Vous êtes sur la page 1sur 38

LES DELEGUES DES

SALARIES
Cadre légal = articles de 430 à
460 CT
Doivent être élus dans tous les
établissements employant habituellement
au moins dix salariés permanents, des
délégués des salariés, dans les conditions
prévues par la loi.
Pour les établissements employant moins
de dix salariés permanents, il est possible
d’adopter le système des délégués des
salariés aux termes d’un accord écrit.
Missions des délégués des
salariés 
– de présenter à l’employeur toutes les
réclamations individuelles qui n’aurait pas
été directement satisfaites et qui sont
relatives aux conditions de travail découlant
de l’application de la législation du travail, du
contrat de travail, de la convention collective
de travail ou du règlement intérieur 
– de saisir l’agent chargé de l’inspection du
travail de ces réclamations au cas où le
désaccord subsiste 
Nombre de DS dans l’entreprise
• De 10 à 25 salariés : 1 délégué titulaire et 1 délégué suppléant ;
• De 26 à 50 salariés : 2 délégués titulaires et 2 délégués
suppléants ;
• De 51 à 100 salariés : 3 délégués titulaires et 3 délégués
suppléants ;
• De 101 à 250 salariés : 5 délégués titulaires et 5 délégués
suppléants ;
• De 251 à 500 salariés : 7 délégués titulaires et 7 délégués
suppléants ;
• De 501 à 1.000 salariés : 9 délégués titulaires et 9 délégués
suppléants ;

• Un délégué titulaire et un délégué suppléant s’ajoutent pour


chaque tranche supplémentaire de cinq cents salariés.
La notion de mandat
- Durée fixée par voie réglementaire.
- Les DS des établissements dont l’activité est saisonnière sont élus pour la durée de la
compagne. Les élections doivent avoir lieu entre le 56ème et le 60ème jour suivant
l’ouverture de la campagne.
Le mandat des DS est renouvelable.
-fin du mandat : le décès du DS, le retrait de confiance  par les salariés, la démission du
DS, l’atteinte de l’âge de la retraite par le DS, sa rupture du contrat de travail ou à la
suite d’une condamnation pour :
– peine criminelle
– Peine d’emprisonnement ferme prononcée pour crime ou délit à l’exécution des infractions
non-intentionnelles.

