avec moins de 6,85 dollars par jour (Oxfam
France, s.d.). La pauvreté existe partout dans le monde, y compris dans les pays
développés. Cependant, elle est plus présente sur le continent africain, précisément
l’Afrique subsaharienne étant donné que son seuil internationale de pauvreté représente
41% (Groupe de la Banque mondiale, s.d.). Une variété de facteurs sont à l’origine de la
pauvreté et les conséquences individuelles et sociales sont multiples. Le présent travail
cherche à définir s’il y existe des différences entre des sociétés économiquement
favorisées et des sociétés économiquement défavorisées quant au portrait
socioéconomique qu’elles présentent de la pauvreté. Afin de mieux circonscrire ce sujet,
les facteurs socioéconomiques de l’un des pays le plus pauvre du monde soit, la
République centrafricaine, seront comparés à ceux de l’un des pays les plus riche du
monde : le Canada. En se penchant sur cette problématique, il est intéressant de faire une
comparaison entre la manière dont une société développée comme celle du Canada, et
une société peu développée comme le cas de la République Centrafricaine s’y prennent
face à la pauvreté. Ensuite, distinguer les prises de solutions de ces deux sociétés et
vérifier si l’État de ces deux sociétés est autant partant pour trouver des solutions. Ainsi,
ce travail abordera d’abord un point de vue économique sur la pauvreté dans ces deux
pays (portrait économique de chaque territoire, pauvreté au sein du pays). Ensuite, la
politique nous permettra d’explorer les aspects législatifs entourant la pauvreté dans ces
pays et, finalement, nous porterons un regard sociologique sur les causes et conséquences
de la pauvreté sur les individus au sein de ces sociétés.

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2- État de la question :
Tout d’abord, pour mieux comprendre l’enjeu de la pauvreté, il est important de faire un
portrait économique d’au moins deux pays, l’un dont sa société est économiquement
favorisée, telle que le Canada et l’autre, dont sa société est économiquement défavorisée,
comme la République Centrafricaine.

2.1 Regard économique sur la pauvreté au Canada et en République


Centrafricaine

2.1.1 Profil économique et pauvreté au Canada :

Comme exemple parfait de pays développé, le Canada se classe au 10ème rang mondial
des pays les plus riches (CCI Française au Canada, S. d.). Plusieurs facteurs en sont la
cause. Premièrement, le PIB du Canada est loin d’être faible. Son Produit Intérieur Brut
équivaut à 1,988 billion USD pour l’année (Data Commons, S. d. a.). Plus précisément,
son PIB par habitant dépasse les 50K USD (Data Commons, S. d. a.). En plus,
l’espérance de vie au Canada est estimée à environ 82 ans. Ce qui est assez haute
comparé à Sierra Leone, un pays d’Afrique de l’Ouest avec une espérance de vie
d’environ 50 ans (ConsoGlobe, s. d., paragr. 1). Par la suite, le Canada figure parmi les
plus les plus riches en raison de ses ressources naturelles incluant le pétrole et le gaz, les
ressources minérales, le bois et l'agriculture (Canadavisa, s. d., paragr. 3). Ensuite, même
avec sa large population, le Canada ouvre ses portes pour accueillir de nouveaux
immigrants : « Comptant près de 38 millions d'habitants, le Canada accueille chaque
année plus de 250.000 immigrants. Il tire profit de la diversité de leurs parcours et de
leurs créativités, ce qui permet d'enrichir en permanence la culture et la société
canadiennes. » (CCI Française au Canada, s. d., paragr. 7).

Par ailleurs, bien que le Canada soit un pays économiquement favorisé, il fait face à de
nombreux enjeux économiques et, 9,8 % de sa population se trouve en situation de
pauvreté (Nantel, 2023, p.1). Le taux de pauvreté est en hausse depuis ces dernières
années au Canada; suite à la pandémie de 2019 (Nantel, 2023, p.1). La pauvreté touche

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davantage les enfants, les femmes, les familles monoparentales, les personnes ayant une
faible scolarité, les autochtones, les personnes immigrantes sont les groupes généralement
touchés (Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, 2022, p. 4,5). La pauvreté économique se
définit par les personnes pauvres comme étant: « …le fait de vivre sans source de revenus
et de ne pas avoir de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins fondamentaux,
comme la nourriture et le logement. » (Gouvernement du Canada, 2022, p.1). En d’autres
mots, c’est une personne qui ne peut pas ou qui a de la difficulté à répondre aux besoins
de base de la pyramide de Maslow qui sont les besoins physiologiques (liés à la survie).
Effectivement, Abraham Maslow est un psychologue américain humaniste qui a expliqué
la motivation par la hiérarchie des besoins humains. « Il est connu dans la psychologie du
travail pour ses études sur la motivation, souvent représentée par une pyramide dont il
faudrait monter les degrés les uns après les autres pour atteindre la pleine satisfaction des
besoins » Elle est souvent utilisée en psychologie organisationnelle » (Abraham Maslow,
2023, paragr. 3). « En conclusion, lorsqu'un groupe de besoins est satisfait un autre va
progressivement prendre la place selon l'ordre hiérarchique suivant : besoins
physiologiques > besoins de sécurité > besoins d'appartenance et d'amour > besoins
d'estime > besoins d'accomplissement de soi. Remarque : lorsqu'un besoin précédent n'est
plus satisfait, il redevient prioritaire » (Pyramide des besoins, 2023, paragr. 4). En termes
de profil économique et pauvreté, ces faits sont suffisants pour résumer le portrait du
Canada.

