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L’Institut supérieur de l’éducation et de la formation continue

1ere partie du cours


L’échec scolaire

Licence Nationale en sciences de l’education

Leila jmel

ANNEE UNIVERSITAIRE 2022/2023


Que signifie « échouer » ou « réussir » à l'école primaire ?
Comment comprendre les difficultés éprouvées par des
élèves en
lecture-écriture
Grammaire
Conjugaison
Orthographe
Vocabulaire
Expression orale et expression écrite ???????
Comment se construisent, jour après jour, les
processus d'« échec scolaire » dans les salles de
classe ?
Plan :
- Introduction et pistes de réflexions
-Qu’est-ce que l’échec scolaire? (définitions)
-Le système- la famille-la personne- la société ?
-l’échec scolaire/difficultés scolaires? La grande difficulté
-Comment caractériser un enfant en échec scolaire?
-le profil ou le portrait ?
-les stratégies à mettre en place en cas d’échec scolaire ?
« Le verbe lire ne supporte pas l’impératif,
aversion qu’il partage avec quelques autres : le
verba aimer … le verbe rêver».
Daniel Pennac
Echec scolaire ou échec éducatif ?

Echec scolaire: un retard ou une anormalité ?


La notion de réussite scolaire
-renvoie principalement à l’atteinte d’objectifs d’apprentissage et à la maîtrise des savoirs.
Ses indicateurs mesurables sont les résultats scolaires, les crédits acquis ou encore l’obtention
d’une reconnaissance des acquis par la diplomation ( Michaut et Romainville, 2012).
-La réussite scolaire peut donc être porteuse d’une idée de rendement et de performance
(CREPAS, cité dans Magazine Savoir, 2016), en vue d’atteindre des résultats mesurables.
-Pour le Conseil supérieur de l’éducation, la notion de réussite peut être comprise dans son
sens large, c’est-à-dire dans une perspective qui montre que : « les étudiants réussissent
chaque fois qu’ils franchissent avec succès un obstacle ou un seuil critique, qui jalonnent
inéluctablement leur projet d’études, de l’étape de l’accès à l’université jusqu’à l’insertion
socioprofessionnelle au terme des études » (CSE, 2013).
-La réussite éducative s’inscrit quant à elle dans cette perspective et se définit par ses
multiples dimensions : l’instruction (intégration de savoirs), la socialisation (acquisition de
savoirs, valeurs, attitudes et comportements utiles au fonctionnement en société) et la
qualification (préparation à l’intégration socioprofessionnelle) (Carle, 2017).
La réalisation du plein potentiel et l’atteinte de buts personnels fixés par l’étudiant sont aussi
des dimensions importantes de ce concept (CRÉPAS, 2018).
En ce qui concerne l’éducation supérieure, il convient en effet de tenir compte non seulement
du cheminement scolaire, mais aussi du projet de développement personnel et d’intégration
sociale (CTREQ, cité dans Laferrière et al., 2011).
La réussite des apprenants , qui a évolué dans le temps
(Chenard et Fortier, 2005), est un terme polysémique et
multidimensionnel (Laferrière et al., 2011; Romainville,
2015)
-Une formation réussie amène l’étudiant à progresser considérablement à chaque étape de
son parcours; à développer des habiletés cognitives, métacognitives et socioaffectives
amples, solides et interconnectées, propres à une éducation supérieure; à déployer son
potentiel grâce à une attitude positive à l’égard de son avenir, de son aptitude à affronter
les obstacles et à atteindre les objectifs poursuivis (Vasseur, 2015).
-L’avantage de cette conception de la réussite est qu’elle permet d’inclure des aspects
importants du développement humain, comme l’identité citoyenne ou un cheminement
vocationnel éclairé. Elle permet de dépasser la réussite strictement scolaire , qui
est parfois réduite à l’obtention d’un diplôme basé sur les « performances », c’est-à-dire
sur les notes comptabilisées dans un diplôme (Lapointe et Sirois, 2011).
la manière dont est définie la réussite scolaire
