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Les machines

synchrones

Pr. Abdoulaye TRAORE, Ph.D. 1


GENERALITES
 Le terme de machine synchrone regroupe toutes les
machines dont la vitesse de rotation de l’arbre de sortie est
égale à la vitesse de rotation du champ tournant. Pour
obtenir un tel fonctionnement, le champ magnétique
rotorique est généré soit par des aimants permanents, soit
par un circuit d’excitation à courant continu (2=0). La
position du champ magnétique rotorique est alors fixe par
rapport au rotor, ce qui impose en fonctionnement normal
une vitesse de rotation identique entre le rotor et le champ
tournant statorique.
L’enroulement statorique est connecté à un réseau de
pulsation 1.
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Généralités
Cette famille de machines regroupe en fait plusieurs
sous familles, qui vont de l’alternateur de
plusieurs centaines de mégawatts au moteur de
quelques watts, en passant par les moteurs pas à
pas. Néanmoins, la structure de toutes ces
machines est relativement proche.

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ALTERNATEURS SYNCHRONES
Pour la transformation de l’énergie mécanique
en énergie électrique
 Turboalternateurs : 2p = 2, n = 3000tr/min
2p = 4, n = 1500tr/min
Ces machines sont généralement à pôles lisses

 Hydroalternateurs : 2p = 8  120, n = 50 750 tr/min


Ces machines sont généralement à pôle saillants.

 Alternateurs pour groupes électrogènes :


jusqu’à 5000 kVA sont à pôles saillants.
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COMPENSATEURS SYNCHRONES
Pour la production et la consommation
de l’énergie réactive

2p = 8, n = 750 tr/min

2p = 6, n = 1000 tr/min

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LES MOTEURS SYNCHRONES
Pour la transformation de l’énergie électrique en
énergie mécanique

n = 100  3000 tr/min

 Pour n = 3000 et 1500 tr/min  construction à pôles lisses.

 Pour n  1000 tr/min  construction à pôles saillants.

 MICROMOTEURS SYNCHRONES : n varie de quelques tr/min


jusqu’à 3000 tr/min et la puissance de quelques dixièmes de watts
jusqu’à plusieurs centaines de watts.

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CONSTITUTION
Le Stator = Induit
Le stator est généralement constitué de trois enroulements
triphasés répartis, tel que les forces électromotrices
générées par la rotation du champ rotorique soient
sinusoïdales où trapézoïdales.

Les enroulements, en barres, sont logés dans des encoches


du circuit magnétique. Les stators, notamment en forte
puissance, sont identiques à ceux d’une machine
asynchrone.

Le stator possède p paires de pôles.

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Enroulement turbo-alternateur 825 MVA, 20 kV

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Enroulements sections stator alternateur 300 MVA
centrale de Chicoasén Mexique

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Compensateur synchrone de 200 MVA
Enroulements terminaux d’un alternateur de
centrale hydro-électrique

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Barre en deux piles, refroidissement indirect
Barre simple, refroidissement indirect

Barre en quatre piles à refroidissement liquide direct


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CONSTITUTION
Le Rotor = Inducteur
Il existe trois grandes familles de rotor, ayant
pour rôle de générer le champ d’induction
rotorique :
 Les rotors bobinés à pôles lisses ;
 Les rotors bobinés à pôles saillants ;
 Les rotors à aimants permanents.

Le rotor possède également p paires de pôles.


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Le Rotor

L’armature magnétique du rotor d’une machine


synchrone à pôles saillants excitée par courant
continu est un cylindre creux en matériau
ferromagnétique, quelque fois massif, parfois
fait d’un empilage de tôles dont l’épaisseur est
choisie compte tenu des considérations d’ordre
technologique. Les bobines de l’enroulement
d’excitation sont réalisées en barres de cuivre
nus de forte section (200 à 800 mm2).

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Le Rotor à pôles saillants
1. Le stator
2. Barres de
l’enroulement
amortisseur
3. Segment de
l’enroulement
amortisseur
4. Conducteurs de
l’enroulement
d’excitation
5. Pôle
6. La jante

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Le Rotor à pôles lisses

1. Grande dent de l’armature


2. Petite dent de l’armature
3. Bobine de l’enroulement d’excitation
Dans ces rotors les dents sont de différentes formes, cela permet
d’avoir une forme de champ proche d’un trapèze.