2.1.2 Profil économique et pauvreté en République


Centrafricaine:
En ce qui a trait au profil économique de la République Centrafricaine, il est grandement
différent de celui du Canada. Pour commencer, elle est loin d’être dans le top 10 des pays
les plus riches : « De manière globale, l’Afrique subsaharienne, qui regroupe environ 700
millions d’habitants pour 49 États, est le sous-continent le moins développé
économiquement du monde. Elle représente, pour 10 % de la population mondiale, 1 %
du produit intérieur brut (PIB) mondial, soit 370 milliards de dollars, dont 150 milliards
pour la seule Afrique du Sud. » (Hugon, 2002, p. 107 à 118). En effet, il y a une extrême
pauvreté répandue en République Centrafricaine : « trois personnes sur quatre vivent avec

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moins de 1,90 $ US par jour. Les taux de malnutrition atteignent de nouveaux sommets :
le pays se classe au 119e rang sur 119 pays dans l'Indice 2018 de la faim dans le monde. »
(Unicef Canada, 2018, p.1). La fragilité et l’instabilité des conditions sécuritaires et
politiques provoquent d’importants mouvements de population dans et en-dehors du pays
(Unicef Canada, 2018, p.1). La diversification économique est quand même faible
(Unicef Canada, 2018, p.1). Le pays a accrue une dépendance aux exportations de
matières premières, aux importations des denrées alimentaires et de pétrole (représentant
respectivement 17% et 30% de ses importations totales de biens) (Unicef Canada, 2018,
p.1). En plus, la pandémie n’a qu’aggraver la situation économique. Effectivement,
comme le coronavirus en 2019 a affecté tous les pays mondiaux, les pays sous-
développés comme le cas de la République Centrafricaine ont été affecté au niveau du
commerce, transports, et tourisme (World Bank, 2021, p.1). Contrairement au Canada,
l’espérance de vie est grandement inférieure. Elle est estimée à environ 55 ans
(République centrafricaine , s. d., paragr. 1). En plus, son Produit Intérieur Brut
représente 2,516 milliards USD (2021) et 461,14 USD comme PIB par habitant (Data
Commons, S. d. b., p.1). Ainsi, sur le point de vue économique, ces informations
différencient les deux pays.

Comme nous venons de le voir, la pauvreté est omniprésente dans ce pays: près de 80%
de Centrafricains sont touchés par la pauvreté selon le Programme des Nations-Unies
pour le développement (PNUD) (Radio Ndeke Luka, 2022, paragr. 1). Ce qui fait qu’en
moyenne, le revenu mensuel par habitant en Centrafrique s’élève à 43$, soit moins de 2$
par jour (Journaldunet, s. d., paragr. 1). En plus, comme le taux de natalité est assez élevé
(environ 6 enfants par femme), les enfants sont grandement ciblés (Data Commons, S. d.
c., p.1). Notamment, dès leur jeune âge, ils sont portés à travailler pour subvenir aux
besoins de leur famille. Ces enfants travailleurs représentent presque 40% de la
population (Data Commons, S. d. d, p.1). « Dès leur jeune âge, ils participent aux travaux
agricoles, domestiques et à la garde des autres enfants ; ils sont aussi impliqués dans le
petit commerce. » (Piamale, 2016, p. 325 à 357). 25% des enfants venant de familles
pauvres sont déplacés de leur communauté ou vivent en tant que réfugié et le 2/3 font

6
appel aux aides humanitaires (Unicef Canada, 2018, p.1). Bref, la situation économique
du pays est inquiétante.

2.2 Regard politique sur la pauvreté au Canada et en République


Centrafricaine
Du point de vue politique, l’État adopte des pistes de solutions pour réduire la pauvreté,
mais ce ne sont pas toutes les sociétés qui priorisent cet enjeu. Au Québec, le
gouvernement prend en considération la pauvreté et met de l’avant des pistes de solutions
comme par exemple, il met en place des habitations à loyer modéré (HLM) : « elle sont
admissibles les personnes à faible revenu sélectionnées en fonction de leurs revenus et de
l'état du logement qu'elles habitent » (arrondissement.com, 2002, p.1). Tandis que dans
certains pays subsahariens en Afrique, les dirigeants des pays sont beaucoup trop
préoccupés par les autres problèmes qui ravagent le pays. En ce sens, les pistes de
solutions envisagées par le Canada pour contrer la pauvreté sont loin d’être les mêmes
que celles en République Centrafricaine.

2.2.1 Regard politique sur la pauvreté au Canada :


L’État canadien a mis en place de nombreux programmes d’aide, dont l’aide sociale au
Québec. Ce sont des allocations versées mensuellement aux citoyens canadiens. Par
contre, il y a des critères d’admission. « Le Programme d'aide sociale s'adresse à une ou
un adulte seul ou aux familles qui ne présentent pas de contraintes sévères à l'emploi. »
(Gouvernement du Québec, 2023, p. 1). Ensuite s’ajoute l’Allocation canadienne pour
enfants (familiale), travailleurs et logement. L’allocation familiale est une somme versée
aux familles pour chaque enfant admissible de moins de 6 ans allant jusqu’à 17 ans.
« L'allocation canadienne pour les travailleurs (ACT) est un crédit d'impôt remboursable
offert aux personnes et aux familles qui travaillent, mais qui gagnent un revenu faible »
(Gouvernement du Canada, 2022, p. 1). Enfin, « l'Allocation canadienne pour le
logement vise à aider les locataires à faible revenu à payer leur loyer. » (Gouvernement
du Canada, 2023, p. 1). Sinon, il existe de multiples organisme ou banques alimentaires
qui ont pour objectif d’aider les gens en situation de pauvreté. Ces ressources d’aide leur
offrent gratuitement des aliments, parfois des vêtements ou les aident à se trouver un