est une construction sociale propre à une
culture particulière. Et il en va de même de
son opposé, l’échec scolaire.
Sabine KAHN, La relativité historique de la réussite et de l’échec scolaires ,éducation et francophonie,
volume XXXIX:1, printemps 2011.
En tunisie
Article premier. - L'éducation est une priorité nationale absolue et l'enseignement est obligatoire de six à seize ans.
L'enseignement est un droit fondamental garanti à tous les Tunisiens sans discrimination fondée sur le sexe, l'origine
sociale, la couleur ou la religion ; c' est aussi un devoir qu'assument conjointement les individus et la collectivité.
Art. 2. - L'élève est au centre de l'action éducative.
Art. 3. - L'éducation a pour finalité d'élever les élèves dans la fidélité à la Tunisie et la loyauté à son égard, ainsi que
dans l'amour de la patrie et la fierté de lui appartenir. Elle affermit en eux la conscience de l'identité nationale et le
sentiment d'appartenance à une civilisation aux dimensions nationale, maghrébine, arabe, islamique, africaine et
méditerranéenne, en même temps qu'elle renforce l'ouverture sur la civilisation universelle.
L'éducation a aussi pour but d'enraciner l'ensemble des valeurs partagées par les Tunisiens et qui sont fondées sur la
primauté du savoir, du travail, de la solidarité, de la tolérance et de la modération. Elle est garante de l'instauration
d'une société profondément attachée à son identité culturelle, ouverte sur la modernité et s'inspirant des idéaux
humanistes et des principes universels de liberté, de démocratie, de justice sociale et des droits de l'Homme.
Art. 4. - L'Etat garantit le droit à l'enseignement gratuit dans les établissements scolaires publics à tous ceux qui sont
en âge d'être scolarisés et l'égalité de chances dans la jouissance de ce droit à tous les élèves, tant qu'ils sont à même
de poursuivre régulièrement leurs études, conformément à la réglementation en vigueur.
L'Etat veille à assurer les conditions adéquates permettant aux enfants aux besoins spécifiques de jouir de ce droit.
L'Etat apporte son aide aux élèves appartenant à des familles aux revenus modestes.
‫الدستور التونسي‬
‫الفصل األول ـ الرتبية أولوية وطنية مطلقة والتعليم إجباري من سن السادسة إىل سن السادسة عشرة‪ ،‬وهو حق أساسي مضمون لكل التونسيني ال متييز‬
‫‪.‬فيه على أساس اجلنس أو األصل االجتماعي أو اللون أو الدين‪ ،‬وهو واجب يشرتك يف االضطالع به األفراد واجملموعة‬
‫الفصل ‪ 2‬ـ التلميذ حمور العملية الرتبوية‪.‬‬
‫الفصل ‪ 3‬ـ هتدف الرتبية إىل تنشئة التالميذ على الوفاء لتونس والوالء هلا وعلى حب الوطن واالعتزاز به وترسيخ الوعي باهلوية الوطنية فيهم وتنمية الشعور‬
‫لديهم باالنتماء احلضاري يف أبعاده الوطنية واملغاربية والعربية واإلسالمية واإلفريقية واملتوسطية و يتدعم عندهم التفتح على احلضارة اإلنسانية‪.‬‬
‫كما هتدف إىل غرس ما أمجع عليه التونسيون من قيم تنعقد على تثمني العلم والعمل والتضامن والتسامح واالعتدال وهي الضامنة إلرساء جمتمع متجذر يف‬
‫مقومات شخصيته احلضارية متفتح على احلداثة يستلهم املثل االنسانية العليا واملبادئ الكونية يف احلرية والدميقراطية والعدالة االجتماعية وحقوق اإلنسان‪.‬‬
‫الفصل ‪ 4‬ـ تضمن الدولة حق التعليم جمانا باملؤسسات الرتبوية العمومية لكل من هم يف سن الدراسة وتوفر جلميع التالميذ فرصا متكافئة للتمتع هبذا احلق‬
‫طاملا أن الدراسة متواصلة بصورة طبيعية وذلك وفق الرتاتيب اجلاري هبا العمل‪.‬‬
‫وتسهر الدولة على توفري الظروف املالئمة لألطفال من ذوي االحتياجات اخلصوصية للتمتع حبق التعليم‪.‬‬
‫ومتنح الدولة اإلعانة للتالميذ الذين ينتمون ألسر متواضعة الدخل‪.‬‬
‫الفصل ‪ 5‬ـ يضطلع إطار التدريس واإلطار الرتبوي بصفة عامة مبهمة جتسيم األهداف الرتبوية الوطنية ويتولون مسؤولية تربية الناشئة وغرس القيم لديهم‬
‫مبجهود مشرتك بينهم وبني بقية أعضاء األسرة الرتبوية ويف تفاعل إجيايب مع األولياء واحمليط‪.‬‬
‫الفصل ‪ 6‬ـ متثل املدرسة اخللية األساسية يف النسيج الرتبوي وهيكال بيداغوجيا قائما بذاته وهي تعمل كذلك على احملافظة على الذاكرة الرتبوية وإحيائها‬
‫وتعريف الناشئة هبا‪.‬‬
http://www.echos.education.gov.tn/2015-12-14/Presentation.pdf