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Le Rotor
 L’enroulement amortisseur exerce une influence bénéfique sur le déroulement des
phénomènes transitoires liés à la variation des grandeurs électromagnétiques et de la
vitesse de rotation (synchronisation, variation de la charge, etc.).

 Dans les moteurs et compensateurs synchrones, l’enroulement amortisseur sert également


au démarrage, en jouant le même rôle que l’enroulement en court-circuit dans les moteurs
asynchrones et de ce fait s’appelle aussi enroulement de démarrage. On obtient de bons
résultats au cours des phénomènes transitoires et pendant le démarrage avec un
enroulement amortisseur dit longitudinal-transversal dont les segments sont réunis en une
couronne commune de court-circuit à l’aide de connexions souples.

 Dans les rotors à pôles lisses le rôle d’enroulement amortisseur est joué par la masse du
circuit magnétique.

 Pour obtenir dans l’entrefer un champ sinusoïdal, la valeur de l’entrefer varie suivant la
circonférence du pôle (max et min).

Généralement :
 max  1,5  2
 min
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Rotor d’alternateur d’une centrale de 4472 MVA
Centrale de São Simão, 6 alternateurs,
diamètre 17,5 m, 282 MVA
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La machine synchrone
en génératrice :

l’alternateur

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Alternateur
=
Machine synchrone Moteur d’entraînement
Excitatrice

nS

Ie
Inducteur
+ -
Induit

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CHAMP TOURNANT
 Les enroulements du stator sont le siège de courants alternatifs
monophasés ou triphasés.

 Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique


tournant à la vitesse :

 f
s  ou n s 
p p
=2f : pulsation des courants alternatifs en rad/sec ;
ns : vitesse de rotation du champs tournant en tr/sec ;
f : fréquence des courants alternatifs en Hz ;
p : nombre de paires de pôles.
Synchronisme. Le champ du stator accroche le champ inducteur solidaire
du rotor. Le rotor ne peut donc tourner qu’à la vitesse de synchronisme s.

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F.E.M INDUITE
L’enroulement de l’induit (stator) soumis au champ magnétique tournant
de l’entrefer est le siège d’une f.é.m de valeur efficace

E  K . p.N .n.  K . f .N .
E en volts
f en hertz
n en tours par seconde
 en webers
N - le nombre de conducteurs de l’enroulement d’une phase ;
P - le nombre de paires de pôles
n - la vitesse de rotation
 - Le flux maximal embrassé par une phase.

Pour un alternateur donné, K est une constante appelée coefficient de


Kapp. Dans la réalité c’est toujours une constante de valeur voisine de
/2.
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F.E.M INDUITE (suite)

Cas d’un alternateur triphasé

L’expression précédente de la f.é.m. s’applique


à chaque enroulement d’un alternateur
triphasé. Elle donne donc la valeur efficace
d’une tension simple si les enroulements sont
couplés en étoile, et la valeur d’une tension
composée s’ils sont couplés en triangle.

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MARCHE A VIDE D’UN
ALTERNATEUR
 Aucune charge n’est branchée aux bornes de l’induit.

 Lorsque le rotor tourne à vitesse constante (n=Cte), la


valeur efficace Ev de la f.é.m. induite dans un
enroulement peut s’écrire :

 K . p. N .n.  K '. avec K '  te


Ev C
La caractéristique à vide de l’alternateur est le graphe de
la fonction Ev(ie).

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Caractéristique à vide d’un
alternateur
Ev

3
P
B
2
A
1

0 ie
Pour avoir une f.é.m. assez grande, le point de
fonctionnement P de l’alternateur se trouve en
général dans laPr.zone 2 (entre
Abdoulaye A et B).
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FONCTIONNEMENT EN CHARGE
D’UN ALTERNATEUR

Nous nous intéressons à un alternateur isolé c’est-à-dire qui


alimente seul une installation indépendante. Le
développement des groupes électrogènes autonomes, en
petite et moyenne puissance, rend cette situation très
fréquente en pratique. L’entraînement du groupe est assuré
par un moteur thermique de puissance adaptée ; un
dispositif de régulation est nécessaire pour maintenir
constante la vitesse de rotation.

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Relevé des caractéristiques en charge

On relève les valeurs de la tension


débitée par l’alternateur en fonction de
la valeur du courant débité.

ie

GS i
3~ V

Charge réglable
=C te

Arbre d’entraînement

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Caractéristiques en charge à
fréquence et excitation constantes
Ces caractéristiques sont également appelées caractéristiques
externes.