7
logement. De plus, en 2018. l’État a mis en place la première Stratégie canadienne de
réduction de la pauvreté : une chance pour tous (Gouvernement du Canada, S. d. a. , p.3).
« Une chance pour tous réunit les investissements réalisés par le gouvernement depuis
2015, totalisant 22 milliards de dollars, afin d’appuyer le bien-être social et économique
des Canadiens. Au-delà des enfants et des aînés, ces investissements couvrent des
domaines tels que le logement, l’eau potable, la santé, le transport, l’apprentissage et la
garde des jeunes enfants, et l’acquisition de compétences et l’emploi, ce qui contribuera à
la lutte contre la pauvreté dans ses multiples dimensions » (Gouvernement du Canada, S.
d. a. , p.2). « Une chance pour tous présente une vision audacieuse du Canada en tant que
chef de file mondial dans l’élimination de la pauvreté, dont les progrès concorderont avec
l’objectif de développement durable des Nations Unies de mettre fin à la pauvreté. Cet
engagement envers la réduction de la pauvreté contribue également au respect des
obligations internationales du Canada en matière de droit de la personne, notamment en
vertu du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de la
Convention relative aux droits de l’enfant, de la Convention relative aux droits des
personnes handicapées et de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes » (Gouvernement du Canada, S. d. a. , p.4).

1.2.1 Regard politique sur la pauvreté en République


Centrafricaine:

Le système politique centrafricain est défaillant dans ses stratégies de lutte à la pauvreté.
En ce sens, les Centrafricains sont privés de plusieurs droits, dont le droit à
l’alimentation, le droit à la santé et la sécurité. Tous des droits essentiels pour la survie de
l’homme (Pyramide des besoins, 2023, paragr. 4). Rajoutons à cela que le climat tropical
en RCA ne favorise pas les agriculteurs. « Près de 75 % des Centrafricains, en particulier
les femmes, vivent de l’agriculture, essentiellement avec des emplois informels. »
(Groupe de la banque mondiale, 2023, p.1). En effet, le climat là-bas est divisé en deux
saisons : « une saison des pluies qui dure d'avril à octobre, et une saison sèche, entre
novembre et mars. » (Ouest France, s.d., p.1). La température peut atteindre jusqu’à
34°C. Le climat n’est pas assez équilibré pour permettre aux agriculteurs de nourrir la
population étant donné qu’il affecte la qualité des récoltes. En plus, les technologies liées

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à l’agriculture ne sont pas autant performantes que dans les pays développés. Elles sont
limitées : « moins de 1 % des agriculteurs ayant les moyens d’investir dans un tracteur ou
un motoculteur. » (Groupe de la banque mondiale, 2023, p.1). Aucun programme
gouvernemental n’est mis en place pour remédier à ces problèmes. Les seules pistes de
solutions gouvernementales viennent de l’extérieur du pays. Par exemple, le Maroc a mis
en place des programmes pour aider les africains subsahariens dont l'accord de bourse
d'État et l'ouverture de ses grandes écoles (Lahlou, 2004, p. 445). En effet, l’accès à
l’éducation en Afrique subsaharienne est très limité. Seuls les enfants des riches
privilégient de l’éducation. Ensuite, le pays privilégie grandement d’aides humanitaires.
Elles leur fournissent une aide alimentaire, un hébergement d’urgence, un accès aux soins
de santé, un accès à l’eau et un assainissement, une aide de subsistance à court terme et
un soutien agricole. Sinon, lorsqu’il s’agit de solutions, on parle plutôt de suggestions car
la gravité de la pauvreté a fait en sorte que les Centrafricains ont fini par normaliser ce
problème social et y vivent avec. Comme suggestions, voici deux propositions d’un
auteur : « Créer des richesses sur la base du renforcement des capacités humaines et
institutionnelles ; insérer les plus pauvres dans l’appareil productif au moyen d'une bonne
gouvernance et du rétablissement de la sécurité. Améliorer et généraliser les services
sociaux de base par une approche participative dans l’application et le contrôle/évaluation
de l’exécution de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté. » (Social Watch, 2009, p. 1).
En bref, favoriser l’accès aux services de base, améliorer la couverture en infrastructures
et soutenir le dialogue et la cohésion entre agriculteurs et éleveurs sont les suggestions
pour lutter contre la pauvreté en RCA qui reviennent le plus.

2.3 Regard sociologique sur la pauvreté au Canada et en République


Centrafricaine

Du côté sociologique, il est primordial de prendre en compte les facteurs expliquant le


phénomène de pauvreté au Canada et en Centrafrique afin de mieux s’orienter vers la
question de problématique

2.3.1 Regard sociologique sur la pauvreté au Canada

9
Tout d’abord, il y a un fort taux d’immigration à chaque année au Canada et, tel que
mentionné plus haut, les immigrants sont plus nombreux à vivre en situation de pauvreté.
Par la suite, une grande majorité des emplois est masculinisée (Lesemann, 1989, p. 114).
Ce qui explique la présence des femmes dans les groupes touchés par la pauvreté. Par
après, comme la très grande majorité des Canadiens tirent leurs revenus d’un emploi
salarié, ceux qui ne bénéficie pas d’un emploi hautement réénuméré sont plus à risque
d’être considéré comme pauvre (Gouvernement du Canada, 2009, p. 2). De plus,
l’inflation a énormément affectée le prix des logements. Effectivement, la très grande
partie de la population canadienne témoigne de rencontrer des difficulté face aux
paiements de leur loyer. Et ce, même les gens hautement réénuméré avouent rencontrer
des difficultés. De telle sorte, les pauvres sont les principaux victimes de la hausse du
prix des logements.