http://www.education.gov.tn/article_education/planification/droit_education_tuni
si.pdf

http://www.education.gov.tn/article_education/planification/indic_performance_s
ys_educatif.pdf

http://www.education.gov.tn/article_education/statistiques/stat2014_2015/Livre_
Stat.pdf
http://www.meirieu.com/DICTIONNAIRE/echecscolaire.htm
« L’échec scolaire naît, en Europe, du heurt de logiques
différentes : scolariser le plus grand nombre d’enfants,
le plus longtemps possible ; satisfaire aux nécessités
économiques ; sélectionner des élites »
F. Vaniscotte, L’échec scolaire en Europe, in Echec et réussite scolaires, CNDP,
1996

La même logique en Tunisie


???
« Le rôle de l’école devrait être de rendre accessible à
chacun le bagage de connaissances et de compétences
nécessaires pour appréhender le monde et participer
activement à sa transformation vers plus de justice » .
La notion d’échec scolaire fait son apparition
lorsque :

l’école connait une forte augmentation des effectifs.

la scolarité devient obligatoire jusqu’à l’âge de 16


ans.
Un premier constat
Les 17 objectifs de développement durable (Nations
Unis) :les défis urgents de la planète.
Les 17 (ODD) et leurs 169 cibles (sous-objectifs) forment la clé de voûte de l’Agenda
2030 .

la dimension économique, de la dimension sociale et la dimension environnementale


du développement durable.

l’éradication de la pauvreté et le développement durable


dans un dispositif commun.
Un premier constat

- La moitié des 58 millions d’enfants non scolarisés en âge de fréquenter l’école primaire vit
dans des zones affectées par des conflits.
-Dans les régions en développement, plus d’un enfant sur quatre entrant à l’école primaire
abandonnera probablement l’école.

-781 millions d’adultes et 126 millions de jeunes dans le monde sont analphabètes; plus de 60
% d’entre eux sont des femmes.

-Dans le monde, 103 millions de jeunes n’ont pas acquis les savoirs de base et
plus de 60% d’entre eux sont des femmes

-L’Afrique du Nord, qui avait un taux de scolarisation de 80 % en 1990, avait quasiment


réalisé l’éducation primaire universelle fin 2012.

Objectifs du Millénaire pour le développement Rapport 2014 , Nations Unies.


Objectif 4: Assurer l’accès de tous à
une éducation de qualité, sur un
pied d’égalité, et promouvoir les
possibilités d’apprentissage tout au
long de la vie
Un premier constat
Un premier constat