<0 Les caractéristiques sont


tracées pour trois valeurs
Ev constantes de  (nature de la
Vn charge = déphasage de i par
=0 rapport à V ).

>0
0
In I

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Caractéristiques en charge (suite)
Les caractéristiques obtenues montrent que la
tension V varie beaucoup en fonction de
l’intensité du courant débité et également en
fonction du déphasage imposé par la charge. La
variation de tension est exprimée par la
différence

V  E v  V
Lorsque l’alternateur débite dans une charge
résistive ou inductive, cette différence est positive.
Dans le cas d’une charge capacitive, elle est
négative.
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REACTION MAGNETIQUE DE
L’INDUIT
La réaction de l’induit est l’action du champ magnétique crée par l’induit sur
le champ magnétique crée par l’inducteur.

La fém induite dans un enroulement d’alternateur est proportionnelle à


l’amplitude du flux utile sous un pôle.

En charge, les enroulements de l’induit parcourus par les courants


triphasés, créent un champ tournant qui modifie considérablement le flux
utile dans l’entrefer.

Dans le cas d’une charge résistive ou inductive, la réduction du flux utile en


charge est très importante et la tension V diminue beaucoup (courbe 1
et 2). La réaction de l’induit est démagnétisante.

Au contraire, pour une charge nettement capacitive, le flux résultant est


augmenté et la tension V croit quand l’intensité du courant débité
augmente (courbe 3). La réaction de l’induit est magnétisante.
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MODELE EQUIVALENT D’UN
ENROULEMENT
ET DIAGRAMME VECTORIEL

Schéma équivalent d’une phase


L
r
I

UL rI

ech V
es

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MODELE EQUIVALENT
Pour rendre compte du fonctionnement en régime permanent
d’un alternateur débitant dans une charge équilibrée, à chaque
enroulement de la machine on fait correspondre le modèle
équivalent ci-dessus. Il comporte :

 Une source de tension de valeur instantanée es ( valeur


efficace Es ). Cette f.é.m., en général appelée f.é.m.
synchrone, est due à l’action du flux e, embrassé par
l’enroulement, et provenant de l’inducteur.

 Une inductance L : elle permet de rendre compte du flux i


embrassé par l’enroulement et due au champ magnétique créé
par les courants qui circulent dans tous les enroulements de
l’induit. La réactance X=L, est appelée réactance synchrone.
 Une résistance r : c’est la résistance d’un enroulement.
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DIAGRAMME VECTORIEL
La loi d’Ohm appliquée au modèle donne :

v  es  L.di  r.i
dt

A cette relation entre valeurs instantanées correspond les deux relations


suivantes :

V  E s  jL..I  r.I et
V  E s  U L  r.I

Cette dernière expression permet d’établir le diagramme synchrone.

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DIAGRAMME VECTORIEL
 Après avoir disposé les vecteurs V et I, nous plaçons rI colinéaire à I,
puis :
 UL tel que UL = LI et (I, UL) = /2 ;
 Es : fém synchrone.
 Ech=V+rI
 = (I, V) déphasage du courant par rapport à la
tension, est imposé par la nature de la charge.
Es L’angle  = (V, Es) est appelé angle de décalage
interne.
UL
 V rI
Pour maintenir la tension V constante quand I et 
Ech varient, il faut modifier Es donc agir sur le courant

d’excitation.
I Pour un alternateur non saturé Es = Ev.

Ev : FEM à vide
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Détermination des paramètres du
modèle d’un alternateur non saturé
Ces paramètres sont déterminés à partir des expériences à
vide et en court-circuit à vitesse constante. On relève
successivement les caractéristiques Ev(ie) et Icc(ie).

 L r Z
ie icc
GS
3~ es icc

Détermination de la Modèle équivalent de


caractéristique en court-circuit l’alternateur en cour-circuit

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CARACTERISTIQUE A VIDE Ev ( ie ) ET
CARACTERISTIQUE EN COURT-CIRCUIT ICC ( ie )

Ev
Ev(ie)
Icc
Es

Icc(ie)

Icc

0
ie
ie

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Détermination des paramètres
Le modèle équivalent d’un enroulement de l’alternateur pour un
fonctionnement en court-circuit nous permet d’écrire la relation :
E s  ( r  jL. ). I cc  Z I cc
Le module de l’impédance synchrone est donc égal à :
E
Z  s E ( )
v ie
pour une intensité ie arbitraire
I cc I cc (i e)
Les portions des caractéristiques à vide et en court-circuit utilisées
dans le cas d’une machine non saturée étant des droites,
l’impédance synchrone Z ne dépend pas de ie. Les résultats
expérimentaux montrent que cette impédance est très supérieure à
la résistance d’un enroulement. Nous pouvons alors admettre que :

Z r 2
x 2
x avec x  L.  E ( )
v ie
I cc (i e)
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ALTERNATEUR COUPLE AU RESEAU
Le réseau E.D.M. se comporte comme un générateur
triphasé synchrone de très grande puissance imposant sa
fréquence (50Hz) ainsi que la valeur efficace de la tension
à toute machine synchrone qui lui est connectée.