2.3.2 Regard sociologique sur la pauvreté en République


Centrafricaine

Du côté de l’Afrique subsaharienne, voici les principaux déterminants de la pauvreté:


« Cette pauvreté est en partie due aux difficultés rencontrées par les agriculteurs (qui sont
la majorité de la population) du fait de contraintes bio-climatiques défavorables dans de
nombreuses régions. S'y ajoute une exploitation des richesses qui ne profite pas à la
majorité des Africains. » (Contributeurs de Vikidia, 2023, p.1). Quant à la République
Centrafricaine, plusieurs causes révèlent la source de la pauvreté. « Les Institutions sont
faibles, les citoyens ont un accès insuffisant aux services de base, le manque
d'infrastructures est sévère, la violence basée sur le genre est généralisée et le tissu social
s’est détérioré. » (Groupe de la banque mondiale, 2023, p.1). L’accès à l’eau est de plus
en plus limité. Après, l’insécurité est un facteur important expliquant les mauvaises
conditions de vie. Ainsi, le niveau d’éducation des parents déterminent si le ménage vivra
sous le seuil de pauvreté ou pas.

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La pauvreté est un enjeu néfaste affectant la qualité de vie de la population, l’état de santé
et le bien-être. En effet, cet enjeu comporte diverses conséquences sur la vie de l’individu
et ce, de façon universelle. Autrement dit, la pauvreté sur le plan individuel impacte
autant la population canadienne que centrafricaine. Un des premiers éléments affectés est
l’espérance de vie. Il est incontestable que le manque de ressources essentiels pour la
survie de l’homme dont l’inaccessibilité alimentaire entraîne un taux de mortalité plus
élevé chez les personnes pauvres et ce, de manière plus hâtive. Par exemple, en
République Centrafricaine, la mortalité infantile est grandement présente: « le taux de
mortalité maternelle en République centrafricaine (RCA) est estimé à environ six décès
par jour » (Xinhuanet, 2021, paragr. 1). « Selon M. Somsé, ces décès ont pour causes
principales les complications liées aux avortements clandestins ou non-médicalisés, les
hémorragies accompagnant les accouchements, les infections découlant des
accouchements, les difficultés résultant des accouchements ainsi que les hypertensions
avant et pendant les accouchements » (Xinhuanet, 2021, paragr. 1). Du côté du Canada,
voici ce que témoigne un auteur: « les enfants des familles qui sont dans la pauvreté sont
encore plus pauvres. L'écart qui les sépare du seuil de pauvreté s'est creusé davantage »
(Muzzo, 2022, p. 4,5).

Par la suite, la pauvreté engendre l’exclusion sociale. Effectivement, elle amène les gens
à s’isoler dans la société et les empêche d’utiliser leur plein potentiel. « L’exclusion
sociale associée à la pauvreté peut se traduire notamment par des possibilités limitées
pour les individus (et conséquemment pour leur famille et leur communauté) de maintenir
leur autonomie économique, tout en affectant l’intégrité de leur identité sociale, leur
santé, leur éducation, leur participation au marché du travail ainsi qu’aux réseaux de
relations sociales et familiales. » (Tacaestrie, s. d., p.7).

Ensuite, du côté du bien-être, voici quelques faits/aspects impactés: le stress, la maladie,


l’isolement, l’agressivité, la honte, la baisse d’estime de soi, l’augmentation de la
toxicomanie, etc. « Les chercheurs ont constaté que les jeunes des quartiers défavorisés
présentent des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs ainsi que de niveaux plus
faibles de soutien social. » (Tacaestrie, s. d., p.18). « Les recherches montrent non

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seulement que les pauvres sont en moins bonne santé physique et mentale que les riches,
mais aussi que l’état de santé général suit nettement le revenu : plus une personne est
pauvre, plus son état de santé laisse à désirer » (Noscommunes, s. d., p. 42). Bref, la
qualité de vie des individus pauvres est autant affectée la pauvreté au Canada qu’en
République Centrafricaine.

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3- Question de recherche:

La pauvreté est certainement un enjeu présente dans n’importe quelle société, et ce, peu
importe le statut économique de celle-ci. La discipline économique a permis de prendre
connaissance du profil économique de chaque territoire. Autrement dit, elle a permis de
brosser un portrait plus général du phénomène. Du côté politique, la discipline a
contribué à prendre en considération les solutions prises par l’État pour lutter contre cet
enjeu, de même aussi les programmes d’aides octroyés et l’action des organisme à l’égard
de cet enjeu. Quant à la discipline sociologique, elle a été utile au niveau des causes
expliquant le phénomène de pauvreté et ses conséquences sur l’aspect individuel au
niveau des deux pays. Les différences sont énormes et il serait intéressant d’aborder le
sujet de la pauvreté sur la manière dont les différents groupes d’individus d’une société à
l’autre s’y prennent. Plus précisément, est-ce que les sociétés collectives, qui sont la
plupart du temps des sociétés sous-développées, agissent comme facteur de protection en
situation de pauvreté? Donc on soulève la question suivante : La présence d’une
communauté de soutien (réseau social) dans une situation de pauvreté fait-elle une
différence sur la santé mentale des individus socioéconomiquement défavorisée? La
communauté de soutien et la santé mentale sont des variables pertinents quant à la
question de recherche. Les variables dont le bien-être psychologique, anxiété, symptômes
dépressifs, le soutien social (entraide), la famille, le village, les ménages, la qualité de vie
et les besoins primaires sont des exemples de variables à considérer pour permettre
d’évaluer sur le terrain.