PISA (Program for International Student Assessment)


est une enquête d’évaluation internationale des acquis des
élèves de 15 ans. Lancée en 2000 par l’OCDE (l'Organisation de
coopération et de développement économiques) et menée tous les
3 ans dans les pays membres et non membres, elle évalue les
élèves dans trois domaines particuliers : les mathématiques, la
compréhension de l’écrit et les sciences. Avec, à chaque
nouvelle session, une de ces trois matières qui est mise en
avant.
Un premier constat

l e c l a s s e m e n t P I S A ne permet pas d’évaluer la performance d’un


système éducatif dans son ensemble. Il se contente de mesurer la manière dont les
élèves en fin de scolarité obligatoire (15 ans pour la plus part des pays) mettent en
application les connaissances qu’ils ont acquis dans leur parcours scolaire.
la pertinence PISA à été remise en cause à plusieurs reprises pour évaluer le
niveau de performance de l’éducation dans un pays donné. Par contre, il constitue
probablement le meilleur baromètre pour comparer les pays entre eux, d’autant
plus que généralement les nations les mieux classées, présentent les meilleurs taux
de réussite au niveau universitaire, combinés à des taux d’employabilité des jeunes
très élevés.
Un premier constat

Des constats alarmants:


-une augmentation de la proportion d’élèves en difficultés: Les élèves qui
n’ont pas les compétences suffisantes pour poursuivre les études et
participer « de manière efficace et productive » à la vie en société, sont
ceux qu’il faut aider en priorité
-un écart très remarquable entre les « bons » et les « mauvais » élèves.
-l’origine sociale pèse davantage sur la réussite scolaire .
-l’Allemagne, la Pologne ou encore la Turquie ont su en 10 ans, rendre
leur système scolaire plus équitable .
-des différences notoires entre les filles et les garçons.
Un premier constat

un phénomène quasi mondial : les garçons échouent


beaucoup plus que les filles à l’école.
Pourquoi ces difficultés ?
Pourquoi le modèle de l’école, tel qu’il est proposé,
n’est plus un enjeu de réussite personnelle à leurs
yeux ??????
Un premier constat

le rôle de l'école dans la reproduction des inégalités sociales a


été montré depuis près d'une cinquantaine d'années
l’équité dans l’éducation est un objectif fondamental des
systèmes éducatifs et qu’elle doit être abordée à trois
niveaux : la conception des systèmes éducatifs, les pratiques
éducatives et les ressources
Un premier constat

la qualité de l'enseignement dans un pays est un puissant indicateur des richesses que ce
pays pourra produire à long terme.

les pays qui réussissent le mieux le test pisa sont les pays les moins inégalitaires.

L’amélioration de la formation initiale et continue des enseignants est au cœur des


systèmes qui marchent bien.

Au cœur de tout système éducatif choisi ,le dispositif d’orientation peut jouer un rôle
primordiale, et les experts mette le point sur l’orientation scolaire et universitaire et la
considère comme le maillon faible du système éducatif (surtout au niveau du collège qui
est le miroir grossissant des difficultés ; telle que les performances des apprenants en
baisse, inégalités de réussite d’origine sociale accrues, malaise enseignant, problèmes de
vie scolaire ).
Un premier constat

- Le phénomène De l’échec scolaire a de quoi inquiéter du fait,


notamment, que le monde actuel exige une formation de plus en
plus poussée.
-Devant l'ampleur du phénomène beaucoup d'intervenants se
sentent impuissants.
-Ce sentiment est souvent généré par une absence de
connaissances sur l’échec scolaire . (ceci dit Une meilleure
connaissance de la dynamique de celui qui vit l’échec pourrait
induire un changement d'attitude et de comportement envers
cette clientèle qui «dérange»).
Un premier constat

les expertises internationales privilégient deux indicateurs de


l’échec scolaire : les sorties sans qualification et sans diplômes et
les faibles performances à des épreuves standardisées.
Un premier constat

dans une société (démocratique) donnée qui exige que l’on ait de plus en
plus de diplômes, l’échec scolaire dépend souvent du fait que l’on sorte
du système scolaire sans qualification et sans être devenu un citoyen
réfléchi ; tandis que dans d’autres pays moins développés cette notion
n’existe pas car l’école n’a pas pour mission de permettre de trouver un
emploi, elle sert plutôt à transmettre les savoirs fondamentaux (lire,
écrire, compter)
Un premier constat

-l’échec et l’abandon sont lourds de


conséquences : pour l’apprenant , pour le
système scolaire et pour la société
Un premier constat

impact de cette situation sur l’enfant pas seulement en tant


qu’élève mais surtout en tant qu’individu.
Un premier constat

une école publique n’a pas les moyens ni les conditions d’opérer.