NB : Le mandat d’un délégué des salariés peut prendre fin par le retrait de confiance une
seule fois après l’écoulement de la moitié du mandat par décision, dont la signature
est légalisé prise par les deux tiers des salariés électeurs.
Lorsqu’un délégué titulaire cesse d’exercer ses fonctions pour une des raisons
mentionnées ci dessus, son remplacement est assuré par un membre suppléant de
la même catégorie professionnelle et appartenant à la même liste électorale, qui
devient alors titulaire jusqu’à l’expiration du mandat de celui qu’il remplace.
Electorat 
• Sont électeurs, les salariés des deux sexes
âgés de 16 ans révolus, ayant travaillé au moins
6 mois dans l’établissement et n’ayant encouru,
aucune condamnation définitive, soit à une
peine criminelle soit à une peine
d’emprisonnement ferme prononcée pour crime
ou délit, à l’exclusion des infractions non-
intentionnelles.
• Dans les établissements dont l’activité est
saisonnière, 146 jours de travail discontinu
accompli au cours de précédentes compagnes
équivalent à 6 mois de travail.
ELIGIBILITE
Sont éligibles, à l’exception des ascendant
et descendants, frères et sœurs et alliés
directs de l’employeur, les électeurs de
nationalité marocaine âgés de vingt ans
révolus et ayant travaillé dans
l’établissement sans interruption, depuis
un an au moins.
Listes électorales
L’employeur est tenu d’établir et d’afficher
les listes électorales conformément aux
modalités et aux dates fixés par l’autorité
gouvernementale chargée du travail. Ces
listes doivent être signées conjointement
par l’employeur et par l’agent chargé de
l’inspection de travail.
• Les candidats aux mandats de délégués titulaires et de
délégués suppléants doivent déposer les listes de
candidature, contre récépissé, auprès de l’employeur qui
en signé un exemplaire.
• En cas de refus de réception des listes de candidature
par l’employeur, celle-ci lui est expédiés par lettre
recommandée avec accusé de réception. Dans ce cas,
un exemplaire est envoyé à l’agent chargé de
l’inspection du travail.
• Les listes précitées sont établies par l’employeur selon
les modalités et dans les délais fixés par l’autorité
gouvernementale chargée du travail.
Commission électorale
• Il est institué dans chaque établissement une
commission dite commission électorale
composée de l’employeur ou de son
représentant en qualité de président et d’un
représentant de chacune des listes en présence.
• Cette commission est chargée de la vérification
des listes de candidatures. Elle désigne en
outre, les membres du ou des bureaux de vote
et leur remettent les listes électorales.
Les élections
• L’employeur est tenu de procéder aux élections des
délégués des salariés.
• Ces élections ont lieu aux dates et selon les modalités
fixées par l’autorité gouvernementale chargée du travail.
• L’élection des délégués des salariés a lieu à la
représentation proportionnelle suivant la règle de la plus
forte moyenne et au scrutin secret.
• Le chef d’entreprise remet une copie du procès verbal
des résultats des élections au représentant de chaque
liste électorale et en adresse à l’agent chargé de
l’inspection du travail dans un délai, maximum de vingt
quatre heures suivant la proclamation des résultats.
Il peut être procédé à des élections partielles dans les 2
cas suivants :
• Lorsque, par suite de vacance pour quelque raison que
ce soit le nombre des délégués titulaires et suppléants
d’un collège est réduit de 1/2 ;
• Lorsque le nombre des salariés franchit un seuil qui
nécessite l’augmentation des délégués titulaires et
suppléants.
• Les élections partielles doivent avoir lieu dans un délai
de3 mois à compter de la constatation par l’employeur
soit de la réduction de ½ du nombre des délégués, soit
de l’augmentation du nombre des salariés nécessitant
l’élection de nouveaux délégués.
Exercice des fonctions des DS 
• L’employeur est tenu de mettre à la disposition des
délégués des salariés le local nécessaire pour leur
permettre de remplir leur mission et notamment de se
réunir.
• L’employeur est tenu de laisser aux délégués des
salariés, dans les limites d’une durée qui, sauf
circonstances exceptionnelles, ne peut excéder quinze
heures par mois et par délégué, à l’intérieur et à
l’extérieur de l’établissement, le temps nécessaire à
l’exercice de leurs fonctions ; ce temps leur est payé
comme temps de travail effectif.
• Les délégués des salariés peuvent, en accord avec
l’employeur, organiser l’emploi du temps qui leur est
imparti pour s’acquitter de leurs missions.
• Les délégués des salariés peuvent afficher les avis
qu’ils ont pour rôle de porter à la connaissance des
salariés sur les emplacements mis à leur disposition
par l’employeur et aux points d’accès au lieu de
travail.
• Ils peuvent également, en accord avec l’employeur,
faire usage de tous autres moyens d’information.
• Les délégués des salariés sont reçus collectivement
par l’employeur ou son représentant au moins une
fois par mois, ils sont, en outre, reçus en cas
d’urgence, sur la demande.
LES REPRESENTANTS
SYNDICAUX
• « Le syndicat » peut être défini comme
étant un groupement de personnes
exerçant leur activité dans une même
branche de métier ou dans un même
secteur d’activité, visant à assurer la
défense de leurs intérêts professionnels et
de leurs conditions de travail. 
• CADRE LEGAL :
CADRE LEGAL
• c’est un dahir du 24 Décembre 1936 qui établit les premières
dispositions de ce domaine. La création des syndicats a été
soumise à des conditions assez rigoureuses et était réservé aux
salariés européens.
• Ensuite le dahir de 1938 prévoyait des pénalités pour les salariés
marocains qui adhéraient au syndicat et pour les personnes qui
tenaient à affilier leurs salariés au syndicat. Ces mesures
n’empêchèrent pas le développement du syndicalisme de la classe
ouvrière marocaine (CGT).
• le dahir du 12 Septembre 1955 modifie le texte de 1936 et étend le
bénéfice du droit syndical aux salariés marocains.
• Le syndicalisme marocain voyait alors le jour officiellement après
s’être développé dans la clandestinité dans le cadre du mouvement
nationaliste. La première union syndicaliste naît le 20 Mars 1955 :
l’Union Marocaine du Travail.
C’est grâce au syndicalisme que le rapport
de travail c’est ainsi déplacé de la
conception individuelle vers le plan
collectif.
Les conditions de constitution 
1- Les membres doivent remplir un certain nombre de conditions
tenant à:
- l’exercice d’une profession : C’est la condition fondamentale. Le
syndicat a en effet pour but la représentation et la défense des
intérêts personnels de ses membres. IL est donc indispensable
d’exercer une profession pour constituer le syndicat ou pour y
adhérer. Peu importe la nature de la profession : Industrielle,
commerciale, agricole ou libérale. Les fonctionnaires se sont vus
également reconnaître le droit syndical. En principe il doit y avoir
exercice actif de la profession. Cependant les personnes qui ont
abandonné la profession peuvent faire parti du syndicat à condition
d’avoir exercé cette profession pendant au moins 6 mois. Il n’est
pas nécessaire que les personnes exercent la même profession,
elles peuvent exercer des professions similaires ou annexes. Les
syndiqués doivent onc appartenir à la même branche
professionnelle ou concourir à l’établissement de produits
déterminés
- et une certaine capacité : Les membres chargés de
l’administration et de la direction du syndicat
professionnel doivent être de nationalité marocaine et
jouir de leurs droits civils et politiques et n’avoir encouru
aucune condamnation définitive à la réclusion ou à
l’emprisonnement ferme pour l’un des délits suivants :
vol, escroquerie, abus de confiance, faux usage de faux,
incitation de mineurs à la débauche, assistance en vue
de la débauche, trafic ou usage de stupéfiants ainsi que
pour infraction à la législation sur les sociétés et abus de
biens sociaux.
L’objet du syndicat
Le syndicat a pour objet exclusif l’étude et la défense des
intérêts professionnels de ses adhérents => Un syndicat
ne peut donc avoir donc activités commerciales ou
politiques.
Ce principe subit des aménagements destinés à profiter
aux membres du syndicat. On admet par exemple qu’un
syndicat puisse mettre en place des caisses de secours
mutuels ou des caisses de retraite. Un syndicat peut
également affecter une partie de ses ressources à
l’acquisition des biens immobiliers et mobiliers dans
l’intérêt de ses adhérents. Il peut aussi subventionner
des œuvres sociales (colonies de vacance, de
coopératives de production ou de consommation).
Activités interdites aux syndicats