4-Projet de recherche anticipé :

4.1-Cadre théorique :

Face aux deux variables (communauté de soutien et santé mentale) de la question, il est
captivant d’évaluer comme dimensions, le social et la psychologie. Comme variables, le
soutien social (entraide), la famille, le village, les ménages, la qualité de vie et les besoins
primaires servent à évaluer la dimension sociale en répand de la question. Tout d’abord,

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il est prouvé scientifiquement que la présence d’un soutien social a autant des effets
néfastes sur la santé mentale qu’individuel. En effet, selon des professionnels de la santé :
« le réseau social permettrait d’offrir des expériences positives régulières et un ensemble
de relations sociales stables et renforçantes. Ce type de soutien, en permettant l’obtention
d’affects positifs, de stabilité et de sécurité, favoriserait un sentiment général de bien-être.
Il permettrait également la reconnaissance de la valeur personnelle et contribuerait ainsi à
favoriser l’estime de soi » (Caron & Guay, 2005, A, p.18). En ce qui concerne la famille,
elle est synonyme de soutien social étant donné que les populations vivant en situation de
pauvreté sont souvent composées de familles élargies. Effectivement, famille élargie en
contexte de pauvreté est synonyme de survie. La notion d’individualisme propre aux
familles des sociétés capitalistes (occidentales), dont le Canada n’existe pas dans les
sociétés économiquement défavorisée comme la RCA (Nguimfack et al., 2010, p. 26).
Surtout face à un contexte sensible comme la pauvreté, la famille élargie privilégie la
notion d’écoute, d’entraide, de meilleures conditions de santé, lutte contre l’exclusion
sociale et autres. Il est de même pour les villages et les ménages. Ces variables sont
primordiales en situation de pauvreté. Au sein d’une famille élargie, les tâches sont
divisées, les membres sont plus heureux et ce, même lorsqu’ils sont touchés par la
pauvreté, on se sent moins seul et chacun assure la protection de l’autre. Le concept
revient au même pour le village. Lorsque les gens issus de la pauvreté vivent au sein
d’une communauté de soutien, ils se sentent plus en sécurité, la qualité de vie est
meilleure et l’accès aux besoins primaire, dont l’alimentation, lieux pour dormir, l’eau,
vêtements sont plus accessibles étant donné qu’en mettant en applications les idées de
chacun, on réussit à surmonter les difficultés.

En ce qui a trait à la dimension psychologique, les variables dont la santé mentale, le


bien-être, l’anxiété, l’humeur, les symptômes dépressifs et le développement personnel
permettent d’évaluer cette dimension. En effet, la psychologie est en détresse pour ceux
vivant sous le seuil de pauvreté dans les sociétés économiquement défavorisées. La
présence d’une communauté de soutien permet de diminuer les effets néfastes sur la
santé. « Un niveau faible de soutien social est clairement associé à un niveau plus élevé
de détresse psychologique et à des proportions plus faible/importantes de personnes ayant

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présenté des idées suicidaires » (Caron & Guay, 2005, A, p.23). À son tour, la
communauté de soutien favorise le bien-être, soit elle permet à l’estime de soi de chaque
personne touchée par la pauvreté de ne pas diminuer, ce qui est déjà une des
conséquences majeurs sur l’aspect individuel de la pauvreté. Après, la présence d’une
communauté social en situation de pauvreté tend à empêcher les gens à vivre dans la
dépression, permet au gens de se sentir moins isolés et soutenus. « Le soutien social
positif peut contribuer à diminuer l’impact négatif de divers stresseurs sur la santé
mentale. Inversement, les interactions sociales négatives avec les membres de l’entourage
peuvent exacerber les problèmes de santé mentale » (Caron & Guay, 2005, A, p.28). En
d’autres mots, pour pouvoir mieux évaluer les dimensions sociale et psychologiques, la
communauté de soutien doit en sortir des effets satisfaisantes pour les individus. Ainsi,
face à la question les variables sont interdépendantes, que ce soit celle au niveau de la
dimension sociale que psychologique.

4.2-Population visée :

Étant donné que la problématique aborde le sujet de la pauvreté en République


Centrafricaine et au Canada, nous devrions mener mon enquête au sein d’un village
défavorisée en RCA et un quartier défavorisé de Montréal. Par rapport aux
caractéristiques de ma population, la pauvreté est le seul critère d’exigence nécessaire
pour me permettre de répondre à la question. Effectivement, tous les individus vivant au
sein d’une communauté de soutien sont autant affectés : petits, grands, âgés, jeunes,
hommes, femmes, etc. Quant à la taille de ma population, j’exige à ce qu’au moins 25
personnes participent à ma recherche, et ce, 25 participants minimum autant en RCA
qu’au Canada. Comme la république Centrafricaine est grandement marquée par la
pauvreté, trouver un village défavorisée constitue un élément aisé. Tandis qu’au Canada,
il faut que je puise pour trouver un quartier défavorisé. Vu que Montréal-Nord est réputé
pour être une des zones les plus vulnérables de Montréal, nous pouvons être garanti d’y
trouver la population visée pour permettre de répondre à ma question de rechercher,
précisément identifier les impacts d’une communauté de soutien au sein de la santé
mentale des gens vivant en situation de pauvreté.

