Vous êtes sur la page 1sur 17

Le réalisme

Des glaneuses, Jean-François Millet, 1857


INTRODUCTION
◦ Le réalisme est à la fois un mouvement artistique et littéraire.
◦ Naît au lendemain de la révolution de 1848
◦ société en pleine mutation: banques se multiplient, industiralisation, developpement sciences et les techniques.
◦ Rejet de: - l’idéalisme et le sentimentalisme du romantisme
- le formalisme bourgeois du classicisme.

◦ Ils se donnent pour mission de décrire fidèlement avec des sujets et des personnages choisis dans les classes
moyennes ou populaires, sans en adoucir la réalité.

◦ Nouveau theme: le travail, les relations conjugales, affrontements sociaux.


Nécessité de documentation et de l’objectivité.
Les grands noms du réalisme français:
romanciers : Balzac, Flaubert, Stendhal
peintres : Courbet, Degas, Daumier
Sommaire

I. Qu’est ce que le réalisme ?


II. Les principes du réalisme
III. Les différentes expressions du réalisme
IV. La place du réalisme dans Eugénie Grandet
V. Conclusion
I. Qu’est ce que le réalisme ?
1) Contexte historique

Politique:

◦ La révolution de 1848 fait disparaître la monarchie et en février, la Deuxième


République proclamée

◦ Dès juin 1848, des manifestations ouvrières tournent au drame: cela met fin à
l'idéalisme, aux illusions romantiques et aux idéaux de liberté, d'égalité et de
fraternité.

◦ Le coup d’État de Napoléon III en 1851 transforme la république en Empire:


début d’une période autoritaire où le régime opprime et surveille attentivement
la presse et la morale publique.
Conditions de production des écrivains

◦ Avec l’amélioration des techniques, l’édition entre


dans son âge industriel.

◦ La presse se développe et utilise la littérature comme


moyen d’appel.

◦ Mouvements ouvriers ,provoqués par la révolution


industrielle et le nouveau prolétariat

donnent de nouvelles sources d’inspiration aux


artistes, tels que Stendhal ou Flaubert, très influencés
par le fait divers.
2) Les premiers pas du réalisme

◦ La 1ère vague du réalisme par Gustave:

◦ foudres de la critique car scène jugée


comme une peinture vulgaire qui conduit à
nier la religion et propager le désordre
social.

Provoque le soutien des autres artistes


• la théorie du mouvement : recueil d’articles de Champfleury
(le Réalisme, 1857) et
• création de la revue « Le Réalisme » en 1856 par Duranty.
3) L’étendue du mouvement
◦ Le Réalisme trouve ses racines au XVIIIe siècle
anglais: prend de l’ampleur qu'au milieu du XIXe siècle,
Thomas Hardy et George Moore.

◦ En Italie: developpement courant réaliste national appelé le vérisme


dépeignent les classes populaires de la société.

◦ Espagne: plusieurs romans sociaux écrits d’inspiration balzacienne,


Portugal, dans les mêmes années.

◦ Scandinavie et en Russie: mouvement repris par des auteurs dramatiques


s’inspirent de faits quotidiens .

◦ États-Unis : courant réaliste associé au mouvement progressiste,


cherche à réformer les conditions de vie des classes laborieuses
abus du « capitalisme sauvage » qui atteint son apogée dans les années 1890
se poursuit au Canada anglais (1920 et 1930) et en Amérique latine.
La littérature française a connu de nombreuses métamorphoses au
cours de son histoire, chaque auteur et groupes d'auteurs ayant
apporté leur pierre à l'édifice de la culture littéraire française.

S'il est bien un siècle qui a marqué une rupture dans les mouvements
littéraires français, c'est le XIXème siècle.

En effet, celui-ci est partagé entre le recours au romantisme et son


antithèse, le réalisme …
II. Les principes du réalisme
◦ Le réalisme
courant littéraire et artistique, cherche à représenter le monde de façon réaliste sans romantisme ou idéalisme.