La réglementation en ce domaine est relativement souple. Le principe


de la spécialité subit de nombreux aménagements.
L’activité commerciale est en principe interdite. Le syndicat ne peut
acheter en vue de vendre et de réaliser des bénéfices au profit de
ses adhérents.
On admet également qu’il peut acheter en vue de les louer ou de les
répartir entre ses membres les biens nécessaires à l’exercice de
la profession. Il peut également apporter son concours à la vente
de produits techniques par ses adhérents.
Il peut même être titulaire d’une marque ou d’un label syndical. Ce
label atteste l’origine et les conditions de fabrication de produits.
La notion de syndicat le plus représentatif
au niveau national =
- l’obtention d’au moins 6% du total du
nombre des délégués des salariésélus
dans les secteurs privés et publics
- Une indépendance effective
- La capacité civile
Au niveau de l’entreprise, la détermination
du syndicat le plus représentatif =
- l’obtention d’au moins 35% du total du
nombre des DS élus dans l’entreprise
- La capacité civile
Le bureau syndical
• Institué dans l’entreprise ou
l’établissement > 100 salariés

• NB = le bureau syndical est constitué de


membres appartenant à un seul syndicat
et qu’il représente l’ensemble des salariés
de l’entreprise
Article 470 CT
Le syndicat le plus représentatif a le droit de
désigner parmi les membres du bureau
syndical :
- 1 RS /100 à 250 salariés
- 2 RS / 251 à 500 salariés
- 3 RS / 501 à 2000 salariés
- 4 RS / 2001 à 3500 salariés
- 5 RS / 3501 à 6000 salariés
- 6 RS / + 6000 salariés
Missions du RS
- Présenter à l’employeur le dossier des
revendications
- Défendre les revendications collectives et
engager les négociations à cet effet
- Participer à la conclusions des
conventions collectives
- Participer aux réunions de la commission
provinciale du travail
A titre consultatif
- Établissement ou modification du
règlement intérieur
- Travail de nuit des femmes
- Repos hebdomadaire et repos
compensateur
Protection des RS
- Mêmes facilités que les DS pour
l’exécution de leurs missions : local +
crédit d’heures (15h mensuel)
- Toutes mesures disciplinaires ne peut
intervenir qu’après l’accord de l’inspection
du travail
LE COMITE D’ENTREPRISE
Création obligatoire dès 50 salariés dans
l’entreprise à l’initiative de l’employeur
Composition : l’employeur, 2 DS et 1 ou 2
RS
Les membres du CE bénéficient de la même
protection que les DS et des mêmes
conditions d’exécution de leurs missions
Missions consultatives
À l’occasion :
- Des transformations structurelles et
technologiques dans l’entreprise
- Le bilan social de son approbation
- La stratégie de la production et les moyens
d’augmenter la rentabilité
- L’élaboration de projets sociaux au profit des
salariés et leur mise en exécution
- Les programmes d’apprentissage de formation-
insertion, de lutte contre l’analphabétisme et de
formation continue
Réunions
1 fois tous les 6 mois au moins
Les membres du CE sont tenus au secret
professionnel
Le comité d’hygiène et de
sécurité
• Création dans les entreprises > 50 salariés
• But = associer les salariés aux actions de
prévention des risques professionnels et
d’amélioration des conditions de travail
• Composition = l’employeur et le
responsable sécurité, le médecin du travail,
2 DS et 1 ou 2 RS
• Fonctionnement = réunion au moins 1 fois
par trimestre
Missions = article 338CT
- Analyse des risques professionnels auxquels
peuvent être exposés les salariés
- Veille à l’application des textes législatifs et
réglementaires en matière de sécurité et
d’hygiène
- Veille au bon entretien et au bon usage des
systèmes de protection des salariés contre les
risques professionnels
- Veille à la protection de l’environnement de
l’entreprise
- Suscite toutes initiatives portant sur les
méthodes et procédés du travail, choix
des matériels et outillage
- Propositions concernant le travail des
handicapés dans l’entreprise
- Donne son avis sur le fonctionnement du
service médical
- Établissement d’une enquête après tout
accident du travail
- Rapport annuel adressé à l’inspecteur du
travail
- Tous les réunions du CHS font l’objet d’un
procès-verbal relié dans un registre
spécial

Vous aimerez peut-être aussi