15
16
4.3-Méthode et procédure :

Comme méthode choisie à l’égard de la question de recherche, le sondage/ l’entretien


semi-dirigé est le plus pertinent de toutes les méthodes. Mais avant tout, il est inévitable
de leur faire passer un questionnaire préétabli par des chercheurs en sciences humaines.
Ces questionnaires abordent sur le profil des participants (âge, sexe, revenu, etc.). De
plus, d’autres questionnaires par rapport à leur réseau de soutien, leur santé mentale
(anxiété, dépression), des questionnaires traitant les variables de la question. Tout
d’abord, l’entretien semi-dirigé permet aux participants de s’exprimer librement sans
pour autant strictement répondre à une série de questions. Autrement dit, c’est une
entrevue de recherche semi-dirigée. Semi-dirigé dans le sens qu’une base de questions est
déjà rétablie. Par après, cette méthode permet de recueillir des informations qui ne
répondent pas forcément à la question de recherche directement, mais elles sont tout de
même intéressantes pour laisser place à de nouveaux horizons de recherche, soit se
pencher sur une nouvelle dimension de recherche, recueillir des informations appropriées
au sujet de la recherche. En ce qui concerne la procédure de recherche, les familles
pauvres au village de Ndomété au Kaga-Bandoro (ville en République centrafricaine)
seront les participants ciblés. Nous leur rassurerons que notre présence n’est pas un
danger et développeront un lien de confiance avec eux. Après, pour le cas du Canada, les
participants ciblés sont les familles pauvres de Lapierre-Pascal à Montréal-Nord. Étant
déjà une communauté ouverte, notre approche pour recueillir des informations risque
d’être facile.

5-Parole d’expert.e :

5.1-Présentation de l’expert.e:

L’experte choisie à l’égard de ma problématique est mon enseignante d’anthropologie,


Nadine Trudeau. Celle-ci pratique sa profession depuis 2003 au cégep du Vieux
Montréal. Elle précise qu’avant même d’être devenu professeur, elle était déjà

17
anthropologue, elle a fait de la recherche pendant 10 ans pour l’INRS (Institut national de
la recherche scientifique) qui est la seule université au Québec dédié exclusivement à la
recherche de haut niveau et à la formation aux 2ᵉ et 3ᵉ cycles (Institut national de la
recherche scientifique, 2023, paragr. 1). De plus, elle a beaucoup d’expériences au niveau
des peuples vivant en situation de pauvreté, notamment elle a travaillé sur des sujets
concernant la situation divers peuples autochtones au Québec, qui eux-mêmes font parties
des groupes touchés par la pauvreté. De plus, elle a fait plusieurs projets de recherche
terrain au sein des gens touchés par la pauvreté, soit les peuples autochtones au Pérou.

5.2- Point de vue sur la recherche anticipée :

Par rapport aux variables, Nadine Trudeau les a trouvé très pertinentes. En effet, selon
elle, la communauté de soutien (réseau social) et la santé mentale sont des facteurs
incontournables à l’égard de la pauvreté. Dès le début de l’entrevue, elle précise que la
pauvreté n’est pas une fatalité, elle n’est pas un phénomène inné, mais qu’elle a été
acquise par les humains en raison des inégalités et ces inégalités auraient vu le jour avec
le phénomène de l’immigration. Ensuite, elle ajoute que c’est le fait d’être mis à l’écart
qui créer une plus grande pauvreté et l’inconfort psychologique parce qu’être pauvre
aujourd’hui peut être considéré riche autrefois, et ce, avec les mêmes conditions matériels
et c’est la comparaison avec ceux dans de meilleures situations économiques qui crée un
sentiment d’injustice qui est à la base de la pauvreté. Aussi, comme fait saillant, elle
affirme que la valeur du dollar qui dépend d’un pays à un autre est un des facteurs qui
permet d’expliquer la pauvreté vu que la valeur du dollar est plus basse dans les pays
pauvres notamment parce que ceux qui décident de la valeur de la monnaie (les autorités
du pays) proviennent d’un pays hautement plus stable économiquement. Elle avoue que
dans les contextes de pauvreté, se sentir soutenu est un des facteurs primordiaux aidant la
survie et l’estime de soi des gens issus de la pauvreté. Aussi, elle précise que le soutien
dans ce genre de contexte est plus précieux que l’argent. Les gens vivant en situation de
pauvreté sont tout de même fiers de se vanter qu’ils mettent de l’avant la collectivité,
perçoivent moins cet enjeu comme négatif/irrésoluble et sont quand même heureux.
Notamment, parce que la communauté de soutien est soudée ensemble et sont à l’écoute

18
des uns et des autres. De plus, elle précise que malgré ces gens sont pauvres, ils ne sont
pas misérables. Comme fait intéressant, elle ajoute qu’au Canada, en étant une société
individualiste, les gens vivant en situation de pauvreté ont espoir sur les ressources
d’aides de l’État, soit l’aide sociale, le chômage, les allocations, etc., alors que dans les
pays pauvres, les gens se dirigent vers ceux qui vivent dans la même situation qu’eux
comme réconfort. Après, elle précise que les problèmes de santé mentale et de suicide
sont beaucoup plus élevés dans les pays riches, notamment parce que les pays
individualistes comme le Canada souffrent beaucoup de solitude, d’isolement. Ainsi,
selon elle, vivre dans un pays riche ne veut pas automatiquement dire se sentir en
sécurité.