◦ vraies histoires, les vrais sentiments et les environnements et personnages décrits avec objectivité. 
◦ Refus de l'exaltation romantique
◦ representation du réel tel qu'il est
◦ aspects les plus crus, sans préjugés ni atténuation.

En philosophie, le réalisme s'oppose a l'idéalisme. 

◦ L’écrivain, témoin de son époque, veut faire vrai : il représente fidèlement le réel afin d’analyser les problèmes sociaux et
de comprendre les comportements humains.

Ex: Dans la préface de La Comédie humaine, Balzac veut « décrire la société dans son entier, telle qu'elle est ».
Thèmes privilégiés par les auteurs réalistes :

◦ L'ascension sociale et la chute qui en suit.


ex: Le Rouge et le Noir de Stendhal ; La Peau de chagrin de Balzac ; L'Education sentimentale de Flaubert

◦ La puissance de l'argent.
ex: Les personnages du ministre, du banquier, de l'usurier, du spéculateur sont en effet présents dans la
majorité des romans réalistes

◦ L'amour et le désenchantement y trouvent une place majeur.


ex: Madame Bovary, de Flaubert, retrace le destin d'une héroïne dont les rêves d'amour se
heurtent à la médiocrité et à l’ennui du quotidien
◦ La misère du peuple.
ex: Victor Hugo choisit le réalisme pour dénoncer l’oppression du peuple dans Les Misérables
avec Jean Valjean qui passe 17 ans au bagne pour un petit délit.
Certains procédés d’écriture priviligés :
◦ Point de vue interne:

◦ Le roman réaliste donne une place capitale à la description, en donnant importance à


la précision, celle ci a une valeur informative
◦ L’emploi d’un vocabulaire spécialisé permet notamment d’expliquer précisément les
choses. De même, la parole des personnages reflète les milieux sociaux.
◦ Le narrateur utilise beaucoup le discours indirect libre.
◦ L'écrivain réaliste introduit notamment dans le récit des documents pour renforcer
l'illusion de réalité (lettres, cartes de visites, articles de presse...). C'est ce que l'on
appelle l'effet de réel. 
III. Les différentes expressions du
réalisme
◦ Les Glaneuses, Jean-François Millet :

Des Glaneuses de Jean François Millet est une peinture à l'huile célèbre
présenter en 1857 à Paris lors d'une manifestation artistique. Cette toile a
fait polémique de par le sujet qui est jugé trop "progressiste". Le terme
"Glaneuses" vient du mot glanage qui est le fait de recueillir dans les
champs les épis restés sur le sol après la moisson. Ainsi, cette activité était
réalisée par les personnes les plus précaires. Millet place les trois
glaneuses dans 3 positions différentes pour décortiquer le mouvement
répétitif
de etqui
foin ce difficile
peutde la tâche.l'égoïsme
dénoncer En fond, on
du aperçoit de grandes
propriétaire agricolemeules
qui refusent de donner un peu de sa récolte
abondante. Enfin le dernier élément qui peut frapper à vue d'œil est l'apparence soignée de ses femmes dont les
vêtements sont colorés et non souillés. Par cette attention, Millet donne de la reconnaissance à ces femmes qui se
démènent pour subvenir aux besoins de leur famille.
Le rouge et le noir de Stendhal

◦ Le Rouge et le noir de Stendhal est un roman réaliste et romantique


parut en 1830. Le réalisme de l'œuvre est renforcé par la
ressemblance entre l'intrigue de l'histoire et une affaire des faits
divers datant de 1827: l'affaire Berthet : un fils d'artisan Antoine
Berthet, ancien séminariste, était précepteur de la famille Michoud de
la Tour et entretient une liaison avec la mère de famille. Il est chassé
puis a une autre relation avec la fille d'un noble et est encore mit à la
porte. Il finit alors dans une misérable condition dont il se venge en
tirant sur Mme Michoud de la Tour. Il est condamné à mort à l'issue
d'un procès et exécuté. Finalement Stendhal se sera inspiré de la
réalité pour écrire l'un des piliers de la littérature.
Les raboteurs de parquet de Gustave Caillebotte