La puissance fournie au réseau par l’alternateur a pour


expression :
P  3U .I . cos  3V .I . cos

Le schéma équivalent d’une telle machine a une réactance


synchrone constante et une résistance des enroulements
négligée, d’où le schéma simplifié ci-après.

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Schéma simplifié et diagramme vectoriel
d’un alternateur couplé au réseau

N2 P N N1 
ie L i Es UL

uL
 M
es v Q
 V
I

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Échanges de puissance entre un
alternateur et le réseau
 MN = UL = XI
MP = MN cos = XI cos

3V
D’où : P  3V .I . cos   MP
x

Dans l’hypothèse où la réactance synchrone est constante, MP est


proportionnel à la puissance active P fournie par l’alternateur
puisque V est une constante (tension du réseau).

 MQ = ULsin = XIsin

Par conséquent MQ est proportionnel à la puissance réactive Q


fournie par l’alternateur.

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Échanges de puissance entre
un alternateur et le réseau
Conséquences

 A puissance constante, le point N se déplace sur la droite .

 A courant débité constant, le point N se déplace sur un cercle de centre M et


dont le rayon MN est proportionnel à I.

 On constate que pour ces deux situations la fém Es doit varier.

Es est donnée par la relation : Es = KNf


On constate que le flux est le seul terme pouvant être modifié par l’intermédiaire du
courant d’excitation Ie.

 Déduction : En utilisation normale, un groupe électrogène doit fournir une


tension dont la valeur efficace est la plus constante possible. La charge pouvant
varier dans des proportions importantes, un dispositif électronique de régulation
(asservissement), agissant sur l’intensité du courant d’excitation, est donc
nécessaire. Pr. Abdoulaye TRAORE, Ph.D. 51
BILAN DES PUISSANCES D’UN
ALTERNATEUR
 Puissance Absorbée

La turbine ou le moteur thermique d’un groupe électrogène, entraîne l’arbre


de l’alternateur. La puissance absorbée est mécanique.

s : pulsation de rotation en rad/sec

P a   s .C M  2. . n s .C M ns : vitesse en tr/sec


CM : couple utile sur l’arbre en N.m

Si l’alternateur n’est pas auto-excité il faut encore tenir compte de l’énergie


électrique absorbée par l’excitation (rotor).

P a   s .C M  U e . I e  2. . n s .C M  U e .I e
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BILAN DES PUISSANCES D’UN
ALTERNATEUR
 Puissance utile
En triphasé avec une charge équilibrée de facteur de puissance cos

P u  3.U .I . cos 
 Bilan des pertes
– Pertes par effet joule dans l’induit :
3 2
p j  .R. I
2
où R est la résistance vue entre deux bornes de l‘alternateur ;

– Pertes par effet joule dans l’inducteur


p je  U e . I e  r e . I 2
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BILAN DES PUISSANCES D’UN ALTERNATEUR
– Pertes dites « collectives » pc

Ce sont les pertes mécaniques et les pertes fer, elles dépendent


de la fréquence et de la tension mais ne dépendent pas de la
charge. Elle sont généralement constantes (50 Hz et 220 V).

 RENDEMENT
Pu U .I . 3. cos 
 
Pa 2. .ns .C M  U e .I e

Pu Pu
  
Pa 3
Ou Pu  U e .I e  R.I 2  pc
2

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MOTEUR SYNCHRONE TRIPHASE
 La machine synchrone est réversible. Elle peut fonctionner en
moteur et entraîner une charge à une vitesse  imposée par la
fréquence f des courants sinusoïdaux qui alimentent l’induit.

 2f
 
p p
L’équation des tensions devient :

V  E s  jL..I  r.I et
V  Es U L U r

Le schéma simplifié est donné ci-dessous. On adopte la convention


récepteur.