6-Conclusion :
6.1- Conclusion sur le projet de recherche anticipé :

Pour conclure, la question de recherche suscite une pertinence scientifique, théorique et


sociale. La présence d’une communauté de soutien (réseau social) dans une situation de
pauvreté fait-elle une différence sur la santé mentale des individus socioéconomiquement
défavorisée? Pour commencer, la pertinence scientifique de la question a permis de cibler
les facteurs psychologiques les plus déterminants d’une situation de pauvreté vécue en
communauté. En effet, comme la pauvreté a des effets dévastatrices au niveau
psychologique des gens affectés, elle engendre l’exclusion sociale, la honte, affecte le
bien-être, la santé, affaiblie l’estime de soi, amène les gens à s’isoler, et autres. Mais les
recherches scientifiques ont permis de confirmer que la présence d’une communauté de
soutien dans les contexte de pauvreté aide à atténuer des effets défavorables. De façon
claire et nette, les participants ont tous avoués qu’être en communauté aide à la survie de
chacun. En plus, certains ont avoués avoir oublié qu’ils étaient pauvres tellement que la
présence d’un réseau de soutien aide à se distraire de leur réalité. En plus, ils ajoutent
qu’en vivant en communauté, ils sont beaucoup moins stressés à l’idée de trouver des
aliments pour manger vu que les ressources sont plus abondantes en groupe. Ensuite, du
côté de la pertinence théorique, elle a permis de vérifier le sentiment de protection au sein
d’une communauté en situation de pauvreté. « Les grandes enquêtes épidémiologiques

19
identifient la pauvreté comme un facteur de risque important pour la santé mentale et
l’intégration sociale et le soutien social comme des facteurs de protection » (Caron &
Guay, 2005, B, p.7). En effet, en vivant au sein d’un réseau social, les gens issus de la
pauvreté se sentent plus en sécurité que ceux qui décident de s’isoler. Notamment parce
que tout le monde vit pour tous et non pour soi. Autrement dit, l’union fait la force. De la
sorte, les familles à Montréal-Nord ont avoués qu’en étant isolés des uns des autres, ils
n’ont pas espoir qu’ils puissent sortir de la pauvreté et la dépression fait partie des enjeux
qu’ils doivent en plus faire face. Les Centrafricains eux ont ajoutés que chaque personne
à son rôle en case de danger, notamment les hommes font face au danger en premier et les
femmes sont responsables de s’occuper de la garde des enfants. En plus, comme tout le
monde coopère, combattre un danger devient plus réalisable. En outre, la pertinence
sociale permet de s’inspirer des solutions des personnes vivant en communauté pour
diminuer l’effet de la pauvreté sur la psychologie des gens affectés. Certainement, les
gens en situation de pauvreté comme en RCA sont beaucoup plus avantagé que le Canada
sur le plan collectif. En RCA, les gens pauvres priorisent la joie de l’ensemble des gens
touchés, tandis qu’au Canada, les gens pauvres ont tendance à se renfermer sur eux-
mêmes en raison de honte à l’égard de la majorité de la population qui vit en dessus du
seuil de pauvreté. Le Canada peut définitivement s’inspirer de l’aspect collectif des gens
pauvres au RCA étant donné que s’isoler n’amène aucun bienfait dans les contextes de
pauvreté.

Le projet de recherche s’est très bien déroulé. L’entrevue semi-dirigée a été la meilleur
méthode de recherche à l’égard de la question. Les participants ont su répondre aux
questions préétablies et ont fourni plusieurs autres informations pertinentes sur le sujet de
la pauvreté. Par exemple, la participants ont avoué que la polygamie est synonyme de
survie. De plus, la créativité est à son plein potentiel, pourvu qu’en étant limité de
matériel par exemple, les enfants fabriquent eux-mêmes leur jouets. Sinon, ils affirment
que la RCA est riche en ressources naturelles et que contrairement à plusieurs autres
sociétés, les femmes ne sont pas seulement responsables des tâches ménagères, elles
aident aussi dans le secteur de l’agriculture aux côtés des hommes. Par après, dans la
section méthodologie anticipée, la difficulté rencontrée étaient d’éviter de répéter les

20
mêmes conséquences de la pauvreté de la dimension sociale et psychologique, étant
donné que les variables de chaque dimension sont interdépendantes. Ainsi, comme autre
approche, l’observation comme méthode de recherche s’avère pertinente. Elle aurait
permis d’observer les comportements en groupe (les enfants sont-ils heureux?), les
interactions sociales, le rôle de chaque membre de la famille, repérer s’il y a un chef du
village et son rôle, distinguer le rôle des femmes et des hommes, etc.

6.2-Conclusion sur les disciplines de sciences humaines utilisées dans cette


recherche

La discipline économique, elle, a permis de prendre connaissance du profil économique


de la République Centrafricaine et celle du Canada. De plus, c’est elle qui a permis de
connaître le profil de pauvreté au sein des deux pays à l’étude. D’une manière ou d’une
autre, cette discipline était inévitable dans le travail de recherche. Sans elle, la
comparaison entre la situation de pauvreté en RCA et au Canada n’aurait pas pu se faire.
Après, la discipline politique a permis de tenir compte des solutions mis en place pour
lutter contre la pauvreté par l’État, les programmes d’aides, l’action des organismes,
l’aide internationale, etc. Ensuite, la sociologie en tant que discipline a contribué aux
informations concernant les éléments expliquant la pauvreté dans les deux territoires et
prendre en considérations des impacts sur l’aspect individuel, bien-être, santé, troubles
dépressifs, etc. Toutes ces disciplines sont interdépendantes entre elles. D’une certaine
façon, la discipline économique a contribué au profil des deux sujets des recherches et la
manière dont la population canadienne et centrafricaine font face à la pauvreté. Ensuite,
la discipline politique a contribué à tenir compte des solutions déjà mis en place pour
lutter contre cet enjeu et même se soucier des solutions suggérer par les auteurs. La
section sociologique a été utile à l’approfondissement de l’enjeu sur la santé. Ce qui a
donné un horizon à la question de recherche. Sinon, la discipline qui a été la plus utile
face à la question est la discipline sociologique puisque la question de recherche s’aligne
plus du côté de la sociologie que les autres discipline. En plus, les aspects traités dans
cette discipline sont les mêmes que celles de la question. En d’autres mots, les impacts de
la pauvreté sur le bien-être, la santé et le phénomène d’exclusion sociale ont été traité