◦ Les raboteurs de parquet du peintre français Gustave Caillebotte sont


réalisés en 1875. Ce tableau est une des premières représentations du
prolétariat vivant en ville. Il se distingue par sa précision de la
représentation du travail de raboteur qui consiste à utiliser un rabot
pour aplatir le bois. De plus, cette œuvre n'a aucune portée politique,
elle a pour but de documentarisé et de mettre en lumière une activité
méconnue. De par les nombreux détails, on perçoit l'envie de l'auteur
de représenter encore une fois la réalité qu'il apercevait. En effet, ce
tableau est né de la nécessité pour M. Caillebotte de faire aplanir son
parquet gonflé à cause de l'humidité. Une autre peinture de la même
scène existe et elle représente les raboteurs de dos. A la manière
d'une image, le peintre Gustave Caillebotte a capturé la beauté du
travail manuel bien fait et éreintant.
IV. La place du réalisme dans Eugénie
Grandet
Description de la vie « misérable » des femmes de l’époque par rapport aux idéaux sociaux actuels

◦ Au début du XIXe, les femmes sont soumises et asservies à la volonté des hommes. Elles sont cantonnées à des
tâches peu gratifiantes et doivent respecter des principes religieux imposés par la société. Elles sont souvent
mariées contre leur gré et quoi qu’elles fassent, elles se heurtent à la volonté des hommes. La femme se doit
d’être avant tout une épouse et une mère. Elle est un ornement qui doit charmer son entourage par sa beauté
et son esprit que la société, les parents, la famille ont pris soin de modeler.

◦ La femme est considérée comme un être inférieur placée sous la coupe de son mari, comme Madame
GRANDET, ou bien encore de son père lorsqu’elle n’est pas encore mariée, comme Eugénie.

◦ Eugénie fait preuve de détermination et de résignation. Elle découvre l’amour et se détache peu à peu de
l’autorité paternelle et enfreint la plus importante des règles en donnant son or à son cousin. On peut ainsi voir
l’évolution du personnage. Elle tient tête à son père et ne trahit jamais son cousin. La jeune femme fait preuve
d’une grande générosité et incarne le sacrifice de toute une vie malgré un désir d’émancipation très fort.
Dénoncer l’avarice, la malhonnêteté, etc.

◦ Monsieur Grandet est un vieillard fortuné qui règne en tyran sur sa famille. Il est autoritaire et ne pense
qu’à faire grandir sa fortune et est animé par la  soif de pouvoir et de la possession. Il va gâcher la vie de
tous les membres de son entourage à cause de cette avarice malsaine

◦ Pour ne point dépenser, il condamne à la réclusion domestique sa servante, sa femme et sa fille, Eugénie,
beau parti à marier que convoitent deux familles aisées de la ville. Il lui a constitué une dot enviable et,
roué, laisse les prétendants s’enliser dans une espérance sans cesse déçue, tout en s’ingéniant à faire
habilement monter les enchères. Tout, chez Grandet, n’est que ruse et brutalité, froideur et
dissimulation. Il n’a pour religion que celle de l’argent. D’Eugénie, à sa main, il n’escompte que le retour
sur investissement que constituera son mariage.

◦ Le père Grandet est intransigeant, il ne desserre que très peu les cordons de sa bourse et maintient sa
famille dans cette oppression permanente. Il ne fait qu’imaginer les plans les plus pernicieux pour
augmenter toujours plus ses profits. Il est la malhonnêteté incarnée et cherche sans cesse à corrompre et
à manipuler son entourage.
Conclusion

Vous aimerez peut-être aussi