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MOTEUR SYNCHRONE TRIPHASE

L r i

UL Ur
es

v
Il faut maintenant inverser le bilan des puissances.
 La puissance active absorbée
P a  3.U .I . cos
En négligeant les pertes par effet joule, la puissance développée par le couple
électromagnétique Cém est égale à la puissance totale absorbée par le moteur :

C em .  3.U .I . cos
 Le couple électromagnétique développé par le moteur est égal à :
3.U .I . cos 
Cém 

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MOTEUR SYNCHRONE TRIPHASE
 Le couple utile est égal au couple
électromagnétique moins les couples de pertes
(frottement dans les paliers, frottement du rotor
dans le milieu ambiant, etc.).

 Couple de décrochage
Lorsque l’excitation, la tension et la fréquence sont
constantes, le moteur synchrone possède son
couple maximal. Si le couple résistant dépasse
cette valeur, le moteur s’arrête : il « décroche »

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UTILISATION DU MOTEUR SYNCHRONE
 Le Moteur synchrone triphasé est en général un moteur de grande
puissance (1 à 10 MW). Il peut être utilisé, par exemple pour entraîner
des compresseurs, des pompes, des concasseurs. C’est un moteur
robuste et a un rendement élevé proche de 99%. On peut régler son
facteur de puissance en modifiant le courant d’excitation Ie.

 Pour varier la vitesse du moteur synchrone, il faut varier la fréquence


des courants statoriques. Il a donc fallu attendre le développement de
l’électronique de puissance pour commander des moteurs
autosynchrones ou synchrones auto-pilotés (TGV).

MS Capteur de
Réseau 50 Hz ~ - ~ vitesse et
à fréquence - 3~
de position
fixe Redresseur Onduleur à
commandé fréquence
variable

Asservissement
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UTILISATION DU MOTEUR SYNCHRONE
 L’inconvénient principal du moteur synchrone est de nécessiter
un dispositif auxiliaire de démarrage et une deuxième source
d’énergie pour l’excitation.

 Dans certaines conditions, le démarrage direct d’un moteur


synchrone en asynchrone est réalisé à l’aide de l’enroulement
amortisseur logé dans les encoches sur les épanouissements
polaires des moteurs à pôles saillants. Dans les moteurs à pôles
lisses à rotor massif, le démarrage en asynchrone s’obtient
grâce à l’interaction entre les courants de Foucault induits dans
les pièces polaires et le champ magnétique tournant.

 Dans le domaine des faibles puissances, les rotors sont à


aimants permanents. L’intérêt de ces moteurs réside dans la
régularité de la vitesse de rotation (tournes-disques, appareils
enregistreurs, programmeurs, servomécanismes).

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COMPENSATEURS SYNCHRONES
On appelle compensateur synchrone une machine synchrone tournant à vide dont la
seule fonction est de fournir ou de consommer de la puissance réactive au
réseau.

C’est en ajustant le courant d’excitation qu’il est possible de fournir de l’énergie


réactive (la machine est surexcitée) ou de consommer de l’énergie (la machine
est sousexcitée). De telle machines sont utilisées notamment pour fournir
l’énergie réactive lorsque le réseau est chargé (c’est le régime le plus fréquent),
et pour absorbée l’énergie réactive générée par les lignes lorsque la
consommation est faible.

A la différence des alternateurs, les compensateurs synchrones sont branchés sur le


réseau plus près des centres de consommation de l’énergie électrique pour éviter
le transport de l’énergie réactive générée sur une longue distance.
Les frais d’installation et d’utilisation des CS se trouvent justifiés si leurs puissance
vaut 20 à 30% de la puissance apparente de la ligne de transport d’énergie.

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SCHEMA DE COUPLAGE DU COMPENSATEUR
SYNCHRONE SUR LE RESEAU

PA
QCS
QA
T
A CS
T

Ligne T

A - Générateur synchrone
CS - Compensateur synchrone Charge
T - Transformateur

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MODES D’EXCITATION DES
MACHINES SYNCHRONES

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Excitation par machines à courant continu
L’excitation de la roue polaire est encore très souvent réalisée au
moyen de machines à courant continu dites excitatrices entraînées,
directement ou par l’intermédiaire d’un réducteur ou multiplicateur de
vitesse, par l’arbre de la machine synchrone. L’excitatrice peut être
auto-excitée ou excitée par une excitatrice auxiliaire (Fig. a et b).