Pourquoi l’école publique ne pourrait‐elle pas rendre accessible à tous l’accès à un


futur meilleur , Alors que des cheminements divers sont offerts dans des écoles
privées.

L’exclusion très probable de ceux qui n’ont pas d’aptitudes ou qui n’ ont pas de note
supérieure à la moyenne

une école inodore, incolore et sans saveur


Essai de définition

La notion d’échec scolaire


un terme récent, employé pour la première fois par
Viviane Isambert-Jamati dans les années 1950.
Mais c’est une notion qui ne sera utilisée que dans les années 1960.
mais la genèse de l’idée est plus ancienne.
C’est autour des concepts d’inadaptation scolaire, d’anormalité, de débilité mentale légère que se forge
cette notion.
donc l’approche du problème est d’abord psychologique.
L’échec scolaire est alors un terme qui s’est mis en place lentement pour désigner un « mal » qui
touchait la société; car il est vrai que l’échec scolaire est relatif à la société dans laquelle on vit.
l’échec est devenu visible dès lors que l’on s’est rendu compte que tous les enfants ne sortaient pas du
système scolaire avec les mêmes acquis et que l’école produisait aussi bien des réussites que des
échecs.
Dans les années 1960
l'augmentation du niveau de vie de la population -
réduire les inégalités sociales.
sociologues :l'école un observatoire important
du fait qu’il y a une forte corrélation entre les deux notions origine
sociale et échec, sont à la base de la sociologie scolaire et de l'éducation
Viviane Isambert-Jamati : née en 1924 sociologue française
-La part la plus importante de son travail est consacrée à la sociologie de l'éducation.
-elle est une des premières sociologues avec Madeleine Guilbert à étudier le travail féminin, en
l’occurrence celui d'ouvrières à domicile.
- Arrivée dans le département de sciences de l’éducation à l'université Paris Descartes en 1970, elle fut à
l’origine de l’équipe de sociologie au sein du Centre d’études sociologiques en 1962. Nommée professeure à
partir de 1976, elle continue jusqu’en 1984 à assurer la direction de cette équipe, ancêtre du CERLIS
aujourd’hui. Comme enseignante-chercheuse, elle a contribué très activement au développement des sciences
humaines et sociales. Son travail d’encadrement de thèses ,118 thèses soutenues sous sa direction dont 67
d’étudiants étrangers originaires de tous pays (Brésil, Grèce, Liban, etc.) – a permis de valoriser la sociologie
de l’éducation et les sciences de l’éducation sur le plan international .
*CERLIS : Centre de recherche sur les lieux sociaux
ESSAI DE DÉFINITION

Lansman et Tourneur(1985): « l’échec scolaire se définit comme l’écart entre le


résultat attendu et le résultat obtenu. Il se définit par rapport à un seuil en
dessous duquel il y’a frustration pour l’auteur (insatisfaction pour le formateur : le
professeur, gestionnaire, parents) et un manque à gagner pour le système (la
société, l’école) ».

De Landsherre(1992) : Dictionnaire de l’évaluation et de la pédagogie : «Une


situation ou un objectif éducatif n’est pas atteint»
Essai de définition

selon Larousse : échec est définit comme résultat négatif d’une tentative, d’une entreprise,
manque de réussite.

selon Larousse : Scolaire est définit comme chose relatif à l’école ou à l’enseignement.

Selon le dictionnaire Encyclopédique (2000): l’échec est le résultat négatif d’une


tentative, d’une entreprise

Selon le multi dictionnaire des difficultés de la langue française (1996):


l’échec scolaire est le fait de quitter l’école avant la fin des études scolaires
obligatoire sans avoir obtenu de diplôme d’études secondaire.
ESSAI DE DÉFINITION

Pour Legendre (1993): l’échec scolaire est la situation d’un élève qui
n’atteint pas les objectifs des programmes d’études fixés par le système
scolaire dans le quel il évolue.