21
dans la discipline de la sociologie et face à la question de recherche, les littératures
scientifiques ont confirmé que la présence d’un communauté de soutien dans un contexte
de pauvreté joue le rôle de protection et assure le bien-être de chaque individu. Suite à
toutes les références littéraires, la parole d’experte, le projet de recherche terrain, il aurait
été intéressant d’aborder la psychologie comme discipline. En effet, en prenant en compte
la question de recherche, la discipline psychologique aurait facilité le processus du
travail. La discipline sociologique a aidé à avoir un avant-goût de la question mais la
psychologie aurait donné un portrait plus complet du sujet de recherche puisqu’elle a été
choisie comme dimension à l’égard de la question. Vu que la question s’aligne beaucoup
sur la notion de collectivisme, une autre question touchant l’individualisme pourrait être
aborder. Le sujet d’individualisme versus collectivisme est un sujet à aborder en
profondeur. Tenir compte des aspects qui amènent l’individu à s’isoler des autres, cibler
les impacts des sociétés individualistes sur les gens issus de la pauvreté. Est-ce que les
sociétés individualistes comme le Canada est un inconvénient pour les gens issus de la
pauvreté? Ainsi, vérifier si la poursuite d’argent, synonyme de bonheur dans les sociétés
individualistes, amène les individus à s’isoler entre eux en engendrant un sentiment de
compétition et provoque un taux de suicide plus élevé au sein des sociétés individualistes.

22
7- Références bibliographiques :

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23
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colloques-de-lassociation-internationale-des-demographes-de-langue-francaise/les-
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matière de pauvreté infantile. La Presse.
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%20R%C3%A9publique%20centrafricaine&text=Une%20pauvret%C3%A9%20extr
%C3%AAme%20s%C3%A9vit%20%3A%20trois,la%20faim%20dans%20le%20monde

Vikidia, l’encyclopédie junior (S.d.). Pauvreté de la population de l’Afrique.


https://fr.vikidia.org/wiki/Pauvret%C3%A9_de_la_population_de_l%27Afrique

“World Bank. (2021, juillet). Cahiers économiques de la République centrafricaine,


Juillet 2021 : Investing in Human Capital to Protect the
Future. http://hdl.handle.net/10986/35900

26
Respect des consignes pour le travail (20%) Notes
 Nombre de références : vous devriez avoir Tu as beaucoup plus de
retenu au moins 7 références bibliographiques références non scientifiques que
pour rédiger votre problématique, dont une l’inverse mais, il y en a
probablement 7 qui sont
référence en anglais
scientifiques…Il manque une
référence scientifique en anglais

 Références bibliographiques rédigées selon la Plusieurs erreurs à corriger dans


méthode Auteur-date (style APA). ta bibliographie

Ta correspondance entre les


 La correspondance entre les auteurs cités
auteurs du texte et de la
dans le texte et ceux que l’on retrouve
bibliographie semble bonne
dans la bibliographie à la fin du travail doit mais, une fois que tu auras
être irréprochable. corrigé ta bibliographie, assure-
toi de corriger aussi dans le
texte
 Dans la bibliographie, les références sont
placées en ordre alphabétique d’auteurs. OK

 Utilisez un style de rédaction scientifique


o Ne donnez pas votre avis, rapportez
uniquement les connaissances
scientifiques
o Utilisez des termes neutres, objectifs,
clairs et précis
o Citez vos sources au fur et à mesure (une
idée = 1 source) : (Nom de famille du ou OK
des auteurs, année de publication)
 Rédigez votre problématique à interligne 1,5,
Revoir tes marges et justifie ton
police 12 pts (Times New Roman ou Calibri ou
texte; bien par ailleurs
Cambria), texte des paragraphes justifié, marges
à 2,5 cm partout.
 Paginez votre travail (sauf page de présentation) OK
 Identifiez clairement vos titres de section (et
sous-titre dans le cas du développement) OK (voir remarque pour la
police des titres)
 Respect de la structure : Introduction, OK
Développement, Conclusion, Références
bibliographiques
OK
Ce travail devrait comprendre 6 à 7 pages, excluant la 13,5/20
page de présentation et les références bibliographiques.
Qualité du contenu : clarté de propos, structure des idées, capacité de
développement des idées, intérêt suscité (70%)

27
 Introduction (10%) Il y avait de bonnes idées mais le style d’écriture 5,5/10
n’était pas scientifique et il y avait des clarifications à faire; voir toutes les
corrections apportées

 Développement (50%): revoir tes titres de section pour mettre clairement 35/50
tes disciplines de l’avant
 Discipline 1: très bonne qualité de recherche pour la partie
économique; informations bien développées. Voir clarifications à faire

 Discipline 2: bons éléments de recherche aux point 2 et 3 mais voir


travail de restructuration et de clarification à faire

 Discipline 3

 Conclusion (10%) Voir commentaires 5/10

Qualité de la langue (orthographe et syntaxe) (10%) 5/10


Un certain nombre de fautes oubliées. À revoir pour le
travail final
Note Sujet très intéressant. Après correction, ce sera un 64%
très bon travail!

28

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