M
Fig. b Excitation d’une
Fig. a Excitation d’une MS au moyen d’une
MS au moyen d’une excitatrice principale (E)
excitatrice auto-excitée et auxiliaire (EA)
(E).

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Dans le cas d’alternateurs hydrauliques à très basse vitesse, des
considérations techniques et économiques conduisent à adopter un
groupe d’excitation séparé, composé d’un moteur asynchrone et
d’une génératrice à courant continu (Fig. c).

Fig. c Excitation au moyen d’un groupe séparé.

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Excitation par redresseurs statiques

Le coût et l’entretien des machines à courant continu ont


amené les constructeurs et utilisateurs de groupes
synchrones à les remplacer par des redresseurs statiques,
par ailleurs, beaucoup plus performants.

Pour assurer l’autonomie du groupe, le dispositif d’excitation


à redresseurs peut être alimenté par un alternateur
auxiliaire calé sur l’arbre de l’alternateur principal (fig. d).
Toutes les fois où un dispositif d’excitation à redresseurs
est utilisé, il convient de le munir d’une protection
efficace contre les surtensions inverses.

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Fig. d Excitation statique et réglage à thyristors à partir
d’un alternateur auxiliaire

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Excitation à diodes tournantes

Dans les solutions précédentes, l’apport du courant continu


dans l’enroulement inducteur implique la présence de
bagues collectrices et de charbons. En atmosphère
explosive ou dans le cas de vitesses périphériques très
élevées (turbo-alternateurs de très grandes puissances) la
maintenance du dispositif collecteur peut constituer un
problème majeur. La solution radicale consiste à supprimer
les bagues en excitant le rotor à partir d’un alternateur
auxiliaire à induit polyphasé tournant et inducteur fixe, par
l’intermédiaire d’un dispositif redresseur à diodes
tournantes (Fig. e).

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Fig. e Excitation à diodes tournantes à partir d’un
alternateur auxiliaire à inducteur fixe (GSA)

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Régulateur de tension

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REFROIDISSEMENT DES
ALTERNATEURS
Même si le rendement des alternateurs est excellent (proche de 99% pour
un alternateur 1000 MW), les puissances dissipées sous forme de pertes
joules sont énormes (proche de 1 MW pour un alternateur de 1000 MW)
et ceci dans un volume restreint.

Il est donc nécessaire de mettre en place des systèmes d’évacuation des


calories basés sur l’utilisation de fluides caloporteurs circulants dans le
stator, dans le rotor ainsi que dans les conducteurs statoriques.

Le refroidissement du stator et du rotor est assuré par une circulation


d’hydrogène, alors que l’on fait circuler de l’eau à l’intérieur des
conducteurs statoriques.

Le schéma de refroidissement d’un alternateur 300 MW est donné ci-


dessous :
Pr. Abdoulaye TRAORE, Ph.D. 71
Schéma des circuits de refroidissement

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COUPLAGE DES
ALTERNATEURS

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NECESSITE DU COUPLAGE

Quand, disposant d’une certaine quantité d’énergie


mécanique, on se propose de la transformer en énergie
électrique à courant alternatif, on a généralement le choix
entre l’emploi d’un seul alternateur puissant ou la répartition
de la puissance électrique entre plusieurs unités.

C’est, le plus souvent, la deuxième solution qui est adoptée


pour les raisons suivantes :

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Sécurisation

Le couplage en parallèle des alternateurs assure une


plus grande sécurité de service de la centrale et
permet le dépannage des alternateurs sans
débrancher les consommateurs, puisqu’en cas de
défaillance d’un des alternateurs, l’énergie électrique
requise est produite par d’autres machines.

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Économiques
 Interconnexion de plusieurs centrales utilisant des sources
d’énergie différentes (centrales thermiques, hydrauliques,
atomiques).

 Possibilité d’adapter le nombre de machines en marche dans


les centrales en fonction des variations journalières,
hebdomadaires, mensuelles et annuelles de la
consommation d’énergie.

 Possibilité de transformer l’énergie au moyen de


transformateurs communs et la fournir aux consommateurs
par des lignes de transport communes.

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CONDITIONS ELECTRIQUES
DE COUPLAGE
 Égalité des fréquences de l’alternateur et du réseau ;

 Égalité des valeurs efficaces et maximales de la


f.é.m. de l’alternateur et de la tension du réseau ;

 La fém de l’alternateur et la tension du réseau


doivent être en opposition de phase au moment du
couplage.

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FIN !

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