Nomaye et Gali (2000): « la déperdition scolaire se rapportant à des élèves qui


n’achèvent pas leur scolarité dans les délais prescrits soit parce qu’ils abandonnent
définitivement l’école soit parce qu’ils redoublent : une ou plusieurs classes ».
ESSAI DE DÉFINITION

Echec scolaire : une notion évolutive

une notion récente et très relative :


En milieu scolaire, l’échec est une notion
relativement récente et difficile à définir
dans l’absolu
ESSAI DE DÉFINITION
La définition de la notion d’échec scolaire dépend de l’interprétation du rôle
accorder à l’école

« En revanche, dans les pays qui, comme le nôtre,


maintenant un système d’examen, et d’évaluations
sélectives, l’échec est défini comme le non passage dans la
classe ou le cycle supérieur, le redoublement, la sortie sans
diplôme ou l’abandon scolaire »
HUSSENET,A., SANTANA,PH.: « Le traitement de la grande difficulté scolaire au collège et à la fin de la
scolarité obligatoire », Rapport établi à la demande du Haut Conseil de l’’évaluation de l’’école , N° 13 , 2004.
ESSAI DE DÉFINITION

L’échec est un produit de l’évaluation :

« comme pratique régulière de l’organisation scolaire et de ses agents, pratique


conforme à des procédures plus ou moins codifiées, sous-tendue par des normes
d’excellence et des niveaux d’exigence institutionnellement définis »
Perrenoud (P), « La triple fabrication de l’échec scolaire », Genève, 1992
Essai de définition

L’échec scolaire Philippe Perrenoud:


la difficulté pour quelqu'un de s'approprier les savoirs scolaires », (Sellali Nadjib, 2009.)

« On ne peut expliquer l’échec scolaire qu’au prix d’une


démarche interdisciplinaire. Mais elle n’est concevable que
s’il y a entre les sciences humaines un minimum de
consensus sur la nature du phénomène à expliquer et sur le
statut de l’explication »
Philippe Perrenoud
Essai de définition

Echec scolaire : n’est pas simple à définir , le phénomène « d’échec scolaire » a pris de plus
en plus d’ampleur car il nécessite la mise en place de mesures diverses pouvant s’appliquer
aux différentes situations

l’échec scolaire s’applique à des élèves présentant des difficultés


différentes et qui sont dans des situations différentes.
Essai de définition

L’échec scolaire :
un processus quasi stéréotypé qui conduit
au décrochage
Essai de définition

De nouveaux jeux de langage apparaissent et modifient sensiblement la


perception que nous avons du phénomène : « l’élève en difficulté » tend à
expliquer ce qu’auparavant on interprétait par « échec scolaire » (Chabert-
Ménager, 1996)
«l’individualisation» de l’enseignement succède à la « différenciation » qui elle-
même succédait au « soutien » (Houssaye, 2003), les
« compétences » remplacent les « savoirs » (Crahay, 2006 ; Schneider-Gilot
2006). La liste est longue de ces concepts, théories, doctrines, opinions,
représentations qui jalonnent « l’univers symbolique » du monde enseignant et
tendent à construire des manières de voir, de penser et de « cadrer » les
situations de classe.
Christophe Roiné: « La psychologisation de l’échec scolaire : une affaire
d’état », Congrès international, AREF (Actualité de la Recherche en Education et en Formation) ,
Strasbourg, 2007.
Essai de définition

La terminologie a évolué et le concept du décrochage s’est imposé progressivement par


transfert en France du terme utilisé au Québec.
Mais le Québec y a substitué celui d’« abandon » scolaire moins stigmatisant, car moins
violent.
Delcourt (1989) sa définition du décrochage scolaire : « un processus progressif de désintérêt
pour l’école, fruit d’une accumulation de facteurs internes et externes au système scolaire. ».
Aujourd’hui, pour marquer encore plus nettement une orientation politique, on y utilise de
plus en plus fréquemment le terme de
« persévérance scolaire ».
Nous sommes passés ainsi en quelques années d’une approche relativement passive selon
laquelle l’élève était principalement responsable de son échec à une approche plus active qui
veut prendre en considération, outre les causes extérieures du phénomène, les facteurs
internes, propres à la formation initiale.

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